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Roland HABERSETZER
Ceinture noire a• Dan du Japon Professeur diplômé d'État
Karaté kata
Les 30 Kata du Shotokan
'@mphojjjj 14, rue de l'Odéon - 75006 Paris
À ma femme, pour sa compréhension,
son aide et sa patience. R.H.
T
E N G U• R. HABERSETZER Centre de Recherche Buda - Institut Tengu 7b, Chem in du Looch 67530 SAINT-NABOR (France) http://perso.wanadoo.fr/karate-crb
Couverture: AlphaStudio (La Rochelle) Photos de couverture: © Den is BOULANGER (Roland Habersetzer, Jessica et Sabrina Buil) Dessins de l'auteur Intérieur: Amphora © Éditions Amphora s.a., février 2004 ISBN: 2-85180-631-9
Œuvres complètes Ouvrages de R. Habersetzer parus aux Éditions Amphora, Paris, dans les trois collections qu'il a créées et qu'il dirige, dans l'ordre de leurs parutions: Collection « Encyclopédie des arts martiaux »: -Karaté-do (1969) -Karaté pour ceintures noires (1975) - Kung-Fu (1976) - Ko-Budo (1978) · Karaté-do Katas (1980) ·judo pratique (1981) · Karaté pour les jeunes (1982) · Kung-fu, art et technique (1982) · Tai-ji-Quan, sport et culture (1983) · Shotokan Karatédo Katas supérieurs ( 1983) Karaté de la Tradition (1984) Défense pour tous (1984) Ko-budo 1: Sai (1985) Kung-fu originel (1985) Ko-budo 2 : Nunchaku etTonfa (1986)
- Nin-jutsu: les guerriers de l'ombre (1986) - Ko-budo 3: Bo (1987) - Karaté-do 3: techniques supérieures et stratégie du combat (1987) - Entraînements préparatoires et complémentaires aux arts martiaux (1987) -Tao du Kung-fu (1989) -Combat Ninja (1990) - Shotokan Kata (1990) - Chi-Kung (Qi-gong) (1990) -Wado, Shito, Goju-kata (1991) -judo Kata (1992) - Koshiki-no-kata (1994) - Shotokan Karatedo (1995) - Bubishi (1995)
Kung-fu de combat (1986)
- Tonfa, art martial, techniques d'intervention (1996)
Karaté-do 1 : techniques et principes de base (1986)
-Combat à main nue, histoire et traditions (1998)
Karaté-do 2 : techniques avancées et préparation à la ceinture noire (1986)
- Le Nin-jutsu (2003) - Karaté pratique (2003)
:ollection « Budoscope )) Découvrir... le Karaté (1988) Découvrir... le Judo (1988) Découvrir... le Ju-jutsu (1989) Découvrir... le Kung-fu (1990)
-Découvrir... le lai-do (1991) -Découvrir... les Ko-budo (1992) -Découvrir... le Shorinji-Kempo (1993)
:ollection « Cahiers des arts martiaux )) Karaté 1 : Réussir... les ceintures jaunes, orange, verte (1999) Karaté 2: Réussir... les ceintures bleues, marron, noire (1999) Karaté 3: Réussir ... les combats (1999)
-Auto-défense: Réussir... 80 clés (1999) -Judo 1 : Réussir... l'initiation (2001) -judo 2 : Réussir... le perfectionnement (2001)
Hors collections -Les Paladins du Soleil Levant : Ron in et Samouraï célèbres (1988) - Ëcrits sur les Budo (1993)
- Encyclopédie des Arts Martiaux de l'Extrême Orient (2000)
Avertissement Ni l'auteur ni l'éditeur ne sauraient être tenus pour responsables des conséquences qui pourraie provenir d'une mauvaise interprétation des informations contenues dans cet ouvrage.
Remerciements L'auteur remercie Wolfgang LANG et Franz SCHEINER, 4' Dan, ainsi que Silvia LANG et jea Claude BENIS, 3' Dan, tous gradés et enseignants au« Centre de Recherche Budo »,qui figure avec lui dans ces pages, ainsi que les responsables du Dojo du GAZELE( de STRASBOURG ont été faites les prises de vue. Les documents représentant Gichin Funakoshi à la fin des années 1920 proviennent de son ouvra « Rentan Goshin Karate jutsu » et sont empruntés à « Budo Magazine » (1970-1973). A'v l'aimable autorisation de Monsieur H. D. PLËE.
Les Kata* présentés dans cet ouvrage sont ceux du style SHOTOKAN classique (sauf les Kata Sanchin, Tensho et Happoren, venant en dernière partie). Les descriptifs techniques reférent à l'ouvrage« Karaté pratique>> de Roland Habersetzer (Éditions Amphora). Les 3500 dessins illustrant ce livre sont repris des précédentes publications parues dans cette collection « Karaté-do Katas >> (1980),« Shotokan Karatedo Kata supérieurs>> (1983), « Shotokan Kata>> (1990), pour le style Shotokan, ainsi que de« Wado-Goju-Shito-Kata >> (1991) et "Koshiki-no-kata" (1994) pour les Kata de la dernière partie. Le texte a été revu et augmenté. (*)Kata étant un terme japonais, il ne sera pas accordé s'ily a pluriel pour les besoins de la langue française . Nous continuerons par contre à traduire le terme japonais "Karatedo" en "Karaté-do", pour une meilleure compréhension des lecteurs français.
L'auteur )[and Habersetzer pratique les arts martiaux depuis 1957 et fut l'une des premières !intures noires françaises de Karaté (1961}.Après avoir été pendant 10 ans l'une des chevilles JVrières de la jeune Fédération Française de Karaté pour la région Est du pays, mais pidement et définitivement déçu par l'évolution sportive de ce qu'il considérait comme 1 art et une expression culturelle, il créa dès 1974le «Centre de Recherche Budo » (C.R.B.), ganisme international et indépendant, pour tenter de regrouper par des liens amicaux tous s Budokas avant tout préoccupés par l'avenir spirituel des arts martiaux de l'Extrême-Orient. est dans ce cadre, et par le biais de quantité de stages et de conférences à travers le monde, nsi qu'à travers toute une série de manuels techniques et d'ouvrages historiques, qu'il a it œuvre de pionnier en créant une démarche forte pour un retour aux valeurs tradition!lles de ces arts, et ce sans jamais dévier de ses convictions. Considéré à juste titre comme 1 spécialiste des arts martiaux japonais (Budo) et chinois (Wu-Shu), diplômé à des titres vers en France, au Japon et en Chine, Roland Habersetzer a été nommé a• Dan de Karaté 1Japon dès 1992, la reconnaissance et la récompense d'un prosélytisme exceptionnel comme une efficacité certaine. •ec près de soixante-dix ouvrages publiés depuis 1968, il est devenu l'auteur de la plus 1portante œuvre au monde consacrée aux arts martiaux, très vite source historique, chnique et pédagogique de référence dans tous les pays d'expression française et aussi uvent ailleurs.!! enseigna dans son Dojo de Strasbourg, de 1962 à 2002, y dispensant sans .âche un enseignement associant étroitement les techniques de combat et les valeurs 1ditionnelles qu'elles véhiculent depuis leurs origines. Expert en Karaté, Kobudo etTai-jian, passionné par l'art du combat sous toutes ses formes et convaincu de ce que la recherche ~fficacité ne peut négliger aucune piste, il fut aussi tout naturellement amené à ouvrir sa 3tique sur d'autres techniques, certaines utilisant des armes contemporaines. rallè!ement à ses nombreuses activités de Budoka, mais n'enseignant désormais plus que ns le cadre de stages et séminaires de haut niveau, il mène dans le cadre de son « Institut ngu »,fondé en 1995, une recherche nouvelle visant à la mise au point, à partir de l'étude de la pratique comparative de multiples formes de combat avec ou sans armes, d'un concept >bal de défense personnelle (Techniques de Défense Intégrées), plus conforme aux réalités monde actuel. tretenir cet esprit de recherche inhérent à ce qu'a laissé la longue tradition des arts martiaux, Jt en ajoutant sans cesse aux moyens mis en œuvre pour parvenir à un comportement 1liste enraciné dans le présent et le concret, tel est le sens de la démarche de l'auteur Jjours fidèle à ses choix initiaux.
Sagesse ...
« La vraie essence des Kata se retrouve non dans les gestes eux-mêmes mais dans la façon dont l'esprit les rend justes. Vivre le véritable esprit du geste: le Kata, par l'entraînement, doit se confondre avec l'esprit. Plus l'esprit sera fort, plus le Kata sera fort. » Taisen DESHIMARU, 1914-1982
{dans « Zen et arts martiaux», Seghers 1977)
« Ne soyez pas dépendant des autres pour votre propre progression. Respectez
les Dieux et les Bouddhas, mais ne vous en remettez jamais à eux. » Miyamoto MUSASHI, 1584-1646
Sommaire > Avant-propos·-·-·-····-·-··- ·---------------·..··-··..··-··---·-····-··---·-·----··--.... 9
> Kata, au cœur du Karaté-do
______,____ .._____,,__,___..____,______________,___..,_ 13
Kata, transmission de la Tradition ..- ........... _________,___,_____.., ________ ..___,_... ___ 13 Kata, clé de la Connaissance.___,_,____ ,_______________,. ..-......___, ______ ----- 14 Le Kata classique : différents niveaux de lecture ...........- - - ___,_,____,... ____ ,__ 15 Une longue histoire, entre Chine et japon .______ ______.., ____ ... ____ ........·--- ------··- 18 Shu-Ha-Ri: trois étapes pour une progression-compréhension _..........._ ............... ___ 20 Hito-kata-san-nen : un Kata en trois ans .....______________ ,________ .. ____ ,___________________ 22 Tokui-kata __ .. _____ ···----··. ______......- .................. _ .. _______________ ..... _..... ___..,_,...__ ,_ 22 BunkaL..... _____ .. ____ _ __ ,__________..................._ ........._______ ,___________________ 23 Les dix points-dés d'un Kata ............... -.. - -........... _______,_____........................._. ___..______ 24 Panorama des Kata de Karaté _______,__.._______ ..____________ ,____..._____________ 24
Conseils pratiques __ ......______ ... __________ ,.._____..._____,_____,_______.......---···-··---... 25 Programmes indicatifs pour une progression _______...- ................. __.. ____ .... _ . . 32
àtil de -hàse
--·
-
-- .
- ·
--
33
Taikyoku ............--..- ...- ................ _ .. _____________ ,____________........- .............______ ....._ 34 shodan ....._...____ ,...................___,____ .........._ ..______,..,_____________ ...._, ___,__________________ .. 37 nidan ___..............._ ..___,________,...___________,___,,___ ,_______,___ .................._______,___________ 40 sandan -···· - -...........___ , __ ...........---------····-..·------... --···-····--·--·-..- ........___________ 42
Heian ..... __________ .... _____ .......... ___ ,______ ,___ ..................---..· - - -.....-...- ....... ___...........--....- ...----· 44 shodan "···-----·-·-·-..-... -----··-"···-··-..-····..--..·---- _ ......- ....- ....- ........---···-· .........................- ....-- ......- 45 ni dan _____________,_______________ .....-----···----............ - ..........___ ,......... _____________________,____ 62 sandan ______ ,,_______ ..______... ____________ ,__________..______, _______,___ 84 yondan _ ..__ ·---·-----·--··-··------· ......- ............___,_______,______________,_____ 102 goda n--...------------..--....- .............. ___________,___.......----··------·--------------..--- 12 4
> Bassai ....................................... _......._., ...........-........-.....----··--·····-···-·--··-----------·. --..----····----------·--------· 14S dai... .........- ...... _..................................................................................-............_..___.._____,_______ ····-..----·..·------------..-----·-· 14~ sho ........................_ ............................... _..........................................---·-..·-----···-------·------....- ....-----.................._ ......_, __ 16 ·
> Kan ku --···--.......................................................___........______. ................ . _.........................- . .---------..-----..·--"···-··. --. 16~ dai .......................- .........- ------·-..---·-----·--·-----···-··--..-----..........................................................----..----·---·····-· 17( sho ......................................- ....-·-----........- .............................._ ...._............................. -----·- --..-·----..····-----..···--···-.. 181
> Tekki ........._.....................................................-... .......................... _ . . . . .. . ....... -..............................................._...........- ............- .... 19E shodan ..................- .......... _.............. ______ ,____.............................---... ................--..·---·-----···-..·---..·-----..···--· 19 nidan ._______ ................ _ ...................................................................................................... ....._ . . _............................................................ 20· sandan .................--..·----..--....- ...............- . ........... _ ...............................................- ....- -....- .................... _,_............. 21
> Chi nte ............_ . _........................................._ ...........-.. .·-·----------------·· . ...- ........................-...................____,. . . --.. 22' > Empi .......___..,.. . _..................................._................- ........... . -----------·-..---..-----------..·------..--····-..........--..-.. 24 > Gan ka ku ..........- ................... ___.____ . . ._ ...._..............................---.. ........-.................................- ...............-------...--..-- 25 > Gojushiho ......_...._........................_...................._........................................_ ..._...... _........_ ......_. . . . . . .- . . .................. _.................. 2 7 dai ..........................--·--··---·-·-·-..------·---·-..........__..............................................._ ...._.,________,,_...........---· .......... 2ï sho ..............................................- .........---·--·-..·-..·---------------................................... _______,. ___............. _____ .......... 2~
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Hangetsu._...........- ...............................- .........___,__................._..........._____________. _,____...............- . . . . _____, 31 ji in .....-.......................- ............. _..................- .....---................... _ . . . ......................... _.____ ,,_,_____. __________ ,.,.,____ .......... 3 2 ji on _____ ·-------................................- ................................................................................... __ . ___. . .-.................................................-... 34 jitte ...............- ........_..........................................................-........_._____.............-----·---·--------·--···-----·-----·-···-··---....... 35 Meikyo . . ....... _......................- ...............-............-............................. _..........................._...................._...................-··-·-----................ 3 7 Nij ushiho ..........._........................................................_. . . . .-................... . .._ . __ . . . . ..........- ...................... _. .. . . . ...........................--.. . 3E Sochin ..................................-.. . -.............- ........................_..................._______...........- .-·................_____ ,........----··---· 4C Unsu _ . ............- . . . . . . . .........._ . ___.............. _. . __.................................................--..--.. .-----..·-----..-·---- 4 " Wankan . ........... _ . -... . .. . . . . . ....- ................ _. _, __ ._........._. __.__,. ____,___,______..............---.....-................- .......... 4~
> Ten-no-kata........................ ......- ..................................._...._. _____,_. __,_.............- ........._. _,_,________,_,___................... 4-o > Sanchin .....- .......--........--··-·-----...-....-.......................- .....-.. .. . . _. . . . .. . ______ . . . . .-----·. ·---· ..4!
> Tensho ............---·------..---..-·--·. . . _ . _..... ._........ . ..- ....... ...........-..................... .._. _. _ . . . . . . __,,. . . -.. . _ 4f > Happoren .................--............-......-.......................---·------·--·--..................................................... _.........................-----····--- 41
Avant-propos En ce début de XXI' siècle, qui voit se modifier tant de repères, qui bouleverse tant de 3leurs traditionnelles, où plus rien n'est « gravé dans la pierre », au sens de vérités nmuables et transmises de générations en générations, où le doute s'insinue sournoisement 1r le sens même de la vie et de l'avenir de l'homme, les arts martiaux d'antan (Buda, en panais) voient également se modifier profondément leur image classique. Ce qui doit être analysé comme l'effet corrosif d'une civilisation orientée vers jeux et isirs, pour les seuls besoins d'un marketing agressif et manipulateur, a initié un mouvement évolution tellement fort, et à croissance exponentielle semble-t-il, qu'il paraît bien ·éversible. Que seront devenues, demain, les techniques, et surtout les démarches mentales 1i leur furent sous-jacentes, de ce Karaté qui nous a été transmis, quasi inaltéré sur plus un siècle au moins, par toute une génération d'anciens maîtres-concepteurs obsédés par :lée d'aider les générations suivantes? Pour leur assurer un comportement, une manière être dans leur vie quotidienne, digne d'un être humain sur le chemin (Do, en japonais) de n évolution ? Car telle est l'importance qu'il faut donner aux vieilles techniques que les ciens maîtres de l'art, en Chine, à Okinawa puis au Japon, ont pris soin au cours du XIXème !de de codifier sous forme de séquences enchaînées appelées Kata. Pour que la trace meure, que jamais l'apparence et la superficialité ne prennent le dessus. Ces Kata, 1niprésents comme vecteurs de transmission des arts martiaux japonais, comme des canevas nt la maîtrise est indispensable pour progresser avec force, et comprendre ce que l'on t à travers la copie d'un geste, ont jusque là assez bien résisté aux coups de boutoir d'une >dernité iconoclaste. Ils restent, encore, les derniers repères en Karaté traditionnel, ses Jarits... Ils existent encore ... Mais à les voir aujourd'hui objets de tant de manipulations térations diverses pour leur assurer un look plus médiatique, création de nouveaux Kata ur les besoins du spectacle), il y a tout lieu de craindre. Preuve en tous cas que l'on n'a 1 compris au sens même du message des anciens. Car l'essentiel est bien ailleurs que dans l'interprétation plus ou moins esthétique ou s ou moins puissante d'un simulacre de combat. Ailleurs que dans la multiplication de nifestations permettant à des karatékas de briller aux yeux d'un public à travers une >régraphie mettant à bon compte leur ego en valeur: les « Championnats de Kata », qui t maintenent partie du paysage d'un Karaté à vocation résolument sportive, sont une \ation de l'esprit dans lequel le Kata a été conçu, une aberration ... il en est de même de ague de création de ces nouveaux Kata, dits « artistiques » car plus attrayants dans leur 11e et présentés sur fond musical. Tout ceci est signe de grande pauvreté de l'art 1artial » moderne. Cette« gesticulation d'origine martiale » n'a vraiment plus de sens. 9
Mais elle plaît; d'autant plus qu'on finit par ne plus rien savoir de ce qu'elle est insidieL sement venu remplacer... A-t-on bien compris que le Kata est l'âme d'un art martial. son essence, ce qui do rester lorsque tout le reste aura été oublié? Ce par quoi tout est possible, la ligne en deho de laquelle on s'enfonce dans l'erreur? Mystérieux langage figuratif transmis du temps jadi message à la fois simple et obscur (il a un côté apparent, ou « Omote »,et un côté cach à découvrir, ou « Ura »),clé universelle à toute compréhension (intuitive) des êtres et d• choses de la vie. Le Kata est d'abord un combat, contre les autres, qui agressent, pu contre soi-même, puis ... contre rien. Un combat sans objet ... Il n'est, dans sa phase ultim plus qu'une démarche, un élan, la manifestation gratuite du « Ki » (la force interne, di « vitale »,que possède tout individu), et sa raison d'être ne peut plus alors s'expliquer E termes de raisonnement intellectuel. C'est alors la manifestation du besoin profor d'exprimer quelque chose que l'on sent sourdre au fond de soi, sans qu'aucune aut considération, fut-ce la préoccupation de vaincre, ne vienne ternir cet élan de l'âme. Comn dans tout art, bien au-delà de la technique, il y a dans le Kata, au plus haut niveau de perception, des notions de gratuité, d'abstraction, de besoin de perfection, d'idéal : motivation est plus importante que la réalisation à laquelle elle donne lieu. Si le Kata rejoi l'art en tant que moyen d'expression, il ne reste qu'une technique en tant que simulac de combat. Il résume tout le paradoxe du Budo, qui recherche la « Voie » (Do), qui E Connaissance, compréhension, tolérance, respect de l'autre, non-violence, à travers l'appre tissage de techniques Uutsu) où tout tourne autour de la meilleure manière de vaincre, et maintenant, le plus concrètement possible .... Certes le Kata reste une excellente et originale façon d'apprendre à se comporter fë à plusieurs adversaires, et pour beaucoup de pratiquants du Karaté il ne sera jamais que ce Il est aussi une façon de maîtriser son corps, ses forces et ses faiblesses, ses pulsions et! inerties, qui, loin d'être unique, est celle qui est la plus classique en Budo. Mais il ' surtout, à travers ce qu i n'est toujours qu'une première étape de la maîtrise de la forr une voie de l'harmonie du corps et de l'esprit. Au-delà d'une finalité première, et trompeuse, si limitée, le Kata est un fil conducteur qui peut déboucher sur ce que les Orienté appellent l'« Ultime Connaissance » (1). Le Kata rappelle en effet qu'il existe un l invisible entre les êtres et les choses, entre l'apparence et la réalité. Et il incite à le recherd Il y a le mouvement apparent et son sens caché ....et il est possible à un oeil averti de \ à la simple forme du premier le degré de compréhension atteint dans le second ... Ains Kata est une callisthénie stéréotypée et morte ou une création continue et vivante, se le niveau du pratiquant. Il rappelle à tous ceux qui savent voir que le Karaté-do reste av tout la recherche de ce lien si tenu entre l'homme et l'univers, un hymne à l'harmo universelle et à la Paix. C'est d'ailleurs le sens qui est rappelé dans le premier mouvem d'un Kata, qui est toujours un geste de défense ou de dissuasion (le combat ne devant interv• qu'en toute dernière extrêmité), et ce que voulait dire le fondateur du Shotokan, Gic Funakoshi (1869-1957), par« Il n'y a pas d'action offensive en Karaté» (Karatedo-ni-ser nashi). 10
Le Kata est aussi une merveilleuse aventure du « moi » profond. Seulement si vous le Jutez. Mais vous devez savoir que cet aspect initiatique est totalement ignoré par les formes 'enseignement modernes, à caractère sportif et dits « de masse ».Bientôt le fil conducteur, tenu qu'il pouvait certes être, se rompra tout à fait. C'est le prix payé au développement J Karaté-sport. Ce livre n'a pas la prétention d'être autre chose, au mieux, qu'un guide. il ne contient une « vérité »telle qu'on pourrait la transmettre d'un bloc. L'expérience prouve que, ême en essayant du mieux possible de tout dire, on n'est pas certain de se faire bien lm prendre. Ce manuel contient une foule de détails, dont vous ferez un tri, avec le temps. est que vous verrez les choses différemment après 5, 10 ou 20 ans de pratique ... Au début vous faudra veiller à tout copier le plus fidèlement possible, dans le moindre détail, sans JP vous poser de question. Le discernement viendra avec l'expérience : resteront les lints fondamentaux dans l'exécution du Kata, à côté d'autres, absolument secondaires, d'autres encore, devenus tout à fait sans importance. L'ouvrage que vous tenez entre les ains a déjà accompagné la progression de dizaines de milliers de karatékas du style 1otokan, en France et ailleurs (2). Il contient toujours l'espoir qu'après bien des années de 3tique vous aussi le relirez« autrement». pour y découvrir un fond encore plus important 1e la forme: l'Essence d'un Kata, c'est à dire la sensation et l'esprit que voulait transmettre n créateur, et que ni dessin ni photo ne pourrait révéler. Lorsque vous serez en mesure distinguer définitivement, en toute humilité, ce qui mérite de l'être de tout le reste. Soyez attendant convaincu que le cheminement le plus sûr vers ce fond reste encore le respect tial de la forme.
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il me semble qu'il n'est pas inutile d'avoir ainsi délimité le véritable champ d'investitien de ce que vous allez entreprendre, en vous engageant dans la pratique des 30 Kata Shotokan, et peut-être aussi de ces 3 Kata supplémentaires, « des origines », que j'ai ulu ajouter pour vous inciter à chercher, toujours, au plus profond, et à remonter jusqu'aux :ines de « l'art de la main vide »,bien au-delà des styles.
Roland Habersetzer (Saint-Nabor, janvier 2004)
Atravers le respect de sa forme "canonique", le Kata légué par la Tradition est aussi une fantastique préparation
yétique du corps, pouvant conduire à un sorte d"alchimie intérieure" (voir l'ouvrage "Qi-gong, la maîtrise de l'énergie rne", du même auteur aux éditions Amphora, ainsi que le titre "Koshiki-no-kata ", épuisé). Dès sa première édition, dans l'ouvrage "Karaté-do Ka tas" (1980}, ces textes et ces dessins furent le de chevet de milliers de karatékas dans le monde, (et furent d'ailleurs souvent repris, en tout ou partie, en éditions tes dans certains pays!}. Il fut précédé de "Officia/Basic Karate Ka tas", déjà dessiné par R.Habersetzer. paru en 3 aux Editions judo International à Paris, qui fut le tout premier ouvrage présentant en détails 21 Kata du style ~okan.
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Les descriptions techniques de cet ouvrage réfèrent à la nouvelle édition de :
Karaté pratique Du débutant à la ceinture noire Les précédentes éditions de cet ouvrage en avaient déjà fait le livre de chevet de dizaines de milliers de karatékas dans le monde. Cette toute nouvelle édition, entièrement revue, a été augmentée de quantité de planches techniques inédites. Tel ce livre est aussi la défense et l'illustration d'une certaine conception du véritable art martial parallèlement à se! expressions sportives modernes. Cette exceptionnellE « somme » des techniques du Karaté reste la référencE incontournable pour le style Shotokan. Un irremplaçablE instrument de travail qui est aussi un incomparable ouvrag1 de réflexion et d'incitation à une éternelle progression ... Un ouvrage de 480 pages, plus de 3000 dessins et 225 photos.
Kata. au cœur du Karaté-do > Kata, transmission de la Tradition L'élément central de la Tradition, dans les arts martiaux japonais (notion que l'on peut argir à l'ensemble de disciplines martiales nées en Extrême Orient), liant directement ce Ji est pratiqué aujourd'hui à ce qui le fut autrefois, techniquement et spirituellement. est Kata. Un terme que l'on peut traduire par« forme », « moule», et qui correspond à Tao 1 chinois, Hyong et Poomse en coréen, Quyen en vietnamien, ou encore à juru en donésien. Kata désigne dans les arts martiaux traditionnels (Bu-jutsu, Budo) une séquence de chniques dont le déroulement reproduit un schéma de combat contre un ou plusieurs lversaires attaquant sous des angles différents. Cet enchaînement est exécuté en solo lorsqu'il 1git de disciplines à main nue basées sur les coups frappés (type Karaté ), ou avec ,rtenaire lorsque saisies, projections et contrôles entrent dans la composition de la Jonse donnée à l'attaque (type judo, Aïkido). Un Kata se présente comme une suite de Juvements,le tout soigneusement codifié jusque dans le moindre détail, toujours exécuté la même manière et dans les mêmes directions. Chaque école classique (Ryu) possède ses Kata, transmis le plus fidèlement possible eurs versions d'origines par des générations de maîtres. Les Kata constituent en quelque te les archives d'un art martial, le vivant testament, ou code gestuel, qu'il faut savoir pénétrer ur toucher à l'essence de l'art. On les appelait autrefois« trésors infinis» car on y voyait véritables clés pour la Connaissance. La connaissance profonde des Kata, au-delà des gestes 'reduits, est essentielle car ces derniers ne sont pas seulement langage du corps, ils sont ;si cheminements créateurs d'émotions, voies d'accès à une sensibilité venue d'un autre !, messages de ce qui paraissait essentiel à ceux qui nous en ont fait le legs. Le Budo ne 1t se comprendre en dehors du Kata. Celui-ci propose plusieurs niveaux de lecture et d'intertatien (Bunkai), accessibles ou non, en fonction du niveau de celui qui l'interprète, et de at du « tissu » qui a été transmis. En fait, il ouvre au pratiquant sincère un champ d'invesltion qui peut durer toute sa vie. Il est une manière d'apprendre, puis de ne pas oublier, ! façon aussi de maintenir en vie les « techniques-mères », celles qui existaient à igine et dont découlent toutes celles que nous connaissons aujourd'hui. Il ne s'agit pas lement de techniques de combat proprement dites, mais aussi d'attitudes, de lacements, de sensations intérieures. Un Kata est quelque chose venu de l'extérieur, souvent emps anciens, dont on se laisse pénétrer au cours de longues années d'entraînement, ue l'on ne modifie pas, par respect pour la Tradition, par humilité, et par peur de passer 'té de l'essentiel. 13
Le Kata reste donc la source, la référence, le lien entre les générations de pratiquant~ qui sont ainsi assurés de toujours puiser, s'ils le désirent, à l'authentique d'une Tradition. L( Kata, séquence de mouvements formels où les rôles sont distribués et immuables, a un( double fonction: garder et transmettre, à la fois l'oeuvre et son esprit. Il a aussi, encore qw bien moins compris, même par des pratiquants de haut niveau technique, un troisième rôle être ce moule dans lequel l'homme commence à se couler dans une rigidité apparente pou mieux, un jour, imprégné des valeurs transmises par ce cadre contraignant, s'en affranchi et se recréer (à travers la poursuite de la pratique de techniques apparemment si semblable et pourtant si différentes...). C'est en ce sens que l'on peut dire qu'un Kata est à la fois l'énonc d'une grammaire de base et la pratique d'une composition libre. Il faut se souvenir cependan et c'est là toute la différence entre l'apparence et la réalité, entre le contenant et 1 contenu, que la valeur d'un Kata n'est pas fonction d'une esthétique ou d'un détail d'intel prétation mais de la réelle qualité et du degré de compréhension de son ensemble. Au plL haut niveau de cette compréhension, l'exécutant du Kata, forme imposée apparemmer rigide, découvre que la réalité de ce qu'il fait n'est pas dans l'image donnée en périphér mais dans la découverte d'une nouvelle liberté vécue de l'intérieur... Derrière la vision c mouvement violent (combat) se profile, pour qui veut se donner la peine de voir de ph près, une immense ouverture vers la sérénité intérieure (non-violence). En ce sens, un Ka· est une école de vie.
> Kata, clé de la Connaissance Comme on peut regarder sans voir, écouter sans entendre, on peut « faire » un Ka sans le vivre. C'est alors la reproduction inutile d'une chose morte, sans signification. 1 que l'on voit le plus souvent, parce qu'on ne s'attache qu'à la forme extérieure ou à performance sportive. En réalité le Kata, à travers un certain langage du corps, exprime quelq chose d'essentiel; il doit permettre de retrouver quelque chose d'intérieur, de profo dément enfoui en soi, une unité corps-esprit de l'homme, perdu à mesure qu'il s'éloig de son « animalité ».Ce n'est pas seulement, à travers des gestes de défense et d'attaq soigneusement codifiés et dépouillés, une manière de réconcilier le corps avec lui-mên Bien plus, en favorisant un jaillissement quasi viscéral d'une énergie fondamentale, occul1 par la vie moderne, le Kata est une voie d'accès à une sensibilité venue d'un autre âge, 1 débouche sur une meilleure compréhension des êtres et des choses. Ace niveau, il n'est 1 moins qu'un psychodrame qui puise ses racines dans le patrimoine humain universel; a en lui du mime de scènes primitives ou sacrées, des imitations animales, de la danse guerri réservée autrefois aux princes et aux prêtres; il est fait d'allusions, d'images brèves resur~ du fond de la mémoire, de rythmes aussi, référant à quelque chose dont on n'a ç souvenir et qui semble remonter à l'aube des temps. Le Kata, c'est une histoire, avec un dé et une fin, plusieurs niveaux de lecture et d'interprétation, des potentialités à l'infini, c un cheminement créateur d'émotions, comme ces musiques sacrées qui finissent imprégner le corps jusqu'à la moelle des os pour le faire communier avec ce que les ini appellent « l'ultime Vérité ». 14
Mais ne décrypte pas qui veut. Il y a une trame évidente mais aussi des fausses pistes, 3issées là pour induire en erreur ceux qui ne savent que copier et qui ne doivent jamais •voir accès à l'essentiel.ll y a un côté caché (Okuden), secret, dans le Kata, des lacunes dans :s enchaînements, laissées là volontairement, brouillard pour qui ne doit pas avoir accès l'Essence, rendant les interprétations superficielles et fragiles. Le Kata n'est pas seulement ne chorégraphie de combat, aux finalités strictement physiques. Il est un peu ce qu'est le oan au Zen :un processus de déstructuration de la pensée discursive, un rébus d'où peut enir le Satori, la brutale prise de conscience, l'illumination à l'instant où l'on s'y attendait ! moins, engagé tout entier dans la violence de l'action. Le Kata, étudié sous son angle le lus hermétique, est une sorte de révélateur, un moyen de conditionnement qui fera, ou e fera pas si on ne lui laisse pas le temps d'agir en profondeur, que ce « hasard » arrive. e conditionnement opère au niveau mental (degré de complexité des situations et des !Chniques, d'où l'accélération de la pensée, concentration de la volonté puis action stinctive, à la limite détachement du résultat initialement recherché) ainsi qu'aux niveaux 1ysique et physiologique (degré de difficulté des techniques, rythme imposé par les 1angements de situation d'où succession d'accélérations et de détentes au niveau spiratoire et cardiaque, rythme contrariant également le flux de la pensée « classique », ilisée dans les circonstances habituelles de la vie). Le Kata d'origine ancienne, que l'on peut qualifier de « classique » (Koshiki-kata) est 1 « trésor infini » (1).Il y a dans cette expression, deux notions très précises: celle de « trésor » one quelque chose qui vient du passé et dont la découverte peut changer une vie, mais 'il ne faut pas dilapider) et celle « d'infini » (parce que le contenu réel du Kata n'est pas !ni »,parce qu'il n'est qu'un contenant qui renferme quelque chose qui ne peut pas vraiment ·nfermer... ).
> Le Kata classique !Cture
différents niveaux de
Un Kata de Karaté se pratique en solitaire (Kaishu-Kata). C'est du moins ce type de :a qui est, de loin, le plus travaillé dans cette discipline. Il existe cependant aussi des Kumitea, où l'on travaille également des formes codifiées avec un partenaire, assaut où toutes conventions sont posées d'avance :ainsi le Ten-no-kata du Shotokan (placé en fin de ivre), les Kihon-kumite du Wado-ryu (2), les Bunkai-kumite de tous styles. Ces types de a sont de création récente (jamais antérieurs à 1930) et procèdent du besoin d'adapter :araté ancien aux impératifs modernes comme l'assaut sportif, ou simplement l'envie ;'entraîner avec un partenaire. Le Kata reste, d'abord, une forme de Kihon très organisé, :ombat imaginaire multidirectionnel, mais suivant des axes codifiés (Embusen), et mené l. Après avoir salué debout, le Karatéka prend l'attitude Yoi. Puis, au bout d'un temps de ~sujet a été largement développé dans l'ouvrage "Koshiki-no-kata ",
du même auteur aux Editions Amphora ( 7994 ), 1geépuisé. bir l'ouvrage "Wado-Shito-Goju-kata" du même auteur aux Editions Amphora (7997 ).
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concentration, il explose dans l'action: défenses, attaques, sauts, coups de poing et de pieds virevoltes se succèdent comme s'il faisait face à des assaillants vus de lui seul. De temp! en temps, ses actions sont ponctuées de Kiai (cri explosif et puissant, avec une concentratior d'énergie maximale). Puis, aussi soudainement qu'il a commencé, le combat imaginaire s'arrêtE et le Karatéka retourne à Yoi, en général à la place précise qu'il occupait au départ Concentré sur place quelques instants, prêt à reprendre l'action le cas échéant (attitudE Zanshin), il se décontracte enfin et salue (Rei). Il y a une soixantaine de Kata en Karaté, dont une quarantaine sont vraiment originau> les autres n'étant que des variantes d'un style à l'autre. Techniquement les Kata reflèten évidemment les caractéristiques du style auquel ils se rattachent : il existe des Kata rapide~ de vitesse, d'autres plus lents, tout en contraction, certains basés sur des mouvements plu amples et spectaculaires, d'autres avec des déplacements plus étroits mais dont le réalism pour le corps à corps ne fait aucun doute. Il y a des Kata mimant le combat réel. ou de Kata pour développer la puissance musculaire et respiratoire. Certains Kata sont de amalgames de plusieurs tendances; en fait ils sont tous issus des vieilles écoles Shorin-ry (vitesse dynamique) et Shorei-ryu (force statique) de l'ancien Okinawa-te, ancêtre d Karaté, et ont été marqués des fortes personnalités des maîtres qui les ont fait connaît! et transmis, ou parfois créés. Il existe actuellement des Kata qui sont en réalité des altérations, parfois légères, parfc considérables, suivant les styles, des Kata anciens, c'est à dire ceux antérieurs au xx• siècl Cela s'explique par une érosion normale due au temps et à la transmission qui ne pouvë être autrefois qu'orale (donc des erreurs compréhensibles dans cette transmission), par 1 interprétations personnelles des maîtres-successeurs, parfois par la franche ignoranc parfois aussi par la volonté de sacrifier à des mouvements plus spectaculaires. Il existe u1 autre raison aussi, plus subtile :les Kata étant par définition des « armes » pour le comb réel, bourrés de clés d'efficacité qui ne devaient pas tomber aux mains des premiers ven (raison pour laquelle on s'entraînait de nuit, en grand secret, lorsque l'île d'Okinawa ét. occupée par les Samu raï japonais, jusqu'en 1868), certains maîtres n'ont transmis volent rement que des éléments incomplets sous des apparences finies. Avec charge pour le1 disciples choisis et triés sur le volet de retrouver la trame complète. Une manière astu cieL de placer des verrous de sécurité lorsque la confiance manquait... Les Kata du Karaté remontent presque tous à une source chinoise, et sont des évolutic de Tao de la boxe chinoise (Quan-fa), la filiation de certains d'entre eux pouvant ê établie jusqu'au XVII" siècle. Un certain nombre de ces Kata, du moins pour parties de le séquences, contiennent encore la trace d'une science chinoise fort ancienne, celle 1 points vitaux (Dian-xue, Kyusho) et des circuits d'énergie (Ki) du corps humain. Ce science fort complexe, pour l'essentiel perdue de nos jours, tenait compte des variati1 naturelles de ces courants énergétiques en fonction des heures ou des saisons. Or le chinois, dans sa forme d'exécution traditionnelle, se conformait à cette connaissance (d l'acupuncture fait d'ailleurs également usage). D'où, par exemple, les axes d'évolut (Embusen) tenant compte des points cardinaux, les enchaînements, jamais uniformes d
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~ur vitesse.
Les ralentissements, accélérations ou ruptures de rythme dans certains passages ont en réalité des indications précises pour entrer dans un rythme donné en provoquant les changements dans le déroulement de la respiration. C'est également une sorte de codifiation dans le Kata d'origine. Certains chercheurs n'hésitent pas à mettre en rapport cinq ~chniques de frappe de la main avec le classique« cycle des cinq éléments »tel qu'il apparaît ans l'étude du cosmos taoïste (Wu-xing). Ainsi, à l'élément « Bois » correspondrait Kakete » (main ouverte pour la saisie), au « Feu » correspondrait « Sei ken » (poing), à la Terre »correspondrait« Shotei » (paume), au « Métal » correspondrait« Shuto » (sabre), l'élément « Eau » correspondrait « Nukite » (pique de main). De telles déductions !posent sur des réflexions personnelles mais sont impossibles à vérifier. Mais ce type de !nsibilisation est évidemment condamné dans le cadre d'un enseignement de masse.ll est 1concevable en dehors de la traditionnelle chaîne de transmission de maître à disciple, dans 1e atmosphère de calme et de confiance, sans hâte et sans contrainte extérieure. C'est ce Ji explique que, de nos jours, rares sont ceux qui ont seulement entendu parler de ce rôle 1ergétique du Kata traditionnel, avec ses discrètes indications pour une gestion intelligente, :modulée avec l'âge, d'une énergie vitale. Le code d'accès est de moins en moins évident. lrsqu'il existe encore, étant donné que beaucoup de ces gestes indicatifs ont cessé d'être 3nsmis lorsque la filiation maître-disciple interne n'a plus été respectée: un autre disciple, mvaincu de l'inutilité de gestes dont le maître lui avait sciemment laissé ignorer la dé, 5 a simplement supprimé ... Le Kata, sous sa forme ancienne, est tout l'esprit du Karatedo. Jjourd'hui les problèmes que pose la pratique du Kata résultent de la confusion faite un •u partout entre ses divers significations et niveaux d'exécution : Kata de combat, Kata · démonstration, Kata énergétique, Kata «artistique» ... L'ambiguïté des discours des uns des autres vient de ce que l'on n'a toujours pas bien compris le monde de différences tre le Karate-do traditionnel et le Karaté sportif moderne. Le Kata ancien est donc une véritable construction technique basée sur une grande nnaissance du corps humain. Cette connaissance pouvait s'exercer selon deux optiques férentes et opposées. D'abord, pour mobiliser au mieux l'énergie interne et l'utiliser le 1s efficacement possible dans un combat qualifié « de survie »,seule motivation autrefois visagée pour mettre ce processus en route. Mais le Kata classique est également, aspect ttement moins connu, un ensemble de gestes de récupération destinés à neutraliser les ·Ubles qui ont pu être provoqués par le combat. Il y a ainsi au cours d'un combat d'inévil[es coups et chocs, plus ou moins violents, plus ou moins bien amortis, portés sur les ints dits« vitaux l>. Ils peuvent être à l'origine de troubles lésionnels graves, surtout s'ils 1t répétés. Les séquelles ne sont pas toujours immédiatement décelables. Mais certains ~ts, surtout s'il y a accumulation, peuvent donner lieu à des problèmes physiologiques ·oniques qui finissent par prendre des dimensions insoupçonnées: troubles respiratoires circulatoires, destruction de tissus, blessures internes, troubles du repos, etc ... Le .équilibre peut aussi être d'ordre psychique. Ainsi un esprit faible peut être perturbé par cumulation de la violence dans les techniques qui permettent de combattre et dériver 5 un comportement dangereux, même dans la vie quotidienne, parce que, corps et esprit ·ordés, il ne retournera jamais au calme. Que le Kata moderne soit souvent devenu inopérant 17
dans son aspect externe (il faudrait souvent le restructurer, du moins dans certaines de se~ parties, pour le rendre à nouveau apte au combat réel), est beaucoup moins grave que le fait que la méconnaissance des forces internes mises en route ait pu le rendre dangereU> sous son aspect ésotérique, pour le corps comme pour le mental de celui qui l'exécute. Le Kata traditionnel est au contraire, dans son essence, un instrument de vie, pour protéger e· prolonger l'intégrité physique et psychique de celui qui s'est s'en servir. il est un voyage at cœur de l'authentique.
> Une longue histoire, entre Chine et Japon La notion de Tao (Kata) est indissociable de la codification, par de multiples école! des techniques de la boxe chinoise et ce probablement depuis l'origine de cette démarche il y a des siècles. Elle passa, avec d'autres influences chinoises, sur l'île d'Okinawa, à part' du xv· ou du XVI' siècle, enrichissant une méthode de combat indigène (To-de) qui évolu en Okinawa-te, essentiellement à la suite de l'installation des« 36 familles » chinoises Kumemura (Naha), qui importèrent sur l'île la calligraphie, de nouvelles formes d'activité économiques, des éléments culturels nouveaux et aussi des techniques de boxe chinois1 Ces courants se renforcèrent à partir du XVI Wsiècle, avec l'augmentation des échange commerciaux et les déplacements d'Okinawaïens qui découvrirent ainsi, et en particulie la province chinoise du Fujian (Foukien), où vivaient de nombreux experts en ar1 martiaux (3). Au XIXème siècle, des Okinawaïens comme Matsumura Sokon , Higaonr Kanryo , Kojo Oyakata ou Uechi Kan bun, qui furent les chevilles ouvrières de la transmissic entre la Chine et Okinawa, firent des voyages déterminant dans le Fujian, où ils eurer connaissance, notamment, du style de combat de la « Grue blanche » (Bai-he-quan) 1 de l'ouvrage« Bubishi » (4). La suite de la maturation technique se fit alors avec ces homme à Okinawa. En réalité, force est d'admettre aujourd'hui que la transmission des Kata de la Chir sur Okinawa ne se fit pas sans perte de substance: la culture et le niveau de compréhensic des insulaires étant alors fort différents, tout ne fut pas correctement compris. On pas sur certaines lacunes dans la compréhension, on adapta, on transforma, on raccourcit 1 séquences, on ne se soucia pas vraiment des aspects ésotériques {Gokuhi, Okuden) que 1 mouvements, apparemment de combat, pouvaient sous-entendre. Du moins on n'en par pas, en dehors d'une transmission étroite, de maître à disciple. Ce que l'on appelait ale Shimpi-Tode (art chinois secret) était d'abord destiné à la résistance contre l'occupant japon abhorré, entre le XVW siècle et le début de l'ère Meiji (1868). L'étude de nombreux Kata, ceux dont tous les styles actuels de Karaté ont fini par hérit se faisait au XIX• siècle dans le cadre de trois grandes écoles: Shuri-te, Naha-te et Toma te (du nom des villes d'origine), cette dernière restant une tendance mineure et proche (3) On se reportera, pour d'autres développements historiques, biographiques et techniques, à l'ouvrage de référe "Encyclopédie des Arts Martiaux de l'Extrême Orient", de Gabrielle et Roland Habersetzer, aux Editions Amphora (ZCX (4) Voir J'ouvrage "Bubishi, à la source des Karaté-Do", du même auteur aux Editions Amphora ( 1995).
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:ïhuri-te dans l'esprit comme dans la forme. Les particularismes de ces deux courants, 'orme-mères de tous les styles actuellement popularisés à travers le monde, se trouvent :lairement exprimés dans les Kata retenus. Ainsi Naha-te (qui deviendra Shorei-ryu puis Gojuyu) insistait sur la puissance, la stabilité, les déplacements courts, la respiration, alors que ihuri-te et Tomari-te (qui fusionnèrent ensuite dans l'appellation générique de Shorin-ryu, l'où seront notamment issus Shotokan, Shito-ryu,Wado-ryu, ..) préféraient les déplacements :mgs et souples, les esquives, les techniques rapides. En ce temps, on ne pratiquait pas une :rande variété de Kata, un seul Kata suffisant souvent à un expert pour incarner les vertus lu style qu'il pratiquait. La fin du XIX• siècle fut un important tournant dans l'évolution du oncept de Kata. En 1871 Okinawa fut rattaché au Japon et sur l'ensemble de l'Empire Meiji, écidé à se tourner vers la modernité, la pratique des arts martiaux traditionnels n'intéressa lus guère. Il fallut s'adapter aux goûts nouveaux, notamment à l'orientation sportive des ouvelles générations. Au centre de cette brutale évolution , maître ltosu Ankoh de Shuri, ui revit tout le concept du Kata pour un nouveau type de Karaté, mieux adapté à l'époque, t pour qu'il survive. Balayant l'orientation ancienne, ltosu fut guidé par une volonté ducative, tendant à présenter l'ancien Okinawa-te comme une discipline pour l'individu t non plus comme une arme de mort. C'est ainsi qu'il créa en 1905 les cinq Kata de Pinn (Heian) pour les faire adopter dans les programmes d'éducation physique d'Okinawa à 3rtir de 1907.11 a également remplacé certains passages par des gestes plus éducatifs, sur plan physique et moral (par exemple, alors qu'autrefois de nombreux passages se ·atiquaient les mains ouvertes, ce qui laissait au combattant de très nombreuses possibilités, )tamment de saisies, ltosu fit systématiquement serrer les poings, forme plus facile pour 1 enseignement destiné désormais à la masse et moins dangereuse).![ serait donc inexact ! vouloir interpréter aujourd'hui chaque passage de Kata en termes de combat, très actement. En 1922, Funakoshi Gichin, l'un des élèves de ltosu, se rendit au Japon pour y démontrer Karaté d'Okinawa. Mabuni Kenwa et Miyagi Chojun suivirent en 1928. Puis d'autres. Le )On, alors animé par une vague nationaliste, sous forte influence des militaires, accueillit ec enthousiasme le Karaté dans la famille de ses arts martiaux .A la condition ne pas afficher n origine chinoise, dans la mesure où les militaires japonais, et aussi l'opinion générale, nsidéraient la Chine voisine comme un ennemi héréditaire. Ce que Funakoshi Gichin, avec 1 école Shotokan, comprit fort bien en modifiant les noms de certains Kata qu'ils avaient 1ené d'Okinawa (il n'avait apporté avec lui que 15 de ces Kata: les 5 Pin-an, les 3 Tekki, ssai Dai, Kushanku Dai, Jion, Jitte, Empi, Hangetsu et Gankaku). Les autres Kata actuelnent pratiqués en Shotokan-ryu ne furent ajoutés que par la suite, parfois à partir de ta d'autres styles. Il fut probablement aussi le premier à donner au terme« Karaté» son 1s actuel de « main vide >> (le même terme, mais calligraphié différemment, peut 1lement se traduire par« la main chinoise>>). Trait de génie: il rappelait d'un mot que :ombat à main nue était aussi celui qui devait rester« vide >> de toute intention mauvaise ns philosophique du Karaté), tout en faisant oublier l'origine chinoise. En passant >kinawa au Japon, l'ancienne technique de la« main chinoise» (To-de) gagna également uffixe « Do>> (la« Voie>>, d'où« Karatedo >>.Voir plus bas la notion de« Shu-Ha-Ri >>), 19
et entra de ce fait dans la grande famille des arts martiaux classiques nippons (Bu-do). Cependant, l'assimilation par les japonais de ces Kata anciens ne s'est pas faite sans de nouvelles modifications au niveau des techniques et de pertes au niveau de leur compréhension interne. Depuis le milieu du XX' siècle, la diaspora des experts de Karaté dans le monde et lë fin du « Karaté féodal » (enseignement direct de maître à disciple), il faut égalemen1 compter avec les inévitables déviations du style original provoquées par un enseignemen1 purement oral, ainsi que par des différences fondamentales de morphologie et de conception Et, par-dessus tout, avec l'évolution du Kata en pure présentation à caractère sportif e· esthétique qui a la faveur du grand public. Il n'y a plus guère de Bunkai digne de ce norr à chercher dans ce qu'il faut bien appeler aujourd'hui « Kata artistique » (on en crée san cesse de nouveaux, spectaculaires et athlétiques, parfois présentés sur fond musical) et qu n'est plus que l'ombre du Koshiki-kata, à l'issue d'une très longue route qui a fait passer Cl dernier d'un messager de l'authentique à une forme brillante et creuse.
> Shu-Ha-Ri : trois étapes pour une
progression-compréhension Voici les trois étapes dans la progression traditionnelle des arts martiaux japona selon la voie de l'apprentissage classique, conçue en tant que cheminement interne (De la « Voie ») du pratiquant. - Shu est le premier stade: on respecte scrupuleusement ce qui est enseigné, techniqL et tradition. C'est le stade de l' imitation extérieure (Omote), où l'on copie le maître. t caractère « Shu » se lit « suivre », « se conformer », « observer ». Il exprime, en Budo, stade du débutant, le temps où celui-ci découvre le rôle contraignant (carcan) de ce qu lui faut apprendre. Il peut s'en trouver gêné, bloqué, révolté. Mais il progresse rapideme sous la férule du maître. Il imite tout, sans encore pouvoir distinguer. Il doit copier le pl fidèlement possible. L'esprit encombré de techniques, il plie le corps au style imposé. Mc il reste au niveau des formes techniques extérieures (contenant). -Ha est le second stade : on domine la technique au point que l'on peut se permett de commencer à se libérer du système et du carcan traditionnel. Le disciple a rejoint le maît Le caractère Ha se lit« briser» ou« déchirer ».Alors que dans la première étape, Shu, l'élè ne s'est préoccupé que de l'imitation des formes techniques extérieures, en suivant le pl fidèlement son Sensei (professeur), il rejoint ce dernier au stade Ha dans un autre nive de connaissance et une grande liberté au niveau des formes jusque là apprises et simpleme imitées. Ha exprime un état nouveau dans lequel l'élève a en quelque sorte, par son entr ne ment physique comme par sa volonté de pénétrer au coeur des techniques («l'esprit la technique »), brisé les premières portes d'une réelle perception de la «Voie » {Le Do « Bu do»). C'est maintenant seulement qu'il entrevoit clairement cette dernière (conter et qu'il pourra à son tour envisager d'atteindre la maîtrise, au stade ultime de sa progressi
zo
-Ri (ou Li) est ce stade ultime :le moment où, après de dures années de pratique sous a férule du maître, on se sépare de lui, sans heurts, comme une chose naturelle et inéluctable, >our enseigner, ou simplement vivre, sa propre conception de l'art. L'évolution interne est erminée. Est venu le temps où l'on va seul, devenu vraiment soi-même. La technique est >Ubliée, la sincérité reste. On ne pense plus à l'action, on fait en ne pensant plus à rien ... La :ontraction du corps n'exige plus la contraction de l'esprit. Violence du geste mais calme le l'âme: le véritable travail intérieur devient possible. Le combat est devenu quelque chose l'extérieur à soi. Le Kata est recréé « de l'intérieur », après une sorte de phénomène l'osmose de la forme pourtant imposée. Le caractère« Ri >> refère à la séparation et à l'éloi:nement. L'élève, qui avait fini par rejoindre son maître au coeur de ses techniques et de a compréhension de l'art, a maintenant enfin sa propre perception de la Voie, sur laquelle est devenu son propre maître (indépendance). Cette lente maturation du pratiquant, où la pratique de l'incontournable Kata classique st fondamentale, exige du temps, de la patience, de la modestie et de la mesure dans le hoix d'un répertoire de Kata établi en fonction du niveau « interne >> réellement atteint, t non des seules possibilités de mémorisation ou de performances physiques possibles. Arme t cheminement intérieur, le Kata est un support technique d'où doit jaillir un jour l'authencité. Mais le simple culte du support est totalement inutile. Ou alors on décide de rester ans la technique Uutsu) en ignorant la Voie (Do), question de choix. Le mélange des enres sème souvent la confusion dans l'esprit des pratiquants, à tous les niveaux. C'est ourquoi il serait bon, et honnête, que chaque enseignant de Karaté définisse clairement uel est l'objectif poursuivi à travers la pratique des Kata dans son Dojo.
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> Hito•kata•san•nen : un Kata en trois ans Il s'agit d'une expression coutumière dans l'ancien art martial, qui refère à la manièrE traditionnelle d'étudier l'art de « la main vide »à Okinawa et dont le sens est clair: reste au moins trois ans à étudier le même Kata avant d'en aborder un autre. Elle est égalemen· conforme au vieil adage qui vient de la tradition de la boxe chinoise, ancêtre du Karaté actuel et rappelant qu'il fallait trois ans pour apprendre la position, trois ans pour assimiler lë technique proprement dite, trois autres encore pour acquérir la sensation du mouvement Histoire de rappeler que l'approche superficielle d'un Kata est sans intérêt. Il était autrefoi courant qu'un grand expert ne connut que 3 ou 4 Kata dans sa vie. S'il peut être intéressan de connaître de nombreux Kata, à titre de référence, car ils se complètent et s'éclairent mutuel lement, on ne peut valablement en étudier à fond que quelque uns sur toute une vie (soi les « Kata favoris » : Tokui-kata). Alors seulement il est possible d'explorer toutes le potentialités d'un Bunkai, jusque dans ses ramifications extrêmes et cachées. Procéde selon cette voie, autrefois systématiquement imposée par le Sensei , était aussi une faço r sûre d'apprendre l'effort, la persévérance, la patience et la valeur profonde de l'ensei gnement transmis.
> Tokui·kata Cette recherche passionnante est l'une des raisons du concept de« Kata favori» (Toku le« préféré»). Le Toku i-kata est celui que l'on travaille le plus intensément, le plus passior nément, avec une attention particulière à la recherche de sensation intérieure. L'éxécutio correcte des techniques, sur rythme correct, n'est qu'un premier pas dans la vraie progressior Le Tokui-kata est aussi celui dont on connaît tous les Bunkai, les évidents (applicatior formelles, au 1er degré} et les autres (applications cachées, extrapolations à partir de la form stricte, prolongements à partir de la seule sensation dans l'exécution d'un mouvemen recherche symbolique, etc. .. ). En se montrant capable de déjouer les pièges la issés par l ou parfois les, concepteurs du Kata dans le but d'induire en erreur ceux à qui son enseignemer n'était pas destiné et qu i, ne possédant pas la clé pour l'interprétation correcte du code dE techniques, ne pouvaient par conséquent, au mieux, ne reproduire qu'une forme vide 1 inefficace dans la réalité. Au bout d'un certain nombre d'années de pratique, tout Karatéka finit par exprim une préférence pour un Kata en particulier. Parce qu'il le« sent » mieux qu'un autre, par< que les techniques qu'il contient lui conviennent mieux, parce qu'il peut s'y exprimo davantage. Le choix qu'il aura à sa disposition sera évidemment de plus en plus large é cours de sa progression, et c'est pourquoi ce Karatéka pourra être amené à changer de Toku kata au cours de sa vie. Ses goûts se seront modifiés, sa vision globale du Karaté aura chang et son corps également: le Tokui-kata évolue avec l'âge, les possibilités morphologiques l'évolution interne.
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> Bunkai Il s'agit de l'interprétation d'une technique du Kata et de l' expérimentation de son application pratique (soit en en situation de combat réel). Chaque mouvement, chaque déplacement, chaque pivot, chaque rythme d'un Kata, ont leur sens. Celui-ci est parfois évident (une parade suivie d'une contre-attaque), parfois obscur (une parade sans conclusion, une :antre-attaque esquissée lentement, un pivot apparemment sans objet, une interruption :le rythme, etc..), souvent trompeur (une technique qui ressemble à une technique connue Tlais qui, dans le contexte précis de ce mouvement, s'avère inopérante). L'interprétation de a forme visible dépend de celle qui précède et de celle qui suit, mais aussi du niveau, plus nental que physique, de celui qui l'exécute. Un Kata est souvent un rébus, avec ses clés faccès.ll y a des niveaux de Bunkai, de l'élémentaire au plus élaboré, qu'il faut, avec le temps !t la patience, trouver« derrière » les apparences. Le Kata recèle parfois de véritables pièges >our la compréhension authentique, celle qui permet de faire la technique de manière éellement efficace en combat ou dans ses effets thérapeutiques (comme on a vu, le Kata !St aussi un processus technique permettant le développement et la gestion de l'énergie nterne, avec effets directs sur la santé). On peut donc admettre que de nombreuses echniques apparaissant dans un Kata ont un Bunkai qui change avec la manière d'exécuter ~ Kata, donc avec son expérimentation dans le temps. Seule une réelle progression fera reculer ~s limites de l'incompréhension. Ainsi, on finit par découvrir que si certaines contrettaques ne sont même pas esquissées dans le Kata, c'est pour être mieux« vues» en esprit, t que même les évolutions les plus curieuses ont bien un sens précis. Pour chaque coin bscur, qui semble un moment bloquer toute progression, il existe toujours quelque part ne clé, soit dans le Kata même, mais à un autre endroit, soit dans un autre Kata qui, une )is connu, permet d'éclairer fortuitement le précédent sous un jour nouveau. Avec le temps, un canevas de Kata ne vous paraîtra plus que suggestif. Avec le temps, )Ut en ne modifiant rien aux techniques telles qu'elles sont vues de l'extérieur, vous ·cuverez votre Bunkai personnel. Ce travail d'intérorisation, de création personnelle à artir d'un canevas rigide, débouchant sur une grande liberté intérieure, représente le stade ltime d'achèvement du Kata. A un tel niveau, le Kata est devenu un acte totalement gratuit, J sens qu'il ne sert plus à rien ... (surtout pas pour flatter son ego, par le biais de démonsations publiques, voire de compétitions). Il ne témoigne plus d'un niveau mais d'un état. est la fin d'un monde fait d'apparences. Le Kata a alors atteint l'ultime degré de perfection :d'efficacité. Il n'est plus que « pour soi »,n'est plus tourné vers les autres. On en vient le garder pour soi, presque jalousement, sans plus avoir envie de le montrer ... Dans cette optique, le Kata est un message vivant, qui accompagne une vie de cherche. Ce sens fondamental du Kata, selon la Tradition, n'a bien entendu rien à voir avec ·lui que lui donne sa mouture sportive actuelle, le plus souvent démonstration gymnique chorégraphique, pour sacrifier au goût du public. ...
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>Les dix points•clés d'un Kata Masatoshi Nakayama, 10' Dan du Shotokan (1913- 1987), distinguait dix élément~ fondamentaux pour interpréter correctement un Kata : 1) Yoi-no-kisin: l'attitude de l'esprit dans la préparation 2) ln-yo :le principe de l'actif et du passif 3) Waza-no-kankyu : la vitesse dans une technique 4) Chikara-no-kyojaku : la façon d'utiliser la force 5) Kokyu : la respiration 6) Tai-no-shinshuku : la position haute ou basse du corps 7) Tyakugan : le but recherché dans chaque mouvement 8) Kiai :le cri qui libère l'énergie 9) Keitai-no-hoji : la position correcte
10) Zanshin: la vigilance de l'esprit
>Panorama des Kata de Karaté (Figurent en gras dans cette liste, classée par ordre alphabétique, les 33 Kata illustrés dans le présent ouvrage) : -Anan (Anandai), Anan ku (Ananko), Aoyagi (Aoyanagi), Aran, - Bassai (dai, sho), - Chanan, Chinte, Chintei, Chinto, -Empi, - Fukyu Kata, - Gankaku, Gankaku-sho, Garyu, Gekiha ,Gekisai, Gojushiho (dai, sho), - Hakko, Hakuryu, Hakutsuru (Hakufa, Hakucho, Hakaku), Hangetsu, - Happoren (Paipuren), Heian (shodan, nidan, sandan, yondan, godan), Heiku, - Jiin {Shokyo), Jion, Jissen, Jitte, Juroku, - Kakuha, Kanchin, Kanku (dai, sho), Kanshiwa, Kanshu, Kihon, Ku mate Sanchin, - Kururunfa, Kushanku/Kosokun, - Matsukaze, Matsu Sanchin, Meikyo, Myojo, Motote, - Naihanchi, Nanshu, Nijushiho, Nipaipo (Neipai), Niseishi, -Ohan, - Pachu, Paiho, Paiku, Passai, Pinan, - Rohai, Rufua, - Saifa, Saipa, (Seienchin), Sanchin, Sanchu, Sanseru, Sanpabu, Seichin, Seigan, - Seipai, Seiryu, Seisan, Shihogeri, Shihozuki, Shinpa, Shisochin, Shoshin, - Sochin (Hakko), Suchin, Sunsu, Suparinpe (Pachurin), Sushiho, - Taikyoku (shodan, nidan, sandan), Tekki (shodan, nidan, sandan), - Ten no kata (ura, omote), Tenchi, Tensho, - Unryu, Unsu, Useishi, - Wankan (Okan), Wanshu (Wansu).
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Conseils pratiques > Style Il faut commencer par respecter la plus stricte orthodoxie dans la forme extérieure de 1aque mouvement., ne se permettre aucune déviation par rapport au style d'origine du lta. Il faut, en particulier, veiller à conserver des positions correctes et fortes. A partir de cet impératif de base, commencez à travailler lentement, pour mémoriser 1mme pour ne pas risquer de contourner instinctivement une difficulté dans un mouvement, d'inscruster ainsi dans votre « mémoire musculaire » un défaut sur lequel il sera 1possible de revenir par la suite. Passez progressivement seulement au véritable rythme 1 Kata :exécutez les enchaînements soit avec un maximum de vitesse et d'explosion énergie (Kime) à chaque impact simulé, coup ou blocage, soit lentement et en concen3tion, parfois avec contraction musculaire, selon le passage. Respectez scrupuleusement ·s ryhtmes: ce sont les codes du Kata. Si vous ne vous en imprégnez pas, vous n'accéderez 11ais à sa clé de compréhension ... Le rythme, en imposant des successions d'accélérations de détentes au niveau respiratoire et cardiaque, donc en contrariant par le stress 10ntée d'adrénaline) le flux de la pensée « normale », utilisée dans les circonstances 1bituelles de la vie, est un conditionnement mental indispensable. Ce processus n'est pas ns rappeler le principe des « pas japonais » dans les jardins Zen :en effet, le maitre qui 1 a conçu l'agencement (dessins, disposition obligeant le promeneur à accélérer ou au ·ntraire à ralentir sa marche en rapprochant ou en éloignant les uns des autres les pavés 1 les rochers disposés pour traverser un ruisseau) désirait créer chez le promeneur des ats d'âme en relation avec le paysage traversé, et ce pour favoriser une soudaine :ompréhension intuitive » (Satori). Tout est suggéré, tout est là pour qui sait voir, mais •n n'est imposé :vous restez libre de refuser la cadence suggérée, de marcher à contremps, d'agir en contre-sens. De même, vous pouvez « traverser » un Kata en regardant, 3is sans jamais rien y voir... Il faut être attentif à ce danger dès votre première approche Kata: il arrive paradoxalement, mais de plus en plus, qu'après des années de pratique, moment où un Karatéka parfois même haut gradé croira le maîtriser le mieux, que son ta (pourtant si beau à voir de l'extérieur) lui aura échappé définitivement... La forme ortive ou ludique peut se satisfaire d'une telle démarche. Mais il faut savoir que pour er jusqu'à « la moelle» d'un Kata classique (Koryu-kata) il faut agir avec plus de discerment: le Kata est un exercice qui rappelle que toute révélation est la récompense d'une :herche permanente, honnête et désintéressée, de la perfection. Tel est le« Do » (la «Voie », cheminement de l'homme) de l'authentique Karaté-do. Interdisez vous de vous écarter ni du style dans lequel a été conçu le Kata ni de sa par des générations d'experts et de maîtres. Ou alors, dans bien longtemps, sque vous estimerez, à tort ou à raison, que vous avez atteint le niveau où vous pouvez
~ence, transmis
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dépasser le stade de ce Kata ... Combien de vrais maîtres peut compter une génération pratiquants?
c
>Respiration et rythme Harmonisez souffle et mouvement. Une mauvaise coordination entraîne rapideme une fatigue accrue, inutile, une diminution de puissance et de vitesse, ainsi qu'une per de contrôle sur les émotions qui peuvent nous envahir au cours d'un combat (peur, colè réaction instinctive), toutes choses qui, en modifiant votre rythme cardiaque, perturbe l'action. Or, comme on vient de voir, la respiration est liée au rythme imposé par le Ka1 ou, par la suite, peut être voulue (modifiée, mais à un très haut niveau seulement!) en foncti• d'interprétations (Bunkai) personnelles et justifiables. La plupart des phases respiratoires sa suggérées dans ce livre. Mais tout n'est pas possible à travers un enseignement livresqu comprenez que certaines de ces phases ne sont vraiment impératives que pendant 1 premières années de pratique dans la progression d'une « ceinture noire ». La règle générale est d'inspirer en phase de préparation du mouvement (pour gare détente et vitesse lors de sa phase d'exécution), et d'expirer brièvement chaque fois q l'on exécute une techn ique avec force (Kime), sur immobilisation de la position (ce qui re la contraction plus facile). Il est vrai qu'à un stade avancé il peut être intéressant de fa le contraire ... Ceci aussi, entre autres, fait partie de ces « clés de compréhension » don a déjà été question. Un autre stade intéressant, plus facile à saisir, consiste à inspirer pc une technique de blocage (extension, mais il y a moins de puissance). Le blocage doit al< être vu comme une partie d'une séquence globale de contre-attaque et non plus comr une technique « brisante », décisive en soi, et à expirer pour une technique d'impë (focalisation musculaire totale pour la phase finale d'attaque ou de contre-attaque). Il existe par ailleurs, suivant le rythme et l'ampleur d'une technique, six maniè1 fondamentales de respirer : - en respiration normale, souple, sans temps d'arrêt (respiration dite jusoku) : 1) inspiration longue · expiration longue, 2) inspiration longue - expiration courte, 3) inspiration courte - expiration longue, 4) inspiration courte - expiration courte. C'est le procédé classique pour les Kata du Shotokan, pour privilégier détente vitesse des techniques. -en respiration forcée, sonore, avec rétention d'air (respiration dite Taisoku) : 5) inspiration- rétention (avec contraction musculaire)- expiration (respiration d lbuki),
6) expiration - phase en apnée (avec concentration musculaire) - inspirati (respiration dite Nogare) 26
C'est la manière (lbuki et Nagare peuvent se combiner) présente dans les Kata dits · respiratoires » du Goju-ryu (ex. Sanchin), du Kata Happoren, ou aussi dans certains assages de Kata Shotokan (ex. Hangetsu), pour développer la puissance statique. Il est également possible d'expirer ou d'inspirer par « à coups » sur plusieurs temps 'un Kata. L'inspiration se fait par le nez, bouche fermée, l'expiration par la bouche ntrouverte. La respiration doit toujours être profonde, abdominale, remontant du «ventre » -lara) (5). Un cri doit venir très naturellement en des endroits précis (en général une ou deux lis) du Kata si la respiration est correcte. On « pousse »le Kiai, un cri bref, concentré, fort, :latant avec violence très précisément pour appuyer l'explosion d'énergie (Ha-kei), Jnctuant la technique exécutée avec un « esprit de décision » (Kime). N'ouvrez pas trop bouche, ne hurlez pas, ne rejetez pas la tête en arrière. Restez une ou deux secondes en ace après le KIAI, comme pour « appuyer mentalement » le coup, comme pour projeter ltre Ki (énergie vitale) à travers l'impact.
> Maîtrise des déplacements Un Kata se déroule suivant un plan (Embusen), diagramme des déplacements par rapport m point central (Kiten), qui est le point de départ pour le premier mouvement, et en général ssi celui où l'on est revenu après l'exécution de la dernière technique (position pour le i). Si l'on voulait vraiment respecter la Tradition, tout comme pour les Tao de la Boxe Chinoise Ji sont à l'origine des Kata japonais), il faudrait débuter et conclure un Kata face au nord. liaison de l'action avec les points cardinaux (donc l'Univers) provient de la volonté ginelle, il y a des siècles, d'inscrire les mouvements dans un cycle de régénération des ·ces cosmiques, une conception chinoise que l'on retrouve dans le Taiji-quan. Le Karaté lderne n'en tient plus compte, ignorant d'ailleurs totalement cet aspect des choses. Bien tendu ceci n'est vrai que pour les Kata d'origine réellement ancienne (Koshiki-kata) , qui 1t également des Kata pour pratiquants avancés (Shinko-kata).
>La sensation intérieure Chaque geste du Kata, chaque rupture de rythme ou arrêt, s'expliquent par un contexte, tiennent au moment adéquat. Il n'y a aucun hasard, aucune approximation. Un Kata est ! construction intelligente, lucide, où tout à un sens. Bougez en maintenant les hanches :es et basses, le Hara sous tension, la bouche close (hormi le temps du Kiai), le menton tré. Bougez à partir du« ventre». Bougez vite, vivement, mais sans vous bousculer. Agissez Js et esprit en unité: vivez constamment votre combat, visualisez les situations, chercher
Jn pourra compléter ce sujet avec les ouvrages "Karaté pratique" et "Qi-gong", du même auteur aux Éditions
hora.
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à comprendre. Il y a interaction constante entre la compréhension interne d'un Kata et 1 maîtrise effective de sa forme extérieure. Il n'y a jamais de temps mort: même si le Kat vous impose un stade d'arrêt, gardez l'esprit alerte, vif, prêt à l'action (Zanshin). Rappele vous que l'esprit est le véhicule du coup que vous portez. Il est dit qu'au départ (en Yo l'esprit est« aux quatre coins» (réparti et prêt à intervenir dans n'importe quelle direction quasi« neutre», puis qu'à partir du moment où il s'engage dans une direction il va« à travers le premier adversaire mais qu'il doit toujours en subsister un peu aux trois autres coins ... la fin de la séquence, l'esprit reste un peu concentré sur le dernier adversaire, éliminé, avar de se détendre progressivement (retour au calme, élimination du stress). Le regard, vif, promç décidé, indique la volonté et la direction de l'action; il accompagne toujours, précèc souvent, ne se baisse jamais, même lorsque l'on pivote, prêt à découvrir chaque modificatic de situation. Gardez le champ visuelle plus large possible (vision « périphérique »),ne fix• aucun point précis (vision« tunnel», qui vous enchaînerait dans une seule direction): c'e~ en arts martiaux, le regard de « montagne lointaine » (Enzan-no-metsuke), celui qui regan au-delà de l'adversaire tout en l'enveloppant tout entier. Evitez les contractions du visage. Déplacez le corps en unité, d'une seule pièce, sa appel préalable. Les enchaînements doivent se faire en une seule sensation: attaquez, romp• bloquez, contrez, toujours avec le sentiment d'envelopper l'adversaire, de le dominer, de « coller après »,de le repousser par l'esprit avant même l'action du corps. Puis, progres vement, ne pensez plus à la technique que vous êtes en train d'exécuter mais à celles c vont (ou à toutes celles qui pourraient) suivre. Le Kata ainsi vécu, c'est d'abord l'esprit combat, au-delà du détail des positions.« Faites» votre combat avec l'énergie du désesp< Le Kata doit être « vrai »... Ne laissez pas votre esprit s'endormir dans un comporteme conventionnel et éteint. N'exécutez jamais un mouvement sans penser à son Bunkai, a1 votre niveau de compréhension du moment. Cherchez cependant toujours plus loin. A1 le temps, le Bunkai change ... Il est bon aussi d'étudier de temps en temps certains passa1 du Kata sous forme de Bunkai-kumite, qui en est l'application avec l'aide d'un partena Serrez cependant toujours le Kata au plus près. Ne vous croyez jamais autorisé à modi tel ou tel passage de Kata sous prétexte que vous le comprenez mieux ainsi ... Surtout, n'oub pas de chercher aussi ce qu'il y a « derrière » la technique. Ne vous arrêter jamais dans ce recherche. On peut toujours aller plus profond.
> Pour
avec votre Kata,
- lentement et en décontraction (phase d'étude du Kata, ou comme échauffement -rapidement mais en décontraction (étude fluide, pour mémorisation et sensatior -rapidement, avec Kime, mais chaque technique séparément (comme est fait l'appt tissage au Dojo, le professeur scandant chaque « temps » du Kata pour tout le groupe -rapidement, avec Kime, à vitesse de combat, en respectant le rythme (c'est 1 véritable forme d'exécution du Kata, où il faut enchaîner comme dans un combat rée 1 28
- lentement et en contraction (peut être intéressant comme musculation) ... - lentement et tout en détente, mais avec une forte concentration mentale, et toute force centrée dans le Hara (rien en périphérie) ... -en enchaînant plusieurs fois le même Kata l'un à la suite de l'autre, ou simplement ~s morceaux du Kata, ou encore« à l'envers » (en inversant les pivots, en reculant au lieu avancer, etc ..). ll y a quantité de formes possibles et intéressantes réservées aux hauts gradés, ais toujours sans modifier le Kata dans sa structure ....
> Comment présenter un Kata
Placez vous en position naturelle (Shizentai), décontracté, bras ballants le long du corps, attitude droite. Rectifiez éventuellement votre tenue. joignez les talons, pointes écartées (Musubi-dachi), mains venant se plaquer le long des cuisses, sur l'extérieur. Saluez lentement (Ritsurei) au point Kiten. Redressez vous et annoncez le nom du Kata qui va suivre d'une voix forte et déterminée, mais sans hurler. Le Kata est désormais déjà commencé ... Ecartez un peu le pied gauche puis le pied droit, d'une valeur égale (certains experts n'écartent que le pied droit, ou que le pied gauche) pour, en Hachiji-dachi, passer à l'attitude Yoi (prêt). Les poings se ferment et se positionnent en croisant devant le corps. Ces
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mouvements sont lents, et sans force. Vous êtes calme, l'attitude encore détendue, bien d'aplomb sur les jambes légèrement fléchies, toute la force concentrée dans le ventre (Hara), venu légèrement en avant. Le regard est au loin, l'esprit concentré « sans objet » (Zanshin). Soudain, au moment où vous vous sentirez envahi par la « présence » de 'adversaire, vivez le Kata ... Lorsque le Kata est étudié en groupe, au Dojo, le professeur donne e départ, collectif, au commandement « Hajime » (allez !). Après la dernière technique du Kata, vous êtes, en général, revenu au point Kiten. Revenez lans l'attitude Yoi, que vous maintenez quelques secondes. Sans hâte, joignez ensuite les >ieds en Musubi-dachi, décontractez vous, puis saluez comme au début, dans la même lirection. Redressez vous. Lorsqu'il s'agit d'un exercice de groupe, au Dojo, le professeur ommande successivement« Yame » (arrêtez !) puis« Naore »pour le retour à Yoi (phase listinctive en général confondue dans le« Yame »), « Yassme »(détendez vous!), enfin« Rei >> ;aluez !). Ce cérémonial de début et de fin d'un Kata, tel qu'il est actuellement en usage ans le style Shotokan moderne, exige lenteur, retenue, concentration. A noter enfin que, our certains Kata, on peut directement passer à l'action à partir de la position intiale (après ! salut debout, en Musubi-dachi), sans passer par l'attitude Yoi (ainsi dans Tekki-shodan, assai, Jitte, Jiin, Jion, ... ). C'est la force ancienne, classique. Le retour s'effectue alors de la 1ême façon, sans position Yoi-dachi.
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Programme indicatif dans l'étude des Kata pour une progression en Shotokan•ryu au Centre de Recherche Budo
- Pour l'obtention du 1"' Dan : 5 Heian, Bassai-dai, Kanku-dai, Tekki-shodan, - pour l'obtention du
z· Dan : Bassai-sho, Kanku-sho, Tekki-nidan, Hangetsu, Empi,
- pour l'obtention du 3• Dan : Jitte, Jion, Gankaku, Nijushiho, Wankan, Tekki-sandan, - pour l'obtention du 4" Dan : Meikyo, Ji in, Chinte, Sochin, Unsu, - pour l'obtention du
s• Dan : Gojushiho-dai, Gojushiho-sho,
- après le s· Dan : approfondissement et maîtrise extérieure totale des Kata de 1 méthode, avec leurs Bunkai, y compris des formes d'interprétation personnelles. L'accen devra maintenant être mis sur l'étude de ces Kata dans leurs formes anciennes (Koshiki kata). Il serait également souhaitable de faire ne serait-ce que quelques incursions dan l'étude des Kata homologues dans d'autres styles majeurs du Karaté, dont les variante propres peuvent contribuer à éclaircir ceux du style Shotokan. N.B. Il est inutile, et même nocif. d'entamer 1'étude d'un Kata non destiné au niveau actuel de pratique, même la forme extérieure en semble parfaitement maîtrisable ..
Programme Kata pour les passages de grades en Shotokan•ryu et Shotokai à la Féd ération (F.F.K.A.MA.)
- Pour l'obtention du 1"' Dan : 5 Heian, Bassai-dai, Kanku-dai, Tekki-shodan, - pour l'obtention du 2" Dan: Jion, Tekki-nidan, Hangetsu, Empi, - pour l'obtention du 3• Dan: Jitte, Ji in, Gankaku, Bassai-sho, Kanku-sho, - pour l'obtention du 4" Dan: Meikyo, Nijushiho, Sochin, Unsu, Tekki-sandan, - pour l'obtention du
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s• Dan: Gojushiho-dai, Chinte, Gojushiho-sho, Wankan.
aa e ase Taikyoku (3) Heian(s)
Taikyoku
Gichin Funakoshi codifia les Kata de Taikyoku, à l'usage des débutants, semble-t-il. En fa it, l'influence de son fils Yoshitaka fut prépondérante et, du coup. il ne faut pas craindre de chercher l'essence des Taikyoku derrière ses formes apparentes. En effet,Yoshitaka Funakoshi recherchait passionnément, avec d'autres jeunes un iversitaires, à rédu ire le karaté« physique» à sa plus simple expression, excluant toutes les fioritures, ne retenant que l'essentiel. c'est-à-dire l'immédiatement efficace à coup sûr ; ce qui avait résisté à ses coupes sombres devait être, dans son esprit, poussé aux limites du possible : force, vitesse, précision, unité d'action corps-esprit, à travers les techniques les plus dépouillées. Car il y a deux éthymologies pour« Tai-kyoku »:on peut l'interpréter comme un Kata de « formation du corps » (la préoccupation physique est évidente), tout comme le Kata de l'« ultime Action » (Tai =grand, ultime, extrême. Kyoku = action ultime, totale) ou du « Grand Principe ». CarTai-kyoku est aussi un terme philosophique employé pour représenter le « Grand Tout », le macrocosme de l'origine, avant sa différenciation Ciel-Terre (l'équivalent chinois est Tai-Chi) .. . Dans cette orientation la finalité spirituelle du Kata prédomine. On voit que l'interprétation que l'on donne généralement aux Kata de Taikyoku n'est satisfaisante que dans un premier temps. En fa it tout comme leTen-no-kata (1), ces Kata sont compréhensibles à plusieurs niveaux; aux débutants ils enseignent les premières attitudes du corps et les premiers principes de déplacement; aux experts ils rappellent dans leur simplicité la pureté vraie à laquelle il faut retourner, la seule chose qui mérite d'être retenue quand on se sera défait de tout l'inutile ... Ainsi, le plus simple des Taikyoku, le Taikyoku Shodan, peut être considéré comme le « premier Taikyoku »,ou le« premier degré du Taikyoku »,tout comme« le degré ultime du Taikyoku »... Il convient par conséquent de mesurer la véritable portée de ces Kata « de débutants » avec attention et modestie ... 1) Le Ten-no-Kata se trouve page 444. 2) La branche japonaise du Goju-ryu (de Gogen Yamaguchi) enseigne également huit Taikyoku, à ne pas confondre avec leurs homonymes de styles Shotokan : deux au niveau jo dan (basés sur ageuke etjodan-zuki, en sanchin-dachi ou zenkutsu), deux au niveau Chudan (basés sur Uchi-uke et Chudan-zuki, en Sanchin et Zenkutsu), deux au niveau Gedan (basés sur Harai-otoshi, forme de Gedan-barai, et Chudan-zuki,/e tout en Shiko-dachi), un autre basé sur/a technique de Kake-uke, un dernier sur Mawashi-uke. Le Shito-ryu pratique également des Taikyoku.
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Première partie - Kata de ba:
Tous les styles ont leurs Kata de « formation du corps », à l'usage des débutants, avant leur passage à l'étude des Kata plus physiquement élaborés (2).1ls sont d'ailleurs toujours relativement récents (entre 1930 et 1940).Aucun d'eux ne possèdent cependant l'orientation philosophique du Taikyoku du style Shotokan, pris sous l'influence de Yoshitaka Funakoshi. Continuer à le pratiquer, et à l'enseigner, est donc une façon de rappeler le but profond de tous les Kata, du simple au plus compliqué. Les premiers Taikyoku enseignaient à se mouvoir en huit directions (points cardinaux: revoir, en introduction, le principe de l'orientation d'un Kata), les formes modernes n'en retiennent que quatre. Le plan (Embusen) a donc la forme d'un H basculé ou de deux T superposés, l'un pour la phase aller, l'autre pour celle du retour.
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~ Points clés
-Tous ceux donnés en introduction pour l'étude de tout Kaishu-kata. Entraînez-vous notamment à des mouvements rapides, puissants, stables et enchaînés avec rythme. -Poussez deux Ki ai dans chaque Kata: aux temps 9 (fin de la phase aller) et 17 (fin de la phase retour). - Recherchez très vite la sensation du combat. Allez vite, mais ne courez pas: le temps moyen pour le déroulement du Kata est d'une quarantaine de secondes. -Essayez de vivre dans l'action les trois maximes visant à l'essence des Taikyoku:
«En karaté, il n y a pas d'avantage dans la première attaque» (Gichin Funakoshi) «Dans chaque direction on doit sentir l'origine de la possibilité d'absorption d'une force» (Tsuneyoshi Ogura) «Il est plus profitable d'exécuter Taikyoku en continu sur 3, 5 ou 15 minutes plutôt qu'en 5 secondes». {Shigeru Egami)
·yoku-shodan
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Taikyoku
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en Shotokan (=, par analogie au mouvement d'ouverture) où il se pratique sous une grande (Dai) et une petite (Sho) forme.
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Kanku-da1
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Tsuki-no-maru:
le mouvement d'ouverture exécuté par Funakoshi Gichin. Kanku-da1
17
Kanku-dai C'est la forme longue (Dai) de Kanku.
1 - Rei. Yoi-dachi au point « b ». 2- Sur place, amenez les mains en triangle devant le bas-ventre, paumes vers vous, doigts pointant vers le bas, pouces écartés. Le pouce ainsi que la pointe des doigts de la main droite reposent par-dessus pouce et doigts gauches. Il reste un vide dessiné par les arcs formés par les pouces et les index ... Levez les ma ins, dans cette position, au-dessus de la tête et regardez à travers ce vide dès qu'il arrive à hauteur des yeux, et suivez-le des yeux. Au point culminant, écartez brusquement les mains en pliant les pouces et en regardant à nouveau devant vous. Descendez les mains suivant une courbe harmonieuse, comme si vous effleuriez une forme sphérique. N'ouvrez pas trop l'angle des épaules. Elles se rejoignent devant le bas-ventre, paume gauche dirigée vers la droite, paume de la ma in droite vers l'avant (à angle droit}. À la fin du mouvement, exécuté très lentement, le tranchant de la main droite vient frapper sèchement au milieu de la paume gauche. C'est un mouvement symbolique (on montre ses mains vides), fa it avec cérémonie et puissance contenue. 3- Déplacez le pied gauche vers la ga uche (point « c ») et faites Jodan-haishu-uke en Kokutsu, main droite au plexus. 4- Pivotez sur place vers la droite, et faites Jodan-haishu-uke droit, dans la direction contraire. 5- Redressez-vous en Hachiji-dachi (éventuellement ramenez un peu le pied gauche si vous étiez en Kokutsu très fendu}, face vers l'avant, au point du départ. Dans le même temps, tendez la main droite vers l'avant, paume vers le bas, au niveau Chudan tandis que vous amenez la main gauche, paume vers le haut, sous le coude droit. De cette attitude, tirez lentement la main droite à la hanche, en la fermant (Hikite), tout en étendant la main gauche en avant, en la glissant le long et dessous l'avant-bras droit. Vous terminez par Chudan-shutotake-uke de la main gauche. Vous êtes ma intenant dans l'attitude du temps 12 de Bassaidai. 6- Voir temps 13 de Bassai-dai : Chudan-choku-zuki droit. N'avancez pas l'épaule. 7- Vo ir temps 14 de Bassai-dai: Chudan-uchi-uke droit. 8- Voir temps 15 de Bassai-dai : Chudan-choku-zuki gauche. 9- Voir temps 16 de Bassai-dai : Chudan-uchi-uke gauche. 10- Amenez le pied gauche à la verticale de votre centre de gravité et redressez-vous en Tsuruashi-dachi sur ce pied, poing au flanc gauche, regard vers l'arrière de l'axe du Kata. 11 -Voir temps 8 de Heian-nidan: Yoko-geri-keage et Uraken-uchi droits vers le point « l ». 12- Voir temps 9 de Heian-nidan: Chudan-shuto-uke gauche.
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Deuxième partie - Kata avances
13- Voir temps 10 de Heian-nidan : Chudan-shuto-uke droit.
14- Voir temps 11 de Heian-nidan : Chudan-shuto-uke gauche. 15- Voir temps 12 de Heian-nidan : Chudan-tate-nukite en avançant en Zenkutsu droit, avec KIAI. 16- Voir temps 12 de Heian-yodan. Pivotez de 180° sur le pied droit vers la gauche et déplacez le pied gauche en arc de cercle dans la même direction pour vous retrouver sur l'axe central« e-1 »,en sens inverse. Faites Shuto-age-uke gauche et Jodan-shuto-uchi de la main droite. 17- Voir temps 13 de Heian-yodan : Mae-geri-keage droit dans la même direction. 18- Voir temps 23 de Heian-godan : posez le pied droit sur l'axe et pivotez de 180° vers la gauche pour Gedan-barai gauche et Jodan-uchi-uke droit en Kokutsu {Manji-gamae). 19- Voir temps 22 de Heian-godan. En Zenkutsu sur place. ZO- Tirez lentement le pied gauche vers le droit (Teiji-dachi) et faites Gedan-barai gauche
et Hikite droit. Notez : a) Qu'au temps 16, on peut pivoter en faisant Gedan-shuto-uke de la main gauche accompagné du passage de la main droite à l'oreille droite (comme dans le temps 12a de Heian-godan), temps intermédiaire qui permet mieux d'enchaîner sur l'attitude finale du temps 16. C'est notamment la forme ancienne et elle reste pratiquée par de nombreux experts (et systématiquement en Shotokai). Il n'y a de toute façon aucun stade d'arrêt entre ces « demi-temps». b) Qu'entre le temps 17 et le temps 18la forme Shotokan classique, ancienne, insère un temps intermédiaire lorsque l'on tourne: on pose le pied droit en Kokutsu comme en 18 mais l'attitude des mains est celle du temps 19 {Gedan-nukite droit et Nagashiuke gauche), et on ne tire les bras qu'ensuite {Gedan-barai gauche et Jodan-uchi-uke droit). Ce passage est très naturel. mais les experts actuels l'escamotent assez souvent et il ne figure déjà plus comme « temps » fondamental du Kata. Dans la forme ancienne on fait donc deux fois Nukite de la main droite, la première fois en Kokutsu, la seconde en Zenkutsu {19). c) Aux temps 19 et 24le mouvement de la main droite peut aussi être interprété comme une attaque du « sabre de main » {Shuto-gedan-uchi-komi).
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21 - Refaites le temps 16 après avoir écarté le pied gauche pour repasser en Zenkutsu avec Jodan-shuto-uchi droit en Shuto-age-uke gauche toujours sur l'axe central mais à nouveau en direction du point« e ».Même temps intermédiaire possible que pour 16. ZZ- Refaites le temps 17 dans la même direction : donnez Jodan-mae-geri droit sous la main droite.
Kanku-dai
17~
23- Refaites le temps 18, à nouveau en direction du point« l » (avec la même remarque que « b »). ci-dessus. 24- Refaites le temps 19 dans la direction précédente. 25- Refaites le temps 20 dans la direction précédente. 26- Pivotez un peu sur le pied droit vers le point« 1 »,levez lentement le genou gauche en Tsuruashi-dachi, poings en Koshi-kamae à droite, tête en direction du point « d ».Vous êtes dans l'attitude du temps 6 de Heian-godan. 27 - Enchaînez aussitôt par le temps 7 de Heian-yodan: Yoko-geri-keage avec Jodanuraken-uchi gauche à 90° de l'axe central du Kata. 28- Voir temps 8 de Heian-yodan: Empi-uchi droit. 29- Voir temps 9 de Heian-yodan: Tsuruashi gauche. 30- Voir temps 10 de Heian-yodan: Yoko-geri-keage avec Jodan-uraken-uchi droits vers le point « f ». 31 -Voir temps 11 de Heian-yodan: Empi-uchi gauche. 32- Voir temps 13 de Heian-nidan: Shuto-uke gauche en pivotant de 180° vers la gauche pour revenir face au point « d ». 33- Voi r temps 14 de Heian-nidan: Shuto-uke droit à 45°, sur l'axe « d-k ». 34- Voir temps 16 de Heian-nidan: Shuto-uke droit après large pivot sur le pied gauche vers la droite, sur l'axe « d-e ». 35- Voir temps 17 de Heian-nidan: Shuto-uke gauche à 45°, sur l'axe « e-i ». 36- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et revenez du pied gauche sur l'axe central « e-1 >>en refaisant le temps 16 (avec remarque a, ci-dessus). 37- Refaites le temps 17. 38- Voir temps 14 de Heian-yodan (Uraken-uch i en bondissant pour Kake-dachi) . 39- Laissez le pied droit en place et reculez le gauche pour faire Chudan-uchi-uke droit en lenkutsu, toujours sur l'axe« g- 1 >>. 40- Sur place, Chudan-gyaku-zuki gauche. 41 - Sur place, Chudan-zuki droit. Position finale: Oi-zuki droit. 42- Pivotez sur le pied droit de 180° vers la gauche et levez le genou droit pendant que le poing droit passe le long de la hanche pour venir, phalanges vers le haut, devant l'abdomen. Pendant ce pivot, la main gauche s'ouvre et se place sur le poignet droit, doigts vers l'avant. De cette phase préparatoire frappez en Jodan-ura-zuki du poing droit, la main gauche descendant un peu le long de l'avant-bras, tandis que vous levez davantage le genou (Hizagamae). 43- Laissez vous tomber au sol du pied droit, en Zenkutsu très écrasé, le gauche restant en place, en vous recevant sur la paume des mains (les pointes de doigts, à l'origine), et en vous baissant, la tête en avant (esquive plongeante: Morote-hiji-tate-fuse). Notez que
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Deuxième partie - Kata avances
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dans la forme Shotokai, le coup de genou du temps 42 se transforme en véritable appel pour un bond vers le haut, accompagnant Ura-zuki avant de retomber au sol vers l'avant (on décolle du pied gauche). 44- Sur place, pivotez de 180° vers la gauche, vers le point « 1 »,et bloquez en Gedanshuto-barai gauche en Kokutsu très écrasé. La main droite vient également de droite à gauche et s'arrête au niveau des côtes flottantes gauches.
45- Avancez le pied droit dans la même direction pour Chudan-shuto-uke à droite. 46- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et déplacez le pied gauche derrière vous dans la même direction pour vous retrouver en Zenkutsu gauche sur la branche « h-i », à 90° de l'axe précédent. Bloquez Chudan-uchi-uke gauche et Hikite droit. 47- Sur place, Chudan-gyaku-zuki droit. 48- Pivotez de 180° vers la droite pour passer en Zenkutsu droit sur le même axe, mais en sens contraire, avec Chudan-uchi-uke droit et Hikite gauche.
49- Sur place, Chudan-gyaku-zuki gauche. Kanku-dai
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50- Sur place, Chudan-zuki droit (comme aux temps 39 à 41, vous avez enchaîné très vite en Ren-zuki). 51 - Sans appel préalable, portez tout le poids du corps sur le pied gauche et levez le genou droit dans l'attitude du temps 10, regard vers le point« 1 ». 52- Refaites le temps 11 : Yoko-geri-keage et Jodan-uraken-uchi droits. 53- Refaites le temps 12: Chudan-shuto-uke gauche en sens contraire. 54- Refaites le temps 15: Chudan-tate-nukite en avançant le pied droit en Zenkutsu après Otoshi-uke de la main gauche (voir le passage des temps 8 et 9 de Heian-nidan). 55- Voir temps 10 de Heian-sandan: après saisie de la ma in droite, dégagement par rotation vers la gauche puis passage du pied gauche vers le point« e »,toujours sur le même axe. Dégagez-vous par Jodan-uraken-tate-uchi gauche en Kiba-dachi, poing droit Hikite. Notez que, pour le dégagement, la main passe à la nuque, donc que l'avant-bras droit tourne en sens inverse de Heian-sandan. 56- Glissez un peu des deux pieds dans la même direction (Yori-ashi), en Kiba-dachi, avec Chudan-tetsui gauche, poing droit restant Hikite. 57- Ouvrez la main gauche et frappez du coude droit dans cette main (Mae-empi-uchi) sans modifier la position Kiba-dachi (voir temps 19 de Tekki-shodan). 58- Tournez la tête à droite (point« l ») et passez les poings en Koshi-kamae à gauche (Voir temps 20 de Tekki-shodan). 59- Sur place Gedan-barai droit (voir temps 21 de Tekki-shodan). Dans la forme ancienne les temps 58 et 59 se faisaient en Zenkutsu . 60- Forme moderne : pivotez sur le pied droit de 180° vers la droite et levez genou et poing gauches. Posez le pied gauche avec force (Fumikomi) en Kiba-dachi sur l'axe « l-e » avec Gedan-soto-uke gauche en remontant très haut du poing droit, avant-bras vertical (Ryoude-mawashi-uke). Forme ancienne (et Shotokai) même pivot mais sans lever le genou . En posant Kiba-dachi on frappe du poing gauche verticalement de haut en bas, dans la ligne médiane du corps. Position finale: Gedan-tate-zuki. Simultanément le bras droit se tend verticalement vers le haut. 61- Forme moderne : sur place, Gedan-tate-zuki droit, passant sous le poignet gauche toujours en place (coup sur le tibia de Tari après parade latéralede son attaque) : Otoshizuki. Forme ancienne (et Shotokai} : idem. 62- Redressez-vous en Hachiji-dachi en rapprochant simultanément les deux pieds, tout en levant les mains ouvertes au-dessus de la tête. Les poignets ne perdent pas le contact, les tranchants de mains sont vers l'avant: Jodan-juji-uke. La main droite est devant la gauche.
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Deuxième partie - Kata avancés
63 - Pivotez sur le pied droit vers la droite et déplacez le pied gauche en arc de cercle, par-devant, pour vous retrouver en Zenkutsu droit sur l'axe central, en direction du point « l », sans bouger les mains. Ce temps, lent, est très lié au suivant. 64- Sur place, fermez lentement les mains et descendez les poings, toujours croisés à hauteur de la poitrine. 65- Lancez le genou gauche vers le haut et faites un premier Mae-tobi-geri du gauche puis suivez de Mae-tobi-geri du droit vers le point « l » avant que le pied gauche ne soit retombé au sol (Nidan-geri). Poussez le KIAI. 66- Retombez sur l'axe en Zenkutsu droit avec jodan-uraken-tate-uchi tandis que le poing gauche fait Hikite (après un mouvement en Otoshi de la main ouverte, comme au temps 14 de Heian-yodan et au temps 38 ci-dessus). 67- Pivotez sur le pied droit de 180° vers la droite en vous penchant pour Gedan-uke droit, phalanges du poing vers le haut. Le mouvement s'achève lorsque le pied gauche, qui a croisé devant le droit au cours de la rotation, se fixe sur l'axe « b-e ». 68- Poursuivez le mouvement circulaire du poing droit qui remonte de bas en haut sur votre côté droit avant de redescendre devant le visage. Dans le même temps le poing gauche, qui était resté en Hikite, monte directement en symétrie du poing droit. C'est un double mouvement circulaire et large, de l'extérieur vers l'intérieur, qui amène les poings à se croiser à hauteur du visage avant de redescendre et s'écarter de part et d'autre, revenant dans la position Yoi. Faites ce mouvement lentement, en vous redressant. (Dans la forme ancienne et le Shotokai, le poing gauche passe directement de Hikite en Yoi). Revenez en fvtusubidachi et saluez.
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Deuxième partie - Kata avances
Kanku-sho C'est la forme courte (Sho) de Kanku. 1 - Rei. Yoi-dachi. Vous êtes au point « b ». 2- Ëcartez le pied droit vers la droite et passez en Kokutsu (éventuellement en ramenant un peu le pied gauche dans la même direction pour stabiliser la position). Faites en même temps Morote-chudan-uchi-uke gauche sur l'axe « a-b ». 3 - Déplacez un peu le pied gauche vers la gauche, suivez le pied droit en pivotant de 180° vers la droite pour passer en Kokutsu inverse sur l'axe« b-e» avec Morote-chudanuchi-uke droit. 4- Déplacez le pied droit vers l'arrière-droit (point« j »)puis suivez du pied gauche pour venir sur l'axe « j-b » en Kokutsu avec Chudan-morote-uchi-uke gauche. Vous êtes à nouveau dans la direction de l'axe central« j-e». Ces trois temps se suivent énergiquement. 5- Avancez sur cet axe en Chudan-oi-zuki droit. 6 - Sur place, ramenez un peu le coude droit vers vous et tournez le poing phalanges vers le haut position (Hineri-gaeshi: position finale comme Chudan-uchi-uke). Les temps 5 et 6 sont liés. Le poing arrière ne quitte pas la hanche. 7- Avancez sur le même axe avec Chudan-oi-zuki gauche. 8- Réplique du temps 6: tournez le poing vers le haut en ramenant un peu le coude. Le bras revient naturellement sous l'effet de la relaxation après le Kime précédent. 9- Idem temps S. Mais ne tournez plus le poing. Poussez le KIAI. 10- Pivotez sur le pied droit de 180° vers la gauche et déplacez le pied gauche dans la même direction pour vous retrouver en Zenkutsu large gauche sur le même axe mais en direction du point« b ».En même temps croisez les mains comme au temps 21 de Bassaidai, pointes des doigts gauches sur le dessus du poignet droit (Tsukamite-uke). 11- Chudan-mae-geri droit dans la même direction en tirant le poing droit Hikite, la main gauche restant ouverte dessus, paume vers le bas, doigts vers l'extérieur. (Certaines formes d'exécution, conservent le poing tiré en Hikite mais les phalanges laissées tournées vers le bas. La main gauche repose alors sur le poignet droit). Une autre variante est de tirer les deux poings fermés en arrière, en position Koshi-gamae classique, le gauche sur le droit. 12- Voir temps 38 de Kan ku-dai: Uraken-uchi droit en Kake-dachi. 13- Voir temps 39 de Kan ku-dai: Chudan-uchi-uke. 14- Voir temps 40 de Kanku-dai: Chudan gyaku-zuki gauche. 15- Voir temps 41 de Kanku-dai: Chudan-zuki droit (Ren-zuki). 16- Pivotez de 90° sur le pied droit vers la gauche, déplacez un peu le pied gauche pour passer en Kokutsu sur l'axe mais en sens contraire (vers point« e ») avec Gedan-barai gauche et Chudan-uchi-uke droit à 45° vers l'arrière (au-dessus de la jambe arrière). 17- Tirez le pied gauche vers le droit (Teiji-dachi} et refaites lentement Gedan-barai droit.
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18- Déplacez le pied gauche vers la gauche pour pouvoir repasser en Zenkutsu large vers l'avant et refaites le mouvement de mains (saisie) du temps 10. Lentement 19- Refaites le temps 11. 20- Refaites le temps 12. 21- Refaites le temps 13. 22- Refaites le temps 14. 23- Refaites le temps 15. 24- Refaites le temps 16. 25- Refaites le temps 17. 26 - Pivotez vers la gauche et déplacez le pied gauche sur l'axe « f-d », à 90° du précédent, pour passer en Kokutsu avec Gedan-barai gauche et Jodan-uchi-uke droit (temps 18 de Kan ku-Dai: Manji-gamae). 27- Glissez des deux pieds vers le point « d » en passant Kiba-dachi avec Morote-zuki latéral (temps 26 de Bassai-sho), après passage des poings à la hanche droite. 28- Sur place, pivotez sur le pied droit vers la droite pour repasser Kokutsu et refaire le mouvement inverse du temps 26, vers le point « e ». 29- Réplique du temps 27, après Yori-ashi dans cette direction. 30- Ramenez le pied gauche à la verticale de votre centre de gravité (soit sur l'axe « e-h »),sans relever les hanches, puis avancez le droit sur cet axe. Cette position intermédiaire est un Nekoashi, la main droite est levée au front, paume vers l'avant, la gauche est tendue vers le bas et l'avant. Glissez davantage le pied droit vers l'avant, pour passer en Kokutsu, et basculez les mains: la gauche remonte au front tandis que la droite descend au-dessus du genou avant, paume vers le haut. Voir aussi les temps 4 et 8 de Bassaisho: Bo-uke. Il existe aussi une forme, où la main droite part directement vers l'avant et la main gauche se relève aussitôt au front. 31- Glissez des deux pieds (Yori-ashi) sur l'axe, en restant en Kokutsu, en frappant Gedanzuki droit tandis que le poing gauche vient dans le même mouvement en garde aux côtes flottantes droites, phalanges vers le haut. Le coup se porte avec la poussée du corps en avant (Bo-dori-tsuki-otoshi). 32- Transférez le poids du corps sur la jambe gauche et. l'utilisant comme axe vertical, tournez de 180° en sautant: lancez le genou droit vers le haut et la gauche, avec impulsion sur le pied gauche qui tourne également à gauche. Faites un tour complet en relevant au maximum les talons (groupé) et retombez dans la même position, Kokutsu, avec Shuto-ukechudan droit en vous stabilisant. Notez que certains experts sautent ainsi sur place, tandis que d'autres (et en forme Shokotai) sautent vers l'arrière de l'axe central. Il peut donc y avoir à la réception une différence d'une longueur de Kokutsu. Dans le second cas on donne donc le mouvement suivant (Yoko-geri gauche) le long de l'axe « e-d »,alors que dans le premier (illustré) on est amené à frapper dans l'axe « h-g ». 33- Voir temps 26 de Kanku-dai: Tsuruashi droit. 34- Voir temps 27 de Kan ku-dai: Yoko-geri-keage avec Jodan-uraken-uchi gauches.
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Oeuxtème partte - Kata avances
35- Voir temps 28 de Kanku-dai: Mae-empi-uchi droit. 36- Voir temps 29 de Kanku-dai: Tsuruashi gauche. 37- Voir temps 30 de Kanku-dai: Yoko-geri-keage avec Jodan-uraken-uchi droits. 38- Voir temps 31 de Kanku-dai: Mae-empi-uchi gauche. 39- Refaites le temps 10 (mais le Zenkutsu est ici frontalement plus large). 40- Refaites le temps 11. 41 - Refaites le temps 12. 42- Refaites le temps 13. 43- Refaites le temps 14. 44- Refaites le temps 1S. 45- Tournez les hanches vers la gauche en étendant la main gauche vers votre arrière gauche Uodan-haishu-uke), en décalant le poids du corps sur la jambe droite et en ouvrant un peu le pied gauche. Suivez du regard le lent mouvement de la main gauche. 46- Lorsque la main est arrivée dans l'axe des épaules (vous regardez en direction du point« e »),faites Mikazuki-geri droit dans cette main au cours d'un saut complet sur l'axe. Décollez le pied gauche en vous lançant vers la gauche. Le poing droit reste Hikite. Il vous faut suffisamment d'impulsion pour pouvoir retomber au sol le pied droit en avant, mains au sol. comme au temps 43 de Kanku-dai (Ryote-fuse). Notez qu'en retombant et en partant sur l'arrière de l'axe central du Kata, la jambe gauche exécute Ushiro-geri (l'allonger complètement), ce qui exige une synchronisation parfaite et explique que cette technique se perde progressivement car très difficile à maîtriser. 47 - Voir temps 44 de Kandu-dai: sautez sur place et retombez en Kokutsu écrasé (Kasei-dachi) avec Shuto-gedan-barai gauche en inversant la position (mouvement en ciseaux des jambes). 48- Voir temps 45 de Kan ku-dai: avancez en Chudan-shuto-uke droit. Le pied droit est revenu au point « b ». 49- Tournez sur le pied droit vers la gauche et déplacez le pied gauche en arc de cercle derrière vous pour venir en Zenkutsu sur l'axe« b-e», à 90° de l'axe central, avec Chudanuchi-uke gauche et Hikite droit. 50- Enchaînez par Chudan-oi-zuki droit sur l'axe. 51 -Pivotez de 180° vers la droite sur le pied gauche en déplaçant le pied droit dans cette direction pour revenir sur l'axe« c-b »,en sens contraire, avec Chudan-uchi-uke droit en Zenkutsu. 52- Poursuivez par Chudan-oi-zuki gauche sur l'axe, en poussant le KIAI. 53- Ramenez le pied gauche et pivotez sur le pied droit pour revenir en Yoi-dachi de face.
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Revenez en fvtusubi-dachi pour saluer.
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Tekki Les trois Kata de Tekki (ou Naihanchi dans l'appellation ancienne) sont bien plus anciens que les Heian (ou Pinan). Ils étaient notamment les Kata favoris de maÎtre Funakoshi. Ils sont parfaitement représentatifs du vieux Karaté, entièrement basés sur des mouvements de faible amplitude mais exécutés très sèchement. C'est d'ailleurs de la posture unique de ces Kata (Kiba-dachi ou Naihanhi-dachi :posture du« cavalier de fer>>) que découlent toutes les autres. Cette position doit toujours être forte, sans faiblesse au niveau des chevilles ou des genoux. Toute la force est localisée dans le tandem; le Hara, constamment sous tension, «soude>> solidement haut et bas du corps. La difficulté première de ces Kata est de toujours conserver une excellente position, bien équilibrée et forte latéralement (le centre de gravité occupe toujours une position centrale), même au cours des déplacements, des Fumikomi ou des rotations du tronc. Il faut toujours maintenir une tension entre les jambes (d'où une position ancienne moins écartée qu'en Shotokan moderne). Les membres supérieurs et les épaules sont décontractés, la force étant sous les aisselles. Les déplacements sont réduits et ont toujours lieu sur la même ligne, en allant d'un côté ou de l'autre, la position toujours dans un même plan, face à l'avant. Par contre buste et tête tournent souvent. Ces Kata ont un rythme très dynamique et les pivots de tête sont importants : on prend ainsi conscience de l'importance du regard et de l'état d'esprit Zanshin. Le thème de ces Kata est un combat contre des adversaires attaquant de flanc et de face lorsque l'on se trouve adossé à un mur (pas d'attaque arrière) . Chaque Kata est composé de deux parties relativement symétriques quant aux techniques, pour les Nidan et Sandan, et complètement pour le Shodan. En ce qui concerne les Fumikomi latéraux il faut se souvenir que les formes anciennes étaient très avares de mouvement, et très prudentes, donc qu'à l'origine ces techniques ou n'existaient pas ou n'étaient que faiblement esquissées. On retrouve cette idée en Wado moderne. Par contre de nombreux experts Shotokan arment très haut la jambe avant de la reposer (grand mouvement circulaire de la jambe, genou très levé) . C'est là un détail non fondamental dans le Kata, mais très utile pour développer la puissance des hanches lorsque l'on est assez souple. Notez enfin qu'en Shotokan seules tournent les épaules, les hanches restant bien de face, sans que la position ne soit altérée, alors qu'en Wado-ryu la position plus haute supporte une plus grande rotation du buste.
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Deuxième partie - Kata avances
Tekki-shodan 1 - Rei puis Hachiji-dachi. Ramenez le pied droit contre le gauche (Heisoku-dachi) et amenez les mains devant le basventre, paumes vers vous, doigts vers le has, main gauche sur main droite. (Dans certaines formes d'exécution, à l'ancienne, on passe directement du salut au temps 7. sans passer par
Yoi) . 2 - Tournez rapidement la tête à droite en fléchissant fortement le genou droit et en croisant le pied gauche devant le droit, tout près, le bol du pied contre le tranchant externe du pied droit (talon encore levé): les hanches sont maintenant au niveau qu'elles vont conserver tout au long du Kata. Les mains ne bougent pas. 3- Plaquez le talon gauche au sol en levant le pied droit qui s'arme vers le haut pour Fumikomi, tandis que la main droite passe à la hanche gauche (armé). Synchronisez la pose du pied droit en Kiba-dachi avecYoko-fumikomi droit (mouvement en puissance), Chudanhaishu-uke de la main droite tendue et Hikite du poing gauche. Les temps 2 et 3 se font en une seule et même sensation, avec accumulation progressive de puissance et vitesse explosive dans le 3.
4 - Sur place, faites Chudan-mae-empi-uchi gauche dans la main droite. Pivotez au maximum du buste dans cette direction mais restez bien vertical et fixez le bas du corps (ne pas décontracter le genou gauche).
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5- Sur place, tournez vivement la tête vers la gauche en plaçant les poings en Koshikamae à la hanche droite et en ramenant le buste de face: poing droit Hikite, poing gauche vertical dessus. 6- Sur place, Gedan-barai gauche dans le plan de la position. 7- Sur place, Chudan-kagi-zuki droit, parallèle à l'axe des épaules, et Hikite gauche. La position du bras droit est Mizu-nagare-no-kamae.
8- Sans bouger le haut du corps, croisez le pied droit devant le gauche, talon levé, les genoux restant fléchis. Ce temps se fait lentement, en concentration progressive. Le suivant s'enchaîne directement (sensation unique), avec force explosive et vitesse. 9- Plaquez le talon droit avec force au sol pendant que le pied gauche arme en Fumikomi très haut, que la tête tourne de face et que le poing droit passe à la hanche gauche (armé). En Shotokan ancien et en Shotokai (dessin), on croise le poing droit en « armé» sous le bras
gauche qui revient alors vers l'avant, alors qu'en Shotokan moderne le poing gauche reste Hikite pendant le passage. Ecrasez avec force le pied gauche au sol (Fumikomi) en même temps que vous bloquez Chudan-uchi-uke du bras droit vers l'avant de la position Kiba-dachi.
Tekkt-shodan
1S
10- Sur place, position intermédiaire (non illustrée): tendez le poing gauche devant vous et le bas, revers vers l'avant (comme pour Gedan-choku-zuki), tandis que vous amenez le poing droit à l'épaule gauche, coude droit devant le plexus. Enchaînez aussitôt: redescendez le poing droit en Gedan-barai devant vous en même temps que vous tirez le poing gauche en Nagashi-uke vers le haut, phalanges tournées vers l'avant, poing dans le plan du buste, sur le côté gauche de la tête (dessin 10 b). Dans le Shotokan ancien et en Shotokai s 'intercale un Chudan-uchi-uke du bras gauche, vers l'avant de la position, accompagnant le Gedan-barai droit (dessin 10 a) et que le poing gauche ne continue qu'ensuite sa trajectoire vers le haut (position 10 b), cette fois non comme blocage mais comme préparation du temps 11. La forme Shotokan actuelle est 9-10 b-11. 11- Sur place, ramenez avec force le poing gauche en Ura-zuki-jodan (oujodan-uraken dans la forme ancienne et en Shotokai), tandis que le bras droit revient en position Mizunagare-no-gamae, gauche reposant sur le dos du poing droit. Veillez à frapper du poing gauche dans le plan vertical médian du corps. Les temps 10 et 11 s'enchaînent sans pause. 12- Sur place, tournez la tête à gauche et esquivez une attaque latérale sur la jambe gauche (ou bloquez une attaque frontale au bas-ventre par Nami-gaeshi). La plante du pied gauche vient vers le haut dans un mouvement circulaire prenant le genou pour pivot, jusque devant le bas-ventre. Le mouvement doit être très rapide pour que l'équ ilibre ne soit pas rompu: idéalement la jambe droite maintient ta position du Kiba-dachi et le genou gauche reste bien dans le plan de la position (ne pas le ramener vers soi). 13- Reposez le pied gauche en Kiba-dachi (avec idée de Fumikiri dans le Shoto ancien) et tournez le buste vers la gauche pour Chudan-morote-uke en tournant t'avant-bras gauche vers l'extérieur sur son axe: le poing gauche a tourné, phalanges vers le sol, le coude est fléchi, tout le bras dans un plan vertical. Le poing droit est resté sous le coude gauche depuis le temps 11. 14- Sur place, tournez la tête à droite et faites Nami-gaeshi du pied dro it sans modifier la position des bras. Mêmes remarques que pour le temps 12. 15- Reposez le pied droit en Kiba-dachi (idée de Fumikiri dans le Shoto ancien) et tournez le buste vers la droite, bras toujours dans la même position, mais, pendant la rotation du corps, le poing gauche pivote pour venir bloquer, phalanges vers le haut, en Chudan-sotouke. Le poing droit a accompagné le mouvement sans décoller de sous le coude gauche. Dans les temps 13 et 15 tournez le buste au maximum pour pouvoir bloquer dans le plan de la position, mais maintenez celle-ci bien équilibrée. 16- Sur place, tournez vivement la tête à gauche et replacez les poings à la hanche droite (voir temps 5).
98
Deuxième partie - Kata avances
17- Sur place, faites Chudan-morote-yoko-zuki vers la gauche, en poussant le KIAI. Le bras gauche est tendu dans la ligne des épaules, poing légèrement vers le bas, le bras droit est parallèle à la poitrine. Selon les experts la position de ce dernier va du Kagi-zuki à Sokumenzuki, plus engagé à la suite du poing gauche (pour le Bunkai, imaginer les deux bras tendus
et le passage en Zenkutsu. Dans l'ensemble du Kata, ainsi que pour les deux autres Tekki, blocages et attaques doivent être« vus>> plus engagés dans la réalité. Les mouvements sont ici stylisés). Tous les mouvements suivants sont les répliques des mouvements ci-dessus, mais effectués du côté opposé: 18- Sur place, faites lentement Chudan-haishu-uke de la main gauche latéralement vers la gauche, et Hikite droit, après avoir largement croisé les bras. 19- Réplique du temps 4. 20- Réplique du temps S. 21- Réplique du temps 6. 22- Réplique du temps 7. 23- Réplique du temps 8. 24- Réplique du temps 9. 25- Réplique du temps 1O. 26- Réplique du temps 11 . 27- Réplique du temps 12. 28 - Réplique du temps 13. 29- Réplique du temps 14. 30- Réplique du temps 15. 31- Réplique du temps 16. 32- Réplique du temps 17. Poussez le KIAI. 33 - Ramenez lentement le pied droit contre le gauche et redressez-vous en Heisokudachi, mains croisées comme au temps 1. Vous êtes retourné au point de départ du Kata. Restez quelques secondes avant d'écarter le pied droit pour reprendre l'attitude Yoi. Revenez en fvtusubi-dachi et saluez. (Si l'on a exécuté le Kata sans passer par Yoi, voir au temps 1, on
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le termine en saluant directement à partir de Heisoku-dachi, sans passer par la position Shizentai).
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Deuxième partie - Kata avances
Gichin Funakoshi dans les temps 28 et 30. On remarquera la position encore étroite dans le Shotokan ancien.
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Deuxième partie - Kata avances
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Deuxième partie - Kata avances
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Tekki-nidan De nombreuses techniques de ce Kata étant reprises de Tekki-shodan, on se reportera à la description de ce dernier lorsqu'ily aura correspondance. 1 - Rei. Yoi-dachi. 2- Tournez la tête à droite et croisez le pied gauche devant le droit, talon levé (temps 2 de Tekki-shodan) en levant les poings à hauteur des pectoraux, coudes levés et pointant vers l'extérieur : la position des bras (Morote-mune-kamae ou Ryo-hij i-suihei-ni-haru) représente une garde préparatoire ou un dégagement contre saisie arrière. Exécution lente. 3- Plaquez avec force le ta lon gauche au sol en armant très haut le pied droit avant de le rabattre avec force en Fumikomi, reprenant la position Kiba-dachi. En levant le genou droit vous avez également levé à la verticale les deux bras devant le visage, coude à coude. En reposant le pied droit, vous synchronisez avec Chudan-uke droit (position du temps 28 de Tekki-shodan) dans le plan vertical contenant les épaules. Le bras gauche vient parallèle à la poitrine (simple garde, ou idée de Sokumen-uke). Comme les temps suivants, celui-ci se fait avec puissance (Kime) et vitesse. 4- Croisez une nouvelle fois le pied gauche devant le droit, sans relever la position (Kosa dachi ou Kake-dachi) comme au temps 2. Bloquez en même temps du poing droit en Gedansoto-uke vers l'avant, bras presque tendu, phalanges du poing vers le haut, tandis que la main gauche vient au coude droit, doigts pointant vers la droite, les extrémités contre le creux du coude, le pouce par-dessous. Synchronisez le déplacement et le mouvement du bras droit. Certains experts tournent en même temps le regard vers l'avant. mais la forme classique maintient la tête tournée vers la droite. 5 - Enchaînez aussitôt en déplaçant le pied droit vers la droite, sans le lever, pour reprendre la position Kiba-dachi. Maintenez les bras dans la position précédente et, sans perdre le contact entre la main gauche et le coude droit, pivotez un peu du buste vers la droite pour fa ire Gedan-uchi-barai droit vers la droite. Les temps 4 et 5 sont très liés. Veillez à bien bloquer le bras droit vers l'avant au temps 4 avant de le faire repartir vers la droite. 6- Mouvement lent, réplique du temps 2, mais en Heisoku-dachi : redressez-vous, tournez la tête vers la gauche en tirant le pied gauche vers le droit et en levant les coudes en Morote-mune-kamae. 7- Réplique du temps 3, vers la gauche. 8- Réplique du temps 4. 9- Réplique du temps 5, vers la gauche. 10- Sur place, tournez la tête à droite, en amenant les mains à la hanche gauche : le poing droit est tourné dos vers l'avant et repose verticalement contre la paume de la main gauche, doigts pointant vers l'avant (Soete-koshi-gamae). Posture d'attente.
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Deuxième partie - Kata avancés
11 - Sur place, bloquez Chudan-uchi-uke droit vers la droite, sans perdre le contact de la main gauche qui glisse, pendant le mouvement, du poing droit à l'avant-bras droit, près du poignet. Les doigts pointent vers la droite. C'est une façon de renforcer la parade de la main droite. Comme dans tous les mouvements latéraux, accompagnez des hanches mais sans affaiblir la position Kiba-dachi. 12- Sur place, portez le regard de face en montant le genou droit le plus haut possible (armé) et en tirant avec force les mains à la hanche droite: poing droit Hikite et paume de la main gauche ouverte verticalement (dos vers l'avant) au contact du poing. Maintenez la jambe gauche fléchie et le buste droit. Synchronisez les trois parties de ce mouvement. Reposez aussitôt le pied droit avec force (Fumikomi ou Fumikiri) en Kiba-dachi, comme précédemment, en exécutant Chudan-mae-empi-uchi du coude droit vers l'avant. Pendant ce coup de coude, la main gauche ne perd pas le contact avec le poing droit mais, en venant de droite à gauche (coude gauche toujours au corps), elle tourne pour s'immobiliser doigts pointant vers le haut, paume vers l'avant, au niveau du plexus. Le poing droit est placé dans cette paume, phalanges vers le bas. 13 - Sur place, tournez la tête à droite et dépliez lentement le bras droit vers le côté droit, tandis que le poing gauche vient Hikite. La main droite fait Chudan-shuto-tate-uke. Le coude reste légèrement fléchi. 14- Sur place, enchaînez rapidement par Kagi-zuki gauche et Hikite droit. Apartir de là, reviennent des techniques connues dans Tekki-shodan ou dans la première partie de ce Kata. 15- Refaites le temps 23 de Tekki-shodan. 16- Refaites le temps 24 de Tekki-shodan. 17- Refaites le temps 25 de Tekki-shodan. (Shotokan moderne: 76, 77b, 78). 18- Refaites le temps 26 de Tekki-shodan, en poussant le KIAI. 19- Réplique du temps 10, ci-dessus, avec regard vers la gauche et mains au flanc droit. 20- Réplique du temps 11, ci-dessus, vers la gauche. 21 -Réplique du temps 12, ci-dessus. 22 - Réplique du temps 13, ci-dessus, vers la gauche. 23- Réplique du temps 14, ci-dessus. 24- Réplique du temps 15 (ou temps 8 du Tekki-shodan). 25- Réplique du temps 16 (ou temps 9 de Tekki-shodan). 26- Réplique du temps 17. (Shotokan moderne: 25, 26b, 27}. 27- Réplique du temps 18 (ou temps 11 de Tekki-shodan), en poussant le KIAI. 28- Ramenez un peu le pied droit et redressez-vous en Hachiji-dachi. Yoi. Saluez.
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Tekki-nidan
21.
Tekki-sandan De nombreuses techniques de ce Kata étant reprises des deux précédents, on se reportera à la description de ces derniers lorsqu'il y aura correspondance. La maÎtrise correcte de ce Kata ne peut exister avant leze dan. 1 - Rei. Yoi-dachi.
2- Déplacez le pied droit latéralement vers la droite pour prendre la position Kiba -dachi, en faisant Chudan-uchi-uke gauche sur l'avant de la position avec Hikite droit. Croisez les bras avant de bloquer. Notez que dans le Shotokan ancien et en Shotokai, le déplacemen t du pied droit se fait avec Yoko-fumikomi, en le posant avec force en Kiba-dachi. 3- Sur place, effectuez un blocage double vers l'avant, en croisant les bras devant le corps: Chudan-uchi-uke droit et Gedan-barai gauche. 4- Sur place, croisez les bras : Chudan-soto-uke droit vers la gauche (le poing droit, phalanges vers le haut, vient à hauteur du creux du coude gauche), en ramenant le bras gauche en position de Mizu-nagare-no-kamae, poing gauche, phalanges vers le bas, venant sous le coude droit (possibilité de blocage simultané, en Otoshi, sur attaque moyenne survenant également de face). Le plexus est bien couvert. S - Ce temps cannait trois variantes (sur place). Forme Shotokai :sur nouvelle attaque de face au visage, relevez le bras droit en jodan-nagashiuke (temps 10 b de Tekki-shodan) en l'accompagnant d'un nouveau Gedan-barai du bras gauche, en sens opposé (blocage ou Gedan-tetsui simultané). Dessin Sa. Première forme Shotokan: sur la même attaque de face, relevez le bras droit en Jodan-nagashiuke, comme dans la forme précédente, mais en maintenant le bras gauche dans la position du temps 4: Mizunagare-no-kamae, ou Suihei-no-kamae. Dessin Sb. Deuxième forme Shotokan: on maintient également le bras gauche dans la position du temps 4, mais on revient du bras droit vers la droite pour Chudan-uchi-uke de face. Dessin S c. On peut donc enchaîner: 3-4- Sa- 6, (Shotokai) ou (Shotokan) 3-4- Sb- 6, ou 34- Sc- 6 (qui est l'enchaînement le plus rapide, ayant le moins d'amplitude. Ne jamais perdre le contact entre le revers du poing gauche et la pointe du coude droit). Pour les trois enchaînements, restez buste de face, sans rotation, ne secouez pas les épaules, ne levez ni ne tirez l'épaule droite en arrière. 6- Sur place, revenez en avant du poing droit qui se tourne phalanges vers le haut pour Jodan-ura-zuki (Uraken dans la forme ancienne et en Shotokai). L'enchaînement des temps 3 à 6 est très rapide, avec sensation de force.
14
Deuxième partie - Kata avancés
7- Sur place, ramenez les mains à la hanche droite {Soesho-hikite): poing droit en Hikite, paume de la main gauche ouverte posée horizontalement dessus, doigts pointant vers la droite. Dans cette attitude, certains experts n'établissent pas de contact entre les mains: le poing droit vient en Hikite classique tandis que la main gauche reste à l'horizontale un peu en avant du corps (avant-bras parallèle à la poitrine et à hauteur du plexus). C'est alors Ryusui-no-gamae. 8- Sur place, frappez aussitôt du poing droit directement en avant et dans le plan médian du corps, avec Chudan-choku-zuki. Le Tsuki passe en vrillant sous la paume gauche qui reste en position, en arrière; pendant le mouvement le pouce gauche s'ouvre pour tomber sous le coude droit, tandis que les autres doigts restent au-dessus du coude, doigts toujours vers la droite. 9- Sur place, tournez simultanément la tête vers la droite et les phalanges du poing droit vers le haut, en ramenant un peu le coude droit vers vous, sans modifier le reste de la position (attitude finale du bras droit: Chudan-uchi-uke). 10- Croisez lentement le pied gauche devant le droit, talon levé (voir temps 2 de Tekkishodan). Restez droit. 11 -Plaquez le talon gauche au sol et avancez du pied droit vers la droite, pour reprendre la position Kiba-dachi (le Shoto ancien intercale ici un nouveau Fumikomi). Bloquez dans le même temps vers la droite en Gedan-uchi-barai, la main gauche suivant le mouvement sans quitter le coude droit, pouce toujours en dessous. C'est le temps 5 de Tekki-nidan. 12- Sur place, et sans que la main gauche ne quitte le coude droit, ramenez le bras droit tendu en large arc de cercle {dont l'épaule droite et le centre) vers la gauche, puis votre épaule gauche, puis par-dessus la tête jusqu'en avant, à nouveau au-dessus de votre genou droit. Frappez en tournant les phalanges du poing vers le bas à l'arrivée {Gedan-furisute: après le temps 11, vous crochetez une attaque de pied venant de la droite, à l'aide du « marteau de pouce »).Notez que dans le Shoto ancien, ainsi qu'en Shotokai, ce mouvement circulaire se pratique en arrivant avec le« marteau de fer>> du poing droit vers le bas (Tetsui à l'impact),
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et que l'on glisse un peu dans la position Kiba-dachi dans la direction du mouvement, vers la droite. 13- Sur place, refaites le temps 7 (mais toujours en Soesho-hikite), jamais Ryusui-nokamae). 14- Sur place, refaites le temps 8. 15- Sur place, refaites le temps 3. 16- Sur place, intervertissez le mouvement des bras avec deux variantes possibles : Gedanbarai droit et Chudan-uchi-uke gauche vers l'avant {dessin 16 a) aussitôt transformé en Jodannagashi-uke {dessin 16 b), si vous avez fait au début la forme « 3-4-Sb-6 » {Sotokan moderne) ou, en Shotokai, la forme« 3-4-Sa-6 ».C'est la première variante, la seconde variante possible est le passage direct du temps 15 au temps 16b, si vous avez fait au début la forme « 3-4-Sc-6 » {Shotokan ancien).
Tekki-sandan
21~
17- Sur place, frappez du poing gauche vers l'avant, en Jodan-ura-zuki (Uraken-uchi en Shoto ancien et en Shotokai), avec retour du bras droit en garde devant la poitrine, revers du poing sous la pointe du coude gauche. Poussez le KIAI. Les temps 14 à 17 sont très liés. 18-1" temps (non illustré): sur place, tournez vivement la tête à gauche. 2e temps (dessin): sans bouger le haut du corps, croisez lentement le pied droit devant la gauche, talon levé. 19- Sans bouger la position des bras, déplacez le pied gauche vers la gauche avec un puissant Yoko-fumikomi (tous styles) le replaçant en Kiba-dachi, tout en tournant la tête vers l'avant lors de la stabilisation en position. 20- Sur place, inverse du temps 4. 21 -Sur place, inverse du temps 5 (revoir les trois variantes possibles). 22- Sur place, inverse du temps 6. Donc trois possibilités de combinaison: 20- 21 a 22 (Shotokai) ou (Shotokan) 20- 21 b- 22, ou 20- 21 c- 22. 23- Inverse du temps 7 (avec Soesho-hikite ou Ryusui-no-gamae, en symétrie de la variante adoptée en 7). 24- Inverse du temps 8. 25- Inverse du temps 9. 26 -Inverse du temps 10. 27 -Inverse du temps 11. 28- Inverse du temps 12. 29 - Inverse du temps 13 (toujours en Soesho-hikite). 30 -Inverse du temps 14. 31 -Sur place, refaites le temps 13 de Tekki-nidan. 32- Refaites le temps 14 de Tekki-nidan. 33- Refaites le temps 15 de Tekki-nidan. 34- Refaites le temps 16 de Tekki-nidan. 35- (a puis b): refaites les temps 16 a et 16 b ci-dessus, en symétrie, selon la variante choisie en première partie (voir temps 16) 36- Inverse du temps 17 ci-dessus, en poussant le KIAI. 37- Ramenez le pied droit et redressez-vous Yoi en Hachiji-dachi. Saluez.
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Deuxième partie - Kata avancés
Gichin Funakoshi dans Tekki-shodan.
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Tekkt-sandan
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Chinte - Empi - Gankaku Gojushiho. dai - Gojushiho. sho Hangetsu -}iin -}ion - Jitte - Meikyo Nqushiho - SoQhin - Unsu - Wankan
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Kata supérieurs La plus grande complexité technique des Kata présentés dans les pages suivantes introduit de nouveaux paramètres et suggère d'autres cheminements, mais ces Kata s'inscrivent dans le même ensemble. Ils forment bien un tout, éléments pour une progression solide, allant du plus simple au plus compliqué (se méfier toutefois de certaines apparences trompeuses ...).lls sont présentés dans cette partie dans leur ordre alphabétique. Voici quelques remarques pour éclairer la lecture des planches dessinées et des textes d'accompagnement: - Chaque fois que cela a été possible le Kata a été dessiné sous une forme dynamique, à savoir que la disposition des dessins a tenu compte des déplacements par rapport à la position initiale, Yoi face à vous. Cette disposition doit en elle-même permettre de « lire » le déroulement du Kata. -La primauté a été donnée à l'image: de nombreux passages difficiles ont été illustrés complémentairement sous un angle différent de l'angle d'origine, au départ de Yoi (dessins en couleur). Observez attentivement les fléchages, numérotages, axes des mouvements. - Les schémas d'évolution (Embusen) sont indiqués en tête de chapitre et sont repris sur chaque planche, axes marqués et orientés avec le même lettrage afin de faciliter le repérage. -Cette dernière partie s'adressant à des pratiquants avancés, les commentaires sont volontairement succincts. Ils sont toutefois précis. Les techniques sont supposées connues. Le rythme du Kata, les temps respiratoires, les Ki me et les KIAI sont clairement indiqués pour chaque « temps »,sauf en cas de rythme classique. - Les principaux Bunkai (applications) sont incorporés dans les planches et portent le numéro de la technique correspondante du Kata. Ukete (ou Uke), qui exécute le Kata, a les cheveux et la ceinture noirs; Sem ete (ou Tori), qui représente l'adversaire, a les cheveux et la ceinture blancs. Un Bunkai est indiqué dans le texte par la lettre B suivie du numéro de la technique (ex: B 2) ou par i t Z lorsqu'il est illustré par une photo. Lorsqu'un détail (gros plan) figure sur une planche pour une technique donnée, le texte y réfère par (D). -les Kata présentés sont travaillés sous cette forme au japon, notamment à la japan Karaté Association U.K.A.).Il existe cependant pour certains d'entre eux quelques variantes dans le détail. parfois pratiqué par des experts bien ~26
Troisième partie - Kata supérieurs
connus en Occident: ainsi Sensei Kase ou Sensei Kanazawa. Ces variantes sont alors indiquées, par le texte ou par l'image. Elles n'altèrent évidemment en rien la trame fondamentale du Kata et ne touchent pas à son essence.
Pour lire les planches ... · Grande flèche en couleur: début de lecture de la planche. • Petite flèche noire: fin de lecture de la planche. • Flèche blanche, en encadré: sens de la lecture des figures (dessins isolés ou planches complètes, en encadrés illustrent le Kata sous un angle différent de celui qui marque le point de départ, Yoi face au lecteur).
------·-------
pointillée oblitérant les figures: sens de _. ____ _ la· Ligne lecture.
-------------------------
a
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• Ligne pointillée n'oblitérant pas les figures: axes secondaires, pivots, correspondances. · Axe de déplacement (Embusen: plan en tête de chapitre).
34
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• Bunkai (avec numéro de la technique correspondante) .
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•KIAI
34 t----14
~ Chin te
• Numéro de la technique.
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· Plusieurs techniques sur un seul « temps » d'exécution. • Flèches soulignant les principaux mouvements et déplacements. 22:
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Troisième partie - Kata supérieurs
Chinte
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Chmte
22S
Chinte C'est un très vieux Kata, venu de Chine, et autrefois particulièrement travaillé dans l'aire de Shuri, à Okinawa. C'est un mélange de mouvements classiques (Shuto-uke, Mae-geri ... ) et de techniques peu utilisées dans le style moderne (mouvement d'ouverture, coup de poing vertical, pique aux yeux... ), vestiges de formes anciennes, ce qui fait la rareté (Chin te=« la main rare>>, ou« la main curieuse>>) et l'intérêt de ce Kata.// figure sous le nom de Shoin dans la liste des anciens Kata compilée par Me Funakoshi. Particulièrement dynamique, avec des alternances de temps forts et de passages plus lents, Chin te se distingue également par le nombre de ses techniques circulaires, ici conservées, malgré la préférence du Shotokan pour la ligne droite. Le mouvement de fermeture du Kata, autre relique des formes antiques chinoises, doit rappeler le ressac de la vague venue mourir sur la grève, avec, également, l'absorption de la puissance déferlante de l'eau par le sable immuable, symbole du retour au calme après la violence. D'autres interprétations avancent tout simplement que la fin de ce Kata a été définitivement perdue... 1 - Rei. Hachiji-dachi au point b.
2- Kamae: regroupez le pied droit (Heisoku-dachi) en amenant les poings devant le plexus solaire, le droit par-dessus. Le revers du poing gauche est tourné vers le sol. celui du poing droit regarde vers l'avant. Tournez la tête vers la droite, en même temps que vous exécutez Chudan-tettsui-uchi du poing droit vers la droite, dans le prolongement de l'axe des épaules, sans bouger le poing gauche. Ce mouvement s'effectue lentement (environ 5 secondes), sans puissance, en inspirant (pour lever le poing verticalement au-dessus de la tête) puis en expirant longuement. Marquez l'impact par un bref Ki me de moyenne puissance (B3). 3- Tournez la tête vers la gauche et ramenez le poing droit sous le poing gauche, celuici tournant revers vers l'avant. Exécutez aussitôt Chudan-tettsui-uchi du poing gauche vers la gauche sans bouger le poing droit. Même remarque sur vitesse, force et respiration que précédemment. 4- Pivotez sur le pied droit vers la droite et déplacez le gauche sur l'axe « a-c ». Bloquez en Morote-jodan-age-shuto-uke en même temps que vous descendez en Kiba dachi. La main gauche est en avant. Votre regard se porte dans l'espace laissé par les mains croisées, pouces écartés (D). Kime bref. 5- Déplacez le pied droit vers la droite pour passer en Fudo-dachi droit vers le point« b », avec Chudan-tate-shuto-uke de la main droite (B 5). Inspirez brièvement pendant le déplacement pour expirer longuement pendant le blocage. Mouvement lent, sur environ 3 secondes.
~30
Troisième partie - Kata supérieurs
6- Passez en Zenkutsu sur place et frappez Chudan-tate-zuki du gauche dans la main droite ouverte. Les deux bras sont tendus (B 6). Achevez d'expirer sèchement, avec Kime. L'action de la main droite qui se referme sur le poing gauche lors du Ki me représente l'impact sur la cible mais rappelle également la technique du « coup de poing en enclume » de l'ancienne boxe chinoise. 7- Inspirez en avançant le pied gauche sur l'axe « c-a » puis expirez longuement en adoptant Fudo-dachi gauche avec blocage Chudan-tate-shuto-uke gauche. Mouvement lent, sur environ 3 secondes. 8- Passez en Zenkutsu sur place et frappez avec Chutan-tate-uke du droit dans la main gauche ouverte (D). Mêmes remarques qu'au temps 6. 9- Refaites le temps 5. 10- Passez en Zenkutsu sur place et frappez avec Jodan-tate-empi-uchi du coude gauche dans la main droite ouverte, dos tourné vers le ciel. Poussez le KIAI. (B 10). Enchaînez aussitôt sans maintenir le Kime ... 11 - ... en pivotant sur le pied droit et en tournant vers votre arrière gauche pour passer en Kokutsu sur« a-c» avec Chudan-shuto-uke gauche. Les temps 10 et 11 se suivent sans pause.
12- Avancez sur l'axe« a-c» pour Chudan-shuto-uke droit. 13- Sans modifier la position des mains faites Chudan-mae-geri gauche.
14- Ramenez aussitôt le pied gauche vers l'arrière, sur l'axe « a-c », et passez-en Zenkutsu droit avec Kosa-uke (Chudan-uchi-uke droit et Gedan-barai gauche. B 14). 15 - Regroupez le pied gauche (Heisoku-dachi) et exécutez un large mouvement circulaire du poing droit tandis que le gauche vient en Hikite: Naiwan-sukui-nage (B 15), succession de Gedan-uchi-barai et de Gedan-soto-uke (ou Gedan-tettsui-uchi} en complément du premier blocage. Vous êtes debout, face au point« b ». 16- Pivotez sur le pied gauche vers la droite et déplacez le pied droit vers« a »,sur l'axe « a-b ».Passez en Kiba-dachi en exécutant un large mouvement circulaire des deux mains, bras tendus, de bas en haut, au-dessus de la tête, puis de haut en bas et vers l'avant: c'est Morote-gedan-haito-uke (ou Morote-enshin-haito-barai) (B 16). 17- Tournez la tête vers la droite et exécutez le mouvement inverse en écartant un peu le pied gauche vers la gauche, toujours sur« a-b »,en Kiba-dachi: Morote-gedan-haitouke vers la droite. (B 17) sur Yori-ashi. Dans ces deux mouvements, inspirez en levant les bras, expirez en les rabattant avec Ki me. N.B.: aux temps 16 et 17 certains experts font fvtorote-gedan-shuto-uke. 18- Suivez par pas glissés (Yori-ashi) vers la gauche pour Morote-chudan-uchi-uke (ou Kakiwake-uke, ou Ryowan-uchi-uke), toujours en Kiba-dachi. Croisez le bras gauche sous le droit avant de bloquer. Les temps 17 et 18 se suivent sans pause. 19- Portez le centre de gravité sur le pied gauche et levez le pied droit qui vient, cou du pied en contact avec le creux du genou gauche. En vous redressant sur la jambe gauche Chin te
...... c: ~
·.c '-'
23•
(Tsuruashi-dachi), croisez les bras tendus au-dessus de vous puis redescendez-les lentement pour un double Gedan-barai de part et d'autre du corps. Vous êtes en« c »et regardez vers « e ». Mouvement lent, sur environ 2 secondes en expirant longuement, après avoir inspiré en levant les bras.
20- Portez le pied droit vers « e » et, en Zenkutsu droit, frappez {B 20) du poing droit en Chudan-nakadaka-ippon-ken-furi-otoshi (D). 21- Sur place, même technique du poing gauche: Chudan-nakadaka-ippon-ken-gyakufuri-otoshi (B 21 ). Dans les techniques 20 et 21 les poings frappent en larges mouvements circulaires d'arrière en avant et de haut en bas, bras tendus. Inspiration lorsque les bras montent, expiration lorsqu'ils descendent.
22- Sur place, parez avec Chudan-uchi-uke droit avec la main ouverte en Nihon-nukite, après l'avoir armé à la hanche gauche, et avoir inspiré. Le poing gauche revient en Hikite. 23- Avancez en Zenkutsu gauche avec Jodan-nihon-nukite de la main gauche, vers « e ». Fin de l'expiration. La pique de main n'est pas directe, mais remonte comme pour une technique Age-zuki. 24- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et déplacez le pied gauche en large arc de cercle vers votre arrière-gauche. Inspiration. Passez en Zenkutsu gauche sur« e-f »et parez en Chudan-uchi-uke gauche avec la main en Nihon-nukite. Expiration. 25- Avancez en Zen-kutsu droit et Jodan-nihon-nukite de la main droite vers « f ». Fin de l'expiration. Même remarque que pour le temps 23. 26- Pivotez sur le pied gauche vers la gauche et portez le pied droit sur l'axe « d-a ». Passez en Fudo-dachi droit et parez avec Chudan-teisho-uchi-uke (ou Furi-uchi) de la main droite {B 26 et D). Inspiration puis expiration. 27- Sur place, mais en passant en Zenkutsu, même technique de la main gauche {B 27). La main gauche s' écarte du corps puis se porte en mouvement circulaire horizontal vers l'avant pendant l'inspiration. Expiration avec Kime en fin de mouvement. Enchaînez rapidement ... 28- ... en rejetant les bras tendus vers l'arrière, comme pour un double Gedan-barai, en conservant Zenkutsu. La technique peut être interprétée comme une saisie avec déséquilibre de l'adversaire {B 28). Enchaînez aussitôt ... 29- ... en tournant vers votre arrière-gauche, déplaçant le pied gauche en arc de cercle derrière vous pour vous retrouver face au point « d ». En Fudo-dachi, faites Chudanhasami-zuki en poussant le KIAI. Vous avez inspiré lors du pivot. Les temps 27, 28 et 29 se suivent vivement.
N.B.: Certains experts font Chudan-morote-zuki au temps 29, bras tendus. D'autres ferment davantage l'angle des bras, au temps 28, pour Haimen-hasami-uchi, coup en ciseaux frappé en arrière avec double Nakadaka-ippon-ken, puis frappent Hasami-zuki au temps 29 avec les mêmeslppon-ken (voir cette variante). ~32
Troisième partie - Kata supérieurs
30- Avancez à nouveau lentement le pied droit pour Fudo-dachi à droite, sur l'axe« ad »,et faites Chudan-tate-shuto-uke de la main droite. Mêmes respiration et rythme qu'au temps S. 31 - Passez vivement en Zenkutsu sur place et frappez Chudan-tate-zuki du poing gauche dans la main droite ouverte, bras tendus.Vous regardez en direction de « d ». Mêmes respirations et rythme qu'au temps 6.
32 - Avancez lentement du pied gauche pour Fudo-dachi à gauche, sur le même axe, avec Chudan-tate-shuto-uke de la main gauche. Mêmes respiration et rythme qu'au temps
30. 33- Passez vivement en Zenkutsu sur place et frappez Chudan-tate-zuki du poing droit dans la main gauche ouverte. Mêmes respiration et rythme qu'au temps 31. 34- Regroupez lentement le pied gauche et redressez-vous en Heisoku-dachi en laissant les poings dans la position précédente mais en fléchissant les coudes, ce qui les ramène au niveau du menton (Tsutsumi-ken). Mouvement lent avec inspiration. 35 - Effectuez à trois reprises des sauts vers l'arrière (vers « b »), dans l'attitude précédente. Ces sauts sont de plus en plus petits, du 1" au 3'. Ce sont des bonds légers et de faible amplitude, utilisant le mouvement détente des genoux qui fléchissent légèrement puis se raidissent pour chacun des sauts. La position des mains ne change pas et le corps doit rester bien droit. L'ensemble se fait lentement, sans puissance, et en trois phases d'expiration sans temps d'inspiration intermédiaire.
34- Yame en écartant le pied droit. Hachiji-dachi au point « b ». Rei. Fin du Kata .
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Troisième partie - Kata supéneurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisième partie
Kata supéneurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisième partie • Kata supérieurs
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Empi Ce Kata, venu de la branche Tomari-te de l'Okinawa-te, remonterait à l'époque de Sanaeda, Matsumora, ltosu, puis Matsumura, qui l'enseignèrent. Son nom ancien était Wanshu, peutêtre du nom de son créateur chinois (on dit que ce Kata apparut à Okinawa en 7683} et c'est sous ce nom qu'il est encore étudié par l'école Wado-ryu. En Shotokan, son nom évoque le «vol (pi) de l'hirondelle (en)».
1 - Rei. Yoi. Hachiji-dachi au point « b ».
Kamae: Ramenez le pied gauche contre le droit (Heisoku-dachi) et placez les mains au niveau des côtes flottantes gauches: main gauche ouverte, doigts tendus vers l'avant, poing droit contre la paume, pouce en haut. Cette prise d'attitude s'effectue lentement, en concentration.
2- Écartez le pied gauche vers la gauche, toujours sur l'axe« a-c», et abaissez le centre de gravité en posant le genou droit au sot, en faisant Gedan-barai droit, le poing gauche restant au niveau du plexus. Les deux pieds sont dirigés vers « c », le talon droit est levé. Le buste est de profil mais reste vertical après avoir pivoté en sens contraire du mouvement Gedan-barai en esquive. Mouvoir le corps en parfaite unité, le regard reste sur l'avant. Mouvement rapide.
fi)n o.
3 - Redressez-vous Hachiji-dachi, en ramenant un peu le pied droit et en amenant les poings en Kosh i-gamae à gauche (poing gauche Hikite, poing droit vertical dessus) . Mouvement lent, en inspiration, contrastant avec le Ki me précédent. 4- Écartez vivement le pied droit vers la droite (point« a») et faites Gedan-barai droit en Zenkutsu. 5- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et ramenez le pied gauche sur l'axe « a-b » pour passer en Kiba-dachi avec Kagi-zuki gauche. Synchroniser la rotation de la tête vers l'avant de l'axe central« b-d »avec le coup de poing et la sèche rotation des hanches pour Kiba-dachi. Les temps 4 et 5 se suivent sans pause, sur deux expirations courtes.
6- Avancez du pied gauche sur l'axe« b-d »,en Zenkutsu, et faites Gedan-barai gauche. Inspirez pendant le passage et faites un premier temps d'expiration sur le blocage. j
t7 1. 7- Sur
place, Jodan-gyaku-age-zuki, sur un deuxième temps d'expiration. i t72 . 8- Sur place, faites un mouvement de rotation de la main droite ouverte, d'abord paume vers le ciel (inspiration) puis vers le sol (expiration), en mouvement de saisie (Tsukamite), mais les doigts restent tendus et le pouce plié. Ne pas plier le coude pendant le mouvement, exécuté lentement et sans force. 9- Sans bouger le haut du corps levez le genou droit, très plié et couvrant le bas-ventre, cou de pied fléchi (phase« armé»), en inspiration ... puis posez-le loin en avant (Fumikomi), Troisième partie - Kata supérieurs
main droite toujours tendue, avant de suivre du pied gauche qui vient croiser derrière le talon droit en Kosa-dachi. En abaissant le centre de gravité, genoux fléchis, ramenez avec force et en la fermant, la main droite en Soto-uke sur l'épaule gauche (ou Nagashi-uke} tout en frappant Gedan-zuki du gauche, (voir également le temps 30 et son illustration de profil}. i t 73 et i t74 .
N.B.: La projection, avec force, du genou vers le haut (en début de mouvement), peut entraÎner une courte glissade (sursaut) sur le pied d'appui vers l'avant. Il ne faut pas la reproduire systématiquement. 10 - Écartez aussitôt le pied gauche vers l'arrière, sur l'axe « b-d », et adoptez un Zenkutsu gauche très fendu, genou vers « b », avec Ushiro-gedan-barai droit (Harai-te). Regardez en direction du blocage et penchez fortement le buste dans la direction opposée,
avec une forte rotation des hanches. Les temps 9 et 10 se suivent rapidement, sur une expiration en deux temps. Q n s . 11 - Redressez-vous en zenkutsu classique, en écartant un peu le pied gauche, et faites Gedan-barai gauche en tournant la tête vers« b ».Inspirez en vous redressant pour expirer en bloquant. 12- Refaites le temps 7. 13- Refaites le temps 8. 14- Refaites le temps 9. 15- Refaites le temps 1O. 16- Refaites le temps 11.
NB: Pour toutes ces phases, mêmes descriptifs et remarques mais toutes les techniques s'exécutent ici dans les directions opposées. Vous terminez en Gedan-barai gauche, sur« bd>>, face au point« d >>. 17- Redressez-vous sur le pied droit en ramenant le pied gauche et en levant le genou. Simultanément ouvrez la main gauche et amenez-la au côté droit. Tournez les hanches vers la gauche et faites décrire un large arc de cercle au genou gauche dans cette direction. Ne baissez le genou qu'à partir du point où vous ne pouvez plus assurer votre équilibre qu'en posant le pied gauche en Kiba-dachi sur l'axe « b-e ».Au cours du passage de la jambe, la main gauche, coude levé, décrit une trajectoire circulaire dans la même direction. Suivezla du regard. Le mouvement se termine lorsque l'avant-bras gauche s'arrête à la verticale au-dessus du genou gauche, la main ouverte tournée paume vers vous, doigts vers le ciel Uodan-haito-uke}. Ce temps se fait lentement, sans puissance, en inspiration longue.
·-s= I.U
18- Redressez-vous vivement sur le pied gauche et levez le genou droit, le cou du pied droit venant se loger dans le creux poplité du genou gauche (Kata-ashi-dachi). Dans le même mouvement frappez du coude droit, avant-bras à la verticale, dans la main gauche (D: Empiuchi ou Soto-uke} en poussant le KIAI. Le regard reste sur la main gauche, ou, pour certains experts revient alors sur l'avant. fi,)t 76 . et f})t 77 . (en considérant que le temps 17 vient d'être exécuté sur un Tsuki droit de Tori. Empi
2~
19- Reposez le pied droit à droite, sur« c-b »,en Kiba-dachi, avec regard sur l'avant, et exécutez Chudan-tate-shuto-uke gauche devant vous, après avoir largement croisé la main gauche vers la droite. Lentement. 20- Sur place, Ren-zuki: Chudan-Zuki droit puis gauche, enchaînés sur deux temps d'expiration brève. 21 - Déplacez le pied gauche et passez en Zenkutsu gauche sur l'axe « a-c » avec Gedan-barai. Inspirez pendant L'armé, expirez en bloquant. 22- Sur place, jodan-gyaku-age-zuki sur un deuxième temps d'expiration. 23- Avancez du pied droit sur l'axe et faites Chudan-shuto-uke droit en Kokutsu sur un troisième temps d'expiration. les temps 21,22 et 23 se suivent rapidement. 24- Ramenez le pied droit en arrière, contre le gauche et, sans lever les hanches, armez la main gauche pour Shuto-uke, main droite tendue vers « c ». Inspirez. Avancez du pied gauche sur l'axe « a-c » et fa ites Chudan-shuto-uke gauche en Kokutsu sur un premier temps d'expiration. 25- Sur place et en maintenant Kokutsu, Chudan-gyaku-zuki droit sur un deuxième temps d'expiration. 26- Avancez du pied droit sur l'axe et refaites Chudan-shuto-uke droit en Kokutsu sur un troisième temps d'expiration. les temps 24, 25 et 26 se suivent rapidement.
27- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et déplacez le pied gauche en arc de cercle
derrière vous; tournant vers votre arrière gauche, vous repassez en Zenkutsu gauche sur l'axe « c-a », donc dans la direction opposée à celle des mouvements précédents. Inspirez pendant La rotation et faites un premier temps d'expiration sur Le blocage.
28- Refaites le temps 7.
29 - Refaites le temps 8. 30- Refaites le temps 9. 31- Refaites le temps 10 (B 31). 32 - Refaites le temps 11. Vous terminez en Gedan-barai gauche, sur « a-b », face au point « b ». 33 - Sur place, faites Chudan-teisho-uke, de bas en haut, avec la paume droite, à 45° vers la droite de l'axe de votre position, en tournant un peu le buste vers la gauche et en ramenant le poing gauche en Hikite.le mouvement s'exécute Lentement, en inspiration, avec un bref Kime finaL 34- Fermez l'angle du pied gauche et avancez du pied droit sur l'axe central« b-d »en exécutant une double défense des paumes:Teisho-kosa-uke (Teisho-age-uke de la main droite au niveau Chudan et Teisho-osae-uke de la gauche au niveau Gedan) en Zenkutsu droit. Ne pas se relever pendant le passage. Même rythme que Le mouvement précédent.
!46
Troisième partie - Kata supérieurs
35- Avancez du pied droit sur l'axe et inversez la technique précédente. Même rythme que le mouvement précédent. 36- Avancez du pied gauche sur l'axe et refaites le temps 34 (B 36). Même rythme que le mouvement précédent. Les temps 33, 34, 35 et 36 s'exécutent lentement, avec puissance intervenant progressivement en fin de mouvement. On inspire à l'armé, on expire en consolidant la position, avec une respiration sonore. 37- Glissez vivement en Yori-ashi sur le même axe, en passant en Kokutsu pour exécuter Gedan-barai droit avec Hikite gauche (B 37). 38- A nouveau vifYori-ashi (certains experts font ce mouvement sur place) mais en passant Kiba-dachi, poussez des deux mains en avant, pouces écartés (attaque double des« fourches de mains »: Morote-koko-gamae (B 38). 39- Montez sur la jambe gauche en lançant le genou droit vers le haut et votre arrière gauche : sautez vers l'arrière, en tournant vers la gauche, et en groupant les genoux. Inspirez en montant en spirale. Au point culminant, armez les mains et poussez le KIAI. Retombez en Kokutsu avec Chudan-shuto-uke droit (B 39). Les temps 37, 38 et 39 sont enchaînés vivement et sans pause.
40- Reculez en Chudan-shuto-uke gauche sur le même axe. 41 - Kamae de départ en ramenant le pied gauche (temps 2). Yame en écartant le pied gauche. Hachiji-dachi au point « b ». Rei. Fin du Kata .
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Tro1sième part1e - Kata supéneurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Gankaku
259
Gankaku Ce Kata appartenait à l'origine au groupe Shorei et s'appelait autrefois Chinto, nom sous lequel il est encore étudié par l'école Wado-ryu. On en cannait plusieurs formes anciennes d'exécution différente, ainsi le Kyan-no-chinto (de Kyan Chotoku), celui deArakaki, celui de Matsumura, (celui qui l'a introduit dans le style Tomari-te), celui de ltosu, le plus proche de la forme Shotokan actuelle. On retrouve à plusieurs reprises dans le déroulement de ce Kata l'image de la «grue (Kaku) sur le rocher (Gan) >>. L'un des points forts de ce Kata est la recherche de la puissance en équilibre sur une jambe, avec des techniques doubles des membres supérieurs, comme lorsque l'oiseau attaqué se défend en battant des ailes; par cet aspect, Gan ka ku remonte très certainement au style du héron en boxe chinoise (Bai-he-quan ou Pao Chuan). Aremarquer une évolution dans la position sur une jambe (Sagiashi-dachi ou Tsuruashi-dachi): dans la forme ancienne la plante du pied levé était en contact avec la face intérieure du genou de la jambe d'appui; dans la forme moderne c'est le cou du pied levé qui se loge dans le creux du genou de la jambe d'appui. Le déroulement du Kata est linéaire. 1 - Rei. Hachiji-dachi au point« a ».
2- Reculez le pied droit sur la ligne du talon du pied gauche et, avec une forte partici-
pation des hanches, parez avec jodan-sokumen-awase-uke en Kokutsu à gauche (B 2). Inspiration puis expiration.
3- Sur place, ramenez les poignets devant la poitrine, les mains en V, doigts vers le haut, la base de la paume de la main droite ayant pivoté (vers la droite) sur la base de la paume de la main gauche. C'est une position intermédiaire (Gyakute-dori). Poursu ivez en amenant les poignets contre votre flanc droit, la base de la paume gauche continuant de pivoter contre la droite, sans perdre le contact. En position finale les mains sont placées à angle droit, doigts de la main droite vers l'avant et paume vers le haut, paume de la main gauche vers le bas (Haishu-morote-osae-uke) (B 3). L'ensemble du passage des mains se fait en inspiration. Le degré d'amplitude du mouvement (mains en Hikite ou davantage en avant) varie selon les experts. 4- Sur place, Chudan-yoko-zuki gauche (B 4), poing droit en hikite ... 5- ... suivi de Chudan-gyaku-zuki droit, toujours en Kokutsu (B 5). les temps 3, 4 et 5 se suivent rapidement, les deux derniers sur deux temps d'expiration. 6- Pivotez sur le pied gauche, avant, vers la gauche et lancez le pied droit en arc de cercle vers le haut et votre arrière-gauche. Levez le poing droit. Bloquez la rotation lorsque vous êtes face à l'arrière de l'axe du Kata et retombez sur cet axe avec Fumi-komi droit et Gedanbarai droit en Kiba-dachi. En tournant, votre centre de gravité ne doit pas dépasser l'avant de la jambe gauche. Ne vous relevez pas. Inspirer en tournant, commencez l'expiration en vous stabilisant.
260
Troisième partie - Kata supérieurs
7- Pivotez sur le pied droit vers la gauche, déplacez le pied gauche et tournez vers la gauche, toujours sur l'axe mais à nouveau dans la direction d'origine, face au point« b ». La position est Zenkutsu gauche ou fvfoto-dachi (petit Zenkutsu) selon les experts, avec Jodankaishu-juji-uke, main gauche en avant. 8 - Sur place, fermez les poings et ramenez les poignets croisés devant et un peu vers vous, au niveau du plexus (Otoshi-uke) (B 8). En inspiration. 9 - Bondissez vers le haut et l'avant avec Nidan-geri (Tobi-mae-geri droit suivi du gauche) sans modifier la position des poignets (B 9). Réceptionnez-vous sur le pied droit et portez le pied gauche en avant sur l'axe« a-b».Terminez par Gedan-juji-uke en Zenkutsu. Les poignets sont restés en contact pendant tout le mouvement. Expirez au stade final. 10- Pivotez sur le pied droit vers la droite, ramenez le pied gauche pendant que vous armez les poignets croisés au flanc droit : vous avez largement tourné vers votre arrière droit et vous faites face au point« a ».Avancez le pied gauche vers ce point et refaites Gedanjuji-uke en Zenkutsu dans la direction opposée à la précédente. 11 - Pivotez sur le pied gauche vers la droite et, déplaçant le pied droit en arc de cercle derrière vous, tournez le corps vers la droite, regard à nouveau en direction du point « b ». Stabilisez-vous avec Morote-gedan-barai en Kokutsu droit plus bas et davantage décalé vers l'arrière que dans la position classique (Kasei-ko-kutsu-dachi}. 12- Avancez du pied gauche sur l'axe et faites Morote-gedan-shuto-uke en Kasei-kokutsu. Les temps 11 et 12 se suivent mais sont bien marqués.
13- Avancez du pied droit sur l'axe et faites Chudan-shuto-kakiwake-uke en Zenkutsu, lentement. 14- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et ramenez le pied gauche sur l'axe« a-b» pour exécuter Chudan-haito-kakiwake-uke en Kiba-dachi, lentement. 15- Redressez-vous en ramenant un peu le pied gauche (Hachiji-dachi} avec un double Gedan-barai sur les côtés, après un large mouvement des mains vers le haut avant de les croiser et décroiser devant vous, au cours du mouvement descendant. Vous êtes en Ryowangamae. Tournez la tête vers la gauche, en direction de « a ». Inspirez en levant les bras, expirez. en les abaissant avec concentration de force. Mouvement lent, maintenez deux secondes de concentration. 16- Avancez vivement le pied gauche sur l'axe et parez en Kokutsu gauche avec Manjiuke : Jodan-uchi-uke droit et Gedan-barai gauche. (B 16). 17- Avancez du pied droit sur l'axe et inversez la technique précédente. 18- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et regroupez le pied gauche en armant le poing gauche : vous avez pivoté vers votre arrière-gauche et vous regardez le point « b ». Poursuivez cette rotation en avançant le pied gauche sur l'axe, vers le point« a »et refaites Manji-uke comme au temps 16. Les temps 16, 17 et 18 se suivent mais sont bien marqués. Gankaku
261
19- Pivotez un peu du pied gauche vers la droite et croisez le pied droit derrière vous en armant les poings aux hanches. Descendez en posant le genou droit au sol {Katahizadachi), talon droit levé, et faites Gedan-juji-uke à gao de l'axe du Kata. Inspirez en armant les poings, expirez en descendant. 20- Relevez-vous aussitôt et écartez le pied droit pour revenir en Kiba -dachi sur l'axe du Kata avec Chudan-morote-uchi-uke. Les temps 19 et 20 se suivent rapidement, mais le dernier se fait lentement.
21 - Redressez-vous en ramenant un peu le pied droit {Hachiji-dachi) pour revenir en Ryowan-gamae avec un large mouvement circulaire des bras comme au temps 15, lentement. 22 - Sur place, amenez lentement les poings aux hanches, phalanges vers l'arrière, coudes écartés (Ryoken-koshi-gamae). Maintenez deux secondes de concentration. 23 - Pivotez des hanches vers la gauche et parez rapidement en Chudan-empi-uke (Hiji-barai) droit, coude à gao par rapport à l'axe du Kata. (B 23). 24- Pivotez aussitôt en sens contraire pour Hiji-barai gauche dans cette même direction. (B 24). Dans ces deux techniques les pieds pivotent dans le sens de la rotation et on se trouve en petit Zenkutsu {fVIoto-dachi). 25- Poursuivez la rotation précédente en tournant sur le pied droit vers la droite jusqu'à amener naturellement le pied gauche à croiser par-derrière. En Kosa-dachi {Kake -dachi), faites Chudan-morote-uchi-uke (Naiwan-kakiwake). Vous êtes tournés à gao de l'axe du Kata, en direction opposée du temps 22. Les temps 23, 24 et 25 s'enchaînent rapidement, mais le dernier se fait lentement. 26- Tournez la tête vers le d'inspiration, décontractée.
point« b »et armez le poing gauche à l'oreille droite. Phase
Redressez-vous sur la jambe droite en Gankaku-gamae: exécutez Manji-uke Qodan-uchiuke droit et Gedan-barai gauche) en position Tsuru-ashi-dachi, coup de pied gauche dans le creux du genou droit. Redressez-vous en ouvrant la poitrine, lentement, sans force, en expiration longue. (B 26) et i t78 . 27- Abaissez un peu le centre de gravité de la position en plaçant les poings en Koshigamae à droite (poing droit en hikite, le gauche vertical dessus). Phase préparatoire au mouvement suivant, en inspiration et en lenteur. i t79 . 28- Frappez vivement en Yoko-geri-keage du pied gauche, simultanément à Uraken-uchi gauche, les deux techniques sur l'axe central, en direction du point« b ». i 1'80 et i 1'81 . 29- Ramenez le pied gauche avant de le poser en avant, sur l'axe, puis avancez avec Chudan-oi-zuki droit en Zenkutsu en poussant le KIAI. Les temps 28 et 29 se suivent sans pause.
30- Décalez le centre de gravité sur la jambe arrière et ramenez vivement le pied droit pour Gankaku-gamae inverse de celui du temps 26.
!62
Troisième partie
Kata supérieurs
31 -Sur place, Koshi-gamae à gauche réplique inverse du temps 27.
Réplique inverse du temps 28:Yoko-geri-keage et Uraken-uchi droits. 33- Posez le pied droit en Kika-dachi sur l'axe du Kata et frappez en Sokumen-gyakuzuki gauche (Kagi-zuki plus appuyé) en direction du point « b ». Les temps 32 et 33 se 32-
suivent sans pause.
34- Tournez la tête vers le point « a » et redressez-vous vivement sur la jambe droite pour Gankaku-gamae comme au temps 26 mais dans la direction opposée. 35- Refaites le temps 27 (ici en direction opposée). 36- Refaites le temps 28 (ici en direction opposée). 37- Posez le pied gauche en Kiba-dachi sur l'axe du Kata et frappez en Sokumen-gyakuzuki droit en direction du point« a » (B 37). 38- Tournez la tête vers le point« b »et faites vivement Jodan-shuto-uke (ou Uchi) dans cette direction en Kiba-dachi ou en passant en Zenkutsu droit. 39- Sur place (ou en passant en lenkutsu si vous êtes resté en Kiba-dachi au temps précédent), frappez Tate-empi-uchi sous la paume de la main droite tendue. Les temps 30 à 39 se suivent rapidement, (pour certains experts les temps 30 et 31, puis 34 et 35 se font lentement). 40- Sur place, ramenez les mains à la hanche gauche, main gauche ouverte, doigts vers l'avant, poing droit placé à la verticale en contact avec la paume (Soete-koshi-gamae). (B 40). Mouvement lent, sur 3 secondes, sans force, en inspiration.
41 - Pivotez sur le pied droit vers la droite en amenant le pied gauche contre lui (le cou
du pied gauche vient s'accrocher dans le creux du genou droit), tout en lançant les mains vers le haut. Pour certains experts les deux mains s'ouvrent en passant à hauteur de visage, pour d'autres elles restent dans l'attitude du temps 40 (poing droit fermé en contact avec main gauche ouverte). La rotation sur la jambe d'appui se poursuit jusqu'au moment où vous regardez à nouveau vers le point« a »,après une rotation de 180 °. Les mains (ou le poing et la main), toujours en contact, achèvent de décrire leur arc de cercle au cours de la rotation et terminent en Koshi-gamae à droite, sur Tsuruashi-dachi (attitude du temps 35). (B41 ). Le mouvement est lent.
-
.:c re .:c c re c::
Maintenez deux secondes de concentration.
42- Refaites le temps 36. 43- Ramenez un peu le pied gauche puis posez-le en avant sur l'axe du Kata et avancez en Chudan-oi-zuki droit vers le point « a » en poussant le KIAI. 44- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et ramenez le pied gauche en arc de cercle derrière vous. Vous tournez ainsi largement vers votre arrière gauche pour vous redresser en Yame. Hachiji-dachi au point « a ». Rei. Fin du Kata Gankaku
26
a 1
Troisième partie - Ka ta supeneurs ,
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265
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Gankaku
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisième partie - Kata supéneurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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27.
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Troisième partie - Kata supérieurs
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* 275
Gojushiho-dai Ce Kata apparaÎt dans les vieilles écoles d'Okinawa sous le nom de Useishi (Kata
du Shurite de ltosu) puis fut appelé Hotaku par fvte Funakoshi en raison des similitudes de nombreux mouvements, souvent répétés, avec ceux qui ont été observés chez le pic-vert (Hotaku ou Kitsutzuki) lorsqu'il s'attaque au tronc de l'arbre. D'autres ont vu dans ce Kata sur« 54 pas» {Goju =50. Shi= 4. Ho= pas) le comportement heurté et hésitant d'un homme ivre. Quelle qu'en fut son inspiration d'origine, il n'y avait autrefois qu'un seul Gojushiho. Le Shotokan actuel en distingue deux, le grand (Dai) et le petit {Sho), ce qui permet de mieux répartir les difficultés techniques que présente ce Kata mais crée par ailleurs une source de confusion, des passages entiers de l'un se retrouvant dans l'autre, alors qu'à d'autres endroits des modifications mineures créent d'autres problèmes à l'exécutant. D'ailleurs, certains experts ne sont pas d'accord avec la dénomination« Dai» de l'un et« Sho »de l'autre, allantjusqu'à les intervertir. L'Embusen des deux Kata est presque identique. On complétera les Bunkai avec ceux de la forme « Sho ». 1 - Rei. Yoi. Hachiji-dachi au point « a ».
2- Avancez du pied droit vers « b » et fa ites jodan-tate-uraken-uchi, du poing droit, en Zenkutsu. Le revers du poing gauche se place en cours de mouvement sous le coude droit (Mizunagare-gamae). (B 2). Ce mouvement s'effectue Lentement (environ 3 secondes) en inspirant puis en expirant Longuement et en mettant de La force en fin de mouvement.
3- Avancez du pied gauche à 45° de l'axe précédent, pour passer en Zenkutsu gauche sur« b-e » avec Chudan-heiko-tate-zuki, poings verticaux, bras tendus (B 3). Même rythme que pour Le mouvement précédent.
4- Tournez sur le pied gauche vers la droite et avancez du pied droit à 90° de l'axe précédent, sur« c-d »,en Zenkutsu droit avec Chudan-heiko-tate-zuki comme précédemment. Même rythme que pour Le mouvement précédent.
5- Tournez sur le pied droit vers la gauche et avancez du pied gauche à 90° de l'axe précédent, sur« d-e »,pour passer en Zenkutsu gauche et faire Chudan-tate-shuto-uke (B 5). Même rythme que Le mouvement précédent.
6- Enchaînez très rapidement dans la même direction (B 6) : - Chudan-ren-zuki: Gyaku zuki droit suivi de Tsuki gauche, - Chudan-mae-geri droit, - Chudan-gyaku-zuki droit en reposant le pied droit en arrière.
Ces techniques se suivent en rafales, sur une seule expiration.
276
Troisième partie - Kata supérieurs
7- Tournez sur le pied gauche vers la droite et avancez du pied droit à 90° de l'axe précédent, sur « e-f », en Zenkutsu droit. Faites Chudan-tate-shuto-uke de la main droite. Même rythme que pour le temps 5, dont c'est le symétrique.
8- Enchainez très rapidement dans la même direction:
- Chudan-ren-zuki : Gyaku-zuki gauche suivi de Tsuki droit, - Chudan-mae-geri gauche, - Chudan-gyaku-zuki gauche en reposant le pied gauche en arrière. Ces techniques se suivent en rafale, sur une seule expiration.
9- Déplacez le centre de gravité dans la jambe gauche, tournez vers la gauche, et avancez le pied droit en lenkutsu sur l'axe central« i-h »du Kata. Exécutez en même temps Jodan-tate-empi-uchi du bras droit (B 9). 10- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et, déplaçant votre pied gauche en arc de cercle derrière vous, tournez vers votre arrière-gauche pour vous retrouver en Zenkutsu sur « h-i »,face à« i ».Dans le même temps, faites une double action des mains {D: Kokohizakuzushi) : - Koko-gedan-sukui-uke de la main gauche ramenée vers vous, paume vers le haut, - Koko-gedan-zuki-dashi de la main droite poussée en avant, paume vers le bas. Les pouces sont bien écartés. La main gauche vient sensiblement au niveau du coude droit. 11- Avancez du pied droit sur l'axe« h-i» et, en Nekoashi-dachi, bloquez de la main droite dans un mouvement légèrement circulaire et de bas en haut, en Chudan-keito-uke {D). La main gauche vient, paume vers le bas, doigts tendus, sous le coude droit. Cette attitude est Kitsutsuki-no-gamae, et revient à plusieurs reprises dans le Kata. La poitrine est de face. {B 11). Ce mouvement s'effectue lentement (environ 2 secondes) en inspirant longuement. 12- Sur place, et sans modifier la position, tirez les mains en sens contraire, le buste
tournant en position Hanmi {B 12): - Gedan-shuto-osae-uke en poussant de la main gauche en avant, - Jodan-keito-nagashi-uke en ramenant la main droite, qui reste orientée doigts vers l'avant.
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La technique s'effectue lentement, sur une seconde, en complétant l'inspiration.
13- Glissez des deux pieds en avant (Yori-ashi) mais en restant en Nekoashi-dachi et frappez de la main droite en Chudan-ippon-nukite d'arrière en avant et de haut en bas, tandis que la main gauche vient contre l'intérieur du coude droit, déjà en position Keita pour enchainer. La poitrine est revenue de face. 14- Sur place, enchainez par lppon-nukite-chudan-ren-zuki {B 14): -coup à gauche, avec retour de Keita droit au niveau de l'intérieur du coude gauche, -coup à droite, avec retour de Keita gauche au niveau de l'intérieur du coude droit. Les temps 12, 13, 14 se suivent en rafale, sur trois temps d'expiration. Gojushiho -dai
27i
L'enchaînement des techniques 11 à 14 revient encore par trois fois dans le Kata: nous n'en décrirons plus le détail. Le rythme sera également toujours le même. 15- Utilisant le pied gauche comme pivot, tournez vers la gauche, passez le pied droit contre le gauche et portez-le en avant, sur l'axe« i-h ».Adoptez Kitsutsuki-no-kamae. C'est la réplique du temps 11, en direction opposée. 16- Refaites le temps 12 (ici en direction opposée}. 17- Refaites le temps 13 (ici en direction opposée}. 18- Refaites le temps 14 (ici en direction opposée}. 19- Utilisant le pied droit comme pivot, tournez vers votre arrière-gauche et portez le pied gauche sur l'axe« g-1 »,à 90° du précédent. En Kiba-dachi, parez en Morote-gedanhaito-uke, les deux paumes tournées vers le haut. 20- Sans modifier l'attitude du haut du corps, croisez le pied droit devant le gauche (Yokokosa-dachi}. Cette technique s'exécute lentement (environ 2 secondes) en inspiration. 21 -Vous équilibrant sur le pied droit, armez le pied gauche pour Fumikomi et lancez les mains diagonalement vers le haut et la droite en les suivant du regard: la paume de la main droite est tournée vers le haut, celle de la main gauche l'est vers le bas Uodan-kokomorote-uke ou Bo-uke}. Les pouces sont écartés. Fumikomi en posant le pied gauche en Kiba-dachi, sur« g-1 »,avec Morote-gedan-barai vers la gauche, poings fermés. Dans cet enchaînement les temps vifs 19 et 21 encadrent un temps en détente et en inspiration.
22- Sur place, en Kiba-dachi, tournez la tête vers la droite et faites Morote-gedan-haitouke vers le point« g ».C'est le mouvement contraire du temps 19, et en direction opposée. 23- Croisez le pied gauche devant le droit (inverse du temps 20}. 24 - Inverse du temps 21. Bo-uke puis Fumikomi et Morote-gedan-barai vers la droite (B 24}. Même rythme que pour la série 19 à 21. 25 - Déplacez le centre de gravité sur le pied gauche et ramenez le pied droit pour le porter en avant, sur l'axe« f-n »,parallèle à l'axe principal du Kata. Refaites Kitsutsuki-nogamae comme au temps 11. Même rythme que pour le temps 11. 26 - Refaites le temps 12. 27- Refaites le temps 13. 28- Refaites le temps 14. 29- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et, déplaçant le pied gauche en arc de cercle derrière vous, passez en Zenkutsu gauche face au point« f »,toujours sur l'axe précédent. En tournant, frappez Gedan-hira-nukite de la main droite, paume vers le haut (pour certains experts c'est Gedan-shuto-uchi}. (B 29}.
!78
Troisième partie - Kata supérieurs
30- Avancez du pied droit sur l'axe « n-f » et faites Jodan-tate-uraken-uchi dupoing droit en Zenkutsu, poing gauche en Hikite. 31- Sur place, Gedan-hira-nukite (ou Gedan-shuto-uchi) de la main gauche. 32 - Avancez du pied gauche sur le même axe et faites Jodan-tate-uraken-uchi du poing gauche, le droit en Hikite. Les temps 30 et 32 (Uraken) se font très Lentement, en inspiration, et contrastent avec Les temps 29 et 31, rapides et avec Kime. 33- Avancez du pied droit dans la même direction et, en Zenkutsu, frappez Chudanwashide-otoshi-uchi de la main droite, doigts serrés piquant vers le bas (D). La main a fait un grand mouvement circulaire d'arrière en avant. j 82 . 34- Sur place, enchaînez rapidement avec Jodan-washide-age-uchi (D et B 34), doigts serrés piquant vers le haut, coude un peu fléchi. 35- Sans modifier la position du haut du corps, suivez par Chudan-mae-geri gauche en laissant votre centre de gravité en arrière de la jambe d'appu i. En ramenant la jambe faites Chudan-zuki gauche en même temps que Jodan-soto-uke du poing droit venant à l'oreille gauche (B 35). Ces trois actions, retour du pied et du poing droit- Tsuki gauche, doivent être parfaitement synchronisées pour que la technique soit puissante et équilibrée (la jambe gauche ne se pose pas au sol. Maintenez la jambe d'appui légèrement pliée). Pivotez enfin avec force sur le pied droit pour tourner vers votre arrière-gauche et tomber en Zenkutsu gauche sur l'axe« k-n »,en direction du point« n »,avec Ushiro-gedan-barai droit et Jodan-empi-uchi gauche (B 35). Penchez-vous un peu dans la direction donnée par le coude, regard dans cette direction. Les techniques 33,34 et 35 s'enchaînent rapidement et sans pause.
36- Avancez le pied droit sur l'axe« k-n »et refaites le temps 25 (ou 11). 37- Refaites le temps 26 (ou 12). 38- Refaites le temps 27 (ou 13). 39- Refaites le temps 28 (ou 14). 40- Prenant le pied droit comme pivot, regroupez le pied gauche et tournez largement vers votre arrière-gauche jusqu'à vous retrouver en Kiba -dachi (en écartant le pied gauche) sur l'axe« m-j », à 90° de l'axe précédent. Exécutez en même temps Morote-gedan-haitouke vers votre gauche. 41 - Sans modifier la position du haut du corps croisez le pied droit par-devant le gauche (Yoko-kosa-dachi) .
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Cette technique s'exécute Lentement (environ 2 secondes) en inspiration. 42- Vous équilibrant sur le pied droit, armez le pied gauche pour Fumikomi et exécutez
Chudan-tate-shuto-uke de la main gauche pendant le passage. Fumikomi en posant le pied gauche en Kiba-dachi, sur« m-j »,en frappant aussitôt Chudan-tate-nukite de la main droite sur l'avant et en pointant le coude gauche vers le côté, poing à la hanche, dos vers l'avant (Yoko-hari-empi). Dans cet enchaînement Les temps vifs 40 et 42 encadrent un temps en détente et en inspiration. Gojushiho-dai
27
43- Sur place, en Kiba-dachi, tournez la tête vers la droite et faites Morote-gedan-haitouke vers le point« m ».C'est le mouvement contraire du temps 40, et en direction opposée. 44- Croisez le pied gauche devant le droit (inverse du temps 41 ). 45- Ce temps n'est pas exactement le symétrique du temps 42. Le pied droit s'arme pour Fumikomi mais c'est encore la main gauche qui fa it Chudan-tate-shuto-uke pendant le passage. Fumikomi en posant le pied droit en Kiba-dachivers le point« m »avec la même action des mains qu'au temps 42 : Chudan-tate-nukite de la main droite et pique latérale du coude gauche (B 45). Même rythme que pour la série 40 à 42. N.B. :Type de déplacement et rythme pour les temps 40 à 45 sont les mêmes que ceux des temps 19 à 24 mais les axes sont différents. 46- Avancez le pied droit sur l'axe « i-h » et, en Zenkutsu droit, refaites le temps 2 : jodantate-uraken-uch i droit avec garde du poing gauche sous le coude. Même rythme et respiration qu'au temps 2. 47- Enchaînez en reculant vivement le pied droit qui revient sur l'axe « i-h »:frappez Chudan-yoko-tettsui-uchi gauche en Kiba-dachi. 48- Avancez aussitôt le pied droit pour Chudan-oi-zuki droit en lenkutsu en poussant le KIAI. Les techniques 47 et 48 se suivent sans pause.
49- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et reculez le pied gauche pour vous retrouver en Hachiji-dachi sur l'axe « a-h >>,à 90° vers la gauche de la position précédente. Pendant que vous vous relevez, levez latéralement les coudes à l'horizontale, poings devant les pectoraux, phalanges vers le bas (Suihei-hiji-gamae). fl)ts3 . Ce mouvement se fait lentement, en inspiration, sans force.
50- Sur place, penchez-vous rapidement en avant et frappez des deux poings vers l'arrière (Ushiro-chudan-tettsui-hasami-uchi). Redressez-vous aussitôt en reprenant l'attitude du temps 49 (B 50) et (jjts4 . Inspirez. Restez une seconde.
51 -Sans modifier l'attitude du haut du corps, pivotez vers la gauche et écartez le pied gauche pour vous retrouver en Zenkutsu en direction du point « a >>. f])t BS . 52- Avancez le pied droit sur l'axe« g-a >>et, en Nekoashi-dachi, faites Morote-gedanshuto-nagashi-uke, de part et d'autre du corps (B 52). Cette technique se fait lentement (environ 3 secondes).
53- Sur place, toujours en Nekoashi, Chudan-morote-keito-uke. (B 53). Cette technique se fait lentement (environ Z secondes).
54- Bondissez vivement en direction du point« a >> (Yori-ashi), en maintenant Nekoashidachi, pour frapper Morote-chudan (pour certains experts c'est Gedan)- lppon-nukite en poussant le KIAI.
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Trotsième partie Kata supérieurs
55- Pivotez sur le pied gauche vers la gauche, regroupez le pied droit et avancez celuici sur l'axe « a-g » en continuant de tourner le corps vers votre arrière gauche. Vous vous retrouvez en Nekoashi-dachi droit, dans la direction opposée au précédent, en Kitsutsukino-gamae comme au temps 11. La rotation et la prise d'attitude s'effectuent lentement (environ 3 secondes), en inspiration longue.
56- Ramenez le pied droit et redressez-vous en Yame. Hachiji-dachi au point « a ». Rei. Fin du Kata .
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Gojushiho-dai
281
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Troisième partie
Kata supérieurs
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Troisième partie
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Troisième partte - Kata supérieurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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29
Gojushiho-sho On retrouve ici de très grandes similitudes avec« Dai>>, notamment en ce qui concerne les déplacements, le rythme, l'Embusen. Mais aussi de nouvelles techniques ainsi que des modifications subtiles par rapport au Kata précédent. On complétera les Bunkai avec ceux de la forme . 1 - Rei. Yoi. Hachiji-dachi au point « a ». 2- Avancez du pied droit vers « b » et faites Jodan-tate-uraken-uchi du poing droit, en
Zenkutsu. Le revers du poing gauche se place en cours de mouvement sous le coude droit (Mizunagare- gamae) (B 2). Ce mouvement s'effectue lentement (environ 3 secondes) en inspirant puis en expirant longuement et en mettant de la force en fin de mouvement.
3- Avancez du pied gauche à 45° de l'axe précédent, pour passer en Kokutsu gauche sur « b-e » avec Chudan-kakiwake-uke, coudes fléchis, poing gauche un peu en avant du droit. (B 3). Même rythme que pour le mouvement précédent.
4- Tournez la tête vers la droite et croisez le pied gauche devant le droit, sans modifier l'attitude des bras, puis déplacez le pied droit vers le point« d »pour adopter Kokutsu droit et Chudan-kakiwake-uke sur l'axe« j-d »,à gao de l'axe précédent« b-e». Même rythme que pour le mouvement précédent.
5- Tournez sur le pied droit vers la gauche et avancez du pied gauche à gao de l'axe précédent, sur « d-e », pour passer en Zenkutsu gauche et faire Chudan-tate-shuto-uke (B 5). Même rythme que pour le mouvement précédent.
6- Enchaîner très rapidement dans la même direction (B 6) :
- Chudan-ren-zuki: Gyaku-zuki droit suivi de Tsuki gauche, - Chudan-mae-geri droit, - Chudan-oi-zuki droit en reposant le pied droit vers l'avant. Ces techniques se suivent en rafale, sur une seule expiration.
7- Tournez sur le pied gauche vers la droite et avancez du pied droit à gao de l'axe précédent, sur « i-f », en Zenkutsu droit. Faites Chudan-tate-shuto-uke de la main droite. Même rythme que pour le temps 5, dont c'est le symétrique. 8- Enchaînez très rapidement dans la même direction: - Chudan-ren-zuki: Gyaku-zuki gauche suivi de Tsuki droit, - Chudan-mae-geri gauche, - Chudan-oi-zuki gauche en reposant le pied gauche vers l'avant. Ces techniques se suivent en rafale, sur une seule expiration.
96
Troisième partie - Kata supérieurs
9 - Portez le centre de gravité sur la jambe droite, tournez vers la gauche et reculez le pied gauche pour adopter Zenkutsu droit sur l'axe« m-n» du Kata. Exécutez en même temps Jodan-tate-empi-uchi du bras droit (B 9). 10- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et, déplaçant votre pied gauche en arc de cercle derrière vous, tournez vers votre arrière gauche, pour vous retrouver en Kokutsu gauche sur« m-n », face au point « n ». Dans le même temps, faites une double action des mains (Ryu-un-no-uke) (B 10) et «1)1'86. - Chudan-shuto-nagashi-uke de la main droite (la main s'arme vers l'avant et revient en arrière, l'avant-bras dirigé à 45° latéralement au-dessus de la cuisse droite). -Le dos de la main gauche vient se placer sous la pointe du coude droit et accompagne le mouvement de celui-ci la pointe du coude gauche reste dirigée vers l'avant. Ce mouvement se fait lentement (environ 4 secondes), en inspiration longue pendant la rotation puis 1" expiration longue en position. Certains experts ajoutent Yori-ashi au cours de la rotation (Mawate-ko-kutsu), d'autres non (dans ce cas le poids du corps est d'abord porté sur le pied gauche pour permettre au pied droit d'effectuer, tout en tournant, un petit déplacement en direction du gauche. Ce n'est que dans un second temps que le poids du corps est reporté sur la jambe droite, qui fléchit pour Kokutsu, en reculant tandis que le pied gauche glisse alors à son tour vers le point « m » pour que Kokutsu ait la fente correcte). NB: la planche dessinée correspondant à ce passage évoque cette manière, en Yori-ashi. 11 -Sur place, et sans modifier la position, tirez les mains en sens contraire (B 11) pour une attitude Kaishu-kosa-gamae Qts7.: - Gedan-shuto-barai de la main gauche, dans le plan de la jambe avant, - Chudan-haishu-osae-uke (ou tekubi-kaeshi) de la main droite (rotation du poignet, paume vers le haut), le bras restant dans le plan de la jambe arrière. Ce mouvement est vif, sur une fin d'expiration. 12- Avancez du pied droit sur l'axe« m-n» et frappez Chudan-tate-shihon-nukite droit, en Zenkutsu droit, tandis que la main gauche, verticale, vient contre l'intérieur du coude droit, déjà en position Shihon-nukite pour enchaîner (D et B 12). 13- Sur place, enchaînez par: - Chudan-tate-shihon-nukite gauche (B 13) avec retour de la main droite au niveau du coude gauche, - Chudan-tate-shihon-nukite droit, avec retour de la main gauche au niveau du coude droit. Les temps 12 et 13 se suivent en rafale, sur trois temps d'expiration.
L'enchaÎnement des techniques 70 à 73 revient encore par trois fois dans le Kata: nous n'en décrirons plus le détail. Le rythme sera également toujours le même. 14- Utilisant le pied droit comme pivot, tournez vers votre arrière-gauche, et déplacez un peu le pied gauche. Vous retombez en Kokutsu gauche, toujours sur l'axe « n-m »,mais
Gojushiho-sho
=
.c en 1
= .c .c en
··-== (,:)
dans la direction opposée de la position précédente, avec Ryu-un-no-uke. C'est la réplique du temps 10, à nouveau lentement.
15- Refaites le temps 11 (ici en direction opposée). 16- Refaites le temps 12 (ici en direction opposée). 17- Refaites le temps 13 (ici en direction opposée). 18- Utilisant le pied droit comme pivot, tournez vers votre arrière-gauche et portez le pied gauche sur l'axe« m-1 »,à 90° du précédent. En Kiba-dachi, parez en Morote-gedanhaito-uke, les deux paumes tournées vers le haut (B 8). 19- Sans modifier l'attitude du haut du corps, croisez le pied droit devant le gauche (Yokokosa-dachi}. Cette technique s'exécute lentement (environ 2 secondes), en inspiration. 20- Vous équilibrant sur le pied droit, armez le pied gauche pour Fumikomi et lancez les mains ouvertes devant vous: la paume de la main droite, plus haute, est tournée vers le bas, celte de la main gauche, plus basse, est tournée vers le haut (pour saisir par-devant vous). Fumikomi en posant le pied gauche en Kiba-dachi, sur« m-l», en tirant les poings dans l'attitude Koshi-gamae au flanc gauche (B 20 :Awase-tsukamite ou Chudan-hasami-uke). Dans cet enchaînement, les temps vifs 18 et 20 encadrent un temps en détente et en inspiration.
21 -Sur place, en Kiba-dachi, tournez la tête vers la droite et fa ites Morote-gedan-haitouke vers le point« m ».C'est le mouvement contraire du temps 18, et en direction opposée. 22- Croisez le pied gauche devant le droit (inverse du temps 19). 23 -Inverse du temps 20. Fumikomi et retour à Kosh i-gamae à droite. Même rythme que pour la série 18 à 20.
24- Déplacez le centre de gravité sur le pied gauche et reculez le pied droit sur la ligne du pied gauche (axe« k-n »).Refaites Ryu-u n-no-uke comme au temps 10, lentement. 25- Refaites le temps 11. 26- Refaites le temps 12. 27- Refaites le temps 13. 28- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et, déplaçant le pied gauche en arc de cercle derrière vous, passez en Zenkutsu à gauche, face au point« m »,toujours sur l'axe précédent. En tournant, frappez Jodan-shuto-uchi de la main droite, paume vers le haut (B 28). 29- Avancez du pied droit sur l'axe« n-k »et faites jodan-shuto-uke de la même ma in, mais paume vers le bas (mouvement de l'intérieur vers l'extérieur). 30- Sur place, jodan-shuto-uchi de la main gauche, de l'extérieur vers l'intérieur.
Troisième partie
Kata supéneurs
31- Avancez du pied gauche sur le même axe et faites Jodan-shuto-uke de la main gauche, de l'intérieur vers l'extérieur. Les temps 28 et 30 (Shuto-uchi) sont vifs, sur expirations brèves et Kime. Les temps 29 et 31 (Shuto-uke) sont plus lents, sur expirations longues, avec puissance moyenne. 32- Sur place faites Chudan-uchi-uke droit, les hanches tournant en sens inverse, ce qui amène le buste en Hanmi, aux 3/4 de face. 33- Sans modifier la position du haut du corps, suivez en Chudan-mae-geri droit en passant le centre de gravité en avant de la jambe d'appui. Ramenez un peu le pied (retour de Maegeri) puis bondissez en avant sur l'axe. Stabilisez-vous en Kosa-dachi, pied gauche croisant derrière le droit, avec Gedan-zuki gauche et Jodan-soto-uke droit (ou Nagashi-uke, ou
Jodan-tsukami-yose). (B 33). Pivotez enfin avec force sur le pied droit pour tourner vers votre arrière gauche et tomber en Zenkutsu gauche sur l'axe« k-n », en direction du point« n », avec Ushiro-gedan-barai droit, en faisant Hikite du poing gauche (B 33). Penchez-vous un peu dans la direction opposée au blocage, le regard restant vers l'arrière (K). Les techniques 32 et 33 s'enchaînent rapidement et sans pause. 34- Sur place (ou en reculant un peu en Yori-ashi. Même remarque que pour le temps 10}, toujours en Kokutsu, refaites Ryu-un-no-uke (temps 24 ou 10). 35- Refaites le temps 25 (ou 11). 36- Refaites le temps 26 (ou 12). 37- Refaites le temps 27 (ou 13). 38- Prenant le pied droit comme pivot, regroupez le pied gauche et tournez largement vers votre arrière gauche jusqu'à vous retrouver en Kiba-dachi (en écartant le pied gauche) sur l'axe« m-e», à 90° de l'axe précédent. Exécutez en même temps Morote-gedan-haito-
uke vers votre gauche. 39- Sans modifier la position du haut du corps, croisez le pied droit par-devant le gauche (Yoko-kosa-dachi) .
Cette technique s'exécute lentement (environ 2 secondes), en inspiration. 40- Vous équilibrant sur le pied droit, armez le pied gauche pour Fumikomi et exécutez Chudan-tate-shuto-uke de la main gauche pendant le passage. Fumikomi en posant le pied gauche en Kiba-dachi, sur « m-e », en frappant aussitôt Chudan-zuki du poing droit vers l'avant de la position. Le poing gauche fait Hikite.
c .c Cl) 1
c
.c ·.c = ·= c.= ~
Dans cet enchaînement les temps vifs 38 et 40 encadrent un temps en détente et en inspiration. 41 -Sur place, en Kiba-dachi, tournez la tête vers la droite et faites Morote-gedan-haito-
uke vers le point« m ».C'est le mouvement contraire du temps 38, et en direction opposée. 42- Croisez le pied gauche devant le droit (inverse du temps 39}. 43- Ce temps n'est pas exactement le symétrique du temps 40. Le pied droit s'arme pour Fumikomi mais c'est encore la main gauche qui fait Chudan-tate-shuto-uke pendant le passage. Gojushiho-sho
29
Fumikomi en posant le pied droit en Kiba -dachi vers le point « m » en frappant aussitôt Chudan-zuki du poing droit, avec Hikite à gauche. Même rythme que pour la série 38 à 40.
44- Avancez le pied droit sur l'axe « i-g » et, en Zenkutsu droit refaites le temps 2: jodan-tate-uraken-uchi droit avec garde du poing gauche sous le co ude. Mêmes rythme
et respiration qu'au temps 2. 45- Enchaînez en reculant vivement le pied droit, qui revient sur l'axe « i-h »:frappez Chudan-yoko-tettsui-uchi gauche en Kiba-dachi {B 45). 46- Avancez aussitôt le pied droit pour Chudan-oi-zuki droit en Zenkutsu, en poussant le KIAI. Les temps 45 et 46 se suivent sans pause.
47- Pivotez sur le pied droit vers la gauche et reculez le pied gauche pour vous retrouver en Hachiji-dachi sur l'axe « i-h »,à 90° vers la gauche de la position précédente. Pendant que vous vous relevez, levez les poings devant vous, bras tendus, parallèles et à l'horizontale {Ryo-wan-zenpo-nobashi). Ce mouvement se fait lentement, en inspiration, sans force. 48- Sur place, penchez-vous en avant et frappez des deux poings vers l'arrière {Ushirochudan-tettsui-hasami-uchi). Redressez-vous aussitôt en amenant les poings aux hanches, phalanges vers l'arrière, coudes pointant latéralement {B 48) : Ryo-gosh i-kamae. Inspirez. Restez une seconde.
49- Sans mod ifier l'attitude du haut du corps, pivotez vers la gauche et écartez le pied gauche pour vous retrouver en Zenkutsu en direction du point « a » (B 49). 50- Avancez le pied droit sur l'axe« h-a »et, en Nekoashi-dachi, faites Morote-geda nshuto-nagashi-uke, de part et d'autre du corps. Cette technique se fait lentement (environ 3 secondes).
51- Sur place, toujours en Nekoashi, Chudan-morote-keito-uke (B 51}. Cette technique se fait lentement (environ 2 secondes).
52- Bondissez vivement en direction du point« a» (Yori-ashi), en ma intenant Nekoashidachi, pour frapper Morote-chudan (pour certains experts c'est Gedan)- Seiryuto-uchi en poussant le KIAI {D et B 52). 53 - Pivotez sur le pied droit vers la gauche et déplaçant votre pied gauche en arc de cercle derrière vous, tournez vers votre arrière-gauche, pour vous retrouver en Kokutsu gauche sur « a-h », face au point « h », avec Ryu-un-no-uke comme au temps 11 (pour certains experts, rotation et Yori-ashi, comme au temps 10}. Ce mouvement se fait lentement (environ 4 secondes), en inspiration longue pendant la rotation puis expiration longue. 54-
Ramenez le pied gauche et redressez-vous en Yame. Hachiji-dachi au point « a ».
Rei. Fin du Kata.
00
Troisième partre
Kata supérieurs
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Troistème partie
Kata supérieurs
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Gojushtho-sho
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104
Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisieme partie - Kata supérieurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Troisième partie - Kata superieurs
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Troisième partie - Kata supérieurs
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Gojushiho-sho
31.
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Troisième partie - Kata supérieurs
ROLAND HABERSETZER
En 1992, Roland Habersetzer est nommé ge Dan de Karaté au Japon. Cette distinction en fait, encore aujourd'hui, l'un des plus haut gradés en dehors de ce pays. Il fut déjà l'une des premières ceintures noires françaises de karaté en 1961. Avec près de 70 ouvrages publiés depuis 1968, dont 21 sont actuellement au catalogue des Éditions Amphora, il est devenu l'auteur de la plus importante œuvre au monde consacrée aux Arts Martiaux.