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Séminaire de formation aux IAS/IFRS
Sommaire
Sommaire ◆
Introduction Le contexte européen Les grands principes Où trouver l’information
Les états financiers ◆
Première application
◆
Thèmes transversaux Immobilisations corporelles, approche par composant et amortissement Contrats de location Immeubles de placement
Actifs incoporels et dépréciation Stocks Produits des activités ordinaires et contrats de construction Provisions Avantages au personnel
Titres de participation 2
Séminaire de formation aux IAS/IFRS
Introduction
Formation aux normes IAS/IFRS
Le contexte européen
Une stratégie européenne ◆
Volonté de l’Union européenne de créer un marché unique de capitaux Prospectus unique pour les émetteurs (directive adoptée le 15 juillet 2003) Définition harmonisée des règles d’appel public à l’épargne (vote attendu en 2004) Harmonisation des règles de publicité (vote attendu en 2004) Réduction des délais de publication des comptes (proposition de directive présentée le 26 mars 2003) Publication des comptes semestriels et de situations trimestrielles (proposition de directive présentée le 26 mars 2003) Adoption de règles comptables communes (règlement du 19 juillet 2002)
UN OBJECTIF
RENFORCER LA TRANSPARENCE ET LA COMPARABILITE DE L’INFORMATION FINANCIERE 5
Calendrier d’application des normes en Europe
◆
Le règlement européen qui impose l’utilisation des normes de l’IASB pour les comptes consolidés des groupes européens cotés a été adopté le 7 juin 2002 par le Conseil et le 19 juillet 2002 par le Parlement (publié au journal officiel le 11 septembre 2002).
Sociétés dont les Sociétés dont les Autres sociétés actions sont cotées obligations sont cotées Comptes consolidés
IAS/IFRS obligatoires pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2005
IAS/IFRS obligatoires pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2005 Option laissée aux Etats membres de reporter le délai au 1er janvier 2007
Option laissée aux Etats membres d’autoriser ou d’obliger l’utilisation des IAS/IFRS
Comptes individuels
Option laissée aux Etats membres d’autoriser ou d’obliger l’utilisation des IAS/IFRS
Option laissée aux Etats membres d’autoriser ou d’obliger l’utilisation des IAS/IFRS
Option laissée aux Etats membres d’autoriser ou d’obliger l’utilisation des IAS/IFRS
6
Qui fait quoi ? Le coin des normalisateurs
◆
IASB Elabore les normes comptables internationales (IAS pour les normes existantes, IFRS pour les normes à venir)
Publie des interprétations (SIC pour les interprétations existantes, IFRIC pour les interprétations à venir)
◆
Commission européenne : Niveau technique : EFRAG
Conseille la commission l’approbation des normes
européenne
Participe aux débats comptables internationaux
sur
Niveau politique : Comité de la réglementation comptable (CRC ou ARC)
7
Propose l’adoption des normes comptables à la Commission européenne
L’organisation de l’IASB IASC FOUNDATION Désigne les membres du board, recherche le financement
IASB – 12 membres à temps plein, 2 membres à mi-temps Définit les sujets techniques, approuve les normes, exposés sondages et interprétations SAC – Standards Advisory Council 49 membres
IFRIC – International Financial Interpretations Committee 12 membres
Désigne
Conseille
Advisory Groups Pour les thèmes techniques majeurs
Rapporte à
8
Le mécanisme d’élaboration des normes
Étude préalable
Étude des questions comptables sur un sujet précis
2
Consultation
Projet d ’exposé sondage
3
Rédaction et publication de la norme
Projet de norme comptable internationale
1
Commentaire de l’étude
Projet de déclaration de principe
Commentaire de la déclaration de principe
Approbation de l’exposé sondage
Approbation du projet
9
Déclaration de principe
Publication de l’exposé sondage
Approbation de la déclaration
Commentaire de l’exposé sondage
Publication de la norme
La composition du board
Sir David Tweedie Président GB
Thomas E. Jones Vice Président GB
Hans Georg Bruns Allemagne
Gibert Gélard Français
Geoffrey Whittington GB
Harry K Schmid Suisse
Mary E Barth USA
Tatsumi Yamada Japon
10
James J Leisenring USA
Robert Garnett Sud Africain
John T Smith USA
Warren Mac Gregor Australie
Anthony T Cope USA
Tricia O’Malley Canada
En quoi la situation change-t-elle pour les groupes français?
◆
Ce qui ne change pas pour la normalisation comptable : Directive Transposition en droit national Code de commerce
◆
Ce qui change pour la normalisation comptable :
Avant : une seule source de règles comptables pour les comptes individuels et consolidés
CNC
CRC
Comité d’urgence
Après : deux sources de règles comptables Pour les comptes individuels et pour les comptes consolidés des groupes non cotés Comité d’urgence
CNC
CRC 11
Pour les comptes consolidés des groupes cotés
IASB
IFRIC
Formation aux normes IAS/IFRS
Les grands principes des IAS/IFRS
Quel est l’objectif de l’IASB?
◆
Harmoniser les réglementations, les normes comptables et les procédures liées à la préparation et à la présentation des états financiers
◆
Se concentrer sur les états financiers préparés afin de donner une information utile aux prises de décisions économiques…
◆
… afin de satisfaire les besoins communs des utilisateurs: investisseurs actuels et potentiels
membres du personnel prêteurs fournisseurs et autres créditeurs, clients Etat et organismes publics….
13
Quelle est la structure du référentiel IAS / IFRS?
Le référentiel des normes IAS/IFRS comprend :
un cadre conceptuel
des normes
Définitions Principes comptables Informations en annexe
14
des interprétations
Qu’est ce que le cadre conceptuel?
Le cadre conceptuel traite de : L’objectif des états financiers Les caractéristiques des états financiers La définition des éléments à partir desquels les états financiers sont construits L’évaluation de ces éléments
Ce n’est pas une norme mais un ensemble de concepts qui sont la base de la préparation et de la présentation des états financiers
15
L’objectif des états financiers? Prédire des capacités
◆
Fournir une information sur la situation financière, la performance et les variations de la situation financière Les ressources contrôlées par l’entreprise et sur sa capacité à les modifier dans le passé La structure financière ainsi que sur la liquidité et la solvabilité
Bilan
La rentabilité
Compte de résultat Les variations de la situation financière Tableau des flux de trésorerie
◆
Evaluer la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie 16
Les caractéristiques des états financiers
Compréhensibles immédiatement par les utilisateurs
Etre
Pertinents pour les besoins de prises de décisions des utilisateurs
Valeur prédictive Importance relative
Image fidèle Prééminence de la substance sur l’apparence Neutralité, prudence, exhaustivité
Fiables
Comparables dans le temps La pertinence et la fiabilité de l’information supposent : Célérité Rapport coût / avantage Equilibre
17
Les éléments des états financiers
◆
Un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise du fait d’événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l ’entreprise
◆
Un passif est une obligation actuelle de l’entreprise résultant d’événements passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entreprise par une sortie de ressources représentatives d ’avantages économiques
◆
Les capitaux propres sont l’intérêt résiduel dans les actifs de l ’entreprise après déduction de tous ses passifs
18
Comment sont évalués les actifs et les passifs?
Coût historique
Prix payé au moment de l’acquisition
Coût Actuel
Prix qu’il faudrait payer pour acquérir le même actif
Valeur de réalisation
Trésorerie qui pourrait être obtenue en vendant l ’actif
Valeur actualisée
Valeur actualisée des flux de trésorerie
Mais surtout, et de plus en plus, à la juste valeur
19
La juste valeur
◆
En France, primauté du principe du coût historique Ce principe ne reflète pas la réalité économique, notamment en période d'inflation Ce principe prévaut néanmoins toujours en droit français
◆
La juste valeur dans les normes IAS Définition identique dans toutes les normes s'y référant (soit 11 normes)
Chaque norme concernée propose des modes d'évaluation particuliers La juste valeur concerne de nombreux postes du bilan La juste valeur est LE moyen de valoriser les actifs et passifs acquis
20
Qu’est-ce que la juste valeur ?
◆
C’est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale
◆
Il existe plusieurs niveaux de juste valeur :
Prix observable sur un marché des actifs ou passifs identiques à la date d’évaluation ou à une date proche
A défaut, prix observable sur un marché des actifs ou passifs similaires à la date d’évaluation ou à une date proche
A défaut, autres techniques d’évaluation reprenant les hypothèses du marché lorsqu’elles sont disponibles ou, à défaut, celles de l’entreprise (flux de trésorerie actualisés, comparables, …)
21
Pourquoi l’IASB a-t-il retenu la juste valeur?
◆
La juste valeur est plus proche de la réalité du moment, donc plus utile que le coût historique pour prévoir
◆
La juste valeur assure une meilleure comparabilité : tous les éléments ont la même évaluation quels que soient leur mode ou leur date d’acquisition
◆
La valeur de marché est neutre car indépendante des intentions du management
◆
Certains éléments à comptabiliser n’ont pas (ou presque pas) de coût initial (exemple : les instruments financiers dérivés)
◆
Sur les instruments très liquides, l’utilisation de la juste valeur évite les allers-retours sur le marché
◆
Dans le référentiel IAS / IFRS, le bilan doit traduire la valeur de l’entreprise
22
Les autres principes de l’IAS Normes françaises
Normes IAS
Incidence
Prééminence de la substance sur l’apparence
Principe formulé uniquement dans les comptes consolidés
Principe général : ◆ Ne pas s’attacher à la forme juridique ◆ Analyse fondée sur le transfert des risques et avantages
Des contrats à analyser : ◆ Les contrats de location ◆ Les contrats d’acquisition de sociétés
Rattachement des charges aux produits
Principe général
Prédominance du bilan sur le compte de résultat : seuls les « vrais » actifs et passifs peuvent être reconnus (l’IASB est entrain de supprimer toute référence à ce concept dans les rares normes qui le mentionnait)
Pas de possibilité de constater des charges à étaler ou des charges différées
Intangibilité du bilan d’ouverture
Principe général avec peu d’exception
Multiplication des mouvements sur les capitaux propres
Certaines variations de juste valeur sont enregistrées directement dans les capitaux propres
23
Formation aux normes IAS/IFRS
Où trouver l’information?
Corps de normes applicables
25
L’actualité écrite
26
Le site internet de l’IASB : www.iasb.org
27
Le site de l’EFRAG : www.efrag.org
28
Formation aux normes IAS/IFRS
Etats financiers
Quelles sont les normes concernées ?
N° IAS 1
Titre Présentation des états financiers
IAS 7
Tableaux des flux de trésorerie
IAS 8
IAS 10 IAS 33 IAS 34
Thèmes traités Objectifs des états financiers et établissement des considérations générales de présentation
Présentation d'une information sur l'historique des évolutions de trésorerie et équivalents de trésorerie au moyen d'un tableau des flux de trésorerie Résultat net de l'exercice, erreurs Présentation et classification des éléments fondamentales et changements de extraordianiares et traitement des changements de méthodes comptables méthode Eventualités et événements Présentation et traitement des événements postérieurs à survenant après la clôture la clôture. Résultat par action Présentation des principes de présentation et de détermination du résultat par action Information financière intermédiaire Objectifs des états financiers intermédiaires et établissement des considérations générales de présentation
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Présentation des états financiers
Norme de référence : IAS 1
Information financière et IAS
Un objectif répondre aux besoins des investisseurs
Une information financière
Plus économique
Plus transparente
Plus détaillée
Plus fréquente
Plus rapide
32
Que comprennent les états financiers?
Bilan
Compte de résultat
Tableau de variation des capitaux propres
Tableau des flux de trésorerie
Méthodes comptables et notes explicatives
Le rapport de gestion est recommandé mais non obligatoire
33
Présentation des états financiers
◆
Présentation du bilan Pas de modèle mais des informations minimales obligatoires
Proche de ce que l’on connaît en France, mais deux différences :
◆
Présentation des actifs et passifs d’impôts sur des lignes spécifiques
Séparation des soldes entre le « courant » et le « non courant », en fonction de l’activité de l’entreprise (présentation par liquidité uniquement si l’information est plus pertinente)
Présentation du compte de résultat Structure du compte de résultat non détaillée et peu précise, mais présentation de certaines informations obligatoires Possibilité de présenter le compte de résultat par nature ou par destination
En cas de présentation par destination, information par nature obligatoire en annexe
Différence entre les principes français et IAS sur la notion d’exceptionnel :
L’IAS retenait la notion d’éléments extraordinaires qui a été supprimée, compte tenu de la quasi absence de tels éléments
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La distinction courant – non courant
◆
Actif courant :
◆
Passif courant :
Utilisé dans le cadre normal de l’exploitation
Relatif au cycle normal d’exploitation
Détenu à des fins de transactions ou pour une durée courte (12 mois)
Réglé dans les douze mois qui suivent la clôture de l’exercice
Trésorerie ou équivalents de trésorerie ◆
Exemples :
◆
Exemples :
Stocks
Dettes fournisseurs
Créances clients
Dettes d’impôt exigible
Titres de trading
Emprunts à court terme
Actifs destinés à être vendus
Provisions
En cours Trésorerie et équivalents de trésorerie
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Les éléments non courants sont donc :
ACTIF
PASSIF
◆Immobilisations
corporelles
◆Dettes
◆Immobilisations
incorporelles
◆Impôts
◆Titres
financières différés passifs
◆Provision
mis en équivalence
pour retraite et engagements
assimilés ◆Titres
disponibles à la vente ◆Provisions
◆Impôts
pour risques environnementaux (sauf exception)
différés actifs
36
Distinction courant / non courant – Questions / réponses… ◆
Comment classer les provisions pour risques et charges ? Les provisions dont la durée de vie correspond au cycle normal d’exploitation (type PAT) doivent être classées en courant. Les autres provisions seront classées en non courant et la part à moins d’un an doit être mentionnée en annexe ◆
Comment classer les dettes financières ? Les dettes financières dont le remboursement doit intervenir à plus de 12 mois sont classées en passifs non courant. Les emprunts à court terme et la partie des dettes à long terme dont le remboursement est attendu dans les 12 mois suivant la clôture sont classés en passifs courant.
◆
Quel classement retenir pour les avances clients ? Les avances clients sont des passifs courants si elles entrent dans le cycle normal d’exploitation de l’entreprise.
RAPPEL : les avances clients ne sont pas des dettes financières car la contrepartie à fournir est un bien ou un service et non pas un actif financier ou du cash 37
Un exemple de bilan en distinguant courant et non courant - Nestle
Actifs courants
Actifs non courants
Peu d’écart avec un bilan sous forme de liquidités à l’exception des IDA 38
Un exemple de bilan en distinguant courant et non courant - Nestle
Passifs courants
Passifs non courants
39
Le compte de résultat
◆
Pas de modèle obligatoire mais des agrégats recommandés : Produit des activités ordinaires Charges financières
Résultat des sociétés mises en équivalence Impôts Résultat ◆
Compte de résultat par destination ou par nature Si présentation par destination, information à fournir par nature sur les postes personnel et amortissement
◆
Pas de résultat exceptionnel ou extraordinaire Ni dans le compte de résultat Ni dans les annexes
40
Compte de résultat – Questions / réponses… ◆
Peut-on librement faire des sous totaux dans le compte de résultat ? Oui. La création de sous totaux est possible pour autant qu’elle favorise la compréhension de la performance de l’entité (IAS 1.83).
Exemple : Produit net bancaire, marge brute… Mais attention aux reclassements entre la présentation française et IFRS. A notre avis les sous totaux doivent être identiques pour tous les exercices présentés ◆
La présentation d’un compte de résultat par destination est – elle obligatoire ? Non. L’entreprise peut choisir librement la présentation par destination ou par nature. Quand une entreprise choisit une présentation de son compte de résultat par destination, elle doit fournir des informations sur les natures des charges et en particulier sur les frais de personnel et les dotations aux amortissements
◆
Peut-on créer une rubrique « éléments non récurrents du résultat d’exploitation » ? Non. Ce n’est pas la récurrence qui permet d’identifier séparément une ou plusieurs opérations dans le compte de résultat. Seule la matérialité permet de présenter séparément une ou plusieurs transactions (IAS 1.85 et suivants) : Dépréciation des actifs, Restructurations, Cessions d’actifs, Abandons d’activités
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Compte de résultat – Questions / réponses…
◆
Où figurent les résultats de cession d’immobilisations dans le compte de résultat IFRS ? La définition de la base amortissable et la révision périodique de ses différents paramètres réduisent considérablement les résultats de cession. En pratique, ces résultats sont lissés sur la durée d’utilité du bien.
Les résultats de cession résiduels sont intégrés dans le résultat d’exploitation.
42
Résultat Financier – Questions / Réponses…
◆
Où figure le résultat financier ? La notion de résultat financier n’existe pas dans le référentiel IFRS. Il n’apparaît donc plus au compte de résultat. Les produits financiers sont intégrés en produit des activités ordinaires et sont précisés en annexe. Seules les charges financières figurent distinctement au compte de résultat.
Un groupe de travail du CNC étudie la reconstitution d’un résultat financier. Cette orientation nous apparaît, pour le moment, contraire aux dispositions des IFRS mais fait partie des demandes des entreprises concernant performance reporting
◆
Néanmoins, peut-on maintenir la présentation actuelle du résultat financier (produits – charges)? NON. Les produits financiers sont intégrés aux produits des activités ordinaires. Seule figure une ligne charges financières qui regroupe l’ensemble des coûts de financement
43
Résultat Financier – Questions / Réponses…
◆
Comment traite-t-on le résultat de change et quelle présentation retenir dans les comptes ? Les écarts de change sont classés en fonction du sous jacent auquel ils se rapportent : En opérationnel s’il s’agit d’une opération liée à l’exploitation
En financier s’il s’agit d’une opération de financement
◆
Les effets de la désactualisation doivent-ils être comptabilisés en résultat financier ou opérationnel ? L’actualisation et la désactualisation matérialisent en comptabilité la partie « financement » d’une transaction. Les effet de la désactualisation sont donc des produits ou des charges financières et classés : en produits d’intérêts (inclus dans les produits des activités ordinaires) pour les effets positifs
et en charges financières pour les effets négatifs
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Un exemple de compte de résultat par destination - Novartis
Pas de résultat exceptionnel.
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Un autre exemple de compte de résultat par destination- Nokia
Pas de résultat exceptionnel mais des éléments présentés distinctement dans le résultat opérationnel.
46
L’information par nature - Nokia
47
Formation aux normes IAS/IFRS
Première application
Formation aux normes IAS/IFRS
1ère application : les grands principes
Rappel des principales dates
◆
La date de transition aux IAS/IFRS est la date d’ouverture du premier exercice comparatif présenté dans les premiers états financiers IAS/IFRS.
◆
Le bilan d’ouverture IAS/IFRS est le bilan à la date de transition aux IAS/IFRS.
◆
Schéma applicable aux sociétés françaises :
Principes français
Bilan d’ouverture IAS/IFRS
Principes français « pro forma » IFRS
IFRS
31/12/2004
31/12/2005
Non retraité 31/12/2003
01/01/2004
50
Quelques rappels sur la première adoption
◆
Un principe général: la rétroactivité
◆
Un seul et même corps de normes: les normes en vigueur à la clôture de l’année d’adoption
◆
Des retraitements portés en capitaux propres
◆
Des exceptions, pour l’essentiel facultatives
51
Des exceptions facultatives, des exceptions obligatoires
◆
Application prospective facultative pour : les regroupements d’entreprises les écarts de conversion sur investissements à long terme
la remise à zéro du corridor les instruments financiers composés lorsque la composante dette est éteinte ◆
Application prospective obligatoire pour : La qualification des opérations de couverture La décomptabilisation des actifs financiers
◆
Une mesure « simplificatrice » : la juste valeur à la date de transition comme substitut d’un coût d’acquisition reconstitué
52
Estimations à la date de transition
◆
Le principe les estimations à la date de transition dans les anciens Gaaps et les IFRS doivent être cohérentes, aux différences de principes comptables près
◆
Les modalités d’application et le lien avec IAS 10 tout événement qui selon IAS 10 justifierait un ajustement des estimations reflétées dans les comptes aux anciens Gaaps:
est reflété dans les évaluations à la date de transition s’il l’a été dans les comptes publiés aux anciens Gaaps
est traité dans le résultat de la période dans le cas contraire
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Autres estimations
◆
Si à l’occasion des travaux de première adoption, il apparaît qu’une estimation était erronée : l’ajustement doit être traité comme une correction d’erreur il doit être présenté sur une ligne de variation de situation nette séparée des ajustements de première adoption
◆
Les comptes présentés (année d’adoption et année comparative) doivent refléter les évolutions d’estimations dans le temps telles qu’elles auraient été prises en compte au fil de l’eau beaucoup plus évident dans une démarche de comptabilité parallèle que dans un schéma de rétro-pédalage
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Formation aux normes IAS/IFRS
1ère application : Présentation de l’information financière
Nombre d’exercices comparatifs à présenter ◆
Une seule année comparative est requise selon IFRS 1, sauf pour les instruments financiers (date de transition d’IAS 32 et 39 retardée au 1/1/05).
◆
Position confirmée implicitement, en référence au bilan d’ouverture 2004, par la COB dans sa recommandation pour l’arrêté 2003 présentation de trois années, dont les deux dernières seulement seraient établies conformément aux IFRS
◆
2005 IFRS,
2004 « pro forma » et ancien référentiel,
2003 référentiel français.
NB : la SEC a publié un projet de texte qui permettrait, lors de l’application des IFRS, de ne présenter que deux années comparatives.
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L’information en annexe relative à la première adoption
◆
Un descriptif de la nature des principaux ajustements: sans quantification pour les années comparatives et les sélections de données historiques
◆
Des tableaux de réconciliation de la situation nette à la date de transition (1/1/2004) de la situation nette à l’ouverture de l’année d’adoption (1/1/2005) du résultat net principes français (publié, puis éventuellement net de correction d’erreurs) au résultat net en IFRS, pour le résultat de la dernière année publiée en principes français (2004)
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Autres informations
◆
Toutes les notes annexes requises par l’ensemble des normes IFRS sont à produire lors de la première publication intermédiaire (semestre), toutes les notes annexes qui n’auraient pas été détaillées dans les comptes annuels précédents seraient à inclure
◆
Les rapports financiers intermédiaires incluront la comparaison par rapport à la même période de l’année antérieure en IFRS la réconciliation de la situation nette à la fin de cette période la réconciliation entre résultat net publié et résultat net retraité
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Les informations spécifiques complémentaires à publier ◆
Au 31 décembre 2003 Etat d’avancement du projet Principales divergences : description littéraire non chiffrée
◆
Au 31 décembre 2004 Publication du bilan d’ouverture IAS au 01/01/04 (si disponible) Description chiffrée des principales divergences (si disponible)
◆
Au 31 décembre 2005 Un descriptif de la nature des principaux ajustements sur le bilan et le compte de résultat pour expliquer les variations de la performance financière Des tableaux de réconciliation
de la situation nette à la date de transition (01/01/04)
de la situation nette à l’ouverture de l’année d ’adoption (31/12/04)
du résultat net publié selon les principes français au résultat net en IFRS, pour l’exercice clos le 31 décembre 2004
59
Formation aux normes IAS/IFRS
Immobilisations corporelles
Définition d’un actif corporel
◆
Définition Un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise à la suite d’évènements passés
◆
dont les avantages économiques futurs iront à l’entreprise,
dont le coût peut être évalué de façon fiable.
Conséquence Le droit de propriété n’est pas indispensable, un bien détenu dans le cadre d’un contrat de location financement est un actif si l’entreprise bénéficie des avantages économiques futurs associés à la détention du bien.
◆
Un changement important par rapport aux principes français : les charges à répartir ne répondent pas à la définition d’un actif.
61
Schéma de comptabilisation Comptabilisation initiale
Coût d’achat de l’immobilisation
Immobilisations corporelles (IAS 16)
+ Frais annexes (honoraires, transport, …)
+ Quote-part d’intérêts financiers (pour les actifs nécessitant une période de préparation substantielle) Immeubles de placement (IAS 40)
Subventions d’investissement
Evaluation ultérieure Coût amorti Base amortissable (VB – VR) amortie sur sa durée d’utilité + Dépenses ultérieures incluses dans la valeur brute Réévaluation périodique Modèle du coût amorti + Réévaluation périodique de la valeur nette de l’immo. (poursuite de l’amortissement) Modèle de la juste valeur Immeubles évalués à chaque date d’arrêté en juste valeur (suppression de l’amortissement)
Coût amorti : Traitement optionnel 62
Comptabilisation au coût de revient Une immobilisation corporelle doit être inscrite à l’actif pour son coût de revient ◆
Le coût est le montant de trésorerie (ou d’équivalents de trésorerie) payé ou la juste valeur de toute autre contrepartie donnée pour acquérir un actif au moment de son acquisition ou de sa construction si un paiement est différé au-delà du délai normal de règlement, les sommes à recevoir doivent être actualisées en cas d’échange d’actifs, la valeur d’entrée de l’actif reçu est égale à la valeur de marché de l’actif échangé (avec constatation le cas échéant d’une plus-value)
◆
Le coût comprend le prix d’achat, les frais annexes mais aussi tous les coûts nécessaires pour amener le matériel sur le site et le mettre en situation d’être utilisé conformément à l’usage prévu ◆
Un changement par rapport aux principes français : le coût de revient est une notion plus étendue en normes IAS / IFRS que dans le référentiel français (relatif aux comptes individuels) l’avis sur les actifs converge vers les IFRS
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Coût de revient - exemple
Coût incorporable ? Droits de douane Remise obtenue du fournisseur Taxes non récupérables Coût de préparation du site Coût de déménagement d'un matériel installé
IAS / IFRS Oui
Non
X X X X
Normes françaises Oui Non X X X X
X
X
X (jusqu'au lieu d'installation)
X (après l'arrivée du matériel sur le site)
X (jusqu'au lieu d'installation)
Honoraires dans les comptes individuels
N/A
N/A
X (architectes)
Homoraires dans les comptes consolidés
X
X
Commissions
X
X (comptes consolidés)
Frais de transport
Frais généraux Frais administratifs Perte d'exploitation pendant la montée en puissance du matériel
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X (après l'arrivée du matériel sur le site) X (autres honoraires)
X X
X (comptes individuels) X X
X
X
Capitalisation des coûts d’emprunt (Option)
◆
Les coûts d’emprunt sont soit enregistrés en charges soit capitalisés et intégrés au coût de l’immobilisation (IAS 23) L’option s’applique aux actifs dits « qualifiés », c’est-à-dire des biens qui exigent une longue période de préparation avant de pouvoir être utilisés ou vendus
Exemples : construction d’un siège social, stocks de cognac, …
Elle doit être appliquée à tous les actifs qualifiés (Stocks et immobilisations simultanément)
◆
Dans le cadre de la première application (norme IFRS 1), l’adoption de cette option entraîne la modification de la valeur brute de toutes les immobilisations concernées et le recalcul des amortissements
Plusieurs conditions doivent être respectées Les dépenses relatives aux biens ont commencé et les activités indispensables à la préparation de l’actif sont en cours Des coûts d’emprunts sont encourus par l’entreprise L’incorporation des coûts d’emprunt dans le coût d’un actif doit être suspendue pendant les périodes longues d’interruption de l’activité productive (sauf arrêt programmé inéluctable)
65
Capitalisation des coûts d’emprunt
◆
Les intérêts à capitaliser dépendent du type d’emprunts utilisés pour financer l’immobilisation Type de financement
Intérêts capitalisables
Emprunt spécifique
Coûts d’emprunt réels de l’exercice, diminué de tout produit obtenu du placement temporaire des fonds empruntés
Emprunts non adossés
Les intérêts capitalisés sont calculés à partir d’un taux de capitalisation, égal à la moyenne pondérée des coûts d’emprunts de l’entreprise sur la période
(« financement généraliste »)
◆
Une limite fixée par la norme : le montant capitalisé ne doit pas excéder les coûts d’emprunt de l’exercice Cas pratique
66
Capitalisation des frais financiers - Exemple Sommes payées ◆
Une entreprise construit son propre siège social
◆
Les premières démarches ont eu lieu en novembre N-1
◆
La déclaration d’achèvement travaux intervient le 1er avril N+1
◆
Les emprunts sont remboursables à compter de N+2
1er juillet N 1er décembre N 1er mars N+1
des
TOTAL
300 000 1 200 000 200 000 1 700 000
Financement
Quels sont le taux et le montant à incorporer au coût de l’immobilisation en N et en N+1 ?
67
Crédit court terme 15% existant au 1er janvier
100 000
Emprunt bancaire 8% souscrit le 1er juillet N
250 000
Emprunt obligataire 7% émis le 1er novembre
1 500 000
Capitalisation des frais financiers - Corrigé
◆
Les financements considérés ont un caractère général et l’actif financé est un actif qualifié.
◆
On applique donc un taux de capitalisation, moyenne pondérée des taux d’emprunts :
Au 31 décembre N Taux à appliquer Montant des coûts d’emprunt à capitaliser
(15%x100 000 + 8%x 250 000x 6/12 + 1 500 000 x 7% x 2/12) / (100 000 + 250 000 x 6/12 + 1 500 000 x 2 /12) = 8,95% (300 000 x 6/12 + 1 200 000 x 1/12) x 8,95%= 22 375
Au 31 décembre N+1 Taux à appliquer
Montant des coûts d’emprunt à capitaliser
(15%x100 000 + 8%x 250 000 + 1 500 000 x 7% ) / (100 000 + 250 000 + 1 500 000) = 7,57%
((300 000 + 1 200 000 + 22 375) x 3/12 + 200 000 x 1/12) x 7,57%= 30 073
68
Amortissement
◆
Principe de l’amortissement Répartition systématique du montant amortissable d’un actif sur sa durée d’utilité effective Le mode d’amortissement doit refléter le rythme selon lequel les avantages économiques futurs liés à l’actif sont consommés par l’entité
◆
Révision des plans d’amortissement Elle doit être effectuée et matérialisée à chaque clôture
◆
Modification du plan d’amortissement Les changements induits sont traités prospectivement en résultat Les amortissements antérieurs ne sont pas modifiés
◆
Date de début d’amortissement Elle correspond à la date de mise à disposition de l’immobilisation corporelle
69
Amortissements ◆
Base amortissable Base amortissable = coût de l’actif diminué de sa valeur résiduelle
◆
Mode d’amortissement Tout autre mode que le mode linéaire est admis, dans la mesure où il traduit la réalité économique de consommation des avantages économiques, notamment
◆
Détermination basée sur le nombre d’unités de production
Valeur résiduelle Montant qu’une entité s’attendrait à obtenir de l’actif s’il était, à la date de comptabilisation, dans les mêmes conditions qu’à la fin de sa durée d’utilité, après déduction des coûts de sortie attendus. Si la valeur résiduelle dépasse la valeur nette comptable de l’actif, l’amortissement cesse
◆
L‘utilisation, en pratique, de durées de vie ou fiscales n’est pas conforme à la norme si elles sont éloignées de la durée d’utilité.
◆
En IFRS, l’immobilisation peut être amortie avant sa date de mise en service.
70
Amortissement
◆
Exemple (simplifié) Une immobilisation est achetée 1 000 € le 1er janvier N ; sa valeur résiduelle est de 200 € et l’entreprise compte s’en servir pendant 10 ans
Le 1er janvier N+2, sa durée d’utilité est ramenée à 4 ans
Durée d’utilité
Amortissement de l’exercice
Base amortissable
VNC
01/01/N
10
-
800
1 000
31/12/N
10
80
720
920
31/12/N+1
10
80
640
840
31/12/N+2
4
160
480
680
71
Approche par composants
◆
Les différentes composantes d’un actif doivent obligatoirement être valorisées et comptabilisées séparément lorsque : elles ont des durées d’utilité différentes, elles procurent des avantages à l’entreprise selon un rythme différent
◆
Le mode et la durée d’amortissement doivent alors être déterminés pour chacun des composants
◆
Les coûts de révision doivent être enregistrés, à l’origine, comme un composant distinct lors de l’acquisition de l’actif. Si tel n’est pas le cas, les coûts de révision seront des charges de l’exercice au cours duquel ils seront encourus
◆
Un grand principe : les provisions pour grosses réparations sont interdites car elles ne satisfont pas la définition d’un passif.
◆
Une seule solution : l’approche par composant
72
Exemple chiffré ◆
Une entreprise achète un bateau le 1er janvier N pour un prix total de 1 200 (tous frais inclus)
◆
Elle identifie 3 composants distincts : la coque du bateau pour
600
le moteur pour
300
la grande révision pour
300
◆
Les durées d’utilité estimées pour ces 3 composants sont respectivement de 30, 10 et 15 ans
◆
La valeur résiduelle de chaque composant est supposée nulle
Quel est le plan d’amortissement du bateau ?
Quel est l’impact en N+10 et N+15 sur les capitaux propres ?
Mêmes questions si le bateau n’est pas décomposé et est amorti uniformément sur 30 ans (le coût des pièces éventuellement changées est enregistré en charges) 73
Exemple chiffré - corrigé ❑ L’amortissement du bateau se déroule comme suit :
COMPOSANTS Amortissement Coque Amortissement Moteur Amortissement Révision Incidence résultat Incidence capitaux propres VNC VNC VNC VNC
31/12/N -
du bateau du moteur de la révision de l'actif à la clôture
NON DECOMPOSE Amortissement total Achats de pièces Coûts de révision Incidence résultat Incidence capitaux propres VNC de l'actif à la clôture
20 30 20 70 70
31/12/N+1 -
20 30 20 70 140
580 270 280 1 130
560 240 260 1 060
31/12/N
31/12/N+1
40 40 40 1 160
-
-
…
40 40 80 1 120
31/12/N+9 -
20 30 20 70 700
31/12/N+10 …
31/12/N+14 31/12/N+15 …
31/12/N+19 31/12/N+20 …
31/12/N+29
-
-
-
-
20 30 20 70 770
400 100 500
…
31/12/N+9 -
-
40 40 400
380 270 80 730
20 30 20 70 1 050
-
300 150 450
20 30 20 70 1 120 280 120 280 680
20 30 20 70 1 400
-
200 200 400
20 30 20 70 1 470 180 270 180 630
20 30 20 70 2 100 -
31/12/N+10 …
31/12/N+14 31/12/N+15 …
31/12/N+19 31/12/N+20 …
31/12/N+29
-
-
-
-
40 300 340 740
-
800
760
-
40 40 900 600
-
40 300 340 1 240 560
-
40 40 1 400 400
-
40 300 340 1 740 360
Sur la durée d’utilité totale du bateau, l’impact sur les capitaux propres est identique (montant total décaissé) mais la répartition dans le temps diffère
74
-
40 40 2 100 -
Approche par composant - Quelques questions… ◆
Doit-on tout décomposer jusqu’au plus petit boulon ? NON ! La décomposition ne doit être faite que lorsque les durées d’utilité diffèrent significativement ; la norme s’applique prioritairement aux entreprises utilisant des immobilisations lourdes (avions, usines, …).
◆
Peut-on établir une liste standard des composants en fonction de la nature des immobilisations? La norme prévoyait que seuls les composants qui avaient une durée d’utilité distincte devait être comptabilisés séparément : dans ce cas, la liste des composants dépendait de la durée d’utilité retenue pour l’immobilisation. Maintenant, la norme IAS 16 révisée prévoit que les composants doivent être identifiés à partir du moment où ils représentent un élément significatif du coût. Dans ce cas, l’élaboration d’une liste devrait être possible.
◆
Que se passe-t-il si je n’ai pas identifié mon composant révision lors de la comptabilisation initiale de l’immobilisation ? Il n’était pas possible de le faire ultérieurement et la révision était comptabilisée en charges l’année où elle se produisait. Toutefois, la norme IAS 16 révisée offre cette possibilité sous condition d’éliminer le composant précédent. 75
Amortissement – Quelques questions ◆
La prise en compte d’une valeur résiduelle peut-elle conduire à ne pas amortir une immobilisation ? A priori non car il existe nécessairement des composants qui devront être remplacés
◆
Comment constate t’on les écarts de méthode ou de taux? Si les méthodes et taux antérieurs sont acceptables selon les normes IFRS, l’entité comptabilise les changements (durée d’utilité et/ou mode d’amortissement) de manière prospective Si les méthodes et taux génèrent des écarts significatifs, l’entité doit ajuster de manière rétrospective l’amortissement cumulé dans son bilan d’ouverture.
76
Le traitement des dépenses ultérieures
◆
Une nouveauté par rapport à la précédente rédaction d’IAS 16
Un jeu de critères unique pour la comptabilisation d’une immobilisation corporelle On ne cherche plus à savoir si la dépense permet ou non d’augmenter le niveau de performance à l’origine de l’actif… … Mais simplement à savoir si la dépense va générer des flux de trésorerie futurs (définition d’une immobilisation corporelle). On sort la VNC de l’élément remplacé, même si ce composant n’avait pas été identifié à l’origine
Cela s’applique aussi pour les dépenses de révision
77
Evaluation ultérieures : exemple
◆
Exemple Usine: valeur brute 300, mise en service au début de l’année n Mode linéaire sur 30 ans
Début de l’année n+5, nouvelles obligations environnementales sur les rejets atmosphériques , coût du nouveau process : 50 ◆
Question :Quelle est la valeur nette de l’usine à la fin de l’année N+5?
◆
Réponse Valeur brute de l’usine à la fin de l’année n+5: (300+50) = 350 Durée d’utilité du nouveau process : 25 ans Valeur nette de l’usine à la fin de l’année n+5: 350– [((300/30)*6) + ((50/25)*1)] = 288
78
Évaluations ultérieures : pièces de rechange
S’agit-il de pièces de rechange principal ou de stocks de sécurité utilisables sur plus d’un exercice ? Non
Oui
Comptabilisation en immobilisations (amortissement sur une durée inférieure ou égale à celle de l’immobilisation principale
Comptabilisation en stocks
79
La réévaluation périodique ◆
La norme IAS 16 prévoit un autre traitement possible, optionnel, pour la comptabilisation des immobilisations
Réévaluation périodique
◆
Les immobilisations sont alors réévaluées à la juste valeur et les amortissements sont recalculés de telle manière que la valeur nette comptable du bien soit égale à sa valeur réévaluée
Plusieurs conditions doivent être respectées : L’option est possible par catégorie d’immobilisations mais toutes les immobilisations d’une même catégorie doivent être réévaluées Les réévaluations doivent être pratiquées avec régularité
La norme ne précise pas de fréquence minimum ; celui-ci dépend de la nature d’immobilisation
L’effet de la réévaluation est enregistré directement dans les capitaux propres ◆
La valeur réévaluée devient la nouvelle base amortissable La totalité des amortissements passe par résultat
80
Exemple chiffré de réévaluation
◆
Un terrain a été acquis pour 100 le 1er janvier 2002. L’entreprise a opté pour la comptabilisation selon l’autre traitement autorisé (réévaluation). Immobilisation corporelle Coût (01/01/02) Réévaluation 2002 Solde clôture 2002
Ecart de réévaluation
Remarque
100 20
20
120
20
Réévaluation 2003 Solde clôture 2003
(15)
(15)
105
5
Réévaluation 2004 Solde clôture 2004
(9)
(5)
96
-
Réévaluation 2005
15
11
111
11
Solde clôture 2005
Compte de résultat
81
L’augmentation passe en capitaux propres
-
La diminution ne passe pas en résultat puisqu’il y avait un écart de réévaluation en 2002
(4)
Diminution en capitaux propres à hauteur de l’écart de réévaluation constitué. Le reste va en résultat.
4
L’augmentation passe par résultat à hauteur de la perte potentielle antérieure. Le reste va en capitaux propres.
En résumé, quelles sont les évolutions attendues sur le traitement des actifs corporels?
Base d’amortissement Durée d’amortissement
Modalités d’amortissement
Aujourd’hui
En normes IFRS et dans les nouveaux principes français
Coût d’acquisition majoré des frais d’acquisition
Coût d’acquisition majoré des frais d’acquisition et minoré de la valeur résiduelle
Durée d’usage ou durée de vie économique
Durée d’utilité pour l’entreprise
Un plan d’amortissement pour chaque immobilisation
Les différentes composantes d’un actif doivent être comptabilisées séparément lorsqu’elles ont des durées d’utilité différentes ou qu’elles procurent des avantages à l’entreprise selon un rythme différent (approche par composants). Un plan d’amortissement est élaboré pour chaque composant
82
Première application – le traitement IFRS
TRAITEMENTS POSSIBLES
Coût amorti
Réévaluation périodique
Comptabilisation au coût diminué des cumuls des amortissements et pertes de valeurs
Comptabilisation au montant réévalué
Utilisation de la juste valeur ou de la réévaluation comme coût présumé
TRAVAUX A REALISER
Immobilisations acquises ou construites hors regroupement d’entreprises
• Reconstitution des éléments de coûts, • Constitution de la provision pour démantèlement éventuelle, • Mise en place de l’approche par composants Définition des coûts d’acquisition à retenir plus large en IFRS
Calcul d’une valeur réévaluée pour chaque bien afin d’enregistrer l’écart entre la valeur nette comptable et la valeur réévaluée en écart de réévaluation dans un poste spécifique des capitaux propres
Une entité peut choisir sans condition particulière et de manière discrétionnaire pour tout ou partie de ses immobilisations lors de la première application: •La juste valeur à la date de transition, •Une réévaluation antérieure
Conformité du coût avec IAS 16
83
Application du traitement dérogatoire
Première application – le traitement IFRS
Les conséquences comptables Traitement de référence
Autre traitement autorisé
Application du traitement dérogatoire
Ecarts constatés enregistrés en capitaux propres
Si l’entité veut isoler l’écart en capitaux propres, il faut déterminer la juste valeur des immobilisations d’une même catégorie mais également le coût de toutes les immobilisations de cette catégorie.
Ecarts constatés enregistrés en capitaux propres
84
Première application – comparaison principes français/IFRS
Méthode compatible IAS mais incompatible avec les principes français
Méthode compatible IAS et compatible avec les principes français
• Réévaluation des actifs à la date de transition
• Reconstitution de coût historique, pour chacun des composants
• Avantages : la méthode peut être plus simple que celle qui consiste à reconstituer le coût historique. Par ailleurs, si des biens présentent des plusvalues latentes, les capitaux propres à la date de transition seront majorés des plus-values latentes.
• Avantages : permet de limiter les retraitements entre les comptes français et les comptes IAS
• Inconvénients : En cas de réévaluation des immobilisations, les amortissements ultérieurs seront majorés. Par ailleurs, cette méthode est incompatible avec le référentiel français et conduira donc à un écart entre les comptes individuels des entités et les comptes consolidés.
• Inconvénients : n’élimine pas la totalité des retraitements dans la mesure où les composantes du coût d’acquisition peuvent présenter de légers écarts entre les deux référentiels • La mise en œuvre de cette méthode est lourde car elle nécessite une remise à plat complète de l’ensemble des fichiers d’immobilisations
85
Méthode compatible avec les principes français mais incompatible avec les principes IAS • Identifier de manière rétrospective les composants des immobilisations et répartir la valeur nette comptable, à la date de mise en œuvre de l’approche par composants, sur chacun de composants. Les plans d’amortissements de différents composants seront modifiés de manière prospective • Avantages : méthode plus simple que la reconstitution du coût historique mais qui nécessite toutefois de repartir la valeur nette comptable des immobilisations composants par composants • Inconvénients : méthode non compatible avec le référentiel IAS
Première application – quelques questions ◆
Comment traite-t-on les immobilisations en valeur nette comptable nulle? Ces immobilisations doivent également faire l’objet d’une revue. Plusieurs situations peuvent se présenter: Dés l’origine, la durée d’amortissement utilisée était une durée fiscale et non pas basée sur une durée d’utilité. Cette différence de durée conduit à constater un écart significatif à la date de transition: un retraitement rétrospectif doit être réalisé Cette différence de durée conduit à constater un écart non significatif à la date de transition, cette valeur peut être conservée.
La durée retenue à l’origine correspondait à la durée d’utilité estimée. Cette durée a été rallongée à la fin de vie des biens, pour des circonstances liées à des choix économiques (choix d’investissement par exemple). Une analyse spécifique au cas par cas devra alors être réalisée, l’absence de modification de la VNC peut être envisagée.
86
Formation aux normes IAS/IFRS
Contrats de location (IAS 17)
Typologie des contrats de location Un contrat de location est un contrat donnant au preneur le droit d’utiliser un actif pendant une période de temps donnée moyennant le paiement d’un loyer
Location financement
Location simple
◆
Une location financement est un contrat qui transfère l’essentiel des risques et avantages liés à la possession de l’actif et ne prévoit pas nécessairement un transfert de propriété.
◆
Tous les contrats n’entrant pas dans ce cadre sont qualifiés de location simple
◆
La norme IAS 17, ainsi que le SIC 27, spécifient explicitement que l’analyse sur la nature du contrat doit être menée en référence à la substance de l’opération, et non pas sur sa seule apparence juridique
◆
L’analyse doit être menée lors de la conclusion du bail (un avenant au contrat peut conduire à une modification de sa classification) 88
Analyse des contrats
◆
La norme IAS 17 cite des exemples de situation conduisant en général au classement du contrat en location financement : Transfert de propriété au preneur à l'issue de la location
Option d'achat à des conditions suffisamment favorables pour avoir une certitude raisonnable que l'option sera exercée Durée du contrat qui couvre la majeure partie de la durée de vie économique de l'actif Valeur actualisée des paiements minimaux au moins égale à la quasi-totalité de la juste valeur du bien Actif de nature tellement spécifique que seul le preneur peut les utiliser sans apporter des modifications majeures Perte liée à la résiliation du contrat à la charge du preneur Variation de valeur de la valeur résiduelle à la charge du preneur Possibilité de poursuivre la location a un prix sensiblement inférieur au marché ◆
Les cas cités ci-dessus ne présentent aucun caractère exhaustif, et ne sont pas à proprement parler des critères ◆ ◆
La norme IAS 17 ne fait référence à aucun critère chiffré contrairement aux normes américaines L’analyse doit être faite en référence à l’économie globale de l’opération 89
Traitement comptable par le preneur
◆
Location financement : le ou les actif(s) pris en location sont traités comme s’ils avaient été achetés à crédit et financés par un emprunt souscrit auprès du bailleur
◆
le ou les actif(s) sont inscrits en immobilisations et amortis sur la durée d’utilité (suivi ultérieur de la valeur conformément à IAS 36)
le financement obtenu est comptabilisé en dettes financières
Location simple : le ou les actif(s) concernés restent comptabilisés à l’actif du preneur, les loyers sont comptabilisés en résultat linéairement sur la durée du contrat (sauf à démontrer qu’un autre mode est plus approprié) les coûts directs initiaux sont enregistrés en charges
90
Quel traitement pour les opérations de cession-bail?
◆
Si le contrat signé à l'issue de la cession est une location-financement: étalement de la plus-value sur la durée du contrat
◆
Si le contrat signé à l'issue de la cession est une location simple: si le prix de vente est la valeur de marché : prise en compte immédiate du profit si le prix de vente est inférieur à la valeur de marché : prise en compte immédiate du profit sauf si la perte est compensée par des loyers inférieurs aux loyers de marché, auquel cas étalement si le prix de vente est supérieur à la valeur de marché : étalement du profit sur la durée d'utilisation attendue de l'actif si la juste valeur est inférieure à la valeur comptable de l'actif : comptabilisation immédiate d'une perte pour la différence
91
Quelques questions… ◆
Quelle est la différence avec le retraitement actuel des contrats de location financement dans les comptes consolidés ? La mécanique est identique. La différence essentielle porte sur l’étendue du champ des contrats qualifiés de location financement, qui est plus vaste en IAS / IFRS que dans les normes françaises. ◆
Faudra-t-il retraiter davantage de contrats lors de l’entrée en vigueur des IAS ? C’est probable. Une analyse des contrats de location en cours au 1er janvier 2004 devra être menée et débouchera le cas échéant sur des retraitements complémentaires (avec comme impact une hausse de la dette financière et de l’actif immobilisé).
◆
Et pour les opérations de « lease-back » ? Le dispositif prévu par les normes IAS / IFRS est, dans ses grandes lignes, identique au dispositif français (si ce n’est que le champ des contrats visés est plus large) : la plus-value est neutralisée et rapportée en résultat sur la durée du contrat.
92
Formation aux normes IAS/IFRS
Immeubles de placement (IAS 40)
Définition d’un immeuble de placement
◆
Un immeuble de placement est un bien immobilier (terrain ou construction) détenu pour : en retirer des loyers, ou pour valoriser le capital, ou les deux.
◆
La norme IAS 40 fournit des exemples d’immeubles de placement : terrain détenu en vue d’une valorisation à long terme et non pas d’une cession rapide dans le cadre de l’activité courante de l’entreprise, terrain dont l’utilisation future n’est pas connue à ce jour, bâtiment détenu par l’entreprise (en propre ou via un contrat de location financement) et faisant l’objet d’une ou plusieurs location(s) simple(s) à des tiers bâtiment vacant mais détenu en vue d’être loué
◆
À l’inverse, ne sont pas des immeubles de placement les biens : destinés à être vendus dans le cadre de l’activité courante de la société, construits pour le compte de tiers,
occupés ou destinés à être occupés par l’entreprise elle-même (ou ses filiales)
94
Comptabilisation et valorisation ◆
La comptabilisation initiale s’effectue conformément aux principes généraux applicables aux immobilisations corporelles (IAS 16)
◆
2 modèles possibles pour les évaluations ultérieures :
◆
Modèle de la juste valeur
Les immeubles sont réévalués à chaque arrêté sur la base d’évaluations réalisées par des experts ; les variations de valeur sont constatées en résultat de la période
Modèle du coût amorti
Sur option, les immeubles de placement peuvent rester comptabilisés au coût historique, diminué des amortissements (dans les conditions d’IAS 16)
Quelle que soit l’option choisie,
le modèle retenu doit être appliqué à tous les immeubles de placement l’incapacité à évaluer la juste valeur d’un bien ne remet pas en cause l’application du modèle de la juste valeur pour l’ensemble des autres biens ◆
Si le groupe opte pour le modèle du coût amorti, la juste valeur des immeubles de placement doit être fournie en annexe 95
Détermination de la juste valeur
◆
La juste valeur est habituellement la valeur de marché à la date de clôture de l’exercice (ni date passée, ni date future) meilleur prix pouvant être obtenu par l’acheteur et par le vendeur
dans des conditions de concurrence normale après des actions de mise sur le marché appropriées sans déduction des coûts à encourir pour la vente ou la sortie de l'actif
◆
La juste valeur doit refléter l'état réel du marché et les circonstances prévalant à la date de clôture
◆
La juste valeur ne correspond pas à la valeur d'utilité c'est à dire qu'elle ne prend pas en compte des facteurs spécifiques à l'entité qui détient l'immeuble de placement
96
Quelques questions… ◆
Quel est l’amortissement d’un immeuble en juste valeur ? Il n’y en a plus ! La valorisation de l’immeuble est sensée tenir compte des pertes de valeur éventuelle liées à l’usure du bâtiment ou à un défaut d’entretien. ◆
Les évaluations de la valeur des immeubles doivent-elles être faites par des experts externes ? La norme est muette sur ce point. On peut penser qu’elle ne rend pas obligatoire le recours à des tiers à chaque clôture mais uniquement à intervalles réguliers, les évaluations intermédiaires pouvant alors être faites en interne (à condition d’être fondées sur des éléments d’observations externes (indices d’évolutions publiés…).
◆
Comment dois-je calculer la plus ou moins-value en cas de cession ? De la même façon, toutefois, dans le modèle de la juste valeur, les résultats de cession deviennent résiduels, car calculés par différence entre le prix de vente et la valorisation réalisée et comptabilisée lors de la clôture précédente (et donc, a priori, assez proche du prix de vente)
97
Formation aux normes IAS/IFRS
Actifs incorporels
Septembre 2003
Qu’est-ce qu’un actif incorporel? ◆
Actif non monétaire identifiable et contrôlé par l’entreprise Une immobilisation incorporelle est un actif…
il est probable qu ’elle génèrera des flux de trésorerie positifs
son coût doit pouvoir être mesuré de façon fiable
… identifiable…
il est séparable, i.e. l’entreprise peut le louer, le vendre, ou échanger ou distribuer les avantages économiques futurs spécifiques à l’actif sans se séparer des avantages économiques résultant d’autres actifs utilisés dans la même unité génératrice de trésorerie, ou
il résulte d’un droit contractuel ou légal, même si ce droit n’est pas transférable ou séparable de l’entreprise ou d’autres droits et obligations
… et contrôlé :
!
les avantages futurs vont à l’entreprise, et
elle est en mesure d’en restreindre l’accès au tiers.
La probabilité d’avantages économiques futurs est réputée exister pour toutes les immobilisations incorporelles acquises 99
Quid des immobilisations générées en interne?
◆
Les conditions d’activation sont similaires en principes français et selon la norme IAS Cas général : les dépenses sont passées en charges Toutefois, la norme IAS impose l’activation de certains frais de développement
◆
Selon la norme, les dépenses doivent être effectivement classées en dépenses de recherche
il existe de fait une incertitude sur les avantages économiques futurs
les dépenses passent en résultat
en dépenses de développement
les dépenses sont activées si elles répondent à des critères précis
pas d’application rétroactive : les coûts ne peuvent être activés qu’à partir du moment où les critères sont satisfaits
100
Comment distinguer recherche et développement?
◆
Phase de recherche Les activités visant à obtenir nouvelles connaissances,
◆
de
La recherche, pour l’évaluation et la sélection finale, d’applications de résultats de la recherche ou d’autres connaissances
Phase de développement La conception, la construction et les tests de pré-production ou de pré-utilisation de modèles et prototypes, La conception d’outils, gabarits, moules et matrices impliquant une technologie nouvelle ; La conception, la construction et l’exploitation d’une unité pilote qui n’est pas d’une échelle économique permettant une production commerciale dans des conditions économiques ; et
La recherche d’alternatives pour les matériaux, dispositifs, produits, procédés, systèmes ou services, La formulation, la conception, l’évaluation et la sélection d’alternatives pour les matériaux, dispositifs, produits, procédés, systèmes ou services.
La conception, la construction et les tests pour la solution choisie pour des solutions alternatives en termes de matériaux, dispositifs, produits, procédés, systèmes ou services.
101
Quelles sont les conditions pour activer les frais de développement?
◆
Les frais de développement doivent être activés dès lors que les conditions suivantes sont réunies: la volonté d’achever l’immobilisation, la capacité à utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle, l’existence d’un marché ou l’utilité pour l’entreprise, l’existence de ressources pour achever l’immobilisation, la capacité a évaluer les dépenses attribuables à l’immobilisation de manière fiable.
◆
Suffit-il de prétendre ne pas avoir de suivi de projet pour ne pas activer les coûts de développement? NON ! Une entreprise dont l’activité implique des coûts de développement ne peut se passer d’un outil de pilotage adapté.
!
Dans le référentiel français, l’activation des coûts de développement est optionnelle
102
Quels sont les éléments qui ne répondent pas à la définition d’un actif incorporel?
◆
Sont exclues des immobilisations incorporelles en IAS Les marques, titres de publications… créés en interne Les parts de marché
◆
Ne peuvent être capitalisés Les frais de démarrage, de formation, de publicité et promotion
Les dépenses de délocalisation ou de réorganisation de tout ou partie d’une entreprise
103
Quelques exemples d’actifs incorporels qui peuvent être reconnus lors d’un regroupement d’entreprises (IFRS 3) ◆
Actifs liés au marketing Marques, noms de domaine internet, titres de publication, identité visuelle (logos, couleurs, designs), accord de non concurrence …
◆
Actifs liés à la clientèle Fichiers clients, carnet de commande, contrats clients, relations clients non contractuelles…
◆
Actifs liés à des domaines artistiques Copyrights sur des œuvres audiovisuelles, droits d’édition de livres ou magazines…
◆
Actifs liés à des contrats Licences, contrats de construction ou de prestations de services, contrats de location, permis de construire, accords de franchise, droits audiovisuels…
◆
Actifs liés à des technologies Logiciels, bases de données, brevêts…
104
Comptabilisation initiale
◆
Détermination du coût initial Pour les éléments acquis, le coût initial est constitué
du prix d’achat
des coûts directs
Pour les éléments produits en interne, le coût est la somme des coûts rattachés directement ou affectables
matières, services consommés et royalties
frais de personnel
amortissement des immobilisations utilisées
frais de dépôt de brevet ou d’enregistrement
autres frais généraux affectables (loyers, …)
105
Quelques questions….
◆
Les escomptes de règlement sont ils toujours enregistrés comme en normes françaises en produits financiers? NON ! En normes IAS les escomptes de règlement doivent être déduits du coût d’acquisition.
◆
Une quote-part de frais accessoires indirects peut elle être incorporée au coût d’acquisition? NON ! Même lorsqu’il peut être démontré que ces frais sont nécessaires à la mise en état de marche du bien en vue de l’utilisation prévue.
◆
Faut-il procéder à une actualisation en cas de paiement différé? OUI ! Chaque fois qu’un paiement est différé, quelque soit le bien acquis ou vendu, il convient de procéder à une actualisation
106
Et ensuite?
◆
Deux méthodes de comptabilisation autorisées : Modèle du coût :
Les immobilisations incorporelles sont évaluées au coût minoré de tout amortissement et perte de valeur comptabilisée
Modèle de la réévaluation :
Les immobilisations incorporelles peuvent être réévaluées à la juste valeur
Même traitement que pour les immobilisations corporelles mais la juste valeur doit être déterminée par rapport à un marché actif c’est-à-dire: •
!
Un marché pour lequel les éléments négociés sur ce marché sont homogènes, on peut trouver à tout moment des acheteurs et des vendeurs consentants et les prix sont mis à disposition du public
La réévaluation ne peut pas conduire à comptabiliser des immobilisations incorporelles qui n’avaient pas initialement été comptabilisées comme actifs.
En pratique, la réévaluation des actifs incorporels sera un cas rare
Dans le référentiel français, la réévaluation est interdite
107
Quel est le traitement pour les dépenses ultérieures?
◆
Elles sont enregistrées en charges à moins qu’elles ne répondent à la définition d’un actif incorporel.
◆
Pour être intégrées au coût de l’actif incorporel : leur coût doit pouvoir être évalué de façon fiable, elles doivent procurer des avantages économiques supplémentaires au-delà des performances de l’actif avant la dépense (amélioration de la rentabilité, allongement de la durée d’utilité…) les avantages supplémentaires doivent pouvoir être déterminés de façon fiable.
108
Comment sont amortis les actifs incorporels?
◆
Deux grandes catégories d’immobilisations incorporelles : celles à durée d’utilité définie et celles à durée d’utilité indéfinie
◆
Les immobilisations incorporelles à durée d’utilité définie Amortissement systématique sur la durée d’utilité Le mode d’amortissement doit traduire le rythme de consommation des avantages économiques futurs. Si ce rythme ne peut être déterminé de façon fiable : amortissement linéaire. Valeur résiduelle réputée égale à zéro sauf : s’il existe un engagement de rachat de l’actif par un tiers à l’issue de la durée d’utilité ou s’il existe une valeur de cet actif sur un marché actif et qu’il est probable que ce marché actif existera toujours à l’expiration de la durée d’utilité.
◆
Les immobilisations incorporelles à durée d’utilité indéfinie Elles ne sont pas amorties Elles doivent faire l’objet d’un test de dépréciation annuel 109
Peut-on changer le mode et la durée d’amortissement?
◆
La durée et le mode d’amortissement doivent être réexaminés à la clôture de chaque exercice : Pertinence de la durée d’utilité résiduelle et du plan d’amortissement Pertinence du caractère indéfini de la durée d’utilité
◆
En cas de changement important attendu dans la durée d’utilité ou dans le rythme de consommation des avantages économique, le plan d’amortissement est modifié de manière prospective
◆
Si la durée d’utilité d’une immobilisation devient définie : Mise en place d’un plan d’amortissement
de manière prospective
sur la durée d’utilité résiduelle
Représentatif du rythme de consommation des avantages économiques futurs sur la durée d’utilité résiduelle
Mise en œuvre d’un test de dépréciation à la date du changement
110
Comment faire la distinction entre durée de vie déterminée et durée de vie indéterminée? Les immobilisations sont
A durée déterminée si des éléments précis permettent de déterminer la durée ◆
A durée indéterminée dans le cas contraire
La durée de vie doit-elle être calée sur la durée du droit contractuel ou légal? NON ! Elle peut être inférieure (utilité sur une partie de la période) ou elle peut être supérieure (volonté et capacité de l’entreprise à renouveler ses droits)
◆
Y a-t-il présomption de durée maximum? NON, puisque la durée est définie en regard de critères courants et justifiables.
111
Quels facteurs prendre en compte pour déterminer la durée d’utilité? ◆
L’utilisation attendue par l’entreprise
◆
Les cycles de vie caractéristiques de l’actif
◆
L’obsolescence technique ou technologique
◆
La stabilité du secteur d’activité et l’évolution de la demande
◆
Les actions attendues des concurrents ou des concurrents potentiels
◆
Le niveau des dépenses de maintenance à effectuer pour obtenir les avantages économiques futurs et la capacité et l’intention de l’entreprise d’atteindre un tel niveau
◆
La durée du contrôle de l’actif et les limitations juridique ou autres
◆
La fait que la durée d’utilisation de l’actif dépende de la durée d’utilisation d’autres actifs.
112
Des exemples donnés par IAS 38
◆
Licence de diffusion acquise Cette licence est renouvelée tous les 10 ans à condition que la société garantisse un niveau de service satisfaisant et respecte les obligations réglementaires, par ailleurs ce renouvellement peut être réalisé indéfiniment, Le coût de renouvellement de la licence est réduit. La licence a déjà été renouvelée deux fois sans concurrence particulière et les technologies de diffusion ne sont pas appelées à évoluer dans un proche avenir,
La licence de diffusion est donc présumée avoir une durée de vie indéfinie Dans ce contexte, la licence de diffusion ne fera pas l’objet d’un amortissement mais d’un test annuel de dépréciation,
Dans l’hypothèse où le renouvellement de la licence ne se ferait plus par tacite reconduction mais par appel d’offre, un amortissement de la licence devrait être réalisée sur la durée d’utilisation restant avant appel d’offre.
113
Des exemples donnés par IAS 38
◆
Marque déposée Une marque était considérée comme ayant une durée de vie illimitée lors de son acquisition, car devant générer des cash flows sur une durée indéterminée. Une concurrence active est née sur le produit concerné. Les ventes du produit concerné par la marque ont diminué de manière significative . Les cash flows généré par ces produits diminueront de l’ordre de 20% sur les exercices à venir sans remettre en cause leur durée prévisionnelle.
La marque ne doit pas être amortie, sa durée de vie restant indéfinie. Un test d’impairment devra être réalisé pour s’assurer que la valeur enregistrée à l’actif reste inférieure au montant des cash flow futur généré par la marque.
114
Formation aux normes IAS/IFRS
Dépréciation des actifs incorporels
Septembre 2003
Le test de dépréciation des actifs incorporels
◆
Objectif identique au test de dépréciation des actifs corporels S’assurer que la valeur comptable d’un actif n’est pas supérieure à sa valeur recouvrable
◆
Modalités de mise en place identique au test de dépréciation des actifs corporels
◆
Un cas spécifique pour les actifs incorporels non amortissables : un test de perte de valeur annuel Les actifs et passifs constituant l’UGT auquel le goddwill est affecté n’ont pas changé de manière significative,
La détermination la plus récente de la valeur recouvrable a abouti à un montant Sauf Si dépassant largement la valeur nette comptable de l’immobilisation incorporelle concernée ou de l’UGT concerné, et Les circonstances n’ont pas évolué.
116
Qu’est ce que le prix de vente net?
◆
Le montant qui peut être obtenu de la vente d’un actif lors d’une transaction dans des conditions de concurrence normale entre des parties bien informées et consentantes, moins les coûts de sortie.
◆
S’il existe un accord de vente de l’actif c’est ce prix qui doit être retenu.
◆
Sinon, il peut être fait référence à des prix de marché, lorsqu’il existe un marché actif (marché portant sur des actifs homogènes, pour lesquels il est facile de trouver des acheteurs et des vendeurs à tout moment et pour lesquels les prix sont connus du public)
◆
En l’absence d’accord de vente ou de marché actif, le prix de vente net est le montant que l’entreprise pourrait obtenir de la vente de l’actif en dehors d’un contexte de vente forcée (en général, valeur à dires d’expert)
◆
Les coûts de sortie sont les coûts directement attribuables à la cession. Ils ne comprennent pas les coûts de restructuration éventuels liés à la cession de l’actif.
117
Comment déterminer la valeur d’utilité? ◆
La valeur d’utilité nécessite comme pour les actifs corporels l’identification des flux de trésorerie, sauf si le prix de vente net (sans necessité d’un marché actif) est supérieur à la valeur de l’actif incorporel Cette identification nécessite dans la majeure partie des cas de créer des UGT regroupant des actifs incorporels et corporels
◆
Détermination d’une Unité Génératrice de Trésorerie (UGT) Une UGT
◆
est le plus petit groupe possible auquel l’actif isolé testé appartient
génère des flux de trésorerie indépendants
Les UGT sont définies de manière cohérente et permanente ne comprennent pas les passifs comptabilisés sauf s’ils sont inclus dans la détermination de la valeur recouvrable.
118
Deux cas de figure ◆
◆
Actif isolément
Actif 1
Unité génératrice de cash
Actif 2
Unité génératrice de cash
Actif n
Unité génératrice de cash
Un groupe d’actif Exemple: une marque, un titre de publication…
Actif 1 Actif 2 Actif 3
Unité génératrice de cash
Exemple: le droit d’exploitation d’un ligne de bus et les bus qui permettent d’exploiter la ligne 119
Les étapes de la dépréciation des actifs
Tous les ans pour les écarts d’acquisition et les actifs incorporels Quand procéder à un test de non amortis dépréciation? S’il existe un indice que l’actif a pu perdre de la valeur pour les autres actifs à long terme
1.
Définir les indicateurs de perte de valeur et identifier les actifs pour lesquels il existe un indice de perte de valeur
2.
Identifier s’il existe un prix de vente net pour l’actif concerné
3.
Si le prix de vente net est supérieur à la valeur nette comptable de l’actif, aucune dépréciation n’est constatée
Comment procéder au test de 4. dépréciation?
S’il n’existe pas de prix de vente net, ou si le prix de vente net est inférieur à la valeur nette comptable, déterminer la valeur d’utilité, c’est-à-dire le montant des cash flows actualisés
5.
Si la valeur d’utilité est supérieure à la valeur nette comptable, pas de dépréciation
6.
Si la valeur nette comptable est supérieure à la valeur d’utilité, enregistrement d’une dépréciation
120
Comment comptabiliser les pertes de valeur? ◆
En cas de dotation : La valeur recouvrable de l’actif diminuée de l’éventuelle valeur résiduelle devient la nouvelle base amortissable La valeur recouvrable est amortie sur la durée restant à courir pour les actifs incorporels à durée de vie déterminée.
◆
Possibilité de reprendre la perte de valeur : En cas de changement dans les estimations
Lorsque la valeur recouvrable est supérieure à la VNC ◆
Comptabilisation de la reprise : Elle est limitée à la VNC historique avant dépréciation Elle est comptabilisée en résultat (sauf pour les réévaluations) La VNC nette de la reprise de valeur devient la nouvelle base d’amortissement
!
Des modalités similaires sont introduites dans le référentiel français avec le règlement 2002-10 sur l’amortissement et la dépréciation des actifs. 121
Formation aux normes IAS/IFRS
Dépréciation du goodwill
Septembre 2003
Comment procéder au test de dépréciation pour un goodwill?
◆
S’agissant d’un résidu, le goodwill ne génère jamais de flux de trésorerie seul. Il est nécessairement rattaché à une UGT ou un groupe d’UGT
◆
A la date d’acquisition, le goodwill est rattaché à l’UGT ou au groupe d’UGT qui doivent bénéficier des synergies liées à l’acquisition, que d’autres actifs et passifs soient, ou non, rattachés à ces UGT.
◆
L’UGT ou le groupe d’UGT auquel le goodwill est affecté Est le niveau le plus fin auquel le goodwill est suivi en interne Ne peut pas être un regroupement plus grand qu’un secteur d’activité ou une zone géographique, tels que définis dans l’information sectorielle
◆
En cas de changement de structure de la ou des UGT auquel le goodwill est affecté, la réallocation du goodwill doit être revue en fonction du nouveau découpage des UGT
123
Que faire en cas de cession de tout ou partie d’une UGT?
◆
En cas de cession de tout ou partie d’une UGT à laquelle le goodwill a été affecté, le goodwill doit être pris en compte pour déterminer le résultat de cession
◆
Si la cession ne porte que sur une partie de l’UGT ou du groupe d’UGT auquel le goodwill a été affecté, la part du goodwill à solder est déterminée par rapport aux valeurs relatives des actifs cédés par rapport aux actifs totaux de l’UGT, à moins que l’entité démontre qu’une autre méthode est plus appropriée.
124
Quand faire le test de dépréciation du goodwill?
◆
Le test de dépréciation doit être réalisé annuellement pour les UGT sur lesquelles un goodwill a été affecté.
◆
La date du test n’est pas nécessairement la date de clôture. En revanche, le test doit toujours être réalisé aux mêmes périodes
◆
En cas de nécessité d’un test de dépréciation pour les autres actifs des UGT comprenant le goodwill (test annuel pour les actifs incorporels à durée indéterminée, test lorsqu’il y a un indicateur de perte de valeur pour les autres actifs) : Le test est d’abord réalisé sur les actifs hors goodwill Les éventuelles dépréciations sont constatées sur les actifs ou UGT concernées C’est la valeur dépréciée qui est ensuite utilisée pour le test du goodwill
125
Comment enregistrer les dépréciations sur le goodwill?
◆
Si la valeur nette comptable des UGT y compris goodwill est supérieure à leurs valeurs recouvrables : La dépréciation est d’abord affectée sur le goodwill Quand la valeur du goodwill est ramenée à zéro, la dépréciation complémentaire est enregistrée sur les différents actifs composant l’UGT au prorata de leur VNC.
126
Comptabilisation d’une reprise d’une perte de valeur
◆
L’enregistrement d’une reprise de perte de valeur ne doit pas avoir pour effet d’amener la valeur nette comptable d’un actif à un montant supérieur à ce qu’elle serait si cet actif n’avait jamais fait l’objet d’une perte de valeur.
◆
Pour une UGT, la reprise d’une perte de valeur doit être répartie entre les différents actifs autres que le goodwill, au prorata de leur valeur comptable pour les ramener à leurs montants avant comptabilisation de perte de valeur, si, et seulement si: la perte a été provoquée par un événement externe spécifique, de nature exceptionnelle et qui ne devrait pas se reproduire, et des événements externes ayant pour effet d’annuler l’effet de ce premier événement se sont produits ultérieurement.
◆
Une perte de valeur enregistrée sur un goodwill ne peut jamais être reprise
127
Formation aux normes IAS/IFRS
Stocks IAS 2
Les normes concernées
◆
Normes IAS IAS 2 Stocks
◆
Interprétation du SIC SIC 1 cohérence des méthodes - différentes méthodes de détermination du coût des stocks
129
Objectifs de la norme
◆
Déterminer les coûts à incorporer à la valeur des stocks ;
◆
Exposer les différentes méthodes autorisées pour la valorisation des stocks;
◆
Présenter le mode de dépréciation des stocks;
◆
Exposer le mode de prise en compte du résultat sur les cessions de biens stockés;
◆
Prescrire les informations que l'entreprise doit fournir sur ses stocks dans ses états financiers.
130
Principes
◆
Le système du coût historique comptabilisation des stocks.
◆
Les autres bases d'évaluation (juste valeur ou valeur actualisée) ne sont pas applicables à l'enregistrement des stocks, à l'exception de certaines circonstances particulières (regroupement d’entreprises en particulier).
131
est
le
système
de
référence
de
Définition des stocks
◆
Les stocks sont des actifs : détenus pour être vendus dans le cours normal de l'activité ; en cours de production pour une telle vente ; ou
sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le processus de production ou de prestations de services.
◆
Ils sont donc vendus, consommés ou réalisés dans le cadre du cycle normal d'exploitation et à ce titre sont des actifs courants.
◆
Le cycle d'exploitation désigne la période s'écoulant entre l'acquisition des matières premières entrant dans le processus d'exploitation et leur réalisation sous forme de trésorerie ou d'un instrument immédiatement convertible en trésorerie.
132
Règles d’évaluation
◆
Les stocks sont initialement enregistrés au coût. Les stocks doivent être évalués au plus faible du coût et de la valeur nette de réalisation. Cette disposition s'applique en vertu du principe de prudence.
◆
Le coût des stocks doit comprendre les coûts d'acquisition, les coûts de transformation les autres coûts encourus
pour amener les stocks à l'endroit et dans l'état où ils se trouvent. ◆
Le traitement de référence ultérieur est la méthode FIFO ou celle du coût moyen pondéré. La méthode LIFO est l’autre traitement autorisé mais la suppression de cette méthode est proposée par l’IASB.
133
Coûts d’acquisition
◆
Les coûts d'acquisition des stocks comprennent:
le prix d'achat, les droits de douane et autres taxes
les frais de transport, de manutention et autres coûts directement attribuables à l'acquisition des produits finis, matières premières et services.
les rabais commerciaux, remises et autres éléments similaires (par exemple, les escomptes pour règlement)
134
Coûts de transformation
◆
Les coûts de transformation des stocks comprennent:
les coûts directs, qui sont les coûts directement liés aux unités produites, tels que la main-d'œuvre directe,
les coûts indirects de production, qui sont les coûts résultant d'une affectation systématique des frais généraux de production fixes et variables encourus par l'entreprise pour transformer les matières premières en produits finis.
135
Les autres coûts ◆
Les autres coûts ne sont inclus dans le coût des stocks que dans la mesure où ils sont encourus pour amener les stocks à l'endroit et dans l'état où ils se trouvent à la date d'arrêté des comptes.
◆
A titre d'exemple, les coûts suivants sont exclus de la valorisation des stocks: montants anormaux de déchets de fabrication, de main-d'œuvre ou d'autres coûts de production. coûts de stockage, à moins qu'ils ne soient nécessaires au processus de production préalablement à une nouvelle étape de la production ; frais généraux administratifs qui ne contribuent pas à mettre les stocks à l'endroit et dans l'état où ils se trouvent, à l'exception, quand cela est approprié, des frais de conception et d'étude pour la mise en production d'un produit à l'usage d'un client spécifique ;
frais de commercialisation.
136
Cas particulier : incorporation des coûts d’emprunts dans les stocks
◆
Les coûts d'emprunt peuvent être inclus dans le coût des actifs qualifiés.
◆
Un actif qualifié est un actif (par exemple, stock ou immobilisation) qui nécessite une longue période avant d'être prêt pour l'utilisation ou la vente prévue.
◆
Lorsque l'entreprise incorpore les coûts d'emprunts dans le coût des actifs qualifiés, elle doit appliquer ce traitement de façon cohérente et permanente à tous les actifs qualifiés.
137
Valeur des stocks à l’arrêté des comptes
◆
En vertu du principe de prudence, la pratique conduit à ramener dans les états financiers les stocks au plus faible du coût et de la valeur nette de réalisation (montant de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie qui pourrait être obtenu actuellement en vendant le stock hors vente forcée). Une réduction de valeur des stocks peut se produire dans les cas suivants: Les stocks ont été endommagés ; Ils sont devenus complètement ou partiellement obsolètes ; Les coûts estimés d'achèvement ou les coûts estimés nécessaires pour réaliser la vente ont augmenté ; Leur prix de vente a subi une baisse.
◆
La détention de stocks en excès peut accroître les risques évoqués dans les situations ci-dessus, il faut donc en tenir compte pour le calcul de la valeur nette de réalisation.
138
Les divergences avec les normes françaises
◆
Pas de divergences majeures dans les méthodes d’évaluation des stocks
Des points d’attention existent toutefois: ➢ Entrée et sortie de stock à la date de transfert des risques et avantages et non plus à la date de transfert de propriété, ➢ La valeur d’entré en stock des biens semblables acquis par voie d’échange est la valeur comptable du bien échangé et non la juste valeur ➢ Les escomptes de règlement sont enregistrés en déduction de la valeur des stocks et non en produits financiers ➢ Les pertes et gains de change ne peuvent être incorporés au coût des stocks ➢ Une documentation à retravailler en cas de dépréciation sur la base de la rotation
139
Formation aux normes IAS/IFRS
Produit des activités ordinaires Contrats de construction
Quelles sont les normes concernées ?
N°
Titre
Thèmes traités
IAS 11 Contrats de construction
Comptabilisation des charges et des produits suivant la méthode à l’avancement Interdiction de toute autre méthode
IAS 18 Produits des ordinaires
activités
IAS 20 Subventions publiques
Définition et conditions de comptabilisation des produits, et notamment du chiffre d’affaires Définit le type de relations avec l’Etat : subventions, aides publiques, … Fixe le mode sommes reçues
141
de
comptabilisation
des
Sommaire ◆
Produits des activités ordinaires (cas général) Objectifs de la norme Qu’est-ce qu’un produit des activités ordinaires ? Quel est le fait générateur ?
Comment évaluer les produits ? Le cas particulier des échanges Informations à donner en annexe
Quelques questions… ◆
Contrats de construction (cas spécifique) Qu’est-ce qu’un contrat de construction ? Quels sont les produits à prendre en compte ? Quelles sont les charges à prendre en compte ? Comment comptabiliser le contrat ?
Exemple chiffré 1 Exemple chiffré 2 Informations à donner en annexe Quelques questions
142
Sommaire
◆
Subventions publiques Que sont les subventions publiques?
Comment sont comptabilisées les subventions d’exploitation?
143
Formation aux normes IAS/IFRS
Produit des activités ordinaires (IAS 18)
Objectifs de la norme
La norme IAS 18 présente le traitement
comptable des produits des activités ordinaires
Définition générique des « produits des activités ordinaires »
Traitement comptable à appliquer pour les ventes de biens, les prestations de services, les intérêts redevances et dividendes reçus
quel est le fait générateur ?
pour quel montant ?
quelles informations doit-on fournir aux tiers ?
Autres sources de revenus…..des traitements comptables à trouver dans d’autres normes. 145
Qu’est ce qu’un produit des activités ordinaires ? ◆
C’est une rentrée brute d’avantages économiques au cours de l’exercice, qui conduit à une augmentation de capitaux propres non liée aux augmentations de capital réalisées par les actionnaires,
◆
Il provient de la vente de biens et des prestations de services, mais aussi des intérêts, des redevances et des dividendes provenant de l’utilisation par des tiers de certains actifs de l’entreprise,
◆
Il peut aussi provenir de produits autres que la vente de biens, les prestations de services, les intérêts, les redevances et les dividendes ; ces produits sont traités par d’autres normes IAS : Contrats de location ( IAS 17), Contrats d’assurance, Variations de juste valeur des actifs et passifs financiers, …
146
Quel est le fait générateur des ventes de biens?
◆
Les produits des activités ordinaires provenant de la vente de biens sont comptabilisés si et seulement si : les principaux risques et avantages liés à la possession du bien sont effectivement transférés à l’acheteur,
l’entreprise n’a plus le contrôle de l’actif et ne participe plus à sa gestion, le produit est mesurable de manière fiable, l’encaissement est probable, le coût d’achat ou de production du bien vendu est mesurable.
◆
Si les charges à encourir postérieurement à la livraison (garantie, SAV, droit de retour…) du produit ne peuvent être évaluées de manière fiable, le produit de la vente est différé jusqu’à la constatation effective des charges restant à encourir.
147
Fait générateur – Ventes de biens
Transfert de propriété
NON Les risques et avantages importants inhérents à la propriété des biens sont-ils transférés à l ’acheteur ?
La transaction ne constitue pas une vente. Le produit des activités ordinaires n ’est pas comptabilisé.
OUI NON
N ’y a t-il plus une implication dans la gestion des biens ou un contrôle effectif des biens cédés ?
OUI Évaluation
NON
Le montant du produit des activités ordinaires peut-il être évalué de façon fiable ? OUI
Rattachement des produits et des charges
Recouvrabilité
NON
Des avantages économiques associés à la transaction iront-ils à l ’entreprise ? OUI Les coûts encourus ou à encourir concernant la transaction peuvent-ils être évalués de façon fiable ?
NON
OUI
COMPTABILISATION EN PRODUIT DES ACTIVITES ORDINAIRES
148
Quel est le fait générateur de la vente de prestations de service?
◆
Les produits des activités ordinaires provenant de la vente de services sont comptabilisés en fonction de l’avancement de l’opération si et seulement si : le produit est évaluable de façon fiable,
l’encaissement est probable, l’état d’avancement peut être mesuré avec une exactitude suffisante,
les coûts présents et futurs sont évalués de manière fiable.
◆
Dans tous les autres cas de figure, le produit enregistré doit être limité au montant des coûts considérés comme récupérables
149
Fait générateur – Prestations de services
Évaluation
Le montant du produit des activités ordinaires peut-il être évalué de façon fiable ?
NON
Le produit des activités ordinaires n ’est pas comptabilisé.
Une entreprise peut faire des estimations fiables une fois qu ’elle s ’est mise d ’accord avec le ou les autres parties à la transaction sur les points suivants
OUI
⚫ les droits juridiquement exécutoires de chaque partie concernant le service à fournir et à recevoir par les parties ; ⚫ la contrepartie devant être donnée en échange ;
Rattachement des produits et des charges
Méthode du pourcentage d ’avancement
Recouvrabilité
⚫ les modalités et les conditions de règlement.
Des avantages économiques associés à la transaction iront-ils à l ’entreprise ?
NON Lorsqu’une incertitude surgit quant à la recouvrabilité d ’un montant d ’un produit figurant déjà en produit des activités ordinaires, le montant irrécouvrable ou le montant dont le caractère recouvrable a cessé d ’être probable est comptabilisé en charges plutôt qu ’en ajustement du montant du produit des activités ordinaires.
OUI
Le degré d ’avancement à la date de clôture peut-il être évalué de façon fiable ?
NON
Méthodes pour déterminer le degré d ’avancement pour évaluer de façon fiable les services exécutés: examen des travaux exécutés
OUI
les services rendus à la date considérée exprimés en pourcentage du total des services à exécuter; ou la proportion des coûts encourus à la date considérée par rapport au total des coûts estimés de la transaction.
Les coûts encourus pour la transaction et les coûts pour achever la transaction peuvent-ils être évalués de façon fiable ?
NON
Tout ou partie des charges comptabilisées sont-elles recouvrables ? OUI Lorsque le résultat d’une transaction faisant intervenir une prestations de services ne peut être estimé de façon fiable, le produit des activités ordinaires ne doit être comptabilisé qu ’à hauteur des charges comptabilisées qui sont recouvrables ou des coûts encourus que l’on s ’attend à recouvrer.
Le résultat de la transaction peutil être estimé de façon fiable ?
OUI
NON
OUI
COMPTABILISATION EN PRODUIT DES ACTIVITES ORDINAIRES
150
NON
Est t-il probable que tout ou partie des coûts encourus soient recouvrés ? OUI
NON
Comment sont comptabilisés les intérêts, dividendes et redevances? ◆
Les intérêts sont enregistrés sur la base du taux de rendement effectif de l’actif (rendement acturiel – Voir chapitre spécifique sur les instruments financiers)
◆
Les dividendes sont enregistrés lorsque le droit de l’actionnaire de percevoir le paiement est établi (et non au moment de l’encaissement)
◆
Les redevances sont enregistrées au fur et à mesure qu’elles sont acquises. Par exemple : Linéairement si la redevance correspond au droit d’utilisation d’un actif sur une période donnée Immédiatement en produit pour des licences ou droits d’exploitation si l’entreprise n’a pas d’autres obligations que de fournir le produit et n’attend pas d’autres revenus du contrat
151
Quelques questions… ◆
Comment traite t’on les aides commerciales ? Une aide est comptabilisée en diminution du chiffre d'affaires si elle revêt le caractère de remise commerciale, rabais, ristournes,.... Des questions en cours sur certaines formes d’aides (participations publicitaires, de distribution par exemple)
◆
Les ventes en dépôt doivent-elles être enregistrées en chiffre d’affaires? Le vendeur conserve les risques et les avantages liés à la vente tant que le dépositaire n’a pas vendu le bien à un tiers. Ce n’est donc qu’après la vente par le dépositaire que l’entreprise peut enregistrer le produit des activités ordinaires.
◆
Les montants collectés pour le compte de tiers sont-ils considérés en norme IAS comme des produits des activités ordinaires ? La norme précise que les montants collectés pour le compte de tiers (taxes sur les ventes, activité de mandataire…) ne sont pas des avantages qui vont à l’entreprise : ils n’aboutissent pas à une augmentation des capitaux propres. En conséquence, ils ne constituent pas des produits : seule la commission éventuelle est enregistrée en compte de résultat. Attention toutefois au risque client : il n’est pas constaté de produit si seuls les montants encaissés sont reversés.
152
Quelques questions… ◆
Le transfert de propriété constitue t’il toujours le fait générateur d’enregistrement des produits ? Dans le cas général oui, cependant une entreprise peut conserver un risque important de différentes façons et le produit de la vente est alors différé : L’entreprise peut conserver une obligation en raison d’une exécution non satisfaisante non couverte par les clauses de garantie normales, La réalisation du produit peut être subordonnée à la réalisation de la vente par (ventes en dépôt),
l’acheteur
Lorsque les ventes sont livrées sous réserve de l’installation du bien vendu, que l’installation constitue une part significative de la transaction et que celle-ci n’a pas été réalisée, Lorsque l’acheteur a le droit d’annuler l’achat pour une raison précisée dans le contrat de vente et que l’entreprise est dans l’incertitude quant à la probabilité d’exercice de ce droit.
A l’inverse la transaction est réalisée et le produit peut être enregistré si: Le vendeur conserve le titre de propriété uniquement pour protéger la recouvrabilité du montant, les risques et avantages importants ayant été transférés à l’acheteur, Le vendeur a donné une garantie de remboursement si le client n’est pas satisfait, à condition qu’une estimation fiable des futurs retours puisse être réalisée et qu’un passif puisse être comptabilisé sur la base de son expérience antérieure et d’autres facteurs éventuellement pertinents.
153
Comment évaluer les produits ?
◆
Le plus souvent, une vente de biens (ou de services) est réalisée contre le paiement d’un prix en numéraire en général, le prix est payé rapidement ( 0 à 3 mois) ; le produit comptabilisé est donc le flux de trésorerie reçu pour son montant nominal dans certains cas, le paiement est échelonné sans que cette modalité donne lieu au versement d’intérêts financiers par l’acheteur ; le produit comptabilisé est alors la somme des flux de trésorerie reçus actualisés.
◆
D’une manière générale, IAS 18 définit le produit des activités ordinaires comme la juste valeur des contreparties reçues ou à recevoir
154
Qu’est-ce que la juste valeur ? « la juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint, entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale » ◆
Concrètement, elle peut prendre différentes formes : Valeur de marché Montant qui peut être obtenu de la vente, ou payable pour l’acquisition, sur un marché actif Valeur actualisée Série de flux de trésorerie futurs (à recevoir ou à payer) ramenée en valeur actuelle. Le taux d’intérêt à retenir est le taux d’intérêt implicite du contrat
Taux qui prévaut pour un instrument financier similaire provenant d’un émetteur ayant une notation similaire Ou
Taux d’intérêt qui permet de rendre le montant de la créance égal au prix de vente comptant des biens ou services Cas pratique
155
Exemple chiffré ◆
Une société A vend à la société B une « usine clé en main » pour un montant global de 10 millions d’euros L’usine est achevée le 1er janvier N Aucun acompte n’avait été versé avant la fin des travaux
◆
Dans un contexte très concurrentiel, A avait réussi à décrocher le marché grâce à des conditions financières avantageuses consenties à B, notamment un règlement final suivant l’échéancier suivant : 01/01/N en % en M€
30% 3,00
31/12/N 20% 2,00
31/12/N+1 25% 2,50
31/12/N+2 25% 2,50
TOTAL 100% 10,00
◆
Le credit manager de A considère que le risque de défaillance de B est très faible, compte tenu de sa capacité financière jugée excellente
◆
Le taux moyen des obligations sur la période est de 5,00 %
Quel est le produit à comptabiliser par A le 1er janvier N?
156
Exemple chiffré - corrigé ◆
Le prix payé par B sera encaissé sur un délai relativement long (3 ans entre le premier et le dernier versement) Le produit doit être actualisé pour ramener la contrepartie reçue (le paiement échelonné) à sa juste valeur Le taux d’actualisation à prendre en compte doit refléter le niveau de risque de la transaction ; ici, le client est considéré comme peu risqué et le taux moyen des obligations peut être retenu
◆
Calcul du prix actualisé (en M€) : 01/01/N
31/12/N
Paiement reçu
3,00
2,00
2,50
2,50
Nombre d'années courues Coefficient d'actualisation
1,00
1 0,95
2 0,91
3 0,86
Valeur actualisée
3,00
1,90
2,27
2,16
◆
31/12/N+1
31/12/N+2
TOTAL 10,00
9,33
Que se passe-t-il à chaque échéance ? La créance (prix non payé) est « désactualisée » à chaque arrêté avec constatation d’un produit financier
◆
Le chiffre d’affaires comptabilisé est donc de 9,33 M€ 157
Comment comptabiliser les échanges?
Les biens ou les services échangés sont …
Identiques
Dissemblables
Un chiffre d’affaires doit être comptabilisé Produits = Juste valeur du bien reçu
Produits = 0 Cas pratique
158
A défaut, produit = Juste valeur du bien vendu
Exemples chiffrés sur les échanges Exemple 1 : biens dissemblables ◆
La société X vend à Y une machine industrielle ayant une VNC de 200 K€
◆
Y lui remet en échange une autre machine ; la valeur d’occasion de ce bien, évaluée à l’argus, est de 300 K€
➢
Produit = 300 (dont plus-value = 100)
Quel est le produit comptabilisé par la société X ?
Exemple 2 : prestations identiques ◆
La société A publie sur son site internet un bandeau publicitaire pour le compte de B ; la prestation est habituellement facturée 10 K€
◆
B effectue la même prestation pour le compte de A ; la facturation est également de 10 K€
➢
Quel est le produit comptabilisé société A ?
par la
159
Produit = 0
Quelques questions sur les échanges En l’absence de paiement en numéraire, comment évaluer le chiffre d’affaires réalisé ? ◆
La norme IAS 18 prévoit que le chiffre d’affaires soit évalué à la juste valeur de la contrepartie reçue ; dans le cas d’un échange, il convient par conséquent d’évaluer la valeur de marché (ou la valeur actualisée) de l’actif reçu en paiement du bien ou du service vendu ◆ Doit-on systématiquement reconnaître le produit, quels que soient les
biens ou les services échangés? Non ! La norme considère que le produit ne peut pas être reconnu dès lors que l’incertitude sur l’évaluation du prix est trop forte. Par ailleurs, aucun produit ne doit être enregistré lorsque les biens ou les services échangés sont strictement identiques ◆ Q’en est-il des échanges publicitaires? Une interprétation spécifique existe et a limité les cas où un produit est reconnu (Il doit exister des transactions cash de publicité similaires à la transaction faisant l’objet de l’échange, leur survenance est fréquente, sur un ensemble de transactions de publicité similaires elles sont significatives, tant en quantité qu’en valeur, elles sont réalisées avec une ou des contreparties différentes de celle impliquée dans l’échange) 160
En résumé : attention danger ! ◆
La comptabilisation des produits en normes IAS / IFRS dépend étroitement du transfert des risques et avantages liés à la propriété du bien et des modalités prévues dans les transactions :
indépendance de la notion juridique de transfert de propriété des conditions de règlement particulières peuvent en IAS avoir un impact sur le montant du produit constaté,
un échange marchandises (fréquent dans certains secteurs d’activités du type publicité) peut ne déboucher sur aucun enregistrement comptable, une incertitude forte sur la recouvrabilité du produit dès sa réalisation doit conduire à ne pas le reconnaître comptablement, des modalités de comptabilisation spécifiques pour les contrats de mandataires, les escomptes, la nécessité d’actualiser les avances non rémunérées et de tenir compte du délai de règlement en dehors des pratiques commerciales classiques.
◆
Une attention toute particulière doit par conséquent être portée aux contrats, et notamment aux :
Contrats d’échanges, Contrats avec des aides commerciales, Contrats avec des avances non rémunérées, …..
161
Quelques questions…
◆
Que se passe-t-il en IAS lorsqu’une créance devient irrécouvrable ? Le chiffre d’affaires (et donc la créance) ne doit pas être reconnu s’il y a un doute dès le départ sur la recouvrabilité. Si le recouvrement de la créance devient incertain par la suite, le schéma comptable est inchangé : une provision pour dépréciation est constatée.
◆
En IAS, sur quelles lignes doit-on ventiler le chiffre d’affaires ? La norme IAS 18 (qui traite d’ailleurs des produits en général) est muette sur ce point. Les groupes publiant en IAS / IFRS ont par conséquent une certaine latitude sur le libellé des lignes détaillant leur chiffre d’affaires.
162
Formation aux normes IAS/IFRS
Contrats de construction (IAS 11)
Qu’est-ce qu’un contrat de construction ? ◆
Un contrat de construction (également appelé « contrat long terme ») est un contrat conclu par l’entreprise avec un de ses clients, en vue de construire un actif ou un groupe d’actifs étroitement liés,
Exemples : un pont, un immeuble, une voie ferrée, une raffinerie, …
dont la date de démarrage et la date d’achèvement sont situées sur des exercices comptables différents.
Les contrats de prestation de service à long terme sont couverts par la norme IAS 18
! ◆
Exemple : début du chantier le 10 avril N et achèvement le 25 novembre N+2
Deux types de contrat sont distinguées par la norme IAS 11 Les contrats au forfait : dans ce cas, l’entrepreneur perçoit une rémunération fixe qui ne peut être réajustée qu’après renégociation avec le client
L’entrepreneur est donc en risque sur les dépassements
Les contrats en régie : l’entrepreneur est remboursé des coûts autorisés et perçoit une rémunération au pourcentage (ou fixe) en plus des frais engagés
Le risque des dépassements est alors supporté par le client
Sur quel(s) exercice(s) doit-on comptabiliser les produits et les charges du contrat ? 164
Les produits à prendre en compte Produits du contrat Modifications / réclamations / primes si:
Montant initial convenu dans le contrat d’origine
il est probable qu’elles donneront lieu
+
à des produits
elles peuvent être évaluées de façon fiable
◆
◆
Pénalités éventuelles
Les produits du contrat doivent toujours être évalués à la juste valeur de la contrepartie reçue ou attendue Des changements peuvent avoir eu lieu ou être en train de se produire : le client peut décider de modifier l’étendue des travaux demandés, l’entrepreneur peut introduire une réclamation en vue de se faire payer un dépassement, une prime (ou une pénalité) prévue au contrat peut être en cours d’acquisition.
◆
Les produits doivent par conséquent être réestimés à chaque arrêté, en tenant compte des amendements contractuels et des événements probables
165
Les charges à prendre en compte ◆
Les coûts du contrat à prendre en compte sont : les coûts directement liés au contrat concerné,
Exemples : main d’œuvre du chantier, matériaux, amortissement des installations, …
les coûts attribuables à l’activité de contrats de construction en général et qui peuvent être affectés à ce contrat,
Exemples : assurance, assistance technique, frais généraux de construction, …
tous autres coûts qui peuvent être spécifiquement imputés au client en application des termes du contrat.
◆
Exemples : coûts d’administration générale et frais de développement (si le contrat le prévoit)
Certains coûts sont exclus (sauf si le contrat en dispose autrement) les coûts d’administration générale, les coûts commerciaux, les frais de recherche et développement,
l’amortissement des installations qui ne sont pas exploitées dans le cadre d’un contrat déterminé. ◆
Les coûts associés à un contrat doivent être estimés dès la conclusion du contrat puis faire l’objet d’un suivi régulier
166
Comment comptabiliser le contrat ? ◆
La norme IAS 11 autorise une seule méthode : Les produits et les charges doivent être comptabilisés en fonction de l’avancement du chantier
◆
L’application de cette méthode suppose : l’établissement d’un « budget à fin d’affaire » dès le début du contrat,
l’actualisation de ce budget à chaque arrêté, un suivi des coûts par chantier avec un mode d’affectation fiable des coûts indirects. ◆
Deux exceptions à la méthode à l’avancement
Contrats faisant apparaître globalement un déficit (« perte à terminaison »)
Toute perte attendue sur le contrat doit immédiatement être comptabilisée en totalité Contrats pour lesquels le résultat ne peut pas être estimé de manière fiable
Les produits comptabilisés doivent être limités aux coûts qui pourront être facturés au client en application du contrat
Les coûts du contrat doivent être comptabilisés en charges l’année où ils sont encourus
Dans ce cas de figure, la marge dégagée en cours de contrat est au mieux nulle
Cas pratique 167
Exemple chiffré ◆
La société X signe le 10 février N un contrat de construction d’un immeuble pour le compte du client Y Le prix de l’immeuble est fixé forfaitairement à 10 000 Les coûts sont estimés initialement par X à 8 000
◆
À la fin de l’exercice N, les estimations sont inchangées ; les coûts encourus par X sont de 3 000, dont 1 000 correspondant à du matériel acheté mais non encore utilisé sur le chantier
◆
En N+1, des dépassements sont encourus par X, suite à une modification de dernière minute des plans par le client : les coûts budgétés passent à 9 000, Y accepte le principe d’un avenant prévoyant une refacturation de 1 000 ; l’avenant sera effectivement signé le 5 avril N+2
◆
Le chantier s’achève le 30 novembre N+2 les coûts totaux encourus par X sont de 9 000
Quels sont les charges et les produits comptabilisés sur chaque exercice ? 168
Exemple chiffré 31/12/N
Suivi budgétaire du contrat
Comptabilisation du contrat
31/12/N+1
31/12/N+2
Prix contractuel Facturation complémentaire Total des produits du contrat Coûts estimés Marge estimée
10 000 10 000 8 000 2 000
10 000 1 000 11 000 9 000 2 000
10 000 1 000 11 000 9 000 2 000
Coûts encourus dont matériel stocké Coûts réels Degré d'avancement
3 000 1 000 2 000 25,0%
6 000 6 000 66,7%
9 000 9 000 100,0%
Cumul
Exercices antérieurs
Exercice écoulé
Produits à l'avancement Charges à l'avancement Marge dégagée en N
2 500 2 000 500
-
2 500 2 000 500
Produits à l'avancement Charges à l'avancement Marge dégagée en N+1
7 333 6 000 1 333
2 500 2 000 500
4 833 4 000 833
Produits à l'avancement Charges à l'avancement Marge dégagée en N+2
11 000 9 000 2 000
7 333 6 000 1 333
3 667 3 000 667
169
Comment déterminer l’avancement?
◆
L’avancement peut-être déterminé suivant plusieurs méthodes : Rapport entre les coûts encourus (pour la part des travaux déjà réalisés) et les coûts totaux du contrat Examen des travaux exécutés Avancement en terme physique
➢ Non prise en compte des coûts encourus pour des travaux futurs (stocks)
!
➢ Avancement contractuel ou avancement des paiements : en général non retenu car ne reflète pas les travaux effectués ➢ Pas de divergences avec les principes français
170
Quelques questions… ◆
Le résultat du contrat tient-il compte de charges et produits financiers? Oui pour les charges si l’entreprise a choisi l’option de capitaliser les charges financières (IAS 23). Dans ce cas, le principe de capitalisation doit être appliqué pour tous les actifs. En France, ce principe peut être limité aux contrats à long terme. Non pour les produits financiers alors qu’en France la prise en compte des produits financiers est obligatoire en cas de trésorerie excédentaire sur le contrat. ◆
Comment traiter les écarts de change? Les produits sont enregistrés au cours du jour de la transaction. En revanche, contrairement aux principes français, les écarts de change sur les comptes clients (actif ou passif) ne sont pas pris en compte dans le résultat du contrat.
◆
Est-ce que pour les contrats de construction, les produits doivent être évalués à la juste valeur? Oui, c’est le principe général. Le produit doit être actualisé en cas de différé de paiement au-delà des délais de paiement habituels. 171
Formation aux normes IAS/IFRS
Provision pour risques et charges (IAS 37)
Définitions
◆
Un passif est : une obligation actuelle résultant d’événements passés
devant se traduire par une sortie de ressources ◆
Une provision est un passif dont l’échéance ou le montant sont incertains
◆
Un passif éventuel se caractérise par : une obligation potentielle ou une sortie de ressources non probable ou une évaluation non fiable de la sortie de ressources
173
Un texte français qui converge vers les IAS
◆
Les principales divergences sont les suivantes: les provisions pour grosses réparations sont interdites en IAS et autorisées en France. l'actualisation est obligatoire si elle est significative en IAS et n'est pas mentionnée spécifiquement par le texte français.
◆
En revanche les deux textes excluent de leur champ d’application: les provisions et passifs éventuels relatifs aux instruments financiers (pour l’IAS, l’exception ne porte que sur les instruments financiers évalués en juste valeur)
◆
Les provisions pour retraite et autres engagements sociaux sont couvertes par IAS 19 - Avantages au personnel
174
Quelques explications
◆
L ’obligation actuelle peut venir de deux sources : d'un contrat, de dispositions légales ou réglementaires ou bien encore de toute autre jurisprudence elle peut aussi découler des pratiques passées de l’entité, de la politique affichée ou d’engagements publics explicites qui montrent qu'elle assumera ces responsabilités et qu'en conséquence elle a créé chez des tiers une attente (exemple précédent).
◆
Estimation du passif montant de la sortie de ressources nécessaire pour éteindre l’obligation actuelle
◆
Les tiers peuvent être : des personnes physiques ou morales des personnes déterminables ou non les membres du personnel de l ’entité
175
Le traitement comptable des passifs
◆
Les DETTES passif certain dont l ’échéance et le montant sont fixés de façon précise
Toujours comptabilisées ◆
Les PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES passif dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de façon précise
◆
Comptabilisées, sauf exception Les PASSIFS EVENTUELS
Jamais comptabilisés mais mention en annexe
176
Évaluation du montant de la provision
◆
Principe général : le montant à retenir est celui de la « meilleure estimation de la sortie de ressources nécessaire à l ’extinction de l ’obligation » (avant effet d ’impôt)
◆
Modalités d’estimation s’il existe un grand nombre d’obligations similaires, elles doivent être considérées comme un tout pour déterminer le montant de la provision s’il s’agit d ’une obligation unique, le montant à provisionner est celui correspondant à l ’hypothèse la plus probable
◆
Dépenses à prendre en compte uniquement celles qui concourent directement à l ’extinction de l ’obligation et qui n ’auraient pas été engagées en l ’absence de cette obligation
177
Évaluation du montant de la provision (suite)
◆
Prise en compte des événements futurs s’ils ont un effet sur le montant des dépenses à engager pour éteindre l’obligation s’il existe des indications objectives que ces événements se produiront
◆
Sortie attendue d'actifs les profits attendus ne sont pas pris en compte dans l'évaluation de la provision
◆
Remboursements attendus comptabilisés si l'entreprise a la quasi certitude de recevoir le remboursement
le remboursement est traité comme un actif distinct
178
Actualisation
◆
La montant de la provision est actualisé si l'effet est significatif
◆
Le taux d'actualisation est : un taux avant impôt reflétant les appréciations actuelles par le marché de la valeur temps de l'argent prenant en compte les risques spécifiques à ce passif
en excluant les risques pour lesquels les estimations de flux de trésorerie ont été ajustées.
Les principes français laissent le choix entre actualiser ou non les provisions
179
Les provisions qui sont interdites
◆
Provisions forfaitaires ou à caractère de réserves
◆
Provisions pour pertes d ’exploitation futures y compris les provisions pour coûts de portage
◆
Provisions pour mise en conformité à de nouvelles normes
180
Les provisions qui sont restreintes
◆
Provisions pour déménagement
◆
Provision pour caution donnée
◆
Provision dans le cadre de garanties de passif
181
Coûts de restructuration ◆
Une restructuration est un programme planifié qui modifie de façon significative soit le champ d'activité d'une entreprise, soit la manière dont l'activité est gérée.
◆
Conditions de comptabilisation Annonce de la décision Existence d’un plan de restructuration formalisé et détaillé, précisant les activités concernées, les principaux sites, la fonction et le nombre approximatif de personnes concernés, les dépenses qui seront engagées et la date à laquelle le plan sera mis en œuvre
◆
Dépenses à prendre en compte uniquement celles entraînées par la restructuration et pas celles qui sont liées aux activités poursuivies
◆
Autres cas les licenciements opérés dans un cadre autre que celui d'une restructuration doivent être provisionnés en respectant les conditions imposées par IAS 19
182
Coûts de restructuration des divergences pourraient naître
◆
A l’horizon 2005, les IAS pourraient retenir un fait générateur des provisions pour restructurations plus tardif: L’existence et l’annonce d’un plan de restructuration pourraient ne plus être suffisantes pour créer l’obligation de restructurer et permettre la constitution d’une provision.
Exemples:
Les indemnités d’incitation au départ volontaire ne pourraient être comptabilisés qu’à compter de la date d’acceptation par les employés de l’offre de départ et non plus dès lors que le plan est engagé
Les coûts de résiliation d’un contrat ne pourraient être provisionnés que lorsque l’entité met effectivement fin au contrat et non dès que le plan de restructuration existe et est connu des tiers.
183
Contrats déficitaires
◆
Si une entreprise a un contrat déficitaire, l'obligation actuelle résultant du contrat doit être comptabilisée et évaluée comme une provision
◆
Un contrat déficitaire est un contrat pour lesquels les coûts nécessaires à l'extinction de l'obligation sont supérieurs aux avantages économiques attendus du contrat
184
Provisions pour litiges
◆
Les provisions pour litiges doivent être examinées au cas par cas pour pouvoir répondre aux questions suivantes: Quel est le fait générateur de l'obligation? L'obligation est-elle née avant la clôture? Si l'obligation est née avant la clôture, va-t-elle se traduire par une sortie de ressources sans contrepartie au moins équivalente?
Le montant de la sortie de ressources peut-il être déterminé de manière fiable?
◆
Si la réponse est oui aux trois dernières questions, une provision doit être constituée pour couvrir le risque lié au litige
185
Provision pour risque fiscal
◆
Redressements notifiés : provision pour le risque notifié à hauteur de la meilleure estimation de la sortie de ressources provision si la pratique redressée a été maintenue sur des exercices non couverts par le contrôle et non prescrits
◆
Contrôle fiscal en cours : si aucune conclusion rendue : pas de provision
si conclusion provisoire rendue par le contrôleur : provision à hauteur de la meilleure estimation de la sortie de ressource ◆
Position fiscale agressive : possibilité de provision à envisager en fonction de l'historique fiscal de la société et de la meilleure estimation du risque et de la sortie de ressource
186
Provision pour grosses réparations
◆
Dans le référentiel IAS, interdiction de constituer des provisions pour grosses réparations tant pour les coûts de remplacement de certains composants que pour les coûts de visite et révision. En contrepartie l’approche par composants est obligatoire pour la comptabilisation des immobilisations corporelles.
◆
Au contraire, les principes français actuels (2003 et 2004) offrent le choix entre l’approche par composants et la constitution d’une provision pour grosses réparations.
◆
Les coûts de remplacement de certains composants suivront la même approche que celle des IAS à compter des exercices ouverts au 1er janvier 2005.
◆
Un choix sera toutefois maintenu, dans le référentiel français, pour les coûts de visite et de révision.
187
Formation aux normes IAS/IFRS
Avantages au personnel (IAS 19)
Sommaire du module
◆
Principes essentiels
◆
Les avantages postérieurs à l’emploi Présentation Evaluation des engagements Comptabilisation
◆
Les autres avantages Les avantages long terme Les indemnités de fin de contrat de travail
◆
Synthèse
◆
Etude de cas
189
Formation aux normes IAS/IFRS
Avantages au personnel : principes essentiels (IAS 19)
Objectif de la norme
◆
L’objectif de la norme est de prescrire le mode de comptabilisation et de présentation des avantages au personnel. Elle impose aux entreprises de comptabiliser Une charge correspondant à la rémunération des services rendus au cours de l’exercice, Une provision au titre des services rendus qui donnent droit à un avantage ultérieur pour le salarié qui lui sera payé par l’entreprise.
◆
Un changement important par rapport aux principes français : L’enregistrement de l’ensemble des avantages du personnel est obligatoire en norme IAS Mais pourrait aussi devenir obligatoire avec la publication de la recommandation du CNC (2003 R-01)
191
Champ d’application
◆
Application de la norme à tous les avantages du personnel, notamment ceux accordés en vertu: De régimes formalisés ou autres accords formalisés,
De dispositions légales ou d’accords sectoriels,
D’usages qui donnent lieu à une obligation implicite.
Un réexamen nécessaire des avantages du personnel existants
192
Quelques questions…
◆
Comment recenser les avantages du personnel ? Le recensement des régimes d’avantages accordés aux salariés (régimes formalisés ou découlant de pratiques de la société) peut se faire via:
Un entretien avec la direction des ressources humaines;
L’étude de la convention collective;
L’analyse des rubriques du journal de paie pour chacune des Catégories Socio-Professionnelles;
L’analyse détaillée des comptes de charges du personnel.
Pour les filiales, nécessité d’établir un questionnaire de recensement des avantages.
◆
Doit-on provisionner les avantages accordés par le CE aux retraités ? NON ! Les sommes versées au comité d’entreprise constituent des charges de période.
193
Classification des avantages par la norme
◆
Les différents avantages dont peuvent bénéficier les salariés d’une entreprise peuvent être classés dans les catégories suivantes : Avantages postérieurs à l’emploi
Ensemble des montants payables postérieurement à la cessation d’activité donc principalement l’ensemble des prestations de retraite : Pensions, assistance médicale postérieure à l’emploi, avantages en nature, prévoyance, indemnité de fin de carrière
Avantages à long terme
Avantages du personnel qui ne sont pas dus et versés intégralement dans les douze mois suivant la fin de l’exercice : les congés liés à l’ancienneté, les jubilés (Médailles du Travail en France, TFR en Italie), les indemnités d’incapacité de longue durée, et si elles sont payables 12 mois ou plus après la clôture de l’exercice, les primes, s ’inscrivant dans les mêmes délais et les rémunérations différées.
Avantages à court terme
Avantages dus intégralement dans les douze mois suivant la fin de l'exercice : les congés payés,les congés maladie, les salaires, les primes, les cotisations de sécurité sociale, les avantages en nature, le bonus, l'intéressement, la prévoyance…, s'ils sont payés à moins de 12 mois.
Indemnités de fin de contrat de travail
Avantages payables suite à une décision de l’entreprise de mettre fin à l’emploi du salarié avant qu’il ait atteint l’âge de la retraite.
Avantages sur capitaux propres
Avantages sous forme d’instruments de capitaux (actions, stock options…) ou de paiements en trésorerie dépendant de l’évolution du cours de l’action.
194
Création d’un engagement à comptabiliser
◆
Ces avantages s’acquièrent au fur et à mesure de la présence de l’employé dans l’entreprise. Ils génèrent donc un engagement qu’il convient de comptabiliser au fur et à mesure que se crée cette obligation.
◆
La difficulté tient aux incertitudes liées à: La probabilité de réalisation de l’événement,
L’évaluation du montant de l’engagement.
◆
Comment peut-on traiter cette incertitude ????
195
Incertitudes limitées = pas d’hypothèses actuarielles
Période d’acquisition des congés payés N
Embauche N
Période de consommation des congés payés N
Période d’acquisition des congés payés N+1
Date d’évaluation en N
Période de consommation des congés payés N+1
Date d’évaluation N+1
Durée maximale de la dette : 1 an Risques de non-consommation des droits acquis (décès) => très faibles La dette constituée est certaine dans son montant et son échéance Pas d ’hypothèses actuarielles. 196
Incertitudes élevées = utilisation d’hypothèses actuarielles Période d’acquisition des droits à la retraite
Embauche
Date d’évaluation de l ’engagement
Période de consommation des droits
Date de départ en retraite
Durée maximale de la dette : 40 à 60 ans Risques de non-consommation des droits acquis (démission, décès…) => élevés Facteurs influençant l ’évaluation (inflation, revalorisations…) => très nombreux = La dette constituée est incertaine dans son montant et son échéance Utilisation d’hypothèses actuarielles 197
Incidence de ces données dans l’évaluation des avantages
Utilisation d’hypothèses actuarielles
Non nécessaire
Nécessaire
Avantages long terme
Avantages court terme Indemnités de fin de contrat de travail
Avantages postérieurs à l’emploi 198
Formation aux normes IAS/IFRS
Avantages au personnel : Les avantages postérieurs à l’emploi
Les avantages postérieurs à l’emploi : Présentation
L’évaluation des avantages postérieurs à l’emploi dépend du régime de prestation
Deux catégories de régime existent
Régime à cotisations définies
Régime à prestations définies
200
Les régimes à cotisations définies
Organisme assureur
Employeur Prime
Prestation
Ex-salarié
❖ Le paiement de la prime dégage l’entreprise de tout engagement. ❖ Pas de provision à comptabiliser ❖ La prime est une charge de la période
201
Les régimes à prestations définies
Ex-salarié
Employeur Prestation
Provisions
Actifs de couvertures
❖ L’engagement de l’entreprise doit être provisionné ❖ Les actifs de couverture doivent être comptabilisés ❖ L’engagement est évalué à l’aide d’hypothèses actuarielles ❖ La provision est actualisée
202
Quelques questions… ◆
Traitement des régimes multi-employeurs à prestations définies ? Un régime multi-employeurs est un régime qui : met en commun les actifs apportés par différentes entreprises qui ne sont pas sous contrôle commun, utilise ces actifs pour accorder des avantages au personnel des entreprises concernées sans tenir compte de l’identité de l’entreprise qui emploie les membres du personnel en question. Lorsque la société ne dispose pas de toutes les informations lui permettant de comptabiliser une provision, s’agissant d’un régime à prestations définies : Elle doit comptabiliser le régime comme s’il s’agissait d’un régime à cotisations définies et indiquer en annexe la raison pour laquelle la société ne dispose pas de toutes les informations suffisantes, Elle doit indiquer dans quelle mesure un excédent ou un déficit du régime pourrait affecter le montant des cotisations futures (nature du changement, base de calcul, conséquences pour l’entreprise).
203
Formation aux normes IAS/IFRS
Avantages au personnel : Evaluation des engagements
Principes d’évaluation des régimes à prestations définies
◆
L’évaluation des engagements de l’entreprise nécessite l’utilisation d’hypothèses actuarielles qui sera abordée au travers des points suivants : Principe de la méthode des unités crédits projetés, Hypothèses à prendre en compte pour l’application de cette méthode, Evaluation de l’engagement, Traitement des pertes et gains actuariels, Traitement des modifications de régime.
◆
Les évaluations actuarielles doivent être réalisées avec régularité (au moins une fois par an) et à une date suffisamment proche de la clôture, sur la base des données les plus actuelles possible, afin que les montants comptabilisés reflètent de manière fiable l’engagement de l’entreprise à la date de la clôture.
◆
La norme recommande de faire appel à un actuaire pour procéder à l’évaluation de l’engagement.
205
Méthode des unités de crédits projetés : définition
◆
La méthode utilisée pour évaluer l’obligation est celle dite des «unités de crédits projetés».
◆
Elle consiste à prendre en compte l’obligation générée au titre des droits acquis, mais évaluée sur les bases des prestations futures.
◆
Selon cette méthode, la valeur actualisée des obligations de l’entreprise doit être provisionnée à hauteur des droits accumulés par chaque employé à la date d’évaluation, par application de la formule d’attribution des droits définie par le régime (par exemple chaque année travaillée ouvre droit à 1% du salaire de fin de carrière dans la limite de 30%).
206
Méthode des unités de crédits projetés : exemple d’application
◆
Soit un régime garantissant une pension de retraite à ses salariés dont le montant annuel est égal à 1% du salaire de fin de carrière multiplié par l’ancienneté totale à terme limité à 30% du salaire de fin de carrière.
◆
Si on considère un individu âgé de 55 ans à la date d’évaluation, ayant actuellement un salaire annuel de 50 000 euros, et possédant 25 années d’ancienneté. Si on suppose que cet individu partira en retraite à 60 ans, et que le taux moyen de revalorisation annuel de son salaire sera de 3%, la méthode des unités de crédits projetés permet d’estimer les droits en date d’évaluation de la façon suivante : Droits acquis en date d’évaluation = 1% x 25 = 0,25 (inférieur au plafond de 30%) Durée restant à courir jusqu’au départ en retraite = 60 – 55 = 5 ans Salaire estimé de fin de carrière = 50 000 x (1+0,03)5 = 57 964 euros
Droits en date d’évaluation = 57 964 x 0,25 = 14 491 euros
207
Les hypothèses actuarielles pour les pensions de retraite
◆
IAS 19
La valeur actualisée de l’obligation de l’entreprise au titre d’une pension de retraite est déterminée à partir des hypothèses suivantes : Droits en date d’évaluation
(1+t)-n (actualisation)
Probabilité de présence à l’âge de la retraite
Droits en date d’évaluation
(1+t)-n
X
actualisation
X
Probabilité de présence à l’âge de la retraite
X
Nombre d ’années probables entre la date de départ en retraite et la date de décès
X
(1+taux de charges sociales)
Il s’agit du taux des obligations privées de première catégorie et de même maturité que celle des engagements évalués. Dans les pays où une telle référence n’existe pas (le marché n’est pas suffisamment actif), les entreprises peuvent retenir le taux des obligations d’État. Ce calcul doit s’appuyer sur une base statistique interne à l’entreprise concernant les taux de mortalité, de turn-over, des incapacités de travail et retraites anticipées. Ce calcul est réalisé en utilisant la méthode des unités de crédits projetées. Il tient compte de la croissance attendue du salaire de l’ayant-droit. Cette prévision doit s’appuyer sur une base statistique interne à l’entreprise. 208
Formation aux normes IAS/IFRS
Avantage au personnel : les pertes et gains actuariels
Les pertes et gains actuariels : origine
◆
L'utilisation d'hypothèses actuarielles conduit la société à réaliser une estimation de son obligation à une date donnée. La variation de certaines hypothèses actuarielles peut générer des écarts entre l'estimation de l'engagement de retraite de la société sur la base des hypothèses d’origine et l’évaluation réelle des engagements en date de clôture. Ces écarts sont appelés écarts actuariels.
◆
Les écarts actuariels trouvent leur origine dans : les changements d’hypothèses actuarielles, les ajustements d’expérience, les écarts entre les rendements attendus et les rendements réels.
210
Les pertes et gains actuariels : règle du corridor
◆
Les écarts actuariels excédant une certaine limite (corridor) sont étalés sur la durée de vie moyenne résiduelle des salariés bénéficiant du régime.
◆
Pour l’évaluation du passif au titre des prestations définies, l’entreprise doit comptabiliser une fraction des ses écarts actuariels en produits ou en charges si les écarts actuariels cumulés non comptabilisés à l’ouverture excèdent la plus grande des deux valeurs: 10% de la valeur de l’obligation liée au régime concerné à la date de la clôture, 10% de la valeur des actifs du régime concerné à la date de la clôture
211
Illustration de la règle du corridor
Valeur actualisée de l ’obligation Projection de l’engagement sur les bases actuarielles de N-1
+ 10%
Limite supérieure du corridor + 10% + 10%
- 10% - 10%
Limite inférieure du corridor
- 10%
N Les écarts actuariels cumulés ne sont pas au delà de la limite du corridor Pas d ’impact résultat
N+1 Les écarts actuariels cumulés sont au delà de la limite du corridor Prise en compte d’une partie de l’écart au compte de résultat 212
N+2 Les écarts actuariels cumulés ne sont pas au delà de la limite du corridor Pas d ’impact résultat
Formation aux normes IAS/IFRS
Avantage au personnel : les actifs de couverture
Les actifs de couverture
◆
Les actifs de couverture désignent les actifs détenus par une entité (juridiquement distincte) dans le but d’éteindre les obligations au titre des avantages du personnel. Par exemple des contrats d’assurance en France ou des fonds de pensions à l’étranger
◆
La juste valeur des actifs de couverture est déterminée par référence à une valeur de marché.
◆
Le rendement des actifs de couverture désigne les intérêts, dividendes et autres pertes ou produits relatifs à ces actifs, après déduction des frais de gestion du régime. Le taux de rendement attendu est élaboré sur la base des attentes du marché au début de l’exercice pour des actifs de même échéance que ceux pris en couverture.
◆
Les actifs de couverture sont comptabilisés au passif en compensation de l’obligation actualisée de l’entreprise.
◆
Les actifs de couverture génèrent des écarts actuariels
214
Les contrats d ’assurance : Actifs de couverture ? ◆
La normes IAS 19 distingue 2 types de polices d’assurance : Les polices d’assurance dites «éligibles» (qualifying insurance policy) qui sont comptabilisées comme des actifs de couverture Les droits à remboursement qui ne viennent pas en déduction du passif mais sont comptabilisés à l’actif, lorsqu’ils répondent à la définition d’un actif.
◆
Une police d’assurance est dite «éligible» : Si elle est établie par une société non liée à l’entreprise présentant les états financiers,
Si les sommes versées au titre du contrat :
◆
ne peuvent être utilisées qu’à la seule fin de payer les prestations sociales dans le cadre d’un régime à prestations définies, et
ne peuvent être mobilisables en faveur des créanciers de l’entreprise (même en cas de faillite), et ne peuvent être retournées à l’entreprise.
Il s’ensuit que l’entreprise comptabilise une police d’assurance dite «éligible» en tant qu’actif de couverture et reconnaît les autres contrats d’assurance comme des droits à remboursements
215
Formation aux normes IAS/IFRS
Les autres avantage au personnel
Les avantages à long terme
◆
La méthode de comptabilisation de ces avantages est la même que celle des avantages postérieurs à l ’emploi.
◆
Cependant, les écarts actuariels et le coût des services passés sont enregistrés en résultat l’année de leur constatation
◆
Le montant de la provision est diminué des actifs de couverture le cas échéant
217
Les indemnités de fin de contrat de travail
◆
Lien entre la norme sur les provisions et la norme IAS 19 IAS 37 traite de la comptabilisation des restructurations (plan de licenciement) qui modifient le champ d’activité de l’entreprise ou la manière dont les activités sont gérées. La norme IAS 19 traite de l’ensemble des mesures de réduction d’effectifs et notamment les réductions d’effectif basées sur des critères d’âge. Les conditions de comptabilisation (annonce, existence d’un plan détaillé, …) sont identiques à celles d’IAS 37
◆
La définition des indemnités de fin de contrat de travail : Ce sont les avantages à accorder à un membre du personnel avant l’âge normal de la retraite ; ou La décision du membre du personnel de partir volontairement en échange de ces indemnités
218
Comment comptabiliser les indemnités de fin de contrat de travail? ◆
Une provision est constituée si l’entreprise est manifestement engagée à: Mettre fin au contrat de travail d’un ou plusieurs membres du personnel avant l’âge normal de leur départ en retraite Exemple: licenciement en dehors d’un plan de restructuration A accorder des indemnités de fin de contrat de travail suite à une offre faite pour encourager les départs volontaires Exemple : plans CATS, CASA, FNE…
◆
!
Dans le cas d’une offre faite pour encourager les départs volontaires, l’évaluation des indemnités de fin de contrat de travail doit s’effectuer sur la base du nombre attendu de personnes qui accepteront l’offre Les positions sur la place ne sont pas homogènes pour les mesures d’âge (CATS, CASA…): certains considèrent qu’il s’agit de modifications de régime et non d’indemnités de fin de contrat de travail Dans les principes français, le fait générateur de la constitution des provisions pour plans de départ volontaire (signature du plan ou acceptation des salariés) n’est pas clairement établi. 219
En synthèse
Avantages postérieurs à l’emploi
Régime à prestations garanties : Comptabilisation d’une provision en utilisant des hypothèses actuarielles et la méthode des unités de crédit projetées. Possibilité de différer, dans certains cas, les écarts actuariels Régime à contributions définies : Pas de provision car le paiement de la prime dégage l’employeur de toute obligation
Avantages à long terme
Comptabilisation d’une provision en utilisant des hypothèses actuarielles et la méthode des unités de crédit projetées. Pas de possibilité de différer les écarts actuariels
Avantages à court terme
Pas de différence de comptabilisation avec les règles françaises : provision non actualisée pour les avantages non encore payés
Indemnités de fin de contrat de travail
Provision si l’entreprise est manifestement engagée à mettre fin au contrat de travail des salariés (ou à accorder une indemnités pour encourager les départs volontaires. Il doit exister un plan formalisé. La provision doit être actualisée si les paiements doivent intervenir plus de douze mois après la clôture.
Avantages sur capitaux propres
Norme sur la comptabilisation de ces avantages en cours de préparation
220
L’exception prévue lors de la première application
◆
Les entreprises ont le choix, à la date de transition: d’appliquer rétroactivement le corridor à chaque plan, depuis la date de début du plan de remettre le corridor à zéro à la date de transition
◆
La mise en œuvre de l’option est indépendante du choix de l’entreprise d’appliquer le corridor à compter de la date de transition s’applique uniformément à tous les plans
◆
Il n’existe pas d’autre exception en matière d’avantages au personnel aucune disposition particulière en ce qui concerne le coût des services passés
221
Formation aux normes IAS/IFRS
Titres de participation (IAS 39)
Quels sont les titres qui doivent être consolidés?
◆
Pas de différences majeures avec les principes français, mais...
◆
… pas de seuil de matérialité dans la définition du périmètre de consolidation Toutes les participations doivent être consolidées dès lors qu’il existe une relation de contrôle ou d’influence notable. Les seules exceptions à ce principe concernent : les participations soumises à des restrictions limitant leur capacité à transférer des fonds à leur mère (exception en cours de suppression), les participations acquises et destinées dès l’origine à être cédées dans un avenir proche.
◆
… possibilité de consolider les participations dans les coentreprises selon la méthode de la mise en équivalence
◆
… et différences dans la consolidation des entités ad hoc.
223
Quelques définitions
◆
Le contrôle est le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles d’une entreprise afin d’obtenir des avantages de ses activités.
◆
Le contrôle conjoint est le partage, en vertu d’un accord contractuel, du contrôle d’une activité économique.
◆
L ’influence notable est le pouvoir de participer aux décisions de politique financière et opérationnelle d’une activité économique, sans toutefois exercer un contrôle ou un contrôle conjoint sur ces politiques.
◆
Une filiale est une entreprise contrôlée par une autre entreprise (la mère).
◆
Une coentreprise est un accord contractuel en vertu duquel deux parties ou plus conviennent d ’exercer une activité économique sous contrôle conjoint.
◆
Une entreprise associée est une entreprise dans laquelle l ’investisseur a une influence notable et qui n’est ni une filiale ni une coentreprise de l ’investisseur. 224
Quelques rappels sur le périmètre de consolidation
◆
Consolidation des filiales IAS 27 Identique à l ’intégration globale des principes français
◆
Traitement des participations dans des coentreprises IAS 31 Deux méthodes
◆
Traitement de référence = intégration proportionnelle
Autre traitement autorisé = mise en équivalence
Traitement des participations dans des entreprises associées IAS 28 Identique à la méthode de mise en équivalence des principes français
225
Quels sont les critères pour le contrôle?
◆
Présomption du contrôle La mère détient directement ou indirectement plus de la moitié des droits de vote.
◆
Si on ne peut préjuger du contrôle, lorsque la mère dispose du pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote en vertu d ’un accord, du pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle en vertu des statuts ou d’un contrat, du pouvoir de nommer ou de révoquer la majorité du CA, du pouvoir de réunir la majorité des droits de vote dans le CA.
◆
Pour la détermination des droits détenus, il faut inclure les droits de vote potentiels s’ils sont exerçables ou convertibles à la date de clôture.
◆
Ces éléments repose sur la capacité à contrôler et non sur l’exercice effectif du contrôle. 226
Quelques exemples
◆
Exemple 1. X détient 82% de Z, les 18% restant étant détenus par Y. X cède la moitié de ses droits de vote à A, mais, parallèlement, signe un contrat de rachat exerçable à tout moment à un prix déterminé
X contrôle toujours Z. ◆
Exemple 2. X, Y et Z détiennent respectivement 40%, 30% et 30% de A. De plus, X détient une option d ’achat exerçable à tout moment à un prix correspondant à la juste valeur de l ’action A. Si X exerçait son option, elle obtiendrait 25% de droits supplémentaires. X contrôle A.
◆
Exemple 3. X, Y et Z détiennent chacune 33% de A et chacune nomme le même nombre d ’administrateurs. En plus, X détient des options d ’achat à un prix fixé d ’avance, mais qu ’elle n ’a pas l ’intention d ’exercer même si Y et Z ne votent pas de la même manière X contrôle A.
227
Le cas particulier des entités ad hoc
◆
Entités ad hoc Structures juridiquement distinctes créées pour gérer une opération pour le compte d ’une entreprise Aussi appelées SPE (Special Purpose Entity) ou SPV (Special Purpose Vehicle)
◆
Consolidation - Entités ad hoc Problématique : dans quelles circonstances une entreprise doit-elle consolider une entité ad hoc ?
228
Formation aux normes IAS/IFRS
Les autres titres (IAS 39)
Portefeuille titre - Critères de classification principes généraux
◆
La norme IAS 39 définit une classification des instruments financiers : Actifs comptabilisés à la juste valeur en résultat :
Détenus à des fins de transaction (trading) : instrument financier pour lequel le but est de dégager un bénéfice des fluctuations à court terme. Les instruments dérivés (hors couverture) sont toujours classés en trading. Ex : un portefeuille d’actions cotées faisant l’objet d’une gestion active et de prises de bénéfices régulières.
Actifs comptabilisés volontairement à la juste valeur : classement opéré à l’initiation de l’opération. Le board a, en mars 2004, finalisé les conditions d’encadrement de l’option à la juste valeur. L’option de juste valeur en résultat sera éligible, instrument par instrument, pour les instruments financiers suivants, à condition que la mesure à la juste valeur soit vérifiable : •
•
•
Instruments financiers avec dérivés incorporés (que la norme IAS 39 requière une comptabilisation séparée ou non ent re contrat hôte et dérivé); Variations de juste valeur des actifs et passifs se compensant; Tous actifs financiers disponibles à la vente (AFS).
Actifs détenus jusqu’à leur échéance (Held to maturity - HTM) : actifs financiers à paiements fixés ou déterminables et à échéance fixée que l’entreprise a l’intention et la capacité de conserver jusqu’à leur échéance.
Ex : une obligation au taux de 5% à échéance janvier 2008 Prêts et créances : actifs financiers émis par l’entreprise du fait de la remise à un débiteur d’argent ou de biens et services non destinés à être vendus à court terme. Ex : un crédit consenti à un client Actifs disponibles à la vente (Available for sale - AFS) : actifs financiers qui n’entrent dans aucune catégories cidessus. Ex : une action détenue à long terme sans but de spéculation 230
En résumé... Classification Objectif de dégager un bénéfice à court terme ou choix « juste valeur »
OUI
Exemple
Actif à la juste valeur en résultat
Action TCN
HTM
BMTN TCN
Prêt et Créance
Créances clients Prêt au personnel
NON
Instrument de dette que l'entreprise a l'intention et la capacité de détenir jusqu’à l’échéance ?
NON
OUI
OUI
Prêt ou créance de l’entreprise et détenu à moyen ou long terme? NON 231
AFS
Portefeuille titres - Trading
◆
Titres acquis dans le but principal de tirer partie de fluctuations de prix à court terme Intention de trading dès l’achat
◆
Classement en trading automatique pour un titre inclus dans un portefeuille reflétant des prises de bénéfices à court terme…
◆
… en revanche possibilité de classer en AFS un portefeuille où des cessions sont effectués uniquement en vue de maintenir un équilibre entre actions et titres de dettes sans volonté de prises de bénéfice à court terme.
232
Les contraintes de la catégorie HTM ◆
Rappel de la définition : actifs financiers à revenu et à échéance fixés Autres que Prêts et Créances (rappel : les titres cotés ne peuvent plus être classés en « Prêts ») Catégorie non adaptée aux titres de capitaux propres (durée ou flux indéterminés)
◆
La norme ne permet pas le classement d'actifs en HTM si l'une des conditions suivantes est vérifiée : l'entreprise n'a l'intention de conserver l'actif financier que pour une période indéfinie; l'entreprise est prête à vendre l'actif financier (en cas d'opportunité ou par décision de gestion, en cas de besoin de liquidité); l'émetteur a le droit de régler l'actif financier pour un montant sensiblement inférieur à son coût amorti;
la plupart des titres de capitaux propres ne peuvent être classés en HTM (durée ou flux indéterminés) l'entreprise ne dispose pas des ressources financières nécessaires pour continuer à financer son placement jusqu'à l'échéance; l'entreprise est assujettie à une contrainte existante juridique ou autre qui pourrait remettre en cause sont intention de conserver l'actif financier jusqu'à l'échéance (toutefois, le fait que l'émetteur ait une option d'achat ne remet pas nécessairement en cause l'intention qu'a l'entreprise de conserver l'actif jusqu'à son échéance); l'entreprise est dans le cadre de l’application de la règle du tainting. 233
Evaluation ultérieure des actifs financiers hors couverture Prêt/ Créances
Evaluation au coût amorti Sauf exception des créances à court terme sans taux d’intérêt et pour lesquelles l’effet d’actualisation est non significatif
Evaluation au coût amorti
HTM Actifs à la Juste Valeur
AFS
Evaluation en juste valeur
Evaluation en juste valeur
*"Intérêts Courus Non Échus" Calculés sur la base du coût amorti
Quizz 234
Variations de juste valeur en résultat
Variations de juste valeur hors ICNE* en capitaux propres, ICNE* en résultat.
Quand doit-on déprécier les titres? « Un actif financier est déprécié si sa valeur comptable est supérieure à sa valeur recouvrable estimée. A chaque date de clôture, une entreprise doit apprécier s’il existe une indication objective de dépréciation d’un actif ou d’un groupe d’actifs financiers. S’il existe une indication de dépréciation, l’entreprise doit estimer la valeur recouvrable de l’actif ou groupe d’actifs et comptabiliser toute perte de valeur… »
◆
Définition reprenant les mêmes principes qu’IAS 36 : Indication de dépréciation évaluée à chaque date de clôture Obligation de calculer la valeur recouvrable de l’actif si indication objective de dépréciation
235
Quels sont les indices de dépréciation
◆
Provisionnement s’il existe une indication objective que l’actif financier a perdu de sa valeur : difficultés financières importantes de l’émetteur;
rupture de contrat effective (défaut de paiement des intérêts ou du principal - pas de notion de délai d’impayé); octroi , pour des raisons économiques ou juridiques liées aux difficultés financières de l’emprunteur, d’une facilité;
probabilité de non recouvrement de l’émetteur (faillite, restructuration financière de l’émetteur); comptabilisation d’une perte de valeur sur cet actif lors d’un exercice antérieur; disparition d’un marché actif pour cet actif financier, suite à des difficultés financières; historique de recouvrement de créances indiquant que le montant nominal d’un portefeuille ne sera pas recouvré intégralement. ◆
Par contre, ne sont pas des indices de dépréciation : la disparition d’un marché actif du seul fait que les titres ne sont plus négociés sur un marché organisé; la baisse de notation d’une entreprise.
236
Comment calculer la dépréciation?
◆
Le montant de la perte de valeur dépend du mode de valorisation de l’actif concerné : Modalités d'évaluation de l'actif
Valeur recouvrable
Montant de la perte à comptabiliser en résultat net
Coût amorti
La valeur actualisée des flux futurs attendus en utilisant le taux d’intérêt effectif d’origine
Différence entre la valeur comptable et la valeur recouvrable
Coût
La valeur actualisée des flux futurs attendus déterminée au taux d'intérêt courant du marché pour un actif financier similaire
Différence entre la valeur comptable et la valeur recouvrable
Juste valeur avec variation de juste valeur en capitaux propres
Juste valeur
!
Perte nette cumulée comptabilisée en capitaux propres
Pour les actions, juste valeur = cours de bourse 237
Traitement des reprises de perte de valeur (dépréciation) ◆
Prêts et titres HTM Reprise de tout ou partie des pertes de valeur comptabilisées si l’entreprise a connaissance d’un événement qui va se traduire par une amélioration des flux de trésorerie attendus. La reprise est effectuée par le compte de résultat et ne doit pas conduire à constater une valeur de l’actif supérieure à celle qui aurait été reconnue si aucune perte de valeur n’avait été comptabilisée.
◆
Actifs comptabilisés au coût Il s’agit des titres de capitaux propres non cotés pour lesquels l’entreprise ne peut déterminer de juste valeur de manière fiable. Aucune reprise de perte de valeur n’est autorisée.
◆
Actifs disponibles à la vente Aucune reprise de perte de valeur n’est autorisée pour les titres de capitaux propres classés AFS. En revanche, les reprises de perte de valeur pour les titres de dettes classés AFS sont autorisées. Elles figurent dans le compte de résultat.
◆
Actifs comptabilisés à la juste valeur Les variations de juste valeur de ces actifs figurant déjà en résultat, aucune perte de valeur (et a fortiori aucune reprise) ne doit être comptabilisée. 238