Cours de Soudage [PDF]

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Zitiervorschau

Cours de Technologie de Soudage

1ère Année Master

Chapitre I Généralités sur le Soudage 1) Définition : Le soudage est une technique d'assemblage permanent qui établit une continuité de matière entre les pièces à souder (métal de base : pièces et métal d’apport : électrode). Lors du soudage, il y a fusion locale des éléments à assembler. On soude actuellement la quasi-totalité des métaux dans pratiquement toutes les positions et les ambiances. C’est une technique qui a fait ses preuves depuis que nos ancêtres ont exécuté la première brasure pour assembler les pièces en bronze. Tout en simplifiant les assemblages, la soudure assure :  Une meilleure transmission des efforts  Une continuité de la matière  Une parfaite étanchéité  Une meilleure continuité thermique, électrique et magnétique

En ce qui concerne les métaux on distingue trois types de soudures :  La soudure homogène, dans laquelle les métaux de base et le métal d'apport éventuel sont tous de même nature,  La soudure hétérogène de type « A » qui associe des métaux de base de même nature avec un métal d'apport d'une autre nature, et  La soudure hétérogène de type « B » où les métaux de base et le métal d'apport sont tous trois de natures différentes. 2) Principaux modes de soudage : La continuité atomique entre les pièces à unir, envisage deux principaux modes de soudage :  Par fusion : les deux extrémités sont mises en contact en utilisant éventuelle un métal d'apport liquide (baguette, électrode) ou sont elles mêmes amenées à l’état liquide sous l’effet d’un arc électrique. En pratique, la plus part des procédés de soudage emploient ce mode.

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Par pression : les deux extrémités sont soumises à une pression après avoir été chauffées à une température légèrement inférieure à leurs points de fusion.

Soudage par pression Soudage par friction puis pression Par brasage : il se différencie du soudage par l'utilisation d'un métal d'apport de nature spéciale déposé à l'état liquide sur les éléments simplement chauffés à une température modérée, et auxquels il adhère fortement après refroidissement (figure IV.1.c), si l'opération est pratiquée au chalumeau, elle prend le nom de soudo-brasage. 3) Sources d’énergie : 3-1) Arcs électriques : C’est de loin la source d’énergie la plus utilisée. Un courant électrique de caractéristiques définies, fait jaillir sous tension donnée un arc électrique entre deux électrodes : pièces à souder et électrode. La quantité de chaleur dégagée par l’arc, permet la fusion instantanée des extrémités des pièces et du métal d’apport.

3-2) Résistance électrique :Les pièces à assembler sont maintenues en contact par un effort de compression puis soudées par recouvrement ou bout à bout sans métal d'apport. La fusion est provoquée par effet Joule : courant de forte intensité sous basse tension (loi de Joule E = R I2t). On distingue deux types de soudage par résistance : Département Génie Mécanique

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Soudage par points : Très utilisée au soudage des tôles d’acier inoxydable, cuivre, aluminium pour des épaisseurs e ≤ 20 mm selon les métaux.

Soudage par points Soudage à la molette 3-3) Energie thermique : l’énergie est fournie par un mélange gazeux (gaz combustible + gaz comburant) qui produit une flamme. Ce type de soudage est utilisé souvent dans le domaine artisanal, la réparation, l'entretien et l'installation de petites et moyennes tuyauteries.

Gaz d’alimentation Flamme du chalumeau 4) Principaux procédés de soudage à l’arc électrique : Dans l’industrie on dénombre les principaux procédés de soudage à l’arc électrique suivants : 1) Soudage à l’arc avec fil électrode fusible sans gaz protecteurs Numéro du procédé 111 121

Désignation Française

Sigle français

Sigle anglais

Soudage à l’arc avec électrode enrobée Soudage à l’arc sous flux en poudre avec fil-électrode

ARC EE

SMAW / MMA

ASF

SAW

2) Soudage à l’arc avec fil électrode fusible et gaz protecteurs Numéro du procédé 131 135 136

Désignation Française

Sigle français

Sigle anglais

Soudage à l’arc sous protection de gaz inerte avec fil fusible Soudage à l’arc sous protection de gaz actif avec fil fusible Soudage à l’arc sous protection de gaz actif avec fil fourré

MIG

GMAW

MAG

GMAW

Fil fourré avec gaz

FCAW

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3) Soudage à l’arc avec fil électrode non fusible et gaz protecteurs Numéro du procédé 141

Désignation Française

Sigle français

Sigle anglais

Soudage à l’arc en atmosphère inerte avec életrode en tungstène

TIG

GTAW

4) Soudage par résistance Numéro du procédé 21 22 221 291

Désignation Française

Sigle français

Sigle anglais

Soudage par points Soudage à la molette Soudage à la molette par recouvrement Soudage par résistance haute fréquence

POINT MOLETTE

RSW RSEW

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Chapitre II Procédés de Soudage à l’Arc Electrique I.

Procédés de Soudage à l’Arc Électrique avec Électrode Enrobée SAEE (MAW)

1. Principe : C’est un procédé qui s’exécute de façon très simple comme le montre la figure ci-dessous. La fusion de l’électrode et la formation de la soudure progressive sont étroitement liés à la qualification de l’opérateur. La qualité de la soudure repose sur deux éléments fondamentaux à savoir :  Le bon choix de l’électrode et l’habilité de l’opérateur.

Principe du soudage avec électrode enrobée

2. Caractéristiques de l’électrode Elle se présente sous la forme d’une baguette comportant une âme métallique conductrice et un enrobage composite. Les électrodes doivent correspondre aux matériaux, aux épaisseurs des pièces à souder, aux caractéristiques mécaniques et métallurgiques que l’on désire pour le joint de soudure. a. Âme métallique : Conduit le courant, crée l’arc, apporte le métal, forme la soudure et comporte des éléments d’addition pour les caractéristiques dessoudures. Son métal est tés proche du métal de base. Les caractéristiques géométriques et mécaniques des électrodes sont normalisées comme l’indique dans le tableau ci-dessous : Φb(mm) Lb(mm)

1,25 200

1,6 200 250

2 200 350

2,5 350 350

ΦbLb Électrode enrobée Département Génie Mécanique

Page 5

3 350 450

3,25 350 450

4 350 450

5 450 550

6,3 550 700

7et 8 550 700

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b. Enrobage : c’est un mélange de corps très divers (minerais, silicates, matières organiques….etc.) agglomérés autour de l’âme par un liant.on distingue les enrobages suivants :  Enrobage acide (A ou RA) : à base de silicates (SiO4) de potassium ; il est réservé au soudage des aciers de bonne soudabilité (aciers non alliés et faiblement alliés).  Enrobage basique (Bou RB) : à base de carbonate de chaux, utilisé en courant continu, diminue sensiblement le risque de fissuration à froid et à chaud. Donne de bonnes caractéristiques mécaniques, il est réservé aux aciers difficilement soudables. Le laitier est très facile à détacher.  Enrobage oxydant (O ou RO) : donne un arc stable, une pénétration faible et un bel aspect de la soudure.  Enrobage cellulosique (C ou RC) : utilisé en courant continu, il est adapté aux postions délicates. Donne une pénétration profonde et une soudure étanche. L’arc et instable et décroche facilement.  Enrobage rutile (R ou RR) : le rutile est le dioxyde de Titane TiO2. L’arc est stable en courants C et A, il donne une pénétration moyenne, une bonne pénétration, un bel aspect du cordon, de bonnes caractéristiques mécaniques, une étanchéité et une excellente vitesse de soudage. L’enrobage protège le bain de fusion, entour ou enrobe l’âme métallique, améliore l’ionisation et la stabilité de l’arc, diminue l’effet de la trempe, évacue les gaz emprisonnés apporte les éléments d’addition et évite le collage.Figure.

3. Courant électrique : Pour une longueur d’arc ladonnée, on augmente l’intensité I en agissant sur la force électromotrice du générateur, dans le même temps, la tension U s’accroit aux bornes de l’arc ainsi que la puissance P = UI créée.On définit respectivement : Uo tension à vide Is= 0, circuit ouvert. Us tension de soudage, circuit fermé, Is intensité de soudage et Ucc intensité de court circuit U=0, circuit fermé et électrode collée à la pièce.

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Arc

la

Pièces à souder I = 60 A I = 100 A I = 150 A  Polarité : un arc électrique peut fonctionner en courant continu CC ou alternatif CA. On aura ainsi les trois possibilités suivantes :  Courant continu électrode – : on dit que la polarité est directe, arc concentré, largeur du cordon moyenne, une pénétration forte et la pièce est plus chaude.  Courant continu électrode + : on dit que la polarité est indirecte ou inverse, pénétration mauvaise et l’électrode plus chaude que la pièce.  Courant alternatif : la pièce et l’électrode sont alternativement anode et cathode. 4. Énergie de soudage a. Énergie nominale En : c’est toute l’énergie fournie par l’arc. Elle est fonction de la tension d’arc U, de l’intensité du courant I et de la vitesse V de soudage. ( J . cm−1) En=U . I /v (V . A)/cm . s−1 b. Énergie dissipée Ed : l’énergie nominale fournie par l’arc n’est pas entièrement transmise à la pièce en raison des pertes par rayonnement, donc un arc électrique possède un rendement ηqui dépend du procédé de soudage. Ed =E n . η c. Énergie équivalente Eq : en réalité, la géométrie du joint de soudure influe sur l’énergie fournie par l’arc, d’où, l’introduction d’un coefficient de correction k qui dépend de la géométrie du cordon de soudure. Eq =En . η. k . Le tableau ci-après donne quelques valeurs du coefficient k en fonction de la géométrie du joint de soudure.

k=1

Angle α en ° Forme du joint

a/e k

0 1

0,25 0,97

0,5 0,89

0,75 0,78

α

60°

75°

90°

105°

k

0,6

0,63

0,67

0,70

k

0,75

0,85

1

1 ?20

k

1,5

1,72

2

2,38

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1 0,67

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5. Modes de transfert du métal fondu : pendant l’opération de soudage, le métal d’apport fondu se transfère selon trois modes différents, en fonction de l’énergie fournie par l’arc.  Transfert par gouttes isolées ou globulaires : le métal fondu se forme en grosses gouttes isolées successives. Le transfert est discontinu.  Transfert par gouttes fines : dans ce mode, le métal fondu se forme en plusieurs gouttes fines de petites dimensions. Le transfert est continu.  Transfert par pulvérisation : le métal fondu se transfert sous forme de vapeur composéed’une infinité de gouttes microscopiques.

Grosses gouttes.

Gouttes fines

Gouttes pulvérisées

6. Différents types de cordons et positions(voir feuilles de tirage). 7. Symbolisation des soudures(voir feuilles de tirage). 8. Domaines d’application Le procédé de soudage SAEE (SMAW) est très populaire, surtout pour le soudage des métaux ferreux comme les aciers ordinaires, les aciers alliés et parfois les aciers inoxydables et les fontes. Il est très sollicité dans les domaines de la chaudronnerie, la tuyauterie, la charpente métallique, les ponts métalliques, la construction navale et ferroviaire ainsi que pour les accessoires. Il présente les avantages et inconvénients suivants : Avantages : -Soudage de tout type de joints en toutes positions. -Soudage des épaisseurs faibles, moyennes et fortes e > 1mm. -Equipement simple, transportable et économique.

Inconvénients : -Procédé lent. -Protection contre l’arc -Evacuation de la fumée -Une bonne qualification du soudeur -Préchauffage pour certains aciers et épaisseurs fortes.

9.Applications : Les quatre soudures d'angle en carré AB, BC, CD et DA, de longueur 30 mm et d'épaisseur 10 mm, sont soumises à une charge F de 1 000 daN, transversale et décalée. Calculer la contrainte de cisaillement maximale ainsi que la contrainte équivalente σéqexercées dans les cordons. 

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Solution : L’effort F provoque dans les quatre cordons des contraintes de cisaillent dues à l’effort tranchant T = F et au moment de flexion ainsi qu’une contrainte normale due au moment Mf. 

Contrainte due à T : τ1=



T 1000 = =0,83 daN /mm2 a. l 10 x 30 x 4

Contraintes dues à Mf : τ 2=σ =



Mf 10 5 x 15 2 = =8,33 daN /mm 3 I uz . a /v 18 x 10 x 10

Contrainte de cisaillement maximale : τ max= √ τ 21+ τ 22=√ 0,832 +8,332=8,37 daN /mm2



Contrainte équivalente σeq: σ éq= √ τ max2 +σ 2= √ 8,37 2+ 8,332=11,8 daN /mm2

Ou encore en utilisant le critère de Von Mises : σ éq= σ 2+3 ( τ 21 +τ 22 ) =√ 8,332 +3 ( 0,832 +8,332 )=16,72daN /mm2



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II. Soudage Automatique à l’Arc sous Flux Électro-conducteur Solide (à l’Arc Submergé sous Flux en Poudre) ASFP : SAW 1. Principe Le soudage à l’arc sous flux en poudre constitue l’automatisation du soudage manuel avec électrode enrobée. C’est un procédé de haut rendement, utilisé surtout en automatique, rarement en semi-automatique. Il permet de mettre en œuvre une à trois électrodes continues consommables. Il comporte les installations suivantes :  Une tête de soudage regroupant la torche, l’entraîneur de fil, le dévidoir recevant la bobine, la trémie (cuvette) de poudre et son conduit à la torche ainsi qu’un coffret d’automatisation des mouvements. Pendant le soudage, le flux en poudre masque la lumière de l’arc et empêche le dégagement de la fumée et les projections. C’est un procédé utilisé en courant continu et alternatif. L’intensité du courant est très forte et peut atteindre 600 à 800 A. 2. Métal d’apport et flux en poudre a. Métal d’apport :le fil électrode est livré sous forme de fil bobiné de quelques dizaines de mètres. Les diamètres normalisés sont : 1,6 ; 2 ; 2,5 ; 3 ; 4 ; 5 et 6 mm. L’utilisation de fils cuivrés améliore le contact électrique et renforce la protection contre la corrosion. b. Flux en poudre : le flux a comme fonction de former le laitier afin de protéger le bain de fusion, faciliter l’amorçage de l’arc, apporter des éléments d’alliages au cordon de soudure et donner une bonne finition et un bel aspect au joint de soudure. Comme pour les électrodes enrobées, le flux peut être acide, basique ou rutile. En pratique, il existe deux types de flux :  Flux fondu : résulte de la fusion de plusieurs minéraux à haute température. Après refroidissement, la masse obtenue est par suite cassée puis tamisée pour obtenir la granulométrie (tailles des grains) voulue. Le flux obtenu doit être chimiquement homogène et non hygroscopique.  Flux aggloméré : il est obtenu par agglomération de plusieurs composants en poudre sèche, par addition d’un liant approprié (silicate de soude). Après agglomération, le flux est séché dans un four rotatif à températures comprises entre 600° et 900°C, puis tamisé pour obtenir la granulométrie voulue. Ce type de flux, est très hygroscopique et plus résistant à la rouille et à la calamine. 3. Gain de productivité : Afin d’augmenter la productivité et le rendement du procédé, on utilise les techniques de soudage : a. Soudage tandem : dans cette configuration, on emploie au moins deux électrodes disposées l’une derrière l’autreet alimentant le même bain de fusion. La première électrode est branchée au pole positif du courant continu et la seconde ou éventuellement les autres sont alimentées par courant alternatif pour éviter le problème de soufflage (éviter la création de champ magnétique). b. Soudage twin arc :on utilise deux fils en parallèle par le même tube contact. A la différence de la première technique, le soudage twin arc utilise un seul bloc d’alimentation en courant CC ou CA. Les deux fils peuvent être en parallèle ou l’un derrière l’autre. Département Génie Mécanique

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c.Allongement du bout libre du fil électrode :on augmente la distance entre le point d’entrée du courant dans le fil et l’arc électrique, ce qui chauffe le fil par résistance et augmente le taux de dépôt du métal d’apport de 30 à 50%. 4. Domaines d’utilisation, Avantages et Inconvénients Ce procédé de soudage convient beaucoup au soudage des pièces en acier de grandes dimensions comme : les plaques sur les chantiers navals, les grandes canalisations et les profilés reconstitués soudés (PRS) ainsi que les réservoirs et les machines outils. Avantages :  Energie très élevée : soudage des épaisseurs importantes jusqu’à 100 mm.  Procédé rapide, vitesse jusqu’à 2 m/min.  Bel aspect et bonnes caractéristiques du cordon.  Pas de protection : arc invisible et pas de dégagement de fumée.  Grande productivité. Inconvénients :  Risque de fissuration à chaud, il faut préparer convenablement les pièces.  Réservé exclusivement au soudage bout à bout et d’angle en positions à plat.  Coût d’équipement élevé : il faut un travail en série pour amortir le matériel. Application sur le soudage multi-passes

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II.

Soudage Semi-Automatique à l’Arc sous Protection Gazeuse Inerte ou Active : MIG-MAG/GMAW

1. Principe Le procédé de soudage MIG/MAG s’apparente par le fil électrode au soudage sous flux en poudre. Bien que parfois actif, le gaz de protection joue un rôle métallurgique beaucoup plus restreint que le flux, mais simplifie la mise en œuvre du procédé. Le cordon ne se recouvre pas de laitier après soudage ; c’est un des avantages de ce procédé qui peut se conduire dans toutes les positions. 2. Fil électrode – Gaz de protection a. Fil électrode : l’électrode se présente sous forme de fil de très grande longueur enroulé sur un touret ou une bobine, dont le matériau correspond au métal à souder. Le diamètre normalisé du fil varie entre 0,6 à 1,6 mm pour le fil plein et de 1 à 4 mm pour le fil fourré. b. Gaz protecteurs : la protection gazeuse est selon le cas inerte ou active, c’est ce qui établit la distinction d’appellation MIG ou MAG dans l’utilisation du procédé. Les gaz les plus utilisés sont :  Gaz inertes ou neutres :les deux gaz principaux utilisés en soudage MIG sont l’argon Ar et l’hélium He. L’argon est très utilisé pour souder l’aluminium et ses alliages, il est soit pur soit mélangé avec l’hélium ou l’oxygène en faibles quantités. Il n’est jamais utilisé pur pour le soudage des aciers. L’hélium, ce gaz coûteux n’est jamais utilisé pur, il est mélangé avec l’argon ou l’argon et l’oxygène.  Gaz actifs :Quant au procédé MAG, il emploie des gaz actifs, tels que le gaz carbonique (CO2) ou encore un mélange d’argon associé au gaz carbonique (Ar-CO2), à l’oxygène (Ar-O2) ou des mélanges faits de trois gaz tels que hélium-argon-gaz carbonique (He-Ar-CO2) ou argon-gaz carbonique-hydrogène (Ar-CO2-H). Le choix des gaz dépend du métal à souder. Selon les applications industrielles, nous avons : Procédés

Gaz

Applications

MIG

Argon (Ar) Hélium (He) Argon + Hélium

Soudage de la majorité des métaux Soudage de l’aluminium, le cuivre et leurs alliages Alliages d’aluminium et de nickel

CO2

MAG

CO2 + 5% O2 Ar +20 à 30%CO2 Ar + 5%O2+15%CO2 Ar + 3 à 5%O2 Ar + 1 à 2%O2

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Soudage des aciers au carbone et des aciers alliés

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Exemple d’influence des gaz sur la forme du cordon :

ArAr + He

He

CO 2

3. Domainesd’applicationsindustrielles Le procédé MIG/MAG est utilisé pour souder les petites et moyennes épaisseurs des pièces en métaux non ferreux et en aciers au carbone et faiblement alliés, constituant la base de la chaudronnerie légère, de la petite et moyenne mécano-soudure et de la serrurerie industrielle. Il s’est développé dans la construction automobile sous forme semi-automatique mais surtout automatique à laquelle il est parfaitement adapté. En chaudronnerie lourde et pour les structures épaisses, le fil fourré prend l’avantage sur le fil plein. Les procédés MIG et MAG sont moins utilisés à cause du manque d’autonomie du soudeur et des risques de collages. 4. Avantages et Inconvénients Avantages :  Procédé de forte productivité.  Soudage des épaisseurs minces e=0,5 mm.  Soudage de la plus part des métaux.  Procédé facilement robotisé.  Pas de laitier et peu de fumée.  Bel aspect du cordon. Inconvénients :  Equipement plus coûteux et moins transportable.  La torche ou pistolet de soudage limite l’accessibilité des joints.  En dehors des ateliers, la protection est difficile.  Nécessite la protection.  Nécessite une bonne qualification en semi-automatique.

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IV. Soudage Semi-Automatique à l’Arc sous Protection Gazeuse Inerte avec Electrode en Tungstène : TIG/GTAW 1. Principe Le procédé de soudage à l’électrode réfractaire est communément appelé soudage TIG (TungstènInertGas). L’appareillage comporte une source de courant continu ou alternatif, un dispositif d’amorçage de l’arc (tube contact : soudage automatique), un bloc de commandes automatiques des mouvements, un touret ou bobine de fil électrode, un pistolet comportant une électrode réfractaire et une bouteille de gaz protecteur. Le bain de fusion est protégé par un gaz inerte et ne comporte pas de laitier. L’arc électrique est visible. L’opération de soudage s’exécute avec ou sans métal d’apport. Le procédé peut s’automatiser facilement. 2.Électrodes – Gaz protecteurs a. Électrodes :l’unique matériau susceptible de constituer l’électrode réfractaire est le Tungstène pur ou additionné de Thorium 1 à 2% et/ou de Zirconium 0,5%. La forme des électrodes réfractaires dépend de la nature du courant utilisé. On distingue les formes suivantes : Courant continu électrode positive

courant continu électrode négative

courant alternatif

Les diamètres normalisés sont : Diamètre de l’électrode mm

0,5 1 1,6 2,4 3,2 4 4,8 6,4

Emploi des électrodes de Tungstène en soudage TIG Courant continu (A) Courant alternatif (A) Polarité directe Polarité inverse Tungstène pur Tungstène thorié

5 – 20 10 – 18 70 – 150 150 – 250 250 – 400 400 – 500

-----------10 -20 15 – 30 25 – 40 40 – 55 --------------------------

10 – 20 20 – 30 30 – 80 60 – 130 100 – 180 160 – 240 190 – 300 250 - 400

5 – 20 20 – 60 60 – 120 100 – 180 160 – 250 200 – 320 290 – 390 340 - 525

Le diamètre du fil électrode dépend du matériau à souder et de l’épaisseur des pièces à souder. On distingue les diamètres normalisés suivants :   

1,2 ; 1,6 ; 2 ; 2,5 ; 3,2 ; 4 ; 5,6 (mm) pour le soudage des aciers. 1,6 ; 2 ; 2,5 ; 3,2 ; 4 ; 5,6 (mm) pour le soudage des alliages légers. 2 ; 3 ; 4 ; 5 (mm) pour le soudage du cuivre et ses alliages.

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b.Gaz protecteurs : les seuls gaz inertes utilisés du fait de leurs caractéristiques dans le procédé TIG sont l’argon et l’hélium. On peut également employer un mélange des deux et obtenir un compromis entre leurs effets respectifs, ou les additionner à d’un réducteur. La pression de gaz peut avoir un effet sur la pénétration en creusant davantage le bain de fusion. Dans la plupart des cas, le débit des gaz ramené à la pression atmosphérique est de l’ordre de 10 à 20 L/min ou de 40 à 70 m 3/h. La vitesse de soudage est généralement de l’ordre de 0,3 m/min. Par rapport à l’hélium, l’argon a les avantages suivants : moins coûteux, arc plus calme, meilleur action décapante du soudage alternatif des alliages d’aluminium, consommation plus faible et amorçage facile de l’arc. L’emploi des gaz et leurs applications se résument comme suit : Gaz

Qualité du gaz

Application en soudage

Argon Hélium Argon – Hélium 20% – 80% ou 50% – 50% Argon – Azote 75% – 25% Argon – Hydrogène 1%

Inerte Inerte Inerte Réducteur

Toutes les applications Aluminium et Cuivre Aluminium et Cuivre (Arc plus stable) Cuivre essentiellement

Réducteur

Acier inoxydable.

3. Domaines d’applications industrielles Le procédé de soudage TIG est utilisé pour le soudage de tout type d’aciers en particularité les aciers inoxydables et les métaux non ferreux, les métaux nobleset les métaux sensible à l’oxydation de l’air comme : l’aluminium, le béryllium, le cuivre, le magnésium, le nickel, le titane, le zirconium ainsi qu’à leurs alliages. Il est très utilisé dans le domaine aéronautique vu sa grande qualité, dans le raboutage des tôles minceset dans les passes de fond (1 ère passes) en soudage des tubes. 4. Avantages et Inconvénients Avantages :  Soudage de la plupart des métaux.  Possibilité de souder les métaux recouverts d’oxydes très réfractaires.  Absence de laitier et de projections.  Soudage en toutes positions.  Possibilité de souder sans métal d’apport.  Bel aspect et haute qualité de soudure (brillante).  Soudage excellent de faibles épaisseurs : 0,2 – 0,8 mm. Inconvénients :  Coût des équipements élevé.  Rendement de l’arc peu élevé.  Limité en épaisseur e < 10 mm. Département Génie Mécanique

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  

Nécessite la protection. Risque de contamination des électrodes réfractaires. Détachement possibles de l’électrode de particules de tungstène.

V.Procédés de Soudage Dérivés A. Soudage au Plasma d’Arc 1. Principe :

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