Les Dons de l'ESPRIT Le Fruit de l'ESPRIT°Derek PRINCE°129 [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Les dons de l'Esprit Le fruit de l'Esprit

Derek Prince 1

ISBN 978-2-911537-84-X Originally published in English as a series of radio messages under the title "Gifts of the Spirit" (RC007-RC008), and "Fruit of the Spirit (RC009-RC010). French translation published by permission of Derek Prince Ministries International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501, USA. Copyright by Derek Prince. All rights reserved. Copyright French translation February 2006 by DPM International. All rights reserved. Traduit par Anne Fuchs et Fabrice Marchand. Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission écrite de l'éditeur. Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de la traduction Louis Segond "Nouvelle Edition". Publié par Derek Prince Ministries France, année 2006. Dépôt légal: 1e trimestre 2006. Deuxième impression 3e trimestre 2009. Troisième impression 1e trimestre 2011. Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com Imprimé en France Pour tout renseignement, et pour obtenir un catalogue de tous les livres et toutes les CD’s/DVD’s de Derek Prince disponibles, merci de contacter: DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE 9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE tél. (33) 04 68 91 38 72 fax (33) 04 68 91 38 63 E-mail [email protected] * www.derekprince.fr 2

BUREAUX DE DEREK PRINCE MINISTRIES Derek Prince Ministries International/USA P.O. Box 19501 Charlotte, NC 28219-9501 Etats-Unis tél. (1)-704-357-3556 fax (1)-704-357-3502

Derek Prince Ministries Canada P.O. Box 8354 Halifax N.S. Canada B3K 5M1 tél. (1)-902 443-9577 fax (1)-902 443-9577

Derek Prince Ministries Angleterre Kingsfield Hadrian way Baldock SG7 6AN Angleterre tél. (44)-1462-492100 fax (44)-1462-492102

Derek Prince Ministries Pays-Bas/EE/CIS P.O. Box 349 1960 AH Heemskerk Pays-Bas tél. (31)-251 255044 fax (31)-251 247798

Derek Prince Ministries Afrique du Sud P.O. Box 33367 Glenstantia 0010 Pretoria Afrique du Sud tél. (27)-12-348-9537 fax (27)-12-348-9538 Derek Prince Ministries Australie 1st floor, 134 Pendle Way Pendle Hill New South Wales 2145 Australie tél. (61)-2-9688-4488 fax (61)-2-9688-4848 Derek Prince Ministries Allemagne Schwarzauer Str. 56 D-83308 Trostberg Allemagne tél. (49)-8621-64146 fax (49)-8621-64147 Derek Prince Ministries (IBL) – Suisse Alpenblickstr. 8 CH-8934 Knonau Suisse Tél: (41) 44 768 25 06 Email: [email protected]

Derek Prince Ministries Pacific du Sud 224 Cashel Street P.O. Box 2029 Christchurch 8000 Nouvelle Zélande tél. (64)-3-366-4443 fax (64)-3-366-1569 Derek Prince Publ. Pte Ltd Derek Prince Ministries 10 Jalan Besar #14-00 (Unit 03) Sim Lim Tower Singapore 208787 République de Singapour tél. (65)-392-1812 fax (65)-392-1823

DPM – NORVEGE PB 129 – Loddefjord 5881 Bergen NORVEGE Tél: 47-5593-4322 Fax: 47-5593-4322 E-mail [email protected]

3

Du même auteur: **"Ils chasseront les démons"  Ce livre de Derek Prince de 288 pages, qu'il a écrit en 1997, constitue un manuel solide et biblique traitant le sujet délicat de la délivrance d'une façon modérée, réaliste et équilibrée. **"Alors viendra la fin... "  Derek Prince vous montrera comment aborder le sujet de la prophétie dans la Bible. Il est très important pour les enfants de Dieu de savoir comment les reconnaître. **"Qui est le Saint-Esprit?"  Une étude sur la Personne la moins comprise de la Bible: le Saint-Esprit. **"Le remède de Dieu contre le rejet"  Peut-être que le rejet est-il la cause de la douleur la plus profonde, formant l'une des blessures les plus sensibles et vulnérables de l'homme. C'est une expérience courante de nos jours, et de nombreuses personnes en souffrent. Dieu a-t-il pourvu à une solution? Ce livre vous le montrera. **"Prier pour le gouvernement"  D'une façon claire, Derek Prince montre pourquoi il est logique de prier "avant toutes choses" pour ceux qui sont haut placés (1 Tim. 2:1-2). Un enseignement simple et compréhensible, afin de savoir comment et pourquoi prier intelligemment pour le gouvernement. **"Les actions de grâces, la louange et l'adoration"  Une étude profonde sur ce qu'un être humain peut connaître de plus élevé: adorer et louer son Dieu **"Le mariage: une alliance"  En traitant l'une des choses pouvant être la plus profonde et la plus précieuse de la vie, Derek Prince explique ce que le mariage est avant tout aux yeux de Dieu: une alliance. Tout comme la Nouvelle Alliance de Jésus était impossible sans sa mort, de même l'alliance du mariage est impensable si les conjoints ne renoncent pas à leur propre vie. 4

**"Votre langue a-t-elle besoin de guérison?"  Tôt ou tard, chaque chrétien est confronté au besoin impératif de contrôler sa langue, mais il n’y parvient pas. Derek Prince apporte au lecteur l’enseignement biblique et les étapes pratiques nécessaires pour discipliner la langue **"Façonner l'histoire par la prière et le jeûne"  Par ce livre Derek Prince donne des exemples aussi bien de l'histoire que de sa propre expérience, comme la combinaison puissante du jeûne et de la prière peut effectuer parfois un changement du cours de l'histoire pour une nation tout entière. **"Dieu est un Faiseur de mariages"  Comment se préparer au mariage? Quel est le plan de Dieu pour le mariage? Qu'est-ce que la Bible dit sur le divorce? Est-ce que la Bible permet de se remarier? Dans quelles conditions? Vous trouverez des réponses claires et bibliques à ces questions si pressantes, à partir d'une expérience personnelle et de plus de cinquante ans de ministère. **"Le plan de Dieu pour votre argent"  Dieu a un plan pour tous les aspects de votre vie, y compris celui de vos finances. Dans ce livre, Derek Prince révèle comment gérer votre argent pour que vous puissiez vivre sous la bénédiction de Dieu et dans l'abondance qu'il a voulues et entendues pour vous.

Et autres (mars 2011 93 titres disponibles). Ecrivez à notre adresse pour recevoir gratuitement un catalogue de tous les livres et de toutes les cassettes de Derek Prince, des lettres d'enseignement gratuites (France et DOM/TOM uniquement) et pour être tenu au courant de toutes les nouvelles éditions, et toute autre nouvelle de: DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE

9, Route d'Oupia, B.P. 31, 34210 Olonzac FRANCE tél. (33) 04 68 91 38 72 fax (33) 04 68 91 38 63 E-mail [email protected] * www.derekprince.fr 5

Table des matières Première partie: les dons de l'Esprit 1) Le but des dons 2) La parole de sagesse 3) La parole de connaissance 4) Distinguer (discerner) les esprits 5) Le don de foi 6) Les dons de guérison 7) L’accomplissement (action) des miracles 8) Le don de prophétie 9) Le don des langues 10) L’interprétation des langues

page page page page page page page page page page

7 13 19 25 31 37 43 49 55 61

Deuxième partie: le fruit de l'Esprit 11) Comment apparaît le fruit? 12) Le fruit de l’amour 13) Le fruit de la joie 14) Le fruit de la paix 15) Le fruit de la patience 16) L’amabilité 17) La bonté 18) La bonté 19) La douceur 20) La maîtrise de soi

6

page 67 page 73 page 79 page 85 page 91 page 97 page 103 page 109 page 115 page 121

Première partie

LES DONS DE L’ESPRIT Chapitre 1 Le but des dons. Dans la première partie de ce livre, je vous parlerai d’un sujet très intéressant et très important: "Les dons du SaintEsprit". Ces dons ont toujours été présents dans la Bible et ils ont toujours été à la disposition de l'Eglise. Et pourtant pendant une longue période, pour la plupart des chrétiens, ils ont été méconnus et inutilisés. Par la suite, dans les dernières décennies il y a eu une redécouverte spontanée de ces dons, ce qui a eu pour résultat que, dans presque toute la Chrétienté aujourd'hui, à travers toutes les diverses dénominations, nous trouvons un nombre sans cesse croissant d'hommes et de femmes, qu'ils soient dans le ministère ou non, dont les vies et les ministères ont été revitalisés, renouvelés et redirigés par l'exercice de ces dons spirituels. Dans le premier chapitre, nous allons étudier la nature et les buts de ces dons spirituels. Prenons 1 Corinthiens 12:7-11, où Paul liste les dons. Il liste neuf dons spécifiques du Saint-Esprit, en commençant au verset 7: Or à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit; à un autre, de la foi, par le même Esprit; à un autre, des dons de guérison, par l’unique Esprit; à un autre, la capacité 7

d’opérer des miracles; à un autre, celle de parler en prophète; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, diverses langues; à un autre, l’interprétation des langues mais c’est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il le décide. Le premier, la parole de sagesse; le deuxième, la parole de connaissance; le troisième, la foi; le quatrième, le don de guérison; le cinquième, le don des miracles; le sixième, la prophétie; le septième, le discernement des esprits; le huitième, la pluralité des langues; le neuvième, l'interprétation des langues.

J'aimerai souligner quatre points importants concernant tous ces dons. Le premier point est que ce sont des dons. Ils ne peuvent s'acquérir ou être gagnés. Ce ne sont pas des preuves de nos mérites. Ils sont donnés par Dieu à son entière discrétion et ils doivent être reçus par nous comme une simple réponse de foi. Il ne faut pas du temps pour acquérir les dons spirituels. Deuxièmement, à la fois au début et à la fin de cette liste, Paul utilise la phrase "à chacun". Au début il dit, "à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune." Et puis à la fin il dit, "Mais c’est un seul et même Esprit qui opère toutes ces choses, distribuant à chacun en particulier comme il le décide." Ainsi au début et à la fin de cette liste de dons spirituels, Paul insiste sur le fait qu'ils sont pour chacun; ils sont rendus disponibles pour tous les croyants. Ma conviction personnelle est que Dieu désire que tous les croyants participent à l'exercice de ces dons. Ils ne sont pas réservés à une certaine dénomination ou à quelques spirituels ou une minorité privilégiée. Ils sont pour chacun. Le troisième point est que Paul décrit ces dons par un mot clé "manifestation". Voilà ce qui distingue cette manière particulière où le Saint-Esprit oeuvre dans nos vies, de toutes les autres façons dont il le fait. Le terme "manifestation" indique quelque chose de perceptible par les sens humains. Le Saint-Esprit lui-même, en tant que personne demeurant dans le croyant, est invisible. Il ne peut être perçu par les sens, mais à 8

travers les dons que le Saint-Esprit manifeste lui-même à travers un croyant dans un espace/temps donné. Comme conséquence de ces dons, nous sommes conscients que le SaintEsprit est là parce que nous le percevons actuellement avec nos sens. Donc le mot clé est ici "manifestation". Chacun de ces dons a un impact quelque part dans un espace/temps donné que nous pouvons percevoir par nos sens. Le quatrième point est que les dons sont surnaturels. Ils sont des manifestations de Dieu lui-même dans la personne du Saint-Esprit et ils sont toujours à un niveau plus haut que les capacités humaines ou que l'éducation pourrait nous permettre d'atteindre par nous même. Laissez-moi vous récapituler ces quatre points. Premièrement ce sont des dons, ils ne peuvent être gagnés. Deuxièmement, ils sont à la disposition de chacun. Troisièmement, le mot clé est "manifestation". Ils produisent des résultats qui peuvent être perçus par nos sens. Et quatrièmement, ils sont toujours surnaturels. Ils se placent toujours un niveau plus haut que ce nous pourrions atteindre par nos propres capacités. Maintenant, pour vous aider à saisir ce que sont ces dons et dans un souci de compréhension, je diviserai les dons en trois catégories, chacune de ces catégories ayant trois dons. Le premier groupe sont les dons de révélation, et sous cette appellation, nous avons la parole de sagesse, la parole de connaissance, et le discernement des esprits. Le second groupe sera appelé dons de puissance. Sous cette appellation nous avons la foi, les miracles et les guérisons. Le troisième groupe sont les dons vocaux, dons qui opèrent nécessairement par les organes vocaux humains. Sous cette appellation nous avons le parler en langues, l'interprétation des langues, et la prophétie. Maintenant, j'aimerai vous donner les raisons pour lesquelles ces dons nous ont été rendus disponibles par Dieu. J'aimerai vous suggérer quatre buts qu'ils accomplissent. Le premier est que les dons donnent la place à la souveraineté de 9

Dieu. C'est quelque chose à laquelle la Chrétienté contemporaine ne laisse pas, en général, beaucoup de place. Mais Dieu a le contrôle suprême de son église et Il ne veut pas de quelque chose dans l'église qui soit purement sous la direction humaine et ne laisse aucune place à son intervention ou à sa puissance. Mais à travers ces dons surnaturels, Dieu peut intervenir et manifester sa souveraineté, son contrôle ultime et suprême sur toute l'église. Deuxièmement, les dons, comme je les ai décrits, nous élèvent au-dessus du domaine de nos capacités naturelles. C'est très important. J'ai voulu une fois découvrir par moi-même quelle place les manifestations surnaturelles ont pu jouer dans la vie et le travail de l'église. Je suis parti du principe que le meilleur document pour cela était le livre des Actes, qui est actuellement le seul document scripturaire historique du Christianisme en action. Donc j'ai lu le livre des Actes, qui a 28 chapitres, essayant de découvrir ce qui se passerait si j'enlevais toutes les références aux manifestations surnaturelles. Savez vous ce que j'ai découvert en finissant la lecture de ces 28 chapitres? Si j'enlevais toutes les références liées au surnaturel, aucun de ces 28 chapitres ne pourrait rester intact. Donc, je suis devenu intellectuellement convaincu en m'appuyant sur le Nouveau Testament, que le Christianisme est une foi surnaturelle. Et nous ne pouvons jamais parler du Christianisme du Nouveau Testament qui serait vécu seulement au niveau naturel. La troisième raison d’être ou but des dons est qu'ils confirment notre témoignage de Jésus-Christ. Cela est clairement établi par Paul dans 1 Corinthiens 1:4-8, où il dit ceci aux chrétiens de Corinthe: Je rends toujours grâce à mon Dieu, à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus– Christ; car en lui vous êtes devenus riches de tout, de toute parole et de toute connaissance, puisque le témoignage du Christ a été confirmé en vous. Dès lors, 10

il ne vous manque aucun don de la grâce, en attendant la révélation de notre Seigneur Jésus–Christ. C’est lui qui vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus–Christ. Notez que Paul remercie Dieu au sujet des chrétiens de Corinthe: le témoignage de Christ était confirmé, renforcé ou établi, parmi eux et cela était du au fait qu'ils ne manquaient d'aucun don. Et il spécifie particulièrement les dons de parole (ce que nous appelons les dons vocaux), les dons de connaissance (ce que nous appelons les dons de révélation). Ainsi nous voyons qu'un des objectifs majeurs de ces dons est de confirmer ou renforcer notre témoignage de Jésus-Christ parmi son peuple, l'Eglise. Nous pouvons aussi remarquer que Paul dit que ces chrétiens ne manquaient d'aucun don dans l'attente de la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ. Puis il continue "C’est lui qui vous affermira aussi jusqu’à la fin". En d'autres termes, Paul envisage clairement que l'opération de ces dons spirituels continuera dans l'Eglise jusqu'à la fin des temps La quatrième raison ou but de ces dons, est qu'ils permettent à tous les croyants de contribuer au bien commun, ce qui est la raison que Paul établit pour eux dans 1 Corinthiens 12. C'est très significatif qu’immédiatement après avoir listé ces dons il parle du corps et de ses membres. Car les dons spirituels est un des premiers moyens avec lequel les membres du corps peuvent contribuer pour le bien commun. Dans 1 Corinthiens 14:26, Paul déclare ceci au sujet des rassemblements de l'église: Que faire alors, mes frères? Lorsque vous vous réunissez, chacun ayant un cantique, un enseignement, une révélation, une langue, une interprétation, que tout soit constructif. Donc vous voyez que les dons sont disponibles, les croyants 11

ne viennent pas à une réunion juste pour recevoir ou juste pour écouter, mais ils ont à contribuer. Contribuer à l’aide des capacités spirituelles surnaturelles qu'ils ont reçu à travers les dons.

12

Chapitre 2 La parole de sagesse Dans ce chapitre, nous allons travailler avec le premier des trois dons de révélation, la parole de sagesse. Je commencerai par lire le verset dans 1 Corinthiens 12:8, où Paul mentionne ce don. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit. Nous notons que la parole de sagesse et la parole de connaissance sont très proches ici. Sagesse et connaissance sont en effet très liées ensemble mais pourtant elles sont très différentes. Et il est très impor0tant de voir cette différence. Je résumerai cela dans une seule déclaration; la sagesse est directive, la connaissance est informative. Le but de la sagesse est de nous donner la bonne direction. Cela nous est montré par une déclaration de Salomon dans Ecclésiaste 10:10 qui dit: Si le fer est émoussé et qu’on n’en aiguise pas le tranchant, on devra redoubler de vigueur; l’avantage de la sagesse, c’est qu’elle procure le succès. " (N.d.t.: en anglais la traduction littérale donne: "la sagesse est profitable pour diriger".) Voilà la clé de cette déclaration: la sagesse est "profitable pour diriger". L'image est celle d'un homme essayant de couper un arbre avec une hache mais cette hache n'est pas affûtée et il ne coupe pas l'arbre au bon endroit, il dépense ainsi beaucoup de temps et d'énergie. Mais la sagesse dit d'affûter cette hache, la sagesse nous montre où couper l'arbre et le résultat est assuré. 13

Donc les mots clés que j'aimerais que vous reteniez ici sont "la sagesse est profitable pour diriger." La sagesse et la connaissance sont souvent interdépendantes. Elles vont fréquemment ensemble. Par exemple dans proverbes 15:2: "La langue des sages fait valoir la connaissance..." C'est une chose que d'avoir la connaissance, cela en est une autre de la faire valoir. Je suis sur que vous avez déjà rencontré des personnes qui sont remplis de connaissance mais qui ne savent pas comment l'utiliser. Parfois ils utilisent cette connaissance pour leur propre destruction. Mais avec la sagesse nous avons la bonne utilisation de la connaissance. Chacun de ces dons est une parole, une petite part de la sagesse entière de Dieu ou de la connaissance entière de Dieu. Dieu possède toute la sagesse et toute la connaissance, mais il ne nous charge pas de ce fardeau. Il nous attribue surnaturellement par le Saint-Esprit une "parole de sagesse", "une parole de connaissance", une parole particulière dont nous avons besoin dans une situation donnée. J'aimerai vous illustrer cela par un incident survenu dans le livre des Actes. Dans Actes 15, il y avait un concile à Jérusalem de tous les dirigeants de l'église pour déterminer un problème épineux – quelles conditions devaient être exigées des Gentils (N.d.t: Gentils: du latin gentiles signifiant païens, étrangers. Toutes les nations qui n’étaient pas de race israélite) convertis à la foi chrétienne. Tous les grands dirigeants étaient présents, Paul et son groupe, Jean et son groupe, Jacques et ses partisans. Il y avait aussi les chrétiens juifs qui étaient fermement convaincus que les Gentils convertis devaient être circoncis et garder les commandements de la loi de Moïse. Il y a eu de fortes discussions et nul doute que les tempéraments des personnes étaient mis à rude épreuve et il y avait un esprit fort. Et puis Dieu donna à Jacques une parole de sagesse. Et il dit: "Frères, écoutez-moi." Et il cita un passage du prophète Amos sur la restauration du tabernacle de David et à propos des Gentils recherchant le Seigneur, ces Gentils sur qui le nom du 14

Seigneur avait été invoqué. Et il applique ce passage d'Amos à leur situation présente. Et voilà ce qui est dit dans le livre des Actes 15:19-20: C’est pourquoi, moi, je suis d’avis de ne pas créer de difficultés aux non–Juifs qui se tournent vers Dieu, mais de leur écrire qu’ils s’abstiennent des souillures des idoles, de l’inconduite sexuelle, des animaux étouffés et du sang. C'était une définition très simple. Tout ce qui était exigé de ces Gentils convertis était de s'abstenir de quatre choses: les idoles, la fornication, la nourriture étouffée et la nourriture contenant du sang. Cela eut un impact profond et vital sur l’histoire subséquente de l'Eglise. Je voudrais que vous remarquiez les résultats qui ont été atteints à travers cette parole de sagesse. En premier lieu, la pensée de Dieu fut révélée au peuple de Dieu. Ils avaient tâtonnés; trébuchés, argumentés, discutés. Mais à travers cette parole de sagesse, donnée à travers Jacques, ils en sont venus à une compréhension claire de ce que Dieu désirait d'eux à ce tournant vital de l'histoire de l'Eglise. En deuxième lieu, la parole de sagesse avait produit une harmonie complète entre eux. Nous pouvons lire dans les versets suivants comment le concile fut conclu et ils utilisent la phrase, "il parut bon" trois fois. Actes 15:22: "Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, ainsi qu’à toute l’Eglise..." C'était une décision unanime de l'église entière. Actes 15:25, ils écrivirent une lettre aux croyants gentils et ils dirent, "… Après nous être mis d’accord, il nous a paru bon …" Notez, la parole de sagesse les a amenés à se mettre d'accord ensemble, d'accord sur la pensée de Dieu. Et puis dans Actes 15:28 ils disent encore, "… il a paru bon à l’Esprit saint et à nous–mêmes…" Ils savaient maintenant qu'ils ne tâtonnaient plus, trébuchaient ou argumentaient à un niveau humain, mais ils avaient reçu la pensée de Dieu qui leur fut donnée par le Saint-Esprit, et cela 15

leur donna une direction claire et une unité complète qui était essentielle pour la progression de l'œuvre de Dieu. Je vous ai donné cet exemple de parole de sagesse dans ce que j'appellerai un contexte à l'échelle large – la rencontre des dirigeants de toute l'Eglise à Jérusalem. Mais la parole de sagesse peut aussi opérer à un niveau plus intime et personnel comme je l'ai appris dans ma propre expérience. Aussi j'aimerai vous donner un exemple de la parole de sagesse donné à mon foyer à un moment critique dans le passé lorsque nos vies étaient en danger et que nous ne savions pas quoi faire. Le Seigneur est venu en donnant une parole de sagesse qui nous donna la direction. A ce moment là, durant l'année 1948, ma première femme Lydia et moi vivions dans la Jérusalem juive avec nos quatre jeunes filles adoptées, deux d'entre elles étaient juives, une était arabe et l'autre anglaise. Jérusalem était assiégée depuis un certain temps par les armées arabes, et était sous les bombardements, les approvisionnements en nourriture avaient été coupés, c'était une cité entièrement assiégée. Puis les Nations Unies imposèrent un bref cessez le feu. Et nous devions trouver la pensée de Dieu sur ce que nous devrions faire durant ce bref intervalle de cessez le feu. Aussi juste avant la fin de ce cessez le feu, nous appelâmes nos quatre petites filles leur disant, "Maintenant, nous allons prier et demander à Dieu de nous montrer ce que nous devons faire." Nous nous sommes donc agenouillés dans notre salle à manger et je peux encore me rappeler toutes les vitres des fenêtres qui avaient été soufflées par les explosions et par les fusillades. C'était vraiment une situation sombre et désespérée. Et nous avons commencé à prier ensemble et après avoir fini, notre petite fille arabe, que ma femme avait appelé Kirsten, se leva et elle dit à ma femme très simplement, juste comme si elle décrivait quelque chose qu'elle venait de manger au souper—elle dit, "Maman, lorsqu'on priait, j'ai vu une route qui était très étroite, et il y avait une barricade au milieu. Mais alors que je regardais, j'ai vu un ange venir et 16

enlever la barricade et après la route était ouverte et j'ai vu bien que c'était très étroit à première vue, que celle ci devenait de plus en plus large." Je voudrai dire que Kirsten, bien qu'elle n'avait que onze ans, était une petite fille très spirituelle qui avait une relation très proche et très personnelle avec le Seigneur. Cette vision que le Seigneur donna à Kirsten répondait à notre problème. A partir de ce moment là, nous savions que c'était la volonté de Dieu pour nous de quitter Jérusalem à ce moment là, bien qu'il n'y avait aucun moyen humain de quitter la cité. Cette parole de sagesse nous a donné la foi et nous commençâmes à agir avec foi sachant que Dieu nous avait montré qu'il nous ouvrirait la route. Maintenant, cela prendrait très, très longtemps pour moi que de décrire tout ce qui se passa dans les 48 heures suivantes. Frustrations, difficultés et besoins, mais pendant tout ce temps à cause de cette parole de sagesse, je savais que Dieu allait ouvrir la route. Et bien entendu, il le fit. Et remarquablement et spectaculairement dans le dernier convoi qui sortait de Jérusalem avant que les combats ne recommencent, dans le dernier véhicule du convoi, ma femme et moi et nos quatre filles, nous sommes sortis de Jérusalem. Le Seigneur avait fait ce qu'il nous avait montré à travers Kirsten. Il avait enlevé la barricade et ouvert la porte. Et très probablement cela a sauvé nos vies. Qui sait ce que les alternatives auraient pu être. Mais je n'ai jamais cessé de remercier Dieu lorsque je regarde en arrière et que je vois sa fidélité et que je vois comment Il assura notre avenir à travers cette petite fille arabe. Depuis je remercie Dieu que cette petite fille était si proche du Seigneur et si ouverte à l'Esprit saint que Dieu à pu nous parler à travers elle. C'est juste un exemple personnel de comment une parole de sagesse fonctionna pour notre famille, résolut en fait notre problème et sauva peut-être nos vies. Aussi pour finir ce chapitre, j'aimerais juste vous encourager. N'imaginez pas que ces dons de l'Esprit sont quelque chose d'irréel, de lointain ou 17

d’éloigné dans un passé distant, mais ils sont proches et ils sont disponibles si nous ouvrons juste nos cœurs à Dieu et que nous marchons tout prés de lui.

18

Chapitre 3 La parole de connaissance Dans ce chapitre, nous allons examiner le deuxième don de révélation, la parole de connaissance. Dans le chapitre précédent, j'ai souligné la relation étroite entre la sagesse et la connaissance bien qu’elles soient pourtant distinctes. Nous avions défini cette différence en termes simples: la sagesse est directive; la connaissance est informative. La connaissance nous donne des faits; la sagesse nous dit ce qu'il faut faire à propos des faits. Dans chaque cas c'est une parole, une parole de sagesse ou une parole de connaissance. Dieu possède toute la sagesse et toute la connaissance, mais il ne nous charge pas de toute sa sagesse et de toute sa connaissance car nous serions écrasés sous cette tension. Mais lorsque nous sommes dans une situation ou nous avons besoin de connaître quelque chose ou d'avoir une direction et que cela n'est pas accessible par nos capacités naturelles ou notre éducation ou à travers nos sens, alors Dieu dans sa souveraineté nous donne une parole de sagesse ou une parole de connaissance. Juste une petite part de sa sagesse infinie et de sa connaissance infinie. Nous allons regarder un exemple de la manière dont opère cette parole de connaissance dans le ministère de l'apôtre Pierre décrit dans le livre des Actes. Voyons en Actes 4:34-35 et puis en Actes 5, la première partie du chapitre. C'est l'histoire d'Ananias et de Saphira. J'aimerai que vous remarquiez attentivement comment Dieu le Saint-Esprit, à travers Pierre, a géré la situation. C'est une description de la vie dans l'église primitive à Jérusalem. Actes 4:34-35: Parmi eux, en effet, personne n’était dans le dénuement; car tous ceux qui possédaient des champs ou des 19

maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres; et l’on distribuait à chacun selon ses besoins. Actes 5:1-11: Or un nommé Ananias, avec Saphira, sa femme, vendit aussi une propriété; avec le consentement de sa femme, il détourna une partie du prix, puis il apporta le reste et le déposa aux pieds des apôtres. Pierre lui dit: Ananias, pourquoi le Satan a–t–il rempli ton cœur, que tu mentes à l’Esprit saint en détournant une partie du prix du champ? Lorsque celui–ci était encore à toi, ne pouvais– tu pas le garder? Et même quand il a été vendu, son prix ne restait–il pas sous ton autorité? Comment as–tu pu envisager pareille action? Ce n’est pas à des humains que tu as menti, mais à Dieu! Quand Ananias entendit cela, il tomba et expira. Une grande crainte saisit tous ceux qui l’apprirent. Les jeunes gens se levèrent, l’enveloppèrent, l’emportèrent et l’ensevelirent. Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé. Pierre lui demanda: Dis–moi, est–ce bien à tel prix que vous avez vendu le champ? Oui, répondit– elle, c’est bien à ce prix–là. Alors Pierre lui dit: Comment avez–vous pu vous accorder pour provoquer l’Esprit du Seigneur? Sache–le: ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte; ils t’emporteront aussi! A l’instant même, elle tomba à ses pieds et expira. Les jeunes gens, à leur entrée, la trouvèrent morte; ils l’emportèrent et l’ensevelirent auprès de son mari. Une grande crainte saisit toute l’Eglise et tous ceux qui apprirent cela. C'est un exemple remarquable de Dieu donnant la connaissance à un de ses serviteurs. Ce couple, Ananias et Saphira, essayait de mentir à Dieu. Comme Pierre leur à bien 20

signifié, ils ne mentaient pas à des hommes, ils mentaient au Saint-Esprit. L'essence même de leur culpabilité reposait là. Ils proclamaient donner à Dieu la totalité de la somme de la vente de leur propriété, alors qu'ils en gardaient une partie pour eux. Pierre leur à dit qu'ils étaient libres de garder toute la somme, mais qu'ils n'étaient pas libres d'essayer de tromper Dieu. Pierre leur montrait clairement que ce n'était pas avec les hommes qu'ils traitaient mais avec Dieu. Ainsi par cette parole de connaissance surnaturelle, il l’a démontré clairement, premièrement à Ananias et puis à Saphira, car il savait qu'ils mentaient, qu’ils ne disaient pas la vérité au sujet du prix. L'impact de cette révélation de la part de l'omniscience de Dieu, sa connaissance infinie, apporta une telle conviction aussi bien sur Ananias que sur Saphira que ceux ci ne pouvaient plus vivre. La vie les quitta. Laissez-moi insister sur certains points pour illustrer l'opération de la parole de connaissance. Premièrement Pierre a reçu cette connaissance directement du Saint-Esprit. Il n'y avait aucune intervention humaine. Il n'avait pas une agence de détectives, il n'a pas procédé à des investigations, il a eu l'information directement du Saint-Esprit. Deuxièmement, les résultats furent dramatiques et puissants. Il y eut deux effets principaux. Tout d'abord, l'opération de ce don dans ce contexte préserva l'église d'être infiltré par l'hypocrisie. Cela garda l'Eglise pure et honnête et droite devant Dieu. Ensuite, cela apporta une formidable conviction sur les incroyants. Cela leur montra que Dieu était réellement au milieu de son peuple. Dans le Cantique des cantiques 6:10, l'église est présentée prophétiquement par ces mots: "redoutable comme des troupes sous leurs bannières". Je pense que parfois nous oublions qu'un aspect de l'Eglise est celle d'une armée, une armée qui va répandre la peur et la terreur sur les ennemis de Dieu. Et une des choses qui est effrayante et terrifiante dans cette armée, ce sont ses bannières. Et certaines de ces bannières qui rendent l'église si terrifiante pour les ennemis de Dieu sont ces dons 21

surnaturels du Saint-Esprit. Ce fut la parole de connaissance, ici, à travers Pierre qui amena la crainte, pas seulement sur l'église, mais sur toute la communauté environnante. C'est une des fonctions des dons du Saint-Esprit que de nous rendre capable de s'occuper efficacement des ennemis de Dieu et de rendre l'église vraiment terrifiante comme une armée avec des bannières. Maintenant, je voudrais vous donner quelques exemples venant de ma propre expérience, comment la parole de connaissance a opéré dans ma vie. Je me rappelle qu'il y a de nombreuses années en arrière, je fus présenté à une dame chrétienne. Je ne savais rien d'elle. Il n'y avait rien de notable ou de particulier dans son apparence. Mais en fait, elle avait de profonds problèmes. Elle était diagnostiquée comme schizophrène. Mais je ne savais rien de cela. En temps normal, je l'aurai juste saluée, mais avant même que je réalise ce que je disais, avant même que je dise un autre mot, sortant de mes lèvres vinrent ces mots, "votre problème est votre mère". Je suis pourtant une personne relativement bien éduquée et je ne saluerai pas une étrangère avec ces mots. Par la suite, je fus embarrassé. Je pensais, "C'est vraiment indélicat de ma part que de faire une telle déclaration à une femme que je ne connais même pas." Mais pourtant ce fut la clé de sa délivrance totale et de sa guérison. Il apparut plus tard qu'elle avait une mauvaise relation et une mauvaise attitude avec sa mère qui avait ouvert une porte à tous ses problèmes personnels et émotionnels. Et par l'Esprit de Dieu, sans comprendre ce que je faisais moimême, j'ai mis le doigt directement sur le problème. Et quand elle a vu quelle était la nature du problème, elle était ouverte à une relation d'aide conséquente et à la prière qui l'a amenée à une restauration complète. Je l'ai rencontrée un certain nombre de fois par la suite et elle était une femme parfaitement normale. Aucune trace de schizophrénie ne restait dans sa vie. Mais il fallut le diagnostic du Saint-Esprit pour aller à la racine du problème. 22

Dans les évangiles, le Saint-Esprit est appelé "le doigt de Dieu" [n.d.t.: référence à Luc 11:20: "Mais si c’est par le doigt de Dieu que, moi, je chasse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est parvenu jusqu’à vous."] C'est un de ses titres, et vous pouvez voir comment Dieu, à travers le doigt du Saint-Esprit, à travers la parole de connaissance, a atteint et touche un domaine de la vie ou du passé d'une personne qui est juste le point clé à ouvrir avant qu'une aide réelle ne puisse intervenir. Maintenant, laissez-moi vous donner un exemple de plus tiré de ma propre expérience, comment je fus moi-même aidé à travers une parole de connaissance. Récemment je dirigeais une conférence à Jérusalem. J'avais conclu mon enseignement et j'avais suggéré aux personnes de s'avancer pour la prière s’ils avaient des besoins personnels de guérison ou autres. Alors que nous nous tenions là attendant de voir ce que les personnes feraient, une sœur dans le Seigneur que je connaissais et respectais dit ceci: "Il y a un homme ici avec un problème dans son œil droit, c'est un problème chronique et il prend des médicaments pour ça. S'il s'approche et que l’on prie pour lui, il sera guéri." Bien, il y a eu une grande pause. Qui était cet homme avec le problème dans son œil droit? Et je regardais autour de moi me demandant qui cela pouvait bien être. Soudainement, je pensais en moi-même, "Ca pourrait être moi. J'ai en effet une inflammation chronique dans la cornée de mon œil droit et je prends un traitement pour ça. Je crois vraiment que ça doit être moi!" Alors, j'ai juste dit à la dame et aux autres conseillers présents, "vous savez, je pense que c'est moi. J’ai un problème à mon œil droit." Et je leur ai juste demandé de prier pour moi. Rien de spectaculaire n'arriva, mais le jour suivant mon œil fut complètement guéri. Ainsi vous voyez que Dieu, avec le doigt du Saint-Esprit, à travers la parole de connaissance de cette sœur, m'a juste montré mon problème, l'a amené à mon attention, et m'a montré que c'était le moment pour moi d'être guéri. Cela créa en moi la foi de recevoir la guérison que Dieu voulait que je reçoive. 23

Dans le prochain chapitre nous parlerons du troisième dont de révélation: le discernement des esprits.

24

Chapitre 4 Distinguer (discerner) les esprits Nous allons maintenant parler du dernier don de révélation, le discernement (ou la distinction) des esprits. Les deux traductions sont utilisées – discerner ou distinguer les esprits. Tout d'abord, laissez moi essayer de donner une définition de ce que signifie "distinguer" ou "discerner". Je le comprends comme le moyen de reconnaître, d'identifier et de distinguer entre plusieurs sortes d'esprits auxquels nous sommes confrontés. Et dans cette connexion nous avons besoin de garder à l'esprit que le ministère chrétien est un ministère dans le domaine spirituel. Dans Ephésiens 6:12 Paul dit que nous ne combattons pas des ennemis de chair et de sang ou des personnes avec des corps, mais nous luttons contre un royaume spirituel maléfique, contre des esprits de méchanceté. Il est donc essentiel que nous soyons équipés pour combattre nos ennemis spirituels. Je dirais que le but de ce don est quadruple. Premièrement, pour enlever le voile qui couvre le monde spirituel invisible. Le monde dont nous devons nous occuper si nous voulons être efficaces. Deuxièmement, pour nous permettre de voir comme Dieu voit, "car l'homme regarde à l'apparence extérieure, mais le Seigneur regarde au cœur". Ce don de discernement ou de distinction des esprits nous permet d'aller au-delà des apparences et de voir la condition du cœur. Le troisième but de ce don est de nous protéger de la tromperie. Il nous est rappelé que parfois Satan vient vers le peuple de Dieu comme un ange de lumière. Il apparaît comme magnifique, très bon et très sage. Mais son objectif principal et son intention est le mal et la destruction. 25

Le quatrième but de ce don est de nous permettre de diagnostiquer les problèmes des gens et ainsi de les aider. Le don est le discernement des esprits, pas juste le discernement des esprits mauvais. Il y a toutes sortes d'esprits que l'on peut rencontrer dans une marche chrétienne. Laissezmoi en mentionner quatre: Tout d'abord, l'Esprit de Dieu, le Saint-Esprit. Il est très important de discerner le Saint-Esprit. Deuxièmement, il y a les anges, aussi bien les bons anges que les mauvais anges. Troisièmement, il y a les démons et les esprits impurs. Et quatrièmement, il y a l'esprit de l'homme, l'esprit humain. Maintenant, j'aimerais vous donner quelques exemples de l'opération de ce don dans le Nouveau Testament. En premier lieu, dans le ministère de Jésus. Dans Jean 1:47 et suivants, vous pouvez lire comment Nathanaël vint à Jésus: Jésus vit Nathanaël venir à lui, et il dit de lui: Voici un véritable Israélite, en qui il n’y a pas de ruse. Comment Jésus a-t-il pu savoir qu'il n'y avait pas de ruse en Nathanaël? Il n'avait aucun moyen extérieur de le savoir, mais il discerna en Nathanaël aucune ruse. Nathanaël en était stupéfait. Nathanaël lui dit: D’où me connais–tu? Jésus lui répondit: Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. Peut être que Jésus prêchait debout et que Philippe se tenait un peu plus loin sous le figuier l'écoutant, mais Jésus regarda au-dessus des têtes de ceux qui étaient proches de Lui, Il vit son visage et ne discerna en lui aucun esprit de ruse. Nathanaël était stupéfait, mais Jésus lui dit, "Tu verras des choses plus grandes encore!".

26

Et il lui dit: Amen, amen, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. Jésus dit, en effet, non seulement nous discernerons les esprits humains, mais nous discernerons aussi les esprits angéliques. Et bien sur, plus tard dans le Nouveau Testament cela se vérifia un certain nombre de fois. Par exemple dans Actes 27 nous lisons au sujet de Paul que son bateau était terriblement agité par la tempête. Ils n'avaient pas vu le soleil ou la lune ou même les étoiles depuis plusieurs jours. Tout espoir de survie était abandonné, mais un ange de Dieu vint à Paul sur le bateau. Et après cela Paul se leva et parla aux hommes et les encouragea et il dit ceci: En effet, un ange du Dieu auquel j’appartiens et à qui je rends un culte s’est présenté à moi cette nuit et m’a dit: N’aie pas peur, Paul; il faut que tu comparaisses devant César, et Dieu t’accorde la grâce de tous ceux qui naviguent avec toi. Donc nous voyons qu'un ange vint au milieu de la tempête sur le bateau, mais le seul qui fut conscient de la présence de l'ange fut Paul. Paul discerna ce que les autres n'avaient pu voir, une présence angélique sur le bateau. De même, toujours dans le ministère de Paul, j'aimerais vous donner un exemple du discernement d'un esprit mauvais. Cela décrit ce qui arriva lorsque Paul et Silas et leurs compagnons étaient dans la ville de Philippes afin d'y apporter l'évangile. Ils allaient tous les jours à un lieu de prière, mais il y avait une esclave qui les suivait faisant des proclamations spirituelles spectaculaires sur eux. Cela est rapporté dans Actes 16:16-18: Comme nous allions au lieu de prière, une servante qui avait un esprit pythique et qui, par ses divinations, 27

procurait un gain important à ses maîtres est venue au– devant de nous. L'esprit de divination dans le royaume de Satan est l'esprit de bonne aventure, celui qui prédit le futur, qui vous dit si vous allez être riche ou pauvre, qui vous allez marier entre une blonde et une brune, si votre mère ou votre tante va mourir, et beaucoup d'autres choses semblables. C'est cela l'esprit de divination, la bonne aventure. Ce n'est pas de Dieu, c'est de Satan. Les écritures continuent disant ceci: Elle s’est mise à nous suivre, Paul et nous, en criant: Ces gens sont des esclaves du Dieu Très–Haut, ils vous annoncent la voie du salut! C'est très significatif que ce qu'elle disait était absolument vrai. C'est un exemple de Satan venant comme un ange de lumière. Mais néanmoins, elle ne servait pas Dieu, mais Satan. Le but de Satan était de mettre la confusion dans le peuple de Philippes. Ils étaient habitués à la divination, ils étaient habitués aux personnes ayant des esprits mauvais. Si Paul et ses compagnons avaient accepté cette fille et son témoignage, le peuple de Philippes en aurait conclu, "En fait, voilà juste un autre exemple de ce que nous sommes habitués de voir depuis toutes ces années." Mais Paul ne tomba pas dans ce piège. A travers le discernement des esprits, il identifia l'esprit comme un esprit mauvais et voilà comment il traita avec lui: Comme elle faisait cela depuis plusieurs jours, Paul, excédé, [Savez-vous qu'il est légitime parfois d'être excédé? Etre excédé par le diable n'est pas un péché.] a fini par se retourner pour dire à l’esprit [pas à la femme mais à l'esprit]: Par le nom de Jésus–Christ, je t’enjoins de sortir d’elle! Et il [l'esprit] est sorti à ce moment même. 28

Ainsi l'esprit mauvais fut discerné par Paul et chassé dans le nom de Jésus-Christ. Ce fut un moment critique. Cela mis la cité en colère. Les buts de Satan avaient été dévoilés, il devint excessivement fâché et un tumulte extraordinaire se fit dans la ville. Ce fut la réponse de Satan face à la révélation de ses manigances. Laissez-moi vous donner juste un exemple un peu similaire de ma propre expérience. Cela arriva alors que j'exerçais mon ministère dans une église de Chicago. A la fin du culte, une dame vint me voir et me demanda de prier pour elle. Elle disait avoir des problèmes personnels. Le Seigneur me montra à travers une parole de connaissance, qu'elle avait été médium. Je lui dis alors que je n'étais pas préparé à prier pour elle. Aussi elle s'en alla et revint quelques semaines plus tard. Elle disait, "J'ai arrêté de faire le médium. Je voudrais que vous priiez pour moi." Je sentis alors que je ne pouvais refuser. Je n'étais pas convaincu de sa sincérité, mais je commençais à prier avec elle, et ce fut très ardu. Après un moment, je fis une pause. Et alors que je m'arrêtais, elle commença à me regarder intensément et il y avait une étrange lueur dans son regard et elle dit, "Je vous vois dans une voiture et celle ci est accidentée contre un arbre et il y a du sang." Pendant un moment, je commençais à être découragé, et je me suis dit: "Je vais être dans une voiture accidentée contre un arbre." Mais soudainement je réalisais que ce n'était pas le Saint-Esprit. C'était l'esprit de divination par lequel elle opérait comme médium. Alors la colère de Dieu vint sur moi et je répondis, "Toi esprit de divination, je te rejette! Je n'accepte pas cela comme ma destinée! Je ne serais dans aucune voiture accidentée contre un arbre! Je le refuse! Je n'accepte pas cela de ta part!". Je ne crois pas que cette femme fut délivrée. En tout cas pas à ce moment là. Je ne pense pas vraiment qu'elle se soit repentie de ses mauvaises pratiques. Mais je crois que pour moi se fut un tournant de ma vie. Lorsque vous allez voir une voyante, la voyante vous prédit quelque chose de terrible sur votre vie, ce qui arrive souvent. Si 29

vous vous dites, "Oh mais c'est terrible! Cela va sûrement m'arriver!", dans un certain sens vous êtes en train de vous soumettre à la destinée que Satan veut pour votre vie. Et si vous vous soumettez à cela, cela s'accomplira très probablement. Ce que nous devons apprendre à faire est d'identifier Satan dans ses ruses, le rejeter, se détourner de lui, se tourner vers Dieu, les Ecritures et le Saint-Esprit, et recevoir la destinée de Dieu pour notre vie, et croire en cela plutôt que la destinée de Satan. De nos jours, il est très important que nous soyons capables de discerner également quand Satan vient à nous sous l'aspect d'un ange de lumière.

30

Chapitre 5 Le don de foi Dans ce chapitre, nous allons traiter du premier don de puissance, le don de foi. Dans plusieurs cas, j'ai pu voir par l'expérience que ce don de foi est une sorte de marchepied qui nous permet de rentrer dans l'exercice des deux autres dons de puissance; qui sont la capacité à faire des miracles et les dons de guérisons. En traitant du don de foi, il est nécessaire, avant toute chose, de mettre en avant le fait que la foi est présentée dans le Nouveau Testament sous des formes différentes. Et nous devons bien faire la distinction entre ces différentes formes de foi. Je voudrais faire ressortir trois aspects différents de la foi. Premièrement, ce que j'appelle "vivre par la foi". Paul dit, "Le juste vivra par la foi". Cette foi est une relation continue et personnelle d'engagement à Dieu et elle fournit les capacités, la motivation et la direction pendant toute la vie chrétienne. C'est le genre de foi que chaque chrétien doit avoir pour être chrétien. Puis il y a le fruit de la foi qui est listé dans Galates 5. En effet, le fruit est toujours un aspect du caractère. Dans la seconde partie de ce livre, je vous parlerai plus longuement de ce fruit de l'Esprit. Mais ce n'est pas de cet aspect là dont je veux parler. La troisième sorte de foi est le don de foi. C'est la foi surnaturelle, une foi au-dessus du niveau humain, la foi même de Dieu qui est attribuée par le Saint-Esprit en accord avec la souveraine volonté de Dieu. Dans un certain sens le don de foi est analogue à la parole de sagesse et la parole de connaissance. C'est une attribution d'une toute petite partie de la foi même de Dieu pour accomplir les desseins de Dieu dans une certaine situation. Jésus parla à un moment de la foi comme un grain de 31

moutarde. C'est donc un grain de moutarde de la foi de Dieu qui nous est attribué. Je vais commencer avec un exemple tiré du ministère de Jésus. Dans Marc 11: Le lendemain, comme ils sortaient de Béthanie, il eut faim. Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose; mais, en y arrivant, il n’y trouva que des feuilles –– car ce n’était pas la saison des figues. Il lui dit alors: Que plus jamais personne ne mange un fruit de toi! Et ses disciples l’entendirent. Puis un peu plus tard dans le chapitre, nous pouvons voir ce qui est arrivé au figuier lorsqu'ils repassèrent devant le jour suivant. Le lendemain matin, en passant par-là, ils virent le figuier: il avait séché jusqu’aux racines. Pierre, se souvenant de ce qui s’était passé, dit à Jésus: –– Maître! regarde le figuier que tu as maudit: il est devenu tout sec! Jésus répondit: Ayez foi en Dieu. Vraiment, je vous l’assure, si quelqu’un dit à cette colline: "Soulève–toi de là et jette–toi dans la mer", sans douter dans son cœur, mais en croyant que ce qu’il dit va se réaliser, la chose s’accomplira pour lui. (Version Semeur). Je voudrai faire ressortir quelques points de cet incident. Tout d'abord, Jésus a simplement parlé à l'arbre. Il n'a rien fait d'autre. Mais Il parla avec foi et ce qu'il avait dit arriva. Lorsque ses disciples le questionnèrent, il leur répondit "d'avoir foi en Dieu". Mais là il s'agit de la traduction française, mais dans le grec original, ce qui est dit littéralement est en fait "Ayez la foi de Dieu". Et c'est la véritable explication. Ce don est la foi de Dieu. C'est un petit grain de moutarde attribué à un moment donné pour un but donné. C'est une foi surnaturelle. Ce n'est pas 32

une foi au niveau humain, c'est une foi divine impartie surnaturellement par le Saint-Esprit. C'est un peu comme la parole de sagesse et la parole de connaissance. C'est un petit grain de moutarde de foi. Puis Jésus dit "quand vous avez cette sorte de foi, vous pouvez dire à une montagne 'soulève toi et va te jeter dans la mer' et cela arrivera." Quoi que vous disiez avec cette sorte de foi est aussi efficace que si Dieu lui-même l'avait prononcé, car c'est la foi même de Dieu. Et un grain de moutarde peut bouger une montagne. L'emphase ici n'est pas sur la quantité de foi, mais sur la qualité. Si c'est la propre foi de Dieu cela prendra juste un grain de moutarde pour bouger une montagne. Je voudrais maintenant vous donner d'autres exemples de cette sorte de foi à partir du Nouveau Testament. C'est le don qui est normalement utilisé pour chasser les mauvais esprits. Normalement c'est une parole prononcée dans la foi qui produit ce résultat. Par exemple, il est dit du ministère de Jésus dans Matthieu 8:16: Le soir venu, on lui amena beaucoup de démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole et guérit tous les malades. Lorsqu'il fut confronté à des esprits méchants, Il leur parla avec foi et autorité, ils devaient obéir. Au chapitre précédent nous avons étudié le don du discernement des esprits et je me suis référé aux incidents survenus en Actes 16 où Paul et ses compagnons étaient suivis par une jeune esclave qui avait un esprit de divination et nous avons lu comment Paul parla à cet esprit. Il dit, "Je te commande dans le nom de Jésus-Christ de sortir d'elle." L'esprit devait lui obéir. Il parla avec la foi divine, avec une autorité divine. Il y a un certain nombre de cas dans le Nouveau Testament de personnes qui furent ressuscités des morts, et qui furent ramenées à la vie. Dans presque chaque cas, vous pourrez voir 33

que c'était le don de foi qui produisait ce résultat. Par exemple, Jésus qui rencontrait une procession funéraire du fils de la veuve de Naïn. Il stoppa la procession, toucha le cercueil et dit, "Jeune homme, je te l’ordonne, réveille–toi!" Le mort s'assit et commença à parler. La parole d'autorité et de foi ramena l'homme à la vie. De même, lorsque Jésus se tenait devant la tombe de Lazare qui y reposait depuis quatre jours, Jésus cria d'une voix forte, "Lazare, sors!" Et immédiatement le mort commença à sortir de la tombe. Le don de foi s’exprimait dans une parole d'autorité. De même dans Actes 9:40, Pierre est confronté à Tabitha qui gît morte sur un lit à l'étage de la maison. Toutes les veuves pleuraient et gémissaient. Pierre resta seul avec elle, s'agenouilla, pria, puis se tourna vers le corps et lui dit, "Tabitha, lève-toi." Et elle ouvrit les yeux et quand elle vit Pierre, elle s'assit. Ainsi, vous pouvez voir que presque dans tous les cas d'une personne ressuscitée d'entre les morts, le don qui produisait ce résultat, était le don de foi. Lorsque je servais le Seigneur en Afrique il y a quelques années, ma première femme et moi-même vîmes deux cas d'étudiants dans notre collège qui étaient morts et furent ramenés à la vie. C'est pour ça que je sais que cela arrive encore de nos jours. J'aimerais prendre un autre exemple venant de mon propre ministère du don de foi qui est un peu particulier. J'espère que vous serez en mesure de le recevoir. J'espère que nous resterons bons amis après que je vous ai relaté cet incident. Je servais dans le ministère d'une certaine église à Chicago et juste au coin droit ou était placé l'église se trouvait un magasin de vins et spiritueux. Ce magasin était construit mur contre mur avec l'église. Mais non seulement il vendait de l'alcool mais il y avait aussi de la prostitution et le trafic de stupéfiants, c'était vraiment un très mauvais lieu et une plaie dans le voisinage 34

Quelques temps plus tard, nous avions une réunion de prière dans l'église et quelqu'un mentionna le problème de ce magasin. Un peu plus tard pendant la réunion de prière et sans préméditation, comme je priais, je prononçais ceci: "Je place la malédiction de Dieu sur ce magasin d'alcool dans le nom du Seigneur Jésus." Et très sincèrement, je n'y ai plus pensé par la suite. Environ un mois plus tard, j’étais entrain de dormir à Park Ridge, où nous habitions à cette époque. Il était près de deux heures du matin lorsque le téléphone sonna. Une voix très agitée à l’autre bout du fil me sortit de mon sommeil en disant "frère Prince, frère Prince, l’église est entrain de brûler!" Je bondis hors du lit et m’habillai à la hâte. La nuit était glaciale. Je pris ma voiture, rentrai dans Chicago et là, je vis le ciel rempli de flammes et de fumée au-dessus de l’église. Mais lorsque je m’approchais, je me rendis compte que ce n’était pas l’église qui était en feu, mais le magasin de spiritueux. Le vent soufflait du nord depuis le lac vers l’église et les flammes venaient en vagues lécher le toit de l’église. Mais tout à coup, le vent tourna à 180° et se mit à souffler les flammes loin de l’église. Le magasin de spiritueux n’était plus qu’un tas de décombres, alors que l’église s’en sortait totalement intacte à part les dommages causés par la fumée qui furent facilement éliminés. Alors que je méditai sur ce que Dieu avait fait, je fus rempli d’un sentiment de crainte respectueuse. Permettez-moi de mentionner qu’après avoir inspecté les lieux et fait son analyse de la situation, le chef de la brigade des pompiers de Chicago dit à l’ancien de l’église dans son langage un peu rustique "Vous devez être en bons termes avec Celui qui est làhaut". Parce que ce changement soudain de direction du vent avait sauvé l’église d’une destruction certaine par le feu. Par la suite, lorsque je me remémorai ma prière faite un mois auparavant, je me dis, "je vais devoir faire très attention à ce que je demande dans la prière". Je ne me suis pas senti exalté 35

par ma propre importance ou ma propre puissance, j’avais plutôt le sentiment d’une lourde responsabilité. Je réalisais dans un certain sens que Dieu nous avait donné une sorte de pouvoir quelque peu effrayant. Vous vous souvenez que nous avons lu comment Jésus avait maudit le figuier et que celui-ci s’était desséché par la racine? Jésus avait dit à ses disciples de manière spécifique, "vous feriez ce qui a été fait au figuier, et quand vous diriez à une montagne "ôte-toi et jette-toi dans la mer" cela se ferait. Si vous priez avec la vraie foi, celle de Dieu, tout ce que vous demanderez, vous l'obtiendrez".

36

Chapitre 6 Les dons de guérison Nous continuons notre étude avec le suivant de ces dons de puissance que nous avons abordés dans le chapitre précédent, c’est à dire le don de guérison ou les dons de guérisons. Dans le grec original du Nouveau Testament, les deux sont au pluriel: dons et guérisons. Nous pouvons comprendre cela de plusieurs façons. En un sens, cela pourrait signifier que chaque guérison que vous recevez est un don et qu’il y a plusieurs sortes de guérisons. Cependant je n’irai pas plus loin dans cette pensée, je laisse simplement à votre réflexion que le grec original se traduit par "dons de guérisons". Quelle est la nature de la guérison dont il est parlé ici? Je dirais qu’en essence il s’agit du pouvoir de guérison de Dieu canalisé au travers de celui qui exerce le don envers celui dont le corps est malade. La guérison est directement liée à la maladie. Là où il n’y a pas de maladie il n’y a aucun besoin de guérison. Ainsi la guérison est le pouvoir divin et surnaturel de Dieu canalisé au travers d’un croyant humain vers le corps d’une personne malade. Ce pouvoir vient contrer la maladie, la traiter et la remplacer par la santé. Nous prendrons quelques exemples tirés du ministère de Jésus. Si nous pratiquons une étude objective de son ministère tel que rapporté dans les évangiles, nous pouvons probablement affirmer que Jésus a passé au moins un tiers de son ministère public à guérir les malades et à chasser les démons. Je ne pense pas que cela ait jamais cessé d’être la volonté de Dieu. Je crois que c’est toujours la volonté de Dieu pour ceux qui prêchent l’évangile aujourd’hui. Nous voyons en Luc 4:40, la description du ministère de Jésus: 37

Après le couché du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses maladies les lui amenèrent. Il imposa les mains à chacun d'eux, et il les guérit. Il est très significatif que Jésus ne se soit jamais détourné d’une personne malade qui venait vers lui pour recevoir la guérison. Rien de tel n’est rapporté dans aucun des évangiles. Il n’a jamais dit "ta maladie est trop grave" ou bien "ce n’est pas la volonté de Dieu que tu sois guéri". Dans l’exemple cité plus haut, Jésus a imposé les mains sur tous ceux qui étaient malades. La puissance de Dieu a coulé des mains de Jésus dans les corps de ces personnes malades, en a retiré la maladie et l’a remplacée par la santé. Il y avait donc un pouvoir de guérison qui émanait de la personne de Jésus. Cela est traité de manière encore plus complète dans un événement cité en Marc 5:24-34: la guérison de la femme qui souffrait d’une perte de sang ou la question du sang: Et une grande foule le suivait et le pressait. Or, il y avait une femme atteinte d'une perte de sang depuis douze ans. Elle avait beaucoup souffert entre les mains de plusieurs médecins, elle avait dépensé tout ce qu'elle possédait, et elle n'avait éprouvé aucun soulagement, mais était allée plutôt en empirant. Ayant entendu parler de Jésus, elle vint dans la foule par derrière, et toucha son vêtement. Car elle disait: Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie. Au même instant la perte de sang s'arrêta, et elle sentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal. Jésus connut aussitôt en lui-même qu'une force était sortie de lui; et, se retournant au milieu de la foule, il dit: Qui a touché mes vêtements? Ses disciples lui dirent: Tu vois la foule qui te presse, et tu dis: Qui m'a touché? Et il regardait autour de lui, pour voir celle qui avait fait cela. La femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui s'était passé en elle, vint se jeter à ses pieds, et lui dit toute la 38

vérité. Mais Jésus lui dit: Ma fille, ta foi t'a sauvée; va en paix, et sois guérie de ton mal. Il y a des choses à examiner ici. Tout d’abord, à certains moments une force surnaturelle de guérison émanait du corps de Jésus. Dans un certain sens, cette puissance était disponible pour tout le monde et il était entouré par une foule, mais tout le monde n’a pas reçu cette force. Une femme l’a reçue. Pourquoi? Parce que sa foi personnelle a libéré cette force. Tous les autres affluaient autour de Jésus, mais elle l’a touché. Sa foi a libéré cette vertu guérissante. Deuxièmement, il y a eu un changement manifeste dans son propre corps. Elle a senti le changement. Elle a su que la perte de sang avait cessé. C’est donc là un exemple de la manière d’opérer du pouvoir de guérison de Dieu. Puis nous voyons en Luc 5:17, il est dit: Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là assis, venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem; et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons. Nous voyons ici que la puissance surnaturelle de Dieu peut en fait imprégner un lieu. Un lieu entier peut en être rempli ou chargé. En conséquence, un homme paralysé a été amené en cet endroit et a été guéri. Je voudrai témoigner du fait que j’ai vécu des situations lors de réunions où la puissance de Dieu imprégnait réellement l’endroit. Quelques fois TOUTES les personnes malades de la réunion ont été guéries. Un autre exemple est donné en Actes 5:15-16, s’agissant du ministère de Pierre. Il est dit: … en sorte qu'on apportait les malades dans les rues et qu'on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins couvrît 39

quelqu'un d'eux. La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs; et tous étaient guéris. Nous voyons encore une fois la réalité de ce pouvoir de guérison surnaturel qui vient tout d’abord au travers de Jésus et ensuite se répand à ceux qui sont liés à lui directement et qui le servent avec foi. Dans ce cas, en un certain sens, la puissance de guérison de Dieu était acheminée au travers de l’ombre de Pierre. J’aimerais également vous donner un exemple de ce pouvoir de guérison dans le ministère de Paul. En Actes 28:8-9, qui raconte ce qui s’est passé après que Paul et sa troupe aient débarqué sur l’île de Malte; nous lisons ce qui suit: Le père de Publius était alors au lit, malade de la fièvre et de la dysenterie; Paul, s'étant rendu vers lui, pria, lui imposa les mains, et le guérit. Là-dessus, vinrent les autres malades de l'île, et ils furent guéris. Nous remarquons ici une affirmation très claire de la Parole. Il est dit que Paul a imposé les mains sur cet homme et l’a guéri. Paul l’a guéri. Nous savons bien entendu que la puissance de guérison vient de Dieu. Cependant, Dieu l’a confiée à son serviteur et il arrive un moment où nous nous voyons dans l’obligation de guérir. Par exemple lorsque Jésus a envoyé ses premiers disciples, il a dit "dans quelque ville que vous alliez, guérissez les malades". Il n’a pas dit "Priez moi afin que je guérisse les malades". Il n’a pas dit "priez Dieu". Il a dit "Vous guérissez les malades." Je crois que ceux d’entre nous qui sommes serviteurs du Seigneur Jésus, devons faire face à cette obligation. Aux moments et aux endroits qu’il aura choisis personnellement, Jésus s’attend à ce que nous pratiquions son pouvoir de guérison afin que les malades soient guéris. J’aimerais maintenant vous partager quelques-unes unes de mes expériences personnelles à ce sujet. J’aimerais vous 40

raconter ce qui s’est passé en 1963 dans une ville appelée Minneapolis. J’étais pasteur associé d’une église à cette époque. Ma première épouse, Lydia, et moi étions entrain de prier ensemble le matin dans notre chambre à coucher comme nous le faisions d’ordinaire, et à un certain moment nous fûmes conscients que la présence de Dieu s’établissait de manière très inhabituelle dans la pièce. Nous avions tous deux les mains levées pour louer le Seigneur. Après un moment, Lydia se tourna ver moi et dit, "Derek, Le Seigneur vient de mettre un don de guérison dans mes mains – juste ici!" Et elle me montra du doigt la paume de sa main gauche. Je lui répondis "tu n’as pas besoin de me le dire, je le sais déjà". Comment je le savais, aucune idée, mais c’était ainsi. Ce matin-là avait lieu la réunion de prière hebdomadaire de l’Eglise, nous nous y rendîmes donc et passâmes environ deux heures à prier. Puis, à la fin de la réunion, une sœur plutôt timide de l’assemblée vint vers mon épouse et lui dit "Je me sens si mal, peux-tu prier pour moi?" Sans y penser ni réfléchir à ce que Dieu avait fait, Lydia leva sa main gauche la posa sur la tête de la femme et celle-ci s’évanouit aussitôt. Je veux dire qu’elle n’est pas tombée doucement sur le sol, mais qu’elle s’est retrouvée tout à coup couchée sur le dos par terre. Elle y resta environ 5 minutes, puis elle se releva plutôt embarrassée et se confondant en excuses. Elle dit "je suis désolée de ce qui s’est passé", elle ajouta "mais il y avait une telle puissance dans votre main que je n’ai pas pu rester debout". Voilà comment Lydia s’est retrouvée embarquée dans l’exercice de ce don de guérison. Durant les 12 années qui suivirent, qui furent les 12 dernières années de sa vie, cette puissance s’opéra au travers d’elle fréquemment et de très nombreuses personnes furent guéries instantanément. Elle m’expliqua comment cela se produisait. Avant cela elle avait souvent prié avec foi pour que des gens soient guéris, et ils l’avaient été, mais elle me dit "Derek, lorsque le don se met en oeuvre c’est différent". Elle affirma "je ne tente pas d’exercer MA foi, je suis simplement tranquille dans mon esprit et je contacte Dieu au nom de la personne, puis à un certain 41

moment, le don arrive au travers de moi et je sais que si la personne accepte ce don, elle sera guérie à ce moment là". Bien entendu il y a toujours un élément de foi personnelle requis dans la personne pour qui on prie. Dieu nous transmet le don, mais il appartient à la personne pour qui l’on prie de recevoir ce don de guérison. Dans le chapitre suivant, nous traiterons le troisième des dons de puissance "l’accomplissement ou l’action des miracles". J’expliquerai, entre autres choses, la différence entre les guérisons et les miracles.

42

Chapitre 7 L’accomplissement (action) des miracles Nous allons maintenant étudier le troisième don de puissance, qui est l’accomplissement ou l’action des miracles. Les guérisons et les miracles sont intimement liés, cependant ils sont différents. Il serait peut-être opportun de commencer par citer certaines de ces différences. Les guérisons peuvent être graduelles. Par exemple vous pouvez être guéri d’une maladie comme un emphysème, cela peut prendre des heures, des jours ou des semaines. Souvent aussi, les guérisons sont invisibles. Elles peuvent avoir lieu dans des endroits du corps qui ne peuvent être distingués à l’œil nu. D’un autre côté, normalement les miracles sont visibles. Ce qui en résulte peut ordinairement être constaté d’une manière ou d’une autre. Et fréquemment, mais pas nécessairement, ils sont instantanés. Récapitulons donc ces deux points Les guérisons peuvent être graduelles et sont souvent invisibles. Les miracles sont normalement visibles et fréquemment instantanés. Néanmoins, les dons du Saint-Esprit sont comme les couleurs de l’arc-en-ciel. Les couleurs sont distinctes mais cependant en se dégradant, elles se fondent les unes dans les autres. Ainsi donc les guérisons se fondent dans les miracles et chacun d’eux est à son tour lié en quelque sorte à la foi. Laissez-moi vous donner des exemples de conditions physiques qui requièrent un miracle. Par exemple si on a enlevé l’oreille interne d’une personne par une opération chirurgicale, il n’y a pas moyen de guérir une oreille interne qui n’est plus là. Mais je me souviens qu’il y a des années, alors que je priai pour un homme dans le cadre de mon ministère, il se contenta de me dire la chose suivante "il s’agit de mon oreille". J’ai donc prié. Je le rencontrai plus tard. Je lui dis "comment va votre oreille?". Il répondit, "elle va bien". Je lui demandai "dites-moi, qu’est-ce 43

qui n’allait pas avec cette oreille?". Il rétorqua "on m’avait fait une ablation chirurgicale de l’oreille interne". Il continua "je suis retourné chez un docteur pour me faire réexaminer, celui-ci ne sachant rien de mon problème m’a affirmé que j’avais une oreille parfaitement normale et saine". Si je regarde en arrière, je suis content de n’avoir pas su pourquoi je priai, parce que maintenant je ne peux plus remettre en question ce que Dieu a fait, je me suis contenté de libérer la puissance de Dieu. Mais encore, une personne peut avoir un bras ou jambe plus court, pouvant aller jusqu’à plusieurs centimètres de moins que l’autre. Il n’y a pas moyen de guérir une jambe ou un bras trop court, ce n’est pas une maladie. Et pourtant, je peux témoigner pour la gloire de Dieu avoir vu des centaines de personnes dont les jambes ou les bras se sont physiquement rallongés de manière bien visible sous l’action d’un miracle. Un autre exemple: une personne peut avoir un os cassé qui a été ressoudé de travers et qui donc est de travers de façon permanente. Vous ne pouvez guérir un os cassé mais un miracle peut le remettre droit. Et encore une fois, j’ai vu cela arriver en de nombreuses occasions. Ce qui est intéressant à propos de l’accomplissement des miracles c’est qu’ils nécessitent souvent un acte spécifique et inspiré pour libérer la puissance d’action miraculeuse de Dieu. Il existe un principe applicable ici qui dit que la foi sans les œuvres est morte. La foi doit s’exprimer au travers d’un acte correspondant et approprié pour être libérée. Je vais vous citer un exemple tiré du ministère de Jésus. En Jean 9:1-3- 6-7, il est dit: Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question: Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? Jésus répondit: Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui. Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il 44

appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle, et lui dit: Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair. Ça c’était un miracle, et pas seulement une guérison. Cet homme n’avait jamais pu voir. Ses yeux n’étaient pas malades, il est probable qu’ils aient été inexistants. Peut-être n’étaient-ils que des cavités vides. Et Jésus a accomplit quelque chose de très inhabituel. Il s’est assis par terre, a fait de la boue et en a enduit l’endroit où les yeux devaient se trouver, puis a dit à l’homme d’aller se laver dans un certain bassin. Dans la foi et l’obéissance, cet homme s’est lavé et comme résultat de cet acte d’obéissance, la puissance d’action miraculeuse de Dieu s’est libérée dans la boue qui couvrait ses yeux et la vue lui vint. Vous pouvez vous demander "pourquoi Jésus a-t-il fait quelque chose d’aussi inhabituel?". Je ne peux pas chercher à tout expliquer, mais ce qui m’impressionne dans tout cela c’est que la boue est le matériau de base de la création. Lorsque Dieu a créé pour la première fois le corps d’un homme, il l’a fait à partir de la boue. Ensuite l’Esprit de vie de Dieu souffla dans cette boue et en fit une personne vivante. Je pense que lorsque Jésus a accompli ce miracle, il s’en est servi comme d’un avertissement pour les gens de son époque, qui disait en fait "le créateur est toujours avec vous". Il a pris le matériau d’origine de la création, l’a posé sur les yeux de l’homme et lorsque l’homme par son acte de foi et d’obéissance a libéré la puissance du Saint-Esprit, celui-ci a fabriqué deux yeux parfaits avec cette boue. Voyons un autre exemple en Luc 17 de comment un miracle peut être libéré au travers d’un simple acte de foi. Il est dit de Jésus: Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Se tenant à distance, ils élevèrent la voix, et dirent: Jésus, maître, aie pitié de nous! Dès qu'il les eut vus, il leur dit: Allez vous montrer aux 45

sacrificateurs. Et, pendant qu'ils y allaient, il arriva qu'ils furent guéris. L’acte d’y aller, en obéissance au commandement de Jésus, a libéré la puissance surnaturelle de Dieu - la puissance d’action miraculeuse de Dieu – qui a effacé toute trace de lèpre dans leur corps. Mais ils n’ont pas seulement été guéris, leur chair aussi a été réellement restaurée, ce qui est plus qu’une guérison, c’est un miracle. Cependant ce qui est significatif c’est que Jésus, inspiré par le Saint-Esprit, leur a ordonné d’accomplir un certain acte et lorsque par obéissance et foi envers Lui, qui pour eux était le représentant de Dieu, ils accomplirent cet acte d’obéissance, la puissance d’action miraculeuse de Dieu a été libérée dans leur corps. Je vais à présent aborder un miracle qui a eu lieu lors du ministère primitif des apôtres. En Actes 3:1-8, il est dit: Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l'heure de la prière: c'était la neuvième heure. Il y avait un homme boiteux de naissance, qu'on portait et qu'on plaçait tous les jours à la porte du temple appelée la Belle, pour qu'il demandât l'aumône à ceux qui entraient dans le temple. Cet homme, voyant Pierre et Jean qui allaient y entrer, leur demanda l'aumône. Pierre, de même que Jean, fixa les yeux sur lui, et dit: Regardenous. Et il les regardait attentivement, s'attendant à recevoir d'eux quelque chose. Alors Pierre lui dit: Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ de Nazareth, lève-toi et marche. Et le prenant par la main droite, il le fit lever. Au même instant, ses pieds et ses chevilles devinrent fermes; d'un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu. Il y a eu un miracle là, pas uniquement une guérison. Il était évident que les os de cet homme n’avaient jamais été sains. 46

Ce n’était pas un cas de maladie. Il était probablement né avec les chevilles difformes et il était probablement assis là avec les jambes repliées sous lui, comme nous voyons souvent les mendiants le faire encore aujourd’hui. Poussés par le Saint-Esprit, Pierre et Jean se sont dirigés vers lui. Il est tellement important dans ce ministère que nous apprenions à répondre aux impulsions du Saint-Esprit. L’homme tendit sa main vers eux et les regarda en attendant de l’argent de leur part. Pierre dit "Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne". Je suis si heureux qu’en tant que chrétiens et serviteurs de Dieu, nous nous attendions à avoir quelque chose. On ne s’attend pas à ce que nous passions à côté des besoins humains et que nous secouions la tête en disant "c’est terrible, mais j’ai bien peur qu’il n’y ait rien que je puisse faire". Par la foi, Pierre a dit "j’ai quelque chose à te donner". Puis il fit quelque chose de très décisif. Il tendit sa main, attrapa la main de l’homme qui était tendue pour recevoir de l’argent, le releva, et cet acte de le relever libéra la puissance d’action miraculeuse de Dieu dans les jambes et les pieds de l’homme, il bondit sur ses pieds, se tint debout et commença à marcher en sautant. Nous remarquons deux éléments dans ce miracle: tout d’abord, le commandement de foi. J’ai déjà énoncé que c’est le don de la foi qui libère les deux autres dons. C’est comme un catalyseur qui peut faire se manifester soit le don de guérison, soit celui des miracles. Dans ce cas là, le commandement de foi de Pierre a été suivi d’un acte et celui-ci libéra la puissance d’action miraculeuse de Dieu. Cet homme aurait pu rester assis là bas pour toujours, et si rien n’avait jamais été accompli par la foi, il n’y aurait pas eu de miracle. J’ai appris cela au travers d’une expérience personnelle. Plusieurs fois, j’ai constaté qu’un acte spécifique est nécessaire pour libérer la puissance miraculeuse de Dieu. Je pense à une femme pour laquelle j’ai prié un jour en Floride, elle avait de l’arthrite. Elle avait été clouée au lit pendant 5 mois. On l’amena à l’église dans un fauteuil roulant 47

et on la plaça assise sur le devant. A la fin de mon message, j’ai commencé à prier pour les malades. Les personnes qui l’avaient amenée me demandèrent de prier pour elle et je m’agenouillai devant elle, je lui pris les pieds et j’eus la foi que je libérerais la puissance d’action miraculeuse de Dieu dans son corps au travers de mes mains, mais elle resta assise. Je pense qu’elle était guérie mais elle restait totalement passive. Puis je fis quelque chose qui exigeait un peu de courage. Je lui dis "levezvous et commencez à marcher!" Je lui tendis la main et la tirai hors de la chaise et je me demandais vraiment ce qui allait se passer ensuite. Elle me regarda incrédule pendant un moment, puis, de manière très hésitante, elle fit un pas, constata qu’elle y arrivait, en fit un autre, commença à marcher et en l’espace de 30 secondes elle se mit à courir tout autour de l’église. Mais lorsque j’y repense, je réalise que si je ne lui avais pas donné cette impulsion, si je ne l’avais pas poussée à FAIRE quelque chose, la puissance d’action miraculeuse de Dieu n’aurait jamais été libérée dans cette femme. Souvenez-vous donc, que souvent une action est requise pour libérer la puissance d’action miraculeuse de Dieu.

48

Chapitre 8 Le don de prophétie Dans ce chapitre, je vais commencer à traiter les trois dons vocaux, c’est à dire les dons qui s’opèrent obligatoirement au travers des organes vocaux de la personne. Ces trois dons sont la prophétie, les langues et l’interprétation des langues. Nous allons commencer par le don de prophétie. Je vais d’abord tenter de le définir. La prophétie est la capacité, accordée par le Saint-Esprit à un croyant, d’annoncer des paroles qui viennent de Dieu et qui ne viennent pas de l’intelligence, du raisonnement ou de l’éducation de la personne. Ce don de prophétie a été à l’œuvre tout au long de l’histoire du peuple de Dieu depuis le début. Nous le voyons plusieurs fois cité dans la Genèse. Par exemple, prenons le cas d’Isaac bénissant Jacob, qui est très remarquable. Isaac, le père, imaginait qu’il était entrain de bénir l’aîné de ses jumeaux, Esaü, mais Jacob s’était fait passer pour Esaü et s’est présenté à sa place devant son père, Isaac, qui était aveugle. Isaac, dans sa cécité, imposa les mains à Jacob, en croyant qu’il était Esaü et le bénit. Plus tard, on découvrit qu’il avait béni Jacob et non Esaü. Celui-ci implora son père de revenir sur sa bénédiction, mais Isaac dit " je ne peux pas faire cela, je l’ai béni et il doit être béni". Nous voyons donc que les paroles qu’Isaac a prononcées prophétiquement ne provenaient pas de sa propre intelligence et en réalité, il était incapable de revenir dessus, de défaire ce qui avait été dit. Nous voyons un cas similaire arriver à Jacob plus tard, lorsqu’il bénit les deux fils de Joseph. Joseph avait son idée à propos duquel se ses fils devait recevoir la plus grande bénédiction, mais inspiré et sous l’impulsion du Saint-Esprit, Jacob croisa les mains et bénit Ephraïm le plus jeune, plus que 49

Manassé l’aîné. Puis encore une fois, Jacob dit "je ne peux changer ce que j’ai fait. C’est le fait de Dieu et non le mien." Nous constatons donc qu’au travers de la prophétie un croyant peut devenir un canal du conseil de Dieu, des desseins de Dieu, exprimés en paroles qui proviennent de Dieu et non du croyant. Elles sont données surnaturellement par le Saint-Esprit. Le Nouveau Testament nous en révèle beaucoup sur l’exercice de ces dons. Tout d’abord, il faut définir pour quelle finalité ils sont donnés. Nous la trouvons citée en 1 Corinthiens 14:3, où Paul dit: Celui qui prophétise, au contraire, parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console. C'est-à-dire que celui qui prophétise, parle de la part de Dieu aux hommes. Et le but final est cité en trois mots: édification, exhortation, et consolation. On pourrait l’exprimer en langage un peu plus contemporain: le but de la prophétie est d’instruire, d’affermir et de réconforter. Le don de prophétie n’est absolument pas donné pour produire des dictateurs. Des personnes qui sont là pour faire des déclarations arbitraires sur ce que d’autres personnes devraient faire. Permettez-moi de vous dire ceci très fermement et une fois pour toutes: Il n’y a pas de dictateurs dans le corps de Christ et celui ou celle qui utilise la prophétie pour se poser en dictateur fait un mauvais usage de ce don. Nous devons examiner cela. C’est pour cette raison que la Parole dit très clairement que toutes les déclarations prophétiques doivent être jugées. Par exemple en 1 Corinthiens 14:29, Paul dit: Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent; Il est important de voir que normalement, mais pas invariablement, dans le Nouveau Testament, les prophètes 50

oeuvraient ensemble. Ils étaient membres du même corps. Il ne s’agissait pas d’un homme qui était for au-dessus des autres et qui énonçaient des déclarations que tous les autres devaient accepter, qu’ils soient d’accord ou non. Ainsi Paul dit: laissez parler deux ou trois prophètes et que les autres prophètes les jugent. Laissez les définir au nom du corps si ce qu’ils affirment vient bien de Dieu et nous devrions faire attention à eux. Encore une fois, en 1 Thessaloniciens 5:19-21, Paul dit la chose suivante: N'éteignez pas l'Esprit. Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses; retenez ce qui est bon; Paul met en garde contre deux erreurs. La première est celle de mépriser des déclarations prophétiques et de les rejeter en bloc. La seconde est celle de croire tout ce qu’elles disent sans les examiner. Il dit ne les méprisez pas et n’éteignez pas l’Esprit, mais d’un autre côté, lorsqu’une prophétie arrive, examinez-la attentivement et ne retenez que ce qui est bon.. Ça me rappelle quelque chose que j’avais l’habitude de dire à des africains il y a quelques années en Afrique orientale. Je leur disais: "souvenez-vous que tout ce que les missionnaires ont apporté n’était pas bon. Il y a des choses bonnes et d’autres qui ne le sont pas. Mais, ajoutai-je "ce n’est pas vraiment un problème. Lorsque vous, africains, mangez du poisson, vous savez quoi faire: vous avalez la chair et recrachez les arêtes. Donc faites de même". Et je le redis aujourd’hui. Il ne faut pas avaler toutes les prophéties. Nous devons avaler la chair qui nous fait du bien. Nous recrachons les arêtes, qui ne feraient aucun bien. J’ai dit que la prophétie devait être jugée. Comment pouvons-nous la juger? J’aimerai vous donner trois tests scripturaires simples et pratiques. Tout d’abord, la prophétie s’accorde–t-elle avec la parole? Le Saint-Esprit est l’auteur de la parole et Il ne se contredit jamais. Donc, Il ne dira jamais au travers de la prophétie quelque chose de contradictoire à la 51

parole. Le deuxième test est le suivant: la prophétie exalte-t-elle Jésus Christ? Le premier ministère du Saint-Esprit dans l’église est de révéler et d’exalter Jésus Christ. Tout ce qui ne l’exalte pas ne vient pas du Saint-Esprit. Apocalypse 19:10 nous précise ceci en particulier: le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie. Toutes les vraies prophéties sont centrées sur la personne de Jésus. La troisième: La prophétie édifie-t-elle le peuple de Dieu? Rappelons-nous que c’est le premier dessein: l’édification du peuple de Dieu. Si la prophétie n’instruit pas, ne fortifie pas et n’encourage pas le peuple de Dieu, il n’y a aucune raison de croire qu’elle vient du Saint-Esprit. Si nous examinons le ministère de Jésus à la recherche d’exemples de prophétie, il est intéressant de constater que nous n’en trouvons pas. Je crois que la raison en est que tout ce que Jésus a dit était prophétique, il n’y avait donc pas de situation particulière dans laquelle il aurait pu prophétiser parce que l’intégralité de Son ministère était prophétique. Cependant, il y a d’autres exemples de prophétie dans le Nouveau Testament qui sont intéressants et instructifs. Je voudrais en examiner un dans la vie de Timothée. En 1 Timothée 1:18, Paul écrit ce qui suit à Timothée: Le commandement que je t'adresse, Timothée, mon enfant, selon les prophéties faites précédemment à ton sujet, c'est que, d'après elles, tu combattes le bon combat. Nous devons reconstituer le contexte. Ailleurs dans ses épîtres Paul dit que Timothée était destiné à un ministère particulier par l’imposition des mains des anciens ainsi que des prophéties. En d’autres termes, il semble que le cours particulier 52

qu’allait suivre la vie de Timothée, celui que Dieu avait planifié pour lui, avait été révélé au travers du don de prophétie, et qu’au travers de celui-ci, Paul et les anciens furent poussés à imposer les mains à Timothée afin de le mettre à part pour son ministère. Il semblerait également que ces prophéties aient donné de grands encouragements et des promesses à Timothée par rapport à ce que Dieu allait accomplir au travers de lui. Ainsi, lorsque Paul écrit sa première épître il avertit Timothée contre l’esprit de crainte et de découragement. L’une des choses qu’il a dites était "souviens-toi des prophéties qui ont été faites à ton sujet auparavant. Souviens-toi que Dieu est avec toi, et même si tu as des oppositions et des problèmes, Dieu va accomplir ce qu’il a promis." Voilà un bel usage de la prophétie, je l’ai expérimenté plusieurs fois dans ma propre vie. Lorsque j’ai été découragé ou oppressé ou que je me demandais si j’allais arriver au bout, je me suis souvenu des prophéties qui m’avaient été données dans le passé et elles m’ont encouragé et fortifié. Cependant, je dois tout de même vous mettre en garde quant à la prophétie directive. : Elle ne doit pas être le seul moyen de trouver une direction dans votre vie. En 2 Corinthiens 13:1, Paul dit: Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins. N’agissez pas seulement suivant une prophétie. Laissezla simplement être l’un des moyens qui vous guidera dans la volonté de Dieu. Je vais refermer ce chapitre avec un bref témoignage d’une expérience personnelle. Il y a quelques années, j’étais en Angleterre, je prêchais dans une église où je n’étais jamais venu auparavant. Je devais intervenir lors du service du dimanche matin, mais je suis arrivé tôt et les gens étaient en pleine réunion de prière avant le culte. Je me suis donc agenouillé et j’ai prié avec eux. Après un moment, j’ai entendu plusieurs 53

personnes donner des paroles prophétiques. Elles parlaient à une certaine personne, en décrivant des choses du passé de la vie de cette personne et soudain je réalisai choqué qu’il s’agissait de moi. Je savais qu’aucune des personnes présentes ne connaissait mon passé. Donc, lorsque Dieu eut attiré mon attention de cette manière là, ils commencèrent à donner des paroles sur ce que Dieu avait l’intention de faire au travers de ma vie future. En particulier à propos d’un nouveau style de livre que le Saint-Esprit allait m’inspirer. Cela m’a vraiment parlé et m’a encouragé et m’a donné une direction dans un moment critique de ma vie et laissez moi vous dire que plus tard, ce livre particulier je l’ai réellement écrit et il est actuellement à l’impression. Voilà un bon exemple d’encouragement et de direction- exhorté, réconforté, motivé par le don de prophétie.

54

Chapitre 9 Le don des langues Dans ce chapitre nous allons traiter de ce don que beaucoup de gens ont du mal à comprendre, le don des langues. Gardons à l’esprit que dans le langage du Nouveau Testament le mot "langue" veut également dire "langage". Vous pouvez donc l’appeler le don des langues ou le don des langages. Habituellement il est cité comme étant le don des langues inconnues, mais dans la plupart des cas, dans le grec original, le mot "inconnu" n’est même pas dans le texte, même si le contexte indique que cela a dû être une langue ou un langage inconnu. Il nous faut considérer quelques principes généraux à propos de la langue pour comprendre quelques-unes unes des difficultés qu’elle cause- la langue est le membre problématique du corps. Il est à l’origine d’au moins 50 % des soucis dans nos vies. Jacques 3:8 dit: … mais la langue, aucun homme ne peut la dompter. Aucun homme ne peut totalement contrôler sa langue. Pour quel usage nous est-elle donnée?Dans les Psaumes, David appelle sa langue "ma gloire". Pourquoi l’appelle-t-il ainsi? La réponse est que le but suprême de la langue humaine est de glorifier Dieu. C’est la première raison pour laquelle la langue a été placée dans notre bouche. En conséquence, tout usage de la langue qui ne glorifie pas Dieu est un mauvais usage. Basé sur ce principe, je doute que quelqu’un puisse nier que nous nous rendons souvent coupables d’un mauvais usage de notre langue. Le fait est que qu’aucun être humain ne peut totalement contrôler l’usage de sa langue. C’est pourquoi nous avons besoin de l’aide surnaturelle du Saint-Esprit pour nous rendre 55

capable d’utiliser correctement notre langue. En Romains 6:13 Paul dit: offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. En d’autres termes, nous devons offrir à Dieu tous les membres de notre corps comme des instruments dont il aurait l’usage. Le besoin le plus désespéré que nous ayons est celui de remettre notre langue à Dieu, parce qu’entre tous les membres elle est celui que nous ne pouvons contrôler. En fait la première fois qu’il est question de parler en langues c’est dans le récit du jour de la Pentecôte. Le SaintEsprit est descendu et les croyants qui attendaient en furent remplis, le résultat immédiat fut qu’ils commencèrent à parler dans d’autres langues ou langages selon ce que le Saint-Esprit leur inspirait. Cela rassembla une foule de Juifs venant des quatre coins de l’Empire romain qui étaient venus célébrer la fête de la Pentecôte. Les Juifs comprirent les langues que les disciples parlaient et ils savaient également que les disciples eux, ne les comprenaient pas. Ils n’étaient que de simples Galiléens. Nous voyons donc clairement que parler en d’autres langues ou en langue inconnue signifie que le croyant, au travers de la direction et de l’aide surnaturelles du Saint-Esprit, parle une langue qu’il n’a pas apprise et qu’il ne comprend pas, mais qui pourrait être comprise s’il y avait une personne présente la connaissant. En 1 Corinthiens 12:10 & 28, Paul se réfère à cela comme à la "diversité des langues." Je comprends le mot diversité comme signifiant différents usages ou finalités des langues. Je vais donc mentionner trois finalités spécifiques et différentes des langues. Le premier usage qui je pense est fondamental et capital est celui de la communion directe avec Dieu. En 1 Corinthiens 14:2, Paul dit: En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux 56

hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c'est en esprit qu'il dit des mystères. C’est très clair. Lorsque quelqu’un parle dans une langue inconnue, il ne parle pas aux hommes, il parle à Dieu, il parle par le Saint-Esprit, il parle de mystères, ce qui veut dire, de choses que l’intelligence naturelle ne peut saisir pleinement. Deux versets plus loin, Paul dit: Celui qui parle en langue s'édifie lui-même;. . . S’édifie lui-même. Ainsi même si nous ne comprenons pas intellectuellement ce que nous faisons, lorsque nous parlons à Dieu dans une langue, nous parlons de mystères et nous nous édifions nous-même spirituellement. Paul continue en disant en 1 Corinthiens 14:14-15. Car si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence demeure stérile. Que faire donc? Je prierai par l'esprit, mais je prierai aussi avec l'intelligence; je chanterai par l'esprit, mais je chanterai aussi avec l'intelligence. Paul indique ici qu’il y a plus d’une manière de prier. Il y a celle de prier avec l’Esprit qui fait que nous ne comprenons pas avec notre intelligence ce que nous disons. Il y a une autre manière de prier avec notre intelligence, lorsque celle-ci est totalement consciente de ce que nous disons. Paul dit que les deux sont légitimes. Nous avons besoin des deux. Il dit, "je prierai avec l’esprit", et il dit aussi "je prierai aussi avec mon intelligence". Mon propre arrière plan, avant de connaître le Seigneur Jésus personnellement, était celui d’un philosophe professionnel. J’étudiais les langages, et j’étudiais dans les livres, je voyageais, et m’intéressais aux arts, à la musique, à la peinture et à la poésie ainsi qu’à toutes sortes d’autres choses. 57

Et pourtant il y avait dans ma vie une insatisfaction intérieure profonde que je ne comprenais absolument pas, et je ne voyais aucun moyen de remplir ce vide. Puis, d’une manière véritablement souveraine, Dieu m’a révélé Jésus et j’ai reçu cette capacité de parler à Dieu dans une langue inconnue. Et lorsque cela arriva, je réalisai mon ignorance philosophique, j’avais complètement ignoré la partie la plus vitale de ma propre personne, qui était mon esprit. J’avais nourri mon âme, mon corps, mais mon esprit mourait de faim. Et pendant tout ce temps, mon esprit avait aspiré à s’exprimer et à communiquer avec Dieu, qui est le Père des esprits. Mais lorsque Dieu me donna cette capacité de parler dans une langue inconnue, alors, pour la première fois, mon esprit put s’exprimer librement envers Dieu sans avoir à passer par le goulot étroit de mon esprit limité. Cela m’apporta une libération intérieure des plus intenses. En réalité, je me suis rendu compte en lisant les Ecritures que ce que je faisais était de la communication avec Dieu, que je parlais de mystères et que je m’édifiais, et je remercie Dieu de m’avoir permis de jouir de cette expérience presque continuellement, c’est à dire de manière quasi quotidienne depuis maintenant près de quarante ans1. Je chéris cela tendrement, c’est très précieux pour moi. Le deuxième usage ou la deuxième sorte de langues c’est lorsqu’une parole est donnée en public dans une assemblée dans une langue inconnue et qu’elle est suivie de son interprétation dans une langue connue. Lorsque cela arrive, la combinaison de la parole en langue avec son interprétation équivaut à la pratique de la prophétie. Dans le chapitre suivant, je vais traiter plus spécifiquement de l’interprétation des langues, et donc, je ne vais pas creuser plus loin cet usage des langues maintenant. J’en viens à présent au troisième usage d’une langue inconnue, un usage qui n’est pas très clair pour beaucoup de 1

Ces messages ont été donnés au début des années 70. Note de l’Editeur. 58

monde. C’est le fait qu’une langue inconnue puisse être un signe pour les non-croyants. En In 1 Corinthiens 14:22, Paul dit: Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants; Remarquez que les langues sont là pour être un signe pour les non croyants. Qu’est ce que cela veut dire? Revenons un instant au jour de la Pentecôte. Que s’est-il passé? Le SaintEsprit est venu sur les disciples, ils ont été remplis, ils ont commencé à parler des langues qu’ils ne comprenaient pas- des langues inconnues. Mais les incroyants rassemblés là reconnurent les langues. Et ils furent impressionnés en réalisant que ces hommes parlaient ces langues couramment et parfaitement, des langues qu’eux-mêmes comprenaient mais que les hommes qui les parlaient ne comprenaient pas, et donc, par conséquent, leur attention fut attirée et cela les prépara à recevoir le message que Pierre leur prêcha par la suite. Voilà ce que signifie ‘les langues comme un signe pour les noncroyants’. C’est inhabituel, mais ça ne s’est jamais arrêté. Je connais une église dans une certaine ville des Etats Unis, une église Episcopale, où il y avait une dame dont le plaisir et le ministère étaient de visiter les malades dans un certain hôpital. Un jour qu’elle allait de chambre en chambre, elle arriva auprès d’un homme qui était assis calé contre ses oreillers et qui semblait sombre et malheureux. Elle alla donc vers lui, commença à lui parler et découvrit qu’il ne comprenait pas l’anglais. Il faut dire que cette femme avait plus de foi que nombre d’entre nous, elle décida donc de parler une langue inconnue. Elle ne savait pas quelle langue elle parlait, mais à peine commença-t-elle que le visage de l’homme s’éclaira et qu’il commença à l’écouter. Il lui répondit dans la même langue, elle lui donna la réplique et ils eurent ainsi une conversation. Toute l’attitude de cet homme avait changé. Plus tard elle apprit qu’elle avait parlé en espagnol des Iles Canaries. 59

C’était la langue maternelle de cet homme. Elle put trouver quelqu’un qui parlait espagnol et qui pouvait venir annoncer le salut à cet homme dans sa propre langue, mais ce fut l’usage initial de la langue inconnue qui avait capté l’attention de l’homme et qui l’avait rendu réceptif à la bonne nouvelle. Je pourrais également me remémorer une période antérieure de ma vie alors que j’étais le pasteur d’une église à Londres et que chaque dimanche soir, durant ce que nous appelions le service de l’évangile, nos filles et d’autres membres de l’église amenaient des gens qui étaient intéressés. Un jour notre fille aînée, Tikva, amena un jeune homme du pays de Galles, dont la langue maternelle était le gallois. Nous commençâmes le service et je prêchais mon message lorsque tout à coup, avant que je puisse me rendre compte de ce qui se passait, un ancien de l’église, que nous connaissions tous, se leva et parla très clairement et distinctement dans une autre langue. J’étais un peu frustré. Je pensais vraiment qu’il m’avait coupé et gâché mon message, mais le jeune homme se tourna vers notre fille et dit "pourquoi cet homme parle-t-il de mes péchés en public?" Cela nous prit environ 10 mn pour convaincre ce jeune gallois que le vieil homme ne connaissait pas un mot de gallois et ne savait même pas quelle langue il avait parlée. Croyez-moi, l’attention de ce jeune homme fut captée ce jour là, et puis-je vous dire encore quelque chose, il se maria plus tard avec la jeune fille qui l’avait amené à la réunion, et est maintenant l’un de mes beaux-fils. C’est un exemple intéressant de l’usage des langues comme un signe pour les non-croyants.

60

Chapitre 10 L’interprétation des langues Dans ce chapitre, nous traiterons du don qui est directement lié à celui des langues que nous avons étudié dans le chapitre précédent. En fait, le don que je vais examiner maintenant n’a pas de sens sans celui des langues. C’est le don d’interprétation des langues. Par pure logique, il ne peut y avoir de besoin d’exercer ce don d’interprétation sauf s’il a été précédé de l’usage d’une langue inconnue, qui nécessite d’être interprétée. Permettez-moi de définir d’abord le terme "interprétation" à la lumière de ce que nous venons de dire. L’interprétation est la capacité surnaturelle, donnée par le SaintEsprit, d’exprimer dans une langue connue la signification de ce qui a été dit auparavant dans une langue inconnue Cependant, la personne qui donne l’interprétation peut être la même que celle qui a donné la parole dans une langue inconnue ou bien une autre. La parole laisse le choix entre les deux possibilités. En essence, le but de l’interprétation des langues comme nous l’avons définie est le même que celui de la prophétie. Par exemple, en 1 Corinthiens 14:4-5, Paul dit la chose suivante: Celui qui parle en langue s'édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l'Église. Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète, pour que l'Église en reçoive de l'édification. Le test pour l’utilité de ces dons, est l’édification. A quel point cette parole est-elle édifiante? Toujours est-il que, le fait de parler dans une langue inconnue édifie celui qui parle, mais 61

n’édifie personne d’autre. Mais la prophétie édifie l’église, l’assemblée des croyants réunis. C’est pour cela qu’il est dit que la prophétie est plus grande que le parler en langue parce qu’elle édifie un plus grand nombre de personnes. Alors, lorsque les langues sont suivies d’interprétation, la signification des langues est communiquée aux personnes qui peuvent l’entendre et la comprendre, et en conséquence, elle produit le même effet que celui d’une prophétie. Donc, le don des langues conjugué à celui d’interpréter est mis au même niveau que la prophétie. Puis encore une fois, en 1 Corinthiens 14:12 & 13, Paul continue en disant ceci: De même vous, puisque vous aspirez aux dons spirituels, que ce soit pour l'édification de l'Église que vous cherchiez à en posséder abondamment. C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour avoir le don d'interpréter. Pourquoi devrait-il prier ainsi? Parce qu’il devrait désirer édifier d’autres personnes que lui-même. Lorsqu’il parle en langue, il s édifie lui-même, mais lorsqu’il prophétise ou interprète ce qui a été dit en langues, alors il édifie les autres. Peut-être vous dites-vous, "n’est-il pas étrange que Dieu donne d’abord un message en langue inconnue et qu’ensuite il en donne l’interprétation? Pourquoi Dieu ne donnerait-il pas la prophétie ou l’interprétation directement?" En fait, je pense qu’il y a certaines questions dont les réponses devront venir de Dieu Lui-même. Mais, permettez-moi vous donner trois des raisons pour lesquelles je pense que cette manière de faire est pratique. Tout d’abord, si Dieu donne une parole à une personne en une langue inconnue et à un autre l’interprétation, il favorise l’interdépendance des membres et c’est là un des buts principaux des dons. Paul, après avoir parlé des dons en 1 Corinthiens 12, continue en parlant du corps et de ses membres, 62

et l’un des points principaux qu’il soulève est que tout membre a besoin des autres. Dès lors, lorsqu’une personne parle en langues, mais que l’interprétation est donnée au travers d’une autre personne, chacun d’eux a besoin de l’autre pour le résultat final. Deuxièmement, en général, le fait de parler dans une langue que l’on ne connaît pas détrône l’intellect humain et laisse ainsi la place à la souveraineté de Dieu. L’un des plus grands problèmes de l’église est que dans beaucoup de cas nous avons agi selon le simple niveau de notre intellect. Nous avons besoin de tout comprendre avant de l’accepter, mais Dieu agit à un niveau bien plus élevé que celui de notre intellect, et l’une des façons dont Dieu opère pour détrôner en nous l’intellect humain est celle de prier dans une langue inconnue face à laquelle le pauvre esprit humain doit faire un pas en arrière et dire "je ne comprends pas ce qui est dit". C’est une chose bonne et saine pour la plupart d’entre nous qui croyons trop en notre intellect. Une autre raison pratique est que cela se passe de temps en temps dans une réunion du peuple de Dieu où les gens ne sont pas vraiment attentifs et prêts à entendre une parole prophétique. Mais s’il y a auparavant une parole ointe, articulée et pleine d’autorité dans une autre langue, alors l’attention des gens est captée. Ils réalisent que Dieu tente de percer et de dire quelque chose. Et si les gens ont été bien disciplinés pour ce genre de situation, lorsqu’une parole de ce genre arrive dans une langue inconnue, ils devraient se taire et tout le monde devrait se mettre dans une attitude de prière attentive, priant et attendant l’interprétation. Voilà donc une troisième raison pour laquelle quelque fois il est pratique pour Dieu d’agir au travers d’une autre langue et une interprétation plutôt que simplement au travers d’une prophétie, car une langue préparera la voie pour qu’ils reçoivent l’interprétation. Je vais à présent examiner les règles pour pratiquer à la fois la prophétie et l’interprétation, données par Paul en 1 Corinthiens 14. Il est important de comprendre que ces dons 63

doivent être réglementés. Paul commence au verset 26: Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l'édification. Vous remarquerez encore une fois que le but ultime est toujours l’édification. Et, au travers de ces dons surnaturels, lorsque le peuple de Dieu se rassemble, chacun peut recevoir quelque chose de Dieu pour y contribuer. Personne ne doit rester passif et silencieux, à écouter les autres. Cela rend tous les membres du corps potentiellement actifs. Puis Paul continue en disant à propos du parler en langues: En est-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu'un interprète; s'il n'y a point d'interprète, qu'on se taise dans l'Église, et qu'on parle à soi-même et à Dieu. Paul dit qu’une parole en langue inconnue n’a pas sa place dans l’assemblée si elle n’est pas suivie d’interprétation. Donc une personne qui donne une telle parole devrait être capable de l’interpréter elle-même ou bien avoir confiance dans le fait qu’une autre personne présente pourra en donner l’interprétation. Autrement, il est légitime que cette personne parle en langue, mais pas à haute voix. Paul dit:"…qu’on se parle à soi-même et à Dieu". Il y a des gens qui ne se rendent même pas compte qu’il n’est pas nécessaire de parler fort en langues. Il est parfaitement légitime de le faire pour vous-même à voix basse. Puis Paul continue dans la réglementation de la prophétie. Il dit: Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent;. 64

Je vous ai fait remarquer précédemment, dans mon étude sur la prophétie, que celle-ci devrait toujours être l’objet d’un jugement. Elle ne devrait jamais être acceptée sans être critiquée, sans avoir été testée. Donc lorsque deux ou trois prophètes parlent, les autres personnes ayant ce don et ce ministère sont censées examiner les prophéties et dire si elles viennent de Dieu ou pas. Autant pour les langues avec interprétation que pour la prophétie, Paul dit "deux ou trois". Je pense que la raison est que Dieu ne souhaite pas que son peuple reçoive un repas composé d’un seul plat. Un seul plat pourrait être l’exercice des langues et de l’interprétation ou de la prophétie, mais il y a beaucoup d’autres aspects au régime complet que Dieu a prévu pour son peuple. Il ne veut pas que Son peuple s’emmitoufle dans une manifestation particulière et écarte les autres provisions qu’Il a pour eux. Puis Paul souligne, au verset 31: Car vous pouvez tous prophétiser successivement. . . Selon Dieu et les Ecritures il est parfaitement possible que tous les croyants prophétisent. "Vous pouvez tous prophétiser, l’un après l’autre, afin que tous puissent être enseignés et exhortés" Cela ne veut pas dire que la première fois qu’une personne va prophétiser, elle va le faire comme Esaïe. Il se peut qu’elle bégaye ou hésite, qu’elle soit un peu timide, mais elle peut le faire comme étant en phase d’apprentissage. Puis Paul dit: Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes; Ceci est très important. Lorsqu’une personne agit selon le Saint-Esprit, elle garde toujours le contrôle d’elle-même. C’est une leçon difficile à apprendre pour certains d’entre nous. Une personne qui fait quelque chose d’insensé et de déplacé et qui jette ensuite le blâme sur le Saint-Esprit en disant: "c’est le Saint-Esprit qui m’a fait faire cela" n’est pas en cohérence avec 65

la parole. Le Saint-Esprit ne manipule pas un enfant de Dieu. L’apôtre Pierre a dit "Le Saint-Esprit m’a enjoint de faire quelque chose" mais il n’a jamais dit "Le Saint-Esprit m’a fait faire quelque chose". Les esprits malins s’emparent de la personnalité humaine et la contraignent à faire des choses qu’elle n’a aucune intention de faire et dont elle n’est pas responsable, mais le Saint-Esprit ne fera jamais cela à personne. Tout est résumé dans cette déclaration "Car Dieu n’est pas un Dieu de confusion mais il apporte la paix dans toutes les assemblées des saints" Nous voyons donc que les conseils de Paul ont deux finalités, tout d’abord l’édification (bâtir) et ensuite l’ordre. Maintenant il me reste encore brièvement à vous raconter comment Dieu m’a donné le don d’interprétation. Je viens d’un arrière plan philosophique. J’étais ignorant des choses spirituelles, mais le Seigneur Jésus s’est souverainement révélé à moi de manière surnaturelle et m’a rempli de Son Saint-Esprit. J’ai immédiatement constaté que j’avais cette capacité de parler dans une langue inconnue. Ainsi, tous les soirs, lorsque je me couchais, avant de m’endormir, je parlais dans une langue inconnue, puis je parlais en anglais, mais je ne choisissais pas les mots que je disais et j’étais surpris de ce que je disais dans ma propre langue. Je me suis alors tourné vers le Nouveau Testament parce que je ne savais pas où d’autre chercher pour trouver une explication, et je trouvai ces expressions "les langues" et "l’interprétation des langues", je réalisai soudain que Dieu m’avait donné cette capacité d’interpréter les langues qu’Il m’avait données précédemment. Je me souviens maintenant, la première fois que cela est arrivé, je prononçai des mots qui me surprirent et me stupéfièrent, mais au travers de ces mots, Dieu m’avait donné une vision annonciatrice de son plan pour ma vie. Si je reviens presque quarante ans en arrière, je peux témoigner que ce que Dieu m’a montré alors au travers de ce don d’interprétation, s’est accompli progressivement depuis.

66

Deuxième partie

LE FRUIT DE L’ESPRIT Chapitre11 Comment apparaît le fruit? Dans les chapitres précédents, j’ai abordé les neufs dons de l’Esprit saint. La suite du livre s’attachera à ce que l’on pourrait appeler l’autre côté de la médaille - c’est à dire le fruit de l’Esprit. Nous trouvons la liste des neuf formes du fruit de l’Esprit saint dans Galates 5:22-23: Mais le fruit de l'Esprit c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, l'amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi… Dans les chapitres qui vont suivre, je vais traiter tour à tour chacun des neufs aspects que peut prendre le fruit de l’Esprit. Mais en introduction je souhaite aiguiller mon message sur la question: comment apparaît le fruit ? Nous devons garder à l’esprit qu’à la fois le fruit et les dons sont issus du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit donne les dons et il fait croître le fruit. Ces deux points sont d’égale importance dans la volonté de Dieu. Dieu veut que son peuple exerce les dons, et il veut qu’il porte du fruit. Cela n’est pas contradictoire. Malheureusement, dans le corps de Christ, deux groupes ont tendance à se faire front. L’attitude des uns est de dire "Si nous avons le fruit de l'Esprit nous n’avons donc pas besoin des dons" et les autres se carrent dans l’attitude inverse "Puisque 67

nous avons les dons de l’Esprit nous n’avons pas besoin des fruits". Aucun de ces deux groupes n’a raison. Chacun d’eux s’oppose à l’Ecriture. Car la volonté de Dieu clairement révélée est que tous les croyants portent du fruit et exercent les dons. Vous direz peut-être, "Mais quelle est la différence entre le fruit et les dons?" Je vais vous en donner une explication succincte. D’une part, les dons sont reçus lors d’une courte et simple transaction. Ils ne peuvent s’acquérir. On ne peut produire d’effort pour les avoir. D’autre part, le fruit apparaît issu d’un processus progressif et nécessite d’être cultivé. Il est important de remarquer que presque partout dans le monde il est impossible d’acheter des fruits qui n’aient été préalablement cultivés. Afin de donner une image plus éloquente, considérons deux arbres. Un pommier et un arbre de Noël. Un pommier porte des fruits et un arbre de Noël porte des dons (cadeaux). Les fruits du pommier apparaissent selon un processus de croissance et leur qualité dépend d’un certain nombre de facteurs. En revanche, les dons sur l’arbre de Noël y sont placés d’un simple geste et en sont ôtés d’un geste tout aussi simple. Ainsi, le pommier représente un exemple de fruit et l’arbre de Noël représente un exemple des dons. Nous pourrions le résumer de la façon suivante: les dons personnifient essentiellement les capacités ou la puissance, le fruit personnifie le caractère. Cependant, ils ne vont pas l’un sans l’autre. Les dons ou la puissance sont dangereux sans le caractère. Ils sont semblables à un jeune homme en possession d’une nouvelle voiture de sport et qui ne sait pas se maîtriser ni conduire. Si vous le laissez faire ce qu’il veut de cette voiture il en fera probablement une épave. Les dons et la puissance sans caractère sont dangereux, quel que soit notre point de vue. D’autre part, le caractère sans les dons est inefficace. La vie chrétienne implique plus que de simples marques de sympathie. Il existe une devise qui me plaît beaucoup (je l’ai entendu un jour): "je veux faire partie de la solution et non du problème." Je pense que c’est le devoir d’un chrétien – faire partie de la solution. Mais pour ce faire il faut les dons. C’est une chose que 68

de faire preuve de sympathie à l’encontre d’une personne malade, mais il faut la foi, un don de guérison ou une œuvre miraculeuse pour répondre au besoin de cette personne malade. Jésus en est un exemple parfait. Il portait à la perfection le fruit de l'Esprit dans sa vie et dans son caractère, mais il exerçait aussi les dons de L’Esprit. Les dons de l’Esprit le rendaient capable de mettre son caractère en action. Nous avons donc besoin des deux: des dons et du fruit. Cependant, il existe entre eux une différence importante qui est celle-ci: le caractère est permanent, les dons sont temporaires. Le fait que les dons soient temporaires est clairement exprimé en 1 Corinthiens 13:8-10. Il parle de l’amour et n’oubliez pas que l’amour est le premier des fruits. Il dit: L'amour n'aura pas de fin. Les prophéties cesseront, les langues inconnues prendront fin, et la connaissance particulière cessera. Notre connaissance est partielle, et partielles sont nos prophéties. Mais le jour où la perfection apparaîtra, ce qui est partiel cessera. Nous avons donc besoin des dons maintenant. Nous avons besoin de paroles de connaissance, de prophéties et des autres dons parce que nous ne sommes pas encore parvenus à ce qui est parfait. Mais lorsque nous arriverons à cette perfection dans notre vie de résurrection, nous n’aurons plus besoin des dons. Néanmoins, dans notre vie de résurrection, le caractère aura toujours son aspect permanent. Votre caractère vous suivra dans l’éternité. N’oubliez donc pas cela: les dons sont temporaires et le caractère est permanent. J’ai évoqué plus haut que le fruit devait être cultivé. Je voudrais maintenant vous donner quelques brèves indications sur la manière dont il doit être cultivé. Penchons-nous tout d’abord sur 2 Timothée 2:6 où Paul dit la chose suivante: "C'est au cultivateur qui travaille dur d'être le premier à jouir de la récolte (fruit)." Paul met ici en exergue un fait simple et 69

basique: cultiver une récolte ou du fruit implique un dur labeur. Je voudrais vous suggérer quatre choses à accomplir pour cultiver le fruit spirituel dans votre vie. Tout d’abord, il faut étudier la Parole. La parole de Dieu est la provision de base que Dieu nous donne. Si Elle ne nous est pas familière, nous sommes inévitablement privés de la plupart de ses provisions. En 2 Timothée 2:15, Paul dit encore à Timothée, "Efforce-toi de te présenter devant Dieu en homme qui a fait ses preuves, en ouvrier qui n'a pas à rougir de son ouvrage, parce qu'il transmet correctement la parole de vérité ". Ainsi, pour transmettre la parole de vérité – c’est à dire la Bible, la parole de Dieu - correctement, il faut être un ouvrier. Cela prend du temps. D’une certaine manière il faut retrousser ses manches et s’y mettre. La deuxième indication que je donnerais est celle de passer du temps dans la prière. Et par prière je ne parle pas simplement du fait de parler à Dieu, mais ce qui est tout aussi important si ce ne l’est plus, c’est d’être à l’écoute de Dieu. Là encore c’est Jésus qui nous montre le parfait exemple. La base absolue de la vie de ministère de Jésus sur terre était sa relation avec son Père. Et afin de cultiver et d’entretenir cette relation. Jésus a passé énormément de temps dans la prière. Très souvent tôt le matin, et là il entendait la voix de Dieu et recevait ses instructions pour son ministère. La troisième indication que je vous propose est la suivante: cultiver la communion fraternelle. N’essayez pas de mener votre vie chrétienne tout seul. La Parole dit que nous sommes tous membres d’un seul corps et que nous avons besoin les uns des autres. Je pense souvent à David qui sortit pour affronter Goliath. Vous vous rappelez que les armes dont il s’était pourvu n’étaient que cinq petites pierres polies tirées du ruisseau. Pourquoi ces pierres devaient-elles être polies? Il est évident que si elles ne l’avaient pas été, elles n’auraient pas été précises. Toute excroissance ou irrégularité aurait rendu leur tir aléatoire et imprécis. Elles auraient pu coûter la vie à David. Pourquoi étaient-elles polies? Parce qu’elles avaient passé du 70

temps dans le ruisseau. Que leur était-il arrivé dans le ruisseau? Tout d’abord, l’eau était passée sur elles régulièrement. Ensuite elles s’étaient entrechoquées les unes contre les autres et cela en avait limé les aspérités. Je pense que lorsque le Seigneur Jésus-Christ cherche des chrétiens qu’il peut utiliser, il va les chercher dans le ruisseau. Il va à l’endroit où l’eau pure de la parole de Dieu a coulé sur eux, les a lavés, les a arrondis, à l’endroit où ils ont pratiqué la communion fraternelle et ont limé leurs aspérités en se frottant les uns aux autres. Ainsi donc, cultivez la communion fraternelle et elle vous rendra semblables à une pierre polie. Ma quatrième et dernière recommandation est de vous soumettre à la discipline. Aucun fruit ne germe dans une vie sans la discipline; et j’ai en tête deux catégories principales de discipline. Primo l’autodiscipline, votre discipline propre et personnelle, votre manière d’organiser votre vie. Même dans les choses les plus simples, comme l’heure à laquelle vous vous levez le matin, ce dont vous vous nourrissez, ce que vous portez, votre hygiène intime. Tout cela est essentiel pour cultiver les fruits. Cependant, au-delà cette discipline personnelle, je pense que tout chrétien dans une situation normale, devrait être soumis à la discipline de l’église. Il devrait être membre d’une église, sous l’autorité de dirigeants d’église et soumis à leur discipline. Revoici donc mes quatre recommandations – étudier la parole de Dieu, passer du temps dans la prière, cultiver la communion fraternelle et se soumettre à la discipline. Dans le chapitre suivant nous traiterons de la première catégorie du fruit de l’Esprit "le fruit de l’amour".

71

72

Chapitre 12 Le fruit de l’amour Nous avons vu précédemment que les dons sont donnés et reçus au cours d’une brève et simple transaction, ils ne peuvent s’acquérir ni s’obtenir par l’effort. Inversement, le fruit apparaît à l’issue d’un processus de croissance et a besoin d’être cultivé. Cela demande beaucoup d’efforts. En substance, les dons représentent les capacités et le fruit représente le caractère. Dans ce chapitre nous allons aborder la première forme du fruit, qui est l’amour. Je dois dire tout d’abord que l’amour est primordial dans la foi chrétienne. Il occupe une place dont l’importance ne souffre aucun partage. Voyons ce que Jésus nous dit en Jean: 13:34-35: Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres. Oui, comme je vous ai aimés, aimezvous les uns les autres. A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. Il y a certaines choses que nous devons retenir dans ces paroles de Jésus. Tout d’abord, l’amour est un commandement, ce n’est pas une option. Si nous ne nous aimons pas les uns les autres nous désobéissons au Seigneur. Ensuite, c’est un commandement nouveau. Dans un certain sens il supplante, résume et englobe tous les commandements préalables. Il est intéressant de noter que Moïse a donné à Israël 10 commandements et que dans le judaïsme il en existe 613; mais que le Seigneur Jésus a laissé un seul commandement nouveau qui est de nous aimer les uns les autres. Puis, force nous est de reconnaître que c’est un test certain pour savoir si nous pouvons nous qualifier de disciples. 73

Francis Schaeffer a résumé ceci dans cette déclaration "Le Seigneur a donné au monde le droit de juger l’église". Si les gens de ce monde nous voient comme des chrétiens qui ne s’aiment pas les uns les autres, ils ont parfaitement le droit, par l’autorité que leur confèrent les paroles de Jésus, de dire que nous ne sommes pas ses disciples. Voyons également ce que Paul a à dire sur l’amour, dans Romains 13:8-10, Ne restez redevables de rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres. Car celui qui aime l'autre a satisfait à toutes les exigences de la *Loi. En effet, des commandements comme: Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, et tous les autres, se trouvent récapitulés en cette seule parole: Aime ton prochain comme toi-même. Celui qui aime ne cause aucun mal à son prochain. Aimer son prochain, c'est donc accomplir toute la Loi. Remarquez la déclaration synthétique de la fin "aimer son prochain c’est donc accomplir toute la loi". A la suite, deux affirmations en Galates 5:6 Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par l’amour. Selon Paul, la seule chose qui ait une réelle importance, c’est la foi exprimée par des actes d’amour. Les ordonnances et les rituels extérieurs sont secondaires. Le centre même de notre foi c’est l’expression de l’amour. Puis en Galates 5:14, Paul continue en disant: Car toute la loi est accomplie dans une seule parole [quelle est cette parole?], dans celle-ci: Tu aimeras ton 74

prochain comme toi-même. [Cette parole est bien entendu L’AMOUR]. Particulièrement pour ceux d’entre nous qui accomplissent un ministère chrétien, que nous soyons enseignants, pasteurs ou autres, il est important de prendre en compte cette prééminence de l’amour dans tous les aspects de la vie chrétienne, parce que c’est ce qui fait la différence dans l’accomplissement de notre ministère. En Timothée 1:5 & 6, Paul dit ce qui suit: Le but du commandement, c'est un amour venant d'un cœur pur, d'une bonne conscience, et d'une foi sincère. Quelques-uns, s'étant détournés de ces choses, se sont égarés dans de vains discours; Que veut dire Paul par-là? Que le but ultime et légitime de tout ministère chrétien est de produire de l’amour. Les ministères qui ne produisent pas d’amour se sont détournés des objectifs de Dieu et débouchent sur des discussions stériles, des paroles vides de sens et du temps perdu. Nous devons éprouver notre propre ministère d’après ce modèle. Suscitons-nous l’amour mutuel chez les gens? En certains endroits il n’est pas difficile de faire venir les gens à l’église, de les faire asseoir sur des bancs et chanter des cantiques, ni même de leur faire donner leur dîme, mais si ces gens ne s’aiment pas les uns les autres, tout cet effort religieux est en réalité une perte de temps. J’ai souvent éprouvé mon propre ministère selon ce critère, et parfois j’ai dû admettre en mon for intérieur que je ne produisais pas les fruits que j’aurais dû. Mais je suis déterminé dorénavant à amener les personnes à s’aimer les unes les autres réellement. Quelle est la nature de l’amour tel qu’il est compris dans le Nouveau Testament? Permettez-moi de vous expliquer brièvement que dans le grec de l’époque du Nouveau Testament, il existait quatre mots principaux, ils se référaient 75

tous à un certain type d’amour. Le premier est eros, qui vous le savez sûrement, se réfère à l’amour ou au désir sexuel. Le deuxième est storge, qui pourrait se traduire par "affection", ayant particulièrement trait à l’affection familiale. Le troisième est philia, qui signifie l’amitié. Le quatrième est agape, qui exprime l’amour pur et durable, premièrement manifesté par Dieu lui-même, et, même s’il y a des endroits dans le Nouveau Testament où il est utilisé pour un amour autre que celui de Dieu, habituellement agape se réfère à l’amour qui est généré par Dieu lui-même. Comment l’amour apparaît-il? Comment est-il généré? J’ai déjà dit que le fruit devait être cultivé. Comment cultive-ton l’amour? Je voudrais vous suggérer quatre principes simples sur le fait de cultiver l’amour agape, le type d’amour dont parle le Nouveau Testament. Tout d’abord, un amour d’une telle sorte est issu de la semence de la parole de Dieu, reçue dans le cœur du croyant. Pierre l’exprime en 1 Pierre 1:22-23. Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur, puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. Remarquez ce que dit Pierre en substance: "aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur, puisque vous avez été régénérés par la semence de la parole de Dieu". En d‘autres termes, c’est la nouvelle naissance générée par la semence de la parole de Dieu qui nous rend capables d’aimer de cette sorte d’amour. L’origine de ce fruit, c’est la semence de la parole de Dieu. En I Jean 4:7 & 8, Jean dit encore ceci: Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l'amour 76

est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. Il y a une sorte d’amour qui n’est possible que lorsque nous sommes nés de Dieu. Tout être né de Dieu devrait manifester ce type d’amour, et ceux qui ne le manifestent pas n’ont aucune base scripturaire pour clamer qu’ils sont nés de Dieu. Le second principe est que l’amour est déversé par le Saint-Esprit. Romains 5:5 dit: "Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné." Le cœur d’un chrétien né de nouveau devient le réceptacle de l’amour de Dieu. Une personne non née de nouveau n’est pas un réceptacle adéquat pour recevoir l’amour de Dieu. Mais lorsque nous naissons de nouveau, nos cœurs deviennent ce réceptacle et c’est alors que le Saint-Esprit peut y déverser l’amour de Dieu. Voilà quelle est la contribution du Saint-Esprit. Troisièmement, cultiver cette sorte d’amour requiert la collaboration de notre volonté. Nous sommes aujourd’hui tellement habitués à expérimenter un amour émotionnel et physique, que certaines personnes ont du mal à admettre qu’il existe un amour différent non basé sur nos émotions, ni sur nos sens physiques, mais sur la volonté. L’amour agape est basé sur la volonté. Il est essentiellement le produit de notre décision et la mise en oeuvre de notre volonté. Il ne dépend pas de nos émotions, ni de nos sensations physiques. Quatrièmement, cette sorte d’amour est mise en pratique en donnant nos vies. En Jean 15:12-13, Jésus dit: C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. 77

Jésus dit que c’est un commandement. Ce n’est pas une option que de s’aimer les uns les autres. De quelle manière fautil s’aimer? "comme je vous ai aimés ". Comment Jésus a-t-il exprimé son amour pour nous? En donnant sa vie pour nous. Si nous nous aimons les uns les autres, nous sommes dans l’obligation de donner nos vies les uns pour les autres. Nous retrouvons cela en 1 Jean 3:16, "Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères." Voyez-vous, en ceci repose l’essence de l’amour agape, donner sa vie. Pas nécessairement comme un martyr, par la mort physique, mais en nous donnant nous-mêmes, nos possessions, nos capacités et nos talents à nos frères en Christ. Voilà ce que signifie donner sa vie pour ses amis – c’est l’expression de l’amour agape. Permettez-moi de récapituler ces quatre principes sur comment cultiver l’amour. Tout d’abord, il est produit par le fait d’être né de nouveau de la semence de la parole de Dieu. Une personne non née de nouveau ne peut produire ce genre d’amour. Ensuite, le cœur né de nouveau devient le réceptacle que le Saint-Esprit remplit de l’amour de Dieu. Troisièmement, un amour de cette sorte est basé sur la volonté, non sur les émotions ou le corps physique. Et quatrièmement, cet amour s’exprime de la même manière que Christ l’a exprimé pour nous. En donnant notre vie. Si nous ne désirons pas donner notre vie pour nos amis chrétiens, nous n’avons pas le droit de clamer haut et fort que nous avons ce genre d’amour.

78

Chapitre 13

Le fruit de la joie "La joie" est un mot magnifique. Lorsque Dieu bénit des parents en leur donnant une jolie petite fille, le nom qui est souvent choisi pour elle est "joie " (n.d.t., dans certaines cultures, notamment anglophone). Il y a quelque chose de très beau dans la joie. Cependant, afin d’expérimenter cette beauté dans nos vies, nous devons comprendre la vraie nature de la joie. Et dans ce but, il nous faut savoir quelque chose sur la personne humaine. La Bible révèle que la personne humaine est constituée de trois domaines différents: AME-CORPS-ESPRIT. Paul en fait état en Thessaloniciens 5:23, comme suit: Que le Dieu de paix vous rende lui-même entièrement saints et qu'il vous garde parfaitement esprit, âme et corps pour que vous soyez irréprochables lors de la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Remarquez bien que lorsque Paul parle de notre personne dans son intégrité il en distingue trois éléments. L’ESPRIT, l’AME et le CORPS. Chacun de ces éléments d’une personne trouve sa satisfaction différemment. Si nous comprenons cela, nous pouvons commencer à comprendre la vraie nature de la joie. En ce qui concerne le corps, j’appellerais ce qui peut le satisfaire: le plaisir. Pour combler l’âme, nous pourrions parler de bonheur. Mais la satisfaction de l’esprit, ce serait la joie. Ainsi le plaisir est dans le corps, le bonheur dans l’âme et la joie dans l’esprit. Il est important de faire la distinction entre le bonheur et la joie de la manière dont je viens de le définir. Bien entendu 79

ces mots peuvent être utilisés différemment, mais je choisis de les utiliser de cette manière pour bien faire ressortir la différence. Quelle est donc la différence entre le bonheur et la joie? Laissez-moi vous donner un exemple très simple et quotidien du bonheur. Voici un jeune homme dans sa voiture de sport avec sa compagne à ses côtés, par une merveilleuse journée de printemps, sur une splendide autoroute. Tout va bien, les oiseaux chantent, il a de l’argent plein les poches, sa compagne lui tient la main et il est très heureux. Mais, changeons de décor, observons le même jeune homme. Sa superbe voiture de sport est accidentée, sa compagne l’a quitté, c’est une froide journée d’hiver, il pleut et il est fauché. Pensez-vous qu’il soit heureux à présent? Certainement pas. Son bonheur semble s’être évaporé. Quelle est en la raison? C’est que le bonheur dépend des circonstances. Mais ce qu’il y a de merveilleux à comprendre là dedans, c’est que la joie ne dépend pas des circonstances. Vous vous dites "mais comment cela est-il possible?". La réponse est que la joie dépend de quelque chose qui ne change jamais selon la situation, les circonstances, les finances ou le temps. Il n’y a qu’une seule source de la joie, et c’est Dieu luimême, et puisque Dieu ne change jamais, la joie n’a aucun besoin de changer non plus. Si nous nous contentons de vivre dans le domaine du corps et de l’âme, nous pouvons connaître le plaisir et le bonheur, mais nous ne pouvons pas connaître la joie. Car la joie n’a qu’une origine et c’est Dieu. La joie est le fruit d’une relation directe, personnelle et constante avec Dieu. Sans cette relation il est impossible de connaître la vraie joie. Je voudrais vous donner le témoignage de quelques personnes qui ont trouvé le secret de la joie. Je vais vous le transmettre au travers de leurs propres paroles. Le premier est évidemment David, le psalmiste. Lisez ce qu’il dit dans le Psaume 43:4. Le contexte de ce Psaume est que David est oppressé, ses ennemis sont après lui et il est sous la pression des circonstances, les choses se passent mal et son avenir semble 80

incertain. Il prend donc une décision et voici ce qu’il dit: Alors j'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers toi, Dieu de ma joie et de mon allégresse. Alors je te louerai en m'accompagnant de la lyre. O Dieu: tu es mon Dieu! (La Bible du Semeur) En fait, David, se dit en lui-même "comment sortir de toutes ces difficultés? Quelle est la solution?" Il continue en disant: "Il existe un endroit où je dois aller. C’est l’autel de Dieu. Lorsque je me présente devant l’autel, je peux commencer à adorer et à louer Dieu, mon contact avec Dieu est rétabli et ma joie m’est rendue ". Et remarquez ce que David dit de Dieu "Dieu de ma joie et de mon allégresse ". La joie de David ne se trouvait donc pas dans une situation, une circonstance, une expérience, un succès ou une bénédiction quelconque, mais elle se trouvait en Dieu et il dit de lui qu’il est sa joie et son allégresse. Avez-vous ce genre de relation avec Dieu qui, au milieu de la difficulté et de l’oppression, laisse la voie ouverte pour recevoir la joie? Le canal entre vous et Dieu est dégagé, et même si vous n’êtes pas heureux et que vous ne ressentez pas de plaisir, et que tout autour de vous est sombre et incertain, vous avez toujours la joie – la joie dans votre esprit, parce que votre esprit est en contact direct avec l'Esprit de Dieu, la source de la joie. Ecoutez le témoignage d’un autre homme qui était dans une situation terrible. En fait, dans un certain sens, il est difficile de se trouver en pire situation que cet homme qui est le prophète Habacuk. Voici le témoignage d’Habacuk au chapitre 3:17 & 18: Car le figuier ne bourgeonnera plus, et il n'y aura plus de raisins dans les vignes, le fruit de l'olivier trompera les espoirs, les champs ne produiront plus de pain à manger. Les moutons et les chèvres disparaîtront de 81

leurs enclos, les bœufs de leurs étables. Mais moi, c'est à cause de l'Eternel que je veux me réjouir, j'exulterai de joie à cause du Dieu qui me sauve. Habacuk est confronté à une situation dans laquelle il est privé de toutes les choses matérielles sur lesquelles il pouvait compter. La liste en est impressionnante. Le figuier ne bourgeonne plus, il n’y a plus de raisin dans les vignes, il n’y a plus d’olives, les champs ne produisent plus de nourriture, le troupeau a disparu du champ et le bétail des étables. Donc, pour un homme qui vivait des produits de la ferme il ne restait pas grand-chose. Quelle fut la réaction d’Habacuk? S’est-il assis en disant "bon, tout est fini. Dieu m’a oublié. Je devrais tout laisser tomber à mon tour". Qu’auriez-vous fait dans une situation similaire? Habacuk, tout comme David, a pris une décision. David a dit "Je vais aller à l’autel de Dieu". Habacuk dit "J’exulterai de joie à cause de Dieu ". Je veux que vous voyiez que ceci ne repose pas sur les émotions, mais sur la volonté. C’est une décision. Tout est allé de travers, mais je peux toujours aller près de Dieu et lorsque j’y vais, j’ai de la joie, parce que le Seigneur est ma joie, et même si les circonstances et les situations changent, le Seigneur ne change pas. Voilà comment il est possible pour un croyant d’avoir une joie permanente et ininterrompue. Non dans son corps ou dans son âme mais dans son esprit. En Romains 5, Paul décrit une progression intéressante dans la joie. Dans le verset 2 il dit, "nous nous glorifions [ou nous espérons ou nous réjouissons] dans l'espérance de la gloire de Dieu". La première source de la joie est l’espérance de la gloire de Dieu. La description suivante dans le verset 3 est plutôt surprenante au regard de la pensée humaine. Il dit, "nous nous glorifions même des afflictions" [dans nos difficultés]. Nous en tirons de la joie. Mais comment cela est-il possible? Paul l’explique dans le verset suivant. Parce que les afflictions produisent dans notre caractère un certain résultat qui 82

ne pourrait être produit autrement. Et même si nous n’aimons pas les afflictions, nous en tirons de la joie, nous nous en glorifions. Parce que nous savons que cela a de l’effet sur notre caractère. Toujours est-il que la troisième étape de cette progression se trouve dans le verset 11 de Romains 5 où Paul dit la chose suivante: Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. Le summum de l'exaltation dans la joie c’est de le faire en Dieu lui-même. Et comme je l'ai dit déjà, cela ne peut jamais vous être enlevé. Je dirais que la marque d'une véritable maturité est de trouver la joie en Dieu lui-même, non dans une expérience ou une bénédiction ou une provision – même si ces choses sont merveilleuses – mais en Dieu seul. Laissez-moi vous lire un verset en Actes:13-52. Il est dit ici, à propos des disciples dans la ville d’Antioche en Pysidie: …tandis que les disciples étaient remplis de joie et du Saint-Esprit. Si vous regardez le contexte, ces disciples étaient fraîchement convertis. Ils étaient soumis à une grande pression, il y avait de la persécution dans la ville, les hommes qui les avaient amenés au Seigneur – Paul et Barnabas - avaient dû les quitter, donc ils étaient livrés à eux-mêmes au milieu de la persécution. Quelle a été leur réaction? Laisser tomber ou être abattu et dire "Bon alors, Dieu nous a abandonné"? Non, leur réponse fut surprenante. Les disciples étaient continuellement remplis de joie et de l’Esprit saint. Tant que vous serez remplis de l’Esprit saint vous serez capable d’être remplis de joie. Je vais clore ce chapitre avec deux affirmations 83

parallèles. La première, il est impossible d’être rempli de joie sans le Saint-Esprit et la deuxième, il est impossible d’être rempli du Saint-Esprit sans la joie.

84

Chapitre 14 Le fruit de la paix Dans ce chapitre nous étudierons le troisième forme du fruit de l’Esprit, "le fruit de la paix". D’un point de vue négatif, la paix signifie la fin – ou l’absence – de conflit. Il ne peut certainement pas y avoir de paix lorsqu’il y a conflit. Mais pour mettre fin à un conflit la réconciliation est nécessaire. Il est important de savoir cela. Nous qui sommes tellement habitués à la guerre dans le monde d’aujourd’hui, nous pensons que normalement la paix ne survient lorsque qu’un côté a vaincu l’autre. Mais ce n’est pas vraiment cela la paix. La vraie paix n’intervient que lorsque deux personnes, nations ou autres qui s’opposent, se réconcilient l’une avec l’autre. Ainsi, là où il y a eu conflit, la paix n’est possible qu’au travers de la réconciliation, en réunissant ensemble les deux parties en guerre et en ôtant de leurs cœurs la guerre et l’inimitié. A l’origine, le conflit a été introduit dans l’Univers par le péché. Tout d’abord, par le péché de Satan, l’ange déchu, puis par le péché de la race humaine sur terre. Le péché a amené différentes formes de conflit. Il y a un conflit entre Dieu et l’homme, parce que l’homme est en guerre contre Dieu et il n’est plus en harmonie avec lui. Mais il y a conflit également entre les hommes. Il y a la guerre, la discorde, les querelles partout dans l’humanité – au sein des familles, des nations, au niveau international. Pour arriver à la paix, nous avons besoin de réconciliation. La réconciliation a été accomplie une fois pour toutes par Dieu au travers de la mort de Jésus à la croix. Il n’y a aucune autre possibilité de réconciliation que celle qui a été pourvue par la mort de Jésus à la croix. Regardez ce que dit le prophète Esaïe au chapitre 53:5. Je pense que c’était une prédiction prophétique des souffrances de Jésus à notre place. Il 85

est dit: Mais c'est pour nos péchés qu'il a été percé, c'est pour nos fautes qu'il a été brisé. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. Remarquez la phrase centrale: "Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui." Aussi longtemps que nos crimes et nos iniquités n’avaient pas été réglés, la paix n’était pas possible parce qu’il n’y avait pas eu de réconciliation. Mais Jésus a été puni pour nos crimes. Il a pris sur lui le châtiment qui nous était destiné. De cette manière la justice de Dieu a été satisfaite et le chemin nous a été ouvert pour entrer dans la paix – la paix avec Dieu. En Colossiens 1:19-20, Paul traite du même sujet—la réconciliation entre Dieu et l’homme, accomplie au travers de la mort de Jésus sur la croix. Voilà ce que Paul dit: Car c'est en lui que Dieu a désiré que toute plénitude ait sa demeure (en Jésus). Et c'est par lui qu'il a voulu réconcilier avec lui-même l'univers tout entier: ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix. . Le but de la mort de Jésus était la réconciliation. Au travers de cela, Dieu a fait la paix avec nous, mais pour faire cette paix, il était nécessaire que Jésus verse son sang. C’est uniquement grâce au sacrifice de sa vie pour nous qu’il nous a été possible d’expérimenter la réconciliation avec Dieu. Il faut deux poutres pour faire une croix: une verticale et une horizontale. Chacune d’elles représente une certaine relation. La poutre verticale – de bas en haut - représente notre relation avec Dieu, mais la poutre horizontale représente notre relation avec nos frères. Sur la croix, les deux relations ont été restaurées. La réconciliation s’est étendue dans les deux 86

directions. Tout d’abord de Dieu vers l’homme et ensuite de l’homme vers l’homme. Voyons d’abord la première direction de réconciliation, représentée par la poutre verticale. En Romains 5:1, Paul dit la chose suivante: Puisque nous avons été déclarés justes en raison de notre foi, nous sommes en paix avec Dieu grâce à notre Seigneur Jésus-Christ. Une fois que nous avons été acquittés de notre culpabilité, par la mort de Jésus, nous avons la paix avec Dieu. La réconciliation avec Dieu s’est réalisée. Cela amène la paix. Voyons maintenant la poutre horizontale. La relation d’homme à homme. En Ephésiens 2:14-15, Paul dit à Jésus: Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un [à l’origine il s’agit des Juifs et des Gentils], et qui a renversé le mur de séparation, l'inimitié [par sa mort Jésus a brisé la barrière montée par les murs de division], ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en luimême avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, Remarquez qu’ici il s’agit de la paix sur le plan horizontal – c’est entre un homme et un autre homme. Par sa mort à la croix, Jésus a brisé les barrières qui divisaient et séparaient l’humanité et il a rendu possible la paix entre les hommes. C’est pour cette raison que l’humanité ne pourra jamais connaître la vraie paix, si ce n’est au travers de la croix. Aucune autre voie ne mène à la paix, que ce soit pour les individus, les familles, les nations ou toute l’espèce humaine. Voyez ce que dit Dieu au genre humain en Esaïe 57:1921 87

Je créerai sur leurs lèvres des hymnes de louange. Paix, paix à qui est loin comme à ceux qui sont près, déclare l'Eternel. Oui, je le guérirai. Mais les méchants ressemblent à la mer agitée qui ne peut se calmer et dont les flots agitent la vase et le limon. Mais, a dit Dieu, il n'y a pas de paix pour les méchants. Remarquez deux choses – la paix mène à la guérison. Dieu accorde la paix et ensuite il dit "je guérirai". Cela est vrai pour chaque sphère qui compose l’être humain – la pensée, les émotions et le corps. La paix apporte la guérison. Mais ensuite, d’un autre côté, il n’y a pas de paix pour le méchant – ceux qui restent bornés, rebelles, intraitables et insoumis; ceux qui rejettent la réconciliation par la croix. Il n’y a pas d’autre chemin vers la paix pour eux. J’ai dit que la paix est réalisée au travers de la réconciliation. Cependant, nous devons comprendre que la paix est plus qu’une simple absence de conflit. Bien entendu, lorsqu’il y a conflit il ne peut y avoir de paix; mais simplement la fin du conflit ne signifie pas la paix dans sa plénitude. Le mot hébreu pour paix est "shalom" - la salutation usuelle entre les Juifs d’aujourd’hui. "Shalom" est lié à une racine en hébreu qui veut dire "achever" ou "compléter". "Shalom" veut dire plénitude, aboutissement, bien-être. Voilà la signification complète de la paix. C’est non seulement l’absence de conflit, mais quelque chose de très positif – la plénitude, l’aboutissement, le bien être. Je voudrais vous proposer deux clés pour la paix. La première est la souveraineté de Dieu. En Esaïe 9:6, cette prophétie sur le Messie est donnée: Il étendra sans fin la SOUVERAINETE (l'anglais donne "gouvernement", n.d.t ) et donnera la PAIX qui durera toujours. . . (Version Semeur) Remarquez la relation entre le gouvernement de Dieu et 88

la paix. Remarquez-en aussi l’ordre. Le gouvernement de Dieu vient d’abord et ensuite vient la paix. Seuls ceux qui sont sous le gouvernement de Dieu peuvent connaître la paix. Ceux qui rejettent le gouvernement de Dieu ne connaissent jamais la véritable paix. Souvent dans la Bible, il est fait référence à l’évangile comme à l’évangile du Royaume de Dieu. Evangile signifie "bonne nouvelle". Quelle est cette bonne nouvelle? La bonne nouvelle est que Dieu est prêt à régner sur nous – à établir son Royaume sur nos vies - et lorsqu’il le fait, nous pouvons recevoir la paix, mais sans le gouvernement de Dieu, il n’y a pas de paix. La deuxième clé pour la paix est, je le pense, ECOUTER ET OBEIR A LA VOIX DE DIEU. En Esaïe 48:18, Dieu parle à son peuple, Israël. Il leur rappelle ce qu’ils auraient pu avoir s’ils avaient marché dans l’obéissance. Voici ce qu’il dit: Si tu avais su obéir à mes commandements, ta paix coulerait comme un fleuve et le salut que je ferai venir pour toi serait semblable aux vagues de la mer. Quelle est donc la clé pour avoir une paix qui coule comme un fleuve? Etre attentif aux commandements de Dieu, écouter ce que Dieu dit, et ensuite le faire. Le même principe est reporté de la même manière dans le Nouveau Testament. En Jean 10:27, Jésus dit ceci de ses disciples (ceux qui le suivent vraiment): Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. A quoi reconnaît-on un vrai disciple de Jésus? Ce n’est pas à une étiquette dénominationnelle. Ni même pas à une certaine condition doctrinale. Mais à ceci: "Mes brebis écoutent ma voix et elles me suivent" Quelles sont les deux choses qui déterminent le croyant authentique, le vrai disciple de Jésus? Tout d’abord écouter sa 89

voix et ensuite le suivre, et cela apporte la paix. Jésus a dit à ceux qui font cela "Je vous laisse la paix, je vous donne Ma paix, je ne vous donne pas comme le monde donne." Je suis heureux que ce ne soit pas comme le monde donne, parce ce ne serait pas très constant, ni stable ni durable. Ainsi donc, quelles sont les deux conditions pour la paix? Premièrement la réconciliation au travers de la croix avec Dieu et avec les hommes, et deuxièmement, l’écoute et l’obéissance à la voix de Dieu.

90

Chapitre 15 Le fruit de la patience La patience possède deux aspects différents mais qui sont liés entre eux. Le premier aspect est l’opiniâtreté à endurer la souffrance, le deuxième est la lenteur à se venger du mal. Si l’un de ces deux aspects manque, la patience n’est pas complète. Certaines personnes font preuve de détermination lorsqu’elles endurent des souffrances, mais elles sont promptes à la vengeance. D’autres personnes sont lentes à se venger, mais manquent d’endurance dans la souffrance. Pour avoir une vraie patience selon la parole – le fruit de l’Esprit dans sa totalité – il faut allier ces deux choses: La détermination à endurer les problèmes et la lenteur à se venger. Nous devons comprendre que le chemin de l’homme pour entrer dans le Royaume de Dieu traverse des tribulations. Cela est spécifié dans la Parole. A un moment donné au cours de leur ministère, Paul et Silas ont traversé des villes où il y avait des disciples nouvellement convertis au Seigneur grâce à leur ministère, des disciples qui avaient subi des pressions et souffert de la persécution. Voici ce que Paul et Silas faisaient: Actes 14:22: … fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu" Remarquez ce mot "il faut ". Pourquoi "il faut"? Pourquoi faut-il que nous passions par beaucoup de tribulations pour entrer dans le Royaume de Dieu? En quoi les tribulations nous sont-elles nécessaires? Les tribulations, les problèmes ou la pression – quel que soit le terme que vous vouliez utiliser 91

sont nécessaires pour que les bénéfices de la mort de Jésus à notre place se révèlent en nous. Ce que Jésus a accompli sur la croix, il l’a accompli une fois pour toutes. Cela n’a pas besoin d’être renouvelé. C’est une oeuvre complète et parfaite. Mais son effet dans nos vies ne se limite pas à une expérience unique et passagère. C’est un processus constant qui fait que les effets bénéfiques que nous procure la mort de Jésus à la croix s’y révèlent. Et les tribulations sont des facteurs qui génèrent ces effets bénéfiques. Je vais vous le dire autrement: Sur la croix, Jésus est mort au péché à notre place. C’est pour cela que nous devons reconnaître sa mort comme notre propre mort. Nous voyons cela en Romains 6:10-11. Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en JésusChrist "Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, …" De la même manière que Jésus est mort sur la croix, considérez-vous comme morts, parce que sa mort a été votre mort. C’est un fait accompli que nous devons reconnaître aussitôt que nous en avons réalisé la portée. Cependant, le reconnaître est une chose. En voir les effets dans le quotidien en est une autre. Paul dit donc en Colossiens 3:5, en parlant aux chrétiens: Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. Nous nous reconnaissons nous-mêmes comme morts, mais afin que cela soit effectif dans nos vies, nous devons mettre à mort ces choses qui sont l’expression de notre vieille nature non régénérée. La patience est cet aspect de notre 92

caractère qui en résulte - elle est produite en nous lorsque nous expérimentons les effets de la mort de Jésus à notre place. Jésus est mort au péché. Le dessein de Dieu est que nous soyons morts au péché. Nous le recevons par la foi, mais nous en ressentons les effets en en faisant l’expérience. Expérimenter ces effets requiert de la patience. Sans la patience, nous ne pouvons entrer dans la plénitude de ce que Dieu nous accorde au travers de la mort de Jésus sur la croix. Dans l’acquisition de la patience, Jésus a été notre exemple. 1 Pierre 2:20-23 l’exprime clairement. Pierre parle essentiellement aux personnes qui sont dans l’esclavage, soumis à des maîtres. Mais le principe de ce qu’il dit dépasse largement le niveau de la relation esclave/maître. Ce principe s’applique à nous tous qui sommes des croyants. Il dit ceci: En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes? Mais si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c'est une grâce devant Dieu. Remarquez que ce que Dieu veut de nous, c’est que même si nous sommes traités injustement, puni alors que nous ne le méritons pas, nous le supportions. Voici ce qu’il recherche. Ce qui suit est très frappant. Et c'est à cela que vous avez été appelés. Qu’est-ce que cela? Supporter patiemment de mauvaises choses et un traitement injuste. La plupart des chrétiens qui parlent d’être appelés à faire un tas de choses intéressantes ne mentionnent même pas le fait que c’est aussi à cela que nous avons été appelés. Puis Pierre continue en disant: parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, 93

Nous sommes donc clairement incités à suivre l’exemple de Jésus dans le fait de souffrir. Son exemple est exposé, dans les versets 22-23: Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; Il était entièrement innocent. Il n’avait mérité aucune des souffrances qu’il a subies. Mais il est dit: Lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement. La manière dont Jésus a répondu au traitement injuste et à la souffrance venait de sa confiance en son Père. Il était prêt à s’en remettre à son Père et à ne pas se défendre lui-même. Alors, il a enduré les mauvais traitements, les mauvaises actions, les fausses accusations et le rejet, patiemment, sans rendre les coups, parce qu’il avait confiance en son Père qui le sortirait de là. C’est ça la patience. Lorsque nous l’avons acquise, nous renonçons au désir de nous justifier nous-mêmes ou de nous venger nous-mêmes. Aussi longtemps que nous sommes occupés à nous justifier ou à nous venger lorsque nous sommes faussement accusés ou injustement traités, nous n’avons pas pleinement acquis le fruit de la patience. Pierre continue dans la même pensée en 1 Pierre 4:1 & 2: Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez-vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché, afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui lui reste à vivre dans la chair.

94

Notez cette remarquable affirmation: "Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché, afin de vivre, non plus selon les convoitises des hommes, mais selon la volonté de Dieu, pendant le temps qui lui reste à vivre dans la chair." Ce qui est essentiel c’est d’être mort au péché. Le fait que nous puissions mourir au péché a été rendu possible par la mort de Jésus, mais l’accomplissement de cela dans notre vie demande de la patience, et sans elle nous ne pouvons y arriver. Qu’est-ce que cela veut dire que d’être mort au péché? Je l’exprimerais de la manière suivante. Lorsque vous êtes morts au péché, le péché n’a plus de pouvoir sur vous, il ne vous attire plus et il vous fait plus réagir. Je pense que tout cela est progressif. Je connais des croyants sur qui le péché n’a plus aucun pouvoir. Ils ne cèdent plus au péché sous la pression, mais celui-ci les attire encore. Il subsiste en eux un désir qui n’est pas mort. Je connais des croyants encore plus mûrs sur qui le péché n’a plus de pouvoir et ne les attire plus non plus, mais il les fait toujours réagir. Par exemple, si quelqu’un parle de vous en mal, la moutarde vous monte au nez et vous avez envie de le frapper – si ce n’est de votre poing, du moins de votre langue, mais lorsque vous êtes réellement mort au péché, vous ne réagissez plus. Et vous êtes alors libre de soumettre votre vie à la volonté de Dieu. Quelle est la clé pour obtenir cette patience? Je suggère que vous la trouviez en gardant vos yeux fixés sur Jésus. Lisez Hébreux 12:1-3: Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins [Il s’agit des grands hommes de l’Ancien Testament], rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez, en effet, celui qui a 95

supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l'âme découragée. Jésus savait que le seul chemin vers la joie passait par la souffrance. En vue de la joie qui lui était réservée, il a supporté la souffrance. La clé de tout cela est de garder nos yeux fixés sur Jésus et de le suivre là où il nous conduit.

96

Chapitre 16 L’amabilité Quelle est en essence, la nature de l’amabilité? Elle signifie traiter les autres comme nous aimerions qu’ils nous traitent. Je pense que cette définition nous rend le concept d’amabilité pratique et facile à comprendre, dans un certain sens aussi, facile à appliquer parce qu’en général nous savons de quelle manière nous aimerions être traités. C’est en fait très clair dans notre esprit. L’amabilité c’est qu’il soit tout aussi clair pour nous que nous devons traiter les gens de la manière dont nous aimerions qu’ils nous traitent. Jésus a quelque chose à dire à ce propos en Luc 6:27-31. Voici ce qu’il dit: Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Nous y voyons de nombreux exemples d’amabilité: aimer nos ennemis, faire du bien à ceux qui nous haïssent, bénir ceux qui nous maudissent, prier pour ceux qui nous maltraitent. Et si quelqu’un veut prendre quelque chose qui nous appartient; il ne faut pas le réclamer. Nous devons donner à ceux qui nous demandent. Je pense que toutes ces choses que Jésus mentionne ici en tant que règles de conduite, représentent en réalité l’amabilité en action. Dans le dernier verset, il résume tout et 97

nous donne la clé de l’amabilité. Il dit "Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux". Traitez les gens comme vous souhaiteriez qu’ils vous traitent. . Dans le Sermon sur la montagne en Matthieu 7:12, Jésus nous renvoie à ce principe en disant ceci: Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes. Cette une étonnante déclaration n’est-ce pas? L’intégralité de l’Ancien Testament, la loi et les prophètes, étaient basés sur le même principe. Tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, il faut que vous le fassiez pour eux. Nous sommes parfois tellement perdus dans le dédale des commandements et des ordonnances que nous nous demandons finalement à quoi ils riment. Mais dans le Nouveau Testament, Jésus résume tout en un seul principe de base tout simple: celui de traiter les autres comme vous voudriez qu’ils vous traitent. Il nous faut savoir que c’est ainsi que tout fonctionnera de toute manière. Donc autant le savoir à l’avance. En d’autres termes, le traitement que vous infligerez aux autres finira par vous revenir. C’est une loi universelle. Ce n’est peut-être pas une loi reconnue scientifiquement, mais c'est une loi que Dieu a disposée en l’homme pour sa conduite et ses relations avec les autres. Paul la résume en Galates 6:7: Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Vous voyez donc que, vue sous cette forme, l’amabilité est en réalité un égoïsme à visage humain. Vous allez donner ce que vous voulez recevoir en retour. Cependant, pour que cela fonctionne, il faut combiner l’amabilité avec le fruit de l’Esprit, dont j’ai parlé précédemment: la patience, une volonté de tenir bon. Il ne faut pas toujours s’attendre à des résultats immédiats. 98

Quelques fois, il faut attendre assez longtemps avant de moissonner ce que nous avons semé, que ce soit du bon ou du mauvais. Mais la Parole nous dit que nous récolterons ce que nous semons. Paul souligne la nécessité d’être patient un peu plus loin, en Galates 6:9. Il dit: Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Il y a donc un temps entre les semailles et la moisson. Que vous traitiez les autres de la manière dont vous aimeriez être traités ne veut pas forcément dire qu’ils vont réagir immédiatement et se comporter avec vous de la même manière. En fait, il se peut même que cela soit tout le contraire. Mais Paul dit que si vous ne vous relâchez pas, vous moissonnerez ce que vous avez semé en son temps. La Bible le souligne largement, tout particulièrement en ce qui concerne l’application de ce principe envers les pauvres. La Bible en dit plus sur le fait d’aider les pauvres que ce que croient la plupart des chrétiens modernes. Par exemple en Proverbes 19:17, et je le lis dans "la Parole vivante", il est dit: Celui qui a pitié du pauvre prête à l'Éternel, qui lui rendra selon son oeuvre! Il gardera peut-être ce prêt pendant un certain temps, mais un jour il vous le rendra, avec des intérêts. Et le taux d’intérêt de Dieu est élevé. Nous voyons donc encore le même principe: donnez, soyez aimable, traitez les autres de la manière dont vous aimeriez qu’ils vous traitent, et, même s’il vous semble que vous avez donné sans recevoir en retour, souvenezvous que vous avez en réalité prêté à l’Eternel, et que même si les gens en eux-mêmes manquent de fiabilité, il veillera à ce que vous receviez en retour. 99

Le même principe est également évoqué en Ecclésiaste 11:1-2, d’une manière figurée et plutôt belle: Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras; [donne et attends-toi à voir comment Dieu va te récompenser, puis il est dit] donnes-en une part à sept et même à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. Je suggère de comprendre que le nombre 7 représente ce que nous devons, et 8 représente au-delà de ce que nous devons. C’est comme ce que Jésus a appelé "le deuxième mille" (Matthieu 5:41, n.d.t.). Salomon veut donc dire "faites votre devoir, donnez aux gens à qui vous devez donner et donnez même un peu plus". Pourquoi cela? Parce que vous ne savez pas quel malheur peut arriver sur la terre. Autrement dit, un jour vous aurez peut-être besoin d’aide. C’est peut-être vous qui serez dans une situation désespérée. Si vous avez donné et aidé d’autres personnes, lorsque ce jour arrivera Dieu veillera à ce que l’on prenne soin de vous convenablement. Ce que j’ai dit à propos de traiter les autres comme vous voudriez être traités ne s’applique pas seulement à nos actes, mais tout autant à nos attitudes. Ecoutez ce que Jésus dit en Matthieu 7:1-2: Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. [En d’autres termes, si vous portez un jugement, il revient sur vous sous forme de jugement] car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. C'est-à-dire que nous ferions mieux de juger les autres charitablement parce que nous voudrons un jour qu’ils nous jugent charitablement. Dans le Sermon sur la Montagne, encore une fois, en 100

Matthieu 5:7 Jésus dit: Heureux les miséricorde!

miséricordieux,

car

ils

obtiendront

Si nous voulons recevoir de Dieu la miséricorde, nous devons nous montrer miséricordieux envers les autres. Dans ma vie chrétienne, qui dure maintenant depuis presque 40 ans, un principe m’a toujours suivi: c’est que j’ai besoin de la miséricorde de Dieu. Je n’ai jamais mésestimé cela. Je suis conscient en permanence de mon besoin de la miséricorde de Dieu. C’est pour cette raison que, personnellement, je n’ose pas refuser la miséricorde aux autres, parce que je sais que j’aurai besoin de celle de Dieu. Paul parle du même genre d’attitude en Galates 6:1, lorsqu’il s’agit de traiter une situation où un de vos frères a commis une erreur quelconque ou s’est mis dans une situation difficile. Il dit: Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Vous voyez, la spiritualité ne signifie pas être sévère, ni légaliste ou dogmatique. La spiritualité c’est d’être gentil avec les autres lorsqu’ils sont en difficulté. Pour quelle raison devons-nous être gentils avec les autres? Une des raisons est que la faiblesse qui les habite pourrait aisément apparaître en nous. Si souvent dans ma vie chrétienne, j’ai vu des chrétiens juger durement un autre chrétien qui s’était mis en situation difficile, et ceux qui faisaient cela ne tardaient pas à se retrouver dans le même genre de situation eux-mêmes. Voyezvous, c’est une sorte de loi. Lisez ce que dit Jacques 2:13: 101

… Car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement. Si vous ne montrez pas de miséricorde dans vos jugements envers les autres, vous serez jugés sans pitié vousmême. Ce verset est rendu de manière plus complète encore dans la "Living Bible" (traduction littérale, n.d.t.): Car il n’y aura pas de miséricorde pour ceux qui n’auront pas semé la miséricorde. Mais si vous avez été miséricordieux, alors la miséricorde de Dieu envers vous triomphera de son jugement sur vous. Dieu peut donc vous juger. Il y a des choses dans vos vies pour lesquelles Dieu pourrait indubitablement vous juger. Dieu est un Dieu de jugement, mais il est aussi un Dieu de miséricorde. Comment pouvez-vous être sûr que vous allez recevoir la miséricorde de Dieu et non son jugement? En montrant de la miséricorde envers les autres. Si vous avez été miséricordieux, alors la miséricorde de Dieu envers vous triomphera de son jugement sur vous. Je résumerais ainsi ce que signifie l’amabilité. L’amabilité c’est de traiter les autres de la manière dont vous aimeriez qu’ils vous traitent ou bien, pour le dire autrement, l’amabilité c’est vivre en harmonie avec les lois qui gouvernent l’univers, particulièrement avec celles qui gèrent la conduite et les relations humaines. Dans un certain sens, l’amabilité est un égoïsme à visage humain. Dans le chapitre suivant, je vais traiter de la 6ème catégorie des fruits de l’Esprit, le fruit de la bonté.

102

Chapitre 17 La bonté Dans ce chapitre, je vais parler du fruit de la bonté. Pour commencer, il y a certaines choses à dire sur le mot "bon" en lui-même. C’est l’un des mots les plus communément utilisé en langue anglaise tout comme en langue française. Mais dans le langage contemporain, nous l’avons largement édulcoré et l’utilisons inconsidérément, sans lui accorder de réelle importance. Nous l’avons appliqué indifféremment à des choses comme à des gens qui ne méritent pas vraiment ce qualificatif. Cependant, dans la Parole, le mot "bon" désigne l’excellence, et en particulier, l’excellence morale. Dans son usage le plus strict, il ne s’applique qu’à Dieu lui-même. Nous le voyons à ce que Jésus dit en Marc 10:17-18: Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui: Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui dit: Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul. C’est une affirmation très forte "Il n’y a de bon que Dieu seul". Et il est évident que si cet homme n’avait pas discerné la divinité de Jésus, il n’avait aucun droit de l’appeler bon. Ainsi, le concept de bonté découle en fait d’un standard très élevé. Il correspond à celui de Dieu, celui qui définit qui est Dieu et ce qu’il fait. C’est l’authentique bonté, l’excellence morale, la pleine droiture, la parfaite honnêteté, la justice absolue. Si nous devons être bons dans ce sens là, il n’y a qu’un moyen de l’être. La seule chose que nous pouvons faire c’est de devenir des réceptacles de la vie et de la nature divine de Dieu. Alors, la bonté de Dieu se manifestera en nous. Lorsque nous 103

agissons ainsi, nous révélons à ce monde à quoi ressemble Dieu. Etre bon dans ce sens signifie mener une vie qui porte témoignage de l’existence de Dieu. Ceci a été magnifiquement résumé par des paroles du Cardinal Suhard que j’ai lues un jour. Voici ce qu’il dit: "Etre un témoin ne consiste pas à faire de la propagande ni même à rameuter des gens, mais à être un mystère vivant. C'est-à-dire à vivre d’une telle manière que notre vie n’aurait aucun sens si Dieu n’existait pas." Vous voyez donc, être bon c’est être un mystère vivant. C’est être quelque chose que les gens de ce monde ne parviennent pas à comprendre. Mais d’un autre côté, ils ne peuvent pas non plus le nier, et ainsi, la vie de bonté, celle de Dieu, exprimée par l’un de ses fidèles, confronte le monde à l’existence de Dieu. Je me souviens avoir entendu un jour le témoignage d’un homme ayant servi dans la marine britannique pendant quelques années. Lorsqu’il est entré dans la marine c’était un athée convaincu. Il ne croyait pas en Dieu, il n’avait que du mépris pour toutes les formes de religion, et n’avait jamais eu l’intention d’adhérer à l’une d’elles. Cependant, durant quelques mois il fut embarqué sur un assez petit navire dont l’équipage ne consistait seulement à quelques membres. Un d'entre eux, qu’il voyait chaque jour et avec qu'il partageait ses repas et qu’il ne pouvait éviter de voir, était un chrétien engagé. Cet homme ne lui faisait pas de sermons, ne parlait pas de la Bible, mais se contentait de mener une vie de bonté sous ses yeux, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois. Cet athée avait vu en ce compagnon d’équipage quelque chose qu’il ne pouvait pas expliquer. C’était un genre de vie auquel il n’avait jamais été confronté auparavant. Son commentaire final fut le suivant: "jamais je n’aurais ouvert une Bible mais je ne pouvais pas éviter de lire la vie de cet homme. Finalement sa vie me convainquit qu’il devait exister un Dieu". 104

Et donc, lorsque cet homme quitta la marine britannique il était devenu un croyant confirmé en Jésus-Christ. Quelle était la Bible qui l’avait convaincu? Non pas une Bible imprimée de caractères noirs sur papier blanc, mais une Bible de chair et de sang. La vie d’un homme qui avait exprimé sa foi sans trop de religiosité, sans trop de sermons – juste en étant bon. A chaque fois que j’entends ce témoignage et à chaque fois que je le médite, il me confronte à mon sens du devoir. Je me dis "souviens-toi que ta vie sera peut-être la seule Bible que quelqu’un lira jamais". Il est presque certain que dans votre vie chrétienne vous rencontrerez quelqu’un comme cet athée. Une personne qui n’irait jamais dans une église, qui ne veut pas lire la Bible, qui ne croit pas en Dieu. Comment Dieu peut-il atteindre une telle personne? Votre vie sera probablement la seule Bible qu’elle lira jamais. Que lirait-t-elle sur les pages de votre vie si elle les lisait aujourd’hui? J’ai dit que la bonté était en réalité laisser sa vie devenir un réceptacle de celle de Dieu. Peut-être me demanderez-vous "comment cela peut-il se faire?" Je répondrais: en se soumettant à Dieu et en lui permettant de vivre sa vie au travers de nous. Je pense que la clé est dans le mot "soumission". Lisez donc ce que dit Paul de sa propre expérience chrétienne en Galates 2:20: J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. Ce que Paul dit en fait c’est, "Comment vivre ma vie chrétienne? Eh bien," dit-il, "si j’en étais réduit à le faire par mes propres forces et mes propres capacités, je n’y arriverais pas". Et il ajoute "mon secret c’est que je suis arrivé au bout de moi-même. Je vois Jésus sur la croix et je réalise qu’en fait c’est moi qui suis mort. Je suis donc mort, mais une nouvelle personne vit en moi et c’est le Christ ressuscité. Ainsi, la vie que je vis aujourd’hui dans ce corps mortel qui est le mien, dans 105

le temps et l’espace présent - la cuisine, le bureau, l’usine, l’autoroute - cette vie que je vis, je la vis par la foi dans le Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi". Puis encore en Philippiens 1:21, Paul dit: … car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain. La vie de Paul ne lui appartenait donc plus, c’était Christ qui vivait au travers de lui. Il était arrivé au bout de lui-même et avait passé le relais à Jésus. Je me souviens du témoignage d’une petite vieille dame un jour, il y a plusieurs années, qui menait une vie de bonté exemplaire. Elle ne faisait pas beaucoup de sermons; elle se contentait de vivre. Un jour quelqu’un lui dit "sœur une telle, que faites-vous lorsque vous êtes tentée?" Sa réponse fut remarquable. Elle dit, "Lorsque le diable frappe à la porte, je laisse Jésus ouvrir". Voilà ce que passer le relais à Jésus veut dire. C’est éviter de rencontrer le diable armé simplement de nos propres forces, ne pas essayer de faire face à la tentation par nos propres capacités ou notre propre justice. C’est laisser Dieu vivre sa vie au travers de nous. Lisez encore ce que dit Paul en Romains 6:11-14: Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. 106

C’est une glorieuse affirmation "le péché n’aura point de pouvoir sur vous". Comment cela est-il possible? Tout d’abord, nous devons savoir que cela n’est pas issu des œuvres de la loi. Lorsque Christ est mort, il est mort pour les péchés qui se trouvaient sous la loi. Il nous a libéré de l’obligation d’être justifié en observant la loi. Il nous a amené dans une nouvelle forme de justice. Non pas en abaissant le standard, mais en opérant par un autre moyen: la justice de la grâce de Dieu. Et elle s’accomplit dans la soumission à Dieu. Je dois dire encore une chose. La bonté selon ce critère ne fait pas de compromis avec le mal. Ce n’est pas un christianisme de lait coupé d’eau qui plie sous n’importe quelle pression. Au contraire, il n’existe aucun compromis entre le bien et le mal. Dans le Psaume 45:7, le psalmiste dit, et ces paroles sont prophétiques quant au Seigneur Jésus: Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté: C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie, par privilège sur tes collègues. Remarquez qu’aimer la justice implique aussi haïr la méchanceté. Il ne peut y avoir de compromis. Et dans le Psaume 97:10, le psalmiste dit: Vous qui aimez l'Éternel, haïssez le mal!.... En définitive, la seule puissance qui puisse vaincre le mal, c’est le bien. Il n’y a pas d’autre moyen de faire face au mal et de le vaincre que par le bien. Le bien est suffisamment fort pour venir à bout du mal. C’est ce que dit Paul en Romains 12:21: Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. Souvenez-vous, la bonté c’est Dieu qui vit en vous et à 107

travers vous. Et la vie de Dieu est plus forte et plus grande que toutes les puissances du mal. La bonté c’est de se soumettre à Dieu et de le laisser manifester sa vie en vous et au travers de vous.

108

Chapitre 18 La fidélité Précédemment dans ce livre, dans la partie qui traite des dons de l’Esprit, j’ai abordé les trois formes de foi que l’on trouve dans le Nouveau Testament. Je vais les récapituler brièvement. Le premier type de foi je l’appelle "vivre par la foi". C’est ce type de foi qui nous rend capables de vivre une vie chrétienne. Il est basé sur une relation permanente et personnelle avec Dieu qui pourvoit à la motivation et à la capacité de vivre ce genre de vie. Le deuxième type de foi est le don de foi, qui est cité parmi les dons de l’Esprit. Il s’agit là de la propre foi de Dieu, une foi surnaturelle, qui nous est souverainement impartie par le Saint-Esprit dans une situation qui la nécessite. Le troisième type de foi est le fruit de la foi, qui est un des aspects de notre caractère et qui doit être cultivé avec attention. C’est ce que nous allons traiter dans ce chapitre. Il y a deux manières différentes de traduire ce fruit en particulier. Dans certaines versions la traduction est "foi ", dans d’autres c’est "fidélité". Le mot grec est en fait le mot normalement utilisé dans le Nouveau Testament pour "foi", et on l’y trouve probablement plus de 100 fois. Les deux traductions sont légitimes mais aucune des deux n’est complète. Le mot désigne en réalité à la fois le concept de foi et celui de fidélité. De fait, dans notre manière de penser, la distinction entre la foi et la fidélité est artificielle, étant donné que dans la langue d'origine de la Bible, la foi implique la fidélité et que la fidélité est impossible sans la foi. Dans les deux cas, l’idée clé est "dépendre de". Je vous suggère d’y penser comme à une simple pièce à double face. Sur une face il y a la foi, sur l’autre la fidélité. Mais des deux côtés la clé se trouve dans le mot "dépendre". 109

Prenons une face d’abord, celle de la "foi". La foi c’est apprendre à dépendre de Dieu dans toutes situations ou circonstances. D’autre part, la face opposée, la "fidélité", c’est être digne de confiance, être ce genre de personne sur qui les autres peuvent compter et cela implique à la fois Dieu et les hommes. Pour cette raison, permettez-moi de parler un peu de la foi auparavant. La foi est une confiance calme, ferme et constante en la fidélité de Dieu. Le fruit de la foi c’est de ne pas paniquer, de ne pas être désemparé, de ne pas perdre la victoire, de ne pas penser à tourner les talons et à s’enfuir. C’est une confiance en Dieu calme, ferme, impassible et constante. Il existe une base scripturaire unique et suffisante pour cette attitude confiance. On la trouve en Romains 8:28: Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin. Si nous savons que toutes choses vont concourir à notre bien, il n’y a donc jamais de raison de faire autre chose que confiance. Ce qui est important c’est de savoir que nous remplissons les conditions requises par Dieu, qui sont que nous nous sommes remis à lui et que nous suivons le courant de ses plans pour notre vie. Si nous en avons la certitude, alors nous savons que Dieu va tout faire concourir à notre bien, peu importe ce qu’il arrivera. Il n’y a donc aucune raison de paniquer et d’abandonner notre confiance. La clé de tout ceci est de se confier. Je voudrais vous lire un passage en 2 Timothée 1:12. Il me faut d’abord vous en dépeindre le contexte. Cette lettre a été écrite vers la fin de la vie de Paul. Il était captif dans une prison romaine, il n’avait pas suffisamment de vêtements chauds (il disait à Timothée de lui amener son manteau d’hiver), il était en instance de jugement et d’une exécution probable par les mains du tyran Néron. Quelques-uns uns des ses fidèles amis l’avaient 110

abandonné. Il n’y avait absolument rien d’encourageant pour lui dans ces circonstances. Et pourtant voici ce qu’il écrit: C’est pourquoi aussi je souffre ces choses; mais je n’ai pas de honte, car je sais qui j’ai cru, et je suis persuadé qu’il a la puissance de garder ce que je lui ai confié, jusqu’à ce jour–là. (Darby) Le mot clé ici est "confié". La version Segond dit "de garder mon dépôt" mais les deux mots sont également corrects. La clé de la confiance est de confier. Si vous savez de manière certaine que vous avez placé votre vie sans réserve et intégralement entre les mains de Dieu, c’est que vous la lui avez confiée, remise. Alors vous saurez que la suite est que Dieu fera tout concourir à votre bien. La confiance vient donc de confier quelque chose. Considérons maintenant la face opposée de la pièce: "la fidélité", être fiable. Nous devons tenir compte d’un fait qui est cité tout au long de la Parole: Dieu est fidèle. Je pense que si j’avais un seul témoignage à laisser derrière moi lorsque je quitterai cette terre et que Dieu me rappellera à lui, si j’avais un seul message pour ma famille et ceux qui me suivent, je pourrais le résumer en trois mots: DIEU EST FIDELE. J’ai éprouvé sa fidélité, toujours et encore au cours de ma vie. J’ai une conviction absolue que Dieu est fidélité. Maintenant, le fruit de la fidélité c’est de laisser Dieu façonner en vous sa propre fidélité. Et je peux vous dire que cela demande de la pratique. Ca ne se fait pas comme ça. Rappelezvous que j’ai dit que tout fruit devait être cultivé. Aucun fruit ne requiert plus de culture que celui de la fidélité et cela commence par les petites choses. Lisez ce que Jésus dit en Luc 16:10: Celui qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est injuste dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes 111

La fidélité commence dans les choses de moindre importance. Beaucoup de gens pensent de manière erronée. On leur a assigné une responsabilité qui leur semble banale – que ce soit au travail ou dans leur famille - et leur attitude est de dire "cette chose est tellement insignifiante qu’elle ne vaut pas la peine qu’on lui accorde beaucoup d’attention. Maintenant, si on me confiait quelque chose d’important et de substantiel je pourrais vraiment montrer qui je suis." Je me permets de vous corriger: vous montrez bien mieux qui vous êtes en vous chargeant d’une responsabilité moindre et en apparence peu importante. C’est ainsi que votre caractère est testé. Et dans le Royaume de Dieu, si vous n’êtes pas fidèle dans les petites choses vous ne serez jamais promu à des choses plus importantes. Peut-être est-il temps de vous examiner vousmême maintenant. Jusqu’à quel point êtes-vous fidèle? Jusqu’à quel point peut-on compter sur vous? Je voudrais vous poser quatre questions assez personnelles. Tout d’abord, faites-vous des promesses à votre femme ou à vos enfants qu’ensuite vous ne tenez pas? Vous savez, j’ai remarqué que certains de mes amis chrétiens sont plus empressés à tenir leurs promesses à leurs employés qu’à leurs propres épouses. Ce n’est pas ça la fidélité. Question n° 2: Arrivez-vous en retard à vos rendez-vous? Vous remarquerez que Dieu, lui, n’est jamais en retard. Le soleil de Dieu ne se lève ni ne se couche jamais en retard. Il est toujours à l’heure. Tout ce dont Dieu est responsable dans cet univers est ponctuel. Vous ne reflétez pas la fidélité de Dieu si vous n’êtes pas ponctuel. Question n° 3: Dépassez-vous le délai de paiement de vos factures? Vous répondrez, "j’étais tellement sous pression, j’avais tant d’autres choses auxquelles penser". Mais qu’en estil de vos créanciers? Ils étaient peut-être sous pression aussi. Ça ne reflète pas la fidélité de Dieu que d’être lent et négligent à payer ses factures. Il y a quelques temps, j’ai revendu au détail certain de mes livres au travers de plusieurs librairies chrétiennes. Certaines d’entre elles avaient des noms très jolis, 112

incluant souvent le nom de Jésus. Mais vous savez, quelquesunes unes de ces librairies aux noms religieux fantaisistes étaient fréquemment en retard de trois ou quatre mois pour payer leur dû. Elles ne faisaient pas preuve de fidélité. Quatrième question: Empruntez-vous de l’argent sans le rendre? Savez-vous ce que dit le Psaume 37:21? Le méchant emprunte, et il ne rend pas... Ne soyez pas indignés, je ne vous appelle pas méchants. Mais je veux vous dire que si vous vous dites chrétien et que vous empruntez de l’argent que vous ne rendez pas, il y a un domaine de votre vie qui ne reflète pas la fidélité de Dieu. Peutêtre me direz-vous "vous parlez d’argent trop souvent, l’argent n’est pas important, l’argent n’est pas spirituel". L’argent n’est peut-être pas spirituel mais laissez-moi vous dire qu’il est très important. La manière dont nous traitons le domaine de l’argent est réellement le test ultime de notre fidélité. Ecoutez- ce que Jésus dit en Luc 16:11: Si donc vous n'avez pas été fidèle dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables? Vous voyez, la fidélité commence par les petites choses, pas par les grandes. Elle commence par les choses matérielles – l’argent, les finances, en honorant Dieu avec vos finances, avec vos dîmes et vos offrandes – alors Dieu vous confiera les véritables richesses spirituelles. Cependant, qu’il s’agisse de foi ou de fidélité, souvenez-vous que la clé est de se remettre ou de se confier. Dans le chapitre suivant, nous continuerons sur ce thème des fruits spirituels et examinerons le fruit de la douceur.

113

114

Chapitre 19 La douceur Dans ce chapitre nous traiterons le fruit de la douceur. Dans le grec original ce terme peut se traduire également par douceur ou par docilité. Certaines versions utilisent la première traduction et d’autres la seconde. Quel que soit le mot que nous utilisons, il nous faut nous souvenir que la douceur implique la docilité et vice versa. Pour le moment, j'utiliserai le mot docilité. La première chose à dire c’est que la docilité n’est pas de la faiblesse. Beaucoup de personnes le croient, mais en fait c’est l’inverse qui est vrai. La docilité est une démonstration de force. Je pense qu'une bonne manière de l’illustrer à partir du monde naturel est d’observer un jumbo jet. Cela fait partie de mes privilèges de voyager en jet fréquemment. J’en ai pris pour voyager pendant plusieurs années. Je suis passé du 707 au 727, puis au 747. Lorsque j’ai commencé à voyager en jumbo jet, l’une des choses qui m’a le plus impressionné, a été la douceur de l’atterrissage. J’avais du mal à concevoir qu’un engin d’une telle taille et pesant tant de tonnes, transportant peut-être 400 personnes, puisse atterrir avec une douceur si étonnante. J’ai même l’impression qu’un 747 atterrit plus doucement qu’un jet plus petit comme un 707 ou un 727. Je me souviens qu’une fois, j’étais dans un jet en train d’atterrir, comme j’avais beaucoup prêché j’étais assez fatigué et juste avant l’atterrissage je m’étais assoupi sur mon siège. Lorsque je me suis réveillé, nous étions arrivés. Nous avions atterri si doucement que cela ne m’avait même pas réveillé. Réfléchissez à cette immense construction métallique et aux autres éléments qui composent un jet, atterrissant si doucement que ça ne réveille même pas une personne assoupie 115

sur son siège. Vous diriez que c’est de la faiblesse? Bien sûr que non. C’est une magnifique démonstration d’habileté et de force. Imaginez cet énorme jet atterrissant dans un bang sonore, puis un boum et un bruit sourd, se cognant et s’entrechoquant dans un bruit de ferraille. Qu’est-ce que cela démontrerait? De la force? Ou de la faiblesse? Plutôt de la faiblesse évidemment. Et c’est ainsi que certaines personnes se comportent pensant ainsi montrer leur force. Elles crient, elles trépignent, elles élèvent la voix, elles se montrent abusives. Ce n’est pas de la force, c’est de la faiblesse. Une autre chose que nous devons comprendre c’est que la douceur et la docilité vont de pair avec l’autorité. Là encore c’est contraire à la pensée naturelle. J’ai été principal dans une école d’enseignement pour professeurs en Afrique orientale pendant 5 ans et j’y ai appris que l’idée que les Africains se font de l’autorité d’un professeur est que celui-ci porte un grand bâton et donne de la voix. En fait, cela indique plutôt un manque d’assurance et d’autorité. Si vous devez crier, c’est que vous n’avez aucune autorité. Alors je leur ai dit que la clé pour avoir de l’autorité était d’être sous une autorité. Si vous êtes sous une autorité vous l’avez aussi. Voyons un instant l’exemple de Moïse. Voici ce qui est déclaré à son propos. En Nombres 12:3: Et cet homme, Moïse, était très doux (l'anglais dit 'docile', n.d.t.), plus que tous les hommes qui étaient sur la face de la terre. (Darby) Moïse, à son époque, était l’homme le plus doux ou docile de la terre. Etait-il une mauviette? Manquait-il d’autorité? Bien au contraire. Il n’y a probablement aucun autre personnage dans la Bible qui ait eu plus d’autorité que Moïse, mais son autorité découlait de sa docilité. Comment Moïse a-t-il acquis sa docilité et sa douceur? La réponse est qu’il s’est soumis aux actions de Dieu dans sa 116

vie. A quarante ans il était prêt à délivrer son peuple Israël de ses propres forces. Il est sorti, s’est mis en colère, et a tué un Egyptien, puis il a dû s’enfuir pour sauver sa peau. Sa tentative de tout faire par ses propres forces fut un échec total. Puis vinrent les quarante ans de désert, pendant lesquels il fut un être quelconque s’occupant de garder les moutons de son beau-père. J’imagine que c’est une manière de vivre plutôt humiliante –que de s’occuper des moutons de son beau-père- dans ce que la Bible appelle de manière très pittoresque "derrière le désert". (Exode 3:1) Moïse a passé les quarante années suivantes à faire cela. En avait-il terminé à quatre-vingt ans? Non, il était prêt à commencer. Pourquoi cela? Parce qu’il avait été épuré de sa propre force et de sa confiance en lui-même. Dieu avait mis quatre-vingt ans pour épurer Moïse de ce que les êtres humains appellent la force. Mais une fois vidé de ses propres forces et de sa confiance en lui, il y eut de la place en lui pour la force de Dieu, manifestée en docilité. Voyez-vous, aussi longtemps que nous opérons de nos propres forces; nous ne laissons pas la place à la force de Dieu. Dans le chapitre 40 de Esaïe, il est dit que Dieu augmente la force de ceux qui n’en ont pas. En d’autres termes, c’est lorsque nous sommes à bout de force que celle de Dieu peut intervenir. Dans notre conduite, le fait d’arriver au bout de nos forces se manifeste par la docilité. Cependant, comment Moïse a-t-il tenu le coup durant ces quarante années de désert alors qu’il y avait si peu d’encouragement au sein de ses circonstances? La réponse c’est qu’il a gardé les yeux fixés sur le Seigneur. En Hébreux 11:27 nous lisons à propos de Moïse: C'est par la foi qu'il quitta l'Égypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible. Comment Moïse a-t-il vu celui qui est invisible? C’est à 117

dire, comment a-t-il gardé ses yeux fixés sur Dieu au travers de ces quarante années dans le désert? La Parole dit "par la foi". Gardez cela à l’esprit. C’est la foi qui nous rend capables de voir l’invisible. Et c’est la foi qui nous aide à tenir lorsque rien dans nos circonstances n’est fait pour nous encourager. "Eh bien," vous demanderez, "Que doit faire Dieu afin de susciter en nous la douceur et la docilité?" Je pense que la réponse réside dans une expression particulière que l’on trouve dans la Parole. C’est celle qui dit "un cœur brisé". Dans le Psaume 51:17 nous voyons une déclaration faite par David. Elle intervient au milieu de sa prière de repentance après qu’il ait réalisé l’horreur de son péché d’adultère avec Bath-Sheba, l’épouse d’Urie le Hittite. Il s’humilia dans une immense contrition (repentance) et composa la merveilleuse prière contenue dans le Psaume 51. Mais au verset 17, presque à la fin du Psaume, David dit ceci: Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit. Le genre de sacrifice que Dieu recherche de notre part n’est ni un bouc, ni un mouton, ni un autel, mais c’est quelque chose de profondément enfoui en nous – un esprit brisé. Il y a une grande différence entre une volonté soumise et un esprit brisé. Une volonté soumise dira: "je ferai la volonté de Dieu quel qu’en soit le prix". Ensuite, quand la volonté de Dieu n’est pas attrayante et ne ressemble pas à ce que nous espérions, nous prenons notre mal en patience, nous serrons les poings, nous nous accrochons et disons "je ferai la volonté de Dieu, je ferai la volonté de Dieu". Mais une lutte intérieure phénoménale nous habite. Beaucoup de choses résistent en nous à la volonté de Dieu. Nous nous y conformons en apparence, mais à l’intérieur il y a toujours de l’opposition. Ça me rappelle l’histoire d’un petit garçon dans l’église, assis à côté de son père il n’arrêtait pas de se mettre debout sur 118

le banc. Chaque fois qu’il se mettait debout, son père le faisait descendre et se rasseoir. Au bout de la troisième fois, son père le fit descendre et lui donna une fessée. Alors le petit garçon resta assis, mais il regarda son père et lui dit "Peut-être que je suis assis en apparence mais à l’intérieur de moi je suis debout!" Cela reflète souvent notre attitude envers Dieu. Nous semblons vouloir nous conformer extérieurement mais à l’intérieur nous faisons de la résistance. C’est cela la différence entre une volonté soumise et un esprit brisé. Un esprit brisé ne réagit pas, il ne se rebelle pas, il ne réplique pas, il ne se justifie pas, mais il laisse le Saint-Esprit faire son oeuvre. Je me souviens avoir entendu un jour le témoignage d’une adolescente qui avait de sérieux problèmes relationnels avec sa mère. Chaque fois que sa mère la réprimandait ou lui demandait de faire quelque chose, elle voulait répliquer et se justifier. Mais un jour elle donna ce témoignage. Elle s’était fait attraper par sa mère et elle dit "ce qui est merveilleux c’est que je n’ai même pas eu envie de répliquer". C’est ça un esprit brisé. Alors, comment obtenir un esprit brisé dans votre vie ou dans la mienne? Je voudrais vous suggérer deux façons possibles. L’une c’est par un processus progressif comme pour Moïse. Quarante années dans le désert. L’autre c’est par un temps de crise comme pour David, soudain confronté à l’horreur de son péché son esprit s’est brisé. Je voudrais à mon tour vous poser cette question: Accorderiez-vous à Dieu la permission de façonner en vous un esprit brisé? Une réelle douceur, une réelle docilité?

119

120

Chapitre 20 La maîtrise de soi Dans cet ultime chapitre je vais aborder la dernière forme du fruit de l’Esprit, la maîtrise de soi. Cette traduction est donnée par la plupart des versions modernes, dans la traduction Darby, le mot utilisé est "la tempérance". Le problème avec le mot tempérance est qu’au cours des trois cents cinquante dernières années, sa signification a quelque peu changé. En anglais (ou en français) contemporain, ce mot est souvent exclusivement associé à l’abstinence d’alcool. Cependant, le mot grec se réfère à l’abstinence dans tous les domaines de la vie. Non seulement il interdit une trop grande tolérance envers l’alcool mais également envers la nourriture, ce que l’on appelle la gloutonnerie ou l’excès de nourriture. Un jour, j’ai entendu quelqu’un dire de notre culture américaine contemporaine, "après qu’un américain ait usé un jeu de dents à creuser une tombe intemporelle pour lui-même, il reçoit un nouveau jeu de dents artificielles pour finir le travail". Je dirais que la gloutonnerie est l’un des péchés les plus communément tolérés parmi les chrétiens américains. La plupart des églises américaines ou du moins plusieurs d’entre elles, sont fermement opposées à l’alcool et à l’alcoolisme, mais restent silencieuses par rapport à la gloutonnerie et aux excès de nourriture. Et à voir la condition physique des membres de ces églises il semble évident qu’ils n’ont pas considéré cela comme un péché. Cependant la Bible rapproche étroitement l’alcoolisme et la gloutonnerie et les condamne de la même manière. Nous trouvons un exemple en Deutéronome 21:18-21 de comment les parents, sous la Loi, devaient traiter un enfant rebelle et indocile. 121

Si un homme a un fils indocile et rebelle, n'écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère, et ne leur obéissant pas même après qu'ils l'ont châtié, le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à la porte du lieu qu'il habite. Ils diront aux anciens de sa ville: Voici notre fils qui est indocile et rebelle, qui n'écoute pas notre voix, et qui se livre à des excès et à l'ivrognerie. Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne. Remarquez les charges qui pèsent sur le fils. Il est indocile et rebelle, glouton et ivrogne. Quatre choses sont citées ensemble: l’indocilité, la rébellion, la gloutonnerie, et l’ivrognerie. Les deux premières, l’indocilité et la rébellion sont des aspects du caractère et sont des causes. Les deux derniers, la gloutonnerie et l’ivrognerie, sont des aspects de la conduite et sont des résultats. Nous devons comprendre qu’à la fois la gloutonnerie et l’ivrognerie ainsi que pratiquement toutes les formes de tolérance exagérée ou de dépendance sont issues de deux racines dans nos caractères: l’indocilité et la rébellion. Seulement, sous la loi de Moïse, le châtiment pour la gloutonnerie et l’ivrognerie était la mort. Voilà à combien Dieu évalue ces deux formes de conduite. Nous n’allons donc pas utiliser le mot tempérance, mais plutôt le mot "maîtrise de soi" car son utilisation est plus étendue. Beaucoup de chrétiens sont surpris de voir que Dieu attend de nous que nous nous maîtrisions. Lorsqu’ils sont confrontés à ce type d’enseignement ils répondent quelque chose du style: "Mais, je pensais que c’était le Saint-Esprit qui était censé nous maîtriser". Oui, mais ce n’est pas l’entière vérité. Le Saint-Esprit nous maîtrise mais non sans le concours actif de notre volonté. Nous pouvons le résumer en deux affirmations parallèles: nous ne pouvons y arriver sans le SaintEsprit et, le Saint-Esprit ne peut y arriver sans nous. Ce principe est clairement exposé par Paul en Philippiens 122

2:12-13 où il dit: ... mettez votre salut en action, non seulement comme si j’étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent. Car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant. (Segond révisée) Dieu est à l’origine de tout le processus du salut. Dieu travaille en nous. Il façonne en nous à la fois la volonté de faire ce qui est bien et la capacité de le faire. Mais en même temps qu’il travaille en nous il nous demande de mettre notre salut en action. Nous extériorisons donc le travail que Dieu accomplit en notre intérieur. Cependant, le travail qu’il accomplit en nous est limité par notre manière de le mettre en action. Si nous cessons de le faire, alors Dieu n’a plus lieu d’agir en nous non plus. Le processus du salut est par conséquent divisé en deux aspects: Le travail de Dieu et le nôtre. Dieu agit en nous, et nous mettons en action. Ceci s’applique en particulier au fruit de la maîtrise de soi. Il ne fonctionne pas sans que nous exercions notre volonté. Lorsque Paul désire illustrer la maîtrise de soi dans la vie chrétienne, il prend en exemple le domaine de l’athlétisme. Voici ce qu’il dit en 1 Corinthiens 9:24-25: Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Bien entendu nos Jeux Olympiques d’aujourd’hui sont basés sur ceux pratiqués du temps de Paul, dans l’ancien monde. Le prix du vainqueur dans les anciens Jeux Olympiques était une couronne de lauriers, qui bien sûr flétrissait très 123

rapidement. Donc, ce que Paul dit c’est qu’ils affrontaient toutes ces difficultés, mettaient en œuvre tous leurs efforts juste pour gagner cette couronne qui allait se faner. Cependant, dit-il, si nous investissons un effort comparable dans nos entreprises chrétiennes, si nous pratiquons une maîtrise de soi équivalente, nous gagnerons une couronne ou un prix qui ne dépérira pas. Il est vrai que le prix actuel pour l’athlétisme moderne est une médaille d’or, mais même celle-ci, bien qu’elle dure longtemps, n’est finalement pas éternelle. Ce que veut dire Paul c’est qu’ils font cela pour une chose si éphémère, de si peu de valeur intrinsèque, mais que nous le faisons pour quelque chose de permanent et d’une valeur incalculable. S’ils le font pour ce genre de motifs, combien plus devrions nous le faire pour les motifs qui nous animent? Il l’applique ensuite à lui-même en disant: Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure [je cours pour un but, dit-il]; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.[C’est-à-dire. écarté du prix à gagner parce que je n’aurais pas observé les règles] Lorsque nous observons ce que Paul a accompli dans sa vie et dans son ministère, il est évident que le fait qu’il considérait toujours comme possible d’être disqualifié pour remporter le prix s’il ne tenait pas son propre corps en bride, devrait à la fois nous servir d’avertissement et nous garder humbles. L’exemple de l’athlétisme est évidemment tout aussi valable pour nous aujourd’hui qu’il l’était au temps de Paul. Il est un fait que l’athlétisme et les Jeux Olympiques sont présents ponctuellement dans l’esprit et sur les écrans de télévision de tout le monde. Quel style de vie doit mener un athlète moderne pour réussir, pour courir plus vite et sauter plus haut ou tirer plus loin ou lancer le javelot à plus de distance que tous les autres 124

compétiteurs? Je dirais ceci: la discipline d’un athlète affecte tous les domaines principaux de sa vie. Ce qu’il mange, ce qu’il boit, ses heures de sommeil, les choses qu’il lit. Un part importante de la victoire en athlétisme réside dans le fait d’avoir psychologiquement la bonne perspective. Cela touche aussi ses amis et ses partenaires. Il s’associera à des personnes qui l’encourageront, qui auront des valeurs similaires, et non pas à des gens qui le distrairont ou le tenteront par des plaisirs ou toutes autres formes de dissipations qui compromettraient ses chances de succès. Tous ces principes s’appliquent à nous en tant que chrétiens. La maîtrise de soi touche tous les domaines principaux de nos vies. Ce que nous mangeons, ce que nous buvons, nos heures de sommeil, les choses que nous lisons, les personnes avec lesquelles nous nous lions. Cependant, en définitive, le succès d’un athlète est déterminé par sa motivation. Il a un but spécifique à atteindre. Il veut sauter une coudée plus haut que personne n’a jamais sauté ou courir une certaine distance plus vite que personne ne l’a jamais fait. Voilà son but. Son but est sa motivation. C’est ce qui le rend capable d’endurer un entraînement si rigoureux. La même chose s’applique à nous en tant que chrétiens. Si nous avons le bon objectif, celui-ci nous rendra capable d’exercer notre maîtrise de soi. Sans le bon objectif, nous courons à l’échec. Quel devrait être notre objectif? Je dirais ceci: Notre objectif devrait être de discipliner et d’entraîner chacune de nos facultés, dans tous les domaines de notre vie, à accomplir les desseins suprêmes de Dieu pour nous. Cela représente plus que de simplement aller au ciel. Si nous gardons cet objectif en perspective, nous serons prêts à faire les sacrifices nécessaires à une bonne maîtrise de soi. Pour une étude plus poussée sur le moyen de préparer le terrain de nos cœurs à la croissance des fruits qui ont été traités dans ce message, nous recommandons le livre "la Grâce de céder" 125

Vous pouvez devenir membre de notre Association “Derek Prince Ministries France”

 pour une cotisation de 24 € par an.

Vous recevrez:  sur demande, une réduction de 5 % sur tous vos achats,  en plus des lettres d’enseignement, des articles de Derek Prince quatre fois par an, gratuitement,  la lettre de nouvelles de “Derek Prince Ministries France”,  en avant première, vous serez tenu au courant de toutes les nouvelles parutions. En plus, vous soutiendrez notre œuvre missionnaire dans les pays francophones en dehors de l'Europe! Pour toute information: DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE 9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE tél. (33) 04 68 91 38 72 fax (33) 04 68 91 38 63 E-mail [email protected] * www.derekprince.fr 126

Cessez de vous trouver des excuses et faîtes en sorte que votre désir d’étudier la parole de Dieu devienne une réalité ! Cours biblique par correspondance: ‘Les fondations chrétiennes’ par Derek Prince La plupart des chrétiens ont un désir sincère d’une meilleure connaissance de la Bible. Ils savent qu’une étude suivie et approfondie de la parole de Dieu est indispensable pour mûrir et vivre une vie chrétienne efficace. Malheureusement, la plupart manquent aussi de discipline, de direction et de motivation pour réussir une telle étude. Par conséquent, ils passent à coté des nombreux avantages obtenus par la connaissance et l’application de la Parole. Afin de fournir une direction et une discipline systématique dans l’étude de la Bible, Derek Prince a développé le cours par correspondance ‘Les fondations chrétiennes’. Cette étude par correspondance vous permet de travailler à votre propre rythme, tout en offrant l’avantage d’un contact direct avec un coordinateur biblique qui peut vous fournir une direction ou de l’aide. Le cours est conçu autour de techniques d’enseignements établies et efficaces et est méthodique, avec des fondements bibliques et pratiques. Si vous souhaitez obtenir une brochure gratuit vous donnant plus d’informations sur le cours et comment vous inscrire (Europe et

DOM/TOM seulement), merci de contacter: Derek Prince Ministries France, B.P 31, 34210 Olonzac Tel 04 68 91 38 72, fax 04 68 91 38 63 Email: [email protected] 127

La série des fondements de la foi vol. 1, vol. 2, vol. 3 dans l'ordre logique, la première et la plus importante caractéristique de tout bâtiment permanent et solide, ce sont les fondations. Celles-ci limitent le poids et la hauteur de l'immeuble à ériger. ... il m'est arrivé de vivre dans une maison construite par un Assyrien. Cet homme avait obtenu de la municipalité un permis de construire pour une maison à deux étages, et les fondations étaient en rapport avec la hauteur de l'immeuble .... cet Assyrien avait construit un troisième étage sans en avoir l'autorisation. Le résultat fut que ... l'immeuble tout entier commença à s'affaisser dans un angle et finalement, ne fut plus d’aplomb. Pourquoi? Simplement parce que les fondations n'étaient pas assez fortes pour supporter la maison que cet homme avait essayé de bâtir dessus. Ainsi, dans le domaine spirituel la même chose arrive dans la vie de nombreux chrétiens pratiquants. Ils partent avec l'intention de bâtir un édifice imposant et magnifique de chrétienté dans leur vie. Mais hélas, en peu de temps, le bel édifice commence à s'enfoncer, à s'affaisser et à s'éloigner de la vérité. Il penche de façon grotesque. Parfois, il s'écroule complètement ne laissant rien d'autre que des morceaux de voeux, de prières et de bonnes intentions inaccomplies. La raison de cet échec gît sous ce tas de ruines. C'étaient les fondations qui n'ont jamais été correctement posées, et qui ne pouvaient supporter le bel édifice prévu.... Un classique! Ecrit en 1965, révisé en 1977, traduit en de nombreuses langues partout dans le monde, traitant en profondeur le sujet du fondement de la foi chrétienne, selon Hébreux 6:1-3. C'est l'outil indispensable à tout chrétien, laïque ou engagé dans le ministère. format 12x18 cm, environ 220 pages chaque volume, 9,75 € /pièce.

128