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Ouvrage réalisé sous la direction d’Hélène Potelet
'SBOmBJT F LIVRE UNIQUE
Livre du professeur Anne Autiquet Agrégée de lettres classiques Michelle Busseron Agrégée de lettres classiques Professeur au collège Eugène-Delacroix (Paris) Claudine Grossir Agrégée de lettres modernes Maître de conférences à l’IUFM de Paris-Sorbonne Hélène Potelet Agrégée de lettres classiques Professeur au collège Boris-Vian (Paris)
Conception maquette : Frédéric Jély Réalisation et adaptation : Alinéa Correction : Lucie Martinet © Hatier, Paris, août 2010 ISBN : 978-2-218-94412-3 Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction, même partielle, par tous procédés, en tout pays, faite sans autorisation préalable est illicite et exposerait le contrevenant à des poursuites judiciaires. Réf. : loi du 11 mars 1957, alinéas 2 et 3 de l’article 41. Une représentation ou reproduction sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 PARIS) constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
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AVANT-PROPOS Le contenu du livre du professeur Le livre du professeur comporte, pour chaque chapitre : – des repères didactiques explicitant les choix qui ont présidé à l’élaboration du chapitre ; – des rappels théoriques à propos des principales notions abordées ; – les réponses complètes à toutes les questions ; – une bibliographie constituée des ouvrages de référence.
La lecture « Année après année, selon une progression chronologique qui permet d’établir des relations avec le programme d’histoire, les élèves sont conduits à lire et à étudier des œuvres littéraires. » (BO du 28.08.2008) UÊiÃÊÌiÝÌiÃÊÌÊjÌjÊV
ÃÃÊ«ÕÀÊiÕÀÃÊqualités littéraires et les valeurs qu’ils véhiculent, et ce, dans le plus strict respect des Instructions officielles. UÊiÃÊ ÞiÃÊ `½>««ÀV
iÊ iÊ ÃÌÊ Û>ÀjÃÊ ÆÊ `vvjÀiÌÃÊ `iÃÊ `iÊ iVÌÕÀiÊ ÃÌÊ ÃÊ iÊ œuvre : « Ces différentes formes de lecture sont pratiquées avec le souci constant de privilégier l’accès au sens, de prendre en compte la dimension esthétique et de permettre une compréhension approfondie du monde et de soi. Elles s’attachent dans tous les cas à développer les compétences de lecture et à susciter le plaisir de lire. » (BO du 28.08.2008) UÊ"ÊÌÀÕÛiÊ>ÃÊ`>ÃÊiÊ>ÕiÊ\ – des groupements de textes autour d’une thématique (le chevalier médiéval, un héros d’exception ; l’animal dans le roman d’aventures ; le mythe de Robinson Crusoé, de Daniel Defoe à Michel Tournier ; la poésie des sensations) ou d’une problématique (rire avec les fabliaux) ; – des études intégrales par extraits (Le Roman de Tristan et Iseut ; Les Fourberies de Scapin de Molière ; L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson) ; – des lectures d’œuvres intégrales en lecture autonome, avec un guide de lecture et des questions de synthèse (Yvain, le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes ; CrocBlanc de Jack London ; Vendredi ou la Vie sauvage de Michel Tournier) ; – des lectures cursives : « la lecture cursive est une lecture personnelle de l’élève, en dehors du temps scolaire, mais le plus souvent en rapport avec le travail conduit en classe » (BO du 28.08.2008). Un choix de lectures est régulièrement proposé en fin de chapitre, en rapport avec la thématique étudiée (lire… des fabliaux, des romans de chevalerie, des comédies, des récits animaliers, des robinsonnades, des romans d’aventures, de la poésie). On exploite ces lectures en classe, de diverses façons, notamment par des échanges, des débats ou des comptes rendus ; – des lectures analytiques : la lecture analytique se définit comme « une lecture attentive et réfléchie, cherchant à éclairer le sens des textes et à construire chez l’élève des compétences d’analyse et d’interprétation » (BO du 28.08.2008).
Avant-propos
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UÊiÃÊ ÌiÝÌiÃÊ ÃÌÊ µÕiÃÌjÃÊ ÃiÊ ÕiÊ démarche méthodique, avec le double objectif de conduire l’élève à en construire le sens et de l’engager à une réflexion sur les valeurs véhiculées par le texte. Les questionnaires s’organisent autour de deux ou trois axes ; les questions sont progressives et classées par rubriques, ce qui permet à l’élève d’y trouver un sens. UÊ>Êpréparation à la lecture peut se faire à l’aide de la rubrique « Préparer la lecture », qui offre plusieurs champs de recherches (lexicales, culturelles, littéraires, etc.). L’élève est invité régulièrement à utiliser l’outil informatique, ce qui constitue pour lui une façon de se préparer au B2i, et ce qui peut lui permettre de valider des compétences informationnelles relatives au Domaine 4 (« s’informer, se documenter »).
L’expression écrite et orale « C’est par une pratique régulière, continue et variée de l’écriture que les élèves peuvent acquérir une conscience claire de leur langue, une connaissance précise et vivante de son fonctionnement, de ses modes de production et de ses effets, ainsi que le goût et le plaisir d’écrire. » (BO du 28.08.2008) UÊiÊÛÀiÊ`iʽjmÛiÊ«À«ÃiÊ`iÃÊtravaux d’écriture nombreux et variés : écritures courtes (de quelques phrases) ou écritures plus longues (un ou deux paragraphes, une page) à la fin de chaque chapitre. Les fiches méthode (livre de l’élève, p. 359 à 370) sont, pour la plupart, consacrées à la rédaction. Elles offrent des réponses immédiates aux problèmes que peuvent se poser les élèves face à un travail d’écriture : introduire un dialogue dans un récit, comment rédiger un portrait, décrire un paysage… « Tout au long des quatre années de collège, un véritable apprentissage de l’oral se construit en classe de français. » (BO du 28.08.2008) U Les exercices d’expression orale sont proposés de façon régulière, en liaison avec les textes, propres à développer les compétences de mémorisation (récitation) et de communication (lecture à voix haute, compte rendu oral, etc.).
La grammaire « Enseigner la grammaire au collège, c’est conduire les élèves à comprendre les mécanismes de la langue, à maîtriser la terminologie qui sert à les identifier et à les analyser, afin de les amener à réutiliser ces connaissances pour mieux s’exprimer à l’écrit comme à l’oral et mieux comprendre les textes lus. » (BO du 28.08.2008) UÊiÃÊÕÛi>ÕÝÊ«À}À>iÃÊiÌÌiÌʽ>VViÌÊÃÕÀʽapprentissage méthodique de la grammaire, selon une progression qui va du plus simple au plus complexe. La grammaire est ainsi traitée dans la seconde partie du manuel : chaque notion, sur une double-page, permet au professeur d’organiser en classe une séance structurée comportant : – une phase d’observation conçue dans l’objectif de faire comprendre à l’élève le fonctionnement du fait grammatical dans des phrases ; – une phase de synthèse avec élaboration d’une leçon ;
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– une phase d’application, en classe ou à la maison, à partir des exercices proposés. Un va-et-vient entre les exercices et la leçon est conseillé et constitue un bon apprentissage ; – une phase de réinvestissement, à travers une activité d’écriture proposée, de façon systématique, à la fin de chaque fiche, et s’appuyant le plus souvent sur une image ; – un exercice « pour aller plus loin », à partir d’un texte, et non plus à partir de phrases isolées : l’élève sera ainsi à même d’observer comment la grammaire est mise en œuvre dans les textes et leur donne sens. UÊ >ÃÊ>Ê«iÀëiVÌÛiÊ`iÊ`iÀÊÃiÃÊDÊ>Ê}À>>Ài]ÊÕÃÊ>ÛÃÊÌiÕÊDÊVÃiÀÛiÀÊÕiÊ double-page d’étude de la langue au sein des chapitres, si bien que le professeur peut aussi aborder, s’il le souhaite, la grammaire en lien avec les textes. Les phrases ou les extraits qui servent de support aux exercices sont tirés des œuvres étudiées ou sont en rapport avec la thématique du chapitre.
L’orthographe « Le professeur veille à la mémorisation des règles essentielles. » « L’acquisition de la compétence orthographique dépend aussi de la capacité de l’élève à réfléchir sur ce qu’il écrit lui-même et sur ce qui est écrit par d’autres. » (BO du 28.08.2008) Chaque chapitre comporte des activités d’orthographe (dictée préparée ou exercices d’orthographe), en lien avec les textes étudiés dans le chapitre. Un certain nombre de pages (livre de l’élève, fiches 35 à 39, p. 328 à 337) sont consacrées à des règles de base que l’élève doit apprendre par cœur.
La lecture de l’image, l’histoire des arts, les dossiers, le DVD « L’approche de l’image est toujours mise en relation avec des pratiques de lecture, d’écriture ou d’oral. » (BO du 28.08.2008) UÊ>Ê lecture de l’image trouve donc naturellement sa place en préparation, en accompagnement ou en prolongement des textes abordés. UÊChaque chapitre s’ouvre sur une double-page sur laquelle figurent des images qui facilitent l’entrée dans le thème ou dans l’œuvre. Des lectures d’images sont, en outre, régulièrement proposées au sein des chapitres. L’étude est menée à l’aide d’outils d’analyse simple (cadrage, composition, plans, couleurs). Dans tous les cas, on cherche à dégager le sens et la fonction de l’image. « Le professeur de français collabore à l’enseignement de l’histoire des arts avec sa compétence propre. » (BO du 28.08.2008) UÊTous les chapitres comportent au moins une double-page d’histoire des arts, en lien avec la thématique traitée. Les principaux domaines artistiques sont traités : « arts du quotidien », « arts du visuel », « arts du spectacle vivant »… Les périodes privilégiées s’étendent du IXe s. à la fin du XVIIe s. Les thématiques sont variées ; une part importante a été consacrée à la section « art, États et pouvoirs » : on y a rattaché notamment l’étude du château et celle de la comédie-ballet, conçue comme un divertissement royal.
Avant-propos
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UÊ1iÊÕÛi>ÕÌjÊ`>ÃÊ>ÊViVÌÊRives bleues : quatre dossiers à dimension culturelle et artistique permettent un travail en transversalité, à partir de supports artistiques et littéraires riches et variés. UÊÊiÝÃÌiÊj}>iiÌÊ\ – un classeur de 16 transparents (éd. 2010) avec une exploitation pédagogique complète ; – un DVD-rom proposant des extraits de films et de pièces de théâtre, en lien avec le programme traité dans le manuel (par exemple, Les Fourberies de Scapin de Molière, mises en scène par Pierre Fox ; Le Bourgeois gentilhomme, mis en scène par Martin Fraudreau ; Pirates de Roman Polanski ; Deux Frères et Au nom de la Rose de JeanJacques Annaud), ainsi que les documents iconographiques des transparents. L’ensemble de ces documents fait l’objet d’une exploitation pédagogique complète (questionnaires photocopiables / imprimables). Le professeur trouvera les réponses complètes aux questionnaires, des informations complémentaires et des suggestions qui lui donneront des pistes pour mener en classe les activités proposées. Les auteurs
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SOMMAIRE Programme d’enseignement du français ........................................................................................... 10 Organisation de l’enseignement de l’histoire des arts ..................................................................... 21
CHAPITRES ET DOSSIERS
1 Entrer en 5e Repères théoriques et didactiques ......................................................................................................31 Textes ..................................................................................................................................................... 32
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Rire avec les fabliaux
Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................... Histoire des arts .................................................................................................................................... Étude de la langue ............................................................................................................................... Activités d’oral ...................................................................................................................................... Évaluation ..............................................................................................................................................
37 39 42 43 45 46
3 Le chevalier médiéval, un héros d’exception Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................... Je lis une œuvre complète ................................................................................................................... Histoire des arts .................................................................................................................................... Étude de la langue ............................................................................................................................... Activités d’oral ...................................................................................................................................... Évaluation ..............................................................................................................................................
49 51 56 57 58 59 60
4 Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................... Étude de la langue ............................................................................................................................... Activités d’oral ...................................................................................................................................... Évaluation ..............................................................................................................................................
63 65 72 73 74
Sommaire
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5 Dossier « Histoire des arts et littérature » : l’univers romanesque dans l’art médiéval Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... 77 Textes et images .................................................................................................................................... 77
6 Scapin, maître du jeu Repères théoriques et didactiques ..................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................... Histoire des arts .................................................................................................................................... Étude de la langue ............................................................................................................................... Activités d’écriture ................................................................................................................................ Évaluation ..............................................................................................................................................
81 83 88 89 91 92
7 Dossier « Arts du spectacle » : jouer des scènes de comédies Repères théoriques et didactiques ......................................................................................................95 Textes et images. ....................................................................................................................................96 L’atelier de jeu théâtral ........................................................................................................................101
8 L’animal dans le roman d’aventures Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................. Je lis une œuvre complète ................................................................................................................. Étude de la langue ............................................................................................................................. Activités d’écriture et d’oral ............................................................................................................... Évaluation ............................................................................................................................................
103 105 110 111 114 114
9 Dossier « Arts plastiques, documents et littérature » : malicieux renard ! Repères théoriques et didactiques ....................................................................................................117 Textes et images ................................................................................................................................. 118
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10 Le mythe de Robinson Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................. Je lis une œuvre complète ................................................................................................................. Histoire des arts .................................................................................................................................. Étude de la langue ............................................................................................................................. Activités d’oral .................................................................................................................................... Évaluation ............................................................................................................................................
123 125 129 132 132 134 135
11 Un roman de piraterie : L’Île au trésor Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................. Histoire des arts .................................................................................................................................. Étude de la langue ............................................................................................................................. Activités d’oral .................................................................................................................................... Évaluation ............................................................................................................................................
137 140 146 147 150 150
12 Dossier « Littérature et peinture » : portraits et paysages Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... 152 Textes et images ................................................................................................................................. 153
13 La poésie des sensations Repères théoriques et didactiques ................................................................................................... Textes et images ................................................................................................................................. Histoire des arts .................................................................................................................................. Étude de la langue ............................................................................................................................. Activités d’oral .................................................................................................................................... Évaluation ............................................................................................................................................
159 161 167 168 170 171
400 exercices Grammaire .......................................................................................................................................... Conjugaison et valeur des temps ...................................................................................................... Orthographe ....................................................................................................................................... Vocabulaire .......................................................................................................................................... Méthode ..............................................................................................................................................
174 198 216 222 233
Sommaire
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PROGRAMME DE L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS Les extraits qui suivent sont tirés du Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008.
Préambule – Principes et objectifs Les programmes de français au collège contribuent à l’acquisition de plusieurs grandes compétences définies par le socle commun de connaissances et de compétences, notamment dans « la maîtrise de la langue française » et « la culture humaniste », mais aussi dans « la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication », « les compétences sociales et civiques » et « l’autonomie et l’initiative ». L’organisation des programmes de français vise à la fois à satisfaire les exigences du socle, à établir des correspondances avec d’autres disciplines et à articuler les différents domaines de l’enseignement du français que sont l’étude de la langue, la lecture, l’expression écrite et orale. Cette articulation, ou décloisonnement, permet aux élèves de percevoir clairement ce qui relie la diversité des exercices qu’ils réalisent. Les apprentissages des élèves au cours des quatre années du collège sont construits à partir des axes suivants : – la pratique, la maîtrise et l’analyse de la langue française (grammaire, orthographe, lexique) ; – un déroulement chronologique, avec des époques privilégiées pour chaque niveau (Sixième : l’Antiquité ; Cinquième : le Moyen Âge, la Renaissance et le XVIIe siècle ; Quatrième : les XVIIIe et XIXe siècles ; Troisième : les XXe et XXIe siècles) ; le respect de ce cadre, qui n’est pas exclusif, assure la cohérence entre les enseignements de français et d’histoire, rendant ainsi possibles des activités et des travaux interdisciplinaires ; – une initiation à l’étude des genres et des formes littéraires ; – le regard sur le monde, sur les autres et sur soi à différentes époques, en relation avec l’histoire des arts ; – la pratique constante, variée et progressive de l’écriture, qui vient couronner le tout. La liberté pédagogique du professeur, définie dans la loi d’orientation de 2005, s’exerce dans le respect des principes énoncés ci-dessus. Afin de mieux atteindre les objectifs fixés par les programmes nationaux, le professeur organise sur l’année la progression de son enseignement et adapte sa démarche aux besoins et à la diversité des publics scolaires. Il veille à la cohérence du travail qu’il conduit avec ses élèves, afin d’éviter une dispersion des enseignements qui serait contraire à l’efficacité des apprentissages et à l’unité de la discipline. Il organise, par périodes, et autour d’un ou de plusieurs objectifs, les activités qu’il va conduire. Il prend soin de s’assurer régulièrement des acquis des élèves et de les évaluer. C’est la condition d’une authentique formation.
I. L’étude de la langue : grammaire, orthographe, lexique 1. Grammaire Enseigner la grammaire au collège, c’est conduire les élèves à comprendre les mécanismes de la langue, à maîtriser la terminologie qui sert à les identifier et à les analyser, afin de les amener à réutiliser ces connaissances pour mieux s’exprimer à l’écrit comme à l’oral et mieux comprendre les textes lus. Cet enseignement prend appui sur les savoirs grammaticaux acquis à l’école primaire, qu’il approfondit et enrichit, rendant ainsi possible l’apprentissage d’autres notions. L’élève acquiert progressivement le vocabulaire grammatical qui se rapporte aux notions étudiées et mobilise ses connaissances dans des activités d’écriture. La leçon de grammaire est fondamentale : elle permet d’acquérir une conscience des faits de langue indispensable aux élèves pour qu’ils puissent s’exprimer de manière appropriée dans la suite de leur vie sociale mais aussi comprendre et goûter les textes qui constituent les piliers de la culture commune. La connaissance des mécanismes grammaticaux fait appel à l’esprit d’analyse,
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à la logique, ainsi qu’à l’intuition ; elle participe par conséquent pleinement à la structuration de la pensée. Les termes grammaticaux (sujet, verbe, complément, proposition principale, pronom relatif…) constituent en outre des repères communs dans la conscience de la langue. Ils doivent être soigneusement expliqués pour être systématiquement acquis. Les connaissances grammaticales apprises en français servent aussi à l’apprentissage des autres langues. Les séances consacrées à l’étude de la langue sont conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement du français. L’attention portée aux faits de langue a également sa place et son utilité dans le cadre des travaux de lecture et d’écriture, qui fournissent l’occasion, selon leurs perspectives propres, de renforcer la compréhension et la mise en pratique des connaissances acquises. Le programme de grammaire répartit les objets d’étude par année, pour harmoniser les apprentissages entre les classes et éviter les répétitions pour les élèves. La progression est ainsi soigneusement ménagée. Cependant, certaines notions peuvent être abordées à différents niveaux selon leur degré de complexité. Cela n’exclut pas les révisions jugées nécessaires par le professeur selon les besoins identifiés chez ses élèves. Au collège, le programme privilégie l’apprentissage de la grammaire de la phrase. Quelques-uns des apports majeurs de la linguistique sont introduits à partir de la classe de Quatrième dans la mesure où ils sont exprimables en termes simples et clairs et où ils désignent des faits de langue dont la compréhension est primordiale (la cohérence textuelle et l’énonciation). Il va de soi que tous les faits de langue peuvent être abordés et utilisés pour les activités de lecture et d’écriture sans attendre qu’ils fassent l’objet d’une étude préconisée par le programme. Le plan que propose le programme pour chaque année n’est pas destiné à être suivi tel quel : l’ordre est celui que décide librement le professeur, l’essentiel étant que toutes les notions figurant au programme aient été enseignées en classe et assimilées par les élèves.
2. Orthographe Savoir orthographier correctement un texte constitue, socialement et professionnellement, une compétence essentielle. Le professeur de français accorde donc une attention constante à l’acquisition d’une bonne maîtrise de l’orthographe par ses élèves. Il s’assure notamment de leur capacité d’orthographier correctement leur propre texte. L’acquisition de la compétence orthographique est indissociable des savoirs acquis dans les séances consacrées à la grammaire et au lexique. Elle rend nécessaire un apprentissage raisonné et régulier, étroitement articulé avec ces séances : le professeur veille à la mémorisation des règles essentielles et à leur réinvestissement dans des activités d’écriture variées. L’acquisition de la compétence orthographique dépend aussi de la capacité de l’élève à réfléchir sur ce qu’il écrit lui-même et sur ce qui est écrit par d’autres : des activités sont fréquemment organisées à cette fin. En particulier, le professeur conduit l’élève à revenir sur ses erreurs, à les identifier, à les analyser et à les corriger. L’élève apprend par ailleurs à consulter et à utiliser régulièrement et méthodiquement le dictionnaire, le manuel de grammaire, le guide de conjugaison ou encore à se servir, avec discernement et sans y voir un outil qui le dispenserait de la réflexion, d’un logiciel de correction orthographique adapté. Les formes d’évaluation de l’orthographe sont multiples et, usant de la liberté pédagogique qui lui est laissée, le professeur saura trouver les plus pertinentes pour sa classe. Les réécritures constituent une forme d’évaluation de la compétence orthographique intéressante, qu’il s’agisse pour l’élève de récrire son propre texte ou celui d’autrui. Parmi tous les types de dictées auxquels le professeur peut avoir recours (dictée-copie, dictée dialoguée…), la dictée de contrôle est une modalité indispensable d’évaluation de la compétence orthographique. Soigneusement choisie, elle est propre à concentrer l’attention de l’élève sur ce qu’il écrit. Le professeur en fait un exercice motivant et stimulant. À cette fin, il précise soigneusement les critères d’évaluation et établit une progression en fonction des difficultés propres à ses classes. NB : pour l’enseignement de la langue française, le professeur tient compte des rectifications de l’orthographe proposées par le rapport du Conseil supérieur de la langue française, approuvées par l’Académie française (Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990). Pour l’évaluation, il tient également compte des tolérances grammaticales et orthographiques de l’arrêté du 28 décembre 1976 (Journal officiel de la République française du 9 février 1977).
Programme de français
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3. Lexique Le travail sur le lexique est une préoccupation constante dans le cadre de l’enseignement du français au collège. La maîtrise de la langue française, c’est-à-dire la capacité à exprimer sa pensée, ses sentiments et à comprendre autrui, à l’écrit comme à l’oral, suppose une connaissance précise du sens des termes utilisés, de leur valeur propre en fonction des contextes et du niveau de langue auquel ils appartiennent. D’année en année, le collège devient l’espace de cet apprentissage et de son approfondissement. Toutes les activités de l’enseignement du français – écriture, lecture, oral, réflexion sur la langue – y concourent, mais le lexique doit lui-même faire l’objet d’un apprentissage régulier et approfondi, donnant lieu à des recherches systématiques et à des évaluations. Il convient de développer des activités spécifiques autour du lexique, afin de favoriser son acquisition et d’envisager les différentes relations, sémantiques ou formelles, qui le structurent. Les approches de l’analyse du lexique sont diversifiées : familles de mots, morphologie, étymologie, évolution historique du sens d’un mot, dérivation et composition, champ lexical, champ sémantique, homophonie / homonymie, synonymie, antonymie, polysémie, niveau de langue. Le programme fixe, année après année, les notions et les domaines dont l’élève doit s’approprier le lexique. La progression définit des contenus par année qui donnent lieu à des travaux spécifiques approfondis, sans pour autant en exclure l’approche à d’autres moments du cycle. Le professeur s’attache particulièrement, dès la classe de Quatrième et surtout en Troisième, à élargir progressivement le vocabulaire abstrait, en relation avec le maniement des idées et la structuration de la pensée, afin de faciliter la transition du collège au lycée. Il conduit également les élèves à repérer et comprendre, au-delà du sens explicite d’un terme, d’autres effets de sens. L’usage des dictionnaires, sous quelque forme que ce soit, en version imprimée ou numérique, est encouragé par une pratique constante, tant pour aider à la réalisation des activités menées en classe que pour éveiller la curiosité des élèves et susciter leur goût de l’expression juste. Le dictionnaire constitue un outil de travail : il assure la correction orthographique et il permet d’explorer l’univers des mots afin de les utiliser à bon escient.
II. La lecture 1. Fonder une culture humaniste Au collège, l’élève doit acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas toujours à construire. L’enseignement du français donne à chacun les éléments maîtrisés d’une culture nécessaire à la compréhension des œuvres littéraires, cinématographiques, musicales et plastiques. Les lectures conduites en classe permettent d’initier aux mythes, contes et légendes, aux textes fondateurs et aux grandes œuvres du patrimoine. Elles sont aussi associées au travail sur le lexique et à la découverte des formes et des genres littéraires. Elles suscitent la réflexion sur la place de l’individu dans la société et sur les faits de civilisation, en particulier sur le fait religieux. Le socle commun de connaissances et de compétences prévoit, au titre de la culture humaniste (pilier 5), que, tout au long de la scolarité au collège, les élèves soient « préparés à partager une culture européenne par une connaissance des textes majeurs de l’Antiquité (Iliade et Odyssée, récits de la fondation de Rome, la Bible) » et que soit ménagée en classe une « première approche du fait religieux en France, en Europe et dans le monde, en prenant notamment appui sur des textes fondateurs (en particulier des extraits de la Bible et du Coran) dans un esprit de laïcité respectueux des consciences et des convictions ». L’enseignement du français fait découvrir et étudier différentes formes de langage : celui de la littérature, de l’information, de la publicité, de la vie politique et sociale. Dans tous les cas, le professeur cherche à susciter le goût et le plaisir de lire. Année après année, selon une progression chronologique qui permet d’établir des relations avec le programme d’histoire, les élèves sont conduits à lire et à étudier des œuvres littéraires. Ils apprennent d’une part à les situer dans un contexte historique et culturel, d’autre part à les analyser en fonction des genres et des formes auxquels elles appartiennent. Ces démarches conjointes leur
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permettent de percevoir de manière vivante les échos que les œuvres entretiennent entre elles à travers le temps. Les relations avec les autres formes d’art, liées au contexte culturel ou à des thèmes, sont mises en évidence pour construire une culture structurée et partagée. La lecture des images, fixes ou animées, contribue également à la fondation d’une culture humaniste. Elle favorise la compréhension des œuvres littéraires étudiées en privilégiant des prolongements artistiques et en affinant la perception des contextes historiques et culturels.
2. Lecture analytique, lecture cursive Pour fonder cette culture humaniste, le professeur de français construit sa progression à partir de la découverte et de l’étude de textes littéraires. Chaque année, les élèves sont invités à lire plusieurs œuvres du patrimoine, principalement français et francophone, mais aussi européen, méditerranéen ou plus largement mondial. L’étude d’œuvres intégrales et la lecture d’extraits s’articulent à cette fin. Le professeur doit s’assurer de la capacité de ses élèves à lire des œuvres intégrales, en tenant compte du niveau de chacun. Il développe leurs compétences en lecture et les amène progressivement à être des lecteurs autonomes. Il cherche à susciter le goût et le plaisir de lire. Le professeur fait aussi découvrir et étudier des textes documentaires et des textes de presse. Dans la mesure du possible, il associe le professeur documentaliste à sa démarche. On distinguera deux approches possibles des textes : la lecture analytique et la lecture cursive. La lecture analytique se définit comme une lecture attentive et réfléchie, cherchant à éclairer le sens des textes et à construire chez l’élève des compétences d’analyse et d’interprétation. Elle permet de s’appuyer sur une approche intuitive, sur les réactions spontanées de la classe, pour aller vers une interprétation raisonnée. En approfondissant ce qui a pu être acquis au cours de l’enseignement primaire, on développe l’aptitude des élèves à s’interroger sur les effets produits par les textes, sur leur sens, leur construction et leur écriture. Les diverses démarches d’analyse critique ainsi qu’un nécessaire vocabulaire technique, qui doit rester limité, ne constituent pas des objets d’étude en eux-mêmes ; ils sont au service de la compréhension et de la réflexion sur le sens. La lecture analytique peut porter soit sur un groupement de textes, soit sur une œuvre intégrale. L’étude de l’œuvre intégrale s’appuie sur une lecture complète préalablement effectuée par l’élève. En classe, elle combine la lecture analytique d’extraits avec un parcours transversal, qui peut être organisé à partir d’une question ou d’un thème donné. La lecture cursive est une lecture personnelle de l’élève, en dehors du temps scolaire, mais le plus souvent en rapport avec le travail conduit en classe. Pour cette raison, elle gagne à être recommandée par le professeur qui cherche à développer le goût de lire, en proposant un choix commenté d’œuvres accessibles. La littérature de jeunesse occupe une place naturelle dans ce choix d’œuvres. Qu’elle revienne sur le passé ou qu’elle ouvre sur le monde d’aujourd’hui, elle contribue à l’acquisition d’une culture personnelle. Elle permet d’instaurer un dialogue avec les œuvres patrimoniales et elle facilite parfois l’accès à la lecture des œuvres classiques. Le professeur choisit des textes de qualité adaptés à ses élèves et à son projet pédagogique. Cette lecture personnelle de l’élève n’exclut pas le recours à la lecture cursive, en classe, de textes ou documents destinés à éclairer l’étude qui est en cours. Ces différentes formes de lecture sont pratiquées avec le souci constant de privilégier l’accès au sens, de prendre en compte la dimension esthétique et de permettre une compréhension approfondie du monde et de soi. Elles s’attachent dans tous les cas à développer les compétences de lecture et à susciter le plaisir de lire.
3. La lecture de l’image L’image, fixe ou mobile, constitue, pour l’enseignement en général et celui du français en particulier, une ressource précieuse à plus d’un titre : en fournissant à l’élève des représentations du monde présent et passé, elle contribue efficacement à la constitution de sa culture et de son imaginaire ; elle favorise l’expression des émotions et du jugement personnel ; elle peut en outre consolider l’apprentissage de méthodes d’analyse. Selon les préconisations du socle commun de connaissances et de compétences (pilier 5), « une connaissance d’œuvres cinématographiques majeures du patrimoine français, européen et mondial » est encouragée. Dans une démarche comparable à la lecture des textes, l’image est analysée en tant que langage. Il importe de faire percevoir aux élèves, confrontés chaque jour à une abondance d’images
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variées, que celles-ci sont des représentations porteuses de sens et que souvent leur visée peut être explicitée. Face à l’image, comme face au texte, les élèves doivent apprendre à s’interroger sur ce qu’ils voient et à observer l’image avant d’en parler. On pourra alors les amener à passer d’une approche intuitive à une interprétation raisonnée en les initiant progressivement à quelques notions d’analyse. De la Sixième à la Troisième, l’approche de l’image est toujours mise en relation avec des pratiques de lecture, d’écriture ou d’oral. La lecture de l’image a sa place en préparation, accompagnement, prolongement des textes et domaines abordés durant l’année. Elle permet également un accès à l’histoire des arts.
III. L’expression écrite La correction et l’enrichissement de l’expression écrite sont au cœur des préoccupations pédagogiques pour tous ceux qui enseignent le français au collège. C’est par une pratique régulière, continue et variée de l’écriture que les élèves peuvent acquérir une conscience claire de leur langue, une connaissance précise et vivante de son fonctionnement, de ses modes de production et de ses effets, ainsi que le goût et le plaisir d’écrire. De la même façon, l’étude systématique des faits de langue permet une meilleure maîtrise de l’expression écrite. Les éléments des programmes par cycle (Sixième / Cinquième-Quatrième / Troisième) précisent les modalités et la progression de ces activités. L’entraînement à l’écrit porte sur tous les faits de l’écriture, ponctuels ou globaux, qu’il s’agisse d’énoncés brefs – une phrase – ou de textes complets. Cet entraînement est constant et intervient à différents moments dans l’organisation de la classe de français. Toute séance d’analyse de textes littéraires comporte avant la séance, pendant, à la fin ou après, des travaux d’écriture. Les activités d’écriture sont variées. Le résumé ou la reformulation d’un texte lu ou d’un propos entendu, l’invention de débuts ou de suites de textes, les insertions, les imitations, les transformations, par exemple, sont autant de contrepoints stimulants qui permettent une perception plus fine et plus personnelle des textes. Certains travaux d’écriture sont le fruit d’une progression, d’un projet collectif ou individuel et supposent un travail patient, continu et réfléchi, d’améliorations et de corrections, selon les critères suivants : cohérence, visée, respect des consignes, orthographe, syntaxe, lexique. Cette activité est pratiquée régulièrement tout au long de la scolarité au collège. Toutes les formes d’écriture sont encouragées et valorisées par différents modes de diffusion, notamment ceux qui sont liés aux technologies numériques, dont les apports possibles sont en la matière d’une grande richesse. L’évaluation des compétences porte sur des travaux d’écriture de formes variées. Les élèves rédigent un texte abouti au moins toutes les trois semaines. La longueur des textes à rédiger évolue de la Sixième à la Troisième ; l’objectif à atteindre en fin d’année scolaire est fixé pour chaque classe. Les exigences attendues sont la correction de l’expression, la cohérence de la composition, le respect des consignes, la richesse et la sensibilité de l’invention.
IV. L’expression orale Tout au long des quatre années de collège, un véritable apprentissage de l’oral se construit en classe de français. Il se fonde sur la pratique d’échanges, de débats, sur l’expression d’émotions et de réflexions personnelles. Il passe aussi par la reformulation de la pensée des autres. C’est à ce titre que le travail de l’oral aide à l’acquisition des compétences définies dans les piliers 6 et 7 du socle commun de connaissances et de compétences (« les compétences sociales et civiques », « l’autonomie et l’initiative ») et contribue à faire du collège une école d’ouverture à l’autre et de tolérance. Sous la conduite du professeur, les élèves prennent la parole fréquemment, avec mesure et de façon organisée. Le professeur veille à ce qu’ils s’expriment avec clarté et précision, dans un niveau
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de langue approprié. Il les encourage régulièrement à expliciter leur pensée et à se soucier d’être compris de leur auditoire. Il crée des situations propices à un véritable échange entre eux. L’oral s’enseigne comme l’écrit. Le professeur met donc en place des exercices variés et progressifs qui permettent aux élèves d’améliorer la qualité de l’expression, de travailler la mise en voix, la gestuelle et l’occupation de l’espace. C’est dans ce cadre que prennent place en particulier la récitation (en liaison avec les textes étudiés), la lecture à haute voix, l’exposé, le compte rendu, les échanges organisés. Ces exercices donnent lieu à une évaluation.
V. L’histoire des arts Le professeur de français collabore à l’enseignement de l’histoire des arts avec sa compétence propre. Il n’a pas besoin pour cela d’une formation spécifique. Il suivra ses goûts, se fondera sur sa culture personnelle, avec le souci constant d’enrichir celle de ses élèves. L’histoire des arts entretient en effet de nombreuses correspondances avec l’étude des textes. Son enseignement éclaire et facilite la lecture et la compréhension de certaines œuvres littéraires car il propose des approches spécifiques en ce qui concerne les fonctions, les formes et les genres de ces œuvres. Au cours de l’année, certains textes sont donc choisis de préférence à d’autres en raison de leur source artistique, pour les échos et prolongements artistiques qu’ils éveillent, et enfin pour le pouvoir de création poétique ou littéraire qu’ils recèlent ou initient. Afin de favoriser le travail interdisciplinaire, l’organisation de l’enseignement de l’histoire des arts (auquel il convient de se rapporter) s’articule autour de grands domaines et de thématiques qui constituent des points de rencontre et de convergence de plusieurs disciplines à la fois. Les domaines « arts du langage » et « arts du spectacle vivant » sont très fréquemment privilégiés tout au long de l’apprentissage de l’élève : l’intitulé « arts du langage » est une notion transversale qui fait l’objet d’une étude approfondie et régulière pour toutes les œuvres littéraires ; d’autre part, la classe de français se prête particulièrement à l’étude du domaine « arts du spectacle vivant », puisqu’elle favorise la mise en voix et la mise en gestes de textes à des fins artistiques. Choisir des textes dramatiques permet ainsi d’initier les élèves à des esthétiques variées, à différentes formes théâtrales et surtout au jeu d’acteur. De plus, l’étude d’une pièce de théâtre offre à la fois l’occasion de s’intéresser aux conditions de représentation au temps de sa création et de travailler sur les techniques qui renouvellent l’interprétation de l’œuvre théâtrale. Le domaine « arts de l’espace » est alors exploré. L’enseignement de l’histoire des arts est progressif au fil des cycles et des classes. Partant d’exemples simples et suggestifs pour l’élève, cette initiation va s’enrichissant sans se perdre dans une complexité inutile. La progression chronologique est souplement reliée aux programmes d’histoire car une large marge d’autonomie et de liberté pédagogique est laissée au professeur en fonction de la maturité de ses élèves et de ses objectifs. C’est en effet cette liberté qui facilitera le travail en équipe au sein de l’établissement et la réalisation d’un projet commun qui fasse sens pour l’élève. À l’issue de la classe de Troisième, l’élève doit être capable de situer une œuvre littéraire dans un contexte historique et culturel, enracinant ainsi la littérature dans son environnement esthétique. Il est apte à percevoir les échos et les correspondances que des œuvres entretiennent entre elles à une époque donnée. Il peut également élaborer des corrélations, tisser autour d’une œuvre, d’un auteur, d’un thème ou d’un genre littéraire, un réseau de connaissances spécifiques à une époque et définir des caractéristiques communes à travers les temps, concernant une thématique ou un domaine artistique particulier. En outre, la fréquentation régulière d’œuvres artistiques permet à l’élève d’exprimer des émotions et d’émettre un jugement personnel. Il prend l’habitude de dire ce qu’il voit, ce qu’il entend, ce qu’il ressent avant de passer à l’analyse et à l’interprétation. Il acquiert un vocabulaire technique simple mais approprié aux domaines et aux thématiques artistiques. Il adopte ainsi une démarche de plus en plus autonome, approfondissant sa connaissance du monde et de soi. Prenant en compte la dimension esthétique d’une œuvre littéraire, l’élève développe son goût pour la musicalité et la puissance émotionnelle de la langue et, par la lecture d’œuvres littéraires, il enrichit sa connaissance de l’histoire des arts.
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VI. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) L’enseignement du français au collège prend sa part dans l’apprentissage des TIC : il se saisit de ces outils dans ce qu’ils ont de plus pertinent pour son propre contenu disciplinaire. Le professeur a recours au traitement de texte, lequel permet une visualisation particulière du texte, modifiant le rapport de l’élève à celui-ci, pour son élaboration, sa construction, sa présentation et sa diffusion. Une initiation aux ressources documentaires sur supports informatiques, audiovisuels et multimédias est recommandée : l’élève apprend à se repérer dans cette immense bibliothèque mondiale, à trier et hiérarchiser des informations, à adopter une attitude critique et responsable vis-à-vis d’elles et à adapter sa lecture au support retenu.
CYCLE CENTRAL – CLASSE DE CINQUIÈME Les objectifs et les principes de mise en œuvre des programmes sont développés dans le préambule auquel les professeurs sont invités à se reporter pour organiser l’enseignement dans le cadre des domaines suivants. L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression écrite et orale.
I. L’étude de la langue 1. Grammaire L’analyse de la phrase : – la phrase complexe : la coordination et la juxtaposition ; – la phrase complexe (suite) : la subordination (repérer la principale et les subordonnées) ; – les propositions subordonnées relatives et les propositions subordonnées conjonctives (première approche : les distinguer selon que le subordonnant a ou n’a pas de fonction dans la subordonnée qu’il introduit) ; – la subordonnée interrogative indirecte (totale ou partielle) ; – le discours rapporté : le discours direct. Les classes de mots : – les mots exprimant les degrés de l’adjectif (degrés d’intensité, comparatif et superlatif) ; – les mots exprimant la négation (y compris la négation exceptive ne… que) ; – les mots exprimant l’interrogation ; – les conjonctions de coordination ; – les prépositions (introduisant un complément de verbe, de nom, d’adjectif, ou un complément circonstanciel ; les multiples emplois de de et à) ; – les pronoms relatifs. Les fonctions grammaticales : – le groupe nominal et ses expansions (complément du nom, subordonnée relative) ; – les groupes nominaux compléments circonstanciels de cause, de but, de conséquence, de comparaison ; – le complément d’agent. La conjugaison : – le subjonctif présent ; – la voix active et la voix passive.
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Les valeurs des temps verbaux : – les valeurs des temps composés (l’accompli et l’antériorité). Les valeurs et emplois des modes verbaux : – l’indicatif (inscription dans le réel) et le subjonctif (imagination en pensée) ; – le conditionnel en emploi modal (conditionnel de l’information incertaine, conditionnel d’atténuation ou de politesse, conditionnel du jeu ou de l’imaginaire) ; – les modes non personnels du verbe (infinitif, participe, gérondif) ; la distinction des formes en -ant (gérondif, participe présent, adjectif verbal).
2. Orthographe Orthographe grammaticale : – l’accord du participe passé des verbes avec les auxiliaires être et avoir (cas complexes, à l’exclusion des verbes pronominaux) ; – les verbes du premier groupe présentant des particularités orthographiques (verbes en -cer / -ger / -eler / -eter / -yer…) ; – la morphologie de certains verbes irréguliers : aller, asseoir, dire, faire, savoir, vouloir… – les adjectifs qualificatifs de couleur. Orthographe lexicale : – les principales prépositions ; – les préfixes et suffixes usuels d’origine latine ; – les préfixes usuels d’origine grecque. Quelques homonymes ou homophones : – distingués par l’accent : ou / où ; ça / çà ; – autres : sans / s’en ; dans / d’en ; peu / peut ; ni / n’y ; si / s’y / ci…
3. Lexique L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon structurée à partir de réseaux de mots. Ces réseaux se rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils se construisent à l’aide de notions lexicales dont la progression se poursuit au cours des quatre années de collège. Domaines lexicaux : – vocabulaire des sensations ; – vocabulaire des valeurs (références à une société ou à une période découverte à travers les œuvres étudiées en classe) ; – vocabulaire des genres littéraires (roman, comédie). Notions lexicales : – polysémie ; – sens propre et sens figuré ; – figures de style (comparaison et métaphore : initiation) ; – histoire des mots ; – mots génériques / mots spécifiques. Ces notions sont utilisées en complément de celles étudiées les années précédentes. Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités de lecture et d’écriture, le professeur construit des réseaux de mots à partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les œuvres étudiées. Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes : – le portrait physique et moral ; – l’univers médiéval ; – paysages et décors ; – le rire.
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II. La lecture La progression pédagogique du professeur s’attache à traiter toutes les entrées du programme de lecture, certaines pouvant faire l’objet de plusieurs lectures d’œuvres. Les œuvres qu’elle retient sont étudiées en œuvre intégrale ou par groupements de textes en classe ; elles peuvent aussi faire l’objet d’une lecture cursive en dehors du temps scolaire. Un projet d’organisation raisonnable au regard des objectifs poursuivis par ces programmes comprendra la lecture d’au moins trois œuvres intégrales et trois groupements de textes étudiés en classe, et trois œuvres lues en lecture cursive en dehors du temps scolaire. Pour certaines œuvres, une version modernisée ou adaptation de qualité est recommandée ; un astérisque les signale. Le programme rassemble des propositions parmi lesquelles le professeur est libre de faire des choix à l’intérieur des rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.
1. Littérature du Moyen Âge et de la Renaissance Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une œuvre choisie parmi les propositions suivantes : – une chanson de geste : par exemple, La Chanson de Roland* ; – un roman de chevalerie de Chrétien de Troyes : par exemple Lancelot ou le Chevalier à la charrette*, Yvain ou le Chevalier au lion*, Perceval ou le Conte du Graal* ; – Tristan et Yseult* ; – Le Roman de Renart* ; – un fabliau ou une farce : par exemple, La Farce de Maître Pathelin*.
2. Récits d’aventures Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, une œuvre choisie, par exemple, parmi les œuvres suivantes : – Le Livre des merveilles de Marco Polo ; – Robinson Crusoé* de Daniel Defoe ; – L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson ; – un roman de Jules Verne ; – Croc-Blanc, L’Appel de la forêt de Jack London ; – Le Lion de Joseph Kessel ; – Vendredi ou la Vie sauvage de Michel Tournier ; – Mondo et autres histoires de J. M. G. Le Clézio.
3. Poésie : jeux de langage Le professeur privilégie l’étude du rapport entre forme et signification à partir d’un choix de poèmes d’époques variées empruntés, par exemple, aux auteurs suivants : – Moyen Âge-XVIe siècle : Charles d’Orléans, Clément Marot, initiation aux poèmes à forme fixe ; – xviie siècle : Jean de La Fontaine, Fables (choisies dans les livres VII à XII) ; – XIXe siècle : Victor Hugo, Alfred de Musset, Charles Cros, Paul Verlaine, Tristan Corbière, Arthur Rimbaud ; – XXe siècle : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Robert Desnos, Eugène Guillevic, Jacques Prévert, Malcolm de Chazal, Raymond Queneau, Claude Roy, Boris Vian, Jacques Roubaud.
4. Théâtre : la comédie Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au choix : – une comédie de Molière, choisie, par exemple, parmi les pièces suivantes : Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, Le Malade imaginaire ; – une comédie courte choisie, par exemple, parmi celles des auteurs suivants : Georges Feydeau, Georges Courteline ou Jules Renard.
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5. Étude de l’image En classe de Cinquième, le professeur s’intéresse prioritairement à la représentation des époques médiévale et classique. Il poursuit l’étude des fonctions de l’image, en insistant sur la fonction descriptive. Il propose aux élèves une première approche des rapports entre texte et image (illustration, complément, contrepoint), par exemple lors de l’analyse d’enluminures. Les notions étudiées en Sixième sont complétées par l’étude des angles de prise de vue, des couleurs et de la lumière.
III. L’expression écrite 1. Objectifs L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la classe de Cinquième est la rédaction d’un texte correct et cohérent d’une page et demie (30 lignes environ), dans le respect des consignes données. L’élève doit être capable, en Cinquième, de maîtriser la narration et la description. Les récits qu’il écrit peuvent également inclure des dialogues. Afin d’approfondir les compétences d’écriture de l’élève, le professeur insiste sur la nécessité de se faire comprendre, de prendre en compte son destinataire et de s’adapter à la situation de communication définie par les consignes. Il s’attache à développer la capacité et le goût d’écrire, en faisant rédiger des textes variés.
2. Modalités de mise en œuvre Les modalités générales ne se différencient pas d’une année à l’autre. Le professeur continue à faire écrire des textes brefs, de forme et d’usage variés. Il est souhaitable que les élèves rédigent un devoir complet et abouti au moins toutes les trois semaines. D’une page environ au début de la Cinquième, il s’enrichit et s’étoffe au cours de l’année. Pour parvenir à ces objectifs, le professeur propose des exercices d’écriture diversifiés, réguliers et fréquents. Il entraîne l’élève à enrichir et moduler son expression en s’appuyant sur le travail conduit dans les séances spécifiques d’apprentissage du lexique. La maîtrise de l’écrit passe nécessairement par la maîtrise de la syntaxe et de l’orthographe : l’articulation entre le programme de grammaire et les activités d’écriture trouve sa pleine justification. Les exercices donnent chacun matière à diverses formes d’évaluation, notées ou non. Dans la continuité de la classe de Sixième, le professeur privilégie la rédaction de textes narratifs et descriptifs, en lien avec le programme de lecture (fabliaux, récits d’aventures et de chevalerie). Au cours des activités de lecture, il s’attache à faire percevoir les caractéristiques et le rôle de la description et des dialogues. Parallèlement, l’élève apprend à les rédiger et, le cas échéant, à les insérer dans ses propres écrits. Pour favoriser cet apprentissage de l’écriture, le recours au traitement de texte, aux TIC, en relation avec l’enseignement reçu en technologie, se révèle utile. Le professeur se montre particulièrement attentif à l’utilisation du brouillon. La reformulation écrite d’énoncés et la rédaction de synthèses sont généralisées au cours de toutes les activités de la classe de français.
3. Travaux d’écriture – récits rendant compte d’une expérience personnelle incluant l’expression de sentiments ; – descriptions de lieux divers ; – portraits de personnages réels, imaginaires ou inspirés d’une œuvre étudiée ; – dialogues fictifs ou réels, invention ou transcription d’une interview ; – récits inspirés par les œuvres étudiées : épisode d’un récit de chevalerie ou d’un récit d’aventures, court fabliau ; – scènes de théâtre comique imitées des œuvres lues ;
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– textes poétiques variés : initiation à l’écriture poétique contrainte ou libre ; – écrits à partir de supports divers permettant de développer des qualités d’imagination (images, objets, documents audiovisuels), notamment en relation avec les œuvres étudiées dans le cadre de l’histoire des arts. Une écriture longue peut être envisagée de façon individuelle ou collective, notamment la rédaction d’un fabliau.
IV. L’expression orale En Cinquième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis dès la classe de Sixième. Parmi les exercices, la description est privilégiée : on attend de l’élève qu’il présente de façon organisée une personne, un objet, un lieu, en s’appuyant sur un vocabulaire précis et varié. Le professeur commence à développer des situations d’expression orale qui permettent aux élèves de dialoguer entre eux, par exemple dans le cadre des études de textes et lors de dialogues fictifs avec jeux de rôles. Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en prenant en compte la nécessaire mise en valeur du texte.
V. L’histoire des arts Parmi les thématiques laissées au choix du professeur, celle d’« art, États et pouvoirs » peut permettre d’aborder des thèmes comme l’architecture des châteaux (Moyen Âge, Renaissance, XVIIe siècle), l’art de Cour (la comédie-ballet) et la place de l’écrivain à la Cour (en particulier celle de Versailles), conjuguant alors des domaines aussi variés que les « arts du visuel », les « arts du son », les « arts du spectacle vivant » et les « arts de l’espace ».
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ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DES ARTS Les extraits qui suivent sont tirés du Bulletin officiel n° 32 du 28 août 2008.
Préambule L’enseignement de l’histoire des arts est un enseignement de culture artistique partagée. Il concerne tous les élèves. Il est porté par tous les enseignants. Il convoque tous les arts. Son objectif est de donner à chacun une conscience commune : celle d’appartenir à l’histoire des cultures et des civilisations, à l’histoire du monde. Cette histoire du monde s’inscrit dans des traces indiscutables : les œuvres d’art de l’humanité. L’enseignement de l’histoire des arts est là pour en donner les clés, en révéler le sens, la beauté, la diversité et l’universalité. La formation artistique et culturelle des jeunes à l’école s’inscrit aujourd’hui dans un contexte marqué par la diversité des formes d’art, des démarches pédagogiques et des publics. Cette formation artistique fondée sur l’exercice d’une pratique effective, éclairée par la rencontre avec des œuvres, et associée à des apprentissages techniques, s’enrichit désormais d’une nouvelle dimension avec l’introduction d’un enseignement continu, progressif et cohérent de l’histoire des arts, tout au long de la scolarité de l’élève.
Définition du champ Lieu de rencontre avec les œuvres et les créateurs, l’histoire des arts couvre la période qui va de la préhistoire aux temps actuels, en abordant des aires géographiques et culturelles variées (régionales, nationales, européennes, mondiales). Elle concerne au moins six grands domaines artistiques : les arts de l’espace, les arts du langage, les arts du quotidien, les arts du son, les arts du spectacle vivant, les arts du visuel. L’histoire des arts intègre l’histoire de l’art par le biais des arts de l’espace, des arts du visuel et des arts du quotidien. Elle lui ménage ainsi une place importante dans un ensemble plus vaste, croisant les domaines, les genres et les frontières qui répond à l’évolution des arts contemporains. L’enseignement de l’histoire des arts se fonde sur la reconnaissance de la multiplicité des sources, des influences et des approches ; il associe l’analyse du sens à celle des formes, des techniques, des usages.
L’histoire des arts et l’institution scolaire Aux trois niveaux du cursus scolaire, école primaire, collège, lycée, l’histoire des arts instaure des situations pédagogiques pluridisciplinaires et partenariales. Son enseignement implique la constitution d’équipes de professeurs réunis pour une rencontre, sensible et réfléchie, avec des œuvres d’art de tout pays et de toute époque. Il est aussi l’occasion de renforcer, autour d’un projet national conjoint, le partenariat entre les milieux éducatifs et les milieux artistiques et culturels. À travers lui, l’institution scolaire reconnaît l’importance de l’art dans l’histoire des pays, des cultures et des civilisations.
L’histoire des arts et les disciplines scolaires Aux trois niveaux du cursus scolaire, école primaire, collège, lycée, l’histoire des arts instaure des situations pédagogiques nouvelles, favorisant les liens entre la connaissance et la sensibilité ainsi que le dialogue entre les disciplines. Sans renoncer à leur spécificité, le français, l’histoire-géographie-éducation civique, les langues vivantes et anciennes, la philosophie mais aussi les disciplines scientifiques, économiques, sociales
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et techniques et l’éducation physique et sportive, s’enrichissent de la découverte et de l’analyse des œuvres d’art, des mouvements, des styles et des créateurs. Par ailleurs, les enseignements artistiques (arts appliqués, arts plastiques, cinéma et audiovisuel, danse, musique, théâtre et arts du cirque) renforcent leurs relations avec les autres disciplines des « humanités », français, histoire-géographie-éducation civique, langues vivantes et anciennes, philosophie et avec les disciplines scientifiques, économiques, sociales et techniques et l’éducation physique et sportive. Enfin, l’histoire des arts entre en dialogue avec d’autres champs de savoir tels que la culture scientifique et technique, l’histoire des idées, des sociétés, des cultures ou le fait religieux.
L’histoire des arts, les professeurs et les élèves Aux trois niveaux du cursus scolaire, école primaire, collège, lycée, l’histoire des arts instaure des situations pédagogiques transdisciplinaires. Elle favorise chez les professeurs d’autres façons d’enseigner, notamment le travail en équipe, elle leur permet de croiser savoirs et savoir-faire, d’acquérir des compétences nouvelles et d’aborder des territoires jusque-là peu explorés. Elle permet aux élèves de mettre en cohérence des savoirs pour mieux cerner la beauté et le sens des œuvres abordées et le lien avec la société qui les porte. Elle les invite à découvrir et apprécier la diversité des domaines artistiques, des cultures, des civilisations et des religions, à constater la pluralité des goûts et des esthétiques et à s’ouvrir à l’altérité et la tolérance. Elle est l’occasion, pour tous, de goûter le plaisir et le bonheur que procure la rencontre avec l’art.
I. Dispositions générales Définitions L’enseignement de l’histoire des arts est obligatoire pour tous les élèves de l’école primaire, du collège et du lycée (voies générale, technologique et professionnelle). C’est un enseignement fondé sur une approche pluridisciplinaire et transversale des œuvres d’art. L’enseignement de l’histoire des arts implique la conjonction de plusieurs champs de connaissances. Il s’appuie sur trois piliers : les « périodes historiques », les six grands « domaines artistiques » et la « liste de référence » pour l’école primaire ou les « listes de thématiques » pour le collège et le lycée. U Les périodes historiques L’enseignement de l’histoire des arts couvre la période qui va de la préhistoire aux temps actuels sur des aires géographiques et culturelles variées. Il suit le découpage des programmes d’histoire. Ce cadre chronologique n’implique pas l’enfermement dans une période étroite. Un style peut réapparaître, bien longtemps après son émergence, y compris aujourd’hui, le néoclassicisme ou le néogothique, par exemple. Ceci implique une souplesse que chaque professeur peut utiliser pour faire comprendre aux élèves les liens qui éclairent l’histoire des arts, en dehors d’un strict découpage chronologique. U Les six grands domaines artistiques Définis comme « points de rencontres » des différentes formes d’art, ces domaines dépassent les divisions disciplinaires et les classifications courantes. Non exclusifs les uns des autres, ils offrent de multiples possibilités de croisements, de recoupements et de métissages. Leur contenu s’enrichit progressivement de l’école primaire au lycée par l’ouverture à des champs de plus en plus nombreux. Ils sont énoncés ci-après dans l’ordre alphabétique : – les « arts de l’espace » : architecture, urbanisme, arts des jardins, paysage aménagé, etc. ; – les « arts du langage » : littérature écrite et orale (roman, nouvelle, fable, légende, conte, mythe, poésie, théâtre, essai, etc.) ; inscriptions épigraphiques, calligraphies, typographies, etc. ;
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– les « arts du quotidien » : arts appliqués, design, métiers d’art ; arts populaires, etc. ; – les « arts du son » : musique vocale, musique instrumentale, musique de film et bruitage, technologies de création et de diffusion musicales, etc. ; – les « arts du spectacle vivant » : théâtre, musique, danse, mime, arts du cirque, arts de la rue, marionnettes, arts équestres, feux d’artifice, jeux d’eau, etc. ; – les « arts du visuel » : – arts plastiques (architecture, peinture, sculpture, dessin et arts graphiques, photographie, etc.) ; illustration, bande dessinée ; – cinéma, audiovisuel, vidéo, montages photographiques, dessins animés, et autres images ; – arts numériques. Pocket films. Jeux vidéo, etc. Ces domaines artistiques sont explorés dans leurs manifestations patrimoniales et contemporaines, populaires et savantes, nationales et internationales, occidentales et non occidentales. Sur le plan technique, ils sont abordés dans leurs productions artisanales et industrielles, traditionnelles et innovantes. U La liste de référence ou les listes de thématiques Dans le premier degré, les œuvres étudiées sont choisies par les professeurs à partir de la « liste de référence » du programme de l’école primaire. Dans le second degré, la « liste de référence » est remplacée par des « listes de thématiques » conçues pour assurer cohérence et sens à l’enseignement de l’histoire des arts. Quelques pistes d’étude et repères sont proposés aux professeurs, à titre indicatif. Les professeurs puisent librement dans ces listes qu’ils complètent éventuellement. Le choix des œuvres est laissé à leur appréciation.
I. Objectifs L’enseignement de l’histoire des arts a pour objectifs : – d’offrir à tous les élèves, de tous âges, des situations de rencontres, sensibles et réfléchies, avec des œuvres relevant de différents domaines artistiques, de différentes époques et civilisations ; – de les amener à se construire une culture personnelle à valeur universelle fondée sur des œuvres de référence ; – de leur permettre d’accéder progressivement au rang d’« amateurs éclairés », maniant de façon pertinente un premier vocabulaire sensible et technique, maîtrisant des repères essentiels dans le temps et l’espace et appréciant le plaisir que procure la rencontre avec l’art ; – de les aider à franchir spontanément les portes d’un musée, d’une galerie, d’une salle de concert, d’un cinéma d’art et d’essai, d’un théâtre, d’un opéra, et de tout autre lieu de conservation, de création et de diffusion du patrimoine artistique ; – de donner des éléments d’information sur les métiers liés aux domaines des arts et de la culture.
II. Organisation UÊÉtude des œuvres L’enseignement de l’histoire des arts est fondé sur l’étude des œuvres. Cette étude peut être effectuée à partir d’une œuvre unique ou d’un ensemble d’œuvres défini par des critères communs (lieu, genre, auteur, mouvement, etc). Les œuvres sont analysées à partir de quatre critères au moins : formes, techniques, significations, usages. Ces critères peuvent être abordés selon plusieurs plans d’analyse, notamment : – formes : catégories, types, genres, styles artistiques ; constituants, structure, composition, etc. ; – techniques : matériaux, matériels, outils, supports, instruments ; méthodes et techniques corporelles, gestuelles, instrumentales, etc. ; – significations : message (émis, reçu, interprété) ; sens (usuel, général, particulier ; variations dans le temps et l’espace) ; code, signe (signifiant / signifié) ; réception, interprétation, décodage, décryptage, etc. ; – usages : fonction, emploi ; catégories de destinataires et d’utilisateurs ; destination, utilisation, transformation, rejets, détournements, etc.
Programme d’histoire des arts
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U Mise en œuvre Chaque année, l’enseignement de l’histoire des arts est organisé : – à l’école primaire, par l’équipe pédagogique ; – au collège et au lycée sur proposition du conseil pédagogique. À chaque niveau, les professeurs s’appuient sur les trois piliers de l’enseignement de l’histoire des arts (périodes historiques, domaines artistiques, liste de référence ou listes de thématiques). Séparément ou en équipe, ils abordent une ou plusieurs œuvres en utilisant les savoirs et les savoir-faire propres à leurs disciplines. Ils situent ces œuvres dans leur contexte (historique, culturel, scientifique, etc.). Ils les interrogent sous plusieurs angles, opèrent tous les prolongements pertinents et ouvrent au dialogue interdisciplinaire. L’enseignement de l’histoire des arts implique, avec l’aide des partenaires concernés, la fréquentation des lieux de création, de conservation et de diffusion de l’art et de la culture, relevant notamment du patrimoine de proximité. À cette occasion, les élèves s’engagent dans des projets artistiques et culturels, si possible conçus en partenariat. Ces projets sont mis en œuvre sous des formes diverses : expositions, spectacles ou toutes autres manifestations mettant en pratique les savoirs acquis. U Interdisciplinarité L’enseignement de l’histoire des arts est d’abord mis en œuvre dans le cadre des disciplines des « humanités » (enseignements artistiques, français, histoire-géographie-éducation civique, langues et cultures de l’Antiquité, langues vivantes, philosophie). Il peut également s’inscrire dans le cadre des enseignements scientifiques et techniques comme de l’éducation physique et sportive. Il fait l’objet d’un volet spécifique dans les programmes des différents champs disciplinaires enseignés aux trois niveaux scolaires (école primaire, collège, lycée). U Prolongements possibles L’enseignement de l’histoire des arts peut s’articuler avec des dispositifs complémentaires aux enseignements qui permettraient d’approfondir certaines thématiques abordées : – ateliers artistiques, classes à projet artistique et culturel (PAC), dispositifs écoles, collèges, lycéens au cinéma, classes patrimoine, projet pluridisciplinaire à caractère professionnel (PPCP), travaux personnels encadrés (TPE), etc. ; – volet artistique et culturel de l’accompagnement éducatif ; – résidences d’artistes, galeries d’établissement, etc. À tous les niveaux de la scolarité, l’enseignement de l’histoire des arts s’insère dans le volet artistique et culturel du projet d’école et d’établissement. U Partenariat L’enseignement de l’histoire des arts est l’occasion de nouer un partenariat avec : ✶ les institutions artistiques et culturelles de l’État : – les établissements de formation (universités et établissements d’enseignement supérieur dépendants du ministère en charge de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale : écoles d’architecture ; écoles d’art ; écoles d’arts appliqués, design, métiers d’art ; écoles de cinéma et audiovisuel ; écoles et conservatoires de musique, d’art dramatique, de danse, etc.) ; – les établissements publics à vocation artistique et culturelle dépendant du ministère en charge de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale et, le cas échéant, d’autres ministères (Défense, Agriculture, Équipement) : musées, bibliothèques, lieux d’exposition et de spectacles, archives, médiathèques, cinémathèques, etc.) ; ✶ les ensembles patrimoniaux, lieux de mémoire, chantiers de fouilles archéologiques, villes d’Art et d’Histoire, et d’une façon générale, l’ensemble des bâtiments civils, religieux, militaires et des ouvrages d’art, présentant un intérêt pour l’histoire des arts ; ✶ les collectivités territoriales et les dispositifs artistiques et culturels qu’elles financent ; ✶ l’ensemble des structures artistiques et culturelles dont l’État exerce ou partage la tutelle avec les collectivités territoriales. Ces structures, dès lors qu’elles bénéficient de subventions d’État, ont désormais l’obligation de développer une action éducative ; ✶ les associations et les acteurs qualifiés et habilités des domaines artistiques et culturels.
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Les directions régionales des affaires culturelles, services déconcentrés de l’État, sont les interlocuteurs naturels des autorités de l’Éducation nationale, pour mettre en œuvre ces partenariats à tous les niveaux du territoire.
III. Acquis attendus Au cours de la scolarité, l’enseignement de l’histoire des arts permet à l’élève d’acquérir des connaissances, des capacités et des attitudes. UÊ iÃÊV>ÃÃ>ViÃÊÃÕÀÊ\ – un certain nombre d’œuvres, patrimoniales ou contemporaines ; – des méthodes d’analyse des œuvres d’art (outils et techniques de production ; vocabulaire spécifique, etc.) ; – des mouvements artistiques, des styles, des auteurs, des lieux, des dispositifs de création, réception, diffusion (musées, théâtres, salles de concert, de cinéma, etc.) ; – des repères historiques, artistiques, littéraires, scientifiques ponctuant l’histoire des civilisations ; – des métiers relevant des secteurs artistiques et culturels. UÊ iÃÊV>«>VÌjÃÊDÊ\ – observer, écouter les œuvres d’art ; – identifier leurs caractéristiques fondamentales ; – les situer dans le temps et dans l’espace pour mieux comprendre leur environnement économique, social, technique et culturel ; – fréquenter, seul ou accompagné, musées, galeries d’art, théâtres, salles de concert, cinéma d’art et d’essai, etc. ; – participer à des débats portant sur les arts et la culture. UÊ iÃÊ>ÌÌÌÕ`iÃÊ«µÕ>ÌÊ\ – sensibilité et créativité artistiques ; – curiosité et ouverture d’esprit ; – concentration et motivation ; – esprit critique. Ainsi, à l’école primaire, au collège mais aussi au lycée, l’enseignement de l’histoire des arts contribue à l’acquisition d’une « culture humaniste ». Il participe aussi à l’acquisition de compétences transversales telles que la « maîtrise de la langue française », les « compétences sociales et civiques », l’« autonomie et initiative ».
IV. Suivi, évaluation et validation U Suivi À chacun des trois niveaux (école, collège, lycée), l’élève garde mémoire de son parcours dans un « cahier personnel d’histoire des arts ». À cette occasion, il met en œuvre ses compétences dans le domaine des TICE, utilise diverses technologies numériques et consulte les nombreux sites consacrés aux arts. Illustré, annoté et commenté par lui, ce cahier personnel est visé par le (ou les) professeur(s) ayant assuré l’enseignement de l’histoire des arts. Il permet le dialogue entre l’élève et les enseignants et les différents enseignants eux-mêmes. Pour l’élève, il matérialise de façon claire, continue et personnelle, le parcours suivi en histoire des arts tout au long de la scolarité. U Évaluation Comme tous les autres enseignements, celui de l’histoire des arts fait l’objet d’une évaluation spécifique et concertée à chaque niveau scolaire, utilisant les supports d’évaluation en usage (bulletin et livret scolaire). U Validation Il fait l’objet d’une validation au niveau du primaire et du collège aux paliers définis dans le Livret de compétences et de connaissances. L’enseignement de l’histoire des arts fait l’objet d’une épreuve obligatoire au diplôme national du brevet, visant à sanctionner les connaissances et les compétences acquises dans le domaine de l’histoire des arts.
Programme d’histoire des arts
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III. La scolarité obligatoire. Le collège. I. Objectifs Progressif, cohérent et toujours connecté aux autres disciplines, l’enseignement de l’histoire des arts vise à : – développer la curiosité et à favoriser la créativité de l’élève, notamment en lien avec une pratique artistique, sensible et réfléchie ; – aiguiser ses capacités d’analyse de l’œuvre d’art ; – l’aider à se construire une culture personnelle fondée sur la découverte et l’analyse d’œuvres significatives ; – lui faire prendre conscience des parcours de formation et des métiers liés aux différents domaines artistiques et culturels.
II. Organisation L’enseignement de l’histoire des arts au collège s’inscrit dans la continuité de l’enseignement assuré à l’école primaire, dont il suit et approfondit les principes. Toutes les disciplines scolaires contribuent à l’enseignement de l’histoire des arts, en cohérence avec les volets « histoire des arts » de leur programme disciplinaire. Assuré en premier lieu par les disciplines constitutives de la culture humaniste, l’enseignement de l’histoire des arts représente un quart du programme d’histoire et la moitié des programmes d’éducation musicale et d’arts plastiques. Il est également mis en œuvre dans le cadre des enseignements scientifiques et techniques et de l’éducation physique et sportive. Chaque professeur s’attache à l’histoire et à l’analyse d’un domaine artistique privilégié mais ne s’interdit pas d’explorer les autres domaines. Les trois piliers de l’enseignement de l’histoire des arts au collège sont définis comme suit : U Les périodes historiques – Classe de 6e : de l’Antiquité au IXe s. – Classe de 5e : du IXe s. à la fin du XVIIe s. – Classe de 4e : XVIIIe s. et XIXe s. – Classe de 3e : le XXe s. et notre époque. U Les six grands domaines artistiques Leurs contenus sont plus étendus qu’à l’école primaire. – Les « arts de l’espace » : architecture, urbanisme, arts des jardins. – Les « arts du langage » : littérature écrite et orale (roman, nouvelle, fable, légende, conte, mythe, poésie, théâtre, etc.). – Les « arts du quotidien » : arts appliqués, design, objets d’art, arts populaires. – Les « arts du son » : musique vocale, musique instrumentale, technologies de création et de diffusion musicales. – Les « arts du spectacle vivant » : théâtre, musique, danse, mime, arts du cirque, arts de la rue. – Les « arts du visuel » : – arts plastiques : architecture, peinture, sculpture, dessin, photographie, bande dessinée, etc. ; – cinéma, audiovisuel, vidéo et autres images. U La liste des thématiques Les thématiques sont librement choisies par les professeurs dans la liste suivante qu’ils peuvent éventuellement compléter : – « arts, créations, cultures » – « arts, espace, temps » – « arts, États et pouvoir » – « arts, mythes et religions » – « arts, techniques, expressions » – « arts, ruptures, continuités »
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Situées au croisement des regards disciplinaires, ces thématiques permettent d’aborder les œuvres sous des perspectives variées et de les situer dans leur contexte intellectuel, historique, social, esthétique, etc. Elles font émerger des interrogations et des problématiques porteuses de sens. Elles éclairent et fédèrent les savoirs acquis dans chaque discipline autour d’une question commune et favorisent ainsi les échanges et les débats. Thématique « arts, créations, cultures » Définition
Pistes d’étude
Repères
Cette thématique permet d’aborder les œuvres d’art à travers les cultures, les sociétés, les civilisations dont elles construisent l’identité et la diversité.
* L’œuvre d’art et la genèse des cultures : leurs expressions symboliques et artistiques, les lieux de réunions, les modes de représentation (symboliques ou mythiques), les formes de sociabilité, les manifestations ludiques (jeux de société) ou festives (commémorations, carnavals, cortèges, fêtes et célébrations civiles, religieuses, militaires), etc. * L’œuvre d’art, la création et les traditions (populaires, régionales) qui nourrissent l’inspiration artistique (contes, légendes, récits et sagas, mythes dionysiaques, héroïques, épiques, etc.). * L’œuvre d’art et ses formes populaires (improvisation, bricolage, détournement, parodies, savoir-faire, etc.) et savantes (programmation, codification, symboles, etc.).
Cultures populaire et savante. Histoire des cultures. Métissages, croisements. Spectacles et festivités, etc.
Thématique « arts, espace, temps » Définition Cette thématique permet d’aborder les œuvres d’art à partir des relations qu’elles établissent, implicitement ou explicitement, avec les notions de temps et d’espace.
Pistes d’étude
Repères
* L’œuvre d’art et l’évocation du temps et de l’espace : construction (vitesse, durée, répétition ; perspectives, profondeur de champ ; illusions d’optique, etc.) ; découpages (unités, mesures, âges de la vie, époques, âge d’or, etc.) ; formes symboliques (clôture, finitude, mélancolie, nostalgie, vanités, Thanatos ; ouverture, infinité, euphorie, Éros, etc.). * L’œuvre d’art et les grandes figures culturelles du temps et de l’espace : mythes (Hermès / Mercure ; Cronos, etc.), héros épiques et légendaires (Ulysse, Pénélope, etc.), figures historiques (Alexandre le Grand, Marco Polo, Christophe Colomb, etc.). * L’œuvre d’art et la place du corps et de l’homme dans le monde et la nature (petitesse / grandeur ; harmonie / chaos ; ordres / désordres, etc.) ; les déplacements dans le temps et l’espace (voyages, croisades, découvertes, expéditions, migrations) et leur imaginaire (rêves, fictions, utopies).
L’homme dans l’espace : l’homme qui marche, se déplace, voyage ; mouvement ; ailleurs, frontière. L’homme dans le temps : passé, présent, futur ; rythme, mémoire, oubli. Nature, corps, cosmos, etc.
Thématique « arts, États et pouvoir » Définition
Pistes d’étude
Cette thématique permet d’aborder, dans une perspective politique et sociale, le rapport que les œuvres d’art entretiennent avec le pouvoir.
* L’œuvre d’art et le pouvoir : représentation et mise en scène du pouvoir (propagande) ou œuvres conçues en opposition au pouvoir (œuvre engagée, contestatrice, etc.). * L’œuvre d’art et l’État : les mythes et récits de fondation (Romulus et Remus, etc.) ; le thème du Héros, de la Nation ; les œuvres, vecteurs d’unification et d’identification d’une nation (emblèmes, codes symboliques, hymnes, etc.). * L’œuvre d’art et la mémoire : mémoire de l’individu (autobiographies, témoignages, etc.), inscription dans l’histoire collective (témoignages, récits, etc.).
Repères Héros, nation. Mémoire. Propagande, rhétorique. Mécénat. Art officiel, engagé, etc.
Programme d’histoire des arts
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Thématique « arts, mythes et religions » Définition
Pistes d’étude
Cette thématique permet d’aborder les rapports entre art et sacré, art et religion, art et spiritualité, art et mythe.
* L’œuvre d’art et le mythe : ses différents modes d’expressions artistiques (orale, écrite, plastique, sonore, etc.) ; ses traces (récit de savoir et vision du monde) dans l’œuvre d’art (thème ou motif ; avatars, transformations). * L’œuvre d’art et le sacré : les sources religieuses de l’inspiration artistique (personnages, thèmes et motifs, formes conventionnelles, objets rituels). Récits de création et de fin du monde (Apocalypse, Jugement dernier), lieux symboliques (Enfer, Paradis, Éden, Styx), etc. Le sentiment religieux et sa transmission (le psaume ou l’icône). * L’œuvre d’art et les grandes figures de l’inspiration artistique en Occident (Orphée, Apollon, les Neuf Muses, la fureur, etc.).
Repères Spirituel, divin, sacré. Fêtes, cérémonies, rites et cultes. Fait religieux (polythéismes, monothéismes). Émotion, dévotion ; inspiration, Muses, etc.
Thématique « arts, techniques, expressions » Définition
Pistes d’étude
Cette thématique permet d’aborder les œuvres d’art comme support de connaissance, d’invention, d’expression en relation avec le monde technique.
* L’œuvre d’art et l’influence des techniques : œuvre d’ingénieur ou d’inventeur (chronophotographie, cinématographe) ; liée à l’évolution technique (architecture métallique, en verre, etc.) ou à des techniques spécifiques (perspective, anamorphose, enregistrement, etc.). * L’œuvre d’art et la technique, source d’inspiration (mouvement, vitesse, machine, industrie, etc.). Les grandes figures artistiques et techniques (Icare, Dédale, Golem, Frankenstein, Faust, etc.). * L’œuvre d’art et la prouesse technique : preuve d’ingéniosité (automates, robots, etc.) ou de virtuosité liée à une contrainte formelle ou technique (art cinétique, etc.).
Repères Inventions, innovations techniques et technologiques. Supports, outils. Figures, concepts, métaphores techniques. Virtuosité, etc.
Thématique « arts, ruptures, continuités »
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Définition
Pistes d’étude
Cette thématique permet d’aborder les effets de reprises, de ruptures ou de continuité entre les différentes périodes artistiques, entre les arts et dans les œuvres d’art.
* L’œuvre d’art et la tradition : ruptures (avant-gardes), continuités (emprunts, échos, citations), renaissances (l’influence d’une époque, d’un mouvement d’une période à l’autre, historicisme, etc.). La réécriture de thèmes et de motifs (poncifs, clichés, lieux communs, stéréotypes, etc.) ; hommages (citations, etc.), reprises (remake, adaptation, plagiat, etc.), parodies (pastiche, caricature, etc.). * L’œuvre d’art et sa composition : modes (construction, structure, hiérarchisation, ordre, unité, orientation, etc.) ; effets de composition / décomposition (variations, répétitions, séries, ruptures, etc.) ; conventions (normes, paradigmes, modèles, etc.). * L’œuvre d’art et le dialogue des arts : citations et références d’une œuvre à l’autre ; échanges et comparaisons entre les arts (croisements, correspondances, synesthésies, analogies, transpositions, parangons, etc.).
Repères Inspiration. Imitation, tradition. Académisme / originalité. Modèles, canons, conventions. Composition / décomposition. Réécritures, dialogues, etc.
III. Acquis attendus À la fin du collège, l’élève aura étudié un certain nombre d’œuvres relevant de la liste des thématiques, appartenant aux six grands domaines artistiques, en relation avec les périodes historiques. Ce faisant, l’élève aura acquis des connaissances, des capacités et des attitudes. U Des connaissances L’élève possède : – une connaissance précise et documentée d’œuvres appartenant aux grands domaines artistiques ; – des repères artistiques, historiques, géographiques et culturels ; – des notions sur les langages et les techniques de production des grands domaines artistiques et un vocabulaire spécifique. U Des capacités L’élève est capable : – de situer des œuvres dans le temps et dans l’espace ; – d’identifier les éléments constitutifs de l’œuvre d’art (formes, techniques, significations, usages) ; – de discerner entre les critères subjectifs et objectifs de l’analyse ; – d’effectuer des rapprochements entre des œuvres à partir de critères précis (lieu, genre, forme, thème, etc.) ; – de franchir les portes d’un lieu artistique et culturel, de s’y repérer, d’en retirer un acquis personnel ; – de mettre en œuvre des projets artistiques, individuels ou collectifs. U Des attitudes Elles impliquent : – créativité et curiosité artistiques ; – concentration et esprit d’initiative dans la mise en œuvre de projets culturels ou artistiques, individuels ou collectifs ; – ouverture d’esprit.
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1!Fousfs!fo!6 ;!! f!
kpvfs!bwfd!mft!nput Livre de l’élève, p. 16 à 23
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du chapitre ■ Étudier
le sens des mots. ■ Écrire à partir de textes appartenant à des genres différents.
De la 6e à la 5e UÊwÊ`iÊv>VÌiÀÊÕiÊentrée progressive des élèves dans les enjeux de la classe de 5e en français, nous proposons, dans ce premier chapitre, un parcours de lecture et d’écriture leur permettant de mobiliser leurs savoirs acquis en classe de 6e. Sur le plan thématique, les textes retenus invitent les élèves à s’interroger sur les mots et les usages, quotidiens ou non, que l’on peut faire du langage pour communiquer ou s’exprimer. UÊ iÌÌiÊ«ÀLj>̵ÕiÊiÃÌÊÃiÊiÊ ÕÛÀiÊDÊÌÀ>vers divers genres littéraires : nouvelle, roman, poésie, théâtre. Les élèves pourront ainsi, en ce début d’année, mobiliser leurs connaissances `>ÃÊViÃÊ`>iÃÊiÌÊiÃÊ>vwiÀ° UÊ iÊV
>«ÌÀiÊ>Êj}>iiÌÊ«ÕÀÊLiÌÊ`iÊv>ÀiÊ découvrir aux élèves des auteurs contemporains]Ê µÕÊ w}ÕÀiÌÊ >ÕÊ «À}À>iÊ `iÊ ViÌÌiÊ année de 5eÊ\Ê°Ê°Ê°ÊiÊ jâ]ÊV
iÊ/ÕÀiÀ]Ê >Õ`iÊ,ÞÊiÌÊiÀ}iÃÊiÞ`i>Õ° UÊ Ê «Ài>ÌÊ >««ÕÊ ÃÕÀÊ >Ê `jVÕÛiÀÌiÊ `iÊ ViÃÊ textes, les élèves s’inscriront, dès leur entrée en 5e, dans une dynamique d’écriture qu’ils ÀiÌÀÕÛiÀÌÊ >ÕÊ wÊ `iÃÊ V
>«ÌÀiÃÊ ÃÕÛ>ÌÃ°Ê ÃÊ vont s’initier ainsi à des formes d’écrits diverÃwjÃ]Ê`iÊ}ÕiÕÀÊÛ>ÀjiÊiÌÊ>««>ÀÌi>ÌÊDÊ`iÃÊ genres différents.
seront menées essentiellement à l’oral, complétées par des activités de natures diverses : lecture cursive, recherche documentaire, activités lexicales, écriture courte ou longue. UÊiÃÊjmÛiÃÊÀj>VÌÛiÀÌÊ`iÃÊcompétences de lecture portant sur la recherche d’indices, la compréhension de l’implicite, les procédures `iÊÕÃÌwV>ÌÊiÌÊ`iÊÀivÀÕ>Ì°ÊÃÊÀiÕiront également avec la pratique de la lecture }Õi]Ê ViiÊ `iÊ >Ê ÕÛiiÊ `iÊ iÊ jâ]Ê « Mondo », et / ou de la pièce en un acte de iÞ`i>Õ]ÊFiancés en herbe. UÊ mÃÊ ViÌÌiÊ «ÀimÀiÊ Ãi>i]Ê ÃÌÊ ÃiÃÊ iÊ place les activités de diction (lecture orale et récitation), qui seront régulièrement proposées >ÕÊVÕÀÃÊ`iʽ>ji°Ê iÊViÊÃiÀ>ÊÃÕÛiÌÊiÊ cas aussi dans les chapitres suivants, la lecture d’images vient compléter et enrichir la lecture de textes : le choix s’est porté ici sur l’illustration, propice à une interrogation sur la relation qu’elle entretient avec le texte. UÊPlusieurs sujets d’écriture viennent ensuite «À}iÀÊ iÃÊ >VÌÛÌjÃÊ `iÊ iVÌÕÀi°Ê iÃÊ ÌÀ>Û>ÕÝÊ visent plusieurs objectifs : réserver, dès la première semaine, une place importante à l’écrit (écritures courtes ou longues, conçues en étroite relation avec la lecture) ; permettre aux élèves de découvrir la valeur et la richesse des ÌÃÊ iÌÊ `iÊ iÌÌÀiÊ iÊ ÕÛÀiÊ iÕÝkiÃÊ `iÃÊ procédés d’écriture qu’ils auront découverts.
Entrez dans le chapitre !
Composition et objectifs du chapitre
Livre de l’élève, p. 16
UÊ iÊ LÀivÊ V
>«ÌÀiÊ iÃÌÊ VXÕÊ «ÕÀÊ >LÀ`iÀÊ >Ê première semaine de classe°Ê Ê ÃiÊ V«ÃiÊ `iÊ µÕ>ÌÀiÊ Ãj>ViÃÊ `iÊ iVÌÕÀiÊ >>Þ̵Õi]Ê µÕÊ
1. Les mots sont, dans la langue, les plus petites ÕÌjÃÊ`iÊÃiðÊÃÊÃiÀÛiÌÊDÊiÀÊiÊ`iÊ et à communiquer avec les autres.
1 - Entrer en 5e : jouer avec les mots
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2. Les mots permettent d’exprimer et de proÛµÕiÀÊÌÕÌiÃÊÃÀÌiÃÊ`½jÌÃÊ\ÊÊÞÊ>ÊiÃÊÌÃÊ doux qui expriment la tendresse, les mots pour
ÀÀiʵÕÊiÊÛiÕiÌÊ«>ÃÊkÌÀiÊ«ÀÃÊ>ÕÊÃjÀiÕÝ]ÊiÃÊ mots blessants qui font parfois plus mal que la ÛiViÊ«
ÞõÕi°
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES De la lettre au mot J. M. G. Le Clézio, « Mondo » Livre de l’élève, p. 16-17 OBJECTIFS ■Ê jVÕÛÀÀÊÕÊÌiÝÌiÊ`iÊiÊ jâ° ■ÊÃÃViÀÊiÃÊiÌÌÀiÃÊDÊ`iÃÊ>}ið ■Ê,i`jVÕÛÀÀÊ>ÊV«>À>ÃÊiÌÊ>ÊjÌ>«
Ài° ■Ê ÀjiÀÊ`iÃÊ>}iÃÊDÊ«>ÀÌÀÊ`iÊÃÊ«Àj°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.ÊÊiÝÃÌiÊ`iÊÌÀmÃÊLÀiÕÝÊ>«
>LiÌÃÊ\ʽ>«
>bet latin dont vient l’alphabet français, l’alphaLiÌÊ}ÀiV]ʽ>«
>LiÌÊVÞÀµÕiÊÕÌÃjÊ«>ÀÊViÀÌ>nes langues slaves comme le russe, l’alphabet arabe, l’alphabet hébreu, etc. Les alphabets regroupent les signes qui permettent, dans chaque langue, de coder les sons qui lui sont b.
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Les personnages sont le vieil homme et `°Ê ÃÊ ÃÌÊ >ÕÊ LÀ`Ê `iÊ >Ê iÀ]Ê ÃÕÀÊ ÕiÊ plage, comme l’indiquent les expressions suivantes : son sac de plage (l. 1), des galets bien plats (l. 2). 2. a. Les images naissent de la forme des lettres : les lettres deviennent ainsi des pictogrammes, car elles dessinent ce qu’elles évoquent.
Animaux
Hommes
Objets
Éléments naturels
Êune grande mouche, l. 5) *Êdort sur une patte, l. 14-15) Q (assis sur sa queue, l. 15) S (un serpent, l. 15) V, W (des oiseaux, l. 17)
B (avec ses deux ventres, l. 6) G (un gros homme assis, l. 9) Êdanse sur la pointe des pieds, sa petite tête, l. 10) J (se balance, l. 11) K (cassé comme un vieillard, l. 11-12) ,Êmarche à grandes enjambées, un soldat, l. 12) Y (debout, les bras en l’air, crie, l. 12-13) N (est pour les noms, l. 14)
H (une échelle, l. 8)
ÊiÌÊÊun râteau et une pelle, l. 9) /Êcomme le mât d’un bateau, l. 16) U (un vase, l. 16) X (une croix, l. 17)
]Ê ]Ê"Êla lune, l. 6-7) L (un arbre, l. 13) M (une montagne, l. 14) Z (un éclair, l. 16)
iÊ jâÊ«ÀVm`iÊÃÕÛiÌÊ«>ÀÊÃjÀiÃÊÕiÊÃjÀiÊ de lettres est associée à des animaux, puis une autre série à des objets, etc.). La catégorie des hommes est la plus représentée (huit lettres), tandis que les autres en comptent chacune six. c.Ê "Ê ÀimÛiÊ `iÃÊ >}iÃÊ VÃÌÀÕÌiÃÊ DÊ «>ÀÌÀÊ de comparaisons : C et D sont comme la lune
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propres. L’alphabet phonétique international *®Ê«iÀiÌÊ`iÊV`iÀÊÌÕÃÊiÃÊÃÃÊ`iÊÌÕÌiÃÊ les langues. 2. Un idéogramme est un signe graphique qui Ài«ÀjÃiÌiÊÕÊÌÊÕÊÕiÊ`jiÊÆÊÊiÊw}ÕÀiÊ«>ÃÊ l’objet, ce qui le distingue du pictogramme. Le chinois, le japonais (en partie, car le japonais ýjVÀÌÊ >ÕÃÃÊ >ÛiVÊ `iÕÝÊ >«
>LiÌî]Ê ½j}Þ«ÌiÊ ancien sont des langues qui utilisent une écriture idéogrammatique.
(l. 6) ; K est cassé comme un vieillard (l. 11-12) ; R marche à grandes enjambées comme un soldat (l. 12) ; T est beau, c’est comme le mât d’un bateau (l. 16) ; U est comme un vase (l. 16). >ÃÊ`½>ÕÌÀiÃÊV>Ã]ʽ>}iÊiÃÌÊVÃÌÀÕÌiÊÃÕÀÊiÊ mode métaphorique, sans qu’aucun mot n’établisse l’analogie : B qui est drôle, avec ses deux
ventres (l. 6) ; I danse sur la pointe des pieds (l. 10) ; P dort sur une patte (l. 14-15). 3. a. Le nom de Mondo est associé à la monta}iÊiÌÊDÊ>ÊÕiÊÊÉÊ"ÊÉÊ ®]ÊViÕÊ`ÕÊÛiÊ
iÊ à une montagne également, car il comporte un M. b. Le nom de Mondo, comme celui du vieil homme, est associé à des éléments naturels qui rappellent leurs origines (celle où je suis né, °ÊÎή°Ê>ÊÕiÊ«iÕÌÊÀiÛÞiÀÊDʽÀ}iÊÞÃÌjÀiÕÃiÊ`iÊ`]ʵÕ]ÊÌiÊÕÊkÌÀiÊÕ>Ài]ʽiÃÌÊ venu de nulle part.
Des mots pour dire le monde Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage Livre de l’élève, p. 18-19 OBJECTIFS ■Ê>ÀiÊV>ÃÃ>ViÊ>ÛiVÊ,LÃÊ ÀÕÃjÊiÌÊ
Vendredi. ■Ê «Ài`ÀiÊViÌÊ>ÌÊÕiÊjÌ>«
Ài° ■Ê,iÛÀÊ>ÊÌÊ`iÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊiÌÊ`iÌwiÀÊiÃÊ
prises de parole des personnages, à travers un exercice de lecture à plusieurs voix. ➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê,LÃÊ ÀÕÃjÊiÃÌÊiÊ
jÀÃÊ`ÕÊÀ>Êj«ÞiÊ`iÊ >iÊ ivi]Ê«ÕLjÊiʣǣ°Ê½>ÕÌiÕÀÊ Ã½iÃÌÊ Ã«ÀjÊ `iÊ ½>ÛiÌÕÀiÊ ÃÕÀÛiÕiÊ DÊ iÝ>der Selkirk, un marin écossais qui avait été débarqué en 1704, à la suite d’une mutinerie, ÃÕÀÊÕiÊiÊ`jÃiÀÌi]ÊiÌÊ>Û>ÌÊÛjVÕʵÕ>ÌÀiÊ>ÃÊiÊ ÃÌ>ÀiÊ>Û>ÌÊ`iÊÀiÛiÀÊiÊ}iÌiÀÀi]ÊÙÊÃÊ histoire avait été largement diffusée dans toute la presse. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê*ÕÀÊ>««Ài`Àiʽ>}>ÃÊDÊ6i`Ài`]Ê,Lson désigne tous les objets qui les entourent par leur nom dans cette langue : Vendredi dis«ÃiÊ >ÃÊ `iÊ ÌÕÌÊ ÕÊ iݵÕi]Ê `ÌÊ Ê V>ÌÊ iÊ ÀjvjÀiÌÊ VVÀiÌ°Ê ,LÃÊ ÃÃÌiÊ >ÕÃÃÊ ÃÕÀÊ la prononciation et fait répéter les mots à Vendredi, jusqu’à ce que son accent soit parfait. 2. a. Les mots que Vendredi apprend sont les suivants : marguerite (l. 3 et 5), un chevreau, un couteau, un perroquet, un rayon de soleil, un fromage, une loupe, une source (l. 7 à 9). b.Ê iÃÊÌÃÊ>««>ÀÌiiÌÊDÊ>ÊV>ÃÃiÊ}À>>ticale des noms. c.Ê iÃÊ ÃÊ `jÃ}iÌÊ iÃÊ Àj>ÌjÃÊ µÕÌ`iiÃÊ`iÊ,LÃÊiÌÊ6i`Ài`ÊÃÕÀʽiÊ\Ê>ÊÕÀriture (chevreau, fromage), les outils (couteau,
loupe), les animaux (chevreau, perroquet), les éléments naturels qui leur donnent chaleur et eau (rayon de soleil, source)°Ê/ÕÌÊViʵÕÊ>ÃÃÕÀiÊ leur survie est ainsi nommé. 3. Le mot papillon est découvert à l’occasion d’une méprise : Vendredi, trompé par l’immobilité du papillon, l’a d’abord pris pour une marguerite, réalité qu’il a déjà appris à nommer. ½iÛÊ`ÕÊ«>«ÊL}iÊ,LÃÊDÊÀiVÌwiÀÊ cette première nomination et à introduire le mot papillon. Vendredi établit de ce fait un lien entre les deux éléments qu’il a confondus : un papillon, c’est une marguerite qui vole (l. 20).
iÌÌiÊ `jwÌÊ «Ài`Ê >ÃÊ >Ê vÀiÊ `½ÕiÊ métaphore. ➜ HISTOIRE DES ARTS
4. L’aquarelle est un procédé de peinture qui consiste à diluer les pigments de couleur dans l’eau. La peinture à l’aquarelle est réalisée sur support papier et donne un effet de transparence. Le mot est tiré du latin aqua]ʵÕÊÃ}wi « eau ». 5. a.ÊiÊ«iÀÃ>}iÊ>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>ÊiÃÌÊ,LÃ°Ê Ê «ÀÌiÊ `iÃÊ ÛkÌiiÌÃÊ VÀÀië`>ÌÊ DÊ ½j«µÕiÊ ÙÊ ÃiÊ `jÀÕiÊ ½
ÃÌÀiÊ `jLÕÌÊ `ÕÊ XVIIIe siècle) : culotte, gilet blanc et longue veste rouge à parements dorés, ainsi qu’un chapeau tricorne. Sa barbe traduit la longue durée de son séjour. b.ÊÕÊÃiV`Ê«>ÊÃiÊÌÀÕÛiÊiÊ«iÀÃ>}iÊ`iÊ Vendredi, qui porte une grande ombrelle destijiÊDÊ«ÀÌj}iÀÊ,LÃÊ`ÕÊÃi°Ê->Ê«>ViÊiÌÊ sa fonction montrent son statut de serviteur. 6.ÊiÊ«>ÞÃ>}iʵÕÊÃiÊ`iÃÃiÊ`iÀÀmÀiÊiÃÊ`iÕÝÊ personnages est celui d’un littoral : la mer se détache en bleu, soulignée par une ligne blanche qui représente l’écume. Quelques arbres, dont on distingue le feuillage vert sur la gauche, et un tronc sur la droite représentent la végétation, tandis que le fond jaune, au preiÀÊ«>]Ê«iÕÌÊw}ÕÀiÀÊiÊÃ>LiÊÕʽ
iÀLiÊ>Õnie par le soleil. 7. Les couleurs sont vives et complémentaires : les trois couleurs primaires sont présentes (jaune, bleu et rouge). Le vert de la végétation associe le bleu de la mer et le jaune du sol ; les marrons et les ocres résultent du mélange du rouge et du jaune, tandis que le blanc éclaircit l’ensemble et souligne les contrastes. L’ensemble est très lumineux, conforme à l’idée que ½ÊÃiÊv>ÌÊ`½ÕiÊiÊÌÀ«V>i° 8. La position des deux personnages rend V«ÌiÊ`iÊ>Ê`>ÌÊ`iÊ,LÃÊÃÕÀÊ6i`Ài`]ÊÌiiʵսiiÊ>««>À>ÌÊ`>ÃʽiÝÌÀ>Ì°Ê ÕÃÊ 1 - Entrer en 5e : jouer avec les mots
33
ÛÞÃÊ iÃÊ `iÕÝÊ «iÀÃ>}iÃÊ V
iiÀÊ `>ÃÊ ½i]ÊÃÌÕ>ÌÊ«À«ViÊDʽ>««ÀiÌÃÃ>}iÊ`iʽ>glais, comme le montre le texte. CHERCHER SUR INTERNET DES INFORMATIONS SUR LE PEUPLE ARAUCAN
a.Ê iÊ «iÕ«iÊ `iÃÊ À>ÕV>Ã]Ê >ÕµÕiÊ >««>ÀÌiÌÊ Vendredi, est aussi connu sous le nom de MapuV
iÃÊÊ*iÕ«iÊ`iÊ>Ê/iÀÀiÊ]ÊiÊ>«Õ`Õ}Õ]Ê>Ê >}ÕiÊ`iÃÊÀ>ÕV>î°Ê iÊ«iÕ«iÊ`iÊiÃÌÊÃÌ>jÊ`>ÃÊiÃÊÌ>}iÃÊ`iÃÊ`iÃ]Ê>ÕÊViÌÀiÊ `ÕÊ
ÊiÌÊ`iʽÀ}iÌi]Ê>ÕÊÃÕ`Ê`ÕÊyiÕÛiÊ ½Ê ½°ÊÊÌÀiÊÃ>ÊÃÕLÃÃÌ>ViÊ`iÊ>ÊV
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iÊ>ÃʵÕiÊ`iʽ>}ÀVÕÌÕÀiÊiÌÊ`iʽjiÛ>}i°Ê
½iÃÌÊ>ÕÃÃÊÕÊ«iÕ«iÊ`½>ÀÌÃ>ð b.ÊÀÃÊ`iÊ>ÊVµÕkÌiÊië>}i]ÊiÃÊÀ>ÕV>ÃÊ résistèrent à l’envahisseur. Bons guerriers, ils surent s’allier entre tribus et s’organiser pour iÌÌÀiÊ iÊ jV
iVÊ >Ê VÃ>Ì°Ê Ê £ÈäÓ]Ê >Ê vÀÌmÀiÊ vÕÌÊ wÝjiÊ ÃÕÀÊ iÊ yiÕÛiÊ ½Ê ½]Ê «ÀÌj}i>ÌÊiÊÌiÀÀÌÀiÊ`iÃÊÀ>ÕV>ð iÃÊÀ>ÕV>ÃÊÌÊÛÕÕÊVÃiÀÛiÀÊiÕÀÊ>ÕÌiÊ>«ÀmÃʽ>VVmÃÊ`ÕÊ
ÊDʽ`j«i`>Vi]ÊDÊ >ÊwÊ`ÕÊXIXe siècle. Mais ils ont dû se soumettre, après une guerre très meurtrière, en 1882, et se sont, depuis, intégrés progressivement à la ««Õ>ÌÊ`ÕÊ
°
Les mots en question Claude Roy, « Supposons une supposition » Livre de l’élève, p. 20-21 OBJECTIFS ■Ê,iV>ÌÀiÊÕÊ«mi° ■Ê >ÞÃiÀÊ iÃÊ ivviÌÃÊ «À`ÕÌÃÊ «>ÀÊ iÃÊ >ÃÃV>-
tions de sonorités. Lire et réciter de la poésie.
■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1Ê «miÊ ÃiÊ ÀiV>ÌÊ ÃÕÛiÌÊ DÊ Ã>Ê `ëÃtion dans la page : la composition en strophes, séparées par des blancs, et la présence de vers, impliquant un retour à la ligne fréquent, sont les premiers indices visibles. À la lecture orale, la présence de rimes, d’assonances (reprise d’un kiÊÃÊÛÞii®ÊiÌÊ`½>ÌjÀ>ÌÃÊÀj«jÌÌÊ `½ÕÊkiÊÃÊVÃi®ÊÃÌÊj}>iiÌÊ`iÃÊ signes de l’usage d’un langage poétique. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Les expressions des vers 6, 7 et 8 sont nées du remplacement des mots hirondelle, ver luisant et chocolat par les mots tirelire, escarcelle et pain et violon]Ê ViÌÌiÊ ÃÕLÃÌÌÕÌÊ >Þ>ÌÊ jÌjÊ
34
préparée dans la première strophe aux vers 2, 3 et 4. 2. Les expressions friture de fourbis et lézard rose en fleurs (v. 12) s’expliquent à partir des `jwÌÃÊ«À«ÃjiÃÊ>ÕÊÛiÀÃÊ£äÊ\Êfourbi est un poisson, ce qui amène l’idée de friture ; lézard est un saule pleureur, ce qui conduit à l’image du lézard rose en fleurs°Ê "Ê Ài>ÀµÕiÊ j}>iiÌÊ>Ê«ÀjÃiViÊ`½>ÌjÀ>ÌÃÊiÊQvR]ÊQÀRÊiÌÊQâR]Ê µÕÊÕÃÌwiÌÊÃÕÀÊiÊ«>ÊÃÀiÊViÃÊ>}iÃÊ\Êfriture de fourbis, lézard rose en fleurs. 3.Ê iÃÊ À>««ÀV
iiÌÃÊ ÀjÃÕÌiÌÊ `iÊ >Ê «ÀÝmité phonique entre ces mots : le poète joue VÊ>ÛiVÊiÃÊÃðÊÊÀ>««ÀV
iÊ>ÃÊ`iÃÊÌÃʵÕÊ ViViÌÊ `iÊ >Ê kiÊ v>X]Ê >ÃÊ `ÌÊ >Ê ÃÞ>LiÊw>iÊiÃÌÊ`vvjÀiÌiÊescarcelle / escargot ; (hi)rondelle et rondeau) et, dans les deux V>Ã]Ê>ÛiVÊ`iÃÊÀi«ÀÃiÃÊ`iÊÃÃÊÛÞiiÃÊ\Ê-celle / -delle ; -got / -deau. Le rapprochement peut aussi résulter de deux mots ou expressions qui se prononcent de façon identique, mais ne sont «>ÃÊ Ãi}iÌjÃÊ `iÊ >Ê kiÊ v>XÊ escargot / est-ce cargo). Chacal et chocolat comportent iÃÊ kiÃÊ ÃÃÊ VÃiÃ]Ê `>ÃÊ iÊ kiÊ À`Ài]Ê>ÃÊ«ÃÃm`iÌÊ`iÃÊÃÃÊÛÞiiÃÊ`vvjrents : les [a] de chacal sont remplacés par des [o] dans chocolat, le [a] se retrouvant cepen`>ÌÊ`>ÃÊ>ÊÃÞ>LiÊw>i° 4. a. Le poète signe à la fois de son nom, Claude Roy, et d’un nom d’emprunt, Hérisson (v. 20). Le rapprochement est ici arbitraire : rien sur le plan «
µÕiÊiÊÕÃÌwiÊViÌÌiÊ>ÃÃV>Ì°Ê>ÃÊiiÊ donne du poète une image particulière : celle d’un petit animal plein de piquant(s). b. Le titre du recueil est Nouvelles enfantasques. Le mot enfantasques est formé du nom enfant et de l’adjectif fantasques : la dernière ÃÞ>LiÊ`ÕÊ«ÀiiÀÊjÌ>ÌÊ`i̵ÕiÊDÊ>Ê«ÀimÀiÊ ÃÞ>LiÊ`ÕÊÃiV`ÊÌ]ÊiÃÊ`iÕÝÊÌÃÊÃÌÊÃÕ`jÃÊDÊ«>ÀÌÀÊ`iÊViÌÌiÊÃÞ>LiÊVÕi]ÊÃiÊiÊ principe des mots-valises. Mais la création du mot enfantasques permet aussi la réunion des sens des deux mots qui le composent : il donne à la fois l’idée de l’enfance, de la fantaisie et de la liberté créatrice. 5.Ê*ÕÀÊiÊ«mÌi]ÊiÃÊÌÃÊÃÌÊ`iÃÊVÛiÌÃÊ nécessaires pour communiquer : si l’on utilise ÕÊÌÊ«ÕÀÊÕÊ>ÕÌÀi]ÊÊÀõÕiÊ`iÊiÊ«>ÃÊkÌÀiÊ compris. Mais les mots sont aussi faits de sons, avec lesquels le poète peut jouer, créant ainsi des images inattendues. 7. a.Ê w}ÕiÊ ÉÊ vÕ}ÕiÊ ÆÊ V>V
>ÌÊ ÉÊ V
V>ÌÊ ÆÊ paillotte / paillette ; bavard / buvard ; vermisseau / vermicelle ; marmotte / marmite ; volonté / velouté.
b.Ê ÃÌViÊÛiÀViiÊÕÊÛiÀÃÃi>ÕÊ¶Ê ÃÌVi [bavard ÕÊLÕÛ>À`]ÊÕÊL>ÛÀ]ÊÕÊ>ÛÀʶ
ÃÌViÊV>V
>ÌÊÕÊV
V>ÌÊ¶Ê ÃÌViÊ>ÀÌiʶÊ
ÃÌViÊ>ÀÌÌiʶ
ÃÌViÊ«>iÌÌiÊÕÊ«>ÌÌiʶ
Les mots pour rire Georges Feydeau, Fiancés en herbe Livre de l’élève, p. 22-23 OBJECTIFS ■
Lire un texte de théâtre.
■Ê jVÕÛÀÀÊÕÊ>ÕÌiÕÀÊ`iÊVj`iÛ>Õ`iÛiÊ\Ê
iÀ}iÃÊiÞ`i>Õ° ■Ê>ÞÃiÀÊiÊVµÕiÊ`iÊÌð
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê1ÊÌiÝÌiÊ`iÊÌ
j@ÌÀiÊÃiÊÀiV>ÌÊ>ÕÊv>ÌÊµÕ½Ê est composé de dialogues (chacun des person>}iÃÊVÕÌiÕÀÃÊjÌ>ÌÊ`iÌwjÊ«>ÀÊÃÊÊ>ÕÊ début de chaque réplique) et de didascalies (indications de décor et de jeu, destinées à la représentation). ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê iÃÊ «iÀÃ>}iÃÊ ÃÌÊ ,ijÊ iÌÊ iÀiÌÌi]Ê deux enfants de 7 ou 8 ans, qui étudient ÕiÊ v>LiÊ `iÊ >Ê Ì>iÊ \Ê Ê iÊ ÀLi>ÕÊ iÌÊ iÊ ,i>À`Ê °Ê iÊ ÃÊ ÌÊ `iÃÊ `vwVÕÌjÃÊ DÊ mémoriser le texte, ils s’interrogent sur la fable et son auteur. 2.Ê iÃÊ `iÕÝÊ «iÀÃ>}iÃÊ ½`iÌwiÌÊ «>ÃÊ >Ê Ì>iÊViÊjÌ>ÌÊiÊÊ`iʽ>ÕÌiÕÀÊ\ÊÃÊ iÊ VÃ`mÀiÌÊ ViÊ ÕÊ Ê VÕ°Ê ÃÊ >>ÞÃiÌÊ j}>iiÌÊ ½iÝ«ÀiÃÃÊ Fables de La Fontaine comme un nom composé : selon eux, ce titre est mal choisi en raison du petit nombre de fontaines dans les fables ; ils lui substitueraient volontiers celui de Fables des AnimauxÊ °Ê Ó{®°Ê iÌÊ jV
>}iÊ ÌÀiÊ µÕiÊ iÃÊ deux enfants interprètent tous les énoncés en ý>««ÕÞ>ÌÊ iÝVÕÃÛiiÌÊ ÃÕÀÊ iÊ ÃiÃÊ «ÀiiÀ]Ê concret, des mots. 3.Ê Ê v>ÕÌÊ `ÃÌ}ÕiÀÊ iÊ Õ}iiÌÊ «ÀÌjÊ ÃÕÀÊ >Ê v>LiÊ Ê iÊ ÀLi>ÕÊ iÌÊ iÊ ,i>À`Ê ]Ê µÕiÊ ,ijÊ trouve très bête (l. 11), bonne pour les petits
enfants (l. 12), du jugement porté sur l’auteur des fables (il n’a pas de talent]ʰʣǮ°Ê >ÃÊiÃÊ `iÕÝÊV>Ã]ÊiÊÕ}iiÌÊiÃÌÊj}>ÌvÊiÌÊÛÃiÊDÊ>vwÀiÀÊ >Ê ÃÕ«jÀÀÌjÊ ÌiiVÌÕiiÊ `iÊ ,ij]Ê µÕÊ ÌiÌÊ DÊ >vwÀiÀÊ ÃÊ >ÕÌÀÌjÊ `iÛ>ÌÊ iÀiÌÌi°Ê
iÌÌiÊ `iÀmÀi]Ê ÌÀmÃÊ «À>}>̵Õi]Ê iÃÌiÊ que l’auteur aurait dû s’abstenir d’écrire les fables, car il leur faut maintenant les apprendre (l. 30-31) : elle le tient pour responsable de la situation dans laquelle ils se trouvent. 4.Ê,ijÊ>ÌÌÀLÕiÊDÊ>Êv>LiÊÊiÊ ÀLi>ÕÊiÌÊiÊ ,i>À`ÊÊÕÊÃiÃÊÌÀmÃÊVVÀiÌÊ\Ê>ÊÀ>iÊµÕ½Ê énonce est liée à son expérience d’enfant, à qui on apprend les bonnes manières à table (il ne faut pas parler aux gens quand on a du fromage dans la bouche, l. 36-37). La reformulation qu’il propose ignore le rôle joué par le renard, seule la situation du corbeau a retenu son attention, parce qu’elle lui rappelle sans doute des situaÌÃÊ ÛjVÕiÃ°Ê iÌÌiÊ Àj«µÕiÊ iÃÌÊ VµÕiÊ V>ÀÊ iiÊ ÌÀiÊ ½«ÃÃLÌjÊ `iÊ ,ijÊ `½>VVj`iÀÊ >ÕÊÃiÃÊÃÞLµÕiÊ`iÊ>Êv>LiÊ\ÊÊiÊV«Ài`Ê «>Ãʽ>«}Õi°Ê iÊÃÕ}iÊÃÊ«ÌÊ`iÊÛÕiÊ iv>Ì]Ê >ÀÃÊ kiÊ µÕ½Ê ýiÝ«ÀiÊ `iÛ>ÌÊ iÀiÌÌiÊ>ÛiVÊ>ÕÌÀÌj]ÊÛÕ>ÌÊ«>À>ÌÀiÊ>ÛiÀÌÊ et sûr de lui devant sa compagne plus jeune. LIRE UNE COMÉDIE COURTE DE GEORGES FEYDEAU
a. Les deux enfants s’imaginent mariés lorsqu’ils seront grands. La manière dont ils décrivent leur vie future montre une répartition des rôles entre mari et femme très conventionnelle et conforme au modèle bourgeois de l’époque : le mari travaille et l’épouse reste à la maison ; iÊVÕ«iÊmiÊÕiÊÛiÊÃV>iÊÙÊÃiÊÃÕVVm`iÌÊ `iÀÃÊiÌÊëiVÌ>Við b.Ê *ÕÀÊ ÛiÌiÀÊ ViÌÌiÊ ÛiÊ vÕÌÕÀi]Ê iÃÊ `iÕÝÊ enfants se réfèrent au modèle parental : leur imagination procède par imitation. ➜ NOM PROPRE ET NOM COMMUN
5. Les écrivains dont le nom est issu d’un nom VÕÊ ÃÌÊ iÃÊ ÃÕÛ>ÌÃÊ \Ê Õ}miÊ >LV
i]Ê >ÕÀViÊ >Àki]Êi>Ê,>Vi]Ê*iÀÀiÊ Àii]Ê ÕiÃÊ ,i>À`°Ê /ÀÃÊ `½iÌÀiÊ iÕÝÊ «ÀÌiÌÊ `iÃÊ noms d’animaux (biche, corneille et renard). ➜ À VOUS DE CRÉER DES MOTS COMPOSÉS
7. a.ÊV
iv`½ ÕÛÀiÊÆÊLVÌiÃÊÆÊ>ÀµÕi«>}iÊÆÊ compte rendu ; timbre-poste.
1 - Entrer en 5e : jouer avec les mots
35
2!Sjsf!bwfd!mft!gbcmjbvy Livre de l’élève, p. 24 à 47
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs du chapitre
UÊ/ÕÌÊ ViÊ iÃÊ >ViÃÊ «À}À>iÃÊ `iÊ £ÈÊiÌÊiÊÃViÊVÕÊ`iÊV>ÃÃ>ViÃÊiÌÊ `iÊ V«jÌiViÃ]Ê iÃÊ ÕÛi>ÕÝÊ «À}À>iÃÊ `iÊ ÓäänÊ ÃÃÌiÌÊ ÃÕÀÊ >Ê V>ÃÃ>ViÊ µÕiÊ iÃÊ jmÛiÃÊ`iÊxiÊ`ÛiÌÊ>VµÕjÀÀÊ`iÃÊÌiÝÌiÃÊjVÀÌÃÊ >ÕÊÞiÊ}i]Ê«ÀiiÀÃÊiÝi«iÃÊ`½ÕiÊÌÌjÀ>ÌÕÀiÊiÊ>}ÕiÊvÀ>X>Ãi° UÊiÊV
>«ÌÀiÊVÃ>VÀjÊDÊ>ÊiVÌÕÀiÊ`iÊv>L>ÕÝÊ >Ê«ÕÀÊLiVÌvÊ`i faire découvrir aux élèves un genre court et relativement codifiéÊiÌÊ`iÊ favoriser une entrée dans le monde médiéval°Ê
Ê `jLÕÌÊ `½>jiÊ `iÊ xi]Ê iÊ «ÀviÃÃiÕÀÊ «ÕÀÀ>Ê jÌ>LÀÊÕÊ«ÌÊ>ÛiVÊiÊVÌiÊiÌÊ>Êv>Li]ÊjÌÕ`jÃÊ iÊ ÈiÊ \Ê iÊ v>L>ÕÊ `ÌÊ iÊ Ê iÃÌÊ iÊ `ÕÌvÊ `iÊfable®Ê«À«ÃiÊÕÊÀjVÌÊLÀiv]Ê>ÕÝÊ«iÀÃ>}iÃÊÀ>«`iiÌÊV>«jÃ]Ê>ÃÃÀÌÊ`½ÕiÊÀ>i°Ê ,>VÌjÊ «>ÀÊ ÕÊ }iÕÀ]Ê µÕÊ ÃiÊ «ÀjÃiÌiÊ Ì>ÌÌÊViÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀ]ÊÌ>ÌÌÊViʽ>ÕÌiÕÀ]Ê iÌÊ µÕÊ Ã½>`ÀiÃÃiÊ DÊ ÕÊ >Õ`ÌÀiÊ V«ÃjÊ `½ÕÊ «ÕLVÊ Û>ÀjÊ ÛÀÊ iÃÊ Ê ,i«mÀiÃÊ ]Ê «°Ê ÓÈ®]Ê iÊ v>L>ÕÊÃiÊ«ÀjÃiÌiÊViÊÕÊÌiÝÌiÊvÀÌiiÌÊ ÌiÌjÊ`½À>Ìj]ʵÕiʽʫÕÀÀ>ÊÀi«jÀiÀÊ`>ÃÊiÊ ÃÞÃÌmiÊjV>Ìv° UÊ iÊ V
>«ÌÀiÊ «iÀiÌÌÀ>Ê DÊ ½jmÛiÊ `iÊ s’approprier les caractéristiques du genre \ÊÃÌÀÕVÌÕÀiÊ `ÕÊv>L>Õ]ÊÃiÊiÊÃVmiÊ`iÃÊ«iÀÃ>}iÃÊ>ÕÊ ÃiÊ `iÊ >Ê Àj>ÌjÊ j`jÛ>i]Ê ÌiÀÛiÌÃÊ `ÕÊ >ÀÀ>ÌiÕÀ]Ê«ÀVj`jÃÊVµÕiÃ]ÊÛÃji°Ê"ÊÌÀiÀ>Ê µÕiÊ iÃÊ VÌiÕÀÃÊ V
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Õ>Ã°Ê iÊ v>L>ÕÊ >Êj}>iiÌÊÕiÊ«ÀÌjiÊ``>V̵ÕiÊ\ÊiÊ«ÕLVÊ iÃÌÊÛÌjÊDÊÌÀiÀÊÕÊiÃi}iiÌÊ`iÊViÃÊÀjVÌÃ]Ê µÕ½Êý>}ÃÃiÊ`½ÕiÊiXÊDÊÛ>iÕÀÊÀ>i]Ê`½ÕÊ VÃiÊ ÕÊ `½ÕiÊ Ã«iÊ VÃÌ>Ì>Ì]Ê ÃÕÛiÌÊ >««ÕÞjÃÊÃÕÀÊ>ÊÃ>}iÃÃiÊ««Õ>Ài° UÊ ½objectif `iÊ ViÊ V
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j@ÌÀi° UÊ>ÊLÀmÛiÌjÊ`iÃÊv>L>ÕÝÊiÊ>ÕÌÀÃiÊÕi lecture intégrale en classe \ÊiÃÊjmÛiÃÊ«ÕÀÀÌÊ >ÃÊ «iÀviVÌiÀÊ iÕÀÊ >ÌÀÃiÊ `iÃÊ ÌiÝÌiÃÊ V«iÌÃ]Ê`½ÕiÊViÀÌ>iÊjÌi`Õi]ʵսÃÊÃiÀÌÊ ÛÌjÃÊ DÊ «À}iÀÊ `>ÃÊ iÃÊ lectures personnellesʵÕÊiÕÀÊÃÌÊ«À«ÃjiÃÊ«>}iÊ{x°
Construction du chapitre Le choix de la traduction et du corpus UÊ*ÕÀÊv>VÌiÀÊ>ÊiVÌÕÀiÊ`ÕÊÌiÝÌiÊ«>ÀÊiÃÊjmÛiÃ]Ê ÕÃÊ >ÛÃÊ ÀiÌiÕÊ `iÃÊ traductions etÊ adaptations réalisées par nos soins ou éditées à l’intention du jeune public°Ê `miÃÊ >ÕÊ ÌiÝÌiÊ iÊ>ViÊvÀ>X>Ã]ÊViÃÊ>`>«Ì>ÌÃÊVÃiÀÛiÌÊ >Ê ÛÛ>VÌjÊ `ÕÊ ÀjVÌÊ `½À}i]Ê ½À}>ÌjÊ `iÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ iÌÊ `iÃÊ >}iÃ]Ê >ÃÊ `iÀÃiÌÊ >ÊÃÞÌ>Ýi° UÊiÊ«>ÀVÕÀÃÊ`iÊiVÌÕÀiÊ«À«ÃjÊ>ÕÝÊjmÛiÃÊiÃÊ V`ÕÌÊ`VÊDÊ>Ê`jVÕÛiÀÌiÊ`i deux fabliauxÊ `jÃÊ iÊ version intégrale]Ê Ê iÃÊ *iÀ`ÀÝÊ Ê «°ÊÓnÊDÊÎä®ÊiÌÊÊ ÃÌÕ>ÊÊ«°ÊÎÓÎή°Ê½jÌÕ`iÊ`iÊ ViÃÊ `iÕÝÊ ÀjVÌÃÊ «iÀiÌÊ ÕiÊ «À}ÀiÃÃÊ `>ÃÊ iÃÊ >««ÀiÌÃÃ>}iÃÊ \Ê `>ÃÊ ÕÊ «ÀiiÀÊ Ìi«Ã]Ê ÃÌÊ >LÀ`jÃÊ ½>ÀÌÊ `ÕÊ ÀjVÌÊ iÌÊ iÃÊ «iÀÃ>}iÃÊ iÌ]Ê`>ÃÊÕÊÃiV`ÊÌi«Ã]ʽ>VViÌÊiÃÌÊÃÊÃÕÀÊ >Ê `jVÕÛiÀÌiÊ `iÃÊ «ÀVj`jÃÊ VµÕiÃÊ iÌÊ ÃÕÀÊ ½jÌÕ`iÊ`ÕÊÀ>««ÀÌÊiÌÀiʽ
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37
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mÃiÊ«°ÊÎx®ÊÀ>ÃÃiLiÊ iÃÊ ÌÃÊ >LÀ`jiÃÊ >ÕÊ VÕÀÃÊ `iÊ ViÃÊ iVÌÕÀið L’histoire des arts >Ê`ÕLi«>}iÊÊÃÌÀiÊ`iÃÊ>ÀÌÃÊÊ«°ÊÎÈÎÇ®Ê «À«ÃiÊÕiÊjÌÕ`iÊ`iÊtrois enluminures représentant des scènes de la vie quotidienne]Ê >Þ>ÌÊÌÀ>ÌÊ>ÕÝÊmétiers au Moyen ÂgeÊ\Ê«>ÞÃ>ÃÊ iÌÊjÌiÀÃÊ`iÊ>ÊV>«>}iÊVÕÌÕÀiÊ`iÃÊVjÀj>iÃ]Êv>LÀV>ÌÊ`iÃÊvÀ>}iî]ÊjÌiÀÊ`iÊ>ÊÛiÊ ÛiÌiÊ `iÊ ÌiÝÌiî°Ê ÃÊ ÛÌÊ `iÃÊ «>ÞÃ>ÃÊ iÊÌÀ>Ê`iÊÃÃiÀÊiÊLj]ÊÕiÊviÀmÀiÊiÊ ÌÀ>Ê`iÊv>LÀµÕiÀÊiÊvÀ>}iÊvÀ>ÃÊiÌÊÕÊÌ>iÕÀÊ `>ÃÊ Ã>Ê LÕ̵Õi°Ê iÃÊ iÕÕÀiÃÊ `>ÌiÌÊ `ÕÊ XIViÊiÌÊ`ÕÊ XViÊÃmVi°Ê iÌÌiÊjÌÕ`iÊ«iÀiÌÌÀ>ÊÕiÊ «ÀimÀiÊ>««ÀV
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38
Les activités d’écriture et d’oral UÊ iÃÊ activités d’écritureÊ «°Ê {£®]Ê VXÕiÃÊ `iÊ v>XÊ«À}ÀiÃÃÛiÊDÊ>ÊvÃÊ`ÕÊ«ÌÊ`iÊÛÕiÊ`iÊ >Ê}ÕiÕÀÊ`ÕÊÌiÝÌiÊ>ÌÌi`ÕÊiÌÊ`iÊ>Ê`vwVÕÌjÊ `iÊ>ÊÌ@V
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Bibliographie UÊFrançoise RACHMÜHL iÌÊ Pol GAILLARD] Les Fabliaux du Moyen Âge]Ê>ÌiÀ]ÊV°ÊÊ#ÕÛÀiÃÊ iÌÊÌ
miÃÊÊÓääÓ®° UÊJean-Claude AUBAILLY]ÊFabliaux et contes du Moyen Âge]Ê]ÊV°ÊÊ >ÃõÕiÃÊ`iÊ«V
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➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans l’univers des fabliaux ! Livre de l’élève, p. 24-25
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L’univers des fabliaux Anonyme, « Les Perdrix » Livre de l’élève, p. 28 à 31 OBJECTIFS ■ÊÌÕ`iÀʽ>ÀÌÊ`ÕÊÀjVÌ° ■Ê jVÕÛÀÀÊ`iÃÊ«iÀÃ>}iÃÊÌÞ«iÃÊ`iÊv>L>ÕÝ°
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
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>ÌÃÊÃiÊÃÌÊi«>ÀjÃÊ`iÃÊ`iÕÝÊÃi>ÕÝÊ iÌÊiÃÊÌÊ>}jÃÊ\ÊElle dira que les deux chats sont arrivés en même temps au moment où elle les sortait de la brocheÊ°ÊÓ£ÓÓ®° 5.Ê>ÊviiÊ>}iÊiÃÕÌiÊÕiÊÀÕÃiÊiÊ`iÕÝÊ Ìi«ÃÊ\Ê`½>LÀ`]ÊiiÊv>ÌÊ«iÕÀÊ>ÕÊVÕÀjʵÕÊÛiÌÊ `½>ÀÀÛiÀ]ÊiÊÕÊ>X>ÌʵÕiÊÃÊ>ÀÊÛiÕÌÊÃiÊ Ûi}iÀÊ`iÊÕÊiÌÊiÊÌÕiÀÊPartez, Messire, fuyez. Mon mari veut se venger de vous]Ê °Ê xÓ®Ê ÆÊ iÊ VÕÀjÊýivÕÌ°Ê*ÕÃ]ÊiiÊÛ>ÊÌÀÕÛiÀÊiÊ>À]ÊiÊÕÊ `Ã>ÌʵÕiÊiÊVÕÀjÊÛiÌÊ`iÊ«>ÀÌÀÊiÊi«ÀÌ>ÌÊ iÃÊ`iÕÝÊ«iÀ`ÀÝÊTon beau curé se sauve avec]Ê °ÊÈÈ®°Ê iÊ>Ê>ÃÊÌÀÕÛjÊÕiÊÀ>ÃÊ«ÕÀÊiÝ«µÕiÀÊ>Ê`ë>ÀÌÊ`iÃÊ`iÕÝÊÃi>ÕÝÊiÌÊ`jÌÕÀiÀÊ>ÊVmÀiÊ`iÊÃÊ>ÀÊÃÕÀÊiÊVÕÀj° 6.Ê a.Ê 6VÊ µÕiµÕiÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ ÙÊ iÊ VÌiÕÀÊ Ã½>`ÀiÃÃiÊ>ÕÊ«ÕLVÊ\ÊMessires, c’est une histoire vraie, toute vraie. Figurez-vous… °Ê£Ó®ÊÆÊVous l’avez devinéÊ°ÊÎ{®ÊÆÊCette aventure, Messires, vous le montre une fois de plusÊ°Êä®°ÊiÊ«ÕLVÊ iÃÌÊ`jÃ}jÊ«>ÀÊiÊ«ÀÊvousÊÕÊ«>ÀÊiÊÊ messires°Ê iÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ «iÀiÌÌiÌÊ `iÊ V>«ÌiÀÊ ½>ÌÌiÌÊ`iÃÊ>Õ`ÌiÕÀÃ]ÊiÊÃÕ}>ÌʽÌjÀkÌÊ iÌÊ>ÊÛjÀ>VÌjÊ`iʽ
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À>ÃiÃÊiÝV>>ÌÛiÃÊquelle bonne odeur !]Ê°ÊnÊÆÊquelle bonne saveur !]Ê°ÊÊÆÊExquises !]Ê°Ê£ÎÊÆÊPersonne ! C’est honteux de faire attendre les gens comme ça !Ê °Ê£x£ÈÊÆÊFinie la première perdrix !]Ê°Ê£]ÊiÌV°®]Ê ÃÕÛiÌÊ >ÃÃVjiÃÊ DÊ `iÃÊ ÌiÀiVÌÃÊ HumÊ !]Ê °Ê n]Ê Ê ÆÊ ohÊ !]Ê °Ê ££Ê ÆÊ Hop !]Ê °Ê £Ó®Ê ÆÊ `iÃÊ «
À>ÃiÃÊ ÌiÀÀ}>ÌÛiÃÊ «ÕÀÊ ÌÀ>`ÕÀiÊ ÃiÃÊ ÌiÌÃÊ Si elle tâtait un peu du reste ?…]Ê°Ê£ÇÊÆÊEt si elle mangeait la seconde ?]Ê°ÊÓäÊÆÊOui, mais maintenant ?]Ê°ÊΣ®ÊÆÊ`iÃÊ«
À>ÃiÃʵÕÊÀiÃÌiÌÊiÊÃÕëiÃ]Ê«VÌÕjiÃÊ«>ÀÊ`iÃÊ«ÌÃÊ`iÊÃÕëiÃÊ iÌÊ µÕÊ >ÃÃiÌÊ «>ViÊ DÊ ½>}>ÌÊ `iÃÊ >Õ`ÌiÕÀÃÊen moins de deux elle en mange les deux ailes… Exquises !…]Ê°Ê£ÎÊÆÊComment peut-on avoir de la bonne cuisine ?…]Ê°Ê£ÈÊÆÊSi elle tâtait un peu du reste ?…]Ê °Ê £Ç®°Ê iÊ ÛV>LÕ>ÀiÊ `iÊ >Ê }ÕÀ>`ÃiÊ iÃÌÊ j}>iiÌÊ ÌÀmÃÊ «ÀjÃiÌÊ \Ê bonne odeur °Ên®]Êbonne saveurÊ°Ê®]Êtrès gourmandeÊ°Ê£ä®]Êexquisesʰʣή]ÊfaimʰʣǮ]ÊfrétilleÊ
2 - Rire avec les fabliaux
39
°ÊÓn®]Êavec délicesÊ°ÊΣ®]ÊpourlècheÊ°ÊΣ®]Êj’en ai trop envieÊ°ÊÎή°
iÊ «>ÃÃ>}iÊ iÃÌÊ >ÕÃÃÊ >ÀµÕjÊ «>ÀÊ ½i«Ê `ÕÊ ÃÌÞiÊ`ÀiVÌÊLÀiÊHum ! quelle bonne odeur !]Ê °Ê nÊ ÆÊ C’est honteux de faire attendre les gens comme ça !]Ê °Ê £x£ÈÊ ÆÊ Et si elle mangeait la seconde ?]Ê °Ê Óä]Ê iÌV°®Ê iÌÊ `ÕÊ ÃÌÞiÊ `ÀiVÌÊ Elle dira que les deux chats…]Ê°ÊÓ£®Ê\ÊiÊVÌiÕÀÊÕÃÊ v>ÌÊ>ÃÊV>ÌÀiÊiÃÊ«iÃjiÃÊ`ÕÊ«iÀÃ>}iÊ iÌÊÕÃÊÀi`ÊV«ViÃÊ`iÊÃiÃÊÀ>ÃiiÌð 8.Êa.ÊiÊ`>}ÕiÊ>««>À>ÌÊ>ÕÊÀiÌÕÀÊ`ÕÊ«>ÞÃ>]Ê DÊ«>ÀÌÀÊ`iÊ>Ê}iÊÎÇ°ÊiÃÊ«>ÀiÃÊ`iÃÊ«iÀÃ>}iÃÊÃÌÊVÊÀ>««ÀÌjiÃÊ>ÕÊÃÌÞiÊ`ÀiVÌ]ÊViÊ iÊ Ìj}iÌÊ >Ê «VÌÕ>ÌÊ }ÕiiÌÃÊ iÌÊ ÌÀiÌÃ®Ê iÌÊ iÃÊ ÛiÀLiÃÊ ÌÀ`ÕVÌiÕÀÃÊ `ÕÊ `>}ÕiÊ il crie déjà]Ê°ÊÎÈÊÆÊelle l’arrête]Ê°Ê{£ÊÆÊelle ne le laisse pas finir]Ê°Êx£]ÊiÌV°®°ÊiÃÊÌi«ÃÊ`iÃÊÛiÀLiÃÊ `ÕÊ`>}ÕiÊÃÌÊiÃÃiÌiiiÌÊiÊ«ÀjÃiÌÊ`iÊ ½`V>ÌvÊÕÊ`iʽ«jÀ>ÌvÊiÌÊiÊ«>ÃÃjÊV«ÃjÊ `iʽ`V>ÌvÊ«ÕÀÊiÃÊv>ÌÃÊ«>ÃÃjÃÊÆÊiÃÊ«ÀÃÊ «iÀÃiÃÊi«ÞjÃÊÃÌÊje iÌÊtuÊ«ÕÀÊiÊ`>}ÕiÊiÌÀiÊ>ÊviiÊiÌÊÃÊ>À]Êje ÉÊvousÊiÌÊ ilÊ`jÃ}>ÌÊiÊ>À®Ê`>ÃÊiÊ`>}ÕiÊiÌÀiÊ>Ê viiÊiÌÊiÊVÕÀj° b.ÊiÊ`>}ÕiÊV«ÀÌiÊÌÀÃÊÃjµÕiViÃÊ\Ê`>ÃÊ >Ê«ÀimÀiÊ°ÊÎÈÊDÊ{n®]ÊiÊ«>ÞÃ>Ê`>}ÕiÊ>ÛiVÊ Ã>Êvii°Ê iiVÊÕÊ`iÊ>ÊÛiÀÃÊ`iÃÊv>ÌÃÊ µÕ½iiÊ >Û>ÌÊ >}jiÊ °Ê Ó£Ê DÊ Óx®]Ê >ÃÊ ViÌÌiÊ iÝVÕÃiÊ iÊ ÕÊ j«>À}iÊ «>ÃÊ >Ê VmÀiÊ `ÕÊ >ÀÊ ÆÊ >ÕÃÃÊÌÕÀiÌiiÊViÌÌiÊ
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Le fabliau, un récit comique Anonyme, « Estula » Livre de l’élève, p. 32 à 34 OBJECTIFS ■Ê jVÕÛÀÀÊ`iÃÊ«ÀVj`jÃÊVµÕið ■Ê>ÞÃiÀÊ iÊ À>««ÀÌÊ iÌÀiÊ ½
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frèresÊ °Ê £x®°Ê w]Ê iÊ VÌiÕÀÊ `iÊ >ÕÊ ÀjVÌÊ ÕiÊ`iÃÊ``>V̵Õi]ÊiÊÌÀ`ÕÃ>ÌÊ`iÃÊ ÀjyiÝÃÊÀ>iÃ]ÊÃÕÃÊvÀiÊ`iÊ«ÀÛiÀLiÃÊÕÊ `iÊ >ÝiÃÊ `iÊ Ã>}iÃÃiÊ ««Õ>ÀiÊ \Ê Pauvreté fait perdre la tête à plus d’un !ʰʣȣǮÊÆÊTel rit le matin qui pleure le soir, tel est furieux le soir qui sera joyeux le lendemain matinÊ°ÊÇnÇ®° 6.Ê *ÕÀÊ µÕiÊ iÊ ÛiÕÀÊ «ÕÃÃiÊ VÀÀiÊ µÕiÊ ½Ê ý>`ÀiÃÃiÊ DÊ Õ]Ê Ê v>ÕÌÊ «ÀViÀÊ iÊ Ê `ÕÊ V
iÊ EstulaÊ ViÊ Ã½Ê Ã½>}ÃÃ>ÌÊ `½ÕiÊ µÕiÃÌÊ\ÊEs-tu là ?ÊiÊiÕÊ`iÊÌÊÀi«ÃiÊ>ÃÊÃÕÀÊ ÕiÊ`vvjÀiViÊ`iÊÃi}iÌ>Ì° 7. a.ÊiÊviÀiÀÊ`i>`iÊDÊÃÊwÃÊ`½>iÀÊV
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iÊiÃÌÊ`ÕjÊ `iÊ«>Ài®ÊÕÊ«>À>ÌÊÌÀmÃÊjÌÀ>}i]ÊÃÕÀ>ÌÕÀiÊj’ai déjà entendu parler de bien des choses étranges, mais comme celle-là alors, jamais !]Ê°Ê{xÊDÊ {n®°ÊÊv>ÌÊ`VÊ>««iÊ>ÕÊVÕÀjÊ«ÕÀÊiÝÀVÃiÀÊiÊ V
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41
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➔ HISTOIRE DES ARTS La vie quotidienne dans les enluminures Livre de l’élève, p. 36-37 ➜ OBSERVER ET ANALYSER
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➔ ÉTUDE DE LA LANGUE ➜ GRAMMAIRE
Livre de l’élève, p. 38-39
1 Le récit au passé 1.Ê iÃÊ ÛiÀLiÃÊ DÊ ½«>Àv>ÌÊ ÃÌÊ iÃÊ ÃÕÛ>ÌÃÊ \Ê avait]ÊétaitÊ°Ê£®ÊÆÊétaitÊ°ÊÓ®ÊÆÊperdaitÊ°ÊήÊÆÊdisait]Ê allait gagnerÊ°Ê{®ÊÆÊarrivait °Êx®ÊÆÊrejouaitÊ°ÊÈ®ÊÆÊ reperdaitÊ°ÊÇ®ÊÆÊrestait °Ên®°
iÃÊ ÛiÀLiÃÊ >ÕÊ «>ÃÃjÊ Ã«iÊ ÃÌÊ iÃÊ ÃÕÛ>ÌÃÊ \Ê mourutÊ°Ê®ÊÆÊfut °Ê££®ÊÆÊmitÊ°Ê£Ó®ÊÆÊcourut °Ê£Î®° 2. a.ÊiÊÌi«ÃÊÕÌÃjÊ«ÕÀÊ«ÀjÃiÌiÀÊ>ÊÃÌÕ>ÌÊ Ì>iÊ>ÀÀmÀi«>Ê`ÕÊÀjVÌ®ÊiÃÌʽ«>Àv>ÌÊ\ÊÊ iÊ ÌÀÕÛiÊ `>ÃÊ ÌÕÌÊ iÊ «ÀiiÀÊ «>À>}À>«
iÊ `ÕÊ ÌiÝÌi° b.Ê iÊ Ìi«ÃÊ µÕÊ >ÀµÕiÊ iÊ `jLÕÌÊ `iÊ ½>VÌÊ «ÀiiÀÊ «>Ê `ÕÊ ÀjVÌ®Ê iÃÌÊ iÊ «>ÃÃjÊ Ã«iÊ \Ê Ê iÃÌÊi«ÞjÊ`>ÃÊiÊÃiV`Ê«>À>}À>«
i]Ê>«ÀmÃÊ >ÊVÕÌÊ`iÊÌi«ÃÊun beau jourÊ°Ê®° 2 Les valeurs du présent a.Êvient :Ê«ÀjÃiÌÊ`½>VÌÕ>Ìj°Êb.Êreste :Ê«ÀjÃiÌÊ`iÊ ÛjÀÌjÊ}jjÀ>i°Êc.Êveux, écoute :Ê«ÀjÃiÌÊ`½>VÌÕ>Ìj°Êd.Ês’approche, bouscule, fait, emporte :Ê «ÀjÃiÌÊ`iÊ>ÀÀ>Ì°Êe.Êexplique, dit :Ê«ÀjÃiÌÊ `iÊ>ÀÀ>ÌÊÆÊmens :Ê«ÀjÃiÌÊ`½>VÌÕ>Ìj° 3 Le dialogue 1. a.Ê iÊ `>}ÕiÊ ÃiÊ Ài«mÀiÊ DÊ «>ÀÌÀÊ `iÃÊ `ViÃÊÌÞ«}À>«
µÕiÃÊ}ÕiiÌÃÊiÌÊÌÀiÌî]Ê`iÊ>Ê «ÀjÃiViÊ`iÊÛiÀLiÃÊ`iÊ«>ÀiÊ`>ÃÊ`iÃÊ«À«ÃÌÃÊVÃiÃÊfit]Ê°ÊÓÊÆÊrépondit]Ê°Ên]ÊiÌV°®]ʵÕÊ «iÀiÌÌiÌÊ`½`iÌwiÀÊiÃÊVÕÌiÕÀð iÃÊ }ÕiiÌÃÊ ÃÌÊ «>VjÃÊ >ÕÊ `jLÕÌÊ iÌÊ DÊ >Ê wÊ `iÃÊ«>ÃÃ>}iÃÊ`>}ÕjÃ]ʵÕÊ«iÕÛiÌÊÀi}ÀÕ«iÀÊ «ÕÃiÕÀÃÊ Àj«µÕiÃ°Ê ÃÊ «iÀiÌÌiÌÊ `iÊ Ãj«>ÀiÀÊ iÊ`>}ÕiÊ`iÊ>Ê>ÀÀ>Ì]ÊiÌÊÃÌÊ`VÊjViÃÃ>ÀiÃÊ `mÃÊ µÕ½ÕÊ «>ÃÃ>}iÊ >ÀÀ>ÌvÊ >Ê v>ÌÊ ÃÕÌiÊ DÊ ÕÊjV
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>}iiÌÃÊ`½ÌiÀVÕÌiÕÀÃÊ`>ÃÊiÊ`>}Õi° b.ÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃʵÕÊ«ÀiiÌÊ>Ê«>ÀiÊÃÌÊ iÊÛ>ÊiÌÊÃ>Êvii]Ê«ÕÃÊDÊÕÛi>ÕÊiÊÛ>ÊiÌÊ iwÊiÊ«ÀkÌÀi°Ê"Ê`jVÕÛÀiʽ`iÌÌjÊ`iÃÊVÕÌiÕÀÃÊ`>ÃÊiÃÊ«À«ÃÌÃÊVÃiÃ]ʵÕÊÃÕÛiÌÊ iÃÊ«>ÀiÃÊÀ>««ÀÌjiÃÊ\Êfit le vilainÊ°ÊÓ®ÊÆÊrépondit la dameÊ°Ên®ÊÆÊfait le vilainʰʣήÊÆÊdéclara le prêtreʰʣǣn®° 2.ÊiÃÊ«ÀÃÊ«iÀÃiÃÊÕÌÃjÃÊ`>ÃÊiÊ`>}ÕiÊÃÌÊ>ÊÓiÊ«iÀÃiÊ`ÕÊÃ}ÕiÀÊÉcoute, femme]Ê°Ê£ÊÆÊsi bon te semble]Ê°Ê{ÊÆÊtu as agi]Ê °Ê £Ç®Ê ÕÊ iÊ vous `iÊ «ÌiÃÃiÊ je vous donne Blérain]Ê°Ê£{®Ê«ÕÀÊ`jÃ}iÀʽÌiÀVÕÌiÕÀÊÆÊ>Ê 1ÀiÊ «iÀÃiÊ `ÕÊ Ã}ÕiÀÊ ÕÊ `ÕÊ «ÕÀiÊ jeÊ ÕÊ nous®Ê«ÕÀÊ`jÃ}iÀÊiÊVÕÌiÕÀÊ°ÊÎ]ÊÇ]Ê£{®°ÊiÃÊ «ÀÃÊ`iÊÎiÊ«iÀÃiÊilÊÕÊelle®Ê`jÃ}iÌÊ ViÊ`ÌÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃÊ«>ÀiÌÊ>ÊÛ>V
i]Ê°ÊÈÊÆÊ iÊ«ÀkÌÀi]Ê°ÊÇ®° >ÃÊ iÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ >ÀÀ>ÌvÃ]Ê ÌÕÃÊ iÃÊ «ÀÃÊ i«ÞjÃÊÃÌÊ`iÊÎiÊ«iÀÃiÊiÌÊ`jÃ}iÌÊiÃÊ `vvjÀiÌÃÊ>VÌiÕÀÃÊ`iʽ
ÃÌÀiÊ\Êils °Ê®ÊÀiÛiÊ >ÕÊÛ>ÊiÌÊDÊÃ>ÊviiÊÆÊla °Ê££®ÊiÌÊelle °Ê£x®Ê `jÃ}iÌÊ >Ê Û>V
iÊ ÆÊ ilÊ °Ê £x®Ê iÌÊ luiÊ °Ê £È®Ê `jÃ}iÌÊiÊÛ>ÊÆÊluiÊ°Ê£x®ÊiÌÊquiÊ°Ê£n®ÊÌÊ«ÕÀÊ ÀjvjÀiÌÊiÊ«ÀkÌÀi° 2 - Rire avec les fabliaux
43
iÊ`>}ÕiÊÕÌÃiÊiÊ«ÀjÃiÌÊViÊÌi«ÃÊ`iÊ ÀjvjÀiViÊ«ÀjÃiÌÊ\ÊNous ne pouvons]Ê°ÊÎÊÆÊje vous donne]Ê°Ê£{ÊÆÊ«>ÃÃjÊV«ÃjÊ\Êtu as agi]Ê °Ê £Ç®°Ê iÃÊ «>ÃÃ>}iÃÊ >ÀÀ>ÌvÃÊ ÃÌÊ ijÃÊ >ÕÝÊ Ìi«ÃÊ `ÕÊ «>ÃÃjÊ «>Àv>ÌÊ \Ê Le prêtre était fin et rusé]Ê°Ê£ÓÊÆÊ«>ÃÃjÊëiÊ\Êdéclara le prêtre]Ê °Ê£Ç£nÊÆÊ«ÀjÃiÌÊ`iÊ>ÀÀ>ÌÊ\ÊAlors ils reviennent chez eux]Ê°Ê®° 3.Ê/ÕÃÊiÃÊÛiÀLiÃÊ>ÕÊ«ÀjÃiÌÊ`iʽ`V>Ìv]Êw}ÕÀ>ÌÊ `>ÃÊ iÊ `>}Õi]Ê ÌÊ ÕiÊ Û>iÕÀÊ `iÊ «ÀjÃiÌÊ`½>VÌÕ>Ìj]ÊÃ>ÕvÊ`>ÃʽjVjÊÃÕÛ>ÌÊ\Êsi l’on donne de bon cœur à Dieu, Dieu le rend au doubleÊ°ÊÓή]ÊÙÊiÊ«ÀjÃiÌÊ>ÊVÊÛ>iÕÀÊ`iÊ ÛjÀÌjÊ }jjÀ>i°Ê iÃÊ ÛiÀLiÃÊ reviennent °Ê ®]Ê entre]ÊprendÊ°Ê£ä®]ÊvaÊ°Ê££®ÊiÌÊfait °Ê£Î®ÊÃÌÊ>ÕÊ «ÀjÃiÌÊ`iÊ>ÀÀ>Ì° 4 De l’ancien français au français moderne 2. Les fabliaux sont bons à écouterÊ\
Ils font oublier mainte douleur et maint [malheur, Et maint ennui et mainte faute. C’est Courtebarbe qui a fait ce fabliau, Et je crois bien qu’il s’en souvient encore. Il advint un jour que, près de Compiègne, Trois aveugles marchaient sur un chemin. Courtebarbe, « Les Trois Aveugles de Compiègne », traduit de l’ancien français.
3. a.Ê >ÃÊiÊÌiÝÌiÊiÊ>ViÊvÀ>X>Ã]ÊiÃÊÛiÀÃÊ ÌÊ
ÕÌÊÃÞ>LiÃÊVÌÃÞ>Liî° b.ÊiÃÊÀiÃÊÃÌÊ«>ÌiÃÊÕÊÃÕÛiî° 4.ÊiÊÌÊmesfetÊiÃÌÊvÀjÊ`iÊ`iÕÝÊjjiÌÃÊ\Ê mesÊ«ÀjwÝiÊÃ}w>ÌÊÊ>Ê]ÊÊ>ÕÛ>ÃÊ®]ʵÕiÊ ½Ê ÀiÌÀÕÛiÊ `>ÃÊ mésentente]Ê iÌÊ iÊ À>`V>Ê fetÊÊv>ÌÊ®]ÊViʵÕÊ`iÊiÊvÀ>X>ÃÊ`iÀiÊ méfait]ÊVÌÀ>ÀiÊ`iÊbienfait° ➜ CONJUGAISON Livre de l’élève, p. 39
5 L’indicatif présent a.ÊiÊ«ÀkÌÀiÊv>Ì°Êb.ÊiÊÛiÕÀÊÃ>ÕÌi]Ê«Ài`]Ê«ÕÃÊÊ ÀiÌ°Êc.ÊiÊviÀiÀÊ>««ii°Êd.ÊiÊViÀVÊÛiÌ° 6 L’indicatif passé simple a.ÊiÊÛiÕÀÊ«ÀÌ]Ê«ÕÃÊÊÀi}Ì°Êb.ÊViʵÕiÊwÌ iÊ LÕV
iÀ°Êc.ÊiÊLÕV
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iÊÌiÀÀ}i>° ➜ ORTHOGRAPHE Livre de l’élève, p. 39
7 L’accord sujet-verbe a.ÊJ’>ÊVÀÕÊiÌi`ÀiÊ`iÃÊÛiÕÀðÊb.Ê >ÃÊ>ÊÛiÊ `iÊ «m}iÊ jÌ>iÌÊ >ÀÀÛjÃÊ trois aveuglesÊ
44
µÕÊ>ÀV
>iÌÊ>ÛiVÊiÕÀÊV>i°Êc.ÊLes perdrixÊ VÕÃ>iÌÊ`>ÃÊiÊvÕÀ°Êd.ÊÊÞÊ>Û>ÌÊ`>ÃÊiÊ«>ÞÃÊ deux chevaliersÊ µÕÊ jÌ>iÌÊ vÀmÀiÃ°Ê e.Ê La ville d’ArrasÊ >VVÕiiÊ `iÊ LÀiÕÝÊ >ÀV
>`Ã°Ê f.Ê />`ÃÊ µÕiÊ lesÊ trois ménestrelsÊ V
>Ì>iÌÊ iÌÊ `ÛiÀÌÃÃ>iÌÊ >Ê `>i]Ê ÛVÊ µÕiÊ ÀiÛÌÊ son mari°Ê g.Ê Les deux vaches]Ê >Ê >ÌÌ>V
jiÃ]Ê ÃiÊ Ã>ÕÛmÀiÌ° ➜ FIGURES DE STYLE Livre de l’élève, p. 39
8 L’énumération, la répétition et la comparaison 1.Ê >Ê «
À>ÃiÊ b V«ÀÌiÊ ÕiÊ Àj«jÌÌ°Ê iÊ ÛiÀLiÊtirerÊiÃÌÊÀj«jÌjÊDÊÌÀÃÊÀi«ÀÃið 2.Ê>Ê«
À>ÃiÊaÊV«ÀÌiÊÕiÊjÕjÀ>ÌÊ`½>VÌÃÊ(donne, prend, met, hisse, descend, court, jette)]ʵÕÊ`iÊÕÊÀÞÌ
iÊÀ>«`iÊ>ÕÊÀjVÌ° 3.Ê >Ê «
À>ÃiÊ cÊ V«ÀÌiÊ ÕiÊ V«>À>ÃÊ \Ê aussi nu qu’un rameau l’hiver°Ê iÌÌiÊV«>À>ÃÊjÌ>LÌÊÕiÊ>>}iÊiÌÀiÊiÊ`jÕiiÌÊ`ÕÊ «mÀi]Ê µÕÊ >Ê `jÊ ÌÕÌiÊ Ã>Ê vÀÌÕiÊ DÊ ÃÊ wÃ]Ê iÌÊÕiÊLÀ>V
iÊ`½>ÀLÀiÊDÊviÕiÃÊV>`ÕµÕiÃ]ʵÕÊ «iÀ`ÊÌÕÌÊÃÊviÕ>}iÊDÊ>ÊÃ>ÃÊ`½
ÛiÀ° ➜ VOCABULAIRE DES FABLIAUX Livre de l’élève, p. 40
9 Histoire des mots : les doublets 1. iÃÊ ÌÃÊ monsieur]Ê messieursÊ iÌÊ messiresÊ ÌÊjÌjÊV«ÃjÃÊDÊ«>ÀÌÀÊ`ÕÊÌÊ>ÌÊsenior]Ê µÕÊ>Ê`jÊsire iÌÊsieur]Ê>ÕݵÕiÃÊÌÊjÌjÊ>ÕÌjÃÊiÃÊ`jÌiÀ>ÌÃÊ«ÃÃiÃÃvÃÊmonÊÃ}ÕiÀ®Ê iÌÊmesÊ«ÕÀi®° 2. iÊ ÌÊ >}>ÃÊ sir]Ê iÊ ÌÊ Ì>iÊ signor iÌÊ iÊ ÌÊ ië>}Ê señorÊ Ã}wiÌÊ ÌÕÃÊ Ê ÃiÕÀÊÊiÊvÀ>X>ð 10 Personnages de fabliaux 1.ÊÕÊÞiÊ}i]ÊÕÊÛ>ÊiÃÌÊÕÊ«>ÞÃ>ÊLÀi]Ê >ÃÊ µÕÊ ½iÃÌÊ «>ÃÊ «À«ÀjÌ>ÀiÊ `iÊ Ã>Ê ÌiÀÀi°Ê iÊ ÌÊiÃÌÊ`jÀÛjÊ`ÕÊ>ÌÊvilla]ʵÕÊÃ}wiÊÊÕiÊ viÀiÊ °Ê ÕÕÀ`½
Õ]Ê iÊ Ê >Ê «ÀÃÊ ÕÊ ÃiÃÊ À>Ê \Ê Ê `jÃ}iÊ ÕiÊ «iÀÃiÊ `ÌÊ iÊ V«ÀÌiiÌÊiÃÌÊj«ÀÃ>Li° 2.Ê1ÊLÕÀ}ÊiÃÌÊÕiÊ«iÌÌiÊVÌj]Ê`iÊÌ>iÊÌiÀj`>ÀiÊiÌÀiÊiÊÛ>}iÊiÌÊ>ÊÛi°ÊʽÀ}i]Ê ÕÊLÕÀ}iÃÊiÃÌÊ`VÊÕÊ
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Õ]Ê iÊ ÌiÀiÊ `jÃ}iÊ µÕiµÕ½ÕÊ µÕÊ >««>ÀÌiÌÊDÊ>ÊV>ÃÃiÊÃV>iÊ`iÊ>ÊLÕÀ}iÃi]Ê µÕÊÃiÊ`jwÌÊDÊ>ÊvÃÊ«>ÀÊ`iÃÊÀiÛiÕÃÊ>ÃjÃ]ÊÕÊ `iÊ`iÊÛiÊVvÀÌ>LiÊiÌÊÕÊViÀÌ>ÊVvÀÃiÊ`j}µÕi° 3. a.ÊÕÊ}iÕÀ°Êb.ÊÕÊ«ÀkÌÀi°Êc.ÊÕÊViÀV°Êd.ÊÕÊ jiÃÌÀi°
11 Les métiers au Moyen Âge 1.ÊÕÊ>ÀV
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9®°Êg.ÊiÊL>ÀLiÀÊv>ÌÊ>ÊL>ÀLiÊiÌÊVvviÊ2®°Êh.ÊiÊ iÀViÀÊ Ûi`Ê `iÃÊ >ÀÌViÃÊ «ÕÀÊ iÃÊ ÌÀ>Û>ÕÝÊ `iÊ VÕÌÕÀiÊ10®°Êi.ÊiÊÌiÌÕÀiÀÊÌiÌÊ`iÃÊÌÃÃÕÃÊ6®°Ê j.ÊiÊViÀ}iÀÊv>LÀµÕiÊ`iÃÊLÕ}ið 12 La vie à la campagne a.Ê>ÊÀjVÌiÊ`iÃÊ}>`ðÊb.ÊiÊ>LÕÀÊ`iÊ>ÊÌiÀÀi°Ê c.Ê iÃÊ Ãi>iÃÊ `iÊ Lj°Ê d.Ê iÊ v>ÕV
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14 Qualités et défauts humains Qualités
Adjectifs
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16 Compléter des proverbes a.Ê Ê iÊ v>ÕÌÊ >>ÃÊ penser tout haut°Ê b.Ê Quiconque a de l’argent assez et un peu de jugeoteÊÃiÊÌÀiÊÌÕÕÀÃÊ`½>vv>ÀiÊiÊViÊ`i°Ê c.ÊiÕÝÊÛ>ÕÌÊÕÌÃiÀÊla ruse que la force°Êd.Ê/iÊ VÀÌÊ >Û>ViÀÊ qui recule°Ê e.Ê PauvretéÊ v>ÌÊ «iÀ`ÀiÊ >Ê ÌkÌiÊ DÊ «ÕÃÊ `½Õ°Ê f.Ê +ÕÊ fait la fêteÊ v>ÌÊ `iÃÊ`iÌÌið
➔ ACTIVITÉS D’ORAL Mettre en scène un fabliau Courtebarbe, « Les Trois Aveugles de Compiègne » Livre de l’élève, p. 42 à 44 ➜ COMPRENDRE L’HISTOIRE
1.ʽ>VÌÊÃiÊ`jÀÕiÊDÊ «m}i°
2. a.ÊiÊViÀVÊÛiÕÌÊý>ÃÃÕÀiÀʵÕiÊiÃÊÌÀÃÊ>ÛiÕ}iÃÊiÊÛiÌÊ«>ÃÊ\ÊÊ«ÀjÌi`ÊiÕÀÊ`iÀÊ`iÊ ½>À}iÌ]Ê >ÃÊ iÊ Àj>ÌjÊ Ê iÊ `iÊ Ài°Ê iÃÊ ÌÀÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ ÀiÌÕÀiÌÊ DÊ «m}i]Ê «iÀÃÕ>`jÃʵÕiʽÕÊ`½iÕÝÊ>ÊÀiXÕʽ>À}iÌÊ`ÕÊViÀV]Ê iÌÊV>`iÌÊÕÊLÊÀi«>ÃÊDʽ>ÕLiÀ}i° b.ÊiÊViÀVÊÌiÀÛiÌÊÀõÕiʽ>ÕLiÀ}ÃÌi]ʵÕÊ>Ê `i>`jÊ>ÕÝÊÌÀÃÊ>ÛiÕ}iÃÊ`iÊiÊ«>ÞiÀ]Êý>«iÀXÌʵսÃʽÌÊ«>ÃÊ`½>À}iÌÊiÌÊiÃÊi>ViÊ`iÊ VÕ«ÃÊ`iÊL@ÌÊQuand il vit que cela se gâtait, il vint trouver le patron]Ê°ÊÈxÈÈ®° c.ÊiÊViÀVÊiÃÌÊDÊ>ÊvÃÊjw>ÌÊÊÛiÕÌÊ>Ê«ÀiÕÛiÊ µÕiÊ iÃÊ ÌÀÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ ÃÌÊ ÀjiiiÌÊ >ÛiÕ}iÃ®Ê iÌÊ ÕÊ >ÕÛ>ÃÊ «>Ã>Ì]Ê «ÕÃµÕ½Ê ÌÀ«iÊ iÃÊ ÌÀÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ iÊ v>Ã>ÌÊ ÃiL>ÌÊ `iÊ iÕÀÊ `iÀÊ`iʽ>À}iÌÊÀõսÊiÃÊÀiVÌÀi°Ê>ÃÊ Ê>VV«>}iÊiÃÊÌÀÃÊ>ÛiÕ}iÃÊDʽ>ÕLiÀ}iÊiÌÊ Àm}iÊw>iiÌÊ>Êv>VÌÕÀiÊ`iÊiÕÀÊÀi«>ÃÊiÌÊ`iÊ iÕÀÊÕÌ°ÊÊýiÃÌÊ`ÛiÀÌÊDÊiÕÀÃÊ`j«iÃ]Ê>ÃÊÃiÊ ÌÀiÊ>ÃÃiâÊ}jjÀiÕÝ]ÊiÊiÕÀÊvvÀ>ÌÊViʵսÃÊ ÌÊ VÃj]Ê ÀÃµÕ½Ê ÛÌÊ µÕiÊ >Ê ÃÌÕ>ÌÊ ÀõÕiÊ`iÊ>ÊÌÕÀiÀÊ«ÕÀÊiÃÊ>ÛiÕ}iÃÊiÌÊµÕ½Ê 2 - Rire avec les fabliaux
45
>Ê>Ê«ÀiÕÛiʵսÃÊÃÌÊLiÊ>ÛiÕ}iÃ°Ê ½iÃÌÊÕÊ >ÃÃiâÊÀV
iÊ«iÀÃ>}i]ʵÕÊ>iÊ>Ê«>Ã>ÌiÀi]Ê>ÃÊ`j«ÕÀÛÕÊ`iÊVÀÕ>ÕÌj° 3.Ê +Õ>`Ê Ê iÃÊ VÀÌÊ ÀV
iÃ]Ê ½>ÕLiÀ}ÃÌiÊ ÌÀ>ÌiÊ iÃÊ ÌÀÃÊ >ÛiÕ}iÃÊ >ÛiVÊ >>LÌjÊ Comme on est bien reçu quand on a de l’argent à dépenser !]Ê°ÊÎäΣ®]ÊiÌÊÌÕÌiÃÊÃiÃÊÀiÃÃÕÀViÃÊDÊiÕÀÊ `ëÃÌÊ Il leur apporta aussitôt cinq plats avec du pain…]Ê°ÊÎxÊDÊÎÇ®]ÊiÕÀÊvvÀiÊ`iÊ«>ÃÃiÀÊ ÌÕÌiÊune semaineÊV
iâÊÕÊ°ÊÎÓ®°ÊÊÛiÕÌÊÃj`ÕÀiÊ ÕiÊ ViÌmi]Ê `ÌÊ Ê «iÃiÊ µÕ½iiÊ Û>Ê ÕÊ À>««ÀÌiÀÊ`iʽ>À}iÌ]ÊiÌÊ>Ê«ÕÃÃiÊDÊVÃiÀ° 4.Ê-Ê>ÌÌÌÕ`iÊV
>}iÊ`ÕÊÌÕÌÊ>ÕÊÌÕÌÊÀÃµÕ½Ê ÃiÊ Ài`Ê V«ÌiÊ µÕ½ÃÊ ½ÌÊ «>ÃÊ `½>À}iÌÊ \Ê Ê i>ViÊ`iÊiÃÊL>ÌÌÀiÊ je vais vous faire battre et enfermer dans les latrines]Ê°ÊxnxÊÆÊApportez-moi mon gourdin !]Ê°ÊÈ{®° 5.Ê iÌÌiÊ
ÃÌÀiÊiÃÌÊ>ÕÃ>ÌiÊDÊ«ÕÃiÕÀÃÊÌÌÀiðÊ
iÊ Ài«ÃiÊ ÃÕÀÊ ÕiÊ ÌÀ«iÀiÊ `iÊ >Ê «>ÀÌÊ `ÕÊ ViÀVÊ\ÊiÃÊÌÀÃÊ>ÛiÕ}iÃÊÃÌÊ«iÀÃÕ>`jÃÊ`½>ÛÀÊ ÀiXÕÊ ÃÊ >À}iÌÊ ÆÊ iiÊ iÌÊ iÊ iÕÊ iÊ VµÕiÊ `iÊ ÃÌÕ>ÌÊ DÊ ½>ÕLiÀ}i]Ê v`jÊ ÃÕÀÊ iÊ ÀiÛiÀÃiiÌÊ`iʽ>ÌÌÌÕ`iÊ`iʽ>ÕLiÀ}ÃÌiÊiÛiÀÃÊiÃÊ >ÛiÕ}iÃ]Ê`½>LÀ`ÊLiÊÀiXÕÃ]Ê«ÕÃÊi>VjÃÊ`iÊ VÕ«ÃÊ`iÊL@ÌÊÆÊiiÊV«ÀÌiÊj}>iiÌÊÕiÊ vÀiÊ`iÊÃiÊiÊ>LÞiÊ`ÕÊVµÕiÊ\ÊiÊViÀVÊ ÃiÊV«ÀÌiÊViÊÕÊiÌÌiÕÀÊiÊÃVmi]ʵÕÊ VXÌÊ ÕÊ Ã«iVÌ>ViÊ VµÕi]Ê iÊ Ài}>À`iÊ ÃiÊ `jÀÕiÀÊÃÕÃÊÃiÃÊÞiÕÝÊiÌÊýiÊ>ÕÃi°
➔ ÉVALUATION Garin, « Le Curé qui mangea des mûres » Livre de l’élève, p. 46-47 ➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
1.Ê iÃÊ «ÀV«>ÕÝÊ `jv>ÕÌÃÊ `iÃÊ VÕÀjÃÊ ÃÌÊ >Ê }ÕÀ>`ÃiÊ Ê iÃÊ *iÀ`ÀÝÊ ®°Ê iÃÊ VÕÀjÃÊ ÃÌÊ >ÕÃÃÊ«À«ÌÃÊDÊVÀÀiÊViʵսÊiÕÀÊÀ>VÌiÊiÌÊ ÃiÊ>ÃÃiÌÊv>ViiÌÊÌÀ«iÀÊ«>ÀÊiÃÊ>««>ÀiViðÊÃÊÃÌÊV>«>LiÃÊ`½>vvÀÌiÀÊÕÊ`>}iÀÊiÌÊ ½ÌÊ`VÊ>ÕVÕiÊLÀ>ÛÕÀiÊÊiÃÊ*iÀ`ÀÝÊÊiÌÊ Ê ÃÌÕ>Ê®° 2.Ê iÃÊ «ÀV«>iÃÊ vÀiÃÊ `iÊ VµÕiÊ ÃÌÊ iÊ VµÕiÊ`iÊÃÌÕ>ÌÊv`jÊÃÕÀÊ>ÊÀÕÃi]Ê>ÊÌÀ«iÀi®ÊiÌÊ`iÊv>ÀViÊVÕÀÃiÃÊ«ÕÀÃÕÌiÃ]ÊVÕ«ÃÊ`iÊ L@Ì®]Ê iÊ VµÕiÊ `iÊ V>À>VÌmÀiÊ Ã½>««ÕÞ>ÌÊ ÃÕÀÊ iÃÊ `jv>ÕÌÃÊ `iÃÊ «iÀÃ>}iî]Ê iÊ VµÕiÊ `iÊÌÃÊiÕÝÊ`iÊÌî° 3.Ê >ÃÊ iÊ ÀjVÌÊ >ÕÊ «>ÃÃj]Ê iÊ «>ÃÃjÊ Ã«iÊ iÃÌÊ i«ÞjÊ «ÕÀÊ iÃÊ >VÌÃÊ `iÊ «ÀiiÀÊ «>]Ê iÌÊ ½«>Àv>ÌÊ«ÕÀÊ>ÊÃÌÕ>ÌÊÌ>iÊiÌÊiÃÊ>VÌÃÊ `iÊÃiV`Ê«>°
46
iÊ «ÀjÃiÌÊ «iÕÌÊ «Ài`ÀiÊ ÌÀÃÊ Û>iÕÀÃÊ \Ê iÊ «ÀjÃiÌÊ`½>VÌÕ>Ìj]ÊiÊ«ÀjÃiÌÊ`iÊÛjÀÌjÊ}jjÀ>i]Ê iÊ«ÀjÃiÌÊ`iÊ>ÀÀ>Ì° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê iÊ «iÀÃ>}iÊ «ÀV«>Ê iÃÌÊ ÕÊ VÕÀj°Ê +Õ>ÌÀiÊ ÌiÀiÃÊ ÀiÛiÌÊ DÊ ÃÊ ÕÛiÀÃÊ \Ê Ê ÌÊ son bréviaireÊ °Ê Ç®]Ê Ã½iÝV>iÊ Sainte ViergeÊ °Ê £È®Ê ÀõսÊ`jVÕÛÀiÊiÃÊ×ÀiÃ]Ê«ÀÌiÊÕiÊsoutane °ÊÎήÊiÌÊ
>LÌiÊ`>ÃÊÕÊpresbytèreÊ°ÊÎx®° 2.ÊiÊVÕÀjÊÀiÛiÌÊ>ÕÊLÕÀ}ÊÃÕÀÊÃ>ÊÕi°ÊÊ>«iÀXÌÊ ÕÊ LÕÃÃÊ VÕÛiÀÌÊ `iÊ ×ÀiÃÊ \Ê >ÃÊ «ÕÀÊ ½>ÌÌi`Ài]ÊÊ`ÌÊ`½>LÀ`ÊiÌÀiÀÊ`>ÃÊÕÊV
iÊVÀiÕÝ]Ê«ÕÃÊvÀ>V
ÀÊÕÊvÃÃj° iÊ VÕÀjÊ VÕiiÊ iÃÊ ×ÀiÃÊ iÌÊ iÃÊ Ã>ÛÕÀiÊ \Ê Il cueille, il cueille tendrement, et il se recueille pour mieux savourerÊ°ÊÓä®° >ÊÀ>ÃʵÕiÊ`iÊiÊVÕÀjÊ«ÕÀÊiÝ«µÕiÀÊÃÊ V«ÀÌiiÌÊ iÃÌÊ >Ê ÃÕÛ>ÌiÊ \Ê Il ne faut pas laisser perdre les dons de DieuÊ°ÊÓÓÓή° 3.Ê*ÕÃiÕÀÃÊiÝ«ÀiÃÃÃÊÌÀiÌʵսÊ>««ÀjViÊ Li>ÕVÕ«ÊiÃÊ×ÀiÃÊ\ÊiÊÛiÀLiÊsavourerÊ°ÊÓä®ÊÆÊ Les mûres fondent dans sa bouche, elles sont exquisesÊ°ÊÓ£®ÊÆÊil se régale à loisirÊ°ÊÓÈÓÇ®° 4.ÊiÊVÕÀjÊv>ÌÊÕiÊV
ÕÌi°ÊÊiÊ«>ÀÛiÌÊ«>ÃÊDÊÃiÊ ÀiiÛiÀ]ÊV>ÀÊÃ>ÊÃÕÌ>iÊiÊ}kiÊiÌÊiÊÃÊiÃÌÊ}ÃÃ>ÌÊÆÊÊv>ÌÊ«ÕÃiÕÀÃÊÌiÌ>ÌÛiÃÊ«ÕÀÊÃiÊiÌÌÀiÊ `iLÕÌ]ÊÃ>ÃÊÃÕVVmÃÊ\ÊiÊVµÕiÊ«>ÀÌV«iÊ`ÕÊ VµÕiÊ`iÊ}iÃÌiÃ]Ê`iÊÌÃÊÊ`ÌÊÌÕÌÊ
>ÕÌÊ\Ê Hue !Ê Q°Ê ΣR]Ê ViÊ µÕÊ «ÀÛµÕiÊ >Ê V
ÕÌi®Ê iÌÊ `iÊ V>À>VÌmÀiÊÊÌÀiÊÃ>ÊLkÌÃi®° 5.Ê iÊ VÕÀjÊ >««>À>ÌÊ ViÊ ÕÊ «iÀÃ>}iÊ }ÕÀ>`]Ê µÕÊ Ã>ÌÊ ÕÃÌwiÀÊ Ã>Ê }ÕÀ>`ÃiÊ «>ÀÊ `iÃÊ >À}ÕiÌÃÊ i«ÀÕÌjÃÊ DÊ >Ê Ài}°Ê Ê iÃÌÊDÊ>ÊvÃÊ«ÀÕ`iÌÊiÌÊÕÊ«iÕÊÃÌÕ«`i°Ê>LÌÕjÊ DÊ kÌÀiÊ «ÀÌjÊ «>ÀÊ Ã>Ê Õi]Ê V
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µÕiÊ\ÊýÊiÃÌÊ}ÕÀ>`]ÊÊiÃÌÊLiÊ«ÕÊ`iÊÃ>Ê }ÕÀ>`Ãi°Ê >ÃÊ Ê ½iÃÌÊ Ê VÕ>À`]Ê Ê >ÕÃÃÊ VÀj`ÕiʵÕiÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃÊ`iÃÊÊ*iÀ`ÀÝÊÊiÌÊ `iÊÊ ÃÌÕ>Ê° 6.ÊiÊVÌiÕÀÊÃÃÌiÊÃÕÀÊiÃÊLiÃÊ`ëÃÌÃÊ `ÕÊVÕÀj]ÊÃiÃLiÊDÊ>Ê>ÌÕÀiÊ\Êen regardant sa belle campagne…Ê°Ên®ÊÆÊun chemin creux joli, joliʰʣΣ{®ÊÆÊElles sont toutes fraîches, toutes brillantes dans le soleilÊ°ÊÓ{Óx®°ÊiÃÊ>`ÛiÀLiÃÊ iÌÊ iÃÊ >`iVÌvÃÊ ÃÃÌiÌÊ ÃÕÀÊ iÊ LÊ >ÌÕÀiÊ `ÕÊ VÕÀjÊ\Êdoucement °ÊÇ®ÊÆÊtendrementÊ°ÊÓä®ÊÆÊtout attendriÊ°ÊÓn®°ÊiÊVÌiÕÀÊÌiÀÛiÌÊj}>iiÌÊ «ÕÀÊ «>`ÀiÊ ÃÊ «iÀÃ>}iÊ \Ê Le malheureux !Ê °Ê Σ®Ê ÆÊ il souffreÊ °Ê Îή°Ê Ê ÃÕ}iÊ ½µÕjÌÕ`iÊ`iÃÊÃiÀÛÌiÕÀÃÊ`ÕÊVÕÀj]ÊÌÀ>ÌÊ>ÃÊ µÕ½ÃÊ>««ÀjViÌÊiÕÀÊ>ÌÀiÊ\ÊNotre curé a eu un malheurÊ°ÊÎÇ®°
7.Ê >Ê VVÕÃÊ `ÕÊ VÌiÕÀÊ «ÀÌiÊ ÃÕÀÊ iÊ v>ÌÊ µÕiÊ iÊ VÕÀjÊ >Ê pensé tout hautÊ °Ê {È®]Ê ViÊ µÕÊ >Ê `jViV
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ÕÌi°Ê1iÊ>ÕÌÀiÊVVÕÃÊ«ÕÀÀ>ÌÊ «ÀÌiÀÊ ÃÕÀÊ iÊ v>ÌÊ µÕiÊ >Ê }ÕÀ>`ÃiÊ ½ÕÊ `iÃÊ Ãi«ÌÊ «jV
jÃÊ V>«Ì>ÕÝ®Ê iÃÌÊ ÌÕÕÀÃÊ «Õi]Ê ViÊ µÕiÊ ½iÝ«V>ÌÊ `ÕÊ VÕÀjÊ DÊ ÃiÃÊ `iÃ̵ÕiÃÊiÌÊiÊ>Û>ÌÊ\Êmes amis, c’est le péché, le péché. J’avais beau lire mon bréviaire, les mûres m’ont induit en tentationÊ°Ê{Î{{®° iÃÊ v>L>ÕÝÊ ÃÌÊ VÕÌÕiÀÃÊ `iÊ ViÌÌiÊ v>XÊ `iÊ VVÕÀiÊ ÃÕÀÊ ViÊ µÕÊ iÊ «>À>ÌÊ «>Ã]Ê DÊ ÃÊ ÞiÕÝ]ÊiÃÃiÌiÊ`>ÃÊiÊÀjVÌ°Ê iÌÌiÊVVÕÃ]Ê ViÊ `>ÃÊ Li>ÕVÕ«Ê `iÊ v>L>ÕÝ]Ê ½iÃÌÊ «>ÃÊ À>i]Ê «ÕõսiiÊ ÃÕ}iÊ µÕi]Ê ÃÊ iÊ VÕÀjÊ ½>Û>ÌÊ«>ÃÊ«>Àj]ÊÊiÊÃiÀ>ÌÊ«>ÃÊÌLjÊiÌÊ>ÕÀ>ÌÊ «ÕÊ ViÌÌÀiÊ iÊ «jV
jÊ `iÊ }ÕÀ>`ÃiÊ iÊ ÌÕÌiÊ«ÕÌj° ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
8. a.ÊÕÊ`jLÕÌÊ`ÕÊÀjVÌ]ÊiÊÌi«ÃÊÕÌÃjÊiÃÌʽ«>Àv>ÌÊ`iʽ`V>Ìv]ÊViʵÕÊ>Õ}ÕÀiÊÕÊÀjVÌÊ>ÕÊ «>ÃÃj°ÊiÊÌi«ÃÊV
>}iÊDÊ>Ê}iÊ£nÊ\ÊIl entre dans le chemin°ÊiÊÀjVÌÊÃiÊ«ÕÀÃÕÌÊ>ÀÃÊ>ÕÊ«ÀjÃiÌÊ`iʽ`V>Ìv]ÊViʵÕÊÀi`ÊiÃÊv>ÌÃÊ>VÌÕiÃÊiÌÊ >VVjmÀiÊiÊÀÞÌ
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b.Ê Il entre dans le cheminÊ °Ê £n®Ê \Ê «ÀjÃiÌÊ `iÊ >ÀÀ>ÌÊ ÆÊ il ne faut pasÊ °Ê ÓÓ®Ê \Ê «ÀjÃiÌÊ `iÊ ÛjÀÌjÊ}jjÀ>i° ➜ HISTOIRE DES ARTS
9. a.Ê iÊ «iÀÃ>}iÊ Ài«ÀjÃiÌjÊ ÃÕÀÊ ½iÕÕÀiÊiÃÌÊÕÊi]ÊÀiV>ÃÃ>LiÊDÊÃ>ÊÌÃÕÀiÊ iÌÊDÊÃ>ÊÀLiÊ`iÊLÕÀi°ÊÊiÃÌÊÌjÊÃÕÀÊÕiÊÕiÊ iÌÊÌiÌÊÃÊL@ÌÊ`iÊ«miÀÊDÊ>Ê>° b.Ê iÌÌiÊ ÕÃÌÀ>ÌÊ VÀÀië`Ê DÊ >Ê ÃÌÕ>ÌÊ Ì>iÊ `ÕÊ v>L>Õ]Ê ÙÊ iÊ VÕÀjÊ V
iiÊ ÃÕÀÊ Ã>Ê Õi]ÊiÊ`ÀiVÌÊ`ÕÊLÕÀ}°Ê i«i`>Ì]ÊÊv>ÕÌÊ ÌiÀʵÕi]Ê`>ÃÊiÊÀjVÌ]ÊiÊVÕÀjÊÌÊÃÊLÀjÛ>Ài]Ê ViʵÕʽiÃÌÊ«>ÃÊiÊV>ÃÊ`>ÃʽÕÃÌÀ>Ì° 10.Ê1iÊiÕÕÀiÊiÃÌÊÕiÊÕÃÌÀ>ÌÊ«iÌi]Ê µÕÊ À>ÌÊ iÃÊ >ÕÃVÀÌÃÊ >ÕÊ ÞiÊ }i°Ê iÊ «iÕÌÊÃiÊ«ÀjÃiÌiÀÊÃÕÃÊvÀiÊ`iÊiÌÌÀiÃÊÀjiÃ]Ê `iÊ ÌvÃÊ yÀ>ÕÝ]Ê `iÊ >ÌÕÀiÃÊ Ài«ÀjÃiÌ>ÌÊ ÕiÊÃVmi]ÊViÊV½iÃÌÊiÊV>ÃÊV°
iiVÊ«ÀÛiÌÊ`½ÕÊ>ÕÃVÀÌÊ>}>ÃÊ`ÕÊ XViÊ ÃmVi]ÊLes Contes de Canterbury]Ê`iÊivvÀiÞÊ
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2 - Rire avec les fabliaux
47
3!!Mf!difwbmjfs!nejwbm-!! vo!ispt!eÖfydfqujpo
Livre de l’élève, p. 48 à 71
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du chapitre
De la geste au roman
■ Découvrir
On montrera au cours de l’étude comment l’écriture épique, caractéristique des chansons de geste, a peu à peu décliné dès le XIIe siècle pour donner naissance à une forme de littérature narrative, écrite en vers et contant des aventures fictives. Faite pour être lue et non psalmodiée, comme l’étaient les chansons de geste, elle accorde une large place à l’aventure chevaleresque et courtoise.
les formes les plus anciennes de la littérature narrative. ■ Découvrir les valeurs chevaleresques et amoureuses. ■ Acquérir des connaissances linguistiques et lexicales : émergence de la langue romane face au latin, lexique de la chevalerie.
Les Instructions officielles Les Instructions officielles de 2008 accordent une place importante au monde de la chevalerie, puisqu’elles préconisent la lecture d’au moins une œuvre choisie parmi les suivantes : une chanson de geste (par exemple La Chanson de Roland), un roman de chevalerie de Chrétien de Troyes (par exemple Lancelot, le Chevalier à la charrette, Yvain ou le Chevalier au lion, Perceval ou le Conte du Graal).
La figure du chevalier UÊiÊ}ÀÕ«iiÌÊ`iÊÌiÝÌiÃÊ>Ê«ÕÀÊLiVÌvÊ`iÊ souligner l’évolution de la figure du chevalier et des valeurs chevaleresques (Le Roman de Tristan et Iseut ne s’inscrit pas dans cette proLj>̵ÕiÊÆÊÊv>ÌʽLiÌÊ`½ÕÊ>ÕÌÀiÊV
>«ÌÀiÊ`ÕÊ manuel). UÊiÃÊ«ÀiiÀÃÊV
iÛ>iÀÃÊÃÌÊ`iÃÊguerriers qui exaltent les valeurs féodales. C’est ainsi qu’ils apparaissent dans les chansons de geste : la plupart du temps, chevaliers héroïques, ils sont au service de Dieu et de leur suzerain. Mais au XIIe et au XIIIeÊÃmVi]ÊiÃÊ ÕÀÃÊý>`ÕVÃÃiÌÊÆÊ >ÛiVÊ iÃÊ V
iÛ>iÀÃÊ `iÊ >Ê />LiÊ À`i]Ê ½>}iÊ `iÃÊV
iÛ>iÀÃÊjÛÕiÊ\ÊViÃÊ`iÀiÀÃÊVL>ÌÌiÌÊ désormais pour leur dameÊÆÊÃÊ`iÛiiÌÊ`iÃÊ héros de l’amour courtois.
Construction du chapitre Le choix des textes et leur exploitation pédagogique UÊ >ÃÊiÊÃÕVÊ`½>`iÀÊiÃÊ«ÕÃÊiÕiÃÊDÊiÌÀiÀÊ dans une littérature ancienne et parfois difficile, nous avons opté pour des adaptations récentes des œuvres médiévales par Anne-Marie CadotColin ou Odile Weulersse. UÊiÊ«ÀiiÀÊÌiÝÌiÊiÃÌÊÕÊiÝÌÀ>ÌÊ`iÊLa Chanson de Roland (p. 52-53). Le chevalier médiéval y est étudié en tant que héros féodal et chrétien, mais le genre épique et ses codes d’écriture ÃÌÊj}>iiÌÊ>LÀ`jð UÊiÃÊ ÌiÝÌiÃÊ ÃÕÛ>ÌÃÊ ÃÌÊ `iÃÊ >`>«Ì>ÌÃÊ `iÊ romans de chevalerie de Chrétien de Troyes, qui suivent le parcours du chevalier. Ainsi le deuxième texte, extrait de Perceval ou le Conte du Graal (p. 54), illustre le motif de l’éducation du jeune chevalier. Vient ensuite un passage d’Yvain ou le Chevalier au lion (p. 56) : le chevalier acquiert la gloire au combat. UÊ >ÃÊ iÊ `iÀiÀÊ ÌiÝÌi]Ê iÝÌÀ>ÌÊ `iÃÊ Chevaliers du roi Arthur (p. 58), le chevalier courtois se met au service de sa dame et parfait auprès d’elle son évolution morale : Lancelot traverse le pont de l’épée pour l’amour de Guenièvre.
3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception
49
UÊ+ÕiÃÌ>ÀiÃ]Ê ÃÞÌ
mÃiÃÊ iÌÊ iXÊ w>iÊ (« Je fais le point », p. 61) permettent aux élèves de distinguer le chevalier des chansons de geste du chevalier courtois, tout en montrant leurs points communs : les qualités guerrières et héroïques. La lecture de l’œuvre complète, la lecture cursive Uʽ ÕÛÀiÊ V
ÃiÊ iÃÌÊ Yvain ou le Chevalier au lion, un roman de Chrétien de Troyes adapté par Anne-Marie Cadot-Colin (p. 60). L’œuvre est séduisante par ses aspects merveilleux et la présence d’un animal extraordinaire. Mais elle présente aussi l’évolution morale d’un héros et revêt donc par là une valeur éducative. Des questions simples guident l’élève au wÊ`iÊÃ>ÊiVÌÕÀi°Ê1ÊL>Ê«À«ÃjÊÃÕÃÊvÀiÊ `iÊiÕÝÊiÌÊ`iÛiÌÌiÃÊ«iÀiÌÊiÃÕÌiÊ`iÊÛjÀwiÀÊ la connaissance des personnages, lieux et éléments merveilleux du roman. UÊ iÊ LÀiÕÝÊ À>ÃÊ `iÊ V
iÛ>iÀiÊ ÃÌÊ proposés en lecture cursive (p. 69), avec une méthode de lecture adaptée au genre : adaptations d’œuvres médiévales, romans pour la iÕiÃÃiÊ`ÕÊXIXe et du XXe siècle. L’histoire des arts L’étude de la tapisserie de la reine Mathilde (p. 62-63) s’inscrit dans la période qu’il convient `½>LÀ`iÀÊ iÊ V>ÃÃiÊ `iÊ xe, conformément aux Instructions officielles (IXe-XVe siècle) et appartient au domaine des arts visuels. Cette broderie de la fin du XIeÊ ÃmVi]Ê ÀiL>«ÌÃjiÊ «>ÀÊ erreur « tapisserie » au XIXe siècle, représente la conquête de l’Angleterre par les Normands.
iÊý>V
mÛiÊ«>ÀÊ>ÊL>Ì>iÊ`iÊHastings (1066) qui permet à Guillaume d’être couronné roi d’Angleterre. La tapisserie de Bayeux est un chef-d’œuvre artistique par la précision des `iÃÃÃÊLÀ`jÃÊÆÊiiÊVÃÌÌÕiÊiÊkiÊÌi«ÃÊ un document exceptionnel sur le Moyen Âge : on y trouve des informations précieuses sur les châteaux forts, les travaux des champs, >ÊVÃÌÀÕVÌÊ`iÃÊL>Ìi>ÕÝ]Ê>Ê}ÕiÀÀi° L’étude de la langue UÊ1ÊiÝÌÀ>ÌÊiÊancien français de La Chanson de Roland (p. 64) donne l’occasion aux élèves de se confronter aux sources de notre langue iÌÊ `iÊ VLiÀÊ ÕiÊ ÌÀ>`ÕVÌÊ DÊ ÌÀÕÃÊ ÆÊ ÃÊ
50
découvrent ainsi les principes de versification de la laisse, en même temps qu’un passage émouvant de l’œuvre : la mort d’Olivier. La caractérisation du héros amène à l’étude des degrés, des fonctions (p. 64) et de l’accord (p. 65) `iʽ>`iVÌv°Ê"ÊjÌÕ`iÀ>Êj}>iiÌÊ>Ê phrase complexe (p. 64) et les temps du récit en conjugaison (p. 64-65) : présent et passé simple de l’indicatif. UÊ>Êw}ÕÀiÊ`iÊ>Êcomparaison et celle de l’hyperbole (p. 65), fréquentes dans les textes du V
>«ÌÀi]Ê vÌÊ ½LiÌÊ `½iÝiÀVViÃÊ \Ê iiÃÊ Û>ÀÃiÌÊiÊVÕÀ>}iÊ`iÃÊV
iÛ>iÀÃÊÕÊ>ÊLi>ÕÌjÊ`iÊ leur dame. UʽjÌÕ`iÊ `ÕÊ vocabulaire de la chevalerie (p. 65-66) va de l’équipement du chevalier aux valeurs morales d’une classe sociale. Les activités d’écriture et d’oral UÊ iÃÊ iÝiÀVViÃÊ `½jVÀÌÕÀiÊ `iÊ µÕiµÕiÃÊ }iÃÊ sont proposés pour chaque texte du chapitre : ce sont de courts écrits inspirés de l’expérience personnelle des élèves, en liaison avec l’extrait Õ°ÊÊ>ÊwÊ`ÕÊV
>«ÌÀiÊ«°ÊÈÇ®]ÊVµÊÃÕiÌÃÊ`½jVÀture à la difficulté croissante sont proposés : s’adresser à son épée, choisir la couleur de son L>Ã]ÊÀ>VÌiÀÊÕÊVL>ÌÊ`iÊV
iÛ>iÀio UÊiÃÊ >VÌÛÌjÃÊ `½À>Ê «°Ê Èn®Ê «À«ÃiÌÊ `½>«prendre et de réciter un poème : « Aymerillot » de Victor Hugo. Le poème est un extrait de La Légende des siècles \ʽiÝ«ÌÊ`iÊViÊÌÕÌÊiÕiÊ }>ÀXÊv>ÌÊÃÕÌiÊDÊ>Ê`jv>ÌiÊ`iÊ,ViÛ>ÕÝÊÆÊiÊ poème fait donc écho à une œuvre du corpus. L’évaluation Le texte choisi en évaluation (p. 70-71) est un extrait de Perceval ou le Conte du Graal : le tout nouveau chevalier s’illustre auprès de Blanchefleur. L’extrait permet de vérifier les acquis du chapitre : les qualités du chevalier et les valeurs VÕÀÌÃiÃÊ ÆÊ ½>>ÞÃiÊ `iÊ >Ê V«>À>ÃÊ iÌÊ iÃÊ vVÌÃÊ`iʽ>`iVÌv°Ê-ÌÊj}>iiÌÊ«À«ÃjÃÊ une lecture d’image et un exercice d’écriture.
Bibliographie UÊ>VµÕiÃÊ LE GOFF, Héros et merveilles du Moyen Âge, Points (2009). UÊV
iÊZINK, Introduction à la littérature française du Moyen Âge, LGF, coll. « Le Livre de poche » (1993).
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans l’univers des chevaliers ! Livre de l’élève, p. 48-49
1. et 2. On entrera dans l’univers des chevaliers à partir de quatre documents iconographiques, de natures très différentes : – une image de film, extraite des Chevaliers de la Table ronde £xÎ®Ê `iÊ ,V
>À`Ê /
À«i]Ê wÊ hollywoodien à grand spectacle. Le film raconte l’histoire de Lancelot et de ses amours avec la reine Guenièvre : en Angleterre, au VIe siècle, le roi Arthur, assisté d’un chevalier hors pair, >ViÌ]Ê V
iÀV
iÊ DÊ ÀjÌ>LÀÊ >Ê «>ÝÊ `>ÃÊ ÃÊ ÀÞ>ÕiÊÆÊ>ÃÊ>ViÌÊÌLiÀ>Ê>ÕÀiÕÝÊ`iÊ >ÊÀiiÊÕimÛÀiÊÆ – une valve de miroir : au Moyen Âge, les ÀÀÃÊ ÃiÊ «ÀjÃiÌiÌÊ ViÊ `iÃÊ «iÌÌiÃÊ Ltes rondes ou carrées, formées de deux couverViÃÊ ÕÊ Û>ÛiÃ®Ê Ã½iLÌ>ÌÊ ½ÕÊ `>ÃÊ ½>ÕÌÀiÊ ÆÊ le miroir se trouve à l’intérieur. Le couvercle iÃÌÊ ÃÕÛiÌÊ `jVÀj°Ê >Ê LÌiÊ DÊ ÀÀÊ w}ÕÀ>ÌÊ VÊ iÃÌÊ iÊ ÛÀiÊ ÆÊ iiÊ `>ÌiÊ `ÕÊ XIVe siècle. On y voit un couple représenté dans quatre scènes VÕÀÌÃiÃÊÆ – une enluminure, extraite de Lancelot du Lac de Chrétien de Troyes et datant de 1470 environ. On y voit les chevaliers réunis autour de la ÞÌ
µÕiÊ/>LiÊÀ`iÊ\Ê>ÕÊViÌÀi]ÊiÊÀ>>]ÊÛ>ÃiÊ sacré qui aurait contenu le sang du Christ versé ÃÕÀÊ>ÊVÀÝÊÆ – une sculpture du XIIeÊÃmVi]ÊiÊLÀâi]ÊÀi«Àjsentant un chevalier à cheval. 3. et 4. Ces documents permettent de donner ÕiÊ `jiÊ }L>iÊ `ÕÊ `iÊ `iÊ >Ê V
iÛ>iÀiÊ j`jÛ>i°Ê "Ê LÃiÀÛiÀ>Ê >ÛiVÊ iÃÊ jmÛiÃÊ µÕiÊ iÊ V
iÛ>iÀÊ iÃÌÊ `½>LÀ`Ê ÕÊ
iÊ µÕÊ «Ãsède un cheval, un cheval de race vigoureux et À>«`iÊÆÊV½iÃÌÊ>ÃʵÕiʽ>ÀÌÃÌiÊLÀâiÀÊ>ÊÀi«Àjsenté l’animal, légèrement en mouvement, fringant. Le chevalier est aussi avant tout un guerrier : on le voit dans l’image du film où l’épée, arme iLj>̵ÕiÊ `ÕÊ V
iÛ>iÀ]Ê iÃÌÊ ÃiÊ iÊ iÝiÀgue. La scène représente une salle du palais ÀÞ>Ê \Ê iÊ ÀÊ ÀÌ
ÕÀÊ w}ÕÀiÊ >ÕÊ «ÀiiÀÊ «>Ê ÆÊ derrière lui, les chevaliers prêtent serment de fidélité, mettant leur épée au service de Dieu et de leur pays. Héros de la prouesse guerrière au XIIe siècle, les chevaliers deviennent, à la fin du XIIe siècle et
>ÕÊ `jLÕÌÊ `ÕÊ XIIIe siècle, des héros de l’amour courtois, devant service d’amour à leur dame.
½iÃÌÊ>Ãʵս>««>À>ÌÊiÊV
iÛ>iÀÊÃÕÀÊ>ÊLÌiÊ à miroir, agenouillé devant la dame et lui prodiguant des gestes de tendresse. Enfin, le chevalier, dans sa dimension chréÌii]ÊiÃÌÊ>ÃÃVjÊ>ÕÊÞÌ
iÊ`iÊ>Ê/>LiÊÀ`i]Ê autour de laquelle les chevaliers sont tous égaux, et à celui du Graal, vase sacré dont la quête a été menée par Perceval. Cet aspect `ÕÊ`iÊ`iÊ>ÊV
iÛ>iÀi]Ê`½ÕÊ>LÀ`Ê`vwViÊ pour des élèves de 5e, n’a pas été traité dans le chapitre. ½iÃiLiÊ`iÊViÃÊ`VÕiÌÃÊ`iÊÕiÊ>}iÊ Û>ÀÃ>ÌiÊ`iÃÊV
iÛ>iÀÃ]ÊÃ>ÃÊ`ÕÌiÊLiÊj}jiÊ`iÊ>ÊÀj>ÌjÊÆÊ>ÃÊV½iÃÌÊViÌÌiÊ>}iʵÕÊ>Ê été véhiculée dans l’imaginaire collectif.
Roland, un preux chevalier La Chanson de Roland, adaptée par A.-M. Cadot-Colin Livre de l’élève, p. 52-53 OBJECTIFS
Découvrir un chevalier de chanson de geste : ,>`° ■ Étudier certains procédés de l’écriture épiµÕiÊ\ʽ
Þ«iÀLiÊiÌÊ>ÊÀj«jÌÌ° ■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
a.ÊiÊVÊ`iÊ,ViÛ>ÕÝÊiÃÌÊÕÊVÊ`iÃÊ*ÞÀjjiÃ]Ê situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Pampelune en Espagne : c’est une voie de passage naturelle entre la France et l’Espagne. b.Ê ÕÀi`>Ê iÃÌÊ iÊ Ê `iÊ ½j«jiÊ `iÊ ,>`°Ê On trouve aussi l’orthographe Durandal. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.ÊiÃÊiiÃʵÕiÊ,>`ÊiÌÊ"ÛiÀÊÌÊDÊ VL>ÌÌÀiÊ ÃÌÊ iÃÊ ->ÀÀ>ÃÃ]Ê Ê `jÊ >ÕÝÊ ÕÃÕ>ÃÊ >ÕÊ ÞiÊ }iÊ ÆÊ `>ÃÊ iÊ ÌiÝÌi]Ê ÃÊ sont désignés par le terme païens (l. 1). b. Olivier est posté sur une hauteur : resté sur la colline (l. 1), il voit (l. 1) ainsi arriver l’ennemi. Il est frappé par leur grand nombre (l. 2), par l’éclat et la richesse de leurs armes : briller, heaumes aux pierres précieuses serties d’or, hauberts couleur de safran (l. 2 à 4). Cette vision provoque son inquiétude : bouleversé (l. 5), il s’empresse de faire son rapport.
3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception
51
2. Les forces en présence ne sont pas équiliLÀjiÃ]Ê ViÊ iÊ ÃÕ}iÊ "ÛiÀÊ \Ê Les forces des païens sont considérables, et nos Francs sont bien peu (l. 14). >ÃÊiÃÊ}iÃÊÇÊDÊ£ä]Ê"ÛiÀÊ`iÊDÊ,>`Ê une vision amplifiée, exagérée de l’armée ennemie : une multitude incroyable, plus de cent mille °ÊÇ®°ÊiÊLÀiÊincroyable des ennemis rend la situation des Francs dramatique. Olivier annonce ainsi à son ami une bataille comme il n’en fut jamais (l. 8). Ces expressions sont des
Þ«iÀLiÃÊ µÕÊ >«wiÌÊ >Ê Àj>ÌjÊ \Ê ½iÝ«ÌÊ accompli par les héros, prêts à affronter tant d’ennemis, est d’avance glorifié. 3. a. Dans une situation aussi dramatique, OliÛiÀÊVÃiiÊDÊ,>`Ê`½>««iiÀÊ
>Ài>}iÊ à l’aide : Ami Roland, sonnez donc de votre cor. Charlemagne l’entendra et l’armée reviendra (l. 15-16). Olivier lui donne ce conseil deux autres fois avec de légères variantes : Roland, mon compagnon, sonnez de l’olifant ! Charlemagne l’entendra et il viendra à notre aide avec tous les baronsÊ°ÊÓ£ÓÓ®ÊÆÊRoland, mon ami, sonnez donc de l’olifant ! Charlemagne l’entendra et les Francs reviendront (l. 26-27). b. Avant de donner ce conseil, Olivier a fait Ài>ÀµÕiÀÊDÊ,>`ÊVLiÊiÃÊvÀViÃÊjÌ>iÌÊ `jÃjµÕLÀjiÃÊ°Ê£{®°ÊÊÕÊv>ÌÊ>ÃÊV«Ài`ÀiÊ qu’il n’y aurait pas de honte à appeler à l’aide. Comme l’empereur et son armée sont loin devant l’arrière-garde, en direction de la France, un messager mettrait trop de temps pour les >ÌÌi`ÀiÊ ÆÊ ÃiÕÊ iÊ ÃÊ `ÕÊ VÀÊ `iÊ ,>`Ê «iÕÌÊ les prévenir du danger dans lequel se trouÛiÌÊ,>`ÊiÌʽ>ÀÀmÀi}>À`iÊÆÊ>ÃÊles Francs reviendront (l. 26-27). c.Ê,>`ÊÀivÕÃiÊ«>ÀÊÌÀÃÊvÃÊ`iÊÃiÀÊ`ÕÊVÀÊ\Ê Quelle folie !ʰʣǮÊÆÊJamais, s’il plaît au Ciel ! °ÊÓήÊÆÊJamais il ne sera dit que, pour un païen, j’ai sonné du cor ! (l. 28). 4. a.Ê,>`ÊÀivÕÃiÊ`VÊ`½>««iiÀÊ
>Ài>}iÊDʽ>`iÊiÌÊ>vwÀiÊLiÊ
>ÕÌÊÃ>ÊÛÌjÊ`iÊ se défendre : je frapperai de grands coups de mon épée Durendal. Sa lame en sera ensanglantée jusqu’à la garde d’orÊ °Ê £n£®Ê ÆÊ Mon épée Durendal me suffira pour faire face à ces païensÊ °Ê Ó{Óx®Ê ÆÊ Quand je serai au cœur de la bataille, avec Durendal au poing, vous verrez comme les Francs se conduiront vaillamment : jamais les païens d’Espagne ne pourront éviter la mort (l. 30 à 32). b.ÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊV>À>VÌjÀÃiÊ,>`Ê«>Àʽ>`iVÌvÊ preux °ÊÎή]ʵÕÊÃ}wiÊÊÛ>>ÌÊ]ÊÊV>«>LiÊ d’accomplir des exploits ou prouesses ».
52
5.Ê ,>`Ê ÀivÕÃiÊ `iÊ ÃiÀÊ `ÕÊ VÀÊ «ÕÀÊ `vvjrentes raisons, toutes liées à sa conception de l’honneur et du courage. Il invoque sa réputation personnelle : Si j’agis ainsi, je perdrai toute ma gloire dans le pays de France (l. 17-18). La deuxième raison concerne l’honneur familial : Tout mon lignage en serait blâmé (l. 23). Puis, derrière les paroles : C’est pour les coups que nous donnons que l’empereur nous aime (l. 25), V½iÃÌÊ ½
iÕÀÊ vj`>Ê µÕÊ iÃÌÊ iÊ iÕ]Ê «ÕõÕiÊ
>Ài>}iÊiÃÌÊiÊÃÕâiÀ>Ê`iÊ,>`°Ê w]Ê il met en avant l’honneur national : la douce France en serait déshonoréeÊ°ÊÓÎÓ{®ÊÆÊJamais, s’il plaît à Dieu, la France ne perdra son honneur à cause de moi (l. 28-29). 6. Olivier, son ami, est sage (l. 33) au sens étymologique du mot : sage vient du latin sapiens, µÕÊÃ}wiÊÊ«ÀÕ`iÌÊ]ÊÊÀ>Ã>LiÊ°Ê>ÃÊÊ n’en est pas pour autant moins courageux que ,>`Ê \Ê L’un et l’autre sont d’une extraordinaire bravoure (l. 33-34). 7. a.Ê ,>`Ê `iÊ ÕiÊ >}iÊ «jÀ>ÌÛiÊ `iÃÊ païens (l. 1) : il les qualifie de félons (l. 19), V½iÃÌD`ÀiÊ`iÊÌÀ>ÌÀiðÊÊiÃÌÊÃ×ÀÊ`iÊ«ÕÛÀÊiÃÊ >j>ÌÀ]Ê>}ÀjÊiÕÀÊLÀiÊ\Êils sont condamnés à mort (l. 20). b.Ê,>`ÊVL>ÌÊiÃÊ«>iÃÊ«ÕÀÊ`jvi`ÀiÊÃÊ Dieu et sa religion, la religion chrétienne : s’il plaît au Ciel ! °ÊÓήÊÆÊs’il plaît à Dieu (l. 28-29). Olivier invoque Dieu également : que Dieu nous donne sa force ! (l. 9). Charlemagne et les Francs sont engagés dans une guerre contre iÃÊ->ÀÀ>ÃÃ]ÊViʽ`µÕiÊiÊ«>À>ÌiÝÌi°
L’éducation du chevalier D’après Chrétien de Troyes, Perceval ou le Conte du Graal, adapté par A.-M. Cadot-Colin Livre de l’élève, p. 54-55 OBJECTIFS ■Ê jVÕÛÀÀÊViÌÊÕÊiÕiÊ
iÊ`iÛiÌÊ
chevalier. Découvrir les valeurs liées à l’apprentissage.
■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. Vous trouverez des informations sur l’adouLiiÌÊÃÕÀÊiÃÊÃÌiÃÊÃÕÛ>ÌÃÊ\Êhttp://medieval. mrugala.net (onglets « Divers » + « La chevalerie »),
ÌÌ«\ÉÉiÜiL«i`>}}µÕi°VÉ>É >LÕLiiÌ`ÕV
iÛ>iÀ. 2. ½>LÀ`Ê«>}i]Ê«ÕÃÊjVÕÞiÀ]ÊiÊiÕiÊLiÊÌiÀiʽ>««ÀiÌÃÃ>}iÊ`iÃÊ>Àiðʽ>`ÕLiiÌÊ est la cérémonie qui fait de lui un chevalier.
>ÊÛii]ÊiÊiÕiÊ
iÊ«ÕÀwiÊÃÊVÀ«ÃÊ«>ÀÊ ÕÊL>°ÊÊi×iÊiÌÊ«>ÃÃiÊ>ÊÕÌÊiÊ«ÀmÀiÃÊ`>ÃÊ>Ê chapelle du château. Le lendemain, il assiste à la iÃÃiÊiÊ«ÀjÃiViÊ`½ÕiÊLÀiÕÃiÊ>ÃÃÃÌ>Vi°Ê Puis il s’approche de l’autel, l’épée suspendue >ÕÊVÕÊÆÊiÊ«ÀkÌÀiÊ>Ê«Ài`ÊiÌÊ>ÊLjÌ]Ê«ÕÃÊ>ÊÕÊ Ài`°ÊiÊiÕiÊLiÊý>}iÕiÊiÃÕÌiÊ`iÛ>ÌÊ iÊÃi}iÕÀʵÕÊÕÊÃiÀÌÊ`iÊ«>ÀÀ>ÊÆÊÊÕÊ`i>`iÊ `iÊ v>ÀiÊ `iÊ ÕÊ ÕÊ V
iÛ>iÀ]Ê iÊ ÕÀ>ÌÊ `iÊ ÀiÃÌiÀÊ ÌÕÕÀÃÊw`miÊDÊ iÕÊiÌÊDÊÃÊ
iÕÀ°ÊÊÀiÛkÌÊ alors sa tenue (cotte de mailles, cuirasse, éperons). Puis le seigneur lui donne la paumée (ou colée) : trois coups du plat de l’épée sur l’épaule ou la nuque, et parfois un coup de la main (le terme adouber vient du franc dubban, qui signifie « frapper »). Ensuite, on amène son cheval et le nouveau chevalier met son casque (heaume) : il fait admirer son adresse en accomplissant quelque exercice équestre devant la foule. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê *iÀViÛ>Ê iÊ V>ÌÊ «>ÃÊ iÊ >iiÌÊ `ÕÊ cheval et des armes quand il arrive au château de Gornemant : il a été élevé loin de la Cour par sa mère. Cette dernière, qui avait perdu ses `iÕÝÊwÃÊ>jÃÊ>ÕÊVL>Ì]ÊÀi`ÕÌ>ÌʵսÊ`iÛÌÊ à son tour chevalier. 2. a. Perceval va apprendre à se servir de la >ViÊ iÌÊ `iÊ ½jVÕÊ ÀÃÊ `½ÕÊ VL>ÌÊ DÊ V
iÛ>]Ê grâce à Gornemant, expert dans le maniement de l’écu, du cheval et de la lance (l. 8). b.Ê iÊ V
iÛ>iÀÊ iÃÌÊ ÕÊ }ÕiÀÀiÀÊ µÕÊ VL>ÌÊ DÊ V
iÛ>Ê ÆÊ ÛVÊ ViÌÊ Ã½jµÕ«iÊ Ài>ÌÊ pour faire une démonstration à Perceval : Le noble seigneur […] sauta sur le cheval, suspendit l’écu à son cou et saisit la lance (l. 1-2). 3. a. iÊ iÕiÊ
iÊ >««Ài`Ê ÛÌiÊ ½>ÀÌÊ `iÊ la chevalerie, comme le montre l’expression : comme s’il avait toujours vécu parmi les tournois et les guerres ou parcouru le monde en quête de batailles et d’aventures (l. 23-24). b. Tout cela lui venait de Nature (l. 24) : le narrateur veut dire par là que Perceval était prédis«ÃjÊ`iÊ>ÃÃ>ViÊDÊ`iÛiÀÊÕÊ
>LiÊV
iÛ>iÀÊ (voir la note 5). On retrouve cette idée dans le «ÀÛiÀLiÊ \Ê Bon sang ne saurait mentir. Mais à ViÊ`ÊjÊý>ÕÌiÊ>ÊÛÌjÊ`½>««Ài`ÀiÊ`ÕÊ héros, qui y met tout son cœur (l. 25). 4. Gornemant s’adresse à son élève en utilisant le terme d’amiÊ°ÊήÊÆÊ*iÀViÛ>Ê>««iiÊÃÊ>tre Seigneur (l. 15). Ainsi, s’instaure entre les deux personnages une relation de confiance réciproque : Gornemant éprouve une affection toute paternelle pour son élève, qui de son côté lui voue un grand respect.
5. a. Gornemant a les compétences requises pour enseigner le métier de chevalier : il était expert (l. 8) dans ce métier qu’il avait appris dès l’enfance (l. 9). b. Gornemant transmet son savoir à Perceval par l’exemple : observe comment on doit tenir une lance, piquer des éperons et retenir son cheval ! (l. 3-4). Ensuite, il exécute devant lui divers exercices de maniement des armes à cheval : Il […] lui apprit à tenir son écu : il le laissa pendre en avant de manière à toucher le col du cheval. Il mit la lance en arrêt et éperonna le destrier (l. 5 à 7). Le narrateur emploie l’expression démonstration (l. 9) pour désigner ces exercices. c. Les trois conditions nécessaires à l’apprentissage sont, selon Gornemant, effort, courage et expérience (l. 18). Cela est vrai dans tous les métiers (l. 18) : ce sont aussi les qualités nécesÃ>ÀiÃÊ«ÕÀÊÀjÕÃÃÀÊÃ>ÊÃV>ÀÌjÊ`iÊÃÊÕÀð 6.Ê *iÀViÛ>Ê iÃÌÊ `>ÃÊ `iÊ LiÃÊ `ëÃÌÃÊ pour apprendre. a. En effet, il est très attentif pendant la démonstration de Gornemant : il l’avait regardé, émerveillé, en notant le moindre détail (l. 10-11). b.Ê-iÃÊ«>ÀiÃÊÀjÛmiÌÊÃÊiÌ
ÕÃ>ÃiÊ«ÕÀÊ le métier de chevalier. On peut ainsi noter un >`iVÌvÊ>ÕÊÃÕ«iÀ>ÌvÊ«ÕÀÊV>À>VÌjÀÃiÀÊÃÊ`jÃÀÊ d’apprendre : mon plus cher désir ! (l. 16), et ÕiÊ
Þ«iÀLiÊ\Êje ne veux pas vivre un jour de plus sans savoir faire cela (l. 15). ➜ HISTOIRE DES ARTS
7. L’image est une enluminure extraite du Codex Capodilista (1434). Une enluminure est une peinture exécutée à la main pour décorer ou illustrer un manuscrit, ici un codex (livre manuscrit de même format que celui de nos livres actuels). 8.Ê iÊ `iÃÌÀiÀÊ iÃÌÊ VÊ ÕÊ V
iÛ>Ê `iÊ L>Ì>iÊ `iÊ VÕiÕÀÊLÀÕiÊÕÊL>i°ÊiÊV
iÛ>iÀÊ«ÀÌiÊ`>ÃÊ la main gauche sa lance, à laquelle est attaché ÃÊ}v>Ê`À>«i>Õ®ÊL>VÊÀjÊ`½ÕiÊVÀÝÊ ÀÕ}i°Ê ÕÊLÀ>ÃÊ`ÀÌ]ÊÊÌiÌÊÃÊjVÕÊLÕViÀ®]Ê µÕÊ «ÀÌiÊ ÃiÃÊ >ÀÀiÃÊ ÃÊ iLmi®°Ê Ê ÃiÃÊ pieds sont attachés des éperons dorés pour piquer les flancs de son cheval. 9.Ê iÊ V>«>À>XÊ iÃÌÊ ÕiÊ ÃÀÌiÊ `iÊ V>«iÊ ÕÊ
ÕÃÃiÊ`½ÀiiÌÊ«ÕÀÊiÊV
iÛ>°Ê-ÕÀʽ>}i]Ê il est rouge foncé et porte les armoiries du chevalier. 10.Ê iÃÊ VÕiÕÀÃÊ `ÕÊ L>ÃÊ ÃÌÊ ÀÊ iÌÊ ÀÕ}iÊ foncé : un cerf rouge est peint sur fond or. On ÀiÌÀÕÛiÊ iÊ kiÊ ÌvÊ ÃÕÀÊ iÊ V>«>À>XÊ iÌÊ l’écu.
3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception
53
Des chevaliers au combat D’après Chrétien de Troyes, Yvain, le Chevalier au Lion, adapté par A.-M. Cadot-Colin Livre de l’élève, p. 56-57 OBJECTIFS ■ÊÌÕ`iÀÊÕÊVL>ÌÊ`iÊV
iÛ>iÀð ■
Analyser le merveilleux.
➜ PRÉPARER LA LECTURE
Traditionnellement, on situait la forêt de Brocé>`iÊiÊ ÀiÌ>}i]ÊDʽÕiÃÌÊ`iÊ,iiÃ]ʽ>ÃÃmilant à l’actuelle forêt de Paimpont. Mais les recherches actuelles ont remis en cause cette hypothèse à partir de l’étude de trois textes médiévaux : le Roman de RouÊ`iÊ,LiÀÌÊ7>Vi]Ê Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes et Owein ou le Conte de la Dame à la Fontaine, un roman gallois. Les récits d’Yvain et d’Owein présentent une description très proche de la fontaine et de ses phénomènes magiµÕiÃÊ ÆÊ ÀÊ iÊ ÀjVÌÊ `½Owein situe cette fontaine iÊ vÀkÌ]Ê >ÕÊ LÀ`Ê `iÊ ½Vj>]Ê ViÊ µÕÊ iÊ «iÕÌÊ correspondre à la forêt de Paimpont. Actuellement, la thèse la plus sérieuse avance que >Ê vÌ>iÊ >}µÕiÊ ÃiÀ>ÌÊ >Ê vÌ>iÊ ->Ì ->Ã]ÊDÊ >Àv>Ì]Ê«ÀmÃÊ`iÊ `i ÀiÌ>}i]Ê >ÕÊV ÕÀÊ`iÊ>ÊL>iÊ`ÕÊÌ->ÌV
i° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. La scène se déroule dans la forêt de Brocéliande. Yvain est arrivé près de la fontaine merveilleuse, lieu de l’aventure extraordinaire dont Calogrenant a fait le récit à la cour du roi Arthur : Après cela, il chevaucha jusqu’à la fontaine (l. 1). 2. Cette fontaine est le siège d’événements merveilleux. Yvain va les déclencher en suivant le récit de Calogrenant : il versa d’un seul coup sur le perron un plein bassin d’eau (l. 2-3). Cet acte, en apparence anodin, provoque une tempête : Aussitôt la tempête se déchaîna, comme il était prévuÊ°ÊÎ{®°Ê ÌÊViiVÊ`ë>À>ÌÊÀ>VÕleusement : Dieu fit revenir le beau temps (l. 4). +Õ>`Ê iÃÊ Ãi>ÕÝÊ ÃiÊ ÀiiÌÌiÌÊ DÊ V
>ÌiÀ]Ê ÕÊ V
iÛ>iÀÊ>««>À>Ì]ÊViÊÃÕÀ}Ê`iÊÕiÊ«>ÀÌÊ\Ê Enflammé d’un courroux ardent, le gardien de la fontaine arrivait (l. 7-8). 3. a. Les deux adversaires sont Yvain, un cheÛ>iÀÊ`iÊ>Ê/>LiÊÀ`i]ÊiÌÊÕÊ>ÕÌÀiÊV
iÛ>iÀ]Ê le gardien de la fontaine (l. 7-8) : Yvain comL>ÌÊ «ÕÀÊ ÌiÌiÀÊ ½>ÛiÌÕÀiÊ `iÊ >Ê vÌ>iÊ iÀ-
54
ÛiiÕÃiÊ «>À>ÌiÝÌi®Ê ÆÊ ½>ÕÌÀiÊ V
iÛ>iÀÊ iÃÌÊ iÊ défenseur de la fontaine. b. Tous deux sont animés d’une haine mortelle (l. 10). 4. Ê V>ÕÃiÊ `iÊ ViÌÌiÊ
>i]Ê iÊ VL>ÌÊ iÃÌÊ acharné et violent : des coups terribles, perçant les écus, déchirant les haubertsÊ ÆÊ lances rompues […] en morceauxÊÆÊécus déchiquetésÊÆÊle sang coulaitÊÆÊfarouchementÊÆÊheaumes […] tout cabossésÊÆÊhauberts si déchirésÊÆÊmenaçaientÊÆÊ une bataille aussi rude (l. 11 à 19). 5. a. iÃÊ V
iÛ>iÀÃÊ VL>ÌÌiÌÊ DÊ >ÀiÃÊ j}>iÃÊ ÆÊ ÃÊ ÕÌÃiÌÊ iÃÊ kiÃÊ >ÀiÃ]Ê iÊ kiÊ temps : Chacun avait une lance solideÊ °Ê £ä®Ê ÆÊ une fois les lances rompues, ils s’affrontèrent alors à l’épée °Ê£Ó£Î®ÊÆÊLes écus déchiquetés ne purent bientôt plus les couvrir […]. Il leur fallut se battre sans protection (l. 13-14). ÃÊ VL>ÌÌiÌÊ DÊ V
iÛ>Ê iÌÊ «ÀiiÌÊ ÃÊ `iÊ iÊ«>ÃÊLiÃÃiÀÊiÕÀÃÊÌÕÀiÃÊ\ÊLeurs chevaux étant encore intacts, ils poursuivirent le combat sans mettre un pied à terre (l. 21-22). b. iÕÀÊVL>ÌÊ>V
>ÀjÊÌj}iÊ`iÊiÕÀÊVÕrage et de leur vaillance : Farouchement ils s’affrontaient, solides comme des rocs (l. 16). La comparaison comme des rocs souligne >ÕÃÃÊ LiÊ iÕÀÊ vÀViÊ «
ÞõÕiÊ µÕiÊ iÕÀÊ v>ÀÕV
iÊ `jÌiÀ>ÌÊ DÊ ÃiÊ L>ÌÌÀi°Ê iÊ ÃÌÊ `iÃÊ héros exceptionnels, comme le souligne cette phrase : les deux adversaires étaient si indomptables que pas un n’avait cédé un pouce de terrain à l’autre (l. 20-21). iÊÀiëiVÌÊ`iÃÊÀm}iÃÊ>ÕÊVÕÀÃÊ`ÕÊVL>ÌÊtre leur droiture, leur loyauté et leur respect de l’adversaire. 6. iÊVL>ÌÊÃiÊÌiÀiÊ«>ÀÊ>ÊÛVÌÀiÊ`½9Û>]Ê µÕÊLiÃÃiÊ}À>ÛiiÌÊiÊ}>À`iÊ`iÊ>ÊvÌ>iÊ\Ê Yvain fracassa le heaume du chevalier (l. 23). La LiÃÃÕÀiÊiÃÌÊÀÌiiÊ\ÊIl avait le crâne fendu, et la cervelle coulait avec le sang jusqu’à tacher son haubert (l. 24-25). Le chevalier cherche refuge dans son château : Se sentant blessé à mort, près de s’évanouir, il prit la fuite vers son château (l. 25-26). 7. a. iÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊViÌiÊiÊVL>ÌÊ«>ÀÊ`iÕÝÊ fois. La première fois, il utilise une phrase exclamative : Leurs heaumes étaient tout cabossés, et leurs hauberts si déchirés qu’ils ne valaient pas plus qu’un froc de moine pour les protéger !Ê°Ê£ÈÊDÊ£n®ÊÆÊ>Ê`iÕÝmiÊvÃ]ÊÊÕÌÃiÊÕiÊ phrase interrogative : Comment une bataille aussi rude pouvait-elle durer aussi longtemps ? (l. 19-20). b. Le narrateur cherche à captiver son auditoire et à retenir son attention. La première fois,
il se sert d’une comparaison amusée : pas plus qu’un froc de moineʰʣǣn®ÊÆÊ>Ê`iÕÝmiÊvÃ]Ê ÊÃÕ}i]Ê`iÊ>mÀiÊ
Þ«iÀLµÕi]Ê>Ê`ÕÀjiÊ iÝVi«ÌiiÊ`½ÕÊÌiÊVL>Ì]ÊiÊÕÌÃ>ÌÊ>Ê vÀiÊÌiÀÀ}>ÌÛiÊiÌʽ>`ÛiÀLiÊÌiÃvÊaussi. RECHERCHER SUR INTERNET
Vous pouvez consulter l’encyclopédie col>LÀ>ÌÛiÊ iÊ }iÊ www.larousse.fr (article ÊLÝiÊ®°
Une invention anglaise […] En 1865, le journaliste John Graham Chambers, sous le patronage du marquis de Queensbury, jette les bases d’une réglementation de ce sport, qui devient le « noble art » : – le port des gants est obligatoire ; – la durée des reprises (rounds) est fixée à trois minutes, avec une minute de repos prévue entre chaque round ; – trois catégories de poids sont fixées (lourd, moyen et léger) ; – enfin, la durée maximale d’un knock-down (état dans lequel un boxeur est à terre mais n’est pas encore mis hors de combat) est de dix secondes ; si le boxeur reste à terre au-delà de cette période, il est dit « knock-out ». Les règles Il est interdit de frapper au-dessous de la ceinture ou de frapper avec le gant ouvert, la paume, le tranchant ou le côté extérieur de la main, ou bien avec le poignet, l’avant-bras ou le coude. Coups de tête, de pied ou d’épaule sont également prohibés tout comme les coups portés volontairement derrière la tête ou dans le dos et les reins lors des corps-à-corps. Frapper un adversaire à terre entraîne la disqualification. © Larousse.
Le chevalier au service de la dame Odile Weulersse, Les Chevalier du roi Arthur Livre de l’élève, p. 58-59 OBJECTIFS
Découvrir le rôle de la dame dans l’aventure chevaleresque. ■ Découvrir l’amour courtois. ■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. La reine Guenièvre est la fille du roi Léo`i}>Ê`iÊ >Àj`iÊÆÊiiÊiÃÌʽj«ÕÃiÊ`ÕÊÀÊ Arthur. 2. Vous trouverez des informations sur le site www. mythologica.fr (onglets « mythologies du monde entier » + « médiévale »).
Lancelot, personnage du cycle breton, un des chevaliers du roi Arthur, fut élevé par la fée Viviane, il est le fils du roi Ban de Bénoïc et de la reine Hélène. Légende Il fut élevé par Viviane dans son royaume du Lac, d’où son surnom de Lancelot du lac. Il tomba amoureux de la reine Guenièvre et il eut un fils, Galaad, d’Élaine, la fille du roi Pellès. Il a la réputation d’être « le meilleur chevalier du monde ». © Mythologica.fr 2001-2009. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. >Ê ÀÛmÀiÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ ÕÊ ÌiÀÀLiÊ `>}iÀÊ pour Lancelot : De toute évidence nager dans cette eau tourbillonnante conduit à la noyade °Ê {x®°Ê ÌÊ iÃÊ >`iVÌvÃÊ µÕÊ V>À>VÌjÀÃiÌÊ ½i>ÕÊ `iÊ>ÊÀÛmÀiÊiÊÌÀiÌÊLiÊ\Êrapide, noire et épaisse (l. 1-2). De plus, la rivière est très profonde : le fond est si lointain que la branche n’arrive pas à l’atteindre (l. 3-4). b. Une comparaison en fait la frontière avec le monde de l’au-delà : comme un fleuve de l’enfer (l. 2). 2. Le pont que doit franchir Lancelot pour ga}iÀÊ ½>ÕÌÀiÊ LiÀ}iÊ iÃÌÊ iÝÌÀ>À`>Ài]Ê «ÕÃµÕ½Ê est constitué d’une épée, de la longueur de deux lances, accrochée de chaque côté dans l’anfractuosité d’un arbre (l. 7-8). Il est également très dangereux, puisque la lame est posée verticalement (l. 8) : le chevalier doit donc marcher sur son fil aigu et tranchant (l. 9). 3. Le troisième danger est représenté par deux lions rugissants (l. 10) sur l’autre rive. Mais ce danger n’est pas réel, puisqu’ils disparaissent une fois le pont franchi : les deux fauves disparaissent subitement. Il n’y a plus que deux petits lézards (l. 22-23). 4. a. L’exploit est particulièrement difficile : il affrontera cette périlleuse épreuve (l. 13). En effet, Lancelot doit marcher sur le fil de l’épée, ÌÕÌÊiÊÃiÊLiÃÃ>ÌÊ\Êla lame s’enfonce dans son pied (l. 15-16). Au moindre faux pas, il glisserait et se noierait en tombant dans l’eau tourbillonnante (l. 14-15).
3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception
55
b. Pour réussir, Lancelot enlève ses souliers et ses chausses (l. 13-14). Ainsi, il a une meilleure prise sur l’épée, mais, en contrepartie, il se LiÃÃiÊ «ÕÃÊ }À>ÛiiÌ°Ê ÀÀÛjÊ >ÕÊ iÕÊ `ÕÊ «Ì]ÊÊiÃÌÊkiÊL}jÊ`iÊÃiÊiÌÌÀi à quatre pattes (l. 18-19). c. Le franchissement de l’épée se fait donc au prix d’une grande souffrance : Le sang glisse sur l’acier en filets réguliersʰʣȣǮÊÆÊses pieds le font tellement souffrirʰʣǣn®ÊÆÊses mains et ses genoux, à leur tour entaillés et sanguinolentsÊ°Ê£Óä®ÊÆÊle sang qui coule de ses plaies °ÊÓx®ÊÆÊs’évanouir (l. 27). 5. a. Lancelot affronte cette épreuve pour délivrer la reine Guenièvre, enlevée par Méléa}>ÌÊ «>À>ÌiÝÌi®]Ê iÌÊ LÌiÀÊ ÃÊ >ÕÀÊ \Ê pour revoir cette dame admirable il affrontera cette périlleuse épreuve (l. 12-13). b. ÕimÛÀiÊ iÃÌÊ V>À>VÌjÀÃjiÊ «>ÀÊ ½>`iVÌvÊ admirable (l. 12) et par les expressions suivantes : son visage radieux, sa démarche gracieuse, sa voix si douce (l. 11-12). Elle est la perfection féminine incarnée. c. Cet épisode du roman illustre la conception de l’amour courtois : le chevalier est au service de sa dame et accomplit des prouesses pour la sauver et mériter son amour. Ainsi, il suffit à Lancelot de penser à elle pour entreprendre les missions les plus dangereuses : Devant tant d’obstacles, Lancelot évoque Guenièvre (l. 11).
Je lis une œuvre complète Yvain, le Chevalier au Lion, d’après Chrétien de Troyes, adapté par A.-M. Cadot-Colin Livre de l’élève, p. 60 ➜ LE GUIDE DE LECTURE
Prologue 1. a. Un prologue est un texte placé en tête d’un livre et qui sert à le présenter au lecteur. Le prologue est écrit à la première personne : Je mettrai donc tout mon art (p. 7). Le narrateur est l’auteur, qui se présente ainsi : moi Chrétien de Troyes (p. 7). b. L’auteur écrit à la demande de sa protectrice, la comtesse de Champagne : Ma dame, la comtesse de Champagne, veut que j’entreprenne de faire un nouveau roman (p. 7). c. Yvain est un chevalier de la Table ronde (p. 8), dont Chrétien de Troyes va raconter l’histoire. Il vit à la cour du roi Arthur, qui réunit les meilleurs
56
V
iÛ>iÀÃÊ>ÕÌÕÀÊ`iÊ>ÊVjmLÀiÊ/>LiÊÀ`i]ÊÙÊ tous sont assis à égalité. Chapitres 1 à 5 2. La première aventure d’Yvain est celle de la fontaine magique : pour venger son cousin Calogrenant qui en a été la victime, Yvain se rend dans la forêt de Brocéliande et déclenche, comme prévu, une tempête en versant de l’eau sur la pierre de la fontaine. La tempête fait surgir le gardien de la fontaine, un vaillant chevaiÀʵս9Û>Ê`ÌÊ>vvÀÌiÀÊiÊVL>ÌÊÃ}ÕiÀÊ (p. 30-31). Yvain, vainqueur, poursuit le chevalier ÕõսDʽÌjÀiÕÀÊ`iÊÃÊV
@Ìi>ÕÊ«°ÊÎÓÎή° 3. Le chevalier meurt et Yvain se retrouve priÃiÀÊ `>ÃÊ iÊ V
@Ìi>Õ°Ê «ÀmÃÊ >ÛÀÊ >«iÀXÕÊ Laudine, la veuve du gardien de la fontaine, il iÊÌLiÊÌÀmÃÊ>ÕÀiÕÝ°Ê>ÃÊÊ>ÕÀ>ÌÊjÌjÊÌÕjÊ par les serviteurs de cette dernière, si sa suivante Lunette n’était venue à son secours : elle ÕÊ`iÊÕÊ>i>ÕʵÕÊÀi`ÊÛÃLiÊ«°ÊÎÇ®°Ê De son côté, elle réussit à convaincre sa dame de la nécessité d’épouser un autre chevalier qui sera à son tour gardien de la fontaine (p. 49-50). 4. a. Laudine finit par se laisser convaincre par les arguments de Lunette et épouse Yvain, dont elle devient très amoureuse (p. 56). b.ÊiÃÊiÕiÃÊ>ÀjÃÊÛÌiÌÊiÊÀÊÀÌ
ÕÀÊiÌÊÃ>Ê
ÕÀÊDÊVjjLÀiÀÊ>ÊvkÌiÊ`iÊ>Ê->Ìi>Ê«°ÊÈÓ®°Ê La fête est magnifique, mais un ami d’Yvain, le chevalier Gauvain, réussit à le persuader de partir avec lui en quête d’aventures (p. 69). Laudine autorise Yvain à partir pour un an : passé ce délai, il perdra l’amour de Laudine (p. 70-71). Chapitres 6 à 8 5. a. Malheureusement, Yvain ne respecte pas sa promesse et perd l’amour de Laudine (p. 74-75). b. Désespéré, Yvain devient fou et mène la vie d’un homme sauvage dans la forêt (p. 76). c.Ê1ÊÕÀ]Ê>Ê`>iÊ`ÕÊV
@Ìi>ÕÊ`iÊ ÀÃÊiÌÊ sa suivante le découvrent endormi dans la forêt iÌÊ`jV`iÌÊ`iÊiÊÃ}iÀÊ«°ÊÇn®ÊÆÊÊÀi«Ài`Ê`iÃÊ vÀViÃÊiÌÊ`iÃÊ
>LÌÕ`iÃÊ
Õ>iÃÊ`>ÃÊiÊV
@teau qu’il va, quelque temps après, défendre vaillamment contre des ennemis (p. 83 à 85). Après cet exploit, Yvain quitte le château et, en ÌÀ>ÛiÀÃ>ÌÊÕiÊvÀkÌ]Ê`jVÕÛÀiÊÕÊÊÃiÊL>ÌÌ>ÌÊ contre un serpent (p. 87). Yvain vient au secours du lion, qui devient son fidèle serviteur (p. 89). 6. a. Yvain affronte ensuite Harpin de la Monta}i]ÊÕÊÌiÀÀLiÊ}j>ÌʵÕÊÌiÀÀÀÃiÊ>Êà ÕÀÊ`iÊ Gauvain et sa famille (p. 102 à105). b. Le lion vient au secours d’Yvain, qui tue Harpin (p. 106).
c. Félicité par le seigneur et ses enfants, Yvain iÊÃiÊv>ÌÊ«>ÃÊÀiV>ÌÀiÊiÌÊiÕÀÊ`ÌÊý>««iiÀÊle Chevalier au Lion (p. 107). Chapitres 9 à 13 7. Avant d’affronter le géant Harpin, Yvain a fait un détour par la fontaine magique (p. 91). «ÀmÃÊýkÌÀiÊ>L>`jÊ>ÕÊ`jÃiëÀ]ÊÊ>ÊÃÕdain entendu la voix d’une prisonnière, enfermée dans une chapelle voisine : c’est Lunette, que sa dame Laudine accuse de trahison, par dépit amoureux. Lunette perdra la vie si un chevalier n’accepte pas d’affronter, pour elle, trois V
iÛ>iÀÃÊiÊ`ÕiÊÕ`V>ÀiÊ«°Ê{®°Ê*ÕÀÊ>ÊÃ>ÕÛiÀ]Ê9Û>Ê>Ê«ÀÃÊ`iÊÃiÊL>ÌÌÀiÊVÌÀiÊiÊÃjjchal de Laudine et ses frères. L’heure du comL>ÌÊ iÃÌÊ >ÀÀÛjiÊ «°Ê £ä®Ê \Ê 9Û>]Ê ÃÕÃÊ ½`iÌÌjÊ du Chevalier au Lion, affronte ses adversaires et triomphe d’eux avec l’aide de son lion. Laudine pardonne à Lunette et veut retenir Yvain, qui ½ÃiÊ«>ÃÊÃiÊv>ÀiÊÀiV>ÌÀiÊ«°Ê££È®]Ê`iÊ«iÕÀÊ d’être repoussé. 8.Ê iÃÊ `iÃiiÃÊ `iÊ Ài«iÊ ÃÌÊ `iÕÝÊ Ã ÕÀÃÊ µÕÊ ÃiÊ `ëÕÌiÌÊ ÕÊ
jÀÌ>}iÊ \Ê ½>ji]Ê vÀÌiÊ `ÕÊ `ÀÌÊ `½>iÃÃi]Ê ÀjV>iÊ ÌÕÌÊ iÊ `>iÊÆÊ>ÊV>`iÌÌi]ʵÕÊ`i>`iÊÕÊ«>ÀÌ>}iÊ Dʽ>>Li]ÊÛiÌÊV
iÀV
iÀÊ`ÕÊÃiVÕÀÃÊDÊ>ÊVÕÀÊ du roi Arthur (p. 121). Malgré l’appui que le roi `iÊ DÊ >Ê V>`iÌÌi]Ê ½>jiÊ ÀjV>iÊ ÕÊ `ÕiÊ Õ`V>ÀiÊ\Ê>ÕÛ>ÊÃiÀ>ÊiÊV
>«Ê`iʽ>ji]Ê tandis que le Chevalier au Lion défendra la cadette (p. 149). Les deux amis s’affrontent sans qu’aucun n’ait l’avantage (p. 154). Yvain révèle son identité et le roi décide de mettre fin au `ÕiÊÕ`V>ÀiÊ\ÊiÊ`>iÊÃiÀ>Ê«>ÀÌ>}jÊiÌÀiÊ les deux sœurs (p. 159). 9. Au château de Pesme Aventure, Yvain affronte des êtres maléfiques, appelés démons ÕÊ iÌÕÃÊ «°Ê £{äÊ DÊ £{Ó®°Ê Ê `jÛÀiÊ `iÃÊ iÕiÃÊ filles prisonnières, condamnées à tisser la soie `>ÃÊ`iÃÊV`ÌÃÊÃjÀ>LiÃÊ«°Ê£Îx£ÎÈ®° 10. a. Yvain retourne à la fontaine magique dans l’espoir de faire la paix avec Laudine (p. 161). b. Lunette propose à Laudine d’aider le CheÛ>iÀÊ>ÕÊÊDÊÀiVµÕjÀÀÊÃ>Ê`>iÊÆÊ>Õ`iÊ iÊv>ÌÊiÊÃiÀiÌÊ«°Ê£È{®°Ê+Õ>`Ê9Û>ÊÃiÊ«ÀjÃiÌiÊ iÌÊ ÃiÊ v>ÌÊ ÀiV>ÌÀi]Ê iiÊ ÕÊ «>À`iÊ (p. 167) et tous deux vont revivre le parfait amour (p. 168). ➜ LE BILAN DE LECTURE
11. a. Arthur. b. Laudine. c. Gauvain. d. le lion. 12. 1. fontaine. 2. lion. 3. netuns. 4. anneau. 5. géant. 13. a. la forêt de Brocéliande. b. la fontaine magique. c. le château de Pesme Aventure.
➔ HISTOIRE DES ARTS L’art de la broderie au Moyen Âge La tapisserie de Bayeux Livre de l’élève, p. 62-63 RECHERCHE DOCUMENTAIRE
Les élèves peuvent se reporter au site officiel de la tapisserie de Bayeux : www.tapisserieL>ÞiÕÝ°vÀ ou au site Internet : http://medieval. mrugala.net (onglets « L’art et l’architecture »). 1. La tapisserie est longue de 70 mètres et haute de 50 centimètres. 2.Ê jjLÀ>ÌÊ >Ê VµÕkÌiÊ `iÊ ½}iÌiÀÀiÊ «>ÀÊ Õ>Õi]Ê `ÕVÊ `iÊ À>`i]Ê ViÌÌiÊ ÌiÊ `iÊ Ê>Ê«ÀL>LiiÌÊjÌjÊLÀ`jiÊ>«ÀmÃÊ>ÊL>Ì>iÊ `½>ÃÌ}Ã]ʵÕÊ>ÊiÕÊiÕÊiÊ£{ÊVÌLÀiÊ£äÈÈ° iÃÊ>`ÛiÀÃ>ÀiÃÊÃÌÊiÃÊ À>`Ã]ÊijÃÊ«>ÀÊ Õ>Õi]Ê `ÕVÊ `iÊ À>`i]Ê iÌÊ iÃÊ ->ÝÃ]Ê menés par Harold, qui ont conquis l’Angleterre au Ve siècle. ➜ OBSERVER ET ANALYSER
3. a.Ê>ÊÌ>«ÃÃiÀiÊiÃÌÊÕiÊL>`iÊ`iÊÌiÊ`iÊÊ `iÊÇäÊmÌÀiÃ°Ê ½iÃÌÊiÊv>ÌÊÕiÊLÀ`iÀiÊÀj>sée à l’aiguille avec des laines multicolores. b.ÊiÃÊwÃÊÃÌÊ`iʵÕ>ÌÀiÊVÕiÕÀÃÊ\ÊLiÕ]ÊÛiÀÌ]Ê ÀÕ}i]Ê>Õi° 4. Les guerriers portent un casque avec nasal, une longue cotte de mailles qui couvre le torse, iÃÊ LÀ>Ã]Ê iÃÊ VÕÃÃiÃÊ iÌÊ >Ê ÌkÌiÊ ÆÊ iÕÀÃÊ LÕViÀÃÊ sont soit rectangulaires avec des angles arron`Ã]ÊÃÌÊ`iÊvÀiÊL}ÕiÊiÌÊ«ÌÕiÊDʽiÝÌÀjÌj°ÊÃÊVL>ÌÌiÌÊ>ÛiVÊ`iÃÊ>ViÃÊiÌÊ`iÃÊ j«jiÃ]ÊiÌÊkiÊ`iÃÊ
>V
iÃÊÆÊ>ÕÊViÌÀi]ÊÕÊ`iÃÊ LÕViÀÃÊ iÃÌÊ VÀLjÊ `iÊ ymV
iÃÊ iÌÊ `iÃÊ >ÀV
iÀÃÊ ÃÌÊ Ài«ÀjÃiÌjÃÊ ÃÕÀÊ iÊ LÀ`Ê vjÀiÕÀÊ `iÊ >Ê toile. 5.Ê >Ê ÛiViÊ `iÃÊ VL>ÌÃÊ iÃÌÊ ÌÀjiÊ «>ÀÊ les armes en position offensive et les morts jÌi`ÕÃÊ >ÕÊ Ã]Ê `ÌÊ ÕÊ iÃÌÊ `jV>«Ìj]Ê iÊ L>ÃÊ DÊ`ÀÌiÊÆÊÕÊ}ÕiÀÀiÀÊÃÕÀÊ>Ê`ÀÌiÊÛiÌÊ`½kÌÀiÊ frappé et perd son sang et sa cervelle. 6. Le mouvement est rendu par les pattes des V
iÛ>ÕÝ]Ê Ài«jiÃÊ iÊ «ÃÌÊ `iÊ }>«Ê ÆÊ iÃÊ
iÃÊÃÌÊiÊ>VÌ]ÊVÕÀLjÃÊÃÕÀÊiÊVÊ`ÕÊ cheval pour atteindre leur adversaire (à gauche) ou en train d’asséner des coups (au centre), ou L>`>ÌÊiÕÀÃÊ>ÀVÃÊiÊL>ÃÊ`iÊ>ÊÌi®° 7.Ê-ÕÀÊ>ÊLÀ`ÕÀiÊÃÕ«jÀiÕÀiÊ`iÊ>ÊÌi]Ê`iÃÊ>maux sont représentés, fantastiques (dragon
3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception
57
>j®ÊÕÊÃ>ÕÛ>}iÃÊj«>À`]Ê®ÊÆÊÃÊÃÌÊÃj«>ÀjÃÊ «>ÀÊ`iÃÊL>`iÃÊ`iÊVÕiÕÀÊiÌÊ`iÃÊÌvÃÊ`jVÀ>ÌvÃÊ yÀ>ÕÝ°Ê >Ê LÀ`ÕÀiÊ vjÀiÕÀiÊ iÃÌÊ iÛ>
iÊ «>ÀÊ iÃÊ VL>ÌÃÊ `iÊ >Ê âiÊ ViÌÀ>iÊ \Ê `iÃÊ >ÀV
iÀÃÊL>`iÌÊiÕÀÊ>ÀVÊ«ÕÀÊ>ViÀÊ`iÃÊymV
iÃÊ et sont séparés les uns des autres par leur carµÕÃÊiÊÕiÊÃÀÌiÊ`iÊvÀÃiÊÀj«jÌÌÛiÊÆÊ>ÕÊViÌÀiÊ et à droite, ce sont des cadavres et des armes µÕÊÌj}iÌÊ`iÊ>ÊÛiViÊ`iÃÊVL>Ìð
➔ ÉTUDE DE LA LANGUE ➜ VERSIFICATION Livre de l’élève, p. 64
1 La laisse 1. Roland voit que son ami est mort, qu’il est étendu la face contre terre.
➜ CONJUGAISON
Il se met, bien doucement, à lui dire le dernier [adieu : « Sire compagnon, quel malheur pour votre [hardiesse ! Nous avons été ensemble pendant des années [et des jours, jamais tu ne m’as fait de mal, et moi, jamais je [ne t’ai fait de tort. Quand tu es mort, il m’est douloureux de [vivre. » La Chanson de Roland, laisse CLI, traduite de l’ancien français par G. Moignet, DR. 2. a. "ÀÊÉÊÛiÌÊÉÊ,É>Ì]ÊÉʵÕiÊÉÊÀÌÊÉÊiÃÌÊÉÊÃÕÊÉÊ 1
2
3
4
5
6
7
8
a/mi. 9 10
iÊÛiÀÃÊiÃÌÊÕÊ`jV>ÃÞ>Li° b. Le son voyelle (assonance) qui revient à la fin de chaque vers est le son [i]. ➜ GRAMMAIRE Livre de l’élève, p. 64
2 Les degrés et les fonctions de l’adjectif 1. et 2. a. preux :Ê >ÌÌÀLÕÌÊ `ÕÊ ÃÕiÌÊ le comte Roland ÆÊ sage :Ê >ÌÌÀLÕÌÊ `ÕÊ ÃÕiÌÊ son ami Olivier. b. étincelants : épithète du nom hauberts ÆÊ nobles : épithète du nom chevaliers. c. très belle : superlatif, épithète du nom dame. d. le meilleur : superlatif, épithète du nom accueil. e. inconnu : épithète du nom chevalier. f. large : épithète du nom fossé. g. amoureux : >ÌÌÀLÕÌÊ `ÕÊÃÕiÌÊLancelot.
58
3Ê ÕÝÌ>«ÃÌ]ÊVÀ`>ÌÊ et subordination a. [Roland] est revenu sur le champ de bataille : «ÀimÀiÊ «À«ÃÌÊ `j«i`>Ìi®Ê ÆÊ il tient Durendal : deuxième proposition (indépen`>Ìi®]ÊÕÝÌ>«ÃjiÊDÊ>Ê«ÀimÀiÊ«>ÀÊÕiÊÛÀ}ÕiÊÆÊ et se bat comme un vrai baron : troisième proposition (indépendante), coordonnée à la précé`iÌiÊ«>ÀÊ>ÊVVÌÊ`iÊVÀ`>ÌÊet. b. Olivier est resté sur la colline : première «À«ÃÌÊ `j«i`>Ìi®Ê ÆÊ il voit les païens assemblés en grand nombre : deuxième pro«ÃÌÊ `j«i`>Ìi®]Ê ÕÝÌ>«ÃjiÊ DÊ >Ê «Àimière par un deux-points. c. Olivier sent : première proposition (princi«>i®Ê ÆÊ qu’il est perdu : deuxième proposition ÃÕLÀ`ji®]ÊÃÕLÀ`jiÊDÊ>Ê«ÀimÀiÊ«>ÀÊ >ÊVVÌÊ`iÊÃÕLÀ`>ÌÊqu’.
Livre de l’élève, p. 64-65
4 L’indicatif présent a. Lancelot frappe. b.Ê*iÀViÛ>ÊÃiÊL>Ì°Êc. Gauvain et Lancelot vont. d. Les chevaliers participent. e.Ê>ViÌÊ>«iÀXÌ° 5 L’indicatif passé simple a. Perceval quitta. b. Le roi Arthur accueillit. c. Les deux adversaires s’élancèrent. d. Lancelot souffrit. e. Yvain voulut. ➜ ORTHOGRAPHE Livre de l’élève, p. 65
6 L’accord de l’adjectif
Aussitôt monseigneur Yvain s’en alla sans s’attarder davantage. Il emmenait avec lui les prisonnières libérées, que le seigneur lui avait remises, pauvres et mal vêtues. Mais à présent elles étaient riches, car elles avaient retrouvé l’espoir. Chrétien de Troyes, Yvain, le Chevalier au Lion, adapté par A.-M. Cadot-Colin © LGF (2006). (Le texte de l’exercice peut ensuite être donné en dictée.) ➜ FIGURES DE STYLE Livre de l’élève, p. 65
7 La comparaison a. Le comparé est ses cheveux blonds ÆÊiÊVparant est l’or au soleil ÆʽÕÌÊ`iÊV«>À>ÃÊ est comme. Les points communs sont l’éclat
iÌÊ>ÊVÕiÕÀÊ>ÕiÊ\Êbrillaient°Ê>ÊL`iÕÀÊiÃÌÊ ÕÊÃ}iÊ`iÊLi>ÕÌjÊ«ÕÀÊiÃÊ`>iÃÊ>ÕÊÞiÊ Âge, et la comparaison des cheveux avec le soleil est fréquente. Le comparé est son front ÆÊiÊV«>À>ÌÊiÃÌÊde l’ivoire ÆʽÕÌÊ`iÊV«>À>ÃÊiÃÌÊcomme. Les points communs sont la couleur et l’aspect : blanc et poli°Ê >Ê L>V
iÕÀÊ `iÊ >Ê «i>ÕÊ iÃÌÊ ÕÊ Ã}iÊ `iÊ Li>ÕÌjÊ «ÕÀÊ iÃÊ `>iÃÊ >ÕÊ ÞiÊ Âge. Les comparaisons sont mélioratives. b. Le comparé est ses jambes ÆÊ iÊ V«>À>ÌÊ est des baguettes d’osier ÆʽÕÌÊ`iÊV«>À>son est comme. Le point commun est la forme : tordues. >ÊV«>À>ÃÊiÃÌÊ«jÀ>ÌÛi° 8 L’hyperbole a. ½
Þ«iÀLiÊprodigieuseÊ«ÀÌiÊÃÕÀÊ>ÊL>Ì>i]Ê qui est présentée comme un événement hors `ÕÊ VÕÊ \Ê ½>`iVÌvÊ iÃÌÊ «ÀÃÊ `>ÃÊ ÃÊ ÃiÃÊ «ÀiiÀ]Ê ViÊ ÕÊ «À`}i°Ê ½
Þ«iÀLiÊ plus de mille coups souligne la vaillance de l’archeÛkµÕi°Ê ½
Þ«iÀLiÊ par centaines et milliers «ÀÌiÊÃÕÀÊiÊLÀiÊ`iÊ«>iÃÊÌÕjÃÊ«>ÀÊ,>`Ê et les Francs : elle met en valeur leur courage et >ÊÛiViÊ`iÃÊVL>Ìð b.Ê ½
Þ«iÀLiÊ plus belle qu’aucune créature au mondeÊÛ>ÀÃiÊ>ÊLi>ÕÌjÊiÝÌÀ>À`>ÀiÊ`iÊ Laudine. ➜ VOCABULAIRE DE LA CHEVALERIE
2.ÊiÊL>ÃÊ`ÕÊÀÊ`½}iÌiÀÀiÊiÃÌÊÕÊÊÃÕÀÊ v`ÊÀÕ}iÊÆÊViÕÊ`ÕÊÀÊ`iÊÀ>ViÊiÃÌÊÕiÊyiÕÀÊ `iÊÞÃÊÃÕÀÊv`ÊLiÕ° 14 Les chevaux au Moyen Âge a. le destrier. b. le palefroi. c. le roncin (ou sommier). d. le coursier. e. la haquenée. 15 Bons et mauvais chevaliers 1. et 2. UÊ `iVÌvÃÊ iÌÊ ÃÊ µÕÊ V>À>VÌjÀÃiÌÊ ÕÊ LÊ V
iÛ>iÀÊ \Ê
>À`Ê
>À`iÃÃi®Ê ÆÊ Û>>ÌÊ Û>>Vi®Ê ÆÊ LÀ>ÛiÊ LÀ>ÛÕÀi®Ê ÆÊ >Õ`>ViÕÝÊ >Õ`>Vi®Ê ÆÊ «ÀiÕÝÊ «ÀÕiÃÃi®Ê \Ê >`iVÌvÃÊ V>À>Vtérisant un chevalier courageux, qui n’a pas «iÕÀÊ `½>vvÀÌiÀÊ iÃÊ `>}iÀÃ°Ê ->}iÊ Ã>}iÃÃi®Ê \Ê À>Ã>Li°Ê`miÊw`jÌj®ÊÕÊÞ>ÊÞ>ÕÌj®Ê\Ê µÕÊÀiëiVÌiÊÃiÃÊi}>}iiÌðÊÕÃÌiÊÕÃÌVi®Ê\Ê
kÌi]ʵÕÊ>ÊiÊÃiÃÊ`iÊ>ÊÕÃÌVi°ÊjjÀiÕÝÊ }jjÀÃÌj®Ê \Ê LiÊ iÌÊ V
>ÀÌ>Li°Ê ÕÀÌÃÊ VÕÀÌÃi®Ê \Ê >>LiÊ iÌÊ «]Ê µÕÊ ÀiëiVÌiÊ iÃÊ règles de l’amour courtois. Pieux (piété) : qui est attaché à Dieu et pratique sa religion avec ferveur. UÊ`iVÌvÃÊ iÌÊ ÃÊ µÕÊ V>À>VÌjÀÃiÌÊ ÕÊ >ÕÛ>ÃÊ V
iÛ>iÀÊ \Ê vjÊ vji®Ê ÆÊ «iÀw`iÊ «iÀw`i®Ê ÆÊ ÌÀ>ÌÀiÊ ÌÀ>ÌÀÃi®Ê \Ê >`iVÌvÃÊ V>À>VÌjÀÃ>ÌÊ un chevalier qui ne respecte pas ses engagements, déloyal. Orgueilleux (orgueil) : fier, arrogant, méprisant. Téméraire (témérité) : hardi à l’excès, qui prend des risques insensés. Lâche (lâcheté) : peureux, qui fuit devant le danger. Fou (folie) : qui ne fait pas preuve de sagesse et raison.
Livre de l’élève, p. 65-66
9 Les doublets Trois mots issus de la formation savante : cavalier, cavalerie, cavalcade. Trois mots issus de la formation populaire : chevalier, chevalerie, chevaleresque. 10 L’équipement du chevalier 1. le gonfanon. 2. le heaume. 3. l’écu. 4. la lance. 5.Ê iÊ
>ÕLiÀÌ°Ê 6. le pommeau. 7. les >ÀXðÊ8. l’épée. 12 Le nom des épées «jiÊ`iÊ,>`Ê\Ê ÕÀi`>°Ê«jiÊ`ÕÊÀÊÀÌ
ÕÀÊ\Ê
ÝV>LÕÀ°Ê«jiÊ`iÊ
>Ài>}iÊ\ÊÞiÕÃi°Ê«jiÊ d’Olivier : Hauteclaire. 13 Les blasons 1. armoiries :ÊiÃiLiÊ`iÃÊiLmiÃÊÃÞLµÕiÃʵÕÊ`ÃÌ}ÕiÌÊÕiÊv>iÊLiÊÕÊÕiÊ collectivité. blason : synonyme d’armoiries.
16 Le vocabulaire du Moyen Âge a. gésir : être étendu (3). b.Ê >ÛÀiÀÊ \Ê LiÃÃiÀÊ (4). c. occire : tuer (6). d. ouïr : entendre (1). e.Ê«ÀiÕÝÊ\ÊLÀ>ÛiÊ7). f. olifant : cor d’ivoire (2). g. se pâmer : être évanoui (5).
➔ ACTIVITÉS D’ORAL Apprendre et réciter un poème Victor Hugo, « Aymerillot » Livre de l’élève, p. 68 ➜ COMPRENDRE L’HISTOIRE
1. Passages narratifs : vers 11-12 et 15. Passages dialogués : – Charlemagne parle au vers 1, puis aux vers 12 DÊ£xÊÆ 3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception
59
– Aymery parle aux vers 2 à 10. L’extrait est essentiellement constitué d’un dialogue entre le roi Charlemagne et Aymery. 2.Ê iÊ iÕiÊ
i]Ê µÕ½>ÕVÕÊ v>ÌÊ `½>ÀiÃÊ n’a encore distingué, réclame l’honneur de VµÕjÀÀÊ>ÊÛiÊ`iÊ >ÀLiÊ«ÕÀÊiÊÀ]Ê>ÀÃÊ µÕiÊÌÕÃÊiÃÊL>ÀÃ]Ê}ÕiÀÀiÀÃÊV
iÛÀjÃ]ÊÌÊ refusé : J’entrerai dans Narbonne et je serai vainqueur (v. 9). Il fait preuve d’audace et d’assurance. 3. Le dernier vers produit un effet de surprise : entre la fin du dialogue et la reprise du récit, il y a une ellipse temporelle d’une nuit. Ce saut dans le temps souligne la prouesse d’Aymery, qui réalise ce qu’il a promis, comme si cette victoire était une évidence. ➜ ÉTUDIER LE RYTHME DES VERS
4. a. Ay/me/ril/lot, / re/prit / le / roi, / dis-/ nous / ton / 1
2
3
4
5
6
7
8
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[nom. 12
– Ay/me/ry. / Je / suis / pau/vr(e) au/tant / qu’un / 1
2
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[pau/vreÊÉÊi®ÊÆ 10
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½>ÊÉÊÛ}ÉÌÊ>ÃÉ]Êe / n’ai / point / de / pail/l(e) et / 1
2
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4
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[point / d’a/voin(e), 10
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JeÊÉÊÃ>ÃÊÉÊÉÀi®ÊiÊÉÊ>ÉÌ]ÊÉÊiÌÊÉÊe / suis / 1
2
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4
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QL>ÉV
e/lier. 10
11
12
iÊmÌÀiÊiÃÌÊÕÊ>iÝ>`ÀÊ`ÕâiÊÃÞ>Liî° Les e que l’on doit prononcer (en gras) sont ceux placés devant une consonne, qu’ils soient à l’intérieur ou à la fin d’un mot : re/prit (v. 1). b. Au vers 7, il faut prononcer li/ards, c’est-àdire faire une diérèse, pour avoir le compte de ÃÞ>Lið Deux / li/ards / cou/vri/raient / fort / bien / 1
2
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[tou/tes / mes / terr(es) 9
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12
5. Les vers dont la coupe est à l’hémistiche sont les vers 4, 6, 7, 8, 9, 13 et 14. La coupe au vers 12 est après la troisième syl>Li]Ê«ÕÀÊ`jÌ>V
iÀÊiÃÊ«>ÀiÃÊÀ>««ÀÌjiÃÊ`ÕÊ récit par un alinéa. La coupe au vers 15 se trouve après la deuÝmiÊ ÃÞ>Li]Ê «ÕÀÊ `jÌ>V
iÀÊ iÊ ÀjVÌÊ `iÃÊ
60
paroles rapportées par un alinéa et créer un effet de surprise (ellipse temporelle).
➔ ÉVALUATION D’après Chrétien de Troyes, Perceval ou le Conte du Graal, adapté par A.-M. Cadot-Colin Livre de l’élève, p. 70-71 ➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
1.Ê Ài>ÌÊ iÃÌÊ ÕÊ LiÊ Ãi}iÕÀ]Ê iÝ«iÀÌÊ `>ÃÊiÊjÌiÀÊ`iÃÊ>ÀiÃÊÆÊV½iÃÌÊÕʵÕÊ>ÊiÃigné à Perceval l’art de la chevalerie et qui a fait de lui un chevalier par la cérémonie de l’adouLiiÌ° 2. Le chevalier courtois se met au service de sa dame, comme le vassal est au service de son ÃÕâiÀ>ÊÆÊ«ÕÀÊii]ÊÊiÃÌÊV>«>LiÊ`½>VV«ÀÊ des exploits. 3.Ê iÃÊ vVÌÃÊ `iÊ ½>`iVÌvÊ ÃÌÊ >ÌÌÀLÕÌÊ `ÕÊ ÃÕiÌÊiÌÊj«Ì
mÌiÊ`ÕÊ° 4. Exemples de comparaison : ils s’affrontaient, solides comme des rocsÊ«°ÊxÈ]ʰʣȮÊÆÊune eau rapide, noire et épaisse comme un fleuve de l’enfer (p. 58, l. 1-2). ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Clamadeu des Îles est un chevalier qui veut ýi«>ÀiÀÊ`iÃÊÌiÀÀiÃÊ`½ÕiÊiÕiÊwiÊjiÊ >V
iyiÕÀ°Ê>ÊiÕiÊwiÊiÊV>À>VÌjÀÃiÊ«>ÀÊiÃÊ >`iVÌvÃÊ\Êgrand, fort et solide (l. 10). 2. Perceval fait preuve d’un grand courage en osant affronter un tel chevalier : Je ne renoncerai à ce combat pour rien au monde (l. 12-13). Û>ÌÊiÊVL>Ì]ÊÊ`jwiÊ >>`iÕÊiÊViÃÊÌiÀmes : Maudit sois-tu ! Tu vas devoir changer de discours ! (l. 34). Et il se met aussitôt en position `iÊVL>ÌÊ\ÊLe jeune homme en eut alors assez et mit sa lance en position (l. 35). 3. Blanchefleur et son entourage sont inquiets pour Perceval, parce que les adversaires ne sont pas de même force ni de même expérience dans le métier des armes : Toutes et tous, dans le château, le supplièrent de ne pas aller affronter un homme que nul n’avait vaincu jusque-là (l. 14 à 16). Blanchefleur le dit également à Perceval : vous êtes trop jeune pour livrer bataille à un chevalier tel que Clamadeu des Îles. […] vous ne pourrez tenir contre lui (l. 9 à 11). 4. a. Perceval veut affronter Clamadeu des Îles pour sauver Blanchefleur, qui est en danger : je
ne quitterai pas ces lieux sans y avoir ramené la paix (l. 3-4). b. En échange, il demande à Blanchefleur son amour : si je l’emporte sur lui, je vous demande de m’accorder votre amour en récompense (l. 5-6). 5.Ê>ÊiÕiÊwiÊÀj«`ÊDʽ>ÌÌiÌiÊ`iÊ*iÀViÛ>Ê et lui accorde son amour : il serait bien mesquin de ma part de vous le refuser (l. 7). Mais elle a des scrupules à donner son amour en échange `½ÕÊiÝ«ÌʵսiiÊÕ}iÊ«ÃÃLiÊ\Êje ne veux pas que, pour gagner mon amour, vous alliez mourir pour moi (l. 7-8). ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
6. La comparaison concerne Clamadeu : Il est grand, fort et solide comme un roc (l. 10-11). Le comparé est il, pronom personnel mis pour
>>`iÕÊÆÊiÊV«>À>ÌÊiÃÌÊun roc ÆʽÕÌÊ`iÊ comparaison est comme. Le point commun est iÝ«ÀjÊ «>ÀÊ ½>`iVÌvÊ solide ÆÊ >Ê V«>À>ÃÊ Ài`ʽ>`ÛiÀÃ>ÀiÊ`iÊ*iÀViÛ>ÊÀi`ÕÌ>Li° 7. jeune (l. 9) : >ÌÌÀLÕÌÊ `ÕÊ ÃÕiÌÊ vous, pronom personnel µÕÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ *iÀViÛ>Ê ÆÊ affligée (l. 14) :Ê>ÌÌÀLÕÌÊ`ÕÊÃÕiÌÊla jeune fille, c’est-à-dire Blanchefleur ÆÊinquiets °Ê£n®Ê\Ê>ÌÌÀLÕÌÊ`ÕÊÃÕiÌÊ tous, pronom indéfini qui représente les gens `ÕÊV
@Ìi>ÕÊÆÊjeune (l. 26) : épithète de chevalier, c’est-à-dire Perceval.
➜ LIRE L’IMAGE
8.Ê ½>}iÊ iÃÌÊ ÕÊ Ì>Li>ÕÊ ÆÊ >Ê ÌiV
µÕi]Ê ÕiÊ peinture (intitulée Perceval s’approche du château du Graal) ÆÊ iÊ Ì>Li>ÕÊ iÃÕÀiÊ nÇÊ ÃÕÀÊ £ÓÇ]xÊV°ÊiÊ«iÌÀiÊiÃÌÊ>ÀÌÊ7i}>`ÊÆÊÊ>Ê ÛjVÕÊ `iÊ £nÈÇÊ DÊ £È£Ê ÆÊ >Ê ÌiÊ >Ê jÌjÊ «iÌiÊ iÊ 1934. 9.ÊÕÊ«ÀiiÀÊ«>]ÊÊÛÌÊÕÊiÕiÊV
iÛ>iÀÊDÊ V
iÛ>]Ê`>ÃÊÕÊ«>ÞÃ>}iÊÛiÀ`Þ>ÌÊÆÊDʽ>ÀÀmÀi «>Ê ÃiÊ `ÀiÃÃiÊ ÕÊ V
@Ìi>ÕÊ µÕÊ ÃÕÀ«LiÊ >Ê scène. 10. Le personnage est Perceval, comme l’indiµÕiÊ iÊ ÌÌÀiÊ `ÕÊ Ì>Li>Õ. Il tient à la main une lance, ornée d’un gonfanon. 11. Le château du Graal est environné de LÀÕiÊ\ÊÊiÃÌÊÀi`ÕÊ«>ÀÊÕÊ`iÃÃÊÃ>ÃÊVÕiÕÀ]Ê mais aux traits précis. 12. Le ciel comme le château, à l’arrière-plan, ÃÌÊDÊ«iiÊVÀjÃÊÆÊ«>ÀÊVÌÀ>ÃÌi]Ê>ÕÊ«ÀiiÀÊ plan, Perceval est vêtu de rouge et son gonv>Ê iÃÌÊ `iÊ VÕiÕÀÊ ÀÊ ÆÊ ½
iÀLiÊ iÌÊ iÃÊ Ã>«ÃÊ déclinent différentes nuances de vert. 13.Ê iÊ V
@Ìi>ÕÊ `ÕÊ À>>Ê ÃiLiÊ jiÀ}iÀÊ `iÊ >ÊLÀÕi]ÊDÊV
iÊiÌÀiÊÀkÛiÊiÌÊÀj>Ìj°ÊiÊ iÕiÊ V
iÛ>iÀÊ ÃiÊ `À}iÊ ÛiÀÃÊ iÊ V
@Ìi>ÕÊ >ÛiVÊ `jÌiÀ>ÌÊ\ÊÊÛ>ÊiwÊV>ÌÀiÊiÊÃiÃÊ`iÊ ce mystère.
3 - Le chevalier médiéval, un héros d’exception
61
4!Usjtubo!fu!Jtfvu!;!vo!dpouf! eÖbnpvs!fu!ef!npsu
Livre de l’élève, p. 72 à 95
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du chapitre
■ À travers Le Roman de Tristan et Iseut, découvrir un récit fondateur de la représentation de l’amour en Occident. ■ Lire et analyser les principaux épisodes du roman. ■ Comprendre le sens des symboles et des éléments merveilleux.
Construction du chapitre Le choix des textes et leur exploitation pédagogique UÊ «ÀmÃÊ iÊ V
>«ÌÀiÊ ÃÕÀÊ iÊ V
iÛ>iÀÊ j`jÛ>Ê iÌÊ ÃiÃÊ V>À>VÌjÀÃ̵ÕiÃÊ
jÀµÕiÃ]Ê ÕÃÊ >ÛÃÊ V«jÌjÊ ½jÌÕ`iÊ `ÕÊ À>Ê `iÊ V
iÛ>iÀiÊ «>ÀÊ une lecture suivie de Tristan et Iseut. Ce roman, qui puise ses sources dans d’anciennes légendes celtes, est l’un des textes fondateurs de la représentation de l’amour en Occident : Tristan et Iseut connaissent un amour foudroyant et soudain, qui les conduira à la mort, «ÕõÕiÊ iÕÀÊ «>ÃÃÊ >`ÕÌmÀiÊ iÃÌÊ ÌiÀ`ÌiÊ «>ÀÊ la société. Les deux amants sont, dans la littérature européenne, l’incarnation de la fatalité de ½>ÕÀÊ\Ê>ÕÊVÕÀÃÊ`iÃÊÃmViÃ]ÊÃÊÃÌÊ`iÛiÕÃÊ des personnages emblématiques de la passion amoureuse ; de nombreuses œuvres artistiques ÌÌjÀ>ÀiÃ]ÊÕÃV>iÃ]ÊVj>Ì}À>«
µÕiîÊvÌÊ référence à leur légende. Uʽadaptation de Joseph Bédier nous a paru ÌÕÌÊ DÊ v>ÌÊ >VViÃÃLiÊ DÊ `iÃÊ jmÛiÃÊ `iÊ µÕmi°Ê >ÃÊÕiÊ>}ÕiʵÕÊ}>À`iÊ>Ê«jÃiÊ des œuvres anciennes, Bédier a su réunir les différents textes rédigés en anglo-normand (un `>iVÌiÊ`½®Ê«>ÀÊiÃÊ«mÌiÃÊ/
>ÃÊ`½}iÌiÀÀiÊÛiÀÃÊ££Çx®ÊiÌÊ jÀÕÊÛiÀÃÊ££nä®° UÊ>}Àjʽ@«ÀiÌjÊ`iÊViÌÌiÊ«>ÃÃÊ>ÕÀiÕÃi]Ê bien des aspects de l’œuvre pourront séduire
`iÃÊ jmÛiÃÊ iVÀiÊ iÕiÃÊ \Ê Ã>Ê `iÃÊ iÀveilleuse, le cadre médiéval, les références au ÞÌ
iÊ `ÕÊ Ì>ÕÀiÊ >Ê ÛiÊ ÀiÊ iÌÊ >Ê ÛiÊ L>V
i®Ê iÌÊ iÃÊ `vvjÀiÌiÃÊ >ÛiÌÕÀiÃÊ `ÕÊ V
ivalier Tristan (combats contre le dragon, le À
Ìo®° UÊ*ÕÀÊÀiÌÀ>ViÀʽ
ÃÌÀiÊ`iÊViÊVÕ«iÊÞÌ
µÕi]Ê nous présentons cinq extraits : l’incipit (la naisÃ>ViÊÌÀ>}µÕiÊ`iÊ/ÀÃÌ>]Ê«°ÊÇÈÇÇ®ÊÆÊiÊVL>ÌÊ VÌÀiÊ iÊ À
Ì]Ê µÕÊ v>ÌÊ `iÊ /ÀÃÌ>Ê ÕÊ
jÀÃÊ «°ÊÇnÇ®ÊÆʽj«Ã`iÊ`ÕÊ«
ÌÀiÊ>Ê>ÃÃ>ViÊ`iÊ >Ê«>ÃÃ]Ê«°Ênän£®ÊÆÊ>ÊvÀkÌÊ`ÕÊÀÃÊ>ÊÛiÊ Ã>ÕÛ>}iÊ`iÃÊ>>ÌÃÊiÌÊiÊ«>À`Ê`ÕÊÀÊ>ÀV]Ê «°Ê nÓ®Ê ÆÊ >Ê wÊ `ÕÊ À>Ê >Ê ÀÌÊ `iÃÊ >>ÌÃ]Ê «°Ê n{nx®°Ê *ÕÀÊ >`iÀÊ iÃÊ jmÛiÃÊ DÊ iÌÀiÀÊ `>ÃÊ l’œuvre, nous leur proposons un arbre généa}µÕiÊ «°Ê ÇÓ®Ê iÌÊ ÕiÊ V>ÀÌiÊ }j}À>«
µÕiÊ «°ÊÇήÊiÊ«>}iÃÊ`½ÕÛiÀÌÕÀi]ÊiÌ]Ê`>ÃÊiÃÊÀi«mÀiÃÊ«°ÊÇ{Çx®]ÊÕÊÀjÃÕjÊÌÀmÃÊëwjʵÕÊ>ÃÃiÊ `iÊVÌjÊiÃÊ>VÌÃÊ`iÃÊL>ÀÃÊ>ÕÝÊiÌÊ`ÕÊ>Ê ÀV]Ê «Õõս>ÕVÕÊ ÌiÝÌiÊ `ÕÊ V
>«ÌÀiÊ ½ÞÊ v>ÌÊ >ÕÃ°Ê iÊki]ÊV
>µÕiÊÌiÝÌiÊÃiÀ>ÊÃÌÕjÊ`>ÃÊ le parcours des amants par une courte introducÌÊiÌÊÃÕÛiÌÊ«>ÀÊÕiÊÀiV
iÀV
iÊÃÕÀÊ>ÊV>ÀÌi° UÊ >Ê leçonÊ «°Ê nÇ®Ê iÌÊ LiÊ Ã×ÀÊ ½>VViÌÊ ÃÕÀÊ >Ê fatalité de la passion, mais aussi sur les symLiÃÊ>ÃÃVjÃÊ>ÕÊiÀÛiiÕÝÊVi̵ÕiÊ«
ÌÀi]Ê `À>}]Ê iÌV°®Ê ÕÊ DÊ >Ê VÕÀÌÃiÊ j«jiÊ «>VjiÊ iÌÀiÊ iÃÊ >>ÌÃ]Ê jV
>}iÊ `iÃÊ >i>ÕÝ]Ê iÌV°®°Ê
w]Ê iiÊ jV>ÀiÊ ÃÕÀÊ iÃÊ jV>ÀÌÃÊ >ÛiVÊ iÊ V`iÊ VÕÀÌÃÊ\Ê/ÀÃÌ>Ê>ÕÀ>ÌÊ«ÕÊkÌÀiÊÕÊ>ÕÌÀiÊ>ViÌ]Ê>ÃÊÊ>ÊLÕÊiÊ«
ÌÀio L’histoire des arts
iÊV
>«ÌÀiÊiÊV«ÀÌiÊ«>ÃÊ`iÊ`ÕLi«>}iÊ VÃ>VÀjiÊ DÊ ½
ÃÌÀiÊ `iÃÊ >ÀÌÃ]Ê «ÕõÕiÊ ÃÕÌÊ un dossier sur l’univers romanesque dans l’art médiéval. Cependant, des analyses d’images
4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort
63
ÕÊ ÛÌÀ>]Ê «°Ê ÇÇÊ ÆÊ ÕiÊ iÕÕÀi]Ê «°Ê nÎÊ ÆÊ ÕiÊ Ì
}À>«
i]Ê«°Ên{®ÊÃÌÊ«À«ÃjiÃ]ÊÞÊV«ÀÃÊ `>ÃʽjÛ>Õ>ÌÊ«°Êx®° L’étude de la langue UÊ Ê grammaireÊ «°Ê nn®]Ê ÕÊ iÝiÀVViÊ ÃÕÀÊ iÃÊ expansions du nom prend appui sur l’image `iÊ>ÊÀViÊiÝÌÀ>ÌÊx®°ÊiÊÀ>ÊV«ÀÌ>ÌÊ`iÊ LÀiÕÝÊ`>}ÕiÃ]ÊÕÃÊ>ÛÃÊV
ÃÊÕÊLÀivÊ jV
>}iÊiÌÀiÊ/ÀÃÌ>ÊiÌÊÃÊ>ÊiÊ`ÕVÊ>]Ê `ÌÊÊv>Õ`À>ÊÀjÌ>LÀÊiÃÊ>ÀµÕiÃÊëjVwµÕiÃ°Ê 1Ê ÌÀÃmiÊ iÝiÀVViÊ «iÀiÌÌÀ>Ê `iÊ ÀiÛÀÊ >Ê valeur des temps du récit, y compris celle du plus-que-parfait. En conjugaisonÊ«°Ênnn®]ÊÊ fera la distinction entre futur simple et condiÌiÊ«ÀjÃiÌÊiÌÊ«>ÃÃjÊiÝÌÀ>ÌÊ{®°Ê ÊorthographeÊ «°Ê n®]Ê ÕiÊ dictée préparée, extraite du roman, porte essentiellement sur l’accord des >`iVÌvðÊ*ÕÀÊiÃÊw}ÕÀiÃÊ`iÊÃÌÞi]ÊÊÀiÛiÀÀ>Ê>Ê comparaisonÊ«°Ên®° UÊ iÊ vocabulaire étudié sera celui des sentiiÌÃÊ«°Êä®]Ê>ÃÊÕÃÊ«ÀjÃiÌÃÊ>ÕÃÃʽ
Ãtoire du verbe ouïr et les doublets nef / navire. Les activités d’écriture et d’oral UÊ iÊ LÀiÕÝÊ exercices d’écritureÊ «°Ê £®Ê «iÀiÌÌiÌÊ >ÕÊ «ÀviÃÃiÕÀÊ `iÊ v>ÀiÊ ÕÊ V
ÝÊ >`>«ÌjÊ>ÕÊÛi>ÕÊ`iÊÃiÃÊjmÛiÃÊ\ÊÕiÊÀiViÌÌiÊ`iÊ «
ÌÀiÊ>}µÕiÊDÊ>}iÀ]ÊÕÊV>`i>ÕÊDÊvvÀÀ]Ê ÕiÊ«>ÃÃÊ>ÕÌÀiʵÕiʽ>ÕÀÊDÊjÛµÕiÀo UÊ Trois activités différentes sont proposées dans une double-page d’oral «°Ê ÓÎ®Ê \Ê ÕÊ `jL>ÌÊ ÃÕÀÊ iÃÊ ÌiV
µÕiÃÊ `ÕÊ ÀjVÌÊ ÌjÀkÌÊ ÕÊ
64
Ê `iÃÊ >ÌV«>ÌÃ®Ê ÆÊ ÕÊ ÌiÝÌiÊ jV
Ê DÊ ÀiÊ \Ê le Lai du chèvrefeuille `iÊ>ÀiÊ`iÊÀ>ViÊÆÊÕÊ «miÊDÊÀjVÌiÀÊ\Ê>ÊÊ
>ÃÊ`iÊ >ÀLiÀiÊÊ `½vÀi`Ê`iÊÕÃÃiÌ° L’évaluation iÊ ÌiÝÌiÊ V
Ã]Ê Ê iÊ }ÀiÌÊ >}µÕiÊ Ê «°Ê {®]Ê iÃÌÊÕÊj«Ã`iÊV
>À>Ì]ʵÕÊÀjÛmiÊ>Ê`jV>tesse des sentiments des amants et permet de revoir le merveilleux : Tristan a envoyé à Iseut ÕÊV
i]Ê`ÌÊiÊ}ÀiÌÊ>ÊÕÊ«ÕÛÀÊ>}µÕi]Ê ViÕÊ`½ivv>ViÀÊiÊV
>}À°ÊiÃÊquestions de langueÊ«iÀiÌÌiÌÊ`iÊÛjÀwiÀÊ>ÊV>ÃÃ>ViÊ`ÕÊ conditionnel, des expansions du nom et des marques du dialogue. L’analyse d’une enluminureÊ Ài«ÀjÃiÌ>ÌÊ ÕiÊ ÃVmiÊ }>>ÌiÊ iÌÊ ÕÊ exercice d’écriture sur la fonction des cadeaux V«mÌiÌʽjÛ>Õ>Ì°
Bibliographie UÊJoseph BÉDIER, Le Roman de Tristan et Iseut, £ä£n]ÊV°ÊÊ LÌ
mµÕiÊj`jÛ>iÊÊ£n£®° UÊJoseph BÉDIER, Le Roman de Tristan et Iseut iÝÌÀ>Ìî]Ê >ÌiÀ]Ê V°Ê Ê #ÕÛÀiÃÊ iÌÊ Ì
miÃÊ Ê Óää{®° UÊRené LOUIS, Tristan et Iseult]Ê]ÊV°ÊÊ >ÃõÕiÃÊ`iÊ«V
iÊÊÓään®° UÊDaniel LACROIX et Philippe WALTER, Tristan et Iseut : les poèmes français, la saga norroise, ]ÊV°ÊÊiÌÌÀiÃÊ}Ì
µÕiÃÊ]Êj`ÌÊL}ÕiÊ Óää®° UÊDenis DE ROUGEMONT, L’Amour et l’Occident, £ä£n]ÊV°ÊÊ LÌ
mµÕiÃÊ£äÊÉÊ£nÊÊÓä䣮°
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans l’univers de Tristan et Iseut !
2. vassal :Ê>ÕÊÞiÊ}i]Ê
iÊjÊDÊÕÊÃi}iÕÀ]ÊÕÊÃÕâiÀ>]ʵÕÊÕÊVw>ÌÊÕÊwiv° nef :Ê}À>`Ê>ÛÀiÊDÊÛiÃÊ`ÕÊÞiÊ}i°
Livre de l’élève, p. 72-73
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. On travaillera à partir de l’arbre généalo}µÕi°Ê/ÀÃÌ>ÊiÃÌÊiÊwÃÊ`iÊ >V
iyiÕÀ]Ê>Êà ÕÀÊ `iÊ>ÀV]ÊÀÊ`iÊ ÀÕ>iÃ]ÊiÌÊ`iÊ,Û>i]ÊÀÊ `ÕÊ ÃÊ Ê ÃÌÕiÀ>Ê iÃÊ iÕÝÊ ÃÕÀÊ >Ê V>ÀÌi®°Ê /ÀÃÌ>ÊiÃÌÊ`VÊiÊiÛiÕÊ`ÕÊÀÊ>ÀV° b. Les armoiries de Tristan sont un sinople (fond ÛiÀÌ®ÊDÊÊ`½À°ÊiÊÊÀi«ÀjÃiÌiÊ>ÊLÀ>ÛÕÀi]Ê la droiture et la force. 2.Ê"ÊÛiiÀ>ÊDÊViʵÕiÊiÃÊjmÛiÃÊiÊv>ÃÃiÌÊ«>ÃÊ de confusion entre les différentes Iseut : qÊ ÃiÕÌÊ >Ê `iÊ iÃÌÊ ½
jÀiÊ `ÕÊ À>]Ê µÕÊ vÀiÊ>ÛiVÊ/ÀÃÌ>ÊiÊVÕ«iÊ`iÃÊ>>ÌÃÊÞÌ
µÕiÃÊ ÆÊ iiÊ iÃÌÊ >ÕÃÃÊ ½j«ÕÃiÊ `ÕÊ ÀÊ >ÀVÊ iÌÊ devient la reine de Cornouailles ; qÊÃiÕÌÊ`½À>`iÊiÃÌÊ>ÊmÀiÊ`½ÃiÕÌÊ>Ê `iÊiÌÊ l’épouse du roi d’Irlande ; qÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >V
iÃÊ>ÃÊ>Êj«ÕÃjÊ/ÀÃÌ>° 3.Ê ½
ÃÌÀiÊ `iÊ /ÀÃÌ>Ê iÌÊ ÃiÕÌÊ >Ê «ÕÀÊ V>`ÀiÊ le Loonnois (naissance de Tristan : extrait 1, «°ÊÇÈÇÇ®]Ê/Ì>}iÊ>Ê ÀÕ>iî]ÊÙÊÀjÃ`iÊiÊ ÀÊ>ÀVÊiÝÌÀ>ÌÊÓ]Ê«°ÊÇnÇ®]ÊiÌʽÀ>`i]ÊÙÊÀjÃdait Iseut la Blonde, avant que Tristan ne vienne >Ê V
iÀV
iÀÊ «ÕÀÊ ½iiiÀÊ iÊ ÀÕ>iÃÊ iÝÌÀ>ÌÊ Î]Ê «°Ê nän£®°Ê iÃÊ >>ÌÃÊ ÃiÊ V>V
iÀÌÊ `>ÃÊ>ÊvÀkÌÊ`ÕÊÀÃÊiÝÌÀ>ÌÊ{]Ê«°ÊnÓ®°Ê/ÀÃÌ>Ê iÕÀÌÊDÊ*i>ÀV
ÊiÝÌÀ>ÌÊx]Ê«°Ên{nx®°
La naissance de Tristan Le Roman de Tristan et Iseut, adapté par J. Bédier (extrait 1) Livre de l’élève, p. 76-77 OBJECTIFS ■Ê>ÞÃiÀÊiÊ`jLÕÌÊ`½ÕÊÀjVÌÊj`jÛ>Ê\Ê>Ã-
Ã>ViÊ`ÕÊ
jÀÃÊiÌÊ
ÃÌÀiÊ`iÊÃiÃÊ«>ÀiÌð ■ Étudier le rôle de la destinée dans le parcours
`ÕÊ
jÀð ➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê >Ê ÀÕ>iÃÊ v>ÌÊ «>ÀÌiÊ `iÊ >Ê À>`i ÀiÌ>}iÊ \Ê iiÊ ÃiÊ ÃÌÕiÊ >ÕÊ ÃÕ`ÕiÃÌÊ `iÊ ½gleterre ; Tintagel est le lieu de résidence de la
ÕÀÊ`ÕÊÀÊ>ÀVÊ`iÊ ÀÕ>iðÊiÊÃÊ est le pays de Léon, situé dans la Bretagne française.
1. a. Le narrateur s’adresse à un public de cour : SeigneursÊ°Ê£®° b.Ê-ÊÀjVÌÊiÃÌÊ`iÃÌjÊDÊkÌÀiÊiÌi`ÕÊ\ÊiÃÊÛiÀbes entendre et écouter témoignent du caracÌmÀiÊÀ>Ê`iÊ>Ê>ÀÀ>ÌÊ\Êvous plaît-il d’entendreÊ°Ê£®]ÊÉcoutezÊ°ÊÓ®° 2. a. Les deux personnages principaux du beau conteÊ°Ê£®ÊÃÌÊTristan et Iseut la reineÊ°ÊÓ®° b. C’est un beau conte d’amour et de mort °Ê£®°ÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊ«ÀVm`iÊDÊÕiÊ>ÌV«>Ì]Ê il dévoile le merveilleux amour des amants et iÕÀÊ wÊ ÌÀ>}µÕiÊ `mÃÊ iÃÊ «ÀimÀiÃÊ }iÃÊ `iÊ son récit : Écoutez comment à grand’joie, à grand deuil ils s’aimèrent, puis en moururent un même jour, lui par elle, elle par lui °ÊÓή°Ê Ê >X>ÌÊ>ÃÊ>ÊwÊ`iʽ
ÃÌÀi]ÊÊV
iÀV
iÊDÊ susciter l’attente et l’émotion : la question que ÃiÊ«ÃiÊ`mÃÊÀÃÊiÊ«ÕLVʽiÃÌÊ«>ÃÊViiÊ`iʽÌÀ}ÕiʵÕiÊÛ>ÌÊ>ÀÀÛiÀÊ>ÕÝÊ
jÀÃʶ®]Ê>ÃÊ«ÕÌÌÊ `iÊ Ã>ÛÀÊ ViÌÊ ViÌÌiÊ
ÃÌÀiÊ `½>ÕÀÊ Ã½iÃÌÊÀjÃÕiÊ`>ÃÊ>ÊÀÌo 3.ÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃÊ`iʽ
ÃÌÀiÊÃÌÊ\ÊiÊÀÊ>ÀVÊ `iÊ ÀÕ>iÃÊiÌÊÃ>ÊÃ ÕÀÊ >V
iyiÕÀÊÆÊiÊÀÊ `ÕÊÃ]Ê,Û>i]ʽ>jÊ`iÊ>ÀVÊiÌʽj«ÕÝÊ `iÊ >V
iyiÕÀÊÆÊ/ÀÃÌ>]ÊiÊwÃÊÕÛi>ÕjÊ`iÊ ,Û>iÊ iÌÊ >V
iyiÕÀÊ ÆÊ ,
>Ì]Ê iÊ >ÀjV
>Ê `iÊ ,Û>i]Ê ÃÕÀjÊ Rohalt le Foi-Tenant °Ê£x®ÊiÊÀ>ÃÊ`iÊÃ>ÊÞ>ÕÌjÊÆÊiÊ`ÕVÊÀ}>]Ê ½iiÊ`iÊ,Û>i° 4. a.ʽ>VÌÊÃiÊ`jÀÕiÊiÊ ÀÕ>iÃÊ°Ê{ÊDÊ ®Ê\Ê,Û>iÊÞÊiÃÌÊÛiÕÊ«ÀkÌiÀÊ>vÀÌiÊ>ÕÊÀÊ >ÀVÊÆÊÊÞÊ>Êj«ÕÃjÊ >V
iyiÕÀÊau moutier de TintagelÊ°Ê®°Ê*ÕÃʽ>VÌÊÃiÊ`jÀÕiÊiÊÃ]Ê iÊ ÀÞ>ÕiÊ `iÊ ,Û>iÊ \Ê Il atterrit devant son château de Kanoëlʰʣή° b.ʽ>VÌÊÃiÊ`jÀÕiÊ>ÕÊÞiÊ}i°Ê"ÊÀimÛiÊ des références : – à l’organisation sociale de la société féodale : la reineÊ°Ê Ó®]Ê le roiÊ°Ê {®]Ê un vassalÊ°Ê ÈÇ®]Ê son maréchal °Ê£{®]Êses baronsÊ°Ê£x£È®ÊÆ qÊDÊ>ÊÛiʵÕÌ`ii]ÊVÛiÊiÌÊ}ÕiÀÀmÀiÊ\Êl’épée °ÊÈ®] au moutier °Ê®] ses nefs °Ê£Ó®° 5.Ê,Û>i]ÊiÊÀÊ`iÊÃ]ÊiÃÌÊÛiÕÊÃÕÌiÀÊ iÊÀÊ>ÀVÊ`iÊ ÀÕ>iÃÊVÌÀiÊÃiÃÊiiÃÊÆÊ Ê >Ê j«ÕÃjÊ Ã>Ê Ã ÕÀ]Ê >V
iyiÕÀÊ \Ê Marc lui donna en récompense la belle Blanchefleur, sa sœurÊ °Ê Çn®°Ê >ÃÊ iÊ `ÕVÊ À}>Ê >Ê «ÀwÌjÊ `iÊ ½>LÃiViÊ`iÊ,Û>iÊ«ÕÀÊ>ÌÌ>µÕiÀÊiÊÃ°Ê 4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort
65
,Û>iÊ iÌÊ ÃÊ j«ÕÃi]Ê iViÌi]Ê µÕÌÌiÌÊ >Ê
ÀÕ>iÃÊ iÌÊ ÀiÛiiÌÊ >ÕÊ V
@Ìi>ÕÊ `iÊ >lÊ iÊ Ã°Ê ,Û>iÊ «>ÀÌÊ iÊ }ÕiÀÀiÊ VÌÀiÊ iÊ `ÕVÊ À}>]Ê >«ÀmÃÊ >ÛÀÊ VwjÊ la reine à la sauvegarde de son maréchal Rohalt °Ê£Î£{®°Ê>
iÕÀiÕÃiiÌÊ,Û>iÊiÕÀÌ]Êtué en trahisonÊ °Ê £n®Ê «>ÀÊ iÊ `ÕV°Ê /ÀÃÌ>Ê Û>Ê >ÌÀiÊ ÌÀÃÊÕÀÃÊ«ÕÃÊÌ>À`° 6. a.Ê ,Û>iÊ iÌÊ >V
iyiÕÀÊ j«ÀÕÛiÌ]Ê ½ÕÊ pour l’autre, un merveilleux amourÊ°Ên®° b. À l’annonce de la mort de son époux, BlanV
iyiÕÀÊiÃÌÊVÃ>LiÊiÌÊV>«>LiÊ`iÊ«iÕrer dans une telle souffrance : ni cris, ni lamentations °Ê £®°Ê -Ê VÀ«ÃÊ «iÀ`Ê ÌÕÌiÊ ÛÌ>ÌjÊ iÌÊ énergie : ses membres devinrent faibles et vainsÊ°Ê£®°Ê iʽ>Ê«ÕÃÊ>ÊvÀViÊÊ>ÊÛÌjÊ`iÊ vivre : son âme voulut, d’un fort désir, s’arracher de son corpsÊ°ÊÓä®° c.Ê ,
>Ì]Ê iÊ w`miÊ >ÀjV
>Ê `iÊ ,Û>i]Ê Ã½ivforce en vain de la consoler, en lui rappelant la ÊVÕiÊDÊÌÕÃÊiÃÊ
iÃÊ\Êtous ceux qui naissent ne doivent-ils pas mourir ? °ÊÓÓÓή°ÊÊ lui conseille, à mots voilés, d’accepter la volonté `iÊ iÕÊ iÌÊ `iÊ ÛÛÀiÊ «ÕÀÊ ÃÊ wÃÊ \Ê Que Dieu reçoive les morts et préserve les vivants !… °ÊÓÎÓ{®°ÊÊÀi`ÕÌiʵսiiÊiÊÃiÊ>ÃÃiÊÕÀÀÊ `iÊ V
>}ÀÊ \Ê on ne peut rien gagner à mettre deuil sur deuil °ÊÓÓ®° 7. a. En raison de cette insurmontable tristesse j«ÀÕÛjiÊDÊ>ÊÀÌÊ`iÊÃÊj«ÕÝ]Ê >V
iyiÕÀÊ Û>Ê iÀÊ ÃÊ wÃÊ /ÀÃÌ>]Ê Ê µÕ]Ê ÕÊ `>ÃÊ un sens comme dans l’autre (Tristan ou Tantris = Tant triste®]ÊjÛµÕiÊiÊ>
iÕÀÊ\Êcomme ainsi tu es venu sur terre par tristesse, tu auras nom TristanÊ°ÊÎÎÎ{®°Ê"ÊÌiÊ`>ÃÊiÃÊ«>ÀiÃÊ d’Iseut quatre termes appartenant à la famille du mot triste : triste °ÊÎäÊiÌÊΣ®ÊiÌÊtristesse °ÊÎÓÊ iÌÊÎ{®° b.ʽ
ÃÌÀiÊ`iÃÊ«>ÀiÌÃÊ`iÊ/ÀÃÌ>ÊiÃÌÊiiÊ>ÕÃÃÊ un beau conte d’amour et de mortÊ °Ê £®Ê \Ê ÃÊ s’aiment d’un merveilleux amourÊ°Ên®ÊÆÊ>ÃÊiÊ «mÀiÊ`iÊ/ÀÃÌ>ÊiÕÀÌÊ>ÕÊVL>ÌÊÌ>`ÃʵÕiÊÃ>Ê mÀi]Ê >V
iyiÕÀ]ÊÃiÊ>ÃÃiÊÕÀÀÊ`iÊV
>}ÀÊ iÊ iÌÌ>ÌÊ ÃÊ wÃÊ >ÕÊ `iÊ \Ê tu es venu sur terre par tristesse °Ê ÎÎÎ{®Ê ÆÊ Quand elle eut dit ces mots, […] elle mourutÊ°ÊÎxÎÈ®°Ê/ÀÃÌ>]Ê À«
iÊ`mÃÊÃ>Ê>ÃÃ>Vi]ÊÃiLiÊ>ÃÊÛÕjÊ>ÕÊ >
iÕÀÊ«>ÀÊÃÊ«ÀjÊiÌÊ>ÊÌÀ>}µÕiÊ
ÃÌÀiÊ d’amour de ses parents. ➜ LIRE L’IMAGE
8. Le support de l’image est un vitrail datant du XIXeÊÃmVi° 9.Ê >V
iyiÕÀÊ iÃÌÊ >}ji]Ê >}Ã>ÌiÊ ÆÊ >Ê ÃiÀÛ>ÌiÊ>ÊÀiVÕiÊ/ÀÃÌ>]ʵÕÊÛiÌÊ`iÊ>ÌÀi°
66
10.Ê"Ê«iÕÌÊÀi]ÊÃÕÀÊiÊÛÃ>}iÊ`iÊ >V
iyiÕÀ]Ê ÕiÊwiÊÌÀÃÌiÃÃi° 11. Les couleurs sont sobres et symbolisent le `iÕÊ\Êv`ÊÀ]ÊÛkÌiiÌÃÊL>VÃ]Êj}>iiÌÊ Ã}iÃÊ`iÊ«ÕÀiÌj°Ê>ÊVÕiÕÀÊ`ÕÊV
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Le combat initiatique Le Roman de Tristan et Iseut, adapté par J. Bédier (extrait 2) Livre de l’élève, p. 78-79 OBJECTIFS ■Ê
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iÛ>iÀiÃque. ■Ê jVÕÛÀÀÊiÃÊ«ÀVj`jÃʵÕÊ«iÀiÌÌiÌÊ`½itretenir le suspense. ➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê iÊ ÀÞ>ÕiÊ `½À>`iÊ iÃÌÊ ÕiÊ iÊ ÃÌÕjiÊ DÊ ½ÕiÃÌÊ`iÊ>ÊÀ>`i ÀiÌ>}i° 2.Ê iÊLÀiÕÝÊÃÌiÃÊÃÌÊVÃ>VÀjÃÊDÊ/
jÃjiÊ iÌÊ >ÕÊ Ì>ÕÀi°Ê "Ê «ÀÛj}iÀ>Ê iÃÊ ÃÌiÃÊ >V>démiques, le site du musée du Louvre (www. louvre.fr]Ê }iÌÊ Ê `jVÕÛÀÀÊ ]Ê «ÕÃÊ Ê `ÃÃiÀÃÊ Ì
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miÃÊ `iÊ ViÊ ÕÀ`Ê ÌÀLÕÌ°Ê Ê embarque sur un bateau aux voiles noires, qui imiÊiÃÊvÕÌÕÀiÃÊÛVÌiðÊÊ>Ê«ÀÃÊDÊÃÊ «mÀiʵÕiÊýÊÀjÕÃÃÌÊDÊÛ>VÀiÊiÊÃÌÀi]ÊÊviÀ>Ê iÌÌÀiÊ `iÃÊ ÛiÃÊ L>V
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aperçoit de loin les voiles noires du navire qui a iijÊÃÊwÃ]ÊiÊVÀÞ>ÌÊÀÌ]ÊÊiÃÌÊÃ>ÃÊ«>ÀÊ iÊ`jÃiëÀÊiÌÊÃiÊiÌÌiÊDÊ>ÊiÀʵÕ]Ê`jÃÀ>Ã]Ê porte son nom. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. Tristan doit affronter, en combat singulier, iÊÀ
Ì]ÊÕÊV
iÛ>iÀÊ}j>Ì]ʵÕÊiÃÌÊiÊvÀmÀiÊ de la reine d’Irlande. Il est redoutable de par sa taille extraordinaire : aucun Cornouaillais n’a ÛÕÕÊ ÃiÊ L>ÌÌÀiÊ VÌÀiÊ ÕÊ ÆÊ ÃiÕÊ /ÀÃÌ>Ê ÀimÛiÊ iÊ`jw° b. Les Cornouaillais doivent un tribut au roi `½À>`iÊ\ÊÌÀÃÊViÌÃÊiÕiÃÊ}iÃÊiÌÊ>ÕÌ>ÌÊ`iÊ iÕiÃÊwiÃʵÕÊ`iÛi`ÀÌÊÃiÃÊiÃV>ÛiðÊ*ÕÀÊ délivrer la Cornouailles de ce tribut, Tristan ýiÃÌÊvviÀÌÊViÊV
>«Ê`ÕÊÀÊ>ÀVÊv>ViÊ >ÕÊÀ
Ì° 2.Ê /ÀÃÌ>Ê ½>ÌÌ>V
iÊ «>ÃÊ Ã>Ê L>ÀµÕiÊ iÊ >ÀÀÛ>ÌÊ `>Ãʽi]ÊV>ÀÊÊý>}ÌÊ`½ÕÊ`ÕiÊDÊÀÌ]ÊViÊ ÊiÊÀ>««iiÊ>ÕÊÀ
ÌÊ\ÊL’un de nous reviendra seul vivant d’ici : une seule barque ne lui suffit-elle pas ?Ê°ÊÇn®° 3. a.Ê>ÊL>Ì>iÊiÃÌÊ`vwVi]ÊV>ÀÊiÃÊ`iÕÝÊVL>ÌÌ>ÌÃÊ ÃÌÊ >V
>ÀjÃÊ iÌÊ Û>>ÌÃÊ \Ê ½>`iVÌvÊ âpreÊ°Ê££®Ê>ÊV>À>VÌjÀÃi° b. Le combat se termine par la victoire de TrisÌ>]Ê`ÌÊ>Ê«ÃÌÕÀiÊiÃÌÊÃ}wV>ÌÛiÊ\Êla barque […] montra un chevalier qui se dressait à la proue ; chacun de ses poings tendait une épée brandie : c’était TristanÊ °Ê £ÈÊ DÊ £®°Ê >ÃÊ Ê iÃÌÊ gravement blessé : Tristan […] s’affaissa entre les bras du roi Marc : et le sang ruisselait de ses blessuresÊ°ÊÓxÓÈ®° 4. a. La foule en liesse accueille Tristan en vériÌ>LiÊ
jÀÃÊ\ÊAussitôt vingt barques volèrent à sa rencontre et les jeunes hommes se jetaient à la nageÊ°Ê£Óä®°ÊiÃÊmÀiÃÊ`iÃÊiÕiÃÊÌ>}iÃÊ le remercient à genoux : les mères à genoux baisaient ses chausses de ferÊ°ÊÓäÓ£®° b. Le narrateur désigne Tristan par le nom preux °ÊÓä®]ʵÕÊÃÕ}iÊÃ>ÊÛ>>Vi°Ê«ÀmÃÊViÊVbat, Tristan est devenu un véritable guerrier et ÕÊ
jÀð 5. a. Le combat se déroule sur l’île SaintSamsonÊ°Ê£®]ÊiÊv>ViÊ`iÊ/Ì>}i°Ê1ÊLÀ>ÃÊ`iÊ iÀÊÃj«>ÀiʽiÊ`iÊ>ÊVÌiÊ`iÊ ÀÕ>iðʽi]Ê qui n’est accessible qu’en barque, présente VÊ ÕiÊ
>ÕÌiÊ Û>iÕÀÊ ÃÞLµÕiÊ \Ê iÕÊ Ãj]Ê iÌÕÀjÊ `½i>Õ]Ê iiÊ >««>À>ÌÊ ViÊ ÕÊ iÕÊ initiatique qui permet à Tristan de sortir de ½iv>ViÊiÌÊ`½>VµÕjÀÀÊ>Ê}ÀiÊV
iÛ>iÀiõÕi°Ê
>ÊiÀ]ÊjjiÌÊvÀÌmÀiÊ`½ÕÊ`iÊDʽ>ÕÌÀi]Ê est pour Tristan une zone de passage. b. L’espace du combat est isolé du monde des ÛÛ>ÌÃÊ\ʽiÊVÃÌÌÕiÊÕÊV
>«ÊVÃ]ÊÙÊý>vvÀÌiÌÊ iÃÊ V
iÛ>iÀÃ]Ê Ã>ÃÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÃ°Ê iÃÊ VL>ÌÌ>ÌÃÊÃÌÊ>ÕÊV ÕÀÊ`iʽiÊ\ÊÃÊs’enfoncèrent dans l’île °Ê£ä®ÊÆÊiÌÊiÊVL>Ìʽ>Ê«>ÃÊ`iÊ témoins puisque Cornouaillais et Irlandais sont restés sur le rivage : Nul ne vit l’âpre bataille °Ê ££®°Ê "Ê iÊ ÛiÀÀ>Ê `VÊ «>ÃÊ iÊ VL>ÌÊ µÕÊ VÃ>VÀiÀ>Ê`jwÌÛiiÌÊ>ÊÛ>iÕÀÊiÌÊ>ÊÛÀÌjÊ de Tristan. 6. Le narrateur ne raconte pas le combat : il ý>}ÌÊ `½ÕiÊ i«ÃiÊ Ìi«ÀiiÊ °Ê ££®°Ê Ê >ÃÃiÊ délibérément le lecteur dans l’ignorance de cet événement décisif pour entretenir le suspense : iÊiVÌiÕÀÊ«iÕÌÊý`iÌwiÀÊ>ÕÝÊ}ÀÕ«iÃÊ`iÊ}iÃÊ restés sur le rivage. 7. a. Ces groupes sont constitués des Cornouaillais et des Irlandais, compagnons du Morholt, massés à l’écart devant leurs tentes °Ê£Î£{®°Ê iÃÊ
>LÌ>ÌÃÊ`iÊ ÀÕ>iÃÊiÊ>Àrateur ne mentionne que les femmesÊ°Ê£Ó®°ÊÃÊ iÊ «iÀXÛiÌÊ >Ê L>Ì>iÊ µÕiÊ «>ÀÊ ½ÕiÊ \Ê par trois fois, il sembla que la brise de mer portait au rivage un cri furieuxÊ°Ê£££Ó®° b.Ê ÕÀ>ÌÊ iÊ VL>Ì]Ê iÃÊ viiÃÊ `iÊ ÀÕ>iÃÊÃÌʵÕmÌiÃ]ÊiÊÀ>ÃÊ`iÊ>ÊÀj«ÕÌ>ÌÊ `ÕÊ À
Ì]Ê iÌÊ iiÃÊ iÛÃ>}iÌÊ iÊ «ÀiÊ DÊV
>µÕiÊVÀʵսiiÃÊ«iÀXÛiÌÊ\Êen signe de deuil, les femmes battaient leurs paumes en chœurʰʣӣή°ÊÕÊVÌÀ>Ài]ÊiÃÊÀ>`>ÃÊÃÌÊ Ã×ÀÃÊ `iÊ iÕÀÊ V
>«Ê iÌÊ `iÊ Ã>Ê ÛVÌÀiÊ \Ê les compagnons du Morholt […] riaientʰʣΣ{®° Ê>ÊwÊ`ÕÊVL>Ì]ÊiÃÊ ÀÕ>>ÃÊVjmLÀiÌÊ /ÀÃÌ>ÊViÊÕÊ
jÀÃÊÛÀÊÀj«ÃiÊ{®ÊÆÊiÌÊiÃÊ Irlandais subissent, en silence, l’ironie de Tristan, qui a laissé un morceau de son épée dans iÊVÀ@iÊ`iÊÃÊiiÊ\ÊEmportez ce morceau d’acier, seigneurs : c’est le tribut de la Cornouailles !Ê°ÊÓÎÓ{®° c.ÊÊ>ÊwÊ`ÕÊVL>Ì]Ê/ÀÃÌ>ÊÀiÛiÌÊÃÕÀÊ>ÊL>ÀµÕiÊ `ÕÊ À
Ì]Ê «ÕÃµÕ½Ê ½>Ê «>ÃÊ >ÌÌ>V
jÊ >Ê sienne. Les Cornouaillais croient alors à la victoire du géant irlandais, en voyant la voile de pourpre : la barque de l’Irlandais se détacha de l’île, et une clameur de détresse retentit : « Le Morholt ! le Morholt ! »Ê°Ê£x£È®° 8. Le narrateur ne dévoile pas la victoire de Tristan et laisse perdurer la méprise pour entretenir le suspense : l’image de Tristan vainqueur, dressé à la proue du navire, n’en est que plus surprenante et marque le lecteur.
4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort
67
La passion amoureuse Le Roman de Tristan et Iseut, adapté par J. Bédier (extrait 3) Livre de l’élève, p. 80-81 OBJECTIFS
Étudier le rôle du merveilleux et de la magie. jVÕÛÀÀÊ iÊ V>À>VÌmÀiÊ v>Ì>Ê `iÊ >Ê «>ÃÃÊ amoureuse. ■
■Ê
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1Ê«
ÌÀiÊiÃÌÊÕiÊLÃÃÊ>}µÕi]Ê`iÃÌjiÊDÊ inspirer l’amour. Il ne faut pas confondre ce terme avec son
Þi]Ê filtre, qui désigne un ustensile ÌÃÃÕÊ ÕÊ «>ÃÃÀi®Ê «iÀiÌÌ>ÌÊ `iÊ ÀiÌiÀÊ `iÃÊ particules solides en suspens dans un liquide. "Ê ÕÌÃiÊ `iÃÊ wÌÀiÃÊ «ÕÀÊ «Àj«>ÀiÀÊ iÊ V>vjÊ ÕÊ iÊÌ
j° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê iÊ «
ÌÀiÊ >Ê jÌjÊ «Àj«>ÀjÊ «>ÀÊ >Ê ÀiiÊ `½À>`i]ÊmÀiÊ`½ÃiÕÌ°ÊÊiÃÌÊ`iÃÌjÊDÊÃ>ÊwiÊiÌÊDÊ ÃÊvÕÌÕÀÊj«ÕÝ]ÊiÊÀÊ>ÀVÊ`iÊ ÀÕ>iÃÊÆÊÊ doit les rendre amoureux l’un de l’autre. Voici ViʵÕiÊ À>}i]Ê>ÊÃiÀÛ>ÌiÊ`½ÃiÕÌ]ÊÕÊÀjÛmi]Ê >ÃÊÌÀ«ÊÌ>À`]Ê>«ÀmÃʵսiiÊ>ÊLÕÊiÊ«
ÌÀiÊ>ÛiVÊ Tristan : C’est le vin herbé qui vous possède, le breuvage d’amour que votre mère, Iseut, m’avait confié. Seul le roi Marc devait le boire avec vousÊ°ÊÓÇÊDÊΣ®° 2.Ê>Ê>}iÊ`ÕÊ«
ÌÀiÊ>}ÌÊj`>ÌiiÌÊÃÕÀÊ Tristan et Iseut : ils se regardaient en silence, comme égarés et ravisÊ °Ê Çn®°Ê iÕÀÊ V«ÀÌiiÌÊV
>}iÊ`mÃʵսÃÊÌÊLÕÊiÊ«
ÌÀiÊ\ÊiÊ participe égarés indique un trouble profond et le participe ravisÊ«µÕiÊÕÊjÌ>ÌÊ`iÊL
iÕÀÊ iÝÌÀkiÊiÌÊÃÕ`>° 3. a. Un fatal concours de circonstances a >ijÊ /ÀÃÌ>Ê iÌÊ ÃiÕÌÊ DÊ LÀiÊ iÊ «
ÌÀi°Ê ÀÃÊ d’une escale, ils restent seuls à bord de la nef µÕÊ>miÊÃiÕÌÊiÊ ÀÕ>iÃ]ÊiÌÊÊv>ÌÊÕiÊ vÀÌiÊV
>iÕÀÊ\ÊComme le soleil brûlait et qu’ils avaient soifÊ°Ê£®°ÊÃÊiÊ`i>`iÌÊ«>ÃÊDÊLÀiÊDÊ À>}iʵÕ]ÊÃiÕi]ÊV>ÌÊiÊÃiVÀiÌÊ`ÕÊ«
ÌÀi]Ê mais à une petite servante, qui ne trouve à leur servir que le coutret confié à Brangien par la mère d’IseutÊ °Ê Óή°Ê À>}iÊ >ÀÀÛiÊ ÌÀ«Ê Ì>À`]Ê ÕÃÌiÊ>«ÀmÃʵսÃÊÌÊLÕÊiÊ«
ÌÀiÊ«>ÀÊiÀÀiÕÀÊ\ÊÀ cet instant, Brangien entra et les vit °ÊÇ®°
68
b. L’ancienne légende celte a été ensuite modiwji]ÊDʽj«µÕiÊj`jÛ>i]ÊÙÊ>ÊvÊV
ÀjÌiiÊ jÌ>ÌÊÌÀmÃÊÛÛiÊÆÊV½iÃÌÊ«ÕÀµÕÊ À>}iÊ>VVÕÃiÊ aussi le diable d’avoir causé la perte de Tristan et Iseut : l’Ennemi s’est joué de nous trois, et c’est vous qui avez vidé le hanapÊ°ÊΣÊDÊÎή° 4. a. L’erreur commise par Brangien, qui a laissé iÊ«
ÌÀiÊÃ>ÃÊÃÕÀÛi>Vi]ÊiÃÌÊÀÀj«>À>LiÊ\ÊMais non, la voie est sans retourÊ°ÊÓ{Óx®° b.Ê mÃÊ ÀÃ]Ê À>}iÊ iÊ «iÕÌÊ µÕiÊ «Àj`ÀiÊ ÕÊ avenir fatal aux amants : déjà la force de l’amour vous entraîne et jamais plus vous n’aurez de joie sans douleurÊ°ÊÓxÊDÊÓÇ®°ÊiÊÛiÀLiÊentraîne monÌÀiÊ LiÊ µÕiÊ ½>ÕÀÊ ½iÃÌÊ «>ÃÊ ÕÊ V
Ý]Ê >ÃÊ une fatalité subie par les amants. Le futur utilisé pour le verbe aurez]Ê`>ÃÊÕiÊ«
À>ÃiÊ`iÊvÀiÊ négative, donne un tour décisif à la prédiction de Brangien. 5. a.Ê «ÀmÃÊ >ÛÀÊ LÕÊ iÊ «
ÌÀi]Ê /ÀÃÌ>Ê iÌÊ ÃiÕÌÊ tombent amoureux l’un de l’autre : c’était la passion, c’était l’âpre joie et l’angoisse sans fin, et la mortÊ°Ê{x®°ÊiÕÀÃÊÃiÌiÌÃÊÃÌÊj`>ÌiiÌÊ `½ÕiÊ }À>`iÊ ÛiViÊ iÌÊ `jwÌvÃ°Ê Ces sentiments sont aussi complexes, puisque la joie est indissociable de l’angoisse et de la mort. b. C’est également le sens que l’on peut doniÀÊDÊ>ÊjÌ>«
ÀiÊÃÕÛ>ÌiÊ\ÊIl semblait à Tristan qu’une ronce vivace, aux épines aiguës, aux fleurs odorantes, poussait ses racines dans le sang de son cœur et par de forts liens enlaçait au beau corps d’Iseut son corps et toute sa pensée, et tout son désirÊ°Ê£ÎÊDʣȮ°Ê>ÊÀViÊ symbolise l’amour fou, la passion de Tristan «ÕÀÊÃiÕÌÊ\ʽ>`iVÌvÊvivace renvoie à l’expression sans fin ; les fleurs odorantes symbolisent la joie de l’amour partagé ; les épines aiguës représentent l’angoisse de la passion interdite et douloureuse, puisqu’Iseut doit épouser le roi >ÀV]ÊViÊ`iÊ/ÀÃÌ>°Ê iÌÊ>ÕÀÊý>ÌÌ>µÕiÊDÊ sa vie comme la ronce qui pousse ses racines dans le sang de son cœur ; l’amour, comme la ÀVi]Ê Û>Ê >ÌÌ>V
iÀÊ /ÀÃÌ>Ê par de forts liens à Iseut : la ronce est aussi la représentation de l’enlacement des amants. 6.Ê >Ê `iÀmÀiÊ «
À>ÃiÊ ÕÌÊ iÃÊ ÌiÀiÃÊ amour et mort : dans la coupe maudite, vous avez bu l’amour et la mort !Ê °Ê ÎÈÊ DÊ În®°Ê iÊ iVÌiÕÀÊ s’attend à ce que les deux amants ne puissent résister à leur amour passionné, en dépit du >À>}iÊ `½ÃiÕÌÊ >ÛiVÊ iÊ ÀÊ >ÀVÊ ÆÊ iÌ]Ê DÊ ViÌÌiÊ j«µÕi]Ê iÕÀÊ >ÕÀÊ >`ÕÌmÀiÊ iÊ «iÕÌÊ µÕiÊ iÃÊ exclure de la société et les conduire à la mort.
La forêt du Morois Le Roman de Tristan et Iseut, adapté par J. Bédier (extrait 4) Livre de l’élève, p. 82-83 OBJECTIFS
Étudier une étape de la vie du couple : l’exclusion de la société. ■Ê jVÕÛÀÀÊ>ÊÃÞLµÕiÊ`iÊ>ÊvÀkÌ° ■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
/ÀÃÌ>Ê >Ê jLÀjV
jÊ ÃÊ j«jiÊ iÊ VL>ÌÌ>ÌÊ iÊ À
Ì]Ê ½ViÊ `½ÃiÕÌ°Ê Ê Ã½>`ÀiÃÃiÊ >ÃÊ >ÕÝÊ compagnons de ce dernier : Seigneurs d’Irlande, le Morholt a bien combattu. Voyez : mon épée est ébréchée, un fragment de la lame est resté enfoncé dans son crâneÊiÝÌÀ>ÌÊÓ]Ê°ÊÓÓÓή°Ê>Ê victoire de Tristan a libéré d’un lourd tribut le ÀÞ>ÕiÊ`ÕÊÀÊ>ÀV]ʽj«ÕÝÊ`½ÃiÕÌ° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê >Ê ÛiÊ `>ÃÊ >Ê vÀkÌÊ iÃÌÊ `vwViÊ «ÕÀÊ iÃÊ amants : l’expression à grand ahanÊ°Ê£®ÊÃ}wiÊ µÕ½ÃÊmiÌÊÕiÊÛiÊ`iÊ}À>`iÊÃÕvvÀ>ViÊÆÊ>Ê comparaison comme des bêtes traquées °Ê £®Ê ÌÀiÊ µÕ½ÃÊ ÌÊ `×Ê ÀiViÀÊ DÊ ÕiÊ ÛiÊ VÛÃji]Ê `i«ÕÃÊ µÕ½ÃÊ ÃÌÊ «ÕÀV
>ÃÃjÃÊ «>ÀÊ iÊ ÀÊ >ÀVÊiÌÊÃiÃÊL>Àð b.Ê Ê ivviÌ]Ê ÃÊ ½ÌÊ «>ÃÊ `iÊ `ViÊ wÝiÊ \Ê ils errent, et rarement osent revenir le soir au gîte de la veilleÊ°Ê£Ó®°ÊÃÊÃiÊÕÀÀÃÃiÌÊ`ÕÊ«À`ÕÌÊ `iÊ>ÊV
>ÃÃiÊiÌÊregrettent le goût du sel °Êή°Ê iÕÀÃÊÛkÌiiÌÃÊÃÌÊen haillonsÊ°Ê{®° 2.Ê iÌÌiÊ ÛiÊ iÃÌÊ «>ÀÌVÕmÀiiÌÊ `vwViÊ «ÕÀÊ ÃiÕÌʵÕÊ>Ê>}ÀÊ\ÊiÊÀÊ>ÀVÊÀiÌÀiÊÃ>ÃÊivvÀÌÊ la bague d’Iseut, car maintenant ses doigts étaient si grêlesÊ°ÊÓÓ®° 3. Cependant, Tristan et Iseut supportent cette vie, car l’amour leur tient lieu de tout : Ils s’aiment, ils ne souffrent pasÊ°Êx®°ÊiÊiÊ}que de conséquence qui unit les deux propoÃÌÃÊ `j«i`>ÌiÃÊ `iÊ ViÌÌiÊ «
À>ÃiÊ iÃÌÊ ÃÊ évident que le narrateur ne l’exprime pas. 4. Le roi croit que Tristan et Iseut sont restés «ÕÀÃÊiÌÊV
>ÃÌiÃ]Ê«>ÀViʵսÃÊÃÌÊi`ÀÃʽÕÊ «ÀmÃÊ`iʽ>ÕÌÀi]ÊÃj«>ÀjÃÊ«>ÀÊÕiÊj«jiÊ\Êil remarqua que leurs bouches ne se touchaient pas et qu’une épée nue séparait leurs corpsÊ°ÊÈÇ®° 5.Ê ½iÃÌÊ «ÕÀµÕÊ iÊ ÀÊ ÀiViÊ DÊ ÃÊ «ÀiÌÊ de tuer par vengeance les deux amants : Non, je ne les tuerai pas ; ce serait grand péché de les frapperʰʣӣή°Ê>ÃÊ>Ê`jVÃʽiÃÌÊ«>ÃÊ facile à prendre.
a.Ê >ÃÊÕÊ}Ê}Õi]Ê>ÀVÊ
jÃÌiÊiÌÊÃiÊ pose de nombreuses questions : que vois-je ici ? Faut-il les tuer ?…Ê°ÊnÊDÊ£Ó®° b. Il essaie de comprendre la situation, en forÕ>ÌÊ `iÃÊ
Þ«Ì
mÃiÃÊ \Ê s’ils s’aimaient de fol amour, auraient-ils placé cette épée entre eux ? °Ê £ä®Ê ÆÊ iÊ ÛiÀLiÊ auraient placé est au condiÌiÊ«>ÃÃj]ʵÕÊiÝ«ÀiÊÕiÊ
Þ«Ì
mÃiÊ`>ÃÊ le passé : s’ils ont mis cette épée entre eux, c’est que leur amour appartient au passé. Il Ài«Ài`ÊiÃÕÌiʽ
Þ«Ì
mÃiÊ>ÛiVÊÕiÊÛ>À>ÌiÊ\Ê S’ils s’aimaient de fol amour, reposeraient-ils si purement ? °Ê£££Ó®°ÊiÊÛiÀLiÊreposeraient est >ÕÊV`ÌiÊ«ÀjÃiÌ]ʵÕÊiÝ«ÀiÊÕiÊ
Þ«Ì
mÃiÊ`>ÃÊiÊ«ÀjÃiÌ°Ê iÃÊ`iÕÝÊ«
À>ÃiÃÊ`iÊÌÞ«iÊ interrogatif sont des interrogations sans réponse, V>ÀÊ>ÊÀj«ÃiÊ«>À>ÌÊjÛ`iÌiÊ>ÕÊÀÊ>ÀV° ÊÀiViÊ`VÊDÊÃÊ«ÀiÌÊ\Ê`>ÃÊViÃÊV`tions, ce serait grand péché de les frapper °Ê £Ó£Î®Ê ÆÊ iÊ ÛiÀLiÊ iÃÌÊ >ÕÊ V`ÌiÊ «ÀjÃiÌ°ÊÊiÛÃ>}iÊ>ÕÃÃʽ
Þ«Ì
mÃiÊ`ÕÊÀjÛiÊ`iÃÊ amants et d’un affrontement avec Tristan qui serait fatal à l’un d’eux : on en parlerait longtemps, et pour notre honteÊ°Ê£{®ÊÆÊiÊÛiÀLiÊiÃÌÊ également au conditionnel présent. >ÀVÊV
ÃÌÊ`VÊiÊ«>À`]Ê«ÕÀÊiÊ«>ÃÊViÌÌÀiÊ `iÊ «jV
jÊ ÕÊ `iÊ v>ÕÌiÊ iÛiÀÃÊ iÕ]Ê iÌÊ «ÕÀÊ >}ÀÊ VvÀjiÌÊ DÊ ½
iÕÀ°Ê >ÃÊ Ê décide de signaler son passage à Tristan et Iseut : je ferai qu’à leur réveil ils sachent que je les ai trouvés endormis, que je n’ai pas voulu leur mort °Ê£{£x®° 6.Ê iÊ ÀÊ >ÀVÊ >iÊ ÌÕÕÀÃÊ ÃiÕÌÊ \Ê Ê iÃÌÊ «ÀkÌÊ DÊÌiÀ«ÀjÌiÀÊiÊ`ÀiÊÃ}iÊiÊÃ>Êv>ÛiÕÀ°Ê iÊ plus, il prend soin de la mettre à l’abri du soleil, en plaçant ses gants dans le feuillage pour fermer le trou par où le rayon descendait °Ê£Óä®°Ê ÊV
ÃÌÊ`iÊÃ}>iÀÊÃÊ«>ÃÃ>}iÊiÊjV
>}i>ÌÊ leurs anneaux, et il le fait avec délicatesse : il retira doucement la bague aux pierres d’émeraude qu’il avait donnée à la reineÊ°ÊÓäÓ£®ÊÆÊiÊ le faisant, il se rend compte qu’elle a maigri : maintenant ses doigts étaient si grêles que la bague vint sans effortÊ°ÊÓÓÓή° 7.Ê>ÊvÀkÌÊ`ÕÊÀÃÊiÃÌÊiÊÃiÕÊiÕÊÙÊiÃÊ>>ÌÃÊ peuvent vivre leur amour passionné ; mais c’est >ÕÃÃÊiÊiÕÊ`iʽiÝVÕÃÊ\ÊÃÊ`ÛiÌÊV
>}iÀÊ `½>LÀÊV
>µÕiÊÕÀ]ÊÕÊ«ÀiõÕi]Ê«ÕÀÊiÊ«>ÃÊkÌÀiÊ `jVÕÛiÀÌÃÊ«>ÀÊiÊÀÊ>ÀV°ÊÃÊÃÌÊ«ÕÀV
>ÃÃjÃÊ iÌÊiÊÛÛiÌÊ«>ÃÊViÊ`iÃÊkÌÀiÃÊ
Õ>Ã]Ê>ÃÊ comme des bêtes traquéesÊ °Ê £®°Ê iÕÀÊ >ÕÀ]Ê V`>jÊ«>ÀÊiÃÊÃÊ
Õ>iÃÊiÌÊÀi}iÕÃiÃ]Ê>Ê ÌÀÕÛjÊÀivÕ}iÊ`>ÃÊ>ÊvÀkÌ]Êië>ViÊÃ>ÕÛ>}i° 8.Ê ÕÊ ÞiÊ }i]Ê ½j«jiÊ iÃÌÊ ÕÊ ÃÞLiÊ `iÊ «ÕÀiÌjÊiÌÊV½iÃÌÊ>ÃʵÕiÊ>ÀVʽÌiÀ«ÀmÌiÊ\Êune 4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort
69
lame nue, qui sépare deux corps, est garante et gardienne de chastetéʰʣ䣣®° 9. a. et b.ÊiÊÀÊ>ÀVÊ`j«ÃiÊÃiÃÊ}>ÌÃÊ`½
iÀiÊ ÃÕÀÊ iÊ viÕ>}iÊ µÕÊ VÕÛÀiÊ >Ê
ÕÌÌiÊ \Ê ÃÊ ÃÌÊ iÊ ÃÞLiÊ `iÊ >Ê «ÀÌiVÌÊ ÀÞ>i°Ê ÃÊ Ê «ÀÌm}iÊ iÃÊ >>ÌÃÊ `iÃÊ L>ÀÃÊ `iÊ Ã>Ê ÕÀ]Ê µÕÊ ÃÌÊ DÊ iÕÀÊ «ÕÀÃÕÌi°Ê Ê jV
>}iÊ la bague aux pierres d’émeraude qu’il avait donnée à la reineÊ °Ê ÓäÓ£®Ê >ÛiVÊ l’anneau dont Iseut, jadis, lui avait fait présent °Ê ÓÎÓ{®Ê \Ê ½jV
>}iÊ `½>neaux accompagnait les promesses de mariage iÊ}>}iÊ`iÊw`jÌjÊiÌÊ`½>ÕÀ°Ê ÊÀiÕÛi>ÌÊ ½jV
>}iÊ `iÃÊ >i>ÕÝ]Ê >ÀVÊ ÀiÕÛiiÊ ÃiÃÊ promesses et témoigne de son amour et de son «>À`ÊDÊÃiÕÌ°ÊÊ«ÀVm`iÊj}>iiÌÊDʽjV
>}iÊ des épées : l’épée de Tristan est celle qui s’était ébréchée dans le crâne du Morholt °ÊÓx®]ʵÕ>`Ê ÊÃiÊL>ÌÌ>ÌÊ>ÕÊÃiÀÛViÊ`ÕÊÀ°Ê*>ÀÊViÌÊjV
>}i]ÊÊ ÛiÕÌÊÌj}iÀÊVw>ViÊiÌÊ>ÌjÊDÊ/ÀÃÌ>° ➜ LIRE L’IMAGE
10. L’image est une enluminure, extraite d’un >ÕÃVÀÌÊj`jÛ>ÊÛiÀÃÊ£{ää®Ê\ÊTristan de Léonois. 11. L’image représente Tristan et Iseut dans la vÀkÌÊ`ÕÊÀðÊiÃÊ`iÕÝÊ>>ÌÃÊÃÀÌiÌÊ`½ÕiÊ
ÕÌÌi]Ê V>V
jiÊ `>ÃÊ iÃÊ viÕ>}iÃÊ j«>ÃÊ `iÊ >Ê vÀkÌ°Ê >Ê ÀiiÊ ÃiÕÌÊ ÃÀÌÊ >Ê «ÀimÀiÊ iÌÊ ÌiÌÊ tendrement, par la main, Tristan, qui porte son épée pour la protéger : leur amour dans la soliÌÕ`iÊ`iÊ>ÊvÀkÌÊiÃÌÊÌ>VÌ° C’est le vert des feuillages qui frappe de premier abord, symbole de la nature sauvage. >Ê
ÕÌÌiÊ iÌÊ iÃÊ ÌÀVÃÊ `iÃÊ >ÀLÀiÃÊ ÃÌÊ >ÀÀÊ V>À°ÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃÊÃÌÊ
>LjÃÊ`iÊVÕiÕÀÊ terne, mais Iseut porte une couronne d’or, symbole de sa royauté, et un manteau rouge, dont la couleur symbolise l’amour passion. Tristan ÌiÌÊÕiÊj«jiÊ>ÕÝÊÀiyiÌÃÊLÀ>Ìð 12. "Ê iÊ ÛÌÊ ÕÊ kÌÀiÊ ÛÛ>Ì]Ê ÕiÊ ÌÀ>ViÊ `iÊ vie civilisée ; Tristan et Iseut semblent seuls au `i°Ê ½>ÀÌÃÌiÊ >Ê >ÃÊ ÃÕ}}jÀjÊ >Ê ÛiÊ V>V
jiÊ `ÕÊVÕ«i]Ê`>ÃÊ>ÊÃÌÕ`iÊ`iÊ>ÊvÀkÌ°
La mort des amants Le Roman de Tristan et Iseut, adapté par J. Bédier (extrait 5) Livre de l’élève, p. 84 à 86 OBJECTIFS
Étudier le motif de la mort des amants. >Ê ÃÞLµÕiÊ >ÕÀiÕÃiÊ `iÊ >Ê ronce.
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➜ PRÉPARER LA LECTURE
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miÃ°Ê *ÕÀÊ`jÛÀiÀÊÃÊ«>ÞÃÊ`½ÕÊÕÀ`ÊÌÀLÕÌÊ«>ÞjÊDÊ >Ê ÀmÌi]Ê /
jÃjiÊ iÃÌÊ «>ÀÌÊ VL>ÌÌÀiÊ iÊ Ì>ÕÀiÊÛÀÊÊ*Àj«>ÀiÀÊ>ÊiVÌÕÀiÊÊ`iʽiÝÌÀ>ÌÊÓ]Ê «°ÊÈÈÈÇ®° Vous pouvez consulter le site ÜÜÜ°ÞÌ
}V>° frÊ}iÌÃÊÊÞÌ
}iÃÊ`ÕÊ`iÊiÌiÀÊÊ³Ê ÊÀmViÊ®°
À son retour, Thésée oublia sa promesse de hisser la voile blanche. Égée, qui scrutait l’horizon, debout sur l’Acropole, à l’endroit où se trouve aujourd’hui le temple de la Victoire Aptère (sans ailes), consacré à Athéna Victorieuse (Niké), aperçut la voile noire, perdit connaissance et bascula la tête la première dans le vide. Mais, selon certains, il se jeta volontairement dans la mer qui, à la suite de cet événement, fut appelée la mer Égée. © Mythologica.fr, 2001-2009. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. La blessure de Tristan n’est pas seulement «
ÞõÕi°Ê Ê ÃiÊ iÕÀÌÊ >ÕÃÃÊ `ÕÊ >Ê `½>ÕÀÊ DÊ force d’attendre la venue d’Iseut : Dolent et las, il se plaint, soupire, s’agite ; peu s’en faut qu’il ne meure de son désir °Ê{x®° 2. a.ÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >V
iÃÊ>ÃÊiÃÌʽj«ÕÃiÊj}time de Tristan, mais le cœur de celui-ci est à Iseut >Ê `i]ʵսʽ>Ê>>ÃÊÕLji°Ê"À]Ê>ÊviiÊ `iÊ/ÀÃÌ>Ê>ÊÃÕÀ«ÀÃÊ>ÊVÛiÀÃ>ÌÊÃiVÀmÌiÊµÕ½Ê >ÊiÕiÊ>ÛiVÊÃÊ>Ê>
iÀ`Ê\ÊiiÊ>Ê>ÃÊ`jVÕvert le véritable amour de Tristan ; elle souffre `iÊ>ÕÃiÊiÌ]Ê«ÕÃÃjiÊ«>ÀÊViÊÃiÌiÌ]ÊiiÊÛ>Ê mentir à Tristan sur la couleur des voiles : Iseut aux Blanches Mains se vengeaÊ°ÊÈÇ®° b. Tristan meurt de désespoir amoureux. ÀõսÃiÕÌÊ >ÕÝÊ >V
iÃÊ >ÃÊ ÕÊ `ÌÊ µÕiÊ >Ê ÛiÊ `ÕÊ L>Ìi>ÕÊ `iÊ >
iÀ`Ê iÃÌÊ Ài]Ê /ÀÃÌ>Ê croit qu’Iseut la Blonde ne viendra pas et il se laisse mourir : Je ne puis retenir ma vie plus longtemps °Ê £Ç®°Ê ÕÊ iÌÊ `iÊ Ã>Ê ÀÌ]Ê Ê Àj«mÌiÊiÊ«ÀjÊ`½ÃiÕÌÊ>Ê `iÊ\ÊIl dit trois fois : « Iseut, amie ! » °Ê£Ç£n®° 3. a.Ê*i`>ÌʵÕiÊ/ÀÃÌ>ÊiÃÌÊÛijÊ«>ÀÊÃiÃÊV«>}Ã]Ê>ÊivÊ`½ÃiÕÌÊ>Ê `iÊ>VVÃÌiÊiw°Ê À son arrivée, Iseut entend des manifestations de deuil : Elle entendit de grandes plaintes par les rues, et les cloches sonner aux moutiers, aux chapellesÊ °Ê ÓÎÓ{®°Ê iÊ ÃiÊ ÀiÃi}iÊ >Õ«ÀmÃÊ des gens du pays et apprend la mort de Tristan : Tristan le franc, le preux, est mortÊ °Ê ÓÇ®°Ê >ÃÊÃÊ`jÃiëÀÊiiÊÀiÃÌiÊÕiÌÌiÊ\Êelle ne peut dire une paroleÊ°ÊÎä®°Ê iÊ>VVÕÀÌÊÛiÀÃÊÕ]Ê
sa guimpe déliéeÊ°ÊΣ®]ÊÃ>ÃÊ«ÕÃÊÃiÊÃÕViÀÊ`iÊ son apparence ni des convenances. b.ÊÃiÕÌÊiÕÀÌÊDÊÃÊÌÕÀÊ`iÊV
>}ÀÊ`½>ÕÀ]Ê tout comme Tristan : elle mourut auprès de lui pour la douleur de son amiÊ°Ê{ä®° c.Ê ÃiÕÌÊ iÌÊ iÊ ÃVmiÊ Ã>Ê ÀÌ°Ê ½>LÀ`]Ê iiÊ iÕÀÌÊiÊV
ÀjÌiiÊ\ÊElle se tourna vers l’orient et pria Dieu °ÊÎÇ®ÊÆÊ>Ã]ÊÃÕÀÌÕÌ]ÊiiÊiÕÀÌÊiÊ amante : elle s’étendit près de lui, tout le long de son ami, lui baisa la bouche et la face, et le serra étroitementÊ°ÊÎnήÊÆÊÊ`À>ÌʵսiiÊ ÛiÕÌÊ>VV«ÀÊÕiÊ`iÀmÀiÊvÃʽ>VÌiÊ`½>ÕÀÊ >ÛiVÊÕ]ÊÕõսDÊViʵսÃÊiÊv>ÃÃiÌÊ«ÕÃʵսÕÊ\Ê corps contre corps, bouche contre bouche, elle rend ainsi son âmeÊ°ÊÎ{ä®° 4. La mort est, pour les amants, la seule façon de ÃiÊÀi`ÀiÊ\ÊiÊivviÌ]Ê/ÀÃÌ>Ê>Ê`×ʵÕÌÌiÀÊÃiÕÌÊDÊ V>ÕÃiÊ`iÊÃÊj«ÕÝÊiÊÀÊ>ÀVÊÆÊiÌÊÃiÕÌ]Ê>}ÀjÊ leurs efforts réciproques, n’arrive pas à temps à V>ÕÃiÊ`iÊ>ÊÌÀ>
ÃÊ`½ÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >V
iÃÊ>Ã°Ê Le lexique de l’amour et celui de la mort sont liés : peu s’en faut qu’il ne meure de son désir °Ê {x®Ê ÆÊ Il dit trois fois : « Iseut, amie ! » À la quatrième, il rendit l’âme °Ê£Ç£n®ÊÆÊelle mourut auprès de lui pour la douleur de son amiÊ°Ê{ä®° 5.Ê >Ê ÛiÊ `iÊ >Ê ivÊ ÃiÀ>Ê L>V
iÊ ÃÊ >
iÀ`Ê À>miÊÃiÕÌÊ>Ê `iÊÆÊiiÊÃiÀ>ÊÀiÊÃÊÃiÕÌÊ iÊ ÛiÌÊ «>Ã°Ê >Ê VÕiÕÀÊ L>V
iÊ iÃÌÊ LjjwµÕiÊ\ÊiiÊÃÞLÃiÊ>ÊiÊiÌʽ>ÕÀÊ«ÕÀ°Ê*>ÀÊ opposition, la couleur noire est néfaste : c’est >ÊVÕiÕÀÊ`ÕÊ`iÕÊiÌÊ`iÊ>ÊÀÌ°Ê ½iÃÌÊ>ÊkiÊ ÃÞLµÕiʵÕiÊ«ÕÀÊiÃÊÛiÃÊ`iÊ/
jÃjiÊiÌÊ>Ê kiÊ ÌÀ>}µÕiÊ j«ÀÃiÊ µÕÊ «ÕÃÃiÊ ÃÊ «mÀiÊ Égée au suicide. 6. a. Iseut la Blonde est associée à la couleur >ÕiÊÆÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >V
iÃÊ>ÃÊiÃÌÊ>ÃÃVjiÊDÊ >ÊVÕiÕÀÊL>V
i° b.Ê >Ê VÕiÕÀÊ >ÕiÊ iÃÌÊ ViiÊ `ÕÊ -i]Ê ÃÕÀViÊ de vie sur terre : Iseut la Blonde est une femme solaire qui fait rayonner la vie et l’amour autour d’elle. >ÊVÕiÕÀÊL>V
iÊiÃÌÊ>LÛ>iÌi]Ê«ÕõսiiÊ est la couleur du linceul et du deuil dans d’autres civilisations ; c’est aussi la couleur de la Lune, ½>ÃÌÀiÊ`iÊ>ÊÕÌÊ\ÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >V
iÃÊ>ÃÊiÃÌÊ une femme lunaire, qui apporte la mort et la désolation. 7. a.ʽ>}iÊ`iÊ>ÊÀViÊiÃÌÊ`jDÊ«ÀjÃiÌiÊ`>ÃÊ l’extrait 3 : Il semblait à Tristan qu’une ronce vivace, aux épines aiguës, aux fleurs odorantes, poussait ses racines dans le sang de son cœur et par de forts liens enlaçait au beau corps d’Iseut son corps et toute sa pensée, et tout son désirÊ°Ê£ÎÊDʣȮ°Ê>ÊÀViÊÃÞLÃiÊ>Ê force et la soudaineté de l’amour passion qui
>ÌÊ iÌÀiÊ /ÀÃÌ>Ê iÌÊ ÃiÕÌ]Ê >«ÀmÃÊ µÕ½ÃÊ ÌÊ LÕÊ iÊ«
ÌÀi° b. La ronce qui pousse sur le tombeau de TrisÌ>Ê iÃÌÊ V>À>VÌjÀÃjiÊ «>ÀÊ iÃÊ >`iVÌvÃÊ verte et feuillueÊ °Ê {x®]Ê aussi verte, aussi fleurie, aussi vivaceÊ °Ê xäx£®]Ê iÌÊ «>ÀÊ iÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ aux forts rameaux, aux fleurs odorantesÊ °Ê {x{È®°Ê "Ê ÀiÌÀÕÛi]Ê `>ÃÊ iÃÊ `iÕÝÊ iÝÌÀ>ÌÃ]Ê iÊ kiÊ >`iVÌvÊvivaceʵÕÊÃ}wiʽjÌiÀÌjÊ`iʽ>ÕÀÊ de Tristan et Iseut, ainsi que l’expression aux fleurs odorantes qui symbolise la beauté et la iÊ `iÃÊ >>ÌÃ°Ê >Ê vÀViÊ iÌÊ >Ê Û}ÕiÕÀÊ `iÊ ViÌÊ amour sont rendues par la couleur verte et l’expression aux forts rameaux. c.Ê iÊ ÀÊ >ÀVÊ `jvi`Ê `iÊ VÕ«iÀÊ >Ê ÀViÊ µÕÊ passe du tombeau de Tristan à celui d’Iseut, parce qu’elle symbolise l’amour indestructible `iÃÊ>>ÌÃ]Ê«ÕÃÊvÀÌʵÕiÊiÃÊÃÊ
Õ>iÃÊiÌÊ `ÛiÃ]Ê «ÕÃÊ vÀÌÊ µÕiÊ >Ê ÀÌ°Ê iÛ>ÌÊ ÕÊ ÌiÊ amour, il ne peut que pardonner aux amants. d.ʽ>}iÊ`iÊ>ÊÀVi]ÊÌÀmÃÊvÀÌiÊiÌÊÌÀmÃÊLii]Ê est porteuse d’espoir : elle annonce que les amants peuvent se retrouver par-delà la mort. ➜ LIRE L’IMAGE
8. a. 1iÊ Ì
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iÊ iÃÌÊ ÕiÊ Ài«À`ÕVÌÊ par impression d’un dessin, d’un texte écrit ou ÌÀ>VjÊÃÕÀÊÕiÊ«iÀÀiÊV>V>ÀiÊ`iÊ}À>ÊÌÀmÃÊw°Ê"Ê donne aussi ce nom aux images imprimées par ce procédé ; c’est le cas pour cette illustration. b.Ê iÌÌiÊ Ì
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iÊ `>ÌiÊ `iÊ £{£°Ê iÊ iÃÌÊ l’œuvre de Stuart Campbell et illustre le livre Les Chevaliers du roi Arthur. 9.Ê>ÊÃVmiÊÀi«ÀjÃiÌjiÊiÃÌÊÕiÊÃVmiÊ`½>`iÕÝÊ\Ê Tristan fait ses adieux à Iseut°Ê >Ê ÃVmiÊ >Ê iÕÊ >ÕÊLÀ`Ê`iÊ>ÊiÀ]ÊÃÕÀÊÕiÊv>>ÃiÊÆÊÕÊV
@Ìi>ÕÊ j`jÛ>ÊiÃÌÊÀi«ÀjÃiÌjÊDʽ>ÀÀmÀi«>°Ê/ÀÃÌ>Ê iÌÊÃiÕÌÊÃiÊÌiiÌÊ«>ÀÊ>Ê>]Ê`iLÕÌÊ«ÀmÃÊ`ÕÊ V
iÛ>Ê`iÊ/ÀÃÌ>°ÊÃiÕÌÊ«ÀÌiÊÕÊÛiÊL>V]ÊViÀVjÊ`½ÕÊ`>`mi]ÊÃÕÀÊÃiÃÊV
iÛiÕÝÊL`ÃÊÆÊiiÊ iÃÌÊÛkÌÕiÊ`½ÕiÊ}ÕiÊÀLiÊÕÊL>Õ`®ÊLiÕi]Ê à ceinture et bordure dorées, sous laquelle `j«>ÃÃiÊÕiÊÌÕµÕiÊL>V
i°Ê/ÀÃÌ>Ê>ÊiÃÊV
iÛiÕÝÊV
@Ì>ÊV>À]ÊViÀVjÃÊ`½ÕÊ`>`miÊÀÕ}iÊ et or ; on retrouve ces couleurs sur la tunique qu’il porte par-dessus sa cotte de mailles ; son j«jiÊ iÃÌÊ >ÌÌ>V
jiÊ DÊ Ã>Ê ViÌÕÀiÊ `ÕÊ VÌjÊ }>ÕV
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iÛ>Ê`iÊ/ÀÃÌ>ÊiÃÌÊÃijÊiÌÊ
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jÊ pour le départ : il est recouvert d’un caparaçon ÀÕ}iÊÀjÊ`iÊviÕiÃÊ`½ÀÊÆÊDÊÃ>ÊÃiiÊÃÌÊwÝjÃÊ iÊ
i>ÕiÊiÌʽjVÕÊ`iÊ/ÀÃÌ>ÊÆÊÃÊjVÕÊiÃÌÊÃÌÀjÊ `iÊ L>`iÃÊ LiÕiÃÊ iÌÊ L>V
iÃÊ iÌÊ V«ÀÌiÊ deux rectangles or, ornés d’une feuille rouge. 10.Ê ÕÊ «ÀiiÀÊ «>Ê ÃiÊ ÌÀÕÛiÌÊ iÃÊ `iÕÝÊ >>ÌÃ]Ê «ÀmÃÊ `ÕÊ V
iÛ>Ê `iÊ /ÀÃÌ>]Ê ÛÕÊ `iÊ ÌÀÃÊ 4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort
71
µÕ>ÀÌÃÊ>ÀÀmÀi°ÊÃÊÃiÊ`ÀiÃÃiÌÊÃÕÀÊÕiÊv>>ÃiÊÛiÀdoyante, qui surplombe la mer au second plan. Ê ½>ÀÀmÀi«>Ê ÃiÊ `ÀiÃÃiÊ iÊ V
@Ìi>Õ]Ê ÃÕÀÊ v`Ê de ciel bleu parsemé de nuages. 11.Ê iÌÌiÊÃVmiÊÃiÊÃÌÕiÊDÊ>ÊwÊ`ÕÊÀ>ʵÕ>`Ê Tristan quitte la Cornouailles pour s’exiler en ÀiÌ>}i°Ê «ÀmÃÊ ViÃÊ >`iÕÝÊ iÃÊ `iÕÝÊ >>ÌÃÊ ne se reverront plus de leur vivant, puisqu’Iseut >ÀÀÛiÀ>Ê>«ÀmÃÊ>ÊÀÌÊ`iÊ/ÀÃÌ>°
➔ ÉTUDE DE LA LANGUE ➜ GRAMMAIRE Livre de l’élève, p. 88
1 Les expansions du nom a. nef : qui bondissait plus rapide vers la terre du roi MarcÊ«À«ÃÌÊÃÕLÀ`jiÊÀi>ÌÛi®°Ê b. félonie : laide >`iVÌvÊ µÕ>wV>Ìv®°Ê c. bois : grandsÊ>`iVÌvʵÕ>wV>Ìv®ÊÆÊmuraille : d’un fort châteauÊ}ÀÕ«iÊ>ÊV«jiÌÊ`iÊ®°Ê d. bête : petite >`iVÌvʵÕ>wV>Ìv®]Êenchantée «>ÀÌV«iÊ«>ÃÃjÊi«ÞjÊViÊ>`iVÌv®]Êqui lui prenait tout son chagrin (proposition subor`jiÊ Ài>ÌÛi®°Ê e. anneau : de jaspe vert }ÀÕ«iÊ>ÊV«jiÌÊ`iÊ®° 2 Le discours direct
1. et 2. « Sire, demanda Tristan, en récompense, ainsi que vous l’avez promis, donnez-moi PetitCrû, votre chien enchanté ! – Ami, qu’as-tu demandé ? répondit le duc. Laisse-le-moi et prends plutôt ma sœur et la moitié de ma terre. – Sire, reprit Tristan, votre sœur est belle, et belle est votre terre ; mais c’est pour gagner votre chien-fée que j’ai attaqué Urgan le Velu. Souvenez-vous de votre promesse ! – Prends-le donc, s’exclama le duc, mais sache que tu m’as enlevé la joie de mes yeux et la gaieté de mon cœur ! D’après Le Roman de Tristan et Iseut (xiie siècle), adapté par J. Bédier (1900).
3 Les valeurs des temps dans le récit 1. faisait °Ê£®Ê\Ê«>Àv>ÌÊ`iʽ`V>ÌvÊÆÊse dressa °ÊÓ®]Êeut °ÊήÊ\Ê«>ÃÃjÊëiÊ`iʽ`V>ÌvÊÆÊjoint °Êή] estime, bondit, retombe °Ê{®Ê\Ê«ÀjÃiÌÊ`iÊ l’indicatif ; avait navré °ÊÈ®Ê\Ê«ÕõÕi«>Àv>ÌÊ`iÊ l’indicatif ; était °Ê Ç®Ê \Ê «>Àv>ÌÊ `iÊ ½`V>ÌvÊ ÆÊ s’ouvre, saigne °Ê®Ê\Ê«ÀjÃiÌÊ`iʽ`V>ÌvÊÆÊparvint °Ê £ä®Ê \Ê «>ÃÃjÊ Ã«iÊ `iÊ ½`V>ÌvÊ ÆÊ s’était échappé °Ê££®Ê\Ê«ÕõÕi«>Àv>ÌÊ`iʽ`V>ÌvÊÆÊ blêmit °Ê££®]Êcommanda °Ê£Ó®Ê\Ê«>ÃÃjÊëiÊ
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de l’indicatif ; entraîne °Ê £{®] apparaît, tend °Ê£x®] coule °Ê£È®Ê\Ê«ÀjÃiÌÊ`iʽ`V>Ìv° 2. Valeur de l’imparfait : actions ou états de durée indéterminée dans le passé ; valeur du passé simple : actions de premier plan, de durée déterminée dans le passé ; valeur du présent : présent de narration qui remplace l’imparfait ou le passé simple dans un récit au passé, pour dramatiser l’action ; valeur du plusque-parfait : antériorité par rapport à d’autres actions ou états passés. ➜ CONJUGAISON Livre de l’élève, p. 88-89
4 L’indicatif futur a. tu prendras. b.ÊÃiÕÌÊLÀ>ÊQoRÊiÌÊiÊV>ÌÀ>Ê plus. c.ÊiÊVi`À>ÊQoRÊiÌÊVL>ÌÌÀ>°Êd. Tristan et Iseut seront. e.ÊiÊiÊ̽ÕLiÀ>Ê>>ð 5 L’indicatif conditionnel présent a. Tristan voudrait. b. J’aimerais. c. Iseut la Blonde arriverait. d.ÊÃiÕÌÊ>ÕÝÊ >V
iÃÊ>ÃÊiÊ mentirait pas. e.ÊiÃÊ>>ÌÃÊÃiÊÀi`À>iÌ° 6 L’indicatif conditionnel passé a.Ê iÊ À
ÌÊ ÃiÀ>ÌÊ ÀiÛiÕ°Ê b.Ê iÊ ÀÊ >ÀVÊ iÊ ÃiÊ ÃiÀ>ÌÊ >>ÃÊ >Àj°Ê c. Brangien aurait bien voulu. d.ÊiÊÀÊ>ÀVÊ>ÕÀ>ÌÊÌÕj° ➜ ORTHOGRAPHE Livre de l’élève, p. 89
7 Dictée préparée 1. s’ :Ê«ÀÊ«iÀÃiÊÀjyjV
Ê`iÊ>ÊÎe personne. 2. TintagelÊ°Ê£® 3. clos °ÊÓ®Ê\ÊviÀj° 4. vaste et clos °Ê Ó®Ê \Ê >`iVÌvÃÊ ÃiÊ À>««ÀÌ>ÌÊ au nom verger, accord au masculin singulier ; fortes °ÊÓ®Ê\Ê>`iVÌvÊÃiÊÀ>««ÀÌ>ÌÊ>ÕÊÊpalissades, accord au féminin pluriel ; beauxÊ°ÊÓ®Ê\Ê >`iVÌvÊÃiÊÀ>««ÀÌ>ÌÊ>ÕÊÊarbres, accord au masculin pluriel ; odorantesÊ °Ê {®Ê \Ê >`iVÌvÊ ÃiÊ rapportant au nom grappes, accord au féminin pluriel ; le plus éloignéÊ °Ê {®Ê \Ê «>ÀÌV«iÊ «>ÃÃj i«ÞjÊViÊ>`iVÌv]ÊÃiÊÀ>««ÀÌ>ÌÊ>ÕÊÊ lieu, accord au masculin singulier ; haut et droit °ÊÈ®Ê\Ê>`iVÌvÃÊÃiÊÀ>««ÀÌ>ÌÊ>ÕÊÊpin, accord au masculin singulier ; robusteÊ°ÊÈ®Ê\Ê>`iVÌvÊÃiÊ rapportant au nom tronc, accord au masculin singulier ; large °ÊÇ®Ê\Ê>`iVÌvÊÃiÊÀ>««ÀÌ>ÌÊ>ÕÊ nom ramure, accord au féminin singulier ; vive °Ê n®Ê \Ê >`iVÌvÊ ÃiÊ À>««ÀÌ>ÌÊ >ÕÊ Ê source, accord au féminin singulier ; largeÊ°Ên®]Êclaire et calme, enclose °Ê®Ê\Ê>`iVÌvÃÊÃiÊÀ>««ÀÌ>ÌÊ>ÕÊ nom nappe, accord au féminin singulier.
5. vergerÊ°Ê£®Ê\ÊÌiÀÀ>ÊÕÊ>À`Ê«>ÌjÊ`½>ÀLÀiÃÊ fruitiers ; ramureÊ°ÊÇ®Ê\ÊiÃiLiÊ`iÃÊLÀ>V
iÃÊ et rameaux d’un arbre ; s’épandait °Ê n®Ê \Ê ÃiÊ répandait ; perronÊ °Ê ®Ê \Ê >ÕÊ ÞiÊ }i]Ê }ÀÃÊ bloc de pierre.
Le nom langueurÊ iÃÌÊ `iÊ >Ê kiÊ v>iÊ µÕiÊ languir et languissante. 2. a. à grand deuil : avec une grande souffrance, une grande douleur. b. dolentÊ\ÊÃÕvvÀ>ÌÊiÌÊ>
iÕÀiÕÝ°
➜ FIGURE DE STYLE
13 Les sentiments : la jalousie qÊ
>«ÊiÝV>Ê`iʽ>ÕÀÊ\Êle plus aiméÊ°ÊÓή]Ê amourÊ°Ê{]ÊÈ®]ÊamitiéÊ°ÊÈ®]Êtant aiméÊ°Ê®° qÊ
>«ÊiÝV>Ê`iÊ>Ê
>iÊ\Êcolère, redoutable °Ê£®]Êse vengera le plus cruellementÊ°Êή]Êhaine °Êx]ÊÇ®]ÊinimitiéÊ°Êx®°
Livre de l’élève, p. 89
8 La comparaison a. Le dragon avait les yeux rouges tels des V
>ÀLÃÊ iLÀ>ÃjÃÊ 5®°Ê b. 1iÊ
À`iiÊ >««ÀÌ>Ê ÕÊ }Ê V
iÛiÕÊ `iÊ viiÊ µÕÊ LÀ>ÌÊ comme un rayon de soleil (1®°Êc. iÃÊ>ÀV
>`ÃÊ `iÊ ÀÛm}iÊ >Û>iÌÊ iiÛj]Ê ÃÕÀÊ iÕÀÊ >ÛÀi]Ê /ÀÃÌ>]ʵÕÊÃiÊ`jL>ÌÌ>ÌÊ>ÃʵսÕÊiÕiÊÕ«Ê «ÀÃÊ >ÕÊ «m}iÊ 2®°Ê d. ÃiÕÌÊ >ÕÝÊ V
iÛiÕÝÊ `½À]Ê dont la beauté était pure comme l’aube qui se mÛiÊ4®°Êe. /ÀÃÌ>ÊiÌÊÃiÕÌÊÛÛ>iÌÊ`>ÃÊ>ÊvÀkÌÊ ViÊ`iÃÊLkÌiÃÊÌÀ>µÕjiÃÊ3®° ➜ VOCABULAIRE DES SENTIMENTS
➔ ACTIVITÉS D’ORAL Livre de l’élève, p. 92-93
2. Lire un lai à haute voix
Livre de l’élève, p. 90
9 Histoire d’un mot 1.Ê ]Ê>>Ã]ÊÃi}iÕÀÃ]ÊÛÕÃʽ>ÕÀiâÊentendu parler d’une plus belle ruse d’amour. 2. a.ÊiÃÊÕiðÊb.Ê«>ÀÊÕ`Ài°Êc.ʽÕiÊwi° 3. a. son auditoire. b. une audition. c. une mémoire auditive. d.ÊkÌÀiÊ>Õ`Li° 10 Les doublets 1. Le mot nef provient du mot latin navis Ê L>Ìi>ÕÊ ®]Ê «>ÀÊ `jÀÛ>ÌÊ ««Õ>Ài°Ê iÊ ÌÊ français navire est aussi issu du mot latin navis, par formation savante. 2. a. bateau. b. partie centrale d’une église, iÌÀiÊiÊ«ÀÌ>ÊiÌÊiÊV
ÕÀÊ«>ÀÊ>>}iÊ>ÛiVÊ >ÊvÀiÊ`½ÕÊL>Ìi>Õ®° 3. a. la navette. b. la bataille navale. c. navigable. d.ÊÕÊVjmLÀiÊ>Û}>ÌiÕÀ° 11 Les sentiments : la passion a.Ê ÕiÊ ÛÀ>iÊ «>ÃÃÊ «ÕÀÊ iÃÊ iÕÝÊ Û`jÊ \Ê ÕÊ }À>`Ê>ÌÌÀ>ÌÊÕÊÌjÀkÌÊ«ÕÀÊiÃÊiÕÝÊÛ`j°Êb. la passion de Tristan et Iseut : l’amour de Tristan et Iseut. c. La Passion de Jeanne d’Arc : la soufvÀ>ViÊ `iÊ i>iÊ `½ÀVÊ ÃiÃÊ jÌÞ}µÕi®°Ê d.Ê>ÛiVÊ«>ÃÃÊ\Ê>ÛiVÊvÕ}ÕiÊiÌÊiÌ
ÕÃ>Ãi°Ê e.Ê >Ê *>ÃÃÊ `ÕÊ
ÀÃÌÊ \Ê iÃÊ ÃÕvvÀ>ViÃÊ iÌÊ iÊ ÃÕ««ViÊ`ÕÊ
ÀÃÌÊÃiÃÊjÌÞ}µÕi®° 12 Les sentiments : la souffrance amoureuse 1. a. languit : perd lentement ses forces, dépérit. b. languissante : abattue, sans force, souffrante.
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.ʽ>ÕÌiÕÀiÊ`ÕÊ>ÊiÃÌÊ>ÀiÊ`iÊÀ>Vi]ʵÕÊ>Ê vécu au XIIeÊÃmVi° b. La traduction en français moderne est en prose, alors que le lai en ancien français est un «miÊiÊÛiÀð 2. a. Tristan veut signaler sa présence à la reine au moyen d’une tige de coudrierÊ°ÊÎ{®]ÊV½iÃÌ à-dire de noisetier : il grave son nom sur le L@Ì° b.Ê *>ÀÊ ViÊ Þi]Ê Ê ÕÊ Ã}>iÊ Ã>Ê «ÀjÃiViÊ iÌÊ son vif désir de la rencontrer : il ne pouvait vivre sans elleÊ°Ê£x£È®° c.ÊiÊVÕ`ÀiÀÊiÌÊiÊV
mÛÀiviÕiÊ«ÕÃÃiÌÊjÃÊ ½ÕÊDʽ>ÕÌÀi]ÊV>ÀÊiÊV
mÛÀiviÕiÊýiÀÕiÊÃÕÀÊ>Ê tige de coudrier : ils sont inséparables, comme Tristan et Iseut, et sont le symbole de l’amour fou qui unit les amants.
3. Réciter un poème ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê ½>ÕÌiÕÀÊ `iÊ ViÌÌiÊ V
>ÃÊ iÃÌÊ vÀi`Ê `iÊ ÕÃÃiÌ]ʵÕÊ>ÊÛjVÕÊ>ÕÊXIXeÊÃmVi°Ê iÊ«miÊiÃÌÊ V
>ÌjÊ«>ÀÊ >ÀLiÀi]Ê`>ÃÊ>Ê«mViÊ`iÊÌ
j@ÌÀiÊ La Quenouille de Barberine. 2. a.Ê iÊ «miÊ V«ÀÌiÊ ÌÀÃÊ ÃÌÀ«
iÃÊ \Ê ViÊ ÃÌÊ`iÃÊÃâ>ÃÊÃÌÀ«
iÊ`iÊÃÝÊÛiÀî° iÃÊÛiÀÃÊ£]Ê{]ÊÇ]Ê£ä]Ê£Î]Ê£ÈÊÃÌÊ`iÃÊ`jV>ÃÞ>LiÃÊ ÛiÀÃÊ`iÊ`ÝÊÃÞ>Liî°ÊiÃÊ>ÕÌÀiÃÊÛiÀÃÊÃÌÊ`iÃÊ vers de quatre syllabes.
4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort
73
b.ÊiÃÊÛiÀÃÊ£ÊiÌÊÓÊÃÌÊÀj«jÌjÃÊ>ÕÝÊÛiÀÃÊ£ÎÊiÌÊ£{ÊÆÊ le vers 3 est repris au vers 15, avec une variante : Si loin d’iciÊÉÊSi loin de nous. 3. a. Le personnage représenté par le pronom de la 1re personne du singulier et du pluriel est Barberine, le personnage principal et éponyme `iÊ>Ê«mViÊLa Quenouille de Barberine ; celui Ài«ÀjÃiÌjÊ«>ÀÊiÊ«ÀÊ`iÊ>ÊÓe personne du pluriel est le Beau chevalierÊ Û°Ê £®]Ê iÊ v>ÌÊ ÃÊ époux, le comte Ulric. b.ÊiÊ«ÀiÌÊ`ÕÊV
iÛ>iÀÊiÃÌÊ`½>VµÕjÀÀÊ>Ê}ÀiÊ par les armes : Beau chevalier qui partez pour la guerreÊÛ°Ê£®ÊÆÊchercheurs de renomméeÊÛ°Ê£ä®°Ê >ÃÊ>Ê«mVi]ÊiÊVÌiÊ1ÀVÊiÃÌÊÕÊDÊÃ>ÊviiÊ par un profond amour ; mais, ruiné, il a décidé d’aller à la Cour pour y gagner renom et fortune. c.Ê>ÊiÕiÊviiÊÛiÕÌÊiÊVÛ>VÀiÊ`iÊÀiÃÌiÀÊ >Õ«ÀmÃÊ`½iiÊiÌÊ`iÊ«ÀjvjÀiÀʽ>ÕÀÊDÊ>Ê}ÀiÊ\Ê le monde / N’est que souciÊÛ°ÊxÈ®°Ê ÊivviÌ]Ê>Ê }ÀiÊiÃÌÊj«
jmÀiÊiÌʽiÃÌʵÕiÊÛ>ÌjÊ\Êchercheurs de renommée, / Votre fumée / S’envole aussiÊ Û°Ê £äÊ DÊ £Ó®°Ê iÊ iÃÌÊ ÌÀÃÌiÊ µÕiÊ ÃÊ Beau chevalierÊ Û°Ê £Î®Ê ÃÌÊ «>ÀÌ]Ê >}ÀjÊ Ã>Ê Li>ÕÌjÊ iÌÊ son amour : J’en vais pleurer, moi qui me laissais dire / Que mon sourire / Était si doux (v. 16 à £n®°
➔ ÉVALUATION Le Roman de Tristan et Iseut, adapté par J. Bédier Livre de l’élève, p. 94-95 ➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
1.ÊÃiÕÌÊiÃÌʽj«ÕÃiÊ`ÕÊÀÊ>ÀV° 2.Ê /ÀÃÌ>Ê >Ê `×Ê Ã½iÝiÀÊ «>ÀViÊ µÕiÊ ÃÊ >ÕÀÊ «ÕÀÊÃiÕÌÊiÃÌÊÌiÀ`ÌÊ«>ÀÊiÃÊÃÊ
Õ>iÃÊiÌÊ religieuses, et que les amants risquent la mort s’ils sont découverts. 4. Grammaire a. Les expansions du nom peuÛiÌÊkÌÀiÊÕÊ>`iVÌvÊj«Ì
mÌi]ÊÕÊ}ÀÕ«iÊnal complément de nom ou une proposition subordonnée relative. b. Les marques du discours direct sont les suivantes : les guillemets qui encadrent le dialo}ÕiÊ iÌÊ iÃÊ ÌÀiÌÃÊ µÕÊ >ÀµÕiÌÊ iÊ V
>}iiÌÊ d’interlocuteur. Si les paroles sont introduites par un verbe de parole, un deux-points suivi d’un alinéa préVm`iÊ iÊ }ÕiiÌÊ ÕÛÀ>Ì°Ê 1iÊ «À«ÃÌÊ incise est une proposition comportant un verbe `iÊ «>Ài]Ê «>VjiÊ >ÕÊ iÕÊ ÕÊ DÊ >Ê wÊ `½ÕiÊ Àj«µÕiÊÆÊiÊÃÕiÌÊ`iÊÃÊÛiÀLiÊiÃÌÊÛiÀÃj°
74
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê ÃiÕÌÊ Ài>ÀµÕiÊ µÕiÊ iÊ V
>}ÀÊ µÕ½iiÊ j«ÀÕÛiÊ DÊ kÌÀiÊ Ãj«>ÀjiÊ `iÊ /ÀÃÌ>Ê `ë>À>Ì]Ê µÕ>`Ê iiÊ Ài}>À`iÊ iÊ «iÌÌÊ V
i°Ê iÃÊ ÃÊ ÃÕiÌÃÊ `ÕÊ ÛiÀLiÊ s’effaçaient appartiennent au lexique de la tristesse : tristesse, angoisse, regretsÊ°Ên®° b.Ê >ÃÊ ÕÊ «ÀiiÀÊ Ìi«Ã]Ê ÃiÕÌÊ VÀÌÊ µÕiÊ ViÊ «
jmiÊýiÝ«µÕiÊ`iÊ>mÀiÊÀ>ÌiiÊ\Ê le présent lui venant de Tristan, elle a plaisir à évoquer son souvenir et sa peine s’adoucit : c’était, pensait-elle, parce qu’il lui venait de Tristan ; c’était, sans doute, la pensée de son ami qui endormait sa peineÊ°Ê£££Ó®° 2. a. En réalité, c’est le grelot qui est un élément magique : seul le tintement du grelot charmait son cœurʰʣΣ{®° b. Le pouvoir de ce grelot est d’effacer toute peine. Les mots appartenant au lexique du merveilleux sont : merveilleÊ °Ê £ä®]Ê sortilège °Ê£Î®ÊiÌÊcharmaitÊ°Ê£{®]ʵÕÊ>]ÊV]ÊÃÊÃiÃÊ«Àimier d’exercer une action magique. 3.Ê/ÀÃÌ>ÊiÛiÊiÊ«iÌÌÊV
iÊDÊÃiÕÌÊiÊ}>}iÊ d’amour : par belle courtoisieʰʣǮ° 4.Ê ÃiÕÌÊ `ÌÊ >ÕÊ ÀÊ >ÀVÊ µÕiÊ iÊ V
iÊ iÃÌÊ ÕÊ V>`i>ÕÊ `iÊ >Ê ÀiiÊ `½À>`i]Ê Ã>Ê mÀi]Ê «>ÀViÊ qu’elle ne peut avouer à son époux qu’elle a reçu et accepté un cadeau de son amant. ½>iÕÀÃ]Ê /ÀÃÌ>Ê iÊ ÕÊ v>ÌÊ «>ÀÛiÀÊ secrètementÊ°ÊήʫÕÀÊiÃÊkiÃÊÀ>Ãð 5.Ê ÃiÕÌÊ >ÌÌ>V
iÊ ÕiÊ }À>`iÊ «ÀÌ>ViÊ DÊ ce cadeau : La reine s’en réjouit grandement °ÊÎ{®ÊÆÊiÌÊ`iÕÝÊ>VÌÃÊiÊ«ÀÕÛiÌÊ\ÊiiÊ>Êv>ÌÊ v>LÀµÕiÀ]Ê «ÕÀÊ iÊ V
i]Ê par un orfèvre °Ê È®]Ê ÕiÊV
iÊ`iÊ}À>`Ê«ÀÝ]Êprécieusement incrustée d’or et de pierreriesÊ °Ê ÈÇ®Ê ÆÊ iÌÊ iiÊ iÊ iÊ µÕÌÌiÊ >>ÃÊ \Ê partout où elle allait, le portait avec elleÊ°ÊÇ®° 6. a.Ê ÃiÕÌÊ wÌÊ «>ÀÊ iÌiÀÊ iÊ }ÀiÌÊ `>ÃÊ >Ê iÀÊ parce qu’il adoucit sa peine : convient-il que je connaisse le réconfort, tandis que Tristan est malheureux ?Ê°Ê£x£È®° b.Ê
>VÕÊ `iÃÊ `iÕÝÊ >>ÌÃÊ ÃiÊ Ã>VÀwiÊ «ÕÀÊ l’amour de l’autre : Tristan aurait pu garder ce chien enchanté et oublier ainsi toute douleur ; […] il a mieux aimé me l’envoyer, me donner sa joie et reprendre sa misèreÊ °Ê £ÈÊ DÊ £n®Ê ÆÊ `iÊ ki]Ê ÃiÕÌÊ iÊ «iÕÌÊ ÃÕ««ÀÌiÀÊ ½`jiÊ `½kÌÀiÊ
iÕÀiÕÃiʵÕ>`ÊÊÃÕvvÀiÊ\ÊTristan, je veux souffrir aussi longtemps que tu souffrirasÊ°Ê£®°ÊiÕÀÊ souffrance est devenue le seul lien d’amour entre eux, depuis qu’ils sont séparés. ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
7. Le verbe pouvoir est à l’indicatif conditionnel passé.
8. L’expansion du nom tintement est un groupe nominal complément de nom : du grelot. 9. Le passage qui rapporte des pensées se ÌÀÕÛiÊ>ÕÝÊ}iÃÊ£xÊDÊ£ÊÆÊÊiÃÌÊiV>`ÀjÊ«>ÀÊiÃÊ guillemets : « Ah ! […] tu souffriras. » La proposition incise pensa-t-elle °Ê £x®Ê `µÕiÊ µÕiÊ c’est Iseut qui pense. ➜ HISTOIRE DES ARTS
10. a. L’image est une enluminure, extraite du V`iÝÊ>iÃÃi]ʵÕÊ>ÊjÌjÊÀj>ÃjiÊiÊ£Îää°ÊiÊ V`iÝÊ >iÃÃiÊ iÃÌÊ ÕÊ Û>ÃÌiÊ ÀiVÕiÊ `iÊ «mmes courtois, en langue allemande, réunis par `iÃÊ V
iÛ>iÀÃÊ âÕÀV
ÃÊ ,Ø`}iÀÊ >iÃÃiÊ iÌÊ ÃÊ wÃÊ
>iî]Ê `mÃÊ iÊ `jLÕÌÊ `ÕÊ XIVeÊ ÃmVi°Ê Ê VÌiÌÊ iÛÀÊ ÈÊ äääÊ ÃÌÀ«
iÃÊ `iÊ V
>ÌÃÊ d’amour courtois ou minnesang, écrits par plus de cent auteurs différents, et qui sont illustrés `iÊ £ÎÇÊ >ÌÕÀiÃÊ }Ì
µÕiÃ°Ê iÃÊ >ÌÕÀiÃÊ Ài«ÀjÃiÌiÌÊ iÃÊ «mÌiÃÊ `>ÃÊ iÕÀÃÊ >VÌÛÌjÃÊ V
iÛ>iÀiõÕiÃÊiÌÊVÕÀÌÃið ½iÃiLi]Ê Àj>ÃjÊ ÃÕÀÊ «>ÀV
iÊ `>ÃÊ `iÃÊ ateliers d’enlumineurs alsaciens, est conservé iÊ i>}i]Ê DÊ i`iLiÀ}]Ê ÃÊ LiÊ µÕ½Ê iÃÌÊ ÃÕÛiÌÊ>««ijÊiÊ>ÕÃVÀÌÊ`iÊi`iLiÀ}° b.Ê ½>}iÊ V«ÀÌiÊ `iÕÝÊ «>ÀÌiÃÊ \Ê >Ê ÃVmiÊ principale s’inscrit dans les deux tiers de la «>}iÊ«>ÀÌiÊvjÀiÕÀi®ÊÆÊ`>ÃÊiÊÌiÀÃÊÃÕ«jÀiÕÀ]Ê on distingue une armoirie et un personnage µÕÊ LÃiÀÛiÊ >Ê ÃVmiÊ `iÊ
>ÕÌ°Ê >Ê LÀ`ÕÀiÊ iÃÌÊ constituée d’éléments géométriques de forme «>À>jj««j`µÕiÊ L>`iÃÊ iÊ L>Ã®Ê `iÊ VÕleurs bleue, or, rouge ; le cadre de la bordure est vert. 11.Ê>ÊÃVmiÊÀi«ÀjÃiÌjiÊiÃÌÊÕiÊÃVmiÊ`½>ÕÀÊ }>>ÌiÊ \Ê ÕiÊ iÕiÊ vii]Ê >ÃÃÃiÊ ÃÕÀÊ ÕÊ VvvÀiÊ >Õi]Ê i>ViÊ ÕÊ iÕiÊ
iÊ >}jÊ DÊ ÃiÃÊ «i`ÃÊ ÆÊ ÕÊ Ãi>ÕÊ iÃÌÊ «iÀV
jÊ ÃÕÀÊ iÊ «}Ê `ÕÊiÕiÊ
iÊÆÊDʽ>ÀÀmÀi«>ÊÃiÊ`ÀiÃÃiÊÕÊ >ÀLÀiÊ>ÕÝÊyiÕÀÃÊÀÕ}ið
12. L’oiseau est un vautour, dressé pour la V
>ÃÃiÊ«>ÀÊiÃÊLiÃ]Ê>ÕÊÞiÊ}i° 13. a.Ê >ÃÊ>ÊÃVmiÊ}>>Ìi]ÊiÃÊvÀiÃÊ>ÀÀ`iÃÊÃÌÊ`>ÌiÃÊ\ÊiÊÌÀVÊiÌÊiÃÊLÀ>V
iÃÊ `iÊ ½>ÀLÀiÊ ÌÊ ÕiÊ vÀiÊ >ÀÀ`i]Ê `iÊ kiÊ µÕiÊ iÃÊ yiÕÀÃ]Ê iÃÊ «ÃÊ `iÃÊ ÛkÌiiÌÃ]Ê ½Ãi>ÕÊ «iV
jÊ ÃÕÀÊ >Ê >Ê `ÕÊ iÕiÊ
iÊ µÕÊ iÊ ÕÀÀÌÊ ÆÊ >Ê iÕiÊ viiÊ >ÕÝÊ V
iÛiÕÝÊ LÕVjÃÊ iÃÌÊVÕÀLjiÊ>Õ`iÃÃÕÃÊ`ÕÊiÕiÊ
iÊiÌÊÃiÃÊ LÀ>ÃÊvÀiÌÊÕÊ>ÀÀ`Ê«ÕÀʽi>ViÀÊÆÊiÊiÕiÊ
i]Ê >Ê ÌkÌiÊ ÀjiÊ `iÊ LÕViÃ]Ê >Ê ÕiÊ «Ãture alanguie, tout en courbes ; leurs visages ont des formes douces. b. L’artiste utilise une palette de couleurs limiÌji]Êk>ÌÊVÕiÕÀÃÊV
>Õ`iÃÊÀÕ}i]Ê«ÕÀ«Ài®Ê iÌÊvÀ`iÃÊLiÕ]ÊÛiÀÌÊiÌÊ}Àî°ÊiÃÊVÕiÕÀÃÊ`iÊ>Ê ÃVmiÊÃÌÊ>ÕÃÃÊViiÃÊ`iÊ>ÊLÀ`ÕÀiÊ\ÊiÃÊV
iveux sont blonds (stéréotype de l’Europe du À`®ÊiÌÊiÊVvvÀiÊ>ÕiÊÆÊiÊ«iÀÃ>}iÊvjÊ porte une robe rouge sur une tunique verte, `ÌÊ Ê iÊ ÛÌÊ µÕiÊ iÃÊ >V
iÃÊ ÆÊ iÊ «iÀÃnage masculin, une robe pourpre sur une tuniµÕiÊLiÕiÊÆʽ>ÀLÀiÊiÃÌÊÛiÀÌÊiÌÊÃiÃÊyiÕÀÃÊÀÕ}iÃÊ ÌÊ ÕÊ V ÕÀÊ >ÕiÊ ÆÊ ½Ãi>ÕÊ iÃÌÊ }ÀÃÊ V>ÀÊ ÆÊ iÊ sol, bleu. Le dessin est d’une grande précision, la ligne iÃÌÊ j}mÀiÊ iÌÊ iÀÛiÕÃiÊ \Ê «ÕiÃÊ `iÊ ½Ãi>Õ]Ê «iÌÌiÃÊviÕiÃÊ`iÃÊ>ÀLÀiÃÊiÌÊyiÕÀÃÊiÊLÕÌÃ]Ê «ÃÊ iÌÊ vÀiÃÊ `iÃÊ ÛkÌiiÌÃÊ ÆÊ iÌ]Ê ÃÕÀÌÕÌ]Ê >Ê délicatesse du rendu des visages est admiÀ>LiÊ \Ê iÃÊ >ÕÀiÕÝÊ >ÕÝÊ ÕiÃÊ ÀÃiÃÊ iÌÊ >ÕÝÊ LÕViÃÊL`iÃÊÌÊÕÊÃÕÀÀiÊÌÀmÃÊ`ÕÝÊiÌÊÕÊ regard tendre. 14.Ê iÌÌiÊÃVmiÊ«iÕÌÊkÌÀiÊ«iÀXÕiÊViÊ`ÕViÊ iÌÊ V
>À>Ìi°Ê Ê Ã½iÊ `j}>}iÊ ÕiÊ >Ìë
mÀiÊ «>ÃLiÊiÌÊÌi°Ê>ÊiÕiÃÃiÊiÌÊ>ÊLi>ÕÌjÊ`iÃÊ >ÕÀiÕÝ]Ê >Ê µÕ>ÌjÊ `ÕÊ `iÃÃÊ iÌÊ ½
>ÀiÊ `iÃÊVÕiÕÀÃÊÃÌÊ`iÃÊjjiÌÃʵÕiÊiÃÊjmÛiÃÊ peuvent mettre en avant.
4 - Tristan et Iseut : un conte d’amour et de mort
75
Dossier Histoire des arts et littérature
5!!MÖvojwfst!spnboftrvf! ebot!mÖbsu!nejwbm
Livre de l’élève, p. 96 à 103
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du dossier ■ Mettre
en relation les arts et la littérature du Moyen Âge. ■ Découvrir des supports artistiques variés. ■ S’initier aux représentations symboliques.
Composition du dossier UÊ iÊ`ÃÃiÀ]ʵÕÊýÃVÀÌÊ`>ÃÊiÊV>`ÀiÊ`iʽ
ÃÌÀiÊ`iÃÊ>ÀÌÃ]Ê«À«ÃiÊÕiÊapproche transversale de l’art et de la littérature. Il peut être abordé lors d’une courte période et permettra de faire une pause culturelle entre deux
V
>«ÌÀiÃÊ ÃÕÀÊ iÊ ÞiÊ }i°Ê iÃÊ ÌvÃÊ V
@Ìi>Õ]Ê ÌÕÀÃ]Ê >ÕÀ]Ê LiÃÌ>Ài]Ê >ÃÃ>ViÊ du livre) ainsi que les supports artistiques de ½jÌÕ`iÊÃÌÊÀV
iÃÊiÌÊÛ>ÀjÃÊ\ÊV
@Ìi>ÕÊ>ÀV
ÌiVÌÕÀi®]ÊLiÌÃÊ«ÀjViÕÝÊVvvÀiÌÊ`½ÛÀi]ÊVÀÝÊiÊ VÕÛÀi®]ÊiÕÕÀiÃ]Ê>ÀÀiÃ]ÊÌ>«ÃÃiÀi]Ê}>Àgouilles (sculpture). UÊiÃÊdifférents supports sont mis en relation avec des textes littéraires courtsÊ\ÊiÝÌÀ>ÌÃÊ`iÊ Tristan et IseutÊ«°ÊÈ]ʣ䣮]Ê`iÊLancelot du Lac et d’Yvain, le Chevalier au LionÊ`iÊ
ÀjÌiÊ`iÊ /ÀÞiÃ]Ê«°Ên]Ê]Ê£ää®]ÊÕÊ`iÃÊtextes documentairesÊ«°ÊÇ]Ê£äÓ®°
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES L’espace romanesque : le château Livre de l’élève, p. 96-97 OBJECTIFS ■Ê jVÕÛÀÀʽ>ÀV
ÌiVÌÕÀiÊ`ÕÊV
@Ìi>ÕÊj`jÛ>Ê
à travers un support romanesque et les vestiges `ÕÊ
@Ìi>Õ>>À`° ■ Étudier une scène de festin. ➜ LIRE ET OBSERVER
1. a.Ê "Ê `iÌwiÊ `iÕÝÊ «
Ì}À>«
iÃÊ iÌÊ ÕiÊ enluminure médiévale (scène de banquet `>Ì>ÌÊ `iÊ £{Èä]Ê iÝÌÀ>ÌiÊ `ÕÊ Roman du Grand Alexandre). b.Ê >Ê «
Ì}À>«
iÊ «°Ê È®Ê iÃÌÊ ÕiÊ ÛÕiÊ `ÕÊ
@Ìi>Õ>>À`]ÊvÀÌiÀiÃÃiÊiLj>̵ÕiÊ`ÕÊ
V
@Ìi>ÕÊj`jÛ>°Ê,>««iÃʵÕiÊiÊ
@Ìi>Õ >>À`Ê >Ê jÌjÊ VÃÌÀÕÌÊ iÊ ÕÊ >Ê ££Ç££n®Ê par le roi d’Angleterre et duc de Normandie ,V
>À`Ê ÕÀÊ`iÊ°Ê-ÌÕjÊÃÕÀÊÕiÊÀV
iʵÕÊ `iÊ >Ê -ii]Ê `iÊ >Ê vÀiÊ `½ÕiÊ VµÕi]Ê il revêt un aspect spectaculaire et constituait la pièce maîtresse d’un système de défense qui commandait l’accès à la Normandie. Il fut «ÀÃÊ `½>ÃÃ>ÕÌ]Ê iÊ £Óä{]Ê «>ÀÊ iÃÊ ÌÀÕ«iÃÊ `ÕÊ ÀÊ `iÊ À>ViÊ *
««iÊ Õ}ÕÃÌi]Ê µÕÊ >iÝ>Ê >Ê Normandie à son royaume. >Ê «
Ì}À>«
iÊ «°Ê Ç®Ê Ài«ÀjÃiÌiÊ >Ê }À>`iÊ Ã>iÊ `ÕÊ V
@Ìi>ÕÊ `iÊ V
iÃ]Ê iÊ `ÀiiÌÀiÊ (XIe-XIIe siècle). L’enluminure représente une scène de banµÕiÌ°Ê iÃÊ Ì>LiÃ]Ê ÀiVÕÛiÀÌiÃÊ `iÊ >««iÃÊ L>V
iÃ]ÊÃÌÊ`ÀiÃÃjiÃÊiÊ1ÊiÊ}Ê`iÃÊÕÀÃÊ\ÊiÊ centre de la pièce peut ainsi rester libre pour
5 - L’univers romanesque dans l’art médiéval
77
permettre le service ou pour laisser place aux >VÌiÕÀÃÊ iÌÊ >ÕÝÊ }iÕÀÃÊ Ê iÃÊ ÛÌÊ DÊ }>ÕV
iÊ `iÊ ½>}i®°Ê iÃÊ ÃiÀÛÌiÕÀÃÊ Ã½>VÌÛiÌ]Ê ½ÕÊ à droite vient de la cuisine. Ils apportent des «>ÌÃÊ Ã«ÌÕiÕÝÊ Û>i]Ê mÛÀio®]Ê ÛiÀÃiÌÊ iÊ vin dans des coupes. Les invités dégustent les iÌÃÊÃiÀÛÃÊÃÕÀÊ`iÃÊÌÀ>V
ÀÃÊ}À>`iÃÊÌÀ>V
iÃÊ `iÊ«>®ÊqÊÃʽÌÊ«>ÃÊ`iÊVÕÛiÀÌÃ]ÊÃiÕiiÌÊ des couteaux. Le festin est un événement mon`>]Ê ÕiÊ VV>ÃÊ «ÕÀÊ ½
ÌiÊ `iÊ ÌÀiÀÊ Ã>Ê ÀV
iÃÃi° 2. a. Tintagel est la résidence légendaire du roi ÀÌ
ÕÀÊiÌÊiÊV
@Ìi>ÕÊ`ÕÊÀÊ>ÀVÊ`>ÃÊTristan et IseutÊÛÀiÊ`iʽjmÛi]Ê«°ÊÇή°Ê"ÊÀiÌÀÕÛiÊ`>ÃÊ le texte de nombreux éléments qui peuvent ý>««µÕiÀÊ >ÕÊ
@Ìi>Õ>>À`Ê \Ê iÊ ÃÌiÊ iÛronnant (Des prairies l’environnaient]Ê °Ê £®Ê ÆÊ >Ê présence d’eau (des eaux vives]Ê°ÊÓ®ÊÆÊÃ>ÊÃÌÕ>tion en surplomb (Le château se dressait sur la mer]Ê °Ê Î®Ê ÆÊ ½>ÀV
ÌiVÌÕÀiÊ sa maîtresse tour]Ê °Ê{ÊÆÊblocs de pierre]Ê°Êx®ÊÆÊÃÊ>ÕÀiÊ}jjÀ>iÊ (un riche château]Ê°Ê£ÊÆÊfort et beau, bien muni contre tout assaut]Ê°ÊÎ{®° "ÊÀiÌÀÕÛiÊÃÕÀÊ>Ê«
Ì}À>«
iÊ`iʽÌjÀiÕÀÊ `ÕÊV
@Ìi>ÕÊ`iÃÊjjiÌÃÊVÌjÃÊ`>ÃÊÊiÊÃ>Ûiâ ÛÕÃʶÊÊ\Êgrande salle]Êpièce luxueuse]Êvastes fenêtres]Êune cheminée]Êdes tapisseries. b. iÃÊ >}iÃÊ ÕÃÌÀiÌÊ iÃÊ ÌiÝÌiÃÊ \Ê iiÃÊ `iÌÊ DÊ ÛÀÊ >Ê Àj>ÌjÊ µÕ½iiÃÊ jV>ÀiÌÊ «
Ì}À>«
iÃÊÉÊÌiÝÌiÊ`VÕiÌ>Ài®ÊÕÊ«iÀiÌÌiÌÊ de mettre en avant des ressemblances et des `vvjÀiViÃÊ
@Ìi>Õ>>À`ÊÉÊ/Ì>}i®°
L’idéal courtois : amour et tournois
}iÃÌiÃÊ ÆÊ `>ÃÊ iÊ ÌiÝÌiÊ `iÊ
ÀjÌiÊ `iÊ /ÀÞiÃ]Ê «>ÀÊiÃÊÌÃÊ`½>ÕÀÊ«ÀVjÃÊ«>ÀÊiÊV
iÛ>iÀÊ >ViÌÊ DÊ ½>`ÀiÃÃiÊ `iÊ ÕimÛÀiÊ Il soupira profondément]Ê°ÊÎÊÆÊDame, plus que je ne saurais le dire]Ê°ÊÊÆ Depuis que je vous ai vue]Ê l. 11). 3.Ê>ÊÛiViÊ`ÕÊVL>ÌÊiÃÌÊÌÀji]ÊÃÕÀʽiÕÕÀi]Ê«>ÀÊ>ÊvÕ}ÕiÊ`iÃÊVL>ÌÌ>ÌÃÊViÕÊ >ÕÊ «ÀiiÀÊ «>Ê «ÌiÊ ÃÊ j«jiÊ ÆÊ ÃÊ V
iÛ>Ê iÃÌÊiÊ«ÃÌÊ`½>ÌÌ>µÕi]Ê«>ÌÌiÃÊ>Û>ÌÊÀi`ÀiÃÃjiîÊiÌÊ«>ÀÊ>Ê«ÀjÃiViÊ`½ÕÊV
iÛ>iÀÊÌiÀÀ>ÃÃjÊ >ÕÊÃ]Ê>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>ÊÆÊiÊÕÌÀi]ÊiÊV
iÛ>ÊiÃÌÊ ÌLj]Ê ½j«jiÊ iÃÌÊ V>ÃÃji]Ê iÊ
i>ÕiÊ iÃÌÊ ÃÀÌÊ `iÊ>ÊÌkÌi]ÊViʵÕÊÌiÃwiÊ>Ê`iÃÊ`À>>tique de la scène. 4.Ê iÊ V
iÛ>iÀÊ iÃÌÊ ÀiÛkÌÕÊ `½ÕiÊ >ÀÕÀi°Ê Ê iÃÌÊ jµÕ«jÊ`½ÕÊ
>ÕLiÀÌ]Ê`½ÕiÊj«ji]Ê`½ÕÊjVÕÊÃÕÀÊ lequel apparaissent les armoiries (ou blasons) iÌÊ`½ÕÊ
i>ÕiÊÕÊ>ÀÕÀiÊ`iÊÌkÌiÊ>}iÊÓ®°ÊiÊ V
iÛ>Ê «ÀÌiÊ ÕÊ
>À>V
iiÌÊ `½>««>À>Ì]Ê >ÕÝÊ VÕiÕÀÃÊ`iÊÃÊ«À«ÀjÌ>Ài]ÊVÊÀÕ}iÊiÌÊÀ° 5.Ê iÊ L>ÃÊ >««>À>ÌÊ ÛiÀÃÊ ££Óä]Ê ÀõÕiÊ iÊ
i>ÕiÊ viÀjÊ i«kV
iÊ `iÊ ÀiV>ÌÀiÊ iÊ ÛÃ>}iÊ `iÃÊ VL>ÌÌ>ÌÃ°Ê iÊ L>Ã]Ê µÕÊ ÃiÊ ÌÀ>ÃiÌÊ`iÊ«mÀiÊiÊwÃ]Ê«iÀiÌÊ`VÊ`½`iÌwiÀÊiÊ}ÕiÀÀiÀÊiÝÌÀ>ÌÊÓÊ\Êelle ignorait sous quelles armes il combattrait). Le blason de Lancelot est constitué de trois lions d’argent sur un fond vert (sinople)]ÊViÕÊ`iʽ>}iÊ{Ê`½ÕÊÊÀÊ ÃÕÀÊv`ÊÀÊ>Õi®ÊiÌÊViÕÊ`iʽ>}iÊxÊ`iÊ`iÕÝÊ ÃÊ>ÕiÃÊÃÕÀÊv`Ê}ÕiÕiÊÀÕ}i®°
Monstres et animaux merveilleux Livre de l’élève, p. 100-101
Livre de l’élève, p. 98-99 OBJECTIFS
■Ê jVÕÛÀÀÊ`iÃÊÃÕ««ÀÌÃÊ`vvjÀiÌÃÊ\ÊiÕÕ-
Découvrir le bestiaire du Moyen Âge et les ÃÞLiÃʵÕÊÕÊÃÌÊ>ÌÌ>V
jð ■Ê jVÕÛÀÀÊiÃÊ>ÀÌÃÊ`iÊ>ÊÌ>«ÃÃiÀi]Ê`iʽj>Ê et de la sculpture sur pierre.
res et ivoire. Découvrir l’art du blason.
➜ LIRE ET OBSERVER
OBJECTIFS ■ Analyser le motif de l’amour courtois à travers
`iÃÊ ÕÛÀiÃÊÀ>iõÕiÃÊiÌÊ>ÀÌÃ̵Õið
■
➜ LIRE ET OBSERVER
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de serpent]Êcorps écailleux) combattant un lion DÊ>ÊÌÃÊL>V
iÊiÝÌÀ>ÌÊ£Ê\Êil s’agissait du lion dont ils avaient entendu raconter les exploits®ÊÆ qÊ ÃÕÀÊ >Ê ÃVÕ«ÌÕÀiÊ `ÕÊ «iÀÊ `iÊ >Ê V>Ì
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Le livre, objet d’art : de la tradition orale au manuscrit Livre de l’élève, p. 102-103 OBJECTIFS ■Ê >ÌÀiʽÀ}iÊ`ÕÊÛÀiÊiÌÊ>ÊÛ>iÕÀʵÕÊiÃÌÊ
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➜ LIRE ET OBSERVER
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imins sont reliés et protégés par une couverture rigide en cuir épais, en bois, en métal ou en ivoireÊiÝÌÀ>ÌÊÓ]Ê°ÊÈÇ®°ÊiÃÊiÕÕÀiÃÊÌjgnent également de la valeur du livre au Moyen }iÊ\ÊiÊÛÀiÊiÃÌÊÀiV«jÊDÊ>Ê>]ÊViʵÕÊiÝ}iÊ ÕÊÌÀ>Û>Ê}ÊiÌÊ«ÀjVÃÊ>}iÊ£®ÊÆÊÊiÃÌÊÀ>}jÊ `>ÃÊ`iÃÊ>ÀÀiÃ]ÊDʽ>LÀÊ`iÊ>ÊÕmÀiÊiÌÊ`iÊ ½
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5 - L’univers romanesque dans l’art médiéval
79
6!Tdbqjo-!nbusf!ev!kfv Livre de l’élève, p. 104 à 135
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs du chapitre et choix de la pièce
UÊÛiVÊ>ÊiVÌÕÀiÊ`iÃÊFourberies de ScapinÊ`iÊ mÀi]Ê «À«ÃjiÃÊ iÊ ÕÛÀiÊ Ìj}À>i]Ê ViViʽjÌÕ`iÊ`½ÕÊÕÛi>ÕÊ}iÀi]Êi théâtre°Ê «ÀmÃÊiÃÊV
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Construction du chapitre Le choix du corpus et l’appareil pédagogique
UÊ>ÊÀi>ÌÛiÊLÀmÛiÌjÊ`iÃÊFourberies de ScapinÊ «iÀiÌÊ `iÊ Ài`ÀiÊ V«ÌiÊ `iÊ >Ê ÌÌ>ÌjÊ `iÊ >Ê «mViÊDÊÌÀ>ÛiÀÃÊiÃÊsix extraits retenus «°Ê£änÊ DÊ £ÓÓ®]Ê `ÌÊ >Ê iVÌÕÀiÊ iÃÌÊ ViÌÀji]Ê `>ÃÊ V
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Les activités d’écriture et d’oral UÊià activités d’écritureÊ«°Ê£Î£®Ê>miÌÊ«À}ÀiÃÃÛiiÌÊiÃÊjmÛiÃÊDÊjVÀÀiÊÕiÊÃVmiÊ`iÊ Ì
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j@ÌÀ>®° L’évaluation ½iÝÌÀ>ÌÊ `iÃÊ Fourberies de ScapinÊ V
ÃÊ «ÕÀÊ ½jÛ>Õ>ÌÊ «°Ê £Î{£Îx®Ê «iÀiÌÊ ÕiÊ >>ÞÃiÊ `Õ jeu théâtralÊ iÌÊ `iÃÊ fonctions de metteur en scène et de directeur d’acteurÊÀiÊÌiÕÊ «>ÀÊ-V>«®°Ê iÕÝÊ`iÃÊ>ÝiÃÊ`iÊiVÌÕÀiÊÌÀ>Û>jÃÊ >ÕÊVÕÀÃÊ`ÕÊV
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Bibliographie UÊ Marie-Claude HUBERT]Ê Le Théâtre]Ê À>`Ê
]ÊV°ÊÊ ÕÀÃÕÃÊÊÓään®° UÊ Jean-Pierre RYNGAERT]Ê Introduction à l’analyse du théâtre]ÊÀ>`Ê ]ÊV°ÊÊ ÕÀÃÕÃÊÊ Óään®° UÊ/ ÊcÊÇÊÓää®]ÊMolière en scèneÊ
ÌÌ«\ÉÉ Ì`V°V`«°vÀ®° UÊPaul ARON]ÊDenis SAINT-JACQUES]ÊAlain VIALA]Ê Ê j`iL>iÌÊ]ÊÊDictionnaire du littéraire]Ê *1]ÊV°ÊÊ+Õ>`À}i°Ê VÃÊ«V
iÊÊÓä£ä®°
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans Les Fourberies de Scapin ! Livre de l’élève, p. 104-105
1.Ê *>ÀÊ iÃÊ «iÀÃ>}iÃ]Ê Ê ÞÊ >Ê `iÕÝÊ «mÀiÃ]Ê `iÕÝÊwÃ]Ê`iÕÝÊÛ>iÌÃÊiÌÊ`iÕÝÊiÕiÃÊwiÃÊ\ÊÌÕÃÊ iÃÊÀiÃÊÃÌÊ`VÊ`ÕLjÃ]ÊViʵÕÊ>ÃÃiÊ>Õ}ÕÀiÀÊLÀiÊ`iÊÃÌÕ>ÌÃÊ«>À>mið Ê jÀÌiÊ À}>Ìi Ê "Ê " Êj>`ÀiʳÊÛiÊiÃÌÊiÊwÃÊ`½À}>Ìi]ÊiÌÊ-ÛiÃÌÀiÊiÃÌÊÃÊ Û>iÌ° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê iÕÝÊ«iÀÃ>}iÃÊÃÌÊ«ÀjÃiÌÃÊÃÕÀÊÃVmiÊ\Ê "VÌ>ÛiÊiÌÊÃÊÛ>iÌÊ-ÛiÃÌÀi° 2. a.ÊÕÊ`jLÕÌÊ`iÊ>ÊÃVmiÊiÃÌÊ>VjÊiÊÀiÌÕÀÊ `iÊÛÞ>}iÊ`½À}>Ìi]Ê«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊTu viens, Silvestre, d’apprendre au port que mon père revient ?Ê°ÊÎ{®° b.ÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ>««Ài`ʵÕiÊiÊ«mÀiÊ`½À}>ÌiÊ ÀiÛiÌÊ >ÛiVÊ ½ÌiÌÊ `iÊ iÊ >ÀiÀÊ >ÛiVÊ ÕiÊ wiÊ `iÊ jÀÌiÊ \Ê il revient dans la résolution de me marier ?Ê°Ên®ÊÆÊAvec une fille du seigneur Géronte ?Ê °Ê £ä®°Ê iÊ iÕiÊ
iÊ iÃÌÊ ivvÀ>ÞjÊ «>ÀÊ ViÊ ÀiÌÕÀ]Ê >ÃÊ «ÕÀµÕÊ ¶Ê "Ê Ã>ÌÊ µÕ½Ê iÃÌÊ>ÕÀiÕÝÊun cœur amoureux]Ê°ÊÓ®ÊiÌʵÕi]Ê
`ÕÀ>Ìʽ>LÃiViÊ`iÊÃÊ«mÀi]ÊÊýiÃÌÊÛÀjÊDÊ`iÃÊ >VÌiÃʵÕiÊViÊ`iÀiÀÊÛ>ÊÕÊÀi«ÀV
iÀÊLorsque mon père apprendra les choses, je vais voir fondre sur moi un orage soudain d’impétueuses réprimandes]Ê°ÊÎäΣ®°Ê/ÕÌivÃ]ÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ iÊÃ>ÌÊ«>ÃÊiVÀiÊiʵÕÊVÃÃÌiÌÊViÃÊ>VÌiÃ]Ê µÕÊ ÃÌ]Ê DÊ `iÃÃi]Ê `jÃ}jÃÊ «>ÀÊ `iÃÊ ÌiÀiÃÊ «iÕÊ«ÀjVÃÊnos affaires]Ê°Ê£nÊÆÊles choses]Ê°ÊÎä®° 3.Ê iÃÊ «
À>ÃiÃÊ `iÊ ÌÞ«iÊ ÌiÀÀ}>ÌvÊ w}ÕÀiÌÊ `>ÃÊiÃÊÀj«µÕiÃÊ`½"VÌ>ÛiÊ°ÊÎ{]ÊÈ]Ên]Ê£ä]Ê£Ó]Ê £{]Ê£È]Ê£n®°Ê iÃʵÕiÃÌÃÊÃÌÊ`iÊ«ÕÀiÊvÀiÊ\Ê iÊ «iÀÃ>}i]Ê iÊ ivviÌ]Ê V>ÌÊ iÃÊ Àj«ÃiÃ]Ê ViÊ iÊ Ìj}iÊ iÊ VÌiÕÊ `iÊ ÃiÃÊ µÕiÃÌÃ]Ê Ài«ÀÃÊ ÌiÀiÊ DÊ ÌiÀi]Ê >ÃÊ ÃÕÃÊ ÕiÊ vÀiÊ>vwÀ>ÌÛiÊ«>ÀÊ-ÛiÃÌÀi°Ê iÊÃÞÃÌmiÊ`iÊ µÕiÃÌÃÀj«ÃiÃÊiÃÌÊi«ÞjÊ«ÕÀÊvÀiÀÊ iÊÀj>ÌjÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀ° 4.Ê LÀiÊ `iÊ Àj«µÕiÃÊ `iÊ -ÛiÃÌÀiÊ ÃÌÊ `iÃÊ Ài«ÀÃiÃÊ `iÃÊ µÕiÃÌÃÊ `½"VÌ>ÛiÊ \Ê Ce matin mêmeÊ °Ê Ç®Ê ÆÊ Du seigneur GéronteÊ °Ê ££®Ê ÆÊ De [votre] oncle °Ê£x®ÊÆÊPar une lettreʰʣǮÊÆÊToutes nos affairesÊ °Ê £®°Ê iÃÊ Àj«jÌÌÃÊ «À`ÕÃiÌÊ ÕÊ ivviÌÊ VµÕi]Ê V>ÀÊ iÃÊ «À«ÃÊ `iÊ -ÛiÃÌÀiÊ ÃiLiÌÊv>ÀiÊjV
]Ê`iÊv>XÊjV>µÕi]Ê>ÕÝÊ µÕiÃÌÃÊ`½"VÌ>Ûi° 5.Ê "VÌ>ÛiÊ Ài`ÕÌiÊ iÃÊ Àj«À>`iÃÊ `iÊ ÃÊ «mÀiÊ\Êje vais voir fondre sur moi un orage soudain d’impétueuses réprimandesÊ °Ê ÎäΣ®°Ê Ê ÕÌÃi]Ê «ÕÀÊ ÌÀ>`ÕÀiÊ ÃiÃÊ VÀ>ÌiÃ]Ê ÕiÊ iÝ«ÀiÃÃÊ ÌÀmÃÊ iÝ>}jÀjiÊ \Ê Je suis assassiné par ce maudit retourÊ°ÊÓn®°Ê iÊ>}>}iÊÌÀiʽjÌÛÌjÊ `½"VÌ>ÛiÊ iÌÊ Ã>Ê «À«ÌÌÕ`iÊ DÊ ÃiÊ >ÃÃiÀÊ `iÀÊ«>ÀÊiÃÊÃiÌiÌðÊÊiÃÌÊiÊÃ}iÊ`½ÕiÊ Ài>ÌÊ«mÀiwÃÊv`jiÊÃÕÀʽ>ÕÌÀÌj]ÊDÊ>µÕiiÊ "VÌ>ÛiÊÃiÊÃÕiÌÊiÌʵÕÊiÊÀi`Ê>ÌÕÀi° 6.Ê-ÛiÃÌÀi]Ê`iÊÃÊVÌj]ÊÀi`ÕÌiÊiÃÊVÕ«ÃÊ`iÊ L@ÌÊ \Ê un nuage de coups de bâton qui crèvera sur mes épaulesÊ°ÊÎ{®° 7.Ê>ÊÌ>ÌjÊ`À>>̵ÕiÊ`iÊ>ÊwÊ`iÊ>ÊÃVmiÊ «ÀkÌiÊ `>Û>Ì>}iÊ >ÕÊ ÀÀiÊ µÕ½DÊ ½µÕjÌÕ`iÊ \Ê iÊ ÌiÀiÊ réprimandesÊ °Ê Σ®Ê >ÌÌjÕiÊ ViÊ µÕiÊ iÊ ÌÊ assassinéÊ °Ê Ón®Ê >Ê `½iÝ>}jÀj°Ê >Ê «ÕÌÊ DÊ >µÕiiÊ Ã½>ÌÌi`Ê -ÛiÃÌÀiÊ iÃÊ coups de bâton®Ê>««>ÀÌiÌÊ>ÕÊÀi}ÃÌÀiÊ`iÊ>Êv>ÀVi°ÊÊiÃÌÊ «ÀL>LiÊ µÕiÊ mÀiÊ Ã½iÃÌÊ ÛÀjÊ DÊ ÕiÊ «>À`iÊ`iÊ}ÕiÊ`jLjÀ>ÌvÊ`>ÃÊ>Ê`iÀmÀiÊ Àj«µÕiÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊQue dois-je faire ? Quelle résolution prendre ? À quel remède recourir ?Ê °Ê Î{ä®°Ê iÊ >}>}iÊ iÃÌÊ ViÕÊ `iÊ >Ê ÌÀ>}j`i]Ê >ÃÊÌÀ>ëÃjÊ`>ÃÊÕiÊÃÌÕ>ÌÊiÃÃiÌiiiÌÊVµÕi°
6 - Scapin, maître du jeu
83
La scène de conflit Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 2) Livre de l’élève, p. 110 à 112 OBJECTIFS ■Ê>ÞÃiÀÊÕÊVyÌÊ>ÕÊÌ
j@ÌÀi° ■ÊÌÕ`iÀÊiÃÊvVÌÃÊ`ÕÊ`>}Õi°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê"VÌ>ÛiÊ >Ê j«ÕÃjÊ Þ>VÌ
i]Ê ÕiÊ iÕiÊ wiÊ µÕ½Ê>ÊÀiVÌÀjiÊ>ÀÃʵսÊ>VV«>}>ÌÊÃÊ >Êj>`Ài]ÊwÃÊ`iÊjÀÌi]Ê`>ÃÊÃiÃÊÛÃÌiÃÊDÊ ViiʵսÊVÕÀÌÃi]ÊÊÀiVÌÀi]ÊÞ>VÌ
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iÛiÌÊ`iÊÃ>Ê mÀi]ʵÕÊÛiÌÊ`iÊÕÀÀ°Ê"VÌ>ÛiÊiÃÌÊ>ÌÌi`ÀÊ «>ÀÊViÃÊ>ÀiÃÊiÌÊÛiÕÌÊÀiÛÀÊ>ÊiÕiÊwi°Ê>ÃÊ >Ê }ÕÛiÀ>ÌiÊ >Ê iÝ}jÊ `½"VÌ>ÛiÊ µÕ½Ê j«ÕÃiÊ Þ>VÌ
i]Ê>wÊ`iÊiÊ«>ÃÊ>ÊV«ÀiÌÌÀiÊ«>ÀÊ ÃiÃÊÛÃÌið 2.Ê 1Ê >«>ÀÌjÊ iÃÌÊ ÕiÊ Àj«µÕiÊ µÕ½ÕÊ «iÀÃ>}iÊ «ÀViÊ ÌÕÌÊ
>ÕÌ]Ê «ÕÀÊ Õki]Ê DÊ ½ÃÕÊ`iÃÊ>ÕÌÀiÃÊ«iÀÃ>}iÃ]Ê>ÃÊ`iÊ>mÀiÊ DÊkÌÀiÊiÌi`ÕÊ«>ÀÊiÊ«ÕLV° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê/ÀÃÊ«iÀÃ>}iÃÊÃÌÊiÊÃVmiÊ\ÊÀ}>Ìi]Ê iÊ«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊÆÊ-ÛiÃÌÀi]ÊÃÊÛ>iÌÊÆÊ-V>«]Ê Û>iÌÊ`iÊj>`ÀiÊiÌÊV«ViÊ`iÊ-ÛiÃÌÀi° b.Ê iÃÊ «iÀÃ>}iÃÊ µÕÊ «>ÀiÌÊ iÊ «ÕÃÊ ÃÌÊ À}>ÌiÊiÌÊ-V>«° c.Ê À}>ÌiÊ iÃÌÊ iÊ VmÀi]Ê V>ÀÊ Ê >Ê >««ÀÃÊ µÕ½iÊ ÃÊ >LÃiViÊ "VÌ>ÛiÊ Ã½iÃÌÊ >ÀjÊ Ã>ÃÊ ÃÊ VÃiÌiiÌ° 2. a.Ê-V>«Ê>vwÀiÊDÊÀ}>Ìiʵս"VÌ>ÛiÊ>ÊjÌjÊ VÌÀ>ÌÊ`½j«ÕÃiÀÊÞ>VÌ
iÊ\ÊLe voilà surpris avec elle par ses parents, qui, la force à la main, le contraignent de l’épouserÊ °Ê {x®°Ê Ê y>ÌÌiÊ À}>ÌiÊ iÊ ÕÊ }ÃÃ>ÌÊ µÕ½"VÌ>ÛiÊ ÌiÌÊ `iÊ Õ]Ê µÕ½ÊiÃÌÊaimé de toutes les femmesÊ°ÊÓ®° b.Ê*ÕÀÊi«kV
iÀÊÀ}>ÌiÊ`iÊÀ«ÀiÊiÊ>À>}i]Ê -V>«ÊÕÌÃiÊ`iÕÝÊÃÌÀ>Ìj}iÃÊ\Ê`½>LÀ`]ÊÊý««ÃiÊDÊÀ}>ÌiÊVous ne le romprez point]Ê°ÊÓ£ÊÆÊ Non]Ê°ÊÓÎÊÆÊC’est une chose dont il ne demeurera pas d’accord]Ê°ÊÓÈÊÆÊNon]Ê°ÊÓn®ÊÆÊ«ÕÃÊÊ>À}ÕiÌi]Ê>vwÀ>ÌʵÕiÊÀ«ÀiÊiÊ>À>}iÊÕÀ>ÌÊ Dʽ
iÕÀÊ`½"VÌ>ÛiÊ>ÃʵսDÊViÕÊ`½À}>Ìi]Ê ÃÊ «mÀiÊ Ce serait se faire tort, et se montrer indigne d’un père comme vous]Ê°ÊÎ{ÎxÊÆÊpour son honneur et pour le vôtre]Ê°ÊÎÇÎn®° 3. a.ÊÊ>ÊwÊ`iÊ>ÊÃVmi]ÊÀ}>ÌiÊi>ViÊ`iÊ `jÃ
jÀÌiÀÊÃÊwÃÊ\ÊIl le fera ou je le déshériteraiÊ °Ê{È®°
84
b.Ê-V>«ÊÌiÌiÊ`½jV>ÀÌiÀÊViÌÌiÊi>ViÊ`iÊ«ÕÃiÕÀÃÊv>XÃÊ\ÊÊviÌÊ`½>LÀ`Ê`iÊiÊ«>ÃÊ>Ê«Ài`ÀiÊ>ÕÊÃjÀiÕÝÊVous ?]Ê°Ê{ÇÊÆÊBon !]Ê°Ê{®ÊÆÊ«ÕÃ]Ê Êý««ÃiÊDÊÀ}>ÌiÊVous ne le déshériterez point]Ê°Êx£ÊÆÊNon]Ê°ÊxÎ]Êxx]ÊxÇ®]Ê>Û>ÌÊ`iʽ>`ÕVÀÊiÊv>Ã>ÌÊ>««iÊDÊÃiÃÊÃiÌiÌÃÊ«>ÌiÀiÃÊ Vous n’aurez pas ce cœur-là]Ê°ÊÈ£ÊÆÊLa tendresse paternelle fera son office]Ê°ÊÈxÊÆÊvous êtes bon naturellement]Ê°ÊÇ£®° 4.ÊÀ}>ÌiÊ`jV`iÊ`iÊiÌÌÀiÊwÊDÊ>Ê`ÃVÕÃÃÊ\Ê Finissons ce discours qui m’échauffe la bileÊ °ÊÇÓÇή°ÊiÊVyÌʽiÃÌÊVi«i`>ÌÊ«>ÃÊÀj}jÊ\Ê "VÌ>ÛiÊ iÃÌÊ ÌÕÕÀÃÊ >Àj°Ê À}>ÌiÊ >Ê «ÀvjÀjÊ `iÃÊi>ViÃ]Ê>ÃÊýiÃÌÊ
iÕÀÌjÊDÊÕiÊ`jviÃiÊ Ìi>ViÊ`iÊ-V>«°Ê"ÊiÊÃ>ÌÊ«>Ã]ÊDÊ>ÊwÊ`iÊ>Ê ÃVmi]ʵÕiiÊÃiÀ>Ê>ÊÀjÃÕÌÊ`½À}>ÌiÊiÌÊÃ½Ê «>ÀÛi`À>ÊDÊv>ÀiÊÀ«ÀiÊiÊ>À>}iÊViÊÊ iÊÃÕ
>Ìi° 5. a. iÃÊ Àj«µÕiÃÊ Ã½iV
>iÌÊ À>«`iiÌ°Ê iÃÊ«
À>ÃiÃÊÃÌÊVÕÀÌiÃ]ÊëiÃÊiÌÊ«>ÀvÃÊiÊ V«ÀÌiÌÊ µÕ½ÕÊ ÌÊ \Ê nonÊ Àj«jÌjÊ ÃÝÊ vÃÊ \Ê °ÊÓÎ]ÊÓn]Ê{Î]ÊxÎ]Êx{]Êxx]ÊxÇ®ÊÆÊVous ? – Moi. – Bon !Ê °Ê{ÇÊDÊ{®°ÊiÃÊjV
>}iÃÊiÌÀiÊÀ}>ÌiÊiÌÊ-V>«Ê vÌÊ >ÌiÀiÀÊ «
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À>ÃiÊ i«ÞjÊ «>ÀÊ iÃÊ `iÕÝÊ «iÀÃ>}iÃÊ jÛÕiÊ\Ê-V>«Ê«>ÃÃiÊ>ÕÊ`iÊ>vwÀ>Ìv]ÊÌ>`ÃÊ µÕiÊ>ÊvÀiÊj}>ÌÛiÊ>««>À>ÌÊ>Ìi>ÌÊ`>ÃÊ iÃÊÀj«µÕiÃÊ`½À}>ÌiÊ\ÊVous vous moquez. – Je ne me moque pointÊ°ÊÈÎÈ{®° b.Ê *>ÀÊ ÃÊ >ëiVÌÊ jV>µÕiÊ iÌÊ ÃÊ iÝÌÀkiÊ À>«`Ìj]ÊViÌÊjV
>}iÊ«À`ÕÌÊÕÊivviÌÊVµÕiÊ ÃÕÀÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀ°Ê iÕVÊ>ÊiÊÃiÌiÌʵÕiÊ>Ê ÃÌÕ>ÌÊ iÃÌÊ LµÕjiÊ \Ê iÃÊ `iÕÝÊ «iÀÃ>}iÃÊ ÃiÊÀiÛiÌÊ>ÊL>i]Ê>ÕVÕÊiÊÛiÕÌÊVj`iÀÊiÌÊiÊ `>}ÕiÊÌÕÀiÊDÊÛ`i° 6.Ê-V>«Ê½>Ê«>ÃÊVÛ>VÕÊÀ}>ÌiÊ`½>VVi«ÌiÀÊ iÃÊv>ÌÃÊiÌÊ`iÊÃiÊÀjÃ}iÀÊDÊViÊ>À>}i°ÊÊ>ÊÃiÕiiÌÊ}>}jÊ`ÕÊÌi«Ã° 7.Ê >ÃÊViÌÌiÊÃVmiÊÀ}>ÌiÊÌj}iÊ`iÊ«ÕÃiÕÀÃÊ ÌÀ>ÌÃÊ `iÊ V>À>VÌmÀiÊ µÕÊ «iÕÛiÌÊ «ÀkÌiÀÊ DÊ ÀÀiÊ\ÊÊÃiÊ>ÃÃiÊ>ÃjiÌÊy>ÌÌiÀÊil tient cela de vous, d’être aimé de toutes les femmes]Ê°ÊÓ®ÊÆÊÊ iÃÌÊÌkÌÕ]Ê>ÕÌÀÌ>ÀiÊIl le fera ou je le déshériterai]Ê°Ê{È®ÊÆÊÊÃiÊÌÀiÊ>ÕÃÃÊVjÀiÕÝ]ÊÀÃµÕ½Ê iÃÌÊDÊLÕÌÊ`½>À}ÕiÌÃÊv>ViÊDʽLÃÌ>ÌÊ`iÊ -V>«Êje suis méchant quand je veux. Finissons ce discours qui m’échauffe la bile]Ê°ÊÇÓÇή°
Un valet fourbe Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 3) Livre de l’élève, p. 113 à 115 OBJECTIFS ■Ê>ÞÃiÀÊiÊÀiÊ`ÕÊ«iÀÃ>}iÊ`iÊ-V>«° ■ÊÌÕ`iÀÊiÊVµÕiÊ`iÊÀj«jÌÌ°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
jÀÌiÊ iÃÌÊ ÌÀmÃÊ iÊ VmÀiÊ VÌÀiÊ ÃÊ wÃÊ \Ê À}>Ìiʽ>Ê>iÀÌjÊÃÕÀʽV`ÕÌiÊ`iÊj>`ÀiÊiÊ ÃÊ>LÃiViÊ\Êceux qui veulent gloser doivent bien regarder chez eux s’il n’y a rien qui clocheÊ >VÌiÊ ]Ê ÃVmiÊ £®°Ê ÕÊ iÌÊ ÙÊ jÀÌiÊ iÃÌÊ >VVÕiÊ«>ÀÊÃÊwÃ]ÊÊiÊi>ViÊ\Ês’il faut que tu me déshonores, je te renonce pour mon fils, et tu peux bien pour jamais te résoudre à fuir de ma présenceÊ>VÌiÊ]ÊÃVmiÊÓ®° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê-V>«Ê«ÀjÌi`ʵÕiÊj>`ÀiÊiÃÌÊÀiÌiÕÊV>«ÌvÊ «>ÀÊ ÕÊ /ÕÀVÊ µÕÊ ½>Ê ÛÌjÊ ÃÕÀÊ ÃÊ >ÛÀi°Ê -Ê jÀÌiÊiÊÛiÀÃiÊ«>ÃÊÕiÊÀ>X]Êj>`ÀiÊÃiÀ>Ê iijÊViÊiÃV>ÛiÊDÊ}iÀÊ\ÊUn jeune Turc de bonne mine nous a invités d’y entrerÊ°Ê®ÊÆÊsi vous ne lui envoyez par moi tout à l’heure cinq cents écus, il va vous emmener votre fils en AlgerʰʣȣǮÊÆÊHélas ! mon pauvre maître […] on t’emmène esclave en AlgerÊ°ÊÇäÊDÊÇÓ®° 2. a.ÊjÀÌiÊV
iÀV
iÊ«ÕÃiÕÀÃÊÃÕÌÃÊ«ÕÀÊ jV
>««iÀÊDʽL}>ÌÊ`iÊÛiÀÃiÀÊ>ÊÀ>XÊ\ÊÊ ÛiÕÌÊ `½>LÀ`Ê ÀiVÕÀÀÊ DÊ >Ê ÕÃÌViÊ va-t’en vite dire à ce Turc que je vais envoyer la justice après lui]Ê°ÊÓxÓÈ®ÊÆÊÊ«À«ÃiÊiÃÕÌiÊDÊ-V>«Ê `iÊ«Ài`ÀiÊ>Ê«>ViÊ`iÊÃÊwÃÊil fautÊ[…] que tu ailles dire à ce Turc qu’il me renvoie mon fils, et que tu te mettes à sa place jusqu’à ce que j’aie amassé la somme qu’il demande]Ê °Ê ÎäÊ DÊ ÎÎ®Ê ÆÊ `>ÃÊÕÊÌÀÃmiÊÌi«Ã]ÊjÀÌiÊVwiÊDÊ-V>«ÊiÃÊ VjÃÊ `½ÕiÊ >ÀÀiÊ ÙÊ ÃÌÊ iÌÀi«ÃjÃÊ `iÊÛiÕÝÊÛkÌiiÌÃ]ʵսÊiÊV
>À}iÊ`½>iÀÊÛi`ÀiÊ «ÕÀÊ ÀjÕÀÊ >Ê ÃiÊ `i>`jiÊ Tu iras prendre toutes les hardes qui sont dans cette grande manne, et tu les vendras aux fripiers pour aller racheter mon fils]Ê°ÊÈÎÈ{®° b.Ê-V>«ÊÀivÕÃiÊV
>VÕiÊ`iÊViÃÊ«À«ÃÌÃ]Ê µÕ½Ê Õ}iÊ ÃiÃjiÃÊ iÌÊ ÕiiÌÊ >`>«ÌjiÃÊ DÊ >Ê ÃÌÕ>Ì°Ê Ê >VVÕÃiÊ «>ÀÊ ÌÀÃÊ vÃÊ jÀÌiÊ
`iÊ >µÕiÀÊ `iÊ ÃjÀiÕÝÊ iÌÊ `iÊ Àj>ÃiÊ \Ê Vous moquez-vous des gens ?Ê°ÊÓÇ®ÊÆÊEh ! Monsieur, songez-vous à ce que vous dites ?Ê°ÊÎ{®ÊÆÊEh ! Monsieur, rêvez-vous ?Ê°ÊÈx®° 3.Ê-V>«ÊiÊ>««iiÊDÊ>ÊÌi`ÀiÃÃiÊ«>ÌiÀiiÊ `iÊ jÀÌiÊ \Ê un fils que vous aimez avec tant de tendresseÊ°ÊÓÓ®ÊÆÊvous courez risque de perdre votre filsÊ°ÊÇä®°Ê>ÃÊʽiÃÌÊ«>ÃÊiÌi`ÕÊ\Ê jÀÌiÊ Ã½LÃÌiÊ DÊ iÊ «>ÃÊ ÛÕÀÊ Vj`iÀÊ iÃÊ VµÊ ViÌÃÊ jVÕÃ°Ê Ê >Ê wÊ `iÊ ½iÝÌÀ>Ì]Ê -V>«Ê VÃÌ>ÌiÊ ÃÊ «ÕÃÃ>ViÊ \Ê j’ai fait pour toi tout ce que j’ai pu, et […] si tu manques à être racheté, il n’en faut accuser que le peu d’amitié d’un pèreÊ°ÊÇÓÊDÊÇ{®° 4. a.ÊiÊ«ÀV«>Ê`jv>ÕÌÊ`iÊjÀÌiÊiÃÌʽ>Û>ÀVi°Ê iÊ`jv>ÕÌÊÃiÊ>viÃÌiÊ`>ÃÊÃÊ`}>Ì]ÊÀõսÊ>««Ài`ÊiÊÌ>ÌÊ`iÊ>ÊÀ>XÊ Comment, diantre ! cinq cents écus ?]Ê°Ê£n®ÊiÌ]Ê «ÕÃÊÌ>À`]Ê`>ÃÊ>ÊÃVmiÊSait-il bien ce que c’est que cinq cents écus ?]Ê°Ê{x{È®°Ê½>À}iÌÊiÃÌÊ«ÕÀÊ ÕÊÃÊ«ÀÌ>ÌʵսÊVÃ`mÀiÊ>Ê`i>`iÊ`iÊ À>XÊViÊÕÊ>ÃÃ>ÃÃ>ÌÊ\ÊAh ! le pendard de Turc, m’assassiner de la façon !Ê°ÊÓä®°Ê/ÕÌÊ >ÕÊ }Ê `iÊ >Ê ÃVmi]Ê Ê V
iÀV
iÊ `iÃÊ ÃÕÌÃÊ «ÕÀÊiÊ«>ÃÊ`iÀÊÃÊ>À}iÌÊ\ÊÊÛiÕÌÊÀiVÕÀÀÊDÊ>ÊÕÃÌVi]ÊjV
>}iÀÊ-V>«ÊVÌÀiÊÃÊwÃ]Ê Ûi`ÀiÊ`iÃÊ
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iÊDÊ>ÊvÃÊDÊVÌiÃÌiÀÊ >Ê `i>`iÊ `iÊ À>XÊ iÌÊ DÊ iÊ `vvjÀiÀÊ iÊ Àm}iiÌ° b.ÊjÀÌiÊÀj«mÌiÊVµÊvÃÊ>Ê«
À>ÃiÊ\ÊQue diable allait-il faire dans cette galère ?Ê °Ê ÓÎ]Ê Ón]Ê ÎÇ]ÊxÎ]ÊÈn®° c.ÊiÊ«iÀÃ>}iÊ`iÊjÀÌiÊiÃÌÊVµÕi]ÊV>ÀÊ Ê iÃÌÊ >vviVÌjÊ `½ÕÊ `jv>ÕÌ]Ê ½>Û>ÀVi]Ê µÕÊ ÕÊ v>ÌÊ «iÀ`ÀiÊ ÌÕÌÊ ÃiÃÊ VÕ°Ê Ê iÊ ÕLiÊ kiÊ ÃiÃÊÃiÌiÌÃÊ«>ÌiÀiÃ°Ê iÊ`jv>ÕÌÊiÊV`ÕÌÊ DÊ ÀiV
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iÀÊ LÃÌjiÌÊ ÌÕÌiÃÊ iÃÊ ÃÕÌÃÊ «ÃÃLiÃÊ «ÕÀÊ jV
>««iÀÊ DÊ >Ê VÌÀ>ÌiÊ `iÊ >Ê À>X°ÊÊv>ÌÊ«ÀiÕÛiÊ`iÊLi>ÕVÕ«Ê`½>}>ÌÊ«ÕÀÊÃiÊ`jÀLiÀÊDÊÃÊ`iÛÀ° ÕÊ VµÕiÊ `iÊ V>À>VÌmÀiÊ Ã½>ÕÌiÊ iÊ VµÕiÊ `iÊÌÃÊiÌÊ`iÊÃÌÕ>Ì]Ê`ÕÊv>ÌÊ`iÊ>ÊÀj«jÌÌÊ `iÊ>Ê«
À>ÃiÊ\ÊQue diable allait-il faire dans cette galère ?]ʵÕÊ`jÌiʽLÃiÃÃÊiÌÊiÊ`jÃ>ÀÀÊ `iÊ jÀÌi]Ê V>«>LiÊ `iÊ ÃiÊ ÀjÃÕ`ÀiÊ DÊ `iÀÊÃÊ>À}iÌÊ«ÕÀÊÃÊwðÊ"ÊÌiÀ>ʵÕiÊ>Ê Àj«µÕiÊ iÃÌÊ ÌÌ>iiÌÊ >`>«ÌjiÊ DÊ >Ê ÃÌÕ>ÌÊ\ÊV½iÃÌÊÕiʵÕiÃÌ]Ê>ÀÃʵսÊv>Õ`À>ÌÊÕiÊ Àj«Ãi]ÊiiÊ«ÀÌiÊÃÕÀÊiÊ«>ÃÃj]Ê>ÀÃʵÕiÊV½iÃÌÊ iÊ«ÀjÃiÌÊiÌʽ>ÛiÀʵÕÊÃÌÊiÊiÕ°
6 - Scapin, maître du jeu
85
Une scène de farce Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 4) Livre de l’élève, p. 116-117 OBJECTIF ■ÊÌÕ`iÀÊiÊVµÕiÊ`iÊv>ÀVi°
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-V>«ÊÛiÕÌÊÃiÊÛi}iÀÊ`iÊjÀÌi]ÊV>ÀÊViÊ`iÀiÀÊ >Ê «ÀjÌi`Õ]Ê `iÛ>ÌÊ ÃÊ wÃÊ j>`Ài]Ê µÕiÊ -V>«ÊÕÊ>Û>ÌÊÀjÛjjÊÃÊV`ÕÌiÊ«i`>ÌÊ ÃÊ >LÃiViÊ >VÌiÊ ]Ê ÃVmiÊ Ó®°Ê ÕÃÃÊ j>`ÀiÊ >ÌÊ `i>`jÊ `iÃÊ V«ÌiÃÊ DÊ -V>«Ê iÊ iÊ i>X>ÌÊ `ÕÊ L@Ì°Ê *ÕÀÊ jV
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1. a.Ê-V>«Ê«ÀjÌi`ʵÕiÊ`iÃÊÃ`>ÌÃÊV
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iÌÊ jÀÌiÊ«ÕÀÊiÊÌÕiÀ° b.Ê-V>«ÊÕÌÃiÊ`iÕÝÊ>VViÃÃÀiÃÊ\ÊiÊÃ>VÊ`>ÃÊ iµÕiÊÊV>V
iÊjÀÌiÊiÌÊiÊL@ÌÊ«ÕÀÊiÊvÀ>««iÀ° 2.Ê-V>«ÊÕiÊ`iÕÝÊÀiÃÊ\ÊViÕÊ`ÕÊë>`>ÃÃ]Ê µÕÊ`iÊiÃÊVÕ«ÃÊ`iÊL@Ì]ÊiÌÊiÊÃi]Êv>Ã>ÌÊ ÃiL>ÌÊ`iÊiÃÊÀiViÛÀ° 3.Ê iÃÊ ``>ÃV>iÃÊ «iÀiÌÌiÌ]Ê >ÕÊ `jLÕÌÊ `iÊ >Ê ÌÀ>`i]Ê`iÊÃ>ÛÀʵÕ>`Ê-V>«Ê«>ÃÃiÊ`½ÕÊÀiÊ DÊ ½>ÕÌÀi]Ê iÊ V
>}iiÌÊ jÌ>ÌÊ >ÀµÕjÊ «>ÀÊ >Ê ÛÝÊ\ÊEn contrefaisant sa voixÊ°Ê£Ó®ÊÆÊde sa voix ordinaireÊ °Ê Î®Ê ÆÊ Reprenant son ton contrefaitÊ °Ê{®ÊÆÊavec son ton naturelÊ°Êx®]ÊiÌV° Ê >Ê wÊ `iÊ >Ê ÌÀ>`i]Ê iÃÊ ``>ÃV>iÃÊ `µÕiÌÊ iÃÊiÕÝÊ`iÊÃVmiÊ`iÊ-V>«]ʵÕÊÕÌÃiÊiÊL@ÌÊ «ÕÀÊvÀ>««iÀÊjÀÌiÊIl donne plusieurs coups de bâton sur le sac]Ê °Ê £n®Ê iÌÊ µÕÊ v>ÌÊ ÃiL>ÌÊ `½>ÛÀÊ ÀiXÕÊ iÃÊ VÕ«ÃÊ En se plaignant et remuant le dos]Ê°ÊÓ£ÓÓ®° >Ê`iÀmÀiÊ``>ÃV>iÊVViÀiÊjÀÌiÊmettant la tête hors du sac]Ê°ÊÓήÊ\ÊiiÊ«iÀiÌÊ`iÊ ÀiÕiÀÊ>ÛiVÊiÊ`>}Õi° 4. a.Ê iÊ >}>}iÊ `ÕÊ Ã«>`>ÃÃÊ iÃÌÊ VµÕi]Ê V>ÀÊÃ>Ê «ÀV>ÌÊiÃÌÊ `jvÀjiÊ «>ÀÊ ÕÊ vÀÌÊ >VViÌÊ\ÊiÊbÊÀi«>ViÊiÊvÊiÌÊÛViÊÛiÀÃ>ÊÌiÀÛiÀÃÊ `iÃÊ VÃiÃÊ >L>iî]Ê eÊ `iÛiÌÊ é]Ê eur `iÛiÌ urÊabantage]Êcé Géronte]Ê°ÊÓÊÆÊjé lé trouberai]Ê°Ê{ÊÆÊjé beux]Ê°Ê£äÊÆÊcoups de vaton]Ê °Ê £ä££Ê Æ hautur]Ê °Ê £xÊ ÆÊ à la vonne hure]Ê °Ê £n®°Ê Ê iÃÌÊ >ÕÃÃÊ VµÕiÊ iÊ À>ÃÊ `iÃÊ LÀiÕÝÊ ÕÀÃÊ µÕÊ j>iÌÊ ÃÊ `ÃVÕÀÃÊ \Ê cé fat dé Géronte]Êcé maraud, cé vélîtreʰʣӣή°
86
b.ÊjÀÌiÊiÃÌÊV>V
jÊ`>ÃÊÕÊÃ>V°ÊÃ]ÊÊiÊÛÌÊ «>ÃÊ iÊ >m}iÊ `iÊ -V>«°Ê iÕVÊ «iÕÌÊ >ÀÃÊ «ÀjÌi`ÀiʵÕiÊV½iÃÌÊÕʵÕÊ>ÊÀiXÕÊiÃÊVÕ«ÃÊ`iÊ L@ÌʵսiÊÀj>ÌjÊÊ>Ê`jÃÊDÊjÀÌiÊ\ÊAh ! Monsieur, je suis tout moulu, et les épaules me font un mal épouvantableÊ°ÊÓ{Óx®° c.Ê iÃÊ }iÃÌiÃÊ `iÊ -V>«Ê ÃÌÊ `µÕjÃÊ «>ÀÊ iÃÊ ``>ÃV>iÃ]ÊDÊ>ÊwÊ`ÕÊÌiÝÌiÊ\ÊÊvÀ>««iÊjÀÌiÊ Il donne plusieurs coups de bâton sur le sac]Ê °Ê £n®]Ê «ÕÃÊ v>ÌÊ ÃiL>ÌÊ `½>ÛÀÊ >Ê >ÕÊ `ÃÊ remuant le dos]Ê°ÊÓÓ®° 5.ÊiÊV«ÀÌiiÌÊ`iÊjÀÌiÊv>ÌÊÀÀi]Ê«>ÀViÊ µÕ½Ê>VVi«ÌiÊ`iÊÃiÊV>V
iÀÊ`>ÃÊÕÊÃ>V]ÊViʵÕÊ iÊ Ài`Ê À`VÕiÊ iÌÊ ÛÕjÀ>LiÊ \Ê Vi>Ê ÀjÛmiÊ Ã>Ê VÀj`ÕÌjÊ Ê v>ÌÊ Vw>ViÊ DÊ -V>«®]Ê Ã>Ê VÕ>À`ÃiÊÊ>Ê«iÕÀÊ`iÃÊë>`>ÃÃîÊiÌÊÃ>ÊÃÌÕ«`ÌjÊÊ VÀÌÊ «ÕÛÀÊ jV
>««iÀÊ DÊ ÃiÃÊ «ÕÀÃÕÛ>ÌÃÊ «>ÀÊ ÕÊ ÃÌÀ>Ì>}miÊ >ÕÃÃÊ «iÕÊ ivwV>Vi®°Ê Ê iÃÌÊ `Õ«iÊ `ÕÊiÕÊ`iÊ-V>«ÊiÌÊiÊ«iÀXÌÊ«>ÃʵÕiÊV½iÃÌÊiÊ Û>iÌÊ µÕÊ ÕiÊ iÃÊ `iÕÝÊ ÀiÃ°Ê ÀÃµÕ½Ê ÃÀÌÊ >Ê ÌkÌiÊ`ÕÊÃ>V]ÊDÊ>ÊwÊ`iʽiÝÌÀ>Ì]ÊÊv>ÌÊÀÀiÊDÊ>ÊvÃÊ «>ÀÊÃiÃÊ«>ÌiÃÊAh ! Scapin, je n’en puis plus]Ê °Ê Óή]Ê «>ÀÊ ÃiÃÊ «ÀÌiÃÌ>ÌÃÊ ÛÃ>ÌÊ DÊ ÀjÌ>LÀÊ >Ê ÛjÀÌjÊComment ? c’est sur les miennes qu’il a frappé]Ê°ÊÓÈ®ÊiÌÊ«>ÀÊ>Ê«iÕÀʵսÊ>Ê`iÊÀiViÛÀÊ `iÃÊVÕ«Ã]ÊÃ>ÃÊ>>ÃÊÃÕ«XiÀÊ>ÊÌÀ«iÀiÊ`iÀmÀiÊÀj«µÕiÊ\ÊTu devais donc te retirer un peu plus loin, pour m’épargner…]Ê°ÊΣ®°ÊiÊ «ÕLVÊÀÌÊ`iÊViʵÕiÊiÊ«iÀÃ>}iÊiÃÌÊ`ÕLiiÌÊ iÊ ÃÌÕ>ÌÊ `iÊ v>LiÃÃiÊ \Ê Ê iÃÌÊ ÌÀ«jÊ «>ÀÊ-V>«ÊiÌÊiÊiÃÌÊ>ÊÛVÌi°
Un quiproquo comique Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 5) Livre de l’élève, p. 118-119 OBJECTIFS ■ÊÌÕ`iÀÊÕÊ«ÀVj`jÊVµÕiÊ\ÊiʵիÀµÕ° ■Ê-½iÌÀ>iÀÊDÊÕiÀ°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê Ê iÕiÊ wiÊ `ÌÊ j>`ÀiÊ iÃÌÊÌLjÊ>ÕÀiÕÝÊiÌʵսiiÊ>iÊiÊÀiÌÕÀ°Ê
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iÌiÀÊDÊ>ÊÌÀÕ«iÊ`½}Þ«ÌiÃÊ µÕÊ ½>Û>ÌÊ ÀiVÕiiÊ µÕiÊ j>`ÀiÊ >Ê iÕÊ LiÃÊ `iÃÊ VµÊ ViÌÃÊ jVÕÃÊ µÕiÊ -V>«Ê >Ê ÃÕÌÀjÃÊ DÊ jÀÌiÊÛÀÊ>VÌiÊ]ÊÃVmiÊÇ]Ê«°Ê££Î®° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê VÌiÊ DÊ jÀÌiÊ ViÌÊ -V>«Ê>ÊÀjÕÃÃÊDÊLÌiÀÊVµÊViÌÃÊjVÕÃÊ`ÕÊ«mÀiÊ `iÊÃÊ>>ÌÊj>`Ài]ÊV½iÃÌD`ÀiÊjÀÌiÊÕ ki°Ê ½
ÃÌÀiÊ µÕiÊ À>VÌiÊ ÌiÕÀÊ>Ê>ÃÃÃÌjÊ`>ÃÊ>Ê ÃVmiÊÇÊ`iʽ>VÌiÊ° b.Ê iÊ ÀjVÌÊ `iÊ ÌÊ w`mi]Ê >ÕÃÃÊ LiÊ iÊ ViÊ µÕÊ VViÀiÊ iÃÊ «ÀÌ>}ÃÌiÃÊ`iÊViÌÌiÊ
ÃÌÀi]ÊjÀÌiÊiÌÊ-V>«]ÊiÌÊiÕÀÊ ÀiÊÀiëiVÌv]ʵÕiÊ`>ÃÊiÃÊv>ÌÃÊÀ>««ÀÌjðÊVÌiʽ
ÃÌÀiÊÛiÌjiÊ«>ÀÊ-V>«Ê\Ê ½ÛÌ>ÌÊ`>ÃÊ>Ê}>mÀiÊÌÕÀµÕiÊils avaient vu une galère turque où on les avait invités d’entrer]Ê °Ê £Ç£n®]Ê iÊ `j«>ÀÌÊ `iÊ >Ê }>mÀiÊ on avait mis la galère en mer]Ê °Ê £®]Ê ½iÛÊ `iÊ -V>«Ê iÊ jÃÃ>ÀiÊ «ÕÀÊ ÀiÛiÀÊ >ÛiVÊ ÕiÊ À>XÊ le Turc l’avait renvoyé, lui seul, à terre dans un esquif]Ê °Ê £Óä®°Ê *ÕÃÊ iiÊ À>««ÀÌiÊ >Ê `ÃVÕÃÃÊiÌÀiÊ-V>«ÊiÌÊjÀÌi]Ê`jÌ>>ÌÊÌÕÃÊiÃÊ ÃÕLÌiÀvÕ}iÃÊ`iÊViÊ`iÀiÀÊ«ÕÀÊjÛÌiÀÊ`iÊ«>ÞiÀÊ >Ê À>XÊ \Ê Il veut envoyer la justice en merÊ °ÊÓÈÓÇ®ÊÆÊIl sollicite son valet de s’aller offrir à tenir la place de son filsÊ°ÊÓÇÓn®ÊÆÊIl abandonne […]Ê quatre ou cinq vieux habitsÊ °Ê ÓÎä®°Ê iÊ iÌiÊiÃÊÀj>VÌÃÊ`iÊ-V>«]ʵÕÊlui fait comprendre, à tous coups, l’impertinence de ses propositionsÊ °Ê Σ®Ê iÌÊ VVÕÌÊ iÊ VÌ>ÌÊ >Ê «
À>ÃiÊ µÕiÊ jÀÌiÊ ½>Ê ViÃÃjÊ `iÊ Àj«jÌiÀÊ ÀÃÊ `iÊViÌÌiÊVÛiÀÃ>ÌÊ\ÊMais que diable allait-il faire à cette galère ?Ê°ÊÎÓÎή° 2. a.Ê `ÀiÃÃi°Ê >ÃÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀ]ÊÕ]ÊÃ>ÌʵսiiÊ>Ê`iÛ>ÌÊiiÊ ViÊjÀÌiÊ`ÌÊiiÊÃiʵÕi° b.Ê >Ê ÃÌÕ>ÌÊ Ài«ÃiÊ ÃÕÀÊ ÕÊ µÕ«ÀµÕÊ ÌÌjÀ>iiÌÊ\ÊÊ«Ài`ÀiʵÕiµÕ½ÕÊ«ÕÀʵÕiµÕ½ÕÊ `½>ÕÌÀiÊ®Ê\ÊÛÀÊ>vv>ÀiÊDÊÕÊ «>ÃÃ>ÌÊÃ>ÃÊ«ÀÌ>Vi]ÊÊDʽÕÊ`iÃÊ«ÀÌ>}ÃÌiÃÊ`iÊÃÊVÌi]ÊiÌÊ«ÀjVÃjiÌÊViÕʵÕÊ iÊ`iÛ>ÌÊÀiÊÃ>ÛÀÊ`iÊ>ÊÀÕÃiÊ`iÊ-V>«°Ê-iÃÊ µÕiÀiÃÊDʽj}>À`Ê`iÊjÀÌiÊÀõÕiÌÊj}>iiÌÊ`½`ëÃiÀÊViÕVÊiÛiÀÃÊiiÊÆÊÀÊiiÊ >Ê LiÃÊ `iÊ ÃÊ VÃiÌiiÌÊ «ÕÀÊ j«ÕÃiÀÊ j>`Ài°Ê iÊV«ÀiÌÊ>ÃÊÊÃiÕiiÌÊ >Ê ÃÌÕ>ÌÊ `iÊ -V>«]Ê `iÊ j>`Ài]Ê >ÃÊ >ÕÃÃÊ >ÊÃii° 3.Ê ÕÊ `jLÕÌÊ `iÊ >Ê ÃVmi]Ê ÌiÊiÛiÀÃÊjÀÌi]ÊÌÕÌÊ`½>LÀ`ÊiÊ jVÀV
>ÌÊÃÊÊ\ÊIl y a à son nom du ron… ronte. Or… Oronte. Non. Gé… GéronteÊ°ÊÈÇ®°Ê *ÕÃ]ÊiiÊÕÌÃiÊ`iÃʵÕ>wV>ÌvÃÊLiÃÃ>ÌÃÊ«ÕÀÊ V>À>VÌjÀÃiÀÊjÀÌiÊ\Êmon vilainÊ°ÊÇ®]Êce ladre-làÊ °ÊÇn®]Êce chien d’avareʰʣȮ]Êmon ladre, mon vilainÊ °Ê ÓÓ®]Ê vÕÃÌ}i>ÌÊ `½iLjiÊ ½>Û>ÀViÊ `iÊ jÀÌi°Ê iÊ `jÃ}iÊ >ÕÃÃÊ jÀÌiÊ «>ÀÊ iÊ ÌiÀiÊ `iÊ dupeÊ °Ê £{®Ê iÌÊ ÃÕ}iÊ ½>LÃÕÀ`ÌjÊ `iÊ ÃÊ V«ÀÌiiÌÊ cent moyens ridicules]Ê °ÊÓÈ®]ÊÕÃÌw>ÌÊ>ÃÊÃiÃʵÕiÀið V
i]Ê ÌÀmÃÊ j}iÕÃiÊ DÊ ½j}>À`Ê `iÊ -V>«Ê \Ê V½iÃÌÊ un homme
incomparable, et il mérite toutes les louanges qu’on peut donnerÊ°Ê£Ó®° 4.Ê iÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÊ ÀÌÊ `iÊ >Ê ÃÌÕ>ÌÊ `iÊ µÕ«ÀµÕÊ \Ê Ê Ã>ÌÊ µÕiÊ ]Ê «ÀjVÃjiÌ]Ê `iÛ>ÌÊ iiÊ iÊ jÀÌiÊ `ÌÊ iiÊ ÃiÊ µÕi°Ê Ê ÀÌÊ `iÊ >Ê ÃÌÕ>ÌÊ `iÊ VÌÀ>ÃÌi]Ê iÊ ÌÊ iÕjÊ iÌÊ ÞiÕÝÊ `iÊ ÌÊ DÊ >Ê iÊ `jVwÌiÊ iÌÊ À>}iÕÃiÊ `iÊ jÀÌi°Ê w]Ê iÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÊ Ã½>ÕÃiÊ `iÊ ÛÀÊ iÌÊ `½iÌi`ÀiÊ ÀÀiÊ ÊiÊiÃÌÊVÕV>ÌÛi°
La dernière fourberie de Scapin Molière, Les Fourberies de Scapin (extrait 6) Livre de l’élève, p. 120 à 122 OBJECTIF ■Ê>ÞÃiÀÊÕÊ`jÕiiÌÊÌ
j@ÌÀ>°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê -V>«Ê >Ê ÛiÌjÊ ÕiÊ vÕÀLiÀiÊ «ÕÀÊ ÃÕÌÀiÀÊ `iÊ ½>À}iÌÊ DÊ jÀÌi]Ê >wÊ `iÊ «iÀiÌÌÀiÊ DÊ j>`ÀiÊ `iÊ }>À`iÀÊ Õ«ÀmÃÊ `iÊ ÕÊ iÝÌÀ>ÌÊÎ]ÊÃVmiÊ`iÊ>Ê}>mÀiÊ\Ê>VÌiÊ]ÊÃVmiÊÇ®° Ê iÊ >Ê >ÕÃÃÊ ÛiÌjÊ ÕiÊ «ÕÀÊ ÃiÊ Ûi}iÀÊ `iÊ jÀÌi]Ê µÕÊ ÕÊ >Û>ÌÊ ÕÊ >Õ«ÀmÃÊ `iÊ j>`ÀiÊ ÃVmiÊ`ÕÊÃ>VÊ\Ê>VÌiÊ]ÊÃVmiÊÓ®° 2.ÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃʵÕÊ«iÕÛiÌÊ>ÛÀÊiÛiÊ`iÊ ÃiÊÛi}iÀÊ`iÊ-V>«ÊÃÌÊiÃÊ«mÀiÃ]ÊÀ}>ÌiÊiÌÊ jÀÌi]Ê>ÕݵÕiÃÊiÊÛ>iÌÊ>ÊÃÕÌÀjÊ`iʽ>À}iÌÊ «ÕÀÊ iÕÀÃÊ wÃ°Ê jÀÌiÊ >Ê ÕiÊ À>ÃÊ ÃÕ««jiÌ>ÀiÊ `iÊ ÛÕÀÊ ÃiÊ Ûi}iÀÊ `iÊ -V>«]Ê V>ÀÊ ViÊ`iÀiÀʽ>ÊÀÕjÊ`iÊVÕ«ÃÊ`iÊL@ÌÊ>VÌiÊ]Ê ÃVmiÊÓ®° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê-V>«Ê>}iÊÕiÊ`iÀmÀiÊvÕÀLiÀiÊ«ÕÀÊ jV
>««iÀÊDÊ>ÊÛi}i>ViÊ`iÊjÀÌiÊ\ÊViÊ`iÀiÀÊýiÃÌÊÀi`ÕÊV«ÌiʵÕiÊ-V>«ÊiÃÌʽ>ÕÌiÕÀÊ `iÃÊVÕ«ÃÊ`iÊL@ÌʵսÊ>ÊÀiXÕÃÊwÊ`iÊ>ÊÃVmiÊ ÓÊ`iʽ>VÌiÊ®°Ê-V>«ÊÛ>Ê>ÀÃÊvi`ÀiÊ`½kÌÀiÊÃÕÀÊ iÊ «ÌÊ `iÊ ÕÀÀ]Ê «ÕÀÊ >ÌÌi`ÀÀÊ jÀÌiÊ iÌÊ LÌiÀÊÃÊ«>À`° 2.Ê-V>«ÊV
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iÊDÊÃÕÃVÌiÀÊ>Ê«ÌjÊ`iÃÊ«iÀÃ>}iÃÊ«ÀjÃiÌÃÊ\ÊDÊÃ>Ê`iÀmÀiÊ
iÕÀi]ÊÊ`ÌÊÛÕÀÊkÌÀiÊ«>À`jÊ«ÕÀÊÌÕÌiÃÊÃiÃÊÌÀ«iÀiÃÊ\Ê Je n’ai pas voulu mourir sans venir demander pardon à toutes les personnes que je puis avoir offenséesʰʣΣ{®° 3.Ê ½iÃÌÊ-V>«ÊµÕÊ>ÊiÊ`iÀiÀÊÌÊ\ÊÊÀiÃÌiÊiÊ «iÀÃ>}iÊ«ÀV«>Ê`iÊ>Ê«mViÊiÊýÃÌ>>ÌÊ >ÕÊLÕÌÊ`iÊ>ÊÌ>Li]ÊiÊ«ÌÊ`iÊÀiÊ`iÊÌÕÌiÊ ½>ÃÃiLji° 6 - Scapin, maître du jeu
87
4. a.Ê >Ê `i>`iÊ `iÊ «>À`Ê µÕiÊ -V>«Ê >`ÀiÃÃiÊDÊjÀÌiÊÀimÛiÊDÊ>ÊvÃÊ\ qÊ `ÕÊ VµÕiÊ `iÊ Àj«jÌÌÊ iiÊ iÃÌÊ Àj«jÌjiÊ VµÊvÃ]Ê°Ê£Óä]ÊÓÓÓÎ]ÊÓxÓÈ]ÊÓnÊiÌÊÎäΣ®ÊÆ qÊ`ÕÊVµÕiÊ`iÊÃÌÕ>ÌÊ\Ê-V>«ÊÃiÊÀjÕÌÊ`iÊ À>««iiÀÊDÊjÀÌiÊiÃÊVÕ«ÃÊ`iÊL@ÌʵսÊÕÊ >Ê`jÃÊ>VÌiÊ]ÊÃVmiÊÓ®ÊÆÊÊL}iÊViÊ`iÀiÀÊ DÊÀiÛÛÀiÊÕiÊÃVmiÊÙÊ«
ÞõÕiiÌÊiÌÊÀ>iiÌÊʽ>Ê«>ÃÊiÕÊiÊiiÕÀÊÀi° b.Ê jÀÌiÊ iÊ ÌiÌÊ «>ÃÊ DÊ ViÊ µÕiÊ ½j«Ã`iÊ `iÃÊVÕ«ÃÊ`iÊL@ÌÊÃÌÊ`ÛÕ}ÕjÊ`iÛ>ÌÊÌÕÌÊ iÊ`i]ÊV>ÀÊÃÊ>ÕÌÀÌjÊ`iÊ>ÌÀiÊiÊÃiÀ>ÌÊ ÌÀmÃÊ`ÃVÀj`ÌjiÊÆÊ>ÕÃÃÊ>VVÀ`iÌÊÃÊ«>À`Ê ÌÀmÃÊ ÛÌi]Ê DÊ V`ÌÊ µÕiÊ -V>«Ê iÕÀiÊ ivviVÌÛiiÌÊ \Ê je te pardonne à la charge que tu mourras °ÊÎx®° 5.Ê iÃÊ VÀÃÊ `iÊ `ÕiÕÀÊ `iÊ -V>«Ê ViÃÃiÌÊ ÀõսÊ>ÊLÌiÕÊiÊ«>À`ʵսÊ`jÃÀ>ÌÊ\ÊAh ! Monsieur, je me sens tout soulagé depuis cette parole °Ê Î{®°Ê ÃÊ Ài«ÀiiÌÊ ÀõÕiÊ -V>«Ê >««Ài`Ê>ÊV`ÌÊ«ÃjiÊ«>ÀÊjÀÌiÊDÊÃÊ «>À`Ê\ÊAhi, ahi ! Voilà mes faiblesses qui me reprennent °Ê În®°Ê iÃÊ VÀÃÊ ÃÌÊ `ÀiÃÊ «>ÀViÊ µÕ½ÃʽÌÊ>ÕVÕÊiÊ>ÛiVÊ>Ê`ÕiÕÀÊ\ÊÃÊÃÌÊ iÊÞiÊ«ÕÀÊ-V>«Ê`½LÌiÀÊiÊ«>À`]ÊÃ>ÃÊ V`Ì° 6.ÊÕÊ`jLÕÌÊ`iÊ>Ê`iÀmÀiÊÃVmi]Ê>Ê``>ÃV>iÊ Ì>iÊ«ÀjVÃiʵÕiÊ-V>«ÊÃÕiÊÃ>ÊLiÃÃÕÀiÊ\Ê la tête entourée de linges, comme s’il avait été bien blesséÊ°Ê£££Ó®°ÊiÃÊVÀÃÊ`iÊ-V>«ÊViÃÃiÌÊ ÀÃµÕ½Ê iÃÌÊ «>À`jÊ iÌÊ Ài«ÀiiÌÊ ÀÃµÕ½Ê ÛiÕÌÊLÌiÀÊ`>Û>Ì>}i° 7.Ê >Ê `iÀmÀiÊ Àj«µÕiÊ ÃiÊ ÌiÀiÊ ÃÕÀÊ iÊ ÌÊ meure°Ê>ÃÊiÊiÌÊ`iÊViÌÌiÊÀÌʽiÃÌÊ«>ÃÊ «ÀjVÃj°Ê -V>«Ê ½jÌ>ÌÊ «>ÃÊ ÀjiiiÌÊ LiÃÃj]Ê ViÌÌiÊÀÌÊ«iÕÌÊ>ÌÌi`ÀiÊiÌÊ-V>«ÊÕÀ]ÊiVÀiÊ }Ìi«Ã]Ê `iÊ Ã>Ê «ÃÌÊ «ÀÛj}jiÊ iÊ LÕÌÊ `iÊÌ>Li° 8.Ê>ÊwÊ`iÊViÌÌiÊÃVmiÊÌÀiÊ>ÊÀjVV>ÌÊ `iÊÌÕÃÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃÊ\ÊiÃÊ>À>}iÃÊ`iÃÊiÕiÃÊ }iÃÊÌÊÀiXÕʽ>ÃÃiÌiÌÊ`iÃÊ«mÀiÃ]Ê«ÕõսÃÊ VÀÀië`iÌÊ>ÕÝÊ«ÀiÌÃʵսÃÊ>Û>iÌÊvÀjÃ°Ê -V>«Ê>ÊÀjÕÃÃÊDÊÃiÊÃÀÌÀÊ`½ÕiÊÃÌÕ>ÌÊ`vwViÊ iÌÊ>ÊLÌiÕÊiÊ«>À`Ê`iÊViÕÝÊ`ÌÊÊýiÃÌÊÕj°Ê ½>Ìë
mÀiÊiÃÌÊDÊ>Êi]ʵÕiÊÃÕ}iÊÀ}>ÌiÊ Seigneur Géronte, en faveur de notre joie, il faut lui pardonner sans condition]Ê °Ê Î{ä®]Ê iÌÊ ÌÕÌÊ ÃiÊ ÌiÀiÊ >ÕÌÕÀÊ `½ÕiÊ Ì>LiÊ Allons souper ensemble pour mieux goûter notre plaisir]Ê°Ê{Ó®° ➜ LIRE L’IMAGE
9.Ê-ÕÀÊÃVmi]ÊÊÀiV>Ì]Ê`iÊ}>ÕV
iÊDÊ`ÀÌiÊ\Ê jÀÌi]Ê µÕÊ ÃiÊ v>ÌÊ «ÀiÀÊ «ÕÀÊ >VVÀ`iÀÊ ÃÊ «>À`Ê ÆÊ >ÕÊ «ÀiiÀÊ «>]Ê -ÛiÃÌÀiÊ ÆÊ `iÀÀmÀiÊ Õ]ÊiÊÛiÃÌiÊÀi]ÊÀ}>ÌiÊÆÊ>ÕÊÌÀÃmiÊ«>]Ê
88
ÕÊ«ÀiiÀÊ«>]Ê>ÃÃÃ]Ê>ÛiVÊ>ÊÌkÌiÊ VÕÛiÀÌiÊ`½ÕÊL>`>}iÊiÃ>}>Ìj]Ê-V>«ÊÆÊDÊ ÃiÃÊVÌjÃ]Ê"VÌ>ÛiÊiÌÊj>`Ài°Ê-ÕÀÊ>Ê`ÀÌi]ÊÊ ÀiV>ÌÊÞ>VÌ
i]ʽj«ÕÃiÊ`½"VÌ>Ûi° 10.Ê/ÕÃÊiÃÊÛÃ>}iÃÊ`iÃÊ«iÀÃ>}iÃÊÃÌÊÌÕÀjÃÊÛiÀÃÊjÀÌi]ʵÕÊÃiÊÌÀÕÛiÊÃÕÀÊiÕÀÊ`ÀÌi]Ê `>Ãʽ>ÌÌiÌiÊ`½ÕiÊ`jVÃÊiwÊv>ÛÀ>LiÊDÊ -V>«Ê \Ê iÃÊ Ài}>À`ÃÊ ÃÌÊ «ÀiÃÃ>ÌÃ]Ê iÊ ÛÃ>}iÊ `iÊ Þ>VÌ
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➔ HISTOIRE DES ARTS La comédie-ballet : un divertissement royal Un monarque artiste Livre de l’élève, p. 124-125 OBJECTIF ■Ê jVÕÛÀÀÊ iÃÊ >ÀÌÃÊ `iÊ >Ê ÕÀÊ iÌÊ iÊ ÀiÊ `iÊ
ÕÃÊ86° ➜ LIRE ET OBSERVER
1.Ê NB :Ê dans certains exemplaires du livre de l’élève, nous avons corrigé « fêtes données à Versailles » par « fêtes royales ». iÃÊ vkÌiÃÊ ÀÞ>iÃÊ «ÕÛ>iÌÊ ÃiÊ `iÀÊ iÊ ÌjÀiÕÀ]Ê `>ÃÊ ÕÊ Ì
j@ÌÀiÊ `VÕiÌÊ £®]Ê ÕÊ ÃiÊ `jÀÕiÀÊ iÊ «iÊ >À]Ê `>ÃÊ iÊ «>ÀVÊ `iÊ 6iÀÃ>iÃÊ`VÕiÌÊÓ®]Ê`iÃÃjÊ«>Àʽ>ÀV
ÌiVÌiÊiÊ ÌÀi° 2. a.ÊiÊÀÊÕÃÊ86ÊiÃÌÊ«ÀjÃiÌÊ`>ÃÊiÃÊ`VÕiÌÃÊÓÊiÌÊΰ b.Ê >ÃÊ ½>}iÊ Î]Ê ÕÃÊ 86Ê ÕiÊ `iÊ >Ê >`i°ÊÊ`>ÃiÊiÊkiÊÌi«ÃʵսÊÕiÊ`iÊ ÃÊÃÌÀÕiÌÊ\ÊÊiÃÌÊÀV
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j̵ÕiÊL>ÀµÕi° Molière, un artiste au service du Roi Livre de l’élève, p. 126-127 OBJECTIFS ■Ê jVÕÛÀÀÊ>Ê«>ViÊ`iʽjVÀÛ>ÊDÊ>Ê ÕÀ° ■Ê jVÕÛÀÀÊ>ÊVj`iL>iÌ° ■Ê jVÕÛÀÀÊÌÀÃÊÃiÃÊiÊÃVmiÊ`iÊVj`iÃ
L>iÌÃÊ`iÊmÀi° ➜ LIRE ET OBSERVER
1.Ê >Ê Vj`iL>iÌÊ iÃÌÊ V«ÃjiÊ `iÊ ÌÀÃÊ >ÀÌÃÊ\Ê>ÊVj`i]Ê>ÊÕõÕiÊiÌÊ>Ê`>Ãi° 2.Ê /ÀÃÊ Vj`iÃL>iÌÃÊ `iÊ mÀiÊ ÃÌÊ Ài«ÀjÃiÌjiÃÊ`>ÃÊViÃÊ`VÕiÌÃÊ\ÊLe Malade imaginaireÊ>}iÊ{®]Ê`>ÃÊÕiÊÀi«ÀjÃiÌ>ÌÊ `jiÊ DÊ 6iÀÃ>iÃÊ iÊ £ÈÇ{]Ê ÕÊ >Ê >«ÀmÃÊ >Ê ÀÌÊ `iÊ mÀiÊ ÆÊ Le Bourgeois gentilhommeÊ >}iÊÈ®]Ê`>ÃÊÕÊwÊ`iÊ£nÓÊÆÊL’Amour médecinÊ>}iÊÇ®Ê`>ÃÊÕiÊÀi«ÀjÃiÌ>ÌÊ`iÊÓääxÊ DÊ>Ê j`iÀ>X>Ãi]ÊDÊ*>Àð 3.Ê >ÃÊ>ÊÀi«ÀjÃiÌ>ÌÊ`ÕÊMalade imaginaireÊ >}iÊ{®]ÊiÃÊVj`iÃÊVVÕ«iÌÊ>ÊÃVmi]ÊVÊ
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DE ➔ ÉTUDE LA LANGUE ➜ GRAMMAIRE Livre de l’élève, p. 128
1 Les interjections a.ÊAh ! :Ê>Êi°Êb.ÊHolà, holà ! :ʽjiÀÛiiÌ°Ê c.Ê Hélas ! :Ê >Ê ÌÀÃÌiÃÃi°Ê d.Ê Ah, ah, ah, ah ! : >Ê i° e.ÊEh ! :Ê>Ê«iÕÀ°Êf.ÊAh ! :Ê>ÊVmÀi]Ê>ÊVÌÀ>ÀjÌj° 2 Les types et les formes de phrases a.Ê «
À>ÃiÊ `jV>À>ÌÛiÊ >vwÀ>ÌÛi°Ê b.Ê «
À>ÃiÊ `jV>À>ÌÛiÊ j}>ÌÛi°Ê c. «
À>ÃiÊ ÌiÀÀ}>ÌÛiÊ >vwÀ>ÌÛi°Êd.Ê«
À>ÃiÊÌiÀÀ}>ÌÛiÊ>vwÀ>ÌÛi° 3 Les mots de la négation a.ÊiÊoÊ«>ðÊb.Ê ½oÊÀi°Êc.ʽÊÕiÊÃiÕiÊj}>ÌÊiÃÌÊÕÌÃjiÊ`>ÃÊViÀÌ>iÃÊÃÌÀÕVÌÕÀiÃÊ
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j̵Õiî°Êd.ÊiÊoÊ«ÕðÊe.ʽoÊ>ÕVÕi°Êf.ÊiÊ oÊ«>ÃÊiVÀi°Êg.ʽoÊ«Ì° 6 - Scapin, maître du jeu
89
4 Les pronoms personnels 1.ÊiÃÊ«ÀÃʵÕÊÀiÛiÌÊDÊViÕÊDʵÕÊ½Ê «>ÀiÊ\ÊvousÊ°Ê£®Ê`jÃ}iÊj>`ÀiÊ-V>«ÊÛÕÛiÊ ÃÊ >ÌÀi®Ê ÆÊ tu °Ê ÓÊ iÌÊ n®Ê `jÃ}iÊ -V>«Ê j>`ÀiÊÌÕÌiÊ-V>«®° iÊ«ÀʵÕÊÀiÛiÊDÊViÕÊ`ÌÊÊ«>ÀiÊ\ÊilÊ °ÊxÊiÌÊÇ®Ê`jÃ}iÊ-V>«° iÊ «ÀÊ µÕÊ ÀiÛiÊ DÊ ViÊ `ÌÊ Ê «>ÀiÊ \Ê l’ °Ên®ÊÀi«>ViÊiÊ}ÀÕ«iÊ>Êle trait que tu m’as joué °ÊÇn®° 2.ÊiÃÊ`vvjÀiÌÃÊ«ÀÃʵÕÊ`jÃ}iÌÊ-V>«Ê ÃÌÊ `VÊ tuÊ «ÀÊ `iÊ ½ÌiÀVÕÌ®Ê iÌÊ il «ÀÊ`iÊÀi«ÀÃi®° ➜ CONJUGAISON Livre de l’élève, p. 128-129
5 L’impératif présent a.ÊAppelleÊjÀÌi]ÊiÌÊiÊÌiÊsersÊ«ÕÃÊ`iÊ ViÊ °Ê b.Ê MèneÕÃÊ «À«ÌiiÌÊ ÙÊ iiÊ iÃÌ°Ê c.Ê Passe `iÛ>Ì°Ê Suivez]Ê Ãi}iÕÀÊ À}>Ìi°Êd.ÊPrends }>À`iÊDÊÌ°Êe.ÊAllons]Ê>Ê wi]Êvenez V
iâÊ°Êf.ÊFaitesÊÌÕÌÊViʵսÊÛÕÃÊ «>À>°Ê g.Ê DitesiÊ vÀ>V
iiÌ°Ê h.Ê Hâtetoi ! 6 Le subjonctif présent a.Ê µÕiÊ ÛÃÊ «>ÀiÃÊ iÊ soientÊ ÃVmÀiÃ°Ê b.Ê ½ÞÊ >ÌÊ «iÀÃiÊ µÕÊ puisseÊ iÊ `ÀiÊ ¶Ê c.Ê Ê v>ÕÌÊ µÕiÊÌÕÊfasses°Êd.ÊÊv>ÕÌʵÕiÊÌÕÊaillesÊ`ÀiÊDÊViÊ /ÕÀVÊ µÕ½Ê iÊ renvoieÊ Ê wÃ]Ê iÌÊ µÕiÊ ÌÕÊ te mettesÊDÊÃ>Ê«>Vi° 7 Le participe présent et le gérondif UÊ/ÀÃÊ«>ÀÌV«iÃÊ«ÀjÃiÌÃÊ\Êa.ÊÃiÊVÀÞ>Ì° c.ÊÌÀ>Ì°Êe.ÊÀi«ÕÃÃ>Ì° UÊ iÕÝÊ}jÀ`vÃÊ\ b. iÊVÕÀ>Ì°Êf.ÊiÊiÌÌ>Ì° UÊ1Ê>`iVÌvÊÛiÀL>Ê\Êd.ÊÌÀiL>Ì° ➜ ORTHOGRAPHE Livre de l’élève, p. 129
8 L’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir a. Octave. – Une autre aurait paru effroyable
en l’état où elle était […]. Si tu l’avais vue, Scapin, en l’état que je dis, tu l’aurais trouvée admirable. Scapin. – Oh ! je n’en doute point ; et, sans l’avoir vue, je vois bien qu’elle était tout à fait charmante. […] Octave. – Ah ! Scapin, un barbare l’aurait aimée. b. Scapin. – Je voudrais bien que l’on m’eût donné autrefois nos vieillards à duper ; je les
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aurais joués tous deux par-dessous la jambe et je n’étais pas plus grand que cela que je me signalais déjà par cent tours d’adresse jolis. Silvestre. – J’avoue que le Ciel ne m’a pas donné tes talents, et que je n’ai pas l’esprit, comme toi, de me brouiller avec la justice. Molière, Les Fourberies de Scapin (1671), acte I, extraits de la scène 2. ➜ FIGURE DE STYLE Livre de l’élève, p. 129
9 La répétition 1. iÊ ÌÊ morigénéÊ iÌÊ ½iÝ«ÀiÃÃÊ en brave pèreÊ ÃÌÊ Àj«jÌjÃ]Ê `½ÕiÊ Àj«µÕiÊ DÊ ½>ÕÌÀi]Ê `>ÃÊiÃÊ}iÃÊ£ÊDÊ£äÊ\Êsi vous aviez, en brave père, bien morigéné votre fils / De sorte donc que vous avez bien mieux morigéné le vôtre / Et si ce fils que vous avez, en brave père, si bien morigéné. iÊ ÌÊ Comment ?Ê iÌÊ ½iÝ«ÀiÃÃÊ cela veut direÊ (Qu’est-ce que cela veut dire / Cela veut dire)ÊÃÌÊÀj«jÌjÃÊ`>ÃÊiÃÊ}iÃÊ££ÊDÊ£{°
iÃÊÀj«jÌÌÃÊÃÕ}iÌÊiÊÀ`VÕiÊ`iÃÊ`iÕÝÊ «mÀiÃ]ʵÕÊ`ÃVÕÌiÌÊÃÕÀʽj`ÕV>ÌÊDÊ`iÀÊDÊ iÕÀÃÊiv>ÌÃ]Ê«ÀjÌi`>ÌÊV
>VÕÊ>ÛÀÊÀ>ð 2. ÕÊ`jLÕÌ]ÊjÀÌiÊv>ÌÊ`iÃÊÀi>ÀµÕiÃÊ`}>̵ÕiÃÊDÊÀ}>Ìi]ʵÕÊÛiÌÊ`½>««Ài`ÀiʵÕiÊ ÃÊwÃÊýiÃÌÊ>ÀjÊÃ>ÃÊÃÊVÃiÌiiÌ°ÊiÊ V
>}iiÌÊ ÌiÀÛiÌÊ DÊ «>ÀÌÀÊ `iÊ fort bienÊ °Ê{®Ê\ÊÀ}>ÌiÊÀiÛiÀÃi]ÊDÊÃÊ«ÀwÌ]Ê>ÊÃÌÕ>Ì]Ê iÊÕÌÃ>ÌÊiÊ«ÀVj`jÊ`iʽÃÕ>Ì°Ê ½iÃÌÊ>ÕÊ ÌÕÀÊ`iÊjÀÌiÊ`½kÌÀiÊÌiÀµÕjÊiÌʵÕiÌÊ`iÊ ViʵÕiÊ«iÕÌÊ>ÛÀÊv>ÌÊÃÊwð ➜ VOCABULAIRE DU THÉÂTRE Livre de l’élève, p. 130
10 Le portrait d’un fourbe Proposition d’écriture : -V>«ÊiÃÌÊÕÊ
iÊ habile à tromper]Ê«>ÃÃjÊmaître dans l’art de la fourberie°Ê >ÃÊ >Ê «mViÊ `iÊ mÀi]Ê Ê >Ê ÛiÌjÊ`½ingénieux stratagèmesÊ«ÕÀÊduperÊ À}>ÌiÊ iÌÊ jÀÌi]Ê µÕ½Ê a amenés dans ses filets]Ê«ÕÀÊiÕÀÊÃÕÌÀiÀÊ`iʽ>À}iÌ° 11 D’une machine à l’autre 1. a.ÊiÊÌÊmachine Ã}wiÊVÊÊÀÕÃiÊ° b. iÊ iÊ Ã>ÃÊ «>ÃÊ LiÊ v>ÀiÊ >ÀV
iÀÊ ViÌÌiÊ machineÊ Ê >««>ÀiÊ V«iÝi]Ê VXÕÊ «ÕÀÊ >VV«ÀÊ`iÃÊÌ@V
iÃÊ®° 2.Ê iÊ ÌÊ machination Ê V«ÌÊ ]Ê Ê ÌÀ}ÕiÊ ijiÊ ÃiVÀmÌiiÌÊ `>ÃÊ iÊ `iÃÃiÊ `iÊ ÕÀiÊ®ÊÃiÊÀ>ÌÌ>V
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iÊV`>jÊDÊÀ>iÀÊ ÃÕÀÊ iÃÊ }>mÀiÃ]Ê `½ÙÊ iÊ ÃiÃÊ `iÊ Ê L>}>À`Ê ]Ê ÊvÀX>ÌÊ° 2. Que diable allait-il faire dans cette galère ? ÃiÊ `ÌÊ ÀÃµÕ½Ê iÊ V«Ài`Ê «>ÃÊ ViÌÊ ÕiÊ «iÀÃiÊ >Ê «ÕÊ ÃiÊ >ÃÃiÀÊ iÌÀ>iÀÊ DÊ ÛÛÀiÊ ÕiÊÃÌÕ>ÌÊ`jÃ>}Àj>Li° 3. a.ÊQuelle galère ! :Ê+ÕiÊ`½iÕÃÊtÊb.ÊJe me suis laissé entraîner dans une drôle de galère ! :Ê iÊiÊÃÕÃÊ>ÃÃjÊiÌÀ>iÀÊ`>ÃÊÕiÊjÃ>ÛiÌÕÀiÊ µÕÊ iÃÌÊ ÃÕÀViÊ `iÊ Li>ÕVÕ«Ê `½iÕÃ°Ê c.ÊVogue la galère ! :ÊÀÀÛiÊViʵÕÊ«ÕÀÀ>Êt 14 Des injures de comédie a.ÊpendardÊ`ÕÊÛiÀLiÊpendre®Ê\ÊjÀÌ>ÌÊ`½kÌÀiÊ «i`Õ°Ê b.Ê vaurienÊ `ÕÊ ÛiÀLiÊ valoirÊ ÆÊ valereÊ iÊ >Ì®Ê\ʵÕÊiÊÛ>ÕÌÊÀi°Êc.ÊinfâmeÊ`ÕÊ>ÌÊinfamis]ÊʵÕÊ>Ê«iÀ`ÕÊÃ>ÊÀijiÊ®Ê\ÊL>Ã]ÊÛ]ʵÕÊ >ÊVÃÊ`iÊ>ÕÛ>ÃiÃÊ>VÌðÊd.ÊscélératÊ`ÕÊ >ÌÊscelus]ÊÊVÀiÊ®Ê\ÊL>`Ì]ÊVÀi°Êe.ÊinsolentÊ`ÕÊ>ÌÊinsolens]ÊʵÕʽ>Ê«>Ãʽ
>LÌÕ`iÊ `iÊÊQÛiÀLiÊsoleoR]ÊÊ>VVÕÌÕjÊ]ÊÊVÌÀ>ÀiÊ DÊ ½ÕÃ>}iÊ ®Ê \Ê ÀÀiëiVÌÕiÕÝ°Ê f.Ê impertinentÊ `ÕÊ >ÌÊ impertinens]Ê Ê µÕÊ iÊ VÛiÌÊ «>ÃÊ ®Ê \Ê ivvÀÌj° 15 Un sens peut en cacher un autre 1. entretenait :Ê«>À>ÌÊÆÊlouait :Êv>Ã>ÌÊ`iÃÊV«iÌÃ]Ê `iÃÊ j}iÃÊ ÆÊ transport :Ê «>ÃÃÊ ÆÊ entretien :ÊVÛiÀÃ>Ì° 2. iÃÊ «iÌÌÃÊ V>`i>ÕÝÊ entretiennentÊ >Ìii̮ʽ>Ìj°ÊÊlouaitÊÀiViÛ>ÌÊÕÊ`>ÌÊ ÕÊ ÞiÀ®Ê ÕiÊ >ÃÊ ÌÕÃÊ iÃÊ jÌjÃ°Ê *ÀiiâÊ iÃÊ transportsÊ iÊ VÕÊ ÞiÊ `iÊ `j«>ViiÌ®°Ê iÃÊ ÛÌÕÀiÃÊ jViÃÃÌiÌÊ ÕÊ entretien ÀjÛîÊÀj}ÕiÀ°
16 Les mots du théâtre a. Les Fourberies de ScapinÊ ÃÌÊ `ÛÃjiÃÊ iÊ ÌÀà actes°Êb. -V>«ÊiÃÌÊiÊpersonnage «ÀV«>Ê`iÊ> pièceÊ\ÊÊiÃÌÊ>ÕÊViÌÀiÊ`iʽintrigue°Ê c.Ê >ÃÊ> scèneÊ`ÕÊÃ>V]Ê-V>«Ê«ÀViÊÕiÊ }ÕiÊtirade]ÊÙÊÊÌiÊÕÊë>`>ÃÃÊ\ÊÃÊjeu de scèneÊÀjÕÌÊiÃÊspectateurs°Êd.ÊiÃÊ>VÌiÕÀÃÊ ÕÌÃiÌÊiÃÊ`V>ÌÃÊÃVjµÕiÃÊÕÊdidascalies®Ê«ÕÀÊÕiÀÊiÌÊÌÀÕÛiÀÊiÊÌÊ`iÃÊrépliques°Ê e.ÊÀõսÕÊ«iÀÃ>}iÊiÊÛiÕÌÊkÌÀiÊiÌi`ÕÊ µÕiÊ `ÕÊ «ÕLV]Ê Ê v>ÌÊ Õ aparté°Ê f.Ê 1Ê quiproquo VÃÃÌiÊ DÊ «Ài`ÀiÊ ÕiÊ «iÀÃiÊ ÕÊ ÕiÊ V
ÃiÊ«ÕÀÊÕiÊ>ÕÌÀi°
➔ ACTIVITÉS D’ÉCRITURE Livre de l’élève, p. 131
1. Reconstituer un dialogue Géronte. – Tenez-vous, que je vous voie en face. Léandre. – Comment ? Géronte. – Regardez-moi entre deux yeux. Léandre. – Hé bien ? Géronte. – Qu’est-ce donc qu’il s’est passé ici ? Léandre. – Ce qui s’est passé ? Géronte. – Oui. Qu’avez-vous fait pendant mon absence ? Léandre. – Que voulez-vous, mon père, que j’aie fait ? Géronte. – Ce n’est pas moi qui veux que vous ayez fait, mais qui demande ce que c’est que vous avez fait. Léandre. – Moi, je n’ai fait aucune chose dont vous ayez lieu de vous plaindre. Molière, Les Fourberies de Scapin (1671), acte II, extrait de la scène 2.
2. Compléter un dialogue 6VÊiÊÌiÝÌiÊ`iÊmÀi°
Scapin. – […] Monsieur : vous vous souvenez de ce loup-garou, il y a six mois, qui vous donna tant de coups de bâton, la nuit, et vous pensa faire rompre le cou dans une cave où vous tombâtes en fuyant. Léandre. – Hé bien ? 6 - Scapin, maître du jeu
91
Scapin. – C’était moi, Monsieur, qui faisais le loup-garou. Léandre. – C’était toi, traître, qui faisais le loup-garou ? Scapin. – Oui, Monsieur, seulement pour vous faire peur, et vous ôter l’envie de nous faire courir, toutes les nuits, comme vous aviez de coutume. Léandre. – Je saurai me souvenir, en temps et lieu, de tout ce que je viens d’apprendre. Mais je veux venir au fait, et que tu me confesses ce que tu as dit à mon père. Scapin. – À votre père ? Léandre. – Oui, fripon, à mon père. Scapin. – Je ne l’ai pas seulement vu depuis son retour. Léandre. – Tu ne l’as pas vu ? Scapin. – Non, monsieur. Léandre. – Assurément ? Scapin. – Assurément. C’est une chose que je vais vous faire dire par lui-même. Léandre. – C’est de sa bouche que je le tiens, pourtant. Scapin. – Avec votre permission, il n’a pas dit la vérité. Molière, Les Fourberies de Scapin (1671), acte II, extrait de la scène 3.
➔ ÉVALUATION Molière, Les Fourberies de Scapin (I, 3) Livre de l’élève, p. 134-135 ➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
1.ÊiÊ«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊiÃÌÊÀ}>Ìi° 2.Ê"VÌ>ÛiÊ>Êj«ÕÃj]ÊÃ>ÃÊiÊVÃiÌiiÌÊ`iÊ ÃÊ«mÀi]ÊÕiÊiÕiÊwiÊÀ«
ii]ÊÞ>VÌ
i]Ê `ÌÊÊiÃÌÊÌLjÊ>ÕÀiÕÝ° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê-V>«Êv>ÌÊÀj«jÌiÀÊ"VÌ>ÛiÊ«ÕÀÊiÊ«Àj«>ÀiÀÊDÊ>vvÀÌiÀÊ>ÊVmÀiÊ`iÊÃÊ«mÀiÊ\Êtâchez de vous composer par étude °Ê£Ó®° b.Ê-V>«ÊiÌÊ`½>LÀ`ÊiÊ«>ViÊ>ÊÃÌÕ>ÌÊ`iÊ iÕÊiÌÊiÊ«iÀÃ>}iÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊÇà, essayons un peu, pour vous accoutumer. Répétons un peu votre rôle et voyons si vous ferez bienÊ°Ê£x£È®°Ê *ÕÃÊÊi`ÃÃiÊiÊÀiÊ`ÕÊ«mÀiÊ`½"VÌ>ÛiÊ\ÊImaginez-vous que je suis votre père qui arriveÊ°ÊÓ£®°Ê iÊÌiÝÌiÊ`iÊÃÊÀiÊw}ÕÀiÊiÌÀiÊ}ÕiiÌð
92
2. a.Ê"VÌ>ÛiÊÕiÊÃÊ«À«ÀiÊÀi]Ê>ÃÊÊ`ÌÊ ÃÕÀÌiÀÊÃ>ÊÌ`ÌjÊiÌÊ«>À>ÌÀiÊ
>À`° b.Ê-V>«Ê`iÊ`iÃÊVÃiÃÊ`iÊiÕÊDÊ"VÌ>ÛiÊ\Ê Allons. La mine résolue, la tête haute, les regards assurés. […] Encore un peu davantageÊ °Ê£ÈÊDÊ£®° 3.Ê>ÊiÊÌiÀ`ÌiÊ`½"VÌ>ÛiÊ°ÊÓ®Êv>ÌÊ«>ÀÌiÊ `ÕÊVµÕiÊ`iÊ}iÃÌi]ÊiÌÊÃ>ÊvÕÌiÊDʽ>ÀÀÛjiÊ`iÊ ÃÊ«mÀiÊ°ÊÎÇ®ÊÀimÛiÊ`ÕÊVµÕiÊ`iÊÕÛiiÌ° 4.Ê"VÌ>ÛiÊ`ÌÊ>ÛÀÊune timidité naturelleÊ°ÊÈ®ÊÆÊ ÊiÃÌÊv>LiÊ°Ê£ä®ÊiÌÊ>µÕiÊ`iÊviÀiÌj°Ê-V>«Ê `ÌÊ`iÊÕʵսÊiÃÌÊcomme un innocentÊ°ÊΣÎÓ®]Ê ÕiÊ pauvre espèce d’hommeÊ °Ê Înή°Ê iÊ V>À>VÌmÀiÊ«ÀkÌiÊDÊÀÀi]Ê«>ÀViʵսÊiÊÀi`ÊkiÊ V>«>LiÊ `½>vvÀÌiÀÊ -V>«Ê Õ>ÌÊ iÊ ÀiÊ `iÊ ÃÊ«mÀi° 5. a.Ê-V>«ÊÕiÊÕÊ«mÀiÊ>ÕÌÀÌ>Ài]ÊvÀÌÊ`iÊÃiÃÊ `ÀÌÃÊ `iÊ «mÀiÊ le respect qui m’est dû]Ê °Ê ÓÈÊ ÆÊ Tu as l’insolence, fripon, de t’engager sans le consentement de ton père]Ê °Ê ÓÇ®]Ê «À«ÌÊ DÊ ½ÃÕÌiÊpendard, vaurien, infâme, fils indigne d’un père comme moi]Ê°ÊÓÓÓήÊiÌʵÕÊ>viÃÌiÊ Ã>ÊVmÀiÊ>ÛiVÊÛiVi° b.Ê"VÌ>ÛiÊÀiÃÌiÊÌiÀ`ÌÊ`iÛ>ÌÊ>ÊÛjÀÌjÊ`ÕÊiÕÊ `iÊ-V>«Ê\ÊÊVÀÌÊ>ÛÀÊÃÊ«mÀiÊ`iÛ>ÌÊÕÊje m’imagine que c’est mon père que j’entends]Ê °ÊÎä®°Ê iÌÌiÊÀj>VÌÊiÃÌÊ`Ài]Ê«>ÀViʵս"VÌ>ÛiÊ Ã½iÃÌÊ>ÃÃjÊ«Ài`ÀiÊ>ÕÊiÕÊ`iÊ-V>«]ÊÊiÊ`ÃÌ}ÕiÊ«>ÃÊiÊÛÀ>Ê`ÕÊv>ÕÝ° 6. a.Ê "VÌ>ÛiÊ ÛiÌÊ `½>vwÀiÀÊ µÕ½Ê >>ÌÊ ÃiÊ Ài«Ài`ÀiÊ\ÊJe m’en vais prendre plus de résolution, et je répondrai fermementÊ°ÊÎή°Ê>ÃÊ`mÃÊ ½>ViÊ «>ÀÊ -ÛiÃÌÀiÊ `iÊ ½>ÀÀÛjiÊ `½À}>Ìi]Ê ÊýivÕÌ°Ê>ÊÃÌÕ>ÌÊv>ÌÊÀÀiÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀʵÕÊ ÛÌÊ "VÌ>ÛiÊ V>«>LiÊ `iÊ ÌiÀÊ ÃiÃÊ «ÀiÃÃiÃÊ iÌÊÃiÊV«ÀÌiÀÊiÊ«iÌÌÊ}>ÀX° b.Ê -V>«Ê `j«ÀiÊ ½>ÌÌÌÕ`iÊ `½"VÌ>Ûi]Ê µÕÊ ÕÊ «>À>ÌÊ `}iÊ `½ÕÊ
iÊ \Ê Quelle pauvre espèce d’homme !Ê°ÊÎnή° ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
7. a.Ê«
À>ÃiÊÌiÀÀ}>ÌÛiÊiÝ«À>ÌÊ>ÊVmÀi°Ê b.Ê «
À>ÃiÊ VÌÛiÊ iÝ«À>ÌÊ ½>ÕÌÀÌj°Ê c.Ê «
À>ÃiÊ iÝV>>ÌÛiÊ iÝ«À>ÌÊ >Ê ÃÕÀ«ÀÃi°Ê d.Ê «
À>ÃiÊ `jV>À>ÌÛiÊ >X>ÌÊ ÕÊ jÛjiiÌ° 8.Ê Réplique 1 :Ê ÌÊ toi]Ê prépare-toiÊ DÊ ÃÕÌiÀÊ >ÛiVÊviÀiÌjʽ>LÀ`Ê`iÊtonÊ«mÀi° Réplique 2 :ÊÊv>ÕÌÊ«ÕÀÌ>ÌÊ«>À>ÌÀiÊviÀiÊ>ÕÊ «ÀiiÀÊV
V]Ê`iÊ«iÕÀʵÕi]ÊÃÕÀÊtaÊv>LiÃÃi]ÊÊiÊ «ÀiiÊiÊ«i`Ê`iÊteÊiiÀÊViÊÕÊiv>Ì°Ê D]ÊtâcheÊ`iÊteÊV«ÃiÀÊ«>ÀÊjÌÕ`i°Ê1Ê«iÕÊ`iÊ
>À`iÃÃi]ÊiÌÊsongeÊDÊÀj«`ÀiÊÀjÃÕiÌÊÃÕÀÊ ÌÕÌÊViʵսʫÕÀÀ>ÊteÊ`Ài°
➜ LIRE L’IMAGE
9.Ê"VÌ>ÛiÊiÃÌÊ`iLÕÌÊÃÕÀʽiÃÌÀ>`i°ÊÊiÃÌÊ`iÌw>LiÊDÊÃÊVÃÌÕiÊjj}>ÌÊiÌÊDÊÃ>ʵÕiÊÆÊ Ê iÊ `iÛiÊ v>Ã>ÌÊ `iÃÊ ivvÀÌÃÊ «ÕÀÊ «>À>ÌÀiÊ ÀjÃÕÊ \Ê Ê ÀimÛiÊ >Ê ÌkÌi]Ê vÀViÊ iÃÊ ÃÕÀVÃ°Ê -V>«Ê iÃÌÊ `iÛ>ÌÊ Õ]Ê ÕÊ }iÕÊ «j]Ê iÊ `}ÌÊ «ÌjÊ «ÕÀÊ ÕÊ `iÀÊ `iÃÊ iÝ«V>ÌÃ]Ê `>ÃÊ >Ê«ÃÌÊ`ÕÊ`ÀiVÌiÕÀÊ`½>VÌiÕÀ°Ê-ÊVÃÌÕiÊ iÃÌÊ«ÕÃÊL}>ÀÀj]ÊÊ>ÊiÃÊ>LiÃÊÕiÃ]ÊÀjÛj>ÌÊÃ>Ê V`ÌÊvjÀiÕÀiÊ`iÊÛ>iÌ°
10.Ê iÃÊ «iÀÃ>}iÃÊ ÃÌÊ ÌjÃÊ ÃÕÀÊ ÕiÊ iÃÌÀ>`i]Ê «>ÀViÊ µÕ½ÃÊ ÃÌÊ iÊ ÌÀ>Ê `iÊ Àj«jÌiÀÊ `iÃÊ ÀiÃÊ \Ê ½iÃÌÀ>`iÊ >ÌjÀ>ÃiÊ iÊ v>ÌÊ µÕiÊ ViÊ «>ÃÃ>}iÊiÌÊiÊ«>ViÊ`ÕÊÌ
j@ÌÀiÊ`>ÃÊiÊÌ
j@ÌÀi° 11.Ê >Ê Àj«µÕiÊ µÕÊ «ÕÀÀ>ÌÊ iÊ iÕÝÊ VÀÀië`ÀiÊDÊViÌÌiÊ«
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iÊ`iÊ«>Ìi>ÕÊiÃÌÊ>Ê Àj«µÕiÊ ÃÕÛ>ÌiÊ `iÊ -V>«Ê \Ê Allons. La mine résolue, la tête haute, les regards assurés.Ê °Ê£È£Ç®°
6 - Scapin, maître du jeu
93
Dossier Arts du spectacle
7!!Kpvfs!eft!tdoft!! ef!dpnejf
Livre de l’élève, p. 136 à 145
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du dossier
Analyser des situations et des personnages comiques. ■ S’initier au jeu théâtral. ■
Composition du dossier UÊiÊ«À}À>iÊ`iÊÌ
j@ÌÀi]ÊiÊV>ÃÃiÊ`iÊxe]Ê«ÀjÛÌ]ÊÕÌÀiÊ>Êlecture d’une pièce de Molière]Ê ÕiÊ >««ÀV
iÊ `ÕÊ }iÀiÊ `iÊ >Ê Vj`i]Ê DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊÕÊÀj«iÀÌÀiÊ«ÕÃÊÀjViÌ]Êi«ÀÕÌjÊiÃÃiÌiiiÌÊDÊ> comédie-vaudeville. Uʽ>VViÌÊÃ]Ê`½>ÕÌÀiÊ«>ÀÌ]ÊÃÕÀʽ>ÀÌÊ`iÊ>ÊÃiÊ en scène dans le cadre de l’histoire des arts du spectacle vivantÊÕÃÊ>ÊVÌjÃÊDÊ«À«ÃiÀ]Ê `>ÃÊ ViÊ `ÃÃiÀ]Ê ÕiÊ Ì>ÌÊ >ÕÊ iÕÊ Ì
j@ÌÀ>]Ê en prenant appui sur des extraits d’On purge bébé ! de Feydeau et du Commissaire est bon enfantÊ`iÊ ÕÀÌii]Ê`iÕÝÊ«mViÃÊVÕÀÌiÃ]ʵÕÊ exploitent avec beaucoup d’efficacité les ressorts comiques du vaudeville. UÊiÃÊ jmÛiÃÊ `jVÕÛÀÀÌÊ >Ã]Ê iÊ «ÀiiÀÊ iÕ]Ê ½importance du décor]Ê iÊ jÌÕ`>ÌÊ >Ê didascalie initiale d’On purge bébé !Ê «°Ê £ÎÈ®]Ê «ÕÃÊ Ã½ÌjÀiÃÃiÀÌ]Ê `>ÃÊ >Ê «ÀimÀiÊ ÃVmiÊ `iÊViÌÌiÊkiÊ«mVi]ÊDʽi«ÊµÕiÊiÞ`i>ÕÊ fait du langage comme source de situations
comiquesÊ«°Ê£ÎnÊDÊ£{ä®°ÊiÊ«>ÀVÕÀÃÊ`iÊiVÌÕÀiÊ s’achève avec l’analyse de la progression dra>̵Õi]Ê j>}jiÊ «>ÀÊ ÕÀÌii]Ê `>ÃÊ ÕiÊ scène de conflitÊ«°Ê£{£ÊDÊ£{ή]Ê`ÌÊiÊV>À>Vtère absurde n’échappera pas aux jeunes lecteurs. UʽjÌÕ`iÊ`iÊViÃÊÃVmiÃÊiÃÌÊVXÕiÊViÊÕ travail préparatoire à la mise en scène. Afin `iÊ }Õ`iÀÊ iÃÊ jmÛiÃÊ `>ÃÊ ViÌÌiÊ >VÌÛÌj]Ê ÕÃÊ proposons un parcours qui permet de l’or`iÀÊ iÌÊ `iÊ >Ê ÃÌÀÕVÌÕÀiÀÊ «°Ê £{x®°Ê "Ê «ÕÀÀ>Ê compléter ces suggestions par l’utilisation de la wV
iÊjÌ
`iÊÊÊ"À>Ê\ÊÃiÊ«Àj«>ÀiÀÊDÊÕiÀÊ]Ê w}ÕÀ>ÌÊDÊ>ÊwÊ`ÕÊ>ÕiÊ«°ÊÎÇx®°
Bibliographie UÊJean-Pierre RYNGAERT]Ê Jouer, représenter : pratiques dramatiques et formation]Ê À>`Ê
]ÊV°ÊÊiÌÌÀiÃÊÃÕ«ÊÊÓä£ä®° UÊAugusto BOAL]Ê Jeux pour acteurs et nonacteurs : pratique du théâtre de l’opprimé]Ê>Ê jVÕÛiÀÌiÊÓää{®° UÊAlain HÉRIL]Ê 60 exercices d’entraînement au théâtreÊÛÕiÊÓ®]Ê,iÌâ]ÊV°ÊÊ Ý«ÀiÃÃÊÌ
j@ÌÀ>iÊÊÓääx®°
7- Jouer des scènes de comédie
95
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Connaissez-vous les métiers du théâtre ? Livre de l’élève, p. 136
iÊ directeur de théâtre est responsable du vVÌiiÌÊ`½iÃiLiÊ`ÕÊÌ
j@ÌÀi°ÊiÊmetteur en scèneÊ`À}iÊiÃÊ>VÌiÕÀÃ]ÊÀm}iÊÌÕÃÊiÃÊ `jÌ>ÃÊ`ÕÊiÕÊÌ
j@ÌÀ>Ê>VViÃÃÀiÃÊjViÃÃ>ÀiÃ]Ê iÌÀjiÃÊiÌÊÃÀÌiÃÊ`iÃÊ>VÌiÕÀÃo®°ÊiÊdécorateur iÃÌÊV
>À}jÊ`iÊVViÛÀÊiÃÊ`jVÀðÊiÊcostumier est chargé de concevoir et de réaliser les costuiðʽéclairagiste est responsable des techniµÕiÃÊ`½jV>À>}iÊiÌÊ`iÃÊivviÌÃÊ`iÊÕmÀiÊ\ÊÃiÊ iÊ Û>iÕÀÊ `½ÕÊ «iÀÃ>}i]Ê VÀj>ÌÊ `½ivviÌÃÊ Ã«jV>ÕÝÊvÕji]ÊvÕ`Ài]Ê«Õio®°ÊiÊrégisseur coordonne tous les aspects matériels du specÌ>Vi°Ê "Ê `ÃÌ}ÕiÊ iÊ Àj}ÃÃiÕÀÊ ÌiV
µÕiÊ Ã]Ê le régisseur accessoire (responsable des accesÃÀiî]ÊiÊÀj}ÃÃiÕÀÊÕmÀi]ÊiÊÀj}ÃÃiÕÀÊ`jVÀoÊ ½ingénieur du son est responsable de la sonoÀÃ>ÌÊ iÌÊ `iÃÊ LÀÕÌ>}iÃ°Ê iÃÊ acteurs sont des artistes qui interprètent les différents rôles.
La mise en place du décor Georges Feydeau, On purge bébé ! Livre de l’élève, p. 136-137 OBJECTIFS ■ Analyser
une didascalie initiale pour se représenter un décor. ■ Comprendre l’importance du décor dans une comédie-vaudeville. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê >Ê «mViÊ Û>Ê ÃiÊ `jÀÕiÀÊ `>ÃÊ iÊ V>LiÌÊ `iÊ ÌÀ>Û>Ê iÊ LÕÀi>Õ®Ê `iÊ >Ûi]Ê ½ÕÊ `iÃÊ «iÀsonnages de la pièce. 2.Ê iÊ `jVÀÊ V«ÀÌiÊ ÌÀÃÊ «ÀÌiÃÊ \Ê `iÕÝÊ DÊ }>ÕV
i]Ê >Ê «ÀimÀi]Ê iÊ >Û>ÌÊ `iÊ >Ê ÃVmi]Ê donnant sur la chambre de FollavoineÊ °Ê Ó®]Ê iÌÊ >Ê `iÕÝmi]Ê «ÕÃÊ >ÕÊ v`]Ê donnant chez madame Follavoine (l. 3) ; la troisième porte se ÌÀÕÛiÊ>ÕÊiÕÊ`ÕÊ«>i>ÕÊ`ÕÊv`]Êv>ViÊ>ÕÝÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÃ]ÊiÌÊ`iÊsur le vestibule °Ê{®° Il n’y a qu’une seule grande fenêtre à quatre vantauxÊ°Ê£ä®]ÊÃÌÕjiÊDÊ`ÀÌiÊ`iÊ>ÊÃVmi° 3.Ê iÃÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÃÊ ÃÌÊ iÌjÃÊ DÊ `iÕÝÊ Ài«ÀÃiÃÊ `>ÃÊ ViÌÌiÊ ``>ÃV>iÊ \Ê `½>LÀ`]Ê «ÕÀÊ indiquer ce qu’ils ne doivent pas voir (c’est
96
derrière ce battant que seront placés dans ce meuble les deux vases de nuit, de façon à ce qu’ils soient invisibles au public lorsqu’on aura à ouvrir la bibliothèque]Ê°ÊÇÊDÊ®ÊÆÊiÃÕÌi]Ê«ÕÀÊ indiquer la place du bureau de Follavoine (À droite, milieu de la scène, une grande tablebureau face aux spectateurs]ʰʣ䣣®° 4.Ê/ÀÃÊÃÀÌiÃÊ`½>VViÃÃÀiÃÊÃÌÊ«ÀjÛÕÃÊ\Ê`iÕÝÊ Û>ÃiÃÊ`iÊÕÌ]Ê`ÃÃÕjÃÊ`>ÃÊ>ÊLLÌ
mµÕiÊ (c’est derrière ce battant que seront placés dans ce meuble les deux vases de nuit]Ê°ÊÇn®ÊÆÊ une série d’accessoires de bureau (sur la table, des dossiers, livres, un dictionnaire, des papiers épars et une boîte contenant des rondelles de caoutchouc]Ê °Ê ££Ê DÊ £Î®Ê ÆÊ iw]Ê une boîte avec des pastilles de menthe]Ê «>VjiÊ dans le tiroir de droite par rapport à l’acteurʰʣΣ{®°Ê-ÊViÀtains accessoires ont sans doute pour fonction `iÊ Ài«ÀjÃiÌiÀÊ ÕÊ LÕÀi>ÕÊ `iÊ >Ê v>XÊ >Ê «ÕÃÊ Àj>ÃÌiÊ«ÃÃLiÊiÃÊ`ÃÃiÀÃ]ÊiÃÊ«>«iÀÃ]ÊiÌV°®]Ê d’autres semblent plus incongrus (les deux vases de nuit) et promettent des situations VµÕiÃÊÆÊ`½>ÕÌÀiÃ]Êiw]ÊÃiÀÌÊViÀÌ>iiÌÊ des éléments de jeu (les pastilles de menthe). 5.Ê iÊ `jVÀÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ ÕÊ V>LiÌÊ `iÊ ÌÀ>Û>]Ê `>ÃÊ ÕÊ >««>ÀÌiiÌÊ LÕÀ}iÃÊ \Ê >Ê }À>`iÊ vikÌÀiÊ DÊ µÕ>ÌÀiÊ Û>Ì>ÕÝ]Ê >Ê LLÌ
mµÕi]Ê iÊ LÕÀi>Õ]Ê iÊ V>>«jÊ `iÌÊ ½«ÀiÃÃÊ `½ÕÊ ÌjÀiÕÀÊÀi>ÌÛiiÌÊë>ViÕÝ]ÊVvÀÌ>LiÊiÌÊ respectant les usages du mode de vie bour}iÃ]Ê «ÕõÕiÊ V
>VÕÊ `iÃÊ >ÌÀiÃÊ `iÊ >ÃÊ `ëÃiÊ`iÊÃ>ÊV
>LÀiÊ«iÀÃii°ÊiÃÊ`iÕÝÊ vases de nuit indiquent que l’appartement ne `ëÃiÊ«>ÃÊ`½ÃÌ>>ÌÃÊÃ>Ì>ÀiÃÊ`iÀiÃ]Ê ViʵÕÊÃ}wiʵÕiÊ>Ê«mViÊÃiÊÃÌÕiÊ>Û>ÌÊ££{° 6.ÊiÊÊ`iÊ>ÛiÊiÃÌÊV«ÃjÊ`iʽ>`jectif folle et du nom avoine. Il existe aussi une herbe appelée la follavoine]Ê µÕÊ iÃÌÊ ÕiÊ
iÀL>VjiÊ Ã>ÕÛ>}i°Ê ½ivviÌÊ `j«ÀjV>ÌvÊ iÃÌÊ >«wj]Ê `>ÃÊ iÃÊ `iÕÝÊ V>Ã]Ê «>ÀÊ ½>««>ÀÌi>ViÊ >ÕÊ registre agricole et par la présence de l’adjectif folle°ÊiÊÊkiÊ`ÕÊ«iÀÃ>}iÊ>ÃÃiÊ>ÃÊ «ÀjÃ>}iÀÊÕiÊ«iÀÃ>ÌjÊÌÀmÃÊv>Ì>ÃÃÌi]ÊµÕ½Ê sera difficile de prendre au sérieux. Ce nom inscrit donc la pièce dans un registre comique. ➜ COMPARER LES DÉCORS
7.Ê iÃÊ `iÕÝÊ `jVÀÃÊ V«ÀÌiÌÊ ÕiÊ Ì>Li LÕÀi>ÕÊ>ÛiVÊÕÊv>ÕÌiÕ]ÊÕÊV>>«j]ÊÕÊ}ÕjÀ`°Ê "Ê `ÃÌ}ÕiÊ j}>iiÌ]Ê DÊ ½>ÀÀmÀi«>]Ê iÃÊ LLÌ
mµÕiÃ]ÊÃj«>ÀjiÃÊ«>ÀÊ>Ê«ÀÌiÊ`ÕÊv`° 8.ÊiÃÊ`jVÀÃÊÃÌÊ>ÃÃiâÊw`miÃÊ>ÕÊÌiÝÌiÊ`iÊ>Ê ``>ÃV>iÊÌ>i°Ê i«i`>Ì]ÊÊÌiÊ`>ÃÊiÃÊ
`iÕÝÊÀi«ÀjÃiÌ>ÌÃʵÕiµÕiÃÊjV>ÀÌðÊiÊ`jVÀÊ de Nicolas Sire (document 1) inverse la place `iÃÊiÕLiÃÊ\Ê>ÊÌ>LiLÕÀi>ÕÊiÃÌÊDÊ}>ÕV
iÊ`iÊ >Ê ÃVmi]Ê Ì>`ÃÊ µÕiÊ iÊ V>>«jÊ iÌÊ iÊ }ÕjÀ`Ê ÃÌÊ DÊ `ÀÌiÊ `iÊ >Ê ÃVmi]Ê VÌÀ>ÀiiÌÊ DÊ ViÊ qui figure dans la didascalie (À droite, milieu de la scène, une grande table-bureau]ʰʣ䣣ÊÆÊÀ gauche de la scène, un canapé légèrement de biais]Ê°Ê£x£È®°ÊiÊ`jVÀ>ÌiÕÀÊ>Êj}>iiÌÊV
ÃÊ `½>ÕÌiÀÊ ÕÊ Ì>«ÃÊ >ÕÊ ViÌÀiÊ `iÊ >Ê ÃVmi°Ê iÊ `jVÀÊ`iÊV
iÊÀiÃ>ÞÊ`VÕiÌÊÓ®ÊÀiëiVÌiÊ scrupuleusement l’emplacement des meubles «ÀjÛÕÊ«>ÀÊiÞ`i>Õ]Ê>ÃÊÊÌi]ÊiÊjÛ`iVi]Ê >ÕÊ«ÀiiÀÊ«>Ê`iÊ>ÊÃVmi]Ê>Ê«ÀjÃiViÊ`½ÕÊ Ãi>ÕÊ`iÊÌiÌÌi]Ê>ÀÃʵÕiÊ>Ê``>ÃV>iÊÌ>iÊ prévoit de dissimuler cet accessoire derrière les portes de la bibliothèque (c’est derrière ce battant que seront placés dans ce meuble les deux vases de nuit, de façon à ce qu’ils soient invisibles au public]Ê°ÊÇn®° Ces deux décors sont très dissemblables sur iÊ«>ÊiÃÌ
j̵ÕiÊ\ÊiÊ«ÀiiÀÊÛiÕÌÊÀi`Àiʽ>Ìë
mÀiÊ`iʽj«µÕiÊDÊ>µÕiiÊ>Ê«mViÊ>ÊjÌjÊ VÀjjiÊ ££ä®Ê iÌÊ «ÀjÃiÌiÊ ÕÊ LiÀÊ `iÊ ÃÌÞiÊ >Vi]ÊÙÊiÊLÃÊÃLÀiÊ`iÊLÃiÀiÃÊ`iÊ >ÊLLÌ
mµÕi]Ê}ÕjÀ`]ÊV>ÀV>ÃÃiÊ`ÕÊV>>«j®°Ê iÃÊ jÌvviÃ]Ê `>ÃÊ iÃÊ ÌÃÊ ÀÕ}iÊ «ÕÀÊ iÊ Ì>«ÃÊ iÌÊ ÛiÀÌÊ «ÕÀÊ iÊ V>>«j]Ê VÌÀLÕiÌÊ DÊ `iÀÊ ÕiÊ >}iÊ >ÃÃiâÊ VÛiÌiiÊ `iÊ ½ÕÛiÀÃÊ LÕÀ}iÃ]ÊVvÀÌ>Li]Ê>ÃÊÕÊ«iÕÊÕÃj]ÊÃiLiÌ°ÊiÊÃiV`Ê`jVÀÊvvÀiÊÕiÊÛÃÊÌÕÌÊDÊ v>ÌÊ`vvjÀiÌiÊ`ÕÊV>LiÌÊ`iÊÌÀ>Û>Ê\ÊiÊÃÌÞiÊÀÌÊ `jV]Ê>`«ÌjÊ«ÕÀÊiÃÊ«>i>ÕÝÊ`ÕÊv`ÊiÌÊiÊ LiÀ]Ê >««ÀÌiÊ ÕiÊ ÌiÊ `iÀi°Ê >Ê VÕleur rouge du canapé tranche dans un univers µÕÊ«>À>ÌÊ>ÃÃiâÊvÀ`]Ê`jÊ«>ÀÊiÊL>VÊ`iÃÊ meubles et des boiseries et la teinte bleu mauve `iÃÊÕÀðÊ>Ê«ÀjÃiViÊ`ÕÊÃi>ÕÊ`iÊÌiÌÌiÊiÃÌÊ parfaitement inattendue dans cet univers aseptisé. Chacun de ces décors induit un style de iÕÊ iÊ >VVÀ`Ê >ÛiVÊ ½«ÀiÃÃÊ µÕ½Ê `iÊ \Ê `>ÃÊ>Ê«ÀimÀiÊÛiÀÃ]ÊiÊiÕÊÃiÀ>ÊÃ>ÃÊ`ÕÌiÊ «ÕÃÊÀj>ÃÌiÊÆÊÊý>ÌÌi`ÊDÊÕÊiÕÊ«ÕÃÊjV>µÕi]ÊÛÀiÊLÕÀiõÕiÊ`>ÃÊ>ÊÃiV`i°
Le langage, source de comique Georges Feydeau, On purge bébé ! Livre de l’élève, p. 138 à 140 OBJECTIF ■ Comprendre le rôle du langage dans le déve-
loppement d’une situation comique.
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.ÊiÃÊ«iÀÃ>}iÃÊiÊÃVmiÊÃÌÊ>Ûi]ÊiÊ >ÌÀiÊ`iÊ>Ã]ÊiÌÊ,Ãi]Ê>ÊLi° 2. a.Ê iÊ Ã«iVÌ>ÌiÕÀÊ V«Ài`Ê µÕiÊ >ÛiÊ }ÀiÊÙÊÃiÊÌÀÕÛiÌÊiÃÊiÃÊjLÀ`iÃÊ«ÕÃµÕ½Ê a recours au dictionnaire (son dictionnaire ouvert devant lui sur la table. – Voyons : « Îles Hébrides ?… Îles Hébrides ?… Îles Hébrides ?… »]Ê °ÊxÊDÊÇ®°ÊÊ}ÀiÊj}>iiÌʽÀÌ
}À>«
iÊ`iÊ ViÊ]Ê«ÕõսÊiÃÌÊ«iÀÃÕ>`j]ÊiÊÀ>ÃÊ`iÊ>Ê >ÃÊDʽÀ>Ê>ÛiVÊiÊ`jÌiÀ>ÌÊ«ÕÀi]ʵÕiÊ le mot Hébrides commence par un zÊ\ÊMais de Zhébrides, pas plus que dans mon œil ! Si ça y était, ce serait entre zébré et zébrure °ÊÈxÈÈ®° b.Ê>ÛiÊÌÀiÊÕiÊViÀÌ>iÊ«>ÌiVi]Ê ÛÀiÊ`iʽ>}ÀiÃÃÛÌjÊDʽj}>À`Ê`iÊÃ>Êvii]Ê`ÕÊ ÃÊiÊ«ÀjÃiViÊ`iÊ,ÃiÊ\Êavec brusquerie. – Eh ! bien, qu’elle vienne !… Si elle a à me parler, elle sait où je suisÊ°Ê£{£x®ÊÆÊ– […] elle ne peut pas se déranger. – Vraiment ? Eh bien, moi non plus ! Je regrette ! je travailleÊ °Ê £Ç£n®Ê ÆÊ Sur le même ton brusque. – D’abord, quoi ? Qu’est-ce qu’elle me veut ?Ê°ÊÓ£ÓÓ®°ÊÊiÊÛiÕÌÊ sans doute pas avoir l’air d’être dominé par sa viiÊiÊÀj«`>ÌÊDÊÃ>Ê`i>`iÊÌÀ>ÃÃiÊ «>ÀÊ >Ê Li°Ê >ÃÊ Ã>Ê Àj>VÌÊ ÌÀiÊ µÕi]Ê «ÀjVÃjiÌ]ÊÃÊÕÛiÀÃÊ`iÊÌÀ>Û>ÊiÃÌÊÃÕÛiÌÊ perturbé par les préoccupations domestiques iÌʵսÊ>ÊLiÊ`iÃÊ`vwVÕÌjÃÊDÊ`jvi`ÀiÊÃÊÌiÀÀÌÀiÊv>ViÊDÊÕiÊj«ÕÃiÊiÛ>
ÃÃ>Ìi° c. Follavoine se montre brusque et autoritaire v>ViÊDÊ,Ãi]ÊViÊiÊÌj}iÌÊiÃÊ``>ÃV>iÃÊ>ÕÊ`jLÕÌÊ`iÊ>ÊÃVmiÊ>ÃʵÕiÊÃiÃÊ«À«ÃÊ\Ê avec brusquerieÊ°Ê£{®ÊÆÊSur le même ton brusqueÊ°ÊÓ£ÓÓ®ÊÆÊAu fait, dites donc, vous… !Ê°ÊÓn®°Ê ÊvÕÃÌ}iÊÃÊ}À>Vi]ʽ
jÃÌiÊ«>ÃÊDʽÃÕÌiÀÊ (bougre d’ignare !]Ê°ÊήÊiÌÊÃiÊÌÀiÊ«>ÌiÌÊ de la voir partir lorsqu’il se rend compte qu’elle ne peut lui être d’aucune utilité (poussant familièrement Rose vers la porte pan coupé. – Oui, bon, merci, ça va bien !]Ê°ÊxÎx{ÊÆÊOui !… oui, oui !]Ê °Ê xÇÊ ÆÊ Oui ! ça va bien ! allez !… Allez retrouver madame]Ê°Êx®]ÊÀivÕÃ>ÌÊ`½jVÕÌiÀÊÃiÃÊ justifications. Follavoine reste uniquement préoccupé de lui-même et n’a aucun égard pour la Li]ʵÕʽ>Ê`½iÝÃÌiViÊ«ÕÀÊÕʵÕiÊ`>ÃÊiÃÊ services qu’elle peut rendre. 3.ÊiÊV«ÀÌiiÌÊ`iÊ,Ãi]Ê`µÕjÊ`>ÃÊiÃÊ ``>ÃV>iÃ]ÊiÃÌÊ>ÀµÕjÊ«>Àʽ`vvjÀiViÊ«ÕÀÊ iÃÊÀ`ÀiÃÊiÌÊiÃÊVÌÀÀ`ÀiÃʵսiiÊÀiXÌÊavec indifférence]Ê°Ê£®ÊÆÊiiÊiÃÌÊÌÀmÃÊ`ViÊiÌÊÀj«`Ê «>ÌiiÌÊDÊÌÕÃÊiÃÊÀ`ÀiÃʵսÊÕÊ`iÊ (qui s’est arrêtée à l’interpellation de Follavoine]Ê°ÊÓÎÊÆÊredescendant]Ê°ÊÓ®°Ê iÊiÃÌÊ«iiÊ de bonne volonté (voulant avoir compris]Ê°Êxä®Ê
7- Jouer des scènes de comédie
97
iÌÊV
iÀV
iÊDÊV«Ài`ÀiÊViʵÕiÊÕÊ`i>`iÊ Follavoine alors même que la demande sort de ses compétences et de ses attributions. 4.Ê>ÛiÊV
iÀV
iÊDÊÃ>ÛÀÊÙÊÃiÊÌÀÕÛiÌÊiÃÊ iÃÊjLÀ`iðÊÕÊ`jLÕÌÊ`iÊ>ÊÃVmi]ÊÊÕÌÃiÊiÊ `VÌ>ÀiÊ\ son dictionnaire ouvert devant lui sur la tableÊ°ÊxÈ®°Ê*ÕÃ]ÊÊ>ÊÀiVÕÀÃÊDÊ,Ãi]Ê>Ê LiÊ\ÊLes Hébrides ?… Vous ne savez pas où c’est ?Ê°ÊÎÓ®°Ê,Ãiʽ>Þ>ÌÊ«Õʽ>`iÀ]Ê>ÛiÊ ÀiÛiÌÊ>ÕÊ`VÌ>ÀiÊDÊ>ÊwÊ`iÊ>ÊÃVmiÊ\ÊSe replongeant dans son dictionnaireÊ°ÊÈÎÈ{®° 5. a. >ÊÀj«µÕiÊ`iÊ,ÃiÊiÃÌÊVµÕi]ÊV>ÀÊiiÊ Ìj}iÊ`iÊÃÊ}À>ViÊ\ÊiiÊVÀÌʵÕiÊiÃÊ jLÀ`iÃÊ ÃÌÊ `iÃÊ LiÌÃÊ µÕiÊ ÃÊ «>ÌÀÊ iÊ ÌÀÕÛiÊ«>ÃÊDÊiÕÀÊ«>Vi°Ê iÌÌiÊÀj«µÕiÊÀi«ÃiÊ sur une forme de quiproquo comique. b.Ê ½>ÕÌÀiÃÊ Àj«µÕiÃÊ `iÊ ,ÃiÊ `jViV
iÌÊ iÊ ÀÀiÊ\ÊiÊVµÕiÊ>ÌÊ`iÊÃiÃÊÀj«ÃiÃ]ʵÕÊÃÌÊ en complet décalage avec les questions que lui pose Follavoine. De la boue ?Ê°Ê{ήÊ\Ê,ÃiÊ >ÃÃViÊDÊ>Ê`jwÌÊ`iÊ>ÛiÊde la terre entourée d’eau, comment ça s’appelle ?]Ê°Ê{Ó®Ê ÕÊÌʵÕÊÀjÛmiÊiÃÊÌiÃÊ`iÊÃÊiÝ«jÀiVi]Ê vouée au quotidien de son service. Ah ! oui !… c’est dehors !Ê°Êxä®Ê\Ê,ÃiÊÌÀ>`ÕÌÊ>ÊÀj«µÕiÊ`iÊ Follavoine c’est pas dans l’appartementÊ °Ê {®Ê par c’est dehors°Ê>ÊÀivÀÕ>ÌÊiÃÌÊVµÕi]Ê «>ÀViÊ µÕ½iiÊ ÌÀiÊ µÕiÊ ,ÃiÊ }ÀiÊ ViÊ µÕiÊ ÃÌÊiÃÊjLÀ`iÃ]Ê>ÃÊj}>iiÌÊViʵÕiÊÃÌÊ `iÃÊiðÊ*ÕÀÊii]ʽië>ViÊiÊ«iÕÌÊÃiÊVViÛÀÊ µÕiÊ ÃiÊ `iÕÝÊ VÀÌmÀiÃÊ \Ê `>ÃÊ ½>««>ÀÌiiÌÊ ÃÊ ÕÛiÀÃÊ µÕÌ`i®Ê ÕÊ iÊ `i
ÀÃ]Ê V½iÃÌD`ÀiÊÌÕÌÊViʵÕʽiÃÌÊ«>Ãʽ>««>ÀÌiiÌ°Ê >ÊÀj«µÕiÊÃÕÛ>ÌiÊAh ! ben, non ! non je les ai pas vuesÊ°ÊxÓ®ÊÌÀiʵÕiÊ,Ãiʽ>Ê«>ÃÊV«ÀÃÊiÃÊiÝ«V>ÌÃÊ`iÊ>Ûi°Ê iÊ>}iÊ µÕiÊ iÃÊ jLÀ`iÃÊ ÃiÊ ÃÌÕiÌÊ `>ÃÊ ÕÊ iÛÀnement proche de l’appartement et ne peut VViÛÀʵսÊÕÊ`i>`iÊÃÊiiÊÃ>ÌÊÙÊÃiÊ trouve quelque chose qu’elle n’a jamais vu. 6.Ê>ÛiÊÀi«ÀV
iÊÃÊ}À>ViÊDÊ,ÃiÊ\Ê bougre d’ignare ! […] vous ne savez pas ce que c’est ?Ê°ÊÎ{ä®° 7. a. Follavoine ne trouve pas ce qu’il cherche `>ÃÊ iÊ `VÌ>Ài]Ê V>ÀÊ Ê V
iÀV
iÊ DÊ >Ê iÌÌÀiÊ z]Ê >ÀÃÊ µÕ½Ê `iÛÀ>ÌÊ V
iÀV
iÀÊ DÊ >Ê iÌÌÀiÊ h°Ê >Ê >Ã]ÊDʽÀ>]ÊiÌÀiÊiÊs de les et le é de Hébrides (le h étant muet) explique sa confusion. b.Ê ½iÃÌÊ >Ê ÃÌiÊ `iÃÊ ÌÃÊ ViX>ÌÊ «>ÀÊ z (zèbre, zébré, zébrure, zébu]Ê °Ê Èx®Ê µÕÊ «iÀiÌÊ >ÕÊëiVÌ>ÌiÕÀÊ`iÊV«Ài`ÀiÊDʵÕiÊi`ÀÌÊ`ÕÊ dictionnaire Follavoine est en train de chercher. Ceci est confirmé par l’expression Mais de Zhébrides, pas plus que dans mon œil !Ê°ÊÈxÈÈ®]ÊÙÊ ½ÊÛÌʵսiʽ>LÃiViÊ`iʽ>ÀÌVi]Ê>ÛiÊ
98
prononce toujours Zhébrides]ÊVÃ`jÀ>ÌʵÕiÊ le z fait partie du mot. c.ÊÊ>ÊwÊ`iÊ>ÊÃVmi]ÊiÊëiVÌ>ÌiÕÀÊÀÌ]ÊÊ«ÕÃÊ `iÊ ½}À>ViÊ `iÊ ,Ãi]Ê >ÃÊ `iÊ ViiÊ `iÊ lavoine. 8.ÊiÊ«iÀÃ>}iÊiÊ«ÕÃÊÀ`VÕiÊiÃÌÊ>ÛiÊ\Ê la fin de la scène le montre en effet tout aussi ignareÊ°ÊήʵÕiÊ,Ãi°Ê-Ê«>ÌiViÊVÌÀiÊ >ÊLiʽ>««>À>ÌÊ«>ÃÊÕÃÌwji]ÊV>ÀÊÕkiÊ iÃÌÊ «ÀÃÊ iÊ y>}À>ÌÊ `jÌÊ `½}À>Vi°Ê iÊ À`VÕiÊ`ÕÊ«iÀÃ>}iÊiÃÌÊDÊÃÊVLiÊÀÃµÕ½Ê accuse le dictionnaire (On ne trouve rien dans ce dictionnaire !]Ê°ÊÈÈÈÇ®]Ê>ÕÊiÕÊ`iÊiÌÌÀiÊiÊ V>ÕÃiÊÃ>Ê«À«ÀiÊÀiV
iÀV
iÊ\Ê>ÛiÊ>««>À>ÌÊ ViÊ ÕÊ «iÀÃ>}iÊ Ã×ÀÊ `iÊ Õ]Ê «À«ÌÊ DÊ affirmer une supériorité qui n’est pas justifiée. ➜ COMPARER DES JEUX D’ACTEURS
9.Ê >ÃÊ ½>}iÊ £Ê «°Ê £În®]Ê ,ÃiÊ iÃÌÊ ÛkÌÕiÊ `iÊ L>VÊ \Ê V
iÃiÀÊ L>VÊ DÊ >V
iÃÊ }ÕiÃÊ iÌÊ DÊ VÊ V
iji]Ê >ÛiVÊ i«mViiÌÊ LÀ`j]Ê tablier blanc brodé sur une jupe beige. Dans ½>}iÊÓÊ«°Ê£Î®]Ê,ÃiÊiÃÌÊÛkÌÕiÊ`½ÕiÊ}ÕiÊ ÀLiÊ Ài]Ê viÀjiÊ «>ÀÊ ÕÊ «iÌÌÊ VÊ >Õ`iÊ L>V]Ê iÌÊ `½ÕÊ }À>`Ê Ì>LiÀÊ L>VÊ µÕÊ VÕÛÀiÊ ÕiÊ }À>`iÊ «>ÀÌiÊ `iÊ >Ê Õ«i°Ê iÊ «ÀÌiÊ ÕiÊ courte coiffe blanche dans les cheveux. iÊ «ÀiiÀÊ VÃÌÕiÊ iÃÌÊ «ÀiõÕiÊ ÌÀ«Ê jj}>ÌÊ et raffiné pour une servante ; il ne fait pas resÃÀÌÀÊ >Ê V`ÌÊ `ÕÊ «iÀÃ>}iÊ \Ê iÊ Ì>LiÀÊ brodé orne la jupe plus qu’il ne la protège et prolonge le raffinement des dentelles du chemisier. Cette soubrette ne donne pas le sentiment qu’elle travaille beaucoup dans la maison. iÊÃiV`ÊVÃÌÕiÊiÃÌÊLi>ÕVÕ«Ê«ÕÃÊÃLÀiÊiÌÊ ÌÀ>`Ìi]Ê iÊ À>ÃÊ `iÊ Ã>Ê VÕiÕÀÊ ÀiÊ ÆÊ iÊ Ì>LiÀÊL>V]ÊiÊVÊiÌÊ>ÊVvviÊÃÌÊiÃÊÃ}iÃÊ `ÃÌVÌvÃÊ`iÃÊi«ÞjÃÊ`iÊ>ÃÊ\ÊiÕÀÊL>cheur est l’indice d’une maison bien tenue. Ce second costume convient davantage au rôle `iÊÃiÀÛ>ÌiÊ`iÊ,ÃiÊ\ÊÊÌÀiʵÕiÊÃ>ÊvVÌÊ `>ÃÊ >Ê >ÃÊ ½iÃÌÊ «>ÃÊ `½kÌÀiÊ Ã>Û>Ìi]Ê >ÃÊ bien d’effectuer les travaux ménagers et de servir ses patrons. 10.Ê >ÃÊ>Ê«ÀimÀiÊÃiÊiÊÃVmi]Ê>ÛiÊ ÃiLiÊ jVÕÌiÀÊ ViÊ µÕiÊ `ÌÊ ,ÃiÊ \Ê ÃÊ iÝ«ÀiÃÃÊiÃÌÊ>ÌÌiÌÛiÊÆÊÊiÃÌÊÌÕÀjÊÛiÀÃÊ,Ãi]ʵÕÊ Ài}>À`iÊ iÊ «ÕLV]Ê iÌÊ ÌiÌÊ ÃiÃÊ >ÃÊ ½ÕiÊ ÃÕÀÊ ½>ÕÌÀi]Ê`>Ãʽ>ÌÌiÌiÊ`iÊÃ>ÊÀj«Ãi°ÊÊÃiLiÊ `jÊ «>ÀÊ ,Ãi]Ê µÕÊ >]Ê `>ÃÊ ViÌÌiÊ ÃiÊ iÊ ÃVmi]ʽÌ>ÌÛi° >ÃÊ>ÊÃiV`iÊÃiÊiÊÃVmi]Ê>ÛiÊiÃÌÊ >ÃÃÃÊDÊÃÊLÕÀi>Õ]ÊÌÕÀjÊÛiÀÃÊiÊ«ÕLV]ÊiÊ`VÌ>ÀiÊ ÕÛiÀÌÊ ÃÕÀÊ ÃÊ LÕÀi>ÕÊ \Ê ÃÊ iÝ«ÀiÃsion est empreinte d’autorité et il semble
ý«>ÌiÌiÀÊ`iÊ>ÊiÌiÕÀÊ`iÊ,Ãi]ʵÕÊÃiÊÌiÌÊ DÊÃ>Ê}>ÕV
iÊiÌÊiÊÀi}>À`iʽ>ÀÊiL>ÀÀ>ÃÃj°Ê iÌÌiÊ ÃiÊ iÊ ÃVmiÊ ÃiLiÊ `>Û>Ì>}iÊ VvÀiÊ DÊ ce qu’indique le texte de Feydeau. 11.Ê>Ê«ÀimÀiÊ«
Ì}À>«
iÊ«ÕÀÀ>ÌÊVÀÀië`ÀiÊ>ÕÊiÌÊÙÊ,Ãi]Ê>«ÀmÃÊ>ʵÕiÃÌÊ `iÊ>Ûi]ÊÀi«Ài`]ÊahurieÊ\ Les Hébrides ? °Ê Îή°Ê Ê ViÊ iÌÊ `ÕÊ `>}Õi]Ê >ÛiÊ iÊ >viÃÌiÊ «>ÃÊ iVÀiÊ `½«>ÌiViÊ v>ViÊ DÊ ½}À>ViÊ`iÊ,Ãi° >ÊÃiV`iÊ«
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iÊVÀÀië`À>ÌÊ`>Û>Ì>}iÊ >ÕÝÊ Àj«µÕiÃÊ ÃÕÛ>ÌiÃÊ \Ê >ÛiÊ ÛiÌÊ `iÊ VwÀiÀÊ Ã>Ê µÕiÃÌÊ DÊ ,ÃiÊ Oui]Ê °Ê Î{®Ê iÌÊ ViiVÊÕÊÀj«`Ê\ÊAh ! non !… non !… (Comme pour se justifier.) C’est pas moi qui range ici !… c’est madameÊ°ÊÎxÎÈ®°
Un conflit comique Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant Livre de l’élève, p. 141 à 144 OBJECTIF ■ Comprendre
la progression dramatique dans une scène comique.
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê >Ê ÃVmiÊ ÃiÊ ÃÌÕiÊ `>ÃÊ ÕÊ VÃÃ>À>ÌÊ `iÊ police. 2.Ê>ÊÃVmiÊV«Ài`Ê`iÕÝÊ«iÀÃ>}iÃÊ\Ê ÀiVÊiÌÊiÊVÃÃ>Ài]Ê`ÌÊÊiÊV>ÌÊ«>ÃÊ iÊ ]Ê iÌÊ µÕÊ iÃÌÊ `VÊ `jÃ}jÊ «>ÀÊ Ã>Ê ÃiÕiÊ fonction. 3.Ê ÀiVÊ iÃÌÊ ÛiÕÊ >««ÀÌiÀÊ >ÕÊ VÃÃ>À>ÌÊ une montre qu’il a trouvée dans la rue. 4.ÊiÊ«iÀÃ>}iʵÕÊ«iÀ`Ê«>ÌiViÊiÊ«ÀiiÀÊ iÃÌÊ ÀiV]ʵÕÊ`iÊÃÊjÌ>ÌÊVÛÊ>ÕÊVÃsaire avec un commencement d’impatience dans la voixÊ°Ê{Ç®° 5. a.Ê iÊ VÃÃ>ÀiÊ `iÛiÌÊ `iÊ «ÕÃÊ iÊ «ÕÃÊ v>iÀÊ iÌÊ ÃÕ«XiÕÝÊ DÊ ½j}>À`Ê `iÊ ÀiV]Ê comme le montrent les termes qu’il utilise pour iÊ `jÃ}iÀÊ \Ê mon garçonÊ °Ê nή]Ê un insolent °Êä®]Êmon gaillardÊ°Ê®]Êun voyouʰʣ䣮]Êcet homme-làÊ°Ê£äx®° iÊ VÃÃ>ÀiÊ Ã½>`ÀiÃÃiÊ DÊ ÀiVÊ ÃÕÀÊ ÕÊ ÌÊ >ÕÌÀÌ>Ài]Ê ÃiV]Ê ÕÌÃ>ÌÊ ÛÌiÀÃÊ `iÃÊ vÀÕiÃÊ`½À`ÀiÊ«
À>ÃiÃÊÃ>ÃÊÛiÀLi]Ê«jÀ>Ìv]Ê«
À>ÃiÃÊ>vwÀ>ÌÛiÃÊDÊÛ>iÕÀÊ`½À`Ài®Ê\Êl’arrêtant du geste. – Pas encore (l. 18) ; sec °ÊÓÓ®ÊÆ Je vous dispense de toute remarqueÊ°Ê{{®ÊÆÊÇa suffit ! °ÊxÇ®ÊÆÊRetirez cette parole !Ê°ÊÓ®°ÊÊý>`ÀiÃÃiÊ j}>iiÌÊDÊÕÊ>ÛiVÊÀiÊ\ÊironiqueÊ°ÊÈä®°ÊÊ
iÃÕÀiÊ µÕiÊ ½Ê >Û>ViÊ `>ÃÊ >Ê ÃVmi]Ê iÊ ÌÊ devient de plus en plus tranchant et manifeste >Ê VmÀiÊ `ÕÊ VÃÃ>Ài]Ê vvÕõÕjÊ «>ÀÊ ½ÃiViÊ`iÊ ÀiVÊ\ÊC’est à moi que vous parlez ? (l. 81) ; vous allez changer de langage. Vous le prenez sur un ton qui ne me revient pas °Ê nÎn{®Ê ÆÊ je vais vous apprendre à me parler avec les égards qui me sont dus !Ê°Ê£ää®° b.ÊiÊVÃÃ>ÀiÊ>LÕÃiÊ`iÊÃÊ«ÕÛÀÊÀÃµÕ½Ê émet des jugements de valeur sur le mode `iÊ ÛiÊ `iÊ ÀiVÊ iÌÊ Ã½ÌjÀiÃÃiÊ `iÊ ÌÀmÃÊ «ÀmÃÊ DÊ Ã>ÊÛiÊ«ÀÛjiÊ\ÊVous me faites l’effet de mener une singulière existenceÊ°ÊÈÓ®ÊÆÊj’ai le droit de me demander ce que vous pouviez fiche à trois heures du matin au coin de la rue Monsieur-lePrinceÊ°ÊÈ{ÊDÊÈÈ®ÊÆÊQu’est-ce qu’elle fait, votre maîtresse ?Ê°ÊÇx®°Ê iÌÊÌiÀÀ}>ÌÀiÊ`ëÃiÊ ÀiV]ʵÕÊÌiÌiÊ`½«ÃiÀÊ`iÃÊÌiÃÊ>ÕÊVÃÃ>ÀiÊ\ÊÇa ne vous regarde pasÊ°Ênä®°ÊÀõÕiÊiÊÌÊÌiÊiÌÀiÊiÃÊ`iÕÝÊ«iÀÃ>}iÃ]Ê iÊVÃÃ>ÀiÊ>ÊÀiVÕÀÃÊDÊ>ÊvÀViÊ«ÕÀÊiÊv>ÀiÊ Ì>ÀiÊ\ÊEmparez-vous de cet homme-là, et collez-le-moi au violon !Ê°Ê£äx®° 6. a.Ê iÊ «iÀÃ>}iÊ µÕÊ v>ÌÊ «ÀiÕÛiÊ `iÊ LÊ ÃiÃÊ iÃÌÊ ÀiVÊ \Ê Ê `jÌÀiÊ >ÕÊ VÃÃ>ÀiÊ µÕiÊÃiÃÊÃÕ«XÃÊDÊÃÊj}>À`ÊÃÌÊ>LÃÕÀ`iðÊ
iÌÊ «ÕÀÀ>ÌÊ kÌÀiÊ ÕÊ ÛiÕÀ]Ê >ÀÃÊ µÕ½Ê À>««ÀÌiÊ ½LiÌÊ µÕ½Ê >Ê ÌÀÕÛjÊ ¶Ê \Ê A-t-on idée d’une chose pareille ? Je trouve dans la rue une montre ; je me détourne de mon chemin pour vous la rapporter, et voilà comment je suis reçu !Ê°ÊxÊDÊÇ®° b.Ê iÊ «iÀÃ>}iÊ À`VÕiÊ iÃÌÊ iÊ VÃÃ>Ài]Ê µÕÊ ÃÕ«XiÊ ÀiV]Ê Ã>ÃÊ v`iiÌ]Ê iÌÊ s’emporte lorsque son interlocuteur lui fait comprendre que ses questions n’ont pas lieu `½kÌÀi°ÊiÊVÃÃ>ÀiÊý`iÌwiÊDÊÃ>ÊvVÌÊ et agit au nom de ses devoirsÊ°ÊÇ£®Ê\Ê>ÊÀjÃÃÌ>ViÊ`iÊ ÀiV]ÊDÊ«>ÀÌÀÊ`iÊ>Ê}iÊnä]ÊiÊv>ÌÊ µÕ½iÝ>ViÀLiÀÊÃ>ÊviÊÃÕ«XiÕÃi° 7. a.ÊiÊÊBreloc est issu du nom commun breloque]Ê µÕÊ `jÃ}iÊ ÕÊ «iÌÌÊ LÕÊ Ã>ÃÊ Û>iÕÀ]ʵÕiʽÊ>ÌÌ>V
iÊDÊÕiÊV
>iÊ`iÊÌÀiÊ ÕÊDÊÕÊLÀ>ViiÌ°ÊiÊÊiÃÌÊVµÕi]ÊV]ÊÃÊÊ iÊ iÌÊ iÊ À>««ÀÌÊ >ÛiVÊ ½LiÌÊ µÕiÊ ÀiVÊ iÃÌÊ ÛiÕÊ>««ÀÌiÀÊ>ÕÊVÃÃ>À>ÌÊ\ÊÕiÊÌÀi°Ê>Ê ÃVmiÊ ÀjÛmi]Ê `½>ÕÌÀiÊ «>ÀÌ]Ê µÕiÊ ÀiVÊ iÃÌÊ «ÀÃiÀÊ `iÊ >Ê ÃÌÕ>Ì]Ê ViÊ ÕiÊ LÀiµÕiÊ iÃÌÊ>ÌÌ>V
jiÊDÊÕiÊÌÀi°ÊiÊÊ«Ài`Ê>ÀÃÊ une valeur métaphorique. b. un ton qui ne me revient pasÊ°Ên{®ÊÃ}wiÊ ÊÕÊÌʵÕÊiÊiÊ«>ÌÊ«>ÃÊÊÆÊvotre figure, qui me revient, elle !Ê°Ênx®ÊÃ}wiÊÊiÊiÊÃÕÛiÃÊ `iÊÛÌÀiÊw}ÕÀiÊ°ÊiÊÌÊsouvenirÊ>««>À>ÌÊ`>ÃÊ >ÊÀj«µÕiÊÃÕÛ>ÌiÊ`ÕÊVÃÃ>ÀiÊ°ÊnÇ®° 7- Jouer des scènes de comédie
99
8.ÊiÊ«ÀVj`jÊi«ÞjÊ«>ÀÊ ÕÀÌiiÊVÃÃÌiÊ DÊ v>ÀiÊ «>ÀiÀÊ iÃÊ `iÕÝÊ «iÀÃ>}iÃÊ iÊ kiÊ Ìi«Ã]ÊV
>VÕÊÃÕÛ>ÌÊÃÊ`ÃVÕÀÃÊiÌÊiÊÛÕ>ÌÊ Vj`iÀÊ iÊ ÀiÊ DÊ ½>ÕÌÀi°Ê ½ivviÌÊ «À`ÕÌÊ iÃÌÊ VµÕiÊ\ÊiÃÊ`iÕÝÊ«iÀÃ>}iÃÊÃÌÊiviÀjÃÊ `>ÃÊiÕÀÊ}µÕiÊiÌÊiÊ«>ÀÛiiÌÊ«ÕÃÊDÊVÕµÕiÀÊ\ÊV
>VÕÊÛiÕÌÊ`iÀʽ>ÕÌÀiÊ«>ÀÊ>Ê parole. 9. a.Ê ½>ÌÌÌÕ`iÊ `ÕÊ VÃÃ>ÀiÊ >LÕÌÌÊ DÊ ViÊ µÕiÊ ÀiVÊ ViÃÃiÀ>]Ê DÊ ½>ÛiÀ]Ê `iÊ ÃiÊ V«ÀÌiÀÊiÊ
kÌiÊVÌÞi]ÊiÊÀ>««ÀÌ>ÌÊÕÊLiÌÊ ÌÀÕÛjÊ \Ê ça m’apprendra à rendre service et à me conduire en honnête hommeÊ°ÊÇn®ÊÆÊEh bien, que j’en trouve encore une !… que j’en trouve encore une, de montre !Ê°Ê£ä££ä®°Ê iÊ >LÕÌÌÊ`VÊDʽÛiÀÃiÊ`iÊViʵսiiÊ`iÛÀ>ÌÊiÌÊ favorise la malhonnêteté. b.Ê >ÃÊ ViÌÌiÊ ÃVmi]Ê ÕÀÌiiÊ VÀ̵ÕiÊ ½>LÃÕÀ`ÌjÊ `iÊ ½>`ÃÌÀ>Ì]Ê µÕÊ >««µÕiÊ `iÃÊ VÃ}iÃ]ÊÃ>ÃÊÌiÀÊV«ÌiÊ`iÊ>ÊÀj>Ìj°Ê½>`ministration porte ici atteinte aux libertés individuelles et tente d’exercer une autorité sur les ÕÀÃÊÆÊiiÊÕÃiÊiÌÊ>LÕÃiÊ`iÊÃÊ«ÕÛÀ]Ê>ÕÝÊ `j«iÃÊ`iÃÊVÌÞiÃʵսiiÊV`ÕÌÊDʽiÝ>ëjration. ➜ OBSERVER UNE MISE EN SCÈNE
10.Ê ½>}iÊ iÃÌÊ ÕiÊ «
Ì}À>«
iÊ iÊ ÀÊ iÌÊ L>V]Ê «ÀÃiÊ ÀÃÊ `½ÕiÊ Ài«ÀjÃiÌ>ÌÊ `iÊ >Ê «mViÊ iÊ £x£]Ê ÃiÊ iÊ ÃVmiÊ «>ÀÊ ,LiÀÌÊ Manuel.
100
11.Ê iÊ `jVÀÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ iÊ LÕÀi>ÕÊ `ÕÊ VÃÃ>Ài°ÊiÊLiÀÊÃiÊV«ÃiÊ`½ÕiÊÌ>Li LÕÀi>Õ]Ê >ÛiVÊ ÕiÊ >«iÊ `iÊ LÕÀi>ÕÊ iÌÊ ÕiÊ ÃiÌÌi]Ê `iÊ `iÕÝÊ v>ÕÌiÕÃÊ ÕÊ «ÕÀÊ iÊ Vmissaire ; un pour son visiteur) et d’un meuLiV>ÃÃiÕÀ]Ê«>VjÊVÌÀiÊiÊÕÀ]ÊDÊ}>ÕV
iÊ`ÕÊ LÕÀi>Õ°Ê ÕÊ ÕÀ]Ê `iÀÀmÀiÊ iÊ LÕÀi>Õ]Ê ÌÀiÊ ÕÊ buste en plâtre de Marianne (représentant la ,j«ÕLµÕi®ÊiÌÊ`iÃÊ>vwV
iÃÊÀ>««i>ÌÊiÃÊ>ÝiÃÊ >`«ÌjiÃÊ «>ÀÊ ½VVÕ«>ÌÊ `iÃÊ iÕÝÊ \Ê Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place ; la deuxième porte sur le silence au traÛ>]Ê>Ê`iÀmÀiÊÃÕÀÊiÃÊ`ÀÌÃÊiÌÊiÃÊ`iÛÀðÊiÊ VÃÃ>ÀiÊ >Ê `VÊ «iÀÃ>ÃjÊ ÃÊ LÕÀi>Õ]Ê ces pancartes relayant son discours. 12.ÊiÃÊ`iÕÝÊ«iÀÃ>}iÃÊÃÌÊiÊVÃÃ>ÀiÊ DÊ}>ÕV
i®ÊiÌÊ ÀiVÊDÊ`ÀÌi®°ÊiÊVÃÃ>ÀiÊ «ÀÌiÊÕiÊÀi`}ÌiÊiÌÊÕiÊV
iÃiÊDÊVÊÌ>Ì°Ê ÀiVÊ«ÀÌiÊÕÊ>Ìi>ÕÊiÌÊÌiÌÊÕÊV
>«i>ÕÊiÌÊÕiÊV>iÊDÊ>Ê>° 13.Ê iÊ VÃÃ>ÀiÊ ÃiLiÊ Ã>ÕiÀÊ ÀiVÊ µÕÊ vient d’arriver (il a encore sa canne et son cha«i>ÕÊDÊ>Ê>®°Ê"ÊiÊ`ÃÌ}ÕiÊ>ÕVÕiÊ>ÃÌjÊiÌÀiÊiÃÊ`iÕÝÊ«iÀÃ>}iðÊ>Ê«
Ì}À>phie pourrait correspondre aux deux premières Àj«µÕiÃÊ`iʽiÝÌÀ>ÌÊ°ÊÎÊDÊx®Ê\
Le commissaire. – Veuillez vous expliquer. Breloc. – Monsieur le commissaire, c’est bien simple. Je viens déposer entre vos mains une montre que j’ai trouvée cette nuit…
➔ L’ATELIER DE JEU THÉÂTRAL Livre de l’élève, p. 145
2. L’étude des didascalies
Chez Feydeau
Le décor
Les accessoires
Les déplacements des personnages
Les gestes et les attitudes
Le ton des répliques
table de travailÊ°ÊÓ®]Ê fauteuil de bureau (l. 3).
son dictionnaire ouvert devant lui sur la table °ÊxÈ®°
Rose qui paraît (l. 9) ; arrivant du pan coupé de gauche (l. 11) ; qui est descendue jusqu’au milieu de la scène (l. 16) ; Elle fait mine de remonter °ÊÓä®ÊÆÊqui s’est arrêtéeÊ°ÊÓήÊÆÊ Elle remonte °ÊÓÈ®ÊÆÊau moment où elle va sortirÊ°ÊÓÇ®ÊÆÊ redescendant °ÊÓ®ÊÆÊquittant son bureau et poussant familièrement Rose vers la porte pan coupé °ÊxÎx{®ÊÆÊ Elle sort (l. 61) ; Redescendant jusque devant la table contre laquelle il s’adosseÊ°ÊÈÓ®°
Follavoine, penché sur sa table de travail, la jambe gauche repliée sur son fauteuil de bureau, la croupe sur le bras du fauteuil, compulse son dictionnaire °Ê£{®ÊÆÊSans relever la tête et avec humeur (l. 8) ; se replongeant dans son dictionnaire °Ê£Î]ÊÈÎÈ{®ÊÆÊ relevant la tête, sans lâcher son dictionnaire °ÊÓ£®ÊÆÊse redressant en refermant son dictionnaire sur son index de façon à ne pas perdre la pageÊ°ÊÎÇÎn®ÊÆÊ ouvrant de grands yeux °Ê{£®ÊÆÊhaussant les épaules °Ê{{]Êx£®ÊÆÊil reparcourt des yeux la colonne qu’il vient de lire (l. 68).
avec brusquerie °Ê£{®ÊÆÊavec indifférence (l. 19) ; Sur le même ton brusque °ÊÓ£ÓÓ®ÊÆÊqui ne comprend pas (l. 31) ; ahurie (l. 33) ; Comme pour se justifier °ÊÎx]Êxx®ÊÆÊ abrutieÊ°Ê{Ç®ÊÆÊ voulant avoir comprisÊ°Êxä®°
7- Jouer des scènes de comédie
101
Chez Courteline
102
Le décor
Les accessoires
Les déplacements des personnages
Les gestes et les attitudes
Le ton des répliques
sa table (l. 16).
une montre (l. 11).
Apparition, sur le seuil de la porte, de Breloc, qui entre […] et gagne le milieu du théâtreÊ°Ê£Ó®ÊÆÊ Il va à sa table (l. 16) ; qui bonditÊ°Êä®ÊÆÊ Le commissaire court à la porte, qu’il ouvreÊ°Ê£ä{®ÊÆÊ emmené presque de forceÊ°Ê£ä®ÊÆÊIl disparaît (l. 111).
se découvre (l. 1) ; Il tire de son gousset et remet au commissaire une montre que celui-ci examine longuement °Ê£££Ó®ÊÆÊfait jouer un tiroir et y enfouit la montre de Breloc (l. 16) ; l’arrêtant du geste (l. 18) ; après avoir pris noteÊ°Êxή°
secÊ°ÊÓÓ®ÊÆÊun peu étonné °ÊÓήÊÆÊun commencement d’impatience dans la voix °Ê{Ç®ÊÆÊqui se monte peu à peuÊ°Êx{®ÊÆÊ ironiqueÊ°ÊÈä®ÊÆÊ stupéfait (l. 89).
8!!MÖbojnbm!ebot!mf!spnbo! eÖbwfouvsft
Livre de l’élève, p. 146 à 167
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du chapitre
Découvrir quatre grands romans d’aventures. Étudier la place et le rôle de l’animal dans le récit d’aventures.
■ ■
La problématique du chapitre Ce chapitre a pour objectif de regrouper trois auteurs du programme (Joseph Kessel, Jack London, Jules Verne), autour de la problématique de l’aventure animale. Il a été construit autour de plusieurs axes : le statut de l’animal dans le récit, la dimension initiatique, la thématique animal sauvage / animal apprivoisé. Le statut de l’animal L’animal engagé dans un récit d’aventures peut avoir deux statuts : UÊÌi>ÌÊ iÊ ÀiÊ «ÀV«>]Ê Ê iÃÌÊ iÊ héros du récit ; c’est le cas dans Croc-Blanc, L’Appel de la forêt et Le Lion (avec une nuance : le titre met en avant l’animal, mais il est lié à Patricia, qui fait aussi figure d’héroïne) ; Uʽ>>Ê «iÕÌÊ kÌÀiÊ ½ÕÊ `iÃÊ personnages du roman et jouer un rôle dans le récit d’aventures. Il est souvent au service des humains, comme le chien Top dans le roman de Jules Verne, L’Île mystérieuse : Top est le chien d’un jeune garçon, Harbert Brown ; il pressent les dangers, sauve son maître de la mort et permet à ses >ÃÊ`iÊÀiÌÀÕÛiÀÊÃÊV
iÊ`>ÃÊ>ÊvÀkÌ° Roman animalier et roman d’apprentissage Le roman d’aventures animalier peut se rattacher au récit d’apprentissage (en lien avec le conte étudié en 6e : chapitre 2, « Des récits d’apprentissage »). Ainsi, Croc-Blanc apprend, en grandissant, à chasser avec sa mère ; puis
il est confronté aux hommes, découvrant le camp des Indiens et ses lois. Il est enfin lancé dans l’aventure de la vie, avec ses joies et ses peines. Mais l’initiation peut se faire aussi pour les humains : le narrateur du Lion va découvrir auprès de Patricia et de King un autre monde, celui des espaces sauvages, de l’innocence et de la liberté. La portée de ces récits : des animaux et des hommes
L’approche romanesque d’animaux sauvages apprivoisés (le lion), d’animaux oscillant d’un état à l’autre (Croc-Blanc, Buck), ou encore d’animaux domestiques (Top) conduit à une réflexion sur l’univers sauvage, sur les lois qui régissent la nature, et la place que tient ou doit ÌiÀÊ ½
iÊ `>ÃÊ ViÌÊ ÕÛiÀÃ°Ê ½jÌÕ`iÊ ÀiÛkÌÊ une dimension écologique : elle doit inciter l’élève à devenir un citoyen responsable et respectueux de la préservation du milieu naturel et des espèces animales.
Construction du chapitre Les activités de lecture UÊiÊVÀ«ÕÃÊ`ÕÊV
>«ÌÀiÊiÃÌÊV«ÃjÊ`iÊquatre extraits : – l’extrait de Croc-Blanc (p. 150-151) raconte la première sortie du louveteau hors de sa tanière, la curiosité qui l’envahit, les risques qu’il prend pour regarder le monde inconnu qui s’offre à lui, puis la chute et la première expérience de la douleur. Cette aventure constitue pour lui sa première leçon de vie ; – l’extrait du Lion (p. 152-153) présente la rencontre du narrateur, un adulte venu d’Europe, avec Patricia, une enfant qui vit dans la brousse africaine, et King le lion, un fauve à
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demi apprivoisé. Pour le narrateur, il va s’agir d’une initiation au monde de la nature, dont la frontière est marquée par le mur végétal (l. 1). Au-delà de ce mur, le spectacle qui s’offre à lui est quasi magique : un lion et une petite fille sont côte à côte ; cette petite fille est douée d’un grand pouvoir, celui de maîtriser le grand fauve. Pour le narrateur, l’initiation implique des épreuves : ressentir la peur, puis obéir à la lettre aux ordres de l’enfant. La suite de l’extrait (donnée en évaluation, p. 166-167) marque l’accomplissement de l’initiation, la rencontre mystérieuse du lion et de l’homme : King connaît désormais le narrateur ; – l’extrait de L’Île mystérieuse (p. 154-155) se situe au début du roman : cinq personnages se sont embarqués en ballon, pour fuir les sudistes qui les retenaient prisonniers, lors de la guerre de Sécession ; mais le ballon s’est déchiré et s’est écrasé sur une île, au large de la NouvelleZélande. L’un d’entre eux, l’ingénieur Smith, a disparu ; son chien Top non plus n’est pas là. Le passage se situe au moment où les personnages voient le chien revenir seul ; ils pensent alors qu’ils retrouveront le maître grâce à son chien, qui tient ici le rôle d’adjuvant ; – l’extrait de L’Appel de la forêt (p. 156-157) se situe à la fin du roman. Buck, le chien-loup, répond à l’appel de son congénère ; il quitte le monde des humains et revient à ses origines sauvages. Ce texte invite à une réflexion sur les lois de la nature, la fraternité et la liberté. UÊ> lecture de l’œuvre complète (p. 158) porte sur Croc-Blanc, un roman initiatique qui retrace les aventures de Croc-Blanc, mi-loup mi-chien, né dans le Grand Nord, et qui fait son apprentissage de la vie en société. Le dénouement est heureux : Croc-Blanc, adulte, entouré d’une portée de chiots, connaît le bonheur en Californie, auprès de ses maîtres. UÊ iÃÊ ÀjVÌÃÊ >>iÀÃÊ ÃÌÊ «À«ÃjÃÊ iÊ lecture cursive (p. 165) : des classiques étrangers, comme Le Grizzly de James Oliver Curwood ou Le Poney rouge de John Steinbeck, sans oublier les deux très beaux romans de Daniel Pennac, Cabot-Caboche et L’Œil du loup. Une lecture documentaire sur les animaux en voie de disparition permet de sensibiliser les jeunes à l’avenir de la planète et au rôle destructeur ou protecteur que les hommes peuvent y jouer. L’étude de la langue UÊ grammaire (p. 160), les faits de langue abordés sont ceux qui sont récurrents dans les récits étudiés : les prépositions introduisent
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les circonstances de l’action ; l’expression de la cause explicite les motivations des personnages et de leurs actions ; les fonctions grammaticales de sujet, de COD et de complément d’agent (en lien avec les formes active et passive) mettent en valeur l’agent ou le patient et permettent de traduire les rapports de force entre les personnages. UÊ"ÊÀjÛÃiÀ>ÊiÊkiÊÌi«ÃÊ> conjugaison passive (p. 160). UÊ orthographe (p. 161), la présence de nombreux dialogues dans les textes invite à un retour sur la ponctuation : un texte sans ponctuation, extrait de L’Île mystérieuse, est proposé aux élèves (on y voit le chien Top jouer le rôle de messager). La dictée préparée, extraite de L’Appel de la forêt, permet de réviser l’orthographe de l’impératif et l’accord des adjectifs. UÊ ViÀ>ÌÊ iÃÊ figures de style (p. 161), on s’attachera à revoir la comparaison, présente dans la plupart des textes étudiés. UÊi vocabulaire (p. 162) est en lien avec le monde animal. On y trouve des exercices divers : races de chien, expressions autour des mots loup et chien, étymologie (héritage des mots canis et kuôn), antonymes, cris d’animaux, famille de mots (autour du mot peur), expression physique des sentiments et une activité plus ludique sous forme de mots croisés. Les activités d’écriture et d’oral UÊiÃÊexercices d’écriture sont variés (p. 163) : rédaction d’une fiche documentaire (à propos d’un métier en rapport avec les animaux), description d’un animal, description et justification (choisir un animal et justifier son choix), récit (raconter l’exploit d’un animal). Des activités d’écriture plus courtes sont également proposées au fil des extraits (p. 151, 153, 155, 157) : elles permettent de réinvestir ou de prolonger un point abordé dans le texte. UÊʽoral (p. 164), on demandera aux élèves de faire un exposé, de présenter un roman d’aventures animales lu en lecture cursive, de réciter un poème (« Zoo » de Michel Butor). Pour préparer la présentation du livre, on utilisera la fiche méthode proposée page 374. L’évaluation L’évaluation (p. 166-167) porte sur un extrait du Lion, qui fait suite à l’extrait des pages 152-153. Elle permet de réinvestir le travail de grammaire sur les prépositions et le passif, ainsi que la figure de la comparaison. La lecture de l’image porte sur la photographie d’un lion et invite à
mettre en relation le texte et l’image. L’exercice d’écriture consiste à rédiger un récit de rencontre entre le narrateur élève et un animal.
Bibliographie UÊ Yves SIMON, Jack London, Le Vagabond magnifique, Mengès (2009).
UÊ Jennifer LESIEUR, Jack London, Tallandier (2008). UÊOlivier et Patrick POIVRE D’ARVOR, Le Monde selon Jules Verne, Mengès (2005). UÊOlivier WEBER, Kessel, le Nomade éternel, J’ai lu, coll. « Arthaud poche » (2010).
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans l’univers des animaux ! Livre de l’élève, p. 146-147
On entrera dans le chapitre par la lecture de cette double-page, complétée par celle des
repères (p. 148-149) : les élèves rempliront le tableau de la question 1, en s’appuyant sur les textes cités, sur les cartes, sur les légendes et sur l’ensemble de l’iconographie. On montrera que l’aventure, dans les quatre romans, est liée au dépaysement.
Question 1 Livre de l’élève, p. 149
Titre du roman
Auteur
Animal
Nom de l’animal
Lieu de l’action
L’Île mystérieuse
Jules Verne
un chien
Top
une île inconnue et déserte dans le Pacifique
L’Appel de la forêt
Jack London
un chien-loup
Buck
de la Californie au Grand Nord canadien
Croc-Blanc
Jack London
un loup
Croc-Blanc
du Grand Nord canadien à la Californie
Le Lion
Joseph Kessel
un lion
King
une réserve africaine, au Kenya
À la découverte du monde Livre de l’élève, p. 150-151
Jack London, Croc-Blanc OBJECTIFS ■ ■
Analyser un récit d’apprentissage. Étudier le champ lexical de la peur.
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.ÊÊ>Ê>ÃÃ>Vi]ÊiÃÊÕÛiÌi>ÕÝÊ«mÃiÌÊiÌÀiÊ 300 et 500 g ; ils sont sourds et aveugles, totalement désarmés ; ils n’ouvrent les yeux qu’au bout de deux semaines et commencent à entendre après environ trois semaines. Ils craignent le froid et l’humidité et sont la proie des grands rapaces comme l’aigle et le grand-duc.
Dès deux semaines, les louveteaux peuvent marcher. La curiosité les pousse à sortir de leur tanière et à jouer devant. Dès l’âge de six mois, le louveteau commence son éducation, il apprend à connaître les pistes, les proies et les limites de son territoire. De taille adulte vers un an, il participe à la vie de la meute. 2. L’échine est la colonne vertébrale d’un animal, région correspondant au dos. Les babines sont les lèvres pendantes de certains animaux comme le chien, le loup, etc. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Le narrateur mène le récit à la troisième personne. 2. a. Les éléments qui composent le cadre naturel sont au nombre de trois : la grotte où le louÛiÌi>ÕÊiÃÌÊjÊiÌʵսÊý>««ÀkÌiÊDʵÕÌÌiÀÊ«ÕÀÊ>Ê 8 - L’animal dans le roman d’aventures
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première fois (Il s’accroupit au débouché de la grotte, l. 2) ; la rivière, en contrebas, qui coule au pied de la grotte (une partie de la rivière libérée par le dégel et qui miroitait au soleil, °Ê£ä££®ÊÆÊ>ÊvÀkÌÊ`iÊÃ>«ÃÊle tronc desséché d’un sapin mort près de la berge, l. 11-12). b. La grotte est située en hauteur, comme en témoignent les termes suivants : descendait abruptement […] à moins d’un mètre en dessous de la grotte (l. 12-13) ; il boula le long de la pente (l. 19) ; dégringolade (l. 20). 3. La mère du louveteau a interdit à son petit de quitter la grotte, dont il n’a encore jamais franchi le seuil. 4. a. On rencontre dans ce texte de nombreux termes appartenant au vocabulaire de la peur : angoisse (l. 1) ; peur (l. 3, 8) ; menace (l. 4) ; frayeur (l. 6) ; craintes (l. 9) ; terreur (l. 21) ; peur panique (l. 24). Ce qui effraie le louveteau est l’inconnu, mentionné à trois reprises dans le texte : L’inconnu prenait là de nouvelles dimensions (l. 1) ; l’inconnu, pour lui, était synonyme de menace (l. 3-4) ; L’inconnu avait fini par s’emparer de lui (l. 21). b. Le louveteau répond à la menace par la menace : Les poils hérissés tout au long de l’échine, il retroussa ses babines sur une ébauche de grondement qui se voulait féroce (l. 4-5). 5. Trois expressions, comprenant des verbes de perception visuelle, traduisent la curiosité du louveteau pour ce qui l’entoure. Deux figurent dans le passage qui précède sa chute : Il continua d’observer avec un intérêt croissant (l. 7) ; Il commença à détailler ce qui était proche de lui (l. 10). La dernière se situe après que le louveteau s’est remis de sa chute : il s’assit afin de considérer ce qui l’entourait (l. 38-39). Le terme curiosité est également présent (l. 10). Le louveteau passe donc, à deux reprises, de la peur à la curiosité pour l’inconnu. 6. Le louveteau tombe, car il ignore ce qu’est une dénivellation et il s’avance dans le vide sans avoir conscience du danger : le jeune louveteau avait toujours vécu sur un seul niveau (l. 14) ; Il ne savait même pas ce qu’était une chute (l. 15-16). C’est son inexpérience du monde qui provoque sa chute. Cette chute est décrite en plusieurs étapes, dont rendent compte les verbes de mouvement : il s’avança dans le vide (l. 16) ; il bascula en avant, la tête la première (l. 17-18) ; il boula le long de la pente (l. 19) ; Le jeune loup perdit peu à peu de la vitesse (l. 29) ; s’arrêter (l. 30).
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7. Les termes qui traduisent les cris du louveteau sont les suivants : grondement (l. 5) ; grogner (l. 8) ; glapissement (l. 19) ; piauler (l. 25) ; hurlement, long et plaintif (l. 30-31). Les deux premiers termes traduisent la peur du louveteau, qu’il tente de surmonter en essayant de faire peur à son tour. Les trois autres traduisent à la fois la douleur et la panique ressenties lors de la chute. 8. L’instinct du louveteau lui fait trouver tout de suite le comportement adapté à sa nouvelle situation : il fait sa toilette pour éliminer les traces de la chute (il entreprit de se lécher soigneusement, l. 34-35) et appréhende le monde qu’il découvre avec curiosité et attention (il s’assit afin de considérer ce qui l’entourait, l. 38-39). Le narrateur le compare à un homme débarqué sur la planète Mars (l. 40-41). Le louveteau se retrouve dans un monde inconnu, dont il ne connaît pas la géographie, ni le fonctionnement. Mais tout comme un astronaute, il j«ÀÕÛiÊÕÊ`jÃÀÊ`iÊVµÕkÌiÊiÌÊÛiÕÌÊDÊ>ÊvÃÊ apprendre à connaître ce nouveau monde et se l’approprier. 9. L’expression la muraille du monde (l. 42-43) est une métaphore. Elle signifie que le louveteau a quitté le monde protégé de la grotte, considérée comme extérieure au monde, pour pénétrer dans un nouvel univers, qui lui était jusqu’ici interdit. L’image de la muraille rend compte de la taille et de la force de cet univers, immenses par rapport au jeune louveteau, et donne une idée de la difficulté de l’entreprise qu’il vient d’accomplir.
Rencontre avec un animal sauvage Livre de l’élève, p. 152-153
Joseph Kessel, Le Lion OBJECTIFS
Étudier les relations entre l’homme et l’animal. ■ Analyser l’expression du danger. ■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
On pourra conseiller aux élèves le site académique de Toulouse : www2.ac-toulouse. fr/col-jmoulin-toulouse/4c298/felins/felins07. htm, ou le site Wikipédia, notamment pour la description de l’animal ou encore Wiki junior,
clair et facile : http://fr.wikibooks.org/wiki/ Wikijunior:Les_félins/Les_lions. On trouvera également de très belles photographies de lion sur le site www.dinosoria.com/lion.htm. On retiendra le poids de l’animal (environ 200 kg), sa fourrure fauve, sa crinière (réservée au mâle), ses grands yeux jaunes, la puissance de sa mâchoire et de ses canines (6 cm de long), sa forte musculature ; le bout de la queue, terminé par une touffe noire, contient un embout en corne, dont le lion se sert comme d’une tapette, notamment pour chasser les mouches (voir texte p. 152, l. 18-19 : sa queue balaya l’air immobile et vint claquer comme une lanière de fouet contre son flanc). Le lion chasse pour se nourrir, jamais pour le plaisir. Un adulte a besoin en moyenne de 5 kg de viande par jour. Le lion vit en famille : un mâle dominant règne sur un groupe de deux ou trois autres mâles, cinq à dix femelles et leurs petits. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Le récit est mené à la troisième personne. 2. La scène se déroule dans la savane, au pied d’un arbre : il y avait un ample espace d’herbes rases. Sur le seuil de cette savane, un seul arbre s’élevait (l. 2 à 4). 3. La scène comporte trois personnages : le narrateur, Patricia et King, le lion. Au début, le lion et l’enfant sont couchés à terre au pied de l’arbre (Dans son ombre, […] un lion était couché sur le flanc, l. 6-7 ; entre les pattes de devant, […] je vis Patricia, l. 10-11) ; le narrateur est à distance. Puis, le narrateur, répondant aux ordres de Patricia, s’avance vers le groupe : J’avançai (l. 40) ; de pas en pas, je voyais la distance diminuer d’une façon terrifiante entre le lion et ma propre chair (l. 41-42). 4. Le narrateur se livre à un portrait détaillé du lion, dont nombre des parties du corps sont nommées : la tête (l. 6, 17) ; le / son flanc (l. 7, 19) ; sa robe (l. 8) ; la crinière (l. 8, 26, 34-35) ; le mufle (l. 9, 27, 34) ; les pattes (l. 10) ; les griffes, le poitrail (l. 11) ; la gueule (l. 12) ; la toison (l. 13), sa / la queue (l. 18, 23, 33), les yeux (l. 27, 37). 5. Bien qu’il soit au repos, il se dégage du lion une image de puissance et de beauté : Un lion dans toute la force terrible de l’espèce et dans sa robe superbe (l. 7-8). Le narrateur éprouve à la fois de l’admiration et de la peur face à l’animal, comme en témoignent les adjectifs terrible et superbe. 6. a. Les expressions qui traduisent le danger que représente le lion sont les suivantes : la force terrible (l. 7-8) ; les pattes […] énormes, qui jouaient à sortir et à rentrer leurs griffes
(l. 10-11) ; grand fauve (l. 11-12) ; la gueule entrouverte (l. 12) ; la monstrueuse toison (l. 13) ; Le lion […] gronda (l. 17) ; sa queue […] vint claquer comme une lanière de fouet (l. 18-19). On remarque à nouveau le rôle essentiel des adjectifs dans l’expression du danger. b. Le narrateur est d’abord fasciné par le spectacle offert par Patricia et le lion, au point d’en oublier le danger : j’étais mal gardé par la raison et même par l’instinct (l. 15-16). Le mouvement et le bruit de la queue du lion le ramènent à la réalité : Alors je cessai de trembler : la peur vulgaire, la peur misérable avait contracté chacun de mes muscles (l. 19-20). Il juge qu’il est devenu fou d’avoir voulu approcher un tel fauve, folie que lui a communiquée Patricia : Patricia était folle et m’avait donné sa folie (l. 21-22). 7. La familiarité de Patricia avec le lion se traduit à la fois par sa position entre les pattes de l’animal, le dos appuyé contre son poitrail : entre les pattes de devant, […] je vis Patricia. Son dos était serré contre le poitrail du grand fauve (l. 10 à 12). Elle se voit également dans ses gestes : Une de ses mains fourrageait dans la monstrueuse toison (l. 12-13) ; Patricia tira violemment sur la crinière (l. 26) ; elle se mit à gratter le mufle du fauve entre les yeux (l. 26-27). Ces gestes énergiques, mais aussi pleins de tendresse traduisent à la fois l’autorité de Patricia, reconnue par le lion, et sa certitude que l’animal ne lui fera aucun mal. 8. a. Patricia utilise une voix dépourvue de vibrations, de timbre, de tonalité (l. 23-24), insonore (l. 36), sans résonance (l. 39), mais aussi musicale (en chantonnant un peu, l. 28). Cette voix monocorde est destinée à ne pas effrayer le lion, en laissant percevoir des émotions qui «ÕÀÀ>iÌÊ ½µÕjÌiÀ°Ê ½iÃÌÊ «ÕÀÊ >Ê kiÊ raison que Patricia répète les mots suivants : Reste tranquille, King. Tu vas rester tranquille. C’est un nouvel ami. Un ami, King, King. Un ami… un ami… (l. 29-30). Elle joue également sur la diversité des langues : Elle parla d’abord en anglais, puis elle usa de dialectes africains (l. 31). C’est donc autant la voix que les mots qui rassurent le lion. b. Au son de la voix de son amie, le lion s’apaise : La queue menaçante retomba lentement sur le sol. Le grondement mourut peu à peu (l. 33-34). Le lion revient à sa position initiale, allongé dans l’herbe : Le mufle s’aplatit de nouveau contre l’herbe (l. 34). 9. Patricia ordonne d’abord au narrateur, en utilisant l’impératif, de ne pas approcher (Attendez, l. 25), puis d’avancer peu à peu (Faites un 8 - L’animal dans le roman d’aventures
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pas, l. 36 ; Encore, l. 39) : c’est elle qui rythme la rencontre ; le narrateur, comme le lion, lui obéit, en dépit de sa peur : De commandement en commandement (l. 41). ➜ LIRE L’IMAGE
10. L’image est tirée d’un téléfilm intitulé Le Lion, adapté du roman. 11. Deux personnages figurent sur cette photographie : Patricia et le lion King. 12. Le cadre est celui de la rencontre relatée dans le texte : l’herbe sèche et jaunie est caractéristique de la savane ; on distingue, sur la gauche, la base du tronc noueux d’un arbre imposant. 13. L’image correspond à la découverte par le narrateur du lion couché sur le flanc avec la petite fille adossée à son poitrail : Dans son ombre, la tête tournée de mon côté, un lion était couché sur le flanc. […] Son dos était serré contre le poitrail du grand fauve (l. 6 à 12).
L’animal au service des hommes Livre de l’élève, p. 154-155
Jules Verne, L’Île mystérieuse OBJECTIFS
Découvrir le rôle de l’animal domestique dans un récit d’aventures. ■ Analyser les procédés du suspense. ■ Étudier la fonction du dialogue dans le récit. ■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. La guerre de Sécession a eu lieu entre 1861 et 1865 aux États-Unis : elle a opposé les États du Nord, favorables à l’abolition de l’esclavage, et les États du Sud qui souhaitaient le conserver. 2. Atlanta est la capitale de la Géorgie, État situé sur la côte est des États-Unis, au nord de la Floride. L’océan Pacifique borde (entre autres) la côte ouest des États-Unis. 3. Les chiens anglo-normands sont des chiens de chasse courants, d’assez grande taille, très résistants. Leur poil est ras, leur robe est bicolore ou tricolore (blanc, noir, marron), les oreilles sont longues et pendantes, le museau allongé, la queue longue et fine. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. La scène se passe sur une île du Pacifique, où les personnages ont échoué, après que le
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ballon, à bord duquel ils ont fui Atlanta, s’est déchiré, dans un lieu nommé les Cheminées, qui leur sert d’abri. Elle a lieu durant la première nuit que les naufragés passent sur l’île : il pouvait être deux heures du matin (l. 1). 2. a. Les personnages sont des naufragés. Ils se sont endormis (Pencroff, profondément endormi]Ê°ÊÓ®]Ê>ÀÃʵÕiÊ>ÊÌi«kÌiÊVÌÕiÊ`iÊ faire rage. Lors de la chute du ballon, deux des membres de l’équipe, l’ingénieur Smith et son chien Top, ont disparu. b. L’un des personnages, le reporter Gédéon Spilett, a entendu un bruit suspect. Il réveille le marin Pencroff, pour qu’il l’aide à identifier ce bruit : Qu’est-ce ? (l. 3) ; Écoutez, Pencroff, écoutez ! (l. 6). c. Les personnages qui parlent sont le marin Pencroff et le reporter Gédéon Spilett. Un troisième personnage, un jeune homme du nom de Harbert, intervient plus tard (l. 21). Les personnages cherchent à identifier la nature du bruit qu’ils perçoivent (C’est le vent, l. 8 ; j’ai cru entendre…, l. 9 ; les aboiements d’un chien !, l. 11) et à vérifier, une fois qu’il est identifié, qu’ils ne commettent pas d’erreur. 3. a. Les sensations auditives sont rendues par une série de verbes et de mots qui indiquent la difficulté à distinguer les sons ou le doute : Écoutez (l. 6) ; prêta l’oreille, ne distingua aucun bruit (l. 7) ; en écoutant de nouveau, j’ai cru entendre… (l. 9) ; les mugissements de la tempête (l. 14-15) ; Écoutez… (l. 16) ; écouta plus attentivement (l. 17) ; il crut […] entendre (l. 17-18). Les phrases sont courtes et comportent beaucoup de mots brefs (oui, l. 13, 20 ; non, l. 9 ; Quoi ?, l. 10) ; elles sont fortement ponctuées et sont de type exclamatif (l. 6, 11, 14, 20, 21), injonctif (l. 6, 16), interrogatif (l. 3, 10, 19). On remarque également l’emploi, à plusieurs reprises, des points de suspension, qui laissent les phrases inachevées (l. 9, 13, 15, 16, 19, 20, 21) et, de ce fait, font place au doute. Tous ces procédés permettent de retarder l’issue de la scène et l’identification du bruit. b.Ê>ÊÌi«kÌiÊÀi`Ê`vwViʽ`iÌwV>ÌÊ`iÃÊ aboiements au milieu des rafales (l. 7) et des mugissements (l. 15), qui couvrent tous les autres bruits. 4. a. L’origine du bruit est révélée ligne 11 : Les aboiements d’un chien ! b. Plusieurs questions restent sans réponse : que sont devenus Cyrus Smith et son serviteur Nab ? : il était seul ! Ni son maître ni Nab ne l’accompagnaient ! (l. 27). Comment le chien est-il parvenu jusqu’aux Cheminées ? :
comment son instinct avait-il pu le conduire jusqu’aux Cheminées, qu’il ne connaissait pas ? (l. 28-29). Pourquoi n’est-il ni fatigué, ni sali par sa route ? : détail plus inexplicable encore, Top n’était ni fatigué, ni épuisé, ni même souillé de vase ou de sable !… (l. 31-32). L’adjectif inexplicable est employé à deux reprises dans ce passage (l. 30 et 31), soulignant le mystère de l’apparition de Top. Le lecteur est, comme les personnages, intrigué par ces questions : il est invité à faire des hypothèses, afin de trouver des réponses aux questions, et n’a qu’une envie, poursuivre la lecture, afin de résoudre ce mystère. 5. Le chien dispose de deux qualités, qui lui ont permis de retrouver les naufragés : il a la vitesse des jambes et la finesse de l’odorat, caractéristiques de sa race de chien courant (l. 24-25). 6. C’est surtout avec le jeune Harbert que se manifestent les liens affectifs de l’animal et de l’homme : Harbert l’avait attiré vers lui et lui pressait la tête entre ses mains. Le chien se laissait faire et frottait son cou sur les mains du jeune garçon (l. 33 à 35). Ces manifestations passent par le contact physique, un langage que l’animal comprend et qui lui permet d’exprimer sa joie de retrouver ses compagnons. 7. Top est chargé de guider les trois naufragés vers Cyrus Smith. Pencroff, Gédéon Spilett et Harbert pensent que le chien, fidèle à son >ÌÀi]ÊÃ>ÌÊÙÊÊÃiÊÌÀÕÛiÊiÌʵսÊiÃÌÊ«iÕÌkÌÀiÊ venu chercher auprès d’eux du secours.
Retour à la liberté Livre de l’élève, p. 156-157
Jack London, L’Appel de la forêt OBJECTIFS ■ Analyser la naissance d’une amitié entre deux
espèces d’animaux. Comprendre le sens du titre du roman.
■
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. L’article « loup » sur le site Internet http:// fr.wikipedia.org et le site ministériel www. loup.developpement-durable.gouv.fr (onglets « Loup », « Biologie », « Description physique ») présentent des informations intéressantes sur le loup. Taille et poids : 1 à 1,50 m ; 16 à 60 kg. Vitesse de course : 45 à 60 km/h. Longévité : 13 ans en liberté. >LÌ>ÌÊ\ÊÌ>mÀiÊiÊvÀkÌÊÕÊiÊÌ>}i°
Répartition géographique : Europe, Asie, Amérique du Nord, Groenland. Alimentation : carnivore, se nourrit principalement des grands ongulés (chevreuils, chamois, cerfs, moutons…), rongeurs, reptiles… Reproduction : accouplement une fois par an (seul le couple dominant se reproduit) ; gestation : deux mois ; naissance de deux à cinq petits ; allaitement des petits durant deux mois. 2. Un chien-loup est un animal qui résulte du croisement d’un chien et d’un loup. Il est plus grand et plus puissant qu’un chien, mais peut développer des qualités d’adaptation propres au loup dans un environnement sauvage. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Buck entend l’Appel au cours de la nuit : Une nuit, il fut réveillé tout à coup en sursaut (l. 1). 2. a. L’Appel le met en alerte, et les effets physiques que l’on note (les yeux brillants, les narines frémissantes, le poil hérissé en vagues, l. 1-2) traduisent le désir et la vigilance du chien. b. Les verbes d’action qui montrent qu’il répond à l’Appel sont les suivants : Traversant […] le camp endormi, il s’élança ; se rapprochait ; il ralentit (l. 5 à 7). 3. Le loup est un loup de forêt (l. 9) ; la rencontre a lieu dans une clairière (l. 8). 4. a. Les trois adjectifs qui caractérisent le loup sont : long, gris et maigre (l. 9), qui donnent de lui une image peu agressive. Ces adjectifs rendent compte du point de vue du chien, rap«ÀÌjÊ`>ÃÊ>Ê>ÀÀ>Ì]ÊiÊV
iÊÕkiÊjÌ>ÌÊ décrit par ses qualités de comportement (prudent et rusé, l. 7). b. Dans la suite du texte, le loup est présenté comme une bête (l. 10), une bête sauvage (l. 17) et un fauve (l. 13), qui prend la fuite et qui esquive le chien d’un mouvement souple et furtif (l. 23). Il apparaît comme un animal méfiant, peureux (il avait peur, l. 22) face à un animal qu’il n’a pas l’habitude de fréquenter et dont il ignore les intentions. 5. Buck souhaite entrer en relation avec le loup et lui manifeste un désir d’amitié ; mais son caractère prudent l’incite à tenir le loup en respect : son allure marquait, en même temps que la menace, le désir de faire amitié (l. 12-13) ; plein d’un désir fou de l’atteindre (l. 14) ; avec un petit murmure amical (l. 20-21). 6. Le loup réagit par la fuite : le fauve […] prit soudain la fuite (l. 13) ; il s’échappa et reprit sa course (l. 23) ; s’échapper et recommencer à fuir (l. 25). Lorsqu’il est rejoint par le chien, il se montre dans un premier temps menaçant (grinçant des dents, claquant avec bruit des
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mâchoires, l. 18-19), puis laisse le chien l’approcher (laissa le chien lui flairer le museau, l. 27). 7. Le loup change de comportement lorsqu’il comprend que Buck ne lui veut pas de mal (reconnaissant que Buck ne lui voulait pas de mal, l. 26) : le chien, en effet, ne l’attaque pas lorsqu’il le rejoint. 8. L’entente des deux animaux se manifeste à la fois par le jeu (ils devinrent amis et se mirent à jouer ensemble, l. 27-28) et par leur course commune à la fin du passage : le chien répond à l’invitation du loup et le suit dans l’ombre de >ÊvÀkÌÊcôte à côte, ils se mirent à courir dans la pénombre, l. 32). 9. La persévérance de Buck finit par triompher des craintes du loup, et les deux animaux, dont l’un a grandi parmi les hommes et l’autre loin d’eux, finissent par se comprendre et s’entendre. Les deux animaux ont su surmonter les obstacles liés à leur race et à leur mode de vie différent et se montrer attentifs l’un à l’autre.
iÌÌiÊiXÊ`iÊÌjÀ>ViÊ«iÕÌÊkÌÀiÊÌÀ>ëÃjiÊ dans l’univers des hommes par le lecteur : l’Ap«iÊ`iÊ>ÊvÀkÌÊ«Ài`Ê>ÀÃÊ`iÃÊ>ÕÀiÃÊ`iÊv>Li° ➜ LIRE L’IMAGE
10. La photographie représente deux loups de l’Alaska, région où se déroule l’action du roman L’Appel de la forêt. L’un, debout, semble protéger l’autre qui est couché sous son poitrail : les deux animaux semblent en parfaite confiance et ÌÊiÊÀi}>À`ÊÌÕÀjÊ`>ÃÊ>ÊkiÊ`ÀiVÌ°ÊiÃÊ deux loups présentent de grandes similitudes, `iÊ Ì>i]Ê `iÊ À«
}iÊ \Ê kiÊ ÕÃi>ÕÊ wÊ iÌÊÀiiÃÊ«ÌÕiÃ]ÊkiÊ«i>}iÊvÕÀ]ÊL`Ê >ÛiVÊ`iÃÊÕ>ViÃÊ`iÊ}ÀÃ]ÊkiÃÊÞiÕÝÊV>Àð 11. L’Appel de la forêt met en scène un chien et un loup et non deux loups. Cependant, les deux loups montrent une parfaite entente, qui est celle à laquelle parviennent Buck et le vieux loup gris, une fois la méfiance de ce dernier apaisée. Cette phrase du texte pourrait correspondre à cette photographie : ils devinrent amis et se mirent à jouer ensemble (l. 27-28).
Je lis une œuvre complète Croc-Blanc de Jack London Livre de l’élève, p. 158 ➜ LE GUIDE DE LECTURE
Chapitres 1 à 3 1. L’histoire se passe dans le Grand Nord canadien.
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2. Une louve, qui ressemble à un chien, commande la meute des loups. Ceux-ci sont affamés et poursuivent un équipage, composé de deux hommes et d’un attelage de chiens de traîneau. Chapitres 4 à 8 3. Le vieux loup borgne parvient à conquérir la ÕÛi]Ê>«ÀmÃÊýkÌÀiÊ`jv>ÌÊ`iÊÃiÃÊÀÛ>ÕÝ° 4. La louve cherche un abri pour mettre bas sa portée de louveteaux et les allaite. Le vieux loup pourvoit à la nourriture de la famille et veille à sa sécurité. 5. Le louveteau sort de la grotte et découvre un monde nouveau pour lui : il éprouve pour la première fois le plaisir de la chasse, en tuant un lagopède et en affrontant une belette, et la «iÕÀÊ`½kÌÀiÊV
>ÃÃjÊ«>ÀÊÕÊÀ>«>Vi°ÊÊÃÕÌÊÃ>ÊmÀiÊ dans ses courses, afin d’apprendre à se déplacer, se repérer, chasser. Chapitres 9 à 12 6. Poussés par la faim, Croc-Blanc et sa mère se rapprochent d’un camp d’Indiens. La louve est reconnue par Castor-Gris comme étant la chienne répondant au nom de Kitché, qui appartenait à son frère. La louve est en effet mi-chienne, mi-louve. Elle est née et a vécu «>ÀÊiÃÊ
iÃÊ>Û>ÌÊ`iÊÀi`ÀiÊ>ÊvÀkÌ]Ê lors d’une famine. 7. Croc-Blanc subit un véritable dressage : il est souvent battu avec une grande violence. Il est asservi et doit se soumettre à la loi que lui imposent les hommes, qui réclament de lui une parfaite obéissance, en échange de la nourriture et de la protection qu’ils lui offrent. Cet apprentissage est très pénible pour CrocBlanc, qui passe par des phases de révolte. Ce n’est que peu à peu qu’il accepte la domination des hommes. 8. Lors d’un déplacement du camp, Croc-Blanc ÀiÌÕÀiÊ`>ÃÊ>ÊvÀkÌ°Ê>ÃÊÊiÃÌÊÃiÕ]ÊÃ>ÊmÀiÊ ayant suivi un autre groupe d’Indiens. Malgré son intelligence qui lui permet de survivre dans >ÊvÀkÌ]Ê ÀV >VÊ>Ê>ÊÃÌ>}iÊ`ÕÊvÞiÀÊ`iÃÊ hommes et supporte mal la solitude. Il choisit de rejoindre les hommes et de se soumettre à la toute-puissante protection de Castor-Gris, qui devient son dieu adoré. Chapitres 13 à 15 9. Croc-Blanc a beaucoup de puissance, de vitesse, d’endurance et se montre apte à entraîner l’attelage. Il acquiert un nouveau statut parmi les chiens, qui l’envient et le respectent davantage, car il est désormais en position de leur imposer son autorité. Il est également
apprécié des hommes pour son obéissance et ÃÊÌi}iViÊDÊ>ÊÌkÌiÊ`iʽ>ÌÌi>}i° 10. Le pacte passé entre le loup et l’homme consiste, pour le premier, à renoncer à sa liberté, en échange du feu et de la nourriture. Son devoir est d’obéir à son maître, de veiller sur ses biens et sa personne. Chapitres 16 à 18 11. Le « dieu de haine » est Beauty Smith, qui parvient à acheter Croc-Blanc à Castor-Gris, afin de l’engager dans des combats de chiens. Il traite Croc-Blanc avec une grande dureté, le frappe, le prive de nourriture, le garde enchaîné, afin de le rendre agressif. 12. Croc-Blanc, qui a jusqu’ici toujours été vainqueur, est sur le point de succomber, lors d’un combat particulièrement violent avec Cherokee, un redoutable bouledogue. Cherokee commence à étrangler Croc-Blanc, lentement mais sûrement. Croc-Blanc, agonisant, n’a plus aucune chance. Beauty Smith, fou de rage, de voir son chien perdre le combat, descend dans l’arène et lui assène des coups de pied. Chapitres 19 à 21 13. Fendant la foule, un personnage vient au secours de Croc-Blanc : il s’agit de Weedon Scott, un ingénieur californien, venu dans le Grand Nord pour travailler dans les mines. Il donne un coup de poing à Beauty Smith, lui achète Croc-Blanc mourant et l’emmène chez lui pour le soigner. Il réapprivoise peu à peu l’animal par la douceur, en lui parlant avec calme, en lui offrant de la viande, afin qu’il s’approche sans crainte. 14. Croc-Blanc découvre l’amour : il accepte de se laisser caresser et finit pas ne plus quitter son nouveau maître. Chapitres 22 à 25 15. Croc-Blanc vit désormais en Californie, où son maître est retourné, dans une grande propriété, avec toute la famille : les parents, l’épouse et les enfants de son maître ; il découvre aussi d’autres animaux, chiens, chevaux, etc. 16. Croc-Blanc surmonte l’épreuve du poulailler : il reste tout un après-midi avec les poulets, sans en toucher un seul.
17. Croc-Blanc devient un héros aux yeux de la famille, grâce à deux exploits : il protège la famille de son maître et, en particulier, son père, un ancien juge, d’une tentative d’assassinat de la part d’un homme qu’il avait condamné. Il porte secours à son maître, victime d’une chute de cheval, en allant prévenir la famille. 18. Collie est une chienne de berger, qui a vu d’un mauvais œil l’arrivée du loup au domaine. Mais à la saison des amours, Collie choisit CrocBlanc pour compagnon. Les dernières pages du roman montrent le loup définitivement transformé par sa paternité. ➜ LE BILAN DE LECTURE
19. Croc-Blanc est né dans la région des Grands Lacs du Nord canadien, sur les rives du Mackenzie. Lorsqu’il est la propriété de Beauty Smith, il vit à Dawson. Il descend ensuite avec son nouveau maître Weedon Scott jusqu’en Californie, en longeant la côte du Pacifique nord. 20. a. Collie. b. Beauty Smith. c. Cherokee.
➔ ÉTUDE DE LA LANGUE ➜ GRAMMAIRE Livre de l’élève, p. 160
1 Les prépositions a. d’observer avecÊÕÊÌjÀkÌÊ
Ê`iÊ>mÀi®ÊÆÊ d’un sapin mort près de la berge (CC de lieu). b. le long de la pente (CC de lieu). c. de se lécher ; pour éliminer (CC de but). d. à travers la muraille du monde (CC de lieu). e. sur le flanc (CC de manière). f. Entre les pattes (CC de lieu). g. contre le poitrail (compl. essentiel de lieu). 2 L’expression de la cause a. de fureur : GN prépositionnel. b. la peur vulgaire, la peur misérable avait contracté chacun de mes muscles : proposition indépendante juxtaposée par un deux-points. c. en effet : adverbe de liaison. d. car : conjonction de coordination. 3 Le sujet et le COD
1. Sujets
COD
2. Transformation passive
a. un jardin immense et fleuri
la villa
La villa est entourée d’un jardin immense et fleuri.
b. les attelages infatigables
la rue principale
Tout le long du jour, la rue principale était sillonnée d’attelages infatigables.
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1. Sujets
COD
2. Transformation passive
c. la peur
le
Il fut saisi par la peur.
d. une carapace de glace
le
Il était recouvert d’une carapace de glace.
e. on
les grands chiens à longs poils
Les grands chiens à longs poils étaient traqués.
4 Le passif et le complément d’agent 1. a. fut secoué : indicatif passé simple, voix passive. b. est retrouvé : indicatif présent, voix passive. c. fut hanté : indicatif passé simple, voix passive. d. fus pris : indicatif passé simple, voix passive. e. fus arraché : indicatif passé simple, voix passive. 2. c. par le souvenir de cette course à deux : complément d’agent. e. par le bruit d’une voiture : complément d’agent. ➜ CONJUGAISON Livre de l’élève, p. 160
5 La conjugaison du passif a. Les loups ont été pourchassés. b. Nous sommes fascinés. c. Les naufragés seront recueillis. d. Les aboiements de Top avaient été entendus. e. Vous étiez observés. f. Les chercheurs d’or ont été surpris. g. Les louveteaux sont nourris. ➜ ORTHOGRAPHE Livre de l’élève, p. 161
6 La ponctuation
Pendant que l’ingénieur réfléchissait, ses regards tombèrent sur Top, qui, allant et venant, semblait dire : « Est-ce que je ne suis pas là, moi ? – Top ! » s’écria Cyrus Smith.
L’animal bondit à l’appel de son maître. « Oui, Top ira ! dit le reporter, qui avait compris l’ingénieur. Top passera où nous ne passerions pas ! Il portera à Granite-house des nouvelles du corral, et il nous rapportera celles de Granite-house ! – Vite ! répondit Cyrus Smith. Vite ! » Gédéon Spilett avait rapidement déchiré une page de son carnet, et il y écrivit ces lignes : « Harbert blessé. Nous sommes au corral. Tiens-toi sur tes gardes. Ne quitte pas Granitehouse. » Jules Verne, L’Île mystérieuse, troisième partie, chapitre VII.
7 Dictée préparée 1. Le temps de l’indicatif employé dans le premier paragraphe est le passé simple (s’agenouilla, prit, posa…, l. 1-2). Le temps employé dans le second est l’imparfait de l’indicatif (regardait, devenait, ressemblait, l. 9-10). 2. Le verbe montre, employé deux fois (l. 6, 7), est au mode impératif présent, à la deuxième personne du singulier. C’est un verbe du premier groupe, il ne prend pas de s. 3. douces et affectueuses (l. 5) s’accordent avec injures ; contenue (l. 8) s’accorde avec impatience ; intriguée (l. 9) s’accorde avec la foule ; mystérieuse (l. 10) s’accorde avec l’affaire.
➜ FIGURE DE STYLE Livre de l’élève, p. 161
8 La comparaison
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Comparés
Comparants
Outils
Explications
a. la meute des loups
un flot argenté
comme
Le pelage gris argent des loups en marche suggère l’image du flot argenté (éléments communs : couleur et mouvement).
b. le fouet
une vipère
comme
Le mouvement circulaire du fouet, la minceur de la lanière suggèrent l’image de la vipère qui se tortille (éléments communs : mouvement, forme).
Comparés
Comparants
Outils
Explications
c. un barrissement
l’éclat de cent trompettes de guerre
plus… que
Le cri sonore de l’éléphant suggère l’image de la trompette de guerre (élément commun : stridence du son).
➜ VOCABULAIRE ANIMALIER Livre de l’élève, p. 162
9 Les races de chien 1. le briard : chien de berger (b). 2. l’épagneul LÀiÌÊ\ÊV
iÊ`½>ÀÀkÌÊe). 3. le berger allemand : chien de garde (c). 4. le husky sibérien : chien de traîneau (g). 5. le rottweiler : chien policier (d). 6. le saint-bernard : chien de sauvetage en montagne (f). 7. le labrador : guide d’aveugle (a). 10 Loup y es-tu ? a. quelqu’un a très faim : une faim de loup. b. quelqu’un est très connu : connu comme le loup blanc. c. quelqu’un tombe dans un piège : tomber dans la gueule du loup. d. il fait très froid : un froid de loup. 11 Autour du mot chien a. se regarder en chiens de faïence : se regarder froidement, voire avec hostilité. Autrefois, on mettait sur les cheminées des bibelots tels que des chiens en faïence. Posés l’un en face de l’autre, ils semblaient se regarder froidement. b. s’entendre comme chien et chat : se disputer sans cesse (les chiens et les chats ont la réputation de ne pas s’entendre). c. entre chien et loup : au crépuscule (moment où il fait trop sombre pour distinguer un chien d’un loup). d. recevoir quelqu’un comme un chien dans un jeu de quilles : le recevoir très mal (image créée à partir du contraste entre la fougue d’un chien et l’instabilité des quilles disposées pour un jeu). 12 Un peu de grec et de latin 1. Le mot chien se dit en grec kuôn, kunos. La brigade cynophile travaille avec des chiens dressés. 2. a. Les canidés sont les animaux appartenant à la famille de mammifères carnivores hauts sur pattes, qui marchent sur leurs doigts (ils en ont cinq devant et quatre derrière), au museau allongé et au corps élancé (chien, loup, chacal,
coyote, lycaon, renard, etc.) ; la race canine est la race des chiens ; une canine est une dent pointue entre les prémolaires et les incisives (son nom fait référence à la dent pointue du chien). b. Le mot canicule vient de canicula, « petite chienne » : c’était le nom donné à la constellation du Grand-Chien, dans laquelle brille l’étoile Sirius. Pour les Anciens, le jour où, pour la première fois, Sirius apparaissait dans le ciel avant le lever du Soleil marquait le début des fortes chaleurs. 13 Le pelage a.Ê ÕÊ «i>}iÊ `ÕÝÊ ÉÊ ÀkV
i°Ê b. un pelage brillant / terne. c. un poil frisé / raide. d. un poil ras / long. 14 Les cris L’éléphant barrit ; le lion rugit ; le tigre feule ; le buffle beugle ; le renard glapit. 15 La peur 1. Les mots qui appartiennent au registre familier sont frousse et trouille. 2. inquiétude : inquiet, inquiéter ; crainte : craintif, craindre, craintivement ; affolement : affolant, affoler ; peur : peureux, apeurer, peureusement ; frousse : froussard ; horreur : horrible, horrifier, horriblement ; panique : paniquer ; terreur : terrifié, terroriser, terriblement ; trouille : trouillard ; épouvante : épouvantable, épouvanter, épouvantablement ; effroi : effroyable, effroyablement (frayeur, effrayant, effrayer) ; frayeur : effrayant, effrayer ; anxiété : anxieux, anxieusement ; angoisse : angoissant, angoisser ; phobie : phobique, claustrophobe, agoraphobe. 16 L’expression physique des sentiments tristesse : avoir le regard éteint ; colère : découvrir ses crocs ; peur : avoir le poil hérissé ; confiance : faire patte de velours ; remords : kÌÀiÊ«i>Õ`ÊÆÊÃÕvvÀ>ViÊ\Ê}i`ÀiÊÆÊiÊ\Ê}>bader.
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17 La morphologie animale 1. 7/ 1
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L’aigle vit dans des régions chaudes, froides ou tempérées ; on le trouve souvent dans les montagnes. Les autres animaux vivent dans des régions chaudes. 2. Le mot sous-entendu est le verbe rêve. 3. Le dernier vers marque une rupture : il ferme la longue énumération d’animaux avec l’évocation des enfants des gardiens, des gardiens du zoo comme le laisse entendre le titre. 4.Ê/ÕÃÊÀkÛiÌÊ`iÊLiÀÌjÊiÌÊ`½ië>Vi°ÊiÃÊiv>ÌÃÊ des gardiens du zoo sont, comme les animaux, confinés dans un espace clos par des clés et des }ÀiÃ]ÊiÌÊÀkÛiÌÊ`iÊ>Ê«>}i°
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2. Le mot caché est GIRAFE.
➔ ÉVALUATION Joseph Kessel, Le Lion Livre de l’élève, p. 166-167
➔
ACTIVITÉS D’ÉCRITURE
1. Définir un métier Livre de l’élève, p. 163
Un vétérinaire soigne les animaux ; un éleveur pratique l’élevage des animaux (les fait naître, les entretient, veille à leur reproduction) ; un gardien de zoo est chargé de garder les animaux du zoo, d’observer leur comportement, `iÊÛiiÀÊDÊiÕÀÊLikÌÀiÊÆÊÕÊ`«ÌiÕÀÊ`ÀiÃÃiÊ un animal sauvage et se fait obéir de lui ; un jockey monte les chevaux dans les courses.
➔ ACTIVITÉS D’ORAL 3. Lire et réciter un poème Michel Butor, « Zoo » Livre de l’élève, p. 164 ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Les animaux évoqués sont l’éléphant, le rhinocéros, l’hippopotame, la girafe, le dromadaire, le bison, le lion, le tigre de Sibérie, l’ours polaire, la panthère, le gorille, l’aigle et le phoque. Ceux qui vivent dans des régions froides sont le tigre de Sibérie, l’ours polaire, le phoque.
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➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
1. L’extrait donne du lion l’image d’un fauve majestueux, inspirant la fascination et la terreur. 2. La comparaison met en relation deux éléments, le comparé et le comparant, à l’aide d’un outil de comparaison. Elle met en valeur un point commun entre le comparé et le comparant. 3. Les principales prépositions sont : à, avec, chez, dans, de, en, par, pour, sans, sous, sur, vers, parmi… Les locutions prépositionnelles sont constituées de plusieurs mots (à côté de…). Le passif se conjugue avec l’auxiliaire être. Il «iÕÌÊkÌÀiÊÃÕÛÊ`½ÕÊV«jiÌÊ`½>}iÌ° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Les personnages sont Patricia, le narrateur, le lion King. 2. Patricia entretient une relation privilégiée avec l’animal ; elle est seule à le dominer : sa voix est chargée de volonté, imprégnée d’assurance, certaine de son pouvoir (l. 8 à 10). Le narrateur, quant à lui, est en train de faire connaissance avec le lion. 3. a. Le personnage qui parle le plus est Patricia (l. 6, 15, 18, 20, 22, 26, 29, 32, 38-39). Le narrateur ne prend la parole que deux fois (l. 30, 35). Patricia lui donne en effet une série d’ordres, pour lui permettre de s’approcher du lion. Lui s’exécute en silence. b. Patricia utilise majoritairement des phrases de type injonctif pour donner des ordres (l. 6,
15, 18, 20, 22, 32), mais aussi déclaratif pour constater que ses ordres ont été efficaces (l. 26, 38-39) et interrogatif pour s’informer de ce qu’a pu éprouver le narrateur (l. 29). 4. Le narrateur a éprouvé une grande frayeur : La peur est toujours là (l. 30, 35). 5. a. Les termes qui désignent les parties du corps du lion sont : sa gueule (l. 3) ; le front (l. 11-12) ; paupières (l. 13) ; le cou (l. 16, 32) ; la crinière (l. 17) ; le mufle (l. 19, 23) ; yeux (l. 19, 24) ; la nuque (l. 20) ; un œil (l. 31) ; les muscles (l. 36) ; ses pattes de devant (l. 37). b. Le lion témoigne de son agressivité en ouvrant sa gueule. Celle-ci est comparée à un piège : sa gueule s’ouvrit comme un piège étincelant (l. 3-4). c. Le lion se montre ensuite pacifique : il bat des paupières, s’allonge (l. 13-14), il bâille, ferme les yeux (l. 23-24), il s’étire, croise ses pattes de devant (l. 36-37). 6. Le lion est réceptif à la voix de Patricia, chargée de volonté (l. 8), puis à celle du narrateur
(continuez à parler, l. 32), aux caresses sur le mufle (Elle caressa en silence le mufle, l. 19), sur la nuque (Maintenant, frottez la nuque, l. 20) et sur le cou (N’arrêtez pas de lui frotter le cou, l. 32). ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
7. Les trois groupes nominaux exprimant le lieu sont : sur le front de la bête fauve (l. 11-12), vers la petite fille (l. 13), entre les deux yeux (l. 19). 8. Un coup fut asséné par Patricia sur le front de >ÊLkÌiÊv>ÕÛi° ➜ LIRE L’IMAGE
9. L’image est une photographie. 10. a. Le lion a une attitude fière et majesÌÕiÕÃi]Ê>ÊÌkÌiÊiÛji° b.Ê"ÊÛÌÊÃ>ÊÌkÌiÊÞiÕÝ]ÊÀiiÃ]ÊÕyi®]ÊÃ>ÊVÀnière et son poitrail. 11. Deux phrases du texte pourraient illustrer cette image : King ne bougeait pas (l. 25) ; le grand lion ouvrit un œil jaune et le fixa sur moi (l. 31).
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Dossier Arts plastiques, documents et littérature
9!Nbmjdjfvy!sfobse!"
Livre de l’élève, p. 168 à 175
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du dossier
Découvrir un personnage dont l’image traverse les siècles. ■ Analyser la représentation du renard dans différents supports écrits et visuels. ■ Connaître les symboles attachés à la figure du renard. ■
Composition du dossier UÊ iÊ `ÃÃiÀÊ iÃÌÊ iÊ iÊ >ÛiVÊ iÃÊ arts du langage et les arts du visuel. Il met en scène un personnage emblématique, le renard, qui, telle une flamme rousse, rapide et légère, court à travers les siècles, depuis qu’il est né sous la plume du premier conteur du roman qui porte son nom. UÊiÊ renard représente, dans de nombreuses traditions populaires, le symbole de la ruse, de la tromperie. Sa couleur rousse rappelle celle du feu et en fait un être réputé diabolique. Nous avons jugé bon d’introduire le dossier par une approche naturaliste (p. 168-169), en nous demandant qui était cet animal qui s’est forgé une telle réputation au fil des temps. Nous avons poursuivi par l’étude de textes patrimoniaux : un extrait du Roman de Renart (p. 170) et ÕiÊv>LiÊ`iÊ>ÊÌ>iÊ«°Ê£ÇÓ®°Ê w]ÊiÊ`Ãsier se clôt par un texte d’un auteur contemporain, Fantastique Maître Renart de Roald Dahl (p. 174), et par le synopsis du film Le Renard et l’EnfantÊÓääÇ®Ê`iÊÕVÊ>VµÕiÌÊ«°Ê£Çx®°
L’étude de l’iconographie Chaque double-page comporte une étude spécifique, relative à la représentation du renard à travers les siècles (supports et époques variés). Sont ainsi abordés : – pour la partie documentaire : un dessin animalier et deux photographies animalières ;
– pour l’extrait du Roman de Renart : une enluminure, une sculpture sur bois (stalle de l’église `iÊ->ÌÕVi`i i>ÕÛ>îÊiÌÊÕiÊ}À>ÛÕÀiÊÆ – pour la fable : une illustration d’après Doré, une peinture d’Oudry et une image d’Épinal ; – pour la représentation du renard aujourd’hui (héros des enfants) : une couverture d’une collection de littérature de jeunesse, deux illustrations, une affiche de film. On étudie ici le rapport entre texte et image : le texte du roman mis en relation avec la couverture du livre et les illustrations qu’il contient ; l’affiche de film mise en relation avec le synopsis.
Bibliographie UÊLe Roman de Renart, texte établi par Naoyuki ÕÕÌ]Ê LÀÕÊ>À>]Ê->ÌÀÕÊ-ÕâÕ]Ê]Ê V°ÊÊiÊÛÀiÊ`iÊ«V
iÊ]ÊÊiÌÌÀiÃÊ}Ì
µÕiÃÊ]Ê j`ÌÊL}ÕiÊÓääx®° UÊiÊ,>Ê`iÊ,i>ÀÌ, édition établie et comiÌjiÊ «>ÀÊ Ã>LiÌ
Ê
>ÀLiÀ]Ê ]Ê V°Ê ÊiÊÛÀiÊ`iÊ«V
iÊÊÓään®° Quelques épisodes à proposer aux élèves : UÊÊ>Ê«kV
iÊDÊ>ʵÕiÕiÊÊ\Ê,i>ÀÌÊÃiʵÕiÊ`ÕÊ loup Ysengrin, en lui disant que, pour pêcher du poisson, il suffit d’attacher un seau à sa queue et de la plonger dans un trou creusé dans la glace. Ce que fait Ysengrin : il attend, gelé ; soudain, on entend des aboiements de chien ; Ysengrin veut fuir, mais sa queue est prise dans la glace… UÊÊ ,i>ÀÌÊ iÌÊ
>ÌiViÀÊ Ê \Ê ,i>ÀÌÊ >ÌÌÀ>«iÊ iÊ coq Chantecler, mais il est poursuivi par les paysans. UÊÊ,i>ÀÌÊiÌÊ/LiÀÌÊiÊV
>ÌÊÊ\Ê,i>ÀÌÊÌiÌiÊ`iÊ v>ÀiÊÌLiÀÊ/LiÀÌÊ`>ÃÊÕÊ«m}i° UÊÊ ,i>ÀÌ]Ê /LiÀÌÊ iÌÊ ½>`ÕiÊ Ê \Ê ,i>ÀÌÊ iÌÊ /LiÀÌÊ `jVÕÛÀiÌÊ ÕiÊ }ÀÃÃiÊ >`ÕiÊ `>ÃÊ un champ. Qui réussira à l’emporter ?
9 - Malicieux renard !
117
UÊÊ ,i>ÀÌÊ iÌÊ iÊ VÀLi>ÕÊ /jViÊ Ê \Ê ,i>ÀÌÊ iÃÃ>iÊ`iÊýi«>ÀiÀÊ`ÕÊvÀ>}iÊ`iÊ/jViÊÆÊÊ voudrait bien prendre aussi le corbeau.
UÊÊ,i>ÀÌÊiÌÊ9Ãi}ÀÊ`>ÃÊiÊ«ÕÌÃÊÊ\Ê,i>ÀÌÊ tombe dans un puits ; pour en sortir, il imagine une ruse dont Ysengrin sera la victime.
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Le coin du naturaliste : le renard roux
OBJECTIFS ■ Découvrir
l’origine du nom renard.
■ Prélever des informations dans un texte docu-
mentaire. Documentaire Livre de l’élève, p. 168-169
■ Observer
un dessin animalier et des photographies animalières. ■ Élaborer une fiche scientifique sur le renard.
➜ ÉCRIRE
1. Un renard est un mammifère carnivore, au corps allongé, aux oreilles droites, au museau pointu, à la queue touffue, au pelage fourni. 2.
118
ÊV
iÊ`½`iÌÌjÊ`ÕÊÀi>À`Ê
Classe
mammifère
Ordre
carnivore
Famille
canidés
Taille et poids
äÊDÊ£ÓäÊVÊ`iÊ}ÕiÕÀ]ʵÕiÕiÊ comprise ; 3 à 11 kg
Couleur de la robe
brun roux
Cri
glapissement
Répartition géographique
jÀµÕi]Ê ÕÀ>Ãi]ÊvÀµÕiÊ`ÕÊ À`]Ê Australie
Milieux géographiques
variés (campagne, bois, montagnes, marécages, taillis, villes )
Habitat
terrier
Alimentation
omnivore : petits rongeurs, lapins, lièvres, poules, oiseaux, œufs, fruits, insectes, grenouilles, détritus
Reproduction
une portée par an, dès l’âge de dix mois ; naissance au mois de mars (moyenne de cinq petits)
Nom de la femelle et des petits
renarde, renardeaux
➜ OBSERVER LES IMAGES
3.Ê iÊ `VÕiÌÊ `iÊ >Ê «>}iÊ £ÈnÊ iÃÌÊ ÕiÊ }À>vure aquarellée représentant un renard. Il s’agit `½ÕÊ `iÃÃÊ Àj>ÃjÊ «>ÀÊ `Õ>À`Ê /À>ÛiÃÊ iÌÊ iÀÊL]ʵÕÊÌÊÕÃÌÀjʽHistoire naturelle `iÊ Õvv]Ê >ÕÊ XIXeÊ ÃmVi°Ê iÊ `iÃÃ]Ê Ài
>ÕÃÃjÊ d’aquarelle, est précis : on remarque le rendu du pelage de l’animal (petits traits très fins, qui suivent le sens du poil), de la dentition, des ÞiÕÝ°ÊiÃÊ`VÕiÌÃÊ`iÊ>Ê«>}iÊ£ÈÊÃÌÊ`iÃÊ photographies. iÃÊÌÀÃÊ`VÕiÌÃÊ«ÀjÃiÌiÌÊÕÊÀi>À`ÊLÀÕÊ roux (dessin) ou roux (photographies). Sur le dessin, le pelage du renard se détache sur un fond blanc, neigeux ; sur les photographies, le fond est vert (prairies). 4.ÊiÊÀi>À`ÊiÃÌÊÀi«ÀjÃiÌjÊ`>ÃÊ>ÊV>«>}iÊ enneigée (on distingue un taillis) dans le dessin page 168 et dans un cadre verdoyant sur les photographies. Il est saisi en mouvement (dessin), immobile ou à l’arrêt (photographies). Il est roux, ses oreilles sont pointues, son museau ivwj]ÊÃ>Ê}À}iÊL>V
i°Ê>ʵÕiÕiÊiÃÌÊÌÕvvÕi]Ê le bout est blanc. Il a le regard perçant.
Un malicieux goupil Moyen Âge Livre de l’élève, p. 170-171 OBJECTIFS ■ Découvrir ■ Étudier
un épisode du Roman de Renart. l’héritage du Roman de Renart dans
les arts. ➜ LIRE ET COMPRENDRE
1. Pour arrêter les marchands, Renart contrefait le mort ; il espère ainsi que ces derniers vont le ramasser, le jeter sur leur charrette emplie de «ÃÃðÊD]ÊÊ«ÕÀÀ>Êv>ÀiÊ`iÃÊÀ>Û>}iÃo 2. a.Ê ½>Ì
À«À«
ÃiÊ iÃÌÊ >Ê V>À>VÌjÀÃtique première de la fiction animale qu’est le Roman de Renart : Renart est présenté comme une créature mi-homme, mi-animale. On note des expressions qui s’appliquent à un animal : babines retrousséesÊ°ÊÓ®ÊÆÊsa gorge est blanche et sans tachesÊ°Ê£{£x®ÊÆÊy plongeant le museau °ÊÓήÊÆÊprenant appui sur ses pattes de devant °ÊÓnÓ®ÊÆÊÌ>`ÃʵÕiÊ`½>ÕÌÀiÃÊÃiÊÀjvmÀiÌÊDʽ
Õmain : Renart réfléchit (Renart ne s’en soucie guère, l. 19 ; Mais il lui faut trouver un moyen de descendre à terre sans marchepied]Ê °Ê ÓÈÓÇ®Ê ÆÊ Renart a des postures humaines (Il s’agenouille,
°Ê ÓÇ®Ê ÆÊ ,i>ÀÌÊ iÃÌÊ `ÕjÊ `iÊ «>ÀiÊ il crie aux marchands, l. 30) ; d’autres expressions présentent un caractère ambigu, pouvant se rapporter à la fois à l’humain et à l’animal : les yeux fermés (l. 1) ; Couché à plat ventre sur les paniers °ÊÓä®ÊÆÊil en ouvre un avec les dentsÊ°ÊÓäÓ£®ÊÆÊil passe la tête et le cou au traversÊ°ÊÓ{Óx®ÊÆÊsur son dosÊ°ÊÓx®° Cette coexistence de caractères humains et animaux introduit le public dans un univers étrange et fantaisiste, qui confère au récit un caractère plaisant. iÊ VÌiÕÀÊ «ÀjÃiÌiÊ ,i>ÀÌÊ ViÊ ÕÊ iÝ«iÀÌÊ dans l’art de la tromperie : Lui qui s’y entend à tromper son monde (l. 1) ; Vit-on jamais pareille fourberie ?Ê°ÊÓήÊÆÊEt comme il avait plus d’un tour dans son sacÊ°ÊÓ{®° b.ÊiÃÊÛiÀLiÃÊ`½>VÌÊÃÌÊLÀiÕÝÊiÌÊ`nent au récit un rythme rapide : il en ouvre un °Ê Óä®ÊÆÊ en retireÊ°ÊÓ£®ÊÆÊ Il s’attaqueÊ°ÊÓÓ®ÊÆÊ en extraitÊ°ÊÓήÊÆÊil passe la tête et le couÊ°ÊÓ{Óx®ÊÆÊ les arrangeÊ°ÊÓx®ÊÆÊles rejeter sur son dos °ÊÓx®ÊÆÊ Il s’agenouilleÊ°ÊÓÇ®ÊÆÊil s’avanceÊ°ÊÓn®ÊÆÊprenant appuiÊ°ÊÓn®ÊÆÊil s’élanceÊ°ÊÓ®ÊÆÊemportant son butinÊ°ÊÓ®ÊÆÊil crie (l. 30). 3. a.ÊiÃÊ>ÀV
>`ÃÊÃÌÊÃ×ÀÃÊ`½iÕÝ]Ê«iÀÃÕ>`jÃÊ que le renard ne leur échappera pas et qu’ils vont le vendre un bon prix : Il sera bien malin, ce Renart, s’il arrive à sauver sa peau (l. 8) ; persuadés qu’ils ne courent aucun risque d’être mordus (l. 11). Ils sont contents d’eux-mêmes : sans cacher leur commune satisfaction (l. 17). Ils plaisantent : nous lui retournerons sa veste (l. 18) ; La plaisanterie leur paraît bonne (l. 19). b. iÕÀÊ>ÃÃÕÀ>ViÊVÌÀLÕiÊ>ÕÊVµÕiÊ\ÊÊ seulement Renart leur a échappé, mais encore il leur a volé leur marchandise. ➜ OBSERVER LES IMAGES
4. On identifie trois supports : une enluminure sur parchemin, datant du XIIIe siècle ; une gravure du XXe siècle ; une sculpture sur bois de la fin du XVe siècle. 5. iÊÀi>À`ÊiÃÌÊÃÕVViÃÃÛiiÌÊÌÀjÊiÊÌÀ>Ê de lire un manuscrit, de contrefaire le mort au milieu du chemin, de prêcher à des poules, du haut d’une chaire. 6.Ê ½>}iÊ «>}iÊ £ÇäÊ iÃÌÊ `iÃÌjiÊ DÊ ÀiÀÊ ÕÊ manuscrit : Renart est au centre d’une lettrine. ½>}iÊiÊÀÊiÌÊL>VÊ«>}iʣǣÊiÃÌÊÕÃÌÀ>tive : elle montre Renart contrefaisant le mort, afin de tromper les marchands de poissons. ½>}iÊiÊ
>ÕÌÊ`iÊ>Ê«>}iʣǣÊiÃÌÊ`iÃÌjiÊDÊ faire rire : l’image du renard prenant la place du curé prête à sourire.
9 - Malicieux renard !
119
Maître Renard XVIIe
siècle
Livre de l’élève, p. 172-173 OBJECTIFS ■ Réinvestir les acquis de 6e sur le genre de la fable. ■ Étudier le rôle du renard dans la fable. ■ Repérer et analyser la morale (morale de conseil). ■ Analyser trois illustrations de fables.
➜ LIRE ET COMPRENDRE
1.ÊiÃÊ`iÕÝÊmÌÀiÃÊÕÌÃjÃÊÃÌʽ>iÝ>`ÀÊiÌÊ l’octosyllabe (par exemple, v. 1 et 6). 2. a.ÊiÊ,i>À`ÊiÌÊiÊ ÕVÊÃiÊ«ÀmiÌÊÆÊÃÊÌÊ soif et descendent au fond d’un puits, mais ils ne savent plus comment en sortir. b.Ê iÊ ,i>À`Ê >Ê ½`jiÊ `iÊ ÃiÊ ÃiÀÛÀÊ `iÃÊ VÀiÃÊ `ÕÊ ÕVÊ ViÊ `½ÕiÊ jV
ii°Ê Ê «ÀiÌÊ >ÕÊ ÕVʵսʽ>`iÀ>ÊDÊÃÀÌÀÊÕiÊvÃʵսÊÃiÀ>ÊÕ même à l’extérieur du puits. Mais il ne tient pas sa promesse : une fois dehors, il se moque de son compagnon de route et lui fait la morale. 3.Ê>ÊÀ>iÊ`iÊ>Êv>LiÊiÃÌÊ`VÊjVjiÊ«>ÀÊ le Renard : En toute chose il faut considérer la finÊ Û°Ê Î£®°Ê iÊ vÕÃÌ}iÊ >Ê >ÛiÌjÊ `ÕÊ ÕV]Ê µÕÊ s’est laissé berner par un excès de confiance en >ÕÌÀÕ°Ê>ÊÀ>iÊiÃÌÊÕiÊÀ>iÊ`iÊVÃiÊ\ÊÊ faut envisager les conséquences de toute situation et savoir anticiper. 4.ÊiÊ,i>À`ÊiÃÌÊ«ÀjÃiÌj]Ê`mÃÊiÊ`jLÕÌÊ`iÊ>Ê fable, comme ayant le beau rôle : il est désigné par les termes capitaine (v. 1) et maître (v. 4). Il fait preuve d’initiative et trouve la solution au «ÀLmi]ÊÌ>`ÃʵÕiÊiÊ ÕVÊÃiÊVÌiÌiÊ`½>V cepter, avouant son incapacité à imaginer un plan : Je n’aurais jamais, quant à moi, / Trouvé ce secret, je l’avoue Û°Ê £Óä®°Ê iÊ ,i>À`Ê >Ê iÊ sens du commandement et de l’organisation, comme en témoignent les connecteurs qui organisent son discours (premièrement]ÊÛ°Ê£ÓÊÆÊ puis, v. 13 ; après quoi, v. 16) ; il utilise l’impératif (Lève tes pieds, v. 10 ; Mets-les, v. 11) et anticipe par l’utilisation du futur (Je grimperai, Û°Ê£ÓÊÆÊje sortirai]ÊÛ°Ê£xÊÆÊje t’en tirerai]Ê۰ʣȮ°Ê wÊ]Ê iÊ,i>À`ÊiÃÌÊ««ÀÌÕÃÌiÊiÌÊj}ÃÌi°ÊÊiÊÌiÌÊ pas ses promesses, il se moque de sa victime et de son manque d’intelligence, lui reprochant d’avoir agi à la légère Û°ÊÓÈ®°ÊÊL>vÕiÊiÃÊ valeurs de l’amitié, si tant est que cette amitié ait été sincère.
120
➜ OBSERVER LES IMAGES
5.Ê iÃÊ >}iÃÊ ÃÌÊ `iÊ >ÌÕÀiÊ `vvjÀiÌiÊ \Ê Ê identifie une illustration, une huile sur toile et une image d’Épinal. Deux de ces images illusÌÀiÌÊ Ê iÊ ,i>À`Ê iÌÊ iÊ ÕVÊ Ê iÌÊ ÙÊ iÊ ,i>À`ÊÃÀÌÊ`ÕÊ«ÕÌÃÊiÌÊiÌÊÙÊÊiÊiÃÌÊÃÀÌÊ et fait la morale à son compagnon) ; la troisième ÕÃÌÀiÊÊiÊ,i>À`ÊiÌÊ>Ê }}iÊÊiÌÊÙÊ le Renard est trompé par la cigogne qui lui sert son repas dans un vase à long col) :
On servit, pour l’embarrasser, En un vase à long col et d’étroite embouchure. Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer, Mais le museau du Sire était d’autre mesure. 6. a. Sur l’illustration d’après Doré et dans le tableau d’Oudry, le Renard garde sa forme animale (pelage roux, queue fournie, museau pointu). Sur l’image d’Épinal, il est humanisé : il est vêtu comme un humain, porte des bottes, ÕiÊj«ji]ÊÃiÊÌiÌÊ`iLÕÌ]Ê«>ÀiÊ>ÕÊ ÕV° b. Sur l’illustration d’après Doré, le Renard sort lestement du puits ; il est en position de supéÀÀÌjÊ iÌÊ Ài}>À`iÊ iÊ ÕVÊ `½ÕÊ >ÀÊ >ÀµÕÃ°Ê Dans le tableau d’Oudry, le Renard est, cette fois, en position d’infériorité ; furieux et déconcerté, gueule ouverte, il s’aplatit face à la Cigogne, vaincu. Sur l’image d’Épinal, le Renard est en position de supériorité ; sorti du puits, «iV
jÊÛiÀÃÊiÊ ÕV]ÊÊÕÊv>ÌÊ>ÊiX]ÊiÊ`}ÌÊ pointé en avant. WWW.
l
LIRE ET COMPARER DES FABLES
UÊÊiÊ ÀLi>ÕÊiÌÊiÊ,i>À`ÊÊÛÀiÊ]ÊÓ®ÊiÌÊiÊ scène un Renard trompeur : le Renard dupe le Corbeau ; il le flatte pour s’approprier sa proie. UÊ >ÃÊÊiÊ,i>À`ÊiÌÊ>Ê }}iÊÊÛÀiÊ]Ê£n®]Ê le Renard représente le trompeur trompé : le Renard joue d’abord un mauvais tour à la Cigogne, mais il est ensuite victime d’un renversement de situation ; la Cigogne le trompe à son tour. UÊ >ÃÊÊiÊ µÊiÌÊiÊ,i>À`ÊÊÛÀiÊ]Ê£x®]ÊiÊ Renard trompeur est à nouveau mis en échec. iÊ ,i>À`Ê ÌiÌiÊ `iÊ ÌÀ«iÀÊ ÕÊ µÊ ÆÊ Ê viÌÊ d’annoncer la paix pour le faire descendre de son arbre et recevoir le baiser de la paix. Mais le Coq se méfie et use, à son tour, d’une ruse, «ÀjÌi`>ÌÊ µÕ½Ê ÛÌÊ >ÀÀÛiÀÊ `iÕÝÊ jÛÀiÀÃ°Ê iÊ Renard s’enfuit. UÊÊiÊÕ«ÊiÌÊiÊ,i>À`ÊÊÛÀiÊ8]ÊÈ®Ê\ÊiÊv>LÕÃÌiÊ conte un tour que le Renard a forgé pour beriÀÊiÊÕ«°Ê1Ê,i>À`ÊÛÌÊ`>ÃÊÕÊ«ÕÌÃÊÕiÊ lune, qu’il prend pour un fromage. Il descend dans un seau, mais ne réussit pas à remonter.
ÀÀÛiÊ ÕÊ Õ«Ê \Ê iÊ ,i>À`Ê ÕÊ ÌÀiÊ iÊ ÀiyiÌÊ de la lune, qu’il présente comme étant un fro>}i°ÊiÊÕ«Ê`iÃVi`Ê`>ÃÊiÊ«ÕÌÃ]Ê«i`>ÌÊ que le renard remonte… UÊÊ iÊ ,i>À`Ê iÌÊ iÃÊ *ÕiÌÃÊ `½`iÊ Ê ÛÀiÊ 8]Ê £n®°ÊDÊiVÀi]ÊiÊ,i>À`Êýi«>ÀiÊ`iÊÃiÃÊ«ÀiÃÊ par la ruse. Un Renard veut s’attaquer à de jeunes dindons, qui se sont réfugiés sur un arbre. Comme il ne peut y grimper, il ne cesse, sous leur regard, de tenter mille tours pour les attirer, ÕõսDÊ VÌÀiv>ÀiÊ iÊ ÀÌ°Ê iÃÊ ``i>ÕÝÊ sont fascinés et ne lâchent pas des yeux cette créature qui les hypnotise presque… Certains finissent par tomber dans la gueule du Renard, épuisés d’avoir mobilisé leur attention.
Renard, héros des enfants XXe
siècle
Livre de l’élève, p. 174-175 OBJECTIFS ■ Découvrir
une nouvelle image du renard à travers un texte parodique et à travers un film animalier. ■ Étudier le rapport entre texte et image. ➜ LIRE ET COMPRENDRE
1. Maître Renard déjoue le piège que lui ont tendu les fermiers (qui l’attendent à l’entrée de son terrier), en creusant un tunnel qui le conduit DʽiÌÀi«ÌÊ`iÊÕÀÀÌÕÀiÊ`iÊ ÕVi° 2.Ê iÊ ÛV>LÕ>ÀiÊ `iÊ >Ê ÕÀÀÌÕÀi]Ê >ÃÃVjÊ DÊ des termes quantitatifs, traduit la réalisation du rêve des animaux affamés, tels que le sont Renard et ses renardeaux : ses provisions (l. 18) ;
des milliers et des milliers de canards et d’oies °Ê ÓäÓ£®Ê ÆÊ une centaine de jambons fumés et cinquante flèches de lard °ÊÓήÊÆÊbouffeÊ°ÊÓx®ÊÆÊ la succulente nourritureÊ°ÊÓÇ®° iÊ VµÕiÊ `iÊ ½iÝÌÀ>ÌÊ `iÊ ,>`Ê >
Ê ÛiÌÊ essentiellement de la transposition de l’histoire de Renart dans le monde moderne. Ce n’est plus dans les fermes ni dans les abbayes que Renard trouve sa nourriture, mais dans un entrepôt moderne, celui d’un riche fermier d’aujourd’hui. Dans cette perspective, le niveau de langage familier (Plutôt pas mal comme bouffe !]Ê°ÊÓx®ÊVÌÀLÕiÊ>ÕÊVµÕi° ➜ LIRE ET OBSERVER
3. On identifie : la couverture du roman, deux illustrations (dessins) et une affiche de film. Sur la couverture et les dessins, le renard est présenté comme un animal, mais avec des attitudes et des expressions humaines (il se tient debout, il soulève la latte d’un air malicieux, il manifeste sa joie à la vue de la nourriture). Sur l’affiche du film, il apparaît comme un animal : c’est en effet un véritable renard qui est photographié et qui est acteur du film. 4. iÊ}À>`Ê`iÃÃÊÕÃÌÀiÊiÊ«>ÃÃ>}iÊÙÊ,i>À`]Ê >Ài>ÕÊiÌÊiÃÊÌÀÃÊÀi>À`i>ÕÝÊ`jVÕÛÀiÌÊiÃÊ tonnes de nourriture (volailles, jambon, lard) rangées sur des étagères de l’entrepôt de ÕVi°ÊiÊ`iÃÃÊiÃÌÊ`iÃÌjÊDÊv>ÀiÊÀÀi]ÊÊÀiÃtitue parfaitement la dimension comique du texte. 5.Ê ½>vwV
iÊ «iÕÌÊ VÌiÀÊ DÊ >iÀÊ ÛÀÊ iÊ wÊ \Ê grands espaces, charme de la petite fille et de l’animal, réunis par les regards et par la couleur ÀÕÃÃiÊ `ÕÊ «i>}iÊ iÌÊ `iÊ >Ê V
iÛiÕÀi°Ê iÊ ÌiÝÌiÊ confirme qu’il s’agit d’une belle histoire d’amitié : C’est le début de la plus étonnante et de la plus fabuleuse des amitiés.
9 - Malicieux renard !
121
10!Mf!nzuif!ef!Spcjotpo Livre de l’élève, p. 176 à 199
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du chapitre ■ Découvrir ■ Étudier
la notion de héros mythique. un genre littéraire : la robinsonnade.
Construction du chapitre Le choix des textes et leur exploitation pédagogique UÊiÃÊÕÛi>ÕÝÊ«À}À>iÃÊ«À«ÃiÌÊ`½jÌÕdier en classe de 5eÊ`iÃÊÀjVÌÃÊ`½>ÛiÌÕÀiÃ]Ê`ÌÊ les robinsonnades constituent un sous-genre LiÊëjVwµÕi°ÊÊÕÃÊ>Ê`VÊ«>ÀÕÊÌjÀiÃÃ>ÌÊ `iÊ ÌÀiÀÊ >ÕÝÊ jmÛiÃ]Ê DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊ ½
ÃÌÀiÊ `iÊ ,LÃÊ ÀÕÃj]ÊViÌÊÕÊÞÌ
iÊÌÌjÀ>ÀiÊ se constituait et évoluait. UÊiÃÊrepèresÊ«°Ê£Çn£Ç®Ê«iÀiÌÌiÌÊ`iÊÀiÌiÀÊDʽorigine du mythe \ÊÕÊv>ÌÊ`ÛiÀÃÊ>ÀµÕ>Ì]Ê le séjour sur une île déserte du marin écossais iÝ>`iÀÊ -iÀÊ >Ê ÃÕÃVÌjÊ `iÊ LÀiÕÝÊ ÀjVÌÃÊ `>ÃÊ >Ê «ÀiÃÃiÊ ÕõսDÊ ViÊ µÕiÊ ½jVÀÛ>Ê >}>ÃÊ >iÊ iviÊýi«>ÀiÊ`iʽ
ÃÌÀiÊiÌÊ«ÕLiÊÃÊ VjmLÀiÊ À>]Ê Robinson Crusoé,Ê iÊ £Ç£]Ê ÕiÊ µÕâ>iÊ`½>jiÃÊ>«ÀmÃÊiÃÊv>Ìð UÊ,LÃÊ`iÛiÌÊ>ÀÃÊiÊsymbole de l’homme qui survit seul dans une nature sauvage]Ê}À@ViÊ DÊÃÊi`ÕÀ>ViÊiÌÊDÊÃÊ}jÃÌj°Ê ÌÊ`iÊLÀiÕÝÊjVÀÛ>Ã]Ê`ÌÊÕiÃÊ6iÀi]ÊviÀÌÊjÛÕiÀÊ iÊÞÌ
iÊÕõսDÊViʵÕiÊMichel Tournier]ÊÀ>ViÀÊ vÀ>X>Ã]Ê i détourneÊ V«mÌiiÌÊ \Ê ÃÊ ,LÃ]Ê >«ÀmÃÊ >ÛÀÊ «ÃjÊ iÊ `miÊ `iÊ >Ê VÛÃ>ÌÊVV`iÌ>iÊDÊ6i`Ài`]ÊV
ÃÀ>Êw>iiÌÊ>ÊÛiÊëiÊiÌÊ>ÌÕÀiiÊDÊ>µÕiiÊ6i`Ài`ʽ>ÊÌj° UÊiÊcorpusÊ`ÕÊV
>«ÌÀiÊiÃÌÊ`VÊV«ÃjÊ`iÊ ÌÀÃÊ iÝÌÀ>ÌÃÊ `iÊ Robinson Crusoé de Daniel iviÊ«°Ê£näÊDÊ£nx®ÊiÌÊ`½ÕÊiÝÌÀ>ÌÊ`iÊVendredi ou la Vie sauvageÊ £Ç£®Ê `iÊ V
iÊ /ÕÀiÀÊ «°Ê£nÈ£nÇ®°Ê ÕÃÊ>ÛÃÊV
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jÀÃ]Ê «>VjÊ `>ÃÊ ÕiÊ ÃÌÕ>ÌÊ iÝÌÀki°Ê i troisième extraitÊ «°Ê £n{£nx®Ê iÃÌÊ ½VV>ÃÊ `½jÌÕ`iÀÊ>ÊÀiVÌÀiÊ`iʽ>ÕÌÀi]ÊiÊÊÃ>ÕÛ>}iÊÊ DÊVÛÃiÀ]ÊiÌÊ`½jÌÕ`iÀÊiÊ«ÀÌÀ>Ì°Êi texte écho «°Ê£nÈ£nÇ®ÊiÃÌÊÕÊ«>ÃÃ>}iÊ`ÕÊÀ>Ê`iÊ/ÕÀiÀ]Ê Ã}wV>ÌvÊ `ÕÊ `jÌÕÀiiÌÊ `ÕÊ ÞÌ
iÊ \Ê >«ÀmÃÊ ½iÝ«ÃÊ iÌÊ >Ê `iÃÌÀÕVÌÊ `iÊ ½ ÕÛÀiÊ `iÊ ,LÃ]Ê iÃÊ Ài>ÌÃÊ iÌÀiÊ iÃÊ «iÀÃ>}iÃÊjÛÕiÌÊiÌÊýÛiÀÃiÌ° UÊ*ÕÀÊV
>µÕiÊiÝÌÀ>Ì]Ê`iÃÊiÝiÀVViÃÊ`½jVÀÌÕÀiÊ iÌÊ`iÃÊiVÌÕÀiÃÊ`½>}iÊ«ÀjVm`iÌÊ>ÊÀÕLÀµÕiÊ ÊiÊÀiÌiÃÊʵÕÊv>ÌÊ>ÊÃÞÌ
mÃiÊ`iʽjÌÕ`i° UÊ>Ê leçon complète (« Je fais le pointÊ ]Ê «°Ê£n®ÊÀi«Ài`ÊiÃÊÌvÃÊiÃÃiÌiÃÊ`iÊ>ÊÀLÃ>`iÊiÌÊÀjÃÕiÊ>Ê«ÀLj>̵ÕiÊ`iÊ>ÊÛiÊ sauvage et de la civilisation. La lecture de l’œuvre complète, la lecture cursive UÊ>ÊiVÌÕÀiÊ«À«ÃjiÊ«°Ê£nn®ÊiÃÌÊViiÊ`Õ roman de Michel Tournier]Ê «ÕÃÊ ÌjÀiÃÃ>ÌÊ iÌÊ `½>VÌÕ>ÌjÊ«ÕÀÊiÃÊiÕiÃÊ`½>ÕÕÀ`½
Õ°Ê ÕÃÊiÕÀÊ VÃiÃÊ`iÊÕjÀÌiÀÊiÃÊV
>«ÌÀiÃÊ«ÕÀÊÕiÊ «ÕÃÊ}À>`iÊv>VÌjÊ`iÊVÀVÕ>ÌÊ`>Ãʽ ÕÛÀi° UÊ>Ê iVÌÕÀiÊ `ÕÊ ÛÀiÊ ÃiÊ v>ÌÊ i cinq étapes : iÊ >ÕvÀ>}iÊ ÃÕÀÊ ÕiÊ iÊ `jÃiÀÌi]Ê >Ê VÛÃ>ÌÊ `iÊ ½i]Ê ÕiÊ >ÕÌÀiÊ v>XÊ `iÊ ÛÛÀi]Ê ½jV
>}iÊ 10 - Le mythe de Robinson
123
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>ÀiÕÃi°Ê 1Ê LÀivÊ L>Ê `iÊ iVÌÕÀiÊ «iÀiÌÊ `iÊ ÛjÀwiÀÊ >Ê jÀÃ>ÌÊ `iÃÊ «iÀÃ>}iÃÊ iÌÊ `iÃÊ ÃÊ `iÊ iÕÊ ÕÊ `iÊ L>Ìi>ÕÝ° UÊ+ÕiµÕiÃÊÌÌÀiÃÊ`iÊrobinsonnadesÊ«°Ê£Ç®]Ê`iÊ `vvjÀiÌiÃÊj«µÕiÃ]ÊÃÌÊVÃijÃÊiÊlecture cursiveÊ iÌÊ >VV«>}jÃÊ `½ÕÊ LÀivÊ ÀjÃÕjÊ \Ê ÕÛÀiÃÊ VÌÕÀ>LiÃÊ `iÊ ÕiÃÊ 6iÀi]Ê Sa Majesté des MouchesÊ`iÊ7>Ê`}Ê«ÕÀÊ `iÃÊiVÌiÕÀÃÊ>ÃÃiâÊ×ÀÃ]Ê`iÕÝÊÌÌÀiÃÊ`iÊV
>iÊ À«ÕÀ}ʵÕiÊiÃÊiÕiÃÊ>««ÀjViÌ°Ê iÃÊÌÌÀiÃÊ ÃÌÊ>VV«>}jÃÊ`½Õi méthode «ÕÀÊÀiÊViÊ genre de romans et tenir son carnet de lecture. L’histoire des arts iÊÀjVÌÊ`iÊ iviÊiÃÌÊÃÌÕjÊ`>ÃÊiÃÊ >À>LiÃÊiÌÊ ViÕÊ`iÊ/ÕÀiÀÊ>ÕÊ>À}iÊ`ÕÊ
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ÌÊDÊ>ÊÀjÃÕÌÊ`½ÕÊ«ÀLmi° UÊ"Ê «ÕÀÃÕÌÊ > conjugaison des temps du récitÊ «°Ê £Ó®Ê >ÛiVÊ iÊ «ÕõÕi«>Àv>Ì]Ê iÌÊ ½Ê ViViÊ ViiÊ `ÕÊ ÃÕLVÌvÊ >ÛiVÊ iÊ Ìi«ÃÊ «ÀjÃiÌ]ʵÕiʽʫiÕÌÊLÃiÀÛiÀÊ`>ÃÊViÀÌ>iÃÊ subordonnées. UÊ1ÊiÝiÀVViÊ`iÊÀjjVÀÌÕÀiÊ«°Ê£Ó®ÊiÝ«ÌiÊ>Ê `vvjÀiViÊ`iÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊV
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iâÊ/ÕÀiÀ°Ê Êý>}À>Ê`iÊÀjjVÀÀiÊDÊ>ÊÌÀÃmiÊ«iÀÃiÊÕÊ «>ÃÃ>}iÊ`iÊRobinson Crusoé. UÊiÃÊvÀiÃÊiÊ-ant]ÊÌÀmÃÊLÀiÕÃiÃÊ`>ÃÊiÃÊ `iÕÝÊ À>Ã]Ê vÌÊ ½LiÌÊ `½ÕÊ iÝiÀVViÊ `½orthographeÊ«°Ê£Î®° UÊià principales figures de styleÊ «°Ê £Î®Ê LÃiÀÛjiÃÊV
iâÊiÃÊ`iÕÝÊ>ÕÌiÕÀÃÊÃÌʽjÕjÀ>Ì]Ê >Ê V«>À>ÃÊ iÌÊ >Ê jÌ>«
ÀiÊ \Ê VµÊ «iÌÌÃÊiÝÌÀ>ÌÃÊ«iÀiÌÌiÌÊ`iÊiÃÊjÌÕ`iÀ°
124
UÊi vocabulaire de Robinson «°Ê£{®Ê\ÊÕÃÊ «À«ÃÃÊÕÊiÝiÀVViÊÃÕÀÊiÃÊÌÃÊsauvage et civilisé]Ê ÌÃÊ iÃÃiÌiiÃÊ `ÕÊ V
>«ÌÀi]Ê «ÕÃÊ `iÃÊ iÝiÀVViÃÊ ÃÕÀÊ iÃÊ ÕÌÃ]Ê >Ê v>LÀV>ÌÊ `ÕÊ «>]Ê >Ê ÃiÃ>ÌÊ `ÕÊ }×Ì]Ê iÃÊ ÀiViÌÌiÃÊ iÌÊ `iÊ LÀiÕÝÊÌÀ>Û>ÕÝÊÃÕÀÊiÊiݵÕiÊ`ÕÊ«ÀÌÀ>Ì° Les activités d’écriture et d’oral UÊʽécrit «°Ê£x®]ÊiÃÊjmÛiÃÊ«ÕÀÀÌÊ>}iÀÊ ViÌÊ ,LÃÊ ÃiÊ Ài«mÀiÊ `>ÃÊ iÊ Ìi«Ã]Ê Àj`}iÀÊÕiÊV
>ÀÌiÊ`iʽi]ÊÀ>VÌiÀÊ>ÊVÃÌÀÕVÌÊ`½ÕiÊV>L>iÊÕÊÀj>ÃiÀÊiÊ«ÀÌÀ>ÌÊ`½Õi®Ê >i®ÊµÕÊ>ÊLi>ÕVÕ«ÊV
>}jÊ`i«ÕÃÊiÕÀÊ`iÀmÀiÊÀiVÌÀiÊÆÊÕÊ«iÕÊ`iÊÛV>LÕ>ÀiÊiÕÀÊiÃÌÊ `jÊ«ÕÀÊiÊ`iÀiÀÊÃÕiÌ° UÊ/ÀÃÊ activités oralesÊ «°Ê £È®Ê «ÕÀÃÕÛiÌÊ iÊ V
>«ÌÀiÊ\ÊÕÊ`jL>ÌÊÃÕÀÊiÊÛÞ>}iÊ««ÃiÀ>ÊiÃÊ «>ÀÌÃ>ÃÊ`iʽ>ÛiÌÕÀiÊDÊViÕÝʵÕiʽ>`iÊ`½ÕiÊ >}iViÊ `iÊ ÌÕÀÃiÊ À>ÃÃÕÀiÊ ÆÊ ViÀÌ>ÃÊ jmÛiÃÊ «ÕÀÀÌÊ«ÀjÃiÌiÀÊÕiÊL}À>«
iÊ`iʽjVÀÛ>Ê >ÃiÊ i`À>ÀÃ]ʵÕÊ>ÊijÊÕiÊÛiÊ`½>ÛiÌÕÀiÀÊÆÊ`½>ÕÌÀiÃÊ«ÕÀÀÌÊÀjVÌiÀÊÕÊ«miÊ`iÊViÌÊ >ÕÌiÕÀ]ÊÊiÃÊ]ʵÕÊiÃÌÊjVÀÌÊiÊÛiÀÃÊLÀið L’évaluation iÊ ÌiÝÌiÊ V
ÃÊ iÃÌÊ ÕÊ extrait du roman de Michel Tournier «°Ê£n£®Ê\Ê>Û>ÌÊ>ÊÀiVÌÀiÊ>ÛiVÊ6i`Ài`]Ê,LÃÊÀj>««Ài`ÊDÊÃÕÀÀiÊ }À@ViÊ >ÕÊ V
iÊ `iÊ La Virginie]Ê /i]Ê µÕÊ >Ê jV
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Bibliographie UÊRicardo UZTARROZ]Ê La Véritable Histoire de Robinson Crusoé et l’Île des marins abandonnés]ÊÀÌ
>Õ`]ÊV°ÊʽiëÀÌÊÛÞ>}iÕÀÊÊÓä£ä®° UÊMarie-Hélène WEBER]ÊRobinson et robinsonnades]Êj`°ÊÕÛiÀÃÌ>ÀiÃÊ`ÕÊ-Õ`ʣή° UÊÉdith WOLF]Ê Ê iÊ ÞÌ
iÊ `iÊ ,LÃÊ ]Ê Ê Nouvelle Revue Pédagogique]ÊcÎÊÛ°ÊÓä䣮° UÊSite internet :
ÌÌ«\ÉÉÌÌiÀ>ÌÕÀi°À«°vÀÉ ÌÌiÀ>ÌÕÀiÉ`ÃÃiÀÃÉÌÌiÀ>ÌÕÀi`iiÕiÃÃiÉ intervention.
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans l’univers de Robinson ! Livre de l’élève p. 176-177
"Ê `jwÀ>Ê `½>LÀ`Ê iÊ vÀÌëViÊ \Ê }À>ÛÕÀiÊ «>VjiÊiÊv>ViÊ`ÕÊÌÌÀiÊ`½ÕÊÕÛÀ>}iÊ`iÊfrons]Ê Ê vÀÌÊ ]Ê iÌÊ spicere]Ê Ê Ài}>À`iÀÊ ®°Ê Ê «>ÀÌÀÊ `iÊ ½LÃiÀÛ>ÌÊ `iÃÊ ÕÃÌÀ>ÌÃ]Ê Ê >>ÞÃiÀ>Ê ½>}iÊ µÕÊ ÃiÊ `j}>}iÊ `iÊ ,LÃÊ \Ê Ài«ÀjÃiÌjÊ`>ÃÊÕÊV>`ÀiÊiÝ̵Õi]ÊÊiÃÌÊ>VV«>}jÊ`½ÕÊV
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ÃÌÀiÊÀ}>iÊ`iÊ,LÃÊ>ÊjÌjÊjVÀÌiÊ en anglais. 2.Ê,LÃÊiÃÌÊjÊDÊ9À]Ê`>ÃÊiÊÀ`Ê`iʽ}iÌiÀÀi]ÊÃÕÀÊ>ÊVÌi° 3. a.Ê,LÃÊ>ÊjV
ÕjÊÃÕÀÊÕiÊiÊ`iÃÊ >À>LiÃ]ÊÊÊ`iʽiLÕV
ÕÀiÊ`ÕÊyiÕÛiÊ"ÀjµÕi]ÊDʽiÃÌÊ`iʽjÀµÕiÊViÌÀ>i° b.ÊÊÛjVÕÌÊÛ}Ì
ÕÌÊ>ÃÊÃÕÀÊViÌÌiÊi° 4. iÃÊ >ÛiÌÕÀiÃÊ `iÊ ,LÃÊ ÃÌÊ µÕ>wjiÃÊ `½jÌÀ>}iÃÊiÌÊ`iÊÃÕÀ«Ài>Ìið
L’arrivée et la solitude sur l’île Daniel Defoe, Robinson Crusoé (extrait 1) Livre de l’élève p. 180-181 OBJECTIFS ■ÊÌÕ`iÀÊiÊ`jLÕÌÊ`½ÕÊÀjVÌÊ`iÊÀLÃ>`i° ■Ê jVÕÛÀÀʽÕÊ`iÃÊÌvÃÊ`iÊViÃÊÀjVÌÃÊ\ʽ>ÀÀÛjiÊÃÕÀʽi°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
>Ê >À>LiÊÕÊiÃÊ >À>LiîÊiÃÌÊÕiÊÀj}Ê`ÕÊ VÌiÌÊ>jÀV>ÊV«Ài>ÌÊiÃÊÌiÃ]ÊiÃÊ «>iÃÊVÌmÀiÃÊ`iÊ LiÊiÌÊ`ÕÊ6iiâÕi>]Ê *>>?ÊiÌÊ>ÊVÌiÊiÃÌÊ`iʽjÀµÕiÊViÌÀ>i°Ê jjÀ>iiÌ]ÊÊÞÊVÕÌÊ>Ê«jÃÕiÊ`ÕÊ9ÕV>Ì?ÊiݵÕi®]Ê>ÊÀ`i]ÊiÃÊiÃÊ`iÃÊ >
>>ÃÊ et les Guyanes. iÊ V>ÌÊ iÃÌÊ ÌÀ«V>Ê iÌÊ
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LÃVÕÃ]ÊL>LÕ]ÊV>iÊDÊÃÕVÀio®°
➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.ÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊmiÊiÊÀjVÌÊDÊ>Ê«ÀimÀiÊ«iÀÃiÊiÌÊ>ÕÝÊÌi«ÃÊ`ÕÊ«>ÃÃjÊ\ÊiÊ«>ÃÃjÊëiÊ (je sentis]Ê°Ê{®ÊiÌʽ«>Àv>ÌÊj’étais]Ê°Ê£®°ÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊiÃÌÊ`VÊÕÊ«iÀÃ>}iÊ`iʽ
ÃÌÀiÊ\ÊÊ >Ê ÛjVÕÊ iÃÊ jÛjiiÌÃÊ µÕ½Ê À>VÌi°Ê ½iÃÌÊ ÕÊ ÀjVÌÊÀjÌÀëiVÌv]ʵÕÊ«ÀÕÛiÊ`VÊiÊÀiÌÕÀÊDÊ>Ê civilisation du naufragé. 2. a.Ê ,LÃÊ iÃÌÊ iÊ ÃiÕÊ ÀiÃV>«jÊ `½ÕÊ >ÕvÀ>}iÊÆÊÊ>ÊjÌjÊÀiiÌjÊ«>ÀÊ>ÊÌi«kÌiÊÃÕÀÊÕiÊiÊ `jÃiÀÌiÊ«>À>ÌiÝÌi®° b.ÊÊV>À>VÌjÀÃiÊÃ>ÊÃÌÕ>ÌÊ«>Àʽ>`iVÌvÊaffreuse °Ên®° 3. a.Ê,LÃÊv>ÌʽÛiÌ>ÀiÊ`iÊÌÕÃÊiÃÊ«ÀLmiÃʵսÊ>ÊÀiVÌÀjÃÊDÊÃÊ>ÀÀÛjiÊÃÕÀʽiÊ\Ê J’étais mouilléÊÆÊj’avais faimÊÆÊj’avais soifÊÆÊj’étais faibleÊÆÊje n’avais même pas d’autre perspective que celle de mourir de faim, ou d’être dévoré par les bêtes férocesÊ°ÊnÊDÊ££®°ÊiÃÊ«ÀLmiÃÊ `iÊ,LÃÊÃÌÊ`iÃÊ«ÀLmiÃÊ`iÊ«ÀimÀiÊ jViÃÃÌj]Ê`iÊÃÕÀÛi° b.Êʽ>Ê>ÕVÕÊÞiÊ`iÊiÃÊÀjÃÕ`Ài]ÊViʵÕiÊ ÃÕ}iÌÊ iÃÊ «
À>ÃiÃÊ `iÊ vÀiÊ j}>ÌÛiÊ \Ê et n’avais point d’habits pour me sécherÊ Æ et n’avais rien à mangerÊÆ et n’avais rien à boireÊÆÊ et n’avais rien pour me fortifier Æ je ne possédais aucune arme pour chasser ou pour me défendreÊ°ÊnÊDÊ£Ó®° 4. a.Ê,LÃÊÀj>}ÌÊ`iÊ>mÀiÊÀ>ÌiiÊ>ÕÝÊ jÛjiiÌÃÊ \Ê Ê ÀjyjV
ÌÊ iÌÊ V
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iÊ DÊ ÀjÃÕ`ÀiÊ ÃiÃÊ«ÀLmiðÊiÃÊÛiÀLiÃÊ`iÊ«iÃjiÊÃÌÊLÀiÕÝÊ\Êje réfléchisÊ°ÊήÊÆÊje […] trouvai queÊ°Ê{x®ÊÆÊ il me fallait reconnaître queÊ°ÊÈÇ®ÊÆÊje commençai à considérerÊ°Ê£x£È®ÊÆÊje savais bienʰʣǮ°ÊiÃÊ jÌ>«iÃÊ`iÊÃÊÀ>ÃiiÌÊÃÌÊ>ÀµÕjiÃÊ«>ÀÊ `iÃÊ ÌÃÊ `iÊ >ÃÊ ViVÌiÕÀî°Ê iÊ ViVteur néanmoins °ÊήÊÃÕ}iʽ««ÃÌÊiÌÀiÊ iÊÃÕ>}iiÌÊÀiÃÃiÌÊÕÃÌiÊ>«ÀmÃʽ>ÀÀÛjiÊÃÕÀÊ ½iÊiÌÊ>Ê«ÀÃiÊ`iÊVÃViViÊ`iÃÊ`>}iÀÃʵÕÊiÊ i>ViÌ°Ê «ÀmÃÊ ½ÛiÌ>ÀiÊ `iÃÊ «ÀLmiÃ]Ê iÊ connecteur aussiʰʣήÊ>ÀµÕiÊ>ÊVÃjµÕiViÊ de ce terrible constat sur le moral de Robinson : ma détresse °Ê£{®°ÊiÊViVÌiÕÀÊpuisÊ°Ê£x®Ê>ÀµÕiÊ ½iV
>iiÌÊ `>ÃÊ iÊ Ìi«ÃÊ \Ê >«ÀmÃÊ ÕiÊ «jÀ`iÊÙÊ>Ê`jÌÀiÃÃiÊ>Ê«ÀÛµÕjÊV
iâÊ,LÃÊ ÕiÊ V`ÕÌiÊ ÃiÃji]Ê Ê ÃiÊ Ài«Ài`Ê iÌÊ iÊ connecteur car °Ê£Ç®ÊiÊ`iÊ>ÊV>ÕÃiÊ\ʽ>««Àche de la nuit et de ses dangers. b. RobinsonÊ Ã½µÕmÌiÊ iÊ ivviÌÊ `iÊ ½jÛÕÌÊ `iÊ Ã>Ê ÃÌÕ>Ì]Ê DÊ ½>««ÀV
iÊ `iÊ >Ê ÕÌÊ \Ê >Ê subordonnée interrogative indirecte quel serait mon sortʰʣȮÊV«mÌiÊiÊÛiÀLiÊje commençai à considérerÊ°Ê£x£È®°
10 - Le mythe de Robinson
125
5.Ê ,LÃÊ j«ÀÕÛiÊ `iÃÊ ÃiÌiÌÃÊ ÌiÃiÃ]Ê jÃÊ >ÕÝÊ jÛjiiÌÃÊ iÌÊ DÊ >Ê «À}ÀiÃÃÊ `iÊ Ã>Ê ÀjyiÝ°Ê Ê ÀiÃÃiÌÊ `½>LÀ`Ê ÕÊ ViÀÌ>Ê ÃÕ>}iiÌÊDʽ`jiÊ`½kÌÀiÊiÊÃiÕÊÀiÃV>«jÊ`ÕÊ naufrage : ce privilège pouvait certes ranimer mon courageÊ°Ê£Ó®ÊÆÊiÌÊÊj«ÀÕÛiÊkiÊ`iÊ>Ê joie : mon allégresseÊ°Ê{x®°Ê>ÃÊÊ«Ài`ÊÛÌiÊ>Ê mesure de la situation et cette joie commence DÊ diminuerÊ °Ê {®]Ê «ÕÀÊ ÃiÊ V
>}iÀÊ iÊ détresse °Ê £{®Ê ÆÊ w>iiÌ]Ê Ê iÃÌÊ iÛ>
Ê de terribles angoissesÊ °Ê £{®Ê iÌÊ Û>Ê kiÊ ÃiÊ V«ÀÌiÀÊ comme un insenséÊ °Ê £x®Ê ÆÊ ViÌÌiÊ V«>À>ÃÊ ÌÀiʵսÊ>Ê«iÀ`ÕÊiÊVÌÀiÊ`iÊÕkiÊ\Ê durant quelque temps, je courus çà et là comme un insenséÊ°Ê£{£x®° 6.Ê,LÃÊiÃÌÊiÊÃiÕÊÀiÃV>«jÊ`ÕÊ>ÕvÀ>}iÊiÌÊÊ >ÊjV
ÕjÊÃÕÀÊÕiÊiÊ`jÃiÀÌiÊ\Êʽ>Ê`VÊ>ÕVÕÊ V«>}Ê DÊ µÕÊ «>ÀiÀÊ iÌÊ ÃÊ iÝÃÌiViÊ iÃÌÊ `mÃÊÀÃÊsilencieuseÊ°Ê£®° 7. a.Ê µÊ ÕÀÃÊ >«ÀmÃÊ ÃÊ >ÀÀÛjiÊ ÃÕÀÊ ½i]Ê ,LÃÊÃiÊÀi`ÊV«ÌiÊ`iÊ>Ê`vwVÕÌjÊ`iÊÃiÊ Ài«jÀiÀÊ`>ÃÊiÊÌi«ÃʵÕ>`ÊÊÛÌÊÃiÕ]ÊÃ>ÃÊ le secours de la civilisation : je fis réflexion que je perdrais toute notion de temps, faute de cahiers, de plumes, d’encreÊ°ÊÓ{Óx®° b.Ê Ê Û>Ê ÀjÃÕ`ÀiÊ ViÊ «ÀLmiÊ iÊ `ÀiÃÃ>ÌÊ un grand poteau carréÊ °Ê ÓÇ®Ê ÆÊ ÃÕÀÊ ViÊ ÃÕ««ÀÌ]Ê Ê écrit la date du naufrage et de son arrivée dans ½iÊ \Ê J’ABORDAI ICI LE 30 SEPTEMBRE 1659 °ÊÓ®ÊÆÊiÌÊÊÛiÌiÊÌÕÌÊÕÊÃÞÃÌmiÊ«ÕÀÊÌiÀÊ iÃÊÕÀÃÊiÌÊiÃÊÃ]ÊiÊv>Ã>ÌÊ`iÃÊiÌ>iÃÊÃÕÀÊ iÊ «Ìi>ÕÊ \Ê je marquai chaque jour un cran ; tous les sept jours j’en marquais un doublement grand, et tous les premiers du mois, un autre qui surpassait doublement celui du septième jourÊ°ÊÎäÊDÊÎÓ®° c.ÊiÊiÕÊV
ÃÊiÃÌÊÃÞLµÕiÊ\ÊV½iÃÌÊiÊiÕÊÙÊ il a pris terre pour la première foisÊ°ÊÓÈÓÇ®]ÊiÊ iÕÊ `iÊ ÃÊ Ã>ÕÌ°Ê iÊ «Ìi>ÕÊ iÃÌÊ >Ê «ÀiÕÛiÊ `iÊ Ã>ÊÃÕÀÛiÊiÌ]ÊÃ>ÃÊ`ÕÌi]Ê«ÕÀÊÕ]ʽiëÀÊ`½kÌÀiÊ Ã>ÕÛjÊÕiÊ`iÕÝmiÊvÃ]ÊÃÊÕÊL>Ìi>ÕÊ«>ÀÛiÌÊ >ÕÝÊ>LÀ`ÃÊ`iʽiÊiÌÊ>«iÀXÌÊViÊÌj}>}iÊ `iÊÃ>Ê«ÀjÃiVi°
La survie sur l’île Daniel Defoe, Robinson Crusoé (extrait 2) Livre de l’élève p. 182-183 OBJECTIFS ■Ê>ÞÃiÀʽÕÊ`iÃÊÌvÃÊ`iÊ>ÊÀLÃ>`iÊ\Ê
la fabrication des outils. ■ÊÌÕ`iÀÊiÃʵÕ>ÌjÃÊjViÃÃ>ÀiÃÊDÊ>ÊÃÕÀÛi°
126
➜ PRÉPARER LA LECTURE
UÊ 1iÊ «iiÊ iÃÌÊ ÕÊ ÕÌÊ vÀjÊ `½ÕiÊ «>iÌÌiÊ `iÊviÀÊÕÊ`iÊLÃ]ÊÕÊ«iÕÊVÀiÕÃi]Ê>ÕÃÌjiÊDÊÕÊ >V
i°Ê iÊÃiÀÌÊDÊÃÕiÛiÀÊiÌÊÌÀ>ëÀÌiÀÊ`iÃÊ >ÌjÀ>ÕÝ° UÊ 1iÊ «V
iÊ iÃÌÊ ÕÊ ÕÌÊ vÀjÊ `½ÕÊ viÀÊ «ÕÃÊ ÕÊÃÊ«ÌÕ]ÊÕÊ`½ÕÊ>V
i°Ê iÊÃiÀÌÊDÊ creuser et défoncer la terre ou la roche. UÊ1iÊLÀÕiÌÌiÊiÃÌÊÕiÊ«iÌÌiÊV
>ÀÀiÌÌiÊDÊÕiÊ ÀÕiÊiÌÊDÊ`iÕÝÊLÀ>V>À`Ã°Ê iÊÃiÀÌÊDÊÌÀ>ëÀÌiÀÊ `iÃÊ>ÌjÀ>ÕÝ° UÊ1ÊiÛiÀÊiÃÌÊÕiÊL>ÀÀiÊ`iÊjÌ>ʵÕÊ«iÕÌÊÃÕiÛiÀÊ `iÃÊ v>À`i>ÕÝ]Ê iÊ L>ÃVÕ>ÌÊ >ÕÌÕÀÊ `½ÕÊ «ÌÊ`½>««Õ° UÊ1iÊ
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i°Ê iÊ ÃiÀÌÊ DÊ ÀiÌÕÀiÀÊ >Ê ÌiÀÀiÊÕÊDÊ>ÊVÀiÕÃiÀ° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. Robinson a besoin de trois outils indispensables, à savoir : une pioche, une pelle, et une brouette ou un panierÊ°ÊÓή° b.Ê iÃÊ ÕÌÃÊ ÛÌÊ ÕÊ ÃiÀÛÀÊ DÊ >j>}iÀÊ ÕiÊ V>ÛiÀiÊiÊiÕÊ`½
>LÌ>Ì° 2. a.Ê,LÃÊÀj>ÃiÊv>ViiÌÊ>Ê«V
iÊ\ÊÊ va se servir de leviers de ferÊ°Ê{®]ʵսÊ>ÊÌÀÕÛjÃÊ ÃÕÀʽj«>ÛiÊ`ÕÊL>Ìi>Õ° b.Ê>ÊÀj>Ã>ÌÊ`iÊ>Ê«iiÊÛ>ÊÕÊ`i>`iÀÊ«ÕÃÊ `iÊÌi«ÃÊ\Êje restai plusieurs jours sans trouver de solution à ce grave problèmeÊ°ÊÈÇ®ÊÆÊje mis beaucoup de temps à fabriquer cet outilÊ°Ê£{®°Ê
iÊÛ>ÊÕÊ`i>`iÀÊ>ÕÃÃÊ`iÊ}ÀÃÊivvÀÌÃÊ\ÊJe me fatiguai singulièrementʰʣ䣣®ÊÆÊet ce ne fut pas à moins de fraisÊ°Ê£££Ó®° c.Ê>ÃÊ,LÃÊiÊÛ>Ê«>ÃÊÀjÕÃÃÀÊDÊv>LÀµÕiÀÊ ÕÊ «>iÀÊ \Ê Je ne pouvais en aucune manière faire un panierÊ°Ê£Óä®°Ê+Õ>ÌÊDÊ>ÊLÀÕiÌÌi]ÊÊ avoue aussi son échec : Ainsi, je fus obligé d’y renoncerÊ°ÊÓÈ®° 3.Ê,LÃʽ>Ê«>ÃÊ`iÊviÀÊ«ÕÀÊÀj>ÃiÀÊiÊ«>ÌÊ `iÊ>Ê«iiÊ\Êle plat n’en étant pas garni de fer tout autourÊ °Ê £È£Ç®Ê ÆÊ Ê >Ê iÊ kiÊ «ÀLmiÊ «ÕÀÊv>LÀµÕiÀʽiÃÃiÕÊ`iÊ>ÊLÀÕiÌÌiÊje n’avais rien pour forger l’essieu de fer]Ê°ÊÓx®°Êʽ>Êj}>iiÌÊ >ÕVÕÊ `iÃÊ >ÌjÀ>ÕÝÊ «iÀiÌÌ>ÌÊ `iÊ VviVÌiÀÊ ÕÊ «>iÀÊ \Ê n’ayant encore vu dans l’île ni saule, ni osier, ni aucun autre arbre de cette espèce, dont les branches pussent convenir à ces sortes d’ouvragesÊ°ÊÓäÊDÊÓÓ®° 4. a. Robinson détourne les leviers de fer de leur ÕÃ>}iÊ«ÀiiÀÊqÊÃÕiÛiÀÊ`iÃÊv>À`i>ÕÝÊqÊ«ÕÀÊiÊ v>ÀiÊÕiÊ«V
iÊ\ÊJe remplaçai la pioche par des
leviers de fer assez convenablesÊ°Ê{x®ÊÆÊVi«i`>Ì]Ê Ê ÌiÊ µÕ½ÃÊ iÊ ÃÌÊ «>ÃÊ «>Àv>ÌiiÌÊ >`jµÕ>ÌÃ]ÊV>ÀÊÃÊÃÌÊun peu pesantsÊ°Êx®° b.Ê >µÕ>ÌÊ `iÊ viÀ]Ê ,LÃÊ Àj>ÃiÊ iÊ «>ÌÊ `iÊ>Ê«iiÊDÊ«>ÀÌÀÊ`iÃÊÀiÃÃÕÀViÃÊ`iʽiÊ\Êun arbre qui, sans être exactement celui que les Brésiliens appellent l’arbre de fer, à cause de son extrême dureté, lui ressemblait du moins beaucoupÊ°ÊnÊDʣ䮰 c.Ê *ÕÀÊ v>LÀµÕiÀÊ Ã>Ê «ii]Ê ,LÃÊ Ài«À`ÕÌÊ ÕÊ `miÊ i«ÀÕÌjÊ DÊ >Ê VÛÃ>ÌÊ `iÊ ÃÊ «>ÞÃÊ `½À}iÊ \Ê Elle avait un manche exactement fait comme ceux dont on se sert en AngleterreÊ°Ê£x£È®° 5.Ê>Ê«mViÊ>µÕ>ÌiÊ`>ÃÊ>Êv>LÀV>ÌÊ`iÊ>Ê brouette est la roueÊ°ÊÓήÊÆÊiÌÊÊÌiÊ\Êdont je n’avais aucune notionÊ°ÊÓÎÓ{®ÊÆÊViʵÕʽiÃÌÊ«>ÃÊ jÌ>Ì]ÊV>ÀÊV½iÃÌÊÕÊLiÌÊV«iÝi]Ê`ÌʽÛiÌÊ VÃÌÌÕiÊ ÕiÊ jÌ>«iÊ >ÀµÕ>ÌiÊ `>ÃÊ ½
ÃÌÀiÊ`iʽ
Õ>Ìj°ÊÊiÊ«iÕÌ]Ê`½>ÕÌÀiÊ«>ÀÌ]Ê >Ê Àj>ÃiÀ]Ê V>ÀÊ Ê ÕÊ >µÕiÊ iÊ viÀÊ pour forger l’essieu de fer qui doit passer dans le moyeu °ÊÓxÓÈ®° 6. a.Ê *ÕÀÊ ÀjÃÕ`ÀiÊ ÃiÃÊ «ÀLmiÃ]Ê ,LÃÊ ÃÕÌÊ `vvjÀiÌiÃÊ jÌ>«iÃ°Ê Ê ViViÊ «>ÀÊ v>ÀiÊ ½ÛiÌ>ÀiÊ `iÊ ÃiÃÊ LiÃÃÊ \Ê il me manquait trois choses indispensablesÊ°Ê£Ó®°Ê*ÕÃ]ÊÊ«>ÃÃiÊ DÊ >Ê «
>ÃiÊ `iÊ ÀjyiÝÊ \Ê Je me mis à songer comment je ferais pour me fabriquer ces outils °Ê Î{®°Ê >Ã]Ê «ÕÀÊ Àj>ÃiÀÊ iÊ «>ÌÊ `iÊ >Ê «ii]Ê ,LÃÊÀiÃÌiÊ}Ìi«ÃÊ`>ÃÊÕiÊ«
>ÃiÊ`iÊ LV>}i]Ê ViÊ µÕiÊ ÃÕ}iÊ iÊ ÌÊ `iÊ >ÃÊ or °Ê È®Ê \Ê Or, je restai plusieurs jours sans trouver de solution à ce grave problèmeÊ°ÊÈÇ®°Ê>ʵÕ>ÌÀmiÊ «
>ÃiÊ iÃÌÊ ViiÊ `½LÃiÀÛ>ÌÊ \Ê Cependant, un beau matin, je remarquai, en me promenant dans les bois, un arbreÊ°Ên®°ÊiÊÌÊ `iÊ >ÃÊ ÕÊ ViVÌiÕÀ®Ê cependant marque >Ê ÀÕ«ÌÕÀiÊ >ÌÌi`ÕiÊ >ÛiVÊ >Ê «
>ÃiÊ «ÀjVj`iÌi°Ê,LÃ]Ê>Þ>ÌÊÀi>ÀµÕjÊÕÊ>ÀLÀiÊ`ÌÊ iÊLÃÊÌÀmÃÊ`ÕÀÊÀi«>ViÀ>ÌÊiÊviÀ]Ê«iÕÌÊ«>ÃÃiÀÊ DÊ>ÊÀj>Ã>ÌÊ`iÊ>Ê«iiÊ\ÊJe me fatiguai singulièrement à en couper une pièceʰʣ䣣®ÊÆÊje la portai jusqu’à mon domicileÊ°Ê£Ó®ÊÆÊje lui donnai la forme d’une pelle ou d’une bêcheÊ°Ê£x®°ÊiÊ mot de liaison carÊ°Ê£Ó®ÊÌÀ`ÕÌÊ>ÊV>ÕÃiÊ`iÃÊ `vwVÕÌjÃÊ`ÕÊÌÀ>ëÀÌÊ`iÊ>Ê«mViÊ`iÊLÃ]ÊÃÊ «`ðÊiÃÊÌÃÊ`iÊ>ÃÊmais, enfinÊ°Ê£{£x®Ê ÌÀ`ÕÃiÌÊ >Ê `iÀmÀiÊ jÌ>«iÊ \Ê ,LÃÊ >Ê ÌÀ«
jÊ`iÃÊ`vwVÕÌjÃÊiÌÊÀj>ÃjʽÕÌ° b.Ê *ÕÀÊ ViÊ v>Ài]Ê ,LÃÊ >Ê v>ÌÊ «ÀiÕÛiÊ `iÊ LÀiÕÃiÃʵÕ>ÌjÃÊ\ʽÌi}iViÊÕÊ>Ê«iÀÃÊ `½>>ÞÃiÀ]Ê `iÊ >mÀiÊ À>Ìii]Ê >Ê ÃÌÕ>ÌÊ iÌÊ ÃiÃÊ LiÃÃÊ ÆÊ Ê >Ê jÌjÊ ÃÕvwÃ>iÌÊ }jiÕÝÊ «ÕÀÊ `jÌÕÀiÀÊ ViÀÌ>ÃÊ ÕÌÃÊ `iÊ iÕÀÊ
ÕÃ>}iÊ«ÀiiÀÊÕÊ«ÕÀÊiÝ«ÌiÀÊiÃÊÀiÃÃÕÀViÃÊ >ÌÕÀiiÃÊ `iÊ ½iÊ ÆÊ Ê >Ê ÃÕÊ «>ÌiÌiÀÊ plusieurs jours sans trouver de solutionÊ°ÊÈÇ®ÊiÌÊÃ>ÃÊÃiÊ `jVÕÀ>}iÀÊÆÊÊ>Êv>ÌÊ«ÀiÕÛiÊ`½i`ÕÀ>ViÊiÌÊ`iÊ ÛÌjÊ«ÕÀÊÃÕÀÌiÀÊiÃÊ`vwVÕÌjÃÊjiÃÊDÊ>Ê Àj>Ã>ÌÊ`iÊ>Ê«ii]ʵÕiÊViÊÃÌÊiÊ«`ÃÊ`iÊ>Ê «mViÊ`iÊLÃÊÕÊÃ>Êdureté excessiveʰʣή° ➜ LIRE L’IMAGE
7. a.Ê-ÕÀÊViÌÌiÊ>}iÊÃÌÊÀi«ÀjÃiÌjÃÊ,LÃÊiÌÊÃÊV
i]Ê/i°ÊiÃÊ`iÕÝÊ«iÀÃ>}iÃÊ ÃÌÊ>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>Ê`iÛ>ÌÊÕiÊ«>ÃÃ>`iÊ`iÊ LÃ]Ê µÕÊ ÃiÀÌÊ Ã>ÃÊ `ÕÌiÊ `iÊ vÀÌwV>ÌÊ DÊ >Ê `iiÕÀiÊ `iÊ ,LÃÊ ÛÀÊ ½iÝiÀVViÊ `iÊ ÀjjVÀÌÕÀiÊcÊx]Ê«°Ê£Ó®°Êʽ>ÀÀmÀi«>]ÊÊÛÌÊiÊ rivage et la mer. b.Ê,LÃÊvi`ÊÕiÊ«>V
iÊ`iÊLÃÊ>ÛiVÊÕiÊ ÃViÊÆÊÊiÃÌÊ>««ÕÞjÊÃÕÀÊÕÊVvvÀiÊ`iÊLÃ]ÊÌ>`ÃÊ que le chien assis le regarde avec attention. 8.Ê iÃÊ ÕÌÃÊ Ài«ÀjÃiÌjÃÊ ÃÌÊ ÕiÊ ÃVi]Ê µÕiÊ ,LÃÊÕÌÃi]ÊiÌÊÕiÊ
>V
iÊ>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>]Ê contre le coffre.
La rencontre du « sauvage » Daniel Defoe, Robinson Crusoé (extrait 3) Livre de l’élève, p. 184-185 OBJECTIFS ■ÊÌÕ`iÀÊ>ÊÀi>ÌÊ>ÛiVʽ>ÕÌÀi° ■ÊÌÕ`iÀÊiÊ«ÀÌÀ>ÌÊ«
ÞõÕiÊiÌÊÀ>°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê iÊ ÌÊ sauvage vient du latin silvaticus]Ê adjectif formé sur le nom silva]Ê µÕÊ Ã}wiÊ ÊvÀkÌÊ° iÊÃiÃÊ«ÀiiÀÊ`ÕÊÌÊiÃÌÊ\ÊʵÕÊiÃÌÊDʽjÌ>ÌÊ `iÊ >ÌÕÀiÊ Ê ÕÊ Ê µÕÊ ½>Ê «>ÃÊ jÌjÊ `wjÊ «>ÀÊ ½>VÌÊ `iÊ ½
iÊ °Ê iÃÊ ÃiÃÊ `jVÕ>ÌÊ `ÕÊ ÃiÃÊ «ÀiiÀÊ ÃÌÊ \Ê Ê µÕÊ ÛÌÊ iÊ LiÀÌjÊ `>ÃÊ >Ê >ÌÕÀiÊ Ê >>®Ê ÆÊ Ê µÕÊ ½iÃÌÊ «>ÃÊ VÛÃjÊ Ê
i®ÊÆÊʵÕÊ«ÕÃÃiÊ>ÌÕÀiiiÌÊÊÛj}jÌ>®ÊÆÊʵÕʽiÃÌÊ«>ÃÊ>ÀµÕjÊ«>ÀÊ>Ê«ÀjÃiViÊÕÊ ½>VÌÛÌjÊ
Õ>iÊÊiÕ®° iÃÊÃiÃÊw}ÕÀjÃÊÃÌÊ\ÊÊVÀ>ÌvÊ]ÊÊv>ÀÕV
iÊ]Ê ÊÃV>LiÊÊÆÊÊ}ÀÃÃiÀÊ]ÊÊvÀÕÃÌiÊ]ÊÊVÕÌiÊÊÆÊ Ê
Õ>Ê]ÊÊL>ÀL>ÀiÊ]ÊÊVÀÕiÊ° 2. a.Ê iÊ ÌÊ cannibaleÊ «ÀÛiÌÊ `ÕÊ ÌÊ ië>}Ê cariba]Ê `iÊ ½>À>Ü>Ê caniba (langue >jÀ`ii®Ê `jÃ}>ÌÊ iÃÊ `iÃÊ V>À>LiÃÊ `iÃÊ ÌiÃ]Ê ÀiVÌÀjÃÊ «>ÀÊ
ÀÃÌ«
iÊ
L]Ê µÕ>`Ê Ê `jL>ÀµÕ>Ê DÊ >Ê Õ>`iÕ«i]Ê iÊ ÛiLÀiÊ £{Î°Ê iÃÊ «iÕ«iÃ]Ê «À>̵Õ>ÌÊ iÃÊÃ>VÀwViÃÊ
Õ>Ã]ÊiÊÌÊcaniba / cariba a 10 - Le mythe de Robinson
127
`½>LÀ`Ê `jÃ}jÊ iÃÊ >ÕÌV
ÌiÃÊ `iÃÊ ÌiÃ]Ê «ÕÃÊiÃÊ>Ì
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>}iÃÊ`ÕÊ ÕÛi>ÕÊ`i°Ê >iiÌ]ÊiÊÌiÀi]ÊÃÕÃÊ>ÊvÀiÊcannibale]Ê >Ê «ÀÃÊ iÊ ÃiÃÊ `iÊ Ê Ã>ÕÛ>}iÊ ]Ê Ê >}iÕÀÊ `½
iÃÊ° b.Ê iÊ ÌiÀi]Ê ÃÕÃÊ >Ê vÀiÊ Caraïbes]Ê `jÃ}iÊ maintenant une région du continent amériV>Ê ÛÀÊ >Ê Àj«ÃiÊ DÊ Ê *Àj«>ÀiÀÊ >Ê iVÌÕÀiÊ ]Ê «°Ê£Óx®° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1.Ê ,LÃÊ Ã>ÕÛiÊ 6i`Ài`Ê `½ÕiÊ ÀÌÊ >vvÀiÕÃiÊ \Ê iÊ iÕiÊ
iÊ `iÛ>ÌÊ kÌÀiÊ Ã>VÀwjÊ «>ÀÊ`iÃÊÃ>ÕÛ>}iÃÊ`½ÕiÊ>ÕÌÀiÊÌÀLÕ]ʵÕÊ>Û>iÌÊ >VVÃÌjÊÃÕÀʽiÊ`iÊ,LÃÊÆÊÊ>ÊÀjÕÃÃÊDÊýivÕÀÊiÌÊ,LÃÊ>Ê«ÀÌj}jÊÃ>ÊvÕÌiÊiÊÌÕ>ÌÊÃiÃÊ «ÕÀÃÕÛ>ÌÃÊDÊVÕ«ÃÊ`iÊvÕð 2. a.Ê 6i`Ài`Ê iÃÌÊ j«ÕÃjÊ iÌÊ >ÃÃvvjÊ «>ÀÊ Ã>Ê fuite : altéré par la fatigue d’une si longue et rude courseÊ°ÊÎ{®° b.Ê ,LÃÊ ½>VVÕiiÊ >ÛiVÊ
Õ>ÌjÊ iÌÊ ÕÊ «ÀVÕÀiÊ iÊ jViÃÃ>ÀiÊ \Ê je lui donnai du pain, une grappe de raisins secs, et de l’eauÊ°ÊÓ®°ÊÊÕÊ «iÀiÌÊ`iÊÃiÊÀi«ÃiÀ]ÊiÊÕÊ«ÀkÌ>ÌÊÃÊÌÊ\Êun tas de paille de riz recouvert d’une couverture, qui me servait souvent de litÊ°ÊxÈ®°Ê iÊÃÌÊDÊ `iÃÊ}iÃÌiÃÊ`½
ëÌ>Ìj° 3. a.Ê,LÃÊ`jÃ}iÊ`½>LÀ`Ê6i`Ài`Ê«>ÀÊiÊ nom commun sauvageÊ°ÊÇ®Ê\ÊViÊÌiÀiÊÃ}wi]Ê «ÕÀÊÕ]ʵÕiÊiÊiÕiÊ
iʽiÃÌÊ«>ÃÊVÛÃj° b.Ê ÃÕÌi]ÊÊÕÊ`iÊiÊ«ÀjÊ`iÊVendredi °Ê ££®]Ê «>ÀViÊ µÕ½Ê ½>Ê Ã>ÕÛjÊ ÕÊ Ûi`Ài`Ê \Ê en mémoire du jour où je l’avais sauvéÊ°Ê£££Ó®° 4.Ê ,LÃÊ v>LÀµÕiÊ `iÃÊ ÛkÌiiÌÃÊ «ÕÀÊ 6i`Ài`]Ê «>ÀViÊ µÕ½Ê ÛÌÊ Õ]Ê ViÊ iÃÊ «iÕ«iÃÊ
>LÌ>ÌÊ ViÌÌiÊ Àj}]Ê DÊ ViÌÌiÊ j«µÕiÊ \Êil était entièrement nuʰʣǮ°Ê"À]Ê,LÃÊiÃÌÊÕÊ
iÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê VÛÃ>ÌÊ VV`itale et chrétienne du XVIIeÊ ÃmViÊ \Ê «ÕÀÊ Õ]Ê >Ê Õ`ÌjÊiÃÌÊÕÊ«jV
j° 5. a.Ê6i`Ài`ÊiÃÌÊÀiV>ÃÃ>ÌÊiÛiÀÃÊ,LÃ]Ê ÃÊ Ã>ÕÛiÕÀÊ \Ê se jetant à mes pieds avec gratitudeʰʣ䮰 b.Ê 6i`Ài`Ê >viÃÌiÊ Ã>Ê ÀiV>ÃÃ>ViÊ «>ÀÊ un geste de soumission : en posant mon pied sur sa têteÊ°Ê££®° c.Ê 6i`Ài`]Ê iÊ >VV«ÃÃ>ÌÊ ViÊ }iÃÌi]Ê ÛiÕÌÊ Ã}wiÀÊDÊ,LÃʵսÊiÊiÊÌÀ>
À>Ê>>ÃÊiÌÊ µÕ½ÊÃiÀ>ÊÌÕÕÀÃÊÞ>ÊiÛiÀÃÊÕÊ\ÊÊrenouvela son serment de fidélitéʰʣ䣣®° 6. a.Ê ,LÃ]Ê >}ÀjÊ ViÊ }iÃÌi]Ê iÊ v>ÌÊ «>ÃÊ iÌmÀiiÌÊVw>ViÊDÊ6i`Ài`ÊÆÊiÊivviÌ]ÊÊ À}>ÃiÊiÊ}iiÌÊ`iÊViÕVÊ`iÊ>mÀiÊDÊ ViÊ µÕiÊ 6i`Ài`Ê iÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ «>Ã]Ê «ÕÀÊ Õ]Ê ÕiÊi>Vi]ʵÕ>`ÊÊiÊ«iÕÌÊ«>ÃÊiÊÃÕÀÛiiÀÊ\ tout en me mettant à l’abri de tout danger,
128
au cas où Vendredi serait assez méchant pour former quelque tentative contre ma vieÊ°Ê£nÊDÊ Óä®° b.Ê6i`Ài`ÊÛ>Ê`iÛiÀÊiÊÃiÀÛÌiÕÀÊ`iÊ,LÃ]Ê µÕÊ iÊ `jÃ}iÊ «>ÀÊ ½iÝ«ÀiÃÃÊ mon domestiqueÊ°Ê£n®° 7. a.Ê6i`Ài`Ê>Êvingt-cinq ans environÊ°ÊÇ®° b.Ê *
ÞõÕiiÌ]Ê 6i`Ài`Ê iÃÌÊ LiÊ
iÊ \Ê grand garçon bien découpléÊ °Ê Ç®]Ê parfaitement proportionnéÊ °Ê n®°Ê ½iÃÌÊ ÕÊ }iÌÊ iÕiÊ homme : dénué de férocitéÊ °Ê n®Ê ÆÊ ÃiÃÊ µÕ>ÌjÃÊ sont nombreuses : sans caprices ni opiniâtreté, incapable d’emportementÊ °Ê ÓÎ®Ê ÆÊ Ê iÃÌÊ j}>iiÌÊ>vviVÌÕiÕÝ]Êw`miÊiÌÊ`jÛÕjÊiÛiÀÃÊ,Lson : jamais on n’a vu de serviteur plus fidèle, plus rempli d’amour pour son maîtreÊ°ÊÓ£ÓÓ®° c.Ê iÊ«ÀÌÀ>ÌÊiÃÌÊjÀ>ÌvÊ\Ê>ÕVÕÊjjiÌÊ`ÕÊ «ÀÌÀ>ÌÊ «
ÞõÕiÊ iÌÊ À>Ê ½iÃÌÊ `jÛ>ÀÃ>ÌÊ «ÕÀÊ6i`Ài`° 8.Ê >iiÌ]Ê ,LÃÊ ½>Ê «ÕÃÊ >ÕVÕiÊ À>ÃÊ `iÊ ÃiÊ jwiÀÊ `iÊ 6i`Ài`Ê \Ê mes craintes n’étaient pas fondéesÊ°ÊÓäÓ£®ÊÆÊÊÀiV>ÌʵÕiÊ ce dernier aurait sacrifié sa vie pour sauverÊ°ÊÓ{®Ê >ÊÃii°Ê,LÃʵÕ>wiÊkiÊ>ÊÌi`ÀiÃÃiÊ `iÊ6i`Ài`Ê`iÊvéritablement filialeÊ°ÊÓÓ®ÊiÌÊiÊ «iÕÌÊ«ÕÃÊdouter de son bon cœurÊ°ÊÓxÓÈ®° ➜ LIRE L’IMAGE
9.Ê ½ÕÃÌÀ>ÌiÕÀÊ >Ê V
ÃÊ `iÊ Ài«ÀjÃiÌiÀÊ ½>VÌiÊ `iÊÃÕÃÃÊiÌÊ`½>j}i>ViÊ`iÊ6i`Ài`Ê\Êse jetant à mes pieds avec gratitude, [il] renouvela son serment de fidélité en posant mon pied sur sa têteʰʣ䣣®° 10.Ê 6i`Ài`Ê iÃÌÊ DÊ }iÕÝÊ iÌÊ ÀiVÕÀLj]Ê >ÕÝÊ «i`ÃÊ `iÊ ,LÃ]Ê Ì>`ÃÊ µÕiÊ ViÊ `iÀiÀÊ iÃÌÊ `iLÕÌÊDÊ`ÀÌiÊ`iʽ>}iÊÆÊ6i`Ài`Ê«ÃiÊÃÕÀÊ Ã>Ê ÌkÌiÊ iÊ «i`Ê `ÀÌÊ `iÊ ,LÃ]Ê µÕÊ ÃiLiÊ ÃÕÀ«ÀðÊÕÊVÌÀ>ÃÌiÊiÌÀiÊiÃÊ>ÌÌÌÕ`iÃÊý>ÕÌiÊ iÊVÌÀ>ÃÌiÊiÌÀiÊ>ÊÕ`ÌjÊ`iÊ6i`Ài`ÊiÌÊiÃÊ ÛkÌiiÌÃÊ`iÊvÕÀÀÕÀiÊ`iÊ,Lð
La vie sauvage Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (texte écho) Livre de l’élève p. 186-187 OBJECTIFS ■ ÌÕ`iÀʽjÛÕÌÊ`iÃÊÀi>ÌÃÊiÌÀiÊiÃÊ«iÀ-
sonnages. ■ Découvrir
la façon dont est remis en cause le `miÊiÕÀ«ji°
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. a.Ê ½>ÕÌiÕÀÊ `iÊ ½iÝÌÀ>ÌÊ «>}iÊ £nÊ iÃÌÊ V
iÊ /ÕÀiÀ°ÊiÊÀ>ÊýÌÌÕiÊVendredi ou la Vie sauvage. b.Ê >ÃÊ ½j«Ã`iÊ À>VÌj]Ê ,LÃÊ >««Ài`Ê ½>}>ÃÊ DÊ 6i`Ài`Ê \Ê Ê «ÀViÊ iÊ Ê `iÃÊ LiÌÃ]Ê`iÃÊ>>ÕÝoʵսÊÕÊÌÀiÊiÊkiÊ Ìi«Ã°Ê>Ã]ÊÕÊÕÀ]Ê>ÀÃʵսÊ`ÌÊiÊÌÊmarguerite iÊ `jÃ}>ÌÊ ÕiÊ Ì>V
iÊ L>V
i]Ê >Ê Ì>V
iÊL>V
iÊýiÛiÊ\ÊV½jÌ>ÌÊÕÊ«>«° 2.Ê,i«ÀÌiâÛÕÃÊDÊ>ÊÀj«ÃiÊ Ê«>}iÊÎ{° ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê iÊ ÌiÝÌiÊ iÃÌÊ jVÀÌÊ iÊ vÀ>X>Ã]Ê iÌÊ Ê iÊ anglais comme le roman de Defoe. b.ÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊmiÊiÊÀjVÌÊDÊ>ÊÌÀÃmiÊ«iÀÃiÊ \Ê iÊ >ÀÀ>ÌiÕÀÊ ½iÃÌÊ «>ÃÊ ÕÊ «iÀÃ>}iÊ `iʽ
ÃÌÀi]Ê>ÀÃʵÕi]Ê`>ÃÊiÊÌiÝÌiÊ`iÊ >iÊ iviÊjVÀÌÊDÊ>Ê«ÀimÀiÊ«iÀÃi]ÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊ iÃÌÊiÊ«iÀÃ>}iÊ`iÊ,LÃÊ ÀÕÃj° 2.ÊÛ>ÌʽiÝ«Ã]ÊiÃÊÀiViÌÌiÃÊ`iÊVÕÃiÊ`iÊ ,LÃÊjÌ>iÌÊViiÃÊ`iÃÊ«>ÞÃÊVV`iÌ>ÕÝ]Ê ÃÕÀÌÕÌÊViiÃÊ`iÊÃÊ«>ÞÃÊ>Ì>]ʽ}iÌiÀÀiÊ\Ê des recettes proches du bœuf bouilli, le plat le plus en faveur chez les Anglais de cette époqueÊ°Ê{x®°Ê,LÃÊiÃÊ>Û>ÌÊ>««ÀÃiÃÊdans sa famille à YorkÊ°ÊÓ®° 3. a.Ê iÃÊ ÛiÀLiÃÊ apprendre et montrer >««>À>ÃÃiÌÊ `>ÃÊ «ÕÃiÕÀÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ \Ê Vendredi lui apprenait des recettesÊ°ÊxÈ®ÊÆÊVendredi lui appritÊ °Ê £ä®Ê ÆÊ Vendredi lui montra °Ê £{®Ê ÆÊ il apprit à RobinsonÊ°ÊÓ£ÓÓ®ÊÆÊil lui montraÊ°ÊÓÓ®ÊÆÊ Vendredi montra à Robinson °ÊΣ®° b. Vendredi est chaque fois le sujet des verbes apprendre et montrer \Ê V½iÃÌÊ ÕÊ µÕÊ iÃi}i°Ê Robinson iÃÌÊ V
>µÕiÊ vÃÊ iÊ "-Ê `iÊ ViÃÊ ÛiÀLiÃ]Ê V½iÃÌD`ÀiÊ iÊ `iÃÌ>Ì>ÀiÊ `iÊ ViÌÊ iÃi}iiÌ°ÊiÃÊÀiÃÊÃiÊÃÌÊ`VÊÛiÀÃjÃÊ>«ÀmÃÊ ½iÝ«ÃÊ\ÊAvant l’explosion, Robinson faisait faire à Vendredi le genre de cuisine qu’il avait apprise dans sa familleÊ°Ê£Ó®°ÊiÊÃÕiÌÊ`ÕÊÛiÀLiÊ apprendre était alors Robinson]Ê iÌÊ 6i`Ài`Ê LjÃÃ>ÌÊDÊÃÊ>ÌÀiÊÆÊiÊÛiÀLiÊapprendre est `½>iÕÀÃÊ>ÕÊ«ÕõÕi«>Àv>Ì]ÊÌi«ÃÊ`iʽ>ÌjÀÀÌjÊ`>ÃÊiÊ«>ÃÃj° 4. a.Ê 6i`Ài`Ê VÕÃiÊ iÃÊ ÕvÃÊ Ã>ÃÊ >ÕVÕÊ ustensile : on pouvait se passer de casserole et d’eauʰʣ䮰 b.Ê*ÕÀÊv>ÀiÊVÕÀiÊiÃÊ ÕvÃ]ÊÊÕÌÃiÊiÃÊÞiÃÊ DÊ Ã>Ê `ëÃÌÊ `>ÃÊ ÃÊ iÛÀiiÌÊ \Ê En les transperçant de part en part avec un bâtonnet pointu, il confectionna une sorte de broche DÊ Õv qu’il faisait tourner au-dessus du feuÊ°Ê£äÊ DÊ£Ó®°
5. a.Ê ÊÌÕÌiÊVV>Ã]Ê6i`Ài`ÊÕÌÃiÊiÃÊÀiÃÃÕÀViÃÊ`iÊ>Ê>ÌÕÀi°ÊÃ]Ê«ÕÀÊv>ÀiÊ`ÕÊÃÕVÀi]Ê ÊÃiÊÃiÀÌÊ`½ÕÊ>ÀLÀiÊ\Êune sorte de palmier ventru, plus gros au centre qu’à la base et au sommetÊ°ÊÓÓÓή°Ê iÌÊ>ÀLÀiÊ«ÃÃm`i]ÊiÊivviÌ]ÊÕiÊ sève épaisse et sucréeÊ°ÊÓ{Óx®]ʵÕÊV>À>jÃiÊ >ÕÊviÕÊ°ÊΣÎÓ®° b.ÊiÊ«ÀViÃÃÕÃÊ`iÊv>LÀV>ÌÊ`ÕÊÃÕVÀiÊiÃÌÊvÀÌÊ Ã«iÊ\Ê>«ÀmÃÊ>ÛÀÊ>L>ÌÌÕʽ>ÀLÀiÊiÌÊVÕ«jÊÃiÃÊ viÕiÃ]Ê on voit aussitôt des gouttes de sève épaisse et sucrée se mettre à coulerÊ°ÊÓ{Óx®° c.Ê*ÕÀÊ«ÌÃiÀÊiÊ«ÀViÃÃÕÃ]ÊÊv>ÕÌʵÕiÊl’arbre soit exposé au soleilÊ°ÊÓxÓÈ®ÊÆÊÊiÃÌÊÀiV>`jÊ>ÕÃÃÊ`iÊ>ÃÃiÀʽ>ÀLÀiÊiÊ«ÃÌÊÛiÀÌV>iÊ°ÊÓÈÊDÊÓn®°Ê1Ê>ÀLÀiÊvÕÀÌÊ`ÕÊÊÃÕVÀiÊÊ >ÃÊ «i`>ÌÊ des mois, à condition qu’on rafraîchisse régulièrement la tranche °ÊÓnÓ®° 6.Ê>ÊVÕÃiÊ`iÊ6i`Ài`ÊiÃÌÊ>ÊVÕÃiÊ`iÊÃÊ «iÕ«iÊ \Ê des recettes qui étaient celles des tribus araucaniennesÊ °Ê È®Ê ÆÊ ViÃÊ ÀiViÌÌiÃÊ ÃÌÊ >`>«ÌjiÃÊ DÊ ½iÛÀiiÌÊ >ÌÕÀiÊ `iÊ ViÃÊ ÌÀLÕÃ°Ê >ÃÊ 6i`Ài`Ê iÃÌÊ >ÕÃÃÊ Û>ÌiÕÀÊ `>ÃÊ ce domaine : des recettes […] qu’il inventait tout simplementÊ°ÊÈÇ®°ÊÊiÊÀiëiVÌiÊ«>ÃÊiÃÊ Àm}iÃÊ`iÊ>ÊVÕÃiÊiÕÀ«jii°Ê*>ÀÊiÝi«i]Ê iÃÊ VÕÃiÀÃÊ `iÃÊ «>ÞÃÊ VV`iÌ>ÕÝÊ Ã½ÌiÀ`saient certains mélanges : un bon cuisinier ne doit pas mélanger la viande et le poisson, le sel et le sucreʰʣΣ{®°ÊÕÊVÌÀ>Ài]Ê6i`Ài`Ê j>}iÊ Û>`iÊ iÌÊ «ÃÃÊ \Ê La viande farcie de coquillages avait un goût délicieuxÊ°Ê£n£®Ê iÌÊ Û>Ê ÕõսDÊ i`ÕÀiÊ `iÊ ÃÕVÀiÊ des fruits qu’il rôtissait à la broche, mais aussi des viandes, et même des poissons °ÊÎÓÎή°
Je lis une œuvre complète Vendredi ou la Vie sauvage de Michel Tournier Livre de l’élève p. 188 ➜ LE GUIDE DE LECTURE
NB : Nous avons utilisé l’édition Folio Junior 2007 pour les renvois de pages. Chapitres 1 à 6 1. iÊÀ>Ê`jLÕÌiÊ«>ÀÊiÊ>ÕvÀ>}iÊ`iÊLa VirginieÊ\ÊÊ>ÊwÊ`iʽ>«ÀmÃ`Ê`ÕÊÓÊÃi«ÌiLÀiÊ £ÇxÊ«°ÊÇ®°ÊiÊL>Ìi>ÕÊÃiÊÌÀÕÛiÊ`>ÃÊ>ÊÀj}Ê `iÊ ½>ÀV
«iÊ Õ>Ê iÀ>`iâ]Ê DÊ ÃÝÊ ViÌÃÊ mÌÀiÃÊiÛÀÊ>ÕÊ>À}iÊ`iÃÊVÌiÃÊ`ÕÊ
Ê«°ÊÇ®°Ê iÊ>ÕvÀ>}iÊ>Ê`VÊiÕÊ`>ÃʽVj>Ê*>VwµÕi]Ê >ÕÊ>À}iÊ`iʽjÀµÕiÊ`ÕÊ-Õ`° 10 - Le mythe de Robinson
129
2. a.Ê ,LÃ]Ê ÃiÕÊ ÃÕÀÛÛ>ÌÊ `ÕÊ >ÕvÀ>}i]Ê jV
ÕiÊÃÕÀÊÕiÊiÊ`jÃiÀÌiÊ>««>ÀÌi>ÌÊDʽ>ÀV
«iÊÕ>ÊiÀ>`iâ]Ê>ÕÊ>À}iÊ`ÕÊ
Ê\Ê iÀÌiÃ]Ê ViÌÌiÊiÊjÌ>ÌÊ>««>ÀiiÌÊ`jÃiÀÌiÊ«°Ê£x®° b. Robinson décide de construire un bateau pour rejoindre la côte du ChiliÊ «°Ê £n®Ê iÌÊ iÊ nomme par anticipation L’ÉvasionÊ«°ÊÓ£®°ÊÊÃiÊ «ÀVÕÀiÊiÃÊÕÌÃÊjViÃÃ>ÀiÃÊÃÕÀʽj«>ÛiÊ`iÊLa VirginieÊ\Ê}À@ViÊDÊÕÊÀ>`i>ÕʵսÊ>ÊVÃÌÀÕÌ]ÊÊ Ã½ÞÊ Ài`Ê iÌÊ À>miÊ deux haches, une bêche, une pioche, un marteauÊ«°Ê£®° c.Ê >ÃÊ Ê iÊ ÀjÕÃÃÌÊ «>ÃÊ DÊ iiÀÊ ÃÊ «ÀiÌÊ DÊ ÃÊ ÌiÀiÊ \Ê Ê iÃÌÊ V>«>LiÊ `iÊ ÌÀiÀÊ iÊ L>Ìi>ÕÊ ÕõսDʽi>Õ]ÊV>ÀÊÊiÃÌÊLi>ÕVÕ«ÊÌÀ«ÊÕÀ`°ÊÊ VÃÌ>ÌiʵսÊ>Ê>ÃÊcommis une erreur fatale en ne construisant pas ½Û>à directement sur la plageÊ «°Ê Óx®°Ê ,LÃÊ iÃÌÊ `jÃiëjÀjÊ «>ÀÊViÌÊjV
iVʵÕÊÃiÊiÊ}>ÃÊ`iÊÃÊiëÀÊ `½jÛ>ÃÊ\ÊIl était si triste et si fatiguéÊ«°ÊÓÈ®°Ê Ê «>ÃÃiÊ ÃiÃÊ ÕÀjiÃÊ VÕV
jÊ `>ÃÊ >Ê LÕi]Ê DÊ >ÃÃiÀÊÛ>}>L`iÀÊÃÊiëÀÌ]ÊÊiÊÃiÊ>ÛiÊ«ÕÃÊ iÌÊÃiÊV«ÀÌiÊViÊÕÊ>>Ê\Êil mangeait n’importe quoi le nez au sol, comme un cochon «°Ê ÓÇ®°Ê Ê ÃLÀiÊ `>ÃÊ ÕÊ jÌ>ÌÊ `iÊ «Àv`iÊ `j«ÀiÃÃÊiÌÊ>ÊkiÊ`iÃÊ
>ÕV>Ìð Chapitres 7 à 13 3. a.Ê ,LÃÊ Àj>}ÌÊ iwÊ iÌÊ ÀiÌÀÕÛiÊ «iÕÊ DÊ «iÕÊ ÃÊ jiÀ}iÊ \Ê Ê iÝ«ÀiÊ ½iÊ µÕ½Ê Û>Ê mer Speranza, ce qui veut dire l’iëjÀ>Vi, car il était décidé à ne plus jamais se laisser aller au désespoirÊ«°ÊÎÓ®° b.Ê Ê ÀiÌÀÕÛiÊ /i]Ê iÊ V
iÊ `iÊ La Virginie : L’animal jaillit d’un buisson en gémissant et en tordant l’échine, faisant ainsi une vraie fête à ce maître d’autrefoisÊ«°ÊÎÈ®° c.Ê*ÕÀÊÃiÊÕÀÀÀ]Ê,LÃÊÀi«mÀiÊles sources et les abris naturels, les meilleurs emplacements pour la pêcheÊ«°ÊΣ®]ÊiÃÊiÕÝÊÙÊ«ÕÃÃiÌÊ >ÌÕÀiiiÌÊ ÝÊ `iÊ VV]Ê >>>ÃÊ iÌÊ V
ÕÝÊ«>ÃÌið 4. a.Ê ,LÃÊ VÛÃiÊ ½iÊ en créant un troupeau domestique et un champ cultivéÊ «°Ê Îή°Ê *ÕÀÊ iÊ ÌÀÕ«i>Õ]Ê Ê >Ê ÀjÕÃÃÊ DÊ >««ÀÛÃiÀÊ `iÃÊ V
mÛÀiÃÊÃ>ÕÛ>}iÃ]ÊiÌÊ«ÕÀÊiÊV
>«]ÊÊ>Ê«>ÌjÊ `iÃÊ }À>iÃÊ À>ijiÃÊ `iÊ ½j«>ÛiÊ `iÊ La Virginie. ÊÛ>Ê>ÕÃÃÊse construire une vraie maison «°ÊÎÈ®]Ê µÕ½Ê>j>}iÊ>ÛiVʵÕiµÕiÃÊiÕLiÃ]ÊÌ>«ÃÊiÌÊ vaisselles sauvés du naufrage. b.Ê*ÕÀÊÃiÊÀi«jÀiÀÊ`>ÃÊ>ÊÕÀji]ÊÊv>LÀµÕiÊ ÕiÊ
À}iÊ DÊ i>Õ]Ê une sorte de Vi«ÃÞ`ÀiÊ «°Ê ÎÇ®Ê \Ê V½iÃÌÊ ÕiÊ LLiÊ µÕÊ ÃiÊ Û`iÊ iÊ Û}̵Õ>ÌÀiÊ
iÕÀiÃ°Ê *ÕÀÊ >ÛÀÊ ÕÊ ÛÀ>Ê V>i`ÀiÀ]Ê Ê jÀ}iÊ devant sa maison un mât-calendrierÊ «°Ê În®Ê \Ê Ê ÕÌÃiÊ ÕÊ ÃÞÃÌmiÊ `½iVV
iÃÊ
130
«ÕÀÊiÃÊÃÊiÌÊiÃÊ>jiðÊÊÀ}>ÃiÊÃ>ÊÛi]Ê iÊ j>LÀ>ÌÊ `iÃÊ ÃÊ µÕ½Ê ÃVÀÌÊ `>ÃÊ ÕÊ `iÃÊ livres de La Virginie]Ê ÃÕÃÊ iÊ ÌÌÀiÊ `iÊ CHARTE DE L’ÎLE DE SPERANZAÊ«°Êή° 5.Ê 1Ê ÕÀ]Ê ,LÃÊ `jV`iÊ `½iÝ«ÀiÀÊ >Ê }ÀÌÌiÊ `>ÃÊ >µÕiiÊ Ê iÌÀi«ÃiÊ ÃiÃÊ ÀjÃiÀÛiÃÊ iÌÊ ÃÊ >ÌjÀi°Ê Ê Ã½ivViÊ >ÀÃÊ iÊ «ÕÃÊ Ê µÕ½Ê«iÕÌ]ÊÃiÊ}ÃÃiÊ`>ÃÊÕiÊV
ijiÊjÌÀÌiÊ iÌÊ ÀiÃÌiÊ ÀiVÀµÕiÛjÊ >ÕÊ v`]Ê «iÀ`>ÌÊ ÌÕÌiÊ ÌÊ `ÕÊ Ìi«ÃÊ ÆÊ Ê ÀiÛÌÊ ÃÊ iv>ViÊ \Ê Il se croyait dans les bras de sa maman qui le berçait en chantonnantÊ «°Ê xn®°Ê Ê V>Ì]Ê V
>µÕiÊ vÃʵսÊÞÊÀiÌÕÀi]Êla paix merveilleuse de son enfanceÊ«°ÊÈÓ®ÊiÌÊ«iÕÌÊ>ÃÊiÕÝÊ>vvÀÌiÀÊÃ>Ê vie quotidienne solitaire et silencieuse. 6.Ê iÃÊ`iÃÊ>VVÃÌiÌÊÃÕÀʽiÊiÌÊý>««ÀkÌiÌÊ DÊÃ>VÀwiÀʽÕÊ`iÃÊiÕÀÃÊÃÕÀÊÕiÊ«>}i°Ê>ÃÊ>Ê ÛVÌiÊÀjÕÃÃÌÊDÊýivÕÀÊiÌÊ,LÃÊÌÀiÊÃÕÀÊiÃÊ «ÕÀÃÕÛ>ÌÃ]Ê µÕÊ Ài«ÀiiÌÊ >Ê iÀ°Ê ½`iÊ ÀiÃV>«jÊ «ÃiÊ iÊ «i`Ê `iÊ ,LÃÊ ÃÕÀÊ Ã>Ê ÌkÌiÊ en signe de soumission «°Ê È®Ê iÌÊ ,LÃÊ iÊ nomme Vendredi]Ê`ÕÊnom du jour où il l’avait recueilliÊ«°ÊÇή° Chapitres 14 à 20 7.Ê ,LÃÊ v>ÌÊ `iÊ 6i`Ài`Ê ÃÊ `iÃ̵ÕiÊ et celui-ci devient un serviteur modèleÊ«°ÊÇή°Ê ,LÃÊ«Ài`Ê«>ÃÀÊDÊÕÊiÃi}iÀʽ>}>ÃÊ et la civilisation. 8. a. 6i`Ài`Ê Ã>ÌÊ >Ìi>ÌÊ >VV«ÀÊ ÌÕÃÊ iÃÊÌÀ>Û>ÕÝÊ`iÃÊV
>«Ã]ÊÌÀ>ÀiÊiÃÊV
mÛÀiÃ]ÊÃiÀÛÀÊ ÃÊ>ÌÀiÊDÊÌ>LiÊ«°ÊÇή°ÊÊ>ÊkiÊ`iÊLiÃÊ `jiÃÊ\ÊÊ>ÊÀjÃÕÊiÊ«ÀLmiÊ`iÃÊ`jÌÀÌÕÃ]ʵÕÊ >ÌÌÀ>iÌÊÛ>ÕÌÕÀÃÊiÌÊÀ>ÌÃÊÆÊÊv>LÀµÕiÊune pirogue, semblable à celles de son pays «°ÊÇÈ®]ʵÕÊ iÕÀÊ«iÀiÌÊ`iÊv>ÀiÊiÊÌÕÀÊ`iʽi° b.Ê >ÃÊ Ê >Ê >ÕÃÃÊ Ã>Ê «À«ÀiÊ Ûi]Ê LiÊ `vvjrente de celle de Robinson : dès qu’il avait un moment de liberté, il ne faisait que des bêtises «°ÊÇ®°ÊÃ]ÊÊ>««ÀÛÃiÊ`iÃÊÀ>ÌÃ]ÊÊÃiÊv>LÀµÕiÊ ÕÊLÕViÀÊiÊ`j«iX>ÌÊÕiÊÌÀÌÕiÊÛÛ>Ìi]ÊÊ >`«ÌiÊ ÕÊ «iÌÌÊ Û>ÕÌÕÀ°Ê 1Ê ÕÀÊ ÙÊ ,LÃÊ jÌ>ÌÊÀiÌÕÀjÊDÊ>Ê}ÀÌÌi]ÊÊÕiÊ>ÛiVÊiÃÊÛkÌiiÌÃÊiÕÀ«jiÃʵÕiÊ,LÃÊ>ÊÀ>ijÃÊ`iÊ La Virginie : il trouva amusant d’en habiller les cactus qui avaient tous des formes vaguement humainesÊ«°ÊnÈ®ÊÆÊÊÛ`iʽi>ÕÊ`iÊ>ÊÀâmÀiÊ«ÕÀÊ Ã>ÕÛiÀÊ/iʵÕÊÞÊjÌ>ÌÊÌLj]ÊiÌÊ>ÊÀjVÌiÊiÃÌÊ «iÀ`Õi°Ê«ÀmÃÊVi>]ÊÊÃiÊV>V
iÊ`>ÃÊÃÊcamp secretÊ «°Ê ä®]Ê jÌ>LÊ `>ÃÊ ÕiÊ V>ÀmÀi]Ê «ÕÀÊ jV
>««iÀÊDÊ>ÊVmÀiÊ`iÊ,LÃÊ\ÊÊýÞÊiÃÌÊÃÌ>jÊ ÕÊ
>>VÊ iÌÊ `ÛiÀÃÊ LiÌÃ]Ê ÕÊ Ài`>ÌÊ >Ê sieste agréable : une flûte en roseau, une sarbacane, des coiffes de plumes […], des fléchettes, des peaux de serpent séchées, une espèce de petite guitareÊ«°Ê䣮°ÊÊý
>LiÊ`iÊyiÕÀÃ°Ê ÌÊ
,LÃ]ʵÕ>`ÊÊiÊ`jVÕÛÀi]Êý>«iÀXÌÊµÕ½Ê iÃÌÊ>ÕÝÊ`ÕÊL
iÕÀÊ`iÊ6i`Ài`° 9.Ê 6i`Ài`Ê vÕiÊ iÊ V>V
iÌÌi]Ê `>ÃÊ >Ê }ÀÌÌiÊ ÙÊ,LÃÊ>ÊiÌÀi«ÃjÊ`iÃÊL>ÀÃÊ`iÊ«Õ`Ài]Ê À>ijÃÊ `iÊ ½j«>Ûi°Ê -ÕÀ«ÀÃÊ «>ÀÊ ,LÃ]Ê Ê iÌÌiÊ>Ê««iÊdans le fond de la grotte, là où sont rangés les tonneaux de poudreÊ«°Ê{®°Ê ÌÊV½iÃÌÊ ½iÝ«ÃÊÆÊÌÕÌÊiÃÌÊ`jÌÀÕÌÊ\ÊLa maison brûlait comme une torcheÊ«°ÊÈ®ÊÆÊiÌÊiÊV
iÊ/iÊiÃÌÊ ÌÕj°Ê ,LÃ]Ê VÕÀiÕÃiiÌ]Ê iÊ ÃiÊ iÌÊ «>ÃÊ iÊVmÀiÊVÌÀiÊ6i`Ài`]ÊLiʵÕiÊÌÕÌiÊÃÊ ÕÛÀiÊ`iÊVÛÃ>ÌÊ`iʽiÊÃÌÊ>j>ÌiÊ\ÊLa vérité, c’est qu’il en avait assez depuis longtemps de cette organisation ennuyeuse et tracassièreÊ«°Ên®°Ê,LÃÊV«Ài`Ê>ÀÃÊque ce serait désormais Vendredi qui mènerait le jeuÊ«°Ên®°Ê1iÊÕÛiiÊÛiÊViVi° Chapitres 21 à 27 10. a.Ê ,LÃÊ >Ê V
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ÞõÕiiÌÊ \Ê Ê >ÊVÕ«jÊÃ>ÊL>ÀLi]ʵÕÊiÊÛiÃÃ>Ì]ÊiÌÊ>Ê>ÃÃjÊ «ÕÃÃiÀÊÃiÃÊV
iÛiÕÝÊÆÊÊÛÌÊÕÊ>ÕÊÃi]ÊViÊ 6i`Ài`Ê\ÊDu coup il paraissait beaucoup plus jeune, presque le frère de VendrediÊ«°Ê®° b.Ê,LÃÊiÌÊ6i`Ài`ÊmiÌÊÕiÊÛiÊ
iÕÀiÕÃiÊiÌÊLÀi]Ê>`>«ÌjiÊDÊiÕÀÊiÛÀiiÌÊ\Ê 6i`Ài`Ê>««Ài`ÊDÊ,LÃÊcomment on doit vivre sur une île déserte du PacifiqueÊ«°Ê£ä£®°ÊÊ lui montre comment fabriquer des arcs et des ymV
iÃ]Ê«ÕÀÊV
>ÃÃiÀ]Ê>ÃÊ>ÕÃÃÊ«ÕÀÊÕiÀÊÆÊÊ lui enseigne également les recettes de cuisine des tribus araucaniennesÊ«°Ê£ä{®°Ê ½iÃÌÊ`jÃÀ>ÃÊ6i`Ài`ʵÕÊ>ʽÌ>ÌÛi° 11.Ê ,LÃÊ iÌÊ 6i`Ài`Ê ÕiÌÊ DÊ jV
>}iÀÊ leurs rôles : Si Vendredi était Robinson, le Robinson d’autrefois, maître de l’esclave Vendredi, il ne restait à Robinson qu’à devenir Vendredi, le Vendredi esclave d’autrefoisÊ«°Ê££Ó®°Ê iÊiÕÊ }ÕjÀÌÊ6i`Ài`Ê`iÊÃiÃÊ>ÕÛ>ÃÊÃÕÛiÀÃÊ`½iÃV>Ûi]ÊiÌÊ,LÃÊ`iÊÃiÃÊremords d’avoir été un maître durÊ«°Ê££x®°ÊÃÊÕiÌÊ>ÕÊPortrait araucan en cinq touchesÊ«°Ê£Óä®Ê\ÊÊý>}ÌÊ`iÊ`iÛiÀÊ ÕÊjjiÌ]ÊÕiÊV
Ãi]ÊÕÊ>>oÊDÊ«>ÀÌÀÊ`iÊ VµÊ`jwÌÃÊ«j̵ÕiðÊÃÊÛiÌiÌÊÕÊ>}>}iÊ«>ÀÊÃ}iÃ]Ê«ÕÀÊVÕµÕiÀ]ʵÕ>`ÊiÃÊ «iÀÀµÕiÌÃÊÃÌÊÌÀ«ÊLÀÕÞ>ÌÃ]ÊiÌÊÃÊ`jVÕÛÀiÌÊ iÃÊÛiÀÌÕÃÊ`ÕÊÃiViÊ«°Ê£Ó{ÊiÌÊÃÕÛ>Ìiî° Chapitres 28 à 35 12.Ê `>ÀÊ iÃÌÊ ÕÊ }À>`Ê LÕVÊ Ã>ÕÛ>}i]Ê µÕÊ ÛÌÊÃÕÀʽi°Ê6i`Ài`Ê>ÊÃ>ÕÛjÊÕiÊ«iÌÌiÊV
mÛÀiÊ LiÃÃji]ʵսÊ>ÊjiÊ`>ÊÆÊ>Ã]ÊÕÊÕÀ]Ê `>À]ÊiÊV
ivÊ`ÕÊÌÀÕ«i>Õ]ÊÀiÛiÌÊ>ÊV
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iÀÊ iÌÊ 6i`Ài`Ê iÊ «iÕÌÊ iÊ ÃÕ««ÀÌiÀÊ \Ê Ê Û>Ê >ÀÃÊ >vvÀÌiÀʽ>>ÊiÊVL>ÌÊÃ}ÕiÀ]Ê>ÕÊLÀ`Ê `½ÕÊ«ÀjV«Vi°ÊiÊLÕVÊV
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iÀ]Ê>Ãʽ`iÊÀjÕÃÃÌÊDÊÌiÀÊÃÕÀÊ iÊ`ÃÊ`iʽ>>ÊiÌÊDÊÃiÊVÀ>«iÀÊ>ÕÝÊVÀiÃ°Ê >ÃÊiÕÀÊÕÌÌi]ÊÃÊwÃÃiÌÊ«>ÀÊÌLiÀÊ`ÕÊ haut de la falaise : les deux corps toujours enlacés tombèrent dans le videÊ «°Ê £ÎÇ®°Ê iÊ VÀ«ÃÊ `½`>ÀÊ>ÀÌÌÊ>ÊV
ÕÌiÊ`iÊ6i`Ài`Ê\ÊiÊLÕVÊ iÃÌÊÌÕjÊiÌÊ6i`Ài`ÊiÃÌÊÛ>µÕiÕÀÊ`ÕÊVL>Ì° 13.Ê6i`Ài`Êv>ÌÊÀiÛÛÀiÊ`>ÀÊ`iÊ`iÕÝÊv>XÃ°Ê ÛiVÊ Ã>Ê «i>Õ]Ê Ê v>LÀµÕiÊ ÕÊ }À>`Ê ViÀvÛ>ÌÊ qui vole tel un bel oiseau d’orÊ«°Ê£{{®]Ê«ÕÀÊ>Ê «ÕÃÊ }À>`iÊ iÊ `iÃÊ `iÕÝÊ
iÃ°Ê ÛiVÊ iÊ VÀ@iÊiÌÊiÃÊLÞ>ÕÝÊ`iÊ>ÊLkÌi]ÊÊVÀjiÊune harpe éolienneÊ «°Ê £{n®]Ê µÕÊ V
>ÌiÊ «>ÀÊ ÕÌÊ `½À>}iÊ une musique grave et belleÊ«°Ê£{®° 14. a.Ê>ÊÛiÊÃÕÀʽiÊiÃÌÊÀiÃiÊiÊV>ÕÃiÊ«>Àʽ>ÀÀÛjiÊ`½ÕÊ>ÛÀiÊ>}>Ã]ÊiÊWhitebirdÊ\ÊV½iÃÌÊiÊ «ÀiiÀÊVÌ>VÌÊ`iÊ,LÃÊ>ÛiVÊ>ÊVÛÃ>ÌÊ VV`iÌ>iÊ `i«ÕÃÊ Û}Ì
ÕÌÊ >Ã°Ê ,LÃÊ ÌÀiÊiÃÊÀiÃÃÕÀViÃÊ`iʽiÊ>ÕÊV>`>ÌÊ ÕÌiÀÊ ÆÊ >ÃÊ ÃiÃÊ >ÌiÌÃÊ ÛÌÊ ÃiÊ V«ÀÌiÀÊ ViÊ `iÃÊ LÀÕÌiÃ]Ê mutiler les arbres et massacrer les bêtes `iÊ ½iÊ «°Ê £xÈ®°Ê ,LÃÊ iÃÌÊ «ijÊ `iÊ iÕÀÊ >ÌÌÌÕ`iÊ iÌÊ j}>iiÌÊ ÌÀmÃÊ V
µÕjÊ ÀõÕiÊ ÕÌiÀÊ ÕÊ iÝ«µÕiÊ avec enthousiasme la traite des Noirs qui fournissait la main-d’œuvre des plantations de cotonÊ >ÕÝÊ Ì>ÌÃ1ÃÊ«°Ê£xÇ®° b.Ê i«i`>Ì]Ê,LÃÊiÌÊ6i`Ài`Ê>VVi«ÌiÌÊ ½ÛÌ>ÌÊDÊ`iÀÊ`ÕÊV>`>ÌÊ\Ê6i`Ài`Ê iÃÌÊ v>ÃVjÊ «>ÀÊ iÊ L>Ìi>ÕÊ iÌÊ radieuxÊ «°Ê £xn®°Ê ,LÃÊ`jV`iÊ`iÊÀiÃÌiÀÊÃÕÀʽi]ÊÙÊÊ>ÊÌÀÕÛjÊ le bonheur : il resterait fidèle à la vie nouvelle que lui avait enseignée VendrediÊ «°Ê £È£®]Ê `iÊ «iÕÀÊ`iÛiÀÊbête et méchantÊ«°Ê£È£®]ÊViÊ ViÃÊ
iÃÊ L>VÃ°Ê 6i`Ài`Ê V
ÃÌÊ `iÊ «>ÀÌÀÊ ÃÕÀÊ iÊ L>Ìi>Õ]Ê séduit par ce nouveau jouet «°Ê£È{®Ê\ÊÊýivÕÌÊ`iʽiÊ«i`>ÌÊiÊÃiÊ `iÊ ,LÃ°Ê ,LÃÊ iÃÌÊ `jÃiëjÀjÊ «>ÀÊ ViÊ `j«>ÀÌÊ iÌÊ µÕiÌÊ «ÕÀÊ ½>ÛiÀÊ `iÊ 6i`Ài`Ê `>ÃÊ ÕÊ `iÊ ÙÊ ½Ê «À>̵ÕiÊ >Ê ÌÀ>ÌiÊ `iÃÊ Àð 15.ÊiÊÕÃÃiÊ`ÕÊWhitebird]Êi>]ÊiÃÌÊ>ÀÌÞÀÃjÊ«>ÀʽjµÕ«>}iÊ«°Ê£x®°Ê*ÀwÌ>ÌÊ`iÊ>Ê«À}ÕiÊ>ÃÃjiÊ«>ÀÊ6i`Ài`]ÊÊýivÕÌÊ`ÕÊL>Ìi>ÕÊ iÌÊÃiÊV>V
iÊ`>Ãʽi°Ê,LÃÊiÃÌÊ
iÕÀiÕÝÊ`iÊ iÊ`jVÕÛÀÀÊ>«ÀmÃÊiÊ`j«>ÀÌÊ`ÕÊWhitebird : Une vie toute neuve allait commencer, aussi belle que l’île qui s’éveillait dans la brume à leurs pieds «°Ê£Èn®°ÊÊÕÊ`iÊiÊÊ`iÊDimanche]Ê jour des fêtes, des rires et des jeux «°Ê£Èn®° 16.Ê >ÃÊViÊÀ>]ÊiÊÞÌ
iÊ`iÊ,LÃÊiÃÌÊ `jÌÕÀjÊ\ÊViʽiÃÌÊ«ÕÃÊ>ÊVÛÃ>ÌÊVV`iÌ>iÊ µÕÊ ÃiÀÌÊ `iÊ `miÊ iÌÊ `iÊ ÀjvjÀiVi°Ê ½iÝ«Ã]Ê iÊ `jÌÀÕÃ>ÌÊ ½ ÕÛÀiÊ `iÊ ,LÃ]Ê «iÀiÌÊ>ÕÊ
jÀÃÊ`iÊ`jVÕÛÀÀ]Ê}À@ViÊDʽ`i]Ê 10 - Le mythe de Robinson
131
ÕiÊ>ÕÌÀiÊÛiÊ«ÕÃÊ>ÌÕÀiiÊiÌÊ
iÕÀiÕÃiÊÆÊV½iÃÌÊ ViiÊ µÕ½Ê V
ÃÀ>Ê w>iiÌ°Ê iÊ À>Ê ÕÃÊ >miÊDÊÀiiÌÌÀiÊiÊV>ÕÃiÊViʵÕiÊÕÃÊ>««ilons civilisation et progrès]ÊiÌÊDÊÀjyjV
ÀÊDÊiÕÀÃÊ VÃjµÕiViÃÊ ÃÕÀÊ >Ê >ÌÕÀiÊ iÌÊ ÃÕÀÊ ½
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miÃÊ`iÀiÃÊ`iʽjV}i]Ê«>ÀÊViÀÌ>ÃÊ>ëiVÌð ➜ LE BILAN DE LECTURE
17. a.Ê/i]ÊiÊV
iÊ`iÊLa VirginieÊV
>«ÌÀiÊ£ä]Ê «°Êx£xÓ®° b.Ê6i`Ài`ÊV
>«ÌÀiÊ£È]Ê«°ÊnÓnή° c.Ê`>ÀÊiÊLÕVÊV
>«ÌÀiÃÊÎÓÊiÌÊÎÎ]Ê«°Ê£{ÎÊDÊ £xä®° d.Ê,LÃÊV
>«ÌÀiÊÇ]Ê«°ÊÎή° 18. a. La VirginieÊV
>«ÌÀiÊÓ]Ê«°Ê££®° b. L’ÉvasionÊV
>«ÌÀiÊ{]Ê«°ÊÓä®° c.Ê-«iÀ>â>ÊV
>«ÌÀiÊn]Ê«°Êή° d. WhitebirdÊV
>«ÌÀiÊÎ{]Ê«°Ê£ÈÓ®°
➔ HISTOIRE DES ARTS Les arts premiers : les masques Livre de l’élève, p. 190-191 ➜ OBSERVER ET ANALYSER
1.Ê iÊ «ÀiiÀÊ >õÕiÊ `iÊ }>ÕV
iÊ DÊ `ÀÌi®Ê ÛiÌÊ `½"Vj>iÊ ÆÊ iÊ `iÕÝmi]Ê `½>Ã>Ê ÆÊ iÊ ÌÀÃmi]Ê`ÕÊÛ>}iÊ`½LÃÕ]ÊÃ>Ì]ÊiÊÀ>Ê >Þ>Ê`jÃi®ÊÆÊiʵÕ>ÌÀmi]Ê`ÕÊ >iÀÕ°Ê "Ê iÃÊ ÀiVÌÀiÊ `VÊ ÃÕÀÊ «ÀiõÕiÊ ÌÕÃÊ iÃÊ VÌiÌÃÊ\Ê"Vj>i]ÊjÀµÕi]ÊÃi]ÊvÀµÕi° 2. a.ÊiÊ«ÀiiÀÊÀi«ÀjÃiÌiÊÕÊÛÃ>}iÊ
Õ>ÊÆÊ iÊ`iÕÝmi]ÊÕiÊÌkÌiÊ`iÊÕ«ÊÆÊiÊÌÀÃmi]ÊÕÊ VÀ«ÃÊ
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iÊ ÃiLiÊ >ÃÊ >Ê «ÕÃÊvÀjµÕiÌi]ÊiÌÊiÊ«ÕÃÊÃÕÛiÌÊiÊ>õÕiÊiÊ couvre que le visage. b.Ê iÃÊ vÀiÃÊ ÃÌÊ ÌÀmÃÊ `vvjÀiÌiÃÊ ÃiÊ iÃÊ >õÕiÃ°Ê iÊ «ÀiiÀ]Ê `iÊ vÀiÊ ÌÀmÃÊ >}ji]Ê ÀiÃÃiLiÊDÊÕÊVÀÃÃ>ÌÊ`iÊÕiÊÕ]Ê«ÕÃÊÛÀ>ÃiL>LiiÌ]Ê ÌiÊ ½}>i]Ê ÕÊ ÌÕLiÀVÕiÊ ÀV
iÊiÊ>`]Ê>««ijiÊ>ÕÃÃÊ«>Ì>ÌiÊ`ÕVi]Ê VÕÌÛjiÊ ÃÕÃÊ iÃÊ /À«µÕiÃ]Ê iÌÊ `ÌÊ >Ê À>ViÊ ÃiÊ>}iÊ ViÊ j}Õi°Ê iÃÊ ÌÀ>ÌÃÊ ÃÌÊ ÌÀmÃÊ ÃÌÞÃjÃ]Ê ÌÕÌÊ iÊ VÕÀLiÃÊ wiÃ]Ê iÌÌ>ÌÊ iÊ Û>iÕÀÊiÃÊÞiÕÝÊvi`ÕÃÊiÊ>>`i]ÊiÊiâÊ`ÀÌÊ iÌÊ >Ê LÕV
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132
iÊ >õÕiÊ `iÊ Õ«Ê v>ÌÊ ÀiÃÃÀÌÀÊ Ã>Ê `iÌÌÊ `>ÃÊ Ã>Ê }ÕiÕiÊ >À}iiÌÊ vi`Õi]Ê iÌÊ iÃÊ ÞiÕÝÊ V>ÀÃÊ`iÌÊ>ÕÊÀi}>À`ÊÕiÊiÝ«ÀiÃÃÊ`iÊÛiÊ ÌiÃi°ÊiÊ>õÕiÊ>vÀV>Ê`ÌÊÃÊÀj>ÃiÊDÊ >ÊVÕiÕÀÊÀiʵÕÊVÕÛÀiÊiÊ>õÕi]ÊÌ>ÌÊ>Ê «}iÌ>ÌÊ`iÊ>Ê«i>ÕÊ
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>ÌiÀ°ÊiÊÌÀÃmiÊ>õÕiÊiÃÌÊiÊ«ÕÃÊj}jÊ`iÊ la réalité : la silhouette humaine est tout autant V>V
jiÊ µÕiÊ ÀjÛjjiÊ `>ÃÊ ViÌÌiÊ iÛi««iÊ iÌÊ iÃÊÀiiÃÊ>ÕÝÊvÀiÃÊ}jjÌÀµÕiÃÊ`iÌÊ >ÕÊ>õÕiÊÕÊ>ëiVÌÊv>Ì>Ã̵Õi° 3.Ê iÃÊ>õÕiÃÊÌÊjÌjÊÃVÕ«ÌjÃÊ`>ÃÊ`ÕÊLÃ]Ê Ã>ÕvÊiÊÌÀÃmiʵÕÊiÃÌÊVÃÌÌÕjÊ`iÊ«ÕÃiÕÀÃÊ >ÌmÀiÃÊ \Ê LÃÊ «ÕÀÊ iÃÊ ÀiiÃÊ iÌÊ iÃÊ ÞiÕÝ®]Ê viÕiÊ `iÊ «>iÀÊ «ÕÀÊ iÃÊ iLÀiÃ®Ê iÌÊ wLÀiÊ «ÕÀÊ>ÊÌÕµÕi®° 4.Ê iÊ «ÀiiÀÊ >õÕiÊ ÃiLiÊ VÀjÊ iÊ }ÀÃÊ vVjÊ ÆÊ iÊ `iÕÝmiÊ iÃÌÊ VÀjÊ iÊ ÀÕ}iÊ «ÕÀÊ >Ê LÕV
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>}iÊDʽiëÀÌÊ µÕ½ÃÊV>ÀiÌÊiÌÊ`iÊÃiʽ>««À«ÀiÀ°
➔ ÉTUDE DE LA LANGUE ➜ GRAMMAIRE
Livre de l’élève, p. 192
1 La proposition subordonnée interrogative indirecte a. pourquoi le bateau avait fait naufrage : subor`jiÊ ÌiÀÀ}>ÌÛiÊ ÌÀ`ÕÌiÊ «>ÀÊ ½>`ÛiÀLiÊ
pourquoi. b. s’il y avait d’autres survivants que lui :ÊÃÕLÀ`jiÊÌiÀÀ}>ÌÛiÊÌÀ`ÕÌiÊ«>ÀÊ>Ê conjonction si. c. de quel pays il venait : subor`jiÊÌiÀÀ}>ÌÛiÊÌÀ`ÕÌiÊ«>ÀÊiÊ`jÌiÀnant interrogatif quel. d. à quoi servaient les fourchettes : subordonnée interrogative intro`ÕÌiÊ«>ÀÊiÊ«ÀÊÌiÀÀ}>ÌvÊquoi. e. quels fruits étaient comestibles dans l’île : subordonjiÊÌiÀÀ}>ÌÛiÊÌÀ`ÕÌiÊ«>ÀÊiÊ`jÌiÀ>ÌÊ interrogatif quels. 2 Les outils de coordination a. et b. tout d’abord °Ê£®Ê\Ê>`ÛiÀLiÊ`iÊ>ÃÊ iÝ«À>ÌÊiÊÌi«ÃÊÆÊen effet °ÊÓήÊ\Ê>`ÛiÀLiÊ `iÊ >ÃÊ iÝ«À>ÌÊ >Ê V>ÕÃiÊ ÆÊ donc °Ê {®Ê \Ê VVÌÊ `iÊ VÀ`>ÌÊ iÝ«À>ÌÊ >Ê VÃjµÕiViÊÆÊpar conséquentÊ°ÊÇ®Ê\Ê>`ÛiÀLiÊ `iÊ>ÃÊiÝ«À>ÌÊ>ÊVÃjµÕiVi° ➜ CONJUGAISON Livre de l’élève, p. 192
3 L’indicatif plus-que-parfait a.Ê ½>Û>ÃÊ jV
Õj°Ê b.Ê iÊ ½>Û>ÃÊ >>ÃÊ >j°Ê c.Ê i«ÕÃÊ µÕ½Ê jÌ>ÌÊ >ÀÀÛj°Ê d. Robinson avait gardé. e.Ê6i`Ài`ÊjÌ>ÌÊ`iÛiÕ° 4 Le subjonctif présent a. que cette île soit habitée. b.Ê>wʵսʫÕÃÃi°Ê c.ʵÕiÊ>ÊÛiViÊ`iʽ>ÛiÀÃiÊiÊ`jÌÀÕÃi°Êd. en >ÌÌi`>ÌʵսÕÊL>Ìi>ÕÊÛii° 5 Réécriture
Il fabriqua, pour entrer dans la place, non pas une porte, mais une petite échelle, avec laquelle il passait par-dessus ses fortifications ; et quand il était dedans, il enlevait et retirait l’échelle après lui. De cette manière, il se croyait parfaitement défendu contre tout agresseur ; et par conséquent, il dormait en toute sûreté pendant la nuit. D’après Daniel Defoe, Robinson Crusoé, traduit de l’anglais par J. Brécard © Hachette Livre (1997).
➜ ORTHOGRAPHE Livre de l’élève, p. 193
6 Les formes en -ant a. mettantÊ «>ÀÌV«iÊ «ÀjÃiÌ®°Ê b. des efforts épuisantsÊ >`iVÌvÊ ÛiÀL>®°Ê c. en mangeant }jÀ`v®°Ê d. échappantÊ «>ÀÌV«iÊ «ÀjÃiÌ®°Ê e. très reconnaissantsÊ >`iVÌvÊ ÛiÀL>®°Ê f. de passionnants récitsÊ>`iVÌvÊÛiÀL>®°
➜ FIGURES DE STYLE Livre de l’élève, p. 193
7 L’énumération, la comparaison et la métaphore 1. a. et b.Ê/ÀÃÊjÕjÀ>ÌÃÊ\Ê UÊpour le fermer d’un enclos, en écarter les bêtes et les oiseaux, le faucher, le sécher, le voiturer, le battre, le vanner et le serrerÊiÝÌÀ>ÌÊÓ®Ê\Ê }ÀÕ«iÃÊ wÌvÃÊ ÆÊ V
>«Ê iÝV>Ê `iÃÊ ÌÀ>Û>ÕÝÊ `iÃÊV
>«Ã]Ê`iÊ>ÊVÕÌÕÀiÊ`ÕÊLj]Ê«ÕÃÊ«ÀjVÃjiÌÊÆ UÊdeux caisses de biscuits, une longue-vue, deux mousquets à silex, un pistolet à double canon, deux haches, une bêche, une pioche, un marteau, un ballot d’étoupe et une vaste pièce d’étamine rougeÊ iÝÌÀ>ÌÊ Î®Ê \Ê }ÀÕ«iÃÊ >ÕÝÊÆÊV
>«ÊiÝV>Ê`iÃÊLiÌÃÊ`iÊ>ÊV>À}>ÃÊ `ÕÊL>Ìi>ÕÊV>ÃÃiÃ]Ê>ÀiÃ]ÊÕÌÃ]ÊÌÃÃÕîÊÆ UÊl’accompagnait dans sa danse, virevoltait, plongeait, bondissait avec lui iÝÌÀ>ÌÊ{®Ê\ÊÛiÀLiÃÊ VÕ}ÕjÃÊÆÊV
>«ÊiÝV>Ê`iÊ>Ê`>Ãi° 2.Ê/ÀÃÊV«>À>ÃÃÊ\ UÊune vague colossale, semblable à une montagne iÝÌÀ>ÌÊ£®Ê\ÊV«>ÀjÊ\Êune vagueÊÆÊV«>À>ÌÊ\Êune montagne ÆÊÕÌÊ`iÊV«>À>ÃÊ\Ê semblable à ÆÊ «ÌÊ VÕÊ \Ê >Ê Ì>iÊ colossale Æ UÊla mer menaçante, haute et furieuse, comme une ennemie redoutableÊiÝÌÀ>ÌÊ£®Ê\ÊV«>ÀjÊ\Ê la mer ÆÊV«>À>ÌÊ\Êune ennemie redoutable ÆÊ ÕÌÊ`iÊV«>À>ÃÊ\Êcomme ÆÊ«ÌÊVÕÊ\Ê ½>ëiVÌÊ`iÊ>ÊiÀʵÕÊiÃÌÊ
ÃÌiÊ>ÕÊ>ÕvÀ>}j]Ê menaçante, haute et furieuse Æ ➙Ê iÃÊV«>À>ÃÃÊVÀjiÌÊÕÊivviÌÊ`iÊ`À>>tisation. UÊOn voyait […] la lune glisser rapidement comme un disqueÊiÝÌÀ>ÌÊx®Ê\ÊV«>ÀjÊ\Êla lune ÆÊ V«>À>ÌÊ\Êun disque ÆÊÕÌÊ`iÊV«>À>ÃÊ\Ê comme ÆÊ «ÌÊ VÕÊ \Ê >Ê vÀiÊ À`i°Ê >Ê V«>À>ÃÊ Ã½>««ÕiÊ ÃÕÀÊ ½iÝ«ÀiÃÃÊ disque lunaire. 3. a.Ê 1iÊ jÌ>«
ÀiÊ `>ÃÊ ½iÝÌÀ>ÌÊ {Ê \Ê le bel oiseau d’or. b.Ê/À>ÃvÀ>ÌÊ`iÊ>ÊjÌ>«
ÀiÊiÊV«>raison : le cerf-volant, comme / tel / semblable à un bel oiseau d’or°Ê>ÊjÌ>«
ÀiÊiÃÌÊÛ>Àsante. ➜ VOCABULAIRE DE ROBINSON Livre de l’élève, p. 194
8 Sauvage et civilisé 1. a. un animal sauvage :ʵÕʽiÃÌÊ«>ÃÊ`iÃ̵Õj]Ê µÕÊ ÛÌÊ iÊ LiÀÌjÊ `>ÃÊ >Ê >ÌÕÀi°Ê b. une 10 - Le mythe de Robinson
133
fleur sauvage :ʵÕʽiÃÌÊ«>ÃÊVÕÌÛji]ʵÕÊ«ÕÃÃiÊ naturellement. c. un paysage sauvage : qui ½iÃÌÊ «>ÃÊ >ÀµÕjÊ «>ÀÊ >Ê «ÀjÃiViÊ ÕÊ ½>VÌÛÌjÊ humaine. d. un caractère sauvage :Ê v>ÀÕV
i]Ê craintif. e. se conduire en sauvage :Ê`iÊ>mÀiÊ inhumaine. f. une tribu sauvage :ʵÕʽiÃÌÊ«>ÃÊ civilisée. 2.Ê/ÀÃÊÌÃÊÃÃÕÃÊ`ÕÊ>ÌÊcivis ÊVÌÞiÊ®Ê\ UÊcivilisation :ÊiÃÊ,>ÃÊÌÊ«ÃjÊiÕÀÊVÛÃ>ÌÊ>ÕÝÊ>ÕÃÊÆ UÊcivique :ÊiÃÊjmÛiÃÊjÌÕ`iÌʽÃÌÀÕVÌÊVÛµÕi]Ê«ÕÀÊV>ÌÀiÊiÃÊ`ÌÃÊiÌÊiÃÊ`iÛÀÃÊ`ÕÊ VÌÞiÊÆ UÊcivil :Ê iÊ >À>}iÊ VÛÊ >ÕÀ>Ê iÕÊ DÊ >Ê >Ài]Ê >Û>ÌÊiÊ>À>}iÊÀi}iÕÝ° 9 Les outils a. avec sa hache. b.Ê`iÃÊVÕ«ÃÊ`iÊ«V
iÊQoRÊ >ÛiVÊÃ>Ê«ii°Êc.Ê`iÊv>ÕÝ°Êd.Ê`½ÕiÊÃVi° 10 Du blé au pain c. défricher (enlever les broussailles et les mauÛ>ÃiÃÊ
iÀLiî°Ê e.Ê >LÕÀiÀÊ ÀiÌÕÀiÀÊ >Ê ÌiÀÀi®°Ê h.Ê ÃiiÀÊ ivÕÀÊ iÃÊ }À>iÃÊ `>ÃÊ >Ê ÌiÀÀi®°Ê a.Ê ÃÃiÀÊ VÕ«iÀÊ iÊ LjÊ ×À®°Ê g. battre Ãj«>ÀiÀÊ iÊ }À>Ê `iÊ LjÊ `iÊ ½j«®°Ê d. moudre jVÀ>ÃiÀÊiÃÊ}À>ÃÊ`iÊLjÊ>ÛiVÊÕÊÕÊ«ÕÀÊiÊ v>ÀiÊ`iÊ>Êv>Ài®°Êb.Ê«jÌÀÀÊÌÀ>Û>iÀÊ>Êv>ÀiÊiÌÊ ½i>ÕÊ«ÕÀÊiÊv>ÀiÊÕiÊ«@Ìi®°Êf.ÊVÕÀiÊ>Ê«@Ìi®° 11 La sensation du goût UÊ iÌÃÊ ÃÕVÀjÃÊ \Ê b. miel. e. caramel. l. banane. UÊiÌÃÊÃ>jÃÊ\Êf. saucisson. h. anchois. i. fromage. UÊiÌÃÊ>V`iÃÊ\Êa. citron. d. vinaigre. g. groseille. j. cornichon. UÊiÌÃÊ>iÀÃÊ\Êc. endive. k.Ê«>«iÕÃÃi° 13 Le vocabulaire des sentiments 1.Ê>ÊÀiV
iÀV
iÊ`>ÃÊiÊ`VÌ>ÀiÊ«iÀiÌÌÀ>Ê `iÊÀi«jÀiÀÊiÃÊÌiÀiÃÊÃÞÞiÃÊiÌÊ`iÊÀi}ÀÕ«iÀÊiÃÊV
>«ÃÊiÝV>ÕÝ° UÊ
>«Ê iÝV>Ê `iÊ ½µÕjÌÕ`iÊ iÌÊ `iÊ >Ê ÌÀÃtesse : a. >ÝiÕÝ°Ê b. triste. d. découragé. e. inquiet. h. angoissé. j.Ê`jÃiëjÀj° UÊ
>«Ê iÝV>Ê `iÊ >Ê ÌÀ>µÕÌjÊ iÌÊ `ÕÊ Lheur : c.Ê
iÕÀiÕÝ° f. tranquille. g. enchanté. i. >«>Ãj°Êk.ÊVw>Ì° l.ÊiÕ«
ÀµÕi° 2. a. >ÝiÕÝÊ\Ê>ÝjÌj°Êb. triste : tristesse. c. heuÀiÕÝÊ\ÊL
iÕÀ°Êd. découragé : découragement. e. inquiet : inquiétude. f. tranquille : tranquillité. g. enchanté : enchantement. h. angoissé : angoisse. i. >«>ÃjÊ\Ê>«>ÃiiÌ°Êj.Ê`jÃiëjÀjÊ\Ê `jÃiëÀ°Ê k.Ê Vw>ÌÊ \Ê Vw>Vi°Ê l.Ê iÕ«
ÀµÕiÊ\ÊiÕ«
Ài°
134
14 Le lexique du portrait : antonymes a.ÊÕÊÀi}>À`ÊjÌiÌ]ÊÌiÀi°Êb.ÊÕÊÌiÌÊvÀ>Ã]ÊÛv]Ê coloré. c.ÊÕÊiâÊLÕõÕj]ÊVÀV
Õ°Êd. une bouV
iÊVi]Êwi°Êe. un sourire franc. f. des cheÛiÕÝÊÀ>`ið 15 Le lexique du portrait : suffixes péjoratifs a.Ê `iÃÊ `iÌÃÊ >Õ@ÌÀiÃ°Ê b. une démarche lourdaude. c. une chevelure blondasse. d.ÊÕiÊÛÝÊ criarde. e. un teint rougeaud. 16 Le lexique du portrait : adjectifs mélioratifs et péjoratifs UÊ`iVÌvÃÊ jÀ>ÌvÃÊ \Ê a.Ê >>LiÊ }iÌ®°Ê d.Ê `iÃÌiÊ `ÃVÀiÌ]Ê ÀjÃiÀÛj®°Ê f.Ê «Ê VÕÀÌÃ]Ê LiÊ jiÛj®°Ê h.Ê V
>À>ÌÊ }À>ViÕÝÊ iÌÊ >}Àj>Li®° UÊ`iVÌvÃÊ«jÀ>ÌvÃÊ\Êb.ÊÌ>VÌÕÀiÊÃiViÕÝÊiÌÊ ÌÀÃÌi®°Êc.ÊÛ>Ì>À`ÊÃ>ÌÃv>ÌÊ`iÊÃ]Ê«ÀjÌiÌiÕÝ®°Ê e.Ê ÃiÌÊ ivvÀÌj]Ê «®°Ê g.Ê «ÀjÌiÌiÕÝÊ Û>ÌiÕÝ®°Êi.ÊLÕÀÀÕÊ}ÀÃÃiÀ]Ê«iÕÊ>>Li®°
ACTIVITÉS D’ORAL Livre de l’élève, p. 196
2.
Présenter une biographie
6ÕÃÊ«ÕÀÀiâÊÌÀÕÛiÀÊÕiÊL}À>«
iÊ`iÊ >ÃiÊ
i`À>ÀÃÊ ÃÕÀÊ iÊ ÃÌiÊ ÌiÀiÌÊ \Ê ÜÜÜ°ViLV cendrars.chÊ iÌÀiÊ`½jÌÕ`iÃÊ >ÃiÊ i`À>Àî°Ê ,>ÌÌ>V
jÊDʽÕÛiÀÃÌjÊ`iÊ iÀi]ÊiÊ
Ê>ÃÃÕÀiÊ la mise en valeur du fonds Blaise Cendrars : >VÌÕ>ÌjÃÊiÌÊ>VÌÛÌjÃÊ`ÕÊ iÌÀi]ÊL}À>«
iÊiÌÊ LL}À>«
io Résumé :ÊjÊiÊ-ÕÃÃiÊiÊ£nnÇ]Ê >ÃiÊ i`À>ÀÃÊ v>ÌÊ`iÊLÀiÕÝÊÛÞ>}iÃ]Ê`mÃʽ@}iÊ`iʵÕâiÊ >Ã]ÊiÊ ÝÌÀki"ÀiÌ]ÊiÊ-LjÀi]Ê«ÕÃÊDÊ iÜÊ 9À°Ê Ê££Ó]ÊÊýÃÌ>iÊDÊ*>ÀÃÊiÌÊ«>ÀÌV«iÊDÊ >Ê *ÀimÀiÊ ÕiÀÀiÊ `>i]Ê iÊ Ã½i}>}i>ÌÊ `>ÃÊ>Êj}Ê\ÊÊÃiÀ>ÊLiÃÃjÊiÌÊ>«ÕÌjÊ`ÕÊLÀ>ÃÊ `ÀÌ°Ê«ÀmÃÊ>Ê}ÕiÀÀi]ÊÊÀi«Ài`ÊÃiÃÊÛÞ>}iÃÊ\Ê iÊ ÀjÃÊ iÊ £Ó{]Ê ½À}iÌi]Ê iÊ *>À>}Õ>Þ]Ê iÊ
°Ê >ÃÊ iÃÊ >jiÃÊ ÌÀiÌi]Ê Ê `iÛiÌÊ }À>`Ê Ài«ÀÌiÀ°ÊÊ«>ÃÃiÊiÃÊ`iÀmÀiÃÊ>jiÃÊ`iÊÃ>ÊÛiÊ iÊÀ>Vi]ÊÙÊÊiÕÀÌÊiʣȣ° -Ê ÕÛÀiÊ iÃÌÊ >À}iiÌÊ Ã«ÀjiÊ «>ÀÊ Ã>Ê ÛiÊ `½>ÛiÌÕÀiÀÊ \Ê L’OrÊ £Óx®Ê iÃÌÊ ÕÊ À>Ê µÕÊ ÀiÌÀ>ViÊ>ÊÛiÊ`½ÕÊ>ÀiÊ`½À}iÊÃÕÃÃi]Ê ÀÕjÊ «>ÀÊ >Ê `jVÕÛiÀÌiÊ `iÊ ½ÀÊ ÃÕÀÊ ÃiÃÊ ÌiÀÀiÃÊ iÊ >vÀiÊ ÆÊ MoravagineÊ £ÓÈ®Ê iÃÌÊ >ÕÃÃÊ ÕÊ À>Ê`½>ÛiÌÕÀið
3. Réciter des vers libres « Îles » de Blaise Cendrars ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê iÃÊ iÝ«>ÃÃÊ `ÕÊ Ê îles sont les suivantes : UÊ`iÕÝÊ ÃÕLÀ`jiÃÊ Ài>ÌÛiÃÊ \Ê où l’on ne prendra jamais terreÊÛ°ÊήÊÆÊoù l’on ne descendra jamaisÊÛ°Ê{®ÊÆ UÊ`iÕÝÊ}ÀÕ«iÃÊ«>ÀÌV«iÃÊj«Ì
mÌiÃÊ\Êcouvertes de végétations Û°Êx®ÊÆÊtapies comme des jaguars Û°ÊÈ®ÊÆ UÊÌÀÃÊ>`iVÌvÃÊj«Ì
mÌiÃÊ\ÊmuettesÊÛ°ÊÇ®ÊÆÊimmobilesÊÛ°Ên®ÊÆÊinoubliablesÊÛ°Ê®ÊÆ UÊÕÊ Ê V«jiÌÊ `iÊ Ê \Ê sans nom Û°Ê®° 1iÊV«>À>ÃÊV>À>VÌjÀÃiÊiÊÊîles : tapies comme des jaguarsÊÛ°ÊÈ®° b.ÊiÊV>À>VÌmÀiÊ>VViÃÃLiÊ`iÃÊiÃÊiÃÌÊjÛµÕjÊ «>ÀÊiÃÊiÝ«ÀiÃÃÃÊ\Êoù l’on ne prendra jamais terreÊÛ°Êή]Êoù l’on ne descendra jamaisÊÛ°Ê{®ÊÆÊ iÕÀÊ V>À>VÌmÀiÊ Ã>ÕÛ>}i]Ê «>ÀÊ iÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ \Ê couvertes de végétations Û°Ê x®]Ê tapies comme des jaguarsÊÛ°ÊÈ®ÊÆÊiÕÀÊV>À>VÌmÀiÊÞÃÌjÀiÕÝ]Ê«>ÀÊ iÃÊiÝ«ÀiÃÃÃÊ\ÊmuettesÊÛ°ÊÇ®]ÊimmobilesÊÛ°Ên®]Ê inoubliablesÊÛ°Ê®] sans nomÊÛ°Ê®° 2.Ê >ÃÊ iÊ `iÀiÀÊ ÛiÀÃ]Ê iÊ «mÌiÊ iÝ«ÀiÊ ÃÊ ardent désir de rejoindre ces îles lointaines et ÞÃÌjÀiÕÃiÃ]Ê iÌ]Ê «>ÀÊ D]Ê Ã>Ê ÃvÊ `½>ÛiÌÕÀiÃÊ \Ê je voudrais bien aller jusqu’à vous°Ê *ÕÀÊ Vi>]Ê Ê ÃiÀ>ÌÊ «ÀkÌÊ DÊ ÃiÊ iÌiÀÊ DÊ ½i>Õ]Ê >}>ÌÊ µÕ½Ê ÃiÊÌÀÕÛiÊÃÕÀÊÕÊL>Ìi>Õ°ÊiÊ«mÌiÊ>ʽ@iÊ`½ÕÊ ,LÃÊ\ÊiÃÊiÃÊÃÌÊ«ÕÀÊÕÊiÊiÕÊ«j̵ÕiÊ `iʽ>ÛiÌÕÀiÊiÝÌÀki]ÊÕiÊÃiÊDʽj«ÀiÕÛiÊ`iÊ ½
iÊiÌÊ`iÊÃÊVÕÀ>}i° ➜ RÉCITER DES VERS LIBRES
3. a.Ê iÊ «miÊ iÊ V«ÀÌiÊ «>ÃÊ `iÊ ÛiÀÃÊ `iÊ }ÕiÕÀÊÀj}ÕmÀi]ÊÊ`iÊÀiÃ]ÊÊ`iÊ«VÌÕ>ÌÊ\ÊV½iÃÌÊÕÊ«miÊiÊÛiÀÃÊLÀið b.Ê iÊ ÌÊ îles iÃÌÊ Àj«jÌjÊ >ÕÊ `jLÕÌÊ `iÃÊ iÕvÊ «ÀiiÀÃÊÛiÀÃÊÆÊiÌÊiÊÛiÀÃÊ£äÊViViÊ«>ÀÊiÊ «ÀÊje]ʵÕÊÀi«ÀjÃiÌiÊiÊ«mÌi°Ê½>>«
ÀiÊ VÀjiÊÕiÊÃÀÌiÊ`½V>Ì>ÌÊ«j̵Õi]ÊViÊ ÃÊ iÊ «mÌiÊ ÛÕ>ÌÊ v>ÀiÊ ÃÕÀ}À]Ê «>ÀÊ >}i]Ê ViÃÊ îles mystérieuses.
➔ ÉVALUATION Livre de l’élève, p. 198-199
➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
1.Ê Û>ÌÊ ½>ÀÀÛjiÊ `iÊ 6i`Ài`]Ê ,LÃÊ Ê ÀÕÃjÊiÃÌÊÃiÕÊÃÕÀÊÕiÊiÊ`jÃiÀÌi]ÊÙÊÊ>Êv>ÌÊ
>ÕvÀ>}iÊÆÊ/i]ÊiÊV
iÊ`ÕÊ>ÛÀiÊLa Virginie]Ê>Ê j}>iiÌÊÃÕÀÛjVÕÊDÊ>ÊÌi«kÌi° 2.Ê1ÊÛiÀLiÊ>ÕÊ}jÀ`vÊÃiÊÌiÀiÊ«>ÀÊ-ant]ÊÊ iÃÌÊÛ>À>LiÊiÌÊÌÕÕÀÃÊ«ÀjVj`jÊ`iÊ>Ê«Àj«sition en. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a.Ê ÊÃiÊÀi}>À`>ÌÊ`>ÃÊiÊÀÀ]Ê,LÃÊ constate quelques changements : sa barbe avait allongéÊ °Ê £ä®Ê ÆÊ de nombreuses rides nouvelles sillonnaient son visageÊ °Ê £ä££®°Ê Ê Ãi]ÊÊ>ÊÕÊ«iÕÊÛi°Ê>ÃÊV½iÃÌÊÃÕÀÌÕÌÊÃÊ iÝ«ÀiÃÃʵÕÊiÃÌÊ`vvjÀiÌiÊ\Êl’air sérieux qu’il avait, une sorte de tristesse qui ne le quittait jamaisÊ°Ê£££Ó®° b.Ê ÊivviÌ]ÊÊ>Ê«iÀ`ÕÊ>Êv>VÕÌjÊ
Õ>iÊ`iÊÃÕrire : il ne savait plus sourireÊ°Ê£x®°Ê-ÊÛÃ>}iÊ >Ê«iÀ`ÕÊÃ>ÊÃÕ«iÃÃiÊiÌÊÃ>ÊLÌjÊ\Êquand il voulait sourire, ses muscles ne lui obéissaient pasÊ°Ê£Óä®°ÊÊ>Ê>Ãʽ«ÀiÃÃÊ`½>ÛÀÊune figure en boisʰʣȮÊ\ÊÊ}>À`iÊÌÕÕÀÃÊ>ÊkiÊ iÝ«ÀiÃÃÊÌÀÃÌi]ÊViÊýʫÀÌ>ÌÊun masque immobile, figé dans une expression maussade °Ê£È£Ç®° 2. a.Ê,LÃÊ>ÌÌÀLÕiÊViÌÌiÊ«iÀÌiÊDʽ>LÃiViÊ `iÊ V«>}ÃÊ ÃÕÀÊ ViÌÌiÊ iÊ `jÃiÀÌiÊ \Ê C’était parce qu’il était seulÊ°Ê£n®°Ê ÊivviÌ]ÊÊ>Ê«iÀ`ÕÊ ½
>LÌÕ`iÊ`iÊVÕµÕiÀÊÃiÃÊÃiÌiÌÃÊ>ÕÝÊ >ÕÌÀiÃÊ «>ÀÊ iÊ iÕÊ `iÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ `ÕÊ ÛÃ>}iÊ \Ê Depuis trop longtemps il n’avait personne à qui sourire, et il ne savait plus °Ê£n£®° b. Cette découverte lui cause un choc °Ê£Î®ÊiÌÊ iÊLÕiÛiÀÃiÊ«Àv`jiÌÊ\Êune sorte de tristesse qui ne le quittait jamais °Ê£Ó®ÊÆÊson cœur se serrait de tristesseÊ°ÊÓ£®° 3. a.Ê,LÃÊiÃÌÊÊ`½kÌÀiÊ`jÕÊ\Êil avait tout ce qu’il lui fallait sur cette île, de quoi boire et manger, une maison, un lit pour dormir °ÊÓ£ÓÓ®°ÊÊ`ëÃiÊ`VÊ`iÃÊjjiÌÃÊjViÃÃ>ÀiÃÊDÊÃ>ÊÃÕÀÛiÊiÌÊkiÊ`½ÕÊViÀÌ>ÊVvÀÌ° b.Ê >ÃÊ Ê ÕÊ >µÕiÊ ½iÃÃiÌi]Ê >Ê ÃVjÌjÊ des humains : mais pour sourire, personne °ÊÓÓÓή° 4. a.Ê ,LÃÊ `jVÕÛÀiÊ µÕiÊ iÊ V
iÊ /i]Ê µÕÊ >Ê ÃÕÀÛjVÕÊ >ÕÊ >ÕvÀ>}i]Ê iÃÌÊ V>«>LiÊ `iÊ ÕÊ sourire : Le chien était en train de lui sourire ! °ÊÓ{Óx®°ÊÊiÊv>ÌÊDÊÃ>Ê>mÀi]ÊV>ÀÊViʽiÃÌÊ«>ÃÊ ÕÊkÌÀiÊ
Õ>]Ê>ÃÊ>Êv>XÊ`ÌÊiÊV
iÊiÊ regarde et la forme de sa gueule lui donnent ½«ÀiÃÃʵսÊÃÕÀÌÊ\ÊD’un seul côté de sa gueule, sa lèvre noire se soulevait et découvrait une double rangée de crocs. En même temps, il inclinait drôlement la tête sur le côté, et ses yeux couleur de noisette se plissaient d’ironie °ÊÓxÊDÊÓn®° 10 - Le mythe de Robinson
135
b.Ê iÌÌiÊ «
À>ÃiÊ iÃÌÊ iÊ Ì>µÕiÊ iÌÊ DÊ >Ê vÀiÊ iÝV>>ÌÛi]Ê V>ÀÊ ViÌÌiÊ `jVÕÛiÀÌiÊ iÃÌÊ >ÌÌi`ÕiÊiÌÊÃÕÀ«Ài>ÌiÊ«ÕÀÊ,LÃÊ\ÊÕÊ>>Ê «iÕÌÊÕÊ`iÀÊViʵÕÊÕÊ>µÕi]ÊÕiÊV«>}iÊiÌÊ`iʽ>vviVÌ° c.Ê ,LÃÊ iÊ ÀiÃÃiÌÊ ÕiÊ }À>`iÊ jÌ]Ê µÕ½Ê>viÃÌiÊ«>ÀÊ`iÃÊ>ÀiÃÊ\Êses paupières se mouillèrent d’émotion, cependant qu’un tremblement imperceptible faisait bouger les commissures de ses lèvresÊ °Ê ÓÎä®°Ê Ê Ìj}iÊ>ÕÃÃÊ`iÊ>ÊiÊ«>ÀÊÕÊ}iÃÌiÊ`iÊÌi`ÀiÃÃiÊ iÛiÀÃÊ /iÊ \Ê Robinson saisit à deux mains la grosse tête velueÊ°ÊÓn®° 5. a. Des relations amicales et affectueuses ýÃÌ>ÕÀiÌÊ iÌÀiÊ ,LÃÊ iÌÊ /iÊ \Ê Désormais, ce fut comme un jeu entre euxÊ°ÊÎή°ÊiÊ iÕÊVÃÃÌiÊDÊjV
>}iÀÊ`iÃÊÃÕÀÀiÃÊDÊ>Êdre occasion. b.ÊiÊÛÃ>}iÊ`iÊ,LÃÊ«iÕÌÊDÊÕÛi>ÕÊiÝ«Àmer des sentiments : le visage de Robinson redevenait souple, humain et souriait peu à peu à son tourÊ°ÊÎÈÎÇ®° ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
6. a.Ê 6VÊ µÕ>ÌÀiÊ ÛiÀLiÃÊ >ÕÊ «ÕõÕi«>Àv>ÌÊ \Ê avait étéÊ°Ê£Ó®ÊÆÊétait arrivéÊ°Ê{x®ÊÆÊavait changé °Ê®ÊÆÊavait allongéʰʣ䮰 b.Ê6VÊ`iÕÝÊvÀiÃÊÛiÀL>iÃÊiÊ-ant : en sortantÊ°ÊÈ®ÊÆÊen s’apercevantʰʣή°Ê iÊÃÌÊ`iÃÊ gérondifs.
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➜ LIRE L’IMAGE
7. a.Ê iÌÌiÊ>}iÊiÃÌÊÕÊ`iÃÃÊ`iÃÌjÊDÊÕÃÌÀiÀÊiÊÌiÝÌi° b.Ê iÊ ÕÃÌÀiÊ iÊ «>ÃÃ>}iÊ ÙÊ ,LÃÊ ÃiÊ regarde dans le miroir : il fut tout surpris, un jour, en sortant un miroir d’un des coffres de >Ê 6À}i, de revoir son propre visageÊ°ÊxÊDÊ®° 8.ÊiÊÛÃ>}iÊiÌÊÕiÊ«>ÀÌiÊ`ÕÊLÕÃÌiÊ`iÊ,LÃÊ ÃÌÊÀi«ÀjÃiÌjÃÊiÊ«>ÊÀ>««ÀV
j]ÊÃÕÀÊÕÊv`Ê `iÊÛiÀ`ÕÀiÊÕÝÕÀ>Ìi]ʵÕÊÀi«ÀjÃiÌiÊ>Ê>ÌÕÀiÊ Ã>ÕÛ>}iÊ `iÊ ½i°Ê iÊ «iÀÃ>}iÊ ÃiÊ Ài}>À`iÊ dans un miroir ovale cerclé de couleur or. 9. a.Ê,LÃÊ«ÀÌiÊÕÊV
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11!!Vo!spnbo!ef!qjsbufsjf!;! MÖìmf!bv!ustps
Livre de l’élève, p. 200 à 225
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectif général du chapitre ■ Analyser
les ingrédients du récit d’aventures.
Le choix du roman Un récit de piraterie Le choix du roman s’est porté sur L’Île au trésor de R. L. Stevenson, récit d’aventures sur mer, chef-d’œuvre inégalé du genre, qui pose les principaux éléments de la piraterie imaginaire : on y trouve un pirate à la jambe de bois, une chasse au trésor, une goélette, les drapeaux noirs emblèmes du monde de la flibuste, etc. Résumé de l’action UÊChapitres I à III : trois personnages inquiétants surviennent successivement dans l’auberge de l’Amiral-Benbow, tenue par les parents du narrateur, Jim Hawkins : Billy Bones, un vieux loup de mer ; Chien Noir, un homme unijambiste ; John, un aveugle qui remet à Billy Bones l’avertissement de la « tache noire ». Après ces événements, le narrateur perd son père, puis Bones meurt d’une attaque. Il a eu le temps de confier à Jim qu’il est en possession d’une carte au trésor, qu’il a reçue du redoutable capitaine Flint. Il lui a fait part de sa crainte de voir survenir un marin unijambiste. UÊ Chapitres IV et V : la nuit de la mort de Bones, Jim et sa mère fouillent dans le coffre du capitaine. Entendant le bâton de l’aveugle sur la route, ils s’enfuient avec le contenu du coffre. L’aveugle et ses hommes attaquent l’auberge, mais le coffre est vide. UÊ Chapitre VI : Jim se rend chez le châtelain Trelawney, qui est en compagnie du docteur Livesey. Jim et les deux notables examinent la carte trouvée dans le coffre et décident de partir à la recherche du trésor.
UÊChapitres VII et VIII : à Bristol, Trelawney a réuni un équipage. Il a engagé un maître coq unijambiste, Long John Silver. UÊ Chapitres IX à XI : à bord de l’Hispaniola, la traversée se passe sans encombre. Mais un soir Jim, caché dans une barrique de pommes, surprend une conversation entre les marins qui s’avèrent être de redoutables pirates. UÊChapitres XII à XIV : Jim informe ses amis de la situation. La goélette arrive sur l’île. Treize marins débarquent. Jim tente une exploration de son côté (première escapade au chapitre XIII). Caché par la végétation, il assiste à une scène de meurtre : Silver tue sauvagement un marin qui refuse de se rallier à lui. Un cri d’agonie signale qu’un autre meurtre vient d’être commis. UÊ Chapitre XV : Jim découvre que l’île est habitée par un pirate marronné : Ben Gunn. Il lui parle du trésor du capitaine Flint. Ben Gunn semble vouloir aider Jim et ses amis. Jim entend des coups de canon. UÊ Chapitres XVI à XVIII : le docteur Livesey prend le relais de la narration. Il raconte ce qui s’est passé pendant que Jim était sur l’île. Livesey est parti, lui aussi, explorer l’île et a découvert un fortin ; tandis qu’il s’y rend en canot avec ses amis qui étaient restés à bord, un coup de canon tiré de la goélette (celui entendu par Jim) a raison du canot. Les hommes parviennent à s’installer dans le fortin, ils hissent le pavillon britannique. C’est alors que Jim les rejoint. UÊ Chapitre XIX : Jim a quitté Gunn et arrive devant le fortin, sur lequel flotte le pavillon britannique. Il y retrouve ses amis qui s’y sont réfugiés. Les pirates se sont emparés de l’Hispaniola sur laquelle flotte désormais le drapeau noir des pirates. UÊChapitres XX et XXI : Silver, désormais capitaine, propose un marché aux gentilshommes :
11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor
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il veut la carte au trésor et offre, en échange, la possibilité pour Jim et ses amis de quitter l’île sains et saufs. Smollett, le capitaine de la goélette, refuse tout arrangement. Le fortin est donc envahi par les pirates, l’attaque est sanglante. Joyce, un domestique de Trelawney, est tué ; Smollett, blessé. Les pirates ont perdu cinq hommes. UÊChapitres XXII à XXIV : Hunter, un domestique de Trelawney, et un autre pirate meurent. Le docteur Livesey quitte le fortin pour retrouver Ben Gunn. Il a emporté la carte au trésor. Jim entreprend sa seconde escapade : il quitte le fortin et part à la recherche du canot de Gunn. Il réussit à couper les amarres de l’Hispaniola. Son petit bateau fait naufrage ; il monte à bord de la goélette. UÊChapitres XXV et XXVI : Jim, sur la goélette qui est en train de s’échouer, se retrouve face au seul survivant, Israël Hands, un des pirates. L’affrontement est violent, Jim tue Hands, qui tombe dans la mer. UÊ Chapitres XXVII et XXVIII : Jim, tout heureux, retourne au fortin, croyant y retrouver ses amis, mais le fortin est aux mains des pirates et sous la conduite de Silver. Ce dernier lui explique que ses amis ont évacué le fortin en échange de la carte au trésor, qu’il a désormais en sa possession. Jim lui apprend à son tour le rôle qu’il a joué depuis le début de l’aventure et l’informe que la goélette est entre ses mains. UÊChapitre XXIX : les matelots se ruent sur Jim, mais Silver prend sa défense. Jim promet à Silver de témoigner en sa faveur pour lui épargner la potence. Les matelots se mutinent contre Silver et lui remettent la tache noire. Mais Silver regagne leur confiance en leur disant que Jim n’est qu’un otage. UÊ Chapitre XXX : le docteur Livesey vient au fortin pour soigner les pirates blessés. Jim lui raconte qu’il a pris l’Hispaniola. Le docteur lui demande de venir avec lui, mais Jim refuse car il a promis à Silver de ne pas s’enfuir. UÊChapitres XXXI et XXXII : les mutins, Silver et Jim partent à la recherche du trésor. Ils trouvent la cachette vide. UÊ Chapitres XXXIII et XXXIV : les mutins se révoltent contre Silver. Le docteur Livesey et Ben Gunn surviennent ; Jim apprend que Ben Gunn a découvert le trésor. Silver se range dans le camp des gentilshommes. Le trésor est transporté à bord de la goélette qui repart. Ben Gunn et Silver sont du voyage. Silver s’échappe lors d’une escale en emportant un sac de pièces d’or.
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Les principaux ingrédients du récit d’aventures UÊ"ÊV`ÕÀ>ÊiÃÊjmÛiÃÊDÊ>>ÞÃiÀÊiÃÊ«ÀV«>les composantes du récit d’aventures : – la présence d’actions, l’irruption d’événements inattendus ; – un cadre propice à l’aventure : une île exotique ; – un héros téméraire : Jim Hawkins ; – la recherche du suspense, avec effets d’attente ; – le sentiment de peur et de danger. UÊ-ÕÀÊiÊ«>Ê`iʽjV>Ì]ÊÊý>}ÌÊ`½ÕÊÀjVÌÊ rétrospectif, mené par un narrateur adulte, qui raconte à la première personne les aventures qu’il a vécues adolescent. Le choix d’un narrateur personnage répond à une stratégie narrative : – le lecteur peut s’identifier à ce personnage, puisque le pronom utilisé est je (identification d’autant plus facile que le lecteur est jeune, comme le personnage) ; – le lecteur sait que, quels que soient les événements vécus par ce personnage, il en sortira indemne, puisqu’il fait lui-même le récit de ses aventures ; – le lecteur découvrira les événements à travers le regard et les sentiments du narrateur qui ne peut raconter que ce qu’il sait ou ce qu’il a vu. Le lecteur partage ainsi sa vision des événements. Un récit d’initiation Dans le récit d’aventures, la mise à l’épreuve du héros confère au récit une dimension initiatique. Après la mort de son père, Jim est en quête d’une image masculine à laquelle il pourra s’identifier. Par ailleurs, il n’est plus retenu par aucun lien et se trouve donc prêt pour l’aventure : c’est au travers de l’aventure et des personnages rencontrés qu’il fait son apprentissage de la vie. L’enfant est attiré plutôt par le monde des pirates, qu’il trouve plus fascinant que le monde des honnêtes gens. La rencontre avec Silver sera pour lui déterminante : à la fois personnage de cauchemar et compagnon idéal, il lui fait entrevoir la complexité et la duplicité des hommes.
Construction du chapitre Les activités de lecture UÊ iÊ V
>«ÌÀiÊ iÃÌÊ V«ÃjÊ `iÊ cinq extraits, qui tentent de rendre compte des principales étapes du roman et du parcours initiatique
effectué par le narrateur, ainsi que des motifs et ingrédients du récit d’aventures : – le portrait de Billy Bones (p. 204-205), le vieux loup de mer qui s’installe dans l’auberge de l’Amiral-Benbow, tenue par les parents du narrateur, Jim Hawkins. Le portrait de ce personnage permet de mettre en place la figure stéréotypique du pirate : cheveux bruns, catogan poisseux, corps qui porte les traces d’une vie aventureuse (cicatrices et balafre sur la joue), chanson, coffre témoin d’un passé mystérieux, rhum ; – la carte au trésor (p. 206-207) : Jim a trouvé une carte au trésor dans le coffre de Billy Bones, le jour de sa mort. Cette découverte lance l’aventure, le départ pour l’île ; – le témoin caché (p. 208-209), scène de suspense. La traversée pour se rendre sur l’île au trésor se passe sans encombre. Mais un soir, Jim, caché dans une barrique de pommes, surprend une conversation entre les marins, qui s’avèrent être de redoutables pirates ; – le cadre de l’aventure (p. 210-211) : une des composantes du récit d’aventures est l’exotisme. L’île au trésor est un lieu de fascination, porteur de rêves et d’aventures, mais aussi le lieu de tous les dangers, connotant la maladie et la mort ; – la scène d’affrontement (p. 212-213) : scène de violence qui constitue l’un des ingrédients du récit d’aventures. Jim, sur la goélette qui est en train de s’échouer, se retrouve face au seul survivant, Israël Hands. Jim tue Hands, qui tombe dans la mer. UÊ iÊ VjmLÀiÃÊ À>ÃÊ `½>ÛiÌÕÀiÃÊ ÃÕÀÊ iÀ]Ê autour du monde de la flibuste, sont proposés en lecture cursive (p. 223) : Jules Verne, Pierre >VÊ"À>]Ê>VÊ`]Ê
Êi>`iÊ>iÀ]Ê etc. Pour présenter le roman de façon originale, on fabriquera un dépliant publicitaire (encadré « Méthode »). L’histoire des arts UÊiÃÊ wÃÊ `iÊ «À>ÌiÃÊ >««>À>ÃÃiÌÊ `mÃÊ iÃÊ débuts du cinéma. C’est que les aventures de pirates permettent des prises de vue très pittoresques : un décor marin, des galions et des goélettes, des paysages exotiques, des personnages hauts en couleur au front ceint d’un foulard, portant souvent béquille, un trésor. UÊ ÕÃÊ>ÛÃÊV
ÃÊ`½jÌÕ`iÀ]Ê`>ÃÊiÊ`>iÊ des arts visuels (p. 216-217) : – deux photographies, l’une extraite du film Pirates de Roman Polanski ; l’autre du film L’Île aux pirates de Renny Harlin ;
– deux affiches de film, l’une de L’Île au trésor de John Hough ; l’autre de Pirates des Caraïbes : le secret du coffre maudit de Gore Verbinski. L’étude de la langue UÊ grammaire (p. 218), les faits de langue abordés sont les compléments circonstanciels, qui précisent les circonstances de l’action ; on étudie notamment les différents moyens utilisés pour exprimer la cause et expliciter les motivations des personnages. L’enchaînement des actions et le rythme du récit se traduisent par les procédés de la juxtaposition et de la coordination. UÊ ViÀ>ÌÊ > conjugaison (p. 218-219), on révisera l’indicatif passé simple (temps utilisé pour la succession des actions), le plus-queparfait et le passé antérieur (temps permettant de marquer une antériorité dans une succession d’actions). UÊ orthographe (p. 219), l’étude des adverbes en -ment peut se faire en liaison avec les compléments circonstanciels de manière. La dictée préparée, extraite du roman, permet de réviser les accords des adjectifs et des participes passés, le pluriel des noms en -eau et les suffixes d’adjectifs (en -eux / -euse). UʽjÌÕ`iÊ`iÃÊfigures de style (p. 219) porte sur l’énumération et la comparaison, en rapport avec le monde maritime. UÊ i vocabulaire (p. 220) est en lien avec le monde de la flibuste (corsaires, pirates et flibustiers, pavillon, langage des marins) ; on étudie le lexique du bruit (les bruits inquiétants), source du suspense. Les activités d’écriture et d’oral UÊ 1Ê iÝiÀVViÊ `½écriture longue est proposé (p. 221) : rédiger en quatre étapes un récit d’aventures (début du récit, mise en place de l’aventure, scène d’action, fin du récit). Comme dans tous les chapitres, des activités d’écriture plus courtes sont également proposées au fil des extraits et en lien avec eux (sentiments de peur produits par l’arrivée de Billy Bones, p. 205 ; dessin d’une carte au trésor, accompagné de sa description, p. 207 ; introduction d’une réplique d’un personnage, p. 209 ; description d’un lieu, en contrepoint d’un autre, p. 211 ; un moment de suspense, p. 214). UÊ Ê ½oral (p. 222), on demandera aux élèves de mettre en scène un extrait lu en lecture cursive.
11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor
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L’évaluation Uʽévaluation (p. 224-225) porte sur un passage du roman qui pourrait figurer entre l’extrait 1 et l’extrait 2. La nuit de la mort de Bones, Jim et sa mère fouillent dans le coffre du capitaine. Entendant le bâton de l’aveugle sur la route, ils s’enfuient avec le contenu du coffre. L’aveugle et ses hommes attaquent l’auberge, mais le coffre est vide. UʽjÛ>Õ>ÌÊ«iÀiÌÊ`iÊÀjÛiÃÌÀÊiÊÌÀ>Û>Ê`iÊ grammaire sur les compléments circonstanciels et sur la conjugaison du passé simple (évaluée dans le cadre d’un exercice de réécriture). Le questionnaire de lecture met l’accent sur les perceptions que le narrateur a des événements et sur le suspense. La lecture de l’image porte sur une illustration de L’Île au trésor et invite à
mettre en relation le texte et l’image. L’exercice d’écriture consiste à rédiger une suite immédiate au texte.
Bibliographie UÊPatrick RENAULT, L’Île au trésor de Stevenson, Bertrand-Lacoste, coll. « Parcours de lecture » (1994). UÊThierry APRILE, Sur les traces des pirates, Gallimard Jeunesse (2009) : petit ouvrage mêlant histoire et récit par un historien. UÊ Gilles LAPOUGE, Les Pirates : forbans, flibustiers, boucaniers et autres gueux de mer, Phébus, coll. « Libretto » (2001). UÊ Sites Internet : www.pirates-corsaires.com/ pavillon.htm (on y trouve tous les pavillons des pirates), www.pirates-corsaires.com/films.htm (liste quasi exhaustive des films de pirates).
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans l’univers des pirates ! Livre de l’élève, p. 200-201
1. Le narrateur de l’histoire s’appelle Jim Hawkins. 2. Le chef des pirates est John Silver, dit « Long John ». 3. Le bateau qui mène les personnages sur l’île au trésor s’appelle l’Hispaniola.
Le portrait du pirate R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 1) Livre de l’élève, p. 204-205 OBJECTIFS ■ Analyser ■ Étudier
le rôle du narrateur personnage. un portrait de pirate.
➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. Le mot pirate vient du grec peiratès et signifie « celui qui tente (sa chance, l’aventure…) ». Un pirate est un aventurier qui sillonne les mers pour piller les navires. Synonymes : flibustier, aventurier, forban. 2.Ê "Ê «>ÀÌÀ>Ê `iÃÊ Ài«ÀjÃiÌ>ÌÃÊ `iÃÊ jmÛiÃ]Ê qui peuvent être issues de l’imaginaire collectif et des films qu’ils ont pu voir.
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L’image stéréotypée du pirate est celle d’un personnage qui porte un bandana noué sur la tête ou un chapeau pour se protéger du soleil, un anneau à l’oreille, un bandeau sur l’œil en souvenir de ses combats, une chemise blanche ample, serrée à la taille par un tissu de couleur, un pantalon large, une épée, un sabre ou un VÕÌi>Ã°Ê "Ê iÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ >ÕÃÃÊ >ÛiVÊ ÕÊ VÀchet en guise de main et une jambe de bois. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. Le narrateur mène le récit à la première personne. Personnage de l’histoire, il a participé aux événements qu’il raconte. Les événements racontés se déroulent au XVIIIe siècle, comme en témoigne l’indication du moment où le narrateur prend la plume : en l’an de grâce 17.. (l. 4). Le narrateur écrit longtemps après les faits : il se remémore ses aventures passées, alors qu’il était un jeune garçon et que son père tenait l’auberge : [je] retourne à l’époque où mon père tenait l’auberge de l’Amiral-Benbow (l. 4-5) ; Je me souviens de lui comme si c’était hier (l. 8). b. Le narrateur entreprend ce récit à la demande de Monsieur Trelawney et du docteur Livesey, sans doute pour qu’une trace soit conservée des événements vécus par les personnages : Monsieur Trelawney, le docteur Livesey et tous ces messieurs m’ayant demandé d’écrire ce que je sais de l’île au Trésor, du commencement à la fin, sans rien omettre (l. 1 à 3).
2. Le narrateur effectue un retour en arrière, comme en témoigne l’expression retourne à l’époque où (l. 4-5) ; il s’agit donc d’un récit rétrospectif. Il procède également à une anticipation : puis, tout à coup, entonner cette vieille rengaine de matelot que, par la suite, nous devions si souvent entendre (l. 14-15). L’anticipation consiste à raconter ou à évoquer un événement avant le moment où il se situe normalement dans l’histoire. L’anticipation est le propre des récits rétrospectifs : le narrateur raconte les faits passés à la lumière de ce qu’il a vécu par la suite. Elle est un moyen de capter l’intérêt du lecteur. 3. Le narrateur décrit le pirate selon le point de vue de l’enfant qu’il était. Il le présente comme un personnage inquiétant, physiquement repoussant : grand, fort, puissant, dont les cheveux bruns retombent en un catogan poisseux (l. 10-11) ; des mains aux ongles noirs et cassés et couvertes de cicatrices (l. 12) ; une balafre à travers sa joue est repoussante et d’un blanc livide (l. 13) ; il porte un manteau bleu souillé de taches (l. 11). 4. a. Le pirate porte les traces de sa vie passée : ses blessures (cicatrices, l. 12 ; balafre, l. 13) témoignent d’une vie aventureuse. Sa voix est révélatrice de son passé ; elle est cassée suite aux nombreux ordres qu’il a dû lancer sur le bateau, en criant pour effectuer les manœuvres : une voix aiguë et chevrotante qui semblait avoir été rythmée et brisée par les manœuvres (l. 18-19). b. Deux objets – le coffre et une bouteille de rhum (l. 16-17) – apparaissent dès ce début comme des éléments appartenant au monde maritime, plus particulièrement au monde de la flibuste, et caractérisent le personnage du vieux loup de mer. Le coffre de marin était une simple caisse de bois ou un objet soigneusement ouvragé. II contenait les affaires personnelles des marins. Le coffre apparaît comme un motif romanesque : il est témoin du passé mystérieux du personnage et révélateur de sa personnalité. 5. a. L’homme est brusque et méprisant (d’un ton brusque, l. 20) ; il est renfermé sur lui-même (taciturne, l. 33), peut avoir l’air méchant (vous regardait brusquement d’un air féroce, l. 37). b. Le pirate apparaît comme étant quelque peu désœuvré : le jour, il erre autour de la baie, ou sur les falaises, une lunette à la main ; le soir, il boit des grogs (l. 33 à 35). 6. Le portrait est complété par les paroles du personnage, qui recherche la solitude, comme
s’il fuyait quelqu’un : Beaucoup de monde, camarade ? (l. 23-24) ; Tant mieux, dit l’autre, c’est le bercail qu’il me faut (l. 26) ; il semble aux aguets et demande ce poste, là-haut, pour surveiller les navires au large (l. 29-30). Il se veut rassurant, lorsqu’il dit qu’il peut payer et qu’il jette des pièces d’or sur le comptoir (Ah ! je vois ce qui vous inquiète, l. 31), mais en réalité il est inquiétant : le lecteur a des doutes sur l’origine de cet or.
La carte au trésor R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 2) Livre de l’élève, p. 206-207 OBJECTIF ■ Étudier un motif du récit d’aventures : la carte
au trésor. ➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. Un navigateur devait savoir calculer sa position en termes de longitude (position est ou ouest du navire sur la surface de la Terre) et de latitude (position nord ou sud par rapport à l’équateur). Aux premiers temps de la navigation, la latitude pouvait être évaluée de manière approximative, en estimant la position du Soleil ou la hauteur de l’étoile Polaire audessus de l’horizon. Il exista cependant, dès le XVIe siècle, des instruments qui en permettaient une mesure plus scientifique, tels que le quadrant, le sextant et l’arbalète. 2. Un mille marin est une unité de mesure équivalant à 1 852 mètres. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. a. L’île a neuf milles de long sur cinq de large (l. 7) ; elle a la forme d’un dragon dressé (l. 7-8), ce qui lui confère d’emblée un caractère inquiétant. b. Deux baies bien abritées (l. 8) semblent offrir un mouillage confortable. Ces deux baies joueront un rôle stratégique dans l’action : la baie du sud fournit le premier ancrage, non loin du fortin ; la baie du nord permet à Jim de cacher l’Hispaniola, en l’échouant sur la plage. 2. a. C’est un mystérieux « J. F. » qui est l’auteur de ces notes, mais on n’en sait pas davantage à ce stade de l’histoire. Ce personnage est-il allé sur l’île et y a-t-il découvert les caches secrètes, ou bien a-t-il lui-même caché le trésor, comptant y retourner le moment venu pour s’en emparer ?
11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor
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b. Il y a des annotations récentes, qui semblent avoir été ajoutées aux anciennes : Il y avait plusieurs annotations récentes (l. 9), une petite écriture fine, nette, sans rapport avec les caractères mal assurés du capitaine (l. 11-12). Cette différence d’écriture révèle que la carte est passée entre des mains différentes, celles de Billy Bones, surnommé le capitaine, dernier possesseur de la carte, et celles d’un homme qui semble plus instruit, qui en est le signataire : une petite écriture fine, nette (l. 11). Le mystère est entretenu sur l’identité du scripteur le plus récent, désigné uniquement par l’expression la même main (l. 14), sans être nommé ni identifié. 3. Le sigle N.-N.-E quart N. (l. 16) signifie « NordNord-Est quart Nord » et renvoie à l’univers de la navigation : il s’agit d’une direction, donnée sous forme d’abréviation, entre le nord et le nord-est, et qui se comprend par rapport à la rose des vents fondée sur les quatre points cardinaux. Vous pourrez consulter le site Internet : http://fr.wiktionary.org/wiki/nord-est. L’auteur de la carte est très précis dans ses indications, car il entend bien revenir dans l’île et retrouver le trésor pour fuir avec, sans se perdre. 4. Les pirates dilapidaient rapidement leur butin. Toutefois, ils enterraient ce qui leur restait sur une île déserte. Ils creusaient trois trous : un pour l’or, un pour l’argent, un pour les armes. Une carte avec un message codé révèle en général la localisation de l’endroit. Les croix à l’encre rouge indiquent les trois caches : les lingots d’argent, les armes et le gros du trésor. L’auteur de la carte, par précaution contre des personnes qui auraient pu trouver une des trois cachettes, a réparti le trésor en deux endroits : au nord de l’île (l. 10) et au sud-ouest (l. 10). Il a voulu brouiller les pistes et s’assurer de conserver au moins une partie du butin si l’une des caches était découverte. 5. Il y a les lingots d’argent dans la cache nord (l. 19), les armes […] à l’extrémité N. du cap de la passe nord, direction E. quart N. (l. 21-22) et, enfin, le gros du trésor (l. 12-13) qui se situe au sud-ouest (l. 10). 6. Le chevalier et le docteur Livesey éprouvent de la joie et de l’excitation à la lecture de cette carte : le chevalier et le docteur Livesey semblaient ravis (l. 25). Le chevalier est emporté par son enthousiasme : il a hâte de partir, car il est motivé par l’appât du gain. La perspective de mettre la main sur un trésor et donc de devenir
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riche le fait s’emporter quelque peu, ce dont témoigne son discours, ponctué de points de suspension, qui montrent que ses paroles se précipitent, à l’image de son esprit emporté par l’excitation. Le narrateur, quant à lui, a des difficultés à saisir le sens explicite du message (incompréhensible, l. 24). 7. a. Le chevalier utilise le futur simple (nous aurons, l. 28 ; Hawkins sera, l. 29 ; vous ferez, l. 29-30 ; Vous, Livesey, serez, l. 30 ; je serai, Nous emmènerons, l. 31 ; Nous aurons, l. 31-32), accompagné ici de marqueurs temporels (demain, d’ici trois semaines…, quinze jours…, huit jours…, l. 27-28) : il s’agit du futur catégorique, qui décrit une action comme certaine dans l’avenir. Le chevalier distribue les rôles à répartir sur le bateau avant même de s’y trouver : il fait des projets bien à l’avance et, dans la hâte, imagine les rapports hiérarchiques qui seront les leurs. Il prendra le commandement du navire (je serai l’amiral, l. 31), Livesey sera le docteur du bateau (Vous […] serez le médecin du bord, l. 30-31) et Jim le mousse (Vous ferez un fameux garçon de cabine, l. 29-30), puisqu’il doit encore apprendre le métier de marin. b. La découverte de la carte et le discours de Trelawney lancent l’action. Ce dernier annonce une suite d’événements, dans lesquels les personnages seront partie prenante. Le départ vers l’île au trésor se concrétise. Cela permet de construire d’emblée une atmosphère ténébreuse, où le danger est omniprésent, ce que vient confirmer le nom d’une île, île du Squelette (l. 17), dans les instructions au dos de la carte, signées du mystérieux « J. F. ». Le lecteur, comme Jim, est prévenu : l’aventure projetée s’annonce périlleuse. ➜ LIRE L’IMAGE
8. a. L’image est une vignette extraite de la bande dessinée L’Île au trésor, de Hugo Pratt. b. Hugo Pratt a transposé le roman L’Île au trésor en bande dessinée. D’après les indications données dans le texte, il a dessiné une carte de l’île. 9.Ê "Ê `iÌwiÊ «ÕÃiÕÀÃÊ jjiÌÃÊ «ÀjÃiÌÃÊ dans le texte : grand arbre, la Longue-Vue (l. 9, 15), N.-N.-E. quart N. (l. 16), île du Squelette, E.-S.-E. quart E. (l. 17), cap […] nord (l. 22), et l’emplacement du trésor (« Le gros du trésor, ici », l. 12-13) est indiqué au centre de la carte (Ici le trésor).
Le témoin caché R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 3) Livre de l’élève, p. 208-209 OBJECTIF ■ Étudier
les procédés du suspense dans le récit d’aventures.
➜ PRÉPARER LA LECTURE
– Un maître coq est le cuisinier en chef, à bord d’un navire. – Une barrique est un tonneau. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. La scène se déroule de nuit (La nuit tombait, l. 1), sur le bateau (sur le pont]Ê°ÊÓ®°Ê"ÊÀimÛiÊ le champ lexical de la navigation : le pont (l. 2) ; les hommes du quart (l. 2-3) ; à l’avant (l. 3) ; la barre (l. 3) ; le lof de la voilure (l. 4) ; flots, le taille-mer, les flancs du navire (l. 5). 2. Jim s’est caché dans une barrique de pommes : J’entrai tout entier dans la barrique de pommes (l. 6). 3. Silver s’approche de la barrique. Jim le reconnaît à sa voix (l. 11). 4. Le narrateur apprend que Silver cherche à s’approprier le trésor, qu’il fait partie de la bande du capitaine Flint et de Billy Bones (paratexte). Une fois qu’il aura été conduit devant le trésor, Silver se débarrassera de Livesey, de Trelawney, du capitaine Smollett : On pourrait les abandonner à terre ? [...] Ou bien les égorger comme des porcs ? (l. 20-21). Il opte finalement pour une mise à mort : Je vote : la mort (l. 22). Il est particulièrement acharné contre Trelawney : Moi, il y en a un que je veux : c’est Trelawney. Je veux, avec mes propres mains, lui tordre le cou et dévisser sa tête de veau (l. 27 à 29). Il ne dit rien du sort qu’il réserve au narrateur, ce qui peut laisser penser qu’il pourrait l’épargner. 5. a. Jim est en danger, parce qu’il risque à tout moment d’être découvert, d’autant que Silver s’appuie sur la barrique : j’entendis un homme s’asseoir lourdement tout contre. La barrique fut ébranlée au moment où il appuya ses épaules (l. 9-10). b. Du fond de sa cachette, Jim a peur, mais en même temps il est pris de curiosité : Je restai là tremblant et aux écoutes, dévoré de peur et de curiosité (l. 13-14). c. Jim risque d’être découvert au moment où Silver demande à Dick d’aller lui chercher une pomme : donne-moi une pomme, que je me rafraîchisse le gosier (l. 29-30).
Le lecteur partage l’angoisse du héros. Il est pris à témoin par le narrateur, qui introduit un commentaire sur son état intérieur : Vous pouvez imaginer quelle fut ma terreur ! […] le cœur me manquait et les jambes aussi (l. 31 à 33). Le lecteur est ainsi invité à s’identifier au personnage et à partager son angoisse. 6. a. Jim est sauvé par l’intervention d’Israël Hands, qui réclame du rhum : Bah ! laisse donc ça ! Ne va pas sucer de telles pourritures, John. Donne-nous plutôt une lampée de rhum (l. 35-36). b. La scène de la barrique marque une profonde avancée dans l’action. Le narrateur a désormais acquis la certitude que lui-même et ses amis sont à la merci d’une bande de flibustiers sans scrupules, prêts à les assassiner. Jim va jouer un rôle de première importance auprès de ses compagnons, en leur révélant ce qu’il a appris : de moi seul dépendait la vie de tous les honnêtes gens du bord (l. 14-15).
Le cadre de l’aventure R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 4) Livre de l’élève, p. 210-211 OBJECTIFS ■ Découvrir
un motif du récit d’aventures : l’île déserte. ■ Étudier les procédés utilisés pour décrire. ➜ PRÉPARER LA LECTURE
1. Le mot exotique renvoie à des réalités lointaines (lieux, coutumes, flores, faunes…) et empreintes d’une couleur locale pittoresque. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. La description du paysage se fait au fur et DÊ iÃÕÀiÊ `iÊ >Ê >ÀV
i°Ê "Ê ÀimÛiÊ `iÃÊ ÛiÀLiÃÊ de mouvement (J’avais traversé, l. 1 ; Je rôdais, l. 10 ; J’arrivai, l. 15) associés à des adverbes (maintenant, l. 2 ; ensuite, l. 15). 2. Les différents lieux traversés sont un espace marécageux (l. 1), une vaste clairière (l. 2-3), un fourré de chênes (l. 15). 3. De nombreux adjectifs qualifient les éléments du paysage : inhabitée (l’île, l. 9) ; inconnues (les fleurs, l. 11) ; verts (les chênes, l. 15) ; contournées (les branches, l. 17) ; dru (le feuillage, l. 17) ; large (le marais, l. 19) ; petites (les rivières, l. 20). L’île est donc sauvage, la végétation y est très dense, beaucoup d’espèces sont inconnues du
11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor
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narrateur, ce qui contribue à conférer à l’île un aspect inquiétant. 4.Ê "Ê `i>`iÀ>Ê >ÕÝÊ jmÛiÃÊ `iÊ «ÀVj`iÀÊ >ÕÊ relevé dans l’ensemble de l’extrait. Les deux sens les plus sollicités sont la vue et l’ouïe : – la vue (formes, couleurs, lumières) : arbres à l’aspect exotique et singulier (l. 2) ; tachetée de rares pins (l. 4) ; dont le feuillage était argenté (l. 5) ; apparaissait l’une des collines (l. 6) ; éclatants de soleil (l. 7) ; en face de moi (l. 9-10) ; je vis des serpents (l. 11) ; dans la suite du texte, la vue est également sollicitée : des branches contournées (l. 17) ; un feuillage […] dru (l. 17) ; Le fourré descendait […] et s’étendait en grandissant (l. 18-19) ; un large marais plein de roseaux (l. 19-20) ; une vapeur montait du marais (l. 21) ; les contours de la Longue-Vue tremblotaient (l. 21-22) : le narrateur, en même temps qu’il les entend, voit les canards s’envoler et les oiseaux faire des cercles ; – l’ouïe : siffla avec un bruit assez analogue au ronflement d’une toupie (l. 13-14) ; j’entendis (l. 23) ; remue-ménage (l. 23) ; en poussant un cri (l. 24) ; criards (l. 25) ; je perçus bientôt des voix (l. 27) ; de plus en plus fortes (l. 28) ; l’oreille tendue (l. 30) ; bruit (l. 30). Le narrateur tente de reconstituer la situation qu’il a vécue sans en dévoiler trop au lecteur ; de là naissent le suspense et le sentiment de peur partagée. 5. Le narrateur découvre les joies de l’exploration. Ce qu’il apprécie d’abord, c’est d’avoir faussé compagnie à son camp et de goûter seul à sa liberté : j’avais laissé mes compagnons en arrière (l. 9). Il est fasciné par l’inconnu : Il y avait des plantes aux fleurs inconnues de moi (l. 10-11) ; des chênes verts comme j’appris plus tard à les nommer (l. 15-16). Il est inconscient du danger : Il ne me vint pas à l’esprit que c’était un ennemi mortel (l. 13-14) ; il a l’impression d’avancer dans une nature vierge, comme aux premiers matins du monde : il n’y avait rien en face de moi de vivant, que des bêtes (l. 9-10). 6. L’espace de l’île paraît exotique et singulier (l. 2) par l’aspect des arbres rabougris (l. 4), au feuillage argenté (l. 5), par la forme de la colline avec deux curieux saillants escarpés (l. 6-7), par la faune qui la peuple (présence d’un serpent à sonnettes, l. 14), par les entrelacs de la végétation (comme des ronces, avec des branches contournées et un feuillage aussi dru que du chaume, l. 17-18) et par l’éclairage qui crée une atmosphère étrange (une vapeur montait du marais, l. 21).
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➜ LIRE L’IMAGE
7. L’image est une photographie représentant la mangrove, une forêt de palétuviers s’étendant sur des zones vaseuses bordant le littoral, en Guadeloupe. 8. La végétation est luxuriante et se développe >ÕÌÕÀÊ`½ÕiÊ>}Õi°Ê"ÊÞÊÛÌÊÌ>iÌÊ`iÃÊ palmiers et des palétuviers rouges, dont les racines sont enchâssées dans la vase et qui se reflètent dans l’eau. Toutes les gammes de vert se retrouvent dans cet entrelacs de végétation, les fleurs de palétuviers forment des taches rouges qui contriLÕiÌÊDÊ>ÊLi>ÕÌjÊ`iÊViÊ«>ÞÃ>}i°Ê"Ê>}iÊ en outre que des milliers d’oiseaux rares multicolores peuplent cette forêt et l’animent de leur chant. Ce paysage peut être qualifié d’exotique, car dans l’imaginaire européen on ne peut le trouver que dans des contrées lointaines.
La scène d’affrontement R. L. Stevenson, L’Île au trésor (extrait 5) Livre de l’élève, p. 212 à 214 OBJECTIFS ■ Étudier
une scène d’affrontement entre un « bon » et un « méchant ». ■ Découvrir la dimension initiatique de la scène. ➜ PRÉPARER LA LECTURE
Israël Hands est un pirate, qui exerce la fonction de quartier-maître, marin du premier grade. Il est l’un des interlocuteurs de John Silver, lorsque Jim est caché dans la barrique de pommes. Il apparaît dès ce moment comme un homme dangereux, approuvant les propos meurtriers de John (voir extrait 3, p. 209 : une fois le temps venu, pas de pitié !, l. 25). Il est amateur de rhum, grâce auquel Jim n’est pas découvert, car il pousse John à aller chercher du rhum plutôt que de manger une pomme. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. Les deux personnages en présence sont Israël Hands et Jim Hawkins, le narrateur enfant. Ils se trouvent seuls sur la goélette. 2. Les principales actions sont les suivantes : – Jim et Hands roulent sur le pont ; – Jim bondit dans les haubans, grimpe sur les barres du perroquet ; – Hands envoie son poignard qui se fiche dans le mât, un peu au-dessous de Jim ; – Jim charge son second pistolet ;
– Hands monte dans les haubans, le poignard entre les dents ; – Jim a un pistolet dans chaque main ; – Hands déclare qu’il se soumet à Jim. Mais au même moment, il lui envoie un poignard dans l’épaule ; – Jim décharge ses pistolets sur Hands, qui tombe dans la mer. Les actions sont racontées au passé simple, temps du premier plan. 3. a. Les deux personnages tombent en même temps, renversés par le tangage du bateau (Nous culbutâmes tous deux […] et roulâmes, l. 5) ; puis Jim monte dans les haubans (je fus le premier sur pied, l. 9 ; je bondis, l. 13 ; grimpai, l. 13), suivi de Hands, beaucoup plus lent dans ses mouvements, puisqu’il est blessé (il se mit à grimper dans les haubans, l. 25-26 ; il n’avait pas encore dépassé le tiers du trajet, l. 32-33) ; enfin, Hands chute après avoir été touché par le tir du pistolet (lâcha les haubans et plongea dans l’eau, l. 56-57). b. Les actions s’enchaînent à un rythme rapide, qui est souligné par l’utilisation du passé simple et des indications de temps (d’un seul coup, l. 2 et 50 ; en une seconde, l. 5 ; en un éclair, l. 12-13) et par une expression telle que ma promptitude (l. 15). 4. Le lecteur a peur pour Jim au moment où il manque d’être touché par le poignard (le poignard s’était fiché à moins d’un demi-pied audessous de moi, l. 15-16) et quand il recharge son second pistolet pendant que Hands monte au mât. 5. a. Jim est blessé par le poignard que Hands lui lance alors qu’il a gravi les haubans et qu’il se trouve sur les barres du perroquet. Il ne s’attendait pas à recevoir ce poignard, qui le cloue au @Ì°ÊÊViÊiÌD]ÊÊÃiÊÃiÌ>ÌÊiÊ«ÃÌÊ`iÊ supériorité, presque tiré d’affaire, et se grisait des paroles mielleuses que lui adressait le pirate en contrebas, tout en lui proposant de faire la paix. b. Les événements tournent véritablement en faveur de Jim, lorsque ce dernier prend la décision de recharger son second pistolet, une fois sur le mât : je n’hésitai pas à décharger mon second pistolet et à le rechargerÊ°ÊÓä®°ÊÊ«>Àtir de ce moment, il est armé et cela lui servira beaucoup, puisque c’est en faisant tomber son arme qu’il parviendra à toucher Hands et à lui faire lâcher prise. Sans cette précaution (due au fait que la première fois qu’il avait essayé de tirer, avec son premier pistolet, l’amorce était trop humide pour fonctionner), il n’aurait sans doute pas pu prendre un avantage décisif.
6. a. Le pirate a été blessé à la jambe. Ce motif de la jambe blessée revient comme un leitmotiv dans l’extrait : la jambe blessée, qu’il traînait derrière lui (l. 28-29), renvoie au stéréotype du pirate unijambiste et, au-delà, à l’image de Silver, toujours présente en filigrane. Le fait que le pirate soit blessé contribue à la dramatisation, car l’homme que l’on croit affaibli et dont ni le lecteur ni Jim ne sont portés à se méfier, se révèle en fait très dangereux, comme s’il avait réuni ses dernières forces, encore décuplées par la fureur, pour abattre par tous les moyens son adversaire. b. Hands tient son couteau entre les dents afin d’avoir les mains libres, lorsqu’il grimpe dans les haubans pour poursuivre Jim. Il l’enlève de sa bouche pour parler : Pour parler, il dut retirer le poignard de sa bouche (l. 43-44). 7. Hands, comme tous les pirates, fait preuve de traîtrise et de férocité ; face à Jim, qui le tient en joue, il feint de s’avouer vaincu pour avoir la vie sauve : Jim, dit-il, nous avons mal joué, toi et moi, et nous allons signer la paix. Je t’aurais eu sans ce mauvais coup, mais je n’ai pas de veine, non, et je reconnais que je suis vaincu, et c’est dur, tu comprends, pour un vieux marin d’avoir à se soumettre à un moussaillon comme toi, Jim (l. 45 à 48). Il lance son poignard sur Jim peu après ses paroles de paix feinte et manque de peu de l’atteindre mortellement, le blessant seulement : Quelque chose siffla comme une flèche dans l’air. Je sentis un choc et une douleur aiguë, et me trouvai cloué au mât par l’épaule (l. 51-52). 8. Jim fait preuve de spontanéité (il se remet debout le premier : je fus le premier sur pied, l. 9) ; il est rapide (en un éclair, l. 12-13 ; ma promptitude, l. 15). Il sait tirer des leçons de ses erreurs (après la déconvenue du premier pistolet, devenu hors d’usage à cause de son amorce mouillée, il charge son second pistolet et cette précaution le sauve : j’en profitai pour changer l’amorce de mon pistolet, l. 18-19 ; sûr d’avoir une arme à ma disposition, je n’hésitai pas à décharger mon second pistolet et à le recharger, l. 19-20) ; et, même si c’est la chance qui le débarrasse définitivement de Hands (la chute inopinée du pistolet et le coup qui part tout seul), il a tout de même favorisé le sort, montrant qu’il a désormais l’étoffe d’un véritable héros. Il prend d’ailleurs l’initiative de monter au mât pour mieux se mettre hors de portée de Hands, au lieu de se laisser acculer par lui dans un recoin du navire. 11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor
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9.ÊÊ>ÊwÊ`iʽiÝÌÀ>Ì]ÊÊÌÕiÊ>`Ã°Ê iÊ`iÀiÀÊ a tenté de tromper l’attention du jeune garçon, mais sa tentative a échoué et c’est lui qui fait une chute mortelle, victime de la balle perdue de Jim. Il est victime de lui-même, puisque le coup part lorsque le pistolet tombe, au moment où Jim est atteint par le poignard de Hands : je peux à peine dire que ce fut volontaire et ce fut certainement sans avoir visé (l. 53-54). ➜ LIRE L’IMAGE
10. a. L’image est une gravure illustrant L’Île au trésor. b. L’image représente la scène dans laquelle Jim affronte Israël Hands. Tous deux sont sur la goélette : on identifie les haubans, la mâture, les voiles, le pont. En arrière-plan, il y a la mer et l’île. Jim se trouve sur les barres du perroquet (l. 14) ; le pirate, en contrebas. 11. La scène est en plongée : le spectateur partage le point de vue de Jim qui, du haut du hauban, regarde Hands qui monte vers lui. Il tient le pirate en joue avec ses deux pistolets, mais il est en danger car il n’y a pas d’issue pour lui, si le pirate parvient à le rattraper.
➔ HISTOIRE DES ARTS Les pirates au cinéma Livre de l’élève, p. 216-217 ➜ OBSERVER ET ANALYSER
1. Il y a deux affiches de films et deux photographies extraites de films. – Image 1 : Pirates de Roman Polanski (1986). L’action se déroule en 1672. Le pirate unijambiste, nommé le capitaine Red, a fait naufrage et se retrouve sur un radeau en pleine mer, en compagnie de son mousse La Grenouille. Les deux hommes sont recueillis sur un galion espagnol, qui transporte un trône inca en or massif. Le capitaine Red fomente une mutinerie et prend les commandes du navire… – Image 2 : L’Île au trésor de John Hough (1972). L’action se déroule au XVIIIe siècle. Billy Bones, un vieux pirate, arrive dans l’auberge des Hawkins et de leur fils Jim, isolée sur une côte anglaise (adaptation du roman). – Image 3 : Pirates des Caraïbes : le secret du coffre maudit de Gore Verbinski (2006). Pour obtenir le commandement du bateau Black Pearl, le pirate Jack Sparrow avait promis son âme au monstrueux Davey Jones, seigneur des
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profondeurs et capitaine du vaisseau fantôme Le Hollandais volant, auquel nul bateau ne peut échapper. Ce dernier vient réclamer son dû à Jack, mais celui-ci ne compte pas perdre ainsi son âme, il serait voué à un esclavage éternel ; sa seule chance est de retrouver le coffre maudit, où d’autres âmes se trouvent enfermées… Il est aidé de ses amis Elisabeth Swann et William Turner. – Image 4 : L’Île aux pirates de Renny Harlin (1995). Morgan Adams, flibustière et fille de pirate, tente de reconstituer les morceaux d’une carte au trésor, dont son père possédait une partie. 2. Les pirates ont une moustache et une barbe, un couvre-chef (chapeau ou foulard ceignant le front) et une arme (sabre, arme à feu). 3. a. Les affiches mêlent dessin et photomontage : les photographies représentent les personnages ; les dessins composent les décors. Le dessin est majoritaire dans l’affiche de L’Île au trésor. b. Les affiches fournissent quelques éléments sur l’histoire : – un enfant, des personnages armés, un bateau en arrière-plan, la mer, une végétation luxuriante présagent d’une chasse au trésor mouvementée (affiche de L’Île au trésor) ; – un pirate accompagné de deux comparses (un homme et une femme), un vaisseau étrange (vaisseau fantôme), un monstre marin… autant d’éléments qui suggèrent la peur et l’aventure (affiche de Pirates des Caraïbes). c. Le texte fournit, outre le titre du film, la liste d’une partie de l’équipe qui a participé au film (acteurs, réalisateur, etc.). L’affiche de L’Île au trésor mentionne le nom du romancier, Stevenson, et comporte un encadré publicitaire ayant la forme d’un drapeau noir : Un « Orson Welles » fantastique°ÊÊViÊ«À«Ã]ÊÊviÀ>ÊÀjyjV
ÀÊ les élèves sur le sens du mot fantastique. 4. Les affiches introduisent le spectateur dans un univers exotique (affiche de L’Île au trésor avec sa végétation luxuriante et l’éclat des couleurs) ou fantastique (affiche de Pirates des Caraïbes, avec, au premier plan, un monstre marin à tête de mort et à queue de pieuvre). L’affiche de L’Île au trésor est faite d’une juxtaposition de scènes : les personnages regardent dans des directions différentes, préoccupés par les événements qu’ils vivent. Les personnages de Pirates des Caraïbes ont un regard inquiet et déterminé, tourné vers le spectateur de l’affiche, pour solliciter son attention et l’inviter à partager leurs émotions.
5. D’après les images, les composantes essentielles des films de pirates sont le bateau et la mer, qui servent de toile de fond aux aventures des forbans, la violence avec la scène d’abordage (photographie de L’Île aux pirates).
➔ ÉTUDE DE LA LANGUE ➜ GRAMMAIRE Livre de l’élève, p. 218
1 Les compléments circonstanciels – Les compléments circonstanciels de manière : doucement, l. 1 (adverbe) ; de cause : À cause du peu de clarté répandue par une petite lanterne sourde, l. 5-6 ; grâce à son chapeau luisant, l. 11-12 (groupes nominaux prépositionnels) ; de but : pour déplacer ma pierre et me glisser le long de la poutre, l. 2 à 4 (groupe infinitif prépositionnel). – Les compléments essentiels de lieu : le long de la poutre, l. 3-4 ; dans la grande salle, l. 5 (groupes nominaux prépositionnels). 2 Juxtaposition et coordination 1. Il y a cinq verbes conjugués dans l’extrait : s’élança, courut, jaillit, entra, fit. 2. a. et b. L’enchaînement des actions est rendu par deux propositions indépendantes coordonnées par et (l. 3), dans la première phrase, et par trois propositions indépendantes juxtaposées par des virgules, dans la deuxième phrase. 3. Les actions s’enchaînent sur un rythme rapide : les verbes, conjugués au passé simple, se succèdent ; ils traduisent la violence et la rapidité de l’assaut. ➜ CONJUGAISON Livre de l’élève, p. 218-219
3 L’indicatif plus-que-parfait a. La balle avait manqué Jim. b. Flint avait tiré sa longue-vue. c. Silver avait laissé six hommes à bord. d. C’était la carte que j’avais trouvée. e. Je courus comme je n’avais jamais couru. f. Les coups de feu avaient été nombreux. g. Jim était resté sur l’Hispaniola. 4 L’indicatif passé simple a. Nous accostâmes. b. Nous tînmes conseil. c. Dès que le bateau atteignit le rivage, je sortis de l’embarcation et pénétrai dans le fourré. d. Je m’assis et mangeai. e. Nous réussîmes à équilibrer le canot.
5 L’indicatif passé antérieur a. Il eut compris ce qui lui restait à faire. b. Dès qu’il nous eut avertis. c. Quand ils furent partis. d. Lorsque j’eus examiné la carte. ➜ ORTHOGRAPHE Livre de l’élève, p. 219
6 Les adverbes en -ment a. avec prudence : prudemment. b. avec précipitation : précipitamment. c. avec brutalité : brutalement. d. avec promptitude : promptement. e. avec cruauté : cruellement. f. avec brusquerie : brusquement. g. avec méchanceté : méchamment. h. avec hardiesse : hardiment. 7 Dictée préparée 1. Le participe passé aérée (l. 2) s’accorde avec elle (la grotte, l. 1), entourée (l. 3) avec mare (l. 3), couché (l. 4) avec le capitaine Smollett (l. 4) et éclairé (l. 6) avec un coin (l. 5). L’adjectif claire (l. 3) s’accorde avec eau (l. 3). 2. Règles d’accord des participes passés avec être et avoir : – le participe passé conjugué avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet ; – le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir ÀiÃÌiÊÛ>À>Li°ÊÊý>VVÀ`iÊ>ÛiVÊiÊ " Ê si celui-ci est placé avant le verbe. Le participe venus (l. 8) s’accorde avec le sujet nous (l. 8), masculin pluriel ; coûté (l. 9) reste invariable, parce qu’il est conjugué avec l’auxiliaire avoir iÌʵսʽÞÊ>Ê«>ÃÊ`iÊ " Ê`iÛ>ÌÊiÊÛiÀLi° 3. monceaux signifie « tas », « amas importants » ; au singulier : monceau. Les noms en -eau font leur pluriel en -eaux. 4. Le suffixe de l’adjectif sablonneux (l. 4) est -eux. L’adjectif issu de pierre est pierreux ; de roche, rocheux ; de mousse, mousseux. 5. Les noms propres à mémoriser sont : Smollett (l. 4), Flint (l. 8) et l’Hispaniola (l. 10). ➜ FIGURES DE STYLE Livre de l’élève, p. 219
8 L’énumération 1.Ê"ÊÀimÛiÊÕiÊjÕjÀ>ÌÊ>ÕÝÊ}iÃÊÈÊDÊ£Ó°Ê Les éléments cités sont : un sextant, un gobelet d’étain, plusieurs rouleaux de tabac, deux paires de beaux pistolets, un lingot d’argent, une vieille montre espagnole et quelques autres babioles, deux boussoles montées sur cuivre, et cinq ou six étranges coquillages des Indes occidentales.
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2. Certains objets sont directement en rapport avec la vie maritime, notamment le sextant et les boussoles ; d’autres sont liés à la vie quotidienne du marin : le gobelet d’étain, le tabac ; d’autres renvoient aux activités de pirate du personnage : les pistolets, le lingot d’argent, la vieille montre espagnole ; d’autres, enfin, comme les coquillages, sont des souvenirs des pays traversés. Tous ces objets sont en lien avec
l’aventure sur mer : le personnage apparaît bien comme un aventurier des mers, un pirate. 3. Proposition d’écriture : Il y avait un peu de tout : quelques jouets, un ours en peluche oublié, des photographies de moi et de ma famille, un journal intime, un bracelet / des petites voitures, un bandana, un dinosaure en plastique, des coquillages, etc.
9 La comparaison Comparés
Comparants
Outils
Éléments communs
a. le navire penché et rasant l’eau
une hirondelle
comme
vol au ras du sol (ou de l’eau ici), propre à l’hirondelle
b. le clinfoc qui claque
un coup de feu
comme
bruit cinglant
c. le navire
un cheval rétif
comme
avancée par à-coups
➜ VOCABULAIRE DES PIRATES Livre de l’élève, p. 220
10 Corsaires, pirates et flibustiers 1. a. boucaniers. b. flibustiers. c. forbans. d. corsaires. e. gentilshommes de fortune. 2. Une radio pirate est une station qui émet de façon clandestine, sans autorisation. Un pirate de l’air détourne, par la menace, un avion de sa destination. Un pirate informatique s’infiltre dans un réseau informatique pour commettre des méfaits (s’emparer de données personnelles ou publiques, par exemple). 11 Les bruits inquiétants 1.Ê "Ê ÀimÛiÊ ½«ÀÌ>ViÊ `ÕÊ V
>«Ê iÝV>Ê `ÕÊ bruit dans le passage : j’avais entendu (l. 3) ; un bruit (l. 4) ; le tap-tap-tap du bâton de l’aveugle (l. 4-5) ; le sinistre bruit (l. 5-6) ; un coup violent (l. 7-8) ; nous pûmes entendre (l. 8-9) ; grinçait (l. 10) ; le tap-tap-tap (l. 12). Ces bruits, de nature différente (bâton de l’aveugle, coup violent frappé à la porte, bruit de la poignée qui tourne, grincement de la serrure), sont produits par le pirate aveugle qui tente de pénétrer dans la maison où se trouvent Jim (le narrateur) et sa mère. 2. a. et b. Ce sont le narrateur et sa mère qui entendent ces bruits, alors qu’ils sont en train de compter l’argent de Billy Bones. Ces bruits, perçus dans le silence de la nuit (dans le silence de l’air glacé, l. 3-4), résonnent de façon inquiétante (un bruit qui me fit trembler, l. 4 ; sinistre bruit, l. 6). Les personnages, comme le lecteur, sont soulagés lorsque ces bruits s’éloignent peu à peu et disparaissent : notre indicible soulagement (l. 13).
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12 Le pavillon 1. Les sens du mot pavillon : petite maison particulière ; partie extérieure de l’oreille ; extrémité évasée de certains instruments à vent (un trombone ou une trompette) ; dans le domaine de la marine : petit drapeau utilisé pour indiquer la nationalité ou pour envoyer des signaux. 2. Voici trois phrases dans lesquels le mot pavillon est utilisé avec un sens différent : a. Dans le port est arrivé un navire qui bat pavillon panaméen. b. Mes parents ont acheté un petit pavillon, non loin de Paris. c. La plupart des mammifères peuvent orienter les pavillons de leurs oreilles pour mieux percevoir les sons. 3. arborer un pavillon signifie « le mettre en évidence », « l’accrocher sur son bateau ». Les pavillons des pirates étaient à fond noir ; les motifs étaient des emblèmes de mort (tête de mort surmontant deux tibias entrecroisés ou deux sabres croisés…). Les pavillons les plus redoutables et redoutés étaient rouges ; ils signifiaient : « La mort pour tous » ou « Pas de quartier ». Vous pouvez consulter le moteur de recherche de Google Images pour voir des pavillons de pirates. 4. battre pavillon signifie « faire flotter un drapeau sur son navire » (idée que le drapeau bat au vent). amener le pavillon signifie « faire descendre le pavillon » ; sens figuré : « se rendre ». hisser le pavillon signifie « le dresser pour le faire flotter au vent ». 5. baisser pavillon devant quelqu’un signifie « céder », « ne plus résister ».
13 Le langage des marins Expressions
Sens propres
Sens figurés
a. avoir le vent en poupe.
recevoir la poussée du vent à l’arrière du navire. Ex : Le bateau a le vent en poupe, nous arriverons vite au port.
être poussé par le succès, favorisé par les circonstances. Ex : Que ce succès vous encourage à continuer, vous avez le vent en poupe.
b. laisser en rade.
laisser un navire au mouillage dans une rade (bassin naturel de vaste dimension, ayant une issue vers la mer). Ex : Le bateau restera trois jours dans la rade de Brest.
abandonner. Ex : Tous ceux qui arrivèrent en retard furent laissés en rade sur le quai.
c. être dans une mauvaise passe.
une passe est un passage étroit, ouvert à la navigation. Ex : Le bateau d’Ulysse se trouva devant une mauvaise passe.
être dans une mauvaise situation. Ex : Il a beaucoup d’ennuis en ce moment, il traverse une mauvaise passe.
d. louvoyer.
naviguer en zigzag, tantôt à droite, tantôt à gauche de la route à suivre, pour naviguer contre le vent. Ex : La mer était mauvaise, le navire passa la moitié de la journée à louvoyer.
prendre des biais, des détours pour gagner un but. Ex : Il passe son temps à louvoyer pour ne pas affronter la situation en face.
e. prendre le large.
prendre la haute mer. Ex : Nous prendrons le large dès l’aube.
s’enfuir (familier). Ex : Épuisée, elle a pris le large pendant plusieurs semaines.
f. faire le point.
calculer la position d’un navire en mer. Ex : Le capitaine fait le point avant de poursuivre sa route.
récapituler. Ex : Faisons le point de la situation.
g. larguer les amarres.
lâcher ou détacher un cordage qui retient le bateau à l’arrêt. Ex : Le capitaine a largué les amarres, il quitte le port.
s’en aller, partir. Ex : Je n’ai pas d’amis dans cette ville ; demain, je largue les amarres.
"Ê«iÕÌÊ>ÕÌiÀÊDÊViÌÌiÊÃÌiÊ`½>ÕÌÀiÃÊiÝ«ÀiÃÃÃÊÕÌÃjiÃÊ>ÕÊÃiÃÊw}ÕÀjÊViÊjeter l’ancre (« se fixer quelque part »), ramer (« se donner de la peine »), être affalé (de affaler : « descendre une voile »), mettre le grappin sur (« accaparer »), etc.
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14 Les mots du grand large 1. 2/ 30 M Â
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cicatrice sur une joue et il est très très aimable, surtout quand il a bu ! Supposons maintenant que ton capitaine a une balafre sur une joue et disons, si tu veux, que c’est la joue droite. C’est bien ça ! La joue droite ! Maintenant, réponds ! Est-ce que mon ami Bill est ici ? JIM. – Il est allé faire un tour. L’HOMME. – Et de quel côté, mon garçon ? De quel côté ? Jim lui montre le rocher et le chemin du bord de mer. L’HOMME. – Et tu sais dans combien de temps il va rentrer ? JIM°ÊqÊ"
ÊtÊÊiÊÛ>Ê«>ÃÊÌ>À`iÀÊ>Ìi>ÌÊt L’HOMME, avec un air inquiétant. – Eh bien ! Ce sera une bien bonne surprise pour l’ami Bill !
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➔ ÉVALUATION R. L. Stevenson, L’Île au trésor Livre de l’élève, p. 224-225
➔ ACTIVITÉ D’ORAL Mettre en scène un extrait de roman Livre de l’élève, p. 222 ➜ METTRE EN SCÈNE
1. Décor : une salle d’auberge. Personnages : Jim et l’homme. Jim dresse la table du capitaine. La porte de la salle s’ouvre, un homme s’avance. Deux doigts manquent à sa main gauche ; il porte un coutelas. JIM. – Bonjour monsieur, que désirez-vous que je vous serve ? L’HOMME. – Donne-moi un verre de rhum. Au moment où Jim s’éloigne pour aller chercher le rhum, l’homme s’assoit sur une table et lui fait signe. L’HOMME. – Viens ici, mon garçon, approche-toi. (Avec un regard de côté.) N’est-ce pas la table de mon ami Bill ? JIM. – Désolé, mais je ne connais pas de Bill ! Cette table est celle d’une personne qui loge chez nous et que nous appelons le capitaine. L’HOMME. – D’accord ! Et pourquoi ton capitaine ne serait-il pas mon camarade Bill ? Il a une
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➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
1.Ê "Ê `ÃÌ}ÕiÊ iÃÊ V«jiÌÃÊ VÀVÃÌ>ciels de lieu, de temps, de manière, de moyen, de cause. Les classes grammaticales : nom ou GN (prépositionnel), pronom, groupe infinitif prépositionnel, groupe gérondif, proposition subordonnée. 2. Les terminaisons du passé simple sont : -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent ; -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent ; -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent ; -ins, -ins, -int, -înmes, -întes, -inrent. ➜ COMPRENDRE LE TEXTE
1. C’est Jim Hawkins qui raconte l’histoire. Il mène le récit à la première personne : il raconte les événements qu’il a vécus étant enfant. 2. Le héros Jim et sa mère sont à l’extérieur de l’auberge et se sont d’abord cachés sous la voûte d’un pont. Puis Jim est remonté sur la berge et s’est caché derrière une touffe de genêts. Il se trouve dans une position stratégique, car, de l’endroit où il est, il peut assister aux agissements des pirates et écouter leurs paroles. La scène se déroule la nuit (l’homme à la lanterne, l. 7, 15 ; Un homme se pencha par l’ouverture éclairée par la lune, l. 30-31), ce qui accroît la tension dramatique. 3. La scène est surtout entendue par le narrateur : bruit de course (dans un bruit de course désordonnée, l. 6-7) ; porte défoncée (Et ils se
ruèrent contre l’Amiral-Benbow, l. 13-14) ; bruits de voix et cris (Sa voix sonnait plus fort et plus haut, l. 18 ; hurlait-il, l. 20 ; un cri d’étonnement, l. 22-23 ; une voix cria, l. 23 ; Il hurla, l. 25 ; des exclamations se firent entendre, l. 28-29 ; cria, l. 31 ; cria-t-il, l. 37 ; cria encore l’aveugle, l. 39 ; cria l’aveugle l. 44) ; ruade dans l’escalier (Je pus les entendre se ruer dans notre vieil escalier, l. 27) ; claquement de la fenêtre (la fenêtre de la chambre du capitaine s’ouvrit en claquant, l. 29) ; bruit de vitres brisées (il y eut un bruit de vitres brisées, l. 29-30) ; battement de la canne de l’aveugle (en battant la route avec sa canne, l. 48). Tous ces bruits, qui s’élèvent dans le silence de la nuit, sont particulièrement inquiétants. 4. Les pirates recherchent la carte au trésor du capitaine Flint : le rouleau de Flint (l. 37). 5. Le pirate, qualifié d’aveugle (l. 10) et de formidable (l. 22), a une allure effrayante et sinistre par les battements de sa canne sur la route. C’est lui qui mène le dialogue, pose les questions (Est-ce là ?, l. 34), donne des ordres (l’aveugle, à nouveau, donna ses ordres, l. 17-18). Sa violence se manifeste par ses cris (l. 12, 20, 25, 34, 39, 44), par les injures qu’il lance à ses comparses (l’aveugle les injuria, l. 25), par les menaces qu’il adresse à l’encontre de Jim (J’aurais dû lui arracher les yeux, l. 43-44 ; Retournez la maison, mais trouvez-les-moi, l. 47). 6. a. Les pirates n’ont pas trouvé ce qu’ils cherchaient, à savoir la carte, car le narrateur l’a effectivement emportée (quelqu’un est passé avant nous, l. 32). b. Le pirate aveugle se doute bien de ce qui s’est passé et soupçonne le narrateur (c’est ce gamin, l. 43).
c. Le suspense augmente, car le lecteur apprend, en même temps que Jim, que les flibustiers sont prêts à tout pour retrouver la fameuse carte. En outre, ils se doutent que c’est Jim qui l’a entre les mains, or ce dernier est à quelques pas d’eux… Le lecteur partage la terreur du narrateur enfant. ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
7. en rampant (l. 2) : gérondif, complément circonstanciel de manière ; derrière une touffe de genêts (l. 3-4) : groupe nominal prépositionnel, complément circonstanciel de lieu ; pour leur lenteur (l. 25) : groupe nominal prépositionnel, complément circonstanciel de cause ; pour fouiller le capitaine (l. 40-41) : groupe infinitif, complément circonstanciel de but. 8. Réécriture : Notre curiosité fut bientôt plus forte que notre peur, car nous ne pûmes rester où nous étions, mais revînmes en rampant sur la berge. ➜ LIRE L’IMAGE
9. L’image est une illustration en couleurs. 10. a. Les personnages représentés sont, de gauche à droite : l’homme à la lanterne, l’aveugle Pew et un troisième pirate. b.Ê"ÊÀiÌÀÕÛi]ÊÃÕÀʽ>}i]ʽ>ÕLiÀ}iÊ`iÊl’Amiral-Benbow (l. 14) et son enseigne, la lanterne (l. 7, 15), la lune (l. 31), car la scène se passe de nuit, et la canne de l’aveugle (l. 48). 11. Le dessin est précis (fenêtres de l’auberge, enseigne, vêtements des personnages, visages), le trait est clair et ferme, les couleurs sont franches (ciel bleu vif, toits rouges, herbe et feuillage verts, vêtements vert, bleu, mauve, murs de l’auberge et chemin jaunes, éclairés par la lune).
11 - Un roman de piraterie : L’Île au trésor
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Dossier Littérature et peinture
12!Qpsusbjut!fu!qbztbhft Livre de l’élève, p. 226 à 233
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du dossier ■ Analyser
différents types de portraits et de paysages. ■ Étudier la visée d’un portrait et d’un paysage.
La problématique du dossier UʽjÌÕ`iÊ`iÊ>Ê`iÃVÀ«ÌÊiÃÌʽÕÊ`iÃÊLiVÌvÃÊ`iÊ>ÊV>ÃÃiÊ`iÊxe, selon les programmes de Óään°Ê>Ê`iÃVÀ«ÌÊV
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152
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ÃÌÀiÊ `iÃÊ>ÀÌÃÊÊÀi«Ài`ÊiÃÊjjiÌÃÊ«ÀV«>ÕÝÊÌÀ>vaillés lors de l’analyse des extraits de textes et `iÃÊ ÕÛÀiÃÊ«VÌÕÀ>ið
Bibliographie UÊYves REUTER, L’Analyse du récit, Armand Colin, V°ÊÊ£ÓnÊÊÓää®° UÊYves REUTER, Introduction à l’analyse du roman]Ê À>`Ê ]Ê V°Ê Ê iÌÌÀiÃÊ ÃÕ«Ê Ê Óää®Ê \Ê V
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➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES La composition d’un portrait Livre de l’élève, p. 226-227 OBJECTIF
Étudier l’organisation du portrait en littérature et en peinture.
■
➜ LIRE ET OBSERVER
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iÊÀjÛmiÌʽ>««jÌÌÊ`iÊÛÛÀiÊÆÊ >ÊiÕiÊwiÊiÃÌÊ`½>LÀ`ÊÀi>ÀµÕ>LiÊ«>ÀʽivviÌÊ que produit son regard. b.Ê >ÃÊiÊ«ÀÌÀ>ÌÊ`iÊ>ViÌ]ÊÊÀimÛiÊiÃÊÌiÀiÃÊÛ>ÀÃ>ÌÃÊÃÕÛ>ÌÃÊ\Êle plus bel enfant du mondeÊ°Ê£®ÊÆÊjoues légèrement coloréesÊ°ÊÓ®ÊÆÊ bouche […] fermement dessinéeÊ °Ê Î®Ê ÆÊ dents blanches et bien rangéesÊ°ÊήÊÆÊpétillaientÊ°ÊÈ®ÊÆÊ admirablement proportionnéÊ °Ê ££®Ê ÆÊ épaules larges et hautesÊ°Ê££®ÊÆÊmembres déliésÊ°Ê£Ó®ÊÆÊ poitrine bien plus large et profonde que la moyenneÊ°Ê£Ó®° Dans le portrait de Nadia (Michel Strogoff) w}ÕÀiÌÊiÃÊiÝ«ÀiÃÃÃÊÛ>ÀÃ>ÌiÃÊÃÕÛ>ÌiÃÊ\Ê véritablement charmanteÊ°Ê£Ó®ÊÆÊpuretéÊ°ÊÓ®ÊÆÊ plutôt belle que jolieÊ °Ê Î®Ê ÆÊ à profusionÊ °Ê x®Ê ÆÊ regard velouté d’une douceur infinieÊ°ÊÈ®ÊÆÊbouche […] finement dessinéeÊ°ÊÇ®° "Ê Ài>ÀµÕiÀ>Ê ½i«Ê `iÃÊ >`ÛiÀLiÃ]Ê `iÃÊ >`iVÌvÃÊiÌÊ`ÕÊV«>À>Ìv° 12 - Portraits et paysages
153
c.Ê>ÊÛÛ>VÌjÊ`iÃÊÞiÕÝÊ`iÊ>ViÌÊiÃÌÊiÊÃ}iÊ `½ÕÊÌi«jÀ>iÌÊÛv]Ê«À«ÌÊDÊ>ÊiÊViÊ DÊ >Ê VmÀiÊ \Ê Ses yeux vifs pétillaient quand il était joyeux, mais la colère les rendait pareils à des charbons ardentsÊ°ÊÈÇ®°Ê ½>ÕÌÀiÃÊjjiÌÃÊ `jÌiÌÊÕiÊ«iÀÃ>ÌjÊ
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iÊfermement dessinéeÊ°ÊήÊÆÊle front haut et largeÊ°Ê{x®° iÊ «ÀÌÀ>ÌÊ `iÊ >`>Ê iÌÊ iÊ jÛ`iViÊ `iÕÝÊ V>À>VÌmÀiÃÊ Ã}ÕiÀÃÊ \Ê >Ê ÃjÛjÀÌj]Ê >ÃÃVjiÊ DÊ la pureté du type slaveÊ°ÊÓ®]ÊiÌÊ>Ê`ÕViÕÀÊun regard velouté d’une douceur infinie]Ê°ÊxÈ®° 3.ÊiÊ«ÀiiÀÊÌ>Li>ÕÊiÃÌÊÕiÊ
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>ÕÃi]Ê`>Ì>ÌÊ`iÊ£nnÈ° ➙ Cette œuvre est vidéoprojetable et étudiée dans le classeur de transparents et le DVD. 4.ÊiÊ«ÀiiÀÊÌ>Li>ÕÊÀi«ÀjÃiÌiÊÕÊiÕiÊV
ivalier en armure. Ses mains sont posées sur le «i>ÕÊiÌÊiÊÌÀ>V
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>ÕÌÊ `ÕÊ ÛÃ>}i°Ê ,i«Àjsenté de trois quarts, son visage est tourné vers >Ê}>ÕV
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154
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Le portrait en situation Livre de l’élève, p. 228 OBJECTIF ■Ê iÀÊÛiÊDÊÕÊ«ÀÌÀ>Ì°
➜ LIRE ET OBSERVER
1.ʽ
jÀiÊ`iÊiÃÃiÊiÃÌÊ>««ÕÞjiÊÃÕÀÊiÊÌÀVÊ `½ÕÊ>ÀLÀiÊ}j>Ì°Ê iÊiÃÌÊLi° 2.Ê iÊ «ÀÌÀ>ÌÊ `iÊ `½>LÀ`Ê ÕiÊ `V>ÌÊ `½iÃiLiÊ `ÕÊ «iÀÃ>}iÊ \Ê silhouette fragile °ÊÓ®ÊÆÊ«ÕÃÊÕiÊiÃÌ>ÌÊ`iÊÃÊ@}iÊ\Êun enfant d’une dizaine d’annéesÊ °Ê £ä®°Ê iÊ «ÀÌÀ>ÌÊÃiÊ«ÕÀÃÕÌÊ>ÛiVÊ>Ê`iÃVÀ«ÌÊ`iÊ>ÊÌkÌi]Ê >VjiÊ DÊ >Ê wÊ `iÊ >Ê «ÀimÀiÊ «
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iÊ\Êtête nueʰʣ䮰ÊiÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊÌiÊÃÕVViÃÃÛiiÌÊiÃÊV>À>VÌjÀÃ̵ÕiÃÊ `iÃÊ V
iÛiÕÝÊ Une frange de cheveux noirs et coupés en boule couvrait le front]ʰʣ䣣®]Ê«ÕÃÊ du visage (Le visage était rond, très hâlé, très lisse]Ê°Ê£££Ó®]Ê`ÕÊVÕÊlong et tendre]Ê°Ê£Ó®]ÊiÌÊ iwÊ`iÃÊÞiÕÝÊde grands yeux bruns]Ê°Ê£Ó®°Ê>Ê V>À>VÌjÀÃ>ÌÊv>ÌÊÀiÃÃÀÌÀÊDÊ>ÊvÃÊ>ÊiÕiÃÃiÊ du personnage (rond, lisse, tendre) et les teinÌiÃÊ ÃLÀiÃÊ µÕÊ VÌÀ>ÃÌiÌÊ >ÛiVÊ ½«ÀiÃÃÊ `iÊiÕiÃÃiÊ(noirs, hâlé, bruns). 3.Ê iÃÊ «>ÀiÃÊ `ÕÊ «iÀÃ>}iÊ «iÀiÌÌiÌÊ `iÊ lui donner une identité (Je suis une fille et je m’appelle Patricia]ʰʣȣǮ]ÊÀiVÌw>ÌÊ>ÃʽiÀreur du narrateur (Vous vous trompez, je ne suis pas un garçon]Ê °Ê £È®°Ê iÃÊ VÀjiÌÊ ÕÊ ivviÌÊ `iÊ surprise. 4.ÊiÊ«iÀÃ>}iÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊiÃÌÊ«iÀV
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iÌÊÃÕÀÊ iÊviÕ>}iÊÛiÀÌ]ÊÌÀ`ÕÃ>ÌÊDÊ>ÊvÃÊÕiÊÀÕ«ture de ligne et de ton.
Pourquoi peindre et décrire un portrait ? Livre de l’élève, p. 229 OBJECTIF ■
Comprendre la visée d’un portrait.
➜ LIRE ET OBSERVER
1. a.ÊiÃÊÌiÀiÃÊ`jÛ>ÀÃ>ÌÃʵÕÊV>À>VÌjÀÃiÌÊ i>ÕÌÞÊ-Ì
ÊÃÌÊÌÀmÃÊLÀiÕÝÊ\Êridiculement
petitÊ °Ê £®Ê ÆÊ formes anguleusesÊ °Ê ÓÎ®Ê ÆÊ tête minusculeÊ °Ê Î{®Ê ÆÊ mâchoires de chevalÊ °Ê x®Ê ÆÊ dents larges et jaunesÊ°ÊÈÇ®ÊÆÊsaillaient comme des crocsÊ°Ê£ä®ÊÆÊlèvres trop mincesʰʣ䣣®ÊÆÊ teinte indécise, vaguement argileuseÊ°Ê£££Ó®ÊÆÊ le rebut de sa paletteÊ°Ê£{®ÊÆÊentre la vase et la boueÊ°Ê£x®ÊÆÊcrâne bosseléʰʣȮÊÆÊtouffes irrégulières, trop longues ou trop courtesÊ °Ê £È®Ê ÆÊ des herbes folles poussant entre des pavés déchaussés °Ê£Ç®° >ÃÊ ViÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃ]Ê Ê Ài>ÀµÕiÊ iÊ ÀiÊ `iÃÊ>`ÛiÀLiÃÊ(ridiculement, trop, vaguement), `iÃÊ >`iVÌvÃÊ (anguleuses, minuscule, larges, jaunes, indécise, argileuse, bosselé, irrégulières, déchaussés)]Ê `iÃÊ V«>À>ÃÃÊ iÌÊ `iÃÊ jÌ>«
ÀiÃÊ(comme des crocs, le rebut de sa palette, entre la vase et la boue, herbes folles, pavés déchaussés). b.Ê*>ÀÊViÃÊV«>À>ÃÃÊiÌÊViÃÊjÌ>«
ÀiÃ]Ê ViÀÌ>iÃÊ ÃiÊ ÀjvmÀiÌÊ DÊ ½>>ÌjÊ \Ê mâchoires de cheval °Ê x®Ê ÆÊ comme des crocsÊ °Ê £ä®Ê ÆÊ `½>ÕÌÀiÃÊ ÀiÛiÌÊ DÊ ½ÕÛiÀÃÊ Ûj}jÌ>Ê \Ê vase °Ê£x®ÊÆÊherbes follesʰʣǮÊÆÊ`½>ÕÌÀiÃ]Êiw]Ê>ÕÊ Àm}iÊ jÀ>Ê \Ê argileuseÊ °Ê £Ó®Ê ÆÊ boueÊ °Ê £x®Ê ÆÊ pavés déchaussésʰʣǮ° ½iÃiLiÊ`iÊÕiÊ«ÀiÃÃÊDÊ>ÊvÃÊ`iÊ VÀÕ>ÕÌjÊiÌÊ`iÊ`jV«ÃÌ° 2.ʽHomme aux bras croisés iÃÌÊÕÊÌ>Li>ÕÊ`iÊ *>LÊ*V>ÃÃ]Ê`>ÌjÊ`iÊ£ä° 3.Ê iÊ «iÀÃ>}iÊ iÃÌÊ Ài«ÀjÃiÌjÊ iÊ «>Ê À>««ÀV
jÊ Ê iÃÌÊ VÕ«jÊ >ÕÊ iÕÊ `ÕÊ LÕÃÌi®]Ê `iÊ ÌÀÃʵÕ>ÀÌðÊÊ>ÊiÃÊLÀ>ÃÊVÀÃjÃ]ÊÃiÀÀjÃÊ`iÛ>ÌÊ ÕÊÆÊiÃÊj«>ÕiÃ]ÊÀiÌÀjiðÊ-ÊÛÃ>}iÊiÃÌÊj}mÀiiÌÊVjÊÛiÀÃÊ>Ê}>ÕV
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iÊÃÕÀÊiÊvÀÌ]Ê}iÃÊ qui sont rappelées en arrière-plan dans la frise
ÀâÌ>iÊ µÕÊ ÌÀ>ÛiÀÃiÊ iÊ Ì>Li>Õ°Ê +ÕiµÕiÃÊ }iÃÊ`ÀÌiÃÊiÊ`iÃÃÊ`ÕÊÛÃ>}i]Ê`ÕÊiâ]Ê`ÕÊ VÕ]Ê`ÕÊLÀ>ÃÊ}>ÕV
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12 - Portraits et paysages
155
4.Ê iÊ «ÀÌÀ>ÌÊ `iÊ ÕiÊ «ÀiÃÃÊ `iÊ ÃjÀjÌj]Ê `iÊ ÀiVÕiiiÌ°Ê iÊ «iÀÃ>}i]Ê LiÊ µÕ½>Þ>ÌÊ iÃÊ ÞiÕÝÊ viÀjÃ]Ê VÕµÕiÊ «>ÀÊ ÃÊ >ÌÌÌÕ`iÊ iÌÊ ÃÊ iÝ«ÀiÃÃ°Ê iÃÊ VÕiÕÀÃ]Ê ÌÀmÃÊ`ÕViÃ]ÊiÃÌ«jiÃ]Ê`iÌÊ>Ê«ÀÀÌjÊ>ÕÊ trait.
La représentation des grands espaces Livre de l’élève, p. 230-231 OBJECTIF ■Ê >ÞÃiÀÊ ½À}>Ã>ÌÊ `iÊ ½ië>ViÊ `>ÃÊ >Ê
représentation d’un paysage.
1. a.ÊiÊ«ÀiiÀÊÌiÝÌiÊ`jVÀÌÊÕÊ«>ÞÃ>}iÊ>ÀÌiÊ `½ÕiÊ iÊ `ÕÊ *>VwµÕiÊ ÆÊ iÊ ÃiV`]Ê ÕiÊ ÃÕÌiÊ`iÊ«>ÞÃ>}iÃÊ`ÕÊÀ>`Ê À`ÊV>>`i]ÊÙÊ `iÌÊ`½>LÀ`ÊiÃÊÌ>}iÃÊiÌÊiÃÊÛ>jiÃ]Ê «ÕÃÊ`iÃÊ>Vð Dans le premier texte, on relève les termes }j}À>«
µÕiÃÊÃÕÛ>ÌÃÊ\ÊfalaiseÊ°ÊήÊÆÊplateau °Ê{®ÊÆÊiÃÊ«ÌÃÊV>À`>ÕÝÊestÊ°ÊÓ]ʣή]Ênord et sudÊ°ÊÈ®ÊÆÊarbresÊ°ÊÇ®ÊÆÊmerÊ°Ê£ä]ʣήÊÆÊcontinent °Ê£x®ÊÆÊîleÊ°Ê£È]Ê£Ç]Ê£n®ÊÆÊPacifique °Ê£n®° >ÃÊ iÊ ÃiV`Ê ÌiÝÌiÊ w}ÕÀiÌÊ iÃÊ ÌiÀiÃÊ }j}À>«
µÕiÃÊÃÕÛ>ÌÃÊ\ÊblizzardsÊ°Ê£®ÊÆÊlignes de partage des eauxÊ °Ê £®Ê ÆÊ flancs de montagnes dénudéesÊ°ÊÓήÊÆÊlimite de la forêt et des neiges éternellesÊ°ÊήÊÆÊvalléesÊ°Ê{®ÊÆÊglaciers °Ê{®ÊÆÊ terres du SudÊ°ÊÈ®ÊÆÊrégion de lacsÊ°ÊÈÇ®ÊÆÊgrèves °Ê£ä®° b. />Li>ÕÊV`iÃÃÕð
Texte 1
Texte 2
Indications spatiales
direction de l’estÊ°Ê£® jusqu’à l’extrême portée de sa vueÊ°Êή au-delàÊ°Êx® du nord au sud °ÊÈ® à l’estʰʣή Pacifique °Ê£n®
franchirentÊ°Ê£® à la limite deÊ°Êή descendirentÊ°Êή vallées (l. 4) à l’ombre des glaciers (l. 4) terres du SudÊ°ÊÈ® pénétrèrentÊ°ÊÈ® région de lacsÊ°ÊÈÇ® sur des grèvesÊ°Ê£ä®
Indications temporelles
tout d’abordÊ°Ê£® encoreÊ°Ê® etÊ°Ê££®
sous les blizzards d’étéÊ°Ê£® alors que (l. 2) vers la fin de l’annéeÊ°ÊÈ® autrefoisÊ°ÊÇ® présentement (l. 8)
c.Ê>Ê«ÀimÀiÊ`iÃVÀ«ÌÊiÃÌÊv>ÌiÊDÊ«>ÀÌÀÊ`½ÕÊ «ÌÊwÝi]ÊViʽ`µÕiÊ>Ê«ÀimÀiÊ«
À>ÃiÊ\Ê sa lunette aux yeux, Briant porta ses regards dans la direction de l’estÊ°Ê£Ó®°ÊiÊÀiiÛjÊ`iÊ>Ê µÕiÃÌÊ«ÀjVj`iÌiÊVwÀiÊViÊV
Ý]ÊiÊÀ>ÃÊ`iÊ>Ê«ÀjÃiViÊ`ÕÊ«ÃÃiÃÃv]ÊViÊ`>ÃÊ >Ê «ÀimÀiÊ «
À>Ãi]Ê À>««ÀÌ>ÌÊ >Ê `iÃVÀ«ÌÊ >ÕÊ«ÌÊ`iÊÛÕiÊ`ÕÊ«iÀÃ>}i]ÊLiÊÃÕÀÊ ÕiÊ
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>ÌÊDÊÃiÊÀi«jÀiÀÊ`>Ãʽië>ViÊ\Êjusqu’à l’extrême portée de sa vueÊ°Êή° >Ê ÃiV`iÊ `iÃVÀ«ÌÊ v>ÌÊ `jwiÀÊ ÃÕÃÊ ÃÊ ÞiÕÝÊ ÕiÊ ÃÕVViÃÃÊ `iÊ «>ÞÃ>}iÃ]Ê `jVÕÛiÀÌÃÊ >ÕÊwÊ`iÊ>Ê>ÀV
iÊ`iÃÊÛÞ>}iÕÀðÊiÃÊÌ>ÌÃÊ `iÊÌi«ÃÊýÃVÀÛiÌÊ`>ÃÊÕiÊ`ÕÀjiÊLi>ÕVÕ«Ê plus longue que dans le premier texte (sous des blizzards d’été]Ê°Ê£ÊÆÊvers la fin de l’année, °ÊÈ®°ÊiÃÊV
>}iiÌÃÊ`iÊiÕÝÊÃÌÊiÃÃiÌiiiÌÊ`µÕjÃÊ«>ÀÊ`iÃÊÛiÀLiÃÊ`iÊÕÛiiÌÊ\Ê
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franchirentÊ°Ê£®]ÊdescendirentÊ°Êή]Êpénétrèrent °ÊÈ®]ʵÕÊÌÀ>`ÕÃiÌʽ>Û>VjiÊ`iÃÊÌÀ>««iÕÀð 2.Ê>Ê«ÀimÀiÊ ÕÛÀi]ÊÌÌÕjiÊDeux hommes devant la mer, est une aquarelle sur papier, `iÊ >ë>ÀÊ >Û`Ê Ài`ÀV
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ÕiÊ ÃÕÀÊ LÃÊ `½LiÀÌÊ iÀÃÌ>`Ì]ʵÕÊ>ÊÛjVÕÊ`iÊ£nÎäÊDÊ£äÓ]ÊiÌÊÌÌÕjiÊ Le Lac Tahoe en hiver. 3. a.ʽ>µÕ>ÀiiÊÀi«ÀjÃiÌiÊÕÊLÀ`Ê`iÊiÀ]Ê>ÕÊ ÃiÊVÕV
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ÛiÀ° ➙ L’œuvre d’Albert Bierstadt est vidéoprojetable et étudiée dans le classeur de transparents et le DVD. b.Ê >ÃÊ >Ê «ÀimÀiÊ ÕÛÀi]Ê ½iÃÌjÊ iÃÌÊ ÃÕ}}jÀjiÊ«>ÀÊ>Ê«Àv`iÕÀÊ`iÊV
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ÀâÊVÃÌÌÕ>ÌÊ>Ê}iÊj`>i°Ê iÃÊ `iÕÝÊâiÃÊÃÌÊ`ÃÌVÌiÃÊ`ÕÊ«ÌÊ`iÊÛÕiÊ`iÃÊ VÕiÕÀÃÊ\ÊiÊViÊiÃÌÊÀ>}jÊÌ>`ÃʵÕiÊ>ÊÌiÀÀiÊ et l’eau sont rendues par des teintes plus somLÀiÃ]ÊÀ]ÊLiÕ]ÊÛiÀÌ° >ÃÊ >Ê ÃiV`iÊ ÕÛÀi]Ê Ê Ài>ÀµÕiÊ j}>iiÌÊ`vvjÀiÌÃÊ«>ÃʵÕÊÃÌÀÕVÌÕÀiÌÊ>Ê«iÀëiVÌÛiÊ\Ê>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>]ÊiÊV
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i° 4. Couleurs et lumière sont essentielles dans la peinture de paysages. >Ê ÕmÀiÊ iÃÌÊ iÊ ÃÕiÌÊ `iÊ >Ê «ÀimÀiÊ ÕÛÀiÊ \Ê iÊÃiÊVÕV
>Ì]Ê«>VjÊ«ÀiõÕiÊ>ÕÊViÌÀiÊ`ÕÊ Ì>Li>Õ]Ê ÕiÊ DÊ >Ê vÃÊ iÊ ViÊ iÌÊ >Ê iÀÊ ÆÊ iÊ À>ÞiiÌÊ `ÕÊ ÃiÊ ÛiÌÊ jV
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iÃÊ µÕÊVÌi«iÌʽ>ÃÌÀiÊÃ>Ài° Le Lac Tahoe en hiver utilise différentes nuanViÃÊ`iÊLiÕÊ«ÕÀÊiÊ>VÊiÌÊiÊVi]Ê`iÊÛiÀÌÊ«ÕÀÊ >ÊÛj}jÌ>Ì]ÊiÌÊ`iÊL>VÊ«ÕÀÊiÊÃÊii}j]Ê iÃÊ Ì>}iÃÊ iÌÊ iÃÊ Õ>}iÃ°Ê ½iÃiLiÊ iÃÌÊ
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Pourquoi peindre et décrire un paysage ? Livre de l’élève, p. 232-233 OBJECTIF
Comprendre la visée de la représentation d’un paysage.
■
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1. Extrait 1.Ê>ÊÛiÊ`iÊ+ÕÃ>ÊiÃÌÊÃÌÕjiÊiÌÀiÊ ÕÊ >VÊ `½i>ÕÊ `ÕViÊ iÌÊ ÕÊ >À}iÊ yiÕÛiÊ \Ê elle a d’un côté un lac d’eau douce qui est très claire, et de l’autre un énorme fleuveÊ°Ê{x®°Ê½À}>ÌjÊ`iÊ>ÊÛiÊÌiÌÊDÊ>ÊÕÌÌÕ`iÊ`iÊV>>ÕÝʵÕÊ >ÊÃiÌÊiÌÊ«iÀiÌÌiÌÊÕiÊVÀVÕ>ÌÊ>ÃjiÊ `>ÃÊ ÌÕÌiÃÊ ÃiÃÊ «>ÀÌiÃÊ \Ê L’on peut aller par toute la ville et par terre, et par ces cours d’eau °Ê Ç®°Ê >Ê VÀVÕ>ÌÊ iÃÌÊ v>VÌjiÊ «>ÀÊ >Ê >À}iÕÀÊ `iÃÊÀÕiÃÊiÌÊ`iÃÊVÕÀÃÊ`½i>ÕÊ\ les barques y peuvent passer à loisir, et les charrettes transporter les choses nécessaires aux habitants °Ên®°ÊiÃÊ «ÌÃ]ÊÌÀmÃÊLÀiÕÝ]ÊVÃÌÀÕÌÃÊ«ÕÀÊ>Ê«Õ«>ÀÌÊ iÊ«iÀÀi]ÊÃÌÊÃÕvwÃ>iÌÊ
>ÕÌÃÊ«ÕÀÊ>ÃÃiÀÊ iÊ «>ÃÃ>}iÊ DÊ `iÊ }ÀÃÊ >ÛÀiÃÊ \Ê une grande et grosse nef peut aisément passer °Ê £££Ó®°Ê >Ê ÛiÊ iÃÌÊ ÌÀmÃÊ «iÕ«jiÊ iÌÊ ÌÀmÃÊ ViÀX>ÌiÊ ÆÊ iÃÊ «>ViÃÊ ÃÌÊ >ÃÃiâÊ Û>ÃÌiÃÊ «ÕÀÊ >VVÕiÀÊ iÃÊ >ÀV
jÃÊ\ Il y a des places carrées où l’on tient les marchés et qui […] sont nécessairement très vastes et spacieusesÊ°ÊÓÊDÊ{®° 2. Extrait 2. a.Ê iÊ iÕÊ `jVÀÌÊ iÃÌÊ >Ê Ã>Û>iÊ >vÀV>i]Ê >ÕÊ «i`Ê `ÕÊ KilimandjaroÊ °Ê Ç®]Ê µÕiÊ iÊ>ÀÀ>ÌiÕÀÊLÃiÀÛiÊ`i«ÕÃÊÃ> hutteʰʣή°ÊiÊ iÌÊ`jVÀÌÊiÃÌÊViÕÊÙÊl’aube tropicale (l. 2) laisse place à l’auroreÊ°Ê{®]ÊV½iÃÌD`ÀiÊ>ÕÊiÛiÀÊ du soleil.
12 - Portraits et paysages
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b. Champ lexical de la lumière
Champ lexical des couleurs
Champ lexical des bruits
ombresÊ°Êx® la lumièreÊ°Êx® brillait, étincelait, scintillait °ÊÈ® feux solaires (l. 8) paillettesÊ°Ê® poudre de diamantÊ°Ê£ä® resplendissanteÊ°Ê££® verniesÊ°Ê£{® jourÊ°Ê£n®
vermeillesÊ°ÊÇ® jauneÊ°Ê££® verdoyantʰʣȮ
chantaientÊ°Ê£{® jacassaientÊ°Ê£{®
>ÊV«>À>ÃÊpareilles à une poudre de diamantÊ°Ê£ä®ÊiÌÊiÊjÛ`iViÊ>ÊÕÃÌjÊ`iÃÊ «>ÀÌVÕiÃÊ`iÊLÀÕ>À`]ÊjV>ÀjiÃÊ«>ÀÊiÃÊÀ>ÞÃÊ du soleil levant. c.Ê >Ê jÌ>«
ÀiÊ w>iÊ ÌÀiÊ la terreÊ °Ê £n®Ê ViÊÕÊthéâtre, dont le rideau se lève pour >ÃÃiÀÊ«>ViÊ>ÕÊÃi°ÊiÊÕÀÊiÃÌÊ>ÃÊ>ÃÃjÊ DÊÕÊëiVÌ>ViÊvviÀÌÊ>ÕÝÊÞiÕÝÊ`ÕÊÛÞ>}iÕÀ°ÊiÊ «>ÞÃ>}iÊiÃÌÊiV
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ÕiÊÃÕÀÊÌi° ➙ L’œuvre du Douanier Rousseau est vidéoprojetable et étudiée dans le classeur de transparents et le DVD. b.Ê iÊ }À>`Ê LÀiÊ `iÊ >ÃÃÊ w}ÕÀ>ÌÊ ÃÕÀÊ ½>}iÊ iÃÌÊ V>À>VÌjÀÃ̵ÕiÊ `½ÕiÊ }À>`iÊ Ûi°Ê "Ê `ÃÌ}ÕiÊ j}>iiÌÊ `iÊ ÕÌ«iÃÊ V>>ÕÝ]Ê par-dessus lesquels passent des ponts reliant iÃÊ ÀÕiÃÊ iÌÊ iÃÊ >ÃÃÊ \Ê >Ê ÛiÊ iÃÌÊ VÃÌÀÕÌiÊ ÃÕÀÊ ½i>Õ°Ê iÃÊ ÌiÌiÃÊ «>ÃÌiÊ `iÃÊ >ÃÃÊ ÃÌÊ Ài
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158
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iÊ DÊ «À`ÕÀiÊ ÕiÊ «ÀiÃÃÊ `iÊ Ã>ÌÕÀ>ÌÊ «ÕÌÌÊ µÕiÊ `½iÝ>VÌtude de la représentation. 4. a.Ê iÊ «>ÞÃ>}iÊ «iÌÊ «>ÀÊ iÊ Õ>iÀÊ ,ÕÃÃi>ÕÊÃiÊV>À>VÌjÀÃiÊ«>ÀÊÃ>ÊÛj}jÌ>ÌÊÕÝÕÀ>ÌiÊ iÌÊ>Ê«ÀjÃiViÊ`½ÕÊ>VÊÕÊ`½ÕÊjÌ>}]ÊiÌÕÀjÊ `½ÕiÊvÀkÌÊ`iÃi]Ê`>ÃÊiʵÕ>ÀÌÊvjÀiÕÀÊ}>ÕV
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>ÀiÕÃiÊ `iÊ ÃiÀ«iÌÃÊ ÃiLiÊ ÃiÊ v`ÀiÊ `>ÃÊ >Ê végétation et faire partie du paysage. Cet uniÛiÀÃÊ >««>À>ÌÊ ViÊ >jwµÕi]Ê Ì>ÌÊ «>ÀÊ >Ê «ÀjÃiViÊ`iÃÊÃiÀ«iÌÃʵÕiÊ«>ÀÊ>Ê`iÃÌjÊ`iÊ>Ê vÀkÌʵÕÊ«ÕÀÀ>ÌÊ>LÀÌiÀÊiÊ`>}iÀð
13!Mb!qptjf!eft!tfotbujpot Livre de l’élève, p. 234 à 257
➔ REPÈRES THÉORIQUES ET DIDACTIQUES Objectifs généraux du chapitre ■ Découvrir
des poèmes d’époques et de formes variées. ■ Étudier le lexique des sensations. ■ Analyser les jeux sur le langage.
Quelques rappels théoriques pour aborder la poésie UÊiÃʵÕiµÕiÃÊ«ÌÃʵÕÊÃÕÛiÌÊ«iÀiÌÌÀÌÊ de conduire les élèves vers une analyse méthodique du texte poétique et des émotions que peut leur procurer la lecture de la poésie. UÊʽÞÊ>Ê«>ÃÊ`iÊlangue poétique particulière. >ÊëjVwVÌjÊ`ÕÊ>}>}iÊ«j̵ÕiÊÀjÃ`iÊ`>ÃÊ la combinaison de tous les éléments qui entrent dans sa composition ou son fonctionnement. UÊ> mise en page joue un rôle prépondérant : la disposition du poème dans l’espace de la page suscite un mode de lecture propre et participe au sens du texte. UÊiÊ>}>}iÊ«j̵ÕiÊiÃÌÊv`jÊÃÕÀÊ> fonction poétique du langage. Alors que la fonction de VÕV>ÌÊ iÃÌÊ `À}jiÊ ÛiÀÃÊ iÊ Ã}wj]Ê >Ê vVÌÊ«j̵ÕiÊiÃÌÊViÌÀjiÊÃÕÀÊiÊÃ}w>ÌÊ\Ê le langage poétique est adéquation entre le Ã}w>ÌÊiÌÊiÊÃ}wj° UÊ+Õ>ÌÀiÊ `>iÃÊ`½>>ÞÃiÊ>}ÃÃiÌÊiÃiLiÊ«ÕÀÊ«À`ÕÀiÊ>ÊÃ}wV>ÌÊ`ÕÊÌiÝÌiÊ\ – le lexiqueÊ >ÃÃV>ÌÃ]Ê ««ÃÌÃÊ `iÊ champs lexicaux) ; – les imagesÊ jÌÕ`iÊ `iÃÊ w}ÕÀiÃÊ `iÊ ÃÌÞi]Ê «>ÀÊ analogie ou substitution) ; – la syntaxeÊ ÃÌÀÕVÌÕÀi]Ê ÌÞ«iÃÊ iÌÊ vÀiÃÊ `iÊ «
À>ÃiÃ]ÊÃiÊiÊÛ>iÕÀo®ÊÆ – le rythme et les sonoritésÊ ÀiÃ]Ê VÕ«iÃ]Ê i>LiiÌÃ]Ê >>«
ÀiÃ]Ê >ÃÃ>ViÃ]Ê >ÌjÀ>ÌÃo®°
Construction du chapitre Le choix des textes et leur exploitation pédagogique
UÊiÃÊ«miÃÊÃjiVÌjÃÊýÀ}>ÃiÌÊ>ÕÌÕÀÊ `½ÕÊ`>iÊÀV
iÊiÌÊ«ÀÌiÕÀ]ÊViÕÊ`iÃÊsensations ; ce choix permet à la fois de mettre en ÕÛÀiÊiÃÊ«ÀiÃVÀ«ÌÃÊvwViiÃÊiÊ>ÌmÀiÊ`iÊ iݵÕiÊiÌÊ`½iÝ«ÀiÀÊÕÊÛ>ÃÌiÊÕÛiÀÃ]ÊViÕÊ`iÃÊ VµÊ ÃiÃ]Ê DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊ `iÃÊ «miÃÊ `iÊ v>VÌÕÀiÃ]Ê d’époques et d’auteurs différents (vers réguiÀÃ]ÊÛiÀÃÊLÀiÃ]ÊÃiÌ]ÊÀ`i>Õ]ÊV>}À>i]Ê vÀiÃÊLÀmÛiÃ]Ê`ÕÊÞiÊ}iÊ>ÕÊXXe siècle). UÊ ½objectif du chapitre est d’analyser l’expression poétique des sensations et des différents sentiments et émotions qui leur sont liés : sensations visuelles (« Apprendre à voir » de ,>Þ`Ê +Õii>Õ]Ê «°Ê ÓÎn®Ê ÆÊ ÃiÃ>ÌÃÊ >Õ`ÌÛiÃÊ Ê ikÌÀiÃÊ ÕÛiÀÌiÃÊ Ê `iÊ 6VÌÀÊ Õ}]Ê «°Ê ÓÎ®Ê ÆÊ ÃiÃ>ÌÃÊ v>VÌÛiÃÊ Ê iÊ ÕvviÌÊ Ê `½ÀÌ
ÕÀÊ ,L>Õ`]Ê «°Ê Ó{ä®Ê ÆÊ ÃiÃ>ÌÃÊ Ì>VÌiÃÊ Ê iÃÊ ÕÀÀiÀÃÊ `½ÌjÊ Ê `iÊ
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>â>]Ê«°ÊÓ{x®° UÊ"Ê viÀ>Ê «ÀÌiÀÊ ½jÌÕ`iÊ ÃÕÀÊ ½iÃiLiÊ `iÃÊ éléments qui concourent à produire le sens du poème et à susciter l’émotion poétique : qÊjjiÌÃÊiÝV>ÕÝÊV
>«ÊiÝV>Ê`iÃÊVÕiÕÀÃ]Ê «°Ê ÓÎn]Ê Ó{äÊ ÆÊ `iÃÊ LÀÕÌÃ]Ê «°Ê ÓÎÊ ÆÊ `iÃÊ «>ÀvÕÃ]Ê «°ÊÓ{äÊÆÊ`ÕÊÌÕV
iÀ]Ê«°ÊÓ{ÓÊÆÊ`ÕÊ}×Ì]Ê«°ÊÓ{È®ÊÆ qÊ>}iÃÊ>ÊV«>À>Ã]Ê«°ÊÓ{äÊÆÊ>Ê«iÀÃwV>Ì]Ê«°ÊÓ{ä]ÊÓ{Ó]ʵÕÊiÃÌÊÕiÊvÀiÊ`iÊjÌ>phore) ;
13 - La poésie des sensations
159
– structure syntaxique (phrases non verbales V
iâÊÕ}ÊiÌÊ,ÕL>Õ`]Ê«°ÊÓÎÊiÌÊÓ{ÈÊÆÊvÀiÃÊ LÀmÛiÃÊ`iÊ
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µÕiÃÊ iÃÊ ÃÀÌjÃ]Ê Ì>ment les allitérations) et prosodiques (mètres et rimes). UÊ "Ê VÌiÀ>Ê iÃÊ jmÛiÃÊ DÊ ÀiÊ `iÊ >Ê «jÃiÊ Ê existe de nombreux recueils et anthologies pour >ÊiÕiÃÃi]Ê`ÌÊÕiÊÃÌiÊw}ÕÀiÊ«>}iÊÓxx®]ÊiÊ leur demandant par exemple de réaliser leur propre anthologie poétique. L’histoire des arts iÃÊ «iÌÀiÃÊ iÌÊ iÃÊ «mÌiÃÊ iÌÀiÌiiÌÊ ÃÕvent des relations étroites ; c’est donc à la «iÌÕÀi]Ê >ÀÌÊ `iÃÊ ÃiÃ>ÌÃÊ ÛÃÕiiÃ]Ê µÕ½iÃÌÊ consacrée la double-page « Histoire des arts » «°Ê Ó{nÓ{®°Ê ½jÌÕ`iÊ «ÀÌiÊ ÃÕÀÊ >Ê V«>À>ÃÊ de trois tableaux de factures et d’auteurs difvjÀiÌÃ]Ê `ÌÊ iÊ ÃÕiÌÊ iÃÌÊ ÕiÊ ÛÕiÊ `iÊ `ÀiÃÊ iÌÊ `iÊ >Ê />Ãi°Ê iÊ «>ÞÃ>}iÊ iÃÌÊ ÌÀ>ÌjÊ ÀiëiVÌÛiiÌÊ «>ÀÊ >Û`Ê ,LiÀÌÃÊ £ÇÈ£nÈ{®]Ê «iÌÀiÊ À>̵ÕiÊ `½>ÀV
ÌiVÌÕÀiÊ ÆÊ >Õ`iÊ iÌÊ £n{ä£ÓÈ®]Ê v`>ÌiÕÀÊ `iÊ ½«ÀiÃÃÃiÊ ÆÊ `ÀjÊ iÀ>Ê £nnä£x{®]Ê ½ÕÊ `iÃÊ v`>ÌiÕÀÃÊ `ÕÊv>ÕÛÃi]ÊÕÛiiÌÊ>ÀÌÃ̵ÕiÊV>À>VÌjÀÃjÊ par l’utilisation de couleurs vives. L’étude de la langue UÊ ½jÌÕ`iÊ `iÊ >Ê >}ÕiÊ «iÀiÌÊ `iÊ ÀiÛÀÊ >Ê phrase verbale et non verbaleÊ«°ÊÓxä®]ÊViÌÌiÊ dernière étant souvent utilisée dans les poèmes `ÕÊV
>«ÌÀi°Ê"ÊVÃ`iÊÃiÃÊV>ÃÃ>ViÃÊiÊ matière de versification (allitérations et asso>ViÃ]ÊmÌÀiÃ]ÊÀiÃÊiÌÊi>LiiÌ]ÊÀÞÌ
i]Ê «°Ê ÓxäÓx£®°Ê >Ê conjugaisonÊ «°Ê Óx£®Ê «ÀÌiÊ ÃÕÀÊ ½«jÀ>ÌvÊ«ÀjÃiÌ]ÊViÊ«ÕÀÊÛÌiÀÊiÊiVteur à entrer dans le monde de la poésie. En orthographe «°Ê Óx£®]Ê Ê >LÀ`iÊ ½>VVÀ`Ê `iÃÊ adjectifs de couleur et on révise la formation du «ÕÀiÊ `iÃÊ ÃÊ iÌÊ `iÃÊ >`iVÌvÃ°Ê iÃÊ figures de styleÊ«°ÊÓx£®ÊÃÌÊViiÃÊ`iÊ>ÊV«>À>Ã]Ê `iÊ>ÊjÌ>«
ÀiÊiÌÊ`iÊ>Ê«iÀÃwV>Ì° UÊ1iÊ«>}iÊ`iÊvocabulaireÊ«°ÊÓxÓ®ÊiÃÌÊ>ÌÕÀilement consacrée au lexique des sensations :
160
ÛÃÕiiÃÊVÕiÕÀÃÊiÌÊÕmÀiî]Ê>Õ`ÌÛiÃ]ÊÌ>VÌiÃ]Êv>VÌÛiÃ]Ê}ÕÃÌ>ÌÛið Les activités d’écriture et d’oral UÊ iÃÊ activités d’écriture sont régulièrement «À«ÃjiÃÊ >«ÀmÃÊ ½jÌÕ`iÊ `iÃÊ «miÃ°Ê 1iÊ «>}iÊ«°ÊÓxήÊiÃÌÊVÃ>VÀjiÊDÊ`iÃÊtravaux plus élaborés]Ê>ÛiVÊconsignes d’écriture : évoquer ÕÊ «>ÀvÕ]Ê ÌiÀÊ `iÃÊ ÃiÃ>ÌÃÊ >Õ`ÌÛiÃÊ iÌÊ }ÕÃÌ>ÌÛiÃ°Ê iÃÊ jmÛiÃÊ «ÕÀÀÌÊ j}>iiÌÊ V«ÃiÀÊ ÕÊ V>}À>i]Ê jVÀÀiÊ ÕÊ «miÊ DÊ >Ê>mÀiÊ`iÊ>VÊ`iÊ
>â>]ÊjVÀÀiÊDÊ«>ÀÌÀÊ d’un tableau. UÊʽoralÊ«°ÊÓx{®]ÊÊ«ÕÀÀ>Ê`i>`iÀÊ>ÕÝÊjmÛiÃÊ`iÊV
ÃÀÊÕÊ«mi]Ê`iʽÕÃÌÀiÀ]Ê`iÊiÊÀiÊ ÕÊiÊÀjVÌiÀ°Ê1Ê«miÊ`iÊ,>Þ`ÊQueneau iÃÌÊj}>iiÌÊ«À«ÃjÊDÊ>ÊÀjVÌ>Ì]Ê>VVpagné d’une méthode pour l’apprendre. L’évaluation UÊ iÊ poèmeÊ V
ÃÊ «ÕÀÊ ½jÛ>Õ>ÌÊ «°Ê ÓxÈ®Ê est « Après trois ans » de Paul Verlaine°Ê iÃÊ questions portent sur la forme du poème (un ÃiÌ®]ÊiÊV>`Ài]ÊiÃÊÃiÃ>ÌÃÊiÌÊÃiÌiÌÃÊ jÛµÕjðÊ"ÊÛjÀwiʵÕiÊiÃÊ«ÀV«>iÃÊÌÃÊ `iÊÛiÀÃwV>ÌÊÃÌÊ>ÌÀÃjið UÊ ½histoire des arts est évaluée à partir de quelques questions sur un tableau d’Édouard Manet]Ê µÕÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ ÕÊ «iÌÌÊ >À`]Ê «ÀV
iÊ de celui décrit dans le poème. UʽjmÛiÊécrit ensuite un quatrain]Ê`>ÃÊiµÕiÊ il évoquera un lieu qui lui rappelle de bons souvenirs.
Bibliographie UÊ Gérard DESSONS]Ê Introduction à l’analyse du poème]Ê À>`Ê ]Ê V°Ê Ê iÌÌÀiÃÊ ÃÕ«Ê Ê Óääx®° UÊJean-Louis JOUBERT]ÊLa Poésie]ÊÀ>`Ê ]Ê V°ÊÊ ÕÀÃÕÃÊÊÓä£ä®° UÊ Alain VAILLANT]Ê La Poésie : introduction à l’analyse des textes poétiques]Ê À>`Ê ]Ê V°ÊÊ£ÓnÊÊÓään®° UÊPrintemps des poètes]ÊAux passeurs de poèmes (approches multiples de la poésie : conférences, témoignages, repères et ressources)]Ê
*ÊÓää®°
➔ RÉPONSES AUX QUESTIONNAIRES Entrez dans l’univers de la poésie ! Livre de l’élève, p. 234-235 ➜ LIRE LE POÈME
1. a.Ê ÀÃÊ6>Ê>ÃÃViÊiÝ«VÌiiÌÊ>Ê«jÃiÊ à la musique (Et n’écrit qu’en musique) ; l’art de la peinture est également suggéré par la mention des couleurs (Des rouges ou des verts)°Ê>Ê «jÃiÊý>`ÀiÃÃiÊiÃÃiÌiiiÌÊDʽÕi]Ê>ÃÊ >ÕÃÃÊDÊ>ÊÛÕi]ÊDÊÌÀ>ÛiÀÃÊiÃÊÛÃÃʵսiiÊ`iÊ à imaginer. b.Ê iÊ «miÊ ÃiÊ ÌiÀiÊ «>ÀÊ iÊ ÌÊ magnifiques : la poésie est beauté. Par le langage poé̵Õi]ÊiÊ«mÌiÊÌÀ>ÃvÀiÊ>ÊÀj>ÌjÊiÊ>ÌmÀiÊ précieuse ; on peut effectuer un rapprocheiÌÊ>ÛiVÊiÊÛiÀÃÊ`iÊ
>ÀiÃÊ >Õ`i>ÀiÊiÝÌÀ>ÌÊ des Fleurs du Mal : Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. ➜ OBSERVER LES IMAGES
2.ÊiÃÊ ÕÛÀiÃÊÀi«À`ÕÌiÃÊÃÌÊ\ qÊÕiÊiVÀiÊÃÕÀÊ«>«iÀÊ`iÊi>Ê VÌi>ÕÊ£nn £ÈήÊÆ qÊ ÕiÊ
ÕiÊ ÃÕÀÊ ÌiÊ `iÊ >ÕÀViÊ `iÊ 6>VÊ £nÇÈ£xn®ÊÆ qÊ ÕiÊ }Õ>V
iÊ ÃÕÀÊ «>«iÀÊ `iÊ £{Î]Ê `iÊ >ÀVÊ
>}>Ê£nnÇ£nx®ÊÆ qÊ ÕÊ VÀ>Þ]Ê iVÀiÊ iÌÊ >µÕ>ÀiiÊ ÃÕÀÊ «>«iÀÊ `iÊ ££{]Ê`iÊ-iÊ£nÈΣÎ{®° "Ê«iÕÌÊÃÌÕiÀÊiÃʵÕ>ÌÀiÊ>ÕÌiÕÀÃÊ>ÕÊÝÝeÊÃmVi]Ê bien qu’à cheval sur deux siècles. 3.Ê iÊ `iÃÃÊ `iÊ i>Ê VÌi>ÕÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ iÊ ÛÃ>}iÊ `ÕÊ «mÌiÊ "À«
ji]Ê `ÌÊ iÃÊ VÌÕÀÃÊ ÃÌÊvÀjÃÊ«>ÀÊÕiÊÞÀi]ʵÕÊjÌ>ÌʽÃÌÀÕiÌÊ de musique du poète et à l’origine de la poésie lyrique. iÊÌ>Li>ÕÊ`iÊ>ÕÀViÊ`iÊ6>VÊÀi«ÀjÃiÌiÊ ÕÊ
iÊDÊ`ÀÌi®]ÊiÊ«mÌiÊÕ>ÕiÊ«>Ài]ÊiÊÌÀ>Ê`iÊÃiÊ«ÀiiÀÊÃÕÀÊiÃÊÀÛiÃÊ`iÊ >Ê-ii°ÊiÊ«>ÞÃ>}iÊiÃÌÊVÀjÊiÌÊÛiÀ`Þ>ÌÊ\Ê yiÕÛiÊ LiÕ]Ê ÛiÀ`ÕÀi]Ê yiÕÀÃ]Ê «iÌÌiÊ >ÃÊ >ÕÊ toit rouge. iÊÌ>Li>ÕÊ`iÊ>ÀVÊ
>}>ÊÕÃÊÌÀ`ÕÌÊ`>ÃÊ ½ÕÛiÀÃÊ `ÕÊ ÀkÛiÊ \Ê >ÕÊ «ÀiiÀÊ «>]Ê ÕÊ ÕÃViÊÕiÊ`iÊ>Ê}ÕÌ>Ài°ÊÕÊViÌÀi]ÊÕÊ}ÀÃÊVµÊ rouge navigue dans l’espace ; il est chevauché «>ÀÊÕiÊviiʵÕÊÌiÌÊÕÊLÕµÕiÌÊ`iÊyiÕÀÃÊ et porte un enfant et par un homme qui joue `ÕÊ Ì>LÕÀ°Ê Ê ½>ÀÀmÀi«>]Ê >Ê ÕiÊ DÊ `ÀÌi®Ê illumine la scène.
iÊ`iÃÃÊ`iÊ-iÊÀi«ÀjÃiÌiÊÕiÊvjiÊ>Ê`iÊ >iîÊiÊÌÀ>Ê`iÊ`>ÃiÀÊ>ÛiVÊÕiÊV}>i°ÊÕÊ «ÀiiÀÊ«>]ÊDÊ}>ÕV
i]ÊÊÛÌÊi>Ê VÌi>ÕÊ iÊjÛÀiÀÊiÌ]ÊDÊ`ÀÌi]ÊÕÊ«mÌiÊ"À«
ji®Ê>ÛiVÊ sa lyre et sa couronne de laurier. 4.Ê"Ê«>ÀÌÀ>Ê`iÃÊÀj«ÃiÃÊiÌÊ`iÃÊÀi«ÀjÃiÌ>tions des élèves.
La palette du poète Raymond Queneau, « Apprendre à voir » Livre de l’élève, p. 238 OBJECTIFS ■ Découvrir ■ Analyser
une forme poétique libre. le lexique des couleurs.
➜ PRÉPARER LA LECTURE
qÊ ÃÊ `iÊ VÕiÕÀÊ ÃiÊ ÀjvjÀ>ÌÊ DÊ ÕÊ Ûj}jÌ>Ê \Ê ÀÃi]Ê>ÕiÊVÌÀ]Ê>LÀVÌ]ÊÀ>}i]Ê>ÀÀ]ÊÛiÀÌÊ >>`i]ÊÛiÀÌÊÕÃÃi]ÊÌiÕ]ÊLiÕÊ>Û>`i]Ê>V>Õ]Ê>ÕLiÀ}i]ÊvÕV
Ã>]Ê>Ã]ÊjLmi]ÊiÌV° qÊ ÃÊ `iÊ VÕiÕÀÊ ÃiÊ ÀjvjÀ>ÌÊ DÊ ÕÊ jÀ>Ê \Ê >À}iÌ]Ê ÌÕÀµÕÃi]Ê ÛiÀÌÊ jiÀ>Õ`i]Ê LÀâi]Ê VÕÛÀi]Ê LÀµÕi]Ê }Ài>Ì]Ê Ã>Li]Ê >Ì
À>VÌi]Ê LiÕÊ >À`Ãi]ÊiÌV° qÊ ÃÊ`iÊVÕiÕÀÊÃiÊÀjvjÀ>ÌÊDÊÕÊ>>Ê\Ê}ÀÃÊ ÃÕÀÃ]Ê LiÕÊ V>>À`]Ê v>ÕÛi]Ê «ÕViÊ LÀÕÊ ÀÕÝ®]Ê ÛiÀÌÊ«iÀÀµÕiÌ]ÊÌ>Õ«i]ÊiÌV° ➜ COMPRENDRE LE POÈME
1.Ê iÊ ÌiÝÌiÊ iÃÌÊ ÕÊ «miÊ V>ÀÊ Ê iÃÌÊ VÃÌÌÕjÊ `iÊÛiÀðÊ"ÊÀiV>ÌÊiÃÊÛiÀÃÊÃÕÀÊiÊ«>ÊÛÃÕiÊ par le fait qu’ils sont marqués par un passage systématique à la ligne. iÃÊmÌÀiÃÊiÊÃÌÊ«>ÃÊÀj}ÕiÀÃÊ\ le / tronc / des / ar/bres / bleu / le / Ê£Ê
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13 - La poésie des sensations
161
(tronc, feuillage) Û°ÊÓ®ÊÆÊagneaux]Êchèvres]Êvaches Û°ÊήÊÆÊruisseau]Êmare Û°Ê{®ÊÆÊferme]ÊétableÊÛ°Êx®° b. Éléments végétaux : champs de blés] prés (v. 1) ; tronc]Êarbres]ÊfeuillageÊÛ°ÊÓ®° Éléments animaux : agneaux]Ê chèvres]Ê vaches Û°Êή° Éléments aquatiques : ruisseau]Êmare Û°Ê{®° @ÌiÌÃÊ\Êferme] étableÊÛ°Êx®° 3. a. iÃÊ jjiÌÃÊ `ÕÊ «>ÞÃ>}iÊ ÃÌÊ >ÃÃVjÃÊ DÊ `iÃÊ VÕiÕÀÃÊ ÀÀj>ÃÌiÃÊ \Ê `>ÃÊ iÊ «mi]Ê iÃÊ champs de blés sont mauves ; les prés sont rouge sang ; le tronc des arbres est bleu ; le feuillage est ocre ou brun ; les agneaux sont verts]Êles chèvres jaunes]Êles vaches argentées ; le ruisseau et la mare sont couleur métal (mercure et plomb) ; la ferme et l’étable sont associées à la couleur du sucre roux et du chocolat.
iÃÊ>ÃÃV>ÌÃÊ«À`ÕÃiÌÊÕiÊ«ÀiÃÃÊ`iÊ surprise ; le lecteur est introduit dans un univers `iÊv>Ì>Ãi]ʵÕʽiÝÃÌiʵÕiÊ`>Ãʽ>}>ÀiÊ du poète. b.Ê>ÊVÕiÕÀÊ`iÃÊL@ÌiÌÃÊiÃÌÊjiÊDÊ`iÃÊÃisations gustatives : en sucre rouxÊÛ°Êx®]Êen chocolatÊÛ°Êx®ÊÆÊiÃÊL@ÌiÌÃÊÃiLiÌÊ>««>ÀÌiÀÊ à un conte de fées (comme la maison en pain `½j«ViÃÊ `iÊ >Ê ÃÀVmÀi]Ê `>ÃÊ Hansel et Gretel des frères Grimm). 4.ÊiÊÌÌÀiÊ`ÕÊ«mi]ÊÊ««Ài`ÀiÊDÊÛÀÊ]ÊiÃÌÊ une invitation à regarder autrement le monde µÕÊÕÃÊiÌÕÀi]ÊDÊÛÀÊ>Õ`iDÊ`iÃÊ>««>ÀiViÃ]ÊDÊÕiÀÊ>ÛiVÊiÃÊV`iÃÊÆÊViÌÌiÊÛÌ>ÌÊiÃÌÊ iÝ«VÌiÊ`>ÃÊiÊÛiÀÃÊÈʵÕÊÀi«Ài`ʵÕ>ÌÀiÊvÃÊ la question pourquoi pas. ➜ LIRE L’IMAGE
➙ L’œuvre de Raoul Dufy est vidéoprojetable et étudiée dans le classeur de transparents et le DVD.
À l’écoute du monde Victor Hugo, « Fenêtres ouvertes » Livre de l’élève, p. 239 OBJECTIFS ■ Étudier
le rythme d’un poème le champ lexical des bruits.
■ Analyser
PRÉPARER LA LECTURE
iÃÊjmÛiÃÊ«iÕÛiÌÊÌÀÕÛiÀÊViÃÊÀiÃi}iiÌÃÊ iÌÊ `iÃÊ «
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iÃÊ ÃÕÀÊ iÊ ÃÌiÊ vwViÊ `iÊ >Ê >ÃÊ `iÊ 6VÌÀÊ Õ}]Ê `>ÃÊ ½iÊ >}Àmande de Guernesey : www.hautevillehouse.com/historique.html.
162
Victor Hugo a transformé entièrement cette >Ã]ÊL@ÌiÊ«>ÀÊÕÊVÀÃ>ÀiÊ>}>ÃÊÛiÀÃÊ£nää]Ê iÌʽ>Ê`jVÀjiÊ`iÊiÕLiÃÊ>ViÃÊÌÀÕÛjÃÊV
iâÊ `iÃÊLÀV>ÌiÕÀÃÊ`iʽi° iÃÊ VÀVÃÌ>ViÃÊ `iÊ ½>V
>ÌÊ `iÊ >Ê >ÃÊ iÌÊ des séjours du poète sont les suivantes : à la ÃÕÌiÊ `ÕÊ VÕ«Ê `½Ì>ÌÊ `ÕÊ ÓÊ `jViLÀiÊ £nx£]Ê iÊ «mÌi]Ê µÕÊ Ã½««ÃiÊ >ÕÊ Àj}iÊ >ÕÌÀÌ>ÀiÊ `iÊ ½i«iÀiÕÀÊ >«jÊ ]Ê `ÌÊ Ã½iÝiÀÊ `½>LÀ`Ê DÊ ÀÕÝiiÃ]Ê«ÕÃÊDÊiÀÃiÞ]ÊiÌÊw>iiÌÊDÊÕiÀiÃiÞÊ iÊ £nxx°Ê >Ê ÛiÌiÊ `iÊ ÃÊ ÀiVÕiÊ «j̵Õi]ÊLes Contemplations]ÊÕÊ«iÀiÌÊ`½>V
iÌiÀÊ >ÕÌiÛiÊ ÕÃiÊ iÊ £nxÈÊ ÆÊ Ê ÞÊ ÛÛÀ>Ê ÕõսiÊ £nÇä]Ê`>ÌiÊ`iÊ>ÊwÊ`ÕÊÀj}iÊ«jÀ>Ê>Ê/ÀÃmiÊ,j«ÕLµÕiÊiÃÌÊ«ÀV>jiÊiÊ{ÊÃi«ÌiLÀiÊ£nÇä®°ÊÊýÃÌ>iÊ>ÀÃÊDÊ*>ÀÃ]Ê>ÃÊÊVÌÕiÊDÊv>ÀiÊ`iÃÊÃjÕÀÃÊDÊ>ÕÌiÛiÊÕÃi]ÊiÊ V«>}iÊ`iÊÃ>Êv>i]ÊiÊ«>ÀÌVÕiÀÊ`iÊÃiÃÊ «iÌÌÃiv>ÌÃ]Êi>iÊiÌÊiÀ}ið ➜ COMPRENDRE LE POÈME
1.ÊiÊ«mÌiÊ>ÊV
ÃÊÕÊiÌÊ«>ÀÌVÕiÀÊ`ÕÊ >Ì]ÊViÕÊÙÊÊjiÀ}iÊ`ÕÊÃi]ÊViÊ le montre le sous-titre du poème : « Le Matin – en dormant ». 2.ÊÊViÊiÌÊ«ÀjVÃ]ÊÊiÊ«iÀXÌÊiÊ`iÊ µÕiÊ«>ÀÊiÊÃiÃÊ`iʽÕi]Ê«ÕõÕiÊÃiÃÊÞiÕÝÊÃÌÊ encore fermés : J’entends des voix. Lueurs à travers mes paupières (v. 1). iÊV
>«ÊiÝV>Ê`ÕÊLÀÕÌÊiÃÌÊ«ÀjÃiÌÊ`>ÃÊ le poème : J’entends des voix (v. 1) ; une cloche Û°ÊÓ®ÊÆÊcris Û°ÊήÊÆÊgazouillent Û°Ê{®ÊÆÊappelle]Ê chant Û°Êx®ÊÆÊracle Û°ÊÈ®ÊÆÊgrincement (v. 7) ; chocs]Ê rumeurs Û°Ên®ÊÆÊbruits]Êsifflement Û°Ê®ÊÆÊmusique Û°Ê£ä®ÊÆÊbrouhaha]Êvoix (v. 11) ; chanter ۰ʣήÊÆÊ vacarmes Û°Ê£{®ÊÆÊclapote]Êhaleter Û°Ê£x®ÊÆÊsouffle Û°Ê £È®°Ê iÊ LÀiÕÝÊ ÌÃÊ ÃÌÊ ÃÊ iÊ Û>iÕÀÊ `>ÃÊiÊ«mi]Ê«>ÀViʵսÃÊÃÌÊiÊ`jLÕÌÊ`iÊ vers ou de phrase. 3. a.Ê iÃÊ LÀÕÌÃÊ ÌÊ `ÛiÀÃiÃÊ À}iÃ°Ê ÃÊ «iÕvent être liés à un élément naturel : L’eau clapoteÊÛ°Ê£x®ÊÆÊSouffle immense de la mer ۰ʣȮ°Ê ÃÊ«iÕÛiÌÊkÌÀiÊ`½À}iÊ>>iÊ\ÊLes oiseaux gazouillentÊÛ°Ê{®ÊÆÊChant des coqsÊÛ°Êx®ÊÆÊchanter mon rouge-gorgeÊ۰ʣή°Ê iÀÌ>ÃÊ>>ÕÝÊjÛquent des bruits par leurs activités seulement : «>ÀÊ iÝi«i]Ê iÃÊ chevaux qui passent dans la ruelleÊÛ°ÊÈ®ÊvÌÊ`ÕÊLÀÕÌÊ>ÛiVÊiÕÀÃÊÃ>LÌÃÊÆÊÕÊ bien la mouche qui entreÊ Û°Ê £È®Ê iÃÌÊ >ÃÃVjiÊ implicitement à un bourdonnement. D’autres bruits proviennent des activités humaines d’une petite ville de bord de mer : les voix (v. 1) des gens ; la cloche de l’église Saint-Pierre Û°ÊÓ®ÊÆÊiÃÊ cris des baigneurs Û°Ê Î®Ê ÆÊ iÃÊ «iÌÌÃiv>ÌÃÊ `ÕÊ poète se font entendre : JeanneÊÛ°Ê{®Ê}>âÕiÊ
comme les oiseaux]ÊiÌÊGeorges l’appelleÊÛ°Êx®°Ê Différents corps de métiers se manifestent : la truelle qui racleÊ Û°Ê xÈ®Ê iÃÌÊ ViiÊ `½ÕÊ >XÊ ÆÊ le grincement d’une faux (v. 7) indique l’activité d’un ouvrier agricole ; les couvreurs qui marchent sur la maisonÊÛ°Ên®ÊvÌÊ`iÃÊLÀÕÌÃÊ`iÊ«>ÃÊÆÊ les vacarmes de marteaux lointains dans une forgeÊ Û°Ê £{®Ê `µÕiÌÊ iÊ ÌÀ>Û>Ê `ÕÊ vÀ}iÀ°Ê
w]ÊV½iÃÌʽ>VÌÛÌjÊ`ÕÊ«ÀÌʵÕÊiÃÌÊjÛµÕjiÊ\Ê Sifflement des machines chaufféesÊÛ°Ê®ÊÆÊmusique militaireÊÛ°Ê£ä®ÊÆ Brouhaha sur le quai. Voix françaises (v. 11) ; haleter un steamerÊÛ°Ê£x®° b.ÊiÊ«mÌiÊ«iÀXÌ]Ê`>ÃÊÕÊ`iÃi]ÊiÃÊ voix des baigneursÊÛ°ÊήÊiÌÊÀiÃÌÌÕiÊiÕÀÃÊ«>ÀiÃÊ au style direct : Plus près ! plus loin ! non, par ici ! / Non, par là !ÊÛ°ÊÎ{®°ÊÊ`ÃÌ}ÕiÊiÃÊÛÝÊ`iÊ ses petits-enfants : JeanneÊ µÕÊ }>âÕiÊ Û°Ê {®Ê et Georges qui l’appelleÊÛ°Êx®°ÊÊiÌi`Êj}>iment les voix des voyageurs ou touristes sur le µÕ>]Ê`ÌÊViÀÌ>ÃÊÃÌÊvÀ>X>ÃÊ\ÊBrouhaha sur le quai. Voix françaises (v. 11) ; et il rapporte des bribes de leur conversation : Merci. / Bonjour. Adieu. Û°Ê£££Ó®° 4.ÊiÊ«mÌiÊVÀjiÊÕÊÕÛiÀÃÊÃÀiÊ«>ÀÊ«iÌÌiÃÊ ÌÕV
iðÊÃ]ÊÊÕÌÃiÊ`iÃÊ«
À>ÃiÃÊVÕÀÌiÃÊÊ verbales pour évoquer les cris des baigneurs : Plus près ! plus loin ! non, par ici ! / Non, par là !ÊÛ°ÊÎ{®ÊÆÊÕÊLiÊiÃÊVÛiÀÃ>ÌÃÊ`iÃÊÛÞ>geurs sur le quai : Merci. / Bonjour. Adieu. Û°Ê£££Ó®° iÊÀÞÌ
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>ÌÊ `iÃÊ oiseaux : Les oiseaux gazouillentÊ ÆÊ >ÕÝÊ ÛiÀÃÊ Ê iÌÊ £ä]Ê Ê «iÕÌÊ ÌiÀÊ ½>ÌjÀ>ÌÊ iÊ QR]Ê µÕÊ fait songer au martèlement de la musique ou `iÃÊ>V
iÃÊiÌÊViiÊiÊQvR]ʵÕÊjÛµÕiÊiÊÃvyiiÌÊ\ÊSifflement des machines chauffées. / Musique militaire arrivant par bouffées. iÃÊ>ÃÃ>ViÃÊiÊQÕRÊiÌÊiÊQ>RÊ>ÕÝÊÛiÀÃÊ£äÊDÊ £ÓÊÀi`iÌÊ>ÊVvÕÃÊ`iÃÊLÀÕÌÃÊ`>ÃÊiÊ«ÀÌÊ\Ê arrivant par bouffées. / Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci. / Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici. iÊÃÊQRÊ`iÊvoix et voici iÃÌÊ«ÀV
iÊ`iÃÊÃÃÊQÕRÊiÌÊQ>RÊÆÊ`iÊ«ÕÃ]ÊiÊ nom brouhaha est créé à partir d’une onomatopée évoquant des sons mêlés et indistincts.
Le parfum des souvenirs Arthur Rimbaud, « Le Buffet » Livre de l’élève, p. 240-241 OBJECTIFS ■Ê jVÕÛÀÀÊ ÕiÊ vÀiÊ «j̵ÕiÊ wÝiÊ \Ê iÊ Ã-
net. ■ Analyser
l’expression des sensations olfacti-
ves. PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê"Ê«>ÀÌÀ>Ê`iÃÊiÝ«jÀiViÃÊ`iÃÊjmÛið 2.Ê1iÊ>ÌÕÀiÊÀÌiÊiÊ«iÌÕÀiÊiÃÌÊÕiÊÀi«ÀjÃiÌ>ÌÊ`½LiÌÃÊ>jÃÊvÀÕÌÃ]ÊyiÕÀÃ]ÊÛ>ÃÃii]Ê ÛÀiÃ]Ê ÃÌÀÕiÌÃÊ `iÊ ÕõÕi]Ê iÌV°®°Ê >Ê nature morte s’est développée surtout au XVIIe ÃmVi]Ê `>ÃÊ iÃÊ jViÃÊ `ÕÊ À`Ê >`ÀiÃÊ iÌÊ Hollande). 6VʵÕiµÕiÃÊÃÌiÃÊÌiÀiÌÊÌjÀiÃÃ>ÌÃÊ\ UÊ iÊ ÃÌiÊ `ÕÊ ÕÛÀiÊ «À«ÃiÊ ÕÊ «>ÀVÕÀÃÊ `iÊ ÛÃÌiÊÃÕÀÊ>Ê>ÌÕÀiÊÀÌiÊ`>ÃʽjViÊ`ÕÊ À`Ê\Ê www.louvre.fr ; UÊ iÊ ÃÌiÊ ÃiVÕ>Ê «ÀjÃiÌiÊ `iÃÊ Ài«À`ÕVÌÃÊ de natures mortes au XVIIeÊ ÃmVi]Ê VÃiÀÛjiÃÊ >ÕÊÕÃjiÊ`ÕÊÕÛÀiÊ\Êwww.insecula.com/salle/ -ä£ÇnÓ°
Ì ; UÊiÊÃÌiÊ`ÕÊ`iÊ`iÃÊ>ÀÌÃÊ«ÀjÃiÌiÊ`iÃÊÀi«À`ÕVÌÃÊ`iÊ>ÌÕÀiÃÊÀÌiÃÊ`iÊ
>À`Ê\Êwww. i`i`iÃ>ÀÌðVÉ ÃÃiÀ
>À`>£° htm. ➜ COMPRENDRE LE POÈME
1.ÊiÊ«miÊV«ÀÌiʵÕ>ÌÀiÊÃÌÀ«
iÃÊ\Ê`iÕÝÊ quatrains (quatre vers par strophe) suivis de deux tercets (trois vers par strophe).
13 - La poésie des sensations
163
2.Ê ½iÃÌÊÉÊÕÊÉÊ>ÀÉ}iÊÉÊLÕvÉviÌÊÉÊÃVÕÉ«ÌjÊÆÊÉ Ê
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[le / chê/ne / sombr(e) Ê
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iÊ ÛiÀÃÊ V«ÀÌiÊ `ÕâiÊ ÃÞ>LiÃÊ \Ê V½iÃÌÊ ÕÊ alexandrin. 3.ÊiÃÊÀiÃÊ`ÕÊ«ÀiiÀʵÕ>ÌÀ>Ê(sombre, gens, ombre, engageants) sont croisées (abab)°ÊiÃÊ rimes du deuxième quatrain (vieilleries, chiffons, flétries, griffons) sont croisées (cdcd)°ÊiÃÊ rimes des tercets doivent être étudiées ensemLiÊDʽÀ}iÊiÃÊÌiÀViÌÃÊvÀ>iÌÊÕÊÃâ>®Ê\Ê deux rimes plates (ee) (mèches et sèches) sont suivies de quatre rimes croisées (fgfg) (fruits, histoires, bruis, noires). 4.ÊiÃÊ>`iVÌvÃʵÕÊV>À>VÌjÀÃiÌÊiÊLÕvviÌÊ`>ÃÊ iÃÊ ÛiÀÃÊ £ÓÊ ÃÌÊ iÃÊ ÃÕÛ>ÌÃÊ \Ê large]Ê sculpté (forme) ; sombre (couleur) ; très vieux (aspect). 5.Ê iÊ «mÌiÊ ÌÀ>`ÕÌÊ ½«ÀiÃÃÊ `iÊ `jÃÀ`ÀiÊ qui règne dans le buffet par différents moyens. a.Ê/ÕÌÊ`½>LÀ`]ÊÊÕÌÃiÊ>Êw}ÕÀiÊ`iʽjÕjration pour évoquer son contenu : vieilleries, linges, chiffons, dentelles, fichus, médaillons, mèches de cheveux, portraits, fleurs sèchesÊÛ°ÊxÊ Dʣ䮰Ê/ÕÃÊViÃÊÃÊ`½LiÌÃÊ«ÀÌiÌÊ>Ê>ÀµÕiÊ du pluriel : ils sont donc nombreux et en fouillis Û°Êx®ÊÆÊiÊLÕvviÌÊiÊiÃÌÊtout pleinÊÛ°Êx®° b.ÊiÃÊi>LiiÌÃʵÕÊ«iÀiÌÌiÌÊ`iÊ«>ÃÃiÀÊ en continu d’un vers à l’autre soulignent cette impression de fouillis : de chiffons / De femmes ou d’enfantsÊÛ°ÊÈÇ®ÊÆÊles mèches / De cheveux Û°Ê £ä®Ê ÆÊ les fleurs sèches / Dont le parfum ۰ʣ䣣®° 6. a.Ê iÃÊ ÌiÀiÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ >ÕÊ ÛV>LÕ>ÀiÊ de l’odorat sont les suivants : parfums Û°Ê {®Ê Æ odorantsÊÛ°ÊÈ®ÊÆ parfum(s) ÓÊVVÕÀÀiViÃÊ>ÕÊÛiÀÃÊ 11) ; mais les termes vin vieuxÊÛ°Ê{®]Êfleurs Û°Ê£ä®Ê et fruits (v. 11) évoquent aussi des odeurs par connotation. 1iÊ>ÌjÀ>ÌÊiÊQvRÊiÌʽ>VViÌÊÃÕÀÊViÊV
>«Ê lexical : flot, parfumsÊÛ°Ê{®ÊÆÊfleurs, parfum, parfums, fruits ۰ʣ䣣®° b.ÊiÃÊÌÃÊlinges]ÊchiffonsÊÛ°ÊÈ®ÊiÌ fichusÊÛ°Ên®Ê évoquent les sens du toucher et de la vue ; le nom fruitsÊ Û°Ê ££®Ê jÛµÕiÊ iÊ ÃiÃÊ `ÕÊ }×ÌÊ ÆÊ iÊ verbe bruisÊ۰ʣή]ÊiÊÃiÃÊ`iʽÕi° 7. a.ÊiÃÊÌÃÊÃÕÛ>ÌÃÊÀiÛiÌÊDÊ>ÊÛiiÃÃiÊ\Ê très vieux]Êvieilles gens Û°ÊÓ®ÊÆ vieux Û°Ê{®ÊÆ vieilles vieilleriesÊÛ°Êx®°Ê½`jiÊ`iÊ>ÊÛiiÃÃiÊiÃÌÊÛ>ÀÃjiÊ«>ÀÊÕiÊ>ÌjÀ>ÌÊiÊQÛRÊ\Êtrès vieux]Êvieilles gens Û°ÊÓ®ÊÆÊouvert]Êverse Û°ÊήÊÆÊvin vieux Û°Ê{®ÊÆÊ vieilles vieilleriesÊÛ°Êx®° b.ÊiÊ«mÌiÊ`iÊ`iÃÊvieilles gensÊÛ°ÊÓ®ÊÕiÊ image méliorative avec l’expression cet air si bon Û°ÊӮʵÕÊiÃÊV>À>VÌjÀÃi°
164
8. a.ÊiÊLÕvviÌÊiÃÌÊ«iÀÃwjÊ`>ÃÊiÃÊÛiÀÃÊ£ÓÊ DÊ£{Ê\ÊiÊ«mÌiÊý>`ÀiÃÃiÊDÊÕÊ«>Àʽ>«ÃÌÀ«
iÊ (Ô buffet du vieux temps]ÊÛ°Ê£Ó®ÊiÌÊÕÊ«>ÀiÊDÊ>Ê deuxième personne (tu sais]Ê Û°Ê £Ó®Ê ÆÊ Ê iÃÌÊ «iÀÃwjÊ ÃÕÃÊ iÃÊ ÌÀ>ÌÃÊ `½ÕÊ ÛiÊ
iÊ µÕÊ V>ÌÊbien des histoires Û°Ê£Ó®° b.Ê iÃÊ >ÃÃ>ViÃÊ iÊ Q>RÊ (quand, lentement, grandes) iÌÊiÊQRÊ(conter tes contes) assour`ÃÃiÌÊiÌÊÀ>iÌÃÃiÌÊiÊÀÞÌ
iÊ`iÃÊÛiÀÃʣΣ{Ê\Ê elles créent une atmosphère de mystère et de ÀiVÕiiiÌ]Ê«À«ViÊDʽjÛV>ÌÊ`iÃÊÃÕÛinirs. c.ÊiÊ«mÌiÊ>ÌÌÀLÕiÊ>ÕÊiÕLiÊÕÊ«ÕÛÀÊÃÕÀ>ÌÕÀi]Ê ViÕÊ `½kÌÀiÊ iÊ }>À`iÊ `iÃÊ ÃÕÛiÀÃÊ des humains. ➜ HISTOIRE DES ARTS
10.ʽ>ÕÌiÕÀÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊiÃÌÊ*>ÕÊ jâ>iÊ£nÎ £äÈ®ÊÆÊÊ>Ê«iÌÊViÌÌiÊ
ÕiÊÃÕÀÊÌi]ÊLe Buffet]Ê iÌÀiÊ£nÇÇÊiÌÊ£nÇ° ➙ Cette œuvre est vidéoprojetable et étudiée dans le classeur de transparents et le DVD. 11. a.ÊiÊÌ>Li>ÕÊÀi«ÀjÃiÌiÊÕÊLÕvviÌ]ÊViÊ iÊ ÌÌÀiÊ `iÊ >Ê ÌiÊ ½`µÕi°Ê Ê >««>ÀÌiÌÊ >ÕÊ genre de la nature morte. b.Ê iÊLÕvviÌÊiÃÌÊÕÊÛ>ÃÃiiÀʵÕÊV«ÀÌiÊÕiÊ étagère (ou dressoir) : sur l’étagère sont mises en valeur par leur couleur claire des tasses et une «iÊÀÕ}iÊÆÊÃÕÀÊiÊ`iÃÃÕÃÊ`ÕÊLÕvviÌ]ÊÊÛÌ]Ê >ÕÊ«ÀiiÀÊ«>ÊiÌÊ>ÕÊViÌÀi]ÊÕiÊ>««iÊL>V
iÊ sur laquelle sont posées des pommes jaunes iÌÊ ÕiÊ À>}iÊ iÌ]Ê DÊ `ÀÌi]Ê ÕiÊ >ÃÃiÌÌiÊ LiÕiÊ supportant une pile de biscuits jaune orangé ; à l’arrière-plan sont représentés de gauche à `ÀÌiÊ ÕiÊ LÕÌiiÊ `iÊ ÛÊ ÀÕ}iÊ ÃLÀi]Ê ÕÊ verre bleuté et d’autres pommes jaune orangé. iÃÊLiÌÃÊiÌÊiÃÊvÀÕÌÃÊVÀjÃÊ>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>ÊÃiÊ détachent sur le fond sombre du buffet. c.Ê iÃÊ ÃiÃÊ ÃVÌjÃÊ «>ÀÊ ViÊ Ì>Li>ÕÊ ÃÌÊ >Ê ÛÕi]ÊiÊÀ>ÃÊ`iÃÊVÕiÕÀÃÊV>ÀiÃÊiÌÊÛÛiÃʵÕÊ VÌÀ>ÃÌiÌÊ >ÛiVÊ iÊ LÃÊ ÃLÀiÊ `ÕÊ LÕvviÌ]Ê ½`À>ÌÊiÌÊiÊ}×Ì]Ê`iÊ«>ÀÊ>Ê>ÌÕÀiÊ`iÃÊLiÌÃÊ «ÃjÃÊÃÕÀÊiÊLÕvviÌÊvÀÕÌÃ]ÊLÃVÕÌÃ]ÊÛ®°
Souffler le chaud et le froid Charles d’Orléans, « Les Fourriers d’Été » Livre de l’élève, p. 242-243 OBJECTIFS ■ÊÌÕ`iÀÊÕiÊvÀiÊ«j̵ÕiÊwÝiÊ\ÊiÊÀ`i>Õ° ■ Analyser
le vocabulaire des sensations visuelles et tactiles. ■ÊÌÕ`iÀÊ>Ê«iÀÃwV>Ì°
PRÉPARER LA LECTURE
>ÀiÃÊ`½"Àj>ÃÊiÃÌÊiÊwÃÊ`iÊÕÃÊ`iÊÀ>Vi]Ê `ÕVÊ`½"Àj>ÃÊiÌÊvÀmÀiÊ`ÕÊÀÊ`iÊÀ>ViÊ
>ÀiÃÊ 6°Ê-Êiv>ViÊiÃÌÊ>ÀµÕjiÊ«>ÀÊiÃÊÀÛ>ÌjÃʵÕÊ ««ÃiÌÊÃÊ«mÀiÊ>ÕÊ`ÕVÊ`iÊ ÕÀ}}iÊiÌʵÕÊ sont à l’origine de la lutte entre les Armagnacs iÌÊiÃÊ ÕÀ}Õ}ð
>ÀiÃÊ`½"Àj>ÃÊiÃÌÊLiÃÃjÊ«i`>ÌÊ>ÊL>Ì>iÊ `½âVÕÀÌ]Ê iÊ £{£x]Ê >ÕÊ VÕÀÃÊ `iÊ >µÕiiÊ iÃÊ À>X>ÃÊ ÌÊ jÌjÊ Û>VÕÃÊ «>ÀÊ iÃÊ }>Ã°Ê Ê iÃÌÊ V>«ÌÕÀj]Ê«ÕÃÊiÛÞjÊiÊ}iÌiÀÀi]ÊÙÊÊÀiÃÌiÊ «ÀÃiÀÊ ÕõսiÊ £{{£°Ê ÕÀ>ÌÊ ÌÕÌiÃÊ ViÃÊ >jiÃ]ÊÊý>`iÊDÊ>Ê«jÃiÊiÌÊjVÀÌÊ>ÊVjmbre ballade de Douvres (En regardant vers le pays de France)°ÊÊÀiÌÀiÊiÊÃ>ÊVÕÀÊ`iÊ Ã]ÊÙÊ ÊÌiÀiÊÃ>ÊÛiÊiÌÊjVÀÌÊ`iÊLÀiÕÝÊÀ`i>ÕÝ]Ê ballades et chansons. ➜ COMPRENDRE LE POÈME
1. a.ÊiÊ«miÊÃiÊV«ÃiÊ`iÊÌÀÃÊÃÌÀ«
iÃÊ\Ê iÃÊ`iÕÝÊ«ÀimÀiÃÊÃÌÊ`iÃʵÕ>ÌÀ>Ã]Ê>ÊÌÀsième un quintil (strophe de cinq vers). b.ÊiÃÊÉÊvÕÀÉÀiÀÃÊÉÊ`½ÉÌjÊÉÊÃÌÊÉÊÛiÉÕà Ê
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iÊ mÌÀiÊ ÕÌÃjÊ iÃÌÊ ½VÌÃÞ>LiÊ ÛiÀÃÊ `iÊ
ÕÌÊ syllabes). c.Ê iÃÊ ÃÃÊ ÛÞiiÃÊ µÕÊ ÀiÌÊ iÊ wÊ `iÊ ÛiÀÃÊ ÃÌÊÃÕÛiÌÊiÊÃÊQÕRÊiÌÊiÊÃÊQR° d.ÊiÃÊÛiÀÃÊ£ÊiÌÊÓÊÃÌÊÀi«ÀÃÊ>ÕÝÊÛiÀÃÊÇÊiÌÊnÊDÊ>Ê wÊ`iÊ>Ê`iÕÝmiÊÃÌÀ«
iÊ\ Les fourriers d’Été sont venus Pour aménager son logis iÊÛiÀÃÊ£ÊÃiÕÊiÃÌÊÀi«ÀÃÊ>ÕÊÛiÀÃÊ£ÎÊDÊ>ÊwÊ`iÊ>Ê troisième strophe. 2. a.Ê >Ê jÌ>«
ÀiÊ moelleux tapisÊ Û°Ê x®Ê Vpare implicitement l’herbe verte et drue des prés à un tapis souple et doux. Elle renvoie à la saison d’été. b.ʽ>`iVÌvÊmoelleux se rattache à la sensation du toucher. c. Des sensations visuelles évoquent également la belle saison : ses tapis / Tissés de fleurs et de verdureÊÛ°ÊÎ{®ÊÆÊtapis / D’herbe verteÊÛ°ÊxÈ®° 3. a.ÊiÃÊivviÌÃÊ`iʽÌjÊÃÕÀÊiÊV ÕÀÊ`iÃÊ
Õ>ÃÊ sont agréables et toniques (l’Été les rend sains et alertes]ÊÛ°Ê£ä®]ÊÌ>`ÃʵÕiÊiÃÊivviÌÃÊ`iʽÛiÀÊ sont néfastes et déplaisants (Les cœurs qu’avait glacés l’ennui]ÊÛ°Ê®° b.Ê iÊ ÛiÀLiÊ glacer Û°Ê ®Ê «iÕÌÊ kÌÀiÊ V«ÀÃÊ >ÕÊ ÃiÃÊ «À«Ài]Ê «ÕÃµÕ½Ê v>ÌÊ vÀ`Ê iÊ
ÛiÀ]Ê >ÃÊ >ÕÃÃÊ >ÕÊ ÃiÃÊ w}ÕÀj]Ê V>ÀÊ ½iÕÊ «>À>ÞÃiÊ iÌÊ engourdit les cœurs qui n’ont plus ni joie ni iÌÀ>°Ê iÊÛiÀLiÊÌÀ>`ÕÌÊÕiÊÃiÃ>ÌÊÌ>VÌi° 4. a.ʽÌjÊiÌʽÛiÀÊÃÌÊ«iÀÃwjÃÊ«ÕõÕiÊ leurs noms commencent par une majuscule.
½ÌjÊ«ÃÃm`iÊÕÊlogisÊÛ°ÊÓ®ÊÆʵÕ>ÌÊDʽÛiÀ]ÊiÊ «mÌiʽÌiÀ«iiÊ>ÕÊÛiÀÃÊ£ÓÊiÌÊý>`ÀiÃÃiÊDÊÕÊDÊ la deuxième personne : Allez-vous-en (v. 11). b.Ê ½ÌjÊ iÃÌÊ «iÀÃwjÊ ÃÕÃÊ iÃÊ ÌÀ>ÌÃÊ `½ÕÊ prince qui possède un logis richement décoré de tapis ; ce seigneur a des domestiques à son ÃiÀÛVi]Êles fourriersÊÛ°Ê£®]Ê`ÌÊ>ÊvVÌÊiÃÌÊ `iÊ«Àj«>ÀiÀÊÃÊV
@Ìi>ÕÊ>Û>ÌÊÃ>ÊÛiÕiÊ\ÊPour aménager son logisÊÛ°ÊÓ®° ½ÛiÀÊiÃÌÊ«iÀÃwjÊÃÕÃÊiÃÊÌÀ>ÌÃÊ`½ÕÊ«iÀsonnage déplaisant qui engendre l’ennuiÊÛ°Ê®]Ê ÕÊÛÌjÊ`jÃÀ>Li]Ê`ÌÊÊÛiÕÌÊÃiÊ`jL>ÀÀ>Ãser au plus vite : Allez-vous-en, prenez le large, / Hiver, sans vous attarder plus Û°Ê£££Ó®° ➜ HISTOIRE DES ARTS
5.ʽ>}iÊiÃÌÊÕiÊiÕÕÀiÊ`ÕÊÞiÊ}iÊ £{ÇÓ£{Çή° 6. a.Ê>ÊÃVmiÊÃiÊ`jÀÕiÊ`>ÃÊ>ÊV>«>}i]ÊDÊ >ÊLiiÊÃ>ÃÊwÊ`ÕÊ«ÀÌi«Ã]ÊjÌj®Ê\ÊÃÕÃÊÕÊ Li>ÕÊ ViÊ LiÕ]Ê Ê ÛÌÊ `iÃÊ «ÀjÃÊ iÌÊ `iÃÊ >ÀLÀiÃÊ ÛiÀ`Þ>ÌÃÊ >ÕÊ «ÀiiÀÊ «>Ê iÌÊ ÕÊ V
@Ìi>Õ]Ê >ÕÊ ]ÊÃÕÀÊÕiÊVi° b. Deux bergers sont représentés au premier «>Ê\ÊViÕÊ`iÊ}>ÕV
iÊiÃÌÊ`iLÕÌ]ÊÕÊL@ÌÊDÊ la main ; il tient son chien en laisse et s’adresse DÊ ½>ÕÌÀiÊ LiÀ}iÀ]Ê µÕÊ iÃÌÊ >ÃÃÃÊ VÌÀiÊ ÕÊ >ÀLÀi]Ê DÊ `ÀÌi]Ê iÌÊ ÕiÊ `iÊ >Ê y×Ìi°Ê /ÀÃÊ V
iÃÊ iÃÊ entourent : deux sont debout à gauche et à droite du berger debout ; le troisième est couV
jÊ>ÕÊViÌÀiÊ>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>°ÊÕÊÃiV`Ê«>]Ê Ê ÛÌÊ `iÃÊ ÕÌÃ]Ê «ÕÃÊ Ê `iÃÊ Û>V
iÃÊ iÌ]Ê ÃÕÀÊÕiÊ
>ÕÌiÕÀÊDÊ}>ÕV
i]Ê`iÃÊV
mÛÀiÃ°Ê >ÃÊiÊ ViÊÛiÌÊ`iÊLÀiÕÝÊÃi>ÕÝ°Ê>ÊÃVmiÊiÃÌÊ bucolique. 7.Ê >Ê VÕiÕÀÊ `>ÌiÊ iÃÌÊ iÊ ÛiÀÌ]Ê ViÊ dans le poème : moelleux tapis / D’herbe verte Û°ÊxÈ®°
Le langage des fleurs Guillaume Apollinaire, « C’est dans cette fleur » Livre de l’élève, p. 244 OBJECTIFS ■ Étudier
un calligramme. sensations et sentiments.
■ Distinguer
PRÉPARER LA LECTURE
½vvÀ>`iÊ `iÊ yiÕÀÃÊ >Ê ÌÕÕÀÃÊ iÕÊ ÕiÊ Û>iÕÀÊ ÃiÌiÌ>iÊ ÕÊ Ài}iÕÃiÊ \Ê yiÕÀÃÊ iÌÊ VÕiÕÀÃÊ ÌÊ>ÃÊ«ÀÃÊÕiÊÛ>iÕÀÊÃÞLµÕi]ʵÕÊ«iÕÌÊ 13 - La poésie des sensations
165
varier selon les époques et les pays. Par exem«i]Ê ÕiÊ ÀÃiÊ ÀÕ}iÊ vviÀÌiÊ DÊ ÕiÊ viiÊ «>ÀÊ ÕÊ
iÊÃ}wiʽ>ÕÀÊ«>ÃÃÊÆÊiÊÕ}ÕiÌÊ est symbole de bonheur ; le lys représente la «ÕÀiÌjÊÆÊ>ÊÛiÌÌi]ʽ>ÕÀÊ`ÃVÀiÌ° "Ê«iÕÌÊVÃÕÌiÀÊ`iÃÊÃÌiÃÊÌiÃʵÕiÊ\Ê ÜÜÜ°>Õ>ÀiyiÕÀÃÌiðV]Ê ÜÜÜ°>}>}i`iÃyiÕÀðv. ➜ COMPRENDRE LE POÈME
1.ÊiÊV>}À>iÊ`iÃÃiÊ>ÊvÀiÊ`½ÕiÊyiÕÀ°Ê
iÀÌ>ÃÊÌÃÊ`ÕÊ«miÊÃÌÊiÊÀi>ÌÊ>ÛiVÊ ce dessin : cette fleur]Êcet œillet. 2.Ê iÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ sent si bon et nuées aromatiques se rapportent au sens de l’odorat ; les expressions cette fleur]Êun beau ciel et cet œillet se rapportent au sens de la vue. 3.Ê iÊ «miÊ iÃÌÊ >`ÀiÃÃjÊ DÊ >Ê viiÊ µÕ½>iÊ le poète : ma bien aimée ; le poète s’adresse à elle à la deuxième personne du pluriel : vos mains jointes]Êvos ongles. 4.Ê iÊ «mÌiÊ iÝ«ÀiÊ ÃÊ >ÕÀ°Ê iÊ `iÃÃÊ Ài«ÀjÃiÌiÊ ÕiÊ yiÕÀ]Ê «ÕÃÊ «ÀjVÃjiÌÊ ÕÊ iÌ]ʵÕ]Ê`>ÃÊiÊ>}>}iÊ`iÃÊyiÕÀÃ]ÊÃ}wiÊ souvent l’amour sincère ; l’expression C’est dans cette fleur que bat mon cœurÊiÊVwÀi°Ê iÃÊ >`iVÌvÃÊ µÕÊ V>À>VÌjÀÃiÌÊ ½ iÌÊ >««>Àtiennent au vocabulaire de l’amour : plus vivant]Ê plus pieux.
Les sens en éveil Malcolm de Chazal Livre de l’élève, p. 245 OBJECTIFS ■ Étudier
une forme poétique brève.
■Ê>ÞÃiÀÊ>Ê«iÀÃwV>ÌÊiÌÊiÊiݵÕiÊ`iÃÊ
sensations. ➜ COMPRENDRE LES POÈMES
1.Ê iÃÊ «miÃÊ iÊ V«ÀÌiÌÊ µÕ½ÕiÊ ÃiÕiÊ «
À>ÃiÊ ÆÊ iÊ «miÊ ÈÊ V«ÀÌiÊ ÃÝÊ ÛiÀÃ]Ê Vposés chacun d’un ou deux mots ; le poème 7 V«ÀÌiÊiÕvÊÛiÀÃ]ÊV«ÃjÃÊV
>VÕÊ`½ÕÊÕÊ deux mots. 2.Ê >ÃÊiÊ«miÊÈ]ÊiÊÌÊgoût Û°ÊήÊÀiÛiÊ à une sensation gustative ; le mot odorat Û°Ê{®Ê renvoie à une sensation olfactive ; l’expression prenait l’airÊÛ°ÊxÈ®ÊÀiÛiÊDÊÕiÊÃiÃ>ÌÊÌ>Vtile. >ÃÊiÊ«miÊÇ]ÊiÃÊÌÃÊchaudÊÛ°ÊÓ®ÊiÌÊéventail Û°Ê®ÊÀiÛiÌÊDÊÕiÊÃiÃ>ÌÊÌ>VÌiÊÆÊiÃÊ
166
mots fleursÊ Û°{®Ê iÌÊ couleursÊ Û°Ê n®Ê ÀiÛiÌÊ DÊ une sensation visuelle. 3.Ê >ÃÊ iÊ «miÊ È]Ê iÊ }×ÌÊ iÌÊ ½`À>ÌÊ ÃÌÊ «iÀÃwjÃÊ«ÕõÕiʽÕÊÀi`ÊÛÃÌiÊDʽ>ÕÌÀiÊiÌÊ prend l’air sur son balcon. 4.Ê >ÃÊ iÊ «miÊ Ç]Ê iÃÊ yiÕÀÃÊ ÃÌÊ «iÀÃwjiÃÊ\ÊiiÃÊj«ÀÕÛiÌÊÕiÊÃiÃ>ÌÊ`iÊV
>iÕÀÊ iÝViÃÃÛiÊiÌ]ÊViÊ`iÊLiiÃÊ`>iÃ]Ê`ÛiÌÊ Se servir / De / Leurs couleurs / Comme éventailÊÛ°ÊÈÊDÊ®°
Des goûts et des couleurs Jacques Roubaud, « Le Menu rouge », « Le Menu jaune » Livre de l’élève, p. 246 OBJECTIFS ■ Analyser un procédé de détournement poéti-
que. ■ Étudier
les sensations visuelles et gustatives.
PRÉPARER LA LECTURE
1.Ê1ÊiÕÊiÃÌÊ}jjÀ>iiÌÊV«ÃjÊ`½ÕiÊ iÌÀjiÊÃ>>`i]ÊV
>ÀVÕÌiÀi]ÊiÌV°®]Ê`½ÕÊ«>ÌÊ«ÀV«>Ê Û>`iÊ ÕÊ «ÃÃ]Ê >VV«>}ji®Ê `iÊ j}Õiî]Ê `½ÕÊ «>Ìi>ÕÊ `iÊ vÀ>}iÃÊ iÌÊ `½ÕÊ dessert. 2.ÊiÊÊ`iÊÊ«iÊ`iÊ
iÊÊiÃÌÊÃÕÛiÌÊ `jÊ DÊ ½À>}i]Ê «>ÀÌVÕmÀiiÌÊ `>ÃÊ iÃÊ langues germaniques et scandinaves. 3.Ê iÊ iÊ iÃÌÊ `j«ÃjÊ «>ÀÊ iÃÊ >LiiÃÊ `>ÃÊ `iÃÊ >ÛjiÃÊ `iÊ VÀi]Ê ÃÕÀÊ `iÃÊ V>`ÀiÃÊ `iÊ LÃÊ qui constituent des rayons à l’intérieur de la ÀÕV
i°Ê½>«VÕÌiÕÀÊivÕiÊ>ÊÀÕV
iÊ«ÕÀÊjV>ÀÌiÀÊ iÃÊ >LiiÃÊ µÕ>`Ê iÃÊ À>ÞÃÊ ÃÌÊ «iÃ]Ê puis il détache les rayons gorgés de miel qu’on >««iiÊ>ÕÃÃÊ}@Ìi>ÕÝÊ`iÊi° ➜ COMPRENDRE LES POÈMES
1.Ê iÊ «miÊ nÊ Ã½ÌÌÕiÊ Ê iÊ iÕÊ ÀÕ}iÊ ]Ê parce que tous les plats qui le composent sont rouges ou ont un rapport avec cette couleur : le Pâté de rouges-gorgesÊÛ°ÊήʽiÃÌÊ«>ÃÊÀÕ}i]Ê mais le nom de l’oiseau évoque cette couleur ; le fromage d’EdamÊ Û°Ê x®Ê iÃÌÊ >Õi]Ê >ÃÊ Ê iÃÌÊ recouvert d’une sorte de cire rouge ; tous les >ÕÌÀiÃÊ>iÌÃÊÃÌÊÀÕ}iÃ]ÊÞÊV«ÀÃÊiÊRosbif Û°Ê{®]ʵÕÊÃiÊ>}iÊÃÕÛiÌÊÃ>}>Ì° iÊ«miÊÊýÌÌÕiÊÊiÊiÕÊ>ÕiÊ]Ê«>ÀViÊ que tous les plats qui le composent sont jaunes : l’œuf à la coque l’est à condition de jeter le blancÊÛ°Ê£®]ÊViÊiÊVÃiiÊ>ÛiVÊ
ÕÕÀÊ le poète.
2.ÊiÃÊ«ÛÀÃÊ«iÕÛiÌÊkÌÀiÊÀÕ}iÃÊÕÊ>ÕiÃ]Ê iÌÊw}ÕÀiÌÊ>ÃÊ`>ÃÊiÃÊ`iÕÝÊiÕð 3.Ê iÀÌ>ÃÊ>iÌÃÊÌÊÕiÊÃ>ÛiÕÀÊÃÕVÀjiÊ\Ê>Ê Crème renverséeÊ«miÊ]ÊÛ°Êx®]ÊiÊmiel (poème ]Ê Û°Ê È®Ê iÌÊ iÃÊ vÀÕÌÃÊ ÃiÊ iÕÀÊ `i}ÀjÊ `iÊ >ÌÕÀÌjÊÆÊ>ÃÊViÀÌ>ÃÊvÀÕÌÃÊÃÌÊj}>iiÌÊ>V`iÃ]Ê comme les Cerises, fraises, framboises, groseillesÊ«miÊn]ÊÛ°ÊÈ®]ÊiÊcitron et la pomme de ChineÊÕÊÀ>}i®Ê«miÊ]ÊÛ°ÊÓÊiÌÊ{®°Ê ½>ÕÌÀiÃÊ ont une saveur salée : le Pâté]ÊiÊRosbif]ÊiÊFromageÊ«miÊn]ÊÛ°ÊÎ]Ê{]Êx®]ʽœuf à la coque et le Lieu jauneÊ«miÊ]ÊÛ°Ê£]ÊÓ®°Ê-iÕÃÊiÃÊPoivrons «miÊn]ÊÛ°ÊÓ®ÊÌÊÕiÊj}mÀiÊ>iÀÌÕi° 4. a.ÊiÊ`iÀiÀÊ«>ÌÊ`iÊV
>µÕiÊiÕÊiÃÌÊÃÕÀ«Ài>Ì]ÊV>ÀÊViʽiÃÌÊ«>ÃÊÕÊ>iÌ]Ê>ÃÊiÊÃiÊ\Ê le Soleil couchantÊ «miÊ n]Ê Û°Ê Ç®Ê iÃÌÊ ÃÕÛiÌÊ `½ÕÊÀÕ}iÊÃLÀiÊÀõսÊ`jViÊDʽ
Àâ]Ê tandis que le Rayon de soleilÊ «miÊ ]Ê Û°Ê È®Ê iÃÌÊ >Õi°Ê ½
>ÀiÊ `iÃÊ VÕiÕÀÃÊ iÃÌÊ `VÊ conservée pour chaque poème. b.Ê iÃÊ >LiiÃÊ j>LÀiÌÊ `iÃÊ >ÛjiÃÊ `iÊ VÀiÊ sur un cadre de bois que l’on appelle rayon ; elles déposent ensuite le miel dans les alvéoiÃÊ`iÊV
>µÕiÊÀ>ÞÊ`iÊ>ÊÀÕV
i°ÊiÊ«mÌiÊÕiÊ avec humour sur les mots : le rayon de miel et le rayon de soleil ont la même couleur jaune orangé.
➔ HISTOIRE DES ARTS La peinture, art des sensations visuelles Livre de l’élève, p. 248-249
1.Ê iÌÌiÊ«ÀimÀiʵÕiÃÌÊ>Ê«ÕÀÊLiVÌvÊ`½>«prendre aux élèves à lire le cartel d’un tableau. iÃÊ >ÀÌÃÌiÃÊ ÃÌÊ \Ê >Û`Ê ,LiÀÌÃÊ £ÇÈ£nÈ{®]Ê auteur du tableau Le Nouveau Palais de Westminster et la TamiseÊ
ÕiÊÃÕÀÊÌi]ÊÛiÀÃÊ£nÈä®ÊÆÊ
>Õ`iÊ iÌÊ £n{ä£ÓÈ®]Ê >ÕÌiÕÀÊ `ÕÊ Ì>Li>ÕÊ Londres, le Parlement, trouée de soleil dans le brouillard
ÕiÊÃÕÀÊÌi]Ê£ä{®ÊÆÊ`ÀjÊ iÀ>Ê £nnä£x{®]Ê>ÕÌiÕÀÊ`ÕÊÌ>Li>ÕÊPont de WaterlooÊ
ÕiÊÃÕÀÊÌi]Ê£äÈ®° 2. iÊtableau 1 représente le palais de WestÃÌiÀ]ÊÙÊÃm}iÊiÊ*>ÀiiÌÊLÀÌ>µÕi]Ê`iÊ ÃÌÞiÊ j}Ì
µÕi°Ê Ê LÀ`iÊ >Ê />Ãi]Ê µÕÊ iÃÌÊ >ÕÊ«ÀiiÀÊ«>Ê`ÕÊÌ>Li>Õ]ÊÙʽ>VÌÛÌjÊyÕÛ>iÊ ÃiLiÊ «ÀÌ>Ìi]Ê ViÊ iÊ Ìj}iÊ iÊ
LÀiÊ`iÃÊL>Ìi>ÕÝ°ÊÕÊÃiV`Ê«>]ÊÊÛÌÊ>Ê /ÕÀÊ`iÊ`ÀiÃÊDʽÀ}i]ÊDÊ>ÊvÃÊ«>>Ã]ÊvÀÌiÀiÃÃiÊ iÌÊ «Àî]Ê VÃÌÀÕÌiÊ «>ÀÊ Õ>ÕiÊ iÊ
µÕjÀ>ÌÊXIe siècle) ; on distingue la célèbre ÌÕÀÊ `iÊ ½À}i]Ê `ÌÊ >Ê «ÕÃÊ }À>`iÊ VV
iÊ iÃÌÊVÕiÊÃÕÃÊiÊÊ`iÊ }Ê i° iÊtableau 2 représente également le palais de 7iÃÌÃÌiÀÊ iÌÊ >Ê /ÕÀÊ `iÊ `ÀiÃ°Ê >Ê />ÃiÊ occupe tout le premier plan. iÊ tableau 3 représente le pont de Water]ʵÕÊmiÊDÊ>Ê}>ÀiÊ`iÊ
>À}Ê ÀÃðÊ"Ê >«iÀXÌÊ`iÃÊVÃÌÀÕVÌÃÊDÊ}>ÕV
iÊÆÊDÊ`ÀÌi]Ê Ã½jÌi`Ê>ÊLiÀ}iÊ`ÕÊyiÕÛiÊÆʵÕiµÕiÃÊiL>ÀV>ÌÃÊÛ}ÕiÌÊÃÕÀÊiÊyiÕÛi°Êʽ>ÀÀmÀi«>ÊÊ devine le pont de Westminter et le Parlement. 3.Ê iÃÊ ÌÀ>ÌÃÊ `ÕÊ `iÃÃÊ ÃÌÊ ÛÃLiÃÊ `>ÃÊ iÊ tableau 1 : l’architecture est précisément `jÌ>ji°Ê"Ê>«iÀXÌÊiÃÊwiÃÊV>`iÃ]ÊiÃÊ VV
iÀÃÊVÃijÃ]ÊiÃÊvikÌÀiðÊiÃÊL>Ìi>ÕÝÊÃÌÊ j}>iiÌÊwiiÌÊ`iÃÃjð 4.Ê iÌÊ >Ê «ÀVj`jÊ «>ÀÊ ÌÕV
iÃÊ `iÊ VÕiÕÀÃ]Ê supprimant tous les détails ; l’ensemble est ÞjÊ `>ÃÊ >Ê ÕmÀi]Ê iÃÊ VÌÕÀÃÊ Ã½ivv>ViÌ]Ê les impressions sont saisies dans leur fugacité. 5. Derain utilise de petites touches de couleurs juxtaposées (pointillisme) et des aplats qui iÌÌiÌÊ iÊ jÛ`iViÊ iÊ «Ì]Ê iÃÊ ÕiÌÃ]Ê les bateaux. 6. a.Ê iÃÊ VÕiÕÀÃÊ `>ÌiÃÊ ÃÌÊ ½ÀÊ «@iÊ Ì>Li>ÕÊ£®ÊÆÊiÊLiÕ]ʽÀ>}iÊiÌÊiÊÀÃiÊÌ>Li>ÕÊÓ®ÊÆÊ iÊLiÕ]ÊiÊÛiÀÌÊiÌÊiÊ>ÕiÊÌ>Li>ÕÊή° b. Dans le tableau 1]Ê>ÊÕmÀiÊÛiÌÊ`iÊ>Ê}>ÕV
iÊ ÆÊ iiÊ L>>iÊ iÊ «>ÞÃ>}iÊ `iÊ v>XÊ >ÌjÀ>i]Ê `iÊ }>ÕV
iÊ DÊ `ÀÌi°Ê Ê «iÕÌÊ Ã½>}ÀÊ `½ÕÊ ÃiÊ iÛ>ÌÊÕÊVÕV
>Ì°ÊiÃÊÀiyiÌÃÊ`>Ãʽi>ÕÊÃÌÊ rendus par un effet de miroir (les monuments et iÃÊL>Ìi>ÕÝÊÃiÊÀiymÌiÌÊ`>ÃÊ>Ê/>Ãi®° Dans le tableau 2]ÊÊ`iÛiÊÕÊÃiÊViÌÀjÊiÊ
>ÕÌÊ`ÕÊViÊÆÊÊiÊÛÌÊÃiÊÀiyjÌiÀÊ`>Ãʽi>ÕÊ`iÊ >Ê/>Ãi]Ê>ÕÊ«ÀiiÀÊ«>°Ê"Ê>Ê>ÃÊ`iÕÝÊjjiÌÃÊÕiÕÝÊiÊÀÀ°ÊiÃÊÀiyiÌÃÊ`>Ãʽi>ÕÊ ÃÌÊÀi`ÕÃÊ«>ÀÊiÊÀ>««iÊ`iÊ>ÊVÕiÕÀÊÃÕÀVi]Ê mais plus vif que celle-ci. Dans le tableau 3]Ê>ÊÕmÀiÊÛiÌÊ`iÊ>Ê`ÀÌiÊ\Ê iiÊ ÌLiÊ iÊ «ÕiÊ `ÕÊ Vi°Ê iÃÊ ÀiyiÌÃÊ `>ÃÊ l’eau sont rendus par une large bande verte (la />Ãi®]ʵÕiʽÊÛÌÊLÀiÀÊ}À@ViÊDʽ>««ÃÌÊ `iÊÌÕV
iÃÊ`iÊ«iÌÕÀiÊ«ÕÃÊV>ÀiÊÆÊiÃÊÀiyiÌÃÊ sont également perceptibles sur la berge qui `iÛiÌÊÕiÊL>`iÊ>ÕiÊ`½À]Ê`iÊ>ÊkiÊVÕleur que la source.
13 - La poésie des sensations
167
➔ ÉTUDE DE LA LANGUE
4 Les rimes et l’enjambement iÉ«ÕÃÊÉÊ
ÕÌÊÉÊÕÀÃ]ÊÉʽ>ÉÛ>ÃÊÉÊ`jÉV
ÉÀjÊÉÊ Ê £Ê
ÓÊ
ÎÊ
{Ê
xÊ
ÈÊ
➜ GRAMMAIRE
nÊ
Livre de l’élève, p. 250
Ê
£äÊ
1 Les phrases verbales et non verbales 1. et 2. a.ÊiÃÊ«
À>ÃiÃÊÃÌÊÊÛiÀL>iÃ]ÊÃ>ÕvÊ celle-ci : Les oiseaux gazouillent. Elles repro`ÕÃiÌÊiÃÊVÀÃÊ`iÃÊL>}iÕÀÃÊiÌÊ`iÃÊiv>ÌÃ]ÊiÌÊ donnent l’illusion de la réalité. b.Ê >Ê «ÀimÀiÊ «
À>ÃiÊ Û°Ê £Ê DÊ {®Ê iÃÌÊ ÛiÀL>iÊ ÆÊ >ÃÊ>Ê`iÕÝmiÊÛ°ÊxÊDÊn®ÊiÃÌÊÊÛiÀL>iÊ\ÊiiÊ «iÀiÌÊÕiÊjÛV>ÌÊ«j̵ÕiÊ`iʽ>}jµÕi]Ê iÊ ½>ÃÃV>ÌÊ DÊ `iÃÊ Û>iÕÀÃÊ «ÃÌÛiÃ]Ê iÊ ÕiÊ sorte de litanie : beaux jours Û°ÊÈ®ÊÆÊespoir (v. 7) ; amour Û°Ên®°
Quand, / par / un / jour / de / pluie, / un / ÓÊ
ÎÊ
{Ê
Ê
L’oiseau frissonne, l’herbe a froid. Victor Hugo.
½>ÌjÀ>ÌÊiÊQvÀRÊiÌʽ>ÃÃ>ViÊiÊQRÊ>VViÌÕiÌʽ«ÀiÃÃÊ`iÊvÀ`ÊiÌÊ`iÊvÀ>V
iÕÀ° b. Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage,
Et la mer est amère, et l’amour est amer. Pierre de Marbeuf.
Assonances et allitérations sont étroitement liées par la répétition d’expressions homonymes : la mer et l’amer]Ê>ÃʵÕiʽ>`iVÌvÊamer (amère)°Ê iÊ «mÌiÊ ÕiÊ ÃÕÀÊ iÃÊ ÌÃ]Ê «ÕõÕiÊ l’eau salée a une certaine amertume au sens «À«Ài]ÊiÌʵÕiʽ>ÕÀÊ>
iÕÀiÕÝÊ«iÕÌÊi}i`ÀiÀÊ`iʽ>iÀÌÕiÊ>ÕÊÃiÃÊw}ÕÀj]ÊV½iÃÌD`ÀiÊ `iÊ>ÊÌÀÃÌiÃÃiÊiÌÊ`ÕÊÀiÃÃiÌḭʽiÝ«ÀiÃÃÊ l’amour est répétée deux fois et commence >ÕÃÃÊ«>ÀÊiÃÊÃÃÊQ>R° 3 Les mètres a. Dans / Ve/ni/se / la / roug(e) xÊ
nÊ
È
Ê
iÊÛiÀÃÊ{ÊiÃÌÊÕÊÌjÌÀ>ÃÞ>LiÊÛiÀÃÊ`iʵÕ>ÌÀiÊÃÞlabes). b.Ê>ÃÊÉÊÛÕÃ]ÊÉÊÉÛiÀ]ÊÉÊÌÀ«ÊÉÊkÉÌiÃÊÉÊ«i ÎÊ
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xÊ
ÈÊ ÇÊ
£äÊ
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£Ó
£Ê
ÓÊ
ÎÊ
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n
iÃÊ `iÕÝÊ ÛiÀÃÊ ÃÌÊ `iÃÊ VÌÃÞ>LiÃÊ ÛiÀÃÊ `iÊ huit syllabes).
xÊ
ÈÊ
ÇÊ
nÊ
iÊmÌÀiÊÕÌÃjÊiÃÌʽij>ÃÞ>LiÊÛiÀÃÊ`iÊiÕvÊ ÃÞ>LiîÊ\ÊV½iÃÌÊÕÊÛiÀÃÊ«>À]ʵÕÊ«>Ã>ÌÊDÊ6iÀlaine pour sa musicalité. 2.Ê iÊ ÀÞÌ
iÊ iÃÌÊ VÀjjÊ «>ÀÊ iÊ ÛiÀÃÊ «>ÀÊ iÌÊ >Ê répétition du verbe tournez]Ê µÕÊ `iÌÊ ÕiÊ sensation de vertige. ➜ CONJUGAISON Livre de l’élève, p. 251
7 L’impératif présent a.Ê,iëÀi]ÊÀiëÀiâ°Êb.Ê-iÃ]ÊÃiÌiâ°Êc.Ê Ìi`Ã]Ê iÌi`iâ°Êd.Ê Ã]ÊLÕÛiâ°Êe.Ê,i}>À`i]ÊÀi}>À`iâ°Ê f.Ê×Ìi]Ê}×Ìiâ°Êg.ÊVÕÌi]ÊjVÕÌiâ°
Livre de l’élève, p. 251
ÎÊ {
ÓÊ
Ê
6 Le rythme 1.Ê/ÕÀÉiâ]ÊÉÊÌÕÀÉiâ]ÊÉÊLÃÊÉÊV
iÉÛ>ÕÝÊÉÊ`iÊÉÊLÃ
➜ ORTHOGRAPHE
£Ê
Ç
Alfred de Musset.
Ê £Ê
Ê
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iÊmÌÀiÊÕÌÃjÊiÃÌʽ>iÝ>`ÀÊÛiÀÃÊ`iÊ`ÕâiÊ ÃÞ>Liî°ÊiÃÊÀiÃÊÃÌÊVÀÃjiÃÊ(abab).
iÊmÌÀiÊÕÌÃjÊ«ÕÀÊiÃÊÛiÀÃÊ£ÊDÊÎÊiÃÌʽ
iÝ>ÃÞlabe (vers de six syllabes). Pas / un / fa/lot. ÓÊ
xÊ
Jette au hasard un cri dans un chemin perdu, Au fond des bois fleuris, dans son nid de [feuillage, Le rossignol pensif a parfois répondu.
2 Allitérations et assonances 1. et 2. a. Le vent fraîchit sur la colline,
ÓÊ ÎÊ {Ê
£Ê
[oi/seau / de / pas/sag(e)
Livre de l’élève, p. 250-251
£Ê
£Ó
5 Les vers et les mètres
➜ VERSIFICATION
Ê
££Ê
iÊ ÛiÀÃÊ ÕÌÃjÊ iÃÌÊ ½>iÝ>`ÀÊ ÛiÀÃÊ `iÊ `ÕâiÊ ÃÞ>Liî°ÊiÃÊÀiÃÊÃÌÊVÀÃjið ÊÞÊ>ÊÕÊi>LiiÌÊ`ÕÊÛiÀÃÊ£Ê>ÕÊÛiÀÃÊÓÊ\ÊiÊ complément circonstanciel de lieu du verbe déchirer]Ê aux cailloux]Ê iÃÌÊ ÀiiÌjÊ >ÕÊ `jLÕÌÊ `ÕÊ ÛiÀÃÊÓ° ÊÞÊ>ÊÕÊ>ÕÌÀiÊi>LiiÌÊ`ÕÊÛiÀÃÊÎÊ>ÕÊÛiÀÃÊ{Ê\Ê le complément du nom tartines]Êde beurre]ÊiÃÌÊ ÀiiÌjÊ>ÕÊ`jLÕÌÊ`ÕÊÛiÀÃÊ{°
Ê
168
ÇÊ
[mes / bot/tin(es)
8 L’accord des adjectifs de couleur a. les feuilles vert tendre. b. les lilas mauves et blancs. c. les tulipes rouge sang. d. un oiseau aux ailes écarlates. e. une maisonnette aux tuiles ocre.
9 Le pluriel des noms et des adjectifs a. les herbes hautes. b. les ruisseaux argentés. c. des bals masqués. d. des bijoux étincelants. e.ÊiÃÊÛÌÀ>ÕÝÊy>LÞ>ÌðÊf. des tissus soyeux et mordorés. ➜ FIGURES DE STYLE Livre de l’élève, p. 251
10 Métaphore, comparaison et personnification a.Ê iÃÊ ÃÊ iÌÊ iÃÊ Ã>ÃÃÊ ÃÌÊ «iÀÃwjÃÊ `>ÃÊ ViÃÊ ÛiÀÃÊ `iÊ
>ÀiÃÊ `½"Àj>Ã]Ê «ÕõÕiÊ leurs noms commencent par une majuscule : Hiver, Été, Mai, Avril°Ê iÊ «mÌiÊ iÕÀÊ «ÀkÌiÊ `iÃÊ caractères humains : Été est plaisant et gentil°ÊÊ s’adresse à Hiver à la deuxième personne : vous n’êtes. b.Ê >Ê w}ÕÀiÊ `iÊ ÃÌÞiÊ iÃÌÊ ÕiÊ V«>À>ÃÊ \Ê le comparé est de beaux cheveux blonds ; le comparant est une moisson d’août ; l’outil de comparaison est comme ; le point commun est >ÊVÕiÕÀÊ`ÀjiÊ`iÃÊV
iÛiÕÝ]Ê`i̵ÕiÊDÊViiÊ `iÃÊLjÃÊ×ÀÃÊiÊ>×Ì° c.Ê >Ê w}ÕÀiÊ `iÊ ÃÌÞiÊ iÃÌÊ ÕiÊ jÌ>«
ÀiÊ \Ê iÊ V«>ÀjÊ«VÌiÊiÃÌÊ>Êi}i]Ê`ÌÊiÃÊyVÃÊ ressemblent aux papillons ; deux réseaux lexiV>ÕÝÊ ÃiÊ VÀÃiÌ]Ê ViÕÊ `iÊ >Ê i}i]Ê >ÛiVÊ iÃÊ expressions il neige et en avalanches]Ê iÌÊ ViÕÊ `iÃÊ «>«Ã]Ê >ÛiVÊ iÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ les petites ailes blanches et des papillons. ➜ VOCABULAIRE DES SENSATIONS Livre de l’élève, p. 252
11 Les sensations visuelles : les couleurs
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ ÀÕ}iÊ \Ê a. coquelicot. q. vermillon.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ ÀÃiÊ \Ê c. saumon. e. bonbon. v. fuchsia.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ ÛiÀÌÊ \Ê g. mousse. l. tilleul. t. jade. x. anis.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ LiÕÊ \Ê d. turquoise. j. lavande. p. saphir.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ >ÕiÊ orange : b. paille. i. abricot. m. fauve.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ LÀÕÊ \Ê h. chocolat. n. noisette.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ L>VÊ \Ê k. ivoire. r. crème. u. écru.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ }ÀÃÊ \Ê f. anthracite. o. ardoise. y. perle.
ÕiÕÀÃÊ >««>ÀÌi>ÌÊ DÊ >Ê }>iÊ `ÕÊ ÀÊ \Ê s. encre. w. ébène.
12 Les sensations visuelles : les lumières 1.ÊÕmÀiÊ`½ÌiÃÌjÊÛÛiÊ\Êa. la réverbération. c. aveuglante. e. crue. f. étinceler. ÕmÀiÊ`½ÌiÃÌjÊv>LiÊ\Êb. blafarde. d. voilée. g. tamisée. h.Ê«@i° 2. la réverbération du soleil sur la neige ; la lumière aveuglante du soleil de midi ; la lumière crue du néon ; la mer étincelle au soleil de midi. une lueur blafarde ; un soleil voilé ; la lumière Ì>ÃjiÊ`iÊ>Ê>«iÊ`iÊV
iÛiÌÊÆÊ>ÊÕmÀiÊ«@iÊ de l’aube. 13 Les sensations auditives 1.Ê>Ê«ÕiÊÌ>LÕÀiÊd). 2.ʽÀ>}iÊÌiÊa). 3.Ê iÃÊ «iÌÌiÃÊ Û>}ÕiÃÊ V>«ÌiÌÊ c). 4.Ê iÊ ÀÕÃseau murmure (b). 5.Ê iÊ viÕÊ VÀj«ÌiÊ e). 6.Ê iÊ ÛiÌÊÃvyiÊf). 14 Les sensations tactiles 1. 1. une plaque de verre poli (i). 2. un poussin duveteux (c). 3. >Ê>}ÕiÊÀ@«iÕÃiÊ`ÕÊV
>ÌÊ (e). 4. une toile cirée huileuse (f). 5. un oreiller moelleux (d). 6. un caramel collant (a). 7. une «@ÌiÊ}ÀÕiiÕÃiÊh). 8. un tissu pelucheux (b). 9. des mains poisseuses (j). 10. une limace visqueuse (g). 2. Adjectifs caractérisant le froid : b. glacial. d. rigoureux. e.Ê@«Ài°Êh. piquant. Adjectifs caractérisant la chaleur : a. caniculaire. c. accablant(e). f. étouffant(e). g. moite. 15 Les sensations olfactives 1. a. le vinaigre aigre (4). b. la pinède résineuse (1). c. >ÊiÌ
iÊvÀ>V
iÊ7). d. le fenouil anisé (6). e. la mer iodée (8). f. >ÊvÕjiÊ@VÀiÊ3). g. le vÊVÕ«jÊV
>Õ`ÊiÌÊyiÕÀÊ2). h. le sucre fondu caramélisé (5). 2.Ê iÃÊ `iÕÀÃÊ `½ÌiÃÌjÊ vÀÌiÊ \Ê a. tenace. c. suffocante. e. capiteuse. g. pénétrante. j. étouffante. iÃÊ `iÕÀÃÊ `½ÌiÃÌjÊ v>LiÊ \Ê b. légère. d. fugace. f. wi°Êh. subtile. i. discrète. 16 Les sensations gustatives a. une sauce corsée. b. du miel sirupeux. c. un soda pétillant. d. une moutarde piquante. e. un cornichon acide. f. un pamplemousse amer. g. un fromage crémeux. h. un caramel fondant. i. un bonbon acidulé. j. un yaourt fruité. 17 Les sensations et les saisons 1.Ê iÊ ÃÊ jÛµÕjÊ iÃÌÊ `jÊ «>ÀÊ iÊ ÌÌÀiÊ `iÊ ViÊ «miÊ `iÊ jÀ>À`Ê `iÊ iÀÛ>Ê \Ê Ê ÛÀÊ °Ê iÊ vocabulaire des sensations visuelles est présent dans le poème : un ciel d’azur et de lumière Û°Ê Ó®Ê ÆÊ les murs enflammés Û°Ê Î®Ê ÆÊ rien de vert 13 - La poésie des sensations
169
Û°Ê{®ÊÆÊun reflet rougeâtre Û°Êx®ÊÆÊgrands arbres]Ê rameaux noirsÊÛ°ÊÈ®°
➔ ACTIVITÉS D’ORAL 2. Réciter un poème
➔ ÉVALUATION
Raymond Queneau, « Un train qui siffle dans la nuit » Livre de l’élève, p. 254
Paul Verlaine, « Après trois ans »
➜ COMPRENDRE LE POÈME
Livre de l’élève, p. 256-257
1.Ê iÊ Ì
miÊ V
ÃÊ «>ÀÊ iÊ «mÌiÊ iÃÌÊ \Ê Un train qui siffle. 2. a.Ê iÃÊ `vvjÀiÌiÃÊ vÀiÃÊ «j̵ÕiÃÊ jÛquées sont : une odeÊÛ°ÊÈ®ÊÆÊÕÊsonnetÊÛ°Ên®ÊÆÊun poème épiqueÊ۰ʣ䮰 b.Ê*ÕÀʽ`i]Ê«miÊ>ÕÌÀivÃÊV
>Ìj]ÊiÊÌÀ>Ê siffle mélod’ / Ieusement Û°ÊxÈ®ÊÆÊ«ÕÀÊiÊÃiÌ]Ê iÊ ÌÀ>Ê siffle comme un sansonnet (v. 7) ; «ÕÀÊiÊ«miÊj«µÕi]ÊiÊÌÀ>ÊÃvyiÊcomme un hérissonÊÛ°Ê®° 3.Ê >ÃÊ >Ê `iÀmÀiÊ ÃÌÀ«
i]Ê >Ê V«>À>son comme un hérissonÊ Û°Ê ®Ê iÃÌÊ >ÕÃ>ÌiÊ et absurde : le hérisson « pique » et ce verbe rime avec l’adjectif épique qui caractérise le poème ; or le hérisson est un petit mammifère hérissé de piquants qui se nourrit d’insectes et la poésie épique est un genre noble qui chante les exploits des héros.
➜ PRÉPARER L’ÉVALUATION
➜ APPRENDRE ET RÉCITER UN POÈME EN VERS LIBRES
4.Ê ½>>«
ÀiÊ µÕÊ ÃÌÀÕVÌÕÀiÊ iÊ «miÊ iÃÌÊ Un train qui siffle ; elle est répétée au début des ÛiÀÃÊ£]ÊÎ]Êx]ÊÇ]Ê° 5. a.Ê1ÊÉÊÌÀ>ÊÉʵÕÊÉÊÃvÉyiÊÉÊ`>ÃÊÉÊ>ÊÉÊÕÌ Ê
£Ê
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ÈÊ
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iÊ mÌÀiÊ `>ÌÊ iÃÌÊ ½VÌÃÞ>LiÊ ÛiÀÃÊ `iÊ huit syllabes) ; mais on trouve d’autres mètres :
ÌÊÉÊÕÊÉÊÌÀ>ÊÉʵÕÊÉÊÃvÉyiÊÉÊVÉi®ÊÕÊÉÊ Ê £Ê
ÓÊ
ÎÊ
{Ê
xÊ ÈÊ
ÇÊ
nÊ
[hé/ris/son Ê
Ê £äÊ ££
Donc les mètres ne sont pas réguliers. b.Ê ½>`ÛiÀLiÊ mélod’ / Ieusement est coupé iÊ`iÕÝÊiÌÊi>LiÊ`ÕÊÛiÀÃÊxÊ>ÕÊÛiÀÃÊÈÊÆÊViÌÌiÊ VÕ«iÊ «iÀiÌ]Ê `iÊ >mÀiÊ «iÕÊ V>ÃõÕiÊ iÌÊ >ÕÃ>Ìi]Ê>ÊÀiÊ>ÛiVÊodeÊ>ÕÊÛiÀÃÊÈ° c.Ê iÊ «miÊ V«ÀÌiÊ µÕiµÕiÃÊ ÀiÃ]Ê µÕÊ sont parfois de simples assonances et n’ont pas de disposition notable : Bohême Û°ÊήÊÀiÊ
170
avec poèmeÊÛ°Ê{®ÊÆÊ>ÃÊnuit (v. 1) n’a qu’un son commun avec poésieÊÛ°ÊÓ®]ÊiÊÃÊQR°ÊiÃÊÛiÀÃÊxÊ iÌÊÈÊÀiÌÊ«>ÀÊÕiÊ>ÃÌÕViÊjÌ>Ìi°ÊiÊÌÊ sansonnetÊÛ°ÊÇ®ÊÀiÊ`iÊ>mÀiÊ«ÕÃʵÕiÊÃÕvwsante avec sonnetÊÛ°Ên®° d.ÊiÊ«miʽiÃÌÊ«>ÃÊ«VÌÕj]Ê>ÃʽʫÕÀÀ>ÌÊv>ÀiÊÕiÊ«>ÕÃiÊÌÕÃÊiÃÊ`iÕÝÊÛiÀÃ]ÊiÊý>«puyant sur le sens et la syntaxe. iÊ«miÊiÃÌÊ`VÊjVÀÌÊiÊÛiÀÃÊLÀið
1.Ê ½jmÛiÊ `ÌÊ Ã>ÛÀÊ >ÌÀÃiÀÊ iÊ `jV«ÌiÊ `iÃÊ ÃÞ>LiÃ]Ê `iÌwiÀÊ ÕÊ mÌÀi]Ê `iÌwiÀÊ iÃÊ VÕ«iÃÊ«ÀV«>iÃ]Ê`iÌwiÀÊ>Ê`ëÃÌÊ`iÃÊ rimes. 2.Ê1iÊ>ÌjÀ>ÌÊiÃÌÊ>ÊÀj«jÌÌÊ`½ÕÊkiÊ son consonantique (consonne). 1iÊ>ÃÃ>ViÊiÃÌÊ>ÊÀj«jÌÌÊ`½ÕÊkiÊÃÊ vocalique (voyelle). 3.Ê >Ê jÌ>«
ÀiÊ iÌÊ iÊ Ài>ÌÊ `iÕÝÊ jjiÌÃ]ÊiÊV«>ÀjÊiÌÊiÊV«>À>Ì]ÊÃ>ÃÊÕÌÊ de comparaison. >Ê «iÀÃwV>ÌÊ «iÀiÌÊ `½>ÌÌÀLÕiÀÊ `iÃÊ V«ÀÌiiÌÃÊ
Õ>ÃÊ DÊ `iÃÊ >>ÕÝ]Ê `iÃÊ objets ou des éléments naturels. ➜ COMPRENDRE LE POÈME
1. iÊ«miÊiÃÌÊÕÊÃiÌÊ\ÊÊiÃÌÊVÃÌÌÕjÊ`iÊ `iÕÝÊ µÕ>ÌÀ>ÃÊ iÌÊ `iÕÝÊ ÌiÀViÌÃ°Ê iÃÊ ÛiÀÃÊ ÃÌÊ `iÃÊ >iÝ>`ÀÃ°Ê iÃÊ ÀiÃÊ ÃÌÊ iLÀ>ÃÃjiÃÊ dans les quatrains (abba / abba) ; les tercets présentent deux rimes plates et quatre rimes croisées (ccd / ede). 2. a.Ê iÊ «mÌiÊ ÀiÌÕÀiÊ `>ÃÊ iÊ >À`Ê ÙÊ Ê >Ê ÛjVÕÊ`iÃÊÕÀÃÊ
iÕÀiÕÝ]ÊÌÀÃÊ>ÃÊ>Õ«>À>Û>Ì° b.ÊiÊÛiÀÃÊ{Ê«ÀjÃiÌiÊÕiÊjÌ>«
ÀiÊ\Ê>ÊÕmÀiÊ du soleil est assimilée à une étincelle qui jette ÃiÃÊjV>ÌÃÊ`ÀjÃÊÃÕÀÊiÃÊyiÕÀðÊ*>ÀʽiÝ«ÀiÃÃÊ humide étincelle le poète associe les deux jjiÌÃ]Ê i>ÕÊ iÌÊ viÕ]Ê «ÕÀÊ ÌÀ>`ÕÀiÊ >Ê Õsité brillante des gouttes de rosée qui se sont `j«ÃjiÃÊ>ÕÊ«iÌÌÊ>ÌÊÃÕÀÊiÃÊyiÕÀð 3. a.Ê iÊ «mÌiÊ jÛµÕiÊ iÃÊ jjiÌÃÊ `ÕÊ `jVÀÊ qu’il retrouve et qu’il cite dans l’ordre de la promenade : la porte (v. 1) ; l’humble tonnelle Û°Ê x®Ê ÆÊ les chaises de rotinÊ Û°Ê È®Ê ÆÊ le jet d’eau (v. 7) ; le vieux trembleÊ«iÕ«iÀ®ÊÛ°Ên®ÊÆÊiÃÊyiÕÀÃÊ (roses]ÊÛ°ÊÊÆÊlys]ÊÛ°Ê£äÊÆÊréséda]ÊÛ°Ê£{®ÊÆÊ>ÊÃÌ>ÌÕiÊla Velléda]ÊÛ°Ê£Ó®°
b.ÊÊÃiÊ`j}>}iÊ`ÕÊ>À`ÊÕiÊ«ÀiÃÃÊ`½ÌÌj°Ê->Ê«iÌÌiÊÌ>iÊ«ÀÌiÊjÌÀÌi]Ê«iÌÌÊ>À`]Ê humble tonnelle) et la douceur de la lumière >Ì>iÊÛ°ÊήÊv>ÛÀÃiÌÊViÌÌiÊÌÌj°ÊiÃÊÃisations sonores sont douces et claires : celles du jet d’eau traduites par des allitérations en m et r (toujours]Êmurmure argentin]ÊÛ°ÊÇ®ÊiÌÊViiÃÊ du vieux tremble par des assonances nasales (tremble]Êplainte]Êsempiternelle]ÊÛ°Ên®° c.Ê iÌÌiÊ>ÌÕÀiÊVÌÕiÊDÊÛLÀiÀÊ`iÊÛi]ÊViÊ iÊÌj}iÌÊiÃÊ«iÀÃwV>ÌÃÊ\ÊiÊiÌÊ`½i>ÕÊ µÕÊÕÀÕÀi]ÊiÊÌÀiLiʵÕÊiÌÌiÊÃ>Ê«>Ìi]ÊiÃÊ ÀÃiÃʵÕÊ«>«ÌiÌ]ÊiÃÊÞÃʵÕÊÃÌÊÀ}ÕiiÕÝ°Ê iÃÊ Ì>ÌÃÊ `iÊ ÕÛiiÌ]Ê ÃiÃÊ iÊ Û>iÕÀÊ «>ÀÊiÊÀÞÌ
iÊ`iÃÊÛiÀÃ]ÊÃÕ}}mÀiÌÊ>ÊÛiʵÕÊvÕÀmille dans la nature : les lys se balancent au vent Û°Ê£ä®ÊÆʽ>ÕiÌÌiÊva et vient dans le jardin (v. 11). iÊÀÞÌ
iÊÀj}ÕiÀÊ`ÕÊÛiÀÃÊ£äÊÎÊÉÊÎÊÉÊÎÊÉÊήÊiÌÊiÊ rythme saccadé du vers 11 traduisent la nature du mouvement. 4.Ê Ê`j«ÌÊ`ÕÊÌi«ÃʵÕÊ>Ê«>ÃÃj]ÊiÊV>`ÀiÊiÃÌÊ ÀiÃÌjÊ `i̵Õi°Ê iÃÊ iÝ«ÀiÃÃÃÊ µÕÊ Ã}>iÌÊ la permanence rythment le texte : Rien n’a changé. J’ai tout revuÊ Û°Ê x®Ê ÆÊ le jet d’eau fait toujours (v. 7) ; plainte sempiternelleÊ Û°Ê n®]Ê répétition de comme avantÊÛ°Ê®° iÃÊ>ÃÃ>ViÃÊ>Ã>iÃÊiÊQiRÊiÌÊQRÊ`>ÃÊiÃÊ ÛiÀÃÊxÊDÊ££Ê(rien, changé, humble, rotin, argentin, tremble, plainte, sempiternelle, avant, grands, balancent, vent, vient) soulignent le sentiment de nostalgie face au temps qui passe. 5. a. ,iʽ>ÊV
>}j]Ê>ÃÊVi«i`>ÌÊiÊÌi«ÃÊ a passé ; certains signes en témoignent : la porte chancelle (v. 1) ; la vigne est folle (à l’abandon) Û°ÊÈ®ÊÆÊiÊ«@ÌÀiÊ`iÊ>Ê6ij`>Ês’écailleÊ۰ʣή° b. iÊ `iÀiÀÊ ÛiÀÃÊ iÃÌÊ ÌÕÌÊ iÊ `iÌiÌiÃÊ iÌÊ iÊ Õ>ViÃÊ >ÛiVÊ ÃÊ >ÌjÀ>ÌÊ iÊ Q`RÊ (odeur fade, réséda) : les termes grêle et odeur fade ÃÕ}}mÀiÌÊÕÊ>ÀÀmÀi}×ÌÊ`iÊÌÀÃÌiÃÃi° 6.ÊiÊ«mÌiÊiÊ`ÌÊÀiÊ`iʽkÌÀiʵսÊÀiÌÀÕÛ>ÌÊ `>ÃÊ ViÊ V>`Ài°Ê iÃÊ «ÌÃÊ `iÊ ÃÕëiÃÊ `ÕÊ ÛiÀÃÊÈÊiÝ«ÀiÌÊÕÊ`ÌʵÕÊ>ÃÃiÊ>}iÀÊ >ÊvÀViÊ`iÃÊjÌðÊiÊÃiÌiÌÊ>ÕÀiÕÝÊ µÕiÊ iÊ «mÌiÊ j«ÀÕÛ>Ê «ÕÀÊ Ã>Ê VLi]Ê Ã>ÊVÕÃi]ÊiÃÌÊ`ÃVÀmÌiiÌÊÃÕ}}jÀjÊ«>ÀÊiÊiÕÊ ÌiÊ`iÊ>ÊÌii]Ê«>ÀÊiÃÊV
>ÃiÃÊ`iÊÀÌ]Ê µÕÊ jÛµÕiÌÊ iÃÊ ÌkÌiDÌkÌiÊ ÃiÌiÌ>ÕÝ]Ê iÌÊ
«>ÀÊ >Ê «ÀjÃiViÊ `iÃÊ ÀÃiÃ]Ê µÕÊ ÃÞLÃiÌÊ >Ê rencontre amoureuse. En constatant la continuité des choses (Rien n’a changé]Ê Û°Ê x®]Ê iÕÀÊ «iÀ>iViÊ DÊ ÌÀ>ÛiÀÃÊ iÊ Ìi«Ã]Ê iÊ ÌÀ>ÌÊ ÕiÊ>ÌÕÀiʵÕÊÌÀ>ÛiÀÃiÊiÃÊ>ÃÊÃ>ÃÊ`>}i]Ê iÊ«mÌiÊÃÕ}}mÀi]Ê«>ÀÊVÌÀ>ÃÌi]ʽÃÌ>LÌjÊiÌÊ le caractère éphémère des sentiments humains.
iÊ«miÊiÃÌÊÕÊ«miÊ`iʽ>LÃiViÊ\ÊÀiʽ>Ê V
>}j]Ê>ÃÊÌÕÌÊ>ÊV
>}j° ➜ ÉTUDIER LA LANGUE
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8.Ê iÃÊ VÕ«iÃÊ `ÕÊ ÛiÀÃÊ xÊ ÃÌÊ «>VjiÃÊ >«ÀmÃÊ changé et revu (après la quatrième et la huitième syllabe). iÊÛiÀÃÊÊiÃÌÊVÕ«jÊ>«ÀmÃÊpalpitent (neuvième syllabe). iÃÊVÕ«iÃÊÀÀj}ÕmÀiÃÊÌÀ>`ÕÃiÌʽjÌÊ`ÕÊ poète. ➜ HISTOIRE DES ARTS
9.ÊÊý>}ÌÊ`½ÕÊÌ>Li>ÕÊ`½`Õ>À`Ê>iÌ]Ê`iÊ>Ê wÊ`ÕÊXIXe siècle ; c’est une huile sur toile. 10.ÊiÊiÕÊÀi«ÀjÃiÌjÊiÃÌÊÕÊVÊ`iÊ>À`°Ê>Ê couleur dominante est le vert : le cadre est ver`Þ>ÌÊviÕ>}i]Ê>ÀLÕÃÌiÃ]Ê
iÀLi®ÊÆÊiÊL>VÊiÌÊ iÊÌÀiÃ]Êj}>iiÌÊ«iÌÃÊiÊÛiÀÌ]ÊÃiÊv`iÌÊ `>ÃÊ iÊ «>ÞÃ>}iÊ ÆÊ ÃiÕiÃÊ iÃÊ yiÕÀÃÊ >««ÀÌiÌÊ une touche de rouge. 11. a. "Ê«ÕÀÀ>ÌÊj«ÀÕÛiÀÊ`>ÃÊViÊiÕÊ`ÛiÀÃiÃÊ ÃiÃ>ÌÃÊ\ÊÌ>VÌiÃÊ`ÕViÊV
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iÕÀ®]Ê ÛÃÕiiÃÊÕmÀiÃ]ÊVÕiÕÀî]Êv>VÌÛiÃÊ«>ÀvÕÊ `iÃÊyiÕÀî]Ê>Õ`ÌÛiÃÊV
>ÌÊ`iÃÊÃi>ÕÝ®° b. iÊ «iÌÌÊ >À`Ê Ài«ÀjÃiÌjÊ ÃÕÀÊ iÊ Ì>Li>ÕÊ pourrait être celui du poème de Verlaine : on y ÀiÌÀÕÛiÊ>Ê`ÕViÕÀÊ`iʽjV>À>}i]Ê>Ê«ÀjÃiViÊ `iÊyiÕÀÃÊiÌÊ`½>ÀLÀiÃ]ÊÕÊL>VÊ«ÕÀÊý>ÃÃiÀÊiÌÊ VÛiÀÃiÀÊDÊ>Ê«>ViÊ`iÃÊV
>ÃiÃÊ`iÊÀÌ®]ÊÕiÊ sorte de treillis en forme de tonnelle à l’arrièreplan.
13 - La poésie des sensations
171
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 1 Le nom et le groupe nominal Livre de l’élève, p. 260-261
Objectifs ■ Savoir
identifier les noms propres et les noms communs, les noms concrets et les noms abstraits, les noms désignant des êtres vivants (animés) et les noms désignant des choses (inanimées). ■ Savoir distinguer le nom noyau, le GN minimal et ses expansions. ■ Savoir reconnaître les différents types d’expansions.
J’observe Phrases 1 1. Noms propres : Bretagne, Perceval. Noms communs : marche, forêt, château, pont, fossé, chien, porche, bois, demoiselle, cheveux, rencontre, tristesse. 2. Noms concrets : forêt, château, pont, fossé, chien, porche, bois, demoiselle, cheveux. Noms abstraits : marche, rencontre, tristesse.
e. chat, habileté, arbres, souplesse, griffes, soleil. Noms concrets : a. forêt, neige. b. renard, vent, odeur, chasseurs. c. bûcherons, sapins. d. paysans. e. chat, arbres, griffes, soleil. Noms abstraits : a. beauté. c. travail. d. rythme, saisons. e. habileté, souplesse. Noms animés : b. renard, chasseurs. c. bûcherons. d. paysans. e. chat. Noms inanimés : a. forêt, neige, beauté. b. vent, odeur. c. sapins, travail. d. rythme, saisons. e. habileté, arbres, souplesse, griffes, soleil.
B a. Le visage rayonnant, Martin retrouva son faucon avec beaucoup de joie. b. Blanchefleur accourut vers Perceval en pleurant de détresse. c. Perceval comprit que sa dame était menacée et ressentit de la colère. d. Un serpent surgit sous ses pieds : il poussa un hurlement d’effroi. C Noms animés
Noms inanimés
a
J’ai une cuisinière électrique.
2. a. Constitution des groupes. a. une longue marche : déterminant + adjectif + nom. b. un pont qui surplombe le fossé : déterminant + nom + proposition subordonnée relative. c. un porche en bois : déterminant + nom + groupe nominal précédé d’une préposition.
La cuisinière de ce restaurant fait d’excellents desserts.
b
La maison est envahie de mouches.
Elle s’est collé une mouche en taffetas sur le front.
2. b. Groupes nominaux minimaux : une marche, un pont, un porche.
c
Il s’est embarqué comme mousse sur un bateau pirate.
Ta mousse au chocolat est délicieuse.
d
Mon chien a des puces.
J’ai changé la puce de mon téléphone portable.
e
J’ai acheté du bar chez le poissonnier.
Il a commandé un café au bar.
Série 2 1. Noms noyaux : marche, pont, porche.
Je m’exerce @ Noms communs (critère de reconnaissance : ils peuvent être précédés d’un déterminant) : a. (un) navire. c. (un) menhir. e. (des) soupirs. g. (un) loisir. Les autres mots sont des verbes à l’infinitif : b. aplatir. d. rugir. f. choisir.
A Relevé des noms : a. forêt, neige, beauté. b. renard, vent, odeur, chasseurs. c. bûcherons, sapins, travail. d. paysans, rythme, saisons.
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Elle s’assit sur la mousse sous un arbre.
b. Elle rentre dans la maison et la visite. c. Je le bois enfin, ce café ! d. Arthur prend l’épée et l’élève vers le ciel.
Noms animés
Noms inanimés
C’est la scène où la marquise arrive avec son page.
Vous lirez ce poème à la page 51.
g
Les grues s’envolent en formant un triangle.
On dégage le chantier avec une grue.
Sur les bords de ce lac de montagne, dans un paradis de verdure, faites une promenade en carriole que vous n’oublierez pas !
h
La bergère garde ses moutons.
Elle s’assoit dans sa bergère Louis XV.
% a. un déjeuner : nom formé à partir d’un verbe. b. le bleu : nom formé à partir d’un adjectif. c. le dessus : nom formé à partir d’une préposition. d. un oui, un non : noms formés à partir d’adverbes.
f
$ Proposition de texte. Luxe à petits prix. Détente garantie.
D Les groupes nominaux minimaux sont soulignés et la classe des expansions est indiquée entre parenthèses. a. le voyageur épuisé (épuisé : adjectif). b. un enfant intrépide (intrépide : adjectif). c. la dame du château (du château : groupe nominal prépositionnel). d. le grand capitaine (grand : adjectif). e. l’île au trésor (au trésor : groupe nominal prépositionnel). f. une montagne élevée (élevée : adjectif). g. l’homme qui a vu l’ours (qui a vu l’ours : proposition subordonnée relative). # Les groupes nominaux minimaux sont soulignés et les pronoms suivis de verbes sont en gras. a. Le lion prend la viande et la dévore.
& 1. Noms propres : Rohalt, Tristan, Gorvenal. Noms concrets : maître, écuyer, barons, lance, épée, écu, arc, disques, pierre, fossés, les faibles, chant, harpe, veneur. Noms abstraits : années, arts, bond, mensonge, félonie, foi, manières, jeu, art. 2. Les groupes nominaux minimaux sont soulignés et la classe des expansions est indiquée entre parenthèses : un sage maître (sage : adjectif) ; les arts qui conviennent aux barons (qui conviennent aux barons : proposition subordonnée relative) ; des disques de pierre (de pierre : GN prépositionnel) ; les plus larges fossés (plus larges : adjectif au superlatif).
➔ LEÇON 2 Les déterminants Livre de l’élève, p. 262-263
Objectifs ■ Savoir
identifier les déterminants. le déterminant et le pronom per-
■ Distinguer
sonnel.
non encore défini : une (éléphante). c. Élément défini : aux (cornes), contraction, mis pour à les. Partie d’un ensemble : de l’(herbe), élision de voyelle, mis pour la.
J’observe
2. b. Possession : son (petit). c. Quantité précise : deux (gazelles). e. Renvoi à des éléments dont on parle : ces (animaux).
1. a. Éléments non encore définis : des (éléphants), une (nappe d’eau). b. Élément défini : l’(eau), élision de voyelle, mis pour la. Élément
3. Dans la phrase d, la série de noms gazelles, girafes, rhinocéros, éléphants ne comporte pas de déterminants car il s’agit d’une énumération.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
175
Je m’exerce @ a. l’ : article défini élidé. b. un : article indéfini ; de : article indéfini. c. des : article indéfini ; l’ : article défini élidé. d. des : article partitif. e. des : article indéfini ; aux : article défini contracté (mis pour à les). f. les : article défini ; des : article défini contracté (mis pour de les).
A a. ce-là : déterminant démonstratif composé ; cinq : déterminant numéral cardinal. b. l’ : article défini ; du : article défini contracté. c. sixième : déterminant numéral ordinal. d. son : déterminant possessif. e. du : article partitif ; un : article indéfini ; la : article défini. f. plusieurs : déterminant indéfini. g. quel : déterminant exclamatif. B a. Il ne reste plus de salade. b. Je n’ai pas trouvé de champignons dans la forêt. c. Il ne faut pas acheter de pain. d. Il ne s’est pas fait d’amis en vacances. C a. et c. : absence de déterminants car il s’agit de proverbes (valeur généralisante des noms abstraits). b. et d. : absence de déterminants car il s’agit d’énumérations. D a. les (chiens) : article défini ; les (bêtes) : article défini ; les (rassemblent), les (protègent) : pronoms personnels COD, 3e personne du pluriel. b. leur (chien) : déterminant possessif ; leur (fait) : pronom personnel COI, 3e personne du pluriel. c. ce (panneau) : déterminant démonstratif ; se (voit) : pronom personnel réfléchi, 3e personne du singulier. d. Le (chocolat) :
176
article défini ; le (boire) : pronom personnel COD masculin, 3e personne du singulier. e. La (gazelle) : article défini ; la (regarda) : pronom personnel COD féminin, 3e personne du singulier.
# a. Cet individu a pris la fuite après l’agression. b. Cette actrice a séduit rapidement le public. c. Ce héros de BD est devenu célèbre. d. Ces amies ne se quittent plus. e. Cet incendie a ravagé l’hôtel. f. Je n’oublierai pas cette aventure. g. Regardez ces bateaux à l’horizon ! h. Je ne reconnais pas cet homme. $ a. Faut-il prendre ce chemin-ci ou ce chemin-là ? b. Ces jours-ci, il a fait très beau. c. Cette année-là, nous étions partis en vacances sur la Côte d’Azur. d. À cet endroit-là, on voit la mer. % Une (gazelle) (2 fois), un (ongle) : articles indéfinis. Le (perron), la (dimension) : articles définis. Ses (oreilles), ses (cornes), ses (sabots), mes (chevilles), son (museau) : déterminants possessifs. Des (aiguilles) : article indéfini. Aux (genoux), du (brouillard) : articles définis contractés (mis pour à les et de le). Cette (créature) : déterminant démonstratif. & Proposition de texte. Une girafe était venue boire. Une girafe si belle et si tranquille, avec son long cou, son pelage tacheté, ses jambes fines et allongées. Cette merveilleuse créature, ayant senti ma présence, leva la tête pour me regarder.
➔ LEÇON 3 Le verbe Livre de l’élève, p. 264-265
Objectifs Identifier un verbe et son groupe. les modes personnels et impersonnels. ■ Distinguer les emplois d’être et avoir (auxiliaires ou sens plein). ■
■ Identifier
1er groupe). l. À quoi sert cet appareil (servir, 3e groupe) ?
A 1er groupe : défricher, labourer, semer, herser, repiquer, sarcler, faucher, moissonner, ramasser, raccommoder, cirer. 2e groupe : pétrir. 3e groupe : comprendre, battre, moudre, cuire, traire, faire (2 fois).
B Modes personnels : a. nous parcourrons
J’observe Série 1 Radicaux : a. mang-. b. all-. c. gém-. d. sort-. e. décev-. f. rend-. Terminaisons : a. -er (1er groupe). b. -er (3e groupe). c. -ir (2e groupe). d. -ir (3e groupe). e. -oir (3e groupe). f. -re (3e groupe). Série 2
(indicatif futur simple). c. il parcourut (indicatif passé simple). d. parcourons (impératif présent). f. que je parcoure (subjonctif présent). Modes impersonnels : b. [en] parcourant (participe présent). e. parcourir (infinitif présent).
C Être : a. sens plein (état). b. emploi d’auxiliaire. Avoir : c. sens plein (état). f. sens plein (possession). d et e. emploi d’auxiliaire. D Voix active : a. ont découvert. d. empoi-
Modes personnels : b : sortons, impératif présent, 1re pers. du plur. c. nous sortons, indicatif présent, 1re pers. du plur. d. que nous sortions, subjonctif présent, 1re pers. du plur.
Voix passive : b. a été découvert. c. est empoigné.
Modes impersonnels : a. sortir, infinitif présent. e. sortant, participe présent.
# Proposition de texte.
Phrases 3 1. a. Le sujet Le chien Buck fait l’action. b. Le sujet François subit l’action. 2. La voix passive utilise l’auxiliaire être.
Je m’exerce @ a. Nous fuyons la chaleur (fuir, 3e groupe). b. Cela ne vaut rien (valoir, 3e groupe). c. Il moud le café (moudre, 3e groupe). d. L’eau bout (bouillir, 3e groupe). e. Unissons nos forces (unir, 2e groupe). f. Il dort profondément (dormir, 3e groupe). g. Il dore au soleil (dorer, 1er groupe). h. Ouvrez la porte (ouvrir, 3e groupe). i. Ils durent rentrer (devoir, 3e groupe ; rentrer, 1er groupe). j. Les deux films durent deux heures (durer, 1er groupe). k. Il serre la vis (serrer,
gne.
Dans le jardin public, une famille finit de déjeuner sur l’herbe. La mère tient un bébé sur ses genoux, le père boit du café et la fillette choisit un fruit. Des enfants jouent à courir sur la pelouse tandis que des gens font de la barque sur le lac et que d’autres flânent ou se reposent sur un banc.
$ Un autre bruit vint de la colline, du côté du village, un bruit de chevaux lancés au galop. Presque au même moment, un coup de pistolet éclata du côté de la baie. C’était le signal du sauve-qui-peut, car les flibustiers se mirent aussitôt à courir dans toutes les directions, l’un du côté de la baie, l’autre obliquant à travers la colline, et ainsi de suite, si bien qu’en moins d’une minute il ne restait plus personne. Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor (1883), traduit de l’anglais par A. Bay © LGF (1961).
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 4 L’adjectif qualificatif Livre de l’élève, p. 266-267
Objectifs Identifier l’adjectif qualificatif. les degrés d’intensité et de comparaison (comparatif, superlatif). ■ Distinguer les fonctions épithète et attribut du sujet. ■
■ Identifier
J’observe Phrases 1 1. Intensité forte : c. très rapide. Intensité moyenne : b. assez rapide. Intensité faible : a. peu rapide. 2. Qualité par rapport à un ensemble : d. le plus rapide (superlatif relatif). Qualité dans l’absolu : c. très rapide (superlatif absolu). Phrases 2 Comparatif de supériorité : a. plus rapide que. Comparatif d’égalité : c. aussi rapide que. Comparatif d’infériorité : b. moins rapide que.
Je m’exerce @ a. Les adjectifs qualificatifs étranges et lumineux qualifient le nom phénomène. b. Les adjectifs qualificatifs belle et blanche et le participe adjectif glacée qualifient le nom étendue. c. L’adjectif qualificatif gracieuse et les participes adjectifs élégante et souriante qualifient le pronom sujet Elle mis pour le nom propre Blanchefleur. d. Les adjectifs qualificatifs vifs et rieurs qualifient le nom sujet yeux. A Adjectifs épithètes : b. délicieuse (qualifie le nom journée). c. petite (qualifie le nom fille). Adjectifs attributs : a. froide (qualifie le nom eau). c. triste (qualifie le nom fille). d. contente (qualifie le pronom Elle).
B a. assez bonne : degré d’intensité moyen. b. extrêmement sympathique : degré d’intensité fort. c. peu recommandable : degré d’intensité faible. d. vraiment trop salé : degré d’intensité fort.
C a. plus fort que : comparatif de supériorité. b. moins long que : comparatif d’infériorité. c. aussi grande que : comparatif d’égalité. d. meilleurs que : comparatif de supériorité de l’adjectif bon. e. pire que : comparatif d’infériorité de l’adjectif mauvais. D a. Ce garçon est plus timide que son frère. b. Votre devoir est moins réussi que le précédent. c. Ce trajet est aussi long par la route que par le train. d. Je suis moins patient que toi. e. Vos résultats sont meilleurs ce trimestre que le trimestre précédent. # a. extrêmement belle : superlatif absolu. b. la plus robuste des lances : superlatif relatif. c. l’or le plus beau : superlatif relatif. d. très courageux : superlatif absolu. $ Proposition de texte. Au premier plan sont alignés six poussins aussi petits et aussi jaunes les uns que les autres. Ils sont moins gros mais plus duveteux et plus mignons que le coq dressé en face d’eux avec sa crête aussi rouge que le sang et ses plumes blanches et grises. Bientôt ils seront aussi grands que lui.
% Il n’y avait personne dans les escaliers, sauf une fois, un gros chat tigré tapi dans le caniveau, qui mangeait des restes de viande dans une boîte de conserve rouillée. Le chat s’était aplati, les oreilles rabattues, et il avait regardé Mondo avec ses pupilles arrondies dans ses yeux jaunes. J. M. G. Le Clézio, « Mondo », dans Mondo et autres histoires (1978) © Gallimard.
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➔ LEÇON 5 Les pronoms personnels, possessifs et démonstratifs Livre de l’élève, p. 268-269
Objectifs Savoir identifier et utiliser les pronoms personnels, possessifs et démonstratifs. ■ Distinguer les pronoms personnels désignateurs et les pronoms représentants. ■ Distinguer le pronom personnel et l’article défini (le, la, l’). ■ Distinguer le déterminant démonstratif et le pronom personnel (ce, se). ■
J’observe 1. Pronoms désignant la personne qui parle : je ou j’, sujet (a, c, d) ; me, complément (b). Pronom désignant la personne à qui l’on parle : tu : sujet (a, b, d). 2. a : le remplace mon stylo. c. celui-ci remplace ce stylo ; en remplace des stylos. d. le remplace la proposition tu es désordonné. 3. b. Peux-tu me prêter le tien ? équivaut à : Peux-tu me prêter ton stylo ?
Je m’exerce
à mon mari : COI. ➙ Elle lui plaît. c. La dame : sujet ; les chevaliers : COD ; au château : CC de lieu. ➙ Elle les y invite. d. Pierre : sujet ; du gâteau : COD. ➙ Il en a mangé.
C a. le [sentier] : déterminant, article défini ; le [suivre] : pronom personnel COD, renvoie à le sentier. b. la [dame] : déterminant, article défini ; la [trouvait] : pronom personnel COD, renvoie à la dame. c. L’[anneau] : déterminant, article défini ; l’[enlevez] : pronom personnel COD, renvoie à l’anneau. d. leur [demandent] : pronom personnel COI, renvoie à les chevaliers ; leur [accorder] : pronom personnel COS, renvoie à Les deux jeunes femmes ; leur [aide] : déterminant possessif. D a. nos billets ➙ les nôtres. b. ton contrôle ➙ le tien. c. mes CD ➙ les miens. d. son anniversaire ➙ le sien. # a. Ils se (pronom personnel) sont bien amusés dans ce (déterminant démonstratif) parc d’attractions. b. Il a dit que ce (pronom démonstratif) serait vite fini mais il s’ (pronom personnel) est trompé. c. Ce (déterminant démonstratif) matin, s’ (pronom personnel) est tenu le conseil de classe. d. C’ (pronom démonstratif) est lui qui s’ (pronom personnel) est proposé.
@ a. Comment avez-vous voyagé ? – Nous
$ 1. Un roi avait un ménestrel qui l’amusait
avons voyagé en train. b. Mon chien a une nouvelle laisse : je l’ai achetée hier. c. Quel jour me rendras-tu visite ? d. Pourquoi n’as-tu pas posté ma lettre ? – Parce que je l’ai oubliée. e. Tu sais que je suis distraite. – Oui je le sais.
de ses récits. Celui-ci avait, une nuit, tant conté qu’il n’en pouvait plus et qu’il voulait aller dormir. Le roi ne le lui permit pas, l’invitant à conter encore et à dire une longue histoire ; puis il irait se reposer.
Pronoms désignant celui qui parle : nous (a) ; je (b, d, e), me (c). Pronoms désignant celui à qui l’on parle : vous (a) ; tu (c, d, e). Pronoms reprenant un élément déjà cité : l’ (b) reprend une nouvelle laisse ; l’ (d) reprend ma lettre ; le (e) reprend je suis distraite.
A Je, je, l’ (a), vous (a), eux (b) : pronoms personnels ; la sienne (c) : pronom possessif ; celle-ci, celle (b) : pronoms démonstratifs. B a. Cette élève : sujet ; sa leçon : COD. ➙ Elle la connaît parfaitement. b. Cette voiture : sujet ;
« Le Roi et le Conteur », dans Fabliaux, traduit de l’ancien français par G. Rouger © Gallimard, 1978.
2. l’ : pronom personnel COD, remplace un roi ; Celui-ci : pronom démonstratif sujet, remplace un ménestrel ; il (deux fois) : pronom personnel sujet, remplace le ménestrel ; le : pronom personnel COI, remplace aller dormir ; lui : pronom personnel COS, remplace le ménestrel ; l’ : pronom personnel COD, remplace le ménestrel. il : pronom personnel sujet, remplace le ménestrel ; se : pronom personnel COD, remplace le ménestrel.
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➔ LEÇON 6 Les pronoms relatifs Livre de l’élève, p. 270-271
Objectifs Identifier les pronoms relatifs et leur antécédent. ■ Identifier les fonctions grammaticales des pronoms relatifs. ■
J’observe Phrases 1 1. a. qui vient de me doubler ➙ la voiture vient de me doubler. b. que tu nous as servi ➙ tu nous as servi le plat. c. dont vous m’avez parlé ➙ vous m’avez parlé de ce livre. d. où je suis né ➙ je suis né dans la ville. 2. a. la voiture : sujet. b. le plat : COD. c. de ce livre : COI. d. dans la ville : complément circonstanciel de lieu. Phrases 2 Lequel est mis pour le groupe nominal antécédent le verre, au masculin singulier. Lesquels est mis pour le groupe nominal antécédent les verres, au masculin pluriel.
Je m’exerce @ a. pronom : où ; antécédent : le restaurant. b. pronom : qui ; antécédent : un taxi. c. pronom : qu’ ; antécédent : la voiture. d. pronom : laquelle ; antécédent : la voie. e. pronom : dont ; antécédent : l’itinéraire.
A a. L’endroit où je vis est très agréable. b. Il aime les chanteurs qui ont une belle voix. c. Je me souviens de ce dont tu m’as parlé. d. Le pneu que j’ai remplacé a encore crevé ! e. C’est ce à quoi il pensait.
B a. Elle porte un T-shirt sur lequel est cousu le logo de son club de judo. b. La partenaire avec laquelle elle s’entraîne est beaucoup plus forte qu’elle. c. Elle attend les prochaines com-
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pétitions pour lesquelles elle s’est bien préparée. d. Le match auquel j’ai assisté était passionnant.
C a. Je dois rendre les disques que j’ai empruntés. b. Ma voiture, qui était pourtant neuve, est tombée en panne. c. Les touristes admirent la tour Eiffel qui est illuminée. d. Les enquêteurs trouvèrent des indices, grâce auxquels ils ont pu résoudre l’affaire.
D a. que : COD du verbe nous apercevons. b. qui : sujet du verbe porte. c. où : complément circonstanciel de lieu de la locution verbale a lieu. d. à qui : COI du verbe avez parlé. # a. Elle mange une pomme dont elle a enlevé la peau. ➙ Elle a enlevé la peau d’une pomme. D’une pomme : complément du nom la peau. b. Le pirate dont il se méfie porte une jambe de bois. ➙ Il se méfie du pirate. Du pirate : COI du verbe se méfie. c. Le film dont je me souviens le plus est un film d’horreur. ➙ Je me souviens le plus du film. Du film : COI du verbe me souviens. d. Ce roman, dont l’auteur est Jules Verne, est un classique. ➙ L’auteur de ce roman est Jules Verne. De ce roman : complément du nom l’auteur. $ Proposition de texte. Les personnages ont construit un radeau sur lequel ils sont montés et qu’ils mettent à l’eau. La jeune fille qui porte un short est à la manœuvre. Un garçon accroupi, dont on ne distingue pas le visage, s’adresse à son compagnon qui pousse l’embarcation avec force.
% Qui (l. 3) : a pour antécédent la terre ; sujet du verbe se rapprochait. Où (l. 5) : a pour antécédent quelque place ; complément circonstanciel de lieu du verbe pourrait faire. Sur laquelle (l. 8) : a pour antécédent une bande de sable ; complément circonstanciel de lieu du verbe s’échouer.
➔ LEÇON 7 Les prépositions Livre de l’élève, p. 272-273
Objectifs Savoir identifier les prépositions. identifier les différents sens des prépositions et les compléments qu’elles introduisent. ■ Distinguer adverbe et préposition. ■
■ Savoir
J’observe Phrases 1 1. à la sœur : COI du verbe écrire. 2. de son ami : complément du nom sœur. 3. De Menton : CC de lieu du verbe écrire. Phrases 2 a. de Dijon : origine. b. de fer : matière. c. de confiture : contenu. Phrases 3 a. à la mer : direction. b. à midi : moment précis. c. à grandes enjambées : manière.
origine. e. Un verre d’eau : contenu. f. Il va au cinéma : lieu. g. Des dunes de sable : matière.
C a. Le train part à midi pile : CC de temps du verbe part. b. Cette tapisserie est d’une grande beauté : attribut du sujet cette tapisserie. c. Avez-vous parlé à votre professeur ? : COI du verbe avez parlé. d. Elle envoie un colis à son fils : COS du verbe envoie. e. Achète un sac de farine ! : complément du nom sac. f. Ce texte est facile à apprendre : complément de l’adjectif facile.
D a. Perceval arriva chez le roi après deux jours de chevauchée : préposition qui relie le GN CC de temps deux jours de chevauchée au verbe arriva. / Trois jours après, il quitta la cour : adverbe de temps. b. Le soleil brillait à l’extérieur : adverbe de lieu. / Ils sortirent à l’extérieur du palais : préposition reliant le GN CC de lieu du palais au verbe sortirent. c. Au-dessous de l’arbre coulait un ruisseau : préposition reliant le GN l’arbre au verbe coulait. / En dessous, s’étendait une prairie : adverbe de lieu. # Proposition de texte.
Je m’exerce @ a. préposition de, relie le GN sa réussite à l’adjectif fière. b. préposition de : relie le nom grenouilles au GN Ces cuisses. c. préposition de : relie le GN la table au GN un pied. d. préposition sur : relie le GN le Moyen Âge au GN un livre. e. préposition sur : relie le pronom nous au verbe compte. A a. Au-dessus des nuages, le soleil brille. b. Il chercha ses chaussures sous son lit. c. Elle regarde le ciel par la fenêtre. d. De tous les romans de cet auteur, lequel préfères-tu ? e. Il a atteint son but à force de persévérance. f. Mes DVD sont rangés dans ma bibliothèque à côté de mes livres. B a. Il est mort du choléra : cause. b. L’homme à l’oreille coupée : caractérisation. c. Un verre à eau : usage. d. Des saucisses de Strasbourg :
Des abeilles entrent dans la ruche posée sur une table. Un paysan bêche le sol avec une pelle. Un cerf est couché au bord de la rivière, à côté de l’éléphant.
$ a. Il est arrivé en retard : en est une préposition (qui ne remplace aucun terme). b. Des cerises, il en a trop mangé ➙ Il a mangé trop de cerises : en remplace le nom cerises, c’est un pronom. c. Il est sorti en courant : en est une préposition (qui ne remplace aucun terme). d. Des haricots verts, elle en mange volontiers… ➙ Elle mange volontiers des haricots verts : en remplace le GN des haricots verts, c’est un pronom ; …à condition qu’ils ne soient pas en conserve : en est une préposition (qui ne remplace aucun terme). e. Il a choisi un plat de poisson, mais en mangeant, il a failli avaler une arête : en est une préposition (qui ne remplace aucun terme).
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 8 Le sujet et l’attribut du sujet Livre de l’élève, p. 274-275
Objectifs Savoir identifier le sujet d’un verbe ainsi que sa classe grammaticale. ■ Savoir identifier l’attribut du sujet ainsi que sa classe grammaticale. ■ Distinguer le sujet, l’attribut, le COD. ■
J’observe Phrases 1 1. Le verbe s’accorde en nombre avec son sujet. 2. a. Le sujet est un nom propre. b. Le sujet est un GN. c. Le sujet est un infinitif. d. Le sujet est un pronom personnel. Phrases 2 1. Les verbes qui introduisent les attributs du sujet en orange sont des verbes d’état ou verbes attributifs (être, devenir, sembler, paraître). 2. a. et c. adjectifs qualificatifs (brillant est un participe présent employé comme adjectif). b. nom commun. d. groupe prépositionnel.
Je m’exerce @ a. Il : sujet pronom. b. Ce séjour : sujet GN. c. Grimper des parois vertigineuses : sujet groupe infinitif. d. Pierre : sujet nom propre ; qui : sujet pronom. e. La réussite de leur ascension : sujet GN. f. Skier hors-piste : sujet groupe infinitif. A a. Sujet de voulez : vous (pronom, inversé dans une phrase interrogative). b. Sujet de arrivera : la dépanneuse (GN, inversé après un CC en tête de phrase). c. Sujet de êtes : vous (pronom, non inversé) ; sujet de demanda : il (pronom, inversé dans une proposition incise). d. Sujet de espère : J’ (pronom, non inversé) ; sujet de sera : la dépanneuse (GN, non inversé) ; sujet de répondit : il (pronom, inversé dans une proposition incise). e. Sujet de s’inquiéta : il (pronom, inversé dans une proposition incise). N.B. : dans certains exemplaires du livre de l’élève, il faut supprimer la phrase f.
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B a. un magnifique pommier : sujet inversé du verbe était. b. un magnifique pommier : attribut du GN sujet l’arbre au fond du jardin. c. un magnifique pommier : COD du verbe admirait. d. délégués : attribut du pronom sujet nous. e. deux délégués : COD du verbe a élu. f. les deux délégués : sujet inversé du verbe entrèrent. g. les premiers nuages de fumée : sujet inversé du verbe parurent. h. les premiers nuages de fumée : sujet inversé du verbe paraître. i. un nuage de fumée : attribut du pronom sujet cela. C a. gris : adjectif qualificatif, introduit par le verbe sont. b. chimiste : nom commun, introduit par le verbe est. c. le tien : pronom possessif, introduit par le verbe est. d. de santé fragile : groupe prépositionnel, introduit par le verbe paraît. e. en Superman : nom propre, introduit par le verbe est déguisé. f. riche : adjectif qualificatif, introduit par le verbe est né. g. utile : adjectif qualificatif, introduit par le verbe est. h. une espèce en voie de disparition : GN, introduit par le verbe sont. i. fatigués : participe passé employé comme adjectif, introduit par la locution verbale ont l’air. D a. Mon voisin est dentiste. b. Mon vélo semble neuf. c. C’est ton ballon ? Oui, c’est le mien. d. Le jardin était entretenu. e. Mon projet est de partir. f. Le nom de cette ville est Mâcon. g. Aujourd’hui, elle paraît en forme.
# Proposition de texte. Le temps est beau. Assis devant la maison, deux hommes prennent le frais ; ils paraissent détendus. Une femme assise sur le muret semble pensive. Un chien se trouve devant la porte, il a l’air très gentil.
$ L’extrait comporte deux attributs du sujet : – presque blanc : groupe adjectival, attribut du sujet le ciel, introduit par le verbe d’état était ; – des icebergs debout sur l’eau : GN, attribut du sujet les rochers blancs, introduit par le verbe d’état semblaient. Remarque : éblouie est un participe passé conjugué avec l’auxiliaire être pour former le passé simple passif du verbe éblouir ; on ne peut parler d’attribut du sujet.
➔ LEÇON 9 Les compléments essentiels : objet, temps, lieu Livre de l’élève, p. 276-277
les compléments essentiels du verbe : complément d’objet, de lieu, de temps, de prix, de poids. ■ Distinguer COI et COS.
Indiens assis en rond : GN, COD ; s’enfuir : infinitif, COD. c. qu’il avait été imprudent : prop. complétive, COD. d. un coup de pied : GN, COD ; à Croc-Blanc : GN prépositionnel, COS. e. le : pronom personnel, COD. f. la louve : GN, COD ; l’ : pronom personnel, COD. g. à l’Indien : GN, COI.
J’observe
B a. le : COD du verbe apporte, reprend un
Objectifs ■ Identifier
1. On ne peut ni supprimer ni déplacer les compléments en couleur dans ces phrases. 2. a) Compléments construits directement : a. sa mère. c. la proie. e. qu’il peut chasser seul. b) Compléments reliés au verbe par une préposition : b. au vieux loup gris. c. au louveteau. d. à chasser. c. Verbes à deux compléments : c. apporte. d. apprend. 3. a) a. GN. b. GN prépositionnel. c. deux GN. d. GN prépositionnel et infinitif. e. proposition subordonnée complétive. b) a. Croc-Blanc l’accompagne. b. Croc-Blanc lui ressemble. c. Elle la lui apporte. d. Elle le lui apprend. e. Il le comprend. 4. f. une heure : exprime le temps. g. dans la forêt : exprime le lieu.
Je m’exerce @ a. le courrier : COD. b. à son père : COI. c. sa leçon : COD ; à une interrogation : COI. d. un but : COD ; aux adversaires : COI. e. son mât : COD ; à la course : COI. f. à skier : COI ; à une compétition : COI. Justification : les compléments construits directement sont COD. Ceux qui sont construits avec une préposition sont COI.
A a. de la forêt : GN prépositionnel, complément de lieu ; le torrent : GN, COD. b. des
café ; lui : COS du verbe apporte, reprend Marc. b. en : COD du verbe écoute, reprend la musique classique. c. y : COI du verbe ai pensé, reprend son anniversaire. d. lui : COS du verbe a préparé, reprend Antoine ; en : COD du verbe a préparé, reprend les œufs à la neige. e. le : COD du verbe apporte, reprend leur sac de sport ; leur : COS du verbe apporte, reprend Mes deux frères.
C a. un kilo de bonbons : COD ; un kilo : complément de poids. b. mille euros : complément de prix ; beaucoup d’efforts : COD. c. [à peine] une heure : complément essentiel de temps ; [encore] une heure : COD. d. à Madrid : complément essentiel de lieu ; Madrid : COD. D 1. et 2. Voir tableau page suivante.
# Proposition de texte. Les enfants préparent un gâteau. Ils cassent les œufs, versent le sucre et mélangent l’ensemble à la farine. Ils ont ajouté un peu de beurre et ils pétrissent la pâte obtenue.
$ 1. et 2. faire : infinitif, COI du verbe apprit ; le : pronom personnel, 3e personne du singulier, représente il (le louveteau), COD du verbe faisait rouler ; qu’il pouvait les saisir par l’oreille : proposition complétive, COD du verbe découvrit ; les dents : GN, COD du verbe desserrer ; les : pronom personnel, 3e personne du pluriel, représente les frères et sœurs, COD du verbe traîner.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
183
D 1. et 2. Verbes construits avec un COD seul a. penser quelque chose. Ex : Je le pense.
Verbes construits avec un COI seul
Verbes admettant deux constructions
a. penser à quelqu’un ou à quelque chose. Ex : Je pense à lui.
b. examiner quelque chose. Ex : Il a examiné ma candidature. c. annoncer quelque chose. Ex : Ces fleurs annoncent le printemps. d. refuser quelque chose. Ex : Il a refusé son invitation.
c. annoncer quelque chose à quelqu’un. Ex : Il lui a annoncé une bonne nouvelle. d. refuser de. Ex : Il refuse de partir.
d. refuser quelque chose à quelqu’un. Ex : Elle lui a refusé le passage.
e. se moquer de. Ex : Ne te moque pas de moi. f. offrir quelque chose. Ex : Cette ville offre plein de surprises.
f. offrir quelque chose à quelqu’un. Ex : Je lui ai offert un stylo.
g. réclamer quelque chose. Ex : Il réclame un dessert.
g. réclamer quelque chose à quelqu’un. Ex : Il m’a réclamé un dessert. h. s’emparer de. Ex : Il s’est emparé de l’affaire. i. obéir à. Ex : Le chien obéit à son maître.
j. souhaiter quelque chose. Ex : Je souhaite ton bonheur.
k. parler Ex : Je parle deux langues.
j. souhaiter quelque chose à quelqu’un. Ex : Je souhaite un bon anniversaire à mon frère. k. parler à quelqu’un. Ex : Je ne vous ai pas parlé.
l. perdre quelque chose. Ex : J’ai perdu ma montre. m. dépendre de quelqu’un. Ex : Cela ne dépend pas de moi.
184
k. parler de quelque chose à quelqu’un. Ex : Je parle de mes vacances à mes parents.
➔ LEÇON 10 Le complément d’agent dans la phrase passive Livre de l’élève, p. 278-279
Objectifs ■ Identifier
le complément d’agent. la transformation passive et active. ■ Distinguer le complément d’agent des autres compléments. ■ Effectuer
J’observe 1. Robinson est sujet, une sole est COD. 2. Dans la phrase passive, les places sont inversées : le groupe nominal une sole est placé devant le verbe à la voix passive. Le nom propre Robinson est placé après le verbe. Le COD une sole est devenu sujet du verbe à la voix passive. 3. Le nom complément Robinson est introduit par la préposition par dans la phrase à la forme passive. Il devient complément d’agent. 4. C’est l’auxiliaire qui a varié en passant à la voix passive : il passe du présent au passé composé et c’est lui qui marque le temps du verbe au passif : a (pêché) est devenu a été (pêchée).
Je m’exerce @ a. par Molière lui-même : nom propre introduit par la préposition par. b. par le roi : GN introduit par la préposition par. c. par le public : GN introduit par la préposition par. d. du clergé : GN introduit par la préposition de (contracté en du). e. par sa troupe : GN introduit par la préposition par.
A a. Le capitaine est admiré du jeune Jim (indicatif présent passif). b. L’île est entourée d’une barrière de corail (indicatif présent passif). c. Le bateau a été caché par le garçon (indicatif passé composé passif). d. Le trésor fut découvert par les pirates (indicatif passé simple passif). e. Les lingots d’or ne seront pas transportés par les hommes (indicatif futur simple passif).
B a. La tempête a détruit le navire (indicatif passé composé). b. La marée emportera les vêtements de Robinson (indicatif futur simple). c. Robinson surveillait les Indiens (indicatif imparfait). d. Robinson a sauvé Vendredi (indicatif passé composé). e. Robinson aperçoit un navire (indicatif présent).
C a. par l’ennemi : GN, complément d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est attaqué. b. par les souterrains : GN, CC de lieu du verbe à l’indicatif passé composé actif sont passés. c. par le feu : GN, complément d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est détruit. d. par le vent : GN, complément d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est propagé. e. par les fenêtres : GN, CC de lieu du verbe à l’indicatif passé composé actif sont rentrés. D a. de tout le personnel du zoo : complément d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est connu. b. de jour comme de nuit : CC de temps du verbe à l’infinitif présent passif être appelé. On peut le remplacer par pendant le jour comme pendant la nuit. c. du directeur : complément d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est appréciée. d. de Paris : CC de lieu (origine) du verbe à l’indicatif présent passif est envoyé. On peut le remplacer par depuis Paris. e. des autorités : complément d’agent du verbe à l’indicatif présent passif est redoutée. # 1. Le sujet est indéterminé. Il est inconnu (a), pas précisé dans un règlement (b) ou évident (c et d). 2. a. Si on t’attaque, cours vite te cacher ! b. Les élèves doivent justifier leurs absences. c. Tu as mangé tout le gâteau. d. Le contrôleur a contrôlé nos billets à l’arrivée.
$ Proposition de texte. Ce sont les vendanges. Les raisins sont cueillis à la main par les vendangeurs. Ils sont ensuite triés et rangés dans des cartons. Les cartons sont ramassés et déposés dans une charrette tirée par deux chevaux. Les raisins seront ensuite vendus puis dégustés par petits et grands. % Deux verbes à la voix passive dans le texte : fut faite, être attirée. Réécriture à la forme active : – C’est alors qu’une utile découverte fut faite par Gordon. ➙ C’est alors que Gordon fit une utile découverte. – Son attention venait d’être attirée par un arbrisseau très touffu, à feuilles peu développées. ➙ Un arbrisseau très touffu, à feuilles peu développées, venait d’attirer son attention.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 11 Le groupe nominal et ses expansions Livre de l’élève, p. 280-281
Objectifs Identifier les expansions du groupe nominal : adjectif, groupe nominal prépositionnel et proposition relative. ■ Reconnaître la fonction de ces expansions. ■ Distinguer les rôles déterminatif et explicatif (non indispensable au sens) des expansions du nom. ■
J’observe 1. Le nom noyau commun à tous les GN est fleur. Les mots qui complètent le nom noyau sont : a. belle (adjectif). b. jaune (adjectif). c. de montagne (groupe nominal prépositionnel). d. qui sent bon (proposition relative). 2. L’épithète peut se situer avant (a) ou après (b) le nom. 3. Le complément du nom est introduit par une préposition (ici : de). 4. La proposition relative est introduite par un pronom relatif (ici : qui).
qu’il vient de cueillir (adjectif, GN, proposition relative).
B a. à col roulé : groupe prépositionnel, complément du nom pulls. b. rouge : adjectif épithète, complète le nom chemise. c. qui est fort bien coupé : proposition relative, complète le nom costume. d. blanc : adjectif épithète, complète le nom pantalon. e. sans sucre : groupe prépositionnel, complément du nom café. f. de Laurent : nom propre, complète le nom voiture. C a. L’équipe de Monaco a gagné le match. b. Nous avons profité de cette journée d’été. c. Le hibou est un oiseau de nuit. d. La vie de la ville ne lui convient pas. e. Les réserves de pétrole diminuent. f. La bibliothèque du département est ouverte le mardi matin. g. La région de Marseille est très touristique.
D a. un animal aquatique. b. une revue trimestrielle. c. un bruit imperceptible. d. un chevalier invincible. e. un danger invisible. f. une histoire inimaginable. g. une cause indéfendable. # a. Un seul homme a réussi cette épreuve.
Je m’exerce @ a. noir : adjectif épithète, information supplémentaire. b. de ma cousine : groupe nominal prépositionnel, détermine le nom (information indispensable au sens). c. qui a faim : proposition relative, information supplémentaire (relative explicative). d. grand : adjectif épithète, information supplémentaire ; de croquettes : groupe nominal prépositionnel, information indispensable au sens. e. beaux et noisette : adjectifs épithètes, information supplémentaire.
A a. J’aime le pain frais du boulanger qui a une belle couleur dorée (adjectif, GN, proposition relative). b. Elle porte des petites lunettes de vue qui lui vont très bien (adjectif, GN, proposition relative). c. J’ai vu un magnifique spectacle de marionnettes que l’on m’avait recommandé (adjectif, GN, proposition relative). d. Il [lui] offre un beau bouquet de muguet
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Il n’avait pas d’amis : c’était un homme seul. b. Jean Vilar était un grand acteur. Pour jouer ce rôle de géant, il me faut un acteur grand. c. Cette triste personne a trempé dans des affaires louches. C’est une personne triste qui a connu beaucoup de malheurs. d. J’ai retrouvé une vieille amie d’enfance. Nicole est une amie, vieille certes, mais très dynamique.
$ Proposition de texte. Au milieu d’un parc ombragé, se cache une maison de pierre dont on peut seulement voir le toit de tuiles roses et les cheminées de brique. D’épais arbustes et des plantes grimpantes cachent ses murs. Au premier plan, s’épanouit un massif de fleurs jaunes et roses. Au fond, se dresse une haie de conifères derrière laquelle on distingue la lisière d’une forêt. % 1. Les noms sont en gras, leurs expansions sont soulignées. Entre les bouleaux et les hêtres s’ouvraient parfois de petites clairières, où les rayons du
soleil pénétraient à flots. Des fleurs sauvages y mêlaient leurs fraîches couleurs à la verdure des arbrisseaux et du tapis d’herbe. 2. Adjectifs épithètes : petites (épithète du nom clairières), sauvages (épithète du nom fleurs), fraîches (épithète du nom couleurs). Groupes nominaux prépositionnels compléments de nom : du soleil (complément du nom rayons), des arbrisseaux (complément du nom verdure), du tapis d’herbe (complément du
nom verdure), d’herbe (complément du nom tapis). Proposition relative : où les rayons du soleil pénétraient à flots (complète le nom clairières). 3. Expansions d’expansions : du soleil (groupe prépositionnel, expansion du nom rayons à l’intérieur de la proposition relative) ; d’herbe (groupe prépositionnel, expansion du nom tapis ; tapis étant une expansion du nom verdure).
➔ LEÇON 12 Les compléments circonstanciels Livre de l’élève, p. 282-283
Objectifs ■ Identifier
les compléments circonstanciels en utilisant les critères de déplacement et d’effacement. ■ Identifier les circonstances exprimées. ■ Identifier les classes grammaticales des compléments circonstanciels.
J’observe 1. a. À Cannes : complément circonstanciel de lieu (groupe nominal prépositionnel) ; Comme un miroir : CC de comparaison (groupe nominal prépositionnel). b. En raison du mauvais temps : CC de cause (groupe nominal prépositionnel) ; aujourd’hui : CC de temps (adverbe). c. Pour aller plus vite : CC de but (groupe infinitif prépositionnel) ; en tirant sur les cordages : CC de manière (gérondif). 2. On peut déplacer ces compléments. Ex : Aujourd’hui, en raison du mauvais temps, nous n’avons pas pu sortir.
Je m’exerce @ a. Il n’est pas venu au chalet en raison de la neige. b. Elle est partie à la campagne parce qu’elle a été invitée par des amis. c. Hier il m’a donné l’information que j’attendais par courrier électronique. d. Pour préserver la
nature, il n’utilise plus de sacs en plastique depuis novembre. e. Il m’a parlé très aimablement.
A a et c. CC de temps, déplaçables et supprimables : [Demain], nous irons pique-niquer ; [Aujourd’hui], notre professeur n’est pas venu. b, d et e. Compléments essentiels, non déplaçables et non supprimables : *L’entrevue a duré. *Elle habite.*Ce livre coûte.
B a. Il trace un cercle avec son compas (moyen). b. Il a acheté de la farine et des œufs pour faire un gâteau (but). c. La voiture s’arrêta sur le bord de la route en raison d’un pneu crevé (cause). d. Le skieur descend la piste comme un bolide (comparaison). e. Il part en voyage en Italie (lieu).
C a. Elle n’a pas terminé son devoir en raison de sa lenteur (cause). b. Il a eu mal à la gorge au point de ne plus pouvoir parler (conséquence). c. Elle prend sa voiture pour aller plus vite (but). d. Le petit chat était léger comme une plume (comparaison). e. Il la salua avec élégance (manière). D a. de mon bureau : CC de lieu. b. À la montagne : CC de lieu. c. de froid : CC de cause. d. À cet instant précis : CC de temps. e. à en pleurer : CC de conséquence. f. d’un ton blessant : CC de manière. g. De ce promontoire : CC de lieu.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
187
# Proposition de texte. Dans leur 4x4 (CC de lieu), les deux couples partirent pour faire un safari (CC de but) en Zambie (CC de lieu). En roulant dans la savane (CC de temps), ils virent trois éléphants qui mangeaient de l’herbe et buvaient de l’eau avec leur trompe (CC de moyen). Grâce à cette rencontre (CC de cause), ils purent rapporter de belles photos à leurs enfants.
$ Compléments de lieu (8) : dans une auberge (GN prépositionnel), assez loin de là (groupe adverbial prépositionnel), du côté des
docks (GN prépositionnel), sur la goélette (GN prépositionnel), le long des quais (GN prépositionnel), ici (adverbe), là (adverbe), au-dessus de ma tête (GN prépositionnel). Complément de but : pour surveiller les travaux (groupe infinitif prépositionnel). Complément de temps : en travaillant (gérondif). Complément de manière : à mon grand plaisir (GN prépositionnel). Complément de comparaison : que des fils de toile d’araignée (GN).
➔ LEÇON 13 Les types de phrases Livre de l’élève, p. 284-285
Objectifs ■ Identifier
les types de phrases ainsi que leur valeur expressive et savoir les employer. ■ Savoir transposer une phrase d’un type à un autre. ■ Identifier les interrogations totales et partielles. ■ Identifier les classes grammaticales des mots interrogatifs.
J’observe 1, 2 et 3. a. Comment Croc-Blanc peut-il être un chien-loup ? Phrase interrogative qui pose une question, ponctuée par un point d’interrogation. b. Son grand-père était un loup et sa grand-mère une chienne. Phrase déclarative qui donne une information, ponctuée par un point. c. Comme c’est étonnant ! Phrase exclamative qui exprime un sentiment (ici l’étonnement), ponctuée par un point d’exclamation. d. Lis ce roman pour découvrir les aventures de Croc-Blanc. Phrase injonctive qui donne un ordre ou un conseil, ponctuée par un point.
Je m’exerce @ a. phrase interrogative. b. phrase déclarative. c. phrase interrogative. d. phrase injonc-
188
tive. e. phrase exclamative. f. phrase exclamative.
A a. Est-ce qu’il achètera une voiture ? ou Achètera-t-il une voiture ? b. Est-ce qu’elle passe ses vacances à Cabourg ? ou Passe-t-elle ses vacances à Cabourg ? c. Est-ce que le train est enfin arrivé ? ou Le train est-il enfin arrivé ? d. Est-ce qu’elle est prête à partir ? ou Est-elle prête à partir ?
B a. Pourquoi le téléviseur est-il envoyé au service après-vente ? b. Où demeuret-elle ? c. Quand rentre-t-il du travail ? d. Comment vient-elle au collège ? e. Combien ce livre vaut-il ? C a. Quel : déterminant interrogatif. b. Où : adverbe interrogatif. c. Lequel : pronom interrogatif. d. Pourquoi : adverbe interrogatif. e. Quelle : déterminant interrogatif. f. Qui : pronom interrogatif. g. Qu’ : pronom interrogatif.
D a. Type interrogatif. b. Mode subjonctif et point d’exclamation. c. Mode infinitif. d. Mode impératif. e. Type déclaratif, temps indicatif futur simple. f. Type déclaratif, temps indicatif présent et point d’exclamation.
# a. Interrogation partielle (porte sur l’attribut du sujet). b. Interrogation totale (réponse par oui ou par non). c. Interrogation partielle
(porte sur le CC de lieu). d. Interrogation partielle (porte sur le sujet). e. Interrogation totale (réponse par oui ou par non).
$ a. Quelle boisson désirez-vous ? b. Quels animaux avez-vous vus au zoo ? c. Quel zoo avez-vous visité ? d. Quelles bouteilles sont recyclables ?
% Proposition de dialogue. Anna : J’ai envie de voir un film drôle. Qu’est-ce que vous me conseillez ? Ninon : Va voir Bienvenue chez les Ch’tis avec Dany Boom. Qu’est-ce que j’ai ri ! Solène : Oh oui ! Je l’ai vu aussi ! C’est vrai, tu ne seras pas déçue ! On y rit du début à la fin ! Anna : Je sais que ce film a eu du succès mais
je n’ai pas eu l’occasion de le voir. C’est l’histoire d’un fonctionnaire qui est muté dans une petite ville du Nord je crois ? Ninon : Oui, il y a plein de situations comiques inspirées du langage ch’ti. Tiens, si on allait revoir ce film avec toi ?
& Réplique 1 (Léandre) : type déclaratif (deux propositions). Réplique 2 (Scapin) : type exclamatif (Ah !) ; type interrogatif (interrogation totale). Réplique 3 (Léandre) : type injonctif. Réplique 4 (Scapin) : type interrogatif (interrogation totale). Réplique 5 (Léandre) : type déclaratif. Réplique 6 (Scapin) : type déclaratif. Réplique 7 (Léandre). type exclamatif.
➔ LEÇON 14 Les formes de phrases Livre de l’élève, p. 286-287
Objectifs ■ Identifier
et utiliser les formes affirmative et négative ; active et passive. ■ Savoir transposer une phrase d’une forme dans l’autre. ■ Combiner types et formes de phrases.
J’observe Phrases 1 1. L’adverbe de négation commun à toutes les phrases est ne. 2. Les autres mots qui marquent la négation sont : pas, aucun, ni… ni, jamais. 3. a. Croc-Blanc est libre. b. Il a un ami. c. Il joue avec les enfants et avec les chiots. d. Il sort toujours / quelquefois du camp.
2. Dans la phrase a, c’est l’agent (le louveteau) qui est mis en valeur. Dans la phrase b, c’est le patient (le chien) qui est mis en valeur.
Je m’exerce @ a. Non, le bateau n’a pas coulé. b. Non, il n’est plus le capitaine. c. Non il ne prend jamais / plus son billet à l’avance. d. Non, personne n’est monté à bord. e. Non, le marin n’a rien vu à l’horizon. A a. Il est toujours bien coiffé. b. Elle lit encore. c. Quelqu’un est arrivé. d. Il a vu quelque chose. / Il a tout vu. e. Il a acheté quelque chose pour le dîner. / Il a tout acheté pour le dîner. f. Elle se lève toujours / quelquefois de bonne heure. g. Elle boit du thé et du café.
B a. Ces loups ne vivent qu’au pôle Nord.
Phrases 2 1. Dans la phrase a de forme active, le louveteau fait l’action et le chien la subit. Dans la phrase b de forme passive, agent et patient sont identiques mais n’occupent pas la même place dans la phrase.
b. Le traîneau n’est tiré que par dix chiens. c. Pour les diriger, le conducteur n’utilise que son fouet et sa voix.
C a. Ces joueurs n’ont-ils pas fait un pari ? b. Ne prépare-t-elle pas sa valise ? c. Son mari
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ne l’accompagnera-t-il pas ? d. Les vacances ne furent-elles pas délicieuses ?
D Dans ces phrases à la forme passive, le GN représentant le patient est mis en valeur. a. Un concours d’échecs est mis en valeur. Forme active : Le collège avait organisé un concours d’échecs. b. La médiathèque est mis en valeur. Forme active : Le maire inaugurera bientôt la médiathèque. c. Un cimetière gallo-romain est mis en valeur. Forme active : Les ouvriers de ce chantier ont découvert un cimetière gallo-romain. d. Un python est mis en valeur. Forme active : On a trouvé un python dans un sac à l’aéroport d’Orly.
# Dans ces phrases à la forme active, le GN représentant l’agent est mis en valeur. a. Un ouragan est mis en valeur. Forme passive : De nombreux dégâts ont été causés en Inde par un ouragan. b. Le gouvernement est mis en valeur. Forme passive : Un débat public sur la pollution est organisé par le gouvernement. c. La télévision est mis en valeur. Forme passive : Une campagne sur la protection de la nature sera diffusée par la télévision. d. La France est mis en valeur. Forme passive : De nombreux touristes sont accueillis chaque année par la France.
$ Proposition de texte. Croc-Blanc, dressé sur une pierre, regarde au loin et ne voit que les cahutes des Indiens. Ce chien-loup n’est ni docile comme un chien, ni sauvage comme un loup. Solitaire, il ne fréquente pas les chiens car il se méfie d’eux. Il a été abandonné par sa mère et trahi par les hommes. Il sera recueilli par un homme qui l’apprivoisera. % 1. Les phrases ou propositions négatives du texte sont en gras. Les négations sont soulignées. a. Il ne fraternisait pas avec les autres chiens et ceux-ci évitaient soigneusement de se trouver sur son passage. b. Il n’avait appris qu’à combattre et les épanchements amicaux n’étaient pas son fort. c. Solitaire, taciturne, il ne fréquentait ses semblables qu’à l’heure du repas. d. Ce que les chiens faisaient entre eux ne le concernait pas. e. Il n’intervenait jamais dans leurs disputes, ne se mêlait jamais à leurs querelles. 2. Négations restrictives : b. n’… qu’… c. ne… qu’… 3. Le portrait de Croc-Blanc ainsi tracé est celui d’un louveteau sauvage et asocial qui se tient en retrait et ne se mêle en aucune façon à la vie des chiens qui constituent un danger pour lui. Il se fait ainsi respecter et il évite de risquer sa vie.
➔ LEÇON 15 La phrase complexe : la juxtaposition et la coordination Livre de l’élève, p. 288-289
Objectifs ■ Identifier
J’observe les phrases simples et les phrases
complexes. ■ Savoir délimiter les propositions d’une phrase complexe. ■ Identifier les propositions juxtaposées et coordonnées et les outils de liaison utilisés : outils de la juxtaposition (ponctuation) et de la coordination (conjonctions). ■ Connaître la valeur des principaux outils de coordination.
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1. La phrase a n’a qu’un verbe : c’est une phrase simple. Les deux autres (b et c) possèdent deux verbes : ce sont des phrases complexes. 2. Dans la phrase b, les deux parties de la phrase sont reliées par une ponctuation (ici par les deux-points) : ce sont des propositions juxtaposées. Dans la phrase c, les propositions sont reliées par une conjonction de coordination (ici car) : ce sont des propositions coordonnées.
Je m’exerce
neur ne le sélectionnera donc pas. e. Mon fils va entrer au CP, il ne lit ni n’écrit encore.
@ Les phrases a, d et f sont des phrases simples (un seul verbe conjugué). Les phrases b, c et e sont des phrases complexes (deux ou trois verbes conjugués).
D Proposition de texte.
A Les propositions sont délimitées par un trait (/). L’outil de liaison est en gras. a. Ivan descendit de son cheval / car son adversaire était à terre (propositions coordonnées par la conjonction de coordination car). b. Au Moyen Âge, les ponts étaient très rares : /on traversait les rivières à gué (propositions juxtaposées par les deux-points). c. Les armures étaient très lourdes, / donc les chevaliers se déplaçaient lentement (propositions coordonnées par la conjonction de coordination donc). d. Ivan arriva à la cour, / il raconta ses aventures (propositions juxtaposées par la virgule). B a. Les comédiens finissent de jouer ; le rideau tombe, se relève, la troupe salue le public. b. La fête au château s’annonce magnifique : les dames sont belles et élégantes, les chevaliers sont prêts pour le tournoi. c. Le lion s’avance vers nous, rugit, s’éloigne enfin. d. La nuit arriva, le chevalier ne dormait pas : il était en proie à de grands tourments. Le point-virgule de la phrase a sépare deux ensembles d’actions qui se succèdent : le jeu et les saluts des acteurs. Les deux-points de la phrase b annoncent une énumération (addition). Les deux-points de la phrase d annoncent une explication. C a. Ma voiture est vieille, mais elle est toujours en bon état. b. Il est arrivé dernier car son pneu arrière a crevé. c. Le navire quitta le quai, s’éloigna, et se dirigea vers le large. d. Il est petit mais au basket il faut être grand : l’entraî-
Deux chevaliers vêtus de noir s’affrontent. Chacun a une lance solide. Ils percent les écus, déchirent les hauberts, assènent des grands coups mais aucun d’eux ne recule. À la fin, le chevalier au bouclier bleu fracasse le heaume et fend le crâne de l’autre.
# Les propositions sont délimitées par des traits et les outils de liaison sont en gras. – Il revint à grand’peine jusqu’au château de Carhaix / et fit appareiller ses plaies : deux propositions indépendantes coordonnées par la conjonction de coordination et (addition). – Les médecins vinrent en nombre, / mais nul ne sut le guérir du venin, / car ils ne le découvrirent même pas : trois propositions indépendantes : première et deuxième coordonnées par la conjonction de coordination mais (opposition) ; deuxième et troisième coordonnées par la conjonction de coordination car (cause). – Ils ne surent faire aucun emplâtre pour attirer le poison au-dehors ; / vainement ils battent /et broient leurs racines, / cueillent des herbes, / composent des breuvages / : Tristan ne fait qu’empirer, / le venin s’épand par son corps, / il blêmit / et ses os commencent à se découvrir : neuf propositions indépendantes : première et deuxième juxtaposées par un point-virgule ; deuxième et troisième coordonnées par la conjonction de coordination et (addition) ; troisième, quatrième et cinquième juxtaposées par deux virgules ; sixième juxtaposée aux précédentes par deux-points (explication) ; sixième, septième et huitième juxtaposées par deux virgules ; neuvième coordonnée à la huitième par la conjonction de coordination et (addition).
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 16 La phrase complexe : la subordination Livre de l’élève, p. 290-291
Objectifs ■ Savoir
identifier une proposition subordonnée. ■ Savoir distinguer les différents outils de subordination. ■ Reconnaître des propositions subordonnées juxtaposées ou coordonnées entre elles ou dépendant d’autres propositions subordonnées.
J’observe 1. Les propositions subordonnées dépendent des propositions principales suivantes : a. Le chevalier arrive au pied du château. b. Le chevalier comprend. c. il se dirige vers le monastère. 2. Ces propositions subordonnées sont introduites par le pronom relatif qui (a), les conjonctions de subordination qu’ (b) et quand (c).
Je m’exerce @ Les propositions subordonnées sont en gras et les outils de subordination sont soulignés. a. Éva pense que sa tarte est réussie. b. La pâte est succulente car les ingrédients sont de première qualité. c. Comme les fruits étaient bien mûrs, il était inutile de rajouter du sucre. d. La tarte est cuite : nous allons la déguster. e. Nous remercions la cuisinière qui est ravie. Les propositions a, c et e comportent les outils de subordination que (a), comme (c), qui (e). La phrase b contient une proposition coordonnée par car ; la phrase d contient une proposition juxtaposée à une autre par un deuxpoints.
A Les propositions subordonnées sont en gras et les outils de subordination sont soulignés. a. L’alpiniste gravit cette falaise qui mène au sommet. b. Ce judoka sait qu’il doit donner le meilleur de lui-même au combat. c. Le deuxième coup que reçoit le boxeur le met
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K.-O. d. Lorsqu’elle nage le crawl, elle arrive toujours la première.
B a. La lumière du jour diminue parce que le soleil se couche. b. Il vit un navire qui se dirigeait droit sur l’île. c. Les enfants ramassent les coquillages que la mer a laissés sur le sable. d. La plage où nous nous baignons est magnifique.
C a. Les légumes que j’ai plantés poussent vite. b. Dès qu’il arrive, il se met au travail. c. Bien qu’il y ait du soleil, les températures sont fraîches. d. L’entreprise où je travaille est en pleine croissance. e. Il est parti rapidement parce qu’il était en retard.
D a. Lorsque la famille partait au supermarché, la mère faisait la liste des courses. b. Son père, qui venait de régler la caissière, poussa le caddy jusqu’à la voiture. c. À l’instant même où il remplissait le coffre, il renversa un sac. d. Quand ils arrivèrent enfin à la maison, ils déposèrent toutes les provisions dans l’entrée.
# Proposition de texte. Quand le match fut terminé et leur victoire annoncée, les joueurs de notre équipe qui avaient gagné se mirent à hurler de joie. Ils étaient très heureux parce qu’ils avaient pris leur revanche sur la dernière rencontre avec leurs adversaires. Ou bien : Quand notre équipe de foot a marqué un dernier but, les joueurs ont hurlé de joie. Le goal et les défenseurs de l’équipe adverse étaient très dépités parce qu’ils n’avaient pas réussi à assurer une défense efficace. Notre équipe, qui était la meilleure, a gagné le match avec un score de trois buts à un.
$ Les propositions subordonnées sont en gras et les outils de subordination sont soulignés. « Demain je mourrai d’une mort honteuse, brûlée à cause de la haine qu’on vous porte. – Jamais, par Dieu, je ne permettrai qu’on vous fasse le moindre mal ! Tant que je serai vivant, vous ne mourrez pas ! Vous pouvez compter
sur moi demain, car je mettrai ma vie en jeu pour vous libérer. Mais ne dites à personne qui je suis. Je veux que mon nom reste inconnu de tous. » D’après Chrétien de Troyes, Yvain, le Chevalier au lion (vers 1170), adapté par A.-M. Cadot-Colin © Librairie Générale Française (2006).
Classe des outils de subordination : qu’ (que) : pronom relatif ; qu’ (que) : conjonction de subordination ; tant que : conjonction de subordination ; qui : pronom interrogatif ; que : conjonction de subordination. Attention : la proposition introduite par car est coordonnée et non subordonnée.
➔ LEÇON 17 Les propositions subordonnées relatives et conjonctives Livre de l’élève, p. 292-293
B a. Elle traverse un bois sans lumière.
Objectifs ■ Savoir
identifier et employer les propositions subordonnées relatives et les propositions subordonnées conjonctives complétives. ■ Savoir reconnaître les fonctions de ces subordonnées. ■ Savoir identifier une proposition relative sans antécédent.
J’observe
b. L’avion à destination de Rome décolle. c. Il a un humour irrésistible. d. Elle boit du thé au lait. e. Il a découvert un manuscrit inconnu.
C a. La météo annonce (déclaration) qu’il pleuvra. b. Je regrette (regret) que ce magasin soit fermé. c. Elle demande (volonté) que son achat soit remboursé. d. Il croit (pensée) que ce projet est possible. e Croc-Blanc se souvenait (pensée) que les chiens l’avaient mordu.
D Propositions subordonnées relatives : les
Phrases 1 1 à 3. a. que : pronom relatif, a pour antécédent le nom avion. c. qui : pronom relatif, a pour antécédent le nom appareil. c. dont : pronom relatif, a pour antécédent le nom train. d. Qui : pronom relatif, n’a pas d’antécédent. Phrases 2 1. La subordonnée conjonctive complète le verbe attendons. 2. On peut remplacer la proposition conjonctive par un groupe nominal COD : Nous attendons le décollage de l’avion.
Je m’exerce @ a3, b4, c2, d1. A a. Qui ne cherche rien n’a rien. b. Qui peut le plus peut le moins. c. Qui se ressemble s’assemble. d. Rira bien qui rira le dernier. e. Qui vole un œuf vole un bœuf.
pronoms relatifs complètent les noms antécédents soulignés. a. J’attends le plat que j’ai commandé. e. Vendredi était lassé par les ordres que lui donnait Robinson. Propositions subordonnées complétives : elles complètent les verbes soulignés. b. Il attend que le train de Londres arrive. c. Ils ont appris que le professeur était absent. d. Il aimerait que je vienne le voir.
# Proposition de texte. Sur la photographie, on voit qu’un homme accompagné de son chien regarde la rivière qui coule à ses pieds. On voit aussi qu’une femme peint le paysage qui est sous ses yeux. On imagine que cet homme rêve à des souvenirs de jeunesse et que cette femme a une belle galerie de peinture ou qu’elle accrochera simplement son tableau chez elle.
$ a. Les cultivateurs souhaitent qu’il pleuve cette semaine. b. Sa mère veut qu’il prenne un
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manteau. c. Je crains qu’il ne fasse pas beau demain. d. Sa lettre précise qu’il arrivera dans trois jours. ➙ Les verbes de la proposition principale exprimant un souhait, une volonté, un doute ou un sentiment demandent le subjonctif dans la subordonnée. Ceux qui expriment une déclaration ou une certitude demandent l’indicatif dans la subordonnée.
% 1. Les deux subordonnées relatives (phrases 1 et 3) et la subordonnée complétive (phrase 2) sont en gras. Les mots complétés (noms et verbe) sont soulignés.
Il vit à quelques mètres de lui une demidouzaine de vautours qui l’observaient de leurs petits yeux rouges et cruels. Robinson
voulait mourir, les vautours l’avaient deviné, mais justement, il ne voulait pas que son corps fût déchiqueté par les charognards. Il se souvint du fond de la grotte où il avait passé de si bonnes heures. Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971) © Gallimard.
2. Phrase 1 : proposition subordonnée relative introduite par le pronom relatif qui, complète le nom antécédent vautours. Phrase 2 : proposition subordonnée complétive complément d’objet du verbe voulait qu’elle complète. Phrase 3 : proposition subordonnée relative introduite par le pronom relatif où, complète le nom antécédent grotte.
➔ LEÇON 18 Les propositions subordonnées interrogatives indirectes Livre de l’élève, p. 294-295
Objectifs ■ Distinguer
une phrase de type interrogatif et une proposition subordonnée interrogative indirecte. ■ Connaître les spécificités de la subordonnée interrogative indirecte (mots introducteurs, syntaxe, fonction). ■ Distinguer les propositions subordonnées interrogatives totales et partielles.
J’observe Phrases 1. Mots introducteurs : a. à quelle heure. b. si. c. ce que. Verbes complétés : a. demande. b. sais. c. raconte.
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2. a. À quelle heure arrivera-t-il ? b. Ce cadeau lui plaira-t-il ? ou Est-ce que ce cadeau lui plaira ? c. Qu’as-tu fait cet été ? ou Qu’est-ce que tu as fait cet été ? 3. Mots interrogatifs transformés en passant de la question directe à la proposition subordonnée interrogative indirecte : b. est-ce que devient si. c. qu’est-ce que ou que devient ce que. a. pas de différence pour à quelle heure. Ponctuation : point d’interrogation à la fin de la question / absence de point d’interrogation après l’interrogative indirecte. Place du sujet : le sujet est inversé dans les questions directes posées dans un niveau de langage soutenu. Il ne l’est pas dans les propositions interrogatives indirectes. Le sujet est repris dans les questions directes quand il n’est pas un pronom. Il ne l’est pas dans les subordonnées interrogatives indirectes.
D Propositions subordonnées interrogatives
Je m’exerce @ Les propositions interrogatives indirectes sont en gras. Les verbes complétés sont soulignés. a. Dis-moi où je pourrai trouver un cadeau pour Jean-Pierre. b. Je ne sais pas pourquoi il m’a posé cette question. c. Je ne t’ai pas demandé si tes vacances s’étaient bien passées. d. Elle cherche quelle robe elle mettra pour son anniversaire. e. Explique-moi ce que tu fais ici.
A a. Le magasin est-il ouvert demain ? Est-ce
que le magasin est ouvert demain ? ➙ Interrogation totale (réponse par oui ou par non). b. Que veux-tu (ou qu’est-ce que tu veux) regarder ce soir à la télévision ? ➙ Interrogation partielle (porte sur que). c. Où ai-je mis (ou où est-ce que j’ai mis) ma montre ? ➙ Interrogation partielle (porte sur où). d. Combien ont-ils (ou combien est-ce qu’ils ont) d’enfants ? ➙ Interrogation partielle (porte sur combien). e. Veux-tu (ou est-ce que tu veux) encore un peu de gâteau ? ➙ Interrogation totale (réponse par oui ou par non).
B a. J’aimerais savoir [comment il s’appelle ➙ son nom]. b. Peux-tu me dire [combien coûte ta voiture ? ➙ le prix de ta voiture]. c. Ils n’ont pas précisé [quand ils arriveraient ➙ la date (ou l’heure) de leur arrivée]. d. J’ignore [où se situe cette maison ➙ la situation (l’emplacement) de cette maison]. e. Il ne comprend pas [pourquoi il est tombé en panne ➙ la cause de sa panne].
C a. Je me demande où vous partez. b. Je me demande qui Julie a vu. c. Je me demande si vous avez saisi le problème. d. Je me demande comment il a appris la chose. e. Je me demande ce qui vous fait rire.
indirectes : a. Je me demande si nous n’avons rien oublié. c. Elle ne sait pas quand la marée va monter. e. …mais je ne me rappelle plus où elle se trouve. f. Tu ne devineras pas qui m’a téléphoné. Ces propositions complètent des verbes exprimant l’interrogation ou l’ignorance. Les autres mots en rose n’introduisent pas de subordonnée interrogative indirecte : b. Si le drapeau est vert, nous nous baignerons : proposition subordonnée circonstancielle de condition. d. Quand la mer est basse, les bateaux restent au port : proposition subordonnée circonstancielle de temps. e. Je connais une plage où on loue des bateaux : proposition subordonnée relative. g. Est-ce toi qui m’as téléphoné ? : proposition subordonnée relative.
# Propositions de questions. Dites-moi où se passe le roman d’Odile Weulersse, qui est le héros, combien il contient de personnages, quelles épreuves rencontre le Chevalier au bouclier vert, comment il les surmonte et enfin s’il arrive au bout de sa quête.
$ Les propositions subordonnées interrogatives indirectes sont entre crochets. Les mots interrogatifs sont en gras et les verbes complétés sont soulignés.
Un jour, je demandai à Vendredi [s’il fallait longtemps pour aller de l’île au continent], et [si, dans ce trajet, les canots ne périssaient pas souvent]. Il me répondit qu’il n’y avait point de danger [...]. Là-dessus, je m’informai de lui [comment je pourrais me rendre chez les hommes blancs]. Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719), traduit de l’anglais par J. Brécard © Hachette Livre (1993).
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➔ LEÇON 19 Les reprises nominales et pronominales Livre de l’élève, p. 296-297
Objectifs ■ Distinguer
les reprises nominales et les reprises pronominales. ■ Distinguer les différents types de reprises nominales : même nom, terme générique, synonyme, périphrase. ■ Distinguer les différents pronoms de reprise : personnel, démonstratif, possessif, relatif.
B a. Anne avait sorti son rouge à lèvres. Elle le remit dans son sac à main. b. J’ai peur des guêpes. Celles-ci provoquent chez moi une réaction allergique. c. Ce matin-là il reçut un paquet. Il l’ouvrit avec précaution. d. Ton frère s’appelle Alex. Le mien s’appelle Sacha. e. Il n’a pris qu’un kilo de farine au supermarché. J’y cours car il m’en manque deux kilos.
C a. La banquise est une étendue de mer
J’observe Les mots de reprise des noms en gras sont soulignés. Les procédés de reprise sont indiqués entre parenthèses. a. Un kangourou s’est échappé d’une réserve. L’animal (déterminant + terme générique) a été repéré. b. Des boas ont été volés dans un parc animalier. Ces reptiles (déterminant + terme générique) étouffent leur proie en s’enroulant autour d’elle (pronom). c. Un aventurier a traversé le Groenland à skis. Il (pronom) a parcouru cette région polaire (périphrase) en un mois. d. Il existe en Chine un hôpital pour soigner les tigres. Cet hôpital (déterminant + le même nom) est équipé d’appareils spécialisés.
Je m’exerce @ a. Nous avons lu en classe L’Île au trésor de Stevenson. Cet auteur est le maître du roman d’aventures. b. Les pétroliers transportent l’or noir. Ces bateaux sont immenses. c. Le tableau de ce peintre est exposé dans ma galerie. Cette œuvre mesure trois mètres de long. d. Le chevalier ne se sépare pas de son épée. Il donne même un nom à cette compagne fidèle. e. Le cheval est indispensable au chevalier. Il prend soin de sa précieuse monture. A a. Une nappe de pétrole a été repérée au large de l’Espagne. Le carburant provient d’un bateau qui a fait naufrage. b. Une émission est consacrée ce soir aux brise-glaces finlandais. Ces navires vont secourir des cargos prisonniers des glaces. c. Le taux de mortalité des abeilles atteint des records. La disparition de ces insectes pourrait avoir des conséquences graves.
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gelée. Ce désert blanc se forme pendant l’hiver polaire. b. La baleine fait partie des cétacés. Ce mammifère marin est l’un des plus gros animaux. c. Les automobilistes conduisent parfois trop vite. Ces conducteurs risquent des amendes. d. L’Islande est située au milieu de l’Atlantique. Cette île possède de nombreux volcans.
D Proposition de texte. Sur la photo, un vétérinaire soigne les yeux d’un chimpanzé qui est malade. Il met du collyre sous la paupière du grand singe d’Afrique sous le regard attentif de son frère. Ces anthropoïdes sont les animaux les plus proches des humains.
# Le froid de la nuit avait incité l’ourson à rechercher la tiédeur des énormes pattes de Thor, et il y était toujours niché, pleurnichant comme un bébé dans ses rêves. Thor finit par faire une chose qu’il n’avait encore jamais faite : il renifla doucement la petite boule de poils pelotonnée entre ses pattes et alla jusqu’à passer sa grosse langue rose sur le museau de l’ourson. Et Muskwa, qui rêvait peut-être de sa mère, se blottit plus étroitement que jamais. [...] Le grand grizzli était troublé. James Oliver Curwood, Le Grizzli (1916), traduit de l’anglais par N. Chassériau © Gallimard Jeunesse.
Reprises de Thor : Thor (nom propre), il (pronom personnel), il (pronom personnel), Le grand grizzli (groupe nominal, terme générique). Reprises de l’ourson : il (pronom personnel), la petite boule de poils (GN, périphrase), l’ourson (GN, terme générique), Muskwa (nom propre), qui (pronom relatif).
➔ LEÇON 20 Le discours rapporté : le discours direct Livre de l’élève, p. 298-299
B Synonymes : répondre et répliquer ; chu-
Objectifs ■ Savoir identifier les paroles rapportées au dis-
cours direct dans un récit. les marques spécifiques du discours direct. ■ Savoir insérer des paroles au discours direct dans un récit. ■ Connaître
J’observe 1. Interlocuteurs : Marion et sa mère sont les interlocutrices du dialogue. Pronoms représentant les interlocutrices : Marion emploie le pronom je (une fois) ; sa mère emploie les pronoms je (une fois) et tu (deux fois). 2. Place des guillemets : ils sont placés au début et à la fin du dialogue. Rôle des tirets : ils marquent chaque changement d’interlocuteur en début de ligne. 3. Place des trois verbes de parole : avant le dialogue (demanda) ; en incise après une phrase du dialogue (répondit) ; au milieu d’une phrase du dialogue (déclara). 4. Les temps des verbes du dialogue : présent (je peux, je préfère) ; passé composé (a donné) ; futur simple (tu ne rentreras pas). 5. Marques de l’oral : interjections (Ah non !, bon !) ; phrase elliptique (d’accord !) ; hésitation (points de suspension).
Je m’exerce @ a. Hier mes parents m’ont demandé : « Aimerais-tu passer tes vacances en Allemagne ? » b. Je leur ai répondu : « C’est une bonne idée. » c. « Comme cela, a ajouté ma mère, tu progresseras en allemand. » d. « Ce sera l’occasion de découvrir Berlin », a conclu mon père.
A a. « Par où est passé le Père Noël ?, s’étonne Lison, il n’y a pas de cheminée ! » b. Le professeur ne cesse de nous répéter : « Lisez ! » c. « Décidément, crie Manon, personne ne me comprend ! »
choter et murmurer ; crier et s’écrier ; appeler et interpeller ; demander et interroger.
C a. « Ce soir, le gagnant a remporté (passé composé) / remportera (futur simple) mille euros », a annoncé le présentateur du jeu télévisé. b. « C’est demain que les élèves délégués seront élus (futur simple passif) », a dit le professeur ce matin. c. « Lundi prochain, je passerai (futur simple) mon brevet des collèges ! » s’exclama Julie. D Voici le dialogue complété. « Tu ne m’as pas dit qui tu étais », dit-elle. Sa voix était comme une musique douce. « Je suis Mondo », dit Mondo. La petite femme le regardait en souriant. Elle semblait plus petite encore sur sa chaise. « Moi, je suis Thi Chin. » « Vous êtes chinoise ? » demandait Mondo. La petite femme secouait la tête. « Je suis vietnamienne, pas chinoise. » « C’est loin, votre pays ? » « Oui, c’est très très loin. » J. M. G. Le Clézio, « Mondo », dans Mondo et autres histoires (1978) © Gallimard Jeunesse.
# Proposition de dialogue. « Pourquoi rentres-tu si tard ? me demanda ma mère. – Euh je n’ai pas regardé l’heure, bredouillai-je. – Tu as pourtant une montre ! répliqua ma mère. – Oui, admis-je, mais Hugo et moi étions trop absorbés par le nouveau jeu vidéo... – Bon, s’exclama ma mère, mais que cela ne se reproduise plus ! »
$ 1. Il y a trois interlocuteurs dans ce dialogue : Cross (deux répliques), Briant (deux répliques) et Doniphan (une réplique). 2. Cross se défend d’avoir frappé exprès Jacques et lui reproche de s’être trouvé là. 3. Briant « réplique » en reprochant d’abord à Cross sa brutalité, puis admet que ce n’est pas grave mais avertit Cross qu’il ne doit pas recommencer. 4. Doniphan tente de minimiser les faits : Que de paroles […] pour un méchant bobo !
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➔ LEÇON 21 L’indicatif présent et passé composé Livre de l’élève, p. 300-301
Objectifs Savoir identifier et conjuguer les formes verbales de l’indicatif présent et passé composé. ■ Savoir repérer les régularités formelles et les irrégularités. ■
J’observe 1. Séries 1 à 4. Les terminaisons des verbes aux trois personnes du singulier du présent de l’indicatif sont -e, -es, -e ; -s, -s, -t ; -ds, -ds, -d ; -x, -x, -t. 2. Série 5. Les verbes en -cer prennent un ç devant o ; les verbes en -ger conservent le e après g devant o. Les verbes en -yer prennent un i devant un e muet. Les verbes en -eler et -eter doublent le l ou le t devant un e muet. 3. Série 6. Le passé composé est formé de l’auxiliaire être ou avoir conjugué au présent, suivi du participe passé du verbe.
Je m’exerce @ Indicatif présent. a. Je garde, tu gardes, il / elle garde, nous gardons, vous gardez, ils / elles gardent. b. Je bondis, tu bondis, il / elle bondit, nous bondissons, vous bondissez, ils / elles bondissent. c. Je vois, tu vois, il / elle voit, nous voyons, vous voyez, ils / elles voient. d. Je peins, tu peins, il / elle peint, nous peignons, vous peignez, ils / elles peignent. e. Je descends, tu descends, il / elle descend, nous descendons, vous descendez, ils / elles descendent. f. Je cours, tu cours, il / elle court, nous courons, vous courez, ils / elles courent. g. Je jette, tu jettes, il / elle jette, nous jetons, vous jetez, ils / elles jettent. h. Je paie / paye, tu paies / payes, il / elle paie / paye, nous payons, vous payez, ils / elles paient / payent. i. J’appelle, tu appelles, il / elle appelle, nous appelons, vous appelez, ils / elles appellent. Indicatif passé composé. a. J’ai gardé, tu as gardé, il / elle a gardé, nous avons gardé, vous avez gardé, ils / elles ont gardé. b. J’ai bondi, tu as bondi, il / elle a bondi, nous avons bondi,
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vous avez bondi, ils / elles ont bondi. c. J’ai vu, tu as vu, il / elle a vu, nous avons vu, vous avez vu, ils / elles ont vu. d. J’ai peint, tu as peint, il / elle a peint, nous avons peint, vous avez peint, ils / elles ont peint. e. Je suis descendu(e), tu es descendu(e), il / elle est descendu (e), nous sommes descendu(e)s, vous êtes descendu(e)s, ils / elles sont descendu(e)s. Ou : j’ai descendu, tu as descendu, il / elle a descendu, nous avons descendu, vous avez descendu, ils / elles ont descendu. f. J’ai couru, tu as couru, il / elle a couru, nous avons couru, vous avez couru, ils / elles ont couru. g. J’ai jeté, tu as jeté, il / elle a jeté, nous avons jeté, vous avez jeté, ils / elles ont jeté. h. J’ai payé, tu as payé, il / elle a payé, nous avons payé, vous avez payé, ils / elles ont payé. i. J’ai appelé, tu as appelé, il / elle a appelé, nous avons appelé, vous avez appelé, ils / elles ont appelé.
A 1. et 2. a. pétrir ; elle pétrit, elles pétrissent la pâte. b. teindre ; je teins, nous teignons ce tissu. c. vendre ; tu vends, vous vendez ta voiture. d. saluer ; elle salue, elles saluent son oncle. e. résoudre ; je résous, nous résolvons le problème. f. vouloir ; je veux, nous voulons le faire. g. devoir ; il doit, ils doivent le savoir.
B Hyacinthe. – Je veux croire que vous sentez ce que vous dites, et je ne doute point que vos paroles ne soient sincères […]. Vous dépendez d’un père, qui veut vous marier à une autre personne ; et je suis sûre que je mourrai, si ce malheur m’arrive. D’après Molière, Les Fourberies de Scapin (1671), acte I, scène 3.
C a. Avant le combat, le chevalier prie (verbe prier). b. Le capitaine s’écrie (verbe s’écrier) : « À l’abordage ! » c. Elle dort (verbe dormir) à poings fermés. d. Il sert (verbe servir) les invités.
D a. Il gèle. b. Nous rangeons. c. Il éteint. d. Les enfants ne s’ennuient pas. e. Nous fonçons. f. Vous leur lancez. g. Il nous appelle. h. Elle moud. # a. Cette famille est arrivée. b. Ils ont déposé. c. Nous sommes allé(e)s. d. Tu as bu.
e. J’ai pris. f. Ta fille est partie. g. Elle a suivi. h. Elle est tombée. i. Le médecin lui a prescrit.
$ Proposition de texte La semaine dernière nous sommes allés au musée de Cluny. Nous avons vu la tapisserie de la Dame à la licorne. Nous nous sommes assis par terre et le professeur nous a fourni des explications, il a répondu à nos questions. Puis nous nous sommes librement promenés dans le musée. Enfin, nous avons pris un piquenique puis nous sommes rentrés au collège.
% Monseigneur Yvain monte aussitôt à cheval, bien décidé à ne pas revenir devant la cour avant d’avoir vengé la honte de son cousin. L’écuyer court chercher les armes et le destrier. Suivant son seigneur à la trace, il le rejoint dans un endroit écarté. Là, il l’aide à s’équiper et ils échangent leurs chevaux. Le chevalier ne perd pas un instant, il chevauche par les montagnes et par les vallées, à travers les forêts profondes. D’après Chrétien de Troyes, Yvain, le Chevalier au Lion (vers 1170), adapté par A.-M. Cadot-Colin © Librairie Générale Française (2006).
➔ LEÇON 22 L’indicatif imparfait et plus-que-parfait Livre de l’élève, p. 302-303
Objectifs Savoir identifier et conjuguer les formes verbales de l’imparfait et du plus-que-parfait de l’indicatif. ■ Savoir reconnaître des régularités formelles (3 groupes) et des cas particuliers (1er groupe). ■
J’observe 1. a. travailler, 1er groupe ; aller, 3e groupe. b. s’asseoir, 3e groupe. c. voir, 3e groupe. d. nager, 1er groupe ; lire, 3e groupe. e. être. f. commencer, 1er groupe ; blondir, 2e groupe. h. avoir (faim) ; rentrer, 1er groupe. 2. Les terminaisons de l’imparfait sont les mêmes pour tous les verbes quel que soit leur groupe : -ais (je nageais), -ais (tu lisais), -ait (on voyait), -ions (nous allions), -iez (vous aviez), -aient (ils blondissaient). 3. Conjugaison de commencer : je commençais, tu commençais, il / elle commençait, nous commencions, vous commenciez, ils / elles commençaient. Particularité : pour éviter le son [k] dur, les trois personnes du singulier et la 3e personne du pluriel prennent une cédille sous le c (ç) devant
les désinences commençant par a pour tous les verbes dont la base se termine par un c prononcé [s]. Conjugaison de nager : je nageais, tu nageais, il / elle nageait, nous nagions, vous nagiez, ils / elles nageaient. Particularité : pour éviter le son [g] dur, les trois personnes du singulier et la 3e personne du pluriel prennent un e devant les désinences commençant par a pour tous les verbes dont la base se termine par un g prononcé [8]. 4. Les formes à l’imparfait nous travaillions et nous nous asseyions se conjuguent de manière régulière : la terminaison en -ions est celle de l’imparfait à la première personne du pluriel, mais on oublie le -i car on ne l’entend pas. 5. Les verbes au plus-que-parfait vous aviez pris et vous étiez allés sont formés de l’auxiliaire avoir et être conjugués à l’imparfait, suivis du participe passé du verbe.
Je m’exerce @ a. Les enfants dormaient tranquillement. b. Il prenait chaque jour le bus. c. Tu choisissais toujours la meilleure place. d. Elle distinguait à peine son visage. e. Vous faisiez partie
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de notre équipe de foot. f. Nous l’envoyions tous les jours chercher du pain. g. Ils traçaient des lettres dans leur cahier. h. Ils ne songeaient jamais au lendemain.
A a. Il avait choisi une glace à la fraise. b. Elles étaient parties avant l’orage. c. Nous vous avions prévenu(e)(s). d. Ils étaient rentrés de vacances à cause du temps. e. C’est ce soir-là que vous aviez perdu vos clés. f. Cette affaire avait fait du bruit à l’époque.
B Verbes au passé composé : a. Elle est née le 2 mai. c. Je n’ai rien reçu de toi. e. Il a plu toute la journée. Verbes au plus-que-parfait : b. La lettre était partie depuis peu. d. Nous n’avions entendu aucun bruit. f. Tu avais tant pleuré alors !
C a. Quand il neigeait, nous faisions de la luge. b. Léo lançait le ballon à Paul. c. Il avait presque fini son livre. d. Quand ils rentraient le soir, la nuit tombait. e. Avais-tu bien recopié ce texte ? f. J’étais venu pour ton anniversaire.
D Proposition de texte. Après plusieurs heures de marche, elle était arrivée au sommet de la montagne. Elle admira le paysage. La vue était splendide, le lac d’un bleu profond scintillait au fond de la vallée, le soleil illuminait les montagnes, quelques nuages distillaient une vapeur violette.
# Était sorti : 3e pers. du sing. du plus-queparfait de sortir. Avait vu : 3e pers. du sing. du plus-que-parfait de voir. Était : 3e pers. du sing. de l’imparfait de être. Passaient : 3e pers. du sing. de l’imparfait de passer. Prenait : 3e pers. du sing. de l’imparfait de prendre. Allaient : 3e pers. du plur. de l’imparfait de aller. Étaient : 3e pers. du plur. de l’imparfait de être. Se dépêchaient : 3e pers. du plur. de l’imparfait de se dépêcher. Avaient : 3e pers. du plur. de l’imparfait de avoir.
$ Voici le texte complété. L’un des grands soucis de Robinson était de se débarrasser des ordures et détritus de la cuisine et de l’atelier sans attirer les vautours, ni les rats. Or il ne savait comment faire. Les petits carnivores déterraient tout ce qu’il enfouissait sous la terre, les marées rejetaient sur la plage tout ce qu’il jetait dans la mer […]. Vendredi avait eu l’idée de mettre à profit la voracité d’une colonie de grosses fourmis rouges qu’il avait découverte à proximité de la maison. Tous les rebuts déposés au milieu de la fourmilière étaient dévorés en un rien de temps. Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971) © Gallimard.
➔ LEÇON 23 L’indicatif passé simple et passé antérieur Livre de l’élève, p. 304-305
Objectifs Savoir identifier et conjuguer les formes verbales de l’indicatif passé simple et passé antérieur. ■ Savoir reconnaître des régularités formelles et des cas particuliers (être, avoir, tenir, venir et leurs composés). ■
J’observe 1. 1er groupe : regarder (a), appeler (g). 2e
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groupe : rougir, s’assombrir (b). 3e groupe : sortir (a), paraître (c), devenir (c), entendre (d), se mettre (d), apercevoir (e), croire (f). 2. Les terminaisons du passé simple à la 3e pers. du sing. sont : -a (a, g), -it (a, b, d), -ut (c, e, f), -int (c). 3. Infinitif des verbes au passé antérieur : s’approcher (f), entendre (g). Le passé antérieur est formé de l’auxiliaire être ou avoir conjugué au passé simple, suivi du participe passé du verbe.
Je m’exerce mes. d. Ils finirent. e. Il aperçut. f. Nous pûmes. g. Ils moururent. h. Vous fîtes. i. Ils craignirent. j. Nous revînmes. k. Il prit. l. Il pria.
nous reprîmes notre route. c. Lorsqu’ils eurent atteint le sommet, ils se reposèrent. d. Dès qu’il fut parti, elle pleura. e. Quand la nuit fut tombée, la lune apparut. f. Quand il eut reconnu son ami, il courut à sa rencontre.
A a. j’allais (indicatif imparfait du verbe aller).
# Proposition de texte.
b. il parvient (indicatif présent du verbe parvenir). c. ils soupirent (indicatif présent du verbe soupirer). d. il salue (indicatif présent du verbe saluer).
Après que nous eûmes marché toute une journée sur une terre désertique, nous arrivâmes en vue d’une montagne. Nous nous assîmes quelques instants et nous restaurâmes pour reprendre un peu de forces. Puis nous reprîmes notre route. Enfin, nous sentîmes un peu de fraîcheur et nous nous trouvâmes face à un îlot de verdure.
@ a. Tu demandas. b. Je révisai. c. Nous allâ-
B a. Le lion avança et se coucha devant Patricia. b. Elle joua avec lui, saisit sa crinière et martela son ventre avec ses pieds. c. Le lion se prit au jeu. d. Il l’envoya en l’air comme une balle avec ses pattes et la cueillit au vol délicatement.
C a. grandit : présent (coordonné au verbe au présent commence) b. grandit : passé simple (coordonné au verbe au passé simple renvoya). c. choisit : présent (en lien avec le complément de temps aujourd’hui). d. choisit : passé simple (coordonné au verbe au passé simple hésita). e. finit : passé simple (coordonné au verbe au passé simple alla). f. finit : présent (lié au GN complément de temps chaque jour, marquant la répétition).
D a. Quand j’eus terminé ma lecture, je sortis. b. Quand nous eûmes fini notre repas,
$ 1. Verbes au passé simple : commença (commencer), se tint (se tenir), parla (parler), parut (paraître), longeâmes (longer), dépassâmes (dépasser). Verbes au passé antérieur : eut mangé et bu (manger, boire), eûmes dépassé (dépasser). 2. Réécriture à la première personne du singulier.
Après que j’eus mangé un peu et bu quelques gorgées d’eau-de-vie, je commençai manifestement à me ressaisir, me tins plus droit, parlai plus fort et plus net, et parus un tout autre homme. D’après Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor (1883), traduit de l’anglais par A. Bay © LGF (1961).
➔ LEÇON 24 L’indicatif futur simple et futur antérieur Livre de l’élève, p. 306-307
Objectifs ■ Savoir
identifier et conjuguer les formes verbales du futur simple et du futur antérieur de l’indicatif. ■ Savoir reconnaître des régularités formelles et des cas particuliers orthographiques.
J’observe 1. 1er groupe : payer (a), appeler (f). 2e groupe : choisir (c). 3e groupe : venir (a), prendre (b), découvrir (c), aller (d), courir (d), voir (e).
2. Les terminaisons du futur pour tous les verbes sont : -ai, -as, -a, -ons, -ez, -ont. Le -r est la lettre toujours présente avant la terminaison. En fait, un morphème variable caractéristique du groupe ou du verbe (-e, -i, Ø) précède ces terminaisons communes : -erai, -irai, -rai. 3. Le futur est formé sur l’infinitif pour les verbes : payer, prendre, découvrir, choisir, courir, appeler. Il est formé sur une autre base pour les verbes : venir (viend-r-ez), aller (i-r-a), voir (ver-r-ont). La construction se fait à partir de la base du verbe à laquelle on rajoute le morphème
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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variable caractéristique du groupe ou du verbe (-e, -i, Ø), la marque r et les désinences du futur : je parl-e-r-ai ; tu fin-i-r-as ; il perd-r-a. On simplifie les choses pour les élèves en mettant en avant le rôle de l’infinitif dans la construction du futur simple. 4. Payer transforme son y en i au futur. Le e muet s’écrit toujours : je paierai. Appeler et les verbes en -eler doublent le -l au futur devant le -e muet pour toutes les personnes. Les verbes en -eter doublent aussi le -t au futur : j’appellerai, je jetterai. Courir double le -r au futur et la voyelle -i disparaît : je courrai. 5. Le futur antérieur est formé de l’auxiliaire être ou avoir conjugué au futur simple, suivi du participe passé du verbe.
Je m’exerce @ a. futur simple (venir). b. futur simple (acquérir). c. futur simple (valoir). d. futur simple (quitter) ; futur antérieur (naître). e. futur simple (aller) ; futur antérieur (revenir). f. futur simple (falloir).
A a. Il descendra ; il sera descendu, il aura descendu. b. Vous jetterez ; vous aurez jeté. c. Ils loueront ; ils auront loué. d. Nous reviendrons ; nous serons revenu(e)s. e. Tu appelleras ; tu auras appelé. f. Je recevrai ; j’aurai reçu.
B a. Je sortirai mon chien ce soir. b. Vous paierez / payerez la note de cantine. c. Tu gareras ton vélo dehors. d. Il ouvrira des huîtres pour le repas. e. Les policiers enquêteront sur le vol des bijoux. f. Nous prendrons des photos du mariage.
C a. Lorsque nous aurons trouvé un endroit convenable, nous pourrons installer notre tente. b. Quand nous serons arrivé(e)s au sommet de la colline, nous admirerons le point de vue. c. Quand la chaleur sera tombée, nous sortirons.
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D Par les soirs bleus d’été, j’irai par les sentiers, Picoté par les blés, fouler l’herbe menue : Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l’amour infini me montera dans l’âme, Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, – heureux comme avec une femme.] Arthur Rimbaud, extrait de « Sensation » (mars 1870), dans Poésies.
# Proposition de texte. Cette année nous ferons un voyage scolaire à Rome. Nous prendrons le train et logerons dans des familles. Nous visiterons le Forum, la basilique Saint-Pierre et toutes les richesses de la ville. Nous nous promènerons dans les rues et admirerons les fontaines. Quand nous serons rentrés, nous aurons amassé de nombreux souvenirs.
$ 1. Verbes au futur simple : viendront, verseras, présenteras, boiront, s’aimeront. 2. Réécriture des verbes au futur simple ou au futur antérieur :
« Tu prendras donc ce coutret de vin et tu retiendras mes paroles. Tu le cacheras de telle sorte que nul œil ne le voie et que nulle lèvre ne s’en approche. Mais, quand seront venus la nuit nuptiale et l’instant où l’on quitte les époux, tu verseras ce vin herbé dans une coupe et tu la présenteras, pour qu’ils la vident ensemble, au roi Marc et à la reine Iseut. […] Car telle est sa vertu : ceux qui en auront bu ensemble s’aimeront de tous leurs sens et de toute leur pensée, à toujours, dans la vie et dans la mort. » Le Roman de Tristan et Iseut (xiie siècle), adapté par J. Bédier (1900).
➔ LEÇON 25 L’indicatif conditionnel présent et passé Livre de l’élève p. 308-309
Objectifs ■ Savoir
identifier et conjuguer les formes verbales du conditionnel présent et du conditionnel passé de l’indicatif. ■ Savoir reconnaître des régularités formelles et des cas particuliers orthographiques.
J’observe 1. 1. 1er groupe : appeler (e), se cacher (d). 2e groupe : finir (f). 3e groupe : faire (a), mettre (b), poursuivre (c), courir (e). Être (a) et avoir (b) n’appartiennent à aucun groupe. 2. Les terminaisons du conditionnel présent sont -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient. 3. ser-as (futur) ➙ ser-ais (conditionnel) ; fer-as (futur) ➙ fer-ais (conditionnel) ; aur-a (futur) ➙ aur-ait (conditionnel) ; mettr-ai (futur) ➙ mettr-ais (conditionnel) ; poursuivr-ez (futur) ➙ poursuivr-iez (conditionnel) ; cacher-ons (futur) ➙ cacher-ions (conditionnel) ; courr-ont (futur) ➙ courr-aient (conditionnel) ; appelleront (futur) ➙ appeller-aient (conditionnel) ; finiront (futur) ➙ finir-aient (conditionnel). 4. Pour les verbes courir et mourir dont la base se termine par un r, l’ajout de la désinence du conditionnel double le r (comme celle du futur) : courir ➙ courraient. Les verbes en-eler et -eter doublent la consonne l ou t devant le e muet de la désinence : appeler ➙ appelleraient. 5. Le conditionnel passé est formé de l’auxiliaire avoir ou être conjugué au conditionnel présent, suivi du participe passé du verbe.
Je m’exerce @ Formes au conditionnel présent : demanderions (c), ferait (e), choisiraient (g), voudrais (h).
A a. Nous descendrions, nous serions descendu(e)s. b. Tu achèterais, tu aurais acheté.
c. Je deviendrais, je serais devenu(e). d. Il pourrait, il aurait pu. e. Vous nettoieriez, vous auriez nettoyé. f. Ils feraient, ils auraient fait. g. Il saurait, il aurait su.
B a. Tu te sentirais heureux de ton succès ! b. Serions-nous les seuls à partir ? c. Je vous serais reconnaissante de répondre à ma lettre. d. Selon la rumeur, le Premier ministre serait présent. e. Vous nous enverriez une carte postale de Londres.
C a. Si j’étais Croc-Blanc, je serais un chienloup. b. Je conduirais des traîneaux. c. Je combattrais les chiens. d. La forêt et les animaux sauvages m’attireraient. e. Mais mon instinct me retiendrait auprès des hommes. f. Je resterais fidèle à mon maître, même s’il était dur.
D a. À votre place, j’aurais écouté les témoins. b. Si tu allais à Rome, tu admirerais le Capitole. c. Si l’automobiliste avait roulé moins vite, il aurait vu le panneau. d. Est-ce qu’on ne dirait pas le rugissement d’un lion ? e. Me feriez-vous l’honneur de vous asseoir à ma table ? f. Nous avons cru voir un fantôme : serions-nous devenus fous ?
# a. Je retournerais bien voir ce film. b. N’aimerais-tu pas sortir ? c. Le détective / Il aurait élucidé ce fameux mystère. d. Nous / Ta mère et moi ne te laisserions pas courir un tel danger. e. Si tu le demandais, tes frères / ils t’aideraient. f. Ne me reconnaîtriez-vous pas ?
$ Proposition de texte. Ma maison serait blottie au pied d’une colline dans un paysage méditerranéen. Elle aurait des murs blancs, un toit de tuiles. Ses fenêtres donneraient sur un petit jardin ensoleillé. Sa luminosité, la fraîcheur de ses couleurs m’enchanteraient. Enfin, je pourrais accueillir tous mes amis dans ma maison.
% Les sujets sont soulignés : donneriez-vous, verbe donner, 1er groupe ; qui délivrerait, verbe délivrer, 1er groupe ; je donnerais, verbe donner, 1er groupe ; il tiendrait, verbe tenir, 3e groupe.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 26 L’impératif présent et le subjonctif présent Livre de l’élève, p. 310-311
Objectifs Savoir identifier et conjuguer les formes verbales de l’impératif présent et du subjonctif présent. ■ Savoir reconnaître les régularités formelles et des cas particuliers orthographiques. ■
J’observe Phrases 1 1. a. arrêter, 1er groupe. b. offrir, 3e groupe. c. savoir, 3e groupe. d. avoir. e. finir, 2e groupe. f. être. g. arrêter, 1er groupe. h. aller, 3e groupe. i. arrêter, 1er groupe. j. aller, 3e groupe. 2. La terminaison à la 2e personne du singulier de l’impératif présent des verbes du 1er groupe et des verbes du 3e groupe du type offrir est -e. Pour tous les autres verbes, c’est -s. Les terminaisons des deux personnes du pluriel de l’impératif présent sont -ons et -ez pour tous les verbes. Trois exceptions : va (2e personne du singulier du verbe aller), dites et faites (2e personne du pluriel des verbes dire et faire). Phrases 2 Les terminaisons de tous les verbes au subjonctif présent sont : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent. Exceptions : avoir à la 3e personne du singulier (ait) et aux deux personnes du pluriel (ayons, ayez) ; être aux trois personnes du singulier (sois, sois, soit) et aux 1re et 2e personnes du pluriel (soyons, soyez).
Je m’exerce @ Indicatif présent Courir : je cours, tu cours, il / elle court, nous courons, vous courez, ils / elles courent. Partir : je pars, tu pars, il / elle part, nous partons, vous partez, ils / elles partent. Nettoyer : je nettoie, tu nettoies, il / elle nettoie, nous nettoyons, vous nettoyez, ils / elles nettoient.
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Lire : je lis, tu lis, il / elle lit, nous lisons, vous lisez, ils / elles lisent. Aller : je vais, tu vas, il / elle va, nous allons, vous allez, ils / elles vont. Descendre : je descends, tu descends, il / elle descend, nous descendons, vous descendez, ils / elles descendent. Voir : je vois, tu vois, il / elle voit, nous voyons, vous voyez, ils / elles voient. Cueillir : je cueille, tu cueilles, il / elle cueille, nous cueillons, vous cueillez, ils / elles cueillent. Prendre : je prends, tu prends, il / elle prend, nous prenons, vous prenez, ils / elles prennent. Être : je suis, tu es, il / elle est, nous sommes, vous êtes, ils / elles sont. Avoir : j’ai, tu as, il / elle a, nous avons, vous avez, ils / elles ont. Jouer : je joue, tu joues, il / elle joue, nous jouons, vous jouez, ils / elles jouent. Subjonctif présent Courir : que je coure, que tu coures, qu’il / elle coure, que nous courions, que vous couriez, qu’ils / elles courent. Partir : que je parte, que tu partes, qu’il / elle parte, que nous partions, que vous partiez, qu’ils / elles partent. Nettoyer : que je nettoie, que tu nettoies, qu’il / elle nettoie, que nous nettoyions, que vous nettoyiez, qu’ils / elles nettoient. Lire : que je lise, que tu lises, qu’il / elle lise, que nous lisions, que vous lisiez, qu’ils / elles lisent. Aller : que j’aille, que tu ailles, qu’il / elle aille, que nous allions, que vous alliez, qu’ils / elles aillent. Descendre : que je descende, que tu descendes, qu’il / elle descende, que nous descendions, que vous descendiez, qu’ils / elles descendent. Voir : que je voie, que tu voies, qu’il / elle voie, que nous voyions, que vous voyiez, qu’ils / elles voient. Cueillir : que je cueille, que tu cueilles, qu’il / elle cueille, que nous cueillions, que vous cueilliez, qu’ils / elles cueillent. Prendre : que je prenne, que tu prennes, qu’il /
elle prenne, que nous prenions, que vous preniez, qu’ils / elles prennent. Être : que je sois, que tu sois, qu’il / elle soit, que nous soyons, que vous soyez, qu’ils / elles soient. Avoir : que j’aie, que tu aies, qu’il / elle ait, que nous ayons, que vous ayez, qu’ils / elles aient. Jouer : que je joue, que tu joues, qu’il / elle joue, que nous jouions, que vous jouiez, qu’ils / elles jouent.
C a. courions : 1re personne du pluriel du subjonctif présent. b. courions : 1re personne du pluriel de l’indicatif imparfait. c. Partez : 2e personne du pluriel de l’impératif présent. d. partiez : 2e personne du pluriel du subjonctif présent. e. croit : 3e personne du singulier de l’indicatif présent. f. croie : 3e personne du singulier du subjonctif présent. g. sache : 2e personne du singulier de l’impératif présent. h. sache : 3e personne du singulier du subjonctif présent.
Impératif présent
D 1. Donnez : 2e personne du pluriel de l’impé-
Courir : cours, courons, courez. Partir : pars, partons, partez. Nettoyer : nettoie, nettoyons, nettoyez. Lire : lis, lisons, lisez. Aller : va, allons, allez. Descendre : descends, descendons, descendez. Voir : vois, voyons, voyez. Cueillir : cueille, cueillons, cueillez. Prendre : prends, prenons, prenez. Être : sois, soyons, soyez. Avoir : aie, ayons, ayez. Jouer : joue, jouons, jouez.
ratif présent ; tienne : 3e personne du singulier du subjonctif présent ; devienne : 3e personne du singulier du subjonctif présent ; aimez : 2e personne du pluriel de l’impératif présent ; aime : 3e personne du singulier du subjonctif présent du verbe aimer.
A a. Je ne tiens pas à ce que Pierre nous voie ici. b. Il faut que je prenne le bus, que j’aille chercher du pain et que je fasse mes devoirs. c. Nous souhaitons qu’il réussisse son examen. d. Nous regrettons que vous ne restiez pas déjeuner. e. J’irais bien le voir mais il faut que j’en aie le temps.
B a. Sache, sachons, sachez patienter. b. Ouvre, ouvrons, ouvrez la porte. c. Éteins, éteignons, éteignez la lumière. d. Cours, courons, courez vite. e. Ne sois pas imprudent, ne soyons pas, ne soyez pas imprudents. f. Aie, ayons, ayez du courage. g. Prends, prenons, prenez les clés. h. Viens, venons, venez demain.
2. Donne, aime.
# a. Il est bon que tu réfléchisses avant d’agir. b. Il faudrait que tu écrives ce soir à tes parents. c. Il vaut mieux que tu y ailles. d. Il faut absolument que tu voies ce film.
$ Proposition de texte. Pour réaliser cette maquette, il faut que tu plies le carton en suivant les pointillés et que tu en assembles les parties. Ensuite, ajuste le toit de la maison avec précision et pose quelques touches de colle. Enfin, il faudra que tu peignes l’ensemble avec une belle couleur pour que le résultat soit parfait.
% Verbes à l’impératif présent, 2e personne du pluriel : arrêtez (l. 6), verbe s’arrêter, 1er groupe ; allez (l. 7), verbe aller, 3e groupe ; donnez (l. 8), verbe donner, 1er groupe. Verbes au subjonctif présent, 3e personne du singulier : Qu’il se promène (l. 1-2), verbe se promener, 1er groupe ; que son valet aille, qu’il aille (l. 3, 4), verbe aller, 3e groupe.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 27 La conjugaison de verbes irréguliers : aller, dire, faire, savoir, pouvoir, vouloir Livre de l’élève, p. 312-313
Objectif Savoir identifier et conjuguer des verbes formés à partir de plusieurs radicaux et / ou comportant des terminaisons irrégulières.
■
J’observe
A a. Ils pourront / ont pu se baigner. b. Nous voudrons / avons voulu rentrer. c. Vous irez / êtes allés en vacances. d. Tu me feras / m’as fait rire. e. Je saurai / j’ai su nager. f. Il dira / a dit la vérité.
1 et 2.
B a. Tu fais / faisais / feras du sport. b. Elle
Verbe aller : a. Il allait : indicatif imparfait, radical all-. b. Vous irez : indicatif futur simple, radical i-. c. Tu vas : indicatif présent, radical v-. Verbe dire : a. Il dit : indicatif présent ; radical di-. b. Tu disais : indicatif imparfait ; radical dis-. Verbe faire : a. Il faisait, indicatif imparfait, radical fais-. b. Il fit : indicatif passé simple, radical fi-. c. Tu feras : indicatif futur simple, radical fe-. Verbe savoir : a. Elle savait : indicatif imparfait, radical sav-. b. Tu sauras : indicatif futur simple, radical sau-. c. Il sut : indicatif passé simple, radical su-. Verbe pouvoir : a. Il pouvait, indicatif imparfait, radical pouv-. b. Il put : indicatif passé simple, radical pu-. c. Je pourrai : indicatif futur simple, radical pour-. Verbe vouloir : a. Il veut : indicatif présent, radical veu-. b. Il voulut : indicatif passé simple, radical voulu-. c. Il voudra : indicatif futur simple, radical voud-.
Je m’exerce @ a. dites : verbe dire, impératif présent. b. furent : verbe être, indicatif passé simple. c. sauriez : verbe savoir, indicatif conditionnel présent. d. aurions pu : verbe pouvoir, indicatif conditionnel passé. e. voudriez : verbe vouloir, indicatif conditionnel présent. f. sachons : verbe savoir, impératif présent. g. fîmes : verbe faire, indicatif passé simple. h. puissions : verbe pouvoir, subjonctif présent. i. médisez : verbe médire, indicatif présent. j. satisferez : verbe satisfaire, indicatif futur simple. k. était allé :
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verbe aller, indicatif plus-que-parfait. l. a interdit : verbe interdire, indicatif passé composé.
fait / faisait / fera du judo. c. Nous n’allons / n’allions / n’irons pas voir ce film. d. Ils font / faisaient / feront semblant de ne pas me voir. e. Vous allez / alliez / irez le matin au collège. f. Il va / allait / ira marcher en forêt. g. Qu’allez / alliez / irez-vous faire dimanche ?
C a. Quand les élèves surent qu’ils iraient au théâtre, ils sautèrent de joie. b. Il me dit qu’il avait pu la rencontrer. c. Elle avait fait le tour du mont Blanc. d. Il saura vous répondre. e. Il veut savoir comment tu as fait pour réussir ce gâteau. f. Quand tu auras fait ton lit, tu pourras sortir. g. Si tu voulais, tu réussirais. D a. Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage. b. Adieu donc ; fi du plaisir Que la crainte peut corrompre. c. Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.
# Proposition de texte. – Peux-tu me dire à quelle heure part le dernier train pour Nice ? – À 20 heures. – Je ne pense pas que je pourrai le prendre, il faut encore que je fasse ma valise et que j’aille acheter un cadeau pour ma cousine et je ne sais quoi lui offrir. – Veux-tu que je t’aide à faire quelque chose ? – Avec plaisir ! Je ne sais comment te remercier.
$ 1. a dit : verbe dire, indicatif passé composé ; aille : verbe aller, subjonctif présent ; irons : verbe aller, indicatif futur simple ; ferai : verbe faire, indicatif futur simple.
2. Scapin. – Il nous faut encore, ont-ils dit, un mulet pour porter… Argante. – Oh ! Qu’ils aillent au diable avec leur mulet ! C’en est trop et j’irai devant les juges.
Scapin. – De grâce, Monsieur… Argante. – Non, nous n’en ferons rien. D’après Molière, Les Fourberies de Scapin, acte II, scène 5.
➔ LEÇON 28 La conjugaison du passif Livre de l’élève, p. 314-315
Objectifs ■ ■
Identifier la voix active et la voix passive. Maîtriser la conjugaison du passif.
J’observe Phrases 1 a. Je suis tombée à l’eau : voix active, indicatif passé composé. Je suis accablée de chagrin : voix passive, indicatif présent. b. Dès qu’il fut sorti : voix active, indicatif passé antérieur. Il fut soigné par son médecin : voix passive, indicatif passé simple. c. Ils étaient rentrés à l’improviste : voix active, indicatif plus-que-parfait. Ils étaient entourés de leurs amis : voix passive, indicatif imparfait. Phrases 2 a. est aimé : indicatif présent passif (est : présent de l’auxiliaire être). b. sera aimée : indicatif futur simple passif (sera : futur simple de l’auxiliaire être). c. ont été aimés : indicatif passé composé passif (ont été : passé composé de l’auxiliaire être). d. avaient été aimées : indicatif plus-que-parfait passif (avaient été : plus-queparfait de l’auxiliaire être).
Je m’exerce @ a. 1) Le renard trompera le corbeau : indicatif futur simple actif. 2) Le corbeau sera trompé par le renard. 3) Les renards tromperont les corbeaux. Les corbeaux seront trompés par les renards. b. 1) Le renard trompait le corbeau :
indicatif imparfait actif. 2) Le corbeau était trompé par le renard. 3) Les renards trompaient les corbeaux. Les corbeaux étaient trompés par les renards. c. 1) Le renard trompa le corbeau : indicatif passé simple actif. 2) Le corbeau fut trompé par le renard. 3) Les renards trompèrent les corbeaux. Les corbeaux furent trompés par les renards. d. 1) Le renard a trompé le corbeau : indicatif passé composé actif. 2) Le corbeau a été trompé par le renard. 3) Les renards ont trompé les corbeaux. Les corbeaux ont été trompés par les renards. e. 1) Le renard aura trompé le corbeau : indicatif futur antérieur actif. 2) Le corbeau aura été trompé par le renard. 3) Les renards auront trompé les corbeaux. Les corbeaux auront été trompés par les renards. f. 1) Le renard avait trompé le corbeau : indicatif plus-que-parfait actif. 2) Le corbeau avait été trompé par le renard. 3) Les renards avaient trompé les corbeaux. Les corbeaux avaient été trompés par les renards. g. 1) Le renard eut trompé le corbeau : indicatif passé antérieur actif. 2) Le corbeau eut été trompé par le renard. 3) Les renards eurent trompé les corbeaux. Les corbeaux eurent été trompés par les renards.
A a. avait été touché : verbe toucher, indicatif plus-que-parfait passif, 3e personne du singulier. b. fut sortie : verbe sortir, indicatif passé antérieur actif, 3e personne du singulier ; fut arrêtée : verbe arrêter, indicatif passé simple passif, 3e personne du singulier. c. étaient repartis : verbe repartir, indicatif plus-que-parfait actif, 3e personne du pluriel. d. êtes-vous allés : verbe aller, indicatif passé composé actif (forme interrogative), 2e personne du pluriel.
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e. était tenu : verbe tenir, indicatif imparfait passif, 3e personne du singulier. f. sera fermée : verbe fermer, indicatif futur antérieur passif, 3e personne du singulier. g. a été encouragé : verbe encourager, indicatif passé composé passif, 3e personne du singulier.
B Les verbes au passif sont en gras. Les compléments d’agent sont soulignés. a. La ville était remplie (indicatif imparfait passif) de touristes. ➙ Les touristes remplissaient la ville. b. Nous fûmes arrêtés (indicatif passé simple passif) par une tempête. ➙ Une tempête nous arrêta. c. Un trésor aurait été caché (indicatif conditionnel passé passif) dans cette île. ➙ On aurait caché un trésor dans cette île. d. Le soir, j’étais envahi (indicatif imparfait passif) par la tristesse. ➙ La tristesse m’envahissait le soir. e. Il est toujours suivi (indicatif présent passif) de son chien. ➙ Son chien le suit toujours. f. Tes explications ont été comprises (indicatif passé composé passif) des élèves. ➙ Les élèves ont compris tes explications. g. Ce colis avait été livré (indicatif plus-que-parfait passif) avec retard. ➙ On avait livré ce colis avec retard.
C a. Des poèmes étaient lus / seront lus par les enfants. b. Tu étais étonné / seras étonné par cette nouvelle. c. La campagne était couverte / sera couverte de neige. d. Vous n’étiez pas choqués / ne serez pas choqués par leur réaction. D Proposition de texte. La jeune fille est vêtue d’une robe de mousseline blanche ; sa taille est négligemment entourée d’un boa d’hermine, ses bras sont recouverts de longs gants couleur moutarde. Ses cheveux noir d’ébène sont coiffés avec soin, ils sont séparés au milieu par une raie.
# 1. Tous les verbes à la voix passive dans le texte sont à l’indicatif présent passif. 2. est fauché ➙ sera fauché, a été fauché ; sont moissonnées ➙ seront moissonnées, ont été moissonnées ; sont coupées ➙ seront coupées, ont été coupées ; sont battus ➙ seront battus, ont été battus ; est stockée ➙ sera stockée, a été stockée.
➔ LEÇON 29 Les modes impersonnels : infinitif, participe, gérondif Livre de l’élève, p. 316-317
Objectifs Savoir définir et identifier les modes impersonnels. ■ Savoir reconnaître les fonctions grammaticales de l’infinitif. ■ Distinguer participe présent invariable et adjectif verbal variable. ■
J’observe Phrases 1 1. Infinitifs présents : a. arriver. c. voir. Infinitifs passés : b. être arrivé. d. avoir vu.
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2. L’infinitif passé se forme avec l’auxiliaire avoir ou être, suivi du participe passé du verbe. Phrases 2 1. rentrant (chez elle) : participe présent ayant un complément ; épuisante : participe présent pris comme adjectif ; en sortant : participe présent précédé de en (gérondif). 2. Participes passés conjugués avec les auxiliaires être ou avoir pour former des verbes au passé composé : b. (est) partie. c. (a) mérité. Participe passé pris comme adjectif attribut, s’accorde avec le sujet elle : b. épuisée.
Je m’exerce @ a. C’est en forgeant qu’on devient forgeron. b. Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. c. Traqués par les hommes, les ours sont repoussés dans les montagnes. d. Les végétaux étant rares sur la banquise, l’ours blanc doit chasser. A a. On peut lire (COD du verbe peut) entre les lignes. b. Évitons de sauter (COI du verbe évitons) des pages. c. Tu dois peser (COD du verbe dois) tes mots avant de parler (complément circonstanciel de temps). d. N’avez-vous pas le temps de venir (complément du nom temps) me voir ? e. Jouer (sujet du verbe est) avec les mots est un vrai talent.
res. c. réussie, s’accorde comme adjectif attribut avec le nom soirée. e. ouverte, s’accorde comme adjectif attribut avec le nom fenêtre. Participes passés servant à former des temps composés : b. applaudis, sert à former le passé composé passif du verbe applaudir. d. chanté et dansé, servent à former le plus-que-parfait des verbes chanter et danser.
# a. L’ours est un plantigrade qui marche en s’appuyant sur la plante de ses pieds. b. Il peut ainsi se tenir debout. c. Il cherche à se nourrir en pêchant du poisson ou en cueillant des baies et des fruits.
$ 1. Participes présents : Courbant (l’échine) ; raclant (le sol) ; (lui) paraissant ; (lui) offrant.
B a. Elle accueillit son fils avec des cris de
Gérondifs : En (l’)apercevant ; en s’aplatissant.
surprise. b. Il fut enthousiasmé par sa visite de Paris. c. À l’annonce de son succès, elle sauta de joie. d. Il nous a passionnés par le récit de cette histoire.
Participes passés : (la main) levée ; (qu’il avait) parcourus.
C Participes présents : a. espérant, a pour COD son aide. d. courant, a comme complément vers moi. Adjectifs verbaux : b. nourrissantes, s’accorde comme attribut avec le nom protéines. c. odorante, s’accorde comme attribut avec le nom fleur. d. perçants, s’accorde comme épithète avec le nom cris.
D Participes passés employés comme adjectifs : a. allumés, s’accorde avec le nom pha-
Infinitifs : mâcher, franchir, se coucher, punir. 2. mâcher : COI du verbe cessa ; franchir : complément de l’adjectif difficile ; se coucher : complément du verbe vint ; punir : complément du nom droit. En l’apercevant : complément circonstanciel de temps ; en s’aplatissant : complément circonstanciel de manière. 3. (la main) levée : participe passé employé comme adjectif, épithète du nom main ; (qu’il avait) parcourus : participe passé servant à former le plus-que-parfait du verbe parcourir.
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➔ LEÇON 30 Les valeurs de l’indicatif présent et futur simple Livre de l’élève, p. 318-319
Objectif Identifier les différentes valeurs du présent et du futur de l’indicatif.
■
J’observe Phrases 1 1. a. passez : présent d’habitude. b. faites, médite : présents d’actualité. c. vois : futur proche. d. bout : présent de vérité générale. 2. e. dépasse : l’action de dépasser se produit dans le passé ; elle est coordonnée à un verbe à l’imparfait (il allait gagner). Phrases 2 a. se passera : supposition. b. prendrai : action future. c. se piquera, dormira : prédictions. d. fermeras : ordre.
Je m’exerce @ a. revient : présent à valeur de futur proche (avec l’adverbe tout de suite). b. prête : présent d’actualité. c. fait : présent de vérité générale. d. entend : présent de narration. e. sort : présent à valeur de passé récent (avec l’adverbe juste). f. veux : présent d’actualité. g. va, perd : présents de vérité générale. h. apprends : présent d’habitude. i. voit : présent à valeur de futur proche.
A a. bougeras : ordre. b. prendrez : conseil (prescription). c. présentera : action à venir considérée comme certaine. d. finira : supposi-
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tion (renforcée par l’adverbe bien). e. abandonnerai : promesse. f. sera : prédiction.
B Valeur des verbes au présent : a. détale, suit : présents de narration. b. perd : présent de vérité générale. c. survient, s’approche : présents de narration. Valeur des verbes au futur : d. coûtera, j’aurai : actions dont la réalisation est considérée comme certaine. Dans le contexte, on voit que ce sont en fait des suppositions.
C Tous les verbes sont au présent de vérité générale. a. On a souvent besoin d’un plus petit que soi. b. Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. c. Tout petit Prince a des Ambassadeurs, Tout Marquis veut avoir des Pages. d. Quel esprit ne bat la campagne ? Qui ne fait châteaux en Espagne ? e. Rien ne pèse tant qu’un secret.
D Proposition de texte. – Je parie que j’arriverai avant toi au but. – Ça m’étonnerait, je suis bien plus rapide que toi à la course. – Sans doute, mais je ne traînerai pas en route comme tu le feras sans doute. Tu verras, je te le dis, rien ne sert de courir, il faut partir à point et faire son chemin sans détours.
# est : présent de vérité générale ; allons montrer : futur proche ; survient : présent de narration ; rend : présent d’actualité ; seras châtié : futur (passif) de promesse.
➔ LEÇON 31 Les valeurs de l’indicatif imparfait et passé simple Livre de l’élève, p. 320-321
Objectifs Identifier les différentes valeurs de l’imparfait et du passé simple de l’indicatif. ■ Identifier les actions de premier plan et d’arrière-plan.
sa mère, espérant la retrouver saine et sauve. Alors il s’enfonça dans les forêts solitaires, car il s’orientait mieux dans les bois que dans les plaines, et il chevaucha jusqu’au moment où il aperçut un château fort, bien construit.
J’observe
D’après Chrétien de Troyes, Perceval ou le Conte du Graal (vers 1181), traduit de l’ancien français par D. Poirion © Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade ».
■
Phrases 1 1. a. neigeait : durée indéterminée. b. achetait : habitude. c. traversait : description. Phrases 2 1. La durée des actions est déterminée (heure de départ : 8 heures ; durée du voyage : la journée). 2. Le temps des actions principales (de premier plan) est le passé simple : partirent, roulèrent, arrivèrent, embrassèrent. 3. b. L’imparfait est utilisé pour le cadre (il faisait nuit). c. Il est aussi utilisé pour l’action secondaire (leur mère qui lisait).
Je m’exerce @ a. était : indicatif imparfait, valeur de description. b. vécut : indicatif passé simple, action achevée, valeur de durée déterminée. c. jouait : indicatif imparfait, valeur d’habitude. d. bordait : indicatif imparfait, valeur de description. e. monta : indicatif passé simple, valeur d’action ponctuelle ; applaudîmes : indicatif passé simple, valeur d’action ponctuelle. f. étincelait : indicatif imparfait, valeur de description et d’arrière-plan ; entra : indicatif passé simple, valeur d’action de premier plan.
A a. Nous marchions sur la plage quand la marée nous surprit. b. Alors que nous montions dans le bus, le chauffeur nous avertit que la neige bloquait la route. c. Comme elle courait trop vite, elle perdit sa sandale dans la rue. d. Nous rentrâmes vite car le ciel s’assombrissait. B Le nouveau chevalier s’en alla, quittant son hôte, car il était impatient de revenir chez
C Proposition de texte. Accoudée à sa fenêtre, Jeanne regardait dehors quand soudain elle aperçut son professeur de mathématiques qui se promenait avec sa femme. Celle-ci était vêtue d’un jean, d’un tee-shirt et d’une écharpe rouges. Lui marchait à ses côtés, il portait deux sacs qui contenaient leurs emplettes. La rue était pleine de monde à cette heure de la journée. Jeanne descendit en courant dans la rue pour les saluer. Elle attendit pour traverser la rue car le tram arrivait. Elle se faufila parmi la foule et arriva jusqu’à eux. D 1. était : indicatif imparfait, valeur de description ; regardait : indicatif imparfait, valeur de durée indéterminée ; parut : indicatif passé simple, valeur de durée déterminée ; fit : indicatif passé simple, valeur d’action ponctuelle et brève ; furent : indicatif passé simple, valeur de durée déterminée ; recula et avança : indicatif passé simple, valeur de succession d’actions. 2. Le temps dominant est l’indicatif passé simple car les actions ponctuelles ou d’une durée déterminée sont les plus nombreuses dans cet extrait.
# Un matin, encore tout ensommeillé, je sortis de ma grotte : il était là ! Un bateau ! […] Je courus comme un fou sur la plage, criant et hurlant de toutes mes forces. Mais je m’aperçus très vite que c’était complètement absurde. La jonque n’était pas très loin, mais en pleine mer quand même. Michael Morpurgo, Le Royaume de Kensuké (1999), traduit de l’anglais par D. Ménard © Gallimard Jeunesse.
Valeur d’arrière-plan descriptif pour les verbes à l’imparfait : était (3 fois) ; valeur d’actions successives de premier plan pour les verbes au passé simple : sortis, courus, m’aperçus.
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➔ LEÇON 32 Les valeurs des temps composés : l’accompli et l’antériorité Livre de l’élève, p. 322-323
Objectifs Maîtriser la notion d’accompli et d’inaccompli. ■ Identifier les valeurs des temps composés de l’indicatif. ■ Retrouver l’ordre des actions. ■
J’observe Phrases 1 a. Indicatif passé composé. b. Indicatif plusque-parfait. c. Indicatif passé antérieur. d. Indicatif futur antérieur. e. Indicatif conditionnel passé. Phrases 2 1. et 2. a. aura cessé : indicatif futur antérieur (action 1) ; partirons : indicatif futur simple (action 2). b. pense : indicatif présent (action 2) ; a dit : indicatif passé composé (action 1). c. eut repris : indicatif passé antérieur (action 1) ; poursuivit : indicatif passé simple (action 2). d. pensions : indicatif imparfait (action 2) ; étiez partis : indicatif plus-que-parfait (action 1).
Je m’exerce @ a. aurai fini : indicatif futur antérieur, accompli dans le futur. b. avions descendu : indicatif plus-que-parfait, accompli dans le passé. c. eut reconnu : indicatif passé antérieur, accompli dans le passé. d. a joué : indicatif passé composé, accompli par rapport au présent. e. avais rencontré : indicatif plus-que-parfait, accompli dans le passé. f. auriez vu : indicatif conditionnel passé, accompli dans le passé. A a. eut fini : indicatif passé antérieur (action 1) ; ferma : indicatif passé simple (action 2). b. serez arrivé : indicatif futur antérieur (action 1) ; prendrez : indicatif futur simple (action 2). c. as vu : indicatif passé composé (action 2) ; avait conseillé : indicatif plus-que-parfait (action 1). d. comprit : indicatif passé simple (action 2) ;
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avait raté : indicatif plus-que-parfait (action 1). e. lancèrent : indicatif passé simple (action 2) ; furent descendus : indicatif passé antérieur (action 1). f. a fondu : indicatif passé composé (action 1) ; guettent : indicatif présent (action 2).
B a. Après qu’il lui eut annoncé son départ, sa mère pleura. b. Tu nous préviendras quand tu auras passé ton examen. c. Je suis contrariée car j’ai perdu mon écharpe. d. Elle revit l’homme qu’elle avait rencontré dans le train. e. Les élèves s’amusèrent avec la neige qui était tombée toute la nuit. f. Nous ferons du ski dès que nous serons arrivés à la montagne. C 1. et 2. a. Ils ont mangé le plat que j’avais préparé (action antérieure) ce matin. b. J’avais fermé (action antérieure) les volets lorsque l’orage éclata enfin. c. Quand tu auras atterri (action antérieure), tu nous téléphoneras. d. Dès qu’ils furent arrivés (action antérieure) sur la plage, ils ramassèrent des coquillages. e. Ils avaient parcouru (action antérieure) des kilomètres quand ils trouvèrent un point d’eau. D Proposition de texte. Il arriva devant la maison et se souvint des moments qu’il avait vécus. Il avait passé là plusieurs années de son enfance. Il revit la barrière qu’il avait si souvent escaladée, le jardin où il avait construit une cabane avec sa petite sœur, les arbres qui avaient poussé. Il pénétra dans la maison. L’intérieur n’avait pas changé, il posa son regard sur la pendule qui marquait toujours l’heure, feuilleta un livre laissé sur la table. Il entra dans la cuisine, empreinte encore des parfums du passé. # 1. Ordre des actions : 1) Eddie m’avait montré comment faire. 2) Nous avions essayé. 3) Nous avions fait du feu. 4) Tout me revint en un éclair. 5) Je courus sur la plage. 2. Le temps du retour en arrière est le plus-queparfait. Les trois verbes mis entre crochets marquent une analepse (retour en arrière) à l’intérieur du récit du narrateur au passé simple.
➔ LEÇON 33 Les valeurs de l’indicatif et du subjonctif Livre de l’élève, p. 324-325
Objectifs Identifier les valeurs des modes indicatif et subjonctif. ■ Savoir utiliser à bon escient le mode indicatif ou subjonctif dans une phrase. ■
J’observe Phrases 1 1. Verbes exprimant des faits certains : a. a fondu, brille. b. verrons. c. attends. Ce sont des verbes à l’indicatif. Verbes exprimant un souhait ou un ordre : d. cesse. e. viennes. Ce sont des verbes au subjonctif. 2. c. sais exprime une certitude. Ce verbe dans la proposition principale entraîne le mode indicatif dans la proposition subordonnée. e. souhaite exprime le souhait. Ce verbe dans la proposition principale entraîne le mode subjonctif dans la subordonnée. Phrases 2 1. quand (a) et puisque (b) sont des conjonctions de subordination suivies de l’indicatif. 2. pour que (c) et jusqu’à ce que (d) sont des conjonctions de subordination suivies du subjonctif.
Je m’exerce @ Verbes à l’indicatif : a. obtiendrez : futur simple ; exprime un fait envisagé comme certain dans une proposition subordonnée complétant le verbe espérer à l’indicatif présent dans la principale. c. a atteint : passé composé, dans une proposition subordonnée complétant le verbe d’opinion à l’indicatif présent dans la principale. d. est : présent, dans une proposition subordonnée complétant le verbe d’opinion à l’indicatif présent dans la principale. e. passerez : futur simple, dans une proposition subordonnée complétant le verbe espérer à l’indicatif présent dans la principale. Verbes au subjonctif présent : b. puissiez :
dans une subordonnée complétant le verbe de la principale à l’indicatif présent exprimant un sentiment. f. passiez : dans une proposition subordonnée complétant le verbe de la principale à l’indicatif présent exprimant un souhait. g. arrives : dans une proposition subordonnée complétant le verbe de la principale à l’indicatif présent exprimant une crainte. h. arrives : dans une proposition subordonnée complétant le verbe de la principale à l’indicatif présent exprimant un ordre. i. fasse : dans une proposition subordonnée complétant le verbe de la principale à l’indicatif conditionnel présent exprimant un souhait.
A a. gagnerons : indicatif futur simple, exprime une certitude. b. a téléphoné : indicatif passé composé, exprime une certitude. c. expliqueras : indicatif futur simple, exprime un ordre. d. aura oublié : indicatif futur antérieur, exprime une hypothèse. e. tais : indicatif présent, exprime un ordre. B a. Elle aimerait que nous lui achetions des livres : subjonctif dans une subordonnée complétant un verbe de souhait. b. Elle lit les livres que nous lui avons achetés : indicatif exprimant un fait passé certain. c. Il craint que vous ne réussissiez pas : subjonctif dans une subordonnée complétant un verbe de crainte. d. Je pense que vous réussirez : indicatif dans une subordonnée complétant un verbe d’opinion. e. J’espère que vous me comprendrez (ou comprenez) : indicatif dans une subordonnée complétant le verbe espère. f. Je veux que vous me compreniez : subjonctif dans une subordonnée complétant un verbe de volonté. g. Je pense qu’elle partira demain : indicatif dans une subordonnée complétant le verbe pense. h. Elle souhaite qu’il parte tout de suite : subjonctif dans une subordonnée complétant un verbe de souhait. C Indicatif : c. L’an dernier, nous sortions tous les soirs à sept heures : fait certain dans le passé. f. Tu as tant couru que tu es épuisé : fait certain dans le présent. h. Il est trempé car il n’a pas eu le temps de s’abriter : fait certain dans le passé.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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Subjonctif : a. Je voudrais que vous preniez des vacances : dans une subordonnée complétant un verbe de souhait. b. Il faudra que nous partions ce soir : dans une subordonnée complétant un verbe de volonté. d. Ils travaillent jusqu’à ce qu’il fasse nuit : dans une subordonnée circonstancielle après la locution conjonctive temporelle jusqu’à ce que. e. Il t’explique ce problème pour que tu saches le résoudre : dans une subordonnée circonstancielle après la conjonction de but pour que. g. Il faut boire avant que l’on n’ait soif : dans une subordonnée circonstancielle après la conjonction de temps avant que.
D Proposition de texte. Il faut que tu repères tous les lieux dès les premiers jours et que tu te renseignes auprès des autres élèves. Il vaut mieux que tu partes un peu en avance pour être sûr d’arriver à l’heure. Il est certain que tu auras des difficultés si tu ne travailles pas. J’espère que tu t’habitueras vite au collège et que tu seras un bon élève.
# Monsieur Jourdain. – J’ai du bien assez pour ma fille, je n’ai besoin que d’honneur, et je la veux faire marquise. Madame Jourdain. – Marquise ? Monsieur Jourdain. – Oui, marquise. Madame Jourdain. – Hélas ! Dieu m’en garde !
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Monsieur Jourdain. – C’est une chose que j’ai résolue. Madame Jourdain. – C’est une chose, moi, où je ne consentirai point. Les alliances avec plus grand que soi sont sujettes toujours à de fâcheux inconvénients. Je ne veux point qu’un gendre puisse à ma fille reprocher ses parents et qu’elle ait des enfants qui aient honte de m’appeler leur grand-maman. Molière, Le Bourgeois gentilhomme (1670), acte III, scène 12.
Modes et temps des verbes et justification du mode : ai : indicatif présent, exprimant un fait certain dans le présent ; ai : indicatif présent, même valeur ; veux : indicatif présent, même valeur ; garde : subjonctif présent dans une proposition indépendante, exprimant un souhait (négatif) ; ai résolue : indicatif passé composé, exprimant un fait certain dans le passé ; consentirai : indicatif futur simple, exprimant un fait considéré comme certain dans le futur ; sont : indicatif présent exprimant un fait certain dans le présent ; veux : indicatif présent, verbe exprimant une volonté ; puisse, ait : verbes au subjonctif présent dans des propositions complétant un verbe de volonté (négatif) ; aient : subjonctif présent dans une subordonnée relative dépendant d’un verbe au subjonctif (le subjonctif exprime une action de l’ordre du possible).
➔ LEÇON 34 Les valeurs de l’indicatif conditionnel Livre de l’élève, p. 326-327
Objectifs Identifier les valeurs de l’indicatif conditionnel.
■
■ Savoir conjuguer le conditionnel présent et le
conditionnel passé.
J’observe 1. Indicatif conditionnel présent : a. passeraient (information incertaine). b. vivrait (information incertaine). c. pourriez (demande polie). d. serais (fait imaginaire dans un jeu), serais (même valeur). e. voudrais (souhait). 2. Indicatif conditionnel passé : f. aurais dit (indignation). g. auriez pu (fait qui aurait pu avoir lieu).
Je m’exerce @ a. Auriez : conditionnel présent, demande polie. b. aurait découvert : conditionnel passé, information incertaine. c. serais, défendrais : conditionnel présent, jeu imaginaire. d. voudrais : conditionnel présent, souhait. e. aurais trahi : conditionnel passé, indignation. f. aurais pu : conditionnel passé, hypothèse dans le passé. g. aurais dû : conditionnel passé, regret. A a. Je serais Robinson et tu serais Vendredi (jeu imaginaire). b. Je voudrais bien essayer ce jean (souhait). c. Selon la radio, une navette spatiale partirait bientôt pour Mars (information incertaine). d. Pourriez-vous finir ce devoir
rapidement (demande polie) ? e. Moi, je sortirais sous la neige à cette heure (indignation) ! f. Des orages seraient prévus pour demain (information incertaine).
B a. Comme Robinson, on aurait fait naufrage et on aurait bâti une cabane (imaginaire du jeu). b. Lui, il aurait dit une pareille bêtise (indignation) ! c. Ce spectacle aurait connu un beau succès l’hiver dernier (information incertaine). d. La navette aurait atterri hier sur Mars (information incertaine). e. Cet oubli aurait pu avoir de fâcheuses conséquences (hypothèse dans le passé). f. Nous aurions aimé faire du ski cet hiver (regret). C Proposition de texte. Après mes études, j’exercerais bien le métier de vétérinaire. J’habiterais à la campagne, dans une grande maison. J’y vivrais avec ma femme / mon mari et mes enfants, j’aurais bien sûr beaucoup d’animaux. Je ferais mon métier avec passion. Et pendant mes moments de loisirs, je parcourrais la campagne à bicyclette avec ma famille.
D 1. a. bulletin météorologique. b. extrait de scène de comédie. c. extrait de roman d’aventures. 2 et 3. a. Il devrait faire assez froid : conditionnel présent de devoir, information incertaine. b. Je voudrais : conditionnel présent de vouloir, demande polie. c. Est-ce que Walston aurait établi : conditionnel passé d’établir, hypothèse dans le passé. Serait-ce […] et y aurait-il : conditionnels présents de être et de avoir, hypothèses dans le présent.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
215
➔ LEÇON 35 L’accord sujet-verbe et sujet-attribut Livre de l’élève, p. 328-329
Objectifs Connaître les règles d’accord du verbe avec le sujet : cas général et cas particuliers. ■ Savoir accorder l’adjectif en fonction d’attribut du sujet. ■
J’observe
@ a. Les bus roulent très vite. b. Sur la place, tournent des manèges. c. Léo et Tom courent le marathon. d. Après l’hiver, viennent les beaux jours. e. Beaucoup semblent pressés d’arriver. f. Toi et moi prenons le métro. g. Il y a des nuages qui apparaissent dans le ciel.
Phrases 1
A a. Est-ce vous qui avez fait l’escalade de ce
a. Le verbe aboient s’accorde avec son sujet les chiens (3e personne du pluriel). b. Le verbe tombait s’accorde avec son sujet la neige (3e personne du singulier). Règle : le verbe s’accorde en genre et en nombre avec son sujet. Phrase 2 Le verbe ont débordé s’accorde à la 3e personne du pluriel avec les deux sujets La Loire et la Saône. Règle : le verbe s’accorde au pluriel quand il a deux sujets. Phrases 3 a. Le verbe irez s’accorde à la 2e personne du pluriel car ses sujets sont Toi et Jean. Règle : quand le verbe a des sujets aux 2e et 3e personnes, la 2e personne l’emporte sur la 3e. b. Le verbe allons s’accorde à la 1re personne du pluriel car ses sujets sont Toi, Lise et moi. Règle : quand le verbe a des sujets comprenant la 1re personne, celle-ci l’emporte sur les autres. Phrases 4 a. Le verbe étaient s’accorde avec son sujet qui, ayant pour antécédent les pommes (3e personne du pluriel). b. Le verbe ferai s’accorde avec son sujet qui, ayant pour antécédent moi (1re personne du singulier). Règle : quand le sujet du verbe est le pronom relatif qui, le verbe s’accorde avec son antécédent. Phrases 5 Les adjectifs sont ici attributs des sujets avec lesquels ils s’accordent : longue s’accorde avec la route et verts s’accorde avec Ces raisins.
216
Je m’exerce
sommet ? b. C’est toi qui me l’as dit. c. C’est moi qui ai cassé ce verre. d. Julie et moi sommes arrivé(e)s à temps. e. La classe est sortie au musée. f. La plupart des élèves ont appris à nager.
B a. Cette année-là, il y avait beaucoup de méduses. b. Chacun de nous a choisi une glace pour le dessert. c. Quelques pierres roulèrent soudain du haut du talus. d. Ses photos, il ne les trie jamais. e. Toi qui vas souvent au cinéma, tu pourras nous conseiller. C a. Ici ont vécu des écrivains. b. Nous ne partirons pas en avion. c. Nos chats ont chassé les souris. d. Voudriez-vous manger ce gâteau ? e. Est-ce vous qui chantez si bien ? D a. La vie semblait douce dans cette ville. b. La mare paraît bien verte aujourd’hui. c. Cette année, les gelées ont été tardives. d. Mes parents furent contents de me voir. e. Jean et toi avez l’air soucieux. f. Hauts sont les monts, profondes les vallées. g. À deux ans, les oursons deviennent autonomes mais restent vulnérables. # En vieillissant, les éléphanteaux deviennent très joueurs : ils tirent la trompe de leurs copains, chahutent dans l’eau, se vautrent dans la boue. Élevés avec tendresse, chouchoutés, ils se font tout de même gronder à la moindre bêtise par leur mère, leurs marraines et leurs tantes ! Car l’éducation est l’affaire de toutes [...]. D’après Christine Lazier, Animaux (2008) © Fleurus.
$ C’était le soleil surtout qui était cause de ce qui se passait ici. Il était au centre du ciel blanc, et sous lui tournaient les bêtes dans leur nuage
de poussière. Les ombres noires des chiens traversaient la plaine, revenaient, repartaient. Les sabots martelaient la terre dure, et cela faisait un bruit qui roulait et grondait comme la mer.
Les cris des chiens, les voix des moutons, les appels et les sifflements des enfants n’arrêtaient pas. J. M. G. Le Clézio, « Les bergers », dans Mondo et autres histoires (1978) © Gallimard.
➔ LEÇON 36 Le genre et le nombre des noms Livre de l’élève, p. 330-331
Objectifs Savoir former le féminin des noms. Connaître les noms qui changent de sens en changeant de genre. ■ Savoir former le pluriel des noms et des noms composés. ■ ■
J’observe Série 1 1. La marque du féminin est -e. 2. La consonne finale se prononce dans le féminin du nom boulanger (boulangère) et du nom lion (lionne). Elle est doublée dans le nom lionne. Le nom loup change de consonne finale au féminin (louve). Le nom acteur change de suffixe au féminin (actrice). 3. Le nom féminin est différent du masculin pour un coq / une poule. Série 2 1. La marque habituelle du pluriel est -s. 2. La marque du pluriel des noms en -eu est -x.
Je m’exerce @ a. un cerf. b. un époux. c. un instituteur. d. un mouton. e. un coiffeur. f. un cheval. g. un neveu. h. un spectateur. i. un magicien. j. un infirmier. k. un prince. A a. des journaux. b. des bureaux. c. des récitals. d. des émaux. e. des rivaux. f. des jeux.
g. des bijoux. h. des seaux. i. des éventails. j. des yeux. k. des pneus. l. des clous.
B Dans ma rue il y a une charcutière, une pharmacienne, une décoratrice, une écrivaine, une ministre, une enseignante et une danseuse. C a. Dans mon école il y a une Grecque / un Grec, une Chinoise / un Chinois, une Portugaise / un Portugais, une Marocaine / un Marocain, une Ivoirienne / un Ivoirien. b. J’ai acheté un tapis. c. Ajoutez une noix de beurre. d. Un puits alimente le village en eau. D 1 et 2. a. un / une adversaire. b. un parapluie. c. un / une architecte. d. un / une voile. e. un / une artiste. f. un incendie. g. un / une journaliste. h. une autoroute. i. un / une secrétaire. j. un / une tour. 3. Phrases illustrant les changements de sens selon le genre : d. Elle a mis un voile de mariée. Il a hissé une voile blanche sur son bateau. j. Le clown a fait un tour de piste. Il a visité la tour Eiffel.
# a. L’héroïne de ce film est très belle. b. Les eaux des ruisseaux sont polluées. c. Une monitrice organise nos activités. d. La conservatrice du musée nous a reçus. e. Ces clous sont rouillés. f. Lilia est peintre et vend ses tableaux. g. Je prends les sacs sur mes genoux.
$ a. des balais-brosses. b. des casse-croûte. c. des avant-propos. d. des grands-mères. e. des pare-soleil. f. des couvre-lits. g. des coffres-forts. h. des presse-citrons. i. des hautparleurs. j. des grille-pain.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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% Proposition de texte. Au marché, j’ai acheté des pêches, des poires, des oranges, des ananas, des carottes, des choux, des poissons. Sur les stands des marchands et marchandes il y avait des montagnes de fruits et de légumes. Chez le fromager j’ai dû faire mon choix parmi les gruyères, les camemberts, les bries, les chèvres, les bleus.
& Robinson explora l’île méthodiquement et tâcha de repérer les sources et les abris naturels,
les meilleurs emplacements pour la pêche, les coins à noix de coco, à ananas et à choux palmistes. […] Après avoir entreposé les quarante tonneaux de poudre noire au plus profond de la grotte, il y rangea trois coffres de vêtements, cinq sacs de céréales, deux corbeilles de vaisselle et d’argenterie, plusieurs caisses d’objets hétéroclites – chandeliers, éperons, bijoux, loupes, lunettes […]. Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971) © Flammarion.
➔ LEÇON 37 Le genre et le nombre des adjectifs ; les adjectifs de couleur Livre de l’élève, p. 332-333
Objectifs
Série 3
Savoir former le féminin et le pluriel des adjectifs.
1. L’adjectif bleus porte une marque de pluriel.
■ ■
Savoir accorder les adjectifs de couleur.
J’observe Série 1
3. L’adjectif de couleur marron, qui provient du nom marron, ne porte pas de marque de pluriel.
1. La marque du féminin des adjectifs est -e.
Je m’exerce
2. Modifications des adjectifs au féminin : ajout d’un -e (grand / grande) ; ajout d’un accent grave (léger / légère) ; doublement de consonne (bon / bonne) ; modification de la consonne finale (curieux / curieuse) ; modification du suffixe (nouveau / nouvelle).
@ a. des châteaux féodaux. b. des silences glacials. c. ces métaux précieux. d. des courants d’air brutaux. e. des monuments historiques. f. de nouveaux voisins. g. des lieux enchanteurs. h. des pays natals.
3. L’adjectif utile, terminé par un -e au masculin, ne change pas au féminin. Série 2 1. Les deux marques du pluriel des adjectifs sont -s et -x . 2. Les deux pluriels des adjectifs en -al sont -als (navals) ou -aux (brutaux). 3. L’adjectif qui se termine par un -s au singulier ne change pas au pluriel : précis.
218
2. L’adjectif rouge brique est composé de deux mots et ne prend pas de marque de pluriel.
A a. des collégiennes studieuses. b. de belles chiennes. c. des amies fidèles. d. des filles franches. e. des tantes éloignées. f. des actrices célèbres. g. des ogresses cruelles. h. des étudiantes étrangères. B a. Il a prononcé des paroles cruelles. b. Elle a des mèches rousses. c. Elle a une expression douce et craintive. d. C’est une voisine discrète. e. Nous avons vécu des périodes heureuses. f. Il aime les tables anciennes. g. Elle
porte de vieilles robes. h. Ma cousine était grecque. i. Sa voix est accusatrice.
C Temps prévisible. Atténuation de l’instabilité orageuse. De nouvelles formations brumeuses au lever du jour. Passages nuageux dans la soirée avec vents faibles à modérés. Température sans changement important.
D a. Elle porte des chaussures violettes et une robe gris clair. b. Elle a les joues roses et les yeux noisette. c. Notre maison a des portes blanches et des volets vert olive, des rideaux orange et des papiers peints crème.
# Gris et souris ➙ Ton chapeau est gris souris. Jaune et citron ➙ Les balles de tennis sont jaune citron. Vert et bouteille ➙ Mes fauteuils sont vert bouteille. Bleu et turquoise ➙ Sa bague est bleu turquoise. Rose et fuchsia ➙ Je choisirai des rideaux rose fuchsia. Noir et ébène ➙ Blanche-Neige avait des cheveux noir ébène.
Blanc et ivoire ➙ Son teint devint blanc ivoire. Rouge et cerise ➙ J’ai acheté une robe rouge cerise.
$ 3 km Quimper, petite maison bretonne, proche de jolie rivière poissonneuse ; bourgade touristique. Quatre belles pièces avec vue sur grande prairie. Deux garages spacieux. Cuisine neuve et équipée. Convient pour résidence principale. Affaire intéressante. % Proposition de texte. Vends voiture noire, intérieur gris, direction assistée, fermeture centralisée, pneus neufs, rétroviseurs électriques dégivrants.
& Une tête de félin venait d’apparaître entre les deux buissons. Une tête effilée, d’un dessin exquis, à la peau claire égayée de taches fauves, mais dont les babines se retroussaient sur des crocs redoutables et dont la gorge était toute frémissante d’un grondement meurtrier. La bête se porta un peu en avant. Elle avait un museau et un poitrail minces, des pattes longues, un col plus arrondi et des taches plus petites et moins sombres qu’une panthère ou un léopard. C’était un guépard de forte taille. Joseph Kessel, Le Lion (1958) © Gallimard.
➔ LEÇON 38 L’accord du participe passé Livre de l’élève, p. 334-335
Objectif
Phrases 2
Savoir accorder les participes passés, employés seuls ou employés avec les auxiliaires être et avoir.
1. Les participes passés sont ici tous conjugués avec l’auxiliaire avoir.
■
2. a. Dans la phrase a, le GN COD des roses est placé après le verbe conjugué. Dans les phrases b et c, le COD est placé avant le verbe composé conjugué.
J’observe Phrases 1 1. Les deux participes passés sont ici conjugués avec l’auxiliaire être, à l’indicatif présent passif et à l’indicatif passé composé actif. 2. Ils s’accordent avec les groupes nominaux sujets (a. la terre. b. les enfants).
b. Dans les phrases b et c, le participe passé du verbe conjugué s’accorde avec le pronom COD placé avant le verbe (le pronom relatif que (b), le pronom personnel les (c)). 3. Le participe passé sans auxiliaire s’accorde comme un adjectif avec le nom auquel il se rapporte (ici accord de fanées avec les fleurs).
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
219
Je m’exerce @ a. ramassé : participe passé du verbe ramasser conjugué avec l’auxiliaire avoir (indicatif passé composé) ; pas d’accord avec le sujet ni avec le GN COD les fruits tombés placé après le verbe ; tombés : participe passé du verbe tomber employé sans auxiliaire, s’accorde comme un adjectif avec le GN masculin pluriel les fruits. b. allée : participe passé du verbe aller conjugué avec l’auxiliaire être (indicatif conditionnel passé) ; accord en genre et en nombre avec le sujet Elle (féminin singulier). c. lu : participe passé du verbe lire, conjugué avec l’auxiliaire avoir (passé composé) ; pas d’accord avec le sujet ni avec le GN COD des poèmes de Desnos placé après le verbe. d. étonnés : participe passé employé comme adjectif, attribut du pronom sujet ils (masculin pluriel) avec lequel il s’accorde. e. prises : participe passé du verbe prendre, conjugué avec l’auxiliaire avoir (passé composé) ; accord avec le pronom relatif COD que mis pour les photos (féminin pluriel) et placé avant le verbe ; réussies : participe passé employé comme adjectif, attribut du GN sujet les photos (féminin pluriel) avec lequel il s’accorde ; pris : participe passé du verbe prendre, conjugué avec l’auxiliaire avoir (passé composé) ; le pronom COD en est placé avant le verbe, mais le participe passé reste invariable dans ce cas. f. bu : participe passé du verbe boire, conjugué avec l’auxiliaire avoir, pas d’accord avec le sujet ni avec le GN COD le lait placé après le verbe ; versé : participe passé du verbe verser, conjugué avec l’auxiliaire avoir (passé composé) ; accord avec le pronom relatif COD que (mis pour le lait), masculin singulier, placé avant le verbe.
A a. Tes frères sont-ils bien partis ? b. Amin n’est pas rentré de vacances. c. Les récoltes sont saccagées. d. Lucie et sa sœur sont nées à Aix. e. Le paysage est recouvert de neige. f. Ta voiture sera réparée demain. g. Ces étangs sont remplis de moustiques. h. C’est lui et moi qui avons été élus délégués.
B a. Le chien a flairé ma présence : pas d’accord du participe passé avec le COD, placé après le verbe. b. Le fleuve a rompu la digue : pas d’accord du participe passé avec le COD, placé après le verbe. c. La digue que le fleuve a rompue était ancienne : accord du participe
220
passé avec le pronom relatif COD que mis pour le GN la digue, féminin singulier, placé avant le verbe. d. Ces chansons, je les ai reconnues : accord du participe passé avec le pronom personnel COD les mis pour le GN Ces chansons, féminin pluriel, placé avant le verbe. e. J’ai refusé de signer : participe passé placé avant le complément du verbe, ne s’accorde donc pas ; comment l’as-tu su ? : participe passé placé après le pronom personnel COD le (l’) mis pour la phrase précédente. Invariable dans ce cas. f. Quels problèmes as-tu rencontrés ? : accord du participe passé avec le GN COD Quels problèmes, masculin pluriel, placé avant le verbe. g. Ils ont écouté les CD qu’ils avaient achetés : accord du participe passé avec le pronom relatif COD que mis pour le GN les CD, masculin pluriel, placé avant le verbe. h. Il ne trouve plus la montre que ses parents lui ont offerte : accord du participe passé avec le pronom relatif COD que, mis pour le GN la montre, féminin singulier, placé avant le verbe.
C Pour faire la pâte, j’ai versé la farine et le beurre dans un plat. J’ai cassé les œufs et les ai incorporés à la farine. J’ai travaillé la pâte. Je l’ai étalée avec un rouleau, puis je l’ai placée dans un plat à tarte. J’ai disposé dessus des tranches de pommes et enfin j’ai enfourné le tout. D a. Molière a écrit ces pièces de théâtre. ➙ Il les a écrites. b. Elle a rempli les bols. ➙ Elle les a remplis. c. Mondo a regardé longtemps la mer. ➙ Il l’a regardée. d. Il a écouté le bruit des vagues. ➙ Il l’a écouté. e. Elles ont pris le chemin des dunes. ➙ Elles l’ont pris. f. Elle a senti la chaleur du soleil sur son visage. ➙ Elle l’a sentie. g. Je n’ai pas trouvé tes lunettes sur la plage. ➙ Je ne les ai pas trouvées. # perdu, oublié, fixé, fait : ne s’accordent ni avec le sujet ni avec le GN COD placé après le verbe. trahis : accord du participe passé avec le pronom personnel COD nous, masculin pluriel, placé avant le verbe. donné : accord du participe passé avec le pronom relatif que, mis pour le GN l’anneau, masculin singulier. chargée : accord du participe passé avec le pronom relatif sujet qui mis pour le pronom moi (représentant la suivante, donc féminin singulier).
➔ LEÇON 39 Les homonymes Livre de l’élève, p. 336-337
Objectifs ■ ■
Connaître la notion d’homonymie. Savoir distinguer les principaux homonymes.
J’observe 1. Chaque couple d’homonymes présente la même prononciation et une orthographe différente. 2. a. À quel endroit vas-tu ? À Londres ou bien à Berlin ? b. À l’intérieur du placard, il y a du chocolat, je viens de prendre un morceau de celui-ci. c. Je ne suis pas allé là-bas en juillet et pas en août. d. De quoi cela parle-t-il ? De jeunes naufragés qui errent ici et là. e. Si elle en est capable, je suis aussi capable de me contenter d’une petite quantité de nourriture. f. Elle ne se tirera pas de cela en l’absence de tes conseils. g. La neige est tellement molle qu’on s’enfonce dedans.
fille ! c. Des papillons voletaient çà et là dans le pré. d. Ça nous ferait plaisir que vous restiez.
D a. Je me demande comment tu peux travailler. b. Avec un peu de concentration, on peut réussir. c. Qui peut le plus peut le moins. d. Vous êtes à peu près à l’heure. e. Il s’est enrichi en peu de temps.
# a. Partez sans crainte : il ne s’en apercevra sans doute pas. b. Presque tous les téléphones sont sans fil aujourd’hui. c. Le rôti mijote : il s’en dégage un arôme délicieux. d. Elle est sortie sans ses clés. e. Mon studio est au dernier étage sans ascenseur. $ a. La lumière est si forte qu’elle nous éblouit. b. Ce lac est dangereux. Les enfants ne s’y baigneront pas. c. Si leur maison est prête, ils vont s’y installer bientôt. d. C’est si simple de s’y rendre en train ! % Proposition de poème. Il y a ma mère qui coud devant la télévision, Il y a le coup d’envoi du match
Je m’exerce
Il y a le coût de la vie qui augmente,
@ a. La morale se trouve au début ou à la fin de la fable. b. Nous attendons le moment où l’abricotier fleurira. c. Les ours sont blancs ou bruns. d. Les ours d’Alaska aiment les rivières où les poissons sont nombreux. e. Le loup fait partie d’une meute où il a une position de dominant ou de dominé. A a. Vous prendrez ce sirop dans une heure : il suffit d’en boire une cuiller. b. Tu as perdu : ce n’est pas la peine d’en faire une histoire ! c. Sur cette photo, la lumière vient d’en haut. d. Es-tu entrée dans ce beau parc ?
B a. Un chien-loup n’est ni un chien ni un loup. b. Il n’y avait personne chez toi quand je suis passée. c. Cet événement s’est produit quand on n’y songeait pas. d. Notre future maison n’a encore ni porte ni fenêtre. e. Du steak et des frites ? Je n’y tiens pas. C a. Ne t’inquiète pas, je crois que ça n’est pas bien grave. b. Elle dit toujours ça de sa
Et il y a moi qui rentre et qui lui saute au cou.
& Le voyageur veut aller dans la ville de Caen et demande à l’employé l’heure du train (Pour Caen, quelle heure ?). L’employé comprend qu’il lui demande « pour quand ? » (pour quelle heure ?) et lui demande sa destination (Pour où ?). Le voyageur lui répète le nom de sa destination, la ville de Caen (Pour Caen) et l’employé croit qu’il lui répète la question « pour quand ? » sans lui dire la destination. Le malentendu vient de l’homonymie de quand et Caen et de la situation : dans une gare, on demande des horaires et une destination. L’effet produit est comique pour le lecteur qui lit les mots homonymes et comprend le malentendu. S’il était spectateur, il pourrait croire à un dialogue de sourds. Mais le début du sketch lui donne les clés : Comme j’avais entendu dire : « À quand les vacances ?… À quand les vacances ?… » Je me dis : « Bon !… Je vais aller à Caen… »
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ LEÇON 40 La polysémie. Sens propre et sens figuré Livre de l’élève, p. 338-339
Objectifs Connaître les différents sens d’un mot. Identifier le sens d’un mot en fonction de son contexte. ■ Identifier le sens propre et le sens figuré d’un mot. ■ ■
J’observe Phrases 1 a. tableau : œuvre d’art picturale. b. tableau : série de données disposées en lignes et en colonnes sur un support. c. tableau : panneau noir ou vert foncé sur lequel on écrit à la craie dans les classes. Le point commun entre ces mots est un support plat rectangulaire comportant des signes ou informations. Phrases 2 1. a. sommet : point culminant d’une montagne. b. sommet : degré supérieur de son art. 2. Dans la phrase a, sommet a son sens propre ou concret. 3. Dans la phrase b, il a un sens figuré ou imagé. Phrases 3 a. disposer : placer (sens transitif direct). b. disposer de : avoir l’usage de, jouir de (sens transitif indirect avec un COI).
Je m’exerce @ a. Zazie a emporté son manteau. b. Elle a demandé des renseignements au guichet. c. Jean monte dans l’avion ce soir. d. Ali éprouve du plaisir à travailler. e. Elle a bien accepté son échec. f. J’ai bu un jus d’orange au bar. g. Ce taxi ne transporte plus de clients. h. Il m’a volé ma trousse !
A 1 et 2. a. lumière : 1) source de clarté : les lumières de la ville ; 2) éclaircissement pour l’esprit, explication : Ce fut un trait de lumière pour moi ; 3) intelligence : Aidez-moi de vos
222
lumières. c. fil : 1) brin de matière textile : du fil pour recoudre un ourlet ; 2) enchaînement logique : le fil d’une explication. d. sombre : 1) noir, obscur : une rue sombre ; 2) triste, sévère : un visage sombre. e. retenir : 1) garder, réserver : retenir une chambre à l’hôtel ; 2) arrêter, contenir : retenir ses larmes. f. cale : 1) espace entre le fond et le pont d’un bateau : une cale remplie de marchandises ; 2) objet placé sous un autre pour le redresser : une cale sous le pied d’une chaise. g. accent : 1) signe graphique placé sur une voyelle : des accents graves et des accents aigus ; 2) inflexion de la voix exprimant un sentiment : des accents suppliants ; 3) prononciation d’une langue différente de la norme : un accent marseillais. i. repasser : 1) passer de nouveau : repasser voir son ami ; 2) rendre lisse avec un instrument (fer) : repasser des chemises.
B a. J’ai mal aux dents : sens propre. b. Il a une dent contre elle : sens figuré ; synonyme : Il lui en veut. c. J’ai dévoré ce livre passionnant : sens figuré ; synonyme : J’ai lu avec passion. d. Le chien a dévoré sa pâtée : sens propre. e. Il m’a raconté un tissu de mensonges : sens figuré ; synonyme : un mélange, une série de mensonges. f. Dans quel tissu est fait ce pantalon ? : sens propre. g. J’aime tous les fruits : sens propre. h. Tu as recueilli le fruit de tes efforts : sens figuré ; synonyme : le produit, la récompense de tes efforts. C a. Les enfants jouent à la marelle : ils s’amusent. b. Il joue le rôle de Scapin : il interprète le rôle. c. Elle lui tourne le dos : elle se détourne de lui en lui montrant son dos. d. La terre tourne : elle décrit un mouvement de rotation sur elle-même. e. Il descend des livres à la cave : il porte des livres en bas, vers le bas. f. Elle descend du bus : elle sort en allant du haut vers le bas. g. Tu peux compter sur moi : tu peux me faire confiance. h. Je compte mon argent de poche : j’établis la quantité d’argent que je possède. D a. Il fait si chaud qu’il s’est évanoui. b. En toute occasion, elle reste calme. c. Dans sa chute, il a eu un éblouissement.
# a. J’ai retrouvé notre ancienne maison : notre maison d’autrefois, qui n’est plus notre maison. b. Il a acheté une maison ancienne : une maison qui remonte à une époque ancienne, lointaine. c. C’est un enfant curieux, il s’intéresse à tout : un enfant avide de connaissances. d. C’est un curieux personnage : un personnage étonnant, bizarre. e. Ma voisine est une femme seule : une femme qui vit seule. f. Une seule femme s’est présentée aux élections : une femme (pas davantage). $ a. Son cœur bat très vite. Il a bon cœur. b. La clé de la maison est rouillée. Il a pris la clé des champs. c. Il a envoyé la balle dans son propre but. Son but est d’avoir son concours. d. Le diamètre passe par le centre d’un cercle. L’accusé était au centre du complot. e. Le commandant donna le signal de l’attaque. Ce dirigeant doit faire face à des attaques. f. Mon fils commence à marcher. Il s’est moqué d’elle et l’a fait marcher.
% 1. rit (sens figuré) : a un aspect agréable qui exprime la joie (le rire) de ceux qui y vivent. Un bouquet d’arbres (sens propre) : un assemblage d’arbres disposés dans le même sens. Un bouquet d’enfants (sens figuré) : un groupe serré d’enfants. 2. Comparaison : les rochers veinés comme des marbres. Les rochers (comparé) sont comparés à des marbres (comparant) par l’intermédiaire de l’outil de comparaison comme. Le point commun est les veines de la pierre. Métaphore : un bouquet d’enfants. Le groupe d’enfants est comparé à un bouquet (comparant) sans outil de comparaison. Le point commun est le regroupement des enfants et la couleur de leurs vêtements. Personnification : rit […] une chaumière heureuse. La chaumière est personnifiée par des caractères humains qui reflètent ceux de ses habitants (rire et bonheur).
➔ LEÇON 41 L’histoire des mots : origine et emprunts Livre de l’élève, p. 340-341
Objectifs ■ Connaître
l’origine des mots français. les mots issus du latin, distinguer formation populaire et formation savante.
■ Pour
J’observe Football, jean, tee-shirt, self, steak, cake viennent de l’anglais. Kimono, judo viennent du japonais. Spaghettis, gorgonzola viennent de l’italien. Tomates vient de l’aztèque. Yaourt vient du bulgare. Abricot vient de l’arabe. Kiwi vient du maori.
Je m’exerce @ a. zéro : de l’arabe sifr, signifiant « vide », puis de l’italien (contraction de zefiro). Le mot
est une création du savant italien Leonardo Fibonacci (1175-1240), introducteur de la numération arabe en France. b. viking : scandinave (peut-être issu du mot vik en norrois – langue germanique ancienne –, qui signifie baie). c. bravo : italien (XVIIIe siècle), exclamation d’applaudissement qui signifie parfait. d. camarade : de l’espagnol camarada (du latin camera : chambre, qui partage la même chambrée). e. valse : de l’allemand walsen qui signifie danser en tournant. f. paquebot : de l’anglais packet boat, bateau chargé à l’origine de transporter le courrier. g. troubadour : de l’occitan (de trobar qui signifie faire des vers). h. avocat (fruit) : du caraïbe avocado. i. avocat (profession) : du latin advocatus (de vocare qui signifie appeler en justice) j. papaye : du caraïbe.
A a. hémisphère : hémi (moitié) et sphère (globe). b. astrologie : astre (astre) et logie
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
223
(science). c. bibliothèque : biblio (livre) et thèque (coffre, endroit où l’on range). d. orthographe : ortho (droit) et graphe (écriture). e. hippodrome : hippos (cheval) et drome (course). f. cinématographe : cinéma (mouvement) et graphe (écriture).
B a. novus : neuf, nouveau. b. negare : nier, négation. c. littera : lettre, littéraire. d. imperator : empereur, impérial. e. cerebrum : cerveau, cérébral. C a. panda : mammifère vivant en Chine. b. gondole : barque vénitienne. c. kimono : tunique japonaise. d. carnaval : fête masquée. e. slalom : épreuve de ski.
D a. Qui est au même rang. Vous êtes premières ex æquo. b. État actuel des choses (de statu quo ante : dans l’état où les choses étaient avant). Le statu quo est maintenu après ce conflit. c. Au tout dernier moment. Il a rattrapé le vase in extremis. d. Erreur de mot involontaire (de lapsus linguae). J’ai commis un lapsus en vous appelant du prénom de votre frère. e. Consultation par vote des citoyens pour approuver ou rejeter une mesure proposée par l’exécutif (de ad referendum : pour soumettre à l’assemblée). Cette loi a été soumise à référendum. f. Complément au bas d’une lettre après la signature (ce qui est écrit après) ; abréviation : P.-S. J’ai ajouté une indication en post-scriptum. g. Carnet contenant une page par jour où l’on note ce qu’on a à faire (choses
224
à faire). J’ai bien noté notre rendez-vous dans mon agenda.
# a. Tu as changé de style ! b. Je t’ai envoyé un message électronique. c. Ce mariage imprévu est une nouvelle sensationnelle ! d. Ma sœur est une vraie vedette ! e. Ton immeuble a-t-il un garage ? f. Il fait sa promenade à pied chaque matin. g. Elle est sympathique ! h. Ce film a une belle distribution d’acteurs. i. Cet automobiliste a mis ses feux de détresse. j. J’irai faire des courses en fin de semaine.
$ a. Au petit-déjeuner, il mange des toasts avec du bacon. b. Je cherche un baby-sitter. c. Je regarde beaucoup de westerns. d. Il a accordé une interview aux journalistes. e. Les enfants adorent le numéro des clowns.
% Proposition de texte. Il commence la partie sur un ace fulgurant. Puis il tente un smatch qui termine sa course dans le filet. Après avoir perdu son service dans la première manche, il fait le break sur un lift et remporte le match en trois sets.
& 1. Maki : mot malgache qui désigne un mammifère lémurien à museau pointu, à pelage épais et à queue longue et touffue. 2. Macaroni : de l’italien. Cake : de l’anglais. Kiwi : du maori. Esquimau : de l’inuit. Moka : nom d’un port du Yémen où l’on embarquait le café d’Arabie. Kaki : du japonais. Coco : de l’italien. Cacao : de l’aztèque.
➔ LEÇON 42 Les familles de mots, les préfixes et suffixes Livre de l’élève, p. 342-343
C a. une lettre illisible. b. une route imprati-
Objectifs ■ Maîtriser
les notions de radical, préfixe et suf-
fixe. ■ Connaître
le sens des principaux préfixes et suffixes. ■ Savoir construire une famille de mots.
J’observe 1. a. préfixe : in ; radical : form(a) ; suffixe : tions. b. préfixe : trans ; radical : form ; suffixe : able. c. préfixe : dé ; radical : form ; suffixe : er. d. préfixe : in ; radical : forma(t) ; suffixe : ique. e. radical : form(a) ; suffixe : teur. f. radical : form(elle) ; suffixe : ment. 2. Formation de noms : suffixes -tion, -teur. Formation d’un verbe : suffixe -er. Formation d’adjectifs : suffixes -able, -ique. Formation d’un adverbe : suffixe -ment. 3. Ces mots appartiennent à la même famille parce qu’ils sont formés sur le même radical : ici le radical form.
cable. c. un ami déloyal. d. un chien désobéissant. e. un charme irrésistible. f. une réponse malhonnête. g. un rapport inexact.
D a. convoca-tion. b. mors-ure. c. entraînement. d. bon-té. e. liber-té, libéra-tion. f. sagesse. g. affich-age. h. siffl-ement. i. lourd-eur. j. dos-age.
# a. girafon. b. îlot. c. menotte. d. muret. e. tourelle. f. bestiole. g. globule. h. coquille. i. tartelette. j. éléphanteau. $ a. l’apiculteur : les abeilles. b. l’arboriculteur : les arbres. c. l’aviculteur : les volatiles. d. le viticulteur : la vigne. e. l’ostréiculteur : les huîtres. f. le mytiliculteur : les moules. g. l’horticulteur : les jardins. h. le pisciculteur : les poissons. % Le suffixe -issime signifie très (superlatif). a. un homme richissime. b. une pièce rarissime. c. un fait gravissime. d. une solution simplissime.
Je m’exerce
& a. une salle archicomble. b. une personne hypersensible. c. une moutarde extraforte. d. un enfant surexcité. e. un État tout-puissant. f. une maison ultramoderne.
@ Liste 1, préfixes : a. trans-. b. re-. c. pro-.
,? Proposition de texte.
d. pré-. e. in- / im-. f. dé-. g. mal-. h. sur-. i. co-. j. super-. Liste 2, suffixes : a. -ement. b. -age. c. -aire. d. -if. e. -able. f. -té. g. -esse. h. -eur. i. -iste.
A a. grand. b. art. c. mettre. d. nation. e. partie. f. soif. g. mang-. h. volcan. i. ours. j. fille. k. chant. B a. Il faut incorporer délicatement la farine. b. C’est un homme d’une forte corpulence. c. Les artisans sont regroupés en corporation. d. L’hygiène corporelle doit être parfaite. e. Les atomes sont des corpuscules.
Vous passerez des moments inoubliables et voluptueux dans cet endroit paisible et paradisiaque. Vous vous prélasserez sur les plages sablonneuses et dégusterez des menus gastronomiques.
,6 1. Démolition : préfixe dé- ; suffixe -tion. Déchargement : préfixe dé- ; suffixe -ment. Construction : suffixe -tion. Transport : préfixe trans-. Cargaison : suffixe - aison. Boréal : suffixe : -al. 2. Hémisphère : formé à partir de deux mots grecs : le préfixe hémi (moitié) et le radical sphère (globe).
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
225
➔ LEÇON 43 Les mots génériques et spécifiques Livre de l’élève, p. 344-345
Objectifs ■ Maîtriser
la notion de mot générique et spé-
cifique. ■ Savoir
utiliser les termes génériques pour définir un mot ou pour faire une reprise.
J’observe Phrase 1 Le mot englobant les autres : artistes. Phrases 2 a. Le mot qui résume : armes. b. Le mot qui résume : fauves.
Je m’exerce @ a. sentiments. b. voix de chanteur lyrique. c. livres. d. éléments naturels. e. médecins spécialistes. f. canidés. g. qualités. h. genres littéraires.
A a. légume. b. métal. c. publication. d. reptile. e. catastrophe naturelle.
B a. des crevettes (ce ne sont pas des coquillages). b. un bateau (ce n’est pas un transport terrestre). c. un merle (ce n’est pas un poisson). d. Atlantique (ce n’est pas une mer). e. le saxophone (ce n’est pas un instrument de musique à cordes). f. le mouton (ce n’est pas un animal sauvage). C a. Le poirier est un arbre fruitier cultivé pour les poires. b. J’ai vu des grenouilles, ces batraciens nageurs et sauteurs à peau lisse. c. Je voudrais un saphir, cette pierre précieuse bleue. d. Qu’est-ce qu’un menuisier ? C’est un artisan qui travaille le bois. e. Passe-moi le tournevis, cet outil pour tourner les vis. f. Je n’aime pas la jalousie car c’est un vilain sentiment.
226
D a. J’ai visité les châteaux de la Loire : Chambord, Chenonceaux, Azay-le-Rideau, Amboise. b. L’information est diffusée par les médias : journaux, télévision, radio, Internet. c. Il connaît les pays d’Amérique du Sud : Brésil, Pérou, Chili, Argentine, Uruguay, Équateur. d. Elle a beaucoup de qualités : volonté, honnêteté, franchise, élégance, douceur. e. Chaque jour, il mange des fruits : pêches, poires, abricots, kiwis, oranges, bananes.
# a. Dans la catégorie des insectes, on trouve des fourmis, des puces et des hannetons. b. Ce tableau présente différentes nuances de rouge : pourpre, vermillon et écarlate. c. Nous avons visité plusieurs capitales : Madrid, Prague, Lisbonne et Alger. d. Dans son coffre à jouets, j’ai rangé les poupées, les trains en bois, les robots. $ Proposition de texte. Dans la forêt, il y a les arbres feuillus (hêtres, charmes, chênes, érables…) et les résineux (pins, cèdres, sapins…). La forêt est remplie de mammifères (écureuils, chevreuils, renards, sangliers, lapins…), d’insectes (mouches, moustiques, fourmis, araignées, coccinelles, guêpes…), d’oiseaux (coucous, geais, chouettes, grives, ramiers, merles, pivert, faisans…), d’amphibiens et de reptiles (serpents, grenouilles, crapauds…).
% 1. Mot spécifique : loutre de mers. Mots génériques qui l’englobent : mammifère et carnassier. Le terme mammifère englobe le terme carnassier. 2. Les termes génériques permettent ici de ne pas répéter le même mot, et surtout de mieux caractériser la loutre des mers, ses mœurs, ses conditions de vie et de la décrire précisément.
➔ LEÇON 44 Les synonymes, antonymes…, le champ lexical, les niveaux de langage Livre de l’élève, p. 346-347
Objectifs ■ Connaître
les notions de synonymie, antonymie, paronymie. ■ Être capable de trouver des synonymes et des antonymes. ■ Savoir distinguer des paronymes. ■ Repérer un champ lexical. ■ Identifier les niveaux de langage.
J’observe Phrases 1 1. Mots synonymes : a. noms rivière et onde. b. adjectifs étouffante et écrasant. 2. Mots antonymes : c. adjectifs paisible et furieux. d. adverbes lentement et vite. 3. Mots paronymes : e. adjectifs compréhensif (qui comprend ou qui tolère) et compréhensible (que l’on peut comprendre). Phrase 2 Champ lexical de l’orage : vent, éclairs, averse. Phrases 3 a. niveau de langage familier. b. niveau de langage soutenu. c. niveau de langage courant.
Je m’exerce @ a. Commettre une erreur. b. Réaliser un exploit. c. Rédiger un rapport. d. Effectuer un trajet. e. Pratiquer un sport. f. Dresser une liste.
A a. C’est un bruit insupportable et incessant. b. Le bruit redouble. c. Le bruit s’interrompt. d. Il a une voix enrouée. e. La bise fouette le visage. f. Le parfum flotte dans la chambre.
B a. un lit mou. b. avoir l’oreille sensible / fine. c. une voix douce. d. une tâche facile. e. une odeur repoussante. f. un climat humide. g. du pain frais. C a. C’est un bricoleur maladroit. b. Son équipe est disqualifiée. c. Ta réponse est inacceptable. d. Il agit imprudemment. e. Sa victoire est incertaine. f. C’est une écriture illisible. g. Cette odeur est désagréable. h. Il est mécontent de son résultat.
D a et e. proscrits (interdits) et prescrit (recommandé). b et d. attention (vigilance) et intention (projet, dessein). c et f. a recouvré (a retrouvé) et a recouvert (a couvert entièrement). # Proposition de texte. Le concert des Linkin Park bat son plein. Ce groupe californien joue du rock, du hip-hop, de l’electro. Le chanteur est accompagné de ses musiciens, l’un à la basse, un autre à la batterie, un autre à la guitare. Le public les accompagne, emporté par le rythme.
$ a, e et l. se tromper (courant), se planter (familier), se méprendre (soutenu). b, d et i. virer (familier), mettre à la porte (courant), exclure (soutenu). c, g et j. boulot (familier), labeur (soutenu), travail (courant). f, h et k. se planquer (familier), se dissimuler (soutenu), se cacher (courant). % 1. Sont synonymes les participes passés poivrée (l. 2) et épicés (l. 7) ainsi que les noms poivre (l. 3) et condiments (l. 4). 2. Champ lexical dominant : l’orage. Noms : mauvais temps (l. 1), tonnerre (l. 2), orages (l. 3), fureur (l. 6), éclairs (l. 6), foudre (l. 7). Verbes : rouler (l. 2), gronder (l. 4), était zébré (l. 6), frappa (l. 7).
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
227
➔ LEÇON 45 Le vocabulaire des genres littéraires Livre de l’élève, p. 348-349
Objectifs ■ Identifier ■ Savoir
les principaux genres littéraires. citer au moins deux critères d’identifi-
cation.
Je m’exerce @ a. Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers (1869). Genre : roman d’aventures. Justification : récit long ; lien avec le titre (navire en mer) ; épisode où des personnages sont confrontés au danger, atmosphère de suspense. b. Alfred de Musset, « Ballade à la lune », dans Premières poésies (1829-1835). Genre : poésie. Justification : mise en page (vers), rimes, comparaison, thème évoqué dans le titre (la lune). c. Durand de Douai, « Les trois bossus » dans Les Fabliaux du Moyen Âge (XIIe siècle), adaptés par P. Gaillard et F. Rachmühl © Hatier, 2002. Genre : fabliau. Justification : adresse à l’auditeur et marques d’oralité (ruptures de construction, hésitations) qui font rire, récit, personnages de bourgeois, désignation de personnages du Moyen Âge (Messires). Titre (Les trois bossus) présentant des travers de personnages destinés à faire rire. d. Molière, Le Bourgeois gentilhomme (1670), acte II, scène 4. Genre : théâtre (comédie). Justification : dialogue avec noms des personnages (didascalies) ; comique de caractère (naïveté), de situation (rapport maître-élève) et de langage (jeu sur les mots). e. Jean de La Fontaine, « Le Héron », dans
228
Fables (1678), VII, 4. Genre : fable. Justification : récit en vers ; personnage animal très caractérisé, présenté aussi dans le titre (le héron).
A Croc-Blanc, roman animalier de Jack London, p. 150, 158, 229. « Les Trois Aveugles de Compiègne », fabliau du Moyen Âge de Courtebarbe, p. 42. Les Contrebandiers de Moonfleet, roman d’aventures de J. Meade Falkner, p. 223. Le commissaire est bon enfant, pièce de théâtre de Georges Courteline, p. 141. « Le Menu rouge », poème de Jacques Roubaud, p. 246. Le Roman de Renart, roman animalier du Moyen Âge, p. 170. Vendredi ou la Vie sauvage, roman (robinsonnade) de Michel Tournier, p. 18, 186, 198. La Chanson de Roland, chanson de geste du Moyen Âge, p. 52. B a. Patricia : Le Lion, de J. Kessel (roman animalier). b. Jim Hawkins : L’Île au trésor, de R. L. Stevenson (roman d’aventures). c. le roi Arthur : Yvain ou le Chevalier au lion, de Chrétien de Troyes (roman de chevalerie). d. un curé gourmand : « Le prêtre qui mangea les mûres » (fabliau). e. Mondo : Mondo de J. M. G. Le Clézio (conte ou nouvelle). f. Charlemagne : La Chanson de Roland (chanson de geste). g. Buck : L’Appel de la forêt, de J. London (roman animalier). h. Iseut : Roman de Tristan et Iseut (roman courtois médiéval). i. Israël Hands : L’Île au trésor, de R. L. Stevenson (roman d’aventures). j. Géronte : Les Fourberies de Scapin de Molière (théâtre). k. King : Le Lion, de J. Kessel (roman animalier).
➔ LEÇON 46 Les figures de style Livre de l’élève, p. 350-351
Objectifs ■ Identifier ■ Les
les figures de style. expliquer et dégager les effets produits.
Je m’exerce @ a. comparé : ce tissu ; comparant : une caresse ; outil de comparaison : comme ; point commun : la douceur. b. comparé : ses yeux ; comparant : des étoiles ; outil de comparaison : ainsi que ; points communs : la lumière et la brillance. c. comparé : la vague ; comparant : une muraille verdâtre ; outil de comparaison : semblable à ; points communs : hauteur et lourdeur de la chute. d. comparé : le chevalier ; comparant : un lion furieux ; outil de comparaison : tel ; points communs : violence et rapidité.
A a. La dame a dit au chevalier qu’elle l’aimait comme le soleil. b. Pendant le combat, Perceval ressemblait à un dieu. c. La neige recouvre le jardin ainsi qu’un tapis blanc. d. Le pirate regagna l’arrière du pont, tel l’éclair. e. Les étoiles dans le ciel ressemblent à des fleurs. B a. Métaphore : les yeux sont mis en relation avec des rayons de soleil sans outil de comparaison. Points communs sous-entendus : la lumière, l’éclat, la chaleur. b. Comparaison : la mer est comparée à une mare d’huile avec l’outil de comparaison semblait. Points communs sous-entendus : le calme et la surface brillante. c. Personnification : le vieux saule est personnifié par un comportement humain (les larmes). Les branches tombantes des saules dits « pleureurs » sont rapprochées des larmes par métaphore. d. Métaphore : les larmes sont mises en relation avec des torrents sans outil de comparaison. Le point commun sous-entendu est l’abondance. e. Personnification : la rivière est personnifiée par le comportement humain du chant. Le son de l’eau coulant sur les pierres est rapproché par métaphore d’un chant. C a. un cœur d’or. ➙ Il est généreux : il offre son cœur comme il donnerait de l’or. b. une santé de fer. ➙ Elle a une excellente santé :
elle est solide comme du fer. c. un caractère de cochon. ➙ Il est coléreux : il grogne comme un cochon. d. une peau de pêche. ➙ Sa peau est douce comme celle d’une pêche. e. une tête de linotte. ➙ Il est étourdi : il oublie tout comme l’oiseau appelé la linotte (dans l’imaginaire populaire, l’oiseau est considéré comme ayant peu d’esprit : une cervelle d’oiseau).
D a. Répétition de l’adjectif noir. b. Énumération des verbes : s’arc-boutaient, tiraient, peinaient, haletaient. c. Énumération des noms COI : du navire, des canots, des cartes, des vivres et du rhum. d. Répétition du nom bagages.
# a. En hiver, sur les étalages du marché, on trouve des poireaux, des choux, des carottes et de la salade. b. Tout le bétail, veaux, vaches, chevaux, moutons, cochons, devait être rentré avant la tempête. c. Livres, bibelots, meubles, tapis et bijoux, tout avait disparu. d. C’est le moment de venir ici ! N’hésitez pas : soleil, sable fin, mer bleue, palmiers et repos, garantis ! $ a. Hyperbole : adverbe jamais et comparatif plus accompli ; valeur méliorative. b. Hyperbole : superlatif des plus pestilentielles ; valeur péjorative. c. Hyperbole : superlatif les plus impressionnantes renforcé par l’adverbe jamais ; valeur méliorative. d. Hyperbole : pronom nul, adverbe jamais, comparatif plus vile ; valeur péjorative.
% 1. Le poème repose sur une personnification de l’orage sous la forme d’un ogre. C’est une métaphore filée où se développe le rapprochement entre l’orage (comparé) et l’ogre (comparant). Éléments de personnification : comportements humains (accourt, piétine, marche, urine, crache, broie, s’en va) ; parties du corps (bras, jambes bottées, bouche, sexe) ; sentiment de satisfaction. 2. Le poète donne de l’orage une image effrayante, celle d’un être monstrueux qui écrase, détruit et souille tout sur son passage.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
229
➔ LEÇON 49 Le vocabulaire des sensations Livre de l’élève, p. 354-355
Connaître et utiliser le vocabulaire se référant aux cinq sens.
3. L’image donnée est celle d’un lieu très peuplé, mais effrayant et mystérieux où se côtoient toutes sortes d’espèces diverses qui vivent, s’épient et se battent sans merci.
J’observe
C a. un caramel dur. b. une peau douce. c. un café tiède. d. un visage pâle. e. un son grave.
1. Vue : noires, brillantes, rouges, contempler, lueurs. Toucher : fraîche, humide. Ouïe : écoutant tinter. Odorat : respirer, parfum entêtant, odeur âcre. Goût : goûter, saveur acide.
J’aime l’odeur iodée de la mer. / Je n’aime pas l’odeur âcre de la fumée.
Objectif ■
2. Verbes : goûter, contempler, écouter, tinter, respirer. Noms : saveur, lueurs, parfum, odeur. Adjectifs : noires, brillantes, rouges, acide, fraîche, humide, entêtant, âcre.
Je m’exerce @ a. Le soleil couchant illuminait la mer. b. La surface du lac étincelait de mille feux. c. Elle contemplait le jardin sous la douce clarté de la lune. d. Les rideaux tirés créaient une lumière tamisée et intime. e. Elle était fière de sa bague aux reflets chatoyants.
A Rouge : b. pourpre. c. écarlate. Bleu : d. turquoise. e. ardoise. Jaune : f. doré. i. paille. Violet : g. prune. Vert : a. émeraude. j. kaki. k. amande. Orange : h. fauve. B 1. Noms qui désignent des bruits : craquements, gémissements, sifflements, chuchotements, langage, murmures, un cri, une clameur, un appel. 2. Bruits de forte intensité : craquements, sifflements, cri aigu, clameur rauque, strident appel. Bruits de faible intensité : gémissements, chuchotements, murmures.
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D Proposition de texte.
J’aime entendre le clapotis des vagues. / Je n’aime pas le bruit assourdissant des klaxons. J’aime sentir la glace à la vanille fondre lentement dans ma bouche. / Je n’aime pas le goût amer de ce médicament. J’aime la fourrure douce de mon chat. / Je n’aime pas boire une boisson brûlante. J’aime contempler le coucher de soleil sur la mer. / Je n’aime pas le vert criard de ces rideaux.
# a. Le chien flaire la piste du lièvre. b. Le mimosa embaume le jardin. c. La crème fleure la vanille et le caramel. d. Elle hume avec plaisir l’air frais du matin. e. Ce camembert trop fait empuantit la cuisine.
$ a et n. du café amer. b et m. un melon sucré. c et h. du riz au curry épicé. d et j. du beurre rance. e et l. du vinaigre acide. f et i. du chocolat fondant. g et k. un potage velouté.
% 1 et 2. Ouïe : verbes (écouter, grandissaient, s’étouffaient) ; noms (le bruit, une musique, les cris, leurs piaillements) ; adjectif (suraigus). Vue : noms (la lumière, couleur de ciel) ; verbes (éclairait, avait vu) ; adjectifs (limpide, verte). Toucher : verbes (glissait, plongea) ; adjectif (glacée).
➔ LEÇON 50 De l’ancien français au français moderne Livre de l’élève, p. 356-357
Objectifs ■ Acquérir
quelques notions d’ancien français. comment la langue française a évolué au cours des siècles.
■ Savoir
J’observe 1. a. Les mots dont on peut deviner le sens sont renars (renard), fu (fut), en sa maison (dans sa maison), mais (mais), a perdue (a perdue), ce fu (ce fut), mortel desconvenue (mortelle déconvenue). b. Le mot renars est sujet, il se termine par un s. En ancien français, les noms ayant la fonction de sujet et issus de la deuxième déclinaison latine prennent un s : ils dérivent en effet directement du nominatif latin. Ex : murus (mur) a donné en fonction de sujet murs ; le COD murum est devenu mur (la terminaison um est tombée). Seul le cas COD (accusatif) est resté, ce qui explique que la forme en s ait disparu. 2. Le mot garison a donné guérison. 3. Dans le texte en ancien français, le COD se trouve devant le verbe. Les règles d’accord du participe passé ne sont pas encore fixées, mais on note que l’accord se fait déjà ici avec le COD placé devant le verbe.
Je m’exerce @ a. échec et mat : se dit, au jeu d’échecs, du roi qui est mis en échec et ne peut quitter sa place sans être pris ; par extension se dit du joueur qui a perdu et est vaincu. Le mot mat signifie en ancien français : abattu, vaincu. b. un procès à huis clos : un procès toutes portes fermées, c’est-à-dire, en droit, sans que le public soit admis (c’est le cas si les victimes ou les accusés sont mineurs). Le mot huis signifie en ancien français : porte. Les mots huissier (officier chargé d’accueillir et introduire des visiteurs) et huisserie (ensemble des portes et fenêtres d’un bâtiment) ont la même origine. c. s’entendre comme larrons en foire : s’entendre à merveille. Le mot larron signifie en ancien français : voleur ;
les voleurs sont de connivence pour dépouiller les chalands dans une foire. d. agir sans vergogne : agir sans scrupule, sans pudeur. Le mot vergogne signifie en ancien français : honte. e. le conseil de prud’hommes : conseil chargé des différends d’ordre professionnel entre employeurs et employés ; ses membres choisis pour leur expérience sont élus. Le mot prud’homme signifie en ancien français : homme sage. f. à la queue leu leu : l’un derrière l’autre. Le mot leu signifie en ancien français : loup ; les loups étaient censés marcher ainsi. g. chercher noise : chercher querelle, dispute. Le mot noise a le même sens en ancien français. h. ci-gît : formule d’épitaphe (inscription sur un tombeau) qui signifie « ici est étendu » et est suivi du nom du mort couché dans le tombeau. L’expression vient de l’ancien français gésir (être étendu). i. se pâmer d’admiration : être comme paralysé sous le coup d’une émotion violente. Le mot se pâmer signifie en ancien français : s’évanouir. j. par ouï-dire : par la rumeur publique. L’expression vient du verbe ouïr qui signifie en ancien français entendre ; elle désigne ce que l’on connaît uniquement pour l’avoir entendu dire.
A 1. L’Occitanie est le territoire où l’occitan (ou langue d’oc) est parlé de nos jours ou l’était dans un passé récent : elle représente le tiers sud de la France, entre Méditerranée et Atlantique, et entre les Pyrénées et les Alpes. La culture occitane est la culture des poètes et artistes parlant la langue d’oc. 2. Les poètes itinérants du nord de la France sont des trouvères (du verbe trover en langue d’oïl) ; ceux du sud de la France sont des troubadours (du verbe trobar en langue d’oc).
B 1. Traduction de l’extrait a : Le comte Roland est monté sur son destrier. Vers lui vient son compagnon Olivier. 2. Les mots en rose quens et cunte ont la même signification : comte. Mais ils n’ont pas la même orthographe car ils n’ont pas la même fonction : quens est sujet du verbe est muntet ; cunte est le complément du nom anme (âme). L’ancien français a gardé deux cas des déclinaisons latines : le cas sujet et le cas complément.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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3. Le pronom sujet dans l’extrait b est Ils en français moderne ; ce pronom sujet n’est pas exprimé en ancien français (comme en latin). 4. L’accent circonflexe sur le a du nom âme provient de la chute de la lettre n du mot anme en ancien français.
C 1. Le nom chol signifie chou ; le nom col signifie cou. 2. En français moderne, le nom col s’est maintenu en doublet ; il peut avoir différents sens : – partie étroite d’un récipient (col de bouteille) ;
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– passage entre deux sommets montagneux (col de Roncevaux) ; – partie du vêtement qui entoure le cou (col de chemise) ; – au sens figuré, mousse d’un verre de bière dans l’expression un faux col. 3. Le verbe prent se termine par un d en français moderne : il prend. 4. Certaines prépositions existent toujours en français moderne : par, parmi, de. 5. Deux noms ont gardé la même orthographe et le même sens : joie, proie.
➔ MÉTHODE 1 S’informer, se documenter, rédiger et présenter un exposé Livre de l’élève, p. 359-361
Objectifs Cette fiche fournit des pistes utilisables par le professeur de français dans le cadre de l’apprentissage des TICE (technologies de l’information et de la communication à l’école) et de la validation des items du B2i. ■ Elle permet d’initier l’élève à l’utilisation des ressources documentaires disponibles sur Internet avec l’objectif de lui apprendre à trier et hiérarchiser les informations. ■ La recherche débouche sur la rédaction d’un exposé présenté sur traitement de texte, correctement mis en page et sans erreurs orthographiques. ■ Les exercices proposés dans cette fiche sont des exemples transférables à tout moment de l’année en fonction du chapitre et des domai■
nes artistiques étudiés. Le professeur peut utiliser de façon ponctuelle, et en fonction des disponibilités, la salle informatique ; mais l’élève doit pouvoir travailler aussi en autonomie.
Je m’exerce @ Mots clés proposés : a. roman + pirate. b. renard + caractéristiques. c. Molière + médecins.
A Les obligations du chevalier : respecter la vie de l’adversaire, utiliser la force pour servir la justice et le droit, aider les dames, les faibles, les victimes, fréquenter les églises, s’occuper du salut de son âme.
➔ MÉTHODE 2 Rédiger un dialogue Livre de l’élève, p. 362-363
Objectifs Être capable d’insérer un dialogue dans un récit en utilisant ses marques spécifiques. ■ Identifier les fonctions du dialogue. ■
Je rédige @ a. Vous exagérez ! protesta-t-il vigoureusement. Il est impossible de faire ce travail en une heure ! b. C’est avec plaisir que j’aurais accepté votre invitation. Mais la neige ne me permet pas de prendre ma voiture, s’excusat-elle. c. Quelle bonne idée de partir au ski la
semaine prochaine ! approuvèrent-ils avec enthousiasme. Toutes les pistes doivent être ouvertes maintenant. d. Veux-tu que je t’apporte le dessert ? demanda-t-elle. e. Tu as une drôle de tête avec ta nouvelle coupe de cheveux, dit-il en riant. f. La récréation est déjà finie ! s’exclama-t-elle. Je n’ai pas vu le temps passer.
A – Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu fais là ? lui demanda-t-il. – Je suis le mousse du Whitebird, répondit l’enfant. Je voulais m’enfuir de ce bateau où j’étais malheureux. Hier, pendant que je servais à la table du commandant, vous m’avez regardé
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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avec bonté. Ensuite j’ai entendu que vous ne partiez pas. J’ai décidé de me cacher dans l’île et de rester avec vous. Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971) © Gallimard.
B Proposition de texte.
– Laissez-le dehors, si vous voulez passer la nuit ici, ajouta un autre. – Il n’en est pas question rétorqua Yvain, ou nous entrons tous les deux ou je resterai dehors avec lui. Vous n’avez rien à craindre de lui, poursuivit-il, il m’est attaché, il me protège dans les combats et je l’aime comme moi-même.
– Vous ne pensez pas entrer ici avec cette bête féroce, s’écria un des écuyers.
➔ MÉTHODE 3 Rédiger un portrait Livre de l’élève, p. 364-365
Objectifs Savoir choisir un type de portrait (statique, en mouvement). ■ Être capable de sélectionner les éléments caractéristiques du portrait. ■ Savoir conférer une visée au portrait (méliorative, péjorative). ■
Je rédige @ a. susceptible : qui se vexe ou s’offense facilement. b. lunatique : de caractère changeant. c. avenante : aimable, agréable. d. aimable comme une porte de prison : bourru. e. insolente : arrogante.
A a. un visage émacié / joufflu. b. un regard éteint / vif. c. des cheveux fournis / clairsemés. d. une tenue débraillée / élégante. e. un teint mat / blême. f. un visage ridé / lisse. g. un regard rieur / morne. h. des joues pleines / creuses.
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B a. une peau de pêche. b. un cœur de pierre. c. une taille de guêpe. d. un cou de taureau. e. une patience d’ange. f. une santé de fer. g. un œil de lynx. C a. Son regard brille de colère. b. Un sourire malicieux se dessine sur ses lèvres. c. Des boucles brunes encadrent son front. d. Des rides sillonnent son visage. e. Une fossette creuse son menton. D 1. Caractéristiques physiques : petite, courtaude, grand. Caractéristiques morales : assuré, gracieux, attentif, autoritaire. 2. Elle était semblable à un capitaine à son banc : le personnage est comparé à un capitaine à la barre de son navire à qui rien n’échappe. 3. Proposition de texte. Monsieur Bruneau, notre professeur de mathématiques, dirigeait son monde, derrière ses lunettes d’écaille. Il était semblable à un chef d’orchestre, rien n’échappait à sa vigilance. C’était un grand brun, à la voix tonitruante, mais en même temps d’un caractère bienveillant. Nous le respections.
➔ MÉTHODE 4 Décrire un paysage Livre de l’élève, p. 366-367
Objectifs Savoir organiser la description d’un paysage. Distinguer mode fixe et mode mobile. ■ Utiliser le lexique des sensations. ■ ■
Je rédige @ Les paysages en étaient beaux, les vallées et les plaines verdoyantes et émaillées de fleurs, les bois hauts et touffus. Daniel Defoe, Robinson Crusoé (1719), traduit de l’anglais par J. Brécard © Hachette Livre (1993).
A a. Dehors règne le silence. b. Des flocons de neige tourbillonnent. c. Une brume bleuâtre flotte sur la plaine. d. Du vent bruissait dans les arbres. e. Des mouettes tournoient dans le ciel. f. Des feuilles mortes jonchent le sol. g. En cet endroit poussaient de hautes herbes. h. Un sentier longe la rivière.
B a. Le pré s’est recouvert de pâquerettes, de jonquilles, de primevères, d’iris, de pervenches. b. Dans le jardin, tous les arbres sont en fleurs : pommiers, cerisiers, amandiers, lilas. C a. i. Une pluie glacée tombait comme / de longues flèches. b. g. Le vent / gémissait dans les arbres. c. k. Sous le soleil, la neige forme / une nappe de diamants. d. l. La terre s’est
couverte / d’un tapis de feuilles mortes. e. h. Il neige, on dirait que les toits / ont mis des chemises blanches. f. j. Des champs de genêts aux fleurs jaunes, / pareilles à des papillons d’or, resplendissent au soleil.
D 1. Noms qui désignent les éléments du paysage africain : fourrés (l. 1), arceaux d’épines (l. 1-2), colline (l. 4), marécage (l. 4), piton (l. 5), brousse (l. 5), ravin (l. 9), haies (l. 10). 2. Le paysage n’est guère aisé à traverser, ainsi qu’en témoignent les termes suivants : noms (fourrés, l. 1 ; épines, l. 2 ; marécage, l. 4), adjectifs (difficiles, l. 2 ; impénétrable, l. 6 ; compactes et denses, l. 10), comparaison (comme des murs, l. 10), verbes (frayait un chemin, l. 3 ; avancer sur les genoux, l. 6-7 ; ramper, l. 7).
# Proposition de texte. Nous traversâmes la campagne normande : d’abord ce furent des prairies vertes emplies de pommiers, puis nous longeâmes les rives de la Seine, et enfin apparut, au sommet de la falaise, l’imposant Château-Gaillard. Nous continuâmes notre route et arrivâmes devant la maison où nous allions passer nos vacances. C’était une chaumière aux poutres apparentes ; le jardin fleuri scintillait au soleil et un petit ruisseau traversait le pré, pareil à un ruban d’argent.
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ MÉTHODE 5 Ponctuer un texte Livre de l’élève p. 368-369
Objectif Maîtriser l’utilisation de la ponctuation dans un texte.
■
Je m’exerce @ a. Tracez une droite passant par les points A et B. b. Quelle belle journée ! c. Est-ce que tu aimes les bandes dessinées ? d. Tu apprendras ton poème avant le dîner. e. Les enfants sont-ils rentrés ? f. Le paquebot lèvera l’ancre demain. A a. Pierre, dit mon frère, part à la montagne demain : c’est Pierre qui part à la montagne. Pierre dit : mon frère part à la montagne demain : c’est le frère de Pierre qui part à la montagne. b. Le photographe observe le lionceau, caché dans les hautes herbes : c’est le photographe qui est caché dans les herbes. Le photographe observe le lionceau caché dans les hautes herbes : c’est le lionceau qui est caché dans les herbes. c. Le chevalier noir arrive devant le pont-levis, la lance à la main. Le seigneur du château l’attend sur le pont, terrifié. Le chevalier noir s’avance lentement : c’est le chevalier noir qui est courageux ; c’est le seigneur qui est terrifié. Le chevalier noir arrive devant le pont-levis. La lance à la main, le seigneur du château l’attend sur le pont. Terrifié, le chevalier noir s’avance lentement : c’est le chevalier noir qui est terrifié ; c’est le seigneur qui est courageux. B a. Nous n’irons pas au cirque : nous sommes punis (un deux-points explicatif). b. Le matin nous skions sur les pistes ; l’après-midi nous faisons nos devoirs (un point-virgule qui sépare deux propositions indépendantes juxtaposées). c. Son père lui dit : « Tu rentreras directement après la classe » (un deux-points qui annonce une prise de parole). d. Sa sœur fait de l’escalade ; mais lui, il a le vertige (un pointvirgule qui sépare deux propositions indépendantes coordonnées par mais). e. L’électricité
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est coupée : la tempête a détruit les lignes et les poteaux (un deux-points explicatif).
C a. Malgré le mauvais temps, il a pris sa voiture (la virgule isole un complément circonstanciel d’opposition). b. Cet été nous avons visité Rome, Pompéi, Naples et Palerme (les virgules séparent des noms dans une énumération). c. Depuis qu’il est au collège, il n’a plus le temps de faire du skateboard (la virgule isole un CC de temps en tête de phrase) d. Gazelles, antilopes, zèbres et buffles se rassemblaient au point d’eau (les virgules séparent des noms dans une énumération). e. Doucement, lentement, sans bruit, l’enfant s’approchait de la petite chèvre sauvage (les deux premières virgules séparent des adverbes ; la dernière isole un GN complément circonstanciel de manière). D Durant les semaines qui suivirent, Robinson explora l’île méthodiquement et tâcha de repérer les sources et les abris naturels, les meilleurs emplacements pour la pêche, les coins à noix de coco, à ananas et à choux palmistes. Il établit son dépôt général dans la grotte qui s’ouvrait dans le massif rocheux du centre de l’île. Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage (1971) © Gallimard.
# Voici la présentation originale du texte, où chaque réplique est encadrée par des guillemets. La petite femme buvait une gorgée sans bruit. « Tu ne m’as pas dit qui tu étais », dit-elle. Sa voix était comme une musique douce. « Je suis Mondo », dit Mondo. La petite femme le regardait en souriant. Elle semblait plus petite encore sur sa chaise. « Moi je suis Thi Chin. » « Vous êtes chinoise ? » demandait Mondo. La petite femme secouait la tête. « Je suis vietnamienne, pas chinoise. » « C’est loin, votre pays ? » « Oui, c’est très très loin. » J. M. G. Le Clézio, « Mondo », dans Mondo et autres histoires (1978) © Gallimard.
➔ MÉTHODE 6 Lire une consigne et rédiger une réponse Livre de l’élève p. 370-371
A 2e personne du singulier de l’impératif pré-
Objectifs
sent : a. Relève. b. Vérifie. c. Utilise. d. Fais correspondre. e. Complète. f. Écris.
Comprendre le lexique des consignes. ■ Savoir quelle est la tâche à effectuer. ■ Rédiger ses réponses. ■
2e personne du pluriel de l’impératif présent : a. Relevez. b. Vérifiez. c. Utilisez. d. Faites correspondre. e. Complétez. f. Écrivez. 2e personne du pluriel de l’indicatif futur simple : a. Vous relèverez. b. Vous vérifierez. c. Vous utiliserez. d. Vous ferez correspondre. e. Vous compléterez. f. Vous écrirez.
Je m’exerce @
B 1. Injonction : a, c. Question (interrogation partielle) : b, e. Question (interrogation totale) : d.
Consignes
Mode, temps, personne
Tâches à effectuer
a. Résoudre l’équation 3 x - 5 = 10.
Infinitif.
i. Faire un calcul.
b. Complète les phrases avec much, many, too much, too many, a lot of.
Impératif, 2e personne du singulier.
h. Appliquer une règle de grammaire.
c. Vous citerez le texte.
Indicatif futur, 2e personne du pluriel.
g. Tirer des informations d’un texte.
d. Relevez les phrases de type interrogatif.
Impératif, 2e personne du pluriel.
j. Reconnaître un type de phrase.
Indicatif présent, 2e personne du pluriel.
f. Rédiger un texte.
e. Vous écrivez à l’office du tourisme pour demander de la documentation.
2. Consigne comportant une aide : a ; une donnée : b. 3. Consigne comportant plusieurs tâches à accomplir : e.
C a. Qui (pronom interrogatif) ➙ le nom d’un peintre. b. Quelle (adjectif interrogatif) ➙ un nombre. c. Qu’est-ce qu’ (pronom interrogatif composé) ➙ une définition. d. quoi (pronom interrogatif) ➙ une matière. e. Quel (déterminant interrogatif) ➙ une indication de lignes. f. Comment (adverbe interrogatif) ➙ des noms de vêtements. g. Pourquoi (adverbe interrogatif) ➙ une explication. h. Où (adverbe de lieu) ➙ un nom de lieu. D a. Je construis. b. Je repère. c. Je tire. d. J’effectue. e. Je mesure.
# a. Comment récolte-t-on le sel marin ? b. Dans quel lieu l’action de L’Île au trésor débute-t-elle ? Dans quelle ville se terminet-elle ? c. Donnez la définition de l’enluminure. d. Indiquez la nature du quadrilatère ABCD. e. Quelle est la distance parcourue par l’hirondelle en 7 secondes ?
Grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, méthode
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➔ MÉTHODE 7 Connaître les règles de versification Livre de l’élève, p. 372-373
Objectifs Identifier les vers, les mètres, les strophes. Identifier les sonorités, le rythme. ■ Identifier les formes de poèmes. ■ ■
Je m’exerce @ 1. Per / ret / te, / sur / sa / tê / t(e) a / yant / un / Pot / au / lait 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Bien / po / sé / sur / un / cous / si / net, 1 2 3 4 5 6 7 8 Pré / ten / dait / ar / ri / ver / sans / en / com / br(e) à / la / vill(e). 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Lé / gè / r(e) et / court / vê / tue / el / l(e) al / lait / à / grands / pas ; 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Ay / ant / mis / ce / jour /-là / pour / ê / tre / plus / a / gil(e) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Co / til / lon / sim / pl(e) et / sou / liers / plats. 1 2 3 4 5 6 7 8 Les quatre vers de douze syllabes sont des alexandrins ; les deux vers de huit syllabes sont des octosyllabes. 2. Les rimes des deux premiers vers sont plates (aa) : lait, coussinet. Les rimes des quatre vers suivants sont croisées (abab) : ville, pas, agile, plats. 3. Le vers 3 comporte quatre syllabes accentuées de façon régulière (3 / 3 / 3 / 3) :
Pré / ten / dait // ar / ri / ver // sans / en / com // br(e) à / la / vill(e). Le vers 4 reproduit le rythme de la marche (2 / 4 / 3 / 3) :
Lé / gè //r(e) et / court / vê / tue // el / l(e) al / lait // à / grands / pas ;
A La croisée est ouverte ; il pleut Comme minutieusement, À petit bruit et peu à peu, Sur le jardin frais et dormant. Feuille à feuille, la pluie éveille L’arbre poudreux qu’elle verdit ; Au mur, on dirait que la treille S’étire d’un geste engourdi. Henri de Régnier, « Le jardin mouillé », dans Les Médailles d’argile (1900).
B 1 et 2. Les assonances sont en gras, les allitérations sont soulignées.
a. À l’heure où la rosée au soleil s’évapore, Tous ces volets fermés s’ouvraient à sa chaleur,
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Pour y laisser entrer, avec la tiède aurore, Les nocturnes parfums de nos vignes en fleur. Alphonse de Lamartine, extrait de « La Vigne et la Maison », dans Cours familier de littérature (1857).
Les assonances en [-], [L], [R] et [], et l’allitération en [0] contribuent à la douceur et la grâce de cette aurore.
b. Qu’il gèle ! et qu’à grand bruit, sans relâche, la grêle] De grains rebondissants fouette la vitre frêle ! Théophile Gautier, extrait de « Le coin du feu », dans Poésies (1830).
Les allitérations en [H], [D0] et [0], et l’assonance en [#] imitent le bruit dur et sonore de la grêle qui frappe la vitre.
C 1. Le poème est un sonnet (deux quatrains et deux tercets). Les rimes des deux quatrains sont embrassées (abba) et identiques : paquebot, pluie, essuient, beau (premier quatrain) ; escargot, bruit, nuit, cargo (deuxième quatrain). Le mètre dominant est l’octosyllabe ou vers de huit syllabes :
Il / pas / se / com / m(e) un / pa / que / bot 1 2 3 4 5 6 7 8 Mais on trouve aussi d’autres mètres, comme l’ennéasyllabe ou vers de neuf syllabes :
En / haut / du / fe / nouil, / en / é / qui / libr(e) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 2. Vocabulaire du bateau et du voyage : paquebot, navigation, cargo, sillage, voyage. Vocabulaire de la brillance : luisant, brillant, soleil, étoiles. 3. Le poète donne de l’escargot l’image d’un vaisseau au long cours qui brille dans la nuit sous les étoiles ; mais aussi l’image d’un sage ou d’un poète qui médite sur les étoiles libres (v. 14).
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