Modalités Financières Juridiques Et Fiscales Des Fusions Complet [PDF]

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SEMINAIRE MODALITES FINANCIERES, JURIDIQUES ET FISCALES DES FUSIONS

Animateur : Dr Issam EL MAGUIRI Expert Comptable DPLE

07/12/2020

2

PLAN DU SEMINAIRE 1. Contexte, objectifs et cadre légal des opérations de fusions 1.1. Contexte des opérations de fusion 1.2. Objectifs et facteurs clés de succès 1.3. Cadre légal des opérations de fusion 2. Evaluation des entreprises et détermination de la parité d’échange 2.1. Evaluation des entreprises participantes à la fusion 2.2. Détermination de la parité d’échange 3. Régime comptable des fusions 3.1. Comptabilisation chez la société absorbante 3.2. Comptabilisation chez la société absorbée 3.3. Cas d’application 4. Régime fiscal des fusions 4.1. IS 4.1.1 Régime du droit commun 4.1.2 Régime particulier ou de faveur (abrogé) 4.1.3 Régime transitoire 4.2. TVA 4.3. IR 4.5. DE

07/12/2020

3

Définition

La fusion est l’opération par laquelle une société est absorbée par une autre ou participe à la constitution d’une société nouvelle. La fusion entraîne la dissolution sans liquidation de la société qui disparaît et la transmission universelle du patrimoine à la société bénéficiaire, dans l’état où il se trouve à la date de la réalisation définitive de l’opération. Les associés de la société dissoute acquièrent la qualité d’associés bénéficiaires, dans les conditions déterminées par le traité de fusion.

07/12/2020

4

La fusion: Est donc l’opération par laquelle deux sociétés se réunissent pour n’en former qu’une seule. La fusion peut résulter: •

Soit de la création d’une société nouvelle par plusieurs sociétés existantes.



Soit de l’absorption d’une société par une autre.

La fusion implique l’échange des titres de la société absorbée avec ceux de la société absorbante; Toutefois, il n'est pas procédé à l'échange de parts ou d'actions de la société bénéficiaire contre des parts ou actions de la société qui disparaît ou qui se scinde, lorsque ces parts ou actions sont détenues : 1) Soit par la société bénéficiaire ou par une personne agissant en son propre nom mais pour le compte de cette société ; 2) Soit par la société qui disparaît ou qui se scinde, ou par une personne agissant en son propre nom, mais pour le compte de cette société ;

Fusion

une société est absorbée par une autre ou participe à la constitution d’une société nouvelle. la dissolution sans liquidation de la société qui disparaît et la transmission universelle du patrimoine à la société bénéficiaire

#

scission

apport d’une partie ou de la totalité (scission-fusion) de son patrimoine à des sociétés nouvelles ou à des sociétés existantes. la transmission universelle de la partie scindée du patrimoine social simultanément , soit à la société nouvelle, soit à la société absorbante.

Classification des opérations de fusions

}

}

1-Contexte et objectifs et cadre légal des opérations de fusion

07/12/2020

10

Contexte : Sur le plan international — Le mouvement de concentration a commencé dès la fin du XIX siècle et le début du XX aux USA, en Grande-Bretagne et en Allemagne. — A démarrer en France après la seconde guerre mondiale et s’est accéléré à partir de la signature du traité de Rome, grâce à des initiatives juridiques, de fortes incitations fiscales et des aides financières des pouvoirs publics. — Le développement de ces opérations de concentration a donné aux entreprises françaises une meilleure rentabilité, leur permettant d’atteindre la taille indispensable pour affronter la concurrence internationale. Les restructurations ne sont pas sans inconvénients, les absorptions trop nombreuses peuvent devenir ingouvernable, 1 1

Objectifs des opérations de concentration (suite)

Les raisons et les opportunités des opération de concentration : Ø

Consolidation des moyens pour confronté la concurrence

ØRationalisation

1 2

industrielle et commerciale

Ø

Simplification de la gestion administrative et fiscale

Ø

Restructuration des sociétés en difficultés

Objectifs des opérations de concentration (suite) 1. Motivations liées aux synergie —Synergies opérationnelles —Synergies financières — Synergies liées à des opportunités et des ressources financières complémentaires — Synergies liées à la réduction des risques de faillite — Synergies fiscales —Synergies managériales 1. Motivations disciplinaires —Fusions-acquisitions et imperfection du marché financier —Hypothèse d’efficience des marchés financiers —Fusions-acquisitions et inefficience temporaire des marchés financiers

1 3

Objectifs des opérations de concentration (suite)

1.

Fusions-acquisitions et problèmes d’agence

—Théorie de l’agence et conflits d’intérêts entre actionnaires et dirigeants —Fusions-acquisitions et hypothèse d’enracinement —Fusions-acquisitions et hypothèse des free cash-flows —Fusions-acquisitions et hypothèse d’orgueil des dirigeants (hubris) .

1 4

Objectifs des opérations de concentration (suite)

Fusion des sociétés présentant des pertes : Les raisons et les opportunités de la fusion sont : Ø

Rationalisation industrielle et commerciale

Ø

Simplification de la gestion administrative et fiscale

Ø

Restructuration des sociétés en difficultés

Objectifs des opérations de concentration (suite)

Fusion des sociétés présentant des pertes : Problème de la continuité d’exploitation Parmi les facteurs susceptibles de conduire une entreprise à ne plus être en état de continuité d’exploitation. On peut citer : —

Un fond de roulement fortement négatif

D’importants crédits à court terme utilisés dans le financement des investissements à long terme —

L’absence de prévisions de possibilités d’autofinancement et de profits futurs —

L’importance des pertes cumulées en cas de situation déficitaire structurelle —

Pour que l’activité puisse être maintenue, les concours financiers nécessaires doivent être maintenus ou obtenus, notamment par reconstitution du capital social (par apport de liquidités dans la fourchette correspondant aux besoins)

Les principaux facteurs qui président au succès d’une opération de fusion sont: vCapacité

à intégrer la société acquise : Implications des dirigeants, communication et respect de la diversité culturelle.

vEvaluation

préalable de la société acquise : définition d’une vision stratégique claire, Fixation d’objectifs chiffrées et limités dans le temps.

vCompétence

du management de la société acquise: Capacité à accompagner le changement, transmission de l‘information aux acquéreurs. vExpérience du groupe acquéreur en matière d’acquisition vCompatibilité vPrix

des styles de management des deux entités.

d’acquisition raisonnable

Une attention particulière devra être portée aux facteurs qui peuvent conduire à l’échec de l’opération réalisée.il s’agit notamment de : vMauvaise

répartition des pouvoirs ou conflits de personnes :Départ des dirigeants et des personnes clés , Conflits de pouvoir, Implication insuffisante de la direction générale dans le rapprochement , Instauration d’un climat « acheteur-acheté »: les acquéreurs se comportent en force d’occupation et les achetés font de la résistance.

vAbsence

d’un projet précis et clairement exprimé: vision trouble, peu motivante du rapprochement, chiffrage imprécis de ses objectifs et de ses avantages, chevauchement des métiers et doublons non éliminés, communication externe faible.

vInexistence

de valeurs communes : Communication interne insuffisante, Oppositions culturelles réelles, Incompréhension mutuelle

vMauvaise et/

ou trop lente intégration des systèmes d’information .

Avant la réforme du droit des sociétés Le code de commerce (1912) et le dahir instituant les sociétés anonymes (1922) édictaient des conditions et un cadre pour réaliser les opérations de fusion. aucune disposition législative ou réglementaire n’a abordé concrètement dans toutes ses phases, et avec une rigueur indispensable le type d’opérations qui se déroulent dans nos jours. Certaines lacunes ont été comblées par le législateur fiscal qui a traité largement de l’opération de fusion.

Suite à sociétés

la réforme du droit des

La loi 17-95 du 30 août 1996 relative aux sociétés anonymes constitue la référence actuelle en matière de fusion. Elle a consacré ses articles 222 à 229 aux dispositions générales et ses articles 230 à 242 aux dispositions propres aux sociétés anonymes. La loi 5-96 du 13 février 1997 relative aux autres sociétés commerciales renvoie aux dispositions générales de la loi relative aux sociétés anonymes (article 222 à 229).

—

Code de travail

—

Loi sur le concurrence et la liberté des prix

—

Le code général des impôts.

—

Toutes les sociétés qui participent à des opérations de fusion doivent établir un projet de fusion ou de scission dont le contenu est précisé par l’Article 227 de la loi.

—

La plupart des opérations de fusion nécessitent à un moment ou un autre , l’évaluation de l’entreprise considérée.

—

La détermination de la valeur d’une entreprise est une opération complexe. Cela implique de rendre compte , en un seul chiffre , de la réalité de cette entreprise , de son fonctionnement et de son devenir.

—

Les opérations de fusions présentent certaines difficultés d’ordre juridique, comptable et fiscal rencontrées en pratique résultant soit de l’ambigüité ou de l’insuffisance de la loi, soit de la complexité de la mission ou encore de l’absence des normes marocaines en la matière.

Lorsque, depuis le dépôt au greffe du tribunal du projet de fusion et jusqu’à la réalisation de l’opération, la société absorbante détient en permanence la totalité des actions représentant le capital des sociétés absorbées , il n’y a lieu ni à l’approbation de la fusion par l’assemblée générale extraordinaire des sociétés absorbées, ni à l’établissement des rapports de commissaires aux comptes et conseil d’administration. L’assemblée générale extraordinaire de la société absorbante statue au vu du rapport d’un commissaire aux apports . Ces règles s’appliquent également à la fusion entre filiales dont les actions sont détenues en totalité par la même société mère. Dans ce cas ,l’assemblée générale extraordinaire de cette dernière statue seule sur l’opération »

En cas de fusion (Article 19 et 131 du code de travail) v

Tous les contrats en cours au jour de la modification dans la situation ou la forme juridique de l’entreprise subsistent entre les salariés et le nouvel employeur. (Article 19 du code de travail)

v

L’employeur prend vis-à-vis des salariés la suite des obligations du précédent employeur, notamment en ce qui concerne le montant des salaires et des indemnités de licenciement et le congé payé. (Article 19 du code de travail)

v

La convention collective de travail demeure en vigueur entre les salariés et le nouvel employeur (Article 131 du code de travail)

Etablissement du projet de fusion Avant toute formalité, il appartient au conseil d’administration, ou au directoire ou au(x)gérant(s) de chacune des sociétés participant à l’opération envisagée d’arrêter le projet de fusion. } Contenu du projet de fusion Le projet de fusion doit contenir les indications suivantes : 1. La forme, la dénomination ou la raison sociale et le siège social de toutes les sociétés participantes à l’opération. }

2. Les motifs, buts et conditions de la fusion.

3. La désignation et l’évaluation de l’actif et du passif dont la transmission aux sociétés absorbantes ou nouvelles est prévue. 4. Les modalités de remise des parts ou actions et la date à partir de laquelle ces parts ou actions donnent droit aux bénéfices ainsi que toute modalité particulière relative à ce droit et à la date à partir de laquelle les opérations de la société absorbée seront, du point de vue comptable, considérées comme accomplies par la ou les sociétés bénéficiaires des apports.

5. Les dates auxquelles ont été arrêtés les comptes des sociétés intéressées utilisés pour établir les conditions de l’opération. 6. Le rapport d’échange des droits, et le cas échéant, le montant de la soulte. 7. Le montant prévu de la prime de fusion. 8. Les droits accordés aux associés ayant des droits spéciaux et aux porteurs de titres autres que des actions et, le cas échéant, tous avantages particuliers. 9. Le régime fiscal (si option à un régime dérogatoire)

- Publicité du projet de fusion Une fois établi et signé, le projet de fusion doit être déposé au greffe du Tribunal du lieu du siège des différentes sociétés participant à la fusion. Le projet de fusion fait également l’objet d’un avis inséré dans un journal d’annonces légales, par chacune des sociétés participant à l’opération. Cet avis contient exactement les mêmes dispositions que précitées. Si une au moins de ces sociétés fait publiquement appel à l’épargne, un avis doit être inséré au Bulletin Officiel - Délais Le dépôt au greffe et la publicité doivent avoir lieu au moins trente jours avant la date de la première assemblée générale extraordinaire appelée à statuer sur l’opération

Date (au plus tard)

Durée min.

Evénement

J-52

Variable

Pourparlers, puis signature du protocole de fusion

J-50

Variable

Arrêté des termes et rédaction du projet de fusion

J-48

Variable

Signature du projet de fusion

J-46

45

Communication du projet de fusion aux commissaires aux comptes de chaque société par le conseil d’administration ou directoire.

J-32

Variable

Etablissement d’un rapport écrit afférent au projet de fusion : - par le conseil d’administration ou directoire de chaque société

(jours)

- Par les commissaires aux comptes de chaque société J-30

30

Dépôt du projet de fusion au greffe du tribunal du siège social des sociétés participant à la fusion.

Date (au plus tard)

Durée min.

Evénement

J-30

30

Insertion d’un avis relatif au projet de fusion dans un journal d’annonces légales et au bulletin officiel (pour les sociétés anonymes qui font appel à l’épargne public)

30

Ouverture du délai d’opposition des créanciers au projet de fusion (30 jours à compter de la dernière insertion de l’avis mentionné ci-dessus)

30

Mise à disposition des actionnaires par le conseil d’administration de chaque société, au siège social des documents suivants : -Projet

de fusion

-Rapport du conseil -Rapport des

d’administration ou du directoire

commissaires aux comptes

-Etats

de synthèse approuvés et rapports de gestion des trois derniers exercices -Le

cas échéant, état comptable arrêté à une date antérieur de moins trois mois à la date du projet de fusion

J-16

15

Insertion dans un journal d’annonces légales et au bulletin officiel de l’avis de convocation de l’AGE à l’effet de se prononcer sur le projet de fusion.

J

0

Réunion de l’AGE et approbation du projet de fusion (dans la société bénéficiaire des apports, approbation des apports et des avantages particuliers)

J+31

30

Dépôt du PV de l’AGE, contenant la décision d’approbation du projet de fusion au greffe du tribunal du siège social des sociétés participant à la fusion.

30

Insertion dans un journal d’annonces légales et au bulletin officiel d’un avis mentionnant : -La

dissolution de la société absorbée

-L’augmentation

de capital de la société bénéficiaire des

apports. Demande d’inscription modificative au registre du commerce se traduisant par : -Radiation

de la société absorbée

-Modification

apports.

des statuts de la société bénéficiaire des

Date d’effet d’une opération de fusion D’après l’article 225, La fusion ou la scission prend effet : 1) en cas de création d' une ou plusieurs sociétés nouvelles, à la date d' immatriculation au registre du commerce de la nouvelle société ou de la dernière d' entre elles; 2) dans tous les autres cas, à la date de la dernière assemblée générale ayant approuvé l' opération sauf si le contrat prévoit que l' opération prend effet à une autre date, laquelle ne doit être ni postérieure à la date de clôture de l' exercice en cours de la ou des sociétés bénéficiaires ni antérieure à la date de clôture du dernier exercice clos de la ou des sociétés qui transmettent leur patrimoine.

Date d’effet d’une opération de fusion Selon l’article 225 de la loi n°17/95 relative aux sociétés anonymes la période légale durant laquelle la fusion est possible comporte : } Une

période pendant laquelle il y a un effet rétroactif. Elle se situe entre la date de l’assemblée et date de clôture de l’exercice précédent de la société absorbée,

} Une

période pendant laquelle il y a un effet futur ou différé qui se situe entre la date de l’assemblée et date de clôture de l’exercice en cours de la société absorbante.

Clôture Absorbante 31/12/n-1

Clôture Absorbée Projet 31/01/n de fusion

AGE Clôture Absorbante 3 1/05/n 31/12/n

Effets rétroactifs

Effets futurs

}

La période avec effet futur, ne peut être retenue dans la mesure où elle ferait peser sur les apports un caractère d’incertitude incompatible avec la nécessité de libérer le capital.

}

En pratique, la rétroactivité est appréciée par référence à la date d’effet juridique.

Difficulté : Existence de pertes entre la date d’effet et la date de réalisation des apports ØLes

opérations de fusions sont généralement longues à réaliser. Il existe un délai qui sépare la date d’arrêté des comptes retenues par les parties (date généralement choisie comme base pour l’évaluation des actifs et passif apportés) et de la date de réalisation effective de la fusion marquée par le vote des assemblées générales extraordinaires des sociétés participantes à l’opération. ØPendant

cette période intercalaire qui est une période de rétroactivité, bon nombre d’événements susceptibles de remettre en cause les données de référence peuvent survenir .C’est le cas notamment des pertes subies par la société absorbée.

Difficulté : Existence de pertes entre la date d’effet et la date de réalisation des apports D’après Art 21de la loi n°17/95et51de la loi n°5/96, et à la position de la COB et La CNCC : si le traité d’apport doit mentionner les apports valorisés à la date d’effet comptable, il y a lieu de les minorer du montant de la perte prévisible de la période intercalaire. Cette minoration prend la forme d’une provision extracomptable ne traduisant qu’une minoration juridique et non une minoration comptable. v

A notre sens, si les pertes constatées lors de la réalisation définitive de l’opération sont supérieures aux prévisions de telle sorte que la parité et le traité sont remis en cause, l’ensemble des modalités de l’opération seront à revoir. v

Il existe des risques de distorsions quant à la consistance de la valeur des biens apportés et à la valeur des titres en échange, lorsque la situation de la société absorbée laisse présager l’existence ou l’accroissement des pertes pendant la période de rétroactivité. Cette distorsion peut être interprétée comme une majoration frauduleuse des apports. v

Difficulté : Existence de pertes entre la date d’effet et la date de réalisation des apports Actif net par action inférieure au nominal l’actif net par action de la société bénéficiaire des apports l’actif net par action de la société apporteuse

a) De la société bénéficiaire des apports Si l’actif net par action de la société bénéficiaire des apports est inférieur au nominal, l’émission de nouvelles actions devient impossible sur le plan juridique.

Difficulté : Existence de pertes entre la date d’effet et la date de réalisation des apports

Pour que la valeur réelle des actions redevienne au moins égales à leur valeur nominale, il convient de procéder à une réduction de capital afin d’apurer les pertes : }Soit par

diminution du nombre d’action ; }Soit par réduction de leur valeur nominale Afin de maintenir le nominal, le nombre d’actions doit être réduit et ce en procédant à la division du montant de l’actif net corrigé apporté par le nominal : Actif net corrigé/ nominal

Difficulté : Existence de pertes entre la date d’effet et la date de réalisation des apports

b) De la société apporteuse Le problème ici ne se pose que lorsque l’actif net apporté est négatif. Dans ce cas précis, l’augmentation du capital de la société bénéficiaire ne peut pas se réaliser. Toutefois, ce problème ne semble pas se poser lorsqu’il s’agit d’une opération n’entraînant pas d’augmentation du capital c'est-à-dire au moment de l’absorption (fusion-renonciation) d’une filiale détenue en totalité par la société absorbante. Les commissaires n’ont donc pas à vérifier que le montant de l’actif apporté par la filiale absorbée est au moins égal au montant de l’augmentation du capital de la société absorbante. Ils ne sont investis que de la mission classique d’appréciation des apports en nature.

Difficulté : Existence de pertes entre la date d’effet et la date de réalisation des apports En dehors de ce cas, il existe d’autres manières de faire participer une société à actif net négatif à une fusion : Ø Réévaluation

libre des actifs corporels et financiers de la société absorbée

Ø Abandon de créances Ø Fusion

de l’envers : La société déficitaire absorbe dans ce cas la société mère bénéficiaire et les bénéfices de cette dernière pourront, dans le cadre de la fusion être compensés avec les déficits de l’absorbante.

Conséquences d’une opération à effet rétroactif : La période de rétroactivité présente des conséquences à la fois chez la société absorbée et chez la société absorbante. a) Chez l’absorbée Neutralisation du résultat de la période intercalaire La comptabilisation des opérations relatives à l’activité de la société apporteuse (ou absorbée) pendant la période intercalaire, se fait selon les modalités habituelles, générant ainsi un résultat pour cette période. Après l’approbation du traité d’apport par l’assemblée des associés ou des actionnaires, la société apporteuse procède à : -L’enregistrement des écritures ; -L’établissement de la balance des mouvements de la période ; -Au solde des comptes mouvementés sur la période intercalaire.

Traitement des opérations de la période intercalaire : Opérations courantes }Durant

la période intercalaire, la comptabilisation des opérations relatives à l’activité de la société absorbée ou apporteuse se fait selon les modalités habituelles. }La

société absorbée ou apporteuse n’a pas de déclaration fiscale au titre l’impôt sur les sociétés à établir de son activité courante durant la période intercalaire, car les opérations courantes seront incluses dans le résultat de la société absorbante ou bénéficiaire des apports.

Traitement des opérations de la période intercalaire :

cessions de biens apportés }La

société absorbée (ou apporteuse) procède à l’enregistrement de la cession selon les règles comptables en vigueur et soldera ses comptes au moment du transfert de son patrimoine à la société absorbante ou bénéficiaire d’apports. }Elle

est imposable au titre des plus-values réalisées au cours de la période d’imposition close par la fusion qui peut correspondre à l’exercice précédant la date conventionnelle à laquelle la fusion prend effet comptablement et fiscalement. }Dans

ce cas, l’imposition des plus-values de cession réalisées par la société apporteuse (ou l’absorbé), sur la période intercalaire, sera faite au nom de la société bénéficiaire des apports (ou absorbante).

Traitement des opérations de la période intercalaire : b) Chez l’absorbante Reprise de résultat de la période intercalaire Lors de reprise de la balance de la société absorbée, l’ensemble des écritures de la période intercalaire est repris par la société bénéficiaire des apports. Dans le souci de ne pas rompre la chronologie des enregistrements, il n’est généralement repris dans le journal de la société absorbante que le total des opérations réalisées par la société absorbée depuis la d’effet de l’opération. Le détail mensuel est, quant à lui, conservé sur le journal original.

Rapport du conseil d’administration —

—

—

Le conseil d'administration ou le directoire de chacune des sociétés établit un rapport écrit qui est mis à la disposition des actionnaires. Ce rapport explique et justifie le projet de manière détaillée du point de vue juridique et économique, notamment en ce qui concerne le rapport d'échange des actions et les méthodes d'évaluation utilisées, qui doivent être concordantes pour les sociétés concernées ainsi que, le cas échéant, les difficultés particulières d'évaluation. Les liens et intérêts des administrateurs avec les sociétés fusionnées.

Information des actionnaires Toute société anonyme participant à une opération de fusion ou de scission doit mettre à la disposition des actionnaires au siège social, trente jours au moins avant la date de l'assemblée générale appelée à se prononcer sur le projet, les documents suivants: 1) le projet de fusion ou de scission; 2) les rapports du CAC et du conseil d’administration ou du directoire 3) les états de synthèse approuvés ainsi que les rapports de gestion des trois derniers exercices des sociétés participant à l'opération; 4) un état comptable, établi selon les mêmes méthodes et la même présentation que le dernier bilan annuel, arrêté à une date qui, si les derniers états de synthèse se rapportent à un exercice dont la fin est antérieure de plus de six mois à la date du projet de fusion ou de scission, doit être antérieure de moins de trois mois à la date de ce projet. Tout actionnaire peut obtenir, sur simple demande et sans frais copie totale ou partielle des documents susvisés.

Contrôle de l’opération de fusion Le projet du traité de fusion doit être communiqué au ou aux commissaires aux comptes au moins 45 jours avant la date de l'assemblée générale appelée à se prononcer sur ledit projet. Le ou les commissaires aux comptes peuvent obtenir auprès de chaque société communication de tous les documents utiles et procéder à toutes vérifications nécessaires. Ils vérifient que la valeur relative attribuée aux actions des sociétés participant à l'opération est pertinente et que le rapport d'échange est équitable. Le rapport du ou des commissaires aux comptes indique la ou les méthodes suivies pour la détermination du rapport d' échange proposé, si elles sont adéquates en l' espèce, et les difficultés particulières à l'évaluation s'il en existe. Ils vérifient notamment si le montant de l’actif net apporté par les sociétés absorbées est au moins égal au montant de l'augmentation de capital de la société absorbante ou au montant du capital de la société nouvelle issue de la fusion. La même vérification est faite en ce qui concerne le capital des sociétés bénéficiaires de la scission.

Opération

Commissariat à la fusion

Observation

Fusion entre SA

Oui

Les deux sociétés sont des SA

Fusion entre SA et autres formes de sociétés

Oui

Nomination d’un expert indépendant si pas de CAC

Fusion entre autres formes de sociétés

Oui

Nomination d’un expert indépendant si pas de CAC

Opération

Commissariat à la fusion

Observation

Scission -fusion entre SA

Oui

Le CAC assure le CAA

Scission-fusion entre SA et autres formes de sociétés

Non

Nomination d’un CAA

Scission entre autres formes de sociétés

Non

Nomination d’un CAA

Scission partielle entre SA

Oui

Le CAC assure le CAA

Scission partielle entre SA et autres formes de sociétés ou entre autres formes de sociétés

Non

Nomination d’un CAA

Prise de connaissance générale de la mission Vérification de la pertinence des valeurs relatives des actions Vérification de l’équité de rapport d’échange

Vérifier que l’actif net apporté est au moins égale à l’augmentation du capital Contrôle de la période de rétroactivité Synthèse et rédaction du rapport

a) Vérification du caractère équitable du rapport d’échange vLe

commissaire à la fusion doit veiller à ce que l’importance relative donnée aux méthodes d’évaluation retenues dans la détermination du rapport d’échange proposé ne conduit pas à favoriser certains actionnaires. vIL

vérifie que ces méthodes sont adéquates en l’espèce et appropriés aux secteurs d’activité respectifs des sociétés. vIl

s’assure que les éléments pris en comte pour la détermination des valeurs relatives pertinentes.

b) Vérification de la valeur relative des actions des sociétés participantes vLe

commissaire à la fusion s’assure que les valeurs relatives attribuées aux actions reposent sur différentes méthodes réelles: valeur patrimoniale, perspectives d’avenir, cours de bourse…… c) Incidence de la période de rétroactivité vLe

commissaire aux comptes doit s’assurer que les faits intervenus entre la date de réalisation matérielle de l’opération et sa date de prise d’effet ne sont pas de nature à remettre en cause la rémunération des apports.

. d) Rapport du commissaire à la fusion vLe

rapport du commissaire à la fusion doit :

Indiquer la ou la méthodes suivies pour la détermination du rapport d’échange proposé; - Indiquer si cette ou ces méthodes sont adéquates en l’espèce; - Indiquer en outre les difficultés particulières à l’évaluation s’il en existe. -

vLe

rapport doit être écrit, daté et signé par le ou les commissaires à la fusion

vTout

actionnaire peut obtenir sur simple demande et sans frais, copie totale ou partielle du rapport.

Effet à l’égard des Obligataires - Les obligataire de l’absorbée :

L’assemblée des obligataires est appelée à délibérer sur la proposition de fusion, sauf faculté pour les dirigeants de ne pas consulter les obligataires et de leur offrir le remboursement immédiat de leurs titres. En cas de consultation, si l’assemblée des obligataires refuse la proposition de fusion, les dirigeants peuvent passer outre, ce qui ouvre le droit pour l’assemblée des obligataires de faire opposition à la fusion. - Les obligataires de l’absorbante

La situation est plus simple dans la mesure où le projet de fusion n’a pas à leur être soumis ; leur seule défense est l’opposition ; elle exige que l’assemblée des obligataires ait donné mandat en ce sens au représentant de la masse.

Effet à l’égard des créancier non obligataires }

Tout créancier non obligataire de l'une des sociétés participant à l'opération de fusion peut, si sa créance est antérieure à la publicité donnée au projet de fusion, former opposition dans le délai de trente jours de sa publication

}

L'opposition est portée devant le tribunal du siège de la société débitrice. Elle ne suspend pas la poursuite des opérations de fusion.

}

Lorsqu'il estime l'opposition fondée, le tribunal ordonne soit le remboursement de la créance, soit la constitution de garanties au profit du créancier par la société absorbante si elle en offre et si elles sont jugées suffisantes.

}

A défaut de remboursement ou de constitution de garanties ordonnées, la fusion est inopposable au créancier opposant.

La fusion entraîne l’acquisition, par les associés des sociétés qui disparaissent, de la qualité d’associés des sociétés bénéficiaires dans les conditions déterminées par la contrat de fusion. Les actionnaires de la société absorbée troquent leurs titres contre ceux de la société absorbante selon les parités d’échange. Quant aux actionnaires préexistants de la société absorbante, leur nombre croit, d’où des incidences éventuelles sur l’équilibre des forces. Notons toutefois, que cette entrée de nouveau associés n’est pas soumise à la procédure d’agrément, la solution étant commandée par la nature de la transmission universelle de la fusion.

}

En cas de fusion, les nombres de douze et quinze (cas de cotation à la bourse) administrateurs prévus par la loi, pourront être dépassés jusqu'à concurrence du nombre total des administrateurs en fonction depuis plus de six mois dans les sociétés fusionnées, sans pouvoir être supérieurs à vingtquatre, vingt-sept dans le cas d'une fusion d'une société dont les actions sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs et d'une autre société, trente dans le cas d'une fusion de deux sociétés dont les actions sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs.

}

Sauf en cas de nouvelle fusion, il ne pourra être procédé à aucune nomination de nouveaux administrateurs, ni au remplacement des administrateurs décédés, révoqués ou démissionnaires tant que le nombre des administrateurs n'aura pas été réduit à douze ou à quinze, lorsque les actions de la société sont inscrites à la cote de la bourse des valeurs.

}

En cas de décès, de révocation ou de démission du président du conseil d'administration et si le conseil n'a pu le remplacer par un de ses membres, il pourra nommer un administrateur supplémentaire qui sera appelé aux fonctions de président.

En cas de fusion (Article 19 et 131 du code de travail) v

Tous les contrats en cours au jour de la modification dans la situation ou la forme juridique de l’entreprise subsistent entre les salariés et le nouvel employeur. (Article 19 du code de travail)

v

L’employeur prend vis-à-vis des salariés la suite des obligations du précédent employeur, notamment en ce qui concerne le montant des salaires et des indemnités de licenciement et le congé payé. (Article 19 du code de travail)

v

La convention collective de travail demeure en vigueur entre les salariés et le nouvel employeur (Article 131 du code de travail)

}

La nullité d'une opération de fusion ou de scission ne peut résulter que de la nullité de la délibération de l'une des assemblées qui ont décidé l'opération. Lorsqu'il est possible de porter remède à l'irrégularité susceptible d'entraîner la nullité, le tribunal saisi de l'action en nullité d'une fusion ou d'une scission accorde aux sociétés intéressées un délai pour régulariser la situation.

}

l'action en nullité d'une fusion ou d'une scission se prescrit par six mois à compter de la date de la dernière inscription au registre du commerce rendue nécessaire par l'opération.

}

}

}

Lorsqu'une décision de justice prononçant la nullité d'une fusion ou d'une scission est devenue définitive, cette décision fait l'objet d'une publicité comme à la constitution; Elle est sans effet sur les obligations nées à la charge ou au profit des sociétés auxquelles le ou les patrimoines sont transmis entre la date à laquelle prend effet la fusion ou la scission et celle de la publication de la décision prononçant la nullité. Dans le cas de fusion, les sociétés ayant participé à l'opération sont solidairement responsables de l'exécution des obligations mentionnées à l'alinéa précédent à la charge de la société absorbante.

1.1. Evaluation des entreprises participantes 1.2. Détermination de la parité d’échange

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L’évaluation des apports et la détermination de la parité d’échange sont la responsabilité des dirigeants sociaux des sociétés participantes à l’opération. Les commissaires aux apports et à la fusion doivent préciser sous leur responsabilité l’évaluation des apports et leur rémunération et faire le nécessaire pour que les actionnaires puissent se prononcer en connaissance de cause.

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2.1. Evaluation des entreprises participantes

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Ø Notion de la valeur Les définitions de la valeur sont nombreuses. Elle peut être définie comme étant « La qualité relative des objets en vertu de laquelle on obtient en échange de l’un, une ou plus ou moins grande quantité de l’autre ». La relativité se comprend dans la mesure où chaque objet a :

Objet Valeur d’usage

Valeur d’échange

v Une valeur d’usage ou d’utilité que font ressortir ses qualités intrinsèques; vUne valeur d’échange ou un prix qu’acceptera de payer un éventuel acheteur prudent et avisé.

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Ø Choix de la méthode d’évaluation « L’évaluation est un inépuisable sujet de réflexion et constitue un problème fondamental de l’analyse financière. Ce problème n’est pas le même que celui de l’évaluation comptable des postes du bilan : il ne se pose pas dans les mêmes circonstances et il ne se résout pas par les mêmes procédés » G. Hirigoyen. Le choix de la méthode d’évaluation dépend directement des intentions du vendeur et de l’acquéreur : l’évaluation d’une entreprise dans le cadre d’une restructuration interne au sein d’un groupe ne sera pas la même que dans le cas d’un acquéreur qui a un objectif de placement et qui espère encaisser des dividendes ou des plus values à terme ou encore un acquéreur qui a un objectif de liquidation en jouant sur les différences de cours ou de prise de contrôle.

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Les valeurs d’apports possibles peuvent être distinguées en quatre catégories : • La valeur comptable qui consiste à reprendre les apports à leurs valeurs

comptables chez l’apporteur; • La valeur vénale ou actuelle de chacun des éléments apportés, qui consiste à reprendre dans les comptes de l’absorbante les apports à la valeur unitaire de chacun d’ente eux; • La valeur économique globale de l’entité apportée, qui consiste à reprendre dans les comptes de la société absorbante les apports à leur valeur d’apport globale; • Une méthode mixte qui emprunte simultanément et pour une même opération à chacune des premières techniques.

Les méthodes d’évaluation sont la concrétisation directe de l’appréhension de ces quatre catégories de valeur.

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Ø

Les méthodes d’évaluation

Les principales méthodes d’évaluation pratiquées sont : L’approche patrimoniale ; L’approche par les flux ; Les méthodes de synthèse de la valeur de l’entreprise ; L’évaluation boursière.

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§ L’approche patrimoniale C’est une approche qui ne tient compte de l’état actuel de l’entreprise et donc de ses actifs (droits patrimoniaux) et ses dettes (obligations patrimoniales). Elle est fondé sur le bilan, mais un bilan tenant compte de l’effet accumulé de l’inflation est des plus values latentes. La valeur patrimoniale la plus usitée est la valeur intrinsèque basée sur une réévaluation du bilan dans l’option de continuation de l’exploitation normale de l’entreprise concernée.

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§ L’approche patrimoniale Les principales difficultés rencontrées dans cette démarche sont les suivantes: — La séparation des actifs d’exploitation et hors exploitation (avec

l’objectif implicite de revendre ces derniers);

— La valorisation des installations industrielles pour lesquelles il n’y a pas

de références (marché d’occasion);

— L’évaluation des stocks; — Les actifs incorporels (marque, brevets, licences…) sont souvent

éliminés du calcul de la valeur intrinsèque : - Soit parce qu’on se propose de les déterminer par la méthode du Goodwill (étudiée ci-après), - Soit parce qu’ils sont trop difficiles à évaluer. — Outre le passif normal, l’opération envisagée peut engendrer des dettes

prévisibles.

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§ L’approche par les flux Cette approche met l’accent sur les revenus dégagés par l’entreprise et notamment les revenus futurs. Il existe plusieurs variantes de cette approche. La valeur de rentabilité Cette méthode consiste à capitaliser le dividende, le bénéfice ou le cash flow futur moyen ou futur à un taux qui correspond à l’intérêt de l’argent placé dans des conditions comparables. Ainsi V = F/T V = Valeur de rentabilité T = Taux de capitalisation F = Flux (bénéfice, dividende, cash) annuel moyen

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§ L’approche par les flux Parmi les difficultés de la méthode : • L’incidence de l’inflation qui exige des calculs en monnaie constante si

l’on raisonne sur des années antérieures; • Le choix de l’un ou de l’autre flux comme numérateur dépendra des

circonstances. Ainsi, lors d’un rachat autorisant le contrôle, le numérateur à prendre est le bénéfice ou le cash flow, mais pour un actionnaire minoritaire qui ne peut infléchir la gestion de l’entreprise, le numérateur à prendre est le dividende à distribuer.

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Evaluation du fonds de commerce Le fonds de commerce est souvent apprécié par rapport à une catégorie particulière de flux: le chiffre d’affaires ou le bénéfice net. On dira ainsi qu’un Restaurant vaut X fois sa recette journalière ou Y fois son bénéfice net. Selon cette méthode, la valeur d’une entreprise est égale à l’actif net corrigé plus le fonds de commerce. La valeur du fonds de commerce étant égale à N fois le bénéfice net ou un certain taux de chiffre d’affaires. V= A+N.B ou V= A+X%.CA V = valeur de l’entreprise A = actif net corrigé B = bénéfice net CA = chiffre d’affaires

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§ Les méthodes de synthèse de la valeur de l’entreprise Les méthodes de synthèse ont pour objet d’évaluer les actifs incorporels: Brevets, marques, droit au bail, mais surtout l’image de marque, la qualité de management, la qualité d’organisation et l’efficacité du réseau de distribution. Cet acquis est connu sous le terme du Goodwill (ou badwill s’il est négatif). La méthode allemande Cette méthode présente une pondération de l’actif net et de la valeur de rentabilité V= (A+B/i)/2 A= Actif net corrigé (valeur intrinsèque) B= Bénéfice de référence i = taux d’intérêt usuel majoré d’une prime de risque

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La méthode anglo-saxonne Le Goodwill ou le fonds de commerce (notons que le goodwill est une notion plus large que le fonds de commerce) est alors égal à : GW = V-A= (B-rA)/2i

Ce qui représente la capitalisation au taux i du superprofit, celui-ci encore appelé survaleur est l’excédent dégagé par rapport à ce que rapporterait le placement de l’actif net (sans le fonds de commerce) aux taux i. Cette formulation fait bien ressortir la nature du fonds de commerce: c’est l’aptitude à engendrer un supplément par rapport au rendement normal moyen de l’actif net.

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Cette méthode revient à mesurer d’abord ce superprofit (appelé Rente du Goodwill) puis l’actualiser à un taux pertinent sur une durée qui dépend de l’estimation de la durée de vie propre au Goodwill: l’expert estimera par exemple que sa composante essentielle, la clientèle, sera renouvelée du fait de l’acquéreur éventuel en 5ans. V= A+1/r(B+iA) V= valeur de l’entreprise A= actif net i = taux de placement alternatif à moyen terme r = taux d’actualisation majoré de 25% à 50% pour prendre en compte le risque B= bénéfice net de référence Cette méthode permet d’intégrer la fragilité du Goodwill dans le temps en capitalisant sur une durée infinie le superprofit à un taux risqué r supérieur au taux non risqué i qui traduit la rentabilité de la valeur patrimoniale.

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§ L’évaluation boursière Selon cette méthode, la valeur d’une entreprise est théoriquement du moins, toute entière contenue dans le cours boursier. On utilise souvent : • le coefficient de la capitalisation boursière (PER), qui traduit la demande

d’un titre par rapport à son bénéfice;

• le Price Sales Ratio(PSR), qui représente le rapport de la demande par

rapport au chiffre d’affaire

• le délai de recouvrement qui est la durée au bout de laquelle le prix d’une

action est compensé par le flux futur des bénéfices actualisés au taux de rendement des obligations à long terme.

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§ L’évaluation boursière Parmi les critiques portées à cette méthode : La capitalisation boursière ne constitue pas une vraie valeur de l’entreprise; en fait sur un marché boursier, on ne vend que des titres et non pas des entreprises. Ces tires ne représentent en réalité pour un spéculateur qu’un droit à un dividende escompté et à une plus-value éventuelle. Toutefois, quand il s’agit d’évaluer une entrepris cotée à la bourse des valeurs, il est indispensable de s’informer sur le cours boursier de ses actions.

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Ø Limites de la méthode d’évaluation Quels que soient le concept de la valeur et la méthode d’évaluation retenue pour l’appréciation des apports, la valorisation de ces derniers ne peut être que relative. Les différentes théories de la valeur posent des difficultés pratiques parce qu’on fait appel à trois éléments qui sont incertains et subjectifs: • La rentabilité future; • La durée des prévisions; • Le taux d’actualisations.

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Ø Notion de la parité d’échange • La parité d’échange sert de base à la rémunération des apports précédemment

évalués et par là l’attribution des actions. • Le terme trouve son originalité dans le fait que la fusion n’est pas traitée comme une cession de l’entreprise absorbée, mais un transfert universel du patrimoine et de l’activité de cette dernière : Les actionnaires de la société absorbée recevront en contre partie les titres de la société bénéficiaire des apports et deviendront ainsi des nouveaux actionnaires. • La parité d’échange diffère de l’évaluation des apports en raison de la prise en compte des éléments extra-comptables et non quantifiables.

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Ø Comment peut-on déterminer cette parité d’échange? La parité est déterminée généralement par pesée comparative de la valeur de chaque société par rapport à l’autre. La rentabilité de ce comparatif aboutit à des conséquences pratiques: • L’annulation des participations réciproques entre la société absorbante et la ou les sociétés absorbées ce qui revient parfois à résoudre des systèmes d’équations à plusieurs variables comme dans le cas d’une société mère qui absorbe ses propres filiales ayant des participations croisées entre elles; • La prime de fusion proprement dite dégagée par la société absorbante sera égale à la différence entre la valeur réelle des éléments actifs et passifs apportés et l’augmentation de capital nominal. Elle ne peut être vérifiée par le calcul (Valeur d’échange de l’action-Valeur nominale) x Nombre d’actions.

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Exemple 1: La société A, au capital de 4 200 000DH divisé en 16 800 actions de 250DH, a absorbé la société B, au capital de 1 400 000 DH divisé en 14000 actions de 100DH. Par hypothèse, les différentes estimations ont abouti au résultat suivant: Valeur de l’action de la société « A » :600 DH Valeur de l’action de la société « B » : 120 DH Le rapport théorique d’échange est de : 600/120 = 5/1 soit 5 actions de la société « B » pour l’action de la société « A ». La société « A » devra créer 14000 actions : 5 = 2800 actions nouvelles.

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Exemple 2 : Société A : Actif net 600 000 dhs, valeur mathématique de l’action 200dhs; Société B : Actif net 1 500 000 dhs, valeur mathématique de l’action 150dhs; (au nominal de 100 dhs l’action). Mais avec un rapport d’échange fixé, compte tenu des divers critères d’appréciation, non plus à 4/3 (rapport des valeurs mathématiques) mais à 5/3 (5actions B pour 3actions A). Les modalités de l’opération seront les suivantes : - Nombre d’action à créer par B : 3000 actions Ax5/3= 5000 - Conséquences pour la société absorbante B: Apports reçus de A………………………………….600 000 Augmentation de capital ………………….500 000 Prime de fusion……………………………100 000

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Le rapport d’échange ne peut pas contenir de virgule . Dans le cas contraire il est possible d’arrondir arbitrairement les rapports de parité. v

v En

général, dans le sens favorable pour les actionnaires de la société absorbée ou d’envisager le versement d’une soulte. Exemple : Les actions d’une société absorbée B valant 200dhs doivent être échangées contre les actions de la société A valant 300 dhs, soit trois actions B contre deux actions A. Les actionnaires de N détenant un nombre de titre multiple de 3 pourront échanger leurs actions sans difficultés. Les autres actionnaires auront des « Rompus ». Par exemple : - De 1 action pour l’actionnaire ayant 4 actions : (3+1) - De 2 actions pour l’actionnaire ayant 20 actions : (3x6 +2)

Difficulté: Traitement des opérations de la période intercalaire a) Opérations courantes Durant la période intercalaire, la société absorbante (bénéficiaire des apports) comptabilise normalement les opérations relevant de son activité. b) Cession de biens reçus Les effets des opérations réalisées sur la période intercalaire par la société absorbée, sont éliminés par la société absorbante. En effet, du point de vue de la comptabilité, ces opérations sont considérées comme étant accomplies par la société bénéficiaire des apports. La société absorbante (ou bénéficiaire des apports) calcule le plus-values de cessions sur la valeur d’apport et élimine de ce fait les plus-values calculées par l’absorbée (ou apporteuse).

c) Amortissements des biens reçus Les amortissements relatifs à la période intercalaire sont calculés par la société absorbante (ou bénéficiaire des apports) sur la base des nouvelles valeurs. En effet, la société absorbante est tenue d’amortir les biens reçus sur la base de leur valeur d’apport, en contre partie de l’obligation de rapporter à son résultat fiscal les plus- values, et cela parce que l’opération prend effet comptablement à la date conventionnelle fixée par les parties. Evidemment, il y a lieu de tenir compte des dotations aux amortissements préalablement constatées par la société apporteuse de biens et de ne constater qu’un complément de dotation.

2-2 Pertes subies par l’apporteuse durant la période intercalaire Toutes les opérations actives et passives effectuées par la société absorbée pendant la période intercalaire comprise entre la date d’effet comptable et la date d’effet juridique sont prises en charge intégralement par la société absorbante (Principe de rétroactivité) a) Conséquences Chez l’absorbée —La

question qui se pose ici est de savoir s’il y a lieu de constituer chez l’absorbée une provision pour pertes à subir pendant la période intercalaire. —En

fait, cette provision ne se justifie pas dans la mesure ou les parties ont convenu, qu’à partir de la date d’effet comptable, les résultats (perte ou profit) seraient pris en compte par l’absorbante. Il n existe donc aucune raison de provisionner chez l’absorbée une perte qu’elle n’aura pas à supporter

*Conséquences sur le traité de fusion Date ou période d’évaluation

Indications à porter sur le traité de fusion

Date d’effet comptable

Montants des apports

Période intercalaire

« Provision » pour perte à subir durant la période intercalaire

Date de réalisation définitive

Montant des apports dont la libération est à apprécier par le commissaire aux apports

b) Conséquences chez l’absorbante Les incidences de la « perte intercalaire » chez la société absorbante seront examinées en deux temps : üD’abord la traduction du traité de fusion üEnsuite les conséquences générales sur les comptes de l’exercice de fusion *Traduction du traité de fusion

Société Absorbante

Traité de fusion

Augmentation de capital Valeur des apports à la date d’effet comptable

Augmentation de la Situation nette

Prime de Fusion ou d’apport

Prime définitive

Compte d’ordre

Montant des apports dont la libération est à apprécier par le commissaire aux apports ou à la fusion « Provision »pour perte de la période intercalaire

*Conséquences générales sur les comptes de l’exercice de fusion de l’absorbante: }Résultat

: Le résultat réel de la période intercalaire (perte ou profit) est inclus dans le résultat de la société absorbante au titre de l’exercice de fusion conformément à la volonté des parties exprimée dans le traité }Capitaux

propres : Le compte d’ordre n’apparaît pas distinctement au niveau des capitaux propres, étant inclus dans le poste « Prime de fusion dans l’attente de l’affectation du résultat de l’exercice. En effet, ce compte d’ordre n’est pas soldé à la clôture de l’exercice au cours duquel est réalisée la fusion }Affectation

du résultat : Une fois les apports et l’augmentation de capital approuvés, le compte d’ordre, dont le rôle était la réduction de l’actif net apporté du montant des pertes survenues durant la période intercalaire n’a plus raison d’être: il ne doit donc être viré au crédit du compte de résultat, ce qui constituerait un profit fictif, mais au compte de prime de fusion et le résultat net de l’exercice est affecté selon les principes généraux.

Cas n°1 Les sociétés anonymes (A) et (B) ont décidé de se fusionner avec effet le 01/01/2008. La société (B) sera absorbée par la société (A). Les valeurs attribuées aux apports de fusion sont les suivantes (en DH): Fond commercial : 100 000 Terrain : 200 000 Créances clients: 120 000 Stocks : 100 000 Dettes fournisseurs : 100 000 La société absorbante remettra des titres pour rémunérer l’apport de la société absorbée. La valeur retenue de l’action correspond à la valeur mathématique. Ces actions sont émises à la même valeur nominale que les anciennes. Pour faciliter l’échange le nombre de titres sera arrondi à 100 supérieur par défaut .

Cas n°1 (Suite) Le bilan résumé de la société absorbante au 31/12/2007 se présente comme suit (en DH):

Actif

Mt net

Passif

Mt

Actif immobilisé Actif circulant

300 000

500 000

400 000

Capitaux propres Dettes

Total

700 000

Total

700 000

Capital social est de 200 000 DH (100 DH / action)

200 000

TAF : a) Calculer la valeur nette de l’apport b) Calculer la prime de fusion c) Calculer la parité d’échange d) Quel est le régime fiscal applicable à cette fusion, calculer les impôts à payer : IS, IR, TVA et Droits d’enregistrement. Autres informations : *Les frais engagés lors de la fusion s’élèvent à 10 000 DH. *Le bilan de la société absorbée au 31/12/2007 est comme suit (Nominal de 100 dhs l’action): Actif FC

Mt net

Passif 0

Mt

Capital

100 000

Réserve

10 000 20 000

Terrain

10 000

Clients

120 000

RAN

Stocks

100 000

Fournisseurs

100 000

Total

230 000

Total

230 000

3. Régime comptable des fusions 2.1. Comptabilisation chez l’absorbante 2.2. Comptabilisation chez l’absorbée 2.3. Cas d’application

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3.1. Comptabilisation chez l’absorbante

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3.1. Comptabilisation chez l’absorbante a) Règles générales } Il y a augmentation de capital dans le cas d’une fusion-absorption ou constitution de capital dans le cadre d’une fusion-réunion. } L’opération se traduit comptablement par trois étapes : La promesse d’apport La libération des apports Paiement des frais de l’opération

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1ère étape : la promesse d’apport 346 1111 1122

Société absorbée, compte d’apport Capital social Prime de fusion

2ème étape : la libération des apports 21...51 Apport des soldes des comptes d’actif 13...55 Apport des soldes des comptes de passif 346 Société absorbée, compte d’apport 3ème étape : Paiement des frais de l’opération 2114 514

Frais sur opération de fusion Banque

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b) Comptabilisation des apports par l’absorbante La comptabilisation des apports chez la société absorbante différenciera selon qu’il s’agirait d’éléments amortissables ou non amortissables. * Eléments amortissables : La société absorbante doit inscrire à son bilan les éléments amortissables reçus pour leur valeur d’apport. Cette obligation résulte de l’engagement contractuel des parties. Amortissement des biens reçus : Les amortissements des biens reçus sont calculés sur leur valeur d’apport. Ils peuvent être pratiqués selon le mode dégressif si la nature des biens concernés y ouvre droit, même lorsque la société absorbée n’avait pas utilisé cette faculté. En cas de fusion sous le régime de faveur, la société absorbante a la possibilité de traiter les éléments reçus comme si elle les avait acquis neufs, à la date de la fusion, à un prix égal à leur valeur d’apport.

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*Eléments non amortissables : La société absorbante doit inscrire les éléments non amortissables de l’actif immobilisé (fonds de commerce, marques, terrains et titres) à son bilan pour leur valeur d’apport. Cependant, pour ce qui est des éléments de l’actif circulant, la société absorbante a le choix, à notre sens, entre : } soit les inscrire à leur valeur d’apport , } soit les inscrire pour leur valeur comptable avant apport (objectif d’homogénéité des comptes de l’absorbante après la fusion ). Dans ce cas, la réduction de la valeur d’apport par rapport à la valeur figurant dans le traité devrait pouvoir trouver sa contrepartie dans la réduction de la prime de fusion (ce qui ramènera la prime au niveau où elle aurait été si la valeur comptable avait été retenue dans le traité de fusion ).

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Provision pour dépréciation des éléments non amortissables } En principe, une provision doit être constituée dès lors que la valeur vénale est inférieure au coût d’entrée. } Les provisions pour dépréciation de l’actif immobilisé (fonds de commerce, marques, terrains et titres) sont calculées par référence au coût d’entrée, c’est-à-dire à leur valeur avant apport. } En ce qui concerne les provisions pour dépréciation de l’actif circulant (stocks et créances), si le bien n’a pas encore été vendu ou la créance remboursée, deux cas se présentent : - Si le bien a été comptabilisé à la valeur comptable avant apport, la provision est calculée par référence à cette valeur, - S’il a été comptabilisé à la valeur d’apport (conformément au traité de fusion), la provision est alors calculée par référence à cette valeur.

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Cas particulier : le traitement de mali de fusion

} Le mali de fusion correspond à la différence négative constatée sur les titres de la société absorbée détenus par la société absorbante lors d’une opération d’apport. } Lorsque le mali de fusion ne fait que constater la dépréciation des titres (c'est-à-dire que la valeur inscrite à l’actif de la société absorbante n’est pas réelle), il parait normal de le comptabiliser en charges.

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Logiquement, le mali de fusion correspond effectivement en partie à la valeur intrinsèque des titres détenus par la société absorbante. Donc ce mali devrait à notre sens : Ø Etre imputé en priorité sur la prime de fusion et les réserves disponibles

de la société absorbante, dans la mesure où cet écart figurait déjà au bilan de la société absorbante dans le coût des titres et qu’il a été mis en évidence par la fusion sans pour autant figurer dans le traité de fusion, Ø Soit être, à défaut d’affectation et de réserves disponibles suffisantes,

affecté aux éléments apportés y compris les immobilisations incorporelles ou porté au poste « Fonds commercial ».

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3.2. Comptabilisation chez l’absorbée La fusion entraînant la dissolution de la société absorbée, il faut constater dans les comptes : } le transfert du patrimoine de la société absorbée dans la société absorbante et la créance qui en résulte sur la société absorbante ; } l’annulation des capitaux propres et la dette qui en résulte envers les actionnaires ; } la compensation entre la créance sur la société absorbante et la dette envers les actionnaires. La comptabilisation chez l’absorbée s’effectue en 4 étapes : Apport des éléments actifs et passifs à la Sté absorbante Apurement des comptes de capitaux propres de la Sté Absorbée Comptabilisation des titres reçus de la Sté absorbante Imputation des titres de la Sté absorbante aux actionnaires de la Sté absorbée.

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1ère étape : apport des éléments actifs et passifs à la société absorbante 346 Société absorbante, compte d’apport 13..55 Apports des soldes des comptes de passif 21..51 Apport des soldes des comptes de l’actif 75 Résultat de fusion Le compte « résultat de fusion » représente le solde de tous les produits et charges liés à l’opération. 2ème étape : Apurement des comptes de capitaux propres de la société absorbée 11. 11. 11. 11. 446.

Capital Réserves RAN Résultat de la fusion Comptes d’associés 07/12/2020

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3ème étape : comptabilisation des titres reçus de la société absorbante 2510 346

Titres de participation Sté Absorbante Sté absorbante, compte d’apport

La remise des titres de la société absorbante se traduit par l’annulation de la dette vis-à-vis des associés, par la contrepartie de la créance sur la société absorbante.

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4ème étape : imputation des titres de la société absorbante aux actionnaires de la société absorbée 446. 2510

Comptes d’associés Titres de participations (Sté absorbante)

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3.3. Cas d’application Cas n°1: Fusion entre des sociétés indépendantes Cas n°2: Fusion avec participation de l’absorbante dans l’absorbée Cas n°3: Fusion avec participation de l’absorbée dans l’absorbante Cas n°4: Fusion avec participation croisée

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Cas n°1 : Fusion entre des sociétés indépendantes Les sociétés anonymes (A) et (B) ont décidé de se fusionner avec effet le 01/01/2008. La société (B) sera absorbée par la société (A). Les valeurs attribuées aux apports de fusion sont les suivantes (en DH): Fond commercial : 100 000 Terrain : 200 000 Créances clients: 120 000 Stocks : 100 000 Dettes fournisseurs : 100 000 La société absorbante remettra des titres pour rémunérer l’apport de la société absorbée. La valeur retenue de l’action correspond à la valeur mathématique. Ces actions sont émises à la même valeur nominale que les anciennes. Pour faciliter l’échange, le nombre de titres sera arrondi à 100 supérieur par défaut .

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Cas n°1 (suite) Le bilan résumé de la société absorbante au 31/12/2007 se présente comme suit (en DH): Actif

Mt net

Passif

Mt

Actif immobilisé Actif circulant

300 000

500 000

400 000

Capitaux propres Dettes

Total

700 000

Total

700 000

200 000

Le capital social est de 200 000 DH (100 DH / action)

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Cas n°1 (suite) TAF : a) Calculer la valeur nette de l’apport b) Calculer la parité d’échange c) Calculer la prime de fusion et le montant de l’augmentation du capital d) Passer les écritures comptables chez l’absorbante et chez l’absorbée Autres informations : *Les frais engagés lors de la fusion s’élèvent à 10 000 DH. *Le bilan de la société absorbée au 31/12/2007 est comme suit (nominal 100 dhs): Actif FC

Mt net

Passif 0

Mt

Capital

100 000

Réserve

10 000 20 000

Terrain

10 000

Clients

120 000

RAN

Stocks

100 000

Fournisseurs

100 000

Total

230 000

Total

230 000

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Cas n°2: Fusion avec participation de la société absorbante dans le capital de la société absorbée Les sociétés anonymes (A) et (B) ont décidé de se fusionner avec effet le 01/01/2008. La société (B) sera absorbée par la société (A). Les valeurs attribuées aux apports de fusion sont les suivantes (en DH): Fond commercial : 100 000 Terrain : 200 000 Créances clients: 120 000 Stocks : 100 000 Dettes fournisseurs : 100 000 La société absorbante remettra des titres pour rémunérer l’apport de la société absorbée. La valeur retenue de l’action correspond à la valeur mathématique. Ces actions sont émises à la même valeur nominale que les anciennes. Pour faciliter l’échange, le nombre de titres sera arrondi à 100 supérieur par défaut . 07/12/2020

11 5

Cas n°2 (suite) Le bilan résumé de la société absorbante au 31/12/2007 se présente comme suit (en DH): Actif

Mt net

Passif

Mt

Actif immobilisé

300 000

Capitaux propres

500 000

Actions B (500 actions)

50 000

Dettes

200 000

Actif circulant

350 000

Total

700 000

Total

700 000

Le capital social est de 200 000 DH (100 DH / action).

07/12/2020

11 6

Cas n°2 (suite) TAF : a) Calculer la valeur nette de l’apport b) Calculer la parité d’échange c) Calculer la prime de fusion d) Passer les écritures comptables chez l’absorbante et chez l’absorbée Autres informations : *Les frais engagés lors de la fusion s’élèvent à 10 000 DH. *Le bilan de la société absorbée au 31/12/2007 est comme suit: Actif

Mt net

Passif

Mt

FC Terrain Clients Stocks

0 10 000 120 000 100 000

Capital Réserve RAN Fournisseurs

100 000 10 000 20 000 100 000

Total

230 000

Total

230 000

07/12/2020

11 7

Cas n°3 : Fusion avec participation de la société absorbée dans le capital de la société absorbante Les sociétés anonymes (A) et (B) ont décidé de se fusionner avec effet le 01/01/2008. La société (B) sera absorbée par la société (A). Les valeurs attribuées aux apports de fusion sont les suivantes (en DH): Fond commercial : 77 500 Terrain : 200 000 Actions A (150 actions) : ?????? Créances clients: 105 000 Stocks : 100 000 Dettes fournisseurs : 100 000 La société absorbante remettra des titres pour rémunérer l’apport de la société absorbée. La valeur retenue de l’action correspond à la valeur mathématique. Ces actions sont émises à la même valeur nominale que les anciennes. Pour faciliter l’échange, le nombre de titres sera arrondi à 100 supérieur par défaut .

07/12/2020

11 8

Cas n°3 (suite) Le bilan résumé de la société absorbante au 31/12/2007 se présente comme suit (en DH): Actif

Mt net

Passif

Mt

Actif immobilisé Actif circulant

300 000

500 000

400 000

Capitaux propres Dettes

Total

700 000

Total

700 000

200 000

Le capital social est de 200 000 DH (100 DH / action).

07/12/2020

11 9

Cas n°3 (suite) TAF : a) Calculer la valeur nette de l’apport b) Calculer la parité d’échange c) Calculer la prime de fusion d) Passer les écritures comptables chez l’absorbante et chez l’absorbée Autres informations : *Les frais engagés lors de la fusion s’élèvent à 10 000 DH. *Le bilan de la société absorbée au 31/12/2007 est comme suit: Actif

Mt net

Passif

Mt

Terrain Actions A Clients Stocks

10 000 15 000 105 000 100 000

Capital Réserve RAN Fournisseurs

100 000 10 000 20 000 100 000

Total

230 000

Total

230 000

07/12/2020

12 0

Cas n°4 : Fusion avec participation croisée Les sociétés anonymes (A) et (B) ont décidé de se fusionner avec effet le 01/01/2008. La société (B) sera absorbée par la société (A). Les valeurs attribuées aux apports de fusion hors les actions de A sont les suivantes (en DH): Fond commercial : 77 500 Terrain : 200 000 Actions A (150 actions) : ???? Créances clients: 105 000 Stocks : 100 000 Dettes fournisseurs : 100 000 La société absorbante remettra des titres pour rémunérer l’apport de la société absorbée. La valeur retenue de l’action A correspond à la valeur mathématique hors la valeur des Actions B. Ces actions sont émises à la même valeur nominale que les anciennes. Pour faciliter l’échange, le nombre de titres sera arrondi à 100 supérieur par défaut. 07/12/2020

12 1

Cas n°4 (suite) Le bilan résumé de la société absorbante au 31/12/2007 se présente comme suit (en DH): Actif

Mt net

Passif

Mt

Actif immobilisé

300 000

Capitaux propres

500 000

Actions B (500 actions)

50 000

Dettes

200 000

Actif circulant

350 000

Total

700 000

Total

700 000

Le capital social est de 200 000 DH (100 DH / action).

07/12/2020

12 2

Cas n°4 (suite) TAF : a) Calculer la valeur nette de l’apport b) Calculer la parité d’échange c) Calculer la prime de fusion d) Passer les écritures comptables chez l’absorbante et chez l’absorbée Autres informations : *Les frais engagés lors de la fusion s’élèvent à 10 000 DH. *Le bilan de la société absorbée au 31/12/2007 est comme suit: Actif

Mt net

Passif

Mt

Terrain Actions A Clients Stocks

10 000 15 000 105 000 100 000

Capital Réserve RAN Fournisseurs

100 000 10 000 20 000 100 000

Total

230 000

Total

230 000

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4. Régime fiscal des fusions 4.1. En matière de l’IS 4.1.1. Régime du droit commun 4.1.2 Régime particulier ou de faveur (abrogé) 4.1.3. Nouveau régime à partir de janvier 2017

4.2. En matière de TVA 4.3. En matière de DE 4.4. En matière d’IR

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4.1.1 Régime de droit commun des fusions (IS) Traitement fiscal en matière d’IS Ø En matière d’IS (article 150 du C.G.I): Considérée comme une cessation d’activité, la fusion donne lieu à : •

Déclaration dans les 45 jours à compter de la date de la fusion;

07/12/2020

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}

4.1.1 Régime de droit commun des fusions (IS)

Solidarité en matière d’impôt sur les sociétés: Dans les cas de fusion ou scission d'une société entraînant son exclusion du domaine de l'impôt sur les sociétés ou la création d'une personne morale nouvelle, les sociétés absorbantes ou les sociétés nées de la fusion ou de la scission sont tenues, au même titre que les sociétés dissoutes, au paiement de l'intégralité des droits dus par ces dernières au titre de l'impôt sur les sociétés et des pénalités et majorations y afférentes.

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4.1.1 Régime de droit commun des fusions (IS) • Imposition des divers éléments du bénéfice dont l'imposition a été différée telles que les provisions ; • Imposition des autres résultats réalisés; • Et enfin imposition de la prime de fusion réalisée par la société absorbante et correspondant à la plus-value dégagée sur sa participation dans la société absorbée.

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4.1.1 Régime de droit commun des fusions (IS)

Il y a lieu de préciser que la prime de fusion correspondant à la différence entre la valeur réelle de l’apport de la société absorbée et la valeur des actions ou parts attribuées aux associés de ladite société par la société absorbante n’est pas imposable à l’IS, du fait qu’elle est assimilée à une prime d’émission en faveur des actionnaires de la société absorbante en contre partie du supplément de valeur acquis par le patrimoine de cette dernière société.

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13 0

Rappel historique : - Institution pour la première fois au Maroc par la loi de finances pour l’année 1970 en matière d’impôt sur les bénéfices professionnels (l’article 39 bis de l’IBP); Ce régime était réservé uniquement aux SA, sociétés en commandite par actions et aux SARL. - Repris par la loi 24-86 relative à l’IS au niveau de l’article 20 avec quelques réaménagements; - et par le CGI au niveau de l’article 162.

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13 1

4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) Ø En matière d’IS (article 162 du C.G.I) : Avantages en faveur de la société absorbée: • la non imposition de la plus-value afférente aux éléments amortissables ; • la non imposition de la plus-value se rapportant aux éléments non amortissables (terrains, fonds de commerce…..) ; • la non imposition de la plus value sur les titres de participation; • la non imposition des provisions ayant conservé leur objet;

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) • le transfert du stock à sa valeur d’origine à la société absorbante; • et enfin, le bénéfice de l’effet rétroactif de la fusion permettant le rattachement du résultat d'exploitation réalisé par la société absorbée, au titre de la période intercalaire, au résultat fiscal de la société absorbante (doctrine administrative).

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) Avantages en faveur de la société absorbante : 1er cas: lorsque la valeur d’apport des terrains construits ou non est inférieure à 75% de l’actif net immobilisé: a- Étalement par fractions égales sur une période maximale de 10 ans : - des plus-values nettes afférentes aux éléments amortissables; - des plus-values nettes relatives aux titres de participation;

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) b- sursis d’imposition des plus-values réalisées sur l’apport des éléments non amortissables (terrains, fonds de commerce, etc.), jusqu’à leur retrait ou cession ultérieure. 2ème cas: Lorsque la valeur d’apport des terrains construits ou non est supérieure ou égale à 75 % de la valeur globale de l'actif net immobilisé de la société concernée. Dans ce cas, la plus value sur l'ensemble des titres de participation et des éléments de l'actif immobilisé est réintégrée chez la société absorbante au résultat du premier exercice comptable clos après fusion.

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13 5

4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) Conditions d’application du régime: • la société absorbante, ou née de la fusion, doit déposer au service local des impôts, en double exemplaire et dans un délai de trente (30) jours suivant la date de l'acte de fusion, une déclaration écrite accompagnée des documents suivants:

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) -

d'un état récapitulatif des éléments apportés comportant tous les détails relatifs au calcul de la plus-value nette réalisée ;

-

d'un état relatif aux provisions figurant au passif du bilan ;

-

de l'acte de fusion avec engagement de : § reprendre les provisions dont l'imposition est différée ; § réintégrer avec étalement, dans ses bénéfices imposables, la plus-value nette réalisée sur l'apport des éléments amortissables et des titres de participation;

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) § Ajouter aux plus-values constatées ou réalisées ultérieurement à l'occasion du retrait ou de la cession des éléments non amortissables, les plus-values qui ont été réalisées par la société absorbée et dont l'imposition a été différée; § Concernant les éléments de stock, l’avantage y afférent (évaluation sur la base de la valeur d’origine) est subordonnée au maintien desdits éléments en stock jusqu’à leur cession par la société absorbante.

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) Ø En matière de TVA : • le transfert du droit à déduction au titre des valeurs d’exploitation à la société absorbante (article 105-2° du C.G.I); • Le report du paiement de la taxe due au titre des clients débiteurs et la non régularisation des déductions, sous réserve de l’engagement de la société absorbante à payer la TVA , au fur et à mesure des encaissements ultérieurs.

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) Ø En matière des DE: Même régime fiscal que celui de droit commun: • 1% pour l’augmentation du capital; • Exonération de la prise en charge du passif.

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) Ø Procédure en cas de contrôle :

• •



La fusion peut faire l’objet de: La procédure normale de rectification, dans le cas de rectification des bases déclarées (article 220- IX du C.G.I); La procédure accélérée dans le cas où la déclaration de fusion n'est pas déposée dans le délai prescrit ou n'est pas accompagnée des pièces annexes exigées par la loi (article 162-II-C du C.G.I); La procédure accélérée en matière de TVA en cas d’absence de déclaration de cessation et d’engagement pour le paiement de la TVA au fur et à mesure des encaissements).

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162) Ø Les spécificités du régime particulier de fusion par rapport aux

pratiques internationales: •

l’évaluation sur la base de la valeur comptable n’est pas autorisée par la loi en raison de l’absence de fiscalité de groupe au Maroc ;



l’intervention du commissaire aux comptes n’est pas fiscalement exigée du fait de l’ouverture du dispositif de faveur à toutes les sociétés passibles de l’IS ;

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4.1.2. Régime particulier des fusions (CGI, article 162)



le report des déficits de la société absorbée à la société absorbante n’est pas admis en raison de l’absence d’un dispositif dans le système fiscal marocain pouvant empêcher les fusions décidées pour des considérations fiscales (abus de droit).

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions ( A partir de juin 2017)

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4.1.3. Nouveau régime fiscal transitoire des fusions Ø Institution d’un nouveau régime fiscal dérogatoire en matière de fusions et de scissions par les dispositions de La loi de finances pour l’année budgétaire 2010. Ø Ce régime est prévu par les dispositions de l'article 247-XV du C.G.I. qui a repris les dispositions de l’article 162 du C.G.I. avec les modifications suivantes :

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions •

l’exonération de la prime de fusion (plus-value) réalisée par la société absorbante, correspondant à ses titres de participation dans la société absorbée (actions ou parts sociales), au lieu de son imposition immédiate;



l’étalement de l’imposition des plus-values nettes réalisées sur l’apport des éléments amortissables à la société absorbante sur la durée d’amortissement chez ladite société , au lieu de l’étalement sur une période maximale de dix (10) ans ;

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions •

sursis d’imposition des plus-values latentes réalisées sur l’apport à la société absorbante des titres de participation détenus par la société absorbée dans d'autres sociétés, jusqu'à la cession ou le retrait de ces titres au lieu de l’étalement sur une période maximale de dix (10) ans;



sursis d’imposition des plus-values latentes résultant de l’échange de titres détenus par les personnes physiques ou morales, dans la société absorbée par des titres de la société absorbante, jusqu’à leur retrait ou cession ultérieure au lieu de leur imposition immédiate;

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions Ø En matière d’impôt sur les sociétés:

- Conditions d'éligibilité au nouveau régime des fusions : • la société, absorbante ou née de la fusion, doit déposer au service local des impôts dont dépendent la ou les sociétés fusionnées, en double exemplaire et dans un délai de trente (30) jours suivant la date de l'acte de fusion, une déclaration écrite accompagnée :

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions 1°- d'un état récapitulatif des éléments apportés comportant tous les détails relatifs aux plus-values réalisées ou aux moins-values subies et dégageant la plus-value nette qui ne sera pas imposée chez la ou les sociétés fusionnées; 2°- d'un état concernant, pour chacune de ces sociétés, les provisions figurant au passif du bilan avec indication de celles qui n'ont pas fait l'objet de déduction fiscale ; 3°- de l'acte de fusion dans lequel la société absorbante ou née de la fusion s'engage à :

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions § reprendre, pour leur montant intégral, les provisions dont l'imposition est différée ; § réintégrer, dans ses bénéfices imposables, la plus-value nette réalisée par chacune des sociétés fusionnées sur l'apport de l'ensemble des titres de participation et des éléments de l'actif immobilisé, lorsque ces sociétés possèdent des terrains construits ou non dont la valeur d'apport est égale ou supérieure à 75 % de la valeur globale de l'actif net immobilisé. Dans ce cas, la plus-value nette est réintégrée au résultat du premier exercice comptable clos après la fusion.

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions § réintégrer, dans ses bénéfices imposables, la plus-value nette réalisée par chacune des sociétés fusionnées ou scindées uniquement sur l'apport des éléments amortissables, lorsque la proportion de 75% de la valeur globale de l'actif net immobilisé n'est pas atteinte. Dans ce cas, la plus-value nette réalisée sur l'apport des éléments amortissables est réintégrée dans le résultat fiscal, par fractions égales, sur la période d’amortissement desdits éléments.

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions §

ajouter aux plus-values constatées ou réalisées ultérieurement à l'occasion du retrait ou de la cession des éléments non amortissables (terrains, fonds de commerce, etc.), les plus-values qui ont été réalisées par la société fusionnée et dont l'imposition a été différée ;

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions § la non déductibilité des provisions pour dépréciation pendant toute la durée de leur détention, des titres apportés par la société absorbée à la société absorbante ; § le désistement de la société absorbante du droit au report de ses déficits d’exploitation cumulés figurant dans la déclaration fiscale du dernier exercice précédant la fusion.

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions Ø



Cas particulier de fusion avec effet rétroactif : Dans le cas de clause particulière qui fait remonter l’effet de la fusion à une date antérieure à la date d'approbation définitive de cet acte, le résultat d'exploitation réalisé par la société absorbée au titre de l'exercice de ladite fusion est rattaché au résultat fiscal de la société absorbante, à condition que :

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions - la date d'effet de la fusion ne soit pas antérieure au 1er jour de l'exercice de la société absorbée au cours duquel l'opération de fusion est intervenue ; - la société absorbée ne déduise pas de son résultat fiscal les dotations aux amortissements des éléments apportés, du fait que la société absorbante a commencé à comptabiliser ces dotations parmi ses charges déductibles.

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions Ø

En matière de taxe sur la valeur ajoutée: Même dispositif fiscal (sauf que la loi de finances pour l’année budgétaire 2010 a complété l’article 105 du CGI pour faire ressortir de manière expresse les opérations de scission).

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15 6

4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions Ø En matière de droits d’enregistrement: Exonération des opérations de fusion des droits de mutation afférents à la prise en charge du passif (article 129-IV- 8°- b du C.G.I).

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions Ø

Date d'effet et durée du nouveau régime: Ce dispositif est applicable aux actes de fusion établis et légalement approuvés par les sociétés concernées durant la période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012.

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions Ø Régularisation en cas de non respect des conditions de forme et de fond

du nouveau régime: L'administration fiscale procède à la régularisation de la situation de la ou des sociétés fusionnées selon la procédure accélérée de rectification des impositions prévue à l’article 221 du C.G.I.

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4.1.3. Nouveau régime fiscal des fusions Ø Délai de prescription: • Dérogation au principe de la prescription prévu à l'article 232 du C.G.I. • Les droits complémentaires, la pénalité et les majorations y afférentes dont sont redevables les contribuables n’ayant pas respecté l’une des conditions prévues aux articles 162 et 247-XV du CGI sont rattachés au premier exercice de la période non prescrite, même si le délai de prescription a expiré.

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4.2. Régime fiscal en matière de TVA (article 114 du CGI): Obligation pour la société absorbée de: • fournir dans les trente (30) jours qui suivent la date de cession ou de cessation, une déclaration contenant les indications nécessaires à la liquidation de la taxe due jusqu'à cette date ; • payer la taxe due dans le délai précité. Toutefois, le paiement de la taxe due au titre des clients débiteurs n'est pas exigé en cas de fusion, de scission, à condition que la ou les nouvelles entités s'engagent à acquitter, au fur et à mesure des encaissements, la taxe correspondante.

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4.2. Régime fiscal en matière de TVA (article 105 du CGI): Déductions en cas de fusion ou scission: Dans les cas de fusion ou de scission, la taxe sur la valeur ajoutée réglée au titre des valeurs d'exploitation est transférée sur le nouvel établissement assujetti ou sur l'entreprise absorbante à condition que lesdites valeurs soient inscrites dans l'acte de cession pour leurs montants initiaux.

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4.3. Régime fiscal en matière de DE Les opérations de fusion, de scissions et d’apport partiel d’actif relèvent du régime des apports effectués à l’occasion de la constitution ou de l’augmentation de capital des sociétés. Ainsi : • sont soumises au taux proportionnel de 1%, les constitutions ou les augmentations de capital des sociétés réalisées par apports nouveaux, à titre pur et simple (l'article 133- I- D- 10° du C.G.I.).

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4.3. Régime fiscal en matière de DE (suite) • Et assujettissement de la prise en charge du passif aux droits de mutation à titre onéreux, selon la nature des biens objet des apports et l'importance de chaque élément dans la totalité des apports faits à la société. • Cependant, en cas de fusion des sociétés par action ou à responsabilité limitée, la prise en charge du passif bénéficie de l’exonération des droits d'enregistrement (article 129- IV- 8° du C.G.I).

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4.4. Régime fiscal en matière d’IR Déclaration fusion ou scission : Les contribuables imposables à l’impôt sur le revenu ou qui en sont exonérés au titre d’une activité professionnelle et/ou agricole, sont tenus de souscrire dans un délai de quarante cinq (45) jours à compter de la date de réalisation de la fusion ou la scission, la déclaration du revenu global et l’inventaire des biens, conforme à l’imprimémodèle établi par l’administration (Article 150-I).

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5. Cas de synthèse

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Cas de synthèse: fusion entre des sociétés indépendantes et pas de moins value sur les apports Société A au capital 1.000.000 DH (10.000 actions de 100 DH) a absorbé la société B au capital de 500.000 DH (5.000 actions de 100 DH). Les bilans comptables au 31/12/2009 se présentent comme suit : ACTIF Immo. En NV Immo. Incorp. Immo. Corp Titres de part. Total Immo. Stock Créances clients Actif circulant Banques Caisse Treso. Actif Total Général

Brut 300 500 2 500 1 000 4 300 400 1 000 1 400 200 100 300 6 000

Bilan A (au 31/12/N) amrt/prov net PASSIF 100 200 Capital soc. 300 200 Réserves 1 400 1 100 Résultat net 1 000 Cap. Propres 1 800 2 500 Dettes de fin 100 300 300 700 Fournisseurs 400 1 000 Dettes soc et fiscales Passif circ. 200 100 Bque créd. 0 300 2 200

3 800 Total général

Net 1 000 300 400 1 700 1 500 500 75 575 25

3 800 Montant en KDH

On considéra que la valeur réelle de l’action A est de 600 DH. 07/12/2020

16 7

Cas de synthèse (suite) ACTIF Immo. En NV Immo. Incorp. Immo. Corp Titres de part. Total Immo. Stock Créances clients Autres créan. TVP Actif circulant Banques Caisse Treso. Actif Total Général

Brut 500 600 5 000 1 250 7 350 1 100 1 300 400 200 3 000 400 300 700 11 050

Bilan B (au 31/12/N) amrt/prov Net PASSIF 400 100 Capital soc. 300 300 Réseves 3 050 1 950 Résultat net 1 250 Cap. Propres 3 750 3 600 Prov. Réglem. Prov R&C 100 1 000 Dettes de fin 300 1 000 Fournisseurs 400 Dettes soc et fiscales 200 400 2 600 Passif circ. 400 300 Bque créd. 0 700 4 150

6 900 Total général

Net 500 2 700 700 3 900 200 500 700 1 000 550 1 550 50

6 900 Montant en KDH

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Cas de synthèse (suite) Les valeurs d’apports des différents éléments de l’actif et du passif de l’absorbée se présentent comme suit : Actif Fonds commercial Immo. En NV Immo. Incorp. Terrains Construction Matériels et out Aut. immo. Corp Titres de part. Stock Créances clients Autres créan. TVP Banques Caisse Total Actif Passif Prov. Réglem. Prov R&C Dettes de fin Fournisseurs Dettes soc et fiscales Bque créd. Total Passif Actif net apporté

VB

Amrt/prov

VNC

Val. Apport

PV

500 600 400 2 000 2 300 300 1 250 1 100 1 300 400 200 400 300 11 050

400 300

100 300 400 500 900 150 1 250 1 000 1 000 400 200 400 300 6 900

2 250 100 300 1 000 800 1 000 150 1 500 1 000 1 000 400 300 400 300 10 500

2 250 0 0 600 300 100 0 250 0 0 0 100 0 0 3 600

1 500 1 400 150 100 300

4 150

200 500 700 1 000 550 50

200 500 700 1 000 550 50 3 000 7 500

N.B. : Traitement des amortissements dérogatoires

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Cas de synthèse (suite) TAF : 1- Déterminer la parité d’échange, le montant de l’augmentation du capital et la prime de fusion; (On considéra que la valeur réelle de l’action A est de 600 DH); 2- Passer les écritures comptables chez l’absorbante (A) et établir son bilan après fusion; 3- Passer les écritures comptables (de dissolution) chez l’absorbée (B); 4- Indiquer les implications fiscales relatives aux trois régimes de fusions.

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