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French Pages 366
Signification des noms indiens de Guadeloupe
Appassamy MURUGAIYAN Ernest MOUTOUSSAMY
Signification
des noms indiens
de Guadeloupe
L'HARMA TI AN
@ L'HARMATTAN, 2009 5-7, rue de l'École-Polytechnique; 75005 Paris http://www.librairiehannattan.com diffusion. [email protected] [email protected] ISBN: 978-2-296-07728-7 EAN : 9782296077287
DES MÊMES AUTEURS APPASAMY
MURUGAIYAN
1983 (co-auteur) Guide des langues, Méthodes et Programmes, Bibliothèque publique d'infonnation (Centre d'Infonnation et de Recherche pour l'Enseignement et pour l'Emploi des Langues - CIREEL), Paris, Groupe Tests, 568 p. 1984 (éd.) Langue et Culture tamoules, recherches n° 6, Université Paris 8.
Cahier de
2000 Tamoul. Vanakkam bonjour méthode ere d'initiation à la langue tamoule. [3e éd. rev. et augm, 1 éd. 1986], Bibliothèque publique d'infonnation, Centre Pompidou, XIV -346 p. ill. en noir, cartes et coffret de 5 cassettes audio. 2004 (participation à l'édition avec J.-L. Chevillard et E. Wilden), South-Indian Horizons (Felicitation Volume for François Gros), Institut Français de Pondichéry et Ecole Française d'Extrême Orient, Pondichéry. ERNEST MOUTOUSSAMY Il pleure dans mon pqys, Roman, Fort-de-France, 1980 Cicatrices, Poésies, Editions Livre Caribéen, Paris, 1985
Editions
Caribéennes
Désormeaux,
-Présence
du
Guadeloupe: le mouvement communirte et JeJ déPutés SOUJla IVe République, Essai, l'Harmattan, Paris, 1986
Aurore, Roman,
l'Harmattan,
Paris, 1987
La Guadeloupe et son Indianité, Essai, Editions Caribéennes, Paris 1987 Les DOM TOM: e,!/eugéopolitique, économique et stratégique, Etude, l'Harmattan Paris, 1988 Un danger pour lu DOM: L'intégration au marché umque euroPéende 1992, l'Harmattan, Paris, 1988 Des champs de canne à sucre à l'Assemblée nationale Poésies, l'Harmattan, Paris, 1993 Aimé Césaire, député à l'AJJemblée Nationale l'Harmattan, Paris, 1993 Chmha et S OJJO,Roman l'Harmattan,
1945-1993,
Paris, 1994
Faune, Flore, esPèces rares du PalaÙ Bourbon, Poésies Collection Club des Poètes, Paris, 1994 L'Outre-Mer sous la préJidence de FrançoÙ Mitterrand, l'Harmattan, Paris 1996 Inventer l'emploi en Outre-lyIer, 1'1f armattan, Paris, 1997 MétÙse Fille, Poésies, Ibis Rouge Editions, 2001 Les député!- de l'Inde françaÙe à l'AJJemblée Nationale sous la IVe République, l'Harmattan, Paris, 2003
A la recherchede l'Inde perdue, Poésies, l'Harmattan, Des des, baÙersde Dieu à la terre,Poésies, l'Harmattan,
Paris 2004 Paris 2005
Le messagedesjleurs desAntdlu Unejleur.. .un poème Co-produit Magguy CHAULET, Editions Duo Presse, 2007.
avec
REMERCIEMENTS
C'est pour nous un plaisir de dire ici nos vifs remerciements à plusieurs de nos amis et collègues qui nous ont apporté leurs aides dans la réalisation de cet ouvrage:
Aravindan Ki. Pi. Paris; Mahapatra Bibuthi, linguiste; Negers Daniel, INALCO, Paris; Ponnanamn Francis, chercheur et écrivain indépendant, Martinique et Guadeloupe; Soudarsane Mourougou, Directeur, Puducheri Institute of Language and Culture (PILC), Pondichéry ; Moudiappanadin Joseph, INALCO ; Sheersakar Aparna INALCO ;
Toutefois, toutes les idées et interprétations exprimées dans ce recueil relèvent entièrement de nos responsabilités.
AVERTISSEMENT Ce recueil de noms indiens de Guadeloupe, attendu depuis longtemps, répond au désir exprimé par un grand nombre de Guadeloupéens d'origine indienne: savoir qui nous sommes à travers le nom gue nous portons. Un tel désir se justifie à plusieurs points de vue. Un siècle et demi après leur arrivée dans cette île, les Indiens portent toujours des noms gui leur ont été légués par leurs ancêtres. Devenus ainsi les dépositaires d'un patrimoine culturel millénaire, la conscience d'appartenir à cette civilisation, même lointaine parfois, n'a jamais cessé d'exister dans leur imaginaire comme dans leur vie guotidienne. Après une période d'atermoiements inévitable, les contacts avec le pays des ancêtres gu'est l'Inde se nouent enfin. Nous sommes, en effet, dans la mouvance des sentiments diasporigues, où la diaspora indienne aux guatre coins du monde affiche aujourd'hui une visibilité. Cette visibilité n'est pas la simple conséguence d'une migration massive mais le fruit d'un métissage culturel réciprogue issu d'un double phénomène: la dissémination dans les cing continents de la culture indienne plurielle - bengali, hindi, tamoul, télougou - avec toutes ses diversités, et par là même la construction d'une identité plurielle dans les îles, terres d'accueil. Chacun est conscient de la contribution des uns et des autres à la transmission du patrimoine indien depuis plus d'un siècle et demi. Aussi, dans ce même contexte insulaire, foyer vivant de la diversité culturelle, de la mosaïgue culturelle et multilingue, la guestion identitaire se pose plus gue jamaIs.
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Au moment où toutes les communautés pluriculturelles s'interrogent sur la relation entre mondialisation et identités communautaires, celle-ci semble désormais s'inscrire dans un espace transnational où domine la notion d'appartenances multiples. Toutefois, face à la mondialisation galopante, l'identité communautaire, au lieu de se laisser absorber, cherche à s'affirmer parr de nouvelles formes d'expression tout en puisant sur ses contenances historiques et culturelles. Dans ce contexte, le désir de se connaître se justifie comme le disait Socrate: «Connais-toi toi-même, ainsi tu connaîtras l'univers et les Dieux ». C'est dans ce périple que se situe ce recueil de noms propres indiens, comme support d'un indice majeur, parmi d'autres, de l'identité plurielle des Guadeloupéens d'origine indienne. Ce recueil n'est pas un dictionnaire de noms propres. Ce n'est pas non plus une étude anthropologique, ni sociologique ou encore étymologique dans le sens strict du terme. Cependant, il se sert de toutes ces informations pour nous aider à saisir et à comprendre la signification culturelle des noms indiens portés en Guadeloupe. Il ne nous est pas possible de présenter dans ce livre tous les noms indiens de Guadeloupe, car certains noms sont difficiles à identifier. Seule une étude comparée des noms indiens dans plusieurs îles pourrait nous permettre de mieux étudier l'intégration et l'adaptation de ces noms dans les contextes culturels et linguistiques insulaires francophones.
tirées
Notre objectif ici est de mettre des informations de toutes les sources possibles - mythologiques,
littéraires et traditions orales désireuse de connaître
-
à la portée de toute personne
la signification la plus courante 10
des
noms indiens. Aussi, nous a-t-il semblé légitime et opportun de proposer ce répertoire de noms propres indiens comme un outil identitaire. Il fournira d'une part, nous l'espérons vivement, une autre historicité et réalité socioculturelle et d'autre part, la base d'une réflexion associée à la modernité et au changement. Ces notions clés de l'identité locale caractérisée par leurs multiples appartenances serviront à créer une unité tout en préservant les diversités.
Il
INTRODUCTION Après l'abolition de l'esclavage en 1848, les autorités coloniales françaises firent appel à la main d'œuvre originaire de l'Inde pour sauvegarder l'économie sucrière. Ainsi, furent introduits en Guadeloupe 42326 Indiens de 1854 à 1889, selon un contrat d'engagement qui déterminait leur mode de vie sur l'habitation sucrière. Ils provenaient d'une part, de l'Inde du Sud notamment des régions tamoules de l'ancienne présidence de Madras (pondichéry, Karikal), de Mahé dans le pays malayalam (actuel Kerala), de Yanaon dans le pays télugu, et d'autre part de l'Inde du Nord avec comme bases de départ Calcutta et Chandernagor. Ils ont été acheminés vers la Guadeloupe en 96 convois. Le premier bateau qui portait le nom de l'Aurélie a marqué fortement la mémoire indienne. La diversité des origines frappée surtout par le culte et la langue va s'inscrire en Guadeloupe dans le processus d'assimilation imposé par la société d'habitation. Cette dernière héritée de l'esclavage caractérisée par un paysage ou dominent la canne à sucre avec la sucrerie, les cases, les moyens de production, les animaux (bœufs et mulets), est aussi l'espace de vie et de travail, c'est-à-dire le creuset sociologique où va s'élaborer la créolisation de l'indianité. Le contact avec ce nouveau monde issu de l'esclavage fut difficile car l'Indien se trouva dans un milieu hostile en rupture totale avec son cadre d'origine. Le choc se traduisit immédiatement par l'impossibilité pour lui de reconstituer son système socio-religieux qui organisait ses relations avec l'espace, le temps, la famille, le culte, l'habitat, le travail, l'économie...
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Très vite, son monde socio-culturel vole en éclats et son identité commence à subir l'érosion de la société coloniale fondée sur l'exploitation et l'assimilation. Ce système néo-esclavagiste va disparaître progressivement pour s'éteindre avec la loi de départementalisation de 1946. La société d'habitation ellemême sera complètement effacée du paysage au début des années 70. L'engagé indien subissait un véritable asservissement sur l'habitation sucrière qui fonctionnait sous le régime du décret du 13 février 1852 et de l'arrêté gubernatorial du 10 septembre 1855, instaurant le délit de vagabondage. Aux yeux de l'autorité coloniale, il fallait toujours justifier d'un travail régulier, dont les détails étaient mentionnés sur un livret qui permettait de contrôler la présence et l'activité de l'immigrant. En rendant le travail obligatoire, on avait livré l'immigrant à l'arbitraire colonial. La durée de la journée de travail pendant la récolte notamment n'était pas limitée. L'engagé était tenu de travailler tant que les besoins de l'habitation l'imposaient. Soumis sans garantie à la justice, ses plaintes n'aboutissaient pas, car les fonctionnaires coloniaux étaient souvent les complices des planteurs. Exploité outrancièrement, son salaire et des avantages en nature étaient troqués contre des litres de tafia. Frappé par les épidémies, brisé et détruit par les terribles conditions de travail et les mauvais traitements, l'Indien mourrait précocement. Même si le taux de mortalité très élevé pendant les deux premières décennies de l'immigration diminue par la suite, la population d'origine indienne fut décimée.
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Il suffit d'examiner les chiffres pour évaluer l'importance de l'hécatombe. Ainsi, sur les 42 326 Indiens, introduits en Guadeloupe, un siècle après la fin de l'immigration, ils sont à peine 75.000. Par ailleurs, chacun de ces engagés portait un patronyme. Si on prend en compte les homonymes et les 8.000 immigrants qui sont retournés en Inde on devrait retrouver actuellement au moins 30.000 patronymes en Guadeloupe. Or, le travail de recherche effectué fixe à moins de 1.000 les patronymes qui ont survécu. Cette différence énorme ne peut s'expliquer que par le nombre élevé de morts sans descendants. L'extinction de ces patronymes identitaires témoigne du crime perpétré contre ces ancêtres et traduit l'appauvrissement de l'onomastique indo-guadeloupéen. L'assignation à résidence de l'Indien sur l'habitation sucrière, le détermina à forger sa ruralité. Il tenta d'adapter ses spécificités propres à son environnement physique et sociologique pour résister à l'entreprise de dépersonnalisation et sauvegarder son patrimoine. Le statut servile qu'imposait l'organisation socioéconomique de l'habitation, fondé sur la soumission, la misère et l'injustice, ne favorisa nullement le maintien et la défense des spécificités originelles. Seul l'attachement à la terre de façon consciente ou inconsciente, plaida en faveur de la sauvegarde de certaines traditions. La terre guadeloupéenne qui accepta d'abriter les divinités, qui laissa pousser le vêpêlê, perçue comme une part charnelle de l'Inde, comme la Terre-Mère, comme l'affirmation de la patrie des ancêtres qui respire et qui souffre, suscita une formidable volonté d'appropriation chez l'Indien, marquée par l'amour, la spiritualité, le désir de production, d'épanouissement, de réussite et de reconquête de l'Inde. 15
Défricher, labourer, planter, récolter, communiquer avec le paysage, c'était faire vivre la Terre-Mère, faire renaître l'univers hindou, redonner la parole à l'oubli et assurer une forme de continuité de façon éloquente dans un monde muet et sans âme. Dans ce monde rural, seule la langue créole était utilisée. Le français, langue du maître et de l'autorité, était absente sur la plantation. Les Indiens sont donc obligés d'acquérir la langue créole et d'inventer les sons qui n'existent pas dans la langue maternelle. Il se crée un champ du bilinguisme dans le champ de canne à sucre. Le phénomène de diglossie fait son œuvre avec une caractéristique majeure, l'illettrisme, car on ne sait ni lire, ni écrire. La coexistence du créole et des langues indiennes n'est pas pacifique. Elle est violente et se traduit par le mépris, ce qui contraint l'Indien au silence et au reniement, compte tenu du rapport de force numérique. Selon les études réalisées par les chercheurs sur la répartition linguistique des immigrants originaires de l'Inde, on peut admettre que les langues suivantes ont été importées en Guadeloupe: tamoul, hindi, râjasthâni, gujarâtî, bihari, kanada, toulkou, télougou, malayâlam, cinghalam, guérindou, ourdou, bengali. Certes, le tamoul et le hindi parlés par la majorité des immigrants ont plus résisté au processus d'assimilation et marquent encore aujourd'hui certaines familles d'origine indienne.
Mais, quand on sait qu'il existe beaucoup de dialectes pour le tamoul et le hindi et que les aires d'origine de recrutement ont été nombreuses, on devine la complexité d'un décodage des patronymes actuels.
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Dans la société rurale, berceau de l'oralité, l'Indien doit se défaire de sa langue. Les nouveau-nés sur l'habitation sucrière sont élevés en créole. Le tamoul, le télougou et le hindi se font de plus en plus discrets, sachant qu'il n'y a pas de promotion possible avec ces langues maternelles. La séparation est douloureuse dans la vie de tous les jours. Seul le domaine sacré du culte reste impénétrable et inassimilable. Cependant, au fur et à mesure que s'accomplissait, à partir de 1854, l'assimilation des immigrants indiens déjà sur place, les vagues successives de nouveaux arrivants jusqu'en 1889 entretenaient la présence et l'utilisation des langues indiennes. Il est aussi évident que l'Indien créolisé devenu agent de l'assimilation accentuait le processus d'acquisition de la langue créole par les nouveaux venus. Le travail du couple créole-tamoul n'était pas pour autant simple. Car, le conflit linguistique, qui se traduisait par la disparition des langues indiennes au profit du créole, se heurtait à de fortes résistances. Les langues maternelles indiennes survécurent un temps dans les familles avant de disparaître, emportées par les exigences et les besoins de la société. On peut considérer que 50 ans après la fin de l'immigration indienne, il n'y avait presque plus de langues indiennes parlées en Guadeloupe à quelques exceptions près. Dans la langue créole se retrouvaient alors des termes indiens n'ayant pas de traduction, ainsi que les patronymes identifiant ces immigrants de l'Inde. Compte tenu de l'organisation sociologique des régions d'origine par rapport au système de castes et à la hiérarchisation sociale, le nom patronymique de l'Indien recelait les caractéristiques de son identité. Malgré la 17
francisation de l'orthographe, on peut encore faire parler le patronyme et enrichir la connaissance des citoyens d'aujourd'hui quant à leur ascendance. C'est une façon de jeter un peu de lumière sur ce passé enfoui dans l'anonymat et de ramener à la vie des parcelles d'identité constitutives de la personnalité guadeloupéenne. Si le patronyme situe l'Indien ethniquement, il capitalise aussi dans sa chair des liens de nombreuses générations et détermine parfois sa posture culturelle. Il est un miroir, terni peut-être, mais encore précieux à l'identité humaine caribéenne. Des noms ancrés dans les mémoires, faute de photographie, nourrissent les souvenirs et donnent une image de ces ancêtres. Le cadre assimilationniste et la conversion au catholicisme imposent une importante évolution des noms d'origine indienne qui se traduit par des prénoms chrétiens tirés du calendrier européen. La survivance de quelques prénoms indiens exprime une forme de résistance et de fidélité à l'Inde. Bien entendu, le baptême chrétien signifiait à l'époque la rupture totale avec l'Inde, le renoncement à l'hindouisme et l'adoption définitive de la Guadeloupe. Par souci de réussite de leur intégration, certains Indiens n'ont pas hésité à changer de nom, pour, pensaient-ils, garantir l'avenir à leurs enfants. Il est à noter que pour bon nombre d'engagés, sujets britanniques, la naissance de leurs enfants sur le sol français, faisait de ceux-ci des citoyens français et inscrivait ainsi la famille presque définitivement dans le cadre français, que ce soit l'Empire ou plus tard la République. Et c'était pour eux un signe de promotion et d'intégration. L'appropriation du nom indien par les engagés euxmêmes ne fut pas toujours évidente, compte tenu de la politique de dévalorisation des planteurs et du flot de moqueries des anciens esclaves qui caricaturaient la 18
prononciation des patronymes. La survivance de ces patronymes est heureuse car elle traduit non seulement une réalité socio-historique, mais aussi une caractéristique majeure de l'identité culturelle constitutive de la personnalité d'origine indienne et de la société guadeloupéenne. Les mutilations subies par ces patronymes (déformation, francisation, amputation, renonciation...) ne les ont pas fait disparaître. Même si, ils intriguent encore, ils enrichissent aujourd'hui le patrimoine ethno-culturel et méritent certainement d'être mieux connus. La compréhension du cheminement géographique, historique et sociologique de ces noms est une nécessité pour tenter de rendre plus lisible le passé et mieux éclairer l'avenir et les relations avec l'Inde. C'est une page de l'histoire à expertiser qui permettrait d'expliciter le processus d'intégration par assimilation et de se ré approprier le patrimoine tout en accomplissant le devoir de mémoire à l'égard des ancêtres. La recherche des racines, la reconstitution des arbres généalogiques sont des défis à relever. L'analyse des noms exhumés, le suivi des bénéficiaires, peuvent nous permettre de mieux comprendre le brassage indo-indien et le processus du métissage. Le creuset de l'habitation sucrière et l'intégration dans le monde français ont éteint le phénomène de castes et effacé les différences d'origine. Les Indiens étaient acculés à épouser un destin commun. Cette première synthèse marquée par la phase administrative française de retranscription des noms et par l'adaptation imposée par le catholicisme, établit la base existentielle de l'Indien dans le processus d'assimilation coloniale. Sa créolisation porte tout de même une part d'indianisation dont son nom reflète l'image. Les multiples péripéties qui ont conduit aux noms actuels ne permettent pas en toute certitude d'identifier le détenteur du nom à sa signification. Autrement dit, le nom 19
porté aujourd'hui par la personne peut ne pas traduire fidèlement ses origines. Les confusions, les substitutions, les modifications, les déformations, les falsifications ont profondément altéré les données originelles. D'autant plus que l'établissement des noms en Inde, que ce soit par les français ou les anglais, ne traduisait pas nécessairement la réalité. Des faux, des abus notamment pour s'évader de sa caste étaient semble-t-il assez courant. Par ailleurs, l'homonymie qui existait dans le registre des noms n'établissait pas toujours les liens de parenté. Les noms se ressemblaient sans pour autant qu'il y ait d'ascendance commune entre les personnes. Il convient de signaler malgré toutes ces difficultés, que l'administration n'a jamais pris la responsabilité d'attribuer un nom occidental aux engagés indiens en vue d'effacer leur identité. Le processus de francisation respectait l'identité ethnique. Dans l'étude typologique des patronymes, les suffixes sont les éléments les plus parlants. Ils situent l'engagé par rapport à la caste, à la région d'origine, à la langue mère, à la profession et la religion... C'est presque une photographie de l'individu. Certains noms sont des patronymes de divinités. D'autres recèlent des qualificatifs qui caractérisent une spécificité de l'intéressé. Outre le facteur bio-génétique, l'indicateur patronymique constitue un élément identitaire fort de la présence indienne aux Antilles. Certes, la volonté de certains de se sentir intégrés et français, les poussa parfois à renoncer à leur nom d'origine au profit d'un patronyme français. C'était aussi pour eux, une rupture avec leur passé portant les stigmates de l'exclusion, du mépris et de la dévalorisation.
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Il est tout de même à noter à contrario, que le tamoul et le hindi, du fait de l'arrivée des flux d'immigrants sur près de quatre décennies (1854-1889), porteurs de ces deux langues, ont été sans cesse nourris et revitalisés, malgré le travail de la créolisation. On peut considérer que c'est la fin de l'immigration et le renoncement à tout retour en Inde qui portèrent atteinte à l'existence de ces deux langues. Elles ne furent conservées en définitive que dans le culte, dans la francisation des patronymes d'origine, dans une part d'indianisation de la langue créole et pour quelques mots et expressions dans certaines familles. Le nom et notamment celui des anciens, dans ce contexte chargé d'affection et d'attachement prenait une dimension d'adulation pour certains Indiens. Ainsi, tel prêtre célèbre, telle grand-mère voyait son nom valorisé par un additif affectif. C'est-dire que malgré l'offensive assirnilationniste et l'entreprise de démantèlement de l'ethnicité poussant l'indien à se dépouiller de ses spécificités pour se fondre dans l'idéologie dominante, la résistance à la capitulation identitaire était tout de même assez forte. Les derniers bastions qu'étaient le cercle familial et le culte ne tombèrent pas et demeurèrent dépositaires de l'identité indoguadeloupéenne. Cependant, la référence indienne dans la pensée guadeloupéenne d'alors était occultée ou anecdotique. L'élite intellectuelle même progressiste, en refusant de voir le pays tel qu'il existait, explicitait une forme d'aliénation et de fait hypothéquait la construction de l'avenir. Car, il est évident que si la Guadeloupe n'assumait pas toutes ses racines et se laissait amputer de certaines de ses entités, elle fabriquerait un destin infirme. Les désastre de sociologique caractériser
patronymes d'origine indienne sauvés du la colonisation, constitutifs de la mosaïque et culturelle de la Guadeloupe contribuent à l'indianité dans la créolisation antillaise. Cette 21
indianité inscrit des parcelles de présence de l'Inde dans notre pays, augmente son volume de diversité et fortifie son âme plurielle. La Guadeloupe dans sa poétique historique s'enrichit ainsi d'un autre continent et s'engage à élever un autre fils de mémoire. Devenue une racine de sang-mêlé, elle doit à tout prix sauvegarder son pluralisme culturel face aux attaques de la modernité et de la mondialisation. Elle ne doit pas oublier que le processus d'acculturation a entraîné la perte des langues d'origine sauf pour le culte célébré en tamoul ou en hindi. Langues exclusives des dieux utilisées pour obtenir d'eux, faveurs, protections et grâces, elles furent sauvegardées avec une vaillance et une détermination exemplaires. Confinées dans le périmètre du culte doté d'un pouvoir sacré, elles étaient transmises avec prudence par les prêtres car elles conféraient au détenteur un statut de respect et faisaient de lui un vrai missionnaire chargé de la mémoire religieuse qui n'était pas écrite. Dans leur fonction de communication avec les dieux, elles dotaient la parole d'une essence divine. Et de fait, aujourd'hui, les termes qui ont survécu dans le langage quotidien sont encore chargés d'une certaine considération. Cet attachement se traduit par, l'attention que portent beaucoup d'Indiens à une graphie fidèle du nom qui leur a été légué. Ils cherchent à connaître l'histoire ou l'authenticité de ce nom et entendent le conserver précieusement, car c'est pour eux parfois le dernier lien avec l'Inde et avec leurs ancêtres. S'il est vrai que la prononciation de ces patronymes est parfois difficile, ils n'aiment pas qu'on les écorche. A travers eux c'est presque un héritage charnel qu'ils assument et qui fonde l'espace indo-guadeloupéen. Cette affirmation identitaire se dresse donc face à l'action assimilatrice et à une certaine négation historique.
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En défInitive, le dépouillement identitaire de l'assimilation s'est heurté au mur des noms. Ces derniers structurent le complexe socio-culturellocal et témoignent de l'aff1rmation d'une identité créolisée traduisant la diversité du peuplement issu de croisements prenant leurs sources sur toute la planète. La créolité, conçue comme la résultante de toutes les civilisations qui ont échoué sur la terre antillaise sans disparaître totalement dans le creuset de l'assimilation, permet aujourd'hui à l'indianité de s'assumer pleinement en tant que composante de ce nouveau monde créole. Celui-ci est une société pluriculturelle fondée non pas sur le communautarisme qui sous-entend des groupes structurés mais il s'inscrit plutôt dans la cohabitation et dans la synthèse, pour gérer un tissu socio-culturel où s'entrelacent les spécifIcités de l'ethnicité.
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L'ENFANT ET LE NOM DANS LA SOCIETE INDIENNE
Il nous semble intéressant d'esquisser ici les rituels liés à la naissance et au don de nom au bébé dans le contexte indien pour mieux comprendre la transmission et le maintien des noms d'origine indienne après l'arrivée des Indiens en Guadeloupe. En Inde, la naissance d'un enfant est considérée comme la grâce divine la plus grande qu'un individu peut avoir dans sa vie. La joie procurée par un enfant n'est comparable à rien d'autre au monde. Ce qui a été dit de manière irrévocable
dans le 'Tirukkural' : «ku!al
i!Jitu yo! i!Jitu e!Jpar
col këladar » . malalaic . « Ceux qui n'ont jamais entendu le babillage (la parole douce) de leur enfant Disent que la flûte est divine et que le luth est divin» (firukkural. 66) .
tam
makkal
Il n'y a rien d'étonnant qu'un enfant si cher, dès le moment de sa conception, attire toute l'attention de sa future famille. Ce qui se manifeste dans de nombreux rites pratiqués en Inde lors de la grossesse. Ces rites qui varient d'une région à l'autre et d'une caste à l'autre ont pour point commun la protection de la mère et du bébé. Toutes ces demandes de protection s'expliquent aussi en partie, dans le contexte d'une époque où la médecine ne connaissait pas un grand développement, où beaucoup de femmes mouraient de problèmes complexes d'accouchement, où le taux mortalité infantile était élevé. D'une manière générale, la grossesse et l'accouchement étaient considérés comme une étape difficile à franchir que devait appréhender chaque couple. Les rituels de grossesse 25
ont donc pour objectif d'empêcher les mauvais esprits de faire du mal à la mère et à l'enfant. Par exemple, chez les Tamouls, un rituel de protection est célébré entre le cinquième et le neuvième mois de la première grossesse. Cette cérémonie est connue sous le nom de «va/a/ya/ koppu» qui signifie '(port de) bracelets de protection'. Cette coutume familiale, exclusivement féminine, est officiée, chez les parents de la mIe, par les femmes aînées qui ont déjà fait preuve de leur fécondité. Ce rituel est aussi une préparation de la femme enceinte à son accouchement. Il rend hommage avant tout à la fécondité de la femme. Il symbolise également de multiples objectifs: assurer une bonne grossesse, un accouchement facile, assurer un meilleur destin au bébé à naître et enfin avoir un enfant beau et intelligent. Comme tout rituel de passage dans la culture indienne, cette fête de grossesse est aussi l'occasion de légitimer un événement intime et familial et de le rendre public. Il est vrai qu'il y a toujours une préférence pour un enfant mâle quelle que soit l'inspiration religieuse des parents. C'est un phénomène culturel répandu dans toute l'Inde. Cet état d'esprit doit toutefois avoir son origine aux croyances hindoues qui stipulent les devoirs des uns et des autres. Dans l'hindouisme, chaque être humain est endetté dès sa naissance auprès du dieu de la mort, le yama. Le seul moyen de régler sa dette est d'avoir un garçon 1. Car seul, un fils peut 1 Par exemple «Une autre manière de se faire « un monde» consiste à procréer. Engendrer des f:tls est le moyen, comme on l'a vu, de payer sa dette aux ancêtres. La libération est immédiate: il suffit qu'un homme ait vu le visage de son f:tls qui vient de naître pour qu'il soit dégagé de sa dette aux Pères, et assuré de gagner l'immortalité» Malamoud Charles, La théologie de la dette dans l'hindouisme, Purusartha, N° 4. 1980. 3962. 26
épargner l'enfer à l'âme de son père en accomplissant pour lui les rites funéraires. Le rôle du fils (aîné) est indispensable à l'incinération du défunt. En effet, seul le fils (aîné) peut allumer le bûcher funéraire. Dans le cas où il n'y aurait pas de fils, ce rituel sera accompli par un parent proche. L'incinération purifie l'âme du défunt, lui permet de s'inscrire dans le cycle des renaissances et lui évite ainsi d'errer comme un esprit (bhuta) perdu. Enfin, avoir un fils est aussi important car c'est lui qui doit faire les offrandes aux ancêtres. C'est pourquoi la naissance d'un héritier mâle est précieuse et désirée. La naissance d'une mIe a son importance. Les devoirs d'une femme s'inscrivent tout à fait sur un autre registre. Comme le dit un dicton tamoul, il faut avoir un garçon pour léguer l'héritage et une fille pour léguer l'affection. Le rôle de la femme dans la société indienne traditionnelle est d'être épouse et mère. La réalité sociale en Inde accorde aux femmes une place ambiguë. En effet, la famille est le centre de la société indienne traditionnelle aussi bien que moderne. Les intérêts de famille prévalent sur ceux des individus. Selon les textes de la Tradition, la femme, élément créateur du couple, doit être vénérée à l'égal de la Déesse, la Shakti compagne de chaque Dieu.
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RITUEL DU DON DU NOM AU BEBE
La naissance d'un bébé tant attendu par toute la famille n'est que le début d'une série de rituels dans la vie d'un individu. Le premier rituel consiste à donner un nom approprié au bébé. Un des événements les plus importants est l'attribution d'un nom à celle ou celui qui est venu enrichir l'entourage familial. Le choix du nom d'un enfant est considéré comme un aspect symboliquement très fort car il joue un rôle essentiel dans la formation de la personnalité et détermine son rôle au sein de la famille ainsi que dans ce monde. L'ancrage spirituel et matériel d'un individu dépend du nom qu'il porte. Ainsi, c'est avec la cérémonie du don de nom que commence la vie d'un enfant. Ce rituel est connu sous le nom de 'namakarana' en Inde du Nord et en Ancira Pradesh. namakarana, terme sanskrit, signifie 'don du nom' à un enfant. Cette cérémonie a lieu en général le dixième ou le douzième jour après la naissance du bébé. Au pays tamoul, par contre, cette cérémonie est connue sous le nom de 'padi!Jaru' qui signifie (rituel du) « seizième jour ». Contrairement à l'Inde du Nord, au Pays tamoul c'est au seizième jour que l'on organise cette cérémonie familiale. Ce rituel, comme toutes les cérémonies familiales connaît beaucoup de variations selon les régions et les familles. Cette coutume représente, comme nous l'avons mentionné plus haut, un véritable rite de passage vers le monde extérieur pour le bébé. C'est après ce rituel que le bébé est accessible aux gens extérieurs à la famille. La maman ainsi que le bébé sont protégés des contacts extérieurs en tous genres jusqu'à ce rituel. Après la naissance de l'enfant, la mère et l'enfant sont mis à l'écart de la vue des autres afin d'éviter 'le mauvais œil' et toute autre rencontre malencontreuse. Cette période
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de mise à l'écart' peut varier de 12 à 31 jours selon les familles, les castes ou les régions. Ce rituel du seizième jour a lieu en général chez les parents de la jeune mère. Cette cérémonie est officiée par les femmes aînées de la famille et du quartier, le soir après le coucher du soleil. Les parents proches et les amis y sont invités. Le bébé reçoit des cadeaux, vêtements et bijoux, des deux familles. Mais c'est souvent l'oncle maternel qui est appelé à assumer une grande responsabilité dans ce rituel. Le nom est choisi par la famille du père. Cependant, c'est l'oncle maternel qui soufflera dans l'oreille droite du bébé le nom qui lui est attribué. Dans certaines familles, on a coutume d'écrire le nom du bébé sur du riz étalé par terre ou dans un plateau. L'attribution d'un nom donne à l'enfant non seulement une identité mais aussi une appartenance à la communauté. Dans certaines familles, après la naissance de l'enfant, dans un jour propice on consulte un astrologue pour établir l'horoscope du bébé.
CHOIX D'UN NOM
Plusieurs critères interviennent quant au choix d'un nom selon la tradition familiale ou de caste. Il est courant de choisir un nom en fonction de données astrologique. Il est de coutume qu'un prêtre ou une personne proche aînée, analyse les astres en combinant l'heure, la date et le jour de la naissance de l'enfant pour identifier la première syllabe par laquelle doit commencer son nom. Mais cette tradition n'est plus observée par tout le monde. Il est tout aussi important de choisir un nom qui a une bonne signification car cela tend à se refléter sur la personnalité de la personne concernée.
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Chez les Tamouls aux temps antiques on avait l'habitude de donner le nom du père au nouveau-né, d'où le terme « peyaran » pour petit-fils, ce qui signifie littéralement 'celui qui porte le nom (du grand-père)'". Quant à la petite- fille, on donne le nom de la grand-mère maternelle, d'où le terme « petti I peyartti » petite-fille, qui veut dire 'celle qui porte le nom (de la grand-mère)'. Dans la plupart des cas, on donne le nom des rois illustres, des hommes politiques, des hommes célèbres, voire même des vedettes de films. Par exemple, les noms tels que Gandhi, Nehru, Staline, Kennedy ont couramment été empruntés dans toute l'Inde. Ce qui montre que le patronyme indien est loin de correspondre à la notion de nom de famille telle qu'elle existe en Occident. Il est important de remarquer que le système des noms propres en Inde varie d'une région à l'autre. Par exemple, au sud de l'Inde en particulier chez les Tamouls, chaque individu porte un nom et il (ou elle) est identifié(e) par sa filiation. Il est marqué, par exemple: pour un garçon « Francis fils de Jean» et pour une fille « Chantal fille de Jean» avant son mariage; et après son mariage « Chantal épouse de Pierre ». Les noms sont dans une large mesure d'origine sanskrite et se sont adaptés depuis les temps antiques, à la langue et à la région. Bien entendu, les musulmans font exception. Par ailleurs, certains noms chrétiens sont composés avec des noms tamouls ou sanskrits, par exemple « Lourdes Saami», qui signifie 'le Dieu de Lourdes'. Le type de nom attribué au bébé pouvait apporter des informations précises sur le milieu social ou l'origine 2 A noter que cette même coutume de - donner le nom du grand père paternel au premier petit-fils et celui de la grand-mère maternelle à la première petite-fille - a été pratiquée en Irlande au XIXe siècle. 30
géographique ou linguistique de l'enfant. Il est important de noter que de nos jours il n'est plus possible de déceler le milieu social d'un individu à partir de son nom. Dans l'Inde moderne les noms personnels ne connaissent plus de barrière. La tendance de modernisation des noms témoigne au pays tamoul d'un phénomène d'actualisation ou de renouvellement des noms personnels. A ce titre des noms tamouls traditionnels tel que 'Kuppusami' ou 'Tayilammai' sont considérés comme démodés et sont remplacés par des noms d'origine sanskrite. Rappelons en passant que dans certaines régions, on manifestait son appartenance à telle ou telle caste en ajoutant le nom de la caste au nom personnel. Au cours des temps, les noms de castes, Pillai, Padaiyacci' suffixés au nom individuel sont devenus équivalents aux noms de famille. Cette pratique est assez courante chez les tamouls de la diaspora. Mais en Inde, le port du nom de caste tombe petit à petit en désuétude, un choix que s'impose un grand nombre d'indiens tamouls afin de ne pas encourager la discrimination par le nom de la caste.
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HISTORIQUE DES PATRONYMES INDIENS Afin d'avoir une idée précise des noms (de famille) indiens (d'origine indienne) établis en Guadeloupe ou en général dans la diaspora indienne, des origines à leur forme actuelle, plusieurs points sont à étudier. Dans un premier temps nous verrons la pratique traditionnelle d'identification d'une personne par un nom unique en Inde. Puis nous examinerons l'adhésion au système de nom de famille chez les Indiens après leur arrivée en Guadeloupe. Enfin, nous étudierons les différents types de noms de famille (typologie des noms propres) d'origine indienne. L'adaptation et l'évolution du concept de « nom de famille» en Inde est un fait un peu difficile à comprendre par rapport au contexte culturel français. Par exemple, en France la création des noms de famille avait commencé vers le Xème siècle. Ce phénomène s'amorce d'abord chez les nobles. Bien que cette pratique s'élargisse à l'ensemble de la population dès le xrlème siècle, c'est seulement à partir du XVèmcsiècle qu'apparaît le processus de fixation des noms de famille. L'orthographe de tous les patronymes français se normalise manifestement dès la création du livret de famille en 1870. NOM DE FAMILLE
Il convient de préciser dès à présent qu'en Inde, comme dans la plupart des civilisations antiques, un seul nom servait à désigner l'individu. Ce nom permettait d'identifier celui qui le portait et lui restait attaché toute sa vie, de la naissance à la mort. Ce nom ne se transmettait pas. C'est toujours le cas chez les Tamouls en Inde du Sud. Par contre, dans les autres régions de l'Inde on trouve un système de nom de famille et de prénom comme en Occident. La vie moderne, le contact avec l'Occident et l'immigration ont abouti à 33
l'internationalisation du système de nomination en Inde avec deux composantes, dont l'une correspond au prénom et l'autre au nom de famille. Ce sont les noms individuels donnés à chaque enfant à sa naissance qui caractérisent le système de l'anthroponymie en Inde et notamment chez les Tamouls. Chaque enfant, selon l'inspiration des parents et de la famille, peut en posséder un ou plusieurs. Traditionnellement, c'est au premier petit-fIls qu'on donne le nom du grand-père paternel. C'est l'unique cas où le nom est transmis au sein d'une famille, mais cette coutume n'est ni obligatoire ni héréditaire. De la même manière, pour la première petite fille on donne le nom de la grand-mère maternelle. Il faut noter que ces pratiques ne sont plus suivies par toutes les familles. On donne quelquefois plus d'un nom individuel à un enfant. Paradoxalement à ce que nous venons de voir, selon les pratiques indiennes, il est considéré comme irrespectueux de prononcer les noms ou une partie des noms des parents aînés de la famille. Par exemple, une femme ne doit pas prononcer le nom de son mari ni celui de son beau-père, ni celui de sa belle-mère, ni celui de son beau-frère. Pour éviter ce genre de situation embarrassante, on donne un deuxième nom à l'enfant, qui de préférence n'a aucune ressemblance avec les noms des parents proches aînés. Il est important de noter qu'un seul des noms devient le nom officiel de l'enfant, par exemple celui de son gran- père, tandis que les autres noms ont une utilisation intime et limitée. Le choix du nom: En France, le choix du prénom n'était pas laissé au hasard ou à la fantaisie des parents. Jusqu'en 1966, une loi de germinal an XI obligeait les parents à choisir le prénom de leur enfant dans divers calendriers ou parmi les personnages de l'histoire 34
antique. Après 1966, on autorise tout prénom dont l'usage est consacré, notamment par l'évolution des mœurs. Mais en Inde aucune législation ne régit le choix du (pré)nom et les parents ont une liberté totale. D'où des noms de célébrités parfois étrangères donnés aux enfants comme 'prénoms' et qui témoignent largement de cette liberté. Mis à part ces cas extrêmes, l'attribution d'un prénom n'est ni aléatoire, ni anodin. Le principe de choix des prénoms, comme dans la plupart des sociétés du monde, est de s'assurer que les enfants soient sous la protection divine. En effet, on choisira le (pré)nom d'une divinité tutélaire ou d'un parent proche défunt afin que l'enfant puisse s'imprégner de ses vertus et qu'il guide l'enfant tout au long de sa vie. ETAT CIVIL EN INDE
En France, François 1er rendit obligatoire la tenue de registres d'état-civil dès 1539 par la promulgation de l'ordonnance de Villers-Cotterêts. Alors qu'en Inde, l'enregistrement de l'état civil a été rendu obligatoire seulement à partir de 1970 (par un décret d'avril 1969). Avant cette date cela dépendait de la bonne volonté des parents ou de la famille concernés. Cet état de fait nous permet de comprendre la complexité de la situation pour les émigrés indiens, autant au moment de leur départ de l'Inde qu'à leur arrivée, après trois mois de voyage, dans ces îles comme travailleurs agricoles au 19" siècle. Comme on peut le voir dans les registres établis par les commandants des navires, l'identité de chaque voyageurfemme, homme, enfant- était inscrite comme suit:
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Filiations Vira adeatchi Arunnalam ADHESION
AU SYSTEME DE NOM DE F;\MTLLE
Il apparaît assez clairement de ces quelques exemples, que chaque individu était identifié en tant que 'fille de' ou 'fùs de' et que cela ne relevait pas d'un système de 'prénom' et de 'nom de famille', comme on aurait pu l'imaginer conformément à l'état civil français de l'époque. A partir de ce constat, il faudra comprendre comment la conversion s'est effectuée d'un système de filiation à un système de nom de famille et prénom. En effet, les migrants indiens adoptèrent alors la coutume locale et en conséquence le nom du père ou de la mère est devenu le nom de famille. Ce sont, en fin de compte, des noms individuels tamouls qui seront promus comme des noms de famille. Autrement dit, les noms de famille tamouls sont dérivés des noms individuels. Pour chaque enfant indien qui n'avait pas de prénom, conformément à l'état civil français, l'officier d'état civil attribuait un prénom d'office ; s'il s'agissait d'une fille elle recevait le prénom de Marie et X. .. s'il s'agissait d'un garçon3. Par la suite, comme chaque enfant d'origine indienne a été obligatoirement baptisé, il recevait un nom de baptême, qui lui servira, comme le veut la coutume locale, de prénom. D'où des noms comme Francis Ponaman ou Daniel Virapin.
3 Ce système de donner un prénom aux enfants d'origine indienne a été pratiqué en Martinique. (Communication personnelle Marc Rangon et ...).
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TYPOLOGIE
DES NOMS INDIENS
Les noms indiens correspondent à plusieurs systèmes qui varient d'une région à l'autre et selon les religions et les castes. Dans la civilisation indienne des noms divins ont été mis à contribution pour nommer les hommes. La quantité impressionnante de théonymes offre un choix infIni selon que l'on veut associer l'enfant à telle ou telle qualité ou puissance divine. On peut remarquer par exemple, chez les Tamouls, les noms se référant à des qualités de bravoure, de victoire, de courage, de beauté, de compassion, de protection, de joie, de prospérité, de richesse, de savoir, de sagesse. Ces qualités sont souvent attribuées à des dieux ou des déesses et par là les représentent. Dans d'autres cas, on trouve aussi des noms d'objets précieux comme des pierres précieuses ou de l'or. Il est aussi courant de trouver des noms de fleurs, plantes, animaux ou des noms de lieux sacrés qui sont employés comme noms propres. Comme dans la plupart des civilisations antiques, en Inde on utilise également l'onomastique divine pour les êtres humains. Inversement, la civilisation tamoule offre aussi l'exemple de l'ascension du nom humain au rang de théonyme; c'est le cas de la déifIcation de Madurai Viran, le Héros de Madurai et de Nagur miran, le saint musulman de la ville de Nagur. Nom individuel/Prénom: Le nom donné à un enfant à sa naissance serait l'équivalent du prénom. Chaque individu sera identifIé par ce nom, par les parents proches ou dans un contexte informel. Dans les régions rurales, très couramment, on s'adressera à un individu comme «père de Rama», «mère de Rama», « frère de Rama ». On trouvera aussi des surnoms dans cette fonction. Dans certaines régions on emploie des titres 37
comme 'Sastri 'érudits en Sastrs'; quatre vêdas', par exemple.
Chaturvedi
'érudits
en
N om de famille: En Inde du nord, par exemple, on utilise souvent des noms de castes (Gandhi, marchands de parfums), noms de lignages, ou noms professionnels (vaideki 'maître religieux') ou même les noms du village des ancêtres (Gavaskar signifie 'originaire de la ville de Gavas'). Dans certains cas, l'appartenance religieuse joue un rôle déterminant dans le choix des noms de famille. C'est le cas des Sikhs, qui affichent le titre 'Singh' signifiant 'lion', à leur nom. Ce titre est utilisé dans ce cas comme nom de famille. Il faut noter que ce nom 'Singh' est également employé par de nombreuses familles hindoues comme nom de famille. De même, les adeptes du jaïnisme portent le titre Jaïn comme nom de famille. Toutefois, le système de nomination en Inde du sud mérite une attention particulière pour la simple raison qu'il n'existait qu'un système de nom unique. Les Tamouls, après l'époque colonial britannique, ont commencé à adopter un système de 'patronyme', où le (pré)nom du père a été utilisé comme nom de famille. Par exemple, Mutusamy Karuppan signifiait, Mutusamy ms de Karuppan ; ensuite Adaikkalam Mutusamy signifiait Adaikkalam fils de Mutusamy. Au pays tamoul, on emploie souvent les noms des castes comme noms de famille (Aiyar, Mudaliyar, Pillai). Les Télougous, pour leur part, ont emprunté des noms de ville ou de professions ancestrales comme noms de famille.
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LANGUES ET ECRITURES INDIENNES LES LANGUES DE L'INDE
En Inde tout est immense, même le nombre de langues parlées. Selon le recensemen t de 1961, on a compté près de 1652 langues, puis en 1991 environ 1576 langues. Ces langues sont réparties entre quatre familles linguistiques: - indo-aryenne, parlée en Inde du nord et en Inde centrale par environ 72 % de la population - dravidienne, parlée en Inde du sud, par environ 25% de la population - austro-asiatique (Mounda), parlée dans l'Etat d'Assam - tibéto-birmane, parlée dans la partie nord de l'Himalaya. Langues officielles de l'Union indienne La Constitution du 26 janvier 1950 prévoyait que l'anglais et l'hindi seraient utilisés, pour une période de quinze ans, comme langues officielles de l'Union indienne (art. 343, paragraphes 2 et 3). Après cette période de quinze ans, seul l'hindi devait être employé comme la langue officielle de l'Union. Cependant, il n'a pas été possible de remplacer l'anglais par l'hindi à cause d'une opposition violente manifestée par les États du Sud parlant des langues dravidiennes. L'anglais est donc à présent la langue officielle associée à l'hindi. Etats linguistiques Après l'indépendance, beaucoup d'États avaient été créés sans tenir compte de la diversité ethnique et linguistique, ce qui a engendré des tensions ethniques et politiques dans plusieurs régions. Afin de remédier à ce problème, le parlement indien a procédé en 1956 à la réorganisation du pays suivant des critères linguistiques. Il en est résulté la création des Etats linguistiques. L'Union indienne, 39
république territoires.
fédérale, est formée ainsi de 28 États et de sept
Langues constitutionnelles La constitution indienne reconnaît à ce jour 22 langues nationales dites «langues constitutionnelles ». Au début, la huitième clause de la Constitution n'avait reconnu que 14 langues. Par amendements réguliers, d'autres langues principales ont été ajoutées: assamais, bengalî, gujarâtî, hindi, kannara 0angue dravidienne), câchemîrî, konkani, malayâlam 0angue dravidienne), marâthî, 0angue tibéto-birmane aussi appelée manipourz), népalais, oriyâ, penjâbî, sanskrit, sindhî, tamoul 0angue dravidienne), télougou 0angue dravidienne), ourdou. . . Ces langues, sauf le sanskrit, sont les langues officielles d'un ou de plusieurs Etats de l'Union indienne. Il faut noter aussi que des langues comme l'anglais et le français qui ne sont pas des langues constitutionnelles sont des langues officielles d'un Etat ou d'un territoire de l'Union indienne. Langues classiques: sanskrit et tamoul Depuis 2004, le Gouvernement indien, par un nouveau décret de sa Constitution, accorde le statut de langue classique à condition que les langues remplissent certains critères (une tradition littéraire antique (Plus de mille ans), vaste et originale. Dès la découverte du sanskrit vers la fin du XVIIre siècle, les savants occidentaux avaient tout naturellement considéré le sanskrit comme la langue classique de l'Inde en vertu de ses qualités antiques littéraires et grammaticales. Le tamoul a été décrété langue classique de l'Inde par le gouvernement indien le 12 octobre 2004. Un an plus tard, en 40
2005, le sanskrit a été déclaré langue classique par le gouvernement indien. Ainsi, le sanskrit et le tamoul, sont les deux langues classiques de l'Inde reconnues officiellement. Selon ce nouveau décret de 2004, dans l'avenir d'autres langues indiennes pourraient se voir accorder le statut de langue classique. Hindi, Tamoul et Télougou: Il est impossible ici d'aborder les vingt deux langues officielles de l'Inde. Cependant nous nous contenterons d'un bref aperçu des trois langues, le hindi, le tamoul et le télougou qui sont employées dans ce recueil de noms.
LE HINDI
:
Langue Le hindi est numériquement la troisième langue du monde après le Mandarin et l'anglais. Il est parlé principalement dans le nord de l'Inde connu sous le nom de "Hindi Belt" Qa ceinture hindi) : Uttar Pradesh, Madhya Pradesh, Himachal Pradesh, Bihar et Rajasthan. En dehors de l'Inde, le hindi est parlé, entre autres, à l'île Maurice, à Trinidad et aux îles Fidji. À peu près 40 % de la population de l'Union indienne parle le hindi. D'après les recensements de 1981, 265 millions de locuteurs déclarent le Hindi comme étant leur langue maternelle. Le hindi est une langue indo-aryenne issue du sanscrit dont elle a conservé une large part de vocabulaire. L'apport du vocabulaire arabo-persan est également non négligeable. Autrefois on utilisait le terme « hindoustani », pour désigner le hindi et l'ourdou. La langue parlée témoigne de la compréhension mutuelle de l'hindi et de l'ourdou à travers le cinéma commercial alors que la langue scientifique et technique se distingue par la création de néologismes à partir du sanskrit. Son rôle demeure important comme langue de 41
communication panindienne. Le hindi devint progressivement entre le XIIe et le XX" siècle la grande langue de l'Inde. La littérature hindi La littérature hindi se divise en quatre périodes 1. Adi kaal - (période ancienne) (10e - 14e siècle) La poésie de cette période accentue certaines idéologies religieuses ou félicite les combats héroïques des gouverneurs de Rajput et
des guerriers sous forme de vers-récits (raso-kal!)las). 2. Bhakti Kaal (époque dévotionnelle) La littérature bhakti (dévotionnelle) s'est développée entre les 14e et 17e siècles. Durant cette période on verra l'essor de la poésie religieuse qui se traduit par des compositions sous forme de longs poèmes épiques. Ce genre littéraire se partage entre deux écoles: l'école Nirguna, constituée par ceux qui croient en un Dieu informe et l'école Saguna, constituée par ceux qui croient en un Dieu pourvu d'incarnations. 3. Ritikavya Kaal - (époque scolastique de 1600 au 1850 de notre ère) Cette période est appelée "Riti" (ce qui signifie procédure) car ce fût l'époque pendant laquelle les formes et théories poétiques se développèrent jusqu'à leur apogée. Il a imité le sanskrit et la tradition rhétorique, abordé différents aspects de la poétique comme rasa, a/ankara et nqyika bheda à travers S av!yaset Kavithas. 4. Aadhunik Kaal- (époque moderne) commença au milieu du 196mflrr 8-6UL.barul)osalam (m) 'La montagne Tiruvannamalai, pèlerinage de Shiva'
ARNASSALOM
Sellamoutou
lieu de
~(!!>6mflrr8-6\)L.b
Q8-6Ù6\)6mflrr8-6UL.b arul)osalam (m) 'La montagne Tiruvannamalai, lieu de pèlerinage de Shiva'
- ~(!!>6mflrr8-6\)L.b arul)osalam Pi!!ai(m) Le terme pi!!ai désigne la caste des cultivateurs et propriétaires terriens.
AROUMOUGOM
~g)JL.b orumugam (m) 'Celui qui a six visages', un autre nom du dieu Murugan'
64
ATCHICANON
AYACANON
Varayatan C6lJ6\)IT~9>Lb veloyutam (m) Probablement du nom « veloyutam » Armé d'une lance. Désigne ici le dieu Murugan. vel: lance oyudam : arme ~IiJUJIT8>~~
ayyokat;1t;1u(m)
'l'œil du seigneur, dieu bienveillant'. ayyo: 'père, seigneur, terme d'adresse respectueux, équivalent de 'monsieur, maître'. kat;1t;1u : 'œil, terme d'adresse affectueux- équivalent de chéri(e)'. AYAT-COUTY
~IiJUJIT@>LIq.
ayyokutti (m)
'le petit, dernier fils, enfant, un terme d'adresse affectueux aux enfants' ayyo 'père, seigneur, maître' kutti 'jeune, enfant'
ill BALLAKICHENIN
Canagou- UIT6\)&I(!9~6mI16in 8>6m@> bolakrist;1aokaoagu (rn)
Fonné de deux noms. bolakrisnan: l'enfant Krishna kaoagu : or
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e CADERVELOU Caroupaye &~ri'C6lJ~
&([9ÙUITtD1
kadirvelu (m) karuppayi (f) Formé de deux noms. kadirvelu : 'un des noms du dieu Murugan' qui signifie 'la lance rayonnante' kadir : rayon de soleil - velu: lance karuppayi : 'dieu noir' nom d'une divinité locale. Karuppu : noir ayi : maître, père, dieu. CALIAPIN
Ramsamy &IT6YfIUJÙUoGrIJITL£}8-ITI1i1 ka!iyappal] ramasami (m) Formé de deux noms. ka!iyappal] : Peut signifier 'protégé de Kali' kali: Kali appal] : père, homme ramasami : 'Rama le dieu'
CALIMOUTOU
&IT6YfI(!p~~ ka!imuttu (m) 'perle de la déesse Kali'. kali: déesse kali muttu : perle
CA MA ITY
&ITLOITt..:...5I kamacci (f) Probablement du nom kamacci kamacci : 'Parvati, épouse de Shiva, vénérée au temple de Madurai' 66
CAMATCHY
&ITLOIT
8-81 kamacci (f)
kamacci : 'Parvati, épouse de Shiva, vénérée au temple de Madurai' (CAMAITY- CAMA TCHY- sont des variantes du même nom) CAMALAN
&L06\Hb kamalam (f) 'Fleur de lotus'
CANABADY
&61rnTU~ gal)apadi (m) 'le dieu Ganesh, connu également sous les noms de pi!!ayar, vioayagao, fils aîné de Shiva'
CANDAP
A
&tl>~UUIT kandappa (m) 'un des noms du dieu Murugan'
CANDAP ANAPIN
&tl>~uu6irr ~uu6irr kandappao appao (m) Formé de deux noms. 'le père de kandappan' kandappao : le dieu kandan, un des noms du dieu Murugan. appao : père
CANDASSAMY
&tl>~8'ITLfiI kandasami (m) 'Un des noms du dieu Murugan'
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CANDASSAMY
(Elly) Vingadassin
&tlJ~8-rrL.fi1
QrurhJ&CL8-6tn kanadasomi verigatesaQ (m) Formé de deux noms. kandasomi : Un des noms du dieu Murugan' verigatesaQ : le dieu de verigaç!am ou Tiruppadi. Indique ici le dieu Vishnu. CANJAMALE
&@>8-u:mm6\)
kanjamolai (m)
'Le mont kanja'. Lieu mystique, habité par le Siddha, c'est-à-dire, un être réalisé'. CAPEN
&(!!)uu6tn karuppaQ (m) 'signifie celui qui est noir, nom d'une divinité locale'
CAROUPIN
&(!!)uu6tn karuppaQ (m) 'signifie celui qui est noir, nom d'une divinité locale'
CARPEN
&(!!)uu6tn karuppaQ (m) 'Signifie celui qui est noir, nom d'une divinité locale' CAPEN,CARODPENetCARPEN sont des variantes.
CARIANEN
&l'i1lUmn6m!16tn kariyar)l)aQ (m) 'Signifie le dieu noir, nom d'une divinité locale' kari : 'noir' al)l)al] : 'frère aîné, maître, aussi un terme d'adresse respectueux'. 68
CAROUPANAPILLAI
&(!9Uu6in'~6YTrn6Y1
karuppaQ
PI!!ai(m) Le terme pi!!ai désigne la caste des cultivateurs et propriétaires terriens. karuppaQ signifie celui qui est noir, nom d'une divinité locale CAROUPANIN
&(!9uu6'dm6!RJT6in'karuppal)l)a!] (m) 'signifie le dieu noir, nom d'une divinité locale'. Karuppu : noir annan: frère aîné
CARPANA
&(!9uu6'dm6!RJTITkaruppal)l)o (m) Une variante du nom précédent Karuppu : noir annan: frère aîné
CARPANIN
Moutama &(!9uu6'dm6!RJT6in' up~~LbL.OIT karuppal)l)a!] (ru) muttammo (f) Formé de deux noms. karuppal)l)ao: 'signifie celui qui est noir, nom d'une divinité locale' muttammo: 'signifie la déesse de la perle, pourrait indiquer ici la déesse 'Marlyammao' muttu : perle ammo: mère, déesse, terme d'adresse affectueux à une femme, terminaison des noms féminins et marque de politesse'
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CARPIN
AP A VOU
&Q9ùu6in ~ÙUIT~ karuppao appovu (m) Formé de deux noms. karuppao: signifie celui qui est noir, nom d'une divinité locale appovu : dérivé du mot «appo»'père'
CARPIN Vayavry
&Q9uu6in karuppao vaiyopurl (m) karuppao : 'signifie celui qui est noir, nom d'une divinité locale' 'Vayavry' probablement de 'vaiyopurl' valyopuri : 'désigne le mont Pa!aoi, un lieu sacré, une des demeures du dieu Murugan'.
CARRIEN
&fflUJ6in karlyao (m) 'Signifie celui qui est noir, le nom d'une divinité locale.'
CARTAYE
&IT~~ITu.51 kottoyi (f) 'signifie 'celle qui protège, une divinité locale.'
CHAMOUGOM
@9mn(JP&LÏJ shar;mugam (m) 'Signifie 'celui à six visages, un des noms du dieu Murugan,'
CHINAPIN
5I6in6!ffuu6in
sinnappao (m)
'Signifie l'oncle paternel -le frère cadet du père-, pourrait signifier aussi Paul.
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CHINGAN
Q8"rhJ8>6OTceriga!] (m) Nom
CIP AILLE
d'une ville?
51UUITu.51sippoyi (m) 'soldat'
COMARSSAMY
@LDITIJ8"ITLfiI kumorasomi (m) signifie 'le jeune dieu, un des noms du dieu Murugan,' kumora : jeune, fils soml : dieu
COUMARASSAMY
kumorasomi (m) 'le jeune dieu, un des noms du dieu Murugan kumora : jeune, fils somi : dieu, COUMARASSAMY COMARSSAMY, sont des variantes du même nom.
CONDAPANAICKEN
Q8>ITcmmLUU [bITIlJ&8>6OT ko~çlappa noyakka!] (m) , Le terme' noyakka!] ou 'noyakkar' est un titre honorifique porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installés au pays tamoul depuis le 16" siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou, ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraien t aVOlr une ascendance royale.
@LDITIJ8"ITLfiI
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CONJONDEVELOU
@>~tl>6m~C:6lJ~ ku!andaivëlu (m) 'signifie 'enfant porteur de lance, un des noms du dieu Murugan kulandai: enfant vëlu : lance
COPOSSAMY
@>ULj8-ITLfi1 kuppusami (m) 'enfant chéri trouvé dans la poussière' Kuppu : tas de graines, richesse, poussière, ordure sami : dieu, maître
COUPOUSSAMY
@>ULj8-ITLfi1 kuppusami
(m)
'enfant chéri trouvé dans la poussière' Kuppu : tas de graines, richesse, poussière, ordure sami : dieu, maître
Il faut noter que des noms comme Kuppusamy et Kuppamuttu, préfixés du mot 'kuppu' ou 'kuppai' «tas de graines, richesse, poussière, ordure» sont issus d'un rituel et nécessitent une explication. A l'époque, des enfants mouraient de maladies infantiles ou de la varicelle, victime, croyait-on d'une malédiction divine ou de divinités malfaisantes. Dans les cas où deux enfants aînés mourraient à la suite, on trompait l'attention de ces divinités, en plaçant symboliquement dans les ordures le nouveau-né au cours d'un rituel. Cet acte signifiait l'indifférence des parents à l'égard de l'enfant. On pensait ainsi conjurer la malédiction. D'où le choix approprié du nom commençant par 'kuppu' ou 'kuppai'. Dans certaines familles, on perçait également le nez de l'enfant pour compléter le rituel.
72
COUMARASSAMY
@>L1HTIJB-rnfil kumorasomi (m) signifie 'le jeune dieu, un des noms du dieu Murugan,' kumora : jeune, fils soml : dieu
COUNOUSSAMY
&61RiT~B-rrLfi1 kat:'t:'usomi(m) 'dieu des yeux' kan : œil somi : dieu
COUPAMOUTOU
@>uuup~~
kuppaimuttu
(m)
'perle trouvée dans la poussière' kuppa : tas de graines, richesse, poussière, ordure muttu : perle COUPAN
@>uu6ifr kuppaD (m) Celui du hameau, signifie probablement un villageois, paysan, dérivé de 'kuppam' 'hameau, petit village'
COUPANCHET1Y
@>uu6ifr QB-LIq. kuppaD setti (m) Le terme 'setti' diminutif de 'settiyor désigne la caste des commerçants. Il s'ajoute au nom propre. Celui du hameau, signifie probablement un villageois, paysan, dérivé de kuppam : hameau, petit village.
73
COUPIN
@>ûuôOT kuppaQ (m) Celui du hameau, signifie probablement un villageois, paysan, dérivé de kuppam : hameau, petit village.
COUROUNADIN
@>(!9!bJT~ôOT gurunodaQ (m) Désigne ici le dieu Murugan, guru de son père Shiva, à qui il enseigna les aspects mystiques de pmavam, la syllabe om. guru: maître, enseignant nodaQ : chef, supérieur
COUTEYEN
CARPAYE
8m.~rn~UJôOT
&(!9ÛUJTu.J)
küttaiyaQ (m) karuppoyi (f) Formé de deux noms. küttaiyaQ : Le maître de la danse, désigne Shiva le dieu de la danse. karuppoyi : Celle qui est noire, nom d'une divinité locale. COUTIEN
8m.~rn~UJôOT küttaiyaQ (m) küttaiyaQ : Le maître de la danse, désigne Shiva le dieu de la danse.
COUTINPERMAL
8m.~~ôOT QU(!9LOJT6YT küttaQ perumo! (m) Ce nom composé signifie 'le dieu de la danse' küttoQ : le danseur, désigne le dieu Shiva perumo! : 'dieu, Shiva, Vishnu' 74
COUTTEPEROUMAL
8m.g,~QU L 8'fT LfiI
Probablement
du nom vengaçlasami
~ GAUVENDEN
C8>fT6)]}tlJ~6"ifr g6vindaQ (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna).
GOINDIN
C&fT6)]}tlJ~6"ifr g6vindaQ (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna). GAUVENDEN, GOINDIN sont des variantes.
GNANOUSSAT'vrY
@>fTW8'fTLfiI naQusami(m) Dieu (maître) de la sagesse naQam > naQu : sagesse, connaissance sami : dieu
GOBALOU
C8>fTUfT~ g6palu (m) Signifie krishna
76
GOBALY
goboli (m)
C8>ITUIT6Dl
Signifie krishna
GOPY
C8>ITLJlgopi (m) Berger, vachère dans la mythologie Krishnaïte
GOUBALOU
C8>ITUITW gopolu (m) Signifie krishna
GOVINDAIVlA
C8>IT6illry,~LbL.OIT govindammo (f) Le nom féminin de Govindan
GOVINDASSAMY
C8>IT6illry,~8-ITLfi1 govindasomi (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna) .
GOVINDIN
C8>IT6illry,~rn govindao (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna).
!j INCANA
Q ru lhJ 8>61ml6m!1
IT
Cf. vengat:'t:'0 INGATARAMIN
Q ru lhJ 8> L
IJ
IT L.O
Cf. vegataromao
77
rn
INGADASSAMY
Q 6lJ
rhJ
& L 8- ITlfiI
Cf. vegatasomi
$ JIOUNANDAN
~6lJITrntÏJSboOl Jlvooandao (m) '(joie) bonheur de la vie' Jlva(o) : vie, âme ooandao : l'être heureux, félicité
x KAMA TCHI
&ITLOIT 8'-51 komocci (f) 'La déesse Parvati, vénérée à Madurai'
KANDASSAMY
&tÏJSb8-ITlfiIkandasomi (m) Le dieu Skanda ou Murugan
I1UJIT~ muttiyolu (f/m) Perle, mot désignant la varicelle. Déesse de la varicelle
MOUTIAPOULLE
(!.P~6U)~UJITLJ)6Yr6U)6Y1 muttaiyo pi!!ai(m) Le terme pi!!ai désigne la caste des cultivateurs et propriétaires terriens. muttaiyo : 'Un des noms du dieu Murugan' muttu : perle -ayya 0 : dieu, chef A noter que « ayyao» devient « ayyo », lorsqu'il est suivi d'un autre horn. 88
muttolavao (m)
MOUTIEN
up~6m~UJ6"in' muttaiyao (m) 'Un des noms du dieu Murugan' muttu : perle ayyao : dieu, chef.
MOUTOU
up~~ muttu (f/m) Perle, pourrait désigner ici la varicelle.
MOUTOUALLANGUIN
Up~~W8>6"in'
muttalakao (m)
'Beau comme une perle' muttu : perle alagao : le bel homme, celui qui est beau. MOUTOUCARPEN
UP~~&8>(!9Üu6"in' muttukkaruppao (m) Une divinité locale muttu : perle karuppao : celui qui est noir, homme nOIr.
MOUTOUKICHENIN
UP~~&&1(!96i,961rnl6"in' muttukrisf}ao (m) Un des noms de Krishna, signifie probablement Krishna beau comme une perle muttu : perle krisnan : le dieu krishna.
MOUTOULATCHIMY
up~~6\)iHJrLfil
muttulaccumi (f)
'la belle Lakshmi' muttu : perle, beauté laccuml : le déesse Lakshmi. 89
MOUTOUNAICKEN-
(!p~~HbrrUJ&&6in uttunayakka!J (m) Le terme 'nayakka!J' ou 'nayakkar' est un titre honorifique porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installés au pays tamoul depuis le 16e siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraient avoir une ascendance royale. muttu : perle (Muttu de la caste des nayak). - nayakka!J: nom de la caste
MOUTOUP ADEA TCHY (!p~~UmLUJrr 8'-81 muttu paçiaiyacci (m) Muttu : 'perle' paçiaiya!ci : Ce terme « paçiaiyaccl » indique à l'origine la caste des guerriers. Actuellement ils sont devenus cultivateurs et propriétaires terriens. MOUTOUPOULLE
(!p~~dl6YTm6YT muttu pi!!ai muttu : perle pi!!ai: 'caste des cultivateurs ou propriétaires terriens'.
MOUTOUSAMY
(!p~~8-rrLfi1 muttusami (m) Ou MOUTOUSSA1iIY Le dieu de la perle. Probablement lié à la déesse de la varicelle, mariyamma!J muttu : perle - samÎ : dieu. 90
MOUTOUSSAMY VlRAPIN up~~8-IT1.l}}-6illJuu6iJJ muitusami - virappa!] (m) Formé de deux noms. muitu sami : dieu de la perle virappa!] : l'homme héroïque, l'homme guerrier. MADERNAYAGOM
BAGAVATY
LD~IJ!bITUJ&LO
U&6lJ~ maduranayagam (m) bagavati (f) Formé de deux noms. madura nayagam : le chef de la terre cultivée et fertile bagavati : déesse MAGAMOOTOO
LD~ITup~~
mahamuitu
Grande perle maha : grande - muitu: perle.
0t NADRASSEN
!bLIJIT~6iJJ nataraja!] (m) Le roi de la danse, désigne le Shiva dansant nata: danse - raja!] : roi
NAGALINGOM
!bIT&6Ü1tbJ8>LO nagalingam (m) Un arbre dont les fleurs évoquent un linga surplombé d'un cobra. Une représentation de Shiva. nagam : cobra lirigam : linga 91
NAGANV\ MOUNIA ~IT8>LDl.OIT UJI~UJIT nagamma (f) mUQiyo(m) Formé de deux noms. nogammo : cobra considéré comme une divinité. Femme de la race des Nagas (serpents) nagammo < nagam + ammo nogam : cobra, serpent amma : mère, déesse mUQiya: le sage, l'ascète. NAGAMAN
~IT8>LDl.06in nagammaQ (f) La déesse-serpent (cobra) nogam: serpent, cobra am man : déesse.
NAGAMOUTOU
~IT8>UJI~~ nagamuitu (m) Probablement la pierre précieuse que l'on trouve dans la tête du cobra, selon certaines légendes. nogam : cobra, serpent muitu : perle.
NAGAP A
~IT8>UUIT nogappo (m) 'le dieu-serpent; pourrait désigner le dieu Shiva, orné de serpent' nagam : cobra, serpent appa : père, dieu.
NAGAPIN
~IT8>uu6in nagappaQ (m) 'le dieu-serpent; pourrait désigner le dieu Shiva, orné de serpent' nagam : cobra, serpent appQ : père, dieu. 92
NAGOM
UJIT8>111 nogam
Probablement un diminutif d'un nom commençant par nogarn 'cobra (serpent), tels que nogamma!]. nogamurtu, nogappo, nogappa!] NAGOU
NAGUIN
UJIT@nogu Probablement un diminutif d'un nom commençant par nogarn 'cobra (serpent), tels que nogamma!]. nogamurtu. nogappo. nogappa!] UJIT8>61IT noga!]
Probablement un diminutif d'un nom commençant par nogarn 'cobra (serpent), tels que nogamma!]. nogamurtu. nogappo. nogappa!]
NAKAMAN
UJIT8>111L.D61IT no gamma!] (f) La déesse-serpent 'cobra (serpent) considéré comme une déesse' nogam : cobra, serpent ammon: déesse.
NALAMOUTOUPIL
UJ6\)G\)(!IJ~~ud16YTm6YT nallamurtu pi!!ai(m) 'la bonne perle' nalla : bon (ne) murtu : perle Le terme pi!!ai désigne la caste des cultivateurs et propriétaires terriens. Nallamuttu de la caste de Pillai.
93
NALETAMBY
tb6\)6\)~L.bQ1 nallatambi (m) 'petit frère gentil, bienveillant' nalla : bon, gentil tambi : petit frère, un terme d'adresse utilisé par 1es personnes âgées.
NALLAPIN
tb6\)6\)ÙU~
nallappa!J (m)
'le bon maître' nalla : bon, gentil appa!J : père, dieu. NALLATAMBY
SAMY tb6\)6\)~L.bQ18-rTllil nallatambi sëimi (m) Formé de deux noms. nalla : bon, gentil tambi : petit frère, un terme d'adresse utilisé par les personnes âgées. sëimi: dieu
NAMASIV AY AM
tbL08-~6lJITUJL.b namaccivëiyam (m) Le man tra sacré en cinq lettres des shivaïtes. Adoration de Shiva.
NAMASSY
tbL08-~ namacci Peut être un diminutif de namaccivëiyam
NANAMOOTOO
@>lTrn~ nëi!Jamuttu (f/m) 'Perle de sagesse' nëi!Jam : sagesse muttu : perle
94
NAOUR
NARAMSAMY
g,IT8m.IT-g,~1T nagOr Probablement la ville de Nagoor, un lieu sacré des musulmans et aussi la ville du saint musulman mTrao, vénéré par les Tamouls de la diaspora. (ortho) g,ITIJITUJcmm8-ITL.fi1 narayat:1sami (m) Un des titres de Vishnu, assimilant plusieurs de ses avatars.
NARANASSAMY
g,ITIJITUJcmm8-ITL.fi1 narayat:1sami
(m)
Un des titres de Vishnu, assimilant plusieurs de ses avatars. NARASSIGUIN
g,1J5IrFlJ&6"01 narasigao (m) Un des noms de Vishnu, une des incarnations de Vishnu sous la forme d'homme-lion'.
NARASSON
g,LIJIT8-6in naçJarajao Le roi de danse, désigne le Shiva dansant nada (nadam) : danse rajao : rol
NARAYANANADOM
g,ITIJITUJcmm~6mtl>~Lb narayat:1a anandam (m) Formé de deux noms narayat:1a : Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau anandam : joie, bonheur.
95
NARA YANAPOULLEN
U>ITI)ITUJ6mIldlmmm noroyat:1a
pillai
A vec le nom de la caste pi!!ai. noroyat:1ao : 'Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau' pi!!ai: nom de la caste des cultivateurs, propriétaires terriens. NARA YANASSAMY
NARA YANIN
(m) Un des titres de Vishnu, assimilant plusieurs de ses avatars noroyat:1Œ]: Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau somi : dieu U>ITI)ITUJ6mIl8"ITLfi1
U>ITI)ITUJ6mIl6in'
noroyat:1somi
noroyat:1ao (m)
noroyat:1ao : 'Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau. NA RAYN EN
U>ITI)ITUJ6mIl6in'
noroyat:1ao(m)
noroyat:1ao : 'Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau'. NARDIN
NARENASAMY
U>IT ~6in' nodao (m) Sage, personne sainte, désigne parfois aussi le dieu Shiva. U>ITI)ITUJ6mIl8"ITLfi1
noroyat:1somi
(m)
Un des titres de Vishnu, assimilant plusieurs de ses avatars noroyat:1ao : Le dieu Vishnu, demeure sur l'eau somi : dieu
96
celui qui
A noter que NARANASSAMY, NARA y ANASSAMY et NARENASAMY sont des variantes du même nom « noroyal)somi ». NARSIMOU
~1J81L.b(YJ narasimmu (m) Diminutif de narasiriga!].
NAVOUMOUTOU
~IT&(YJ~~ nogamuttu (m) NA VOUMOUTOU est une variante de NAGAMOUTOU « nogamuttu » Probablement la pierre précieuse que l'on trouve dans la tête du cobra, selon certaines légendes. nogam : cobra, serpent muttu : perle A noter que « g », entre deux voyelles, de la deuxième syllabe est transformé en « v ». On le trouve fréquemment encore de nos jours, selon les régions, au Pays tamoul, en Inde. C'est un changement phonologique régulier en tamoul parlé. Ce changement est du à un phénomène d'affaiblissement de la consonne, qui se présente sous plusieurs étapes: « g» devient « h » ; ensuite « h » est complètement effacé; enfin pour faciliter la prononciation, s'ajoute la consonne , , v. 1. (g) > (h) 2. (h) > (.J) 3. (.J) > (v)
97
NAYADOU
~ITu-H1' noyiçlu (m) C'est un titre honorifique et de caste porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installé au pays tamoul depuis le 16e siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraient avoir une ascendance rovale.
NAYAGOM
~ITUJ&L.b noyogam (m) Chef, maître, dieu.
NlLAMOUGOM
ŒGU(YJ&L.bnTlamugam (m) Probablement du nom « nTlamegam» qui signifie 'nuage bleu (noirâtre) et peut également désigner Vishnu, celui qui a le corps bleu. nïla(m) : bleu megam : nuage
NOURGUIN
(YJ&6"iIT
Probablement
murugao (m) du nom « murugao
».
e OUMALENGOM
Ramalingam (m) omalirigam/ umolirigam Probablement du nom romalirigam
OUNAMALE
~ 6n1fr 6n"01ITL.O61r) GU ul)l)omalai (f) Désigne la déesse Parvathi, vénérée au temple de Tiruval)l)omalai. 98
9' PADEATCHY
U6IDLUJrr 8-81 paçJaiyocci (m) Ce terme «paçJalyocci» indique à l'origine la caste des guerriers. Actuellement ils sont devenus cultivateurs et propriétaires terriens. A noter que le nom de caste qui est fréquemment suffixé au nom est également utilisé comme nom propre.
PAINIANDY
u~6lIf1UJrrrnrrlq. pa!aoiY0r:'çJl(m) Le 'mendiant' de Pa!aoi. Désigne ici le dieu Murugan de Pa!aoi, un des six lieux qui lui sont consacrés. pa!aoi : nom de lieu 0r:'çJi: pénitent, mendiant religieux, renonçant.
PA JANIANDY
u~6lIf1UJrrrnrrlq. pa!aoiyor:'çJl(m) Le 'mendiant' de Pa!aoi. Désigne ici le dieu Murugan de Pa!aoi, un des six lieux qui lui sont consacrés. pa!aoi : nom de lieu 0r:'çJi: pénitent, mendiant religieux, renonçant.
PAJANIAYE
uw6llf1~uJ1 pa!aoi oyi (f) Le nom féminin de pa!aoiyor:'çJl pa!aOÎ: Un des six lieux sacrés dédiés au dieu Murugan oyi : mère, déesse. 99
PAJANIPADEATCHY
u~6Of) u6IDLUJIT8-81 palar)i paçJaiyocci (m) plaoi: Un des six lieux sacrés dédiés au dieu Murugan. paçJaiyocci : Ce terme « paçJaiyocci » indique à l'origine la caste des guerriers. Actuellement ils sont devenus cultivateurs et propriétaires terrIens.
PAKIAMODELY
UIT&&1UJUP~6\51 pokkiya mudali (m) Le terme 'mudaEyar', nom d'une caste, désigne une subdivision des vellalas, propriétaires terriens. pokkiyam: 'bonheur, prospérité, félicité, peut être aussi l'équivalent du nom « Félix ».
PAKIRY
U&&1rî1 pakkiri (m) Probablement du mot arabe 'fakir', désigne ici des saints musulmans connus au pays Tamoul pour leurs œuvres de bienfaisance. Ce nom est emprunté par les Tamouls hindous.
PANIANDY
UW6Of)UJ1T6jfoll~ palaoiY0t:1çJi(m) Le 'mendiant' de Pa!aoi. Désigne ici le dieu Murugan de Pa!aoi. un des six lieux gui lui sont consacrés. palooi : nom de lieu 0t:'çJi: pénitent, mendiant religieux, renoncant.
100
Noter que « pala!]i » s'écrit de plusieurs façons dans les noms suivants: PAlNlANDY, PAJANlANDY, PAJAN lAYE, PAJANlPADEATCHY et PANIANDY. Ces variations correspondent à des changements phonologiques que nous connaissons dans différentes régions au pays Tamoul. 1. « l » devient « y », un changement courant au pays Tamoul, du au phénomène de palatalisation, transcrit ici par « i » 2. « l » devient « j », ce qui se fait couramment dans les régions de Pondichéry et de Karikal, où on assimile, par erreur, le « l » tamoul et le « j » français comme identiques. P AQUERY
u&&lffl
pakkiri
(m)
Probablement du mot arabe 'fakir', désigne ici des saints musulmans connus au pays Tamoul pour leurs œuvres de bienfaisance. Ce nom est emprunté par les Tamouls hindous. PAKIRY et PAQUERY sont des variantes. PARASSOUAMlN
ulJ&lJrTl1)6i5Jparasurama!] (m) 'Rama à la hache', sixième incarnation de Vishnu. Désigne ici le dieu Vishnu. Para su : hache roman: le dieu Rama 101
A noter que dans la deuxième partie du nom «romaO », la consonne initiale 'r' est effacée. En conséquence « romao » devient « omin ». Ce changement est observé régulièrement dans toutes les îles francophones. P ARlMANOMPOULLE
uff1I.1}6'T1L.OLJ16Y'rrn6'T1 parima!am pi!!ai (m) parima!am : Fragrance, parfum, odoriférant. Pillai: la caste des cultivateurs et propriétaires terriens.
PAlUvlASSIVIN
UIJI.1}~6lJ6in paramasivao (m) Le dieu suprême Shiva.
PATCHEMOUTOU ué-rn8"up~~
paccai muttu
Perle verte paccai : vert muttu : perle PA TIAMAN
PAVADE
ué-rn8"Il.JL.OI.1}6inpaccaiyammaQ (m) Une forme de Shakthi, une divinité locale. Urr6lJrrrnL povoçlai (f/m) Probablement tissu ou étoffe utilisés dans les rituels au temple, agité devant la divinité. Il pourrait s'agir ici d'une divinité locale.
102
PERAMBALOM
CUIJL.OU6UL.Operambalam (m) La grande assemblée sacrée au temple du Shiva Nataraja à Chidambaram. Désigne ici le dieu Shiva. per: grand ambalam : assemblée
PERIANAGOM
QUIÎIUJtbITUJ&L.Operiyanoyagam (m) Le grand maître, le chef suprême Periya : grand noyagam : chef, maître
PERIANAIAGOM
QUIÎIUJtbITUJ&L.O periyanoyagam (m) Le grand maître, le chef suprême Periya : grand noyagam : chef, maître
PERIANAYAGOM
QUIÎIUJtbITUJ&L.O
periyanoyagam
(m) Le grand maître, le chef suprême Periya : grand noyagam: chef, maître
PERIANIANDI
UW6i5ftUJIT6ÙmLq. pa!aoiY0t:19i(m) Il s'agit peut être du nom pa!aoiY0t:19i. Le 'mendiant' de Pa!aoi. Désigne ici le dieu Murugan de Pa!aoi. un des six lieux qui lui sont consacrés. pa!aoi : nom de lieu 0t:19i: pénitent, mendiant religieux, renonçant. 103
PERIAN
QUfflLU6lIrn
periyavaQ (m)
Probablement du nom periyavaQ. qui veut dire le grand, l'aîné.
PERIANIN
QUfflLUmIT6mflrn
periya~~aQ (m)
Le grand frère aîné, un terme d'adresse respectueux et affectueux des personnes aînées. Periya : grand annan: frère aîné PERlA T AMBY
QUfflLU~L.bdl
periya tambi (m)
Peut désigner - le garçon aîné et un terme d'adresse affectueux et respectueux -. periya : grand tambi : frère cadet
PERMAL
QUQ9L.OIT6Y1 perumo! (m) Le grand seigneur. Un des noms de Vishnu.
PERMi\.R
QUQ9L.OIT6Y1 perumo! (m) Le grand seigneur. Un des noms de Vishnu.
PEROUMAL
QUQ9L.OIT6Y1 perumo! (m) Le grand seigneur. Un des noms de Vishnu.
104
à
PEROUMAL
VlRAPIN QU(!9LOIT6YT6illJüurn perumo! vlrappao (m) Formé de deux noms. perumo! : Le grand seigneur. Un des noms de Vishnu. vlrappao : l'homme guerrier, le héros, peut désigner aussi la divinité locale madurai vlran.
PEROUMALNAICK QU(!9LOIT6YT
~ITIlJ& perumo!
noyak (m) Le terme 'noyakkao', 'noyakkar' ou 'novak' est un titre honorifique porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installés au pays tamoul depuis le xvr siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraient avoir une ascendance royale. perumo!: Le grand seigneur. Un des noms de Vishnu. noyak : nom de la caste.
QU(!9LOITrn
PEROUMAN
perumoo (m) Ce nom existe en tamoul et signifie le grand dieu, grand homme. Mais dans ce contexte, il pourrait s'agir du nom « Perumol ».
PETAPERMAL
Q
Q U (!9 LOIT6YTpettaperumo! U~~ (m) Probablement du télougou, qui signifie le grand perumo!. 105
PILLAH
Q)6Yr61n6YJ pi!!ai (n)
Le nom de la caste de Pillai, qui est employé ici comme nom propre.
PITCHA
Q)8-61n8" pieeai (f / m) Aumône, mendicité, peut signifier un mendiant religieux.
POIKAM
urr&8»UJLi::Ipokkiyam (f / m) Probablement du nom pokkiyam : désigne 'bonheur, prospérité, félicité, peut être aussi l'équivalent du nom propre « Félix ».
PONAMA
QurrrnrnLi::lum poooammo (f) La mère dorée, la mère en or, femme précieuse comme de l'or poo: or ammo: mère, déesse, également terme de politesse suffixé aux noms féminins
PONAMAH
QurrrnrnLi::ll..Orr poooammo (f) La mère dorée, la mère en or, femme précieuse comme de l'or poo: or ammo: mère, déesse, également terme de politesse suffixé aux noms féminins
106
PONASSY
QUIT6irr mIT 8-8-1 poooaccl
(f)
Probablement la déesse du lieu sacré dit « poomalai 'le mont en or'», désigne ici parvati. poo: or acci : mère, grand-mère, déesse, également terme de politesse suffixé aux noms féminins
PONIN
QUIT6irrm6irr poooao (m) Celui qui a de l'or, celui qui est précieux comme de l'or, peut également signifier la planète Jupiter.
PONINBALLOM
QUIT6irrmlbU6U lb poooambalam (m) L'assemblée en or au temple de Shiva Nataraja de Chidambaram. Désigne ici le dieu Shiva.
POONOOSA
QUIT
WMY
6irr
W 6fu ru ITL1i1/
QUIT6irrW8-ITL1i1 pooousami Dieu précieux poo: or
comme
(m)
de l'or
sami : dieu.
POUNOUSSAMY
QUIT6irrW8-ITL1i1 Dieu précieux poo: or sami : dieu.
107
pooousami
comme
de l'or
(m)
POUNSAMY
QUIT6i!T@)j8-ITt..fi) Dieu précieux POQ : or
POQQusomi(m)
comme
de l'or
somi : dieu.
POURQUERY PAQUIRY CUIT&8>1ffl
U&8>1ffl pokkiri pakkiri (m) Composé probablement de deux noms. pokkiri: vagabond, malin. Il est souvent employé comme surnom. pakkiri: Probablement du mot arabe 'fakir', désigne ici des saints musulmans connus au pays Tamoul pour leurs œuvres de bienfaisance. Ce nom est emprunté par les Tamouls hindous.
POUTRIPOULLE
Lgb~IJL5I6YTm6YT puttira pi!!ai (m) Probablement du nom puttira pi!!ai Puttira(n) : fils pi!!ai: caste des cultivateurs et propriétaires terriens.
POININ
QUIT6i!Trn6i!T pOQQaQ(m) Celui qui a de l'or, celui qui est précieux comme de l'or, peut également signifier la planète Jupiter.
108
9t RAGHOUNANDAN
1J@g,ÜJ~~ ragunandaQ (m) ragu: nandan: un des noms de Krishna.
RAGOONADEN
1J@g,IT~~ ragunodaQ (m) Chef de la famille de Ragu, indique ici le dieu Rama le roi d'Ayoddi.
RAJOU
IJIT~ roju(m) 'roi'
RAMA
IJITLDIT romo (m) Le dieu Rama, septième incarnation de Vishnu; héros du Romoyana.
RAMA lN
IJITLD~ romaQ (m) Le dieu Rama, septième incarnation de Vishnu; héros du Romoyana.
RAMALINGA
IJITLD6\S)rh!8>{lO} romalirigam
(m)
romaQ : le dieu Rama - lirigam: linga RAMALIN
GOMPOULLE
IJITLD6\S)rh!8>lO LÎl6YT61f)(jYT
romalirigam pi!!ai (m) roman: le dieu Rama lirigam : linga pi!!ai : caste des cultivateurs propriétaires terriens.
109
et
RAMALINGON
IJITLD6\5)IJiJ&L1J romalingam (m) roman: le dieu Rama lingam : linga.
RAMANAÏDOU
IJITLD~IT~Œ roma noyuçlu (m) rama: Le dieu Rama, septième incarnation de Vishnu; héros du Ramoyana. nayuçlu: N om d'une caste associée aux nayaks. nayak est un titre honorifique porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installés au pays tamoul depuis le 16e siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraient aVOIr une ascendance royale.
RAMASSAMY
IJITLD8-rrLfi'lramasomi
(m)
Le dieu Rama. RAMASSAMYPOULLE
IJITLD8-rrLfi'lLÎl6Y161f>6'(framasami pi!!ai (m) ramasami : Le dieu Rama pillai: caste des cultivateurs propriétaires terriens.
RAMECHETIT
et
IJITLDQ8-LLq.rama se!!i (m) rama: Le dieu Rama se!!; : caste des commerçants
110
RAMIN
IJITl1)6ifr
roma[J
(m)
Le dieu Rama, septième incarnation de Vishnu; héros du Romoyana. RAMOU
RAMOUTAR
IJITUP romu (m) Le dieu Rama, septième incarnation de Vishnu; héros du Romoyana. IJIT~~9>1i IJITup~9>1i rovuttar (m) Probablement du nom rovuttar rovuttar: cavalier, titre également donné à certains musulmans du pays tamoul
RANGASSAMY
IJrhJ&8"ITLfi1 rangasomi (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnouite près de Tiruchirapalli
RANGUIN
IJrhJ&6ifrrariga[J (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
RASOU
IJIT8r rosu (m) Provient du nom roju rosu: roi.
RATENON
Q
IJ ~4))6m LiJ
retti[Jam (f / m)
Pierre précieuse.
RATINON
Q
IJ~4))6m
LiJ
Pierre précieuse.
III
retti[Jam (f/ m)
RAYAPEN
I]ITUJuu6ifr
rayappa[]
(m)
'roi'. RAY APIN
I]ITUJuu6ifr
rayappa[] (m)
'roi'.
RAZOU
I]ITW raju (m) Provient du nom raju rasu : roi
RENGAYEN
QI]rh!61f>&UJ6ifrrenrialya[] (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
RINGAMAN
QI]rh!&L.OL06ifr rerigamma[]
(f)
Probablement celle qui demeure temple de Sri Rangam.
au
RINGANADEN
QI]rh!&!bIT~6ifr reriganoda[] (m) Le dieu Vishnu représenté au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
RINGASSAMY
QI]rh!&6"ITLfiIrerigasaml (m) Le dieu du temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
112
RINGUEYEN
QIJrh16m&UJ6in' rengaiyao
(m)
Le dieu du temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli. RINGUIN
QIJrh1&6in'rengao (m) Le dieu Vishnu du temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
~ SABABADY
8-urru4)1 sababati (m) Le dieu, le maître de l'assemblée. Désigne le dieu Shiva Nataraja de Chidambaram.
SADEYEN
8-6mLUJ6in' sataiyao (m) Celui qui porte la tresse Désigne le dieu Shiva.
SAMINADIN
8-rru51u:>rr~6in' saminadaO (m) Un des noms du dieu Murugan.
SAMY
8-rru51 sami (m) Le dieu, terme d'adresse
SANDALOM
longue.
respectueux.
8-tl>~6l!1L.b sandaoam (m) Probablement du nom sandanam Sandanam : bois de santal et aussi pâte de santal. 113
SANNARCY
8-6in'rnrr 8) saooasl (m) Même nom que sannlyasi, renonçant, ascète.
SANY ASSY
8-6in'rnrr8) saooasl (m) sanniyasi : renonçant, ascète.
SATEYEN
8-rnLUJ6in' saçJaiyaD (m) Celui qui porte la tresse Désigne le dieu Shiva.
longue.
SATIA
8-~UJIT satya (f/m) satya: vérité, promesse, serment.
SELLAMOUTOU
Q8-6\)6\)(!P~~ sellamuttu (m) Perle rare, perle précieuse.
SELLIN
Q8-6\)6\)6in' sellaD (m) Celui qui est cher, enfant chéri.
SELVANAYAGOM
Q
8- 6\) ru tbITUJ 8> ill selvanayagam (m) Chef, dieu riche, prospère Selva(m) : richesse, nayagam
SEPERMAL
: chef, maître.
QU(!9L.Orr6Y1(... )perumaa! (m) Il n'est pas permis d'établir la définition complète du nom. La difficulté porte sur l'absence de syllabes dans la première partie du nom. 114
SEVINGUE
ALLAMELOU ~6\)CLO~ alamëlu Cf) Composé de deux noms. Il n'est pas permis d'établir la définition complète du nom. Le premier nom pourrait avoir une origine hindi. alamëlu ;
SIDAMBAROM
SINACOUTY
51~lbUlJlb sidambaram Cm) La petite Assemblée, désigne la ville de Chidambaram où se trouve le célèbre temple de Shiva Nataraja. CALEARY 51rnrn&@>LLq.
61f)6\)UJITffl
silJlJakutti talaivari
Composé de deux noms. Le deuxième CALEARY proviendrait du nom talalvari silJlJakutti; le petit enfant, un terme affectueux talaivari : employé du village. SINAMALE
51rnrnlbLOIT6Yr silJlJamma! Cf) Petite mère, tante maternelle, terme affectueux et respectueux pour une femme, peut désigner une divinité locale 'petite déesse'. silJlJa : petitC e) mère, madame, terme amma! ; d'adresse affectueux et respectueux pour une femme ou jeune fille.
SINAN
51rnrnrn Le petit. 115
silJlJalJCm)
SINAP AH
510irrrnuulT siQQappo (m) Petit père, oncle paternel.
SINAP AYEL
51oirrrnuuUJ6U siQQappayai (m) Le petit garçon, benjamin, un terme d'adresse affectueux pour un garçon.
SINAP AYEN 510irrrnumuUJoirr siQQappaiyaQ(m) Petit garçon, un terme affectueux pour un garçon. SINAPIN
51oirrrnuuoirr siQQappaQ (m) Petit père, oncle paternel.
SINATAMBY
51oirrrng,~L.bdl Le petit frère.
SINGAMODEL
SINGAPOULE
SIN GARIN
Y
siQQatambi (m)
51fhJ& (!P~6\5) sir'1gamudali (m) singa : lion mudali : le nom d'une caste, désigne une subdivision des vellalas, propriétaires terriens. 51fhJ& dl6Y'rmm singa piHal(m) singa : lion pillai : caste des cultivateurs et propriétaires terriens. 51fhJ&lTl]oirr singoraQ (m) Un des nom du dieu Murugan. singoraQ : celui qui est beau.
116
SINITAMBYRIVOUTIN
516ifTrn~~Li:ILJI
1J1T~~~6ifT
siooatambi rovuttar (m) siooatambi : petit frère rovuttar: cavalier, titre également donné à certains musulmans du pays tamoul. SINIV ASSEN
S6lfl16lJ1T lt6irr sToivosao
(m)
Le dieu Vishnu vénéré à Tirupati, haut lieu de pèlerinage vishnuite en Andra Pradesh. SINN AMAL
816irrrnLbLOIT6YT slooammo! (f) Petite mère, terme affectueux respectueux pour une femme jeune fille.
SINNAN
et ou une
816irrrn6irr siooao (m) Le petit.
SINNAP AEL
816ifT rn Ù U UJ GU
Cf. plus haut. SINNAP AH
816irrrnùulT sir:mappo (m)
SIOUDAN
Qltru1L6irr
seviçjao (m)
Le sourd, employé souvent comme sur nom. SIOUNANDAN
516lJlTrn~~6irr
sivonandao (m)
'Le dieu Shiva la félicité'.
117
SIOUPARSAN
8I6lJL..Î1ry&IT8'6'ÔT
sivapirakosa!]/m
(m) Shiva le splendide, lumineux. SIRANGON
Sryrh.J&6'ÔT srirariga!]
(m)
Le dieu Vishnu du temple de Sri Rangam. SITOUNADIN
8I~~tbIT~6'ÔT sittunota!] (m) Le maître de la sagesse Slttu : intelligence, sagesse, connaissance du dieu noda!] : chef, maître.
SOCALINGOM
Q8'IT&&66Irh.J&LO sokkalirigam(m) Un des noms de Shiva, le beau Shiva, vénéré au temple de Madurai.
SOLEMALE
C:8'IT6tf){j\)UJLOLOIT6YT s6laiyammo! (f) La maîtresse du jardin (des fleurs). Probablement une divinité locale. solai : jardin de fleurs ammo! : mère, déesse.
SONDALAMOUTOU
8rLrn6\)(!p~~ suçlalaimuttu (m) Divinité locale, gardien du champ crématoire.
SOUNDRON
8rtlJ~ryLO sundaram (m) Beau, bonté
SOUPAMA
8rUUlOLOIT suppammo (f) 118
SOUPAYA
8rurnuUJIT
suppaiyo
(m)
Un des noms du dieu Murugan.
SOUPIN
SOUPRAMANIEN
8ruu6in" suppao (m) Un des noms du dieu Murugan. 8rUIJL.Omti"1UJ6in"subrama~iyao Un des noms
(m)
du dieu Murugan.
SOUPRA YEN
8rUUIJITUJ6in" supparoyao (m) Un des noms de dieu Murugan.
SOURA YEN
8rUUIJITUJ6in"supparoyao (m) Probablement du nom suppariyaO Un des noms de dieu Murugan.
g TAlLAME
TAILAMOUTOU
~u..îl6\)L.brnL.O tayilammai (f) taiyal : femme ammo: mère. ARMOGOM
rn~6\)up~~
g;)JUP &L.btailamuttu o[umugam (m) Composé de deux noms tailamuttu : Perle o[umugam : Celui qui a six visages', un autre nom du dieu Murugan.
119
TAMBY
~L.i:)lj1 Le
TANDAVEN
tambi (m)
petit
frère.
~lTrnrrL6lJ6irr t0t:19ava!J (m) Le danseur, désigne le dieu Shiva.
TANDRA YEN
~lTrnrrL6lJIJITUJ6irr t0t:19varoya!J (m) Le dieu de la danse, désigne le dieu Shiva.
TANGAMEN
~rhJ&L.bL.06irr tangamma!J (f) Celle qui a de l'or, celle qui est précieuse comme de l'or amman : la déesse.
TANGOM
~rhJ&L.b tangam (f/m)
De l'or. TA VARA YEN
(&ITg, )~6lJIJITUJ6irr kottavaroya!J (m) Probablement du nom kottavaroya!J Le protecteur. Une divinité locale.
TAYALE
~ UJ IT
6YT
dayo!
Probablement du mot dayo!u, qui désigne une personne gracieuse ou bénévole.
TAYAMOUTOU
~ITUJu:pg,~ toyamuttu (f) La meilleure perle toyam : droit, héritage; supériorité muttu : perle 120
TELECANON
~~&&rr6trnlLb tulukkol)am Pays d'où proviennent les Turcs.
TEV ASAGUIAM
Q~uJ6lJB-&rrUJLb (m) Secours divin.
TIROUMALE
4>11L.b veloyudam (m) La lance comme arme. Désigne ici le dieu Murugan. Armé d'une lance. vel: lance oyudam : arme
VALANDY
C6)J6\)IT~lLq_
velol)çJi(m)
Le mendiant, renonçant religieux avec une lance. Désigne ici le dieu Murugan. vel: lance ol)çJi: mendiant religieux, renonçant. VAYABOURY
61!)6)JUJITLlffl
vaiyopuri (m)
'Désigne le mont Pal a!]!, un lieu sacré, une des demeures du dieu Murugan'. 122
VELAYOUNDON
C6lJ6UITL4~L.b vëlayudam (m) Armé d'une lance. Désigne ici le dieu Murugan. vël : lance ayudam : arme
VELEYEN
Q6lJ6Yrm6Y1UJoirr ve!!aiyaQ (m) Celui qui est blanc.
VELIN
C6lJ6Uoirr vëlaQ (m) 'Celui qui porte une lance comme arme. Désigne ici le dieu Murugan'.
VELLA YOUDOM
C6lJ 6U ITL4 ~
L.b
Armé d'une lance. Désigne ici le dieu Murugan. vël : lance ayudam : arme.
VELLEYEN
Q6lJ6Yrm6Y1UJoirr ve!!aiyaQ (m) Celui qui est blanc.
VELLEYEN
RINGUIN Q6lJ6Yrm6Y1UJoirr I]rbJ8>oirr ve!!aiyaQrariga[1 (m) Formé de deux noms ve!!aiyaQ: celui qui est blanc QrarigaQ: rarigaQ (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
123
VELOU
velu (m) La lance. Désigne ici le dieu Murugan'.
VEYABOURY
m6llUJIT4ffl
C6lI~
vaiyopuri (m)
'Désigne le mont Pa!aoi, un lieu sacré, une des demeures du dieu Murugan'. VINGADASSALOM
Q6lI1h.J8>LITB-GUlOverigatosalam (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage vishnuite.
VINGADASSAMY
C6lI1h.J8>LB-ITLfi1verigatasomi (m) Le lieu du mont verigaçJam. Désigne ici le dieu Vishnu vénéré à Tirupati.
VINGALALON
Q6lI1h.J8>LITB-GUlOverigatosalam (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage vishnuite.
VINGATAPATY
Q6lI1h.J8>Lu4)1 verigatapati Le lieu du mont verigaçJam, Désigne ici le dieu Vishnu vénéré à Tirupati.
VINGATARAMIN
Q6lI1h.J8>LI)ITL.06ifrverigataromaQ (m) Le dieu Rama du mont verigaçJam. Désigne ici le dieu Vishnu vénéré à Tirupati. 124
Q6lIrbJ&L8-ITLfiI
VIN GA TASSAMY
vengatasomi (m) Le lieu du mont vengaçJam. Désigne ici le dieu Vishnu vénéré à Tirupati.
VIN GLA SSALON
Q6lIrbJ&LIT 8-6\)Ù) vengatosalam (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage .v1shnuite.
VIRAMOUTOU
vlramuttu (m) La brave perle. vira: brave muttu : perle.
VIRANIN
6illJUP~~
6illJ 6m!1rn
(m)
Le frère aîné courageux, guerrier, héroïque. VIRAP ADEA TCHY
6illJU61f>LUJIT8-51 vira paçJaiyocci vira: brave, courageux, guerrier paçJaiyocci : Ce terme « paçJalyocci » indique à l'origine la caste des guerriers. Actuellement ils sont devenus cultivateurs et propriétaires terriens.
VIRAP A TIRIN
6illJu~4)1lJrn vlrapattlrao (m) Une forme de Shiva portant lingam dans ses cheveux.
VIRAP A TRIN
6illJu~4)1lJrn vlrapattirao (m) Une forme de Shiva portant un lingam dans ses cheveux. 125
un
VlRAPIN
6'illJuurn vlrappao (m) Celui qui est courageux, héroïque, brave.
VlRAPPEN
6'illJuurn vlrappao (m) Celui qui est courageux, héroïque, brave.
VlRASSAMY
6'illJIT8-ITLfil vlrosomi (m) Le dieu héros désigne également la divinité régionale Madurai Viran.
VIRIN
6'illJrn vÏrao (m) Le brave, héros, courageux. Désigne également la divinité locale Madurai Viran'.
VIRINSAMY
6'illJ
rnmT Lfil vi rao somi (m)
Le dieu héros désigne également la divinité locale 'Madurai Vlran'. vlrao: celui qui est brave, l'homme brave somi : dieu VISUV ASAMMAL
6ill8r6llIT8-LbLOIT6YT
visuvosammo! (f)
'celle qui est fidèle' visuvosam: fidélité, sincérité ammo! : mère, dame, déesse YENGADESSIN
Q6lI11lJ&CL8-rn vengatesao (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Tirupati'.
126
SIGNIFICATION DES NOMS HINDI
ill BADRI
~
badrT (M)
Un lieu sacré, une des sources du Gange, le sanctuaire shivaïte du nord de l'Uttar Pradesh.
BABOU-L\LL
babu-Ial0
~-~
babu : petit, terme affectueux lai: petit, terme affectueux
BABOU-RAM
~-~ babu-ram 0 L'en fan tRama babu : petit, terme affectueux ram: Rama
BA V ASSING
:J:Jë:T
~
bhav singh
0
Le lion du monde bhav : le monde singh: lion, vaillant, héros, chef BALDHASING
~~
baladev
singh
baladev : frère aîné de Krishna singh: lion, vaillant, héros, chef
BOUDHOU
~
budhu
personne
127
aînée, terme affectueux.
BEHARY
~
biharT
biharT : Celui qui habite un lieu. BHABOUTI -SIN G
probalement du nom ~~ vibhOti singh vibhOti: La prospérité singh: lion, vaillant, héros, chef.
BHAGOOUANDINE
3fJTëITG1
~
bhagavan
dTn
"le dieu des pauvres" bhagavan : dieu din: pauvre.
BOUDHOU-LALL
~~ ~/~ bhudhu
~
bhudhu lai
'petit intelligent'
lai: 'petit'.
BACTA-ROY
bhakta ray a:rm 'U'f Le roi des dévots; le meilleur ou principal dévot bhakta : dévot ray: roi, meilleur, aussi utilisé comme nom de famille.
BADLOU
Probablement
du nom
~>~>~ badri badrT > badru > badlu badrT : lieu sacré.
BAGGHI
~
baggi
Probablement du mot 'baggal', un nom de famille très utilisé chez les Punjabis.
128
BEKOU
Probablement
un diminutif de
~"ëpP~T>~ / 3fdJ / vikasa Vikasa : Développement, prospérité,
ou probablement du mot :HIa.! 'bikshu' bikshu
: mendiant, mendiant errant,
ascétique, homme au quatrième stade de vie brahmanique. BATH lA
:JID?:m/~ bhatia/bhatiya bhatia/bhatiya : Le nom d'une caste utilisé au Gujarat, au Rajastan et au Punjab.
BIKKA
Probablement ~~T
un diminutif de
vikash
vikash : développement,
BADRY
~
prospérité.
badrT
badrT : Un lieu sacré, une des sources du Gange, le sanctuaire shivaïte du nord de l'Uttar Pradesh. BAlt
bakar; rampai
Formé de deux noms bakari 'le démon sous forme de grue' rampai: 'Rama le protecteur' BEHARl-SSlNG
~
~
biharT singh
biharT: qui habite un lieu singh: lion 129
BENGALE
probablement
du nom ~crldllc>t
bengal / bene gai BOUDIA
~JIT
budhia
budhia: L'homme intelligent, éveillé, pruden t. BOUDOU
~
budhu
Budhu : Le petit intelligent, affectueux.
BOULA
~
terme
bu la
"le vagabond, un des noms de Shiva.
e CALICHARANE
COIc>t~I't.j,UI kali caran Celui gui est au pied de Kali, un dévot de kali, protégé par Kali Kali: la déesse Kali CaraT) : refuge, asile, protection.
CHAIDARY
't:i't~
caudhuri
Un nom de famille, titre donné aux propriétaires terriens. CHOURO
"W
cuda
cuçJa : le sommet, touffe de cheveux au sommet du crâne, désigne également une mèche réservée lors du rituel de tonsure des cheveux.
130
q) DAÏBI-SSARAM
~~
daibiswaram
La déesse (ParvatT) et le dieu (Shiva) deibi pal-vati iswaram: dieu, Shiva. DAM-BAHADOUR
~
~
dambahadOr
Celui gui est puissant et courageux dam: puissance bahadOr : courageux, brave'. DAMSING
~ ffit;
dam
singh
'le lion puissant' dam: puissance singh: lion, employé couramment comme nom de famille DAN]OUTIN
'tI
ci :>-,,41
Q
dhanam-jyoti
'L'éclat ou le rayonnement richesse' dhanam: richesse jyoti: éclat, rayonnement.
DEBI
BAI\.{J;ILI~3IT lakhpatia lakhpatia : l'homme riche, le millionnaire.
LAKHIA
~3IT
lakhia
lakhia : Diminutif et un terme d'adresse familier à Lakshmana.
LALSINGUE
~
lai singh
"(>f"R>f
Le gentil lion, héros lai: flatter, dorloter, chérir, aimer, agréable, amusant. LA TCHMANSING
~
(>I"8;-d1UT
lakshman singh
lakshman: l'Auspicieux, fils de Dasaratha, demi-frère cadet de Rama. LIN GA
~
linga
linga : marque, signe, symbole de Shiva.
136
LOI~~w sitalu (f) une divinité locale»
148
SIT AL ~~ 6 Sital « fraîcheur, eau»
SITAMA Sita ama « désinence
sital (f)
0 ~ ~ oiI~sitama (f) féminine,
déesse»
SOMAYA
CV"oiI~J s6mayya
SOUBADOU
NJ~~ subosJu (m)
SOUBARAPA
NJ~6;;J subarapa (m)
(m)
g TELECANON
0J wS"~
tulukonu (m)
TIROUMALGADOU ~6J oiI~~ tirumalgasJu (m) Le dieu Vishnu du temple de Timala ou Tiruppathi.
l) VANGATARETTI J05CJO'~ verigasJa resJsJi verigasJa « mont V enkata, lieu de pèlerinage du dieu Vishnu au temple de Tiruppathi. resJsJi« mont Venkata, lieu de pèlerinage du dieu Vishnu au temple de Tiruppathi ».
149
VIRA YA SITANA Formé de deux noms vi rayya « l'homme brave» sitanna
g)6o:l),j~a~
virayya sitanna
~ YAGALOM
YANY Le sage
c::".':)
jnoni (m)
'3:
YEN KA MALA @o$~ siout(h) influence phonétique dravidienne?
155
CONCLUSION Cet ouvrage, le premier dans son genre, regroupe l'ensemble des noms d'origine indienne en cours d'utilisation en Guadeloupe.4 Ce travail est basé sur une liste de noms indiens établie à partir des registres d'état civil, des listes électorales et des annuaires téléphoniques. C'est une première tentative. Il ne nous a pas été possible de consulter les registres d'arrivée des indiens étant donné que ces archives ont disparu ou ont été rapatriées en France. Malgré une recherche très approfondie, l'identification de tous les noms est à parfaire. De ce fait, il nous a paru précautionneux de traiter ultérieurement des noms dont l'origine semble incertaine. Ils feront l'objet d'une étude approfondie et comparée des noms indiens des régions francophones. Ce travail nous a permis, pour la première fois, de réunir et d'analyser les noms indiens dans leur ensemble. Cet exercice a été fructueux à plusieurs égards. La communauté indienne qui s'installait en Guadeloupe semble être un échantillon représentatif de la diversité indienne. Elle était formée de trois grandes religions pratiquées en Inde: hindouisme, islam et christianisme. Les membres de cette communauté se répartissaient en trois groupes de langues identifiables: le hindi, le tamoul et le télougou. Cette étude confirme le fait que la grande majorité des indiens sont des Tamouls originaires de l'Inde du Sud. Les Télougou semblent s'identifier au groupe tamoul majoritaire.5 L'analyse de quelques noms composés avec les noms de castes montre leur origine sociale variée. Ils sont tous issus 4
Il existe d'autres publications sur ce sujet mais elles ne présentent
qu'une partie des noms indiens de rIle Maurice et de l'Ile de la Réunion. S Ce fut le cas des Indiens en Malaisie et à Singapour. Les Malayali et les Télougou se sont intégrés à la communauté tamoule, formant ainsi un groupe homogène de Sud Indiens.
157
du milieu rural et agricole. Ce qui explique que la grande majorité d'entre eux appartenait à des castes et des souscastes de cultivateurs, propriétaires terriens. Certains également avaient une ascendance guerrière ou de représentant des rois. Nous avons pu remarquer que dans le cas des Tamouls, un même nom s'est associé à plusieurs castes. Cette composition mosaïque en quelque sorte ressemble finalement à la population composite d'un village typique, toutes proportions gardées. Leur origine agricole se conftrme également de nos jours à partir des cultes hindous, tels que Mariyamman, Madurai Viran, pratiqués jusqu'à présent en Guadeloupe, en Martinique et dans d'autres régions. Par ailleurs, des fêtes comme la fête de Pongal (remerciement au Soleil et fête des moissons) disparue dans l'île, sont autant de témoins de leur groupe professionnel. Dans toute la diaspora indienne, les noms d'origine indienne semblent jouer, avant tout, un rôle dans la construction identitaire, dans un contexte pluri-culturel et multi-ethnique. Cependant, toutes les significations religieuses ou philosophiques qui leur sont liées s'avèrent faire partie du passé. Toutefois, seule une étude dans plusieurs communautés pourrait apporter une réponse juste. Ce recueil sur les noms propres indiens ne répond qu'à une partie de nos attentes. Il est important de mener une enquête approfondie qui nous permettrait d'apporter l'éclairage sur la diversité sociale des immigrants indiens et d'écarter ainsi des hypothèses non fondées. Dans cette attente, nous sommes certains d'un fait: les Indiens - tamouls, télougou, bengali, bihari - apportèrent avec eux leur noble tâche agraire et devenaient la cheville ouvrière de leur nouvelle demeure comme on peut le lire dans le Tiruk Kural : 158
u!uvor ulagattorkku Ot:1Îah du orrodu e!uvorai eUom poruttu
« 'Les cultivateurs sont les chevilles ouvrières du monde car en dépend la vie de tous ceux qui exercent d'autres métiers».
159
BIBLIOGRAPHIE
SELECTIVE
Britto Francis, Personal names in Tamil Society, Anthropological Linguistics, vol.28, No.3, 1986 Gamess Roselyne, Gamess Yves, De l'Inde à la Martinique: droit d'exister, Editions Désormeaux, 2003. Gandhi Manelm, The Penguin book of Hindu Names, Penguin Books India, 1993. Malamoud Charles, Théologie de la dette dans les Brahmana, coll. Purusartha, Paris, EHESS, 1980 Murugaiyan Appasamy, Le tamoul langue classique et langue de la diaspora, in Homme et Migration Ramsamy-Nadarassin Jean-Régis, La galaxie des noms malbar: les débuts de l'intégration des engagés à la Réunion (1828/1901), Azalées Editions, 2006 Sethu Pillai, Words and their significance, University of Madras, 1974 Singaravélou, Les Indiens de la Guadeloupe,
1975
Singaravelou, S., Social Life of the Tamils - The classical period, Chennai, International Institute of Tamil Studies (réimpression), 2001 Singh, K.S. Communities, Segments, Synonyms Surnames and Titles, People ofIndia, National Series, Vol. VIII.,New Delhi, Oxford University Press, 1996 Whitehead Henry, The village Gods of South India, Delhi, AES (réimpression), 1982.
161
NOTICE BIOGRAPHIQUE APPASAMY MURUGAIYAN, né en Inde le 30 avril 1951. Etudes supérieures Biologie-Chimie et Linguistique en Inde. A obtenu son Doctorat en Linguistique en 1980, avec mention très bien, à l'Université Paris-7. A enseigné à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Section des Sciences historiques et philosophiques. Chargé de conférences (Ingénieur de recherche): enseigne de l'Epigraphie tamoule et de la linguistique dravidienne. Il enseigne également à l'INALCO, la linguistique tamoule et dravidienne, à l'Université de Paris-8, langue, littérature et civilisation tamoule et littérature orale de la diaspora tamoule. Il a publié nombreux articles dans des revues scientifiques et a participé dans plusieurs conférences internationales avec communications. Coopération internationale: 1982-1994, Chargé de mission puis chef du service des Etudes Françaises à l'AUPELF-UREF (devevue AUF). Il a assuré diverses responsabilités, tant administratives que scientifiques, pour le développement du français, l'enseignement et la recherche dans les universités étrangères non francophones ainsi que pour le développement de la ccopération inter-universitaire francophone et internationale. Dans ce cadre, il a géré des bourses post-doctorales, des programmes de recherches (lexicographiques, études contrastives, didactiques des langues étrangères.. .), organisé des stages de formation pour les professeurs d'université, des colloques et des congrès internationaux. Il a effectué de nombreuses missions internationales en Chine, Inde, Indonésie, Japon, Singapour, Thai1ande, Canada, Cuba, Bulgarie, Suisse, Portugal, auprès des universités, pour la 163
mise place de programmes de recherche, de nouveaux cursus, l'organisation de séminaires et de stages, l'animation de stages de formation des professeurs français.
164
NOTICE BIOGRAPHIQUE
ERNEST MOUTOUSSAMY, Professeur de lettres Homme politique Membre honoraire du parlement A occupé de nombreux postes électifs (maire, conseiller général, conseiller régional, député) Auteur de plusieurs ouvrages.
La pensée politique d'Ernest MOUTOUSSAMY s'inscrit dans le creuset historique du socialisme, irriguée par la philosophie de la non-violence de GANDHI et par la morale chrétienne. Résolument engagé sur la voie du développement durable et solidaire, Ernest MOUTOUSSAMY combat le système ultra-libéral avec détermination. Une plus juste redistribution des revenus de l'entreprise et du travail, une gestion raisonnable et profitable à tous les peuples des ressources naturelles, l'éthique, la justice, le progrès et la dignité sont au cœur de sa vie militante. Convaincu que la Terre, baiser de Dieu à l'univers, est un vaste village pour héberger la race humaine, Ernest MOUTOUSSAMY pratique la culture du métissage et développe avec passion la devise de la République française. Son action publique fondée sur la richesse et la force de la
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morale, sur la conquête des mêmes droits pour tous les homme et sur la rigueur de sa pensée, ne souffre ni de compromission, ni d'hésitation, ni de reniement ou de capitulation. Pour lui, la Guadeloupe doit forger son avenir politique dans l'ensemble français, européen et caribéen en se dotant d'une autonomie progressiste et identitaire traduisant l'idéal d'émancipation de son peuple né d'une histoire partagée avec la France, dans le bassin des Amériques qui reste avant tout son berceau de vie et d'espérance.
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TABLE DES MATIERES
Remerciements
7
Avertissement
9
Introduction
13
L'enfant
25
et le nom dans la société indienne
Historique Langues
de patronymes et écritures
indiens
indiennes
33 39
~omstamoulchrétiens
49
Signification
des noms tamoul
55
Signification
des noms hindi
127
Signification
des noms télougou
143
Signification arabo-persane
des noms d'origine
151
Conclusion Bibliographie
157 sélective
161
~otice
biographique
Murugaiyan
163
~otice
biographique
Moutoussamy
165
167
L.HARMATTAN.ITALIA Via Degli
Artisti
15;
10124
TOI'ino
L'HARMATTAN HONGRIE Këmyvesbolt; Kossuth L. u. 14-16 1053 Budapest L'HARMATTAN BURKINA FASO Rue 15.167 Route du PÔ Patte d'oie 12 BP 226 Ouagadougou 12 (00226) 76 59 79 86 ESPACE L'HARMATTAN KINSHASA Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives BP243, KIN XI; Université de Kinshasa L'HARMATTAN GUINÉE Almamya Rue KA 028 En face du restaurant le cèdre OKB agency BP 3470 Conakty (00224) 60 20 85 08 [email protected] L'HARMATTAN CÔTE D'IvOIRE M. Etien N'dah Ahmon Résidence Karl/cité des arts Abidjan-Cocody 03 BP 1588 Abidjan 03 (00225) 05 77 87 31 L'HARMATTAN MAURITANIE Espace El Kettab du livre francophone N° 472 avenue Palais des Congrès BP 316 Nouakchott (00222) 63 25 980 L'HARMATTAN CAMEROUN Immeuble Olympia face à la Camail' BP 11486 Yaoundé (237) 458.67.00/976.61.66 [email protected]
Signification des noms indiens de Guadeloupe
Appasamy MURUGAIYAN Ernest MOUTOUSSAMY
Signification
des noms indiens
de Guadeloupe
L'HARMATTAN
@ L'HARMATTAN, 2009 5-7, rue de l'École-Polytechnique; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [email protected] harmattan [email protected] ISBN: 978-2-296-07728-7 EAN : 9782296077287
DES MÊMES AUTEURS APPASAMY MURUGAIYAN
1983 (co-auteur) Guide des langues, Méthodes et Programmes, Bibliothèque publique d'information (Centre d'Information et de Recherche pour l'Enseignement et pour l'Emploi des Langues - CIREEL), Paris, Groupe Tests, 568 p. 1984 (éd.) Langue et Culture recherches n° 6, Université Paris 8.
tamoules,
Cahier
de
=
2000 Tamoul. Vanakkam bOf!Jour:méthode d'initiation à la langue tamoule, [3e éd. rev. et augm, 1ere éd. 1986], Bibliothèque publique d'information, Centre Pompidou, XIV-346 p. ill. en noir, cartes et coffret de 5 cassettes audio. 2004 (participation à l'édition avec J-L. Chevillard et E. Wilden), South-Indian Horizons (Felicitation Volume for François Gros), Institut Français de Pondichéry et Ecole Française d'Extrême Orient, Pondichéry. ERNEST MOUTOUSSAMY Il pleure dans mon pqys, Roman, Fort-de-France, 1980 Cicatn"ces, Poésies, Editions Livre Caribéen, Paris, 1985
Editions
Caribéennes
Désormeaux,
-Présence
du
Guadeloupe: le mouvement communiste et ses députés SOUJla IVe Ripublique, Essai, l'Harmattan, Paris, 1986
Aurore, Roman,
l'Harmattan,
Paris, 1987
LA Guadeloupe et Jon Indianité, Essai, Editions Paris, 1987
Caribéennes,
Les DOM TOM: e'!Jeugéopolitique, économique et stratégique, Etude, l'Harmattan, Paris, 1988 Un danger pour les DOM: L'intégration au marché unzque euroPéende 1992, l'Harmattan, Paris, 1988 Des champs de canne à sucre à l'Assemblée nationale, Poésies, l'Harmattan, Paris, 1993 Aimé CéJaire, député à l'Assemblée nationale 1945-1993, l'Harmattan, Paris, 1993 Chacha et S osso,Roman, l'Harmattan,
Paris, 1994
Faune, Flore, espèces rares du Palais Bourbon, Poésies, Collection Club des Poètes, Paris, 1994 L'Outre-Mer sous la présidence de François Mitterrand, l'Harmattan, Paris, 1996
Inventer l'emploi en Outre-Mer, l'Harmattan,
Paris, 1997
Métim Fille, Poésies, Ibis Rouge Editions, 2001 Les députés de I1nde française à l'Assemblée nationale sous la IVe REpublique, l'Harmattan, Paris, 2003
A la recherchede l'Inde perdue, Poésies, l'Harmattan, Des ifes, baisers de Dieu à la terre,Poésies, l'Harmattan,
Paris, 2004 Paris, 2005
Le messagedesfleurs desAntilles Unefleur.. .un poème, Co-produit Magguy CHAULET, Editions Duo Presse, 2007.
avec
REMERCIEMENTS
C'est pour nous un plaisir de dire ici nos vifs remerciements à plusieurs de nos amis et collègues qui nous ont apporté leurs aides dans la réalisation de cet ouvrage:
Aravindan Ki. Pi. Paris; Bakaya Akshay, Paris; Désoulières Alain, INALCO, Paris; Gopalan T.K., Chennai ; Gricourt Marguerite, INALCO, Paris; Larabi Salwa, UNESCO, Paris; Mahapatra Bibhuti, Paris; Moudiappanadin Joseph, INALCO, Paris; Negers Daniel, INALCO, Paris; Ponnaman Francis, chercheur et écrivain indépendant, Martinique et Guadeloupe; Pregassame R, UNESCO, Paris; Ramaswamy C, University of Madras, Chennai ; Servan-Schreiber Catherine, CNRS-CElAS, Paris; Sheersakar Aparna, INALCO, Paris; Soudarsane Mourougou, Directeur, Puducheri Institute of Language and Culture (PILC), Pondichéry.
Toutefois, toutes les idées et interprétations exprimées dans cette monographie relèvent entièrement de notre responsabilité.
AVERTISSEMENT Cette étude de noms indiens de Guadeloupe, attendue depuis longtemps, répond au désir exprimé par un grand nombre de Guadeloupéens d'origine indienne: savoir qui sommes nous à travers le nom que nous portons. Un tel désir se justifie à plusieurs points de vue. Un siècle et demi après leur arrivée dans cette île, les Indiens portent toujours des noms qui leur ont été légués par leurs ancêtres. Devenus ainsi les dépositaires d'un patrimoine culturel millénaire, la conscience d'appartenir à cette civilisation, même lointaine parfois, n'a jamais cessé d'exister dans leur imaginaire comme dans leur vie quotidienne. Après une période d'atermoiements inévitable, les contacts avec le pays des ancêtres qu'est l'Inde se nouent enfin. Nous sommes, en effet, dans la mouvance des sentiments diasporiques, où la diaspora indienne aux quatre coins du monde affiche aujourd'hui une visibilité. Cette visibilité n'est pas la simple conséquence d'une migration massive mais le fruit d'un métissage culturel réciproque issu d'un double phénomène: la dissémination dans les cinq continents de la culture indienne plurielle - bengali, hindi, tamoul, télougou - avec toutes ses diversités, et par là même la construction d'une identité plurielle dans les îles, terres d'accueil. Chacun est conscient de la contribution des uns et des autres à la transmission du patrimoine indien depuis plus d'un siècle et demi. Aussi, dans ce même contexte insulaire, foyer vivant de la diversité culturelle, de la mosaïque culturelle et multilingue, la question identitaire se pose-t-elle plus que jamais.
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Au moment où toutes les communautés pluriculturelles s'interrogent sur la relation entre mondialisation et identités communautaires, celle-ci semble désormais s'inscrire dans un espace transnational où domine la notion d'appartenances multiples. Toutefois, face à la mondialisation galopante, l'identité communautaire, au lieu de se laisser absorber, cherche à s'afflrmer par de nouvelles formes d'expression tout en puisant sur ses contenances historiques et culturelles. Dans ce contexte, le désir de se connaître se justifie comme le disait Socrate: «Connais-toi toi-même, ainsi tu connaîtras l'univers et les Dieux ». C'est dans ce périple que se situe cette monographie de noms propres indiens, comme support d'un indice majeur, parmi d'autres, de l'identité plurielle des Guadeloupéens d'origine indienne. Cette étude n'est pas un dictionnaire de noms propres. Ce n'est pas non plus une étude anthropologique, ni sociologique ou encore étymologique dans le sens strict du terme. Cependant, il se sert de toutes ces informations pour nous aider à saisir et à comprendre la signification culturelle des noms indiens portés en Guadeloupe. Il ne nous est pas possible de présenter dans ce livre tous les noms indiens de Guadeloupe, car certains noms sont difflciles à identifier. Seule une étude comparée des noms indiens dans plusieurs îles pourrait nous permettre de mieux étudier l'intégration et l'adaptation de ces noms dans les contextes culturels et linguistiques insulaires francophones. Notre objectif ici est de mettre tirées de toutes les sources possibles littéraires et traditions orales - à la portée désireuse de connaître la signification la 10
des informations - mythologiques, de toute personne plus courante des
noms indiens. Aussi, nous a-t-il semblé légitime et opportun de proposer ce répertoire de noms propres indiens comme un outil identitaire. Il fournira d'une part, nous l'espérons vivement, une autre historicité et réalité socioculturelle et d'autre part, la base d'une réflexion associée à la modernité et au changement. Ces notions clés de l'identité locale caractérisée par leurs multiples appartenances serviront à créer une unité tout en préservant les diversités.
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COMMENT UTILISER LES LISTES DE NOMS
Dans cette étude, chaque entrée contient plusieurs rubriques. Il est important de les distinguer pour une meilleure utilisation de celles-ci. Pour chaque nom, la première ligne contient le nom dans ses trois formes: à gauche, le nom en majuscule tel qu'il est présenté dans nos sources; au milieu, le nom écrit en alphabet d'origine -arabe, devanagari, tamoul ou télougou- selon le cas; puis le nom translittéré en alphabet phonétique afIn de permettre une meilleure prononciation. A la fin on trouvera mentionné (f) pour les noms féminins et (m) pour les noms masculins. Par contre, les trois autres parties en dessous, à savoir: signification, 2) la traduction ou son équivalent l'information sur les variations du nom, sont données cet ordre chaque fois que ces renseignements disponibles.
1) la et 3) dans sont
Nous donnons la signification du nom soit entre guillemets « » soit précédée de la mention 'ce terme signijie'. Il n'a pas été possible de trouver la signification exacte de tous les patronymes. Dans plusieurs cas, nous avons pu calculer la signification des noms en nous appuyant sur des informations mythologiques régionales, des coutumes familiales ainsi que sur des récits oraux. Nous donnons ensuite la traduction ou l'équivalent en français de chaque composant d'un nom. A la fin nous donnons les informations relatives à la variation du nom s'il y a lieu.
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INTRODUCTION Après l'abolition de l'esclavage en 1848, les autorités coloniales françaises fIrent appel à la main d'œuvre originaire de l'Inde pour sauvegarder l'économie sucrière. Ainsi, furent introduits en Guadeloupe 42326 Indiens de 1854 à 1889, selon un contrat d'engagement qui déterminait leur mode de vie sur l'habitation sucrière. Ils provenaient d'une part, de l'Inde du Sud notamment des régions tamoules de l'ancienne présidence de Madras (pondichéry, Karikal), de Mahé dans le pays malayalam (actuel Kerala), de Yanaon dans le pays télugu, et d'autre part de l'Inde du Nord avec comme bases de départ Calcutta et Chandernagor. Ils ont été acheminés vers la Guadeloupe en 96 convois. Le premier bateau qui portait le nom de l'Aurélie a marqué fortement la mémoire indienne. La diversité des origines frappée surtout par le culte et la langue va s'inscrire en Guadeloupe dans le processus d'assimilation imposé par la société d'habitation. Cette dernière héritée de l'esclavage caractérisée par un paysage ou dominent la canne à sucre avec la sucrerie, les cases, les moyens de production, les animaux (bœufs et mulets), est aussi l'espace de vie et de travail, c'est-à-dire le creuset sociologique où va s'élaborer la créolisation de l'indianité. Le contact avec ce nouveau monde issu de l'esclavage fut difflcile car l'Indien se trouva dans un milieu hostile en rupture totale avec son cadre d'origine. Le choc se traduisit immédiatement par l'impossibilité pour lui de reconstituer son système socio-religieux qui organisait ses relations avec l'espace, le temps, la famille, le culte, l'habitat, le travail, l'économie...
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Très vite, son monde socio-culturel vole en éclats et son identité commence à subir l'érosion de la société coloniale fondée sur l'exploitation et l'assimilation. Ce système néo-esclavagiste va disparaître progressivement pour s'éteindre avec la loi de départementalisation de 1946. La société d'habitation ellemême sera complètement effacée du paysage au début des années 70. L'engagé indien subissait un véritable asservissement sur l'habitation sucrière qui fonctionnait sous le régime du décret du 13 février 1852 et de l'arrêté gubernatorial du 10 septembre 1855, instaurant le délit de vagabondage. Aux yeux de l'autorité coloniale, il fallait toujours justifier d'un travail régulier, dont les détails étaient mentionnés sur un livret qui permettait de contrôler la présence et l'activité de l'immigrant. En rendant le travail obligatoire, on avait livré l'immigrant à l'arbitraire colonial. La durée de la journée de travail pendant la récolte notamment n'était pas limitée. L'engagé était tenu de travailler tant que les besoins de l'habitation l'imposaient. Soumis sans garantie à la justice, ses plaintes n'aboutissaient pas, car les fonctionnaires coloniaux étaient souvent les complices des planteurs. Exploité outrancièrement, son salaire et des avantages en nature étaient troqués contre des litres de tafia. Frappé par les épidémies, brisé et détruit par les terribles conditions de travail et les mauvais traitements, l'Indien mourrait précocement. Même si le taux de mortalité très élevé pendant les deux premières décennies de l'immigration diminue par la suite, la population d'origine indienne fut décimée.
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Il suffit d'examiner les chiffres pour évaluer l'importance de l'hécatombe. Ainsi, sur les 42 326 Indiens, introduits en Guadeloupe, un siècle après la fin de l'immigration, ils sont à peine 75.000. Par ailleurs, chacun de ces engagés portait un patronyme. Si on prend en compte les homonymes et les 8.000 immigrants qui sont retournés en Inde on devrait retrouver actuellement au moins 30.000 patronymes en Guadeloupe. Or, le travail de recherche effectué fixe à moins de 1.000 les patronymes qui ont survécu. Cette différence énorme ne peut s'expliquer que par le nombre élevé de morts sans descendants. L'extinction de ces patronymes identitaires témoigne du crime perpétré contre ces ancêtres et traduit l'appauvrissement de l'onomastique indo-guadeloupéen. L'assignation à résidence de l'Indien sur l'habitation sucrière, le détermina à forger sa ruralité. Il tenta d'adapter ses spécificités propres à son environnement physique et sociologique pour résister à l'entreprise de dépersonnalisation et sauvegarder son patrimoine. Le statut servile qu'imposait l'organisation socioéconomique de l'habitation, fondé sur la soumission, la misère et l'injustice, ne favorisa nullement le maintien et la défense des spécificités originelles. Seul l'attachement à la terre de façon consciente ou inconsciente, plaida en faveur de la sauvegarde de certaines traditions. La terre guadeloupéenne qui accepta d'abriter les divinités, qui laissa pousser le vêpêlê (vëppilai), perçue comme une part charnelle de l'Inde, comme la Terre-Mère, comme l'affirmation de la patrie des ancêtres qui respire et qui souffre, suscita une formidable volonté d'appropriation chez l'Indien, marquée par l'amour, la spiritualité, le désir de production, d'épanouissement, de réussite et de reconquête de l'Inde. 17
Défricher, labourer, planter, récolter, communiquer avec le paysage, c'était faire vivre la Terre-Mère, faire renaître l'univers hindou, redonner la parole à l'oubli et assurer une forme de continuité de façon éloquente dans un monde muet et sans âme. Dans ce monde rural, seule la langue créole était utilisée. Le français, langue du maître et de l'autorité, était absente sur la plantation. Les Indiens sont donc obligés d'acquérir la langue créole et d'inventer les sons qui n'existent pas dans la langue maternelle. Il se crée un champ du bilinguisme dans le champ de canne à sucre. Le phénomène de diglossie fait son œuvre avec une caractéristique majeure, l'illettrisme, car on ne sait ni lire, ni écrire. La coexistence du créole et des langues indiennes n'est pas pacifique. Elle est violente et se traduit par le mépris, ce qui contraint l'Indien au silence et au reniement, compte tenu du rapport de force numérique. Selon les études réalisées par les chercheurs sur la répartition linguistique des immigrants originaires de l'Inde, on peut admettre que les langues suivantes ont été importées en Guadeloupe: tamoul, hindi, râjasthâni, gujarâtî, bihari, kanada, toulkou, télougou, malayâlam, cinghalam, guérindou, ourdou, bengali. Certes, le tamoul et le hindi parlés par la majorité des immigrants ont plus résisté au processus d'assimilation et marquent encore aujourd'hui certaines familles d'origine indienne. Mais, quand on sait qu'il existe beaucoup de dialectes pour le tamoul et le hindi et que les aires d'origine de recrutement ont été nombreuses, on devine la complexité d'un décodage des patronymes actuels.
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Dans la société rurale, berceau de l'oralité, l'Indien doit se défaire de sa langue. Les nouveau-nés sur l'habitation sucrière sont élevés en créole. Le tamoul, le télougou et le hindi se font de plus en plus discrets, sachant qu'il n'y a pas de promotion possible avec ces langues maternelles. La séparation est douloureuse dans la vie de tous les jours. Seul le domaine sacré du culte reste impénétrable et inassimilable. Cependant, au fur et à mesure que s'accomplissait, à partir de 1854, l'assimilation des immigrants indiens déjà sur place, les vagues successives de nouveaux arrivants jusqu'en 1889 entretenaient la présence et l'utilisation des langues indiennes. Il est aussi évident que l'Indien créolisé devenu agent de l'assimilation accentuait le processus d'acquisition de la langue créole par les nouveaux venus. Le travail du couple créole-tamoul n'était pas pour autant simple. Car, le conflit linguistique, qui se traduisait par la disparition des langues indiennes au profit du créole, se heurtait à de fortes résistances. Les langues maternelles indiennes survécurent un temps dans les familles avant de disparaître, emportées par les exigences et les besoins de la société. On peut considérer que 50 ans après la fin de l'immigration indienne, il n'y avait presque plus de langues indiennes parlées en Guadeloupe à quelques exceptions près. Dans la langue créole se retrouvaient alors des termes indiens n'ayant pas de traduction, ainsi que les patronymes identifiant ces immigrants de l'Inde. Compte tenu de l'organisation sociologique des régions d'origine par rapport au système de castes et à la hiérarchisation sociale, le nom patronymique de l'Indien recelait les caractéristiques de son identité. Malgré la 19
francisation de l'orthographe, on peut encore faire parler le patronyme et enrichir la connaissance des citoyens d'aujourd'hui quant à leur ascendance. C'est une façon de jeter un peu de lumière sur ce passé enfoui dans l'anonymat et de ramener à la vie des parcelles d'identité constitutives de la personnalité guadeloupéenne. Si le patronyme situe l'Indien ethniquement, il capitalise aussi dans sa chair des liens de nombreuses générations et détermine parfois sa posture culturelle. Il est un miroir, terni peut-être, mais encore précieux à l'identité humaine caribéenne. Des noms ancrés dans les mémoires, faute de photographie, nourrissent les souvenirs et donnent une image de ces ancêtres. Le cadre assimilationniste et la conversion au catholicisme imposent une importante évolution des noms d'origine indienne qui se traduit par des prénoms chrétiens tirés du calendrier européen. La survivance de quelques prénoms indiens exprime une forme de résistance et de fidélité à l'Inde. Bien entendu, le baptême chrétien signifiait à l'époque la rupture totale avec l'Inde, le renoncement à l'hindouisme et l'adoption définitive de la Guadeloupe. Par souci de réussite de leur intégration, certains Indiens n'ont pas hésité à changer de nom, pour, pensaient-ils, garantir l'avenir à leurs enfants. Il est à noter que pour bon nombre d'engagés, sujets britanniques, la naissance de leurs enfants sur le sol français, faisait de ceux-ci des citoyens français et inscrivait ainsi la famille presque définitivement dans le cadre français, que ce soit l'Empire ou plus tard la République. Et c'était pour eux un signe de promotion et d'intégration. L'appropriation du nom indien par les engagés euxmêmes ne fut pas toujours évidente, compte tenu de la politique de dévalorisation des planteurs et du flot de moqueries des anciens esclaves qui caricaturaient la 20
prononciation des patronymes. La survivance de ces patronymes est heureuse car elle traduit non seulement une réalité socio-historique, mais aussi une caractéristique majeure de l'identité culturelle constitutive de la personnalité d'origine indienne et de la société guadeloupéenne. Les mutilations subies par ces patronymes (déformation, francisation, amputation, renonciation...) ne les ont pas fait disparaître. Même si, ils intriguent encore, ils enrichissent aujourd'hui le patrimoine ethno-culturel et méritent certainement d'être mieux connus. La compréhension du cheminement géographique, historique et sociologique de ces noms est une nécessité pour tenter de rendre plus lisible le passé et mieux éclairer l'avenir et les relations avec l'Inde. C'est une page de l'histoire à expertiser qui permettrait d'expliciter le processus d'intégration par assimilation et de se réapproprier le patrimoine tout en accomplissant le devoir de mémoire à l'égard des ancêtres. La recherche des racines, la reconstitution des arbres généalogiques sont des défis à relever. L'analyse des noms exhumés, le suivi des bénéficiaires, peuvent nous permettre de mieux comprendre le brassage indo-indien et le processus du métissage. Le creuset de l'habitation sucrière et l'intégration dans le monde français ont éteint le phénomène de castes et effacé les différences d'origine. Les Indiens étaient acculés à épouser un destin commun. Cette première synthèse marquée par la phase administrative française de retranscription des noms et par l'adaptation imposée par le catholicisme, établit la base existentielle de l'Indien dans le processus d'assimilation coloniale. Sa créolisation porte tout de même une part d'indianisation dont son nom reflète l'image. Les multiples péripéties qui ont conduit aux noms actuels ne permettent pas en toute certitude d'identifier le détenteur du nom à sa signification. Autrement dit, le nom 21
porté aujourd'hui par la personne peut ne pas traduire fidèlement ses origines. Les confusions, les substitutions, les modifications, les déformations, les falsifications ont profondément altéré les données originelles. D'autant plus que l'établissement des noms en Inde, que ce soit par les français ou les anglais, ne traduisait pas nécessairement la réalité. Des faux, des abus notamment pour s'évader de sa caste étaient semble-t-il assez courant. Par ailleurs, l'homonymie qui existait dans le registre des noms n'établissait pas toujours les liens de parenté. Les noms se ressemblaient sans pour autant qu'il y ait d'ascendance commune entre les personnes. Il convient de signaler malgré toutes ces difficultés, que l'administration n'a jamais pris la responsabilité d'attribuer un nom occidental aux engagés indiens en vue d'effacer leur identité. Le processus de francisation respectait l'identité ethnique. Dans l'étude typologique des patronymes, les suffixes sont les éléments les plus parlants. Ils situent l'engagé par rapport à la caste, à la région d'origine, à la langue mère, à la profession et la religion... C'est presque une photographie de l'individu. Certains noms sont des patronymes de divinités. D'autres recèlent des qualificatifs qui caractérisent une spécificité de l'intéressé. Outre le facteur bio-génétique, l'indicateur patronymique constitue un élément identitaire fort de la présence indienne aux Antilles. Certes, la volonté de certains de se sentir intégrés et français, les poussa parfois à renoncer à leur nom d'origine au profit d'un patronyme français. C'était aussi pour eux, une rupture avec leur passé portant les stigmates de l'exclusion, du mépris et de la dévalorisation.
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Il est tout de même à noter à contrario, que le tamoul et le hindi, du fait de l'arrivée des flux d'immigrants sur près de quatre décennies (1854-1889), porteurs de ces deux langues, ont été sans cesse nourris et revitalisés, malgré le travail de la créolisation. On peut considérer que c'est la fin de l'immigration et le renoncement à tout retour en Inde qui portèrent atteinte à l'existence de ces deux langues. Elles ne furent conservées en définitive que dans le culte, dans la francisation des patronymes d'origine, dans une part d'indianisation de la langue créole et pour quelques mots et expressions dans certaines familles. Le nom et notamment celui des anciens, dans ce contexte chargé d'affection et d'attachement prenait une dimension d'adulation pour certains Indiens. Ainsi, tel prêtre célèbre, telle grand-mère voyait son nom valorisé par un additif affectif. C'est-dire que malgré l'offensive assimilationniste et l'entreprise de démantèlement de l'ethnicité poussant l'indien à se dépouiller de ses spécificités pour se fondre dans l'idéologie dominante, la résistance à la capitulation identitaire était tout de même assez forte. Les derniers bastions qu'étaient le cercle familial et le culte ne tombèrent pas et demeurèrent dépositaires de l'identité indoguadeloupéenne. Cependant, la référence indienne dans la pensée guadeloupéenne d'alors était occultée ou anecdotique. L'élite intellectuelle même progressiste, en refusant de voir le pays tel qu'il existait, eXplicitait une forme d'aliénation et de fait hypothéquait la construction de l'avenir. Car, il est évident que si la Guadeloupe n'assumait pas toutes ses racines et se laissait amputer de certaines de ses entités, elle fabriquerait un destin infirme. Les désastre de sociologique caractériser
patronymes d'origine indienne sauvés du la colonisation, constitutifs de la mosaïque et culturelle de la Guadeloupe contribuent à l'indianité dans la créolisation antillaise. Cette 23
indianité inscrit des parcelles de présence de l'Inde dans notre pays, augmente son volume de diversité et fortifie son âme plurielle. La Guadeloupe dans sa poétique historique s'enrichit ainsi d'un autre continent et s'engage à élever un autre flls de mémoire. Devenue une racine de sang-mêlé, elle doit à tout prix sauvegarder son pluralisme culturel face aux attaques de la modernité et de la mondialisation. Elle ne doit pas oublier que le processus d'acculturation a entraîné la perte des langues d'origine sauf pour le culte célébré en tamoul ou en hindi. Langues exclusives des dieux utilisées pour obtenir d'eux, faveurs, protections et grâces, elles furent sauvegardées avec une vaillance et une détermination exemplaires. Confinées dans le périmètre du culte doté d'un pouvoir sacré, elles étaient transmises avec prudence par les prêtres car elles conféraient au détenteur un statut de respect et faisaient de lui un vrai missionnaire chargé de la mémoire religieuse qui n'était pas écrite. Dans leur fonction de communication avec les dieux, elles dotaient la parole d'une essence divine. Et de fait, aujourd'hui, les termes qui ont survécu dans le langage quotidien sont encore chargés d'une certaine considération. Cet attachement se traduit par, l'attention que portent beaucoup d'Indiens à une graphie fidèle du nom qui leur a été légué. Ils cherchent à connaître l'histoire ou l'authenticité de ce nom et entendent le conserver précieusement, car c'est pour eux parfois le dernier lien avec l'Inde et avec leurs ancêtres. S'il est vrai que la prononciation de ces patronymes est parfois difficile, ils n'aiment pas qu'on les écorche. A travers eux c'est presque un héritage charnel qu'ils assument et qui fonde l'espace indo-guadeloupéen. Cette aff1rmation identitaire se dresse donc face à l'action assimilatrice et à une certaine négation historique.
24
En défInitive, le dépouillement identitaire de l'assimilation s'est heurté au mur des noms. Ces derniers structurent le complexe socio-culturellocal et témoignent de l'aŒrmation d'une identité créolisée traduisant la diversité du peuplement issu de croisements prenant leurs sources sur toute la planète. La créolité, conçue comme la résultante de toutes les civilisations qui ont échoué sur la terre antillaise sans disparaître totalement dans le creuset de l'assimilation, permet aujourd'hui à l'indianité de s'assumer pleinement en tant que composante de ce nouveau monde créole. Celui-ci est une société pluriculturelle fondée non pas sur le communautarisme qui sous-entend des groupes structurés mais il s'inscrit plutôt dans la cohabitation et dans la synthèse, pour gérer un tissu socio-culturel où s'entrelacent les spécifIcités de l'ethnicité.
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L'ENFANT
ET LE NOM DANS LA SOCIETE INDIENNE
Il nous semble intéressant d'esquisser ici les rituels liés à la naissance et au don de nom au bébé dans le contexte indien pour mieux comprendre la transmission et le maintien des noms d'origine indienne après l'arrivée des Indiens en Guadeloupe. En Inde, la naissance d'un enfant est considérée comme la grâce divine la plus grande qu'un individu peut avoir dans sa vie. La joie procurée par un enfant n'est comparable à rien d'autre au monde. Ce qui a été dit de manière irrévocable dans le 'Tirukkural' :
« ku! al i!Jitu ya! i!Jitu e!Jpa tam makkal . malalaic col këladar» . « Ceux qui n'ont jamais entendu le babillage ~a parole douce) de leur enfant Disent que la flûte est divine et que le luth est divin» (Tirukkura1.66). Il n'y a rien d'étonnant qu'un enfant si cher, dès le moment de sa conception, attire toute l'attention de sa future famille. Ce qui se manifeste dans de nombreux rites pratiqués en Inde lors de la grossesse. Ces rites qui varient d'une région à l'autre et d'une caste à l'autre ont pour point commun la protection de la mère et du bébé. Toutes ces demandes de protection s'expliquent aussi en partie, dans le contexte d'une époque où la médecine ne connaissait pas un grand développement, où beaucoup de femmes mouraient de problèmes complexes d'accouchement, où le taux de mortalité infantile était élevé. D'une manière générale, la grossesse et l'accouchement étaient considérés comme une étape difficile à franchir que devait appréhender chaque couple. Les rituels de grossesse 27
ont donc pour objectif d'empêcher les mauvais esprits de faire du mal à la mère et à l'enfant. Par exemple, chez les Tamouls, un rituel de protection est célébré entre le cinquième et le neuvième mois de la première grossesse. Cette cérémonie est connue sous le nom de «va/a/ya/ kappu» qui signifie '(port de) bracelets de protection'. Cette coutume familiale, exclusivement féminine, est officiée, chez les parents de la fille, par les femmes aînées qui ont déjà fait preuve de leur fécondité. Ce rituel est aussi une préparation de la femme enceinte à son accouchement. Il rend hommage avant tout à la fécondité de la femme. Il symbolise également de multiples objectifs: assurer une bonne grossesse, un accouchement facile, un meilleur destin au bébé à naître et enfin avoir un enfant beau et intelligent. Comme tout rituel de passage dans la culture indienne, cette fête de grossesse est aussi l'occasion de légitimer un événement intime et familial et de le rendre public. Il est vrai qu'il y a toujours une préférence pour un enfant mâle quelle que soit l'inspiration religieuse des parents. C'est un phénomène culturel répandu dans toute l'Inde. Cet état d'esprit doit toutefois avoir son origine aux croyances hindoues qui stipulent les devoirs des uns et des autres. Dans l'hindouisme, chaque être humain est endetté dès sa naissance auprès du dieu de la mort, le yama. Le seul moyen de régler sa dette est d'avoir un garçon1. Car seul, un fils peut épargner l'enfer à l'âme de son père en accomplissant pour 1 Par exemple « Une autre manière de se faire « un monde» consiste à procréer. Engendrer des fùs est le moyen, comme on l'a vu, de payer sa dette aux ancêtres. La libération est immédiate: il suffit qu'un homme ait vu le visage de son fùs qui vient de naître pour qu'il soit dégagé de sa dette aux Pères, et assuré de gagner l'immortalité» Malamoud Charles, La théologie de la dette dans l'hindouisme, Purusartha, N° 4. 1980. 3962. 28
lui les rites funéraires. Le rôle du fils (aîné) est indispensable à l'incinération du défunt. En effet, seul le f1ls (aîné) peut allumer le bûcher funéraire. Dans le cas où il n'y aurait pas de fils, ce rituel sera accompli par un parent proche. L'incinération purifie l'âme du défunt, lui permet de s'inscrire dans le cycle des renaissances et lui évite ainsi d'errer comme un esprit (bhuta) perdu. Enfin, avoir un fils est aussi important car c'est lui qui doit faire les offrandes aux ancêtres. C'est pourquoi la naissance d'un héritier mâle est précieuse et désirée. La naissance d'une fille a son importance. Les devoirs d'une femme s'inscrivent tout à fait sur un autre registre. Comme le dit un dicton tamoul, il faut avoir un garçon pour léguer l'héritage et une fille pour léguer l'affection. Le rôle de la femme dans la société indienne traditionnelle est d'être épouse et mère. La réalité sociale en Inde accorde aux femmes une place ambiguë. En effet, la famille est le centre de la société indienne traditionnelle aussi bien que moderne. Les intérêts de famille prévalent sur ceux des individus. Selon les textes de la Tradition, la femme, élément créateur du couple, doit être vénérée à l'égal de la Déesse, la Shakti compagne de chaque Dieu.
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RITUEL DU DON DU NOM AU BEBE
La naissance d'un bébé tant attendue par toute la famille n'est que le début d'une série de rituels dans la vie d'un individu. Le premier rituel consiste à donner un nom approprié au bébé. Un des événements les plus importants est l'attribution d'un nom à celle ou celui qui est venu enrichir le patrimoine familial. Le choix du nom d'un enfant est considéré comme un aspect symboliquement très fort car il joue un rôle essentiel dans la formation de la personnalité et détermine sa mission au sein de la famille ainsi que dans ce monde. L'ancrage spirituel et matériel d'un individu dépend du nom qu'il porte. Ainsi, c'est avec la cérémonie du don de nom que commence la vie d'un enfant. Ce rituel est connu sous le nom de 'namakarana' en Inde du Nord et en Andra Pradesh. namakarana- terme sanskrit, signifie 'don du nom' à un enfant. Cette cérémonie a lieu en général le dixième ou le douzième jour après la naissance du bébé. Au Pays Tamoul, par contre, cette cérémonie est connue sous le nom de 'padi[]a[u' qui signifie (rituel du) «seizième jour». Contrairement à l'Inde du Nord, au Pays Tamoul c'est au seizième jour que l'on organise cette cérémonie familiale. Ce rituel, comme toutes les cérémonies familiales connaît beaucoup de variations selon les régions et les familles. Cette coutume représente, un véritable rite de passage vers le monde extérieur pour le bébé. C'est après ce rituel que le bébé est accessible aux gens extérieurs à la famille. La maman ainsi que le bébé sont protégés des contacts extérieurs en tous genres jusqu'à ce rituel. Après la naissance de l'enfant, la mère et l'enfant sont mis à l'écart de la vue des autres afin d'éviter 'le mauvais œil' et toute autre rencontre malencontreuse. Cette période de mise à l'écart'
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peut varier de 12 à 31 jours selon les familles, les castes ou les régions. Ce rituel du seizième jour a lieu en général chez les parents de la jeune mère. Cette cérémonie est officiée par les femmes aînées de la famille et du quartier, le soir après le coucher du soleil. Les parents proches et les amis y sont invités. Le bébé reçoit des cadeaux, vêtements et bijoux, des deux familles. Mais c'est souvent l'oncle maternel qui est appelé à assumer une grande responsabilité dans ce rituel. Le nom est choisi par la famille du père. Cependant, c'est l'oncle maternel qui soufflera dans l'oreille droite du bébé le nom qui lui est attribué. Dans certaines familles, on a coutume d'écrire le nom du bébé sur du riz étalé par terre ou dans un plateau. L'attribution d'un nom donne à l'enfant non seulement une identité mais aussi une appartenance à la communauté. Dans certaines familles, après la naissance de l'enfant, dans un jour propice on consulte un astrologue pour établir l'horoscope du bébé.
CHOIX D'UN NOM
Plusieurs critères interviennent quant au choix d'un nom selon la tradition familiale ou de caste. Il est courant de choisir un nom en fonction de données astrologiques. Il est de coutume qu'un prêtre ou une personne proche aînée, analyse les astres en combinant l'heure, la date et le jour de la naissance de l'enfant pour identifier la première syllabe par laquelle doit commencer son nom. Mais cette tradition n'est plus observée par tout le monde. Il est tout aussi important de choisir un nom qui a une bonne signification car cela tend à se refléter sur la personnalité de la personne concernée.
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Chez les Tamouls aux temps antiques on avait l'habitude de donner le nom du père au nouveau-né, d'où le terme « peyaran » pour petit-fils, ce qui signifie littéralement 'celui qui porte le nom (du grand-père)'2. Quant à la petite- fille, on donne le nom de la grand-mère maternelle, d'où le terme « petti / peyartti » petite-fille, qui veut dire 'celle qui porte le nom (de la grand-mère)'. Dans la plupart des cas, on donne le nom des rois illustres, des hommes politiques, des hommes célèbres, voire même des vedettes de films. Par exemple, les noms tels que Gandhi, Nehru, Staline, Kennedy ont couramment été empruntés dans toute l'Inde. Ce qui montre que le patronyme indien est loin de correspondre à la notion de nom de famille telle qu'elle existe en Occident. Il est important de remarquer que le système des noms propres en Inde varie d'une région à l'autre. Par exemple, au sud de l'Inde en particulier chez les Tamouls, chaque individu porte un nom et il (ou elle) est identifié( e) par sa filiation. Il est marqué, par exemple: pour un garçon« Francis fils de Jean» et pour une fille « Chantal fille de Jean» avant son mariage; et après son mariage « Chantal épouse de Pierre ». Les noms sont dans une large mesure d'origine sanskrite et se sont adaptés depuis les temps antiques, à la langue et à la région. Bien entendu, les musulmans font exception. Par ailleurs, certains noms chrétiens sont composés avec des noms tamouls ou sanskrits, par exemple «Lourdes Saami », qui signifie 'le Dieu de Lourdes'. Le type de nom attribué au bébé pouvait apporter des informations précises sur le milieu social ou l'origine 2
A noter que cette même coutume de
- donner
le nom du grand père
paternel au premier petit-fils et celui de la grand-mère maternelle à la première petite-fille - a été pratiquée en Irlande au XIXe siècle. 33
géographique ou linguistique de l'enfant. Il est important de noter que de nos jours il n'est plus possible de déceler le milieu social d'un individu à partir de son nom. Dans l'Inde moderne les noms personnels ne connaissent plus de barrière. La tendance de modernisation des noms témoigne au pays tamoul d'un phénomène d'actualisation ou de renouvellement des noms personnels. A ce titre des noms tamouls traditionnels tel que 'Kuppusami' ou 'Tayilammai' sont considérés comme démodés et sont remplacés par des noms d'origine sanskrite. Rappelons en passant que dans certaines régions, on manifestait son appartenance à telle ou telle caste en ajoutant le nom de la caste au nom personnel. Au cours des temps, les noms de castes, 'Pillai, Padaiyacci' suffixés au nom individuel sont devenus équivalents aux noms de famille. Cette pratique est assez courante chez les tamouls de la diaspora. Mais en Inde, le port du nom de caste tombe petit à petit en désuétude, un choix que s'impose un grand nombre d'indiens tamouls afin de ne pas encourager la discrimination par le nom de la caste.
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HISTORIQUE DES PATRONYMES INDIENS Afin d'avoir une idée précise des noms (de famille) indiens (d'origine indienne) établis en Guadeloupe ou en général dans la diaspora indienne, des origines à leur forme actuelle, plusieurs points sont à étudier. Dans un premier temps nous verrons la pratique traditionnelle d'identification d'une personne par un nom unique en Inde. Puis nous examinerons l'adhésion au système de nom de famille chez les Indiens après leur arrivée en Guadeloupe. Enfin, nous étudierons les différents types de noms de famille (typologie des noms propres) d'origine indienne. L'adaptation et l'évolution du concept de « nom de famille» en Inde est un fait un peu difficile à comprendre par rapport au contexte culturel français. Par exemple, en France la création des noms de famille avait commencé vers le Xème siècle. Ce phénomène s'amorce d'abord chez les nobles. Bien que cette pratique s'élargisse à l'ensemble de la population dès le xnème siècle, c'est seulement à partir du XVème siècle qu'apparaît le processus de fixation des noms de famille. L'orthographe de tous les patronymes français se normalise manifestement dès la création du livret de famille en 1870. NOM DE FAMILLE
Il convient de préciser dès à présent qu'en Inde, comme dans la plupart des civilisations antiques, un seul nom servait à désigner l'individu. Ce nom permettait d'identifier celui qui le portait et lui restait attaché toute sa vie, de la naissance à la mort. Ce nom ne se transmettait pas. C'est toujours le cas chez les Tamouls en Inde du Sud. Par contre, dans les autres régions de l'Inde on trouve un système de nom de famille et de prénom comme en Occident. La vie moderne, le contact avec l'Occident et l'immigration ont abouti à 35
l'internationalisation du système de nomination en Inde avec deux composantes, dont l'une correspond au prénom et l'autre au nom de famille. Ce sont les noms individuels donnés à chaque enfant à sa naissance qui caractérisent le système de l'anthroponymie en Inde et notamment chez les Tamouls. Chaque enfant, selon l'inspiration des parents et de la famille, peut en posséder un ou plusieurs. Traditionnellement, c'est au premier petit-fils qu'on donne le nom du grand-père paternel. C'est l'unique cas où le nom est transmis au sein d'une famille, mais cette coutume n'est ni obligatoire ni héréditaire. De la même manière, pour la première petite mIe on donne le nom de la grand-mère maternelle. Il faut noter que ces pratiques ne sont plus suivies par toutes les familles. On donne quelquefois plus d'un nom individuel à un enfant. Paradoxalement à ce que nous venons de voir, selon les pratiques indiennes, il est considéré comme irrespectueux de prononcer les noms ou une partie des noms des parents aînés de la famille. Par exemple, une femme ne doit pas prononcer le nom de son mari ni celui de son beau-père, ni celui de sa belle-mère, ni celui de son beau-frère. Pour éviter ce genre de situation embarrassante, on donne un deuxième nom à l'enfant, qui de préférence n'a aucune ressemblance avec les noms des parents proches aînés. Il est important de noter qu'un seul des noms devient le nom officiel de l'enfant, par exemple celui de son grand-père, tandis que les autres noms ont une utilisation intime et limitée. LE CHOIX DU NOM
En France, le choix du prénom n'était pas laissé au hasard ou à la fantaisie des parents. Jusqu'en 1966, une loi de germinal an XI obligeait les parents à choisir le prénom de leur enfant dans divers calendriers ou parmi les personnages de l'histoire 36
antique. Après 1966, on autorise tout prénom dont l'usage est consacré, notamment par l'évolution des mœurs. Mais en Inde aucune législation ne régit le choix du (pré)nom et les parents ont une liberté totale. D'où des noms de célébrités parfois étrangères donnés aux enfants comme 'prénoms' et qui témoignent largement de cette liberté. Mis à part ces cas extrêmes, l'attribution d'un prénom n'est ni aléatoire, ni anodin. Le principe de choix des prénoms, comme dans la plupart des sociétés du monde, est de s'assurer que les enfants soient sous la protection divine. En effet, on choisira le (pré)nom d'une divinité tutélaire ou d'un parent proche défunt afin que l'enfant puisse s'imprégner de ses vertus et qu'il guide l'enfant tout au long de sa vie. ETAT CIVIL EN INDE
En France, François 1er rendit obligatoire la tenue de registres d'état-civil dès 1539 par la promulgation de l'ordonnance de Villers-Cotterêts. Alors qu'en Inde, l'enregistrement de l'état civil a été rendu obligatoire seulement à partir de 1970 (par un décret d'avril 1969). Avant cette date cela dépendait de la bonne volonté des parents ou de la famille concernés. Cet état de fait nous permet de comprendre la complexité de la situation pour les émigrés indiens, autant au moment de leur départ de l'Inde qu'à leur arrivée, après trois mois de voyage, dans ces îles comme travailleurs agricoles au 1ge siècle. Comme on peut le voir dans les registres établis par les commandants des navires, l'identité de chaque voyageurfemme, homme, enfant- était inscrite comme suit:
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Filiations Vira adeatchi Arunnalam ADHESION
AU SYSTEME DE NOM DE FAMILLE
Il apparaît assez clairement de ces quelques exemples, que chaque individu était identifié en tant que 'fille de' ou 'fils de' et que cela ne relevait pas d'un système de 'prénom' et de 'nom de famille', comme on aurait pu l'imaginer conformément à l'état civil français de l'époque. A partir de ce constat, il faudra comprendre comment la conversion s'est effectuée d'un système de filiation à un système de nom de famille et prénom. En effet, les migrants indiens adoptèrent alors la coutume locale et en conséquence le nom du père ou de la mère est devenu le nom de famille. Ce sont, en fin de compte, des noms individuels tamouls qui seront promus comme des noms de famille. Autrement dit, les noms de famille tamouls sont dérivés des noms individuels. Pour chaque enfant indien qui n'avait pas de prénom, conformément à l'état civil français, l'officier d'état civil attribuait un prénom d'office ; s'il s'agissait d'une fille elle recevait le prénom de Marie et de Joseph s'il s'agissait d'un garçon3. Par la suite, comme chaque enfant d'origine indienne a été obligatoirement baptisé, il recevait un nom de baptême, qui lui servira, comme le veut la coutume locale, de prénom. D'où des noms comme Francis Ponaman ou Daniel Virapin.
3 Ce système de donner un prénom aux enfants d'origine indienne a été pratiqué en Martinique (Communication personnelle de Marc Rangon). 38
TYPOLOGIE
DES NOMS INDIENS
Les noms indiens correspondent à plusieurs systèmes qui varient d'une région à l'autre et selon les religions et les castes. Dans la civilisation indienne des noms divins ont été mis à contribution pour nommer les hommes. La quantité impressionnante de théonymes offre un choix infini selon que l'on veut associer l'enfant à telle ou telle qualité ou puissance divine. On peut remarquer par exemple, chez les Tamouls, les noms se référant à des qualités de bravoure, de victoire, de courage, de beauté, de compassion, de protection, de joie, de prospérité, de richesse, de savoir, de sagesse. Ces qualités sont souvent attribuées à des dieux ou des déesses et par là les représentent. Dans d'autres cas, on trouve aussi des noms d'objets précieux comme des pierres précieuses ou de l'or. Il est aussi courant de trouver des noms de fleurs, plantes, animaux ou des noms de lieux sacrés qui sont employés comme noms propres. Comme dans la plupart des civilisations antiques, en Inde on utilise également l'onomastique divine pour les êtres humains. Inversement, la civilisation tamoule offre aussi l'exemple de l'ascension du nom humain au rang de théonyme; c'est le cas de la déification de Madurai Viran, le Héros de Madurai et de Nagur mitan, le saint musulman de la ville de Nagur. NOM INDIVIDUEL
/
PRENOM
Le nom donné à un enfant à sa naissance serait l'équivalent du prénom. Chaque individu sera identifié par ce nom, par les parents proches ou dans un contexte informel. Dans les régions rurales, très couramment, on s'adressera à un individu comme «père de Rama», «mère de Rama», « frère de Rama ». On trouvera aussi des surnoms dans cette fonction. Dans certaines régions on emploie des titres 39
comme 'Sastri 'érudits en Sastrs'; quatre vêdas', par exemple.
Chaturvedi
'érudits
en
NOM DE FAMILLE En Inde du nord, par exemple, on utilise souvent des noms de castes (Gandhi, 'marchands de parfums'), noms de lignages, ou noms professionnels (vaideki 'maitre religieux') ou même les noms du village des ancêtres (Gavaskar signifie 'originaire de la ville de Gavas'). Dans certains cas, l'appartenance religieuse joue un rôle déterminant dans le choix des noms de famille. C'est le cas des Sikhs, qui affichent le titre 'Singh' signifiant 'lion', à leur nom. Ce titre est utilisé dans ce cas comme nom de famille. Il faut noter que ce nom 'Singh' est également employé par de nombreuses familles hindoues comme nom de famille. De même, les adeptes du jaïnisme portent le titre Jaïn comme nom de famille. Toutefois, le système de nomination en Inde du sud mérite une attention particulière pour la simple raison qu'il n'existait qu'un système de nom unique. Les Tamouls, après l'époque colonial britannique, ont commencé à adopter un système de 'patronyme', où le (pré)nom du père a été utilisé comme nom de famille. Par exemple, Mutusamy Karuppan signifiait, Mutusamy fils de Karuppan ; ensuite Adaikkalam Mutusamy signifiait Adaikkalam fùs de Mutusamy. Au pays tamoul, on emploie souvent les noms des castes comme noms de famille (Aiyar, Mudaliyar, Pillai). Les Télougous, pour leur part, ont emprunté des noms de ville ou de professions ancestrales comme noms de famille.
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LANGUES ET ECRITURES
INDIENNES
LES LANGUES DE L'INDE
En Inde tout est immense, même le nombre de langues parlées. Selon le recensement de 1961, on a compté près de 1652 langues, puis en 1991 environ 1576 langues. Ces langues sont réparties entre quatre familles linguistiques: -
indo-aryenne, parlée en Inde du nord et en Inde centrale
par environ 72 % de la population - dravidienne, parlée en Inde du sud, par environ 25% de la population - austro-asiatique (Mounda), parlée dans l'Etat d'Assam - tibéto-birmane, parlée dans la partie nord de l'Himalaya. Langues officielles de l'Union indienne La Constitution du 26 janvier 1950 prévoyait que l'anglais et l'hindi seraient utilisés, pour une période de quinze ans, comme langues officielles de l'Union indienne (art. 343, paragraphes 2 et 3). Après cette période de quinze ans, seul l'hindi devait être employé comme la langue officielle de l'Union. Cependant, il n'a pas été possible de remplacer l'anglais par l'hindi à cause d'une opposition violente manifestée par les États du Sud parlant des langues dravidiennes. L'anglais est donc à présent la langue officielle associée à l'hindi. Etats linguistiques Après l'indépendance, beaucoup d'États avaient été créés sans tenir compte de la diversité ethnique et linguistique, ce qui a engendré des tensions ethniques et politiques dans plusieurs régions. Afin de remédier à ce problème, le parlement indien a procédé en 1956 à la réorganisation du 41
pays suivant des critères linguistiques. Il en est résulté la création des Etats linguistiques. L'Union indienne, république fédérale, est formée ainsi de 28 États et de sept territoires. Langues
constitutionnelles
La constitution indienne reconnaît à ce jour 22 langues nationales dites «langues constitutionnelles ». Au début, la huitième clause de la Constitution n'avait reconnu que 14 langues. Par amendements réguliers, d'autres langues principales ont été ajoutées; assamais, bengali, gujarâtî, hindî, kannara Qangue dravidienne), câchemîrî, konkani, malayâlam Qangue dravidienne), marâthî, Qangue tibéto-birmane aussi appelée manipoun), népalais, oriyâ, penjâbî, sanskrit, sindhî, tamoul Qangue dravidienne), télougou Qangue dravidienne), ourdou.. . Ces langues, sauf le sanskrit, sont les langues officielles d'un ou de plusieurs Etats de l'Union indienne. Il faut noter aussi que des langues comme l'anglais et le français qui ne sont pas des langues constitutionnelles sont des langues officielles d'un Etat ou d'un territoire de l'Union indienne. Langues
classiques:
sanskrit
et tamoul
Depuis 2004, le Gouvernement indien, par un nouveau décret de sa Constitution, accorde le statut de langue classique à condition que les langues remplissent certains critères (une tradition littéraire antique (Plus de mille ans), vaste et originale. Dès la découverte du sanskrit vers la fln du XVIIr siècle, les savants occidentaux avaient tout naturellement considéré le
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sanskrit comme la langue classique de l'Inde en vertu de ses qualités antiques littéraires et grammaticales. Le tamoul a été décrété langue classique de l'Inde par le gouvernement indien le 12 octobre 2004. Un an plus tard, en 2005, le sanskrit a été déclaré langue classique par le gouvernement indien. Ainsi, le sanskrit et le tamoul, sont les deux langues classiques de l'Inde reconnues officiellement. Selon ce nouveau décret de 2004, dans l'avenir d'autres langues indiennes pourraient se voir accorder le statut de langue classique. Hindi, Tamoul
et Télougou
Il est impossible ici d'aborder les vingt deux langues officielles de l'Inde. Cependant nous nous contenterons d'un bref aperçu des trois langues, le hindi, le tamoul et le télougou. LE HINDI Langue Le hindi est la langue officielle de l'Inde conjointement avec l'anglais. Il est également l'une des 22 langues reconnues par la Constitution indienne. Le hindi est la langue officielle de l'Uttar Pradesh, du Bihar, du Jharkhand, de l'Uttaranchal, du Madhya Pradesh, du Rajasthan, du Chattisgarh, de l'Himachal Pradesh, de l'Haryana et de Delhi, capitale de l'Inde. Il est parlé par environ 41 % de la population indienne. C'est en effet la langue la plus parlée en Inde. Par ailleurs, le hindi occupe numériquement, selon les critères retenus, entre la troisième et la cinquième place des langues les plus parlées dans le monde. L' hindi est une langue indo-aryenne proche du sanskrit dont elle a repris au 1ge siècle une large part du vocabulaire. 43
Décrire succinctement l'histoire de la langue et de la littérature hindi s'avère compliqué. Le terme hindi, terme luimême d'origine arabo-persane, englobe plusieurs variétés de vernaculaires et est employé de manière générique. Il désigne historiquement plusieurs parlers: de nombreux dialectes et variétés régionales, ou dans certains cas des langues distinctes (par exemple, bhojpuri, maithili). A cette dénomination globalisante, s'ajoute notamment la confusion entre le hindi, l'ourdou (ou urdu) et l'hindoustani. Plusieurs formes de parlers appartenant à deux groupes majeurs de dialectes, de l'Ouest et de l'Est, constituent ce que l'on appelle le hindi. En effet, le hindi, ou plus précisément le hindi standard moderne (HSM), tel qu'il est reconnu par le gouvernement indien a son origine dans un des dialectes de l'Ouest, la khari boli (qui veut dire 'langue qui est debout'), parlé autour de Delhi à la cour moghole entre les XVIe XVIIIe siècles. L'évolution du hindi vers la standardisation ne commence qu'au début du dix-neuvième siècle, dans le cadre de la formation des fonctionnaires britanniques de l'Inde.4 Au XIXe siècle, on parlait plutôt d'hindoustani en se référant à la langue commune qui allait donner naissance au hindi et à l'ourdou (ou 'urdu') standardisés, ou modernes. Les linguistes sont d'avis que le hindi et l'ourdou sont une même langue, la différence étant que l'hindi s'écrit en devanagari et tire son vocabulaire « soutenu» du sanskrit, alors que l'ourdou s'écrit en écriture arabo-persane, a largement emprunté et adapté des vocabulaires d'origine persane et arabe et crée actuellement ses nouveaux lexiques à partir de l'arabe. 4«
A partir de 1850 c'est donc le terme hindi qui va prévaloir pour
désigner la langue notée en caractère nigart, avec prédominance du vocabulaire dérivé du sanskrit ou emprunté directement à cette langue. » (Nicole Balbir de Tanguy, 1991.p.191). Voir également Shapiro J\fichael, 2007.p. 250-255.
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Le hindi réemprunte toujours au sanskrit pour créer des nouveaux termes scientifiques et techniques. L'apport lexical du persan et de l'arabe est aussi important dans le hindi moderne standard. La langue hindie est toujours en voie de standardisation, il existe encore beaucoup de «hindis» différents. Le développement du hindi est intimement lié à l'histoire du pays. En effet, le hindi s'est distingué du ourdou, parlé à la fois au Pakistan et en Inde, en devenant langue officielle et nationale de l'Inde. En dehors de l'Inde, les différents parlers vernaculaires l'Inde du Nord employés, entre autres, à l'île Maurice bhojpuri), à Trinidad (le bhojpuri) et aux îles Fidji bhojpuri et l'awadhi), sont nommés communément « hindi
de ~e ~e ».
Littérature hindie La littérature hindie moderne, à proprement parler, commence au milieu du 1ge siècle. Cette période est marquée par le développement de la prose puis de la poésie en khari boli. Toute la littérature avant le XIXe siècle est composée dans des parlers régionaux tels que le braj, l'avadhî, ou le rajasthani. L'origine ancienne (8e siècle) de même que la périodisation en quatre époques de la littérature hindie, préconisées par certains auteurs semblent hypothétiques. En effet, le début de la 'littérature hindie' devrait plutôt être cherché, entre les 12e et lSe siècles, dans un ensemble de textes littéraires composés en plusieurs parlers régionaux (Shapiro Michael, 2007.p2S0-284). Le hindi moderne est riche de toutes formes littéraires telles que la poésie, le roman, la nouvelle, le théâtre, l'essai, le récit autobiographique ou le folklore. Le gouvernement indien, au moyen d'institutions officielles et spécialisées, renforce le développement du hindi comme langue scientifique et technique et comme langue des médias et de communication.
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LE TAMOUL
Langue Langue principale de la famille dravidienne, le tamoul est une des langues du groupe sud dravidien. Le tamoul est une des 22 langues constitutionnelles de l'Inde et la langue officielle du Tamil Nadu et du Territoire de l'Union de Pondichéry. Quatrième langue de l'Inde, il occupe la 18e place parmi les langues du monde. L'histoire de la langue tamoule remonte au nr siècle avant J.-C C'est une langue classique et l'une des plus anciennes langues parlées sans discontinuité de l'Antiquité jusqu'à nos jours. Le tamoul est une langue diglossique avec une opposition entre le tamoul écrit et le tamoul parlé très fortement marquée. Historiquement, on lui reconnaît trois périodes: 1) tamoul classique, de 300 avant ].-C à 700 après ].-C, 2) tamoul médiéval, de 700 à 1600, 3) tamoul moderne, depuis 1600. Le tamoul est parlé par environ 66 millions de personnes dont 60 millions habitent l'Etat de Tamil Nadu (pays tamoul), ancien Etat de Madras, au sud de l'Inde. Sri Lanka compte, pour sa part, près de 3 millions de locuteurs. Le tamoul est aussi parlé à Singapour (dont il constitue l'une des langues officielles), en Malaisie, en Birmanie, en Indonésie, en Afrique du Sud, ainsi que dans les îles Fidji, à l'île Maurice (reconnu officiellement et enseigné), à la Réunion, à la Martinique et en Guadeloupe. La communauté tamoule est également présente en Grande-Bretagne et en France.
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Littérature tamoule Remontant à deux mille ans, la littérature tamoule est abondante et variée. La plus ancienne œuvre littéraire connue à ce jour, le tolkoppiyam (lIe siècle avant ].-c.), est un traité de grammaire et de prosodie. Après le sanskrit, le tamoul occupe en Inde un rang de prestige comme en témoigne son histoire littéraire, culturelle et linguistique. La littérature classique est regroupée dans un corpus dit de Sarigam (Académie) qui couvre une période de cinq siècles, allant du Ir siècle avant ].-c. au IIr siècle de notre ère. Ensuite vinrent l'enrichir les littératures dévotionnelles ou de bhakti. Connues couramment comme littérature shivaïte et littérature vishnuite, elles représentent les deux courants religieux les plus importants de l'hindouisme le shivaïsme et le vishnuisme (Vr-IXe siècle). Les autres religions, le jaïnisme, le bouddhisme, l'islam et le catholicisme, pour leur part, ont également contribué à la littérature tamoule. Dès le XIXe siècle apparaît la littérature tamoule moderne. Le tamoul connaît une tradition grammaticale deux fois millénaire qui se perpétue jusqu'à nos jours. A celle-ci s'ajoutent des grammaires rédigées par les missionnaires européens dès le xvr siècle, des études philologiques et des travaux linguistiques modernes. Cependant, la reconnaissance à part entière d'une famille linguistique dravidienne regroupant des langues du sud de l'Inde revient aux œuvres de missionnaires tel que le Révérend Robert Caldwell (1875). Première langue indienne connue en Europe, le tamoul fut aussi la première langue indienne à être imprimée (1542).
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LE TÉLOUGOU Langue Le télougou constitue l'une des langues dravidiennes majeures et la langue officielle de l'Etat d'Andhra Pradesh et de Yanaon (État de l'Union, Pondichéry). Après l'indépendance de l'Inde (1947), L'Andhra Pradesh fut le premier Etat régional à se créer sur une base linguistique (1956). Le télougou occupe la deuxième place parmi les langues nationales de l'Union indienne. On retrouve une diaspora télougoue ancienne en Asie Sud Est (Birmanie, Malaisie) ou dans l'Océan indien Maurice), ainsi qu'à l'époque plus moderne en Afrique Sud, aux îles Fidji, en Arabie saoudite et dans les émirats Golfe, ou, plus récemment encore en Amérique du Nord, Royaume-Uni, en Austalie et en France.
du (lIe du du au
Lorsque l'on considère ses traditions écrites et littéraires, l'histoire de la langue télougoue peut se diviser grossièrement en trois périodes. On évoque ainsi plutôt artificiellement une première phase du télougou ancien entre les VIIème et X ou XIième de notre ère, puis une époque de structuration ou "consolidation" d'un télougou moyen entre le XIè et les XVI-XVIIè et un télougou moderne entre 1700 et nos jours. Le télougou s'est enrichi en assimilant les apports aussi différents que ceux du prakrit, du sanskrit, aussi bien que de l'anglais ou de l'ourdou.
Littérature télougoue La littérature télougoue est réputée pour son extrême et douce musicalité, en tant qu'« l'italien de l'Orient» par exemple. On voit dans la "traduction" ou transposition par Nannaya Bhattu de la première partie du Mahabarata 48
sanskrit en Bharatamu télougou l'œuvre fondatrice de la littérature télougoue au XIème siècle. Seule l'épigraphie nous transmet les traces du télougou écrit avant cette période. Parallèlement à la complétion de la "traduction" du Mahabarata par Tikkana (XIIème siècle) et Erra Praggada ou Yerrana (XIIIème siècle), au XIIlème siècle le télougou voit l'émergence d'une littérature dévotionnelle (bhakti) shivaïte qui influera sur le développement de la langue écrite avec des formes moins sanskritisées et plus proches de la culture régionale spécifique. D'autres poètes s'inspirent alors de la littérature sanskrite pour initier les débuts d'une poésie narrative ornée télougoue. Emergeant plus pleinement des formes sanskritisées de la littérature pouranique, la poésie prit un essor esthétique déjà complet et très raffiné au XIVème siècle avec Srinathudu ou Srinatha. Dès lors, le télougou s'épanouit en des courants littéraires variés, et parfois musicaux, notamment religieux. La littérature télougoue connaitra son apogée aux XVlème et XVIIème siècles à l'époque de l'empire de HampiVijayanagar avec le développement d'une littérature poétique extrêmement fleurie et fortement émancipée d'un cadre religieux plus contraignant. Hors de l'actuel Andhra Pradesh, les provinces de Madurai et de Tanjore au Tamil Nadu alors sous la domination des royaumes Nayaks contribueront euxaussi largement à donner de nouvelles dimensions à la littérature télougoue.
49
Ecritures Devanagari,
tamoul
indiennes
et télougou
Dans l'Inde antique le savoir a été transmis et conservé par la tradition orale par mémorisation et par récitation. L'écriture n'y était pas un support obligatoire. Au cours du temps avec l'arrivée du bouddhisme et du jaïnisme l'écriture devint un moyen de transmission et plus encore comme préservation. Il existait deux systèmes d'écritures 1) L'alphabet kharoshti aussi connu sous le nom d'alphabet gandhari et 2) la brahmI. L'écriture kharoshti apparaît vers le 3e avant J.-c. et tomba en désuétude vers le 3e de notre ère. Par contre la brahmi et ses dérivés se répandirent dans toute l'Inde. Les premiers documents écrits sont les édits épigraphiques, gravés sur les rocs, de l'empereur Ashoka (272-231 avoJC) écrits en Kharoshthi et en Brahmi. L'Inde dans sa diversité multiple dispose aujourd'hui de douze systèmes d'écritures. Pour s'en rendre compte, il suffirait de consulter un billet de banque Roupie indienne. Mais il y a beaucoup de langues à tradition orale qui ne disposent pas d'un système d'écriture. La brahmi a évolué au cours de temps et s'est diversifiée en deux groupes, la brahmi du nord et la brahmi du sud et donnent lieu à toutes les écritures utilisées actuellement en Inde. De la brahmi du nord sont dérivées les écritures de l'Inde du nord. La devanagari est la plus importante de ce groupe et qui sert pour écrire le hindi, le konkani, le marathi, le népalais et le sanskrit. De plus, il y a les autres écritures des langues du nord de l'Inde: l'écriture bengalie pour le bengali, l'écriture oriya pour l'oriya, l'écriture gujaratie pour le gujarati, l'écriture gurmukhie pour le punjabi. Les langues dravidiennes de l'Inde du sud le kannada, le malayalam, le 51
tamoul et le télougou sont dérivées de la brahmi du sud. Ces écritures du sud se répandirent à partir des lIe-Ille siècles en Asie du Sud-Est au Cambodge, en Thaïlande, en Birmanie. La brahmi est bien adaptée à la phonologie des langues indiennes. Cette écriture marque distinctement toutes les voyelles et les consonnes; des voyelles longues et brèves par des signes qui s'ajoutent au graphème de base. Les écritures indiennes s'écrivent de gauche à droite et ne distinguent pas entre les majuscules et les minuscules. Les écritures indiennes sont alpha-syllabiques, où chaque signe, se situe entre un syllabaire et un alphabet, indique une syllabe se terminant par une voyelle. Chaque écriture contient environ 48-54 signes fondamentaux qui permettent une manipulation sophistiquée, à l'exception du Tamoul qui ne comprend que 30 signes. Les dispositions de lettres, dans le tableau d'alphabet, sont strictement phonétiques. Les signes vocaliques sont présentés d'abord. Les consonnes sont présentées ensuite arrangées en plusieurs groupes, de 3 à 7, suivant les points d'articulation ou la manière dont elles sont prononcées. Les voyelles comprennent deux types de graphème: un graphème de base ou principal et un graphème secondaire ou auxiliaire. Le graphème principal s'emploie seulement si le mot commence par une voyelle; par contre à l'intérieur du mot et après une consonne, chaque voyelle est représentée par un signe secondaire qui s'ajoute avant, après, au-dessus, ou au-dessous de la consonne.
52
Ecriture
du hindi « la devanagarï
»
Le hindi standard moderne (HSM) s'écrit en écriture devanagari Qittéralement «divine urbaine »). La devanagari utilisée pour noter le hindi est une version adaptée de la devanagari que l'on emploie également pour écrire le sanskrit. Dans le passé on employait différents types d'écritures régionales (kaithî, sâradhâ, mahâjanî) pour écrire les différentes variétés de hindi. La devanagari, bien qu'apparaissant autour des 7e_8e siècles, c'est au 10e siècle qu'elle se manifeste sous sa forme complètement développée et normalisée. La devanagari est l'une des écritures les plus employées de l'Inde. Elle sert à écrire le sanskrit et d'autres langues indoaryennes modernes (hindi, marathi, népali). La devanagarl adaptée pour écrire le hindi comprend en tout 46 lettres dont 11 voyelles et 35 consonnes. Elle s'écrit de gauche à droite. Elle est basée sur un système phonologique. L'ordre traditionnel des caractères dans les écritures indiennes est principalement basé sur la phonétique articulatoire. En principe, un même signe représente toujours un même son, elle permet donc d'écrire de manière très proche de la prononciation.
53
L'alphabet devanagarI (version sanskrite, 49lettres) ..
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':>Lb
m~6\)
LbmL.O
o[umugam (m) tailammai (f) Formé de deux noms. o[umugam « celui qui a six visages, un des noms du dieu Murugan ». tailammai : Peut signifier déesse des femmes, femme distinguée. tayil ou taiyal : fille am mai : mère, dame, déesse ARMOUGOM
~WIup8>Lb o[umugam (m) « celui qui a six visages', un des noms du dieu Murugan ». ARMOGOM-ARMOUGOMAROUMOUGOM sont des variantes de 'o[umugam'
78
ARNASSALOM
Narayanapadeatchy
~ (!961rn1IT8" 6mb
U>
ITIJ
IT lU 61rn1
UmLIUIT8-8I arul)osalam noroyal)a paçaiyocci (m) Formé de deux noms. arul)osalam « la montagne Tiruvannamalai, lieu de pèlerinage de Shiva ». noroyal)aQ : Un des noms de Vishnu. paçaiyocci : ce terme indique à l'origine la caste des guerriers. Actuellement ils sont devenus cultivateurs et propriétaires terriens. ARNASSALOM
Premier - ~(!961rn1IT8"6\)Lb arul)osalam (m) « la montagne Tiruvannamalai, lieu de pèlerinage de Shiva ».
ARNASSALOM
Sellamoutou
~(!961rn1IT8"6\)Lb
Q8"6\)6\)uu6irr ~UUrT6lt karuppao appovu (m) Formé de deux noms. karuppao : Signifie celui qui est noir. Nom d'une divinité locale appovu : dérivé du mot «appo» père.
85
CARPIN Vayavry
8>Q9uu6in' karuppaQ vaiyopuri Cm) karuppao : Signifie celui qui est noir. Nom d'une divinité locale. 'Vayavry' probablement de « vaiyopuri » vaiyopuri: Désigne le mont Palaoi, un lieu sacré, une des demeures du dieu Murugan'.
CARRIEN
8>fflUJ6in' kariyao Cm) Signifie celui qui est noir. Nom d'une divinité locale.
CARTAYE
8>IT~~ITIJ51 kottoyi Cf) Signifie celle qui protège. Nom d'une divinité locale.
CHAMOUGOM
~6tRnÙJ shal!mugam Cm) Signifie 'celui à six visages, un des noms du dieu Murugan.
CHINAPIN
616in'rnuu6in' sinnappao Cm) Signifie l'oncle paternel, le frère cadet du père, pourrait désigner aussi Paul.
CHINGAN
61rhJ8>6in' cirigao Cm) Q6'rhJ8>6tRn cerigal! Cm) Origine de ce nom semble difficile à déterminer. D'où deux hypothèses: 1. cerigal! Cm) : Probablement un titre honorifique porté par des tribus nomades et artisans, qui fabriquent des paniers. 2. cerigal! : Homme aux yeux rouges 86
CIP AILLE
6hJUITu5I « soldat ».
COMARSSAMY
@>L.£)ITIJ8-ITLfi1 kumarasami
sippayi (m)
(m)
signifie le jeune dieu. Un des noms du dieu Murugan. kumara : jeune, fils. sami : dieu. COUMARASSAMY
@>L.£)ITIJ8-ITLfi1 kumarasami (m) signifie le jeune dieu. Un des noms du dieu Murugan. kumara : jeune, fils. sami : dieu. COUMARASSAMY COMARSSAMY, sont des variantes du même nom.
CONDAPANAICKEN
Q&IT6mLUU rbITUJ&&m kOl)çJappa nayakkao (m) Kondappa le dirigeant (de groupe nayak). Le terme 'nayakkao' ou 'nayakkar' est un titre honorifique porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installés au pays tamoul depuis le 16< siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou, ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraient avo1r une ascendance royale.
87
CONJONDEVELOU
@>wtl>6If)~ÙLlB-rn.fi1 kuppusami (m) « enfant chéri trouvé dans la poussière» Kuppu : tas de graines, richesse, poussière, ordure. sami : dieu, maître.
COUPOUSSAMY
@>ÙLlB-ITLfi1kuppusami (m) « enfant chéri trouvé dans la poussière» Kuppu : tas de graines, richesse, poussière, ordure. sami : dieu, maître. Il faut noter que des noms comme Kuppusamy et Kuppamuttu, préfixés du mot 'kuppu' ou 'kuppai' «tas de graines, richesse, poussière, ordure» sont issus d'un rituel et nécessitent une explication. A l'époque, des enfants mouraient de maladies infantiles ou de la varicelle, victime, croyait-on d'une malédiction divine ou de divinités malfaisantes. Dans les cas où deux enfants aînés mourraient à la suite, on trompait l'attention de ces divinités, en plaçant symboliquement dans les ordures le nouveau-né au cours d'un rituel. Cet acte signifiait l'indifférence des parents à l'égard de l'enfant. On pensait ainsi conjurer la malédiction. D'où le choix approprié du nom commençant par 'kuppu' ou 'kuppai'. Dans certaines familles, on perçait également le nez de l'enfant pour compléter le rituel.
88
COUMARASSAMY
@L.OITI]B-ITLfi1
kumorasomi
(m)
signifie le jeune dieu. Un des noms du dieu Murugan. kumora : jeune, fils. somi : dieu, maître. COUNOUSSAMY
8>6IRrr~B-
ITLfi1
kat:1t:1usomi (m)
« l' œil divin» kan : œil. somi : dieu, maître. COUP AMOUTOU
@uuupg,~ kuppaimuttu (m) 'perle trouvée dans la poussière' kuppa : tas de graines, richesse, poussière, ordure. muttu : perle.
COUPAN
@uu6'in' kuppaO (m) Celui du hameau, signifie probablement un villageois, paysan, dérivé de 'kuppam' 'hameau, petit village'
COUPANCHETIY
@uu6'in' QB-LLq. kuppao setti (m) Kuppan de caste setti (chetti). Le terme 'setti' diminutif de 'settiyor désigne la caste des commerçants. Il s'ajoute au nom propre. KuppaO : Celui du hameau, signifie probablement un villageois, paysan, dérivé de kuppam : hameau, petit village.
89
COUPIN
@ùu6iR kuppaO (m) Celui du hameau, signifie probablement un villageois, paysan, dérivé de kuppam : hameau, petit village.
COUROUNADIN
@(!9~rr g,6iR gurunadao (m) Désigne ici le dieu Murugan, guru de son père Shiva, à qui il enseigna les aspects mystiques de parnavam, la syllabe am. guru: maître, enseignant nadao : chef, supérieur
COUTEYEN
COUTIEN
CARP AYE 8m.~mg,UJ6iR &(!9ùurrlÛl kiJttaiyao (m) karuppayi (f) Formé de deux noms. kiJttaiyao : Le maître de la danse, désigne Shiva le dieu de la danse. karuppayi : Celle qui est noire, nom d'une divinité locale. 8m.~mg,UJ6iR
kiJttaiyao (m)
kiJttaiyao : Le maître de la danse, désigne Shiva le dieu de la danse. Equivalent de « naçJaraja », le Shiva danasant. A noter que COUTEYEN COUTIEN et COUTIN sont des variantes du nom « kiJttan ».
90
COUTINPERMAL
8m.~~6in' QUQ9LlHT6YTkOftaO perumo! (m) Ce nom composé signifie 'le dieu de la danse' kOftaO: le danseur, désigne le dieu Shiva. Equivalent de « naçJarojo », le Shiva danasant. perumo! : dieu, Shiva, Vishnu.
COUTTEPEROUMAL
8m.~~QUQ9L.OIT6YT kOfta perumo! (m) Ce nom composé signifie 'le dieu de la danse' kOfta < kOftao : le danseur, désigne le dieu Shiva Equivalent de « naçJarojo », le Shiva dansant. perumo! : dieu, Shiva, Vishnu. A noter que PERMAL et PEROUMAL sont des variantes du nom « perumo! ».
COVINDASSAMY
IT6)j1tl>~6ifl govinda!J (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna).
GOINDIN
C8>IT6)j1tl>~6ifl govinda!J (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna). GAUVENDEN, GOINDIN sont des variantes.
GNANOUSSAMY
(@)ITW8"ITLffi na!Jusami (m) « Dieu (maître) de la sagesse ». na!Jam > na!Ju : sagesse, connaIssance. sami : dieu.
GOBALOU
C8>ITUIT~ gobalu (m) berger, vacher, signifie krishna.
GOBALY
C8>ITUIT6Û1 gobali (m) Probablement une variante de gobalu. berger, vacher, signifie krishna.
GOPY
C8>ITdI gopi (m) bergére, vachère dans la mythologie Krishnaïte.
GOUBALOU
C8>ITUIT~ gobalu (m) berger, vacher, signifie krishna.
93
GOVINDAMA
~L.bL.OITgovindamma (f) Le féminin de Govindan.
GOVINDASSAMY
~8"ITLfiI govindasami (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna).
GOVINDIN
~6iR govindaQ (m) Un des noms du dieu Vishnu (Krishna).
I-J INCANA
Q61miJ&6!tuT61rnTIT vengat:1t:1a (m) Probablement
du nom « vengat:1t:1a ».
INGA TARAMIN
Q6lJIhJ&LIJITL.06iR vegataramaQ (m) Probablement du nom « vegataramaQ».
INGADASSAMY
Q6lJIhJ&L8"ITLfiI vegatasami (m) Probablement du nom « vegatasami». Dans ces trois noms la consonne 'v' à l'initiale a été effacée.
JIOUNANDAN
~6lJIT61fl!Ï>~6iR jTvaQandaQ (m) « Goie) bonheur de la vie ». jTva(Q): vie, âme. aQandaQ: l'être heureux, félicité.
94
K KAMATCHI
&ITLOIT
8-8-1 kamacci
(f)
La déesse Parvari, vénérée à Kanchipuram. KANDASSAMY
&tl>g,B-ITLfi)
kondosami (m)
Le dieu Skanda
ou Murugan.
I6lJ 4))
marudanoyagam (m) bagavati (f) Formé de deux noms. marudanoyagam : « Le chef de la région agricole, désigne aussi le dieu 97
de la pluie Indira ». bagavati : « la déesse Durga, ou Parvati ». MADOURA Y
LLI~61J)1J madurai (m) Le nom de la ville de Madurai, liée à la divinité locale Madurai VTran.
MAGALATCHOUMY
LLI~IT6\Hf6ru51 maholaccumi (f) Un des noms de Lakshmi. Epouse de Vishnu.
MAGAMOOTOO
LLI~ITupg,~
mahomuttu (m)
« Grande perle ». moho: grande. muttu : perle.
MALATCHOUNY
LLI~IT6\)6-6ru51 maholatcumi (f) Un des noms de Lakshmi. Epouse de Vishnu. A noter que MAGALATCHOUMY, MALA TCHOUNY sont des variantes.
MALEAMA
LLl61J)6\)UJL.OLLlITmalaiyammo « Celle de la montagne ». Probablement une divinité épouse de Karuppat:1t:1a!J. malai : montagne. ammo: mère, déesse.
MANGALOM
LLlIhJ& 6\) L.O marigalam
locale,
(f)
Bonheur, bon augure, prospérité.
98
(f)
MAN GA TA
LDrhJ8>IT ~g,IT6Yr
mangotto! (f)
mangal : femme ottol : mère.
MAN GA TA (IRISSIN) LDrhJ8>IT~g,IT6Yr ~9>L.b noroyat:1a onan dam (m) Formé de deux noms. noroyat:1a : Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau. onan dam : joie, bonheur. ~ITIJITUJrnndl6YT6lf)6YI (m) noroyat:1a
piHai
Narayana de caste pillai. noroyat:1ao : Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau. piHal: nom de la caste des cultivateurs, propriétaires terriens. NARAYANASSAMY
~ITIJITUJrnn8'ITLfi1 noroyat:1somi (m) Un des titres de Vishnu, assimilant plusieurs de ses avatars noroyat:1ao : Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau. somi : dieu.
NARAYANlN
~ITIJITUJrnn6in noroyat:1ao (m) noroyat:1ao : 'Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau.
NARAYNEN
~ITIJITUJrnn6in noroyat:1ao (m) noroyat:1ao : 'Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau'.
NARD lN
~IT9>6in nodao (m) maître, seigneur, sage, personne sainte, désigne parfois le dieu Shiva.
113
NARENASAMY
[bITIJITUJ61rn18-ITlÔI narayal)sami (m) Un des titres de Vishnu, assimilant plusieurs de ses avatars narayal)a!] : Le dieu Vishnu, celui qui demeure sur l'eau sami : dieu A noter que NARANASSAMY, NARA YANASSAMY et NARENASAMY sont des variantes du même nom « narayal)sami ».
NARSIMOU
[b1J51L.b(!p narasimmu (m) Diminutif de « narasinga!] ». Un des noms de Vishnu, une des incarnations de Vishnu sous la forme d'homme-lion' .
NAVOUMOUTOU
[bIT&(!p~~ nagamuttu (m) Probablement la pierre précieuse que l'on trouve dans la tête du cobra, selon certaines légendes. nagam : cobra, serpent. muttu : perle. NA VOUMOUTOU est une variante de NAGAMOUTOU « nagamuttu ». A noter que « g », entre deux voyelles, de la deuxième syllabe est transformé en «v». On le trouve fréquemment encore de nos jours, selon les régions, au Pays tamoul, en Inde. C'est un changement phonologique régulier en tamoul parlé. Ce changement est du à un 114
phénomène d'affaiblissement de la consonne, qui se présente sous plusieurs étapes: «g» devient «h» ; ensuite « h » est complètement effacé; enfin pour faciliter la prononciation, s'ajoute la consonne 'v'.
1. (g) > (h) 2. (h) > (0) 3. (0) > (v)
NAYADOU
~rrlllŒ noyiçiu (m) C'est un titre honorifique et de caste porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installés au pays tamoul depuis le 16e siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraient avoir une ascendance royale.
NAYAGOM
~rrUJ&ÙJ noyogam (m) Chef, maître, dieu.
NlLAMOUGOM
O)6\.>(!p&ÙJ nÏlamugam (m) Probablement du nom« nÏlamëgam» qui signifie nuage bleu (noirâtre) et peut également désigner Vishnu, celui qui a le corps bleu. nTla(m) : bleu. mëgam : nuage.
NOURGUIN
(!P@&61n murugao (m) Probablement du nom « murugao ». 115
o-p OUMALENGOM
6J>L.06\51niJ&L.O omalirigam (m) Probablement une des formes de Shiva linga. orna: feu sacrificiel, oblation au feu. lirigam : linga.
OUNAMALE
~6lRrJmnI1L.06lJ)6\)
ut:1t:1amalai(f)
Désigne la déesse Parvathi, vénérée au temple de Tiruvat:1t:1amalai.
PADEATCHY
U6tnLIUI18-61
paçJaiyacci (m)
Ce terme « paçJaiyacci» indique à l'origine la caste des guerriers. Actuellement ils sont devenus cultivateurs et propriétaires terriens. A noter que le nom de caste qui est fréquemment suffixé au nom est également utilisé comme nom propre ou nom de famille. PAINIANDY
UW6llfl1U116lRrJlq. pa!aoiyat:1çJi(m) Le mendiant de Pa!aoi. Désigne ici le dieu Mumgan de Pa!aoi. un des six lieux qui lui sont consacrés. pa!aoi : nom de lieu de pèlerinage du dieu Mumgan. Un des six lieux sacrés dédiés au dieu Mumgan. at:1çJi: pénitent, mendiant religieux, renonçant.
116
PAJANIANDY
UW6'UflLUIT61RrrLq. pa!OI]iyor)çi (m) Le 'mendiant' de Pa!aQi. Désigne ici le dieu Murugan de Pa!aQi. un des six lieux qui lui sont consacrés. pa! aQi : nom de lieu de pèlerinage du dieu Murugan. or)çl : pénitent, mendiant religieux, renonçant.
PAJANIAYE
uW6'Ufl~u5I pa!aQi oyi (f) Probablement le féminin de pa! aQiyor)çi. pa!aQi: nom de lieu de pèlerinage du dieu Murugan. Un des six lieux sacrés dédiés au dieu Murugan. oyi : mère, déesse.
PAJANIPADEATCHY
UW6'Ufl UrnLLUIT8-8-"1 pa!ar)i paçaiyocci (m) pa!aQi: nom de lieu de pèlerinage du dieu Murugan. Un des six lieux sacrés dédiés au dieu Murugan. paçaiyocci : Ce terme « paçaiyocci » indique à l'origine la caste des guerriers. Actuellement ils sont devenus cultivateurs et propriétaires terriens.
PAIL.OIT6YT rbITUJ& perumo! noyak (m) Le terme 'noyakkao', 'noyakkar' ou 'novak' est un titre honorifique porté par les gens originaires d'Andra Pradesh, de langue télougou, installés au pays tamoul depuis le xvr siècle. Héritiers d'une double culture tamoule et télougou ils parlent toujours ces deux langues. Certains d'entre eux pourraient avoir une ascendance royale. perumo!: Le grand seigneur. Un des noms de Vishnu. noyak : nom de la caste.
122
PEROUMAN
QU8-ITLB1 rangasami (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnouite près de Tiruchirapalli.
RANGUIN
1]n1J8>6Ïn"rariga!] (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
I]ITLD6Ïn"
128
RASOU
I]IT Br rosu (m) Variante du nom « roju » rosu : roi.
RATENON
QI]~g;16mL.O rettioam (f lm) Pierre précieuse.
RATINON
QI]~g;16mL.O rettioam (fi m) Pierre précieuse.
RAY APIN
I]ITUJuu6irr royappao (m) Roi. n pourrait désigner également l'apôtre Pierre.
RAZOU
I]IT~ Roi.
RENGAYEN
Ql]fhJ61f>&UJ6irr rerigaiyao (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
RINGAMAN
Ql]fhJ&L.OL06irr rerigammao (f) Probablement celle qui demeure temple de Sri Rangam.
RINGANADEN
roju (m)
au
Ql]fhJ&g,IT ~6irr reriganodao (m) Le dieu Vishnu représenté au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
129
RINGASSAMY
QI]IhJ&6"rnDl rerigasBmi (m) Le dieu du temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
RINGUEYEN
rerigaiyao (m) Le dieu du temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
RINGUIN
QI]IhJ&6'ÔT rerigao (m) Le dieu Vishnu du temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
QI]IhJ61f>&UJ6'ÔT
s SABABADY
6"UITU~ sabBbadi (m) Le dieu, le maître de l'assemblée. Désigne le dieu Shiva Nataraja de Chidambaram.
SADEYEN
6"61f>LUJ6'ÔTsaçJaiyao (m) Celui qui porte la tresse Désigne le dieu Shiva.
SAMINADIN
6"ITLli1!J>IT g,6'ÔT sBminBdao
(m)
Un des noms du dieu Murugan.
130
longue.
SAMY
8-ITLffi sami (m) Le dieu, terme d'adresse respectueux.
SANDALOM
8-tl>~IT61frL.b sanda!]am (m) Probablement du nom « sandanam » Sanda!]am : progéniture, postérité, descendance.
SANNARCY
8-6'ÎlT61frIT61 sa!]!]asi
(m)
Même nom que renonçant, ascète. SANYASSY
SATEYEN
« sanniyasi »,
8-6'ÎlT61frIT61 sa!]!]asi
(m)
sanniyasi
ascète.
: renonçant,
8-mLUJ6'ÎIT saçjaiya!] (m) Celui qui porte la tresse Désigne le dieu Shiva.
longue.
SATIA
8-g,UJIT satya (f/m) satya: vérité, promesse, serment.
SELLAMOUTOU
Q8-6\)6\.)(1Og,~ sellamuttu (m) Perle rare, perle précieuse. sellam : cher, rare, prospérité. muttu : perle.
SELLIN
Q8-6\)6\.)6'ÎIT sella!] (m) Homme
131
prospère.
SELVANAYAGOM
Q8'6\)61J~ITLU&L..iJ selvanCiyagam (m) Chef, dieu riche, prospère. Se/va(m) : richesse, nCiyagam : chef, maître.
(. . .) Q U um 6YT perumaCi!(m)
SEPERMAL
Il n'est pas permis d'établir la définition complète du nom. La difficulté porte sur l'absence de syllabes dans la première partie du nom. perumCi!: Le grand seigneur. Un des noms de Vishnu. SEVINGUE
ALLAMELOU (...) ~6\)CL.O~ alamelu (f) Composé de deux noms. Il n'est pas permis d'établir la définition complète du nom. Le premier nom pourrait avoir une origine hindi. alamelu : Celle qui est assise sur (fleur) lotus. Un des noms de Lakshmi. Déesse de la richesse, de la beauté, ce nom signifie également de bon augure. alar: fleur. mel : dessus.
SIDAMBAROM
819>L..iJUIJL..iJ sidambaram (m) La petite Assemblée, désigne la ville de Chidambaram où se trouve le célèbre temple de Shiva Nataraja.
132
SINACOUTY
CALEARY 516in'rn &@LlQ. 8>IT6'ff1UJ ITu.îI siOOakuttika!yayi (f) Composé de deux noms. Le deuxième CALEARY proviendrait du nom « ka!iyayi». siooakutti: le petit enfant, un terme affectueux. ka!iyayi : déesse Kali.
SINAMALE
516in'rnlluoIT6Yr siooamma! (f) « Petite mère », tante maternelle, terme affectueux et respectueux pour une femme. siooa : petit( e). ammal: terme d'adresse affectueux et respectueux pour une femme ou jeune fille.
SINAN
516in'rn6in' siooao (m) Le petit.
SINAPAH
516in'rnuuIT siooappa (m) « Petit père ». Oncle paternel, frère cadet du père.
SINAPAYEL
516in'rnuuUJ6U siooap payai (m) Le petit garçon, benjamin, un terme d'adresse affectueux pour un garçon.
SINAPAYEN
516in'rnumuUJ6in' siooappaiyao (m) Petit garçon, un terme affectueux pour un garçon. 133
SINAPIN
616isT61STùu6isTsiooappao (m) « Petit père ». Oncle paternel, le frère cadet du père.
SINATAMBY
616isT61ST~~L.bLÎI siooatambi (m) Le petit frère.
SINGAMODELY
611h.J&QP~6Ùl sirigamudali (m) Singan de caste mudaliyar. siriga : lion. mudali: le nom d'une caste (mudaliyar), désigne une subdivision des vellalas, propriétaires terriens.
SINGAPOULE
611h.J& LÎlEiYT61n6YTsiriga pi!!ai (m)
Singan de caste pillai. siriga : lion. pi!!ai: caste des cultivateurs et propriétaires terriens. SINGARIN
611h.J&ITI)6isT sirigorao (m) Un des nom du dieu Murugan. sirigorao : celui qui est beau.
SINITAMBYRIVOUTIN
616isT61ST~~L.bLÎI I)IT~~~6isT siooatambi rovuttar (m) Sinnatambi de famille (ou groupe de) ravuttar. siooatambi « petit frère ». rovuttar: cavalier, titre également donné à certains musulmans du pays tamoul. 134
SINIV ASSEN
S6'OftEil.lIT8"6iIT sTQlvasaQ (m)
Le dieu Vishnu vénéré à Tirupati, haut lieu de pèlerinage vishnuite en Andra Pradesh. SINNAMAL
~6ilTrnÙ:H.oIT6YT siQQamma!(t) Petite mère, terme affectueux et respectueux pour une femme ou une jeune fille.
SINNAN
~6ilTrn6iIT Le petit.
SINNAP AEL
~6ilTrnuuLU6Ù siQQapayal (m) Le petit garçon, benjamin, un terme d'adresse affectueux pour un garçon.
SINNAPAH
~6ilTrnUUIT siQQappa (m) « Petit père ». Oncle paternel, le frère cadet du père.
SIOUDAN
Q8"61Î1L6iIT seviçJaQ(m) Le sourd, employé souvent comme sur nom.
SIOUNANDAN
~Eil.IITrntb~6iIT sivanandaQ (m) 'Le dieu Shiva la félicité'.
SIOUPARSAN
~Eil.IL511J &IT 8"6iIT sivapirakasaQ/m
siQQaQ(m)
(m) Shiva le splendide, lumineux. 135
SIRANGON
SI]IbJ8>6irr sriranga!] (m) Le dieu Vishnu du temple de Sri Rangam.
SITOUNADIN
a:1g,~U>IT g,6irr sittunota!] (m) Le maître de la sagesse Sittu : intelligence, sagesse, connaissance du dieu. noda!] : chef, maître.
SOCALINGOM
Q8"IT&8>661IbJ8>Lb sokkalingam (m) Un des noms de Shiva, le beau Shiva, vénéré au temple de Madurai.
SOLEMALE
C8"IT6U)6\)UJLbLOIT6YT solaiyammo! (f) La maîtresse du jardin (des fleurs). Probablement une divinité locale. solai : jardin de fleurs. ammo! : mère, déesse.
SONDALAMOUTOU
8rL6U)6\)upg,~ suçialaimuttu (m) Divinité locale, gardien du champ crématoire.
SOUNDRON
8rg,g,I]Lb sundaram (m) Bel homme, beau, bonté.
SOUPAMA
8rÙULbLOIT suppammo (f) La mère du dieu Murugan, désigne ici la déesse Parvathi.
136
SOUPAYA
8TU61f)UUJIT suppaiyo (m) Un des noms du dieu Murugan.
SOUPIN
8TUU6iI'T suppa!] (m) Un des noms
SOUPRAMANIEN
8TUIJL.06mfilUJ6iI'T subramal)iya!] Un des noms
SOUPRA YEN
(m)
du dieu Murugan.
8TUUIJITUJ6iI'T supparoya!] Un des noms
SOURAYEN
du dieu Murugan.
(m)
de dieu Murugan.
8TUUIJITUJ6iI'Tsupparoya!] (m) Probablement du nom supparoya!] ». Un des noms de dieu Murugan.
T TAlLAME
~u.JI6\)L.061f)L.O tayilammai (f) Belle femme, femme gracieuse. talyal : femme, beauté, grâce ammo: mère.
TAlLAMOUTOU
ARMOGOM
61f)~UJ6\) UP 9> ~
~ g)IUP8>L.O
taiyal muttu orumugam (m) Composé de deux noms taiyalmuttu : belle perle gracieuse talyal : femme, beauté, gracieu o[umugam: Celui qui a six visages', un des noms du dieu Murugan. 137
TAMBY
~Lbd1 tambi (m) Le petit frère.
TANDA VEN
~rr61tmL6'l.I6OT tat:'9avao (m) Le danseur, désigne le dieu Shiva.
TANDRA YEN
~rr61tmL6'l.IIJrrUJ6OT tat:'9varayaO (m) Le dieu de la danse, désigne le dieu Shiva.
TANGAMEN
~rhJ&Lbl.()6OT tarigammao (f) Celle qui a de l'or, celle qui est précieuse comme de l'or. tarigam: de l'or. am man : la déesse.
TANGOM
~rhJ&Lb De l'or.
TA VARA YEN
(&rr9»~6'l.IIJrrUJ6OT kattavarayaO (m) Probablement du nom « kattavarayaO » Le roi protecteur. Une divinité locale.
TAYALE
~UJrr6YT daya! (f/m) Probablement du mot daya!u, qui désigne une personne gracieuse ou bénévole.
138
tarigam (f/m)
TA YAMOUTOU
~ITUJup~~
tayamuttu
La meilleure perle. tayam : droit, héritage; muttu : perle.
(f)
supériorité.
TELECANON
~~&&IT61mL.b tulukkal)am (m) « Pays d'où proviennent les Turcs ». Il existe aussi des temples dédiés à la déesse de tulukkanam.
TIROUMALE
~L.061S)6\) tirumalai (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage vishnuite en Andra Pradesh.
TIROUVINGADOM
~C6lm1J&LL.b tiruvengaçJam (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage vishnuite.
TOLASSILINGOM
~6YT516Ù1rhJ&L.b tu!asi lingam (m) tu!asi : Basilic, plante sacrée (ocymum sanctum), associée à Vishnu. lingam : linga.
TOLASSY
~6YT51 tu!asi (f/m) Basilic, plante sacrée (ocymum sanctum), associée à Vishnu.
TOLCHY
~6YT51 tu!asi (f/m) Basilic, plante sacrée (ocymum sanctum), associée à Vishnu.
139
TOLSY
~6YT81 tu!asi (f/m) Basilic, plante sacrée (ocymum sanctum), associée à Vishnu.
TOULOUCANON
~~&&IT61rnTla tulukkal)am (m) Nous avons trouvé deux explications concernant ce terme: 1.« Pays d'où proviennent les Turcs ». 2. Il pourrait s'agir d'une déesse car il existe des temples dédiés à la déesse de tulukkanam.
TULUKANAM
~~&&IT61rnTla tulukkal)am (m) Nous avons trouvé deux explications concernant ce terme: 1.« Pays d'où proviennent les Turcs ». 2. Il pourrait s'agir d'une déesse car il existe des temples dédiés à la déesse de tulukkanam.
v V AITILINGOM
m6lJ9>4>16\SlIbJ&la vaittilirigam Le dieu Shiva vénéré au temple VaittTsvaran k6yil, dans le district Tanjavur.Manifestation de Shiva médecin/ guérisseur.
140
(m) de de en
VALAIDON
vëloyudam (m)
C6lI6UITU...gbLiJ
Désigne ici le dieu Murugan, d'une lance. vël : lance. ayudam : arme.
armé
VALANDY
C6lI6UIT61RnLq.vëlol)çJi(m) Le mendiant, renonçant religieux avec une lance. Désigne ici le dieu Murugan. vël : lance. ol)çJi: mendiant religieux, renonçant.
VAYABOURY
6m6ll1lJIT4ffl
vaiyopuri (m)
'Désigne le mont Pa!aQi, un lieu sacré, une des demeures du dieu Murugan'. VELA YOUNDON
C6lI6UITIL/~LiJ vëloyudam (m) Armé d'une lance. Désigne ici le dieu Murugan. vël : lance. oyudam : arme.
VELEYEN
Q6lI6Yr6m6YTIlJ6irr ve!!aiyaQ (m) Celui qui est blanc.
VELIN
C6lI6U6irr vëlaQ (m) Celui qui porte une lance comme arme. Désigne ici le dieu Murugan.
VELLA YOUDOM
C6lI6UITIL/~LiJ (m) Armé d'une lance. Désigne ici le dieu 141
Murugan. vël : lance ayudam : arme.
VELLEYEN
Q6lI6YT6t06Yl1U6ÏR
ve!!aiyao (m)
Celui qui est blanc.
VELLEYEN RINGUIN Q6lI6YT6t06Yl1U6ÏR
1]rh.J8>6ÏR
ve!!aiyao rangao (m) Formé de deux noms ve!!aiyao : celui qui est blanc rangao: rangao (m) Le dieu Vishnu vénéré au temple de Sri Rangam, lieu de pèlerinage vishnuite près de Tiruchirapalli.
C6lIW
VELOU
vëlu (m) La lance. Désigne ici le dieu Murugan.
VEYABOURY
6t06lI1UIT~1ÎI vaiyapuri (m) Désigne le mont Palaoi, un lieu sacré, une des demeures du dieu Murugan.
VINGADASSALOM
Q6lIrh.J8>LIT6"6Uù) vengatasalam (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage vishnuite.
VINGADASSAMY
C6lIrh.J8>L6"ITLfi1vëngatasami (m) Le lieu du mont vëngaçJam. Désigne ici le dieu Vishnu vénéré à Tirupati.
142
VINGALALON
Q6)"lIbJ8>LIT 8'6UW verigatosalam (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage vishnuite.
VINGATAPATY
Q6lIn1J8>Lu4)1 verigatapati (m) Le lieu du mont verigaç!am. Désigne le dieu Vishnu vénéré à Tirupati.
VIN GA TARAMIN
Q6lIn1J8>LIJITL.06in'verigataromaQ (m) Le dieu Rama du mont verigaç!am. Désigne le dieu Vishnu vénéré à Tirupati.
VIN GA TASSAMY
Q6lIn1J8>L8'ITL.fi1 verigatasomi (m) Le lieu du mont verigaç!am. Désigne le dieu Vishnu vénéré à Tirupati.
VINGLASSALON
Q6lIn1J8>LIT8'6UW verigatosalam (m) Le mont sacré Tirupati, le haut lieu de pèlerinage vishnuite.
VIRAMOUTOU
viramuttu (m) EïillJr babu-Ial (m) babu : petit, terme affectueux. lai: petit, terme affectueux.
BABOU-RAM
~
-UCFf
babu-ram
(m)
L'enfant Rama. babu : petit, terme affectueux. ram: Rama. BA V ASSING
arc:r
~
bhav singh (m)
Le lion du monde. bhav : le monde. singh: lion, vaillant, héros, chef.
BALDHASING
~
~
BOUDHOU
~
buçJhu (m)
baladev singh (m) baladev : frère aîné de Krishna. singh: lion, vaillant, héros, chef.
personne aînée, terme affectueux. .
Ce chapitre a été réalisé en collaboration avec T.K.Goplalan, Apama Sheersakar, et Bibhuti Mahapatra. 147
BEHARY
~
biharl
biharl: BHABOUTI-SING
(m)
Celui qui habite un lieu.
probalement du nom ~~ vibhOti singh (m) vibhOti : La prospérité. singh: lion, vaillant, héros,
BHAGOOUANDINE
~
a:JdTCIlG1
bhagavan din (m)
« le dieu des pauvres bhagavan : dieu. din: pauvre.
BOUDHOU-LALL
~ ~
chef.
».
bhudhulal(m)
bhudhu: petit intelligent. ial : petit. BACTA-ROY
31m ~
bhakta ray
(m)
Le roi des dévots; le meilleur ou principal dévot. bhakta : dévot. ray: roi, meilleur, aussi utilisé comme nom de famille. BADLOU
Probablement
du nom
~>~~
badri (m)
badrl > badru > badlu badrl : lieu sacré.
148
BAGGHI
6I'TiJd'frbaggi (m) Probablement du mot 'baggai', un nom de famille très utilisé chez les Punjabis.
BEKOU
Ce nom pourrait avoir deux significations. 1. Probablement un diminutif de ~~r>~/~ / vikasa (m) Vikasa : Développement, prospérité. 2. Probablement du mot afraj bikshu (m) bikshu: mendiant, mendiant errant, ascétique, homme au quatrième stade de vie brahmanique.
BA THIA
~3IT/a:niV:rr
(m)
bhotio/bhotiyo bhotio/bhotiyo : Le nom d'une caste utilisé au Gujarat, au Rajastan et au Punjab. BIKKA
Probablement ~~r
un diminutif de
vikosh (m)
vikosh : développement, BADRY
~
badrT
prospérité.
(m)
badrT: Un lieu sacré, une des sources du Gange, le sanctuaire shivatte du nord de l'Uttar Pradesh.
149
BAKARY Rampal
~
-!.IUiLllt"l
Formé
de deux noms.
bakari
rampai
(m)
: le démon sous forme de grue. rampai: Rama le protecteur. bakari
BEHARI -SSING
~
~
bihari singh
(m)
bihari : qui habite un lieu singh: lion BENGALE
probablement
du nom ~crldllt"l m
bengal / benegal. BOUDIA
~3IT budhla (m) budhla : L'homme intelligent, éveillé, prudent.
BOUDOU
~
budhu
(m)
Budhu: Le petit intelligent, terme affectueux. BOULA
¥IT
bu la
(m)
Le vagabond, un des noms de Shiva.
c CALICHARANE
COlt"l!1:.I-!.UI
kali
caran
(m)
Celui qui est au pied de Kali, un dévot de kali, protégé par Kali. Kali: la déesse Kali. Carol) : refuge, asile, protection. 150
CHAIDARY
~
caudhurT
(m)
Un nom de famille, propriétaires
CH OURO
~
cOda
titredonné
aux
terriens.
(m)
cOÇa : le sommet, touffe de cheveux au sommet du crâne, désigne également une mèche réservée lors du rituel de tonsure des cheveux.
D DAÏBI-SSARAM
~~
DAM-BAHADOUR
~
daibiswaram (m) La déesse (parvatT) et le dieu (Shiva). delbT: parvati. iswaram: dieu, Shiva.
~
dambahadOr
(m)
Celui qui est puissant et courageux. dam: puissance. bahadOr : courageux, brave.
DAMSING
~ ~
dam singh (m)
Le lion puissant. dam: puissance. singh: lion, employé couramment comme nom de famille. 151
DANJOUTIN
~c1~,,"~~fc1
dhanam-jyoti
L'éclat ou le rayonnement richesse. dhanam: richesse. jyoti: éclat, rayonnement. DEB!
BAKAS
Probablement
du nom
(m) de la
~
'ÇI'q1f~r
devi prakash (m) La manifestation ou la gloire de la déesse. devi : la déesse. prakash: apparaître, se manifester, briller, resplendir. DJANOU
Ce nom pourrait avoir deux significations. 1) ~
janu diminutif de v11c1c@ (f)
janaki janaki : la fille de Janaka, un des noms de Sita. 2) ~
jnana
jnana : la sagesse, la connaissance. DOLKA
Probablement
~
du nom
dOrga (f)
dOrga : l'Inaccessible, épithète de la Déesse, Sakti de Shiva.
152
DOUAÏKA
Probablement
du nom
GTftcnr dvorTko (f) capitale du royaume de Krishna, au Gujarat, après qu'il fut chassé de Mathura par les démons; grandes portes; portier, un des 18 serviteurs de SOrya. DOUARRA
GTftcnr dvorTko (dvora) (f) Portes, portails.
DOUGA-P ARSAD
~
dOrgo prasod (m) Celui qui a la bénédiction de Durga. dOrgo : la déesse Durga. prasod : prier, demander une faveur, grâce, complaisance, nourriture sacrée.
DOURGA
~
~
dOrgo
(f)
dOrgo : la déesse Durga, l'Inaccessible, épithète de la Déesse, Sakti de Shiva.
G GADJADHAR
Probablement
~
du nom
gadodhar (m) Celui qui porte une massue, un des noms de Vishnu.
153
GANGA
ganga (0
~
La rivière sacrée de l'Inde, personnifiée par la déesse Gangadevi.
GARIBA
~
/~
garTba(0
garTba : les pauvres, nécessiteux. GIRDARY
-afrft'Q'Tfr giridharT (m) Désigne Vishnu. girT: montagne. dharT : celui qui tient.
GOBARDAHAN
~
govardhana
(m)
Du mont Govardan où prospèrent les vaches, soulevé par Krishna enfant pour protéger les bergers de la tempête d'Indra. GOBARDHAN
dlTc:r~
govardhana
(m)
Du mont Govardan où prospèrent les vaches, soulevé par Krishna enfant pour protéger les bergers de la tempête d'Indra. GOKOUL
~
gokul
(m)
gokul : troupeau de vaches, bétail, étable. Désigne également le village « gokula 'laiterie' » près de Mathura où vivait Yasoda, où a été élevé l'enfant Krishna.
154
GOPAL-SING
~
~
gopal sing (m)
gopal : protecteur ou gardien des vaches. sing: vaillant, lion, héros, chef.
H-J-K ~ ~
HARDIAL
har dayal (m) Shiva (manifestation) de la compasslOn. hari : qui ôte, détruit; un des noms de Shiva 'le destructeur. dayal : compassion, pitié.
HlRA
~
JANKI
vilcMehI
hira (m) hlra : diamant. janakl
(f)
janakl: la fille de Janaka, un des noms de Sita. JASSA V ANT
~~ITC:JC::Ilctll
kallka
(f)
kallka : noir, bleu, un des noms de la déesse Kali.
155
KALLYCHARA
Kalisaran (m) Le dévot de Kali, celui qui se refugie aux pieds de Kali. Kali: la déesse Kali. saran: refuge, protection, abri, sanctuaire.
KARAMSING
CfR'CJ1
~"iRUf
~
karam singh (m)
Le lion de l'action, roi de l'accomplissement. karam : action, accomplissement. singh: lion, vaillant, héros, chef.
L LACHOUA
~3ITlachua
(m)
lachua : Diminutif de Lakshman, frère de Rama.
'LACOURSING
~
~
lakursing (m)
Singh: lion, vaillant, héros, chef. LACPATIA
(>I.(SjLl~3IT
lakhpatia
(m)
lakhpatia : l'homme riche, le millionnaire.
LAKHIA
rn5r3IT
lakhia
lakhia : Diminutif et un terme d'adresse familier à Lakshmana.
156
(m)
LALSINGUE
~
~
lai singh (m)
Le gentil lion, héros. lai: flatter, dorloter, chérir, aimer, agréable, amusant. singh: lion, vaillant, héros, chef.
LATCHMANSING
~
(>f1t"'dTUT
lakshman singh m
lakshman : l'Auspicieux, fils de Dasaratha, demi-frère cadet de Rama. singh: lion.
LINGA
~
linga
(m)
linga : marque, signe, symbole de Shiva. LOKAN
~
lakhan (m)
Lakhan : Celui qui accomplit, celui qui porte des signes auspicieux. Diminutif et un terme d'adresse familier de Lakshmana.
M-N MATABADAL
CAti~
matta badala
Des nuages enivrés matta : enivré. badala : nuage.
157
(m)
MA THOURAP ARSAD
f Rama le protecteur.
ram pal (m)
RAMP ARSADE
m:r 1;RITG ram prasad (m) Celui qui est protégé par Ram.
RAMP ARSHAD
m:r 1;RITG ram prasad (m) Celui qui est protégé par Ram.
RAMP A TH
m:r qrc;-
ram pad (m)
Le pied de Rama. RAMSAHAÏ
m:r ~ ram sahay (m) Celui qui a Rama pour protecteur'.
161
RAMSAL
Probablement
du nom
~~
romeshwar
Le dieu Rama.
RAMSAR
Probablement
du nom
~~
romeshwar (m)
Le dieu Rama.
RAMTAR
{ld"lIc.I(1l{
romavator (m)
Celui qui qui est l'avatar de Rama.
s SADJAN
sojan/sajjan (m)
~/tI""\J'!c1
sojan : L'amant; sajjan : Personne gentille.
SAHAÏ
sohoy (m)
~ Protecteur.
SIOUSSARAM
Probablement flIc:r ~RUT
du nom shiv sharal)'
(m)
Celui qui est réfugié aux pieds de Shiva. SITCHARN
.olt "tRUT
shrTcharal) (m)
Les pieds sacrés (du dieu).
SOUK DEa
W!1~
sukh dev (m)
Le dieu de la joie. 162
SOUKOU RAM
¥~
sukh ram (m)
Rama le bonheur.
~
SOUKROUT
sukrut (m)
Bonne action. SOUMOUNAD
SING
~~~ somanath singh (m) somanath 'shiva'. singh: lion, vaillant, héros, chef.
T TACOUR
DIASSE COUNDARI
~
è;"Rf
~
thakur das caudhurT Thakur: propriétaire terrien das : dévot humble, caudhurT : propriétaire terrien. TAKOUR
~
Thakur (m)
Thakur: propriétaire
163
terrien.
(m)
SIGNIFICATION
DES NOMS TELOUGOUS.
A ATCHAPA
e4
accappa (m) accappa : un homme honorable, signifie également un terme d'adresse affectueux à une personne aînée. j.;)
accu + appa > accappa accu: affectueux, amour, pur. appa : aîné; terme d'adresse respectueux à une personne aînée. ATCHOUMA
Issouramourty e4j)~ ~{6~~ accamma isvaramOrti(m) Composé de deux noms:
acccma et
TsvaramOrti
accuma : est employé ici comme nom de famille. accuma : la femme honorable, également un terme d'adresse affectueux à une femme. Probablement le féminin de "accappa" . TsvaramOrti: isvara+mOrti : le dieu Shiva. Tsvara : dieu, Shiva mOrti: forme, corps, Shiva.
.
Ce chapitre a été réalisé en collaboration avec Daniel Negers et C. Ramaswamy. 165
ATCHY Latimanin
eI~
()a~t~aw sTtalu(f) Probablement une divinité locale, déesse de l'eau. sTtal : fraîcheur, eau
SITAL
~a eS sital (f) Probablement une variante de « Shitalou ». Vraisemblablement une divinité locale, déesse de l'eau. sital : fraîcheur, eau.
SITAMA
~a~~ sTtamma (f) Sita : La déesse Sita, épouse de Rama et la fille du roi
J anaka.
am ma : mère, déesse.
SITAMA
a
~ ~~ sTtamma (f) Sita : La déesse Sita, épouse de Rama et la fille du roi
J anaka.
amma : mère, déesse.
174
SOMAYA
~ ~0':6J somayya (m) Celui qui est comme la lune ou qui est de la lune, un des noms de Shiva. soma: lune. ayya: terme d'adresse respectueux, suffixe de politesse.
SOUBADOU
subbaçu (m) NJt.?,~ « bel homme ». subba (de subhramu) : beau, un des noms de krishna. -çu : marque honorifique masculin.
SOUBARAP A
NJt.?,o.;J subbarapa (m) Signifie probablement « le beau rol» Subba+raya+appa Subba : beau, bel. raya: roi. appa : marque de politesse.
TIROUMALGADOU
dO,) ~«1r~
tirumalgaçu (m) Le dieu vishnu du temple de Tirumalai de la ville de Tirupati.
V-y VANGA TARETTI
.;J'œQO'~ verika!a reççl (m) « V enkata de caste reddi» verika!a : mont venkata, lieu de pèlerinage de dieu Vishnu au temple de Tirupati. reddi : : nom d'une communauté en 175
Ancira Pradesh, chef du village, nom d'une caste de propriétaire terrien d'origine télougoue (Andhra Pradesh, Tamil Nadu).
VlRAYA SITANA
YANY
~
vTrayyasittanna (m) t5o~.I .fia Formé de deux noms. vTrayya: l'homme brave. sitanna : pourrait désigner petit grand frère, le deuxième grand frère; sage, homme accompli ou parfait. ;::p>~ ""
YENKAMALA
jnoni Cm) Le sage
~~.:sJeJ