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SOMMAIRE : SOMMAIRE : 2 Introduction du Chapitre : 4 1ERE PARTIE : L'ENTREPRENARIAT DE QUOI PARLENT-NOUS ? 8 CHAPITRE I : THEORISATION : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENARIAT 11 INTRODUCTION DU CHAPITRE : 11 I.SECTION 1 : Notions Sur L'entreprise 11 II.SECTION 2 : L'entrepreneur 19 III.SECTION 3 : L'entrepreneuriat 21 CONCLUSION DU CHAPITRE 29 CHAPITRE II : L'ENTREPRENARIAT ET LA CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC 30 INTRODUCTION DU CHAPITRE 30 I.SECTION 1 : Historique de L'entreprenariat au Maroc 30 II.SECTION 2 : L'entreprenariat au Maroc : 31 2EME PARTIE : PROGRAMME MOUKAWALATI ET CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC 41 CHAPITRE I : LA NAISSANCE DE PROGRAMME MOUKAWALATI 42 INTRODUCTION DU CHAPITRE : 42 I. SECTION 1 : MOUKAWALATI, en général : 42 II.SECTION 2: Profil d'entrepreneur : 46 CONCLUSION DU CHAPITRE 48 CHAPITRE 2 : PROGRAMME MOUKAWALATI, CAS DE LA RÉGION FÈS - BOULEMANE 49 I.SECTION 1 : Etat des lieux 49
II.SECTION 2 : Analyse et rôle du CRI de la région Fès Boulemane 52 CONCLUSION DE CHAPITRE 55 CHAPITRE 3 : ECUEILS DU PROGRAMME MOUKAWALATI ET LE PLAN DE RELANCE MIS EN oeUVRE 56 INTRODUCTION DU CHAPITRE 56 I.SECTION I : Les écueils et les failles du programme Moukawalati 56 II.SECTION II : Les mesures à prendre pour pallier aux différents obstacles 59 CONCLUSION DU PARTIE 62 CONCLUSTION GENERALE 63 BIBLEOGRAPHIE : 65 WEBOGRAPHIE : 66 TABLE DES MATIERES : 658
INTRODUCTION GENERALE En introduisant ce travail, notre intention est de faciliter la lecture et situer le lecteur. Nous allons respectivement présenter la problématique qui a inspiré Le mémoire, les hypothèses aux questions qui ont orienté notre réflexion, les objectifs poursuivis par ce travail. Nous allons en outre préciser les orientations afin de faciliter la lecture des chapitres de ce document. PROBLEMATIQUE : Dans un contexte économique et financière mondial marqué par un ralentissement de la croissance, la dégradation des conditions de vie, et la montée du chômage, etc., la réflexion sur les opportunités de création d'emploi et de relance des activités sont sans doute au menu de tous les programmes de développement économique. Le Maroc ne fait pas l'exception, il ressort que notre pays est caractérisé par une population extrêmement jeune Ce qui exige beaucoup de ressources pour faire face aux questions de santé, d'éducation ... et surtout d'emploi. Par ailleurs, l'insertion des jeunes dans le marché du travail reste très difficile, avec un taux de chômage élevé Face à cette situation, les populations développent des stratégies en allant dans le sens de l'entrepreneuriat. L'entrepreneuriat est « l'action de créer de la richesse et/ou de l'emploi par la création ou la reprise d'une entreprise1(*)» La population mise donc en priorité sur le dynamisme de micro et petites entreprises et sur leur potentiel entrepreneurial. CAMILLERI2(*)(2007) indique « qu'en effet, c'est par la dynamisation de micro et petites entreprises à fort potentiel que l'on aura les résultats les plus rapides et les impacts les plus élevés sur le milieu ambiant et, par conséquent, sur le développement
économique, la croissance et, in fine, la lutte contre la pauvreté ». La priorité est donc accordée à l'entrepreneurship pour lutter contre la pauvreté. La promotion de l'entreprenariat des jeunes constitue actuellement la seule issue permettant de lutter contre le chômage des diplômés, à travers la création d'entreprises "viables" et "pérennes", et la promotion des exportations nationales La préoccupation majeure dans ce travail peut être résumée par les questions suivantes : Que ce qu'un Entrepreneuriat ? , Entreprise ? Quels sont les initiatives auxquelles s'est donné à la population au Maroc, Quels sont les raisons qui poussent les entrepreneurs à créer une entreprise, Quels Sont les Moyens financements des activités entreprises au Maroc ? Que ce qu' programme Moukawalati ? Pour Quels objectifs ? Sur quelle base juridique ? Quelles cibles ?Qui s'en chargera de la concrétisation ? Comment ?Des questions auxquelles on répondra tout au long du 1ére et 2éme chapitres de ce mémoire. Telles sont les principales questions auxquelles cette recherche va apporter des réponses mineur et Pour y arriver, il nous faut maintenant émettre les hypothèses qui seront infirmées, confirmées ou nuancées selon les résultats de la recherche. HYPOTHESES L'hypothèse est une proposition anticipée de réponse, une idée pressentie, le point de départ nécessaire de toute recherche mais qui attend la confirmation par la vérification argumentative A titre d'hypothèses, on pourrait affirmer que : Les types d'initiatives auxquels se livre la population au Maroc seraient l'agriculture, l'artisanat, les petits métiers et le commerce souvent itinérant. Les facteurs du dynamisme entrepreneurial au Maroc seraient le manque d'emploi et du travail donc du revenu, le redressement du chômage,... Ces facteurs seraient d'ordre économique, politique et socio-culturel. Les banques seraient invisibles dans le financement des activités car en milieu rural, les garanties sont inexistantes. Nous partirons donc sur la base de trois hypothèses principales; H1: Quatre facteurs influencent l'entrepreneuriat Marocain : - La culture et la tradition, - La législation, et Le Financement - Le système d'enseignement et l'éducation, - Le contexte de crise économique dans lequel vit le pays H2: La réalité entrepreneuriale au Maroc est tout autre que ce qui relève des différentes considérations théoriques et elle est le plus basée non pas sur la recherche d'un réel profit mais plutôt sur celle d'un revenu de subsistance pour la collectivité. H3: Le travail autonome est l'une des principales motivations à la décision de création d'entreprise au Maroc. OBJECTIF DE L'ETUDE
Les objectifs poursuivis dans ce mémoire nous permettent de décrire et d'identifier le but à atteindre. L'objectif se manifeste à connaitre les principaux concepts à savoir l'entreprise, l'entrepreneur et l'entrepreneuriat3(*), l'esprit et la capacité entrepreneuriale. Aussi, nous allons épingler les différentes caractéristiques de l'entrepreneuriat, en analyser les différents types selon certains critères retenus, en donner les exigences, les moyens de financement, les contraintes. Pour ce faire, nous identifions les raisons qui poussent les entrepreneurs à créer une entreprise, Aussi décrirons-nous les caractéristiques des entrepreneurs à partir de certaines variables. Nous déterminons l'origine de financement des entreprises mais aussi celle des entrepreneurs Nous essayons de voir si les entrepreneurs font de l'innovation ou l'imitation. ORIENTATIONS POUR LA LECTURE DU TRAVAIL Pour répondre à celle-ci, nous nous proposons un travail articulé sur deux parties devancés par la présente introduction Le 1ére partie :de son tour est constitué de deux chapitres ü Le premier renferme le cadre théorique ou définitionnel et la thématique autour des notions d'entreprise, (section 1) d'entrepreneur (section 2) et d'entrepreneuriat (section 3) ce qui nous permettra ensuite d'entrer dans la profondeur de la question et pouvoir comprendre en fait ce qui se passe réellement lorsque nous avons dépassé le cadre de la définition. Et donc de s'intéresser d'une part, à ce qui caractérise l'entrepreneuriat en sont fort intérieur, et d'autre part de présenter l'entrepreneur au coeur de l'analyse à travers sa personnalité ainsi que ses motivations en tant que personnage au centre de l'action. ü Le 2éme chapitre quant à lui propose la présentation de la zone d'étude : la culture entrepreneuriale Au Maroc, Les structures de son accompagnement et de sa sensibilisation et en 3éme lieu Les Perspectives et obstacles de l'entreprenariat au Maroc Le 2éme Partie va s'intéresser à une étude d'un cas de création d'entreprise ou initiatives dans la perspective entrepreneuriale. En se basant sur le programme « Moukawalati » ü La Première Chapitre est une Présentation générale du Programme Moukawalati Ainsi ses objectifs ü Le deuxième s'intéresse au lancement du programme Moukawalati au niveau de la région Fès Boulemane, et une Aperçu sur ses réalisations ü En dernier chapitre, sera consacré alors aux fruits du programme, à l'arrêt bilanet aux ajustements qu'il convient de faire et aux Ecueils et les failles du programme Moukawalati et le plan de relance mis en oeuvre
1ERE PARTIE : L'ENTREPRENARIAT DE QUOI PARLENT-NOUS ?
Le rôle de l'entreprenariat et de la culture entrepreneuriale dans le développement économique et social est sous-estimé. Cependant, au fil des ans, il devient de plus en plus évident que l'entrepreneuriat participe réellement au développement économique L'entrepreneur est l'acteur central du développement socio-économique. G. Hénault et R. M'Robert4(*) estiment que« sans entreprenariat, point de salut ». L'entreprenariat est donc le socle, le soubassement de tout développement. L'entrepreneur est ainsi le moteur de la croissance économique et du progrès technologique. L'histoire montre que le progrès économique est surtout le fait des personnes pragmatiques animées par l'esprit d'entreprise et d'innovation qui arrivant à tirer parti des occasions qui se présentent et sont prêtes à prendre de risques. Elles sont persuadées comme l'énonce la devise du centre de recherche en développement Endogène : « on ne développe pas, on se développe ». L'homme a toujours imaginé, formulé et définit la réalité future. Il cherche des moyens nécessaires pour la concrétiser. Ainsi, naît un projet qui procure des revenus ou autres avantages monétaires ou non monétaires pour l'individu ou la collectivité entière depuis les années 1980, en tout cas, eu égard à toute la littérature sur les économies informelles dans le monde, l'entrepreneur est devenu un sujet digne d'intérêt pour les économistes. Pour SCHUMPETER« l'entrepreneur devient un joueur qui sait exploiter les possibilités que lui offre l'économie du marché ». En effet, l'entrepreneuriat ou l'entreprenariat est caractérisé par l'esprit d'entreprise que Werner Sombart5(*) définit comme « l'ensemble des qualités psychiques qu'exige l'heureuse réalisation d'une entreprise. La passion de l'argent, l'amour des aventures l'esprit d'invention, etc. constituant les traits de l'esprit d'entreprise ». Les entrepreneuriaux ne sont pas en mesure d'exploiter les opportunités économiques par manque de moyens financiers : ces pauvres ont l'esprit d'entreprise c'est-à-dire des capacités de courage, de ténacité, de flexibilité et de créativité Donc un pauvre doit chercher des voies et moyens pour survivre et cela en faisant de l'entreprenariat. De tout temps, de nombreuses activités de taille très réduite (qualifiées habituellement de microentreprises) se sont développées dans les pays du Sud pour permettre aux populations pauvres de subsister. Celles-ci regroupent des activités diverses qui font intervenir des marchands ambulants, petits artisans, taximen, vendeurs de rue, etc. Dans ces pays, la période coloniale a vu l'implantation d'entreprises, commerciales d'abord, puis de production agricole ou minière et enfin industrielles et de services, axées sur le modèle des pays colonisateurs. L'Etat en est le seul entrepreneur économique. Cependant, le secteur public, après avoir assuré tant soit peu la croissance dans la plupart des économies nationales au cours de la décennie 60, semble aujourd'hui, avouer son échec. L'Etat a failli à sa mission...La très grande majorité de la population vit dans la pauvreté. D'où l'économie privée devrait désormais prendre le relais.6(*) Le retour de l'entrepreneur serait d'une part lié à l'échec de la grande entreprise jugée trop lourde pour exploiter les nouvelles possibilités technologiques : microinformatique, microélectronique, nouveaux matériaux, biotechnologie, etc. Ce retour de l'entrepreneur s'explique également par le
fait de vouloir être maître de son travail, pouvoir le penser, l'organiser, ne pas être le jouet d'une organisation dont on ignore les rouages Plusieurs auteurs comme, GAUTHIER Bernard6(*), notent que« à la suite des échecs des politiques de substitutions sur les marchés qui ont freiné le développement des entreprises en Afrique et des déséquilibres des finances publiques, c'est sur l'initiative privée et l'entrepreneurship7(*)individuel que reposent maintenant les espoirs de croissance dans les régions en développement ». Le Maroc ne constitue pas une exception de ces pays en matière de chômage des jeunes. Les difficultés auxquelles il est confronté sont également le lot de nombreux pays de niveau de développement équivalent, mais aussi de pays plus développés. Cependant, la question de l'emploi prend dans notre pays une dimension toute particulière, parce qu'elle revêt un caractère structurel et singulier au regard de ses expressions qui peuvent remettre en cause le pacte social en vigueur.
CHAPITRE I : THEORISATION : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENARIAT Introduction du Chapitre1 : Ce chapitre présente un cadre théorique sur les concepts de base utiles pour la compréhension des informations recueillies auprès les entrepreneurs Nous aurons à définir les principaux concepts à savoir l'entreprise, l'entrepreneur et l'entrepreneuriat 8(*), l'esprit et la capacité entrepreneuriale. Aussi, nous allons épingler les différentes caractéristiques de l'entrepreneuriat, en analyser les différents types selon certains critères retenus, en donner les exigences, les moyens de financement, les contraintes. Bien d'autres notions en rapport avec notre sujet de recherche seront développées dans ce chapitre. Il contient trois sections principales : les notions sur l'entreprise, l'entrepreneur et l'entrepreneuriat
SECTION 1 : NOTIONS SUR L'ENTREPRISE Les entreprises font l'objet d'études complexes. En effet, elles constituent une catégorie hétérogène quant à la taille, à la nature de l'activité, à la forme juridique, etc. I.1 Définition Il n'existe pas de définition précise de l'entreprise qui fasse aujourd'hui l'objet d'un consensus entre les différentes disciplines qui s'y intéressent. Parler de l'entreprise comme d'une réalité unique et homogène pourrait passer pour un abus de langage. La difficulté à appréhender la notion d'entreprise provient essentiellement de la multiplicité des regards dont elle est l'objet. Le manager, le syndicaliste, le salarié et les pouvoirs publics, ont chacun une représentation différente de la même réalité, l'entreprise, à laquelle ils sont associés.
De même, la diversité de regards est encore plus frappante dans la communauté scientifique. L'économiste, le gestionnaire ou le sociologue analysent l'entreprise sous des hypothèses et selon des points de vue souvent complémentaires, parfois contradictoires, rarement convergents. Pour DARBELET M., et LAUGINIE J.-M.9(*), « l'entreprise peut être appréhendée de plusieurs manières. Pour l'économiste, elle résulte de l'agencement de facteurs différents : travail, capital, nature ; pour le sociologue, elle est une distribution de rôles et de statuts ; pour le financier, elle est une source de profits et d'investissements ; pour le juriste, elle est un contribuable, un instrument d'expansion économique et le siège de divers conflits sociaux (grèves, revendications diverses) ». De toute cette multiplicité de regards et cette diversité d'appréhensions, la définition unanime et unique n'est pas facile à formuler. En l'absence d'une représentation de l'Entreprise qui soit globale, synthétique et admise par tous, le plus sage est de se contenter des définitions de certains auteurs. Plusieurs économistes considèrent l'entreprise comme le lieu où se combinent les différents facteurs de production (travail, nature et capital) en vue de produire des biens et services. On comprend que l'entreprise est l'institution où se fait la production des biens et /ou des services. Et pour produire, l'entreprise doit utiliser des intrants provenant de la nature (terre), le travail (le salaire) et le capital (le profit). Dans son dictionnaire de gestion, E. Cohen10(*) considère que l'entrepriseest « une organisation relativement autonome, dotée des ressources humaines, matérielles et financières en vue d'exercer une activité économique de façon stable et structurée ». L'auteur insiste ici sur l'autonomie et la pérennité de l'entreprise. Celle-ci exerce une activité économique (recherche du profit) qui doit être effective avec les moyens. Il faut des moyens pour exercer une activité économique. Pour l'encyclopédie libre11(*), au sens large, le terme entreprise s'utilise pour des projets uniques mais d'apparence risquée ou difficile (par exemple, un grand voyage ou une recherche scientifique), car il y a un effort entrepris dans l'activité. Dans un sens économique, une entreprise est une structure économique et sociale comprenant une ou plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole). L'entreprise est le lieu où se créent les emplois, où se redistribue la richesse, où se réalisent les investissements et où naissent les conflits sociaux qui contribuent à évoluer la société. L'entreprise, poursuit-il est une communauté économique contribuant au bien-être humain. Son utilité, c'est rendre l'être humain plus heureux dans la vie12(*). Avec ces quelques définitions, il y a lieu de conclure que l'entreprise est le lieu de fabrication des biens ou services répondant aux besoins de la population, un lieu de création d'emplois, des richesses, des investissements, d'épanouissement des hommes mais aussi un lieu où les conflits sociaux prennent de l'ampleur. Bref, l'entreprise est le laboratoire où se réalise les grandes opérations économiques : la production, la consommation, la distribution, l'investissement. Elle produit des biens ou services, consomme des facteurs de production, distribue les biens produits et fait des investissements en achetant des biens durables ou en innovant.
I.2Catégories d'entreprises Pour CHARPENTIER13(*), traditionnellement, on distingue trois grandes catégories d'entreprises, selon qu'elles appartiennent au secteur privé, au secteur public ou au secteur de l'économie sociale (coopératives, mutuelles). I.2.1LES ENTREPRISES DU SECTEUR PRIVÉ Elles regroupent les entreprises individuelles, d'une part, et les entreprises sociétaires, d'autre part. Les entreprises individuelles : qu'elles soient agricoles, artisanales ou commerciales se caractérisent par le fait qu'une même personne fournit le capital, le travail et la direction, et est responsable de ses biens. Les entreprises sociétaires : quant à elles comprennent les sociétés de personnes (sociétés en nom collectif, sociétés en commandite simple, sociétés des personnes en responsabilité limitée) et les sociétés de capitaux (société par action en responsabilité limitée, société anonyme). I.2.2 LES ENTREPRISES DU SECTEUR PUBLIC Pour les entreprises du secteur public, P.CHARPENTIER14(*) distingue: Les sociétés d'économie mixte : ce sont des entreprises semi-publiques dont les capitaux sont publics (l'Etat ou d'autres collectivités) et privés ; Les entreprises nationalisées : ce sont d'anciennes sociétés privées dont l'actionnaire unique est l'Etat qui en nomme le Président Délégué Général. Les vagues de privatisations ont considérablement réduit le nombre de ces sociétés nationalisées et ; Les établissements publics administratifs et les établissements publics industriels et commerciaux : sont dirigés par un conseil d'administration et un directeur général nommé par l'Etat. Les établissements publics disposent d'une autonomie financière et possèdent une personnalité morale, ce qui les distingue des régies directes qui n'ont ni l'une ni l'autre. I.2.3 LE SECTEUR DE L'ÉCONOMIE SOCIALE (COOPÉRATIVES, MUTUELLES). Les entreprises de ce secteur ont la forme de mutuelles, nombreuses dans la branche des assurances ou des banques (crédit mutuel) ou des coopératives. Ces dernières peuvent être de distribution, de consommation ou de production. Fondées sur des valeurs comme la solidarité, les rapports sociaux et humains et non sur la recherche exclusive du profit, ces entreprises cherchent à apporter à leurs membres un service au meilleur prix ; elles sont administrées par des mandataires, nommés administrateurs ou gérants, élus par l'Assemblée Générale. Les associés disposent du même pouvoir dans les assemblées générales (principe un homme = une voix). Dans ce secteur de l'économie sociale, on classe également les associations à but non lucratif15(*) (organisation non gouvernementales, mouvements religieux). I.3 Les Différentes dimensions de l'entreprise
L'entreprise apparaît à la fois comme une unité économique de production et de répartition, une organisation sociale et un système politique, le poids de ces différentes définitions étant variable en fonction de la nature, de l'activité, du statut juridique de l'entreprise et de la taille 16(*). I.3.1 L'ENTREPRISE, UNITÉ DE PRODUCTION ET DE RÉPARTITION La mission de production de biens ou de services vendus sur un marché est la dimension la plus évidente de l'entreprise. Cette dernière réalise une combinaison productive à partir des ressources en hommes et en moyens, matériels, technologiques, financiers. Elle crée de la valeur par la transformation de ces inputs en outputs (produits semi-finis ou finis, services). En satisfaisant les besoins des consommateurs, l'entreprise remplit également une fonction d'utilité sociale. De plus elle est distributive de revenus. Elle joue ainsi un rôle de répartiteur de la richesse qu'elle a créée, grâce au partage de la valeur ajoutée. Celle-ci a pour objectif principal de rémunérer les différents facteurs de production : ü Rémunération du travail (les salaires) ; ü Rémunération du capital (dividendes versés aux actionnaires et intérêts versés aux organismes prêteurs de capitaux) ü Paiement des impôts à l'Etat et des cotisations aux organismes sociaux ; ü Autofinancement, correspondant à la part de la valeur ajoutée que l'entreprise affecte à son propre développement. I.3.2 L'ENTREPRISE, ORGANISATION SOCIALE L'entreprise est un lieu où se rencontrent ce que les sociologues appellent des « acteurs sociaux », c'est-à-dire des individus et des groupes plus ou moins institutionnalisés. Les hommes et les femmes impliqués dans l'entreprise sont porteurs de compétences diverses et de savoirfaire mis à la disposition de l'organisation, au sein d'une structure qui les met en relation. Ils sont donc insérés dans un réseau de flux physiques et de flux d'informations. Assurer la cohérence d'ensemble du système suppose une certaine communauté d'objectifs entre les participants à l'organisation, la mise en place de procédures de coordination, de coopération et de communication. Mais les individus sont aussi porteurs d'aspirations, d'intérêts, d'exigences individuelles et collectives. Ainsi, par exemple, le salaire est considéré comme un coût pour l'entreprise alors que le travailleur le perçoit comme un revenu A travers sa participation à l'organisation, chaque individu cherche à satisfaire plusieurs catégories de besoins, comme l'ont montré les travaux de l'école de relations humaines, en particulier ceux de MASLOW : accès à un emploi et donc à un revenu, besoin d'appartenance à un groupe, besoin de reconnaissance, besoin d'accomplissement personnel. Cependant, les débats sur la dimension sociale de l'entreprise s'élargissent aujourd'hui à des considérations plus « sociétales ». Les difficultés croissantes du marché du travail tendent à remettre en cause le rôle de l'entreprise comme lieu privilégié d'insertion dans la société et vecteur de développement social. Tel est le cas actuellement de nombreux travailleurs qui sont en chômage (Entreprises minières de la RDC) suite à la crise financière internationale avec toutes ses conséquences.
L'entreprise étant un lieu d'insertion, toutefois une proportion croissante de personnes n'y a pas accès tel qu'on le voit dans plusieurs pays en développement. Ainsi, P. CHARPENTIER estime que cela est à la base de l'émergence de nouveaux thèmes de réflexion, notamment autour de l'idée d'une « citoyenneté de l'entreprise », traduisant l'idée que celle-ci a des droits et des devoirs envers la société. I.3.3 L'ENTREPRISE, SYSTÈME POLITIQUE L'entreprise est aussi un lieu d'affrontements, d'antagonismes, de conflits, liés à des ambitions personnelles ou à des oppositions d'intérêts collectifs. Les jeux de pouvoir dans l'organisation sont nombreux et difficiles à cerner, la notionde pouvoir étant elle-même complexe. En effet, elle ne se limite pas à l'influence exercée sur la structure. Plusieurs sources de pouvoir existent : celui, juridique et financier, porté par les détenteurs du capital, celui issu de la compétence, détenu par la technostructure et lesmanagers, celui des salariés représentés par leurs syndicats. A cela, il faut ajouter les pouvoirs exercés de l'extérieur, les mouvements de consommateurs en constituant une bonne illustration I.4Finalités et buts de l'entreprise Les finalités poursuivies dépendent d'une entreprise à une autre selon son statut juridique, son caractère dimensionnel. Ainsi, une entreprise du secteur public n'a pas les mêmes ambitions qu'une entreprise du secteur privé et moins encore une entreprise du secteur de l'économie sociale. L'entreprise du secteur privé vise la recherche du profit alors que les deux autres visent l'intérêt collectif. I.4.1 LA RECHERCHE DU PROFIT La recherche du profit maximum est une hypothèse centrale des modélisations de la théorie classique où la finalité des entreprises est réduite à la seule recherche du profit. Pour Peter Drucker17(*), il est seulement légitime de rechercher « un profit suffisant pour couvrir les risques de l'activité économique et éviter ainsi une perte ». L'objectif de réalisation d'un profit est alors indissociable de la volonté de pérenniser l'entreprise et d'en assurer la survie. La source de satisfaction unique du producteur est le profit, et l'objectif de l'entreprise est la maximisation du profit. GENEREUX18(*) précise que le concept économique de profit est différent du concept comptable de bénéfice. Ce dernier sert en partie à rémunérer le travail des entrepreneurs et les capitaux qu'ils ont investis dans l'entreprise. Or, pour l'analyse économique, le travail et les capitaux des propriétaires de la firme sont des facteurs de production comme les autres ; leur rémunération est donc un coût et non un profit. Le profit correspond au revenu résiduel de l'entreprise.Ce qui reste quand elle a payé tous les facteurs de production y compris la rémunération normale du temps que les propriétaires consacrent à la gestion et à l'administration, et celle des capitaux qu'ils ont investis. Bien entendu, les critiques ne manquent pas de considérer l'objectif de maximisation du profit d'irréalisme. L'entreprise poursuit aussi d'autres objectifs que celui de maximisation du profit. 1.4.2 LES AUTRES OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE
En raison de leur caractère multidimensionnel on ne peut réduire la finalité des entreprises à la seule recherche du profit, même si cette dernière est essentielle. Il existe des entités économiques qui ne visent pas à titre principal la réalisation d'un profit. C'est le cas des entreprises du secteur public, et, dans le privé, de celles du secteur de l'économie sociale (coopératives, associations à but non lucratif,...) Il paraît alors raisonnable de penser que les producteurs connaissent et recherchent d'autres satisfactions à travers leur activité : le prestige, la reconnaissance du public, la qualité de relation avec leur personnel, le pouvoir, etc19(*). Les managers peuvent être incités à user de leur pouvoir de décision pour atteindre leurs objectifs propres : prestige personnel (l'estime), puissance, solutions de facilité, paix sociale dans l'entreprise, beaux bureaux, jolies secrétaires, etc. La poursuite de ces fins personnelles peut engendrerdes coûts qui réduisent les profits des propriétaires ou des entreprises. D'autres objectifs peuvent alors être énoncés, comme l'utilité sociale, ou plus généralement, la pérennité et la survie de l'entreprise20(*). Mais ces objectifs ne conduisent pas à remettre en cause l'hypothèse élémentaire de la maximisation du profit. Une entreprise capitaliste dont les profits sont très faibles trop longtemps n'a pas de justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la société et si elle trouve un bailleur apte à en financer les pertes éventuelles. Parmi les différents buts possibles pour une entreprise la recherche du profit occupe une place importante.
SECTION 2 : L'ENTREPRENEUR II. 1 NATURE ET GENESE DE L ENTREPRENANCE Que ce qu'un entrepreneur ? Quel est le profil de carrière de l'entrepreneur ? La fréquence de ces questions témoigne de l'intérêt croissant porté à cette question aux États-Unis et dans le monde, pourtant, en dépit de cet intérêt aucun définition concise et universellement admise ne s'est encore dégagée, l'évolution du vocable lui-même illustre en gros celle de la théorie de l'entreprenance (voir tableau 1-1), le terme français entrepreneur qui pourrait signifier littéralement « Qui prend entre » ou « intermédiaire » est passé dans la langue anglaise. 21(*)TABLEAU
1-1 - EVOLUTION DE LA THEORIE DE L ENTREPRENANCE ET DU MOT ENTREPRENEUR Moyen Age : Acteur (action Guerrière) et personne responsable de grands chantiers de production XVII Siècle : Personne Qui supporte les risques de profit ou de perte dans le contrat à prix fixe avec les pouvoirs publics 1725 : Richard Cantillon - Distinction de la personne qui prend les risques et de celle qui fournit les capitaux 1797 : Beaudeau - La personne qui supporte les risques, qui prévoit supervise, organise et possède
1803 : Jean Baptiste Say - Les Profits de L'entrepreneur sont distincts des profits du capital 1876 : Francis Walker - Distinction Entre Les Bailleurs de Fonds qui reçoivent un intérêt et ceux dont le profit est dû à leurs compétences de gestionnaire. 1934 : Joseph Schumpeter - L'entrepreneur est un innovateur, il met en oeuvre une technologie inédite 1964 : Peter Drucker - L'entrepreneur Maximise les opportunités 1975 : Albert Shapero - L'entrepreneur prend une initiative, organise des mécanismes socioéconomiques et accepte le risque de l'échec 1980 : Karl Vesper - Les économistes, les psychologues, les praticiens de l'entreprise et les hommes politiques ne voient pas l'entrepreneur de la même façon 1983 : Gifford Pinchot - L'intra preneur est un entrepreneur au sein d'une organisation préexistante II. 2 DEFINITION La notion d'entrepreneur a connu jusqu'à ce jour une évolution notoire, on est parti de la conception de simple individu au personnage au centre de l'activité économique. La notion concerne tout d'abord l'exploitant agricole, ensuite tous ceux ayant pour fonction de faire circuler les denrées de la campagne vers les villes et de transformer ses richesses; sa mission Say (1996) quant à lui voit en l'entrepreneur la pierre angulaire de la dynamique capitaliste. L'entrepreneur est donc un créateur et consommateur de valeur, laquelle valeur est indispensable à la prospérité de la société; son objectif n'étant pas l'exploitation du travail d'autrui mais plutôt d'être économiquement indépendant. Il en ressort en définitive trois sorte d'opérations industrielles: les «recherches du savant», les «applications de l'entrepreneur» et «l'exécution de l'ouvrier». Schumpeter fait la synthèse de Cantillon et Say, l'entrepreneur devient le responsable de la science économique ; Schumpeter le place au centre de l'analyse et lui assigne la fonction d'innovation, l'innovation étant définie comme tout changement porteur de profit nouveau. Le profit quant à lui étant juste sa rémunération. La prise de décision et sa fonction managériale définissent sa particularité majeure; il n'est ni inventeur, ni capitaliste et par conséquent ne prend aucun risque. Les conceptions nouvelles de l'entrepreneur le définissent comme quelqu'un qui forme et réalise un projet; l'entrepreneur met en place un projet dont la réussite réside dans la minimisation le plus possible du niveau du risque qui entoure ses décisions ainsi que dans sa capacité à gérer. Louis Jacques FILION(1988) intègre toutes ces dimensions et nous offre cette définition dans laquelle nous pouvons assez clairement reconnaître l'entrepreneur que nous rencontrons tous les jours de notre vie: «Un entrepreneur est une personne imaginative, caractérisée par une capacité à se fixer et à atteindre des buts. Cette personne maintient un niveau élevé de sensibilité en vue de déceler des occasions d'affaires. Aussi longtemps que il ou elle continue D'apprendre au sujet d'occasions d'affaires et qu'il ou elle continue à prendre des décisions modérément risquées qui visent à innover, il ou elle continue de jouer un rôle entrepreneurial».
SECTION 3 : L'ENTREPRENEURIAT L'entrepreneuriat fait l'objet d'un engouement médiatique et politique pouvant conduire à des amalgames. Il est parfois utilisé dans des formes adjectives surprenantes : création d'affaires, activité, ... En effet, l'entrepreneuriat est étudié par des économistes, des sociologues, anthropologues, des historiens et chercheurs d'autres disciplines ; d'où l'entrepreneuriat peut correspondre à une ou plusieurs terminologies selon la discipline du chercheur. Pour nous, nous le considérons comme activité économique. III. 1 Définitions Il y a beaucoup de chemins différents où l'entrepreneuriat peut être défini. Une vue possible de la nature d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme un phénomène d'organisation. Dans cette vision, l'analyse de l'entrepreneuriat revient à étudier la naissance de nouvelles organisations ou les activités permettant à un individu de créer une nouvelle entité. L'entrepreneuriat est l'action de constituer une nouvelle organisation et en particulier la création d'entreprise. L'entrepreneuriat peut être une activité qui crée de nombreux emplois. Pour K.KNIGHT (1967) et Peter Drucker (1970), l'entrepreneuriat consiste à prendre des risques. L'entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en oeuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée. Une autre définition de l'entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d'évaluation et d'exploitation d'occasions. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme « quelqu'un qui agit non en fonction des ressources qu'il contrôle actuellement, mais qui poursuit inlassablement une occasion » (JeffryTimmons). Pour Howard Stevenson, de l'université de Harvard, l'entrepreneuriat est« la poursuite d'une occasion qu'elles que soient les ressources contrôlées actuellement ».22(*) Pinchot (1985)23(*)introduit le terme d' « intrapreneuriat » où « corporateentrepreneurship » pour décrire les activités entrepreneuriales au sein même d'une grande organisation. Selon Gasse24(*)l'entrepreneuriat s'entend comme l' « appropriation et la gestion des ressources humaines et matérielles, dans le but de créer, de développer et d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des individus ». L'entrepreneur crée des activités pour lutter contre la pauvreté, pour produire des biens et services,... utiles à la société. Pour BEN CHEIKH, l'entrepreneuriat est sans doute la suite logique de l'empowerment.L'entrepreneuriat consiste à mettre en relation avec d'autres afin de créer des échanges, des projets et de la richesse. Gatner (1990)25(*) s'est beaucoup intéressé à la question de définition de l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode Delphi en essayant de répondre à la questionsuivante« What are wetalking about whenwe talk about entrepreneuship ? ».Il a déterminé à la suite de cette étude 8 thèmes relatifs à l'entrepreneuriat : ü L'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme un individu ayant des caractéristiques particulières. ü L'entrepreneuriat a trait à l'innovation en général. ü L'entrepreneuriat c'est la création d'une organisation.
ü L'entrepreneuriat c'est la création de valeur. ü Certains réservent l'entrepreneuriat au seul secteur privé, d'autres estiment qu'il peut concerner le secteur public. ü L'entrepreneuriat intéresse les organisations à forte croissance. ü L'entrepreneuriat implique chose unique. ü L'entrepreneuriat concerne les dirigeants propriétaires. Bruyat (1993)26(*) en s'inspirant des travaux de Gatner (1990), a présenté ces propositions et ses contributions épistémologiques dans le champ de l'entrepreneuriat. Pour ce chercheur « l'objet scientifique étudié dans le champ de l'entrepreneuriat est la dialogique individu/création de valeur ». Cette dialogique s'inscrit dans une dynamique de changement et peut être défini comme suit : - L'individu est une condition nécessaire pour la création de valeur, il en détermine les modalités de production, l'ampleur... et il est l'acteur principal et le support de la création de valeur. - La création de valeur, par l'intermédiaire de son support, investi l'individu qui se définit, pour une grande part, par rapport à lui. Elle occupe une grande part dans sa vie (son activité, ses buts, ses moyens, son statut social...), elle est susceptible de modifier ses caractéristiques (savoir-faire, valeurs, attitudes,...). Il a montré que toutes les créations d'entreprises ne conduisent pas à des situations ou l'intensité du changement pour l'individu et l'importance de la création de valeur se situent à un niveau élevé. Des entreprises peuvent être créées par imitation, par reproduction ou encore par transfert d'une activité existante (reprise). Les différents paradigmes de l'entrepreneuriat permettent aussi à donner des définitions supplémentaires du concept entrepreneuriat. III. 2 La dynamique entrepreneuriale L'entrepreneuriat est un acte propre à l'entrepreneur et la « dynamique entrepreneuriale » peut être définie comme l'ensemble du processus qui tend à favoriser la création et le développement des entreprises. Ainsi présentée, la dynamique entrepreneuriale correspond à un certain nombre de pratiques tactiques et stratégiques. Elle se rapproche de ce que P. DRUCKER définit comme l'innovation et l'esprit d'entreprise, à savoir une intention délibérée, une tâche qui doit être organisée de façon systématique et qui fait partie intégrante du travail du dirigeant. III. 2.1 PARADIGMES DE L'ENTREPRENEURIAT La théorisation de l'entrepreneuriat est au croisement de divers paradigmes constituant les points de vue sur l'entrepreneuriat. III. 2.1.1 Le paradigme de l'opportunité Il a été conceptualisé par l'école autrichienne qui s'est véritablement inscrite dans le domaine de l'entrepreneuriat avec Scott Shane et S. Venkataraman. Ce courant de pensée s'est intéressé à la notion d'opportunité comme une explication de l'entrepreneuriat qui peut être défini comme une découverte et une exploitation des opportunités d'affaires. Chez ces deux auteurs, le contexte
permet d'associer l'origine d'opportunité d'affaires, le processus de découverte, d'évaluation et d'exploitation de ces opportunités et les personnes qui ont permis d'y avoir accès. En anglais, «The scholarlyexamination of how, by whom and withthateffectsopportunities to create future goods and services are discovered, evaluated and exploited.Consequently, the process of discovery, evaluation and exploitation of opportunites; and the set of individualswhodiscover, evaluate, and exploit them». (Shane, Venkataraman, 2000, p. 218) 27(*). Dans cette conception, Shane et venkataraman (2000) considèrent l'entrepreneuriat comme un champ d'étude subjectif qui intègre deux phénomènes à la fois ; la présence d'une opportunité d'affaires d'aspect lucratif et la présence des individus entrepreneurs qui identifient, découvrent et exploitent cette opportunité. Selon ces deux auteurs, les fondements de l'entrepreneuriat résident dans l'identification d'une opportunité d'affaires la capacité à la percevoir et à engager les moyens de l'exploiter. Et Arenius et De Clerq (2005)28(*), les opportunités entrepreneuriales proviennent essentiellement dans les différentes structures du réseau auquel appartiennent les individus. Ce réseau peut dépendre du capital humain (éducation) ou du territoire (environnement). Ainsi, nous pouvons considérer que la création de nouvelles entreprises est un phénomène entrepreneurial qui se base essentiellement sur l'identification d'une opportunité. Le paradigme de l'entrepreneuriat signifie ce qui est au coeur ou à la base de l'entrepreneuriat III. 2.1.2 Le paradigme de la création d'une organisation A. Processus de création d'organisation selon Gartner La création d'une nouvelle entreprise constitue le coeur de la modélisation de Gatner (1985)29(*) qui a mis l'accent dans cette étude sur la naissance des nouvelles activités (organisations) permettant à un individu de créer une nouvelle entreprise. Pour Gatner, l'apparition d'une nouvelle organisation est la conséquence d'un processus d'émergence organisationnelle. Cet événement est l'essence même de l'entrepreneuriat, et l'objet sur lequel doivent se concentrer les études. Il signale d'ailleurs qu'il n'y a pas un processus mais des processus d'émergence. L'idée d'un processus unique, et par conséquent d'un phénomène unique, a été abandonnée. L'accent est mis sur l'extrême diversité des situations qui aboutissent à des nouvelles entreprises. Les composants pertinents de la création des nouvelles organisations dans son modèle sont : l'environnement, l'individu, la firme et le processus entrepreneurial. Comme variables caractérisant son modèle, Gartner a utilisé trois variable psychologiques à savoir : la propensité à la prise de risque, le lieu de contrôle (locus of control), le besoin en accomplissement (need of achevement) et certaines variables démographiques (éducation, âge, parents entrepreneurs, etc...). La composante la plus importante autant que le nombre de variables utilisées par plusieurs chercheurs qui définissent une nouvelle entreprise par l'entrepreneur est la dimension environnementale. L'environnement joue beaucoup dans la création des entreprises. B. Processus de création d'organisation selon Verstraete. Pour Verstraete (2000)30(*), l'entrepreneuriat est « un phénomène complexe et comme un type particulier d'organisation impulsé par un entrepreneur qui agit pour tenter de concrétiser, au sein de la structure dans laquelle il baigne, la vision qu'il se fait de cette organisation. Il s'efforce de la rendre conforme à la représentation qu'il en fait ».
L'entrepreneuriat est vu comme un phénomène conduisant à la création d'une organisation impulsée par un ou plusieurs individus s'étant associés pour l'occasion 31(*). III. 2.1.3 Paradigme de la création de valeur. La valeur est le résultat d'un processus de gestion dont chaque fonction de l'entreprise possède une interprétation généralement intimement lié à la partie prenante à laquelle elle se consacre prioritairement32(*). En effet Ronstadt (1984) (cité par Verstracte (2003)) 54( *) a définit l'entrepreneuriat comme étant « un processus dynamique de création d'une valeur croissante, cette valeur est créée par des individus qui assument, les risques majeurs en terme d'équité, de temps, et/ ou de l'engagement de carrière de fournir la valeur pour quelque produit ou service. Ce produit ouce service peut ou ne pas être nouveau ou unique mais la valeur doit être infusée par l'entrepreneur en se procurant et allouant les compétences et les ressources nécessaires ». Quelle que soit la nature de bien ou de service produit par l'entreprise (nouveau ou homogène), la création de la valeur est la préoccupation de l'entrepreneur qui, grâce aux divers risques pris, affecte des ressources et des compétences nécessaires à la production. III. 2.1.4 Le paradigme de l'innovation Ce paradigme trouve ses origines dans l'oeuvre de Joseph Schumpeter et, plus récemment, dans les écrits de Peter Drucker. La présentation d'une innovation par l'innovateur culturel (l'entrepreneur) est considérée par Schumpeter comme le processus clé dans la force économique de changement. Au niveau de cette approche, l'innovation est considérée comme beaucoup plus qu'une innovation. L'invention dévient une innovation seulement quand elle est appliquée à un processus industriel et génère une valeur ajoutée à la fonction de Production suite à cette application. Egalement, tous les directeurs ou propriétaires d'entreprises ne sont pas tous des entrepreneurs, pas parce qu'on peut diriger une affaire sans essayer de créer des nouvelles façons de « faire » des affaires. C'est le fait d'essayer de nouvelles idées et nouvelles méthodes de production qui séparent un groupe de pionniers connus comme entrepreneurs et cet effort est connu sous le nom d'innovation33(*). Drucker (1985)34(*) a suivi Schumpeter en distinguant entre l'administration et l'entrepreneuriat et en définissant l'innovation comme un moyen par lequel les entrepreneurs peuvent exploiter le changement pour créer un nouveau service ou une opportunité d'affaires. Donc l'innovation, la créativité et la découverte constituent les sujets de coeurs vitaux évoqués par les auteurs adeptes de l'innovation comme un attribut de l'entrepreneur. Et ces deux auteurs (Schumpeter et Drucker) consentent que l'innovation constitue le coeur et la base de toute recherche ou paradigme en entrepreneuriat. L'innovation devient, le moteur de développement qui implique des créations d'entreprises dans ce monde de « destruction créatrice ». Cependant CASSON35(*)a critiqué l'alignement de l'innovation technologique avec l'entrepreneuriat et il a considéré que c'est une erreur, d'identifier l'entrepreneuriat exclusivement comme étant l'innovation et l'innovation comme étant de la technologie. En effet, peu d'entrepreneurs arrivent à s'engager dans une radicale innovation de type Schumpetérienne pure car elle est bien connue d'un type d'accroissement important d'activité.
Parler donc de la multiplicité des concepts, ces concepts qui par moment prêtent quelque peu à confusion et créent plutôt une amalgame dans la façon de percevoir la question entrepreneuriale; alors que ne constituant rien d'autre qu'un logique séquencement voulant que chacun des intervenants dans le processus entrepreneurial joue son rôle de sorte que la responsabilité de la vision et de la méthode revienne au créateur, la fourniture des concepts à l'inventeur, la responsabilité de la transformation du produit à l'innovateur, la gestion créatrice à l'intrapreneur tandis que l'entrepreneur de son côté s'engage fermement à prendre sur lui la responsabilité de tout cet ensemble. Ainsi « quand tous les partenaires acceptent les rôles et les responsabilités qui leur sont attribués, il y a création, invention, innovation, entrepreneuriat et intrapreneuriat » (Dina Lavoie)36(*).
Conclusion Du Chapitre De tout ce parcours de littérature, il y a lieu de retenir qu'il n'existe pas de définition précise et unanime de l'entreprise qui fasse aujourd'hui l'objet d'un consensus entre les différentes disciplines qui s'y intéressent. Les entreprises constituent une catégorie hétérogène quant à la taille, à la nature de l'activité, à la forme juridique, etc. Trois grandes catégories d'entreprises sont distinguées selon qu'elles appartiennent au secteur privé, au secteur public ou au secteur de l'économie sociale. L'entreprise apparaît aussi comme une unité économique de production et de répartition, une organisation sociale et un système politique ; qui sont les 3 dimensions de l'entreprise. Les objectifs, les finalités de l'entreprise dépendent de son statut juridique et son caractère dimensionnel. Une entreprise est initiée et dirigée par un entrepreneur. Celui-ci est un preneur de risques, un innovateur, un développeur, un organisateur, un créateur, un inventeur, un promoteur, un opportuniste. On peut aussi retenir que l'entrepreneuriat fait l'objet ou peut correspondre à une ou plusieurs terminologies selon la discipline du chercheur. Quatre paradigmes constituent la base ou le coeur du phénomène entrepreneurial. Les paradigmes d'innovation (Schumpeter et P. Drucker), d'opportunité (Shane et VenKataraman), de création d'organisation ou d'entreprise (Gartner et Verstraete) et celui de la création de valeur (Ronstadt). Toute création d'organisation provient d'un esprit ou d'une capacité entrepreneuriale. Parmi les éléments des motivations et des compétences entrepreneuriales, la vision et les relations sont considérées comme d'indéniables facteurs clés du succès de l'entrepreneur. Les contraintes auxquelles sont exposés les promoteurs d'entreprises dans l'environnement sont multiples. Ces contraintes justifient des limites d'entreprendre et de promouvoir de manière générale l'esprit d'entreprise. Les principales contraintes sont de nature administrative, financière, fiscale et culturelle.
CHAPITRE II : L'ENTREPRENARIAT ET LA CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC
Introduction Du Chapitre Créer son entreprise et la développer n'est pas une affaire de chance. Réussir cette phase de démarrage résulte d'une synergie d'éléments que le dirigeant doit savoir maîtriser pour assurer la pérennité de son entité. Le Maroc, pays jeune, engagé dans la voie du libéralisme, de l'ouverture et de la démocratisation, connaît aujourd'hui d'importantes mutations socioculturelles, démographiques, législatives et économiques. Les entreprises marocaines ne restent pas en marge de ces mutations, elles aussi vivent de profonds soubresauts. Elles sont contraintes à adapter sans cesse leur organisation aux changements, à se moderniser pour pouvoir survivre, se développer et répondre aux nouvelles exigences du marché. Engagé dans un processus de développement économique et social, le Maroc a mobilisé toutes ses ressources pour vivre cet engagement avec ses nouvelles promesses, ses perspectives, mais aussi ses durs défis. Pour s'y impliqué en pleine force, le Maroc s'appuie sur une ressource majeure qui symbolise une richesse inépuisable: ses hommes et ses femmes.
SECTION 1 : Historique de L'entreprenariat au Maroc Trois grandes phases constitutives de l'historique de l'entrepreneuriat marocain: I.1 Du début du 20 éme siècle à l'indépendance: § Les lourdes défaites d'Isly (1844) et de Tétouan (1860) § La crise de Tanger en 1905 § La convention d'Algésiras § L'inutilité des réformes et la continuité des pressions des puissances européennes. § Le protectorat L'ouverture (forcée) des frontières aux capitaux et à marchandises européennes. Des droits et des privilèges économiques offerts aux étrangers I.2De l'indépendance à 1990: § La construction d'un secteur public confronté au rejet des populations et à l'opposition des institutions internationales § Des projets de réformes qui n'ont pas vu le jour § Résistances culturelles
§ Conflits d'intérêts, des manoeuvres politiques et des choix hasardeux Un rapport fluctuant entre les impératifs de la réforme et le déficit de l'esprit réel d'entreprise I.3De 1990 à nos jours: Arrêt des choix stratégiques majeurs Identification des grands chantiers Accentuation du rythme des réformes Attraction des investissements Mobilisation des entrepreneurs nationaux Participation de la société civile Circonscription et régulation positive des causes des blocages du passé.
SECTION 2 : L'entreprenariat au Maroc : Le Maroc est une économie moyennement développée basée essentiellement sur l'agriculture, l'activité minière (surtout le phosphate) et sur le secteur de la textile et placée comme la 5ème puissance économique au continent Africain. L'entreprenariat au Maroc bénéficie d'une certaine démocratisation. En effet, la constitution prévoit la liberté d'entreprendre et la réserve à tous les citoyens qu'ils soient homme ou femmes, tous en pied d'égalité. Cependant, il se situe dans un contexte chargé de défis, caractérisé essentiellement par l'accord d'association avec l'union européenne et récemment avec les EtatsUnis Cela implique plus de concurrence, donc le dirigeant marocain serait confronté à la compétitivité de l'entreprise européenne. Ce contexte connaît également la libéralisation du commerce sous les règles de l'organisation mondiale de commerce. Ces défis exigent la mise à niveau des pratiques du management plus particulièrement dans les petites et moyennes entreprises souvent dirigées par les dirigeants de faible niveau éducatif. Notons bien qu'au Maroc, les PME comptent plus que 90% sur le tissu économique et sont fortement confrontées à une concurrence de la part, à la fois, des grandes entreprises adaptant un style de management moderne comme par exemple (OCP, ONA...) et des PME récemment créées par les jeunes diplômés. Dans ce cadre, une dualité des styles managériaux pratiqués au Maroc est apparue entre les grandes entreprises et les PME ce qui a nécessité l'intervention de plusieurs acteurs notamment: Ø Les associations d'entrepreneurs dont le rôle principal est de sensibiliser, former et accompagner ces derniers tout au long de leur parcours entrepreneurial. Ø Les pouvoirs publics encourageant les investisseurs par l'instauration de la charte de l'investissement, la libéralisation des échanges, la simplification des procédures, l'assouplissement de la réglementation des changes, la promotion des exportations, le développement de l'infrastructure d'accueil et de communication, l'assistance technique aux investisseurs...
Ø Les collègues comme centre de discussion, d'opinion, de conseils et d'influence Ø Les médias, étant le moyen de diffusion de l'information Ø L'entrepreneur lui-même par l'ouverture d'esprit. II.1 La structure des entreprises Marocains : La structure des entreprises au Maroc recoupe finalement assez bien la répartition des revenus : des très riches, ou des très grosses entreprises, des pauvres, ou des TPE, et une classe moyenne très peu nombreuse. C'est celle-ci, ce sont les vraies PME qui portent le développement d'un pays, et effectivement, elles manquent au Maroc. Comme partout, les entreprises nouvellement créées ont un très fort taux de mortalité dans les 5 premières années. Et l'entreprise qui survivait en travaillant au noir plonge quand elle doit faire face à la totalité de ses obligations. Ce fort taux de mortalité est encore plus élevé pour les entreprises créées par les investisseurs étrangers, qui se lancent avant d'avoir compris le fonctionnement au Maroc, et se retirent, amers, un ou deux ans après. L'Etat simplifie les procédures, il a abaissé le capital minimum de la SARL pour permettre une création plus facile, les formalités sont plus simples qu'en France, les centres d'investissements sont des facilitateurs. L'état tente de faire revenir les MRE, les aides à créer leur entreprise au Maroc, faisant revenir ainsi des capitaux, et un savoir-faire précieux. Une émission comme Challenger, qui est aussi régulière que l'équivalent marocain de la Star Académie (et produite par la même chaine) n'a pas beaucoup d'équivalent en Europe. Arriver, et depuis des années, à faire passer en prime time un concours où sont sélectionnés de jeunes marocains porteurs de projets d'entreprise, arriver à intéresser un public large à des questions de business plan, de marketing, de comptabilité montre bien à quel point le désir d'entreprendre est profond au Maroc. Malgré cela, il n'est pas facile d'entreprendre au Maroc. Le crédit officiel est cher, et les délais de paiement sont extrêmement longs. Comme partout dans le monde l'administration paye mal, mais toutes les entreprises aussi. La seule initiative qui puisse actuellement afficher son bilan est celle de Maroc-entreprendre37(*). Constituée d'un réseau d'hommes d'affaires, Maroc-entreprendre a été créée en 2005 dans l'objectif d'aider à la création d'entreprises. Elle a actuellement à son actif plus d'une vingtaine de projets et table sur une quarantaine pour l'année 2006. Le réseau dispose en effet d'un financement d'un milliard de dirhams mis en place par Attijariwafa Bank, ce qui explique que les projets qui dépassent un certain seuil (plus de 300 000 dirhams), sont gérés directement par la banque. La préparation des dossiers par Maroc-entreprendre est un gage de réussite, puisque les projets validés par l'association ont une forte chance d'être financés par la banque. II.2Les structures d'accompagnement et de sensibilisation à la culture entrepreneuriale au Maroc : -Des structures publiques et privés, des experts sont mobilisés dans le cadre de la démarche de développement de la culture entrepreneuriale mise en place par le gouvernement marocain. Maroc Entreprendre : - association de chefs d'entreprises qui vise à promouvoir la création et la reprise d'entreprises.
- accorde en particulier des prêts d'honneur, sans intérêts et sans garanties, remboursables sur une période de 5 ans. Ce Réseau, de par l'expérience de ses membres, fournit également un accompagnement collectif, ou individuel, aux créateurs ou repreneurs d'entreprises. Ministère de l'industrie, du Commerce et de la mise au niveau de l'économie (MICMANE) : -met à disposition sur son site Internet un certain nombre d'études et de statistiques destinées à faciliter l'investissement au Maroc : la revue trimestrielle du Ministère, le site contient plusieurs dossiers tels que le "Guide des bonnes pratiques de l'innovation" et le "Guide de l'investisseur industriel". -crée un "Espace Entreprises" regroupant quelques informations utiles dans le cadre d'une démarche entrepreneuriale (formalités de création, droit des affaires moyens de financement). -le portail de la cellule Intilaka, destinée aux bénéficiaires de l'opération de départ volontaire de la fonction publique, fournit des informations plus complètes pour aider les créateurs d'entreprises. Direction des Investissements Extérieurs (DIE) : - structure de promotion, d'assistance et d'accueil des investisseurs. La DIE a un triple rôle : promouvoir le Maroc auprès des investisseurs, informer les entreprises sur les atouts du Maroc en terme d'implantation ou d'extension de leurs activités et accompagner les promoteurs dans la visite des sites les mieux adaptés à leurs besoins. Mission économique de l'Ambassade de France au Maroc : figure la collecte d'informations sur l'environnement économique, juridique, réglementaire, concurrentiel, et sur les conditions d'accès au marché marocain. Ambassades du Royaume du Maroc : -dotées de moyens de promotion et d'information nécessaires pour appuyer les milieux d'affaires marocains et étrangers dans leurs recherches d'échange et de partenariat. -disposent de services économiques mettant à disposition un certain nombre d'études sur le marché marocain ainsi que des informations sur les modalités de création d'entreprise au Maroc. Centres Régionaux d'Investissement (CRI) 11: - véritable guichet unique pour la création d'entreprise. Ils représentent l'interface entre le porteur de projet et les autres administrations (OMPIC, CNSS, subdivision des Impôts, Tribunal de Commerce, Inspection du Travail et service de légalisation). Fondation Banque Populaire pour la Création d'Entreprises (FBPCE) : -oeuvre pour la promotion de la création d'entreprise ; à travers des services de conseil, des ateliers de formation, des séminaires thématiques et des aides pour le démarrage d'une entreprise. Comité Régional Pour la Création d'Entreprise (CRPCE) : -créer des synergies entre acteurs de la création d'entreprise et à promouvoir l'entrepreneuriat au niveau des régions.
Fédérations Sectorielles : -associations professionnelles à but non lucratif représentant les entreprises des différents secteurs d'activité. -L'objectif de ces organisations est de fédérer et de représenter les métiers et entreprises du secteur concerné. Elles ont également pour rôle de collecter et de diffuser toutes les informations techniques, économiques, juridiques et administratives relatives à ce secteur. RMIE - Le réseau Maroc Incubation et Essaimage : Programme national de Soutien à l'innovation, à l'incubation d'entreprises et à l'essaimage. C'est le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) qui en assure le pilotage. Le RMIE a pour mission de : · Mener des actions de sensibilisation à l'entreprenariat et à l'essaimage à partir des entreprises existantes. · Coordonner le développement des incubateurs au Maroc. Assurer l'accueil et l'accompagnement de porteurs de projets au sein des incubateurs du réseau. · Assurer la formation des responsables d'incubateurs et des pépinières d'entreprises. Assister financièrement des porteurs de projets innovants présélectionnés. R&D Maroc : Association professionnelle à caractère économique dont la vocation est de contribuer à la promotion de l'innovation et de la R&D dans les entreprises marocaines du secteur productif. Association des Femmes Chefs d'Entreprise du Maroc (AFEM) : Promouvoir l'entrepreneuriat féminin et de renforcer la position des femmes chefs d'entreprises au Maroc. Lancement de deux incubateurs pour accompagner et conseiller des femmes porteuses de projets. Ø Les Experts : Ø L'expert-comptable : Ø L'avocat : Ø Autres Sources : Le créateur peut solliciter d'autres experts en fonction de l'avancement de son projet. A titre d'exemple, il peut s'appuyer sur des agences de conseil en publicité et en communication pour l'élaboration de son plan marketing. II.3Les types et les Formes d'entreprenariat au Maroc
Les formes d'entrepreneuriat au Maroc : L'ensemble des facteurs qui forment le contexte entrepreneurial marocain détermine les types et les formes d'entrepreneuriat au Maroc PME et PMI qui représentent 90% du tissu entrepreneurial national. L'entrepreneuriat au Maroc est caractérisé par une situation paradoxale et contraignante : Une dualité entrepreneuriale : § entrepreneuriat informel / forcé/ de nécessité/ de survie : C'est une forme d'auto emploi, c'est-àdire que finalement une personne n'a pas le choix que de créer son propre emploi généralement à domicile. § entrepreneuriat formel /d'opportunités : émane d'une intention stratégique de personnes qui ont cerné une opportunité sur un marché, et qui ont décidé de créer leur propre entreprise. Cette sphère est très fertile en matière d'innovation et de développement d'occasions d'affaires. Les types d'entrepreneuriat au Maroc : La typologie d'entrepreneuriat au Maroc se résume dans les suivants : L'entrepreneuriat d'imitation : -crée peu de valeur nouvelle, les marchés sont bien connus et sont caractérisés par une grande concurrence ; -permet au créateur de changer, parfois de façon radicale, sa propre situation : l'essaimage en est un bon exemple. L'entrepreneuriat de valorisation : le fait d'un entrepreneur ayant une idée nouvelle et innovante dans le domaine de la recherche et développement. L'entrepreneuriat d'aventure : Création d'une nouvelle valeur/ un produit suscitant souvent un changement d'importance dans l'économie et souvent entouré par un grand risque. L'entrepreneuriat - relève : Transfert de propriété d'entreprise déjà existante d'un entrepreneur à un autre. Cela peut ne pas créer de valeur ajouté nouvelle. Les types d'entrepreneuriat les plus dominants au Maroc sont ceux d'imitation et de relève. II.4Promouvoir et renforcer la culture entrepreneuriale au Maroc : L'économie marocaine est compétitive et pour assurer sa croissance il est recommandé d'équilibrer les formes et les types d'entreprise en encourageant la création d'entreprises
innovatrices et en gérant le développement et le transfert d'autres entreprises (entrepreneuriat, relève, rachat). Diffuser la culture entrepreneuriale dans tous les milieux : familiaux et scolaires. Il faut que le savoir-faire entrepreneurial de l'Etat marocain facilite le développement des autres savoirs tel que le savoir-faire, le savoir être, le savoir agir et le « savoir devenir entrepreneur ». -de nombreux organismes et structures mis en place par le gouvernement contribuent au développement et à la consolidation de la culture entrepreneuriale. La politique marocaine pour promouvoir l'entreprenariat est axée sur : - Le soutien de l'auto-initiative d'emploi - L'accompagnement des entrepreneurs - L'encouragement de l'esprit de créativité et d'innovation - La mise en place d'un certain nombre de mesures gouvernementales pour améliorer l'environnement réglementaire pour les nouvelles entreprises en démarrage - Une multitude de mesures ont été prise par l'Etat marocain dans le but d'encourager l'entreprenariat : ï Création des Centres Régionaux d'Investissement (CRI) 11 ï Création de l'Agence Nationale pour la Promotion de PME (ANPME) ï Des fonds de financement et d'investissement ï Fonds de promotion de l'investissement (FPI) ï Fond Hassan II ï Le micro-crédit ï Création des tribunaux commerciaux ï La réforme du Code de commerce en 1995 ï La réforme du Code du travail en 2004 II.5 Perspectives et obstacles de l'entreprenariat au Maroc Les PME, qui occupent de plus en plus une place prépondérante dans le tissu économique national et international, présentent de précieuses caractéristiques telles que souplesse, faculté d'adaptation, réactivité, esprit d'innovation, sens du service et du contact humain... Autant d'atouts pour grandir. Au Maroc, la plus grande part du défi à relever réside dans la promotion: développer les PME existantes et inciter l'émergence de l'esprit d'entreprise. Cependant, créer son entreprise, c'est comme bâtir un immeuble, il lui faut des fondations solides. Une affaire complexe qui nécessite une préparation. C'est pourquoi il importe d'accorder une attention particulière aux facteurs clés de succès de l'entrepreneur.
Pour faire réussir l'entreprenariat au Maroc il faut prendre d'une part des mesures bien huilées telles que la création d'un fonds d'investissement pour la création d'entreprise, comme au Canada, et garantir un réseau. D'autre part la nécessité de l'intervention de l'État dans le processus de création d'entreprises, en amont et en aval. Consacrer un pourcentage aux Small business permettrait à l'entreprise de trouver des références et de franchir le cap de démarrage avec succès, et mettre en place des outils d'aide pour encourager la politique de l'export et de l'internationalisation. Il faut qu'il y ait cohérence entre les stratégies mises en place par le gouvernement, comme Emergence, et les opportunités de création d'entreprise. Le marché local manque de visibilité. Il y a pas mal de structures, mais aucune convergence, chacune agissant à part. Il faut qu'il y ait une synergie, cela rassurera l'entrepreneur. «Entreprendre» se heurte à divers obstacles qui entravent son évolution : II.5.1 PROBLÈME DE FINANCEMENT : Le financement est l'un des principaux freins à la création et au développement de l'entreprise. Lorsque le marché du crédit d'entreprise est atone, lorsque les banques sont frileuses quand il s'agit de prêter aux créateurs d'entreprises et aux entrepreneurs, un très gros souci se pose: comment mener son projet à terme? À côté des modes de financement courants, il y a la formule du capital-risque. Contrairement à un banquier qui recherche des garanties, l'investisseur en capital risque partage les risques de lancement en faisant profiter l'entreprise de son réseau et de son expérience. Nul ne peut nier le problème de financement des PME au Maroc. On passe à côté de beaucoup d'opportunités, mais faute de moyens on est bloqué. Par ailleurs, une idée peut donner naissance à une entreprise. Mais il est rare de trouver un porteur d'idée originale, puisque dans la majorité des cas on duplique celles des autres. Supposons que l'idée est originale et que l'entreprise est là, ce n'est pas pour autant qu'il lui est facile de passer ses premières commandes, ni de gagner la confiance du client. Ce qui nous amène à soulever le problème des références, c'est à- dire des contacts, des connaissances sur le marché. II.5.2 PROBLÈME DE LA CONVICTION DE LA CLIENTÈLE : S'introduire dans un marché n'est pas facile. Deux facteurs sont essentiels: le prix et la qualité. Or, les nouveaux entrants ne sont pas toujours les bienvenus, les concurrents déjà en place peuvent baisser leurs prix pendant un ou deux ans juste pour les faire disparaître. Donc, il faut jouer sur la qualité des produits et sur celle des services proposés pour faire sa prospection. II.5.3 PROBLÈME DE PÉRENNISATION DU PROJET : Il faut la bonne création, mais aussi la pérennisation et le développement de l'entreprise. C'est là où interviennent, les associations en tant qu'accompagnateurs des jeunes créateurs durant les deux premières années de démarrage. Période durant laquelle, généralement, les entreprises naissantes se heurtent au problème de l'accessibilité au marché. C'est un label qui se fait progressivement durant la création des entreprises. Les incubées bénéficient d'un espace d'accueil et d'aide à la création d'entreprise incluant des services à coûts réduits, une logistique matérielle adaptée, un programme d'accompagnement dans l'élaboration et la finalisation technique du projet, une formation en fonction des besoins identifiés, le suivi par des conseillers et l'accès à des réseaux de chefs d'entreprises nationaux et internationaux. Aujourd'hui, au Maroc, plusieurs organismes opèrent dans ce sens, tels que l'ANPME, le CRI... en assurant le suivi et l'accompagnement des entreprises en phase de démarrage. Mais il reste beaucoup à faire, notamment la communication sur leur existence sur le marché.
2EME PARTIE : PROGRAMME MOUKAWALATI ET CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC Dans le cadre du cours de l'entreprenariat S5 , J'ai décidé d'entamer un 2éme partie concernant un sujet très intéressant qui met en relation l'avenir des futurs entrepreneurs et le développement du monde des affaires, C'est un programme sans doute qui s'intéresse à l'ensemble des régions du Maroc et accompagne les jeunes diplômés et tous les porteurs d'idée dans la création de leur projet, c'est un programme qui existe depuis 2006 et qui vise a créé de la richesse et a consolidé le tissu économique marocain à forte dominance de PME, c'est le programme national d'aide à la création d'entreprise, baptisé MOUKAWALATI « mon entreprise en français » l' objectif était de créer 30 000 projets, à l'horizon 2008, ce qui remet en question l'efficacité d'avancement du projet et ces réalisations.
CHAPITRE I : LA NAISSANCE DE PROGRAMME MOUKAWALATI Introduction du chapitre : Au cours de ces dernières années l'Etat a donné beaucoup de soutien et d'appui aux initiatives privées et à la création des très petites, petites et moyennes entreprises dans le sens de l'encouragement des jeunes à l'auto emploi générant la création d'autres nouveaux emplois. Présentation générale du programmeMOUKAWALATI s'appui à la création des entreprises. L'étude menée tout au long de ce modeste chapitre se focalisera sur ce programme, son objectif général, ses bases juridiques. Ses particularités, les personnes bénéficiaires, les organismes prestataires des services labellisés MOUKAWALATI
Section 1 : MOUKAWALATI, en général : I.1 Définition du programme. Le programme Moukawalati était pensé et lancé par le gouvernement du royaume chérifien, ayant pour buts d'aider les jeunes diplômés, lauréats de l'enseignement professionnel, bacheliers, étudiants à l'enseignement supérieur, porteurs d'idées de projets jugés bénéfiques, rentables et prometteurs par des commissions d'analyse de projets, à créer leurs très petites entreprises « TPE ». Le programme lancé en 2005, a pour objectif de créer 30 000 TPE à l'horizon 2008, chose qui générera 90 000 emplois directs.
Ces porteurs de projets bénéficient d'une panoplie d'avantages, entre autre l'accompagnement justement lors des 3 phases critiques du projet, en l'occurrence : Avant la création: c'est là où l'essentiel de difficultés est rencontré, lorsqu'on parle d'étude de marché, étude technique, et élaboration du Business plan, l'objectif donc de cet accompagnement préliminaire, est de permettre au candidat d'aller à la banque demander le financement avec un dossier bien ficelé et sans failles, et pour ensuite démarrer effectivement son entreprise. Pendant le démarrage: Moukawalati épaule le candidat notamment en phase de négociation avec la banque, cela justement en aidant à rectifier le business plan et l'adopter aux critères retenus par la dite banque. Après le démarrage: le programme, et grâce aux nombreux cadres qu'il recrute, permet un accompagnement pendant toute la 1ère année jugée comme étant la phase la plus rudimentaire d'une entreprise, cet accompagnement permet l'élaboration d'une analyse stratégique de pointe dévoilant les points forts et les points faibles de la structure encore très sensible. Le financement est facilité par le biais de ce programme, et cela en offrant deux alternatives dont peuvent bénéficier les candidats : § Une avance sans intérêts, avec un plafond de 10%de la valeur totale du projet et dans la limite de 15 000.00 Dhs ; remboursable en six années, dont trois de grâce. § L'Etat, et par l'intermédiaire de la CCG, garantit le crédit à hauteur de 85%, cette dite garantie est mandatée aux banques, chose qui accélère la réponse des banques, puisque les dossiers avec le label Moukawalati, ne seront plus traités sur l'échelle centrale, et se traitent par les soins des succursales des banques. I.2 Les bases juridiques du programme. L'accompagnement de jeunes entrepreneurs passés par le programme Moukawalati, repose juridiquement sur la loi 51/99, instituant la création de l'ANAPEC, et le contrat ETAT/ANAPEC ; qui prévoit la prise en charge des frais d'accompagnement par l'agence nationale de la promotion de l'emploi et des compétences à hauteur de 10 000Dhs par projet. I.3 L'objectif général du programme. La politique du programme, s'inscrit dans la même approche stratégique du royaume, notamment en encourageant l'initiative personnelle et en luttant contre la précarité et le chômage, à travers l'aide à la création d'entité génératrice de richesse et de poste stables d'emploi. Le programme prend en considération les spécificités géographiques, culturelles, les nécessités socio-économiques des régions et l'adaptabilité du projet dans son lieu d'implantation pour garantir une certaine pérennité du tissu économique d'abord régional ensuite national, et cela à travers les mesures d'accompagnement. I.4Les objectifs propres du programme. La création effective et réelle d'entreprises génératrices de profit, mais aussi stables, viables, ayant une certaine viabilité. Le porteur quant à lui doit, avoir une vue d'ensemble sur son prodige « projet », et doit croire en ce qu'il veut faire...
La pérennisation des entreprises crée, une entreprise doit pouvoir couvrir ses propres charges, créer des postes d'emploi, payer les impôts..., le but ultime serait donc de garantir tout ça, à travers le choix de projets capables d'être ainsi. I.5Les cibles du programme. Le programme cible les lauréats de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur et les bacheliers porteurs de projet d'investissement dont le coût est compris entre 50 000dhs et 250 000 Dhs. I.6Les organes de gestion et de mise en oeuvre du programme Moukawalati Comité National du programme Moukawalati Créé par circulaire de Monsieur le Premier Ministre, ce comité a pour missions principales : ü La définition concertée des objectifs annuels du programme Moukawalati, ü L'approbation des objectifs régionaux, ü La promotion du programme au niveau national, l'évaluation et le suivi des indicateurs régionaux du programme Moukawalati et la proposition De mesures correctives. Le secrétariat du Comité National du programme Moukawalati est assuré par l'Agence National de la Promotion de l'Emploi et des Compétences. Comité Régional du programme MOUKAWALATI Les missions et la constitution de ce comité sont définies par une circulaire entre le Ministre de L'Intérieur, le Ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle et le Ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à Niveau de l'Economie. Guichets d'Appui à la Création d'Entreprises : Les organismes dont les candidatures ont été validées, mettent en place des Guichets d'Appui à la création d'Entreprises, pour l'accompagnement des porteurs de projets, éligibles au programme, en vue de créer leurs entreprises. Ces organismes disposent d'une expérience dans les domaines de formation, d'appui et d'accompagnement à la création d'entreprises. § Les guichets constituent l'interlocuteur unique du porteur de projet ; § Ils seront créés par des organismes publics ou privés, notamment les associations, les chambres de commerces d'industrie et de services, l'OFPPT... Ces guichets sont porteurs d'objectifs arrêtés en concertation avec les Comités National et Comité Régional; Ils sont standards dès lors qu'ils disposent d'une même charte graphique et d'une enseigne qui les Rattache au PRONACE en plus des organismes qui les abritent.
Les attributions principales des guichets sont comme suit : ü Accueil des candidats ; ü Présélection des candidats avec délivrance d'une convocation pour la sélection définitive ; ü Accompagnement pré et post création, des candidats sélectionnés ; ü Constitution des dossiers de paiement et leur présentation à l'ANAPEC ; ü Élaboration de rapports sur les réalisations à destination de l'ANAPEC ; Les guichets sont tenus d'utiliser le système d'Information mis à leur disposition par l'ANAPEC. Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences : Les missions confiées à l'ANAPEC, dans le cadre du programme MOUKAWALATI peuvent être Présentées comme suit : ü élaboration en partenariat avec l'OFPPT, de l'offre de services et des outils y afférents ; ü formation en partenariat avec l'OFPPT, des accompagnateurs des porteurs de projets ; ü mise en place du système d'information supportant le programme « MOUKAWALATI » ; ü consolidation des indicateurs et données des différents intervenants dans le Programme ü règlement des frais d'accompagnement et par conséquent suivi et évaluation des Réalisations des guichets L'AANAPEC assure également le secrétariat du comité national du programme «Moukawalati ».
Section 2: Profil d'entrepreneur : « Moukawalati » est un programme national qui vise l'accompagnement à la création des toutes petites entreprises ainsi que leur pérennisation. II.1 Conditions d'éligibilité Pour bénéficier de ce programme, il faut être : ü Etre de nationalité marocaine. ü Etre âgé entre 20 et 45 ans. ü Etre titulaires au moins d'un certificat d'études primaires ou d'un diplôme de la formation professionnelle, ü Avoir un projet d'investissement dont le montant d'investissement est inférieur ou égal à 250.000dh pour une personne et inférieur ou égal à 500.000dh pour deux personnes associées.
Des guichets d'accueil ont été mis en place pour permettre aux jeunes éligibles porteurs de projets d'investissement de bénéficier d'un accompagnement pendant 3 phases majeures : Avant la création de l'entreprise c'est-à-dire pendant la phase de l'étude de marché, l'étude technique et surtout le montage de votre Business Plan. L'objectif étant que vous puissiez arriver à la banque de votre choix avec un bon dossier de financement pour qu'elle vous octroie le crédit. Si avez votre propre financement, cette étude vous aura servi pour démarrer votre entreprise Pendant la phase critique de démarrage, c'est-à-dire d'abord quand vous êtes en négociation avec la banque, Moukawalati peut vous aider pour rectifier votre business plan. Dans cette phase critique, Moukawalati vous suit pour toutes les formalités, mais ne fait pas à votre place. Après la création de l'entreprise Moukawalati vous accompagne pendant 12 mois après la création de votre entreprise. Elle assure un suivi pour faire des diagnostics et voir quels sont les points forts et faibles de votre entreprise. Ce programme permet de faciliter l'accès au crédit, à travers les mesures incitatives suivantes : Avance sans intérêts représentant au maximum 10% de l'investissement et dans la limite de 15.000,00DH remboursable sur six (6) ans dont trois (3) de grâce La garantie de votre crédit par l'Etat à hauteur de 85%, cette garantie est déléguée aux banques. II.2Parcours du porteur de projet dans le cadre de moukawalati 1. Accueil et Inscription du porteur de projets
2 Présélection du candidat
3. Sélection définitive
4. Accompagnement du porteur de projet : A. Phase d'accompagnement à l'élaboration du plan d'affaires B. Dépôt du dossier à la banque par le porteur de projet. C.Etude du dossier et décision de la banque D. Agrément et déblocage de la 1ere partie de l'avance E. Phase d'appui au démarrage F. Constitution des garanties et déblocage G. Phase de Suivi post création
Conclusion Du Chapitre En Général le programme MOUKAWALATI reste très ambitieux, Le programme est bien ficelé, étudié et adaptés aux attentes des diplômés chômeurs. Arrivé à échéance, il convient donc de : Faire le point. De voir les résultats et de les situer par rapport aux objectifs.de voir les failles, d'en tirer la leçon. D'adapter le programme, pour le relancer, le promouvoir et le stimuler. De préciser de nouveaux objectifs...Chose Qu'on Va Traiter Dans le restedes chapitres de Cette partie
Chapitre 2 : Programme Moukawalati, cas de la région Fès - Boulemane Section 1 : Etat des lieux I.1Aperçu sur la région: La région Fès Boulemane a été créé par le dahir N°1-97-84 du 2 avril 1997 qui a découpé le royaume en 12 régions, et qui définit sa compétence ainsi que sa composition administrative et communale. La région Fès Boulemane est limitée au nord par la région Taza- Al-Hoceima Taounate, à l'est et au sud par la région de l'orientale, au Sud- Ouest par la région MeknèsTafilalet et au Nord-Ouest par la région Gharb-Chrarda-Beni Hssen. La région Fès Boulemane est considérée comme le pont entre, d'une part l'Est et le Nord-Est et d'autre part le Sud-Ouest et l'Ouest. Elle regroupe les provinces de Boulemane, Séfrou, Moulay Yacoub, et la préfecture de Fès. De même elle compte 18 cercles et 60 Communes dont 48 rurales. I.2 Principaux indicateurs : Jusqu'au mois de Décembre 2010 la situation globale du programme Moukawalati au niveau de la région Fès- Boulemane se présente comme suit : Les principaux indicateurs du programme (résultats cumulés) : 10 guichets Moukawalati opérationnels, à savoir ceux de : ANAPEC (Fès/Séfrou/Missour), Chambre de Commerce et de l'Industrie et des Services (Fès), Centre de Qualification et de Formation aux Métiers de l'Artisanat Batha (Fès), OFPPT (Fès/Séfrou), Chambre de l'Artisanat (Fès/Séfrou), Réseau Associatif local (Missour), Plus de 1580 jeunes ont manifesté leur intérêt pour l'opération et ont été inscrits. 168 séances de sélection organisées au niveau de la région Fès Boulemane dont 109 présidées par le CRI et tenues à son siège à Fès, 30 séances ont été tenues dans le cadre de la Filière
OFPPT du programme. Il est à rappeler que la nouvelle procédure de la filière OFPPT est entièrement supervisée par cet office et que le CRI n'intervient à aucune de ses étapes. 755 projets ont été sélectionnés dont 457 sélectionnés dans le cadre des commissions organisées et présidées par le CRI. 334 ont été déposées au niveau des banques et 169 ont reçu l'avis favorable. Plus de 85 projets ont bénéficié du déblocage effectif des fonds. Au total le nombre d'entreprises créées dans le cadre du programme s'est établi à 130 entreprises dont 45 entreprises créées par un autofinancement. Il est à rappeler que dans le cadre du plan de relance du programme adopté par le Comité National Moukawalati en 2009, un comité technique de soutien et de suivi a été institué. Ce comité a procédé, en parfaite concertation avec les partenaires du programme, à la mise en oeuvre d'une panoplie d'actions qui s'articulent autour des axes majeurs suivants : 1. Le renforcement du réseau d'accompagnement, à travers la création de nouveaux guichets Moukawalati, au niveau de la préfecture de Fès, mais aussi au niveau des provinces de Séfrou et de Boulemane pour plus de proximité et d'efficacité. 2. La mobilisation des acteurs et partenaires locaux pour assurer la réussite du programme. Cette mobilisation s'est traduite par la tenue d'une série de réunions de travail avec les guichets et les banques de la région pour les impliquer dans le traitement des difficultés enregistrées. 3. Le champ d'éligibilité ayant été élargi aux porteurs d'attestation d'études primaires, une large opération d'information a été menée pour faire bénéficier les jeunes de ces nouvelles mesures et pour les sensibiliser sur les cas de réussite ayant été accompagnés par le programme. Cette opération a porté notamment sur des émissions radios organisées spécialement autour de cette thématique. En outre, il y a eu lieu plus de 30 rencontres de sensibilisation avec plus de 900 jeunes sur l'ensemble du territoire de la région Fès Boulemane. I.3 Plan d'actions : Depuis l'année 2010, et en vue de relancer ce programme un plan d''actions a été adopté. Ce plan a porté sur deux axes principaux : Phase avant financement : une action d'amélioration et de renfoncement de l'adhésion des jeunes au programme, à travers une nouvelle opération d'information et de sensibilisation. Malgré la panoplie d'opérations de communication et de promotion menées au profit du programme, son image est toujours affectée par les difficultés et les cas d'échec enregistrés dans les premières phases de son démarrage (période 2006-2007). A cet effet, de larges opérations d'information et de sensibilisation ont été menées, en coordination avec l'ensemble des districts de la Préfecture de Fès. Ces actions ont porté sur la présentation du dispositif Moukawalati et ses nouveautés, la discussion des questions le concernant ainsi que l'étude, sur place, des propositions de projets portés par les jeunes de ces districts. Au total, 342 personnes ont été sensibilisées à propos du programme. Phase après financement : suivi avec les banques des dossiers financés par le biais de rencontres individuelles avec les porteurs de projets en difficultés pour les encadrer et les sensibiliser.
Depuis 2010, le CRI adresse un formulaire aux banques de la place pour collecter et mettre à jour les données relatives à cette étape. Sur la base des informations reçues, le CRI mène, en collaboration avec l'ANAPEC, une opération d'encadrement et de sensibilisation des projets en difficultés. A cet effet, les porteurs de projets dont les dossiers sont classés impayés ont été contactés pour l'examen de leurs situations et des solutions possibles. L'ensemble des jeunes concernés a exprimé sa volonté de régulariser sa situation avec l'aide de la banque. Le diagnostic élaboré en marge de ces rencontres individuelles, révèle essentiellement le problème du démarrage difficile pour ces jeunes dû à l'absence ou l'insuffisance du fonds de roulement, aux contraintes de conjoncture et d'activité économique rencontrées récemment et aux difficultés avec les clients ou les associés. Un diagnostic a été élaboré pour le suivi avec les banques des points enregistrés. Le CRI en coordination avec l'ANAPEC a lancé en janvier 2011 une deuxième opération de suivi des dossiers en difficultés au niveau des banques. Par ailleurs, il est à souligner que le CRI Fès Boulemane avec la participation de l'ANAPEC veille à une coordination et un suivi continu avec les jeunes ayant bénéficié du programme. En effet, depuis le lancement de ce dernier le CRI a effectué plusieurs interventions auprès des banques et services extérieurs pour les aider. Aussi, un contact permanent est établi avec ces jeunes qui font souvent appel à ses conseils et à son appui. Dans ce sens, et afin de mieux diagnostiquer la situation et cerner davantage les contraintes telles qu'elles sont perçues par les bénéficiaires du programme, le CRI organise des rencontres avec ces jeunes et l'ANAPEC. Les différentes remarques et recommandations recensées sont prises en considération et sont en cours d'étude.
Section 2 : Analyse et rôle du CRI de la région Fès Boulemane Depuis le lancement du programme Moukawalati au niveau de la région Fès Boulemane, le Centre Régional d'Investissement, en sa qualité de président de la commission de sélection et secrétaire du comité régional, a mobilisé tous ses moyens humains et logistiques pour garantir la réussite de cette opération. Dans ce sens, il a mis à la disposition de la commission de sélection une salle spécialement dédiée aux opérations de sélection, et a consacré deux de ses cadres pour l'administration et le suivi dudit programme. Par ailleurs le CRI organise à son siège une série de réunions de travail, dont l'objectif est de pallier aux différentes insuffisances et difficultés rencontrées lors de cette phase. En effet, quatre guichets Moukawalati sont opérationnels, à savoir le guichet de la chambre du commerce de l'industrie et des services Fès, de l'office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, de la Fondation zakoura et celui de l'université Sidi Mohammed Ben Abdallah (USMBA). Ils sont tous situés au niveau de la ville de Fès. II.1 La phase de sélection : La commission de sélection présidée par le CRI a entamé ses travaux le 31/07/2006, avec une cadence de 2 séances en moyenne par semaine à raison de 09 dossiers en moyenne traités par séance. Cette commission est composée d'un représentant du CRI, d'un représentant de l'ANAPEC, d'un consultant-expert à la charge du CRI et d'un banquier. Dans la perspective d'entacher cette opération de tous les éléments de garantie qui assureront son succès, le CRI a veillé à l'implication en amont du secteur bancaire. Ceci, en vue d'apporter son expertise en terme d'analyse du risque crédit et de la bancarisation des projets proposés. A cet effet, les banques partenaires ont participé à la majorité des séances de sélection organisées. Jusqu'à fin novembre 2007, 948 jeunes de l'ensemble du territoire de la région se sont inscrits au niveau des guichets Moukawalati, parmi lesquels 663 jeunes ont été présélectionnés. Suite à 69
séances de sélection, présidées par le CRI et effectuées à son siège, 634 candidats sont passés devant la commission de sélection pour effectuer des entretiens. La commission a sélectionné 381 d'entre eux pour bénéficier de l'accompagnement des guichets et des autres avantages accordés par l'Etat dans le cadre de ce programme national.
Rapport d'activités du CRI Fès Boulemane2010 En terme du niveau d'études, c'est la catégorie des jeunes ayant reçu une formation professionnelle qui domine au sein des candidats sélectionnés avec 42% du total retenu, talonnée par les jeunes ayant un niveau de « bac+4 » avec 38% du total.
Source : Rapport d'activités du CRI Fès Boulemane2010 II.1 La phase post sélection : Au niveau de la phase post sélection, 300 projets sont passés à l'étape d'accompagnement, qui porte sur l'élaboration du dossier de crédit et des formations modulaires. Parmi eux 148 dossiers de demande de crédit ont été élaborés et déposés à la banque. Le nombre de projets ayant reçu l'avis favorable de la banque a atteint 88 projets. Aujourd'hui près de 34 entreprises ont déjà démarré leur activité. Le schéma suivant permet de récapituler l'ensemble des indicateurs relatifs à cette phase :
Source : Rapport d'activités du CRI Fès Boulemane2010
Conclusion de Chapitre Malgré les efforts déployés pour réussir Moukawalati au niveau de la région Fès-Boulemane, les résultats obtenus jusqu'à présent demeurent loin des aspirations exprimées au moment de lancement du programme. C'est le cas pratiquement pour les autres régions à quelques différences près. Ceci renforce l'idée selon laquelle nul projet ne peut réussir en l'absence d'une gouvernance efficace et une implication sans équivoque.
Chapitre 3 : Ecueils du programme Moukawalati et le plan de relance mis en oeuvre Introduction Du Chapitre Après les résultats, décevant pour le moins qu'on puisse dire et après détection des freins à la réalisation du programme et à l'aboutissement aux objectifs et établissement d'un diagnostic, le ministère de L'EFP s'est donné la rude tâche de concevoir un plan de relance qui sera mis en oeuvre.
SECTION I : Les écueils et les failles du programme Moukawalati Certes les objectifs fixés au démarrage du programme étaient très ambitieux et volontaristes, du fait, que le gouvernement a mis en place un programme dont il voulait faire bénéficier un maximum de jeunes diplômés, eu égard des mesures incitatives mises en place.
I.1 Les résultats globaux très limités Entre 2007 et 2011, le programme a permis la création de quelque 2 050entreprises, soit une moyenne de 410 entreprises par an. Ce qui représente un taux de réalisation de 6,8% par rapport à l'objectif initial qui était de 30 000 entreprises entre 2007 et 2010. On peut donc affirmer que ce programme a largement échoué sur ce plan.
Il faut remarquer à ce niveau, que le nombre d'entreprises crées n'a cessé de régresser d'une année à l'autre en passant de 612 en 2007 à 430 en 2009 et à seulement 232 en 2011. Ce qui est difficile à expliquer dans la mesure où le rythme de création devrait normalement s'accroître au fil des années. Il faut dire que le financement bancaire du programme s'est quasiment arrêté depuis la fin de 2010. Parallèlement, le nombre d'entreprises crées ayant bénéficié d'un financement bancaire n'a été que de 918 projets entre 2007 et 2011. Ce qui ne représente que 44,8% de l'ensemble des entreprises créées dans le cadre de ce programme. Or, Moukawalati est venu justement pour faciliter le financement bancaire des MPE qui sont créées par les jeunes diplômés chômeurs. Sur ce plan également, il faut noter que les projets bancarisés ont connu une baisse continue et importante d'une année à l'autre en se limitant à 122 en 2011 contre 241 en 2007. Ce qui ne fait que confirmer les critiques et les griefs formulés par les jeunes promoteurs envers les banques dont la méfiance ne fait que s'accroître vis-à-vis des jeunes entrepreneurs avec l'avancement du programme dans le temps. L'expérience du «crédit jeunes promoteurs» est toujours présente à l'esprit. La même tendance est exactement observée quant au volume total des crédits octroyés par les banques qui ont enregistré une chute très importante entre 2007 et 2011 en s'établissant à quelque 1 254 millions de DH en 2007 contre 312 millions de DH en 2011. Globalement, le montant des crédits bancaires accordés aux jeunes promoteurs dans le cadre du programme Moukawalati n'a même pas atteint 4 millions de dirhams, soit une moyenne annuelle de 790 millions de DH. Concernant le volet emploi, le programme Moukawalati a permis la création d'un peu plus de 6180emplois directs entre 2007 et 2011, soit une moyenne annuelle de 1236emplois. Ce qui représente trois emplois pour chaque entreprise créée. Il faut rappeler que lors de son lancement, le programme Moukawalati visait la création de 30 000 MPE en trois ans qui doivent générer 90 000 emplois. Le nombre d'emplois créés ne représente ainsi que 6,7% des objectifs initiaux du programme dans ce domaine.
Cinq années après, force est de constater que les résultats obtenus sont très faibles et largement en deçà des objectifs fixés au départ. L'échec du programme est tout à fait consommé dès les premières années de sa mise en oeuvre. En effet, l'approche qui a été adoptée et qui consiste à susciter voire à «vouloir créer artificiellement» un esprit d'entreprise chez les jeunes qui sont souvent au chômage ainsi que la volonté des pouvoirs publics de s'appuyer sur un système bancaire oligopolistique très concentré et fortement mercantile est complètement dépassée et tout à fait inefficace.
I.2 Principales contraintes rencontrées Plusieurs années après sa mise en oeuvre, les résultats du programme Moukawalati demeurent extrêmement faibles. Il faut dire que trois principales contraintes se dressent devant ce programme et qui doivent être dépassées afin de lui donner une nouvelle impulsion et lui garantir une certaine réussite.
La première contrainte est liée à la lourdeur des procédures et des démarches en raison tout d'abord de la multiplication des intervenants : Centres régionaux d'investissement (CRI) Agence nationale pour la promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) Banque... Chaque intervenant à sa logique propre et une démarche qui lui est particulière. D'où les grandes difficultés à accélérer l'étude des dossiers, à améliorer les procédures et à harmoniser les approches. Ensuite, la lenteur du traitement des dossiers qui doivent passer par plusieurs étapes : présélection, examen devant le comité régional, étude du dossier par la banque... De longs délais apparaissent nécessaires pour une étude approfondie des projets avant de débloquer les fonds. Ce schéma complexe s'apparente en fait à un véritable parcours du combattant. La bureaucratie a largement contribué à faire échouer cet important programme. La seconde contrainte est relative à l'environnement général et en particulier financier de la MPE. Par exemple, malgré les mécanismes publics de garantie des crédits, les banques demeurent très réticentes et ne jouent pas tout à fait le jeu comme en témoigne le rythme de traitement des dossiers et de déblocage des fonds. Elles continuent de favoriser une pure logique de rentabilité financière au détriment de l'approche du programme Moukawalati qui est d'essence sociale. Ceci est d'autant plus préoccupant que la gestion de la garantie est déléguée aux banques elles-mêmes. Pour ces dernières, il s'agit de projets ordinaires auxquels il faudrait appliquer les règles standards de prudence financière, de viabilité économique et d'efficacité technique. Il faut dire aussi que les banques ont bien assimilé l'expérience malheureuse du «crédit jeunes promoteurs». La troisième contrainte est le manque d'expérience des porteurs de projets et des jeunes entrepreneurs qui s'avère souvent pénalisante. Cette inexpérience constitue une importante source de l'échec des programmes de ce genre. De même l'absence ou du moins la faiblesse d'une certaine culture d'entreprise et d'idées innovantes représente de grands handicaps à la réussite du programme. Il faut dire que le profil des porteurs de projets est essentiel dans ce domaine.
Certes, un accompagnement pré et post création a été prévu en termes d'élaboration du Business Plan, de formation..., mais il reste insuffisant et plus ou moins inadapté. De plus, les associations de micro crédit chargées de cette opération fondamentale tout au long du processus de création et de gestion des MPE par les jeunes ne semblent pas bien outiller et n'ont pas suffisamment d'expérience dans ce domaine stratégique pour garantir la survie et la pérennité des projets réalisés. Ceci est d'autant plus problématique que ce programme a avant tout un caractère politique, que l'approche des associations de micros crédits est davantage sociale alors que la démarche entrepreneuriale doit être purement économique et financière. Faire fi d'un
minimum de règles entrepreneuriales risque de nous faire revivre la grande déception du «crédit jeunes promoteurs».
SECTION II : Les mesures à prendre pour pallier aux différents obstacles Sur la base de ces résultats, plusieurs réunions ont été tenues au siège du GPBM par le comité technique pour aboutir à un diagnostic partagé et identifier les actions à mettre en oeuvre et à proposer au comité national. II.1 Plan de relance du programme : Si le processus d'accompagnement (orientation et élaboration des plans d'affaires) et de financement (traitement des dossiers au niveau des banques et déblocage) ont connu des améliorations, il en demeure deux difficultés majeures, la baisse significative de l'affluence des candidats et la crédibilité du programme. Ces deux difficultés affectent l'ensemble du dispositif, guichets, banques, CRIs... Conscient de cette problématique, le comité national Moukawalati a approuvé un plan de relance basé sur les actions suivantes : : ü Élargissement du réseau Moukawalati et renforcement des capacités des accompagnateurs ü Sensibilisation du réseau bancaire, ü Dynamisation régionale : La redynamisation des comités régionaux MOUKAWALATI, à travers l'organisation de tournées et la création de comités techniques locaux dont les membres sont les représentants des banques de la province, le représentant du CRI, les représentants des guichets de la province et le directeur de l'agence ANAPEC, le but recherché est la proximité en termes suivi des dossiers et identification des solutions. ü Mise en place d'un plan de communication : - Communication de proximité au niveau provincial à travers les actions de sensibilisation et des appels à candidatures ; - Communication au niveau régional en direction des autorités locales, banquiers, accompagnateurs ; - Communication mass média (TV, Radios, Presse écrites, affichages dans les espaces publics) autour des cas de réussite. ü Consolidation du dispositif sur le moyen terme : - Mise en place des modules de sensibilisation à l'entrepreneuriat en cours de formation - Mise en place d'une formation technique complémentaire pour les candidats ayant des diplômes inadéquats par rapport à leurs projets Identification des points focaux au niveau des administrations concernées par l'acte de création / démarrage ü L'ouverture de la cible au non diplômés, allant du principe que la création d'entreprises est liée plutôt à un savoir faire ü Elaboration d'un guide pratique Moukawalati, pour homogénéiser la lecture des procédures La BMCE:
Le plan de relance du programme, déclaré par les autorités compétentes, a encouragé les banques et les a incités à doubler d'effort pour attirer les porteurs de projets, de les financer et de les encadrer. La BMCE BANK, présente BMCE ISTITMARI, en guise de formule financement du projet de création d'une Entreprise qui s'inscrit dans le cadre du programme MOUKAWALATI. Ce financement est complété par une avance sans intérêts accordée par la CCG. BMCE ISTITMARI, promet à l'entrepreneur qui présente un projet viable de première installation ou de création validé par l'ANAPEC sans que le montant d'investissement initial ne dépasse les 250 000 Dhs/500 000 Dhs en cas d'association de 2 personnes: · De le faire bénéficier d'une exonération totale des frais du dossier et d'engagement sur le dossier d'investissement · De réserver une réponse à sa demande dans un délai de 15 jours · De lui accorder, en cas d'acceptation de son dossier, un crédit avec un taux avantageux qui pourrait atteindre 100% du coût d'investissement. ATTIJARIWAFA BANK: Le crédit adossé par le groupe, est dénommé BIDAYA, ce crédit offre, la possibilité de financer la création de l'E/ses dans le cadre du programme MOUKAWALATI. Suivant l'exemple de BMCE BANK, ATTIJARI WAFA BANK, accorde ce crédit à taux préférentiel, s'engage à répondre dans les plus brefs délais, et couvre l'investissement en cas d'approbation à hauteur de 85%, les 15% étant couvert par la CCG.
Conclusion Du Partie Le programme Moukawalati, n'a certes pas aboutit à l'objectif tracé au début, à savoir : la création de 30 000 TPE à l'horizon 2008, Les enseignements en sont tirés, et un plan de relance a été adopté par les autorités compétentes, aujourd'hui et plus que jamais, le gouvernement s'attache au programme. Compte tenu que l'initiative personnelle est locomotive du développement, le gouvernement et les différentes parties prenantes du programme Moukawalati chacun à sa façon et en fonction de ses moyens, font des efforts colossaux pour que la roue du développement durable tourne, que la croissance continue, le taux de chômage diminue, la valeur ajoutée s'accumule, l'état de santé de notre économie s'améliore et notre tissu économique se renforce. Il convient aussi, que l'enseignement fasse beaucoup plus d'effort et commence à instaurer le sens d'entreprenariat, au lieu du sens de consommation du savoir dans lequel il baigne. Les banques quant à elles, doivent aussi contribuer au développement et à la concrétisation du programme, et respecter les cahiers de charges tout en facilitant les procédures et en réduisant les délais d'étude.
CONCLUSTION GENERALE La conjoncture internationale, impose récession et crise même dans plusieurs pays, surtout les pays riches ; industrialisés et qui sont nos clients. Autrement dit, la crise nous touche, indirectement, mais nous touche, les Entreprises nationales ont donc intérêt à s'adapter, se développer, innover et à pratiquer des Mix-marketing flexibles et adaptables, peut-être qu'il faut se retourner vers le marché national, pour pallier aux pertes qui seront considérable chez les exportateurs. Les jeunes quant à eux doivent penser et croire en ce qu'il pense, puisque à chaque chose il y'a un début, il faut oser, faire travailler les neurones et défendre leurs projets personnels, sinon juste oser et chercher d'autre objet de création d'E/ses, telle les franchises, les sous- traitantes et autres, et ne pas rester dans cette vocation de devenir salarié, ou même s'incliner au Léviathan* « le chômage ». Il convient aussi, que l'enseignement fasse beaucoup plus d'effort et commence à instaurer le sens d'entreprenariat, au lieu du sens de consommation du savoir dans lequel il baigne. Les banques quant à elles, doivent aussi contribuer au développement et à la concrétisation du programme, et respecter les cahiers de charges et Les conventions signées entre elles, le comité national MOUKAWALATI, et le ministère de l'EFP. D'autres questions se posent mutuellement : ð Est-ce que cette nouvelle approche parviendra à sauver ce qui reste à sauver ? ð Les jeunes, auront-ils plus de confiance en eux, et parviendront-ils à se concrétiser ? ð Le programme Mouakawalidéveloppera-t-il une image plus meilleure ? ð Des questions, dont les réponses sont à venir
ANNEXE
: BIBLIOGRAPHIE : (2013), « Entrepreneuriat », in L'encyclopédie libre (www. wikipédia. org.) (2013),« Entreprise»,un article de Wikipédia, Encyclopédie libre (www. wikipédia. org). A.LEURIONS.EL HAMMOUMIA.HAFAOUI, 1995,«Economie générale et organisation des entreprises »(Tome1), édition : FOUCHER ALBERT Ph. et MARION S. (1997), Ouvrir l'enseignement à l'esprit d'entreprendre, les Echos, 19/20. CAMILLERI J.L. (2007), La micro entreprise rurale en Afrique : de la survie à la croissance. Le cas Rwandais, L'Harmattan, Paris CASSON M. (1991), L'Entrepreneur, collection Gestion, Economica, Paris. CHARPENTIER P., (2004), Organisation et Gestion de l'entreprise, Armand collin.
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WEBOGRAPHIE : www.Anapec.org www.Attijariwafabank.ma www.Bmcebank.ma www.CCG.ma www.CRI.ma
www.Entreprendre.ma www.lematin.ma www.Moukawalati.ma www.Wikipedia.ma
Table des matières REMERCIEMENT 1 SOMMAIRE : 2 INTRODUCTION GENERALE 4 PROBLEMATIQUE 4 HYPOTHESES 5 OBJECTIF DE L'ETUDE 6 ORIENTATIONS POUR LA LECTURE DU TRAVAIL 7 1ERE PARTIE : L'ENTREPRENARIAT DE QUOI PARLENT-NOUS ? 8 CHAPITRE I : THEORISATION : ENTREPRISE, ENTREPRENEUR ET ENTREPRENARIAT 11 INTRODUCTION DU CHAPITRE : 11 I.SECTION 1 : NOTIONS SUR L'ENTREPRISE 11 I.1 Définition 11 I.2Catégories d'entreprises 13 I.2.1Les entreprises du secteur privé 14 I.2.2 Les entreprises du secteur public 14 I.2.3 Le secteur de l'économie sociale (coopératives, mutuelles). 15 I.3 Les Différentes dimensions de l'entreprise 15 I.3.1 L'entreprise, unité de production et de répartition 15 I.3.2 L'entreprise, organisation sociale 16 I.3.3 L'entreprise, système politique 17
I.4Finalités et buts de l'entreprise 17 I.4.1 La recherche du profit 17 1.4.2 Les autres objectifs de l'entreprise 18 II.SECTION 2 : L'ENTREPRENEUR 19 II. 1 NATURE ET GENESE DE L ENTREPRENANCE 19 II. 2 DEFINITION 20 III.SECTION 3 : L'ENTREPRENEURIAT 21 III. 1 Définitions 22 III. 2 La dynamique entrepreneuriale 24 III. 2.1 Paradigmes de l'entrepreneuriat 24 III. 2.1.1 Le paradigme de l'opportunité 24 III. 2.1.2 Le paradigme de la création d'une organisation 25 III. 2.1.3 Paradigme de la création de valeur. 26 III. 2.1.4 Le paradigme de l'innovation 27 CONCLUSION DU CHAPITRE 29 CHAPITRE II : L'ENTREPRENARIAT ET LA CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC 30 INTRODUCTION DU CHAPITRE 30 I. SECTION 1 : Historique de L'entreprenariat au Maroc 30 I.1 Du début du 20 éme siècle à l'indépendance: 30 I.2De l'indépendance à 1990: 31 I.3De 1990 à nos jours: 31 II. SECTION 2 : L'entreprenariat au Maroc : 31 II.1 La structure des entreprises Marocains : 32 II.2Les structures d'accompagnement et de sensibilisation à la culture entrepreneuriale 33 Maroc Entreprendre : 34 Ministère de l'industrie, du Commerce et de la mise au niveau de l'économie (MICMANE) : 34 Direction des Investissements Extérieurs (DIE) : 34
Mission économique de l'Ambassade de France au Maroc : 34 Ambassades du Royaume du Maroc : 35 Centres Régionaux d'Investissement (CRI) 11: 35 Fondation Banque Populaire pour la Création d'Entreprises (FBPCE) : 35 Comité Régional Pour la Création d'Entreprise (CRPCE) : 35 Fédérations Sectorielles : 35 RMIE - Le réseau Maroc Incubation et Essaimage : 36 R&D Maroc : 36 Association des Femmes Chefs d'Entreprise du Maroc (AFEM) : 36 II.3Les types et les Formes d'entreprenariat au Maroc 37 Les formes d'entrepreneuriat au Maroc : 37 Les types d'entrepreneuriat au Maroc : 37 L'entrepreneuriat d'imitation : 37 L'entrepreneuriat de valorisation : 37 L'entrepreneuriat d'aventure : 37 L'entrepreneuriat - relève : 38 II.4Promouvoir et renforcer la culture entrepreneuriale au Maroc : 38 II.5 Perspectives et obstacles de l'entreprenariat au Maroc 39 II.5.1 Problème de financement : 39 II.5.2 Problème de la conviction de la clientèle : 40 II.5.3 Problème de pérennisation du projet : 40 2EME PARTIE : PROGRAMME MOUKAWALATI ET CREATION D'ENTREPRISE AU MAROC 41 CHAPITRE I : LA NAISSANCE DE PROGRAMME MOUKAWALATI 42 INTRODUCTION DU CHAPITRE : 42 I. SECTION 1 : MOUKAWALATI, en général : 42 I.1 Définition du programme. 42 I.2 Les bases juridiques du programme. 43
I.3 L'objectif général du programme. 43 I.4Les objectifs propres du programme. 44 I.5Les cibles du programme. 44 I.6Les organes de gestion et de mise en oeuvre du programme Moukawalati 44 Comité National du programme Moukawalati 44 Comité Régional du programme MOUKAWALATI 45 Guichets d'Appui à la Création d'Entreprises : 45 Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences : 46 II. SECTION 2: Profil d'entrepreneur : 46 II.1 Conditions d'éligibilité 46 Avant la création de l'entreprise 47 Pendant la phase critique de démarrage 47 Après la création de l'entreprise Moukawalati 47 II.2Parcours du porteur de projet dans le cadre de moukawalati 47 1. Accueil et Inscription du porteur de projets 47 2 Présélection du candidat 47 3. Sélection définitive 47 4. Accompagnement du porteur de projet : 47 CONCLUSION DU CHAPITRE 48 CHAPITRE 2 : PROGRAMME MOUKAWALATI, CAS DE LA RÉGION FÈS - BOULEMANE 49 I. SECTION 1 : Etat des lieux 49 I.1Aperçu sur la région: 49 I.2 Principaux indicateurs : 49 I.3 Plan d'actions : 51 Phase avant financement 51 Phase après financement 51 II. SECTION 2 : Analyse et rôle du CRI de la région Fès Boulemane 52
II.1 La phase de sélection : 52 II.1 La phase post sélection : 54 CONCLUSION DE CHAPITRE 55 CHAPITRE 3 : ECUEILS DU PROGRAMME MOUKAWALATI ET LE PLAN DE RELANCE MIS EN oeUVRE 56 INTRODUCTION DU CHAPITRE 56 I. SECTION I : Les écueils et les failles du programme Moukawalati 56 I.1 Les résultats globaux très limités 56 I.2 Principales contraintes rencontrées 58 La première contrainte 58 La seconde contrainte 58 La troisième contrainte 59 II. SECTION II : Les mesures à prendre pour pallier aux différents obstacles 59 II.1 Plan de relance du programme : 60 La BMCE: 61 ATTIJARIWAFA BANK: 61 CONCLUSION DU PARTIE 62 CONCLUSTION GENERALE 63 BIBLEOGRAPHIE : 65 TABLE DES MATIERES : 65 * 1Source, un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. * 2CAMILLERI.J-L, (2007), La micro entreprise rurale en Afrique : de la survie à la croissance de cas Rwandais, l'Harmattan, Paris, p 141. * 3Les termes entreprenariat et entrepreneuriat sont des synonymes. Dans ce travail, j'utilise l'un ou l'autre. * 4HENAULT G., et M'ROBERT R., (1990), l'entrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et développement, AUPELF-UREF. John LibbeyEurotext, Paris, p 1 * 5Werner Sombart cité par HENAULT G. et M'ROBERT, op.cit., p 8-9. * 6GAUTHIER B., Une enquête de la Banque Mondiale sur le développement de l'entreprise en Afrique Approches du secteur informel, L'harmattan, Paris, p 144 * 7Entrepreneuriat en français.
* 8Les termes entreprenariat et entrepreneuriat sont des synonymes. Dans ce travail, j'utilise l'un ou l'autre. * 9DARBELET M. et LAUGINIE JM, (1981), Economie de l'entreprise appliquée, fascicule 1, Foucher, Paris, p11 * 10COHEN. E (1994) Dictionnaire de gestion, La Découverte « Repères », p 24 * 11Entreprise, un article de Wikipédia, Encyclopédie libre (www. Wikipedia.org) consulté le 30 décembre 2008. * 12Idem, p 13. * 13CHARPENTIER P. (2004), organisation et gestion de l'entreprise, Armand Collin, p 7. * 14Idem, p 8. * 15CHARPENTIER P, op.cit., p 8 * 16Idem, pp 17-19 * 17Peter Dructker, cité par P. CHARPENTIER. Op. cit., p 20 * 18GENEREUX J. (1990), Economie politique 1 introduction et micro-économie, Hachette,Paris, p 55. * 19GENEREUX J., op. Cit, p.55 * 20 CHARPENTIER P., op. Cit, p 20 * 21SOURCE : Robert D Hisrich, . In Entrepreneurship, intrapreneurship , and Venture Capital , Robert D , Hisrich , Ed Lexington , Mass , Lexington Books ; 1986 , p , 96 * 22« Entrepreneuriat », in L'encyclopédie libre [en ligne] Réf. Du 19 Décembre 2013], disponible sur www.wikipedia.org * 23Idem * 24Gasse cité par HENAULT G., Op. Cit., P. 121 * 25BEN CHEIKH, L'intention de créer une Start-up en TIC: cas des ingénieurs tunisiens, Institut supérieur de gestion de sousseTunisie, Master de recherché en Entrepreneuriat disponible sur www. Memoireonline.com. * 26GATNER W. (1990) « What are we talking about when we talk about entrepreneurship ? » Journal of Business venturing, vol 5, p. 15-28 * 27Shane S ;Venkataraman S. (2000) : « The promise of entrepreneurship as a field of research », Academy of management. The Academy of Management; jan 2000; 25, 1; p. 217 cité par BEN CHEIKH A; Op. Cit * 28Arenuis et De Clerq, cité par Idem * 29GATNER. W., Op. Cit. * 30VERSTRAETE T. (2000) : « Les universités et l'entrepreneuriat », document de travail, Editions de l'ADREG * 31VERSTRAETE T. (2003) : « Proposition d'un cadre théorique pour la recherche en entrepreneuriat : PhE= f[(cxsxp) c(ExO)] ; Editions de l'ADREG, (www. adreg. net) * 32BEN CHEIKH, Op. Cit * 33BEN CHEIKH, Op. Cit. * 34Drucker P.F (1985) : « Innovation and Entrepreneurship : practice and principles », éd. Heineman, London * 35CASSON M. Op. Cit.
* 36 LAVOIE Dina, «Créativité, innovation, invention Entrepreneurship, intrapreneurship- Où est la différence», Revue Internationale de Gestion, Collection «Racine du savoir». * 37 Association de chefs d'entreprises qui vise à promouvoir la création et la reprise d'entreprises.