SCEMAMA Celine - Histoires Du Cinéma - Godard [PDF]

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Zitiervorschau

Histoire(s) du cinéma chapitre 1a TOUTES LES HISTOIRES Minutage

Images

Voix off et in

Noir / Fenêtre sur cour (Hitchcock, 1954), James Stewart avec ses jumelles.

ne change rien pour que tout soit différent

0’17

Monsieur Arkadin (Welles, 1955) / gros plan œil et loupe/ vieille femme avec livre de culte dans Le Pré de Béjine (Eisenstein 1935-37) / photographie d’Ida Lupino avec une caméra derrière elle (dans les années cinquante).

ne va pas montrer tous les côtés des choses garde-toi une marge d’indéfini [d’après Bresson, Notes sur le cinématographe, 1975]

0’46

Noir / Gros plan : bobines de banc de montage / JLG à la machine à écrire / fondu

0’00 générique

Bande-son

Paul Hindemith, Sonate pour alto solo (1924), op. 31, n° 4, 3e mouvement, début du thème avec variation. Moteur du banc de montage et voix accélérée.

Moteur du banc de montage et voix accélérée.

[bsf Boudu sauvé des eaux (Renoir, 1932) au ralenti puis en accéléré, puis :]

Écrits hoc opus / hic labor est [sur noir] [Virgile, L’Énéide, VI, v. 129, environ 19 avant J.-C : « Voici l’œuvre, voici le travail » / canal plus / pré sente / que chaque œil que chaque œil [sur plans 1 et 2] / négocie pour lui même / his toire ( s) / du ciné ma / splen deur / et mi sère / Pour Mary Meerson [collaboratrice de Langlois, travaille avec la femme d’Epstein] / pour Monica Tegelaar [productrice]

Minutage

1’17

2’17

3’14

3’35

1

Images enchaîné lent Chaplin avec Paulette Goddard dans l’herbe : Les Temps modernes (1936) / noir. Chaplin (au piano, pose une fleur au ralenti puis joue en accéléré, séquence inédite de The Cure, 1917 / photographie de Chaplin / machine à écrire / banc de montage / image au ralenti et surimpression avec Ida Lupino (séquence de la petite visionneuse dans La Cinquième victime, Lang, 1956) / noir / Ida Lupino id., ralenti et surimpression avec négatif qui défile Surimpression : Ida Lupino (photo 1935 en blonde) / JLG machine à écrire Ida Lupino (brune) avec caméra derrière elle / Moira Shearer (rousse) à la caméra dans Le Voyeur (Powell, 1960) / JLG / Ida Lupino (photo 1935 en blonde) clignotement (accordé à la bs). Nicholas Ray dans Nick’s Movie (Wim Wenders, 1980) au ralenti / noir / id. N. Ray Iris, clignotement : un homme de dos à contre-jour (Sartre) et plan d’un baiser dans Pierrot le fou (JLG, 1965) / JLG, machine à écrire / photographie Griffith / clignotement : machine à écrire et photographie de Nicholas Ray dans les années quarante avec un bandeau noir sur l’œil

Surimpression : photographies de Ford et de Rossellini, années 50, photographie Ford / noir / machine à écrire. / noir / un homme filme une femme : King Kong (Merian C. Cooper et Ernest B. Schœdsack, 1933) avec clignotement (comme la bande-son)

Voix off et in

La / Règle / du / jeu La / Règle / du / jeu [Renoir, 1939]

Bande-son « – Ah ! Quoi ? qu’est-ce qu’il y a encore ! – Tu m’chatouilles ! » / cris / moteurs banc de montage Machine à écrire électrique / id. : « – Ah ! Quoi ? qu’est-ce qu’il y a encore ! – Tu m’chatouilles ! » / sur Ida Lupino : son ralenti (banc de montage)

Écrits

[sur le plan d’Ida Lupino :] un film la sept fr3 gaumont jlg films / un film cnc rtsr vega films

Cris / et / chuchotements [Bergman, 1972] Cris / et / chuchotements

his toi toi toi [successivement] re

Id. et machine à écrire électrique

Le

du Le /Le lys / Le lys / brisé /brisé / Le lys brisé [Griffith, 1919]

Machine à écrire Bruit de projecteur

ciné ma [sur photographie N. Ray] père / ne vois-tu pas / que je brûle [Freud, L’Interprétation des rêves 1, 1900 :]

Le lys brisé Machine à écrire.

toutes les histoire [sans « s », clignote par-dessus :] stoire(s) / u/ né moi /

« Un père a veillé jour et nuit, pendant longtemps, auprès du lit de son enfant malade. Après la mort de l’enfant, il va se reposer dans une chambre à côté, mais laisse la porte ouverte, afin de pouvoir, de sa chambre, regarder celle où le cadavre de son enfant gît dans le cercueil, entouré de grands cierges. Un vieillard a été chargé de la veillée mortuaire, il est assis auprès du cadavre et marmotte des prières. Au bout de quelques heures de sommeil, le père rêve que l’enfant est près de son lit, lui prend le bras, et murmure d’un ton plein de reproche : « Ne vois-tu donc pas que je brûle ? » Il s’éveille, aperçoit une vive lumière provenant de la chambre mortuaire, s’y précipite, trouve le vieillard assoupi, le linceul et un bras du petit cadavre ont été brûlés par un cierge qui est tombé dessus. »

Minutage

Images

Voix off et in

4’16

JLG (cigare), une barre traverse l’écran : un micro.

Histoire(s) du cinéma chapitre un (a)

5’10

Homme à la mitraillette au ralenti : La Chute d’un caïd (Budd Bœtticher, 1960) / en alternance avec JLG : photographie au premier plan, une femme, au second, un groupe d’hommes fantomatiques, des revenants : Le Tombeau hindou, Lang, 1959 / un homme sur un muret, Poudovkine années 20 / noir / JLG qui lève les yeux (à la fin de la phrase).

Histoires du cinéma avec un s Histoires du cinéma avec un s Toutes les histoires qu’il y aurait qu’il y aura ou qu’il y aurait qu’il y a eu qu’il y a eu

5’38

6’16

6’34

6’53

Noir / trois plans très courts d’une femme aux yeux écarquillés (Furie, Brian de Palma, 1978) / Nuit, à travers les flammes, apparition de Méphistophélès et réveil de Faust qui vient de l’invoquer [Faust, Murnau 1926] en alternance avec Cyd Charisse et Fred Astaire dans Tous en scène (Vincente Minnelli, 1953), les personnages tendent le bras / noir.

Chasse : les rabatteurs, la fuite des lapins, La Règle du jeu (Renoir, 1939) en alternance avec une fuite dans les bois des Amants crucifiés (Mizoguchi, 1954) [entrecoupé de noirs] Noir / Un homme apprend à nager à une petite fille : Les Hommes le dimanche (Robert Siodmak, Edgar G. Ulmer, 1929) en alternance avec un groupe dans une soirée mondaine, L’Ennemi public (Wellman, 1931) / jeune fille dans la rue (Le Lys brisé) Noir / L’Ange des maudits (Lang, 1952), courses « à cheval » des femmes du saloon qui montent des hommes en alternance avec Le Lys brisé

Bande-son Grincement ; au loin le Dona nobis pacem (3e mouvement, Andante) de la Symphonie n° 3 dite liturgique (1945-1946) d’Arthur Honegger [symphonie dont le programme déclaré est de « symboliser la réaction de l’homme moderne contre la marée de barbarie » et de proposer un « combat musicalement figuré »)]

Écrits

le cinéma

Id. suite Dona nobis pacem, mais plus proche Machine à écrire (s’estompe et revient)

Dona nobis pacem, suite. Début (sur Faust) de l’adagio ma non troppo du Quatuor à cordes n°10, opus 74, de Beethoven, 1809. [L’Année dernière à Marienbad, Alain Resnais, 1960, voix de Giorgio Albertazzi :] « Vous du moins n’avez pas changé, vous avez toujours les mêmes yeux absents, le même sourire, le même rire tout à coup, la même façon de tendre le bras quand vous voulez (…) quelque chose. … De ramener lentement la main dans le creux de votre épaule. Vous portez aussi le même parfum. Souvenez-vous, c’était dans le jardin de Frederiksbad. » Id. Beethoven « Vous étiez seule un peu à l’écart, vous vous teniez un peu de biais contre une balustrade de pierre sur laquelle votre main était posée, le bras à demi étendu. » Id. Beethoven « Vous regardiez vers l’allée centrale, je me suis avancé vers vous. Je me suis arrêté à une certaine distance et je vous ai regardée. Vous vous étiez tournée vers moi maintenant. Pourtant vous ne paraissiez pas me voir. » Le Quatuor, un instant perturbé par des cris, un coup de feu et la « musique de western » se poursuit. [Suite de L’Année dernière à Marienbad :]

le cinéma

le cinéma substitue [deux fois : sur Faust puis sur Tous en scène]

à notre regard [x2 sur Renoir] un monde [4x : sur l’homme et l’enfant dans l’eau, sur L’Ennemi public (x2), sur Le Lys brisé] qui s’ accorde [sur L’Ange des maudits, Le Lys brisé

Minutage

7’14

Images (la petite fille dans la rue)

Voix off et in

Noir / en alternance la bataille sur la glace (les Teutons) d’Alexandre Nevski (Eisenstein, 1938), et le bal de la Princesse Pontoleone du Guépard (Visconti, 1963)

7’24

Noir / Alexandre Nevski (Eisenstein, 1938)

7’34

Noir / JLG clignotement, bibliothèque et cigare /

7’46

La femme qui meurt dans Le Cuirassé Potemkine (Eisenstein, 1925) / noir / Plan du hibou : La Grève : l’indicateur cligne des yeux et les frotte successivement / l’oncle de John ivre se balançant sur une chaise après avoir découvert le corps de la mère dans l’eau / Plan de jambes d’une femme enlevant ses bas menottée à un homme : Les 39 marches (Hitchcock, 1935) id. Cuirassé Potemkine

8’05

JLG bibliothèque, clignotement avec une scène d’embrassades des comédiens du Carrosse d’or (Renoir, 1952) et Pearl au lit qui pointe son doigt pour désigner l’ombre du « méchant » au moment où John lui raconte une histoire (La Nuit du chasseur, Charles Laughton, 1955), archives : le 14 juin 1944 à Bayeux, de Gaulle est de retour en France

8’43

Clignotement entre JLG, course de Cary

Matière et mémoire [Bergson 1896] toutes les histoires qu’il y aurait. Les Mille et Une Nuits [1e mention au Xe siècle] toutes les histoires qu’il y aurait. Les Faux-monnayeurs [Gide, 1926] qu’il y aura ou qu’il y aurait qu’il y a eu

Bande-son « …En guise de réponse, vous vous êtes contentée de sourire. » En alternance : [L’Année dernière à Marienbad :] « Les autres, qui sont les autres ? [ce n’est plus la même voix]. Ne vous occupez donc pas tant de ce qu’ils pensent. Je sais que vous ne prétendiez n’écouter que moi. » Interruption du Quatuor. [Le Guépard, la Princesse Pontoleone invitée par le colonel Pallavicino :] « … de ne pas danser. Non, non. Il y a tant de jolies femmes. – Alors une mazurka, Princesse ? – A mon âge, non, non. » « Mais si. S’il vous plaît ! » [L’Année dernière à Marienbad :] « Alors entendez mes plaintes, je ne peux plus supporter ce rôle. Je ne peux plus supporter ce silence, ces murs, ces chuchotements où vous m’enfermez. » [Id. suite :] « Parlez plus bas, je vous en supplie ». La mazurka du bal du Guépard (Nino Rota, 1963) « Ces chuchotements pires que le silence où vous m’enfermez. Ces journées pires que la mort que nous vivons ici, côte à côte, vous et moi… » Id. Rota ; interruption brutale sur le plan d’Eisenstein. Et reprise. [suite de L’Année dernière… :] « …nous marchons à pas comptés, côte à côte, jour après jour, à portée de main mais sans jamais nous rapprocher l’un de l’autre. » « Taisez-vous, taisez-vous » [Le Guépard, Don Calogero :] « C’est beau ici, c’est rudement beau. »

Machine à écrire

Id.

Écrits et à nouveau L’Ange des maudits]

à nos désirs [sur noir et sur Eisenstein]

à nos désirs [sur Le Guépard] [texte de Bazin ou M. Mouret]

Minutage

Images Grant dans La Mort aux trousses (Hitchcock, 1959) et photographie de Norma Shearer

Voix off et in est-ce que le « u » qu’il y a dans produire empêche qu’il y ait dire dans produire Le Livre des Rois

Bande-son Très au loin à nouveau,, le Dona nobis pacem de la Symphonie dite liturgique d’A. Honegger

Écrits

[sons superposés] Id.

Holly wood

8’52

Noir

8’58

Logo MGM (lion)

9’

Photographie d’Erich von Stroheim lors du tournage de La Veuve joyeuse (1925) en alternance avec JLG bibliothèque.

dire Hollywood

Id.

9’09

Plan femme avec chat : L’Admirable Crichton (G. B. Samuelson, 1918) / noir / Irving Thalberg, iris et clignotement

dire par exemple l’histoire du dernier nabab [sons superposés] Les Enfants terribles [Melville, 1949] Irving Thalberg

Intervention d’une musique lente et inquiétante, Moderato de la Suite de danses, Béla Bartók, 1923 (sur le plan d’Irving Thalberg).

9’12 9’17

Irving Thalberg / effet d’iris géométrique et sur. Plan de foule avec un homme qui tend les bras au centre : La Foule (King Vidor, 1928) effet d’iris géométrique et surimpression

9’26

Irving Thalberg

9’28

Irving Thalberg, même effet de transition Freaks (Tod Browning, 1932) / même effet de transition

9’31

Id.

un directeur de télévision pense au maximum deux cents films par an. Irving Thalberg a été le seul qui chaque jour pensait cinquante deux films Irving Thalberg a été le seul qui

9’35

Irving Thalberg / même transition / surimpression Freaks et Irving Thalberg puis I. Thalberg seul

Irving Thalberg a été le seul qui

9’45

Même transition / Les Rapaces, dans la vallée de la mort (Stroheim, 1923) / Irving Thalberg

Irving Thalberg a été le seul qui chaque jour pensait 52 films

10’00

Une nuit à l’opéra (Sam Wood, les Marx Brothers, 1935). Même transition

10’12

Irving Thalberg, même transition

10’14

La Veuve joyeuse (Stroheim, 1925) / Même transition / Irving Thalberg

10’26

Ben-Hur (Fred Niblo, 1926) / Même transition / Irving Thalberg

Irving Thalberg a été le seul qui

Irving Thalberg a été le seul qui

Irving Thalberg

la foule Id.

la foule

Id.

la foule

Id.

les monstres

Id.

les monstres

[Une chanteuse de jazz, Old Devil Moon (1946, Lane/ Harburg) :] « I look at you and suddenly Something in your eyes I see. » Id. Suite de danses au piano bsf (américain) Piano et Groucho, bsf d’Une nuit à l’opéra, S. Wood, 1935) : « Hello Babe, how are you ?… » Piano id. Piano id. + [Voix de M. Dietrich et H. Marshall dans Angel, Lubitsch, 1937 :] D. : The next thing I remember we were here at home, and you were beating me. M. : What did you do? Id. D. : I’m afraid to tell you… I liked it. And

les monstres les rapaces les rapaces une nuit à l’opéra la veuve joyeuse Ben-Hur

Ben-Hur

(clignotant)

Minutage

Images

Voix off et in

10’34

Irving Thalberg

Irving Thalberg a été le seul qui

10’40

La Chair et le diable (Flesh and the Devil), (Clarence Bown, 1927) avec Garbo et John Gilbert. Même transition (x2)

chaque jour pensait 52 films la fondation le père fondateur la fondation le père fondateur

10’54

11’03

Irving Thalberg Clignotement + iris Vent d’est ou One + one ou Scénario du film Passion, 1982 (plan de caméra sur grue) La Marque du vampire, Carole Borland en robe blanche (Tod Browning, 1935) avec Bela Lugosi / noir

Bande-son then you started to kiss me. Id. M. : And you liked that too? D. : Better than ever before. You carried me upstairs. Id. M. : And ? D. : There was a knock on the door and I woke up [Anita O’Day :] « I’m wild again, beguiled again, a wimpering, simpering…

le fils unique

child again, bewitched… » Silence (sur « fils unique »)

Les Enfants terribles

silence

11’06

Clignotement même plan de la caméra (11’46)

et il a fallu que cette histoire passe par là

Id.

11’16

JLG bibliothèque, iris photographie de Thalberg

Le Lys dans la vallée

Id.

11’20

Noir / Clignotement même plan caméra + JLG bibliothèque en surimpression avec visage d’Irving Thalberg / noir

11’28

Les Dix commandements, plan de la vieille dame prise dans la pierre (Cecil B de Mille, 1956) noir

11’36 11’47 11’50

JLG bibliothèque en alternance (rapide et en accord avec la musique) avec une image de corps entassés (Griffith ?) / noir Un opérateur devant la caméra, tournage de Naissance d’une nation (Griffith, 1915) Plan style décadence romaine Intolérance (Griffith, 1916) et photographie d’un tournage de Griffith

un jeune corps fragile et beau et il a fallu que cette histoire passe par là un jeune corps fragile et beau tel que l’a décrit Scott Fitzgerald [allusion à Last Tycoon de Fitzgzerald qui inspirera Le Dernier Nabab de Kazan] Les Fleurs du mal [Baudelaire, 1857] pour que ça se mette à exister ça [en décalage avec ce qui précède :] La peste [Camus, 1947] la puissance de Hollywood

Machine à écrire

Écrits la chair et le diable

la chair et le diable

la marque [sur le plan de la caméra]

du vampire l’île au trésor [V. Fleming, 1934] Billy the Kid [King Vidor, 1930]

Machine à écrire (au début et à la fin du passage)

Extrait du 1er mouvement (intitulé « Faust ») de la Faust-Symphonie de F. Liszt (1854) Id.

a nickel

Id.

the world

Minutage 11’59

12’12

12’17

Images Détail du saint Michel terrassant le dragon (Raphaël, 1504) en alternance (de plus en plus rapide comme la musique) avec un plan des décors gigantesques de Babylone dans Intolérance / noir Dessin, design américain, Valentino vers 1925 / noir Deux films en surimpression : Le Cœur de l’humanité (Holubar, 1918), un plan sur un militaire (E. von Stroheim) agressant une femme et un plan en surimpression : une chorégraphie en noir et blanc d’un grand cercle d’hommes immobiles dans Lady be good (Busby Berkeley, 1941)

12’23

Scène de guerre dans La Charge victorieuse (Huston, 1951)en surimpression les hommes de Lady be good puis en alternance de plus en plus rapide et en surimpression une séductrice d’un péplum

12’30

Noir / Plan : un homme armé, un homme caché terrorisé (Le Télégraphiste de Londale, 1911)

12’34

Plan de Chaplin derrière une caméra

12’37

Trois plans : groupe de femmes en maillot de bain, photographie de Mauritz Stiller en tournage, alternance rapide Stiller et dessin de pin-up

12’50

13’00

Noir

Surimpression et clignotement : image d’un film pornographique et deux jeunes femmes comme terrifiées par le film porno en surimpression, en fait par un revolver sortant

Voix off et in

Bande-son

Écrits

Id.

the world for a nickel

Id.

films

Id.

trade

trade follows Id.

Id. (fin)

dire Hollywood pour que ça se mette à exister ça ça

la puissance de Hollywood

Les Enfants terribles [Cocteau, 1929] pour que ça se mette à exister ça [en écho]

[Bsf en français : La Comtesse aux pieds nus, Mankiewicz, 1954:] « – (voix de femme) Qui êtes vous ? – Oh, moi, je ne compte pas, c’est moi qui dirige les films, qui en écris l’histoire, et mon nom est Harry… » [Id. bs, énumération de noms de stars américaines dite par une voix française : voix de Bogart en anglais en arrière-plan :] « Oh ! Vous avez déjà mis en scène Jean Harlow, Carole Lombard. – Je parie que vous êtes déjà allée plusieurs fois au cinéma…. » [simultanément et avec une bande-son en anglais :] « Ce qu’il y a de plus terrible avec vous Harry, c’est que vous ne saurez jamais où commence la vie et où… » « Je sais presque tous les noms : Lubitsch et Fleming et van Dyke (…) » Musique ?

films [formule du sénateur américain McBridge, 1912] a gun

a girl

a film / a film is a girl and a gun a girl and a gun

[clignotant]

[formule attribuée à Griffith]

Minutage

Images du mur à gauche (Lilian et Dorothy Gish dans An Unseen Enemy, Griffith, 1932)

Voix off et in

13’08

Noir / fondu enchaîné (x2) un homme et un autre devant une voiture (inscrit à gauche : « studio entrance »).

la puissance de Hollywood

13’18

Un chauffeur regardant un vieil homme à l’allure modeste baiser la main d’une dame dans sa voiture

la puissance

13’23 13’28

13’36 13’43 13’44

13’47 13’50 13’53 13’57 14’01 14’06 14’12 14’22 14’23 14’25 14’26

Femme avec un diadème Deux pendus sur l’hélice d’un moulin en alternance avec une cérémonie (militaire + mariée) (x2) : La Chute de la dynastie des Romanov (Esther Choub, 1925) Noir / Danse sur un bateau d’officiers à la veste blanche et de dames en blanc en alternance rapide avec une surimpression comme sur un écran les deux pendus Noir / « Soudain », l’inscription en russe : carton du Cuirassé Potemkine / plan des bombardements sur le palais dans Le Cuirassé Potemkine (la riposte) JLG bibliothèque / Les soldats qui descendent les marches dans Le cuirassé Potemkine / JLG bibliothèque / noir Le lion endormi du Cuirassé / noir / le soulèvement (lions suite) La descente des marches du Cuirassé JLG bibliothèque / noir Hommes fusillés et femme qui pleure / JLG regardant droit devant lui / suite plan précédent, des corps à terre / JLG id. / noir

Écrits

[Bsf :] « I want to see that smile on Mendoza’s face when he looks into those big blue eyes. » (R. Walsh, La Femme à abattre, 1951) Premier mouvement de La Symphonie inachevée, Huitième Symphonie en si mineur, D. 759, Schubert, 1822 et bsf (en russe)

de Babylone

Id. Schubert

la puissance de Babylone la puissance de Babylone

Bsf id. et passage sombre de La Symphonie inachevée

une usine de rêve [avec réverbération]

L’Inachevée (plus au loin), canonnade et tambours au pas

histoire(s)du cinéma histoire(s)du cinéma

Machine à écrire

actualité de l’histoire

Id.

histoire de l’actualité histoire du cinéma

Machine à écrire

L’Archipel du goulag [Soljenitsyne, 1974-1976]

Retour de La Symphonie inachevée Silence L’Inachevée suite Coups de feu

Discours à la fenêtre de Lénine / noir Foule dans Kino Pravda (Vertov, 1922) en alternance avec JLG bibliothèque Noir Gros plan d’une jeune femme dans la scène du « lait » de La Ligne générale (1929) Noir Gros plan d’une autre jeune femme dans la

Bande-son

Mon cœur mis à nu [Baudelaire, 1859-1866]

Début musique + discours en russe / machine à écrire Machine à écrire / L’Inachevée suite [sur plan long de foule] Id. L’Inachevée suite

L’Ile au trésor [Stevenson, 1883] Les Cinq cents millions de la Bégum [Verne, 1879]

soudain [sur l’inscription en russe : carton du Cuirassé Potemkine]

Minutage 14’30 14’33

Images scène du « lait » Noir La scène du « lait » alternance : une femme devant le jet du lait condensé (ralenti), puis un homme et à nouveau cette même femme et surimpression très brève JLG bibliothèque

Voix off et in

Chemins / qui ne mènent nulle part [Heidegger, 1950]

Bande-son

Écrits

Id.

kino

Id. la musique s’efface sur le plan de la femme au ralenti et sur « chemins », puis retour musique

14’41

Noir

Id.

14’43 14’46

Salut militaire de Lénine Noir

Id. / Machine à écrire Id. + Machine à écrire

14’53

Cheval (Tempête sur l’Asie, Poudovkine, 1929) fondu enchaîné et alternance avec JLG bibliothèque puis il prend un livre : Le Zéro et l’infini (Kœstler, 1940)

15’02 15’12 15’19 15’26

15’36

15’43

15’52 15’54

JLG bibliothèque fondu enchaîné et alternance plan avion noir et blanc Noir Cinq violonistes au premier plan devant une foule (Vertov ?) / noir / id. Noir / Lénine mort (Kino-Pravda, 1922) Alternance très rapide (id. musique) montage plusieurs plans de femmes (impression de décadence) et gros plan d’une femme fumant un cigare : La Nouvelle Babylone (Kozintsev et Trauberg,1929) Noir / plan d’une ville en noir et blanc (un décor en construction ?) fondu enchaîné et alternance (au début) avec une page, vue fragmentairement, du chapitre « Voilà votre vie » d’Usine des rêves d’Ilya Ehrenbourg : « ouvriers travaillent aux usines Kodak ou ern Electric ou Klangfilm-Tobis, à Hollywoo ille, à Neubabelserg. Sans ouvriers, il n’y aurai éma. Sans ouvriers il n’y aurait pas de vie non mbres, sur l’écran, peuvent manier le brownin au cricket, Mr Eastman peut aimer la mus tant peut se mettre en frais d’amabilité avec naires, M. Hungenberg peut rêver à la puissance magne. C’est leur affaire. Les ouvriers doivent » Les Lumières de la ville, Chaplin avec le milliardaire (Chaplin, 1931) Femme montrant ses seins dans Sauve qui peut (la vie) en surimpression et en alternance photographie d’un dîner huppé et arrosé

le zéro

Id. (fort puis lent)

kino pravda [id.] tempête sur le cinéma [sur le plan du cheval avant le fondu enchaîné]

Id. (lent) / machine à écrire Machine à écrire Id. (lent) Id. (roulements de timbales)

kino prav da usine / de

Id.

de

Id.

rêve

Id.

rêve

Suite Schubert (fort)

Id. / discours politique

Minutage 15’57

Images Noir / Jupiter et Sémélé (Gustave Moreau, 1894, 1895) iris clignotement avec caméra et Erich von Stroheim

16’02

Détail même tableau / plan Erich von Stroheim

16’12

Plan montrant Vertov avec des bobines 35mm

16’18

Noir / Gros plan de la bouche d’une jeune fille qui semble appeler

16’32

Noir / Lénine mort (Kino-Pravda, 1922)

16’46

16’52

16’56 17’00 17’10 17’15

17’19

Voix off et in

Bande-son

« ce qui a passé par le cinéma et en conservé la marque

Plus de musique

ne peut plus entrer ailleurs » [Bresson, Notes sur le cinématographe, 1975] « ne peut plus entrer ailleurs » une usine de rêve [avec réverbération]

une usine de rêve [avec réverbération] des usines comme ça le communisme s’est épuisé à les rêver

Noir / clignotement dessin drapeau américain et pin up Alternance et clignotement entre film érotique (les fesses nues presque en gros plan) et une affiche Draculax avec la bannière étoilée et « US video » qui se superpose aux fesses / noir. Le beau visage d’une jeune femme, La Nouvelle Babylone (Kozintsev et Trauberg,1929)

17’30

Irving Thalberg / en surimpression avec Rita Hayworh sur une balançoire (iris, coloré sur photographie en noir et blanc) / noir

17’49

Détail peinture : Music Party (Turner, 1835) fondu enchaîné Ava Gardner fondu enchaîné

usine

« … mais c’est le seul moyen… de servir la patrie. » [silence sur l’« appel » de la jeune fille] La Symphonie inachevée ici préparée par un silence et un noir

il faut rêver

Id.

rêver

Id.

Noir / Femme aux seins nus, des dollars sur le corps Alternance image précédente et enseigne : « Hollywood revue 30 MGM stars » Noir / fondu enchaîné et alternance entre un gros plan sur l’enseigne (centré sur « revue ») et la cérémonie d’une première de cinéma américain Noir / Surimpression et clignotement Irving Thalberg et logo MGM (le producteur à la place du lion)

Voix d’Erich von Stroheim dans La Grande Illusion (Renoir, 1937) : « Croyez bien que le métier que je fais à présent me répugne autant qu’à vous. » Le capitaine de Boïeldieu (Pierre Fresnay) : « vous êtes sévère ». Von Rauffenstein (von Stroheim) : « J’étais un combattant, maintenant je suis un fonctionnaire… »

Écrits

Id.

rêver

Id

rêver make me a star [Make me a star, W. Beaudine, 1932]

une usine de rêve [avec réverbération]

Id

des usines comme ça [avec écho]

Id.

et en plus marié à une des plus belles femmes de la terre [un très fort écho]

Id puis silence

[Fin de l’écho et répétition de la même phrase sur le plan de R. Hayworth]

La Symphonie inachevée [sur R. Hayworth]

Chemins / qui ne mènent nulle part

Silence (sur peinture et A. Gardner) machine à écrire

Irving Thalberg obscurité oh ! ma lumière

Minutage

18’12

18’27 18’32

Images Bogart et James Cagney (au volant) dans Les Fantastiques années 20 (Raoul Walsh, 1939) fondu enchaîné Natalie Wood

Voix off et in ou dire l’histoire de Howard Hughes

moteur bobines Les lourds accords répétitifs des Augures printaniers du Sacre du printemps (1911-1913), Stravinsky

Plan signature Howard Hughes / Bobines montage / photographie de Howard Hughes en alternance avec bobines Noir / avion / foule / avion : plan de Seuls les anges ont des ailes (Hawks, 1939) Plusieurs plans de grande parade américaine : arrivée de Lindbergh / et un plan très court du banquet de l’Inquirer dans Citizen Kane (Orson Welles, 1941)

Bande-son

ou dire l’histoire de Howard Hughes

moteur, id. Stravinsky,

plus courageux que Mermoz et plus riche que Rockefeller

musique de foire bsf du banquet dans Citizen Kane

Howard Hughes / logo RKO / Howard Hughes

[Bsf, La Règle du jeu :] « …performance qui n’a d’égal, mes chers auditeurs,

18’55

Noir / Journaliste au micro (ouverture de La Règle du jeu)

que celle réalisée il y a une douzaine d’années par Charles Lindbergh. (Le voilà ! le voilà !) Le voici (cris de la foule)… »

19’00

Alternance feu d’une mitraillette dans Scarface (Hawks, 1932) et un avion qui survole New York

id. Stravinsky mitraillette / « Come on, fellows. » (Scarface)

19’11

Noir / photographie de Méliès

L’Espoir [Malraux, 1937] [en contrepoint :] producteur de Citizen Kane et patron de la TWA

Id. Stravinsky

Photographie et signature de Howard Hughes

comme si Méliès avait dirigé Gallimard en même temps que la SNCF

Id. Stravinsky + machine à écrire avion émission de radio : « … Howard Hughes prend son vol vers Paris »

Mon cœur mis à nu L’Ile au trésor

« première étape de son raid autour du monde » avion

Les Cinq cents millions de la Bégum [J. Verne, 1878]

Id. Stravinsky « L’appareil survole bientôt les gratte-ciel de New York »

Chemins qui ne mènent nulle part

Id. Stravinsky « Seize heures trente cinq après son départ

19’21

19’29 19’35

La photographie d’une pin-up sur une plage avec une bicyclette et en surimpression une lettre en anglais (on y devine NBC ou TV) / noir Lauren Bacall s’enfuit par une porte / contrechamp de l’autre côté de la porte, un homme assis, l’air dépité : Pourquoi j’ai tué (Siodmak, 1948) Avion qui survole New York / Méliès / noir

seuls les anges ont des ailes [sur Hughes] je vais /

18’47

19’17

Écrits

écrire / mon nom / partout / Ecrire mon nom partout

Une belle machine à écrire

By [sur plan plage] Bye [sur plan noir] un captif amoureux [Jean Genet, 1986] [typographie titre Gallimard] [clignotement]

Minutage

Images

Voix off et in

19’44

Clignotement : Méliès/ logo NRF/train nommé Viva villa (film de Hawks ?)

comme si Méliès avait dirigé Gallimard en même temps que la SNCF

Machine à écrire

19’52

Noir / alternance logo des films de Méliès et plan nature/eau, une femme nage

et avant que la Hughes Aircraft se mette à repêcher au fond du Pacifique les sous-marins de la CIA

« … non sans le courageux Howard Hugues pour son magnifique exploit. A minuit trente, l’appareil brillant sous les feux des projecteurs est sorti de son hangar. Le « Cyclone » prend son vol vers Moscou. »

20’03

Noir

20’06

20’12

Femme sortant d’un lit dans L’Enfer est à lui (Raoul Walsh, 1949) / Logo RKO Alternance femme sur voiture avec une chemise sur laquelle est inscrit Hollywood et dessin d’un visage de femme américaine et gros plan Howard Hugues + plan femme de dos regardant un homme traverser la rue : Le Grand sommeil (Hawks, 1946)

Bande-son Howard Hugues apparaît dans l’espace du Bourget et atterrit, apportant avec lui le film de son départ. »

il obligeait les starlettes de la RKO à faire chaque samedi une promenade en limousine à deux à l’heure pour ne pas risquer d’abîmer leurs seins en les faisant rebondir

Id. Stravinsky impuissant /

à deux à l’heure

Id. Stravinsky

pour ne pas risquer

Id. Stravinsky

20’21

Noir Surimpression Howard Hughes / Maríe Madeleine (Jose Ribera, 1640-1941) et une femme aux seins nus qui saute Photographie de Marlène Dietrich / noir Détail d’un dessin illustrant Robinson (Defoe, 1719) Robinson, film de Buñuel, 1952) : Robinson avec une longue-vue / fondu enchaîné l’entourant d’avions de guerre Seuls les anges ont des ailes (Hawks, 1939)

d’abîmer leurs seins

Id. Stravinsky À Stravinsky se mêle, de façon dissonante, l’introduction instrumentale de Came so Far for Beauty (Leonard Cohen, 1979). Id. Stravinsky et L. Cohen Suite introduction L. Cohen

20’34 20’36

20’44

Surimpression des photographies de R. Hayworth et d’A. Gardner puis une des deux seule : Seuls les anges ont des ailes (Hawks, 1939) ?

enfant de salaud

Noir / Judy Garland à côté d’une voiture

20’33

enfant de salaud

avion

20’17

20’23

Écrits

en les faisant rebondir et mort comme Daniel Defoe n’a pas osé faire mourir Robinson

tu ne viens jamais me voir [lettres décalées] jamais

Suite introduction L. Cohen : « I came so far for beauty » [interrompu brièvement par Stravinsky] angels « (I left) so much behind » + moteur (banc de montage)

only have wings

Minutage 20’54 21’02

21’21

Images Bobines banc de montage fondu enchaîné détail Robinson, id. Robinson id. en alternance avec Jane Russell et le soutien-gorge du scandale dans Le Banni (Hughes, 1941). Bobines banc de montage Banc de montage fondu enchaîné : une femme qui court vers une porte puis retour au ralenti, Les Coulisses de Brodway (James V. Kern) / banc de montage / Robinson id.

Voix off et in

Bande-son + moteur « My patience and my family » « My masterpiece unsigned I thought I’d be rewarded For such a lonely choice » « And surely she would answer » retour bref de Stravinsky id. « To such a very hopeless voice » reprise de Stravinsky

Id. Stravinsky bsf : « Look at that », un gémisssement

21’48

Robinson id.

21’56

Noir

21’58

Noir

22’01

Plan de la vieille femme dans Jour de colère (Dreyer, 1943) en alternance avec Rita Hayworth (ralenti) dans Gilda puis en alternance avec la gravure d’un Robinson / noir

Cacophonie (chanson de Rita Hayworth et bruits de foule)

22’10

Le corps de la vieille femme en feu sur une croix qui tombe, dans Jour de colère (Dreyer, 1943), fondu enchaîné, même gravure puis avec Rita Hayworth dans Gilda (Charles Vidor, 1946) et clignotement rapide autre gravure du même Robinson

[Put the blame on Mame, Rita Hayworth :] « They once had a shootin’ up in the Klondike when they got Dan McGrew Folks were puttin’ the blame on the lady known as Lew that’s the story that [interrompu : went around, but…]

22’22

Noir

22’29

Générique, le titre d’Ordet (Dreyer, 1955), le

here’s the real lowdown Put the blame on mame boys,

Écrits

tout lui appartenait, mais ce n’était là qu’un détail, l’important était de démêler à qui il appartenait lui Billie Virginia Jane Terry Ann Adèle Jane Faith Joan Ginger Rita

la sorcellerie à travers les âges [Christensen, 1921] au

Minutage

22’42

Images verbe / iris Robinson (id. 20’35) / noir

Plan Ordet (Dreyer, 1955), le père appelle Johannes / Surimpression avec Rita Hayworth (au ralenti et arrêt sur image) et couple en arrière fond

23’00

Noir

23’06

Noir

23’11

Pellicule avec éclairage de projecteur

23’33

Noir

23’34

Eisenstein au montage, fondu enchaîné une

Voix off et in

Bande-son put the blame on mame » / interruption brutale / bsf du Banni, (Hughes, 1941) : « Doc Holliday : You know, I think he’s in love with you. Rio : What you are talking about ? D. H. : The crazier a man is for a woman, the crazize he thinks and the crazier he does. » « Rio :He’s only crazy about one thing, himself. D. H. …if he’s crazy enough to do you like this, maybe he’s crazy enough to come back to turn you loose… Rio : He doesn’t care anything about me, he won’t never come back. D. H : Maybe so… » [Simultanément :] « Johannes ! Johannes ! » [et encore simultanément Rita Hayworth :] « Put the blame on mame boys… » [interruption sur le plan de Rita H. au ralenti] Machine à écrire

dire par exemple toutes les histoires des films Machine à écrire qui ne se sont jamais faits [Une voix de femme. Julie Delpy, lit Rilke :] je suis seul semble dire l’objet donc pris dans une nécessité contre laquelle vous ne pouvez rien » [par dessus, JLG dit :] Id. La Condition humaine [Malraux, 1933] Don Quichotte [Cervantès, 1605-1615] Humiliés et offensés [Dostoïevski, 1861] [Suite J.Delpy :] si je ne suis que ce que je suis je suis indestructible étant ce que je suis et sans réserve Machine à écrire ma solitude connaît la vôtre [J. Delpy :] Deuxième mouvement (dit « l’absence ») de la

Écrits cœur des ténèbres [Conrad, 1899-1902]

Rita Cansino [le nom de Rita Hayworth.] / Howard / [sur les plans de Rita Hayworth]

combien de puissances ténébreuses étaient en droit de le réclamer

le

Minutage

Images jeune fille qui rit (scène de l’église) puis un petit garçon saluant au milieu des blés, Le Pré de Béjine (1935-1937)

23’56

Noir

23’58

JLG bibliothèque Le Marchand de Venise (Orson Welles, 1969) un plan de Shylock embrassant sa fille sur le front / noir JLG bibliothèque / Don Quichotte, 1868, Daumier / Vénus au miroir (Velázquez, 16491650) femme nue / iris puis visage d’Akim Tamiroff, Sancho Pança dans Don Quichotte (Welles, 1957-1975, film inachevé)

24’00

24’04

24’13 24’18 24’21 24’24

Noir : JLG bibliothèque / noir Desdémone étouffée sous une étoffe blanche (Welles, Othello, 1952). Noir Photographie Orson Welles / noir

Voix off et in tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux toutes les choses terrifiantes ne sont peut-être que des choses sans secours qui attendent que nous les secourions [Lettres à un jeune poète, Rilke, 1929]

Bande-son Sonate pour piano en mi bémol majeur n° 26, opus 81a, dite « Les adieux », de Beethoven, (1809/1810) bsf en russe

Écrits pré de Béjine

Suspension de la Sonate / bsf film en espagnol id id

dire par exemple toutes les histoires des films

Retour Sonate

[J. Delpy :] Oui la nuit est venue un autre monde se lève

Id. puis bsf en espagnol

dur et cynique

Id.

analphabète amnésique tournant sans raison étalé mis à plat

Id. Bsf seule

24’29

Au ralenti, un prestidigitateur avec un oiseau blanc qui effraie J. Cotten (Voyage au pays de la peur, N. Foster, 1942)

comme si on avait supprimé la perspective

24’33

Gros plan de Welles avec gant blanc et chapeau cadrant quelque chose, la main sur l’œil (Vérités et mensonges, O. Welles,1973)

le point de fuite

24’37

Gros plan de Jean Renoir fondu enchaîné La Loge (A. Renoir, 1874 ) et La Chanteuse de café (ou au gant) de Degas (1878)

et le plus étrange c’est que les morts vivants de ce monde sont construits sur le monde d’avant leurs réflexions

24’49

Id. La Chanteuse au gant, fondu enchaîné et clignotement rapide (sur roulements de tambour) avec La Règle du jeu (Octave/Renoir et de La Chesnaye/Dalio devant un phonographe à rouleau) et plan de Tosca, le peloton d’exécution du peintre (film inachevé Renoir, 1940)

Id.

« … può star di paro all’ardente occhio tuo nero?

leurs sensations sont d’avant [Le texte lu par J. Delpy est extrait de Femmes de Philippe Sollers]

È qui che l’esser … / Roulements de tambours

it’s all true [Welles, 1942, inachevé, un épisode de 50’ présenté en 1993]

Minutage

Images

24’54

Autre plan de Tosca (le peintre, les mains en l’air, sur la terrasse du château Saint-Ange) / noir

24’58

Le Testament d’Orphée (Cocteau, 1960) Le poète transpercé par une lance tombe à terre

25’05

Noir / photographie de Jean Vigo et de sa femme Lydia (qui travaillait avec Mary Meerson), à la campagne (1930)

25’17

25’42

25’47

Voix off et in

Écrits Jean Jean [clignotement] Jean

[Début du chant de Gustav Mahler, tiré des Lieder eines fahrenden Gesellen : Wenn mein Schatz Hochzei hat, Quand ma bien-aimée se marie, 18831885] « Wenn mein Schatz Hochzeit macht, Fröhliche Hochzeit macht, Hab’ ich meinen… » [Simultanément, une autre voix, belle et lyrique, voix d’André Marcon, Discours aux animaux – L’Animal du temps – Valère Novarina, 1987 :]

Noir / Juliette, la mariée de L’Atalante riant, fondu enchaîné et surimpression avec le visage de Jean dans l’eau dans L’Atalante (Vigo, 1934) le ralenti est parfois suspendu sur le regard de Jean « voyant »

Noir

Bande-son …mio s’affisa intero… » [chant de Caravadossi, acte I, sc. 5, Tosca, Giacomo Puccini, 1900] Roulements de tambours [Bsf : La Belle et la bête, voix de Jean Cocteau très proche de celle de Jean Marais :] « Quelle horreur, quelle horreur, quelle horreur ! »

dire par exemple

« Je suis l’erreur qui vit. Je suis Jean, je suis Jean, vivant malgré lui », (très long écho sur « Je suis Jean) » / « … traurigen Tag!… » [clignotement très rapide :] la mort nous fait ses promesses par cinématographe + Jean Epstein

JLG bibliothèque

Humiliés et offensés

25’50

Noir

dire par exemple toutes les histoires des films qui ne se sont jamais faits

Machine à écrire

25’52

Le Marchand de Venise (Welles, 1969) : Shylock marche près des canaux, un groupe de prêtres passe sous de sombres arcades / noir

plutôt que les autres

Id.

26’03

Femme sur un balcon qui tombe à genoux : King Lear (JLG, 1987)

L’École des femmes [Molière, 1662]

[Chanson d’après Les Poètes d’Aragon, Anna Karina :] « Ce qu’on fait de vous hommes femmes » / machine à écrire

[« + » s’inscrit à l’écran au-dessus du nom]

Minutage

26’08

Images Noir / fondu enchaîné, deux plans très courts, des hommes à l’assaut de la prison d’Amiens tenue par les Nazis et qu’on voit bombardée au second plan, Jericho (Calef, 1945) [L’action eut lieu le 18 février 1944] + Minerve guerrière, avec son bouclier et sa lance visant, raccord avec Cocteau transpercé dans le dos dans Le Testament d’Orphée (Cocteau, 1960)

Voix off et in

les autres on peut les voir à la télévision

enfin, n’exagérons pas même pas des copies des reproductions

Noir

26’19

Noir

26’24

Anna Karina dans le métro et regard caméra dans Bande à part (JLG 1964)

[sur la voix de Karina :] toutes les histoires de cul Les Liaisons dangereuses [Laclos, 1782] On ne badine pas avec l’amour [Musset, 1834]

26’38

Noir / Un homme enlève de force un chemisier de force (début d’un vieux film pornographique)

Adieu, ma jolie [Chandler, 1940] parce que c’est surtout ça les films qui ne se sont pas faits Bonjour tristesse [Sagan, 1954]

26’51

Noir

le fond des choses le cul

26’54

27’05

27’21

27’44

27’55

Écrits

« … Et vos apparences brisées Vous regarder… » / machine à écrire

26’14

Iris, alternance, clignotement entre un vieil homme souriant en regardant les fesses d’une femme portant un tablier et le loup avec le Petit Chaperon Rouge de Tex Avery [Red Hot Riding Hood, 1943] Noir / Laurel et Hardy en marins à côté de deux jeunes femmes/ Noir / JLG bibliothèque Noir / Ballet en perruque, Les Girls volet Max Ophüls en alternance, surimpression avec deux photographies d’Ophüls Noir / alternance multiple et rapide Les Girls de Cukor / Louis Jouvet en Molière / Madeleine Ozeray (peut-être dans L’École des femmes) en surimpression les fesses de femmes nues à gauche du cadre au niveau de la bouche) / photographie Ophüls (toujours la même surimpression à gauche) Noir / alternance entre des photographies

Bande-son

« … m’arrache l’âme » / machine à écrire [Suite parlée. Anna Karina dans Bande à part :] « Les choses vont comme elles vont De temps en temps la terre tremble Le malheur au malheur ressemble Il est profond profond profond Vous voudriez au ciel bleu croire Je le connais ce sentiment J’y crois aussi moi par moments… [Retour au chanté :] J’y crois parfois je vous l’avoue A n’en pas croire mes oreilles Ah je suis bien votre pareil Ah je suis bien… … pareil à vous » / machine à écrire

le fondement L’Éducation sentimentale [Flaubert, 1869] mille neuf cent quarante Genève L’École des femmes Max Ophüls mille neuf cent quarante Genève L’École des femmes Max Ophüls

Bsf The Girls, musique / machine à écrire / bsf, cri

il tombe sur le cul de Madeleine Ozeray

Bsf (chanson des Girls )

en même temps que l’armée allemande

id. (« allons enfin dépêchez-vous, voyons » /

le mépris [JLG, 1963] les girls [Cukor, 1957]

Minutage

Images Voix off et in d’Ophüls et de Jouvet / spectateurs dans Les prend l’armée française par derrière Girls, fondu enchaîné Jouvet (autre photo) [sur un plan de danseuses fesses à l’air quand enchaîné Madeleine Ozeray / photographie elle se retournent] d’Ophüls fondu enchaîné : des hommes armés et Louis Jouvet le proprio laisse tomber sur bateau Man Hunt, Chasse à l’homme (1941) et fondu enchaîné et alternance avec Les Girls et Louis Jouvet

28’29

Noir / le chef d’orchestre, Karl Böhm / noir (avec inscriptions) / La Grande Forêt (Max Ernst,1927) / fondu enchaîné, Jean-Louis Barrault le mime âgé

28’50

Noir

28’54

Madeleine Ozeray / Ophüls

29’01

Noir / alternance et clignotement, deux photos de Louis Jouvet

29’12

Noir

en même temps que l’armée allemande prend l’armée française par derrière et Louis Jouvet le proprio laisse tomber

Bande-son « Come on »? / bsf avec Jouvet : « – Il a été pris de panique en vous voyant ? – Il a tant d’choses que cela à se reprocher ? – Qu’est-ce que vous croyez ? – Etes-vous heureuse au moins avec ce malheureux ? » Musique grandiloquente / silence / bsf Hôtel du Nord, Marcel Carné (1938), Louis Jouvet et Annabella – Tu me plais, il n’y a pas de pudeur à travailler dans ces conditions-là. On sera si loin. – Je te plais ? – Ma parole ! – Tu m’aimes ? – Puisque tu m’plais. – Me le dirais-tu en face ? – Quoi ? – Que tu m’aimes. – Je te l’ai dit. – Non. – Puisque j’t’ai dit que tu m’plaisais. – C’est pas la même chose. – C’est pareil. – C’est pareil ? – Puisque j’te le dis. – Alors dis-le moi. – Quoi ? Que tu m’plais ? – Non ! Que tu m’aimes. – C’est pas des mots pour moi. Dire ça à une femme, enfin tu te rends compte ! [simultanément Le Paradis perdu (film d’A. Gance, chanson de May et Fernay, 1940) :] « Bonheurs trop courts Ô paradis perdu ! » [Hôtel du Nord :] – Tu n’oses pas. – J’n’ose pas ? j’n’ose pas ? Dis aussi que tu m’intimides. [simultanément Le Paradis perdu :] « Tendres espoirs, Bouquets d’un soir Dont le parfum n’est plus Le cœur cherche sans cesse L’écho de sa jeunesse » [bsf :] « Vous avez une très jolie voix »

Écrits

pas nous pas sons

de l’objet

du théâtre

nous / nous passons / de l’objet / du théâtre / à l’objet / du cinéma

Minutage

29’25

Images

Voix off et in

Madeleine Ozeray

« le théâtre est quelque chose de trop connu le cinématographe quelque chose de trop inconnu jusqu’ici » [Bresson, Notes sur le cinématographe, 1975]

Bande-son [Ça, c’est l’amour, musique de Cole Porter (1957), chantée par Taina Elg dans Les Girls :] « … c’est l’amour. » « And when to your delight She loves you in return »

29’32

Noir / photographie de Fellini / banc de montage / noir

« Ça, c’est l’amour, Then dawns a dreary day, Your darling goes away » + moteur banc de montage « And all is over, you are sure. »

29’53

Un jour à New York (Stanley Donen et Gene Kelly, 1949) accélération et arrêt / noir

banc de montage

29’58

Homme et femme dans une salle de bain : Bob le flambeur (Melville, 1955) / noir / banc de montage / noir / Cathy O’Donnell dans Les Amants de la nuit (Nicholas Ray, 1949) / Giulietta Masina, Gelsomina au visage de clown devant l’enfant alité, La Strada (Fellini, 1954)

30’19 30’30

30’40

30’52

Noir / Madeleine Ozeray / noir Hitler déjeune avec Winifred Wagner (qui dirige Bayreuth) en surimpression avec deux mains de chef d’orchestre Iris, clignotement, alternance : à gauche, un Un couple fait l’amour sous la caméra et le regard d’un officier nazi tournant la scène, au centre surimpression et alternance : visage Hitler et regard de l’officier nazi portant brassard nazi et image précédente (Winnifred Wagner et Hitler) ainsi que les mains du chef d’orchestre et l’homme sur la femme de la scène pornographique / noir Iris, clignotement, alternance gros plan en couleur de Hitler, mouvement de gauche à droite avec plan large femme et bébé dans ghetto, même mouvement

vous qui chaque soir sous l’oreiller Claudel Artaud Molière trouvez Antigone et Lorenzaccio [Texte psalmodié par Godard dans l’Adieu au TNS, 1996]

en même temps que l’armée allemande [avec réverbération sur le plan noir]

« But, oh, when she returns And loves you as before, You take her in your lonely arms And want her even more, Ça, c’est l’amour. »

« ça c’est l’amour » Id. mais à « l’amour » se substitue un bruit de bombardier

en même temps que l’armée allemande prend l’armée française par derrière

Écrits [les lettres apparaissent une à une] /

[Avions et bsf Fernandel dans Regain, Pagnol, 1937 :] « D’accord, mais y’en a un qui est cent fois plus coupable que les autres, c’est celui qui a commencé »

[avions et suite Pagnol :] « – Ça c’est la vérité ! – Et celui-là il ne faut pas le manquer. »

histoire du (s) cinéma [superposés] [sur cinéma se superpose progressivement :] tographe du cinématographe [Cocteau, 1973] com ment ? nous som mes ! / som mes nous ? [sur plan noir] / nous sommes l’un et l’autre [en vert sur plan 2 La Strada] ses sujets

Minutage

Images

30’56

Alternance clignotement entre Fernandel dans Regain (Pagnol, 1937) et Une baignade à Asnières (Seurat, 1884) / et, avec un ange : Adam et Eve (Bauchant, 1928) / Un dimanche d’été à la Grande Jatte (Seurat, 1884-86) / noir

31’13

Rotwang le savant rattrape la vraie Maria suspendue à la corde du clocher, Metropolis, Lang (1927)

« Venez, victime. » [+ avions]

31’16

Plongée sur une rue : la police débarque pour une rafle M le maudit (Lang, 1931)

[Bribes de chant nazi :] « marschieren g’rade aus ! » et avions

31’20

Insert main sortant un canif d’une poche au ralenti, M le maudit (avant que, dans le film de Lang, M n’épluche une orange) / Plan de la main d’Hitler

[Id. (sans avions) :] « Links und rechts (x 2) »

31’27

Noir

histoire(s) du cinéma

31’29

Main de Hitler en alternance rapide avec un plan plus large de Hitler et un plan de la main qui se crispe au ralenti

31’48

32’02

Noir / alternance avion de guerre (qui se dirige vers le bas comme s’il visait les civils et qui clignote à la fin, ce qui produit un effet de bombardement), et plans d’archives (civils en fuite), femme avec enfant dans la rue, famille, femmes, enfants, vieil homme, portant des valises Suzanne en blanc recule devant l’écran sous le regard du professeur Williams, psychiatre qui se sert du cinéma comme moyen

Voix off et in

Bande-son Écrits [avions + Bsf Pagnol :] « …– Où il est ? – Il est derrière la maison. mai – Il est où ? qui fut – Derrière la maison ? sans – Il est en train de couper le bois. douleur – Couper le bois ? » [Aragon écrit « sans nuage »][sur Une [simultanément, chant de marche nazi, Singend baignade…] wollen wir marschieren :] « Adolf Hitler soll uns führen Ô Wir sind stehs bereit! mois Links und rechts (x 2) des Schaut manches liebe Mädel… » [Fernandel poursuit le dialogue :] floraisons – Moi je te dis que je ne peux rien lui faire. [« Les lilas et les roses, Le Crève-Cœur, Aragon, – Oui, mais si toi tu ne peux rien lui faire, 1941] [sur Un dimanche…] moi je vais lui faire. Venez avec moi. Venez, victime. Si la loi ne peut rien y faire, moi je vais y faire. »

et juin

actualité de l’histoire [avec fort ralenti et échos superposés] histoires des actualités histoires du cinéma avec des s des SS [sur un plan de main qui se crispe]

[Id. :] « Schaut manches liebe Mädel… » Aus dem Haus heraus! « La bête est en moi-même » (voix de Renoir) Discours de Hitler (« dieses deutsche Volk… ») auquel se superpose un discours de de Gaulle :

histoire(s) du cinéma[sur « sa jeunesse prisonnière » ]

« La France va montrer que malgré les outrages, les tortures, les trahisons ; en dépit des larmes versées sur ses armées défaites, sa jeunesse prisonnière,

poi gnar dé [sur plan noir]

actualités de l’histoire [superposé en écho et ralenti]

ses petits enfants qui meurent, qu’ils s’apprêtent pour

gau mont actua

Minutage

32’07

Images thérapeutique contre les troubles de la mémoire, Le Mystère des roches de Kador, Léonce Perret, 1912 / clignotement : Bonaparte et le drapeau sous la tempête, Napoléon (Gance, 1927) / Suzanne tombe dans les bras de son médecin

Voix off et in

la vengeance sous ses drapeaux déchirés » [commentaire des actualités filmées du 6 juin 1941 :] « Sous la direction de Monsieur Herbert von Karajan » [suivi d’un passage du Prélude des Maîtres chanteurs de Nuremberg, Wagner, 1862-1867 ] [Se superpose un discours de Clémenti à la première réunion de la LVF le 25 Juillet 1941 pour la « croisade antibolchevique » au Vél’ d’hiv :] « Ce n’est pas la France qui a été battue. Ce n’est pas le peuple français, c’est la bande de salauds de juifs, et d’capitalistes qui nous dirigeaient ». [Cri approbateur de la foule.] [Bruit de bottes au pas sur le dernier plan du chef d’orchestre saluant].

Noir / Actualités du 6 Juin 1941 : au palais de Chaillot, Herbert von Karajan dirige l’orchestre de l’Opéra de Berlin. On le voit d’abord de trois quart, debout comme au milieu de l’orchestre / Noir / Karajan en contre-plongée de face, ralenti et arrêt.

32’19

Bande-son

trente neuf quarante et un trahison de la radio

Introduction de Lili Marleen à l’accordéon

32’23

Avions : accéléré et ralenti / noir

mais le cinéma tient parole parce que

Id. Lili Marleen + Moteur, discours, mitraillettes, cris (en allemand, nombreux « Deutschland ») en arrière plan et sirènes

32’33

Alternance plongée sur assemblée nazie (ministère ?) avec soldat

de Siegfried [Lang, 1924]

Id.

Foule de femmes en adoration

et M le maudit [Lang, 1931] au Dictateur [Chaplin, 1940] et à Lubitsch

32’36

Noir / Plan du « faux » Hitler en fuite dans To Be or Not to Be (Lubitsch, 1942)

les films avaient été faits n’est-ce pas

Heil ! [Un « Sieg Heil » plus proche se distingue]

32’44

Noir / avion en gros plan

écran sou venir [sur noir]

Radio Paris ment Radio Paris est allemand

[Id. et début chanson de Lili Marleen, Schultze/Leip, 1915 :] « Vor der Kaserne, vor dem großen … » [Hurlements de masse répétés :]

32’40

Écrits lités

to be or not to be da sein oder nicht

Minutage

Images

32’46

Noir

32’49

Escalier, homme et femme, immense croix gammée, Lili Marleen, Fassbinder, 1981

32’55

Homme mort dans la boue en alternance et en surimpression avec suite du plan précédent

33’06

Noir

33’18

Autre homme mort dans la boue, autre plan, une main (au ralenti) entre et sort du champ et fait les poches du cadavre en alternance avec une autre montée des marches dans Lili Marleen (clignotement à la fin)

33’28

Id. homme dans la boue et la main

« ce que submerge le silence

33’32

Id. / noir

prolonge dans la lumière ce qui plonge dans la nuit »

33’34

33’ 39 33’43 33’48

Noir / surimpression entre un plan couleur (mais qui ressemble au camp de Treblinka, peut-être un plan de Shoah de Lanzmann, 1985) des rails de trains et une sœur qui se prosterne, se couche ainsi sur les rails, Les Anges du péché (Bresson 1943) Les sœurs sont alignées d’autres à terre au centre, Les Anges du péché (Bresson 1943) Agnès et Jean au-dessus d’elle dans Les Dames du bois de Boulogne (Bresson, 1945) en alternance et clignotement avec Jean Moulin fumant une cigarette Noir / tanks soulevant la poussière / Siegfried sur un cheval blanc dans la forêt et le

Voix off et in quarante quarante et un même rayé à mort un simple rectangle de trente-cinq millimètres sauve l’honneur de tout le réel quarante et un quarante-deux et si les pauvres images frappent encore sans colère sans haine comme le boucher [avec écho et accéléré] [changement de ton, très déterminé, un ton de résistance] : c’est que le cinéma est là le muet [répété au ralenti] avec son humble et formidable puissance de transfiguration [ralenti et écho] quarante-deux quarante-trois quarante-quatre « ce qui plonge dans la nuit est le retentissement de ce que submerge le silence » [silence, repétition] [Élie Faure, Histoire de l’art, 1921]

[écho de ce qui précède]

Bande-son

Écrits da sein

silence silence

Dona nobis pacem (Symphonie dite liturgique d’A. Honegger)

Sonate en fa majeur pour alto et piano, op. 11, n° 4 de Hindemith (1919) : l’« attaque » du 3e mouvement (Finale)

da sein [sur noir 2]

« accroche-toi à la vie de toutes tes forces » [Les Dames du bois de Boulogne] « accroche-toi, accroche-toi à moi » [sur les « grognements de lion » du moteur] « je t’aime, tu ne peux pas me quitter, tu ne peux pas partir » Id. Dona nobis pacem

échec à la gestapo [Vincent Sherman, 1942]

« accroche-toi, fais un effort, lutte » Id. Dona nobis pacem « je lutte » silence Suite Dona nobis pacem et discours en allemand

Siegfried et

Minutage

Images brouillard (Les Nibelungen, Lang, 1924)

33’56

Noir

34’00

Les Coquelicots à Argenteuil (Monet, 1873)

34’07

Noir / suite du plan de Siegfried sur son cheval blanc Les Nibelungen (Lang, 1924) en surimpression avec des soldats qui courent

34’09

Noir / les soldats qui courent, suite / fondu enchaîné Matinée sur la Seine près de Giverny, Monet (1897) / noir / Plan du discours d’Adenoid Hinkell, Le Dictateur (Chaplin, 1940) / autre détail des Coquelicots à Argenteuil de Monet

34’19

Voix off et in

Bande-son Suite Dona nobis pacem [sur le fond d’un discours en allemand, discours de de Gaulle :] « bien entendu, c’est la bataille de France et c’est la bataille de la France ; pour les fils de France, où qu’ils soient, quels qu’ils soient » [id. discours en allemand et bruits d’explosion et d’armes]

Écrits le [sur les deux plans]

le limousin [Giraudoux, 1921] le montreur d’ombres [Arthur Robison, 1922]

« le devoir simple et sacré est de combattre de tous les moyens dont ils disposent » [le discours en allemand se termine par des acclamations] [Les acclamations se transforment en bruits d’avion] « Il s’agit de détruire l’ennemi, l’ennemi qui écrase et souille la patrie, l’ennemi détesté, l’ennemi déshonoré »

Cheval blanc, Les Nibelungen (Lang, 1924) en alternance et clignotement avec Le Dictateur (Chaplin, 1940)

[Sur ces derniers mots, premiers accords et début de la chanson de Lili Marleen’ :]

34’31

34’43

34’54

35’03 35’10

Noir / La fuite du professeur Baum en voiture et l’apparition-disparition de Mabuse, Le Testament du docteur Mabuse (Lang, 1933)

Noir / plan noir et blanc de déportés dont certains sourient / noir Hitler dans un train, riant / noir / un homme souriant sort la tête d’un wagon de train allant vers Treblinka puis au ralenti fait le geste de la liquidation (trancher la gorge) (Shoah, Lanzmann, 1976-1985) Image très contrastée, on devine des corps et une femme tenant un bébé / noir Même plan Hitler riant dans le train, on

parce que de Siegfried et M le maudit au Dictateur et à Lubitsch les films avaient été faits n’est-ce pas

« Vor der Kaserne, Vor dem großen Tor Stand eine Lanterne… »

« Und steht sie noch davor So wollen wir uns da wieder seh’n [bsf de To be or Not to Be superposée :] « So they call me Concentration Camp Ehrhardt.(rires)… Well, well. I shall be right there… Excuse-me… » « Bei der Lanterne wollen wir steh’n » [bruit de train]

« Lili… » « … Marleen’ »

Mörder sind unter uns [Die Mörder sind unter uns (Les Assassins sont parmi nous) de W. Staudte, 1946, est aussi la première fiction allemande à évoquer le nazisme.] les anges du péché [clignotement] cinéma du diable [Epstein, 1947] [sur le dernier plan] [Id.] Liebelei

Minutage

Images aperçoit le visage de Göring cette fois / une femme avançant au ralenti avec des fleurs dans un champ

Voix off et in

Bande-son

Écrits [Ophüls, 1933] [sur la femme au bouquet]

Id. / bruit de klaxon / Lili Marleen très au loin

35’22

Noir / Une femme qui crie, un train sortant d’un tunnel vers nous, Les 39 marches, 1935, Hitchcock /

« le théâtre est quelque chose de trop connu

Klaxon (sur le plan du train)

35’27

Maria/B. Helm entourée d’enfants avance au ralenti puis arrêt, Metropolis (Lang, 1927)

le cinématographe quelque chose de trop inconnu jusqu’ici » [écho et ralenti sur « jusqu’ici »] [Bresson, Notes sur le cinématographe, 1975]

Moteur de train

35’39

Noir / Maria de Metropolis : plan rapproché

[ralenti et échos :] images et sons

35’51

Noir

Comme des gens qui font connaissance en route et ne peuvent plus se séparer

Machine à écrire

la guerre est là [Voir. à 36’29 la citation transformée de Malraux qui écrit : « La guerre suffirait à nous le montrer »] dans le trouble sacré qu’enfantent leurs remords [Ombres, Louis Aragon]

35’56

Une femme dans un fauteuil avec un homme en habit de soirée qui rentre et inspecte les lieux : Liebelei, Ophül (1933)

Les Métamorphoses [Ovide 8 après J.C.] Jules César [Shakespeare, 1599-1600]

[Bsf : ] « –Déjà terminé l’opéra ? – Je n’ai pas attendu la fin, mon amie, j’étais pressé de venir vous retrouver, dommage que vous ne soyez pas venue »

36’11

Noir / JLG bibliothèque (clignotement)

Le Parfum de la dame en noir [Gaston Leroux, 1908]

Musique de It’s a long way to Tipperary

36’15

Noir /

Id.

36’19

La Pièce de théâtre (Daumier, 1860)

Id. (machine à écrire à la fin)

36’22

Noir

La Nausée [Sartre, 1938]

Id.

36’23

Le Café-concert des ambassadeurs (Degas, 18761877)

Si le soleil ne revenait pas [Charles-Ferdinand Ramuz, 1938]

Id. + moteur

36’27

Noir

36’29

Gravure de deux hommes se battant / noir Au ralenti, archives : tank qui roule avec un homme armé au-dessus

l’opéra la guerre est là la guerre est là pour le prouver les masses aiment le mythe

coups de feu [très en retrait :] « It’s a long way … It’s a long way » [interruption]

[Id. :] ils doutent / de l’amour / pour avoir vu / la mort / [sur différents plans] la guerre est là la guerre est là [clignotement] la fic tion contre le réel 1940 le crève cœur [Aragon] [inscription sur le tank]

Minutage

Images

36’38

Lon Chaney, Le Fantôme de l’opéra (Julian Rupert, 1925) clignotement et alternance avec le tank id.

36’40

Noir / avion dans le ciel dessinant comme une croix noire sur fond blanc (archives), pano vertical, au ralenti ombre de l’avion sur la terre

Voix off et in et le cinéma s’adresse aux masses mais si le mythe commence à Fantômas [Fantômas, Feuillade, 1913-14] il finit au Christ qu’entendaient les foules qui écoutaient prêcher saint Bernard autre chose que ce qu’il disait peut-être, sans doute mais comment négliger ce que nous comprenons à l’instant où cette voix inconnue s’enfonce au plus profond de notre cœur [« Les masses… cœur » : citation « libre » de l’Esquisse d’une psychologie du cinéma, Malraux, 1939]

Bande-son

Écrits

par delà [sur les deux plans] bien et mal [sur avion plan 2] [Nietzsche, 1886], [clignotement lent] « Passio domini nostri Jesu Christi secundum Joannem » La Passion selon saint Jean [Arvo Pärt, 1982]

par delà [par dessus :] ecce homo [Nietzsche 1888] [en rouge, clignotement]

36’59

Noir

37’07

Mouvement de chute de fusées (ralenti), l’image s’éloignant progressivement de toute représentation et se fixant sur des taches plus claires / noir

[à la fin du plan de chute] : voilà la leçon des actualités

Logo de la 20th Century Fox

de Naissance d’une nation [Griffith] de L’Espoir [Malraux] voilà la leçon des actualités

id.

la guerre est là [en plus petits caractères à droite]

37’43

Essai pour l’Arrestation du Christ (Goya, 1798)

de Naissance d’une nation de L’Espoir de Rome, ville ouverte [Rossellini, 1945] le cinématographe n’a jamais voulu faire un événement

Fin de la musique au début du plan / bsf en italien

Id.

37’52

Noir

mais d’abord une vision

Silence puis début d’une chanson italienne (sur le fascisme)

37’55

Femmes qui dansent avec des officiers allemands : Salvatore Giuliano (Rosi, 1962) en surimpression avec une bataille en noir et blanc dans la nature.

38’02

Foule de femmes qui hurlent / foule qui lève le bras pour Hitler qui se montre à la fenêtre d’un train

37’36

id.

Id.

par ce que les foules aiment

Id. (« fascista… »)

le mythe

Minutage

Images

38’07

Tableau coloré d’enfants déguisés comme sous la protection d’un Christ à barbe rousse

38’12

Foule qui court dans la rue

38’13

Noir / dessin d’une femme torturée, Goya / surimpression d’une gravure de Goya et de son Saturne dévorant l’un de ses enfants (18201824) et à la fin, surimpression de Saturne avec Espoir (Malraux, 1939) : les partisans républicains face aux mitraillettes franquistes

38’26

38’39

38’47

38’52

38’58

Noir / Fusillade du trois mai (Goya, 1808)

Surimpression Goya id. et La Descente de croix au flambeau (eau-forte, Rembrandt, 1654) / noir Saint Georges et le dragon (Ucello, vers 1460) en alternance avec Espoir: la traversée en voiture des lignes franquistes par deux partisans républicains Id. film et tableau précédent + alternance avec un détail (Niccolò da Tolentino) de La Bataille de San Romano (Ucello, 1456) Surimpression : ciel et oiseaux dans Espoir et photographie d’Ingrid Bergman dans Pour qui sonne le glas (Sam Wood, 1943) et photographie de Malraux par Gisèle Freund (1935)

39’02

Alternance id. ciel dans Espoir, homme mort / ciel / photographie d’I. Bergman / photographie de Malraux

39’09

Id. photographie de Malraux en alternance avec id. oiseaux dans le ciel / noir

Voix off et in Parce que l’écran n’est-ce pas c’est la même toile blanche que la chemise du samaritain

Bande-son Id. = bruit de foule à la fin

Id. (chanson + grondement de la foule)

` Id. et mitraillettes ce que retiendront les caméras légères inventées par Arnold et Richter pour ne pas être prises de vitesse par les cauchemars et le rêve ce n’est pas sur un écran qu’on le présentera mais sur un suaire [à la fin] et si la mort de Puig et du Négus

Écrits

et le cinéma s’adresse aux foules la guerre est là [sur tous les plans]

mitraillettes

Début « tranchant » du 1er mouvement (ample) de la Sonate pour alto solo, op. 25, n° 1, Hindemith, 1922

la mort du capitaine de Boïeldieu la mort du petit lapin ont été inaudibles c’est que la vie n’a jamais redonné aux films ce qu’elle leur avait volé et que l’oubli de l’extermination fait partie de l’extermination

Des bribes d’une chanson en italien «( la violenza … »)

bsf Espoir Id. suite [voix d’homme lisant ces propos de Garcia dans L’Espoir :] « Les communistes veulent faire, vous, et les anarchistes, pour des raisons différentes, vous voulez être quelque chose ; c’est le drame de toute révolution comme celle-ci. Id. Les mythes sur lesquels nous vivons sont contradictoires, nous devons les ordonner,

l’espoir

Minutage

Images

Voix off et in

Bande-son transformer notre apocalypse en armée ou crever, c’est tout. » [coups de feu] [Bsf La grande illusion :] « Boïeldieu!… Boïeldieu! » /` « Macht kaputt, was Euch kaputt macht » [Ton Steine Scherben, 1971]

39’18

Un lapin qui court dans La Règle du jeu (Renoir, 1939)

histoires du

39’33

Hitler saluant d’une fenêtre en surimpression avec explosion (nuage de fumée rouge vif)

cinéma histoires sans parole histoires de la nuit

39’45

Noir / de Boïeldieu dans La Grande illusion, sa chute passée à l’envers (donc, il se relève et regarde sa montre)

« Macht kaputt, was Euch kaputt macht »

39’49

Noir / route, tank, soldat à cheval / noir

« Macht kaputt, was Euch kaputt macht »

« Halt ! Boïeldieu! Halt ! Boïeldieu! Halt ! »

39’59

foule de soldats au ralenti (regard caméra) fondu au noir

voilà presque 50 ans que dans le noir le peuple des salles obscures brûle de l’imaginaire pour réchauffer le réel maintenant celui-ci se venge et veut de vraies larmes et du vrai sang

40’25

Noir

mais de Vienne à Madrid de Siodmak à Capra de Paris à Los Angeles et Moscou

Hindemith id. suite

40’34

Une femme, son visage et ses pieds : chute du collier au ralenti dans Au bord de la mer bleue (Boris Barnet, 1936)

de Renoir à Malraux et Dovjenko les grands réalisateurs de fiction ont été incapables de contrôler la vengeance qu’ils avaient vingt fois mise en scène

Début de La Danse macabre (op. 40, SaintSaëns, 1874) dans La Règle du jeu

40’48 40’49

Noir La séquence du piano mécanique de La Règle

dernière note id. sur premier plan puis, silence / à partir du dernier plan : Hindemith, Sonate pour alto solo, opus 25 n° 1 (1922), troisième mouvement [« tempo enragé – sauvage – la beauté du son est accessoire » indique Hindemith]

Id. À partir de l’image du corps, à La Danse

Écrits

et dieu [sur le dernier nuage rouge] et dieu [sur noir] aban don na / les hom mes [sur noir] / les hom mes [sur plan 1] / qua rante et 1 / qua rante 2/ qua rante trois / qua rante 4/ la grande illu sion

Isn’t / life / wonder / ful [Griffith, 1924] Isn’t

Minutage

41’19

Images du jeu (le piano, la pianiste sur son fauteuil, l’assistance) fondu enchaîné : un corps sur un lit dans un camp nazi / en alternance : la danse des morts dans La Règle du jeu (à cinq reprises, la Mort et les spectres descendus de scène, dans la salle) avec le visage de souffrance d’un homme dans un camp et la série prend fin sur le cri d’une femme dans le public Noir /

Voix off et in

Écrits life wonder ful / cama rade P [Ermler, 1943]

histoire(s) du cinéma histoire(s) du cinéma histoires sans parole histoires

de la nuit

41’27

Bande-son macabre se mêle le début du 3e mouvement de la Sonate pour alto solo de Hindemith (1937)

Un soldat attache un homme par le cou à un poteau d’exécution, en alternance avec une danse de Gene Kelly et Leslie Caron dans Un Américain à Paris (Minnelli 1951)

42’01

Id.

c’est le pauvre cinéma des actualités qui doit laver de tout soupçon le sang et les larmes comme on nettoie le trottoir lorsqu’il est trop tard

42’10

Noir / exécution / noir

et que l’armée à déjà tiré sur la foule

42’28

Image teinte verte, une femme abattue avec son nourrisson dans les bras / avion dont un explose (nuage rouge et jaune) dans un ciel très bleu / plan d’un amoncellement de corps (Griffith) / plan d’une main qui écrit M sur la paume dans M le maudit (Lang, 1931)

Un homme dit sur un mode récitatif : « L’an trente-cinq de mes années, Ainsi que Villon prisonnier, Comme Cervantès enchaîné, Condamné comme André Chénier, Devant l’heure des destinées, Comme d’autres en d’autres temps, Sur ces feuilles mal griffonnées Je commence mon testament. » [Robert Brasillach, « Le testament d’un condamné », Poèmes de Fresnes, 1945). [simultanément, Addije, addije amore, chant italien recueilli par Giovanna Marini et M. T. Bulciolu, 1965 :] « la liva e casch’ a l’albere li foje. » [suite G. Marini :] « Addije, addije amore » [simultanément suite Brasillach :] « Par arrêt, des biens d’ici-bas On veut me prendre mon héritage. C’est facile, je n’avais pas » [Brasillach, moins audible :] « Terre ou argent dans mon partage. Et mes livres et mes images » « Feuer ! » [exécution] [Hindemith suite et clairon mêlés]

jamais je n’oublierai [plan 1] / le sang / que préfigure en carmin le baiser [sur plan Minnelli]

»

j’écris ton nom [Eluard, Poésie et vérité 1942 ; sur noir 2] [sur plan de M :]

ce qu’il y a de cinéma dans les actualités de la guerre ne dit rien il ne juge pas

Id. / le clairon se tait / liste de soldats (légionnaires) ponctuée par « mort à l’ennemi »

seule la main qui efface peut écrire

Minutage

Images

Voix off et in

42’51

Noir / alternance de plans de pieds nus dans les Onze fioretti de François d’Assise (Rossellini 1950) avec le Champ de blé aux corbeaux (Van Gogh, 1890) / image floue : on jette un corps dans une fosse commune / femme en uniforme qui semble surveiller avec barbelés et cheminée en arrière-plan, La Passagère (Andezej Munk, 1963) en fondu enchaîné avec un « plan rapproché » des corbeaux de Van Gogh id.

jamais de gros plan la souffrance n’est pas une star jamais de gros plan la souffrance n’est pas une star ni l’église incendiée ni le paysage dévasté

Bande-son

[la liste]

aboiements

Écrits [Maître Eckart, XIII/XIVe] la chose vraie [sur noir] / ja mais [sur plan de la femme en uniforme] /

Id. + gémissements de chien La liste se termine : « … nommé Caporal au Champ d’honneur. Mort à l’ennemi ! » 43’24

Un chien sur une femme dans la boue et qui se débat (au ralenti)

La Fantaisie de Hindemith (1er mouvement de la Sonate en fa majeur pour alto et piano op. 11, n° 4, 1919) est « agressée » par une fanfare accélérée sur le « Quadrille des toréadors » (acte IV de Carmen, Bizet, 1875)

ja mais

ja mais / 43’42

Noir / en ombre chinoise : femme nazie avec un bouquet derrière les barbelés, id. Munk / noir

Id. Hindemith + Carmen

Pasazer ska / Andrzej Munk [clignotement sur noir]

43’59

Noir / image au ralenti très contrastée, on voit des déportés à l’uniforme rayé pousser un wagon et leur gardien au pantalon rayé, id. Munk

44’34

Noir / une main dessine un cœur à la craie sur un mur, Cœur Fidèle / noir / Gretchen, la tête couverte dans une mansarde à ciel ouvert et dans le froid avec son enfant dans les bras, Faust (Murnau)

l’esprit de Flaherty et celui de Epstein ont pris la relève et c’est Daumier et c’est Rembrandt avec son terrible noir et blanc

Id. Hindemith + Carmen silence Grattements d’un microsillon, une voix de femme chante :Addio Lugano bella (Pietro Gori, 1911-1957, défenseur des anarchistes) : « Addio Lugano bella o dolce terra pia Scacciati senza colpa gli anarchici van via E partono cantando con la speranza in cuor » [simultanément des bribes de Carmen + bsf :] « Je n’aimais pas ce genre de spectacle. Cela portait préjudice au sérieux de notre combat. » « … Oui, il fallait un châtiment » « … E partono cantando con la speranza in cuor »

Cœur fidèle [Epstein, 1923]

Minutage

Images

Voix off et in

44’44

Noir / au ralenti, on recouvre un corps (on en voit un autre à côté) étendu sur un matelas posé sur l’herbe

peu de panoramiques une plongée peut-être mais c’est parce qu’une mère pleure l’enfant assassiné

Bande-son [bsf To Be or Not to Be, Lubitsch, 1942, Le marchand de Venise, acte III, scène 1, Shylock/Greenberg :] « If you prick us, do we not bleed? if you tickle us, do we not laugh? if you poison us, do we not die? » / silence / [autre bsf :] « Mais que m’importait ses sentiments

45’12

45’17

45’41

46’23

46’32

Détail peinture, bleu blanc rouge du Nu couché bleu (de Staël, 1955 ; sa dernière année) / iris, lettre manuscrite : « au jour de ma mort / blague c’est unique / il y a tout là. / Si on est différent / je rentre bientôt / t’embrasse » Des officiers nazis avec la femme aperçue plus tôt (43’08), de la main un officier donne l’ordre de commencer ; contrechamp, orchestre de déportés aux uniformes rayés, avec violons, id. Munk / fondu enchaîné avec Autoportrait (« aux yeux écarquillés ») de Rembrandt (1630), fondu enchaîné lent (l’image « allongée » et la superposition des volutes du dessin de Rembrandt creusent et organisent le visage du violoniste comme le ferait un dessin de Giacometti) Soleil levant (Monet, 1872) / le public de nazis (une femme officier suit une partition en scandant de sa main gantée, id. Munk en alternance avec Rembrandt, id. / les violonistes, Munk id. noir et blanc en fondu enchaîné avec la « Vierge à l’Enfant » du Retable d’Issenheim (Grünewald, 1512-1515) fondu enchaîné avec Salomé recevant la tête de saint Jean-Baptiste (Caravage, 1610) Blanc / alternance rapide de deux tableaux de petite ville ou village méditerranéen / noir / surimpression et clignotement entre un avion qui tombe, une explosion et détail d’une esquisse de Guernica (Picasso 1937) Noir / alternance très rapide Nosferatu (Murnau, 1922) et détails de l’esquisse de Guernica id.

Écrits tous ceux que le printemps/ dans ses plis a gardés [« Les lilas et les roses », Le Crève-Cœur, Aragon, 1941] bon pour la légende

Deuxième concerto pour violon en mi majeur BWV 1042, 2e mouvement (adagio), Bach (1720)

et c’est parce que cette fois et cette fois seulement le seul art qui ait été vraiment populaire retrouve la peinture c’est-à-dire l’art c’est-à-dire ce qui renaît dans ce qui a été brûlé

id. (le cantilène du violon soliste commence avec le fondu enchaîné vers le retable) silence histoire (s) du cinéma [lettres pâles]

on a oublié cette petite ville et ses murs blancs cerclés d’oliviers mais on se souvient de Picasso c’est-à-dire de Guernica [Un groupe d’une part et une voix de femme d’autre part, décalés, chantent deux versions de Bella ciao :] « E questo è il fiore del partigiano Morto per la liberta » / [femme :] « La matina, appena alzatta »

Minutage

46’41

46’52

47’06

Images

Voix off et in

Bande-son

Écrits

Noir / photographie de Masha et Volodia pendus publiquement par les Nazis. Le 26 octobre 1941, trois membres de la résistance sont pendus à Minsk dont Masha Bruskina, née en 1924, et Volodia Shcherbatsevich, 16 ans / gros plan du jeune Volodia / Goya, un prisonnier pendu

on a oublié Valentin Feldman le jeune philosophe fusillé en quarante-trois mais qui ne se souvient au moins d’un prisonnier c’est-à-dire de Goya [Valentin Feldman, résistant, mort au MontValérien en juillet 1942, il adresse ces mots aux soldats allemands du peloton d’exécution : « Imbéciles, c’est pour vous que je meurs ! » V. Feldman était professeur de philosophie et a écrit L’Esthétique française contemporaine, 1936]

[Id.] : « E questo è il fiore del partigiano Morto per la liberta » / « O bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao, ciao A la matina… »

bon voyage [sur les photographies de Volodia et la gravure]

Noir / détail du vol des monstres du Bon Voyage (les Caprices, Goya, 1799) / fondu et si Georges Stevens n’avait utilisé le premier enchaîné sur des corps entassés dans un le premier film en seize en couleurs wagon ouvert (l’image, qui semble peinte en à Auschwitz et Ravensbrück rouge vif par-dessus, fait partie de celles du jamais sans doute convoi Buchenwald-Dachau filmé par G. le bonheur d’Elizabeth Taylor Stevens le 29 avril 1945, D-Day to Berlin) et E. n’aurait trouvé Une place au soleil Taylor dans Une place au soleil (George Stevens, 1951) E. Taylor id. en alternance avec visage d’un cadavre, l’horreur dans les yeux, (l’image, trente-neuf quarante-quatre colorée de rouge et de bleu, apppartient aussi martyre et résurrection Premier mouvement (Fantaisie) de la Sonate en à celles du convoi Buchenwald-Dachau filmé du documentaire fa majeur pour alto et piano op. 11, n° 4 (1919) par G. Stevens) / détail basculé à 90 degrés du « ô quelle merveille de Hindemith : la musique s’efface avec la Noli me tangere (« Résurrection ») des Scènes de la disparition brutale du plan d’E. Taylor se que de pouvoir regarder ce qu’on ne voit pas vie du Christ (Giotto, 1304-1306, chapelle des ô doux miracle de nos yeux aveugles » relèvant Scrovegni) en surimpression avec E. Taylor au [Le Journal d’un curé de campagne, Bresson, 1951] ralenti entre les mains de Madeleine (venue d’en haut) et la main du Christ (en bas)

47’34

Noir / surimpression d’un enfant tenant un drapeau américain qui semble brûler et, à gauche Cameron, le « petit colonel » sudiste de Naissance d’une nation (Griffith, 1915) / John Wayne sur un cheval au galop (l’arrivée au camp des Indiens de La Prisonnière du désert) et Natalie Wood, saisie par J. Wayne, le très beau raccord de La Prisonnière du désert (Ford, 1956) / noir / cavaliers avec drapeau, Ford, id.

47’54

Un militaire (Stroheim) attrape un enfant, la

« à part ça le cinéma est une industrie » [Malraux, Esquisse d’une psychologie du cinéma] et si la première guerre mondiale avait permis au cinéma américain de ruiner le cinéma français avec la naissance de la télévision la deuxième lui permettra de financer c’est-à-dire de ruiner tous les cinémas d’Europe Le début du Dies Irae (2e mouvement, Allegro

his toire (s) / du ciné ma [sur la surimpression] / Heart of huma nity [sur plans N. Wood, noir et cavaliers] End

Minutage

48’01

48’11

48’39

48’46

49’10

49’43

Images femme en blanc s’élance vers lui en criant, The Heart of Humanity (A. Holubar, 1918) / surimpression avec logo tour Eiffel et l’inscription « Fernsehsender Paris » / le militaire repousse la femme et jette l’enfant par la fenêtre. Noir / Hagen (en ombres chinoises) jette une lance sur Siegfried qui boit à la source Les Nibelungen, Lang, 1924) en surimpression avec le visage de Giulietta Masina dans Les Nuits de Cabiria, Fellini, 1957.

Noir / surimpression et alternance au ralenti entre Edmund l’enfant d’Allemagne année zéro (Rossellini, 1948) approchant du vide et le regard de G. Masina vers le bas (comme s’il était dirigé vers l’enfant et plus tard vers les ruines).

Voix off et in

Bande-son marcato) de la Symphonie n° 3 dite liturgique (1945-1946) d’Arthur Honegger.

[« Endlösung » :« solution finale », expression des nazis désigant l’extermination des Juifs]

Id. Dies Irae « est-ce que tu as deux mains demande l’aveugle mais ce n’est pas en regardant que je m’en assure pourquoi faire confiance à mes yeux si j’en suis à douter oui pourquoi n’est-ce pas mes yeux que je vais vérifier en regardant si je vois mes deux mains » [Wittgenstein, De la certitude, 1951, post.]

[sur noir ; les lettres sont comme effacées]

silence

noir / iris surimpression drapeau américain d’une section de cavalerie yankee et Max Linder dans son dernier court-métrage au bord du lac Léman

stoir (s u néma [par-dessus et en jaune :] Europa histoire du cinéma [les lettres sont également comme un peu effacées sur les côtés, et, par-dessus en vert :] anno zéro [sur noir]

Noir / Rossellini / Fellini id. : le regard de l’enfant et celui de G. Masina sont maintenant dirigés vers les ruines/

Noir / le suicide de l’enfant en alternance avec le visage de Masina (multiplication des noirs, la main sur les yeux puis les yeux fermés de la chute) / noir Surimpression visage de Masina et une femme, dans d’Allemagne année zéro, qui se penche au ralenti par-dessus le muret vers l’enfant

Écrits lö sung

Début du 1er mouvement (Grave) de la Cinquième Symphonie Di Tre Re d’A. Honegger (1950) Id. Honegger à la fin, bruits accélérés et coups de feu, « grognements » de bande-son Id. Honegger puis sons au ralenti (impression de grognements) puis, le deuxième mouvement (dit « l’absence » ) de la Sonate pour piano en mi bémol majeur n° 26 opus 81a, dite « Les adieux », de Beethoven, (1809/1810) [description en français des chambres à gaz par une voix de femme avec accent polonais :]

au secours ! dernière parole de Max Linder

Minutage

50’01

Images

Noir / au ralenti visage d’enfant (comme dans l’eau)

Voix off et in

Bande-son « Alors c’est ici [effet de glissement de la bande magnétique] qu’on appelait le gaz Zyklon B. Ces petits cristaux tombaient à l’intérieur… » Id. Sonate « Les adieux » : « l’absence » « dans les colonnes d’abord. Le gaz se dégageait de ces petits cristaux. Il commençait à sortir par les petits trous et il commençait à se répandre dans toute la chambre à gaz. Peut-être ceux qui étaient à côté des colonnes, ils mouraient au bout de deux minutes. Ceux qui étaient plus loin, pour ceux qui étaient plus loin, ça durait dix minutes, un quart d’heure. »

Écrits [et titre de son dernier film en 1923]

à suivre [sur noir]