Tissus Secreteurs (BV) [PDF]

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Zitiervorschau

1ère Année Pharmacie Biologie végétale

Les tissus secréteurs

Plan du cours I.

Les tissus sécréteurs vrais I.1.Tissus sécréteurs externes I.2. Tissus sécréteurs internes

II.

Les poches et canaux sécréteurs

Dr NADOUR H. MAITRE ASSISTANTE EN BOTANIQUE MEDICALE

Biologie végétale

Tissus sécréteurs

LES TISSUS SECRETEURS Généralités Par opposition aux glucides, aux lipides et aux protides présents dans toutes les cellules, il existe des métabolites dits secondaires (tanins, alcaloïdes, huiles essentielles, hétérosides…) qui se rencontrent seulement chez certaines espèces, dans certaines cellules ou tissus spécialisés. Ces substances sont très exploitées par l’homme notamment en industrie pharmaceutique mais leur rôle dans la plante reste mal connu. Les tissus sécréteurs sont subdivisés en deux grandes catégories : -

Ceux dont la substance sécrétée reste à l’intérieur des cellules qui l’ont produite : ce sont les tissus sécréteurs vrais. Ceux dont la substance sécrétée est déversée dans un espace intercellulaire bordé par les cellules sécrétrices : ce sont les poches et les canaux sécréteurs.

I. Les tissus sécréteurs vrais Ces cellules ou tissus sécréteurs sont subdivisés selon leur position dans l’organe.

I.1. Cellules ou tissus sécréteurs externes On les trouve au niveau de l’épiderme : 1. Cellules épidermiques sécrétrices : les cellules de certains épidermes sont productrices d'essences. Ex. : épiderme à papilles des pétales de rose ou de jasmin (Figure 1). 2. Poils épidermiques sécréteurs : situés à la périphérie de divers organes (calices, feuilles, tiges) formés d’un pied plus ou moins long et d’une tête formée d’une ou plusieurs cellules sécrétrices. Ex. : famille des Lamiacées (Figure 2).

I.2. Cellules ou tissus sécréteurs internes 1. Cellules sécrétrices internes : se rencontrent dans les tissus internes (parenchyme cortical, phloème et xylème). Elles peuvent contenir plusieurs types de substances : essences, résines, tannins, cristaux, gommes et mucilages. Elles sont en général plus

Dr NADOUR H.

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grandes que les cellules qui les entourent et ont une paroi cellulosique plus épaisse. Ex. : cellules isolées internes de la feuille du Laurier sauce (Figure 3). 2. Laticifères : cellules ou tissus qui sécrètent du latex (liquide généralement blanchâtre exsudant après blessure chez certaines plantes (Ex. Figuier). Selon leur origine, on distingue deux types : a. Les laticifères vrais : ils proviennent d’une seule cellule parenchymateuse qui, en se différenciant en laticifère, s’allonge considérablement souvent dans plusieurs directions. Sa paroi s’épaissie et son cytoplasme se charge en latex (Figure 4). b. Les faux laticifères ou laticifères articulés : ils proviennent de plusieurs cellules parenchymateuses disposées en file. Leurs cloisons transversales peuvent se résorber partiellement ou complètement. Elles peuvent aussi s’anastomoser avec les cellules voisines et former un véritable réseau (Figure 5).

II. Les poches et canaux sécréteurs II.1. Les poches sécrétrices Les poches sécrétrices peuvent se former suivant deux processus différents : 1. Poches schizogènes : elles proviennent d'une cellule parenchymateuse qui se divise par deux cloisonnements successifs perpendiculaires l'un à l'autre. Le méat central, limité par les quatre cellules filles, s'agrandit tandis que les cellules qui le bordent se divisent par des cloisons radiales. Le méat devient ainsi une lacune bordée par une rangée de cellules sécrétrices d’essence (Figure 6). Ex. : les Myrtacées (Eucalyptus, Giroflier). 2. Poches schizolysigènes : le début de leur formation est identique à celui des poches schizogènes. Mais, une fois la lacune formée, les cellules de bordure se divisent par des cloisons tangentielles. La lacune centrale est alors bordée par plusieurs assises de cellules superposées. Les plus internes se lysent ; on observe alors dans la cavité, mêlés aux produits sécrétés, les débris de leurs parois (Figure 7). Ces poches sont particulières aux Rutacées (citron, orange …) chez lesquels elles sont abondantes dans le zeste.

II.2. Les Canaux sécréteurs Leur formation est semblable à celle des poches schizogènes mais elle affecte une file de cellules superposées. Ils ont la forme de poches sécrétrices très allongées et orientées dans le sens de la longueur de l’organe qui les contient. Les cellules sécrétrices du canal sont protégées par des cellules à paroi plus épaisse, cellulosique ou lignifiée (Figure 8). Ex. : Conifères, Ombellifères, Térébinthacées.

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Figure 1 : Epiderme à papilles

Figure 2 : Poils sécréteurs

Figure 3 : Cellule sécrétrice interne

Figure 5 : faux laticifères Figure 4 : Laticifère vrai Dr NADOUR H.

a) laticifère articulé ; b) laticifère articulé anastomosé 3/4

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Figure 6 : Formation d’une poche sécrétrice schizogène

Figure 7 : Formation d’une poche sécrétrice schizolysigène c

Figure 8 : Canal sécréteur Dr NADOUR H.

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