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Université Mohammed V de Rabat Faculté Sciences Juridiques Economiques et SocialesSouissi
Master de recherche : Commerce International Rapport sous thème :
L’Accord de Libre-Echange (ALE) Maroc-Turquie
Réalisé par :
Encadré par :
Ahmed MOUHAIB Oumayma DAABI Chaymae EL-EDRYSY Oumayma DRISSI YAHYAOUI
M. ABDELMOUNAIM
Année Universitaire : 2019/2020
EL GUEDDARI
SOMMAIRE Remerciement ...............................................................................................................................................2 Introduction...................................................................................................................................................5 Partie 1 : contexte général de la relation bilatérale Maroc-Turquie. ............................................................7 Chapitre 1: Introduction de l'accord de libre échange Maroc-Turquie ....................................................8 1. Etat des lieux des relations Maroc -Turquie .....................................................................................8 2. Cadre réglementaire des relations bilatérales entre le Maroc et la Turquie....................................9 3. Analyse du commerce potentiel entre les deux pays .....................................................................10 4. Mesures de mise en valeur de l’efficacité de l’Accord ....................................................................11 Chapitre 2: contenu de l’accord de libre échange Maroc-Turquie..........................................................15 1.
Les objectifs de l’accord ..............................................................................................................15
2.
Les dispositions de l'accord de libre échange Maroc -Turquie ....................................................15
Partie 2 : Impact de l’ALE sur l’économie marocaine et sa révision............................................................19 Chapitre 3 : Impact de l’ALE sur la relation Maroc Turquie et sur l’économie marocaine......................20 1.
La situation de la balance commerciale Maroc-Turquie .............................................................20
2.
Les principaux produits exportés et importés par le Maroc.......................................................21
3. Que peut tirer en profit le Maroc de cet accord...........................................................................23 4. Impact de l’ALE Maroc-Turquie sur l’économie Marocaine et sur les recettes douanières ........24 Chapitre 4 : Actualités de l’accord...........................................................................................................29 1. Règlement du différend : Maroc - Mesures antidumping visant certains produits en acier laminés à chaud en provenance de Turquie .....................................................................................................29 2. Révision de l’ALE Maroc-Turquie ...................................................................................................32 Conclusion ...................................................................................................................................................33 Webographie...............................................................................................................................................35
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REMERCIEMENT Ce modeste rapport intitulé « l’accord de libre-échange Maroc-Turquie » a été effectué dans le cadre de la matière « Intégration régionale ». Cet effort n’aurait pas été bien finalisé sans la contribution de nombreuses personnes. Nous tenons tout d’abord à remercier DIEU le tout puissant, qui nous a toujours soutenu et nous a donné la force et la patience d’accomplir ce Modeste travail. Nos vifs remerciements accompagnés de toute notre gratitude s’adresse à Monsieur EL GUEDDARI qui nous a donné l’opportunité de traiter cette intéressante thématique.
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LISTE DES ABRÉVIATIONS
AGCS
l'Accord général sur le commerce des services
ALE
Accord de libre échange
CGEM
Confédération Générale des Entreprises du Maroc
CMPE
Centre marocain de promotion des exportations
GATT
Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce
IDE
Investissement Direct à l'Etranger
ODI
l'Office de développement industriel
OMC
Organisation Mondiale du Commerce
ORD
l’Organe de règlement des différends
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LISTE DES FIGURES G1 : Evolution de la balance commerciale Maroc-Turquie G2 : Principaux produits importés de la Turquie G3 : Evolution des importations dans le cadre de l’accord avec la Turquie G4 : les produits exportés vers la Turquie
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INTRODUCTION Quels que soit le type et la classe de la politique économique entretenue ,l'objectif de développement s'impose comme étant une priorité, économique que ce soit sur le plan limité à la croissance économique ou celui du développement à finalités sociales ou même dans sa conception largement répandue aujourd'hui qui est le développement durable. Aussi, cet objectif reste connu à tous les pays, indépendamment de leurs tailles, de leurs niveaux économiques, de leurs potentialités et de leurs stratégies adoptées. Le Maroc, à l'instar de plusieurs autres pays, a depuis longtemps et à mi-1980 a affiché sa volonté d'axer son objectif de développement sur la stratégie de l'ouverture et de la libéralisation économique et de l'insertion internationale, consacrant l’insertion du Maroc dans les courants d’échanges et d’investissements internationaux comme choix stratégique irrévocable. L’évolution des relations économiques internationales a été marquée ces deux dernières décennies par deux tendances importantes : la globalisation de l’économie et la prolifération des accords commerciaux régionaux. A cet effet, les réformes ont concerné la libéralisation des régimes commerciaux conformément aux engagements tant multilatéraux, régionaux que bilatéraux . Ces tendances s’expliquent notamment par la recherche de marchés, le souci de réaliser des économies d’échelle et la volonté d’améliorer les paramètres de la compétitivité des économies nationales. Effectivement, l'ouverture de l'économie marocaine à permis de réaliser des avancées significatives en matière de renforcement des échanges commerciaux, d'attractivités des investissements directs à l'étranger (IDE), et de modernisation du tissue productif national. Dans le cadre de la participation active au système commercial multilatéral ,le Maroc, comme adhérant au GATT en 1987 et membre fondateur l’OMC en 1994 (Traité de Marrakech) , a conclu, dans le cadre de sa politique d’ouverture, de nombreux accords de libre-échange aussi bien avec des partenaires développés (Union Européenne, Etats-Unis, Association Européenne de 5
Libre Echange) qu’avec des pays en développement ou émergents (accord d’Agadir et accord avec la Turquie), en vue notamment de stimuler la croissance économique et d’élargir l’accès préférentiel aux marchés extérieurs . C’est dans cette perspective que notre modeste étude portera sur l'Accord de libre-échange avec la Turquie visant à dynamiser le commerce régional en Méditerranée. Ce qui nous mène à se poser la question suivante : « peut-on qualifier la relation bilatérale, Maroc-Turquie de bénéfique pour l'économie marocaine ? » Cette étude sera traitée en 2 parties la première consacrée aux généralités sur l’accord de libreéchange Maroc Turquie, et la deuxième portera sur l'impact de l’ALE sur la relation Maroc Turquie et sur l’économie marocaine, et l'état actuel de cet accord.
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PARTIE 1: CONTEXTE GÉNÉRAL DE LA RELATION BILATÉRALE MAROC-TURQUIE.
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Chapitre 1: Introduction de l'accord de libre-échange Maroc-Turquie Le 7 avril 2004, le Maroc et la Turquie ont signé un accord de libre-échange1 à Ankara après 5 rounds de négociations. Cet accord vise à jeter les bases d’une nouvelle coopération et à dynamiser les échanges commerciaux entre les deux parties d’autant que les deux pays participent activement au processus d’intégration régionale euro-méditerranéenne et que la Turquie est candidate à l’élargissement de l'Union Européenne avec laquelle elle est en union douanière depuis1996. En effet, la Turquie a décroché le statut officiel de candidat à l'Union Européenne au sommet d’Helsinki en 1999. Les européens vont décider, en décembre 2004, sur la base du rapport de la Commission européenne d’entamer ou non les négociations d’adhésion avec Ankara. A côté de l’accord de libre-échange, le Maroc et la Turquie ont signé un accord de non double imposition fiscale et de lutte contre l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu et un accord de jumelage entre le port de Casablanca et celui d’Istanbul. Ces deux accords visent à améliorer le climat d’investissement et des affaires ainsi que les relations entre les opérateurs des deux parties. Dans son accompagnement du processus d’ouverture et son identification des opportunités et menaces sectorielles, la Direction de la Politique Economique Générale se propose dans cette note de rappeler les dispositions de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie, d’analyser le potentiel de commerce entre les deux parties et d’identifier les conséquences sur les principaux secteurs d’activité.
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Les relations bilatérales entre le Maroc et la Turquie s’appuient sur des orientations communes. Le rapport de ministère des finances et de la privatisation, direction de la Politique Economique Générale (Point sur les relations économiques du Maroc avec la Turquie) avril 2004. 8
1. Etat des lieux des relations Maroc -Turquie Les deux pays ont des points de vue similaires concernant les questions sécuritaires dans le bassin Méditerranéen, la question de l’immigration et la situation au Proche-Orient. De même, leurs politiques commerciales sont assez proches, comme en témoigne leur engagement vis-à-vis de l'OMC. Les deux pays convergent en effet vers plusieurs normes et dispositions tout en gardant des spécificités relatives aux politiques de développement sectorielles et régionales qui leur sont propres.
2. Cadre réglementaire des relations bilatérales entre le Maroc et la Turquie2 Le cadre réglementaire des relations de coopération entre le Maroc et la Turquie remonte au début des années 1980. Il se caractérise par sa diversité et sa richesse, touchant à plusieurs aspects tant économiques, techniques que culturels. Cette diversité témoigne de l’intérêt réciproque des deux parties à développer de véritables relations de partenariats susceptibles de servir aux mieux leurs objectifs de développement. Les accords formant le cadre juridique de la coopération Maroc-turque peuvent être énumérés comme suit :
Accord commercial (16 mai 1982).
Accord de partenariat économique, scientifique et technique (26 juin 1984).
Accord de partenariat entre le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE) et son homologue turc (20 juin 1984).
Accord de création d'un Conseil d'affaires Maroc-turc entre les chambres de commerce, d'industrie et des services des deux pays (novembre 1990).
Accord de partenariat portant sur le tourisme (août 1992).
Accord de partenariat entre l'Office de développement industriel (ODI) du Maroc et son homologue turc (septembre 1996).
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Le rapport de ministère des finances et de la privatisation ; Direction de la Politique Economique Générale (Présentation et analyse sectorielle de l'accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie); Mme Hind JALAL, document de
travail n°99, avril 2004 9
Accord pour l'encouragement et la protection réciproques des investissements (avril 1997).
Accord de partenariat dans le domaine de l'artisanat (septembre 2000).
Protocole d'accord entre la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et son homologue turc (octobre 2000).
Par ailleurs, plusieurs activités promotionnelles ont été organisées en vue de rapprocher les milieux d'affaires des deux pays, en leur permettant de prospecter les diverses opportunités commerciales et d’investissement offertes sur leurs marchés respectifs. Le rapprochement économique entre les deux pays a été couronné le 7 avril 2004 par la signature d’un accord de libre-échange. Ce dernier, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération commerciale entre les pays tiers méditerranéens dans le cadre du processus de Barcelone, devrait apporter un nouvel élan aux relations bilatérales Maroc-turque. Compte tenu de l’existence d’un potentiel non négligeable d’augmentation des échanges entre les deux pays, des synergies positives pourraient être obtenues sur le plan industriel, notamment à travers le développement des joint-ventures et l’expansion des investissements croisés dans les deux économies. Parallèlement à cet accord, d’autres mesures ont été adoptées afin d’améliorer le climat d’investissement et des affaires entre les deux pays. Il s’agit de la convention de non double imposition fiscale et de lutte contre l’évasion fiscale et du jumelage des ports de Casablanca et d’Istanbul.
3. Analyse du commerce potentiel entre les deux pays: Le Maroc exporte vers la Turquie essentiellement des produits chimiques et para-chimiques (acide phosphorique, engrais et pâte à papier), des produits miniers (phosphates), du cuir, du papier et des composants électroniques. Les importations du Maroc en provenance de la Turquie sont plus diversifiées et sont composées principalement de produits des industries métalliques métallurgiques, électriques et électroniques, de produits agricoles, de textile et de produits chimiques. En matière de protection tarifaire, la Turquie a harmonisé sa protection avec le droit 10
communautaire et a opté pour une politique de protection dégressive, protégeant davantage les matières premières plutôt que les produits finis. Le Maroc a réduit ses droits de douane sur les matières premières et les semi-produits en faveur d’une hausse de la protection effective des produits finis. Ainsi, le processus d’ajustement vers une zone de libre-échange risque d’être plus exigeant pour le Maroc et pourrait peser sur les produits finis marocains qui jouissent de protection tarifaire. Avec la Turquie, les échanges actuels et potentiels sont faibles en liaison avec la nature des produits exportés et importés par chacun des deux pays qui diffère. Mais ceci n’exclue pas, avec la signature de l’accord de libre-échange et la baisse des barrières au commerce, la possibilité d’améliorer le niveau des échanges bilatéraux. Par ailleurs, l’analyse du commerce actuel et potentiel turc révèle l’existence d’un important potentiel de commerce vers les pays de l'Union Européenne. La Turquie peut conquérir davantage de parts de marché sur les pays de l'Union et demeure un important concurrent du Maroc sur ce marché.
4. Mesures de mise en valeur de l’efficacité de l’accord Au vu de ce qui précède, les avantages associés à l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie sont multiples. Outre la phase de transition qui devrait permettre au tissu productif national de se préparer au mieux aux défis du libre-échange, les effets d’entraînements, que pourrait susciter la dynamique concurrentielle des entreprises turques, seraient également un facteur d’appui non négligeable pour la réussite de l’intégration commerciale de l’économie nationale dans son espace régional. Néanmoins, le renforcement de l’efficacité globale de l’accord de libre-échange, pour en faire un véritable instrument de politique commerciale, nécessite la prise en compte d’un certain nombre de mesures complémentaires. En plus du nécessaire remodelage de notre politique industrielle et commerciale, ces mesures devraient avoir trait aussi bien aux aspects informationnel et logistique qu’aux aspects réglementaire et institutionnel.
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4.1. Rénovation de la politique industrielle et commerciale La stratégie d’ouverture et de libéralisation commerciale rend nécessaire l’établissement d’une politique industrielle cohérente apte à mieux gérer les divers enjeux suscités par le libre-échange. Cette politique devrait accompagner le développement et la diversification de l’offre exportable, en favorisant les gains de productivité notamment à travers la promotion de la fonction de recherche et développement. Elle pourrait également s’appuyer sur des stratégies de montée en gamme et/ou d’intégration verticale relayées par des moyens nécessaires, financiers et humains pour créer des avantages comparatifs dans les activités à forte intensité en technologie et travail qualifié. En assurant une meilleure adaptation de l’appareil productif national à la demande mondiale, cette stratégie devrait favoriser l’émergence d’avantages comparatifs dynamiques susceptibles d’inscrire l’économie nationale dans un cercle vertueux de croissance.
4.2. Dynamisation du cadre informationnel et logistique Les aspects informationnel et logistique représentent des éléments clés dans la réussite d’un accord de libre-échange. En effet, le développement des activités de prospection commerciale et des tests de marchés devraient inciter les opérateurs marocains à avoir une plus grande perception sur le potentiel, mais aussi sur les risques afférents au marché turc. Pour ce faire, un approfondissement du champ de coopération entre les diverses organisations professionnelles des deux pays serait indispensable. Parallèlement, la mise en place de circuits de transports directs et la création d’entreprises mixtes, de type centrales d’achat, disposant d’une maîtrise des canaux de distribution au niveau du marché turc seraient de nature à encourager les exportateurs marocains à opérer plus agressivement sur ce marché. Il n’en demeure pas moins que le développement d’instruments adéquats de couverture contre le risque commercial (assurance à l’export) s’avère nécessaire pour inciter les économiques à se lancer sur le marché du partenaire. La mise en place de tels instruments et le développement d’une cellule de veille et d’information économique sur la Turquie, ayant pour objectif d’assurer un suivi permanent des diverses mutations qui s’opèrent sur le marché turc, seraient certainement un facteur d’appui indispensable pour les entreprises nationales désirant opérer sur le marché turc. 12
4.3. Amélioration du cadre réglementaire et institutionnel Pour ce qui est des aspects réglementaires, il convient de souligner que l’accord de libre-échange ne constitue qu’une étape préliminaire dans le processus de renforcement des relations économiques et commerciales bilatérales. La réussite de cette étape est pourtant cruciale et conditionne l’approfondissement de l’intégration des deux économies. A cet effet, l’accord devrait prévoir des mesures destinées à redresser les déséquilibres pouvant découler d’un partage inéquitable des gains du libre-échange. La création d’un comité chargé de cette question servira de tribune régulière pour les consultations et la coopération technique, notamment en matière de règlement des différends. En outre, la seule réduction des droits de douane n'est certainement pas suffisante pour assurer l'expansion rapide du commerce. Dès lors, une meilleure exploitation du potentiel de l’accord suppose son élargissement aux questions d’investissements et de services. Par ailleurs, cet accord en tant que forme de coopération Sud-Sud, présente la particularité de s’insérer dans une logique d’intégration régionale à l’échelle. Il devrait ainsi constituer le prélude d’une intégration plus élargie entre les deux rives de la Méditerranée, pourvu que des mesures complémentaires visant à faciliter le commerce et l'investissement dans l'ensemble de la région, notamment au travers de procédures douanières appropriées, de stratégies de promotion d'investissement, d'actions visant à renforcer les normes et les systèmes d'évaluation de conformité régionaux, ainsi que de mesures visant à promouvoir les droits de propriété intellectuelle, soient mis en œuvre. L’accord devrait également permettre d'approfondir le dialogue et d’œuvrer dans le sens d’une plus grande compréhension des questions commerciales communes aux deux pays, notamment dans le cadre des forums régionaux et multilatéraux.
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Chapitre 2: Contenu de l’accord de libre-échange MarocTurquie 1. Les objectifs de l’accord3 Les Parties établissent progressivement une zone de libre-échange concernant l'essentiel de leurs échanges pendant la période de transition de dix ans au maximum à compter de la date d'entrée en vigueur du présent accord, conformément aux dispositions du présent accord et à celles de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1994 (ci-après dénommé le "GATT de 1994") et des autres accords multilatéraux sur le commerce des marchandises annexés à l'Accord instituant l'OMC. Les objectifs de l’accord d’après le premier article sont les suivants: -
Promouvoir, par l'expansion des échanges commerciaux, le développement harmonieux des relations économiques entre les Parties;
-
Assurer des conditions équitables de concurrence pour les échanges entre les Parties;
-
Contribuer de la sorte, par l'élimination des obstacles aux échanges, au développement harmonieux et à l'expansion du commerce mondial;
-
Promouvoir la coopération entre les Parties.
2. Les dispositions de l'accord de libre-échange Maroc -Turquie4 2.1 Dispositions générales L’accord de libre-échange entre les deux parties, tel que précisé dans son préambule, est conforme aux dispositions de l'OMC à laquelle les deux pays sont membres y compris le principe de la nation la plus favorisée et le traitement national.
3 L’accord de libre-échange MAROC-TURQUIE 4 Le rapport du ministère des finances et de la privatisation « présentation et analyse sectorielle de l’accord de libreéchange entre le Maroc et la Turquie, Mme Hind Jalal, Document de travail n° 99,2004 14
2.2. Industrie Selon le chapitre 1 du texte d’accord, Une zone de libre-échange sera instaurée progressivement sur une période transitoire de 10 ans avec accès immédiat des produits marocains au marché turc dès l’entrée en vigueur de l’accord. Pour les produits industriels turcs, les droits de douane et taxes d’effet équivalant seront éliminés progressivement. Deux listes sont distinguées :
La première prévoit un démantèlement sur 10 ans à raison de 10% par an. Ceci concerne les produits textiles et cuir, les matières plastiques, les machines et appareils électriques ainsi que le bois et ouvrages en bois.
La seconde prévoit une baisse de 3% par an durant les trois premières années et de 15% dès la quatrième année et porte sur les voitures particulières et autres matériels de transport de personnes.
Les produits industriels turcs qui ne figurent pas sur les deux listes seront exonérés dès la signature de l’accord.
2.3. Agriculture Les deux parties s’engagent, dans les limites de leurs politiques respectives, à accroître leurs échanges de produits agricoles, agroalimentaires et de produits de la pêche et de discuter régulièrement de ces questions lors de comités mixtes. Pour les produits agricoles, l’échange est possible pour des produits spécifiques et non sensibles. Il s’agit de permettre l’entrée sur le marché marocain de certaines denrées avec des réductions de droits de douane dans le cadre de contingents. Ainsi, les concessions du Maroc portent sur les graines de semence de pois chiches, les lentilles et légumineuses, les graines de cumin et les fromages. Du côté turc, ce sont les plantes vivantes, les concombres et cornichons, les abricots en conserve et quelques épices qui seront commercialisés sur le marché turc dès l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange. En cas de perturbations sérieuses du marché de l’une des parties, la partie lésée peut prendre des mesures appropriées (article 22). Des dispositions qui permettent aux deux pays d’avoir recours à des mesures anti-dumping et compensatoires ont été prévues. De nouvelles concessions en 15
matière de produits agroalimentaires et de la pêche seront discutées ultérieurement.
2.4. Droit d'établissement et fourniture de services Les Parties reconnaissent l'importance croissante de certains secteurs, comme ceux des services et de l'investissement. Dans le cadre des efforts qu'elles déploient pour développer et élargir progressivement leur coopération, en particulier dans le contexte de l'intégration euroméditerranéenne, elles coopèrent en vue de promouvoir davantage les investissements et d'assurer la libéralisation progressive et l'ouverture mutuelle de leurs marchés dans le domaine du commerce des services, compte tenu des dispositions pertinentes de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC. Les deux parties s’engagent à élargir à l’avenir la portée de l’accord pour intégrer la présence commerciale (droit d’établissement des entreprises sur le territoire de l’autre partie).
2.5. Autres dispositions Le chapitre 4 (articles 15 à 40) comprend plusieurs dispositions relatives notamment à la non double imposition, aux mesures d’ajustement transitoires, aux mesures anti-dumping, de sauvegarde et compensatoires, aux monopoles d’Etat, aux notifications, aux règles d’origine (protocole III), aux paiements, aux difficultés de balance des paiements, à la protection des droits de propriété intellectuelle, à l’accès aux marchés publics, aux exceptions, à l’établissement du comité mixte, au règlement des différends et aux barrières techniques au commerce. Pour les règles d’origine, le protocole adopté est similaire au protocole IV annexé à l’accord d’association Maroc-Union Européenne. Les parties ont adopté une déclaration commune concernant l’adoption du protocole euro-méditerranéen dès son entrée en vigueur dans le cadre de l’accord d’association Maroc–Union Européenne. Les deux parties s’engagent à abolir progressivement dès la première année suivant l’entrée en vigueur de l’accord, les monopoles d’état à caractère commercial afin d’assurer la nondiscrimination, entre les nationaux des deux parties, dans les conditions d’importation et de commercialisation des biens (article 21).
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De même, les parties s’engagent à assurer une protection effective et non discriminatoire des droits de propriété intellectuelle et d’introduire des mesures de protection contre le piratage et la contrefaçon conformément à l’accord ADPIC de l'OMC (art. 27). Les deux parties souhaitent ouvrir leurs marchés publics (art. 28), sur des bases non discriminatoires et réciproques. Il est assigné au comité mixte d’examiner les modalités de cette libéralisation et de fixer un calendrier dès que possible. L’accord prévoit un mécanisme de règlement des différends qui privilégie, d’abord, les consultations entre les parties au sein du comité mixte avant de recourir à la mise en place d’un panel chargé d’établir un rapport. Une clause évolutive est également prévue dans le but d’élargir la coopération à d’autres domaines non encore couverts.
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PARTIE 2: IMPACT DE L’ALE SUR L’ÉCONOMIE MAROCAINE ET SA RÉVISION
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Chapitre 3 : Impact de l’ALE sur la relation Maroc Turquie et sur l’économie marocaine. 1. La situation de la balance commerciale Maroc-Turquie5 G1 : Evolution de la balance commerciale Maroc-Turquie
Source : office des changes 2018
Notre pays accuse chaque année, vis-à-vis de la Turquie, un déficit commercial devenu de plus en plus insupportable, et ce depuis 2006, l’année d’entrée en vigueur de l’accord de libre- échange Maroc-Turquie (ALE). Du textile à l’acier, les produits «made in Turquie» fourmillent sur le marché marocain. Selon les données statistiques de l’Office des Changes, entre l’année 2010 et les neuf premiers mois de 2019 (de janvier à septembre 2019) les importations Turquie au Maroc sont passées de 6.425MDH à 18.823 MDH (21.5MDH en 2018). La part des importations à partir de la Turquie est passée de 2,2 % à 5,1 % soit de 6.425 MDH à 18.821 MDH (21.536 MDH en 2018). La Turquie est passée du 11ème au 6ème exportateur vers le Maroc après l’Espagne, la France, la Chine, les Etats-Unis, l’Italie et juste devant l’Allemagne. Du côté marocain les effets de l’ALE 5
Office de change Marocain : www.oc.gov.ma - Ministère de Commerce Extérieur Marocain : www.mce.gov.ma
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ont été plus timorés puisque sur la même période, (2010 aux neuf premiers mois de 2019) sur des exportations totales de 47.8 MDH (voir graphique1), les exportations vers la Turquie sont passées de 2.882 MDH à 4.430 MDH (5.550 MDH en 2018), faisant passer le Maroc du 12ème au 10ème rang des partenaires commerciaux de l’ancien empire ottoman. La part de marché du Maroc à peine bougé de 1,9% à 2,1% en dix ans Par ailleurs le taux de couverture s’est dégradé à vue d’œil passant de 44,9 % à seulement 23,5%, toujours selon les statistiques de l’Office des Changes. Le Maroc est déficitaire sur toute la ligne à cause entre autres, avec juste raison du manque de compétitivité et de diversification de ses produits et une faiblesse de la valeur ajoutée des produits que nous exportons. Certes, on peut citer les cas de dumping avéré mais l’on ne peut pas généraliser sur l’ensemble de la production turque qui franchit nos frontières. Et le déficit commerciale s’est gravé dans les neuf premiers mois de 2019 (de janvier à septembre 2019) passant de 3.5 MDH en 2010 à 14.3 MDH en 2019 (15.9 MDH en 2018)
2. Les principaux produits exportés et importés par le Maroc6 2.1 Les produits importés par le Maroc G2 : Principaux produits importés de la Turquie
Source : office des changes 2018
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Office de change Marocain : www.oc.gov.ma - Ministère de Commerce Extérieur Marocain : www.mce.gov.ma
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G3 : Evolution des importations dans le cadre de l’accord avec la Turquie
Source : office des changes 2018
Selon l’office des échanges, les importations en provenance de Turquie ont atteint 21.5 milliards de DH en 2018, en hausse de 10% par rapport à 2017 et de 40% par rapport 2011 On ne constate que la grande part des produits importé par le Maroc destiné à des voitures de tourisme qui ont augmenté de 14.2% plus de 2.77 milliard DH Les exportations de textile-habillement d’origine turque vers le Maroc (vêtements confectionnés, articles de bonneterie, tissus et fils synthétique et de coton…) enregistrent une hausse régulière. Ainsi, en 2018, elles ont atteint 9,5 milliards de DH contre 9 milliards un an auparavant.
2.2 Les produits exportés par le Maroc G4 : les produits exportés vers la Turquie
Source : office des changes 2018
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Dans le sens contraire, le Maroc n’a expédié que 6,9 milliards de DH de marchandises en 2018 (essentiellement des voitures de tourisme et des matières premières). Il est évident que ses exportations vers l’ancien empire ottoman n’ont cessé de croître depuis 2006. Néanmoins, la balance commerciale a nettement penché du côté de ce dernier. Le Maroc accusait un déficit de 12,4 milliards de DH en 2017 et de 14 milliards à fin septembre (voir graphique1). Suffisant pour dire que les Turcs sont les grands gagnants de l’accord de libre-échange signé en 2004. De son côté, le Maroc exporte principalement des véhicules routiers, des engrais, des aliments pour animaux, du sucre et des produits à base de sucre, de l’or, des matériaux non ferreux et du poisson, Du côté marocain les effets de l’ALE ont été plus timorés Les difficultés commerciales avec la Turquie font grincer des dents, notamment dans tous les branches d'activités commerciales Le Maroc déficitaire toujours pendant la signature de l’accord de libre-échange en 2004 et d’entrer en vigueur en 2006.
3. Que peut tirer en profit le Maroc de cet accord7 3.1. Evolution des échanges commerciaux Le volume global des échanges commerciaux entre le Royaume du Maroc et la République de Turquie a connu une croissance soutenue depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de l’ordre - Les exportations marocaines vers la Turquie ont été marquées par une tendance haussière durant toute la période 2017-2018 et se sont chiffrées à près de 6.8 Milliards dirhams en 2018. Ces exportations sont constituées principalement de produits ayant une valeur ajoutée de plus en plus importante tels que les véhicules industriels exportés par le Maroc vers la Turquie - De même, les importations marocaines en provenance de Turquie ont connu une progression de 14.7 % au cours de la même période en passant de 9 à 21.5 milliards dirhams de 2011 à 2018 7
Point sur les relations économiques du Maroc avec la Turquie
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Ainsi, la Turquie occupe le 14ème rang parmi les clients du Royaume et elle se positionne parmi les 10 premiers fournisseurs internationaux de produits.
3.2. Impact de l’accord sur les investissements étrangers L’accord de libre-échange représente une opportunité pour les entreprises turques pour participer aux projets d’infrastructure au Maroc notamment Les routes, les aéroports ou les sites touristiques et les services de construction et d’ingénierie. En outre, cet accord offre aussi l’opportunité pour les pays partenaires de devenir plus attrayants aux investisseurs étrangers. En conséquence, le Maroc pourrait constituer une destination privilégiée pour les investisseurs turcs, qui pourraient utiliser le Maroc comme plateforme d’exportation vers les Etats-Unis et les autres pays arabes et africains, compte tenu des accords conclus entre le Maroc et ces pays. La réalisation de cet objectif demeure toutefois tributaire de la poursuite de l’amélioration du climat des affaires au Maroc et la dynamisation du rôle des associations professionnelles marocaines à élargir le champ de coopération avec leurs homologues turques.
4. Impact de l’ALE Maroc-Turquie sur l’économie Marocaine et sur les recettes douanières 8 4.1. Niveaux des protections tarifaires Du fait que les deux pays sont membres de l’OMC, leurs politiques commerciales convergent vers les standards de cette organisation tout en gardant des spécificités liées, entre autres, à leurs politiques de développement sectorielles et régionales. En matière de protection tarifaire, les politiques commerciales des deux pays comportent certaines spécificités compte tenu du niveau d’intégration asymétrique à l'Union Européenne (accord d’association pour l’un et union douanière pour l’autre). La Turquie a été obligée d’harmoniser sa protection tarifaire avec le droit communautaire et a opté pour une politique de protection dégressive, protégeant davantage les matières premières plutôt que les produits finis. Le Maroc a globalement réduit ses droits de 8
Etude d’impact sur l’économie marocaine d’une zone de libre-échange avec la Turquie
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douane sur les matières premières et les semi-produits en faveur d’une augmentation de la protection effective des produits finis. Par conséquent, le processus d’ajustement vers une zone de libre-échange risque d’être plus exigeant pour le Maroc que pour la Turquie et pourrait peser sur les produits finis marocains qui jouissent de la protection tarifaire Maroc et la Turquie. En effet, de point de vue droit des douanes, l’adhésion à une union douanière avec l’Union européenne a amené la Turquie à ajuster les niveaux de sa protection tarifaire au droit communautaire alors que l’accord de zone de libre-échange n’oblige pas le Maroc à opérer cet ajustement. Le droit commun marocain se situe, ainsi, à un niveau relativement supérieur à celui de la Turquie. Compte tenu de ce différentiel la dynamique d’ajustement vers une zone de libreéchange risque d’être relativement plus exigeante pour le Maroc que pour la Turquie. Par ailleurs, en vertu de l’accord d’union douanière avec l’Union européenne, la Turquie est obligée de démanteler son tarif douanier vis à vis du Maroc au moins au terme du processus de construction de la zone de libre-échange entre le Maroc et l’Union européenne alors que l’accord de zone de libre-échange liant le Maroc à l’Union européenne n’exige pas ce démantèlement et laisse la possibilité pour le Maroc d’appliquer un droit douane différentié aux pays tiers. Si l’on compare les systèmes de protection douanière des deux pays, ils présentent certaines divergences. Ainsi, si dans le cadre de la rationalisation de la protection douanière, le Maroc a réduit globalement les droits de douane sur les matières premières et les demi produits en faveur d’une augmentation de la protection effective des produits finis, la Turquie a opté pour une politique de protection dégressive qui protège plus les matières premières que les produits finis. Dans ces conditions, les effets du démantèlement que pourrait générer une zone de libre-échange entre le Maroc et la Turquie seront inversés dans le sens que la protection serait plus importante pour les produits finis marocains qu’elle le serait pour ceux turcs et inversement pour les matières premières turques. En matière d’exonération et de suspension des droits de douane, les systèmes d’incitation des deux pays présentent des similitudes en ce qui concerne les régimes économiques et les exonérations au titre d’incitation à l’investissement. Cependant, le système turc demeure plus généreux, notamment, en ce qui concerne les incitations accordées au titre de développement régional ce qui ne manque pas d’accorder un avantage relatif en faveur des producteurs turcs. Les deux pays sont, par ailleurs, membres de l’OMC et se sont engagés à ce titre à mettre en œuvre 24
les accords de cette organisation dans les domaines touchant, entre autres, la politique d’importation. La Turquie semble être plus outillée en matière de système de défense commerciale et notamment, ce qui a trait aux mesures antidumping. Les deux pays sont engagés, également, dans des accords bilatéraux et plurilatéraux de libre-échange. Ces engagements offrent des opportunités qui semblent mutuellement profitable. C’est le cas notamment des accords signés par le Maroc avec les pays arabes et par la Turquie en ce qui concerne les pays de l’ex Union soviétiques et de l’Est et ceux de l’organisation de la coopération économique de la Mer noire.
4.3. Conséquences sur l’industrie L’industrie turque mieux préparée à l’ouverture risque de peser sur la production locale, particulièrement en matière de produits sidérurgiques, de verre, de matériaux de construction, de matériels de transport, d’électronique et de meubles. Par ailleurs, la Turquie exerce une forte pression concurrentielle sur le Maroc en matière de textile. Plusieurs facteurs pèsent sur la compétitivité de l’industrie locale dont on peut citer :
La compétitivité énergétique : les produits industriels turcs bénéficient d’avantages comparatifs certains relatifs au coût de l’énergie à la production aussi bien l’électricité que les combustibles.
La compétitivité–prix : le soutien des exportations en liaison avec la forte dévaluation de la lire turque par rapport au dollar. La livre a perdu 8 fois sa valeur avec une dévaluation annuelle moyenne de 52% l’an entre 2009 et 2019.
Les exportations industrielles du Maroc vers la Turquie sont principalement constituées de produits chimiques (acide phosphorique), de papier, de cuir et de composants électronique. Elles sont faiblement diversifiées et composées de plus de la moitié de produits de l’industrie minière Les importations industrielles du Maroc de la Turquie se sont élevées à 21.5 milliard de DH en 2018. Ces importations sont plus diversifiées reflétant la spécialisation turque beaucoup plus évoluée dans la division internationale du travail. Elles sont constituées principalement de 25
produits automobiles, mécaniques, électriques et électroniques (fils, barres et profilés en fer ou en acier, voitures particulières, pièces détachées, moteurs thermiques et appareils récepteurs radio et télévision), de produits chimiques et de textile (fils, tissus et tapis).
4.3. Conséquences sur le textile9 Ce n’est plus à démontrer. Les Accords de libre-échange signés par le Maroc portent de plus en plus préjudice à l’économie, au tissu économique, aux industriels et, par ricochet, à l’émergence du pays. Le constat est plus qu’alarmant puisque la balance commerciale du Maroc est déficitaire avec tous les pays partenaires des 56 ALE. Une raison suffisante pour pousser le gouvernement, qui ne cesse depuis des années de prôner la nécessité de revoir ses accords sans pour autant passer à l’acte, et qu’on fait face aux difficultés plutôt que les fuir pour mettre fin à cette relation asymétrique. Parmi les accords qui font des ravages dans notre économie celui conclu avec la Turquie. Le déficit commercial a atteint des records avec 16 Mds de DH en 2018 dont 9,6 Mds de DH pour les importations de vêtements turcs qui s’accaparent la part du lion. Le marché marocain est désormais dans le viseur des exportateurs turcs notamment du textile-habillement qui envahissent le marché mettant en danger l’industrie textile marocaine qui, faut-il avouer, passe par des moments difficiles. Le secteur de textile est en souffrance selon la situation qui devient intenable face à l’invasion turque. Entre 2016 et 2019, plus d’une centaine d’entreprises (PME et TPE) ont déjà mis la clé sous le paillasson. L’ALE avec la Turquie porte préjudice au secteur, à l’écosystème, aux industriels et milliers d’emplois qui risquent de disparaître. C’est pourquoi nous saluons la décision, politiquement courageuse et économiquement légitime, du ministre de l’Industrie pour avoir enclenché ce processus de révision de l’Accord dans l’objectif de stopper l’hémorragie, Il est surtout question de sauver les meubles puisque la situation est bien plus grave qu’elle ne paraisse. Les importations turques n’ont pas été contrebalancées par des investissements directs au Maroc pour
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ALE MAROC-TURQUIE : COMMANDES EN CHUTE… LE CRI DE L’AMITH ecoactu.ma
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atténuer l’impact et par conséquent absorber le déficit. Et c’est l’un des points qui sera à l’ordre du jour des négociations dans le cadre du processus de révision de l’Accord entre les deux parties. Face à cette situation, le secteur du textile a interpellé le ministère de tutelle pour la mise en place de mesures de protection pour rééquilibrer la balance commerciale du secteur entre les deux pays. Dans l’optique de protéger le tissu industriel intérieur, nous demandons 3 mesures : 60% de vêtements vendus par des marques étrangères doivent être fabriqués au niveau local, l’installation de grands opérateurs turcs de l’amont au Maroc et l’instauration des droits de douane à hauteur de 30%. Le gouvernement marocain doit soutenir le secteur par des aides à la location des magasins, à l’aménagement, à la création d’emplois…
Le marché local agonise Aujourd’hui le secteur textile marocain est sur deux fronts. D’une part le marché local qui est envahi aussi bien par les marques turques importées qui passent par le circuit formel que les importations non déclarées qui envahissent le marché de l’informel et dont l’impact n’est pas quantifiable. Le produit marocain arrive très mal à se forger une place sur le marché local. Pour donner un ordre de grandeur, les marques marocaines s’accaparent à peine 10% de part de marché local. Un pourcentage dérisoire pour espérer porter le secteur. Les opérateurs du textile marocain, qui rament à contre-courant, ont donc du mal à suivre le rythme des importations et à s’imposer sur leur propre marché. C’est pourquoi, il est temps pour les mastodontes du textile marocain, en l’occurrence, ceux orientés export, de s’intéresser davantage au marché local
L’export textile marocain, les alarmes se déclenchent L’offensive de l’offre turque ne fait pas uniquement mal au marché local mais également à l’export. C’est la face cachée de l’iceberg qui menace le plus notre économie. Les exportateurs marocains sont confrontés à une problématique majeure celle de la dévaluation de la monnaie turque (46% par rapport au dollar). Conséquence : les exportations marocaines sont plus chères et donc moins compétitives. 27
Ce qui n’est pas sans conséquence sur les carnets de commandes qui se remplissent de moins en moins. Inditex qui est l’un des principaux clients du Maroc est en train de dévier ses commandes vers la Turquie. Inditex n’arrive plus à placer ses commandes au Maroc en raison de la compétitivité de la Turquie qui propose des prix (collections d’importations) à 1 euro jusqu’à 1,4 euro de moins que le Maroc. Impossible de concurrencer la Turquie et de dissuader Inditex, qui représente 55% des exportations textiles marocaines, de rester au Maroc. Ce qui explique manque d’engagement par le ministre pour préserver notre industrie, nos emplois et garantir la croissance.
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Chapitre 4 : Actualités de l’accord 1. Règlement du différend : Maroc — Mesures antidumping
visant certains produits en acier laminés à chaud en provenance de Turquie10 Le différend commercial né des mesures antidumping imposées par le Maroc à l’importation de certains produits en acier laminé à chaud en provenance de Turquie est considéré comme le premier différend porté devant l'OMC auquel le Maroc est partie. Afin d’aboutir à des solutions optimales pour les parties en question, ce différend est passé par des phases à savoir : les consultations, les procédures du Groupe spécial et de l'Organe d'appel.
1.1. Consultations Plainte de la Turquie11 Le 4 octobre 2016, la Turquie a notifié au Secrétariat de l’OMC qu’elle avait demandé l’ouverture de consultations avec le Maroc au sujet de droits antidumping que ce dernier impose sur les importations de produits turcs en acier laminés à chaud. Les droits sont entrés en vigueur le 26 septembre 2014. La Turquie allègue que les mesures marocaines sont incompatibles avec un certain nombre de dispositions de procédure et de fond de l'Accord antidumping de l'OMC, l'Accord sur les procédures de licences d'importation et le GATT de 1994.
1.2. Procédures du Groupe spécial a) Demande d’établissement d’un groupe spécial En 25 janvier 2017, la Turquie a demandé l’établissement d’un groupe spécial chargé d’examiner la décision du Maroc du 26 septembre 2014 imposant des droits antidumping sur les importations de certains produits en acier laminés à chaud. Elle a déclaré qu’elle était préoccupée 10 11
OMC, Maroc — Acier laminé à chaud (Turquie) DS513 Communication: DEMANDE DE CONSULTATIONS PRÉSENTÉE PAR LA TURQUIE 29
par certains aspects de l’enquête menée par les autorités marocaines, notamment la durée, l’utilisation arbitraire des données de fait disponibles pour calculer le dumping, l’absence de divulgation dans la lettre contenant les faits essentiels, la constatation infondée d’un retard important, et le système de surveillance des importations restrictif pour le commerce. La Turquie a dit que les consultations tenues avec le Maroc en novembre 2016 n’avaient pas permis de régler le différend, ce qui l’avait poussée à demander l’établissement d’un groupe spécial. Le Maroc a dit qu’il regrettait que la Turquie ait décidé de demander l’établissement d’un groupe spécial et qu’il considérait que les droits antidumping en question étaient conformes à ses lois nationales et aux engagements contractés dans le cadre de l’OMC. Le Maroc s’est opposé à l’établissement d’un groupe spécial, car il pensait qu’une solution diplomatique devrait être recherchée. L’ORD a donc reporté l’établissement d’un groupe spécial.
b) Établissement d’un groupe spécial Pour la deuxième fois, la Turquie a demandé l’établissement d’un groupe spécial pour examiner sa plainte. Le 20 février 2017, l’Organe de règlement des différends (ORD) est convenu d’établir ce groupe spécial chargé d’examiner la plainte de la Turquie. La Turquie a indiqué que les droits antidumping appliqués par le Maroc aux importations turques de produits en acier étaient incompatibles avec les règles de l’OMC. Elle avait espéré que la question pourrait être réglée sans qu’il soit nécessaire de recourir à un groupe spécial, mais elle devait protéger ses droits au titre de l’Accord antidumping. Le Maroc regrettait la décision de la Turquie de redemander l’établissement d’un groupe spécial. Il restait décidé à mener plus avant les consultations en vue de trouver une solution mutuellement acceptable à ce différend. À cet égard, le Maroc avait officiellement demandé la poursuite des consultations avec la Turquie, mais n’avait pas reçu de proposition en ce sens. Le Maroc a réitéré sa position selon laquelle les droits antidumping en question étaient conformes à ses lois nationales et aux engagements qu’il avait contractés dans le cadre de l’OMC, et il était prêt à défendre la compatibilité de ses mesures devant un groupe spécial. 30
L’ORD a accepté d’établir un groupe spécial.
c) Le rapport du Groupe spécial12 Le 31 octobre 2018, l’OMC a distribué le rapport du Groupe spécial chargé d’examiner l’affaire. Il a montré que les autorités marocaines n’avaient pas respecté plusieurs dispositions de l’Accord antidumping de l’OMC dans leur enquête sur les importations turques ciblées.
1.3. Procédures de l'Organe d'appel a) Formation d’un appel par le Maroc concernant le rapport du groupe spécial Le 20 novembre 2018, le Maroc a notifié sa décision de faire appel de certaines conclusions du groupe spécial de l’OMC dans le différend soumis par la Turquie.
b) Le rapport de l’Organe d’appel13 Le 4 décembre 2019, le président de l’Organe d’appel a informé l’ORD qu’il avait reçu une lettre du Maroc indiquant le retrait de son appel. L’Organe d’appel a publié son rapport le 10 décembre 2019 selon lequel, compte tenu du retrait du Maroc de l’appel, il avait achevé ses travaux et que le délai de 30 jours pour l’adoption formelle de la décision par l’ORD commençait par la distribution du rapport de l’Organe d’appel. Avec l’adoption par l’ORD du rapport du groupe spécial et du rapport de l’Organe d’appel, le Maroc aura désormais 30 jours pour informer l’ORD de ses intentions concernant la mise en œuvre de la décision, a indiqué l’OMC.
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Rapport du Groupe spécial Maroc — Mesures antidumping visant certains produits en acier laminés à chaud en provenance de Turquie, WT/DS513/R, adopté le 8 janvier 2020 13 Rapport de l'Organe d'appel Maroc — Mesures antidumping visant certains produits en acier laminés à chaud en provenance de Turquie, WT/DS513/AB/R, WT/DS513/AB/R/Add.1, adopté le 8 janvier 2020 31
1.4. Conclusion générale À sa réunion du 8 janvier 2020, l'ORD a adopté le rapport de l'Organe d'appel et le rapport du Groupe spécial. Ainsi, le Maroc est tenu de rende ses mesures conformes aux obligations de l'accord Antidumping et donc aux règles de l’OMC.
2. Révision de l’ALE Maroc-Turquie14 Dernièrement, le Maroc et la Turquie ont convenu de revoir les conditions de leur Accord de libre-échange actuel pour un commerce équilibré et plus important. Cette révision a pour objectif
de rendre cet accord
bénéfique pour les deux parties, en
encourageant les investisseurs turcs à investir au Maroc dans les activités de production industrielle et également encourager les exportations marocaines vers la Turquie. En effet, l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie signé en 2004, avait pour objectif de permettre aux entreprises marocaines d'exporter leur production vers la Turquie sans droits de douane. En échange, les marchandises turques bénéficieront d'une réduction progressive des droits de douane. Cet accord portait sur le textile, l’acier et l’électroménager. Toutefois, les objectifs assignés à cet accord sont loin d’être atteints pour la partie marocaine. En 2018, Les importations marocaines depuis la Turquie ont atteint 21,5 milliards de dirhams, contre 5,54 milliards de dirhams pour les exportations marocaines, creusant le déficit commercial marocain à 16 milliards de dirhams. Principalement, ce déficit est dû en raison des différents obstacles commerciaux auxquels fait face le Maroc dans l’accès au marché turc. Il s’agit notamment des lourdeurs administratives, et des lois appliquées aux exportations des produits marocains vers la Turquie. Par ailleurs, certains secteurs de l’économie marocaine, concernés par cet accord de libreéchange, ont été durement touchés. Il s’agit, entre autres, du secteur du textile qui a vu le nombre de pertes d’emplois passer de 19 000 en 2014 à 44 000 en 2017. 14
https://www.lavieeco.com/economie/ale-maroc-turquie-comment-renverser-la-vapeur/ 32
CONCLUSION L’Accord de libre-échange Maroc-Turquie représente un pas en avant vers la concrétisation du processus d’intégration à l’échelle méditerranéenne. Il constitue aussi un facteur d’appui à la crédibilisation du partenariat avec l’Union Européenne. De ce fait, en favorisant la création d’un espace paneuroméditerranéen, ce type d’accord
devait faciliter l’expansion des flux de
commerce et d’investissement au sein de l’espace réunissant l’Union Européenne et sa périphérie sud-méditerranéenne. Cet accord a certainement enclenché une dynamique des échanges commerciaux entre les deux pays, toutefois, les échanges commerciaux marocains bilatéraux ne reflètent pas le potentiel productif et de nombreuses opportunités que renferme l’économie des deux pays. En effet, la part des échanges commerciaux avec la Turquie en 2018 ne représente que 2,1% du commerce extérieur global du Maroc et la balance commerciale est constamment déficitaire atteignant 16 milliards de dirhams en 2018. Face à cette situation, le Maroc est appelé plus que jamais, à prendre des mesures nécessaires pour dépasser les contraintes à l’origine de la sous performance des exportations et faire face à ces nouveaux défis tels que :
Le renforcement et la diversification de l’offre exportable et l’exploitation optimale des secteurs à avantages compétitifs, comme les produits de la pèche, de mines et certaines activités de sous-traitance.
La production de biens dynamiques et à forte composition technologique.
La mise en place d’un plan marketing et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, pour faire connaitre le produit marocain et encourager les opérateurs industriels d’aller dénicher le marché turc.
Le développement d’instruments adéquats de couverture contre le risque commercial (assurance à l’export) pour inciter les opérateurs économiques à se lancer sur le marché du partenaire.
Par ailleurs, la conclusion de tout accord de libre-échange ne devrait pas être une fin en soi. Ce dernier est supposé être un levier de croissance, de développement et d’amélioration du bien-être. Si les résultats ne vont pas de ce sens, la raison appelle à la prudence et pour une ouverture 33
graduelle et sélective. Cela est d’autant plus vrai que dans un contexte de crise mondiale, la tentation de protectionnisme et de préférence nationale est plus répandue.
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WEBOGRAPHIE L’accord de libre-échange MAROC-TURQUIE Le rapport du ministère des finances et de la privatisation « présentation et analyse sectorielle de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie, Mme Hind Jalal, Document de travail n° 99,2004 RapActivite_DEPF.pdfhttps://www.finances.gov.ma/Publication/depf/2019/RapActivit e18_DEPF.pdf
https://www.ires.ma/wp-content/uploads/2012/12/RAPPORT-REFORMES.pdf https://www.bdc.ca/fr/articles-outils/boite-outils-entrepreneur/gabaritsdocuments-guides-affaires/glossaire/pages/accord-de-libre-echange-ale.aspx https://leconomiste.com/sites/default/files/eco7/public/Maroc%20Turquie%20 DPEG1562004_0.pdf https://www.finances.gov.ma/Publication/depf/2009/6887_maroc_turquie.pdf https://www.leconomiste.com/article/1055946-maroc-turquie-importationsmassives-halte-aux-abus https://www.wipo.int/edocs/lexdocs/treaties/fr/ma-tr/trt_ma_tr.pdf https://www.ecoactu.ma/maroc-turquie-retour-sur-une-escaladecommerciale/ ps://www.medias24.com/MAROC/ECONOMIE/ECONOMIE/187613-Le-deficitcommercial-du-Maroc-avec-la-Turquie-s-aggrave-a-124-milliards-de-DH.html https://www.invest.gov.ma/index.php?Id=34480&lang=fr Communication: DEMANDE DE CONSULTATIONS PRÉSENTÉE PAR LA TURQUIE Rapport du Groupe spécial Maroc — Mesures antidumping visant certains produits en acier laminés à chaud en provenance de Turquie, WT/DS513/R, adopté le 8 janvier 2020
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Rapport de l'Organe d'appel Maroc — Mesures antidumping visant certains produits en acier laminés à chaud en provenance de Turquie, WT/DS513/AB/R, WT/DS513/AB/R/Add.1, adopté le 8 janvier 2020 https://www.lavieeco.com/economie/ale-maroc-turquie-comment-renverser-la-vapeur/
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Table des matières Remerciement ...............................................................................................................................................2 Introduction...................................................................................................................................................5 Partie 1 : contexte général de la relation bilatérale Maroc-Turquie. ............................................................7 Chapitre 1: Introduction de l'accord de libre échange Maroc-Turquie ....................................................8 1. Etat des lieux des relations Maroc -Turquie .....................................................................................8 2. Cadre réglementaire des relations bilatérales entre le Maroc et la Turquie....................................9 3. Analyse du commerce potentiel entre les deux pays:....................................................................10 4. Mesures de mise en valeur de l’efficacité de l’accord.....................................................................11 4.1. Rénovation de la politique industrielle et commerciale...........................................................12 4.2. Dynamisation du cadre informationnel et logistique ...............................................................12 4.3. Amélioration du cadre réglementaire et institutionnel............................................................13 Chapitre 2: contenu de l’accord de libre échange Maroc-Turquie..........................................................15 1.
Les objectifs de l’accord ..............................................................................................................15
2. Les dispositions de l'accord de libre échange Maroc -Turquie........................................................15 2.1 Dispositions générales ..............................................................................................................15 2.2. Industrie ...................................................................................................................................16 2.3. Agriculture ................................................................................................................................16 2.4. Droit d'établissement et fourniture de services .......................................................................17 2.5. Autres dispositions ...................................................................................................................17 Partie 2 : Impact de l’ALE sur l’économie marocaine et sa révision............................................................19 Chapitre 3 : Impact de l’ALE sur la relation Maroc Turquie et sur l’économie marocaine......................20 1.
La situation de la balance commerciale Maroc-Turquie .............................................................20
2.
Les principaux produits exportés et importés par le Maroc.......................................................21 2.1
Les produits importés par le Maroc.....................................................................................21
2.2. Les produits exportés par le Maroc ..........................................................................................22 3. Que peut tirer en profit le Maroc de cet accord .............................................................................23 3.1. Evolution des échanges commerciaux.....................................................................................23 3.2. Impact de l’accord sur les investissements étrangers ..............................................................24 4. Impact de l’ALE Maroc-Turquie sur l’économie Marocaine et sur les recettes douanières ...........24 4.1. Niveaux des protections tarifaires............................................................................................24 4.3. Conséquences sur l’industrie...................................................................................................26 37
4.3. Conséquences sur le textile .....................................................................................................26
Le marché local agonise ........................................................................................................27
L’export textile marocain, les alarmes se déclenchent .......................................................28
Chapitre 4 : Actualités de l’accord...........................................................................................................29 1. Règlement du différend : Maroc — Mesures antidumping visant certains produits en acier laminés à chaud en provenance de Turquie............................................................................................29
2.
1.1.
Consultations.......................................................................................................................29
1.2.
Procédures du Groupe spécial.............................................................................................29
1.3.
Procédures de l'Organe d'appel ..........................................................................................31
1.4.
Conclusion générale ............................................................................................................32
Révision de l’ALE Maroc-Turquie.................................................................................................32
Conclusion ...................................................................................................................................................33 Webographie...............................................................................................................................................35
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