Chantal Reynier, Les Epitres de Paul 3 [PDF]

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Les épîtres de Paul

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Éphésiens Philippiens

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Colossiens 2 Thessaloniciens 1 2 Timothée

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CHANTAL RfilwER MICHEL TRIMAILLE



Commentaires . Dans la colIecu� •Évangile e t vie. . u e bi liq dirigée par le Service Matthieu e d /e gi n a ev, ', L , . si as T de Clau � , .. 'le de Marc Jacques Herv1eux, L evangt gile de Luc Hug. ues Cous1·n, L'évan , ., "' r. ean J ue gi1e n a ev ' L r, ou ad ch ar Alam M . · e des Actes Charles l'Eplanenier, Le Livr . r tres de Paul• Paul de Surgy, Maunce Carrez, Les énî

Les épîtres de Paul

,

/ Conntbiens ·

Jea -Pierre Lémonon, Les épîtres de Rau1 • 0: Romains_, Gala�es r n ît res de Paul • . aille Les é Chantal Reyruer, Mie he 1 Tnm . . m: Éphésiens, Philippiens, Colossiens, Tbessal oniciens,



III

,

Timothée Tite, Philémon Édouard C�thenet, Michèle Morgen,

Al�ert Vanhoye,

Éphésiens Philippiens Colossiens 2 Tbessaloniciens 1 2 Timothée Tite Philémon

Les

dernières épîtres • Hébreux, Jacques, Pierre, jean, Jude Jean-Pierre Prévost, L'Apocalypse '

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A paraitre

Alain Marchadour, La Genèse

Olivier Artus, Damien Noël, Les Livres de la Loi

Jean-Pierre Prévost, Les Psaumes

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Commentaire pastoral '



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Bà}rard Êèift1ôns/Cënturion NOVALIS

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A VANr-PROPOS Après les deux volumes précédents consacrés aux épîtres de saint Paul (1- 2 CorintlJiens et Romazns-Galates), voici le troisième avec les neuf autres épîtres. Parmi celles-ci, tout le monde s'accorde à reconnaître trois épîtres certainement écrites par Paul : celle aux Pbil tppiens, sa communauté préférée, la Pre1nfère aux 1bessalo­ niciens, le premier écrit chrétien connu, et le merveilleux billet à Philémon, à propos d'un esclave. Parmi les six autres épîtres, l'authenticité de celles aux Colossiens et aux Éphésieris est très dis­ cutée; beaucoup pensent qu'elles proviennent de collaborateurs de Paul qui, peu après sa mort, ont développé sa contemplation du Christ et son expérience de l'Eglise. ,

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Textes hturgiques ©A E.L F., Paris

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ISBN 2 227.366 07.9

tl Bayard Échuons, 1997

3,

1 •

rue Bayard, 75008 Pans

Pour le Canada C Éditions Noval1S, CP. 990, Outremont ISBN 2.89088 923 8

Qc H2V 4C7

Restent les quatre autres épîtres : la Deuxième aux 1bessaloni­ c1ens, imitation de la Prerruère pour la génération suivante, et les trois épîtres dites •Pastorales•, parce que adressées à deux succes­ seurs de !'Apôtre : les deux lettres à Timothée et la lettre à Tite. Il était de bon ton, naguère, de laisser dans l'ombre ces épîtres dont l'authenticité a été mise en doute. Elles sont en effet très peu com­ mentées en français, et le présent commentaire vient combler une vraie lacune. Mais une meilleure connaissance de la littérature du 1er siècle a montré l'importance de ces récits pseudépigraphes qui veulent actualiser la pensée d'un grand philosophe ou d'un person­ nage presttgieux face à des situations nouvelles. La tradition chré­ tienne qui a enfanté les écrits du Nouveau Testament est 1.in organisme vivant; à chaque génération elle a poussé de nouvelles branches, différentes certes, mais toujours nourries de la même sève

de Paul Les épflres

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Jl'[I'R9nucnoN AUX ÉPÎTRES

AUX EPHESIENS ETAUX COLOSSJENSl

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L' p e au x Colossiens et l'épître aux Éphésiens, épîtres dites de Capt1v1te, marquent une coupure dans les écries de Paul. s·1 1eur , · e, a ete nuse en do a uthen llc1c ute, jamais cependant leur place dans , 1ts de les ecr l'Apôtre n'a été contestée. ,

·

L'authenticité paulinienne des deux épîtres a été suspectée bien que Paul y soit présenté comme l'auteur de ces textes. La difficulté

est redoublée du fait de la similitude encre Col et Ep. En effet, pas

moins d e 73 versets d'Ep sur les 115 que compte l'épître ont un parallèle en Col. Des pans entiers de chacune des lettres se corres­ pondent si étroitement que l'on s'est demandé laquelle des deux avait servi de modèle à la rédaction de l'autre. On a même estimé que Jes deux avaient pu être écrites simultanément. Toutefois, après analyse des deux textes, force est de constater qu'Ep paraît posté­ rieure à Col dans la mesure où un certain nombre de thèmes pré sents en Col connaissent un déploiement asse z étonnant en Ep. En conséquence, on ne sera pas surpris que le commentaire proposé ici suive l'ordre chronologique pour faire mieux sa1s1r les étapes de la pensée paulinienne. C'est pourquoi le commentaire d'Ep renvoie 1. Ce utre correspond à l'ordre de présentation biblique des épîtres et non à ordre chronologique de parution.

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Les épîtres de Pa:1/ • Ill

possible et, inversement, celui antécédent un à comme Col • à 10 IS pl1..r ve lo�pemen t d'Ep. e d' r tu u f le r ti n e ss re p se . de Col lais i ble à t��cher, mais nous un est teur l'au � de tion L'i ques . . . insp1rat1on paulinienne. Leur style' d rits d'éc ce sen pré en es somm . ns resten t caracten , st1ques , auo ccup preo s leur des 1eur construction et . . l'au teur ou que d'autres en A ,ecn·ts de l'Apôtre, qu'il soit lu1-meme . t tes son inumement liés au deux tex soient les rédadeurs Certes ces bl� des autres épî�es tes point qu'ils se d1ff�re..ncient, ensem � : (Ga, tunt im:) m sur la la 1ustific a­ � � thèmes majeurs des ep1tres de ues revetent un sens dif­ tion et la Loi ont disparu; des mots identiq férent comme etbnê qui désigne les Nations sans la connot ation néga�ve de païens que le tenne avait jusque-là; un certain nombre de termes nouveaux font aussi leur apparition. Ces changements pourraient être mineurs : en effet, les lettres de Pau l sont des écrits de circonstance et ne prétendent pas traiter des mêm es sujets; elles sont même contraintes d'aborder les difficultés propres à chacune des communautés auxquelles elles sont adressées. Le changen1ent de vocabulaire pourrait ainsi se révéler sans importance. . .

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.

Nouveauté des thèmes Pourtant ces modifications font émerger de nouveaux thèmes qui envahissent peu à peu l'honzon de l'une et l'autre lettre. Les caté­ gories de connaissance (savoir, connaître, révéler, intelligence, etc.) prennent de plus en plus de place. L'objet de la connaissance est qualifié de ·mystère·, tenne qui, lui aussi, revêt une fonction impor­ tante dans les deux textes. De plus, les croyants prennent davantage conscience de leur spé­ clficité au point que le terme • église. (ekklêsia) en vient à désigner l'ensemble des communautés locales . L'É glise vue dans son univer­ salité est défmie comme corps du Christ qui est qualifié de tête de ce corps. Le choix du terme corps et de la série de métaphores qui lui sont connexes relève d'une réflexion qui écarte systématiquement le terme ·peuple•. Ce dernier, en effet, permettait de qualifier le peuple de Dieu dans l'Ancien Testament; en Col et Ep, il ne s:ra iamais employé pour parler de la communauté des c royants, dut­ elle désigner l'Église universe lle. Ce type de réflexion a une incidence sur l'argumenta tio n. L' Éc ­ ? ture ne peut plus justifier certains termes. Une distance est prise vis-

Introduction aux épitres

9

à-vis des catégories juives. Tout est centré sur le Ch rist et c'est à f · nouvea�x que . s?nt déployées les conséquences de sa Résurrecti � L 1 �va �g1le lui-meme est proclamé dans les contré es de plus en plus lointaines, alors que �aul est prisonnier. Ce th ème est traité dans son parado�e et se deploie sur fond hymnique : action de grâce' louange, prière, hymne constituent la trame de ces écnts. �es temps sont accomplis : tout est donné pa r Dieu, et le retour du Seign�ur st perçu o ie différé, laissant to : ute la place au déroulé � rru; . �eAl hist� 1re a�ant l entree de l'humanité dans la gloire prom ise. Les . scr1vent da epitres s 1n ns une évolution qui va du retour du se1g · neur ' . ru. nent (1 cons1dere, ��mn:ie unr 2 Th) à cette anente reportée au t�rme de l histoire. Dans ces temps qui so nt les derniers, les chré­ ue�s prennent onsc!ence que l'Evangile � est lié à l'Église, au point . qu il est unposs1ble d annoncer le Chnst sa ns annoncer aussi l'Eglise en ten�ue au sens où Paul l'entend. ta pe nsée paulinienne (qu'elle . soit dtrectem�nt de Paul ou non) franchi t un seuil ouvre sur de nouveaux horizons.

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L'épître aux Éphésiens Chantal Reynier

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JNTRODUC110N

Paul

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Éphèse

Le séjour de Paul à Éphèse est attesté par Ac

lui-même

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19 et par Paul

15, 32). Son premier séjour dans la ville remonte, à l'été 50 alors qu'ù rentre à Antioche, à la fin de son

semble-t-il,

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deuxième voyage. Quelque temps après, lors du troisième voyage, de graves difficultés rencontrées dans cette ville le poussent à rega­

gner l'Europe. En cours de route, il fait une nouvelle halte à Éphèse où il reste trois ans - jusqu'au printemps 54. 1

Le port d'Éphèse est remarquablement situé : il assure le trafic

entre la côte anatolienne et la côte européenne. La ville est spécia­ lisée dans le commerce du textile alimenté par les grandes produc­ tions de laine des régions alentour. la société éphésienne est en

grande partie paienne. Elle vénère Artémis Oa Diane des Romains) dont le temple est célèbre; elle s'adonne volontiers à la magie et à l'occultisme. Astrologues, philosophes, thaumaturges sont tous recherche d'une sagesse.

à

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Paul trouve dans cette ville une communauté juive ancienne et vivante ainsi qu'une communauté chrétienne qui aurait été fondée

il

par des disciples de Jean Baptiste exilés de Palestine (Ac 19, 3). En s'installant à Éphèse, Paul en fait un véritable centre d'où

enverra

de nouvelles missions ainsi que des lettres en direction soit de l'Asie

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Mineure (Colosses, Hiérapolis, Laodicée), soit de l'Europe (Corinthe, Philippes).

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l'instigatJon de l'Apôtre s'organise, à partir d'Éphèse,

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Les épîtres de Paul

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grâce auquel, dans l'Église, circulera réseau ..,ble , ·· . , nt les un venUI es idees. l t e , mmes o . h d'un gra nd prestige. C est a Éphèse qu'il a• sem . ·ouit ul ble-t-11 Pa Y J • he, b'ienf:aiteur · ('evergè te) on, un ne

l'épitre aux Éphésiens

15

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originaire de b Epaphras de Colosses ainsi que et qu'il a rencontré

ba tisé Philém

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Troph 1me · P1u1g1·e , ranc is a ff h' C' .). d es est l " . aussi qu'il , . ns doute 1a1t 1a et Tychique, sa d'Apollos, bnllant orateur ( 1 C o 3, 5-9; 16 12. s sance · Ac 18 conna1 , . de 1u1 une venta . bl e équipe ouve autour e rassembl _ 11 rte e 24 26). . partie entre autres Sosthène, Aristarque, Marc p . fidèle, dont font ns' · s d' e e o s ai rm · à ur o es m l'h se n nzon de l'Em · cill e et Aquila. son actio pare e n ie cc t, n q u 'd b' e e l'O 1 vers en plus immé diat ! et regarde de plus ur les chret1ens p au v res de Jerusalem. po te lec col Ja de i lu c e soit part de �aul e� des c hré tiens Des activités aussi intenses de la ne , vont pas sans suscite� mecontentement et Jalousie. La prédicat on chrétienne est ressentie comme une m�nace pa� l�s corporations e m1 s Par ailleurs, professionnelles qui vivent des � anctu a1res d, . 1 un certain Balbillus, haut fonctionnaire de E�p1re, mais aussi homme de lettres et thaumaturge, se trouve à Ephèse en même temps que Paul. Défenseur farouche de l'?r r e romain, grand bien­ . faiceur d'Artémis, il est très connu et apprec1e dans la ville. Dans un tel conte>.'te, Paul apparaîc soit comme u n rival possible, soie comme un perturbateur de l'ordre établi. De plus, l'antisémitisme des cor­ porations ne peut qu'augmenter la tension. Ces corporations sont assez puissantes pour agiter la po�ulation et provoquer d� mouve­ . de Paul. Les epreuves ments de foule qui aboutissent à l arrestation de l'Apôtre durent un certain temps, plus que ne le su?Sè;e�t les Actes au point qu'il est possible de parler d,une capuvite ephé­ sienn au cours de laquelle Paul a p u écrire des lettres (� f. in� o­ duction à Philippiens). Après ces épreuves (Ac 20, 1), il quitte Éphèse pour se rendre en Macédoine. . , . Paul, , D�point de vue de l'épître aux Éphes1ens, ce se1our de deux qu'on peut considérer comme historiquement fondé, s?ulè�e questions : celle de l'auteur de l'épître e t cell e des destmataires. ,

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1e nom apparait Cette lettre est placée sou s l'autorité de Pau l dont il t fait d'e?1 blée dans l'a dresse et se trouve repris e n 3, 1. De pl s ) Le . troIS fois allusion à son statut de prisonnier (3, 1; 4, 1, ' ..

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de l'auteur

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texte est de facture paulinienne : on y retrouve un vocabulaire com­ mun aux épîtres dites authentiques. Il est aussi imprégné d'expres­ sions typiques de la région d Ép hèse. Cependant 11 est surprenant que cette lenre, qui serait adressée par !'Apôtre aux chrétiens d'Éphèse, ne laisse pas apparaître davan­ tage les relations entre Paul et ces destinataires qu'il a très bien connus. Comment expliquer un tel silence? On pourrait imaginer que cette absence de traits personnels est volontaire: !'Apôtre, parvenu à une telJe conscience du caractère uruversel de l'Église, adresse sa lettre à toutes les communautés locales de la région d'Epl1èse. Cene hypothèse pourrait alors éclairer l'autre question qui est celle des destinataires. '

,

La question des destinataires et le genre littéraire

En effet , aucun manuscrit, avant le rve siècle, ne porte l'ind1carion de la communauté à laquelle cette épître est adressée. Marcion, au ne siècle, parle, à propos de ce texte, de la le ttre aux Laodicéens. f\1ais 11 n'y a pas d'autres attestations sirrulaires. Les exégètes ont pens é qu'il s'agissait peut-être d'une lettre circulaire où on aurait laissé un espace en vue d'y inscrue la mentio n du destinataire éventuel . Il est vrai que Je texte présente peu d'éléments épistolaires : ils

sont réduits à l'adresse et aux salutations, avec quelques allusions, plus rhétoriques qu'historiques, à la s1tuat1on de Paul. Il n'est pas impossible de penser qu'il s'agit d'un écrit fortement hymnique et dogmatique qui prétend à une certaine universalité, plus que d'un éc nt adressé directement à une communauté particulière.

La

datation

Le te xte est nécessairement tardif à cause des thèmes abordés, les­

�':els �ont déjà esquissés en Col et développés ici avec une ampleur

megalee : le mystèr� du Christ est déployé dans Ie dessei n de Dieu; qu�nt à celui e l'E lise, la thématique du corps qu i lui est appli­ quee pennet d en developper les aspec ts les plus inattendus. Par ailleurs, l'interpellation de certains chrétiens au niv eau de leurs rela­ tions familiales et sociales laisse entendre qu e l'Évangile entre de





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Paul de rpÏln?S Les

16



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Auta nt d'éléments qui é ét soci 1a s dan nt Les tenants de Ja .< dc;-me enc. n o prof ern iv rard · lus en plus à 5 ru er es� . &ne is q u e J e s panid n rel ca n s qu'u e é es ann uggèrenr épitre 1 r de l'au teu r n daren stio que hie La 64 p .. t· pseudépigr:i r av"n n s1rue Ja é is sa nces. a it n · n · o s c e d na l e u ct he a l'aut � dans l'état sins de é h c rran ss i déterminante menc er.re au s pa crle dJfi , e tr t-ê peur . on e t peu a s e u q n de cerce épître. o Tourefois certe ati ific sign . r a age dég r pou cro l'a qu'on

l'épitre aux iphés

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ment uve mo et Un.ité



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5, 20) e t sur la (4, 4-16) ainsi que sur l'homme nouv eau (4, 17 6, 9). Cette partie communauté nouvelle qui en découle (5, 21 s'achève par une exhortation au combat spirituel (6, 10-20). La · lettre se conclut par un épilogue (6, 21-24) qui comprend des salutations et des souhaits, confonnérnent aux règles d u genre -

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épistolaire.

Les catégories de conna issance (savo·lf, co n naitre, ence . .. ) prenne

révéler intellint de pl us en plus � , de place sans 1 auteur verse dan s la spe'c pour autan•• que uJ at1on. S1 J'ob et d le m_ y st ère qui vient d êtr e 1 a con naissance est ici ' e r évél é l a ureu n e ntre pas dans une pect1ve mythologique ou m y pers­ ster1qu e mais se place du point de vue Ja révéJauo n. En fait la de de'co u vert q u ittent Pl11hppc\ et pour­ •

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Thcc;sa ln1c.1uc et (1'..tutrec; " tlles de l.i Grecc ' r; ve ute ro leur suiven� réc it de.nnellement, comme il Je fait lui- :r:;reneur, m Ce combat est mene contre des adversaires intérieurs ' . ou ext .. er1e urs ' 'a nce qu i 1 entraine est une participation La sou11r aux souffrances du· · Christ. D'a1·11eurs le corn bat est à comprendre de manière analo · giqu à ce. lu1· qu a mene le Christ · - le même tenne a e · dans son agonie � 'gOn , des1gne Jes deux rea I'1tes . . Un te1 cornbat est un en?agement, un effort u!:le concentration des énergies au service de l'Evangile. Parce qu� l'Evangile n'est pas l'exposé d'une idéologie mais l'adhésion à quelqu'un, cette adhésion engage toute la personne. Unie au Christ même dans la souffrance, l'existence devient témoignage. L'Apôll'e peut dire que • tout cela vient de Dieu · ( 1 , 28) : certes Jes épreuves ne sont pas infligées par Dieu, mais elles permettent de croître dans la foi puisqu'elles sont vécues pour Dieu et avec lui. En effet, dans l'adhésion de foi, elles peuvent exprimer l'amour pour le Seigneur. Paul ne se lasse pas de remenre la communauté en présence du Christ (2, 1). Les sentiments que les croyants sont appelés à avorr (unité, humilité, compassion, sens des autres. . . ) ne relèvent donc pas de leur psychologie, mais de l'identité et de la conscience du Ch�ist (2, 5). C'est un dépassement complet des comportements hun;-ams dans Ja manifestation de la grandeur du Christ. La communaute est ainsi invitée â donner toute la place au Christ en extension (��po1�. si Ain . ur) cœ du e im int s plu (au ur de fon pro en et aux autres) lur, par et rist Ch le ec av nt tra en en té, nti croyants découvrent leur ide e nAou! ;: dans le mouvement qui le conduit du Père vers nous et �-m em lu1 en t lan mp nte co le en on sin r tre t y en en . Je Père Comm mceren ce f f; a ' e s l p au , tre centre du premier mouvement de sa let Christ le nt va de nts ya cro les e rompant son exhortation pour mettr •

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du Christ (2, 6- 1 1) tif ma nor urs parco

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condition de Dieu, la s n a d t ai ét fui , u1 jugé bon de revendiquer son droit as iJ de Dieu ; ! l'éga à raité �t e . la , pou1l d ,e lu1-meme de se 11 e, air ntr co u mals la condition de serviteur. nant en P a u x hommes le b la b m se u n Deve un hom me à son comportement, me com u onn . et rec ' e e 1 m � 1 sé abais il s'est obe1ssant J ?sq u à mounr, nt na ve de en u n e crolX. r su ir r u o m et à

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Die u l'a élevé au-dessus de tou t ; 9 C'est pourquoi Je Nom il lui a conféré les noms, q u i surpasse tous , s su Je e d om N io afin q u' au , ns 1 abime, et da aux cieux, sur terre noux, tout être vivant tombe à ge 11 et qu e toute la ng ue proclame : , pour la gloire de Di eu le Père. ,.

Ces versets conscituenc un h_ymne, c'est-à-tlire un chant de louange dQ.nt j'o.Piet est le Christ. Ce genre littéraire, qui se retrouve en Col 1 , iS-20, a la particulanté de décrire un aspect du mystère du Christ sans jamais faire allusion à la communauté, que ce soit du point de vue éthique ou sotériologique. Sans doute antérieur à la lettre aux Phihppiens, cet byrone appartient.à. la liturgie primitive. Paul en tire l'inspiration de toute sa lettre. En l'insérant entre deux exhortations, tl intrQQl!_it les croyants devant Celui qui, seul, détermine leur exis­ tence, quelles qüë soient les épreuves qu'ils traversent. L'hymne présente le Christ dans UJLdo_µble mouvement d'abaisse­ �nt (v. 6-8) eLd:élé.vat!Qn (v. 9-11) qui le conduit dans les la eu . passer le Fils à sa gloire de Seigneur à partir du lieu où 1 ' ère �au e Fl humilié et a connu la suprême kéno a eté se. C'est en cela que 1e1 proclamé · Seigne ur · (kyn·os). La gloire 1l .est révèle la paternité de ie en réponse au Fils qui a révélé sa filialité. C'est dans l'événc me du la croix qu'advient Je dévoilement de l'identité cachée e de . même, Créateur et Père de notre Seigneur Jésus Christ. sa e 1�� pa t divine est inséparable de la Seigneurie qu'il accorde à l'humaru r;1 e te e son Fùs dans l'histoire et se révèle en elle. Le Christ est sur-élevé. La • sur-élévation · ne peut pas coincider corrune o n le suggère quelquefois - avec un des mystères de l a vie du Christ : résurrection, ascension, ou même élév3tion sur la croix. Elle est, en fait, la clef pour comprendre ces mystères dans leur tota­ lité. Il est • élevé souverainement · dans un absolu de gloire donné par le Père. De même que l'Incarnation ne peut être vue comme la métamorphose d'un Dieu qui viendrait sur la terre en n'ayant qu'une apparence d'horrune, de même son élévation ne peur être considérée corrune l'apothéose d'un homme qui deviendrait un dieu. Dans la sur-élévation de l'humanité, le Père manifeste l'iden­ tité glorieuse du Fils et sa propre paternité. C'est le point culminant qui correspond à l'absolu de l'abaissement. L'épîcre aux Colossiens déploiera dans un autre sens le thème de la surélévation. Il y a de la part du Père comme un acte d'infinie reconnaissance



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L'HUMANITÉ OU CHRIST RÉVÉLATRICE DE DIEU



e met en lumière deux aspects de la \'ie dans le Christ : le co ment du Ftls par rapport au Père et le modèle que constitue pour nous ce rapport. La relation du Fils au Père s'exprime dans la dépossession absolue de soi de la part du Fils. Cette dépossession n'est pas un dépouillement de son identité mais elle est l'expression parfaite de cette identité par l'amour sans mesure du Fils pour le Père. Une telle attitude nous révèle l'amour que le Père ménte puisque le Fils, par amour pour le Père, se dépossède des privilèges de sa condition divine et va jusqu'à l'abaisse­ ment de la croix qui est tout entier don de soi. Par ailleurs, l'élévation et le Nom au-dessus de tout nom que le Père donne au Fils exp riment la reconnaissance du Père pour l'amour que le Fils lui donne en allant jusqu'à cet abas i sement qui ramène à lui toute l'humanité. Le visage de Dieu révélé par le Fils boulever se nos représentations : le Dieu qui se manifeste ainsi n'est pas un Dieu enfermé en lui-même, prisonnier de sa transcendance, mas i c'est le Dieu qui se défutit en lui-mêm comm e e don radical de soi Le comportement du Chnst vis-à-vis du Père est nonn atif pour le croyant Le paradoxe de l'hymne consiste en ce qu'il cent les reg ards re

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à l'égard de ce que le Fils, étant fils, a fait pour lui dans l'humanité. La résurrection ne se comprend que si l'on voit en elle le Père qui

le Fils a donné au Père. Or ce don est advenu

et a été manifesté dans notre condition de créature. C'est dans cette

condition humaine qu'éclate l'amour du Père pour le Fils. Le Père élève l'humanité singulière du Fils en lui conférant en p!ein� huma­ nité les privilèges de la divinité, sans pour autant detru re cette ; humanité. Il reconnaît, par la gloire qu'il donne à l'humarute du Fi.ls,

la révélation que Je F1ls a fait, dans son humanité, de l'amour que

mérite le Père.

La conséquence d'une telle élévation est que · tout· confesse le

Christ Non seulement les croyants mais ·tout·, c'est-à-dire la créa­ tion visible et invisible, jusqu'aux extrémités de l'univers (•au plus

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Les épîtres de Paul • Ill

P0 sur 1e Chn t s:ins r entie ant le exemplaire pour c�x Chnst est tout rt du ent em . . � compo . rno u . d ce u 1 1 e e etr oit tout . croya nt et c "" de soi d don ce de t en ' "' st cc ,-em rnou. 1 d sein e au a commu rapports les r�git nauté. qui t n veme revèle que, pour vivre p1c1n . emcnt notre Ce mouvement nous - �ndj. avons à entrer da ns cette dépossession vis àt ion humaine, nous de Le comportement du Christ est à nous-mêmes et de Dieu l'oppa de notre comport�ment premier. œlui d'Acbm. c'est-à�ire de l'Ad am e eu n accepte pas d'ê e é ue nous sommes désire etre comm Di . Il tr cr a re l Créateur de vouloir le domi ner et 5c cir ù soupçonne toujours e Pse• · a s n o , e t s n n l Ch u t Le m u. n ie 1t D e e d , al n nv o u s montr de fuit, en eq ue l a à r u mo n se du Père est dans vi\tre humaine b condttion qui do ne en écessai· re don de soi pour n e le accueillir Dieu son Ftls et impliqu et 1es . és de I'amou pnv soyo n� nou s r · qu e qui autreS, sans nous revient et . éés cr o es m m so us n l ue cbns leq mentionner

la communauté des croya nts



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Appropriation du mystère du Cluist par la communauté (2, 12-1 8)

12 Ainsi, mes bien-aimés, vous q u i avez toujours obéi, tra v aill ez à

votre salut dans la crainte de Dieu et en trem blan t ; ne le faites pas seulement quand je suis là, mais encor e bien plus quand je n'y suis pas. 1 J Car c'est l'action de Dieu qui produ it e n vous la volonté et l'action, parce qu'il veut votre bien. '' Faites tout sans récriminer et sans discu ter; 1 5 ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d ' une génér ation égarée et per­ \'ertie où vous brillez comm e les astres dans l'univers, 16 en tenant fermement la parole de vie. Alors je pourrai m 'enor­ gueillir quand viendra le jour du Christ : je n 'aura i pas couru pour rien ni peiné po ur rien. 1 7 Et si je dois verser mon sang pour l'ajo uter au sacri fice qu e v��s offrez à Dieu par votre foi, je m'en réjoui s e t je partage ma JOle avec vous tous. 11 E t vous, de même réjouissez-vous e t partagez votre joie avec mol.

t�nn� de l'hymne, Paul revient à la raison pour la que lle il l'a . introduit : il demande à la communauté d'entrer dans les sentimencs d� Christ on pas � d'une manière psychologique mais par un acte d� dépossession de so i Les impératifs très concrets adressés à la com Au

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L 'épftre aux Pbilippiens

-

(2, 12-18)

97

nt et me sse bai aul n'en voit·il pas une a nticipaci on dans l'acharnement dont ses fr�rcs en Abraham ont fait preuve cancre lui? .• •

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Et il ajoute encore à la difficulté a\'CC le complément cle n1a111t.r e décisive. Interpréter le texte ainsi, c e t éviter une traduction trop lit­ térale du mot ·fin•, du genre de · pour la fin •, ·finalement ., • à la fin .

comme s'il s'agissait d'un • non · définitif de Dieu au salut des juuo; On peut faire deux remarques :

1.

Paul vient de quitter Thessalonique parce que ses frères 1uifs

l'ont fait expulser, il a revécu la même aventure à Bérée, sans par· Ier d'une nouvelle tentative à Corinthe. On sait aussi que, pour lui la venue du Christ comme juge suprême ne peut être qu'imm1nente (cf. chapitre 4). Dans cc cas, ceux qui se sont mis en travers de l'Évangile ne sont·ils pas déjà perdu ?

2. La position de Pat1l évoluera ; nul ne peut donc trouver là sa

pensée définitive sur la · question juive . ! Quand il écrira son épitre a�x ornai�, il ne confondra pas · tout Israël. avec • une partie d Israel•, et il admettra la possibilité d'une durée de l'histoire : après l'entrée des goyim dans le peuple de la Nouvelle Alliance, elle per­ me� à ceux qui ont trébuché de s'y intégrer à nouveau pour constituer cette authentique • plénitude . conforme au dessein de salut (Rm 1 1 , 25).



Rappel des relations de Paul avec les Thessaloniclens dep11is son départ (2, 17 - 3, 10) 17 Q uan à nous, frères, arrachés à votre affection pour un moment 18 N

!

- lom des yeux certes, mais non du cœur -, nous avons tout fait pour revoir votre visage, tellement nous en avions le désir.

ous avons donc voulu aller chez vous - moi, Paul, j'ai essa)·é une fois, et même deux -, mals Satan nous en a empêchés . 19 En effet, qu'est-cc qui nous donne l'espérance, la joie, l'orgueil

202

Us épîtres de Pa11l

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-

présence de notre Seig qui sera notre couronne en neu r J ésus ? us as vo p e -c st 'e N e? nu lors de sa ve 20 Car vous êtes, vous, notre gloire et no tr e jo ie .

3 1 C'est pourquoi, dans notre impatience, nous avon s pré féré res. , oi m n et ai lv Sy s, ne hè ter seuls à At

2 et nous vous avons envo}1é Timotp ée, notre frère, le coll a b orat cur ngile u l'Eva d de nce t. l'anno Chris pour C ' é a pour de Dieu vous affermir et vous réconforter dan s votre foi, soit ébranlé par les détresses actu J pour qu'aucun de vous ne eUes. Car vous savez que nou s y som mes destinés. 4 En effet, quand nous étions chez vous, nous vous annon cions 1a détresse toute proche, et c'est ce qui est arrivé, vous le savez . b1en. s Voilà pourquoi, dans mon impatience, je vous ai envO}'é Timot hée pour savoir où en était votre foi, de peur que peut-être le Ten­ tateur ne vous ait tentés, et que nous n'ayons pris de la peine . pour rien. 6 Mais il vient de nous arriver de chez vous, et il nous a appor té la bonne nouvelle de votre foi et de votre charité; il nous a dit que vous nous gardez toujours bien présents dans votre souve­ nir, et que vous avez le très vif désir de nous revoir, comme nous l'avons à votre égard. 7 C'est pourquoi, frères, au milieu de toutes nos difficultés et de notre détresse, les nouvelles reçues à votre sujet nous ont réconfortés à cause de votre foi. 8 Car maintenant nous revivons, puisque vous autres, vous tenez bon dans le Seigneur. 9 Comment pourrions-nous assez rendre grâce à Dieu pour vous? Nous avons en effet beaucoup de joie à cause de vous devant notre Dieu, 10 et nous le prions avec ardeur, jour et nuit, qu'il nous fasse revoir votre visage pour compléter ce qui manqu e à votre foi.

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Ces versets donnent de Paul une image inhabituelle : affectueux, �uffrant de )a séparation qu'on lui a imposée, préoccupé de l'ave­ t c'es rur de cect EglISe. S'il n'a pas et e Thess aloniq u pu reven à ir � ur: ma�va1s coup de Satan! - ce ne sera que partie remise ! Il va me_me Jusqu'à prétendre qu'il possède déjà la gloire et Ja joie anen­ � s de . la rencontre avec Je Seigneur en sa Parousie ; il la eJ puisque cene commun auté existe en partie grâce à son rrurus ­ vain tère et à celui de ses au e compagnons ! La couron1ie remis cela queur après la compétition, et s, ême ce sont les chrétiens eux-m

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La prenifèr·e épitre aux 7beslsa oniciens (2 17 3 10)

• Ill

pos�è�:

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1

203

. Le mot Parousie, traduit ici ance . espér par ve son ni1e, s1gn1fie fonde visite, • que venue . ; on l'expliquer p sence . pré • n bie a lus lon. aussi propos. de 4 , ,15., à ent , guern re des evenements recents : après son d'epan , memo1 fait ul a P pre. ' de Thessa 1on1que, 1·1 s 'est rendu dans une autre ville d 1 .1 , e 1" ace. c1p1té , ,. . 1 es surgire nt memes difficultés Des ch reuens ù o e, Bere , ·ne , . d01 , JUSqu à la mer où un bateau l'emmena à A thenes ent pagnèr ccom il. · l,a u 1 1· de souc s, �ns l'incerutude où 11 a ut s f ·1 Là ) 1 , . 10-15 17, � � se ! (Ac chret1ens de Macedome : dans ces versets il des sort du vait trou parle par d�ux fois de son _ impatience; elle lui a fait préférer �Ier seul à Atbenes avec Sylvain et leur renvoyer Ttmothée avec une double mission : les affermir et les réconforter dans leur foi (3, 2). En effet, les ayant laissés en pleine épreuve (Ac 17, 5-9), il craint pour leu r per­ sévérance après un séjour trop bref pour que la catéchèse ait pu être suffisamment approfondie ; - ramener des nouvelles précises de la communauté (3, 5). Timothée est appelé le collaboratettr de Dieu pour l'annonce de l'Évangile. Paul ne le considère pas comme ·son· coUaborateur, , matS, s'agissant de la proclamation de l'Evangile du Chrisc, comme le collaborateur de Dieu qui en est l'origine. Paul avait prédit aux Thessaloniciens que la conversion au Dieu de Jésus Christ ne leur apporterait pas des vantages mondains, mais la détresse. Étymologiquement, Je mot désigne le traitement i n fligé à quelqu'un qu'on écrase en le piétinant (cf. Ac 14, 22). Jésus, après l'annonce de sa Passion, avait enseigné à ses disciples cette ·logique évangélique . (Mc 8, 34-35 et par.) : être disciple du crucifié, c'est inévitablement l'accompagner sur le chemin de la croix. Celui qui est no.mmé Satan en 2, 18 est nommé ici le Tentatei1r. C'est sans doute sous l'influence de la prière Notre Père, dont le� deux dernières demandes mettent en parallèle la tentation et celui qui en est l'instigateur. P�ul et Sylvain ont quitté Athènes pour Corinthe. Là, tls son� . mts ui � l�es uve � re1o n es n elle exc par Timothée ; il leur apporte les � ont motivé la double action de grâce. Le verbe • etre evang e/LS� a maintenant comme sujet les apôtres, eux qui sont des :évangélisa� t urs pr essionnels • ! en · évang et bel b1 mes -mê eux Mais ils sont of � lisés par la persévérance dans la foi de ceux qui ont accueilli le r essage. Et cette foi réconforte ceux dont le rôle est de es autres ! Le langage revivons, pu nous nant, est fort : rnainte •

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Les épîtres de Pat.tl •

204

III



où ils se trouv� ient tait une Véri ude ertit l'inc boti vous tenez table , par thee Timo rtee appo les fait vi· mort . . . La bonne nouvelle vre . n1 c'est une vraie résurrectio . . .

·

� ne reprise du tl1è �e de l'action Cet ensemble se termine par de le t ue. diptyq dernier souhait, grâce développée en un long corn. odu1t les chapitres 4 et Piéter ce q111 nzarzque à votre foi, 1ntr 5 qUl. .. tres de retourner à 1 1te pour les apo vont suppléer à l'imposs1 b·1· Thes, èse . interrompue . salonique et de mener à bien la catech •



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Prière de conclusion de la premlère partie (3, 11-1 3)

11 Que Dieu lui-même, notre Père, et que notre Seigneur Jésus nous

tracent le chemin jusqu'à vous. 11 Q ue le Seigneur vous donne, entre vous et à l'égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. 13 Et qu'ainsi il vous établisse fermement dans t1ne sainteté sans reproche devant Dieu notre Père, pour le jour où notre Sei­ gneur Jésus viendra avec tous les saints.

Deuxiè1ne partie Catéchèse et exhortations (1 Th 4 -5)

1

Les deux parties de Th se terminent par des prières de forme identique. Elles s'adressent à Dieu Père et évoquent la Parousie du Seigneur, pour laquelle il est nécessaire de se garder sans reproche. Cene prière-ci revient sur le souhait que Paul a exprimé plusieurs fois dans la deuxième action de grâce : revenir le plus vite possible à Thessalonique, et elle joue en outre un rôle d'annonce des premiers thèmes de la parénèse qui va suivre ; la sanctification et l'amour de charité. Ces deux points ne sont pas là par hasard ; on sait, en effet, que ce sont les deux recommandations fondamentales qui étaient transmises aux premiers chrétiens dans la catéchèse primitive. •

Problèmes de morale sexuelle : 4, 1-8

4 1 Pour le reste, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c'est ainsi que vous vous condui sez déjà . Faites donc de nouveaux progrès, nous vous en prions, frères, nous vous le demandons dans le Seigneur Jésus. 2 D'ailleurs, vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur J ésus. 3 La volonté de Dieu, c'est que vous viviez dans la sainteté, en vous gardant de la débauche, 4 et en veillant à vous comporter chacun avec votre femme dans un esprit de sainteté et de respect, 5 san s vous laisser entraîner par le désir comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu. 6 Dans ce domaine, il ne faut pas agir au détriment de ses frères ni leur causer du tort, car le Seigneur punit tout cela, comme nous vous l'avons déjà dit et affirmé. 7 En effet, si Dieu nous a appelés, ce n'est pas pour que nous r�stions dans l'impureté, mais pour que nous vivions dans la sainteté. 8 Ain si donc celui qui rej e tte mes instructions, ce n'est pas un homme qu'il rejette, c'est Dieu lui-même, lui qui vous donne son Esprit Saint .

Après la double action de grâce la locution adverbiale .pour le �te • marque le passage à des con 1 gnes concrètes, en fonction des infonnations au, reçues. Nous découvrons un genre littéraire nouve un celui de l'· exhortatio n (ou parénèse) apostoliqu e • Ce n est pas ordre, ou un (le verbe commandement, mais un appel insistant



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Les épûres de Paul

208

c ler·) adressé pe de ap · r rti pa à é os mp co x au 1 rè e:xhorter • est . res 1 i r qu eu nt est me rte po com p pro osé au . pour qu•115 adoptent, le nom . angile. du eigneur et de l'Ev . . estant en nif e ma uir nd co e sans équivoq Plaire à Diezi' c'est . Ue .ieu v1v nt et , . D u d c aveur 1 en verit choix � able ; il a qu'on a fait un . fait m s em plu et rec , ois ref aut ent par son connaître ses e.xigences F'l . lS .o benevo tatJ 1 cap • une ent1ae . : les Th Jésus. Paul commence par es ' ··1 1eur recomman de - Timothé saloniciens pratiquent de1a ce qu i e en . . , a, fiaire de 11ouveatlX progrès. . 1te a été témoin - mais ils sont 1nv Paul ,,3 donc développer ce qu'il a déjà enseigné sur place de la . t de vu personnel, part dti Seigizeur. Il n'im�ose pa son poin � mais . comme jésus le fait plusieurs fois dans les Évangiles et comme les faire, il se fait l'interp rète grands maîtres en Israèl pensaient le de la ivlonté de D eu. Le terme débauche est un terme très général qui désigne, dans le Nouveau Testament, l'ensemble des déviances ou des transgressions sexuelles. ElJe est opposée à la sainteté. En grec, c'est plus dyna­ mique : il s'agit de la sanctification, qui correspond mot à mot au verbe sanctifier dans la prière qui terminera cette lettre (5, 23). Il y a donc une nuance : les chrétiens sont invités à correspondre à l'action du Dieu qui les sanctifie, c'est-à-dire qui les ajuste à lui­ •

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La prenzière épître aztx Tbessalonictens (4,

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même, par le don de son Esprit (v. 8). Peut-on être plus précis? La réponse est difficile, parce que le vocabulaire paulinien n'est pas univoque. On a remarqué en effet que, quand il aborde ce sujet, Paul emploie des périphrases, des métaphores, soit pour ne pas choquer, soit - plus vraisemblable­ ment - parce qu'il cultive une certaine pudeur, a u milieu d'un monde hellénistique dépravé où les chrétiens doivent vivre leur dif­ férence ( Comn1e il convient à des membres du peuple saint, la débauche, /'impureté sous toutes ses fonnes. . . sont des choses q1ie l'on ne doit même plus évoquerpanni vous·, Ep 3, 5). La phrase peut s'entendre de deux manières : soit Paul demande de traiter son propre corps avec respect (l'image employée désigne le sexe), soit il pense à la formation de couples chrétiens dont les memb�es auront la liberté de vivre leur foi sans complication. Le lectionnaire a choisi cette deuxième possibilité, en insistant sur le comportement de l'homme envers son épouse Le mariage monogame (·chacun sa . cette proprefemme · Y fait discrètement allusion) est le lieu où se vit sainteté e e de Dieu avec le don de la justice /justesse, le :� nonuné ic1 etant la fonne que il prend l'amour conjugal qua nd .

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209

s . agapè / charité· (cf. 1 P 3 2 ·· traiter safie temp e "m mn1e avec . ' en rne avoir p�ur ell: une attitude d'attention déli c'es t ct, cate). On respe . le vocabula ire chretien se cherche ·' il prend ses dis qu e · ta nces sent . , . vocabula ire grec, ou 1 amour conjugal est dominé par rapport au qui chosifie •. C'est pourquoi la vie conjugale des cltrétiens e ra iférente de celle des paiens qui ne connaissent pas Di u. e se d norent i�u et �a volonté, c'est là un thème Que les païen� i� clas� polemique ant1-1dolatnque dans les derniers livres de la de ue . SIQ . . p cette ettre, l au ans s D l ' exprime ent. plusieurs fois de Testam l'Ancien p ure des convertis avec le monde paien qui maniè re à souligner la � : les ep1tres Pastorales, cette rupture sera considé­ les environne (dans rable ment atténuée !). Ici, nous avons l'expression ·pas comme·; elle n'ont pas d'espérance, et en s. revient en 4, 13 : pas comme ceux 6 : pas comme les autres qui s'eniirent la nuit. Et quand Paul parle des autres, c'est en les situant au-dehors (v. 12). Au temps des ori­ gines, les groupes chrétiens très minoritaires n'auraient sans doute pas pu se maintenir sans affirmer clairement leur différence. Dans ce domaine, ne pas agir au détriment de son frère (v. 6). On a tenté de lire ce verset comme une nouvelle exhortation sur la manière de mener ses affaires commerciales (c'est l'un des sens possibles du mot traduit ici par domaine). Mais rien ne justifie une parenthèse à l'intérieur même du passage sur la morale sexuelle. Sans les nommer, Paul vise soit l'adultère (le tort est fait au mari), soit la relation sexuelle avec une jeune fille (en ce cas, le tort est fait à son père chrétien, un frère). Les v. 6b-7 exposent les motivations des exigences précédentes. Le Seigneur punit tout cela reprend u n thème, assez rare il est vra!, , en provenance des anciennes Ecritures (Ps 99, 8 et 94, 1). Mais n'attribuons pas trop vite à Dieu des sentiments que lui-même. et Jésus réprouvent chez les croyants. Voyons plutôt là une express�on métaphorique, maladroite peut-être, du jugement concret de Dieu qui se manifeste souvent dans l'histoire sans attendre une audience fmale plénière. Et qu'on n 'imagine pas une punitio� sous f? nne de violence physique l Si on en croit Rm 1, quand Dieu manif;sre sa colère, c'est en abandonnant les pécheurs à leur seule �1berte et du même coup au processus de dégradation dans lequel ils sont euxmemes entrés. e Car la débauche est incompatible avec l'aplpe de Dieu à travers l message apostolique ' appel à u n changement : les habitants des , urep · e un t ien grandes villes helléns i tiques, et surtout des ports, ava .

ra�ésir.





i qt-1.



Les épîtres de Pa ul

210



La prernlère épftre aux 7bessalonlciens (4, 13_ 1 8)

III

demeurer dans cet état d' fm t en uv . pe ,, 1u reté . ne Ils e bl ra "}:" 'c , exe c.at1on . 1eu r vocation, · ns ge c est la s, s de x yeux au e is ér a1n ct ra ca " lu . qui � . de Dteu a u v. 3. te n lo vo la it ta é e ll e . , , tout comme tet.e meme veine que 1a parol e de Jé 1 a e d st e ) (8 t e rs e v r sus Le dern ie ,, , te ecoute m ecou , et celu i qui v us vo i qu ui el .c : 16 ous . . en Le 10 , . . . i �e rejette reJett cel i qui m � q lui ce Or e. cn rej 'a rejette me lu 1 meme ; tout en precis nt la gravit · à ue liq pp l'a e s ul Pa · . envoyé de l'envoyé du Christ. Dieu est e e nn rso pe Ja en eu Di de d'u n rejet avait dit selon Ez 37, 1 4 : •Je donn i qu , ce n llia !'A e d eu Di le effet vous et vous vivrez. · L'insista nce en 3 rai mon Esprit au.n claire â l'ordina­ sitr ère u g 11a . elle nous reviendrons en 4 , 14 . Les Eglises auxquelles laqu sur n l10 . ' p ast ora n l av es aie 1.!pttres nt prob3hlcment plus de •adressent les chapit�es suivants, la mise en place - qui n'a rophètes, et, d?�s les . ien de • propl1et1que .. - de l ep1scope, des presbytres et des diacres st déjà bien �oin d � la liste de 1 Co 12, 28 (apôtres, uggère qu'on � pro11011cées prophètes, ens�zgnants) et �em� d Ep 4, 1 1 .* �es par les prophetes sont en real1te des prophetzes. St le lcctionnaire a hésité à employer ce terme, c'est à cause du risque de confusion avec les prophéties de l'Ancien Testament ou a\·ec des prédic­ tions •. On y verrait volontiers l'ancêtre de la Préface consécratoire du rite d'ordination, d'autant plus que le terme prophétie a p::irfois le sens d'invocation liturgique inspirée (à la naissance de jean Bap­ tiste, Zacharie prophétise en proclamant le cant ique Be11edictt1S). On peut donc penser ici à une invocation solennelle dont la forme était laissée à l'inspiration du président. En 1 Tm 4, 14, ce sont les anciens qui ont imposé les mains à Ttmothée : c'est probablement l'un d'eux qui l'a prononcée sur lui. En 2 Co 10, 3-5, Paul avait écrit que nous ne combattons pas à manière pttrement bi1-maine. Il parlait des armes de 1zotre combat, dont le but est de cor1du tre à /'obéissance selon le Christ, donc à la fot. C'est pourqt1oi, comme l'amoitr au v. 5, le combat sera mené avec la foi et tlne conscience droite. Mais, à travers Timothée, tou� ceux qui continuent l'œuvre apostolique sont invités à puiser cou­ rage dans leur ordination pour mener le même combat. Dans tout combat, il y a des adversaires. L'ensemble de cette lettre y voit les • hérétiques • que les v. 3-10 ont déjà cadrés, et dont il sera question dans la suite. Selon 4, 6 et 6, 3, c'est par la qualité de son enseignement que Ttmothée les vaincra, évitant ainsi aux chrétiens le nazifrage de leurfoi, dont certains, anonymes, ont déjà fait l'expérience. Ici, cependant, deux noms d'adversaires sont fournis : Hyménaios (cf. 2 Tm 2, 17) et Alexandre (2 Tm 4, 14) dont le mauvais souvenir est resté lié à des échecs de Paul. Le traitement que lui-même leur a infligé, destiné sans doute à devenir norme communautaire, va bien a u-delà d'une réfutation intellectuelle. L'expression temble . livrer a, Satan vient de l'affaire de l'incestueux de Corinthe (1 Co 5, 5). Mais si, à Corinthe, l'exclusion dégageait une odeur de mort, il semble que, dans les Pastorales, elle ait seulement une visée péda­ . gogique, puisque son but est de leur apprendre à ne pas blaspbér.

OJ' u oublier sans nfin des riches (6 , 17-1 9). C'est en nous lais�san _ ��s 1 e ) 2 des esclaves d r que nous lirons ces exhortations. •

clamation de de sa pro essentiel l'Évangile du ment Jonge ro P un . mort et de sa résurrection pour le salut des hommes. sa de t Chns , ' , autres personnes enum aux erees da ns a suite, ent Contrairem · ère exhortatton n'appartiennent cette prerru d e l'objet font ce e qui la communauté chrétienne. L'Église est invitée à prier pour État et tous ceux d' che f s les qui ont des respon _abt­ hommes, les s texte fondateur de la · prière univertrouve le l"tés ec la liturgie y remise en honneur dans le Missel romain du concile tican JI. Qu'attend-on de cette prière ? D'abord la liberté et la paix our les chrétiens, au sein de la société civile. Ensuite le salut de ous les hommes parce que telle est la volonté de Dieu. Or les chré­ tiens ont appris de jésus lui-même à prier pour que la volonté de Dteu soitfaite sur la terre comme au ciel! Le texte est bellement organisé en !eprise inversée : A - pour tous les hom mes, chefs d'Etat. . . (v. 1-2a) B pour que nous puissions vivre en paix et dans la liberté . . .





guider par ce

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11 :

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(v. 2b-3) parce que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés . . . A' (v. 4) Les épîtres Pastorales (cf. Tc 3, 1 s.) maintiennent donc la tradition juive de la prière pour les autorités pa·1ennes. En offrant au Temple des sacrifices officiels pour l'empereur, les juifs entendaient être reconnus comme des citoyens et des partenaires loyaux, en même temps qu'ils confessaient la supériorité de leur Dieu sur tous les rois. Plus tard, en Asie Mineure, les groupes chrétiens d'origine juive n'étaient probablement pas restés de glace devant les conséquences de la catastrophe nationale de 70, et nombreux sont ce x qui avaient u déjà fait l'expérience des vexations et de la persécution (cf. 1 P et les sept Eglises de !'Apocalypse). Ils n'étaient peut-être pas naturellement portés à prier pour les autorités impériales ou pour leur entou­ rage païen souvent hostile. Or - Paul y a insisté - la volonté de salut de Dieu est universelle; Jésus est mort pour tous, y compris pou les r responsables politiques, et a demandé à ses disciples d'aimer lettrs ennemis en priantpour eux, et en bénissant ceux qui les maudissent. D'ailleurs, la paix et la tranquillité ne sont pas seul ement des dons de Dieu : ils sont médiatisés par les responsables de l'empire. Cette pnère est donc une manière de reco nnaître l'importance des struc­ �res sociales civiles pour la vie de l'Église elle-même ; son intérêt bien compris veut qu'on prie pour tous ces gens. Garantir une vie calme etpaisible était le devoir de tout souverain -

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j'exhorte·

Cette partie de la lettre s'ouvre avec le verbe classique · es, s�·gnale scu· (au lieu de •]'insiste·) qui, dans les lettres apostoliqu xhorvent le début de ce qu'on appelle la • parénèse• , c'est-à -dire 1, l5i 1 Co 1 1 ; 12, tation : un ensemble de consignes (ex. : Rm 1 Th 4, 1 ; Ep 4, 1 ; 2 Th 3, 2 ; Prun 1 0 ; 1 P 2, 1 1 ). Mais qua des un apôtre qui s'exprime ainsi, il ne fait pas que recorrunan er c l'opi· e av compor tements hérités de la tradition J·uive, ou en accord 0-MP. . c uu..hr, nne ruon commune. ll le fait eue dans une perspective c •

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es (2, 1-7) mm o h les us to ur o p ère ri p La 2 1 J'insiste avant tout po"!1 r qu' on ,..fasse des prières de demande, 1 d'"i tercession et d'action de grace pou r tous es hommes, 2 pour s chefs d' É tat et tous ceux qui ont des responsabilités, afm vie dans le calme et la sécurité, que nous puissions mener notre . ux. é s et r1e x ieu lig re en hommes 3 Voilà une vraie prière, que Dieu, notr e sauveur, peut accep ter, . t sauvés et arrivent à soien mes hom les tous que veut • car il connaître pleinement la vérité. . s En effet, il n'y a qu'un seul Dieu, il n'y a qu'u� seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homm e, le Christ Jésus, ' qui s'est donné lui-même en ranço n pour tous les hommes. An temps frxé, il a rendu ce témoignage 1 pour lequel j'ai reçu la charge de messag er et d'ap�tre - Je 1 ldi en toute vérité - moi qui enseig ne aux nation s paiennes la 0 e la vérité. ·

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275

Timothée (2, 1-7)

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216

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épîtres de Paul •

III

. peuple (le titre d'évergète sign son de . x du bien ifl1a1t . . cieu re m 1ig ieux et séri z h bten.fat. sou ion en h om es . récis e -1.X l ais . a. P tetlr) M érieur. Ces deux mots renvoient à ausse � sup au n d u pensée à .u? tr s des épî Pastor a que e les, que e x caté. de l'éthi na nOtis gories ongi ren. ven t. sou . ,es. pas 1a pi cont· r ro ns n ) e t� au sens e • !'l'i.. t1�� des e tas i ; (p d sè beia L eu c ierven t e •. est plutôt - . d'une vie inteneure 'ble . visi l' "'4 1\i. 1on festat homme s'efforce te l'honnê d'avo ir dan qu use respectue de sa cité et dans ses relations qu � t· � eux d t die n qu' il rend aux n autres hommes. 0 n est done asse es les et 'tés au to z les avec deme de • religion•, impliquant la vénéra proche o t d� con� t dans le culte, ainsi que des relation du re hono s de Dieu qu peq ur le monde. po et es m m ho pour tous es ts essent'ie s de l''unage ' ' l emen des e Le sérieux est un que les • gens aux , . d u donner dehors . : ces és à dern chreuens sont appel : rs uue 1 confiance parce qu s s