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Module Aérage des Mines Master I Exploitation des Mines Aérage des Mines 1. Généralités La ventilation des mines souterraines, ou aérage, concerne l’ensemble des procédés et de moyens utilisés pour renouveler l’air intérieur des chantiers et autres ouvrages souterrains par l’introduction de l’air neuf et l’évacuation d’un débit correspondant d’air vicié (ou pollué). Son but est ainsi de maintenir l’atmosphère des travaux miniers dans un état compatible avec les nécessités de la sécurité et de l’hygiène, en assurant le passage dans tous les travaux du fond, d’une quantité d’air qui, entrée dans la mine par un ou plusieurs orifices dits d’entrée d’air, circule dans les chantiers et s’échappe à l’extérieur par des puits ou galeries de retour d’air. Par atmosphère des travaux miniers, on veut désigner l’ensemble des paramètres qui forment le microclimat de la mine. Ces paramètres sont : • La composition chimique de l’atmosphère de la mine ; • La température de l’air ; • L’humidité de l’air ; • La poussière de la mine. L’aérage ou La ventilation est un élément essentiel du bon fonctionnement d’une exploitation souterraine pour assurer la sécurité et le bien-être des employés. L'aérage d'une mine consiste à assurer, dans tous les chantiers souterrains, une circulation naturelle ou artificielle d'air dont le débit soit suffisant. C'est ainsi qu'un bon aérage est indispensable: 1/-Pour éviter la formation de mélanges détonants d'air et de méthane ; 2/-Pour évacuer les fumées toxiques produites par les tirs; 3/-Pour refroidir l'atmosphère des chantiers où la température est élevée et y maintenir des conditions de travail supportables; Pour abaisser la concentration des poussières dans l'atmosphère de la mine au cours de toutes les opérations d'exploitation.
La ventilation ou l’aérage a pour but de maintenir à l’atmosphère des travaux souterrains une composition, une température et un degré d’humidité compatibles avec la sécurité et la santé du personnel. Il faut pour cela ; - Assurer la respiration des ouvriers (maintenir les conditions climatiques acceptables). - Amener de l’air pour le fonctionnement des moteurs thermiques. Limiter la teneur en gaz et poussières dont l’inhalation est dangereuse (gaz d’échappement d’engins, gaz dégagés par les terrains et les eaux, poussière produites par les travaux). - Diluer les gaz nocifs de l’exploitation (gaz d’échappement, fumées de tir et la radioactivité naturelle apportée par le radon qui migre à travers la croute terrestrerayonnement ionisant.)Diluer les gaz susceptibles de constituer des mélanges inflammables ou des atmosphères explosibles (en particulier le méthane). Page 01 Objectif de l’aérage 1/-Garantir la salubrité de l’atmosphère ; 2/-Eviter toute accumulation des gaz ; 3/-Evaluer les besoins en air dans les différents endroits du réseau ; 4/-Faire les calculs de choix de ventilation ; 5/-Assurer les conditions de travail acceptables. Une étude d'aérage minier a pour but de déterminer les dispositions qui permettent, le plus économiquement possible, d'assurer les débits d'air frais nécessaires pour respecter les limites fixées par l'hygiène et la sécurité des chantiers. Une telle étude conduit à agir sur divers paramètres : 1/-le schéma d'aérage ; 2/-le tracé et la section des galeries à creuser ; 3/-les caractéristiques des ventilateurs et, le cas échéant, des dispositifs de réfrigération ; 4/-le calendrier permettant d'ajuster les débits aux contraintes d'exploitation
Page Qu'est-ce qu'un processus minier ? C'est l'ensemble des étapes successives à réaliser pour exploiter un gisement minier, depuis l'exploration, jusqu'à la réhabilitation du site après exploitation. Introduction L’exploitation souterraine L'exploitation souterraine englobe toutes les activités visant à récupérer les réserves de matières premières du sous-sol. Celles-ci ne se limitent pas à l'abattage et à la manutention des volumes abattus. Il faut compter également les travaux de pré-exploitation, la mise en place des infrastructures requises, le rattachement aux voies de transport, les aires de stockage et les installations de surface tels les bâtiments administratifs, ateliers, ainsi que toutes les mesures à prendre pour la sécurité des mineurs. En ce qui concerne les travaux et ouvrages du fond, on distingue notamment: - l'abattage - la manutention - l'aérage - le chargement - l'exhaure - le soutènement Étapes essentielles de L’exploitation Souterraine. Principales phases d’une exploitation souterraine L'exploitation d'une mine souterraine représente un projet de grande envergure. Il n’est donc pas surprenant que la réalisation complète d’un projet minier s’étale sur une période de dix à quinze ans et qu’elle soit sujette à plusieurs décisions importantes. Dans les faits, l’exploitation d’une mine implique une série d’étapes à franchir, de la découverte du gisement à la fermeture de la mine. Ces étapes respectent le cycle suivant : 1. Exploration et faisabilité 2. Aménagement et construction 3. Exploitation minière 4. Fermeture et restauration
1. Exploration et faisabilité
L’exploration minérale consiste à identifier des sites où les minéraux sont exploitables. Les programmes de forage permettent d’extraire des échantillons et de les analyser pour établir le volume et la teneur du gisement. La réalisation d’analyses de faisabilité technique, financière et environnementale complète cette première étape du cycle minier. 2. Aménagement et construction
L’aménagement et la construction d’une mine, la deuxième étape du cycle minier, ne sont entrepris que si le gisement est suffisamment important pour prouver la rentabilité économique du projet et en justifier l’exploitation. L’aménagement d’une mine nécessite :
· De caractériser la ressource minérale; · De concevoir le plan de la mine; · De mener différentes consultations publiques sur le projet; · D’évaluer les retombées financières et les impacts environnementaux; · D’obtenir les permis d’implantation nécessaires; · De réaliser une évaluation finale sur l’exploitation de la mine. Une fois l’aménagement terminé, la construction de la mine et de ses installations de traitement du minerai peut être envisagée. L’aménagement et la construction d’une mine peuvent prendre de cinq à dix ans, dont deux à quatre ans sont consacrés à la construction à proprement parler. Page 3. Exploitation minière
L’exploitation minière, la troisième étape du cycle minier, consiste à extraire le minerai d’un gisement et à le traiter pour obtenir un produit minéral de valeur pour la société, comme les métaux. Le minerai est ensuite acheminé à l'usine de traitement où il est broyé et concassé en fine poudre. Après, par différents procédés, on extrait les minéraux utiles de la roche stérile. Le minerai ainsi traité est appelé "concentré". Ce concentré est ensuite affiné pour accroître sa pureté.
De tout le minerai extrait, seule une partie contient les minéraux recherchés. Les stériles (ou déchets de roche) sont utilisés pour remplir les zones minées ou excavées du site. Ils peuvent aussi servir, sur le site, à la construction de routes. 4. Fermeture et restauration
L’exploitation d’un gisement minéral a une durée de vie limitée. Les raisons de fermeture d’une mine sont : · L’épuisement du minerai; · La faiblesse du prix des métaux qui rend son exploitation non rentable. Si la fermeture d’une mine est la dernière étape du cycle minier, les activités de restauration du site sont planifiées avant même son ouverture et l’extraction de la première tonne de minerai. Les choix environnementaux ne sont donc pas laissés au hasard et la fermeture d’une mine anime de nombreux débats auxquels il faut s’intéresser. Le processus de fermeture se fait de façon ordonnée et respectueuse de l’environnement. Les zones qui ont été transformées par l’exploitation des ressources minérales doivent redevenir des écosystèmes. C’est pourquoi toute excavation est remplie, tout amoncellement est nivelé et tous lieux sont reboisés. Ainsi, les écosystèmes sont recréés. En général, la fermeture d’une mine peut prendre jusqu’à dix ans.
Page I/- L'atmosphère d'une mine L'atmosphère régnant au fond d'une mine est influencée non seulement par les activités déployées, mais aussi par la température du massif rocheux, qui augmente avec la profondeur, et les gaz et liquides que la roche peut renfermer. Air Atmosphère pauvre en oxygène. Le bruit
Le bruit engendré dans une exploitation souterraine est dû en premier lieu aux machines de foration, aux tirs à l'explosif, ainsi qu'à l'emploi de moteurs à combustion, à air comprimé ou hydrauliques. Les moyens de transport (bandes transporteuses, trains, véhicules) et les ventilateurs constituent également des sources sonores. Poussières Les charges de poussières (par ex. poussières minérales dans les mines de charbon) doivent être limitées autant que possible en raison de leurs risques pour la santé. Eaux de mine Les activités minières s'accompagnent d'une altération de la qualité des eaux de mine. 1-1/ Composition et propriétés de l’air atmosphérique. Composition L'air est un gaz : il est compressible et expansible L’air est un mélange de gaz compressibles et expansibles L'air n'est pas un corps pur. L’air est un mélange constitué principalement de deux composés, le diazote et le dioxygène. 1/- Diazote N2 78 % 2/- Dioxygène O2 21% 3/- Autres gaz : moins de 1 % Propriétés Propriétés physiques Trois critères permettent de le définir : · Sa masse volumique (exprimée en kg.m-3) · Sa pression (exprimée en Pa) · Sa température (exprimée en °C) L’air se dilate, se compresse, est expansible conformément à la propriété de tous les gaz tendant à occuper tout l’espace disponible : · Loi de Mariotte : Pression x Volume = Constante · Loi des gaz parfaits : Masse volumique / Pression = Constante.
Lorsque l'on détend l'air son volume augmente et sa pression diminue. L'air qui est un mélange de gaz est compressible et expansible. Lorsque l'on comprime l'air, son volume diminue et sa pression augmente. Lorsque l'on détend l'air, son volume augmente et sa pression diminue. La masse d’un litre d’air dépend de la température et de la pression. A la pression atmosphérique normale et à la température de 25°C, la masse d’un litre d’air vaut environ 1,3 g. Page 2/ Additions toxiques et nuisibles dans l’atmosphère d’une mine. 2-1 Normes admissibles des différents polluants. La teneur en oxygène ne doit pas descendre en-dessous de 19%. Les concentrations en sulfure d'hydrogène (H2S) ne doivent pas dépasser 20 ppm. Dans les galeries de section importante de la mine, l'air doit circuler à une vitesse d'au moins 0,1 m/s et sur les lignes de trolley à au moins 1,0 m/s. Dans les ouvrages souterrains servant à la circulation, la circulation de l'air ne doit pas dépasser 6,0 m/s. Pour une ambiance de travail présentant 0,06 à 0,12 % de CO, le débit d'air frais à assurer par personne est de 6 m3/mn, avec 3 à 6 m3/mn en plus pour chaque unité de puissance des engins diesel employés. La vitesse de circulation de l'air se mesure au moyen d'anémomètres; les débits d'air se calculent à partir de ces vitesses et de la section des galeries. En ce qui concerne le monoxyde de carbone (CO), on prévoira à partir de 50 ppm les mesures spéciales de sécurité et de sauvetage définies dans le plan de sauvetage minier. Quant au dioxyde de carbone (CO2), il oblige à évacuer le personnel lorsque son taux atteint 1,0 %. Dans les atmosphères où le taux d'oxyde d'azote atteint 300 ppm (avec 30 ppm pour le NO2), le séjour est limité à 5 minutes maximum. Pour 100 ppm NOx (10 ppm NO2 maximum), la durée de séjour autorisée est de 15 minutes par poste. Bruit
Pour les valeurs limites des nuisances sonores dans les mines souterraines, le niveau de pression acoustique des appareils de foration ne doit pas dépasser 106 dB(A) à 1 m de distance. Poussières Les diverses valeurs limites applicables au travail en atmosphère poussiéreuse sont dans la mesure à laquelle sont exposées les hommes de la mine est préjudiciable à la santé. Il est recommandé de se référer à ces valeurs limites). Le paramètre le plus important parmi les concentrations maximales admissibles dans les ambiances professionnelles est la concentration en poussières fines de quartz. La limite est fixée à 0,15 mg/m3. On distingue en outre les poussières fines chargées de quartz (Poussières contenant plus de 1% de quartz), pour lesquelles la concentration maximale admissible est de 4 mg/m3. Pour une personne travaillant en atmosphère poussiéreuse, l'exposition mesurée en mg/m3 multipliés par le nombre des postes effectués ne doit pas dépasser 2 500 sur cinq ans. Les postes de travail sous terre sont classés en différentes catégories d'exposition aux poussières. 3. Atmosphère de la mine L’air contient environ 21% d’oxygène et 79% d’azote, on y trouve des quantités extrêmement faibles de CO2, environ 0,04 %, ainsi que des gaz rares à l’état de traces. Pour le maintien de la santé de l’homme et de son aptitude au travail, la teneur en oxygène dans les chantiers en activité, d’après les règlements de sécurité, ne doit pas être inférieure à 20% en volume. Les règlements de sécurité exigent : (1)/- que la teneur en gaz carbonique dans tous les lieux de travail souterrain, ne soit pas supérieure à 0,5 % et dans le courant général de retour d’air ne dépasse pas 1% ; (2)/- la teneur de CO est fixée à 0,0016 % ; (3)/- la teneur en hydrogène sulfuré dans l’air de la mine soit inférieure à 0,00066 % en volume ; (4) /-la teneur en oxydes d’azote dans l’air de la mine soit inférieure à 0,001 % en volume.
Page 3.1 La température a) La Température des terrains et de l’air On constate en dehors de tous travaux, que la température des terrains croit avec la profondeur. On appelle gradient géothermique l’accroissement moyen de la profondeur qui entraîne une augmentation de la température de 1°C, le degré géothermique est une caractéristique des terrains, il diffère d’une mine à l’autre. Les règlements de la sécurité industrielle exigent que la température de l’air de la mine ne dépasse pas 26°C. 30 La vitesse du courant d’air est le moyen principal de maintien de la température dans des limites acceptables, si cette vitesse est trop élevée, elle peut créer un climat froid ou il est difficile de travailler, et provoque aussi un soulèvement des poussières. Si elle est trop faible, elle peut être responsable de l’accumulation de gaz nocifs et le dépôt de la poussière dans la mine en proportion dangereuse, elle provoque aussi l’augmentation de la température de l’air de la mine. Les règlements de la sécurité industrielle exigent que la vitesse de circulation d’air, à la température de 20°C, ne soit pas inférieure, dans les chantiers d’abattage, à 0,25 m/sec et, dans les chantiers de traçage, à 0,15 m/sec. En même temps, la vitesse du courant d’air ne doit pas dépasser les normes suivantes : 4 m/s le long de front de taille des chantiers d’abattage et de traçage, 8 m/s dans les traversbanc, les galeries principales de roulage et d’aérage, les descenderies et dans les montages principaux, 6 m/s dans les autres galeries, 12 m/s dans les puits d’extraction, 15 m/s dans les puits d’aérage non aménagés pour l’extraction et également dans les rampants. b) L’humidité : L’humidité relative de l’air de la mine est de l’ordre de 90-95 %, et diminue en hiver, dans les mines profondes (800-1000), l’air est plus sec que dans les mines peu profondes car les terrains en profondeur sont moins aquifères et leur température est plus élevée. 3.2. Les poussières La technologie des exploitations minières est liée à abattage des roches qui s’accompagne d’un dégagement d’une quantité importante de poussière, une partie de celle-ci se déposent par terre et autre partie reste en suspension dans l’air dont la dimension est inférieure à 5µ. La présence de la poussière dans la mine entraîne deux dangers : 1) les poussières combustibles peuvent former avec l’air des mélanges à caractère explosif ;
2) Les poussières sont à l’origine de plusieurs maladies professionnelles. Une norme sanitaire de la teneur de la poussière dans l’air pour les roches contenant plus de 10 % de silice SiO2 est fixée à 2 mg/m3 et pour les poussières provenant des autres minéraux, la teneur en poussière ne doit pas dépasser 10 mg/m3. Le tableau II.1 résume les principales normes de l’atmosphère d’une mine souterraine. Eléments Oxygène CO2 CO NO, NO2 H2S SO2 CH4 Température Humidité Vitesse de l’air Poussière > 70 % SiO2) Poussière (10-70 % SiO2) Poussière (< 10 % SiO2) Poussière (sans SiO2)
Normes > 20 % < 0,5 % < 0,0016 % < 0,001 % < 0,00066 % < 0,00035 % < 0,75 % < 26°C < 90 % < de 3 à 6 m/s suivant les cas > de 0,15 à 0,25 m/s suivant les cas < 1 mg/m3 < 2 mg/m3 < 4 mg/m3 < 10 mg/m3
Page 4/-. Quantité d’air nécessaire pour aérer une mine souterraine Pour déterminer la quantité d’air nécessaire fournie à la mine, on doit tenir compte des facteurs suivant : a) Suivant la quantité de dégagement de gaz. (Comme CH4, CO2) q Q = ¾¾¾¾¾ m3 / minutes (1) p. 4,14
Où : q - quantité de gaz total dégagé dans la mine au cours de 24 heures, en m3 ; P - teneur en gaz tolérée dans le courant d’air entrant dans la mine, en %. b) Suivant le plus grand nombre de personnes susceptible de se trouvent en même temps dans le fond de la mine Q = k. n ; m3 /minutes (2) Où : k- est la norme de la quantité d’air nécessaire pour un travailleur (k = 6 m3 /minutes) ; n- le plus grand nombre de personnes qui se trouvent en même temps dans les ouvrages miniers souterrains. c) D’après l’extraction journalière moyenne ;A jour Q = q. A jour. K ; m3 /minutes. (3) Où : q - norme d’air en fonction de la catégorie de la mine pour le gaz, en m3 / t A jour - l’extraction journalière moyenne, en m3 ; K – coefficient tenant compte de la norme régulière de l’extraction journalière (k = 1,05-1,15) d) Après la consommation de l’explosif : Q = 12,5. B. A ; m3 / minutes (4) t Où : A- consommation de l’explosif, en kg ; b- volume de CO théorique qui se forme au cours de l’explosion de 1 kg d’explosif, en litre (il se forme 40 L suivant le règlement de la sécurité industrielle) ; t – temps d’aération, en minutes (ne dépasse pas 30 minutes).
On considère que la teneur tolérée en CO dans le courant d’air sortant de la mine après le tir est égale à 0,008 %. e)Les engins diesel La quantité d’air nécessaire est calculée à partir de la formule suivante : Q = p. g ; (m3 /min) (5) Où : P : Le nombre total des engins diesel. g : La norme de consommation d’aérage par un engin, pour 1CV : g = 5 m3 /min. Page 5/-Notions de dépression et résistance dans les galeries La circulation d’air dans la mine entre deux points se trouvant à la même profondeur) est le résultat de la création d’une différence de pression lors de l’injection de l’air. Le point (1) est soumis à la pression : p1 = γ1. H, De même le point (2) est soumis à la pression p 2 = γ2 La dépression h entre les points (1) et (2) serait : h = p1 – p2 = (γ1- γ2). H (6) La dépression "h" peut s’exprimer aussi en fonction des caractéristiques géométriques de la galerie, elle est donnée par la relation suivante : h = [ α. (1. C) ].V2 (7)
S Où : h - Dépression en (mm. H2O) ; α - Coefficient de forme de la galerie (m) ; C- Circonférence ou périmètre de la galerie (m) ; S – Section de la galerie en (m2). V- vitesse de l’air (m.s). Le débit d’air "Q" est donné par : Q = V.S donc V= Q / S En remplaçant dans la formule (6), on obtient : h = α. [(Q3.(CL) .] = R.Q2 (8) S3 Avec R- la résistance de la galerie à l’écoulement de l’air, d’où on aura R = α. (CL) ; [kg.S2 / m8] (9) S3 D’où: _______ Q = h/ R (10) Les rétrécissements, les élargissements des galeries, et les croisements engendrent des pertes de pression, Ces pertes sont dues essentiellement aux changements de la section des galeries et aux changements de direction, elles sont exprimées par la relation suivante : h' = ζ .( V2 . γ ) (11) 2. g ζ – exprime la résistance locale, ce coefficient dépend des caractéristiques géométriques, il est appelé aussi coefficient de perte de charge singulière.
Page Introduction Une mine souterraine est un lieu confiné (fermé) où l’air ambiant est vicié par les activités qui y ont cours, notamment par : - Les sautages d’explosifs (gaz, poussières, etc.), - La nature du minerai (présence de silice libre, de radon, - Dégagement de méthane.), - Les produits du remblai (ammoniac.), - La présence de contraintes thermiques en situation de mines profondes et par l’utilisation largement répandue dans les mines souterraines modernes d’équipement motorisé, engins et véhicules mus au diesel, qui rejettent dans l’atmosphère minière des polluants à base de carbone et de nitrure, dont certains sont reconnus comme cancérogènes. Le contrôle de ces polluants doit s’effectuer autant que faire se peut à la source même, en examinant le fonctionnement des machines à moteur diesel efficience des moteurs et de l’échappement (filtres, capteurs, catalyseurs). Néanmoins, des gaz nocifs de diverses natures, qu’ils soient irritants, toxiques ou asphyxiants, se dégagent d’où la nécessité de réduire leur niveau de concentration dans l’air sous des seuils d’exposition fixés par les normes en vigueur. La dilution et l’évacuation des polluants en présence ne peuvent alors s’effectuer que par un aérage de la mine (ventilation) -/ suffisant du point de vue du débit et de la vitesse de l’air qui circule dans les diverses excavations d’une mine souterraine (recettes, galeries, chantiers d’abattage, montages.) -/ conforme aux normes fixées par la loi et la réglementation en vigueur.
Les débits d’air requis varient largement selon la méthode d’exploitation, l’étendue des ouvrages souterrains et le type d’équipement utilisé. Méthodes de ventilation La ventilation (principale et auxiliaire) vise à contrôler gaz et poussières par dilution. Le design d'un réseau se fait en deux parties principales : Le calcul des quantités (débits) requis : -pour le personnel. - pour l'équipement polluant. La répartition des débits et le calcul des résistances -l'agencement et le dimensionnement des galeries; -les résistances à l'écoulement de l'air; Le choix des ventilateurs, système de chauffage, régulateurs) Optimisation de la ventilation -Il est toujours possible de faire circuler les quantités d'air requises sous terre, mais il faut trouver la solution la plus économique possible au problème d'un débit suffisant d'air frais - Coûts de ventilation (énergie pour ventilateurs, chauffage et/ou climatisation): – 30-40% de coûts d’électricité pour les mines peu profondes – 50% de coûts d’électricité pour les mines profondes -Mines de charbon: 25 tonnes d’air frais/tonne charbon → coût de ventilation au moins 1/3 du coût d’opération - Mines métalliques: – 12 tonnes d’air frais/tonne minerai (coupes et remblai) – 7 tonnes d’air frais/tonne minerai (avec peu d’équipement diesel) – 1,7 à 2,6 par foudroyage de blocs. Page
L’objectif L’objectif général de la ventilation et l’aérage (réseau, équipement), de ventilation et de captage à la source permettent d’évacuer, de diluer et de maintenir les divers polluants présents dans une mine souterraine dans les limites des normes et concentrations maximales exigées. • Le grisou C’est l’autre nom donné au méthane (CH4) qui explose sous l’action d’une flamme lorsqu’il est mélangé avec l’air dans une proportion allant de 6 à 16%. C’est ce que l’on appelle le coup de grisou. Les gaz qui composent le grisou se sont formés durant le processus de houillification durant lequel ils ont été « piégés » (adsorbés) dans les micropores du charbon. Une partie de ces gaz s’est retrouvée piégée dans les espaces capillaires et dans les réseaux de fissures naturelles de la houille ainsi qu’au niveau des épontes (paroi délimitant une couche ou un filon) apparues au cours des temps géologiques, à la suite d’événements sismiques, et plus récemment à cause de l’exploitation minière. La masse volumique du grisou est de 0,72 kg/m3 et sa densité par rapport à l’air est de 0,558. De plus, il est inodore et incolore. À pression et température ordinaires, les limites d’inflammabilité sont de 5,6 et 14 %. La combustion a une allure explosive entre 6 et 12 %. • Le méthane (CH4), le CO2 et l’azote qui se substituent à l’oxygène de l’air inhalé. En forte concentration, ils agissent comme des gaz asphyxiants. • Le sulfure d’hydrogène (H2S) est un gaz toxique présent naturellement dans le charbon, dont l’effet majeur est de provoquer des troubles neurologiques : il paralyse le système nerveux, ce qui empêche les poumons de fonctionner. • Le monoxyde de carbone produit par un incendie. Ce gaz toxique mortel est immédiatement absorbé par le système sanguin : il empêche le transport d’oxygène nécessaire à l’organisme. b. Les poussières Dans les mines de charbon, les poussières apportent deux sortes de dangers de nature totalement différentes. Lors de l’exploitation du charbon, les mineurs sont exposés à l’inhalation de poussières de silice. Il s’agit en fait de la poussière de roche et plus particulièrement de grès houiller. Cette silice entraîne différentes atteintes pulmonaires dont la silicose. Les particules de poussière.
Elles sont réparties en trois catégories : - les particules très fines inférieures à 2,5 microns de diamètre (PM2,5) ; - des particules comprises entre 2,5 et 10 microns de diamètre (PM10) - des particules totales en suspension (PTS). Les particules PM 2,5 et PM10 sont préoccupantes car leur impact potentiel sur la santé humaine, en raison de leur taille microscopique, implique qu’elles peuvent être inhalées par les poumons. Les particules plus grandes sont supprimées dans les voies respiratoires supérieures. Les PTS sont préoccupantes en raison de la perte de visibilité qu'elles entraînent à de très fortes concentrations dans l’air Le gaz carbonique De formule chimique CO2 est un gaz incolore, inodore et sans saveur (peut être un petit picotement sur la langue), il est parfois contenu dans la couche de charbon. Il n’est pas inflammable ni explosif ni toxique mais peut être asphyxiant car il abaisse la teneur en oxygène de l’air. Il est plus lourd que l’air avec une densité de 1,53 il se trouve donc dans les parties basses des chantiers. L’oxyde de carbone De formule chimique CO c’est un gaz incolore, inodore et sans saveur ayant une densité de 0,97 proche de celle de l’air ce qui facilite sa dilution dans l’atmosphère du chantier. Il est explosif mais surtout très toxique à faible teneur ce qui en fait un danger pour les mineurs