Projet Manioc Cseil Regional Loh Djiboua [PDF]

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Projet d’appui à la production et la transformation du manioc dans la région du Lôh-Djiboua

Etude de faisabilité en vue de l’installation d’une unité industrielle de transformation du manioc en farine panifiable de haute qualité, semoule fermentée de manioc (attiéké) et de l’amidon dans la commune de Divo.

Présentation du Conseil Régional

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Table des matières

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Contexte et Justification

La Côte d’Ivoire se remet progressivement de la décennie de crise qui a affaibli tous les secteurs de la vie économique et sociale au cours des dernières décennies.Dans un contexte marqué par un ralentissement de la production agricole. La reprise de la croissance amorcée depuis 2012 s’évalue à un taux de croissance moyen du PIB par an de 8,4% en 2016, tendance qui devrait se poursuivre en 2017 avec un rythme moins important même si les perspectives restent bonnes jusqu’en 2020 selon la Banque Africaine de Développement (BAD). Le sous-secteur des cultures vivrières et de rente y a contribué en 2016 à hauteur de 45%de la valeur ajoutée du secteur primaire. Avec lamévente sur le marché mondial des produits de rente, la plupart des cultures jadis Page 3 sur 39

considérées de subsistance ont gagné en importance et jouent désormais un rôle primordial dans les échanges commerciaux intercommunautaires et interrégionaux notamment le manioc. Deuxième culture vivrière en Côte d’Ivoire, juste après l’igname(5 700 000 tonnes), le manioc constitue un des aliments de base des populations avec plus de 30 différentes recettes culinaires et utilisations diverses. Il est cultivé dans toutes les zones agro-écologiquesen Côte d’Ivoire avec une forte propension dans le « Sud-Ouest ». En Côte d’Ivoire, une dizaine de variétés sont cultivées. Sur des sols généreux tout comme des sols peu fertiles, le tubercule résiste aux conditions climatiques sévères. Abidjan, la capitale économique alimente le marché national avec 34% de la production. Suivie par la région de Gbêkê (centre nord) avec 18%. La région du LôhDjiboua (Sud-ouest) et celle de la Comoé (Est) ferment la marche avec respectivement 11 % et 9 % de la production nationale. Il vient en tête des productions et compte plus de 800 millions de consommateurs et constitue ainsi l'aliment de base de nombreuses populations. A ce titre, il est considéré comme un aliment stratégique de la lutte contre les problèmes de nutrition qui sévissent dans les pays africains. C’est l’un des aliments les plus consommés à cause de sa diversité de transformation(3 e aliment riche en calorie après le riz et le maïs). Le tubercule est transformé traditionnellement en trois principaux produits : semoule fermentée (attieké) et la Farine. Le format le plus connu en Côte d’Ivoire la semoule fermentée et cuite appelé « attiéké ». Sa fabrication est faite par plusieurs petites unités semi-artisanales ou artisanales, souvent même familiales (bien plus importante que la production industrielle). Malgré les bonnes conditions de production, le rendement est encore faible. En moyenne, le pays produit 7 tonnes à l’hectare. Relativement faible à d’autres pays africains. Les prospections récentes et les diagnostics de base1 (CNRA, ANADER, 2016) ont révélé que ces contraintes existent dans presque tout le pays, et indiquent que si elles sont bien gérées, cette culture peut contribuer substantiellement à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire, et dans les pays voisins n’ayant pas autant investi dans l’agriculture et où existe un besoin et un réel potentiel d’exportation des produits et sous-produits issus de la transformation du manioc (World Bank, 2013). La région du Lôh-Djiboua a une superficie de 10.650 km² pour une population estimée en 2014 à 266 845 habitants2.Elle est située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Elle est limitée au Nord-Ouest, par la Région du Gôh (Gagnoa), à l’Est par la Région de l’Agnéby Tiassa (Agboville), au Sud-Est par la Région des Grands Ponts (Grand- Lahou) et au Sud-Ouest par la Région du Gboklê (Sassandra). La production de manioc est estimé à plus 200 000 tonnes /an dans cette région, cependant l’importance de production pose aussi le problème de commercialisation du manioc. Pour faire face à ce problème, les autorités nationales encouragent la transformation et le développement des produits dérivés du manioc. C’est dans cette optique que le conseil régional du Lôh-Djiboua a décidé de mettre en place une unité industrielle pour la transformation du manioc en farine panifiable de haute qualité (HQCF), de l’amidon et de l’attieké (semoule fermentée et cuite).Pour le gouvernement ivoirien, le principal levier pour soutenir le développement de cette filière est sans aucun doute d’appuyer le développement et la diversification de la transformation car l’intensification de la production est freinée par un problème de débouchés. En initiant le projet de développement de la production et de la transformation du manioc qui représente aujourd’hui une production estimée à plus de 2 436 495 tonnes en 2016, le conseil régional du Lôh-Djiboua 1 2

RGPH 2014

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entend contribuer à la valorisation de cette culture et au développement de la filière et offrir ainsi de l’emploi aux jeunes et aux femmes , particulièrement touchés par le chômage. Le projet consiste à la production de manioc sur une parcelle de 5000 Ha et l’implantation d’une unité industrielle de transformation des tubercules de manioc pour produire de la farine,de l’attiéké et de l’amidon. La farine et l’amidon seront emballés dans des sacs plastiques de 25 kg et de 50 kg pour la vente en gros, l’attieké dans des cageots de 10kg et 25kg. Nous envisageons à long terme, produire des sachets de 1 kg pour la consommation des ménages en soignant particulièrement la présentation de l’emballage. La capacité maximum de production de l’unité est de transformer 10 tonnes de tubercules de manioc frais en semoules fermentées et cuites, farine panifiable de haute qualité et de l’amidon par jour. Cette unité va fonctionner pendant au moins 250 jours par année soit 2500 tonnes de manioc transformé. Le principal marché visé est celui des grandes zones urbaines en Côte d’Ivoire, la sous-région et le marché international notamment le marché asiatique. Le pays s’est doté d’une stratégie d’industrialisation 3 dont les principaux axes sont repris dans le PND 20162020. Cette politique vise deux objectifs : (i) renforcer le lien production-transformation pour créer plus de valeur ajoutée et des emplois décents et durables en grand nombre ; et (ii) créer de nouveaux pôles de développement des secteurs d’activité industrielle. Qui plus est, le manioc en tant que 2 e production vivrière du pays, est mentionné dans le Plan National d’Investissement Agricole (PNIA) dans l’objectif stratégiques 1 :«promotion des produits stratégiques pour la sécurité et la souveraineté alimentaires », auxquels se souscrit le présent projet qui porte sur la production et la transformation du manioc.

1. Objectifsdu projet Contribuer à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière manioc en Côte d’Ivoire. Pour répondre aux contraintes agronomiques et socio-économiques soulevées dans le chapitre contexte et justification, le projet se propose d’atteindre les objectifs spécifiques ci-dessous : Objectif spécifique 1 :Accroître le niveau de production de manioc dans la région du Lôh-Djiboua et améliorer les revenus des groupes bénéficiaires notamment les jeunes et les femmes; Objectif spécifique 2 :Transformer et valoriser les dérivés du manioc pour répondre à la forte demande en farine et en attieké; 2. Principaux résultats attendus

Résultat attendu 1 : Larégion du Lôh-Djiboua devient la premièrerégion productrice de manioc et de produits dérivésà l’intérieur du pays ; Résultat attendu 2 : Une unité industrielle de transformation produit par an 100 tonnes d’amidon, 300 tonnes d’attiekéet 1000 tonnes de farines dont plus de la moitié est exportée vers la sous-région et à l’extérieur. 3. Groupes cibles

Les groupes suivants seront particulièrement visés: 3

Le diagnostic du secteur industriel ivoirien réalisé en 2012 par l’étude Côte d’Ivoire 2040 du patronat ivoirien avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour le développement (Onudi).

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Les producteurs de manioc isolés ou en groupe; Les femmes et les jeunes de la région du Lôh-Djiboua ; Les organisations non-gouvernementales travaillant sur le manioc (production et/ou transformation et commercialisation), ainsi que les organisations professionnelles et interprofessionnelles ; Les agriculteurs (plus de 50.000); Les Consommateurs de farines de manioc, surtout ceux de la ville de Divo et aux alentours ; L’Etat ivoirien à travers les impôts et autres contributions au trésor public ; Les employés de l’unité industrielle.

A-Description du projet

Le projet s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la production du manioc dans la région du Lôh-Djiboua, la transformation et la valorisation de ses dérivés. A travers ce projet, le Conseil Régional prévoit mettre sur le marché la farine fermentée de manioc de haute qualité, de la semoule fermentée et cuite (attieké) et de l’amidon. Notre projet se décline en 02 composantes : 1. Création et exploitation de 5000 Ha de champs de manioc dans la région du Lôh-Djiboua. 2. Installation d’une unité industrielle de transformation de tubercules de manioc. Composante 1 : La Création et l’exploitation de 5000 Ha pour la culture de manioc dans la région du Lôh-Djiboua.

En dépit de l’importance du manioc en Côte d’Ivoire et des actions en cours, la production nationale demeure faible par rapport au potentiel écologique, humain et démographique.Si on ne fait pas l'effort d'accroître la productivité du système traditionnel, un déficit de plus de 50% dans l'approvisionnement des villes est inévitable. Ce déficit aura pour conséquence : Une augmentation du prix de vente des cossettes et de toutes autres productions vivrières et des importations d'aliments (riz et farine de blé). La faible production de manioc est due à un certain nombre de contraintes au titre desquelles : (i) La sousexploitation des variétés performantes développées par le CNRA, soit parce qu’elles ne sont pas connues des producteurs dans les grandes zones de production, soit parce qu’elles n’ont pas les qualités organoleptiques désirées (tendreté après cuisson ; taux d’amidon et de matière sèche,…) par les utilisateurs, (ii) la mauvaise gestion de la fertilité du sol , (iii)les contraintes de commercialisation incluant les problèmes de transport avec la cohorte de tracasseries policières, l’inaccessibilité/enclavement des zones de production, le manque d’information commerciales (prix, marchés potentiels,…) et (iv) les contraintes de transformation liées à la nature du produit, à l’inadéquation des techniques et des équipements disponibles . Le manioc est une plante peu exigeante qui se contente des sols les plus divers à condition de choisir une variété adaptée au contexte local. Pour cette raison, il est cultivé presque sur l’ensemble du territoire ivoirien. La proportion en chair de manioc consommable varie de 80 à 90% selon la variété, l’âge et la maturité du tubercule. Les tubercules contiennent 30 à 40% de matières sèches où l’amidon et les sucres sont prédominants. Ils contiennent également d’importantes quantités de vitamine C : environ 35 mg par 100 gr de produit frais. La création et l’exploitation de 5000Ha de champs de manioccontribuera à alimenter l’unité industrielle en tubercules de manioc frais et à intensification durablement la production du manioc dans la région du LôhDjiboua en vue de répondre au besoin du marché. Les résultats attendus et quelques activités prévues pour l’atteindre sont décrits ci-après : 1.1. Collecte et caractérisation des variétés existantes en Côte d’Ivoire

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Cette activité nous permettra d’avoir des connaissances sur les performances des variétés locales de manioc cultivées en Côte d’Ivoire et d’identifier les génotypes ayant les caractères et performances intéressants en fonction de leurs utilisations. Il s’agira, dans chaque zone agro-écologique, de collecter les variétés de manioc existantes. Les opérations de collecte consisteront à récolter auprès des producteurs dans les différents bassins de production, des boutures de toute variété cultivée. La caractérisation des différentes accessions obtenues sur le terrain se fera par voies morphologique, moléculaire et biochimique et organoleptique. Un catalogue des variétés inventoriées serait dressé à la fin de cette activité par un ingénieur agronome recruté à cet effet. Les variétés retenues sur la base des critères ou de la combinaison de ces derniers feront l’objet de tests d’adaptabilité. 1.2. Identification des 5000 Ha pour la culture du manioc. Le Conseil Régional a procédé d’ores et déjà à l’acquisition de plusieurs sites estimé à 5000 ha au total et effectuera les travaux nécessaires à la mise en place des cultures du manioc. Durant cette phase, des jeunes femmes et hommes vivant dans les zones rurales et urbaines identifiés par les responsables du Conseil Régional seront installés sur des terrains fertiles identifiés. Des appels radiophoniques seront diffusés avec l’appui des crieurs publics dans les villages pour recruter des jeunes de la région. Cent (100) jeunes et femmes seront sélectionnés et suivront des formations sur la culture du manioc.

1.3. Production d’au moins 100 tonnes de manioc par les jeunes et les femmes installés par le Conseil Régional Le risque majeur de ce projet semble être la possibilité d’organiser un approvisionnement constant (en termes qualitatifs et quantitatifs) en tubercules de manioc, du fait que ce dernier est collecté auprès des petits producteurs, peu enclins à contractualiser avec les industriels. En plus, le manioc est un tubercule qui présente un taux de périssabilité très élevé (stabilité de 2 à 3 jours) a vec des pertes très élevées dans la chaine de la production à la consommation. Nous considérons un rendement de 70% pour 1 kg de manioc acheté. Pour répondre aux problèmes d’approvisionnement en matières premières, un calendrier de récolte devra être réalisé en collaboration avec les producteurs pour fournir du manioc frais tout le long de l’année, les producteurs devront laisser celui-ci en terre jusqu’au jour prévu pour la récolte.En effet, sans calendrier de récolte, il sera difficile de gérer l’approvisionnement de l’usine. Les producteurs pourraient apporter à tout va leurs produits sans contrôle de la provenance et de la date de récolte. Janv

Fév

Mar

Avr

Mai

Juin

Juil

Défrichage Zones forestières et de transition humides (Cas de la région du LôhDjiboua)

Semi/mise en place Désherbage (1e année) Récolte (1ere année) Désherbage (2e année) Récolte (2ere année) Désherbage (3e année) Récolte (3ere année) Défrichage

Zones de transition et de savanes sèches

Semis/mise en place Désherbage (1e année) Désherbage (2e année) Récolte (2ere année)

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Aout

Sept

Oct

Nov

Déc

Source : Calendrier agricole de culture du manioc en Côte d’Ivoire- FAOSTAT

Lors de l’élaboration du calendrier de récolte, il faudra tenir compte de l’éloignement des parcelles par rapport à l’usine. Pour connaitre la situation et la position de chaque parcelle, il faudrait réaliser une cartographie des parcelles. Une telle cartographie spécifierait exactement la position desparcelles de chaque producteur, les distances d’avec l’usine, les variétés cultivées et les rendements de celles-ci. Des techniciens seront recrutés et auraient pour fonction d’encadrer tous les producteurs de la zone (autant les jeunes et les femmes que les autres producteurs).Le nombre de techniciens à mettre en place reste à définir, mais il devrait être au minimum de trois.Le rôle des techniciens serait de réaliser un suivi régulier des parcelles. Ils pourraient apporter des conseils aux producteurs vis-à-vis de la conduite des parcelles, et expliquer les méthodes de lutte contre les ravageurs ou autres. Le rendement s’en trouverait amélioré. Le projet devrait engager un ingénieur agronome pour l’élaboration de la cartographie des parcelles et l’encadrement des techniciens. Les variétés précoces parviennent à maturité entre 6 et 8 mois en moyenne après la date de plantation, tandis que les variétés tardives nécessitent entre 12 et 18 mois dans des conditions optimales, comme en zone de forêt humide. En zone de savane humide, la récolte des variétés tardives se situe entre 20 et 24 mois après la date de plantation. Le manioc se développe plus rapidement dans les bas-fonds humides que dans les régions de haute altitude. Le rendement varie de 20 à 30 t par hectare pour les variétés locales, et de 25 à 70 t par hectare pour les variétés améliorées. En milieu hostile où d’autres cultures échouent, le manioc est capable d’offrir un bon rendement. Dans des conditions classiques, le rendement peut varier entre 8 et 15 tonnes de tubercules par hectare. Composante 2 : Installation d’une unité industrielle de transformation de tubercules de manioc en farine panifiable, semoule fermenté et cuite et de l’amidon.

Les agriculteurs de la région du Lôh-Djiboua produisent de larges quantités de manioc qu’ils commercialisent, frais, sur les marchés locaux. Toute la région étant grande productrice de manioc, l’écoulement des produits en période de récolte s’en trouve affecté. L’arrivée massive de manioc non transformé sur le marché induit inévitablement une baisse des prix ; les agriculteurs se retrouvent contraints de vendre leurs produits aux collecteurs à des prix nettement inférieurs aux coûts de production. Afin de répondre à cette difficulté et offrir de meilleurs débouchés pour les producteurs locaux ainsi qu’une plus-value à la production, augmenter la qualité des produits et palier aux difficultés d’écoulement de leur production sur un marché déjà saturé, le conseil régional prévoit en seconde phase, la construction d’une usine de transformation du manioc en farine de haute qualité et de l’attieké. Cette composante ciblerait le développement de nouveaux produits à long terme par la transformation du manioc (pain à base de manioc, produits de pâtisserie à base de manioc, produits des industries textiles…) afin de conquérir des segments de marchés nouveaux et permettre une meilleure valorisation du manioc produit en Côte d’Ivoire. Le projet prévoit mettre sur le marché la farine fermentée de manioc de haute qualité, de l’amidon et de l’attieké. La farine sera emballée dans les sacs plastiques de 25 kg et de 50 kg pour la vente en gros. La capacité maximum de production annuelle est de : 500 tonnes de farine /an, 300 tonnes d’attieké et 100 tonnes d’amidon .Cette unité va fonctionner pendant au moins 250 jours par année. Le principal marché visé est celui de la région du Lôh-Djiboua et ses environs. Un des avantages de la transformation du manioc est que les produits transformés sont plus aisément stockables que lePage manioc 8 surbrut 39 ; ils nécessitent moins d’espace et peuvent être conservés plus longtemps.

Les tubercules frais se détériorent rapidement (3 à 4 jours), après la récolte. Les techniques traditionnelles pour la transformation du manioc sont très laborieuses et rudimentaires et donnent lieu à des produits finis nonhomogènes (grande variabilité qualitative). Si tout le manioc produit était transformé, l’agriculteur ou le transformateur aurait des revenus pendant une longue période de l’année. Pour ce faire, il faudra, avant tout, réaliser une étude de faisabilité.Cette étude permettra de comprendre les tenants et les aboutissants d’un tel type de projet. Plusieurs points devront être minutieusement étudiés à savoir : une étude technique, une étude de marché et une analyse financière pour permettre aux potentiels partenaires financiers d’apporter leur appui au Conseil Régional du Lôh-Djiboua. B- Etude technique Lors de cette étude, nous identifierons les machines à utilisées pour la transformation du manioc par rapport aux capacités de production attendues. En effet, une petite unité de transformation, ne peut produire qu’une tonne de farine par mois et très peu d’attieké et d’amidon,cependant, notre ambition estde mettre en place une unité industrielle qui pourrait transformer au moins 10 tonnes de tubercules de manioc par jour. Cette étude permettra : (i) d’effectuer une description des procédés technologiques de production nécessaire pour produire de la farine, de l’attieké et de l’amidon ; (ii) analyser la main d’œuvre réellement disponible ; et (iii) rechercher les techniques spécifiques et efficaces pour le traitement des eaux, car il serait préjudiciable pour l’environnement, et surtout pour la santé de la population locale, de relâcher l’eau contenant du cyanure sans traitement préalable. B1.Planification de la phase préopératoire

Pour s’assurer de la gestion optimale du temps et des ressources durant la phase préopératoire, la coordination des opérations devrait être assurée par le promoteur principal(Conseil Régional du Lôh-Djiboua. Ses activités consisteront à : -

accomplir les formalités de constitution des dossiers de création de l’unité industrielle; piloter les travaux de construction et d’installation des équipements ; organiser le recrutement et la formation initiale du personnel ; lancer les études d’identification des fournisseurs-paysans dans lazone d’implantation; préparer le lancement de la première campagne de production ; mobiliser les experts pour les missions d’assistancetechnique au démarrage ; établir les premiers contacts avec les partenaires de l’entreprise :acheteurs potentiels.

Cette phase préopératoire pourrait s’étaler sur une période de six à douze mois à partir de la date de finalisation du business plan. Le tableau ci-après donne une estimation des dépenses d’investissement à cette phase. Dans le souci de diversifier les activités de l’unité industrielle, plusieurs opportunités existent à cet effet dont la production de compost avec les déchets pour revendre aux planteurs du réseau d’approvisionnement et de biogaz (économie d’énergie à l’usine). B.2Analyse qualitative de la production

Le défi pour le conseil régional du Lôh Djiboua est de profiter de la culture du manioc dans la région et en Côte d’Ivoire pour créer de la richesse. Les produits que nous comptons commercialiser sont décrits ci-après : Page 9 sur 39



L’attiéké ou semoule fermentée et cuite de manioc

Originaire du sud de la Côte d’Ivoire, la semoule fermentée et cuite, couramment appelée « attiéké », est issue de la fermentation du manioc épluché et broyé. L’attieké fait de plus en plus partie de l’habitude alimentaire des ivoiriens mais aussi des populations de l’Afrique occidentale et centrale. Les semoules sont obtenues après essorage de la pâte. Elles sont séchées, tamisées, calibrées et cuites à la vapeur pour donner un produit acidulé et légèrement collant appelé attiéké. Pour obtenir 100 kg d’attiéké, il faut prévoir 200 kg de tubercules de manioc frais. C’est un couscous de manioc d’une texture légère et d’un goût légèrement acide. L’attieké peut remplacer le riz, les pâtes et les autres formes de couscous. L’attieké est très prisé en accompagnement des grillades, avec du poisson thon pour obtenir le « garba », plat très consommé dans les milieux populaires urbains, ou même mélangé avec de l’alloco (banane frite) et quelques condiments en milieu rural ou dans les milieux très populaires, dans lesquels les sources de protéines animales sont rares et l’alimentation est constituée essentiellement de féculents et d’huiles. L’attiéké est consommé dans tout le pays, bien que plus dans le Sud et le Centre que dans le Nord, et plus en milieu urbain qu’en milieu rural. Sa consommation a en effet connu un boom dans les grandes villes, avec le développement de la restauration hors domicile et l’augmentation de la demande pour des plats prêts à consommer, avec la moindre disponibilité des femmes pour les tâches domestiques. L’étude du CNRA4 donne des indications importantes sur: L’évolution des qualités organoleptiques, telles que: -

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le goût: bonne acceptabilité du produit fini après conservation, comparable à celle du produit consommé frais; la dureté: la dureté a été mesurée par pression entre deux doigts. Le manioc doit se désagréger facilement pour être considéré comme cuit; la couleur: la pré-cuisson a une influence positive sur la couleur du manioc, ce qui se traduit par une augmentation de l’indice de blancheur. La blancheur augmente avec la température sans être influencée par le temps de pré-cuisson; le blanchiment: le blanchiment (cinq minutes à 100°C) contribue à éliminer la linamarine mais peut induire une acidité élevée susceptible d’influencer l’acceptabilité du manioc. La pré-cuisson (12 min à 100°C) permet d’éliminer cette acidité. La farine de manioc de haute qualité 

Selon le CNRA, qui a évalué l’aptitude des principales variétés locales du manioc, la farine à base de manioc cultivé en Côte d’Ivoire présente de bonnes caractéristiques pour la fabrication du pain et d’autres produits de pâtisseries. Une analyse a été faite sur l’acceptabilité du pain a diffèrent taux d’incorporation de farine de manioc, ainsi que certains paramètres technologique. Parmi les variétés les plus répandus en Côte d’Ivoire les variétés 5 de manioc comme le Yacé, le Yavo et le Bocou sont des variétés améliorées pour obtenir des rendements élevés.

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La farine panifiable a connu un essor spectaculaire au Nigéria avec l’obligation de faire entrer 10% de farine de manioc dans la composition du pain, commence à se développer également en Côte d’Ivoire grâce aux initiatives conjointes du projet WAAPP / PPAAO6 et de l’interprofession des boulangers. Le tableau suivant montre la quantité de farine de maniocs utilisables pour certaines préparations :

Tableau 1 : Contenance d’aliments en farine de manioc Aliments Pain Biscuits Nouilles

Apport en farine de manioc 20% 05 à 25% 10%

La plupart des boulangeries professent leur volonté d’explorer la substitution de la farine de blé par de la farine de manioc ou effectué un mélange avec une proportion de 20% de farine de manioc et 80% de farine de blé. Alors il est important de mener des campagnes de sensibilisation à l’endroit des industries agro-alimentaires afin de leur fournir les informations techniques dont elles ont besoin, en mettant l’accent sur l’absence de cyanure dans la farine de manioc. 

L’amidon

L’amidon de manioc est produit à base de pâte de manioc non fermentée.La pâte de manioc est malaxer dans de l’eau, tamiser le mélange et le lait d’amidon recueillir dans une bassine. Ensuite, faire moudre l’amidon et tamiser la poudre obtenue, puis conditionner dans des sacs.La demande en amidon de manioc est plus diversifiée que celle en manioc frais. Bien que la Chine reste le premier importateur mondial d’amidon de manioc avec plus de 1 900 000 tonnes importées en 2014, l’Indonésie, la Malaisie et le Japon constituent également des débouchés importants avec plus de 150 000 tonnes de produit importé chaque année dans chacun de ces pays. L’amidon entre dans la composition des sauces et des bouillons cubes, comme épaississant. En Côte d’Ivoire, seule une entreprise agro-alimentaire transforme actuellement 5000 à 6000 tonnes de manioc frais par an pour cette utilisation. Ce marché est actuellement en croissance et pourrait atteindre 8000 à 9000 tonnes d’ici 2018. Toutefois, cette filière reste très marginale par rapport aux autres utilisations du manioc et à la production nationale (2,4 millions de tonnes en 2013). B.3Procédés de production de l’attieké, l’amidon et la farine

Le projet préconise l’installation d’une unité industrielle de transformation de tubercules de manioc qui a une capacité de production maximale de 10 tonnes de farineet 500 kg d’amidon par jour. Les produits finis sont : l’attieké, la farine de manioc, mises en sacs plastiques de 25kg et 50 kg et de l’amidon mis en sacs de 25 kg. La production de la farine, l’attieké et l’amidon seront vendus aux grossistes et demi-grossistes intermédiaires, qui vendront aux détaillants, notamment les vendeurs des marchés, les boutiques, les maisons d’alimentation et les restaurants.

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Les procédésque nous adopterons pour la transformation du manioc pour produire la farine,l’attieké et l’amidon constituent une étape importante dans la mise en œuvre du projet. Il se présente comme suit : 

Description de la ligne de production de la farine panifiable

Réception des tubercules  : Les tubercules de manioc sont reçus des producteurs, puis pesées avant d’être déversées dans des bacs de réception où elles subissent un nettoyage manuel poussé. Epluchage  :L’épluchage est manuel. L’usine peut envisager, pour éviter beaucoup de main-d’œuvre, d’exiger les livraisons de tubercules épluchées quitte à majorer le prix du kilo livré.Pour l’épluchage manuel, il faut compter 20 kg de manioc frais par heure et par personne lors de la saison des pluies, mais les rendements sont moindres lors de la saison sèche. On a constaté qu’une personne ne pouvait travailler efficacement plus de 4 heures par jour. Après ce laps de temps, le rendement diminue nettement. Cette étape doit impérativement être réalisée le jour même de la récolte. Le manioc peut être conservé durant la nuit dans des bacs d’eau propre. Les tubercules doivent être entièrement immergés dans l’eau. Lavage  : Lorsque le manioc est pelé, il devient collant et retient toutes les saletés. Après l’épluchage, il est important que le manioc séjourne dans l’eau afin d’empêcher toute oxydation et toute altération de saveur. Le manioc noircit très vite à l’air libre. Il est impératif, pour la qualité du produit fini, que toute impureté soit éliminée avant l’étape suivante et qu’un contrôle strict soit effectué durant tout le processus. Broyage  :Les tubercules sont broyés à la machine, le broyeur. Le résultat du travail de cette machine est entre la râpure, le mincissage et la farine humide des tubercules. Cette opération, indispensable permet de recourir la durée de la fermentation et d’éliminer rapidement et complètement le glucoside cyanogénétique.Le produit final obtenu est la farine. Pour une tonne de manioc frais, on obtient 250 kg de farine. Rouissage  : Le manioc broyé est mis à rouir dans des sacs placés dans des bacs de fermentation pour éliminer l’acide cyanhydrique7, ainsi que pour faciliter les traitements ultérieurs. Pressage : Les sacs de pâte humide sont pressés à l’aide de presse hydraulique pour réduire l’eau de la pulpe et hâter le séchage. Séchage  :Après le pressage et émiettage, la farine humide est envoyée au séchoir à air chaud et sur des aires séchées par le soleil.Le séchoir utilisé dans ce projet est un séchoir flash. Ce mode de séchage consiste à propulser la farine dans de l’air chaud pour la sécher instantanément. La capacité de séchage est de 2 tonnes de farine par jour. Par contre, ce type de séchage est hautement consommateur d’énergie. Il nécessite 8 à 9 litres de gasoil par heure. Mouture  :Après le séchage, le produit est sous forme de gruaux de manioc qui sont moulus dans des moulins à marteaux dont le rendement se retrouve accru du fait de la réduction très importante des dimensions de manioc. Conditionnement  : La farine obtenue est conditionnée en sacs plastiques, papier et tissu de 25 et 50 kg. 

Description de la ligne de production d’amidon

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Le râpage  :Les tubercules épluchés ou dé pelliculés sont râpés ou broyés les plus finement possible afin de faciliter la séparation des grains d’amidon des fibres par lavage à l’eau. L’extraction de l’amidon :La pulpe de manioc est lavée abondamment à l’eau afin de faciliter la séparation des fibres des grains d’amidon. La décantation :Le lait d’amidon sortant de l’extracteur est envoyé dans des bacs de décantation afin d’éliminer par exsudation l’eau et de permettre le dépôt d’amidon. Le séchage :L’amidon sous forme de pâte serrée est émietté puis étalé sur des plateaux de séchage dans un séchoir à air chaud ou sur plateaux exposés au séchage solaire. Blutage  :Les grains d’amidon séchés sont broyés puis tamisés pour réaliser une présentation homogène Conditionnement  : Le conditionnement de l’amidon se fera en sacs de papier ou de plastique de 25 et 50 kg. 

Description de la ligne de production de semoule fermentée et cuite (Attiéké) Épluchage :Pour cette usine, l’épluchage manuel a été préféré à l’épluchage mécanique. En effet, les machines existantes n’ont qu’un rendement faible et les pertes sont conséquentes. Lavage  :Lorsque le manioc est pelé, il devient collant et retient toutes les saletés. Après l’épluchage, il est important que le manioc séjourne dans l’eau afin d’empêcher toute oxydation et toute altération de saveur. Râpage (au moulin)/ Broyage :La machine est composée d’une râpe circulaire sur un cylindre. Afin de faciliter le travail de la râpe, il est nécessaire de débiter le manioc en cossettes avant de le passer à la râpe. Cette machine peut traiter environ 600 ou 700 kg de manioc frais par heure. Mise en sac + pressage  :Plusieurs pressoirs ont été testés mais le choix s’est porté sur une machine qui presse en une fois 100 kg de manioc râpé. Le temps nécessaire pour presser 100 kg de manioc est de +/40 minutes. Pour extraire le liquide, il faut comprimer par à-coups. Les pressions successives permettent d’éliminer, petit à petit, l’eau contenue au milieu du sac. Une pression trop forte, dès le départ, entraînerait une rupture du sac.

Emiettage /Tamisage  :Les fibres encore présentes sont ensuite extirpées du produit. Il est conseillé de réaliser cette étape après le séchage. Les fibres humides mettent beaucoup plusde temps à être retirées car elles sont collantes. Les fibres demeurant encore dans le produit fini ne doivent pas dépasser 2 % m/m (masse sur masse). Séchage  : L’amidon sous forme de pâte serrée est émietté puis étalé sur des plateaux de séchage dans un séchoir à air chaud ou sur plateaux exposés au séchage solaire. Vannage et Cuisson.

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Figure.. : Procédé de fabrication de la farine panifiable de haute qualité et de l’amidon

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B.4Les moyens physiques et humains à mettre en œuvre



Matériels de production de la farine panifiable de haute qualité, l’attieké et l’amidon

Le tableau suivant illustre les traitements à faire, les opérations y afférentes et les équipements ou le matériel approprié dès la réception des tubercules de manioc jusqu’au conditionnement. Le projet prévoit acquérir un appareil de production moderne avec différents postes ou ateliers : épluchage, broyage, lavage, pressage, semoulage, séchage et cuisson. Etapes Réception Lavage Epluchage Râpage Rouissage Pressage Emiettage Séchage Mouture Conditionnement Broyage Extraction Décantation Emiettage blutage Tamisage séchage Granulation et vannage

Autres matériels



Equipements et matériels Balances mécaniques Laveur de manioc, bassins et bac à lavage Couteaux, Bassins, Seaux, Balances, Coupeuse ou des éplucheuses Râpe, Balances mécaniques Bacs de fermentation Presses hydraulique Manuel Plateaux de séchage dans un séchoir à air chaud Moulin, Tamis vibrant Sacs et fil pour 12 mois, Machine d’ensachage, Conditionneuse de semoule de manioc précuit, en sachets thermosoudés, Peseuse et étiquetage manuel.Sacs de 10 kg, 25 kg et 50 kg. 2 Broyeurs Extracteur Etuveuse et bassin de décantation Manuel Bluteuse Tamis vibrant Fours pour le séchage sémouleuse Matériels auxiliaires Matériels roulants Matériels de bureaux Terrains et bâtiments Terrain pour plantation de manioc Terrain pour bâtiments

Besoins en matières premières

La capacité de traitement maximale de l’unité est de 10 tonnes de tubercules de manioc transformé par jour : 5tonnes pour produire la farine, 4 tonnes pour produire l’attieké et 1 tonnepour fabriquer l’amidon soit respectivement 1250t/an pour la farine, 1000t/an pour l’attieké et 250t/an pour l’amidon. Mais, il est prévu que l’unité fonctionnera 250 jours par an et que sa capacité sera exploitée respectivement à 75% la première année et à 100% à partir à de la deuxième année. L’unité industrielle sera alimentée en tubercule de manioc par les producteurs locaux (1250t/an) soit 1 250 000 kg et par l’exploitation mis en place par le projet (1250t/an). La somme de 31 250 000 FCFA avec le prix du kg évalué à 25FCFA8. 

Besoins en main d’œuvre

Type

Nombre

8

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Gestionnaire Responsable marketing Responsable administratif et financier Ingénieur agronome Techniciens Ouvriers de production Chauffeurs Agents de sécurité et d’entretien Total

01 01 01 01 03 20 03 04 34

B.5. Localisation du projet

Le projet a choisi de s’implanter dans la commune de Divo, qui se situe dans le district du Gôh-Djiboua au sein de la région du Lôh-Djiboua, à plus ou moins 110 km d’Abidjan (la capitale économique). Le fait que cette région soit une zone hautement productrice en manioc a déterminé le choix de la future implantation. Environ 95% des ménages cultivent le manioc dans cette zone, ce qui donne une production annuelle estimé à plus de 200 000 tonnes de manioc frais. Le site se présente comme une large plaine s’étendant à perte de vue, en grande partie inexploitée. Le sol a la réputation d’être très fertile et ne nécessitant pas d’apport d’engrais. Les agriculteurs pensent, en effet, pouvoir cultiver pendant dix ans du manioc sans avoir à apporter de l’engrais. Le choix de la localisation du site de réalisation du projet prend également en considération les facteurs suivants : -

La proximité de la matière première (disponibilité des variétés de tubercules de manioc frais adapté aux productions envisagées) ; Les conditions et les coûts de transport des matières premières ; Les coûts d’accès des facteurs de production très avantageux (électricité et eau) ; Les conditions fiscales favorables.

C.Etude de marché Page 16 sur 39

Dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet, la présenteétude de marché préliminaire s’appuie essentiellement sur des entretiens que nous avions eus avec quelques acteurs intervenant dans le secteur agroalimentaire notamment la production et la transformation du manioc. Elle sera complétée par une étudeplus détaillée qui viserait un nombre important de parties prenantes 9 au projet car en Côte d’Ivoire, au niveau commercial, il existe de nombreux marchés urbains où le manioc et ses produits dérivés peuvent être facilement écoulés. Cependant, le circuit de commercialisation tant au national que sous régional reste encore inorganisé. L’enquête préliminaire a démontré qu’il concerne un marché important et porteur et a confirmé également l’importance du manioc dans les habitudes alimentaires. Actuellement, aucunesentreprisesne mettent de semoules fermentées et cuitesprêt à l’emploi à disposition des consommateurs.Le principal marché visé est celui des grandes zones urbaines en Côte d’Ivoire, la sous-région et le marché international notamment le marché asiatique. Les produits proposés, c'est-à-dire le semoule fermenté et cuite de manioc (attieké)ou couscous de manioc emballé dans des cartons ou cageots en plastique de 10kg pour les ménages et de 25 kg pour les entreprises de restauration, semble répondre aux exigences des populations urbanisées en termes de disponibilité et de facilité d’utilisation. La farine et l’amidon peuvent faire l’objet d’exportation dans l’espace CEDEAO.Ils seront produits en sac de 10kg et 25kg pour ce qui est de la farine et en sac de 50 kg pour l’amidon. En se basant sur les informations recueillies au cours de notre étude préliminaire, les prix de vente recommandés des différents produits sont présentés dans le tableau ci-dessous : Produits finis

Prix recommandés (En FCFA) Farine panifiable de haute qualité en sac de 10 kg 4000 Farine panifiable de haute qualité en sac de 25 Kg 6500 Semoule fermenté et cuite de manioc (attiéké) emballé de 10 kg 1500 Semoule fermenté et cuite de manioc (attieké) emballé de 25 3500 Kg Semoule fermenté et cuite de manioc (attieké) emballé de 25 6000 Kg Amidonen sac de 50 kg 8000 Sources : relevé de prix RONGEAD, Chigata, projet FOUTOU, année 2014-2015.

C.1  : La stratégie de distribution La stratégie de distribution se fera dans les supermarchés et la distribution moderne et nouer des partenariats avec les acteurs et prescripteurs, les restaurants des universités et les restaurants des hôpitaux (CHR et CHU).

Au cours des entretiens avec les restaurateurs et responsables d’hôtels le manioc est classé 2 e des compléments sollicité par leur clientèle. Pour les cantines, hôtels et restaurants l’essentiel de leur chiffre d’affaires émanent des plats africains.Reconnu le manioc comme l’un des produits les plus consommés estiment que les habitudes alimentaires expliqueraient la situation.

9

Les parties prenantes concernent toutes les catégories de consommateurs notamment les entreprises de restauration (restaurants, hôtels, cantines, supermarchés ….), les ménages, les entreprises alimentaires, etc…

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Nous avons en exemple la consommation dans les cantines universitaires. Joint au téléphone, les responsables des CROU par exemple, nous ont fait savoir que les cantines universitaires servent entre 2000 et 3000 plats les jours ou le manioc est programmé dans le menu.Les rencontres avecplusieurs groupes de commerçants grossistes dans quelques principales villes des districts du Gôh-Djiboua (Centre –Ouest) et des Lagunes (Sud) nous ont permis de regrouper les informations de première main sur le fonctionnement de la filière en ce qui concerne l’analyse du marché et des circuits de commercialisation. Des recommandations ont été formulées dans le but de trouver des débouchés pour nos produits finis, à savoir : -

Effectué avant la mise en œuvre du projet  des essais de mélanges et d’incorporation avec la farine de blé pour fabrication du pain jusqu’à des proportions de l’ordre de 20% avec des boulangers consentants; Adopté le modèle pour ce qui est de l’utilisation de la farine panifiable. En effet,plusieurs acteurs du secteur ont souligné que sans règlementation le secteur de la boulangerierestera très réticent à adopter la farine de manioc dans ses recettes et la demande risque de rester longtemps insuffisante pour permettre l’implantation d’unités industrielles capables de traiter de grandes quantités de manioc. Le modèle du Nigéria et de sa règlementation obligeant à une utilisation minimum de farine de manioc croissante dans le temps pourrait donc être repris en Côte d’Ivoire avec un effet positif sur le secteur agro-industriel, sur la filière manioc et sur la balance commercial de la Côte d’Ivoire.

La farine panifiable de haute qualité, la semoule fermentée et cuite de manioc (attieké) et l’amidon pourrait faire l’objet d’exportation vers le marché sous-régional et notamment vers le principal importateur mondial de manioc frais ou sec qu’est la chine10 dont les importations sont en progression (8 650 000 tonnes en 2014). Les cantines scolaires mais surtout avec les restaurateurs ou «Garbadromes» compte tenu de leur grande capacité d’achat seront sollicités pour pouvoir écouler une part importante de notre production d’attieké. Le Burkina Faso, le Niger et le Togo importent des quantités importantesd’amidon en provenance de la Chine, de la Thaïlande et du Paraguay. Ces pays entretiennent des échanges avec la Côte d’Ivoire et constituent des débouchés ou des marchés sur lesquels nous pourrions écoulernotre production d’amidon.Ainsi, étant donné le coût élevé de la mise à FOB au port d’Abidjan (minimum 50 FCFA/kg) et du conditionnement nécessaire à l’exportation de manioc frais par voie maritime, dans les conditions actuel l’exportation de manioc vers l’Asie ne révèle pas d’opportunité intéressante. Il importe d’explorer le marché national et sous-régional. La transformation en attieké peut être particulièrement rentable, notamment dans les grandes villes ou la demande est forte et les prix élevés (Divo, Gagnoa, Abidjan, San-Pedro….) ou dans le cas de l’export vers la sous-région.

C.2  Stratégie conditionnement Nous préconisons deux conditionnements en fonction des segments de marché sur lesquels nous écoulerons nos produits : -

L’attieké de 10kg et 25 kg pour les demi-grossistes (pour les entreprises de restauration, supermarchés, hôtels, cantines universitaires,…) ; Des paquets de 25kg et 50kg destiné aux grossistes et à l’exportation ; Les sacs de 50kg d’amidon et de farines pour l’exportation.

C.3 Stratégie de communication 10

En chine, le manioc est principalement utilisé dans l’agro-industrie, notamment comme ingrédient dans la fabrication d’aliment de bétail mais également l’alcool et d’agro-carburant.

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Le premier volet de la stratégie de communication sera une publicité sur lieu de vente (PLV) dans les supermarchés, avec des démonstrations et des dégustations en magasin, et la distribution de petits livrets concernant les produits et leurs avantages. Cela pourrait aussi être accompagné par des messages publicitaires utilisant d’autres moyens (tels que la presse, la télévision, la radio) et mettant en avant les avantages des produits, à savoir la santé du consommateur, les économies et le gain de temps. C.4 Champ de concurrence Les principaux concurrents sont subdivisés selon le produit offert selon le type de produit offert. Concernant l’attieké, notre produit phare, les entreprises concurrentes sont d’une vingtaine installées dans des conditions informelles. Elles ne suivent aucune norme de qualité et sont peu crédibles. Concernant la farine panifiable, le concurrent le plus important est la société les Grands Moulin d’Abidjan. Leurs fournitures en farine de blé vont à l’endroit de toutes les entreprises agro-alimentaires existantes et des ménages. Il existe également de la farine importée venant de l’Europe. C.5 Analyse socio-économiques de l’environnement concurrentiel Composantes Politique

Economique

Environnement

Technologique Social

Légal

Opportunité Stabilité politique et sécurité sociale accrue, favorable à la mise en œuvre du projet et aux activités économiques à forts investissements. Taux d’inflation maitrisé Bonne croissance économique Respect des normes environnementales par les entreprises Réseau routier minimum existant et interconnexion avec les pays limitrophes Taux d’accès élevé au TIC Disponibilité d’une main d’œuvre potentielle Population jeune et à forte croissance Société civile active : existence d’une association de consommateurs Normes comptables efficace et respect du droit du travail par les structures étatiques

Menaces Fiscalité rigide pour les investissements en fonds hybride Taux de chômage élevé et pouvoir d’achat très faible en milieu rural et moyen en milieu urbain Absence de règlementation sur l’environnement Faible financement de la recherche et des transferts de technologie Taux d’alphabétisation faible Corruption élevé et justice inefficace

D.Analyse économique et financière D.1. Etude de la rentabilité financière du projet

La mesure de la rentabilité économique et financière de l’investissement consiste à comparer les recettes d’exploitation qu’il génère par rapport aux dépenses d’exploitation qu’il entraine pour faire apparaitre les CashFlow ou bénéfices générés. D.1.1 : les Investissements L’intégralité des investissements est réalisée avant le démarrage de l’unité : tous les investissements sont mis en place au début de la première année d’activités (année 0).

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En complément des investissements en infrastructures et équipements prévus dans l’étude technique, il est intégré : les frais préopératoires (mise en place du réseau d’approvisionnement en tubercules de manioc, formation et recrutement du personnel, financement de la campagne de promotion du produit), les acquisitions en matériel et mobilier de bureau, l’achat de véhicules pour les approvisionnements et livraisons et des voitures de liaisons. Il est prévu que cette somme provienne des fonds propres ou quasi-fonds propres :apport des promoteurs et/ou Subventions. Le tableau ci-après présente les coûts détaillés des investissements dont le montant consolidé se chiffre à 393 083250 FCFA réparti ainsi qu’il suit : 

Frais d’établissement: 8 700 000 FCFA



Mobilier et matériel usine : 10 000 000 FCFA



Infrastructures et constructions : 122 500 000 FCFA



Matériel de production : 147 065 000 FCFA



Matériel de transport : 75 000 000 FCFA



Petit matériel :11 100 000 FCFA



Imprévus sur investissement (5% des investissements) :18 718 250 FCFA

COUT DES INVESTISSEMENTS (année 0)

1-Frais d'établissement

 

Etudes complémentaires Montage:honoraire technicien, frais de transport et logement Autres frais préopératoires

     

1 200 000   5 000 000   2 500 000  

S/Total 1 2-Mobilier et matériel /usine

   

8 700 000    

Mobilier et matériel de bureau Matériel informatique Logicielsde gestion

     

5 500 000   4 000 000   500 000  

S/Total 2 3-Infrastructures et constructions

   

10 000 000    

Terrain pour l'implantation de l'usine Acquisition de 5000 Ha de terres pour la production de manioc Préparation du site Clôture usine (75 000FCFA/mètre linéaire) Bâtiments ateliers et bureaux (150 000 FCFA/m2) VRD

           

10 000 000 15 000 000 7 000 000 11 000 000 75 000 000 4 500 000

S/Total 3 4-Matériel de production

   

122 500 000    

Balances mécaniques Coupeuse

   

7 500 000   5 600 000  

   

Conditionneuse de manioc en tranche précuit, en sachets thermosoudés Autoclave de stérilisation et paniers Paniers inox

 

4 000 000   8 500 000   2 040 000  

     

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FCFA

 

       

-

       

-

 

           

            -

-

 

Peseuse et étiquetage manuel Armoire électrique Réservoir d'eau industriel Générateur de vapeur saturée à gasoil Groupe production aire comprimée Connections électrique et tuyauterie interne Système de traitement des eaux Petit matériel de laboratoire Peseuse et étiquetage manuel Machine ensachage Eplucheuses Râpes Tamis vibrant Moulins Bluteuses Semouleuses Fours Extracteurs Broyeurs

                                     

Presse hydraulique Autres

S/Total 4 5-Matériel de transport

                                     

                                     

   

8 200 000   4 000 000  

   

     

147 065 000       50 000 000  

     

 

25 000 000  

 

S/Total 5 6-Petit matériel

   

75 000 000      

   

Palette en bois Caisses en bois N.50 cageots plastiques Matériel de nettoyage Petit outillage et manutention (transpalette, palan etc.) Matériel de promotion des produits Autres matériels S/total6 Total Général acquisitions Imprévus sur investissement (5% des acquis.) Total investissements et imprévus

                     

600 000 400 000 800 000 300 000 500 000 3 000 000 5 500 000

                     

02 Véhicules (camionnette 4,3 tonnes) 02 voitures de liaisons

2 600 000 2 600 000 5 550 000 9 750 000 10 000 000 975 000 12 700 000 5 300 000 2 000 000 5 000 000 4 000 000 3 000 000 2 000 000 15 500 000 4 800 000 5 200 000 8 700 000 6 600 000 5 750 000

11 100 000 374 365 000 18 718 250 393 083 250

                     

D.1.2 le besoin en fonds de roulement Les coûts directs de production sont évalués à partir des prix de marchés. Pour notre projet, ils concernent les facteurs de production et distribution suivants : la matière première (manioc), les emballages et les frais de transport des matières premières et des produits finis. Le besoin en fond de roulement est fortement influencé par les ventes effectuées, l’approvisionnement en matières premières et la confection des emballages et suremballages. Ce sont les trois postes qui pèsent sur la structure des coûts directs de production. Page 21 sur 39

Les besoins de financement du projet se chiffrent à500 873 250 FCFA répartis ainsi qu’il suit: -

Investissement + imprévus : 393 083 250 FCFA ; Besoin en Fonds de Roulement : 109 790 000 FCFA

D.1.3  : Les prévisions de vente Les prévisions de vente sont faites à partir du positionnement commercial recommandé dans les conclusions des entretiens avec les principaux acteurs de la filière. Sur cette base, la production de 2500 tonnes/an de maniocest écoulée à travers deux canaux de distribution : - 70 % via les supermarchés au prix sortie usine et le circuit des restaurateurs; - 30 % destiné à l’exportation ; - Les prix de vente sont constants sur toute la période de prévision. Avec ce dimensionnement, le projet prend moins de 10% du marché car à notre connaissance …………………………... Notons que les prix de vente restent constants sur toute la période de prévision. Le prix de sortie d’usine est de 400 000 FCFA (HT)/tonne pour la farine panifiable, 350 000 FCFA/tonne pour la semoule fermentée et cuite (attiéké) et de 250 000 FCFA/tonne pour l’amidon. Ce prix est le coût moyen pondéré de chaque produit.

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Tableau : Prévisions11 de ventes pour 05 années de production Segment

Unité

Prix HT (FCFA)

Qté (tonne)

An 1 Valeur (FCFA)

Qté (tonne)

An 2 Valeur (FCFA)

Qté (tonne)

An 3 à An 5 Valeur (FCFA)

Farine panifiable de haute qualité (HQCF)

tonne

400 000

500

200 000 000

500

200 000 000

500

200 000 000

Semoule fermenté et cuite (Attiéké)

tonne

350 000

300

105 000 000

300

105 000 000

900

105 000 000

Amidon

tonne

250 000

100

25 000 000

100

25 000 000

300

25 000 000

900

330 000 000

900

330 000 000

3100

330 000 000

Total

D.1.4 Dotation aux amortissements 11

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Amortissement des immobilisations (1000 FCFA) rubriques Terrains Frais d'établissement

Valeur d'origine

Durée de vie (années)

An 1

An 2

An 3

An 4

An 5

Valeur residuelle

25 000

25 000

8 700

5

1 740

1 740

Petit materiel

11 100

2

5550

5550

Infrastructures et construction

97 500

20

4 875

4 875

4 875

4 875

4 875

78 000

147 065

10

14 707

14 707

14 707

14 707

14 707

73 533

Mobilier et materiel de bureau

10 000

5

2000

2000

2000

2000

2000

0

Materiel de transport

75 000

5

15 000

15 000

15 000

15 000

15 000

0

Imprevus (5% )

18 718

10

1 872

1 872

1 872

1 872

1 872

9 359

45 743

45 743

45 743

45 743

45 743

164 367

347 340

301 596

255 853

210 110

164 367

0

Materiel de production

Total Valeur residuelle

393 083

D.1.4  : les frais du personnel Page 24 sur 39

1 740

1 740

1 740 0

Hypothèse : - Effectif plein temps : 25 - Salaire stable sur les cinq (05) premières années. - Le tableau présente le montant des salaires, charges salariales comprises. Le taux de charge salariale est fixé à 7% du montant des salaires versés au personnel. Poste

Fonction

Gestionnaire Management Responsable Administratif Comptabilité, Gestion et financier des approvisionnements et du personnel Responsable marketing Marketing Techniciens Suivi, maintenance des outils de production Ouvriers de production Ouvriers de production et emballages Chauffeurs Liaison et collecte de la matière première Agent de sécurité Gardiennage de jour et de nuit Agent d’entretien Nettoyage des locaux Total Charges patronales Montant charges patronales

Salaire mensuel Effectif (FCFA) sur 5 ans 500 000 01 400 000 01

Salaire année 1 6 000 000 4 800 000

Salaire année 2 6 000 000 4 800 000

Salaire année 3à 5 6 000 000 4 800 000

350 000 250 000

01 03

4 200 000 9 000 000

4 200 000 9 000 000

4 200 000 9 000 000

100 000

25

30 000 000

30 000 000

30 000 000

100 000

02

14 400 000

14 400 000

14 400 000

75 000

02

1 800 000

1 800 000

1 800 000

75 000

02 37

1 800 000 72 000 000 7% 5 040 000

1 800 000 72 000 000 7% 5 040 000

1 800 000 72 000 000 7% 5 040 000

77 040 000

77 040 000

77 040 000

Masse salariale totale

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D.1.5  : Frais généraux

Libellé Electricité, eau et maintenance Carburant Consommables - fournitures de bureau Entretien matériels roulant Maintenance outil de production Assurances diverses (véhicules +matériels +assurance personnel Frais des séances de renforcement de capacités (formation) Honoraires consultants Transports locaux Equipement de travail des ouvriers Visibilité (publicité et communication) Téléphone-Internet Missions Frais financiers (Banque)

Montant par mois et prévisions 150 000/mois 200 000/mois 150 000/mois 50 000/mois

Forfait 50 000/mois 02 tenues par employé * 25 000 *25 Forfait 50 000/mois 75 000/mois 25000/trimestre

Total

Année 1

Année 2

Année 3 à 5

1 800 000 2 400 000 1 800 000 600 000 0 2 000 000

1 800 000 2 400 000 1 800 000 600 000 1 300 000 2 000 000

1 800 000 2 400 000 1 800 000 600 000 1 300 000 2 000 000

750 000

750 000

750 000

1 500 000 600 000 1 250 000 3 000 000 600 000 900 000 100 000

1 500 000 600 000 1 250 000 3 000 000 600 000 900 000 100 000

1 500 000 600 000 1 250 000 3 000 000 600 000 900 000 100 000

17 300 000

18 600 000

18 600 000

Année 3 330 000

Année 4 330 000

D.1.6  : Compte de résultat prévisionnel sur les cinq premières années (en millier de FCFA)

Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire

Année 1 330 000

Année 2 330 000

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Année 5 330 000

- Achats matières premières - Frais généraux - Frais du personnel - Impôts et taxes Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) - Charges financières - Dotation aux amortissements Résultat d’Exploitation (RE) - Impôts sur les sociétés Résultat Net Cash-Flowbrut

-

31 250  17 300 77 040 800 203 610

31 250  18 600 77 040 800 202 310

31 250  18 600 77 040 800 202 310

31 250  18 600 77 040 800 202 310

31 250  18 600 77 040 800 202 310

45 753 157 857 5 986 151 871 197 624

45 753 156 557 4 000 152 557 198 310

45 753 156 557 4 000 152 557 198 310

45 753 156 557 3 000 152 557 198 310

45 753 156 557 3 000 152 557 198 310

Rn : Recette annuelle (vente) est évalué à 300 000 000 FCFA sur les 05 années de prévisions Dn : Dépenses annuelle (Achats d’équipement, de matériel, Coûts de production et de fonctionnement) évaluée à 186 376 000 FCFA pour la première année et de 187 182 000 FCFA pour les autres années de prévisions. i: taux d’actualisation. Le taux d'actualisation est de 12 %. On considère que c’est le taux préteur des banques commerciales en situation de paix et de croissance économique positive comme celle de la Côte d’Ivoire. n=durée de vie du projet, n = 5 ans. (Rn-Dn) = Résultat brut d’exploitation ou Cash-Flow brut (Rn-Dn) (1+i)-n =Cash Flow actualisé Valeur résiduelle (Vr) diffèrent de 0. Vr (1+i)-n= Valeur résiduelle actualisée.

Détermination de la rentabilité financière de l’unité industrielle de transformation du manioc

Cash-Flow (Rn-Dn) Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+i)-n

Année 1 197 624 176 450

Année 2 198 310 158 091

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Année 3 198 310 141 156

Année 4 198 310 126 031

Année 5 198 310 112 529

Total 714 257

Cumul du cash-flow actualisé Valeur résiduelle (Vr) 1. Valeur Actuelle Nette (VAN)

176 450 334 451 475 697 601 728 714 257 93 268 VAN = 306 651 > 0. Le projet d’implantation d’une unité industrielle est rentable.

2. Indice de profitabilité (Ip) ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0 3. Taux de Rendement Comptable (TRC) 4. Indice d’enrichissement relatif (IER)

Ip = 1,61 > 1, le projet est profitable

IER = VAN(P) / I0

techniques et financiers sur les 05 premières années. le projet va générer plus de richesses pour le Conseil Régional et ses partenaires qu’à la fin de la 6e année d’exécution du projet.

5. Taux de Rendement Interne (TRI)

19,82%

6. Délai de Récupération du capital Investi (DRCI)

L’investissement s’élevant à 500 873 250 FCFA, le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4e année (Cash-Flow cumulé à la 4e année égale à 601 728 000 FCFA. La durée précise est de 3 ans 9 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 octobre de la quatrième année.

28,52%

IER = 0,61 < 1, le projet est certes profitable mais pas enrichissant pour les promoteurs et les partenaires

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Commentaires sur les indicateurs de rentabilité financière du projet 1. La méthode comptable avec en plus l’actualisation des Cash-Flow nous donne plus de précisions pour ce qui est de la rentabilité de notre projet. Le projet génère dès la première année (197 624 000 FCFA de bénéfices net) et ce résultat reste positif sur les 05 premières années. Les Cash-Flow cumulés sur les 5 premières années sont évalués à 714 257 000 FCFA ; 2.Lesdépenses d’exploitation représentent les coûts directs de production (manioc tubercule, emballage, etc.). Cette dépense correspond aux coûts variables (plus de 56% du chiffre d’affaires). Les coûts fixes comprennent : les salaires, les frais généraux de gestion, les amortissements et les frais financiers ; 3. La valeur Actuelle Nette est de 306 651 000 FCFA et démontre clairement que le projet est rentable. Autrement dit, la somme des Cash-Flow actualisés couvre totalement et entièrement l’investissement initial ainsi que toutes les charges récurrentes (∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0). 4. Le délai de récupération du capital investi (DRCI) :L’investissement s’élevant à 500 873 250 FCFA, le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4e année (Cash-Flow cumulé à la 4e année égale à 601 728 000 FCFA. Avec le niveau d’activité planifié la durée précise est de 3 ans 9 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 octobre de la quatrième année. 5. L’indice de profitabilité L’indice de profitabilité est 1,61 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,61FCFA pour les investisseurs. 6. le taux de rentabilité - TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 19,82% Ce taux est supérieur au taux d’intérêt appliqué par les banques commerciales en Côte d’Ivoire sur le crédit à Moyen et long terme qui se situe entre 12 % et 15% TTC. Sur ce plan le projet est donc économiquement viable. Le TRI calculé (19,82%) pour le projet est supérieur au taux d’actualisation (12%) qui est le taux d’intérêt. Ce qui signifie que le capital investi est censé rapporter que ce qu’il en coûte d’investir. Le Conseil Régional a donc intérêt à réaliser l’investissement car le TRI est supérieur au taux d’intérêt. - TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 28,52% Ce taux correspond à la part de bénéfice annuel moyen par rapport au montant de l’investissement initial qui est de 500 873 250 FCFA. 7.La valeur résiduelle nettede l’investissement c’est à dire la valeur de revente probable de l’investissement, à la fin de la période d’utilisation, après déduction de l’impôt éventuel sur la plus-value de cession est de 93 268 000 FCFA correspondant la recette pour la dernière année.

Page 29 sur 39

D.2. Test de sensibilité Le test de sensibilité repose essentiellement sur trois (03) hypothèses prenant en compte les difficultés du marché. Ce sont des simulations en vue de mitiguer les risques probables qui pourraient survenir et entrainer l’échec notre projet. 1. Hypothèse optimiste - Première simulation On considère que l’unité industrielle déploie ses réserves de capacités en faisant passer le niveau d’activités de 250 jours en année1 à 276 jours enannée 2 et 300 jours en année 3, année 4 et année 5 et année 6 .Les autres variables restent sans changement. 2. Hypothèse moins optimiste – Deuxième simulation On considère une baisse de 10% des prévisions de vente consécutive soit aux difficultés de pénétration sur le marché notamment la vente de farine panifiable auprès des boulangers et l’insuffisance de la campagne de promotionnelle au lancement des produits. Dans ce cas l’entreprise constate une contraction du volume des ventes et procède à un ajustement des prix de vente à la baisse. 3. Hypothèse de pénurie des facteurs de production notamment la matière première agricole Troisième simulation Hausse du prix d’achat du manioc bord champs de 20%. Les prix des autres facteurs de production étantrestés stables sur toute la période des prévisions.

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1. Hypothèse optimiste - Première simulation On considère que l’unité industrielle déploie ses réserves de capacités en faisant passer le niveau d’activités de 250 jours en année1 et 300 jours en année 3, année 4 et année 5.Les autres variables restent sans changement.

Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire - Achats matières premières - Frais généraux - Frais du personnel - Impôts et taxes Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) - Charges financières - Dotation aux amortissements Résultat d’Exploitation (RE) - Impôts sur les sociétés Résultat Net Cash-Flow brut

Année 1 330 000 31 250  17 300 77 040 800 203 610

Année 2 346 500 31 250  18 600 77 040 800 218 810

Année 3 346 500 31 250  18 600 77 040 800 218 810

Année 4 346 500 31 250  18 600 77 040 800 218 810

Année 5 346 500 31 250  18 600 77 040 800 218 810

45 753 157 857 5 986 151 871 197 624

45 753 173 057 4 000 169 057 214 810

45 753 173 057 4 000 169 057 214 810

45 753 173 057 3 000 169 057 214 810

45 753 173 057 3 000 169 057 214 810

Détermination de la rentabilité financière de l’unité industrielle de transformation du manioc

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Année 1

Année 2

Année 3

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Année 4

Année 5

Total

Cash-Flow (Rn-Dn) Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+ i)-n Cumul du cash-flow actualisé Valeur résiduelle (Vr) 1. Valeur Actuelle Nette (VAN) VAN (P)= ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0 2. Indice de profitabilité (Ip) ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0

197 624

3. Taux de Rendement Comptable (TRC)

30,30%

4. Indice d’enrichissement relatif (IER) IER = VAN(P) / I0 5. Taux de Rendement Interne (TRI)

0,70

6. Délai de Récupération du capital Investi (DRCI)

Le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4 e année (Cash-Flow cumulé à la 4 e année égale à 637 112 000 FCFA. La durée précise est de : 3 ans 11 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 décembre de la quatrième année.

176 450 176 450

214 810 171 245 347 695

214 810 152 900 500 595

214 810 136 517 637 112

214 810 121 892 759 004

759 004

93 268

351 399 1,51

18.7%

Commentaire :Une meilleure rationalisation de l’utilisation des moyens de production améliore sensiblement la rentabilité du projet sans de nouveaux investissements. - Le délai de récupération du capital investi (DRCI) : La durée précise est de : 3 ans 11 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 décembre de la quatrième année. - La Valeur Actuelle Nette (VAN) est de 351 399 - L’indice de profitabilité : L’indice de profitabilité est 1,51 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,61FCFA pour les investisseurs. - TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 18,7%. Sur ce plan le projet est donc économiquement viable. - TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 30,30% Sur ce plan le projet reste économiquement viable. 2. Hypothèse moins optimiste – Deuxième simulation On considère une baisse de 10% des prévisions de vente consécutive soit aux difficultés de pénétration sur le marché notamment la vente de farine panifiable auprès des boulangers et l’insuffisance de la campagne de promotionnelle au lancement des produits. Dans ce cas l’entreprise constate une contraction du volume des ventes et procède à un ajustement des prix de vente à la baisse. Page 33 sur 39

Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire - Achats matières premières - Frais généraux - Frais du personnel - Impôts et taxes Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) - Charges financières - Dotation aux amortissements Résultat d’Exploitation (RE) - Impôts sur les sociétés Résultat Net Cash-Flow brut

Année 1 297 000 31 250  17 300 77 040 800 170 610

Année 2 297 000 31 250  18 600 77 040 800 169 310

Année 3 297 000 31 250  18 600 77 040 800 169 310

Année 4 297 000 31 250  18 600 77 040 800 169 310

Année 5 297 000 31 250  18 600 77 040 800 169 310

45 753 124 857 5 986 118 871 164 624

45 753 123 557 4 000 119 557 165 310

45 753 123 557 4 000 119 557 165 310

45 753 123 557 3 000 119 557 165 310

45 753 123 557 3 000 119 557 165 310

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Année 1

Année 2

Année 3

Année 4

Cash-Flow (Rn-Dn) Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+ i)-n Cumul du cash-flow actualisé Valeur résiduelle (Vr) 1. Valeur Actuelle Nette (VAN) VAN= ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0 2. Indice de profitabilité (Ip) ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0

164 624

165 310

165 310

165 310

146 976 146 976

131 784 278 760

117 667 396427

105 059 501 059

3. Taux de Rendement Comptable (TRC)

23,77

3. Indice d’enrichissement relatif (IER) IER = VAN(P) / I0 4. Taux de Rendement Interne (TRI)

0,37 15,7%

5. Délai de Récupération du capital Investi (DRCI)

Année 5 165 310

93 803 595 289

595 289

93 268

187 684 1,18

Le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 5 e année (Cash-Flow cumulé à la 5e année égale à 595 289 000 FCFA. La durée précise est de : 4 ans 12 mois 21jours c’est-à-dire le 21janvier de la cinquième année.

Commentaire : Le projet résiste malgré tout à cette mauvaise réaction du marché et le projet dégage des profits dès la première année mais la chute est assez importante.

-

Le délai de récupération du capital investi (DRCI) : La durée précise est de : 4 ans 12 mois 21jours c’est-à-dire le 21 janvier de la cinquième année. La Valeur Actuelle Nette (VAN) est de 187 684 est en forte baisse. L’indice de profitabilité : L’indice de profitabilité est 1,18 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,18FCFA pour les investisseurs. TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 15,7%. TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 23,77% Sur ce plan le projet reste économiquement viable. 3. Hypothèse de pénurie des facteurs de production notamment la matière première agricole - Troisième simulation Page 35 sur 39

Hausse du prix d’achat du manioc bord champs de 20%. Les prix des autres facteurs de production étant restés stables sur toute la période des prévisions.

Recette annuelle (Rn) ou chiffre d’affaire - Achats matières premières - Frais généraux - Frais du personnel - Impôts et taxes Excèdent Brut d’Exploitation (EBE) - Charges financières - Dotation aux amortissements Résultat d’Exploitation (RE) - Impôts sur les sociétés Résultat Net Cash-Flow brut

Année 1 330 000 37 500  17 300 77 040 800 197 360

Année 2 330 000 37 500 18 600 77 040 800 196 060

Année 3 330 000 37 500 18 600 77 040 800 196 060

Année 4 330 000 37 500 18 600 77 040 800 196 060

Année 5 330 000 37 500 18 600 77 040 800 196 060

45 753 151 607 5 986 145 621 191 374

45 753 150 307 4 000 146 307 192 060

45 753 150 307 4 000 146 307 192 060

45 753 150 307 3 000 146 307 192 060

45 753 150 307 3 000 146 307 192 060

Année 1

Année 2

Année 3

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Année 4

Année 5

Cash-Flow (Rn-Dn) Cash-Flow actualisé = (Rn-Dn) (1+ i)-n Cumul du cash-flow actualisé Valeur résiduelle (Vr) 1. Valeur Actuelle Nette (VAN) VAN= ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n + Vr (1+i)-n –I0 2. Indice de profitabilité (Ip) ∑ (Rn-Dn) (1+ i)-n / I0

191 374

192 060

192 060

192 060

192 060

170 859 170 859

153 109 323 968

136 707 460 675

122 059 582 734

108 982 691 716

3. Taux de Rendement Comptable (TRC)

27,62

3. Indice d’enrichissement relatif (IER) IER = VAN(P) / I0 4. Taux de Rendement Interne (TRI)

0,56

5. Délai de Récupération du capital Investi (DRCI)

Le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4 e année (Cash-Flow cumulé à la 4 e année égale à 582 734 000 FCFA. La durée précise est de : 3 ans 8 mois 21jours c’est-à-dire le 01 septembre de la quatrième année.

691 716

93 268

284 111 1,38

16,34%

Commentaire : Le projet montre une bonne résistance vis-à-vis de l’inflation sur les coûts des facteurs stratégiques de production et l’entreprise dégage des profits dès la première année avec une chute moins importante que dans l’hypothèse précédente. Le délai de récupération du capital investi (DRCI) : La durée précise est de : 3 ans 8 mois 21jours c’est-à-dire le 01 septembre de la quatrième année. - La Valeur Actuelle Nette (VAN) est de 284 111légèrement en baisse. - L’indice de profitabilité : L’indice de profitabilité est 1,38 %. Ce qui signifie que 1FCFA investi rapportera 1,38FCFA pour les investisseurs. - TRI (Taux de rentabilité interne du projet) : 16,34%. - TRC (Taux de rendement comptable du projet) : 23,77% Sur ce plan le projet reste économiquement viable.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

1. Le projet porte sur un marché important et porteur : - la taille du marché potentiel de semoule de manioc sur les seules villes de la région du Lôh-Djiboua(Divo, Lakota, Hiré) et environnant est estimée à plus de 45 000 tonnes/an et dans les grandes zones urbaines à plus de 750 000 tonnes / an ; - la taille du marché potentiel de farine panifiable de Haute qualité est estimée à plus de 100 000 tonnes/an en Côte d’Ivoire et à l’étranger notamment dans la sous-région ; - Dans son dimensionnement actuel, le projet prend moins de 10% de ce marché. 2. L’analyse des indicateurs de rentabilité montre que le projet est économiquement viable : - La valeur Actuelle Nette est de 306 651 000 FCFA et démontre clairement que le projet est rentable. Autrement dit, la somme des Cash-Flow actualisés couvre totalement et entièrement l’investissement initial ainsi que toutes les charges récurrentes ; - le TRE (taux de rentabilité économique du projet) est de 28,52% et TRI est de 19,82% .Ces différents taux sont supérieurs au taux d’intérêt en vigueur dans les banques commerciales en Côte d’Ivoire sur le crédit à moyen et long terme qui se situe entre 13 % et 15% TTC ; - L’indice de profitabilité (Ip = 1,61 > 1) et l’Indice d’enrichissement relatif ( IER = 0,61 < 1), le projet est certes profitable mais pas enrichissant pour les promoteurs et les partenaires techniques et financiers sur les 05 premières années. Toutefois, le projet va générer plus de richesses pour le Conseil Régional et ses partenaires qu’à la fin de la 6e année d’exécution du projet. - Délai de Récupération du capital Investi (DRCI) : L’investissement s’élevant à 500 873 250 FCFA, le retour sur investissement se réalisera dans le courant de la 4 e année (CashFlow cumulé à la 4e année égale à 601 728 000 FCFA. La durée précise est de 3 ans 9 mois 18 jours c’est-à-dire le 18 octobre de la quatrième année. 3. La rentabilité du projet pourrait s’améliorer davantage, avec une meilleure rationalisation de l’utilisation de la capacité de production et la valorisation des écarts de tri sur les matières premières. 4. Le projet pourrait aussi résister à certains aléas du marché d’ampleur limitée portant sur la baisse des prix ou des volumes de vente. Avec une chute du chiffre d’affaires de 10% le projet reste économiquement viable : le TRI est de 15,7% soit une valeur supérieure au taux d’intérêt sur le crédit à moyen et long terme en Côte d’Ivoire. 5. La technologie adoptée et la configuration technique de l’unité permettent au projet de disposer d’une assez grande flexibilité d’adaptation sur le marché de nouveaux produits constitués d’une large gamme de tubercules périssables qui constituent la base de l’alimentation des populations locales ; cette potentialité sur la diversification serait de nature à atténuer le risque sur l’investissement. 6. Quoique la simulation des hausses des prix de tubercule de manioc de l’ordre de 20% démontre que le projet reste économiquement viable, l’approvisionnement en tubercule de manioc apparaît comme l’un des facteurs de risque majeur sur ce projet du fait de sa dépendance Page 38 sur 39

de la collecte auprès des petits producteurs peu enclins à la contractualisation avec les industriels. La création et l’exploitation de 5000 Ha de culture de manioc permettra d’endiguer le risque. 7. Notre champ de concurrence est moins étendu. En effet, l’attieké, notre produit phare, les entreprises concurrentes sont d’une vingtaine installées dans des conditions informelles. Elles ne suivent aucune norme de qualité et sont peu crédibles. Nous pourrons par conséquent trouver des débouchés potentiels. Concernant la farine panifiable, le concurrent le plus important est la société les Grands Moulin d’Abidjan. Leurs fournitures en farine de blé vont à l’endroit de toutes les entreprises agroalimentaires existantes et des ménages. La campagne de sensibilisation auprès des boulangers favorisera l’écoulement de la farine panifiable.

D.3 Etude de la rentabilité économique et sociale du projet - Impact sur la création d’emplois Ce projet fournira des emplois ruraux pour les agriculteurs/agricultrices pour lesquels la culture de manioc est comme une culture de rente et les emplois urbains pour les différents acteurs dans la filière (production mécanique, commercialisation, transformation) œuvrant comme prestataires de services (égrenage/calibrage, décorticage, broyage...). - Impact sur les aspects genres Les cultures vivrières en général et en particulier les légumineuses étant pratiquées la plupart de temps par les femmes, leur culture, transformation en divers produits et commercialisation contribueront à améliorer substantiellement le revenu de celles-ci. - Impact sur la croissance La réduction des importations de certains produits et sous-produits (huile, tourteaux de soja) et l’augmentation des exportations d’autres produits dans la sous régions, permettront de d’économiser ou de générer les devises, lesquelles serviront à financer d’autres secteurs de développement. L’accroissement de la production des légumineuses et l’offre alimentaire diversifiée contribueront à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des situations nutritionnelles surtout chez les groupes vulnérables que sont les enfants, les femmes et les malades.

D.4 Stratégie de mise en œuvre

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