Exposé Sur Les Risques Bancaires [PDF]

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Zitiervorschau

Plan du travail : I.

Fondement et définition du risque : 1) Définition du risque 2) Les facteurs du risque

II.

Le pourquoi du risque bancaire ?

III.

Typologie des risques bancaires : 1) Le risque systémique. 2) Le risque de crédit ou le risque de contrepartie : a) Risque clientèle b) Risque pays 3) Le risque de marché : a) Risque de taux intérêt b) Risque de change c) Risque des cours des actions 4) Le risque de liquidité. a) Risque interbancaire 5) Le risque opérationnel.

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I. Fondements et définition du risque Le risque est un concept auquel se sont intéressées l’ensemble des théories économiques et financières. Chacune d’entre elles a une approche et une définition différente 1. En économie plusieurs approches et définitions existent à savoir celles qui émanent de la sphère des assurances, des banques, des institutions non financières. Nous essayons de présenter dans un premier temps les fondements du risque et quelques définitions pertinentes, à savoir celle de Knight F. (1921) et celle de Holton G.A. (2004). Dans un second temps nous allons aborder le principe d’évaluation de risque en finance.  Les fondements théoriques du risque : Les avancées de l’humanité n’auraient pu se faire sans prise de risque à un moment donné. La survie de l’humanité a toujours été question de prise de risque. Pour une grande partie de notre histoire le gain et la survie nécessitaient une prise de risque économique et même physique. On peut observer cette relation dans l’histoire, le risque peut agir sur notre destin de plusieurs façons ; le risque peut être une finalité, une fin accompagnée d’une récompense, d’un gain ; ou d’un autre côté, il peut être un départ, une motivation qui nous pousse à aller de l’avant. Suivant ce raisonnement on peut expliquer l’impact du risque sur l’individu selon deux manières : -

Le risque et la récompense 2:

La prise de risque peut être génératrice de grandes récompenses si elle est basée sur un bon arbitrage entre le risque et la quantité de risque qu’on peut supporter. On rencontre souvent cette situation dans l’histoire ; la découverte et l’exploration de l’Amérique, le commerce mondial sont des exemples de cette relation risque – récompense. Les explorateurs et les marins risquaient énormément en s’aventurant dans l’incertain mais finalement cette prise de risque a conduit à des récompenses importantes.

1

Damodaran A., «Strategic Risk Taking: A Framework of Risk Management», Wharton School Publishing & Pearson Education, 2008, p6. 2 Damodaran A., idem, p7.

1

-

Le risque et l’innovation 3:

Le risque peut être source d’innovation ; c’est grâce au risque que les premières assurances ont vue le jour (Lloyd’s en Angleterre) 4. L’innovation récente de nouveaux instruments financiers (produits dérivés) est elle aussi due à la présence de risque sur les marchés financiers. Ces instruments ont permis la couverture et l’exploitation du risque. Plusieurs autres exemples observés dans l’histoire démontrent l’existence d’une relation de causalité entre le risque et l’innovation. 1. Définition du risque : Jamais on n’a été consensuel autour d’une définition du risque, les premiers débats étaient dominés par deux interprétations du risque : L’interprétation objective de la probabilité, qui considère qu’elle est réelle et quantifiable en suivant une certaine logique et analyse statistique, et qu’elle est intrinsèque à l’événement5. L’interprétation subjective de la probabilité, défendue par Savage L. (1954), Finette B. (1973) et d’autres ; ils considèrent que « Probability does not exist »6; la probabilité n’est qu’une croyance, une conception humaine de l’incertain et n’est en aucun cas une composante inhérente de l’événement7. La définition la plus connue du risque reste celle de Knight F. : il définit le risque comme étant une incertitude quantifiable sur laquelle on dispose d’assez d’informations pour mesurer sa probabilité ; il distingue entre risque et incertitude, le risque étant une probabilité objective tandis que l’incertitude est une probabilité subjective. Une probabilité statistique présente une incertitude mesurable et les opinions représentent une incertitude non mesurable8. Holton G.A. dit que le risque est composé de deux ingrédients 9: 

Exposition : l’importance que présentent les conséquences du risque pour la personne.



Incertitude : ignorance de ce qui va arriver.

Il conclut que « Risk, then, is exposure to a proposition to which one is uncertain »10. 3

Damodaran A., «Strategic Risk Taking: A Framework of Risk Management», Wharton School Publishing & Pearson Education, 2008, p7. 4 Damodaran A., idem, p8. 5 Holton G.A., «Defining Risk», Financial Analysts Journal, November/December 2004, p19. 6 De Finetti B., « Theory of Probability », Lodon, John Wilen & Sons, 1975. Repris de l’article deHolton G.A., «Defining Risk», Financial Analysts Journal, November/December 2004, p19. 7 Holton G.A., idem, p19. 8 Holton G.A., «Defining Risk», Financial Analysts Journal, November/December 2004, p20. 9 Holton G.A., idem, p22. 10 Holton G.A., idem, p22.

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La définition du risque est influencée par les différentes disciplines où il est confronté. Le risque est alors interprété et perçu selon plusieurs approches 11: 

Risque et probabilité : le risque est définit comme étant juste la probabilité d’occurrence d’un événement ; une définition plus poussée inclut l’intensité des conséquences de l’événement.



Risque et menace : le risque est un événement très probable avec assez d’informations pour calculer sa probabilité et l’ampleur de ses conséquences. Une menace par contre, est un événement très peu probable mais avec de graves conséquences négatives et l’impossibilité de le quantifier et de mesurer sa probabilité.



Résultat négatif et tous les résultats : généralement la définition du risque est concentrée sur les scénarios négatifs, une définition plus large prend en compte les résultats négatifs mais aussi positifs.

 Le risque en finance : En finance le risque est définit en terme de volatilité des revenus. Deux éléments le déterminent; l’intensité de la perte et la fréquence d’occurrence de celle ci12. Le risque ne dépend pas seulement de la taille de la perte mais aussi de la possibilité d’occurrence de celle-ci. Il faut distinguer entre une perte anticipée, qui ne représente pas un risque puisque sa réalisation est certaine, et une perte imprévisible 13, qui correspond au risque puisque les deux ingrédients exposition et incertitude (définition du risque de Holton G.) sont disponibles. 2. Les facteurs de risque

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:

L’analyse des risques commence par la détermination des facteurs responsables de la volatilité des revenus d’un actif ou d’un portefeuille. Derrière un risque il existe un facteur ou plusieurs qui sont source de volatilité des rendements. Quand les conditions de marché sont extrêmes il se peut que des corrélations entres les différents facteurs se manifestent rendant l’analyse et la compréhension du risque très complexes. Donc le risque est une perte imprévisible due à un changement brusque dans les facteurs de risque, qui agissent défavorablement sur les revenus, de manière isolée ou corrélée. 11

Damodaran A., i«Strategic Risk Taking: A Framework of Risk Management», Wharton School Publishing & Pearson Education, p6. 12 Vernimmen P., « Finance d’entreprise », 6éd Dalloz, 2005, p1049 à p1050. 13 Crouchy M. & Galais D. & Mark R., «The Essentials of Risk Management», McGraw-Hill, 2005, p4 à p5. 14 Crouchy M. & Galais D. & Mark R., idem, p6 à p8.

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I I . L e p o u rq u o i d u r i s q u e b a n c a i re ?

III. Ty p o l o g i e d e s r i s q u e s b a n c a i r e s

:

Le risque comme nous l’avons définit plus haut : « la menace d’un événement qui, s’il survient, portera préjudice. Le risque est alors un danger potentiel qu’on a une probabilité de subir dans une activité donnée. Pour une entreprise, c’est l’éventualité d’une nuisance qui pourrait affecter le patrimoine ou le résultat. Non voulue mais partiellement prévisible, elle incite à des comportements de protection, de transfert et d’assurance».15 Ce danger potentiel peut se manifester de plusieurs façons, de là une cartographie des risques auxquels sont exposées les entreprises s’impose. Dans cette section nous présentons les principaux risques économiques et financiers qu’encourent les banques.

 Classification des risques bancaires : Les entreprises en général ou les institutions financières en particulier, ont besoin dans leur gestion des risques, d’une classification détaillée. Premièrement pour leur permettre de capter et recenser les risques auxquels elles peuvent être exposées, et deuxièmement pour aider le personnel intervenant dans la gestion des risques (analystes et décideurs confondus) à mieux comprendre la nature des risques et la portée de chacun d’eux16.

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Le Duff R., « Encyclopédie de la gestion et du management », Dalloz, 1999, P1110. Crouchy M. & Galais D. & Mark R., «The Essentials of Risk Management», McGraw-Hill, 2005, p14 à p16 et p25. 16

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Ci-dessous une classification générale des risques17 auxquels doit faire face une entreprise :

1. le risque systémique : Selon selvie cour de cousserguess le risque systémique est issu d’une discordance entre les comportements des intervenants au sein des différents sous –systèmes et le mécanisme de régulation qui provoque un déséquilibre général et une grande ampleur. Selon D. Plihon, le Risque systémique est la “Possibilité que les difficultés rencontrée par les acteurs ou un marché financier dans un pays se propagent à l’ensemble du système et entraînent son effondrement“

2. Le risque de crédit : Tout crédit est une anticipation de recettes futures .Tout crédit comporte le risque que l’emprunteur ne respecte pas ses obligations de remboursement. Le risque de contrepartie ou risque de crédit, est le premier des risques auquel est confronté un établissement financier. C’est un risque qui est inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle.  Définition : Selon Sylvie de Coussergues « une perte totale ou partielle de la créance et des revenus qui s’y attachent ».  Au sens étroit : Selon J.B.Bessis « le risque de contrepartie désigne le risque de défaut des clients, c'est-à-dire, le risque des pertes consécutives au défaut d'un emprunteur face à ses obligations ».  Au sens large : Le risque de contrepartie désigne le risque dégradation de la situation financière d'un emprunteur. Il est dû à la défaillance possible des agents avec lesquels elles se sont engagées et qui constituent les contreparties. Une telle défaillance peut se traduire par le non remboursement de crédits par des emprunteurs privés nationaux en difficulté ou par le non transfert du remboursement des crédits accordés en devises à des non résidents. L'exposition au risque de crédit est mesurée par les montants susceptibles d'être perdus en cas de défaut : -Pour les opérations de bilan, le défaut de contrepartie conduit à une perte du capital de l'opération et à la perte des intérêts dus à la rémunération des prêts.

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Crouchy M. & Galais D. & Mark R., idem, 2005, p26.

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-Pour les opérations de hors bilan, le risque représente de coûts estimés du remplacement de la garantie précédemment obtenue par les lignes de hors bilan.  Les différents types de risque du crédit : a) Le risque pays : Compte tenu de l’internationalisation des opérations bancaires, une composante importante du risque de crédit est le risque-pays. Le risque pays est lié à la probabilité de non-paiement des créances par des débiteurs résidents à l’étranger. Ce type de crédit prend deux formes : -Risque souverain ou politique: il se traduit par une défaillance d’un Etat vis-à-vis de sa dette aussi bien intérieure qu’à extérieure. Il est la conséquence de l’instabilité politique d’un Etat -Risque économique : lorsqu’un Etat constate qu’il n’a pas assez de devises pour ses propres besoins, il impose un ordre des restrictions à leur transfert et impose un ordre dans le remboursement, de même , elle interdit la conversion de monnaie locale en devise . Le risque politique et le risque économique sont liés : l’instabilité politique se répercute sur la situation économique et financière, ce qui provoque une crise économique qui accentue l’instabilité politique. Le risque-pays s’est renforcé sous l’effet de la libéralisation, de l’internationalisation des économies. b) Le risque clientèle : Peut être défini comme le risque encouru lors de la défaillance d’une entreprise ou d’un particulier. Ce risque est le résultat soit d’une insolvabilité de l’emprunteur (aspect externe), soit de la façon dont la banque organise la fonction de distribution de crédit (aspect interne):  Aspect externe : L’insolvabilité de l’emprunteur peut découler de l’occurrence de 3 classes de risques  Le risque général : l’insolvabilité découle de facteurs externes issus de la situation politique ou économique  Le risque professionnel : conjoncture d’un secteur d’activité  Le risque propre à l’emprunteur : le comportement de l’emprunteur peut être à l’origine de non-remboursement de la créance.  Aspect interne : La politique de crédit décidée par la Direction Générale de la banque.

3. Le risque de marché :  Définition :

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Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent un portefeuille. Le risque peut porter sur le cours des actions, les taux d'intérêts, les taux de change, les cours de matières premières, etc. On distingue généralement trois types de risques de marché :   

Le risque de taux d’intérêt Le risque de change Le risque de variation de cours a) Le risque de taux d’intérêt :

Le risque de taux d'intérêt est le risque que fait courir au porteur d'une créance ou d'une dette à taux fixe ou variable ; l'évolution des taux entre la date de l'engagement et la date du règlement. b) Le risque de change : Le risque de change est le risque lié à la variation du cours d'une devise, par rapport à la monnaie de référence utilisée par une entreprise ou un établissement bancaire, entre la date de l'engagement et la date du règlement financier. c) Le risque de variation de cours: Le risque de variations de cours qui est un risque de prix sur la position détenue sur un actif financier déterminé, risque de l’évolution ultérieure des cours de bourse pour les actions. 4. Le risque de liquidité : Pour la banque ce le fait de ne pas pouvoir faire face à un moment donné à ses engagements en mobilisant ses actifs. Il se manifeste rarement et se traduit par l’insolvabilité de la banque : •

Impossibilité de répondre à un retrait massif d’espèces

Course aux dépôts Ce risque dépend étroitement du jugement porté par les déposants sur la solvabilité de la banque. Quand la valeur actualisée des actifs est perçue comme inférieure à celles des engagements, les détenteurs de créances à vue se précipitent (Bank run) pour retirer leurs fonds,

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persuadés que seuls les premiers arrivés seront servis, précipitant ou poussant ainsi la banque à être insolvable vis-à-vis de ces créanciers.

5. Le risque opérationnel :  Définition : Selon le comité de Bâle « c’est un risque de pertes pouvant résulter de procédures internes inadéquates ou non appliquées, des personnes, des systèmes ou d'évènements externes ». Il n’a été question de le traiter sur le plan réglementaire qu’en 2004 avec les accords de Bâle II. D’après une base de données de l’association ORX (Operational Risk eXchange Association, Operational Risk Report, 2009) contenant des informations sur 52 banques internationales, les pertes liées au risque opérationnel s’élèveraient, pour ce pool de banque uniquement, à plus de 46 milliards d’Euros pendant la période 2002-2009. Ces types d’événements donnent tout son sens à la nécessité d’un travail comme le notre.  Les différents types de risque du crédit : Selon la classification la plus simple nous pouvons distinguer le risque opérationnel interne et le risque opérationnel externe ce pendant exceptionnellement le second peut parfois engendrer le premier. a) Le risque opérationnel interne Peut se décomposer aussi en :  Risque de défaillance de personne : Ce risque peut subvenir suite au règlementations de l’institution. Tel : 

non

respect

des

normes

et

Risque de fraude :

La fraude, l'escroquerie, les prêts à des comparses ne sont pas à négliger puisqu'ils seraient la cause première dans la faillite de la majorité des banques américaines. Bien entendu ces risques ne peuvent être identifiés et sont la plupart du temps constatés ex-post. Risque opératoire : Le risque opératoire provient d'une male gestion ou inefficace des ressources et emplois de la banque. Des événements tels que celui de la Société Générale et son trader Jérôme Kerviel (qui a manqué de faire partir en faillite la banque malgré qu’elle avait mis en place un dispositif de gestion du risque opérationnel),

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Risque de processus

Ce sont des pertes résultantes d’un problème dans le traitement d’une transaction ou dans la gestion de processus ou des relations avec les contreparties commerciales et fournisseurs. Ces pertes peuvent être lié à la saisie, exécution et suivi des transactions (problème de communication, erreur dans la saisie, le suivi ou le chargement ; non-respect du délais ou d’obligations ; erreur de manipulation du modèle/système) ; surveillance et notification financière ; admission et documentation clientèle (absence d’autorisation/renonciations clientèles, documents juridiques absents/incomplets), gestion des comptes clientèles (accès non autorisés aux comptes, données clients incorrects, actifs clients perdus ou endommagés par négligence.) 

Risque de technologie

Un autre défi auquel les banques sont confrontées est constitué par la technologie. Une banque importante peut très bien consacrer annuellement des sommes colossales à l'achat d'ordinateurs et d'autres systèmes technologiques, mais cette démarche comporte inévitablement des risques considérables. Le premier de ceux-ci est lié à la question de savoir si le système fonctionnera et remplira la fonction pour laquelle il a été conçu. Jusqu'à présent, les banques ne s'en sont pas trop mal tirées à cet égard, leur succès étant lié au soin apporté à l'étude des installations mises en place. Il existe d'autres risques. Le service demeurera-t-il technologiquement avancé pendant une période de temps importante ou sera-t-il démodé en quelques jours, quelques semaines ou quelques mois ? Le système est-il en harmonie avec les autres systèmes et objectifs des banques, dont l'importance stratégique pourrait éventuellement être plus grande ? Le développement de nouveaux instruments, l'informatisation rapide des opérations apparaissent comme des sources de risques non négligeables. Le risque peut d'une pan provenir de structures inadéquates et d'omissions ou d'erreurs d'opérateurs, d'autre part, d'abus et actions malhonnêtes des clients ou agents étrangers à la banque.

b) Le risque externe : Se décompose quant à lui en : Le risque environnemental est un risque qui cause des dommages aux actifs corporels en les détruisant suite a des catastrophes naturelles ou d’autres sinistres tels que l’incendie ;l’inondation, séisme…et des pertes humaines dues a des causes externes tel que le terrorisme ou le vandalisme.

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Le risque juridique est celui lié a un changement des réglementations ou des lois qui régit les activités bancaires. Les fraudes qui émanent de l’extérieur sont ceux liés au tiers.ils peuvent subvenir grâce à la contrefaçon, la falsification des papiers (chèques), dommages dus au piratages informatiques ou vol d’informations…

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