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Pr. EL ANEBRI HASNA FSJES- SALE
Méthodologie de recherche
Introduction : La méthodologie de recherche porte sur la manière, la façon, la technique et la méthode avec laquelle un processus de réflexion, d’analyse, de rédaction et de déduction peut être effectué dans une discipline donnée. Il s’agit de ce fait, d’une matière qui est applicable à tous les domaines qu’ils soient académiques ou non1. Étant à signaler que cette méthodologie de recherche se distingue d’une discipline à une autre et même parfois d’une branche, d’une matière à une autre. -
Rapport de la méthodologie de recherche au droit :
Ainsi, et en matière des études juridiques, cette méthodologie de recherche s’intitule méthodologie juridique et elle se caractérise par certains éléments particuliers. En effet, force est de constater que le droit nécessite une méthode parfois technique qui le différencie des autres disciplines (littéraires, philosophiques, scientifiques ou autres). Le droit est animé par des méthodes spécifiques qui le particularisent au sein de l’ensemble des activités sociales. Cela justifie l’existence d’une méthodologie juridique, science dont l’objet est d’étudier ces méthodes originales. Dans ce sens, un texte juridique n’est pas rédigé, ne peut pas être transcrit comme un texte littéraire. La terminologie juridique est une terminologie précise et exacte. En sus, un texte juridique n’est pas expliqué de manière aléatoire, il doit être lu et compris dans l’esprit dans lequel son auteur a bien voulu l’écrire. C’est pour cela qu’un texte juridique est mis dans son contexte afin de pouvoir situer la volonté de son ou de ses auteurs. Il faut disposer d’une culture juridique pour pouvoir aborder la matière de la méthodologie juridique. Ainsi, cette matière peut comprendre un cours magistral, des exercices pratiques et des présentations explicatives. Qu’est-ce que la méthodologie juridique ? Selon le dictionnaire Larousse la méthodologie est l’ensemble des méthodes et des techniques d’un domaine particulier. La méthodologie juridique c’est l’ensemble des méthodes et des techniques relatives au droit. Ainsi, aux côtés des cours de « l’introduction à l’étude du droit », les étudiants en droit se voient enseigner le cours de « méthodologie juridique » ou « méthodologie de recherche en droit ». Il en ressort que si la première matière s’intéresse au fond du droit, la deuxième quant à elle a pour objet la technique, la forme du droit.
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Scientifique, littéraire, mathématique, philosophique, technique …etc.
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Objectifs et importance du cours : La méthodologie de recherche a pour objectif de permettre aux étudiants d’utiliser les différentes informations dont ils disposent au niveau académique d’une manière adéquate, d’une manière organisée, d’une manière juridique. En effet, il a pour objet de faire disposer les étudiants de la méthode, la manière, la façon avec laquelle seront exploitées les données juridiques qu’ils acquièrent au niveau des études en droit. En outre, elle va lui permettre de s’initier à la terminologie juridique, la rédaction juridique et d’autres exercices au niveau du droit qui n’existent dans aucune autre discipline. A titre d’exemple, la synthèse d’un texte juridique répond à des critères qui lui sont spécifiques, en sus, la rédaction d’un texte juridique doit être faite d’une façon qui le distingue des autres textes littéraires ou scientifiques par exemple. Dans le même sens, le cours de méthodologie de recherche en droit met à la disposition des étudiants, des exercices pratiques. En effet, seront étudiés les études de cas, les commentaires d’arrêt, la synthèse, la rédaction d’un travail juridique (dissertation, mémoire de fin des études, thèse etc.). Avant de commencer la présentation du plan du cours, il y a lieu de mettre l’accent sur des remarques bien particulières au domaine juridique que l’étudiant devra prendre en considération durant toutes ses études de droit :
Importance de la terminologie ; Importance de la problématique ; Importance de l’historique ; Importance du plan ; Importance de la schématisation et de la technique des tableaux.
1- Importance de la terminologie : La terminologie en droit est l’ensemble des termes, des mots et des expressions qui sont utilisés de manière précise par les juristes. Il y a lieu de constater que l’utilisation par le juriste des mots doit être une utilisation précise, exacte et bien fondée. En effet, le droit est une science exacte, par exemple en droit pénal, les termes crimes et délits ne doivent pas être confondus. Il y va de l’interprétation de la loi et de la peine qui sera prononcée par le juge. La terminologie suppose également les définitions. Ainsi, tout travail juridique, dans sa partie introductive, s’intéresse aux définitions des termes en rapport avec le thème choisi. 2- Importance de la problématique : La problématique se présente comme une question que tout chercheur ou étudiant en droit doit se poser avant d’aborder une matière juridique. La problématique va permettre d'orienter le cheminement du travail, d'approfondir la réflexion tout en démontrant et en articulant ses connaissances. C'est à cette problématique que le plan devra répondre et c'est à elle que l'introduction doit mener. Elle a également pour objet de délimiter le sujet. 2
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Dans le cadre du commentaire d'arrêt, il s'agit bien souvent de la question qui aura été posée à la Cour de cassation et à laquelle la solution donnée répond. Dans le cadre d'une dissertation, elle sera le fil conducteur de la réflexion pour aboutir à une réponse ferme, nuancée ou ouverte, selon le sujet.
3- Importance de l’historique : L’histoire fait partie intégrante du droit, ainsi tout travail juridique fait référence à l’historique. En effet, l’historique d’une discipline, d’une terminologie, d’un fait juridique doit être rapporté dès l’introduction de tout travail juridique. Il permet d’éclairer sur l’évolution de la question et les étapes par lesquelles elle est passée. Ainsi, parmi les étapes essentielles d’une introduction doit obligatoirement figurer l’historique. En ce qui concerne notre cours, il y a lieu de signaler que la méthodologie de recherche est une discipline relativement récente. Elle a été intégrée dans les cours de droit pour parer à une lacune des cours en droit. En effet, le droit utilise une quantité d’informations très importante. De ce fait, une technique très particulière a été instaurée pour maitriser cette quantité d’informations importante. Il s’agit de la méthodologie de recherche en droit qui fait l’objet de ce cours.
4- Importance du plan : Selon le dictionnaire Larousse, le plan est une organisation générale des différents éléments de quelque chose, des principales parties d’un texte, d’une œuvre2. Le plan montre qu’en droit, la forme est aussi importante que le fond. En droit, élaborer le plan d’une dissertation diffère beaucoup de celui d’un écrit en littérature. En effet, le plan en droit va montrer le cheminement du travail, il va permettre au lecteur de connaitre l’évolution de l’écrit depuis l’introduction jusqu’à la conclusion. Dans le même sens, le plan vient comme une réponse à la problématique posée et il a notamment pour objectifs d’organiser les idées de les articuler selon une organisation précise. Il est de coutume, en récit juridique, que le plan comporte deux parties –un plan binaire-. En effet, toutes les œuvres juridiques (dissertation, mémoire, thèse) sont constituées en deux parties. Rares sont les juristes qui dérogent à cette règle, sous peine de voir qualifier leur travail d’anticonformiste. 5- Importance de la schématisation et de la technique des tableaux/matrices : -
La schématisation :
La schématisation consiste à expliquer, souvent par un dessin, un concept, un objet un sujet donné. Il s’agit de l’illustration des données dont on dispose et qu’on veut faire expliquer à travers des dessins, pyramides, triangles, carrés qui sont liés par un réseau de flèches pour expliquer la relation de cause à effet, le lien d’origine et de chute entre les différents éléments qui constituent le sujet objet de l’étude.
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Définition du plan selon le dictionnaire Larousse. www.Larousse.fr.
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Schématiser, c’est mettre les données dont on dispose sous forme géométrique. C’est l’illustration ultime de l’utilisation de la technique du PowerPoint, logiciel qui permet, en utilisant les couleurs et les graphiques de mettre devant les étudiants ou les lecteurs, des défilés d’images munies de textes afin de pouvoir être ancrés dans la mémoire.
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La technique des tableaux/matrices :
La question qui se pose, est celle du pourquoi de l’utilisation des tableaux dans un travail qui n’est pas mathématique. La matrice est une technique de présentation de certains éléments à travers un tableau. Il s’agit d’une technique qui est notamment utilisé en mathématiques pour réaliser les calculs, mais elle peut également être utilisée par les juristes pour organiser les éléments de compréhension, de réflexion et de synthèse dans un sujet proprement dit. Le tableau a enfin, pour objectif de regrouper l’ensemble des informations organisées de manière coordonnée. Enfin, reste à signaler à la fin de cette introduction que la méthodologie juridique est valablement applicable à toutes les branches de droit confondues ; droit public et droit privé.
Présentation du plan
Parties
Intitulé
Première partie
Les sources du droit
Deuxième partie
La dissertation juridique
Troisième partie
La note de synthèse
Quatrième partie
Le commentaire d’arrêt (présentation relative à l’organisation judiciaire)
Cinquième partie
Le cas pratique/ étude de cas
Sixième partie
Le travail de fin d’études (mémoire, thèse selon les niveaux des études)
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Première partie : Les sources du droit Pourquoi aborder les sources du droit dans une discipline dédiée à la méthodologie et à la recherche ? Au fait, c’est parce que cette méthodologie de recherche s’applique principalement auxdites sources. Il est, de ce fait, primordial de les connaitre afin de pouvoir leur appliquer les méthodes juridiques adéquates. Les sources du droit sont très importantes à connaitre pour tout juriste. Si leur ordre et leur classement se distinguent d’un auteur à un autre. L’on va se contenter de passer en revue les sources qui ont un lien direct avec la méthodologie de recherche. Seront ainsi écartées le droit musulman et le droit coutumier qui sont soumis à des principes de méthodologie et de rédaction, particulières. Le droit musulman étant basé sur le « FIQH », fait l’objet d’enseignement à part, tandis que la coutume exclue toute vision écrite. Seront passées en revue, les sources suivantes : La législation, La doctrine ; et enfin la jurisprudence.
Section I : La législation L’étudiant doit être familiarisé avec certaines techniques législatives, comme la légistique, la codification ; il doit pouvoir exploiter, avec tout le discernement nécessaire, les différentes parties d'un texte législatif afin de déterminer avec précision l'état du droit applicable : pensons, par exemple, aux dispositions transitoires ou abrogatoires. Comprendre un texte juridique passe d’abord par une bonne connaissance du contexte dans lequel il a été adopté. Ainsi, chaque texte juridique est accompagné d’une note de présentation, laquelle est destinée à éclairer sur les circonstances et les raisons de son adoption. Elle a également pour objectif de donner un aperçu sur les objectifs du texte de loi. En ce qui concerne la législation au Royaume du Maroc, il y a lieu de relever certaines spécificités particulières, à savoir, le bilinguisme de la législation marocaine (utilisation de deux langues l’arabe et le français). D’où la nécessité et l’obligation de la traduction. En ce qui concerne les techniques de rédaction de la législation, il y a lieu d’aborder les techniques juridiques suivantes : la légistique, la codification, la légifération (abondance des textes de loi) et enfin le bilinguisme.
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Auparavant, il y a lieu d’aborder l’importance pour un juriste de connaitre la différence entre le système civiliste et le système de Comman Law. En effet, il existe deux traditions juridiques majeures dans le monde, la « Common Law » et le « système de droit civil ». ❖ L’expression « Common Law » désigne les principaux aspects suivants : Le système juridique de l’Angleterre et des pays qui ont reçu le droit anglais (les pays anglosaxon) par opposition aux systèmes juridiques civilistes, principalement ceux qui tirent leur origine du droit romain (pays de droit civil) ; L’ensemble des règles d’origine jurisprudentielle à l’intérieur d’un régime de « Common Law », par opposition aux règles créées par des dispositions législatives (textes écrits). ❖ Le système civiliste : Issu du droit français, c’est le système qui est adopté par le Royaume du Maroc. Le système de droit civil est un régime juridique codifié qui tire son origine du droit romain. Les caractéristiques du système de la Common law
Les caractéristiques du système civiliste
- Il n'existe pas toujours de constitution écrite - Il existe généralement une constitution ou de lois codifiées ; écrite ainsi que des codes et lois particulières (par ex. Code civil, Code pénal et codes qui - Les décisions judiciaires ont force couvrent le droit des sociétés, le droit exécutoire : les décisions de la plus haute administratif et le droit fiscal) qui inscrivent instance judiciaire peuvent généralement les droits et devoirs fondamentaux ; être invalidées par cette même instance uniquement ; - Seuls les textes législatifs sont considérés comme obligatoires pour tous. La - Liberté contractuelle étendue : quelques jurisprudence a moins d’importance que la loi dispositions sont implicites au contrat en bien que, dans la pratique, les juges ont vertu de la force obligatoire (bien que des tendance à suivre les décisions judiciaires dispositions visant à protéger les antérieures. La cour constitutionnelle peut consommateurs privés puissent être déclarer certains textes inconstitutionnels (contraires à l’esprit de la constitution) et implicites) ; partant demander leur abrogation ou leur - En règle générale, tout ce qui n'est pas modification ; interdit par la loi est autorisé. - Dans certains systèmes de droit civil, comme en Allemagne, la doctrine influe de manière significative sur la prise de décision des tribunaux ; - La liberté contractuelle est moins importante que dans un système de « Common law » : de nombreuses dispositions sont imposées dans le contrat conformément à la loi et les parties ne peuvent les écarter. Ainsi, il ressort de la définition des deux systèmes juridiques dans le monde que la principale différence entre les traditions juridiques de « Common Law » et de droit civil repose sur la source 6
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principale du droit. Alors que les systèmes basés sur la « Common Law » considèrent les décisions judiciaires comme la source la plus importante de la loi, les systèmes basés sur le droit civil mettent particulièrement l'accent sur le droit codifié.
Définition de la législation La législation peut être considérée comme l’ensemble des lois dans un pays déterminé. Elle désigne un corps de lois et de décrets, spécifique à un pays déterminé. Ainsi, la législation est un terme qui s’utilise uniquement sur le plan national. On dit législation nationale relative au droit de la concurrence, au droit des sociétés, au statut du personnel … etc. Contenu de la législation : Au Royaume du Maroc, la législation est principalement constituée par les textes suivants : Constitution, lois organiques, lois cadres et lois. Tableau présentant les textes juridiques composant la législation nationale du Royaume du Maroc Les textes juridiques
Définitions et Caractéristiques
La Constitution
Est la loi fondamentale du pays, elle est adoptée par référendum, elle fixe le régime politique applicable ainsi que les principaux droits et libertés des citoyens. Toute modification pouvant impacter le texte de la constitution est soumise aux mêmes règles que celle de son adoption. La constitution actuelle au Royaume du Maroc a été adoptée en 2011.
La loi organique
Une loi organique est une loi relative à l’organisation et au fonctionnement des pouvoirs publics. Elle précise ou complète les dispositions de la constitution. C’est la constitution elle-même qui détermine les domaines qui seront régis ou fixés par une loi organique. Dans la hiérarchie des normes, une loi organique vient après la constitution, mais avant une loi ordinaire (article 85 et 86 de la constitution).
La loi-cadre
Dite également loi d’orientation est un texte législatif au contenu très général qui sert de cadre à des textes d’application (des décrets). Elle décrit un programme avec des objectifs et des engagements. La loi-cadre pose les principes généraux d’une réforme ou les grandes orientations d’une politique à suivre dans un domaine donné (la charte de l’investissement au Maroc est adoptée par une loi-cadre). Il s’agit d’un texte juridique adopté par le parlement et dont le domaine d’intervention est réglementé par la constitution. D’après l’article 6 de la constitution, la loi est l'expression suprême de la volonté de la Nation.
La loi
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A- La légistique La légistique ou la technique de rédaction des textes de droit (tous les textes présentés dans le tableau susvisé). Selon Boris BARRAUD, la légistique a deux sens, un sens étroit et un sens large : ➢ Le sens étroit considère que la légistique désigne l’étude des modes de rédaction et de formulation des lois ; ➢ Au sens large, la légistique correspond à la branche de la recherche juridique. La légistique dans son sens large est l’analyse et la réflexion relatives aux modes de création et d’application du droit. Elle est alors triplement plus large : en ce qu’elle ne se borne pas à l’étude mais amène à faire aussi œuvre propositionnelle et œuvre prospective ; en ce qu’elle inclut dans son objet non seulement la rédaction des textes mais aussi tous les autres éléments qui participent de la création du droit ; en ce qu’elle s’intéresse, au-delà de la création de la loi, à toute la création et à toute l’application du droit. On ne rédige pas un texte juridique n’importe comment. La légistique déborde donc du cadre de la loi pour concerner tout le droit et, par exemple, un enjeu important qui la concerne réside dans l’amélioration de la qualité formelle des décisions de justice. D’aucuns débattent de l’art et de la manière de rédiger les jugements, du « style judiciaire » B- La codification L’idée de codification est à mettre en relation étroite avec la place accordée à la loi. Le XIXème siècle est le temps de son « siècle d’or ». La codification est devenue un sujet de débat au sein de la science juridique en particulier allemande au XIXème siècle. A partir de la seconde moitié du XXème siècle, la méthode évolue avec la codification à droit constant. La codification qui est dérivée du terme -code- est l’action de codifier, de réunir en un code, des textes de lois d’un même niveau juridique, dans l’objectif de créer un système cohérent de règles. En droit, la codification est l'action qui consiste à regrouper, à consolider et à structurer en un seul recueil, appelé code, des éléments épars de normes juridiques existantes concernant une matière ou un domaine donné. Elle est motivée par la volonté de rendre plus accessibles et plus intelligibles les règles de droit en les organisant de manière cohérente et en suivant un plan logique. Outre la création d'un document unique dans un domaine du droit, la codification permet : L'actualisation du droit par l'abrogation des textes obsolètes, incompatibles avec la Constitution ou avec des traités internationaux ; La mise en évidence des lacunes dans le système juridique et de préparer les réformes visant à les combler. On distingue trois catégories de codification : La codification officielle, la codification officieuse et la codification privée.
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➢ La codification officielle est celle qui est initiée par le pouvoir législatif. Cette forme de codification est sous-entendue lorsqu’un texte dans sa dénomination officielle telle qu’il est adopté et tel qu’il est promulgué est expressément utilisé. ➢ La codification officieuse, réalisée aussi par l'autorité, mais qui ne donne pas officiellement le nom de "code" à un regroupement de textes réunissant les dispositions juridiques d'un même domaine. ➢ La codification privée, réalisée par la doctrine, par des juristes ou des éditeurs afin de faciliter le travail des professionnels du droit et des justiciables. C- La légifération La légifération qui est issue du verbe légiférer, renvoie à l’action de créer des textes juridiques, des lois en l’occurrence. Selon le dictionnaire Larousse, la légifération est l’action par laquelle sont élaborées, adoptées et édictées les lois d'un pays. En ce qui concerne la méthodologie de recherche, la légifération interpelle sur la nature, la consistance et la finalité de cette légifération. ➢ La nature de la légifération : Quel texte juridique on va créer, une loi organique, une loi cadre, une loi ordinaire ou un décret ou encore une circulaire. ➢ La consistance de la légifération : Par consistance, est entendu le contenu de la législation. Sera-t-il question d’une législation d’ordre général qui ne s’intéresse qu’aux grands principes laissant le soin à des textes de moindre importance pour la fixation des détails ; ou encore, il sera créé une législation qui fixe elle-même les moindres détails ne laissant pas à d’autres textes le soin d’apporter d’autres précisions. ➢ La finalité de la légifération : C’est la raison pour laquelle on veut créer un texte juridique dans un domaine déterminé. Pourquoi créer un texte juridique dans un domaine particulier ? Pour attirer les investissements, pour libéraliser un secteur, pour encadrer un domaine particulier, pour protéger des catégories jugées vulnérables… etc. La légifération pose enfin, la problématique de l’abondance des textes juridiques et de leur utilité. En effet, la légifération suppose la question suivante : Est-ce qu’on a besoin d’avoir une législation dans chaque secteur, dans chaque domaine d’activité ? Pour répondre à cette question, il y a lieu de passer en revue l’abondance des textes législatifs et leur utilité. ❖ Abondance des textes législatifs : La problématique de l’abondance des textes juridiques interpelle les théoriciens du droit, sur la nécessité de créer des textes juridiques en nombre important. En effet, la doctrine est en droit de s’interroger sur l’utilité de la création d’un texte de loi. En effet, chaque texte juridique créé doit répondre aux critères suivants : ➢ Avoir un champ d’application qui lui est propre : Chaque texte juridique fixe le domaine auquel il s’applique, c’est ce qui est communément appelé champ d’application. Le champ d’application précise les frontières du texte juridique, à savoir, le domaine auquel il va s’appliquer et implicitement les secteurs et les domaines auxquels il ne va pas s’appliquer ; 9
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➢ Un texte juridique ne doit pas empiéter sur le champ d’intervention d’un autre texte juridique : Autrement on sera confronté à un problème de conflits des lois. Des contradictions entre des textes juridiques qu’il y a lieu d’éviter en raison des problèmes d’interprétation et d’application qu’elles engendrent pour le juge.
❖ Utilité des textes juridiques : Il sera question de la réforme des textes juridiques et de leurs abrogations : ➢ La réforme des textes juridiques : Les textes juridiques doivent être en harmonie avec les domaines auxquels ils s’appliquent. Dans ce sens, il ne doit pas y avoir de divergences entre la réalité, la pratique et la réglementation applicable. Un texte juridique doit donc être modifié aussi souvent que le domaine auquel il s’applique change, évolue ou connait des mutations importantes. ➢ L’abrogation d’un texte juridique : A ce titre, il y a lieu de se demander sur l’utilité de garder certains textes qui sont considérés comme archaïques, dépassés et qui n’ont aucune application dans la pratique. L’abrogation est donc la technique juridique qui consiste à supprimer un texte qui ne peut, de ce fait, plus être appliqué. D- Le bilinguisme Il est important de noter dans cette partie consacrée à la législation en tant que source du droit, une caractéristique spécifique au système juridique marocain, à savoir le bilinguisme3. Il y a lieu de noter, de prime abord, que la langue officielle du Royaume est la langue arabe conformément aux dispositions de la Constitution. Cependant, pour plusieurs considérations, notamment économiques, la langue française est une langue omniprésente dans les domaines législatifs, économiques, financiers et autres domaines en rapport direct avec le monde des affaires. Dans ce sens, il y a lieu d’apporter une précision importante relative au bilinguisme. En effet, s’il reste applicable au niveau de la législation, il est strictement interdit au niveau judiciaire. Et en vertu du principe de l’unification et de l’arabisation adoptés directement après l’indépendance du pays, la langue arabe est la seule langue admise devant les tribunaux, aussi bien pour les délibérations que pour les prononcés de jugements. Il y a lieu de préciser que le bilinguisme implique un élément très important, à savoir, la traduction. En effet, le fait de disposer de textes juridiques dans deux langues implique nécessairement une opération de traduction qui doit respecter l’esprit du texte original et ne pas le dénaturer. La question qui se pose à ce sujet est lorsqu’on se trouve devant une contradiction entre deux versions d’un même texte juridique, la version arabe et la version française. Laquelle des deux versions sera-elle prise en considération ? Conformément aux dispositions de la constitution4, la langue officielle est la langue arabe. Dans ce sens, c’est la version arabe d’un texte juridique qui sera prise en considération en cas de contradictions entre les deux versions. 3
Il s’agit d’une caractéristique qu’on trouve dans certains pays comme le Canada ou il y a l’utilisation de deux langues officielles, à savoir, le français et l’anglais. 4 L’article 5 de la constitution dispose que l'arabe demeure la langue officielle de l'Etat.
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Section II : La doctrine ❖ Définition de la doctrine : Le mot doctrine désigne les travaux contenant les opinions exprimées par des juristes comme étant le résultat d’une réflexion portant sur une disposition légale, sur une situation ou sur une institution. A cet égard, si elle ne se limite pas au discours pédagogique, la doctrine reste indissociable de l’enseignement, de la connaissance et du perfectionnement du droit. ❖ Les caractéristiques de la doctrine : La doctrine doit obligatoirement émaner de juristes. En effet, les articles émanant de non juristes comme des articles de presse ne peuvent être considérés comme de la doctrine juridique. La doctrine doit porter sur le droit. Ainsi sont exclus de la doctrine les commentaires sur la situation politique, économique ou sociale si elles n’ont pas pour objet une analyse juridique. La doctrine a pour objet de faire de la critique, à savoir, se prononcer sur une législation ou une jurisprudence. La doctrine doit réaliser une construction juridique, effectuer un travail méticuleux, produire des études comparatives. La doctrine, sur la base du travail accompli, peut participer à la création du droit en faisant une œuvre propositionnelle. Enfin, reste à signaler que la doctrine peut se limiter au droit national, comme elle peut s’étendre au droit international. Dans ce sens et à part le droit, la doctrine ne connait pas de frontières. ❖ La consistance de la doctrine : La doctrine est constituée par toutes les œuvres juridiques. Ainsi, font partie de la doctrine : ❖ Les ouvrages juridiques ; ❖ Les articles spécialisés en droit ; ❖ Les revues spécialisées dans le domaine juridique. La doctrine n’est qu’une opinion découlant des professionnels du droit, elle n’a pas force de loi, mais permet, cependant, le perfectionnement du droit et son adéquation avec l’évolution de la société. ❖ L’influence de l’informatique sur la recherche bibliographique ou la méthodologie juridique à l’ère de l’informatique juridique documentaire : Il est important de noter que chaque travail documentaire doit respecter un certain nombre de critères juridiques bien précis. En effet, comme on a eu déjà l’occasion de le préciser, l’analyse juridique est une analyse précise. Avec l’apparition de nouvelles techniques plus sophistiquées, la recherche documentaire est devenue en même temps plus facile et plus responsable. Elle doit être responsable notamment dans le sens que chaque travail exploité doit être mentionné dans les références. 11
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Dans ce sens, l’informatique juridique documentaire a révolutionné le monde de la recherche scientifique en droit. L’information est devenue plus disponible, plus abondante et structurée par thème de recherche et par objet. ❖ L’apparition de la webographie : La webographie est le corollaire de la bibliographie mais portant uniquement sur les documents disponibles sur internet. La webographie est une liste de sites internet et de pages Web se rapportant à un sujet précis. La webographie est l’équivalent de la bibliographie. Ainsi, et comme la bibliographie, la webographie, se trouve à la fin du travail et avant les annexes pour les travaux de recherche tels que les mémoires et thèses.
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Section III : La jurisprudence La jurisprudence correspond à l’ensemble des décisions de justice lors d’un litige sur lequel le juge doit se prononcer. Plus encore, on peut définir la jurisprudence comme l'habitude prise par les Tribunaux de juger un différend. A ce titre, il y a lieu de souligner que la notion de jurisprudence peut avoir deux sens divergents : un sens large et un sens étroit. Au sens étroit, la jurisprudence désigne l’ensemble des décisions rendues par les tribunaux dans les litiges qu’ils ont à connaitre ; Au sens large, la jurisprudence désigne la façon dont les tribunaux jugent un problème de droit. Leur tâche est parfois aisée lorsqu’il existe un texte dont la rédaction est explicite et claire. Il en découle une facilité dans l’interprétation de la volonté du législateur. Cependant, l’interprétation de la volonté du législateur devient difficile et compliquée lorsque le texte de loi est : muet (passe sous silence un élément de droit), adopte une rédaction générale ou évasive et : ou lorsque la jurisprudence est en face de deux ou plusieurs textes qui présentent une contradiction ou une interférence entre eux d’où un problème et une difficulté d’interprétation. En ce qui concerne la notion de jurisprudence, il y a lieu de signaler qu’il existe une jurisprudence internationale, à savoir celle qui est issue de la justice telle que prononcée par des juridictions internationales conformément au droit international. La cour internationale de justice, le tribunal du droit de la mer, la cour pénale internationale sont des juridictions internationales qui agissent selon le droit international. La jurisprudence suppose trois réflexions majeures : -
D’abord, l’interprétation de la loi ; Ensuite, la jurisprudence, source de droit ; Et enfin, la relation entre la doctrine et la jurisprudence.
❖ L’interprétation de la loi : C’est l’explication qui est donnée à un texte juridique par le juge. Ainsi, un texte juridique peut, sans avoir été modifié, connaitre des interprétations différentes de la part de la jurisprudence. Et cela est dû notamment aux différentes raisons suivantes : l’aspect général de rédaction du texte, l’évolution du cadre socio-économique ou enfin l’influence de la doctrine. ❖ La jurisprudence, source de droit : La jurisprudence crée ce qui est communément appelé un précédent, à savoir un antécédent, ou un avis sur lequel peuvent se baser les jurisprudences ultérieures.
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❖ La relation entre la doctrine et la jurisprudence : La doctrine inspire la jurisprudence et la jurisprudence stimule la doctrine5. De par sa nature et le travail de réflexion et d’analyses qu’elle réalise, la doctrine a pour objet d’influencer le juge dans sa prise de décision mais elle ne lui est pas imposable. Autrement dit, le juge n’est pas obligé de suivre les avis de la doctrine, bien que son avis reste primordial pour l’analyse et la critique du droit. Il s’agit d’une relation d’intérêts communs, réciproques. En effet, la doctrine suit l’évolution de la jurisprudence, comme cette dernière est à l’écoute des critiques et des analyses de la doctrine.
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Boris BARRAUD ; « la jurisprudence et la doctrine » ; Ed. l’Harmattan ; 2017 ; 284 p.
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Deuxième partie : La dissertation juridique Le but de la dissertation est de tirer le meilleur parti de ses connaissances face à un sujet donné en les ordonnant à l'intérieur d'un plan structuré. Il s'agit donc d'un exercice de mise en forme des connaissances démontrant les aptitudes à la synthèse et à la réflexion. La dissertation est au sein des facultés de droit, l’un des exercices les plus anciens et les plus classiques. Elle interpelle la capacité des étudiants à : Evaluer les connaissances ; Capacité à comprendre ; Capacité à synthétiser les informations juridiques et les informations d’ordre général. La dissertation étant soumise à des règles de fond et de forme, cette partie consacrée à la dissertation sera répartie en deux sections : -
Première section : Les règles de forme ;
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Deuxième section : Les règles de fond.
Section première : Règles de forme Il est généralement admis qu’en droit, la forme est aussi importante que le fond. C’est un élément qui distingue les études juridiques des autres études en sciences sociales. Les principaux éléments qui composent les règles de fond à respecter dans le cadre d’une dissertation juridique, se présentent comme suit : -
Gérer le temps, Soigner la présentation, et Utilisation du brouillon.
1- Gérer le temps Le temps doit être évalué au départ du travail. Calculer le temps dont on dispose afin de pouvoir mettre un planning approprié. L’objectif étant d’arriver à terminer l’épreuve par rapport au temps imparti. Il s’agit de gérer son temps pour pouvoir gérer la longueur du travail. En effet, l’objectif n’est pas de réaliser la dissertation la plus longue possible, mais la dissertation qui doit être proportionnée au temps qui lui a été donnée. 2- Soigner la présentation Plus la copie est bien présentée, plus la personne chargée de lire ou de corriger le travail aura une impression préalable concernant le contenu. En effet, l’esthétique doit occuper une place importante dans l’effort fourni pour la réussite du travail. Certains éléments essentiels sont recommandés aux rédacteurs d’une dissertation, à savoir : -
Utilisation de couleurs pour apporter un peu de vie et de diversification dans le travail. Ainsi peuvent être écrit en couleurs différentes que celles de l’écriture initiale et générale du texte, 15
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les titres (intitulés des parties de la dissertation et l’introduction ainsi que la conclusion), les axes principaux, les mots clés ou certaines constations importantes, qui peuvent le cas échéant être soulignés. -
Emploi d’une écriture soignée : l’écriture ne doit pas être illisible ou désagréable. la personne qui lit le travail ne doit pas fournir beaucoup d’effort afin de déchiffrer les caractères. Cet élément est bien évidemment, à évincer lorsque le travail est effectué sur ordinateur.
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Marquer les transitions avec un espacement entre les paragraphes, entre les parties entres les idées principales.
3- Utilisation du brouillon L’importance du brouillon n’est plus à démontrer. Il permet de noter en vrac les informations dont on dispose dans le désordre en se permettant de commettre toutes les erreurs qu’on va pouvoir rattraper et corriger dans la copie initiale.
Section deuxième : Règles de fond Plusieurs paramètres permettent de maitriser la technique de la dissertation. Les plus importantes se présentent comme suit : -
Les informations d’ordre général ; La problématique Le plan/ organisation des informations disponibles Le style (qui peut être considéré aussi bien une règle de fond que de forme)
1- Les informations d’ordre général La dissertation contrairement aux idées reçues, permet au chercheur de mettre en évidence les informations d’ordre général dont il dispose. Ainsi et relativement au contexte du sujet objet de la dissertation, le rédacteur peut développer les connaissances dont il dispose au niveau de l’actualité de manière générale pour étayer les développements de sa rédaction. 2- La problématique Travailler sa problématique est une étape à surtout ne pas négliger. Il faut d'abord bien lire le sujet et trouver toutes les notions importantes évoquées. Il s'agira alors de les confronter, tout en jouant de ses connaissances, pour trouver la faille. En effet, s'il y a une problématique, c'est que le droit n'y a pas encore répondu ou y répond dans la solution donnée dans l'arrêt ou l'article. L'important est de pouvoir faire démontrer une réflexion de l'étudiant6.
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3- Le plan En droit, l’existence et la clarté d’un plan sont des éléments indispensables à l’équilibre d’un travail de recherche en droit et pas uniquement d’une dissertation juridique. Le plan a un rôle essentiel, ainsi, il constitue l’ossature principale sur laquelle est constitué le travail. Le plan a pour objectif de structurer le travail, et il vient en réponse à la question posée par la problématique. Il a également pour objet de délimiter les frontières du sujet. Ainsi, le plan est constitué d’intitulés, c’est-à-dire les noms des parties qui constituent la dissertation. L’intitulé des parties d’un plan doit avoir un objectif de communication, à savoir renseigner le lecteur sur la consistance de la partie à travers uniquement son contenu. Ainsi, un intitulé devra être :
Compréhensible ; Correspondre au contenu de la partie ; Succinct ; et enfin la symétrie dans la formulation.
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Un intitulé compréhensible est un intitulé clair et direct qui va droit au but sans utiliser des formulations compliquées. L’intitulé doit correspondre au contenu de la partie : est celui qui permet de renseigner sur le contenu de la partie sur laquelle il porte. Ainsi, un intitulé ne doit pas être en décalage avec le contenu des développements sinon il va être qualifié de déplacé et sera en déphasage et en décalage par rapport à la consistance des développements. L’intitulé doit être succinct : la dénomination de la partie doit être courte en une phrase ou moins. Le rédacteur doit essayer de trouver l’expression qui renseigne le plus sur le contenu de la partie tout en étant la plus courte possible. D’où la difficulté de devoir harmoniser entre toutes les contraintes relatives à l’intitulé. et la symétrie dans la formulation des intitulés, renvoie notamment à une similitude au niveau de la rédaction des deux intitulés. ainsi si le premier intitulé est une phrase affirmative, le second devra être de même, s’il est une question, le second devra être de même et ainsi de suite.
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Exemples d’intitulés : III-
Les organisations internationales : La nature des organisations internationales Le fonctionnement des organisations internationales
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- Le droit commercial : ILe droit commercial est-il une branche du droit des affaires ? II- Le droit commercial est-il un droit d’origine international ?
- La réforme constitutionnelle : IL’adoption d’une constitution, un acte juridique ! II- L’adoption de la constitution, un acte répété dans le temps ! 4- Le style Le style peut être considéré aussi bien comme une règle de fond que de forme. Ainsi, la rédaction d’une dissertation juridique doit utiliser un style direct en évitant les expressions floues ou évasives. Devra également être exclu, le style littéraire, comme les développements trop longs ou ambigus. La rédaction d’une dissertation juridique devra utiliser une terminologie exacte puisée dans la législation, la doctrine et la jurisprudence. Il est ainsi fortement recommandé de justifier certaines affirmations par des articles de la loi. Il s’agit d’un élément qui distingue le travail juridique d’un travail ordinaire ou d’un article de presse.
Enfin, reste à préciser que les principes applicables à la dissertation sont parfaitement transposables à la thèse ou au travail de fin des études.
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Troisième partie : La note de synthèse Définition de la synthèse : La synthèse consiste à créer un nouveau document autonome dans lequel les informations essentielles contenues dans les documents initiaux sont présentes, dans un ordre logique et sans être répétées7. Finalité de la note de synthèse : Une note de synthèse a pour objectifs de faire gagner du temps à son lecteur. Ainsi, elle a pour finalité de remplacer la lecture totale du document en mettant à la disposition du lecteur une version compressée du document original. Quels sont les documents qui peuvent faire l’objet d’une note de synthèse ? Tout document est passible de faire l’objet d’une synthèse. -
Texte juridique : loi, décret, arrêté ou autres ; Documentation juridique : ouvrage, article documentaire, Autres : convention, traité, arrêt de jurisprudence,
De ce fait, la note de synthèse a un champ d’application large et élargie. Elle n’a pas de limites, ni d’exceptions. Tous les documents peuvent se prêter au jeu de la synthèse. Méthodologie de la note de synthèse : La synthèse emprunte au résumé, à la revue de presse et à la dissertation : Au résumé, la note de synthèse emprunte le principe de célérité, de rapidité et de compression. En effet, elle a pour objet d’éviter la lecture d’un document très consistant ou de plusieurs documents à la fois. Ainsi, elle a pour finalité de faire gagner du temps à ses lecteurs. A la revue de presse, la note de synthèse emprunte la neutralité. En effet, l’auteur de la note de synthèse ne doit pas émettre son avis personnel dans la rédaction de la note de synthèse. Il doit uniquement se contenter de rapporter le contenu du document initial qui sera en une version abrégée, mais fidèle à l’esprit de son auteur. Dans ce sens, aucune analyse, aucune réflexion personnelle n’est admise au niveau de la note de synthèse. Enfin, à la dissertation, la note de synthèse emprunte cette technique particulière de structuration et d’organisation des informations. La mise en place d’un plan n’est pas à écarter.
Les étapes préliminaires pour réussir la note de synthèse se présentent comme suit : Étape n° 1 :
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Cf. David BONNET ; « L’essentiel de la méthodologie juridique » ; 4ème édition ; éditions Ellipses ; 2020 ; p. 333.
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Le document objet de la synthèse doit être bien lu. Les termes difficiles doivent être expliqués. S’il, s’agit d’un document en ligne, il est recommandé d’en faire un tirage afin de faciliter sa manipulation. Etape n° 2 : Il y a lieu de distinguer entre les informations essentielles et les détails : Seront ainsi exclus les détails et les informations accessoires. Seront soulignés, les éléments et les axes essentiels et importants. Etape n° 3 : Si le document objet de la synthèse est long et consistant, l’éventualité de préparer des fiches thématiques est préconisée. Etape n° 4 : Comme il a déjà été signalé, la préparation d’un plan peut éventuellement prise en considération. En effet, la note de synthèse ne doit pas verser dans l’énumération. Dans ce sens, et lorsque l’on se trouve devant un nombre important d’informations, leur organisation peut éventuellement être effectuée dans le cadre d’un plan. Il s’agit d’une technique qui est empruntée à la dissertation juridique. Etape n°5 : La rédaction est une étape importante puisque c’est la résultante de toutes les étapes préliminaires susvisées. L’utilisation d’un brouillon est fortement recommandée, pour éviter les erreurs et les surplus. Dans ce sens, elle doit faire ressortir les éléments suivants :
l’esprit du texte synthétisé ; les axes principaux de ce texte ; la conclusion ou l’opinion adoptée par l’auteur du texte original qui fait l’objet de la synthèse ; bref, la note de synthèse doit remplacer la lecture du texte initial, et inviter soit à le consulter pour les détails, soit à l’écarter des projets futures selon les besoins.
Etape n° 6 : La lecture de la note de synthèse : La note de synthèse peut être effectuée dans le cadre d’un travail de recherche, au niveau d’un organisme national ou international, au sein d’une entreprise, au niveau de la doctrine ou encore de la jurisprudence. Au sein, des facultés de droit, il s’agit d’un exercice qui est très important, mais qui est de moins en moins utilisé.
Les caractéristiques de la note de synthèse :
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La note de synthèse interpelle les compétences au niveau de la méthode : En effet, elle n’exige pas des connaissances particulières sur le fond puisque l’effort à fournir devra être effectué pour rapporter avec exactitude la consistance du document original. 20
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La note de synthèse n’exige pas de son auteur de se prononcer sur le sujet du texte à synthétiser. Il n’y a pas lieu également de se documenter sur le thème. Les principes de la note de synthèse sont transposables à toute matière susceptible d’être synthétisée. Elle déborde, de ce fait, le cadre juridique pour s’étendre à toutes les disciplines avec les mêmes méthodes et les mêmes règles de fond et de forme.
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Quatrième partie : Le commentaire d’arrêt Le commentaire d’arrêt est un exercice juridique consistant à évaluer les capacités d’un étudiant à analyser un arrêt ou une décision de justice. Un travail d’analyse doit être effectué par l’étudiant. Il doit, de ce fait, présenter, expliquer et critiquer éventuellement l’arrêt objet de l’exercice.
Méthodologie du commentaire d’arrêt : A l’instar des autres exercices juridiques, le commentaire d’arrêt est soumis à certains principes particuliers qui doivent être respectés par ses auteurs. Il y a lieu d’abord de mettre l’accent sur les techniques qui doivent être évitées dans le cadre d’un commentaire d’arrêt : -
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D’abord, il y a lieu d’éviter de reprendre le cours par cœur. En effet le commentaire suppose la mise en œuvre des connaissances du cours, mais de manière analytique. Il ne s’agit pas d’une question de cours directe, mais d’un effort d’analyse, de compréhension et de structuration qui doit être effectué. Ensuite, il est fortement recommandé de ne pas reprendre le contenu du commentaire à la lettre. Enfin, il reste déconseiller de se détacher de l’arrêt et d’assimiler le travail à une dissertation pure et simple.
Etapes à respecter : -
La lecture de l’arrêt : qui doit être effectuée avec minutie. Situer l’arrêt dans son contexte : l’arrêt doit être analysé dans le contexte dans lequel il a été adopté aussi bien juridique qu’historique. L’arrêt doit être restitué dans son contexte. Rassembler les connaissances : mettre en place les informations dont dispose l’étudiant en rapport avec l’objet de l’arrêt. Elles doivent être déposées en vrac sur le brouillon. Mise en place d’un plan : le commentaire d’arrêt emprunte à la dissertation, la technique de la structuration. Ainsi, les informations ne seront pas rédigées de manière aléatoire, elles doivent être structurées avec une logique analytique ou évolutive selon plusieurs éléments qui doivent être pris en considération.
Méthodologie de l’arrêt : 1- Comprendre l’arrêt et le restituer dans son contexte : Pour reconstituer le contexte de l’arrêt, il y a d’abord de mettre la lumière sur la juridiction qui a émis l’arrêt. En effet, elle doit être définie, éventuellement son siège et ses attributions seront éventuellement mis en évidence.
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Par exemple, s’il s’agit d’un tribunal spécialisé ou d’une juridiction de droit commun. D’une juridiction de premier degré ou d’une juridiction suprême comme la cour de cassation. Sur un autre plan, le contexte de l’adoption de l’arrêt doit être mis en évidence, à savoir, les textes juridiques qui ont servi de base pour la prise de décision et le prononcé du jugement.
2- Rassembler les informations et les connaissances : Il s’agit d’une technique qui emprunte à la dissertation, la spécificité de mettre en avant les informations d’ordre générale dont dispose l’étudiant. Il est ainsi proposé, de s’inspirer des mots techniques et de la terminologie utilisée par l’arrêt et la reprendre dans le commentaire. L’utilisation du texte juridique qui permis de prononcer l’arrêt est souvent recommandée, puisqu’elle n’est pas interdite comme pour les autres exercices juridiques.
3- Etablir un plan : L’établissement d’un plan, s’il est recommandé n’est pas toujours obligatoire et pourrait éventuellement être écarté. En effet, si l’étudiant est en présence d’un arrêt consistant abordant plusieurs axes, la mise en place d’un plan est fortement recommandée. Elle permet en effet, de structurer le commentaire conformément à la structure de l’arrêt. En outre, la mise en place d’un plan peut être écarté dans l’hypothèse où l’arrêt objet du commentaire suppose une seule thématique et aborde un axe unifié. Sur cette base, la mise en place d’un plan pourrait éventuellement être écartée. 4- La rédaction : La rédaction du commentaire d’arrêt suppose le respect des règles de fond et de forme. En ce qui concerne la forme, il s’agit de se conformer aux directives mise en place pour l’exercice de la dissertation juridique. Le fond du commentaire suppose certaines spécificités particulières au commentaire comme la possibilité d’exclure la mise en place d’un plan. La rédaction débutera avec la mise en place d’une introduction, à laquelle un soin particulier devra être apportée. En effet, elle constitue la fenêtre par laquelle le lecteur du commentaire va se faire une idée sur la qualité du travail.
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Cinquième partie : Le cas pratique/ étude de cas Le cas pratique ou l’étude de cas consiste à mettre à la disposition des étudiants les faits et leur demander de trouver la solution juridique appropriée. Cette solution ne peut être donnée que suivant la législation applicable en la matière. Dans ce sens, le cas pratique présente sous une formulation impersonnelle et directe (sa rédaction ne doit pas être compliquée), des situations qui doivent être évaluées par les étudiants. Il s’agit d’un récit qui ne doit pas être trop long et qui doit retracer et relever certaines difficultés juridiques. Pour la résolution du cas pratique, trois étapes essentielles doivent être respectées : -
L’étape de la rédaction du cas ; La deuxième étape de préparation de la solution du problème ; Et la troisième étape, c’est celle de la solution au problème.
A- La première étape : Il s’agit de la préparation du texte qui sera soumis aux étudiants pour sa résolution et pour trouver les différentes solutions juridiques adéquates. Ainsi, le texte en question devra remplir certaines conditions essentielles : -
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Un objet unique : Chaque cas pratique doit porter sur une discipline donnée. Ainsi, chaque discipline de droit est indépendante des autres disciplines, de ce fait, les cas pratiques suivent cette indépendance. Ils ne peuvent porter que sur un le champ d’application de la matière sur laquelle elles portent. Il s’agit d’une caractéristique de tous les exercices juridiques, à l’exception de la dissertation qui peut éventuellement transgresser cette technique. Une rédaction simple : L’objectif n’est pas de mettre à la disposition des étudiants un texte compliqué ou qu’ils auront une difficulté à comprendre. Dans ce sens, seront exclues, les formulations compliquées, les termes difficiles ou les expressions péjoratives qui sont d’ailleurs exclues en droit. Des faits relatés : Il s’agit de raconter non pas des faits réels, mais de supposer la réalisation de certains actes qui seront ensuite résolus par les étudiants.
B- La deuxième étape : La solution du problème va nécessiter d’abord certains préalables, ainsi les étapes suivantes doivent être respectées : -
La lecture du récit : Une bonne lecture avec éventuellement des prises de notes sur le brouillon s’avéreront nécessaires pour l’organisation des idées. Il est également question de
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situer le champ d’intervention du cas, dans quelle matière, dans quelle partie du cours se situe la problématique. Les textes juridiques applicables : Si le texte du cas pratique ne mentionne aucune référence juridique. Il relève de l’étudiant de faire ressortir le texte juridique applicable aux problèmes posés par le cas pratique. Le prononcé d’un avis de la part de l’étudiant : l’avis devra remplir certaines conditions.
Il doit être impartial, motivé et enfin il ; devra être un avis juridique. Ces éléments excluent, l’avis personnel de l’étudiant, puisqu’il s’agit de trouver une solution conformément à la législation applicable en la matière et non en fonction de l’avis personnel de l’intéressé. Un avis impartial : Il est question d’avoir une position objective en la matière, presque se mettre à la place du juge qui en toute circonstance doit adopter une posture neutre aussi bien vis-à-vis des événements que des personnes. Un avis motivé : Chaque affirmation ou solution apportée au problème doit être justifiée. En effet, il ne suffit pas de répondre aux questions données, mais d’apporter des éléments d’analyses et de réflexions. Un avis juridique : La justification doit être puisée notamment dans la législation, notamment, les textes juridiques qui apportent la solution au problème posé dans le cas proposé.
C- La troisième étape ou la solution du problème
La solution du problème peut se présenter sous deux formes : Soit que le rédacteur a mis les questions accompagnant le texte, dans ce cas la solution consiste à répondre aux questions. Il s’agit de la méthode la plus facile, puisqu’il suffit de répondre aux questions. Lesquelles seront le fil conducteur qui vont accompagner l’étudiant pour la solution du problème. Sinon, le deuxième cas de figure, consiste dans le fait de poser le problème et de laisser l’étudiant lui-même supposer la solution du problème. Il s’agit d’une méthode qui exige une technicité particulière puisqu’il faut dans ce cas se mettre à la place de celui qui a mis en place le problème et supposer les attentes qu’il espère.
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Etude de cas : Actes de commerce Accompagné de questions Un individu nommé Rayane exerce une profession libérale après avoir fait les études nécessaires et avoir eu une autorisation spécialement accordée à ce type de profession. Il a pour les besoins de son travail acheté des machines d’impression pour pouvoir imprimer les documents en rapport avec sa profession. Il dispose d’un local au niveau du sous-sol de son domicile ou il a installé le matériel d’imprimerie et d’édition. Au départ, il ne faisait l’impression que des papiers dont il avait besoin, mais au fur et à mesure, ses collègues de la même profession ont commencé à lui demander de leur effectuer des impressions moyennant rémunération. Au fur et à mesure du développement des commandes, il a dû acheter des machines plus performantes et a développé un carnet de commande bien fourni. Questions : 1- Est-ce qu’une profession libérale est une activité commerciale ? 2- Est-il permis d’exercer en même temps une profession libérale et une activité commerciale ? 3- A l’occasion d’une commande, on demande à Rayane la fourniture d’une facture. Est ce qu’il pourra la fournir ? 4- Quelle activité Rayane exerce-il en plus de la profession libérale ? s’agit-il d’une activité commerciale ? 5- Quelle est la nature de l’activité ? Quelles sont les différentes catégories d’actes de commerces ? 6- Comment est la preuve en matière commerciale ?
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Etude de cas sans questions
Deux commerçants avaient conclu un accord pour pouvoir effectuer des transactions ensemble pendant une durée d’un an. Avant la fin de cette période, l’un deux a désisté de l’accord, sans avoir prévenu son cocontractant. Ce dernier se trouve dans une situation délicate, d’une part, il s’est trouvé lésé du fait de ce désistement, en outre il ignore les procédures et les recours qu’il peut effectuer.
La solution au problème : Textes juridiques applicables : Dahir relatif à l’organisation judiciaire du royaume, la loi relative aux tribunaux de commerce, le code de procédure civil. Etudes des clauses du contrat : il est important de lire le contrat pour évaluer est ce qu’il prévoit des dispositions en matière de désistement de l’une de ses parties, des dispositions en matière de recours à l’arbitrage et enfin est ce qu’il prévoit des procédures de règlement à l’amiable. Détermination du cadre de l’accord : Il s’agit d’un accord conclu entre commerçants pour les besoins de leur commerce, sera donc exclu le cadre du droit commun des contrats puisque l’on est en présence de l’application du droit commercial. Proposition de solution au commerçant qui ignore ses droits et les procédés qu’il doit suivre : établir des propositions pour la solution du problème comme suit : ➢ Tentative de règlement à l’amiable ; ➢ Recours à l’arbitrage si le contrat le prévoit ; ➢ Recours à la justice et en la matière, la compétence relève des tribunaux de commerce qui sont des juridictions spécialisées en matière commerciale.
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Sixième partie : Le travail de fin des études Le travail de fin des études est comme son nom l’indique, le travail qui est effectué par l’étudiant en droit à la fin de son cursus universitaire. Dans ce sens, l’étudiant peut être amené à effectuer plus d’un travail de recherche pendant ses études en droit selon la durée de celles-ci. Il y a lieu de préciser que les principales constatations applicables en matière de dissertation juridique sont parfaitement transposables au travail de fin des études. Le travail de fin des études peut, selon les niveaux et les instituts de formation qui le parraine porter plusieurs dénominations. Ainsi, il peut être qualifié de : mémoire, rapport, thèse. Comme tous les exercices juridiques, le travail de fin des études admet certaines étapes particulières qu’il y a lieu de respecter pour être conforme aux normes prévues en la matière. Les étapes de préparation d’un travail de fin des études se présentent comme suit : La première étape : C’est le choix du sujet, il revêt une importance primordiale pour la réussite de tout le processus de recherche. En effet, le choix du sujet est très important, il doit répondre à plusieurs critères : D’abord il doit correspondre à la branche suivie (droit privé/droit public) ; Il doit être d’actualité ; ce ne doit pas être un sujet usité, sauf lorsque le travail porte sur la matière de l’histoire du droit ; Et enfin le thème choisi doit correspondre au niveau des études de l’étudiant. Ainsi, les thèmes se complexifient au fur et à mesure de l’avancement dans le degré des études. A titre d’exemple, un sujet de thèse de doctorat présentera une difficulté certaine par rapport aux thèmes choisis à des niveaux d’études inférieurs.
La deuxième étape : La documentation du thème doit être effectuée en conformité avec les normes en matière de respect du droit de propriété intellectuelle. Ainsi, toutes les citations rapportées de documents doivent être référencées afin que le travail respecte les normes d’honnêteté intellectuelle. Cette étape de la documentation revêt une importance essentielle, puisqu’elle va permettre à l’étudiant de s’initier au thème choisi, de l’approfondir et enfin de pouvoir le maitriser. Pour ce faire, il est recommandé d’établir des fiches de lectures, des résumés de travaux, bref les grands documents seront exploités dans le sens d’en faire ressortir l’essentiel et de supprimer les éléments qui ne concernent pas le thème ou plutôt la problématique choisie.
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La troisième étape : La détermination de la problématique La problématique correspond à la question sur laquelle le travail se basera pour établir un plan et avancer les éléments d’analyses et de réflexions.
La quatrième étape : La mise en place du plan Le plan correspond au cheminement et à l’évolution du travail. Il permet à n’importe quel travail d’être structuré en fonction de la problématique choisie. En effet, le plan doit constituer comme une réponse à la problématique établie au départ du travail. Comme il a été signalé au niveau de la partie consacrée à la législation, le plan d’un travail de recherche doit comprendre obligatoirement deux parties. De ce fait, et par tradition tous les travaux juridiques comprennent un plan binaire. La cinquième étape : La rédaction La rédaction se présente comme la résultante de toutes les étapes susvisées. En effet, elle se présente comme le fruit de toutes les étapes préparatoires qui la précèdent. Elle fait ressortir les capacités d’analyses, de réflexion et de structuration de l’étudiant. L’étape de la rédaction exige de l’étudiant des capacités en matière de maitrise de la langue qui est l’outil de mise en place du texte du travail. Dans ce sens, l’étudiant doit maitriser les techniques de la langue dans laquelle il rédige son travail. Ainsi, devront être évitées les erreurs de grammaire, d’orthographe et de conjugaison (bien que l’erreur reste humaine). Au niveau de la rédaction, il est important de relever que le plagiat devra être évité. En effet, le plagiat qui est un vol littéraire faire perdre au travail son authenticité et partant pourrait éventuellement faire perdre à l’étudiant sa note. Comment éviter le plagiat : pour éviter le plagiat, un effort devra être fourni par l’étudiant dans toutes les étapes de la préparation du travail et principalement l’étape de la rédaction. Ainsi si des extraits d’autres travaux sont repris par l’étudiant, il devra principalement les référencer pour montrer la source, pour justifier l’origine et enfin pour prouver que c’est un extrait pris d’un autre travail et qu’il ne s’agit pas de ses idées.
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Conclusion
La présentation de la méthodologie de recherche en matière juridique a fait ressortir plusieurs éléments dont la spécificité de la matière juridique en matière de méthode et de techniques de rédaction et des exercices. En effet, il a été relevé que les études et les recherches en droit imposent une manière de réfléchir d’analyser et partant une façon de mettre en place ces éléments de réflexion dans un cadre homogène et conforme aux normes juridiques. L’étude de la méthodologie de recherche en droit a fait ressortir les principaux éléments suivants : ➢ D’abord, l’étudiant doit maitriser la lecture, la compréhension et l’analyse des textes juridiques ; ➢ Ensuite, les éléments de réflexion avancés par l’étudiant doivent être dûment justifiés par des textes juridiques ; ➢ Enfin, la technique juridique se trouve être une technique en constante évolution. De ce fait, si les principes de base restent inchangeables, l’évolution de la recherche en droit a fait ressortir certaines méthodes et techniques nouvelles comme la légistique. Reste à signaler certains travaux que le juriste serait éventuellement amené à faire au cours de son cursus universitaire, comme le rapport de stage, le commentaire des articles, l’analyse et la rédaction des contrats.
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