Son & Accord de La Batterie [PDF]

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Zitiervorschau

Marc SALAMA SON et ACCORD de la BATTERIE

SOMMAIRE

PREFACE INDISPENSABLE A NE PAS SAUTTER...................................................................

2

LEXIQUE ..............................................................................................................................

4

CROQUIS “ECORCHE” I:I“TERMINOLOGIE. . ..................................................................... LES BAGUETTES -

6

LA BATTE DE GROSSE CAISSE ......................................................... 7

LA PEAU DE BATTERIE.......................................................................................................

8

LA COQUILLE.....................................................................................................................

9

ACCORD D’UN TOM DE CONCERT T (UNE SEULE PEAU) ................................................ 1 2 ANALYSE COMPARATIVE ENTRE UN TOM DE CONCERT ET UN TOMMELODIQUE 16 ACCORD D’US TOM MELODIQUE E (DEUX PEAUX). ....................................................... 1 7 ANALYSE COMPARATIVE ENTRE GROSSE CAISSE A SIMPLE ET DOUBLE PEAUX.. ...19 ACCORD DE LA GROSSE CAISSE! ......................................................................................

21

ACCORD DE LA CAISSE CLAIRE .......................................................................................

23

TECHNIQUES S D’ASSOURDISSEMENT (INCLUS LE DOSSE A SI-EVE GADD) .................. 26 TRUCS ET TUYAUX X SUR L’ACCORD.. ..............................................................................

33

CE QUE SONT LES GRANDS BATTEURS............................................................................

38

0 Copyright 1986 by Editions OSCAR MUSIC, Paris HL MUSIC/ Editions Henry Lemoine, 24 rue Pigalle, 75009 Paris @ Copyright 1992 by Editions Henry Lemoine Tous droits d’exécution, de reproduction et d’arrangements réservés pour tous pays.

PREFACE INDISPENSABLE A NE PAS SAUTER !

“Un batteur ne sonne bien que si sa batterie sonne bien” n’est pas encore un vieil adage (ce qui ne saurait tarder), et, une vérité absolue,

à défaut d’être

car j’ai rencontré une fois un batteur qui,

sous

mes oreilles ébahies, fit sonner des barils de lessive , cette phrase n’en reste pas moins une réalité imparable. Quand une batterie sonne mal, jouant plutôt

la technique que

on est vite obligé de compenser en la sensibilité et on se retrouve à

frapper sans discernement sur des fûts au son indéfini, sans couleur, ni profondeur, résonnance. technique

pratiquement sans note et, pire que tout, sans

Lorsqu’une batterie sonne, plus besoin de déploiement

foudroyant,

plus besoin de surjouer pour surprendre ; c’est

à ce moment que naissent les "grooves"”et que les sensibilités s’expriment.

On ne frappe plus ses coups, on les place.

Le présent livret a la vocation de vous guider dans la recherche et la découverte du son de votre batterie.

Les trucs et tuyaux qui

s’y trouvent, sont les meilleures idées en vigueur dans le métier, fruits de l’accumulation des connaissances concernant l’art des percussions. Les premiers chapitres vous paraîtront sans doute un peu rébarbatifs, mais ils sont l’analyse rudimentaire indispensable à l’accord, à laquelle vous ne sauriez échapper si vous êtes concerné par votre son.

Le chapitre concernant “ l ’ a c c o r d d ’ u n t o m d e c o n c e r t ” e s t l e

chapitre de référence,

valable pour l’accord de n’importe quelle autre

caisse.

Je vous conseille donc de bien l’assimiler avant de continuer,

ce qui

facilitera

La

compréhension de La

suite.

Le c h a p i t r e s u r l ’ a s s o u r d i s s e m e n t e s t é g a l e m e n t i m p o r t a n t , p u i s q u ’ i l concerne les techniques nécessaires pour passer derrière les micros des ingénieurs du son, sortes,

souvent difficiles quant aux parasites de toutes

et elles permettent de gagner un temps précieux dans des

situations telles que

le studio ou les grands concerts. Je me permets

d’ajouter un avis personnel : grande parcimonie,

usez de l’assourdissement avec une

sinon vous aurez tôt fait de sonner comme un

entrepôt de boite à chaussures.

Rien ne vaut une batterie qui résonne telle est sa vocation à la base),

librement et pleinement (puisque

comme le disent la plupart des grands maîtres à qui aucun ingénieur du son n’osera jamais demander d’atténuerles résonnances au risque de se faire proprement et simplement jeter. L’avant-dernier chapitre vous donnera une idée plus précise sur la façon de s’accorder des grands noms de la batterie moderne, du jazz au rock (de Max ROACH à Carmine APPICE). Sans oublier le “dosse” à Steve GADD,

précieuseeastuce concernant le son de sa caisse claire,

au chapitre de l’assourdissement. Pour les problèmes de terminologie, n’hésitez pas à vous référer au lexique qui couvre à peu près tous les termes et concepts obscurs que vous pourriez rencontrer en cours de lecture. Il ne vous reste plus qu’à vous

saisir de votre clé de batterie,

de vos peaux neuves et de vous armer de patience avant de vous précipiter sur vos fûts, ce livret à la main. Bon courage.

3

LEXIQUE Association de plusieurs sons, au moins trois, simultanée ayant des rapports de fréquence codifiées par les lois de l’harmonie.

ACCORD

Qualité d’un local ou propriétés caracteristiques d’un instrument, au point de vue de la propagation du son.

ACOUSTIQUE

AIGU

Fréquence élevée dans I’échelle des sons. Opération intellectuelle consistant à décomposer quelque chose en ses éléments essentiels, afin d’en saisir les rapports et de donner un schéma de l’ensemble.

ANALYSE

ASSOURDISSEMNT Amortissement des sons. Démarrage percussif d’un son.

ATTAQUE BAS, BASSE

Grave, profond.

DISCORDANCE

Défaut d’accord, d’harmonie.

DISPERSION

Distribution du son dans un local.

FREOUENCE

Nombre d’ondes sonores émises par seconde.

FONDAMENTALE Fréquence, onde, composante fondamentale par rapport à laquelle se définissent les harmoniques. HARMONIQUE Son musical simple dont la fréquence est un multiple entier de celle du son de réference (ou son fondamental). HAUT Aigu. INTERVALLE

Ecart entre deux notes.

NOTE PIQUEE

Note très sèche, heurtée, sans durée (Staccato).

NOTE TENUE

Note qui dure.

PHASE

On en parle surtout quand il s’agit de déphasage, car c’est là qu’elle devient perceptible à l’oreille comme une sorte de son rythmé. du genre “whaouwhaouwhaouwhaou”.

PEAU DE FRAPPE Contient sa propre définition, c’est la peau sur laquelle la baguette frappe, ou peau du dessus. PEAU DE RESONNANCE

Choc sonore dû à l’action de frapper.

PERCUSSION

Effet connu des utilisateurs de synthétiseur, qui consiste en une montée ou une descente chromatique ou non d’une note de référence vers une deuxième note plus haute ou plus basse.

PORTAMENTO

PROJECTION REBOND

Dispersion du son dans une direction donnée, en général devant.

Réaction de la baguette après avoir frappé la peau.

RESONNANCE

Effet de ce qui se répercute, se prolonge ou réagit par système de cause à effet. En dehors du sentiment qui rapproche les gens entre eux, on peut appliquer ce terme aux effets de résonnance.

SYMPATHIE

SON BRILLANT SON ROND SON SEC SUSTAIN

Son contenant beaucoup de fréquences aiguës.

Qui contient beaucoup de fréquences graves. Son dont on entend essentiellement l’attaque. Mot anglais musical courant désignant la durée d’un son.

TIMBRE DU SON

TONALITE

Peau du dessous d’un fût, par opposition à la peau de frappe.

A ne pas confondre avec le timbre d’une caisse claire ni avec l’effet qui en résulte. Le timbre d’un son est sa sonorité, ou la qualité spécifique de celui-ci, indépendamment de la hauteur de l’intensité et de la durée.

Ensemble des caractères (hauteur, timbre) d’un son.

UNISSON

Sur la même note.

VOILAGE

Un cercle voilé est un cercle tordu.

VOLUME Intensité sonore.

Figure 1 CROQUIS

"ECORCHE" ET TERMINOLOGIE

5

l- Tirant 2- Cercle ou cerclage 3- Peau 4- Cheminée 5- Coquille

6

LES BAGUETTES ET LA BATTE DE GROSSE CAISSE

Le poids,

la taille et l’olive de la baguette, (ou de la batte), sont des

facteurs déterminants qui A.

contribuent au son général.

Plus une baguette ou une obtient 1

les

batte est lourde et/ou large, plus on

caractéristiques

suivantes quand on frappe la peau :

- Plus de volume.

2 - Note plus basse. 3 - Timbre du son plus rond. B. Plus l’olive de la baguette est tendre, plus on obtient ces caractéristiques 1

:

- Moins de volume sonore.

2 - Note plus basse. 3 - Timbre du son plus rond. 4 - Moins de rebond. 5 - Moins de son d’attaque. C.

Liste des balais,

baguettes et battes,

allant du plus tendre au

plus dur. -B-a-l -a-i -s

: Fil d’acier - Nylon.

B attes et mailloches : Feutre - Cuir - Liège - Caoutchouc - Bois -------------------Plastique. B - -a g-u- e- t- t- e- s : B o u t b o i s - B o u t n y l o n - F i b r e d e v e r r e - A c i e r .

LA

PEAU

En général,

DE

BATTERIE

la différence majeure entre les

diverses peaux

disponibles sur le marché est leur épaisseur. Plus une peau est épaisse ou plus sa masse est grande, moins elle vibre rapidement.

On obtient ces caractéristiques :

1 - Moins de sustain (tenue). 2

- Note plus grave.

3 - Moins d’harmonique. 4

- Timbre du son plus rond.

5

- Moins de volume sonore.

6 - Moins de rebond, 7 - Plus de durabilité. Une grande diversité d’épaisseur est disponible. Elles sont classées à titre d’exemple,

dans la liste qui suit, de la plus

fine à la plus épaisse. A. Peau à une seule épaisseur plastique 1

- Avec une couche rugueuse pour le jeu

avec balais (Ambassador,

Diplomat). 2 - Avec un petit cercle de plastique noir au centre (CS, rond noir). 3 - Avec une couche de fibre imitant la peau animale (Fyberskin 2). 4 - En fibre tressée (Duraline).

B. Peau à deux épaisseurs de plastique 1

- Avec deux épaisseurs, une épaisseur

sauf sur le bord extérieur où c’est

simple (Pinstripe).

2 - Hydraulique (Evans).

LA

COQUILLE

Le son d’une batterie est déterminé par la coquille, c’est-à-dire le fût dénudé de ses pièces métalliques. Sa composition et sa facture contribuent à la qualité de son produit.

A. Sa forme

Plus le diamètre est petit,

plus on obtiendra les caracté-

ristiques suivantes : - Note p l u s h a u t e , - Moins d’harmoniques, - Moins d

e

sustain,d o n c n o t e p l u s p i q u é e ,

- Meilleure réponse de la baguette.

2. La profondeur Plus une coquille est profonde, plus on obtient les caractéristiques suivantes : - Note plus basse, - Timbre

du son plus rond (plus de fréquences basses),

- Projection du son accrue, - Volume sonore accru.

9

3 .

Autres variables De nouvelles formes de coquilles sont nées ces dernières années.

Elles ont été conçues avec l’idée d’un accroisse-

m e n t d e l a p r o j e c t i o n s o n o r e v e r s l ’ a u d i e n c e e t v e r s les autres musiciens.

Ces coquilles ont un trait commun :

le bas est courbé pour s’ouvrir vers l’avant et non pas vers le sol.

On obtient les caractéristiques suivantes :

- Volume sonore accru, - Projection sonore accrue, - Dispersion sonore accrue, - Plus de percussivité

: On entend plus l’attaque de La

baguette sur la peau. Dans la même idée,

des coquilles plus profondes qui se

terminent en forme de trompette créent les caractéristiques suivantes : - Note plus basse, - Timbre du son plus grave (plus de fréquences basses), - Encore plus de volume sonore,

de projection et de disper-

sion que précédemment. Matériau

Plus dur et dense est le matériau constituant de la coquille,

plus on obtient les caractéristiques suivantes :

- Plus de sustain, - Plus d’harmoniques, - Plus de volume sonore, - Timbre du son plus brillant (plus de fréquences aiguës).

Quand on frappe la peau,

la coquille vibre aussi, modifiant

ainsi Le son général. Plus une coquille est épaisse, moins elle vibre et plus on obtient les caractéristiques suivantes : - Moins de sustain, - Moins de volume, - Moins d'harmoniques. 3.

Liste

des

matériaux

utilisés

Classés de l'élément le plus doux au plus dur. - Le bois : Pin, bouleau, peuplier, marronnier, cerisier sauvage,

cèdre, érable, orme blanc, chêne jaune, bouleau

noir, noisetier, hêtre blanc, chêne rouge, frêne blanc, chêne blanc, noyer. - La fibre de verre. - Le plexiglass. - Le métal ou ses alliages.

ACCORD ( U N E

D'UN

S E U L E

TOM

DE

CONCERT

P E A U )

Après avoir nettoyé les bords de la coquille et du cerclage, et lubrifié les cheminées et les tirants avec de l'huile mécanique légère : - Placer la peau et la faire tourner sur La coquille jusqu'à trouver la position dans laquelle elle ne coince pas et bouge librement. - Placer le cercle sur la peau et le faire tourner pareillement jusqu'à trouver la meilleure position et aligner les trous du cercle avec les cheminées les plus proches. Puis visser les tirants à La main pour les ajuster au cercle sans les serrer (sentir l'ajustage aux doigts). A ce point des opérations, la peau et le cercle sont uniformément tendus et la prochaine étape consiste à accroître le serrage aussi uniformément que possible jusqu'à la note désirée. - Avec une clé de batterie (de préférence), visser chaque tirant par demi tour dans l'ordre inscrit dans la figure 2, et répéter cette manoeuvre jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de rides sur la peau.

- Frapper la peau comme si vous jouiez et déterminer si vous voulez la note fondamentale plus haute ou moins haute. Voici une liste des facteurs pouvant vous aider à décider à quelle hauteur le fût doit être accordé :

Figure 2: LE SERRAGE Procèdure de serrage pour fûts de 6, 8, et 10 tirants

Figure 3: L’ACCORD Taper aux endroits marqués d ‘une petite croix, selon l ‘ordre de serrage.

13

a) Rebond d e l a b a g u e t t e : P l u s L a p e a u e s t t e n d u e , d o n c plus la note est haute, b) H a r m o n i q u e s :

plus grand est le rebond

Plus une peau est tendue, plus on obtient

d’harmoniques. c) D u r a b i l i t é d e l a p e a u

: Une peau tendue est moins sujette à la

formation des petits creux dûs à une puissante frappe. d) T o n a l i t é

: Une peau accordée à une note grave donnera un son

rond (plus de fréquences basses) et inversement une note haute produira en même temps un son plus aigu et sec. : Chaque fût a une note qui résonne

e) P o i n t m a x i m u m d e r é s o n n a n c e plus et plus longtemps,

explicable par le rapport acoustique à Pour trouver ce point maximum de

l’intérieur de la coquille. résonnance,

il n’y a pas d’autre solution que le tatonnement

progressif à différentes notes et éventuellement l’enregistrement un simple K 7 suffit - pour comparer ces différentes notes essayées.

Une fois cette note déterminée, vous pouvez vous y

accorder ou vous en éloigner en tenant compte de : .

l’équilibre harmonique entre les fûts,

.

votre goût personnel,

.

l’acoustique de l’endroit,

. les problèmes d’amplification, . la patience de vos proches voisins. - Une fois la note fondamentale déterminée, peau aux endroits

illustrés

frapper sans excès la

par la figure 3 par une petite croix.

Vous vous apercevrez que chacun de ces endroits produit une note Si vous voulez la note fondamentale un peu

légèrement

différente.

plus haute,

recherchez la cheminée à laquelle correspond la note la

plus h a u t e e t a p p e l e z l a N°1 s e l o n l a f i g u r e 2 .

Inversement,

si vous sentez que la note fondamentale devrait être

un peu plus basse,

trouvez La cheminée correspondante à la note La

plus basse et donnez lui le N°1 d’après La figure 2. - En vous aidant de la figure 2,

déterminant l’ordre de procédure,

f r a p p e z d e v a n t l a c h e m i n é e N°2 e t s e r r e z o u d e s s e r r e z l e t i r a n t c o r r e s p o n d a n t j u s q u ’ à c e q u e l e s n o t e s N°1 et N°2 s o i e n t l e s mêmes. Continuez d’ajuster ainsi les notes N° 2 et N° 3, puis N° 3 e t

N° 4 , e t c .., j u s q u ’ à c e q u e L a m ê m e n o t e s o i t e n t e n d u e à c h a q u e

endroit de La figure 3.

Pour ceux qui auraient des difficultés à entendre la différence entre les notes produites devant chacune des cheminées, vissez le tirant correspondant à la note à régler d’un demi note changer : vissez,

tour.

Ecoutez la

elle devrait monter (si elle descend alors que vous

cela ne vient certainement pas de la clé, ni de la coquille.

Si vous êtes en pleine possession de vos facultés mentales à ce moment précis,

n’hésitez pas à aller faire constater le phénomène

à l’Institut de Physique Elémentaire le plus proche de votre domicile). le tirant ;

Maintenant,

inversez le mouvement en dévissant légèrement

l a n o t e v a d o n c d e s c e n d r e . En é c o u t a n t b i e n l e s d i f f é r e n c e s

a i n s i créées v o u s d e v r i e z ê t r e e n m e s u r e d e d é t e r m i n e r d a n s q u e l l e direction aller pour rejoindre Si après tout ceci,

la note de référence.

la tentative reste infructueuse, c’est-à-dire que

vous n’entendez toujours pas les différences, abandonnez la musique. - Vous êtes maintenant prêt à ajouter, ou ne pas ajouter, l’assourdissement que vous estimez nécessaire. Pour ceci, référez vous au chapitre

“Techniques d’assourdissement”.

15

ANALYSE COMPARATIVE ENTRE UN TOM DE CONCERT ET UN TOM MELODIQUE

A. Tom mélodique (deux peaux) 1

- Moins de volume

: La peau de résonnance

diffuse une

partie du son d’impact. 2 - P l u s d e sustain : D e u x p e a u x v i b r a n t s y m p a t h i q u e m e n t prolongent la durée de La note. 3 - Plus de rebond de la baguette et de durabilité de la peau,

l’air comprimé à l’intérieur du fût donnant plus

d’élasticité à la peau de frappe. 4. - J u s t e s s e d e l a t e n u e d e l a n o t e

: Les vibrations sympa-

t h i q u e s d e s d e u x p e a u x et l ’ a i r c o m p r i m é a i d e n t à c e q u e la note ne se dégrade pas quand elle dure.

B. Tom de concert (une peau) 1

- Plus de volume sonore.

2 - Plus d’attaque du fait que l’impact de la frappe est directement expulsé avec

le reste du son au bout du fût.

3 - Moins de durée de la note (moins de sustain). 4 - Moins de rebond des baguettes et de durabilité de la peau :

Pas de compression d’air juste après l’impact.

5 - La note, en général, sa durée

descend entre l’impact et la fin de

: Les vibrations de la peau ralentissent et

décroissent en amplitude pendant le déclin de la note.

ACCORD

D'UN

- Aller au chapitre

TOM

MELODIQUE

“Accord d’un tom de concert” et suivez

la procédure jusqu’au troisième tiret,

pour la peau de frappe

(dessus) de votre tom mélodique. - Retourner le fût et faites comme précédemment pour la peau de résonnance de votre tom mélodique. - Vous êtes maintenant prêt à déterminer la relation tonale que vous désirez entre les peaux. Voici quelques faits qui vous aideront à décider : . Les deux peaux à l’unisson :

Le fût produira une note très

précise et distincte avec très peu d’harmoniques. . La peau de résonnance (dessous) moins tendue que celle de frappe (dessus) : ceci baguettes en dessous.

permet plus de rebondissement des

et on peut abaisser la note générale en détendant Mais

la création d’un léger effet de Portamento

très c o u r t e t s u b t i l ,

allant de la note plus aiguë de la peau de

frappe vers celle plus grave de la peau de résonnance,

est à

prévoir.

17

La peau de résonnance plus tendue que la peau de frappe : Permet de monter la note générale du fût une fois qu’on a trouvé la bonne tension au dessus. Mais la création d’un léger effet de portamento inverse du précédent est à prévoir, généralement moins esthétique. Les deux peaux en relation harmonique

: Quand on accorde

les deux peaux à des notes réellement différentes,

il est

important que celles-ci soient en relation harmonique (tierce, quinte,

ou souvent septième dominante), sinon on sera

confronté à un problème de discordance et d’harmoniques incontrôlées. - Placez le fût préparé sur un coussin, de manière à ce que la peau du dessous soit totalement étouffée pendant que vous réglez celle du dessus à la note désirée en suivant 4,

5,

les tirets

6 du chapitre “Accord d’un tom de concert”.

- Retournez le fût et procédez comme précédemment pour amener la peau de résonnance à la note désirée,

toujours en étouffant la

peau dont on ne s’occupe pas. - Vous pouvez maintenant ajouter, ou non,

tout

l’assourdissement

que vous jugez nécessaire en vous référant au chapitre correspondant.

En assourdissant la peau de frappe, la majeure

partie du son du fût sera produit par celle de résonnance. Et inversement,

18

en assourdissant la peau de résonnance.

ANALYSE COMPARATIVE ENTRE GROSSES CAISSES A SIMPLE ET DOUBLE PEAUX

Cette comparaison est le premier pas vers l’achèvement d’un son de grosse caisse qui vous conviendra. A. Grosse caisse à deux peaux I

- Moins de volume :

La peau de résonnance diffuse une

partie du son et de l’attaque de La peau de frappe. 2 - Durée de la note plus longue

: Les deux peaux vibrant

sympathiquement prolongent la note. Le son sera plutôt un “boum” qu’un "stomp” . 3 - Moins d’attaque

: Le son de la batte contre la peau est

diffusé par la peau de devant. 4 - Meilleur rebond de la batte et meilleure durabilité de la peau

: élasticité des peaux renforcée par

la c o m p r e s s i o n d e l ’ a i r à l ’ i n t é r i e u r d u f û t . B. Grosse caisse à une seule peau 1 2

- Plus de volume. - Moins de s u s t a i n

: Un son plus piqué, un “stomp” plutôt

qu’ un, “boum” . 3

- Plus d’attaque.

4 - Moins de rebon de la batte et moins de durabilité.

C. Trou percé dans la peau de devant Si aucune de ces deux solutions ne vous convient, un compromis p e u t ê t r e a t t e i n t e n p e r ç a n t u n t r o u d a n s l a peau de devant.

Le degré du compromis est proportionnel

à la taille du trou.

Un trou de dix centimètres ne changera que très partiellement les caractéristiques d’une grosse caisse à deux peaux. Un trou de quarante centimètres de diamètre est pratiquement équivalent à pas de peau de devant du tout. Un trou entre vingt et trente centimètres est un compromis intermédiaire. Si vous voulez le son d’une grosse caisse à une seule peau avec l’apparence d’une grosse caisse à deux peaux, remplacez la peau de devant par un tissu tressé gros fil pour laisser une libre circulation de l’air

qu’on aura pris soin de

coudre sur un cerceau récupéré sur une vieille peau.

ACCORD

DE

LA

GROSSE

CAISSE

A. Pour éviter un laborieux renvoi à des numéros de pages et des titres de chapitres qu’une procédure décrite point par point obligerait à faire et qui ne ferait que semer La confusion,

je me limiterais à donner ici les informations

complémentaires nécessaires et particulières à la grosse caisse.

Sachant qu’une grosse caisse à une seule peau s’ac-

corde comme un tom de concert,

suivez donc la procédure

décrite dans ledit chapitre. De même, si vous recherchez un son plus “jazz” des années 50, c’est-à-dire avec deux peaux,

référez vous au chapitre concernant l’accord des toms

mélodiques. Mais avant tout,

référez vous au chapitre concernant L’as-

sourdissement d’une caisse,

pour en déterminer la quantité

qui vous siéra (madré), il est parfois nécessaire d’inclure ce processus au moment du montage des peaux. B. Analyse de l’impact de la batte sur la peau 1 - Plus la batte sera d’un matériau dur et/ou la surface d’impact sur la peau sera elle aussi dure, plus on obtient les caractéristiques suivantes : - Plus de volume, - Note plus haute, - Plus d’attaque, - Plus de rebond.

21

2 - Revoir la liste des matériaux proposés par le marché d é j à r é d i g é e d a n s l e c h a p i t r e “ B a g u e t t e s e t battes d e grosse caisse”. 3 - Pour changer la consistance de la surface d’impact,et donc altérer le son,

voici une liste de matériaux, du

plus tendre au plus dur,

que l’on peut coller sur la

surface d’impact : - Feutrine ou velours, - Cuir, - Caoutchouc, - Plastique (récupéré sur une vieille peau).

22

ACCORD

DE

LA

CAISSE

CLAIRE

A. Suivre la procédure décrite dans le chapitre “Accord d’un tom mélodique”, en tenant compte des faits suivants quant à la relation des deux peaux entre elles : 1

- Peau de timbre plus tendue que la peau de frappe : Une peau de timbre bien tendue produit un son bien sec et mordant et le timbre a moins tendance à vibrer quand d’autres caisses sont frappées.

La note générale de la

caisse peut être baissée si on le désire en détendant la peau de frappe. 2 - Peau de frappe plus tendue que la peau de timbre : Ceci permet d’obtenir plus de rebondissement des baguettes, et on peut baisser la note générale en détendant la peau de timbre. B. Le timbre On trouve différentes sortes de timbres allant du tout en fil de fer au tout boyau.

Les timbres aux brins en acier

d o n n e n t un s o n b r i l l a n t , v o i r e c r o u s t i l l a n t , e t c e u x e n b o y a u ont u n e t o n a l i t é p l u s g r a v e . P l u s u n t i m b r e a d e brins,

plus on obtient d’effet de timbre.

23

C. Le déclencheur 11 en existe beaucoup de types différents, mais qui servent tous le même but, c’est-à-dire : ajuster la tension du timbre ainsi que la quantité de pression de celui-ci sur la peau.

Ceci détermine donc la réponse du timbre et à un

certain degré l’accord général,

du fait que cette pression

du timbre sur la peau fait changer la note de la caisse. Plus le timbre est tendu, plus la note montera. Le déclencheur est composé de deux parties. L’une partie A munie d’un petit levier qui permet de mettre le timbre en contact avec la peau et d’un bouton qui sert, par action de vissage,

à tendre le timbre et l’autre, partie B, qui sert

simplement à bloquer une des extrémités du timbre.

D. Tension du timbre - Desserrez les vis sur la partie B du déclencheur pour pouvoir y enfiler les cordelettes se trouvant à l’une des extrémités du timbre jusqu’à ce que celui-ci soit à un c e n t i m è t r e d u b o r d d u c e r c l e ( v o i r f i g u r e 4 ) . P u i s revissez pour

bloquer cette cordelette.

- Desserrez les vis de blocage sur

la partie A et tournez

le bouton de tension en sens inverse des aiguilles d’une montre,

a u s s i l o i n q u ’ i l p e u t a l l e r , p u i s revissez l e d e

trois tours,

tout ceci. avec le levier enclenché. Enfilez

l e s cordelettes s o u s l a b a r r e d e b l o c a g e e t revissez l e s vis de blocage avec les cordelettes légèrement tendues. A

Figure 4:

L E DECLENCHEUR, P A R T I E S A

ET B

- Avec Le levier enclenché,

tournez le bouton dans Le sens

des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que le timbre soit presque en contact avec la peau,

c’est-à-dire juste avant

qu’il ne se mette à répondre à un léger coup de baguette sur la peau de frappe. Puis,

à partir de cet endroit,

tournez un tour de plus. - A ce moment précis, réglage. frappe,

le timbre est quasiment à son meilleur

Pour le tester,

frappez légèrement la peau de

tout le long du cercle.

Le timbre doit répondre

q u e l q u e s o i t l ’ e n d r o i t f r a p p é . P u i s f r a p p e z la c a i s s e comme lorsqu’on la joue ;

si le timbre cafouille un peu,

tendez le un peu plus. E. Problèmes de caisse claire Si votre timbre vibre quand vous frappez une autre caisse que la caisse claire,

c’est souvent parce que le tom frappé est

accordé à la même note que la peau de timbre et qu’une de ces deux peaux vibre en sympathie avec la peau de timbre. Pour régler ce problème,

il suffit d’éloigner les notes des

p e a u x c o u p a b l e s d e résonnance l ’ u n e d e l ’ a u t r e . E n g é n é r a l o n tend celle de la caisse claire et on détend celle du tom.

25

TECHNIQUES

D'ASSOURDISSEMENT

Il e s t p a r f o i s n é c e s s a i r e d ’ a s s o u r d i r l e s o n d ’ u n e c a i s s e ( d e l a voiler) , 1

pour les raisons suivantes :

- Eliminer des harmoniques indésirables.

2 - Raccourcir une durée de note (sustain) trop longue et obtenir ainsi un son plus piqué. 3 - E l i m i n e r l e s résonnances s y m p h a t i q u e s ( v o i r p r é c é d e m m e n t ) . 4 - Compenser l’acoustique d’une pièce. 5 - Compenser ou s’adapter aux systèmes de qui, tion,

sonorisations modernes

s e l o n l e s c a r a c t é r i s t i q u e s p a r t i c u l i è r e s d e L’amplificapeuvent altérer

Le son tout à fait

radicalement.

V o i c i u n e l i s t e d e s m a t é r iaux d’assourd issement,

classés du plus

efficace au moins efficace : 1

- Bande adhésive plastifiée collée sur la peau : a) Applicable à l’intérieur comme à l’extérieur de la peau, b) P l u s o n e n m e t et/ou p l u s o n s e r a p p r o c h e d u c e n t r e d e l a peau,

plus l’assourdissement est efficace,

c) D’usage pratique et facilement amovible, d) Permet de rattraper certaines irrégularités de peaux, bosse:,

trous ou autres,

indésirables.

Exemple 1, figure 5.

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qui créeraient des harmoniques

2 - Bande adhésive circulaire

appliquée l e l o n g d u p é r i m è t r e

externe de la peau (voir figure) ou, a défaut, récupération d’une lamelle de plastique fixée avec du scotch

taillée dans une vieille peau et

double face :

a) Applicable à l’intérieur comme à l’extérieur de la peau, b) C’est une des manières les plus efficaces d’assourdir une caisse,

le périmètre de La peau étant la source de la

p1upart d e s h a r m o n i q u e s i n d é s i r a b l e s , c) L’effet d’assourdissement est d’autant plus efficace que la surface couverte est plus grande, d) D ’ u s a g e p r a t i q u e

et facilement amovible.

Exemple 2, figure 6. 3 - Morceau de mousse caoutchouc, sur

La

peau

de cuir ou simple Kleenex scotché

:

a) Pratique et facilement amovible, b) Bon pour compenser un défaut de la peau, c) Efficacité de l’effet relative à la surface couverte, d) Peut créer un effet de timbre indésirable si le scotch se décolle et laisse ainsi vibrer le Kleenex ou autre matériau utilisé. Exemple 3, figure 7. 4 - Sourdine mécanique interne : a) Pratique mais restreint les mouvements de la peau, b) Souvent la cause de bruits mécaniques indésirables. 5 - Sourdine mécanique externe : a) Pratique et facilement amovible, b) Moins restrictive des mouvements de la peau que la sourdine mécanique interne.

27

F i g u r e 5 : L ‘ASSOURDISSEMENT S c o t c h épais o u “gaffotape”: certainement

le plus pratiq u e et éfficace.

F i g u r e 6 : L’ASSOURDISSEMENT

lle d é c o u p é e dans u n e v i e i l l e p e a u , collée a v e c d u s c o t c h double face.

F i g u r e 7 : L ‘ASSOURDISSEMENT

Kteenex ou autre matériau scotché sur la peau de

28

frappe.

6

- B a n d e d e f e u t r i n e m o n t é e en t r a v e r s d e l a p e a u à l ’ i n t é r i e u r de la caisse : a) Plus La bande est large,

plus l’assourdissement est efficace,

b) Plus la bande passe près du centre de La peau, plus grand est l’assourdissement, mais on risque d’entendre se créer un effet de timbre de La bande elle-même, c ) P e u p r a t i q u e d ’ u s a g e e t d ’ a j u s t a g e difficile e t l a b o r i e u x et trop définitif. Exemple 4, figure 8. 7 - Désaccord de la caisse par desserrage d’un ou deux tirants : a ) R é d u i t l e sustain d u s o n ( c e q u i e s t l ’ e f f e t r e c h e r c h é p a r ‘l’assourdissement),

mais peut créer des harmoniques

indésirables sauf si la peau est complètement assourdie, b) Rapide et pratique quand aucun autre système n’est disponible.

8

- Mousse caoutchouc sur le bord intérieur de la caisse : a) Efficacité de l’assourdissement proportionnelle à la surface c o u v e r t e p a r la m o u s s e , b) Agit même si la mousse ne touche pas tout à fait La peau, ce qui permet de conserver entière l’élasticité de celle-ci.

Exemple 5, figure 9.

9

- Coussin ou couverture dans la grosse caisse à une seule peau : a) Pratique et facilement amovible, b) Plus le contact avec la peau est grand, plus on obtient d’assourdissement, c) N,e restreint pas les mouvements de la peau et ne créé aucun bruit parasite.

29

Lanière de feutre coincée sous la peau au montage: peu pratique et trop définitif.

Figure 8: L'ASSOURDISSEMENT

Figure 9: L'ASSOURDISSEMENT

Mousse fixée à I'intérieur du fût, ne touchant pas nécéssairement la peau.

30

10 - P e t i t s m o r c e a u x d e mousse de c a o u t c h o u c à l ’ i n t é r i e u r d ’ u n e grosse caisse à deux peaux : a) Plus on en met, plus on assourdit, b ) Ne r e s t r e i n t p a s l e s m o u v e m e n t s d e l a p e a u e t n e c r é é aucun bruit parasite. Exemple 6, figure 10. II - L e “dosse” à S t e v e G A D D Ingénieux s’il en est,

il consiste à découper dans une vieille

peau de caisse claire, une

lamelle circulaire de trois à quatre

centimètres de large que l’on fixe le long du périmètre de la peau déjà en place avec deux petits bouts de scotch, pas plus (voir figure II). Ce qui se passe, est simple instant,

: l’impact soulève La lamelle pendant un court

j u s t e c e q u ’ i l f a u t p o u r l i b é r e r l e s résonnances, p u i s

revient vite se coller à la peau, et raccourcissant le son, de “ n o i s e

quand la peau est frappée

atténuant ainsi ses vibrations

donc faisant en quelque sorte office

gate”.

Une variante est d’utiliser un objet un peu plus lourd, du genre bout de métal entouré de feutrine et fixé au bord de La caisse par une ficelle courte, Au moment de l’impact,

le tout reposant sur la peau.

il sautera comme la lamelle susnommée

pour retomber aussi vite et sans gruit grâce à la feutrine. Cette variante est un peu plus efficace du point de vue du taux d’assourdissement,

mais

pas

forcément du point de vue du son.

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Chutes de mousse dans la

Coussin ou morceau de mousse

grosse caisse retenues par

d a n s Ia g r o s s e c a i s s e .

la p e a u d e résonnance

F i g u r e 1 0 : L 'ASSOURDISSEMENT DE LA GROSSE CAISSE

F i g u r e 11: LE “DOSSE” A STEVE GADD

lle d é c o u p é e d a n s vieille peau fixée ec deux petits bouts de scotch, suns plus.

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TRUCS

ET

TUYAUX

SUR

L'ACCORD

A. B r u i t s n a r a s i t e s i n d é s i r a b l e s Sur La plupart des batteries,

les cheminées ont un petit

ressort interne faisant partie du mécanisme. Pendant qu’on joue,

ces ressorts vibrent créant ainsi un bruit mécanique

parasite qui peut devenir particulièrement gênant une fois les micros installés pour une séance d’enregistrement. Certaines cheminées sortent d’usine avec un petit morceau de feutre installé à l’intérieur, fisant.

mais c’est souvent insuf-

La s e u l e f a ç o n d ’ é l i m i n e r e f f i c a c e m e n t c e p r o b l è m e

est de démonter chaque cheminée,

armé du courage et de la

foi du guerrier ainsi que d’une clé de 8, de la farcir de coton et de les remonter avant qu’une cigogne vienne y faire son nid(ceci s’adresse tout spécialement aux batteurs alsaciens).

Vous pourrez constater une nette amélioration

de votre son.

33

Une des autres sources de bruits parasites est la sourdine interne de chaque caisse qui vibre tout autant que les ressorts

susnommés. U n e d e s s o l u t i o n s c o n s i s t e à e n t o u r e r

toute partie du mécanisme problématique de bande adhésive et de coton. sourdines

L’autre consiste à virer tout bonnement ces

intempestives et à ne se servir que d’une des

techniques d’assourdissement précédemment décrites. B. Autres problèmes et pannes diverses Certains défauts de pièces peuvent rendre l’accord difficile,

voire impossible.

Le problème le plus courant est

l’utilisation d’une mauvaise peau. Une peau n’a pas besoin d’être toute bosselée ou à la limite du trépas pour être considérée comme mauvaise.

Si vous vous trouvez confronté

à u n p r o b l è m e d e m a n q u e d e t o n a l i t é , à u n e x c è s d’harmoniques ou à un manque de rebondissement, votre peau a de forte chance d’être bonne pour la poubelle. Utiliser une peau trop longtemps, peut créer d’autres problèmes.

Plus une peau est “portée”, plus elle se détend

irrégulièrement et plus on la réaccorde aux tirants conc e r n é s p o u r c o m p e n s e r l’étirement, plus

on risque de voiler

le cerclage à l’endroit où il y a eu excès de serrage. Ce qui nous amène le deuxième problème le plus fréquemment rencontré : posez

Le cerclage voilé.

Pour vérifier vos cerclages,

les sur une surface parfaitement plane (ce qui est

assez rare pour être précisé) et si votre cerclage se met à se balancer comme un rocking chair, c’est qu’il est voilé (j’espère que l’on ne m’en voudra pas d’avoir écrit une aussi douloureuse vérité,

m a i s i l f a u t s a v o i r ê t r e l u c i d e !)

et que vous avez besoin d’en changer ou de le réparer selon la gravité du problème.

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L e s d e u x façons d e p r é v e n i r c e t t e p a n n e s o n t : a) De changer les peaux avant qu ‘elles ne soient complètement lessivées, b) De faire tourner Le cerclage à chaque changement de peaux. La coquille aussi peut être voilée. Pour vérifier, on peut mesurer les diamètres perpendiculairement comme Le montre la figure 12. Un a u t r e d é f a u t e s t u n b o r d d e c o q u i l l e i r r é g u l i e r , testable d e l a m ê m e façon q u e l e v o i l a g e d u c e r c l a g e , e n p o s a n t l a deshabillée de ses atours sur une surface parfai-

coquille

tement pLane.Puis tourner celle-ci en observant la régularité de son contact avec la dite surface (voir figure 13). Toutes les petites irrégularités peuvent souvent être rattrapées au papier de verre, mais attention aux abus. De même,

faites attention à ne pas altérer l’angle du bord

de coquille ni l’aiguiser.

La régularité est La règle de

base des bords de coquille comme pour l’art de la batterie, du reste. L’acoustique intérieure d’une caisse peut être modifiée en repeignant cet intérieur avec des peintures plus ou moins dures (genre polyuréthane). Le choix dépend des caractéristiques recherchées (voir chapitre sur la coquille).

\/ I!l

pour constater un éventuel voilage.

Figure 12: CONTROLE DU VOILAGE D'UN FUT

Figure 13: CONTROLE DU BORD DE COQUILLE '

0

/ Observez

36

0

y

Tourner

:

d'éventuelles irrégularités.

C. Intervalle de note entre les toms Il y a p l u s i e u r s c h o s e s à c o n s i d é r e r q u a n t a u x i n t e r v a l l e s d e note entre les toms.

La première est qu’il doit y avoir une

relation harmonique entre eux,

car quand une caisse est frappée,

elle provoque automatiquement une réaction sympathique de la part des autres fûts ; autrement dit, qu’ils résonnent,

autant que ça ne soit pas discordant.

A cette fin, chaque accord.

ils résonnent et quitte à ce

tom doit produire une note qui soit du même

P o u r , c h o i s i r cet a c c o r d ,

il suffit de déterminer la

tonalité la plus jouée dans votre groupe. Ce processus permet d’obtenir un son propre et débarrassé

des déphasages qui se créent

quand deux notes ne sont pas en relation.

Deuxièmement,

ces intervalles de note doivent être suffisamment

grands et être perceptibles à l’auditeur sans effort d’oreille. Ceci est vérifiable par

l’utilisation d’un magnétophone à

cassettes pour enregistrer et apprécier l’accord car si vous expérimenterez une fatigue

l’accordage dure longtemps,

de l’oreille dont il résultera certainement un défaut d’appréciation. IL est souhaitable que vos sonores similaires, la même

toms aient des caractéristiques

autrement d i t l a m ê m e s o n o r i t é , c ’ e s t - à - d i r e

longueur de note (sustain) ,

harmoniques,

à

peu

près les mêmes

le même volume et la tonalité.

U n e petite n o t e e n p a s s a n t

: Obtenir les mêmes caractéristiques

(sur c h a q u e t o m n e s i g n i f i e p a s n é c e s s a i r e m e n t q u ’ i l f a i l l e utiliser

les

mêmes

peaux,

Ou

le même

assourdissement sur chacun

d’eux.

37

CE QUE FONT LES GRANDS BATTEURS

Les citations qui suivent sont toutes tirées d’interviews données par ces grands batteurs à la presse spécialisée (Modern Drummer Magazine, D i s c I n t e r n a t i o n a l ) o u d e s o u r c e Et vous vous rendrez compte qu’ils ont tous un

directe.

point commun,

quel que soit leur style, ils aiment les

résonnances.

MAX ROACH “Mon principe de base est le suivant : si un fût est large et spacieux,

il doit être plus bas qu’un autre, moins large

et moins spacieux. Personnellement, je ne m’accorde pas à des notes

particulières,

comme des tierces ou des quintes. Mon

seul critère est un son bien vivant.

L’accord d’aujourd’hui

va plutôt vers un son plat et étouffé, qui est une prise de pouvoir des ingénieurs du son et de leur technologie. Chaque fût a son propre caractère,

allant des aigus en passant par

diverses nuances de mediums, jusqu’aux graves des toms bas. Donc tout dépend de ce que l’on veut faire et comment on veut faire sonner l’instrument. Le batteur a une liberté appréciable,

car il n’est pas obligé de se plier à des intervalles

précis et il peut donc être constamment surpris selon que le temps est humide ou sec, et d’esprit

38

approprié.

qu’il a ce soir-là l’état

Nous ne sommes pas esclave du La 440 ou de clé de Sol. N o u s a v o n s c e g e n r e de liberté q u i e s t u n p r i v i l è g e . (Max ROACH joue sur des peaux animales, seules peaux disponibles à cette génération de batteurs, ce qui exp Lique

l e c o m m e n t a i r e . N D T ) .”

CHARLiE WATTS (Rolling Stones) “Pour ma part, son que

c’est plutôt la façon dont je ressens le

la façon dont ça sonne réellement, qui compte.

Je tiens mes baguettes dans le style militaire et le plus dur avec cette méthode est d’obtenir Le volume. Le son de caisse claire que j’aime est celui qu’on obtient en frappant avec le cul de la baguette bien au centre de la peau et en m ê m e t e m p s l e c e r c l a g e . ( J e n e p a r l e p a s d u “rim shot” à l a Gene Krupa, qui se fait sur le bord de la peau et donne plutôt un son de timbalés). De cette manière, on obtient un son bien épais et très dynamique,

spécialement si la peau de

frappe n’est pas trop tendue. De même, je ne joue pas en force,

mon son ne vient pas du volume mais plutôt du fait de

frapper juste à chaque fois.

Le truc c’est d’être confortable

e t s u r l a brêche s a n s m ê m e y p e n s e r . ”

CHRISTIAN VANDER “Je

(Magma, Alien)

m ’ a c c o r d e e n q u a r t e , d ’ a p r è s l ’ a c c o r d d e “ L o v e Supreme”

de John Coltrane.

Selon la salle je monte tout d’un demi

ton ou je descends, mais la seule chose qui compte, en vérité,

c’est que ça sonne.

corder une batterie

On peut toujours essayer d’ac-

vraiment

juste, mais alors il faudrait

toujours f r a p p e r a v e c l e m ê m e i m p a c t p o u r t o u j o u r s o b t e n i r la même note, ce qui me

s e m b l e i m p o s s i b l e e t r e s t r i c t i f .”

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"Au début je m'acharnais à conserver l'accord, mais plus maintenant.

J'harmonise le tom bas et la grosse caisse

qu'il faut en général descendre pour récupérer de la résonnante dans les salles mates. Quand j'ai la chance d'en trouver, j'utilise les peaux Permatone, qui sont le moyen terme entre la Diplomat et 1'Ambassador.

Sinon Ambassador dessus et dessous."

STEVE SMZTH (Journey, JL Ponty) "J'ai les mêmes réglages en scène et au studio. J'ai deux grosses caisses de 22” et 24”, quatre toms de 9 x 13", 10 x 14", 16 x 16", 16 x 18", deux caisses claires, une métal de 6"1/2, et une bois, équipés de peaux Fiberskin 2, ce qui me donne un son un peu étouffé sans utiliser de techniques d'assourdissement. Je n'aime pas les caisses claires qui résonnent trop, ni celles qui sont assourdies avec la sourdine interne ou du scotch, car elles deviennent trop sourdes. Les peaux Fiberskin 2 donnent un son bien funky et claquant ; le seul problème est qu'elles s'usent vite ; j'en détruis deux tous les soirs. Sur les toms j'utilise des peaux Ambassador transparentes dessus et dessous. Je perce un trou dans ma peau de devant des deux grosses caisses pour un meilleur son au micro et je n'utilise aucune technique d'assourdissement sur Les toms." SIMON PHILIPS ( J e f f Beck, S t a n l e y Clarke) "Je ne m'accorde pas à des notes spécifiques, mais plutôt à ce qui sonne le mieux à mon oreille. J'utilise des peaux Diplomat transparentes sur les Octobans. Tous mes toms sont équipés en Ambassador transparentes pour la peau de frappe et en Diplomat pour la peau de résonnance.

“Je les aime détendues pour qu’elles puissent vibrer bien largement.

J ’ a i d e u x g r o s s e s c a i s s e s a v e c l e s m i c r o s (RE20)

montés en permanence à l ’ i n t é r i e u r e t é q u i p é e s d e p e a u x d e résonnance,

sans trou.

Elles sont donc fermées. Les peaux

de frappe sont des Ambassador, d’origine et se situent juste l’Ambassador.

les peaux de résonnance sont entre la Diplomat et

Elles sont très détendues au point qu’elles

branlent un peu quand je joue,

de même les peaux de frappe

au point qu’elles froncent un peu à certaines clés ; je n’aime pas

les peaux de grosse caisse trop tendues qui

d o n n e n t t r o p d e rebondissement à L a b a t t e . les peaux sont assez tendues plus pour servir

Pour les toms,

le son que la réponse de la baguette. Quand on a beaucoup de toms trop

détendus,

uns des autres,

on finit par ne plus les distinguer les

ce qui les rend inutiles et limite la

couleur sonore à la portion basse du spectre. Un tom de 18” est très dur à accorder,

b e a u c o u p p l u s q u ’ u n t o m d e 16”, à

cause de la largeur de La peau, limites à la profondeur.

sans oublier qu’il y a des

On peut quasiment accorder un tom de

14” a u s s i b a s q u ’ u n t o m d e 18”, s i o n s ’ y p r e n d b i e n . L e s petits toms sont super,

c’est pour ça que beaucoup de batteurs

de studios ne dépassent pas 14” pour le tom bas, tel Steve Gadd qui utilise 13” et 14” en tom bas. Pour les peaux de dessous, je commence par les mettre à la même note que les peaux de dessus,

puis j’arrête et je con-

tinue de tendre celles du dessus jusqu’à obtenir la note satisfaisante

.”

CARMINE APPICE ( V a n i l l a Fudge,

Beck

Bogart

Appice,

Rod Stewart)

“Toute ma batterie est montée en double peau et tous les fûts sont équipés d’un micro Shure SM57 montés en permanence à l’intérieur avec une suspension de manière à éliminer les pieds de micros.

On se branche donc directement sur les fûts.

C a d o n n e b e a u c o u p d e résonnance e t d ’ a t t a q u e p a r l ’ i n t é r i e u r . J’adore ça.

Je ne mets aucune bande adhésive nulle part et je

pense d’ailleurs que la plupart des batteurs sont comme moi : ils n’aiment pas le son “mort”,

ce sont les ingénieurs du

s o n q u i n ’ a r r ê t e n t p a s d e l e u r r a b â c h e r d e r é d u i r e l e s résonnaces

“parasites”

quant à moi,

en collant des trucs partout, Je refuse,

de Le faire désormais

; je trouve ça complètement

s t u p i d e ! P r e n e z p a r e x e m p l e B u d d y Rich, c o m m e t o u s l e s g r a n d s batteurs d’ailleurs,

il ne ferait jamais ça ! Une batterie est

faite pour sonner, en mettant de la bande adhésive on perd tout le son. Jones,

J e n e c i t e r a i e n c o r e q u e T o n y W i l l i a m s o u Elvin

qui sont des exemples très appropriés. C’est comme ça

que je conçois la batterie. du son,

Pour faire plaisir à un ingénieur

il suffit de jouer sur des barils de lessive et

d’équaliser après

; ça donne le même résultat.”

RICHARD KOLINKA (Téléphone) Entretien avec son Road Manager MOZA POP : “Richard a

cinq toms équipés d’une seule peau, Ambassador,

assez tendues pour bien entendre les nuances entre les toms. Je ne saurais pas dire quelles sont les notes, mais c’est à peu près le même écart entre chaque tom.

Cet écart,

j e l e v é r i f i e s o u v e n t à l a sono, c a r l e s o n d e

la batterie, en façade,

quand on est juste au dessus et quand on est

change du tout au tout,

et ce qui paraissait

être un écart audible peut devenir indiscernable une fois passé à travers les micros. Après avoir essayé plusieurs i l s ’ e s t a v é r é q u ’ u n e s e u l e p e a u était t o u t

formules,

aussi bonne pour le son que deux peaux par fût et beaucoup plus pratique et efficace en matière de sonorisation, car ça permet de placer le micro directement dans le fût et d ’ é v i t e r a i n s i p a s m a l d e p r o b l è m e d e “repisse” ( d e s s o n s qui passent dans les micros auxquels ils ne sont pas destinés,

NDR) .

La grosse caisse est équipée de peaux Remo CS (Rond Noir), du fait de sa solidité ;

de plus il n’y a pas de différence

notoire au niveau du son avec une Ambassador-grosse caisse, Donc les CS sont préférables pour leur résistance ; elles me tiennent jusqu’à huit concerts en les faisant tourner un peu après chaque prestation pour déplacer l’impact de la batte.

On est passé à la CS après qu’il ait cassé une

Ambassador en plein concert,

et c’est la pire des pannes qui

puisse arriver à un road manager de batterie, il n’est pas question de changer la grosse caisse entière à cause des micros et des toms qui y sont fixés, il n’y a qu’une seule solution

: changer la peau pendant la chanson et pendant ce

temps-là Richard jouait la grosse caisse sur le tom bas. Par contre, je n’ai jamais vu de CS qui ait cassé. Elle est relativement tendue pour avoir l’attaque et la note sans trop d ‘harmoniques,

car une peau trop détendue ne donne que

l’attaque et une peau trop- tendue donne une note trop aiguë pour une grosse caisse plus un paquet d’harmoniques indésirables:

Donc il s’agit de trouver un moyen terme.

43

Pour la caisse claire, Richard ne veut pas entendre parler d ’ u n e a u t r e p e a u q u e L’Ambassador, c e q u i e s t u n p r o b l è m e car il frappe comme une b r u t e e t j e s u i s o b l i g é d ’ e n changer tous les deux concerts. Quant à la tension, je suis obligé de la tendre un peu plus qu’il n’est nécessaire p o u r a v o i r u n b o n s o n , p u i s d e l e r a t t r a p e r à l a sono p o u r corriger l’excès d’aigus. ou deux par concert.

Ca évite qu’il n’en détruise une

Si je l’accordais un peu moins tendue,

il aurait certainement plus le son mais aurait vite fait de la creuser au centre et de la casser en pleine chanson. En studio,

i l e s t é q u i p é e n d o u b l e p e a u p o u r l e s résonnances.

Un petit détail important est de “casser” la peau pendant le montage,

c’est-à-dire bien forcer la peau en appuyant

dessus de toutes ses forces pour qu’elle craque bien, et ceci à différentes tensions, avant l’accord définitif, sinon elle le fera d’elle-même pendant qu’on joue et descendra la note

intempestivement.”

fi-e

JANVIER 1993 -N