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L’ETUDE DE CAS Assistant de Gestion en Ressources Humaines Niveau Licence / Bachelor / DEES
Dans le cadre de son activité, plus particulièrement en vue du développement de ses formations DEES et Prépa DEES, FEDUCA SA souhaite proposer à sa clientèle (étudiants, écoles, centres de formations…) des supports pédagogiques présentés sous forme de mini études de cas Ces supports pédagogiques appelés mini études de cas, à partir d’un dossier composé de documents empruntés à la réalité professionnelle et imposant des contraintes précises, permettent d’entrainer l’étudiant : ‐ à analyser la situation proposée ‐
à proposer les objectifs à atteindre et les moyens d’y parvenir
‐
à proposer une stratégie cohérente avec les résultats de l’analyse et les objectifs.
Les mini études de cas proposées sont construites autour d’une entreprise et de son environnement, dont les paramètres sont définis en annexe 1
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PRESENTATION DE LA SOCIETE X. SA Le groupe X. SA est un groupe français dont le siège se trouve à Paris. Il s’est construit à l’origine, en 1971, autour de l’activité d’édition. Il est implanté aujourd’hui dans 10 pays et s’est très fortement diversifié autour de cinq activités principales : ‐ Formation ‐ Edition ‐ Télécommunications et médias Informatique et réseaux ‐ ‐ Développement durable et raisonné, énergies renouvelables Le groupe X. SA est côté en Bourse. X. SA est un des leaders mondiaux dans le domaine du e‐Learning avec sa filiale « X. SA online ». En intégrant progressivement dans sa politique de diversification une démarche ambitieuse et structurée en matière de développement durable et raisonné, X. SA s’engage à concilier les impératifs de rentabilité économique et les impératifs environnementaux de l’ensemble de ses activités. A cet effet, l’innovation et la recherche, comme moteurs essentiels du développement de l’entreprise font parties intégrantes du système de management de la qualité mis en place dans toutes les entités constitutives du groupe X.SA. Activités du groupe : CA consolidé : 3 753 millions d’euros Activité
Services/produits
Formation
services de formation, e‐Learning, activités de conseil
Edition
production éditoriale (papier, on line, audiovisuelle), activités de conseil
Télécommunications, médias
téléphonie mobile, production publicitaire et Internet, activités de conseil
Informatique et réseaux
recherche et ingénierie, produits informatiques et réseaux, commercialisation de produits informatiques, activités de conseil
Développement durable et raisonné, énergies renouvelables
Grande consommation, activités de conseil, ingénierie et recherche
Capital X. SA : Le capital de X. SA est détenu à 53% par le groupe Y. SA , le public 31%, les salariés du groupe 15,9% et 0,1% en autocontrôle.
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Chiffre d’affaires en millions d’euros : Exercice
Chiffre d'affaires (CA)
N
3 753
N‐1
3 115
Chiffre d’affaires par activité : ‐ La formation représente 12% du CA du groupe X. SA ‐
L’édition : 24%
‐
Les télécommunications et médias : 32%
‐
L’informatique et réseaux : 28%
‐
Les énergies renouvelables et développement durable et raisonné : 4%
Nombre total de collaborateurs : 4 900 dont France : 1500 International : 3400 Cinq filiales principales : Luxembourg X. SA On line (e‐Learning) Allemagne ALSA (énergies renouvelables) Maroc CaSA (informatique et réseaux) Inde InSA (télécommunication, médias) USA UsSA (énergies renouvelables)
250 salariés 160 salariés 80 salariés 120 salariés 280 salariés
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Bilan Consolidé au 31/12/n de X. SA (normes comptables internationales IAS/IFRS)
ACTIF ‐ Immobilisations corporelles ‐ Immobilisations incorporelles (dont goodwill : 177) ‐ Entités associées ‐ Autres actifs financiers non courants ‐ Impôts différés actifs et créances fiscales long terme
Millions d'euros 31/12/n 31/12/n‐1 Net Net 223 166 207 145 38 29 69 39 35 29 Actifs non courants 572 408 ‐ Stocks 88 83 ‐ Avances et acomptes versés sur commandes 38 34 ‐ Clients et comptes rattachés 1 024 951 ‐ Actif d'impôt (exigible) 3 3 ‐ Autres créances 272 257 ‐ Trésorerie et équivalents de trésorerie 1 316 1 094 ‐ Instruments financiers (1) ‐ ‐ ‐ Autres actifs financiers courants 8 2 Actifs courants 2 749 2 424 ‐ Actifs disponibles à la vente ou activités en cours de cession ‐ ‐ TOTAL ACTIF
3 321
2 832
(1) Couverture des dettes financières en juste valeur
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Bilan Consolidé au 31/12/n de X. SA (normes comptables internationales IAS/IFRS) PASSIF
Millions d'euros 31/12/n 31/12/n‐1
‐ Capitaux propres ‐ Intérêts minoritaires
capital Primes réserves Réserves de conversion Actions propres détenues résultat consolidé de l'exercice capitaux propres (part du groupe) Capitaux propres ‐ Dettes financières long terme ‐ Provisions non courantes ‐ Impôts différés passif et dettes fiscales long terme Passif non courant ‐ Avances et acomptes reçus ‐ Dettes financières (part à moins d'un an) ‐ Impôts courants ‐ Fournisseurs et comptes rattachés ‐ Provisions courantes
Net 57 127 (1) 5 128 316 4 320 160 354 1 515 252 4 32 1 125 97
Net 57 85 1 5 94 238 2 240 103 262 1 366 243 2 29 880 107
‐ Autres passifs courants bancaires courants et soldes créditeurs de banque (1) ‐ Instruments financiers ‐ Autres passifs financiers courants Passif courant ‐ Passif disponible à la vente ou activités en cours de cession
930 45 ‐ 1 2 486 ‐
917 47 ‐ 1 2 226 ‐
TOTAL PASSIF
3 321
2 832
NB : Les normes comptables internationales IAS/IFRS sont entrées en vigueur depuis le 01/01/2005 pour les comptes consolidés des groupes faisant Appel Public à l'Epargne (APE). La règlementation française permet leur adoption optionnelle pour les P.M.E (à l'exception des comptes sociaux).
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Compte de résultats consolidé de X. SA
CHIFFRES D'AFFAIRES (1) Autres produits de l'activité Achats consommés Charges de personnel Charges externes Impôts et taxes Dotations nettes aux amortissements Dotations nettes aux provisions et dépréciation Variations des stocks de production Autres produits et charges d'exploitation (2)
Millions d'euros n 3 573 (2 057,00) (900,00) (616,00) (45,00) (57,00) (63,00) (1,80)
Résultat opérationnel courant
Autres produits et charges opérationnelles
produits financiers Charges financières
Autres produits et charges financières Charges d'impôt Quote‐part du résultat net des entités associées
74,20 57,00
139,20
9,40 (19,30) 144,00
119,90
45,90 (6,70)
35,60
29,70 23,00
(54,90)
4,90 (53,50) 3,10
Résultat des activités poursuivies Résultat net d'impôt des activités arrêtées ou en cours de cession
132,70
Résultat net
132,70
128,70 4,00 75,00
Résultat net part du groupe Résultat net part des intérêts minoritaires Résultat par action (en euros) Résultat dilué par action (en euros)
75,00
(1) dont chiffre d'affaires réalisé à l'international (2) dont reprises de provisions et dépréciations non utilisées
(1 671,00) (772,00) (527,00) (39,00) (46,00) (52,00) ‐
134,60
(10,30)
Produit de l'excédent financier
59,40 62,00
Résultat opérationnel
n‐1 3 115
4,00 3,60
97,00
‐
‐ 97,00 94,00 3,00 54,00
1 194,00 42,70
54,00
1 529,00 44,50
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SOMMAIRE Partie 1 : Connaissance des métiers RH, droit du travail Cas n°1 : Connaissance des métiers RH ............................................................................................................. 10 Cas n°2 : Droit du travail .................................................................................................................................... 19 Partie 2 : Recrutement, rémunération Cas n°3 : Le recrutement .................................................................................................................................... 32 Cas n°4 : La rémunération .................................................................................................................................. 51 Partie 3 : Evaluation du personnel, formation Cas n°5 : Evaluation du personnel ..................................................................................................................... 62 Cas n°6 : Formation ............................................................................................................................................ 75 Partie 4 : Administration du personnel, SIRH Cas n°7 : Administration du personnel .............................................................................................................. 92 Cas n°8 : S.I.R.H. et droit social européen ........................................................................................................ 111 Partie 5 : Communication interne des RH Cas n°9 : La communication interne des RH 1 .................................................................................................. 125 Cas n°10 : La communication interne des RH 2 ................................................................................................. 134 Parti 6 : Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences Cas n°11 : GPEC 1 ............................................................................................................................................. 143 Cas n°12 : GPEC 2 ............................................................................................................................................. 152 Boîte à Outils : Connaissance des métiers des RH et droit du travail ............................................................. 162 Boîte à Outils : Le recrutement et la rémunération ........................................................................................ 167 Boîte à Outils : L’évaluation du personnel et la formation .............................................................................. 180 Boîte à Outils : L’administration du personnel, SIRH et droit social européen ............................................... 194 Boîte à Outils : La communication des RH ....................................................................................................... 203 Boîte à Outils : GPEC ........................................................................................................................................ 210 © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Partie 1 : Connaissance des métiers RH, droit du travail CAS N°1 : CONNAISSANCE DES METIERS RH Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’adjoint(e) du DRH. Pour mener à bien les différentes missions qui vous sont confiées, vous souhaitez tout d’abord : - comprendre le rôle et les enjeux de la fonction RH. - mesurer l’importance de l’évolution des RH dans les organisations et plus particulièrement dans le groupe X S.A. Consignes : - recherchez des informations sur internet et sur l’intranet du groupe (ANNEXE 1). - interviewez le Directeur du Pôle RH (ANNEXE 2). - utilisez des outils (Boîte à outils) ainsi que vos propres connaissances. Missions : Le directeur des Ressources humaines vous demande : 1. De définir la fonction et les missions : du DRH, des responsables du recrutement et de la formation. 2. De créer la fiche descriptive de poste votre fonction. 3. De rédiger une synthèse sur les grands domaines de la fonction, les enjeux et les nouveaux défis auxquels les RH sont confrontées.
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ANNEXE 1 EXTRAIT DE L’INTRANET PRESENTATION DU POLE RESSOURCES HUMAINES Sur notre site, vous trouverez vos interlocuteurs pour les questions RH (organigramme, correspondants pour les différentes missions, etc.) et les informations de portée générale (livret d'accueil, réglementation, etc.). Le Pôle Ressources Humaines est un service qui a pour mission de mettre en œuvre la politique nationale définie par la Direction Générale. Le Pôle RH est votre interlocuteur privilégié pour toutes les questions d'emploi, de carrière, de mobilité interne ou externe. Il est à votre disposition pour tous les aspects liés à votre vie professionnelle. Il apporte aux Directeurs d'unités soutien et expertise pour la gestion des ressources humaines et assure la gestion individualisée des personnels en accompagnant les parcours de carrières et le suivi de la vie professionnelle. Le Pôle Ressources Humaines de Paris est constitué de plusieurs services : ‐ Direction des ressources humaines. ‐ Gestion administrative et paye. ‐ Politique et gestion des RH (appréciation, rémunération, emploi et compétences). ‐ Recrutement. ‐ Formation. ‐ Relations avec les partenaires sociaux et gestion sociale. ‐ Communication. - SIRH. La direction des Ressources Humaines est assistée d’un juriste en droit social. Le Directeur des Ressources Humaines (DRH) coordonne le Pôle RH. Il a également une fonction de conseil et d'accompagnement auprès des directeurs des différents pôles et filiales, des ingénieurs et des techniciens : aide à l'élaboration de profils d'emploi et aide au recrutement, assistance et évaluation des moyens, accompagnement individuel (bilan professionnel et projet), encadrement (organisation et management).
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EXTRAIT DU SITE INTERNET X. SA CHARTE DES RESSOURCES HUMAINES DU GROUPE
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EXTRAIT DU SITE INTERNET : WWW.INTELLIGENCERH.FR
Evolution de la fonction RH : moins d’administratif, plus de valeur ajoutée La fonction RH évolue vers plus de valeur ajoutée dans l’entreprise, selon la dernière édition de l’étude Fonction Ressources Humaines de l’Observatoire. Des effectifs en légère augmentation depuis 10 ans Selon les premiers résultats de cette étude, les services RH représentent 1,60% de l’effectif total de l’entreprise et 3,6% de la masse salariale, des chiffres quasi stables par rapport à 2006. Cependant, le nombre de collaborateurs augmente lentement et régulièrement depuis 2000, époque à laquelle les services RH représentaient 1,46% de l’effectif total, soit une augmentation de +0,14 point en 10 ans. Parmi ces effectifs, la place des cadres est de plus en plus grande. En 2009, 52% des collaborateurs RH sont des cadres et 48% des agents de maîtrise ou des employés. « Ce phénomène illustre le besoin de renforcer l’expertise des équipes sur les travaux à plus forte valeur ajoutée… », indique l’Observatoire Cegos dans un communiqué. Par ailleurs, l’effectif RH varie sensiblement d’un secteur à l’autre. Ainsi, les RH ne représentent que 1,5% des effectifs dans l’industrie, alors qu’elles culminent pratiquement à 2% dans les sociétés de services. Pour la Cegos, cet écart important s’explique principalement par « la présence de cadres plus nombreux qui implique un investissement supérieur en matière de recrutement et de formation ». Un rôle qui évolue vers plus de valeur ajoutée Au‐delà des effectifs, c’est leur répartition au sein de la fonction RH qui évolue. Ainsi, même si les fonctions Paie et Administration mobilisent encore le plus d’effectifs RH (39%), l’étude montre un recul de ces fonctions depuis 10 ans (‐ 4 points par rapport à 2000) au profit du Management et de la gestion des RH, domaine qui progresse le plus sur une décennie (+ 9 points par rapport à 2000). Ceci s’explique en partie par le fait que la sécurisation des parcours professionnels est devenue l’un des rôles les plus importants des RH en 2009, selon 45% des DRH interrogés dans le cadre de l’étude Cegos. Pour Nathalie Esnault Piot, en charge de cette étude, l’évolution de la fonction RH fût la suivante : « Les équipes RH ont gagné en productivité dans le domaine administratif grâce au développement des systèmes d’information, à la réorganisation des process de traitement, et pour les grands groupes, à la mutualisation des services RH. Les moyens ont été réinjectés dans la stratégie et le pilotage de la gestion RH afin de répondre aux grands enjeux du moment que sont la GPEC, la fidélisation des talents et les accords seniors notamment. » « Les DRH prisonniers des contraintes légales » Selon les propres termes du communiqué Cegos, les DRH s’estiment prisonniers des contraintes légales. Lorsque l’on demande aux DRH de faire le point sur les projets en cours ou à venir, ils se focalisent sur les contraintes réglementaires qui se sont multipliées ces dernières années. Arrivent ainsi en tête de l’actualité légale, le déploiement de la GPEC (81%) et la mise en place des accords seniors (76%). © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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ANNEXE 2 EXTRAIT DE L’INTERVIEW DU DIRECTEUR DU POLE RH Quelle est votre mission dans le cadre de votre fonction ? J'ai en charge la direction des ressources humaines au sein de X S.A. composée de 5 activités principales (formation, édition, télécommunication et médias, informatique et réseaux, développement durable) en France et à l’étranger (Luxembourg, Allemagne, Maroc, Inde, Etats‐Unis). Le rôle de notre département est d’assister ces activités dans la gestion de leurs ressources humaines : du recrutement à l’intégration, administration et gestion de la paye, formation, gestion des compétences, relations sociales ‐ négociations des accords avec les délégués syndicaux, (CE, DP, CHSCT) ‐, conseil auprès des managers. Quelle est l’activité de votre entreprise ? Outre l’édition, notre métier de base, X. S.A. s’est diversifiée dans les communications et les médias, l’informatique et les réseaux, ainsi que dans la formation. D’ailleurs, nous sommes devenus un des leaders mondiaux du e‐Learning avec notre filiale X S.A. Online. Nous avons intégré récemment une politique de développement durable et raisonné afin de concilier rentabilité économique et impératifs environnementaux (RSE). Quel développement prévoyez‐vous cette année ? Comme beaucoup de sociétés, X S.A. a été affectée par la crise économique, d’autant que nous travaillons pour des entreprises en France, en Europe et aux Etats‐Unis, elles‐ mêmes très touchées. Nous avons réussi à maintenir l’emploi dans un contexte difficile et à faire progresser notre CA. Pour les années suivantes, et compte tenu du manque de visibilité sur ces marchés, il est difficile de parler de développement et la reprise est difficile. Néanmoins, même dans un contexte difficile, X S.A. a consacré et consacre encore une part importante de ses investissements en recherche et développement pour innover sur son marché et proposer à ses clients des solutions toujours plus efficaces. Quels sont les grands thèmes Rh qui seront traités chez vous cette année ? La mise en œuvre de notre accord sur l’emploi des seniors avec un accent mis sur le maintien dans l’emploi des seniors et des actions en conséquence. La nécessité d’anticiper et d’accompagner la reprise économique (recrutements, formations, mobilités) après une période de « gel » ! La mise en œuvre de tous les dispositifs législatifs (emploi des séniors, égalité Hommes /Femmes, prévention du stress professionnel, etc.) La rationalisation maximale des taches administratives pour pouvoir se concentrer sur nos fondamentaux (accompagnement et suivi des salariés, compétences, motivations). Au vu du secteur d’activité de votre entreprise, avez‐vous des priorités en termes de Ressources Humaines ? Gérer les compétences et les faire évoluer pour accompagner l’entreprise dans sa reprise. Pourquoi venir travailler pour votre entreprise ? Les points forts qui sont souvent relevés par les nouveaux salariés sont les suivants : Société à taille humaine avec une culture « attachante » et un choix d’organisation en petits business à taille humaine. Organisation centrée sur le client. Travail en mode projet et possibilité de participer à des projets intéressants dans un environnement européen avec pour certains postes des contacts internationaux. Responsabilisation et autonomie. Pragmatisme et simplicité.
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CAS N°1 : CONNAISSANCE DES METIERS RH CORRIGE Le directeur des Ressources humaines vous demande : 1. De définir la fonction et les missions : du DRH, des responsables du recrutement et de la formation. a. Directeur des ressources humaines. Fonction Son rôle est d'assurer la conduite de la gestion du personnel (gestion de l'emploi, recrutement, formation) et de l'application de la réglementation sociale. A ce titre, il assiste les responsables hiérarchiques dans cette gestion. Il a fréquemment un rôle de représentation auprès des instances représentatives du personnel. La fonction nécessite une grande disponibilité et une capacité constante à définir des priorités. Missions - Superviser, conduire et contrôler la gestion administrative du personnel (effectifs, mouvements de personnels, temps de travail, dossiers individuels, rémunérations et charges sociales). - Gérer les ressources humaines (besoins quantitatifs et qualitatifs). - Gérer les carrières (promotions, mutations, formation). - Participer au développement de l'information et de la communication dans l'entreprise. - Veiller aux conditions générales de travail et à l’application de la législation sociale. - Assurer les relations avec les organismes sociaux, administratifs et les institutions représentatives du personnel. b. Le responsable du recrutement. Fonction Il mène les plans de recrutement définis par la direction des ressources humaines. Il doit évaluer les compétences des candidats, il doit, plus que jamais, détecter les potentiels. Missions - Déterminer la politique de recrutement. - Déterminer en liaison avec les responsables hiérarchiques les profils types de postes. - Formuler les besoins. - Etablir les processus de recrutement avec les hiérarchies opérationnelles. - Gérer les candidatures et les entretiens de recrutement. - Intégrer les nouvelles recrues. c. Le responsable de formation. Fonction Il recherche les formations correspondant aux besoins de l’entreprise et en détermine les budgets. Missions - Etablir le diagnostic des besoins afin de mettre en place des actions de formation appropriées. - Participer à la définition précise de la politique de formation de l'entreprise. - Contribuer à mettre en place cette politique en traitant ses aspects administratifs et financiers (négociation des achats de formation avec les fournisseurs, gestion de l'administration et du budget fixé avec la direction et les partenaires sociaux). - Elaborer le plan de formation de l'entreprise. - Développer et suivre les actions de formation. - Coordonner la réalisation des formations. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Analyser le rapport coût/qualité du plan de formation par la pratique d'audits de formation. Gérer les aspects logistiques.
2. De créer la fiche de poste de votre fonction. Les éléments seront formalisés selon la méthodologie appliquée à la fiche de poste (Outil : la fiche de description de poste). Fonctions L'adjoint(e) Ressources Humaines dépend directement du DRH qui définit la politique de gestion des relations humaines et de management social dans l'entreprise. Il/elle assure les fonctions administratives de la gestion des ressources humaines et les fonctions de communication interne et externe. Missions - Assister le DRH dans la définition de la politique humaine et dans son application (paie, congés, statistiques, suivi des plans de formation, etc.). - Participer à des projets conduits par la DRH (plans de formation, programmes qualité, etc.). - Suivi du bilan social, de l’'organisation du travail, de l’intégration des candidats recrutés, de politique de prévention des risques et d'amélioration des conditions de travail. - Communication interne (relations avec le personnel, conseils, etc.) et externe. - Conduire les opérations liées aux élections professionnelles. Savoir Niveau bac + 3 en ressources humaines. Savoir faire Polyvalence (communication interne et externe, gestion sociale, etc.). Bonnes connaissances de la législation sociale et du monde de l'entreprise et de son fonctionnement. Maîtrise des outils informatiques (TIC). Maîtrise de l’anglais. 3. De rédiger une synthèse sur les grands domaines de la fonction, les enjeux et les nouveaux défis auxquels les RH sont confrontées. Cette fonction s’est progressivement développée et aujourd’hui elle est présente dans toutes les organisations (de la TPE au groupe multinational). Elle englobe un ensemble croissant de domaines et de missions et le profil des cadres de RH évolue (les responsables hiérarchiques deviennent les responsables des RH qui leur sont confiées). I. Les grands domaines de la fonction. L’importance accordée par les entreprises au management des RH est relativement récente. La fonction Personnel a émergé lentement dans la première moitié du 20ème siècle et s’est professionnalisée dans la seconde moitié. Elle n’est devenue fonction Ressources Humaines et reconnue comme fonction stratégiques qu’à la fin du 20ème siècle. 1. L’inventaire des RH, leur affectation et leur évolution, les besoins actuels et prévisionnels Evolution des effectifs. Prévision et évolution des emplois. Pyramide des âges, structure des effectifs, etc. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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2. L’adaptation des ressources (hommes) et des besoins (emplois) Gestion prévisionnelle des emplois et des hommes (GPE). Recrutement. Systèmes d’appréciation. Formation. Carrière. 3. Mobilisation des ressources Frais de personnel (salaires, compléments, charges, etc.). Fixation du salaire et politique de rémunération. Evolution de la masse salariale. Dialogue social. Aménagement du temps et conditions de travail. Information et communication. II. Les enjeux et les nouveaux défis de la fonction Ressources Humaines. 1. Les mutations technologiques Ces mutations et en particulier les NTIC ou TIC ont des conséquences importantes : Gestion anticipatrice de l’emploi et modalités d’adaptation adéquates. L’accroissement de la productivité est souvent supérieur aux débouchés, ce qui entraîne des sureffectifs nécessitant la mise en place de plans sociaux. Modification des qualifications. Augmentation de la durée d’utilisation des équipements afin de réduire les coûts par l’adoption de diverses formes d’aménagement du travail (travail posté, équipe de suppléance de fin de semaine, temps partiel, semaine comprimée, etc.). 2. L’internationalisation de la concurrence Pour conserver une productivité compétitive dans un contexte où les innovations technologiques franchissent sans délai les frontières, les entreprises doivent disposer de référentiels internationaux leur permettant de suivre les principaux paramètres de compétitivité (veille) : productivité, coûts salariaux, durée du travail, etc. 3. Les incertitudes économiques Les entreprises doivent s’adapter rapidement à des variations de forte amplitude et élaborer des outils de prévision fiables dans un contexte où le manque de visibilité à court et moyen terme concerne un grand nombre d’activités. 4. Les évolutions démographiques L’analyse de la pyramide des âges fait ressortir un vieillissement accentué pour de nombreuses entreprises (génération des « baby boomers » âgés de 46 à 55 ans). Les entreprises doivent mettre au point des outils de gestion adaptés en termes de carrière, de rémunération, de mobilité et de formation pour ces personnels. 5. Les mutations sociologiques Les salariés ont des attentes très diverses en fonction de leur âge, leur ancienneté, leur qualification, leur sexe, etc. Les entreprises doivent donc adapter une politique sociale personnalisée capable de satisfaire ces demandes. 6. Les autres défis L’évolution de syndicalisme, les attentes des actionnaires, le raccourcissement des lignes hiérarchiques et l’évolution de l’image de l’entreprise créent de nouvelles contraintes pour les entreprises. Elles doivent également s’adapter aux évolutions réglementaires spécifiques à la France dans le cadre d’un espace social européen.
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CAS N°2 : DROIT DU TRAVAIL Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) du juriste en droit social, Monsieur Y. (pôle RH, direction des ressources humaines). Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Connaître les sources du droit du travail et les juridictions compétentes en cas de litige au travail. - Pouvoir choisir et rédiger un type de contrat de travail en fonction des besoins de l’entreprise et de la législation en vigueur. - Connaître les cas de suspension et de rupture du contrat de travail. - Evaluer l’impact du droit social européen et de l’OIT sur la législation française. Pour comprendre les missions d’un juriste en droit social : - Vous utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils). - Vous analyser la fiche descriptive du poste de Monsieur Y (ANNEXE 1). Missions : Monsieur Y vous demande de : 1. Hiérarchiser les sources du droit du travail, décrire le processus de négociation collective ainsi que la procédure au conseil de prud’hommes. Vous devez aussi lister les différents types de rupture du contrat de travail. 2. Créer le contrat de travail de Madame Z. qui va d’être embauchée en tant que secrétaire comptable au service comptabilité (ANNEXE 2). 3. Répondre à des questions : quelles sont les motifs de recours possibles à un CDD ? Quelles sont les clauses obligatoires et les clauses facultatives dans un contrat de travail ? Quelles sont les causes de suspension du contrat de travail ? 4. Rédiger une synthèse sur le rôle de l’OIT et sur l’impact du droit social européen sur la législation sociale française.
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ANNEXE 1 EXTRAIT DE LA FICHE DE POSTE DU JURISTE EN DROIT SOCIAL JURISTE DROIT SOCIAL Rattaché(e) au Responsable droit social, vos principales missions sont les suivantes : Assister et conseiller la Direction Générale et les opérationnels sur toute question de droit social. Adapter les propositions et solutions proposées au contexte social. Fournir des orientations quant à la façon de prévenir les litiges et les résoudre juridiquement. Etre présent sur le terrain et participer à des réunions entre partenaires sociaux dans les filiales. Assurer la veille juridique et un rôle de conseil aux structures RH (relations individuelles et collectives, gestion des contrats de travail). Sécuriser les process RH du groupe du point de vue du droit du travail. PROFIL Titulaire d'un troisième cycle en droit social (DEA, DESS, etc.), 3 ans d'expérience en Droit et Relations Sociales en entreprise ou en cabinet d'avocat.
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ANNEXE 2 INDICATIONS SUR LE POSTE ET LES RAISONS DE LA CONCLUSION DU CONTRAT Madame Z. remplace Mademoiselle V. qui part en congé maternité (naissance de son troisième enfant). Madame Z. est agent de maîtrise (AM1) et possède 5 ans d’expérience. Elle est la secrétaire de Madame B. Ses tâches sont les suivantes : - Réaliser la saisie, la mise en page de tout document (courrier, dossier, fichier, rapport etc.) et le traitement du courrier électronique. - Assurer l’accueil téléphonique et la transmission des messages. - Réaliser le classement des documents, l’archivage et la diffusion interne. - Assurer la gestion de la documentation (y compris les stocks de la réserve) et l’envoi de documents. - Organiser la préparation des dossiers liés aux réunions des instances de la réserve (y compris les photocopies). - Gérer le traitement des opérations de comptabilité générale et la paie du personnel. Son poste est à temps complet (horaires de travail : de 9 h à 13 h et 14 h à 17 h), son salaire est de 1 350 euros par mois, sur treize mois + une prime mensuelle de 50 euros. Son contrat débute le 10 janvier 201N. Indications sur Madame Z : Nationalité française. Numéro de SS : 2 75 06 75 006 254 Adresse : 228 rue de la Clé, 75008, Paris. Arcco : 28 rue Janie, 75006, Paris. Indications sur la société : Monsieur A. est le directeur général. Adresse du siège social : 170 bd saint germain, 75006 Paris. RCS : 123 456 789 0001 Arcco : 28 rue Janie, 75006, Paris. Convention collective de l’Edition (http://www.sne.fr/pdf/ConventionCollective.pdf)
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CAS N°2 : DROIT DU TRAVAIL CORRIGE 1. Hiérarchiser les sources du droit du travail, de décrire le processus de négociation collective ainsi que la procédure au conseil de prud’hommes. Vous devez aussi lister les différents types de rupture du contrat de travail. a. Les sources du droit du travail. Sources supranationales Sources nationales Sources Sources Sources Sources internationales européennes générales professionnelles •Conventions •Traités •Constitution •Conventions et •Traités •Directives •Lois accords collectifs •Règlements •Ordonnances •Contrat de travail •Jurisprudence •Jurisprudence •Usage professionnel •Doctrines, usages, •Règlement intérieur coutumes Le droit du travail est l’ensemble des règles qui régissent les rapports entre les employeurs et leurs salariés du secteur privé. Droit évolutif Droit protecteur Droit contractuel Droit jeune Droit jeune : naît au milieu du 19e siècle. Droit évolutif : car la société et l’économie évoluent. Droit protecteur : car le salarié est en état de dépendance par rapport à l’employeur, il est nécessaire de le protéger. Droit contractuel : c’est un droit négocié. Les accords et les conventions collectives sont des contrats collectifs.
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b. Le processus de négociation collective.
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c. La procédure au conseil de prud’hommes.
Source : Ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité. NB. Le conseil juge en premier et dernier ressort sans possibilité d'appel pour les demandes inférieures ou égales à 4 000 euros. Pour aller plus loin Ce tribunal est composé de juges non professionnels élus, les "conseillers prud'homaux", représentant, en nombre égal et pour moitié, les employeurs et les salariés. Les conseillers employeurs et salariés se prononcent sur une affaire à égalité des voix. Cependant, en cas de partage des voix, le conseil de prud'hommes se réunit à nouveau sous la présidence d'un magistrat du tribunal d'instance, juge départiteur : cette nouvelle audience permet de départager les conseillers. Chaque conseil de prud'hommes est divisé en 5 sections spécialisées dans les principaux secteurs du monde du travail (encadrement, industrie, commerce et services commerciaux, agriculture, activités diverses). Chacune de ces sections comprennent au moins un bureau de conciliation et un bureau de jugement. Le bureau de conciliation comprend 2 conseillers, 1 représentant des salariés et 1 représentant des employeurs ; le bureau de jugement comprend théoriquement 2 représentants des salariés, 2 représentants des employeurs et 1 magistrat professionnel qui préside l'audience, lorsqu'il y a départage. Une formation de référé commune au conseil de prud'hommes peut intervenir en cas d'urgence. Le conseil de prud'hommes comprend également un greffe, composé de greffiers et personnels de greffe.
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d. Les différents types de rupture de contrat de travail.
On peut également noter : - La force majeure. - L’accord des parties (rupture transactionnelle). - La résolution judiciaire du contrat. - Le départ en retraite.
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2. Créer le contrat de travail de Madame Z. qui va d’être embauchée en tant que secrétaire comptable au service comptabilité (ANNEXE 2). Le contrat est un CDD avec terme imprécis (la salariée peut revenir après la date prévue de fin de son congé de maternité). Contrat de travail à durée déterminée pour le remplacement d’un salarié temporairement absent Entre les soussignés : Monsieur A représentant de la société, immatriculée au RCS sous le numéro 123 456 789 0001 située au 170 boulevard Saint‐Germain, 75006 Paris, en qualité de directeur général. et Madame Z., de nationalité française immatriculée à la Sécurité sociale sous le numéro 2 75 06 75 006 254 demeurant 228 rue de la Clé, 75008, Paris, ci‐après dénommée la salariée, Il a été arrêté et convenu ce qui suit : Article 1 : Engagement La salariée est engagée en vue d’assurer le remplacement de Mademoiselle V., absente en raison de congé maternité et habituellement employée dans la société en qualité de Secrétaire Comptable (AM1). Ce contrat prend effet à compter du 10 janvier 201N, à neuf heures. Il est conclu pour la durée suivante de 28 semaines (nb 28 semaines pour le congé maternité 3ème enfant) sous réserve des résultats de la visite médicale d’embauche à passer le 10 janvier 201N. Ce contrat prend effet à compter du 10 janvier 201N, à neuf heures. Il est conclu pour la durée minimale suivante de 28 semaines sous réserve des résultats de la visite médicale d’embauche à passer le 10 janvier 201N. Si l’absence de la salariée devait se prolonger au‐delà de la période minimale, la fin du contrat aurait pour objet le retour du salarié remplacé. Les coordonnées de la caisse de retraite complémentaire et de l’organisme de prévoyance sont les suivantes : Arcco, 28 rue Janie 75006, Paris. Article 2 : Fonctions et attributions La salariée est engagée en qualité de secrétaire comptable et exercera les fonctions de saisie, mie en page de documents, accueil, classement, archivage, diffusion interne, gestion de la documentation, préparation des dossiers, gestion du traitement de la comptabilité générale et paie au coefficient AM1. La convention collective applicable est celle de l’Edition. Article 3 : Période d’essai Il est convenu entre les parties au contrat de travail une période d’essai de deux semaines au cours de laquelle chacune des parties pourra rompre sans préavis, ni indemnités et sans avoir à motiver sa décision. En cas de suspension du contrat de travail, cette période d’essai sera prolongée d’une durée égale à ladite suspension. Article 4 : Lieu de travail La salarié exercera ses fonctions dans les locaux situés à 170 bd St‐Germain, 75006, Paris. Article 5 : Rémunération En contrepartie de son activité, la salarié percevra une rémunération mensuelle brute totale de 1 350 euros pour une durée hebdomadaire de 35 heures sur 13 mois. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Article 6 : Congés payés La salariée bénéficiera de 30 jours de congés payés par an. Les dates de congés seront arrêtées par l’employeur. Si elle n’a pu prendre ses congés payés, la salarié bénéficiera d’une indemnité compensatrice de congés payés à la fin de son contrat. Article 7 : Droits collectifs Le présent contrat est soumis à la convention collective de l’Edition applicable à l’entreprise. Article 8 : Fin du contrat Au terme de son contrat, la salariée percevra une indemnité de fin de contrat aux conditions légales en vigueur qui lui sera versée en même temps que son salaire. Fait en double exemplaire À Paris, le 10 janvier 201N. Signature à faire précéder de la mention manuscrite « lu et approuvé » L’employeur Monsieur A . La salariée Madame Z. 3. Répondre à des questions : quelles sont les motifs de recours possibles à un CDD ? Quelles sont les clauses obligatoires et les clauses facultatives d’un contrat de travail ? Quelles sont les causes de suspension du contrat de travail ? Les motifs de recours à en CDD sont : Remplacement d’un salarié : - Absent, ce qui n’exclut pas la possibilité d’un remplacement partiel. - Provisoirement passé à temps partiel. - Ayant son contrat de travail suspendu - Dont le départ définitif précède la suppression de son poste de travail : le recours est autorisé si l’employeur a préalablement consulté le comité d’entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel. - Dans l’attente de l’entrée effective du nouveau salarié recruté en contrat à durée indéterminée (CDI) pour le remplacer. Accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise : - Accroissement temporaire d’activité. - Réalisation d’une tâche occasionnelle (définie et non durable) ne relevant pas de l’activité habituelle de l’entreprise. - Survenance d’une commande exceptionnelle à l’exportation nécessitant la mise en œuvre de moyens exorbitants. - Nécessité d’effectuer des travaux urgents pour des mesures de sécurité. Emploi à caractère saisonnier : L’activité saisonnière se distingue de l’accroissement temporaire d’activité par son caractère régulier, prévisible et cyclique. Cas de recours spécifiques au contrat à durée déterminée : - Favoriser le retour à l’emploi des salariés grâce au CDD senior. - Assurer un complément de formation professionnelle. - Favoriser l’embauche dans le cadre de la politique de l’emploi (ces contrats s’adressent à certaines catégories de personnes sans emploi et favorisent l’insertion professionnelle et la formation en alternance). © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Cas d’interdiction de recours au CDD : - Remplacement d’un salarié gréviste. - Exécution de travaux particulièrement dangereux. - Embauche sur un même poste à la suite d’un licenciement économique. Quelles sont les clauses obligatoires et les clauses facultatives dans un contrat de travail ? Les clauses obligatoires dans un CDI sont : - L’identité des parties. - Le lieu de travail. - Le titre, grade, qualité et ou catégorie d’emploi du salarié et/ou description sommaire du travail. - Date de début du contrat et durée de la période d’essai. - Durée hebdomadaire du travail et horaires. - Rémunération. - Modalités d’attribution et de détermination du congé payé. - Conventions collectives. Les clauses obligatoires dans un CDD sont : - Les mêmes que celles du CDI. - + motif du recours utilisé avec justification précise. - + nom et qualification de la personne remplacée s’il y a lieu. - + date d’échéance du terme (si terme précis) et durée minimale (si terme incertain). Le défaut d’une de ces mentions, ou même une imprécision peut entraîner la requalification du CDD en CDI. Les clauses facultatives dans un CDI et dans un CDD sont : - Les éléments accessoires au contrat (assurances, véhicules de fonction, etc.). - Clauses de mobilité, de remboursement des frais, de dédit‐formation, de détachement et de non‐ concurrence. Quelles sont les causes de suspension du contrat de travail ? Le contrat de travail peut cesser de produire des effets pendant un temps limité sans être rompu. Le salarié continue à faire parti de l’entreprise, mais il ne perçoit plus son salaire et ne fournit plus de travail. La suspension du fait du salarié Les causes principales de la suspension du fait du salarié sont des absences dues : - à la maladie. - à la maternité. - à un accident du travail. - à un congé de formation (Cif, dif, etc) - une grève. La suspension du fait de l’entreprise Elle a pour cause principale : - Une raison de force majeure (incendies, effondrement, etc.). - Des circonstances économiques graves (conflits politiques, etc.). - Le lock‐out (l’employeur ferme l’entreprise car une grève perturbe tellement son fonctionnement qu’il est impossible de la laisser ouverte sans risquer un accident, par exemple).
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4. Rédiger une synthèse sur le rôle de l’OIT et sur l’impact du droit social européen sur la législation sociale française. NB. Cette synthèse est très détaillée et peut être beaucoup plus concise. L’impact du droit social sur la législation sociale française et le rôle de l’OIT I. Le droit du travail européen. Le droit du travail est un corpus législatif qui définit les droits et devoirs des travailleurs et des employeurs sur le lieu de travail. Au niveau communautaire, le droit du travail couvre deux domaines principaux: - Les conditions de travail, qui comprennent le temps de travail, le travail à mi‐temps, le travail à durée déterminée et le détachement de travailleurs. - L'information et la consultation des travailleurs, notamment dans les cas de licenciements collectifs ou de reprises d'entreprises. A. Fonctionnement. Depuis cinquante ans, la Communauté européenne s'efforce d'atteindre un niveau d'emploi et de protection sociale élevé, d'améliorer les conditions d'existence et de travail, et de renforcer la cohésion économique et sociale. Dans ce cadre, la Communauté européenne soutient et complète les activités des États membres dans le domaine de la politique sociale, conformément aux dispositions du traité CE, en particulier les articles 136 à 139. Elle adopte à cette fin des actes qui définissent des exigences minimales au niveau de l'Union européenne en matière de conditions de travail et d'emploi, d'une part, et d'information et de consultation des travailleurs, d'autre part. Les États membres transposent alors le droit communautaire dans leur droit national et se chargent de sa mise en œuvre, garantissant ainsi le même niveau de protection des droits et devoirs dans toute l'Union européenne. Les autorités nationales, dont des juridictions, veillent à l'application des mesures nationales de transposition. La Commission contrôle la transposition de la législation européenne et s'assure, par un suivi systématique, de sa mise en œuvre correcte. La Cour de justice des Communautés européennes joue un rôle important en cas de litige et fournit des avis juridiques sur les questions formulées par les juridictions nationales à propos de l'interprétation du droit. B. Domaines couverts par le droit du travail européen. 1. Les conditions de travail Les conditions de travail sont l’un des principaux domaines couverts par le droit du travail européen. Il propose notamment des dispositions relatives au temps de travail, au travail à temps partiel et au travail à durée déterminée, aux travailleurs intérimaires et au détachement de travailleurs. Tous ces domaines sont essentiels pour garantir de bons niveaux d’emploi et de protection sociale dans l’ensemble de l’UE. Dans son traité, l’UE définit des exigences minimales en matière de conditions de travail pour l’Europe. Le traité confère aux partenaires sociaux européens un rôle spécial dans la préparation des initiatives inhérentes au droit du travail sur la scène européenne. La Commission encourage les partenaires sociaux à conclure des accords dans ce domaine. La Commission est également habilitée à soumettre des propositions législatives au Parlement et au Conseil. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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2. La participation active des travailleurs Depuis les années 1970, le droit européen a établi des droits et des obligations sur l’information et la consultation des salariés et de leurs représentants. Une série de directives ont formulé des mesures d’information et de consultation des travailleurs à intervalles réguliers, et ce à l’échelle nationale et transnationale. 3. La lutte contre la discrimination au travail Des lois garantissant des droits égaux entre hommes et femmes existent depuis les tout débuts de la Commission européenne. Les lois en matière d’égalité de traitement entre hommes et femmes ont été complétées en 2000 par une nouvelle législation européenne qui interdit les discriminations pour d’autres motifs. En vertu de ces nouvelles lois, il est illégal de discriminer quelqu’un en raison de : - Son origine raciale ou ethnique. - Sa religion ou ses convictions. - Un handicap. - Son orientation sexuelle. - Son âge. C. Résultats. L'adoption d'une législation fixant des conditions minimales a amélioré les normes de travail et renforcé les droits des travailleurs. Il s'agit de l'une des plus grandes réalisations de l'Union européenne en matière de politique sociale. À l'origine, le droit du travail de la Communauté européenne était conçu pour éviter que la création du marché unique n'entraîne un amenuisement des normes de travail ou des distorsions de concurrence. De nos jours, le droit du travail joue également un rôle essentiel en faisant en sorte qu'un niveau d'emploi élevé et une croissance économique durable aillent de pair avec une amélioration continue des conditions d'existence et de travail dans l'Union européenne. II. L’OIT. L’Organisation internationale du Travail (OIT) se consacre à améliorer l’accès des hommes et des femmes à un travail décent et productif, dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité. Elle a pour principal objectif de promouvoir les droits au travail, d’encourager la création d’emplois décents, de développer la protection sociale et de renforcer le dialogue social dans la gestion des problèmes liés au monde du travail. L’OIT a pour vocation de promouvoir la justice sociale et les droits internationalement reconnus de la personne humaine et du travail. Elle remplit ainsi sa mission première qui consiste à œuvrer en faveur de la paix sociale, condition essentielle à la prospérité. Une des priorités actuelles de l’OIT est de favoriser la création d’emplois décents et l’émergence d’un contexte économique et de conditions de travail permettant aux travailleurs et aux chefs d’entreprise de participer aux efforts visant à assurer une paix durable, la prospérité et le progrès social. A. Domaines d’action. L’OIT promeut la création d’organisations d’employeurs et de travailleurs indépendantes et, à cet effet, elle fournit les activités de formation et les services consultatifs. Les programmes d’assistance technique qu’elle met en œuvre couvrent de nombreux domaines, notamment : - La formation professionnelle et la réadaptation professionnelle. - Les politiques de l’emploi. - L’administration du travail. - La législation du travail et les relations professionnelles. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Les conditions de travail. Le renforcement des capacités de gestion. Les coopératives. La sécurité sociale. Les statistiques du travail. La sécurité et la santé au travail.
B. le fonctionnement. 1. La Conférence internationale du Travail Les Etats membres de l’OIT se réunissent lors de la Conférence internationale du Travail en juin de chaque année, à Genève. Deux délégués gouvernementaux, un délégué des employeurs et un délégué des travailleurs représentent chaque Etat membre. Des conseillers techniques assistent les délégations, qui sont généralement conduites par des ministres. Ces derniers prennent la parole au nom de leur gouvernement. Les délégués des employeurs et des travailleurs peuvent s’exprimer en toute liberté et voter selon les instructions reçues de leurs organisations respectives. Ils votent parfois les uns contre les autres et parfois même contre les représentants de leur gouvernement. La Conférence élabore et adopte les normes internationales du travail et constitue un forum de discussion pour les questions clés en matière de travail et de problèmes sociaux. Elle adopte également le budget de l’Organisation et élit le Conseil d’administration. 2. le Conseil d’administration Le Conseil d’administration est l’organe exécutif de l’OIT et se réunit trois fois par an à Genève. Il prend des décisions relatives à la politique de l’OIT. Il établit le programme et le budget qu’il soumet ensuite à la Conférence pour adoption. Il élit également le Directeur général. Le Conseil d’administration de l’OIT est composé de 28 membres gouvernementaux, 14 membres employeurs et 14 membres travailleurs. Les 10 premiers Etats industriels détiennent des sièges gouvernementaux permanents et les autres représentants des gouvernements sont élus par la Conférence tous les trois ans, compte tenu d’une répartition géographique équitable. Employeurs et travailleurs élisent respectivement leurs propres représentants. 3. le Bureau international du Travail Le Bureau international du Travail est le secrétariat permanent de l’Organisation internationale du Travail. Il est le quartier général pour l’ensemble des activités de l‘OIT qu’il met en œuvre sous le contrôle du Conseil d’administration et sous la direction d’un directeur général, élu pour un mandat renouvelable de cinq ans. Le Bureau emploie quelque 1900 fonctionnaires de plus de 110 nationalités au siège de Genève et dans 40 bureaux dans le monde. En outre, quelque 600 experts effectuent des missions, dans toutes les régions du monde, dans le cadre du programme de coopération technique. Le Bureau comprend également un centre de documentation et de recherche ainsi qu’une imprimerie qui publie grand nombre d’études spécialisées, de rapports et de revues.
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Partie 2 : Recrutement, Rémunération CAS N°3 : LE RECRUTEMENT Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service Recrutement. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Maîtriser la politique de recrutement de X S.A. - Connaître les différentes étapes d’un recrutement ainsi que les outils utilisés. - Savoir évaluer les besoins de l’entreprise et sélectionner le candidat le plus adapté pour le poste proposé. - Pouvoir gérer les candidatures et mener un entretien de recrutement. Vous décidez donc de : - Rechercher des informations sur le site internet du groupe (ANNEXE 1). - Interviewer le Directeur du service Recrutement (ANNEXE 2). - Mobiliser vos connaissances et les outils disponibles (Boîte à outils). Missions : Le directeur du service Recrutement, Monsieur B. vous demande de réaliser plusieurs missions : 1. Décrire les différentes phases d’un recrutement, les phases de sélection d’un candidat et les étapes d’un entretien d’embauche. 2. Créer des outils d’aide au recrutement : grille de sélection des CV, modèle de lettre de refus, grille d’évaluation du candidat et lettre de promesse d’embauche. 3. Rédiger une annonce d’offre d’emploi (ANNEXE 3). 4. Recenser les moyens mis à la disposition du recruteur pour trouver un collaborateur. 5. Trois candidats ont répondu à l’annonce (ANNEXE 4). Monsieur B. vous demande de l’aider à sélectionner un candidat : remplir la grille de sélection des CV et la commenter, déterminer le ou les candidat(s) à convoquer pour un entretien d’embauche et les questions à lui poser. 6. Rédiger un document synthétisant le processus d’intégration.
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ANNEXE 1 EXTRAIT DU SITE INTERNET DE L’ENTREPRISE X. SA Nos offres d’emploi [ Accès standard ] [ Accès mal voyants ] Tout au long de l’année, le groupe X S.A. propose de nombreuses offres d’Emploi, offres d’Alternance, offres de Stages ou VIE. Nous vous invitons à consulter nos offres et à présenter vos candidatures directement en ligne. Après avoir précisé vos critères de recherche, vous pourrez demander à recevoir des alertes, en temps réel et directement sur votre messagerie, lors de la mise en ligne d’offres susceptibles de vous intéresser. Actuellement, nous proposons : 30 Offres d'Emploi ‐ 5 Offres d'Alternance – 10 offres de Stage ‐ 1 Offres de VIE Vous recherchez : Dans le domaine :
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Dans la zone géographique : Vous pouvez également effectuer une recherche par mots clefs (pour chercher une offre contenant plusieurs mots clés en même temps, veuillez tous les saisir ci‐après en les séparant par un espace). Mot(s) clef(s) ou référence : Candidatures spontanées Afin de vous donner les meilleures chances de réussite, nous vous conseillons : - de vous porter candidat(e) sur les offres d'emploi actuellement publiées sur notre site (onglet "Nos offres"), - de vous inscrire au module d'alertes email pour être informé(e) de la publication de nouvelles offres d'emploi correspondant à votre projet professionnel. A partir de Bac + 5 Recherche & Développement Ingénierie Exploitation & Maintenance Informatique & Télécoms Commercial Métiers Support Bac + 2 / Bac + 3 Recherche & Développement Ingénierie Assistanat Informatique & Télécoms Commercial Métiers Support
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Notre processus de recrutement Vous recherchez un emploi, un stage, une formation en alternance... Nous vous invitons à consulter nos offres et à présenter vos candidatures directement en ligne. Comment postuler en ligne ? Toutes nos offres sont consultables dans la rubrique "Nous rejoindre ‐ Nos offres". Après avoir sélectionné l'offre correspondant à votre projet professionnel, il vous suffit de cliquer sur le lien >>Je postule, de compléter votre dossier, d'en valider l'ensemble des sections et de nous le transmettre en ligne. Pour chaque candidature, vous recevrez un email vous confirmant la réception de votre dossier. Puis‐je postuler à plusieurs offres ? Il vous est possible de postuler à différentes offres. Nous vous conseillons pour cela de vous porter candidat(e) sur les offres sélectionnées, l'une après l'autre. Pour initier une nouvelle candidature, assurez‐vous que la précédente a été correctement complétée, validée puis transmise (statut "envoyée" dans votre Espace candidat). Comment créer mon Espace candidat ? Pour créer votre Espace candidat, il vous faut au préalable vous positionner sur une ou plusieurs offres d'emploi, selon votre profil. Une fois votre dossier de candidature complété, validé et transmis, vous recevrez un email de confirmation dans lequel seront mentionnés votre identifiant et votre mot de passe. Vous aurez ainsi accès en permanence à votre Espace candidat en ligne. Comment serai‐je contacté(e) et sous quel délai ? Pour les offres d'emploi, le groupe X S.A. mandate des cabinets de recrutement pour l'étude et le traitement des dossiers de candidature reçus par le biais de notre site Internet. Ces cabinets sont spécialisés dans les métiers du groupe et dans les profils recherchés par chaque Direction. Pour chaque offre mise en ligne, ils étudient les dossiers reçus et s'engagent à apporter une réponse, par mail, à l'ensemble des candidats, dans un délai de trois semaines après réception de la candidature. Lorsque vous postulez à une offre de stage, d'alternance ou de VIE, votre candidature est traitée directement par les managers de l'Unité concernée. Serai‐je amené(e) à passer des entretiens, des tests ? Si votre candidature est retenue, vous serez contacté(e) dans un premier temps par téléphone. Si ce premier entretien téléphonique est concluant, vous serez convié(e) à un entretien au sein du cabinet de recrutement. Vous serez également amené(e) à passer une série de tests. Si ce deuxième entretien s'avère concluant, vous rencontrerez les managers de l'Unité, à qui reviendra la décision finale de la sélection du candidat. Comment joindre une lettre de motivation ? Notre processus de recrutement ne prévoit pas l'envoi de lettre de motivation lors du dépôt de candidature (*). Seul votre CV vous sera demandé dans le formulaire en ligne. Les cabinets de recrutement opèrent en effet une première sélection à l'aide du CV et des informations transmises dans les différentes sections du dossier. Les candidat(e)s sélectionné(e)s sont amené(e)s, par la suite, à faire part de leurs motivations lors d'entretiens. Toutefois, si vous souhaitez joindre une lettre de motivation à votre dossier, nous vous invitons à l'insérer à la suite de votre CV et à joindre ainsi un seul et même fichier regroupant les deux documents. (*) Uniquement dans le cadre d'offres d'emploi. Un champ "lettre de motivation" est à compléter lorsque vous postulez à une offre de stage, d'alternance ou de VIE. Ma pièce jointe n'est pas prise en compte. Que faire ? Pour que votre candidature en ligne soit prise en compte dans notre système d'information, assurez‐vous que votre pièce jointe n'excède pas 400 Ko. Privilégiez les fichiers au format Word (.doc), Excel (.xls) ou PDF (.pdf) en évitant les fichiers compressés (Zip). Nous vous invitons également à supprimer les éléments susceptibles d'alourdir vos documents (images, schémas...) Comment modifier mon profil ? Pour modifier votre profil, il vous suffit de vous connecter à votre Espace candidat à l'aide de vos identifiant et mot de passe. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Comment mettre à jour mon CV ? Une fois votre candidature transmise, votre CV n'est plus accessible en ligne. Il est toutefois sauvegardé dans notre système d'information afin que les cabinets de recrutement y aient accès. Pour nous transmettre un CV mis à jour, il vous faut postuler à une nouvelle offre et ainsi le joindre à une nouvelle candidature. Comment m'inscrire au module d'alertes email ? Pour vous inscrire au module d'alertes email, connectez‐vous à la page de recherche des offres. Précisez vos critères (offre, domaine, zone géographique) puis validez. Il vous suffit alors de saisir votre adresse email dans le champ prévu à cet effet, en bas de page. Intégration L’intégration constitue un moment privilégié de votre parcours dans le groupe X S.A. Nous portons une attention particulière à vous aider à réussir vos premiers pas au sein de notre Groupe. Dès votre arrivée, votre manager et un référent RH vous accompagnent dans la découverte de votre poste mais aussi de votre nouvel environnement professionnel. Intégrer un milieu industriel comme celui d’X S.A., c’est vous ouvrir à un monde nouveau dont nous vous confions les clés, au travers de 2 rencontres : - la découverte des process et de votre environnement métier, - la journée de découverte du Groupe X S.A.. Selon votre lieu de travail, cet accueil est personnalisé. Ensuite, et tout au long de votre carrière, vous bénéficiez d’un accompagnement personnalisé. Son but : vous permettre d’évoluer, de valoriser vos compétences et vous faire découvrir toute la diversité des métiers qu’offre le Groupe X S.A..
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ANNEXE 2 EXTRAIT DE L’INTERVIEW DU DIRECTEUR DU SERVICE RECRUTEMENT Quel est votre plan de recrutement pour 201N ? Notre objectif était d'intégrer 50 nouveaux collaborateurs. La moitié a déjà été recrutée au premier semestre. Les postes sont‐ils à pourvoir dans toute la France ? Quel niveau d'étude est exigé ? Les candidats peuvent postuler sur la France entière, mais 50% des demandes concernent Paris et la région parisienne. On trouve également 25% des offres sur la région Rhône Alpes et 15% sur la région Ouest ‐ Rennes, Nantes et Lannion. 10% pourront partir pour des missions à l'étranger, surtout au Luxembourg et aux Etats‐Unis, à condition d'être bilingue ou trilingue. Nos filiales luxembourgeoises et américaines recrutent beaucoup de français actuellement, ce qui peut constituer une bonne opportunité pour les jeunes diplômés. A l'exception du métier du support qui requiert un niveau Bac+2, IUT, BTS, DUT, tous doivent disposer d'une solide formation technique/commerciale/administrative… avec un niveau Bac +4/+5. Tous les candidats devront passer un test technique afin d'évaluer leur niveau de connaissance. Ils doivent en outre avoir un niveau satisfaisant en anglais, même s'il ne leur est pas demandé d'être totalement bilingue pour les postes basés en France. Quant aux stagiaires, il faut savoir que nous avons une politique de pré‐embauche. Parmi les 15% de jeunes diplômés recrutés, 10% ont fait leur stage chez nous. Cette opportunité constitue une véritable passerelle pour le 1er emploi. Après la crise en 2003, nous voulions redonner confiance et redynamiser les commerciaux. L'année dernière, nous mettions l'accent sur l'aspect commercial, les négociations, etc. Cela a permis de donner un coup de pouce à nos collaborateurs. Aujourd'hui, l'angle est différent. Au regard des évolutions, nous misons d'avantage sur la formation technique, notamment sur les plateformes .Net. Quel est votre taux de turn over ? Notre taux de turn over se situe autour de 12% pour cette année alors qu'il était de 17% en 201N. Il a donc baissé de 5 points de pourcentage.
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ANNEXE 3
Besoins de l’entreprise X. S.A. souhaite développer la mise en place de nouvelles applications informatiques dans toutes les filiales du groupe. Ces technologies vont bouleverser les habitudes de travail des salariés et changer l’organisation de l’entreprise. Ces changements seront plus ou moins bien acceptés par les collaborateurs. La principale cause d’échec d’un projet est bien souvent le facteur humain. Prendre en compte la dimension humaine devient donc essentiel. La conduite du changement va aider à lutter contre les causes de résistance au changement et faire comprendre et accepter la modification de l’environnement de travail de l’individu. Ingénieur en Conduite du Changement Le profil d’ingénieur en conduite du changement est apparu dans les années 1990 avec l’essor des progiciels de gestion intégrés (PGI). Il s’est développé au cours de la décennie suivante pour pallier les échecs des entreprises qui avaient négligé l’accompagnement des utilisateurs : la réussite d’un projet informatique passe par l’adhésion. Fiche descriptive du poste L’ingénieur en Conduite du Changement a pour mission d’accompagner les évolutions stratégiques des entreprises en travaillant sur l’appropriation du projet, la planification, l’organisation, le pilotage et enfin son intégration. La conduite du changement requiert surtout des compétences humaines (communication, ressources humaines et organisation) et une importante force de proposition.
Principales missions • Analyser l’évolution de la société, de sa structure, de son organisation et de ses compétences. • Mesurer l’impact du changement sur le travail des utilisateurs. • Réaliser et exécuter un plan de communication auprès des acteurs concernés. • Rédiger des manuels de formation. • Animer des formations pour les différents services (utilisateurs, administrateurs fonctionnels, formateurs, managers). • Assurer un suivi technique régulier de l’avancement des différentes étapes.
Formation Ce poste est offert à des personnes expérimentées (10 ans) qui viennent de divers horizons : ressources humaines, formation, conseil en management. • Bac +4/5 : école de commerce, école d’ingénieurs. • Une formation en management social et en ressources humaines est un atout.
Compétences professionnelles • Connaître le fonctionnement d’un système d’information. • Avoir des compétences en ressources humaines. • Posséder de bonnes notions en technologie.
Profil • Excellent communicateur, esprit d’équipe. • Capacités de négociation. • Force de persuasion et de proposition. • Facultés d’écoute. • Adaptabilité, diplomatie. • Méthode et rigueur.
Salaire Fourchette de salaire comprise entre 35 k€ et 60 k€.
Évolution professionnelle Le responsable en conduite du changement peut tout d’abord évoluer vers des projets de plus grande ampleur avec l’encadrement d’une équipe. Il peut également s’orienter vers d’autres métiers, tels que la formation ou la qualité, à un poste de directeur. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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ANNEXE 4 CV 1 Monsieur E. 70, r. Debat, 06000 Nice Tel. : 06 44 13 65 34 Consultant bilingue en conduite du changement
DOMAINES DE COMPÉTENCES Gestion du changement Instigation du changement pour l'amélioration des performances par : La refonte des processus, l'adaptation des structures et la révision des systèmes de gestion. Le coaching et la formation au management, résolution de problèmes et maîtrise du changement. La mise en place des outils de la Qualité Totale, de l’Amélioration Continue et du Lean Management. Nombreux projets dans l'aéronautique, l'automobile, la métallurgie, la chimie, la logistique et les services.
Management et commercial Coordination d’équipes, animation, formation et recrutement. Gestion des coûts (budgets de 5 à 50 millions €) et reporting. Développement commercial, relations clients, analyses marketing. Exemples de management pratiqués : Hiérarchique : 22 personnes. Par projets : 2 à 10 intervenants. Fonctionnel : réseau de 12 agences / 100 commerciaux.
Orgnisation, informatique et Web Mise au point des plans projets et des cahiers des charges. Réalisation des outils d'administration, interfaces et intégrations. Spécification des besoins, expertises fonctionnelles et support utilisateur. Exemples de réalisations : Mise en place de l'application d'entreposage logistique "Geode". Plus de 30 sites Web développés, référencés et exploités en propre. Trafic de plusieurs dizaines de millions de visiteurs Web uniques généré.
PARCOURS PROFESSIONNEL 2004 – 2009
2002 – 2003 2000 – 2001 1999 1995 – 1998 1990 – 1995
1987 – 1990
Consultant freelance – 2 métiers du conseil en parallèle - Conduite du changement pour EARTH PARTNERSHIP – New New-York, USA. - Conception, développement et exploitation de sites Web pour mon propre compte. Responsable de Projets – Conseil en amélioration des performances et MOA. GFI CONSULTING – ISSY LES MOULINEAUX 92 - Branche conseil. Responsable de Missions – Conseil en amélioration des performances. AGAMUS CONSULT – PARIS 8 – Conseil aux entreprises. Investisseur – Bourse. Initiative individuelle, capital propre. Manager de Services – (ADV, Billing, Analyses) / Chef de Projets transverses. DHL FRANCE – VILLEPINTE 95 – Transport express international et logistique. Contrôleur des Ventes (durée 2 ans). Périmètre : ventes de 150 M€, frais de 20 M€, 60 commerciaux, 12 agences. Contrôleur de Gestion central (durée 1 an). Périmètre de consolidation de 400 M€, 7 filiales et divisions. Organisateur Senior (durée 2 ans). CABLES PIRELLI – SAINT-MAURICE 94 – Câbles industriels. Chargé d’études – Finance, stratégie et organisation. GROUPE GEODIS – PARIS 17 – Transport, entreposage et gestion des stocks.
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1984 – 1986
Consultant en Management - Amélioration des performances. P.A.R. (filiale de TOUCHE & ROSS) – NEUILLY 92 – Conseil aux entreprises.
FORMATIONS 1983 1981 1978 1984-2009
MBA Management program – University of Texas at Austin – USA. Bachelors Economics – University of Texas at Austin – USA. Associate degree in Psychology – MCC – Waco, Texas – USA. Formations continues : outils et méthodes informatiques, gestion de projets, planification industrielle et logistique, techniques commerciales, consolidation des comptes.
LANGUES ETRANGÈRES Anglais Espagnol
Parfaitement bilingue – 10 ans aux USA et en Angleterre. Pratique de la langue en Espagne dans le cadre professionnel.
OUTILS DE L'INFORMATIQUE Bureautique Planification SGBD Modélisation Web
MS Office, Lotus Suite. MS Project, PSN, ARTEMIS. SQL, MySQL, Oracle, Business Object, Query, Access, Filemaker Pro, ZIM. Méthodes d’analyse Merise et Axial, logiciel Casewise. PHP, HTML, Javascript, Adobe Suites.
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CV 2 Olivier GALIGNY 30 bis, rue des Roses 75012 Paris 25 ans tel: 06 18 13 13 22
Consultant en conduite du changement EXPERIENCE PROFESSIONNELLE Depuis octobre 2003 ‐ CONSULTANT CONDUITE DU CHANGEMENT: SOPREX Conduite du Changement. ‐Analyse d’impact du changement de SI sur les pratiques métiers de l’entreprise, et mise en place du plan d'actions en collaboration avec la DRH. ‐Gestion sociale du changement auprès des utilisateurs et du management. ‐Coordinateur du déploiement des formations pour les Filiales USA et UK d'un groupe français. Plan de formation: 800 utilisateurs. Conseil dans la détermination de la stratégie de formation. ‐Ingénierie pédagogique : Matra ,Soft Services, Synthelabo. ‐Réalisation et animation des supports pédagogiques de formation des utilisateurs finaux. Animation et Coaching de formations de formateurs. ‐Encadrement d'une équipe de consultants. ‐Assistance à Maîtrise d'ouvrage : France Telecom... ‐ Etudes de cadrage; Conseil sur les méthodes pédagogiques. ‐Coauteur de la Formation PEOPLESOFT France: Formation au Rôle de Key‐User. Jan‐Oct 2003 ‐ INGENIEUR D’AFFAIRES: PRENTOX LAB. ‐ Business Development, Veille technologique, Analyse et Préconisation des solutions adaptées aux clients dans le cadre du projet Réalité virtuelle Interactive en 3D. 2002 ‐ INSTRUCTEUR dans l’Armée de Terre : SERVICE NATIONAL. 1999 ‐ 2002 ‐ RESPONSABLE SUIVI CLIENTELE GRANDS COMPTES : AXA. Analyse des attentes et motivation d’un réseau de plus de 600 prescripteurs. Introduction d’une méthodologie orientée client: augmentation des résultats de 52%. Juillet décembre 1997 ‐ CHARGE DE MISSION POUR RHONE POULENC A SINGAPOUR : Détermination de l’adéquation technique d’un produit au marché local. Définition des canaux de distribution adaptés au marché. ETUDES et FORMATIONS – Bac+4 international. 2001‐2002 Formations ABAL et Organizational Change Management. Formations au SAP SD LO150, LO650; mySAPcrm CR010. Octobre 1998 Initiation à la Programmation Neurolinguistique (PNL) 1992‐1996 ICN Paris ‐ Double formation bilingue aux méthodes de Marketing. Juin 1992 Baccalauréat C (Mathématiques et Sciences physiques). COMPETENCES Informatique PAP R/3 Module SD. Maîtrise de : Excel, Word, PowerPoint. Langues Anglais : excellent. Espagnol : notions. DIVERS Judo (champion de France 1993). Danse classique. Lecture et Cinéma. Webmaster www.integrale‐murart.com
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CV 3 Membre du réseau freelance :
PIERRE LIMPO – Consultant 10 ans d’expérience Ingénieur en système informatique
Consultant Expert en Systèmes informatique et en conduite du changement Pôle de comptabilité, finance et gestion bancaire, informatiques, gestion de projets et de développement.
Direction de projets, Conduite du changement MAITRISEZ VOTRE ARCHITECTURE INFORMATIQUE & VOS DEPLOIEMENTS TRANSVERSAUX Assurez à votre projet une croissance constante, souple et consolidée Contact : 01.43.55.70.70
Domaines d'expertise Réglementations bancaires et financières IAS, BAFI, CRC, DREP, BALE 2, 97.02, Provisionnement statistique et individuel, Intégration et déploiement de progiciels de gestion bancaires et financiers, Architecture et urbanisation des systèmes d’information, Gestion financière, Crédits, Crédit bail à l’ équipement, LOA, Référentiels Bancaires, Instruments financiers, Comptabilité bancaire Française, Suisse, UEMOA, fiscalité Systèmes de synthèse Reporting de consolidation, ALM, Rentabilité, risque client, Fonction financières et modélisation d’algorithmes d’évaluation.
Référence Clients ARVAL Phh - Groupe BNP Paribas, Banque FINAMA (Groupama), CA-Leasing (Groupe Crédit Agricole), Banque de l’industrie Française GAN, Banque Chabrières - Groupe Intermarché, EFIPOSTE (La Banque Postale), Caixa de Catalunya, Banque Monétaire et Financière BMF (Groupe Banque Populaires), Banque Financière Groupama, Banca popolare di Bergamo, CBIP, Crédit Municipal de Paris, ISM (Crédit-bail Immobilier), A3C, IFABANQUE, Groupe Parfip, FIBA - Banque du groupe ELF, Banque Pouyanne, CDC IXIS, ODDO, Dresdner, CAI, Cardif, Banque Cantonale de Genève (France) SA, Banque Privée Quilvest, Franfinance SA Sogéfinancement, Sogelease (Groupe Société Générale), Fenwick Lease, Bull Finance, Compaq Lease, Compagnie Financière de Bourbon, Sagem Lease, StarLease (Crédit du Nord). © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
Les Missions Réalisées Déclinaison des normes IAS, BAFI, CRC en spécifications détaillées et cahiers des charges, Expression des besoins utilisateurs, Direction de projets avec des équipes comptables, informaticiens, MOA. Direction de projets de changements de systèmes d'information. Implémentation de progiciels bancaires, Reverse engineering de systèmes bancaires, Conception et réalisation d’applications métiers, Déploiement d’architectures transversales, Audit de progiciels, Assistance à l’Arbitrage et à la prise de décision, Coordination de fusions de SI, de migration, Coaching de mission, Analyse, intégration, Interfaces de progiciels bancaires et outils de reporting. Conseil et Recherche de fournisseurs. Re-Cadrage de projets. Conduite et accompagnement du changement.
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Compétences Informatiques & Architectures Techniques - Logiciels Windows NT, Oracle, Odbc, SQLBase (Centura Gupta), Visual Basic, MsProject, Business Object, Outils de bureautiques, MsAccess, WinRunner de Mercury (automatisation des tests), PHP, Apache, MySQL, SQL, Sql+ ,Toad - Connaissance des Système d’information architectures et dynamiques des traitements transversaux, performance des applications, évolution des SI, connaissance MVS, AS400, UNIX, NT… Progiciels Bancaires Cassiopee (ORFI), EKIP, Desys IF (Horus), ORION, SAB, SIGO, Salles de Marché SMF, DCM, KTP (Reuter) - Progiciels Réglementaires Carat Magnitude (Cartesys), Evolan Report (SOPRA), TFR, Quetzal (Temenos), SIT 4000 (LOGOS), RDJ, ETAFI - Plates-formes Comptables: Arcole, SmartStream (Geac), SAP
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CAS N°3 : LE RECRUTEMENT CORRIGE 1. Décrire les différentes phases d’un recrutement, les phases de sélection d’un candidat et les étapes d’un entretien d’embauche.
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Les phases de sélection d’un candidat
Les étapes d’un entretien d’embauche Il peut y avoir d’autres techniques d’entretien de recrutement Les 6 phases de l’entretien de recrutement sont les suivantes (entretien structuré) : -
-
-
Préparer l’entretien : relire le CV, préparer les questions à poser, réserver une salle tranquille, prévoir le renvoi du téléphone, veiller à ne pas être dérangé. Accueillir le candidat ou phase d’approche (5 min) : mettre le candidat à l’aise, se présenter, indiquer le libellé du poste à pourvoir, présenter l’organisation de l’entretien, indiquer sa durée. Faire connaissance ou phase d’attente réciproque (35 min) : présentation du candidat, poser des questions ouvertes, de précision (CQQCOQP), reformuler, proposer des alternatives (si vous aviez à choisir entre… et ….), présenter l’entreprise (organisation, métiers, produits, services, etc.). Convaincre ou phase d’adhésion (15 min) : présenter le poste en utilisant la description préparée en amont, inviter le candidat à réagir, etc. Conclure ou phase d’accord (5 min) : donner au candidat votre ressenti et laisser le candidat exprimer le sien, remercier, ne pas communiquer au candidat la décision surtout si elle est négative (éviter les débordements). Suivre ou phase de consolidation : veiller à ce que les engagements pris soient tenus, répondre au candidat rapidement.
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2. Créer des outils d’aide au recrutement : grille de sélection des CV, modèle de lettre de refus, grille d’évaluation du candidat et lettre de promesse d’embauche. Grille de sélection des CV CV
Formation
Expérience
Langues
Logiciels
Qualités
Observations
Total points
CV 1 CV 2 CV 3 CV 4
Echelle : 0 = non pertinent 1 = proche du profil recherché 2 = très proche du profil recherché Lettre de refus Madame, Monsieur, Vous avez posé votre candidature pour le poste de …. au sein de notre entreprise. Nous avons examiné avec attention votre candidature. Malgré sa grande valeur, elle ne correspond pas entièrement à nos critères de sélection pour ce poste. Nous conservons tout de même votre curriculum vitae dans nos dossiers au cas où un poste correspondant à votre profil s’ouvre ou se libère. Nous vous remercions de l’intérêt porté à l’égard de notre groupe et vous souhaitons de trouver un poste correspondant à votre profil. Grille d’évaluation du candidat Candidat 1
Qualifications - Formation - Expérience - Langues - Logiciels
Candidat 2
Candidat 3
Candidat 4
Points Affecter un nombre de point à chaque critère Exemple : 10 15 5 5
Compétences A sélectionner en fonction du profil recherché - Connaissances… - Communication - Sens de l’organisation - Diplomatie - Capacité d’adaptation Autres compétences A sélectionner en fonction du profil recherché - Connaissances particulières - ….. RESULTAT
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Lettre de promesse d’embauche Madame, Monsieur, C’est avec plaisir que nous vous annonçons que vous avez été retenu(e) pour occuper le poste de …. dans notre entreprise. Sous l’autorité de ….., vous aurez les responsabilités suivantes : ‐… La date de votre entrée en fonction a été fixée au…. à … heures. Vous serez en période d’essai jusqu’au…. Votre salaire annuel sera de …. Ce montant pourra être révisé à la fin de la première année. De plus vous bénéficiez d’avantages sociaux : ‐… Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans l’exécution de vos nouvelles fonctions. 3. Rédiger une annonce d’offre d’emploi (ANNEXE 3). Le Groupe X S.A. est un groupe français dont le siège est situé à Paris. Il est implanté dans dix pays et s’est fortement diversifié autour de cinq activités principales : la formation, l’édition, les télécommunications et médias, l’informatique et réseaux et le développement durable. Nous souhaitons développer la mise en place de nouvelles applications informatiques dans toutes les filiales du groupe. Dans ce cadre nous recrutons : Un Ingénieur Conduite du Changement H/F Pour notre siège à Paris. Rattaché(e) à la Direction générale, vous intervenez auprès de l'ensemble des services sur l'accompagnement du management à la conduite du changement. Vos missions principales sont les suivantes : - Concevoir et mettre en place les dispositifs des projets de conduite du changement, en adéquation des objectifs stratégiques - Prendre en charge le suivi de l'ensemble du dispositif pour chaque projet : coordination et suivi des différents lots de projets (plan de communication, formation, animation, déploiement des actions, études spécifiques d'impacts...) - Définir la stratégie de communication interne et mobiliser l'ensemble des acteurs des projets. - Assurer le suivi de l'analyse sociale et les enquêtes de qualité de vie au travail. Profil souhaité : Ingénieur Généraliste ou diplômé d’une école de commerce (H/F) ayant idéalement une spécialisation en Ressources Humaines, vous êtes expérimentés et vous possédez de bonnes notions en technologie. Force de proposition et rigoureux(se), vous vous distinguez par vos qualités relationnelles, votre sens de l'écoute, votre aptitude à travailler en équipe et en mode projet. Merci d’envoyer votre CV (sans lettre de motivation) par mail X [email protected] ou directement sur notre site XSA.fr.
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4. Recenser les moyens mis à la disposition du recruteur pour trouver un collaborateur MODES Cooptation
Exploitation d’un vivier Affichage sur le lieu d’embauche et sur l’Intranet Recours à l’ANPE et à l’APEC Candidatures spontanées
Recrutement par les organismes de formation Embauche après mission d’intérim ou stage Chasseurs de têtes Cabinets spécialisés Internet
INTERETS DIFFICULTES Candidature généralement bien adaptée Il faut faire confiance à la personne qui au poste à pourvoir. présente le coopté. Adaptation plus rapide Coût moins élevé que les méthodes classiques. Moyen très rapide si le vivier a bien été Période de validité réduite du vivier, surtout constitué. pour les spécialistes recherchés sur le Coût relativement faible marché Voie la plus directe Difficulté pour les spécialistes et les postes Renforcement de la motivation des salarié de haut niveau. car ils ont des possibilités d’évolution. Peut constituer une première voie à exploiter pour les postes correspondant aux qualifications les plus courantes. Constitue une voie prioritaire pour nourrir le vivier. Donne une bonne idée de la notoriété de l’entreprise Voie prioritaire pour recruter des débutants qualifiés. Fonctionne souvent comme une opération de présélection. Cette solution est efficace car elle permet de vérifier si le candidat correspond aux besoins de l’entreprise.
L’intérêt de cette voie dépend de l’efficacité de ces organismes.
En fort développement pour les cadres supérieurs. Assurance d’un bon ciblage du candidat. Pour les entreprises qui n’ont pas intégrées un service recrutement. Réservés aux cadres Le processus le plus interactif
Voie de recrutement la plus coûteuse. Réservée à quelques postes stratégiques.
Recrutement limité à certains types de postes.
Participation active de l’entreprise afin de faire le bon choix. Ne correspond pas à tous les besoins
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Leur nombre et leur qualité dépend de l’image véhiculé par l’entreprise. Les profils ne sont pas forcément adaptés aux besoins. Les écoles doivent être reconnues par les entreprises et/ou l’Etat.
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5. Trois candidats ont répondu à l’annonce (ANNEXE 4). Monsieur B. vous demande de l’aider à sélectionner un candidat : remplir la grille de sélection des CV et la commenter, déterminer le ou les candidat(s) à convoquer pour un entretien d’embauche et les questions à lui poser. Expérience
Langues
RH
Logiciels Technologie
Qualités pour le poste
Observations
Total points /12
CV 1 2 CV 2 1
2 0
2 2
1 0
2 1
2 1
11 5
CV 3 2
2
2
0
2
1
Très expérimenté Pas assez expérimenté (candidat trop jeune) Pas de connaissance en RH. Très spécialisé en informatique
CV
Formation
9
Le candidat N° 1 est celui qui paraît le plus adapté au poste, il faudrait le questionner lors de l’entretien sur ces capacités dans le domaine des RH. Le candidat N° 2 est trop jeune (peu d’expérience dans le domaine). Le candidat N° 3 est très spécialisé dans le domaine informatique mais il faudrait mesurer lors de l’entretien ses compétences en management et en RH. De plus son CV ne comporte pas de dates, il faudra donc le questionner sur son parcours professionnel. Il faudrait convoquer à un entretien les candidats 1 et 3 et envoyer une lettre de refus au candidat 2. Questions : Toutes autres questions pertinentes sont acceptées. Communication / relations / esprit d’équipe : Comment décririez‐vous votre personnalité ? Dans quel genre d’environnement aimez‐vous travailler ? Parcours professionnel / capacités de négociation : Parlez‐ moi des entreprises avec lesquelles vous avez déjà collaboré ? Quel est l’emploi qui vous a le plus satisfait ? Pour quelles raisons ? Résultats obtenus / aptitudes à trouver des solutions : Parlez‐moi d’un objectif que vous n’avez pas atteint ? Expliquez pourquoi ? Qu’avez‐vous fait de novateur ? Décrivez‐moi des situations où vous avez du travailler sous pression et respecter les échéances. Quelles sont vos méthodes de travail ? (rigueur) Autres questions : Quelles sont vos compétences en RH ?
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6. Rédiger un document synthétisant le processus d’intégration. Les premières heures, les premiers jours d’un salarié sur un poste de travail sont des moments déterminants. I . Intérêts d’une politique d’intégration. A. Au niveau de l’entreprise. - Valeurs de l’entreprise partagées. - Gain en termes d’efficacité, d’organisation et de qualité. - Aide aux recrutements futurs. - B. Au niveau des salariés déjà en poste. La politique d’accueil éclaire les salariés en poste sur les rôles et les attentes par rapport au nouveau salarié. C. Au niveau du nouveau salarié. - Donner des repères géographiques et fonctionnels. - Permettre au salarié d’être reconnu par le groupe qu’il intègre. - L’aider à se sentir accepté. II. Processus d’intégration. A. Phase de pré‐accueil. 1. Auprès du salarié Cette phase débute par l’envoi d’un courrier comprenant : - L’intitulé du poste. - La date d’embauche et l’heure à laquelle le salarié est attendu. - La personne ou le service où il doit se présenter. - Le plan d’accès et les moyens d’accessibilité. - L’heure des repas et les horaires de travail. 2. Au sein de l’entreprise 2/3 jours avant l’arrivée du salarié il faut informer les salariés en diffusant les informations suivantes : - Nom du nouvel arrivant. - Service. - Poste de travail. - Date d’arrivée. Il faut aussi préparer son poste de travail (bureau, ordinateurs, logiciels, mots de passe, etc.). B. Phase d’accueil : déroulement de la première rencontre. - Remettre le livret d’accueil. - Préciser les valeurs de l’entreprise et ses services/produits. - Présenter l’organigramme de l’entreprise. - Faire visiter le site. - Montrer les lieux utiles (restaurant, toilettes, parc de stationnement, etc.). - Présenter le salarié à chacun de ses collègues directs - Décrire le poste de travail (tâches, moyens, résultats attendus, collègues, etc.). - Détecter les signes positifs/négatifs. Le jour même, ou quelques jours plus tard, organiser un pot d’accueil.
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C. Formations éventuelles et accompagnement. - Former le salarié sur des outils spécifiques à l’entreprise et/ou sur la santé et la sécurité au travail. - Faire accompagner le salarié par un tuteur et/ou un parrain. D. Evaluation de la période d’intégration. A la fin de la période d’intégration (fin de la période d’essai ou davantage) demander au salarié d’évaluer à son tour la période d’intégration afin de connaître les points positifs et les points à améliorer.
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CAS N°4 : LA REMUNERATION Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service rémunération et paie. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Comprendre la politique de rémunération de X S.A et plus généralement les enjeux de la rémunération. - Maîtriser les techniques et les outils en matière de rémunération et de paie. Vous : - Recherchez des ces informations sur le site intranet du groupe et sur internet (ANNEXE 1). - Utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils). Missions : Plusieurs missions vous sont confiées : 1. Schématiser la pyramide des rémunérations. 2. Définir la masse salariale et ses indicateurs d’analyse (effets noria, GVT, de structure, de report et d’effectif). 3. Evaluer l’évolution de la masse salariale du service commercial pour l’année N+1 et la commenter (ANNEXE 2). Analyser et calculer les effets report, GVT et noria. 4. Créer le bulletin de paie de Monsieur MARIE Paul (ANNEXE 3).
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ANNEXE 1 EXTRAIT DU SITE INTRANET La politique de rémunération du groupe X S.A. Les filiales du groupe s’emploient à mettre en œuvre des pratiques de rémunération compétitives et cohérentes par rapport aux pratiques de leur marché. Ainsi les principes communs de conformité, de compétitivité et d’équité des pratiques de rémunération sont partagés par l’ensemble des filiales de X S.A. Certaines entités du Groupe participent périodiquement à des enquêtes salariales, afin de veiller au respect d’une certaine équité en matière de rémunération tant par rapport au marché que vis‐à‐vis de l’ensemble des collaborateurs exerçant des fonctions similaires. Les pratiques de rémunération sont également définies en fonction du contexte économique et social constaté dans chaque pays et, le cas échéant, des accords négociés entre les partenaires sociaux du secteur d’activité en matière d’augmentation générale. Afin de prendre en compte les niveaux de compétence, de formation et de responsabilité des collaborateurs mais également la spécificité des secteurs dans lesquels ils évoluent, l’individualisation des augmentations est de plus en plus pratiquée. L’évaluation des performances individuelles repose sur des critères quantitatifs et qualitatifs définis par filiales. Par ailleurs, elles intègrent de plus en plus, au‐delà du salaire de base, des éléments complémentaires liés à la performance collective et à la performance individuelle tels que bonus, parts variables. Ces pratiques permettent d’associer la rétribution des collaborateurs à la réalisation de leurs objectifs personnels et à l’atteinte de résultats collectifs au niveau de la filiale, voire du Groupe dans son ensemble. Composition de la rémunération La rémunération globale des collaborateurs du groupe X S.A. se compose de trois éléments : une rémunération fixe liée à la fonction qui valorise les compétences, le cursus et le niveau de responsabilité ; une rémunération variable qui rétribue la performance individuelle (bonus, parts variables…) ; et une rémunération collective comprenant un intéressement et une participation aux résultats de l'entreprise. Les collaborateurs bénéficient également de la possibilité d'intégrer l'actionnariat salarié. De plus, chaque entité du Groupe propose de façon obligatoire ou facultative une mutuelle complémentaire, qui permet la prise en charge des frais de santé, en complément des remboursements effectués par les organismes de Sécurité sociale. Un régime de prévoyance est aussi à la disposition des collaborateurs du Groupe, qui couvre les arrêts de travail, l'invalidité et/ou le décès. http://www.guide‐des‐salaires.com http://www.journaldunet.com/ Les critères pour établir une politique de rémunération Une politique de rémunération s'aborde sous différents angles qui impliquent la mise en œuvre d'outils différents. En effet, la rémunération doit être abordée sous l’angle social et sous l’angle économique. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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La rémunération sous l'angle social Sous l’angle social, la rémunération doit prendre en compte les éléments suivants : équité interne : existence d'une classification et d'une échelle des salaires récompense de la performance, du mérite : mise en œuvre de l'individualisation des salaires partage des bénéfices de l’entreprise : existence d'une formule de participation implication des hommes : existence de systèmes de récompense de la performance d'équipe et de la performance individuelle (prime d'équipe, bonus, augmentations individuelles) climat social : implication dans des négociations annuelles gestion des carrières : mesure des capacités, analyse des potentiels La rémunération sous l'angle économique Sous l’angle économique, la rémunération doit prendre en compte les éléments suivants : fidélisation des salariés occupant des postes clés : suivi d'enquêtes de salaire pour s'assurer de l'équité externe coût pour l'entreprise : pilotage et suivi de la masse salariale Le salaire a aussi une autre fonction, plus subtile, comme contrepartie du travail effectué : c'est également une manifestation de la reconnaissance de l’entreprise pour le travail effectué. On relie également salaire à motivation et implication des salariés. Motivation, implication et reconnaissance obéissent à des facteurs complexes dont l’argent ne constitue pas le seul moteur. C'est pourquoi une politique salariale ne peut être déconnectée de la politique générale de l'entreprise dont ce n'est qu'un sous‐ensemble. Quelques exemples de politique salariale SAGE : FIXE PLUS VARIABLE ET DEUX CHALLENGES PAR AN Chez Sage, un débutant touchera, la première année, 2 300 e brut, variable compris. Ce dernier est de 4 % et est versé dans 95 % des cas. Au bout de 5 ans, le salaire sera de 4 200 e avec le même pourcentage de variable. « Pour agrémenter cette évolution salariale reposant sur des critères très formalisés, deux challenges sont organisés par an, précise Véronique Humbert, directeur adjoint de l'assistance téléphonique chez Sage. Un challenge pour l'euro a ainsi été mené d'octobre à décembre, basé sur la productivité. Les meilleurs ont perçu soit une prime soit des chèques cadeaux. » PHONE MARKETING : UNE POLITIQUE SALARIALE "GAGANT‐GAGNANT" Sur toutes les opérations en émission d'appels, le téléconseiller de Phone Marketing perçoit un fixe agrémenté d'un variable, de 10 à 100 % du salaire fixe. « Cela peut conduire à des salaires entre 2 300 et 3 050 e brut. C'est "gagnant‐gagnant", on s'y retrouve car cela génère un vrai enthousiasme, estime Didier Briet, directeur de division. Sur chaque opération, on multiplie les systèmes variables pour maintenir les leviers. La rémunération au mérite associée à une rémunération à l'ancienneté renforce la motivation des salariés. » BERTELSMANN ET CHRONOPOST : LE CHOIX D'UNE RÉMUNÉRATION FIXE La rémunération est établie autour d'une configuration de fixe. « Nous sommes en train de mettre en place une évolution des parcours en fonction de la polyvalence avec des échéances cible en termes de délai », précise Jean‐ Louis Thévenard, directeur des centres de Metz et Lazou de Bertelsmann Services. Chez Chronopost, Hafida Babour évoque des salaires fixes assortis d'une évolution individuelle annuelle. « Nous ne mettons pas en place des challenges, nous réfléchissons à la motivation des téléconsultants par le biais d'une gestion individualisée des compétences. » PHONE CITY : PAS DE PRIME AU RENDEMENT « Nous n'avons pas de politique salariale élitiste, explique Pascale Nicolas, directrice générale de Phone City, filiale de l'Ifop. La question est de savoir si on veut conserver un petit noyau fidèle ou un plus conséquent qui subit un fort turn‐over. Nous avons clairement fait le choix de la première option. Le traitement en termes de salaire est égalitaire, une "primette" lui est associée. Il ne s'agit pas d'une prime au rendement mais d'assiduité mensuelle. Il s'agit de ne pas rajouter au stress d'un nouveau travail celui de savoir quel sera le montant de la paie en fin de mois. » © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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ANNEXE 2 TABLEAU REMUNERATIONS EN EURO : SOCIETE X. S.A (SERVICE COMMERCIAL) Postes
Nombre
Directeur Commerciaux
1 1 1 1 2
Assistants Masse salariale globale
Rémunération N (par mois) 6000 2000 2500 2700 1800
Masse salariale N
Masse salariale année N+1
Ecarts
Pour l’année N+1, la direction prévoit : - Une augmentation générale de 2 % (accords). - Une augmentation supplémentaire des commerciaux de 100 Euros pour le premier commercial, 125 pour le second et 135 pour le troisième (promotion) à compter du 1 juillet. - De recruter à compter du 1er janvier un nouvel assistant qui remplacera Monsieur U. Sa rémunération annuelle sera de 18000 euros par mois.
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ANNEXE 3 TABLEAU DES COTISATIONS SOCIALES AU 1ER JANVIER 2010 (REGIME GENERAL)
Cotisations sociales
Part salariale Taux
Part patronal e Taux
Assurance maladie 0,75 % 12,80 % Contribution solidarité autonomie 0,30 % Assurance vieillesse : – plafonnée 6,65 % 8,30 % – déplafonnée 0,10 % 1,60 % Allocations familiales 5,40 % Accident du travail 3,20 % FNAL (tous employeurs) 0,10 % FNAL (20 salariés et plus) 0,40 % Versement de transport 1,60 % Chômage tranches A + B 2,40 % 4,00 % FNGS 0,40 % ARRCO (tranche 1) 3 % 4,50 % AGFF (tranche 1) 0,80 % 1,20 % CSG/CRDS non déductibles 2,90 % CSG déductible 5,10 % CSG/CRDS sur heures supp. exo. 8 % Réduction cotis. salariales 21,46 % Réduction cotis. Patronales 0,50 Réduction Fillon Montant du plafond : 1/1‐31/12/2010 : 2 885 € par mois, soit 34 620 € annuels. Réduction de cotisations sociales patronales Fillon : régime général plus 20 salariés
Salaire imposable : Salaire brut – retenues salariales + CSG/RDS non déductibles – heures supplémentaires défiscalisées Majoration des heures supplémentaires : 8 premières heures : 125 % (sauf accord entreprise = 10 %) Au‐delà : 150 % © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Exonération de cotisations patronales et salariales pour les heures supplémentaires : Pour l’employeur : •1,50 € par heure supplémentaire pour les entreprises d’au plus 20 salariés •0,50 € par heure supplémentaire pour les entreprises de plus de 20 salariés Pour le salarié : 21,46 % du montant total des heures supplémentaires De plus, le salarié est exonéré de l’impôt sur le revenu (IR) pour les heures supplémentaires effectuées. Fiche salarié pour préparation du bulletin de paie du 30/04/201N : Monsieur MARIE Paul 152 rue des Rosiers, 75004 Paris N° de sécurité sociale : 1662867891011 Emploi : Technicien qualifié Coefficient : 238 Compte : BNP N° 1258758N28 Nombre heures : 151,67 Salaire de base (taux) : 9,00 Heures supplémentaires : 13 heures Cumul imposable des mois précédents : 3 412,39
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Modèle bulletin de paie X S.A à compléter : X S.A 170, boulevard St‐Germain, 75006 Paris Code APE : 2432Z N° SIRET : 39 B 411 892 786 N° URSSAF : 421901886
BULLETIN DE PAIE NOM Prénom Adresse : N° SS : Emploi : Coefficient :
Période de la paie : du
Convention : Edition
Détail du salaire brut
Nombre
Taux
Montant
Salaire de base
Heures supplémentaires à 125 % (exonérées d’IR)
Heures supplémentaires à 150 % (exonérées d’IR)
SALAIRE BRUT TOTAL
Cotisations sociales Assurance maladie Contribution solidarité autonomie Assurance vieillesse : – plafonnée – déplafonnée Allocations familiales Accident du travail
Part salariale
Base
Taux
FNAL (tous employeurs) FNAL (20 salariés et plus) Versement de transport Chômage tranches A + B FNGS
Part patronale
Montant
Taux
Montant
ARRCO (tranche 1) AGFF (tranche 1)
CSG/CRDS non déductibles CSG déductible CSG/CRDS sur heures supp. exo. Réduction cotis. salariales Réduction cotis. Patronales Réduction Fillon
TOTAL DES COTISATIONS Salaire brut – Cotisations Net imposable Indemnités non imposables Acompte SALAIRE NET À PAYER Salaire de base Brut total Net à payer
Payé le par virement bancaire sur le compte
Dans votre intérêt, conservez ce bulletin de salaire sans limitation de durée.
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CAS N°4 : LA REMUNERATION CORRIGE 1. Schématiser la pyramide des rémunérations.
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2. Définir la masse salariale et ses indicateurs d’analyse (effet noria, GVT, de structure, de report et d’effectif). I. La masse salariale. C’est l’ensemble des sommes consacrées par l’entreprise à la rémunération des salariés. Il s’agit des : - Salaires bruts. - Charges sociales patronales. - Indemnités et primes non imposables et non soumises à cotisation. II. Les indicateurs d’analyse et de prévision de l’évolution de la masse salariale et leur mode de calcul : - L’effet noria : allègement de la masse salariale du au remplacement d’un collaborateur par un jeune salarié (rémunération inférieure). (MS nouveaux embauchés – MS salariés remplacés) / MS - L’effet GVT (glissement, vieillesse, technicité) : traduit les effets des augmentations individuelles sur la masse salariale. Le GVT négatif est aussi appelé effet noria. Par exemple le calcul de l’effet de vieillissement correspond à la prime d’ancienneté. On calcul alors : augmentation MSV N – MSV N‐1 - L’effet de structure : à effectif constant, si la structure catégorielle est modifiée, la masse salariale le sera aussi. Par exemple, analyser l’écart entre le salaire moyen des hommes et celui des femmes : Salaire moyen homme – salaire moyen femme - L’effet de report : mesure l’impact des augmentations appliquées au cours d’une année sur l’évolution de la masse l’année suivante. MS année N / MS année N‐1 - L’effet effectif : mesure l’incidence de l’effectif sur la masse salariale d’une période à l’autre. (MS N / effectif) ‐ (MS N‐1 / effectif) - L’effet de niveau : mesure l’évolution du salaire nominal des salariés sur une période. Evolution de niveau = rémunération N/rémunération N‐1 - L’effet de masse : mesure le pourcentage d’évolution de la masse salariale sur l’année entière. (MS N – masse salariale N‐1) / MS N
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3. Evaluer l’évolution de la masse salariale du service commercial pour l’année N+1 et la commenter (ANNEXE 2). Analyser et calculer les effets report, GVT et noria. Tableau rémunérations en Euro : Société X. S.A (Service Commercial) Postes
Nombre 1 1 1 1
Rémunération N (par mois) 6000 2000 2500 2700
Masse salariale N 72000 24000 30000 32400
Masse salariale année N+1 73400 25704 32130 34700,4
Directeur Commerciaux
Ecarts + 1440 + 1704 +2130 +2300,4
Assistants
2
1800
86400 21600 21600
92534,4 22032 18000
+ 6134,4 +432 -3600
Masse salariale globale
6
16800
43200 201600
40032 205966,4
-3168 + 4366,4
Calculer la masse salariale N pour chaque poste : Directeur : 6000 x 1,02 x 12 = 73400 Commerciaux : (2000 +100) x 1,02 x 12 = 25704 (2500 + 125) x 1,02 x 12 = 32130 (2700 + 135) x 1,02 x 12 = 34700,4 Assistants : 1800 x 1,02 x 12 = 22032 Nouvel embauché : 18000 Calculer la masse salariale globale et son évolution : Masse salariale globale N+1 = 205966,4 Ecart : + 4366,4 Evolution : (205966,4)‐(201600) / 201600 = 0,0216 soit 2,16 % Mesurer les effets report, GVT et noria : - Effet report = évolution de la masse salariale soit : 2,16 % - Effet GVT : on prendra en compte l’augmentation de salaire des commerciaux (T) (92534,4 – 86400) / 201600 = 0,0304 soit 3,04 % - Effet noria : on prendra en compte le salaire du nouvel assistant (18000‐21600) / 201600 = ‐ 0,157 soit – 1,5 %
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4. Créer le bulletin de paie de Monsieur MARIE Paul (ANNEXE 3).
X S.A 170, boulevard St‐Germain, 75006 Paris Code APE : 2432Z N° SIRET : 39 B 411 892 786 N° URSSAF : 421901886
BULLETIN DE PAIE MARIE Paul 152 rue des Rosiers 75004 Paris N° SS : 1662867891011 Emploi : Technicien qualifié Coefficient : 238
Période de la paie : du 01 avril N au 30 avril N
Convention : Edition
Détail du salaire brut
Salaire de base
Nombre 151,67
Heures supplémentaires à 125 % (exonérées d’IR)
8
11,25
Heures supplémentaires à 150 % (exonérées d’IR)
5
13,5
67,50
SALAIRE BRUT TOTAL
1 522,53
Cotisations sociales Assurance maladie Contribution solidarité autonomie Assurance vieillesse : – plafonnée – déplafonnée Allocations familiales Accident du travail
Montant 1 365,03 90,00
Part salariale
Base
Taux
Part patronale
Montant
1 522,53 0,75 % 1 522,53 1 522,53 6,65 % 1 522,53 0,10 % 1 522,53 1 522,53
Taux 9,00
Taux
11,42
Montant
12,80 % 0,30 %
101,25 1,52
8,30 % 1,60 % 5,40 % 3,20 %
126,37 24,36 82,22 48,72
0,10 % 0,40 % 1,60 %
1,52 6,09 24,36
FNAL (tous employeurs) FNAL (20 salariés et plus) Versement de transport
1 522,53 1 522,53 1 522,53
Chômage tranches A + B FNGS
1 522,53 2,40 % 1 522,53
36,54
4,00 % 0,40 %
60,90 6,09
ARRCO (tranche 1) AGFF (tranche 1)
1 522,53 1 522,53
45,68 12,18
4,50 % 1,20 %
68,51 18,27
CSG/CRDS non déductibles CSG déductible CSG/CRDS sur heures supp. exo. Réduction cotis. salariales Réduction cotis. Patronales Réduction Fillon
1 324,08 2,90 % 1 324,08 5,10 % 152,78 8 % 157,50 21,46 % 14
194,88 4,57
3 % 0,80 %
TOTAL DES COTISATIONS Salaire brut – Cotisations Net imposable Indemnités non imposables Acompte SALAIRE NET À PAYER Salaire de base Brut total Net à payer
38,40 67,53 12,22 – 33,80
0,50
– 7,00 – 379,11
292,94 280,75 1 229,59 Payé le 30 avril N 1 110,49 par virement bancaire sur le compte BRED n° 145458125654 1 229,59
1 365,03 1522,53 1 229,59
Net imposable du mois 1 110,49 Cumul net imposable 4 522,88
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Partie 3 : Evaluation du personnel, formation CAS N°5 : EVALUATION DU PERSONNEL Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service Politique et Gestion des RH. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Connaître les méthodes et les outils d’évaluation dans l’entreprise X S.A. - Comprendre les enjeux d’un système d’évaluation. Vous : - Recherchez des informations sur Internet (ANNEXE 1). - Utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils). Missions : Un questionnaire d’opinion (anonyme) a été remis à tous les cadres à l’issu de leur dernier entretien annuel d’évaluation. Le dépouillement a permis à la Direction de constater que le système d’évaluation n’était pas efficace (ANNEXE 2). C’est pourquoi, Monsieur D. vous confie les tâches suivantes : 1. Comparer les méthodes d’évaluation (auto‐évaluation, 360°, assessment center). 2. Analyser les différences entre entretien d’évaluation et entretien professionnel. 3. Créer des outils pour formaliser l’entretien d’évaluation : fiche préparatoire à l’entretien pour le salarié et l’évaluateur et fiche d’entretien d’évaluation. 4. Lister les règles de recours aux entretiens d’évaluation. 5. Impliquer les salariés en créant un document d’accompagnement à la fiche préparatoire de l’évalué.
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ANNEXE 1 EXTRAIT D’UN SITE INTERNET http://www.journaldunet.com
Construire une politique d’évaluation L'évaluation est la colonne vertébrale qui soutient la gestion de carrière et des compétences : elle a une influence sur la mobilité, la rémunération, l'employabilité, la fidélisation… Process RH essentiel, elle donne aux collaborateurs la visibilité dont ils ont besoin sur leur parcours dans l'entreprise. Mais si elle est véritablement cruciale, c'est aussi et surtout parce que les critères d'évaluation vont orienter le travail des salariés et ainsi fonder ‐ ou non ‐ la réussite de l'entreprise. Une tendance de fond dans la pratique de l'évaluation des collaborateurs consiste à ne plus évaluer uniquement leurs performances ‐ la réalisation de leurs objectifs ‐ mais également la façon dont ils obtiennent leurs résultats. La première chose à faire lors de l'élaboration d'une politique d'évaluation est donc d'examiner la stratégie de la société en termes d'enjeux et de priorités. On la décline ensuite en valeurs clés, puis en compétences. Dans un deuxième temps, on établit un référentiel des compétences : compétences techniques, compétences transversales comme les comportements (engagement pour l'entreprise, orientation résultat...). 1. Créer une cartographie des métiers Il faut lister pour chaque métier des compétences, des comportements et des valeurs que doit posséder le salarié à ce poste. Ces critères doivent être objectifs et équitables. 2. Créer une procédure comprise par tous Les managers doivent tous évaluer sur les mêmes critères et les salariés doivent savoir sur quoi ils vont être évalués. Deux impératifs gouvernent donc la mise en œuvre de la politique d'évaluation : impliquer les managers et informer les collaborateurs 3. Les méthodes d'évaluation Les méthodes classiques : - L’entretien d’évaluation ou d’appréciation (une fois par an) - L’entretien professionnel (tous les deux ans). Les méthodes complémentaires : - L'autoévaluation - L'assessment center - Le 360°
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ANNEXE 2 Evalué 1 Mes supérieurs ont découvert ce que j'ai fait pendant un an le jour de l'entretien d'évaluation. Pourtant, je leur avais demandé de les rencontrer au moins six fois durant l'année, sans obtenir de réponse. Je considère que ces entretiens d'évaluation sont très importants s'ils sont suivis d'actions. En bref, ils peuvent être très motivants, ou au contraire très démotivants si rien n'est fait." Evalué 2 L'ambiance était assez tendue puisque mon n+1, pour cause d'incompétence profonde, ne pouvait émettre aucune critique positive ou négative. J'étais moi‐même assez énervé par ma situation, le placard. J'ai négocié 9 % d'augmentation de salaire. L'argent a été le seul moyen de récompense trouvé par ma direction. J'aurais voulu avoir en plus un autre rôle au sein de l'équipe ou sur des projets. Nos relations se sont améliorées d'une certaine manière. Mon n+1 et mon n+2 ont réussi à me motiver à chercher un autre poste et ils seront heureux de me voir partir." Evalué 3 J'ai été prévenu la veille que j'avais un entretien annuel. Au moment de l'entretien, l'ambiance était conviviale et j'avais le sentiment d'être écouté et entendu dans mes demandes et argumentations. J'ai profité de cette occasion pour postuler officiellement sur une évolution vers un poste de directeur de projets. Par contre, la grille servant de fil conducteur à l'entretien avait été remaniée et mon évaluateur ne savait pas où mettre les réponses que je fournissais. Il a dû recommencer plusieurs fois sa rédaction et se faire aider à distance par un responsable de la RH. L'entretien se passant dans son bureau, des appels téléphoniques ont perturbé plusieurs fois l'entretien. Avec le recul et le licenciement qui a suivi, j'ai sur cet entretien un regard tout autre que j'ai du mal à qualifier. Contrairement à ce que je pensais jusqu'à ce jour, l'entretien n'est pas obligatoirement un lieu d'expression du salarié." Evalué 4 Quand on aboutit sur la négociation des salaires, en général à la toute fin de l’entretien, on s’entend dire que le rôle de l’entretien n’est pas de définir le niveau de mérite, mais plutôt de perfectionner le fonctionnement de l’entreprise en pointant les déficiences du personnel. De toute façon on est plutôt satisfait que l’entretien touche à sa fin et on n’insiste pas trop. Je pense que mes supérieurs agissent eux‐mêmes tellement sous la pression qu’ils n’arrivent plus à discerner la limite entre le personnel et le professionnel." Evaluateur 1 L'entretien a commencé en abordant les points positifs et les objectifs réalisés par l'évalué, puis les points à améliorer en particulier son comportement vis‐à‐vis des autres collaborateurs. Il refusait de partager ses informations et travaillait seul. A chaque fois qu'il parlait d'un succès, il utilisait le "je" et quand il s'agissait de problèmes non résolus il utilisait le "on". Je lui ai dit : "Etant donné que ton apport permet de résoudre tous les problèmes rencontrés, je te propose de rajouter dans tes objectifs le reporting, c'est‐à‐dire me faire remonter tous les problèmes rencontrés par l'équipe et la démarche faite par toi pour les résoudre."
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CAS N°5 : EVALUATION DU PERSONNEL CORRIGE 1. Comparer les méthodes d’évaluation (auto‐évaluation, 360°, assessment center). L’auto évalution Principe
Pour qui ?
L'auto‐évaluation n'est pas L'auto‐évaluation peut être systématique dans les effectuée dans les entreprises. Elle peut entreprises de toutes les accompagner l'évaluation. tailles et de tous les La méthode consiste à faire secteurs, quel que soit le remplir un questionnaire ou poste ou la fonction. un formulaire par l'évalué. Ce document est avant tout un guide ouvert pour se poser les bonnes questions avant une rencontre avec le n+1.
Le 360°
Pour qui ?
Avantages
Inconvénients
Le document produit peut L'auto‐ être archivé. L'évalué est évaluation permet à l'évalué de se préparer à donc susceptible de s'auto‐ l'entretien et de réfléchir à censurer dans ses propos. Si le document ne balaye son argumentation. Menée en parallèle avec pas au travers de ses une évaluation classique, questions les l'auto‐évaluation permet de problématiques attendues comparer la perception du par les salariés, l'exercice manager à celle du salarié. peut être perçu L'auto‐ négativement. évaluation implique le salarié dans le processus d'évaluation.
Avantages
Inconvénients
Principe
Il faut s'assurer de la Le salarié est évalué par Le 360° est applicable dans L'évaluation par disponibilité de toutes les toutes les entreprises. Il l'entourage est anonyme. lui-même, puis par ses personnes impliquées. Le remplissage du collaborateurs et son n+1. s'adresse aux managers, Les réponses sont parfois cadres, responsables de questionnaire prend 30 Cette évaluation subjectives, ne reflétant projet et parfois aux agents minutes à 1 heure. s'effectue à partir d'un pas forcément la vérité. Le 360° est une formulaire, de 40 à 120 de maîtrise. Pour être Les coûts liés au matériel pertinent, l'évalué doit photographie complète de questions, distribué au la réalité perçue par (questionnaire et édition du avoir 1 à 2 ans de présence maximum à une vingtaine l'entourage. rapport) et au consultant dans l'entreprise. de personnes. Cette Le 360° est réalisable pour (compter au minimum une méthode se décline aussi des compétences précises. journée). en 180° (plus restreint) ou 540°, qui implique alors les clients et fournisseurs.
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L’assessment center Principe
L'assessment center, ou development center, est une démarche assez marginale, davantage utilisée pour le recrutement. L’AC est basé sur la simulation et permet de détecter les comportements, les compétences et les potentiels des individus dans des situations données.
Pour qui ?
Inconvénients
Etre jugé par un regard Très coûteux, c'est un Cette méthode est véritable investissement. employée uniquement dans externe. S'appuyer sur des La mobilisation de l'évalué les très grandes va d'une demi journée à entreprises. Elle s'adresse simulations proches des situations de travail réelles. une semaine. aux managers, chefs de projets , et plus récemment Les simulations peuvent à tous les salariés. avoir un côté artificiel.
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Avantages
66
2. Analyser les différences entre entretien d’évaluation et entretien professionnel. Salariés concernés Objectifs
Entretien d’évaluation
Tous les salariés
-
Pour l’entreprise Développer les performances et la motivation des collaborateurs Formation
-
Savoir ce que l'entreprise attend de lui, connaître ses missions, domaines de responsabilités et objectifs. 1 fois par an
Fréquence Finalités
Comprendre les résultats obtenus par le collaborateur.
Thèmes abordés
A l’initiative de Evaluation
Pour les salariés
Bilan de l’année écoulée La préparation de l’année à venir (fixation d’objectifs) De l’employeur L’évaluation porte sur la performance
Au moins tous les deux ans Etablir le projet professionnel du collaborateur Identifier les objectifs du salarié (lié à l’utilisation du DIF (droit individuel à la formation)) Du salarié ou/et de l’employeur L’évaluation porte sur les potentialités
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Entretien professionnel Tous les salariés (avec minimum deux ans d’ancienneté) Le salarié participe à son évolution. Le projet professionnel du salarié est élaboré à partir des souhaits d’évolution des salariés dans l’entreprise.
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3. Créer des outils pour formaliser l’entretien d’évaluation : fiche préparatoire à l’entretien pour le salarié et l’évaluateur et fiche d’entretien d’évaluation. Fiche préparatoire à l’entretien pour le salarié Bilan de l’année I) Mes résultats Objectifs de l’année passée : Dépassé ? Atteint ? Objectif 1 Objectif 2 Objectif 3 • Précisions sur la réalisation ou non des objectifs : Contexte, éléments moteurs, freins…
En partie atteint ?
Non réalisé ?
• Autres réalisations, hors objectifs
• Formations : objectifs, résultats
II) Mes compétences Compétences liées à ma fonction Point fort actuelle : Organisation Autonomie Capacité à négocier Capacité à décider Créativité Compétences techniques Point fort Commerciale Achat Bureautique Marketing Ingénierie …
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Point satisfaisant
Point d’amélioration
Point satisfaisant
Point d’amélioration
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III) Bilan global de mes performances : • supérieures aux objectifs • inégal • conforme aux attentes • insuffisant Bilan d’adaptation à la fonction : • supérieures aux objectifs • inégal • conforme aux attentes • insuffisant Objectifs pour l’année à venir : Objectif 1 : Objectif 2 :
Moyens envisagés et nécessaires pour les atteindre (indiquer par exemple la formation) : IV) Rémunération • Rémunération actuelle : • Proposition de l’emmployeur : • Mes souhaits :
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Fiche préparatoire à l’entretien pour l’évaluateur
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Fiche d’entretien d’évaluation
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4. Lister les règles de recours aux entretiens d’évaluation. Le Code du travail encadre le recours aux entretiens d’évaluation, afin de garantir la transparence et la loyauté de ce procédé de collecte d’informations, mais aussi afin de préserver les salariés contre le stress que ces entretiens peuvent générer. 1. Consulter les représentants du personnel Avant d’instituer des entretiens d’évaluation applicables à l’ensemble ou à une partie du personnel, l’employeur doit informer et consulter le comité d’entreprise. La mise en place d’entretiens d’évaluation affecte en effet les conditions de travail des salariés et, indirectement, leurs conditions de rémunération– les augmentations individuelles de salaire étant souvent liées au résultat des entretiens annuels d’évaluation. La création d’une procédure d’évaluation des salariés doit donc être soumise au comité d’entreprise [C. trav., art. L. 432‐3]. La mise en place d’entretiens d’évaluation doit également être soumise à l’avis du CHSCT. 2. Déclarer à la Cnil les fichiers informatiques contenant les données personnelles collectées au cours des entretiens Lorsque ces données font l’objet d’un traitement automatisé, c’est‐à‐dire lorsqu’elles sont enregistrées dans un fichier informatique, l’employeur doit en déclarer l’existence à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). 3. Assurer la transparence, la confidentialité et la pertinence des procédures d’évaluation La mise en place d’entretiens d’évaluation doit, enfin, respecter : – L’information des salariés sur les méthodes et techniques d’évaluation professionnelles mises en œuvre à leur égard. – La confidentialité des résultats des évaluations. – La pertinence des informations demandées et des techniques d’évaluation utilisées : les informations demandées au salarié au cours des entretiens d’évaluation ne peuvent avoir comme finalité que d’apprécier ses aptitudes professionnelles et doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l’évaluation de ses aptitudes.
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5. Impliquer les salariés en créant un document d’accompagnement à la fiche préparatoire de l’évalué. Préparer son entretien annuel Qu'est‐ce que l’entretien annuel ? C'est le moment privilégié pour faire le point, pour discuter avec son supérieur hiérarchique, pour l'écouter aussi. Salaire, formation, mobilité...tous ces points méritent que l'on s'y attarde au moins une fois par an. Ne laissez pas passer cette occasion. Préparez vos questions/réponses La fiche préparatoire à l’entretien va vous aider à préparer vos réponses et à formuler toutes les questions que vous vous posez sur : - Vos résultats. - Vos compétences. - Le système de rémunération. - Le bilan global. Conseils pour bien vivre son entretien individuel Préparez toute l'année l'entretien Faîtes régulièrement état de vos activités et de vos résultats pour les missions que vous avez menées à votre supérieur hiérarchique (en expliquant à chaque fois, même brièvement, les réussites et les échecs).
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CAS N°6 : FORMATION Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service Formation. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Comprendre le rôle de la formation dans la stratégie de l’entreprise. - Connaître les différents dispositifs de formation continue. - Evaluer les missions qui vous seront confiées en tant qu’assistant(e) Formation. Vous : - Recherchez des informations sur le site internet du groupe et sur l’intranet (ANNEXES 1, 2 et 3). - Utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils). Missions : La directrice du service Formation, Madame M., vous demande de mener plusieurs missions : 1. Créer un questionnaire destiné aux salariés qui permette de mesurer l’image de la politique de formation de l’entreprise X S.A. 2. Le dépouillement du questionnaire a permis de faire ressortir certains points négatifs, notamment au niveau du recueil des besoins en formation. Madame M. vous charge donc de créer deux formulaires type qui serviront à alimenter l’Intranet : une fiche des besoins individuels en formation à remplir par le salarié et une fiche des besoins collectifs en formation à remplir par le manager. 3. La récolte des besoins en formation et la nouvelle stratégie mise en place par l’entreprise permet à Madame M. de déterminer un axe prioritaire de formation pour les TAM du siège social : le développement durable. Pour l’aider à choisir un organisme de formation adapté aux besoins de X SA. et pour améliorer la gestion des formations vous devez créer plusieurs documents : tableau comparatif permettant la sélection des organismes de formation, suivi budgétaire des formations, demande d’inscription à une formation externe à remplir par le manager et un questionnaire post formation externe à remplir par le salarié. 4. Madame M. vous demande aussi de rédiger une synthèse sur le plan de formation incluant les étapes de sa mise en place.
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ANNEXE 1 EXTRAIT DU SITE INTERNET X S.A. LA POLITIQUE DE FORMATION Le groupe X. S.A. a fait du développement des compétences par la formation l’un des axes majeurs de sa politique Ressources Humaines. En France Dès 1999, X. S.A. a institué, en France, un droit individuel à la formation dans le cadre des accords conclus sur l’aménagement du temps de travail. Ce droit s’exerce sous la forme d’un crédit de temps annuel pour les salariés. Sur le périmètre de X. S.A., il s’établit à hauteur de : 25 heures pour les ouvriers et employés ; 35 heures pour les TAM ; six jours pour les ingénieurs et cadres.
A l’international En 2007, le développement de la formation à l’échelle du Groupe s’est poursuivi. Ainsi, des formations "cœur de métier" sont conçues et réalisées pour l’ensemble des salariés du Groupe, selon quatre modalités :
des experts X. S.A. d’une entité vont former des salariés X. S.A. situés dans un autre pays ; des formateurs relais sont formés par des experts X. S.A. et vont ensuite former les salariés de leur entité ; des salariés X. S.A. vont se former dans une autre entité X. S.A. située dans un autre pays ; des salariés X. S.A. se forment eux‐mêmes en e‐learning.
Le développement d’écoles métiers à l’international se poursuit également. L’Ecole des Ingénieries fonctionne désormais en Allemagne, au Luxembourg, aux Etats‐Unis et en Inde. Par ailleurs, grâce à l’adoption d’un système unique (Learning Management System), X. S.A. est aujourd’hui en mesure de déployer des formations à distance sur le monde entier. Ainsi, les ingénieurs de X. S.A. ont pu bénéficier d’une formation au logiciel de conception IAO (Ingénierie Assistée par Ordinateur) au même titre que leurs collègues français. Les données clés Le déploiement de la politique formation dans tous les pays fait l’objet d’un suivi au travers d’indicateurs de pilotage communs, permettant de mesurer : le taux d’accès à la formation : à l’échelle du Groupe, quatre salariés sur cinq en moyenne suivent une
formation chaque année, soit un taux d’accès de 78,7 % ; le pourcentage des dépenses totales de formation par rapport à la masse salariale : à l’échelle du Groupe, l’investissement s’est élevé à 4,85 % de la masse salariale ; la moyenne des heures de formation dispensées par personne est de 37,8 heures par salarié.
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ANNEXE 2 EXTRAIT DU SITE INTRANET Inscrite dans la stratégie de l’entreprise, la formation, placée sous la responsabilité des managers, est essentielle au fonctionnement actuel et futur de X. S.A. Elle doit contribuer à sa rentabilité, à sa flexibilité et au développement des personnes notamment en créant, dans l’exercice quotidien du travail, des situations formatrices. Les objectifs de la formation 1. La formation développe le professionnalisme et crée des liens dans l’entreprise : - En accroissant les compétences, elle participe à l’amélioration de la performance de l’entreprise, donc à son efficience économique et à l’enrichissement des responsabilités de son personnel. - En créant des ouvertures sur l’environnement, elle développe les capacités d’innovation du personnel. - En jouant un rôle de cohésion, elle facilite la mobilisation des énergies, condition nécessaire à la réussite de l’entreprise. 2. La formation facilite l’anticipation des évolutions : - En encourageant les démarches prévisionnelles. - En préparant le personnel aux changements techniques et culturels. - En aidant chacun dans son « projet d’évolution personnelle » qui peut intégrer : une formation générale de remise à niveau, une reconversion professionnelle et/ou un développement personnel. Elle optimise la mobilité interne et externe, qui favorise le maintien de l’emploi. Principes La formation est une fonction partagée, elle est créatrice de liens dans l’entreprise. 1. Connaissance partagée - La connaissance se partage dans l’entreprise. Tout détenteur d’un savoir doit le diffuser, à la demande, ou dans l’exercice quotidien de ses missions, et disposera pour se faire du temps nécessaire. - La formation par démultiplication est privilégiée. - La mobilité temporaire ou définitive (mission confiée, changement de poste…) crée des situations formatrices qui intensifient le partage du savoir. Elle sera donc favorisée sans devenir déstabilisatrice, ni pour les organisations, ni pour l’individu. 2. Responsabilité partagée - Le comité de direction fixe les orientations et les moyens globaux de la formation. - En lien avec le comité de direction, le groupe pilote formation assure à la fonction formation, sa convergence avec les buts de l’entreprise, sa cohérence avec les autres fonctions de l’organisation. Il structure et organise le système formation et vérifie le respect de cette politique. Chacun de ses membres joue un rôle de relais et agit auprès de sa direction. - Les managers sont responsables de la formation de leur personnel : ils recensent les besoins avec la participation du personnel, ils organisent, voire animent, les actions de formation. Ils en assurent le suivi et les évaluent. Ils utilisent l’assistance et le conseil du département formation. Ils mettent en place des modes de fonctionnement (changements de l’organisation ou attitudes managériales nouvelles) propres à générer des situations formatrices. Lorsqu’une formation vise l’évolution des modes ou habitudes de travail, elle doit partir du plus haut niveau managérial concerné, afin de préparer les structures à accepter les changements des - formés de plus bas niveau. - Le formé est le principal acteur de sa formation. Il participe aux principales étapes de la recherche et de la construction de l’action de formation. La pédagogie et les outils de gestion de la formation développent son autonomie dans l’acquisition des savoirs. Il lui appartient de prendre l’initiative de son « projet d’évolution personnelle ».
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Le département formation initie, avec le groupe pilote formation, les actions inter‐direction. Il informe sur les possibilités de formation. Il garantit l’efficacité des actions internes et externes, en vérifiant les conditions pédagogiques. Il apporte expertise, aide et assistance auprès des autres acteurs. Afin de pouvoir jouer pleinement leur rôle de force de proposition, les instances représentatives du personnel sont consultées sur les projets, les actions engagées et sont informées de leurs résultats.
3. La création de liens internes et externes Toute action de formation est réalisée avec des outils et des méthodes pédagogiques qui : - développent, par les échanges, une meilleure connaissance du métier des autres, - améliorent la communication interindividuelle, - encouragent la coopération. Les liaisons avec l’environnement culturel et social sont bénéfiques, aussi les actions d’enseignement à l’extérieur de l’entreprise seront favorisées. Principes d’efficacité 1. Les démarches prévisionnelles sont à privilégier. 2. Après analyse de la demande, la formation doit être construite sur mesure en répondant aux problèmes posés, actuels ou futurs, en intégrant les caractéristiques du terrain et en prenant en compte la spécificité de certains métiers. 3. L’élaboration du « projet d’évolution personnelle » nécessite chez l’individu une bonne connaissance, d’une part, de son potentiel et, d’autre part, de l’évolution des métiers et des qualifications internes et externes. Les entretiens individuels sont des outils nécessaires à cette condition. 4. Toute formation répond à des objectifs précis à atteindre. C’est pourquoi les objectifs sont définis avec les formés en suivant une démarche participative. 5. Lorsqu’un collaborateur est inscrit à une action de formation, son manager le laisse y participer avec ponctualité. 6. Toute action de formation doit être évaluée et faire l’objet, sur le terrain, d’un suivi de l’application des enseignements reçus. 7. Les stages qui visent un développement de la culture d’entreprise correspondent à une volonté de direction. 8. Les formations de développement personnel qui visent une évolution du comportement exigent un fort engagement du formé, aussi le volontariat est‐il requis pour ces formations. 9. L’entreprise développe une communication sur la formation de façon à faire connaître les possibilités de formation offertes et les résultats atteints par la formation.
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ANNEXE 3 PROCEDURE D’ASSURANCE QUALITE
Page : 1 / 2 N° :
Création
IDENTIFICATION DES BESOINS
:
EN FORMATION
Modification :
I - OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION Cette procédure décrit les modalités d'identification des besoins de formation et de gestion du Plan de Formation élaboré annuellement. II – DEFINITIONS Fiche individuelle de formation : Fiche tenue à jour par le service formation qui recense pour chaque personne de la société l'ensemble des formations qu'elle a reçues. Responsable Formation : Il est chargé de gérer le Plan de Formation de toute la société. III - PRINCIPES D'ELABORATION DU PLAN DE FORMATION Le dernier trimestre de chaque année, le responsable Formation contacte les responsables de service afin qu'ils définissent leurs besoins en formation pour l'année suivante. Une réunion est alors organisée pour regrouper tous les besoins et préparer le plan de formation global. Le plan global de formation est géré par le responsable Formation. Il comporte : - l'intitulé des stages - l'organisme ( ou interne ) - la durée du stage - le personnel concerné - le nombre - le coût prévu - les dates prévues - la date de réalisation (pour le suivi) Le plan de formation n'est pas figé et peut-être révisé en cours d'année selon l'évolution des besoins. IV - ENREGISTREMENT DE LA FORMATION Le suivi de la réalisation des stages est assuré par le responsable Formation qui, pour chaque formation, établit un dossier comprenant le contenu de la formation et les attestations de stages. Avec ces attestations, le service formation met à jour les fiches individuelles de formation.
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PROCEDURE D’ASSURANCE QUALITE
Page : 2 / 2 N° :
Création
IDENTIFICATION DES BESOINS
:
EN FORMATION
Modification :
Cas des formations internes Dans le cas d'une formation faite par un formateur interne à l'entreprise, celui-ci remplit la FICHE DE FORMATION qui comprend : - la date et la durée de la formation - le contenu de la formation et le nom du formateur - le nom des participants, leur société, leur service ou fonction Après la formation, cette fiche est visée par le formateur et les participants et est transmise aux responsables des services concernés pour information et au service social pour mise à jour des fiches individuelles de formation. Dans ce cas, la fiche constitue le dossier de formation interne. Cette fiche sert également d'enregistrement des formations dispensées aux clients dans le cadre des prestations associées. Evaluation de la formation interne et externe L'évaluation de la formation se fait à partir d’un questionnaire remis aux stagiaires.
Rédacteur
Vérificateur
Responsable Assurance Qualité
Directeur Formation
Direction
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Approbateur
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CAS N°6 : FORMATION CORRIGE 1. Créer un questionnaire destiné aux salariés qui permette de mesurer l’image de la politique de formation de l’entreprise X S.A. P.S. Ce questionnaire peut garantir l’anonymat. Afin d’améliorer l’offre de formation au sein de notre entreprise et de répondre à vos attentes, nous vous demandons de bien vouloir remplir ce questionnaire. Prénom : Matricule : Nom : Service : Avez‐vous déjà suivi un stage dans l’entreprise ? Oui Non Si oui lequel ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Quelles sont vos attentes en matière de formation ? la possibilité d’exercer un autre métier une meilleure adaptation au poste un enrichissement de votre culture personnelle la possibilité d’être promu dans votre secteur une meilleure participation à la vie de l’entreprise Connaissez‐vous la politique formation de l’entreprise : très bien bien un peu pas du tout Êtes‐vous d’accord avec les principes de la politique formation de l’entreprise ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Trouvez‐vous le département formation : très utile utile peu utile inutile Pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Lors de l’entretien professionnel, avez‐vous trouvé votre manager à l’écoute et force de proposition : oui non Expliquez : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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Avez‐vous déjà utilisé les documents suivants : le recueil des besoins de formation Si oui le trouvez‐vous : simple à remplir difficile à remplir complet incomplet Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… la fiche d’inscription à une formation Si oui la trouvez‐vous : simple à remplir difficile à remplir complet incomplet Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… le questionnaire post formation Si oui le trouvez‐vous : simple à remplir difficile à remplir complet incomplet Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Qu’attendez‐vous de notre politique de formation ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Nous vous remercions d’avoir pris le temps de répondre à ce questionnaire. Au niveau du dépouillement prévoir des croisements avec les caractéristiques des répondants: âge, sexe, statut, ancienneté.
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2. Le dépouillement du questionnaire a permis de faire ressortir certains points négatifs, notamment au niveau du recueil des besoins en formation. Madame M. vous charge donc de créer deux formulaires type qui serviront à alimenter l’Intranet : une fiche des besoins individuels en formation à remplir par le salarié et une fiche des besoins collectifs en formation à remplir par le manager. FICHE DE RECUEIL DES BESOINS INDIVIDUELS DE FORMATION Formation à l’initiative de l’entreprise Cette fiche peut être complétée avec l’aide de votre manager Nom : .............................................. Prénom : .................................................. Direction : ........................................... Service : .............................................. Fonction occupée : ........................................................................................... Matricule : ............... Statut : cadre agent de maîtrise technicien employé ouvrier Nom et prénom du manager : ........................... Période souhaitée pour la formation : ............................................................... Problèmes à résoudre et/ou améliorations à apporter Objectifs de la formation : Date de la transmission : ....../......../.... Signature du salarié Signature du manager Partie réservée au département formation : fiche reçue le : ......./......../.... Plan de formation Action individuelle PS. Le responsable du service formation hiérarchise les besoins en trois catégories : - Formation indispensable / Formation nécessaire mais non prioritaire /Formation utile mais qui peut attendre
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FICHE DE RECUEIL DES BESOINS COLLETIFS DE FORMATION Formation à l’initiative de l’entreprise A remplir par le manager NB. Pour que cette formation soit efficace, elle doit répondre à des besoins clairement identifiés. Nom : .............................................. Prénom : .................................................. Direction : ........................................... Service : .............................................. Fonction occupée : ........................................................................................... Matricule : ............... Période souhaitée pour la formation : ............................................................... Problèmes à résoudre et/ou améliorations à apporter Objectifs de la formation : Fonctions concernées :
TAM Nombre Employés Nombre Ouvriers Nombre
Cadres Nombre
Date de la transmission : ....../......../.... Signature du manager Partie réservée au département formation : fiche reçue le : ......./......../.... Plan de formation Oui Non PS. Le responsable du service formation hiérarchise les besoins en trois catégories : - Formation indispensable - Formation nécessaire mais non prioritaire - Formation utile mais qui peut attendre
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3. La récolte des besoins en formation et la nouvelle stratégie mise en place par l’entreprise permet à Madame M. de déterminer un axe prioritaire de formation pour les TAM du siège social : le développement durable. Pour l’aider à choisir un organisme de formation adapté aux besoins de X SA. et pour améliorer la gestion des formations vous devez créer plusieurs documents : tableau comparatif permettant la sélection des organismes de formation, suivi budgétaire des formations, demande d’inscription à une formation externe à remplir par le manager et un questionnaire post formation externe à remplir par le salarié. CRITERES Prestataire Produits du catalogue Références et expérience Adaptation aux besoins spécifiques de l’entreprise Expérience et spécialisation Compréhension du cahier des charges Précision de la proposition Qualité du dispositif d’évaluation et des moyens pédagogiques Qualité des formateurs Qualité du suivi Prix Total
Org 1
Org 2
Org 3
Org 4
Donner une note de 1 à 10 pour chaque élément. Vous pouvez aussi mettre un coefficient pour hiérarchiser l’importance des critères Créer un outil de suivi budgétaire Titre du stage : Date : du ……/……/…… au ……/……/…… Durée totale du stage : …….. heures Service Cadre
Nombre de stagiaires TAM Emp. Ouvrier
Cadre
Nombre d’heures TAM Emp. Ouvrier
Total Sta.
Total Heures
Total
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Ce corrigé est indicatif. Suivi des dépenses Coûts de la formation Date Montant
Total
Déplacements Dates
Intitulés
Hébergement
Montant
Dates
Total
Intitulés
Montant
Total
Divers (matériel, fournitures…) Dates Intitulés Montant
Total
Total général
DEMANDE D’INSCRIPTION A UN STAGE DE FORMATION A compléter par le manager Nom : .............................................. Prénom : .................................................. Direction : ........................................... Service : .............................................. Fonction occupée : ........................................................................................... Matricule : ............... Je demande l’inscription de : Nom : .............................................. Prénom : .................................................. Direction : ........................................... Service : .............................................. Fonction occupée : Cadres TAM Employés Ouvriers Matricule : ............... Au stage : ………………………………………………………………………………………. Dates du stage : du ..../......../.... au : ....../......../.... Durée de la formation : ………………… heures Signature : La signature autorise l’absence au poste de travail pour la durée de la formation. Partie réservée au département formation : fiche reçue le : ......./......../.... Oui Non Budget alloué
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Questionnaire post formation Vous venez de participer à un stage, veuillez compléter ce document et le retourner au service formation. Ce questionnaire permettra d’améliorer nos actions de formation Nom : .............................................. Prénom : .................................................. Direction : ........................................... Service : .............................................. Fonction occupée : ........................................................................................... Matricule : ............... Intitulé du stage : ………………………………………………………………. Dates : du ..../......../.... au : ....../......../.... Inscription Qui a pris l’initiative de l’inscription ? votre responsable direct vous‐même le service formation Vous avez été informé de votre inscription : le jour même du début du stage la veille du stage 2 à 7 jours avant le stage 8 à 15 jours avant le stage au‐delà de 16 jours avant le stage Avez‐vous eu un entretien avant ce stage avec votre responsable ? Oui Non Si oui, vous a‐t‐il communiqué les objectifs pédagogiques ? Oui Non Formation Quel était le nombre de stagiaire dans le groupe ? ……… Avez‐vous trouvé la taille du groupe : correcte trop grande trop faible Avez‐vous trouvé l’homogénéité du groupe : bonne plutôt bonne mauvaise La participation du groupe a été : très active active faible Selon vous, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Avez‐vous trouvé les horaires : bons plutôt bons mauvais © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Selon vous, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Avez‐vous trouvé la salle et les conditions matérielles : bonnes plutôt bonnes mauvaises Selon vous, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Formateur Quel était le nom du formateur : ……………………………………………………….. Au début du stage, le formateur a : précisé les objectifs demandé les attentes des participants a répondu à toutes les questions Le formateur, maîtrisait‐il le sujet : tout à fait plutôt oui plutôt non pas du tout Selon vous, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Le formateur faisait‐il référence à votre contexte professionnel ? très souvent souvent un peu pas du tout Méthodes pédagogiques Le formateur a‐t‐il fait pratiquer : Des travaux individuels d’application très souvent souvent un peu pas du tout Des travaux collectifs d’application très souvent souvent un peu pas du tout Des travaux de réflexion très souvent souvent un peu pas du tout Des études de cas très souvent souvent un peu pas du tout Commentez ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Quels étaient les moyens utilisés ? Vidéo diapositives projections enregistrements sonores La méthode employée vous paraissait‐elle adaptée : oui non Selon vous, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Sur l’ensemble de la formation, quel est selon vous, le pourcentage d’apports utiles à votre fonction : 75 à 100 % 50 à 75 % 25 à 25 % 0 à 25 % Vos commentaires : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Autres remarques : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Propositions d’amélioration : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 4. Madame M. vous demande aussi de rédiger une synthèse sur le plan de formation incluant les étapes de sa mise en place. Le plan de formation représente l’ensemble des actions de formation décidées dans un cadre budgétaire par l’employeur en fonction d’objectifs : économiques, technologiques sociaux C’est un document écrit dans lequel l'employeur expose le programme des actions de formation qu'il entend mettre en œuvre au cours de l'année ou d'une période donnée au sein de l'entreprise elle‐même, ou en ayant recours à un organisme spécialisé. Il comprend un ensemble de stages ou de dispositif de formation permettant à l'entreprise, de développer sa performance et aux salariés, leur " employabilité ". Le plan de formation est constitué par : les formations décidées par l’employeur, les demandes individuelles de formation effectuées par les salariés et retenues par l’employeur, les formations proposées par les représentants du personnel et retenues par l’employeur (entreprises d’au moins 10 salariés). Il n'existe pas d'obligation légale d'établir un plan de formation mais il peut l'être dans n'importe quelle entreprise, quelle que soit sa taille ou sa forme juridique. Le chef d'entreprise est, en effet, libre de mener la politique de formation de son personnel qui lui paraît la plus adaptée aux objectifs de l'entreprise. Le plan de formation permet une préparation efficace de l'exercice : définition des objectifs à long terme en fonction de l'environnement socio‐économique, des préoccupations de l'entreprise évaluation des besoins de perfectionnement et d'acquisition de compétences réflexion sur le calendrier prévisionnel recherche des organismes de formations adaptés élaboration du Budget : coût pédagogique et salariaux prise en compte des contraintes particulières (remplacement, transport, etc.) © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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A. GENERALITES. I. Contenu. En l'absence de définition légale du plan de formation, il n'existe pas de modèle précis. Le plan peut donc comprendre tant les actions de formation décidées par l'employeur que des demandes présentées individuellement par des salariés ou proposées par les représentants du personnel et retenues par l'employeur (acquisition, entretien ou perfectionnement des connaissances, adaptation ou conversion de poste de travail...). II. Personnel concerné et obligations du salarié.
Le plan de formation intéresse l'ensemble du personnel de l'entreprise. Mais c'est l'employeur qui choisit les salariés qu'il souhaite former. Il est libre d'accepter ou de refuser la demande émanant d'un salarié sous réserve de respecter trois principes : Si le plan prévoit une formation pour une catégorie particulière de salariés, l'employeur ne peut alors écarter du plan aucun de ceux qui appartiennent à cette catégorie. S'il existe dans l'entreprise un plan pour l'égalité professionnelle prévoyant un quota de femmes devant bénéficier d'actions de formation, celui‐ci doit être respecté. Le principe de non‐discrimination empêche de fonder la décision de formation sur l'appartenance ou non du salarié d'un syndicat, à une race, à un sexe déterminé. En principe, un salarié ne peut refuser de suivre une formation contenue dans le plan de formation. Le refus peut même être considéré comme un motif réel et sérieux de licenciement. Il peut cependant être admis s'il repose sur des raisons sérieuses et valables (maladie, salarié seul et assumant un enfant en bas âge) ou si la formation entraîne la modification d'un élément essentiel du contrat de travail (Cour de cassation 3 mai 1990).
III. Consultation des représentants du personnel. Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, l'employeur est tenu de consulter le comité d'entreprise (CE), ou à défaut les délégués du personnel, avant le début de la période au cours de laquelle il doit être appliqué. Le CE sera ainsi consulté tous les ans pour donner son avis sur l'exécution du plan de formation de l'année passée et le projet de plan pour l'année à venir. A noter également que le CE se prononce également sur la formation dans l'entreprise lors de la consultation annuelle obligatoire sur l'évolution de l'emploi ou à l'occasion de la remise du rapport général d'activité de l'entreprise. La consultation du comité d'entreprise ou à défaut des délégués du personnel, obéit à une série de rendez‐vous qu'il est impératif de respecter. B. L’ELABORATION DU PLAN DE FORMATION. I. Formations d'adaptation au poste de travail. Ce sont toutes les actions de formation indispensables aux salariés pour remplir les missions et les tâches liées à leur poste de travail. S'agissant d'actions considérées comme temps de travail effectif, elles s'effectuent toujours pendant le temps de travail. Le salarié est dans l'obligation de suivre ces formations. Elles donnent lieu au maintien de la rémunération et au paiement d'heures supplémentaires en cas de dépassement de l'horaire habituel du temps de travail. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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II. Formations liées à l'évolution des emplois et au maintien dans l'emploi. Elles ont pour objet de permettre aux salariés d'évoluer vers d'autres postes relevant de leur qualification ou de leur apporter la formation nécessaire au maintien dans leur emploi, lorsque celui‐ci évolue. Ces actions se déroulent pendant le temps de travail et le salarié est dans l'obligation de les suivre. La rémunération est maintenue. En cas de dépassement de l'horaire habituel de travail, et dans la limite de 50 heures par an et par salarié, ces heures de formation ne sont pas considérées comme heures supplémentaires. Elles sont donc rémunérées au taux normal. III. Formations liées au développement des compétences. Ces actions doivent permettre aux salariés d'acquérir de nouvelles compétences en vue d'obtenir une qualification supérieure. Ces actions peuvent être organisées pendant le temps de travail ou hors temps de travail, dans la limite de 80 heures par an et par salarié. La rémunération est maintenue pour les formations se déroulant pendant le temps de travail. Pour les heures de formation réalisées hors temps de travail, l'entreprise verse une allocation de formation égale à 50% de la rémunération nette de référence du salarié. Cette allocation est exonérée des charges patronales et salariales. C. LES ETAPES DU PLAN DE FORMATION.
Chaque année le Responsable des formations établit un plan de formation pour faire évoluer les compétences des salariés en fonction de la stratégie de l’entreprise. ETAPES Dir Etablir un état des lieux Informer sur le bilan de l’année écoulée (compte‐rendu) Elaborer la politique de formation et fixer les axes prioritaires Annoncer le lancement de l’élaboration du plan (note, Intranet…) Demander au manager de planifier des rendez‐vous avec leurs collaborateurs Recenser les besoins en formation (fiche de recueil) Fixer les objectifs et les actions de formation en fonction des besoins recensés Faire valider les actions de formation (stages) Budgétiser (tableaux de bord) Négocier les priorités Hiérarchiser les priorités Planifier les actions de formation Mettre en forme le plan Présenter le plan à la direction Consulter les DP Communiquer le plan de formation (Intranet, note) Lancer les actions (cahier des charges, recherche de prestataires…) Recenser les inscriptions (fiche d’inscription) Suivre les actions (tableaux, questionnaires) Evaluer les actions (bilan, tableaux de bord) Corriger les actions (tableaux de bord)
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DP
Sal
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ACTEURS Man DRH/Fo rm * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
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Partie 4 : Administration du personnel, SIRH CAS N°7 : ADMINISTRATION DU PERSONNEL Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, Service Gestion Administrative et paie. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Connaître les modalités et procédures en matière de gestion individuelle et collective du personnel. - Etre capable de tenir et de suivre les dossiers sociaux - Pouvoir organiser les élections des délégués du personnel. Vous : - utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils) - consultez les dossiers du personnel. Missions : Plusieurs missions vous sont confiées : 1. Lister les formalités liées à l’embauche et au départ du salarié, les documents à tenir à disposition de l’inspecteur du travail ainsi que les déclarations obligatoires et les principaux documents à lui adresser. Quel est le contenu du registre unique du personnel ? 2. Indiquer la procédure d’affiliation d’un salarié à une caisse de retraite complémentaire. 3. L’entreprise a embauché Monsieur R. en CDD. Vous devez calculer le montant brut de sa dernière fiche de paie incluant le montant des congés payés (ANNEXES 1 et 2). 4. Calculer le nombre de jours de congés payés auquel à droit Monsieur L. (ANNEXES 2 et 3). Monsieur L. désire prendre 10 jours de congés en été et 10 jours à Noël 201N. Pouvez‐vous répondre favorablement à sa demande ? Quel est le nombre minimal de jours à prendre durant l’été (ANNEXE 4) ? Si l’entreprise désire fermer son établissement 15 jours en juillet, quelles sont les obligations de celle‐ci vis‐à‐vis des DP et du CE et vis‐à‐vis des salariés qui n’ont pas droit à la totalité du congé ? 5. Créer formulaire de demande d’absence pour congés payés. 6. Créer un document synthétique (schéma) recensant tous les éléments de la durée légale du travail. 7. Rédiger une synthèse sur le pouvoir disciplinaire de l’employeur ainsi que deux lettres type : avertissement et mise à pied. 8. Monsieur O. voudrait mettre en place un système de cyber surveillance. Quelles seront les obligations de X SA ? 9. Les élections du personnel vont bientôt avoir lieu. Vous devez déterminer le nombre de délégués à élire (ANNEXE 5).
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ANNEXE 1 Monsieur R. a été embauché en CDD pour trois mois. Sa rémunération a été la suivante : - Mois 1 : 1200 euros - Mois 2 : 1200 euros - Mois 3 : 1300 euros
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ANNEXE 2 LE BENEFICE DES CONGES PAYES
Conditions : Pour avoir droit à congé payé, le salarié doit avoir été occupé chez le même employeur pendant un temps équivalent à un minimum d’un mois de travail effectif entre le 1er juin de l’année précédente et le 31 mai de l’année en cours (Art. L 223‐2 et R 223‐1 du code du travail)
Le salarié qui ne justifie pas, au cours de l’année de référence, d’un mois de travail effectif, n’a aucun droit à congé ou à indemnité de congés payés. Les salariés sous CDD et les travailleurs intérimaires ont droit à une indemnité de congés payés sans condition de durée de travail minimale (Art. L 122‐3‐3 et L 122‐4‐3 du code du travail). Le salarié acquiert des droits à congés durant sa période d’essai, comme pour toute autre période de travail.
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ANNEXE 3 Monsieur L. est embauché en CDI 35 heures semaines 2,5 jours ouvrables de congés par mois Eléments du dossier pour l’année 201N ‐1 : - Juin, juillet, septembre, octobre et novembre : travail - Août : 4 semaines de congés payés - Décembre : 1 semaine de congés, 3 semaines d’arrêt de travail Eléments du dossier pour l’année 201N : - Janvier, février, mars et mai : travail - Avril : 2 semaines de travail, une semaine de formation et une semaine de congés sans solde.
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ANNEXE 4 Les congés acquis et calculés dans la période de référence, doivent être pris entre le 1er mai de l’année en cours et le 30 avril de l’année suivante. X. S.A. décide de la période des congés en prenant en compte les éléments suivants : si les congés sont pris entre le 1er novembre et le 30 avril (hivers) le salarié aura droit à 1 jour de plus si le total de jours pris est de 3 à 5 jours et de 2 jours si le total de jours pris est de 6 jours ou plus.
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ANNEXE 5 Effectif France sur les 12 derniers mois : Mois CDI Temps complet (35h) CDI Temps partiel 20 heures CDD/Intérim 1 mois
01 1200
02 1210
03 1215
04 1215
05 1220
06 1220
07 1225
08 1230
09 1240
10 1235
11 1250
12 1250
100
110
120
120
130
130
130
135
135
130
130
130
10
10
10
10
10
20
20
20
10
20
10
20
CDD/Intérim 3 mois
5
5
5
5
5
10
10
10
5
5
5
10
CDD/Intérim 6 mois
20
20
20
20
15
20
20
20
20
20
20
20
Apprentis
50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
50
Contrat de professionnalisation
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
30
NB. Les CDD indiqués ne remplacent pas des salariés absents.
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CAS N°7 : ADMINISTRATION DU PERSONNEL CORRIGE 1. Lister les formalités liées à l’embauche et au départ du salarié, les documents à tenir à disposition de l’inspecteur du travail ainsi que les déclarations obligatoires et les principaux documents à lui adresser. Quel est le contenu du registre unique du personnel ?
(1) A ces formalités se substitue la DUE (2) Formalités à effectuer en plus de celles‐ci‐dessus. Documents à tenir à disposition de l’inspecteur du travail et les déclarations et principaux documents à lui adresser.
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Contenu du registre unique du personnel
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2. Indiquer les procédures d’affiliation d’un salarié à une caisse de retraite complémentaire.
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3. L’entreprise a embauché Monsieur R. en CDD. Vous devez calculer le montant brut de sa dernière fiche de paie incluant le montant des congés payés (ANNEXES 1 et 2). 1200 + 1200 + 1300 = 3800 euros 3800 x 10/100 = 380 Montant brut du salaire du mois 3 1300 + 380 = 1680 Euros 4. Calculer le nombre de jours de congés payés auquel à droit Monsieur L. (ANNEXES 2 et 3). Monsieur L. désire prendre 10 jours de congés en été et 10 jours à Noël 201N. Pouvez‐vous répondre favorablement à sa demande ? Quel est le nombre minimal de jours à prendre durant l’été (ANNEXE 4) ? Il faut d’abord déterminer ce qui ne fait pas partie du travail effectif : - 3 semaines en décembre 201N – 1 - 1 semaine de congés sans solde en avril 201N Soit quatre semaines (1 mois) Pour l’année de référence, nous pouvons calculer : 12 mois – 1 mois = 11 mois de travail effectif Soit : 2,5 jours x 11 mois = 27,5 jours arrondis obligatoirement à 28 jours ouvrables. Monsieur L doit obligatoirement prendre 12 jours en été, c'est‐à‐dire du 1er mai au 31 octobre. Il ne peut donc pas prendre seulement 10 jours. Il lui reste donc 16 jours à prendre en hivers. S’il prend 10 jours à Noël, on pourra faire le calcul suivant : 28 jours – 12 jours = 16 jours. 16 jours – 10 jours de congés payés à Noël = 6 jours auquel on rajoute les 2 jours supplémentaires soit 8 jours Il pourra donc encore prendre 8 jours en hivers. Si l’entreprise désire fermer son établissement 15 jours en juillet, quelles sont les obligations de celle‐ci vis‐à‐ vis des DP et du CE et vis‐à‐vis des salariés qui n’ont pas droit à la totalité du congé ? L’employeur peut décider de fermer son établissement pendant la durée des congés payés, après : * Consultation du comité d’entreprise * Consultation des délégués du personnel, compétents en matière de dates de congés. Si la fermeture envisagée s’accompagne d’un fractionnement du congé principal, l’employeur doit obtenir l’agrément des délégués du personnel, ou l’accord majoritaire des salariés si les délégués n’existent pas. Si l’entreprise ferme, le salarié doit se plier aux dates de fermeture et ne peut prendre ses congés à une autre date, sous peine de licenciement pour faute grave. En cas de fermeture d’un établissement pour mise en congé annuel du personnel, il peut arriver que des salariés ne remplissent pas les conditions requises pour bénéficier de la totalité de ce congé. Ces salariés peuvent obtenir des allocations de chômage partiel. C’est à l’employeur saisi d’une demande du salarié qu’il appartient de transmettre cette demande au service de la DDTE (direction départementale du travail et de l’emploi). A défaut, il peut être condamné à verser les indemnités correspondantes.
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5. Créer formulaire de demande d’absence pour congés payés.
ABSENCE CONGES PAYES NOM :
............................................................................................................
PRENOM :
............................................................................................................
ABSENCE DU (inclus ) :
...........................................................................................................
AU (inclus ) :
............................................................................................................
NOMBRES DE JOURS :
............................................................................................................
OBSERVATIONS :
SIGNATURE :
ACCORD DU RESPONSABLE :
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6. Créer un document synthétique (schéma) recensant tous les éléments de la durée légale du travail.
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7. Rédiger une synthèse sur le pouvoir disciplinaire de l’employeur ainsi que deux lettres type : avertissement et mise à pied. I. Le pouvoir disciplinaire Le pouvoir disciplinaire est la manifestation juridique du pouvoir de direction inhérent à l'employeur sans que ce dernier puisse mettre en oeuvre des sanctions contraires à l'ordre public, au respect des droits de l'homme C. Trav., art. I. 122‐40). L'exercice du pouvoir disciplinaire inhérent à la qualité juridique de l'employeur est l'expression de son pouvoir de direction. I. La sanction : expression du pouvoir disciplinaire. A. Légitimité du pouvoir de sanctionner. La sanction se définit comme toute mesure autre que les observations verbales, prises par l'employeur à la suite d'un agissement considéré par lui comme fautif, que cette mesure soit de nature à affecter immédiatement ou non : la présence du salarié dans l'entreprise, sa fonction, sa carrière, sa rémunération Il n'est pas nécessaire que la sanction figure au règlement intérieur, pourvu que celui qui la prononce ait le pouvoir et la capacité juridique pour agir en ce sens. Les sanctions qui donnent au droit disciplinaire sont de deux ordres : soit une observation verbale ou un rappel à l'ordre sans conséquence sur le statut juridique et matériel du salarié, soit un avertissement ou un blâme sans procédure préalable. Ces deux catégories de sanctions sont complétées de sanctions plus lourdes prononcées à la suite d'une observation verbale et conduisant l'employeur à décider : d'une mise à pied ou d'une mutation ou rétrogradation. B. Garde‐fou au pouvoir de l'employeur. Il est interdit à un employeur : de prendre toute mesure discriminatoire ou affectant la vie privée du salarié fautif, de décider de mesures disciplinaires contraires à l'intérêt de l'entreprise et à sa bonne marche de mettre en oeuvre des sanctions pécuniaires. Le conseil de prud'hommes a compétence pour apprécier : la régularité de la procédure, la matérialité des faits la proportionnalité entre le fait fautif et la sanction. Les représentants du personnel bénéficient d'un régime protecteur qui explique que la faute commise dans l'exercice de leur mandat ne peut pas être sanctionnée par l'employeur dans la mesure où l'intéressé ne se trouve pas à ce moment‐là sous son autorité.
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II. Le cadre juridique. A. Le règlement intérieur; spécificité et prise en compte de l'entreprise. Le règlement intérieur est un document écrit, rédigé en français avec traductions en plusieurs langues si nécessaire. Il est obligatoire dans les entreprises occupant au moins 20 salariés. Le règlement intérieur doit être affiché « à une place convenablement accessible » dans les lieux de travail ainsi que dans tous les locaux et sur les lieux où se déroulent les procédures de recrutement d'embauche Un règlement intérieur fixe : les mesures d'application de la réglementation du travail et matière d'hygiène et de sécurité et les instructions qui précisent la nature des risques encourus par les salariés, les conditions d'utilisation de certains équipements, les protections individuelles que les salariés doivent porter lorsqu'ils sont au contact de certaines matières ; les conditions dans lesquelles les salariés peuvent être appelés par l'employeur à participer à des actions de rétablissement de la sécurité sur les lieux de travail ; les règles générales et permanentes de discipline et la publicité de l'échelle des sanctions disciplinaires ; les dispositions relatives aux droits de la défense des salariés ; les dispositions en matière d'abus d'autorité et de harcèlement. A contrario, il ne peut pas contenir de clauses contraires : à la législation et la réglementation du travail et de l'hygiène et la sécurité et aux dispositions conventionnelles applicables au champ professionnel et géographique de la convention collective ou de l'accord dont relève l'entreprise ou l'établissement ; aux droits des personnes et libertés individuelles et attachés à la qualité de salarié sauf lorsque des restrictions auxdits droits et libertés ont pour fondement la garantie de la santé et la sécurité des salariés ; à l'égalité des salariés tant au moment de l'embauche que pendant leur vie au travail. En ce sens, toute disposition discriminatoire, contraire aux bonnes moeurs et prenant en compte la situation de famille des salariés, leur appartenance à une religion ou une communauté, leur opinion, leur handicap ou leurs aptitudes professionnelles, sera retirée ou modifiée par l'inspecteur du travail B. Limites au droit de sanctionner : la procédure disciplinaire. Afin que la procédure ne soit pas entachée de nullité, l'employeur est tenu : d'une part d'appliquer une échelle de sanctions variant avec la nature de la faute et, d'autre part, de respecter les droits des salariés sanctionnés. Dans le premier cas, si l'entretien préalable n'est pas nécessaire dans la mesure où il s'agit soit : d'un avertissement d'un blâme ou d'un simple rappel à l'ordre, Il n'en demeure pas moins que l'employeur doit adresser une notification écrite et motivée au salarié. Dans le second cas, la sanction lourde peut comporter un effet immédiat sur le maintien du salarié dans l'entreprise. En ce sens, l'employeur peut décider de prononcer : une mise à pied, une rétrogradation voire au‐delà en décidant d'engager une procédure de licenciement pour faute. La mise à pied assortie d'une interdiction de pénétrer dans l'entreprise peut se présenter sous forme de mesure conservatoire avec application immédiate. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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La mutation ou la rétrogradation sont des sanctions qui précèdent souvent l'engagement d'une procédure de licenciement. Le licenciement prononcé pour faute grave ou lourde reste la sanction la plus lourde et répond à une procédure fondée sur le respect des salariés. Le conseil de prud'hommes a compétence pour apprécier : la régularité de la procédure, la matérialité des faits et la proportionnalité entre fait fautif et la sanction, Lettre type avertissement Objet : avertissement Monsieur (Madame, Mademoiselle), Le ...................... , nous avons eu à regretter ( liste des faits marquants reprochés dans l'ordre chronologique, récapitulés en principe de façon objective et précise,avec les circonstances, le nom des témoins . ex : retard, non respect des consignes de sécurité). (Facultatif) Or il ne s'agit pas là d'un incident isolé, puisqu'il s'était déjà produit le ........................... (Facultatif) Ce renouvellement montre que vous n'avez tenu aucun compte des observations qui vous avaient été faites de vive voix le .............. Par votre chef de service (ou par l'existence d'un blâme déjà relatif à ces faits). Ce ou ces faits qui constitue(nt) une faute contractuelle (ou une (des) infractions au règlement intérieur ou à la convention collective), nous amènent à vous notifier ici un avertissement qui sera versé à votre dossier personnel. Si de tels incidents se renouvelaient, nous pourrions être amenés à prendre une sanction plus grave. Nous souhaitons donc vivement que vous preniez en compte rapidement et durablement nos observations. A.................. , le ................. Le Directeur Signature
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Lettre type mise à pied Objet : lettre de mise à pied disciplinaire. Monsieur (Madame, Mademoiselle), Nous avons eu à déplorer de votre part le fait fautif suivant qui constitue (une faute contractuelle, ou une infraction au règlement intérieur, ou un manquement aux usages de la profession). En date du ...................., vous avez .......................... (Sont indiquée la (ou les) faute(s) commise (s), ces fautes sont en général exposées d'une façon objective, claire et précise, si ce n'est pas le cas, vous avez de la chance. Cette conduite met en cause la bonne marche du service (ou nuit gravement au bon fonctionnement de l'entreprise), et les explications recueillies auprès de vous au cours de notre entretien du ......................... n'ont pas remis en cause notre appréciation des faits. Pour ces motifs, nous vous infligeons une sanction de mise à pied de ........... Jours avec retenue correspondante de salaire. Cette mesure prend effet à compter du ............... Vous reprendrez donc votre travail le ................. Si de tels incidents devaient se renouveler, nous pourrions être amenés soit à ......................... (La sanction de degré supérieur dans l'échelle des sanctions prévues par le règlement intérieur ou dans la convention collective sera indiquée), soit même à remettre en cause votre présence dans la société (licenciement pour faute, ou incompatibilité d'humeur, etc.). Nous souhaitons donc vivement que vous preniez les résolutions nécessaires pour que ces faits ne se reproduisent pas. Veuillez agréer, Monsieur (Madame, Mademoiselle), l'expression de nos sentiments distingués. 8. Monsieur O. voudrait mettre en place un système de cyber surveillance. Quelles seront les obligations de X SA ? La cybersurveillance des salariés tend à devenir un thème de réflexion des années à venir dans la mesure où la surveillance des salariés sur leurs lieux de travail et au temps de travail soulève des questions non seulement de droit mais aussi d'éthique. La Commission nationale de l'informatique et des libertés a rendu public, le 11 février 2002, un rapport sur la cybersurveillance qui réaffirme l'obligation de respecter les droits fondamentaux et libertés individuelles et ouvre la voie à une large jurisprudence. Les idées‐force s'articulent autour des thèmes suivants : - L'affirmation du droit de l'employeur de surveiller ses salariés ; la limite à l'exercice de ce droit réside dans l'interdiction pour ce même employeur de porter atteinte aux droits et libertés individuelles des personnels - Les salariés doivent être informés des modes de contrôle exercés sur eux pendant leur temps de travail ; les formes et modalités dudit contrôle, en particulier sur les messageries électroniques et autres, sont portées à la connaissance des salariés par voie d'affichage ; © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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-
-
Le comité d'entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel doivent obligatoirement être consultés et informés sur les formes et les modes de contrôle; ils peuvent, le cas échéant, exercer leur droit d'alerte s'ils estiment que les procédés de contrôle mis en oeuvre portent atteinte aux droits et libertés des salariés ; Tout dispositif de contrôle doit être pertinent ou proportionné au regard de l'objet de la surveillance.
9. Les élections du personnel vont bientôt avoir lieu. Vous devez déterminer le nombre de délégués à élire (ANNEXE 5). Les effectifs à prendre en compte pour les élections sont :
Soit pour l’entreprise X. S.A. CDI temps complet : 14710/12 = 1225,83 salariés CDI temps partiel : 2000heures + 2200 + 2400 + 2400 + 2600 + 2600 + 2600 + 2700 + 2700 +2600 + 2600 + 2600 = 30 600 heures 30600/35/12 = 72,85 salariés CDD / Intérim 1 mois : 170/12/12 = 1,18 salariés CDD / Intérim 3 mois : 80/12/4 = 1,66 CDD / Intérim 6 mois : 235/12/2 = 9,79 Soit un total de : 1225,83 + 72,85 + 1,18 + 1,66 + 9,79 = 1311,31 Il faut donc prendre en compte 1312 salariés pour le calcul des DP
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Tableau récapitulatif du nombre de représentants du personnel à élire Effectifs Comité d'entreprise Délégués du personnel droit commun des salariés Titulaires Suppléants Titulaires Suppléants 1 1 11 à 25 2 2 26 à 49 50 à 74 3 3 2 2 75 à 99 4 4 3 3 100 à 124 5 5 4 4 125 à 149 5 5 5 5 150 à 174 5 5 5 5 175 à 199 5 5 6 6 200 à 249 5 5 6 6 250 à 399 5 5 7 7 400 à 499 6 6 7 7 500 à 749 6 6 8 8 750 à 999 7 7 9 9 1000 à 1999 8 8 A partir de 1000 2000 à 2999 9 9 salariés : 3000 à 3999 10 10 1 titulaire et 1 suppléant 4000 à 4999 11 11 par tranche 5000 à 7499 12 12 supplémentaire de 7500 à 9999 13 13 250 salariés A partir de 10000 15 15
Pour l’entreprise X. S. il faudra donc élire : Comité d’entreprise 8 titulaires et 8 suppléants Délégués du personnel 8 + 2 titulaires soit 10 titulaires 8 + 2 suppléants soit 10 suppléants
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CAS N°8 : S.I.R.H. ET DROIT SOCIAL EUROPEEN Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH de Monsieur Z., responsable du service Communication interne et système d’information des RH. Vous collaborez aussi ponctuellement avec le Juriste en droit social, Monsieur R. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Comprendre le fonctionnement d’un SIRH - Connaître les caractéristiques et l’intérêt des logiciels ERP - Pouvoir utiliser ces outils pour contrôler la gestion sociale. - Mesurer l’importance du droit social européen. Vous : - recherchez des informations sur Internet (ANNEXES 1 et 2) - utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils) Missions : Plusieurs missions vous sont confiées : 1. Monsieur Z. aimerait mettre en place un SIRH au sein de l’entreprise. Il vous demande tout d’abord de rédiger une note sur les principales caractéristiques, les avantages et les limites d’un SIRH. IL vous demande aussi de définir les étapes d’un projet d’intégration d’un SIRH pour optimiser son utilisation. 2. Monsieur Z. est surtout intéressé par la possibilité de contrôler la gestion sociale : Climat social, Hygiène et sécurité, Intérêt au travail, Flexibilité, Fidélisation, Rémunération, Enrichissement des compétences (CHIFFRE). Pour chacun de ces termes d’efficacité, quels sont les principaux indicateurs à intégrer dans le SIRH ? 3. Monsieur R. vous demande de mettre en place une procédure de veille juridique sociale automatisée sur le Web. Cette veille doit avoir une dimension nationale, européenne et internationale (ANNEXES 3, 4 et 5).
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ANNEXE 1
EXTRAITS SITE INTERNET : GUIDE INFORMATIQUE http://www.guideinformatique.com Extrait 1 Le SIRH est un système intégré (de type ERP) qui regroupe les systèmes informatiques qui gèrent les ressources humaines, des plus classiques, comme la paye ou la gestion du temps, aux systèmes d’évaluation ou de formation. Le SIRH peut être lui‐même une brique d’un ERP. SIRH, Système d'Information des Ressources Humaines Les principales fonctions du SIRH sont : la gestion administrative du personnel (dossiers, suivi...), la paye, la gestion des rémunérations, la gestion des temps et de l’activité (GTA), la gestion des compétences et de la formation, le recrutement. Des systèmes intègrent généralement un infocentre permettant aux responsables RH d'effectuer eux‐mêmes paramétrages et traitements informatiques simples. Des interfaces par intranet favorisent la décentralisation de la collecte des informations (absences, demandes de congés) et l’automatisation des circuits d’approbation. Enfin, la présence d'un workflow administratif est utile pour suivre les différentes démarches (demandes de congés, gestion des horaires...). Schématiquement, les activités de la DRH se répartissent en 4 domaines fédérés par une communication via l’intranet.
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Extrait 2 Le contrôle de gestion sociale et le SIRH La fonction de contrôle de gestion sociale est en développement constant dans les entreprises, cela étant lié à l’objectif des entreprises de maîtriser leur masse salariale, généralement le premier poste de coût des entreprises. Le contrôle de gestion sociale s’appuie sur le SIRH - pour les tableaux de bord avec généralement des outils décisionnels branchés de façon directe ou indirecte sur le SIRH, - pour l’élaboration du budget de la masse salariale avec des outils de niche spécialisés dans le domaine.
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ANNEXE 2 EXTRAITS SITE INTERNET : LE JOURNAL DU NET http://www.journaldunet.com Extrait 1 Equilus est un cabinet de conseil spécialisé en Systèmes d'Information Ressources Humaines (SIRH). Quelles prestations de services apportez‐vous à vos clients ? Nous aidons les entreprises pour la refonte de leurs systèmes d'information ressources humaines en englobant les fonctionnalités technologiques et humaines. Initialement spécialisés dans le domaine des SIRH, nous avons développé deux autres pôles en gestion opérationnelle des RH et sur ce que nous appelons l'Entreprise Communicante. Quelles sont les demandes de vos clients et sur quelles fonctions ? Les demandes concernent tout type de fonction. Les SIRH touchent à tout le domaine administratif ‐ paie, gestion d'activité, communication intranet, formation, reporting, contrôles de gestion sociale... En ce moment, nous voyons émerger plusieurs problématiques : des entreprises qui souhaitent intégrer des solutions de paie suite à l'acquisition de sociétés, des demandes sur la gestion des accès en self service par intranet pour permettre aux salariés d'accéder par eux‐mêmes aux plannings de formation, aux congés... Nous avons également des requêtes concernant les contrôles de gestion sociale ‐ simulation des budgets, suivi de la masse salariale, reporting, analyse décisionnelle... Quelles principales difficultés rencontrez‐vous lors de la mise en place de projets e‐RH ? Il est parfois difficile de mobiliser les personnes en interne sur les projets RH, de se constituer en équipe projets. Comment voyez‐vous l'évolution du marché des SIRH ? Il me semble que nous allons davantage vers des solutions spécifiques que vers des solutions globales en matière de ressources humaines. Certains de nos clients ont pris des briques applicatives chez plusieurs éditeurs, c'est aujourd'hui facilité avec l'amélioration des possibilités d'interfaçage et d'intégration. Extrait 2 Le directeur associé du cabinet de conseil spécialisé en système d'information RH revient sur les demandes clients, l'évolution du marché et l'actualité de son entreprise. Quelles sont les principales demandes SIRH de vos clients aujourd'hui? Elles concernent la mise en place d'intranet de type ESS ‐ Employee Self Service ‐ et MSS ‐ Manager Self Service. Ces portails e‐RH permettent aux salariés ou manageurs de gérer eux‐mêmes certaines tâches administratives à faible valeur ajoutée, le changement de coordonnées bancaires pour la paie pour les salariés par exemple. Nous avons également des demandes pour la gestion du temps, la formation ou de façon plus anecdotique pour le suivi des entretiens annuels. Quels sont vos clients? PME ou grands groupes? Nous avons les deux. Comment voyez‐vous l'évolution du marché des SIRH par la suite? Je pense que les projets intranet et internet vont progresser. Avec la phase d'internationalisation, on devrait également voir se développer une centralisation des outils RH sur les différents pôles géographiques des entreprises avec l'utilisation d'un même produit, d'une même version... Ce mouvement devrait s'accélérer du fait des nombreuses fusions en cours.
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Extrait 3 e‐RH, SIRH : l'automatisation rapproche l'entreprise et ses salariés Suppression de grands volumes de papier, gain de temps sur des tâches purement administratives, automatisation des échanges entre les salariés et le service du personnel, demandes de validation et collecte d'informations à tous les niveaux hiérarchiques : les motivations du choix d'un outil informatique de pilotage des ressources humaines ‐ outil parfois gage d'une meilleure gestion du "capital humain" ‐ sont le plus souvent pragmatiques. L'offre, d'une manière générale, se présente de manière très segmentée, permettant à chaque entreprise d'adapter l'outil à sa taille et à son organisation. Si les modules les plus souvent choisis par les entreprises restent la gestion de la paie et des congés, la gestion de la productivité et des compétences fait son entrée dans le monde administratif des directions des ressources humaines ‐ la conséquence de l'automatisation globale des tâches, laissant le loisir aux équipes du service RH de se pencher plus attentivement sur les parcours, les carrières et les demandes personnelles des salariés, informations généralement collectées par le biais d'un Intranet RH. A ces deux grandes catégories, nous avons choisi d'ajouter une troisième qui regroupe les solutions de recrutement en ligne.
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ANNEXE 3 EXEMPLE DE BULLETIN VEILLE CONSACREE AU DROIT SOCIAL INTERNATIONAL ET EUROPEEN I. – DROIT SOCIAL INTERNATIONAL A. – Détermination de la juridiction compétente Cass. soc., 31 mars 2009, Société Four Winds Charter, Bull. civ., V, n° 93. Il résulte de l'article 19 § 2, a) du Règlement (CE) n° 44/2001, du 22 décembre 2000 concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l'exécution des décisions en matière civile et commerciale qu'un employeur ayant son domicile sur le territoire d'un Etat membre peut être attrait dans un autre Etat membre devant le tribunal du lieu où le travailleur accomplit habituellement son travail ou devant le tribunal du dernier lieu où il a accompli habituellement son travail. B. – Immunité juridictionnelle Cass. soc., 11 févr. 2009, UNESCO, n° 07‐44240, Bull. civ., V, n° 45. La seule référence à la législation française dans la lettre d'engagement du salarié ne vaut pas renonciation à l'immunité de juridiction dont bénéficie l'UNESCO sur le fondement de l'article 12 de l'accord de siège du 2 juillet 1954. C. – Licenciements économiques Cass. soc., 23 juin 2009, Société Caldic Spécialités, n° 07‐45.668, à paraître au Bull. civ. La spécialisation d'une entreprise dans le groupe ou son implantation dans un pays différent de ceux où sont situées les autres sociétés du groupe ne suffit pas à exclure son rattachement à un même secteur d'activité, au sein duquel doivent être appréciées les difficultés économiques. II. – DROIT SOCIAL COMMUNAUTAIRE A. – Traités communautaires Cass. soc., 21 janv. 2009, Société Vaissière et fils, Bull. civ., V, n° 14. Dans la mesure où les caisses de congés payés (en l'espèce, la Caisse des congés payés du bâtiment de la région Languedoc‐Roussillon) remplissent une fonction de caractère exclusivement social et n'exercent pas d'activité économique, les articles 81 et 82 du Traité instituant la Communauté européenne ne sont pas applicables. Cass. soc., 11 mars 2009, SNCF, n° 08‐40.381, Bull. civ., V, n° 71. Lorsqu'une disposition d'un statut réglementaire national applicable au sein d'une entreprise publique prévoit, pour les employés de cette entreprise, un avancement tenant compte de l'ancienneté dans une catégorie de rémunération déterminée par ledit statut, le travailleur migrant doit pouvoir se prévaloir efficacement des périodes d'emploi dans un domaine d'activité comparable, accomplies antérieurement au service d'une autre entreprise publique d'un autre Etat membre. B. – Droit communautaire dérivé Cass. soc., 21 janv. 2009, Bull. civ., V, n° 21. En application de l'article 1 f) de l'annexe de la Directive 94/45/CE du 22 septembre 1994 et des articles L. 2344‐2 et L. 2343‐18 du Code du travail, les membres du comité d'entreprise européen sont désignés pour quatre ans par les organisations syndicales représentatives parmi leurs élus ou représentants syndicaux, en fonction des résultats aux dernières élections. Il en résulte que la composition du comité d'entreprise européen ne peut pas être modifiée en fonction d'élections postérieures à sa mise en place. Cass. soc., 28 janv. 2009, Société Sovab, n° 07‐44556, Bull. civ., V, n° 24. Le licenciement prononcé par l'employeur pour un motif lié à l'exercice légitime par le salarié du droit de retrait de son poste de travail dans une situation de danger est nul. Cass. soc., 24 févr. 2009, CPAM de Creil, n° 07‐44.488, Bull. civ., V, n° 49 et Cass. soc., 25 mars 2009, Société TDA, n° 07‐43.767, Bull. civ., V, n° 90.
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Eu égard à la finalité qu'assigne au congés annuels la Directive 2003/88/CE du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l'aménagement du temps de travail, lorsque le salarié s'est trouvé dans l'impossibilité de prendre ses congés payés annuels au cours de l'année prévue par le Code du travail ou une convention collective en raison d'absences liées à une maladie, un accident du travail ou une maladie professionnelle, les congés payés acquis doivent être reportés après la date de reprise du travail. III. – DROITS DE L'HOMME A. – Conventions OIT Cass. soc., 13 janv. 2009, Syndicat des producteurs du miel de France, Bull. civ., V, n° 11. En l'espèce, le Syndicat des producteurs du miel de France (SPMF) demandait à ce qu'il soit fait interdiction à l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) et au Syndicat national de l'apiculture (SNA) de se présenter sous la dénomination de syndicat ou d'union de syndicats faute de réunir exclusivement des personnes exerçant habituellement l'activité professionnelle d'apiculteur au sens du droit fiscal. Pour la Cour de cassation, l'argument est sans portée : selon l'article 2 de la Convention n° 87 de l'OIT ratifiée par la France et relative à la liberté syndicale et à la protection du droit syndical, les travailleurs et les employeurs, sans distinction d'aucune sorte, ont le droit de constituer des organisations de leur choix et que, selon l'article 5, ces organisations ont le droit de former d'autres groupements. Ainsi, il n'y a pas lieu de distinguer, conformément à l'article L. 411‐2, devenu l'article L. 2131‐2 du code du travail – qui suppose l'existence d'activités rémunérées à l'exclusion des activités désintéressées ou philanthropiques –, selon que ces activités sont exercées à titre exclusif, accessoire ou occasionnel, ni selon que les revenus qui en sont tirés constituent un revenu principal ou accessoire. Ainsi, peuvent constituer un syndicat tous les producteurs de miel et que doit être considéré comme tel tout apiculteur qui commercialise ses produits. Cass. soc., 3 juin 2009, Société TF1 productions, n° 08‐40.981, 08‐40.982, 08‐40.983, 08‐41.712, 08‐41.713 et 08‐ 41714, à paraître au Bull. civ. Il résulte de l'article 11 de la Convention internationale du travail n° 158, dont, en vertu de l'article 1er, l'application peut être assurée par voie de convention collective ou de toute autre manière conforme à la pratique nationale, que si le travailleur qui va faire l'objet d'une mesure de licenciement aura droit à un préavis d'une durée raisonnable ou à une indemnité en tenant lieu, un Etat peut néanmoins, aux termes du b) du § 2 de son article 2, exclure du champ d'application de l'ensemble ou de certaines des dispositions de la Convention notamment les travailleurs n'ayant pas la période d'ancienneté requise, à condition que la durée de celle‐ci soit fixée d'avance et qu'elle soit raisonnable. Cass. soc., 4 juin 2009, Caisse régionale de crédit agricole mutuel de Paris et d'Ile‐de‐France, n° 08‐41359, à paraître au Bull. civ. Est déraisonnable, au regard de la finalité de la période d'essai et de l'exclusion des règles du licenciement durant cette période, la durée d'un an de stage prévu par la convention collective nationale du Crédit agricole pour les agents de la classe III engagés par contrat à durée indéterminée, avant leur titularisation. B. – Convention européenne des droits de l'homme
1. – Article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l'homme Cass. soc., 28 janv. 2009, Société Moteurs ventilateurs industrie, n° 07‐42.287, Bull. civ., V, n° 27. Lorsque, dans une procédure prud'homale soumise à la règle de l'unicité de l'instance, une partie demande, dans le délai de deux ans prévu par l'article 386 du Code de procédure civile, l'aide juridictionnelle pour accomplir la diligence mise à sa charge par la juridiction, le délai de péremption s'arrête de courir tant qu'il n'a pas été définitivement statué sur cette demande. c., 3 mars 2009, Société ESR, n° 07‐15.581, Bull. civ., V, n° 54. Selon l'article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l'homme, toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement par un tribunal indépendant et impartial. 2. – Article 11 de la Convention européenne des droits de l'homme Cass. soc., 8 juill. 2009, Société Okaidi, n° 09‐60.011, 09‐60.031 et 09‐60.032, à paraître au Bull. civ. Conformément à l'alinéa 6 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, à l'article 11 de la Convention européenne des droits de l'homme, à l'article 9 du code civil et aux articles L. 2141‐4 et L. 2141‐5 et L. 2142‐1 du code du travail, l'adhésion du salarié à un syndicat relève de sa vie personnelle et ne peut être divulguée sans son accord. A défaut d'un tel accord, le syndicat qui entend créer ou démontrer l'existence d'une section syndicale dans une entreprise, alors que sa présence y est contestée ne peut produire ou être contraint de produire une liste nominative de ses adhérents. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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ANNEXE 4 EXEMPLE D’ARCHITECTURE THEMATIQUE EN DROIT SOCIAL SUR UN RESEAU INTRANET REGLEMENTATION SOCIALE DE L’ENTREPRISE REGLEMENTATION SOCIALE INTERNATIONALE APPLICABLE A L’ENTREPRISE 01. Réglementation sociale internationale 02. Réglementation sociale européenne et communautaire REGLEMENTATION NATIONALE APPLICABLE A L’ENTREPRISE 03. Sources légales et réglementaires 04. Sources conventionnelles CONTROLE DE L’APPLICATION DE LA REGLEMENTATION SOCIALE 05. Contrôle étatique 06. Contrôle juridictionnel DROIT ET GESTION DE LA RELATION INDIVIDUELLE DE TRAVAIL DE DROIT COMMUN DROIT DU RECRUTEMENT 07. Droit à l’information des postulants à un emploi 08. Le conseil en recrutement 09. Méthodes de recrutement REGLEMENTATION DE L’EMPLOI 10. Publicité des offres et demandes d’emploi 11. Cumul d’emplois 12. Formalisme préalable à l’embauche 13. Notion de travail dissimulé ENGAGEMENT 14. Formation du contrat 15. Eléments du contrat 16. Probation SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL 17. Suspension pour maladie 18. Suspension pour raisons familiales 19. Suspension pour formation 20. Suspension pour loisirs 21. Suspensions diverses MODIFICATIONS DE LA RELATION JURIDIQUE 22. Modifications du contrat de travail 23. Modification de la situation juridique de l’employeur RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE INDETERMINEE 24. Modes de rupture en dehors du licenciement 25. Licenciement ADMINISTRATION DE LA RUPTURE 26. Evaluation du coût de la rupture 27. Gestion de la rupture DROIT ET GESTION DE LA FLEXIBILITE DE LA RELATION ET DU TEMPS DE TRAVAIL TRAVAIL PRECAIRE 28. Contrat de travail à durée déterminée 29. Le travail temporaire DUREE DU TRAVAIL 30. Cadre réglementaire 31. Organisation du temps de travail 32. Compte épargne ‐ temps TRAVAIL A TEMPS PARTIEL 33. Notion de travail à temps partiel 34. Le contrat de travail à temps partiel 35. Statut du salarié à temps partiel © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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CADRE JURIDIQUE DES RELATIONS SOCIALES DETERMINATION DES OBLIGATIONS SOCIALES DE L’ENTREPRISE 36. Effet de seuil 37. Cadre d’exercice des relations collectives 38. Modalités de calcul des effectifs 39. Exemples d’obligations sociales REPRESENTATION ELUE DU PERSONNEL 40. Elections 41. Délégués élus 42. Comité d’entreprise 43. Comité de groupe et comité d’entreprise européen 44. CHSCT REPRESENTATION SYNDICALE 45. Organisations syndicales 46. Organes syndicaux dans l’entreprise 47. Règlement des conflits collectifs
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ANNEXE 5 BIEN DEMARRER UNE VEILLE JURIDIQUE SUR UN SUJET DONNE Les outils généralistes tels que les répertoires pour repérer les sites pertinents sur un sujet de recherche ou les moteurs et agents de recherche pour fouiller sur le Web de manière ouverte et exhaustive sont le premier volet de l'arsenal complet du veilleur juridique. Répertoires : Yahoo (fr.yahoo.com) et Dmoz Open Directory (www.dmoz.fr) – Moteur : Google (www.google.fr) – Agent : Copernic Agent 2002 (www.copernic.com). Quelques outils plus spécialisés qui peuvent se révéler utiles. Les divers portails juridiques sont précieux : Un répertoire juridique : www.opuscitatum.com Un moteur juridique français : www.legicite.com Portails juridiques : www.droit.org ‐ www.carrefourlocal.org ‐ etc. À signaler un outil gratuit peu connu qui assure une veille sur le JO, expédiée par mail : www.admi.net/admijo.html
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CAS N°8 : S.I.R.H. ET DROIT SOCIAL EUROPEEN CORRIGE 1. Monsieur Z. aimerait mettre en place un SIRH au sein de l’entreprise. Il vous demande tout d’abord de rédiger une note sur les principales caractéristiques, les avantages et les limites d’un SIRH. IL vous demande aussi de définir les étapes d’un projet d’intégration d’un SIRH pour optimiser son utilisation. Un S.I.R.R.H permet de mettre en connexion dans une basse de données un ensemble d'informations concernant la gestion des ressources humaines. I. Caractéristiques du SIRH Le SIRH permet : 1. Le stockage d informations multiples Par exemple : - La paie (module paie) - Les congés et absences (modules absences et gestion du temps et des activités…) - L’évolution des carrières des collaborateurs (modules formations, emplois et postes…) - Le recrutement - Les tableaux de bord sociaux… 2. L’automatisation des tâches administratives Par exemple : - accorder une augmentation générale - éditer un courrier type… 3. L’utilisation optimale des données Par exemple : - interroger les données - effectuer des calculs sur ces données (enquêtes, simulations…) 4. Le Partage de l’information entre les sites de l’entreprise Internet permet les flux d’information entre les différents sites de l’entreprise (sur le territoire national et à l’international). II. Avantages du SIRH - Gain de temps sur les tâches administratives répétitives - Simulations qui permettent d’éviter des erreurs (notamment dans le domaine de la pei) - Suppression des doublons et de la répétition de l’information - Plus de perte d’informations - Analyse fine (évolution de la masse salariale, optimisation du plan de formation…) - Amélioration de la diffusion de l’information - Réduction des coûts (salaires, gains de temps…) III. Les limites du SIRH - Limites culturelles - Formation obligatoire - Mise en place d’une culture du changement - Achat de fonctionnalités non nécessaires - Limites techniques (chaque produit possède des limites techniques)
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Les étapes d’un projet d’intégration d’un SIRH 1. Etude préalable - Définition des besoins (Quels sont les processus RH à informatiser ?) - Fixation des objectifs (Paie, recrutement, gestion sociale, évaluations…) - Evaluation du retour sur investissement et des indicateurs - Elaboration du cahier des charges 2. Choix de la solution - Etude de marché (fournisseurs, prix, produits) - Analyse des solutions retenues en fonction des contraintes définies dans l’étude préalable - Choix de la solution - Elaboration du projet d'intégration 3. Préparation de l'intégration - Synchronisation des composantes techniques - Adaptation et paramétrages de la solution - Définition de la communication et de la promotion de la solution 4. Intégration - Suivi du projet d'intégration - Application des mesures correctives - Phase pilote - Formation des utilisateurs et des administrateurs - Conduite du changement et communication 5. Post projet - Evaluation du projet - Vérification qualitative et quantitative - Identification des mesures d'amélioration 2. Monsieur Z. est surtout intéressé par la possibilité de contrôler la gestion sociale : Climat social, Hygiène et sécurité, Intérêt au travail, Flexibilité, Fidélisation, Rémunération, Enrichissement des compétences (CHIFFRE). Pour chacun de ces termes d’efficacité, quels sont les principaux indicateurs à intégrer dans le SIRH ? Climat social : - Nombre de contentieux, - jours de grève, - actionnariat salarié, - conflits collectifs et individuels… Hygiène et sécurité : - Nombre d'accidents du travail, - dépenses de sécurité, - Nombre de jours de formation… Intérêt au travail : - Absentéisme, - initiatives personnelles, - nombre de brevets… Flexibilité : - Mobilité interne, - taux d'emploi, © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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- heures supplémentaires - CDD… - Fidélisation : - Turn‐over, - avantages mutuelle/retraite… Rémunération : - Fixe/variable, - avantages, - intéressement… Enrichissement des compétences : - Promotion - Polyvalence - Spécialisation… PS. Les thèmes d’efficacité vont permettre au contrôle de gestion sociale d’expliquer qualitativement : - Le recours au CDD à cause de l’absentéisme - Le coût des recrutements élevés suite à une faible fidélisation - Les coûts sociaux dus à un mauvais climat social… 3. Monsieur R. vous demande de mettre en place une procédure de veille juridique sociale automatisée sur le Web. Cette veille doit avoir une dimension nationale, européenne et internationale (ANNEXES 3, 4 et 5). 1. Rechercher l’information A l’aide de moteurs de recherche, et de mots clés : - Droit social (licenciements, - Droit social communautaire (traités communautaires, droit communautaire dérivé) - Droits de l’homme (Conventions OIT, conventions européennes de droits de l’homme) Chercher les sources législatives, réglementaires, jurisprudentielles et doctrinales sur des sites institutionnels français européens et internationaux : - journaux officiels, - bulletins officiels, - codes,... - Sites institutionnels français (CPAM) - Européens - Internationaux (Unesco..) - professions juridiques, - presse, - blogs, - wikis,... 2. Automatiser la recherche - Créer des alertes automatisées - Insérer des signets - S’abonner à des listes de diffusion - S’inscrire sur les forums et les chats - Créer une liste de favoris par domaine
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3. Trier les informations exploitables Vérifier si les sources privées sont fiables en croisant les informations : - sites privés/institutionnels - document papier (revues, journaux..) /document électronique 4. Classer et archiver - Sélectionner les informations utiles - Mettre en place un classement thématique - Créer une base de données - Hiérarchiser à l’aide de support et formats adaptés - Faire des mises à jours régulières 5. Diffuser l’information - Sélectionner les destinataires (e‐mails, codes d’accès…) - Choisir un mode de diffusion en fonction des objectifs et du type d’information (e‐mail, intranet…) - Sélectionner l’information à diffuser : liens, article complet, résumé… - Créer des pages d’accueil juridiques - Faire connaître l’existence de la base documentaire (notes, e‐mails)
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Partie 5 : Communication interne des RH CAS N°9 : LA COMMUNICATION INTERNE DES RH 1 Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service communication. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Comprendre les enjeux de la communication des RH. - Mesurer son évolution. - Connaître les techniques et outils pour créer une communication performante. Vous - Recherchez des informations sur internet (ANNEXES 1 et 2). - Utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils). Missions : 1. Rédiger une synthèse sur la communication des RH : objectifs, outils et évolution (ANNEXE 1). 2. Créer un tableau recensant les différentes méthodes de collecte de l’information sur la satisfaction des salariés. 3. Evaluer le climat social de l’entreprise X S.A. en préparant un questionnaire de satisfaction à destination des salariés : indiquer les grands thèmes de l’enquête et proposer quelques questions types (ANNEXE 2).
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ANNEXE 1 EXTRAIT SITE INTERNET http://www.communication‐sensible.com
La communication RH pour restaurer la confiance Sans être à l’origine de la détérioration de la relation salariés/entreprise, la crise financière et ses nombreux impacts économiques et sociaux semblent avoir pour effet la cristallisation voire l’aggravation de la perte de confiance des salariés et leur démobilisation subséquente. Une récente étude du cabinet Hewitt Associates sur le thème “La crise financière: quelles conséquences RH?” révèle que les entreprises appréhendent cette démobilisation et, qu’en conséquence, la communication interne sera une de leurs priorités dans les prochains mois. Ce regain d’intérêt pour la communication interne dans le but de remobiliser ses salariés est plutôt surprenant dans la mesure où l’on observe déjà depuis plusieurs années une véritable dégradation de la plupart des critères liés à l’environnement professionnel. En effet, les nombreuses études en la matière sont unanimes. Elles nous révèlent que les conditions de travail, la qualité de vie et l’ambiance au travail, l’accomplissement, la fierté ou la satisfaction professionnelle sont autant d’indicateurs en perte de vitesse depuis 2005. On apprend encore que de nombreux salariés sont en situation de stress et se sentent peu soutenus par leur direction générale et par les cadres en ressources humaines. La distance entre le salarié et l’entreprise, qui ne cesse de s’amplifier, n’est donc pas un phénomène nouveau. Parmi les objectifs que peut poursuivre la communication interne figure notamment celui de relier et d’unifier. Perçue comme «la » solution visant à créer l’adhésion du salarié et à rétablir le pacte de confiance, il s’agit cependant de ne pas brandir son plan de communication interne comme on agite une amulette. La magie et les incantations n’ont pas leur place en communication. Face à la démobilisation des salariés l’objectif de communication consistant à rétablir la confiance nous paraît clairement défini. Néanmoins, il s’agit de ne pas négligera l’identification et la compréhension des causes profondes à l’origine de la rupture dans la relation salariés/entreprise. La démarche est loin d’être évidente car elle va contraindre de nombreuses entreprises à faire un sérieux travail d’introspection. En moins de deux siècles le visage de l’entreprise a considérablement évolué. Nous sommes passés de l’entreprise paternaliste à « l’entreprise citoyenne » investie de responsabilités sociales, environnementales et culturelles. Malgré cette évolution, elle a toujours joué un rôle de régulateur en contribuant à créer et à maintenir le lien social. A la lecture des nombreuses enquêtes évoquées précédemment un constat s’impose. Alors même qu’aujourd’hui la responsabilité sociale de l’entreprise ne cesse de croître, elle assume avec beaucoup de difficultés son rôle de régulateur social. Que peut faire la communication pour sauver la relation salariés/entreprise ou le couple salarié/dirigeant ? La volonté de compréhension mutuelle entre les dirigeants et les salariés est sans doute le grand projet, un peu utopique, de la communication interne. Son grand dessein consiste à créer, ou recréer, puis à maintenir le lien social. Elle vise à donner un sentiment d’appartenance, à prendre en considération le salarié en tant qu’acteur de l’entreprise tout en favorisant le sens du collectif. Aussi, elle repose incontestablement sur le principe d’intérêt collectif. Il ne nous a pas échappé, néanmoins, qu’elle consiste aussi à promouvoir la notoriété et l’image de l’entreprise. Il faudra du temps pour sortir de l’ère du soupçon et pour restaurer la confiance mais, dans le contexte actuel, c’est le grand défi des ressources humaines. Comment faire ? De la transparence ! Quitte à générer du conflit, la transparence doit être au cœur de toute communication interne, et encore plus particulièrement en période de crise. Il est d’ailleurs logique que l’entreprise soit un lieu de conflits maitrisés avec la coexistence de tant d’intérêts antagonistes.
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De la cohérence ! S’il ne faut pas tout attendre de la communication, elle pourra toutefois participer, sous réserve de respecter un principe de cohérence, à unifier et à relier les acteurs de l’entreprise autour de valeurs communes. Les messages délivrés par l’encadrement doivent être conformes à ceux délivrés par les ressources humaines et non pas contradictoires. La cohérence requiert aussi une action réfléchie et définie par un plan. Outre le souci d’efficacité auquel il répond en définissant des objectifs, des cibles et des messages, il est aussi le moyen d’asseoir une plus grande crédibilité à la démarche en affichant toute l’ambition de la communication. Des moyens adaptés ! Le choix des moyens de communication va nécessairement dépendre des objectifs que l’on s’est assignés. Dans le contexte de démobilisation et de perte de confiance actuel, la communication de proximité qui implique une présence physique nous semble intéressante dans sa dimension symbolique. Avec la présence physique du manager sur le terrain, le salarié va se sentir plus valorisé. Cette présence est d’autant plus pertinente lorsque le climat social est largement dégradé. Par ailleurs, la communication de proximité est un bon moyen de délivrer des messages sans distorsion. En période de crise, les erreurs d’interprétation et les messages mal relayés peuvent avoir des conséquences difficilement réversibles. Naturellement, la communication de terrain ne peut convenir à toutes les organisations, notamment en raison de leur taille et de la dispersion des sites qui la composent. Certains moyens écrits nous semblent alors parfaitement complémentaires et nécessaires sous réserve qu’ils respectent des critères de sobriété et que leur flux soit parfaitement contrôlé. Dans une logique de contrôle sévère des coûts, une inflation des moyens pourrait très facilement être perçue comme une somme d’argent dépensée inutilement. Aussi, les moyens écrits doivent faire l’objet d’un savant dosage. La fonction ressources humaines doit nécessairement profiter de cette période pour prouver la légitimité de son intervention et mettre en évidence tous ses avantages concurrentiels par rapport aux autres fonctions de l’entreprise. La maîtrise de la communication interne en est un possible levier. Extrait site internet http://exclusiverh.com/ Extrait 1 Y a t‐il toujours une place pour la communication RH ? Dans un contexte avec d'une part la baisse des recrutements et d'autre part la demande croissante de la part des candidats et des salariés d'information sur les entreprises et leur engagement, quel est l’avenir de la communication strictement RH, au sens de communication centrée sur les métiers et les conditions de travail ? Pour Cécile vigneau, Directrice Ressources Humaines chez Avis, la communication RH n’a pas lieu d’exister en tant que telle. Ce changement, on le doit, selon elle, à deux facteurs : l’économie actuelle et l’évolution du métier RH « plus intelligent et plus orienté business ». Chez Avis, les outils de communication internes servent à faire du «knowledge management», plutôt que de la communication RH qui est perçue comme « l’outil marketing de la direction ». Elle ajoute, « nous avons une stratégie claire et tous les sujets abordés se rattachent à cette stratégie ». Dans le journal interne d’Avis, on trouve de moins en moins d’articles spécifiquement « RH », les articles portent sur les affaires et l’échange de savoirs. En externe, se pose alors la question de l’attractivité des candidats. Pour Cécile Vigneau, le site internet est une vitrine importante, 40 % des candidats sont recrutés par cette voie chez Avis. Pour recruter, Avis a participé, avec sa branche professionnelle, à la création d’un Certificat de Qualification Professionnelle. « Nous développons notre image de marque employeur en offrant une vraie formation professionnelle. On ne fait pas rêver au‐delà de la réalité ». Pour Philip Jordan, directeur recrutement, carrières et diversité chez Total, la communication RH à sa raison d’être, en tant qu’élément essentiel de la communication corporate. On ne peut d’ailleurs les aborder séparément, communication RH et communication corporate sont intimement liées. Selon ses propos, « la communication institutionnelle permet de développer la notoriété du Groupe dans le monde. Car ce n'est que quand on est bien connu, que l'on peut mettre en avant les aspects humains". © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Il ajoute "Notre action est complémentaire des campagnes de communication institutionnelle. Nous mettons en avant des visages, des métiers... Nos messages sont centrés sur l'humain et viennent enrichir et compléter l'image du Groupe". En tant qu’RH, il faudrait donc avancer main dans la main avec la communication institutionnelle, pour plus de cohérence globale, et surtout plus d’impact. En ce qui concerne la campagne de recrutement de Total, la charte graphique est la même que celle de la campagne corporate, témoignant d’une collaboration rapprochée. Du point de vue du candidat, c’est bien l’entreprise qui compte dans son ensemble pour valider un choix. Enfin, chez Total, "Le directeur de la communication du groupe fait partie du comité Ressources Humaines". Dans ce sens, les agence de communication corporate nous confient travailler avec les directeurs des Ressources Humaines de façon plus systématique. Preuve d’une réelle évolution. Extrait 2 Bilan sur l’évolution de la communication RH Malgré la crise, la communication RH garde toute sa légitimité et prend en outre une part croissante au sein de la communication Corporate. En effet, selon le baromètre Labo du sens /IFOP (1600 cadres interrogées dans l’ensemble du secteur privé en activité en France en janvier 2009), parmi les critères qui contribuent à donner une mauvaise image d’une entreprise sont cités : ‐ La qualité des produits et services à hauteur de 58%, ‐ La mauvaise qualité des relations humaines et du management à hauteur de 53 %, ‐ La mauvais niveau de responsabilité sociétale à 47%, ‐ La mauvaise politique des ressources humaines à 44%, ‐ loin devant les résultats financiers à 35%. Selon Yolande Gouzalch, Associé département RH et Management chez Publicis Consultants, on peut en conclure que «l’image employeur est une composante majeure de l’image globale de l’entreprise». De plus, comme le souligne François Dufresne, Directeur Marketing d’Adenclassifieds, «il y a des opportunités à prendre. Une entreprise qui communique aujourd’hui se fait remarquer, sa part de visibilité est plus importante; et cela de façon mécanique, car il y a moins d’encombrement», et il ajoute «d’autant plus qu’aborder un sujet RH est une démarche citoyenne, qui rompt avec le discours ambiant». Il y a une évolution récente du contenu de la communication RH, partagée par tous les acteurs. Elle est exprimée par Yolande Gouzalch «plus que jamais les candidats et salariés attendent de la transparence et des preuves tangibles qui illustreront le discours avancé par l’entreprise. Avec une fusion de plus en plus forte entre communication interne et communication externe, l’entreprise doit elle aussi s’interroger sur les canaux qui lui permettront de favoriser l’échange». L’entreprise a donc intérêt à proposer des modes de dialogue, par exemple via le site internet RH. Brigitte Antoine, Directrice Publicité Emploi au sein du Monde publicité, ajoute «à l'ère du partage d'informations les entreprises ne peuvent pas se permettre de jouer sur un discours et des promesses qui ne s'inscriraient pas dans la réalité». Pour Olivier Lussac, de Human Nature, «le challenge de l’entreprise est de montrer à l’extérieur ce qu’elle fait à l’intérieur». L’utilisation de la vidéo comme média de communication s’inscrit dans cette démarche. «Faire intervenir un collaborateur sous forme de témoignage, permet de montrer au grand public en quoi consiste la réalité de son métier». Autre intérêt, «la vidéo permet de faire passer énormément d’informations sur l’entreprise», ce qui est une attente forte. Enfin, François Dufresne souligne qu’en termes de technique et format utilisés, «La communication RH se rapproche de la communication commerciale». Elle évolue vite, avec des innovations telles que «la possibilité d’envoyer des messages à un public ciblé en fonction du métier ou encore de la zone géographique». © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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ANNEXE 2 EXTRAIT SITE INTERNET http://www.lexpansion.com DRH : chouchoutez l'image sociale de votre entreprise L'image sociale de l'entreprise influe sur le développement de l'activité, estime Jacques Doyen, directeur de Vivienne16 (structure de conseil en communication du groupe BPI) qui a rendu public une étude en partenariat avec l'institut BVA. L'image sociale de l'entreprise influe sur le développement de l'activité, estime Jacques Doyen, directeur de Vivienne16 (structure de conseil en communication du groupe BPI) qui a rendu public une étude en partenariat avec l'institut BVA. Menée entre le 8 et 19 mars 2010 auprès de 1400 personnes, soit 200 représentants du personnel, 200 dirigeants d'entreprises et 1000 salariés. L'investigation révèle des points de convergence entre les trois acteurs internes de l'entreprise sur les enjeux mais également des pistes d'action moins consensuelles. L'image sociale est un patrimoine stratégique Spontanément, la notion d'image sociale est associée au respect des salariés (pour 64 % des patrons et 71 % des représentants du personnel). Avec une nuance importante : les représentants du personnel évoquent majoritairement cette notion de façon négative (à savoir le manque de considération pour les salariés). Mais les 3 acteurs internes de l'entreprise font un lien entre son image sociale et sa prospérité : 94% des salariés, 89% des représentants du personnel, 96% des patrons jugent qu'elle a des conséquences sur l'attraction des nouvelles recrues. 93% des salariés, 82% des représentants du personnel, 86% des patrons jugent qu'elle a des conséquences sur l'attractivité plus globale de la marque. 90% des salariés, 74% des représentants du personnel et 74% des patrons jugent au final qu'elle a des conséquences sur l'attractivité des produits de l'entreprise. L'image sociale se construit sur quatre piliers concrets Apparemment peu réceptifs aux discours sur des « contributions sociétales » ambitieuses mais ...floues, les acteurs internes de l'entreprise convergent vers quatre éléments concrets, fondateurs d'une bonne image sociale : l'attention portée aux conditions de travail, l'absence de discrimination à l'embauche et dans la gestion des carrières, le maintien de l'employabilité au long de la carrière, la qualité des relations avec le management direct. Pierres d'achoppement : la politique de rémunération et les risques psycho sociaux La majorité des interviews jugent que leur entreprise a une bonne image sociale. Toutefois, dans l'analyse des facteurs qui peuvent influer sur cette image des divergences apparaissent entre les trois publics. Si 90 % des interviewés considèrent qu'une politique de rémunération attractive a des conséquences importantes sur l'image sociale, seulement 43% des salariés et des représentants du personnel considèrent qu'elle s'applique à leur entreprise. De même si les chefs d'entreprise sont positifs sur le traitement des risques psychosociaux dans leur entreprise, les salariés et leurs représentants expriment des doutes sur sa réelle prise en compte. La revanche du facteur humain sur le process Lors de la décennie écoulée, la création de valeur s'est faite par des efforts de productivité, de rationalisation, de mutualisation ; cela grâce à des process qui ont pu donner le sentiment que le facteur humain était standardisé. La crise nous a rappelé que la performance d'une entreprise face aux aléas économiques repose avant tout sur ceux qui la construisent et la qualité des relations entre eux. Aujourd'hui, la création de valeur requiert d'avantage d'innovation et de fiabilité que de rationalisation. Cela ne peut s'obtenir qu'en créant un climat de confiance collective. Or, c'est lorsque les entreprises renvoient une image sociale positive que se crée ce climat, vecteur d'implication individuelle et de performance collective durable.
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CAS N°9 : LA COMMUNICATION INTERNE DES RH 1 CORRIGE 1. Rédiger une synthèse sur la communication des RH : objectifs, outils et l’évolution (ANNEXE 1). La communication RH - Informe les salariés sur la vie de l'entreprise, ses évolutions, son marché, etc. - Cherche à rassembler tous les acteurs de l'entreprise, autour d'une solidarité collective. - Permet le développement de l'entreprise. - Accompagne les changements. I. Les objectifs de la communication RH : permettre le développement de l’entreprise et assurer sa pérennité. A. Etablir, entretenir et restaurer la confiance si celle‐ci a disparu. 1. Mobiliser et/ou remobiliser les salariés Prendre en compte les grands critères liés à l’environnement de l’entreprise : conditions de travail, la qualité de vie et l’ambiance au travail, l’accomplissement, la fierté ou la satisfaction professionnelle. 2. Créer l’adhésion du salarié et rétablir le pacte de confiance Mobiliser les salariés autour d’un projet, d’une philosophie et/ou de la culture de l’entreprise. 3. Favoriser l’expression des salariés Etre à l’écoute des salariés directement ou indirectement (syndicats, DP) et faire preuve de pédagogie et créer du lien social par une communication relationnelle. B. Créer un sentiment d’appartenance. Prendre en considération le salarié en tant qu’acteur de l’entreprise tout en favorisant le sens du collectif. II. Les outils : l’utilisation des TIC et du facteur humain pour fluidifier et améliorer la communication. A. La transparence. - Faire participer les salariés (management participatif). - Impliquer les salariés dans la stratégie de l’entreprise (réunion, compte‐rendu, plaquettes, etc.). - Créer une charte des RH et des indicateurs chiffrés (tableaux de bord). - Utiliser une communication multicanale (documents, TIC). B. La cohérence. Délivrer les mêmes messages que la direction en définissant des objectifs, des cibles et des messages : - S’informer de la stratégie de l’entreprise (réunions). - Créer un système d’information ascendant, descendant et vertical (SIRH, Intranet, Internet, affichage, réunions, etc.). - Vérifier la cohérence (enquêtes). C. Les moyens humains et techniques. - Présence physique (managers sur le terrain). - Mettre en place une communication de proximité. - Utiliser des écrits à bon escient (sobriété, flux contrôlé). - Former les managers aux techniques de communication. - Utiliser toutes les possibilités des TIC (blogs, forums, mobiles, etc.). - Mettre en place un knowledge management (partage des connaissances). © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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III. L’évolution de la communication RH : d’une communication interne et indépendante à une communication externe et complémentaire. A. La communication interne. Les outils de communication internes servent à faire du « knowledge management », plutôt que de la communication RH. B. La communication externe. Les sites internet deviennent une vitrine et participent à l’image de marque de l’employeur. La communication RH et la communication corporate sont intimement liées (voir fusionnées) pour développer la notoriété de l’entreprise (même charte graphique). Elle devient complémentaire des campagnes de communication. L’image employeur est une composante majeure de l’image globale de l’entreprise». Enfin, l’entreprise doit montrer à l’extérieur ce qu’elle fait à l’intérieur (témoignages, vidéo de salariés sur le Web). La communication RH devient donc en quelque sorte une communication commerciale 2. Créer un tableau recensant les différentes méthodes de collecte de l’information sur la satisfaction des salariés Face‐à‐face
OUTILS
Avantages Relations individuelles ou par petit groupe.
Téléphone
Enquête auto‐administrée par courrier
Inconvénients Ne peut pas s’appliquer à l’ensemble des salariés Garantir la confidentialité Ne permet pas de garantir la confidentialité Manque de proximité Coût Taux de retour pas toujours élevé.
L’envoi à domicile avec une enveloppe retour favorise la confidentialité et l’anonymat. Adapté pour des questionnaires longs et pour les groupes (diversité géographique) Enquête auto‐administrée sur site Permet l’implication des managers Coût du au temps passé à qui vont la distribuer répondre au questionnaire Taux de retour très élevé Difficulté de garantie de l’anonymat. Enquête auto‐administrée par mail Rapidité de la collecte Les collaborateurs doivent avoir ou internet Qualité des traitements accès à l’outil informatique et le statistiques maîtriser. Phases de pré‐test obligatoire.
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3. Evaluer le climat social de l’entreprise X S.A. en préparant un questionnaire de satisfaction à destination des salariés : indiquer les grands thèmes de l’enquête et proposer quelques questions types (ANNEXE 2). I. Les grands thèmes à aborder Evaluation du contexte de la mission : - Recherche de l’amélioration permanente. - Charge de travail, organisation et encadrement. - Valorisation des compétences. - Clarté de la mission et définition des objectifs. Evaluation des conditions matérielles - Espace de travail. - Espaces repos et restauration. - Equipements bureautiques et techniques. - Horaires. - Accès et transports. Relations dans l’entreprise - Ecoute, évaluation du moral. - Respect des collaborateurs entre eux. - Performance du management. - Qualité des informations reçues. Performance et développement - Systèmes d’évaluation et de récompenses. - Formations proposées. - Gestion des compétences. - Rémunération. - Equité. L’Entreprise - Connaissance et compréhension de la stratégie adoptée. - Préoccupations éthiques. Le changement - Changement de l’organisation. - Changement des processus. - Changement dans la demande de performance. Profil - Cadre / non cadre. - Service. - Mission, ancienneté. II. Exemples de questions 1. Votre point de vue sur l’entreprise Considérez‐vous que la politique générale de l’entreprise est performante ? Quatre réponses seront proposées sous forme de cases à cocher : « oui, tout à fait », « plutôt oui », « plutôt non» et « non, pas du tout ». 2. Votre intérêt au travail Parmi les éléments suivants, quels sont ceux qui vous apportent le plus de satisfaction dans votre travail ?
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• Plusieurs choix de réponses seront proposés, en précisant le nombre maximum à cocher (ex. 3) : la rémunération ; l’ambiance de travail ; les horaires de travail ; les relations avec la hiérarchie ; les perspectives d’évolution, etc. 3. Votre opinion sur votre poste de travail Vos responsabilités sont‐elles clairement définies ? Deux réponses seront proposées : « oui, tout à fait » ; « non, pas du tout ». 4. Vos difficultés Quels sont les problèmes que vous rencontrez le plus dans votre activité ? Plusieurs choix de réponses seront proposés, en précisant le nombre maximum à cocher (ex. 3) : l’insuffisance de moyens ; l’augmentation de la charge de travail ; la circulation de l’information ; le manque d’effectifs, etc. 5. Le style de management Le management dans l’entreprise est‐il selon vous : Trois réponses seront proposées : « plutôt directif » ; « plutôt paternaliste » ; « plutôt participatif ». 6. La formation La politique de formation de l’entreprise est‐elle : Deux réponses seront proposées : « suffisante et adaptée » ; « insuffisante et inadaptée » 7. La rémunération Par rapport à des emplois semblables dans d’autres entreprises, estimez‐vous que votre salaire est : Trois réponses seront proposées : « moins élevé » ; « équivalent » ; « plus élevé ».
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CAS N°10 : LA COMMUNICATION INTERNE DES RH 2 Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service communication. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Comprendre les enjeux de la communication interne et externe des RH. - Mesurer son évolution. - Connaître les techniques et outils pour créer une communication performante. Vous utilisez vous connaissances et des outils (Boîte à outils). Missions : La responsable du service Communication Madame M. vous demande : 1. De réfléchir à l’utilité de mettre en place un journal interne (objectifs, méthode, contenu, forme et diffusion). 2. De rédiger un document pour informer les collaborateurs de l’entreprise de l’arrivée de Madame R., assistante de la responsable du service commercial. De choisir un mode de diffusion et de sélectionner les cibles (ANNEXE 1). 3. De lister les documents obligatoires à afficher dans les entreprises de plus de cinquante salariés. De créer des documents à afficher : horaires de travail, information des salariés sur l’organisation des élections des représentants du personnel et modèle de liste électorale. 4. De rédiger le sommaire de la charte d’utilisation des moyens informatiques et de communication (charte TIC) qui sera prochainement diffusée à l’ensemble des collaborateurs. Madame M. vous demande aussi de rédiger le préambule de la charte. 5. D’améliorer l’intranet existant en listant les ressources nécessaires à la création et à la gestion d’un Intranet. Vous devez aussi proposer l’arborescence du site.
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ANNEXE 1
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CAS N°10 : LA COMMUNICATION INTERNE DES RH 2 CORRIGE La responsable du service Communication Madame M. vous demande : 1. De réfléchir à l’utilité de mettre en place un journal interne (objectifs, méthode, contenu, forme et diffusion). Le journal d’entreprise Le journal interne d’entreprise est une publication à tirage régulier : il peut être de plusieurs formes : imprimée, sonore ou même filmée, et de plus en plus pour des raisons de coût et de facilité de diffusion sous de forme de Newsletter. I. Objectifs - Informer le personnel sur les évolutions de l’entreprise à différents niveaux (salarial, économique, sectoriel, concurrentiel, social, etc.). - Motiver : le journal d’entreprise doit aussi favoriser le sentiment d’appartenance des employés à l’entreprise et doit aider à entretenir la motivation. - Rassembler dans les entreprises disposant de plusieurs sites. - Divertir. II. Méthode - Fédérer tous les collaborateurs pour que chaque secteur de l’entreprise soit représenté. - Désigner un représentant de la rédaction dans chaque service. - Confier la gestion du journal interne au pôle RH/communication ou le sous‐traiter (agence de communication). Si le journal est conçu en interne il faut des compétences techniques : - Comité éditorial régit par un rédacteur en chef. Ce dernier est responsable du respect de la charte rédactionnelle. Il définit la ligne du journal ainsi que la composition du sommaire avec la direction. - Secrétariat de rédaction (collecte et relecture des articles). - Maquettage (présentation et mise en page). - Relations avec les imprimeurs et/ou mise en ligne sur l’Intranet. III. Contenu et forme - Evoquer les incidents, les succès et les échecs de l’entreprise. - Parler de la concurrence. - Traiter de la vie sociale de l'entreprise (arrivées, départs, naissances, etc.). - Insérer une rubrique qui donne la parole aux salariés à travers des interviews, tribunes libres, petites annonces, témoignages, etc. Le style doit être journalistique (phrases courtes et vocabulaire simple). Les articles seront courts et diversifiés (reportages, comptes rendus, portraits, etc.). Ne pas utiliser un ton engagé. - Créer une maquette en 2 ou 3 couleurs sur un papier milieu de gamme (journal mince). - Privilégier la qualité (photos, illustrations) et l’aspect visuel (mise en page, rupture, rythme, encadrés, brèves). - Garder la même charte graphique pour rester cohérant. - Choisir une couverture accrocheuse. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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IV. Parution et diffusion De un numéro par mois à trois numéros par an minimum. La diffusion se fait en général par voie postale, mais le journal peut être distribué au sein de l’entreprise et/ou être consultable sur l’Intranet. Disposer quelques exemplaires à l’accueil. 2. De rédiger un document pour informer les collaborateurs de l’entreprise de l’arrivée de Madame R., assistante de la responsable du service commercial. De choisir un mode de diffusion et de sélectionner les cibles (ANNEXE 1). A : Cc. Objet : arrivée d’une nouvelle collaboratrice au service commercial Nous allons avoir le plaisir de compter une nouvelle collaboratrice au sein du pôle commercial. Il s'agit de Madame R., assistante de Madame M., responsable du service commercial. Je vous remercie de lui faire le meilleur accueil possible, afin de faciliter son intégration et pour qu'elle soit opérationnelle dans les meilleurs délais. Je suis persuadé(e) qu'elle sera à l'écoute de nos clients pour leur apporter un service digne de notre société. Elle commence sa mission le XXX et vous pourrez la joindre au XXX. Cordialement Madame M. Service Communication - Mode de diffusion : e‐mail. - Cibles : tout le service commercial, l’assistant du Directeur Général et les responsables et assistant(e)s des autres services qui pourront relayer l’information. En fonction des entreprises, on peut aussi envoyer le document à tous les salariés. 3. De lister les documents obligatoires à afficher dans les entreprises de plus de cinquante salariés. De créer des documents à afficher : horaires de travail, information des salariés sur l’organisation des élections des représentants du personnel et modèle de liste électorale. Les éléments à afficher sont : a. Horaires de travail - La composition des équipes si l’entreprise travaille par équipe. - Les équipes et les horaires de nuit si l’entreprise est soumise au travail de nuit. b. Inspecteur du travail Le nom, le numéro de téléphone, et l’adresse de l’inspecteur du travail rattaché à l’entreprise. c. Médecin du travail Le nom du docteur de la médecine du travail, l’adresse de la médecine du travail, et le numéro de téléphone. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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d. Services Secours d’urgence - Le numéro d’EDF‐GDF. - Le numéro du centre anti‐poison le plus proche. - Le numéro des pompiers. e. Ordre des départs en vacances : Il doit être affiché au moins deux mois avant l’ouverture de la période légale de vacances. L’ordre des départs des salariés en vacances est définit par : - La situation de famille du salarié. - Les enfants. - Les possibilités de congé du conjoint. f. Conventions et accords collectifs de travail (s’il en existe) L’employeur doit renseigner les salariés sur le nom de la convention collective ainsi que sur le lieu ou elle est consultable gratuitement. L’employeur doit également afficher les accords collectifs signés dans l’entreprise ou au niveau national. g. Egalité de rémunération en les hommes et les femmes Tous les établissements occupant du personnel féminin doivent afficher dans les lieux de travail ainsi que dans les locaux où s’effectue l’embauche les textes de loi prohibant toute discrimination dans les salaires. L’affichage de cette consigne est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. h. Egalité professionnelle L’affichage des textes du Code du travail concernant le respect de l’égalité professionnelle n’est plus obligatoire depuis la loi n°2008‐496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations. L’employeur doit par ailleurs engager des actions positives pour remédier à ce type de problèmes. i. Lutte contre les discriminations La loi n°2008‐496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations impose à l'employeur d'afficher dans les lieux de travail, ou à la porte des locaux où se fait l'embauche, les articles 225‐1 à 225‐4 du Code pénal. j. Réglementation sur les harcèlements sexuel et moral : L’employeur n’est pas obligé d’afficher les textes de lois concernant le harcèlement moral ou sexuel, mais il a l’obligation de tout faire pour lutter contre ce type de délit. Attention, cet affichage n’est pas suffisant pour décharger l’employeur d’une éventuelle responsabilité. k. l’interdiction de fumer L'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif s'applique dans tous les lieux fermés et couverts accueillant du public ou qui constituent des lieux de travail. Une signalisation apparente rappelle le principe de l'interdiction de fumer dans les lieux mentionnés et indique les emplacements mis à la disposition des fumeurs. Dans les entreprises de plus de cinquante salariés : a. Le règlement intérieur. b. Les consignes d’incendie. c. Les élections professionnelles et les listes électorales. L’employeur doit informer le personnel de la tenue prochaine d’élections professionnelles, que celles‐ci concernent l’élection de délégués du personnel ou des membres du comité d’entreprise. Il doit également afficher les listes électorales par collège.
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D’autres informations doivent également être affichées dans tous les lieux accessibles aux salariés : a. Les communications syndicales. b. L’usage d’internet, d’intranet et des messageries électroniques.
I
HORAIRES de TRAVAIL
Du lundi au jeudi de : H
Le vendredi de :
H
à
H
à
H
Préciser les plages horaires en cas d’horaires variables
de temps de pause journalier pour l’ensemble du personnel [heures de repos et durée : la pause méridienne est comprise entre 45 min et 2 heures] ‐ JOURS FERIES LEGAUX : Le / / Le / / Le / / Le / / ‐ Travail par équipe (s’il y a lieu) : composition ‐ Travail de nuit (s’il y a lieu) : avis de l’inspecteur du travail. ‐ Cycle de travail (s’il y a lieu):
Elections professionnelles Information à l’attention de l’ensemble du personnel Nous vous informons de la préparation de l’organisation d’élections afin de procéder au renouvellement (ou à la mise en place) (préciser l’instance concernée). Sous réserve de l’approbation des parties concernées, la date envisagée pour le 1er tour de scrutin est le : Jour/mois/année de .. heures à .. heures.
La direction procédera à l’affichage du protocole d’accord préélectoral fixant le cadre et les modalités d’organisation du renouvellement des mandats, conformément au calendrier qui sera définitivement validé. A noter : l’employeur doit informer le personnel en précisant la date envisagée pour le 1er tour des élections professionnelles (délégués du personnel, membres du comité d’entreprise, délégation unique du personnel). Cette date devra se situer au plus tard le 45eme jour suivant celle de l’affichage.
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Listes électorales OBJET : (préciser les élections professionnelles concernées : élection des délégués du personnel, des membres du comité d’entreprise…). En vue des élections (préciser l’élection visées) programmées le (préciser la date des élections), la direction a reçu les candidatures suivantes : Collège n°: Titulaires (nom, prénom) Suppléants (nom, prénom) affiliation Collège n°: Titulaires (nom, prénom) Suppléants (nom, prénom) affiliation Collège n°: Titulaires (nom, prénom) Suppléants (nom, prénom) affiliation A noter : les listes électorales doivent être affichées au moins 4 jours avant les élections
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4. De rédiger le sommaire de la charte d’utilisation des moyens informatiques et de communication (charte TIC) qui sera prochainement diffusée à l’ensemble des collaborateurs. Madame M. vous demande aussi de rédiger le préambule de la charte.
I-
PREAMBULE
Les nouvelles technologies de l’information ont permis le développement des moyens de communication électronique qui sont vitaux pour notre entreprise et dont l’utilisation présente des risques pour l’activité de celle‐ci. La réponse à ces risques repose à la fois sur des moyens techniques, sur le bon usage des moyens de communication et sur la vigilance de tous. L’application de la présente charte s’inscrit dans le cadre général des grands principes de la vie sociale et professionnelle. Elle vise à réaliser un équilibre entre les besoins de sécurité de l’entreprise et le respect des libertés individuelles et collectives. Sa mise en œuvre doit permettre à chacun d’exercer sa liberté d’expression, reconnue et protégée par la loi. Mais l’exercice de cette liberté a également des conséquences et des limites, ce qu’entend rappeler cette Charte. Aussi, cette Charte précise la responsabilité des utilisateurs, afin d’instaurer un bon usage des moyens de communication électroniques et leur présente les contrôles effectués sur l’utilisation qu’ils font de ces outils. Elle a été rédigée en tenant compte des recommandations émises par la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). Cette Charte ne concerne que les salariés ayant accès aux ressources informatiques de l’Entreprise, notamment Internet et la messagerie électronique. SOMMAIRE Chapitre 1 : Statut de la Charte 1. Objectifs de la Charte 2. Champ d’application Chapitre 2 : Règles d’utilisation des ressources 1. Règles de sécurité 1.1. Préservation de l’intégrité des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) 1.2. Surveillance et audits 2. Règles d’usage 2.1. Règles d’utilisation d’Internet 2.2. Règles d’utilisation de la messagerie 2.3. Règles de confidentialité 2.4. La « Nétiquette » 3. Règles de Responsabilité Chapitre 3 : Entrée en vigueur 1. Information et consultation du Comité d’entreprise 2. Information du personnel
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5. D’améliorer l’intranet existant en listant les ressources nécessaires à la création et à la gestion d’un Intranet. Vous devez aussi proposer l’arborescence du site. A. Besoins : Ressources humaines : - Un webmaster. - Des salariés publicateurs pour animer le site (assistants, secrétaires, autres…).
Ressources matérielles et organisationnelles : - Service informatique interne ou société de service. - SI. - Logiciels et ordinateurs (TCP/IP, chaque poste doit avoir une adresse IP). - Courrier électronique. - Charte graphique, logo, identité visuelle. - Documents papiers à scanner. - Documents bureautiques (Word, Excel, Powerpoint, PDF…). - Images, photos et vidéos (format audio, vidéo…).
Ressources financières : - Budget alloué. Sécurité : - Gestion des droits d’accès aux données sécurisées. - Gestion des droits pour certains documents uniquement accessible à certaines personnes (fonctions, statuts, etc.). - Impossibilité de pénétrer l’intranet depuis l’extérieur.
B. Contenu du site
Le contenu doit être conséquent et pertinent, proche des collaborateurs : - Vie de l'entreprise. - Services. - Le site doit permettre de régler en quelques clics depuis son poste de travail des démarches administratives internes. - Il doit véhiculer les dimensions culturelle et stratégique de l’entreprise.
Aspect du site :
-
Design et contenu soigné (image de l’entreprise). Nombre de pages de premier niveau faible. Protocoles et procédures.
L’arborescence du site peut contenir les éléments suivants :
-
Page d’accueil qui présentera les thèmes principaux. Protocoles et procédures. Informations ponctuelles. Formation et évolution professionnelle. Qualité. Vigilance. Hygiène et sécurité. Agenda. Recrutement. Annuaires. Formulaires en ligne (réservation de salles de réunion, planning des gardes et astreintes, ordres de mission, recrutement interne, etc.). Moteur de recherche interne.
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Partie 6 : Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences CAS N°11 : GPEC 1 Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service GPEC. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Comprendre les enjeux de la GPEC. - Mesurer son importance. - Utiliser les techniques et outils qui permettent un équilibre qualitatif et quantitatif des emplois et des compétences dans l’entreprise. Vous - Interviewez le responsable de la GPEC (ANNEXE 1) et faites des recherches sur Internet (ANNEXE 2). - Utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils). Missions : Monsieur O., responsable du service, vous confie plusieurs missions : 1. Quels sont les enjeux et les objectifs de la GEPC ? 2. Quels sont les deux types de déséquilibre que l’on peut constater au niveau des effectifs. Quels sont les moyens pour y remédier ? Quels sont les avantages et les inconvénients de la flexibilité interne et de la flexibilité externe ? 3. Vous disposez du document « A quoi sert un référentiel métier ? » (ANNEXE 3). Monsieur O. vous demande de définir les termes suivants : activité, appellation du métier, capacité, certification, compétence, conditions particulières d’exercice du métier, définition générale du métier, domaines d’activités, emploi, famille d’activités, métier, nomenclature des métiers, parcours professionnel, profil d’accès au métier, positionnement, qualification, référentiel des métiers, savoir‐faire, savoirs, tendance d’évolution, validation.
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ANNEXE 1 INTERVIEW DE MONSIEUR O. Comment une entreprise peut elle évaluer sa GPEC? Il faut procéder à un diagnostic, c’est à dire repérer les différents aspects de la GPEC dans l’entreprise et faire un état des lieux. Grâce à ce travail, on estime le niveau d’avancement de l’entreprise. L’analyse d’écart permet d’évaluer l’ampleur du chantier à mener. L’entreprise peut savoir si elle est prête à négocier un accord GPEC. La première étape est centrée sur la politique de l’entreprise. Nous nous intéressons à l’évolution de l’entreprise, aux positions de la direction sur la GPEC et ses enjeux. Une entreprise qui maitrise sa croissance n’aura pas le même positionnement en matière de compétences, qu’une entreprise en stabilisation d’effectif ou encore en régression. Il faut se demander si la politique RH de l’entreprise est clairement affichée ou non, quelles sont les orientations définies en matière de formation, d’évolution de carrière, gestion seniors… La clarification de la politique de l’entreprise pose les questions suivantes : comment est structurée la GRH ? Les acteurs et les missions RH sont ils bien définis ? Puis, on entre dans les outils eux même, y a t‐il des outils d’analyse des effectifs ? Y a t‐il une logique prévisionnelle des effectifs ? Ensuite, on déroule le processus normal de la vie de l’entreprise: fait‐on appel à différentes formes de contrats de travail, à des prestataires externes ? On analyse notamment les définitions de postes et le processus d’intégration. La deuxième étape concerne le développement des individus dans l’entreprise. Nous regardons s’il existe des référentiels de compétence et ce que recouvrent les outils de gestion des compétences, bases de données ou logiciels. On cherche à comprendre la politique développée en matière de formation et les outils d’accompagnement des compétences. Enfin, la dimension « mobilité » est essentielle : la mobilité est elle organisée ? Comment est‐elle mise en œuvre ? Etc. La troisième étape concerne l’évaluation des individus. On s’intéresse aux outils évaluations et aux techniques de détection actuelle ou évolutives des compétences des individus. Puis, on se penche sur les outils de reconnaissances de collaborateurs. Par exemple, comment valorise t on l’évolution de l’individu par le biais de la classification et de la rémunération ? Je tiens à préciser qu’au cours du diagnostic, deux aspects sont essentiels : la communication interne autour de ces dispositifs et le rôle des acteurs. Quels sont vos conseils auprès des différents acteurs de la GPEC ? -
-
-
Le décideur : il doit définir les enjeux et mettre à disposition les moyens Le Chef de projet RH, c’est le pilote du projet. Il est indispensable, quelle que soit la taille de l’entreprise. Le manager, il est indispensable au montage du dispositif. Ensuite, il doit l’animer, le faire vivre au quotidien alors que, bien souvent, il considère que la GRH ne fait pas partie de son métier. Sa mobilisation est la clé de la réussite. Le consultant, il doit savoir mettre des moyens à disposition des managers pour réagir vite à des situations diverses. Le collaborateur, c’est l’acteur directement concerné. Il a à la fois l’envie et la crainte de la progression. Il est souvent bloqué par la perception qu’il a du système. Il considère que c’est l’entreprise qui décide, alors qu’il a la possibilité de pousser cette dynamique de GPEC à son niveau. Il doit être moteur et dépasser ses freins (psychologiques, méconnaissance des dispositifs, sous estimation de ses capacités…) Les Institutions Représentatives du Personnel. La loi leur donne un rôle majeur. L’entreprise doit aller dans ce sens, dans une logique constructive. Je pense qu’il faut intégrer les IRP dans les groupes de travail GPEC, tout en gardant la main sur le projet.
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Quel est votre projet en ce moment ? Depuis un an, nous avons créé au niveau du groupe un référentiel de compétences unique pour tout l'encadrement, également employé par les collaborateurs. Il répertorie les différents métiers : techniques, commerciaux, etc. En France, tout manager peut s'appuyer sur des descriptifs de postes très précis auxquels sont associés des compétences ainsi qu'un niveau de compétences. En particulier, l'outil s'avère précieux pour gérer les entretiens d'évaluation des collaborateurs, qui interviennent en milieu et en fin d'année. La discussion sur les critères et les niveaux de compétences requis pour le poste apparaît beaucoup plus objective. Le potentiel des collaborateurs et leurs possibilités d'évolution dans l'entreprise paraissent mieux perçues. Ceux‐ci se sont autoévalués en ligne avant l'entretien. Ils ont pu visualiser la liste de leurs compétences ainsi que leur niveau de maîtrise : à développer, maîtrise, maîtrise exceptionnelle.
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ANNEXE 2 EXTRAIT SITE INTERNET http://www.anact.fr/
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ANNEXE 3 A QUOI SERT UN REFERENTIEL METIER ?
BESOINS
OBJECTIFS
COMMENT UTILISER LES DONNEES ?
INFORMER
Communiquer ou connaître un métier…
• se situer dans le contenu d’un métier
Dans chaque fiche – métier : - 1 définition générale - 1 accès simple par famille (création, production…) - 1 résumé des activités, capacités, connaissances majeures nécessaires à l’exercice du métier
• accéder à un métier • valoriser un métier ou des savoirs – faire… RECRUTER
PROFESSIONNALISER
Recruter un salarié
• cerner le profil à recruter
Intégrer un jeune…
• visualiser les capacités recherchées
Former les salariés
• visualiser les compétences à acquérir ou à développer
ou les nouveaux embauchés
• définir les axes de formation collectifs et individuels • monter des parcours de formation adaptés
DEVELOPPER / ADAPTER
Prévoir les évolutions des métiers
Anticiper les actions d’accompagnement et de formation
• visualiser les grandes évolutions et/ou les impacts sur les métiers en interne • déterminer les actions prioritaires d’accompagnement des changements (formation, mobilité, recrutement…) • accompagner la gestion des mobilités internes ou externes
EVALUER /CERTIFIER
Valider les capacités maîtrisées sur un métier
• (se) situer dans un métier • valider les compétences acquises • évoluer dans son métier
Avec la cartographie des métiers : - identifier les libellés de métiers approchant la fonction à pourvoir Avec les fiches métiers : - avoir une meilleure vision de la réalité du métier en matière d’activités majeures - mieux cerner le profil à recruter grâce aux capacités et connaissances exigées par le métier - approfondir la fiche – métier (la détailler) en l’adaptant au contexte de l’entreprise - positionner le salarié par rapport au référentiel métier et analyser avec lui les écarts de capacités de connaissances maîtrisées … - déterminer les axes de progrès ou de développement des compétences - bâtir le plan de formation adapté et le parcours de professionnalisation (pluriannuel)
Avec la cartographie des métiers : - observer les conséquences des évolutions constatées (marchés, technologiques réglementaires, sociales, juridiques…) sur quels métiers Avec les fiches métiers : - repérer les changements en matière d’activités, sur les capacités requises et les connaissances à maîtriser - identifier les accompagnements à mettre en place en matière de formation et / ou de mobilité - identifier les durées de formation pour passer d’un métier à un autre (passerelles = capacités communes et celles à acquérir) Avec les fiches métiers : - identifier les capacités et connaissances requises, les affiner pour situer celles maîtrisées - identifier les écarts à combler par la formation Avec les outils existants : - valider les acquis professionnels - accéder à une certification
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CAS N°11 : GPEC 1 CORRIGE 1. Quels sont les enjeux et les objectifs de la GPEC ? Les enjeux de la GPEC sont : - Développer une visibilité de l’impact des évolutions économiques, technologiques et démographiques sur les métiers et les compétences. - Entrer dans une logique de dialogue social et de consensus sur une gestion préventive des compétences et des mobilités nécessaires. - Articuler les différents outils de mobilité et de formation (GPEC, VAE, DIF, entretiens…). - Prendre en compte les effets du vieillissement de la population. Les objectifs de la GPEC sont : - Une anticipation de l'adaptation des compétences aux emplois. - Une maîtrise des conséquences des changements technologiques et économiques. - Une synthèse entre facteurs de compétitivité, organisation qualifiante et développement des compétences des salariés. - Une sauvegarde de l'employabilité de chacun. - Une gestion des carrières adaptée. - Une réduction des risques et des conflits liés aux déséquilibres. - Une meilleure sélection et programmation des actions d'ajustement nécessaire.
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2. Quels sont les deux types de déséquilibre que l’on peut constater au niveau des effectifs. Quels sont les moyens pour y remédier ? Quels sont les avantages et les inconvénients de la flexibilité interne et de la flexibilité externe ?
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3. Vous disposez du document « A quoi sert un référentiel métier ? » (ANNEXE 3). Monsieur O. vous demande de définir les termes suivants : activité, appellation du métier, capacité, certification, compétence, conditions particulières d’exercice du métier, définition générale du métier, domaines d’activités, emploi, famille d’activités, métier, nomenclature des métiers, parcours professionnel, profil d’accès au métier, positionnement, qualification, référentiel des métiers, savoir‐faire, savoirs, tendance d’évolution, validation. Activité
L’activité qualifie le contenu des travaux réalisés dans le métier. Elle se différencie de la responsabilité qui ne renseigne pas directement sur ce qui est réellement réalisé. Une activité est une opération ou une action qui consomme du temps. Elle s’accomplit à un moment donné (temps/espace). Un métier comprend ou peut être décrit par 5 à 10 activités. Regroupées, elles permettent de reconnaître le métier d’un seul coup d’œil. Elles sont formulées avec des noms communs exprimant l’action menée (« ce qui est fait ») : exemples : saisie de données comptables, encaissement de chèques, etc…afin d’éviter toute confusion avec les capacités, (formulées par « être capable de.. »).
Appellation du métier
Appellation la plus proche et la plus significative du métier. Correspond à celle qu’on utilise dans la recherche de candidats sur le marché du travail.
Capacité
Ensemble de savoir‐faire, mobilisant des savoirs et mettant en œuvre des comportements professionnels. Une capacité doit toujours pouvoir être mesurable et susceptible d’apprentissage. Il y aura lieu à distinguer les capacités qui sont spécifiques, c’est à dire cœur, constitutives du métier, même si elles peuvent être requises dans d’autres métiers, des capacités générales qui restent périphériques et dont la maîtrise n’est pas un référent indispensable d’appartenance au métier.
Certification
Attestation, matérialisée par un document, des résultats de la validation par une instance ayant une légitimité sociale.
Compétence
Combinaison de capacités mises en œuvre par un individu pour atteindre ses objectifs professionnels dans un contexte donné.
Ensemble des contraintes à prendre en compte dans l’exercice du métier : Conditions particulières d’exercice ‐ Itinérant ou fixe du métier ‐ Manutention ‐ Horaires spécifiques ‐ Environnement physique de travail ‐ Utilisation de produits avec protection particulière ‐ Tenue professionnelle ‐ Rythmes et cycles de travail
Définition générale du métier
Résumé synthétique en une phrase de ce qui caractérise le métier.
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Domaine d’activités
Ensemble d’activités qui concourent à une même mission. Ces champs d’activités, ayant une finalité précise, permettent de regrouper des métiers dans le cadre d’une famille professionnelle. Le domaine d’activités « Conception » rassemble des métiers comme styliste, designer, etc… Le domaine d’activités « R&D » comprend des métiers comme laborantin ‐ coloriste, chercheur en fibres textiles, etc… Ces deux domaines d’activités font partie de la même famille « Création ».
Emploi
Fonction ou emploi regroupent des activités et des compétences, dont le niveau est défini par une organisation de travail et dépend du profil de la personne qui l’occupe, ainsi que de la performance attendue par l’entreprise : niveau plus fin d’observation et plus contextualisé que le métier.
Famille d’activités
Segmentation permettant de regrouper des métiers dont la proximité des capacités est la plus large et permet, à moyen et long terme, une mobilité plus aisée dans cette famille que dans une autre.
Métier
Ensemble cohérent d’activités réalisées par un individu. On considérera que des salariés, occupant deux emplois différents, sont dans un même métier lorsque, à niveau de compétences égales, ils peuvent passer d’un emploi à l’autre, et dans les deux sens, dans un délai de plus ou moins un an. Exemple : le métier secrétaire comprend les emplois de secrétaire de direction, de secrétaire commerciale, secrétaire juridique…
Nomenclature des métiers Parcours professionnel
Liste ordonnée des métiers, sous forme d’arborescence : familles – domaines d’activités – métier. Identification et illustration d’itinéraires, de parcours professionnalisants en vue de développer les compétences d’un salarié dans un métier et / ou ouvrir vers une évolution professionnelle. Pour un même métier, il peut y avoir plusieurs parcours possibles.
Profil d’accès au métier Profil de recrutement caractérisé par les formations initiales, connaissances et/ou expériences pré‐requises, permettant d’accéder au métier par voie de recrutement externe ou interne.
Positionnement
Bilan, étapes d’évaluation permettant de déterminer dans quelle mesure les compétences requises par un métier sont réellement acquises.
Qualification
Ensemble de capacités ou ressources nécessaires à l’exercice d’un métier, ou occuper une fonction rattachée à ce métier, dans une ou plusieurs professions.
Référentiel des métiers
Recensement ordonné des métiers par famille d’activités comportant une description plus ou moins succincte des caractéristiques de chacun d’entre eux en fonction de différentes rubriques (activités, capacités, etc…).
Savoir‐faire
Habileté professionnelle produisant un résultat observable dans une situation de travail donné. Il est exprimé en termes de « être capable de.. ».
Savoirs
Connaissances théoriques et pratiques pouvant être requis par une situation professionnelle ou acquis par une personne, par formation et / ou expérience, sanctionnés ou non par un diplôme.
Tendances d’évolution
Variable de l'environnement qui impactera (en terme de modification, suppression ou création de nouvelles activités), dans un certain délai, les activités du métier (exemple : l'internationalisation de la réglementation, le développement de nouveaux marchés, l'augmentation de la productivité...) Les facteurs d’évolution sont en général de natures technique et technologique, économique, marchés ‐ produits, juridique et réglementaire, sociologique.
Validation
Identification et vérification par un tiers et au regard d’une référence, des capacités acquises par un individu.
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CAS N°12 : GPEC 2 Vous venez d’obtenir le DEESARH et vous intégrez l’entreprise X S.A. au poste d’assistant(e) RH, service GPEC. Pour mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées, vous voulez tout d’abord : - Comprendre les enjeux de la GPEC. - Mesurer son importance. - Utiliser les techniques et outils qui permettent un équilibre qualitatif et quantitatif des emplois et des compétences dans l’entreprise. Vous : - Interviewez le responsable de la GPEC (ANNEXE 1). - Utilisez vos connaissances et des outils (Boîte à outils). Missions : Monsieur O., responsable du service, vous confie plusieurs missions : 1. Pour permettre à Monsieur O. de préparer le plan de développement des compétences des formateurs e‐learning, vous créez un tableau de bord des compétences de l’équipe de formateur recensant les compétences et les niveaux requis pour chacune d’elles (ANNEXE 2). 2. Analysez les pyramides des âges qui figurent dans le document joint en ANNEXE 3. Quelle est la forme de la pyramide des âges de X. S.A. ? Quelles sont les actions que vous devrez entreprendre ? 3. La stratégie de X S.A. nécessite d’importants investissements dans la R&D pour assurer la pérennité et le développement de l’entreprise. Ce programme va s’accompagner d’une restructuration des emplois. Monsieur O. vous demande d’effectuer une projection des emplois sur les trois années à venir (ANNEXE 4) pour le siège social situé à Paris. Comment l’entreprise va‐t‐elle sélectionner les salariés qui seront promus ? Quelles actions correctives pouvez‐vous proposer ?
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ANNEXE 1 INTERVIEW DE MONSIEUR O. Quels sont les nouveaux défis en matière de gestion des parcours professionnels ? Tout naturellement, notre entreprise attend engagement, fidélité et performance de la part de ses collaborateurs. Pour garantir sa pérennité, elle doit également anticiper les ressources dont elle aura besoin, en « quantité» et en « qualité ». Ces axiomes ne sont pas vraiment nouveaux. En revanche, la manière d'atteindre ces objectifs l'est puisqu'elle repose en grande partie sur la définition d'une stratégie en ressources humaines qui se doit de prendre en compte les récentes évolutions, qu'elles soient techniques, juridiques, organisationnelles et sociales. La gestion des parcours professionnels est devenue le levier incontournable capable de concilier les intérêts de X SA et les attentes des salariés, de plus en plus soucieux de prendre en charge leur devenir professionnel. Une gestion des parcours professionnels réaliste et pertinente est incontestablement devenue un atout pour une structure, tant pour son image que pour son efficacité. Mettre en œuvre une gestion des carrières révèle une capacité à anticiper et préparer les évolutions à venir, une volonté de valoriser le capital humain, une aptitude à gérer les emplois et les compétences, une envie de répondre aux motivations d'aujourd'hui. Le retour sur expérience des démarches déjà mises en œuvre sera incontestablement un atout pour ceux qui sont ou seront en charge de cette mission. Quels sont les outils de gestion des parcours professionnels qui permettent de répondre aux problématiques d'effectif dans la fonction publique ? Plusieurs outils existent en la matière, qu'ils soient quantitatifs ou qualitatifs. Une première étude quantitative permet d'identifier les besoins et les risques à venir en matière de gestion des ressources et des compétences requises, au regard de la stratégie d'établissement. A ce titre, des tableaux de bord sur les flux de personnel, les évolutions des effectifs par âge, par emploi, par niveaux de qualification... permettent d'identifier les risques ou carences potentiels. Des outils, davantage centrés sur les métiers, tels que les descriptions d'emplois, les référentiels compétences... offre une vision de l'impact que peut avoir la stratégie globale sur les métiers, leurs contenus et les compétences associées qui vont émerger, se transformer, voire disparaître. Il appartient à ce stade aux équipes de la fonction ressources humaines, en collaboration avec toutes les strates managériales, de mettre en phase des dispositifs adéquats et adaptés permettant d'acquérir ces nouvelles compétences, de gérer les potentiels et les repositionnements professionnels : bourse de l'emploi, bilan de compétence, plan de formation, périodes de professionnalisation, tutorat, assessment centers, stages internes, immersions externes, détachements... Les outils ne manquent pas, le niveau de professionnalisation des acteurs de la fonction ressources humaines s'est largement développé. Le facteur clé de succès repose principalement sur la capacité à sélectionner les bons outils en fonction des spécificités et des particularités de la structure. Quelles sont les conditions de réussite d'une gestion des carrières efficace, quel est le rôle des DRH ? Une gestion des parcours professionnels réussie repose en premier lieu sur la volonté de toute l'équipe dirigeante d'accompagner leurs collaborateurs dans les nombreux changements à venir d'une part, et, d'autre part, de faciliter les évolutions internes, voire externes quand l'entreprise ne peut plus répondre aux besoins des agents.
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La Direction des Ressources Humaines, fonction légitime dans ce domaine, ne peut seule relever ce défi. Il lui faut l'implication de tout le management, car une fois la stratégie de mobilité affichée, le niveau d'attente sera tel qu'une implication, ainsi qu'une maîtrise par toutes les strates d'encadrement des outils et méthodes adoptés est indispensable. La gestion des parcours professionnels à l'initiative de X SA, qui s'inscrit dans une démarche de gestion des emplois et des compétences, sous réserve qu'elle ait été bien construite, bien communiquée, et bien accompagnée (formation et suivi des managers et des R.H.) rencontre généralement peu d'obstacles puisqu'elle est par définition pensée et maîtrisée... Il n'en est pas toujours de même lorsque l'initiative en revient à l'agent qui, tout naturellement, au vu des différents outils mis à sa disposition, exprime un souhait d'évolution. Considérant qu'il n'est pas toujours possible de répondre favorablement à toutes les demandes, comment les gérer, éviter les frustrations et incompréhensions qui peuvent naître ? Pour qu'une gestion des parcours professionnels soit efficace, elle doit être basée sur un certain nombre de pré requis, à savoir, notamment, une vision claire de l'avenir, une bonne connaissance de l'organisation et des métiers, une communication claire et transparente, une implication « réelle et sérieuse » des professionnels R.H. et des managers. Elle nécessite également la mise en place d'outils et méthodes sélectionnés pour répondre à la diversité des besoins exprimés par les agents.
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ANNEXE 2 EXTRAIT DU REPERTOIRE DES COMPETENCES REQUISES POUR UN FORMATEUR EN E‐LEARNING. Domaine : contexte local et global
Domaine : contexte du dispositif
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Domaine : Relations individuelles
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ANNEXE 3 LES DIFFERENTES FORMES DE LA PYRAMIDE DES AGES
Tableau des effectifs par âge de X SA France populations féminine et masculine
X SA Femmes Hommes
Moins de 21 ans 21‐25 ans 26‐30 ans 36‐40 ans 41‐45 ans 46‐50 ans 51‐55 ans 56 ans ou plus Ensemble
35 45 42 62 63 64 65 45 421
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38 47 48 59 65 64 63 47 435
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ANNEXE 4 Pour les trois années à venir on prévoit (N+3) : - 45 départs à la retraite (5 pour les cadres, 15 pour les PI, 20 parmi les EQ et 10 parmi les ENQ) - Un taux de démission de 5 % par an. - Une politique de promotion interne (50 ENQ deviendront des EQ, 10 EQ intègreront les PI et 5 PI deviendront cadres) - Besoins (25 cadres, 45 PI, 70 EQ, 90 ENQ) Répartition par âge (N) Siège social X SA Paris Tranche d’âge Inférieur à 25 ans 25 – 35 ans 36 – 55 ans + de 55 ans
Cadres 0 4 9 7
PI 1 9 15 15
EQ 5 38 40 17
ENQ 20 55 50 25
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CAS N°12 : GPEC 2 CORRIGE 1. Pour permettre à Monsieur O. de préparer le plan de développement des compétences des formateurs e‐learning, vous créez un tableau de bord des compétences de l’équipe de formateur recensant les compétences et les niveaux requis pour chacune d’elles (ANNEXE 2). NB. Faire la même chose pour chaque domaine.
Maîtrise requise
A,3,3
A,3,2
A,3,1
A,2,3
A,2,2
A,2,1
A,1,3
FOAD
A,1,2
A,1,1
Domaine 1 : Contexte local et global
Membres de l'équipe W. Z. R. M. Y. Total niveau 1 (aucun savoir faire) Total niveau 2 (compétence assistée) Total niveau 3 (autonomie sit. courantes) Total niveau 4 (autonomie sit. except.) Total niveau 5 (expertise) Nbre de membres de l'équipe 0 Niveau requis Nombre de personnes n'atteignant pas le niveau requis Nombre de personnes au niveau requis
4
4
3
3
4
4
3
0
0
0
0
0
0
0
3
3
0
Priorités définies Manager xxx Priorités définies Manager yyy Priorités définies Manager zzz Priorités définies au niveau Entreprise
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2. Analysez les pyramides des âges qui figurent dans le document joint en ANNEXE 3. Quelle est la forme de la pyramide des âges de X. S.A. ? Quelles sont les actions que vous devrez entreprendre ? Le champignon La moyenne d’âge du personnel est de 45 ans. Le personnel est constitué majoritairement de salariés proches de la retraite. Il faut penser à recruter de jeunes salariés, les former, développer le tutorat et favoriser les départs anticipés des plus âgés. La toupie La moyenne d’âge est de 35 ans. Il n’y a pas assez de jeunes et de salariés expérimentés. Il faut recruter des jeunes diplômés et former les collaborateurs afin qu’ils puissent évoluer vers de postes à responsabilité. La poire La moyenne d’âge est de moins de 30 ans. C’est souvent le cas dans de jeunes entreprises. Le personnel est enthousiaste mais peu expérimenté et il peut y avoir des erreurs dues à l’inexpérience. Il faut recruter des experts et des seniors. La pelote de laine L’entreprise est composée essentiellement de salariés proches de la retraite et de jeunes. Il peut y avoir une guerre des générations. Il faudrait recruter majoritairement des salariés âgés de 35 ans à 40 ans et favoriser le départ des seniors. Le cylindre C’est la pyramide idéale. Elle est caractérisée par une bonne répartition des âges. Pyramide des âges X S.A. France
X S.A. a une pyramide des âges en forme de champignon. Monsieur O. devra mettre en place une politique de gestion de départs qui encourage le départ des seniors. Cette politique devra avoir des conditions incitatives (primes, aide à la création d’entreprise, outplacement, etc.). Recruter les jeunes s’avère également important. Il faut les convaincre que leur avenir est dans l’organisation. D’où une bonne visibilité du plan de la carrière. Ces jeunes pourront être formés grâce au tutorat exercé par des salariés plus âgés.
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3. La stratégie de X S.A. nécessite d’importants investissements dans la R&D pour assurer la pérennité et le développement de l’entreprise. Ce programme va s’accompagner d’une restructuration des emplois. Monsieur O. vous demande d’effectuer une projection des emplois sur les trois années à venir (ANNEXE 4) pour le siège social situé à Paris. Comment l’entreprise va‐t‐elle sélectionner les salariés qui seront promus ? Quelles actions correctives pouvez‐vous proposer ? Tranche d’âge
Cadres
PI
EQ
ENQ
Inférieur à 25 ans
0
25 – 35 ans 36 – 55 ans + de 55 ans
4 9 7
1
5
9 15 15 20
Départ retraite 5 Démission 1
20
38 40 17 40
15 2
55 50 25 100
20 5
150
26 106 114 64 310
10 7,5 soit 8
Total N+3
14
23
75
132
244
Promotion
5
5
40
‐50
Total N+3
19
28
115
82
244
Besoin N+3 Différentiel
25 ‐6
45
70
‐17
+45
90 ‐8
230
On peut constater : - Que les effectifs diminuent de 14 collaborateurs. - Que les effectifs sont déficitaires pour 3 catégories : 6 cadres, 17 PI et 8 ENQ. - Que les effectifs sont excédentaires dans 1 catégorie : 45 EQ. Comment l’entreprise va‐t‐elle sélectionner les salariés qui seront promus ? Elle utilisera les entretiens annuels pour détecter les meilleurs potentiels et construira un plan de formation qui permettra aux salariés promus d’atteindre leurs nouveaux objectifs. Quelles autres actions correctives pouvez‐vous proposer ? Il faut : - Ralentir la promotion des ENQ vers les EQ en veillant au maintien d’un bon climat social. - Favoriser les promotions des EQ vers les PI en mettant en place un plan de formation centré sur cette catégorie. - Recruter des PI et des cadres dans la tranche d’âge 25 – 35 ans. - Favoriser les départs des EQ en évitant les licenciements : mobilité interne, travail à temps partiel, aides à la création d’entreprise. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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BOÎTE A OUTILS : CONNAISSANCE DES METIERS DES RH ET DROIT DU TRAVAIL 1. Les outils abordés dans les études de cas : - Créer une fiche de poste - Rédiger un contrat de travail 2. Les outils du thème non abordés dans les études de cas : - Rédiger un règlement intérieur - Rédiger une clause (de non concurrence, de dédit formation, de mobilité, etc.) 3. Quelques modèles d’outils :
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CREER UNE FICHE DESCRIPTIVE DE POSTE NB. Cette fiche peut être différemment formalisée en fonction des entreprises.
Recto (principales indications)
Société Fiche de description de poste Avant de formaliser penser à utiliser le langage de la culture de l’entreprise Intitulé du poste : Statut : Cadre, TAM, employé, ouvrier Organigramme et/ou rattachement : Liens hiérarchiques et fonctionnels Missions : En deux ou trois phrases, la raison d’être de la fonction (Utiliser des verbes d’action : animer, développer, créer, installer, réaliser, gérer…) Activités / tâches : Enumérer les tâches/activités principales ou occasionnelles ainsi que les spécificités du poste Compétences / Connaissances : Savoir (diplômes, formations) Savoir faire (expérience dans le domaine, compétences spécifiques, langues…) Savoir être (qualités pour le poste)
Verso (éventuellement)
Conditions de travail : Générales, spécifiques, contraintes - Moyens matériels, humains et financiers - Horaires de travail (nuit, décalés…) - Lieux - Conditions particulières (déplacements…) - Temps de travail consacré à chaque activité (en %) Autonomie : Marge de manœuvre du poste sans aval de du supérieur hiérarchique. Possibilités d’évolution du poste : A n’indiquer que si l’entreprise peut faire évoluer le poste et/ou le salarié (sinon source de conflit et de démotivation…) Résultats attendus et/ou enjeux du poste : Préciser les indicateurs de résultats (X conflits, X CA, X temps, X pièces…) Document mis à jour le : Date et signature : Cette partie figure au recto s’il n’y a pas de verso.
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REDIGER UN CDD Contrat de travail à durée déterminée pour remplacement d’un salarié temporairement absent
Entre les soussignés : …………………………, représentant la société …………………, immatriculée au RCS sous le numéro .................située à ………………, en qualité de ……………………
ou
………………, entrepreneur individuel immatriculé(e) au RCS sous le numéro ………… dont le fonds de commerce est situé à ……… ci‐après dénommé l’employeur, et ……………………, de nationalité ………………… immatriculé(e) à la Sécurité sociale sous le numéro ………… demeurant ………………… ci‐après dénommé le salarié, Il a été arrêté et convenu ce qui suit :
Préciser « française » ou, le cas échéant, mentionner, pour un étranger, sa nationalité et le numéro de son titre de travail. Si le salarié n’a jamais travaillé auparavant ou s’il était inscrit à la Sécurité sociale en tant qu’étudiant, l’inscription doit être demandée par l’employeur par le biais de la Déclaration Unique d’Embauche (DUE). Article 1 : Engagement
Le salarié est engagé en vue d’assurer le remplacement de M. ……………, absent en raison de ……… et habituellement employé dans la société en qualité de ……………………………… Préciser les fonctions et grade du salarié remplacé.
Variante 1 : contrat avec un terme précis
Ce contrat prend effet à compter du ………, à ……… heures. Il est conclu pour la durée suivante ………………………… sous réserve des résultats de la visite médicale d’embauche à passer le ……… ou dans un délai de ……… La date à faire figurer est la date de prise d’effet du contrat qui peut être différente de celle de la rédaction du contrat. En jours, semaines ou mois. La durée maximale pour ce type de contrat est de 18 mois renouvellement compris (24 mois si le contrat est exécuté à l’étranger).
Variante 2 : contrat avec un terme imprécis Ce contrat prend effet à compter du ………, à ……… heures. Il est conclu pour la durée minimale suivante ………………………… sous réserve des résultats de la visite médicale d’embauche à passer le ……… ou dans un délai de ……… La date à faire figurer est la date de prise d’effet du contrat qui peut être différente de celle de la rédaction du contrat. Le contrat a pour terme la fin de l’absence ou la réalisation de l’objet pour lequel il est conclu. Il n’est soumis à aucune durée maximale. Si l’absence du salarié devait se prolonger au‐delà de la période minimale, la fin du contrat aurait pour objet le retour du salarié remplacé. Les coordonnées de la caisse de retraite complémentaire et de l’organisme de prévoyance sont les suivantes : ………………… Article 2 : Fonctions et attributions Le salarié est engagé en qualité de ………………, ……………………………… et exercera les fonctions de …………………………………………… Préciser ici le poste exact du salarié. S’il y a une convention collective applicable ajouter «au coefficient de … ». © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Article 3 : Période d’essai
Il est convenu entre les parties au contrat de travail une période d’essai de ……… au cours de laquelle chacune des parties pourra rompre sans préavis ni indemnités et sans avoir à motiver sa décision.
Précisez le nombre de jours, semaines ou mois retenu. Attention : à défaut de disposition conventionnelle plus favorable ou de l’usage en vigueur dans la profession, l’essai ne peut excéder la durée suivante : un jour par semaine de contrat dans la limite de deux semaines pour tout CDD de six mois ou moins ; un mois pour tout CDD de plus de six mois.
En cas de suspension du contrat de travail, cette période d’essai sera prolongée d’une durée égale à ladite suspension.
Article 4 : Lieu de travail
Le salarié exercera ses fonctions dans les locaux situés à ………………………………
Article 5 : Rémunération
En contrepartie de son activité, le salarié percevra une rémunération mensuelle brute totale de ……… euros pour une durée hebdomadaire de ……… heures.
En cas de primes, avantages en nature, ajouter : « À cette rémunération s’ajoutent les primes suivantes : (préciser modalités de calcul, conditions d’octroi) ». Si le contrat est un contrat à temps partiel, insérer les clauses obligatoires pour les contrats à temps partiel : La répartition peut être hebdomadaire : par exemple « tous les jours de … heures à … heures » ou « lundi : de … heures à … heures/mardi de … heures à … heures ». Elle peut aussi être mensuelle avec répartition hebdomadaire inégale (2 semaines à temps plein, le reste en inactivité par exemple).
Article 6 : Frais professionnels
Les frais professionnels du salarié engagés dans l’exercice de ses fonctions lui seront remboursés sur présentation des justificatifs. Les notes de frais devront être contresignées par l’employeur.
Article 7 : Congés payés Le salarié bénéficiera de ……… jours de congés payés par an. Les dates de congés seront arrêtées par l’employeur.
Il faut consulter la convention collective applicable ; la loi impose un minimum de 2,5 jours ouvrables par mois à défaut de dispositions conventionnelles plus favorables.
S’il n’a pu prendre ses congés payés, le salarié bénéficiera d’une indemnité compensatrice de congés payés à la fin de son contrat.
Article 8 : Droits collectifs
Le présent contrat est soumis à la convention collective ……………… applicable à l’entreprise. Article 9 : Fin du contrat
Au terme de son contrat, le salarié percevra une indemnité de fin de contrat aux conditions légales en vigueur qui lui sera versée en même temps que son salaire.
Fait en double exemplaire À………………, le ……… Signature à faire précéder de la mention manuscrite « lu et approuvé » L’employeur..............................Le salarié. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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REDIGER UN CDI
ENTRE La Société………… dont le siège social est situé…………, représentée par M………… en sa qualité de………… Ci‐après désignée la « Société », d’une part. ET M………… demeurant………… d’autre part. Il a été convenu ce qui suit.
ART. 1 Engagement
La Société………… engage M………… en qualité de………… à compter du………… Cet engagement est conclu sous réserve d’une période d’essai de………… de travail effectif, au cours de laquelle il pourra prendre fin à la volonté de l’une ou l’autre des parties à tout moment, sans préavis ni indemnité [ou dans les conditions prévues par la convention collective].
La période d’essai s’entend de travail effectif, toute suspension de l’exécution du contrat, quel qu’en soit le motif entraînera une prolongation de la période d’essai d’une durée équivalente à celle de la suspension.
ART. 2 Fonctions
M………… est engagé en qualité de…………, qualification………… au coefficient………… M………… exercera ses fonctions sous l’autorité et selon les directives du responsable………… auquel il rendra compte de son activité. Dans le cadre de ses fonctions et sans que cette liste soit limitative M………… sera chargé de : – …………
ART. 3 Rémunération
M………… percevra une rémunération mensuelle brute de………… euros, correspondant à la durée collective du travail en vigueur au sein de l’entreprise.
ART. 4 Lieu de travail
Le lieu de travail de M………… est actuellement fixé à………… Tout changement éventuel du lieu de travail mis en œuvre pour les nécessités de l’entreprise ne constituera pas une modification du présent contrat dès lors qu’il interviendra dans un rayon de………… km par rapport à sa localisation actuelle.
ART. 5 Durée du contrat
Le présent contrat est conclu pour une durée indéterminée. Il prendra fin, hormis un cas de faute grave, lourde ou de cas de force majeure en respectant le préavis conventionnel [ou un préavis réciproque de…………].
ART. 6 Dispositions diverses
Pour information : La convention collective actuellement appliquée au sein de l’entreprise est celle………… (dans ses dispositions étendues [agréées]). Les frais engagés dans l’exercice des fonctions sont, sur justificatifs, pris en charge ou remboursés aux conditions et selon les modalités en vigueur au sein de la société.
Le personnel de la société bénéficie, en ce qui concerne la protection sociale complémentaire d’un régime de retraite complémentaire (et supplémentaire) conclu auprès de………… et d’un régime de prévoyance dont la gestion et confiée à………… Un descriptif des prestations actuellement accordées a été remis à M………… S’agissant des congés payés, ceux‐ci sont accordés conformément aux dispositions légales (et conventionnelles). Fait à…………, le………… En double exemplaire © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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BOÎTE A OUTILS : LE RECRUTEMENT ET LA REMUNERATION 1. Les outils abordés dans les études de cas : - Créer une grille de sélection de CV et d’évaluation du candidat - Rédiger une lettre de refus de candidature - Rédiger une promesse d’embauche - Rédiger une annonce d’offre d’emploi - Créer un guide d’entretien d’embauche - Créer la procédure d’intégration d’un nouvel embauché - Créer une pyramide des rémunérations - Evaluer la masse salariale - Créer un bulletin de paie 2. Les outils du thème non abordés dans les études de cas : - Définir un poste à pourvoir - Connaître les contraintes d’un système de rémunération - Maîtriser la gestion informatique de la paie - Analyser les besoins en recrutement - Mettre en place une classification des salaires 3. Quelques modèles d’outils :
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REDIGER UNE ANNONCE D’OFFRE D’EMPLOI
L'annonce doit attirer l'attention des postulants sans survendre le poste et ne pas multiplier les barrages aux candidatures. La longueur du message est limitée par la surface de l'annonce, compte tenu des contraintes de la mise en pages des supports. L'entreprise peut choisir une annonce anonyme ou non. Dans le premier cas, le recrutement est conservé secret tant que la recherche n'est pas proche de son aboutissement. En revanche, une société bénéficiant d'une image sociale avantageuse aura toujours intérêt à faire passer des annonces en clair. En règle générale, le texte d'une annonce aborde les points suivants - présentation succincte de l'entreprise : taille, implantation, domaine d'activité ; - présentation du poste ; - critères de sélection, en particulier formation et expérience ; - précisions spécifiques à apporter dans le curriculum vitae ; - indication du contact à établir.* * Certaines entreprises ou cabinets de recrutement décident, généralement pour des raisons de rapidité, de demander aux candidats de les contacter par téléphone dans un premier temps. Cette modalité permet aux postulants de compléter leur information sur l'entreprise et le poste offert et autorise une première sélection très rapide.
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SELECTIONNER LES QUESTIONS DE L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE Questions pour révéler l’intégrité / l’honnêteté / la loyauté Parlez‐moi d’une occasion où votre intégrité a été mise à l’épreuve. Comment vous en êtes‐vous sorti ? Avez‐vous déjà dû vous excuser d’avoir mal agi ? Si vous voyez un collègue agir de façon malhonnête, le diriez‐vous à votre patron ? Que feriez‐vous ? Questions pour révéler la personnalité / le tempérament / la convivialité Comment décririez‐vous votre personnalité ? Si je téléphone aux gens qui vous recommandent, que me diront‐ils sur vous ? Dans quel genre d’environnement aimez‐vous travailler ? Avec quels types de personnes préférez‐vous ne pas travailler ? Quelles sortes de responsabilités désirez‐vous éviter dans votre prochain emploi ? Donnez‐moi deux ou trois exemples de tâches que vous n’aimez pas particulièrement accomplir. Comment réussissez‐vous à rester motivé pour les accomplir quand même ? En tant que membre d’une équipe, comment vous comportez‐vous ? Quel est celui de vos emplois qui vous a le plus satisfait et pour quelles raisons ? Quel est celui de vos emplois qui vous a apporté le plus de frustrations et pourquoi ? Que croyez‐vous devoir faire pour votre employeur ? Qu’est‐ce que votre employeur doit faire pour vous ? Questions pour révéler les erreurs passées Parlez‐moi d’un objectif que vous n’avez pas atteint dans votre dernier emploi et expliquez‐moi pourquoi. Quand avez‐vous été critiqué pour la dernière fois ? Comment avez‐vous réagi ? Qu’avez‐vous appris de vos erreurs ? Parlez‐moi d’une situation où vous avez dû soudainement changer de cap. Questions pour révéler la créativité / l’esprit créatif / l’aptitude à trouver des solutions Qu’avez‐vous fait de novateur ? Si vous pouviez faire quelque chose pour changer le monde, qu’est‐ce que ce serait ? Quelle est la décision la plus difficile que vous ayez eu à prendre ? Comment en êtes‐vous arrivé à cette décision ? Décrivez‐moi des situations où vous avez dû travailler sous pression et respecter des échéances. Autres questions pertinentes De quelle réalisation professionnelle êtes‐vous le plus fier ? Quelle est la chose la plus intéressante que vous ayez faite ces trois dernières années ? À quoi mesurez‐vous votre propre réussite ? Quels sont vos objectifs professionnels à court et long termes ? Pourquoi devrions‐nous vous engager ? Quelles responsabilités voulez‐vous prendre, et quels résultats obtiendriez‐vous si on vous confiait ce poste ? Que vous attendez‐vous à trouver dans notre organisation ? Y a‐t‐il quelque chose que vous voulez me dire à votre sujet et dont nous n’ayons pas encore discuté ? Désirez‐vous me poser des questions ?
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EXEMPLES DE QUESTIONS A PROSCRIRE LORS D’UN ENTRETIEN DE SELECTION D’UN CANDIDAT
On ne peut pas tout demander aux candidats. Bien que non exhaustive, la liste qui suit contient plusieurs questions à éviter. Il faut écarter toutes questions pouvant se révéler discriminatoires afin de ne pas contrevenir à l’article L. 1221‐6 du Code du travail (*).
Race/origine Ne pas demander : Pouvez‐vous fournir une photo de vous‐même ? Quel est votre lieu de naissance ? À quel endroit avez‐vous déjà demeuré ? Demander plutôt : Pouvez‐vous travailler en France (*) ? Possédez‐vous les permis de travail nécessaires pour travailler en France (*) ?
Age Peu de questions sont acceptables à cet égard. Si la loi prévoit un âge minimum dans l'établissement de travail, alors la question sur l'âge est permise. Ne pas demander : Quelle est votre date de naissance ? Pouvez‐vous fournir un certificat de naissance ? Quel est votre numéro d’assurance maladie ? Quel est votre numéro de permis de conduire ? Grossesse Ne pas demander : Avez‐vous l’intention d’avoir des enfants ? Êtes‐vous enceinte ? Demander plutôt : Êtes‐vous disponible pour travailler durant la période…? (lorsque immédiatement requis pour l’emploi)
État civil Ne pas demander : Quel est votre nom de famille à la naissance ? Êtes‐vous marié(e) ? Êtes‐vous divorcé(e) ? Êtes‐vous célibataire ? Avez‐vous des personnes à votre charge ? Avez‐vous un lien de parenté avec une personne déjà employée ici ? Demander plutôt : Seriez‐vous disposé(e) à voyager dans le cadre de vos fonctions ? Acceptez‐vous d’être transféré(e) dans une autre localité ?
Langue Vérifier plutôt la connaissance de la langue (ou des langues) requise(s) pour l’emploi. Ne pas demander : Quelle est votre langue maternelle ? Vérifier plutôt la connaissance de la langue (ou des langues) requise(s) pour l’emploi.
Handicap Ne pas demander : Percevez‐vous une prestation de compensation du handicap (*) ? Avez‐vous déjà subi des traitements médicaux ? Avez‐vous été hospitalisé plusieurs fois ? Demander plutôt : Des questions relatives à l’accomplissement physique d’un travail. (*) Ndlr, adaptations en fonction de la législation et du contexte français. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Passe‐temps Ne pas demander : Quelles sont vos activités en dehors du travail ? Qui sont vos amis ? Demander plutôt: Pratiquez‐vous des activités extraprofessionnelles liées à l’emploi postulé ? Antécédents judiciaires Ne pas demander : Avez‐vous un ou des antécédents judiciaires pour lesquels vous n’avez pas obtenu de réhabilitation ?* *Cette question est particulièrement délicate. Elle peut être posée lorsque la fonction exige objectivement l’absence d’antécédents spécifiques. Mais elle ne peut être posée que pour les antécédents spécifiques à l'emploi. Religion Ne pas demander : Quelle religion pratiquez‐vous ? (sauf si le caractère religieux de l'employeur le justifie) Demander plutôt : Accepteriez‐vous de faire du temps supplémentaire ? Êtes‐vous disponible pour travailler le soir ou la fin de semaine ?
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UTILISER LES METHODES DE SELECTION D’UN CANDIDAT Diverses méthodes sont disponibles pour aider à la sélection des candidats. Elles peuvent être employées seules ou en combinaison. Ces méthodes : - ne constituent que des aides à la décision permettant de réduire le champ de la subjectivité qui existe dans toute procédure d'embauche ; - doivent être définies, mises en couvre, exploitées par des spécialistes, si possible en groupe de façon à limiter encore le poids des interprétations personnelles ; - débouchent, au mieux, sur des classements ordinaux des aptitudes des postulants (du type : X plus apte au travail de groupe que Y, et plus que Z). a) L’analyse graphologique Elle est considérée (surtout en France) comme une information dans le processus de sélection. Mise en œuvre par des spécialistes possédant une longue expérience, elle pourrait permettre de déterminer quels sont les traits dominants d'une personnalité. Elle est souvent contestée et tend à disparaître de l'outillage de sélection des groupes internationaux. b) La mise en œuvre des tests Les tests peuvent être définis comme des épreuves permettant une description quantifiée des aptitudes des individus, par référence à des individus placés dans une même situation. L'épreuve est standardisée, étalonnée et validée par un grand nombre d'expériences. L'utilisation des tests se fonde sur le postulat suivant : tout ce qui existe est quantifiable et donc mesurable. c) La discussion de groupe Cette méthode est souvent utilisée comme moyen de sélection préliminaire. Elle prend plusieurs formes : - discussions centrées sur la fonction et l'entreprise qui visent à communiquer des informations aux candidats tout en permettant d'étudier leur comportement ; - discussions centrées sur un sujet totalement étranger à la fonction qui visent à étudier les traits de la personnalité des candidats tels que les capacités de leadership, la réflexion, l’extraversion. Les discussions de groupe doivent être animées par des chargés de recrutement spécialement formés à cette technique : ils doivent amener le groupe à échanger sans intervenir personnellement et doivent être à même de mémoriser les réactions des candidats. Cette méthode implique donc de recevoir des groupes d'une dizaine de candidats et demande la présence de plusieurs animateurs. d) L’entretien de recrutement Cette méthode est certainement la plus utilisée en recrutement : elle est aussi la plus controversée. En fait, sous le même vocable, se cachent des pratiques très diverses, depuis la discussion à bâtons rompus avec un membre de la hiérarchie jusqu'au dialogue bien préparé conduit par un spécialiste. En effet, l'interview peut être : - fortement structurée : il s'agit d'une liste de questions précises posées au candidat. Cette formule facilite la comparaison entre postulants, mais elle est souvent vécue comme un interrogatoire policier ; - semi‐structurée : discussion qui donne beaucoup de latitude au candidat pour s'exprimer sur des sujets précis, déterminés à l'avance, portant sur l'expérience passée, la formation, etc. C'est la forme la plus utilisée car elle permet au candidat de mettre en valeur ses aptitudes pour le poste et ses motivations ; - totalement libre : le candidat est invité à s'exprimer en toute liberté sur les sujets qui lui paraissent importants. e) La méthode de simulation (assessment center – test in basket) Elle consiste à mettre les postulants en situation la plus proche de la réalité afin de constater leur réaction face aux événements qu'ils auront à maîtriser. Cette technique, plus largement utilisée outre‐Atlantique, est généralement mise en œuvre pour la sélection des cadres et surtout pour les recrutements faisant suite à des candidatures internes. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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CONNAITRE LES CONTRAINTES D’UN SYSTEME DE REMUNERATION
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CREER UN BULLETIN DE PAIE http://www.travail‐solidarite.gouv.fr Mentions obligatoires : L’employeur (nom, adresse, numéro d’immatriculation, code APE, numéro Siret…) ; Le salarié (nom, emploi occupé, position dans la classification de la convention collective) ; L’URSSAF ou la MSA (Mutualité sociale agricole) auprès de laquelle les cotisations sont versées ; La convention collective applicable. Figurent également : Les éléments composant la rémunération brute, à savoir le nombre d’heures de travail, la quantité d’heures payées au taux normal et celles majorées (pour heures supplémentaires ou travail de nuit par exemple) en mentionnant le ou les taux appliqués, les accessoires du salaire soumis à cotisations (prime d’ancienneté, de bilan, pourboires, indemnité de précarité, etc.) ; La nature et le volume du forfait pour les salariés dont la rémunération est déterminée sur la base d’un forfait hebdomadaire ou mensuel en heures, d’un forfait annuel en heures ou en jours ; Les prélèvements sociaux et fiscaux : CRDS, CSG, cotisations salariales ; Les sommes non soumises à cotisations (remboursement de frais professionnel) ; Le montant de la somme effectivement versée au salarié (« le net à payer ») ; La date du paiement du net à payer ; Eventuellement, les dates de congés payés compris dans la période de paie et le montant de l’indemnité correspondante ; Le montant de la prise en charge des frais de transport publics ou des frais de transports personnels (les dispositions du code du travail sanctionnant l’absence d’une mention obligatoire du bulletin de paie ne sont applicables, au titre de l’absence de cette mention, qu’à compter du 1er avril 2009). Le bulletin de paie doit également, le cas échéant, faire apparaître sur une ligne distincte, le montant de la réduction de cotisations salariales sur les heures supplémentaires ou complémentaires effectuées par le salarié, venant en déduction des retenues opérées au titre des cotisations salariales. Autre mention obligatoire : celle relative à la conservation, par le salarié, du bulletin de paie et ce, sans limitation de durée. Cette formulation peut être libellée comme suit : « pour vous aider à faire valoir vos droits, conservez ce bulletin de paie sans limitation de durée ». L’employeur doit, quant à lui, conserver les bulletins pendant un délai de 5 ans à compter de leur émission. A défaut de précision conventionnelle contraire, les salariés sont informés du nombre d’heures de repos compensateur de remplacement et de contrepartie obligatoire en repos portés à leur crédit par un document annexé au bulletin de paie. Dès que ce nombre atteint 7 heures, ce document comporte une mention notifiant l’ouverture du droit à repos et l’obligation de le prendre dans un délai maximum de deux mois après son ouverture. Lorsque des salariés d’un atelier, d’un service ou d’une équipe ne travaillent pas selon le même horaire collectif de travail affiché, un document mensuel, dont le double est annexé au bulletin de paie, est établi pour chaque salarié. Mentions interdites Aucune mention relative à l’exercice du droit de grève et à l’activité de représentation des salariés ne doit figurer sur le bulletin de paie : Le non‐paiement des heures de grève est traduit par l’intitulé « absence non rémunérée » ; Les heures de délégation sont incluses dans le temps de travail normal.
Remise du bulletin de paie Un bulletin de paie doit être remis au salarié à l’occasion de chaque versement de rémunération. A l’occasion de cette remise, l’employeur ne peut exiger aucune formalité de signature ou d’émargement autre que celle établissant que la somme reçue correspond bien au montant net figurant sur ce bulletin. La remise du bulletin de paie au salarié peut être effectuée en main propre ou par voie postale. Avec l’accord du salarié concerné, cette remise peut également être effectuée sous forme électronique, dans des conditions de nature à garantir l’intégrité des données. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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MAITRISER LA GESTION INFORMATIQUE DE LA PAIE A. Bien choisir le mode de gestion de paie : 1. Faire le point sur sa situation et identifier ses besoins Identifier les fonctionnalités nécessaires à une gestion simplifiée et optimale en déterminant : Le nombre de bulletins à éditer. Le nombre de personnes destinées à utiliser le logiciel et leurs compétences. Les caractéristiques du matériel informatique : capacité technique des ordinateurs (mémoire vive, processeur, etc.), système d’exploitation (Windows, Linux, Mac Os, etc.), logiciels déjà présents et besoins de compatibilité (avec un logiciel de comptabilité, par exemple). 2. Connaître les différents outils de gestion de la paie a. Le logiciel de paie (prix de 1500 à 2500 euros + mises à jour) Achat d’un logiciel à installer sur un ou plusieurs ordinateurs. Avec le logiciel, il faut acheter les mises à jour et des modules de formation et d'assistance pour les utilisateurs. Un logiciel de paye vous permet d'établir en interne une paie complète : Fiches de paie. Les déclarations obligatoires. L'état des charges, les congés payés, etc. Les données sont saisies chaque mois de manière autonome et les bulletins ou les déclarations sont imprimés. Certains prestataires proposent une assistance par téléphone ou de visu, si des questions sont posées. b. Gestion de paie en ASP (prix de 300 à 800 euros / an + 3 à 6 euros par bulletin) La gestion de paie en ASP (Application Service Provider) permet, via une connexion Internet, d'accéder aux données de chaque employé et d'effectuer les opérations de saisie. Le prestataire traite les données et le client édite lui‐même les fiches de paie (et autres documents). La maintenance et l'adaptation à la législation relative à la paie sont entièrement réalisées par le prestataire ASP. c. Prestataire externe (20 euros le bulletin de paie) Solution recommandée pour les entreprises de moins de 25 salariés Il assure la gestion de la paie avec les données transmises par le client chaque mois. Tableau comparatif des solutions Avec Logiciel
Principe
ASP Via Internet
Vous effectuez la paie sur une interface internet. Vous n'avez pas Vous effectuez la paie à l'aide besoin d'acheter un logiciel. Vous d'un logiciel que vous achetez. payez un abonnement + un coût par bulletin de paie et par déclaration (Urssaff et autres).
Besoin d'une C'est préférable. Vous pouvez personne en Oui. Indispensable. Vous êtes bénéficier d'une assistance auprès charge de la en autonomie totale. du prestataire (facturée). paie ?
Avantages
Autonomie totale. Peut revenir moins cher si vous avez plus de 25‐50 salariés et que vous avez une
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Prix : le coût par bulletin est très faible. Conseil et assistance : vous êtes tenu au courant des dernières règles, économies
Externalisé Vous ne faites rien : vous sous traitez à une société spécialisée ou un expert comptable.
Non. Vous n'avez rien à faire !
Simplicité Sécurité : la paie n'a pas d'erreur.
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personne en interne pour s'en charger.
de charges etc.
Besoin d'une personne formée Inconvénients en interne, voire deux (en cas d'arrêt maladie, vacances..).
Prix
Coût du logiciel + formation + mises à jour + coût interne de saisie.
Besoin d'une personne en interne (pas besoin d'un expert de la paie, même si c'est mieux). Si vous utilisez souvent l'assistance (car situations compliquées à gérer), cela peut vous revenir cher. Abonnement mensuel + 3 à 6€ par bulletin + paramétrage + assistance juridique + Coût déclarations obligatoires + coût interne de saisie.
Coût devient élevé si vous avez un grand nombre de salariés.
15 à 30€ par bulletin + coût éventuel pour certaines déclarations.
3. Identifier les acteurs du marché et leurs produits (qualité, mises à jour, SAV…) Liste des principaux prestataires : CIEL PAYE ‐ Gestion complète de tout type de paye : du calcul des bulletins à la déclaration annuelle des données sociales. Principaux distributeurs : CIEL SAGE ‐ Paie, gestion administrative et gestion des ressources humaines pour PME/PMI de tout secteur d'activité. Principaux distributeurs : SAGE FRANCE) EBP ‐ Solution de 4 logiciels (comptabilité, paie, gestion commerciale, immobilisations) pour gérer l'entreprise. Principaux distributeurs : EBP INFORMATIQUE CEGID ‐ ERP prêt à l'emploi, dédié aux très petites entreprises et PME‐PMI. Principaux distributeurs : CEGID
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METTRE EN PLACE UNE CLASSIFICATION DES SALAIRES La classification consiste à évaluer et regrouper les fonctions de l'entreprise en groupes de même niveau de responsabilité ou d'importance. L'échelle des salaires (ou la structure salariale) qui résulte de l'évaluation et de la classification des fonctions a un impact direct sur la politique de motivation et de gestion des ressources humaines. Selon les orientations retenues, la politique de rémunération de l'entreprise mettra plus ou moins l'accent sur le respect de l'équité interne des salaires ou sur la prise en compte du marché des rémunérations. La grille des salaires est une échelle qui permet de mesurer le salaire le plus bas et le salaire le plus haut pour un poste de travail donné selon le nombre d’années d’expérience. D’autres critères peuvent être pris en compte : - Le lieu de travail. - Les compétences supplémentaires. - Le volume de main d’œuvre disponible, etc. I. Méthodes de classification Le classement des salariés se définit à partir des critères suivants : - Contenu de l’activité. - Autonomie et initiative. - Technicité. - Formation et/ou expérience. La fiche descriptive de poste peut être un bon outil pour évaluer le niveau du salarié mais elle doit être complétée par un bilan de compétences :
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II. Obligations légales Les conventions collectives fixent les minimaux conventionnels et la valeur du point (coefficient hiérarchique) qui permettent de déterminer les salaires bruts minimaux par catégorie. Dans le champ conventionnel, le droit fait obligation aux partenaires de négocier annuellement sur les salaires dans le but de faire évoluer les grilles salariales pour : - Valoriser les professions. - Reconnaître les compétences. - Favoriser le déroulement des carrières notamment par la formation professionnelle. Exemple de grille de classification :
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EXEMPLE DE LETTRE DE NOTIFICATION DE CLASSEMENT
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BOÎTE A OUTILS : L’EVALUATION DU PERSONNEL ET LA FORMATION 1. Les outils abordés dans les études de cas : - Comparer des méthodes d’évaluation (auto‐évaluation, 360°, assessment center). - Maîtriser l’entretien d’évaluation. - Créer une fiche préparatoire à l’entretien d’évaluation. - Créer une fiche d’entretien d’évaluation. - Créer un questionnaire d’enquête. - Rédiger une fiche de besoins individuels et collectifs en formation. - Sélectionner un organisme de formation. - Mettre en place un suivi budgétaire des formations. - Créer un modèle d’inscription à une formation. - Rédiger un questionnaire post formation. - Elaborer un plan de formation. 2. Les outils du thème non abordés dans les études de cas : - Maîtriser l’entretien professionnel. - Maîtriser les éléments du cahier des charges d’un plan de formation. - Demander la prise en charge d’un plan de formation par la Fafiec. - Connaître les formations à l’initiative du salarié. - Maîtriser l’utilisation des contrats de professionnalisation. - Etablir un planning de réalisation des actions de formation. - Déterminer les frais de formation (frais pédagogiques et frais annexes). - Rédiger une convocation à une formation, une feuille de présence, une attestation de formation. 3. Quelques modèles d’outils :
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METTRE EN PLACE UN ENTRETIEN D’EVALUATION 1. Objectifs de l’entretien - Faire le point périodiquement. - Mettre à jour la fonction. - Préparer l’évolution. - Rectifier ce qui ne fonctionne pas. - Favoriser la communication. - Améliorer les rapports professionnels. - Echanger des idées. - S’enrichir. 2. Préparation de l’entretien - S’assurer d’être totalement disponible et choisir un lieu où il ne sera pas dérangé. - Consulter les documents nécessaires à l’évaluation : compte‐rendu de l’année précédente, fiche d’évaluation (si elle existe), description de la fonction, résultats de l’entreprise et formations suivies par les salariés. 3. Déroulement de l’entretien : Les C+ de la communication : - Comprendre. - Coopérer. - Considérer. - Concéder. C'est‐à‐dire : - Prendre le temps d’écouter. - Créer de bonnes conditions pour que le salarié s’exprime. - Accepter le point de vue proposé par le salarié sans nécessairement le partager. - Valoriser les résultats et les progrès. - Terminer l’entretien sur une marque de confiance motivante pour le salarié. - Eviter certaines erreurs : intervenir à tout moment, interroger (au sens d’enquêter), faire pression, se laisser déranger, se focaliser uniquement sur les résultats et les problèmes. 4. Conditions de réussite L’évaluation doit : - Etre étayée par les faits de l’année écoulée (faits importants, chronologiquement). - Etre quantitative (objectifs chiffrés). - Etre qualitative (mesure de l’évolution). - Orienter les objectifs de l’année à venir (points forts à valoriser, points faibles à améliorer).
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MAITRISER L’ENTRETIEN PROFESSIONNEL
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CONNAITRE LES INDICATEURS D’UNE ACTION DE FORMATION
Coût total de la formation Heures formation/Heures travaillées Heures CIF/Heures de formation totales Nombre stagiaires/effectif pour les types de formation suivants : A l’initiative de l’entreprise (plan de formation, actions ponctuelles) A l’initiative du salarié (CIF, DIF) Durée moyenne d’un stage par type de formation Temps de formation/effectif par type de formation Coût de l’heure de formation par type de formation Ces indicateurs peuvent être calculés par statut, par âge, par sexe, etc. Chaque entreprise choisit ceux qui sont les plus significatifs pour elle. CONNAITRE LES CRITERES DE CHOIX D’UN ORGANISME DE FORMATION
L’organisme - L’effectif. - Le degré de spécialisation sur le thème à traiter. - L’expérience dans le domaine concerné. - Les références de l’organisme sur le même type d’action. - Les compétences administratives. - La qualité d’écoute du consultant et sa capacité de conseil. Les formateurs - Nombre de formateurs. - Les CV des intervenants et qualification. - Compétences dans le domaine d’intervention. - La possibilité de choisir les formateurs. L’offre - La bonne compréhension du cahier des charges. - La précision de la proposition et sa qualité. - La cohérence entre l’offre et la demande. - La présence de suggestions et remarques par rapport au cahier des charges. - La qualité des moyens pédagogiques mis en œuvre. - La présence et la qualité des supports de cours. - Le prix.
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REDIGER UN QUESTIONNAIRE DE PRESELECTION D’UN PRESTATAIRE EN FORMATION
Raison sociale :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Téléphone : . . . . . . . . . . . . . . . . . . Télécopie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse électronique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date de création :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires annuel :. . . . . . . . . .en formation :. . . . . . . . . . .en conseil : Effectif total permanent : . . . . . dont administratifs :. . . . . dont consultants : Nombre de formateurs :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Appartenance à un réseau d’organismes : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tarif d’intervention pour des actions courtes (inférieures à 5 jours) : . . . . . . Tarif d’intervention pour des actions d’une durée comprise entre 5 et 15 jours : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tarif d’intervention pour des actions d’une durée comprise entre 15 et 45 jours : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tarif d’intervention pour des actions d’une durée supérieure à 45 jours : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Moyens pédagogiques : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Locaux de formation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Modalités de restauration des stagiaires en formation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Certification ou qualification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Références (entreprise, nom du contact et numéro de téléphone) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Qualité du signataire : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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ELABORER UN PLAN DE FORMATION
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MAITRISER LES ELEMENTS DU CAHIER DES CHARGES D’UN PLAN DE FORMATION Ce document permet de recenser toutes les données nécessaires au montage du plan de formation et aux actions envisagées L’entreprise et le contexte de la formation - Nom de l'entreprise. - Activité. - Problématique métier. - Les raisons de la mise en œuvre de la formation : nouvelle réglementation, concurrence accrue, tournant stratégique de l'entreprise, etc. Les attentes - Les objectifs visés. - La description des futures activités des formés. - Les domaines de formation liés à ces objectifs. - La population concernée. - Les souhaits en ce qui concerne la constitution des groupes. - La prise en compte des recommandations du demandeur sur les contenus de formation. - Les contraintes éventuelles de déroulement. - Le calendrier, date de début, date de fin. - La date butoir de retour de la proposition. - Les compétences pédagogiques disponibles pour monter et animer la formation. Le budget - Le budget prévisionnel. Mise en œuvre - Les modalités de sélection des formateurs. - Les modalités de suivi et d’évaluation. - Les modalités de communication entre le prestataire et l’entreprise.
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CONNAITRE LES FORMATIONS A L’INITIATIVE DU SALARIE
Le CIF
Les salariés ont la possibilité, dans le cadre du congé individuel de formation (CIF), de s’absenter de l’entreprise pour suivre une formation. Le CIF a pour objet de permettre à tout salarié, au cours de sa vie professionnelle de suivre, à son initiative et à titre individuel, des actions de formation, indépendamment de sa participation aux stages compris dans le plan de formation de l’entreprise dans laquelle il exerce son activité (C. trav. Art. L. 931‐1). Le périmètre de ces actions de formations est très étendu puisque le CIF couvre 5 types de formation : Actions d’adaptation et de développement des compétences, actions de promotion, les actions de prévention, les actions d’acquisition ou d’entretien des connaissances, les actions de bilan de compétences. C’est un droit ouvert à tous les salariés, c’est‐à‐dire les travailleurs liés à leur employeur par un contrat de travail, quelles que soient la nature ou les caractéristiques de leur contrat : contrat à durée indéterminée, contrat à durée déterminée, temps partiel, intérim, etc. La nature juridique de l’entreprise (SA, SARL, coopérative, mutuelle, association, etc.) et le secteur d’activité n’ont aucune incidence sur le droit reconnu à chaque salarié de bénéficier d’un CIF. Cependant, les agents de l’Etat et des collectivités locales relèvent d’une réglementation particulière que nous ne traiterons pas ici. A. LES OBLIGATIONS DU SALARIE 1. Ancienneté Le salarié pour pouvoir déposer une demande de CIF auprès de son employeur doit justifier d’une ancienneté en qualité de salarié de 24 mois consécutifs ou non, qu’elle qu’ait été la nature des contrats de travail successifs, dont 12 mois dans l’entreprise. Dans les entreprises artisanales de moins de 10 salariés, les travailleurs doivent justifier d’une ancienneté en qualité de salarié d’au moins 36 mois consécutifs ou non et de 12 mois dans l’entreprise Par contre, la condition d’ancienneté n’est pas exigée pour les salariés qui ont changés d’emploi à la suite d’un licenciement économique et qui n’ont pas suivi un stage de formation entre le moment de leur licenciement et le moment de leur réemploi. Les périodes de maladie, maternité, congés divers n’interrompent pas le cours de l’ancienneté. Pour les CIF sous CDD, le salarié doit justifier d’une ancienneté de 24 mois en qualité de salarié au cours des cinq dernières années dont quatre mois consécutifs ou sous CDD au cours des douze derniers mois. Les intérimaires doivent avoir réalisé 1600h dans le travail temporaire au cours des 18 derniers mois et 600 h dans la même entreprise d’intérim. 2. Le respect du délai de franchise entre deux CIF Il existe un délai de franchise entre deux stages de formations demandés par le salarié : durée exprimée en mois est égale au 12ème de la durée, exprimée en heures, du congé de formation précédemment suivi Délai de franchise (en mois) = Durée du précédent congé de formation (h)/12 Exemple de calcul : Lorsqu’un salarié a bénéficié d’un CIF de 168 heures, il ne peut pas demander un autre CIF avant 1 an et deux mois (168/12= 14 mois). 3. La demande écrite du salarié 120 jours avant le début du stage si ce dernier à une durée supérieure ou égale à 6 mois et s’effectuer en une seule fois ; 60 jours avant le début du stage s’il a une durée inférieur à 6 mois ou s’il s’effectue en plusieurs périodes ou à temps partiel ou s’il a pour objet le passage ou la préparation à un examen. Le document écrit adressé à l’employeur doit contenir les précisions suivantes : La date de début de stage ou de l’enseignement ; La désignation du stage La durée du stage Le nom de l’organisme de formation qui en est responsable © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Lorsque le congé est demandé dans le but de passer un examen, le document doit mentionner l’intitulé et la date de l’examen concerné. Un certificat d’inscription à l’examen doit être joint 4. Le suivi de la formation Pendant toute la durée du stage de formation, le salarié est tenu : de respecter le règlement intérieur de l’organisme de formation de remettre à l’entreprise, à la fin de chaque mois et au moment de la reprise du travail, une attestation de fréquentation effective de stage (C. trav. Art. R. 931‐4). B. LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR L’employeur doit faire connaître sa réponse à l’intéressé dans les 30 jours suivant la réception de la demande écrite de CIF en indiquant soit son accord, soit les motifs de rejet ou de report du congé formation. Après ces 30 jours, si aucune réponse n’est donnée au salarié, la loi considère que l’autorisation d’absence pour le CIF est acquise de plein droit. Le CIF étant un droit reconnu au salarié, le silence de l’employeur vaut acceptation et cela même si le délai de franchise n’a pas été respecté par le salarié (Cass. Soc., 22 Janvier 1992) En revanche, si le salarié ne respecte pas ses obligations pour obtenir un CIF, l’employeur est quand même tenu de lui apporter une réponse dans les 30 jours (CA Aix‐en‐Provence, 9 Mai 1995). L’employeur doit accepter le CIF et donc autoriser le départ du salarié. L’employeur n’a quune faible marge de manœuvre. Pendant ce stage, le contrat de travail n’est pas rompu, certains effets sont simplement suspendus temporairement. 1. Marges de manœuvre de l’employeur L’employeur peut refuser légitimement le CIF dans deux cas : si les conditions d’ouverture du droit au CIF ne sont pas réunies (ancienneté, délais de franchise insuffisants et formation ne relevant pas de l’article L. 900‐2 ou dépassant la durée limite). si la demande n’a pas été formulée selon la procédure prévue (document écrit et délai de prévenance) Tout refus abusif de la part de l’employeur donne lieu à des dommages et intérêts pour le salarié. L’employeur a cependant un droit de report dans deux situations précises décrites dans le code de travail : report pour raisons de services : Le départ en CIF aurait des conséquences préjudiciables à la production et à la marche de l’entreprise (report maximum est de 9 mois), il doit faire l’objet d’une consultation du CE (sinon l’employeur commet un délai d’entrave). Ce motif de report doit être stipulé dans la lettre de réponse faite à l’employeur et ceci dans les 30 jours. En cas de différend, l’inspecteur du travail peut être saisi par l’une des parties pour arbitrer. report lié aux effectifs simultanément absents au titre du CIF : Ce report a pour objectif de permettre à l’employeur de limiter le volume des absences au titre du DIF dans un établissement ou une entreprise. - Dans un établissement de plus de 200 salariés, on peut effectuer un report de CIF quand pour une même période 2% des effectifs sont absents au titre du CIF. - Dans un établissement de moins de 200 salariés, l’employeur peut reporter le CIF d’un salarié si le nombre d’heures de congé individuel de formation demandé dépasse 2% du nombre total d’heures de travail effectuées dans l’année par tous les salariés (pourcentage qui est cumulable sur quatre ans). - Dans une entreprise de moins de 10 salariés, le report peut se faire à partir du moment où deux salariés serait absents au titre du CIF. Quand l’employeur répond négativement et de façon motivée à la demande de CIF, le départ en formation du salarié est un acte d’indiscipline qui constitue une cause réelle et sérieuse de licenciement.
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2. Obligations de financement La prise en charge financière du CIF n’incombe pas à l’employeur mais à des organismes spécifiques. Trois types d’organismes existent : Les Fongecif (fonds de gestion du congé individuel de formation) qui sont compétents pour l’ensemble des salariés sauf pour ceux dont les entreprises relèvent des deux catégories suivantes. Les Opca (Organisme paritaire collecteurs agréés) qui sont les partenaires décidés dans les accords de branche. Ce sont eux qui prennent en charge tout ou partie du coût de la formation, des frais de transport et d’hébergement. Les organismes paritaires du CIF sont financés par les entreprises : à hauteur de 0,20 % de la masse salariale brute pour les entreprises de plus de dix salariés ; Par contre, aucune contribution pour les entreprises de moins de dix salariés. Chaque entreprise de plus de 10 salariés verse sa contribution à l’organisme paritaire compétent pour lui. (C. trav. Art. L. 931‐9) L’employeur ne prend pas en charge le salaire du bénéficiaire du CIF pendant la formation mais il est tout de même tenu de verser la rémunération due au titre du CIF. L’employeur n’en supporte pas la charge puisqu’il est remboursé par l’organisme paritaire. C’est simplement une avance. Pour percevoir sa rémunération, le salarié doit remettre une attestation de fréquentation effective de formation chaque mois comme nous l’avons vu plus haut.
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LE DIF
Dans le cadre du droit à la formation tout au long de la vie professionnelle, la loi du 4 mai 2004 a créé un nouveau dispositif : le droit individuel à la formation (DIF) QUI permettant à chaque salarié de capitaliser du temps de formation, qu’il peut ensuite utiliser à sa propre initiative, mais avec l’accord de l’employeur. Le DIF ne constitue pas une obligation ni pour l’employeur ni pour le salarié mais tient plus de la négociation. Aucune des deux parties ne peut obliger l’autre. La loi impose à l’employeur de mettre à disposition du salarié un crédit d’heures pour la formation, de l’en informer, de négocier avec lui et les partenaires sociaux des modalités de mise en œuvre de cette formation et de la financer. Le salarié doit obtenir l’accord de son employeur lors de la négociation. Les actions de formation exécutées dans le cadre du DIF se déroulent en principe hors temps de travail sauf convention ou accord de branche ou d’entreprise pouvant prévoir qu’une partie seulement s’exerce pendant le temps de travail. A. Salariés concernés Le DIF est un droit ouvert à tout salarié titulaire d’un contrat de travail (CDI ou CDD) à l’exclusion des apprentis et des bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation. B. Condition d’ancienneté Pour les CDI, l’ancienneté requise est d’un an, pour les CDD, l’ancienneté requise est de 4 mois, consécutifs ou non, au cours des 12 derniers mois. Les périodes de suspension du contrat sont prises en compte puisque l’accès au DIF est soumis à une condition d’ancienneté et non de travail effectif. Un salarié revenant de congé maladie, congé maternité, congé formation a cotisé pour ses droits au DIF. C. Volume d’heure acquis Le crédit d’heures annuel acquis au titre du DIF est légalement fixé à 20 heures. Cependant, une convention collective ou accord de branche ou d’entreprise peut prévoir une durée supérieure ou des modalités de mise en œuvres particulières à condition que le cumul des droits reste au moins égal à une durée de 120 heures. La loi permet donc d’envisager diverses solutions : une augmentation du crédit annuel, sans augmentation du plafond (ex : 30 heures/an mais plafond à 120 heures atteint au bout de 4 ans) ; une augmentation du plafond ; une augmentation du crédit annuel avec augmentation du plafond ; des majorations progressives en vue d’encourager la fidélisation (10 heures la 1er année, 15 heures la 2ème,…) ; des majorations relatives à certaines catégories de salariés… Pour les salariés à temps partiels, la proratisation se fait en fonction de la durée de travail. Le plafond reste de 120 heures mais la capitalisation se fait sur un nombre d’année supérieur à six. Pour le salarié en CDD, la proratisation du droit au DIF s’effectue en fonction de la durée du contrat par rapport à la période annuelle. D. Utilisation du DIF Le DIF ne peut être utilisé que pour le suivi d’une action de formation (actions de promotion ou d’acquisition ; actions d’entretien ou de perfectionnement des connaissances ; actions de qualification) et, en cas de licenciement ou de démission, le salarié peut demander à l’utiliser pour des actions de bilan de compétences ou de VAE. E. L’information Chaque salarié doit être informé annuellement par écrit du total des droits acquis au titre du DIF. Le choix du support et la date de l’information sont laissés à l’entreprise. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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F. Le financement Tous les coûts de formation entrant dans le cadre du DIF sont à la charge de l’entreprise. En cas de licenciement ou de requalification du DIF en CIF après refus par l’employeur, les sommes dues par l’entreprise sont plafonnées. Les coûts relatifs au DIF comprennent : les dépenses pédagogiques, les frais de déplacement et frais annexes, l’allocation de formation (50% de sa rémunération nette de référence) ou le maintien de la rémunération selon que la formation se réalise en dehors ou pendant le temps de travail. Ces dépenses sont imputables sur sa participation au développement de la formation professionnelle continue (0,5% pour l’alternance‐DIF ou 0,9% pour le plan de formation) et représente donc un surplus de coûts relativement faible. D’autre part le DIF étant réalisé hors temps de travail, il évite aussi une réduction des capacités de production. Pour les salariés en CDD, le financement est pris en charge par l’Opca agréé.
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BOÎTE A OUTILS : L’ADMINISTRATION DU PERSONNEL, SIRH ET DROIT SOCIAL EUROPEEN 1. Les outils abordés dans les études de cas : - Respecter les formalités liées à l’embauche et au départ du salarié - Faire les déclarations obligatoires et les documents à tenir à la disposition de l’inspecteur du travail - Affilier un salarié à une caisse de retraite - Calculer les congés payés - Créer des formulaires de demande de congé - Rédiger un courrier d’avertissement et de mise à pied - Calculer les effectifs - Mettre en place les élections du personnel - Mettre en place un projet d’intégration d’un SIRH - Evaluer le climat social - Mettre en place une procédure de veille juridique sociale française et européenne 2. Les outils du thème non abordés dans les études de cas : - Utiliser la DUE - Rédiger un règlement intérieur - Préparer les élections des délégués du personnel - Maîtriser les éléments du cahier des charges d’un plan de formation - Demander la prise en charge d’un plan de formation par la Fafiec - Connaître les formations à l’initiative du salarié - Maîtriser l’utilisation des contrats de professionnalisation - Etablir un planning de réalisation des actions de formation - Déterminer les frais de formation (frais pédagogiques et frais annexes) - Rédiger une convocation à une formation, une feuille de présence, une attestation de formation 3. Quelques modèles d’outils :
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UTILISER LA DUE https://www1.due.urssaf.fr/declarant/index.jsf
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REDIGER UN REGLEMENT INTERIEUR Société : ................(raison sociale de l'entreprise) Siège Social : ............................ Capital de : ........................euros N° SIRET: ................................ REGLEMENT INTERIEUR Le présent règlement a pour objet : De préciser l'application à l'entreprise de la réglementation en matière d'hygiène et de sécurité. De déterminer les règles générales et permanentes relatives à la discipline ainsi que la nature et l'échelle des sanctions applicables. De rappeler les garanties de procédure dont jouissent les salariés en matière de sanctions disciplinaires. Il s'applique à tous les salariés de l'entreprise où qu'ils se trouvent (lieu de travail, parking, salle de repos...) y compris aux intérimaires et aux stagiaires présents dans l'entreprise. Toute autre prescription générale, portée à la connaissance de tous par note de service, sera considérée comme adjonction au présent règlement et aura même force d'application. (Notre conseil préférer une mise à jour du règlement intérieur) Pour une meilleure information, ce document sera communiqué à chaque nouveau salarié, lors de son embauche, pour qu'il en prenne connaissance et sera affiché dans l'entreprise. Accès et horaires d'ouverture Les locaux sont ouverts de .... à ...... Des horaires différents peuvent être appliqués en cas de nécessités ponctuelles. Les salariés doivent respecter l'horaire de travail affiché Le personnel n'a accès aux locaux de l'entreprise que pour l'exécution de son contrat de travail, à l'exception du respect des droits syndicaux ou de représentation du personnel. Les salariés ne sont aucunement autorisés à introduire dans l'entreprise des personnes étrangères à celui‐ci, ainsi que tout animal. Utilisation des ressources logistiques et informatiques L'utilisation d'Internet, de l'intranet, du téléphone, du fax et de la messagerie électronique ... de l'entreprise peut être réalisée pour un usage personnel, à condition d'être utilisé de bonne foi. Les salariés ayant accès à Internet doivent dans la mesure du possible veiller à ne pas diffuser d'informations sensibles ou confidentielles sur les activités de l'entreprise. L'utilisation d'Internet doit être réalisée dans le respect des règles de sécurité et des dispositions légales relatives notamment au droit de propriété, à la diffamation, aux fausses nouvelles, aux injures et provocations. Les agissements contraires aux règles de fonctionnement établies dans l'entreprise pourront entraîner des sanctions disciplinaires. © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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Retards et absences Tout retard doit être signalé et justifié auprès du Directeur des Ressources Humaines (justificatifs). Aucun salarié ne peut s'absenter de son poste de travail sans motif valable ni quitter l'établissement sans autorisation préalable. Cette disposition ne s'applique pas aux représentants du personnel dans l'exercice de leurs fonctions. Exécution du travail Les salariés doivent se conformer aux directives qui leur sont données par leurs supérieurs hiérarchiques, mais peuvent en discuter mensuellement dans les groupes de libre expression visant à améliorer les conditions de production. Tout manquement aux règles relatives à la discipline donnera lieu à l'application de l'une des sanctions prévues par le présent règlement. Discipline et échelle des sanctions Tout comportement considéré comme fautif par l'employeur pourra, en fonction de sa nature et de sa gravité, faire l'objet de l'une des sanctions énumérées ci‐après par ordre d'importance. (Ex : absences non motivées, retards répétés, non‐réalisation du travail à accomplir, comportement désinvolte, introduction de personnes étrangères dans le service, faute professionnelle etc.) Echelle des sanctions : Sont susceptibles d'être mises en oeuvre dans l'entreprise, les sanctions suivantes : ‐ avertissement oral ‐ avertissement écrit ‐ mise à pied disciplinaire de 4 jours maximum Le salarié conformément à l'article L122‐41 du code du travail, sera convoqué par l'employeur à un entretien préalable lorsque celui‐ci envisagera de prendre une des sanctions qui précèdent à son égard. Aucune sanction ne peut être appliquée à un salarié sans convocation à entretien préalable comportant mention des griefs retenus contre lui et de la sanction envisagée. Cette convocation précisera que le salarié pourra se faire assister lors de cet entretien et que cet entretien est destiné à recueillir ses observations. La sanction ne peut intervenir moins d'un jour franc ni plus d'un mois après le jour fixé pour l'entretien. Dispositions relatives à l'abus d'autorité en matière sexuelle et morale dans le travail ‐ Selon l'article L122‐46 al.1 du code du travail, "Aucun salarié ne peut être sanctionné ni licencié pour avoir subi ou refusé de subir les agissements de harcèlement d'un employeur, de son représentant ou de toute personne qui, abusant de l'autorité que lui confèrent ses fonctions, a donné des ordres, proféré des menaces, imposé des contraintes ou exercé des pressions de toute nature sur ce salarié dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle à son profit ou au profit d'un tiers". "Aucun salarié ne peut être sanctionné ni licencié pour avoir témoigné des agissements définis à l'alinéa précédent ou pour les avoir relatés. Toute disposition ou tout acte contraire est nul de plein droit". © 2010‐2011 FEDUCA SA – Rue du Rhône 116 – 1204 Genève
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‐ Selon l'article L122‐47 CT : "Sera passible d'une sanction disciplinaire tout salarié ayant procédé aux agissements définis à l'article L122‐46 CT". ‐ Selon l'article L122‐49 CT : Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral, qui ont pour objet ou pour effet : ‐ une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité ‐ d'altérer sa santé physique ou mentale ‐ ou de compromettre son avenir professionnel. Aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, pour avoir subi, ou refusé de subir, les agissements de harcèlement moral ou pour avoir témoigné de tels agissements ou les avoir relatés, notamment en matière de : rémunération, de formation, de reclassement, d’affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation, de renouvellement de contrat. Loi anti‐tabac ‐ En application du décret du 29/05/92 sur la loi EVIN du 10 janvier 1991, il est interdit de fumer dans tous les lieux fermés, publics de la société X. ‐ Il est donc formellement interdit de fumer dans : les bureaux, la salle de détente et de repas, la salle de réunion, les sanitaires, les couloirs. ‐ Sauf dans le lieu spécialement réservé aux fumeurs. ‐ Des dérogations ponctuelles pourront être accordées à l'occasion de cocktails organisés par la société X. Boissons et restaurations ‐ Les boissons et tout autre aliment devront être consommés dans l'espace détente. ‐ La salle de détente et de repas est un lieu convivial, commun qui doit rester propre et bien tenu à tout instant. Autres dispositions ‐ Toute personne ayant accès aux locaux ne peut : causer du désordre en quelque lieu que ce soit, faire du bruit dans les couloirs, salle de travail, salle de détente de manière à nuire au bon déroulement des activités de la société. Entrée en vigueur et modification du dit règlement ‐ Ce règlement entrera en vigueur le ............... (Entre en vigueur un mois après son dépôt au greffe du tribunal de prud'homme et communication à l'inspecteur du travail). Il est mis à disposition sur le tableau d'affichage du lieu de travail. Toute modification ultérieure du règlement interne sera soumise à la procédure définie à l'article L122‐36 du code du travail. Fait à .............. , le ...............
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METTRE EN PLACE UNE VEILLE JURIDIQUE La mise en place d'un dispositif de veille juridique consiste à définir précisément des objectifs de veille. Le bon veilleur est celui qui maîtrise d'abord une méthodologie de veille rigoureuse, qui sait exploiter les outils de recherche généralistes et qui dispose d'une culture professionnelle propre à suivre à la trace tout processus législatif, français ou communautaire, ou toute procédure juridictionnelle. Les outils généralistes : Répertoires : fr.yahoo.com, www.dmoz.fr Moteur : www.google.fr Agent : www.copernic.com Outil de veille européenne : Portail de l’UE : http://europa.eu/ Liens vers les sites sur les institutions européennes et internationales : http://www.senat.fr/europe/sites.html Outils spécialisés dans la veille juridique : Répertoire juridique : www.opuscitatum.com Moteur juridique français : www.legicite.com Portails juridiques : www.droit.org ‐ www.carrefourlocal.org. Site veille juridique national et international : http://jurindex.org/
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PREPARER LES ELECTIONS DES DP
Opérations à effectuer Préparation Calculer les effectifs de l'entreprise ou de l'établissement
Déterminer : le nombre de représentants du personnel à élire le nombre de collèges électoraux la répartition possible de sièges entre les collèges électoraux Annoncer les élections au personnel par affichage ou diffusion d'une note de service
Calendrier 45 jours entre affichage du projet d'élections et le premier tour de scrutin, ou 30 jours à compter d'une demande émanant des salariés ou des syndicats
un mois avant le scrutin
Inviter les syndicats représentatifs à négocier, signer le PAPE et éétablir la liste de leurs candidats Préparer un projet de PAPE et le proposer à la négociation : nombre de sièges à pourvoir par rapport au collège répartition du personnel dans les collèges répartition des sièges lieu, date et heure du scrutin date limite de dépôt des candidatures modalités de vote par correspondance Faire connaître au personnel les mesures arrêtées pour l'organisation des élections par affichage ou diffusion d'une note de service Réserver la salle où se dérouleront les scrutins Demander à La Poste l'attribution d'une boîte postale si nécessaire pour recueillir les votes par correspondance Premier tour de scrutin Confectionner et afficher les listes électorales Afficher les listes de candidats reçues des organisations syndicales (une liste par syndicat et pour chaque collège, distincte pour les titulaires et les suppléants) Préparer les bulletins de vote Expédier au personnel votant par correspondance : bulletins, enveloppes, une notice explicative, éventuellement les tracts électoraux remis par les organisations syndicales Désigner (éventuellement avec les DS) les membres des bureaux de vote (pour chaque collège, un président et 2 scrutateurs), de préférence non candidats Préparer la salle où se déroulera l'élection : isoloirs, tables, chaises, urnes
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3 semaines avant le scrutin
15 jours au moins avant le scrutin Si possible 10 jours avant le scrutin
Si possible 8 jours avant le scrutin
La veille du scrutin
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Si aucun syndicat ne s'est manifesté ou en cas d'absence de candidatures syndicales, dresser un PV de carence, l'adresser à l'inspecteur du travail et commencer la préparation du 2° tour de scrutin (facultatif au 1° tour) Aller chercher les votes par correspondance arrivés à la boîte postale (en compagnie de candidats ou de délégués syndicaux) et les remettre au bureau de vote Inviter les membres des bureaux de vote : à procéder au dépouillement à attribuer les sièges (si le quorum est atteint) à remplir le PV et à le signer Afficher les résultats du 1° tour Adresser le PV à l'inspecteur du travail Deuxième tour de scrutin En cas de carence au 1° tour ou si le quorum n'a pas été atteint ou si tous les sièges n'ont pas été pourvus Rédiger et afficher la note d'appel de candidatures pour le 2° tour, qui doit rappeler la date, heure et lieu de scrutin Afficher les listes électorales Afficher les listes de candidats reçues des organisations syndicales et/ou de candidats libres Préparer les bulletins de vote Expédier au personnel votant par correspondance les bulletins, enveloppes, une notice explicative éventuellement les tracts électorauxremis par les candidats Faire constituer les bureaux de vote
Le jour du scrutin
Après la clôture du scrutin Le jour ou le lendemain du scrutin Dans les 15 jours suivant le scrutin
Dans les 15 jours suivant le 1° tour
Le lendemain du 1° tour Si possible le surlendemain du 1° tour Si possible 5 jours après le 1° tour
Si possible 7 jours après le 1° tour
Avant l'ouverture du scrutin Préparer la salle où se déroulera l'élection Aller chercher les votes par correspondance arrivés à la boîte postale (en compagnie de candidats) et les remmettre au bureau de vote Inviter les membres des bureaux de vote : à procéder au dépouillement à attribuer les sièges à remplir le PV et à le signer Afficher les résultats des élections (1° et 2° tour) Adresser le PV des élections à l'inspecteur du travail
Avant la clôture du scrutin
Après la clôture du scrutin
Le jour ou le lendemain du scrutin
Dans les 15 jours suivant le scrutin Ou dresser le PV de carence si aucun candidat ne s'est présenté et l'adresser à l'inspecteur du travail *PAPE : protocole d'accord préelectoral
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BOÎTE A OUTILS : COMMUNICATION DES RH 1. Les outils abordés dans les études de cas : - Collecter l’information sur la satisfaction des salariés. - Evaluer le climat social de l’entreprise. - Créer un journal interne. - Informer les collaborateurs d’un événement. - Connaître les affichages obligatoires. - Rédiger une charte d’utilisation des moyens informatiques. - Améliorer l’intranet. 2. Les outils du thème non abordés dans les études de cas : - Utiliser les outils de communication interne. - Maîtriser les écrits internes. - Comprendre l’architecture informatique d’un Intranet. - Rédiger un livret d’accueil. - Préparer des réunions d’accueil. 3. Quelques modèles d’outils :
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CREER UNE COMMUNICATION SOCIALE PERFORMANTE Forger l'identité de la DRH Créer des indicateurs chiffrés pour la DG pour démontrer l’importance des RH. Créer une charte des RH qui formalise le rôle de la fonction RH, ses objectifs et ses principes. Apporter la preuve de ce que l’on fait (Intranet) en diffusant des messages réguliers. Utiliser une communication multicanale en fonction du message et des cibles Intranet, Internet, téléphone mobile. Supports papier qui favorisent la mémorisation (plaquette, notes, etc.). Téléphone. Favoriser l'expression des salariés directe ou indirecte Favoriser la communication interactive orale (négociation directement avec les salariés soit avec les syndicats et les représentants du personnel). Utiliser les TIC pour la communication écrite : enquêtes et/ou sondages, blogs, etc. (Intranet). S’appuyer sur les managers en les formant à la communication. Faire preuve de pédagogie Rester le plus objectif possible. Ménager les susceptibilités et ne pas être perçu comme un donneur d’ordre. Se montrer attentif à un possible déphasage entre l'opinion des syndicats et celle des salariés. Mobiliser autour d'un projet, une philosophie et/ou de la culture d’entreprise pour fédérer Faire participer les salariés pour les amener à adhérer au projet. Influencer en utilisant les techniques de communication (PNL, analyse transactionnelle) et en laissant le salarié s’exprimer. Communiquer vers les salariés en utilisant les outils marketing. Créer du lien social par la communication relationnelle Humaniser la relation employeur‐salarié en valorisant les collaborateurs qui ont été efficaces et en les félicitant. S'appuyer sur les leaders d'opinion. Segmenter la communication en fonction des profils des salariés. Evaluer sa communication sociale Mesurer le niveau d'acceptation de la communication par les salariés (questionnaires). Vérifier la cohérence de la communication interne.
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EVALUER LE CLIMAT SOCIAL Le climat social peut être identifié comme le degré de satisfaction qui règne dans l'entreprise. Des facteurs extérieurs (crise économique, augmentation du chômage, baisse de la consommation ou inversement, etc.) comme des facteurs internes à l'entreprise (satisfaction des salariés, stress, etc.) peuvent influer sur le climat social. L'absentéisme, le turn‐over, les revendications, le recrutement de nouveaux collaborateurs, les démissions sont des indicateurs du climat social. I. Les facteurs qui influencent le climat social : - L'environnement de l'entreprise. - La taille de l'entreprise. - La composition des effectifs de l'entreprise. - Les conditions de travail. - Les styles de management. - La rémunération. - L'évaluation. - La communication. - L'intégration. - Le développement des compétences. - La gestion des parcours professionnels. - Le contexte syndical et social II. Les outils d’observation du climat social : Les réponses aux « questions ouvertes » (ex : « Que pensez‐vous du hall d’accueil ? ») sont plus difficiles à analyser car plus subjectives. C'est pourquoi il vaut mieux recourir aux « réponses à échelle » qui nécessite de prendre position. Des échelles de mesure comme « pas du tout satisfait ‐ un peu satisfait ‐ satisfait ‐ tout à fait satisfait » ou «jamais ‐ parfois ‐ souvent ‐ toujours» sont les plus pertinentes. Les enquêtes internes : - Les conditions de travail. - L'intérêt du travail. - Le style de management. - L'information et la communication. - Les valeurs de l'entreprise. - La politique ressources humaines. - Le style de leadership. Les études externes (benchmarking)
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UTILISER LES OUTILS DE COMMUNICATION INTERNE
MOYENS Affichage
OBJECTIFS Informer Sensibiliser Annoncer
Revue de presse
Informer par des articles de presse concernant l’entreprise et son environnement
Boîte à idée
Faire circuler l’information remontante Recueillir des suggestions Informer rapidement le personnel Annoncer un fait important Faciliter la communication interne Fêter un événement Diffuser l’information Informer Convaincre, séduire Sensibiliser le personnel Apporter des informations pratiques et sur la vie sociale de l’entreprise
Flash
réunions
Vidéo
Journal d’entreprise
INCONVENIENTS
Simple Peu onéreux Ampleur diffusion Fort impact Ouverture sur l’environnement Sensibilisation des salariés Image de transparence Suscite la veille Interactivité Coût faible Anonymat possible qui facilite l’expression
Vieillissement rapide Renouvellement fréquent
Coût faible Rapidité Impact fort
Temps de collecte Coût (temps)
Moyen de contourner la hiérarchie Appauvrissement de la relation interpersonnelle Abus d’utilisation
Entretien du climat social Sentiment d’appartenance
Temps Refus de participation
Impact Compréhension Public large
Coût Banalisation
Compréhension Public large
Coût Compétences techniques
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AVANTAGES
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LA COMMUNICATION INTERNE PAR LES NTIC
MOYENS Intranet Réseau privé d’entreprise
Annuaire organigramme
Courrier électronique
Blogs
OBJECTIFS Transporter et partager des textes, des idées, des informations, des images… Donner l’état précis et détaillé de l’ensemble du personnel Faire circuler l’information rapidement Complément ou alternative des fax, courriers et téléphone Faire circuler l’information remontante Recueillir des suggestions Faciliter les relations entre les salariés / services.
INCONVENIENTS
Coût Sécurité Renforce la communication interne
Temps Renouvellement fréquent
Transparence Facilite la communication Fiable Economique Envoi de tous types de documents Résultat immédiat
Mise à jour
Interactivité Coût faible Anonymat possible qui facilite l’expression Transparence Sentiment d’appartenance
Moyen de contourner la hiérarchie Appauvrissement de la relation interpersonnelle
Confidentialité Absence de filtrage (spams)
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AVANTAGES
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MAITRISER LES ECRITS INTERNES
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COMPRENDRE L’ARCHITECTURE INFORMATIQUE D’UN INTRANET
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BOÎTE A OUTILS : GPEC 1. Les outils abordés dans les études de cas : - Mettre en place une procédure de GPEC. - Connaître les différents outils de la GPEC. - Mettre en place des outils de flexibilité. - Créer un référentiel métier. - Créer un tableau de bord des compétences. - Analyser la pyramide des âges. - Prévoir les besoins en effectifs de l’entreprise. 2. Les outils du thème non abordés dans les études de cas : - Etablir un bilan social. - Savoir cartographier les emplois et les compétences. - Concevoir une fiche métier. 3. Quelques modèles d’outils :
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METTRE EN PLACE UNE PROCEDURE DE GPEC
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CONNAITRE LES DIFFERENTS OUTILS DE LA GPEC
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ETABLIR UN BILAN SOCIAL
Dans les entreprises de plus de 300 personnes un bilan social doit être établi. Il récapitule les données chiffrées permettant d'apprécier la situation sociale de l'entreprise, les réalisations effectuées et les changements intervenus depuis l'année précédente. Ces informations sont regroupées en sept grands chapitres : Emploi. Rémunérations et charges accessoires. Conditions d'hygiène et de sécurité. Autres conditions de travail (durée, organisation, etc.). Formation. Relations professionnelles. Conditions de vie des salariés dans la mesure où ces conditions dépendent de l'entreprise. La liste de ces informations est fixée par l'article R 438‐1 du code du travail. Une annexe ventile ces informations par rubrique, puis sous chacune d'entre elles une liste de 134 indicateurs au total. Par ailleurs, une liste d'indicateurs sociaux pour certains secteurs d'activités ont été fixés par arrêtés ministériels (secteurs des commerces et services, du bâtiment et des travaux publics, des transports et armement maritime) Le projet de bilan social doit être soumis au comité d'entreprise et aux délégués syndicaux, pour avis. Son texte, éventuellement modifié, est adressé à l'inspecteur du travail et il est mis à la disposition des actionnaires des sociétés par actions ainsi qu'aux salariés.
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SAVOIR CARTOGRAPHIER LES EMPLOIS ET LES COMPETENCES Pour pouvoir mener une réflexion prospective sur l’évolution d’un ou de plusieurs emplois, il est nécessaire d’avoir un point de départ et donc de disposer d’une représentation assez précise de l’existant. Analyser des situations de travail demande un investissement relativement lourd. Il sera donc important de pouvoir répondre de façon précise à deux questions avant de se lancer dans ce type de démarche : - Analyser des situations de travail, pour quoi faire ? - Quels sont les résultats concrets attendus de cette démarche ? Les réponses à ces questions permettront de «dimensionner» le niveau d’investissement (temps, humain, financier, ...) à réaliser : - L’analyse des emplois peut être exhaustive ou se focaliser sur quelques emplois stratégiques ; ‐ Le niveau de précision des fiches produites est lié aux objectifs poursuivis. Finalité d'une cartographie des emplois et des compétences Une carte des emplois et des compétences se présente généralement sous forme de deux types de documents : ‐ La carte (ou la nomenclature) des emplois, ‐ Le répertoire des emplois. Carte (ou nomenclature) des emplois
• Proposer un document synoptique permettant d’embrasser d’un seul coup d’œil l’ensemble des emplois-types d’une organisation donnée . • Regrouper les emplois-types par grandes familles. • Permettre d’entrer dans le répertoire des emplois-types.
Finalités
Emploi-type ------------------Compétences stratégiques induites -------------------
Ressources requises induite
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• Détailler chacun des emplois-types présentés dans la carte (ou la nomenclature). • Produire un document opérationnel : - utilisable, au plan central, dans le cadre d’une réflexion prospective, - déclinable ultérieurement, au niveau d’un service, sous forme de fiche de poste en adaptant et en contextualisant les informations de départ.
• Missions • Activités • Tâches ----------------------• Performances • Arborescence des différents niveaux stratégiques du maillage retenu. attendues ----------------------• Savoir • Savoir-faire technique • Savoir-faire relationnel • Aptitudes
Type d’informations présentées
Répertoire des emplois
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CONCEVOIR UNE FICHE METIER
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