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UNIVERSITÉ MOHAMMED V– AGDAL FACULTÉ DES SCIENCES Rabat
Master: Énergie et technologie des matériaux E.T.M
Module 9 : Analyse numérique. Méthode des volumes finis
KAMAL GUERAOUI Professeur de l’Enseignement Supérieur et Responsable de l’Équipe de Modélisation Théorique et Numérique en Mécanique des Fluides et en Environnement
ANNÉE UNIVERSITAIRE : 2009 - 2010
INTRODUCTION GENERALE
1
Les
problèmes
physiques
rencontrés
dans
notre
quotidien (le transport de polluants, les problèmes de convection, les écoulements dans les conduites, la modélisation de l’écoulement des polymères fondus, la modélisation
de
la
pollution
atmosphérique,
etc.)
sont décrits par des équations à dérivées partielles fortement couplées et non linéaires. En
général,
solutions
Ces
équations
analytiques
sauf
n’admettent
dans
des
pas
cas
de
très
simplifiés. C’est pourquoi un recours aux méthodes de résolution numériques s’avère nécessaire. Il existe plusieurs méthodes numériques : - méthode des différences finies - méthode des volumes finis - méthode des éléments finis - méthodes spectrales,… Chaque
méthode
de
résolution
numérique
d’un
problème continu comporte une phase de maillage et une phase de discrétisation. La phase de maillage consiste à diviser le domaine d’étude
en
de
petits
volumes
appelés
volumes
de
contrôle. La
phase
de
discrétisation
transforme
le
problème
continu en un problème discret. Les équations ainsi que les conditions aux limites sont approchées par des équations et conditions discrètes. L’objectif de ce polycopié est de développer les principes de la méthode des volumes finis.
2
Le
premier
chapitre
sera
consacré
à
l’exposer de la méthode des volumes finis pour le problème de la diffusion pure. L’objet
du
deuxième
chapitre
sera
l’utilisation de la méthode des volumes finis pour le problème stationnaire de diffusion - convection. Le
chapitre
trois
expose
la
méthode
des
volumes finis en coordonnées cylindriques. Le
quatrième
chapitre
sera
réservé
à
l’illustration de la méthode de résolution itérative de double balayage. L’objet du dernier chapitre sera l’étude du problème instationnaire de diffusion convection.
3
Chapitre 1 Problème stationnaire de diffusion pure
4
I- Introduction Les méthodes des volumes finis ont été parmi les premières
à
atteindre
un
stade
de
développement
avancé pour les calculs d’écoulements stationnaires et instationnaires.
Elles ont permis
une
prise en
compte complète des effets de non linéarité et de compressibilité ainsi que les effets de viscosité à l’aide
des
équations
de
Navier-Stokes,
et
de
turbulence. Les méthodes aux volumes finis ont supplanté les méthodes classiques basées sur les différences finies dans le traitement des problèmes complexes notamment tridimensionnels. La technique comprend deux étapes importantes : - le
maillage :
il
consiste
à
diviser
le
domaine en plusieurs intervalles réguliers appelés volumes de contrôle. - La discrétisation : les
équations
sont
lors
de
cette
intégrées
dans
étape les
volumes de contrôle. II- Etude d’un problème de diffusion à une dimension Soit le problème de transport de
la variable Ф
par diffusion régi par l’équation suivante :
div grad S 0
(1)
5
Où : est le coefficient de diffusion et S le terme source. A
une
dimension,
l’équation
(1)
prend
la
forme
suivante :
d d S 0 dx dx
(2)
II-1 Maillage Dans
le
l’espace,
le
cas
d’une
maillage
étude est
à
une
constitué
dimension d’une
de
droite
subdivisée en un nombre fini de segments réguliers. Ceux-ci constituent les volumes de le
cas
unidimensionnel.
contrôle
Ci-dessous,
nous
dans donnons
l’exemple d’un maillage comprenant cinq volumes de contrôle qu’on peut adopter pour la discrétisation de l’équation (2):
La
valeur
de
Ф
est
maintenue
constante
aux
frontières. E et O sont appelés « Est » et « Ouest ». P, E et O sont appelés nœuds et x le pas. Dans cette première étape, on divise le domaine de calcul en un nombre fini et discret de volumes de contrôle.
Le
centre
de
chaque
volume
est
placé
exactement au milieu du segment correspondant. Par 6
commodité, on s’arrange pour que les
facettes des
nœuds de frontières coïncident exactement avec les valeurs aux
frontières du domaine de
calcul. Dans
notre exemple, le domaine est divisé en cinq volumes de contrôle. II-2
Discrétisation
L’intégration de l’équation (2) sur le volume de contrôle de centre P donne :
d d VC dx dx dv
Où :
S
VC
S dv 0
(3)
d d dx dx S V 0 e o
(4)
est la valeur moyenne de la source et V le
volume de contrôle correspondant. Signalons que dans ce cas, une dimension, V x . En général, le terme source peut dépendre de la fonction Ф elle-même. C’est pourquoi
on l’écrit:
S V S u S P P
(5)
Le coefficient de diffusivité n’est pas toujours constant. Ses valeurs sur les facettes " e " et
" o
" du volume de contrôle sont exprimées en fonction des
valeurs
aux
points
nodaux
P,
O
et
E
par les
relations suivantes :
e
E O 2
et
o
P O 2
(6)
7
Par application d’un schéma centré d’ordre deux, on remplace les dérivées premières sur les facettes du volume de contrôle par les relations :
E P d e dx x e
(7)
P O d o dx X o
(8)
En substituant les équations (5), (6), (7) et (8) dans l’équation (4) on obtient :
e
O E P o P S u S P P 0 X x
(9)
Et après arrangement on trouve :
a P P aO O a E E S u
(10)
Avec :
aO
o , x
aE
e x
et
aP a E aO S P
(11)
Les volumes de contrôle étant choisis réguliers, on peut supposer que le nœud P occupe une position d’indice i, le nœud O, la position d’indice i-1, le nœud E,
la position d’indice i+1, etc. L’équation
(10) peut donc se mettre sous la forme suivante :
ai i ai 1 i 1 ai 1 i 1 S u L’équation
(12)
(12) est donc construite pour tous
les volumes de contrôle du domaine d’intégration qui ne
sont
pas
limites.
Afin
influencés de
tenir
par compte
les des
conditions
aux
conditions
aux
8
limites, un traitement spécial est réservé aux nœuds se trouvant aux frontières. Le système d’équations résultant
est
linéaires
un
système
comportant
d’équations
autant
algébriques
d’équations
que
d’inconnues. La distribution discrète de la variable Ф sur le domaine de calcul peut alors être obtenue par les méthodes
directes
de
résolution
des
systèmes
d’équations linéaires : inversion de la matrice du système, méthode des déterminants,... Cependant, on préfère les méthodes itératives telles que la méthode de Gauss-Seidel ou la méthode de Jacobi qui sont bien adaptées pour ce genre de systèmes à matrice bande. Mais comme pour tout calcul itératif,
il
faudra
alors
convergence pour pouvoir
définir
un
critère
arrêter les calculs
de
à un
moment donné. III-
Etude d’un problème de diffusion à deux dimensions
III-1 Introduction L’équation qui gouverne le problème stationnaire de diffusion en deux dimensions dépend des de l’espace "x" et
variables
"z». Il convient de rappeler que
dans ce cas, deux dimensions de l’espace, le volume de contrôle est constitué du produit "∆x.∆z ". A
deux
dimensions,
l’équation
(1)
prend
la
forme
suivante :
9
d d d d S 0 dx dx dz dz III-2
(13)
Maillage A deux dimensions, le domaine est subdivisé en
un nombre fini de volumes de contrôle qui sont alors constitués d’éléments de surface réguliers. Le maillage a la forme suivante :
Où :
P
est
le
nœud
principal,
i
l’indice
de
discrétisation suivant l’axe des "x", j l’indice de discrétisation suivant l’axe des "z". Le temps sera indexé par l’indice "k". En général, les lettres E, O, N et S représentent respectivement l’Est, l’Ouest, le Nord et le Sud. Le
carré
coloré
en
bleu
clair
représente
un
élément de volume de contrôle. Les segments [PE] et [PN] valent respectivement ∆x et ∆z. 10
Par la suite, nous allons adopter les maillages suivants : Suivant l’axe des "x" :
→
x(i) = (i–1)∆x Où : x est le pas de discrétisation suivant cette direction. Suivant l’axe des "z" :
→
z(j) = (j-1)∆z Où : z est le pas de discrétisation suivant cette direction. III-3
Discrétisation
L’intégration de l’équation (13) sur le volume de contrôle de centre P donne :
d d dv VC dx dx
d d dv VC dz dz
VC
S dv 0
(14)
d d d d dx dx dz dz S V 0 e o n s Où : S
(15)
est la valeur moyenne de la source et V
le
volume de contrôle correspondant. Signalons
que
dans
ce
cas,
deux
dimensions,
V x z.
En général, le terme source peut dépendre de la fonction Ф elle-même. C’est pourquoi
on l’écrit:
11
S V S u S P P
(16)
Le coefficient de diffusivité n’est pas toujours constant. Ses valeurs sur les facettes " e ", "
n
"
et
"
s
",
du
volume
de
" o ",
contrôle
sont
exprimées en fonction des valeurs aux points nodaux P, S, N, O et E par les relations suivantes :
e n
E P 2
et
o
P O 2
P N S P et s 2 2
(17) (18)
Par application d’un schéma centré d’ordre deux, on remplace les dérivées premières sur les facettes du volume de contrôle par les relations :
E P d e dx x e
(19)
P O d o dx X o
(20)
N P d n dx z n
(21)
P S d s dx z s
(22)
En substituant les équations (16), (17), (18), (19),
(20), (21)
et
(22)
dans l’équation (15)
on
obtient :
e
O P S E P o P n N s P S u S P P 0 X x z z
(23)
12
Et après arrangement on trouve :
a P P a O O a E E a N N a S S Su Avec :
aO
o , x
aE
e x
aN
,
n z
(24) et
aS
a P a E a O a N a S SP
s z
(25)
Les volumes de contrôle étant choisis réguliers, on peut supposer que le nœud P occupe une position d’indice (i,j), le nœud O, la position d’indice (i1,j), le nœud E, la position d’indice (i+1,j), le nœud S, la
position d’indice (i,j-1), le nœud N, la
position d’indice (i,j+1),
L’équation (24) peut donc
se mettre sous la forme suivante :
a i, j i, j a i1, j i1, j a i1, j i1, j a i, j1 i, j1 (26)
a i, j1 i, j1 Su L’équation
(26) est donc construite pour tous
les volumes de contrôle du domaine d’intégration qui ne
sont
pas
limites.
Afin
influencés de
tenir
par compte
les des
conditions
aux
conditions
aux
limites, un traitement spécial est réservé aux nœuds se trouvant aux frontières. Le système d’équations résultant
est
linéaires
un
système
comportant
d’équations
autant
algébriques
d’équations
que
d’inconnues.
13
Chapitre 2 Problème stationnaire de diffusion convection
14
I- Introduction Le problème stationnaire de diffusion convection de
la variable Ф est gouverné par les équations
suivantes :
div grad S div(V)
(1)
div(V) = 0
(2)
est appelé coefficient de diffusion, la masse V la
volumique du fluide,
vitesse du fluide
et S
terme source. II-
Etude
d’un
problème
de
diffusion
à
une
dimension A
une
dimension,
les
équations
(1)
et
(2)
prennent la forme suivante :
d d d S u dx dx dx
(3)
d u 0 dx
(4)
II- Maillage Dans l’espace,
le le
cas
d’une
maillage
étude est
à
une
constitué
dimension d’une
de
droite
subdivisée en en nombre fini de segments réguliers. Ceux-ci constituent les volumes de le
cas
unidimensionnel.
contrôle
Ci-dessous,
nous
dans donnons 15
l’exemple d’un maillage comprenant cinq volumes de contrôle qu’on
peut
adopter
pour
la
discrétisation
des équations (3) et (4):
La
valeur
de
Ф
est
maintenue
constante
aux
frontières. E et O sont appelés « Est » et « Ouest ». P, E et O sont appelés nœuds et x le pas. Dans cette première étape, on divise le domaine de calcul en un nombre fini et discret de volumes de contrôle.
Le
centre
de
chaque
volume
est
placé
exactement au milieu du segment correspondant. Par commodité, on s’arrange pour que les
facettes des
nœuds de frontières coïncident exactement avec les valeurs aux
frontières du domaine de
calcul. Dans
notre exemple, le domaine est divisé en cinq volumes de contrôle. II-2
Discrétisation
L’intégration de l’équation (3) sur le volume de contrôle de centre P donne :
VC
d d d u dv VC S dv dx dx VC dx
(5)
16
Où :
S
d d dx dx S V ue uo e o
(6)
est la valeur moyenne de la source et V le
volume de contrôle correspondant. L’intégration de l’équation (4) sur le volume de contrôle de centre P donne : d u dv 0 VC dx
(7)
u e u o 0
(8)
En général, le terme source peut dépendre de la fonction Ф elle-même. C’est pourquoi
on l’écrit:
S V S u S P P
(9)
Le coefficient de diffusivité n’est pas toujours constant. Ses valeurs sur les facettes " e " et
" o
" du volume de contrôle sont exprimées en fonction des
valeurs
aux
points
nodaux
P,
O
et
E
par les
relations suivantes :
e
E O 2
et
o
P O 2
(10)
Par application d’un schéma centré d’ordre deux, on remplace les dérivées premières sur les facettes du volume de contrôle par les relations :
E P d dx e x e
(11)
P O d o dx X o
(12)
17
On pose : F u , le flux massique par convection et on approxime la fonction aux nœuds e et o par une différence centrée, il vient :
En
substituant
e P E / 2
(13)
o P O / 2
(14)
les
équations
(9),
(10),
(11),
(12), (13) et (14) dans l’équation (6) on obtient :
e
O F F E P o P S u S P P e P E o P O X x 2 2
(15)
Et après arrangement on trouve :
a P P aO O a E E S u Avec : a O et
(16)
o Fo e Fe a , E x 2 x 2
a P a E a O Fe Fo SP
Les volumes de contrôle étant choisis réguliers, on peut supposer que le nœud P occupe une position d’indice i, le nœud O, la position d’indice i-1, le nœud E,
la position d’indice i+1, etc. L’équation
(16) peut donc se mettre sous la forme suivante :
ai i ai 1 i 1 ai 1 i 1 S u L’équation
(17)
(17) est donc construite pour tous les
volumes de contrôle du domaine d’intégration qui ne sont pas influencés par les conditions aux limites. Afin de tenir compte des conditions aux limites, un traitement spécial est réservé aux nœuds se trouvant aux frontières. Le système d’équations résultant est 18
un
système
d’équations
algébriques
linéaires
comportant autant d’équations que d’inconnues. Cependant,
on
préfère
les
méthodes
itératives
telles que la méthode de Gauss-Seidel ou la méthode de Jacobi qui sont bien adaptées pour ce genre de systèmes à matrice bande. Mais comme pour tout calcul itératif,
il
faudra
alors
convergence pour pouvoir
définir
un
critère
arrêter les calculs
de
à un
moment donné. III-
Etude d’un problème de diffusion à deux dimensions
Le
cas
bidimensionnel
peut
être
obtenu
en
utilisant la même technique que précédemment pour les deux
directions
x
et
z.
L’équation
discrétisée
s’écrit sous la forme :
a P P a O O a E E a N N a S S Su
(18)
19
Chapitre 3 Etude d’un problème de transfert de chaleur à deux dimensions en coordonnées cylindriques
20
I- Introduction Soit grandeur
le problème de transfert de chaleur de la physique
T
(la
température)
régi
par
l’équation suivante : 2T 1 T 1 2T S 0 r 2 r r r 2 2
(1)
Où : T
est la température,
S le terme
source,
la
variable azimutale et r la variable radiale .
II- Maillage Dans le cas d’une étude à deux dimensions de l’espace,
le
maillage
subdivisé
en
un
réguliers.
nombre
Ceux–ci
est
constitué
fini
constituent
de
de
petits les
trapèze trapèzes
volumes
de
contrôle dans le cas bidimensionnel. Nous donnons, ci-dessous,
l’exemple
d’un
maillage
adopté
à
ce
problème.
21
N
j+1
n O
o
P
E
e r
j s S j-1 i+1
i-1 i
III- Discrétisation
L’intégration de l’équation (1) sur le volume de contrôle de centre P conduit à:
Vc
(
2T 1 T 1 2T S )dV 0 r 2 r r r 2 2
(1)
Soit :
VC
re (
1 r r
(r
2 1 T ) rdrd V rdrd V Srdrd 0 2 c 2 c r r
T
T T 1 T T )e ro ( )o (( ) N ( ) S )r SV 0 r r rp
(2)
Où : S
est la valeur moyenne de la source et V
Le
volume de contrôle. 22
Signalons que dans ce cas : V rr En général, le terme source peut dépendre
de la
température T . C’est pourquoi on l’écrit : (3)
SV ST S PTP
Or: re
rE rP 2
et
ro
rO rP 2
(4)
Par application d’un schéma centré d’ordre deux, on remplace les dérivées premières sur les facettes du volume de contrôle par les relations : (r
T T T T T T )e (r )o re ( E P ) ro ( P O ) r r r r
(
T TP TP TS T T )n ( ) s N
(5)
(6)
En substituant les équations (3), (4), (5) et (6) dans l’équation (1) on obtient : re (
T T T TP T T TE TP ) ro ( P O ) N r P S r ST S PTP 0 r r rp rp
(7)
Ce qui conduit à : aPTP aNTN aSTS aETE aOTO ST
(8)
Avec : a N aS
1 r rP
;
aE
rE rP 2 r
;
aO
rO rP 2 r
;
23
Et :
aP aN aS aE aO S P
Les volumes de contrôle sont
choisis réguliers,
on peut supposer que le nœud P occupe une position d’indice i, j , le noeud O la position d’indice i 1, j , le noeud
E
position
la
position
d’indice
d’indice i 1, j ,
le
noeud
S
i, j 1 et le noeud N occupe
la la
position d’indice i, j 1 . L’équation
(8)
peut
donc
se
mettre
sous
la
forme suivante : a i, j T i, j a i, j 1 T i, j 1 a i, j 1 T i, j 1 a i 1, j T i 1, j a i 1, j T i 1, j (9)
L’équation (9) est donc construite pour tous les volumes de contrôle du domaine d’intégration qui ne
sont
pas
influencés
par
les
conditions
aux
des
conditions
aux
limites. Afin
de
tenir
compte
limites, un traitement spécial est réservé aux nœuds se trouvant aux frontières.
24
Chapitre 4 Méthode de double balayage
25
On
considère
peut
l’équation
représenter
algébrique
n’importe
suivante
quelle
qui
grandeur
physique : Ai i 1 Bi i C i i 1 Di
(1)
Le principe de la méthode de double balayage permet d’écrire : i i i 1 i
(2)
Où encore : i 1 i 1 i i 1
En introduisant l’équation (3)
dans
(3) l’équation (1),
il vient : Ai i 1 i Bi i C i i 1 Ai i 1 Di
L’équation i
(4)
(4)
peut sous mettre sous la forme :
C i Di Ai i 1 i 1 Bi Ai i 1 Bi Ai i 1
Une comparaison entre
(5)
l’équation (2) et l’équation
(5) donne : i
C i Bi Ai i 1
(6)
26
Et : i
Di Ai i 1 Bi Ai i 1
(7)
Les formules de récurrences (6) et (7) sont amorcées à l’aide de la donnée de α(1) et de β(1) issus des conditions aux limites. Lors du premier balayage allant de i = 2 jusqu’à i = imax , on détermine les fonctions α et β. La grandeur physique sera déterminée lors du balayage inverse allant de i = imax 1 jusqu’à i = 2.
27
Chapitre 5 Problème instationnaire de diffusion convection
28
I- Introduction Les étapes de maillage et discrétisation restent les
même
que
pour
stationnaires.
La
les
cas
différence
des
majeure
problèmes repose
sur
l’intégration qui se fait aussi bien sur le volume du domaine que sur l’intervalle de temps t , t t . La méthode des volumes finis permet en général une permutation des intégrations suivant le temps et suivant l’espace. t t
t f t t 1 f t
f dt
On pose :
t
f
Où :
t
et
la fonction f
f
t t
sont respectivement les images de
respectivement aux temps t et t + ∆t
0 1.
et θ un nombre réel tel que
Dans la suite, nous nous baserons sur le cas où t t
1,
c’est à dire
f dt
f t t , ce qui correspond à
t
la méthode dite implicite. Remarque : Notre étude portant sur un modèle bidimensionnel et
instationnaire,
détail
ces
aspects
nous dans
avons
préféré
le
paragraphe
traiter
en
suivant
correspondant justement au cas de notre étude. Quant au
cas
tridimensionnel,
il
constitue
juste
une
extension des autres cas, mais le principe concernant le maillage et la discrétisation reste pratiquement le même. 29
Dans la suite nous allons appliquer la méthode des volumes finis aux équations (49), (50) et (51), ainsi qu’aux conditions aux limites, en tenant compte du maillage ci-dessus. II-
Cas de l’équation de vorticité L’équation de vorticité
2 Pr t
s’écrit :
U W 2 a U Ra Pr Pr 2 H 0 x z x W0 z
(1)
En intégrant cette équation suivant le volume de contrôle
et
le
long
de
l’intervalle
de
temps
de
longueur dt, on aura : t t
2 Pr t
VC T
t t
dt dx dz
VC t
U W a U Ra Pr H 0 Pr 2 dt dx dz x z x W0 z
On rappelle que dans notre cas,
En
calculant
terme
à
2 2 2 2 x z
terme
2
les
intégrales
de
l’équation ci-dessus, on trouve :
2
A =
Pr
t t
VC t
2 dt dx dz x z tP t tP t Pr
B = t t
VC
t
U z t U E U O P U E U P E U P U O O dt dx dz x 4
30
C
=
W x z WN WS P WN WP N WP WO S dt dx dz z 4
t t
VC t
D
= t t
VC t
E
a U Ra Pr dt dx dz S P x z t H 0 x W z 0
= t t
Pr
VC t
2 2 P t z dt dx dz r E 2 P O Pr t x N 2P S z x z x On
remarque
que
les
quatre
résultats
des
intégrales B, C, D et E sont considérés à l’instant t t
mais on a omis de les indexer pour des raisons
d’encombrement des expressions. En regroupant les résultats ci-dessus et en les rangeant
par
rapport
à
l’inconnu ,
on
obtient :
2 z t x t t x t z x z U U W W 2 P 2 P E O N S r r 4 4 z x Pr z t U E U P Pr t z tO t z t U P U O Pr t z tE t x x 4 4 t t P
x t WN WP Pr x t tS t x t WP WS Pr x t tN t z z 4 4 S
t t P
x z t
2 Pr
x z tP
31
En
tenant
compte
du
maillage
fait
pour
les
variables de l’espace ainsi que pour le temps, On obtient le système d’équations algébriques suivant:
2 z t x z U i 1 , j , k 1 U i 1 , j , k 1 4 Pr i, j , k 1 P t z P t x x t r r W i , j 1 , k 1 W i , j 1 , k 1 2 2 4 x z z t U i 1, j, k 1 U i, j, k 1 Pr t z i 1, j , k 1 x 4 z t U i, j, k 1 U i 1, j, k 1 Pr i 1, j , k 1 4 x t W i, j 1, k 1 W i, j, k 1 Pr i, j 1, k 1 4
t z x t x z
x t W i, j, k 1 W i, j 1, k 1 Pr x t i, j 1, k 1 z 4 x z t S i, j , k 1
2 x z i, j , k Pr Le
système
d’équations
algébriques
ci-dessus
s’applique seulement pour les zones du maillage non influencées
par
les
conditions
aux
limites.
Il
convient donc de déterminer les équations applicables sur les régions voisines du contour délimité par le maillage. Nous rappelons que d’après le maillage que nous avons choisi ci-dessus, suivant l’axe des abscisses indexé
par
délimitant
l’indice 20
"i",
colonnes
nous
avons
(i=1,...,21).
21
nœuds
Les
nœuds
32
influencés directement par les conditions aux limites sont donc ceux situés à i=2 et i=20. C’est donc pour ces nœuds que nous allons déterminer les équations particulières qui tiendront compte des conditions aux limites. Il en est bien évidemment de même pour l’axe des côtes indexé par l’indice "j". Ici il s’agira par contre des nœuds situés sur les lignes j=2 et j=20. Pour
obtenir
l’équation
algébrique
suivant
la
colonne indexée par l’indice i=2, on considère comme nœud
principal
le
nœud
i=2
et
on
suit
la
même
procédure d’intégration que précédemment. Ceci sera aussi appliqué pour la colonne indexée par i=20, la ligne indexée par j=2 et la ligne j=20. L’opération sera reprise pour l’équation (1). Les
équations
pour
les
colonnes
et
lignes
influencées par les conditions aux limites concernant l’équation (1) sont donc les suivantes :
II-1
Equation suivant la colonne (2)
Cette équation, (2), s’écrit :
33
2 z t U 3, j, k 1 U CL x z 4 P 2, j , k 1 r x t W 2, j 1, k 1 W 2, j 1, k 1 2 Pr t z 2 Pr t x 4 x z z t U 3, j, k 1 U 2, j, k 1 Pr t z 3, j , k 1 x 4 z t U 2, j, k 1 U CL Pr t z CL x 4 x t W 2, j 1, k 1 W 2, j, k 1 Pr t x 2, j 1, k 1 z 4 x t W i, j, k 1 W 2, j 1, k 1 Pr x t 2, j 1, k 1 z 4
2
x z t S 2, j , k 1
II-3
Pr
x z 2, j , k
Equation suivant la colonne (20)
Cette équation, (3), s’écrit: 2 z t U CL U i 1, j, k 1 x z Pr 4 20, j , k 1 x t W 20, j 1, k 1 W 20, j 1, k 1 2 Pr t z 2 Pr t x 4 x z z t U CL U 20, j, k 1 Pr t z CL x 4 z t U 20, j, k 1 U 19, j, k 1 Pr t z 19, j , k 1 x 4 x t W 20, j 1, k 1 W 20, j, k 1 Pr t x 20, j 1, k 1 z 4 x t W 20, j, k 1 W 20, j 1, k 1 Pr x t 20, j 1, k 1 z 4 x z t S 20, j , k 1
II-3
2 Pr
x z 20, j , k
Equation suivant la ligne (2)
Cette équation, (4), s’écrit:
34
2 z t U i 1,2, k 1 U i 1,2, k 1 x z P 4 i,2, k 1 r x t P t z P t x W i,3, k 1WCL 2 r 2 r 4 x z z t U i 1,2, k 1U i,2, k 1 Pr t z i 1,2, k 1 x 4 z t U i,2, k 1 U i 1,2, k 1 Pr t z i 1,2, k 1 x 4 x t W i,3, k 1 W i,2, k 1 Pr t x i,3, k 1 z 4 x t W i,2, k 1WCL Pr x t CL 4 4 x z t S i,2, k 1
II-4
2 Pr
x z i,2, k
Equation suivant la ligne (20)
Cette équation, (5), s’écrit: 2 z t U i 1,20, k 1 U i 1,20, k 1 x z P 4 I ,20, k 1 r x t W W i,19, k 1 2 Pr t z 2 Pr t x CL 4 x z z t U i 1,20, k 1U i,20, k 1 Pr t z i 1,20, k 1 x 4 z t U i,20, k 1U i 1,20, k 1 Pr t z i 1,20, k 1 x 4 x t WCL W i,20, k 1 Pr t x CL z 4 x t W i,20, k 1W i,19, k 1 Pr x t i,19, k 1 4 4
2 x z t S i,20, k 1 x z i, j 20, k Pr
35
III-
Cas de l’équation de température réduite
Cette équation est :
U W 2 2 2 2 Pr t x z x z
2
En intégrant cette équation on a : t t
2
Pr t
VC t
t t
dt dx dz
VC t
U W 2 2 2 2 x z x z
dt dx dz
En suivant les mêmes étapes de discrétisation que
précédemment,
on
trouve
le
système,
(6),
d’équations algébriques suivant :
2 t z t z x z U i 1 , j , k 1 U i 1 , j , k 1 2 Pr 4 x i, j , k 1 t x t x 4 W i, j 1, k 1 W i, j 1, k 1 2 z t z U i 1, j, k 1 U i, j, k 1 t z i 1, j , k 1 x 4 t z U i, j, k 1 U i 1, j, k 1 t z i 1, j , k 1 x 4 t x W i, j 1, k 1 W i, j, k 1 t x i, j 1, k 1 z 4 t x W i, j, k 1 W i, j 1, k 1 t x i, j 1, k 1 z 4
2 Pr
x z i, j , k
Le
système
d’équations
ci-dessus
concerne
les
zones non influencées par les conditions aux limites. Nous
allons
comme
précédemment
déterminer
les
équations les équations des zones sous influence à
36
savoir les colonnes (2) et (20) ainsi que les lignes (2) et (20). III-1
Equation suivant la colonne (2)
Cette équation, (7), s’écrit:
2 t z t z P x z 4 U 3, j , k 1 U CL 2 x r 2, j , k 1 t x W 2, j 1, k 1 W 2, j 1, k 1 2 t x 4 z t z U 3, j, k 1 U 2, j, k 1 t z 3, j , k 1 x 4 t z U 2, j, k 1 U CL t z CL x 4 t x W 2, j 1, k 1 W 2, j, k 1 t x 2, j 1, k 1 z 4 t x W 2, j, k 1 W 2, j 1, k 1 t x 2, j 1, k 1 z 4 III-2
2 Pr
x z 2, j , k Equation suivant la colonne (20)
Cette équation, (8), s’écrit :
37
2 t z t z P x z 4 U CL U 19, j , k 1 2 x r 20, j , k 1 t x t x 4 W 20, j 1, k 1 W 20, j 1, k 1 2 z t z U CL U 20, j, k 1 t z CL x 4 t z U 20, j, k 1 U 19, j, k 1 t z 19, j , k 1 x 4 t x W 20, j 1, k 1 W 20, j, k 1 20, j 1, k 1 4 t x W 20, j, k 1 W 20, j 1, k 1 20, j 1, k 1 4
2 Pr
III-3
t x z t x z
x z 20, j , k
Equation suivant la ligne (2)
Cette équation, (9), s’écrit :
2 t z t z x z U i 1 , 2 , k 1 U i 1 , 2 , k 1 2 Pr 4 x i,2, k 1 t x t x 4 W i,3, k 1 WCL 2 z t z U i 1, 2, k 1 U i,2, k 1 t z i 1, 2, k 1 x 4 t z U i,2, k 1 U i 1, 2, k 1 t z i 1, 2, k 1 x 4 t x W i,3, k 1 W i,2, k 1 t x i,3, k 1 z 4 t x W i,2, k 1 WCL t x CL z 4
2 x z i,2, k Pr 38
III-4
Equation suivant la ligne (20)
Cette équation, (10), s’écrit :
2 t z t z P x z 4 U i 1, 20, k 1 U i 1, 20, k 1 2 x i,20, k 1 r t x t x 4 WCL W i,19, k 1 2 z t z U i 1,20, k 1 U i,20, k 1 t z i 1, 20, k 1 x 4 t z U i,20, k 1 U i 1, j 20, k 1 t z i 1,20, k 1 x 4 t x WCL W i,20, k 1 t x CL z 4 t x W i,20, k 1 W i,19, k 1 t x i,19, k 1 z 4
2 Pr
x z i,20, k
IV- CONDITIONS AUX LIMITES Les conditions aux limites doivent aussi être discrétisées
tout
comme
l’ont
été
les
autres
équations de notre étude. On utilisera bien sûr les mêmes
indices
de
discrétisation
que
pour
précédemment. Les conditions aux limites deviennent donc comme suit:
39
IV-1
Conditions à la paroi
Sur la paroi latérale de l’enceinte, on a :
x 0, z 1 z D’où les conditions discrétisées : ►
1, j, k 1 1 j 1z
(11)
►
21, j, k 1 1 j 1z
(12)
IV-2
Conditions d’isothermie sur les bases
Ces conditions s’écrivent: ►
x, z 0 1 i,1, k 1 1
D’où : ►
(13)
x, z 1 2
D’où : IV-3
i, 21, k 1 2
(14)
Conditions aux limites dynamiques
On a les conditions dynamiques suivantes : ►
x, z 0 0
D’où : ►
i,21, k 1 0
(16)
x 0, z 0 D’où :
►
(15)
x, z 1 0
D’où : ►
i,1, k 1 0
1, j, k 1 0
(17)
x 1, z 0 D’où :
21, j, k 1 0
(18)
40
41
● Abbès
AZZI,"Méthodes
numériques,
la
méthode
des
volumes finis" Faculté de Génie Mécanique, USTO, Oran, Algérie. ● Mrabti
A.
"Simulation
numérique
d’écoulement
de
convection naturelle…", Thèse de doctorat, 1999. ● J.M.Seinfed et S.N.Pandis, "Atmospheric chemistry and physicis from air pollution to climate charge", Wiley, New-York, 1998. ● H.K.Versteg et W. Malalasekera, "an introduction to computational fluid dynamics" . The finite volume methode, 1ère édition, Longman Group Ltd, England, 1995. ● Launder B.E.et Splanding D.b.1974, the numerical computation of turbulent flows, comuter Methods in Aplied Mecganics and Engineering, vol.3,pp.269289. ● Viollet P.L.1988, On the numerical modeling of stratified flows, Phyysical Processes in Esturies (eds.Dronkers and van leussen) Springer verlay, pp.257277.
42