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Les sociétés de négoce international de matières premières en France Quel état des lieux aujourd’hui ?
Mémoire de fin d’études
Sous la direction de Mr. Philippe CHALMIN Directeur du Master Affaires Internationales à l’Université Paris Dauphine
Mr. Hugues POUZIN et Magalie LEMAISTRE Respectivement Directeur Général et Responsable du Département International de la Confédération française du Commerce Inter-entreprise (CGI)
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Master 212 «Affaires Internationales »
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TABLE DES MATIERES Remerciements _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 5 Introduction _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _9 1- La famille des Grains _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 15 1.1 Le négoce des céréales les sociétés de négoce international siégeant en France les activités/sociétés de négoces dans les coopératives agricoles la représentation en France des grands négociants internationaux de céréales 1.2 Les sociétés de négoce international de coton 1.3 Analyse du négoce dans le secteur des grains Le marché des céréales - Rigueur française et fiscalité - La réglementation européenne - La méfiance des autorités françaises vis-à-vis du métier des sociétés de négoce Le marché du coton
2- La famille des Produits Tropicaux _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _49 2.1 2.2 2.3 2.4
Les sociétés de négoce international de café et cacao Le négoce de caoutchouc Les sociétés de négoce international de sucre Analyse du négoce dans le secteur des produits tropicaux Le marché du café et du cacao Le marché du sucre
3- La famille des Minerais et Métaux et de l’Energie _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 71 3.1 Les sociétés de négoce international des métaux Le négoce international Les autres sociétés ayant des activités de négoce 3.2 Le négoce de l’Energie en France : Gaselys France 3.3 Analyse du négoce dans le secteur des métaux, minerais et énergie Le marché des métaux
4- Les autres matières premières faisant l’objet d’un négoce international en France _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 93 4.1 Le négoce international de la viande 4.2 Le négoce international de la laine
5- Le négoce international en France : une mutation nécessaire _ _ _ _ _ _ _99 5.1 Evolution du métier de négociant Industrialisation des sociétés de négoce Négociant ou prestataire de service ? 3 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Les matières premières resteront-elles des commodités ? 5.2 L’exemple de Genève, place du négoce international 5.3 Quelles conclusions tirer pour le négoce international en France ?
6- Annexes _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _113 6.1 Fiscalité et activité de négoce, quelques éléments sur la taxe organique 6.2 Quel avenir pour le négoce international français : entretien avec Philippe Chalmin
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REMERCIEMENTS A Magalie LEMAISTRE, Responsable du département international à la Confédération du Commerce de Gros et du Commerce Interentreprises (CGI) pour nous avoir guidés et conseillés tout au long de cette étude. A Philippe CHALMIN, Directeur du Master Affaires Internationales de l’Université Paris Dauphine et Directeur de la revue Cyclope, pour ses conseils, sa disponibilité et pour nous avoir permis de rencontrer un nombre important d’acteurs du négoce. A Mondher BACH, Professeur de Trésorerie Internationale à Paris Dauphine et Trésorier du groupe Soufflet, pour ses conseils et sa disponibilité.
Pour nous avoir accueillis au sein de leurs structures et nous avoir éclairés sur leur métier, nous remercions: Francis BLUM, ancien Trader chez Louis Dreyfus François CELERIER, Directeur Général d’Ampère Alloys Alain DE FOUGEROUX, Président du Syndicat G4S (Synacomex, Symex, UMS, Malteurs de France) Jean-Pierre DRESTI, Conseiller de la direction chez Soufflet Frédéric GLOPPE, Trader dans le Cuivre chez Oddo Philippe KERBIDI, Trader à Union InVivo Laurent MORONVAL, Chargé d’affaires chez Natixis Georges PICHON, Directeur général de Mars Métal K. SALAMON, Analyste marché chez Sucre et Denrées Michaël SEBAG, Directeur Général de Mekatrade Pascal SERIS, Direction des financements structurés à Calyon Paris Alexandre TURINCEV, Président Directeur Général de la société Mekatrade à Genève Alain SOLAL, Président Directeur Général de La Cam Céréales Jean-Pierre TOFFIER, Directeur général de Francomet SA Pierre VANLERBERGHE, Président d’AX International
Pour leur disponibilité au cours de nos entretiens téléphoniques, nous remercions tout particulièrement: Bertrand BOUVERY, Président Directeur Général de Bouvery International Olivier COMBES, de la société Granit Négoce 5 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Sophie CARLIER ORSONI, Responsable Communication chez Gaselys Christian DAGHER, Directeur Général de Soeximex Sami DEMAL, Directeur Général de Sucre et Denrées Pascal DEVILDER, Directeur Général de Devcot M. GIRAULT, Commercial tous types de céréales chez Agralys Union Patrick KORNBERG, CFF Recycling François LUGUENOT, Analyste marché chez Louis Dreyfus Jérôme DE MONPLANET, Saint-Louis Sucre M. NYALA, du groupe ED&F Man Evariste NYOUKI, Gaselys Jean-Pierre POTEL, Directeur Général de Tradex Marie-Laure SIGNOLLE, Responsable Communication chez Chargeurs Virgil TASSIGNY, Représentant en France de Reinhart AG Stéphane TOULEMONDE, Président Directeur Général de Socowa Alexandre VALENZA, Directeur Général de Marex Commodities Bernard VILLETTE, Président Directeur Général de Villette Michel WEIGAND, Direction du commerce international, Calyon Paris
Enfin, nous remercions l’ensemble du personnel des sociétés de négoce que nous avons contacté pour avoir répondu à nos questions.
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« L’époque glorieuse des commerçants de niche est révolue. Mais le monde n’est pas fini et est en perpétuelle transformation ». Georges Pichon, Directeur Général de Mars Métal
L’objet de ce mémoire est d’établir un état des lieux des sociétés de négoce international qui subsistent aujourd’hui en France et d’analyser les raisons qui ont pu amener certaines d’entre elles à quitter le territoire français. Le mémoire tâchera d’éclairer les principales difficultés que rencontrent les négociants sur le territoire français et d’avancer des pistes de réflexion afin de les soumettre à la Confédération Française du Commerce de Gros et du Commerce International (CGI).
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Introduction
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H ISTORIQUE Le négoce international a toujours existé mais il a eu tendance à se développer en parallèle de l’évolution du rôle de l’Etat. Le développement du négoce international a débuté entre le 14ème et le 16ème siècle avec la dynastie des Fugger, négociants allemands. Entre le 19ème et 20ème siècle, les grands intermédiaires du commerce international étaient des courtiers mais non des négociants car à l’époque l’activité de commerce international ne comportait pas de risques sur l’ensemble des filières industrielles. La présence d’un simple intermédiaire pour mettre en contact l’offre et la demande était alors suffisante et la prise en charge du risque de transaction de marchandises ne faisait pas encore l’objet d’une nécessité. Cependant, après la seconde guerre mondiale, l’Etat s’est imposé en installant des barrières aux échanges et en introduisant des rigidités. A cette époque, il paraît alors nécessaire de prendre en compte l’ensemble des contraintes et des risques liés au commerce international, favorisant dans le même temps le développement du métier de négociant international. Il faudra alors attendre les années 1960 pour voir apparaître des négociants spécialisés dans certaines familles de produits. Aujourd’hui, il existe trois familles de produits dans le négoce classique occidental : les Grains, les Soft et la famille regroupant les Métaux et l’Energie. La famille des grains regroupe l’ensemble des céréales et des oléagineux dont le blé, l’orge et le maïs, les graines de colza et de tournesol et le coton. Gargill, leader mondial, traite 60 millions de flux par an, soit ¼ du commerce mondial de grains. Pour sa part, Bunge est davantage actif dans la transformation d’oléagineux. Le groupe français Louis Dreyfus, ADM-Toepfer et Glencore sont également actifs sur le marché. La famille des soft regroupe le café, le cacao, le sucre, l’huile de palme et le caoutchouc. En plus des grandes sociétés de négoce citées préalablement, on retrouve également MAN, qui a racheté Safic-Alcan, négociant français en caoutchouc, Sucre et Denrées dans le secteur du sucre et de nombreuses sociétés de négoce de taille plus restreintes dans les divers secteurs de la famille des soft. Enfin, la famille des métaux et de l’énergie regroupe principalement, Glencore, leader mondial dans le secteur, Trafigura, Total, BP, Noble, EDF Trading ou encore Gaselys en France.
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L E NEGOCIANT COMME GESTIONNAIRE DE RISQUE Afin d’appréhender correctement la problématique soulevée dans ce mémoire, il est primordial de définir précisément le négoce international et d’en donner une interprétation. Ce mémoire tachera de rester au plus près de la définition anglo-saxonne du terme de négociant international. Il n’empêche qu’il balaiera l’ensemble de l’activité de négoce et ne manquera pas de mentionner les industriels à l’origine d’une activité de négoce, même si ces opérations ne collent pas parfaitement à la définition anglo-saxonne. Le négociant est un prestataire de service qui prend en charge les ajustements du flux d’offre et de demande. Il répond à des demandes de la part de producteurs et d’industriels consommateurs. Concrètement, il achète des produits de base à un producteur et essaie de revendre cette marchandise à une usine de transformation ou au consommateur directement afin d’en retirer un bénéfice. Il achète donc dans le but de revendre et assume dans le même temps l’ensemble des risques attachés à ce type de transactions. Le négociant va donc prendre en charge des risques en répondant aux désirs d’un vendeur de vendre et d’un acheteur d’acheter, et ce à des conditions généralement différentes. Ces risques sont de deux types, spatiaux et temporels et ils seront pris en compte dans sa marge. Les risques sont de nature géographique quand l’offre et la demande se situent dans des zones géographiques différentes et de nature temporelle lorsque l’offre et la demande veulent se concrétiser à des moments différents, du fait des livraisons espacées dans le temps par exemple. En somme, les fonctions du négociant sont de gérer physiquement un flux de marchandises et d’assumer tous les risques financiers posés pendant le temps de l’opération. Il doit donc acheminer les marchandises d’un point géographique à un autre et doit avoir des connaissances approfondies dans les domaines aussi variés que le transport, la logistique, l’assurance et le montage financier. D’autres caractéristiques sont propres au négoce international. Les informations suivantes sont destinées à en approfondir la définition. Dans un premier temps, le négoce se définit comme étant un métier d’hommes. Une société de négoce existe d’abord à travers les hommes qui la composent. Il n’est, à priori, pas nécessaire d’être en possession d’infrastructures physiques importantes.
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De plus, les sociétés de négoce sont caractérisées par des structures capitalistiques très légères. Glencore, par exemple, a un capital de 15 milliards de dollars et réalise plus de 100 milliards de chiffre d’affaires annuel. En pratique, une société de négoce réalise des bénéfices sur des opérations à la marge, comme par exemple le fret. En moyenne, sa marge brute est faible et oscille entre 1 et 2%. Ainsi, afin de rester pérennes, ces sociétés ont eu tendance à se diversifier ces dernières années et ont pris le contrôle d’activités diverses au sein de leur secteur d’activité.
L ES CARACTERISTIQUES HISTORIQUES DU METIER DE NEGOCIANT Nombre de négociants s’accordent à dire que, depuis vingt ans et la fin de Phillip Brothers, tout a changé. Aujourd’hui, de nombreuses sociétés de négoce sont à la fois producteurs et consommateurs comme la société Glencore, l’avatar de Marc Rich, société créée dans les années 1970 qui elle-même provient de Philips Brothers. Le monde du négoce est devenu en l’espace de quelques décennies de moins en moins opaque avec l’évolution des nouveau moyens de communication, de plus en plus volatile et compétitif réduisant d’autant les marges engendrées par l’activité. Aujourd’hui, le métier du négoce est donc devenu de plus en plus difficile, ce qui explique pourquoi l’ensemble de ces sociétés recentrent actuellement leurs forces et diminuent leurs coûts. Si l’amélioration des moyens de communication a permis une mise à disposition de l’information quasi immédiate, elle a surtout renforcé la compétitivité entre les sociétés de négoce qui ne peuvent plus utiliser la dissymétrie d’information entre les acteurs pour réaliser des marges conséquentes. Aujourd’hui l’ensemble des sociétés de négoce international dispose des mêmes informations au même moment ce qui les oblige à réduire considérablement leur marge pour rester compétitifs. De même, les risques de prix, aujourd’hui spectaculaires compte tenu de leur volatilité, ont rendu le métier particulièrement rude. Il en existe d’autres qualifiés de « physiques ». Ces risques sont encore très présents de nos jours et concernent notamment la qualité de la marchandise, les conditions de transport, le stockage, etc. Alors que la France, premier exportateur de céréales en Europe et disposant du premier port céréalier européen à Rouen, a longtemps été un milieu privilégié pour les sociétés de négoce, elle souffre ces dernières années de la fuite d’entre elles vers d’autre pays. Le dernier grand départ de France en date concerne le groupe Louis Dreyfus Commodities, actif dans le négoce international de matières premières, qui a transféré son siège européen à Genève en 2006. 13 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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D’ailleurs le fait que le département financement de matières premières des banques françaises (BNPP, Société Générale, Crédit Agicole, etc.), s’installe dans d’autres pays, notamment la Suisse et l’Angleterre, montre le manque d’intérêt que les autorités françaises peuvent porter à ce type d’activités. Pourtant les sociétés de négoce sont aujourd’hui une aubaine pour les pays qui les accueillent. Elles sont à l’origine de créations de nombreux emplois et drainent l’économie du pays de par leurs activités. L’analyse des trois grandes familles de négoce en France qui va faire l’objet de ce mémoire amène à traiter quatre points essentiels expliquant les raisons de l’appauvrissement du nombre de sociétés de négoce en France. Le développement des télécommunications comme intensification de la concurrence, le poids de la fiscalité en France, la vision du commerce en France et le rôle de l’Union Européenne.
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I- LE NEGOCE DES GRAINS
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L ES SOCIETES DE NEGOCE INTERNATIONAL DE CEREALES EN F RANCE I- LES SOCIETES DE NEGOCE INTERNATIONAL SIEGEANT EN FRANCE CAM CEREALES Filiale de la CAM NEGOCE 188 rue de Rivoli 75001 PARIS T : 01 42 60 31 34 – F : 01 47 03 36 89 Site Internet (en construction) : http://www.cam-cereales.com/ Capital de 2 340 000 €
Dirigeants Président Directeur Général : Alain SOLAL
Effectif 17 salariés 3 employés à La Cam USA, près de New York.
Négoce Blé tendre Maïs Blé dur Orge. Environ 1,5 millions de tonnes sont négociés chaque année mais cela dépend des campagnes.
Chiffre d’affaires 240 M € tout négoce : provenant à hauteur de 85% du négoce de pays tiers à pays tiers et à hauteur de 15% de l’exportation.
Pays ou zones géographiques d’activités Négoce mondial de céréales de pays tiers à pays tiers, hors UE.
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SOUFFLET NEGOCE Quai du Général Sarrail 10400 NOGENT SUR SEINE T. +33 3 25 39 41 11 - F. 33 3 25 39 00 87 Site Internet : www.soufflet-group.com Capital de 9 294 000 € - fondée en 1988 –
Dirigeants Président du Directoire: Jean-Michel SOUFFLET Président du Conseil de surveillance : Michel SOUFFLET Contact rencontré : Jean-Pierre Dresti, conseiller à la Direction
Effectif 3538 employés dont 2215 en France et 1323 à l’international 128 employés dans le négoce
Négoce Blé Céréales fourragères Orges Graines oléagineuses Produits laitiers
Volumes traités => Annuellement entre 7,5 et 8,5 millions de tonnes originées et commercialisées- dont plus de 95% sont des céréales, plus de 6% sont à destination de l’Espagne et environ 3% de la CEI. => Stockage portuaire d’environ 400 000 tonnes de marchandises sur les 2 à 3 MT qui transitent par les installations portuaires européennes appartenant au groupe. => Présence de trois silos portuaires et de trois bureaux de trading.
Chiffre d’affaires négoce 2006 945 M€
Formes d'activités - Agro industrie : expert des filières orge et blé, spécialisé dans la première transformation - Négoce avec Soufflet Négoce : origination, manutention, transport, exportation des céréales, des graines oléagineuses et des produits laitiers.
Pays ou zones géographiques d’activités International : - Pays de destination desservis : plus de 65 - Pays d’origine couverts : plus de 30 18 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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VILETTE 422, Rue Aristide Briand 76650 PETIT COURONNE T : +33 2 35 68 10 15 Fax : +33 2 35 67 29 93 Site Internet : www.comptoir-villette.com Capital de 864 000 € - fondée en 1883 -
Dirigeants Président Directeur Général : Bernard VILLETTE Négoce, exécution: Michel BONNESOEUR
Effectif 30 salariés
Négoce Céréales
Formes d'activités au Comptoir Agricole Villette ¾ Collecte, achat des céréales des régions de l'Eure, de l'Orne et de la Seine Maritime. ¾ Négoce de céréales à l’étranger part la filiale SIMAREX via le port de Rouen. ¾ Vente en France de semences, engrais et produits phytosanitaires à ses clients agriculteurs. Le Comptoir Agricole Villette travaille en partenariat avec la centrale d'achat AGRIDIS.
Pays ou zones géographiques d’activités -
Zone d’Achat : Espagne et Italie Zone de Revente : Union Européenne
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II- LES ACTIVITES/SOCIETES DE NEGOCE DANS LES COOPERATIVES AGRICOLES
UNION INVIVO 83, Avenue de la Grande Armée 75016 PARIS 16 T+33 1 40 66 22 22 - F. +33 1 45 01 64 03 Site Internet : http://www.invivo-group.com/ E-mail : [email protected] Coopérative au capital de 70 262 000 € - fondée en 1970 -
Dirigeants Président du Conseil d’Administration : Michel FOSSEPREZ Vice présidents : Francis AUDEMA, Jacques DOUSSET, Daniel RABILLER Contact rencontré : Philipe KERBIDI, Trader
Effectif 1855 employés
Négoce Céréales à paille Protéagineux et colza oléagineux, colzas Maïs, tournesols Blés tendres Hybrides
Chiffre d’affaires 2006 2.8 Milliards d’euros
Pays ou zones géographiques d’activités : -
¾ En France : nombreuses implantations actionnaire de SOULES CAF SAS, leader dans l'approvisionnement du marché français des tourteaux. un important stockeur de grains. Il gère sur 10 sites, plus de 1,2 million de tonnes de capacités. détient des participations dans la plupart des silos portuaires français dispose d'une filiale commissionnaire de transports (MAGEFI Transports). sa firme-service INZO°, Union InVivo est le leader sur le marché de la nutrition animale en France. ¾ En Europe : détient des participations chez des partenaires en Grande-Bretagne et en Italie. via Intrade, le principal actionnaire coopératif de A.C. TOEPFER International. filiale SIGMA TERME est négociateur et compensateur sur les marchés à terme de marchandises d'EURONEXT. 20
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EPIS CENTRE 65 Av Maréchal de Lattre de Tassigny 18000 BOURGES Site Internet : http://www.epis-centre.fr/ Contact : [email protected]
Le groupe Epis Centre est un groupe agro-industriel, constitué à partir du Centre de la France et unissant six coopératives des départements de l’Indre, du cher et de la Nièvre, c’est-à-dire du BerryNivernais. Les 8 750 adhérents agriculteurs appuient le développement d’Epis Centre sur 3 métiers : les métiers du grain, le négoce européen et la transformation. Le négoce s’effectue à travers la société membre Granit Négoce, dont les détails sont fournis plus bas.
Effectif 1704 employés
Chiffre d’affaires 1 milliard d’euros
Formes d’activités : -
Commercialisation des approvisionnements : semences, fertilisation, protection des cultures, alimentation animale Production de semences certifiées et la collecte Stockage commercialisation des grains Engagement dans la filière éthanol depuis 2006 aux côtés de Tereos
Ö collecte moyenne de 2,1 Millions de tonnes 75% de la collecte est réalisé avec des céréales à paille, blé et orge, 25 % avec les oléagineux et le maïs. Ö Présence sur les marchés du bassin méditerranéen grâce à sa société de Négoce Européen Granit et ses filiales dans différents pays.
Plus précisément, l’activité de négoce de la société Granit Négoce s’appuie sur : - Trois Silos portuaires : Silos du Sud, Silos de la Méditerranée, Anvers - Des Logistiques silos : Sud Service, Granit Service, Logistiques rail et Smtp - Des Containers: Associated Terminal Operators.
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Granit Négoce 27 Quai de la Fontaine 30900 NÎMES FRANCE Tél : 00 334 66 36 92 36 Fax : 00 334 66 21 16 01 Site Internet : www.epis-centre.fr Mail : [email protected] Capital de 3 280 001€ - fondée en 2003 -
Dirigeants François PIGNOLET Jean-Philippe EVERLING
Effectif 62 employés
Négoce Blé Orge
Maïs Tourteaux
Volumes traités 2,1 millions de tonnes de grains par an environ.
Chiffre d'affaires 300 M€ dont 30% provient du négoce intra-européen
Pays ou zones géographiques d’activités : Zone d’Achat : - 80% en France - 20% en provenance de la Mer Noire (Russie, Ukraine)
Zone de Revente : - Bassin méditerranéen (Italie, Maghreb, Grèce) : 83% de l’activité - France : 15%
Bureaux commerciaux - Granit Hongrie (Budapest) : achat de céréales auprès des producteurs hongrois Budapest H - 1123 Alkotas U 17.19 HONGRIE Tél. 00 36 12 14 01 04 Fax. 00 36 12 14 01 03
- Granit Alger (Algérie) : bureau commercial d’achat de céréales Commercial development office 8, impasse du réservoir 16000 Hydra - ALGERIE Tél. 00 213 21 48 16 19 Fax. 00 213 21 48 16 21 Smain Benazout 22 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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SCAEL Coopérative agricole d’Eure et Loire
SCAEL est une coopérative qui a cherché à développer son activité de négoce vers les pays tiers. C’est ainsi qu’elle a développé Lecureur, qui est aujourd’hui une société indépendante mais adhérente à la coopérative.
LECUREUR 27, Rue Jean Jacques Rousseau 75001 PARIS 01 France T : +33 1 44 76 96 96 - Fax : +33 1 40 26 43 94 Capital de 13 200 000 € - Créé en 1935
Effectif 51 à 100 employés
Négoce Céréales
Chiffre d’Affaires en 2004 100 à 500 M€
La société Lecureur s’appuie dans ses activités de négoce sur les silos de Bonnières qui lui sont rattachés. Il est à préciser toutefois que Les silos de Bonnières ne fait pas du négoce mais de l’exportation vers l’Union européenne, en particulier vers les îles britanniques.
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CHAMPAGNE CEREALES 2, Rue Clément Ader 51100 REIMS T. +33 3 26 78 62 00 - F. +33 3 26 78 63 99 Site Internet : www.champagne-cereales.com/ Coopérative Agricole fondée en 1991
Dirigeants Pascal PROT
Effectif 9 000 adhérents 1 500 salariés
Chiffre d’Affaires consolidés du groupe en 2006 : 1 milliard € Chiffre d’Affaires de la commercialisation des céréales en 2006 : 562 M€ Formes d'activités - Filières traditionnelles de transformation : malterie, meunerie, maïserie, amidonnerie, alimentation animale. -
Biocarburants : éthanol et ester de colza Cogénération Agro matériaux : projet pâte à papier Chimie verte
récents développements
Quelques chiffres - Champagne Céréales est le premier groupe céréalier européen en termes de collecte => collecte de 2 600 000 tonnes en 2004 - 9 200 agriculteurs adhérents sur 7 départements (Marne, Ardennes, Aisne, Meuse, Haute-Marne, Vosges et Aube) - Activités industrielles et biocarburants - 164 silos de stockage - 4 stations de semences
Le groupe Champagnes Céréales possède une cellule négoce d’une quarantaine de personnes qui travaillent également avec sa filiale de commercialisation et négoce des marchandises, la société Cérécom France. 24 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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CERECOM FRANCE Filiale à 100% de CHAMPAGNES CEREALES 2, Rue Clément Ader 51100 REIMS Tel +33 3 26 78 62 60 Fax : +33 3 26 78 62 79 Site Internet : Capital de 540 000 € - fondée en 1991 -
Dirigeants Président : Dominique DUTARTRE Directeur Général : Michel COSTES
Effectif 20 salariés
Négoce : négoce de gros Céréales Oléagineux et Protéagineux Autre grains Cerecom France assure un rôle de soutien au groupe Champagne Céréales dans la commercialisation des céréales.
Pays ou zones géographiques d’activités -
L'activité export est majoritaire avec une prédominance très nette vers les pays de l'Union Européenne (Belgique, Hollande, Allemagne). Le négoce est donc une activité qui s’exerce à la marge.
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AGRALYS UNION Route de Courtalain BP9 28201 Châteaudun Cedex Tél. : 02 37 97 59 00 - Fax : 02 37 45 85 61 Site Internet : www.agralys.eu - Fondée en 1992 -
Dirigeants Président : Jacques DOUSSET Directeur Général : Guy CRAPEZ Directeur Général Adjoint : Daniel MARIE
Produits traités Céréales
Effectif 1 400 salariés
Chiffre d’affaires 2006 630 M€
Formes d'activités -
Largement dominé par les métiers du grain : 80% du chiffre d’affaires Diversification dans différents secteurs : • Productions animales et nutrition animale • Vigne • Légumes • Agriculture biologique • Travaux agricoles • Magasins Gamm Vert • Laboratoires d'analyses • Transformation (Ebly, bioéthanol, légumes de conserve)
Pays ou zones géographiques d’activités -
Majoritairement en France et dans les pays européens limitrophes des zones d’implantations (Loiret, Eure-et-Loir, Orne, Yvelines et Essonne, Loir-et-Cher, nord Indre-et-Loire) Activité d’exportation via les ports de Rouen, Nantes et La Pallice. L’activité de négoce est minoritaire et plutôt européenne, c’est une activité qui s’exerce à la marge.
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III- REPRĒSENTATION EN FRANCE DES GRANDS NĒGOCIANTS INTERNATIONAUX DE CĒRĒALES
LOUIS DREYFUS NEGOCE Groupe Louis Dreyfus 1, Rue Eugène et Armand Peugeot 92500 RUEIL MALMAISON T. +33 1 47 77 17 00 - F. +33 1 47 77 17 01 Site Internet : www.ldnegoce.com Capital de 62 629 966 EUR € - fondée en 1975 -
En 2006, Louis Dreyfus, groupe français, a installé toutes ses activités européennes de négoce à Genève. Il ne subsiste plus d’activités de négoce en France. Les raisons avancées ont été l’optimisation du fonctionnement de ses structures. Genève aurait été retenue en raison de son rôle majeur de place tournante dans le négoce international. Des informations concernant le groupe Louis Dreyfus se trouve ci-après :
Dirigeants Président Directeur Général du groupe: Robert LOUIS-DREYFUS Directeur Général du groupe: Gérard LOUIS-DREYFUS, Marie-Jeanne MEYER Coordinateur du département Trading de grains de Louis Dreyfus Commodities : Erik T. ANDERSON
Effectif Plus de 10 000 employés
Chiffre d’affaires Plus de 20 milliards de dollars
Négoce Grains Citrus Sucre
Coton Café Non Ferreux
Pays ou zones géographiques d’activités Le groupe Louis Dreyfus est présent dans 53 pays avec des bureaux à Genève, Pékin, Buenos Aires, Londres, Paris Sao Paulo, Singapour, Wilton (Connecticut) et Memphis.
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CARGILL FRANCE 18-20, rue des Gaudines 78100 St Germain en Laye T : 01 30 61 35 00 - Fax : 01 30 61 36 88 Site Internet : www.cargillfrance.com Capital de 6 000 000 € - Crée en 1964 -
Cargill, deuxième plus grande société non cotée des Etats-Unis, basée à Minneapolis, détient un bureau en France dont les informations se trouvent ci-après :
Effectif Groupe : 142 000 employés Cargill France : 2 200 employés
Chiffre d’affaires en 2006 1 ,5 milliards €
Négoce à partir de France a) Céréales et Oléagineux - Achats : blé, orge et mais, graines de colza et de tournesol, auprès des coopératives et négociants français. -
Acheminement par camions, trains, péniches et navires à destination de ses clients et des usines de transformation de Cargill en Europe (industriels de la Malterie, de l’Amidonnerie, de la Meunerie et de la Nutrition Animale)
b) Huiles et tourteaux - Transformation de graines de tournesol, colza et soja. -
Destination : raffinage, embouteillage, estérification pour la production de biocarburants. Les tourteaux sont distribués auprès des industriels de la nutrition animale.
c) Huiles raffinées - Production d’huile raffinée dédiée aux huiles de tournesol. - Destination : industries agro-alimentaires européennes, industries d’applications techniques.
Pays ou zones géographiques d’activités Cargill est présent dans 61 pays Cargill France traite avec les pays européens
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GLENCORE CEREALES FRANCE (SA) 36 Av. Franklin Roosevelt 77210 AVON FRANCE T. 01 64 22 48 91 - F. 01 64 22 50 60 E-mail : [email protected] Capital de 38 000 € - fondée en 1970 -
La société de négoce Glencore, fondée par Marc Rich, est basée en Suisse à Zoug. Elle dispose d’un bureau en France dont les informations se trouvent ci-après :
Dirigeants Directeur Général : Pascal VENAYRE
Effectif 15 salariés
Chiffre d’affaires 2005 177 millions € Négoce Biodiesel Blé Mais
Riz Orge Huiles
Pays ou zones géographiques d’activités Le groupe Glencore est présent dans 40 pays
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NIDERA France SA 5, Voie L'Occitane Labège Innopole BP 97502 31675 Labège Cedex Téléphone +33-5-6100 7400 Fax +33-5-6100 7409 Site Internet : www.nidera-fr.com Capital de 3 048 000 € - fondée en 1958 -
Dirigeants Directeur Général : Jean-Louis DRAI
Effectif 22 salariés
Négoce Céréales: blé tendre et dur, maïs, orge de brasserie, triticale, avoine, seigle, sorgho ; Oléagineux: graine de colza, graine de canola, graines de tournesol et du tournesol à haute teneur oléique; Tourteaux oléagineux: sojas, pois fourragers et haricots fourragers.
Chiffre d’affaires du groupe en 2006: 229 millions €
Volumes traités Achat d’environ 600 000 millions de tonnes par an en provenance des fermes, principalement du blé tendre et dur, du maïs, du colza, des pois et de l’orge.
Pays ou zones géographiques d’activités ¾ Marchés domestiques et internationaux de céréales et d’oléagineux : -
L’équipe céréales s’occupe du trading et de la promotion du blé européen (blé dur et blé tendre), de l’orge fourragère et du maïs sur les continents européens et africains. Ses principaux clients sont les meuniers, les fabricants d’aliments du bétail, les fabricants d’amidons et les distributeurs agroalimentaires. - L’équipe des oléagineux (spécialisée dans le colza et le tournesol) est présente sur les marchés de graines françaises, européennes et internationales. Principales zones d’Achats : - Europe - Argentine - Mer Noire
-
Afrique du Nord Amérique du Sud Asie
Principales zone de Revente : 30 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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TOEPFER c/o sofradec Edith Causssemille 155, boulevard Haussmann 75008 Paris FRANCE T : +33(0)1 53 93 93 44 – F : +33(0)1 45 63 10 11 Email : [email protected] -
La société Toepfer filiale du groupe ADM (Archer Daniels Midland Company) a possédé jusqu’à récemment deux bureaux en Europe : un à Paris et un à Hambourg. Or, le bureau parisien de la société a été fermé depuis peu et les activités ont été redirigées en Allemagne.
BUNGE FRANCE 28 T rue de la paix et des arts 44 600 Saint Nazaire Capital de 600 000 € - fondée en 2001 -
La société de négoce Bunge, fondée en 1818 dispose d’un bureau de représentation en France mais n’exerce pas d’activités de négoce depuis la France.
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L ES SOCIETES DE NEGOCE INTERNATIONAL DE COTON
MAMBO COMMODITIES 10 Rue Cambaceres 75008 Paris Tel: 01 42 68 86 10 Fax: 01 42 68 86 19 Site Internet : [email protected] Contact : [email protected] Société créée en 1980 Membre de la LCA-Liverpool Cotton Association
Dirigeants Présidente: Dominique POEITEVIN PDG: Ezerzer ARMAND
Effectif 15 employés
Négoce : Coton brut Graines de sésames traditionnelles et biologiques d’Afrique de l’Ouest: 15'000 hectares de récolte (très récent)
Chiffre d’affaires 2006 : confidentiel Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Afrique de l’Ouest principalement ¾ Zones de revente Asie centrale principalement
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COPACO (Filiale de Dagris) 11 rue de Monceau 75008 Paris Tel: 01 53 93 16 00 Fax: 01 53 93 16 50 Site Internet : www.dagris.fr/implantations.Copaco.html Contact : [email protected] Société créée en 1860
Dirigeants Directeur Général de la Copaco : Didier MERCIER Président Directeur Général Dagris : Gilles PELTIER
Négoce Coton brut
Effectif 36-37 salariés
Chiffre d’affaires 2006 : 200-250 M€ Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones principales d’achat Afrique de l’Ouest. ¾ Zones principales de vente Asie : Chine, Thaïlande
La Copaco a une activité de négoce à un niveau mondial, hors zone Amérique. Les zones citées donnent une indication de l’orientation géographique principale de cette activité.
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SIC SOCIETE D’IMPORTATION ET DE COMMISSION 32 rue Pierre Brossolette- Franklin Building-BP 82 76050 Le Havre Cedex Tel: 02 35 42 39 61 Fax: 02 35 22 92 44 Site Internet : [email protected] Société créée en 1890
Dirigeants Président Loïc DELFRESNE
Négoce : Coton brut, Env. 60’000 à 90’000 tonnes de coton sont négociés chaque année.
Effectif 18 employés
Chiffre d’affaires 2006 : 30 M€ Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Afrique de l’Ouest Asie Centrale Un peu de Syrie, Espagne, Grèce, Brésil ¾ Zones de revente Asie : Chine principalement, Corée, Thaïlande, Bengladesh, Hong-Kong Europe
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SOCOWA 85 rue Saint-Charles BP 228 59563 La Madeleine Cedex Tel: 03 28 38 98 18 Fax: 03 28 38 98 19 Contact: [email protected] Capital de 146'300 € fondée en 1957
Dirigeants Président: Stéphane TOULEMONDE
Négoce Déchets de coton (70% du chiffre d’affaires) Coton brut.
Effectif 9 employés
Chiffre d’affaires 2006 : 12 M€ Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat : Turquie et Pakistan (principalement pour les déchets) Afrique Ouest (principalement pour le brut) ¾ Zones de revente Europe Maghreb USA
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TRADEX 11 rue Avalasse- BP 161 76003 Rouen Cedex Tel: 02 35 70 18 19 Fax: 02 35 07 13 23 Capital de 101000 €
Dirigeants Président : Monsieur POTEL
Négoce Déchets du coton (80% du chiffre d’affaires) : récupération des matières premières textiles dont coton, sous produits du coton, déchets neufs d’industrie.
Effectif 4 employés
Chiffre d’affaires 2006 : 6,5 M€ Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Afrique de l’Ouest Moyen Orient – Extrême Orient Turquie Indonésie Pakistan Turkménistan US Asie centrale ¾ Zones de revente Europe de l’Ouest
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DEVCOT SA 19 rue Eugene Jacquet BP 1- 59010 Lille Cedex Tel: 03 20 15 40 70 Fax: 03 20 06 38 80 Site Internet : [email protected] Capital de 3050 M€ - Créé en 1991
Dirigeants Président: Thierry DEVILDER DG: Pascal DEVILDER Contact : Monsieur SPANUET
Négoce Coton brut (fleur de coton)
Effectif 27 salariés à Lille Présence de commissaires (agents) dans les pays producteurs
Chiffre d’affaires 2006 : 162 M€ en 2005, 141 M€ en 2006 (probablement 127 M€ en 2007 du à la baisse du dollar). 1% du chiffre d’affaires seulement est réalisé en France.
Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Asie Afrique (Mali, Burkina Faso) : Amérique du sud (Brésil Paraguay, Argentine) Ouzbékistan ¾ Zone de revente Europe (Est et Ouest)
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PAUL REINHART AG Bureau de représentation - France BP 305- 76056 Le Havre Cedex Tel: 02 35 42 29 22 Fax: 02 35 21 13 06 Contact: [email protected] Siège Suisse: Paul Reinhart AG, Technikumstrasse 82 CH-8401 Winterthur Switzerland Site Internet : www.reinhart.com Société créée en 1788 – Bureau au Havre ouvert en 1980
La société Paul Reinhart AG a toujours siégé en Suisse. Le bureau du Havre a été ouvert en 1980 pour raisons de couverture de change des ventes de coton dont l’achat s’effectue en dollars. L’abandon de cette activité en 2005 s’explique par une réduction d’activité de la société mère liée à la baisse de la consommation européenne et à la forte concurrence internationale. Les marges produites étant très faibles, les coûts d’entretien sont apparus trop élevés pour la société par rapport aux flux financiers provenant de son activité en France. Le négoce effectué en France a progressivement perdu de son poids dans le chiffre d’affaires de la société. En 2005, elle représentait environ 2,7% du chiffres d’affaires total. De la même manière, les volumes traités se sont progressivement réduits.
Dirigeant Thomas Jurg REINHART Représentation en France assurée par Virgil TASSIGNY
Négoce : Coton conventionnel, bio ou équitable Fibre de coton organique
Chiffre d’affaires 2006 : env. 884 M€ (en volume : 850 mille tonnes). Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Afrique de l’Est et de l’Ouest Inde Israël Paraguay, Mexique Turquie Etats-Unis Australie Paul Reinhart AG est aussi responsable de plantations en Ouzbekistan, Turkménistan, Tadjikistan, Lettonie, Ukraine et Grèce.
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LOUIS DREYFUS COTTON INTERNATIONAL Arenbergstraat 21-B 2000 Anvers-Belgique Tel: 32 3 203 66 00 Fax: 32 3 203 66 10 Site Internet : www.louisdreyfus.com
Négoce Coton brut
Chiffre d’affaires 2006 : non connu Volumes traités 4 M de balles de coton négociés par an
Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Achat à près de 20 pays producteurs différents ¾ Revente vers plus de 40 pays consommateurs Fournisseur majeur aux US : 15% à 20% de part de marché.
SOCIETE D’INGENIERIE COTONNIERE 6 square de l'Opéra Louis Jouvet 75009 Paris Tel: 01 42 66 52 51 Fax: 01 42 66 52 58 Société créée en 1980-
Arrêt des activités de la société en 2005.
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A NALYSE DU SECTEUR DES G RAINS 1- LE MARCHE DES CEREALES Au niveau mondial, une grande part de l’activité du négoce de céréales est dominée par des firmes multinationales, les plus actives étant Cargill, Glencore, Bunge, ADM Toepfer et Louis Dreyfus. En France, l’activité de négoce est marquée par l’intervention d’une multitude d’acteurs. En effet, cette activité est réalisée par des sociétés de négoce international souvent familiales et actives depuis longtemps dans ce secteur comme La Cam Céréales et le Groupe Soufflet. Le négoce de céréales est également réalisé par des sociétés de négoce rattachées à des coopératives agricoles françaises. Toutefois, on constate dans le secteur des céréales une diminution de leur nombre en France depuis une vingtaine d’années. On peut citer entre autre la délocalisation des activités de Louis Dreyfus à Genève en 2006. D’autres sociétés ont cessé leurs activités et ont disparu comme la société André en 2000, Tradigrain en 1999. D’autres encore ont été rachetées par des sociétés de taille plus importante comme la société Comti, rachetée il y a dix ans par Cargill. Plusieurs raisons semblent expliquer la disparition ou la délocalisation des activités des sociétés françaises de négoce international de grains. Le premier élément souvent avancé par les professionnels rencontrés est le poids d’une réglementation lourde pour l’activité. Cela pose la question du devenir des sociétés françaises de négoce de grains et du métier de négociant face à une concurrence mondiale accrue.
1) Rigueur française et fiscalité Le premier constat que nous avons fait à la suite de nos entretiens est que la législation fiscale pèse sur les activités des sociétés de négoce. C’est là l’une des raisons pour lesquelles de nombreuses entreprises de négoce déplacent leurs activités de trading dans d’autre pays, en particulier en Suisse. A ce titre, le Groupe Soufflet reste l’une des rares groupes franco-français de négoce soumis à l’impôt sur le montant total de ses activités. De plus, on peut constater que la fiscalité française est, dans le domaine du négoce, plus lourde que celle de la plupart de ces voisins européens. Des taxes organiques supplémentaires ponctionnées directement sur le chiffre d’affaires sont à l’origine de perte de compétitivité des négociants français sur le marché mondial. (Pour plus de précisions sur cette taxe voir l’Annexe 1). La question de la soumission à l’impôt revêt un certain nombre d’enjeux, surtout dans un environnement très concurrentiel puisqu’elle touche aux revenus de l’entreprise. Un certain nombre de négociants français estiment que certaines sociétés, en particulier les multinationales disposant de filiales partout dans le monde sont susceptibles de manipuler leurs activités afin d'éviter de payer leurs impôts sur le territoire. En effet, il est possible, selon eux, de créer, à un niveau interne à la superstructure, des contrats anti-datés entre les filiales en jouant sur des modifications de prix du marché. Par exemple, supposons qu’une filiale française d’un grand groupe est bénéficiaire au 41 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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moment de déclarer ses impôts, elle peut s’arranger avec la filiale de ce même groupe à Singapour de la manière suivante. Elle choisit un produit qui a perdu de la valeur dans les dernières semaines, et soutien qu’elle a acheté en interne à cette filiale une quantité X quelques semaines auparavant, facture interne à l’appui, puis revendu cette même quantité en accusant une perte. Cette technique serait employée afin de réduire leur montant d’impôts à payer, en particulier dans les pays à fiscalité lourde comme la France.
1) La réglementation européenne a. La retranscription des normes communautaires en France Plusieurs entreprises de négoce ont rencontré en France des difficultés liées à la trop stricte application de la part de l’administration française des règlements européens. L’Administration Française aurait tendance à appliquer les règlements communautaires, communs et identiques pour tous les pays membres de l’Union européenne, avec plus de diligence que leurs voisins européens. Ce manque de souplesse rend le commerce extérieur depuis la France plus difficile à réaliser. Une des raisons qui explique pourquoi les pouvoirs publics appliquent de manière stricte les règlements européens est la suivante : la France est un des pays de l’Union européenne qui bénéficie le plus d’aides économiques dans le cadre de la Politique Agricole Commune, à hauteur d’environ un quart des subventions agricoles européennes, soit un revenu d’environ dix milliards d’euros par an. Ces aides sont constituées en partie de restitutions à l’exportation qui permettent de compenser la différence de prix de certaines matières premières agricoles entre le marché communautaire et le marché mondial. En échange de ces aides, l’administration bruxelloise se doit de vérifier leur bonne utilisation et de réprimer les versements abusifs. L’aide accordée par l’Union européenne nécessite des contrôles qui peuvent engendrer un « non apurement des comptes entre l’Union européenne et l’Etat-membre ». En d’autres termes, un Etat membre n’est pas à l’abri d’un redressement s’il n’utilise pas les aides de manière appropriée. En effet, les autorités européennes, après une enquête dans le pays membre, se réservent le droit de demander le remboursement d’une partie ou de la totalité du montant de ces aides. D’après M. De Fougeroux, directeur du SYNACOMEX (Syndicat National du Commerce Extérieur des Céréales), ce fut le cas en France en 1997-1998. Après des investigations, les autorités bruxelloises ont estimé que la France n’avait pas fait bonne utilisation de ces aides et a exigé la restitution de plusieurs centaines de millions d’euros. Une telle amende pesa lourd dans le budget des ministères concernés qui ont donné l’ordre de vérifier scrupuleusement l’affectation et l’utilisation des aides économiques européennes, en matière agricole notamment. Dans ce domaine, les instructions viennent du Ministre du Budget, de l’Economie ou des Finances. Pour illustrer la volonté de contrôle strict de la part des autorités françaises, on peut par exemple remarquer qu’un paragraphe de quelques lignes dans un règlement européen est interprété pour application en France par un document de plusieurs pages. C’est ce texte qui prévaut pour effectuer 42 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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les contrôles d’application du règlement européen. Une telle complexité provoque des entraves techniques au métier de négociant. Voici quelques exemples détaillés de contentieux relatés par les professionnels rencontrés. Ces contentieux ne sont pas spécifiques au secteur des céréales, car les règles de fiscalité française ou la réglementation européenne doit être respecté par toutes les entreprises en France. Toutefois, il nous a semblé, au fil de nos entretiens, qu’elle affectait tout particulièrement le secteur des céréales.
b. Quelques exemples concrets de contentieux avec les pouvoirs publics : Le cas des stocks d’intervention de céréales au niveau communautaire Les stocks d’intervention constituent un mécanisme agissant comme un filet de sécurité face aux variations du prix de marché de nombreuses matières premières. Il consiste en l’achat de lot de céréales par l’Union européenne via les organismes de chaque Etat-membre. En France, il s’agit de l’ONIC, Office National Interprofessionnel des Céréales qui est depuis le 1er juin 2006 l’Office National Interprofessionnel des Grandes Cultures (ONIGC). L’ONIGC gère le mécanisme de l’intervention et du stockage public pour les céréales et le sucre. Lorsque la situation l’exige, l’Office achète et stocke des céréales ou du sucre pour assurer l’équilibre des marchés. Ce filet de sécurité permet de garantir aux producteurs un prix minimum dit « prix d’intervention». Lorsque la situation est plus favorable, l’ONIGC remet en vente les stocks sur le marché européen ou mondial en passant par des négociants. Ainsi l’ONIGC contribue aux exportations sur le marché mondial. La Commission européenne délivre les certificats requis pour exporter sur le marché mondial aux adjudicataires. La vente du stock sera effectuée par les négociants proposant les meilleures offres. L’exécution de l’exportation doit se faire selon certaines règles. En particulier, l’adjudicataire qui va exporter doit s’assurer de l’équivalence de poids entre le lot stocké à l’origine et le lot chargé à l’export. Or, selon la durée de stockage, des facteurs tels que la freinte ou la teneur en eau peuvent modifier le poids. Au niveau européen, aucune différence de poids n’est tolérée. Le constat d’un écart pouvait remettre en cause l’exportation du lot et entraîner de lourdes pénalités. Dans la pratique, les Etats membres appliquent de manière plus ou moins stricte ce principe. En France, les sociétés de négoce de céréales ont été sujettes à de lourds contentieux avec l’Administration des douanes pendant près de cinq ans. Le différend avait pour origine une application très stricte du règlement européen de la part des douanes françaises. Par exemple, un kilo de différence sur un lot de plusieurs milliers de tonnes peut donner lieu à procès verbal. Les conséquences d’un contentieux peuvent être alors pour la société exportatrice la perte d’une caution versée et/ou le paiement de pénalités. Lors du contentieux présenté plus haut, une vraie bataille juridique a opposé les sociétés de négoce aux pouvoirs publics. Ces derniers ont finalement accepté qu’une différence de poids soit tolérée pour les céréales. Ces contentieux ont coûté très cher aux sociétés et en ont découragé certaines à exporter à partir de la France. Le contrôle qualité 43 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Autre point de contrôle des douanes, le contrôle qualité. D’après M. De Fougeroux, l’expédition de marchandises doit satisfaire à des critères de qualité spécifiques. En particulier, le lot de marchandises ne doit pas contenir d’autre produits ou éléments autres que le produit livré. Or, il arrive parfois que l’on retrouve des insectes dans le lot. D’après M. De Fougeroux, si les services des douanes qui effectuent un nombre important de vérifications de la qualité découvrent un insecte dans un échantillon du lot qu’ils ont prélevé, alors les bateaux sont immédiatement immobilisés. Là aussi l’expédition peut ne pas avoir lieu avec les mêmes conséquences vues précédemment. Et ce même si une inspection précédente avait prouvé que la marchandise respectait les critères de qualité. On comprendra ici, du fait de la nature agricole des marchandises, qu’un contrôle trop strict et une tolérance zéro sont préjudiciables. Les preuves d’arrivée à destination Les preuves d’arrivée à destination imposent à l’exportateur de fournir tous documents requis attestant que la marchandise a bien été livrée au lieu de destination spécifié sur le certificat d’exportation. Or, d’après M. Dresti du groupe Soufflet, il est difficile de fournir ces preuves dans certains pays comme en Afrique noire par exemple. La raison est que le client recevant la marchandise n’a pas toujours intérêt ou ne peut fournir une telle preuve. Cela est également à l’origine de difficultés à l’exportation pour certaines sociétés. Ainsi, on voit bien que le comportement des pouvoirs publics influent fortement sur l’activité marchande de ses sociétés. Cela touche directement l’activité de négoce et rend cette activité difficile à réaliser.
3)
La méfiance de l’administration française vis-à-vis des sociétés de négoce
Un aspect souvent évoqué par les acteurs du négoce français est que l’administration française est culturellement méfiante envers les sociétés de négoce. Le commerce de gros et le commerce international sont parfois suspects aux yeux de l’administration. Par exemple lorsqu’il s’agit de l’origine des marges. Depuis plusieurs années les négociants tentent de rendre plus transparente leur activité afin d’instaurer une certaine confiance entre l’administration et les négociants. Mais jusqu’à présent de nombreux acteurs du négoce regrettent qu’il n’y ait pas, en France, d’encouragement pour le métier de commerçant. Selon certains professionnels, l’activité commerçante et les bénéfices qui en résultent susciteraient une certaine suspicion de la part des autorités étatiques. Cette rupture en France remonte à la période du Colbertisme. A cette époque se sont développées les grandes sociétés de commerce mondiales avec les vénitiens ou encore la Compagnie des Indes, mais la France est longtemps restée absente de ce marché. Sur ce point on peut remarquer que la France n’a pas été un précurseur en matière de négoce, contrairement à l’Angleterre ou aux Pays-Bas. Au contraire, les pouvoirs publics auraient tendance à se méfier de l’activité. Ceci expliquerait pourquoi un nombre important de justifications est exigé. Essayer d’influencer cette évolution est un travail colossal d’autant plus qu’il n’existe pas de lobby propre au négoce en France. 44 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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2- LE MARCHE DU COTON La culture du coton est répartie dans une centaine de pays sur 36 millions d’hectares, occupant ainsi 2,5 % de la surface cultivée de la planète. La production mondiale de fibres de coton a atteint 26 millions de tonnes en 2004-2005 et 7,5 millions de tonnes de fibres ont été échangées sur les marchés internationaux. La Chine, les Etats-Unis, l’Australie, l’Inde et le Pakistan sont les principaux producteurs de coton. A l’échelle mondiale, la production de coton fournit directement près de 350 millions d’emplois (culture, transport, égrenage, emballage, stockage). En outre, la production de coton contribue à la sécurité alimentaire et à l’accroissement de l’espérance de vie dans de nombreuses zones rurales des pays en développement, en particulier en Afrique. Dans les pays du Sud, plus de 100 millions d’exploitations agricoles familiales vivent essentiellement des revenus du coton. Depuis les années 1980, les cours mondiaux connaissent une tendance à la baisse. Après avoir atteint en octobre 2003 son niveau le plus élevé depuis plusieurs années, l'Indice Cotlook « A » des cours mondiaux du coton s'est affaibli, surtout depuis mars 2004. En août 2004, il s'établissait aux alentours de 1,25 $EU/kg, soit environ 35 pour cent de moins qu'en novembre 2003. Les prévisions relatives à un accroissement de la production dans les principaux pays producteurs de coton pendant la campagne 2004/05, largement supérieures aux attentes concernant la demande, ont fait chuter les prix. La baisse des prix du coton sur le marché intérieur de la Chine à partir de mars 2004 a constitué un élément important du fléchissement des cours mondiaux, et ce malgré la diminution sensible des stocks depuis 2001. Aujourd’hui, le coton est au centre des débats internationaux et ce depuis quelques années. Il s’agit d’une culture vitale pour de nombreux pays du Sud. Au total, près d’un milliard de personnes dans le monde sont directement ou indirectement impliquées dans la production, la transformation et la commercialisation du coton. Or, la baisse des cours de la matière première affecte directement les producteurs, en particulier les producteurs africains qui arrivent de moins en moins à couvrir leurs coûts de production. Depuis la 5ème conférence ministérielle de l’OMC (Organisation mondiale du commerce) à Cancun, en septembre 2003 et l’initiative sur le coton déposée par le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad, l’opinion publique a été sensibilisée aux disparités économiques et à la concurrence très inégale qui existent entre les conditions de production cotonnière des pays du Nord et celles du Sud. Aujourd’hui, le coton ne confère plus de revenus suffisants à ses producteurs. En Europe, de nombreuses filatures ont fermées leurs portes car elles ne supportaient plus la concurrence internationale. Cette baisse du prix du coton est d’autant plus forte que certains pays accordent des subventions à leurs agriculteurs dont les quantités produites sont ainsi gonflées. Chaque année, trois cent cinquante milliards de dollars de subventions sont versés aux agriculteurs européens et américains. Grâce à ces subventions, les pays du Nord peuvent mettre du coton sur le marché à des prix extrêmement bas qui touchent directement les producteurs de coton des pays pauvres dont les économies ne sont plus capables de leur assurer un prix minimal.
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Par exemple, une livre de coton était vendue à 90 cents de dollar en 2004 et, vu la production exceptionnelle de 2005, le prix est tombé à 50 cents. Mais les USA ont décidé de payer la livre à 72 cents. L’Etat américain donne donc une subvention de 22 cents pour chaque livre de coton produite.
L’impact des caractéristiques du marché du coton pour les négociants internationaux français Les difficultés rencontrées par les sociétés françaises de négoce international de coton sont essentiellement liées aux conditions d’offre et de demande de coton sur le marché ainsi qu’à la présence de certains acteurs comme les Etats-Unis qui subventionnent fortement leur propre production. Il n’est pas sans rappeler que les Etats-Unis sont les premiers exportateurs mondiaux de coton. Les subventions accordées à leurs agriculteurs perturbent fortement les caractéristiques de l’offre et de la demande sur certains marchés et tout particulièrement sur les marchés africains du coton où les sociétés françaises de négoce sont présentes.
Le cas du commerce de coton équitable en Afrique L’émergence du commerce de coton équitable est apparue comme un nouvel élément permettant de rémunérer les producteurs à leur juste valeur. Il vise à apporter une réponse progressive et concrète à la crise que connaissent les producteurs de coton dans les pays du Sud. Le commerce équitable – aussi appelé Fair Trade – vise à offrir des meilleures conditions économiques et sociales aux producteurs du Sud tout en respectant l’environnement. Les paysans reçoivent en effet le prix minimum garanti qui couvre leurs coûts de production et leur permet de vivre correctement. C’est de l’Afrique du Centre et de l’Ouest (Mali, Sénégal, Cameroun) que vient aujourd’hui le coton équitable. Le coton y constitue le revenu principal de 15 à 20 millions de personnes et représente 60% des recettes d’exportation. La fibre de coton d’origine africaine, telle qu’elle est cultivée, a un impact réduit sur l’environnement, en comparaison aux cultures intensives de la mer d’Aral, de Chine ou des Etats-Unis. Toutefois, selon Virgil Tassigny, représentant en France de la société de négoce Paul Reinhart AG1, les négociants du coton biologique se sont vus confrontés à certains problèmes. D’une part, il fut difficile de convaincre les producteurs africains de se lancer dans la production de coton équitable. Un essai a été entrepris en Côte d’Ivoire récemment mais le projet ne semble pas avancer rapidement. Les projets de coton biologique sont des projets récents basés sur une échelle restreinte de production (env. 10 000 tonnes).
1 La société de négoce Paul Reinhart AG est spécialisée dans le négoce de coton brut et équitable, et de fibre de coton organique. Un bureau au Havre a été ouvert en 1980 afin d’assurer la couverture de change des ventes de coton dont l’achat s’effectue en dollars. Cette activité a été abandonnée en 2005 et il ne demeure plus actuellement qu’une activité de représentation.
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Deuxièmement, la certification équitable de nouvelles zones de production permettant d’assurer aux producteurs un prix minimum n’est pas facile à obtenir. En effet, Monsieur Tassigny précise qu’il existe en Afrique des zones de productions privatisées du fait des politiques de libéralisation lancées en Afrique par le Fonds Monétaire International (FMI) dans les années 1980. La privatisation de ces terres ont conduit à les rattacher à des sociétés de négoce (qui y ont développé des usines d’égrenage et des zones de production). Ainsi, au Burkina, la zone Sofitex appartient au gouvernement et est rattachée à la société de négoce Dagris, et la zone Zoso est rattachée à Reinhart. La zone Sokoma est rattachée à la société de négoce Copaco. Ce rattachement à une société de négoce empêche les autres négociants d’y avoir accès. Il s’agirait d’une concurrence de bonne guerre, chaque société ayant une zone lui étant rattachée. C’est la raison pour laquelle, les négociants désirent également développer la production de coton équitable dans d’autres zones comme la Côte d’Ivoire, afin de donner des débouchés supplémentaires aux clients. Mais pour cela, les zones doivent être certifiées « équitable ». Or, le Cameroun, le Sénégal, le Burkina et le Mali qui sont certifiés « équitable » ont décrété qu’ils n’avaient pas de données suffisantes afin d’établir un prix minimum pour l’achat de coton. Finalement, la concurrence reste importante et difficile à surmonter par les sociétés de négoce présentes qui se battent pour l’accès aux marchés du coton africain. La vente aux enchères ouverte à tous les négociants permet dans une certaine mesure de combler ces déséquilibres.
Ainsi, sur le marché du négoce de coton, plusieurs éléments rendent l’activité de négoce difficile à réaliser pour les sociétés françaises. La baisse des cours ne leur permet pas de s’assurer des marges importantes voire suffisantes. Les subventions du coton américain exacerbent ce phénomène puisqu’ils maintiennent les cours du coton à des niveaux relativement bas. De plus, la fermeture d’un certain nombre de filatures en Europe en particulier, du fait de la baisse de la consommation, n’offre plus autant de débouchés aux négociants de coton. Le cas du marché équitable africain reflète les déséquilibres existant sur le marché mondial du coton et pesant sur les producteurs et les négociants. Parmi les solutions à apporter, les professionnels rencontrés ont insisté sur la constitution d’un lobby important afin de défendre leur intérêt. Ainsi, la plupart des sociétés françaises de négoce international de coton font partie de l’AFCOT, Association cotonnière de France regroupant les principaux acteurs actifs dans les métiers du coton, y compris les pays Africains. Ce regroupement au sein d’une structure unique est un moyen, sinon le seul, d’aboutir à des arrangements avec les producteurs. Il constitue également un moyen de pression et de défense des intérêts important lors de négociations internationales au sein d’organisations comme l’OMC.
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II- LE NEGOCE DES PRODUITS TROPICAUX
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L ES SOCIETES DE NEGOCE DE C AFE ET C ACAO TOUTON SA 1 rue Rene Magne BP 13 Centre commercial de Gros de Bordeaux-Nord Cedex 33083 T. +33 5 56 69 33 69 - F. +33 5 56 69 33 66 Site Internet : www.touton.fr Capital de 5 000 000 € - Créé en 1848 Membre de la World Cacao Foundation
Dirigeants PDG : Monsieur TOUTON
Négoce Café : 30 000 MT/an Cacao : 250 000 MT/an Vanille et épices : 100 MT/an de vanille échangés sur les marchés
Chiffre d’affaires 2006 : Confidentiel Pays ou zones géographiques d’activités : Le négoce de café et cacao est effectué par la société Gepro SA, du groupe Touton SA à Bordeaux.
1. Café ¾ Zones d’achat du café vert : Afrique de l’Ouest : Côte d’Ivoire, Madagascar Asie : Vietnam, Indonésie ¾ Zones de revente : Europe Russie Asie
2. Cacao ¾ Zones d’achat: Afrique : Côte d’Ivoire, Nigeria Asie : Indonésie, Malaisie (Asie du Sud Est, Chine, traitement des imports ouest africains) ¾ Zones de revente : Asie : Europe Russie Etats-Unis 51 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Le négoce de vanille et d’épices s’effectue par la société Sivanil SA, du groupe Touton SA à Bordeaux. 3. Vanille et poudre naturelle ¾ Zone d’achat : Papouasie Tahiti. Depuis 2007, Sivanil négocie les épices de l’Océan Indien comme les clou de girofle ou la cannelle. ¾ Zone de revente : USA Europe représente 80% des produits exportés Asie
Les filiales de Touton SA : - France : Sivanil SA (Bordeaux), capital 500 000 EUR, négoce vanille/épices - [email protected], www.sivanil.fr - Asie : Indonésie Touton Far East, capital 100 000 SGO, négoce de cacao, qui possède PT Cocklat Murni (Indonésie), capital 50 000 USD - Afrique : Cote d’Ivoire et Nigéria Touton C.I. SA, capital 800 000 000 FCFA, plantations et services divers. En Côte d’Ivoire, Touton possède 10% de part de marché des fèves de cacao à l'exportation qui en compte plus d'un million de tonnes. Touton Nigeria LTD, capital 5 000 000 NG, usinage et exportation de cacao. Il représente aujourd'hui 15% des exportations de fèves du Nigéria. L'intérêt du cacao au Nigéria pour la société Touton se situe dans sa capacité à être substitué au cacao ivoirien. - Russie : Moscou
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SOEXIMEX 31-33 rue Pleyel 93200 Saint-Denis T. +33 1 48 13 74 74 - F. +33 1 48 13 74 51 Capital de 1 105 000 EUR -crée en 1963-
Dirigeant PDG : Monsieur DAGHER Négoce : Café Cacao Développement récent d’activités de négoce de riz, farine, sucre Effectif De 21 à 50 Chiffre d’affaires 2006 : env. 100 à 500 M€ Pays ou zones géographiques d’activités : 1. Le cacao ¾ Zones d’achat du cacao Afrique de l’Ouest (Nigéria, Madagascar) Equateur ¾ Zones de revente du cacao Europe Malaisie Indonésie 2. Le café ¾ Zones d’achat du café Afrique principalement Arabica d’Amérique centrale et Sud (peu important) ¾ Zones de revente du café Europe Autres activités de négoce récentes et en cours de développement : riz, farine, sucre. ¾ Zones d’achat Thaïlande Inde ¾ Zones de revente Nigéria, Guinée, Ghana, Togo (pour le riz thaïlandais) Guinée, Ghana (pour le riz indien)
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BOUVERY INTERNATIONAL SA 3, Route du Chêne Monsieur 78270 PORT VILLEZ France Tél : +33 1 30 98 94 06 Fax : +33 1 30 42 02 98 Capital de 160 000 EUR -crée en 1991-
Dirigeants Président Directeur Général : Bertrand BOUVERY
Négoce : Café Cacao
Effectif Entre 1 et 10 salariés
Chiffre d’affaires 2006 : env. 5 à 10 M€ Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Amérique centrale (Honduras Guatemala, Mexique) Brésil Asie (Vietnam, Chine) Afrique Est, ¾ Zones de revente Europe principalement.
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OREBIE Cie SA 73 rue Sainte-Anne 75002 Paris T : 01 58 71 00 00 Fax: 01 58 71 00 58 Site Internet : c.orébie@orébie.com
Dirigeant Monsieur OREBIE
Négoce : Café Arrêt en 2007 des activités de négoce de cacao
Effectif 100 personnes
Chiffre d’affaires 2006 : confidentiel Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Guadeloupe Jamaïque Amérique centrale et Amérique latine (Salvador, Brésil…) ¾ Zones de revente Tous les pays consommateurs (dont France, la Réunion, Suisse…) Orébie détient la société Olivier Langlois, distributeur français de plus de 150 variétés de thé et café en France.
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SILCO 30 rue de Lisbonne 75008 Paris France Tel : 01 58 36 02 00 Fax : 01 45 62 25 65 Contact : [email protected]
Dirigeant Président Directeur Général : Sylvie BELLANGER
Négoce : Cacao essentiellement Café
Chiffre d’affaires 2006 : env. 15 à 23 M€ Pays ou zones géographiques d’activités : ¾ Zones d’achat Afrique (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Cameroun, Madagascar) ¾ Zones de revente Europe, Suisse
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ALTRADE SAS 6 bis, Avenue Mac Mahon 75017 Paris Tel: 01 45 72 08 09 Fax: 01 45 72 08 74 Contact : [email protected]
Négoce Café Aucune information n’a pu être recueillie. Altrade SAS ne possède pas de site Internet et n’a pas désiré communiquer sur son activité.
CONTANGO TRADING SA 45 rue Saint Dominique 75007 Paris Tel: 01 58 19 30 14 Fax: 01 58 19 28 30
Contango Trading est une filiale de Natixis. Il s’agit d’un véhicule pour faire des opérations de négoce mais la société n’a pas d’activité de négoce à proprement parler.
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L E NEGOCE INTERNATIONAL DE C AOUTCHOUC ED & F. MAN FRANCE 11-15 Quai Dion Bouton 92800 PUTEAUX T. 01 46 25 43 00
Dirigeants Directeur Général : Franck CHAPLAIN Directeur commercial : Martin ROUVEYRE
Négoce Produits exotiques : - Caoutchouc Naturel - Latex Naturel Huile de Palme
Effectif 46 employés
Chiffre d’affaires 2006 : non obtenu
Pays ou zones géographiques d’activités Caoutchouc ¾ Zone d’achat Afrique : Cameroun, Côte d’Ivoire Asie : Thaïlande ¾ Zones de revente Mondial
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L E NEGOCE INTERNATIONAL DE S UCRE
SUCRE ET DENREES S.A. 22-22 Rue de la Ville L’Evêque 75008 PARIS T. 01 53 30 12 34 - F. 01 53 30 12 12 Site Internet: www.sucden.com E-mail : [email protected] Fondée en 1952
Acteur majeur du commerce du sucre, Sucre et Denrées assure prés de 20 % de l’offre mondial de sucre. La société contrôle des filiales dans le monde entier et dans des domaines liés au sucre en général (production, raffinage du sucre, négoce), au commerce des matières premières et de denrées, à l'ingénierie et à la logistique.
Dirigeants Président : Serge VARSANO Directeur Général : Sami DEMAL Contact rencontré : K. SALAMON
Effectif 400 traders
Négoce Sucre Ethanol
Volumes traités Sucre et Denrées traite 10 millions de tonnes de sucre par an dont : - 3 à 4 millions de tonne de Sucre blanc (traité à Dubaï) - 6 à 7 millions de tonne de Sucre roux (traité à Paris)
Chiffre d’affaires 2006 2, 8 M€
Pays ou zones géographiques d’activités ¾ Zones d’achat Amérique du Sud : Brésil essentiellement, Mexique, Pérou Cuba Asie : Thaïlande essentiellement, Inde 4 à 5 millions de tonnes de sucres négociés chaque année proviennent du Brésil, de Cuba et de la Thaïlande. 59 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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¾ Zones de reventes - Europe de l’Est - Russie
- Afrique du Nord et Afrique du Sud - Moyen Orient
- Amérique du Nord
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BAUCHE 4 Rue Jean Nicot 75007 PARIS T. 01 40 62 82 82 - F. 01 47 05 54 29 Site Internet: www.bauche.com E-mail : [email protected] Capital de 4 259 952 € - fondée en 1932
Spécialisée dans le négoce international de sucre, Bauche SA expédie chaque année plus de 800 000 tonnes de sucre vers une cinquantaine de pays en navires conventionnels et containers. La société assure l'essentiel de ses approvisionnements en sucre dans l'union européenne où elle entretient des relations privilégiées avec les industriels sucrières.
Dirigeant Président : Nicolas BAUCHE
Effectif 20 personnes
Négoce Sucre
Chiffre d’affaires Entre 300 000 et 400 000 € ces dernières années
Pays ou zones géographiques d’activités ¾ Zones d’achat : Sucre blanc : Brésil, Thaïlande, Mexique, Colombie Sucre roux : plusieurs raffineries en Europe. ¾ Zones de revente : Afrique de l’Ouest Bassin méditerranéen Moyen-Orient
Clientèle Importateurs locaux - Nombreux industriels utilisateurs de sucre tels que Nestlé , Pepsi et Coca-Cola Plusieurs laboratoires pharmaceutiques.
Volumes traités Sucre blanc cristal La maison Bauche expédie les sucres cristal par lots de 500 tonnes à 14000 tonnes en navires conventionnels ou containers dont elle s'est fait une spécialité. Bauche est en mesure d'assurer des expéditions vers toutes les destinations du globe. Le sucre est conditionné en sacs de 50 kg (polypropylène, jute doublé ou papier multipli) ou en sacs de 1 tonne. La société Bauche est à même de répondre aux normes techniques, en termes de coloration, granulométrie, filtrabilité et caractéristiques microbiologiques. 61 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Sucre blanc en morceaux La société Bauche est un des principaux exportateurs de sucre en morceaux à destination des pays hors Union Européenne. Les marques disponibles sont Beghin Say et Saint Louis, en conditionnement de 500g et 1 kg. Bauche commercialise également des spécialités tels que paquetage 1kg, sachets dose ou bûchettes.
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MAREX COMMODITIES 89 rue de Monceau 75008 PARIS T. 01 58 18 33 50 Site Internet : www.marex-commodities.fr Fondée en 2004
Dirigeants Directeur Général : M. Alexandre VALENZA
Effectif 3 employés
Négoce Sucres: Sucre cristallisé blanc Sucre raffiné Sucre organique - Brésil et Europe Huiles Végétales: Huile de palme et produits dérivés, origine Malaisie et Indonésie Farine: Farine de blé boulangère et pâtissière, origine Turquie et UE Divers: Spaghetti Sardines Concentré de tomate Produits laitiers
Chiffre d’affaire en 2006 : 18 024 000 € Pays ou zones géographiques d’activités Le sucre Ö Zones d’achat du sucre blanc Brésil Union Européenne Thaïlande
=> Zones de revente du sucre blanc Afrique de l’Ouest à la Méditerranée Extrême Orient, Mer Rouge Océan Indien
La société fournit plusieurs qualités de sucre, 45, 100 et 150 Icumsa ainsi que du sucre roux de haute polarisation (VHP) et fournit également de nombreux clients en sucre organique. L’huile de palme Ö Zones d’achat Malaisie Indonésie
=> Zones de revente Plus de 20 destinations dans le monde
Les conditionnements disponibles sont: - 5, 10,20 et 25 Litres en bidons export jaunes (bouchon rouge) - 200 et 213 Litres en futs inox alimentaire - 250, 500 ml, 1 et 5 Litres en bouteilles PET transparent. 63 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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- flexi-tank de 21 tonnes Farine de blé panifiable Ö Zones d’achat Union européenne Turquie (grains de blé durs des Etats-Unis, du Canada et d’Australie)
=> Zones de revente 30 destinations dans le monde
La farine panifiable standard a pour caractéristiques principales: protéines 11.5%, gluten 28%, cendres 0.55%. Les emballages exports standards sont 4-plis kraft + polypro ou polypro simple. Marex commodities opère en partenariat avec un nombre limité de moulins ce qui lui permet de garantir les spécifications les plus strictes pour une large gamme d'utilisations (baguette, viennoiserie, pains pour hamburger, pain plats, etc.)
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A NALYSE DU SECTEUR DES PRODUITS TROPICAUX 1- LE MARCHE DU CAFE ET DU CACAO Le café et le cacao sont deux matières premières faisant l’objet de nombreux échanges sur les marchés internationaux. Afin de mieux comprendre les enjeux liés au négoce de ces commodités, il est important de les présenter en quelques mots.
1) Présentation des marchés ¾ Le marché du café Le café est une matière première cotée en bourse. Avec environ 5,5 millions de tonnes produites chaque année, il constitue le deuxième marché de matières premières en valeur. On trouve un peu plus d'une dizaine de pays qui produisent le café pour 80% du marché. Les principaux pays producteurs de café peuvent être regroupés en quatre zones géographiques subtropicales à climat chaud-humide particulièrement favorable : l’Amérique Centrale et les Caraïbes, l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Asie. La production mondiale moyenne est d’environ 91 millions de sacs par an (le poids moyen d’un sac est d’environ 60 kilogrammes). L’Amérique Centrale, les Caraïbes et l’Amérique du Sud réunissent 70 % de la production mondiale, l’Afrique 10 % et l’Asie les 20 % restants. Depuis la rupture des accords internationaux du café en 1989, les cours du café connaissent une grande volatilité. Des périodes de prix très bas et de prix élevés se succèdent. Mais surtout, les prix varient d’une semaine à l’autre ou d’un jour à l’autre au cours d’une même saison. Au cours de la période 2000-2005, le marché du café a connu une crise. Les cours internationaux se situaient entre 50 et 70 cents de dollars / livre, un prix qui ne permet pas aux producteurs de couvrir leurs coûts de production. Dans les régions caféières, les conséquences d’une crise aussi longue sont dramatiques : abandon de l’entretien des caféières et donc chute de la productivité et de la qualité des produits, revenu inférieur au seuil minimum de survie et donc exode rural et de façon générale appauvrissement des familles paysannes. Au début de l’année 2005, les prix du café ont progressivement augmentés, mais la situation du marché reste difficile pour les producteurs et les négociants internationaux de cette matière première car les marges se sont fortement réduites.
¾ Le marché du cacao Avec une production mondiale de fèves avoisinant les 3 millions de tonnes par an, soit 3 à 4 milliard d'euros de chiffre d'affaires, il constitue la troisième matière première la plus échangée dans le monde. Depuis sa découverte par les européens, le cacao a subi différentes phases d'implantation dans le monde. Aujourd'hui, la production mondiale de cacao se répartit entre 45 pays, dont 80% sur 9 pays dominants : Ghana, Indonésie, Brésil, Nigéria, Cameroun, Equateur, Malaisie et Côte d'Ivoire. 65 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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C'est l'Afrique de l'ouest qui produit le plus de cacao, avec 60% de la récolte mondiale de fève de cacao, dont environ 40% produit par la Côte d'Ivoire. Le marché du cacao, comme le marché du café, est caractérisé par une forte instabilité. De manière générale, le prix du cacao sur le marché mondial tend à diminuer depuis le début des années 1980. En avril 2001, il atteignait 1084 $ la tonne, un prix qui se situe parmi des minima jamais atteints depuis près d'un quart de siècle. La production de cacao est caractérisée par son manque d'élasticité. A court terme, les producteurs ont peu de marge de manœuvre pour adapter leur production de cacao (l'offre) à la demande. Et si l’offre excédentaire a contribué à faire chuter les prix notamment dans les années 1980, la constitution de stocks par des acheteurs privés des pays consommateurs lorsque la production ne pouvait pas satisfaire la demande (notamment dans les années 1990) a aussi contribué à maintenir des prix bas sur le marché. De plus une forte concentration industrielle marque ce secteur. Lorsqu’en mars 2000, l'Union Européenne adoptait la directive autorisant l'utilisation de matières grasses végétales autres que le beurre de cacao dans la fabrication du chocolat, jusqu'à concurrence de 5% du produit fini, un certain nombre de critiques a été formulé à son encontre. En effet, il a été reproché à l’Union Européenne, par l’adoption de cette directive, de privilégier les intérêts des entreprises multinationales de l'agro-alimentaire (l'industrie du chocolat disposant de matières premières moins chères et l'industrie des graisses végétales voyant s'ouvrir de nouveaux marchés) et de pénaliser les producteurs de cacao, principalement Africains, en réduisant une partie importante de leurs revenus étant donné que le cacao constitue la principale source de revenus à l'exportation de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest. Cette directive intervient alors que le prix du cacao est en chute libre sur le marché mondial. En avril 2001, le cacao était coté à 1084 $US la tonne, un prix qui se situe parmi des minima jamais atteints depuis plus d'un quart de siècle et qui ne permet pas aux producteurs de cacao de couvrir les frais de production. Ces conditions de marché ont progressivement affecté le métier de négoce de la matière première.
2) Analyse du négoce international du café et du cacao ¾ Une concentration industrielle et une intégration verticale
croissante Depuis une dizaine d’années environ, la concentration industrielle marque les marchés du café et du cacao. La grande torréfaction est devenue internationale et a entrainé avec elle une concentration du négoce. En effet, les groupes fortement utilisateurs de matières premières ont progressivement développé des usines dans tous les pays producteurs et en particulier dans les gros pays producteurs comme les pays d’Afrique ou d’Amérique latine. Ces grands groupes ont progressivement pris possession de toute la ligne métier de la plantation du café et sa récolte à son négoce sur les marchés. Parmi eux - et dans le secteur du café - on trouve le groupe allemand Noéman qui possède la société de négoce Rodfos, la multinationale américaine Cargill, le suisse Volcafé ou encore la société Ecom 66 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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de la Famille Estève installée au Mexique, au Brésil, au Nicaragua ou encore au Vietnam. Il s’agit de multinationales multi produits et multi origines. Par exemple, Cargill a racheté, il y a quelques années, des presseurs français pour ce qui concerne le café et massivement investit dans des usines faisant des travaux d’usinage sur le cacao. Cet élément contribue à asseoir le pouvoir de ces groupes tout en amenuisant celui des petites sociétés de négoce. Le même phénomène s’observe dans le secteur du cacao où il existe aussi une forte concentration. Cinq entreprises du Nord contrôlent 80% du commerce mondial de la matière première et parmi elles, les entreprises Callebaut, ADM cocoa et Cargill sont les plus puissantes. Cinq multinationales occidentales maîtrisent 70% de la transformation du cacao : Callebaut, ADM cocoa, Cargill, Nestlé et Hamester. Et même si l’on observe peu de cas où des négociants sont rachetés, ces groupes industriels assoient leur puissance en s’appuyant sur des groupes financiers au détriment d’autres qui abandonnent leurs activités. Pour Bertrand Bouvery, Directeur Général de la société de négoce en café et cacao Bouvery International, c’est parce que le négoce est devenu une activité par obligation de l’industrie, elle-même raccourcie, que l’activité de négoce se réduit. Selon lui et pour le secteur du café, il y a une quarantaine d’années, les torréfacteurs achetaient via le négoce. Aujourd’hui, ils achètent à l’origine imposant des critères de qualité ou bien effectuent des achats « clé en main » en exigent du négociant, de préférence une multinationale de tout prendre à son compte. Finalement, la maitrise de tout l’usinage, du transport, du stockage, de la livraison au jour J et à heure fixe par le négociant est devenue indispensable pour s’assurer des marges dans ce métier. Il est ainsi devenu indispensable pour une société de négoce international de diversifier ses activités pour assurer sa rentabilité et sa position concurrentielle sur le marché. La société française Touton S.A constitue à ce titre un bon exemple. En effet, parmi les leaders mondiaux de négoce de cacao et de café avec respectivement 250 0000 MT et 30 000 MT négociées chaque année, Touton S.A. s’est imposée sur le marché du négoce de café et de cacao grâce à une expérience et une connaissance certaines acquises depuis sa création en 1848 mais aussi par une intégration croissante dans la ligne métier de ces matières premières. Le Groupe est présent en Afrique où il possède des plantations cacaoyères et exerce une activité de négoce mais aussi des travaux d’usinage sur le café et le cacao, – en Asie où s’exerce une activité de négoce de cacao, – en Russie où il possède un bureau de représentation. Dans ce contexte, les sociétés françaises de négoce international plus modestes et a fortiori les très petites sociétés de négoce international de café et de cacao éprouvent des grandes difficultés à maintenir une certaine profitabilité de leur métier. En effet, depuis une dizaine d’année, elles ont vu le nombre de leurs clients et les opportunités sur les principaux marchés se réduire, les exigences du métier étant devenues de plus en plus difficiles à satisfaire. Toutefois et selon les professionnels rencontrés, ce phénomène semblerait surtout affecter le négoce de cacao et moins du café du fait de la grande multitude d’acteurs dans ce secteur.
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¾ Le poids du marché sur le négoce de café et de cacao L’évolution de l’offre et de la demande de café et de cacao constitue de toute évidence le second paramètre déterminant pour les négociants français de ces commodités. Comme évoqué précédemment, les deux marchés sont caractérisés par une forte instabilité des prix. Or, la volatilité qui caractérise ces marchés, conjuguée à la baisse de la consommation européenne de ces matières premières ont accru la concurrence et rendue l’activité de moins en moins rentable pour les sociétés de négoce françaises. Les marges y sont très faibles, parfois inexistantes. Seuls les grands groupes ou les sociétés munies d’une grande expérience peuvent prétendre se maintenir sur le marché du négoce du fait de leur diversification. Restent finalement, pour les plus petites sociétés, les marchés pour lesquels l’activité de négoce est beaucoup plus risquée, c'est-à-dire ceux qui suscitent moins l’intérêt des grands groupes industriels mais où il existe une demande. C’est sur ces marchés que les petits négociants français vont chercher à se créer des marges en jouant sur le différentiel de prix à l’achat et à la vente et sur leurs anticipations de l’évolution de l’offre et de la demande de la commodité négociée.
Ainsi, la disparition d’un certain nombre de sociétés de négoce dans le secteur du café et du cacao est fortement liée à la fois à la concentration de l’industrie et à la montée en puissance de quelques grands groupes. De la même manière, elle est fortement liée aux caractéristiques d’offre et de demande qui n’ont souvent pas permis aux sociétés de négoce de produire des marges suffisantes à leur survie dans ce secteur. Ces deux éléments mis bout à bout rend l’activité de négoce pour le secteur du café et du cacao, et en particulier pour une société modeste, de plus en plus difficile et de moins en moins rentable. La prise de risque notamment par la spéculation est une tentation constante pour des petites sociétés qui veulent se créer des marges importantes. Mais en cas de mauvaise appréciation du marché, les pertes peuvent être très lourdes et conduisent parfois à la faillite pure et simple de certaines d’entre elles.
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2- LE MARCHE DU SUCRE 1) Présentation du marché du sucre Le sucre est produit par plus de 150 pays différents, dont les deux tiers pour la canne à sucre et un tiers pour la betterave. La canne est une plante, cultivée sous des climats tropicaux principalement dans l'Hémisphère sud, tandis que la betterave est un tubercule cultivé sous des climats tempérés presque exclusivement dans l'Hémisphère Nord. Le sucre blanc peut être issu aussi bien de la canne que de la betterave, la seule différence est dans son aspect final. Le sucre blanc de betterave produit des cristaux de sucre plus fins et uniformes que celui de la canne mais il n'y a aucune différence au niveau gustatif. Les plus grands pays producteurs de sucre (de canne et de betterave) sont le Brésil, l'Inde, l'Union Européenne, la Chine, les Etats-Unis, la Thaïlande, l'Australie, le Mexique et l'Afrique du Sud. Parmi eux, les producteurs principaux de sucre blanc de betterave sont l'Union Européenne, les Etats-Unis, la Turquie, la Pologne, l'Ukraine et la Russie. Les plus grands consommateurs du monde de sucre sont l'Inde, l'Union Européenne, la Chine, le Brésil, les Etats-Unis, la Russie, le Mexique et l'Indonésie. Le commerce mondial de sucre roux est d’environ 22 millions de tonnes et 16 millions de tonnes pour le sucre blanc. Les plus grands exportateurs de sucre blanc sont l'Union Européenne et le Brésil, suivi par l'Inde, la Thaïlande et la Turquie. Les plus grands importateurs sont les Etats du Golfe, le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord, le Nigeria et l'Indonésie
2) Analyse du négoce international de sucre Le nombre de sociétés de négoce activent dans la commercialisation internationale a eu tendance à diminuer sous l'effet des fusions/acquisitions, les volumes par transaction étant cependant plus élevés dans les années 2000 qu'au cours des années 1980 et 1990. Ainsi aujourd’hui, le négoce international de sucre est dominé par quelques grandes sociétés de négoce qui interviennent sur ce marché depuis de nombreuses décennies. Cargill, première société de négoce au monde, traite 11 millions de tonnes par an. Sucre et Denrées, société de négoce française, négocie près de 10 millions de tonnes par an. Elle se trouve être la seule à négocier exclusivement du sucre. ED&F MAN, Louis Dreyfus et Tate & Lyle traitent chacun près de 4 millions de tonnes de sucre par an. Il existe également des sociétés de négoce de plus petites tailles mais fortement implantées dans le paysage français comme Bauche, qui traite 800 000 tonnes de sucre par an et dans une moindre mesure, la société de négoce française Marex Commodities. La concentration des acteurs dans la filière concerne également les producteurs et les acheteurs. Les producteurs sont de plus en plus gros, avec en France une concentration de la production entre les mains de groupes agro-industriels comme Tereos ou Saint-Louis Sucre. La concentration des acheteurs dans la filière du sucre est également forte. Une seule et même raffinerie en Arabie Saoudite, par exemple, représente actuellement 10% des importations mondiales de sucre roux. 69 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Ainsi pour répondre à ce problème de concentration, les sociétés de négoce de sucre, comme l’ensemble des sociétés de négoce, se diversifient en amont, dans la production, la logistique et la construction de silos, et en aval, dans la distribution et la transformation. Elles augmentent ainsi leurs marges et s’assurent une position plus confortable dans leur activité de négoce. En effet, se positionner sur l’ensemble de la filière permet bien souvent d’être plus efficace et compétitif. Si bien, par exemple, qu’une société de négoce positionnée dans la production permet à cette dernière d’obtenir plus de connaissances et d’informations en amont (procédés agricoles, etc.) et donc de disposer d’une certaine avance vis-à-vis de ses concurrents. Les sociétés françaises de négoce international de sucres ne sont pas très diversifiées. Sucre et Denrées par exemple ne s’est pas fortement implanté dans le secteur de la production. L’entreprise dispose cependant d’usines en Russie, qui est le premier importateur mondial de sucre brut. Pour Sucre et Denrées, faire de la distribution en Russie permet de mieux comprendre le marché et d’améliorer ainsi sa position face aux grands comme Cargill. Ce dernier, fortement implanté dans l’ensemble de la filière aussi bien en amont qu’en aval, s’est progressivement éloigné du métier de négoce pur. Aujourd’hui Cargill est largement plus présent dans le raffinage et la production de sucre que dans son négoce international. Dans le secteur du sucre, il est important de souligner que les sociétés de négoce françaises, implantées sur le territoire national, sont très présentes sur le marché. Mieux, la performance de la société Sucre et Denrées qui assure 20% de l'offre mondiale de sucre montre qu’il est encore possible d’être compétitif même implanté en France. Cela prouve que le négoce français peut être performant et compétitif et que ses sociétés peuvent faire partie des leaders mondiaux.
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III- LE NEGOCE DES METAUX, MINERAIS ET DE L’ENERGIE
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I LE NÉGOCE INTERNATIONAL
ODDO METALS 12, bd de la Madeleine 75440 PARIS Cedex 09 T. 01 44 51 85 00 - F. 01 44 51 85 10 Site Internet : www.oddo.fr Capital de 60 M€ - fondée en 2006
La création de Oddo Metals est le fruit de la rencontre entre le groupe ODDO, société financière indépendante, et une équipe de spécialistes des marchés des métaux exerçant auparavant la même activité au sein de Pechiney World Trade, racheté fin 2003 par Alcan. En 2004, Alcan décida de se séparer de ses activités de négoce à l’exception de l’aluminium. Alcan décide alors de transférer cette activité à Zurich et de vendre ses activités de trading de plomb, zinc et concentrés et de fermer l’activité cuivre. Cependant, l’équipe aluminium européenne d’Alcan decida de ne pas suivre le groupe en Suisse et le quitta fin 2005. Les anciens traders d’aluminium du groupe prirent alors contact avec ODDO et décidèrent ensemble de créer une activité de trading d’aluminium en mai 2006. En juillet 2006, Alcan décida de délaisser entièrement son activité de trading d’aluminium située à Zurich est signa un accord avec ODDO qui devint alors le fournisseur officiel d’aluminium du groupe Alcan en Europe pour les trois années à venir. En novembre 2006, ODDO ouvra également une activité de trading de cuivre.
Dirigeants Associé Gérant de Oddo et Cie : Philippe ODDO Contact rencontré : Frédéric GLOPPE, Trader en cuivre Effectif 16 salariés (commerciaux et opérationnels back office)
Formes d'activités Négoce physique de métaux non ferreux (cuivre et aluminium)
Chiffre d’affaires prévisionnel 2007 1 milliard € (soit approximativement 250 000 tonnes d’aluminium à $ 2 000 la tonne et 100 000 tonnes de cuivre à $ 7 000 la tonne)
Pays ou zones géographiques d’activité Zone d’Achat : - Amérique du Sud - Russie - Canada Zone de Revente : - Europe - Asie 72 CHOUG Laïlla JANY Emilie
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CFF RECYCLING Bureau de négoce : COFRAMETAL 119 avenue du Général Michel Bizot 75579 PARIS Cedex 12 T. 01 44 75 40 40 - F. 01 44 75 43 00 E-mail : [email protected] ; [email protected] Capital de 22 607 846.29 € - fondée en 1956 -
Dirigeant Président Directeur Général : Bertrand BONY
Effectif 3 500 collaborateurs
Formes d'activités Négoce de ferrailles Récupération Recyclage
Chiffre d’affaires 2006 3,7 milliards €
Volumes traités 6,1 millions de tonnes de métaux ferreux et non ferreux traités par an.
Pays ou zones géographiques d’activité ¾ Zone de Collecte Etats-Unis Allemagne Guadeloupe Belgique Mexique Espagne
France Italie Royaume-Uni
¾ Zone de Revente Europe Pays asiatiques
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Acier Aciers inoxydables Alliage d'imprimerie Aluminium Antimoine Argent Arsenic Barium Béryllium Bismuth Bore Bronze Cadmium
Calcium Cerium Charbon Chrome Cobalt Coke Cuivre Cupro-alliage Etain Europium Fer Ferrobore Ferrotungstène 73
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OMNI METAL SERVICE 14, rue de la Cellophane - P.I. de la Vaucouleurs 78711 MANTES-LA-VILLE T. 01 30 92 52 52 - F. 01 30 92 33 11 E-mail : [email protected] Capital de 200 000 € - fondée en 1982
Dirigeants Président Directeur Général : Daniel GEMEAU Directeur Commercial : Jean-Louis GENRE
Effectif 10 salariés
Forme d'activité Négoce de métaux
Chiffre d’affaires 2005 38 726 000 €
Pays ou zones géographiques d’activité Europe Asie Afrique du Nord
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Aluminium et ses dérivés Bronze Cuivre
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Laiton Métaux non ferreux Zinc et ses dérivés
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MARS METAL S.A.S Boite postale 40670 95004 Cergy Pontoise Cedex T. : 0130371347 – F. : 0130374162 Email : [email protected] Capital 75 000€
Dirigeant Directeur Général : Georges PICHON
Effectif 4 salariés
Formes d'activités Négoce de petits métaux
Chiffre d’affaires Entre 15 et 20 millions €
Volumes traités 8 000 à 10 000 tonnes traitées par an
Pays ou zones géographiques d’activité Achat et revente dans le monde entier
Produits traités -
Petits métaux Concentrés Ferrailles Déchets
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METACONCEPT Route des Aqueducs - ZA de Taffignon D 50 - 69630 - CHAPONOST T. 04 78 51 38 38 - F. 04 78 51 38 37 Site Internet : www.metaconcept.fr E-mail : [email protected] Capital de 100 000 € - fondée en 1997
Dirigeants Président : Michel MORFIN Directeur : Christophe EVRAT
Effectif 12 salariés
Formes d'activités Négoce de produits de soudure à base d'étain et de produits chimiques associés Négoce de tout alliage à base d'étain sous forme de fil, barre, plaque, disque, ruban, poudre, crème ou peinture ainsi que les produits chimiques associés Récupération et recyclage des déchets de métaux blancs
Chiffre d’affaires 2006 6 160 000€
Pays ou zones géographiques d’activité Zone de production et d’achat : Angleterre - Hollande - Etats-Unis Zone de revente : France - Belgique - Espagne - Portugal - Tunisie - Maroc - Algérie et autres pays d'Afrique francophone.
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Alliages spéciaux Antimoine Barres d'étain Bismuth Crème Décapant Déchets métaux non ferreux Autres produits Crème Peintures Poudre
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Etain Feuille d'étain, fils d'étain Indium Lingot Métaux d'apport Métaux non ferreux Plomb Produits chimiques décapants Produits de récupération
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II – LES AUTRES SOCIETES AYANT DES ACTIVITES DE NEGOCE
EUROP IRON 33 rue Galilée 75116 PARIS T. 01 44 43 52 48 - F. 01 44 43 52 73 E-Mail : [email protected] Capital de 343 010 € - fondée en 1989
Dirigeant Président Directeur Général : Francis BEER
Effectif 2 salariés
Formes d'activité Négoce Fourniture de matières premières pour la fonderie
Chiffre d’affaires 2005 12 629 000 €
Pays ou Zones géographiques d’activité ¾ Zone d’Achat Europe Canada Afrique du Sud Russie ¾ Zone de Revente France
Produits traités Fonte
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C M M P « Comptoir de Minéraux et Matières Premières » 4S rue Saint-Pétersbourg 75008 PARIS T. 01 43 87 45 75 - F. 01 42 94 96 32 Site Internet : www.cmmp-France.com E-mail : [email protected] Capital de 143 440 € - fondée en 1932 Usine : Rue Maurice Bellonte - 02100 Saint-Quentin
Dirigeants Directeur Administratif et Financier : Dominique BURANDE Directeur Technique et Achats : Gilles DUFFY Responsables Département Commercial : Giam Paolo BERTULETTI / Daniel GUILLAUMIN
Effectif 28 salariés
Formes d'activités Négoce (20% du chiffre d’affaires) Transformateur (broyage, calcination, micronisation, tamisage, exfoliation, ensachage)
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Attapulgite Montmorillonite Oxyde De Fer Micacé Perlite Minéraux Bentonite Chromite
Diatomée Grenat Mica
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Sépiolite Silicate de zirconium Silice colorée
Néphéline syénite Talc Vermiculite Wollastonite Zircon
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COMETAM 49-51 avenue Marceau 92400 COURBEVOIE T. 01 46 67 33 55 - F. 01 46 67 33 11 Site Internet : www.cometam.com E-mail : [email protected] ; [email protected]; [email protected] Capital de 130 000 € - fondée en 1986
Particulièrement implanté sur le marché français, COMETAM développe aujourd’hui son activité vers les marchés espagnols et italiens.
Dirigeants
Président Directeur Général : Liliane POINSIGNON Directeur Commercial : Monique CIMIER Directeur Technique : Philippe MUNOZ
Effectif 4 salariés
Formes d'activités Négoce Valorisation des déchets industriels (industrie chimique, pétrolière, pharmaceutique et agro-alimentaire)
Chiffre d’affaires 2006 3 millions €
Pays ou zones géographiques d’activité Europe
Produits traités Alliages spéciaux Aluminium Catalyseurs neufs ou usés contenant des métaux non ferreux Déchets de métaux non ferreux Métaux précieux Solvants neufs ou résiduaires
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FRANCOMET « Société Française pour le Courtage des Métaux » 174 bd Haussmann 75008 PARIS T. 01 45 61 47 81 - F. 01 42 89 04 12 E-mail : [email protected] Capital de 53 200 € - fondée en 1962
Dirigeants Président Directeur Général : Jean-Pierre TOFFIER Fondée de Pouvoir : Françoise VALLETON Contact rencontré : Jean-Pierre TOFFIER
Effectif 6 salariés
Formes d'activités Négoce Agent de producteurs Courtage
Chiffre d’affaires 2005 5 717 000 €
Firmes représentées BRITANNIA REFINED METALS (Angleterre) WOGEN RESOURCES (Angleterre) CODELCO CHILE (Chili) LAC d'AMIANTE du QUEBEC (Canada) SARDABAUXITI (Italie)
Pays ou zones géographiques d’activité Allemagne Australie Belgique Canada Chili
Espagne Grande-Bretagne Italie USA
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Aluminium Bauxite Chrome métal Cobalt Cuivre Déchets métaux non ferreux Ferro-alliage, ferro-alliage noble Ferrochrome, ferromanganèse Ferro-titane, Titane Nickel Plomb CHOUG Laïlla JANY Emilie
Magnésium Manganèse Métaux non ferreux Métaux haute pureté Métaux précieux Minerais Minéraux Molybdène Oxyde de molybdène Zinc Master Affaires Internationales Paris Dauphine 30 Juillet 2007
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COMINTERFiliale de Glencore 22 allée Georges Recipon - 75019 PARIS T. 01 53 89 57 57 - F. 01 53 89 57 50 E-mail : [email protected] ; [email protected] Capital de 40 000 € - fondée en 2005
Dirigeant Albert KNOLLER
Formes d'activités Négoce Agent commercial
Effectif 2 salariés
Chiffre d’affaires en 2005 413 518€
Pays ou zones géographiques d’activité Filiale de Glencore qui lui achète les produits pour les revendre ensuite en France et au Bénélux.
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Aluminium Charbon Cobalt Coke Cuivre Fer Ferrochrome Fonte Manganèse Minéraux Produits pétroliers Pétrole Brut Produits Raffinés (Fuel - Naphte - Gas-oil - etc.).
Molybdène Nickel Plomb Silicium Sillico - manganèse Titane Tungstène Vanadium Zinc
Denrées alimentaires
Céréales Riz
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AMPERE ALLOYS BP 50472 - 95005 CERGY PONTOISE Cedex BP 9177 – Saint-Ouen-1'Aumône - 95005 Cergy Pontoise Cedex T. 01 34 32 38 00 - F. 01 34 32 38 98 E-mail : [email protected] ; [email protected] Capital de 3 656 955 € - fondée en 1967
Dirigeants Président Directeur Général : Jean-Paul RECH Contact rencontré : François CELERIER, Directeur Général en France
Effectif 14 salariés
Formes d'activités Négoce Agent de producteurs Importation Distribution Le négoce demeure une activité à la marge au sein de la société Ampère Alloys.
Chiffre d’affaires 2005 105 469 000 €
Firmes représentées Distributeur INCO
Pays ou zones géographiques d’activité
Afrique Amérique du Sud Europe Moyen et Proche Orient
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Aluminium Aluminium pour désoxydation Antimoine Argent Barre d'étain Bronze Carbure de silicium Chrome métal Chromite Cobalt Cuivre Cupronickel Etain Feuille d'étain Fil d'étain Fer, Ferrobore Ferromanganèse, Ferrochrome Ferro-alliage, Ferro-alliage noble Ferrosilicium, Ferrotitane Ferrovanadium Grenaille CHOUG Laïlla JANY Emilie
Lingot Magnésium Manganèse Métaux d'apport, métaux hautes puretés Métaux mineurs, métaux non ferreux Métaux précieux, métaux réfractaires Minerais Minor métal Nickel Niobium Or Oxyde de molybdène Plomb Produits chimiques Oxyde Sels, sels métalliques Silicium, silicium métal Silicomanganèse Terres rares Titane Tungstène Master Affaires Internationales Paris Dauphine 30 Juillet 2007
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Vanadium
Zirconium
NORZINCO 79 rue Jean-Jacques Rousseau - 92158 SURESNES Cedex T. 01 58 47 04 77 - F. 01 58 47 02 78 E-mail : [email protected] S.A. au capital de 4 200 000 € - fondée en 1947
Dirigeants Président Directeur Général : Yves ROCHE Directeur Général : Alain OSTIER Directeur Général Délégué : Sylvain OSTIER
Effectif 10 salariés
Formes d'activités Négoce Production d'oxyde de zinc Affinage de zinc Grossiste Transformation
Chiffre d’affaires 2005 15 290 000€
Pays ou zones géographiques d’activité Allemagne Angleterre Asie Belgique
Espagne Luxembourg Suisse USA
Produits traités Minerais, Métaux, Alliages et dérivés Argent Cobalt Déchets d'alliage Déchets de métaux non ferreux
Lingot Métaux non ferreux Oxyde Zinc
Minéraux Produits pétroliers (Gas-oil, carbure,...) Autres produits Recyclage
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TRAXYS FRANCE 84-88 bd de la Mission Marchand - 92411 COUBEVOIE T. 01 46 43 86 83 - F. 01 46 43 86 96 Site Internet : www.traxvs.com E-mail : [email protected] Capital de 2 591 633 € - fondée en 1967
Traxys France est une société de traitements des métaux qui appartient au Groupe Traxys. Le Groupe Traxys est un groupe mondial spécialisé dans le financement, l’investissement, le marketing et le sourcing des métaux, des minerais et des alliages et dérivés. Le Groupe concentre son activité dans le marketing et le sourcing des métaux de base et concentrés, les métaux mineurs et alliages, les minerais et produits chimiques industriels, les matériaux pour les acieries et les fonderies, enfin pour les produits carbonés. Le Groupe a réalisé en 2006 un chiffre d’affaires consolidé de 2,8 milliards de dollars et emploie 240 personnes dans le monde.
Dirigeants Président : G. PALATAN Directeur Général : JD. SOREL Directeur Administratif et Financier : S. SAVVA
Effectif 26 salariés
Formes d'activités Négoce Courtage Agent de producteurs Commissionnaire
Responsables de secteurs Produits spéciaux/Sels et oxydes métalliques - C. JEAN-JARRY - S. ROBERT . Zinc/Zamak - J-M. DELAIRE Ferro alliages et Non ferreux divers : - C. LE MAIRE - J-M. DELAIRE . Minéraux - A. de TAILLANDIER
Firmes représentées TRAXYS S.A. HOBOKEN, OLEN, OVERPELT AFFILIPS B.V. ALUNOVA CHOUG Laïlla JANY Emilie
(Luxembourg - Bruxelles) (Belgique) (Belgique) (Allemagne) Master Affaires Internationales Paris Dauphine 30 Juillet 2007
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NORTH CAPE MINERALS BARDYKE CHEMICALS LTD BRAD-CHEM LTD CHEMETAL CORRPRO EUROPE COMPAGNIES LTD DELTA (E.M.D.) (Pty) LTD DELTA E.M.D. AUSTRALIA Pty LTD E.F.P. / ALLIED METALS CORP. EUROPE MINERALS BV F.E. MOTTRAM LTD FOSKOR LTD I.P.M. « ITALIA PRODOTTI MINERALI » JOHNSON MATTHEY ITALIA SPA KEELING & WALKER LTD KYANITE MINING CORP MAGNETIC SHIELD COMPANY MANGANESE METAL COMPANY PTY LTD MICROMESH MINERAIS & METALS MINERACAO CATALAO MINERALIEN-WERKE DUISBURG NANCHUAN MINERALS GROUP Co. LTD ORKLA EXOLON S & B INDUSTRIALMINERALS REACTOR EXPERIMENTS INC. H. SCHNEIDER SINTEC KERAMIK GmbH SONS OF GWALIA LTD MAGNESIUM ELEKTRON NORTH AMERICA TREIBACHER AUERMET PRODUKTIONS GmbH TREIBACHER INDUSTRIE AG - Div. ALLOYMET TREIBACHER INDUSTRIE AG - Div. POWDERMET COORSTEK CERAMICS UK WOLFRAM GmbH ZINSA
(Norvège) (Grande-Bretagne) (Grande-Bretagne) (Autriche) (Grande-Bretagne) (Afrique du Sud) (Australie) (Allemagne) (Pays-Bas) (Grande-Bretagne) (Afrique du Sud) (Italie) (Italie) (Grande-Bretagne) (Etats-Unis) (EtatsUnis) (Afrique du Sud) (Inde) (Brésil) (Allemagne) (Chine) (Norvège) (Allemagne) (Etats-Unis) (Allemagne) (Allemagne) (Australie) (Etats-Unis) (Autriche) (Autriche) (Autriche) (Grande-Bretagne)
Pays ou zones géographiques d’activité Afrique du Sud Allemagne Australie Autriche Belgique Brésil Chine Etats-Unis d'Amérique Grande-Bretagne
Inde Italie Israël Malaisie Norvège Pays-Bas Suède Venezuela
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Alliages Aluminium Aluminium pour désoxydation Antimoine Argent CHOUG Laïlla JANY Emilie
Bronze Carbure de silicium Charbon Chrome Chrome métal Master Affaires Internationales Paris Dauphine 30 Juillet 2007
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Cobalt Coke Cuivre Cupronickel Déchets d'alliage Etain Fer Ferroalliages Ferroalliages nobles Ferrobore Ferrochrome Ferromanganèse ferrosillicium Ferrotitane Ferrovanadium Fonte Graphite Ilménite Indium Magnésium
Manganèse Métaux d'apport Métaux hautes puretés Métaux non ferreux Métaux précieux Métaux réfractaires et leurs alliages Minerais Nickel Niobîum Phosphore de cuivre Plomb Sels et oxydes Sels métalliques Silicate de zirconium Silice colorée Silicium Silicium métal Silicomanganèse Terres rares Zinc et Alliages de zinc
Minéraux Alumine Baryte Bauxite Carbonate de baryum Carbure de silicium Chromite Corindon Corindon-Chrome
Grenat Magnésie Mica Olivine Perlite Quartz Rutile Spodumène
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SIDMETAL Chemin du Plan de Lorgue -13100 SAINT-MARC JAUMEGARDE T. 04 42 24 99 10 - F. 04 42 24 94 44 Site Internet : vyww.sidmetal.fr E-mail : [email protected] Capital de 37 000 € - fondée en 1992
Dirigeants Président : Jean-Marie LACROZE Directeur Général : Alain BRIENS
Effectif 3salariés
Formes d'activités Négoce (part infime du chiffre d’affaires) Courtage Agent de producteur
Firmes représentées FERROATLANTICA SL HIDRO NITRO ESPANOLA READINGALLOYS SKANDINAVISKA METMO AB THYSSENKRUPP METALLURGIE GmbH
ULTRACORE VAMETCO ZIMASCO ZIMBABWE ALLOYS LTD
Pays ou zones géographiques d’activité Allemagne Angleterre Belgique Espagne Etats-Unis d'Amérique
Italie Suède Suisse Zimbabwe
Produits traités Minerais. Métaux. Alliages et dérivés Cuivre Ferro-alliage Ferro-alliage noble Ferro-bore Ferrochrome Ferromanganèse Fil Fourré Ferro-silicium Ferro-titane Ferro-vanadium Fonte Molybdène, oxyde de molybdène Nickel Silicium métal Silicomanganès CHOUG Laïlla JANY Emilie
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LE
NEGOCE INTERNATIONAL DE L ’ ENERGIE EN
F RANCE GASELYS Immeuble Colysée 4- 14 rue Fructidor 75818 Paris. T. 01 41 66 05 77 Site internet: www. www.gaselys.fr - Fondée en 2001 L'ouverture des marchés du gaz et de l'électricité à la concurrence a entraîné plus d'incertitude, de volatilité et de risques qu'auparavant. Dans ce contexte, Gaz de France et la Société Générale ont créé Gaselys en mai 2001.
Dirigeants Directeur Général : Thierry DAUBIGNARD Directeur général délégué : Philippe VEDRENNE Contact : Evariste NYOUKI
Pays ou zones géographiques d’activité Marché européen principalement
Produits traités Gaz naturel : Trading physique et financier Pétrole : Trading financier Electricité : Trading physique et financier Charbon : Trading financier Quotas émissions de CO2 : Powernext carbon, ECX
Formes d'activités Cette joint-venture appartient à 51 % à Gaz de France et à 49 % à la Société Générale. Gaselys permet à Gaz de France d'intervenir sur les marchés de l'énergie, aussi bien sur les marchés physiques, comme le gaz ou l'électricité, que sur les marchés uniquement financiers. Par exemple, lorsque la Direction Négoce de Gaz de France constate un excédent de gaz dans son bilan, Gaselys est chargée de valoriser cet excédent dans les meilleurs délais et aux meilleures conditions. Le marché du négoce de l’énergie en France est extrêmement restreint, en effet Gaselys est le seul opérateur en France à réaliser une activité de négociant en énergie. Les acteurs européens du trading d’énergie sont pour la plus part localisés à Londres. C’est le cas d’EDF Trading, filiale du groupe EDF, ou encore de Total trading, filiale du groupe du même nom.
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A NALYSE DE L ’ ACTIVITE DE NEGOCE DANS LE SECTEUR DES M ETAUX , M INERAIS a. Evolutions récentes du secteur La forte augmentation des prix des métaux à partir de 2003 est apparue dans un contexte d’augmentation de la demande pour cette commodité, de la part notamment de la Chine et de l’Inde et du fait du peu d’investissement au préalable dans la production et le raffinage. Cette évolution est remarquable puisqu’elle marque la fin d’une période de 30 ans de prix bas. Le nombre d’acteurs dans le secteur des métaux s’est historiquement réduit jusqu’en 20032004, notamment du fait de la crise industrielle des années 1980 et à la baisse d’activité qui a suivi. La réduction du nombre d’acteurs durant la période de crise industrielle est particulièrement importante en France en comparaison avec l’Allemagne, aujourd’hui premier marché dans le secteur des métaux, premier exportateur mondial de machines outils et particulièrement active en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Chine, en Russie et en Mongolie. La raison de cette réduction – particulièrement importante en France – provient du fait que la plupart des sociétés de négoce françaises à cette époque étaient sous-capitalisées et avaient une rentabilité faible, voire nulle contrairement aux sociétés allemandes. Depuis trois ans, le marché des métaux est très volatile et des variations de prix sans précédent sur certains métaux sont apparues. Jamais dans l’histoire du marché des métaux il n’y avait eu des variations allant jusqu’à $300 dans une même journée. Avec cette flambée des prix qui a caractérisé les années 2003 et 2004, un véritable retournement s’est produit sur le marché. Le nombre d’acteurs sur le marché a eu tendance à augmenter, les banques facilitant largement les crédits aux sociétés qui souhaitaient investir dans le secteur des métaux. Par conséquent, la concurrence se faisant plus rude, les marges sont devenues de plus en plus faibles découlant exclusivement des écarts de primes entre l’achat et la revente de métaux. Ainsi, actuellement un gain réalisé par une société de négoce compris entre $20 et $25 sur une tonne de cuivre qui coûte $ 7300 devient une opération satisfaisante. Il s’agit d’une somme dérisoire quand on imagine que les prix d’une tonne de cuivre peuvent osciller entre +/- $300 en une seule et même journée. Les potentiels de gain et de perte deviennent donc gigantesques et l’activité de négoce pur devient de plus en plus spéculative donc de plus en plus risquée et ainsi de moins en moins appréciée. Le principal frein dans le secteur des métaux n’est donc plus aujourd’hui d’obtenir des lignes de crédit comme cela a pu être le cas il y a quelques années. Aujourd’hui, la principale difficulté se reflète dans des prix des métaux à la fois élevés et fluctuants et donc dans des investissements difficiles et risqués. La pression exercée par le prix des métaux a introduit des changements remarquables. Par exemple, le prix d’une pièce métallique est déterminé, CHOUG Laïlla JANY Emilie
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aujourd’hui, à plus de 50% par le prix de la matière première utilisée, le coût de la main d’œuvre étant négligeable que le salarié soit aussi bien français, américain ou chinois. Il existe donc une très forte concurrence sur les prix et rationaliser ses coûts en tenant compte de ces paramètres devient de plus en plus difficile. Ceci conduit un certain nombre de sociétés à des pratiques dites « de bricolage » pour essayer d’acheter le moins cher possible. Aujourd’hui les marges sont très faibles dans le secteur des métaux en comparaison avec celles de la période 2003/2005 – période à laquelle les sociétés restées dans le marché se sont fortement enrichies. Au niveau mondial, l’activité de négoce a longtemps profité de la transmission différée de l’information sur les différents marchés mondiaux. Aujourd’hui ce temps est révolu. Les ordinateurs et les plates-formes d’information comme Reuters diffusent de manière instantanée les cours des matières premières dans le monde entier. Dans ce contexte, il est difficile de réaliser des marges importantes puisque tous les négociants disposent des mêmes informations au même moment. Les sociétés de négoce de métaux, comme les autres sociétés de négoce, ont été contraintes, pour s’assurer des marges satisfaisantes, de se diversifier en particulier dans des activités industrielles et minières. Par opposition au négoce de métaux, le négoce de minerais et de concentrés est beaucoup plus rentable et les seules sociétés de négoce qui subsistent actuellement sont celles qui sont soit sur des niches, soit diversifiées dans l’ensemble de leur filière.
b. Raisons de la délocalisation des sociétés de négoce de métaux D’après les négociants encore présents dans le secteur, entre 10 et 15 sociétés de négoce de métaux auraient disparu en 20 ans en France. Trois raisons principales expliquent ces disparitions ou délocalisations. Tout d’abord une raison culturelle: la recherche de profit est souvent mal vue dans la société française et de ce fait l’activité de négoce a toujours eu du mal à se développer en France. La fiscalité est un autre élément qui pèse sur l’activité de négoce international en France. La taxe organique est un des problèmes majeurs. Cette taxe, typiquement française, est basée sur le chiffre d’affaires à hauteur de 2/1000. C’est un frein certain pour toutes les entreprises qui souhaiteraient s’installer en France puisqu’aujourd’hui des pays comme la Suisse offre des avantages fiscaux non négligeables. Pour illustrer ce phénomène en France, prenons un exemple concret de contentieux, celui de la société Transamine. Cette société, spécialisée dans le négoce pur de concentrés, a déplacé ses bureaux en Suisse à la fin de l’année 2006. La raison de ce départ est simple : ses dirigeants ont négocié avec le canton de Genève un taux d’imposition sur leurs revenus de 13% au lieu de 33% ou 35% en France. A titre d’élément comparatif, à supposer que la CHOUG Laïlla JANY Emilie
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société soit revendue, la taxe sur le gain substantiel serait de 25% en France alors que la taxe Suisse s’élèverait à 10% seulement. Dans un tel contexte, de nombreuses sociétés sont incitées à déménager leurs bureaux dans des pays fiscalement plus avantageux. Parallèlement à ces problèmes franco-français, les réglementations européennes sont de nouvelles contraintes qui pèsent sur les sociétés de négoce international. Certaines réglementations européennes contribueraient à rendre les grandes entreprises encore plus compétitives et à handicaper quelque peu les autres. La réglementation à l’origine des plus grandes craintes est la réglementation REACH. En cours d’élaboration, cette réglementation portait en tout premier lieu sur les produits chimiques puis a été étendue à plus de 10 000 substances liées au commerce des métaux. En résumé, cette réglementation rend les importateurs et les producteurs responsables des produits qu’ils émettent sur le marché en cas d’effets secondaires. Pour mieux comprendre les conséquences de cette future réglementation pour l’activité de négoce de métaux, il est nécessaire d’en décrire les grandes lignes. A la demande du Conseil, la Commission Européenne a proposé en février 2001 dans son Livre Blanc une nouvelle stratégie dans le domaine des substances chimiques. L'un des objectifs de ce projet de réglementation était d'améliorer la connaissance des propriétés environnementales et sanitaires des substances chimiques existantes et de leurs usages en intégrant d'ici à 2012 les substances existantes et nouvelles dans un même système. Ce projet prévoit que l'ensemble des substances existantes produites ou commercialisées au dessus d'une tonne par an dans l'Union Européenne, soit 30 000 substances, soit soumis à une procédure d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation appelé REACH (de l'anglais Registration (enregistrement), Evaluation (évaluation) and Autorisation (et autorisation) of CHemicals (des substances chimiques)). Les exigences requises par le système REACH, en matière d'essais notamment, sont fonctions des propriétés dangereuses avérées ou présumées des substances chimiques, des utilisations, de l'exposition et des quantités produites ou importées. Toutes les substances chimiques produites ou importées en quantités supérieures à une tonne devront être enregistrées dans une base de données centrale. Pour les quantités plus importantes, il conviendra d'accorder une attention particulière aux effets chroniques et à long terme. Le texte sera un règlement applicable immédiatement sans transposition dans tous les états membres. Il supprimera et remplacera une quarantaine de textes sur les produits chimiques existants. Il convient également de noter que l'industrie sera conduite à endosser la responsabilité de fournir des informations sur les substances chimiques. L'industrie devra également veiller à ne produire et / ou ne placer sur le marché que des substances qui ne présentent pas de danger pour les utilisations auxquelles elles sont destinées. Dans le projet REACH, la notion de « produits chimiques » couvre l’ensemble des substances. La principale industrie concernée en Europe par REACH est celle qui produit et met sur le CHOUG Laïlla JANY Emilie
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marché des substances minérales et métalliques. En effet ces substances représentent dix fois le volume des substances de l’industrie européenne des produits chimiques stricto sensu. En effet l’industrie des métaux présente des caractéristiques très spécifiques qui requièrent une prise en considération propre pour apprécier l’impact et les conséquences de REACH. Les métaux sont des éléments naturels ce qui veut dire que la composition des matières dont ils proviennent (minéraux, minerais et concentrés) est déterminée par la nature et ne peut donc être modifiée. Les métaux sont également des biens fongibles qui font l’objet de commerce international et dont les prix de vente sont de même niveau partout dans le monde. Cette caractéristique ne permettra pas à l’industrie européenne d’intégrer des surcoûts découlant du système REACH. Aux yeux des professionnels du secteur de métaux, REACH dans sa forme actuelle sera un obstacle important à leur activité en Europe. En effet pour toutes les sociétés importatrices et productrices de métaux, la réglementation REACH a un coût énorme car elles devront classifier toutes les substances et s’enregistrer. Les institutions européennes désirent n’avoir qu’un seul interlocuteur représentant toutes les autres sociétés d’un même secteur à condition que ces sociétés fassent partie du Consortia créé pour procéder à leur enregistrement à Bruxelles. Les sociétés s’allient donc en Consortia et désigne un de ses membres qui procède à leur enregistrement. Il sera très difficile pour les sociétés n’appartenant pas au Consortia de continuer à importer. Cela va constituer un handicap énorme pour la compétitivité et la survie des entreprises européennes à l’avenir et touchera probablement beaucoup de secteurs comme l’automobile par exemple. Ainsi, dans la mesure où aujourd’hui les sociétés de négoce de métaux se diversifient en se positionnant en amont et en aval de leur activité, elles sont amenées aussi bien à extraire qu’à vendre les métaux, ce qui les rend directement vulnérables vis-à-vis de la réglementation REACH. Face à cette situation européenne, la défense de ses propres intérêts est essentielle. Cependant une réponse d’un lobby français ne serait pas efficace pour de nombreux professionnels interviewés. Aujourd’hui, le secteur des métaux n’est pas assez important pour intéresser les pouvoirs publics. Ainsi la constitution d’un lobby efficace passe nécessairement par le ralliement à des syndicats européens et pour cela il est évident que des moyens conséquents seront nécessaires.
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IV- LES AUTRES MATIERES PREMIERES NEGOCIEES EN FRANCE
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L E NEGOCE INTERNATIONAL DE V IANDE EN F RANCE
SOCOPA INTERNATIONAL Société du groupe SOCOPA Tour Maine Montparnasse – 33 Avenue du Maine BP 65 75755 PARIS Cedex 15 T. 01 56 54 54 00 – F. 01 56 54 54 54 Site internet: www.socopa.fr E-mail : [email protected] ; [email protected]
Socopa S.A. est un Groupe dont l’activité repose sur la synthèse de cultures agricoles et industrielles lui permettant de transformer toutes les viandes de boucherie traditionnelles. L’intégration dans Socopa d’un nombre important d’acteurs du marché de la viande, avec un effectif dépassant les 7 000 personnes, lui permet d’être présent sur tous les segments de la filière. Ainsi, le groupe est constitué de quatre sociétés complémentaires : Socopa Entreprise, Socopa Porc, Bahier et Socopa International. Le Groupe a totalisé en 2006 un chiffre d’affaires global de près de deux milliards issus de la commercialisation de 640 000 tonnes de viandes et de l’exportation de plus de 106 000 tonnes. Socopa Entreprise développe et commercialise les produits de première transformation (carcasses) et de deuxième transformation (muscles frais et congelés, viandes tranchées) à partir d’abattoirs propres implantés en France. La société assure également la production et la transformation de produits élaborés frais, cuits, congelés et surgelés pour le commerce de détail et la restauration à partir d’usines spécialisées dans l’élaboration et le conditionnement des viandes. Socopa Porc transforme et distribue tous les produits issus du porc à partir d’abattoirs propres implantés en France. La société Bahier promeut les produits de charcuteries authentiques et régionaux produits à partir des matières premières du Groupe en bœuf et en porc. Socopa International a pour but de promouvoir les activités du Groupe dans le monde en offrant des solutions logistiques pour les professionnels du marché de la viande. La société a également une activité importante d’Import Export et dans une moindre mesure de négoce international de viandes.
Dirigeants Président : Alain LOUSTANAU Directeur Général Administratif et Financier : Patrick LAMARRE Directeur Branche Internationale : Jacques MORON CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Effectif 44 salariés
Négoce de viande en carcasse, muscle ou sous forme élaborée Bœuf Veau Porc Agneau
Chiffre d’affaires 2006 134 M€
Volumes traités et pays ou zones géographiques d’activité en 2006 -
72 000 tonnes commercialisés 23 500 tonnes faisant l’objet d’Import Export et de négoce
¾ Zones d’achat Amérique latine : achat de bœuf Nouvelle Zélande
¾ Zones de reventes Europe hors UE : 1 200 t Russie : 2 000 t Océanie, essentiellement Australie : 1 300 t Asie : revente du porc essentiellement Chine : 4 900 t Corée : 3 800 t Japon : 6 500 t Autres pays d’Asie : 2 700 t
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L E NEGOCE INTERNATIONAL DE L AINE EN F RANCE CHARGEURS WOOL Société du Groupe CHARGEURS 38 Rue Marbeuf 75008 PARIS Cedex 8 T. 01 49 53 10 23 Site internet: www.chargeurs.fr E-mail : [email protected] Fondée en 1993
Chargeurs est un Groupe mondial diversifié qui opère sur des niches industrielles et de services dans les domaines du textile - Laine, Tissus, Entoilage - et de la protection de surfaces. En 2006, le Groupe a totalisé un chiffre d'affaires consolidé de 769 millions d'Euros, dont 90% ont été réalisés hors de France. Le Groupe est constitué de quatre sociétés – Chargeurs Wool, Chargeurs Fashion, Chargeurs Interlining, Chargeurs Film de protection et emploie au total près 3.500 personnes réparties sur 37 pays. Ces quatre sociétés sont souvent leader sur leur métier. Chargeurs Fashion est spécialisé dans les tissus mélangés à base de laine et propose une gamme de produits à l’industrie et à la distribution de prêt-à-porter masculin et féminin. Chargeurs Interlining développe des gammes d’entoilage tissé et non-tissés. La société développe également une offre de tissus techniques notamment les tissus anti-feu, et les TEI. Chargeurs Films de Protection est spécialisé dans la conception et la production de films autoadhésifs pour la protection temporaire de surfaces. Chargeurs Wool est spécialisé dans le top making qui consiste à concevoir les mélanges de qualités de laine les mieux adaptés aux besoins de ses clients filateurs et à les transformer en peignés de laine grâce à son réseau mondial de peignage. Toutefois, depuis quelques années, Chargeurs Wool s’est installée à Buenos Aires en Argentine d’où elle dirige ses activités de négoce. La société a maintenu depuis un bureau de représentation en France.
Dirigeants Président Directeur Général : Eduardo MALONE Directeur Général Worldwide Operations Chargeurs Wool : Richard VON GERSTENBERG
Effectif du Groupe
Chiffre d’affaires en 2005
638 salariés dont 20 en Europe
480 000 €
Négoce
Pays ou zones géographiques d’activités Chine Argentine
Laine CHOUG Laïlla JANY Emilie
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V-LE NEGOCE INTERNATIONAL EN FRANCE UNE MUTATION NECESSAIRE
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Aujourd’hui, le métier du négoce international en France éprouve de grandes difficultés. Hormis les quelques grandes sociétés de renommée internationale comme Touton pour le café, Sucre et Denrées pour le sucre, Soufflet pour les céréales, ou depuis peu Gaselys pour l’énergie peu de sociétés françaises arrivent à s’adapter à la fois à un environnement international de plus en plus concurrentiel et à un environnement local contraignant. On trouve cependant quelques sociétés dont la taille est plus modeste, comme La Cam Céréales. Ces dernières arrivent à dépasser ces difficultés car elles s’appuient souvent sur une solide expérience du métier et du marché et, sur la qualité des hommes qui les forment. Le métier de négociant est un métier qui a besoin d’un minimum d’incertitude et qui est très sensible aux crises issues de chute ou de flambée des matières premières. Or, depuis les années 1970, le monde a vécu une révolution en matière de communication avec la possibilité de transmettre et recevoir de l’information en temps réel et partout dans le monde. De plus, certains marchés de commodités ont traversé des crises parfois sans précédent qui ne permettaient plus d’assurer des transactions à un prix rémunérateur minimum. Par exemple, la flambée des prix des métaux en 2003-2004 a conduit à la disparition pure et simple de sociétés de négoce. Parallèlement, l’émergence de nouveaux acteurs sur les marchés a profondément modifié le paysage de l’offre et de la demande mondiale pour certaines matières premières. Par exemple, il n’est plus possible aujourd’hui de compter sans le Brésil, grand pays producteur de coton, maïs, oléagineux, soja, café, sucre et jus d'orange ou sans la Chine, grand pays consommateur de soja, blé, riz, coton ou encore caoutchouc et de bien d’autres matières premières. Selon Philippe Kerbidi, trader chez InVivo, les sociétés de négoce qui n’ont pas su prévoir cette évolution se retrouvent absentes de certains marchés clés ou porteurs et où les barrières à l’entrée sont désormais difficiles à franchir. Ce phénomène est exacerbé pour les sociétés de tailles modestes qui se retrouvent dans un environnement concurrentiel fait de multinationales du négoce. En dehors des caractéristiques de marché, les aspects fiscaux français ou réglementaires européens apparaissent comme le deuxième élément explicatif des difficultés que rencontrent les sociétés françaises de négoce international. Ce phénomène semble frapper tout particulièrement les secteurs céréalier, des métaux et de l’énergie. Handicapant pour les sociétés françaises, repoussant pour les sociétés étrangères, les « contraintes » fiscales françaises ont conduit un certain nombre de sociétés de négoce à « protéger » leurs profits en s’installant dans d’autres places européennes comme Genève ou Londres ou pis à se « délocaliser » dans les paradis fiscaux. Le « phénomène » réglementaire est donc à prendre en compte pour comprendre le comportement et les difficultés de certains acteurs du négoce français. Faire face aux crises sur les marchés internationaux des matières premières tout en restant compétitif, s’adapter à un nouvel environnement économique où l’offre et la demande n’est plus la même avec l’émergence de nouveaux marchés, s’assurer de la qualité des hommes qui
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font le négoce, constituent les principaux défis que les sociétés françaises de négoce international doivent sans cesse relever. Dans ce contexte, le bilan de cette enquête de terrain sur les sociétés françaises de négoce international est triple. Ce sont ces trois points qui seront développés par la suite. ¾ Le premier constat tient à la nature du métier de négociant. Comment doit-il évoluer aujourd’hui ? ¾ Ensuite, il tient à la qualité de l’environnement direct à l’exercice du négoce, c'est-àdire, pour notre cas d’étude, du cadre légal français. La présentation du cadre légal suisse, où Genève fait figure de place incontournable dans le négoce international des matières premières permettra d’éclairer les difficultés spécifiquement françaises. ¾ Enfin, il s’agit d’avancer des pistes de réflexion permettant d’améliorer en France les conditions du métier du négoce.
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1- E VOLUTION DU METIER DE NEGOCIANT Le métier de négociant a beaucoup évolué pour s’adapter à son environnement parfois au détriment de son activité d’origine.
a) L’industrialisation des sociétés de négoce On constate que très souvent les entreprises de négoce se diversifient en s’industrialisant. Pourquoi une telle diversification? Tout simplement parce que le négoce est volatile. Les lignes de crédits sont considérables du fait des délais clients et reposent sur la relation de confiance entre les banques et les sociétés de négoce. De plus la transparence et la connaissance de plus en plus approfondie sur le marché, son fonctionnement et la variation ou l’évolution des prix des commodités fait qu’il y a moins d’incertitude. Pour les opérateurs les marges sont devenues plus réduites, et il est apparu de plus en plus difficile de gagner sa vie en exerçant une activité de négoce pur, sauf à prendre des risques parfois considérables et dangereux pour sa survie. Ainsi, l’activité industrielle permet de lisser les résultats. De plus, être dans l’industrie permet de mieux contrôler l’activité dans son ensemble (exemple dans le malt lorsque l’on possède des moulins). Lorsque l’on est collecteur, le fait de transformer ensuite soit même la matière première change les perspectives et l’on a alors une perception différente des opportunités de marché. Mais l’industrialisation n’est pas une solution miracle pour toutes les sociétés de négoce. En réalité, selon certains négociants, il est difficile de marier l’eau et le feu : le négoce est une vision à court terme (trois mois) alors que l’industrie à une perspective sur 5 ans. Il est difficile de gérer les deux car les comportements à adopter dans les deux cas sont très différents. Il existe un problème fondamental de management à définir. Il sera plus facile pour une grande entreprise de négoce de se diversifier en investissant dans des outils de transformations que pour une petite entreprise. Tout d’abord parce que les outils de transformations représentent des montants d’investissements très importants. D’autre part, parce que cette diversification implique de disposer de plus d’informations sur le marché pour mieux anticiper ses fluctuations à long terme et sa stratégie industrielle.
b) Négociant ou prestataire de service ? Un autre point intéressant à souligner est le fait que les entreprises de négoce se développent de plus en plus vers le statut de prestataire de service. Selon Jean-Pierre Dresti, Conseiller du Président du groupe Soufflet, les sociétés de négoce aujourd’hui vendent des services. L’acheteur souhaite du « clef en main » (matières premières, transport, conseil technique, transformation…). Il attend des sociétés de négoce, au delà de la fourniture du produit, de nombreux services annexes qui lui permettront de traiter avec une seule et même entité. L’acheteur est aujourd’hui un petit industriel et plus seulement l’Etat. L’Etat n’est plus responsable à lui seul des importations et exportations du pays. En Afrique du Nord CHOUG Laïlla JANY Emilie
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aujourd’hui, seuls la Tunisie et la Libye achètent encore via l’Etat. Avec la privatisation, les négociants traitent donc avec de nombreuses petites entreprises. Chaque entrepreneur demande au négociant en plus de la livraison du produit une aide technique pour transformer au mieux son produit. Prenons un exemple simple, le cas d’un meunier qui souhaite développer son activité en Afrique du Sud. Ce client ne sait pas forcément quels types de blé il doit acheter pour pouvoir produire un pain correspondant aux attentes des consommateurs de ce pays. Le négociant pourra lui proposer un produit spécifique, en partageant avec lui sa connaissance du secteur. Il définira un produit comprenant par exemple 30% de blé américain, 30% de blé d’Ukraine et 40% de blé français. Un tel échantillonnage permettra au meunier de disposer d’un produit uniforme toute l’année. Le négociant ne se contente donc plus que de livrer un produit, il doit en plus être à l’écoute des besoins de son client et lui apporter ses connaissances techniques. De ce fait, le métier de négoce pur se réduit considérablement aujourd’hui, ne reflétant plus tout à fait la réalité des marchés. Cependant, cela ne signifie en aucun cas la fin du négoce. L’activité de négoce a seulement tendance à être intégrée au sein d’autres activités de son secteur. Par exemple, le marché de l’orge est très concentré autour des industriels qui ont au fur et à mesure intégré cette activité dans leurs métiers.
c) Les matières premières agricoles resteront-elles des commodités ? Selon certains acteurs du négoce, les réglementations qui touchent les activités commerciales conduiraient à terme à ce que les matières premières deviennent des produits segmentés plutôt que des commodités. Cette vision n'est pas partagée par l'ensemble des négociants mais elle mérite tout de même d'être énoncée. Le plus grand défi aujourd’hui, selon certains acteurs, serait donc de savoir si le créneau du négoce ne va pas voir son périmètre se réduire dans l’Union Européenne. Pour qu’il y ait négoce il faut que les matières premières soient fongibles. Pour prendre un exemple, la viande n’est plus une commodité, ou du moins beaucoup moins qu’avant. Les nombreuses législations sur la viande sont autant de restrictions d'importation et d'exportation qui empêchent aujourd'hui la pleine fongibilité de cette matière première. L'exemple du maïs en Europe est également intéressant puisque actuellement son commerce mondial se restreint fortement. Certains acteurs du négoce tiennent à souligner qu'aujourd'hui le maïs ne peut être ni importé des Etats-Unis vers l'Union Européenne à cause des OGM et ni d’Argentine ou d’Ukraine à cause d'une qualité jugée bien souvent médiocre. Il ne reste alors bientôt plus que le Brésil. Si la situation se pérennise, les consommateurs s’adresseront donc directement aux producteurs brésiliens et les sociétés de négoce auront vocation à disparaître. Cette vision sur l'avenir des matières premières, bien qu'extrême, semble intéresser de plus en plus les acteurs du négoce international même si d'autres, comme Philippe Chalmin, ne croient pas en cette thèse et ne pensent pas que les matières premières soient directement menacées.
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2- L’EXEMPLE DE GENEVE : PLACE DU NEGOCE INTERNATIONAL Les sociétés de négoce, très présentes en France jusque dans les années 1970, ont peu à peu disparu du paysage français. Alors que certaines ont disparu pour des raisons financières et notamment avec le contrôle des changes à la fin des années 1970, d’autres ont fermé pour des raisons diverses, comme la « mauvaise gestion » de l’entreprise. Ce fut le cas pour les sociétés françaises de négoce Pechiney ou Metal Europe. Contrairement à Paris, Genève a acquis avec le temps une renommée internationale en tant que place incontournable dans les activités de négoce. Les principaux facteurs qui ont contribué au développement du négoce, à Genève notamment, sont les aspects historiques, le système légal suisse, la présence des organisations internationales, le système bancaire et bien sûr le système fiscal.
1) Aperçu de l’activité de négoce international en Suisse Genève est aujourd’hui la deuxième place la plus importante de négoce en Europe, Londres occupant la première place. Cependant, si le centre d’affaires du négoce international se trouve principalement à Londres, le centre financier, celui où l’on finance les opérations, est incontestablement à Genève. Ainsi, le nombre de personnes à Genève travaillant directement dans le négoce international est estimé à trois mille. La place genevoise compte plus de 350 sociétés de trading aujourd’hui, avec des sociétés allant de Cargill International SA qui compte trois cent cinquante employés, à une multitude de petites entreprises d’une à trois personnes. Au- delà de ces 350 sociétés, il faut rajouter le nombre important d’entreprises qui possèdent seulement une boîte aux lettres à Genève, mais ce nombre est difficile à évaluer. Les marchés principaux du territoire helvétique sont ceux du grain, du sucre, du pétrole, du coton et de l’acier. Les parts mondiales de Genève dans ces marchés se montent à au moins 10% pour le coton, 20% pour le sucre et 30% pour le grain. Quant au pétrole, on estime que plus de 15 milliards de dollars sont échangés à Genève chaque année. Les principales entreprises actives dans le secteur sont Elf Trading SA, Cargill International SA, Vitol SA… Dans les grains et oléagineux les principaux acteurs genevois sont Cargill International SA, Bunge, le groupe Louis Dreyfus, etc. Dans le sucre on retrouve de nouveau Cargill International SA. Dans le coton, environ 35 sociétés sont actives, dont la moitié sont des filiales de compagnies étrangères. Dunavant SA est la principale société établie à Genève qui traite sur le marché du coton.
2) Historique Les premières sociétés de négoce se sont d’abord implantées aux environs de Lausanne vers 1920 au cœur de l’axe ferroviaire Londres-Istanbul et reliée par le Trans-European Express. La proximité de Nestlé SA, grande consommatrice de produits agricoles a également joué un rôle CHOUG Laïlla JANY Emilie
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favorable pour la région lausannoise. Les familles André & Cie SA (importation d’avoine d’Italie), Panchaud Frères SA (huiles de soja), Frankel (colorant pour l’industrie textile), Cohen (noix pour les chocolatiers) et Schilter (café), ont été les premières entreprises de négoce présentes dans le bassin lémanique. Après la seconde guerre mondiale, la Suisse, qui était l’un des seuls pays à ne pas appliquer de contrôle des changes, est devenue une plaque tournante du commerce international. En effet, cette liberté accrue pour les entreprises implantées en Suisse avait séduit bon nombre de négociants. Cette deuxième moitié de siècle voit aussi venir à Genève une forte communauté de ressortissants de pays de l’Est, fuyant le communisme, ainsi qu’un nombre important de Turcs, suite aux différentes crises survenues dans l’ex-empire Ottoman. Ces « nouveaux Suisses » seront très actifs dans le commerce avec leurs pays d’origine respectifs. Le début des années 1960 a été ensuite marqué par l’immigration des cotonniers égyptiens en Suisse, chassés par l’arrivée au pouvoir du colonel Nasser., figure emblématique de l’indépendance égyptienne. Ces Egyptiens s’installeront alors en Suisse afin de suivre le roi Farouk et de tisser des liens privilégiés avec certaines banques françaises de la place genevoise comme le Crédit Lyonnais Suisse SA ou encore la Banque Nationale de Paris Suisse SA. La deuxième moitié des années 1960 correspond à l’arrivée de filiales de grandes sociétés américaines dans le bassin lémanique. Alcoa International SA, Grace Europe Inc., Continental Metal Corp., Gerald Metals SA, Handerson & Cleyton, Finagrain Compagnie Commerciale et Financière SA ou encore Tradax ainsi que plusieurs entreprises françaises qui souffraient à l’époque d’une certaine instabilité politique et fiscale. L’essor véritable du négoce international en Suisse survient réellement la suite de la crise pétrolière de 1973-74 et de la nouvelle indépendance des pays producteurs de pétrole. Genève a alors profité des montants et des marges importants du commerce de pétrole et a ainsi attiré de nombreux nouveaux acteurs économiques. D’autres facteurs expliquent cependant la prédominance genevoise en matière de négoce international.
3) Législation suisse Le système légal suisse offre un cadre propice à l’évolution des affaires en matière de commerce international. Un système légal avantageux signifie une bonne prévisibilité juridique et un faible interventionnisme de la part de l’Etat. Le droit suisse, fondé sur des notions relativement libérales, semble mieux répondre à ces deux critères que d’autres systèmes juridiques. Il ne fait aucun doute que la facilité avec laquelle des sociétés étrangères peuvent s’installer en Suisse a contribué à l’essor de cette place. CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Le droit bancaire semble également favoriser la prévisibilité juridique puisqu’il est l’un des plus élaborés du monde. Le système juridique suisse est dans l’ensemble très favorable au négoce international.
4) Système bancaire Les banques suisses, ensuite, ont toujours bénéficié d’une solide réputation. Banques universelles par excellence, elles ont su offrir une panoplie complète de prestations. L’autre aspect important du système bancaire suisse repose évidemment sur la discrétion des relations entre le banquier et son client. Dans un secteur où la confiance et la discrétion sont importantes, le secret bancaire a certainement joué un rôle favorable dans l’attrait de la place genevoise de négoce.
5) Fiscalité Les autorités locales ont également su inciter les sociétés de négoce international à venir s’installer à Genève en leur offrant des conditions fiscales avantageuses. Les sociétés de négoce, qui le plus souvent commercent des biens qui n’entrent jamais en Suisse bénéficient d’un statut fiscal assez favorable puisque leur revenu est considéré comme provenant de sources étrangères. L’imposition pour ce genre de sociétés varie généralement entre 3,5% et 14,1%. En effet, l’Etat de Genève peut, en plus de ce statut fiscal privilégié, accorder aux nouvelles entreprises venant s’installer dans le canton de Genève des réductions allant jusqu’à une période de dix ans (tax holiday), si ces sociétés apportent par leur présence une dynamique supplémentaire à l’économie genevoise. Il existe une véritable concurrence entre les cantons et une possibilité de négocier ses impôts en Suisse, ce qui montre le fort intérêt porté à l’égard des sociétés de négoce par les administrations suisses.
6) Présence d’Organisations Internationales Enfin, la présence des organisations internationales a joué un rôle important pour le développement du négoce international à Genève, les commerçants étant liés aux milieux diplomatiques. Pour commercer avec certains Etats, il faut demander des autorisations qui sont accordées par les ambassadeurs, membres de consulat ou ministres des pays concernés. Genève, avec son réseau d’organisations internationales, d’ambassades et de consulats est l’endroit idéal pour rencontrer les personnes influentes des divers Etats du monde. La Suisse, de par son statut de pays neutre, était aussi un endroit favorable pour les contacts entre représentants des pays de l’Est et de l’Ouest durant toute la période de la Guerre Froide. Même si aujourd’hui le commerce international se fait de moins en moins par l’entremise des gouvernements, Genève reste une ville idéale pour l’établissement des contacts d’affaires. La présence dans le canton de nombreux consulats permet d’accélérer toutes sortes de procédures administratives, comme par exemple l’émission de visas ou les autorisations d’exportations, ou encore les législations de documents. CHOUG Laïlla JANY Emilie
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En conclusion, nous pouvons affirmer que Genève et plus généralement le cadre économique et légal suisse est un cadre beaucoup plus propice au développement de l’activité de négoce que le cadre français. Nous aimerions donc conclure ce mémoire par quelques recommandations.
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3- QUELLES RECOMMANDATIONS PROPRES AU NEGOCE INTERNATIONAL EN FRANCE A la suite de nos nombreux entretiens avec les professionnels du négoce et de nos recherches sur l’environnement légal qui entoure ce métier en France, nous aimerions formuler quatre principales recommandations en vue d’améliorer le cadre de travail des sociétés de négoce international en France. Ces points ont déjà été développés tout au long de ce mémoire, c’est pourquoi nous nous permettons de les citer succinctement à titre récapitulatif.
1) L’amélioration de la vision d’un métier porteur de croissance économique En France, les « métiers d’argent » font historiquement l’objet d’une vision plutôt péjorative. De plus, l’histoire de la République française, bien qu’aussi libérale, est faite de protectionnisme, d’interventionnisme, du moins de contrôle de la part de l’Etat. La Révolution française de 1789 a marquée cette histoire en introduisant une volonté de justice sociale qui s’est concrétise par la taxation de la richesse. Aujourd’hui, il semblerait que la recherche de profit ou la création d’argent par des moyens « privés » est encore loin de faire bonne figure dans la « mentalité » française. Pour un certain nombre de négociants interrogés, les nombreuses justifications administratives exigées refléteraient la suspicion des politiques à l’égard des métiers du commerce et du monde de l’entreprise privé. Or, si cette méfiance est avérée, elle semble décalée des réalités du métier de négoce aujourd’hui. Tout d’abord, parce que le négoce en France ne génère pas autant d’argent qu’on ne le pense. Nous l’avons souligné tout au long de notre étude, les marges se font de plus en plus faibles et il est de plus en plus difficile pour les sociétés de dépasser toutes les contraintes du métier. De plus, cette vision est en décalage avec celle des pays proches de la France comme l’Angleterre, l’Allemagne, et d’autres pays du Nord de l’Europe qui offrent une meilleure compréhension de l’environnement des affaires dans le monde globalisée d’aujourd’hui. Il est donc impératif en France d’adopter une vision plus positive vis-à-vis des métiers commerçants. Il est important de sortir de certaines perceptions, dont les fondements anciens et peut-être à une époque légitimes, n’ont plus lieu d’être aujourd’hui. Le négoce est une activité qui a besoin d’être encouragée, au même titre que les autres sinon plus.
2) L’allégement du poids de la fiscalité et de la bureaucratie Parmi les négociants interviewés, beaucoup perçoivent la fiscalité française comme un frein au commerce. Elle ne donnerait pas de motivation pour s’installer en France. En effet, la situation fiscale en France fait que toute société, qu’elle enregistre ou non un bénéfice net à la fin de l’année, doit payer une taxe d’un montant de 0,016%, appelée contribution organique, qui est prélevé sur le chiffre d’affaires de la société. Pour des chiffres d’affaires importants, cela peut représenter des montants non négligeables pour la société. Pour une société plus modeste, cette CHOUG Laïlla JANY Emilie
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fiscalité particulière affecte directement le bénéfice des sociétés de négoce qui arrivent à peine à se créer des marges. L’élément fiscal constituerait donc un facteur important de démotivation pour s’installer sur le territoire français, d’autant plus que d’autres pays offrent un environnement fiscal beaucoup plus attractif. De nombreux négociants affirment aussi, qu’en plus de la fiscalité, les formalités administratives françaises compliquent la pratique du métier. Ils les qualifient de « lourdes » à supporter pour un métier où la prise de risque est importante. Les pertes dues à une non livraison (pour cause de non respect de formalités administratives) s’élèveraient facilement à des millions d’euros. Le soutien à l’activité de négoce doit donc passer par une modification des régimes fiscaux appliqués aux entreprises commerciales, en particulier aux sociétés de négoce international. Il est impératif que la législation fiscale française tienne compte de la nature du métier de négoce. Elle doit s’adapter à sa réalité d’aujourd’hui et comprendre son environnement économique à une échelle régionale et mondiale. Enfin, elle doit être cohérente avec celle de ses voisins européens, et plus généralement occidentaux.
3) Un application plus souple du cadre européen en cohérence avec la réalité de l’environnement international Les réglementations européennes ne facilitent pas la tâche du négociant français lorsqu’il revend sa marchandise sur le territoire européen. La réglementation REACH pour les métaux ou les réglementations sur les grains sont autant de restrictions qui freinent les transactions de nature commerciale en Europe. L’application stricte qu’en fait la France gêne de nombreux négociants dans l’exercice de leur métier. Il est donc important de pouvoir défendre le métier du négoce à un niveau supranational. Les sociétés de négoce doivent pouvoir s’unir à un niveau européen afin de défendre collectivement leurs intérêts là où s’élaborent et sont discutés les textes européens.
4) La nécessité de s’adapter à un monde devenu « petit » Comme nous l’avons plusieurs fois évoqué, le métier du négoce a fortement changé ces dernières années, notamment à travers l’évolution spectaculaire des moyens de télécommunication. Il en est ressorti un accroissement de la concurrence entre sociétés de négoce. Et si les grandes sociétés, dotées des moyens humains et financiers importants ont, le plus souvent, franchit ce cap, tel ne fut pas le cas des sociétés beaucoup plus modestes en termes de taille et de chiffre d’affaires. En effet, il est difficile d’exister sur un marché à côté de multinationales qui possèdent des bureaux dans le monde entier et qui sont à la pointe de l’information. D’ailleurs, cette information n’est pas simplement financière ou technique. Elle concerne, tout autant, l’environnement politique des affaires lié au pays où des transactions sont effectuées. Ainsi, la pérennité des sociétés de négoce ne peut être dissociée de leur réactivité aux évolutions des marchés, plus généralement aux transformations du monde. Dans ce cadre, il nous paraît impératif que toute société de négoce, quelque soit sa taille, ait accès à un large nombre de
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systèmes d’information, car il est primordial pour ces sociétés de posséder tous les moyens afin de définir le plus efficacement possible leurs stratégies de conquête de marché et dévolution propre.
A l’heure de ces constats, il semble urgent de prendre des initiatives visant à encourager les sociétés de négoce à développer leurs activités en France et à décourager celles qui désirent quitter le territoire français. S’il semble difficile d’attirer de nouveau les entreprises déjà parties, il est aujourd’hui possible de profiter des transformations fulgurantes que connaît le marché des matières premières pour se placer sur de nouveaux créneaux porteurs. Il s’agit aujourd’hui de démarcher les sociétés de négoce qui commencent sur de nouveaux marchés, comme celui de l’électricité par exemple, et de profiter du fait que ces marchés soient encore en gestation pour s’y positionner. La France a donc tout intérêt à se rendre attractive pour ne pas voir s’en aller l’intégralité des sociétés de négoce, alors que celles-ci pourraient lui redonner un souffle économique. Cela doit passer par une attention particulière envers ces sociétés. Un traitement quasi individuel, comme cela est le cas en Suisse, est sans doute nécessaire. A ce sujet, M. Turincev, Directeur Général de la société de négoce d’engrais Mekatrade, aime rappeler l’écoute dont il a bénéficiée lorsqu’il s’est installé à Genève. En effet, les autorités publiques lui ont accordé des facilités de toutes sortes : économiques, administratives, financières, etc. Il est clair que l’écoute des professionnels est une des clefs de réussite pour attirer les acteurs du négoce. Les autorités publiques françaises doivent donc instaurer un climat de confiance avec les sociétés de négoce et montrer leur intérêt pour leurs activités.
Il est donc impératif de comprendre la réalité du métier de négoce d’aujourd’hui afin de ne pas priver la France de toutes ces sociétés pleines d’avenir. Le rôle des syndicats est dans ce contexte évidemment indispensable et ces derniers devront s’intéresser tout particulièrement à un lobby de taille européenne. Cela n’empêche pas que le lobbying en France ait toujours une raison d’être dans la mesure où il peut influencer les autorités publiques à aménager des pôles de compétitivité sur le territoire et dont le but serait de concurrencer des places comme Genève ou Londres. Etre à l’écoute des besoins des négociants, alléger les contraintes administratives, alléger les charges fiscales, assouplir les réglementations européennes et faire davantage confiance aux sociétés de négoce sont les principales conclusions qui ressortent de notre étude. Nous espérons qu’elles feront réagir tous les acteurs concernés afin que le négoce, et tout particulièrement, le négoce international, se pérennise en France.
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ANNEXES ANNEXE 1 La fiscalité française et l’activité de négoce en France La question de l’influence de la fiscalité française sur le comportement des entreprises est une question vaste et complexe. Tout d’abord, il est possible de comparer de façon succincte les principaux impôts sur les sociétés que doivent payer les entreprises en Europe. D’après le tableau comparatif ci-après on constate que la France arrive en tête des pays avec la fiscalité la plus lourde. C'est aussi le pays dans lequel ce taux a le plus baissé (10 % en 20 ans). Tableau comparatif des différents régimes fiscaux européens :
Pays
Taux
Particularités
Autres impôts
Allemagne
• Taux unique de 25 %
• Deux types d'assujettissement : illimité sur le bénéfice mondial ; limité sur les bénéfices allemands
• Taxe professionnelle (taux de 12 à 20 % sur le bénéfice des sociétés)
Autriche
• Taux unique de 34 % sur les bénéfices
• Aucune exigence de résidence ou de nationalité n'est exigée
• Taxe municipale de 3 % sur le montant des salaires • Cotisation à la caisse d'allocations familiales de 3 % sur le montant des salaires
Belgique
• Taux normal de 33,99 • Déduction pour les bénéfices % affectés à le recherche scientifique • Taux réduits pour les PME de 24,98 % à 33,99 %
Espagne
• Taux normal de 35 % • Taux spéciaux de 25 à 40 %
France
• Taux de base de 34,33 • Exonérations possibles pour les % nouvelles entreprises • Exonérations dans les "zones franches"
Irlande
• Taux normal de 12,5 % • Taux spéciaux de 10 % et 25 % pour certaines activités
Italie
• Taux unique de 33 %
Luxembourg
• Taux de 20 à 22 % selon les bénéfices
Pays-Bas
• Deux tranches • Déductions possibles pour d'imposition : 29 % et certains investissements 34 % selon les bénéfices
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• Déduction pour les frais de recherche en développement • Déduction pour la création de succursales à l'étranger • Déduction pour la formation professionnelle • Avantages fiscaux pour les PME • Taxe professionnelle de 15 % à 30 % selon les régions • Contribution sociale de solidarité (CSS) : 0,13 % sur le chiffre d'affaires
• Impôt Régional sur l'Activité Productive (IRAP) de 4,25 % • Taxe professionnelle de 15 % à 30 % selon les régions • Contribution sociale généralisée (CSG) : 0,13 % sur le chiffre d'affaires • Exonération totale d'impôts pour les sociétés du domaine financier • Réduction d'impôt sur les investissements au Luxembourg
• Impôt Commercial Communal (6 % à 10,5 % selon la commune)
• Supprimé en 2001
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de l'entreprise Portugal
• Taux unique de 25 %
Royaume-Uni
• Taux de 19 % à 32,75 % en fonction des bénéfices de l'entreprise
Suisse
• Impôt fédéral de 8,5 % • Déductions pour les versements à • Droits de timbres sur la création • Impôt cantonal et des institutions de prévoyance en de sociétés communal de 10 % faveur du personnel ou à des • Taxe professionnelle communale organismes d'utilité publique
• Régime fiscal particulier à Jersey, Guernesay, et Gibraltar
• Impôt sur la propriété commerciale
Taxe organique sur le Chiffre d’affaires ou TAXE C3S : Contribution Sociale de Solidarité 1) Définition : La caisse nationale du RSI (Régime Social des Indépendants) est chargée pour le compte de l’État et d'autres régimes de Sécurité sociale du recouvrement de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) et, depuis 2005, de la contribution additionnelle à la contribution sociale de solidarité des sociétés. La contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) concourt au financement des régimes d'assurance vieillesse des travailleurs non salariés des professions artisanales, industrielles et commerciales. Elle est également affectée au régime d'assurance maladie-maternité des non salariés des professions non agricoles, au régime complémentaire obligatoire des entrepreneurs du bâtiment, au fonds de solidarité vieillesse et au fonds de réserve pour les retraites. La C3S est régie par les articles L.651-1 à L.651-9 et D.651-1 à D.651-20 du code de la Sécurité sociale. La contribution additionnelle à la contribution sociale de solidarité a été instaurée, à compter du 1er janvier 2005, par l’article 75 de la loi relative à l’assurance maladie. De la sorte, les entreprises, comme tous les partenaires sociaux, sont associées à l’effort de redressement financier de l’assurance maladie. Assise, recouvrée, exigible et contrôlée selon les mêmes modalités que la contribution sociale de solidarité, son taux est de 0,03 % (article L.245-13 du code de la Sécurité sociale). Le produit de la contribution additionnelle sera intégralement reversé à l'Assurance Maladie des travailleurs salariés.
2) Le calcul de la C3S et de la taxe additionnelle à la C3S L’entreprise doit calculer elle-même le montant de la contribution sociale de solidarité dont elle est redevable.
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a) L’assiette de cotisation : le chiffre d’affaires Il résulte de l’article D 651-1 du Code de la Sécurité sociale, lequel renvoie à l’article L 651-5 de ce code, que l’assiette de la contribution sociale de solidarité est constituée par le chiffre d’affaires global annuel déclaré à l’administration fiscale, calculé hors taxes sur le chiffre d’affaires et taxes assimilées. Il s’agit évidemment du chiffre d’affaires hors taxes réalisé l’année précédente par les sociétés et les entreprises assujetties. Le chiffre d’affaires retenu est constitué par l’addition des chiffres d’affaires imposables ou non imposables à la TVA déclarés au cours de l’année civile précédente à partir des sommes figurant sur les déclarations de TVA. b) Les taux et les plafonds applicables Le taux de la contribution sociale de solidarité est fixé par décret à 0,13 % du chiffre d’affaires. La contribution additionnelle à la C3S est égale à 0,03 % du même chiffre d’affaires. On notera que les entreprises de commerce international et intracommunautaire bénéficient d’un taux réduit, dès lors qu’elles réalisent plus de la moitié de leurs achats ou de leurs ventes hors taxes hors de France et qu’elles ont une marge brute au plus égale à 4 % du chiffre d’affaires hors taxes. Le montant de la contribution est plafonné alors à 2,50 % de la marge brute. Par le décret 2004-1103 du 15 octobre 2004, le montant cumulé de la contribution sociale de solidarité des sociétés et de la contribution additionnelle est plafonné à 3,08 % de leur marge brute. Le décret n° 2004-1103 du 15 octobre 2004 a adapté à la Contribution Additionnelle les dispositions réglementaires de la Contribution Sociale de Solidarité réservées au taux plafonné. L’augmentation supportée par les entreprises qui s’acquittent des contributions au taux normal a donc été répercutée sur le mécanisme de plafonnement à la marge dont bénéficient certaines entreprises. Le montant de la contribution reste donc plafonné à 2,50% de la marge brute, le montant de la Contribution Additionnelle étant quant à lui plafonné à 0,58% de cette marge, soit un total de 3,08%. c) Taux réduit pour certaines activités Les activités visées : • Commerce international et intra-communautaire • Négoce en gros des combustibles • Négoce en l’état des produits du sol et de l’élevage, engrais et produits connexes. • Commerce de détail de carburants Les conditions pour prétendre au taux réduit : • Réaliser plus de la moitié de leurs achats ou de leurs ventes hors taxes sur les marchés extérieurs. • Disposer d'une marge brute au plus égale à 4% de leur chiffre d'affaires hors taxes. CHOUG Laïlla JANY Emilie
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Les sociétés de commerce international et intracommunautaire réalisant à titre accessoire des opérations de commission : • doivent répondre aux mêmes conditions que celles précisées au point 1. Les entreprises de négoce en gros des combustibles doivent : • Avoir une marge brute au plus égale à 4% de leur chiffre d'affaires hors taxes. Les entreprises de négoce en l’état des produits du sol et de l’élevage, engrais et produits connexes doivent : • Réaliser plus de la moitié de leurs achats ou de leurs ventes hors taxes avec les producteurs agricoles ou leurs coopératives. • Avoir une marge brute au plus égale à 4% de leur chiffre d'affaires hors taxes. d) Les exclusions Seules les opérations représentatives d’un véritable chiffre d’affaires doivent être prises en compte. Ainsi, sont exclues de l’assiette de la C3S et de la taxe additionnelle les acquisitions intracommunautaires, les livraisons à soi-même, les prestations de services rendues par un prestataire étranger et imposables en France chez le preneur, les cessions de biens d’investissement usagés. De même sont, le cas échéant, à exclure de l’assiette des contributions la redevance sur les ouvrages de librairie édités, la redevance sur l’emploi de la reprographie. Est de même exclue de l’assiette de la contribution la part du chiffre d’affaires correspondant à des ventes de biens avec les sociétés précitées, dans lesquelles les redevables détiennent une participation au moins égale à 20 %, mais sous réserve que ces biens soient utilisés pour les besoins d’opérations de production effectuées par ces sociétés ou groupements. Enfin, l’article L 6515 du Code de la Sécurité sociale prévoit que sont déduits du chiffre d’affaires servant de base à la contribution de solidarité les taxes intérieures de consommation et les droits et taxes indirects. Cette déduction ne vaut que pour les sociétés qui supportent la charge de les verser elles-mêmes au Trésor.
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ANNEXE 2 Quelles perspectives pour le négoce international français des matières premières ? Entretien avec Philippe Chalmin2 Professeur associé à l’Université Paris Dauphine, HEC, et Directeur du Master 2 Affaires Internationales de l’Université Paris Dauphine. Président de CyclOpe, principal institut européen de recherches sur les marchés internationaux de matières premières et de commodités.
Comment analyseriez-vous l’évolution du négoce international? Et pourquoi, selon vous, les sociétés de négoce international sont-elles de moins en moins présentes sur le territoire français ? Tout d’abord, il me semble indispensable de définir ce que signifie le terme de négoce international. Les véritables sociétés de négoce international sont des sociétés qui font du commerce entre pays tiers. Finalement, une société de négoce international peut être basée en France sans que le produit traité n’ait besoin pour autant de passer la frontière française. Son rôle consiste alors à assurer à tout moment l’adéquation spatiale & temporelle entre l’offre et la demande d’un produit et à assumer l’intégralité des risques qui y sont liés. La place de Paris a longtemps été une place importante du négoce international dans le domaine des tropicaux et des grains notamment à l’époque où la société de négoce Sucre et Denrées, basée à Genève, retournait s’installer à Paris. Cependant, ce que l’on constate aujourd’hui, c’est que la ville de Paris n’est plus considérée comme une place du négoce international. Actuellement, de nombreuses sociétés de négoce de grains s’installent en Suisse pour des raisons fiscales et un environnement réglementaire plus favorable. Les sociétés de négoce de métaux et d’énergie vont quant à elles privilégier Londres. Au final, il ne reste en France plus que quelques sociétés de négoce international… Il est également important de rappeler que toutes les sociétés de négoce international ont des cycles de vie et ont évolué différemment. A ce titre, les sociétés de négoce qui ont encore leur siège en France ont fait évoluer leur activité chacune à leur manière. Ainsi aujourd’hui alors que Sucre et Denrées est redevenu un pur trader, le groupe Soufflet s’est largement industrialisé. Il y a eu également des concentrations, comme par exemple Pechiney-Alcan mais également la fusion entre Total et Elf, la disparition de Bolloré, etc. Ce qui reste actuellement en France finalement, c’est une particularité bancaire : le financement de matières premières. Il suffit de regarder les banques les plus actives dans les domaines. On retrouve les quatre grandes banques françaises. Malheureusement, même ces entités commencent à délaisser la France pour s’installer au plus près des sociétés de négoce.
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Ce texte n’a pas été relu par l’interviewé.
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Quel est, selon vous, l’avantage pour un pays d’avoir des sociétés de négoce international implantées sur son territoire ? Les sociétés de négoce international sont des sociétés de services importantes. Elles permettent d’équilibrer la balance des paiements mais les pouvoirs publics ne semblent pas avoir pris conscience de cette réalité. Dans quelles mesures l’environnement des sociétés de négoce international en France pourrait être amélioré ? Aujourd’hui, de nouveaux produits deviennent des commodités à part entière et la France est en mesure de s’imposer dans ces nouveaux secteurs. Prenons l’exemple du secteur de l’énergie. L'ouverture des marchés du gaz et de l'électricité à la concurrence a entraîné plus d'incertitude, de volatilité et de risques qu'auparavant. Dans ce contexte, Gaz de France et la Société Générale ont créé Gaselys en mai 2001. Gaselys est un bon exemple de la marche à suivre en France si nous souhaitons nous imposer de nouveau dans le négoce international. Il est essentiel d’investir ces nouveaux créneaux. Etes-vous inquiet de l’évolution que connaît actuellement l’activité de négoce international ? Tout d’abord, contrairement à ce que certains pourraient penser, je ne pense pas que les matières premières en tant que commodités sont destinées à disparaître. Il y a seulement une évolution qui s’opère et le négoce international à tendance à s’étendre vers de nouveaux marchés. Ce qui m’inquiète davantage actuellement c’est le fait que le négoce est un métier d’homme et aujourd’hui le tissu humain vieilli. Les grands acteurs des 20 dernières années qui ont fait évoluer le métier du négoce délaissent petit à petit le métier.
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Master 212 «Affaires Internationales » CHOUG Laïlla JANY Emilie
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