Chapitre 1 Introduction À L'environnement Et À La Sécurité Dans Les Mines [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Chapitre 1 Introduction à l'environnement et à la sécurité dans les mines I-Introduction  L’exploitation minière est une activité particulière de par son importance dans l’économie mondiale. Elle consiste en l’exploitation des ressources naturelles d’un territoire et concerne ainsi tous les pays, qu’ils soient développés ou pas. Cette activité est intrinsèquement liée à la notion de risques, tout le monde ayant en esprit le mineur travaillant sous terre dans des conditions effroyables. La question de la gestion des risques miniers est donc très intéressante, d’autant plus que sont visés tous les secteurs : risques environnementaux, naturels, sanitaires, technologiques et économiques. Une mine est un gisement de matériaux, elle peut être souterraine ou à ciel ouvert II-Identification des risques liés à l’exploitation minière II-1 Risques environnementaux L’installation d’une mine, perturbe l’équilibre naturel de ces sites particuliers. En plus les installations de traitement et d’épuration des minerais, et l’emploi de beaucoup de produits chimiques toxiques qui sont évidemment un danger de toute première importance pour l’environnement de la mine. Les galeries creusées dans les mines permettent une infiltration d’eau beaucoup plus importante dans ces sous-sols et ainsi facilitent la contamination des nappes phréatiques. De plus le fait d’utiliser des explosifs à répétition par exemple dégage des nuages de poussière dans les environs de la mine, poussière qui resterait sous forme minerai s’il n’y avait pas de mine. Il faut noter également le problème de déchets issus à l’exploitation minière : La notion de déchets miniers regroupe tous les types de déchets directement ou indirectement issus de l'exploitation minière. Ces déchets sont principalement :  

 

les stériles qui sont les matériaux géologiques trop pauvres pour être exploités dans les conditions techniques et économiques du moment. Ils sont par exemple stockés sous forme de terrils ; les déchets résultant du lavage (sur site ou à proximité du site) du minerai, charbon ou autre matériau extrait ; souvent dans un premier temps liquide, boueux et toxiques, ils sont donc stockés dans des bassins protégés du public (ex. : « bac à schlamm » dans le cas de l'exploitation houillère) ; les déchets produits par les techniques mises en œuvre pour l'exploitation (restes d'installations diverses, huiles...) ; des outils, contenants ou machines contaminés (par des déchets radioactifs et/ou très toxiques), etc.

Dans ces quatre cas, les déchets peuvent être source de problèmes sanitaires ou environnementaux. II-2 Risques naturels et risques post exploitation Il faut tout d’abord absolument évoquer le risque majeur et le plus redouté dans les mines de charbon : le coup de grisou et le coup de poussière. Le grisou est un gaz naturel essentiellement composé de méthane et qui se dégage des couches de charbon. Le méthane étant un gaz hautement explosif, on comprend bien qu’une 1

flamme nue peut provoquer une explosion dans les galeries : c’est le coup de grisou. Quant au coup de poussière, il consiste en l’inflammation du poussier, un ensemble de fines particules de charbon. La mise à l’arrêt d’une mine peut présenter des risques supplémentaires : un risque d’inondation et un d’affaissement, ou effondrement. L’inondation est due au fait que pendant l’exploitation de la mine, on pompe les eaux souterraines de manière à totalement assécher les galeries et ainsi éviter les risques d’inondation. Evidemment ce pompage stoppe dès lors que la mine est en cessation d’activité, ce qui permet aux eaux souterraines de parvenir jusqu’aux galeries et de les inonder. Le risque environnemental est alors à nouveau l’infiltration d’éléments toxiques dans les nappes phréatiques. Les affaissements et effondrements miniers sont des phénomènes mécaniques résultant des comblements spontanés ou provoqués des vides souterrains laissés par l'exploitation minière. L’affaissement est relativement lent et progressif (pouvant durer des décennies). Il se produit lorsque les terrains sont plutôt plastiques et que la profondeur d'exploitation est importante par rapport à l'épaisseur de la taille. Il résulte le plus souvent d'un choix d’une méthode d'exploitation : méthode dite «  du foudroyage ». L’effondrement est au contraire plus rapide, voire brutal. Il se traduit en surface par une variation instantanée de la topographie locale (cuvette d’affaissement), voire - lorsque la profondeur de l’excavation est faible relativement à son épaisseur. II-3 Risques sanitaires : les mineurs peuvent souffrir de certaines maladies du fait de leur travail permanent en atmosphère particulière. La silicose est la plus connue d’entre elles. C’est une maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de poussières de silice. La silice étant présente dans la plupart des types de terrain, toutes les mines peuvent être concernées par ce problème, et même les mines à ciel ouvert, bien que le risque soit alors plus faible. Elle se traduit par une diminution irréversible des capacités respiratoires et peut être aggravée par l’inhalation de poussière de charbon. L’excès de sel ou de fer dans l’organisme augmente le risque de maladies cardiovasculaires, et en particulier l’hypertension. L’excès d’argent ne provoque que l'argyrie, c’est-à-dire une coloration de la peau en gris/bleu, mais qui n’a pas de conséquences particulières sur la santé et qui stoppe dès l’arrêt de l’exposition à l’argent. Mention spéciale doit être apportée à la mine d’uranium, ce type de risque provient de la radioactivité intrinsèque de l’uranium, mais aussi de ses produits de désintégration comme le radon. Le mineur travaillant de l’uranium est donc exposé à plusieurs sources radioactives, dont les poussières de radon sont les plus dangereuses (elles pénètrent les voies respiratoires et se logent dans les poumons à terme). Les risques encourus sont essentiellement le développement de cancers et de leucémie. Notons tout de même que les risques liés au radon sont aussi présents dans les autres mines puisque l’uranium est présent dans la plupart des sols, mais sont de moindre gravité. II-4 Risques liés aux procédés : On applique l’APR ou Analyse Préliminaire des Risques. Cette méthode permet de répertorier l’ensemble des risques liés à une activité. Il faut rechercher des éléments dangereux présents sur un site minier : Par exemple : les dispositifs liés au transport du minerai tel les véhicules, bulldozers, wagons ainsi que le combustible utiliser, souvent le diesel. 2

Les générateurs électriques pour l’éclairage ou le fonctionnement de certaines machines. Parmi ces machines, certaines représentent des risques particuliers par exemple les pompes, les ventilateurs ou même certaines foreuses. Il y a également des risques d’usures des machine d’extraction et donc de défaillances pouvant avoir des conséquences dramatique. Les sources d’usure peuvent provenir de la corrosion ou toute autre réaction chimique ainsi que de différents chocs sur le matériel. Avec le temps les différents étayages des galeries si il y en existe, sous l’effet de concentration de contraintes peuvent se fragiliser et se rompre conduisant ainsi à l’écroulent d’une partie de la galerie. L’humidité peut avoir de grave conséquence dans une mine en affaiblissant la cohésion des galeries comme dans les mines de sel par exemple……

3