Copie de Gestion Du Patrimoine [PDF]

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Zitiervorschau

Manuel de Gestion du patrimoine Elaboré par Mr: AMMARI ALI Février 2010

Chapitre I.- LE DOMAINE NATIONAL Ce que prévoit la loi domaniale (Loi n° 90.30 du 1er Décembre 1990). I.- Principes généraux : La loi domaniale définit la composition de ce domaine national ainsi que les règles de sa constitution, des sa gestion et du contrôle de son utilisation. . Conformément aux articles 17 et 18 de la constitution, le domaine national recouvre l’ensemble des biens et droits mobiliers et immobiliers détenus, sous forme de propriété publique ou privé, par l’Etat et ses collectivités territoriales (Wilayate et Communes). Le domaine national est, donc, constitué des domaines publics et privés de l’Etat, de la Wilaya et de la Commune. Le domaine public est inaliénable, imprescriptible et insaisissable. La gestion et l’aliénation des biens et doits mobiliers et immobiliers relevant du domaine privé sont régis par la loi domaniale et les dispositions des autres textes législatifs et règlementaires en vigueur. En raison de leur nature, de leur destination ou de leur usage, les biens et dépendances du domaine national sont gérés, exploités et mis en valeur par les institutions, services, organismes, Etablissements ou entreprises de l’Etat et des autres collectivités publiques en vue de la réalisation des objectifs qui leur sont assignés. Pour cela, ils ont la charge de veiller à leur protection et à leur conservation, Les utilisateurs, affectataires et détenteurs, à quelque titre que ce soit des biens du domaine national, gèrent, en conformité aux lois et règlements en vigueur, les biens et moyens de production ou de service mis à leur disposition, acquis par eux, ou réalisés dans le cadre de leurs missions et des objectifs assignés. Les utilisateurs des biens du domaine national sont tenus, dans le cadre de la législation en vigueur, des conséquences dommageables résultant l’utilisation, de l’exploitation ou de la gar- de des biens et richesses qui leur sont confiés, cédés en pleine propriété, affectés en jouissance ou dont ils sont détenteurs. L’inventaire général des biens domaniaux consiste en l’enregistrement descriptif et estimatif de l’ensemble des biens détenus par les différentes institutions et structures de l’Etat et des collectivités territoriales. Dans le but de garantir la protection du domaine national et de s’assurer de son utilisation conformément aux objectifs assignés, il est dressé, selon les dispositions légales et règlementaires, un inventaire général des biens du domaniaux de toute nature. Il en retrace les mouvements et en évalue les éléments constitutifs. La représentation de l’Etat et des collectivités territoriales dans les actes de gestion afférents au domaine national est assurée par les Ministres concernés, les Walis, les Présidents des as-

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semblées populaires communales et autres autorités gestionnaires, conformément aux attributions qui leur sont conférées par les lois et règlements. La représentation de l’Etat et des collectivités territoriales dans les actions en justice portant sur le domaine national est assurée par le Ministre chargé des finances, le Wali et le P/APC conformément à la loi. Le contrôle de la gestion et de la conservation du domaine national est assuré, chacun en ce qui le concerne, par les organes de contrôle prévus par la loi. II.- Consistance du Domaine national : II.1.- Définition et composition : II.1.1.- Le domaine public : Le domaine national comprend les droits et les biens meubles et immeubles qui servent à l’usage de tous et qui sont à la disposition du public usager, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un service public pourvu qu’en ce cas, ils soient par nature ou par des aménagements spéciaux, ada ptés exclusivement ou essentiellement au but particulier de ce service, ainsi que les biens considérés comme propriété publique au sens de l’article 17 de la constitution. Le domaine public ne peur faire l’objet d’appropriation privée ou de droits patrimoniaux. La répartition du domaine public entre le domaine public de l’Etat, le domaine public de la Wilaya et le domaine public communal et sa gestion par les diverses collectivités publiques, obéissent aux principes et aux règles de situation, d’affectation et de classement définis conformément aux lois et règlements. Le domaine public au sens de la loi domaniale est constitué du domaine public naturel et du domaine public artificiel. * Relèvent du domaine public naturel : - Les rivages de la mer ; - Les eaux maritimes internes ; - Les cours d’eau, les lits des cours d’eau desséchés ainsi que les iles qui se forment dans ces lits, les lacs etc… ;, - Les espaces aériens ; - Les richesses et ressources naturelles du sol et du sous-sol (ressources hydrauliques de toute nature, hydrocarbures liquides ou gazeux, ressources minérales énergétiques, métalliques, etc… ; * Relèvent du domaine public artificiel : - Les voies ferrées et dépendances pour leur exploitation ; - Les ports ; - Les aéroports et aérodromes ; - Les routes et les autoroutes ; - Les ouvrages d’art et autres ouvrages exécutés dans un but d’intérêt public ; -2-

- Les monuments publics, musées et sites archéologiques ; - Les parcs aménagés ; - Les jardins publics ; - Les infrastructures culturelles et sportives ; - Les archives nationales ; - Les édifices publics abritant les institutions nationales ainsi que les bâtiments Administratifs spécialement conçus ou aménagés pour l’exécution d’un servi ce public ; Il faut savoir que le domaine public de l’Etat est inaliénable, imprescriptible et insaisissable. II.1.2.- Le domaine privé de l’Etat : Il comprend notamment : -L’ensemble des constructions et terrains appartenant à l’Etat affectés à des services publics et organismes administratifs, qu’ils soient ou non dotés de l’autonomie financière non classés dans le domaine public ; - Les immeubles à usage professionnels, d’habitation ou commercial ainsi que le fonds de commerce restés propriété de l’Etat ; - Les terrains nus non affectés demeurés propriété de l’Etat ; - Les matériels et objets mobiliers utilisés par les institutions, administrations et services de l’Etat et les établissements publics à caractère administratif de l’Etat ; - Les biens vacants et sans maîtres, épaves et trésors ;

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- Les terres agricoles, pastorales ou à vocation agricole ou pastorale propriété de . l’Etat. II.1.3.- Inventaire :

: L’inventaire général des biens immobiliers du domaine national est dressé à partir des inventaires des biens propriété de l’Etat et de ceux propriété des collectivités territoriales (Wilayas et Communes). Les formes, conditions et modalités d’incorporation et de prise en charge de ces inventaires dans l’inventaire général sont précisées par voie règlementaire. La forme, la consistance, les modalités de tenue et de recolement périodique des registres d’inventaire des biens mobiliers sont déterminées par voie règlementaire. Les services affectataires ou propriétaires des biens domaniaux sont tenus de les gérer, conformément aux objectifs, programmes et missions qui leur sont assignés et de procéder selon les dispositions de la loi 90.30 portant loi domaniale, à leur enregistrement et à leur immatriculation.

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II.1.4.- La refonte des sommiers de consistance des immeubles domaniaux et mise à jour : Sur la base des résultats des inventaires particuliers établis à partir des fiches d’identification qui lui sont transmises, en application des dispositions règlementaires, et après vérification et complément le cas échéant, le service chargé des affaires domaniales de la wilaya procède à la refonte des anciens sommiers de consistance des immeubles du domaine privé de l’Etat et à l’ouverture de nouveaux registres d’immatriculation selon les modalités précisées par arrêté du Ministre chargé des finances. Les institutions, services et autres organismes publics de l’Etat sont tenus d’informer le service des domaines de la wilaya, dans le premier mois de chaque semestre, de tout changement Survenu au cours de semestre précédent, soit dans la consistance matérielle, soit dans l’utilisation ou la destination des biens domaniaux immatriculés. Au vu des renseignements, ci avant cités, ainsi que d’après les actes d’acquisition, d’aliénation, d’échange, d’affectation, de dotation, ou autres actes de transfert préparés par ses soins ou portés à sa connaissance, le service des domaines effectue la mise à jour des registres d’immatriculation des immeubles domaniaux. En pratique, il est recommandé de : 1)- Donner toute l’importance à la maintenance et à l’entretien des locaux et des installations pour s’assurer une durée de vie plus longue ; 2)- Lorsque des transformations sont nécessaires pour l’accomplissement de nouvelles actions de formation, celles-ci doivent faire l’objet d’études préalables et solliciter des services des domaines l’autorisation pour procéder à toute modification dans la forme ou dans la consistance. Pour cela, il y a lieu de programmer les opérations d’aménagement ou de modification des locaux concernés, par un plan global, annuel ou pluriannuel, arrêté en accord avec la DFP sur présentation de justifications relatives à l’utilité du ou des projets et ce pour éviter le gaspillage dû aux décisions irréfléchies. Remarque : La représentation de l’Etat et des collectivités territoriales dans les actes de gestion afférents au domaine national est assurée par les Ministres concernés, les Walis et les P/APC et autres autorités gestionnaires, conformément aux attributions qui leur sont conférées par les lois et règlements. L’Etat est représenté, dans les actions de justice portant sur le domaine national, par le Ministre chargé des finances, le Wali et le P/APC conformément à la loi domaniale. Dans ce chapitre, en réponse aux doléances des gestionnaires des établissements de formation professionnelle, il a été jugé nécessaire d’ajouter une partie concernant la gestion des locaux à usage d’habitation (logements). II.1.5.- Le contrôle : Le contrôle de l’utilisation correcte des biens domaniaux , conformément à leur nature et à leur destination est effectué à la fois, par les organes de contrôle interne agissant en vertu des prérogatives que la loi leur reconnaît et par la tutelle. -4-

Les institutions chargées du contrôle externe agissant chacune en ce qui la concerne conformément aux prérogatives qui leur sont conférées par la réglementation. Sous peine de poursuites administratives et judiciaires et de sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur, les comptabilités, fichiers, registres d’immatriculation (sommier de consistance) et registres d’inventaire retracent l’enregistrement fidèle des mouvements des biens et doivent refléter, de façon exacte, leur situation et le contenu réel des patrimoines d’appartenance ou d’affectation. II.1.6.- L’aliénation : L’administration chargée des affaires domaniales et foncières s’assure de l’utilisation et peut provoquer la remise, aux fins de vente, des objets mobiliers et tous matériels dépendant du domaine privé de l’Etat appelés à demeurer inemployés. L’aliénation des biens mobiliers est effectuée par l’administration chargée des domaines aux conditions et modalités fixées par voie règlementaire à l’exception des biens meubles du domaine privé de la wilaya ou de la commune peut être effectuée soit directement par la collectivité territoriale soit par l’administration des domaines à la demande de celle-ci. Les modalités de réforme et les conditions d’aliénation des biens domaniaux sont fixées par voie règlementaire. III.- Formation du domaine national : III.1.-Domaine public de l’Etat : III.1.1.- Dispositions communes : Le domaine national se forme par les moyens de droit ou par le fait de la nature. Les moyens de droit sont la détermination de la loi et les actes juridiques qui font entrer un bien dans le domaine national dans les conditions communes prévues. L’acquisition par acte juridique de biens devant être incorporés résulte dans le cadre des lois et règlements en vigueur, soit : - De modes d’acquisition de droit commun (contrat), libéralité (dons, échange, prescription (ordre), accession ; - Ou de procédés exorbitants du droit commun (expropriation), du droit de préemption (droit reconnu légalement ou contractuellement à une personne physique ou morale d’acquérir,(avant tout autre et à un prix égal). III.1.2.- Formation : La constitution du domaine public peut dériver de deux procédés distincts : - Soit de la délimitation ; - Soit du classement. -5-

Toutefois et pour être conformes, la délimitation et le classement doivent obligatoirement avoir été précédés de l’acquisition, acte ou fait constaté, entraînant l’appropriation préalable du bien devant être incorporé au domaine public. L’incorporation au domaine diffère selon la nature du domaine public concerné : - Pour le domaine public naturel, l’incorporation est consacrée par l’opération administrative de délimitation ; - Pour le domaine public artificiel, l’incorporation procède de l’alignement, pour les voies de communication, et du classement, selon l’objet de l’opération visée, pour les autres biens. La délimitation est la constatation par l’autorité compétente des limites du domaine public naturel. Elle précise, pour les rivages de la mer côté terre et les berges fluviales, les limites au1 plus haut niveau atteint par les flots ou les eaux coulant à plein bord des surfaces couvertes par les marées ou les cours d’eau et les lacs. Elle a un caractère déclaratif. Elle n’est effectuée que sous réserve des droits des tiers dûment consultés lors de la procédure de constat. L’acte de délimitation, notifié aux riverains, est publié conformément à la législation en vigueur. L’alignement a pour but d’établir une délimitation entre les voies publiques et les propriétés riveraines. La délimitation du domaine public artificiel se déroule en deux phases : - Le plan général d’alignement ou plan d’alignement a un caractère attributif ; il détermine de manière générale les limites d’une ou d’un ensemble de voies ; - L’alignement individuel a pour caractère déclaratif qui indique aux riverains les limites de la voie et de leurs propriétés. Le classement est l’acte de l’autorité compétente qui confère à un bien meuble ou immeuble le caractère de domanialité publique artificielle. Le déclassement est l’acte qui lui enlève le caractère de domanialité publique et le fait tomber dans le domaine privé. Le bien à classer doit être la propriété de l’Etat en vertu, soit d’un droit antérieur, soit d’une appropriation faite à ce dessein suivant les modes de droit commun (acquisition, échange, donation), ou par voie d’expropriation. L’acquisition est faite par la collectivité ou le service sous la main duquel le bien à classer doit être placé. L’immeuble à classer doit, par ailleurs, être approprié à la fonction qu’il doit remplir et être aménagé. Jusqu’à leur aménagement, les immeubles acquis ne font pas partie du domaine public bien que relevant du domaine national.

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III.2.- Domaine privé de l’Etat : III.2.1.- Dispositions communes : En résumé, le domaine privé de l’Etat, des wilayas et des communes, au sens de la loi 90.30 du 1.12.1990 portant loi domaniale, est constitué par la détermination de la loi et les modes d’acquisition ou de réalisation de biens et droits mobiliers et immobiliers de toute nature, tels que défi ni dans le chapitre relatif au domaine national. Peuvent, également, constituer des modes de formation du patrimoine de l’Etat - Les dons et legs faits à l’Etat ou à ses établissements ; - La dévolution (transmission d’un bien en vertu de la loi) à l’Etat des biens vacants ; - La réalisation ou l’acquisition des droits (faculté de jouissance d’un bien) et valeurs mobilières (tout titre négociable) en contrepartie des apports et dotations par l’Etat à des entreprises publiques etc… IV.- Gestion du domaine privé de l’Etat : IV.1.- Dispositions communes : Les biens du domaine privé de l’Etat et des collectivités territoriales, tels que définis, sont, du point de vue de leur gestion, de leur usage ou de leur disposition, soumis à la fois : - Aux règles régissant l’organisation et le fonctionnement des collectivités, services et organismes qui en sont propriétaires ou détenteurs ; - Aux lois et règlements destinant ou affectant ces biens à des objectifs et des finalités de progrès économique, social ou culturel, et à la législation spécifique édictée à cet te fin ; - A la législation concernant les rapports de droit privé liant l’Etat ou des collectivités en la matière ; - Et aux dispositions de la présente loi domaniale. Les biens immobiliers et mobiliers, propriété de l’Etat et relevant du domaine privé au sens de la loi précitée, sont gérés par le service affectataire ou, à défaut d’affectation, par l’administra tion chargée des domaines et ce, dans le cadre des lois et règlements en vigueur. L’affectation est la destination à une mission d’intérêt général, d’un bien immobilier ou mobilier appartenant à une personne publique. Cette affectation consiste à mettre un bien du domaine privé de l’Etat ou d’une collectivité territoriale, à la disposition d’un département ministériel, un service public ou un établissement public en dépendant, pour lui permettre d’assurer la mission de service public qui lui est confiée

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Toutefois, les immeubles domaniaux peuvent être attribués par l’Etat selon les règles et procédures établies, à titre de dotation, à des établissements publics à caractère industriel et commercial conformément aux lois et règlements en application. La désaffectation est l’acte qui constate qu’un bien relevant, du domaine privé, a définitivement cessé d’être utile au fonctionnement du département ministériel, de l’établissement ou du service auquel il était affecté. Les décisions d’affectation et de désaffectation de biens immeubles relevant du domaine privé de l’Etat sont prononcées par les autorités compétentes dans les conditions, formes et procédures précisées par les textes pris sur rapport du Ministre chargé des finances. Les affectations et les désaffectations de biens immeubles du domaine privé de la Wilaya ou de la Commune font l’objet de délibérations et de décisions dans les conditions, formes et procédures prévues par la législation et la réglementation en vigueur. Après leur désaffection, les biens du domaine privé de l’Etat sont remis, selon le cas, à l’administration chargée des domaines. En tout état de cause, l’opération est constatée par un procès verbal contradictoire. IV.2.- Biens immobiliers : Après leur désaffectation, et dans la mesure où ils ne sont pas susceptibles de servir au fonctionnement de services et établissements publics, les biens immobiliers du domaine privé de l’Etat et des collectivités territoriales peuvent être aliénés dans les conditions, formes et modalités fixées par la réglementation en vigueur. IV.3.- Biens mobiliers : a)- Les biens corporels : (représentant une existence matérielle) Les objets mobiliers et tous les matériels, dépendant du domaine privé de l’Etat, sont utilisés, gérés et administrés par le service ou la collectivité auxquels ils sont affectés. Ils ne peuvent en aucun cas être échangés. Ils doivent être vendus lorsqu’ils sont définitivement hors d’usage. L’administration chargée des domaines s’assure de l’utilisation et peut provoquer la remise aux fins de vente, des meubles et matériels appelés à rester inemployés. Les modalités de réforme et les conditions d’aliénation des biens susvisés sont fixés par voie règlementaire. b)- Biens incorporels : (représentant une valeur économique) L’exploitation d’un bien (fonds de commerce ou fonds artisanal), dépendant du domaine privé de l’Etat, comportant un droit au bail est fixée, conformément aux lois et règlements en vigueur, par l’administration chargée des domaines après consultation des administrations compétentes selon la nature de ladite activité.

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IV.4.- Dispositions relatives aux aliénations : 1)- Biens immobiliers : L’aliénation de biens immobiliers ne peut être effectuée que conformément aux lois et règlements en vigueur et selon les procédures applicables en fonction de la nature de ces biens. 2)- Biens mobiliers : a)- Meubles corporels : L’aliénation des biens meubles du domaine privé de l’état est effectuée par l’administration chargée des domaines aux conditions et modalités fixées par voie règlementaire. Pour information, l’aliénation des biens meubles du domaine privé de la Wilaya ou de la Commune peut être effectuée, soit directement par elles, soit à la demande de celles-ci par l’administration chargée des domaines ou par les agents d’exécution des greffes des tribunaux, Conformément à la réglementation en vigueur. Les ventes sont faites avec publicité et appel à la concurrence. Toutefois, il peut être procédé pour des raisons de sécurité publique, de défense nationale, ou d’opportunité, à des cessions de gré à gré. b)- Meubles incorporels : La cession d’éléments incorporels de fonds de commerce ou d’exploitation artisanales relevant du domaine privé de l’Etat ou des collectivités territoriales est consentie, conformément aux lois et règlements en vigueur, par l’autorité habilitée, sur la base d’un cahier de charges après avis des services techniques compétents selon la nature de l’activité considérée. Le produit de la vente est acquis, selon le cas, soit au Trésor public soit au budget de fonctionnement de la collectivité concernée. IV.5.- Dispositions diverses : a)- Dispositions particulières : L’administration chargée des domaines et les autres services gestionnaires , chacun en ce qui le concerne, étudient, élaborent, préparent et présentent à l’autorité habilitée tout projet d’acte de gestion ou d’aliénation établi conformément à la règlementation en vigueur portant sur les biens relevant du domaine public ou du domaine privé de l’Etat. Sous réserve des dispositions de la loi domaniale et celles des lois particulières, le Ministre chargé des finances agit au nom de l’Etat dans tous les actes de gestion et d’aliénation intéressant le domaine privé de l’Etat, ainsi que dans les actes d’acquisition et de prise en location. Le Mi nistre chargé des finances confère à ces actes l’authenticité et en assure la conservation. A titre indicatif, sauf disposition législative expresse contraire, les actes de gestion ou d’aliénation portant sur les biens des collectivités territoriales sont régis par le code de la Wilaya et le code de la Commune.

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Le montant des sommes et produits de toute nature recouvrés par l’administration chargée des domaine pour lr compte des services publics dotés de l’autonomie financière, ainsi que pour le compte des tiers, donne lieu à l’application d’un prélèvement au profit du Trésor pour frais d’administration, de vente et de perception, dans les conditions fixées par les lois de finances. b)- Dispositions relatives au contrôle : En application des dispositions prévues dans la constitution, le contrôle de l’utilisation des biens domaniaux est affecté par les institutions nationales, les organes d’apurement- administratif, ainsi que les corps de fonctionnaires et les institutions de contrôle agissant, chacun en ce qui le concerne, dans le cadre des lois et règlements fixant leurs attributions. Le contrôle budgétaire et l’apurement administratif des comptes afférents aux produits domaniaux obéissent aux règles et procédures légales en vigueur en matière de finances publiques. Il n’est pas dérogé aux dispositions légales en vigueur relatives à la gestion de fait et à la gestion occulte applicables aux biens relevant du domaine national. Dans le cadre de ses attributions, l’administration chargée des domaines dispose d’un droit de contrôle permanent sur l’utilisation des biens relevant du domaine privé et du domaine public de l’Etat affectés ou non affectés. Ces dispositions s’appliquent également au contrôle des conditions dans lesquelles sont utilisés, à quel que titre que ce soit, les locaux occupés par les services publics de l’Etat. L’administration chargée des domaines veille à la centralisation et à la réalisation des opérations d’inventaires dont elle suit le déroulement, la mise à jour et les actualisations périodiques. c)- Dispositions pénales : Les atteintes aux biens du domaine national, tel que défini par la loi n° 90.30 du 1 Décembre 1990 portant loi domaniale, sont réprimés conformément au code pénal. er

La constatation et la poursuite en répression des infractions sont exercées par les organes de contrôle légalement prévus et les personnes habilitées par la loi dans les conditions, for mes et procédures fixées par la législation applicable aux secteurs et activités concernés. En conclusion : Ce chapitre a défini et situé le domaine national (patrimoine public et privé de l’Etat) dans son ensemble (principes généraux, consistance, formation, sa gestion , ainsi que les dispositions relatives à son aliénation, particulières, relatives au contrôle et pénales pénales). La gestion de ce patrimoine obéit à des dispositions législatives et règlementaires diverses en vigueur. Les gestionnaires sont responsables de tous les biens mis à leur disposition Pour mener à bien les missions qui leurs sont confiées dans le cadre des objectifs assignés à leur établissement. La protection du patrimoine pour sa préservation et la maintenance pour sa durabilité doivent être considérées parmi les aspects essentiels de la gestion de ce patrimoine. - 10 -

Chapitre II.- LA GESTION DU PATRIMOINE

PREAMBULE

Le patrimoine formé de l’ensembles des biens meubles et immeubles, que l’Etat a mis à la disposition des Etablissements conformément aux missions et objectifs assignés, constitue le volet le plus important de la gestion qui exige :

- Une organisation de travail, avec une répartition rationnelle des tâches, limiterait la responsabilité des services ou bureaux concernés et faciliterait le contrôle ;

- Une constitution d’un recueil de textes législatifs et règlementaires régissant la gestion du patrimoine servirait à mieux maîtriser les procédures, modalités et mécanis mes de gestion;

- Une mise ou remise en place des instruments de gestion fixés et codifiés par la déci sion ministérielle n° 16/CAB du 29.12.1983 pour une uniformisation des registres, documents et formulaires divers de gestion ;

- Une affectation ou recrutement d’agents avec une qualification ayant un rapport avec ce volet pour mieux répondre aux exigences des missions de ce service ;

- Un suivi régulier du responsable hiérarchique pour veiller à la mise à jour des des écritures sur les registres et les reports des opérations aux fichiers ;

- Une conservation et une préservation des archives, comptables et autres concernant la gestion du patrimoine, dans un meuble adéquat fermant à clé avec un mode de classement permettant de retrouver ou de reclasser facilement et rapidement un document.

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II.1.- La gestion du patrimoine : II.1.1.-- Règles de gestion : A titre de rappel, on sait que les biens, constituant le patrimoine de l’Etat et des collectivités territoriales tels que définis par la loi domaniale, sont, du point de vue de leur gestion, de leur usage ou de disposition, soumis à la fois : - Aux règles régissant l’organisation et le fonctionnement des collectivités, services et organismes qui en sont propriétaires ou détenteurs ; - Aux lois et règlements destinant ou affectant ces biens à des objectifs et des finalités de progrès économique, social ou culturel, et à la législation spécifique édictée à cette fin ; - A la législation concernant les rapports de droit privé liant l’Etat ou des collectivités en la matière ; - Aux autres dispositions de la loi domaniale. II.1.2- L’organisation du travail : Les tâches de gestion du patrimoine sont confiées à deux services distincts, l’un est chargé de la gestion des biens mobiliers et immobiliers et l’autre de la conservation des stocks, le premier est installé dans le bloc administratif et appelé comptabilité matière et le second installé dans un local spécialement aménagé appelé magasin général. Ces deux services, placés sous l’autorité de l’intendant gestionnaire, ont des missions différentes mais liées et complémentaires fonctionnellement. II.1.3- Le comptable matière : L’agent chargé de ce service est appelé comptable matière et a pour mission principale la gestion : - du patrimoine ; - des stocks. Dans le cadre de ses prérogatives, il doit réaliser les tâches suivantes : - Tenir les différents registres, documents et formulaires règlementaires ; - Tenir le fichier central comprenant les deux sous-fichiers ; - Contrôler les stocks généraux ; - Effectuer les situations annuelles d’inventaire en collaboration avec le magasinier ; - Participer aux travaux et opérations d’inventaire en fin d’année avec la commis sion d’inventaire dont il est membre ;

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- Etablir les procès-verbaux relatifs aux mouvements (réception, cession, transferts, réforme, perte, vol, casse, etc… - Participer aux propositions de réforme ; - Tenir le fichier des fournisseurs ; - Prendre en charge les factures pour le paiement (certification du service fait ou rendu) ; - Classer et conserver les pièces justificatives (pièces comptables) relatives à ce volet de la gestion (archives) ; - Participer à l’évaluation des besoins d’approvisionnements ; - Participer à la détermination des coûts de formation et de revient des objets fabriqués par les stagiaires. Pour répondre aux exigences de cette fonction, le comptable matière doit avoir des qualités requises entre autres, par exemple : * Un niveau de compétence professionnelle appréciable pour la maîtrise des dispositions législatives et règlementaires ;; * Avoir le sens de l’organisation ; * Disposer d’une faculté de mémorisation ; * Aimer les chiffres ; * Jouir, également, d’une probité. L’organisation des services et la répartition de leurs tâches de travail respectives, Les procédures règlementaires dictent que toutes les pièces justificatives (pièces comptables) servant de base à la passation des écritures du comptable matière émanent du magasin. Pour cela, il a été jugé utile d’inclure, dans ce document, un bref exposé sur le magasin et les tâches du magasinier qui est le conservateur des stocks que gère le comptable matière II.1.4- Le magasin général : Local spécialement aménagé, doté de toutes les mesures de sécurité et agencé en fonction de la nature de ses missions, réception de matériel, matière et fournitures diverses, constitution, préservation et conservation des stocks ainsi que la distribution des matériels, matières et fournitures diverses. Il représente le lieu de transit, obligatoire, pour les entrées de matériels, matières et fournitures diverses (réelles ou des services) et le lieu de distribution pour les sorties dans les ser vices (mouvements internes) ou définitives.

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Le magasinier, en sa qualité de conservateur des stocks, a, donc, pour tâches : * La réception des matériels, matières et fournitures diverses, après contrôle de la conformité avec la commande en qualité et en quantité ; * La conservation des stocks (emmagasinage et préservation) ; * L’établissement des bulletins journaliers de réception (BJR) qu’il transmet au jour le jour à la comptabilité matière accompagnés des pièces justificatives (bons de livraison, factures, procès verbaux, et/ou décharges règlementaires) ; * La tenue du fichier magasin pour la gestion des entrées réelles et des services ainsi que des sorties définitives (cessions, transferts, réformes etc…) et dans les services (mouvevements internes : affectations et reversements au magasin) * La gestion des dossiers nominatifs d’affectation aux personnels utilisateurs de matériels (Formateurs et autres) ; * La distribution des commandes, de matière d’œuvre et fournitures diverses, faites par les enseignants et les autres services sur présentation de bons de sortie dûment revêtus * L’établissement des états journaliers de sorties (EJS) qu’il transmet au jour le jour à la comptabilité matière accompagnés des pièces justificatives (bons de sorties, procès verbaux) servis dans la journée considérée ; * La gestion du carburant avec la tenue, à jour, d’un registre spécifique ; * La tenue du registre des prêts autorisés uniquement dans les services à l’intérieur de l’établissement * Participation aux travaux et opérations de la commission d’inventaire dont Il est membre à part entière. De même que la comptabilité matière, les procédures et modalités d’exécution des activités du magasinier sont régis, également, par les dispositions législatives et règlementaires en vigueur. En effet, pour plus d’organisation et par rationalité dans le travail, le fonctionnement du magasin doit être règlementé avec journée(s) et horaire(s) d’ouverture, en prévoyant des exceptions pour les urgences. Ceci permettra au magasinier de se libérer au profit des opérations administratives comptables pour éviter les retards et tâches de rangement, nettoyage et préparation des commandes etc… Enfin, cet exposé concernant le magasin a été inclus pour une meilleure maîtrise des procédures, de la méthode de travail, de la relation entre la comptable matière et le magasin ainsi que de la fluidité dans la transmission des informations au comptable matière qui est le gestionnaire des stocks. II.1.5- Les instruments de gestion : Les registres, documents et formulaires utilisés dans les Centres de Formation Profes - 14 -

sionnelle et de l’Apprentissage, sont fixés par la décision ministérielle n° 16/CAB du 29 décembre 83 en vue d’assurer : - L’exécution des recettes et des dépenses publiques ; - La tenue de la comptabilité matière ; - La gestion des cantines ; - La gestion des magasins ; - La gestion des biens immobiliers des C.F.P.A. L’alinéa 2 de l’article 4 de la dite décision stipule qu’il est prohibé, à compter du 1er mars 1984, l’utilisation de tout autre document, registre et formulaire en lieu et place de ceux fixés par la présente décision et pour le même objet ; Les registres, documents et formulaires concernant la comptabilité matière et la gestion du magasin sont codifiés comme suit : II.1.5.1.- Comptabilité matière : - Registre général des entrées (RGE) codifié MFP/IG/CM/RGE/01 - Registre d’inventaire (RI) codifié MFP/IG/CM/RI/02 - Registre de gestion des biens immobiliers (RGBI) codifié MFP/IG/CM/RGBI/03 - Registre des services rendus (RSR) codifié MFP/IG/CM/RSR/07 - Fichier central : * Fiche matériel consomptible codifiée MFP/IG/CM/FC/MC/05 * Fiche matériel non consomptible codifiée MFP/IG/CM/FC/MNC/06 - Procès verbaux : * de réception de matériel codifié MFP/IG/CM/PV/RM/04 * de cession ou transfert de matériel codifié MFP/IG/CM/PV/C/T/ * de perte et vol codifié MFP/IG/CM/PV/P/V/08 * de casse codifié MFP/IG/CM/PV/C/09 * de réforme codifié MFP/IG/CM/PV/R/10 En application de l’article 23 du décret exécutif n° 91.455 du 23.12.1991 relatif à l’inventaire du domaine national, les livres, les ouvrages et les collections acquis par les services et détenus soit dans les bibliothèques, soit par les personnels des services font l’objet d’un enregistrement sur un registre spécial d’inventaire ouvert à cet effet. II.1.5.2.- Magasin général : - Bulletin journalier de réception (BJR) codifié MFP/IG/CMM/BJR/01 - Etat journalier de sorties (EJS) codifié MFP/IG/CMMEJS/02 - Fiche d’article magasin (FAM) codifiée MFP/IG/CMM/FAM/03 - Fiche d’affectation (FA) codifiée MFP/IG/CMM/FA/04 -Bons: * de sorties (BS) codifié MFP/IG/CMM/BS/06 * d’affectation (BA) codifié MFP/IG/CMM/BA/05 * de prêts (BP) codifié MFP/IG/CMM/BP/0 II.1.5.3.- Prescriptions légales : a)-Tous les registres doivent être cotés et paraphés par premier et dernier feuillet par le Chef d’établissement. La formule suivante est donnée à titre d’exemple : - 15 -

Je soussigné, ……………….., Directeur du Centre de Formation Professionnelle et de l’Apprentissage de ……………., certifie avoir coté et paraphé le présent registre contenant …… feuillets numérotés de 01 à …… devant servir de registre (soit générale des entrées, d’inventaire, des services rendus, de gestion des biens immobiliers etc…). Fait à ……………………., le ……………. (Signature et griffe) b)- Tous les registres sont tenus sans : * Blancs ; * Ratures, ni surcharges ; * Gommage ; * Arrachage de pages ; * apostille (écriture entre les lignes). II.1.5.4- Particularités des registres : - Registre général des entrées (RGE) : Sur ce registre sont enregistrées toutes les entrées de matériels, matière et produits divers sans distinction de la nature, consommable ou non consommable. Il joue le rôle de journal des entrées générales, un genre de fourre tout. Les opérations transcrites par article – quantité – ligne avec attribution d’une numérotation ininterrompue, des entrées, qui servira à la certification du service fait. - Registre d’inventaire (RI) : Utilisé pour l’enregistrement des entrées de matériel non consommable dans le but de permettre au service de recenser et de justifier pour chaque objet ou article acquis ou reçu soit : * Son existence ; * Sa destruction ou sa disparition ; * Sa réforme. Les entrées sont portées par article – unité – ligne avec attribution d’une numérotation ininterrompue, par article unitaire, qui servira à la certification de la réception (dotation ou affectation) ou du service fait en cas d’acquisition sur le budget de fonctionnement. - Registre de gestion des biens immobiliers (RGBI) : Il sert au recensement de l’ensemble des biens immeubles de toute nature relevant du patrimoine dont on a la charge, tenu sous forme de sommier de consistance semblable à celui de l’administration des affaires domaniales et foncières. - Registre des services rendus (RSR) : Sont portés sur ce registre tous les mémoires, situations, factures ou états relatifs aux travaux et prestations en matière de réparation, entretien, maintenance, charges annexes (eau, gaz, électricité etc…) , transport, remboursement de frais, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas stockable. Ce registre sert à la certification du Service rendu. - 16 -

II.6.- Dispositions législatives et règlementaires : Instruction présidentielle n° 19 Du 27 janvier 1982

-Les insuffisances , relevées dans la gestion des biens immeubles et meubles, ont eu pour conséquence une utilisation irrationnelle de ces biens, une accumulation de moyens excédentaires par le recours à des achats non justifiables et des réformes prématurées de matériels. -Pour ces raisons, cette instruction est venue mettre un ter me à cette situation préjudiciable à l’économie nationale et lutter contre le gaspillage qui en résulte. -Cette instruction a posé, aussi, le principe d’une gestion saine du patrimoine national à tous les niveaux et dans tous les secteurs en leur faisant obligation de tenir un inventaire constamment à jour de tous leurs biens immeubles et meubles qu’elle que soit la source.

Circulaire n° 90 du 31 janvier 1982 du Secrétaire Général de la Présidence

-Ce texte a eu pour objet de rappeler et de souligner les Règles qu’il importe d’observer en matière d’inventaire

Circulaire n° 1015 du Ministre des finances

-Cette circulaire, relative à l’inventaire du patrimoine national, a défini les conditions d’application de l’instruction présidentielle et celle du S.G. de la Présidence

Circulaire n° 4335 du 12 mai 1982 du MFP

-En application des directives précitées, le Ministère de la Formation Professionnelle a rappelé les principes régissant la comptabilité matière, que doit tenir chaque établis sement de formation.

Circulaire n° 1005 du 8 février 1982

-Le Ministère de la Formation Professionnelle a fait obligation à tous les établissements de formation de créer une commission dite d’inventaire avec définition de la composition, des attributions et du fonctionnement.

Décision ministérielle n° 16/ : CAB du 29 décembre 1983

-Le Ministère de la Formation Professionnelle a fixé, par cette décision, la liste des documents, registres et formulaires utilisés par les établissements de formation en vue d’assurer : -L’exécution des recettes et des dépenses publiques -La tenue de la comptabilité matière -La gestion de la cantine -La gestion des magasins -La gestion des biens immobiliers des CFPA

Loi n° 84.16 du 30 juin 1984 relative au domaine national

-Elle a défini, dans les détails, les principes généraux, le domaine national et sa composition, l’inventaire et le con trôle des biens du domaine national, les dispositions communes dans la formation du domaine national, la gestion et les dispositions diverses. - 17 -

II.6.- Dispositions législatives et règlementaires : (Suite et fin) . Arrêté du 21 juillet 1987 fixant le modèle du registre d’inventaire

-Le modèle type du registre d’inventaire a été fixé en application de l’article 33 du décret n° 87.135 du 2.06.1987

Arrêté du 7 Novembre 1987 définissant les biens mobiliers non susceptibles d’être remis à l’administration des domaines pour aliénation et fixant leur destination.

texte relatif au fait que l’administration des domaines peut refuser la remise des biens mobiliers réformés ou appelés à lui être remis aux fins d’aliénation.

Loi n° 90.30 du 1er décembre 1990 portant loi domaniale

-Cette loi a défini la composition du domaine national ainsi que les règles de sa constitution, de sa gestion et du contrô le de son utilisation.

Décret exécutif n° 91.454 du 23 novembre 1991 fixant les conditions et modalités d’admi nistration et de gestion des biens du domaine public et privé de l’Etat.

-Texte pris en application des dispositions de la loi n° 90.30 du 1.12.1990 portant loi domaniale.

Décret exécutif n° 91.455 du 23 novembre 1991 relatif à l’inventaire du domaine national.

-Ce texte fixe les formes, conditions et modalités de confection, de mise à jour, de recolement et de centralisation de l’inventaire des biens immobiliers et mobiliers relevant du domaine national au sens de la loi 90.30 du 1.12.90 portant loi domaniale.

Arrêté du 1er février 1992

-Il fixe le montant de la valeur d’achat unitaire des objets non consommables par le premier usage et non inventoriables à 300 DA, conformément aux dispositions de l’article 20 du décret exécutif n° 91.455 du 23.11.1991.

Note ministérielle n° 129 du 17 février 1992 relative à la tenue des inventaires.

-En application des dispositions du décret exécutif 91.455 du 23.11.91, le Ministère de la Formation Professionnelle souligne et recommande, avec force, que dans la pratique mêmes les objets non consommables d’une valeur d’achat unitaire de 300 DA sont inscrits sur le registre d’inventaire et ce pour éviter certains problèmes aux gestionnaires.

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II.7.- Règle générale : La gestion des stocks repose se base sur les informations transmises à la comptabilité matière par le magasinier (BJR ou EJS accompagnés des bons de livraison,de factures, mémoires, procès verbaux, décisions ou autres). Sans exception, toutes les opérations sont soumises aux dispositions législatives et règlementaires, applicables en la matière, précitées en pages 17 et 18. III.- Le patrimoine de l’Etablissement : III.1- Définition du patrimoine de l’établissement : L’ensemble des biens immeubles (immobiliers) et meubles (mobiliers) détenus et utilisés, dans le cadre de la mission ou des objectifs assignés, constituent le patrimoine de l’établissement. III.2.- Classement des biens et gestion générale : Par définition, ces biens sont classés en deux catégories : 1)- Ceux qui ne peuvent être déplacés ou ne peuvent se mouvoir (terrains, constructions, bâtisses, locaux divers) et que l’ont dits biens immeubles ou biens immobiliers 2)- Ceux que l’on déplacent (matériels, mobiliers, matières etc…) et que l’ont dit biens meubles ou biens mobiliers III.3.- Rappel des termes de la loi domaniale : La gestion des biens et des droits mobiliers et immobiliers relevant du domaine privé de l’Etat sont régis par la loi précitée et les dispositions des autres textes législatifs et règlementaires en vigueur. En raison de leur nature, de leur destination ou de leur usage, les biens et dépendances du domaine national sont gérés, exploités et mis en valeur par les institutions, services, organismes ou établissements de l’Etat en vue de la réalisation des objectifs qui leur sont assignés. A cette fin, ces services, organismes ou établissements ont la charge de veiller à leur préservation et à leur conservation. Les utilisateurs, affectataires et détenteurs, à quelque titre que ce soit, des biens du domaine national, gèrent en conformité aux lois et règlements en vigueur, les biens et moyens de produc tion ou de service mis à leur disposition, acquis par eux ou réalisés dans le cadre de leurs missions et des objectifs fixés. Dans le but de garantir la protection du domaine national et de s’assurer de son utilisation, conformément aux objectifs attribués, il est dressé, selon les dispositions légales et règlementaires, un inventaire général des biens domaniaux de toute nature. Il faut retenir que l’inventaire général des biens immobiliers du domaine national est dressé à partir des inventaires des biens propriété de l’Etat mis à la disposition des services, organismes et établissements de l’Etat, par affectation, réalisation ou acquisition . .

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III.4.- Composition du patrimoine : : III.4.1- Biens immobiliers : La superficie totale du terrain acquis ou concédé représente l’assiette, figurant sur le plan de masse, et sur laquelle l’établissement est implanté Cette assiette couvre les superficies bâties (toutes les constructions, les installations diverses y compris les allées et jardins) ainsi que les surfaces non bâties (terrain restant). L’espace préservé par un mur de clôture et dont l’accès est protégé est appelé enceinte III.4.1.1.- Le terrain : Représente la superficie totale (assiette) comprenant la partie bâtie et celle non bâtie, éventuellement destinée à des extensions ou autres. III.4.1.2.- Les locaux : * Locaux techniques et pédagogiques : Ateliers, laboratoires, salles de cours spécialisées, polyvalentes, salles de manipulation, bibliothèque, salles des professeurs, salle d’internet etc… * Locaux administratifs : Blocs administratif et technique * Locaux communs : Cantine, internat, magasin, atelier d’entretien, garages, chaufferie, logegardiens, bâche d’eau, buanderie, foyer, transformateur, infirmerie etc.. * Locaux à usage d’habitation : Logements d’astreintes et d’accompagnement. III.4.2- Biens mobiliers : III.4.2.1.-Equipements divers : * Equipements techniques et pédagogiques (machines, outils et outillages) * Matériel et mobilier de bureau * Matériel de restauration et d’hébergement * Matériel roulant * Matériel d’entretien et de jardinage * Matériel de chauffage et climatisation * Matériel d’infirmerie * Matériel culturel et de loisir ( TV,jeux, tenues de sport, livres etc…)

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III.4.2.2- Matières et fournitures diverses : * Matière d’œuvre * Produits et accessoires divers utilisés * autres consommables. IV.- Gestion des biens immobiliers : IV.1.- Utilisation des locaux : Les locaux sont utilisés en fonction de leur affectation et des missions dévolues au secteur, leur utilisation doit aux critères suivants : - Conformité avec les normes de l’infrastructure ; - Rationalité dans le choix des affectations par utilisation ; - Rendement par utilisation optimale. Aussi, les locaux de l’établissement ne doivent en aucun cas être utilisés à une autre fin que celle prévue dans ses missions statutaires. IV.2.- Inventaire : Le décret 91.455 du 23.11.1991, relatif à l’inventaire des biens du domaine national, oblige les institutions, organismes et établissements publics à caractère administratif relevant de l’Etat et des collectivités territoriales, qu’ils soient ou non dotés de l’autonomie financière et/ou de la personnalité morale, de tenir, conformément aux lois et règlements en vigueur, l’inventaire descriptif et estimatif des immeubles dont ils sont affectataires. Cet inventaire consiste en l’enregistrement descriptif et estimatif de l’ensemble des biens détenus par les différentes institutions et structures de l’Etat et des collectivités territoriales. Il en retrace les mouvements et en évalue les éléments constitutifs(immeubles constitués de locaux technico-pédagogiques, administratifs, communs ou d’habitation etc…). Dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions édictées par l’article 8 du décret précité, au même titre que tous les services et organismes de l’Etat, chaque établissement de formation professionnelle doit établir une liste descriptive, sous forme, d’abord, de recensement, des immeubles avec les renseignements relatifs à : * La nature, la consistance, le lieu de situation ; * L’origine de la propriété, la valeur ; * Le service affectataire et l’utilisation. chaque immeuble, ou local, recensé, est, obligatoirement codifié pour permettre son identification. La liste, ainsi établie, doit être communiquée aux services des affaires domaniales et foncières aux fins d’immatriculation sur les sommiers de consistance. Le document (liste) communiqué sert de justification à la transcription des écritures sur le registre de gestion des biens immobiliers (RGBI) qui est semblable aux sommiers de consistance tenus par les services des affaires domaniales et foncières - 21 -

Le R.G.B.I. renferme les renseignements suivants : * La nature, la consistance et le lieu de situation de l’immeuble ; * La nature juridique (Organisme propriétaire) ; * L’acquisition (acte, décision, arrêté, convention etc…) ; * Le code fixé au local ; * La surface ; * L’affectation (décision, date, bénéficiaire) ; * Les mouvements (décision, date, organisme bénéficiaire) ; * La valeur. Il est rappelé que la valeur de l’immeuble ou du local est selon le cas : a)- Lorsque l’immeuble affecté a été évalué lors de son affectation, la valeur à prendre en considération est celle mentionnée dans l’acte d’affectation ; b) Si l’immeuble a été réalisé sur concours de l’Etat, sa valeur est celle qui résulte du coût de la réalisation lors de la réception définitive ; c)- En cas d’échange ou d’achat, la valeur est celle portée sur l’acte de translation de la propriété. d)- Lorsque l’immeuble est porté dans les écritures régulièrement tenues de l’institution, organisme ou établissement public à caractère administratif doté d’un budget autonome, sa valeur est celle qui est portée dans les écritures comptables. Aussi, l’article 11 du même décret prévoit d’instituer une fiche d’identification par immeuble ou local dont l’établissement est gestionnaire, les renseignements consignés sur ces fiches concernent : 1°)- L’institution, le service, l’organisme ou l’établissement affectataire ou détenteur et portent sur : * La dénomination ; * La référence du texte ou de l’acte qui l’a créé ; * La collectivité publique de laquelle il relève (Etat, wilaya, commune). 2°)- L’immeuble, et portent sur : * Sa nature, sa consistance et son lieu de situation ; * L’origine de la propriété et la nature des droits ; * Et sa valeur. Ces fiches sont établies par le responsable concerné et transmises aux services des affaires domaniales et foncières de la wilaya du lieu d’implantation de l’établissement IV.4.- Les logements de fonction : Le décret exécutif 89.10 du 7.02.1989 fixe les modalités d’occupation des logements concédés par nécessité absolue de service ou par utilité de service et les conditions de cessibilité de logements. - 22 -

Il y a nécessité absolue de service, donc astreinte, lorsque : - L’agent ne peut accomplir normalement son service sans être logé dans l’établissement ou il exerce ses fonctions et que sa présence est requise de jour comme de nuit ; - L’agent occupe un emploi d’autorité, comportant des sujestions particulières et impli quant une disponibilité permanente. Il y a utilité de service, donc accompagnement, lorsque : - Sans être absolument nécessaires à l’exercice de la fonction, le logement de l’agent est susceptible de permettre une meilleure exécution du service ou d’encourager l’apport de compétences supplémentaires dans des régions déterminées. L’arrêté interministériel du 17 mars 1989 fixe la liste des fonctions et emplois ouvrant droit à la concession de logement répondant à une nécessité absolue de service en annexe A ou à une utilité de service en annexe B ainsi que les conditions de cessibilité des logements. En effet, l’annexe A concerne les fonctions et emplois ouvrant droit à la concession de logements pour nécessité absolue de service dans les établissements de formation, sont bénéficiaires * Le responsable de l’établissement ; * Le responsable pédagogique ; * Le responsable de l’intendance (un seul par établissement) ; * Le surveillant général de l’internat ; * Le responsable de la sécurité ; * L’infirmier (un seul par établissement doté d’internat). L’annexe B concerne les fonctions et emplois ouvrant droit à la concession de logements pour utilité de service, dans les établissements de formation : * Les enseignants et formateurs par priorité absolue. Gestion des logements de fonction (astreinte et accompagnement) : La gestion des logements de fonction demeure de la compétence du Directeur de l’établissement affectataire, quelque soit le lieu d’implantation de ces derniers. Ace titre, il lui appartient d’en assurer une saine gestion en conformité des règles et règle ments édictés à ce jour. Les locaux à usage d’habitation affectés aux services publics de l’Etat et aux établissements publics à caractère administratif doivent être connus de l’administration des domaines qui tient les registres d’immatriculation au même titre que les autres locaux et terrains. Attribution des logements d’accompagnement : La circulaire 376 du 9.08.1993 relative à la création, composition et fonctionnement des commissions paritaires d’attribution de logements et aux critères d’attribution a été transmise en application du décret législatif 92.04 du 11.10.1992 portant loi de finances complémentaire pour l’année 1992, du décret exécutif 89.10 du 7.02.1989 et de l’arrêté interministériel du 17.05.1989. - 23 -

Création de la commission paritaire d’attribution de logements : Il est créé au niveau de chaque Wilaya et de chaque établissement du secteur de la formation professionnelle une commission paritaire d’attribution de logements. Composition et attributions de ces commissions : 1)-Commission de wilaya : a)- Composition : * Le D.F.P., président ; * Le chef du service S.A.M. ; * Le chef du service de formation ; * Trois (03) représentants des fonctionnaires du secteur à l’échelle wilaya. b)- Attributions : * Faire la synthèse des procès verbaux établis par les commissions des établissements conformément aux critères arrêtés ; * Répartir le quota de logements aux établissements ; * Etudier les recours ; * Valider la liste des bénéficiaires. 2)- Commission de l’établissement : a) Composition : * Le Directeur, président ; * Le Directeur des études et des stages ou l’Adjoint Technique et Pédagogique ; * Le D.A.F. ou l’Intendant ; * Trois (03) représentants des fonctionnaires de l’établissement (deux (02) enseignants et un agent). b)- Attributions : * Examine les demandes de logements formulées par les fonctionnaires de l’établissement ; * Procède au classement des postulants, en fonction des critères définis ci-après ; * Transmet le procès verbal dressé à cet effet au président de la commission de wi laya ; * Veille à l’affichage du procès verbal établi.

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c)- Critères d’attribution et barème de notation : Le quota de logements sera attribué selon les pourcentages suivants : - 80 % pour le personnel enseignant ; - 20 % pour le personnel administratif et de service. Nul ne peut bénéficier d’un logement si lui ou son conjoint ont déjà été bénéficiaire. De même que les critères d’attribution des logements de fonction doivent obéir aux barèmes ci-après : 1°)- Situation familiale : 5 points - marié avec enfant (s) - veuf (ve) avec enfant (s) - divorcé (e) avec enfant (s) - célibataire soutien de famille (l’intéressé doit justifier cette situation par le biais d’une kafala établie par l’autorité compétente). 3 points - marié € sans enfant 2 points - veuf (ve) sans enfant 1 point - célibataire 2°)- Ancienneté : 1 point - par année validée hors secteur 2 points - par année dans le secteur 3 points - par année dans l’établissement. 3°)- Bonification : 5 points - pour le compte de fonctionnaires exerçant dans le secteur - pour le moudjahid (a) - La veuve ou enfant de chahid 3 points – Pour le personnel ayant un grade de PSEP ou PEP nommé à un emploi spécifique de chef de service ou chef de sections, par arrêté Décision. d)- Occupation des logements : Nul ne peut occuper un logement concédé appartenant ou détenu à titre quelconque par l’Etat, s’il n’est pas bénéficiaire d’un titre de concession. Les concessions des logements appartenant à l’Etat ou détenus en jouissance par lui résultent d’une décision du chef des services des affaires domaniales et foncières de la wilaya après avis du responsable sous l’autorité duquel est placé l’agent bénéficiaire. Les concessions des logements détenus par les établissements publics nationaux à caractère administratif résultent d’une décision du directeur de l’établissement qui doit être visée par le service des affaires domaniales et foncières de la wilaya territorialement compétente. - 25 -

Les titres de concessions, cités ci avant, indiquent la situation et la consistance des locaux mis à la disposition des intéressés, ainsi que les conditions financières déterminées conformé ment aux dispositions règlementaires. Ils constituent le titre légal d’occupation conformément à la Réglementation en vigueur. La concession vise l’occupation d’un logement qui peut soit répondre à une nécessité absolue de service soit à une utilité de service. e)- Charges annexes et entretien des logements : 1)- Logements d’astreinte : Les redevances d’électricité, de gaz et d’eau sont à la charge des occupants. L’en tretien intérieur et extérieur de ces logements est pris, totalement, en charge par l’établissement au mê me titre que le reste des locaux techniques, administratifs ou communs. 2)- Logements d’accompagnement : Les redevances d’eau, de gaz et d’électricité ainsi que le loyer et l’entretien inté rieur des logements sont à la charge des occupants. L’établissement ne prend en charge que l’entretien extérieur (toiture, étanchéité, réfection et réparation des façades extérieures, des cages d’escalier et de la boiserie extérieure. Remarque : Dans le cas ou les logements de fonction n’étaient dotés de compteurs, toutes les dispo sitions nécessaires devront être prises par le gestionnaire des logements auprès des entreprises concernées, afin qu’il soit remédié à cette situation qui, en tout état de cause, ne doit pas empêcher le paiement de ces charges par le bénéficiaire de la concession, selon un forfait mensuel déterminé avec le concours technique de ces mêmes entreprises. f)- Cessibilité des logements : Les logements concédés pour nécessité absolue de service sont incessibles à leurs occupants conformément à la législation en vigueur. Ceux concédés par utilité de service et situés dans l’enceinte de l’établissement ou individuellement liés aux immeubles utilisés par celui-ci sont incessibles à leurs occupants conformément à la législation en vigueur. Par contre, les logements concédés par utilité de service et situés en dehors de l’enceinte de l’établissement sont cessibles à leurs occupants dans le respect des dispositions du décret exécutif n° 89.10 du 7.02.1989. Les modalités et conditions de cession sont les suivantes : * Les logements concernés doivent être cessibles ; * Les occupants exercent toujours dans le secteur, et ce depuis sept (07) ans au moins et occupent en permanence le logement concerné ; * Les occupants n’ont pas bénéficié, sur tout le territoire national, en leur nom propre ou au nom de leur conjoint, d’un logement cessible ou de la cession d’un logement ; - 26 -

* Les logements sont dans l’une des positions règlementaires suivantes : - En activité dans l’établissement ou l’organisme dont dépend le logement occu pé ou dans une autre institution ou secteur ; - En détachement ; - En disponibilité ; - En congé de maladie de longue durée ; - Sous les drapeaux (service national). Enfin, les occupants, n’exerçant plus dans le secteur, ne sont pas concernés par les dispositions de la circulaire n° 2 du 14.02.1994 relative aux modalités de désistement des logements cessibles. V.- La gestion des biens mobiliers : V.1.- Généralités : Ce point est traité sous forme de cas pratiques pour une compréhension pratique aisée des tâches dont est chargé le comptable matière d’une part, l’uniformisation du mode de gestion des stocks et les instruments de gestion fixés et codifiés par le secteur de la Formation Professionnelle d’autre part. De même que la gestion des stocks prend, toujours, pour base de départ l’inventaire qui représente la situation initiale de toute comptabilité matière ou générale.. L’inventaire est définit comme étant la liste des biens meubles et immeubles de l’établissement arrêtés par articles quantifiés. V.2.- Inventaire : Conformément à l’article 17 du décret 91.455 du 23.11.1991, les biens mobiliers des institutions, organismes et établissements publics à caractère administratif doivent faire l’objet d’un inventaire dans les conditions règlementaires en vigueur. Cet inventaire retrace fidèlement l’enregistrement et le mouvement des biens mobiliers détenus par les services concernés, ainsi que les mentions relatives à leur réforme, leur destruction ou leur disparition, constatées selon les procédures règlementaires en vigueur. L’inventaire a force probante en matière de contrôle, notamment, quant à la détention et la gestion de ces biens mobiliers. L’inventaire des biens, en question, est dressé, conformément aux lois et règlements en vigueur, sous la responsabilité personnelle et directe des gestionnaires légalement habilités à assurer, dans le cadre de leurs fonctions respectives, la direction des moyens et la gestion des moyens généraux, selon les règles administratives et celles de la comptabilité publique.

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V..2.I.- Les objets inventoriables : Tous les matériels, objets mobiliers, y compris le cheptel vif, doivent être inscrits sur Le registre d’inventaire, à l’exception toutefois des : * Objets consommables par le premier usage ; * Objets non consommables par le premier usage, dont la valeur d’achat unitaire n’excède pas 300,- DA, fixé par l’arrêté du 1.02.1992 du Ministre chargé des finances. Dans ce cas précis, la note ministérielle n° 129 du 17.02.1992 insiste avec force sur le fait qu’en pratique, il est recommandé que même les objets d’une telle valeur sont inscrits sur le registre d’inventaire, afin d’éviter un certain nombre de problèmes aux gestionnaires. Aussi, il faut entendre par objets consommables par le premier usage, ceux qui ne peuvent servir qu’une seule fois, tels que, le papier, les matériaux de construction, les produits de laboratoire, les combustibles et lubrifiants, les carburants, la matière d’œuvre (ciment, sable, brique, bois, fils ou câbles électriques, ampoules, tissures et produits de mercerie, servant à la réalisation d’objets ou d’exercices, les denrées alimentaires, etc… V.2.2.- Le registre d’inventaire : Les objets et matériels sont consignés (enregistrés) sur un registre d’inventaire confor me dont le modèle est fixé par l’arrêté du 21.07.1987 relatif au modèle type du registre d’inventaire d’objets mobiliers. L’article 23 du décret exécutif 91.455 du 23.11.1991 stipule que les livres, les ouvrages et les collections d’ouvrages acquis par les services et détenus soit dans les bibliothèques, soit par les personnels des services, font l’objet d’un enregistrement sur un livre spécial d’inventaire. Ce livre spécial d’inventaire, tenu sous la responsabilité de l’agent chargé de la bibliothè que, constate la prise en charge et l’existence réelle de l’ouvrage avec les indications et les références permettant son identification et son contrôle. Dans la pratique, il est conseillé que ce livre soit tenu par le comptable matière. La responsabilité personnelle de l’agent chargé de la bibliothèque demeure entière de par l’affectation qui lui est faite. .

V.2.3.- La tenue du registre d’inventaire :

Chaque objet est inscrit sous un numéro distinct et doit être décrit de manière précise et complète afin de permettre son identification ultérieure, et marqué du numéro attribué. En ce qui cerne les voitures automobiles, la réglementation prévoit que chaque véhicule muni de son équipement normal doit être considéré comme formant un tout inscriptible sous le même numéro. Il faut comprendre par équipement normal dont le véhicule est muni, c’est l’ensemble des pièces et accessoires qui permettent à ce véhicule de marcher ou de rouler, pas l’accompagnement qui est prévu pour des incidents (pannes, crevaison ou autre). En pratique, il est recommandé que ces équipements (cric, roue de secours, trousse à outils, poste radio) soient inscrits, distinctement, sur le registre d’inventaire avec des numéros attribués séparément et ce par souci de préservation. - 28 -

Les pièces de rechange et accessoires acquis, sur le budget de fonctionnement, feront l’objet d’enregistrement au même titre que le reste du matériel. Il en est de même pour le matériel informatique , un micro-ordinateur est muni de son équipement normal (moniteur, unité centrale, clavier, souris, écran protecteur etc…). Tout objet ou matériel inventorié doit faire l’objet d’une mention de sortie de l’inventaire, en observation, lorsqu’il est : * Reconnu inutilisable * Détruit ; * Perdu ou volé.(Cas détaillé plus loin). Remarque : Dans le premier cas cité, l’objet doit être soit proposé à la réforme soit au transfert conformément à la réglementation en vigueur. Les deux autres cas, donnent lieu à l’établissement de rapports, précisant et justifiant les conditions dans lesquelles s’est produit le vol, la destruction ou la perte, et de procès verbaux. Dans tous les cas, les références des procès verbaux établis sont portées sur le registre d’inventaire en observation. V.2.4.- Le fichier central : En application de la circulaire 4.335 /MFP/DAG/SDMM/82 du 12 mai 1982, le fichier central est tenu par le service de comptabilité matière, installée dans le bloc administratif. Ce fichier est constitué de deux (2) sous fichiers, l’un concerne le matériel consomptible et l’autre le non consomptible. la comptabilité est tenue, en plus des registres règlementaires (Registre général des entrées (RGE), registre d’inventaire (RI), registre des services rendus (RSR) et le registre de gestion des biens immobiliers (RGBI), à l’aide de fiches conformes aux modèles codifiés.. Ces fiches, paraphées par le chef d’établissement, sont établies par grandes divisions correspondants à la nature du matériel comptabilisé. Elles sont par ailleurs, obligatoirement, numérotées, un numérotage spécial de 01 à .. étant prévu pour chaque division. Cette prescription a pour but de fournir un contrôle exact du nombre de fiches utilisées dans chacune des grandes divisions de matériel et d’éviter la perte ou la dispari tion de fiches. Le classement des fiches, à l’intérieur de chaque division, est par ordre alphabé tique des articles, donc, les numéros d’ordre attribués à ces fiches ne se suivent dans le fichier numéri quement. Afin d’éviter de perdre la suite numérique, il est recommandé d’ouvrir un réper toire divisionnaire par sous fichier consomptible ou non consomptible. - 29 -

V.2.4.1.- Sous fichier matériel consomptible : Ce matériel, constitué de tous les objets, produits, matériaux et fournitures diverses, est classé en six (6) divisions - Division 1 : Matière première servant à l’instruction (tôles, métaux ferreux ou non, bois, plâtre, tissus, pointes, ciment, et fournitures diverses, fils électriques, ampoules etc…) - Division 2 : Matériel d’entretien (huile, graisse, ingrédients, etc…) - Division 3 : Combustible (carburant, lubrifiant, pneumatiques etc…) - Division 4 : Déchets, rognures, vieilles matières etc… - Division 5 : Produits pharmaceutiques (alcool, bandes de gaze, cotons, mercu rochrome et autres médicaments. - Division 6 : Fournitures de bureau. V.2.4.2.- Sous fichier matériel non consomptible : - Division A : Matériel de bureau, d’ameublement et matériel scolaires (bureaux, classeurs, armoires, tables, chaises, machines à calculer, micro-ordinateurs, tireuses de plans, photocopieur, scanner etc... - Division B : Matériel de chauffage et d’éclairage (poeles, radiateurs, résistan ce, etc… - Division C : Machines outils et gros outillage (tours, fraiseuses, perceuses, forges, établis, fours, scies mécaniques, moteurs, postes de soudure etc… - Division D : Matériel roulant (automobiles, camions, motos, dumper, mobylette, chariot, grue mobile, tracteurs etc…) - Division E : Matériel d’hébergement (lits, matelas, couvertures, draps, housses de matelas et de pelochons, armoires vestiaires, pelochons, couvre lits etc…) - Division F : Matériel de cuisines et de restauration (cuisinières, fourneaux, fours, frigidaires, glacières,, casseroles, marmites, plats, soupières, chambres froides, couteaux, fourchettes, louches, tables de boucher, coupe pain, écumoires etc…) - Division G : Petit outillage collectif remis aux stagiaires et aux formateurs, Chignoles, petits instruments de mesure ainsi que l’outillage rou lant ayant un caractère strictement individuel (limes, marteaux, burins, tourne vis, vilbrequin varlope, truelles, niveaux, ciseaux, vé de traçage, trusquin, l’outillage de consommation des machines ( forets, fraises, outils de tours, etc…) - 30 -

- Division H : Matériel d(infirmerie (brancards, toises, bascules, seringues, stérilisateurs, stétoscopes, éprouvettes et matériel de sélection etc… - Division I : Vêtements de travail (blouses, bleux, tabliers, chaussures de sécu rité etc… - Division J : Produits et articles fabriqués par les stagiaires et destinés à la ven te ou à l’utilisation par l’établissement. - Division K : Tous les objets non consommables par le premier usage et dont la valeur d’achat unitaire n’excède pas 300,- DA Remarque : 1)- Certains types de matériels non consomptibles par le premier usage ne trouvent pas de place dans l’une ou l’autre des divisions prévues et rappelées ci avant tels que les livres de bibliothèque, matériel de jardinage, matériel de sport, emblèmes et drapeaux, guirlandes, plantes d’ornement, ou encore le cheptel vif. Dans ce cas, pour éviter une confusion entre les types de matériels et par conséquent toute erreur de gestion, il peut être ouvert une ou plusieurs divisions nouvelles selon l’ordre établi. 2)- Pour le premier, toutes les entrées au Centre de matière, matériau et fournitures diverses ainsi que leurs sorties définitives pour le fonctionnement des sections ou des services sont enregistrées. 3)- Dans le second sous fichier, sont enregistrées toutes les entrées (dotation, transfert, cessions ou acquisition) de matériel d’équipement sans exception ainsi que les sorties définitives de l’établissement suite à une réforme, cession ou transfert. Cette définition de sorties définitives exclut les sorties de matériel ou d’outillage du magasin aux ateliers ou dans les services. Ces sorties sont considérées comme mouvements internes c’est-à-dire appelés à être reversés au magasin. Ces types d’opérations sont gérées par le magasinier pas le comptable matière. VI.- Démarches pratiques préliminaires : VI.1.- Les approvisionnements : Afin d’éviter l’anarchie en matière d’achats et bannir la routine qui a fait du dernier trimestre de l’année une période dite de * Liquidation * dont le résultat se traduit par : - Des achats de n’importe quoi sans tenir compte des besoins réels et des stocks existants ; - Des faux en écritures pour paiement de factures, sans livraison des produits rendant ainsi le gestionnaire responsable civilement et pécuniairement de la certification du service fait ou rendu ; - L’existence de bons d’avoirs qui ne sont pas règlementaires et très souvent difficilement régularisables ou pas du tout ;

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- La solution de facilité qui consiste à demander jusqu’à concurrence des 70.000,- DA ou des 50.000,- DA selon qu’il s’agisse d’une section lourde ou légère. Pour parer à ces insuffisances, il est proposé la méthodologie suivante : Au cours du premier trimestre de chaque année, en général durant la période dite creuse, les différents utilisateurs (formateurs et autres services) expriment leurs besoins en matière d’oeuvre, produits divers, outillage et autres pour la concrétisation de leurs programmes, le fonctionnement par activité de service ou nature de formation. En effet, chaque section ou service exprime ses besoins sur un état spécialement conçu avec des colonnes prévues (numéro d’ordre, désignation des articles, quantité demandée, stock restant en atelier, stock existant au magasin général et enfin quantité à acheter).

Etat des besoins année : …….

(à titre indicatif seulement)

Section/service : …………………………………. Nom du demandeur :…………………………. Quantité Stocks Quantité N° Désignation des articles Existant à Demandée Restant P. l’année en atelier magasin acheter

Dès que les états des besoins sont déposés, au niveau de l’ATP pour les formateurs et de l’intendant gestionnaire pour les services administratifs et communs, ces derniers sont transmis au magasinier pour mentionner les stocks existants au magasin dans la colonne qui lui est réservée. Ce travail permettra au chef d’établissement, assisté de ses collaborateurs, d’arrêter la liste définitive quantifiée des produits, matières et autres à acheter en tenant compte de la comparaison ci après : (quantité demandée – stock restant en atelier = quantité réellement utile. Si le stock exis tant au magasin dépasse la quantité utile identifiée, il n’y a pas lieu d’acheter l’article en question), si le cas inverse se présente il y a lieu d’acheter en quantité raisonnable. - 32 -

VI.2.- Prospections : Une fois le volume des acquisition arrêté, on établit des listes, sous forme de tableaux par nature de matières ou produits (quincaillerie, droguerie, matériaux de construction, papeterie et fourniture de bureau, tissus et fournitures de couture, consommable d’information, produits cosmétiques et autres pour coiffure et autres etc…). Tableau de prix

(à titre indicatif seulement)

Fournisseur : ………………………………………… en : ……(ex. quincaillerie)……………… n°

Désignation des articles

Unité comptage

Prix unitaire

Ce tableau est adressé, au moins, à trois (3) fournisseurs privés par nature de produits accompagné d’une demande de prix et de conditions d’offre relatives au paiement, aux livraisons et au transport (port dû ou payé). Cette démarche méthodologique permettra un approvisionnement équilibré entre les sections en limitant les surstocks pour certaines sections au détriment de celles sous approvisionnées ainsi que des prix et des conditions concurrentiels. Cependant, en cas d’insuffisance de crédits, il appartient au chef d’établissement et ses collaborateurs d’établir les priorités et d’examiner les mesures à prendre pour pallier aux difficultés en instaurant une politique d’austérité (récupération, rationne ment, lutte contre les abus de consommation et gaspillage de toute sorte). Dès réception de ces offres, la Direction programme les missions d’approvisionnement selon un échelonnement étalé d’avril à novembre puisque les achats de janvier à mars peuvent être payés au 1/12ème, c’est-à-dire autorisés. VI.3.- Les commandes : Afin de limiter le champ de responsabilité, la désignation d’un seul agent chargé des achats (démarcheur) est indispensable. Pour plus de commodité, le faire accompagner par une personne compétente techniquement pour le choix du produit à commander. Par ailleurs, il est, également, conseillé de déposer un spécimen de signature de cet agent et, en cas d’empêchement du premier, de celui autorisé, auprès des fournisseurs retenus. - 33 -

VI.4.- L’enlèvement des marchandises : L’agent chargé de l’enlèvement des marchandises commandées (démarcheur ou chauffeur) doit exiger le bon de livraison ou la facture au moment du chargement pour le contrôle de la conformité et de la quantité des articles livrés en rapport avec la commande et la pièce justificative délivrée par le fournisseur. La responsabilité du démarcheur ou du chauffeur est entière en cas de manque ou de substitution en cours de route et jusqu’à la livraison au magasin. VI.5.- La réception pratique de la livraison : Les matières et fournitures diverses (consomptibles) ou les matériels (non consomptibles) proviennent de sources différents. En effet, le consomptible provient d’achats sur le budget de fonctionnement, des cessions ou transferts au profit de l’établissement, de dons et legs de divers organismes. Par contre, le non consomptible provient de dotations de l’Administration centrale, d’opérations décentralisées à l’indicatif de la Wilaya, de dons et legs de divers organismes, de cessions ou transferts au profit de l’établissement ou d’achats sur le budget de fonctionnement. Le magasinier reçoit les livraisons, sans distinction entre le consomptible et le non consomptible, accompagnée du bon de livraison qu’il contrôle en qualité et en quantité s’il n’y a pas d’objection, il établit (pour les deux types) : - Un Bulletin journalier de réception (B.J.R.) Document sous forme de carnet à souches, comportant un numéro de folio, la date de la journée considérée, la date de la réception de la marchandise, la provenance, la désignation des arti cles reçus, l’unité de comptage, la quantité reçue, l’annotation s’il y a une objection ainsi que les références de la division et de la fiche de stock de l’article concerné sur laquelle il reporte l’écriture. Le B.J.R. ainsi établi, et signé par le magasinier, est détaché du carnet, par lui, et transmis avec le bon de livraison (ou la facture) reçu avec la marchandise. En aucun cas, le carnet à souches ne sort du magasin pour éviter tout retard dans les réceptions qui, obligatoirement, se font au fur et à mesure. VII.- La gestion des stocks proprement dite : La gestion sera traitée en deux sous points distincts : Matériel consomptible et Matéiel non consomptible pour mieux maîtriser les procédures. . VII.1.- Provenance des matériels, fournitures et produits divers : Les matières et fournitures diverses (Consomptibles) proviennent de sources multiples, dont la plus importante source sont les achats sur le budget de fonctionnement, les cessions au profit de l’établissement ou encore des dons d’organismes etc… Le matériel non consomptible provient, également, de sources multiples : Dotation, complément ou renouvellement des équipements par des opérations Centralisées, achats sur budget de fonctionnement, transferts au profit de l’établissement, de dons ou encore de matériel utile fabriqué par les stagiaires durant leur cursus de formation. - 34 -

VII.2.- Réception comptable : (au niveau de la Comptabilité matière) A)-Matériel consomptible : Dès réception du B.J.R. accompagné du bon de livraison (ou de la facture), le comptable matière vérifie si tous les articles figurants sur la (ou les) pièce (s) justificative (s) ont été fidèlement repris sur le B.J.R. en désignation et en quantité ainsi que l’exactitude de la division et de la fiche de stock réellement concernée. Après la vérification d’usage, il enregistre ses écritures d’entrée sur le registre général des entrées (R.G.E) par articles/quantité en attribuant un numéro continu par ligne. Les renseignements qu’il porte, dans un premier temps, concernent les numéros et dates d’opérations, le numéro d’enregistrement attribué, la provenance, la désignation des articles, l’unité de comptage (litre, kilos, sac, boites etc...), la quantité entrée et le prix unitaire. L’écriture, ainsi enregistrée, est immédiatement reportée sur la fiche correspondante de la division concernée du sous fichier matériel consomptible (Fichier central). Remarque : Il ne complètera le reste ( prix total et les numéro et date de la facture) qu’au moment de la prise en charge de la facture pour le paiement. Cette méthode permet en ouvrant le registre de savoir les entrées dont le règlement a été fait ou en voie de l’être ou encore celles en instance. Le B.J.R., annexé de la pièce justificative, est classé dans un biblorhapte (chrono) portant comme rubrique Bulletins journaliers de réception consomptible année ….. et placé sous la main, car il est manipulé à chaque fois qu’il y a réception. L’ordre de classement est à l’inverse des pages d’un livre, le n° 1 se trouve en dessous et le dernier n° au dessus. B)- Matériel non consomptible :

Les opérations de vérification du B.J.R. en comparaison avec le document justificatif annexé, l’exactitude de la référence de la fiche et de la division et l’enregistrement sur le R.G.E. sont identiques à celles concernant le matériel consomptible, sauf que ce type de matériel (non consompti ble) est, encore, inscrit sur le registre d’inventaire (R.I.), c’est-à-dire repris du R.G.E.. L’enregistrement en entrée sur le registre d’inventaire (R.I.) se fait par article – unité ligne avec attribution d’un numéro continu par article unitaire. Puis le report sur la fiche correspondante de la division concernée du sous fichier matériel non consomptible (fichier central) Le B.J.R., avec ses justifications annexées, sont classées de la même façon que pour le consomptible, le chrono portera la rubrique Bulletins journaliers de réception non consomptible, l’ordre de classement est, également, à l’inverse des pages d’un livre. VII.3.- Les sorties de matières consomptibles : A titre de rappel, il est entendu que toute sortie de matières, produits ou fournitures con somptibles est définitive. : - 35 -

Aussi pour un meilleur suivi de la consommation du consomptible de toute nature, il a été demandé de doter chaque formateur et chaque des services administratif et commun d’un (1) car- net de bons de sortie, de manière qu’à chaque présentation de B.S. pour contre signature du chef de service respectif, s’opère un premier contrôle de la quantité et de l’opportunité de la sortie. Aucune sortie n’est permise sans bon de sortie dûment revêtu des signatures du bénéficiaire de la sortie et de son chef de service. Le gestionnaire veillera à ce que les motifs des sorties soient réels pas passe partout tel que Fonctionnement ou besoins de la section Le comptable matière reçoit, du magasinier, l’Etat journalier de sorties (E.J.S.) détaché du carnet à souches accompagné des bons de sortie servis dans la journée et dont les articles y sont mentionnés. Ce dernier vérifie si tous les produits contenus dans les B.S. ont bien été portés en désignation et en quantité avec tous les renseignements (Numéros du carnet et du B.S., le nom du bénéficiaire et le motif réel de la sortie ainsi que les signatures, puis, il fait les reports sur les fiches correspondantes des divisions concernées. Le classement des E.J.S , séparés de leurs bons de sorties, sont classés dans des chronos comme pour les réception. Les bons de sortie portant le numéro de l’E.J.S. sur lequel ils sont por tés, pour faciliter les recherches en cas de besoin, sont classés dans des enveloppes mensuelles conservées dans des boites à archives portant la rubrique états journaliers de sorties consomptible mois de ….. Il arrive que des cessions inter - établissements de la Wilaya soient décidées, le Directeur de la Wilaya établit une décision de transfert règlementaire dont une copie vous est remise avec la liste des produits concernés par le transfert. La personne chargée de l’enlèvement signe une déchar ge règlementaire qu’il remet au magasinier en contre partie de la livraison. Le magasinier envoie le dossier (décision de transfert, liste des produits concernés et une copie de la décharge) au comptable matière qui établit, à son tour, un projet de procès verbal de transfert, en application de la décision reçue, adressé, après signature du directeur, au directeur de l’établissement bénéficiaire du transfert qui le retourne dûment signé et portant même les numéros d’enregistrement sur leur R.G.E.. Ce n’est qu’après cette démarche que l’E.J.S. est établit par la magasinier et transmis au comptable matière, pour la passation des écritures de sortie sur les fiches correspondantes et la con servation du dossier de transfert (Décision de transfert, liste des produits, copie de la décharge lors de .l’enlèvement, et le P.V. de transfert revêtu des signatures règlementaires. Remarque : Dans le cas de produits périmés ou impropres à la consommation, médicaments, denrées alimentaires, produits chimiques etc …Leur sortie est subordonnée à la constatation par la commission d’hygiène et de sécurité qui est tenue d’établir un procès verbal de constat permettant la destruction (incinération, enfouissement ou autre). Il y va de soi que la justification de la sortie est le P.V. établi par la commission d’hygiène, le même procédé est appliqué pour la passation des écritures de sortie.. VII.2.- Les sorties de matériel non consomptible : Dans le non consomptible, il faut distinguer deux types de sorties, celles dans les services et les définitives : VII.2.1)- Sorties dans les services : Ces sorties sont appelées communément mouvements internes, en va et vient entre le magasin et les services (sections et services administratifs et communs), en d’autres termes le matéri- 36 -

el est pris du magasin puis restitué au magasin, sans modification des stocks généraux. Alors on parle d’affectations. La gestion des mouvements internes concerne uniquement le magasinier en sa qualité de conservateur des stocks. En effet, celui-ci est tenu de situer et de suivre le matériel affecté, car, ce matériel est encore en stock dans l’établissement. Le comptable matière n’étant pas concerné, directement, par ces opérations, mais en sa qualité de gestionnaire des stocks, il a été jugé utile d’inclure les informations relatives aux mouvements internes (affectations) pour lui permettre de vérifier physiquement les stocks qu’il gère. a)- Les affectations : Tous les utilisateurs (formateurs et agents des autres services) de matériel et d’équipement divers établissent un bon d’affectation portant le nom et prénom du bénéficiaire de l’affectation, le motif (dotation, complément, renouvellement), ainsi que le détail (désignation, caractéris tiques et quantité demandées), ce bon doit être signé par l’intéressé et contre signer par son chef de service hiérarchique qui jugera de l’opportunité de l’opération. Sur présentation et remise du ou des bon(s) d’affectation, le magasinier prépare la commande et ouvre au nom du bénéficiaire une fiche dite d’affectation en double exemplaires sur lesquelles sont reportés, par ligne, tous les articles mentionnés sur le ou les bons d’affectation. Au moment de prendre livraison, le bénéficiaire signera par article – quantité et par ligne sur les deux fiches dont une lui est destinée, ceci constitue la reconnaissance de la prise en charge du matériel. Puis,le magasinier crée un dossier d’affectation nominatif (au nom du bénéficiaire de l’affectation), dans lequel sont classés toutes les fiches et tous les bons d’affectation cumulés durant les années l’exercice des intéressés. Ces dossiers serviront de base aux contrôles périodiques de l’existant, ou lors des changement ou modification de situations (départ en retraite, mutations etc…) ou encore pour les opé rations d’inventaire de fin d’année. b)- Les reversements au magasin : Il arrive qu’un utilisateur (affectataire) n’a plus besoin d’un certain matériel, dans ce cas le matériel concerné réintègre la magasin et qu’il faut régulariser. En effet, l’intéressé ramène la ou les fiches d’affectation qu’il détient, le magasinier mentionnera sur les fiches en sa possession et sur celles de l’intéressé les quantités reversées, la date de la régularisation et les signe pour attester la restitution. :

2)- Les prêts de matériel :

En application de la circulaire 4.335 du 12.05.1982, seuls les prêts à l’intérieur de l’établissement sont autorisés. Dans ce cadre, il est considéré un prêt à titre exceptionnel, pour un travail spécifique, le demandeur établit un bon de prêt qu’il signera et le fera contre signer par son responsable hiérarchique. En tout état de cause la validité du prêt ne doit pas excéder la semaine. En plus, du bon en question, le magasinier consignera l’opération sur un registre spécifique appelé registre des prêts.

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Lors de la restitution, le magasinier portera la date et éventuellement une annotation relative à l’état de l’objet rendu et le remettra dûment signé par lui à l’intéressé. Enfin, cette circulaire précise, également, qu’il est formellement interdit de prêter à quel titre que ce soit du matériel appartenant à l’état à une personne morale ou physique étrangère à l’établissement. De même, qu’il interdit de prêter à un agent de l’établissement du matériel destiné à son usage personnel. Remarque : Comme on a pu le constater, ces mouvements en va et vient (sorties du magasin et restitution au magasin) n’ont pas modifiés les stocks généraux. C’est la raison pour laquelle, le magasinier est chargé de la gestion des mouvements internes et qui ne concerne pas le comptable matière qui gère les stocks généraux. VII.2.2)- Les sorties définitives : Seules les sorties définitives modifient, en diminution, les stocks généraux, résultant des opérations tel que les : - Cessions ou transferts au profit de d’autres établissements ; - Réformes ; - Vols, perte ou casse. (ces cas seront traités un peu plus loin à part). a)- Cessions ou transferts : Nous devons savoir que les transferts ou cessions selon qu’ils soient inter-établissements de la même Wilaya ou inter wilayas, la procédure diffère. Dans les deux cas, il appartient au D.F.P. de décider de l’opportunité de l’opération. 1°)- Inter établissements de la même Wilaya : Sur déclaration du surplus ou de la non utilisation d’un matériel par le Directeur cédant et l’expression du besoin par le Directeur demandeur, le D.F.P. établit une décision dont la liste détaillée du matériel concernée en est annexée à exécuter. 2°)- Inter Wilayas : Sur déclaration du surplus ou de la non utilisation d’un équipement ou d’un Matériel par le D.F.P. cédant et l’expression du besoin par le D.F.P. demandeur, l’Administration Cen trale établit une décision de transfert avec la liste détaillée du matériel concerné. Il y va de soi que cha cun des D.F.P. tienne compte de l’avis de son chef d’établissement (cédant ou demandeur). Pour les deux cas précités, la personne, chargée de l’enlèvement du matériel à transférer, présentera l’original de la décision et signera une décharge règlementaire de prise en charge du matériel. Sur la base de la décision des transfert accompagnée pare la liste détaillée du matériel et de la décharge règlementaire signée par la personne ayant pris livraison, le comptable matière établira un procès verbal de cession ou transfert, en quatre exemplaires, après signature de son Directeur, il le transmettra à l’établissement bénéficiaire en demandant pour visa et retour de l’original et d’un double. - 38 -

Dès réception de l’original et du double du P.V. de cession ou transfert dûment signés, le magasinier établit l’état journalier de sortie (E.J.S.) qu’il signe, reporte ses écritures sur les fiches du fichier magasin puis le détache du carnet à souches et le transmet au comptable matière accompagné de la décision dont la liste détaillée est annexée, de la dé- charge règlementaire et du P.V., donc, après les vérifications d’usage, ce dernier passe ses écritures de sortie sur les fiches correspondantes du cha fichier central, porte les références du P.V. en observation sur le registre d’inventaire en face de chaque article transféré ou cédé et enfin constitue un dossier de l’opération transfert qu’il intitule.