Note Conceptuelle Projet Fruits Et Legumes [PDF]

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Zitiervorschau

République du Cameroun Paix – Travail – Patrie

Republic of Cameroon Peace-Work-Fatherland

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MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL

MINISTRY OF AGRICULTURE AND RURAL DEVELOPMENT

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SECRETARIAT GENERAL

GENERAL SECRETARIAT

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DIRECTION DE LA REGLEMENTATION ET DU CONTROLE DE LA QUALITE DES INTRANTS ET DES PRODUITS AGRICOLES

DEPARTMENT OF REGULATION AND QUALITY CONTROL OF AGRICULTURAL PRODUCTS AND INPUTS

-------------SOUS- DIRECTION DE LA REGLEMENTATION DES SEMENCES ET LA QUARANTAINE VEGETALE -------------STATION DE LA QUARANTAINE VEGETALE

---------------SUB DEPARTMENT OF SEED REGULATION AND PLANT QUARANTINE ---------------UNIT PLANT QUARANTINE

No _______________/MINADER/SG/DRCQ/SDRSQV/SQV/IE1

Yaoundé, le

PROPOSITION DE PROJET VISANT A ATTENUER LES INTERCEPTIONS DE FRUITS ET LEGUMES SUR LE MARCHE DE L’UNION EUROPENNE

NOTE CONCEPTUELLE 1) Contexte et justification Dans le cadre de la coopération bilatérale, l’Union Européenne s’est proposé via le Ministère des Relations extérieurs, à fournir son appui au Cameroun pour la mise en place d’un projet interministériel visant à atténuer les interceptions que subissent les fruits et légumes camerounais à l’entrée sur son territoire. Cette initiative fait suite aux nombreuses interceptions desdits produits à l’entrée de l’Union Européenne (UE) d’une part, et à la mise en place en décembre prochain de nouvelles exigences liées à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de l’UE (Règlement (UE) 2016/2031) d’autres parts. C’est dans ce cadre que le MINADER a été sollicité à prendre part à des concertations interministériels sous la supervision du Ministère des Relations Extérieurs depuis le 24 janvier 2019, à l’effet de faire un état des lieux et proposer un projet gouvernemental intégré avec les autres sectorielles impliqués, dans la perspective d’une demande d’assistance à l’Union Européenne. Les fruits et légumes constituent une importante source de revenue pour les producteurs et exportateurs camerounais, et une importante source de devise pour l’économie nationale. Malgré les nombreuses actions du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural en faveur de ce secteur, il reste toutefois en proie à de nombreuses contraintes qui entravent considérablement son développement, parmi les plus récurrentes on peut citer :

Au niveau des producteurs/exportateurs le manque de formation et la méconnaissance des itinéraires techniques par les producteurs le manque de ressource financière pour l’achat des pièges à mouches et autres intrants ; l’inexistence d’une professionnalisation du secteur Au niveau institutionnel la faiblesse du dispositif de surveillance et d’intervention phytosanitaire ; la faiblesse du système de contrôle et de certification ; la vétusté du laboratoire nationale de quarantaine végétale ; l’insuffisance en ressource matériel et humaine de la Station de quarantaine, et des postes phytosanitaires frontaliers. Tous ces facteurs sont à l’origine de la perte progressive de qualité des fruits et légumes camerounais, ce qui s’est traduit par une multiplication des interceptions des produits à haut risque à l’instar de la mangue, et de l’aubergine, à l’heure ou le marché mondiale devient de plus en plus exigent. Au-delà des conséquences économiques directes que ces interceptions peuvent avoir sur les exportateurs à cause des refoulements et destructions à la charge de ces derniers. Il s’agit d’une situation qui porte sérieusement par delà tout une atteinte à l’image ou au label « made in Cameroon », et qui par ricochet pourrait avoir une incidence sur les autres produits agricoles camerounais (de rente par exemple). Par ailleurs dès le 14 décembre 2019, il est annoncé l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation de l’Union européenne (Règlementation (UE) 2016/2031), et son lot de nouvelles exigences beaucoup plus contraignantes pour les pays importateurs en développement comme le notre. Si rien n’est fait, cette situation risquerait sonné le glas de ce secteur déjà en peine, avec comme conséquence directe la perte de devise et de millier d’emploi. Tel sont entre autres les raisons qui justifient l’urgence d’une action en faveur de ce secteur qui représente un important vivier d’emploi.

2) Titre du projet : Projet d’amélioration de la qualité sanitaire et phytosanitaire

des fruits et légumes destinés au marché international. 3) Objectifs Objectif général Améliorer la qualité sanitaire et phytosanitaire des fruits et légumes en générales et des spéculations à haut risque (mangues, aubergines, etc.) en particulier, à destination du marché international. Objectifs spécifiques Pour atteindre l’objectif général, les neufs objectifs spécifiques ci-dessous devront être atteints : (i) Cartographier l’ensemble des sites de productions et unités de conditionnement agrées, et mettre en place un système de traçabilité opérationnelle ; (ii) Actualiser et rendre opérationnelle le système d’information phytosanitaire du Minader ; (iii) Construire et mettre à la disposition du poste de poste phytosanitaire de l’aéroport international de Douala, une unité de conditionnement des fruits et légumes frais (Quai fruitier) ; (iv) Réduire grâce à la mise sur pieds d’un système de surveillance phytosanitaire des nuisibles à fort impact économique, le taux d’infestation des vergers / exploitations ; (v) Former et renforcer les capacités des producteurs / exportateurs sur les itinéraires techniques et les méthodes d’entretien des parcelles ; (vi) Former et renforcer les capacités de contrôle phytosanitaires des agents d’inspection ; (vii) Développer des outils, manuels et procédures spécifiques à la gestion et aux contrôles de qualités des filières ciblées ; (viii) Réhabiliter, et accréditer le Laboratoire Nationale de Quarantaine Végétale ; (ix) Rénover et équiper la Station de quarantaine végétale, ainsi que les postes phytosanitaires stratégiques. 4) Résultats escomptés Les résultats attendus de cette action sont les suivants :

(i)

(ii) (iii)

(iv) (v) (vi) (vii)

(viii) (ix)

Une carte SIG interactive fournis toute l’information sur les exportateurs et/ou producteurs et la localisation de leurs différents sites de production, et unités de conditionnement ; Un quai fruitier avec chambre froide et unité de conditionnement est construis au PPP de l’aéroport de Douala ; Un système de surveillance des nuisible à fort impact économique est mise sur pieds, renforcer par la création d’un réseau de surveillance impliquant tous les acteurs de la chaine ; Les producteurs / exportateurs ont une meilleure connaissance des itinéraires techniques de production et de suivi phytosanitaire ; Les agents de contrôle ont une meilleure connaissance des techniques de suivi et d’inspection phytosanitaire, et des exigences de l’UE ; Le Laboratoire nationale de Quarantaine est réhabilité, rendu opérationnelle et accrédité ; La Station de quarantaine végétale est rénovée, et dispose avec les postes de polices phytosanitaires stratégiques (PPP) d’un équipement adéquat pour mener à bien les missions d’inspections et de certifications phytosanitaires Le nombre des interceptions à l’entrée de l’Union européenne est réduit de moitié Le volume des exportations de fruits et légumes vers l’UE augmente de 50%.

5) Groupes cibles et bénéficiaires Le projet aura pour principales cibles, les producteurs et exportateurs de fruits et légumes d’une part, et les services de contrôle phytosanitaires (ONPV) d’autres parts. 6) Composantes du projet Le projet pourrait être structuré en cinq composantes à savoir : Composante 1 : Cartographie et traçabilité ; Composante 2 : Surveillance et mise à jour du système d’information phytosanitaire ; Composante 3 : infrastructures et équipements ; Composante 4 : Renforcement des capacités et élaboration des manuels (de procédures, guides techniques, etc.) ; Composante 5 : Coordination du projet (pilotage et suivi-évaluation).

7) Durée Le projet pourrait durer cinq (5) ans avec des phases d’évaluations à mi-parcours 8) Budget Le budget sera défini à la lumière des études de faisabilité.

9) Stratégie de mise en œuvre Après validation de la présente proposition, une étude de faisabilité devra être commise afin de produire un document projet détaillé, avec des objectifs précis, des résultats attendus quantifiables, et des indicateurs objectivement vérifiable. La mise en œuvre devra s’appuyer sur une approche participative impliquant l’ensemble des acteurs de la chaine.