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Zitiervorschau

Bilan Secteurs stratégiques | Économie et territoire

284 Annuaire IEMed. de la Méditerranée 2017

Secteurs stratégiques | Économie et territoire

Les investissements directs étrangers au Maroc : compétitivité et dynamique

Kaku Attah Damoah Université de Trente et de Florence

Les investissements sont susceptibles de favoriser la croissance économique et de promouvoir la création d’emplois. Les mécanismes qui sont privilégiés par des modèles de croissance différents peuvent ne pas être les mêmes, mais ce sur quoi on insiste toujours est l’importance des investissements. À bien des égards, les investissements directs étrangers (IDE) complètent les épargnes et les investissements locaux, en plus de constituer une source de création d’emplois. En plus, pour les pays émergents et en développement, les investissements directs étrangers peuvent avoir un autre avantage, celui de transférer de la technologie depuis les pays avancés (Grossman et Helpman, 1991). Par ailleurs, les IDE donnent la possibilité de transmettre le savoir-faire technique à l’économie locale, en vertu de la diffusion des connaissances (Javorcik, 2004). À une époque de réseau de production internationale et fragmentée, la capacité d’un pays à attirer l’investissement direct étranger peut augmenter ses exportations de par sa participation à la « chaîne de valeur mondiale ». En outre, grâce à la diffusion des connaissances, la dispersion de la productivité tend à diminuer dans les secteurs qui ont une forte pénétration d’entreprises étrangères (Mona, 1993). L’investissement direct étranger peut aussi avoir des effets externes positifs en favorisant le développement d’industries locales par le biais de la collaboration entre entreprises (Barrios, Görg et Strobl, 2005). Il n’est pas surprenant que plusieurs pays aient subi des réformes dans leurs tentatives d’attirer l’investissement direct étranger. Cependant, l’Afrique reçoit toujours moins de 5 % des flux mondiaux d’IDE (CNUCED, 2016). De nombreux facteurs influencent

les décisions de délocalisation et d’investissement des firmes multinationales. Le Maroc a accompli un travail remarquable en attirant des investissements étrangers au cours de la dernière décennie. Comme en décembre 2016, le Maroc a été le deuxième marché le plus important d’Afrique, après l’Afrique du Sud, où ont été destinés des projets d’IDE. Cet article analysera la question des investissements directs étrangers au Maroc de 2003 à 2016. Tout d’abord, on mettra l’accent sur les actions et les stratégies politiques qui ont augmenté la compétitivité du Maroc par rapport à ses voisins d’Afrique du Nord : l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie. Le paragraphe suivant présentera les grandes tendances de l’investissement direct étranger, l’origine des projets d’IDE, les activités de destination et leur localisation.

Attirer les IDE : le Maroc en perspective Avant les années 1990, l’économie marocaine était extrêmement protégée, et essentiellement basée sur l’industrialisation de substitution aux importations et sur l’autosuffisance agricole (Currie & Harrison, 1997). Une série de réformes économiques ont été entreprises par le gouvernement dans les années 1990 pour moderniser l’économie marocaine. Une de ces réformes visait en particulier à réformer le code marocain d’investissements pour attirer des investissements étrangers (Banque mondiale, 1993). En plus de cette réforme, le gouvernement a entrepris la privatisation massive d’entreprises publiques pour attirer les investissements étrangers. Par exemple, en 2001, le gouvernement a vendu 35 % de sa participation de Maroc Telecom à Vivendi, une société française. Une autre action importante menée par le gouvernement pour attirer des inves-

Compétitivité monétaire et non monétaire pour attirer les IDE Comparaison du taux d'imposition sur les bénéfices

Comparaison du nombre de démarches pour créer une entreprise

60 -

40 -

10 -

5-

20 -

Maroc

Algèrie

Tunisie

Égypte

2016

2015

2014

2013

2012

2010

2009

2008

2007

2011

Tunisie

Égypte

Qualité de l’infrastructure et de la protection des droits de propriété

6-

6-

5-

5-

432-

4321-

1-

2006

2009 Maroc

2012 Algérie

Tunisie

2015 Égypte

Note : les lignes pointillées indiquent les données manquantes pour la Tunisie entre 2009 et 2015.

0-

2006

2009 Maroc

Algérie

2012 Tunisie

2015 Égypte

Annuaire IEMed. de la Méditerranée 2017

Qualité des infrastructures générales (1 = min, 7 = max)

Qualité des infrastructures

Droits de propriété

Algèrie

Parallèlement, le système de taxation au Maroc a aussi connu une simplification considérable dans les années 1990. Partant du principe qu’une faible imposition sur les bénéfices peut attirer des IDE, le gouvernement marocain a simplifié le code fiscal du pays en introduisant un Code général des impôts. On peut surtout mentionner l’adoption de la « Charte d’investissement » en 1995, qui a octroyé une exemption de la TVA pendant 5 ans aux nouveaux investisseurs. Pour montrer l’avantage du Maroc par rapport à ses voisins d’Afrique du Nord, le graphique 2 com-

Droits de propriété (1 = min, 7 = max)

0-

2006

Maroc

tissements étrangers a été de conclure des Accords de libre-échange (ALE) ciblés, et cela avec les principaux partenaires commerciaux, afin de développer le commerce et les investissements. Citons surtout la Déclaration d’Agadir, signée entre le Maroc, l’Égypte, la Tunisie et la Jordanie ; l’Accord d’Association, signé avec l’Union européenne ; et une convention de libre-échange avec les ÉtatsUnis, qui seront tous des accords politiques importants pour faire venir des investissements étrangers au Maroc. GRAPHIQUE 3

2005

2016

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

02005

0-

285

Number of Procedures

80 -

Secteurs stratégiques | Économie et territoire

15 -

100 -

Taux d'imposition (%)

Bilan

GRAPHIQUE 2

Bilan Secteurs stratégiques | Économie et territoire

286

TABLEAU 4

Facteurs orientant le choix de destination des investissements directs étrangers (IDE) Projets

% des projets IDE

Entreprises

Potentiel de croissance du marché intérieur

Motifs

51

40,1

48

% des entreprises 41,7

Proximité des marchés ou des clients

37

29,1

34

29,6

Contexte des règlementations ou des affaires

31

24,4

28

24,3

Disponibilité de main-d’œuvre qualifiée

30

23,6

28

24,3

Coûts réduits

20

15,7

19

16,5

Infrastructures et logistique

12

9,4

11

9,6

IPA ou soutien du gouvernement

8

6,3

7

6,1

Groupement industriel / masse critique

8

6,3

8

7,0

Attrait / qualité de vie

5

3,9

4

3,5

Compétences linguistiques

5

3,9

5

4,3

Autre motif

11

8,7

11

9,6

Source : fDi Markets (www.fdimarkets.com)

pare le taux d’imposition sur les bénéfices et le nombre de démarches nécessaires pour créer une entreprise de 2005 à 2016 : les données utilisées proviennent du Rapport « Faire des affaires » de la Banque mondiale (Banque mondiale, 2017). On peut observer dans le volet de gauche que le Maroc arrive en 2e lieu, après l’Égypte, en taux d’imposition sur les bénéfices. Le volet de droite montre que c’est le Maroc qui demande le moins de démarches à entreprendre aux investisseurs potentiels qui veulent créer de nouvelles entreprises. En nous basant sur les données de l’Indice de compétitivité mondiale – publié par le Forum éconoGRAPHIQUE 4

mique mondial –, nous allons comparer les performances de compétitivité entre l’Algérie, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie (Forum économique mondial, 2016). Le graphique 3 montre que le Maroc a également pris des mesures pour améliorer son développement d’infrastructures et la qualité de ses institutions. C’est spécialement dans le port de Tanger-Med que les infrastructures portuaires ont été considérablement perfectionnées suite à des investissements importants. Sans aucun doute, le fait d’avoir des infrastructures de qualité et d’assurer la protection des droits de propriété est susceptible de renforcer la confiance des investisseurs.

Dynamique des IDE au Maroc Tendance du volume d'IDE, d'emplois et de projets (2003 = 100)

1 200 -

1 000 -

600 -

400 -

200 -

Année Montant d’IDE

Emplois créés

Projets

2016

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004

02003

Index

Annuaire IEMed. de la Méditerranée 2017

800 -

Sources et intensité des IDE au Maroc (2003 – 2016) Intensité d’investissement

Origine et proportion d’IDE 60 -

40 -

Capex/Projets

30 20 -

120 -

80 -

Autres pays

Chine, Inde et Japon

États-Unis et Canada

Europe non méditerranéenne

Autres pays

Chine, Inde et Japon

États-Unis et Canada

Enfin, le tableau 4 montre que le potentiel du marché intérieur à connaître une croissance (suite à une série de réformes) occupe la première place dans les raisons d’investissement, qui sont déclarées par les entreprises investissant au Maroc. Sa proximité des marchés (spécialement l’Europe), le contexte des affaires, et la disponibilité d’une maind’œuvre qualifiée sont, dans l’ordre, les facteurs principaux qui incitent à choisir le Maroc comme marché de destination.

Dynamique des IDE au Maroc Le Maroc a enregistré 817 projets d’IDE de 2003 à 2016, ce qui a entraîné des investissements en capital de 55,3 milliards d’euros, ainsi que la création de 231 747 emplois (Financial Times Ltd, 2017). Le graphique 4 présente la dynamique résumée des principaux indicateurs d’IDE : dans ce graphique, l’année 2003 a été choisie comme l’année de référence pour suivre les variations des indicateurs. On peut constater que les trois indicateurs ont enregistré une tendance à la hausse presque tout au long de la période, à l’exception de quelques cas qui ont enregistré une tendance à la baisse par rapport à 2003. Curieusement, au milieu de la crise financière mondiale de 2008, le Maroc a enregistré son plus

haut sommet en investissement de capitaux d’IDE, avec un taux de croissance de 970 % par rapport à 2003. Si l’on compare 2008 par rapport à 2007 pour la même période, les investissements de capitaux d’IDE ont augmenté d’environ 208 %. L’étroite relation économique entre le Maroc et ses voisins méditerranéens est confirmée par la proportion des investissements en capitaux qui proviennent de pays méditerranéens, mais aussi par la proportion de projets d’IDE. Sur un total de 55,3 milliards d’euros investis, environ 21,1 milliards proviennent de France, d’Espagne, d’Italie et de Turquie, ce qui représente 38,12 %. Au sein de ce groupe, la France est le pays qui contribue le plus aux investissements de capitaux d’IDE avec 11,54 milliards, soit 54,71 % du groupe des pays méditerranéens et 20,86 % du montant total. De même, sur un total de 817 projets, 407 – c’est-à-dire 49,82 % - proviennent des pays méditerranéens. Les pays du Proche-Orient – Émirats arabes unis, Arabie saoudite et Qatar – viennent ensuite en termes de capitaux investis, bien qu’ils représentent à peine 8 % du nombre total de projets. Comme on peut l’observer dans le 2e partie du Graphique 5, cela se traduit par une intensité d’investissements plus élevée pour les pays du Proche-Orient par rapport aux autres régions. Les pays européens mais non méditerranéens – comme la Grande-Bretagne,

287

Actions de projets

Annuaire IEMed. de la Méditerranée 2017

Europe non méditerranéenne

Pays du Moyen-Orient

Pays méditerranéens

Actions de Capex

0-

Pays du Moyen-Orient

40 -

10 -

Pays méditerranéens

Pourcentage (%)

160 -

Secteurs stratégiques | Économie et territoire

200 -

50 -

0-

Bilan

GRAPHIQUE 5

Bilan

TABLEAU 5

Composition des IDE par activité commerciale

Annuaire IEMed. de la Méditerranée 2017

288

Secteurs stratégiques | Économie et territoire

Activité commerciale

Nb. de projets

Investissement de capitaux

Emplois créés Total

Total (€ m)

Moy. (€ m)

Rapport capital / emploi

Fabrication

235

119 196

507

17 017,6

72,4

0,14

Ventes, marketing et soutien

169

6 159

36

2 157,5

12,8

0,35

Services commerciaux

133

6 473

48

1 389

10,4

0,21

Construction

91

63 487

697

19 191

210,9

0,30

Logistique, distribution et transport

46

8 104

176

3 646,2

79,3

0,45

Centre de contact à la clientèle

32

11 264

352

233,1

7,3

0,02

Conception, développement et contrôle

25

6 711

268

1 681,1

67,3

0,25

Éducation et formation

19

996

52

196,7

10,3

0,20

Électricité

18

1 514

84

5 740,1

318,9

3,79

Siège social

8

1 472

184

153

19,2

0,10

Autres activités commerciales

41

6 371

155

3 895,3

95

0,61

Total

817

231 747

283

55 300,80

67,70

TABLEAU 6

Composition des IDE par région de destination

Région de destination

Nb. de projets

Nb. de sociétés

Casablanca

310

Tanger-Tétouan

Emplois créés

Investissement de capitaux

Total

Moy.

Total (m. €)

Moy. (m. €)

283

50 598

163

9 381,3

30,3

129

113

60 454

468

11 824,1

91,7

Rabat-Salé-Zemmour-Zaer

64

55

22 058

344

4 496,8

70,2 103,8

Marrakech-Tensift-El Haouz

37

35

14 802

400

3 840,6

Souss-Massa-Draâ

21

20

3 327

158

863,8

41,1

Gharb-Chrarda-Béni Hssen

15

12

10 091

672

953,6

63,6

Fès-Boulmane

10

9

1 692

169

542,3

54,2

Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra

9

7

1 045

116

861,8

95,8

Oriental

8

7

786

98

770,5

96,3

El Jadida

6

6

676

112

1 596,5

266,1 122,1

Autres régions de destination

34

31

20 563

604

4 152,1

Non spécifiées

174

170

45 655

262

16 017,3

92

Total

817

641

231 747

283

55 300,8

67,7

l’Irlande, l’Allemagne, le Danemark et le Portugal – constituent le troisième groupe qui investit le plus au Maroc. Les États-Unis et le Canada représentent 7,91 % des investissements en capitaux, mais avec un portefeuille diversifié dans 115 projets d’IDE. Finalement, la Chine, l’Inde et le Japon ont investi collectivement 4,9 milliards d’euros, ce qui représente environ 9 % de l’ensemble des investissements en capitaux d’IDE. Le nombre total de projets où sont impliqués ces pays asiatiques représente 6 % du nombre total de projets d’IDE ; la Chine est le premier investisseur au sein de ce groupe de pays. Le tableau 5 présente la composition des IDE par activités commerciales. Les IDE au Maroc sont essentiellement concentrés dans cinq activités commerciales, qui représentent 82,5 % de tous les projets. Le secteur de la fabrication représente 28,8 % de l’ensemble des projets, avec un investissement

total de capitaux de 17 milliards d’euros qui génèrent le plus grand nombre d’emplois. Parmi les cinq premières activités, la construction représente l’investissement en capitaux le plus élevé, générant la moyenne d’emploi la plus grande par projet. Curieusement, l’électricité, qui ne fait pas partie des cinq secteurs principaux, enregistre le rapport capital/emploi le plus élevé pour chaque capital investi. Non seulement les secteurs de destination sont concentrés, mais les régions (ou villes) de destination le sont aussi. La région de Casablanca, à elle seule, représente 37,94 % de tous les projets, c’està-dire 44 % de toutes les entreprises qui réalisent des IDE au Maroc. Tanger-Tétouan est la deuxième région qui a le taux le plus élevé d’IDE, avec 129 projets sur 817. Les deux provinces leaders représentent 53,73 % des projets d’IDE et, en ce qui concerne les villes, Casablanca et Tanger repré-

Cet article a analysé d’une part, la compétitivité du Maroc et sa capacité à attirer les investissements directs étrangers, mais aussi la dynamique de l’afflux de ces investissements de 2003 à 2016. La montée du Maroc à la position de deuxième plus grand destinataire d’IDE d’Afrique est le résultat d’une combinaison de facteurs. Dans le groupe des pays d’Afrique du Nord, le Maroc a mis en place une série de réformes économiques visant à obtenir un avantage compétitif. Des obstacles importants, d’ordre monétaire et non monétaire, sont susceptibles de décourager les investisseurs potentiels, et donc de freiner les afflux d’IDE dans l’économie. De même, la qualité des infrastructures ainsi que les droits de propriété privée influencent le choix du pays de destination que font les investisseurs étrangers. Étant donné les niveaux élevés d’investissements étrangers, le fait de mettre en place les mesures nécessaires pour réduire les obstacles et augmenter la compétitivité du pays est susceptible de renforcer la confiance des investisseurs. La proportion croissante de projets d’IDE au Maroc indique bien que les investisseurs répondent à la compétitivité. Le fait que les IDE viennent principalement des pays méditerranéens souligne également l’importance des relations commerciales entre le Maroc et ses voisins méditerranéens. En outre, la

Banque Mondiale. The World Bank Group. 12 avril 2017 : www.doingbusiness.org/ Banque Mondiale. The Kingdom of Morocco: Developing Private Industry in Morocco. Washington DC : World Bank, 1993. Barrios, S., Görg, H. & Strobl, E. « Foreign direct investment, competition and industrial development in the host country ». European Economic Review, 49 (7), p. 1761–1784, 2005. CNUCED. 2016. World Investment Report 2016. United Nations Conference on Trade And Development, Genève : United Nations Publication, 2016. Currie, J. & Harrison, A. « Sharing the Costs: The Impact of Trade Reform on Capital and Labor in Morocco ». Journal of Labor Economics, 15 (S3), S44-S71, 1997. Financial Times Ltd. FDI Markets, 10 avril 2017 : www.fdimarkets.com/ Grossman, G. M. & Helpman, E. « Trade, Knowledge Spillovers, and Growth ». European Economic Review, 35 (2-3), p. 517-526, 1991. Javorcik, B. S. « Does Foreign Direct Investment Increase the Productivity of Domestic Firms? In Search of Spillovers through Backward Linkages ». The American Economic Review, 94 (3), p. 605-627, 2004. Mona, H. « Are there positive spillovers from direct foreign investment?: Evidence from panel data for Morocco ». Journal of Development Economics, 42 (1), p. 51-74, 1993. World Economic Forum. World Competitiveness Report, Genève: World Economic Forum, 2016 : http://reports.weforum.org/global-competitivenessindex/downloads/

Bilan Secteurs stratégiques | Économie et territoire

Références

289

Conclusion

concentration de projets d’IDE dans les régions de Casablanca et de Tanger-Tétouan rappelle la corrélation existant entre la qualité des infrastructures et les projets d’IDE. Par conséquent, il faudrait développer la création d’infrastructures dans d’autres régions du pays, afin de réduire l’asymétrie qu’on peut constater dans la répartition de projets d’IDE au sein du Maroc.

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sentent 48,23 % de tous ces projets, ce qui indique qu’il y a peu de répartition dans les deux régions. Pour terminer, cette recherche a voulu éviter des conjectures statistiques et a comparé la relation existante entre le niveau de compétitivité et le nombre de projets d’IDE pour les années où l’on disposait de données variées. Une simple corrélation entre le niveau de qualité des infrastructures générales et le nombre de projets d’IDE donne un résultat de 0,87 ; dans le même temps, la corrélation entre les droits de propriété et les projets d’IDE donne un résultat de 0,85. Le fait de souligner cette corrélation ne signifie pas qu’il y ait une causalité, mais l’analyse confirme une corrélation entre les IDE et la compétitivité.