Notions Sur Les Pme [PDF]

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Zitiervorschau

PARAGRAPHE 1 : DEFINITION DE LA PME Généralités sur les PME A L'instar de la plupart des pays en développement, le secteur des PME est le plus dynamique en Tunisie. A n'importe quel moment, les sociétés non seulement s'agrandissent et travaillent davantage mais de nombreuses nouvelles entreprises sont créées tandis que d'autres disparaissent. De ce fait il convient de mettre l'accent sur les définitions apportées aux PME, leurs caractéristiques, leur importance dans le tissu économique Tunisien. Section I : Définitions et caractéristiques de la PME : I- Origine, définitions et raisons d'existence des PME : 1-L'origine de la notion de PME : La PME a existé d'abord sous forme d'ateliers d'origine artisanale, mécanisés, agrandis tant par les investissements que par l'embauche d'une main d'oeuvre de plus en plus qualifiée et hiérarchisée. Elle a été le point de départ de la fortune industrielle du Japon moderne et y constitue encore un secteur productif en raison de la vitalité des patrons et de l'existence d'une main d'oeuvre moins chère mais suffisamment qualifiée. Aux Etats-Unis d'Amérique, les PME se sont répandues entre les deux guerres mondiales, à la suite de la loi anti-trust3(*), et le système de la sous-traitance s'en suivit. D'autre part la crise économique qu'a connue l'Europe occidentale, si elle s'est bâtie en premier lieu sur les grandes entreprises industrielles, entraînant la faillite d'un grand nombre d'entre elles, a donné un regain de faveur aux petites et moyennes unités. La Tunisie, pays dont les ressources naturelles sont de moindre importance, s'était orientée vers les PME dès le début des années 70 4(*). En effet, le système colonial avait dilapidé les richesses naturelles du sol et du sous-sol. Les principales ressources minières sur lesquelles pouvait compter le pays, pour entamer son développement économique, étaient les phosphates, le fer, le plomb et le zinc. Or, dès la première décennie, la Tunisie a vu plafonner sa production en matière de phosphates, et même régresser sa production de minerai de fer et Pb-Zn, jusqu'à la fermeture de certaines mines, déjà, dès les premières années de leur exploitation. Il faudrait pour autant motiver la création, le soutien voire l'engouement pour la PME, pour son adéquation à la dimension du pays, au niveau de la compétence de ses cadres, aux possibilités nationales d'investissements et enfin au niveau de consommation de sa population.

2-Définitions : Il n'existe pas de définition unique de la PME. Les critères retenus diffèrent selon les textes législatifs ou réglementaires instituant des dispositifs d'aides à la direction des PME. De même, cette définition diffère d'un pays à l'autre à cause de la non conformité de la taille de l'économie à l'échelle internationale. Nous pouvons alors retenir quelques définitions dont chacune se réfère à un aspect : En vertu des dispositions de l'article 2 du code des incitations aux investissements : « les entreprises visées par l'article premier du présent décret dont le coût d'investissement ne dépasse pas 30.000DT, fond de roulement compris, et qui sont promues par des personnes de nationalité Tunisienne sous forme d'entreprises industrielles, des sociétés de personnes ou de coopératives ». D'après Mr Mehamedi Taoufik5(*) : «celles qui sont exploitées par les patrons qui ont des contacts directs et permanents avec leur personnel ». Une autre définition a été avancée dans un communiqué du CMF relatif à la définition de la notion des PME opérant dans les secteurs libres à la constitution au sens de l'article 21 bis du décret n°77-608 du 27 juillet 1977, tel que modifié et complété par les textes subséquents et notamment par le décret n°2005-2397 du 31 Août 2005 6(*) ; « sont considérées comme petites et moyennes entreprises, conformément aux recommandations du conseil intersemestriel du lundi 13 Mars 2006, les entreprises dont les critères d'actifs immobilisés nets et d'effectif n'atteignent pas les seuils suivants : -Quatre millions de dinars en ce qui concerne le montant d'actifs immobilisés nets. -Et 300 personnes en ce qui concerne l'effectif total. » Afin de mieux cerner la définition et la notion des PME, nous allons nous baser sur deux importants critères d'identification à savoir des critères qualitatifs et des critères quantitatifs. 2-1-les critères quantitatifs : Ce sont principalement, le nombre des salariés, le chiffre d'affaire, total du bilan, le capital investi et total d'actifs immobilisés. . Nombre des salariés : Les PME désignent les entreprises de taille modeste, par rapport notamment à leur nombre des salariés, de ce fait le critère du nombre des personnes est certainement l'un des critères les plus significatifs et doit s'imposer comme un critère impératif. Cet effectif ne doit pas dépasser 300 personnes7(*).

La détermination de l'effectif total est effectuée sur la base du critère prévu par l'article 5 de l'arrêté des ministre des finances et du tourisme, du commerce et de l'artisanat du 28 Février 2003, portant homologation du barème des honoraires des auditeurs des comptes des entreprises en Tunisie. Toutefois, l'automatisation de certaines tâches ne fait que remettre en cause ce critère d'identification. . Chiffre d'affaire : Le chiffre d'affaire peut paraître comme le seul critère financier essentiel reflétant l'importance et le poids de l'entreprise. Cependant, cette corrélation n'est pas évidente car elle dépend du stade de vie du produit ainsi que de la conjoncture économique. .Total du bilan : Cette notion financière reflète la valeur d'une PME. Malgré l'importance de ce paramètre, qui est adopté par les théoriciens comme un critère d'identification des PME dans des cas échéants, il dégage certaines faiblesses, car la structure générale du bilan peut ne pas être modifiée lorsque les stocks, les valeurs réalisables et les liquidités varient. De même ce critère de mesure ne peut être vérifié que si l'entreprise tienne une comptabilité. .Le capital investi : Il peut être considéré comme le critère le plus pertinent et fiable reflétant le poids de l'entreprise. Son montant ne doit pas dépasser 30.000DT. Toutefois, ce paramètre ne peut être accessible que si l'entreprise publie son bilan, chose qui n'est pas vérifiée pour toutes les PME Tunisiennes. .Actifs immobilisés nets : Ce critère englobe conformément au système comptable des entreprises : - les immobilisations corporelles. - les immobilisations incorporelles. -Les immobilisations financières. Ce montant doit être inférieur à 4 millions de dinars 8(*). Le décompte de ce critère se fait au montant arrêté à la clôture du dernier exercice.

2-2-Les critères qualitatifs : Les critères qualitatifs sont nécessaires et voire même indispensables à la définition des PME, ils touchent les aspects suivants : .Style de direction : D'une manière générale, les PME ont un système de direction centralisé, car pour une PME, la décentralisation coûte chère. En plus, sa mise en oeuvre nécessite des glissements promotionnels et donc une augmentation des salaires du personnel. .Organisation et gestion : C'est l'un des points les plus faibles de la PME. Cette dernière a commencé petite sans tradition de management moderne. Ce qui a engendré aujourd'hui, une mauvaise organisation en termes de délégation des pouvoirs et de répartition des tâches. Quant à sa gestion, la PME n'est pas dotée des moyens de suivi et de contrôle de gestion à savoir des tableaux de bord et moins encore de la comptabilité analytique. .Indépendance d'actions du chef d'entreprise : L'entrepreneur fait tout et supervise directement ses employés, dont la compétence doit au moins atteindre une certaine moyenne. L'employeur constitue l'ensemble de l'entreprise, effectue toutes les tâches importantes et c'est essentiellement de lui qui émane la direction. 3-Les raisons d'existence des PME : La logique économique tend à prôner la grande taille qui permet de profiter des économies d'échelles (capacité de production) et par conséquent de l'effet d'expérience (efficacité productive). En effet, la réalisation de l'économie d'échelle consiste à produire une quantité supérieure en utilisant la même capacité de production et ce à travers la concentration sur le volume et la standardisation des procédures de production. De ce fait, les ouvriers vont avoir des tâches répétitives. Ce qui leurs permet d'augmenter la productivité, en produisant dans un temps moindre et d'une qualité supérieure, c'est qu'on appelle l'effet d'expérience. Pourtant plus efficace et efficiente, la grande firme se caractérise généralement, d'une part par un manque de flexibilité, ce qui affecte sa capacité de s'adapter aux changements de son environnement et d'autre part, par le fait qu'elle est loin de son marché et donc elle se trouve incapable dans certains cas de répondre à une certaine demande spécifique. De ce fait, la PME existera vue la nécessité d'être flexible et proche de son marché. En plus, certaines activités nécessitent l'hyperspécialisation du fait des technologies utilisées ou de taille des marchés (niches stratégiques), chose difficile à réaliser par la grande firme se caractérisant par la réalisation de l'économie d'échelle. On ajoute qu'une grande entreprise va favoriser l'existence d'un réseau d'entreprises de petite dimension qui seront des sous-traitantes.

On note en dernier lieu, que la volonté du dirigeant de limiter la croissance de son entreprise afin de ne pas perdre le contrôle favorise l'existence de ce type d'entreprises. * 3 Revue Tunisienne des sciences sociales n°80-81, 1985. * 4 Revue Tunisienne des sciences sociales n° 80-81, 1985. * 5 Le marketing dans les PME Tunisiennes au regard de leurs chefs. * 6 Décret exonérant de l'approbation préalable de la commission supérieure d'investissements, la participation étrangère dans le capital des PME opérant dans les secteurs libres à la constitution. * 7 Décret n°77-608 du 27/07/1997 tel que modifié et complété par le décret n°2005-2397 du 31/08/2005. * 8 Décret n°77-608 du 27/07/1997 tel que modifié et complété par le décret n°2005-2397 du 30/08/2005 Section 1: DEFINITION DES CONCEPTS 1.1. Les petites et moyennes entreprises (PME) Pour bien aborder cette section, nous commencerons par définir le terme « entreprise » pour une meilleure compréhension de notre thème. 1.1.1. Entreprise Ce terme est souvent employé en droit fiscal congolais, elle vise toute organisation professionnelle constituant une entité économique d'exploitation. Elle est aussi définie comme toute activité ou unité de production à but commercial (biens et services) 2 1.1.2. Les Petites et Moyennes Entreprises « PME » L'appellation PME recouvre une panoplie de définitions. Néanmoins, le nombre de salariés dans une entreprise semble être retenu comme critère de définition. En général, une PME compte moins de 500 salariés. Mais dans beaucoup de pays, le seuil le plus bas est (100 à 300 salariés). Suite aux confusions des pays par rapport au critère à retenir pour classifier les PME, il est retenu un classement qui obéit à la convention globale suivante : 2

Larousse, dictionnaire universel, 1996.

1. Micro entreprise : Très petite entreprise :5 à 19 salariés ; Petite entreprise : 20 à 99 salariés ;

1 à 4 salariés ; 3. 4.

2.

Moyenne entreprise : 100 à 500 salariés. Les Petites et Moyennes Entreprises congolaises contribuent à la réduction des inégalités sociales, font vivre les populations surtout les plus démunies. Elles produisent des biens et offrent des services à des coûts réduits permettant à toutes les couches sociales d'en bénéficier. Elles valorisent les ressources humaines et les matériels locaux. 1.1.3. Caractéristiques des PME Les PME congolaises sont caractérisées par : 1. La gestion est confiée à une seule personne, responsable qui est en même temps le chef ou le propriétaire de l'entreprise. Il assure toutes les fonctions qui sont généralement assurées dans la grande entreprise par de personnes distinctes ; 2. Le patrimoine de l'entreprise n'est pas distinct de celui de l'exploitant ; 3. Absence de comptabilité ou la tenue d'une comptabilité élémentaire. 1.1.4. Type des PME en RDC Il y a deux types de PME qui sont : 1. Celles oeuvrant dans l'économie structurée ou PME formelles, groupées dans la plupart au sein de l'OPEC (office de promotion des PME congolaises) ; 2. Celles oeuvrant dans le secteur non structuré de l'économie ou PME informelles. Ce sont des activités productrices des biens matériels ou immatériels, qui s'exercent hors les normes légales : par définition, les entreprises du secteur informel ne sont pas déclarées et ne déclarent pas leur main d'oeuvre. Elles sont donc illégales parce qu'elles ne respectent pas les règles de leur existence et de leur fonctionnement. Le secteur informel en RDC occupe à l'heure actuelle 25% de la population active. Le reste de cette population active, soit 75% se réfugient dans d'autres activités parmi lesquelles, les activités agricoles d'autosuffisance. Le secteur informel comprend les activités ci-après 3 : 1. Les petites ou très petites entreprises qui fonctionnent sur un modèle des activités modernes : les activités de restauration, de réparation, de transformation,...

2. Les activités spécifiques commerciales : petites boutiques, petits vendeurs, coiffeur, porteurs, etc. 3. les activités de menus services : laveur de voitures, cireurs, coiffeurs, porteurs,... 4. Les activités de type traditionnel, cultuel, spirituel ou psychologique : guérisseurs, féticheurs, marabouts, pasteurs, charlatans,... Un grand nombre de demandeurs d'emploi transitent par ce secteur salarié. Ils ne peuvent accepter de quitter ce secteur pour l'emploi salarié que si les salaires proposés dans le secteur salarié sont nettement supérieurs aux revenus retirés dans les activités informelles. 3

Kazadi Nduba, J., Politique de rémunération, (notes de cours), FASEC, UNIKIN, 2000, p.31.

1.2. La Pauvreté La pauvreté est un concept complexe et multidisciplinaire du fait de la complexité de l'existence humaine. 1.2.1. Définition La pauvreté est un certain niveau de manque ou d'insuffisance dans l'existence ou le bien être de l'homme. Hormis cette définition, on peut définir la pauvreté selon plusieurs approches : 1. Approche monétaire ou économique : C'est le fait de ne pas remplir les conditions de vie de suite au manque de revenu monétaire utile à la satisfaction des besoins. 1.1. Pauvreté absolue : ici, on se donne un minimum en dessous duquel on est pauvre. C'est-àdire l'individu frappé par la pauvreté absolue peut ou ne pas l'être comparativement à la société dans laquelle il vit. Donc cela dépend de sa conception propre. En 1998, le déficit de la pauvreté absolue (monétaire) s'élevait à 70%. 1.2. Pauvreté relative : c'est le fait d'avoir moins que les autres membres de la société où l'on vit. Cette approche tient compte des spécificités de chaque société notamment les inégalités entre les membres et les inégalités au niveau international. Elle rend arbitraire la détermination du seuil de la pauvreté. 1.3. Pauvreté subjective : ici, tout pauvre perçoit sa situation au sein de la société dans laquelle elle vit. On se donne des vues sur la pauvreté. Cette approche ne permet pas de saisir réellement la pauvreté dans la société. 2. Approche des besoins humains de base : c'est le fait (qu'un individu ou un ménage) de vivre à un moment donné dans un état d'insatisfaction des besoins nécessaires pour le bien-être.

2.1. Pauvreté alimentaire : elle se définit en termes de carence alimentaire dans la consommation de ménage exprimé en tout autre nutriment. Selon le FAO, est pauvre toute personne qui consomme moins de 2 400 Kilocalories par jour. La pauvreté alimentaire s'est accentuée tout au long de la période post coloniale du fait de l'abandon du secteur agricole au profit du secteur minier. 3. Approche de la capacité : Selon cette approche, la pauvreté est un déficit d'opportunités et des capacités qui empêchent à un individu ou à une société de mener une existence viable et/ou d'atteindre les performances acceptables. Le PNUD appelle ce déficit d'opportunité et de capacité pour y accéder pauvreté humaine. La pauvreté se manifeste aussi par le fait que les pauvres ne participent pas à la prise des décisions qui affecte leur vie civile, sociale ou culturelle. Le manque de liberté politique et d'opportunités de choix constituent, au même titre que le manque de revenu ou de satisfaction des besoins de base, une partie intégrante des insuffisances d'une vie humaine descente. Le manque observé dans ces différents aspects de vie humaine peut être durable ou dû à des facteurs fondamentaux. Il s'agira de la pauvreté structurelle. S'ils sont attribuables à des événements exceptionnels, tels que les catastrophes naturelles ou la guerre, la pauvreté est alors conjoncturelle. 4. Mesure de la pauvreté : outre les calculs, nous pouvons utiliser les approches suivantes pour mesurer la pauvreté : 4.1. Ampleur de la pauvreté Il existe plusieurs méthodes pour calculer cette ampleur de la pauvreté. La méthode la plus simple donne comme résultat le nombre absolu de personnes ou des ménages pauvres. C'est l'indice numérique de pauvreté qui a l'avantage de clarté mais ne permet pas la comparaison dans le temps dès que l'évolution démographique est quelque peu importante. Une variante de l'indice numérique donne l'indice de la pauvreté : pourcentage de la population pauvre par rapport à la population totale. Cependant les deux méthodes ne donnent aucune idée du degré de gravité de la pauvreté. L'indice volumétrique (déficit de la pauvreté ou brèche de pauvreté) mesure le transfert de ressources qu'il faudra opérer pour porter le revenu de toute personne pauvre au niveau du seuil de pauvreté exactement au niveau du seuil de pauvreté, ce qui reviendrait donc à éliminer totalement la pauvreté. 4.2. Le profil de pauvreté Une approche plus dynamique de la pauvreté est possible grâce à l'établissement de profils de pauvreté qui tiennent compte des éléments relatifs au cycle de vie des personnes. Une telle approche permet de cibler les politiques sur les groupes spécifiques dont on aurait établi la vulnérabilité. Une autre approche dynamique de la pauvreté consiste à l'étude de la mobilité c'està-dire des fluctuations autour du seuil de la pauvreté. 4.3. évaluation de la pauvreté non monétaire

On se sert ici de tous les éléments qui sont considérés comme constitutifs de la pauvreté, soit comme cause, soit comme conséquence, les deux étant en interaction permanente. Il s'agit des différents indicateurs du bien-être : santé, éducation, emploi, logement, etc. Le PNUD a réussi à agréger plusieurs de ces indicateurs en un indicateur unique, l'indice de développement humain (IDH) celui-ci se concentre sur trois éléments : Espérance de vie, l'alphabétisation et le revenu pour jouir des conditions de vie convenables. L'intérêt de cet indicateur est de mettre en évidence le fait qu'un degré relativement élevé de développement humain peut être obtenu malgré la faiblesse de revenu national. En 1997, le PNUD a introduit un autre indicateur composite, relatif à la pauvreté humaine (IPH). Selon une étude du milieu de l'année 1980 dans les grandes villes de la RDC, la pauvreté frappe près de 80% de la population urbaine.

II.2 DEFINITIONS DES PME Plusieurs définitions ont été proposées par différents pays et institutions du monde parmi lesquels nous avons retenu quelques unes : v D'après la Belgique, la PME est considérée comme toute entité économique qui emploie de 1 à 50 personnes et dont le chiffre d'affaires ne peut pas dépasser 40 millions d'euro ou le total du bilan ne peut pas dépasser Vingt sept millions d'Euro ; v La France quand à elle, définit la PME comme toute entreprise juridiquement et financièrement indépendante, au sein de la quelle le dirigeant assume la responsabilité financière, technique et sociale sans que ces éléments soient dissociés ; v Selon le bureau international du travail, les PME sont les entreprises industrielles modernes qui occupent jusqu'à 50 personnes, les unités familiales de 3 à 4 membres, les industries villageoises,

les associations des personnes, les sociétés coopératives, et les personnes travaillant à leur tour dans les structures non structurées de l'économie. Le secteur comprend aussi les petites entreprises exerçant des activités non manufacturées à petite échelle dans la construction, le transport, l'entretien et la réparation, le commerce, etc. v Selon la banque mondiale, les PME sont des entreprises engagées dans les activités comportant les difficultés d'accès sous la forme d'infrastructures et de ressources humaines et qui n'ont pas d'accès aux crédits des institutions financières. Remarquons que pour la Belgique, la définition des PME se penche beaucoup plus sur l'aspect quantitatif tandis qu'en France et pour la banque mondiale c'est l'aspect qualitatif qui est plus pris en compte. Le bureau international du travail quand à lui combine les deux aspects pour définir et/ou catégoriser les PME. .3. DEFINITIONS DE PME EN RDC Concernant la définition de la PME en RDC, plusieurs définitions sont formulées soit en fonction du capital financier ou de l'effectif employé, soit en fonction de la nationalité du propriétaire ou du mode de gestion spécialisé. Nous avons retenus quatre définitions suivantes : Ø La loi n°073-011 du 05 janvier 1973 portant création de l'Office de Promotion de Petites et Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC) définit les PME comme les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des services qui sont la propriété des personnes physiques de nationalité Congolaise ou des sociétés au capital détenu en majorité par des personnes physiques ou morales de nationalité Congolaise dans les quelles toutes les fonctions de gestion, c'est-à-dire administration, finance, production, commercialisation, approvisionnement sont exercées par le chef d'entreprise. Il est souvent reproché à cette définition d'avoir un caractère inapproprié et sommaire. Cette définition met surtout l'accent sur la nationalité des propriétaires qui ne doivent être que de nationalité Congolaise, donc le législateur tend à réserver le secteur des PME aux seuls entrepreneurs nationaux. Et, elle insiste sur la concentration de la gestion au niveau de chef d'entreprise. Ø Le décret-loi n° 086 du 10 juillet 1998, portant régime fiscale applicable aux PME en matière d'impôt sur les revenus professionnels et d'impôts sur le chiffre d'affaires à l'intérieur tel que modifié à ce jour, définit la PME comme toute entreprise quelque soit sa forme juridique, qui emploie un personnel de moins de 200 personnes et dont la valeur totale du bilan ne dépasse pas 448 millions de francs Congolais. Cette définition, qui repose sur des critères bien définis vient remédier au caractère sommaire et inapproprié de la première définition. Elle ouvre les portes du secteur de PME aux étrangers. .3. DEFINITIONS DE PME EN RDC

Concernant la définition de la PME en RDC, plusieurs définitions sont formulées soit en fonction du capital financier ou de l'effectif employé, soit en fonction de la nationalité du propriétaire ou du mode de gestion spécialisé. Nous avons retenus quatre définitions suivantes : Ø La loi n°073-011 du 05 janvier 1973 portant création de l'Office de Promotion de Petites et Moyennes Entreprises Congolaises (OPEC) définit les PME comme les entreprises agricoles, commerciales, industrielles et des services qui sont la propriété des personnes physiques de nationalité Congolaise ou des sociétés au capital détenu en majorité par des personnes physiques ou morales de nationalité Congolaise dans les quelles toutes les fonctions de gestion, c'est-à-dire administration, finance, production, commercialisation, approvisionnement sont exercées par le chef d'entreprise. Il est souvent reproché à cette définition d'avoir un caractère inapproprié et sommaire. Cette définition met surtout l'accent sur la nationalité des propriétaires qui ne doivent être que de nationalité Congolaise, donc le législateur tend à réserver le secteur des PME aux seuls entrepreneurs nationaux. Et, elle insiste sur la concentration de la gestion au niveau de chef d'entreprise. Ø Le décret-loi n° 086 du 10 juillet 1998, portant régime fiscale applicable aux PME en matière d'impôt sur les revenus professionnels et d'impôts sur le chiffre d'affaires à l'intérieur tel que modifié à ce jour, définit la PME comme toute entreprise quelque soit sa forme juridique, qui emploie un personnel de moins de 200 personnes et dont la valeur totale du bilan ne dépasse pas 448 millions de francs Congolais. Cette définition, qui repose sur des critères bien définis vient remédier au caractère sommaire et inapproprié de la première définition. Elle ouvre les portes du secteur de PME aux étrangers. 4. CLASSIFICATION DES PME Il y a les Petites et Moyennes Entreprises du secteur formel et du secteur informel : II.4.1. Les PME du secteur formel En RDC, il est très difficile de faire une distinction entre entreprise structurée et non structurée, formelle et non formelle en ce sens que toutes les entreprises évoluent dans les mêmes branches économiques. La seule différence est que pour les PME formelles la comptabilité est solide, il y a souvent un contrôle du pouvoir public. Elles sont officiellement reconnues par le régime fiscal et l'administration du pays. Selon le Centre d'Actions pour Dirigeants et Cadres d'Entreprises Chrétiennes en sigle CADICEC, les PME formelles sont des entreprises dont l'activité exige un minimum d'organisation et un personnel formé. II.4.2. Les PME du secteur informel

La PME de ce secteur exerce des activités économiques spontanées échappant en grande partie au contrôle de l'administration, suivant des obligations légales non recensées dans les statistiques nouvelles, bénéficiant rarement des activités promotionnelles de l'Etat. La majorité des PME Congolaises évoluent dans ce secteur. .5. LES CARACTERISTIQUES DES PME

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Les Petites et Moyennes Entreprises présentent un certain nombre des caractéristiques que nous pouvons synthétiser comme suit : II.5.1. Le dirigeant de la PME Dans bien des cas, le dirigeant de la PME est son initiateur. C'est dans le souci de pérenniser son oeuvre qu'il prend souvent seul la direction de son entreprise. Pour arriver à bon port, il est exigé à l'entrepreneur un certain nombre de qualité à savoir : la probité, la maîtrise de soit, le goût de risque, la large compréhension, etc. II.5.2. La taille En RDC, la taille de l'entreprise est déterminée par l'effectif des employés et le chiffre d'affaires. Dans ce petit tableau ci-dessous, voyons la catégorisation : Tableau n°1 : Taille de la PME Catégories

Micro entreprise Petite entreprise Moyenne entreprise Grande entreprise

Critères Nombre d'employés Chiffre d'affaires en

1 à5 1 à 10.000

6 à 50 51 à 200 10.001 à 60.000 60.001 à 400.000

201 à plus 400.001 à plus

(usa) Source : tableau conçu à partir des données de la charte de PME de mars 2006. Dans ce tableau, il ressort clairement que toute entreprise qui engage jusqu'à 200 travailleurs dont le chiffre d'affaires ne peut pas dépasser 400.000 USD se trouve bel et bien dans la catégorie de PME.

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Memoire Online ,Problématique de financement de petites et moyennes entreprises par les institutions financières en RDC: "cas de la ville de Kinshasa, Freddy Katengu Menda Université de Kinshasa - Licence 2009

II.5.3. L'organisation Souvent les Petites et Moyennes Entreprises ne présentent pas une bonne organisation administrative ou de gestion. L'essentiel des tâches de la gestion sont assurées par le responsable lui-même ou une personne très proche de lui. II.5.4. Gestion La création, la survie et la croissance des Petites et Moyennes Entreprises sont intimement liées à l'esprit d'entreprise. Les PME posent beaucoup de problèmes concernant la gestion parce que toute la gestion reste concentrée auprès du chef de l'entreprise. Certaines sont ouvertes à la décentralisation mais le pouvoir décisionnel revient au seul chef d'entreprise. 6. ROLES DES PME Les PME sont des acteurs importants à la performance économique et sociale des plusieurs pays du monde, elles permettent la résolution des problèmes fondamentaux du développement par l'intégration de la population au processus de développement économique. C'est depuis le milieu des années 70 que la PME apparaît comme un vecteur essentiel de croissance économique et comme un relais indispensable de la grande unité 18(*). Sur base d'une étude documentaire étendue, le rapport de l'observation intitulé « Les PME en Europe en 2003 » affirme que les PME sont les moteurs de la croissance économique 19(*). Ce rôle moteur peut être mieux compris au travers des impacts extérieurs qu'ont les PME sur l'économie dans son ensemble. II.6.1. Rôle économique de PME * 18 E., MAKUNZA KEKE,  la performance des entreprises Africaines : problèmes et Stratégies de PME en RDC,  Pulaval, 2001, P. 84. * 19 WWW. Cases. Public. Lu/fr/ publications 6.1.1. Augmentation de la consommation des ressources locales Les PME sont aptes à utiliser les ressources locales. Suite à la faiblesse de leurs investissements, elles éprouvent des difficultés pour importer les matières qui nécessitent beaucoup de devise et formalités. Pour pallier à cela, elles se tournent vers de sources intérieures d'approvisionnement contribuant ainsi à réduire la dépendance à l'égard des importations et à accroître le marché intérieur. II.6.1.2. Création des foyers de richesses

L'existence et/ou la promotion des PME constitue pour l'Etat une source importante de mobilisation de recettes publiques par le biais de la fiscalité. Elle facilité également la mobilisation de l'épargne privé. II.6.1.3. Intégration industrielle et innovation technologique Les PME dans leur version PMI constitue à l'essor de l'industrie et de l'innovation technologique. Elles sont des vecteurs de diffusion des connaissances, lesquelles deviennent ainsi accessibles et peuvent être commercialisées par la grande entreprise au travers de transferts de technologie ou l'acquisition. Elles occupent aussi une place prépondérante dans la fabrication des pièces et des composantes pour la grande entreprise en raison de la spécialisation de leur compétence et de leur coût de production. II.6.1.4. Augmentation de la concurrence et la diversité sur le marché : Les PME par leurs innovations, amènent des nouveaux produits adaptés aux besoins des consommateurs sur le marché. Ce qui crée une concurrence avec les anciens produits et amène une diversité sur le marché. Cette situation amène les entreprises existantes à améliorer la qualité de leur produit ainsi que leur productivité en fin de rester compétitives sur le marché. Ce qui implique une augmentation du PIB. II.6.2. Rôle social de PME .6.2.1. Création d'emplois et lutte contre le chômage Les PME constituent la catégorie d'entreprises longtemps marginalisées pour tant créatrices de richesses et d'emplois. D'ailleurs, elles contribuent largement à la lutte contre la pauvreté et constitue 80% de l'économie formelle de la RDC. 20(*) En RDC, le secteur de PME représente plus de 90% du marché de l'emploi ; il est relativement plus créateur d'emplois et réduit jusqu'à un certain pourcentage de chômage. La lutte contre le chômage constitue la préoccupation des tous les pays surtout les pays en voie de développement qui souffrent d'un taux de chômage élevé. La RDC a été victime de pillage des années 90 et 91 et de retombée de la guerre, c'est ce qui a occasionné la destruction des unités de production, un départ massif des entrepreneurs, la fermeture des plusieurs autres entreprises locales. Ce désinvestissement a conduit au chômage ; c'est dans cet environnement de dégradation du tissu économique que la population s'est lancée dans la création des petites unités de production entre autre le PME pour se prendre en charge21(*) II.6.2.2. Contribution à la lutte contre la pauvreté La pauvreté constitue aujourd'hui l'un des facteurs incitatifs à la création des PME, lesquels s'avère dans une certaine mesure comme une stratégie de survie. Ainsi à ce sujet, l'effort de PME ne peut faire l'objet de contestation car, elle arrive tout de même à faire vivre la population Congolaise ne fût ce que satisfaire les besoins primaires (besoin alimentaire, besoin vestimentaire, etc.).

II.6.2.3. Contribution à l'apprentissage et à la formation Les PME constituent en fait un terrain où se forment beaucoup d'entrepreneurs dans des domaines variés tels que la gestion, la commercialisation et tant d'autres domaines (Par de séminaires). Elle s'avère un lieu propice au développement de l'esprit d'innovation. * 20 FEC, journée de PME de Kinshasa du 3 au 5 juillet 2003. * 21 E., MAKUNZA KEKE, op. cit, P. 93

Les PME se définissent comme des entreprises indépendantes qui comptent un nombre de salariés limité. Ce nombre varie selon les systèmes statistiques nationaux. Le plafond le plus fréquent est de250salariés, notamment dans l’Union européenne. Cependant, certains pays fixent la limite à200salariés, et les États-Unis quant à eux considèrent que les PME comprennent toutes les entreprises de moins de 500 salariés. Les petites entreprises sont généralement celles qui emploient moins de 50salariés,et les micro-entreprises en comptent au maximum dix, parfois cinq. On les définit également par leurs actifs financiers: dans l’Union européenne, les PME sont celles dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas EUR40millions et/ou dont la valeur de bilan ne dépasse pasEUR27millions2. Importance et rôle des PME/PMI pour le développement économique Nul ne peut nier le rôle et l’importance de la PME/PMI dans toutes les économies, car elle permet et contribue à la croissance et au développement économique, par: ü La création d’emplois ; ü La création de la valeur ajoutée ; ü La participation à la distribution des revenus.

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Organisation de Coopération et de Développement Économiques, Synthèses ; Les petites et moyennes entreprises: force locale, action mondiale, juin 2000.