L'élevage Des Crevettes [PDF]

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Zitiervorschau

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L’aquaculture marine: l'élevage des crevettes ou crevetticulture. Cours à l’intention des Etudiants DEA (FAST), Masters GREPA et APAq, LICENCE 3 - AGRN/Eau FSA Par Dr. Ir. Lambert Cloud HINVI Maître-Assistant des Universités au CAMES Laboratoire d’hydrobiologie et d’Aquaculture Tél : +229 66262803/ +229 94308318 Email : [email protected]

INTRODUCTION L’aquaculture est à l’eau ce que l’agriculture est à la terre, une gestion de l’environnement visant à créer une biomasse animale ou végétale. Elle correspond à toutes activités d’élevage ou de culture pratiquées en milieu aquatique. Ce milieu peut être d’eau douce, d’eau saumâtre ou d’eau marine. Dans les différents cas on distingue : Une aquaculture d’eau douce ; Une aquaculture d’eaux marine ou saumâtre. L’aquaculture marine ou mariculture peut promouvoir le développement de:

La pisciculture marine (thalassoculture); La crevetticulture; L’ostréiculture; L’élevage des moules (mytiliculture), L’algoculture ou la culture d’algues; De la spécialisation des cultures suivant les espèces on peut distinguer: L’élevage des crustacés ou carcinoculture; La conchyliculture ou l’élevage des mollusques avec la mytiliculture ou l’élevage des moules (Mytilus) et l’ostréiculture ou la culture des huitres (Ostrea); En élevage de poissons marins on peut distinguer: La mugiliculture ou l’élevage du mulet (Mugil); La salmoniculture: élevage des salmonidés dont la truiticulture ou l’élevage de la truite et la salmoniculture ou l’élevage du saumon. Ce vocabulaire permet de distinguer quatre grandes catégories de production: les poissons, les crustacés, les mollusques et les algues. L’aquaculture se divise en plusieurs types d’élevage ou de culture: La Pisciculture : élevage des poissons. La Tilapiaculture : élevage de Tilapias (genres Tilapia, Sarotherodon et Oreochromis). La Crevetticulture : élevage des crevettes. L’Astaciculture : élevage des écrevisses.

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La Mytiliculture : élevage des moules. La Carpiculture : élevage des carpes (Europe, Madagascar, Asie) Azoliculture : culture de Azola (fougère aquatique), etc. La conchyliculture est l'élevage des mollusques conchifères (c'est-à-dire les coquillages en général). Les types les plus courants de conchyliculture sont : L'ostréiculture (élevage des huîtres) ; La mytiliculture (élevage des moules) ; La vénériculture (élevage des palourdes) La cérastoculture (élevage des coques) La pectiniculture (élevage des coquilles Saint-Jacques et autres pectinidés). L’halioticulture (élevage des ormeaux) Puisque l’aquaculture se réalise aussi au niveau des eaux douces, on distingue l’aquiculture qui concerne les élevages en eaux douces. Elle peut être divisée en plusieurs catégories: La pisciculture: élevage des poissons. De cela découle quelques mots techniques. On distingue: La tilapiaculture ou l’élevage du tilapia; La Cypriniculture ou élevage des cyprinidae dont la carpe (Cyprinus carpio), La Carpiculture est l’élevage de carpe . La rizipisciculture est l’élevage de poissons combiné à la culture du riz. On distingue par exemple la rizicarpiculture qui est l’élevage combiné de la carpe à la culture du riz.

Les raisons du développement de l’aquaculture. La pression qu’exerce l’effort de pêche constitue un des problèmes auxquels se trouve confronté l’exploitation mondiale des ressources halieutiques. Des statistiques à l’échelle mondiale ont clairement déterminé que les approvisionnements des pêches marines et continentales ne vont plus augmenter de façon significative et que le déficit sera principalement comblé par l’expansion du secteur aquacole. En effet, la demande de poissons et de fruits de mer est en hausse aussi bien dans les pays riches que dans les pays pauvres où la population augmente de près de 100 millions de personnes chaque année alors que les lacs les rivières et surtout la mer ne peuvent plus fournir la totalité de la consommation mondiale. C’est alors que l’aquaculture prend la relève. Elle produit aujourd’hui entre 25 et 30% de toutes les protéines aquatiques actuellement consommées par les humains. Le potentiel et la capacité de l’aquaculture à assurer le déficit de la sécurité alimentaire et à générer des emplois et des devises étrangères ont été clairement démontrés par la rapidité de ce sous-secteur qui présente un taux de croissance de presque 10% depuis 1984 en comparaison à un taux de 3% pour le bétail et de 1,6% pour la pêche. Ainsi un tiers des poissons et un quart des crevettes consommés dans le monde sont produits par l’aquaculture qui d’ailleurs est l’activité agro-industrielle qui a le plus haut taux de croissance dans le monde. Si l’on prend en compte la production d’algues cultivées et récoltées, la part annuelle de l’aquaculture dans la production aquatique total est passée de 14,4% en 1989 à 23,0% en 1995. Pour les poissons, crustacés et mollusques cultivés, leur part annuelle dans la production totale de poissons, est passé de 11,7% en 1989 à 18,5% en 1995.(FAO….).

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1. Aperçu général sur la crevetticulture dans le monde. L'élevage des crevettes, ou crevetticulture est une branche de l'aquaculture qui consiste en la « culture » de crevettes qu’elles soient d’eau douce ou marine pour la consommation humaine. Cette activité a connu un essor depuis l’introduction des techniques modernes de reproduction artificielle de certaines espèces commercialement reconnues. La production commerciale de crevettes d'élevage a commencé dans les années 1970 et a connu une croissance très rapide, stimulée par la demande aux États-Unis, au Japon et en Europe occidentale. La production totale a dépassé 1,6 million de tonnes en 2003. Près des trois quarts des crevettes d'élevage sont produites en Asie, en particulier en Chine et en Thaïlande. Le reste provient principalement d'Amérique latine, dont le Brésil est le premier producteur. Le principal pays exportateur est la Thaïlande. Plus de cinquante pays en zone tropicale sont impliqués dans la crevetticulture. A l’exception de Madagascar, l’Afrique reste le grand absent du développement aquacole malgré les potentialités reconnues en Afrique de l’Ouest et de l’Est. On peut citer le Mozambique et la Tanzanie pour la côte Est et la Guinée Conakry, le Sénégal, le Gabon et le Ghana où des expérimentations sur la production crevetticole sont en cours depuis quelques années et donnent lieu à de petites exploitations pour la côte Ouest. L'élevage des crevettes est passé d'une activité traditionnelle à petite échelle, en Asie du Sud-Est où elle existait depuis plusieurs siècles à une industrie moderne grâce aux progrès technologiques qui ont permis d'élever des crevettes avec des densités toujours plus élevées. La crevetticulture moderne ne concerne qu’un nombre très limité d’espèces. La grande majorité des crevettes d'élevage appartiennent à la famille des Penaeidae et deux espèces seulement, le Penæus vannameï (crevette à pattes blanches) et Penæus monodon (Crevette géante tigrée), représentent près de 80 % de tous les élevages. D’autres espèces telles que le Penæus Styli Rostris (Western bleu shrimp) et le Penæus Indicus(Asia White shrimp) peuvent être utilisées en fonction de contextes particuliers. Cette monoculture industrielle est très sensible aux maladies, qui ont provoqué régionalement plusieurs vagues meurtrières dans les populations de crevettes d'élevage.

2. Les choix techniques. La crevetticulture induit: Des choix techniques: (la sélection du site d’exploitation, le choix de l’espèce et les méthodes d’élevage); Des choix technologiques d’élevage: (écloserie-nurserie, les bassins d’élevage) du fait de l’influence que ces derniers peuvent avoir sur les conditions d’aménagement et le caractère économique de l’exploitation à développer.

2.1. La sélection du site. 2.1.1. Critères climatiques. La température ambiante de l’air Les conditions les plus favorables pour un bon élevage correspondent aux climats à faibles variations thermiques à la fois journalières et saisonnières. Un climat de type équatorien est donc théoriquement idéal. Toutefois, des

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différences notables peuvent apparaître suivant les zones géographiques notamment entre les zones opposées aux pluies et aux vents. Les vents Ils jouent un rôle important dans l’oxygénation des bassins lorsqu’ils sont doux et modérés. Par contre, ceux qui sont forts provoquent des dégâts sur les digues qui nécessitent des travaux de réparations importantes Il faut concevoir des infrastructures qui limitent les dégâts : bâtiments renforcés, digues enrochées, brise-vagues et bonne orientation des bassins. La pluviométrie A l’instar de la température, une pluviométrie régulière mais modérée avec une courte saison sèche est préférable à un climat trop contrasté. Lors de l’aménagement des exploitations aquacoles, les conditions de pluviométrie sont à prendre en compte dans la conception du projet. Des pluies importantes peuvent provoquer la dégradation des digues par ruissellement et érosion rendant du coup, le site inaccessible par les engins de terrassement. Les dessalures entrainées par une forte pluviométrie ne constituent pas un handicap au niveau d’une ferme de grossissement par contre, elles sont un critère négatif pour une écloserie qui doit être située dans une zone à salinité constante tout au long de l’année.

2.1.2 Les critères océanographiques. Les courants Ils peuvent perturber les ouvrages de pompage par érosion des berges des rivières et des estuaires. De même, les courant de marée dominent l’hydrologie de la zone littorale. Par conséquent, ils sont à examiner de plus près sur chaque site afin de bien orienter les rejets selon la position de pompage permettant un maximum de dilution dans la nature. Certains sites localisés dans des zones d’estuaires sont sous influence de cours d’eau importants qui peuvent avoir de débits considérables en période de crue et aussi charrier de quantités importantes de particules terrigènes (latéritiques) qui sédimentent ensuite dans les canaux et bassins. L’amplitude des marées C’est un facteur très important surtout pour les exploitations de type extensif qui utilisent les marées pour le remplissage des bassins. Un marnage important va faciliter les vidanges des bassins mais en contre partie, une forte amplitude va limiter les possibilités de temps de pompage sur les sites peu profonds. Une amplitude importante en période de vive eau va également entraîner des possibilités d’inondation. Les infrastructures doivent donc être conçues en conséquence. La salinité Le grossissement des crevettes et la productivité naturelle sont conditionnés par la salinité des eaux d’élevage. Il est admis que les salinités de 15 à 25‰ sont favorables à l’élevage des crevettes, mais des salinités inférieures ou supérieures sont en réalité admises à condition de ne pas dépasser des extrêmes de l’ordre de 5 à 40‰. Par contre, une écloserie doit impérativement fonctionner avec des conditions de salinité de type océanique comprises entre 25 et 38‰. La température de l’eau C’est le facteur de croissance le plus important. Toutes les crevettes tropicales exigent une température minimale de l’eau égale à 22°C.

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Les températures maximales ne doivent pas dépasser 34 à 36°C pour éviter certains stress et surtout pour éviter un taux d’oxygène dissout très bas. Le pH Le pH de l’eau est un indicateur de qualité de milieu qui permet d’apprécier la dynamique du système marin et aussi la productivité naturelle. En condition marine, le pH est stable mais il peut varier en zone estuarienne en fonction d’autres paramètres telles que la salinité et la température. Dans les bassins, il doit être maintenu entre 7,5 et 8,5. L’oxygène L’oxygène dissout doit être le plus proche possible de la saturation dans le milieu naturel. Il subit de fortes fluctuations dans les bassins en fonction du niveau de consommation ou de production par le phytoplancton. L’oxygène est l’un des facteurs les plus importants en cours d’élevage. Autres facteurs Dans le choix du site en terme de qualité d’eau, d’autres facteurs telle que la pollution restent très déterminants. La présence de métaux lourds, de pesticides ou d’insecticides est parmi les critères de sélection, un facteur d’élimination directe. Des situations particulières comme la présence des rejets industriels ou humains ou d’une agriculture intensive utilisant de grandes quantités de fertilisants voire d’une aquaculture très développée peut avoir un impact sur la qualité de l’environnement aquatique et donc sur les élevages (effet d’eutrophisation, marées rouges…).

2.1.3. Les critères topographiques. Ils permettent de définir la configuration générale du site. Le niveau topographique par exemple va permettre de définir les niveaux de fonds de bassins mais il conditionne aussi la disponibilité en matériaux de construction. Les zones salées et nues d’arrière mangrove, situées à la limite supérieure de la zone intertidale constituent des zones d’aménagement privilégiées. Ces terrains appelés « tannes » en Afrique et « salitrales » en Amérique du Sud conviennent bien aux infrastructures aquacoles. Les tannes ont généralement des sols limono-argileux ou argilo-sableux avec un potentiel acide très largement inférieur aux sols de mangroves. Néanmoins tous les tannes ne sont pas au même niveau topographique et ne sont donc pas tous utilisables sans vérification préalable.

Conditions topographiques et bathymétriques Les informations données par les photos aériennes permettent d’apprécier sur le terrain le niveau des marées. De même, la bathymétrie est également indispensable à la définition de l’emplacement d’une station de pompage. Pour la réalisation d’écloserie, le relevé topographique est beaucoup moins exigeant car les surfaces exploitées sont nettement faibles que sur les fermes d’élevages. Le choix d’un site d’écloserie se porte généralement sur les terrains de niveau élevé. La prise d’eau de mer est par contre un élément de grande importance dans la réussite ou l’échec de l’écloserie.

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2.1.4. Caractéristiques des sols L’étude pédologique permet de déterminer la texture des sols de même que les aspects chimiques et de juger de la qualité et l’intérêt aquacole du terrain. Les sols se classent en cinq catégories suivant leur granulométrie.

Classe texturale des sols (Texture du sol: en pourcentage, poids sec(source FAO-- Sol) – Tableau n°1) Texture générale

Sable

Limon (silt)

Argile

Classe texturale

Sols sableux (texture grossière)

86-100 70-86

0-14 0-30

0-10 0-15

1. Sable 2. Sable limoneux

Sols limoneux (texture modérée grossière)

50-70

0-50

0-20

3. Limon sableux

Sols limoneux (texture moyenne)

23-52 20-50 0-20

28-50 74-88 88-100

7-27 0-27 0-12

4. Limon 5. Limon silteux 6. Limon très fin (silt)

Sols limoneux (texture modérément fine)

20-45 45-80 0-20

15-52 0-28 40-73

27-40 20-35 27-40

7. Limon argileux 8. Limon sableux-argileux 9. Limon silto-argileux

Sols argileux (texture fine)

45-65 0-20 0-45

0-20 40-60 0-40

35-55 40-60 40100

10. Argile sableux 11. Argile silteuse 12. Argile

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Nous voyons ainsi que dans le tableau n°1 de classification des textures de sols, il convient de sélectionner les sols de classe 8 à 11 avec une préférence pour les sols 9 et 10. Particularités des sols de mangroves Les sols de mangroves ne conviennent pas pour l’élevage des crevettes même si, les mangroves ont pendant longtemps servi à ce type de production. Les déforestations qui ont été réalisées pour y construire à la place des bassins, ont été la source de problèmes d’élevage et bien attendu de graves atteintes à l’environnement. Du point de vue qualité des sols, les sols de mangroves ont un pH acide pouvant atteindre 3 ou 4. Cette acidité correspond à une forte proportion de sulfate acide, les sulfates provenant de l’oxydation des sulfures de fer appelé aussi pyrites. Ces sols sont reconnaissables par la présence de traînées de couleurs jaune et rouge.

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Sable Les matériaux sableux sont particulièrement drainants et présentent une forte perméabilité qui les rend peu compatibles pour la construction des bassins. Toutefois il est possible de construire des bassins dans des terrains sableux en utilisant des procédés d’étanchéité (liner, béton) mais ces procédés sont très onéreux. Ces systèmes ne sont applicables que sur des schémas d’élevage très intensifiés. Limons La granulométrie des limons est comprise entre celle du sable et de l’argile (de l’ordre de 10 microns). Les limons sont relativement peu perméables et ne présentent pas de fissures lorsqu’ils sont secs de même qu’ils sont et moins difficiles à travailler que les argiles. Argile Les argiles non organiques sont composées essentiellement des particules très fines (moins de 2 microns). Elles contiennent des particules dans les proportions variables. Les argiles organiques peuvent contenir un pourcentage parfois élevé de matière organique lors qu’il s’agit d’anciens sols de mangrove ou de site de mangrove nouvellement défriché. Le problème de l’argile assez pure est donc qu’elle peut être très difficile à travailler lorsqu’elle est humide (problème de saison des pluies) et par contre très dure et peu compactable lorsqu’elle est sèche. L’idéal dans la construction des bassins et des digues est donc de travailler avec un terrain assez argileux mais comprenant un pourcentage de limon et de sable compris entre20 et 30%.

2.1.5. Contraintes logistiques. Les manques ou les absences d’infrastructures peuvent grever lourdement le coût d’un projet. Les contraintes varient suivant la taille de projet (artisanal, semi-industriel ou industriel). Accessibilité, infrastructures et main d’œuvre La proximité et l’état des routes (praticables ou non suivant la saison); Les conditions d’accès à la mer; La nécessité de transporter les matériels, le personnel et intrant par voie maritime sera une contrainte très fréquente pour la crevetticulture. La proximité de village ou d’agglomération est fortement souhaitable même si cela impose le plus souvent de prendre des mesures de sécurité et de surveillance des installations. De façon générale, la création d’un projet aquacole de taille industrielle impose souvent la prise en charge d’infrastructures utiles pour la population locale telles que: piste d’accès; Alimentation en eau douce; Électrification Dispensaire, école… .

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2.2. Choix de l’espèce à élever. Il est guidé par de nombreux critères: Certains sont d’ordre purement biologique (mode de reproduction, nombre d’œufs pondus) d’autres sont des données propres à l’espèce dans les conditions spécifiques d’élevage (vitesse de croissance, survie, besoins nutritionnels, poids moyen…). Il est de même essentiel que le ‘’savoir faire’’ zootechnique pour l’espèce retenue ait atteint un niveau suffisant de fiabilité pour envisager la réalisation de projets aquacoles. Il est bien évident que ce choix est dicté par la zone géographique où se trouve le projet, et par la présence éventuelle d’une espèce intéressante dans la zone retenue. L’élevage des crevettes repose avant toute chose sur la maîtrise de l’ensemencement des bassins avec les postlarves en quantité suffisante et surtout de bonnes qualités. Pour assurer ce ensemencement, plusieurs solutions sont possibles: Méthode de collecte de post-larves dans le milieu naturel Cette méthode présente l’avantage de fournir des post-larves généralement bon marché et résistantes. Par contre, les inconvénients majeurs de cette méthode sont une saisonnalité marquée qui ne permet la collecte qu’une partie de l’année de même qu’un risque de manque de post-larves en fonction de l’offre et de la demande dans la zone. Méthode de production dans une écloserie Elle est une garantie de régularité tout au long de l’année sans tenir compte des effets des saisons. Les avantages sont multiples en terme de quantité fournie, d’homogénéité des lots, d’adaptation aux conditions des bassins (salinité, température) et prix moyen assez stable. Les inconvénients proviennent principalement des maladies que peuvent transmettre les post-larves. Il appartient alors aux éleveurs de contrôler les approvisionnements et de demander des garanties auprès des écloseries. Méthode d’importation de post-larves à partir d’écloserie étrangère Cette méthode pourra être une solution lorsqu’il s’agit de démarrer une phase pilote ou expérimentale dans un pays ou une zone ne disposant pas d’écloserie. Il convient de s’assurer alors au préalable de la parfaite condition sanitaire au risque d’importer des animaux porteurs de maladies et de virus. Les caractéristiques et les performances des principales espèces de crevettes sont résumés dans le tableau 2.

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Tableau 2 :

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Caractéristiques de quelques espèces en élevage

Espèce

Gamme de température favorable

Résistance aux manipulations

Taux de protéines dans l’aliment

Méthodes d’élevage

Poids atteint après 150 jrs depuis 1g

Inconvénients

Penaeus Monodon

25 – 32

Bonne

35 - 41%

Extensif Semi-intensif Intensif

30 -100g 25 –35g 20 –30g

Nécessite un Bon aliment

Penaeus Vannamei

24 - 32

Moyenne

30 - 35%

Extensif Semi-intensif Intensif

30 -35g 12- 22g 15 – 20g

Taille moyenne

Penaeus Indicus

22 - 32

Moyenne

35 - 38%

Extensif Semi-intensif Intensif

20 -30g 12-15g 8-11g

Taille petite

Penaeus Stylirostris

20 - 30

Médiocre

30 - 35%

Extensif Semi-intensif Intensif

30 -40g 20-30g 15- 20g

Sensible aux Conditions de température

Les grandes répartitions naturelles de ces espèces Penaeus Monodon: Asie, Pacifique, Océan indien et Afrique de l’Est. Penaeus Vannamei: Amérique latine et centrale. Penaeus Indicus: Asie, Océan indien et Afrique de l’Est. Penaeus Stylirostris: Amérique latine et centrale. NB: Des introductions on été faites ces dernières années dans le but de pallier les manques d’espèces intéressantes dans une zone donnée ou bien, pour remplacer une espèce rendue impossible à cultiver en raison de maladies ou virus. On peut citer: Penaeus Monodon: Afrique de l’Ouest. Penaeus Vannaméi: Afrique de l’Ouest, Asie. Penaeus Stylirostris: Pacifique.

2.3. Choix des méthodes d’élevage Dans les années 1970, la demande avait dépassé la capacité de la pêche aux crevettes sauvages et l’élevage est apparu comme une solution économiquement viable. Les anciennes méthodes de culture de subsistance ont alors rapidement été remplacées par les pratiques d’une activité tournée vers l’exportation.

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Méthode extensive d’élevage L’élevage industriel des crevettes a, au début, suivi les méthodes traditionnelles avec les fermes dites extensives, mais en compensant la faible production par unité de surface par une taille accrue des étangs : au lieu d’étangs de quelques hectares, des étangs allant jusqu’à 100 ha (un km²) ont été utilisés dans certains endroits. Le secteur, très peu réglementé au départ, prospéra rapidement. et, dans de nombreuses régions, d’immenses surfaces de mangroves furent déboisées. Méthodes intensive et semi-intensive d’élevage De nouveaux progrès techniques ont permis de mettre en œuvre des pratiques d’élevage plus intensives afin d’obtenir des rendements plus élevés tout en utilisant moins de superficies. Des exploitations semi intensives et intensives sont apparues, dans lesquelles les crevettes sont nourries à l’aide d’aliments industriels et les étangs gérés activement. Bien qu’il subsiste encore de nombreuses exploitations extensives, les nouveaux élevages sont généralement de type semi intensif. Ils sont pour la plupart jusque dans les années 80 des étangs peuplés de jeunes crevettes sauvages, appelées postlarves, généralement capturées par des pêcheurs locaux. Tableau 3 : CARACTERISTIQUES DES DIFFERENTES METHODES D ’ELEVAGE Technique

Densité d’élevage (crevette/m2)

Taille des bassins (ha)

Rendement final (tonne/ha/an)

Extensif

0,5 à 1

0,5 à 20

0,1 à 0,5

Non

Semi-intensif

5 à 15

2 à 10

2à4

Non

Semi intensif Amélioré

15 à 40

2à4

6 à 12

5 à10

Intensif

15 à 50

0,1 à 1

10 à 20

10 à 20

Hyper-intensif

50 à 100

0,1 à 0,5

20 à 40

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Aération (cv/ha)

2.4.- Critères pour le choix de l’espèce à élever. Les critères recommandés pour le choix de l’espèce à cultiver sont : L’espèce doit être domestique ; Cela sous entend que tout le cycle biologique (reproduction, larviculture, pré grossissement, et grossissement) doit être contrôlé et doit pouvoir se réaliser en captivité ; Croissance rapide. Il est nécessaire que l’espèce choisie puisse atteindre une taille commerciale rapide et de façon rentable ; Résistance aux maladies Contrôle permanent des pathologies Il faut que les pathologies qui puissent affecter commercialement l’élevage soient contrôlées ; Nutrition simple

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Les exigences nutritionnelles de l’espèce sélectionnée doivent être simples et peu coûteuses. Marché intéressant Les techniques d’élevage de l’espèce sélectionnée doivent être suffisamment développées et accessibles pour pouvoir produire commercialement. Corrélativement à ces critères de choix de l’espèce s’imposent les critères du choix du système d’exploitation aquacole idéal qui sont : La simplicité, la flexibilité et la polyvalence du système de production ; Le respect de l’environnement (naturel et social) ; Le capital à investir doit être minimal ; Les coûts d’opération doivent être réduits ; La proximité d’infrastructures de services déjà existantes (usines de congélation et de transformation, fabriques d’aliments granulés, laboratoires d’analyse et de suivi) ; Accès aux marchés (routes, port, aéroport etc.….).

3.-Cycle biologique et les étapes de la crevetticulture marine 3.1. Cycle biologique Les crevettes atteignent leur maturité et se reproduisent seulement dans un habitat marin. Les femelles pondent de 50 000 à 1 million d’œufs, qui éclosent au bout de 24 heures et donnent naissance à de minuscules larves appelées nauplius. Les nauplii se nourrissent des réserves du vitellus à l’intérieur de leur organisme et subissent une première métamorphose qui les transforme en zoés. Cette seconde phase larvaire se nourrit dans la nature d’algues et au bout de quelques jours se métamorphose à nouveau dans une troisième phase pour devenir des mysis. Les mysis ressemblent déjà à de minuscules crevettes et se nourrissent d’algues et de zooplanctons. Après trois à quatre jours supplémentaires, elles se métamorphosent une dernière fois en post-larves, jeunes crevettes ayant toutes les caractéristiques des adultes. L’ensemble du processus prend environ 12 jours depuis l’éclosion. Dans la nature, les post-larves migrent alors dans les estuaires, qui sont riches en éléments nutritifs et pauvres en sel. Là, elles grandissent et migrent finalement vers la mer quand elles atteignent leur maturité. Les crevettes adultes sont des animaux benthiques, c'est-à-dire vivant principalement au fond de la mer.

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CYCLE VITAL DE DEVELOPPEMENT DES CREVETTES PENAEIDAE EN MILIEU NATUREL.

Cours de crevetticulture Dr Ir. C.L. HINVI (Hydr. Biol & Aquacult.)

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CYCLE BIOLOGIQUE DE LA CREVETTE MARINE

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Œufs

Eclosion œuf Après 24 heures

Nauplius Alimentation: réserves vitellines

Zoé Alimentation: organismes unicellulaires (algues, artémia)

Mysis Alimentation:(algues, artémia)

Post-larve à crevette mature (PLn) alimentation :(algues, artémia, phytoplancton+complément artificiel constitué de protéines animales fraiches ou lyophilisées)

Cours de crevetticulture Dr Ir. C.L. HINVI (Hydr. Biol & Aquacult.) L’ICA des crevettes est faible comparé à celui d’espèces terrestres : 2 à 2,5 pour le porc (Massabie, 1998), 1,5 à 2,5 pour le poulet (Novak, 2004). C’est dû au fait que les crevettes puisent du phytoplancton et du zooplancton dans leur milieu.

3.2. Etapes de la crevetticulture marine: technologies d’élevage des Penaeidae Dans l’élevage des crevettes, le cycle biologique se déroule dans des conditions contrôlées. Les raisons en sont : Une plus grande intensification de l’élevage, un meilleur contrôle de la taille permettant une plus grande homogénéité des crevettes produites;

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Un meilleur contrôle des prédateurs, ainsi que la possibilité d’accélérer le cycle en contrôlant les facteurs climatiques (en particulier par l’emploi de serres dans les régions tempérées).

3.2.- Présentation et Clé d’identification des espèces 1. Rostre armé d’épines sur ces bords supérieur et Inférieur. Rostre sans épine sur son bord inférieur. 2. Corps glabre. Faces latérales des segments

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abdominaux lisses, Penaeus Corps pubescent.

Faces latérales des segments abdominaux avec des sillons assez fortement marqués surtout sur les premiers segments, Sicyonia. (1) La formule rostrale Indique le nombre le plus habituel d’épines se trouvant respectivement sur les bords supérieur et inférieur du rostre. (2) La suture s’observe d’autant plus aisément que la carapace est sèche et que ses poils ont été enlevés. 3. Formule rostrale Z =(9-10) /1) Penaeus japonicus Formule rostrale Z= (7-8)/ (4-5). Pas de crête sous-hépatique .Penaeus indicus Formule rostrale Z= (6-7)/3. .Une crête sous-hépatique (fig. 6a). 4. Un exopode sur les 5-es pattes thoraciques. Penaeus semisulcatus Pas d’exopodes sur les 5-es pattes thoraciques Penaeus monodon 5. Cinq dents rostrales portées par la carapace Sicyonia lancifer Quatre dents rostrales portées par la carapace Sicyonia trispinosa 6. Sillon cervical Incomplet (fig. 6a) Sillon cervical atteignant, ou presque, la ligne médio-dorsale de la carapace Sofenocera sp 7. Une suture horizontale (fig. 6a) (2) s’étendant sur les deux tiers de la longueur de la carapace. Deuxième segment abdominal sans tubercule sur sa ligne médio-dorsale. Rostre long et fin, Parapenaeopsis acclivirostris Une suture horizontale souvent peu visible et ne s’étendant que sur un cinquième de la longueur de la carapace. Deuxième segment abdominal avec un tubercule sur sa ligne médio-dorsale. Rostre assez massif (fig. 5b) . Trachypenaeus curvirostris. Pas de suture horizontale sur la carapace. Deuxième segment abdominal sans tubercule sur sa ligne médiodorsale, Rostre long et fin (fig. 5a) Metapenaeus monoceros.

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3.3.1.- Biologie des crevettes Penaeidae On sait, en particulier d’après les études faites en Amérique, aux Indes et au Japon, que le cycle vital des Crevettes Penaeidae des plateaux continentaux peut, en général, être schématisé de la façon suivante: les œufs sont pondus en mer souvent au large où ils éclosent et où s’effectue la majeure partie du développement planctonique ; les dernières formes planctoniques actives (mysis et post-larves) se rapprochent ensuite de la côte et réalisent le peuplement côtier en petites crevettes.

Stade de développement Œuf : (éclosion) Nauplius : Protozoé : Mysis : Post-larve : Juvénile : Sub-adulte : Adulte :

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Durée du stade 24 h 48 h 5 jours 5 jours 5 semaines 4 mois 2 mois Jusqu’à 10 ans

Anatomie des crevettes Penaeidae Anatomie externe: Le corps des crevettes est fait de 19 segments divisés en deux parties principales : le céphalothorax et l’abdomen. Chaque segment possède une paire d’appendices. Les maxillipèdes sont devenus des appendices buccaux. Les péréiopodes, armés de griffes, sont des pattes pour marcher « pattes marcheuses» et servent également à chercher la nourriture. Ils soutiennent les organes reproducteurs situés dans les troisièmes péréiopodes chez la femelle et dans la cinquième paire chez le mâle. Chaque appendice, du second maxillaire au cinquième péréiopodes, comporte une branchie. Le céphalothorax est recouvert par une carapace qui protège les organes internes ainsi que les branchies. Entre les yeux, la carapace avance dans un appendice appelé le rostre. Les pléopodes sont les pattes qui servent à la nage « pattes nageuses ». Ils sont également utilisés pour couver les œufs. L’appendice final qui se situe entre les uropodes s’appelle le telson. Ensemble, ils forment la nageoire caudale. Anatomie interne: L’anatomie interne de la crevette est relativement simple. Si on regarde le système digestif, il faut noter que l’estomac (R et S) a plutôt un rôle de broyeur et que la digestion proprement dite se fait au niveau de l’hépatopancréas (T), glande digestive qui regroupe à la fois les fonctions du foie et du pancréas. Suivant sa couleur, l’hépatopancréas est un bon indicateur de la santé de la crevette.

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A- Uropode I- artère; Q- œsophage; Y- muscle fléchisseur B- Artère dorso-abdominal JRZ C- Muscle abdominal extenseur K- cerveau; R-estomac D- Intestin; L- rostre; T- hépatopancréas; E- Corde nerveuse M- fouet; U- ramification nerveuse F- Gonades; N- Antenne ; V- ramification artérielle; G- cœur; W- ganglion nerveux; P- bouche X- veine

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3.3.3- Reproduction Les appareils génitaux: Chez les Crevettes Penaeidae les sexes sont séparés. On parle de dimorphisme sexuel. Appareil génital femelle. Il consiste en une paire d’ovaires, une paire d’oviductes débouchant entre les coaxes des 3 ème pattes thoraciques, et un thelycum ou organe copulateur situé entre les 5èmes pattes thoraciques. Les ovaires s’étendent de la partie antérieure du céphalothorax au telson. Le thelycum (fig. 6c) est une poche destinée a recevoir le spermatophore (sac rempli de spermatozoïdes). Extérieurement il se présente comme étant formé de trois plaques, une médiane et deux latérales, l’ouverture étant entre les plaques latérales. De par sa forme très particulière, il permet de reconnaitre à l’œil nu, les femelles. Les ovaires comprennent chacun, dans le céphalothorax, un lobe antérieur et plusieurs lobes latéraux (6 à 8 habituellement), dans l’abdomen, un très long lobe. La partie céphalothoracique des ovaires s’étend au-dessus de l’estomac et de l’hépatopancréas mais sous le cœur. Les lobes abdominaux s’allongent de chaque côté de l’intestin et un peu au-dessus de lui. Le degré de maturité des ovaires peut être apprécié à I’oeil nu grâce à leurs changements de coloration. Le phénomène a été observé chez diverses espèces après vérification par des coupes histologiques. Ils ont été amenés à distinguer 4 stades: 1. ovaire non développé : est translucide et invisible à travers la carapace. 2. ovaire en développement : devient opaque tout en restant peu visible à travers la carapace. 3. ovaire presque mûr : très opaque, devient jaune ou même glauque et est parfaitement visible à travers la carapace. 4. ovaire mûr : très développé, avec une couleur vert-olive foncée. Ces changements de couleurs correspondent chez les Penaeidae à des stades de maturité. Dans le milieu marin lors de la capture ou en élevage dans les bassins, si les femelles ayant des ovaires mûrs se repèrent au premier coup d’œil, il n’en est malheureusement pas de même pour celles venant de pondre, l’ovaire ne présentant plus à ce moment de caractéristiques visibles à l’œil nu. Une confusion avec le stade “non développé” peut alors être faite. Appareil génital mâle. Il comprend une paire de testicules multilobés qui s’étendent dans le céphalothorax au-dessus de l’hépatopancréas, une paire de canaux déférents aboutissant chacun à une ampoule terminale située entre les 5-es pattes thoraciques et dans laquelle se forment les spermatophores, un appareil copulateur composé du pétasma (fig.2h) et des appendices masculina. Pétasma et appendix masculina sont formés par les endopodes modifiés des premiers et seconds pléopodes. Le pétasma est un organe complexe, très visible et qui permet de distinguer aussitôt les mâles. Sa forme varie suivant les espèces, de même d’ailleurs que celle du thelycum , et fournit un excellent caractère spécifique. Contrairement à ce qui a lieu pour les ovaires, l’état de maturité des testicules ne peut être observé facilement à l’œil nu. NB: Il est difficile à priori d’avoir une idée précise de la taille à la première maturité sexuelle.

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Accouplement. Les accouplements qui ont été observés chez diverses espèces ont permis de voir qu’ils se produisaient entre une femelle venant de muer, donc à carapace molle, et un mâle normal, donc à carapace dure. De plus, les observations sur P. japonicus et sur P. duorarum ont permis de constater que l’accouplement avait lieu a chaque mue de la femelle, même si celle-ci était immature et que le spermatophore ainsi fixé dans le thelycum était rejeté a chaque mue avec la carapace. Dans le milieu naturel, l’accouplement d’une manière générale a lieu de nuit après les mues des femelles et surtout durant les phases de pleine lune. Sex-ratio. Bien que très variable, il montre presque toujours une nette prédominance des femelles en milieu naturel. Seul des cas rares sont notés pour des espèces se reproduisant en eau profonde. En écloserie une parité est exigée dans le cas de la reproduction. A l’état adulte et dans le milieu naturel, les crevettes ne sont pas toujours réparties d’une façon homogène du point de vue sexe, certains bancs pouvant avoir une forte majorité de mâles, d’autres pouvant être composés uniquement de femelles. Ce cas, se présenterait surtout chez les espèces ayant une large répartition bathymétrique et dont les femelles pondent en eau profonde. Les œufs, une fois pondus dans le milieu naturel ne sont pas portés par les femelles mais lâchés en pleine eau. Ils paraissent sub-démersaux et peuvent être récoltés au moyen d’un filet à plancton traîné juste au-dessus du fond. La Ponte. Chez les Crevettes Penaeidae, la ponte est plus rapide, l’émission des œufs se faisant en un temps très court, deux à quatre minutes.

3.4.-Les étapes d’élevage Il y a trois étapes différentes : L’écloserie-nurserie; Le pré grossissement; Le grossissement. L’écloseries - nurserie C’est la phase de reproduction des géniteurs et de production des post-larves qui serviront à peupler les bassins de grossissement. C’est un ensemble fiable qui servira à la production d’une manière synchronique de post-larves. L’ensemble se compose de:

De bassins de stockage de géniteurs; D’une zone de maturation; D’une salle de ponte et d’éclosion; De l’unité regroupant les élevages larvaires (de nauplii à post-larve 5, PL5); D’une salle de production d’algues unicellulaires; D’une unité de production de nauplii d’artémia;

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D’une nurserie extérieure permettant de produire des post-larves de 10 à 20 jours; D’un laboratoire de contrôle, de suivi et d’analyse; Des locaux techniques. Les grands élevages ont leur propre écloserie et vendent des nauplii ou des post-larves à des élevages plus petits de leur région. Les écloseries de petite taille sont très courantes et souvent exploitées dans un cadre familial. Elles font appel à des technologies simples et utilisent des bassins de petite taille (moins de dix mètres cubes) et souvent de faibles densités d’animaux. Le taux de survie varie entre zéro et 90%, en fonction d’un grand nombre de facteurs. Les écloseries en eaux vertes: ce sont des installations de taille moyenne utilisant de grands bassins avec une faible densité de population. Les écloseries « Galveston » (ainsi nommées d’après Galveston – Texas, où elles ont été inventées) sont des écloseries industrielles à grande échelle faisant appel à un environnement fermé et étroitement contrôlé avec 80%, mais atteint généralement 50% de survie.

3.5.- Alimentation en écloserie Les crevettes en croissance ont un régime à base d’algues et plus tard de larves d’artémii, parfois (en particulier dans les écloseries industrielles) complété d’aliments artificiels.

3.5.1.- Conditions de nutrition des larves Une efflorescence algale est provoquée dans les bassins. Le taux de survie est d’environ 40%. Le régime alimentaire des stades ultérieurs comprend aussi des protéines animales fraîches ou lyophilisées, par exemple du krill (euphausia superba). Les aliments et les médicaments (comme les antibiotiques) donnés aux larves d’artémies sont transmis aux crevettes qui les consomment. Nurseries Ce sont les parties des élevages de crevettes où les post-larves sont élevées et accoutumées aux conditions et à la salinité des étangs de grossissement Dans les bassins de grossissement, les crevettes sont conduites du stade juvénile jusqu’à la taille commerciale, ce qui demande de trois à six mois. De nombreux élevages ont des nurseries dans lesquelles les crevettes au stade post-larvaire sont élevées jusqu’aux stades juvéniles pendant trois semaines supplémentaires dans des étangs ou des bassins séparés, ou encore dans des bassins allongés. Ces derniers sont des bassins, rectangulaires, longs, peu profonds dans lesquels l’eau est renouvelée en permanence. Dans une nurserie moyenne, on compte 150 à 200 crustacés au mètre carré. Ils sont alimentés sur la base d’un régime enrichi en protéines pendant environ trois semaines avant d’être transférés dans les étangs de

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grossissement. Ils pèsent alors entre 1 et 2 grammes. La salinité de l’eau est graduellement ajustée sur celle des étangs de grossissement. Les éleveurs désignent les post-larves par le sigle « PL », suffixé par le nombre de jours (PL-1, PL-2, etc.). Elles sont prêtes à être transférées dans les étangs de grossissement dès que leurs branchies se sont développées, ce qui se produit vers les stades PL-13 à PL-17 (environ 25 jours après l’éclosion). Le passage en nurserie n’est pas absolument indispensable, mais il est privilégié dans de nombreuses exploitations car il permet une meilleure utilisation des aliments, améliore l’homogénéité en taille, contribue à une meilleure utilisation des installations et peut se réaliser en environnement contrôlé pour augmenter le rendement. Le principal inconvénient des nurseries est la mortalité d’une partie des post-larves de crevettes lors du transfert dans les étangs de grossissement. Certaines fermes d’élevage n’utilisent pas de nurseries mais transfèrent les post-larves directement dans les étangs de grossissement après les avoir acclimatées à la température appropriée et aux niveaux de salinité dans un bassin d’acclimatation. En l’espace de quelques jours, l’eau de ces bassins est progressivement changée pour correspondre à celle des étangs de grossissement. La densité de population ne doit pas excéder 500 individus par litre pour les jeunes postlarves et 50 par litre pour les plus grandes telles que les PL-15. Les bassins de pré-grossissement et de grossissement Dans la phase de grossissement, les crevettes sont conduites à maturité. Les post-larves sont transférées dans des étangs où elles sont nourries jusqu’à atteindre une taille commerciale, ce qui demande de trois à six mois. Au cours des récoltes, les crevettes dans les étangs sont pêchées à l’aide de filets ou par vidange des étangs. La taille des étangs et leur niveau d'équipement sont variables. Les élevages extensifs de crevettes faisant appel aux méthodes traditionnelles à basse densité sont invariablement situés sur le littoral et souvent dans les zones à mangrove. Les étangs vont de quelques hectares à plus de cent ; les crevettes sont stockées à faible densité (2 à 3 individus par mètre carré, ou 25 000/ha). Les marées assurent un certain échange d’eau et les crevettes se nourrissent d’organismes naturellement présents dans l’eau. La productivité varie de 500 à 5000 kg par hectare et par an. Pour les densités supérieures à 15 individus par m2, une aération est souvent nécessaire pour éviter l’épuisement de l’oxygène. La productivité varie en fonction de la température de l’eau, si bien qu'on obtient souvent des crevettes de plus grande taille en certaines saisons. Les élevages semi intensifs ne recourent pas aux marées pour les échanges d’eau mais utilisent des pompes et des étangs au profil adapté. Ils peuvent donc être installés au dessus du niveau de la marée haute. La taille des étangs va de 2 à 30 ha ; la densité de population va de 10 à 30 individus au m² (100 000 à 300 000/ha). Avec de telles densités, le recours à un nourrissage à l’aide d’aliments pour crevettes préparés industriellement et la fertilisation des étangs pour stimuler la croissance d’organismes naturels deviennent une nécessité. Les élevages intensifs utilisent des étangs plus petits (0,1 à 1,5 ha) et des densités de population encore plus importantes. Les étangs sont gérés de manière active : ils sont aérés et soumis à des échanges d’eau importants pour éliminer les déchets et maintenir la qualité de l’eau. Les crevettes sont nourries avec des aliments spécialement étudiés, en général sous la forme de granulés. Ces fermes ont une productivité allant de 5 tonnes à 20 tonnes/ha/an ;

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Quelques fermes hyper intensives peuvent produire jusqu’à 100 tonnes /ha/an. Elles nécessitent des installations techniquement avancées et un personnel hautement qualifié pour suivre en permanence la qualité de l’eau et d’autres paramètres des étangs . La plupart des études estiment qu'environ 55 à 60% de tous les élevages de crevettes du monde sont de type extensif, 25 à 30% de type semi intensif et le reste de type intensif. L’alimentation des crevettes dans le cadre des exploitations Selon le degré d'intensification, l'alimentation peut être basée sur la productivité naturelle des étangs, mixte ou essentiellement artificielle et distribuée. Un étang voit s'établir une chaîne alimentaire basée sur la croissance du phytoplancton. En fonction de l'évolution du milieu, divers organismes entrent dans l'alimentation des crevettes ; les bactéries et organismes détritivores permettent de restituer les minéraux, mais peuvent représenter également une ressource alimentaire directe supplémentaire. Une fertilisation et des amendements minéraux permettent d'amplifier fortement la croissance du phytoplancton puis celle des crevettes. En systèmes semi intensif à intensif, l'alimentation artificielle, la densité des crevettes et les déchets qu'elles produisent constituent une fertilisation pouvant même être excessive. Les aliments artificiels sont spécialement formulés et sont sous forme de granulés de calibres variés et adaptés à la taille des crevettes aux différents stades d'élevage. Ils sont distribués entre deux et quatre fois par jour en plusieurs points des bassins. Selon les choix techniques, le nourrissage est effectué à la main ou mécaniquement. Il peut se faire depuis la berge ou en bateau en fonction de la taille des étangs. On tient compte du mode d'alimentation des crevettes : benthique (sur le fond) et préférentiellement nocturne. La quantité d'aliment distribuée est déterminée en fonction de la biomasse présente et de l'âge des crevettes et peut être ajustée par l'éleveur en fonction d'autres paramètres et observations. L'indice de consommation, soit le nombre de kilo d'aliment nécessaire pour obtenir une croissance d'un kilo de biomasse, est de l'ordre de 1,2 à 2. Les aliments sont composés de céréales, et souvent de farines de poisson. Espèces élevées Parmi les nombreuses espèces de crevettes, seules quelques unes, de grande taille, sont réellement élevées. Elles appartiennent toutes à la famille des Penaeidae, et notamment au genre Penæus. Beaucoup d'espèces ne se prêtent pas à l'élevage : soit parce qu'elles sont trop petites pour être rentables, soit que leur croissance s'arrête lorsque la population est trop dense, soit qu'elles sont trop sensibles aux maladies. Les espèces dominant le marché sont les suivantes : La crevette pattes blanches (Litopenaeus vannamei) est la principale espèce cultivée dans les pays occidentaux. Originaire des côtes du Pacifique depuis le Mexique jusqu'au Pérou, elle atteint une taille de 23 cm. P. vannamei représente 95% de la production en Amérique latine. Elle s'élève facilement en captivité, mais succombe à la maladie de Taura. La crevette géante tigrée (Penæus monodon) se trouve à l'état sauvage dans l'océan Indien et dans le Pacifique depuis le Japon jusqu‘en Australie. C'est la plus grande des crevettes d'élevage, elle peut atteindre une longueur de

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36 cm et est élevée en Asie. A cause de sa sensibilité à la maladie des taches blanches et de la difficulté de l'élever en captivité, elle est dans certaines exploitations remplacée par le Penæus vannamei. Ensemble, ces deux espèces représentent environ 80% de la production totale de crevettes.

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Les autres espèces élevées sont les suivantes : La crevette bleue (Penæus stylirostris) était une espèce d'élevage très populaire sur le continent américain jusqu'à ce que le virus NHHI balaye presque toute la population à la fin des années 1980. Quand on a découvert que certains de ceux-ci étaient aussi résistants contre le virus Taura, l'élevage de Penæus stylirostris reprit de nouveau. La crevette charnue (Penæus chinensis) se trouve le long des côtes de la Chine et de la côte occidentale de Corée, et est élevée en Chine. Elle atteint un maximum de 18 cm de long, mais tolère des eaux relativement froides (min. 16°C). Autrefois, élément principal du marché mondial, elle est exclusivement destinée aujourd'hui au marché intérieur chinois après une maladie virale qui élimina presque tout le cheptel en 1993. La crevette impériale, ou crevette japonaise (Penæus japonicus), est produite principalement au Japon et en Taiwan, mais aussi en Australie : son seul marché est le Japon, où la crevette impériale vivante atteint des prix de l'ordre de 100 $US par livre (220 $/kg). La crevette blanche des Indes (Penæus indicus) est originaire des côtes de l'océan Indien et est couramment élevée en Inde, en Iran et au Moyen-Orient ainsi que le long des côtes africaines.

Penaeus Japonicus

La crevette banane (Penæus merguiensis) est une autre espèce cultivée dans les eaux littorales de l'océan Indien, depuis Oman jusqu'à l'Indonésie et l'Australie. Elle supporte l'élevage à haute densité.

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Plusieurs autres espèces de Penæus jouent un rôle très secondaire dans l'élevage de crevettes. D'autres types de crevettes peuvent aussi être élevées, par exemple la crevette akiami ou Meta Penæus spp. Leur production totale en aquaculture est de l'ordre de 25 000 tonnes par an seulement, peu en comparaison avec celle des Penaeidae.

4. Les maladies liées à la crevetticulture et aux espèces élevées De nombreuses maladies virales affectent les crevettes. Dans les élevages, ces infections virales se propagent très rapidement et peuvent anéantir des populations entières de crevettes. Un des principaux vecteurs de transfert de ces virus est l’eau elle-même et toute épidémie virale présente ainsi le danger de décimer également les crevettes vivant à l’état sauvage. 4.1.-La maladie de la tête jaune, appelée Hua Leung en langue thaie, affecte Penaeus monodon dans toute l’Asie du Sud-est. Elle a été signalée pour la première fois en Thaïlande en 1990. Cette maladie est hautement contagieuse et entraîne une mortalité de masse en l’espace de 2 à 4 jours. Les symptômes: Le céphalothorax des crevettes infectées devient jaune après une période inhabituelle de nourrissage intense se terminant brusquement. Les crevettes moribondes s’agglutinent alors près de la surface de l’étang avant de mourir. 4.2.- Le syndrome des taches blanches est une maladie provoquée par une famille de virus apparentés. Signalée d’abord en 1993 dans des aquacultures japonaises de Penaeus japonicus, elle s’est répandue dans toute l’Asie puis en Amérique. Elle touche de nombreux hôtes et est hautement létale, induisant des taux de mortalité de 100% en quelques jours. Les symptômes: sont notamment des taches blanches sur la carapace et un hépatopancréas rouge. Les crevettes infectées deviennent léthargiques avant de mourir 4.3.- Le syndrome de Taura a été signalé en 1992 dans des élevages de crevettes du fleuve Taura, en Équateur. L’hôte du virus provoquant cette maladie est P. vannamei, l’une des deux espèces les plus communes de crevettes d’élevage. La maladie se répand rapidement, principalement par le transport de géniteurs et d’animaux infectés. Confirmée à l’origine aux élevages d’Amérique, elle s’est aussi propagée en Asie avec l’introduction de P. vannamei dans cette région. Les oiseaux sont aussi soupçonnés d’être un vecteur de propagation entre les élevages d’une région donnée. 4.4.- La nécrose hypodermique et hématopoïétique infectieuse (IHHN) est une maladie qui provoque une mortalité de masse chez Penaeus stylirostris (jusqu’à 90%) et de graves déformations chez le Penaeus vannamei. Elle touche les crevettes d’élevage ou sauvages dans le Pacifique, mais pas les crevettes sauvages des côtes atlantiques américaines. 4.5.- Il existe également de nombreuses infections bactériennes létales pour les crevettes. La plus commune est la vibriose, causée par la bactérie Vibrio spp. La crevette est affaiblie et désorientée et peut montrer des blessures noires sur sa cuticule. Le taux de mortalité peut dépasser 70%.

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4.6.- Autres maladies bactériennes. L’hépatopancréatite nécrosante (NHP), dont les symptômes sont un exosquelette mou et sale.

4.7.- Gestion sanitaire des exploitations. La plupart de ces infections bactériennes sont fortement corrélées avec des conditions de stress telles que la surpopulation des étangs, les températures trop élevées ou une eau de mauvaise qualité, facteurs qui favorisent la croissance des bactéries. Le traitement: Fait appel à des antibiotiques. Les pays importateurs ont à plusieurs reprises interdit les importations de crevettes contenant certains antibiotiques. L’un de ces antibiotiques est le chloramphénicol, qui est interdit dans l’Union européenne depuis 1994, mais continue à poser des problèmes. Du fait des taux de mortalité élevés, les maladies représentent un réel danger pour les éleveurs de crevettes, qui peuvent perdre toutes les recettes de l’année si leurs bassins sont infectés. Comme la plupart des maladies ne peuvent pas être traitées efficacement, les efforts du secteur sont concentrés sur la prévention des épizooties. Une gestion active de la qualité de l’eau contribue à éviter un mauvais état des étangs qui favoriserait la propagation des maladies et des reproducteurs indemnes d’agents pathogènes spécifiques, Pour élevés en captivité dans un environnement isolé et certifiés non porteur de maladies, sont de plus en plus utilisés au lieu de larves prises dans la nature, des larves d’écloserie. Pour éviter l’introduction de maladies dans des populations saines, il y a aussi une tendance à créer des environnements mieux maîtrisés dans les bassins d’élevages semi intensifs, par exemple en adoptant des films en plastique pour éviter tout contact avec le sol et en minimisant les échanges d’eau dans les bassins.

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