Cours Engins Et Techniques de Pêche 2 Bis PDF [PDF]

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Zitiervorschau

Engins de pêche et techniques de leur exploitation Cours à l’intention des Etudiants de la 3ème Année de Licence AGE Par Dr. Ir. Lambert C. Hinvi Maître de Conférences des Universités du CAMES Laboratoire d’hydrobiologie et d’Aquaculture Tél : 66 26 28 03 / 94 30 83 18 / Email :[email protected]

PLAN DE COURS A- La pêche continentale B- La pêche maritime 1- Les engins de pêche 1-1- Les engins de pêche continentale 1-2- Les engins de pêche maritime 1-2-1- Les chaluts 1-2- 1-1-Chaluts de fond 1-2-1-2- Chaluts de fond à faible ou moyenne ouverture verticale et à grand développement horizontale, pour la capture des espèces démersales ou benthiques ( en particulier Crevettes, langoustines, soles).

1-2-1-4- Chaluts pélagiques

1-2-1-3- Chaluts de fond à grande ouverture verticale pour la capture des espèces démersales, semi-démersales et pélagiques, quand ces dernières se trouvent à proximité du fond. Ils se répartissent en deux types 1-2-2- Les sennes 1-2-2-1- La senne tournante simple non coulissante

1-2-2-3- La senne tournante coulissante 1-2-3- Les filets maillants 1-2-4- Les casiers 1-2-4-1- Les appâts 1-2-4-2- La filière 1-2-5- Les lignes et les hameçons 1-2-5-1- Les palangres

INTRODUCTION La pêche est une activité dont le résultat est le prélèvement d’une quantité de biomasse dans le milieu aquatique destiné soit, à la consommation directe, soit à la commercialisation.  Suivant la nature du milieu aquatique, on distingue la pêche continentale et la pêche maritime.  Ainsi, au prorata des domaines de pêche se définissent les méthodes d’utilisation des engins de pêche et les techniques qui s’y affèrent.  On distingue les engins utilisés dans la pêche continentale et ceux utilisés dans les activités de pêche maritime. Dans les deux cas, on note les activités de pêche passive et celles de pêche active. A- La pêche continentale Elle regroupe : -La pêche lagunaire, -La pêche fluviale. - La pêche dans les lacs, les rivières et dans les estuaires. B- La pêche maritime Elle regroupe : - La pêche artisanale, maritime et côtière, -La pêche hauturière ou industrielle.

1- Les engins de pêche 1-1- Les engins de pêche continentale Ils sont posés soit sur le parcours des enjeux de pêche (poissons, crustacés) le plus souvent transversalement par rapport à la coulée de l’eau ou posés comme des pièges appâtés. 1-2- Les engins de pêche maritime Ce sont des engins utilisés soit pour piéger ou dans la pourchasse des cibles de pêche, le plus souvent mobile au cour de leur existence dans le milieu aquatique. Selon leur capacité opérationnelle ces engins sont soit utilisés pour la pêche artisanale , soit pour la pêche industrielle. Les plus utilisés sont: les filets (les chalut, les sennes, les filets maillants de surface ou de fond etc.), les lignes (palangres) et autres engins pièges.

1-2-1- Les chaluts Désignés autrefois par le terme « arts trainants », les chaluts sont par définition des filets remorqués, constituées d’un corps de forme conique, relié vers l’arrière à une poche fermée, où s’accumule le poisson capturé, et prolongé vers l’avant, à l’ouverture, par des ailes plus ou moins longues. Ce sont des engins actifs qui peuvent être trainés soit par un seul bateau (chaluts à pêche et à panneaux) soit par deux bateaux opérant simultanément (chaluts-bœufs).

Selon le cas, ils peuvent fonctionner au fond (chaluts de fond) ou entre deux eaux et près de la surface (chaluts pélagiques). Les progrès réalisés depuis plusieurs décennies dans la conception et la fabrication des chaluts, associés à des perfectionnements remarquables des appareils de navigation, de détection et de contrôle de l’engin ont abouti à la mise au point

d’un grand nombre de type de chaluts, adaptés aux espèces les plus variées qui assurent maintenant aux chalutiers une polyvalence effective. Cette évolution a d’ailleurs renforcée par rapports aux autres métiers la prédominance du chalutage. C’est ainsi que les utilisateurs de chaluts peuvent faire leur choix, en fonction des conditions de pêche et des espèces recherchées dans une gamme très large d’engins que l’on peut classifier de la manière suivante:

Chalut jumeaux à tangon de fond

1-2- 1-1-Chaluts de fond Ils sont de deux sortes à faible ou à grande ouverture verticale. 1-2-1-2- Chaluts de fond à faible ou moyenne ouverture verticale et à grand développement horizontale, pour la capture des espèces démersales ou benthiques ( en particulier Crevettes, langoustines, soles). On distingue trois types: Chaluts à perche, à un seul bateau, généralement en gréement double, avec tangons, en gréement simple seulement pour les petites embarcations;  Chaluts à panneaux, simple ou jumeaux, à un seul bateau, avec deux possibilités de gréements : gréement simple à pêche arrière en général ou gréement double avec tangons;  Chaluts-bœufs, à deux bateaux remorquant un seul chalut qui est peu répandu. 1-2-1-3- Chaluts de fond à grande ouverture verticale pour la capture des espèces démersales, semi-démersales et benthiques, quand ces dernières se trouvent à proximité du fond. Ils se répartissent en deux types  Chaluts à panneaux, à un seul bateau. on peut placer dans cette catégorie la variante dite « semi-pélagique », avec chalut au fond et panneaux entre deux eaux;  Chaluts-bœufs, à deux bateau remorquant un seul chalut.

1-2-1-4- Chaluts pélagiques

Ce sont des chaluts utilisées pour la capture des espèces pélagiques, ainsi que les espèces semidémersales quand celles-ci se trouvent entre deux eaux ou à une certaines distances du fond. Ils sont de deux types:

 Chaluts pélagiques à panneaux, à un seul bateau;  Chaluts-bœufs pélagiques, à deux bateaux remorquant un seul chalut. Cette classification tient compte à la fois des caractéristiques du chalut, du mode de remorquage de l’engin ( par un bateau ou par deux bateaux) et du gréement du navire ( pêche arrière ou avec tangons). Si le mode de remorquage n’est pas limité à une seule sorte de chalut, on observe que, par contre, le gréement du navire avec des tangons convient surtout aux chaluts à faible ouverture verticale. Au Bénin, la situation dans le secteur de la pêche est telle que aujourd’hui, l’utilisation des chaluts a complètement disparu.

CHALUT PELAGIQUE

Tableau: Classification des types de chaluts Catégorie

Train de pêche

Ouverture verticale

Mode de traction

Gréement

Chalut(s)

Espèces recherchées

À perche

faible

Un navire

Simple double ( tangons)

simple

Benthiques ou démersales

Simple (pêche arrière)

Simple jumeaux

Benthiques ou démersales

Faible ou moyenne

Un navire Double ( tangons)

À panneaux

Simple jumeaux

Chaluts de fond Simple jumeaux

Démersales et semidémersales

grande

Un navire

Simple (pêche arrière

Faible ou moyenne

Deux navires

-

simple

démersales

grande

Deux navires

-

simple

Démersales et semidémersales

grande

Un navire

Simple (pêche arrière

simple

Pélagiques et semipélagiques

grande

Deux navires

simple

Pélagiques et semipélagiques

En bœufs

À panneaux Chaluts pélagiques En bœufs

Démersales et semidémersales

-

1-2-2- Les sennes Ce sont des engins constitués de nappes, de filets, de maillages différents montés sur ralingue de longueur variable garnie de flotteurs et lestés en bas par du bourrelets en plomb qui sont destinés à la capture des bancs de poissons pélagique de type stationnaire ou peu mobile. Selon leur utilisation et leur caractéristique, on distingue: 1-2-2-1- La senne tournante simple non coulissante C’ est un des engins de pêche artisanal les mieux élaborés ayant un haut pouvoir de capture. Elle peut être aussi utilisée au cour des pêche hauturière ou industrielle en combinaison avec le chalut, la nuit ou la plupart des objets de pêche remontent à la surface. Sa longueur est variable entre 200 à 1200m et plus, avec une chute de 40 à 300m. Il décrit un cercle dans l’eau lors de sa manœuvre. 1-2-2-3- La senne tournante coulissante Elle a les mêmes dimensions que la précédente avec une poche en maille de petites dimensions (5 à 15mm). La construction et les caractéristiques sont semblables à celle de la senne tournante non coulissante. Elle est rectangulaire et retient dans sa poche tout le banc de poisson repéré. Ce filet capture tout espèces de poissons notamment les petits pélagiques, c’est pourquoi il est de moins en moins recommandé à l’utilisation.

1-2-3- Les filets maillants Les poissons sont ici maillés ou emmêlés dans la nappe du filet qui peut être simple ( filets maillants proprement dits) ou triples ( trémails). Selon la conception le lestage et la flottabilité, ces filets peuvent pêcher en surface entre deux eaux ou au fond. Quelque soit le type de filet maillant considéré, il s’agit toujours d’une nappe de filet rectangulaire de hauteur comprise entre moins d’ 1m et 15m au plus. La conception du filet, la hauteur, la dimension des maille, la force du fil sont largement déterminée par l’espèce principale recherchée.

 Les filets maillants ancrés ou de fond: Ces filets sont posés sur le fond ou à une certaine distance de celui-ci et fixés au moyen d’ ancres ou de lests d’un poids suffisant. La ralingue supérieure est munie de flotteur et la ralingue inférieure fortement lestée.

 Les filets maillants dérivants: Ils sont maintenus à la surface grâce à de nombreux flotteurs et ne sont que faiblement lestés. Ce filet flotte donc verticalement à la surface et dérive isolément ou avec le bateau ou l’embarcation auxquels il est rattaché.

 Les filets trémails : Ces filets encrés sur le fond, sont constitués de trois nappes de filets, les deux nappes extérieures étant d’un maillage plus grand que celui de la nappe interne montée avec beaucoup de flou. Les poissons s’emmêlent dans la nappe externe. Filets trémails et filets maillants peuvent être combinés avec, par exemple, un filet trémail à la partie inférieure et un filet maillant à la partie supérieure.

• NB: Outre les filets maillants, les verveux, les palanzas, la sautade constituent des engins pièges spécifiques en nappes de filets montés qui sont utilisés de plus en plus dans des fonds doux ou vaseux pour des captures spécifiques de poissons ou de crustacés. Ainsi, on distingue :

Verveux :

Palanzas

Sautade

1-2-4- Les casiers, les nasses Ils sont plus spécialement utilisés pour la capture des crabe, araignées, homards, langoustes et crevettes. Leur forme varie suivant l’espèce à capturer et aussi suivant les habitudes locales : demi-sphérique, demi-cylindrique, tronconique…. Leur armature sont en bois ou en plastic. L’ ouverture, constituée d’un goulots cylindrique en plastic est situé sur le dessus. Les casiers sont plus ou moins lestés suivant les conditions de fond et de courant. 1-2-4-1- Les appâts L’appâts est nécessaire pour attirer le crustacés dans le casier où il trouve sa nourriture. Cet appât est choisi en fonction de l’espèce recherché. Certains caseyeus, souvent équipés, d’un portique pêche eux même la bouettes à l’aide d’un petit chalut. La bouette utilisé dépendra donc aussi des appâts disponibles. Ils existe des systèmes très divers pour fixer la bouettes à l’intérieur du casier. Il s se rattachent à deux principes :  L’appât est placé dans une « bourse » en grillage plastic ou en filet;

 L’appât est en filet sur un fil de fer ou de cuivre appelé « épioche » par les équipages des deux caseyeurs. Le premier type d’appât ne peut être mangée et la casier reste pêchant. Le deuxième type d’appât sans doute plus efficace peut par contre être entièrement mangé par les premières captures.

Les casiers

Les nasses

1-2-4-2- La filière Technique de montage: Les casiers sont disposés en filière. La filière est maintenue sur le fond par un l’est à chaque extrémité. Chaque lest est relié par un orin de longueur double de la profondeur, à des repères de surface, en générale flotteur ballon et une bouée à pavillon. Sur chaque casier est fixé une patte d’oie mini d’un émerillon relié par un bras de quelques mètres à la corde maitresse de la filière. La distance entre les casiers et la filière est variable suivant les constructions. Le nombre de casier par filière est fonction de la place disponible sur le pont de pêche de la profondeur, de l’équipement de virage du navire, de la stratégie du patron. Ces mêmes méthodes de pêche sont utilisées pour les différents types de nasses. 1-2-5-Les lignes et les hameçons Ce sont des engins passifs et sélectifs dont l’utilisation permet de réaliser des pêches qualitatives quant aux espèces capturés. Suivant leur nature, ils sont utilisés calés au fond, dérivant à la surface, à la traine ou à la main.

1-2-5-1- Les palangres Les palangres proprement dits sont constitués d’une succession, de cordes amarrées en série les unes aux autres, en nombre variable suivant les lieux de pêche. Ces séries de corde sont stockées dans des casiers. Chaque casier contient environ 12 cordes ou plus. Si l’on prend un montage moyen de 4 casiers constituant une filière, il se présente généralement de la façon suivante:  un avançon et son hameçon toutes les deux brasses 1/3; 25 à 30 hameçons sur chaque corde, soit pour 100mètres de la maîtresse. Chaque caisse contient 12 cordes (1200 mètres) et environ 350 hameçons; Une palangre de 4 caisses correspondra donc à 4800 mètres de cordes équipées d’environ 1400 hameçons . Aux extrémités de ces filières sont amarrées des ancres, elles mêmes reliées à des bouées et des pavillon munis de réflecteur radas qui serviront à les repérées. De taille relativement important, ces ancres servent à caller les deux extrémités de la filière sur le fond. Il ne s’agit pas ici de maintenir l’ensemble de la filière qui peut atteindre 5 à 6 km, mais plutôt de lui faire conserver l’axe de mouillage, en évitant que les extrémités ne se déplacent avec les courants .

D’ une manière générale on distingue: Les lignes à main et les turlutes; Les lignes callées au fond (palangres); Les lignes dérivant de surface (palangres); Lignes de traines. Dans la zone de pêche suivant la qualité des fonds (fonds rocheux ou doux), on utilise les embarcations de différentes puissances motrices variables.