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Présentation du cours Dans le module de grammaire (S1), nous présenterons les différentes classes grammaticales afin d’aider les étudiants à placer les mots dans leurs catégories. Nous commencerons par les mots variables, ceux qui changent d’orthographe comme le nom, l’adjectif qualificatif…, avant de passer aux mots invariables qui possèdent une orthographe unique, comme la préposition, l’adverbe… Chaque cours est suivi d’une série d’exercices corrigés. Le nom Le nom ou substantif est un mot qui a besoin d’un déterminant pour pouvoir fonctionner dans la langue. On considère donc comme nom tout mot précédé d’un déterminant : le rendezvous, le va-et-vient, le pour et le contre sont donc des noms du simple fait qu’ils sont précédés de l’article défini « le ». I-
Le genre lexical et le genre grammatical 1- Distinction
Le genre lexical ou la distinction par le sexe Pour les noms animés, la distinction du genre correspond, dans la plupart des cas, à la distinction des sexes : un homme/une femme, le coq/la poule. Les exceptions sont rares : une sentinelle, une vigie. Notons qu’il existe des noms animés qui ne possèdent qu’un seul genre : un médecin. Le genre grammatical ou la distinction dans la langue Pour les autres noms, la distinction entre le masculin et le féminin se fait à l’intérieur de la langue. C’est la langue elle-même qui affecte les déterminants masculins à certains substantifs et les déterminants féminins à d’autres : une chaise, un fauteuil, une tête, un bras… Notons que les noms inanimés ne possèdent qu’un seul genre. S’ils apparaissent avec deux genres différents, c’est qu’il s’agit de deux mots distincts. Ainsi, dans un garde/une grade, un aide/une aide, un espace/une espace, il ne s’agit pas de la variation morphologique du même mot. Il s’agit de deux mots différents. 2- Les marques du genre Le déterminant La première marque du genre est un déterminant spécifique. Il existe en effet des déterminants pour le masculin et d’autres pour le féminin : un livre, une revue, ce livre, cette revue, mon livre, ma revue… L’addition d’un « e » 1
Le « e » est la marque morphologique du féminin que le nom porte en lui-même. L’addition d’un « e » peut n’avoir aucune incidence sur le masculin : un ami/une amie. Il s’agit alors d’adjectifs épicènes. Mais, parfois, cette addition entraîne un certain nombre de modifications orthographiques ou phonétiques ou les deux à la fois : - la dénasalisation (la disparition de la voyelle nasale) : un paysan/une paysanne, un lion/une lionne, un chien/une chienne. - la prononciation d’une consonne latente (non prononcée au masculin) : un étudiant/une étudiante, un berger/une bergère. - le changement de la consonne finale : un époux/une épouse, un loup/une louve. Les suffixes Le système lexical permet de distinguer le masculin du féminin. Il en va ainsi des mots dérivés par suffixation. Certains suffixes ((age, ment, oir, isme) permettent la formation de noms masculins : un assemblage, un comportement, un couloir, un capitalisme, alors que d’autres (ade, ance, oire, trice) permettent la formation de noms féminins : une promenade, une avance, une baignoire, une formatrice.
IILe nombre Seuls les substantifs comptables acceptent la variation en nombre. Ainsi, l’ « eau », substantif non comptable ne possède pas de pluriel. Le « s » constitue, à côté du déterminant, la marque du pluriel en français : un livre/des livres. Mais, certains substantifs prennent un « x » au pluriel.
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Les substantifs qui font leur pluriel en « x » Sept substantifs qui se terminent par « ou » : bijou, caillou, genou, clou, hibou, joujou, pou Certains substantifs qui se terminent par « eu » neveu/neveux, un jeu/des jeux, un feu/des feux. Mais un bleu/des bleus, un pneu/des pneus… Les substantifs qui se terminent au singulier par « au »/ « eau » : un tuyau/des tuyaux, un panneau/des panneaux. Les substantifs qui se terminent eu singulier par « al » : un cheval/des chevaux. Sauf : un bal, un carnaval, un chacal, un festival, un régal, un récital. Les substantifs qui se terminent au singulier par « ail » : un travail/des travaux, un vitrail/des vitraux. Sauf : un bail, un corail, un émail, un soupirail, un vantail
Pluriel avec modification du radical La modification concerne uniquement la prononciation : un os/des os. On prononce des [o], un œuf/des œufs. On prononce des [eu]. Elle concerne et la prononciation et l’orthographe : un œil/des yeux. 2
Les noms invariables Les noms qui, au singulier, se terminent par « s » ou « x » ou « z » ne changent pas au pluriel : un pas/des pas, un prix/des prix, un nez/des nez. Le pluriel des noms composés Les noms composés qui s’écrivent en un seul mot sont traités comme les noms simples : un bonhomme/des bonhommes, un monsieur/des messieurs. Pour les autres noms composés, la marque du pluriel dépend - De la nature grammaticale des mots qui forment le nom composé : les mots variables, comme le nom, l’adjectif qualificatif, varient en nombre sauf le verbe qui ne change pas : un coffre-fort/des coffres forts (nom + adjectif qualificatif), un sourd-muet/des sourds-muets (nom+ adjectif qualificatif). Un va-et-vient/des va-et-vient (verbe + conjonction de coordination+ verbe) : la conjonction de coordination est un mot invariable, le verbe ne change pas. - Le sens des mots qui forment le nom composé : certains noms demandent le pluriel alors que d’autres non. Un brise-glace/des brise-glace : « brise » est un verbe, il est donc invariable. Le nom « Glace » désigne une matière, la glace ; il ne possède pas de pluriel. Donc « glace » ne change pas. - La fonction grammaticale des mots qui forment le nom composé : s’il assume la fonction COD, il varie en nombre : un tire-bouchon. « Bouchon » est le COD du verbe « tirer ». On écrira donc : des tire-bouchons. S’il est complément d’objet indirect ou complément de nom, il reste invariable : un meurt-de-faim/des meurt-de-faim. « Faim » est le complément d’objet indirect du verbe « mourir », il est invariable. Une pomme de terre. « Terre » est le complément du nom « pomme », il est aussi invariable. Les noms étrangers Pour les noms étrangers, on suit l’usage du français : une jeep/des jeeps (anglais), une vespa/des vespas (italien). Parfois, on conserve le pluriel de la langue d’origine : un scénario/des scénarii (italien).
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Le nom Exercices ITrouvez le féminin - un traître, un empereur, un gendre, un opérateur, un canard, un neveu. IITrouvez le masculin une servante, une jument, une héroïne, une petite-fille, une biche. IIIMettez au pluriel - Ce travail est un jeu. - Un lambeau de sarrau. - L’aveu du vol d’un bijou. - Le peu et un essieu. - Le joujou dans le berceau. - Ce récital est un régal. - Le portail du château. IVMettez au pluriel - le couvre-lit, la grand-mère, un avant-projet, un tête-à-tête, une garde-robe, le rez-dechaussée, le garde-pêche, un chef-d’œuvre. VMettez au pluriel - Un week-end, un duplicata, un paparazzi, un forum, un cameraman, un agenda, un oui et un non, le pourquoi et le comment.
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Le nom Corrigé I-
Trouvez le féminin : une traîtresse, une impératrice, une bru, une opératrice, une cane, une nièce.
II-
Trouvez le masculin : un valet, un cheval, un héros, un petit-fils, un cerf.
IIIMettez au pluriel - Ces travaux sont des jeux. - Des lambeaux de sarraus. - Les aveux du vol de bijoux. - Des pneus et des essieux. - Les joujoux dans les berceaux. - Ces récitals sont des régals. - Les portails des châteaux. IV-
Mettez au pluriel : des couvre-lits, les grands-mères, des avant-projets, des tête-àtête, les garde-robes, les rez-de-chaussée, les garde-pêches, les garde-pêche, les gardes-pêches (selon le sens), des chefs-d’œuvre.
V-
Mettez au pluriel : des week-ends, des duplicata, des paparazzis, des forums, des caméramans, des agendas, des concertos/des concerti, des oui et des non, les pourquoi et les comment.
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Les déterminants Les déterminants désignent une classe de mots qui précèdent nécessairement le substantif. En français moderne, la présence du déterminant est la règle, son absence constitue une exception : « Hommes et femmes réclamaient leurs droits » D’un point de vue syntaxique, le déterminant se définit par sa position : il est placé à gauche du substantif. Pour certains déterminants, le déplacement est possible, mais dans ce cas leur catégorie grammaticale change : «Certaines idées sont défendables » « Des idées certaines sont défendables » Il existe deux types de déterminants : les déterminants spécifiques et les déterminants secondaires. Les premiers. Les déterminants spécifiques ne peuvent pas se combiner entre eux : « *Le ce livre » Ils s’emploient soit seuls soit avec les déterminants complémentaires : «J’ai lu tous les livres » L’article défini Formes Masculin singulier Féminin singulier Pluriel
Formes simples Le/l’ La/l’ Les
Formes contractées au (à+le), du (de+le) aux (à+les)- des (de+les)
Valeur de base La valeur de base de l’article défini est la notoriété. Il confère au substantif la capacité de référer à un objet ou à un être déjà identifié dans la situation de communication. Il peut s’agir d’un savoir partagé, « J’ai trouvé le livre » (dont je t’ai déjà parlé) d’une référence déictique, « Donne-moi le livre » (désignation) d’une identification résultant de la progression du discours « J’ai rencontré un homme. L’homme avait une attitude suspecte » De cette valeur de base découlent un ensemble d’emplois.
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Emplois L’emploi possessif « Pour venir au travail, j’ai pris la voiture » (ma voiture). Le caractère évident du rapport de possession rend inutile l’apparition d’un adjectif possessif. On rencontre ce type d’emploi quand le substantif désigne une partie du corps humain « Il s’est fracturé le bras » L’emploi démonstratif « Ferme la fenêtre » (cette fenêtre) L’article défini se substitue à l’adjectif démonstratif quand la référence au substantif ne pose aucun problème. En cas d’erreur ou de doute, le recours au démonstratif s’impose : « Non, pas cette fenêtre, mais celle-là » L’emploi anaphorique « J’ai passé un examen hier. L’examen était difficile » Cet emploi est courant dans le texte narratif. L’article indéfini sert à présenter le substantif alors que l’article défini sert à l’identifier. Emploi générique « L’homme est mortel », ce qui s’applique à l’ensemble, s’applique forcément aux éléments qui lui appartiennent. L’habitude « On est fermé le lundi », « On est fermé lundi » l’article défini est l’équivalent de l’adjectif indéfini « chaque ». Sa présence confère au procès une valeur itérative. Avec les noms propres Les noms propres en principe se passent du déterminant puisqu’ils sont déterminés par euxmêmes. Mais les noms géographiques et les noms de familles s’emploient avec l’article défini « L’Amérique », « Les Dupont » L’article indéfini Formes L’article défini possède pour le singulier deux formes qui opposent le féminin au masculin : « un/une » et une forme pour le pluriel, « des ». Valeur de base La valeur de base de l’article indéfini est l’absence de notoriété. Il désigne un objet réel, mais non identifié. Il sert à désigner des êtres ou des objets qui sont inconnus du destinataire ou qui ne sont pas encore désignés : Un agneau se désaltérait. Dans le courant d’une onde pure Un loup survient… » (La Fontaine)
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L’article indéfini a donc une valeur de présentation. Il présente ce qui sera défini après. Il s’oppose à l’article défini qui désigne quelque chose dont on a déjà parlé. Emplois Emploi généralisant Un homme averti en vaut deux L’article indéfini décrit un processus qui va du particulier « un homme » au général « tous les hommes » selon la loi suivante : ce qui s’applique à l’un s’applique aux autres. Indéfini virtuel/indéfini réel L’opposition concerne le mode de référence du substantif qui peut désigner soit un objet réel : Il a planté un arbre soit un objet virtuel : Il veut acheter un arbre décoratif Emploi intensif Associé à une qualité ou à un défaut, l’article indéfini exprime l’intensité. Il peut s’employer avec le substantif tout seul : Il est d’une intelligence ! ou avec un groupe nominal expansé : nom + adjectif qualificatif : « Il a montré un courage exceptionnel ! » Dans cet emploi, l’article indéfini se combine avec des substantifs abstraits. Dans les constructions attributives Il est médecin C’est une médecin Dans le premier cas, on attribue une qualité au sujet, on est proche de l’adjectif qualificatif. Dans le second, on procède à une classification en mettant le sujet dans une catégorie, celle des médecins. Avec un nom propre Le nom propre perd ici la caractéristique de référer à un être unique. Il désigne l’ensemble des personnes qui partagent la même qualité ou le même défaut. L’extension sémantique se fait à partir d’un prototype érigé en modèle. un Harpagon », « un Tartuffe De/des Dans certains cas, la forme « de » se substitue à « des » Substitution pour des raisons syntaxiques 8
La substitution s’effectue pour des raisons syntaxiques, liées à la construction de la phrase. la présence d’un adjectif qualificatif à gauche du substantif J’ai visité des maisons magnifiques J’ai visité de magnifiques maisons avec l’expression de la quantité Il a fait beaucoup d’efforts La présence de l’adverbe « beaucoup », qui constitue une marque sémantique du pluriel, neutralise l’apparition de la forme plurielle de l’article indéfini « des ». quand la forme « des » est précédée de la préposition « de » Pour guérir, il a besoin de (des) médicaments Pour guérir, il a besoin d’un médicament La forme réduite de l’article indéfini s’impose pour des raisons d’euphonie. (pour faciliter la prononciation) La substitution comme marqueur du type de phrase Le passage de « des » à « de » marque le passage de la forme affirmative à la forme négatives Il a fait des sacrifices pour éduquer ses enfants Il n’a pas fait de sacrifice pour éduquer ses enfants L’article partitif Formes Du/de la (del’). L’article partitif s’emploie avec les noms non-comptables. C’est pourquoi il possède uniquement les formes du singulier. La présence de la particule « de » définit la valeur sémantique de l’article partitif que l’on pourrait résumer de la sorte : « on prend une partie de quelque chose ». « J’ai acheté du beurre et de la farine » Il a bu de l’eau Il faudra donc distinguer « du », « de la » partitifs et « du », « de la » articles définis contractés Il a pris du café »/Il a pris de la confiture Il revient du cours / Il revient de la fête. La nature sémantique du substantif est ici déterminante : s’agit-il d’un nom comptable ou non ? On peut en outre partir de la construction du verbe. Le verbe « revenir » exige la préposition « de », ce qui n’est pas le cas des verbes « acheter »/ « prendre » qui sont transitifs directs. Valeur La valeur de base de l’article partitif est de désigner une opération d’extraction de en vertu de laquelle on prend la partie d’une matière compacte et non-comptable. 9
Emplois Avec les noms abstraits L’article partitif s’accommode bien des substantifs abstraits comme « courage », « amour » que l’on peut concevoir comme des entités résistant à la loi du dénombrement « Il faut du courage pour affronter la vérité » « Je veux de l’amour et du respect » Avec des noms comptables L’incompatibilité sémantique entre le déterminant et le substantif crée un effet stylistique « Il y a du professeur en lui » Avec les noms propres « Il écoute du Mozart » Il s’agit d’une forme réduite du groupe nominal à valeur partitive « un morceau la musique de Mozart ». Du/de La forme « de » apparait à la place de « du » dans deux cas. Le passage de la forme affirmative à la forme négative « Il a pris du pain »/ « Il n’a pas pris de pain » Le cumul des formes de/du « Il a besoin de (du) courage » Nous assistons au cumul de la forme « de » qui fait partie de la locution verbale « avoir besoin de » et du déterminant « du » imposé par le substantif La forme réduite apparait pour des raisons d’euphonie.
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L’adjectif démonstratif L’adjectif démonstratif, comme l’article défini, permet de préciser l’identité du substantif par la désignation. Formes Masculin singulier Forme simple devant Ce consonne Forme simple devant cet voyelle ou « h » muet Forme renforcée Ce…-ci/là.
Féminin singulier Cette
Pluriel
Cette Cette…/ci/là ?
Ces Ces…ci/là.
Devant un nom masculin qui commence par une voyelle ou un « h » aspiré, « ce » devient » « cet » : Cet arbre/cet homme. Ajoutés aux démonstratifs, les adverbes « ci » ou « là » opposent ce qui est proche à ce qui est lointain aussi bien dans l'espace que dans le temps : Je veux ce livre-ci et non ce livre-là. A ce moment-là, il fallait réagir. On les utilise aussi pour opposer deux choses en vue de les distinguer : Il faut réfléchir aux deux options possibles. Les conséquences de cette option-ci ne sont pas les mêmes que celles de cette option-là.
Valeur L’adjectif démonstratif sert à désigner, à montrer l’objet ou l’être qu’il détermine si bien qu’il le distingue de tout autre objet du même genre. Emplois Emploi déictique Dans l’emploi déictique, l’adjectif démonstratif réfère à la situation d’énonciation, il désigne un substantif identifiable dans une situation bien précise. Il peut donc être accompagné d’un geste : Ferme cette fenêtre. Le sens de « cette fenêtre » dépend de la situation où l’énoncé est prononcé.
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Emploi anaphorique Dans l’emploi anaphorique, le démonstratif renvoie à une référence textuelle ou discursive. Il renvoie à un mot ou à une situation déterminés par le contexte et la progression du discours : Le travail que j’ai réalisé a duré 8 heures. Je devais finir ce travail. Les jeunes ont toujours eu des difficultés à communiquer avec leurs aînés. Ce problème s’est aggravé ces dernières années.
Le démonstratif reprend le substantif « travail » dans le premier exemple alors que dans le deuxième exemple il permet la reprise de tout l’énoncé qui précède. Emploi présentatif Le démonstratif sert à présenter quelqu’un ou quelque chose dont on n’a pas parlé avant : Je ne suis pas de ces gens qu’on trompe facilement. Emplois affectifs Souvent, on associe au démonstratif une valeur affective qui, selon les contextes, va de la colère, à l’étonnement, à la critique : Ce Roland, l’étonne encore une fois. (étonnement) Ah ce Roland ! il ne peut pas se taire. (colère) Voilà encore ce Roland ! Moi, je pars. (critique)
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L’adjectif possessif L’adjectif possessif, comme l’article défini, actualise la référence du substantif (tout le monde sait de quoi on parle) en en ajoutant une précision : il identifie la personne qui est en relation avec l’être ou l’objet désigné. Formes Il existe deux formes de l’adjectif possessif. Une forme qui s’emploie seule à gauche du substantif Un seul possesseur
Plusieurs possesseurs
Un seul objet possédé Plusieurs objets possédés mon, ton, son mes, tes, ses ma ta sa mon devant un nom féminin qui commence par une voyelle ou un « h » muet. notre, votre, leur. Nos, vos, leurs
Devant un nom féminin qui commence par une voyelle ou un « h » muet, la forme du masculin remplace celle du féminin : mon armoire, son horloge. Une forme qui se combine avec l’article indéfini, l’adjectif démonstratif ou l’adjectif numéral Un seul possesseur Plusieurs possesseurs
Un seul objet possédé mien, tien, sien mienne, tienne, sienne nôtre, vôtre, leur
Plusieurs objets possédés miens, tiens, siens miennes, tiennes, siennes nôtres, vôtres, leurs
Un mien ami vivait dans la misère. Ce mien ami vit dans la misère. Deux miens amis vivaient dans la misère. Ce type de possessif peut assumer la fonction d’attribut : Cette idée est mienne. Cette forme de l’adjectif possessif est réservée à la langue soutenue. Valeur L’adjectif possessif identifie la personne qui est en relation avec le substantif. Il peut s’agir soit d’un véritable rapport de possession : mon livre, ma maison… et qui s’exprime notamment avec les objets, soit d’une relation personnelle qui n’implique pas forcément une possession effective : ma femme, mon pays natal… Ce type de rapport s’exprime avec les êtres vivants, les lieux.
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Emplois Emploi affectif La relation personnelle avec le substantif prend souvent une coloration affective qui s’exprime de plusieurs manières. L’adjectif démonstratif exprime alors : - La tendresse : Viens mon chou. - la colère : Regarde comment ses invités se comportent. - le mépris : C’est ça son talent ! Renforcement sémantique de l’expression du rapport personnel Parfois, le besoin se ressent de renforcer l’expression du rapport personnel en vue de mettre l’accent sur son caractère exceptionnel. Soit on utilise alors la deuxième forme de l’adjectif possessif : C’est un mien ami. soit on fait suivre le substantif d’un groupe prépositionnel à valeur possessive : C’est mon ami à moi. Ce tour devient indispensable pour lever l’ambiguïté : Roland a proposé à sa sœur de vendre sa maison. Sa maison à lui ou sa maison à elle ? Pour lever l’ambiguïté, on dira : Roland a proposé à sa sœur de vendre sa maison à lui.
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Les adjectifs indéfinis Les adjectifs indéfinis sont des déterminants qui expriment de façon très variée l’indétermination du substantif, surtout d’un point de vue quantitatif. J’ai rencontré quelques difficultés Les adjectifs indéfinis, comme l’article indéfini, ne permettent pas d’identifier le substantif. Les adjectifs indéfinis qui désignent une quantité indéfinie L’emploi de l’adjectif indéfini dépend de la nature de la quantité désignée. Une quantité nulle : aucun(e)), nul(le), pas un(e) Il n’avait aucune/nulle envie de parler. Pas un seul nuage n’adoucissait le ciel. Une quantité positive Il peut s’agir : - d’une quantité plurielle : quelques, plusieurs, maints, plus d’un(e), certains, différents, divers Il a renoncé après maints efforts. Il a fait plus d’une tentative. Différentes solutions ont été proposées pour résoudre ce problème. Diverses opinions se sont exprimées lors de la réunion. Certaines idées font gagner du temps. « Certains », « divers » et « différents » sont obligatoirement placés devant le nom. Postposés, ils deviennent des adjectifs qualificatifs : Des solutions différentes ont été proposées pour résoudre ce problème. Des opinions diverses se sont exprimées lors de la réunion. Les idées certaines font gagner du temps. Nous passons donc de la désignation d’une quantité indéfinie à l’attribution d’une qualité au substantif. Le sens change aussi : « différentes solutions » veut dire des solutions en quantité indéfinie, « des solutions différentes » veut dire des solutions divergentes, qui ne vont pas dans le même sens. « Certaines idées » veut dire des idées dont on ne peut définir la quantité avec précision, « des idées certaines » sont des idées sûres, qui ne laissent aucune place au doute. Pour exprimer la pluralité, on emploie aussi des adjectifs indéfinis composés formés avec un adverbe « beaucoup de », « peu de » : Il fait beaucoup d’efforts. ou un nom : une foule de, un grand nombre de… Une foule d’idées lui passaient par la tête.
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- De la totalité La totalité se présente sous deux formes. La totalité globale, on envisage alors les éléments dans leur ensemble, dans leur globalité : tout, toute, toutes : Toute la salle applaudissait. Notons que « Tout » est associé à autre déterminant. On le rencontre cependant seul avec les noms de villes notamment : Tout Paris était dans la rue. La totalité où on envisage les éléments pris séparément : tout, toute, chaque. Tout/chaque homme est mortel. « Tout », dans ce cas, varie en genre seulement et ne peut se combiner avec un autre déterminant. Au pluriel, « tous », associé à un article défini ou à un numéral, exprime la périodicité (une distribution dans le temps) Il faut prendre ce médicament toutes les (deux) heures. Les adjectifs indéfinis qui désignent une qualité indéfinie L’indétermination ne concerne pas la quantité désignée par le substantif, mais l’identité de celui-ci. On emploie alors : quelque (au singulier), quelconque, tel, certain (au singulier), n’importe quel : J’ai eu quelque difficulté à le reconnaître. (une difficulté indéfinissable) Il va encore chercher un quelconque prétexte pour justifier son retard. Je ne peux pas lui dire de venir à telle ou à telle heure. A un certain moment, tout le monde était à bout. Il ne faut pas accepter n’importe quelle proposition. Les adjectifs indéfinis qui expriment la ressemblance ou la différence Ces adjectifs indéfinis expriment la ressemblance ou la différence : même, autre Il répète toujours les mêmes idées. Il faut chercher d’autres remèdes.
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Les adjectifs numéraux cardinaux Ce sont des déterminants quantifiants (ils désignent une quantité) comme les adjectifs indéfinis. Mais contrairement à ceux-ci, ils permettent d’identifier le substantif par la désignation d’une quantité précise, chiffrée. Formes Formes simples Il s’agit des nombres de « un » à « seize », des nombres qui indiquent les dizaines : dix, vingt, trente…, et des nombres cent, mille, million… Formes composées Elles résultent d’une multiplication : quatre-vingt 20x4, d’une addition : trente et u 30+1, des deux : quatre-vingt-douze 4x20+12. Elles sont reliées de deux manières différentes : - par coordination, pour les nombres où « un » s’ajoute aux dizaines : vingt et un, trente et un, sauf 81 qui se dit quatre-vingt-un et pour relier « onze » aux dizaines : 71soixante et onze, mais on dira 91 quatre-vingt-onze. - par juxtaposition, 107 cent sept, mille trois, vingt-deux Ecriture des formes composées Les nombres formés par juxtaposition et inférieurs à « cent » s’écrivent avec un tiret : vingtdeux, quatre-vingt-cinq. Les autres s’écrivent sans tiret : cent trente, deux cents quatre. Accord des adjectifs numéraux cardinaux Les formes simples sont invariables, sauf « un » qui change en genre : « une ». J’ai acheté un pantalon. Il a acheté une veste. Les formes composées sont aussi invariables sauf « vingt » et « cent » quand ils sont multipliés et qu’ils ne sont pas suivis d’un autre chiffre : Quatre-vingts ans. Ils ont perdu deux cents hommes dans la bataille. « Vingt » et « cent » sont multipliés dans les deux exemples : par quatre (4x20) et par deux (2x100). Ils sont suivis immédiatement du substantif. Ils prennent donc un « s ». Autrement, ils sont invariables : Il a vécu quatre-vingt-trois ans. Ils ont perdu deux cent trente hommes dans la bataille. Il a obtenu cent vingt avertissements. Dans les deux premiers exemples, « vingt » et « cent » sont multipliés, mais ils sont suivis d’un autre chiffre, ils sont donc invariables. Dans le dernier exemple, « cent » n’est pas multiplié puisqu’il s’agit d’une addition : 100+20. Il ne prend pas de « s ». 17
« Vingt » et « cent » sont toujours invariables quand ils désignent la page d’un livre : Prenez le livre page trois cent. « Mille » est toujours invariable et s’écrit « mil » quand il s’agit des dates. Il a travaillé trois mille hectares. Il est né en mil neuf cent trente. Emplois des adjectifs numéraux cardinaux La valeur de bas des adjectifs numéraux cardinaux est de désigner une quantité chiffrée. Mais ils sont aussi employés pour désigner le rang, le classement : Prenez la page deux. Il est neuf heures. Dans les deux exemples, l’adjectif numéral cardinal ne désigne pas la quantité, mais l’ordre de la page (la deuxième page) et l’ordre de l’heure (la neuvième heure de la journée). Dans cet emploi, l’adjectif numéral est toujours placé après le nom sauf quand il s’agit de l’heure ou de la date : L’examen aura lieu le neuf septembre. c’est-à-dire, le neuvième jour de septembre. Dans un emploi stylistique, l’adjectif numéral exprime une quantité indéterminée à valeur hyperbolique Je l’ai répété trente-six fois. c’est-à-dire un grand nombre de fois.
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I-
Les déterminants Exercices Relevez puis étudiez la nature, la forme et l’emploi des déterminants du nom 1- Il s’occupera seul des soins du ménage. 2- Il n’existe pas de crimes plus grands que ceux commis contre la foi. 3- Aux plaisirs d’autrefois, succède la tristesse d’aujourd’hui. 4- Il avait eu les jambes écrasées par une voiture. 5- Il ne faut pas briser cet espoir. Visez de grands projets.
II-
Etudiez les déterminants soulignés dans le texte suivant « Un domestique ne tarda pas à apporter le déjeuner de ces dames ; c’était du café au lait avec des rôties de pain et de beurre. Simplicie mangea comme un requin malgré son chagrin et son irritation, et Prudence, malgré son inquiétude et sa tristesse prit sa part du déjeuner. »
III-
Ecrivez en toutes lettres 127, 81, 91, 300 dirhams, 330 dirhams, 120 signatures.
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Les déterminants Corrigé Relevez puis étudiez la nature, la forme et l’emploi des déterminants du nom 1- Il s’occupera seul des soins du ménage. *des soins du ménage : article défini contracté, « de+les », masculin pluriel, notoriété. *du ménage : article défini contracté, « de+le », masculin singulier, notoriété. 2- Il n’existe pas de crimes plus grands que ceux commis contre la foi. *de crimes : forme réduite de l’article indéfini « des » employé à la forme négative, masculin pluriel, indéfini virtuel. *la foi : article défini, masculin singulier, notoriété, notion abstraite unique 3- Aux plaisirs d’autrefois, succède la tristesse d’aujourd’hui. *aux plaisirs : article défini contracté, « à+les », masculin pluriel, notoriété, *la tristesse : article défini, masculin singulier, féminin singulier, notoriété, nom abstrait qui ne peut s’utiliser avec un article indéfini que sous des conditions syntaxiques particulières. 4- Il avait eu les jambes écrasées par une voiture. *les jambes : article défini, féminin pluriel, emploi possessif. *une voiture : article indéfini, féminin singulier, indéfini réel. 5- Il ne faut pas briser cet espoir. Visez de grands projets. *cet espoir : adjectif démonstratif, masculin singulier, emploi déictique. *de grands espoirs : article indéfini, forme réduite de « des », masculin pluriel, épithète antéposée, indéfini virtuel.
I-
II-
Etudiez les déterminants soulignés dans le texte suivant « Un domestique ne tarda pas à apporter le déjeuner de ces dames ; c’était du café au lait avec des rôties de pain et de beurre. Simplicie mangea comme un requin malgré son chagrin et son irritation, et Prudence, malgré son inquiétude et sa tristesse prit sa part du déjeuner. » *un domestique : article indéfini, indéfini réel. * le déjeuner : article défini, notoriété. * du café : article partitif, une partie indéfinie. *des rôties : article indéfini, indéfini réel. * son inquiétude : adjectif possessif, rapport personnel. * du déjeuner : article défini contracté, emploi anaphorique.
III-
Ecrivez en toutes lettres 127, 81, 91, 300 dirhams, 330 dirhams, 120 signatures.
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Cent vingt-sept, quatre-vingt-un, quatre-vingt-onze, trois cents dirhams, trois cent trente dirhams, cent vingt signatures.
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L’adjectif qualificatif L’adjectif qualificatif est un mot adjoint. Il a besoin d’un nom pour pouvoir fonctionner. L’adjectif qualificatif s’ajoute donc au nom pour indiquer une propriété temporaire ou permanente. Le genre Sans modification La variation en genre n’entraîne aucune modification. L’adjectif s’écrit de la même manière au masculin et au féminin : facile, difficile, épouvantable, propre, sale… Modification orthographique uniquement L’adjectif qualificatif féminin et masculin s’écrivent de la même manière, mais se prononcent différemment. C’est le cas des adjectifs : - qui se terminent par «l » ou « t » : nul/nulle, net/nette - qui se terminent par « k » : grec/grecque. - Qui se terminent par « r » : amer/amère. Modification orthographique et phonétique Ces modifications interviennent après : - la prononciation de la consonne muette au masculin petit/petite, lourd/lourde, sot/sotte, léger/légère. - la dénasalisation de la voyelle finale : bon/bonne, plein/pleine - la modification de la consonne finale : doux/douce, neuf/neuve. Cas particuliers La radical du masculin change au féminin, ce qui donne lieu à des formes comme celles-ci : beau/belle, mou/molle, nouveau/nouvelle, fou/folle. Faisons cependant attention à des variations insoupçonnées : favori/favorite, aigu/aiguë. Le nombre Comme pour le substantif, la variation en nombre s’obtient par l’ajout d’un « s » au singulier : jeune/jeunes, fort/forts. Dans certains cas, le « x » prend la place du « s » : - les adjectifs qualificatifs en « eau » : beaux, nouveaux, jumeaux - la plupart des adjectifs en « al » : nationaux, brutaux, sauf : bancal, fatal. Les adjectifs en « s » ou en « x » sont invariables : gris, roux, heureux…
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Quelques règles d’accord -
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l’adjectif dépend de deux noms : si les deux noms sont au pluriel, l’accord se fait systématiquement au pluriel. des propositions et des idées intéressantes. Avec deux noms singuliers, l’accord se fait, en fonction du sens, soit avec les deux noms soit avec le dernier uniquement : Un courage et un sang-froid étonnants Un courage et un sang-froid étonnant. l’adjectif dépend de deux noms de genre différents : l’accord se fait au masculin J’ai vu des hommes et des femmes heureux. l’adjectif qualificatif dépend d’un nom et d’un complément de nom ; selon le sens, l’accord se fait soit avec le premier, soit avec le second : Des couvertures de tissu blanches/blancs avec l’expression « avoir l’air », l’accord se fait soit avec le sujet soit avec le substantif « air » : Elle a l’air fatiguée Elle a l’air fatigué Mais avec un sujet inanimé, l’accord se fait avec le sujet Ces gâteaux ont l’air bons. Les adjectifs invariables Les adjectifs de couleurs issus d’un nom : cerise, marron, orange… Des jupes marron/cerise/orange Les adjectifs de couleurs composés : bleu foncé, jaune paille, vert clair Des robes vert clair/jaune paille Les adjectifs qualificatifs employés comme adverbes Elle parle fort. Elle est fin prête. Ils sont court vêtus. « Fort » n’est plus un adjectif, il devient un adverbe et, par conséquent, il est invariable. C’est le cas de « fin » et de court » dans les deux autres exemples. Les adjectifs qualificatifs employés comme des prépositions : Tout le monde est là sauf les filles. Il des bonbons plein les poches. « sauf » et « plein » sont des adjectifs qualificatifs. Dans ces exemples ils sont employés comme prépositions. C’est pourquoi, ils sont invariables. Des cas particuliers ; « nu », « demi », placés devant le nom, sont invariables On l’a trouvée demi-consciente. Ils sont entrés nu-pieds. Mais, on dira : 23
Ils sont entrés les pieds nus. Les degrés de l’adjectif qualificatif L’adjectif qualificatif exprime une qualité mesurable dont les degrés peuvent être spécifiés. L’expression du degré prend des formes différentes Le positif Le positif représente l’absence de degré. L’adjectif qualificatif est dit au positif quand il exprime une qualité simple sans nuance de comparaison ou d’intensité : un livre intéressant, une jolie maison… Le comparatif L’adjectif est au comparatif quand la qualité exprimée fait l’objet d’une comparaison entre deux éléments A et B. Il s’agit d’un système très structuré qui possède des mots propres pour exprimer la supériorité (le comparatif de supériorité), l’égalité (le comparatif d’égalité) et l’infériorité (le comparatif d’égalité) : plus….que, aussi…que, moins…que : Il est plus riche que son frère. Il est aussi riche que son frère. Il est moins riche que son frère. Il existe des comparatifs synthétiques (formés d’un seul mot) comme « meilleur » (plus bon), « pire » (plus mauvais), ou « moindre » (plus petit) : Il est meilleur que son frère en orthographe. La solitude est pire que la pauvreté. Les dégâts sont moindres ici qu’ailleurs. Les adjectifs qualificatifs qui sont sémantiquement des comparatifs n’acceptent pas la comparaison par « plus, moins, aussi…que » : majeur, mineur, supérieur, inférieur, antérieur, postérieur. On ne dira pas : *Il est plus supérieur que son frère. On dira plutôt : Il est supérieur à son frère. Le superlatif On ne compare plus deux éléments, mais un élément avec l’ensemble auquel il appartient pour dire qu’il possède une qualité au plus haut degré Il est le plus intelligent de la classe. Le superlatif n’admet que la supériorité et l’infériorité : le/la plus, le/la moins : Elle est la moins généreuse de sa famille. Comme on le constate dans les exemples précédents, le complément du superlatif est introduit par « de ». Il peut cependant disparaître : C’est l’homme le plus gentil. 24
L’intensité On exprime l’amplitude d’une qualité pour dire qu’elle s’actualise avec force sans intention de comparaison. Il est très gentil. L’intensité s’exprime par des mots particuliers, essentiellement des adverbes. Elle possède trois degrés : - Le haut degré : fort, incroyablement, très.. Cette maison est incroyablement chère. - Le moyen degré : assez, suffisamment Il est suffisamment intelligent pour comprendre tout seul. - Le bas degré : peu Il est peu sociable. L’intensité s’exprime aussi par des prépositions (sous, sur), par des préfixes qui expriment le haut degré (super, ultra, extra, archi, hyper) ou le bas degré (hypo), des suffixes (issime, ot) . Voici quelques exemples : Les travailleurs sont sous-payés. (bas degré) La salle était archi-comble (haut degré) La police a arrêté le richissime homme d’affaires. (très riche) Il est vieillot. (un peu vieux) L’intensité s’exprime aussi par des expressions figées : Il est fou à lier. Il est bête comme ses pieds. Il est riche comme Crésus. Les fonctions de l’adjectif qualificatif L’adjectif qualificatif a deux fonctions : épithète ou attribut. L’épithète est placée à côté du substantif qu’elle qualifie, l’attribut est relié au substantif par un verbe attributif (voit S2). Une question délicate Cette question est délicate. La fonction épithète L’adjectif qualificatif se trouve placé dans l’entourage immédiat du nom (avant ou après) auquel il confère une qualité en le caractérisant : une affaire intéressante, une femme serviable. L’adjectif épithète peut être placé avant ou après le nom : un oiseau noir, une petite fille. Parfois, le changement de place entraîne un changement de sens : un grand monsieur/un monsieur grand une pauvre homme/un homme pauvre un gros fumeur/un fumeur gros Il existe une construction particulière de l’épithète où celle-ci se trouve séparée du nom par une virgule : Les enfants, attentifs, suivent le film sans bouger. 25
Nous remarquons que l’épithète confère au substantif une qualité temporaire (les enfants sont attentifs pour un moment), tout en ayant une valeur circonstancielle. Dans notre exemple, elle assume la fonction d’un complément circonstanciel de manière : comment ils suivent le film ? Ailleurs, elle peut exprimer : - La cause Les soldats, fatigués, avancent difficilement. Les soldats avancent difficilement parce qu’ils sont fatigués. - La concession Quoique pauvre, il est généreux. Même s’il est pauvre, il est généreux. La fonction attribut On affirme une qualité à propos du substantif par le biais d’un type particulier de verbes appelés verbes attributifs. Il existe deux types d’attributs. L’attribut du sujet L’assertion (l’affirmation) de la qualité concerne le sujet de la phrase : Les étudiants sont optimistes. « Optimistes » est l’attribut du sujet « les étudiants ». L’attribut du sujet se construit le plus souvent avec les verbes d’état : être, sembler, paraître, demeurer, rester… D’autres verbes sont occasionnellement attributifs : Il a vécu pauvre. Il est rentré furieux. « Vivre » et « rentrer » relient le sujet à son attribut. Ils deviennent des verbes attributifs. Arrêtons-nous sur quelques constructions particulières de l’attribut du sujet : - la construction implicite, avec ellipse du verbe : Bon, ce couscous. Ce couscous est bon. - la construction indirecte par le biais d’une préposition : La vie à l’étranger passe pour facile. L’attribut du COD La qualité affirmée par le verbe concerne le complément d’objet direct dans une construction composée de quatre éléments : sujet+verbe+cod+attribut du cod. Je trouve mon ami triste. « Triste » est l’attribut du substantif « ami », qui est cod du verbe « trouver ». L’attribut du cod est un constituant essentiel de la phrase, on ne peut le supprimer. En effet, on ne peut pas dire : *Je trouve mon ami. On peut ainsi distinguer l’attribut du cod de l’épithète qui appartient à un groupe nominal cod 26
J’ai trouvé ma robe rouge. « Rouge » ne fonctionne pas tout seul. Il appartient au groupe nominal, « ma robe rouge », qui est cod du verbe « trouver ». Vérifions : J’ai trouvé ma robe. L’adjectif peut être supprimé. Il s’agit donc d’une épithète attachée. Les verbes qui permettent la construction d’un attribut du cod avec un adjectif qualificatif ne sont pas nombreux. Ce sont essentiellement des verbes de jugement : trouver, croire, considérer ; des verbes qui expriment un changement : rendre Tout le monde croit Roland coupable. Tout le monde considère Roland comme coupable. Ce souvenir le rend triste.
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L’adjectif qualificatif Exercices IDéterminez la fonction de l’adjectif qualificatif dans les phrases suivantes 1- Ce champion a créé une énorme surprise. On le jugeait à tort incapable de réaliser de bons résultats. Maintenant, tout le monde le considère comme un grand héros national. 2- Pendant une heure, le jeune homme, rêveur et pensif, imagina tout haut ces existences héroïques pleines de gloire. II-
Déterminez la fonction des adjectifs qualificatifs suivants Il avait une figure grasse, molle et sans barbe qui semblait claire et sa chevelure blanche rendait plus vif encore l’éclat de ses petits yeux noirs.
III-
Donnez le féminin des adjectifs suivants fou, flou, complet, enfantin, menteur, drôle, public, grec, subtil, gentil, léger, niais, vermeil, franc, aigu, bleu marine, marron, vert loyal.
IV-
Remplacez le segment souligné par l’adjectif qualificatif qui convient - Les rayons du soleil. - Les activités du roi. - La brise de la mer. - Une réunion des ministres. - La diplomatie du Maroc. - Une chaleur d’enfer. - Une douceur de paradis.
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L’adjectif qualificatif Corrigé IDéterminez la fonction de l’adjectif qualificatif dans les phrases suivantes 1- Ce champion a créé une énorme surprise. On le jugeait à tort incapable de réaliser de bons résultats. Maintenant, tout le monde le considère comme un grand héros national. énorme : épithète attachée au substantif « surprise », incapable : attribut du cod « le », bons : épithète attachée au substantif « résultat », grand : épithète attachée au substantif « héros », national : épithète attachée au substantif « héros ». 2- Pendant une heure, le jeune homme, rêveur et pensif, imagina tout haut ces existences héroïques pleines de gloire. Jeune : épithète attachée au substantif « homme », rêveur et pensif : épithètes détachées liées au substantif « homme », héroïques et pleines : épithètes attachées au substantif, « existences », haut : adjectif employé comme adverbe.
II-
Déterminez la fonction des adjectifs qualificatifs suivants Il avait une figure grasse, molle et sans barbe qui semblait claire et sa chevelure blanche rendait plus vif encore l’éclat de ses petits yeux noirs. Grasse, molle : épithètes attachées au substantif « figure », claire : attribut du sujet de la proposition relative « qui », blanche : épithète attachée au substantif « chevelure », vif : attribut du cod « l’éclat », petits et noirs : épithètes attachées au substantif « ses yeux ».
III-
Donnez le féminin des adjectifs suivants folle, floue, complète, enfantine, menteuse, drôle, publique, grecque, subtile, gentille, légère, niaise, vermeille, franche, aiguë, bleu marine, marron, verte, loyale.
IV-
Remplacez le segment souligné par l’adjectif qualificatif qui convient - Les rayons solaires. - Les activités royales. - La brise marine. - Une réunion ministérielle. - La diplomatie marocaine. - Une chaleur infernale. - Une douceur paradisiaque.
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Les pronoms Les pronoms sont des mots représentants. Ils possèdent la capacité d’offrir un équivalent syntaxique et sémantique de mots, de phrases ou même de situations déjà évoqués en vue d’en éviter la répétition. Il existe plusieurs types de pronoms. Les pronoms personnels Contrairement aux autres pronoms que nous allons voir, les pronoms possessifs, démonstratifs, indéfinis…, les pronoms personnels ne possèdent aucune marque sémantique propre. Ils remplacent un mot ou un ensemble de mots sans contenir un sens particulier. Ils représentent donc la variante neutre de la pronominalisation. Formes Pronoms conjoints, pronoms disjoints Les pronoms personnels fonctionnent de deux manières différentes par rapport au verbe. Nous avons des pronoms qui sont inséparables du verbe et forment une seule unité prosodique avec celui-ci : Je travaille. Je le veux. On les appellera les pronoms conjoints. D’autres pronoms, au contraire, fonctionnent comme un nom. Ils sont séparés du verbe par une préposition : Il pense à moi. (sa mère) ou d’un signe de ponctuation : Lui (Roland), me dérange, toi, non. On les appellera les pronoms disjoints. Le pronom neutre « le » Le pronom neutre « le » se présente toujours sous la même forme « le ». Il ne possède ni les marques du genre ni celles du nombre. Ceci lui confère la possibilité de remplacer un adjectif qualificatif : Tu es satisfait ? Oui je le suis. ou même tout une phrase : Tu penses qu’il pourra s’adapter à sa nouvelle vie, malgré son manque d’expérience ? Oui, je le pense.
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Le pronom réfléchi Le pronom réfléchi est un pronom personnel qui a un référent identique au sujet, il est le propre des verbes pronominaux. Ses formes varient en fonction de la personne : « me », «te », « nous », vous » pour la première et la deuxième personne, « se »/ « soi » pour la troisième personne : Nous nous promenons. Il se promène. Chacun pour soi, Dieu pour tous. « Soi » est le pronom réfléchi de l’indéfini. Si le nom auquel réfère le pronom est précis, l’emploi des autres pronoms personnels s’impose : Je pense à moi-même Dans la société, on ne pense qu’à soi. Les fonctions syntaxiques du pronom personnel Le pronom personnel assume toutes les fonctions du nom qu’il remplace (voir cours sur le nom). Il peut être : - sujet : tu travailles, nous travaillons… - complément circonstanciel : La maison de campagne, nous y allons chaque samedi. - complément de nom : Ce restaurant, j’en connais l’adresse. - complément de l’adjectif qualificatif : Ce travail, j’en suis fier. Mais, nous nous arrêterons plus particulièrement sur les pronoms compléments dont l’emploi pose quelques problèmes. Les pronoms personnels COD Ce sont les pronoms personnels qui remplacent le complément d’objet direct. Pour la première et la deuxième personne, nous aurons les formes me, te, nous, vous : Il m’appelle tous les jours. (il appelle qui ?) Nous vous invitons pour la fête. (nous invitons qui ?) Pour la troisième personne, tout dépend du déterminant du nom que le pronom remplace. S’il s’agit d’un déterminant défini (l’article défini, l’adjectif démonstratif, l’adjectif possessif), nous aurons les formes le, la, les ; s’il s’agit des déterminants indéfinis (article indéfini, article partitif) ou des quantifiants (adjectifs indéfinis), nous aurons recours à la forme en : Tu as bien rangé tes affaires ? Oui je les ai bien rangées.
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Tu as reçu des nouvelles aujourd’hui ? Oui, j’en ai reçu. Il avait beaucoup de problèmes à cette époque ? Oui, il en avait beaucoup. Les pronoms COI Ce sont les pronoms qui remplacent le complément d’objet indirect. Les formes choisies dépendent en premier lieu de la préposition qui introduit le COI : à ou de. COI introduit par la préposition à Signalons que, pour remplacer un COI introduit par à, il est possible de rencontrer aussi bien les pronoms conjoints (liés au verbe) que les pronoms disjoints (séparés du verbe) : Il écrit à son ami ? Il lui écrit. Il pense à son ami ? Il pense à lui. Pour la première ou de la deuxième personne, nous aurons donc, en fonction du verbe, soit les formes conjointes me, te, nous, vous, soit les formes disjointes : à moi, à toi, à nous, à vous. Je vous adresse mes sincères salutations. (j’adresse à qui ?) Je ne veux pas qu’elle s’attache beaucoup à moi. Il en va de même pour la troisième personne. On aura ainsi droit soit aux formes conjointes lui, leur ; soit aux formes disjointes à lui, à elle, à eux, à elles : Tu téléphones à tes parents de temps en temps ? Je leur téléphone régulièrement. Est-ce qu’elle est vraiment attachée à ses filles ? Oui, elle est vraiment attachée à elles. Si le complément d’objet indirect désigne un inanimé, il est systématiquement remplacé par le pronom y : Elle ne veut pas vendre sa maison car elle y est vraiment attachée. (à sa maison) COI introduit par la préposition de Pour remplacer un COI introduit par la préposition de, seuls les pronoms disjoints sont autorisés. On retrouve les mêmes formes que pour le COI introduit par à, seule la préposition change : de moi, de toi, de nous, de vous pour la première et la deuxième personne, de lui, d’elle, d’eux, d’elles pour la troisième personne : Je ne veux pas qu’il s’éloigne de moi. 32
Il a toujours besoin d’elle. Le pronom en est réservé au COI qui désigne un inanimé : Notre aide, il en a vraiment besoin.
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Les pronoms relatifs Les pronoms relatifs sont en même temps des mots de jonction (liaison) qui relient deux propositions, la principale et la subordonnée, et des pronoms représentant le mot qui les précède, appelé antécédent. Il existe des formes simples : qui, que, dont, où et des formes composées formées d’une préposition suivie de « lequel » : pour lequel, dans lequel… Les formes simples Qui Les pronoms relatifs simples sont au nombre de quatre : qui, que, dont, où. L’utilisation des pronoms relatifs dépend de la fonction qu’ils assument dans la subordonnée et qui n’est autre que celle du mot qu’ils remplacent. Expliquons-nous. Soit les deux phrases suivantes : L’étudiant a obtenu une mention. L’étudiant a bien travaillé. Si on veut les relier en évitant la répétition du mot « étudiant », on choisit d’abord le pronom relatif qui convient. Ici, il s’agit de remplacer le substantif « étudiant », qui est sujet du verbe « travailler ». « Qui » est le pronom relatif qui remplace le sujet. Nous mettons donc « qui » à la place du nom auquel il se substitue, ce qui donne : L’étudiant a obtenu une mention. Qui a bien travaillé. On relie les deux phrases en plaçant le pronom relatif à côté du nom qu’il remplace, en l’occurrence « l’étudiant » et on obtient la phrase suivante : L’étudiant qui a bien travaillé a obtenu une mention. Le pronom relatif « qui » sera considéré comme le sujet du verbe « travailler » exactement comme le nom auquel il se substitue, « l’étudiant ». On dira alors que le pronom relatif « qui » remplace le sujet. Qu’en est-il des autres relatifs ? Que « Que » remplace le plus souvent un complément d’objet direct. L’erreur est grave. Claude a commis cette erreur. Pour éviter la répétition du complément d’objet direct, on dira L’erreur que Claude a commise est grave. « Que » est le complément d’objet direct du verbe « commettre ». « Que » remplace aussi un attribut : Fou que je suis. Dont « Dont » remplace un complément introduit par la préposition « de » Il peut s’agir : - d’un complément d’objet indirect Le projet est intéressant. Tu parles de ce projet. Le projet dont tu parles est intéressant. - d’un complément de nom 34
Nous avons mangé dans un restaurant. Je connais l’adresse de ce restaurant. Nous avons mangé dans un restaurant dont je connais l’adresse. - D’un complément d’adjectif Il m’a rendu le rapport. Je suis satisfait de ce rapport. Il m’a rendu le rapport dont je suis satisfait. Si le complément par « de » fait partie d’un complément circonstanciel, on utilisera plutôt la forme composée « duquel » : J’ai vu la montagne. Il habite au pied de cette montagne. J’ai vu la montagne au pied de laquelle il habite. Où « Où » remplace un complément circonstanciel de lieu ou de temps. J’ai visité la maison. Je suis né dans cette maison. J’ai visité la maison où je suis né. Je me rappelle toujours ce jour. Il est parti ce jour. Je me rappelle toujours le jour où il est parti. Les pronoms relatifs composés Ils remplacent les compléments essentiels ou circonstanciels introduits par une préposition autre que la préposition « de » : à, pour, dans, chez, avec, sur… Cette préposition se retrouve dans la composition du pronom relatif, elle se combine avec « lequel » qui s’accorde en genre et en nombre avec l’antécédent (le mot que le pronom relatif vient remplacer) et qui prend les formes suivantes : lequel, laquelle, lesquels, lesquelles. Le projet est prometteur. J’ai voté pour ce projet. Le pronom relatif sera donc composé de la préposition « pour », suivie de « lequel » qu’on accordera avec l’antécédent, « le projet ». On placera, ensuite, le pronom relatif juste après cet antécédent : Le projet pour lequel j’ai voté est prometteur. Prenons un autre exemple : J’ai rendu visite à la vieille dame. J’ai longtemps travaillé avec cette vieille dame. Le pronom relatif sera composé de la préposition « avec » suivie de « lequel » qu’on accordera avec l’antécédent « la vieille dame » : J’ai rendu visite à la vielle dame avec laquelle j’ai longtemps travaillé. Rappelons que si l’antécédent désigne un humain, nous avons toujours la possibilité d’employer « qui » à la place de « lequel » : J’ai rendu visite à la vieille dame avec laquelle/qui j’ai longtemps travaillé.
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Les pronoms indéfinis Ce sont des pronoms issus de la pronominalisation d’un substantif déterminé par un adjectif indéfini : Tous les étudiants ont passé l’examen, mais aucun n’a rendu la copie. Le pronom indéfini « aucun » remplace « aucun étudiant ». Pour classer les pronoms indéfinis, on adoptera les mêmes critères appliqués aux adjectifs indéfinis qui leur correspondent. Les pronoms indéfinis qui expriment une quantité indéterminée Ce sont tous des quantifiants, ils désignent la quantité. Les pronoms de la quantité nulle : nul(le), aucun(e), rien, personne Puisqu’ils désignent une quantité nulle, ces pronoms sont associés à la particule « ne » pour exprimer la négation. Nul n’est censé ignorer la loi. Rien ne l’intéresse. Personne ne bouge ! Les pronoms de la quantité positive Certains pronoms indéfinis de la pluralité sont à l’origine des adjectifs indéfinis : certains, plusieurs, quelques, beaucoup de, la plupart… Le fait qu’ils soient employés seuls, sans substantif, leur confère la possibilité de fonctionner comme des pronoms : Certains croient que l’argent ne fait pas le bonheur. Mais, plusieurs pensent le contraire. Beaucoup n’ont pas d’avis sur la question, même si la plupart se sentent concernés. Tout, tous, toutes sont les pronoms indéfinis de la totalité. « Tout », invariable, prend la forme neutre de la troisième personne du singulier. Il désigne toujours l’inanimé : Tout le dérange. Je ferai tout ce que tu veux. « Tous » (on prononce le « s ») varie en genre, « toutes ». Il peut désigner aussi bien l’animé que l’inanimé : Les étudiant(e)s sont fatigués. Tou(te)s espèrent partir en vacances le plus tôt possible. Les chemins de la vie sont nombreux et tortueux, mais tous convergent vers le même but. Les pronoms qui expriment une qualité indéterminée Ce ne sont pas des quantifiants. Ils désignent une personne qu’on ne peut identifier ou quelque chose d’indéterminé. Ils sont formés avec les pronoms relatifs qui, quoi ou avec 36
l’adjectif relatif lequel. Ceux formés avec le pronom relatif opposent l’animé et l’inanimé : n’importe qui, n’importe quoi, je ne sais qui, je ne sais quoi, quiconque : Il invite n’importe qui. Il fait n’importe quoi. Quiconque parle sera puni. Il avait je ne sais quoi d’attirant. Ceux formés avec lequel s’appliquent aussi bien à l’animé qu’à l’inanimé et varient en genre et en nombre : Toutes ces robes sont pour toi. Tu prends n’importe laquelle. Tu demanderas le chemin aux passants. N’importe lequel te l’indiquera. Les pronoms qui expriment une ressemblance ou une différence Il s’agit des adjectifs indéfinis « même » et « autre » qui fonctionnent aussi comme pronoms. Je ne veux pas cette robe, j’en veux une autre. C’est ton stylo ? J’ai le même. On rencontre le pronom indéfini « autre » dans les locutions, « l’un(e) à l’autre », « l’un(e)…l’autre », « l’un(e) et l’autre »… qui expriment, le plus souvent, différentes nuances de la réciprocité. Ils se détestent l’un l’autre. Ces deux idées s’opposent l’une à l’autre. Ils disent qu’ils ont raison. Mais, l’un et l’autre se trompent.
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Les pronoms possessifs Ce sont des pronoms qui remplacent un substantif déterminé par un adjectif possessif : Est-ce que ce sont vos clefs ? Oui ce sont les miennes. (mes clefs) Les pronoms possessifs sont précédés de l’article défini, le, la, les. Ils varient en fonction de l’objet ou de le personne désignés et du nombre de possesseurs. Un seul possesseur
Première personne Deuxième personne Troisième personne
Un seul objet possédé le mien/la mienne le tien/la tienne le sien/la sienne
Plusieurs objets possédés les miens les tiens les siens
Un seul objet possédé le nôtre le vôtre le leur
Plusieurs objets possédés les nôtres les vôtres les leurs
Plusieurs possesseurs
Première personne Deuxième personne Troisième personne
Prête-lui ton stylo. Il a oublié le sien. (son stylo) Moi, j’ai gardé la maison de mes parents. Eux, ont vendu les leurs. (leurs maisons) Les pronoms possessifs ont la même valeur et les mêmes emplois que les adjectifs possessifs correspondants. Remarquons que ces pronoms ont une morphologie similaire à celle des formes anciennes de l’adjectif possessif. Seul l’article les distingue : article indéfini pour l’adjectif possessif, article défini pour le pronom possessif : Un mien ami vivait dans la misère. (adjectif possessif, suivi d’un nom) Ton ami est un peu indiscret. Le mien ne pose jamais de questions. (pronom possessif, employé seul)
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Les pronoms démonstratifs Ce sont des pronoms qui remplacent un nom déterminé par un adjectif démonstratif : Tu veux ce stylo ? Non, je veux celui-là. (ce stylo-là) Comme pour les adjectifs possessifs, ils possèdent une forme simple et une forme renforcée par les adverbes « ci » et « là ».
Singulier
Pluriel
Masculin celui, celui-ci, celuilà.
Féminin celle, celle-ci, cellelà
ceux, ceux-ci ceux-là
Celles, celles-ci, celles-là
Neutre ce, ceci, cela, ça
Les pronoms démonstratifs ont les mêmes emplois que les adjectifs démonstratifs correspondants. On retrouve ainsi l’opposition entre la proximité à l’éloignement exprimée par les formes composées, renforcées par « ci » ou « là » : ce stylo-ci, ce stylo-là. Cette opposition prend une valeur de distinction dans beaucoup de cas : Les deux solutions se valent. Mais celle-ci est plus pratique que celle-là. On distinguera, en outre, l’emploi déictique de l’emploi anaphorique. Dans le premier cas, le substantif représenté par le pronom possessif se définit dans la situation d’énonciation : Tu veux un stylo ? Prends celui-ci. (ce stylo) Dans le deuxième cas, le pronom reprend un nom déjà mentionné, lequel peut être déterminé par un article défini : Le candidat qui est passé en premier a bien réagi. Celui-ci (ce candidat) a de grandes chances d’obtenir le poste. Les candidats pour ce poste étaient nombreux. Celui (le candidat) qui aura le poste est vraiment chanceux. Le pronom démonstratif neutre, appelé ainsi parce qu’il ne possède ni les marques du genre ni celles du nombre, joue un rôle important dans la progression du discours. Comme pronom anaphorique ou cataphorique (il annonce ce qui suit), il permet de remplacer ou d’annoncer une unité supérieure au mot, une phrase, un ensemble de phrases, une situation plus ou moins étendue : On m’a proposé un salaire intéressant. Cela (ça) me va. Ceci doit vous intéresser. On propose un poste de directeur à Dakar. Il a beaucoup changé ces derniers temps. Il est agressif, peu sociable. Il n’est plus aussi performant dans son travail. Cela m’inquiète. « Cela »/ »ceci » remplacent la phrase qui précède/qui suit dans les deux premiers exemples. « Cela » remplace l’ensemble de la situation évoquée dans le dernier. A l’oral, le pronom « ça », plus facile à prononcer, se substitue à ceci, cela. Quant au pronom ce, il accompagne le verbe être dans la tournure présentative, c’est, ce sont. Il fait référence à une situation citée : 39
Hier, j’ai vu un spectacle. C’était formidable. On le rencontre aussi avec les pronoms relatifs par rapport auxquels il fonctionne comme un antécédent vague et indéterminé Il fait ce qui lui plaît. Je te donnerai ce dont tu as besoin.
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Les pronoms interrogatifs Ce sont des pronoms propres à l’interrogation. Nous avons : - d’une part, les pronoms qui, que, quoi, identiques aux pronoms relatifs. Ils servent à poser une question sur l’identité d’une personne ou d’un objet : Qui peut le convaincre ? Que devons-nous faire ? A quoi penses-tu tout le temps ? - d’autre part, le pronom lequel qui varie en genre et en nombre (lequel, laquelle, lesquels, lesquelles) et qui représente un nom déterminé par l’adjectif interrogatif quel dans une question impliquant le choix entre deux options : Voici deux propositions de contrat. Quelle proposition préfères-tu ? Voici deux propositions de contrat. Laquelle préfères-tu ?
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Les pronoms Exercices IComplétez le dialogue suivant avec les pronoms personnels qui conviennent - J’ai des nouvelles de Marco. Il ….. laissé un message. Il ….. invite, toi et moi dans sa maison de campagne. - - Tu ….. connais cette maison ? - - Non, je n’…..suis jamais allée. Il ….. a achetée le mois dernier. J’aimerais bien…..aller le week-end prochain. - - Pour moi, c’est impossible. Je vais chez mes parents. Je ne …… ai pas vus depuis un mois. - - Téléphone-….. pour repousser d’une semaine. - - Non, c’est impossible. Je ….. ai promis d’aller les voir. Je ne veux pas …… fâcher. Mais est-ce que tu peux ….. donner le numéro de téléphone de Marco ? - - Bien sûr, je …… ai dans mon agenda. - - Je vais ….. téléphoner pour ……remercier de son invitation et pour m’excuser. II-
Supprimez les répétitions. Remplacez les mots en gras par un pronom personnel « Nous sommes depuis trois jours au village olympique. Nous sommes très bien installés dans ce village. Il fait chaud, mais je m’habitue peu à peu à la chaleur. Nous ne parlons que de la médaille d’or. Je pense jour et nuit à cette médaille. Nous allons gagner. Nous rêvons que nous allons gagner. Nous sommes sûrs que nous allons gagner. Envoie-nous tes encouragements. Nous avons besoin de tes encouragements. »
III-
Regroupez les deux phrases en utilisant « dont » complément de nom ou d’adjectif 1- J’ai rencontré un type. Son frère est musicien. 2- Nous avons emmené des copains. La voiture de ces copains était en panne. 3- Il y avait un excellent DJ. J’ai oublié son nom. 4- Louis est un garçon sympathique. Noémie est amoureuse de lui. 5- J’ai rencontré Clara. Son père est avocat.
IV-
Complétez par un pronom relatif 1- Voici les chaussures ………..j’ai gagné la compétition quand j’avais cinq ans. 2- Sur cette photo, tu peux voir la piste…… je m’entraînais. 3- C’est la coupe…… j’ai rêvé pendant plusieurs années. 4- Voici le dictionnaire …… je me servais pour faire mes devoirs. 5- Dans ce dossier, il y a un projet ……….. je me suis intéressé. 6- Ce sont les jeux de société …………j’ai beaucoup joué.
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V-
Confirmez en utilisant un pronom possessif Des jeunes ont fait la fête. Ils rangent l’appartement. C’est mon sac. C’est …… C’est l’écharpe de marie. C’est …… Ces magazines sont à nous. …… Ce CD est à toi. …… Ce sont mes affaires. …… Ce sont vos clefs de voiture. …… Ces disques sont à Marie et Pierre. …… Ce portable est à moi. ……
VIComplétez avec le pronom démonstratif qui convient Dans une boutique - C’est bientôt l’anniversaire de Papa. Tu sais …… lui fera plaisir ? - Si on lui offrait une cravate. …… qu’il met avec sa chemise est horrible. - …… qui sont dans cette boutique ne sont pas très belles non plus. Et pourquoi pas un chapeau ? J’adore …… que porte mon oncle. - Offre …… que tu voudras mais pas de chapeau ! jamais ton père n’en a porté. VII-
-
Dans les résultats du sondage suivant, remplacez les pourcentages par un pronom indéfini Quelles sont les questions que vous ne poserez jamais à un ami ? As-tu une maladie grave ?......................................................................100%. Combien gagnes-tu ? …………………………………………………. 90% Est-ce que tu as beaucoup d’argent à la banque ?...................................80%. Est-ce que tu as connu des femmes (des hommes) avant le mariage ?...50% Quel âge as-tu ? ………………………………………………………...3% Que font tes parents ? …………………………………………………..0%
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Les pronoms Corrigé IComplétez le dialogue suivant avec les pronoms personnels qui conviennent - J’ai des nouvelles de Marco. Il m’a laissé un message. Il nous invite, toi et moi dans sa maison de campagne. - - Tu la connais cette maison ? - - Non, je n’y suis jamais allée. Il l’a achetée le mois dernier. J’aimerais bien y aller le week-end prochain. - - Pour moi, c’est impossible. Je vais chez mes parents. Je ne les ai pas vus depuis un mois. - - Téléphone-leur pour repousser d’une semaine. - - Non, c’est impossible. Je leur ai promis d’aller les voir. Je ne veux pas les fâcher. Mais est-ce que tu peux me donner le numéro de téléphone de Marco ? - - Bien sûr, je l’ai dans mon agenda. - - Je vais lui téléphoner pour le remercier de son invitation et pour m’excuser. II-
Supprimez les répétitions. Remplacez les mots en gras par un pronom personnel « Nous sommes depuis trois jours au village olympique. Nous y sommes très bien installés. Il fait chaud, mais je m’y habitue peu à peu. Nous ne parlons que de la médaille d’or. J’y pense jour et nuit. Nous allons gagner. Nous en rêvons. Nous en sommes sûrs. Envoie-nous tes encouragements. Nous en avons besoin. »
III-
Regroupez les deux phrases en utilisant « dont » complément de nom ou d’adjectif 6- J’ai rencontré un type dont le frère est musicien. 7- Nous avons emmené des copains dont la voiture était en panne. 8- Il y avait un excellent DJ dont j’ai oublié le nom. 9- Louis est un garçon sympathique dont Noémie est amoureuse. 10- J’ai rencontré Clara dont le père est avocat.
IV-
Complétez par un pronom relatif 7- Voici les chaussures avec lesquelles j’ai gagné la compétition quand j’avais cinq ans. 8- Sur cette photo, tu peux voir la piste sur laquelle je m’entraînais. 9- C’est la coupe dont j’ai rêvé pendant plusieurs années. 10- Voici le dictionnaire dont je me servais pour faire mes devoirs. 11- Dans ce dossier, il y a un projet auquel je me suis intéressé. 12- Ce sont les jeux de société auxquels j’ai beaucoup joué.
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V-
Confirmez en utilisant un pronom possessif Des jeunes ont fait la fête. Ils rangent l’appartement. C’est mon sac. C’est le mien. C’est l’écharpe de Marie. C’est la sienne. Ces magazines sont à nous. Ce sont les nôtres. Ce CD est à toi. C’est le tien. Ce sont mes affaires. Ce sont les miennes. Ce sont vos clefs de voiture. Ce sont les vôtres. Ces disques sont à Marie et Pierre. Ce sont les leurs. Ce portable est à moi. C’est le mien.
VIComplétez avec le pronom démonstratif qui convient Dans une boutique - C’est bientôt l’anniversaire de Papa. Tu sais ce qui lui fera plaisir ? - Si on lui offrait une cravate. Celle qu’il met avec sa chemise est horrible. - Celles qui sont dans cette boutique ne sont pas très belles non plus. Et pourquoi pas un chapeau ? J’adore celui que porte mon oncle. - Offre ce que tu voudras mais pas de chapeau ! jamais ton père n’en a porté. VII-
-
Dans les résultats du sondage suivant, remplacez les pourcentages par un pronom indéfini Quelles sont les questions que vous ne poserez jamais à un ami ? As-tu une maladie grave ?......................................................................100%. Combien gagnes-tu ? …………………………………………………. 90% Est-ce que tu as beaucoup d’argent à la banque ?...................................80%. Est-ce que tu as connu des femmes (des hommes) avant le mariage ?...50% Quel âge as-tu ? ………………………………………………………...3% Que font tes parents ? …………………………………………………..0%
Quelles sont les questions qu’on peut poser à un ami ? Parmi les personnes interrogées, personne/aucune n’oserait poser une question sur une maladie grave (100%). La plupart trouvent impoli d’aborder les questions liées à l’argent (90%, 80%). Les avis sur les relations antérieures au mariage divergent. Une moitié envisage d’en parler, l’autre non (50%). Par contre, il existe des sujets moins gênants. Ainsi, la majorité ne trouve aucun inconvénient à interroger un ami sur son âge (3%). Mais, le sujet qui ne fâche pas, selon les personnes interrogées, est celui de la situation professionnelle des parents. Toutes peuvent poser une question là-dessus (0%).
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