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la fiscalité marocaine ce qu’il faut savoir
Introduction La fiscalité est ce qu’il y a de plus ingénieux pour faire participer le citoyen à la finalité de la nation. Rappelons que l'impôt est un prélèvement en argent,effectué par les puissances publiques,par voie d’autorité,à titre définitif et sans contrepartie, à des fins d’interventions économiques et sociales. Cette définition met en exergue trois volets importants: ★ l'impôt est prélevé par voie d’autorité:l’administration fiscale oblige le contribuable ( producteur et consommateur) à payer une somme d’argent à l’Etat et aux collectivités territoriales.
★ Le montant de l'impôt ne peut être restitué par le redevable et ne lui garantit pas une contrepartie directe. ★ Le produit de l'impôt sert à doter le pays d'infrastructures (routes, écoles, hôpitaux…) ,de services publics ainsi que des ressources de financement du fonctionnement de l’administration publique. L'impôt est utile mais souvent trop d'impôt tue l'impôt. Cet essai permet d’apporter un éclairage sur la fiscalité marocaine et traitera des éléments suivants: ❖ Quelles sont les étapes d'établissement de l'impôt? ❖ Quelles sont les conséquences du prélèvement de l'impôt? ❖ Comment l’administration fiscale établit l'impôt? Pour y répondre , nous avons prévu deux parties:
Première partie: établissement des impôts directs et indirects.
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chapitre 1: les techniques de prélèvement de l'impôt.
L'établissement de tout impôt passe nécessairement par quatre étapes. En effet, asseoir un impôt ,c’est: ★ Choisir la matière imposable(MI). ★ Evaluer cette MI; ★ Liquider l'impôt; ★ Recouvrer l'impôt. 3
Quatres Section sont prévues: Section 1 Le choix de la matière imposable. Section 2 L'évaluation de la matière imposable. Section 3 La liquidation de l'impôt. Section 4 Le recouvrement de l'impôt.
Section 1 Le choix de la matière imposable.
Le choix de la matière imposable est la première étape de tout le processus de l'établissement d’un impôt, d’une taxe ou d’une redevance. C’est l’autorité législative qui a en charge la recherche de la matière imposable qui va constituer l’assiette d’un impôt, d’une taxe ou d’une redevance. L’administration fiscale, appelée communément le fisc, définit la matière imposable ou assiette de l'impôt. A titre d’exemple, la matière imposable à l'impôt sur les revenus salariaux et assimilés est constituée par tous les revenus de travail tels que les salaires, les rémunérations diverses telles que les commissions et pourboires . La matière imposable à la taxe sur la valeur ajoutée est constituée par la somme des valeurs ajoutées de tous les agents économiques (Nous y reviendrons plus loin). La matière imposable à la taxe d’habitation ( taxe urbaine) et la taxe communale (d'édilité) est constituée par la valeur locative des habitations principales et secondaires . La taxe sur les produits des actions (TPA) a pour assiette les revenus des titres de participation.
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Nous en concluons que chaque impôt, taxe ou redevance a une matière imposable spécifique sur laquelle ils sont assis par le fisc. Section 2 L'évaluation de la matière imposable L'évaluation de la MI consiste à déterminer le montant de la matière imposable qui va constituer la base imposable à l'impôt. Deux principales techniques sont utilisées : ● La méthode forfaitaire ; ● La méthode réelle. NB: Un existe une méthode dite indiciaire : l'évaluation repose sur les indices de consommation ( cette méthode n'est plus utilisée). ● La méthode forfaitaire Le contribuable fournit au fisc,par voie de rôles, des informations élémentaires plus ou moins contrôlables et c'est l'administration fiscale qui détermine la valeur de la base. C'est le cas par exemple pour les assujettis à la taxe communale qui déclarent leur existence, et c'est l'administration fiscale qui détermine la valeur locative annuelle revalorisée qui sert de base au calcul de la taxe communale. ● La méthode réelle. l'évaluation est dite fiscalement directe quand le collaborateur se base sur des “faits générateurs d'impôts" constatés par des ecritures comptables contrôlables. C’est le cas du salarié dont la rémunération nette imposable ( salaire net imposable-SNI ) constitue la base imposable à l'impôt sur les revenus salariaux. Ce SNI est déterminé à travers la soustraction deu salaire brut imposable (SBI) d’une chaîne de déductions. Lequel SBI est obtenu en déduisant les éléments exonérés. NB- un chapitre sera consacré au calcul de l'impôt sur les revenus salariaux et assimilés.
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Section 3 La liquidation de l'impôt. Liquider un impôt c’est en calculer le montant. La liquidation se fait en appliquant à la base imposable d’un tarif fiscal. Ce tarif fiscal peut être : ➔ un taux unique ➔ un barème progressif ➔ un taux proportionnel. NBce qu’il faut retenir de la fiscalité, c’est qu’elle est à la fois constante et variable. En effet, le principe est le même dans tout établissement de l'impôt, quelle que soit son appellation ( impôt direct ou indirect). Ce principe connait cependant des changements dus aux amendements (modifications) qui font l’objet de discussions au parlement dans le cadre de projets de loi de finances et qui seront apportés au texte législatif. ( Ces amendements concernent tant bien le champ d’application, les exonérations, l’assiette et le tarif fiscal) mais le cadre général reste le même. Section 4 Le recouvrement de l'impôt. Recouvrer l'impôt, c’est collecter les recettes fiscales et obtenir la rentrée du produit de l'impôt dans les caisses de l'Etat ( trésorerie générale, perception….) Il existe deux méthodes de recouvrement: Soit c’est le redevable qui lui-même contribue à la collecte de l'impôt. Dans ce cas l’assujetti est lui-même redevable et contribuable: c’est l’entreprise qui est soumise à la taxe professionnelle et c’est elle qui s’acquitte directement de cette taxe en la payant à la trésorerie de l’Etat. Soit c’est une tierce personne qui contribue au recouvrement de l'impôt. Dans ce cas le redevable n’est pas lui-même contribuable: le consommateur final qui paie la taxe sur la valeur ajoutée,mais c’est l’entreprise qui contribue à la collecte de la TVA.
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Chapitre 2 - l’incidence fiscale sur les équilibres financiers.
"L'impôt est regardé comme un loup dans la bergerie de l’entreprise”. "L'impôt est regardé comme un chien qui rapporte le gibier pour les finances publiques”. Deux optiques différentes pour une même réalité! les acteurs économiques (et plus particulièrement l’entreprise) considèrent l'impôt comme un élément indésirable dans leur écosystème.En effet, il est difficile de concevoir que les efforts fournis dans l’exploitation et les divers placements conseillés par des partenaires rémunérés à cet effet, profitent à une tierce personne (l’Etat) qui n’a contribué directement à aucun moment à ce résultat. De l’autre, les puissances publiques considèrent que l'infrastructure et les services publics sont des activités d’appoint qui justifient la mise à contribution sous forme d'impôt.
Section 1- Notion d'équilibre financier. L'équilibre financier est obtenu quand la balance entre les ressources et les emplois est équilibrée. L’Etat, agent économique ayant pour fonction principale la production de biens et services publics et l’octroi de revenus de transfert ( 7
subventions ) cherche à atteindre les équilibres fondamentaux des finances publiques ( budgets de fonctionnement et d’investissement ainsi que les budgets annexes). Le mandatement des rubriques de la comptabilité publiques (comptes administratifs) nécessitent des engagements de ressources financières importantes pour alimenter les dépenses publiques en terme d’infrastructures (investissements) et de budgets de fonctionnement du service public. Le prélèvement de l'impôt sur les autres agents économiques est le moyen le plus recherché par l’administration publique afin d'amenuiser les retombées d’un endettement public (interne ou externe) qui coûte. L'impôt, sans contrepartie directe, s'avère être le meilleur moyen de financer les caisses de l’Etat;
Section 2- L'équilibre financier: optique contribuable. Il faut entendre par contribuable au sens large, tout assujetti à l'impôt, qu’il soit une personne physique ou morale. Le redevable est assujetti à l'impôt à trois niveaux: ➢ En tant que propriétaire; ➢ Dans l’exercice de ses opérations; ➢ A la récolte ( sur le résultat). Au cours de son cycle par exemple, une entreprise est sujette à caution. A la création, l'entrepreneur, qu’il soit une personne physique ou morale, doit s’acquitter de droits d’enregistrement et de mutation ,le cas échéant, quand un transfert de propriété est prévu. Lors des opérations (cycle d’exploitation), l’entreprise paie des impôts et taxes (droits de douanes, droits de timbres…): A la fin de l’exercice, l’entreprise est appelée à déclarer son résultat et de payer un impôt sur le résultat ( Impôt sur les revenus professionnels ou impôt sur les sociétés). L'équilibre financier est vite perdu et les difficultés de trésorerie des entreprises sont parfois pénalisantes. Le législateur a presque tout prévu: en cas de défaut de paiement, des majorations pour paiement tardif et pénalités sont prévues. L’agenda fiscal n'arrange pas les affaires de l’entreprise qui, pour les plus citoyennes d’elles, et l’impasse de trésorerie est fréquente. 8
Cette pression fiscale n’est pas sans incidence fiscale sur la trésorerie mais surtout le plan de financement des investissements programmés.
Section 3- La fuite devant l'impôt. L'impôt est une ponction sur les revenus du contribuable. Il est fait par coercition et ne garantit pas une contrepartie directe et immédiate pour lui. Le redevable cherchera inéluctablement à le fuir . La fuite devant l'impôt, prend deux formes: l'évasion fiscale: c’est une pratique qui essaie de mettre à profit les lacunes des textes fiscaux pour en payer le minimum possible ou n’en payer rien du tout. La fraude fiscale qui n’est pas sans risque, puisque le contribuable est exposé à des amendes et pénalités , voire une peine d’emprisonnement pour pratiques de mauvaise foi. Fraude et évasion sont donc les deux facettes d’une même pratique appelée fuite devant l'impôt. Des contentieux fiscaux et des litiges peuvent avoir lieu entre un fisc qui veut plus de produits d'impôts et le contribuable qui cherche à n’en payer que le minimum possible. Un recours judiciaire est prévu par le législateur mais également des droits de poursuite sont réservés à l’administration fiscale.
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Chapitre 3 - Les impôts et taxes.
Dans ce chapitre, nous allons porter un éclairage sur la différence entre un impôt, une taxe,une redevance et une contribution , dans un premier temps. Nous distinguerons entre les différents impôts au sens large, à travers les cycles de vie du contribuable ( Création, exploitation et cessation d’activité).
Dans la vie de l'entreprise, et c'est le socle sur lequel va reposer l'essentiel de ce livre,le prélèvement fiscal est omniprésent : A la constitution, l'entreprise s'acquitte de de droits sous forme principalement d'enregistrement et de mutation ; Au cours de l'exploitation, elle est sujette à caution à travers principalement la taxe sur la valeur ajoutée mais également de droits de douane et de la TIC ( taxe intérieure à la consommation); A la fin d'exercice, un impôt, et non des moindres, est établi sur le résultat. Nous présentons essentiellement les techniques d'établissement de deux catégories d' impôts : ● L'impôt sur le résultat : l'impôt sur les sociétés et l'impôt sur les revenus professionnels. ● A taxe sur la valeur ajoutée..
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Chapitre 1- L'impôt sur le résultat. Contrairement à la TVA, l'impôt sur le résultat est un impôt direct supporté par le redevable (l’entreprise) qui est à lui meme contribuable de l'impôt exigible. Il prend deux formes: ❖ Impôt sur les revenus professionnels (IR p) ❖ Impôt sur les sociétés (IS)
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Section 1-Impôt sur les revenus professionnels (IR p)
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Régimes de détermination du revenu net professionnel
Les revenus professionnels sont déterminés d'après le régime du résultat net réel prévu aux articles 33 à 37 et à l’article 161. Toutefois, les contribuables exerçant leur activité à titre individuel ou dans le cadre d’une société de fait, peuvent opter, dans les conditions fixées respectivement aux articles 43 et 44 pour l’un des trois régimes v Le régime du résultat net réel
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Le bénéfice des sociétés de personnes et des associations en participation est obligatoirement imposable selon le régime du bénéfice net réel. Les dites sociétés sont imposées à l’IR au nom du principal associé lorsqu’elles n’ont pas opté pour l’IS. 1) Détermination du résultat net réel L’exercice comptable des contribuables dont le revenu professionnel est déterminé d’après le régime du résultat net réel doit être clôturé au 31 décembre de chaque année. Le résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des produits, profits et gains provenant de l’exercice d’une ou plusieurs professions sur les charges engagées ou supportées. 2) Les produits imposables a/ Le chiffre d’affaires (voir livret sur IS) b/ produits accessoires et financiers c/ subventions, primes et dons reçus de l’Etat des collectivités locales ou des tiers. 3) Les profits imposables
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plus - values réalisées en cours d’exploitation et en fin d’exploitation (on applique les même règles que l’IS) 4) Charges déductibles Les charges déductibles comprennent : a/ Les achats de matières et produits b/ Les frais de personnel et de main d’œuvre et les charges sociales y afférentes sont
déductibles à l’exclusion des
prélèvements effectués par l’exploitation d’une entreprise individuelle, ou les membres dirigeants des sociétés de fait, des associations en participation , des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple. c/ Les frais généraux (voir IS) d/ Les frais d’établissement (voir IS) e/ Les impôts et taxes sont déductibles quand ils sont à la charge de l’entreprise à
l’exception de l’impôt général sur le
revenu f/ Les intérêts et majorations pour paiement tardif des impôts déductibles g/ L’amortissement (voir IS) h/ Les provisions (voir IS)
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i/ Les frais financiers (mêmes règles qu’en matière d’IS)
v Détermination du RNS Le résultat net simplifié de chaque exercice est déterminé d'après l'excédent des produits sur les charges de l'exercice engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur, rectifié sur l’état de passage du résultat comptable au résultat net fiscal, à l'exclusion des provisions et du déficit reportable. Conditions d’application du régime Le régime du résultat net simplifié est applicable sur option formulée dans les conditions de forme et de délai prévues aux articles 43 et 44. En sont toutefois exclus les contribuables dont le chiffre d'affaires, hors taxe sur la valeur ajoutée, annuel ou porté à l'année dépasse : 1°- 2.000.000 de dirhams, s'il s'agit des activités suivantes : professions commerciales ;
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activités industrielles ou artisanales ; - armateur pour la pêche ; 2°- 500.000 dirhams, s'il s'agit des prestataires de service, des professions ou sources de revenus visées à l'article 30 .
L'option pour le régime du résultat net simplifié reste valable tant que le chiffre d'affaires réalisé n'a pas dépassé pendant deux exercices consécutifs les limites prévues ci-dessus par profession.
Charges deductibles
I.
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Les achats de matières et de produits
Déductibles quand ils remplissent les conditions de déductibilité générales ,toutefois ils ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de cinq mille (5.000) dirhams par jour et par fournisseur sans dépasser cinquante mille (50.000) dirhams par mois et par fournisseur, les dépenses afférentes aux charges visées à l’article 10 dont le règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, procédé électronique ou par compensation avec une créance à l’égard d’une même personne, à condition que cette compensation soit effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties concernées et portant acceptation du principe de la compensation. II.
cadeaux publicitaires
les cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de cent (100) dirhams portant soit la raison sociale, soit le nom ou le sigle de la société, soit la marque des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce;
• les dons en argent ou en nature octroyés les dons en argent ou en nature octroyés : - aux habous publics ; - à l'entraide nationale créée par le dahir n° 1-57-009 du 26 ramadan 1376 (27 avril 1957) ; - aux associations reconnues d'utilité publique, conformément aux dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association tel qu’il a été modifié et complété par la loi n° 75-00 promulguée par le dahir n°1-02-206 du 12 joumada I 1423 (23 juillet 2002), qui œuvrent dans un but charitable, scientifique, culturel, artistique, littéraire, éducatif, sportif, d'enseignement ou de santé
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-aux associations ayant conclu avec l’Etat une convention de partenariat pour la réalisation de projets d’intérêt général, dans la limite de deux pour mille (2 ‰) du chiffre d'affaires. Les modalités d’application de cette déduction sont fixées par voie réglementaire - aux établissements publics ayant pour mission essentielle de dispenser des soins de santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturels, d'enseignement ou de recherche III.
impôts et taxes
les impôts et taxes à la charge de la société, y compris les cotisations supplémentaires émises au cours de l'exercice, à l'exception de l'impôt sur les sociétés . IV.
charges de personnel
les charges de personnel et de main-d’œuvre et les charges sociales y afférentes, y compris l'aide au logement, les indemnités de représentation et les autres avantages en argent ou en nature accordés aux employés de la société. V.
Les frais financiers
Tous les frais financiers versés au titre des emprunts contractés par la société sont déductibles. Cependant les intérêts servis aux associés moyennant les avances qu’ils ont consenti à la société ne sont déductibles qu’à une triple condition : Ø Le capital social doit être entièrement libéré. Ø Le montant total des sommes portant intérêts déductibles ne peut excéder le capital social. Ø Le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur [à un taux fixé annuellement, par arrêté du ministre chargé des finances, en fonction du taux d’intérêt moyen des bons du trésor à six mois de l’année précédente. 19
VI.
cadeaux publicitaires
les cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de cent (100) dirhams portant soit la raison sociale, soit le nom ou le sigle de la société, soit la marque des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce VII. a)
dotations d’exploitatioN dotations aux amortissements
• Les immobilisations en non valeurs doivent être amortis à taux constant, sur cinq (5) ans à partir du premier exercice de leur constatation en comptabilité •
dotations aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles
L’amortissement se calcule sur la valeur d’origine. RAPPEL; - le coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat augmenté des autres frais de transport, frais d’assurance, droits de douanes et frais d’installation ; - le coût de production pour les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ; - la valeur d’apport stipulée dans l’acte d’apport pour les biens apportés ; - la valeur contractuelle pour les biens acquis par voie d’échange • Amortissement des véhicules de transport de personnes le taux d'amortissement du coût d'acquisition des véhicules de transport de personnes, autres que ceux visés ci-dessous, ne peut être inférieur à 20% par an et la valeur totale fiscalement déductible, répartie sur cinq (5) ans à parts égales, ne peut être supérieure à trois cent mille (300 000) dirhams par véhicule, taxe sur la valeur ajoutée comprise. • contrat de crédit-bail ou de location
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Lorsque les véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ou de location, la part de la redevance ou du montant de la location supportée par l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de 20% par an sur la partie du prix du véhicule excédant trois cent mille (300 000) dirhams, n'est pas déductible pour la détermination du résultat fiscal de l'utilisateur. b) dotations aux provisions Les provisions sont destinées à faire face à des charges ou pertes probables. Pour qu’elle soit admise fiscalement, la provision constituée doit: ü
correspondre individualisée.
à
une
charge
nettement
précisée
et
ü être susceptible d’une évaluation conforme à la réalité afin de permettre la vérification de son montant et son affectation ultérieure. •
Reintegrations provisions sans objet
Si le risque probable ne se réalise pas, la société doit régulariser les provisions constituées en les réintégrant totalement ou partiellement au résultat fiscal. • provisions pour logement et provisions pour investissement Sont également déductibles : v Les provisions pour logement : Les sociétés peuvent constituer une provision égale à 3 % du bénéfice fiscal pour l’acquisition ou la construction de logement destiné au personnel, en s’engageant à l’utiliser à cette fin dans les 3 années de sa constitution. v Les provisions pour investissement :
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Les entreprises peuvent également constituer une provision à raison de 20% du bénéfice fiscal, en vue de réaliser des investissements en biens d’équipement, matériels et outillages, dans la limite de 30% du dit investissement. (la provision doit être utilisée dans les 3 années de sa constitution). A. Charges non déductibles Ø amendes, pénalités et majorations de toute nature
Ne sont pas déductibles du résultat fiscal les amendes, pénalités et majorations de toute nature mises à la charge des entreprises pour infractions aux dispositions législatives ou réglementaires, notamment à celles commises en matière d'assiette des impôts et taxes, de paiement tardif desdits impôts et taxes, de législation du travail, de réglementation de la circulation et de contrôle des changes ou des prix. Ø Déficit reportable Le déficit d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice de l'exercice comptable suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire. Amortissements différés Leur report n’est pas limité par un délai de préemption (prescription).
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L'IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS (IS) L'IS est entré en vigueur le 1er Janvier 1987 par Dahir du 31/12/86 Champs d’application 23
Personnes et opérations assujetties A/ LES PERSONNES IMPOSABLES : 1- Personnes assujetties à l’IS (de droit) : Il s’agit des sociétés anonymes, en commandite par actions et de la SARL. Il s’agit ensuite des établissements publics qui exercent une activité industrielle ou commerciale ainsi que ceux qui fournissent des services. En fin il s’agit des autres groupements (associations - clubs) à condition qu’ils se livrent à des activités à but lucratif. 2- Personnes exclues de l’IS : - Les sociétés en nom collectif. - Les sociétés en commandite simple.
(Pour ces deux formes de
sociétés lorsque tous les associés sont des personnes physiques). - Les associations en participation - Les sociétés de fait - Les sociétés immobilières dont l’actif est constitué d’une seule unité de logement occupé
par des membres ou d’un terrain destiné à la
construction 3- Personnes assujetties sur option
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Les SNC - SCS ainsi que les associations en participation peuvent opter pour l’imposition à l’IS si elles le désirent. Pour plus de detail Sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés à titre obligatoire Sont obligatoirement passibles de l’I/S : SA : Les sociétés anonymes ; SARL : Les sociétés à responsabilité limitée ; SCA : Les sociétés en commandite par actions ; SCS : Les sociétés en commandite simple ; SNC : Sociétés en nom collectif ; SF : Les sociétés de fait lorsque les associés ne sont pas tous des personnes physiques ; les sociétés coopératives, sous réserve de certaines exceptions ; Les sociétés civiles Sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés sur option Certaines sociétés sont exonérées de L’I/S mais peuvent opter pour ce régime d’imposition.
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Il s’agit des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple ne comprenant que des personnes physiques ainsi que des associations en participation. Les établissements publics : Il s’agit des établissements publics qui se livrent à une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif.
PERSONNES EXCLUES DU CHAMP D’APPLICATION DE L’I/S : Sont exclues du champ d’application de l’impôt sur les sociétés : 1 : Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation (Sauf si elles optent pour l’assujettissement à l’I/S ) 2 : Les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques 3 : Les sociétés immobilières « transparentes » c'est-à-dire les sociétés immobilières dont le capital est dispatché en parts sociales ou actions nominatives : a/ Lorsque leur actif est constitué soit d’une unité de logement occupée par les membres de la société ou certains d’entre eux, soit d’un terrain destiné à cette fin ; b/ Lorsqu’elles ont pour seul objet l’acquisition ou la construction, en leur nom, d’immeubles
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collectifs
ou d’ensembles immobiliers, en vue d’accorder
statutairement à chacun de leurs membres la libre disposition de la fraction d’immeuble correspondant à ses droits sociaux. 4 : Les groupements d’intérêt économiques. L'assiette ou la base imposable de l’I/S le résultat fiscal.
A/ NOTION DE RÉSULTAT FISCAL : Il est égal au résultat net comptable rectifié conformément aux dispositions légales régissant l’IS. Les rectifications portent à la fois sur les charges et sur les produits : Retraitements extra-comptables Le passage du resultat comptable au resultat fiscal se fait ,en pratique ,dans un tableau annexé dans la liasse fiscale dit: ETAT DE PASSAGE DU RC au RF
Traitement fiscal des charges (Réintégration) Certains éléments de charges déjà comptabilisés comme tel, sont réintégrés dans le résultat net comptable parce qu’ils sont fiscalement non déductibles. Exemple : 27
- Rémunération ne correspondant pas à un service effectif. - Frais généraux qui n'incombent pas à la société. - Excédent non déductible sur les cadeaux publicitaires. - Impôt sur les sociétés. - Intérêts de retard - Dons non déductibles. - Amendes, pénalités de toute nature et majorations non déductibles. - Excédents non déductibles sur les intérêts des comptes courants d'associés Traitement fiscal des produits : Certains éléments de produits déjà comptabilisés sont déduits du résultat net comptable parce qu’ils sont : - Soit totalement ou partiellement exonérés ou soumis à un abattement - Soit parce que leur taxation a été effectuée antérieurement ou bien elle doit être différée ultérieurement. Exemple : Profit net global de cession exonéré en cas de réinvestissement B- LES PRODUITS IMPOSABLES : Il s’agit des produits d’exploitation et des profits et gain, qui englobent : 1- Le chiffre d’affaire (CA) Les produits accessoires : 28
3- Les produits financiers : 4- Les travaux faits par l’entreprise pour elle même 5- Les subventions primes et dons reçus : 6- Les profits et gains divers : 1- Le chiffre d’affaire (CA) Le C.A est constitué par le montant des recettes et créances acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers ayant fait l’objet d’une réception provisoire ou définitive (clé en main). L’exercice de rattachement est celui de la livraison des biens qui correspond généralement au débit, c’est-à-dire à la facturation ou à l’imputation en comptabilité. Les produits accessoires : u S’entendent
notamment
des
revenus,
provenant
des
locations
immobilières, des jetons de présence, ainsi que la côte part des résultats sur opérations réalisées dans le cadre d’une association en participation ou d’une société de fait.
3- Les produits financiers : 29
Ils concernent les dividendes, et d’autres placements à revenu fixe. Les dividendes provenant de la distribution de bénéfice par des sociétés relevant de l’IS même exonérées, sont incorporés dans les produits d’exploitation de la société bénéficiaire, mais ils bénéficient d’un abattement de 100%. 4- Les travaux faits par l’entreprise pour elle même Contribuent à accroître l’actif immobilisé de l’entreprise et doivent être inclus dans les produits imposables et évalués au prix de revient. 5- Les subventions primes et dons reçus : Les recettes sont à rattacher à l’exercice de leur encaissement et sont à retenir pour le calcul de la cotisation minimale.
6- Les profits et gains divers : Il s’agit des plus – values
réalisées sur cession d’éléments d’actif
constatées soit en cours ou en fin d’exploitation
Fiscalement ces plus values peuvent être imposables en totalité ou en partie selon la durée de détention du bien en question dans la société.
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•A/ NOTION DE RESULTAT FISCAL : •Il est égal au résultat net comptable rectifié conformément aux dispositions légales régissant l’IS. •Les rectifications portent à la fois sur les charges et sur les produits :
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•Réintégration des charges •Certains éléments de charges déjà comptabilisés comme tel, sont réintégrés dans le résultat net comptable parce qu’ils sont fiscalement non déductibles. •Exemple : •- Rémunération ne correspondant pas à un service effectif. •- Frais généraux n’incombant pas à la société. •- Excédent non déductibles sur les cadeaux publicitaires. •- Impôt sur les sociétés. •- Intérêts de retard •- Dons non déductibles. •- Amendes, pénalités de toute nature et majorations non déductibles. •- Excédents non déductibles sur les intérêts des comptes courants d’associés. •Déduction des produits : • •Déduction des produits : Certains éléments de produits déjà comptabilisés sont déduits du résultat net comptable parce qu’ils sont : - Soit totalement ou partiellement exonérés ou soumis à un abattement - Soit parce que leur taxation a été effectuée antérieurement ou bien elle doit être différée ultérieurement. Exemple : Profit net global de cession exonéré en cas de réinvestissement •B- LES PRODUITS IMPOSABLES :
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Il s’agit des produits d’exploitation englobent :
et des profits et gain, qui
•1- Le chiffre d’affaire (CA) •Les produits accessoires : •3- Les produits financiers : • •4- Les travaux faits par l’entreprise pour elle même • •5- Les subventions primes et dons reçus : •. •6- Les profits et gains divers : •1- Le chiffre d’affaire (CA) •Le C.A est constitué par le montant des recettes et créances acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers ayant fait l’objet d’une réception provisoire ou définitive (clé en main). •L’exercice de rattachement est celui de la livraison des biens qui correspond généralement au débit, c’est-à-dire à la facturation ou à l’imputation en comptabilité. • •Les produits accessoires : S’entendent
notamment
des
revenus,
provenant
des
locations
immobilières, des jetons de présence, ainsi que la côte part des résultats sur opérations réalisées dans le cadre d’une association en participation ou d’une société de fait.
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• •3- Les produits financiers : Ils concernent les dividendes, et d’autres placements à revenu fixe. Les dividendes provenant de la distribution de bénéfice par des sociétés relevant de l’IS même exonérées, sont incorporés dans les produits d’exploitation de la société bénéficiaire, mais ils bénéficient d’un abattement de 100%. •4- Les travaux faits par l’entreprise pour elle même Contribuent à accroître l’actif immobilisé de l’entreprise et doivent être inclus dans les produits imposables et évalués au prix de revient. • •5- Les subventions primes et dons reçus : • Les recettes sont à rattacher à l’exercice de leur encaissement et sont à retenir pour le calcul de la cotisation minimale. • •6- Les profits et gains divers : Il s’agit des plus – values
réalisées sur cession d’éléments d’actif
constatées soit en cours ou en fin d’exploitation •
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Fiscalement ces plus values peuvent être imposables en totalité ou en partie selon la durée de détention du bien en question dans la société. NB- nous réserverons une séquence au traitement des plus-values (abattement et exonérations) •
´Traitement des plus ou moins values ´Les profits et gains divers : ´ Il s’agit des plus – values
réalisées sur cession d’éléments d’actif
constatées soit en cours ou en fin d’exploitation ´ Fiscalement ces plus values peuvent être imposables en totalité ou en partie selon la durée de détention du bien en question dans la société.
duree de detentio n
3 - 4 ans
Abatte ments
35
4 - 8 ans
d’imposi Abatte tions ments
+ de 8 ans
d’imposi Abatte tions ments
d’imposi tions
En cours d’exploit ation En fin d’exploit ation
25%
75%
Exonérées
50%
50%
70%
30%
50%
50%
2/3
1/3
Une remarque est cependant bien importante à souligner: ´Les plus values peuvent être totalement exonérées si la société s’engage à réinvestir en biens d’équipement ou en immeubles destinés à la propre exploitation professionnelle de la société, le produit net global des cessions effectuées au cours d’un même exercice comptable dans un délai maximum de 3 années qui suivent l’expiration de cet exercice. La société s’engage également à conserver ces biens dans son actif pendant un délai de 5 ans à compter de la date de leur acquisition. ´
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Taxe sur la valeur ajoutée
Ce qu‘il faut savoir
La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect qui frappe l’ensemble des transactions commerciales réalisées sur le territoire Marocain. La TVA a été instituée au Maroc en 1986.
La TVA ne constitue pas généralement une charge pour l’entreprise car cette dernière joue seulement un rôle d’intermédiaire entre le consommateur finale et l’Etat.
Opérations imposables à la TVA (Loi Marocaine)
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Selon l’article 4 de la loi commerciale Marocaine les opérations imposables obligatoirement à la TVA :
- Les ventes et les livraisons s’effectuent par les industriels, importateurs et les commerçants grossistes. - Les travaux immobiliers, les opérations de lotissement et de promotion immobilière. - Les opérations de d’hébergement et ou de vente de denrées ou de boissons à consommer sur place. - Les locations portant sur des locaux meublés ou garnis. - Les opérations de services. - Les opérations de banque, de crédit et de change. - Les opérations des professions libérales. - Les livraisons à soi-même. - Les commerçants détaillants dont le chiffre d’affaire est supérieur ou égale à 2000000.00 DH. Champs d’application
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D’après l’article n° 1 de la loi, la TVA s’applique aux opérations de nature industrielle, commerciales, artisanale ou relevant de l’exercice d’une profession libérale, effectuées au Maroc, à titre ou occasionnel, ainsi qu’aux opérations d’importation. Les opérations obligatoirement imposables à la TVA Selon l’article 4 de la loi ; ces opérations sont les suivantes : • Les ventes et les livraison s’effectuent par les industriels, importateurs et les commerçants grossistes ; • Les travaux immobiliers, les opérations de lotissements et de promotion immobilière ; • Les opérations d’hébergement et ou de vente de denrées ou de boissons à consommer sur place ; • Les locations portant sur des locaux meublés ou garnis ; • Les opérations de services ( transport , courtage, …) ; • Les opérations de banque, de crédit et de change ;
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• Les opérations effectuées dans le cadre des professions libérales ; • Les livraison à soi – même ; • Les commerçants détaillants dans le chiffre d’affaire est supérieur ou égal à 2 000 000.00Dh. Opérations imposables par option : Selon l’article n° 6 peuvent être opter pour l’assujettissement à la TVA, les personnes ( physiques ou morales)suivantes : Les commerçants qui exportent directement des produits pour leur C.A à l’exportation. Les petits fabricants et les petits prestataires dont le C.A est inférieur ou égal à 180.000DH exonérés en vertu de l’article 7 Les commerçants détaillants qui commercialise des produits autre que les produits de première nécessité exonéré en vertu de l’article 7 Exonérations
40
La loi distingue deux catégories d’exonération. Les exonérations sans droit à déduction. Les exonérations avec droit à déduction. Les exonérations sans droit à déduction. Les ventes autres qu’à consommer sur place. des produits alimentaires de première nécessité (lait…) Journaux, livres et publication films cinématographique … Les produits de la pêche non transformés. Les ventes et prestations réalisées par les petits fabricants et petits prestataires qui réalisent un C.A. inférieur ou égal à 180.000. Les opérations et prestations suivantes :
Les opérations d’exploitation de «hammam» de douches publiques et de
fours traditionnels.
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Les opérations réalisées par les sociétés ou compagnies d’assurances et
qui relèvent de la taxe sur les contrats d’assurance.
Les prestations de services fournies par les coopératives agricoles et leurs
unions ainsi, que celles fournies par les associations S.B.L. reconnues d’utilité publique les exonérations avec droit à déduction il s’agit essentiellement Les produits exportés. Les marchandises ou objets placés sous le régime suspensif en douane. Les produits et matériels destinés à usage agricole. Les opérations de ventes, de réparation et de transformation portant sur les bâtiments de
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mer.
Les biens susceptibles d’être inscrits dans un compte d’immobilisation et
d’ouvrir droit à déduction. Cette exonération est accordée à la demande des assujettis et se substitue à la déduction. Les biens d’équipement, outillages ou matériels vendus aux entreprises bénéficiant du code des investissements.
Déclarations
a - Mensuelle : pour les redevables dont le CA taxable réalisé au cours de l’année atteint ou dépasse 1.000.000 DH ; pour toute personne n’ayant pas d’établissement stable au Maroc et y effectuant des opérations imposables.
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b- Trimestrielle : les redevables dont le CA taxable réalisé au cours de l’année écoulée est inférieur à 1.000.000 DH ; les redevables exploitant des établissements saisonniers, ainsi que ceux exerçant une activité périodique ou effectuant des opérations occasionnelles ; les nouveaux redevables pour la période de l’année civile en cours. Les redevables susvisés peuvent, sur option, avant le 31 janvier, être imposés sous le régime de la déclaration mensuelle. Les différents taux de la TVA - Taux normal 20% : Il s’applique aux opérations imposables dont aucun autre taux n’a été prévu. - Taux réduit 14 % : Il s’applique aux produits et services de consommation courants.
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- Taux super réduit 7% : Il s’applique aux produits de consommation courante. - Taux particulier 10% : Il s’applique aux opérations de restauration et de fourniture de logement dans les établissements touristiques, opérations financières… Calcul TVA due : La TVA due est calculée par la différence entre la TVA récupérable et la TVA facturée : TVA due (mensuelle) = TVA facturée (m) - TVA récupérable sur immobilisations - TVA récupérable sur charges Prorata de deduction -
au numérateur, le montant du chiffre d'affaires soumis à la taxe sur la valeur ajoutée au titre des opérations imposables, y compris celles réalisées sous le bénéfice de l'exonération ou de la suspension prévues aux articles 8, 9 et 9 bis de la loi n° 30-85 précitée ;
-
au dénominateur, le montant du chiffre d'affaires figurant au numérateur augmenté du montant du chiffre d'affaires provenant d'opérations exonérées en vertu de l'article 7 de la loi n° 30-85 précitée ou situées en dehors du champ d'application de la taxe.
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PRORAT Exemple Un commerçant assujetti a réalisé pendant l’année 2010un chiffre d’affaires total de 8.000.000,- H.T réparti comme suit : 2.000.000 de Dhs
Ventes de produits hors champ
1.500.000
Dhs
Ventes de produits exonérés sans droit à
1.000.000 de Dhs
Ventes de produits exonérés avec droit à
déduction
déduction 3.500.000,- Dhs
Ventes de produits exonérés
Le taux de TVA est de 20 % Prorata de déduction pour l’année 2011. Numérateur : 3.500.000 + 3.500.000 x 20 % + 1.000.000 x 20 % = 5.400.000 Dénominateur : 5.400.000 + 2.000.000 + 1.500.000
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Prorata de déduction : 5.400.000 / 8.900.000 = 60,67 % Applicable en 2011 Les comptes usuels pour l’enregistrement de la TVA - Le compte 3455 « Etat TVA récupérable » : Reçoit à son débit le montant de la TVA récupérable sur des immobilisations et des charges. Il est soldé par le débit du compte 4456 « Etat TVA due ».
- Le compte 3456 « Etat crédit de TVA » : Reçoit à son débit le montant du crédit éventuel de la TVA par le crédit du compte 4456 « Etat TVA due » lorsque le solde de se dernier devient débiteur.
- Le compte 4455 « Etat TVA facturée » : Créditée du montant des taxes collectées pour le compte de l’Etat par le débit des comptes de tiers ou de trésorerie.
- Le compte 4456 « Etat TVA due » : Débitée par le crédit du compte 3455« Etat TVA récupérable » et crédité par le débit du compte 4455 « Etat TVA facturée ».
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48
49
50
51
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DEUXIÈME PARTIE: Cas pratiques avec guides de corrigés
Impôt sur les sociétés : ➔ 5 cas de calcul de la cotisation minimale ➔ 5 cas de de passage du résultat comptable au résultat fiscal ➔ 5 cas de calcul de l’IS et des acomptes provisionnels. Impôt sur les revenus professionnels: ➔ 5 cas de de passage du résultat comptable au résultat fiscal ➔ 5 cas de calcul de l’IR professionnel. Taxe sur la valeur ajoutée: 5 cas de calcul de la TVA due 5 cas de régularisation du prorata de déduction.
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APPLICATION2
La société « BEL JUS » S.A est spécialisée dans la production et la commercialisation des jus de fruits conditionnés. Elle a réalisé au titre de l’année 2009 un CA de 16 540 000 DH pour ses ventes au Maroc. Le bénéfice comptable de l’année 2019 est de 870 000 DH. Les précisions suivantes
vous sont fournies pour procéder aux rectifications
nécessaires afin de déterminer le résultat fiscal de l’année 2019. I - Dans les produits financiers, on relève : 35 000 DH perçu de la société anonyme CTM comme revenu d’une participation 14 000 DH délivré par la BMCE, comme intérêts de blocage d’un compte pour l’exercice 2008. II - Dans les produits non courants figurent les opérations suivantes :
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Le prix de cession d’une voiture de tourisme acquise le 1er Juillet 2012 pour 189 000 DH (TTC) et cédée le 31 Mars 2019 pour 40 000. De plus, le comptable a omis de passer la dotation d’amortissement relative à l’année 2018. Un autre matériel de conditionnement acquis, depuis 2015 amortissable sur 10 ans a été cédé en 2019 pour un montant de 85 000 DH. III - Dans les comptes de charges, on relève les éléments suivants : Une prime d’assurance vie contractée au profit de la famille du PDG sur la tête de ce dernier, le montant pris en charge est de 4 300 DH. Le compte « provisions » renferme les montants suivants : Provision pour créances douteuses concernant un client en cessation de paiement 8 000 DH . Une autre provision de 4 000 DH pour un autre client, qui a demandé de reporter l’échéance de sa traite exigible fin Décembre 2019. Une provision pour dépréciation des titres de 7 000 a été constituée en 2018 et s’élève à 7 500 DH en
2019 ? Une provision pour risque
d’incendie 5 000 DH La société est son propre assureur. La société a perçu en Novembre 2019 une indemnité d’assurance-vie qu’elle avait contractée depuis 5 ans à son profit, à la suite du décès du
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directeur général : 250 000 DH. La société versait annuellement une prime de 2 300 au cours du mois de janvier.
Travail à faire : 1- Déterminer le résultat imposable 2- Calculer l’IS exigible
ÉLÉMENTS
Réintégrations
- Résultat comptable
232400
Déductions
- Produits salle de spectacle :PNI car hors exploitation de
89 400
societe phone (non relatif a l’exploiatation) des des sociétés TPA 10 % Libératoire de l'IR(retenue a la
140000
source
ndemnité de l’assurance-vie cteur (revenus des ayant-droits)
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450 000
Charges de l'associé principal Rémunération non déductible donc à réintégrer au résultat fiscal 150000 Chaban (directeur gerant) KAMAR 90000
Jetons de presences
30000 12000 4000
hicules de tourisme : i l'annuité dépasse 40 000,00 DH
20000
donc à réintégrer le reliquat 60000 -40000=20000 sion pour créances douteuses ( les provisions ne sont pas
14000
isées et non probables ; donc non déductibles fiscalement
DEP TITRES n pour paiement de congé Charge effective à déduire au titre
145300
de l'exercice de son paiement
ssion charge deductible déjà enregistree par le comptable 9000 …. Especes a reintegrer 50 pr cent(18000*0,5)
58
3900 Contrvention code de la route
59
TOTAL
710600
Résultat fiscal provisoire
31200
Déficit fiscal (N-1)
-
Résultat fiscal définitif
31200
679400
APPLICATION IS La société anonyme « COMPTOIR DU NORD » est une société Anonyme au capital de 2 millions de dirhams intégralement libéré. Son bénéfice comptable avant IS réalisé au cours de l’exercice 2019 s’élève à 254 659 DH. Afin de déterminer le résultat fiscal de cette société, on vous communique les éléments ci-après : A - PRODUITS NON IMPOSABLES 362 800 B - CHARGES COMPTABILISEES 1° - Droits de douane sur importation de matériel effectuée à la fin de l’exercice 15 900 2° - Redevance leasing 25 800 3° -le 31/12, Indemnité de rachat d’un ordinateur ayant fait l’objet d’un contrat de leasing
5 800
4° - Jetons de présences versées aux administrateurs. 9 700
60
5° - Commissions de courtages versés à des agents agréés en bourse 12 850 6° - Intérêts des comptes courants des associés 300 000 Montant des comptes courant : 3 millions de dirhams. Taux fiscal : 9%, durée de la mise à la disposition de la société au cours de l’exercice 2019 : 8 mois 7° Dotations aux amortissements : a) - Machine acquise le 01/07/2017 pour 56 000 DH (TVA déductible) Amortissement constant au taux de 10% Par suite d’omission, aucun amortissement n’a été comptabilisé jusqu’en 2008. La dotation oubliée et comptabilisée en 2019 pour 8400 b) - Voiture de tourisme acquise le 01/04/2019 pour un montant TTC de 300 000 DH. Taux d’amortissement = 20 % dotation pratiquée : 60 000 8° Provision pour constitution au profit des salariés d’un fonds de retraite géré par la société : 58 300 9° Provision pour créances douteuses : 125 000 ; Cette provision a été calculée de façon globale en fonction des taux d’impayés moyens des exercices précédents.
Travail à faire : 1) Calculer le résultat fiscal
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2) En sachant que la société à régler 48 600 DH d’acomptes provisionnels calculer et régulariser l’IS 3) Comptabiliser Les acomptes provisionnels 2019 et la régularisation de l’IS 4) Comptabiliser le premier acompte provisionnel 2020
APPLICATION2 La société « JUDFRUI » S.A est spécialisée dans la production et la commercialisation des jus de fruits conditionnés. Elle a réalisé au titre de l’année 2009 un CA de 16 540 000 DH pour ses ventes au Maroc. Le bénéfice comptable de l’année 2019 est de 870 000 DH. Les précisions suivantes vous sont fournies pour procéder aux rectifications nécessaires afin de déterminer le résultat fiscal de l’année 2019. I - Dans les produits financiers, on relève : 35 000 DH perçu de la société anonyme CTM comme revenu d’une participation 14 000 DH délivré par la BMCE, comme intérêts de blocage d’un compte pour l’exercice 2008. II - Dans les produits non courants figurent les opérations suivantes : Le prix de cession d’une voiture de tourisme acquise le 1er Juillet 2012 pour 189 000 DH (TTC) et cédée le 31 Mars 2019 pour 40 000. De plus, le comptable a omis de passer la dotation d’amortissement relative à l’année 2018. Un autre matériel de conditionnement acquis, depuis 2015 amortissable sur 10 ans a été cédé en 2019 pour un montant de 85 000 DH. III - Dans les comptes de charges, on relève les éléments suivants : Une prime d’assurance vie contractée au profit de la famille du PDG sur la tête de ce dernier, le montant pris en charge est de 4 300 DH. Le compte « provisions » renferme les montants suivants : Provision pour créances douteuses concernant un client en cessation de paiement 8 000 DH .
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Une autre provision de 4 000 DH pour un autre client, qui a demandé de reporter l’échéance de sa traite exigible fin Décembre 2019. Une provision pour dépréciation des titres de 7 000 a été constituée en 2018 et s’élève à 7 500 DH en 2019 ? Une provision pour risque d’incendie 5 000 DH La société est son propre assureur. La société a perçu en Novembre 2019 une indemnité d’assurance-vie qu’elle avait contractée depuis 5 ans à son profit, à la suite du décès du directeur général : 250 000 DH. La société versait annuellement une prime de 2 300 au cours du mois de janvier.
Travail à faire : 1- Determiner le résultat imposable 2- 2- Calculer l’IS exigible
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I/ Passage du résultat comptable au résultat fiscal Eléments
Règles de détermination du revenu imposable
Rectificati ons Réi Déd nté uctio grat ns ions
Résultat comptable
Résultat fiscal = résultat comptable + Charges non déductibles - Produits exonérés
BENEFICE COMPTABLE
870 000
Produits
dividendes:double imposition TPA liberatoire(retenue à la source)
plus values / cession immo (voiture)
pas d'engagement de reinvestissement;abattement partiel)
0
plus values / cession immo (materiel conditionnement
cession en cours d'exploitation (entre 4 et 8ans)
425 00
interets comptes bloqués (TPPRF)
déclarés à la source TPPRF (140000/0,8-14000)
0
charges
65
3500 0 0
prime assurance vie
complement salaire famille PDG
0
0
Indemnités assurance-vie
produits exceptionnel et non complement assurance
230 0
1150 0
Propre assurance
propre assurance
500 0
amortissemnt VOITURE (omis)
entierement amortie
0
0
Provision pour créances douteuses
cessation paiement(probable
0
0
Provision pour créances douteuses
Report echeance (non deductible)
400 0
Provision depreciation titres
devenue sans objet
700 0
930 800
RESULTAT FISCAL
66
4650 0
884300
APPLICATION IS La société anonyme « COMPTOIR DU NORD » est une société Anonyme au capital de 2 millions de dirhams intégralement libéré. Son bénéfice comptable avant IS réalisé au cours de l’exercice 2019 s’élève à 254 659 DH. Afin de déterminer le résultat fiscal de cette société, on vous communique les éléments ci-après : A - PRODUITS NON IMPOSABLES 362 800 B - CHARGES COMPTABILISEES 1° - Droits de douane sur importation de matériel effectuée à la fin de l’exercice 15 900 2° - Redevance leasing 25 800 3° -le 31/12, Indemnité de rachat d’un ordinateur ayant fait l’objet d’un contrat de leasing
5 800
4° - Jetons de présences versées aux administrateurs. 9 700 5° - Commissions de courtages versés à des agents agréés en bourse 12 850 6° - Intérêts des comptes courants des associés 300 000 Montant des comptes courant : 3 millions de dirhams. Taux fiscal : 9%, durée de la mise à la disposition de la société au cours de l’exercice 2019 : 8 mois
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7° Dotations aux amortissements : a) - Machine acquise le 01/07/2017 pour 56 000 DH (TVA déductible) Amortissement constant au taux de 10% Par suite d’omission, aucun amortissement n’a été comptabilisé jusqu’en 2008. La dotation oubliée et comptabilisée en 2019 pour 8400 b) - Voiture de tourisme acquise le 01/04/2019 pour un montant TTC de 300 000 DH. Taux d’amortissement = 20 % dotation pratiquée : 60 000 8° Provision pour constitution au profit des salariés d’un fonds de retraite géré par la société : 58 300 9° Provision pour créances douteuses : 125 000 ; Cette provision a été calculée de façon globale en fonction des taux d’impayés moyens des exercices précédents.
Travail à faire : 1) Calculer le résultat fiscal 2) En sachant que la société à régler 48 600 DH d’acomptes provisionnels calculer et régulariser l’IS 3) Comptabiliser Les acomptes provisionnels 2019 et la régularisation de l’IS 4) Comptabiliser le premier acompte provisionnel 2020
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TVA Cas N° 3 69
La société GROCOM exerce le commerce en gros. De ses documents comptables on relève les informations suivantes : 1) Opérations effectuées en décembre 2018 : 01/12- Achat de 250 000 dh HT de marchandises, payé 125 000 dh en espèces,125 000 dh par chèque encaissé le même jour et et le reste est payable par traite à fin mars 2019 ; 06/12- Paiement par chèque bancaire de 12000 dh à titre d’avance sur une commande de 120 000 dh TTC . 09/12- Paiement par chèque de 120 000 dh de marchandises en suspension de la TVA; 31/12- Acquisition d’un micro-ordinateur et de divers périphériques pour 16 000 dh paiement de 10 000 dh en espèces et le reste est payable le 25/01/2019. 1) Opérations effectuées en janvier 2019: 08/01- Encaissement d’un chèque de 120 000 dh reçu en décembre 2018 et relatif à une livraison de marchandises effectuée en novembre 2018. 15/01- Encaissement du loyer du mois 14 500 dh ; 25/01- Paiement par chèque de la dette du 31/12/2018 ; 28/01- Réception de la commande passée le 06/12 et paiement du reliquat par chèque bancaire 30/01- Paiement des salaires et des charges sociales du mois en espèces : 135 000 dh ; 31/01- Vente de marchandises par chèque de 144 000 dh ttc. 70
Travail à faire : Etablir la déclaration de TVA au titre de janvier 2019 dans l’hypothèse : I) du régime des débits ; II) du régime des encaissements.
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