Réclamer Notre Héritage EBOOK [PDF]

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Zitiervorschau

RÉCLAMER NOTRE HÉRITAGE

Derek Prince

ISBN 978-2-911537-63-7 Originally published in English as a series of audiotapes under the title "Claiming our Inheritance" (RC022-RC023). French translation published by permission of Derek Prince Ministries International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 282199501, USA. Copyright by Derek Prince. All rights reserved. Copyright French translation May 2003 by DPM International. All rights reserved. Traduit par Laurence Jones Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission écrite de l'éditeur. Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de la traduction Louis Segond "Nouvelle Edition". Publié par Derek Prince Ministries France, année 2002. Dépôt légal: 2e trimestre 2003. Deuxième impression juillet 2006. Troisième impression mai 2015. Couverture faite par Damien Baslé, tél./fax 04 75 59 77 44. Imprimé en France Pour tout renseignement, et pour obtenir un catalogue de tous les livres et toutes les cassettes de Derek Prince disponibles, merci de contacter: DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE 9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE tél. (33) 04 68 91 38 72 fax (33) 04 68 91 38 63 E-mail [email protected] * http://www.derekprince.fr

SOMMAIRE 1) La délivrance à travers la rédemption

page 5

2) De la malédiction à la bénédiction

page 11

3) Les bénéfices spirituels de la rédemption

page 17

4) Les bénéfices physiques de la rédemption

page 23

5) Les bénéfices matériels de la rédemption

page 29

6) Le Saint-Esprit est notre aide

page 35

7) Le Saint-Esprit est notre serviteur guide

page 41

8) La provision de Dieu est dans ses promesses page 47 9) Les promesses sont notre héritage

page 53

10) Toutes les promesses de Dieu nous sont maintenant disponibles

page 59

Du même auteur: Bénédiction ou malédiction: à vous de choisir!! Ils chasseront les démons Le chemin dans le saint des saints Perles de la Parole Le remède de Dieu contre le rejet Prier pour le gouvernement Les actions de grâces, la louange et l'adoration Votre langue a-t-elle besoin de guérison? Le flacon de médicament de Dieu Le mariage: une alliance Dieu est un Faiseur de mariages Le plan de Dieu pour votre argent L'échange divin La série des fondements de la foi, vol. 1, 2 et 3 Le Saint-Esprit, oui! Mais... La destinée d'Israël et de l'Eglise La sorcellerie, exposée et vaincue La barrière du non-pardon Comment trouver le plan de Dieu pour votre vie Si vous désirez le meilleur de Dieu Les accords de la harpe de David Les eaux amères de la vie L'identification Rendez-vous à Jérusalem Qui est le Saint-Esprit? Et autres. A commander chez l'éditeur. Ecrivez à notre adresse pour recevoir un catalogue de tous les livres et de toutes les cassettes de Derek Prince et pour recevoir gratuitement les lettres d'enseignement et de liaison, quatre fois par an (France et DOM/TOM uniquement):

DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE 9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE tél. (33) 04 68 91 38 72 fax (33) 04 68 91 38 63 E-mail [email protected] * http://www.derekprince.fr

RÉCLAMER NOTRE HÉRITAGE CHAPITRE UN La délivrance à travers la rédemption Le Nouveau Testament est la charte de la foi chrétienne. Quand nous utilisons le mot "Testament", nous le faisons dans le même sens que dans la phrase: "La dernière volonté et le testament de un tel." En d’autres termes, en le disant nous laissons entendre que quelque chose nous a été légué à travers la mort d’une personne. Le Nouveau Testament nous révèle ce qui nous a été légué à travers la mort de Jésus pour nous. Il nous dévoile notre héritage, le fait que nous sommes les héritiers d’un royaume. Malheureusement, beaucoup de chrétiens n’ont pas encore découvert quel est vraiment leur héritage ou comment l’obtenir. Ils ressemblent à un homme qui a hérité d’une immense fortune et qui n’a jamais pris la peine de la découvrir ou de la réclamer. C’est là le thème de cette étude, découvrir et réclamer notre héritage de chrétiens. Le premier passage des Ecritures que nous allons étudier se trouve dans Colossiens 1:12-14, où Paul nous dit: "… rendez grâces avec joie au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. (Paul parle d’un héritage qui est préparé pour le peuple de Dieu, un héritage dans la lumière. Il poursuit en expliquant ce qui doit se passer si nous voulons obtenir notre héritage dans la lumière.) Il (Dieu le Père) nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés." Paul donne ici l’image de deux royaumes, celui des ténèbres et celui de la lumière. Le royaume de la lumière est celui de Dieu et de Jésus-Christ, le royaume des ténèbres est celui de Satan. Ces deux royaumes s’excluent mutuellement. Notre héritage se trouve dans le royaume de la lumière. Avant de pouvoir en prendre possession, 5

quelque chose doit d’abord se produire. Nous devons être délivrés du royaume des ténèbres, c’est-à-dire de la puissance de Satan sur nous et sur notre vie. Cela est possible par le moyen de la rédemption, que Dieu a pourvue à travers la mort de Jésus sur la croix. A travers elle, nous pouvons recevoir le pardon des péchés. Une fois que nous le recevons, Satan n’a plus de droit légal sur nous; nous sommes libérés de sa domination et capables d’entrer dans notre héritage, dans le royaume de la lumière, royaume de Jésus-Christ. Il nous faut cependant comprendre une chose au sujet de notre condition dans le royaume des ténèbres. Souvenez-vous que les gens qui sont dans les ténèbres ne peuvent pas voir leurs conditions réelles. Ce fait est vrai pour les gens qui sont sous la domination de Satan; ils sont dans les ténèbres et ne voient pas leurs conditions réelles. Nous avons besoin d’une lumière venant dans les ténèbres et nous les révélant. Cette lumière est pourvue par l’Evangile, par la parole de Dieu. Voici ce que nous dit cette dernière au sujet de notre condition avant que Christ vienne à nous, nous pardonne et nous rachète, alors que nous étions encore sous la domination de Satan, dans le royaume des ténèbres. Paul utilise ces termes dans Ephésiens 2:1-3: "Pour vous, vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés (Paul ne veut pas dire, bien sûr, que nous étions morts physiquement, mais que nous l’étions spirituellement, aliénés et coupés de la vie qui est en Dieu), dans lesquels (c’est-à-dire dans les fautes et le péché) vous marchiez autrefois selon le cours de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, cet esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion." Dans le royaume des ténèbres, dans nos fautes et dans nos péchés, nous étions sous la domination d’une puissance spirituelle surnommée "le prince de la puissance de l’air", et il est décrit comme étant l’esprit qui agit dans les fils de la rébellion. En d’autres termes, notre désobéissance à Dieu nous expose automatiquement à l’influence et à la domination de Satan. Paul continue en disant que c’était là notre condition universelle: "Nous tous aussi, nous étions de leur nombre et nous nous conduisions autrefois selon nos convoitises 6

charnelles, nous exécutions les volontés de notre chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère comme les autres." Ce fait est valable pour chacun d’entre nous. Par notre condition naturelle, nous sommes ennemis de Dieu, nous sommes éloignés de lui; nous sommes dans les ténèbres et nous sommes prisonniers des désirs de notre chair et de nos pensées. Et, à travers ces désirs mauvais et impies, nous sommes captifs de Satan, prince des ténèbres. Le plan de Dieu à travers l’Evangile est de nous délivrer de ces liens avec les ténèbres et avec Satan, et de nous faire entrer dans notre héritage dans le royaume de la lumière. C’est clairement exprimé dans Actes 26:18, où Paul rappelle l’appel, qu’il a reçu de Jésus-Christ, c’està-dire apporter l’Evangile aux païens. Voici le mandat que Christ lui a donné d’accomplir à travers la prédication de l’Evangile: "… afin qu’ils se tournent des ténèbres vers la lumière et du pouvoir de Satan vers Dieu, et qu’ils reçoivent le pardon des péchés et un héritage avec ceux qui sont sanctifiés par la foi en moi." De nouveau, vous constatez que l’objectif final de Dieu est que nous recevions le pardon des péchés et que nous soyons de la sorte qualifiés pour notre héritage dans le royaume de la lumière. Il faut cependant tout d’abord que Dieu ouvre nos yeux sur notre condition exacte et que nous nous détournions des ténèbres vers la lumière, et de la domination de Satan vers Dieu. Nous réalisons ainsi que, par ces Ecritures et par notre propre expérience, les ténèbres ont un pouvoir. La puissance de Satan est réelle. Elle n’est pas imaginaire ni un fantasme théologique; Satan est un être réel, avec un pouvoir réel, qui domine véritablement ceux qui sont séparés de Dieu. Afin d’entrer dans le royaume de Dieu, nous devons d’abord être délivrés de la puissance de Satan. Cette délivrance a été rendue possible uniquement à travers la mort de Jésus pour nous. Nous devons comprendre plus précisément la signification du mot "rédemption". Il vient du verbe "racheter", qui veut dire "échanger" ou "reprendre". Nous pouvons prendre l’exemple du fils d’un homme riche qui serait kidnappé. Les ravisseurs réclameraient une rançon et l’homme riche serait prêt à la verser afin que son fils lui soit rendu. Nous pouvons dire que l’homme riche, en payant le prix, aurait racheté son fils des kidnappeurs. 7

Ce que Jésus a donc fait, c’est d’avoir payé le prix pour nous racheter du royaume de Satan. Dans Romains 7:14, Paul nous dit: "Nous savons en effet que la loi est spirituelle mais, moi, je suis charnel, vendu au péché." Au sens grec littéral, c’est écrit "vendu sous le péché". C’est une illustration prise du monde romain. Quand une personne était vendue au marché aux esclaves dans le monde romain, on disait qu’elle était vendue sous la lance parce qu’elle était placée sur une tribune contre un poteau, et que, sur le poteau au-dessus de sa tête, il y avait une lance attachée. Et l’évidence qu’elle était vendue comme esclave, c’était qu’elle l’était sous cette lance étendue. Ce que Paul veut dire, c’est qu’à cause de notre péché, nous étions exposés comme esclaves dans le marché aux esclaves de Satan. La lance exposée au-dessus de notre tête, qui indiquait que nous étions à vendre, était le péché que nous avions commis. Quand quelqu’un était vendu comme esclave, ou quand il l’était dans les temps anciens, il n’avait pas le choix de l’occupation qu’il allait devoir faire. Certains devaient être contraints à des travaux plutôt respectables, tels qu’intendants, enseignants ou infirmiers, d’autres pouvaient être vendus pour des occupations plus serviles ou immorales, telles que nettoyer les toilettes ou même se prostituer. Celui qui était esclave n’avait pas le choix. C’était uniquement celui de la personne à qui il appartenait. Il en est de même pour nous en tant que pécheurs. Par nature, nous sommes tous esclaves de Satan; certains d’entre nous sont de respectables pécheurs, alors que d’autres en sont de moins respectables. Il n’y a aucune différence finale entre les pécheurs respectables et les pécheurs non respectables. Ce qui s’est passé quand Jésus est venu sur la terre, c’est qu’il est entré dans le marché aux esclaves de Satan, a vu que nous étions à vendre et a payé le prix pour nous racheter de la domination de Satan et de son marché d’esclaves. Son sang précieux a été le prix qu’il a payé. Dans Ephésiens 1:7, Paul nous dit: "En lui (Christ), nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon la richesse de sa grâce."

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Notre rédemption a été payée par le sang de Jésus qui a obtenu le pardon de nos péchés. Il en a porté la peine à notre place, afin que nous puissions être pardonnés et être ainsi qualifiés pour hériter du royaume des saints dans la lumière. Nous trouvons de nouveau cette affirmation dans 1 Pierre 1:17-19, très beau passage de l’Ecriture: "Et si vous invoquez comme père celui qui, sans considération de personnes, juge chacun selon ses œuvres, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour sur terre. Vous savez en effet que ce ne sont point par des choses périssables – argent ou or – que vous avez été rachetés de votre vaine manière de vivre, héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache." Le sang précieux que Jésus a répandu à notre place a payé le prix de notre rédemption, nous a délivrés du marché aux esclaves de Satan et du royaume des ténèbres, a obtenu pour nous le pardon des péchés et nous a qualifiés pour entrer dans l’héritage des saints dans la lumière. Je vais maintenant aborder plus en détail l’œuvre de la rédemption sous deux aspects: de quoi nous avons été rachetés et dans quel but nous l’avons été.

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CHAPITRE DEUX De la malédiction à la bénédiction Je vais vous expliquer la nature et la portée de notre rédemption à travers Christ. Le premier passage que nous allons étudier se trouve dans Galates 3:13-14, où Paul nous dit: "Christ nous a rachetés (notez le mot "rachetés") de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit: Maudit soit quiconque est pendu au bois – afin que, pour les païens, la bénédiction d’Abraham se trouve en Jésus-Christ et que, par la foi, nous recevions la promesse de l’Esprit." Paul se réfère ici à un passage de Deutéronome, dans la loi de Moïse, où Dieu dit que quiconque est mis à mort par pendaison à un arbre ou à un morceau de bois, et cela inclut un morceau de bois qui forme une croix, est maudit. L’évidence qu’une telle personne est sous une malédiction est qu’elle est exposée ostensiblement sur ce morceau de bois. Afin de nous racheter de la malédiction de la loi, Christ est devenu malédiction pour nous, ce qui a été visiblement démontré quand il a été cloué à la croix. C’était nécessaire pour Christ de devenir une malédiction, parce que la malédiction de Dieu accompagne tout péché et toute désobéissance envers Dieu. Le secret de ce qui s’est passé sur la croix, c’est qu’il y a eu un échange divinement décrété, quelque chose qui ne pouvait pas être vu avec l’œil naturel, mais qui était perçu uniquement par la révélation de Dieu à travers le Saint-Esprit et l’Ecriture. L’échange a été que Christ est devenu une malédiction. Il a pris celle qui était due à notre désobéissance et à notre péché, afin qu’en retour nous ayons accès à la bénédiction qui était due à son obéissance. Laissez-moi le dire d’une façon très simple et très brève, parce que c’est important que vous le compreniez: "Christ est devenu une malédiction. Il a pris celle due à notre désobéissance afin qu’en retour, à travers la foi en lui, nous recevions la bénédiction de Dieu, la bénédiction que Jésus a gagnée pour nous par son obéissance." 11

L’échange qui a eu lieu à la croix est exprimé d’une façon plus imagée dans Esaïe 53. Dans ce chapitre, le prophète Esaïe parle d’un serviteur anonyme (aucun nom ne lui est attribué). Tous les écrivains du Nouveau Testament l’identifient d’une manière unanime à Jésus, le Messie, Jésus de Nazareth. Dans les versets 4 à 6, où se trouve le cœur de ce chapitre et de cette révélation, nous lisons: "Certes, ce sont nos souffrances qu’il (Jésus) a portées, c’est de nos douleurs (plus littéralement "notre souffrance") qu’il s’est chargé; et nous, nous l’avons considéré comme atteint d’une plaie (ou: "battu, frappé de Dieu et affligé"); comme frappé par Dieu et humilié." Ce qui est incroyable, c’est le fait que Esaïe dise "nous" et que ce sont principalement les Juifs, parmi toute l’humanité, qui le considèrent comme battu, frappé de Dieu et affligé. Je me souviens d’avoir parlé à un Juif en Israël, il y a très longtemps, et de lui avoir dit que je croyais que Jésus était le Messie. Son commentaire m’avait frappé, du moins à cette époque. Il m’avait répondu: "Je ne pense pas que Jésus ait été un homme juste, parce que, s’il l’avait été, Dieu n’aurait pas permis qu’il meure de cette façon. Le jugement de Dieu devait être sur lui." Eh bien! c’est exactement ce que le prophète a dit: "Nous l’avons considéré comme atteint d’une plaie; comme frappé par Dieu et humilié." Dans les deux versets suivants cependant, Esaïe continue en expliquant pourquoi Jésus a souffert. Ce n’était pas pour son péché, mais pour les nôtres: "Mais il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivant sa propre voie, et l’Eternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous." Il existe deux aspects à l’échange qui est exprimé ici par Esaïe, qui sont l’aspect spirituel et l’aspect physique. Jésus a pourvu pour nous à la fois spirituellement et physiquement. Spirituellement, il a été 12

transpercé à cause de nos crimes et écrasé à cause de nos fautes. Les transgressions (les crimes) et les iniquités (les fautes) sont spirituelles. Nous pouvons les traduire en actes de désobéissance et en actes de rébellion. Jésus a porté la punition due à nos actes de désobéissance et à ceux de notre rébellion, afin que nous soyons en retour réconciliés avec Dieu et que nous puissions ainsi recevoir la paix. Pour ce qui est de la transgression et de l’iniquité, le résultat, c’est la paix. Voilà pour le domaine spirituel. Concernant l’aspect physique, Jésus a pris nos infirmités et a porté nos souffrances. Le résultat est que nous sommes guéris ou, d’une manière plus littérale, que la guérison a été obtenue pour nous. Voilà pour le domaine physique. Nous voyons ainsi qu’il y a eu un échange complet tant dans le domaine spirituel que physique. Jésus a pris le mal qui nous était dû afin que nous recevions le bien qui lui était dû. Le problème fondamental de l’espèce humaine est révélé ici par Esaïe à travers le verset 6: "Chacun suivait sa propre voie." C’est là la culpabilité universelle de l’humanité. Nous n’avons pas tous commis tous les péchés spécifiques, ni des meurtres ou l’adultère ou de tels péchés. Mais il y a un problème dont nous sommes tous coupables, c’est que chacun d’entre nous a suivi son propre chemin. C’est l’entêtement, la désobéissance, la rébellion. C’est la racine du problème de l’humanité, et c’est le problème que Jésus a traité par sa mort à notre place sur la croix. "L’Eternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous." La rébellion et toutes ses mauvaises conséquences sont tombées sur Jésus le jour où il a été cloué sur la croix. Il nous faut comprendre qu’à travers toute l’histoire de l’humanité, le péché et la désobéissance à Dieu ont toujours conduit à la malédiction. Le premier exemple dans l’histoire de l’humanité se trouve dans Genèse 3, qui relate la tentation d’Adam et Eve par le serpent, ce dernier étant le déguisement sous lequel Satan s’est présenté, et la désobéissance qui a suivi. Quand celle-ci a été dévoilée et que Dieu y a apporté son jugement, voici ce qu’il a dit, et notez la répétition du mot "maudit": "L’Eternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et tous les animaux de la campagne, tu marcheras sur ton ventre 13

et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. […] Il dit à la femme: Je rendrai tes grossesses très pénibles, c’est avec peine que tu accoucheras. Tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi. Il dit à l’homme: Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger, le sol sera maudit à cause de toi; c’est avec peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie." (Genèse 3:14, 16-17) Nous voyons qu’aussitôt que le péché est entré dans l’espèce humaine, la malédiction a suivi. Celle-ci est descendue sur le serpent et sur le sol. Le résultat pour Adam et Eve a été la peine et la souffrance. Tout est dû à la malédiction apportée par l’homme à cause de son péché. Ce principe de la désobéissance envers Dieu, entraînant la malédiction à sa suite, est encore plus manifeste dans la loi de Moïse, que nous lisons dans Deutéronome 28. Ce texte expose deux principes opposés. D’abord la bénédiction vient sur nous si nous marchons dans l’humilité et l’obéissance envers Dieu. Ensuite les malédictions viendront sur nous si nous marchons dans l’entêtement, l’orgueil et la désobéissance envers Dieu. Ces deux alternatives nous sont exposées très clairement. Voici ce que dit Moïse dans les deux premiers versets: "Si tu obéis bien à la voix de l’Eternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, l’Eternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre. Voici toutes les bénédictions qui viendront sur toi et qui t’atteindront, lorsque tu obéiras à la voix de l’Eternel, ton Dieu." Remarquez que, lorsque nous marchons dans l’obéissance, nous n’avons pas besoin de poursuivre les bénédictions de Dieu. Ce sont elles qui nous atteignent. La bénédiction est la conséquence naturelle de l’obéissance à Dieu, qui a ordonné l’univers selon cette loi. Dans le verset 15, Moïse présente l’autre facette de ce principe; ce sont les conséquences de la désobéissance:

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"Mais si tu n’obéis pas à la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses commandements et toutes ses prescriptions que je te donne aujourd’hui, voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui t’atteindront." S’ensuit alors une très longue liste détaillée des malédictions. En étudiant ce chapitre, nous remarquons que tant les bénédictions que les malédictions couvrent trois domaines principaux, qui sont spirituel, physique et matériel. De même, l’œuvre complète de la rédemption par Jésus-Christ couvre aussi ces trois domaines principaux: spirituel, physique et matériel. Une belle image de la rédemption et de ses conséquences se trouve dans 3 Jean 1:2. Jean écrit à son ami, Gaïus: "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, comme prospère ton âme." Remarquez sa prière complète: que son ami puisse prospérer matériellement et financièrement, qu’il soit en bonne santé, comme son âme prospère. Il s’agit des trois domaines spirituel, physique et matériel. Dans les chapitres suivants, je vais expliquer plus en détail l’œuvre de rédemption dans ces trois domaines spirituel, physique, matériel, en commençant par le spirituel.

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CHAPITRE TROIS Les bénéfices spirituels de la rédemption Je vais aborder maintenant le domaine spirituel. De quelles malédictions spirituelles Christ nous a-t-il délivrées? Quelles sont les bénédictions spirituelles qu’il a pourvues pour nous? Lisons de nouveau Deutéronome 28, qui expose bien en détail deux aspects opposés, c’està-dire les bénédictions résultant de l’obéissance à Dieu et les malédictions qui sont la conséquence de la désobéissance à Dieu. Examinons tout d’abord une nouvelle fois les causes majeures qui conduisent à la bénédiction et celles qui provoquent la malédiction. Lisons dans la version Darby, qui est très proche du texte original hébreu, Deutéronome 28:1-2: "Et il arrivera que, si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements que je te commande aujourd’hui, l’Eternel, ton Dieu, te mettra très haut au-dessus de toutes les nations de la terre; et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Eternel, ton Dieu." Dès le verset 15, Moïse passe aux malédictions et nous en donne les raisons: "Et si tu n’écoutes pas la voix de l’Eternel, ton Dieu, pour prendre garde à pratiquer tous ses commandements et ses statuts que je te commande aujourd’hui, il arrivera que toutes ces malédictions viendront sur toi et t’atteindront." Il est extrêmement important de comprendre la différence fondamentale entre le fait d’obtenir les bénédictions et celui d’obtenir les malédictions. C’est résumé dans une phrase brève, mais très importante: "Ecoute la voix de Dieu." Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, toutes ces bénédictions viendront sur toi; 17

mais si tu n’écoutes pas la voix de l’Eternel, ton Dieu, toutes ces malédictions viendront sur toi. Nous voyons ainsi que notre destinée tout entière, qu’elle soit heureuse ou malheureuse, dépend de la voix que nous écoutons. Ecouter la voix de Dieu et y obéir conduira à la bénédiction, alors que refuser d’écouter la voix de Dieu provoquera beaucoup de malédictions. Bien sûr, il ne suffit pas de simplement écouter la voix de l’Eternel sans obéir à ce qu’il dit, et vice versa. Il est impossible d’obéir à ce que Dieu dit, à moins d’entendre d’abord sa voix, parce que c’est elle qui nous dit ce qu’il attend de nous. Le plus grand danger spirituel auquel sont confrontés beaucoup de chrétiens est qu’ils deviennent insensibles à la voix de Dieu. Il se peut qu’ils continuent à pratiquer leurs activités et leurs devoirs religieux, mais c’est devenu quelque chose d’habituel et de formaliste; ce n’est plus qu’un style de vie et d’habitudes qu’ils ont cultivés, et il n’existe plus cette sensibilité continue et constante à la voix de Dieu. Parmi toutes les dispenses, la seule chose que Dieu demande à son peuple, c’est que nous écoutions sa voix. Lisons par exemple Jérémie 7:22-23, où l'Eternel lui-même l’affirme. Dans ces versets, Dieu explique ce qu’il attendait réellement des Israélites quand il les a fait sortir d’Egypte par le moyen de la rédemption. Il leur a dit que la première chose qu’il attendait d’eux, ce n’était pas qu’ils respectent la loi de l’offrande des sacrifices, mais qu’ils écoutent sa voix. Celle-ci les aurait conduits à respecter la loi et à offrir les sacrifices. Cependant, simplement observer les pratiques extérieures de la loi et offrir les sacrifices ne leur était d’aucun profit s’ils ne le faisaient pas comme conséquence de l’écoute de la voix du Seigneur. L’exigence fondamentale de Dieu est que nous écoutions sa voix. "Car je n’ai point parlé avec vos pères et je ne leur ai donné aucun ordre, le jour où je les ai fait sortir du pays d’Egypte, au sujet des holocaustes et des sacrifices. Mais voici l’ordre que je leur ai donné: Ecoutez ma voix, pour que je sois votre Dieu, et que vous soyez mon peuple…" Remarquez que la simple exigence est que le Seigneur soit notre Dieu et que nous soyons son peuple: "Ecoutez ma voix et je serai votre Dieu…" Cela est résumé de la façon la plus simple qui soit. Vous 18

pensez peut-être que c’est différent dans le Nouveau Testament, mais cela ne l’est pas. Le principe est exactement le même. Jésus l’a résumé en un seul verset, que nous lisons dans Jean 10:27: "Mes brebis entendent ma voix. Moi, je les connais, et elles me suivent…" Le signe que nous appartenons réellement à Jésus, ce n’est pas le fait de pratiquer le style de vie d’une certaine dénomination ou d’adorer dans un certain bâtiment, mais c’est que nous écoutions sa voix et que, en l’écoutant, nous le suivions. C’est là le signe des vrais croyants de toutes espèces, de tous temps et de toutes dénominations. Ce n’est pas quelque chose d’extérieur, mais c’est une relation intérieure personnelle avec le Seigneur qui nous permet d’entendre sa voix et, en l’entendant, de le suivre où il nous conduit. Nous voyons donc que le chemin tout simple de la bénédiction de Dieu est d’écouter et d’obéir à sa voix, et que la fin inévitable de ne pas écouter et de ne pas obéir à la voix de Dieu est la malédiction. Je vais brièvement vous faire la liste des malédictions dans le domaine spirituel (le domaine intérieur, le domaine de notre personnalité intérieure) qui résultent de la désobéissance à Dieu telles qu’elles sont décrites par Moïse dans Deutéronome 28. Dans le verset 20, Moïse dit que nous expérimenterons la confusion dans tout ce que nous entreprendrons. La première malédiction spécifique est la confusion. Et je constate que le monde moderne en est rempli. Dans le verset 28, Moïse mentionne la folie, l’aveuglement. Ce sont là les conséquences de ne pas écouter la voix de Dieu. Ce sont des malédictions. Dans le verset 34, Dieu dit que nous serons dans le délire à cause des choses que nous verrons de nos yeux. Nous pouvons dire que la dépression mentale et émotionnelle est une malédiction et qu’elle est la conséquence de la désobéissance envers Dieu. Avec l’expérience, j’ai remarqué que l’une des causes les plus courantes, peut-être la cause principale, de confusion et de dépression nerveuse, et je parle grâce à mon expérience personnelle de centaines de cas, est l’implication dans l’occultisme, dans des mauvaises relations spirituelles et dans des activités qui sont interdites par la parole de Dieu. 19

Dans le verset 65, Moïse parle d’un cœur tremblant et d’une âme défaillante, du fait de n’avoir aucun lieu de repos. Je crois que nous pouvons résumer les conséquences spirituelles de la désobéissance, ces malédictions spirituelles, en des termes tels que confusion, frustration, agonie intérieure et tourment. Je parle ici en tant que serviteur de Dieu qui est continuellement en train d’aider les gens avec leurs problèmes. Ce sont des situations que nous rencontrons en permanence dans la vie des gens aujourd’hui: la confusion, la frustration, l’agonie intérieure et les tourments. Quelle est la bénédiction dans le domaine spirituel résultant de l’obéissance? Naturellement, il existe beaucoup de bénédictions; elles sont innombrables. Je pense toutefois qu’elles peuvent être, en fait, résumées dans un seul et même merveilleux mot, qui est le mot "paix". Dans Esaïe 53:5b, où le prophète donne une image de l’échange qui a eu lieu quand Jésus est mort sur la croix, il dit: "Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui." Jésus a supporté la punition et le jugement qui étaient dus à notre péché et à notre désobéissance afin que nous puissions être réconciliés avec Dieu, et qu’en étant réconciliés avec Dieu nous soyons délivrés de notre agonie et de nos tourments, de la confusion et de la frustration, et que nous puissions connaître la réalité d’une paix intérieure profonde et stable. Je voudrais ajouter que, selon ma propre expérience, je jouis maintenant continuellement de cette paix profonde, et cela depuis de très nombreuses années. C’est une réalité pour moi et non une théorie, une doctrine ou une théologie. Lisons deux autres passages des Ecritures du Nouveau Testament qui nous parlent de cette paix. Commençons par Romains 5:1: "Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ." Quelle merveilleuse parole que celle-ci: "Nous avons la paix avec Dieu." Nous ne sommes plus jamais coupables. Nous ne craindrons plus de déplaire à Dieu d’une manière ou d’une autre. Nous avons la paix avec Dieu. Lisons aussi Philippiens 4:7, qui décrit les résultats que nous expérimentons au-dedans de nous: "Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus." 20

Il est nécessaire d’avoir la paix de Dieu pour garder nos cœurs et nos pensées dans notre monde contemporain. Je veux témoigner que la paix de Dieu peut le faire. En fait, le mot "paix", dans la forme hébraïque, signifie beaucoup plus que la simple absence de conflit; il veut dire "plénitude" ou "bien-être". Cette paix commence dans l’être intérieur et conduit à un bien-être total. Elle agit dans chaque domaine de notre vie, aussi bien sur le plan physique que matériel.

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CHAPITRE QUATRE Les bénéfices physiques de la rédemption Abordons maintenant l’œuvre de la rédemption dans le domaine physique, et les bénéfices physiques que Christ a pourvus pour nous à travers sa mort. Lisons dans Deutéronome 28 toutes les malédictions physiques qui sont les conséquences de ne pas écouter et de ne pas obéir à la voix de l’Eternel. Elles sont vraiment nombreuses. Je vais seulement les citer brièvement. Au cours de votre lecture, il est important de garder en mémoire que toute cette liste est établie comme étant des malédictions, des choses qui n’appartiennent pas au peuple racheté de Dieu. Dans le verset 21, l’Eternel dit: "L’Eternel attachera à toi la peste…" La peste est une malédiction. Dans le verset 22, il est dit: "L’Eternel te frappera de dépérissement, de fièvre, d’inflammation…", donc le dépérissement, la fièvre et l’inflammation sont des malédictions. Le verset 27 donne la liste suivante: ulcères, hémorroïdes, gale et démangeaisons. Toutes ces choses sont des malédictions. Elles ne devraient pas être le lot du peuple racheté de Dieu. Le verset 28 cite l’aveuglement. Le verset 35 parle d’ulcère malins: "… aux genoux et aux jambes, depuis la plante de ton pied jusqu’au sommet de ta tête…" Le verset 59 est réellement surprenant dans sa déclaration explicite de tous les désastres physiques qui sont les conséquences de la désobéissance. Il est écrit: "L’Eternel te frappera miraculeusement, toi et ta descendance, par de grandes plaies persistantes, par des maladies graves et persistantes." Beaucoup trop de chrétiens endurent des malédictions alors qu’ils devraient jouir de bénédictions. Ils les endurent probablement pour deux raisons principales, qui sont soit qu’ils ne savent pas que ce sont des malédictions, soit qu’ils ne réalisent pas que Jésus nous en a délivré afin que nous puissions hériter des bénédictions. Relisez encore le verset 59 et voyez si vous vivez dans la malédiction ou dans la bénédiction. Remarquez que cela va se prolonger génération après génération. 23

Ensuite, le verset 60 nous parle de tous les désastres de l’Egypte. J’ai personnellement dû passer deux ans en Egypte en tant que soldat dans l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, et je peux vous dire que les maux de l’Egypte sont innombrables. Je ne pense pas qu’il existe des maladies qui ne se trouvent pas en Egypte. S’il y en a, elles sont aussi incluses dans les malédictions, parce que le verset 61 dit: "… toutes les maladies et de plaies qui ne sont pas mentionnées dans le livre de cette loi…" Logiquement, toutes sortes de maladies et toutes les plaies sont des malédictions. D’une façon ou d’une autre, la cause ultime en est la désobéissance à Dieu. Le prophète Esaïe nous donne une image saisissante des conséquences de la désobéissance et de la rébellion. Il parle de la nation d’Israël et compare les conditions dues aux conséquences de sa désobéissance à celle d’un corps qui est complètement malade. Voici ce qu’il dit dans Esaïe 1:5-6: "Où donc vous frapper encore quand vous multipliez vos rébellions? La tête entière est malade et tout le cœur souffrant. De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état; blessures, contusions, plaies vives n’ont ni été pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile." C’est une image impressionnante et une métaphore des conséquences de la désobéissance. Alors que je lisais un jour ce passage, le Saint-Esprit m’a montré quelque chose de merveilleux et de beau. Je savais déjà que Jésus avait pris toutes les malédictions sur lui, parce qu’il était devenu notre substitut. Il nous a rachetés de la malédiction, s’étant fait malédiction pour nous. Comme je lisais Esaïe 1:5-6, j’ai réalisé que ce n’était pas seulement une métaphore de la condition d’Israël à cause de sa désobéissance, mais que c’était aussi une image réelle de Jésus sur la croix. "Où donc vous frapper?" Jésus a été battu avec un fouet romain muni de neuf lanières effrayantes, chacune d’elles ayant de l’os ou du métal aux extrémités. "La tête entière est malade…" Souvenez-vous des épines qui ont été enfoncées sur sa tête. "… tout le cœur souffrant…" Je crois que Jésus est mort d’un cœur brisé. "De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état; blessures, contusions, plaies vives n’ont ni été pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile." Réalisez-vous que c’est là une description exacte de Jésus mourant sur la croix? Réalisez-vous pourquoi il a été dans cette 24

condition? C’est parce qu’il nous a rachetés de la malédiction, étant devenu malédiction pour nous. Toutes ces malédictions physiques qui sont la conséquence de notre désobéissance envers Dieu sont venues sur Jésus alors qu’il était cloué à la croix. Lisons maintenant, dans Esaïe 53:4-5, les bénédictions physiques que Jésus a acquises pour nous: "Certes, ce sont nos souffrances qu’il (Jésus) a portées, c’est de nos douleurs (plus littéralement "notre souffrance") qu’il s’est chargé; et nous, nous l’avons considéré comme atteint d’une plaie (ou: "battu, frappé de Dieu et affligé"); comme frappé par Dieu et humilié." Remarquez qu’il a pris les conséquences physiques de la désobéissance afin qu’en échange nous ayons la guérison. Cette phrase à la fin du verset 5, "c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris", est écrite ainsi en hébreu: "Par ses meurtrissures, c’était guéri pour nous." Je pense que nous pourrions dire: "Par ses meurtrissures, la guérison nous a été acquise." La guérison est devenue notre héritage à cause des blessures que Jésus a portées sur son corps. Ce passage est cité dans le Nouveau Testament par Matthieu, quand il décrit le ministère de Jésus guérissant les malades et chassant les démons. Voici ce qu’il dit dans Matthieu 8:16-17: "Le soir venu, on lui amena plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole et guérit tous les malades. Ainsi s’accomplit la parole du prophète Esaïe: Il a pris nos infirmités et il s’est chargé de nos maladies." Remarquez que Matthieu n’a aucun doute de la personne mentionnée dans Esaïe 53, car il l’applique à Jésus. Notez aussi que Matthieu, qui était juif et qui comprenait l’hébreu, n’avait aucun doute que l’application de ce verset d’Esaïe 53 soit physique. C’était la guérison physique des malades qui était l’accomplissement de la prophétie donnée dans Esaïe. Pourquoi Jésus était-il capable de guérir tous ceux qui étaient malades? Parce que, selon les plans éternels de Dieu, il allait porter nos infirmités et prendre nos maladies, et parce que 25

la croix, d’une certaine façon, est éternelle; même si ce n’était pas encore accompli, aux yeux de Dieu ça l’était déjà. Depuis la fondation du monde, Jésus était l’Agneau qui devait être immolé. Dieu s’est donc identifié avec le ministère de Jésus, il s’est identifié avec son sacrifice et a mis son sceau de bénédictions dans la guérison des malades. Notez alors ce que Jésus dit dans Jean 7:23, quand il répond à ses accusateurs après avoir guéri un homme le jour du sabbat: "Si un homme reçoit la circoncision pendant le sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez-vous contre moi parce que j’ai rendu à la santé un homme tout entier pendant le sabbat?" Remarquez que Jésus a guéri l’homme entièrement. Chaque domaine de l’être humain et de la personnalité humaine peut être guéri par Jésus. Lisons ce que Pierre dit après la guérison du boiteux à la porte Belle dans Actes 3:16. Il explique la guérison ainsi: "C’est par la foi en son nom, que son nom même a rendu fort cet homme que vous voyez et connaissez; c’est la foi en Jésus qui lui a donné ce complet rétablissement, en présence de vous tous." Le résultat est la guérison complète. Jésus a dit: "J’ai guéri un homme tout entier…" C’est là l’œuvre physique de la rédemption qui nous est donnée par Jésus. Nous sommes reconnaissants du travail des physiciens, des psychiatres et d’autres, mais il n’existe qu’une seule personne dans l’univers qui puisse dire: "J’ai guéri un homme tout entier! Je peux traiter tous ses problèmes: spirituel, mental, émotionnel, physique." Cette personne est le Seigneur Jésus-Christ. Laissez-moi terminer ce chapitre avec un merveilleux verset que nous lisons dans Hébreux 13:8: "Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité." Alors que nous entrons en contact avec Jésus par la foi sur le fondement de sa rédemption, les mêmes résultats, qui ont eu lieu et qui 26

ont été rapportés dans le Nouveau Testament, sont valables aujourd’hui pour vous et moi par la foi en Jésus.

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CHAPITRE CINQ Les bénéfices matériels de la rédemption Je vous ai précédemment expliqué quelles étaient les bénédictions que Christ a rendues accessibles tant dans le domaine spirituel et que physique. Maintenant je vais aborder celles qui nous sont disponibles dans le domaine matériel. Je vais reprendre encore une fois Deutéronome 28, chapitre qui donne la liste si complète des deux concepts opposés. Souvenez-vous que j’ai dit que la question décisive consiste à savoir si nous écoutons la voix de l’Eternel et y obéissons ou pas. Ecouter la voix de l’Eternel et y obéir apporte la bénédiction; ne pas le faire apporte la malédiction. Regardons à présent les bénédictions et les malédictions du domaine matériel. Tout d’abord, nous allons examiner les bénédictions matérielles rattachées à l’obéissance. Elles sont vraiment nombreuses. Il ne me sera pas possible dans cette étude de les voir en détail. Mais voici ce que dit Moïse dans Deutéronome 28:35, 8, 11: "Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. Le fruit de ton ventre sera béni, et le fruit de la terre, et le fruit de tes bêtes, les portées de ton gros bétail, et l’accroissement de ton menu bétail (c’étaient là les possessions matérielles principales des Israélites en tant que communauté agricole); ta corbeille sera bénie, et ta huche (de nos jours, on pourrait parler de nos courses, de notre portemonnaie). […] L’Eternel commandera à la bénédiction d’être avec toi (j’aime cette pensée que Dieu va commander à sa bénédiction d’être avec nous), dans tes greniers et dans tout ce à quoi tu mettras ta main (cela englobe absolument tout ce que nous entreprenons. Dieu bénira tout); et il te bénira dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne. […] Et l’Eternel te fera surabonder en prospérité dans le fruit de ton ventre, et dans le fruit de ton bétail, et dans le fruit de ta terre, sur la terre que l’Eternel a juré à tes pères de te donner." (version Darby) 29

Remarquez cette phrase: "L’Eternel te fera surabonder en prospérité." Surabonder en prospérité est une bénédiction résultant de l’écoute et de l’obéissance à la voix du Seigneur. Moïse aborde de nouveau brièvement ce thème dans Deutéronome 29:9: "Vous garderez donc les paroles de cette alliance et vous les pratiquerez, afin que vous prospériez dans tout ce que vous ferez." (version Darby) Garder les paroles de l’alliance de Dieu nous fera prospérer dans tout ce que nous faisons. Cela ne laisse aucune place à l’échec ou à la frustration dans aucun domaine de notre vie. Ce sont des bénédictions. Examinons maintenant les malédictions matérielles dues à la désobéissance. Lisons Deutéronome 28:29: "… et tu tâtonneras en plein midi comme l’aveugle tâtonne dans l’obscurité (il y a là une incapacité totale à trouver sa place dans la vie), tu ne réussiras pas dans tes entreprises…" Remarquez que, de même qu’abonder dans la prospérité est une bénédiction, ne pas prospérer dans nos entreprises est une malédiction. Moïse l’affirme de nouveau d’une manière plus complète et plus frappante dans Deutéronome 28:47-48, et ici la bénédiction et la malédiction sont directement placées côte à côte: "Parce que tu n’as pas servi l’Eternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, à cause de l’abondance de toutes choses (remarquez que c’est là la volonté de Dieu; c’est le résultat de l’obéissance que nous le servions avec joie et de bon cœur à cause de l’abondance de toutes choses. L’abondance est l’aboutissement de l’obéissance. L’alternative, et c’en est une vraiment sinistre, se trouve dans le verset 48 pour ceux qui ne serviront pas le Seigneur avec joie et de bon cœur), tu serviras, dans la faim et dans la soif et dans la nudité et dans la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Eternel enverra contre toi; et il mettra un joug 30

de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit." (version Darby) Vous ne pouvez pas trouver les deux alternatives aussi bien illustrées que dans ces deux versets. Les résultats de l’obéissance sont l’abondance en toutes choses, servir Dieu avec joie et d’un cœur content. Ceux de la désobéissance sont que nous n’aurons pas à servir le Seigneur mais nos ennemis, et nous les servirons dans la faim, dans la soif, dans la nudité et dans le manque de toutes choses. Comme je méditais un jour sur ces versets, j’ai vu que c’était là une description de la pauvreté absolue. Une personne ayant faim et n’ayant rien à manger, ayant soif et n’ayant rien à boire, étant nue et n’ayant rien pour se vêtir, et manquant de tout est dans une condition de pauvreté absolue. Il est impossible de dépeindre une pauvreté plus grande que celle-là: faim, soif, nudité et manque de tout. La chose importante à réaliser est que la pauvreté est une malédiction. Elle n’est pas une marque de sainteté. S’il faut être pauvre pour que vous ou moi devenions saints, je me demande quelle sorte de sainteté nous avons réellement. La pauvreté est une malédiction. Elle n’appartient pas au peuple de Dieu. Quelle joie et quelle libération cela a été pour moi le jour où j’ai vu si clairement que la pauvreté n’est pas pour les enfants de Dieu! Elle n’est pas pour le peuple racheté de Dieu. Pour lui, la volonté de Dieu, c’est l’abondance, afin que nous le servions avec joie et d’un cœur content. Cette compréhension des bénédictions matérielles dues à l’obéissance et des malédictions matérielles qui résultent de la désobéissance m’a été révélée personnellement d’une façon tellement frappante, que je ne l’oublierai jamais. Il y a quelques années, j’étais en train de prêcher en Nouvelle-Zélande; j’enseignais sur la provision financière de Dieu pour son peuple. J’avais préparé des notes et j’étais en train de les suivre. Pendant que je parlais tout en les consultant, je réalisais dans mon for intérieur une chose que je n’avais jamais vue auparavant. Je voyais une image mentale de Jésus cloué à la croix en train d’expier nos péchés. Alors que j’énumérais le contenu complet de la malédiction due à la pauvreté, à savoir la faim, la soif, la nudité et le manque de tout, il m’a semblé que le Saint-Esprit pointait le doigt sur Jésus mourant sur la croix et qu’il me montrait que chacune de ces quatre conditions faisant partie de la pauvreté totale étaient accomplies dans la personne de Jésus agonisant sur la croix. Il avait faim, il n’avait 31

pas mangé depuis presque vingt-quatre heures, il avait soif (l’une de ses dernières paroles sur la croix a été: "J’ai soif."), il était nu (ne laissez aucune belle image religieuse vous tromper à ce sujet; les Ecritures relatent que les soldats chargés de l’exécution l’ont dépouillé de tous ses vêtements et les ont partagés entre eux. Il était nu, il manquait de tout, il ne possédait rien. Il a été enterré dans un vêtement d’emprunt et dans une tombe d’emprunt. Il ne possédait strictement rien. Alors que j’étais en train de prêcher dans cette assemblée de Nouvelle-Zélande, je n’oublierai jamais cette vision de Jésus mourant sur la croix. Le Saint-Esprit m’a montré pourquoi Jésus avait faim, pourquoi il avait soif, pourquoi il était nu, pourquoi il était privé de tout. La raison était qu’il fallait qu’il en soit ainsi parce qu’il a brisé pour nous la malédiction de la pauvreté. Il l’a enlevée complètement une fois pour toutes, afin que vous et moi, croyants rachetés par le sang de Jésus, n’ayons nul besoin d’endurer ce joug de fer, cette malédiction de la pauvreté. Ce n’est pas le résultat de la bénédiction et de l’obéissance, mais la conséquence de la désobéissance. Merci, mon Dieu! Bien que nous ayons tous été désobéissants, Jésus a pris sur lui l’iniquité de nous tous. Notre rébellion et toutes ses conséquences mauvaises, y compris la pauvreté, ont atteint Jésus quant il était cloué à la croix. En outre, cet échange est clairement résumé dans le Nouveau Testament. Dans 2 Corinthiens 8:9, nous lisons les deux aspects de cet échange dans le domaine matériel: "Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, comment étant riche, il a vécu dans la pauvreté pour vous, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis." (version Darby) Quel est l’échange ici? C’est très clair. Jésus a pris notre pauvreté sur la croix, afin qu’en retour nous ayons accès à sa richesse, à son abondance. C’est cela, la grâce. La grâce ne vient que par JésusChrist. Elle ne peut pas être achetée. Elle vient uniquement par la foi. Puis l’aspect opposé est mentionné dans 2 Corinthiens 9:8: "Mais Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin qu’ayant toujours en toutes choses tout ce qui suffit, vous abondiez pour toute bonne œuvre…" (version Darby) 32

Dans le texte grec original, cette affirmation de Paul est surprenante. Dans ce seul verset, le mot "abonder" apparaît deux fois et le mot "tout" quatre. Dans tout ce qui est dit, voilà ce que Jésus a obtenu pour nous. Il a supporté la malédiction de la pauvreté afin que nous puissions hériter des bénédictions. Je vous le dis encore une fois: les bénédictions acquises pour nous par Jésus dans les trois domaines spirituel, physique et matériel sont résumées dans ce merveilleux verset de 3 Jean 1:2: "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards (c’est le domaine matériel) et que tu sois en bonne santé (c’est le domaine physique), comme prospère ton âme (c’est le domaine spirituel)." Souvenez-vous que c’est là la volonté de Dieu, c’est là mon héritage et le vôtre.

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CHAPITRE SIX Le Saint-Esprit est notre aide Dans ce qui suit, je vais expliquer les principes concrets qui nous permettent de réclamer toutes les bénédictions que Christ a obtenues pour nous, afin de nous faire entrer dans la totalité de notre héritage. Lisons le passage clé de l’Ecriture qui parle de la rédemption et de la délivrance de la malédiction de la loi, c’est-à-dire la malédiction due à la désobéissance à Dieu. Il s’agit de Galates 3:13-14: "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit: Maudit soit quiconque est pendu au bois – afin que, pour les païens, la bénédiction d’Abraham se trouve en Jésus-Christ, et que, par la foi, nous recevions la promesse de l’Esprit." J’ai précédemment expliqué le principe de fond que l’Ecriture révèle par le Saint-Esprit, celui que, quand Jésus a été crucifié, il était visiblement et d’une façon manifeste porteur d’une malédiction, parce que, dans l’Ancienne Alliance, dans le livre du Deutéronome, il est écrit: "Maudit soit quiconque est pendu au bois." Jésus a porté la malédiction non pour lui-même, mais pour nous. Il a été notre substitut, notre rédempteur, celui qui a pris notre nature afin de pouvoir prendre notre place! Les malédictions dues à notre désobéissance sont donc tombées sur Jésus, l’objectif positif étant qu’en retour, à travers notre foi en lui, les bénédictions dues à son obéissance nous soient disponibles. Il vous faut comprendre l’échange. Jésus a pris la malédiction afin que nous recevions la bénédiction. Jésus a pris le mal qui nous était dû, afin que nous puissions recevoir le bien qui lui était dû. C’est la clé pour comprendre la croix, et la croix est la clé pour comprendre tout le message de l’Evangile. Dans Galates 3:14, Paul est encore plus spécifique que je ne l’ai été pour décrire les bénédictions. Il dit: "Afin que la bénédiction d’Abraham parvint aux nations dans le Christ-Jésus." (version Darby) Plus loin dans l’épître aux Galates, il explique qu’à travers notre foi en 35

Jésus, semence d’Abraham, nous sommes considérés comme la descendance d’Abraham même si, pour ceux d’entre nous qui sont des gentils et non des juifs, nous n’en sommes pas les descendants naturels. A travers notre foi en Jésus, semence promise d’Abraham, nous entrons dans l’héritage d’Abraham et devenons héritiers des bénédictions que Dieu a promises à Abraham et à ses descendants. Il rend ainsi disponible pour nous, à travers la foi en Christ, la bénédiction d’Abraham. Celle-ci est bien sûr disponible à la fois pour les juifs et pour les gentils, parce que Jésus, par sa mort sur la croix, a rendu possible la rédemption de la malédiction due au non-accomplissement de la loi, cela pour le peuple juif aussi bien que pour nous, qui sommes les gentils, dans l’héritage d’Abraham. Il nous faut savoir en quoi consiste exactement la bénédiction d’Abraham qui nous est offerte aujourd’hui. Celle-ci se trouve clairement définie dans l’Ecriture. Dans Genèse 24:1, nous lisons: "Abraham était vieux, il avait atteint un âge avancé, et l’Eternel l’avait béni en tout." D’autres versions disent: "De toutes manières", ou: "En toute chose." La bénédiction d’Abraham est très belle. C’est "en toute chose"! C’est "de toutes manières"! Elle couvre tous les domaines de notre vie. Rien n’est omis dans cette bénédiction d’Abraham. Les bénédictions et les malédictions couvrent toutes deux les trois domaines principaux: spirituel, physique et matériel; c’est "en tout". En revenant à Galates 3:14, nous découvrons cependant que Paul parle d’une bénédiction spécifique qu’il distingue de toutes les autres. Il dit: "Et que, par la foi, nous recevions la promesse l’Esprit." Le mot "Esprit" prend ici une majuscule initiale, car c’est un titre du SaintEsprit. En dehors de toutes les promesses et de toutes les bénédictions qui nous sont disponibles par la foi en Jésus, certaines se distinguent de toutes les autres; c’est la promesse de l’Esprit. Ailleurs dans le Nouveau Testament, Jésus en parle et il l’appelle: "La promesse du Père." C’est la promesse spécifique et spéciale de Dieu le Père pour ceux qui deviennent ses enfants par la foi en Jésus-Christ. La raison pour laquelle la promesse du Saint-Esprit est distincte, c’est parce qu’elle est la clé ouvrant toutes les autres bénédictions. Sans recevoir le Saint-Esprit, nous ne sommes ni capables ni qualifiés pour entrer dans notre héritage. Le Saint-Esprit est celui qui dispense l’héritage et nous le rend disponible. 36

Lisons maintenant Jean 14:15-18, quand Jésus parle à ses disciples, juste au moment où il est sur le point de les quitter et de leur être enlevé physiquement; il leur dit: "Comme je m’en vais, je vais vous envoyer quelqu’un d’autre qui prendra ma place et restera avec vous." En fait, il dit: "Je ne suis resté avec vous que pendant trois brèves années et demie, mais celui qui va venir prendre ma place ne vous quittera jamais. Il sera toujours avec vous." Cette autre personne que Jésus parle d’envoyer, c’est le Saint-Esprit. Il lui donne ici un titre spécial, l’Aide (ou, dans d’autres versions, le Consolateur). Voici ce que Jésus dit: "Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements, et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous (je m’en vais, mais un autre viendra à ma place et il va rester), l’Esprit de vérité (c’est un des titres du Saint-Esprit), que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas; mais vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure près de vous et qu’il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous." Voyez-vous l’image? Sans le Saint-Esprit, les disciples seraient restés orphelins, des petits enfants sans personne pour les aider, les conseiller, se tenir à leurs côtés ou leur montrer comment obtenir l’héritage que Jésus leur a légué à travers sa mort sur la croix. Quand le Saint-Esprit vient, il ne nous laisse plus dans cette position d’orphelins désespérés, car il vient à notre secours, il vient comme étant notre aide, il nous montre comment réclamer et entrer dans l’héritage acquis pour nous à travers la mort de Jésus. Maintenant je vais parler des façons spécifiques que le SaintEsprit utilise pour nous aider. Dans Jean 14:26, Jésus dit à ses disciples: "Mais le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi que je vous ai dit."

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Il existe deux grands ministères du Saint-Esprit envers nous, les disciples de Jésus. Il nous enseigne tout ce que nous avons besoin de savoir au sujet des Ecritures et de la révélation divine, et il ramène à notre mémoire les choses que Jésus a enseignées pour que nous ne les oubliions pas. C’est pourquoi je crois dans l’exactitude absolue des récits du Nouveau Testament, parce que je ne pense pas qu’ils dépendent de la pensée ni de la mémoire humaines. Je crois que ceux qui ont écrit le Nouveau Testament ont été enseignés par le Saint-Esprit. Il leur a ramené à la mémoire les choses dont ils devaient se rappeler. Dans Jean 16:13-14, Jésus poursuit en disant: "Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité (notez qu’il accentue le fait que le Saint-Esprit est une personne, et non pas simplement une influence; il dit "lui" et non pas "cela"), il vous conduira dans toute la vérité; car ses paroles ne viendront pas de luimême, mais il parlera de tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. Lui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera." Dans ces versets, Jésus nous indique trois ministères supplémentaires du Saint-Esprit que ce dernier accomplira dans notre vie quand il viendra comme notre aide. Il nous guidera dans toute la vérité et dans l’entière connaissance de tout ce que Dieu a pour nous en Jésus-Christ. Le Saint-Esprit est notre guide. Il est comme celui qui nous conduit dans un pays dans lequel nous n’aurions autrement pas pu trouver notre chemin, le pays des promesses de Dieu! Le pays de notre héritage! Ensuite, Jésus dit: "Il vous annoncera les choses à venir." Il enlèvera le voile couvrant l’avenir et nous révélera les choses du futur que nous avons besoin de connaître. Je crois que nous vivons, comme la Bible l’indique, des temps périlleux où des dangers terribles vont balayer la surface de la terre et où nous allons être confrontés à des défis et à des oppositions qui dépassent tout ce que les générations précédentes ont jamais connu sur la terre. Je pense que notre sécurité va dépendre du Saint-Esprit qui va nous révéler ce que nous avons besoin de savoir concernant l’avenir, dans le but d’éviter les dangers, les pièges et les traquenards de Satan et de pouvoir vivre en sécurité les expériences qui nous attendent. Je ne crois pas que c’est un luxe. Je 38

pense que c’est une nécessité que le Saint-Esprit puisse nous révéler les choses à venir. Jésus dit également dans ce passage de Jean 16: "Il me glorifiera." Souvenez-vous que le Saint-Esprit ne vient jamais pour se glorifier lui-même ou pour parler de lui-même, mais qu’il glorifie Jésus et nous révèle ce qu’il a lui-même entendu dans le ciel. Il nous parle, à nous qui sommes sur la terre. Jésus dit encore: "Il prendra de ce qui est à moi (c’est Jésus qui parle) et vous l’annoncera." En d’autres termes, le Saint-Esprit prend tout ce qui appartient légalement à Jésus, ce qui est notre héritage, et nous le révèle. A travers le Saint-Esprit, nous parvenons donc à connaître notre héritage en Christ. Nous pourrions le résumer par un mot clé employé ailleurs dans le Nouveau Testament, dans 1 Jean 2:1. Le même mot qui est traduit par "aide" dans Jean 14 l’est par "avocat" et s’applique à Jésus. Ce que je veux souligner, c’est que le Saint-Esprit devient notre avocat. C’est un terme juridique. C’est la même expression que "représentant légal". Le Saint-Esprit est notre meilleur avocat céleste qui nous a été envoyé pour que nous ne soyons plus orphelins, et pour nous transmettre notre héritage en Christ et nous montrer les conditions à remplir pour entrer dans cet héritage. Il est notre avocat, notre représentant légal. Voilà ce qu’il est venu faire pour nous.

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CHAPITRE SEPT Le Saint-Esprit est notre serviteur guide Dans ce chapitre, nous allons étudier plus en profondeur la part que joue le Saint-Esprit quand il nous fait entrer dans notre héritage en Christ. Pour l’illustrer, je vais prendre une image surprenante et très belle de l’Ancien Testament. Elle se trouve dans Genèse 24. C’est l’histoire d’Abraham et de la façon dont il a trouvé une épouse pour son fils Isaac. Bien sûr, c’est en fait une série d’incidents historiques qui ont pris place, mais c’est quand même un beau récit. C’est aussi une sorte de parabole qui s’est jouée dans l’histoire et qui nous révèle d’autres vérités spirituelles bien plus importantes et qui nous concerne, nous qui croyons aujourd’hui en Jésus. En ce temps-là, Abraham s’était installé dans le pays que Dieu lui avait promis, le pays de Canaan, et il avait reçu le miracle d’un fils, Isaac, qui devait devenir l’héritier de toutes les promesses de Dieu. Abraham cherchait une femme pour Isaac; il ne voulait pas en prendre une parmi les filles de Canaan, aussi il a fait appel à son serviteur le plus âgé, intendant principal de sa maison, et lui a donné la mission d’aller en Mésopotamie, pays natal d’Abraham, et de trouver là une épouse qui serait de son clan. Le serviteur s’équipe donc de dix chameaux chargés de cadeaux et de bonnes choses et se dirige vers la Mésopotamie. En chemin, il prie pour que Dieu le dirige vers la jeune femme qui serait le choix de Dieu pour être l’épouse d’Isaac; quand il arrive en Mésopotamie, il s’arrête à un puits. Là, il prie spécifiquement que, quand la femme choisie par Dieu s’approchera, celle-ci soit celle qui, quand il lui demandera à boire, non seulement lui en donnera, mais puisera aussi de l’eau du puits pour tous ses chameaux. De cette façon, il reconnaîtra la femme choisie par Dieu pour devenir l’épouse d’Isaac. Il finissait juste de prier quand Rébecca, membre du clan d’Abraham, s’avance avec son troupeau. Le serviteur lui demande à boire. Elle lui donne à boire et, de sa propre initiative, elle s’est immédiatement mise à puiser de l’eau pour ses chameaux. Ce qui est considérable, parce qu’il avait dix chameaux et que ces derniers venaient de faire une longue marche dans le désert. On estime en effet qu’un chameau assoiffé peut boire jusqu’à environ cent quatre-vingt-un litres d’eau. Si elle a puisé de l’eau pour dix chameaux, elle devait être une femme active et 41

vigoureuse, car elle a dû puiser du puits mille huit cent dix litres d’eau avec un seau! Je pense que cela veut tout dire. Ensuite le serviteur sort les beaux cadeaux qu’il avait emmenés et les lui donne; elle s’en orne immédiatement puis présente le serviteur à sa famille. La famille l’accueille dans sa maison et prend aussi soin des chameaux. Il annonce la destinée que Dieu a pour Rébecca et elle répond avec foi qu’elle ira. Sa famille la bénit et elle se met en route avec le serviteur et les chameaux pour entreprendre le long voyage de retour pour rencontrer l’homme qu’elle devait épouser. N’oubliez pas qu’elle n’avait jamais vu Abraham ni Isaac. Le seul contact qu’elle avait avec la famille dans laquelle elle allait se marier était à travers le serviteur. Maintenant voici la parabole. C’est celle de Dieu qui cherche une épouse pour Jésus-Christ, son fils unique; bien sûr, l’épouse, c’est l’Eglise. Dans cette interprétation, Abraham, père d’Isaac, représente Dieu le Père; Isaac, fils unique, représente Jésus, fils unique; Rébecca, épouse choisie, représente l’Eglise. Il nous reste encore un personnage important, qui est le serviteur sans nom. Je le vois comme étant l’autoportrait du Saint-Esprit. Je pense que c’est peut-être là le portrait le plus clair de toutes les Ecritures concernant la personne du SaintEsprit et ce qu’il fait. Je suis toujours béni de voir le Saint-Esprit tellement modeste et sans prétention qu’il ne se donne même pas un nom. Il est simplement appelé "le serviteur". Voyez-vous l’application pratique de cette histoire? Abraham est le type même de Dieu le Père, Isaac de Dieu le Fils, Rébecca de l’Eglise, et le serviteur du Saint-Esprit. En tenant compte de ces données, je veux vous faire remarquer sept points importants concernant la relation du serviteur avec Rébecca, Abraham et Isaac. 1. Il s’occupe de tout ce que possède Abraham. Il a le contrôle total de tout l’héritage. 2. Il ne recherche rien pour lui-même, mais il veut tout uniquement pour Abraham et Isaac. 3. C’était sa responsabilité de trouver une épouse pour Isaac. 4. Il est venu avec dix chameaux chargés de cadeaux. 5. Il a confronté Rébecca au choix qui allait décider de sa destinée. 6. Il était pour Rébecca la seule source d’information concernant Abraham et Isaac. 7. C’est lui qui a guidé Rébecca vers l’époux. 42

Maintenant appliquons ces vérités du serviteur à la relation du Saint-Esprit envers l’Eglise. 1. Il est l’administrateur de tout l’héritage. Il est celui qui prend les choses de Christ, nous les révèle et nous les impartit. 2. Il ne recherche rien pour lui-même. Son objectif est de glorifier le Père et le Fils. 3. C’est sa responsabilité dans le monde de trouver l’Eglise, épouse du Fils de Dieu, Jésus-Christ. 4. Quand il vient dans notre vie, il vient avec énormément de merveilleux dons. 5. Il est le seul qui nous confronte avec le choix concernant Jésus, choix qui va déterminer notre destinée maintenant et pour l’éternité. 6. Il est notre seule source d’information directe concernant Dieu le Père et Dieu le Fils. Nous ne voyons pas les autres personnes de la trinité, mais le Saint-Esprit nous les révèle. 7. Il est le seul qui va nous guider dans ce monde vers la rencontre de notre Epoux céleste. Je vais maintenant vous expliquer, aussi en sept points, comment Rébecca est une image de l’Eglise et de la réponse que celle-ci doit faire au Saint-Esprit afin d’être qualifiée pour être l’épouse du Christ. 1. Son premier contact a été avec le serviteur, et non pas avec Abraham ou Isaac. 2. Sa réponse au serviteur a déterminé sa destinée. 3. Sa réponse a été de servir le serviteur. Elle a immédiatement commencé à puiser de l’eau pour ses chameaux, un travail très dur. 4. Elle a reçu les cadeaux que le serviteur avait apportés. 5. Les cadeaux, quand elle les a portés, l’ont visiblement distinguée comme étant l’épouse choisie. 6. Elle a fait de la place dans sa maison pour le serviteur et pour ses chameaux. Et laissez-moi souligner que les chameaux prennent beaucoup de place. 7. C’est par la foi qu’elle a suivi le serviteur. 43

Voyons à présent comment tout cela illustre parfaitement la façon dont nous devons réagir envers le Saint-Esprit. 1. Notre premier contact avec Dieu est toujours par le moyen du Saint-Esprit. Il est celui qui, en premier, touche notre vie et commence à nous révéler le Père et le Fils. 2. C’est notre réponse au Saint-Esprit qui va déterminer notre destinée maintenant et pour l’éternité. A ce stade, Rébecca, face au serviteur, s’est trouvée confrontée à une décision qui allait déterminer sa destinée pour le reste de sa vie. Si elle disait oui au serviteur, sa destinée était en accord avec la volonté de Dieu et était bonne; si elle disait non au serviteur, alors la suite de sa destinée ne lui aurait jamais été révélée et elle aurait manqué tout ce que Dieu avait en réserve pour elle. 3. La réponse de Rébecca a été de servir le serviteur. J’appelle cela la foi avec les œuvres. Elle n’a pas seulement cru, elle n’a pas simplement dit oui, mais elle s’est mise au travail, a plongé son seau dans ce puits et a puisé quelque mille huit cents litres d’eau. Je crois que le christianisme doit être une religion de foi active. La foi avec les œuvres. Je pense que Rébecca puisant l’eau du puits est une bonne illustration de ce que cela veut dire. 4. Elle a reçu les cadeaux que le serviteur lui apportait. Nous ne pouvons pas fréquenter un homme et rejeter ses cadeaux. C’est vrai dans la vie. Si un jeune homme économise pour acheter une belle bague de fiançailles à la jeune femme qu’il veut épouser, il n’arrive jamais que cette dernière refuse la bague et épouse l’homme. Accepter ou refuser la bague est un signe de son attitude envers lui. Il en est de même de notre relation avec le Saint-Esprit. Nous ne pouvons pas rejeter les dons du SaintEsprit et nous attendre à faire partie de l’épouse du Christ. 5. Les cadeaux ont visiblement signalé que Rébecca était l’épouse choisie et c’est au moment où ces dons entrent en action dans l’Eglise qu’elle est d’une façon visible mise à part comme étant l’épouse de Christ. 6. Rébecca a fait de la place pour le serviteur et pour ses chameaux. Accepter le Saint-Esprit dans notre vie signifie beaucoup de changements. Cela veut dire qu’il nous faut nous débarrasser de beaucoup de choses afin de laisser de la place pour ce que Dieu veut dans notre vie. Cela signifie des 44

7. changements radicaux. Cela signifie mettre la volonté de Dieu avant notre propre convenance. 8. Elle a suivi le serviteur vers la destination convenue, et le seul moyen pour nous de faire notre chemin dans ce monde et de parvenir à cette rencontre avec notre Epoux céleste est par le moyen du Saint-Esprit. Ce que je veux vous faire remarquer, c’est que la relation de Rébecca avec le serviteur était indispensable pour sa destinée en Dieu. De même, pour nous qui croyons en Jésus-Christ, c’est notre relation avec le Saint-Esprit qui va déterminer notre destinée. Si nous le rejetons, nous ne pourrons pas entrer dans notre destinée. Il est l’aide envoyée pour nous permettre de réclamer et de recevoir notre héritage.

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CHAPITRE HUIT La provision de Dieu est dans ses promesses Je vais maintenant vous expliquer concrètement sous quelle forme nous obtenons notre héritage. C’est très important et c’est une chose que beaucoup de chrétiens n’ont pas encore comprise clairement. Par conséquent, ils n’ont pas pu entrer dans l’héritage que Dieu avait prévu pour eux. Le passage clé pour le comprendre se trouve dans 2 Pierre 1:2-4. Lisons d’abord ces versets et je ferai ensuite quelques commentaires à leur sujet. "Que la grâce et la paix vous soient multipliées dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur! Comme sa divine puissance (c’est la divine puissance de Dieu) nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et par la vertu par lesquelles (c’est-à-dire la gloire et la vertu de Jésus) il (Dieu) nous a donné les très grandes et précieuses promesses (et c’est sur cette seconde phrase que nous allons nous concentrer: Dieu), afin que par elles (c’est-à-dire les promesses) vous participiez de la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise." (version Darby) Je suis parfois émerveillé par les écrits de Pierre; il était apparemment un homme plutôt sans instruction, mais il exprime cependant des vérités vraiment profondes et utilise des concepts et des termes qui indiqueraient plutôt un très haut niveau d’études. Bien entendu, Pierre a été instruit par le Saint-Esprit et ce dernier a toujours réellement été le meilleur éducateur du monde et il l’est encore aujourd’hui. Maintenant regardons ce que dit Pierre. Je vais souligner un certain nombre de points dans un ordre logique. Lisons le deuxième verset: "Que la grâce et la paix vous soient multipliées…" La première chose que je veux vous montrer, c’est que la provision de Dieu pour nous est l’abondance. Dieu n’est pas avare, il n’est pas pauvre, il n’est 47

pas dans le besoin financier, il n’est pas en manque spirituel. Il est l’auteur et la source de tout ce qui existe dans l’univers et quand il pourvoit pour nous, son peuple, il le fait en abondance. Pierre continue: "… dans la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur." Ce fait indique que chaque provision de Dieu vient de la connaissance de Dieu et de Jésus. Il n’existe pas d’autres moyens de recevoir la provision qu’à travers la connaissance de Dieu et de Jésus. Je vais l’exprimer autrement: Dieu est la seule source, Jésus est le seul canal. Je veux accentuer le mot: "seul". Dieu est la seule source, Jésus est le seul canal. Ensuite, nous arrivons à la surprenante déclaration qui se trouve au début du verset 3, où il est écrit: "Il (Dieu) nous a donné tout ce qui regarde la vie et la piété (il nous a déjà donné tout ce dont nous avons besoin)." Il nous faut regarder attentivement le temps du verbe. Ce n’est pas écrit que Dieu nous "donnera", mais bien qu’il nous "a donné". Dieu a déjà pourvu à tous nos besoins. Retenons-le bien parce que, si nous passons à côté de ce principe, nous ne pourrons pas comprendre la nature de la provision de Dieu. Dieu nous a déjà donné tout ce dont nous avons besoin. Dans la deuxième partie du verset 3, Pierre rappelle que nous avons tout en Jésus, "par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa gloire et par la vertu". C’est tellement important pour nous de comprendre que nous avons tout en Jésus, que Pierre le dit en deux fois. Dans ce deuxième passage, le mot qui traduit "connaissance" dans la version française n’est pas tout à fait le même que le terme traduit dans le passage précédent. Dans ce troisième verset, le mot "connaissance" en grec veut dire "reconnaissance". Cela ne signifie pas seulement une connaissance intellectuelle et théologique de Jésus, mais cela veut dire le reconnaître, voir qui il est, le connaître et lui donner sa juste place dans notre vie. Revenons à ces quatre commentaires que j’ai déjà faits et qui sont le fondement de ce que je vais dire maintenant: 1. La provision de Dieu pour nous, c’est l’abondance. 2. Dieu est la seule source, Jésus est le seul canal. 3. La puissance de Dieu nous a déjà donné tout ce dont nous pourrions avoir besoin, et j’accentue sur le temps passé. Tout a été fait. Dieu a déjà donné! 4. Nous avons tout en Jésus, et c’est l’extension et la prolongation de tout. Il ne s’agit pas simplement de le connaître d’une 48

manière intellectuelle ou théologique, ou d’avoir des doctrines au sujet de Jésus, mais il s’agit de le connaître en tant que personne et de lui donner sa juste place dans notre vie. Il s’agit de vraiment faire de Jésus le Seigneur de tous les domaines de notre vie. C’est ce qui est contenu dans l’expression "reconnaître Jésus". J’ai déjà dit que Dieu nous a déjà donné tout ce dont nous pourrions avoir besoin. Parvenu à ce stade, vous pourriez dire: "Eh bien, si Dieu a déjà donné, je ne le vois pas! Des besoins dans ma vie ne sont pas pourvus, et pourtant je suis un croyant et je fais de mon mieux pour marcher dans la voie chrétienne, pour servir Dieu et faire partie du peuple de Dieu." Justement, voilà la clé du problème. C’est quelque chose que le Saint-Esprit m’a révélé il y a des années et cela a été d’une importance capitale pour mes progrès spirituels personnels. Où se trouvent toutes choses? Si Dieu a déjà tout donné, pourquoi ne le voyons-nous pas? Eh bien, la réponse est dans l’épître de Pierre: "… par lesquelles (c’est-à-dire la gloire et la vertu de Jésus) Dieu nous a donnés les très grandes et précieuses promesses…" Dans le verset précédent, nous avons lu: "Dieu nous a donné tout ce dont nous avons besoin." Dans celui-ci nous lisons: "Dieu nous a donné ses très grandes et précieuses promesses." Quelle est la conclusion? C’est très simple et logique. Tout ce dont nous avons besoin est contenu dans les promesses de Dieu. Quand il nous a donné ses promesses, en elles il nous a donné tout ce dont nous avons besoin maintenant et pour l’éternité. Je vais le dire autrement: "La provision est dans la promesse." C’est tellement important, que je voudrais que vous le gardiez en mémoire. C’est la raison pour laquelle d’une part Dieu nous dit qu’il nous a tout donné, et d’autre part tant de chrétiens sont de toute évidence privés des choses dont ils ont besoin. La réponse, c’est qu’ils n’ont pas encore découvert où se trouve la provision de Dieu. Elle est dans ses promesses. Logiquement, pour recevoir votre provision, il vous faut donc connaître les promesses de Dieu et savoir comment les réclamer, comment les pénétrer et comment en prendre possession. Nous le verrons de façon un peu plus spécifique plus loin; pour l’instant, revenons à ce passage de 2 Pierre et regardons ce qui se 49

passe dans notre vie quand nous réalisons que la provision de Dieu est dans ses promesses. Quand nous trouvons les promesses de ce dont nous avons besoin et que nous nous mettons à les proclamer et à les appliquer dans notre vie, deux résultats surprenants surviennent. Tout d’abord, Pierre dit: "… afin que par elles (c’est-à-dire les promesses de Dieu) vous participiez de la nature divine (et ensuite il continue en disant), ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise." Il y a donc deux conséquences dues à la proclamation des promesses de Dieu. La première est un "plus", la seconde est un "moins". La conséquence "plus", c’est que nous participons à la nature de Dieu lui-même. C’est une déclaration étonnante. Si ce n’était pas écrit là dans la Bible, je ne pense pas que j’aurais osé vous en parler. Mais c’est affirmé ici-même, de façon très catégorique. En s’appropriant les promesses de Dieu, nous participons à la nature de Dieu. Ce qui veut dire qu’à travers les promesses, la nature même de Dieu vient en nous. Nous devenons de plus en plus divins. Puis-je le dire sans vous offenser? Je crois que c’est légitime. Grâce aux promesses de Dieu, quand nous agissons pour nous les approprier et quand nous les appliquons à nos expériences, la nature même de Dieu commence alors à venir en nous. Cela nous amène logiquement à la conséquence "moins", qui est que "nous échappons à la corruption qui est dans le monde par la convoitise". Notre nature héritée de la chute est fondamentalement corrompue: corruption morale, corruption spirituelle et corruption physique. Mais quand la nature de Dieu vient en nous, elle remplace cette corruption. La nature de Dieu est fondamentalement incorruptible. Une nouvelle nature, une nouvelle personnalité et une nouvelle vie viennent en nous quand nous nous approprions les promesses de Dieu. C’est la nature, la personnalité et la vie même de Dieu qui viennent en nous à travers les promesses qu’il nous a données dans sa Parole, dans les Ecritures. Vous voyez que cela nous amène à une conclusion merveilleuse et très importante. En définitive, Dieu lui-même devient notre héritage. Il ne s’agit pas uniquement de choses, ni uniquement de bénédictions ou d’expériences, car notre héritage ultime, c’est Dieu luimême! Nous devenons participants de la nature même de Dieu! Bienaimé, ne soyez pas à court de Dieu! Ne vous limitez pas à de simples 50

expériences, bénédictions ou dons. Elles sont toutes formidables, mais le vrai plan de Dieu est que vous héritiez de Dieu lui-même à travers ses promesses.

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CHAPITRE NEUF Les promesses sont notre héritage Je vais à présent aborder les étapes concrètes qu’il nous faut prendre pour entrer dans notre héritage. Dans l’Ancien Testament, un livre décrit la façon dont le peuple d’Israël est entré dans l’héritage que Dieu lui avait promis. C’est le récit de Josué. Bien compris, ce livre offre un modèle à suivre pour entrer dans notre héritage du Nouveau Testament. Lisons Josué 1:1-3: "Après la mort de Moïse, serviteur de l’Eternel, l’Eternel dit à Josué, fils de Noun, assistant de Moïse: Moïse, mon serviteur, est mort; maintenant, lève-toi, traverse le Jourdain que voici, toi et tout ce peuple, en direction du pays que je donne aux Israélites. Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme je l’ai dit à Moïse." Regardons à présent quelques points importants à l’introduction de ce livre de Josué. Là se trouve la clé pour comprendre la suite du livre. Souvenez-vous que Dieu a commencé à parler à Josué en ces termes: "Moïse mon serviteur est mort; et maintenant…" Je veux souligner ici un principe de la vie spirituelle qui est qu’une nouvelle étape est fréquemment précédée par une mort. Très souvent, quelque chose doit mourir avant que nous puissions passer à l’étape suivante. Moïse a été l’un des plus grands leaders que Dieu ait jamais donné à son peuple, et cependant ce n’est qu’après sa mort que son peuple a pu entrer dans son héritage. Bien qu’il y ait eu un deuil pour Moïse, cela n’a pas été pas un désastre, mais un préliminaire nécessaire à l’étape suivante. Je crois que nous le trouvons dans notre vie spirituelle. Je pense même qu’il s’agit de quelque chose comme le cycle des saisons. A la fin de l’été, il y a l’automne, puis l’hiver qui est un temps de mort. Après la mort de l’hiver vient la fraîcheur et le renouveau du printemps. Je crois qu’il y a quelque chose de similaire dans notre vie. J’ai remarqué que, lorsque Dieu met quelque chose de nouveau devant moi, 53

quelque chose d’ancien doit d’abord mourir avant que je puisse entrer dans la nouvelle étape. Un autre point est que Dieu demande à tout le peuple de traverser. C’est tellement différent de nos églises contemporaines dans lesquelles nous pensons que tout ne va pas trop mal quand nous obtenons cinquante pour cent des voix. Mais Dieu, quand il traite ici avec son peuple, dit qu’aucun d’entre eux ne doit rester en arrière. Ils doivent tous traverser. Je suis persuadé que quelque chose de similaire attend le peuple de Dieu dans les années qui viennent, que tous ceux voulant appartenir au peuple de Dieu et à son héritage devront traverser. Je veux aussi que vous remarquiez le temps des verbes que Dieu utilise. Dans le verset 2, il utilise le présent: "Le pays que je donne aux Israélites", puis dans le verset 3, il utilise le passé: "Je vous l’ai donné." Voici la leçon. Une fois que Dieu a dit: "Je vous le donne", il n’a plus besoin de le donner une nouvelle fois. A partir de là, aussi loin que cela concerne Dieu, c’est donné. Quand Dieu dit: "Je donne", c’est fait. Après, c’est: "J’ai donné." Cela a été donné. A partir de cet instant, Dieu avait donné un droit légal sur le pays tout entier, mais son peuple n’avait pas encore expérimenté la posession du pays. Il ne possédait pas plus du pays qu’avant que Dieu ait parlé. Je veux que vous remarquiez ce point. Il y a une différence entre le droit légal et la possession effective de ce que Dieu nous a promis. Je pense que c’est très important pour nous en tant que chrétiens. J’ai quelquefois fait le commentaire que, si Israël avait été comme certains chrétiens, après que Dieu lui a dit dans le verset 3: "Je vous ai donné le pays tout entier", il se serait aligné sur la rive est du Jourdain, aurait regardé vers l’ouest le pays et aurait dit: "C’est tout à nous." Eh bien, cela aurait été vrai légalement, mais pas expérimentalement. Les Cananéens dominaient toujours le pays. Pensez à vous rappeler ce principe qui émerge du livre de Josué: c’est une chose d’avoir le droit légal, c’en est une autre d’avoir la possession effective. Regardons au processus concret par lequel le peuple d’Israël est entré dans le pays. Les deux premiers succès ont tenu du miracle. Un miracle a ouvert le chemin qui lui a permis de traverser le Jourdain et, par le moyen d’un autre miracle, il a pris possession de la ville de Jéricho. Mais après ces deux miracles, les Israélites ont dû combattre pour tout le reste. Le seul moyen qu’ils avaient de prendre possession de façon effective, c’était de poser leurs pieds sur le sol qu’ils voulaient 54

prendre. Dieu leur a dit: "Tout lieu que foulera la plante de vos pieds, c’est à vous en pratique, et pas seulement légalement." C’est un parallèle étroit avec nous, quand nous réclamons notre héritage dans le Nouveau Testament. Il est assez intéressant de voir que le nom hébreu de "Josué" est le même dans la langue originale que le nom de "Jésus". Ce ne sont que deux formes différentes du même nom. Cela nous donne l’image suivante. Dans l’Ancien Testament, sous un leader nommé Josué, Dieu a conduit son peuple dans une terre promise; dans le Nouveau Testament, sous un leader nommé Jésus (qui est le même nom), Dieu conduit son peuple dans une terre de promesses. Voyez-vous la différence? Dans l’Ancien Testament, l’héritage était une terre promise. Dans le nouveau Testament, l’héritage est une terre de promesses. Voilà pourquoi l’exemple de Josué et des Israélites entrant dans leur héritage s’applique de façon très claire et pratique aux chrétiens entrant dans leur héritage. Quand nous naissons de nouveau et devenons légalement enfants de Dieu, nous devenons alors héritiers de tout ce que Dieu a. C’est ce que Paul dit dans Romains 8:16-17: "L’Esprit lui-même (le Saint-Esprit) rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu." C’est essentiel. Nous devons savoir que, à travers le témoignage du Saint-Esprit, nous sommes réellement des enfants de Dieu. Notre revendication à l’être ne serait autrement pas approuvé par le Saint-Esprit. Nous devons avoir l’approbation du Saint-Esprit pour notre revendication. Paul continue: "Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ…" C’est passionnant. Tout l’héritage de Dieu nous appartient. Nous partageons l’héritage avec Jésus-Christ. Tout ce qui appartient à Jésus-Christ nous appartient également en tant que fils de Dieu. Mais il y a un "si" qui suit et parfois les gens lisent la Bible et le sautent. C’est un "si" très important et il nous faut le lire:

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"Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ (maintenant voilà le "si"), si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être aussi glorifiés avec lui." Nous sommes héritiers de tout l’héritage, nous sommes héritiers de toutes les bénédictions, et nous sommes aussi héritiers des souffrances. Nous ne pouvons pas échapper aux souffrances et nous attendre à hériter des bénédictions. C’est très clair. La condition est: "Si nous souffrons avec lui." Pour obtenir la possession effective de notre héritage en tant que chrétiens, il nous faut suivre l’exemple d’Israël. Il n’est pas suffisant de s’aligner le long de la rive et de regarder de loin notre héritage en disant: "J’ai tout cela." J’ai rencontré des gens qui m’ont dit: "J’ai tout reçu quand j’ai accepté Jésus." Ma réponse est: "Vous avez tout obtenu légalement, mais vous n’avez pas forcément tout obtenu d’une façon effective." C’est parfaitement illustré par l’expérience d’Israël. Quelquefois même, je vais plus loin en disant aux gens: "Eh bien, si vous avez tout obtenu, où est-ce? Montrez-le moi! Démontrez-le! Utilisez-le! Qu’on en voie la preuve!" Car beaucoup de gens ont tout en théorie, ils ont toute la doctrine mais, dans la pratique, ce n’est pas vraiment ça et c’est là qu’il nous faut appliquer la leçon de Josué. Quels sont les principes qui s’appliquent à nous? Voici ceux que je vous propose. 1. Si nécessaire, Dieu fera des miracles. Mais Dieu n’en fera pas si ce n’est pas nécessaire. Tout comme Israël, pour la plupart de notre héritage, il nous faut combattre. Nous n’y entrerons pas si nous n’acceptons pas de nous battre contre les puissances des ténèbres qui s’opposent à nous et si nous ne les vainquons pas avec les armes que Dieu a mises à notre disposition. Les chrétiens qui ne se battent pas n’entreront pas dans leur héritage. 2. Il existe un petit mot plutôt commun qui est utilisé dans le langage courant de nos jours. C’est le mot "cran". Cela ne sonne pas très bien dans un sermon. Certaines personnes appellent cela "avoir du cœur au ventre", mais laissez-moi vous dire que vous irez probablement au ciel sans théologie. Je doute cependant que vous y parveniez sans "avoir du cran". Il faut du "cran" pour être un chrétien, il en faut pour entrer dans notre héritage.

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3. 4. Il nous faut poser nos pieds dans les choses que Dieu nous a promises. Il nous faut en prendre possession pour nous-mêmes d’une façon individuelle et personnelle. Et c’est là où la souffrance entre en compte, parce que, quand nous le faisons, nous partageons inévitablement les souffrances de Christ. Regardons brièvement deux responsabilités, deux choses que nous devons faire. Je vais le dire en des termes très courts: 1. Il faut être préparé à combattre. 2. Il faut mettre nos pieds dans l’héritage que nous réclamons. Combattez! Posez vos pieds!

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CHAPITRE DIX Toutes les promesses de Dieu nous sont maintenant disponibles Je vais à présent vous exposer l’étendue totale de notre héritage, qui n’est rien de moins que toutes les promesses de Dieu. Le verset clé nous le révélant se trouve dans 2 Corinthiens 1:20. Il existe plusieurs possibilités de le traduire, parce que la langue originale grecque du Nouveau Testament est tellement condensée qu’il n’est pas facile de le faire. Nous allons en lire deux versions. D’abord la version Darby, qui est très belle et qui dit: "… car autant il y a de promesses de Dieu, en lui (c’est Jésus-Christ) est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous." Puis la version Segond révisée dite "à la Colombe", qui en donne aussi une traduction très puissante: "Toutes les promesses de Dieu sont ce oui en lui. C’est donc aussi par lui que nous disons à Dieu l’amen pour sa gloire." Quelle que soit la traduction que nous suivons, et les deux sont bonnes, il existe certains points très importants qui émergent; je vais vous les expliquer simplement. D’abord il s’agit de toutes les promesses. Toutes les promesses de Dieu nous sont disponibles. Pas certaines d’entre elles, mais toutes. L’héritage consiste dans toutes les promesses de Dieu. Ensuite le temps employé est le présent. Toutes les promesses de Dieu sont "oui" et "amen". Ce n’est ni au passé ni au futur. Des gens ont une façon malheureuse d’interpréter les Ecritures et nous volent aujourd’hui pratiquement tout ce qui est bon d’avoir. Les miracles étaient pour le passé. La prospérité pour le millénium. En attendant, nous nous accrochons à un croûton sec qui suffit tout juste pour survivre. Ce n’est pas ce que dit ce passage des Ecritures. Ce n’est pas dit que c’était pour le passé ni que ce sera pour le futur. C’est dit que 59

c’est pour maintenant. C’est là notre héritage, maintenant. Il s’agit de toutes les promesses de Dieu. Et c’est dit qu’elles sont "oui" en Christ. J’ai déjà dit plus haut qu’il n’y a qu’une seule source, qui est Dieu, qu’il n’y a qu’un seul canal, qui est Jésus. Il n’existe pas d’autres moyens par lesquels ces choses nous parviennent, sinon par Dieu en Jésus. Elles sont "oui". C’est catégorique! Dieu ne fait pas de promesses pour ensuite changer d’idée. Il ne dit pas: "Je le ferai", et ensuite, quand vous allez chercher, il vous dit: "Eh bien, en fait, je ne suis pas sûr que je le ferai en fin de compte!" C’est là l’un des versets les plus catégoriques et positifs de toute la Bible. Toutes les promesses sont "oui". Juste un "oui" évident, simple, clair et catégorique; Dieu dit: "Je le promets, je sais ce que je dis, et je me tiens derrière mes promesses." Il nous faut cependant ajouter quelque chose au "oui" de Dieu. La Nouvelle version Segond dit: "C’est pourquoi encore l’amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu." Je pense que c’est une image très frappante. Vous trouvez la promesse. Vous dites: "Dieu, veux tu vraiment dire ça?" Et Dieu répond: "Oui, je le dis vraiment." C’est "oui", mais, afin de nous l’approprier, il nous faut répondre "oui" à Dieu par notre "amen". Vous savez certainement que le mot "amen" veut dire "ainsi soit-il". Quand Dieu dit "oui", nous devons nous l’approprier par notre "amen". C’est notre "amen" qui fait que la promesse devient nôtre à un moment donné, dans une situation donnée. La nouvelle affirmation surprenante, c’est que tout se fait par "nous". Oh! combien j’aime ce mot, chacune des lettres "n", "o", "u", "s". "Nous", cela veut dire "vous et moi". Cela signifie "des gens comme nous". Ce n’est pas dit "les apôtres", "les grands prédicateurs", "les évangélistes", "les missionnaires" ou "les grands saints du passé", mais c’est dit "nous". Toutes les promesses de Dieu nous sont disponibles, à des gens comme vous et moi, ici et sur-le-champ. Un autre point, c’est que tout est "à la gloire de Dieu". L’objectif ultime de l’existence est de glorifier Dieu, et celui-ci a fait en sorte qu’à chaque fois que nous nous approprions ses promesses par la foi, nous le glorifions. Plus nous nous approprions les promesses de Dieu, plus nous le glorifions! Vous voyez qu’il y a vraiment deux alternatives devant nous: l’incrédulité qui prive Dieu de sa gloire ou la foi qui donne à Dieu la gloire qui lui revient. Romains 3:23, verset bien connu, dit: "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu." 60

La nature fondamentale du péché est de voler Dieu de la gloire qui lui est due. De plus, dans Romains 4, nous avons le modèle d’Abraham qui nous est présenté comme étant le père ou le chef de tous ceux qui croient. Voici ce que dit Paul dans Romains 4:20-21 au sujet d’Abraham: "Face à la promesse de Dieu il ne douta pas, mais par la foi il donna gloire à Dieu pleinement convaincu de ceci: ce que Dieu a promis, il a aussi la puissance de l’accomplir." Remarquez la conviction d’Abraham qui est que, si Dieu promet quelque chose, il a le pouvoir de l’accomplir. Il n’a pas chancelé, il a juste répondu au "oui " de Dieu par son "amen" et, de cette façon, il a donné gloire à Dieu. Le fait de réclamer les promesses de Dieu avec une foi inébranlable lui donne la gloire qui lui est due. L’incrédulité vole Dieu de la gloire qui lui est due. Quelqu’un a calculé qu’il existe environ huit mille promesses de Dieu dans la Bible, et toutes nous sont disponibles quand nous en avons besoin; cependant nous n’avons pas besoin de les avoir toutes à un moment particulier. A un moment donné, il nous faut mettre la main sur une promesse particulière qui représente la provision de Dieu pour notre besoin dans cette situation particulière. C’est pourquoi je résume 2 Corinthiens 1:20 ainsi: "Chaque promesse qui correspond à ma situation et qui rencontre mon besoin est pour maintenant." Surtout souvenezvous que l’objectif final est la gloire de Dieu. Les promesses sont toutes pour la gloire de Dieu. Je veux maintenant souligner un point que beaucoup de chrétiens négligent. La plupart des promesses de Dieu sont conditionnelles! En d’autres termes, dans la plupart des cas, mais pas toujours, quand Dieu donne une promesse, il dit à son peuple: "Si tu fais ça et ça, alors je te ferai ça et ça." Nous n’avons pas le droit de réclamer la promesse tant que nous n’avons pas rempli la condition. Un bon exemple en est la promesse des bénédictions dont j’ai parlé au début de cette étude. Nous avons étudié dans Deutéronome 28 toute la liste des bénédictions, et il faut nous rappeler que les conditions débutent avant tout par: "Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu…" Si nous n’écoutons pas la voix de l’Eternel, nous n’avons 61

aucun droit scriptural de réclamer ces bénédictions. Nous devons remplir les conditions de Dieu. Une autre chose que nous avons besoin de réaliser et qui est aussi très importante, c’est que l’accomplissement des promesses de Dieu ne dépend pas de nos circonstances, mais de nous si nous remplissons les conditions de Dieu. En d’autres termes, il nous faut fixer les yeux sur les conditions et être certains de les remplir. Il ne faut pas que nous soyons influencés par les circonstances. Ce qui arrive souvent au peuple de Dieu, c’est qu’un croyant trouve une promesse dont il a besoin et commence à la proclamer. Il regarde ensuite aux circonstances et remarque que celles-ci lui sont complètement défavorables. Il en conclut alors quelque chose comme: "Eh bien! c’est vrai, Dieu a fait la promesse, mais ce n’est pas une situation dans laquelle il peut l’accomplir." C’est totalement faux! C’est là où beaucoup d’entre nous perdent leur héritage. Reprenons l’exemple d’Abraham. Dieu lui a promis un fils sorti de ses entrailles, qui sera son héritier. Il avait atteint l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans et toujours pas de fils. Il a essayé par luimême et tout ce qu’il a obtenu a été Ismaël, qui ne devait pas être l’héritier. Pourquoi Dieu a-t-il permis qu’Abraham atteigne l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans avant d’accomplir sa promesse? Pourquoi Dieu permet-il souvent que nous atteignions un stade où tout semble impossible avant qu’il vienne accomplir les promesses que nous attendons? Je crois qu’il y a deux raisons pratiques (bien sûr, il peut y en avoir beaucoup d’autres). Avant tout, nous nous débarrassons de notre propre assurance. Nous parvenons à un point où nous savons que, si cela doit être fait, Dieu est le seul qui pourra le faire. C’est là où Abraham en est arrivé. Il savait que son propre corps était, du point de vue de la procréation, mort. Il savait que le ventre de Sarah était mort. Il savait qu’il n’y avait plus de possibilité naturelle pour que la promesse se réalise. C’est pourquoi il devait garder les yeux fixés uniquement et exclusivement sur Dieu. Personne d’autre ne pouvait le faire, sauf Dieu. Une autre raison est que, je pense, quand cela se produit, toute la gloire revient à Dieu. Souvenez-vous que c’est l’objectif des promesses que Dieu soit glorifié. Quand il y a la possibilité pour nous de le faire par nous-mêmes, alors nous pouvons en retirer de la gloire; quand nous en arrivons à un point où nous savons que nous en sommes incapables et que nous avons perdu toute assurance, alors toute la gloire va entièrement à Dieu. 62

Je voudrais finir ce livre en vous encourageant à faire tout votre possible pour réclamer votre héritage en Christ. Ce n'est ni présomptueux, ni arrogant. David dit, dans le Psaume 116:13-14: "Comment rendrai-je à l'Eternel tous ses bienfaits envers moi? J'élèverai la coupe des délivrances, et j'invoquerai le nom de l'Eternel." Nous ne pouvons mieux honorer Dieu, qu'en entrant pleinement dans ce qu'il a payé pour nous, d'un prix si élevé. Donc, réclamons notre héritage! Que Dieu vous bénisse.

(Si vous voulez approfondir davantage le sujet des promesses de Dieu, nous vous recommandons le livre "Parcourir le pays des promesses de Dieu" de Derek Prince.)

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