Module Boite À MerveilleS 1 [PDF]

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Zitiervorschau

Module 1 Un Roman Autobiographique La Boîte à Merveilles Ahmed SEFRIOUI 1ère année du baccalauréat. Année scolaire : 2007/2008 MODULE 1: LA BOITE A MERVEILLES D’AHMED SEFRIOUI LE ROMAN AUTOBIOGRAPHIQUE I. LES OBJECTIFS : - Lire un roman autobiographique - Saisir les caractéristiques de l’écriture autobiographique. - S’approprier les procédés d’expression et les outils de l’analyse. II. LA MACRO-COMPETENCE : - Etre capable de produire un texte autobiographique à l’écrit comme à l’oral III. COMPETENCES : - Etre capable de produire un récit à la 1ère personne. - Reconnaître le lyrisme dans un récit. - Relever les indices de l’énonciation. 21

- Repérer les tonalités dans le récit. - Etablir le schéma narratif. - Reconnaître la focalisation choisie par le narrateur. - La part du rêve dans le roman, les thèmes, les personnages, les lieux…

1ère Semaine S 1 : séance de sensibilisation : -guide de lecture à faire remplir ; -répartition en groupe de travail ; S2 :séance de réception :

Séance

Activités

3

Travaux encadrés

4 Lecture

5 langue 6 Production écrite

-négociation pour établir le projet pédagogique et un contrat de travail

Supports

Capacités

Présentation du programme et les démarches pédagogiques à adopter.

- Informer les élèves pour mieux les préparer à l’appréhension du cursus. - Les inciter à fournir l’effort requis. - Evaluer les acquis des élèves. - Tester leurs capacités à lire et à analyser un texte narratif. -Evaluer les acquis des élèves pour mieux y remédier. - Tester les capacités des élèves à produire un texte narratif en respectant les particularités du genre.

Evaluation diagnostique texte (un extrait d’un récit) + Questions de compréhension Evaluation diagnostique texte (types de phrases, fig. de style, temps de récit…) Evaluation diagnostique Travail sur le récit : compléter ou créer un court récit.

21

2ème Semaine : LA BOITE A MERVEILLES AHMED SEFRIOUI Séquence N° 1 :

Séance

Activités

7

Travaux encadrés

8

Supports

capacités

1. Le paratexte de l’auteur. 2. Définir ce que c’est qu’un roman

- Familiariser les élèves à la recherche et à la documentation. - Les inciter à prendre la parole en classe pour expliquer ou pour faire part de leur point de vue.

Lecture

Lecture méthodique Support : L’Incipit (les 2 premières pages)

9

Langue

Grammaire Le discours rapporté 1- Direct - Indirect

10

Production écrite

- Amener les élèves à repérer et à analyser les axes de lecture. - Repérer et étudier qqs champs lexicaux - Amener les élèves à maîtriser les particularités du disc rapporté. - Maîtriser l’emploi du discours dans le récit. - Amener les élèves à lire, à comprendre et à produire. - Inciter les élèves à écrire avec clarté et netteté.

Compte rendu écrit du 1er chapitre

3ème Semaine : LA BOITE A MERVEILLES SEQUENCE N° 2 Séance

Activités

11

Lecture analytique

12

Langue

supports Support : Extrait pp : 10-12

Grammaire :

Capacités - Amener les élèves à repérer et à analyser les axes de lecture. - Etudier le champ lexical des sentiments - Maîtriser les

21

Le discours rapporté 2- le discours indirect libre 13

Activités orales

14

Production écrite

4 ème semaine :

Raconter un souvenir d’enfance. Rédaction : Rédiger le début d’une autobiographie. Supports : 1. UNE VIE(extrait) DE MAUPASSANT

particularités du DIL. - Apprécier le rôle di DIL dans l’enchaînement et la cohésion des événements. - Permettre aux élèves de s’exprimer librement. - Inciter les élèves à écrire pour témoigner et raconter. - Raconter en respectant les particularités d’une autobiographie.

La Boite à Merveilles Ahmed Sefrioui SEQUENCE N°3

séance

activités

supports

compétences

Lecture sélective 1- chap. III « ces deux jours…nos maîtres morts et vivants » P40-41 2- chap. V : « je n’avais jamais vu…leur générosité » p : 78-79 3- chap. VIII « les journées devinrent longues…il pourrait être très fiers » p : 152-153

-Amener les élèves à pouvoir repérer les caractéristiques du Msid, du fqih et du sanctuaire.

La Boîte à Merveilles Sujet : La fête d’ Achoura

-inciter les élèves à faire des recherches et à se documenter

15 Lecture

16

Travaux encadrés

21

17

18

langue

La métonymie

-Reconnaître une figure de style : métonymie

Production La Boite à Merveilles écrite Sujet : Les sanctuaires au Maroc

Analyser un phénomène social

5ème Semaine : LA BOITE A MERVEILLES Séquence N° 4 Séance

activités

19

Lecture

20

Langue

21

22

Travaux Encadrés

Production écrite

supports Explication de texte : Support : Chapitre IX : pp : 180-181, départ du père Lexique : Support : chapitre IX lexique des émotions et des sentiments.

Support : La Boite à Merveilles Exposé: le portrait de famille (statut du père) -L’étude des personnages Masculins dans le roman. Rédaction : Rédiger une autobiographie à partir d’un extrait d’une biographie.

capacités - Familiariser les élèves avec l’explication de textes. - Amener les élèves à étudier les temps verbaux de l’extrait. - Identifier les sentiments du narrateur. - Amener les élèves à saisir le rôle des champs lexicaux dans la construction du sens.

- Amener les élèves à distinguer les notions étudiées. - Inciter les élèves à des recherches sur ces notions. - Amener les élèves à maîtriser les particularités d’une narration à la 1ère personne. - Les amener à respecter les tps verbaux et les pronoms.

21

6ème semaine :

séance

activités

SEQUENCE DE POESIE

supports

25 Travaux encadrés

26

Lecture méthodique d’un poème libre :

Lecture

27

Exposé : Les différentes formes de poésie

langue

compétences -inciter les élèves à faire des recherches et à se documenter. -identifier les caractéristiques de la poésie libre. Amener les à lire et comprendre le poème

La femme noire De léopol Les procédés stylistiques

Reconnaître des procédés du style dans le poème

Evaluation

21

Extrait N° 1 : Chapitre : III PP : 40-41 “ Ces deux jours et demi de repos passèrent très vite. Le vendredi après déjeuner, je me retrouvai à l’école, hurlant les versets coraniques et scandant les mots sur ma planchette à coups de poings. Une mèche de cheveux ornait le côté droit de ma tête. Elle tournoyait aux quatre vents pendant que j’apprenais frénétiquement ma leçon. Mes doigts me faisaient mal à force de cogner sur ma planchette de bois. Chaque élève se livrait à ce jeu avec passion. Le maître somnolait ; sa longue baguette à la main. Le bruit, les coups répétés sur les planchettes m’enivraient. J’avais chaud aux joues. Mes temps bourdonnaient. Une tache de soleil d’un jaune anémique 21

traînait encore sur le mur d’en face. Le maître se réveilla, distribua au hasard quelques coups de baguette et se rendormit. La tache de soleil diminuait. Les cris des enfants s’étaient transformés en torrent, en cataracte, en bruit de rafale. La tache de soleil disparut. Le maître ouvrit les yeux, bâilla, distingua au milieu de toutes ces voix, celle qui déformait une phrase vénérée, rectifia le mot défectueux et chercha une position confortable pour reprendre son somme. Mais il remarqua que le soleil avait disparu. Il se frotta les yeux, son visage s’éclaira et la baguette nous fit signe de nous rapprocher. Le bruit cessa brutalement. Installés tout contre l’estrade du Fqib, nous chantâmes la première sourate du coran. Les plus petits comme les plus grands la connaissaient. Nous ne quittions jamais l’école le soir sans la chanter. Le vendredi nous la faisions suivre de quelques vers de Bnou Achir consacrés au rituel des ablutions et d’une ou deux prières pour implorer la miséricorde de Dieu en faveur de nos parents et de nos maîtres morts et vivants”. Extrait N° 2 : Chapitre V : PP : 78-79 “Je n’avais jamais vu le maître du Msid aussi souriant que ce mercredi. Pas un élève ne reçut la bastonnade. La verge de cognassier devenait un accessoire de fantaisie, un de ces objets inutiles que l’on tient pour occuper les doigts. Je récitai ma leçon comme de coutume. Le maître me félicita : * c’est bien, mon fils, me dit-il, tu seras, s’il plaît à Dieu, un taleb mendiant de la science. Qu’Allah t’ouvre les portes du savoir ! Avant d’aller déjeuner, le fqib nous fit signe de nous taire. Dans le silence général, il nous parla de la Achoura, la fête du Nouvel An. Nous devions la célébrer dignement selon l’usage. Notre Msid serait illuminé à partir de minuit. Tous les élèves viendraient pour inaugurer la nouvelle année dans la joie et dans le travail. Nous avions quinze jours pour préparer la fête. Chacun devait apporter la contenance d’un bol d’huile d’olive pour alimenter les lampes, l’école serait blanchie à la chaux, les vieilles nattes changées et remplacées par des nattes neuves. Le fqib nous recommanda de mettre nos parents au courant de ces dispositions. Il comptait sur leur générosité”. Extrait N° 3 : Chapitre VIII : PP : 152-153 “Les journées devinrent longues. La salle du Msid, jugée trop chaude et trop étroite, fut abandonnée. Nous déménageâmes un matin nos planchettes et nos encriers et l’école fut installée dans un petit sanctuaire deux pas plus loin. Ce mausolée abritait la 21

tombe d’un saint. Les gens du quartier ignoraient son nom mais les jeunes filles qui désiraient se marier dans l’année venaient le jeudi faire sept fois le tour du tombeau. D’autres personnes étaient enterrées dans cette grande salle d’une fraîcheur de paradis. Une niche dans un coin indiquait la direction de l’orient, dès le premier jour, à l’appel du muezzin, le fqib nous imposa silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la petite fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin. Petits et grands, alignés derrière notre maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir de tout bon musulman : la prière rituelle. Deux fois par jour, pendant tout l’été, les mêmes cérémonies eurent lieu. Le changement de décor, la lumière si douce qui tombait des ouvertures latérales, une certaine bienveillance sur ma santé, physique et morale. Je me mis à aimer l’école. Ma mémoire fit des miracles. De dix lignes sur ma planchette, je passai à quinze. Je n’éprouvais aucune difficulté à les apprendre. Un vendredi, mon père, gonflé d’orgueil, raconta à ma mère la conversation qu’il avait eue la veille avec mon maître rencontré dans la rue. Le fqib lui avait assuré que, si je continuais à travailler avec autant de cœur et d’enthousiasme, je deviendrais un jour un savant dont il pourrait être très fier”.

 Année scolaire : 2007-2008  Semestre

:

Premier

 Niveau

:

Première année de bac

 Séquence

:

Nْ 3 21

Module 1 : La boîte à merveille de Ahmed Sefrioui Supports : texte1 : extrait du Chapitre III p : 40-41 De « Ces jours ….à….nos morts et vivants » texte2 : extrait du Chapitre V

p : 78-79

De « Je n’avais jamais vu à …leur générosité » texte 3- extrait du Chapitre VIII

p :152-153

De « les journées devinrent à …il pourrait être fier » Pré-acquis :  temps du récit  Personnage /narrateur / auteur  Enonciation Compétences visées :  Amener les élèves à pouvoir repérer les caractéristiques du Msid , Fqih ,et les élèves .  Amener les élèves à reconnaître quelques figures de style.  Amener les élèves à s’exprimer librement.  Amener les élèves à produire efficacement. La séquence en présence porte sur trois supports textuels à savoir : Le support textuel Nْ 1 : extrait du troisième chapitre p 40-41 De « nos jours …à nos maîtres morts et vivants ». Ce texte dévoile la situation initiale d’une scène d’apprentissage au Msid . Le support textuel Nْ 2 : relevé du cinquième chapitre p :78-79 de « Je n’avais jamais vu …à leur générosité » .A travers ce passage,le narrateur / 21

élève/ décrit cette même scène d’apprentissage, mais dans un cadre exceptionnel correspondant à une fête religieuse : Achoura où il y’a un changement important par rapport à la scène décrite précédemment. Le support textuel Nْ 3 : retiré du huitième chapitre p : 152-153 de « Les journées devinrent longues …à il pourrait être fier ». Dans ce passage le narrateur exprime l’ennui qui a exigé un changement et par conséquent,porter un nouveau regard sur l’école . Et puisqu’il s’agit d’une séquence d’éducation nous avons prévu une lecture sélective pour que les élèves puissent repérer les caractérisations des deux acteurs de processus d’enseignement /apprentissage dans l’école coranique traditionnelle au Maroc c'est-à-dire le Msid,lieu religieux exploité pour être un lieu éducatif et en même temps la comparer avec l’école moderne . Phase pédagogique : Après avoir choisi les texte, on demande, auparavant , aux élèves de faire les tâches suivantes chez eux : 1234-

lire attentivement les trois passages. Expliquer les mots difficiles. Faire le résumé de chaque passage. Relevez tous les verbes et toutes les locutions ou expressions dont le sujet est : - le maître / fqih . - Les élèves y compris le narrateur . - Le narrateur / personnage principal / l’élève.

21

Phase pédagogique :

Séance 1 Activité : lecture sélective Durée : 2heures Capacité :  -Repérer et étudier les caractérisations des personnages au Msid selon le point de vue du narrateur / élève. La démarche : 1- Communiquer la capacité visée à cette séance. 2- Lecture magistrale pour le premier passage. 3- Deux ou trois questions de compréhension globale concernant la situation du passage par rapport à l’histoire. 4- Demander aux élèves de faire sortir leurs travaux pour passer à la deuxième activité. -Activité de repérage : 5- Tracer un tableau pour repérer les caractérisations de chaque personnage et noter juste le nécessaire sur le tableau ( à partir des réponses des élèves).

Personnages

Caractérisations /Activité

Moyens / remarques

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Le maître / fqih

-Il somnolait. -Se réveilla et distribua au hasard quelques coups de baguette et se rendormit. - Rectifia le mot défectueux. -Cherche une position confortable pour reprendre son somme. -La baguette nous fit signe de nous rapprocher.

-Le désintérêt du fqih. -Le narrateur se sert du passé simple pour faire un portrait caricatural de son maître.

Les élèves y compris -Hurler les versets. le narrateur -Scander les mots. Chaque élève se livrait à ce jeu de passion. -Leurs cris s’est transformé en torrent, en cataracte,en bruit de rafale . -Chanter ensemble la première sourate du Coran. -La suivre de quelque vers de Bnou Achir . -Je ne trouvais à l’école. Le narrateur en -Hurlant les particularité versets/scandant les mots -Le bruit, les coups

La seule manière adoptée pour apprendre. Enumération pour mettre en valeur cette passion collective. Champ lexical relatif à l’eau pour mentionner un débit rapide. Lecture en cadence et avec passion.

Moyen de torture et de communication. Figure de style : métonymie +personnification.

Utilisation du passé simple pour brûler les étapes du déplacement.

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répétés m’enivraient. -Mes doigts me faisaient mal à force de cogner. - J’avais chaud aux joues -Une tâche de soleil d’un jaune anémique Traînait Diminuait Disparut

Champ lexical de sentiments. -Le narrateur /l’enfant a fait attention à tout ce qui l’entoure y compris la tâche de soleil ce qui marque, d’une part, son intelligence, de l’autre à quel point la séance au Msid est longue.

Remarques : Nous avons visé 40 à 45 pour le premier passage.

Travail sur le deuxième texte : Après, nous passerons au deuxième passage : une séance particulière qui correspond à une fête religieuse. Nous consacrerons une durée de 25 à 30 min pour ce passage. Demander aux élèves d’extraire le fait particulier et notamment mettre en exergue le nouveau profil des personnages surtout le maître.  Voir le maître souriant pour la première fois.  La baguette du maître est devenue inutile. « La verge de cognassier devenait un accessoire de fantaisie » « Un de ces objets inutiles que l’on tient pour occuper les doigts »  Aucun élève n’a reçu la bastonnade.  Le narrateur est félicité par son maître.  Le maître a porté de Achoura, expliquant comment il faut la célébrer et donnant ses ordres aux élèves d’apporter pour chacun (huile d’olive, blanchissement de l’école, changement d’anciennes nattes : les préparatifs du Msid pour fêter Achoura «le nouvel an ». 1) Le maître recommanda aux élèves de mettre leurs parents en courants de ces dispositions. 2) Il comptait sur leur générosité. Evoquer le volet pragmatique.(1+2).

-Le travail sur le troisième texte : Pour éviter la production des mêmes étapes et l’ennui de la routine, je propose de travailler ce passage par le biais des questions/ réponses pour orienter les élèves. Questions d’orientation : a) Pourquoi le maître et ses élèves ont déménagé ? b) Quel est le sentiment éprouvé par le narrateur ? 21

c) Où se sont-ils installés ? d) Est- ce que le changement de décors avait-il un effet positif sur les personnages ? expliquez comment ? e) Demander aux élèves de se référer à l’avant dernier paragraphe du passage pour repérer : L’effet du nouveau lieu d’apprentissage sur le narrateur et de relever les moyens utilisés. -intensité « une lumière si douce » - effet très heureux. L’influence du maître sur le narrateur ? argumenter les réponses. Je me mis à aimer l’école. Ma mémoire fit des miracles. De dix lignes sur ma planchette, je passai à quinze. Je n’éprouvais aucune difficulté à les apprendre. « Si je continuais à travailler avec autant de cœur et d’enthousiasme, je deviendrai un jour savant ». Fierté du père.

Bilan :

-le narrateur porte un témoignage de l’école coranique au Maroc dans les années 20, il nous donne un repère pour faire une comparaison. Phase post pédagogique : Nous proposons aux élèves de constituer des groupes de six personnes, et chaque groupe aura une enquête à faire autour de la fête d’Achoura portant sur les préparatifs et la célébration de cette fête dans leur région. *Habitudes : - au niveau vestimentaires - au niveau religieux -plats réservés à cette occasion. *Achoura entre hier et aujourd’hui

Séance 2 : Activité : langue (prolongement). Durée : 1heure. Capacité : Reconnaître la métonymie comme une figure de style. I - Phase d’observation : 1- la baguette nous fit signe de nous rapprocher 21

2-La ville s’éveille aux premiers rayons du soleil. Questions : Est-ce que c’est la baguette qui a fait ce signe ? Est-ce que c’est la ville qui s’éveille ? Comment appelle-t-on donc cette figure ? A quoi consiste la métonymie ? Ii - Phase de conceptualisation: La métonymie consiste à remplacer un terme par un autre .celui-ci est lié au premier par un rapport logique que le destinataire comprend. Ce rapport peut varier : - On peut remplacer la cause par l’effet. - On peut remplacer le contenu par le contenant. - On peut remplacer une œuvre par son auteur. - On peut remplacer une qualité ou défaut par une partie du corps. - On peut remplacer le gouvernement d’un pays par sa capitale. - On peut remplacer un objet par la matière. - On peut remplacer un objet par son origine. Phase d’appropriation : Identifiez le rapport logique qui maintient les éléments de phrases suivantes : J’adore lire Balzac. Cette fille a du cœur. Rabat adresse un message. Les deux hommes se sont battus ; ils ont croisé le fer. Il adore fumer des Havanes. Phase d’application : Reformulez ces phrases de manière à utiliser une métonymie : 1. Ce musée expose toutes sortes de tableaux : des tableaux peints par Léonard de Vinci, des tableaux peints par Picasso, des tableaux peints par Chaîbia. 2. Mon cousin n’est pas très intelligent. Il a peu d’idées dans la cervelle. 3. Les invités ont mis leurs beaux vêtements. Le salon était plein de femmes qui portaient des caftans et de femmes qui portaient des robes à la dernière mode. 4. J’aime lire les romans d’Albert Camus. Correction : 1. Ce musée expose toutes sortes de tableaux : des léonard de Vinci, des Picasso, des chaîbia. 2. Mon cousin a un peu de cervelle. 3. Le salon était plein des caftans et des robes à la dernière mode. 4. J’aime lire Albert Camus.

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Activité : Travaux encadrés Compétence : Inciter les élèves à faire des recherches et à se documenter Durée : Une heure Dans la séance précédente nous avons demandé aux élèves de faire ceci :  Constituer des groupes de six personnes  Faire une enquête en répondant au sujet suivant : Sujet : Les marocains célèbrent de nombreuses fêtes religieuses, à l’instar de la fête de Achoura, aussi bien les petits que les grands aiment la fêter. Décrivez comment vous vous préparez à la venue d’Achoura (les préparatifs) et comment vous la célébrez dans votre région ? Déroulement de la séance :  Rappel de la consigne  Rappel du sujet. Les élèves doivent intervenir par groupe pour exposer leurs travaux et répondre aux questions posées, que ce soit de la part de l’enseignant ou de celle de leurs collègues tandis que les autres élèves prennent des notes. Le professeur essaiera de guider les élèves par le biais des questions motrices ou d’éclaircir et d’enrichir certains points en cas de besoin. Quelques questions pour aider les élèves :  Qu’est ce que Achoura pour vous ?  C’est une fête religieuse.  Quels sont vos préparatifs pour Achoura ?  Les parents achètent des vêtements pour leurs enfants.  Les mamans préparent des gâteaux et des friandises…  Comment vous passez le jour d’ Achoura ?  On commence la journée par la lecture du coran.  Généralement on part rendre visite aux membres de la famille.  Les enfants mettent leurs habits neufs et sortent pour jouer avec leurs camarades.  A votre avis est ce qu’il y a une différence entre la Achoura des années vingt et celle d’aujourd’hui ? 21

 Oui, car Achoura d’autre fois était plus privilégiée ; toutes les familles se réunissaient pour la fêter alors qu’aujourd’hui il y’ a beaucoup de familles qui ne le font pas. En fin, le groupe de classe sera chargé de faire le bilan de la séance.

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21

Lecture méthodique d’un poème libre

La femme noire

Léé opol Séé dar Sénghor

FEMME NOIRE Fémmé nué, fémmé noiré Véê tué dé ta couléur qui ést vié, dé ta formé qui ést béautéé ! J'ai grandi aà ton ombré; la doucéur dé tés mains bandait més yéux. Et voilaà qu'au cœur dé l'Etéé ét dé Midi, jé té déé couvré Térré promisé, du haut d'un haut col calcinéé Et ta béautéé mé foudroié én pléin cœur, commé l'éé clair d'un aiglé. Fémmé nué, fémmé obscuré Fruit muê r aà la chair férmé, sombrés éxtasés du vin noir, bouché qui fait lyriqué ma bouché 21

Savané aux horizons purs, savané qui fréé mit aux caréssés férvéntés du vént l'Est Tam-tam sculptéé , tam-tam téndu qui grondé sous lés doigts du Vainquéur Ta voix gravé dé contralto ést lé chant spirituél dé l'Aiméé é. Fémmé nué, fémmé obscuré Huilé qué né ridé nul soufflé, huilé calmé aux flancs dé l'athléà té, aux flancs dés princés du Mali Gazéllé aux attachés céé léstés, lés pérlés sont éé toilés sur la nuit dé ta péau Déé licés dés jéux dé l'ésprit, lés réfléts dé l'or rougé sur ta péau qui sé moiré A l'ombré dé ta chévéluré, s'éé clairé mon angoissé aux soléils prochains dé tés yéux. Fémmé nué, fémmé noiré Jé chanté ta béautéé qui passé, formé qué jé fixé dans l'Etérnél, Avant qué lé Déstin jaloux né té réé duisé én céndrés pour nourrir lés racinés dé la vié. Léé opol Séé dar Sénghor, Chants d'ombré, 1945.

Démarche:

Quels sont les axes de lecture? -la forme du poème; -Les sentiments du poète vis-à-vis de la femme; -Les sentiments du poète pour son pays; -Les caractéristiques de la poésie lyrique.

Déroulement de la séance : 1- La forme du poème. -Ce poème est-il constitué de vers réguliers ? -Non, ce sont des vers libres. -Quelle est la caractéristique de ce genre de vers ? -Au 1 9ème siècle, le refus des contraintes formelles conduit à la création du vers libre caractérisé par l'absence de longueur fixe, de rythme régulier et de rimes. L'irrégularité de ces vers est compensé par une adaptation de la longueur à la syntaxe et au sens. -De quelle manière chaque strophe est-elle introduite? 21

-Elle est introduite par la répétition de l'expression: « Femme nue, femme noire ou femme obscure ». -Comment l'ensemble de ces strophes s'organisent-elles ? -Chaque strophe est composée de 5 vers de différentes longueur, la dernière strophe, sorte de conclusion lyrique ne contient que 3 vers. -Quel est l'effet produit par le rythme de ces vers ? -Il donne un effet rythmé.

2- Les sentiments du poète vis-à-vis de la femme. -Quel sont les deux thèmes dominant du poème? -La femme et le pays. -Comment le poète s'implique-t-il? -Par l'emploi de « je » et de la première personne du singulier. -Relevez les expressions qui font référence au corps de la femme. -la douceur de tes mains; -un haut col calciné; -La chair ferme -Bouche lyrique. -Ta voix grave de contralto; -Flancs d'athlète; -Gazelle aux attaches célestes; -La nuit de ta peau; -Les reflets de l'or rouge sur ta veau qui se moire; -L'ombre de ta chevelure ; -Aux soleils prochains de tes yeux. -Dites quelles sont les expressions qui font l'éloge de cette femme. - les expressions soulignées et la répétition de l'expression (( beauté ». -Quelles sont les qualités de la femme dont le poète fait l'éloge de manière directe ou par le biais des images utilisées? -la beauté; La douceur; La pureté. -Quels sont les sentiments du poète vis-à-vis de cette femme? Justifiez vos réponses par les expressions du texte. -Le poète ressent de l'admiration: « de ta forme qui est ta beauté »; « Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle. » -Il ressent aussi de l'affection: « J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux. »;

3- Les sentiments du poète pour son pays. -Relevez les noms propres et les noms communs qui font référence à la terre natale du poète. -L'aigle. Savane, vent d'Est, tam-tam, Mali, gazelle. 21

-Montrez que le thème de la femme est fréquemment associé à des indications géographiques ou des paysages. -«Je te découvre T erre promise » ; -« savane aux horizons purs, savane qui frémit aux caresses ferventes du vent d'est» ; -« Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali » ; -Quelles sont les figures de style les plus fréquemment employées? -Les métaphores. -Le poète parle-t-il d'une femme en particulier? -Non, il parle de toutes les femmes. -Que symbolisent ces femmes? -Elles symbolisent l'amour que le poète porte à son pays. -Relevez les champs lexicaux qui montrent son amour pour son pays. -« ta beauté me foudroie en plein cœur» ; -« je chante ta beauté » ; -« Avant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. »

Synthèse: -Comment expliquez-vous le rapprochement entre la femme et la terre? -Accepter toutes les réponses possibles. -Qu'est-ce qui fait de cette poésie, une poésie lyrique? -Le poète s'exprime à la première personne; -Les marques de la subjectivité sont nombreuses; -La tonalité est élégiaque et nostalgique.

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Evaluation 1 Durée :2 heures Nom : ………………………………… Prénom :……………………………… Classe :……………………………….. Lisez attentivement le texte suivant et répondez aux questions : Texte : «Je me sentais plus seul que jamais. J’étais de plus en plus persuadé que c’était bel et bien l’enfer. Dans les salles chaudes, l’atmosphère de vapeur, les personnages de cauchemar qui s’y agitaient, la température, finirent par m’anéantir. Je m’assis dans un coin, tremblant de fièvre et de peur. Je me demandais ce que pouvaient bien faire toutes ces femmes qui tournoyaient partout, couraient dans tous les sens, traînant de grands seaux de bois débordants d’eau bouillante qui m’éclaboussait de passage. Ne venaient-elles donc pas pour se laver? Il y en avait bien une ou deux qui tiraient sur leurs cheveux, assises, les jambes allongées, protestant d’une voix haute, mais les autres ne semblaient même pas s’apercevoir de leur présence et continuaient leurs éternels voyages avec leurs éternels seaux de bois. » Questions de compréhension : 1° -a- Quels sont les personnages cités dans ce passage ? …………………………………………………………………………………..... -b- Quels sont les pronoms personnels qui les reprennent dans les autres phrases ? ................................................................................................................................. ................................................................................................................................ 2° -a- Quel sentiment est-il exprimé dans la 1ère phrase (p.1) ? ……………………………………………………………………………………. -b- Quel moyen est-il utilisé pour mettre en valeur son intensité ……………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………… .. 3° - Pourquoi le narrateur était-il de plus en plus convaincu que c’était bel et bien l’enfer ? …………………………………………………………………. . …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… II. Langue : 1° - Relevez toutes les indications descriptives qui concernent les femmes dans le bain en les plaçant dans le tableau : Portrait physique Portrait moral Portrait en action 21

-………………………...... -………………………... -………………………............ -………………………...... -……………………….. -………………………............ -………………………...... -……………………….. -………………………............ 2° - Dans quelle situation à la fois physique et morale le « je » narrateur/ personnage s’est-il trouvé dans ce milieu cauchemardesque? (En 3 ou 4 p) …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………. 3° - Observez les propositions «….traînant de grands seaux de bois débordants d’eau bouillante qui m’éclaboussait de passage » :

A quels temps verbaux les verbes y sont-ils conjugués ? Précisez leurs sujets et leurs compléments : Les verbes Leurs temps Leurs sujets Leurs compléments ……………………… ……………………… …………………….. …………………….. ……………………… ……………………… …………………….. ……………………..

4° - Par quoi pourrait-on expliquer la répétition du mot « éternels » dans la dernière phrase ?................................................................................................. ………………... …………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………

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Les valeurs véhiculées dans la Boite à Merveilles Ahmed Sefrioui Parler d’œuvres d’expression française c’est explorer la civilisation française sous ses multiples facettes et avec toutes les valeurs qu’elle véhicule.c’est une ouverture sur le monde et une initiation à la citoyenneté universelle et cosmopolite. L’etude de LA BOITE A MERVEILLLES en tant qu’autobiographie,en première année du baccalauréat ,serait un prolongement de la manière réaliste d’approcher le vécu,et de découvrir la réalité marocaine des années vingt sous tous ses aspects socioculturels .Cela permettrait,sur un autre plan,d’évaluer l’évolution de la société marocaine pendant un siècle à peu prés,aussi bien au niveau matériel qu’à celui moral . Ainsi,on peut trouver plusieurs valeurs véhiculées à travers ce roman,on cite :  la religion : le fqih, la mosquée, zaouïa… « Installés tout contre l’estrade du fqih, nous chantâmes la première sourate du coran, les plus petits comme les plus grands la connaissaient. Nous ne quittions jamais l’école le soir sans la chanter ». p : 41 «Dès le premier jour, à l’appel du muezzin, le fqih nous imposa silence. Il nous envoya faire nos ablutions à la petite fontaine circulaire qui chantonnait dans un coin. Petits et grands alignés derrière notre maître, nous nous acquittâmes avec gravité du devoir de tout bon musulman : La prière rituelle. » p : 153  la paternité : la figure du père « Le père dans une famille comme la notre, représente une protection occulte. Point n’est besoin qu’il soit riche, son prestige moral donne force, équilibre, assurance et respectabilité »p : 181  la générosité et la solidarité « Nous avions quinze jours pour préparer la fête. Chacun devait apporter la contenance d’un bol d’huile d’olive pour alimenter les lampes .le fqih nous recommanda de mettre nos parents au courant de ces dispositions. Il comptait sur leur générosité ». p : 78-79  l’amour 21

« Mon père parut très préoccupé à mon sujet. Il me toucha les tempes plusieurs fois, me prit la main, arrangea ma couverture avec des gestes d’officiant. Je voyais ses lèvres remuer. Je savais qu’il récitait quelque invocation ou quelque verset au pouvoir salvateur ». p : 91 « Depuis le départ de mon père ma mère faisait une cuisine maigre, elle riait moins, ne racontait plus d’histoires » p : 215  les traditions « La rue était maintenant très animée. Presque tous les passants s’étaient habillés de neuf. Ma mère avait sorti une belle Mansouria en voile fin, ornée de rayures de satin jaune. Ma mère avait cuisinait une pile de galettes en pâte feuilletée, de forme carrée. » p : 145 « Mon père se proposait de m’emmener à Moulay Idriss, le patron de la ville ».p : 146  l’éducation/ l’instruction « Le vendredi après déjeuner, je me retrouvai à l’école, hurlant les versets coraniques et scandant les mots sur ma planchette à coups de poings. p : 40 «Un vendredi, mon père gonflé d’orgueil, raconta à ma mère la conversation qu’il avait eue la veille avec mon maître rencontré dans la rue. Le fqih lui avait assuré que, si je continuais à travailler avec autant de cœur et d’enthousiasme, je deviendrais un jour un savant dont il pourrait être très fier ». p : 153  la famille « Regarde, me dit elle, ce que ton père nous a envoyé il ne nous a pas oubliés. Il est loin, mais il veille sur nous. Il nous a même fait parvenir de l’argent. » P:218.

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