1-Sanction Pénale (Tableau) [PDF]

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Zitiervorschau

Tableau n° 1 La suspension et l’extinction des peines

Qualification Sursis (art. 53 C.P.)

Définition Mesure de faveur octroyée par le juge qui dispense le condamné de l’exécution de sa peine. C’est un moyen de prévention contre la récidive, qui intervient avant l’exécution de la peine.

Conditions 1- ne peuvent en bénéficier que les délinquants n’ayant pas été condamnés antérieurement pour crime ou délit ; 2- n’est accordé que pour les condamnations pour crimes ne dépassant pas 2 ans ou pour délit ; 3- n’est ordonné que pour les infractions de droit commun ; 4- bonne conduite du condamné pendant 5 ans.

Libération conditionnelle (art. 353 à 360 C.P.P.)

Faveur administrative qui consiste à libérer le condamné détenu pour sa bonne conduite, faveur qui peut entrainer l’extinction de la peine.

1- ne s’applique qu’aux peines privatives de liberté ; 2- intervient en cours d’exécution de la peine et suppose qu’une partie de la peine a été exécutée selon le profil du délinquant : * pour le délinquant primaire : la moitié avec un minimum de 3 mois ; * pour le récidiviste : les 2/3 avec un minimum de 6 mois ; * pour le condamné à l'emprisonnement à vie : 15 ans ; 3- bonne conduite pendant le temps 1

Effets juridiques Liberté du condamné et la condamnation reste inscrite au casier judiciaire pendant 5 ans puis elle disparaît par l’expiration de ce délai sans incident et ne compte plus pour la récidive, mais si le sursitaire commet une autre infraction pendant ce délai, il y a révocation immédiate du sursis et une exécution cumulative des deux peines prononcées et le sursitaire est considéré comme récidiviste. Si la libération n’est pas révoquée (5 ans), elle devient définitive et la peine est réputée exécutée depuis le jour de la libération, mais la condamnation reste inscrite au casier judiciaire et compte pour la récidive.

restant. Amnistie (art. 376 à 377 C.P.P.)

C’est une intervention du législateur, intervention qui a pour effet d’effacer le caractère pénal de certains faits.

Réhabilitation (art. 367 à 370 C.P.P.)

Elle peut être judiciaire ou légale. Elle a pour but de faciliter le reclassement du condamné.

Prescription de la peine (art. 349 C.P.P.)

C’est l’impossibilité juridique d’exécution de la peine après écoulement d’un certain délai sans que la peine ait été exécutée.

Grâce (art. 371 à 375 C.P.P.)

Faveur du chef d’Etat par laquelle il dispense, par décret, un condamné d’exécuter la peine pour l’avenir, soit totalement, soit partiellement, soit par substitution.

Réhabilitation judiciaire : le condamné à une peine criminelle doit avoir eu une bonne conduite pendant 3 ans, celui à une peine délictuelle pendant 1 an à partir de l’expiration de la peine ou sa prescription. Réhabilitation légale : bonne conduite pendant 10 ans (crime), 5 ans (délit), 3 ans (contravention). Le délai est de : * 20 ans pour les crimes; * 5 ans pour les délits ; * 2 ans pour les contraventions.

2

Elle fait disparaitre rétroactivement la condamnation qui n’existe plus au casier judiciaire, elle ne compte plus pour la récidive et ne fait pas obstacle au sursis. Elle efface la condamnation du casier judiciaire. Elle ne fait plus obstacle au sursis, ne compte plus pour la récidive et fait cesser les incapacités et les déchéances qui découlaient de la condamnation.

La peine est éteinte mais la condamnation reste inscrite au casier judiciaire, elle compte pour la récidive et fait obstacle au sursis. Elle laisse subsister infraction et condamnation, elle n’a pas d’effet rétroactif contrairement à l’amnistie. La condamnation reste inscrite au casier judiciaire, fait obstacle au sursis et compte pour la récidive.

Tableau n° 2 La pluralité d'infractions

Qualification

Définition

Récidive

Deux infractions séparées par une condamnation définitive + les conditions de la récidive sont réunies.

Réitération

Deux infractions séparées par une condamnation définitive, mais les conditions de la récidive ne sont pas réunies.

Concours idéal d’infractions

Un acte matériel unique qui est constitutif de plusieurs infractions.

Exemples

Solutions juridiques ou conséquences L'individu qui, Une cause condamné d'aggravation de la irrévocablement à peine : une 3 ans majoration de la d'emprisonnement répression de la pour escroquerie, seconde infraction commet par exemple un abus de confiance ou une autre escroquerie dans les cinq ans suivant l'expiration de sa peine, encourt, en raison de sa récidive, une peine ne pouvant être inférieure au maximum prévu au texte de la nouvelle infraction ni supérieure à ce chiffre porté au double. Chaque infraction est punie pour ellemême (elle ne change rien à la répression normale des infractions successivement commises). La production La peine, encourue d’un document pour l’infraction falsifié peut entraînant la peine constituer un la plus forte est usage de faux seule prononcée. (article 172 C.P.) Aussi seule la et une tentative qualification la 3

Articles

45 à 50 C.P.

54 C.P.

Concours réel d’infractions

Deux actes matériellement distincts représentant deux infractions distinctes mais non séparées par une condamnation définitive passée en force de chose jugée.

d’escroquerie (article 291 C.P.) ; un abus des biens sociaux (articles 146-3° et 223-3° et 4° C.S.C.) peut aussi constituer un abus de confiance (article 297 C.P.). 1/ Hypothèse des infractions connexes : infractions distinctes mais se rattachant les unes aux autres, commises quasisimultanément et dans un même but. Ces infractions constituent une infraction unique. Exemple : individu en état d’ivresse publique qui outrage les agents de police, se rebelle contre eux et leur inflige des violences. 2/ Hypothèse des infractions successives, distinctes et indépendantes : * infractions découvertes et poursuivies dans l’ordre où elles s’étaient succédées ; * infractions découvertes et poursuivies dans l’ordre inverse de celui où elles 4

plus grave doit figurer dans la condamnation.

Non cumul des peines : la peine prévue pour la plus grave des infractions est seule prononcée.

55 C.P.

Cumul des peines : 56 C.P. l’individu coupable est puni pour chacune des infractions, les peines ne se confondent pas, sauf décision contraire du juge (le non-cumul est une faveur du juge, ce dernier peut exceptionnellement appliquer la peine correspondant à l’infraction la plus

avaient été commises ; * infractions commises successivement, découvertes et poursuivies simultanément.

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grave).