37 0 7MB
Le Pèlerinage de N . - D . de M I L I N
GRENOBLE Librairie Saint-Grégoire 1929
Aux Familles catkoliques des Terres-ïFroides
Le Pèlerinage de N . - D . de M I L I N
GRENOBLE Librairie Saint-Grégoire
1929
IMPRIMATUR
Gratianopoli, f
ALEXANDER,
:
die 16" Julii 1929. Ep.
Gratianopolitan.
N . - D . Je M I L I N et
son
Pèlerinage
Lorsqu'on suit la route qui conduit du Grand-Lemps à Virieu, a p r è s avoir traversé le petit village de Burcin, on arrive à une vieille demeure, o m é e de fenêtres et de portes antiques qui lui conservent son extérieur m o y e n â geux. C'est la Commanderie, ancienne r é s i d e n c e de lempliers, dit-on, qu'entourent encore de grands arbres plusieurs fois s é c u l a i r e s . L à s'amorce un étroit chemin caillouteux, qui, laissant à gauche la route, gravit rapidement le plateau sur lequel se cache la chapelle de NotreDame de Milin. A u bout de quelques instants de marche, l'horizon se découvre brusquement et étede devant les yeux d u p è l e rin une série de collines toutes vertes, formant au Sanctuaire un gracieux encadrement. A l'est, ce sont les coteaux de Blône, de la Croix du Moine-mort, dont la l é g e n d e est si belle (1), de la S y l v e - B é n i t e , aux ruines évocatrices d'un glorieux p a s s é . Dans le lointain, ce sont les monts du Bugey ; plus p r è s , au nord, c'est la Croix de Saint-Sixte, les Côtes de C h â b o n s . A l'ouest, ce sont les coteaux de Bizonnes, le Mont, et au sud, s é p a r a n t la belle plaine de l à Bièvre de celle plus modeste du Liers, du lac du Grand-Lemps et d u plateau o ù la Bourbre prend sa source, la longue série des collines b o i s é e s des Foges, avec le Futeaut, point culminant de la région (849 m.). Etages sur leurs flancs ou n i c h é s à leurs pieds, dans la verdure, Virieu, Blandin, C h â b o n s , Burcin, dont (1) La tradition locale rapporte qu'une jeune fille vertueuse, docile aux conseils d'un saint moine, ne voulait pas se rendre aux poursuites d'un seigneur libertin des environs. Ce seigneur vindicatif attendit le moine à l'endroit où s'élève une croix, et le tua. Elle serait l'origine de la Croix du Moine-mort.
— 6 — d é p e n d Notre-Dame de Milin, é g r è n e n t leurs hameaux aux toits rouges. Enfin, à peu de distance, se cache P u p e t i è r e s , c h â t e a u de la famille de Virieu, avec le Vallon immortalisé par Lamartine. La chapelle, construite sur un petit mcunelon, domine l é g è r e m e n t le plateau ; de très vieux tilleuls l'ombragent. Une barrière d'arbustes r é c e m m e n t p l a n t é s l'entoure d'un rideau vert et l'isole des nombreux marchands forains qui se pressent autour de son enclos, aux jours des p è l e r i n a g e s de septembre. Dans ce panorama, dont les lignes douces et a l l o n g é e s se profilent à l'horizon sous un grand ciel d é g a g é , la petite chapelle ajoute son charme à l'agreste harmonie du paysage, avec son campanile en tuf g é m i n é , sa vieille porte et le cintre é l é g a n t de son archivolte, ses fenêtres romanes étroites et profondes. Elle parle bien vite à l ' â m e avec le langage des souvenirs et des choses d u moyen â g e , celui de la p r i è r e et du recueillement. Sa longueur totale est de I I m è t r e s , sa largeur de 6 m è t r e s . La voûte du c h œ u r est ogivale, sans aucune nervure ; celle de la nef, toute r é c e n t e (1873), est à plein cintre, du m ê m e style que l'ancienne mais beaucoup plus basse. O n trouve des traces de la voûte primitive dans les combles, sur les murs intérieurs de la f a ç a d e et de la base du campanile. O n y voit aussi deux croisées étroites du m ê m e genre, mais plus grandes que les quatre servant à éclairer la nef et le c h œ u r . L'une d'elles, sur la f a ç a d e , a é t é m u r é e e x t é r i e u r e m e n t : on a r e s p e c t é celle qui s'ouvre dans la base du campanile. Détail à remarquer : les trois fenêtres p l a c é e s sur la nef, une au nord, deux au midi, forment entre elles un triangle é q u i l a t é r a l . Serait-ce symbolique ?... Celle qui s'ouvre actuellement dans la f a ç a d e est r é c e n t e et n'a pas le cachet de ses aînées. La porte principale, quoique r e t o u c h é e au cours des siècles, a conservé à peu p r è s sa forme primitive. Derrière le campanile qui atteste, avec la voûte et les fenê-. très, l'origine m o y e n â g e u s e du Sanctuaire, se dresse un petit clocher, é l e v é pour abriter provisoirement une cloche d o n n é e en 1891. Nous espérons que bientôt, la générosité des p è l e r i n s
et des habitants des Terres-Froides permettra de rendre à la chapelle son aspect ancien. A u chevet du pieux sanctuaire, côté nord, était a d o s s é autrefois un petit b â t i m e n t : i l servait de maison d'habitation soit au recteur de la chapelle, soit aux moines du prieuré d'Oyeu, à qui incombait la garde de Notre-Dame de Mihn. I l ne reste rien aujourd'hui de cette construction, encore debout au d é b u t du s i è c l e dernier. «
** A quelle é p o q u e p r é c i s e , et par qui fut fondée la chapelle de Milin ? — Ce sont l à questions auxquelles nul acte authentique ne permet de r é p o n d r e avec précision. La Vierge de Milin, semble-t-il, a voulu compter, pour p e r p é t u e r son histoire, sur la fidélité du souvenir de ses enfants. D ' a p r è s une tradition digne de foi, on raconte que trois chevaliers français revenant de Terre Sainte oij ils s'étaient rendus comme Croisés, furent assaillis en pleine mer par une violente t e m p ê t e . Sur le point de périr, ils firent v œ u , s'ils é c h a p p a i e n t au naufrage, de faire é l e v e r un sanctuaire à Marie. De retour au pays natal, ils tinrent parole et la Milin serait la réalisation de leur v œ u . Cette origine est commune, d'ailleurs, à plusieurs autres sanctuaires de la région : Ce furent trois chevaliers, revenant de Terre Sainte, qui bâtirent la chapelle de Montceau p r è s Bourgoin. Ce fut le seigneur de Bressieux, au retour d'une croisade, qui construisit NotreDame du Mont, à Gillonnay. Pour ce dernier sanctuaire, les archives de Grenoble p o s s è d e n t l'acte authentique de la fondation. Ces monuments, à peu p r è s identiques dans leur construction, dénotent é v i d e m m e n t une m ê m e é p o que. De plus, les recherches faites sur Milin et aussi sur les Croisades donnent à cette tradition une certaine autorité. L'histoire des Croisades a s a u v é de l'oubli quelques noms de chevaliers français de notre contrée : les de Virieu sont les plus connus. On mentionne m ê m e le nom de compagnons fidèles qui eurent, a p r è s « r e q u ê t e et humble demande, l'autorisation de les accompagner en Terre
— 8 — Sainte » . Parmi ces noms, on trouve celui de Pierre Lombard de C h â b o n s . Une autre tradition, moins r é p a n d u e cependant que la p r é c é d e n t e , rapporte que trois soeurs, riches et pieuses, p r e s s é e s par des sentiments de reconnaissance envers la Reine du Ciel, firent construire chacune un sanctuaire en son honneur : le premier à Myans deveny c é l è b r e surtout a p r è s l ' é c r o u l e m e n t du mont Granier (1248), le second à Milin, et le troisième à Curtin. O n croit en effet que ces trois sanctuaires, dont la fête tombe é g a l e m e n t au 8 septembre, datent de la m ê m e é p o q u e . Quoi qu'il en soit de ces traditions, le nom de Milin indique pour la fondation, une é p o q u e très ancienne. I l nous reporte en effet à un temps où l ' a n n é e c o m m e n ç a i t au 25 mars, fête de l'Annonciation de Marie. Et alors la fête de la Nativité de la Vierge, au 8 septembre, tombait justement au milieu de l ' a n n é e et s'appelait la « mi-an » ou, par suite d'une prononciation locale, « mi-ain », d ' o ù Milin. D'ailleurs, ne dit-on pas encore Notre-Dame de Myans, et pour désigner la fête de l'Assomption, au 15 du mois d ' a o û t , la « mi-août » et, par altération, la (; Maioût » . ' Les premiers écrits authentiques nous ont é t é c o n s e r v é s par un p r o c è s entre le prieur d'Oyeu et le Curé de Burcin, procès qui dura — 6 justice humaine ! — plusieurs siècles. Une p i è c e d u dossier donne les noms de deux ou trois rentes fort anciennes, affectées s p é c i a l e m e n t au service et à l'entretien de la chapelle de M i l i n . Elles étaient dues en vertu de reconnaissances dont les titres primitifs remontaient au mois de septembre 1111 et faisaient mention de la chapelle à cette é p o q u e . Ce document signale d é j à une grande affluence de p è l e r i n s , des g r â c e s p a r t i c u l i è r e s obtenues, et une grande confiance des fidèles à Notre-Dame de M i l i n . Vers 1156, r affluence des p è l e r i n s à Milin était devenue si c o n s i d é r a b l e qu'il fallut songer à établir près du sanctuaire un gardien à demeure, qui p û t satisfaire constamment la dévotion des pieux visiteurs. Les Bénédictins du p r i e u r é d'Oyeu furent choisis et remplirent cette charge jusqu'au jour o ù le p r i e u r é fut d o n n é aux Lazaristes, fils de Saint Vincent de Paul. Le 10 juin 1312, Pierre Chaudery, prieur d'Oyeu, pro-
lecteur des églises d'Oyeu, d'Apprieu, de Burcin, signe un traité avec les « d é c i m a t e u r s » des paroisses voisines, pour déterminer les limites des territoires soumis à leurs d î m e s respectives. Guillaume de Rives, c u r é d'Oyeu, et Jean Blanchet, c u r é de Burcin, furent choisis coirune arbitres par le prieur. Déjà à cette é p o q u e , M i l i n avait r e ç u de nombreuses donations de bienfaiteurs, dont le temps a perdu la m é m o i r e et détruit les titres. Presque toutes ces donations avaient chacune un but particulier : l'entretien de la chapelle pour les unes, la c é l é b r a t i o n de messes pour les autres. Toutes p r o c é d a i e n t d'un sentiment d'amour et de reconnaissance envers la Sainte Vierge. Guillaume de Lemps, habitant C h â b o n s (I), avait tenu à honneur de pourvoir à l'entretien de la lampe brûlant devant l'autel. Dans son testament, d a t é de C h â b o n s et du 23 janvier 1346, i l « donne et l è g u e pour le luminaire « de la Bienheureuse Marie de Milin, l'huile d'un quin« tal de noyaux que son héritier universel, c i - a p r è s « n o m m é , devra chaque a n n é e d'ores en avant et à perce pétuité, et sur ses biens, fournir au recteur qui sera « c h a r g é du luminaire devant l'autel de la susdite Bience heureuse Marie. » Il impose cette charge à Jean, son fils et héritier. Dans la crainte de n ' ê t r e pas obéi par celui-ci, i l lui substitue Guiffrey, son autre fils, tant i l tenait à l ' e x é c u t i o n de ce legs pieux. A p r è s la mort de Guillaume de Lemps, Jean Meyer, recteur de la chapelle de Milin, se pourvut a u p r è s du juge du Comte de Savoie, pour obtenir l ' e x é c u t i o n de la clause testamentaire en faveur de son oratoire. A ce moment, en effet, Virieu, Voiron, La C ô t e - S a i n t - A n d r é et beaucoup d'autres terres des environs, appartenaient aux princes de Savoie. Ce fut en 1355 seulement que par suite d'un traité p a s s é entre le Dauphin Charles de France et A m é d é e , comte de Savoie, toutes ces contrées furent enfin unies au D a u p h i n é . Les fidèles ne furent pas les seuls à entourer NotreDame de Milin de leur g é n é r e u s e sollicitude. Les Arche(1) Château de la Touvière, propriété actuelle de M. Micoud.
— 10
-
v ê q u e s de Vipnne, dont elle d é p e n d a i t , la visitèrent plusieurs fois et lui p r o d i g u è r e n t leurs faveurs. A la r e q u ê t e d'Antoine Pignier, prieur d'Oyeu, le Pape l u i - m ê m e . Sixte I V , en 1482, accorda de p r é c i e u s e s indulgences aux bienfaiteurs d u sanctuaire, et à ceux qui le visiteraient au jour de sa d é d i c a c e , c'est-à-dire, ajoute l'acte, (( le m ê m e que celui de sa fête, le 8 septembre, solennité de la Nativité de la Sainte Vierge ». Ce jour-là, de toutes les contrées voisines et m ê m e de beaucoup plus é l o i g n é e s , de nombreux p è l e r i n s se rendaient à la chapelle, comme on les voit encore y accourir a p r è s huit s i è c l e s é c o u l é s . Les offrandes étaient riches et multiples : libéralités en argent et dons en nature, v a r i é s . Chaque visiteur avait à c œ u r de donner en l'honneur de la Vierge, de ce qu'il p o s s é d a i t . Ainsi les ouvriers des forges si anciennes de la v a l l é e de la Fure offraient habituellement des morceaux d'acier. A u siècle dernier, le fait s'est encore r e n o u v e l é plus d'une fois de la part des ouvriers de ces m ê m e s forges. A u x p è l e r i n s se joignaient des marchands, des revendeurs, qui, pour une l é g è r e redevance, pouvaient étaler leurs marchandises et des vivres sur des bancs ou dans des é c h o p p e s de plein air, tout autour de la chapelle. C'est l'origine de la foire de Milin qui avait lieu le lendemain de la fête et les jours suivants. On y vendait surtout des grains, des chevaux et des mulets. En 1790, la chapelle ayant été f e r m é e et vendue comme bien national, la m u n i c i p a l i t é de C h â b o n s , de qui d é p e n d a i t alors Burcin, désireuse de p o s s é d e r pour le chef-Heu de la commune tous les avantages procurés par un grand concours de peuple, obtint que la foire fût transportée au hameau de la Maison-Rouge. Par ce transfert (1795), elle la détruisit ; presque plus personne ne s'y rendait. Petit à petit cependant, surtout à partir des p r e m i è r e s a n n é e s du siècle dernier, les foules s ' a c h e m i n è r e n t de nouveau vers la chapelle de M i l i n . D ' e l l e - m ê m e la foire s'y rétablit et reprit son ancienne importance. Cette importance, elle l'a encore un peu perdue depuis son nouveau transfert au mas des Quatre-Routes, bien que son a c c è s soit plus facile. Elle a conservé son nom et tend actuellement à renaître autour de la chapelle.
-
II
-
Du x V siècle à la p é r i o d e révolutionnaire, le pèlerinage de Notre-Dame de Milin ne subit pas un instant de ralentissement. Les foules ne cessaient d'accourir, nombreuses et pleines de confiance en « Marie de Milin » ; les offrandes y é t a i e n t aussi nombreuses que dans les siècles p a s s é s . Vint la p é r i o d e révolutionnaire. La chapelle, avec ses d é p e n d a n c e s et ses biens, fut comprise dans la vente d é c r é t é e par l ' A s s e m b l é e nationale. Un propriétaire voisin, Pierre Bernard Marigny, en fit l'acquisition pour la somme de 600 livres (environ 593 francs), suivant un acte p a s s é le 28 avril 1791 devant le directoire du district de La Tour-du-Pin, et d ' a p r è s l ' é v a luation portée dans le rapport d'expert dressé le 17 janvier p r é c é d e n t par François Cret, notaire, juge de paix à Charavines, et Guillaume Groby, notaire à Bevenais. Voici d'ailleurs ce rapport : « 11 d é p e n d aussi du p r i e u r é d'Oyeu, deux cents toises delphinales de terrain sur lequel est la chapelle de Milin, laquelle occupe environ trente toises, joignant, du levant, terre de M . de Virieu ; du midi, terre du sieur Marigny, de m ê m e que du couchant ; et de bise, chemin de la Ronge au Moine-mort. (( Produit : 12 livres, 10 sous. « Estimation : 275 livres. » La chapelle se trouva f e r m é e jusqu'au rétablissement du culte. Les ornements et les vases s a c r é s furent transportés à L a Tour-du-Pin, ceux-là pour y être brûlés, ceux ci pour être e n v o y é s à la Monnaie. Les fidèles, ne pouvant pénétrer dans le sanctuaire, s'agenouillaient à ses portes et continuaient à invoquer la Vierge de Milin, protectrice des Terres-Froides. Quand tout acte extérieur de religion fut poursuivi comme un crime, c'est de loin, dans un lieu c a c h é d ' o ù ils apercevaient la chapelle, qu'ils faisaient monter leurs supplications vers « Marie de Milin ». Souvent m ê m e , au milieu
— 12 — de la nuit, les plus courageux venaient furtivement s'agenouiller sur le sol béni qui entoure l'oratoire. Le lendemain on trouvait des fleurs et des offrandes, d é p o s é e s sur le seuil des portes : ces offrandes dont profitaient les pauvres et les enfants, venaient affirmer la foi et la confiance i n é b r a n l a b l e de la population en Notre-Dame de Milin. A p r è s le Concordat, qui de nouveau rendait la liberté au culte catholique, la famille Marigny ne voulut point changer la destination de l'ancienne chapelle. M . le Curé de C h â b o n s , c h a r g é jusque vers 1830, du culte dans la paroisse de Burcin, reprit le service religieux de la Milin. Les reliquaires, conservés par la p i é t é i n g é n i e u s e des Marigny, furent restitués au Sanctuaire. En 1813, une modeste cloche fut p l a c é e dans l'antique campanile ; quelques ornements furent donnés et les foules accoururent bientôt, plus nombreuses que jamais, a u p r è s de leui bonne M è r e de M i l i n . Des abus arraves, cependant, suivirent la p é r i o d e révolutionnaire. Les rivalités, les jalousies, suscitées par la nouvelle circonscription territoriale des communes et l'attribution des chefs-lieux de canton d é c r é t é e par la Constitution de l'an V I I I , avaient ravivé les anciennes luttes, longtemps entretenues dans les Terres-Froides. Les m œ u r s publiques avaient subi un grand r e l â c h e m e n t . Les fêtes de la Milin, suivies de la foire, devinrent l'occasion de v é r i t a b l e s batailles r a n g é e s , avec des b l e s s é s , quelquefois des morts ; elles donnèrent aussi naissance à des divertissements plus que profanes, à des désordres scandaleux. Informé des faits, Mgr Claude Simon, é v ê q u e de Grenoble, jeta l'interdit sur le p è l e r i n a g e et la chapelle fut f e r m é e . Les quelques ornements qui s'y trouvaient, la cloche e l l e - m ê m e , les reliquaires furent transportés en l ' é g l i s e de C h â b o n s , dont Burcin était toujours une annexe ; ils furent r é c l a m é s par leurs propriétaires et attendirent dans la famille Marigny la r é o u v e r t u r e de la chapelle. Cette restauration, longtemps r e t a r d é e par les d é m a r c h e s réitérées du Curé et du Conseil de Fabrique de C h â b o n s , pieusement d é s i r e u x , sans doute, d'annexer Notre-Dame de Milin à leur paroisse, fut enfin a c c o r d é e par Mgr Philibert de Bruillard en 1832. D é j à
— 13 — Burcin avait é t é de nouveau érigé en succursale et possédait un desservant. Depuis cette é p o q u e , le p è l e r i n a g e n'a point subi d'intermittence et n'a cessé d ' ê t r e plein d'édification pour tous. Les fidèles s'y rendent de plus en plus nombreux, non seulement pour la fête de la Nativité de la Sainte Vierge, mais encore aux dimanches du mois de mai et aux principales solennités de la Sainte Vierge. A certaines é p o q u e s de l ' a n n é e , aux Rogations, et plus encore lors des grandes c a l a m i t é s publiques, les fidèles des paroisses voisines y viennent en procession. Durant la grande guerre 19I4-I918, nombreux furent les soldats des Terres-Froides qui se confièrent à NotreDame de M i l i n . Ceux des habitants qui restaient aux foyers, les enfants, les femmes, les vieillards, vinrent tous les dimanches recommander à la Bonne M è r e les a poilus » a i m é s , qui se battaient l à - b a s , dans les t r a n c h é e s de la Somme, de la Marne, de la Meuse et des Vosges. Actuellement, l'affluence des p è l e r i n s au 8 septembre est devenue telle, que la chapelle r e s t a u r é e par les soins de M . l ' a b b é Berger, alors curé de Burcin (1), est notoirement insuffisante pour les recevoir tous. U n autel est dressé en plein air ; les saints m y s t è r e s sont c é l é b r é s à l'ombre des arbres de l'enclos. Une procession se déroule autour du petit vallon qui touche à la chapelle : les p è l e rins s'y pressent nombreux chantant les louanges de la Vierge. La Milin garde son c a r a c t è r e religieux et reste bien une manifestation de p i é t é filiale à l ' é g a r d de la Sainte Vierge. Le soir, lorsque les c é r é m o n i e s religieuses sont t e r m i n é e s , les pèlerins regagnent leurs demeures, tout é m u s des fêtes auxquelles ils viennent de prendre part, renouvelant ainsi, tout naturellement, et sans le savoir peut-être, le geste pieux de leurs a n c ê t r e s ! Alors, la Milin retrouve la solitude et le silence que seules,
(1) C'est à lui que nous devons la voûte, l'autel, la table de communion, les statues qui ornent l'oratoire. Depuis quelques années la chapelle est devenue la propriété de la famille Rabatel, de Burcin, famille qui continue les traditions des Marigny, relativement au sanctuaire.
— 14 — viendront interrompre les messes matinales, une fois par semaine au cours de l ' a n n é e .
célébrées
* **
Y a-t-il des miracles à Notre-Dame de Milin ? Officiellement, canoniquement constatés ? Pas encore. Mais les ex-voto, plaques de marbre, brassards de premiers Communiants, de renouvelants, attestent les g r â c e s corporelles et spirituelles obtenues par l'intercession de NotreDame de M i l i n . 11 est d'usage, dans la région des TerresFroides, de demander à la Vierge de Milin la guérison des enfants malades. « O n rend » le petit malade à NotreDame de M i l i n ; la guérison obtenue, les parents conduisent l'enfant à Milin, au jour du 8 septembre, et placent dans l'oratoire, en t é m o i g n a g e de reconnaissance, un ruban blanc pour les fillettes, bleu ou rouge pour les garçons. Nombreux sont les rubans suspendus au mur de la chapelle. Deux b é q u i l l e s ornent m ê m e le fond du c h œ u r , don d'un infirme, voisin de l'oratoire, encore vivant et guéri a p r è s avoir fait une Neuvaine à NotreDame de Milin et s'y être « rendu » . La protection toute particulière de Marie sur les Terres-Froides nous paraît indiscutable. C'est par elle que s'explique le maintien de la foi et des habitudes religieuses dans les excellentes populations de cette contrée ; c'est par elle aussi que s'explique le nombre des vocations religieuses qui fleuri.ssent encore dans les familles des Terres-Froides. Puisse cette protection se continuer toujours sur les familles de cette belle région. Que ces familles restent riches en enfants et en vocations, qu'elles gardent intactes les traditions de travail, d'honneur et de foi qui furent la gloire de leurs a ï e u x . Notre-Dame de Milin, priez pour nous.
Messe de la Nativité de la B . V . M .
iDtr. '
>
« sancta .... P â - rens, e n î - x a p u - é r p e r a R é alve *
^
Saiut,
Mère
saintt,
qui
gem, q u i caélum t e r r â m - q u e r é qui
eu- 16-
gouverné
le
ciel
et
la
avet
enfante
T. P.
Roi
git i n ssé-cu-la sae-
terre
pour
r u m . T. P. AUe-lû- la,
siècles.
le
les
sieoles
aile-
Alléluia,
da
l i i - ia.
Gtletuia.
Ps. E r u c t â v i t cor i n é - u m v é r b u i n bonum : * dt-co é g o Pi.
Afnn
cœur
a
proféré
une
bonne
parole ;
je
dirai
mes
ô p e r a m é - a r é - g i . G l o r i - a P â t r i , et F î - l i - o , et S p i œuure.s
au
roi.
Gloire
au
Père,
et
au Fils,
et au
— 16 — a '
1 = ^
a
rî- t u - i S â n c t o . * Sic-ut é r a t in p r i n c î p i - o, et nunc, et Saint • Esprit,
Ainsi qu'il était
au commencement,
qu'il est main-
s é m p e r , et i n s«ècu-la saecu-16-ruin. Amen. tenant
et
toujours
et
tlans
les
siècles
des
siècles
Amen.
Graduel.
4.
i
B
encdîcta Vous
êtes
* et ve-nera- bi-Iis é s , V î r g o Ma-^
bénie
et
dîgvg
a : quae si- ne qvt, sans que rutre
vénétes
pureté
ta es ma- ter trouvée
mère
itu
de
Vierge
tâctu pudo-ris ait reçu
la moindre
Salvatd-
vous
ris.
Dé-
yierge
Marie.
in-
atteinte.
Saiiieur
f . Vîrgo ^
vénération.,
Mère
i Géni- trix, de
Dieu,
4 V
quem técelui
que l'univers
tus non câpit 6rentier
ne
peut
contenir
bis,
intû-a s'esf
T
— 17 —
se c l â u renferme
sit
en votre
vî-
scera * fâ- ctus hô- m o .
sein
en
ss faisant
Aomme.
1
E H
J
1—
î-i
l-!e-
lu-
ia.
Fé- l i x
a,
étes-vons,
us
et
très
de
vous
116-
riMarie,
V
digne
de
toiitK
louange ;
parce
tus est soi j u s t î - t i - 3 e , C h r i s t u s Dé-
est > lié (e soleil
de
justice,
ster.
e - â - ' ta Uienheureuse
Vierge
de d i g n î s s i m a : q u i -
OflFertoire
-K5
V î r g o Masainte
et u m n î lau-
a ex té or' que
y.
es, sacra
Heureuse
1—*i
^A—i
. .
es,*Vîr-
êles-vous.
Vierge
le
Cltrisl
notre
Dieu.
-
18 —
i3s go Ma-
r î - a, qusp 6 m n î - u m porta-
Marie,
qui
sti Cre-atode
toutes
avez
porté
le
Créateur
r e m : ge-nu- i-sti q u i te fé-
choses ;
vous
cit,
ave:
engendré
celui
è t i n ae- t é r n u m
et
éterUtetlemenl
vous
qui
vous
a
fait.
pérma-nes
demeuret
vierge.
Vîr-go.[r.P.Al-le-
lu- i a . j
Oommunion. '
41.
- i — ™ —
e- â-ta v î s c e Mcureuses
les
ra * Mari-ae V i r - ginis, quaepor-
entrailles
He lu
Vierge
Marie.
qui
ont
porté
1 — _ — ^ (!>n.. . . . ^ — ' ^ ^ ^ ^ ^ J . ^ ^ ^ ^ i > r» ^ % — ^ %—^ tav é - runt ae-tér- ni P â - tris Fî-li- um.3r.p. U
R i
Alle-
Fiis
du
Père
1 ••• «n • lû-
ia.
itternel.
i !
— 19 — C R E D O 111
[
-fi
1
t r • , ' • \ . ' • • • - N • Credo in û n u m Dé- u m . i . P â t r e m o m n i p o t é n • h, f* • ~ s * • tem, f a c t ô r e m caé-li et térrae, L
•
•
V
11^
^
• • ~"
- •
II
vi- s i - b î - l i - u m 6 m n i - u m •
• • • i\a • • 1 • et i n v i - s i - b î - l i - u m . 2. Et in û n u m D ô m i n u m J e - » 1 - • • ~"
J
-_S_8
_
sum Christum, F î - l i - u m Dé - i u n i g é n i - t u m . 3 . Et ejc r
It •
V_«
•
• •
•
•
• • P â t r e n â - t u m ante 6 m n i - a sâe- cu-la. 4. D é - u m de 1 1 • • • • • • • f b . - • II fi • M • • " • • • Dé- o, lumen de l ù m i n e , D é - u m v é r u m de Dé-o v é r o . • •
•
1
•
•
•
J
•
5. G é n i - t u m , non f â - c t u n i ^ c o n s u b s t a n t i - â - l e m P â t r i : •
fi
•
•
•
•
•
•
per q u é m ô m n i - a fâ-cta sunt.6. Q u i propter nos h6• • z k * • 1 f * • H • • I • mines, et propter n ô s t r a m s a - l ù - t e m descendit de c œ -
.1
_
— 20 — •
^
S
• 1•
— lis. 7. Et i n - c a r n â - t u s est de S p î - r i - t iJ S â n c t o
^l •— ' ' • 1
^
ex Ma-
• *, x — ' ^ Si • < r î - a V î r g i n e : Et h ô m o f â c t u s est. 8. Cru-ci-fi- xus •
8 • '
•
1
'
é - t i - a m pro n ô b i s : sub P ô n t i - o P i - l â - t o p â s s u s , e t
r
•
•
•
•
•
=3 Ne • , s e p û l - tus est. 9. Et r e s u r r é x i t t é r t i - a di-e, s e c ù n d u m
3
I:
S c r i p t û - r a s . 10. Et a s c é n d i t i n caé- l u m : s é d e t ad d é x t e -
r
Saram P â - tris. 1 1 . Et î - t e - r u m ventu-rus est c u m g l ô - r i -
a , j u d i - c â - r e vi-vos et m ô r t u - o s : c û - j u s r é g n i n o n
é-rit finis. 1 2 . Et i n S p î - n - t u m S à n c t u m , D ô m i n u m ,
et v î - v i - f l - c â n t e m : q u i ex P â t r e
Fi-li- ô q u e pro-cé- *
— 21 —
F* B
•
»
i
• •
•
Il • d i t . i 3 . Q u i c u m P â t r e et F i - l i - o
• sîmul ado-râ-tur,et i
conglo-ri-fi-câtur
: q u i l o - c û - t u s est per P r o p h é - t a s .
6: 14. E l û n a m s â n c t a m c a t h ô - l i - c a m et apost6-li-cam Ec3 5: c l é - s i - a m . j 3 . C o n - f î - t e - o r û n u m baptisma •
G
i n remis•
•
•
• • • si-onem p e c c a - t ô - r u m . 1 6 . Et e x s p é c t o re-surrecti-6-
nem m o r t u - o - r u m . 17. Et v i - t a m v e n t û - r i s i - c u - l i . :5 A-
5.
men.
-,
y-n- e
-T.
* e-
lé- ison.ti/ C h r î s t e
— 11 —
-4. e-
lé- ison. uj. K y r i - e
lé- i-son. ij. Ky-ri-e
lé- ison. ».
M. 152
I6ri-a in excéisis Dé-o. l . Et in terra pâx k (i . B •
2 • • •
.
•
"S •
•
"1
•
homînibus bônae vo-luntâ-tis. 2. Lauda-mus té. 3. Be-
fi nedî-cimus te. 4. Ado-râ-mus té. 5. Glo-ri-fi-câmus té.
6. Grâ-ti- as agi mus tîbi propter m â g n a m gl6-ri-am tû•
•
• •
•
• •
am. 7. Démine Dé-us, Réx cas-léstis. Dé-us Pâ-ter o-
mnî-po-tens. 8. Démine Fî-li unigéni-te Jé-su Chrîste.
— 23 —
9. Démine D é - u s , Agnus D é - i ,
Fî-H-us P â - t r i s . =S=I=
6
10. Qui téllis peccâ-ta m û n d i , mi-seré- re nôbis. 1 1 . Q u i •
• *
•
hî—i
— .
• ^
•
••—m—*PH
^
tôllis peccâ-ta mûi^di, sûscipe depreca-ti- ônem nô-
È
strani.l2. Qui sédes ad déxte-ram P â t r i s , mi-se-ré-re nô" ' • z
!
• " Z
î
•
'
• •
_f3
i
bis. i 3 . Q u ô n i - a m tû sô-lus s â n c t u s . 1 4 . T û sô-lus Dô1 fL' j
—T-.
•
•
. £ •
\m
' 1
S * —
^ — i - ï - —î—i • • .1
minus. i 5 . T û sô-lus Al-tîssimus, J é - s u Chrîste. 16. Cum 1 . • . — . - H — * •
an» % ^
Sâncto Spîri-tu, in glôri-a D é - i P â - t r i s . A-
e.
M I3J el 138
S
i
men.
=s=p=
ân- ctus, * S â n c t u s , San-
ctus
Dô- minus
ï—* 'a>t.
s
«ftni
)_
^, ba- oth. P l é n i sùnt cœ-li et ter-
Dé- us S â 1..—
24 —
1
»L„
3 1 •! •
ra glô-ri- a tû- a. Hosânna
in excél-
sis. Benedi-
I ctus qui vé- nit in nomine Dômini. Ho-sân- na in
B % r
^'^
excéi-
>
J
sis.
M. 132 '
- gnus Dé- i , * qui toUis peccâ-ta mûndi : mi3 — V - »
se-ré-re Gv,.
no-bis. Agnus Dé-
I
.
a - ^Jv
mûndi : m i - s e - r é - r e
4^
i , * qui t ô l - l i s peccâ-ta 4-
1^ n ô - b i s . A-gnus Dé- i , * qui tôl-
lis peccâ-ta mûndi : dôna n ô - b i s
pâ-cem.
— 25 —
i
I te. Dé- o
missa est grâ- t i - as
mi-no.
B e n e d i c â m u s D6-
V. A U X F Ê T E S DE LA SAINTE VIERGE Messa Cum jubilo (Vat. I X )
M 132
K ^
iJ
y-ri- e *
P. >
~ ,\ , %
Ky-ri- e
e - l é - i s o n . Kyri-e
4 - s m N~' 'J e-lé-ison. ,%V-ae-lé- ison. Ky- r i - e e-lé-ison. Kyri- e 1
^ — *
'^JC
a . ~
z
— ^ ^ f v a * *
1
—
^
.
.
— ^ 3 — l — • i-f-^ V . . % e-lé- ison.
— 26 — 7. M. 152
1
.
^
16- r i - a in excéisis Dé- o. 1. Et in terra p â x 1
f
1
•
'1
V . -
homî-ni-bus b6nae voluntâ-tis. 2. L a u d â m u s té. 3. Be-
ne-
dfcimus té. 4. Ado- râ- mus té. 5. Glori-ficâ-mus —rg-
1^ té. 6. Grâ-ti-as à g i m u s tîbi propter m â g n a m gl6-ri1 1
am tû- am.7.D6mine D é - u s , Rex cae- lé-stis, Dé-us
-a-T-T P â - t e r o - m n î p o - t e n s . 8 . D 6 m i - n e Ff-li -H
uni-gé-ni-te 1
te J é s u Chri-ste. g. Domine Dé-us, Agnus Dé-i
fefr us
' a , - f i —
•
. .
a
,
Ff-li•
,
Pâ-tris. 1 0 . Qui t611is peccâta mûn-di, m i - seré-
-
27
-
Il ^ ^ - S - T re nobis. i i . Q u i tôl-lis peccâ-ta m û n - d i , sus- ci-S
1: pe depreca-ti-6nem
1-
n ô s t r a m . 12. Qui sédes ad déxte-
J: ram P â t r i s , miseré- re nôbis. i3. Quôni- am tu sôlus
s â n c t u s . 1 4 . T û sôlus D ô m i n u s . i5. T û sô-lus Altîs-si• mus,
Jésu
• •• h
T=3 y
Chrî- ste. 16. Cum Sân-cto Spî-ri-tu, in
. !
W - S -
glô-ri* a Dé- i P â - tris.
A-
men.
M 120
8
T — ^ — ^ — ànctus, * S â n c t u s , San-
, V. :
Dé- us S â -
ctus
: — Dôminus
=
ba- oth. P l é - n i
sùnt
de-li et ter-
— 28 —
ra glori- a tû- a. Hosânna
in excél- sis.
Be-
4
^ nedîctus qui vé- nit in no- mine D6-
Ho-
sânna
in excél-
mi- n i .
sis.
-r=-t-
5.
M. 126 • -132. I
H
gnus Dé-
i , * qui tôl- lis peccâ-ta m û n -
di : m i - s e - r é - r e nô-bis. Agnus Dé-
i , * qui t ô l - l i s
peccâ-ta mûn-di : mi-se- ré-re nô-bis. Agnus Dé-
i , * qui tôl- lis
peccâ-ta m û n - d i : dô-na nô-bis
pâ- cem. 1. M.
131
i
_ •
I - te, Dé- o
« » - li
• I *
•
Ji:
• .
^û^ftf mîssa est. B e n e d i c â m u s Dô- mino grâ- ti-as.
N ' ^ g f
— 29 —
ïes B0$(re2 de la irès Sainte Wm^i^ Ir» Ant. S» Mode. » .
3 2
D
um é s s e t Pendant
1
réx * in
que
le
roi.
a c c û - b i t u su-o, était
étendu,
« :«n. • • s . Il • ^ • « \ • V : . m é - a d é - d i t odorem su-avi- t â - t i s . a
répontUi
un
parfum
. •
nard
J 1 T. P.
AUelû- ia.
suave
— R U
nârdus mon
•
•
•
> ' Ps. Dî- x i t D o m i n u s D o m i n o m é - o : * s é d e a
•
•
*
i
déJJtrîs
• • -p u
'
mé-
is.
s
— \
J
[Dum].
2.D6nec ponam ini-|ini'-cos| iu.-os, * scabellum pe- duinitu-|o-rum. S.Vfrgam virlûiis lûae emittet D6mi-|nus ex Si-|on : * dominare yi me'dio inimico- r u m ; i u - | o - r u m . 4 Te'cum princrpium in die virtutis tûae in splendôri-|bus san-]ctorum : * ex ûiero anie luci'fcrum gcJnu-|i te. 5. Juravit D(5minus, et non paeni-|ic-bil| e-uin : * Tiî es sace'rdos inaete'rnum secùndum ôrdi- neni;Mel-|chi'-se-dech. 6. Dominus a] dex-tris| tu-is, * confregil in di'e l'rae sûiae] re'-ges. 7. Judicabit in nationibus, im-|ple'-6// ru-li'-nàs : * conqiiassabit câpita in le'r- ra:.mul-|to-rum. 8. De torre'nte i n | vi'-a| b'-bet : • propte'rea exal- taibit| ca-put. g.Glorial Pa'-iri, et| Ff-W/i-o, * et Spiri- tufi] Sa'n-cio. lO.Sfcut e'rat in princ'pio, ei| nunc, ei| se'm-per, * et in sae'cuia saeculoirum. | A-men. m Survenante anticipée accentuée. 2" Ant. 4« Mode. A*.
4. 1
L
^
3: So
-S, œ v a é - j u s * sub c â p i t e main
gauche
est
sous
ma
• 5 m é - o , et d é x t e r a léle,
el
sa
ilroilc
illî-
m'embrasse.
1
-
.— . ha • •
hLjr
.
30
.
•
3 i ,
a *
• . "i
us ample- x â b i - t u r m é . P. T. A l l e l û - i a . L a u d â t e piî-ier J / 11
• • . a * , Su • ' ° • !• fi [ —_ a • 'L-i ri {Dôminum : * laudâJte cdmen |Dômini.
.
a. Sit nomen Dominii be-ne-|di-ctum, * ex hoc nunc, et! us-que in| saé-cu-lum. ^ni 3. A solis uf», vie de mon à-me, Vc-njz à moi, brii-les mon cœur de
votre f l a m m e ;
Blcs5C2-le sans retour De votre a-mour.
h
*
r—T~-~r~r~''^1^~^—^
-
3. 0 Roi vainqueur, Régnez
M
.P J'
et
}~1r
tri-omphe2 en-fin dans mon cœur, Et pour
J II j . r j ' J ' J'
te2 à l'au-tel Mon humble appel. 4. 0 divm A-gneau, vic-ti-mc garder ma foi, Ve- nc2 en moi.
pure,
Je vous a-dore et vous a i m e r a i sans mc-su-re, Donnez-rnoi votre sang /-a//.
()our la-ver ma s9uiUure-, Bes-cen-4M
en
mpn cœur, 0 mon Sauveur.
— 43 — III. APRES L A COMMUNION 1. U n Dieu s'est fait de m o n c œ u r Rép.
grégorien.
'
}
ï
Par. de D. L.
DAVID.
J j-j
}
^Soli Un Dieu s'est fait de mor jr Un ta-berna-clc vi-vant, Al - le- luCh De meu- rez, ô mon 'r . .Dans l'âme de votre enfant. Al - le- lu-
î la, al-le- lu- \a. Zo/i Gar-dez-nou& en votre amour, ô Jésus - Hos-
J ^- / J
J
II J'
.1'
.r J' 1 J
ti-e, No-tre force et no-tre v i - e . Ch Un Dieu
J
b'^stfaiLaV-.S.Gloireau
Seignciir tout-puissant,au Verbe éternel,à l'Esprit, Amour 6uprêmc.(rADemeurez,f/lr.
2 . O Dieu c a c h é Répons
grégorien.
Par. de l'abbé
i i jï
}}}}
I
i
J
L.
^i
MERMET.
.1-J,
}
0û/i. 0 Dieu caché sous l'humble hosti - e ,* De-meu-rez à jamais dans
1'^ Il
-h-
i
.P J J ' ,^
^
no» imes. Chœur. 0 Dieu caché, etc. 5.1.Restez en nous. Sauveur si 2. Oh'proté gez Tous no» fo-
JIJ'J'J
J
J'J
; j
J II
)
doux, No- tre fai-bles se vous j-é-da-me. t%*Dcmeurei, c/ir. yers. Qu'ils ra-yon nent de vo-tre flamme. O'Dieu Caché etc.
—
44 —
I V . POUR NOS DEFUNTS ET POUR LES MORTS D E L A G R A N D E G U E R R E 1. Dans le c i e l nous les r e v e r r o n s Mélodie
grégorienne.
Paroles du R. P.
BELLOUARD.
Jni /ine Dans le ciel nou nous les re-vcr-rons. Tous ceux q u ' i - c i - b a s nous
i
; g j i J J J' J - J L ^ ^ pieu-rons-/'5