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Zitiervorschau

POURQUOI CE GUIDE ?

Bienvenue, je vous souhaite une excellente lecture de ce guide pratique des ETF. Je m’appelle Édouard Petit. Je suis un investisseur particulier. J’investis depuis mon adolescence en actions. J’ai commencé par investir un petit peu comme tout le monde dans les entreprises que je connaissais, qui me plaisaient ou dont on parlait le plus dans les médias. Évidemment, vous vous en doutez, ce n’est pas la meilleure façon d’investir. J’ai voulu développer mon patrimoine de façon efficace. Je me suis donc largement documenté. J’ai alors trouvé une méthode à la fois performante, et qui ne prend qu’une minute par mois. Cerise sur le gâteau, elle est largement documentée, notamment par de nombreux prix Nobel d’Économie.

Quand je dis « documenté », je veux dire pour les Américains. Il n’existait rien qui prenait en compte le point de vue français : fiscalité, produits et tout simplement ne pas être la première puissance militaire, économique et financière mondiale. J’ai donc décidé, en 2015, d’écrire un livre pour mieux diffuser ce savoir, « Épargnant 3.0 ». Comme il a très bien fonctionné, et s’est retrouvé en tête des ventes sur Amazon, j’ai écrit un deuxième livre « Créer et piloter un portefeuille d’ETF ». Je collabore aussi régulièrement avec les médias pour parler de cette méthode encore peu répandue auprès des investisseurs particuliers en France. Ce guide vient en complément, en décrivant de nombreux aspects pratiques.

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QU’EST CE QU’UN ETF ?

ETF = EXCHANGE TRADED FUND = TRACKER = FONDS PASSIF

Naturellement, la première chose à savoir est « Qu’est-ce qu'un ETF ? ». ETF est l’abréviation d’ « Exchange Traded Fund », qui se traduit littéralement par « fonds coté en bourse ». Cela signifie qu’un ETF a toutes les caractéristiques des fonds classiques gérés ou distribués pour votre banque, sauf qu’il est coté en bourse. Ça, c’est sur le papier. Dans la réalité, l’immense majorité des ETF suivent des indices boursiers (le CAC 40, par exemple), tandis que les fonds classiques cherchent à les surperformer (sans y arriver, comme nous allons le voir). C’est pour cela qu’on les appelle parfois des trackers (« suivre » en anglais). On les appelle également parfois des fonds passifs, car ils ne font pas grand-chose. Les autres types de fonds sont alors appelés « actifs », car ils sont censés sélectionner les meilleures valeurs, les échanger au meilleur moment et parfois rentrer et sortir de la bourse au moment le plus opportun.

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Mais comme les ETF sont des fonds passifs, donc qu’il n’y a pas beaucoup de gérants pour faire tout le travail de sélection, ces fonds sont très peu chers. Un gage de succès, nous le verrons. Aussi, étant donné que ces fonds sont cotés en bourse, il est aisé de les acheter dans n’importe quelle banque. De plus, ils n’ont jamais de frais d’entrée, contrairement aux fonds actifs qui doivent être distribués par un réseau qu’il faut bien rémunérer. Beaucoup de fonds classiques facturent plusieurs % pour avoir le droit de vous facturer chaque année pour gérer votre argent. Il existe des fonds passifs non cotés, c’est-à-dire des fonds qui suivent un indice, peu chers, mais que l’on achète pas en bourse. Ils offrent globalement les mêmes avantages que les ETF. Cela étant ils sont plus répandus aux États-Unis qu’en Europe.

LES ETF SONT-ILS PERFORMANTS ?

OUI ! Nous venons de voir que les ETF répliquaient « bêtement » un indice et étaient passifs. À première vue, il y a tous les ingrédients dans cette recette pour avoir une performance catastrophique. Et pourtant les ETF font généralement mieux que 80% des fonds « intelligents » sur le long terme. Comment est-ce possible ? La première chose à bien comprendre est comment la bourse fonctionne. En bourse, un professionnel va acheter une action à un autre professionnel. Le premier pensant que l’action va monter (ou, en tout cas, plus que les autres) et l’autre pensant qu’elle va baisser (ou moins progresser que les autres).

Les deux pensent évidemment faire une bonne affaire. Et étant donné qu’il y a énormément de transactions, il en résulte que le prix d’une action en bourse est le résultat d’une enchère permanente entre tous les professionnels du monde. Ainsi, le prix en bourse est le résultat de l’intelligence collective de l’ensemble des professionnels du monde. Or, vous le savez certainement, il est très difficile pour une seule personne de battre une intelligence collective ! Cela est régulièrement démontré. Le pire c’est que, dans le monde de la finance, l’intelligence individuelle est facturée 2% par an (donc par les fonds actifs) et l’intelligence collective est facturée 0,35% par an (donc par les ETF).

Les fonds actifs se retrouvent donc dans l’incapacité totale de faire mieux que les fonds passifs. C’est ce que William Sharpe a appelé dès 1973 (oui, on était déjà au courant !), « l’arithmétique de la gestion active » ! Et c’est ce que l’on voit dans les chiffes, notamment ceux présentés dans le graphique en bas de page : où qu’on investisse dans le monde, le passif bat l’actif ! À titre d’exemple, seuls 11% des fonds actifs investissant dans des actions mondiales battent leur indice de référence (sur 10 ans). FRAIS ANNUELS MOYENS DES FONDS INVESTIS EN ACTIONS

(Source : AMF)

Fonds « Actifs » 1,95%

(hors droits d’entrée)

ETF 0,36%

Performance des fonds actifs investis dans les actions mondiales / indice – Source : Lyxor

89%

0%

25% % de fonds actifs battus par l'indice

11%

50%

75% % de fonds actifs surperformant l'indice

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100%

QUI UTILISE LES ETF ? Part de la gestion passive dans la gestion aux États-Unis – Source : Investment Company Institute 50% 40% 30% 20% 10% 0%

2000

2005

Si les ETF sont si performants, alors tout le monde doit les utiliser ? Ce n’est certainement pas encore le cas, surtout en France. Cependant, c’est de plus en plus le cas. Déjà quelques dates : • Le premier fonds indiciel non coté est apparu aux ÉtatsUnis au début des années 70. • Le premier ETF a été coté aux États-Unis en 1993. • Le premier ETF coté en Europe date de 2000. La montée de l’investissement passif, que ce soit au travers de fonds cotés ou non cotés, est un véritable raz de marée, dans le monde entier. Aujourd’hui, la gestion passive représente près de 50% de la gestion aux ÉtatsUnis et plus de 30% en Europe.

2010

Aux États-Unis, les ETF sont utilisés par les institutionnels (tels que les fonds de pension) et les particuliers. En revanche, en Europe, les détenteurs d’ETF sont pratiquement uniquement des professionnels. Les particuliers ne savent pas encore tous les bénéfices qu’ils peuvent retirer de l’investissement en ETF. Mais les professionnels le savent bien, eux. Il faut dire que de nombreux distributeurs de produits financiers vivent grâce aux rétro commissions (ils touchent une partie de l’argent que les épargnants payent en frais d’entrée). Or, il n’y en a pas sur les ETF. Ils ne promeuvent donc pas trop ces produits. Pour de multiples raisons, les journaux financiers en Europe ne s’y intéressent pas réellement. Pourtant, si vous allez aux ÉtatsUnis, prenez un peu de temps pour ouvrir un magazine financier. Vous serez surpris !

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2015

4700 Nombre d’ETF dans le monde

525 Nombre d’ETF cotés à la bourse de Paris

7,8 Millions de ménages américains possédant des ETF

QU’EST-CE QU’UN INDICE ? Nous avons vu qu’un ETF suivait un indice. Mais, qu’est ce qu’un indice boursier ? Un indice est simplement une façon de décrire comment évolue un ensemble d’actions. Vous connaissez certainement le CAC 40. Il s’agit tout simplement d’un indicateur qui permet d’observer les hausses et les baisses des 40 plus grandes sociétés françaises dans leur ensemble. Il existe des indices qui suivent les plus grandes sociétés américaines, les petites sociétés japonaises, les sociétés du secteur pétrolier, etc. On peut choisir de pondérer chacune des valeurs selon la capitalisation boursière (la valeur de l’entreprise en bourse), mais on peut aussi équipondérer ou pondérer en fonction d’autres critères. MSCI est le premier fournisseur mondial d’indices. Il faut au moins connaître l’indice MSCI World qui regroupe les 1600 plus grandes entreprises des 23 pays développés.

CAC 40

Le S&P 500, de Standard & Poors, est un indice important, car il est composé des 500 plus grandes entreprises américaines, la première puissance économique mondiale. Ces entreprises pèsent plus de la moitié de la capitalisation boursière mondiale. L’autre grand acteur mondial est FTSE Russell. Il est détenu par la bourse anglaise. Il produit plus de 250 000 indices !

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Il existe aussi des indices locaux :  Le CAC (40, 60, small etc.) en France.  Le DAX (30, Mid, Small, Tec, etc.) en Allemagne.  Le NIKKEI au Japon.  Etc. On peut classer les indices :  Par géographie (pays développés, Europe, etc.)  Par secteur (Banque, santé, énergie, etc.)  Par taille d’entreprises (grandes, moyennes, petites capitalisations) Une chose à savoir très importante sur les indices est que certains incluent les dividendes et d’autres non. Or, les dividendes représentent, sur le long terme, 50% du profit que va faire un épargnant en bourse. Par exemple, le CAC 40 dont on parle dans les médias n’inclut pas les dividendes. C’est un non-sens total. Lorsque ce sont des dividendes étrangers, l’État dont la société est originaire prélève ce que l’on appelle un impôt à la source. Il existe donc trois types d’indices :  Nu, ou sans dividende.  Brut (Gross Return ou Total Return, en anglais), avec dividendes.  Net, avec dividendes, mais moins l’impôt à la source.

COMMENT FONCTIONNE UN ETF ? Les ETF sont créés par des gérants d’actifs qui sont des institutions financières, souvent filiales de grandes banques en Europe. Les émetteurs les plus courants sont :  Lyxor, filiale de la Société Générale.  Amundi, coté en bourse, et détenu à 70% par le Crédit Agricole.  iShares, appartenant à Blackrock, le géant mondial de la gestion d’actifs, avec 6000 milliards d’encours en gestion (5 fois le CAC 40)  Vanguard, le spécialiste mondial de la gestion passive. Un ETF, suit un indice. Cela signifie qu’il va faire en sorte d’acheter et de vendre les valeurs dans son portefeuille exactement dans les mêmes proportions que l’indice. Si l’indice contient 3% d’actions Apple, il ne va pas se poser la question s’il vaut mieux acheter Apple ou Google, mais faire en sorte d’avoir exactement 3% d’Apple. La plupart du temps, un ETF va posséder des titres exactement dans les mêmes proportions que l’indice qu’il suit. C’est ce que l’on appelle la réplication physique ou directe.

Parfois, un ETF réplique différemment l’indice. Il achète un certain nombre de grosses entreprises et va échanger à un autre gros acteur financier la performance de ce panier d’entreprises avec la performance de l’indice qu’il veut suivre (au travers de ce que l’on appelle un swap). C’est la réplication synthétique ou indirecte. Les deux méthodes présentent, chacune, des avantages et inconvénients. Mais l’avantage majeur de la réplication indirecte, est qu’elle permet de suivre des indices non européens dans son PEA, théoriquement réservé aux actions européennes. Or, la diversification géographique est un gage de succès financier. Il ne faut pas passer à côté de cet avantage. Un point important à comprendre est qu’un ETF perçoit les dividendes des entreprises qui composent l’indice qu’il suit. Il peut :  Distribuer ces dividendes, c’est alors un ETF distribuant.  Racheter automatiquement des actions de l’indice avec les dividendes reçus, c’est alors un ETF capitalisant.

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COMMENT CHOISIR UN ETF ? L’élément le plus important et de très loin, pour sélectionner un ETF est l’indice qu’il suit. Ce n’est pas la même chose d’investir dans des grandes entreprises américaines, dans des petites capitalisations chinoises ou des sociétés minières australiennes. En fait, la plupart des ETF sont excellents. Comme on le voit sur graphique ci-dessous, les différents ETF suivant un même indice ont à peu près la même performance (au contraire des fonds actifs, c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles il est moins risqué d’investir en ETF plutôt qu’en fonds actifs). Il faudra tout de même sélectionner les ETF cotés à la bourse de Paris ou d’Amsterdam (Euronext). En effet, les frais chez votre courtier seront certainement inférieurs. Il faudra aussi regarder l’éligibilité de l’ETF au PEA ou à l’assurance vie. En effet, tous les ETF ne sont pas éligibles au PEA ou à votre assurance vie en particulier.

On pourra vérifier que l’ETF n’ait pas des frais de gestion trop élevés. Normalement, on ne devrait pas avoir de mauvaise surprise. Cependant, il faut viser moins de 0,5% par an (qui ne nous sont pas facturés, mais prélevés automatiquement. La performance est nette de frais de gestion). Enfin, il est préférable de sélectionner des ETF qui gèrent suffisamment d’argent, c’est ce que l’on appelle l’encours. En effet, un ETF trop petit ne permet pas de rentabiliser les frais fixes de gestion. L’ETF peut fermer. Il n’y a pas de risque de perdre son capital, mais c’est peu pratique. Autant viser les ETF ayant un minimum de 50 millions d’euros d’encours.

INDICE SUIVI + COTÉ SUR EURONEXT PARIS OU AMSTERDAM + FRAIS ANNUELS < 0,5% +

Ces informations sont disponibles sur le site de votre banque, de votre courtier ou sur des sites spécialisés tels que Morningstar ou Justetf (uniquement en anglais). Vous pourrez sélectionner des ETF en fonction de la géographie, de la taille des entreprises suivies, de l’éligibilité au PEA, etc.

ENCOURS > 50 M€

Performance/an d’ETF et de fonds suivant le MSCI World sur 3 ans (à fin 2017) – Source : Quantalys & Lyxor

10%

9,52%

9,54%

9,65%

9,51%

9,30% 7,80%

8%

6,20%

6% 4% 2% 0%

Amundi ETF

Lyxor ETF

iShares ETF

MSCI World

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Médiane fonds 25% meilleurs 25% pire fonds actifs fonds actifs actifs

COMMENT ACHETER ET VENDRE UN ETF ? Lorsque l’on négocie un ETF, c’est-à-dire lorsque l’on achète et vend un ETF, cela se passe comme pour une action. Ceux qui ont déjà acheté une action ne seront pas surpris, même s'il y a quelques précisions à connaître. Alors comment achète-t-on ou vend-on un ETF ? Lorsque vous allez vous connecter au site internet de votre courtier et choisir la page correspondant à l’ETF, vous allez tomber sur le « carnet d’ordre ». Ce sont les ordres de bourse des participants du type « Achat de tant de parts d’ETF à (moins de) 175,12 euros » ou « Vente de tant de parts ETF à (plus de) 175,84 euros ». Dès qu’un acheteur est prêt à payer le prix demandé par un vendeur, il y a une transaction. Vous pouvez décider de passer un « ordre limite », qui ressemble aux exemples que je viens de vous donner ou un ordre « au prix du marché », c’est-à-dire à n’importe quel prix demandé par un acheteur (si vous êtes vendeur) ou par un vendeur (si vous êtes acheteur).

Le mécanisme de cotation des ETF est conçu pour qu’il y ait toujours beaucoup d’ordres dans le carnet d’ordre. Votre ordre va rencontrer très vite un acheteur ou un vendeur à un très bon prix, c’est-à-dire le plus proche possible de la valeur intrinsèque des actions détenues par l’ETF. En réalité, les émetteurs d’ETF payent des institutions financières pour que cela se passe ainsi. De plus, Euronext (la bourse de Paris), a mis en place des coupe-circuits s’il n’y avait pas suffisamment d’ordres à bon prix. Il est tout de même recommandé, par précaution, de passer des ordres limites et non pas à n’importe quel prix. Naturellement, ces institutions financières, qui organisent le marché de l’achat et de vente de l’ETF sont rémunérées pour ce travail. Cela se passe un peu comme un bureau de change (mais avec une marge nettement plus faible) : elles vendent l’ETF un tout petit peu plus cher que le prix des actions contenues dans l’ETF et achètent un tout petit peu moins cher que la valeur intrinsèque de l’ETF.

Exemple de carnet d’ordre (Boursorama)

Ordre d’achat à 181,57€

Ordre de vente à 181,71€

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ET SUR L’ASSURANCE VIE ? Sur les bonnes assurances vie, vous aurez accès à des ETF, généralement entre 5 et 100. C’est nettement moins que sur un compte titre ou sur un PEA. Cependant, c’est largement suffisant pour la plupart d’entre nous. Chaque contrat d’assurance vie a une liste spécifique. Pour la connaître, vous pouvez vous rendre sur le site web du courtier qui vous a distribué votre assurance vie. Vous ne pouvez pas acheter et vendre un ETF tout au long de la journée, comme en bourse. L’ordre est passé à la clôture de la bourse (parfois quelques jours après) et vous ne pouvez pas choisir de limites. Ce n’est pas un souci majeur. Parfois, les assureurs facturent 0,1% ou 0,2% de frais de transaction. C’est un tout petit peu plus cher que les courtiers « bourse » spécialisés. Lorsque l’on investit sur le long terme, ce n’est pas très grave.

LES ETF SONT-ILS SÛRS ? Comme pour de nombreux investissements (immobilier, fonds actifs, etc.), lorsqu’il investit en ETF, l’épargnant encourt ce que l’on appelle un risque de perte en capital. Cependant, il existe de nombreuses façons pour limiter ces risques, par exemple :  Diversifier.  Investir sur le long terme.  Investir progressivement. Certains investissements tels que les fonds en euros ou le livret A ne font pas encourir de risque en capital. Cependant, ils font encourir des risques de perte de pouvoir d’achat ! Ces investissements peuvent avoir une performance inférieure à l’inflation, c’està-dire à la hausse des prix. À titre d’exemple, l’inflation a été en France, depuis 1900, supérieure à 6% par an, et le Livret A a perdu sur cette période plus de 3% par an en pouvoir d’achat ! Bien investir dans des actifs, appelés « risqués » est donc clé pour développer sereinement son patrimoine.

Naturellement, lorsque l’on investit son épargne durement acquise dans un produit, on a envie que son argent soit en sécurité. Alors, la question vient rapidement : les ETF, qui sont des produits finalement assez récents, sont-ils sûrs ? Il y a de nombreuses façons de répondre à la question. Déjà, ce ne sont pas des produits si récents que cela. Ils sont apparus en 1993 aux États-Unis et en 2000 en Europe. Depuis, ils ont surmonté toutes les crises sans encombre. À titre d’exemple, il y avait déjà 1500 ETF dans le monde à la veille de la crise de 2008. Depuis on est passé à pratiquement 5000. La confiance est bien là. Et pour s’assurer de prendre un minimum de risques, il existe des bonnes pratiques. On peut notamment :  Choisir des ETF majeurs suivant des indices majeurs.  Passer des ordres « limites », et non « au marché ».

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Il faut aussi rappeler que ETF signifie simplement « fonds cotés ». Et une stratégie dangereuse, cotée ou non, sera toujours une stratégie dangereuse. C’est comme toujours, il faut savoir ce dans quoi l’on investit. L’appellation ETF ne doit pas engendrer chez vous un coupe-circuit sur votre bon sens. Si l’immense majorité des ETF sont « excellents », il peut y avoir des exceptions. À titre d’exemple, les ETF qui multiplient par deux ou trois les effets du marché (les ETF à « effet de levier »), peuvent être considérés comme toxiques pour l’investisseur de long terme. Aussi, il existe d’autres produits, proches des ETF, qu’on appelle les ETN (et que certains investisseurs confondent), qui peuvent être dangereux dans certaines conditions. Mais pas de panique à partir du moment où vous mettez en œuvre les bonnes pratiques ! La méthodologie prônée ici permet d’avoir un excellent rapport performance / risque / temps passé.

1 minute par mois POUR RÉVOLUTIONNER VOTRE ÉPARGNE GRÂCE À LA GESTION PASSIVE ET AUX ETF

Ça y est, nous avons passé en revue les grands principes de fonctionnement des ETF. Vous avez vu que :  Les ETF sont des produits simples et transparents.  Les ETF sont particulièrement performants.  Les ETF sont faciles à acheter et à vendre. Mais comment réellement les utiliser dans la gestion de son patrimoine ? La méthode Épargnant 3.0 ne s’arrête pas à dire qu’il faut utiliser les ETF. On peut mal utiliser les ETF. On peut, par exemple, profiter de cette facilité à les acheter et les vendre (même au cours d’une même journée) et du nombre d’ETF disponibles pour constamment chercher à optimiser son portefeuille d’ETF pour choisir les meilleures zones géographiques, les meilleurs secteurs, ou tout autre thème au gré de l’actualité.

À mon sens, c’est une mauvaise stratégie. Non seulement cela prend un temps fou, mais en plus il a été largement prouvé que c’était peu performant ! Cela peut paraître étonnant, mais, en bourse, contrairement à de nombreux autres domaines, la passivité a de très fortes chances de surperformer l’activité. La clé est donc d’acheter régulièrement un ETF le plus diversifié possible, et sur le long terme. Le mieux est même de le mettre dans une enveloppe fiscale attrayante, telle que le PEA. Aussi, il est pratiquement impossible de tout miser sur les actions. En en effet, les actions peuvent baisser de 50% en quelques mois. Il faut donc équilibrer son portefeuille financier avec des produits, certes moins rémunérateurs, mais aussi moins risqués. On pourra choisir un bon fonds en euros.

Stratégie de base

1 ETF Monde + 1 bon fonds en euros Tous les mois, de façon mécanique

À VOUS DE JOUER … Guide pratique des ETF Page 10 / 11

?

ET MAINTENANT

?

La stratégie Épargnant 3.0 est très efficace, car elle est simple, performante, limite les risques et ne prend qu’une minute par mois. Malgré tous ces avantages, j’ai vu certains de mes lecteurs arriver à facilement se lancer dans l’aventure, et d’autres repousser constamment le développement de leur patrimoine. J’ai identifié 3 conditions de réussite : 1. ÊTRE ABSOLUMENT CONVAINCU DE LA DÉMARCHE 2. DÉFINIR UN PLAN D’ACTION CLAIR ET LE PLUS AUTOMATISÉ POSSIBLE 3. ÊTRE CAPABLE DE PASSER À L’ACTION Vous vous en doutez, la troisième condition est la plus importante et la plus limitante. Nous avons tous tendance à procrastiner et l’on ne fait pas toujours les choses les plus importantes. J’ai donc synthétisé ici, les ressources que je mets à votre disposition pour PASSER À L’ACTION !

Les ressources pour

PASSER À L’ACTION LE BLOG Afin de vous aider à découvrir les nombreuses informations sur le blog, j’ai créé des parcours de lecture de différentes durée dans l’onglet « Par où commencer ? ».

LES LIVRES  

« Épargnant 3.0 » se lit en moins de deux heures et permet d’appréhender tous les concepts de base de la gestion passive. « Créer et piloter un portefeuille d’ETF » va nettement plus loin en vous fournissant toutes les informations vous permettant de créer un portefeuille d’ETF performant et qui réponde à vos besoins spécifiques.

VÉRIFIEZ VOS E-MAILS Vous êtes abonnés à la newsletter de la communauté « Épargnant 3.0 ». Vous allez recevoir des emails avec du contenu spécifique vous démontrant pourquoi il faut que vous passiez à la gestion passive et pourquoi il faut le faire dès maintenant. Un plan d’action sur mesure pour passer à l’action !

JE VOUS SOUHAITE LE MEILLEUR POUR VOTRE ÉPARGNE … ET SURTOUT POUR TOUT LE RESTE ! Guide pratique des ETF Page 11 / 11