22 0 2MB
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
1. Qu’est-ce qu’une extraction ? Une extraction consiste à extraire une des espèces chimiques d'un milieu solide ou liquide. 2. Approche historique: techniques de l'extraction Activité -1- documentaire : Depuis la plus haute Antiquité, l’homme utilise des colorants, des parfums et des arômes à des fins alimentaires, décoratives ou cosmétiques. Ceux-ci ont d’abord été extraits de produits naturels, d’origine animale ou végétale. Les techniques d’extraction sont nombreuses et leur mise en œuvre plus ou moins facile. • Le pressage (ou expression) : cette opération consiste à « faire sortir » un produit en exerçant une pression (l’huile d’olive par exemple). Les Egyptiens écrasaient des fleurs pour en extraire des arômes ou des parfums. • L’enfleurage : Une technique traditionnelle de l'Orient, on étale des pétales de fleurs sur de la graisse (animale). Celleci extrait les parfums et les odeurs (espèces chimiques) de la plante et, les fleurs sont changés tous les jours, et une fois saturée, elle est traitée à l'éthanol (l’alcool) pour obtenir une substance parfumée. • L’entraînement à la vapeur : (ou hydrodistillation) : Les parfums de la plantes sont entraînés par la vapeur d’eau. Après condensation (gaz à liquide) dans un réfrigérant, on obtient un distillat qui doit ensuite être traité pour extraire un parfum concentré. C’est l’un des procédés d’extraction les 1
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
plus anciens, d’origine indienne et est développée et transférée vers l'Europe au Xème siècle par les Arabes. • L’extraction par solvant : C’est un procédé récent (19ème siècle) car il fait appel à des solvants organiques qui n’étaient pas connus auparavant comme l'acétone ; l'éther ; le pentane et d'autres. le produit de base (pétale de fleurs, plantes, …) est mis en présence d’un solvant dans lequel l’espèce chimique à extraire se met en solution. Nous étudierons les deux dernières plus en détails. Questions : 1. Citer les solvants mentionnés dans le document ci-dessus. 2. Qu'est-ce que l'on entend par la saturation de la graisse en parfum dans la technique d’enfleurage? 3. Quel est l'avantage d'utiliser des solvants volatils dans les techniques modernes? 4. Recherchez d’autres techniques d'extraction ne figurant pas dans les citations de document. Correction 1. Les solvants : l’eau ; l’alcool ; la graisse ; l'acétone ; l'éther ; le pentane. 2. La graisse absorbe l'odeur des fleurs jusqu'à ce que la graisse soit saturée de parfum. 3. L’avantage de cette technique réside en l'abaissement de la température de distillation ; les composés sont donc entraînés à des températures beaucoup plus basses que leur température d’ébullition, ce qui évite leur décomposition. 2
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
Ainsi, des substances ayant de hauts points d’ébullition peuvent être extraites. 4. Autres techniques d'extraction : · La décoction : on place des plantes dans de l’eau froide et on porte le tout à ébullition. Exemples : décoction d’écorce de noyer servant à la teinture, … · L’infusion : on laisse tremper des végétaux finement divisés dans de l’eau bouillante de façon à y dissoudre les principes actifs. Exemples : thé, tisanes… · La macération : on laisse séjourner, à froid, une substance dans un liquide pour en extraire les constituants solubles…ce sont les premières extractions par solvant. Exemple : macération des fruits dans l’alcool.
Remarque: D’après l'activité documentaire il nous apparaît clair que la majorité des procédés d'extraction nécessite le choix d’un solvant approprié, et avant toute utilisation on doit donc consulter les caractéristiques et les précautions à prendre pour éviter les dangers. 3. Propriétés physiques des espèces chimiques : Une espèce chimique (corps pur) est caractérisée par des valeurs déterminées de certaines grandeurs physiques liées à cette espèce. L'étiquette du produit chimique est une sorte de carte d'identité. 1) Températures de changement d’état. La température d’ébullition (T.E) est la température à laquelle s’effectue le passage de l’état liquide à l’état gazeux d’une espèce. La température de fusion (T.F) est la température à laquelle s’effectue le passage de l’état solide à l’état liquide d’une espèce. 3
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
2) Densité La densité d(X) d’une substance X par rapport à l’eau est le rapport de la masse volumique ρ(X) de la substance X par la masse volumique de l’eau ρeau. d (X ) =
ρ (X ) C’est une grandeur sans unité. ρ eau
ρeau =1 g/cm3 = 1kg/ℓ 3) L’indice de réfraction On le détermine grâce à un réfractomètre. Cette grandeur est utilisée en particulier pour analyser les sucres. 4) La solubilité Elle exprime la masse d’une substance que l’on peut dissoudre dans un solvant donné. Elle s’exprime en général en g/L . 5) La couleur Une matière colorante est une substance qui, en absorbant la lumière blanche de manière sélective, conduit à l' apparition d' une couleur.
4
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
6) Comment lire l’étiquette d’un produit chimique: Activité -2- documentaire : Les informations que contient l’étiquette du produit chimique sont : M: Masse molaire D: Densité par rapport à l'eau TE: Température d’vaporisation TF: Température de Fusion
DICHLOROMETHA Xn CH2Cl2
R : 40 S : 2 – 46 – 51 M = 84,93 g.mol–1 D = 1,32 T.F : -95°C T.E : 50°C
La lettre R suivie d'un numéro: indique la nature des risques particuliers attribués à une substance dangereuse. La lettre S suivie d'un numéro : indique les conseils de sécurité concernant les substances dangereuses. Questions : 1. Donner la formule brute du dichlorométhane en s'aidant de l'étiquette. 2. Quel est l'état physique du dichlorométhane à la température 20°C. Puis à 50°C sous la pression atmosphérique. 3. Qu’elle est la signification du pictogramme mentionné sur l'étiquette. 4. Pour une manipulation sans danger quels sont les précautions à prendre, Compte tenu des données disponibles sur l’étiquette sans s'exposer aux accidents inutiles de dichlorométhane. 5. Prélever de l’étiquette la valeur indiquant la densité de dichlorométhane. 5
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
6. En déduire le volume d’une masse m=2,64 kg de dichlorométhane. Correction 1. La formule brute du dichlorométhane : CH2Cl2 2. Le dichlorométhane est liquide entre -95°C et 40°C, d’où : à 20°C le dichlorométhane est à l'état liquide. à 50°C le dichlorométhane est à l'état vapeur. 3. La signification du pictogramme : Nocif. 4. Il ne doit pas entrer en contact avec la peau ou les yeux. Il est impératif d'éviter tout contact avec le corps humain. Il faut donc avoir une blouse et des gants. Le non respect de ces consignes peut entraîner la possibilité de dommages irréversibles par exposition unique, répétée ou prolongée. 5. La densité de dichlorométhane : D = 1,32 ρ
les masses volumiques doivent être exprimées ρ eau dans la même unité,
6. D =
Soit ρ = m et ρ e a u = 1 , 0 0 g .m L- 1 = 1 , 0 0 k g .L-1 V On en déduit le volume V correspondant à la masse m. V=
2,64 kg m = D ´ ρ e a u 1 , 3 2 ´ ,1 , 0 0 k g .L-1
V = 2 , 0 0 L (avec trois chiffres significatifs).
6
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
7) Caractéristiques de certains solvants. Activité -3- documentaire : Si deux liquides peuvent se mélanger pour former une solution homogène on dit qu'ils sont miscibles, et non miscible s'ils forment deux phases différentes. Questions : 1. Indiquer le solvant et le soluté dans l'eau sucrée. 2. En utilisant le tableau ci-dessous quel est le plus volatil des trois solvants organiques ? 3. Parmi les solvants cités ci-dessous, identifier les solvants organiques et les solvants inorganiques. - L'eau (H2O) - Ethanol (C2H5 - OH) - ammoniac (NH3) - Ether (C4H10O) – dichlorométhane (CH2Cl2). 4. On mélange séparément avec de l'eau: l'éther, l'éthanol et le dichlorométhane. On met le mélange dans une ampoule à décanter puis on agite vigoureusement. L’ampoule à décanter est posée sur un anneau fixé en position verticale et est débouchée, puis en laisse se reposer le mélange pendant 5 minutes. Faire un schéma de l’ampoule à décanter en indiquant, dans les cas possibles, la phase organique ou la phase aqueuse 5. Les clous de girofles contiennent l'arôme d’eugénol (désinfectant utilisé en dentisterie) et l'acétyleugénol (utilisée dans l'industrie du parfum). Après hydrodistillation des clous de girofles nous obtenons une émulsion. Nous voulons extraire l'acétyleugénol et l'eugénol de ce mélange par 7
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
solvant. Sachant que l'eugénol et l'acétyleugénol sont très solubles dans l'éthanol et le dichlorométhane, mais ne sont pas solubles dans l'eau. Lequel de ces trois solvants convient-il d'utiliser ? Justifier la réponse. Correction 1. Solvant= eau et soluté=sucre. 2. Le solvant le plus volatil est celui qui se vaporise le plus facilement. 3. les solvants organiques : - Ethanol (C2H5OH) - Ether (C4H10O) – dichlorométhane (CH2Cl2). 4. D'après les données du tableau de l’activité -2 : Ethanol + eau Mélange homogène car l'éthanol est miscible à l'eau, le mélange ne forme qu'une seul phase.
Ether + eau
dichlorométhane + eau
Les deux solvants ne sont pas miscibles à l'eau, ils forment deux phases bien distinctes : la phase supérieure est formée par le liquide le moins dense. déther = 0,71 < deau =1,00
deau =1,00 < ddichlorométhan =1,32
Ether
dichlorométhane
eau
eau
5. Le dichlorométhane car l’eugénol y est très soluble et car il n’est pas miscible avec l’eau au contraire de l’éthanol. 8
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
4. Hydrodistillation des fleurs de lavande Activité -4- expérimentale : Afin d’extraire l’huile essentielle de lavande, on utilise une technique très ancienne : l’hydrodistillation. Matériel et produits : montage pour hydrodistillation. fleurs de lavande, eau distillée, pierre ponce. I.
L’étape d’hydrodistillation :
1) Protocole expérimental : Dans le ballon on introduit 10 g de fleurs de lavande et on ajoute 100 mL d’eau distillée. On chauffe à ébullition pendant environ 30mn jusqu’à obtenir environ 60 mL de distillat.
2) Observations : a. Annoter le dispositif d’hydrodistillation utilisé. b. Pendant toute la durée de l’expérience, regarder le thermomètre fréquemment, noter ce que vous observez. Monter de la température puis palier c. Dès que l’ébullition est atteinte : REGARDER ET NOTER CE QUI SE PASSE DANS LE BALLON ET DANS LE REFRIGERANT. 9
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
Des gaz s’échappent du ballon et se condense dans le réfrigérant 3) Questions : d. Quel est l’état physique des corps au voisinage du réservoir du thermomètre ? Etat gazeux e. En déduire ce que mesure le thermomètre ainsi placé. La température de vapeurs d’acétate de linayile f. Quel est le rôle de la pierre ponce ? Régulez l’ébullition g. Quel est le rôle du réfrigérant ? Condensez les vapeurs d’acétate de linalyle h. A partir de quel moment va-t-on recueillir le distillat ? Expliquer le principe de la technique employée. On recueille le distillat lorsque la température des vapeurs reste constante à 100°C. Entraînement des arômes par la vapeur d’eau. i. Quel est l’aspect du distillat obtenu ? De quoi est constitué le liquide récupéré appelé distillat ? Recueille-t-on de l’huile essentielle ? Aspect liquide mais visqueux, 2 phases. On obtient un mélange d’eau et d’huile essentielle.
10
Chapitre 2 II.
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
L’étape d’extraction :
1) Manipulation : a. Ajouter au distillat 3 g ( 2 spatules) de chlorure de sodium (= sel) pour faciliter la séparation de l’essence : c’est l’opération de relargage. b. Introduire le distillat dans une ampoule à décanter (vérifier que le robinet est fermé !), ajouter 20 mL de cyclohexane. Prendre l’ampoule à deux mains et l’agiter doucement, laisser échapper les gaz de temps en temps. c. La reposer sur son support et la déboucher. d. Extraire la phase supérieure et la recueillir dans un bécher ou un erlenmeyer. Le boucher. 2) Questions : a. Pourquoi ajoute-t-on du sel au distillat ? Pour augmenter la différence de densité des deux phases, facilite la séparation b. Pourquoi faut-il agiter l’ampoule à décanter et la purger de temps en temps ? On agite pour bien faire passer les arômes de lavande dans la phase organique, il faut purger à cause de la formation de gaz. c. Comment appelle-t-on l’étape où l’on utilise l’ampoule à décanter ? Une décantation d. Où se situe la phase organique et la phase aqueuse dans l’ampoule à décanter ? Justifier. 11
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
Phase organique au dessus de la phase aqueuse. La densité de la phase organique est inférieure à celle de la phase aqueuse. e. Représenter l’ampoule à décanter et y indiquer clairement la nature des deux phases. 5. Techniques de séparation et d’identification : La chromato-graphie 1) Qu’est-ce que la chromatographie ? La chromatographie est un procédé de séparation et d’identification d’espèces chimiques présentes dans un mélange en phase homogène. Chromatographie sur couche mince ( C.C.M) est la plus simple des méthodes de la chromatographie. 2) Activité -4- documentaire : Les étapes du protocole d’une chromatographie ♦ Dépôt d’échantillons sur une ligne de dépôts tracée la phase fixe qui peut être du papier absorbant ou une couche mince de gel de silice ou d’alumine (chromatographie sur couche mince ou C.C.M )
12
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
♦ Immersion de la plaque dans une cuve à élution. ♦ La migration de l’éluant (élution) sur le support, entraînant les espèces chimiques présentes dans les dépôts et provoquant une séparation de ces espèces; l’élution est arrêtée lorsque le front de l’éluant est non loin du bord supérieur de la plaque; on le repère alors d’un trait de crayon on obtient donc un chromatogramme . dans le cas où les échantillons sont incolores (invisibles), on utilise diverses techniques, telles que l’utilisation d’une lampe à U.V, l’immersion de la plaque dans la vapeurs de diiode. Interprétation d’un rapport frontal Rf.
chromatogramme : Notion de
Le niveau de migration d’une espèce chimique A mise en jeu dans un chromatogramme, est défini par son rapport frontal, noté Rf (A) défini par la relation :
Rf ( A ) =
h( A ) H
où : ♦ h(A) est la distance entre la ligne de dépôt et le milieu de la tache; ♦ H est la distance entre la ligne de dépôt et le front de l’éluant. Un rapport frontal n’a pas d’unité; il est, par définition, inférieur ou égal à 1.
13
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
Exemple : Sur la figure ci-après est schématisé le chromatogramme obtenu en déposant deux échantillons de corps purs connus 1 et 2, qui sont les espèces chimiques de référence et un échantillon inconnu 3.
1
2
3
· Interpréter le chromatogramme ? L’interprétation du chromatogramme consiste à déterminer : · Si l’échantillon 3 est pur ou bien si c’est un mélange ; · A identifier dans le cas d’un mélange, ses constituants. Raisonnement Une lecture verticale : · Confirme la pureté des échantillons de référence 1 et 2 (présence d’une seule tache sur les lignes verticales de ces échantillons); · Nous informe que 3 est un mélange d’au moins deux espèces chimiques (une troisième espèce chimique pourrait éventuellement être présente mais non révélée). 14
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
Une lecture horizontale : · Montre qu’une tache de la ligne verticale 3 est au même niveau que la tache unique de l’échantillon 1 : on identifie ainsi la présence du corps pur 1 dans l’échantillon 3. · Montre qu’une tache de la ligne verticale 3 est au même niveau que la tache unique de l’échantillon 2 : on identifie ainsi la présence du corps pur 2 dans l’échantillon 3. En conclusion : L’échantillon 3 contient au moins les corps purs 1 et 2.
15
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
Activité -1- documentaire :
Questions :
Depuis la plus haute Antiquité, l’homme utilise des colorants, des parfums et des arômes à des fins alimentaires, décoratives ou cosmétiques. Ceux-ci ont d’abord été extraits de produits naturels, d’origine animale ou végétale. Les techniques d’extraction sont nombreuses et leur mise en œuvre plus ou moins facile. • Le pressage (ou expression) : cette opération consiste à « faire sortir » un produit en exerçant une pression (l’huile d’olive par exemple). Les Egyptiens écrasaient des fleurs pour en extraire des arômes ou des parfums. L’enfleurage : Une technique traditionnelle de l'Orient, • on étale des pétales de fleurs sur de la graisse (animale). Celleci extrait les parfums et les odeurs (espèces chimiques) de la plante et, les fleurs sont changés tous les jours, et une fois saturée, elle est traitée à l'éthanol (l’alcool) pour obtenir une substance parfumée. L’entraînement à la vapeur : (ou hydrodistillation) : Les • parfums de la plantes sont entraînés par la vapeur d’eau. Après condensation (gaz à liquide) dans un réfrigérant, on obtient un distillat qui doit ensuite être traité pour extraire un parfum concentré. C’est l’un des procédés d’extraction les plus anciens, d’origine indienne et est développée et transférée vers l'Europe au Xème siècle par les Arabes. • L’extraction par solvant : C’est un procédé récent (19ème siècle) car il fait appel à des solvants organiques qui n’étaient pas connus auparavant comme l'acétone ; l'éther ; le pentane et d'autres. le produit de base (pétale de fleurs, plantes, …) est mis en présence d’un solvant dans lequel l’espèce chimique à extraire se met en solution. Nous étudierons les deux dernières plus en détails. Questions : 1. Citer les solvants mentionnés dans le document ci-dessus. 2. Qu'est-ce que l'on entend par la saturation de la graisse en parfum dans la technique d’enfleurage? 3. Quel est l'avantage d'utiliser des solvants volatils dans les techniques modernes? 4. Recherchez d’autres techniques d'extraction ne figurant pas dans les citations de document. Activité -2- documentaire : Les informations que contient l’étiquette du produit chimique sont : M: Masse molaire D: Densité par rapport à l'eau TE: Température d’vaporisation TF: Température de Fusion
DICHLOROMETHA Xn CH2Cl2
R : 40 S : 2 – 46 – 51 M = 84,93 g.mol–1 D = 1,32 T.F : -95°C T.E : 50°C
La lettre R suivie d'un numéro: indique la nature des risques particuliers attribués à une substance dangereuse. La lettre S suivie d'un numéro : indique les conseils de sécurité concernant les substances dangereuses. Questions :
1. Donner la formule brute du dichlorométhane en s'aidant de l'étiquette. 2. Quel est l'état physique du dichlorométhane à la température 20°C. Puis à 50°C sous la pression atmosphérique. 3. Qu’elle est la signification du pictogramme mentionné sur l'étiquette. 4. Pour une manipulation sans danger quels sont les précautions à prendre, Compte tenu des données disponibles sur l’étiquette sans s'exposer aux accidents inutiles de dichlorométhane. 5. Prélever de l’étiquette la valeur indiquant la densité de dichlorométhane. 6. En déduire le volume d’une masse m=2,64 kg de dichlorométhane. Activité -3- documentaire : Si deux liquides peuvent se mélanger pour former une solution homogène on dit qu'ils sont miscibles, et non miscible s'ils forment deux phases différentes. Questions : 1. Indiquer le solvant et le soluté dans l'eau sucrée. 2. En utilisant le tableau ci-dessous quel est le plus volatil des trois solvants organiques ? 3. Parmi les solvants cités ci-dessous, identifier les solvants organiques et les solvants inorganiques. - L'eau (H2O) - Ethanol (C2H5 - OH) - ammoniac (NH3) - Ether (C4H10O) – dichlorométhane (CH2Cl2). 4. On mélange séparément avec de l'eau: l'éther, l'éthanol et le dichlorométhane. On met le mélange dans une ampoule à décanter puis on agite vigoureusement. L’ampoule à décanter est posée sur un anneau fixé en position verticale et est débouchée, puis en laisse se reposer le mélange pendant 5 minutes. Faire un schéma de l’ampoule à décanter en indiquant, dans les cas possibles, la phase organique ou la phase aqueuse 5. Les clous de girofles contiennent l'arôme d’eugénol (désinfectant utilisé en dentisterie) et l'acétyleugénol (utilisée dans l'industrie du parfum). Après hydrodistillation des clous de girofles nous obtenons une émulsion. Nous voulons extraire l'acétyleugénol et l'eugénol de ce mélange par solvant. Sachant que l'eugénol et l'acétyleugénol sont très solubles dans l'éthanol et le dichlorométhane, mais ne sont pas solubles dans l'eau. Lequel de ces trois solvants convient-il d'utiliser ? Justifier la réponse.
Chapitre 2
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques
Activité -4- expérimentale : Afin d’extraire l’huile essentielle de lavande, on utilise une technique très ancienne : l’hydrodistillation. Matériel et produits : montage pour hydrodistillation. fleurs de lavande, eau distillée, pierre ponce. I. L’étape d’hydrodistillation : 1) Protocole expérimental : Dans le ballon on introduit 10 g de fleurs de lavande et on ajoute 100 mL d’eau distillée. On chauffe à ébullition pendant environ 30mn jusqu’à obtenir environ 60 mL de distillat.
2) Observations : a. Annoter le dispositif d’hydrodistillation utilisé. b. Pendant toute la durée de l’expérience, regarder le thermomètre fréquemment, noter ce que vous observez. c. Dès que l’ébullition est atteinte : REGARDER ET NOTER CE QUI SE PASSE DANS LE BALLON ET DANS LE REFRIGERANT. 3) Questions : d. Quel est l’état physique des corps au voisinage du réservoir du thermomètre ? e. En déduire ce que mesure le thermomètre ainsi placé. f. Quel est le rôle de la pierre ponce ? g. Quel est le rôle du réfrigérant ? h. A partir de quel moment va-t-on recueillir le distillat ? Expliquer le principe de la technique employée. i. Quel est l’aspect du distillat obtenu ? De quoi est constitué le liquide récupéré appelé distillat ? Recueille-t-on de l’huile essentielle ? II.
L’étape d’extraction :
1) Manipulation : a. Ajouter au distillat 3 g ( 2 spatules) de chlorure de sodium (= sel) pour faciliter la séparation de l’essence : c’est l’opération de relargage. b. Introduire le distillat dans une ampoule à décanter (vérifier que le robinet est fermé !), ajouter 20 mL de cyclohexane. Prendre l’ampoule à deux mains et l’agiter doucement, laisser échapper les gaz de temps en temps. c. La reposer sur son support et la déboucher. d. Extraire la phase supérieure et la recueillir dans un bécher ou un erlenmeyer. Le boucher. 2) Questions : a. Pourquoi ajoute-t-on du sel au distillat ? b. Pourquoi faut-il agiter l’ampoule à décanter et la purger de temps en temps ?
c. Comment appelle-t-on l’étape où l’on utilise l’ampoule à décanter ? d. Où se situe la phase organique et la phase aqueuse dans l’ampoule à décanter ? Justifier. e. Représenter l’ampoule à décanter et y indiquer clairement la nature des deux phases. Activité -4- documentaire : Les étapes du protocole d’une chromatographie
♦ Dépôt d’échantillons sur une ligne de dépôts tracée la phase fixe qui peut être du papier absorbant ou une couche mince de gel de silice ou d’alumine (chromatographie sur couche mince ou C.C.M ) ♦ Immersion de la plaque dans une cuve à élution. ♦ La migration de l’éluant (élution) sur le support, entraînant les espèces chimiques présentes dans les dépôts et provoquant une séparation de ces espèces; l’élution est arrêtée lorsque le front de l’éluant est non loin du bord supérieur de la plaque; on le repère alors d’un trait de crayon on obtient donc un chromatogramme . dans le cas où les échantillons sont incolores (invisibles), on utilise diverses techniques, telles que l’utilisation d’une lampe à U.V, l’immersion de la plaque dans la vapeurs de diiode.
Interprétation d’un chromatogramme : Notion de rapport frontal Rf. Le niveau de migration d’une espèce chimique A mise en jeu dans un chromatogramme, est défini par son rapport frontal, noté Rf (A) défini par la relation : h( A ) R A = ( ) f où : H ♦ h(A) est la distance entre la ligne de dépôt et le milieu de la tache; ♦ H est la distance entre la ligne de dépôt et le front de l’éluant. Un rapport frontal n’a pas d’unité; il est, par définition, inférieur ou égal à 1. Exemple : Sur la figure ci-après est schématisé le chromatogramme obtenu en déposant deux échantillons de corps purs connus 1 et 2, qui sont les espèces chimiques de référence et un échantillon inconnu 3. · Interpréter le chromatogramme ? L’interprétation du chromatogramme consiste à déterminer : 1
2
3
· Si l’échantillon 3 est pur ou bien si c’est un mélange ; · A identifier dans le cas d’un mélange, ses constituants.
Exercices complémentaires
Extraction d’espèces chimiques
Énoncés 1. Détachant Pour enlever des taches de goudron sur du coton, il vaut mieux utiliser du White spirit que de l’eau ; pourquoi ? En revanche, l’usage du White spirit pour enlever une tache de goudron sur une peinture ou un vernis est déconseillé : pourquoi ?
2. Extraction du dibrome Le dibrome est un liquide orangé peu soluble dans l’eau et très soluble dans le cyclohexane. Les pictogrammes et indications portées par les étiquettes du dibrome et du cyclohexane sont les suivantes : Cyclohexane C6H12 F R : 11-38-65 ; Téb = 81 °C ;
Xn
N
C
N
S : 16-60-61 d = 0,78 ;
Dibrome Br2 T+ R : 26-35-50; Téb = 59 °C ;
S : 1-9-26-61 d = 3,12
1. En utilisant la Fiche 5 des rabats de couverture ou la fiche de sécurité au laboratoire, indiquer ce que représente les six pictogrammes et en déduire les risques présentés par ces deux espèces et les consignes de sécurités préconisées. 2. Décrire les opérations permettant d’extraire le dibrome présent de façon très diluée dans un volume V = 100 mL de solution aqueuse. 3. La solution aqueuse étant très diluée, la position des phases dépend de la nature des deux solvants ; en déduire la position des deux phases dans une ampoule à décanter. 4. Quelle technique vue au Collège permettrait de récupérer le dibrome pur ? Serait-il prudent de mettre en œuvre cette opération dans le cas présent.
3. Extraction Lire le texte suivant extrait de l’article « La mousse de chêne, une base de parfumerie », Pour la Science, no 115, mai 1987, puis répondre aux questions. Pour extraire de nombreux produits naturels, on utilise aujourd’hui des solvants volatils, qui respectent les constituants les plus fragiles et donnent des produits olfactivement plus ressemblants à la matière première. De plus, les solvants extraient un certain nombre de produits non volatils (cires, résines et pigments) qui diluent les matières odorantes, ce qui facilite leur récupération. Le principe consiste à faire macérer la matière première avec le solvant, à froid ou à chaud, afin de faire passer les substances odorantes dans le solvant. On soutire ensuite la solution
parfumée et on l’évacue, à travers un décanteur filtre, vers un évaporateur où l’on évapore le solvant ; le solvant recondensé peut être à nouveau utilisé pour une extraction. Simultanément, on place un nouveau solvant sur la matière première et on répète l’extraction : on réalise jusqu’à cinq extractions différentes sur le même lot de matière première. Le produit issu des extractions puis évaporation est un produit liquide à chaud et solide ou pâteux à froid. L’essence concrète : sa purification ultérieure consiste en une nouvelle extraction à l’alcool éthylique à 96 degrés et une filtration pour éliminer les cires végétales la solution alcoolique des espèces odorantes ainsi obtenue est appelée « absolue ». 1. Quelles sont les techniques de séparation évoquées dans ce texte ? 2. Pourquoi, selon vous, utilise-t-on plusieurs solvants différents sur un même lot de matière ? 3. Que peut-on dire de la solubilité des cires végétales dans l’alcool éthylique ? 4. Parmi les solvants cités dans le tableau ci-dessous, lequel n’est pas un corps pur ? Justifier la réponse. 5. Comment opère-t-on pour évaporer le solvant dans l’évaporateur ? Comment procède-t-on ensuite pour le recondenser ? 6. Parmi les solvants cités dans le tableau, certains sont de moins en moins utilisés pour des raisons de toxicité ou de risque d’explosion lors de leur utilisation. Sachant qu’il s’agit du corps pur le moins volatil et des trois corps purs les plus volatils de cette liste, les identifier. Téb (°C) 68,7 56,2 40 à 65 80,1 78,5 34,5 40,2 46,3
Solvant hexane acétone éther de pétrole benzène éthanol (alcool éthylique) éther éthylique dichlorométhane sulfure de carbone
4. Hydrodistillation de l’estragon L’estragole et l’anéthole sont utilisées en parfumerie et dans certains arômes alimentaires. L’estragole existe dans les essences d’estragon (70 à 75 %), de basilic (70 à 75 %), d’anis et de fenouil. L’essence d’estragon est obtenue par hydrodistillation des feuilles d’estragon. Données : solubilité de l’estragole dans quelques solvants dont les densités sont fournies : Substance
estragole
dichlorométhane
eau
eau salée
Densité
0,96
1,34
1,00
1,1
très soluble
peu soluble
très peu soluble
Solubilité de l’estragole
• Dans un ballon de 500 mL, on introduit 200 mL d’eau distillée, des feuilles finement découpées d’estragon frais et quelques grains de pierre ponce (ou des billes de verre). • On réalise un montage d’hydrodistillation et on porte à ébullition le mélange contenu dans le ballon.
Exercices complémentaires • On laisse se poursuivre la distillation jusqu’à obtenir environ 50 mL de distillat ; celui-ci est trouble car il est composé d’un mélange hétérogène : la phase aqueuse et la phase huileuse (contenant l’estragole) mal séparées. • On ajoute au distillat 5 g de chlorure de sodium que l’on dissout par agitation. On verse ensuite le mélange obtenu dans une ampoule à décanter et on introduit 10 mL de dichlorométhane. • Après agitation et décantation, on récupère la phase organique. • On y ajoute ensuite du sulfate de magnésium anhydre. Après filtration, on obtient une solution, notée H, d’huile essentielle dans le dichlorométhane. 1. Quel est le rôle de l’eau introduite dans le ballon ? 2. Faire un schéma annoté du montage d’hydrodistillation. 3. Justifier, en utilisant les données, l’ajout du chlorure de sodium au distillat. 4. a. Quel est le rôle de l’ajout de dichlorométhane ? Justifier la réponse. b. Faire le schéma de l’ampoule à décanter après agitation et décantation. Préciser les positions respectives de la phase aqueuse et de la phase organique. Justifier à partir des données. c. Quelle précaution liée à la sécurité doit-on prendre 5. Quel est le rôle du sulfate de magnésium anhydre ?
Corrigés 1. Le goudron est soluble, dans le White spirit, alors qu’il n’est pas soluble dans l’eau. Le White spirit risque de dissoudre la peinture ou le vernis en même temps que le goudron. 2. 1. Le cyclohexane est un liquide inflammable, nocif et dangereux pour l’environnement. Il doit être conservé à l’écart de toute flamme ou source de chaleur, éliminé dans un récipient adapté en excluant tout rejet dans l’environnement. Le dibrome est un liquide très toxique, corrosif et dangereux pour l’environnement. Il doit être conservé sous clé dans un lieu ventilé, manipulé en évitant tout contact avec la peau et en évitant toute inhalation, éliminé dans un récipient adapté en excluant tout rejet dans l’environnement. Ces deux liquides doivent être manipulés avec des lunettes, des gants et pour le dibrome sous la hotte avec éventuellement un masque. La solution aqueuse considérée étant très diluée on évitera simplement lors de sa manipulation de respirer les vapeurs. 2. Introduire la solution aqueuse (V = 100 mL) dans une ampoule à décanter puis ajouter à l’éprouvette graduée environ 10 mL de cyclohexane. Agiter l’ampoule puis laisser décanter celle-ci sur son support. 3. La phase organique (d ≈ 0,78) constitue la phase supérieure de l’ampoule et la phase aqueuse (d ≈ 1,0) la phase inférieure. 4. Une distillation de la phase organique permettrait
Extraction d’espèces chimiques de séparer le dibrome (Téb = 59 °C ) du cyclohexane (Téb = 81 °C). Vu la toxicité du dibrome, il est vivement déconseillé de procéder à une telle opération.
3.
1. Macération, extraction par solvant, filtration.
2. Pour extraire toutes les espèces odorantes, car toutes ne sont pas nécessairement solubles dans le premier solvant utilisé. 3. Les cires végétales sont insolubles dans l’alcool éthylique, puisqu’on peut les en séparer par filtration. 4. Éther de pétrole, car sa température d’ébullition n’est pas définie précisément ; en effet, elle dépend de la composition du mélange d’hydrocarbures constituant l’éther de pétrole. 5. On peut chauffer, mais aussi tirer sous vide (diminuer la pression). Pour recondenser le solvant, on le fait passer dans un condenseur à eau. 6. Benzène (le moins volatil, cancérogène) ; éther éthylique (le plus volatil, explose facilement) ; dichlorométhane (neurotoxique) ; sulfure de carbone (très inflammable F+ et très toxique T+).
4.
1. L’eau introduite dans le ballon entraîne l’huile essentielle à l’ébullition car ces deux liquides sont non miscibles. 2. Voir le schéma annoté du document 10 du cours, page 205. 3. L’ajout du chlorure de sodium favorise la séparation de l’huile essentielle éventuellement présente, en faible quantité, dans la solution aqueuse (relargage). 4. Le dichlorométhane permet d’extraire l’estragole très soluble dans ce solvant b. Pour le schéma, voir le document 2 de l’exercice résolu page 209. Vu les densités, la phase aqueuse (d ≈ 1,1) constitue la phase supérieure alors que la phase organique (d ≈ 1,34) est dans ce cas la phase inférieure. c. Il faut laisser ouvert le robinet de coulée lors de l’agitation, l’ampoule à décanter étant bien sûr retournée. 5. Le sulfate de magnésium anhydre permet de sécher la phase organique en enlevant toute trace d’eau.
Exercices complémentaires
Séparation et identification d’espèces chimiques
4. Chromatographies
Énoncés 1. Vrai ou faux ? Les propositions suivantes sont-elles exactes ? Rectifier celles qui sont fausses. 1. Toute encre verte doit sa couleur à une espèce chimique verte. 2. La chromatographie permet de séparer des substances colorées, mais aussi des substances incolores. 3. Un corps bout sous une pression donnée à température constante. 4. Lors de la mesure de l’indice de réfraction n d’un liquide un élève a trouvé n = 0,885. 5. La densité et la masse volumique s’expriment en g . cm–3.
2. Masse volumique et densité 1. Pour déterminer la masse volumique du phénylmé-
thanol, un liquide non miscible à l’eau, on pèse une fiole jaugée de volume V = 50,0 mL remplie de ce liquide ; on trouve m = 115,7. La masse de la fiole vide vaut m0 = 63,7 g. a. Rappeler la définition de la masse volumique. b. Déterminer la masse volumique du phénylméthanol ; on exprimera le résultat en g . cm–3 puis en kg . m–3. c. En déduire la densité du phénylméthanol par rapport à l’eau. d. On verse 5 mL d’eau et 5 mL de phénylméthanol dans un tube à essai ; dessiner celui-ci en précisant la position des deux liquides. 2. L’iodométhane est un liquide de densité par rapport à l’eau d = 2,28. La balance du laboratoire à une portée maximale de 250 g. a. Peut-on, sans risque pour la balance, peser un volume V = 90,0 mL d’iodométhane avec cette balance dans un bécher de masse m0 = 63,5 g ? b. Sinon, quel volume maximal peut-on peser ?
3. Choisir la bonne caractéristique physique Le tableau ci-dessous donne la température d’ébullition Téb , la masse volumique µ et l’indice de réfraction n de trois liquides. Espèce cyclohexène 2-méthylpropan-2-ol butan-2-ol
Téb 83,3 82,5 99,5
µ 0,810 0,786 0,808
1. On réalise la chromatographie d’un médicament analgésique et antipyrétique par chromatographie sur couche mince (C.C.M.). Pour cela, on dépose : en A de l’aspirine, en P du paracétamol, en C de la caféine et en D le médicament. Le chromatogramme obtenu A P C D est représenté ci-contre. a. Chercher dans un dictionnaire le sens des mots en italique. b. Rappeler le principe d’une C.C.M. c. Que peut-on dire de la composition du médicament ? d. Déterminer les rapports frontaux des espèces chimiques présentes dans le médicament et révélées par ce chromatogramme. 2. On réalise la chromatographie sur couche mince d’une huile essentielle (notée HE ) de clou de girofle qui contient de l’eugénol (noté E ) et de l’acétyleugénol (noté A). Dans les conditions de l’expérience, les rapports frontaux valent : Rf (E ) = 0,3 et Rf (A) = 0,9. Déterminer parmi les chromatogrammes (I), (II) et (III) ci-après celui qui convient, en justifiant votre réponse :
E
A
HE
E
(I )
A
HE
(II )
n 1,445 1,388 1,393
Un réfractomètre, une balance de précision, un thermomètre et toute verrerie sont disponibles. Trois flacons contenant l’un du cyclohexène, le second du 2-méthylpropan-2-ol et le troisième du butan-2-ol 1. Quelle(s) caractéristique(s) physique(s) convient-il d’utiliser pour identifier sans ambiguïté le cyclohexène ? Justifier la réponse. 2. Quelle caractéristique convient-il d’utiliser pour distinguer le 2-méthylpropan-2-ol et le butan-2-ol ?
E
A
HE
(III )
5. Extraction et chromatographie On se propose d’extraire et d’identifier quelques constituants d’une pastille utilisée pour rafraîchir l’haleine. Cette pastille est broyée, puis dissoute dans 20 mL d’eau ; on ajoute 5 mL de cyclohexane, solvant dans lequel les constituants recherchés sont beaucoup plus
Exercices complémentaires
Extraction Séparation et identification d’espèces chimiques m – m0 En utilisant une ampoule à décanter, on récupère alors = 81,8 mL. b. Vmax = max d . meau la phase organique, notée P par la suite. On réalise alors une chromatographie sur couche mince. 3. 1. Pour identifier sans ambiguïté le cyclohexène on peut mesurer l’indice de réfraction des trois Sur la ligne A, on dispose, de gauche à droite : liquides ; celui du cyclohexène est nettement différent – une goutte de citral C ; de celui des deux autres liquides (écart de près de 4 %). – une goutte de menthol M ; 2. Les deux autres liquides ont des indices de réfrac– une goutte d’eucalyptol E ; tion très proches (moins de 0,4 %), des masses volu– une goutte de limonène L ; miques voisines (2,7 % d’écart), en revanche leurs tem– une goutte du produit à analyser P. pératures d’ébullition sont très différentes (17 °C) ; ces deux liquides peuvent être différenciés par la mesure de Après élution et révélation, on obtient l’aspect de la leur température d’ébullition. plaque de droite. 1. Dessiner l’ampoule à décanter en précisant la posi4. 1. a. Analgésique : antidouleur. tion des deux phases. Antipyrétique : fébrifuge (qui fait baisser la tempé2. Quels noms donne-t-on aux lignes A et B ? rature). 3. Quelle précaution expérimentale doit-on prendre à b. Voir le cours, pages 216 et 217. propos du volume d’éluant à introduire dans la cuve à c. Ce médicament contient du paracétamol et de l’aschromatographie ? pirine ; en revanche il ne contient pas de caféine. d. Rf (A) = 0,8 et Rf (P) = 0,6. Ligne B 2. Seul le chromatogramme (II) présente deux taches pour (HE ) (ce qui n’est pas le cas de (I )) avec les bonnes valeurs de Rf pour chaque espèce (ce qui n’est pas le cas pour (III)).
5.
Ligne A C
M
E
L
P
C
M
E
L
P
4. Les constituants analysés sont tous incolores ; quelles techniques peut-on utiliser pour les révéler sur le chromatogramme ? 5. Le citral figure-t-il parmi les constituants de la pastille ? 6. Quels constituants la pastille étudiée semble-t-elle, entre autres, contenir ? 7. Déterminer le rapport frontal Rf du menthol. Données : Masses volumiques : eau : 1,0 g . cm–3 ; cyclohexane : 0,78 g . cm–3.
Corrigés 1. 1. Faux : elle peut être constituée d’encres bleue et jaune mélangées. 2. Vrai. 3. Vrai. 4. Faux : un indice de réfraction est toujours supérieur ou égal à 1. 5. Faux : la masse volumique peut s’exprimer en g . cm–3 ; en revanche la densité n’a pas d’unité. 2.
1. a. Voir le cours § 2.2, page 219.
µ(phénylméthanol) = 1,04 g . cm–3 = 1 040 kg . m–3. c. d = 1,04. d. Phénylméthanol : phase inférieure ; eau : phase supérieure. 2. a. mtot = m0 + d . µeau . V = 268,7 : la pesée est déconseillée. b.
1. Voir l’exercice résolu du chapitre 13, page 209 : le cyclohexane occupera la partie supérieure. 2. Ligne A : ligne de dépôt ; ligne B : front de l’éluant ou front du solvant. 3. La ligne de dépôt ne doit pas être immergée dans l’éluant. 4. Révélations aux U.V., au diiode, au permanganate de potassium. 5. Aucune tache de P ne se situe au même niveau que celle de C : le citral n’est pas l’un des constituants de la pastille. 6. La pastille semble contenir du menthol et de l’eucalyptol. 7. Rf (menthol) ≈ 0,4 .