Cooperatives Maroc [PDF]

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Zitiervorschau

LES COOPERATIVES AU MAROC SOMMAIRE : Introduction Qu’est ce qu’une coopérative Les principes du travail coopératif -

Les principes universels Les principes de la loi n° 24-83

La raison d’être d’une coopérative Cadre réglementaire : -

Le statut juridique Les statuts Le règlement intérieur

Création d’une coopérative : -

Les réunions préparatoires La déclaration de constitution L’Assemblée constitutive La procédure d’agrément Le dépôt obligatoire Le capital de la coopérative L’augmentation du capital La réduction du capital La rémunération du capital

-

L’admission des membres L’admission des personnes physiques L’admission des personnes morales

L’organisation de la coopérative : -

L’assemblée générale Le conseil d’administration Le directeur Le commissaire aux comptes

La gestion d’une coopérative 1 CABINET SEDDIK

La fiscalité des coopératives -

Les impôts directs Les impôts indirects

Le contrôle des coopératives Le retrait d’agrément Dissolution et liquidation des coopératives ANNEXES

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INTRODUCTION : Le rôle que jouent les coopératives, quelque soit leurs formes, dans le développement du tissu productif marocain, n’est plus à démontrer. Durant ces dernières décennies, le travail coopératif s’est vu érigé en un instrument efficace pour la réalisation des objectifs du développement social à savoir la lutte contre la pauvreté et la création d’emplois productifs, décents et durables. L’essor que connaît le travail des coopératives au Maroc est dû essentiellement à l’existence d’un environnement socio-économique et réglementaire propice au développement de ces activités génératrices de revenus et offrant des mesures incitatives et encourageantes pour aider les personnes démunies ou appartenant à des groupes vulnérables à prendre l’initiative en créant de nouvelles coopératives ou en développant celles qui existent déjà. C’est dans ce sens que la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l’office du développement de la coopération a été promulguée par le dahir n° 1-83-226 du 5 octobre 1984. Cette loi est de nature à instaurer un partenariat effectif entre le gouvernement et le mouvement coopératif et permettra de promouvoir et d’appliquer une meilleure législation à même de soutenir les actions des coopératives, de favoriser la formation, la recherche, l’échange de bonnes pratiques et la mise en valeur des ressources humaines.

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Qu’est ce qu’une coopérative : 

Une coopérative est une personne morale regroupant des personnes physiques qui ont des besoins économiques, sociaux ou culturels communs et qui, en vue de les satisfaire, s’associent pour exploiter une entreprise conformément aux règles d’action coopérative.



Le terme «coopérative» désigne une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.



Selon l’article premier de la loi 24-83, la coopérative est un groupement de personnes physiques, qui conviennent de se réunir pour créer une entreprise chargée de fournir, pour leur satisfaction exclusive, le produit ou le service dont elles ont besoin et pour la faire fonctionner et la gérer en appliquant les principes fondamentaux régissant les coopératives, en cherchant à atteindre les buts déterminés.

Principes du travail coopératif : Principes coopératifs universels: Depuis 1895, les coopératives du monde entier sont guidées par des grands principes. Ceux-ci constituent les lignes directrices qui permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratique. Ces principes se présentent comme suit : 

Adhésion volontaire et ouverte à tous :

Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membres, et ce, sans discrimination fondée sur le sexe, l´origine sociale, la race, l´allégeance politique ou la religion. 

Pouvoir démocratique exercé par les membres :

Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l'établissement des politiques et à la prise de décisions. Les hommes et les femmes élus comme représentants des membres sont responsables devant eux. Dans les coopératives de premier niveau, les membres ont des droits de vote égaux en vertu de la règle - un membre, une voix - ; les coopératives d'autres niveaux sont aussi organisées de manière démocratique. 

Participation économique des membres :

Les membres contribuent de manière équitable au capital de leurs coopératives et en ont le contrôle. Une partie au moins de ce capital est habituellement la propriété commune de la 4 CABINET SEDDIK

coopérative. Les membres ne bénéficient habituellement que d'une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion. Les membres affectent les excédents à tout ou partie des objectifs suivants : le développement de leur coopérative, éventuellement par la dotation de réserves dont une partie au moins est impartageable, des ristournes aux membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative et le soutien d'autres activités approuvées par les membres. 

Autonomie et indépendance :

Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs membres. La conclusion d'accords avec d'autres organisations, y compris des gouvernements, ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures, doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et maintiennent l'indépendance de leur coopérative. 

Éducation, formation et information :

Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés l'éducation et la formation requises pour pouvoir contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Elles informent le grand public, en particulier les jeunes et les dirigeants d'opinion, sur la nature et les avantages de la coopération. 

Coopération entre les coopératives :

Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement coopératif, les coopératives oeuvrent ensemble au sein de structures locales, régionales, nationales et internationales. 

Engagement envers la communauté :

Les coopératives contribuent au développement durable de leur communauté dans le cadre d'orientations approuvées par leurs membres.

Les principes de la loi n° 24-83 Les principes édictés par la loi n° 24-83 sont en parfaite cohésion avec les principes universels du travail coopératif. En effet, le deuxième article de cette loi énumère les principes coopératifs suivants : 

Toute personne, sans distinction, peut adhérer à une coopérative sous la seule réserve de remplir, personnellement, les conditions de fond arrêtées par les constituants de cette dernière en raison de son activité.



Tout coopérateur peut se retirer de la coopérative sous la seule obligation de ne pas porter préjudice à son fonctionnement par un retrait intempestif.



Tout coopérateur, quel que soit le nombre de parts qu'il possède, dispose de droits égaux et a, en conséquence, une voix dans les assemblées générales de la coopérative. 5

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Les excédents de recettes de la coopérative sur ses dépenses d'exploitation doivent être répartis entre les coopérateurs au prorata des opérations qu'ils ont traitées avec elle ou du travail qu'ils lui ont fourni. Les excédents mis en réserve ne peuvent plus être distribués aux membres de la coopérative.



Le capital n'est pas, en principe rémunéré. Dans le cas où il le serait l'intérêt sera d'un taux limité.



Le membre d'une coopérative n'est pas seulement un associé apporteur de capitaux, mais un "coopérateur" en ce sens que sa participation aux activités de sa coopérative se manifeste sous forme d'apports, de cessions de biens ou de service ou de travail. L'entreprise fondée sur une action collective tend à la promotion et à l'éducation de ses membres qui se sont unis en raison non point de leurs apports respectifs mais de leurs connaissances personnelles et de leur volonté de solidarité.



Les coopératives ayant le même objet établissent dans la mesure où cela satisfait leurs intérêts, des relations entre elles et avec celles ayant d'autres objets, sur les plans économiques, social et éducatif, tant à l'échelon national qu'international et ce, dans le cadre de l'intercoopération.

La raison d’être des coopératives : Il est reconnu que les coopératives opèrent dans tous les secteurs de l’économie. Cependant les buts des coopératives sont les mêmes quelque soit leur champ d’intervention. On peut distinguer entre autres : 

Améliorer la situation socio-économique de leurs membres



Promouvoir l'esprit coopératif parmi les membres



Réduire, au bénéfice de leurs membres et par l'effort commun de ceux-ci, le prix de revient et, le cas échéant, le prix de vente de certains produits ou de certains services



Améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou de ceux produits par ces derniers et livrés aux consommateurs,



Développer et valoriser, au maximum, la production de leurs membres

Les coopératives se présentent alors comme un vecteur décisif dans la consécration des valeurs d’une économie solidaire viable et dynamique et d’un bien être social et économique durable. Au-delà de leur rôle dans la création d’activités génératrices de revenus permettant de conforter le potentiel économique de la branche d’activité, où elles interviennent, et de renforcer sa compétitivité, les coopératives permettent de valoriser les ressources humaines dont dispose le pays et développer les valeurs de solidarité et d’entraide constituant ainsi l’ébauche d’une nouvelle dynamique de développement humain durable. 6 CABINET SEDDIK

Cadre réglementaire : Le statut juridique : Les coopératives sont des personnes morales jouissant de la pleine capacité juridique et de l'autonomie financière. Elles sont régies, pour leur constitution, leur administration, leur fonctionnement et leur dissolution, par les dispositions de la loi n° 24-83 et par les textes réglementaires pris pour son application ainsi que par leurs statuts qui doivent être établis en conformité avec la loi et ses textes d'application." Les coopératives ne peuvent acquérir que les biens meubles et immeubles nécessaires à leur objet.

Les statuts : Outre la loi n° 24-83, les activités des coopératives sont régies pour leur constitution, leur administration et leur fonctionnement, ainsi que pour leur dissolution par les dispositions des statuts. Les statuts des coopératives doivent obligatoirement comportées les mentions suivantes : - la dénomination - le siège - la circonscription territoriale - la durée qui ne doit pas excéder 99 ans - l'objet - le montant du capital et le nombre de parts qu'il représente - la libération des parts et leur cession - la variabilité du capital - la rémunération éventuelle du capital - l'admission, la retraite ou l'exclusion des membres - les obligations et les droits du coopérateur vis-à-vis de la coopérative - l'étendue et les modalités de la responsabilité des membres dans les engagements de la coopérative - les modalités des engagements à souscrire par les membres lors de leur adhésion, leurs sanctions - les organes d'administration et de gestion (dont éventuellement les assemblées de section), leur mode de désignation, leurs pouvoirs et attributions, leur responsabilité - la fréquence et les conditions de tenue des réunions des organes d'administration - le droit de vote et les cas de représentation - la démission d'office de tout administrateur qui, sans motif valable, n'aura pas participé à 2 réunions consécutives du conseil d'administration - la durée de l'exercice - les modalités du contrôle exercé sur les opérations de la coopérative au nom des coopérateurs - la fixation et la répartition des excédents de l'exercice 7 CABINET SEDDIK

- la fusion, la dissolution et la liquidation de la coopérative - la dévolution du solde de liquidation et l'apurement du passif - le règlement des contestations. Election de domicile - les conditions d'assistance et de contrôle administratifs, auxquelles les coopératives sont soumises - les conditions de modification du règlement intérieur

Le règlement intérieur : Le fonctionnement de la coopérative fait l'objet d'un règlement intérieur élaboré par les membres fondateurs et approuvé par l'assemblée générale constitutive. Le règlement intérieur oblige tous les coopérateurs, au même titre que les statuts. Le conseil d'administration peut modifier le règlement intérieur. Ces modifications sont approuvées ou amendées par la plus prochaine assemblée générale statuant à la majorité requise pour les assemblées générales extraordinaires.

Création d’une coopérative : La loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l’office du développement de la coopération, a ouvert de nouvelles perspectives au travail coopératif. En effet, La création de nouvelles coopératives dans différents secteurs et branches d’activités a connue un essor remarquable conséquemment à l’application de cette loi. Néanmoins, les fondateurs sont tenus de respecter un certains nombres de mesures et formalités de constitution et doivent se conformer aux dispositions de la loi en termes de principes des coopératives ainsi qu’aux principes universels qui les régissent, dans un souci de pérennité du travail coopératif.

Les réunions préparatoires : C’est une étape primordiale dans la constitution des coopératives. En effet ces réunions permettent : -

De sensibiliser les membres fondateurs de leurs droits et obligations De connaître les idées et points de vue de chacun concernant les étapes de création de la coopérative et la façon dont elle sera gérée. De mobiliser l’appui et le soutien de tous les membres

Le recours à des experts spécialisé dans la création et la gestion des coopératives sera d’une grande utilité : Volet financier : les institution bancaires, le ministère des finances, les représentants d’organismes internationaux ou d’un réseau associatif, ainsi que les chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat constituent de bons interlocuteurs lors de la phase de lancement. Volet Technique : l’autorité gouvernementale compétente du secteur d’activité de la coopérative 8 CABINET SEDDIK

Volet juridique et réglementaire : l’office de développement de la coopération.

Une fois que les fondateurs auraient trouvé les bons interlocuteurs qui vont les conseiller tout au long du processus de création de la coopérative, l’étape suivante portera sur la désignation des membres et sur la préparation de la déclaration de création.

La déclaration de création : L'intention de créer une coopérative doit être déclarée dans un acte sous seing privé signé par sept personnes, au moins, jouissant de leurs droits civils. Cette déclaration est adressée, en trois (3) exemplaires, à l'administration et à l'Office du développement de la coopération dans les conditions fixées par voie réglementaire. Ce dernier en informe la Préfecture et l’autorité gouvernementale compétente en leur envoyant une copie de ladite déclaration. Le dossier de constitution est alors étudié, un examen de conformité des statuts aux dispositions de la loi n° 24-83 est donc prévu. La déclaration de création doit comporter les informations suivantes : -

Relatives à la coopérative : (Nom, adresse, champ d’intervention et buts de la coopérative) Relatives aux membres : (Nom, adresse, date de naissance, profession et lieu de son exercice, n° de la CIN et la signature)

L’Assemblée constitutive : Les membres fondateurs sont tenus d’organiser une assemblée constitutive. Ils sont tenus d’adresser une convocation à l’autorité gouvernementale compétente, au ministère des finances et à l’Office de développement de la coopération dans un délai de quinze (15) jours, au moins, de la date de la tenue de l’assemblée. Sont aussi convoqués, les personnes désirant adhérer à la coopérative ainsi que toute autre personne dont la présence est jugée avantageuse par les membres fondateurs. La convocation à l’assemblée constitutive doit obligatoirement comporter la date, l’heure et le lieu de la tenue de l’assemblée ainsi que l’ordre du jour programmé. N.B : Le défaut de convocation emporte nullité de l’assemblée constitutive. 

Le déroulement de l’assemblée constitutive :

Une feuille de présence est établie avant la tenue de l’assemblée. Les membres fondateurs désignent lors de cette assemblée et parmi eux celui qui assurera la présidence de la réunion. 9 CABINET SEDDIK

Un rapporteur et deux scrutateurs sont aussi désignés afin de veiller au bon déroulement des scrutins. Il est ensuite procédé à l’examen de l’ordre du jour qui doit se résumer en ce qui suit : -

Approbation des statuts Election du conseil d’administration parmi les membres fondateurs L’arrêté de la liste des souscripteurs au capital initial et l’état des versements opérés en vue de la constitution du capital de la coopérative. Fixation du programme des travaux à réaliser Approbation du règlement intérieur préparé par les membres fondateurs Nomination du ou des commissaires aux comptes

Les travaux de l’assemblée générale constitutive ainsi que ses délibération sont ensuite rapporté dans un procès verbal approuvé par les membres présents lors de l’assemblée. Ce procès doit comporter l’ensemble des points débattus et constituant l’ordre du jour.

La procédure d’agrément : Dans les trente jours qui suivent celui de la tenue de l'assemblée générale constitutive, le conseil d'administration de la coopérative doit adresser ou déposer à l'Office de développement de la coopération, une demande d'agrément de la coopérative. Le dossier de demande d’agrément de la coopérative doit obligatoirement comporter les pièces suivantes : Toutes les pièces doivent porter en leur en tête le nom, l’adresse complète et le numéro de téléphone de la coopérative. Ces documents doivent être également datés et signés par le président et le secrétaire. Il est souhaitable que ces pièces portent le cachet de la coopérative. 1- Pièces communes aux différentes coopératives : -

Feuille de présence de l’assemblée générale constitutive Procès verbal des délibérations de l’assemblée générale constitutive Les statuts Le règlement intérieur La liste des souscripteurs avec leur nom, prénom adresse, profession, nombre de parts souscrites et le montant libéré par chacun d'eux Une attestation de versement du capital libéré, délivrée par l'organisme financier où les fonds ont été déposés.

2- Documents spécifiques :

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Le caractère spécial de certains types de coopératives nécessite la présentation des pièces suivantes : -

Attestation d’exercice de la profession. Attestation de l’exonération de la taxe urbaine.

Le récépissé de la réception ou du dépôt de ces pièces doit être délivré. L'Office du développement de la coopération doit transmettre, avec son avis et celui d'un comité dénommé : "comité permanent consultatif", la demande d'agrément et les pièces y annexées à l'autorité gouvernementale compétente aux fins de décision dans les 90 jours. Passé ce délai la demande est réputée acceptée. En cas de rejet, la décision motivée est notifiée au conseil d'administration de la coopérative. La constitution de la coopérative devient définitive à la publication au Bulletin officiel de la décision d'agrément.

Le dépôt obligatoire : Dans un délai de trente (30) jours suivant la publication de la décision d’agrément au bulletin officiel, la coopérative doit déposer au secrétariat-greffe du tribunal de première instance dans le ressort duquel est situé son siège, en double exemplaire : - ses statuts - le procès-verbal de l'assemblée générale constitutive - la liste complète des administrateurs, directeur et commissaires aux comptes, tous acceptant, et celle des membres indiquant leurs nom, prénom, profession, domicile et lieu d'exercice de leurs activités - copie de la décision d'agrément

Le Capital de la coopérative : Il est constitué par les parts nominatives et indivisibles souscrites par chacun des membres. Ces parts sont non négociables et insaisissables. Les parts à souscrire par chaque coopérateur sont fixées par les statuts en fonction soit, des services qu’il s’engage à effectuer dans le cadre de la coopérative, soit de l’importance de son exploitation ou de son entreprise. La valeur nominale des parts est identique pour tous les membres. Elle est au moins de 100,00 dirhams. Les membres ayant effectué des apports en nature recevront l'équivalent en parts du capital de la coopérative après estimation desdits apports par un expert chargé d’évaluer ces apports par le conseil d’administration. 11 CABINET SEDDIK

L’expert établi un rapport et le transmet au conseil d’administration qui le joint à la convocation de l’assemblée générale extraordinaire appelée à statuer sur l’estimation. Le montant des parts doit être entièrement libéré lors de la souscription. Toutefois, les statuts d'une coopérative peuvent autoriser le versement du quart lors de la souscription, le solde étant payable au fur et à mesure des besoins de la coopérative dans les proportions et les délais fixés par le conseil d'administration. Ces délais ne peuvent excéder trois ans à compter de la date à laquelle la souscription est devenue définitive.

L’augmentation de capital : Le capital de la coopérative peut être augmenté par l’admission de nouveaux membres ou par la souscription de parts supplémentaires par les membres de la coopérative et ce jusqu’au montant fixé par les statuts.

La réduction de capital : Le capital de la coopérative peut être réduit par la reprise des apports des membres sortants ou décédés. Cependant, cette réduction ne peut aller en dessous des ¾ du montant le plus élevé du capital de la coopérative, et ce depuis sa constitution.

La rémunération du capital : Il est prévu une rémunération du capital sous forme d’intérêts versés en c as d’excédent réalisé, ces intérêts ne peuvent être supérieur à 6 % et ne peut porter que sur le montant des parts libérée.

L’admission des membres : La loi prévoit un nombre minimum de membres tant au moment de la constitution que pendant la vie de la coopérative. Ce nombre est fixé à sept membres. L’admission peut concerner des personnes physiques comme elle peut s’étendre à des personnes morales.

1- Admission des personnes physiques : Les personnes disposant d’activités et d’intérêts entrant dans le champ d’intervention de la coopérative doivent présenter une demande d’adhésion à la coopérative

2- Admission des personnes morales : La demande d’adhésion doit être établie par écrit et adressée au président du conseil d’administration de la coopérative. Le conseil d’administration désigne les membres admis, toutefois, cette décision doit être soumise à la confirmation de la plus prochaine assemblée générale statuant à la majorité requise selon les règles de quorum et de majorité en vigueur 12 CABINET SEDDIK

L’organisation des coopératives : L’assemblée générale : Elle représente pour les membres de la coopérative une occasion de débattre des points importants concernant la gestion et l’organisation de la coopérative. L’assemblée générale est composée de tous les porteurs de parts régulièrement inscrits à la date de la convocation à l’assemblée générale dans le registre spécial, tenu au siège de la coopérative et dans lequel les coopérateurs sont inscrits par ordre chronologique d’adhésion. Ce registre comporte les mentions suivantes : -

Numéro d’inscription Nom et prénom Adresse Profession Capital souscrit et libéré par chaque coopérateur

L’assemblée générale est réunie au moins une fois par an ou chaque fois que le conseil d’administration en reconnaît l’utilité, la réunion doit se faire dans les trois (3) mois de la clôture de l’exercice et elle sera amenée à statuer sur la gestion et les comptes de l’exercice écoulé. Les décisions prises par l’assemblée générale s’appliquent obligatoirement à tous les membres qu’ils soient absents ou opposants. L’assemblée générale peut être convoquée par : -

Le conseil d’administration Les commissaires aux comptes Un tiers au moins des membres de la coopérative

Les convocations sont faites par lettres adressées au dernier domicile communiqué par chaque membre. Les lettres doivent comporter le jour de la réunion, l’heure, le lieu de la réunion, qui est généralement le siège de la coopérative ou tout autre lieu désigné par la partie qui a pris l’initiative de la convocation, et l’ordre du jour de la réunion. L’ordre du jour de l’assemblée doit être préparé par la partie qui a pris l’initiative de la réunion, il contient les questions sujettes à délibérations lors de l’assemblée générale. L’assemblée générale doit alors être réunie dans les deux (2) mois suivant la demande adressée par l’une des parties habilitées à convoquer ladite assemblée. 13 CABINET SEDDIK

La loi ne prévoit pas la possibilité qu’un membre se fasse représenter dans l’assemblée générale. En effet, la loi stipule que tout membre doit assister personnellement aux réunions des assemblées générales. Cependant les statuts peuvent comporter une telle disposition, permettant à un membre de se faire représenter, exclusivement, par un autre membre de la coopérative. Cette représentation fait l’objet d’un mandat écrit joint à la feuille de présence et au procèsverbal de la réunion. N.B : - Les représentants de l’administration et de l’office du développement de la coopération doivent être obligatoirement convoqués à l’assemblée générale. - Lorsque l’assemblée générale est appelée à statuer sur le rapport d’évaluation des apports en nature d’un coopérateur, celui-ci n’a pas le droit d’assister à la réunion ni le droit de vote. Annexe 1 : (Attributions des assemblées générales, Règles quorum et de majorité)

Le conseil d’administration : Les membres du conseil d’administration sont élus par l’assemblée générale parmi les membres de la coopérative. 1- Caractéristiques des administrateurs : Les administrateurs doivent obligatoirement : -

Etre des citoyens marocains Jouir de leurs droits civils N'avoir subi aucune condamnation entraînant l'interdiction ou la déchéance du droit de gérer ou d'administrer une entreprise. Etre à jour du règlement de leurs dettes vis-à-vis de la coopérative. N'avoir aucune participation directe ou indirecte, d'une façon permanente ou occasionnelle à une activité concurrente de celle de la coopérative. En cas de litige, le caractère de concurrence est apprécié par l'assemblée générale.

2- Nombre d’administrateurs : Il doit être fixé par les statuts. Il ne peut être inférieur à trois (3), ni supérieur à douze (12). Cependant, il doit être divisible par trois (3) 3- Durée du mandat : Les administrateurs sont élus pour une durée de trois (3) ans, renouvelable, à la majorité des 2/3 des membres présents. 14 CABINET SEDDIK

N.B : Le premier et le deuxième renouvellements partiels des administrateurs est fait par tirage au sort, les autres renouvellements se font ensuite par ancienneté. 4- Révocation : La révocation des administrateurs est décidée par l’assemblée générale selon les règles de quorum et de majorité requises. 5- Remplacement des administrateurs : Dans le cas où un administrateur cesse ses fonctions avant la fin de son mandat, le conseil d’administration pourra nommer un administrateur en remplacement du poste vacant et ce pour la durée restant à courir du mandat. Cette nomination doit être soumise à la ratification de la plus prochaine assemblée générale statuant aux conditions requises de quorum et de majorité. 6- Responsabilité des administrateurs : La responsabilité des administrateurs est engagée en cas de fautes dans la gestion, de violation des dispositions de la loi n° 24-83 ou de fausses déclarations relatives aux statuts , au nom et qualités des administrateurs, directeur ou membres. 7- Conventions entre la coopérative et l’un de ses administrateurs : Les conventions entre la coopérative et l’un des administrateurs soit directe, soit indirecte, soit par personnes interposées ainsi que celle conclues entre la coopérative et une entreprise dont l’un des administrateurs est propriétaire, gérant, administrateur ou directeur, doivent être soumises à l’autorisation préalable du conseil d’administration. Les commissaires aux comptes doivent présenter à l’assemblée générale, un rapport spécial sur les conventions autorisées par le conseil. Conventions interdites : Il est interdit aux administrateurs de contracter des emprunts auprès de la coopérative ou de se faire consentir par elle des découverts. 8- Réunions du conseil d’administration : Le conseil d’administration doit se réunit sur convocation de son président aussi souvent que l’intérêt de la coopérative l’exige. La réunion du conseil d’administration peut être aussi convoqué par le tiers des membres. Les décisions sont prises à la majorité des membres présents, pour que les délibération du conseil d’administration soient valables, la présence de la moitié au moins de ses membres est obligatoire. 15 CABINET SEDDIK

Le Directeur : Le directeur peut être nommé et révoqué par le conseil d’administration, il ne peut cumuler les fonctions de direction avec celles d’administrateur. La décision de nomination ou de révocation du conseil d’administration est soumise à la ratification de la plus prochaine assemblée générale. Le directeur ne peut occuper un poste ou une activité concurrente de celle de la coopérative ou s’il a fait l’objet d’une interdiction ou d’une déchéance lui interdisant de gérer ou administrer une entreprise. Annexe 2 : (Attributions di directeur)

Les commissaires aux comptes : Lorsque le chiffre d’affaires de l’exercice précédent de la coopérative dépasse le montant fixé par l’administration, l’assemblée générale doit nommer un commissaire aux comptes au moins. Le ou les commissaires aux comptes sont nommés en dehors des membres de la coopérative, la durée de leur mandat ainsi que leur rémunération sont fixés par l’assemblée générale qui les désigne. Annexe 3 : (Attributions du commissaire aux comptes, incompatibilités aux fonctions du commissaire aux comptes)

La gestion de la coopérative : La tenue de la comptabilité est obligatoire dans toute coopérative, elle est tenue par un comptable pris soit parmi les membres de la coopérative, toutefois, il ne doit pas faire partie du conseil d’administration, soit en dehors des membres. N.B : La comptabilité doit être tenue conformément aux dispositions du code de commerce et selon un plan comptable

Fiscalité des coopératives : Les coopératives bénéficient d’un certain nombre d’avantages fiscaux. Ces exonérations visent à renforcer ce type de regroupement afin de promouvoir le travail coopératif générateur de revenus. Elles concernent les impôts directs et les impôts indirects :

Impôts directs : 16 CABINET SEDDIK

Les coopératives sont exonérées de l’impôt des patentes et de l’impôt sur les bénéfices professionnels. Il en est également des intérêts alloués aux parts des coopératives qui sont exemptes de tous impôts et taxes. Les coopératives sont également exonérées de la taxe urbaine N.B : Les terrains ou exploitations apportés aux coopératives ou dont la mise en valeur ou l'exploitation a été confiée à une coopérative agricole sont exempts de l'impôt agricole pour autant que leur revenu imposable, par coopérateur, ne dépasse pas le double de la fraction de revenu imposable tenue pour nulle.

Impôts indirects : 1° sont exonérées de la taxe sur les produits : - les opérations de ventes réalisées par les coopératives de production agricole et de production de lait et ses dérivés, dans le cadre de leurs statuts élaborés conformément à la présente loi ; - les opérations de ventes réalisées par les coopératives de pêcheurs ; - les opérations de ventes réalisées par les coopératives minières ; - les opérations de ventes réalisées par les coopératives artisanales ; - les opérations de construction réalisées, pour le compte de leurs membres, par les coopératives d'habitation ; - les opérations effectuées, pour le compte de leurs adhérents, par les coopératives de consommation. 2° sont exonérées de la taxe sur les services les prestations fournies à leurs membres par les coopératives de services.

Le contrôle des coopératives : Les coopératives sont soumises au contrôle de l’Etat, elles doivent respecter les dispositions de la loi n°24-83, mais aussi des statuts et règlements en vigueur. C’est dans ce sens que les organismes de gestion et d’administration des coopératives sont soumis au contrôle financier de l’Etat par l’intermédiaire d’un commissaire du gouvernement nommé à cet effet. L’Office du développement de la coopération est également habilité à assurer le contrôle des coopératives. Ces dernières sont donc tenues de communiquer tout document et informations demandés par les organismes de contrôle afin de prouver qu’elles fonctionnent dans le respect des dispositions légales. Suite au contrôle de la coopérative, l’organisme chargé du contrôle doit élaborer un rapport et le soumettre à l’office du développement de la coopération. Si ce dernier juge que la gestion de la coopérative démontre l’inaptitude de ses administrateurs ou si le rapport fait ressortir des infractions et violation des dispositions législatives, il doit provoquer dans un délai de trente 17 CABINET SEDDIK

(30) jours suivant le dépôt du rapport la réunion de l’assemblée générale extraordinaire pour prendre les mesures de nature à rétablir la situation de la coopérative. Si dans les six (6) mois qui suivent la date de la réunion, les mesures prises ont été infructueuses, l’office du développement de la coopération peut demander le retrait de l’agrément auprès de l’administration intéressée.

Le retrait de l’agrément : Le retrait d'agrément est prononcé, sans préavis, par l'administration dans les cas suivants : - Agrément obtenu par fraude - Coopérative dissoute par jugement ou délibération de l'assemblée générale extraordinaire - Cessation de toute activité durant une période de deux exercices consécutifs - Non respect du délai donné par aux administrateurs de la coopérative afin de redresser la situation en cas de mauvaise gestion. Le retrait d'agrément est prononcé par l'administration après un préavis de trois mois resté sans effet : - en cas d'inobservation des dispositions relative au dépôt obligatoire ou ns le cas où la coopérative a perdu le caractère d'institution régie par la présente loi, par suite de modifications apportées à ses statuts

Dissolution et liquidation de la coopérative : L’assemblée générale extraordinaire est la seule habilitée à décider la dissolution d’une coopérative. Cette décision est prononcée, dans les cas suivants : - diminution du capital au-dessous de son montant irréductible - diminution des membres au-dessous du minimum légal - volonté des coopérateurs - lorsque le montant total des pertes à régulariser atteint les trois quarts du capital. Si la décision de dissolution est ordonnée par jugement ou dans le cas du retrait de l’agrément, l’assemblée générale extraordinaire appelée à statuer sur cette dissolution doit être convoquée par l’Office du développement de la coopération. N.B : La coopérative n'est pas dissoute par la mort, la retraite volontaire ou forcée, l'interdiction, la faillite ou la déconfiture de l'un de ses membres. Elle continue de plein droit entre les autres coopérateurs. Si la dissolution de la coopérative est prononcée par l’assemblée générale extraordinaire, cette dernière doit dans un délai de 90 jours suivant celui de la décision de dissolution, faire procéder à la liquidation en nommant des liquidateurs administrateurs ou pas. N.B : les liquidateurs assurent pendant l’exercice de leurs fonctions, les mêmes responsabilités que les administrateurs 18 CABINET SEDDIK

Le solde de la liquidation est, après remboursement des dettes, est dévolu à l’Office du développement de la coopération.

ANNEXES : Attributions des assemblées générales : (article 41) L’assemblée générale ordinaire : L'assemblée générale ordinaire annuelle se prononce valablement sur toutes les questions intéressant la coopérative. Elle est obligatoirement appelée à : - entendre le rapport du conseil d'administration et celui du ou des commissaires aux comptes sur la situation de la coopérative, sur le bilan et sur les comptes de l'exercice écoulé - approuver, redresser ou rejeter les comptes annuels - donner ou refuser quitus aux administrateurs - répartir les excédents annuels - décider et fixer, s'il y a lieu, le taux de rémunération des parts - approuver le projet de budget de fonctionnement pour l'année suivante - nommer les administrateurs et, le cas échéant, les révoquer ou ratifier ou rejeter les nominations prononcées, à titre provisoire, par le conseil d'administration - nommer le ou les commissaires aux comptes et fixer leur rémunération, et d'une manière générale, statuer sur tous objets qui n'emportent pas de modifications directes ou indirectes des statuts et qui ne sont pas de la compétence exclusive de l'assemblée générale extraordinaire. L’assemblée générale extraordinaire : L'assemblée générale extraordinaire doit être convoquée pour statuer sur toute proposition concernant : - la modification des statuts - l'adhésion de la coopérative à une union ou l'adhésion de l'union à laquelle appartient la coopérative à la Fédération nationale des coopératives - la fusion de la coopérative avec une autre coopérative - la prorogation de la coopérative passé le délai fixé par ses statuts, - la dissolution de la coopérative. - l'évaluation des apports en nature visés à l'article 26 de la présente loi.

Règles de quorum et de majorité : (article 42) I.- Les assemblées générales ordinaires doivent être composées d'un nombre de coopérateurs présents ou représentés égal : - sur première convocation, à la moitié au moins - sur deuxième convocation, au quart au moins 19 CABINET SEDDIK

- sur troisième convocation, à 10% au moins des coopérateurs et, en tout état de cause à cinq membres. Il. - Les assemblées générales extraordinaires doivent être composées d'un nombre de coopérateurs présents ou représentés égal : - sur première convocation, aux trois-quarts au moins - sur deuxième convocation, à la moitié au moins - sur troisième convocation, à 10% au moins des coopérateurs, et, en tout état de cause à cinq membres. III.- Dans les assemblées générales ordinaires les décisions sont prises à la majorité absolue des suffrages exprimés. En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante. IV. - Dans les assemblées générales extraordinaires les décisions sont prises à la majorité des 2/3 des suffrages exprimés.

Attributions du directeur : (article 64) Le directeur est chargé de la gestion de la coopérative, de l'exécution des décisions du conseil d'administration et, le cas échéant, de celles prises sur délégation de ce conseil. Il tient ou fait tenir, sous sa responsabilité, par un comptable, la comptabilité de la coopérative, dresse les inventaires et les comptes, tient ou fait tenir les registres et les documents de cette dernière. Il exerce ses pouvoirs sous le contrôle et la surveillance du conseil d'administration. Il représente le conseil dans la limite des pouvoirs qui lui sont conférés par ce dernier. Il signe tous actes engageant la coopérative conjointement avec le ou les membres désignés à cet effet par le conseil d'administration. Le personnel salarié est placé sous les ordres du directeur qui, après accord du conseil d'administration, embauche et licencie le personnel de la coopérative. Le directeur assiste, avec voix consultative, aux réunions des assemblées générales et du conseil.

Attributions du commissaire aux comptes : (article 73) Le ou les commissaires aux comptes ont mandat de vérifier les livres, la caisse, le portefeuille et les valeurs de la coopérative, de contrôler la régularité et la sincérité des inventaires et des bilans et du compte de profits et pertes ainsi que l'exactitude des informations données sur le compte et la situation financière de la coopérative dans le rapport du conseil d'administration à l'assemblée générale. Ils peuvent à toute époque de l'année opérer les vérifications et les contrôles qu'ils jugent opportuns. Ils doivent faire, chaque année, rapport à l'assemblée générale ordinaire annuelle, sous peine de nullité de celle-ci, de l'exécution du mandat qu'elle leur a confié. 20 CABINET SEDDIK

Ils sont tenus au secret professionnel en dehors des réunions de l'assemblée générale. Les commissaires aux comptes peuvent, en cas d'urgence convoquer l'assemblée générale. En cas d'empêchement de l'un d'eux, celui ou ceux qui restent peuvent procéder seuls.

Incompatibilités : (article 76) Ne peuvent être choisis comme commissaires aux comptes : 1° - le conjoint ou les parents ou alliés jusqu'au deuxième degré inclusivement d'un administrateur, du directeur ou d'un autre commissaire aux comptes, 2° - les personnes recevant, sous une forme quelconque, à raison de fonctions autres que celles de commissaires aux comptes, un salaire ou une rémunération de la Coopérative ou de l'un des administrateurs, 3° - les personnes ayant participé à quelque titre que ce soit, gratuitement ou contre rémunération, à la gestion de la coopérative au cours des deux derniers exercices écoulés, 4° - les personnes à qui l'exercice de la fonction de directeur ou d'administrateur est interdit ou qui sont déchues du droit d'exercer cette fonction. 5° - les conjoints des personnes visées ci-dessus. Si l'une des causes d'incompatibilité précitées survient au cours du mandat, le commissaire aux comptes doit cesser, immédiatement, d'exercer ses fonctions et en informer le conseil d'administration au plus tard quinze jours après la survenance de l'incompatibilité. Les décisions prises par l'assemblée générale ordinaire sur le rapport d'un commissaire nommé ou demeuré en fonction contrairement aux dispositions qui précèdent ne peuvent être annulées du chef de la violation de ces dispositions.

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