HEM FES Techniques de L'audit [PDF]

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Techniques  de  l’audit HEM Fès

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Plan du cours Généralités Prise de connaissance et planification de la mission Appréciation du système de contrôle interne Cycle opérationnel achats /fournisseurs Cycle opérationnel ventes /clients Cycle opérationnel Stocks et encours Cycle opérationnel Immobilisations Cycle opérationnel Trésorerie Cycle opérationnel Paie / Personnel Travaux de contrôle des comptes Finalisation de la mission

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Plan de la première séance : Généralités 1.  Définition  et  nature  d’une  mission  d’audit 2.  Types  d’audits  financiers  et  autres  missions 3. Audit externe Vs Audit interne 4. Audit externe Vs Contrôle interne 5.  Niveaux  d’assurance 6. Notions de régularité, sincérité et image fidèle 7.  Obligations  de  l’auditeur 8. Dispositif juridique relatif au CAC 9.  Normes  d’audit 10.  Démarche  générale  d’une  mission  d’audit

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1.  Définition  et  nature  d’une  mission  d’audit Le terme audit provient du latin « audire » qui signifie écouter, c'est une notion qui est utilisée dans de multiples sens : écouter, vérifier , conseiller Auditer une entreprise ou un service, c'est écouter les différents acteurs pour comprendre et faire comprendre le système en place ou à mettre en place. Les premières démarches de contrôle et de normalisation remontent à l'antiquité. Cependant, jusqu'à la fin du 19ème siècle, la finalité d'audit était la détection des fraudes sous la demande des pouvoirs publics, ainsi les modes de contrôle se basaient sur la vérification détaillée et exhaustive des pièces comptables. A partir du début du 20ème siècle, on a assisté à des nouvelles méthodes de contrôle, il s'agissait des méthodes de sondages sur pièces justificatives. Cette évolution a été due à la croissance de la taille des organisations contrôlées. Page 6

1.  Définition  et  nature  d’une  mission  d’audit Une mission d'audit des états de synthèse a pour objectif de permettre à l’auditeur d'exprimer une opinion selon laquelle les états de synthèse ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié  et  qu’ils  traduisent  d’une  manière régulière et sincère, la situation financière de la société, ainsi que le résultat de ses opérations et le flux de sa trésorerie. L'opinion de l'auditeur renforce la crédibilité de ces états de synthèse, en fournissant une assurance élevée, mais non absolue. Dans  son  rapport,  l’auditeur  donne  son  avis  et  :   certifie sans réserves, certifie avec réserves, refuse de certifier.

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2.  Types  d’audits  financiers  et  autres  missions   A. Types  d’audits  financier  :  Audit  légal  (CAC)  Vs  Audit  contractuel

Mission générale

Certificati on des états de synthèse

Interventions connexes

Vérifications spécifiques

Opérations Evénements spéciales survenus dans la société (Ex: Alerte)

Audit Contractuel Audit Légal Page 8

2.  Types  d’audits  financiers  et  autres  missions  (suite)   B. Autres missions Une mission d'examen limité a  pour  objectif  de  permettre  à  l’auditeur  de   conclure,  sur  la  base  de  procédures  ne  mettant  pas  en  œuvre  toutes  les   diligences requises pour un audit, qu'aucun fait d'importance significative n’a  été  relevé  lui  laissant  à  penser  que  les  états  de  synthèse  n’ont  pas   été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable identifié Dans une mission d'examen sur la base de procédures convenues, un  auditeur  met  en  œuvre  des  procédures  d'audit  définies  d'un  commun   accord entre l'auditeur, l'entité et tous les tiers concernés pour communiquer les constatations résultant de ses travaux. Les destinataires du rapport tirent eux-mêmes les conclusions des travaux de l'auditeur. Ce rapport s'adresse exclusivement aux parties qui ont convenu  des  procédures  à  mettre  en  œuvre,  car  des  tiers,  ignorant  les   raisons qui motivent ces procédures, risqueraient de mal interpréter les résultats. Page 9

2.  Types  d’audits  financiers  et  autres  missions  (suite)   B. Autres missions Dans une mission de compilation, le Professionnel utilise ses compétences de comptable, et non celles d'auditeur, en vue de recueillir, classer et faire la synthèse d'informations financières. Ceci le conduit d'ordinaire à faire la synthèse d'informations détaillées sous une forme compréhensible et exploitable sans être tenu par l'obligation de contrôler les déclarations sur lesquelles s'appuient ces informations. Les procédures appliquées ne sont pas conçues et n'ont pas pour but de permettre au Professionnel de fournir une assurance sur ces informations financières. Toutefois, les utilisateurs de ces informations tirent partie de l'intervention d'un professionnel qui a apporté ses compétences et le soin nécessaire à leur élaboration

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3. Audit externe Vs Audit interne Mandat

Mission

Conclusion

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Auditeur Externe - Par  l’assemblée  générale  (conseil d’administration)  pour  les  tiers  qui requièrent des comptes certifiés. - Contractuel. - Métier depuis le dahir de 1954. - Se réfère aux lois, règlements et normes professionnelles. - Emission  d’une  opinion  sur  la qualité des états financiers. - Lié à la certification des comptes : mise en oeuvre annuelle. - Audit de régularité et de sincérité. - Ne  peut  s’immiscer  dans  la  gestion de  l’entreprise. - Légale et obligatoire et engage une responsabilité civile et pénale.

-Constatations succinctes : examen des circuits clés et des montants supérieurs à un seuil de signification pour dresser des constats de carence et informer - Obligation de moyens

Auditeur Interne - Par la direction générale pour les responsables  de  l’entreprise. - Salarié. - Fonction récente début des années 80. -Se réfère aux normes et surtout à la politique générale de l’entreprise. - L’amélioration  des  systèmes  et formulation des recommandations. - Lié aux préoccupations de la direction générale : déclenchement sur décision. - Tous  les  types  d’audit  et  tous  les sujets. - La gestion constitue sa principale raison  d’être. - Délégation du pouvoir de contrôle de la direction générale qui peut être retirée à tout moment. - Constatations approfondies dès qu’il  existe  un  potentiel  de dysfonctionnements, pour identifier les causes et définir les actions  qu’il  y  a  lieu  de  mener. - Obligation de résultats

4. Audit externe Vs Contrôle interne Le contrôle interne est un dispositif mis en place par les dirigeants ayant comme  objectif  d’assurer: la conformité aux lois et règlements ; le bon fonctionnement des processus internes de la société afin d’assurer  l’atteinte  des  objectifs  stratégiques;;   la fiabilité des informations financières. Le contrôle interne se matérialise par la mise en place de méthodes, de règles,  de  procédures  et  de  systèmes  au  sein  de  l’entreprise. Exemples: Existence de procédures de fonctionnement Existence  d’un  plan  de  formation  des  collaborateurs Validation  d’une  demande  de  congés  par  un  responsable Installation  d’une  badgeuse …Etc. Page 12

5.  Niveaux  d’assurance

Nature du service

Niveau d'assurance donné par l'auditeur

Rapport (conclusion fournie)

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Audit Audit légal et contractuel

Services connexes Examen limité Procédures convenues Compilation

Assurance élevée, mais non absolue

Assurance modérée

Pas d'assurance

Pas d'assurance

Assurance positive sur les assertions retenues sous-tendant l'établissement des états de synthèse

Assurance négative sur les assertions retenues sous-tendant l'établissement des états de synthèse

Constats découlant des procédures mises en œuvre

Identification des informations compilées

6. Notions de régularité, sincérité et image fidèle La certification des comptes consiste à émettre un avis motivé par un professionnel compétent et indépendant les concernant. Pour ce faire, celui-ci doit juger de : La Régularité : c'est-à-dire de la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur ; La Sincérité : C'est-à-dire la faculté des comptes à traduire la connaissance  que  les  responsables  de  l’établissement  des   comptes  ont  des  opérations  et  activités  de  l’entité  compte  tenu  de   leur  importance  significative  (l’évaluation  correcte  des  valeurs   comptables,  l’appréciation  raisonnable  des  risques  et  des   dépréciations  par  les  dirigeants…etc). L’image fidèle : C'est-à-dire  l’image  fidèle  que  donnent  les  états  de   synthèse des comptes, des opérations de la société et de sa situation financière, eu égard aux conventions de comptabilisation, d’évaluation  et  de  présentation  des  états  de  synthèse.

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7.  Obligations  de  l’auditeur Intégrité :  L’auditeur  doit  être  droit  et  honnête  dans  l'ensemble  de  ses   relations professionnelles. Objectivité: Le principe d'objectivité impose à l'ensemble des auditeurs l’obligation  de  ne  pas  laisser  des  partis-pris,  des  conflits  d’intérêts  ou   l'influence excessive de tiers compromettre leur jugement professionnel. Compétence et conscience professionnelle:  L’auditeur  a  l'obligation   permanente de maintenir ses connaissances et sa compétence professionnelles au niveau requis pour faire en sorte que son client ou son employeur bénéficient d'un service professionnel compétent basé sur les derniers développements de la pratique professionnelle, de la législation et des techniques. Indépendance :  L’auditeur  ne  doit  pas  s’immiscer  dans  la  gestion  et  doit   respecter  les  règles  d’incompatibilité  qui  risqueraient  d’altérer  son   objectivité.  L’auditeur  ne  peut  être  chargé  d’élaborer  les  comptes,   lesquels  relèvent  de  la  responsabilité  des  organes  de  gestion,  l’auditeur   doit  être  et  paraitre  indépendant.  Dans  le  cadre  d’une  mission  de  CAC,   l’auditeur  est  tenu  de  veiller  au  respect  des  règles  d’indépendances  et   d’incompatibilités  énoncées  par  la  loi  sur  la  SA.   Page 15

7.  Obligations  de  l’auditeur  (suite) Secret professionnel : Le professionnel comptable doit respecter le caractère confidentiel des informations recueillies dans le cadre de ses relations professionnelles et d'affaires et ne doit divulguer aucune de ces informations à des tiers sans autorisation spécifique appropriée, à moins qu'il ait un droit ou une obligation légale ou professionnelle de le faire. Professionnalisme et Qualité de travail : L’auditeur  doit  se  conformer   aux lois et réglementations applicables et doit éviter tout acte susceptible de jeter le discrédit sur la profession. Acceptation et maintien des missions : L'auditeur doit s'assurer que des procédures appropriées relatives à l'acceptation et au maintien de la relation client et de missions d'audit ponctuelles ont été suivies et que les conclusions auxquelles elles ont abouti sont appropriées et documentées.

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8. Dispositif juridique relatif au CAC Le commissariat aux comptes est  une  mission  d’audit  à  caractère  légal   dans la mesure où elle est imposée par les lois sur les sociétés. Le commissaire  aux  comptes,  nommé  par  l’assemblée  des  actionnaires  ou   associés et, en cas de carence, par voie de justice, a pour mission permanente  de  vérifier  les  comptes  de  la  société,  en  vue  d’émettre  son   avis sur leur régularité, sincérité et image fidèle. Il est également chargé par la loi de certaines vérifications spécifiques et de certaines missions connexes. Le  commissaire  aux  comptes  a  ainsi  une  mission  d’information,  de   prévention  et  de  protection.  Son  rapport  est  d’une  diffusion  très  large.  De   ce  fait,  sa  mission  est  d’intérêt  public.   Le commissariat aux comptes est régi par la loi, qui : détermine les entités qui y sont tenues ; fixe  les  missions  dans  leur  objet  et  leurs  conditions  d’exercice  ;;   désigne les destinataires des communications et rapports du commissaire aux comptes. Page 17

8. Dispositif juridique relatif au CAC (suite) L’Article 159 de la loi 20-05 sur la SA stipule : « Il doit être désigné dans chaque société anonyme, un ou plusieurs commissaires aux comptes chargés d'une mission de contrôle et du suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour les buts déterminés par la présente loi. Toutefois, les sociétés faisant appel public à l'épargne sont tenues de désigner au moins deux commissaires aux comptes ; il en est de même des sociétés de banque, de crédit, d'investissement, d'assurance, de capitalisation et d'épargne ». L’Article 12 de la loi 5-96 stipule: « Les associés peuvent nommer à la majorité des associés, un ou plusieurs commissaires aux comptes. Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire au moins, les sociétés dont le chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors taxes. Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un ou plusieurs commissaires aux comptes peut être demandée par un associé au président du tribunal, statuant en référé » Page 18

8. Dispositif juridique relatif au CAC (suite) L’Article 34 de la loi 5-96 stipule: « L'assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un ou plusieurs commissaires aux comptes ; les dispositions de l'article 13 sont applicables, sous réserve des règles propres à la société en commandite par actions » L’Article 80 de la loi 5-96 stipule: « Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire aux comptes au moins, les sociétés à responsabilité limitée dont k chiffre d'affaires, à la clôture d'un exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors taxes. Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un commissaire aux comptes peut être demandée au président du tribunal, statuant en référé, par un ou plusieurs associés représentant au moins le quart du capital ».

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9.  Normes  d’audit Le  manuel  des  normes  de  l’OEC  regroupe  les  normes  et  commentaires  y   afférents  élaborés  par  le  Conseil  National  de  l’Ordre  des  Experts   Comptables,  suite  à  un  rapprochement  de  l’ancien  référentiel  d’audit   marocain avec les normes internationales d'audit (International Standards on Auditing, en abrégé,ISAs).

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9.  Normes  d’audit  (suite)

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9.  Normes  d’audit  (suite)

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9.  Normes  d’audit  (suite)

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9.  Normes  d’audit  (suite)

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10.  Démarche  générale  d’une  mission  d’audit Etape 1: Acceptation et planification de la mission Acceptation  et  maintien  d’une  mission Orientation et planification Etape 2: Appréciation du système de contrôle interne de la société Compréhension du dispositif de contrôle interne Conclusion  sur  l’efficacité  du  dispositif  de  contrôle  interne Etape 3: Travaux de contrôle des comptes Recueil des éléments probants Utilisation  des  travaux  d’autres  professionnels

Etape 4: Finalisation de la mission Conclusion des travaux Opinion  d’audit  et  rapport Vérifications  spécifiques  (dans  le  cadre  d’un  CAC)

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Etape 1: Acceptation et planification de la mission  d’audit

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Plan de la partie 1. Acceptation et maintien des missions A. Cadre conceptuel B. Diligences  d’acceptation  et  de  maintien C. Incompatibilités et indépendances 2.  Planification  d’une  mission  d’audit A. Cadre conceptuel B. Objectifs de la planification C. Principales étapes de la planification

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1. Acceptation et maintien des missions A. Cadre conceptuel La norme 1200 « OBJECTIF ET PRINCIPES GENERAUX EN MATIERE D'AUDIT D'ETATS DE SYNTHESE » paragraphe 13 stipule  :…  L'associé   responsable  de  la  mission  d’audit  doit  s'assurer  que  des  procédures   appropriées relatives à l'acceptation et au maintien de la relation client et de missions d'audit ponctuelles ont été suivies et que les conclusions auxquelles  elles  ont  abouti  sont  appropriées  et  documentées…..   « …..La  décision  d'acceptation  et  de  maintien  de  la  relation  client  et  de   missions d'audit ponctuelles prend en compte les facteurs suivants: l'intégrité des principaux détenteurs du capital, des dirigeants-clés et des personnes constituant le gouvernement d'entreprise ; la compétence pour  effectuer  la  mission  d’audit,  la  disponibilité  et   les  ressources  nécessaires  de  l’équipe  affectée  à  celle-ci ; et la possibilité pour le cabinet et l'équipe affectée à la mission de respecter les règles d'éthique…. » Page 28

1. Acceptation et maintien des missions B. Diligences  d’acceptation  et  de  maintien Procéder  à  une  prise  de  connaissance  globale  de  l’entreprise;; Procéder  à  une  appréciation  de  l’indépendance  et  de  l’absence   d’incompatibilités;;   Procéder à un examen de la compétence disponible pour le type de d’entreprise  concernée;;   Contacter éventuellement le CAC précédent;

Prendre  la  décision  d’acceptation  ou  de  refus  de  la  mission;; Veiller au respect des autres obligations professionnelles découlant de l’acceptation  du  mandat  (conflits  d’intérêts,  deuxième  avis,  marketing  des   services professionnels, dons et garde des actifs des clients) Page 29

Formaliser  l’acceptation  de  la  mission  par  une  décision  d’AG  et  par  la   signature  d’une  lettre  de  mission.  Exemple

1. Acceptation et maintien des missions C. Incompatibilités et indépendances le  CAC  est  investi  d’une  mission  d’intérêt  général  et  ne  peut  être   considérée comme un simple service financier L’efficacité  et  la  crédibilité  d’une  telle  mission  implique  une  indépendance   totale du contrôleur (légal ou contractuel) qui doit être dégagé de toute pression  pour  lui  permettre  d’accomplir  sa  mission L’Article  161  de  la  loi  sur  la  SA    :  « Ne peuvent être désignés comme commissaires aux comptes :

1) les fondateurs, apporteurs en nature, bénéficiaires d'avantages articuliers ainsi que les administrateurs, les membres du conseil de surveillance ou du directoire de la société ou de l'une de ses filiales ; 2) les conjoints, ascendants et descendants jusqu'au 2e degré inclusivement des personnes visées au paragraphe précédent ; Page 30

1. Acceptation et maintien des missions C. Incompatibilités et indépendances 3) ceux qui assurent pour les personnes visées au paragraphe 1 ci-dessus, pour la société ou pour ses filiales des fonctions susceptibles de porter atteinte à leur indépendance ou reçoivent de l'une d'elles une rémunération pour des fonctions autres que celles prévues par la présente loi ; 4) les sociétés d'experts-comptables dont l'un des associés se trouve dans l'une des situations prévues aux paragraphes précédents, ainsi que l'expertcomptable associé dans une société. Ne peuvent être commissaires aux comptes d'une même société, deux ou plusieurs experts-comptables qui font partie à quelque titre que ce soit de la même société d'experts-comptables ou d'un même cabinet.

Si l'une des causes d'incompatibilité ci-dessus indiquées survient en cours de mandat, l'intéressé doit cesser immédiatement d'exercer ses fonctions et en informer le conseil d'administration ou le conseil de surveillance, au plus tard quinze jours après la survenance de cette Page 31 incompatibilité.

1. Acceptation et maintien des missions C. Incompatibilités et indépendances L’Article  162  de  la  loi  sur  la  SA    :  « Ne peuvent être désignés comme commissaires aux comptes : Les commissaires aux comptes ne peuvent être désignés comme administrateurs, directeurs généraux ou membres du directoire des sociétés qu'ils contrôlent qu'après un délai minimum de 5 ans à compter de la fin de leurs fonctions. Ils ne peuvent, dans ce même délai, exercer lesdites fonctions dans une société détenant 10 % ou plus du capital de la société dont ils contrôlent les comptes. Les personnes ayant été administrateurs, directeurs généraux, membres du directoire d'une société anonyme ne peuvent être désignées commissaires aux comptes de cette société dans les cinq années au moins après la cessation de leurs fonctions. Elles ne peuvent, dans ce même délai, être désignées commissaires aux comptes dans les sociétés détenant 10 % ou plus du capital de la société dans laquelle elles exerçaient lesdites fonctions Page 32

2.  Planification  d’une  mission  d’audit A. Cadre conceptuel La norme 2300 « PLANIFICATION  D’UNE  MISSION  D’AUDIT  D’ETATS  DE SYNTHESE »  stipule  :…  L'objet  de  la  présente  Norme  est  de  définir  des   procédures et des principes fondamentaux et de préciser leurs modalités d'application concernant les sujets à prendre en considération lors de la planification  d'une  mission  d'audit  d'états  de  synthèses…..  

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit B. Objectifs de la planification Obtenir  une  connaissance  satisfaisante  de  l’entreprise Bien comprendre les attentes du client Identifier  en  temps  opportun  les  problématiques  comptables  et  d’audit   importantes Identifier  les  risques  d’audit Orienter  la  mission  d’audit  (approche  par  les  risques)

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Organiser une réunion de planification Prise de connaissance de la société Effectuer une revue analytique préliminaire Évaluer  l’environnement  de  contrôle Identifier et évaluer les risques Déterminer le seuil de signification

Identifier les comptes significatifs Préparer  le  calendrier  d’intervention,  la  répartition  des  tâches,  et  le   budget. Documenter  la  stratégie  d’audit  et  préparer  le  programme  de  travail Page 35

Préparer le plan de mission

2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Organiser une réunion de planification : Kick off meeting Activité du client; Prise  de  connaissance  des  risques  majeurs  liés  à  l’activité  des  clients  ;; Relecture  des  rapports  de  l’exercice  N-1 et discussion des points relevés et des réserves; Transmission  des  connaissances  entre  les  membres  de  l’équipe  (   anciens aux nouveaux)

Nouveautés  de  l’exercice  N;;   Lecture  des  instructions  d’Audit  en  cas  de  Job  référé.  

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Prise de connaissance de la société : Understand the business Historique, Activité  de  l’entreprise  ,  secteur,  produits  et  services,  fournisseurs  et   approvisionnements, marchés et clients, dépendances en amont / en aval; Organisation et structure (actionnariat, implémentations géographiques, maison  mère,  parties  liées…) Politiques générales : politique financière, commerciale et sociale Organisation administrative et comptable: système comptable et gestion, degré de complexité du SI, particularités comptables et fiscales, contrôle budgétaire,  audit  interne…. Politiques  comptables  et  méthodes  d’évaluation  :  référentiel  comptable,   règles de gestion adoptées par la société, méthodes de provisionnement… Page 37

Alimentation et mise à jour des dossiers permanent et annuel. Exemple

2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Effectuer une revue analytique préliminaire La revue analytique est un ensemble de techniques visant à : Faire des comparaisons entre les données figurant dans les états de synthèse  et  des  données  antérieurs  et  prévisionnels  de  l’entreprise;;   Faire  des  comparaisons  entre  les  états  de  synthèse  de  l’entité  et  des   données  d’entreprises  similaires;;   Faire des comparaisons entre nos attentes et les données du client

Étudier et analyser les variations et les éléments ressortant de ces comparaisons. Compléter ces analyses par des entretiens auprès du management  de  l’entreprise

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Évaluer  l’environnement  de  contrôle L’environnement  de  contrôle  détermine  le  niveau  de  sensibilisation  du   management / personnel de la société aux contrôles

Les  principales  composante  de  l’environnement  de  contrôle: L’intégrité  (valeurs  de  l’entreprise…), L’éthique  et  la  compétence  du  management  /  personnel  de  la  société   (Code of conduct, Anti-bribery policies, job descriptions, interviews, organizational chart…);; La philosophie des dirigeants et le style de management (procédures, culture  d’entreprise,  contrôle/audit  interne;;  évaluation  périodique  des   risques  et  des  contrôles…) La  politique  de  délégation  des  responsabilités,  d’organisation,  et  de   formation  (niveaux  d’autorisation,  délégation  de  pouvoir…etc). Page 39

2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Évaluer  l’environnement  de  contrôle L’évaluation  de  l’environnement  du  contrôle  peut  se  faire  moyennant   l’analyse  des  éléments  suivants:

Rôle  des  instances  de  gouvernance  :  Conseil  d’Administration,  comité   d’audit,  audit  interne  …;; Politique et procédures en matières de RH; Processus de gestion des risques par la direction; Respect  des  lois  et  de  la  réglementation  (nomination  d’un   Compliance Officer..); ….etc. A  l’issue  de  cette  étape,  l’Auditeur  doit  être  en  mesure  d’identifier  les   risque inhérents liés à la mission et de les évaluer.

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Identifier et évaluer les risques Le  risque  d’audit  est  la  probabilité  d’émettre  une  opinion  inappropriée  sur   des états financiers contenant des anomalies significatives. Il met en jeu trois facteurs : Risque inhérent: défini  compte  étant  le  risque  qu’un  compte  ou   qu’une  catégorie  d’opérations  comportent  des  anomalies   significatives  isolés  ou  cumulées  avec  des  anomalies    dans    d’autres   soldes  ou  catégories  d’opérations  avant  de  prendre  en  compte   l’efficacité  des  contrôles  internes  existants;;  il  pourra  s’agir  des  risques   liés  à  l’activité  du  client. Risque de contrôle : défini comme étant le risque de non détection d’une  anomalie  dans  un  compte  ou  une  catégorie  d’opérations  malgré   les  systèmes  comptables  et  de  contrôle  interne  mis  en  place  dans  l’   entité.

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Risque de non détection: défini comme étant le risque que les travaux  d’audit  mis  en  œuvre  ne  parviennent  pas  à  détecter  les   erreurs dans les comptes.

2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Identifier et évaluer les risques

Niveau de diligences Risque inhérent

Elevé Moyen Faible

Risque lié au contrôle Elevé Moyen Faible Maximum Elevé Moyen Elevé Moyen Faible Moyen Faible Minimum

Exemples: Erreur  d’évaluation  des  travaux  en  cours Importance et fréquence des opérations en monnaies étrangères Dates de transfert de propriété différente de la date de la réalisation des ventes (livraison)

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Identifier et évaluer les risques A  l’issu  de  cette  étape  l’Auditeur  /  CAC  identifie  : Les  risques  business  :  il  s’agit  des  risques  liés  à  la  situation   économique  et  financière,  à  l’organisation  générale  de  l’entreprise  et   à  l’attitude  de  la  direction Les risques inhérents spécifiques à chaque cycle Les risques de fraude

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Déterminer le seuil de signification préliminaire C’est  le  montant  à  partir  duquel  des  omissions  ou  inexactitudes  isolés  ou   cumulées auraient pour effet, compte tenu des circonstances, de modifier ou influencer  le  jugement  d’une  personne  raisonnable  se  fiant  aux  états  de   synthèse Il  s’apprécie  à  tois niveaux : Le seuil de signification préliminaire : qui correspond aux états de synthèse pris dans leur ensemble

Erreur  tolérable  :  niveau  d’un  compte  ou  d’un  groupe  de  compte Seuil de remontée des ajustements Les seuils de signification sont à mettre à jour au fur et à mesure de l’avancement  de  l’audit Page 44

2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Déterminer le seuil de signification préliminaire Le seuil de signification peut être égal à : 5 à 10% du résultat net avant impôts 0,5 à 1% des ventes 1 à 2% de la marge brute 0,25 à 0,5% du total bilan 1 à 5% des capitaux propres L’erreur  tolérable  peut  être  égal  à  :

50% du SSP 75% du SSP Le seuil de remontée des ajustements peut être égal à : 3% du SSP 5% du SSP Exemple

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Identifier les comptes significatifs Il  s’agit  d’identifier  les  comptes  significatifs,  qui  peuvent  par  leur  valeur  et/ou   leur nature receler des erreurs significatives en se basant sur :

L’importance  des  comptes  par  rapport  au  SSP La  revue  analytique  (analyse  de  l’évolution  par  rapport  à  LY) Comptes qui sont fortement affectés par les jugements et estimations comptables Comptes qui font appel à des techniques comptables complexes (valorisation du stock des contrats à long terme) Comptes qui représente des anomalies apparentes (comptes d’attentes,  comptes  affectés  par  des  changements  de  législation)  ou   comptes présentant des anomalies LY. Exemple

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Etablir  le  calendrier  d’intervention  et  la  répartition  des  tâches  et  le  budget Le  calendrier  d’intervention   Planification / intérim / préfinal / Final La répartition des tâches Répartir  les  travaux  d’audit  entre  les  membres  de  l’équipe. Le budget. Quantification des travaux en heures en comparaison avec le budget de l’O.E.C. Exemple

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Documenter  la  stratégie  d’audit  et  préparer  le  programme  de  travail Exemple

Préparer le plan de mission Le commissaire aux comptes élabore un plan de mission décrivant l'approche générale des travaux d'audit et leur étendue. Il consigne dans ses dossiers de travail la justification des choix opérés lors de la préparation de ce plan. Le plan de mission est suffisamment détaillé pour guider la préparation du programme de travail. Cependant, la forme et le fond varient selon la taille de l'entité, la complexité de la mission, la méthodologie et les technologies spécifiques utilisées par le commissaire aux comptes

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2.  Planification  d’une  mission  d’audit C. Principales étapes de la planification Préparer le plan de mission Les aspects que le commissaire aux comptes prend en compte pour élaborer son plan de mission concernent notamment : La connaissance générale de l'entité La compréhension des systèmes comptable et de contrôle interne Le risque d'audit et le seuil de signification La nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit (contrôle interne,  contrôle  des  comptes…) La coordination, la direction, la supervision et la revue de la mission (intervention  d’autres  professionnels,  auditeurs  de  la  maison  mère..) Autres aspects (réglementation particulière, parties liées, continuité d’exploitation,  types  de  rapports  à  émettre,  vérifications   spécifiques…etc)

Le plan de mission est modifié si nécessaire au cours de la mission Page 49

Cas pratiques – travail en groupe Société A – Hôtellerie 1 et 2 Société B - Transport routier 3 et 4 Société C - Société industrielle – Secteur laitier 5 et 6

Pour ces trois sociétés procéder à : Prise de connaissance Identification des risques business, inhérents et de fraude Calcul des seuils de signification Effectuer une revue analytique préliminaire Identification des comptes significatifs

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