Les automitrailleuses de reconnaissance Tome 1 - L'AMR 33 Renault
 2915239673, 9782915239676 [PDF]

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Zitiervorschau

GLOSSAIRE , LISTE D'ABRÉVIATIONS USUELLES DANS LE CONTEXTE AC AMC AMD AMR APX ARL AVIS BDP BLM CA CEMA CEMAV CODP CO MAM COMC DC DI DL DLC DLM EAMC EMA EMC EME ERG FV GAM GEAMC GRCA GRDI LCA RA RAM RATIT RCA RCAP RDP REC SAET SAUR SEMT SHAT STA STC ST! STMAC TSF VLTT

antichar automitrailleuse de cavalerie (jusqu'en 1 931) puis automitrailleuse de cavalerie type combat (à partir de 1931) automitrailleuse de cavalerie type découverte automitrailleuse de cavalerie type reconnaissance atelier de construction de Puteaux atelier de construction de Rueil (dits auss i Docks de Rueil, annexe de l'APX) atelier de fabrication de Vincennes bataillon de dragons portés brigade légère mécanique (dans une DLM) ou brigade légère motorisée (dan s une DC/DL;DLC) corps d'armée, o u convention additionnelle (d' un march é) commission d 'expériences du matériel automobile (Vincennes) commission d'expériences du matériel automobile de Vincennes centre d'organisation de dragons portés (A ngers) centre d' organisation de motocyclistes et d 'automitrailleuses (Montlhéry) centre d'organisation mécanique de la cavalerie (Saumur Fonte vrault) division de cavalerie division d'infanterie division légère (de cavalerie) division légère de cavalerie division légère mécanique escadron d'automitrailleuses de cavalerie état-major de l'armée escadron de mitrailleuses et canons escadron de mitrailleuses et engins établissement de réserve générale fusiliers voltigeurs (dits aussi fu siliers écla ireurs dans les dra gons portés) groupe d'automitrailleuses (formant corps) groupe d'escadrons d'automitrailleuses de cavalerie groupe de reconnaissance de corps d 'armée groupe de reconnaissance de division d'infanterie laboratoire central de l'armement régiment d'artillerie régiment d'automitrailleuses régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains régiment de chasseurs d'Afrique régiment de chasseurs d'Afrique portés régiment de dragons portés régiment étranger de cavalerie section de l'armement et des études techniques (de l'EMA) société anonyme des usines Renault section d'études du matériel de transmissions (fort d 'Issy) service historique de l'armée de terre section technique de l'artillerie section technique de la cavalerie section technique de l'infanterie section technique des matériels automobiles de combat téléphonie sans fil voiture de liaison tous terrains

Toute reproduction, même partielle , de cet ouvrage est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'auteur et de l'éditeur,

Cet ouvrage a été conçu, composé et réalisé par Histoire & Collections, entièrement sur stations informatiques intégrées,

ISBN : 2-91 5239-67-3

Conception et maquette : François Vauvillier,

Numéro d'éditeur: 2-91 5 239 Dépot légal:

4e

trimestre 2005

© Histoire & Co ïlections 2005

Téléphone: 01 4 0 21 1820 Fax: 0147 0051 11

www.histoireetcollections.fr

Achevé d'imprimer le 15 octobre 2005 sur les presses de Zure , Espagne , Union européenne.

LES MATÉRIELS DE L'ARMÉE FRANÇAISE

-

-

LES AUTOMITRAILLEUSES DE RECONNAISSANCE TOME

1

,

R RENAULT MODÈLE 1933 lYPE VM ses précurseurs, ses concurrentes et ses dérivés

fRANÇOIS

VAUVILLIER

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONNELLE DE RÉGIS POTlÉ, JACQUES SICARD ET PIERRE TaUZIN

INFOGRAPHIES COULEURS DE LAURENT LECOCQ

TABLE DES MATIÈRES (1923- t 932) La voiture de prise de contact Berliet VUDB Les Renault UR type L et Berliet VUC type L L'automitrailleuse Berliet VUDB 4

LES PREMltRES VOfTURES DE RECONNAISSANCE

4

7 8 9

LA NAISSANCE DES VRAIES AMR

L'AM légère de contact Citroën-Kégresse P 28 La chenillette Renault UE à casemate

la 13

RENAULT L'EMPORTE

La gestation de l'AMR Renault VM

14

Les cinq prototypes Essais en marge autour de l'AMR 33

16

L'AMR

réalisé nt

33 RENAULT VM DE SÉRIE

Les marchés: 118 exemplaires de série L'AMR 33 à suspension à blocs de caoutchouc CAMOUFLAGES ET MARQUES DISTINcnvES

Allier.

)5

L 'ESQUISSE D'UNE FAMILLE

32 33

La voiture de commandement Renault YS (type Ml Le véhicule antichar Renault VE (type P) 34 L 'AMR

33 DANS LES UNrrts (1934- t 940)

Organisation des unités et affectation des AMR 33 4 e GAM/4 e RC (1934-1937)

36 42

18e

44

RD (1934-1 937) 1 er GAM (1934-1938) 2 e GAM (1934-1939) GAM (1934-1939)

a-

deven u deven u

21

a- HAM (1939) a- HAM (1939)

z- RDP (1939-40) a- RDP (1939-40)

48 50 55 59 61

26

14e RDP (1939-40) 15 e RDP (1939-40) 4 e HAM (1940) Autres corps dotés d'AMR 3 3

63 64

28

Bibliographie , remerciements

66

23

25

Les autres véhicules entrant d 'une manière ou d 'une autre dans la catégorie des AMR : - par évolution du type adopté (A MR 35 Renault zr et ses dérivés) ; - o u par reclassement (AMR Schneider-Kégresse P 16, chars légers Hotchkiss) ; ainsi que les AMR restées à l'état de prototypes (Citroën P 103 et Gendron-Somua), sont traités dans le Tome 2.

HISTOIRE &. COLLEGIONS - PARIS

62

Le torpédo Rochet-

Schneider 18CV

nO17 303 est équipé en 1924 d'un jeu d'éléments de blindages à l'auant et à l 'arrière.

LES ESSAIS D

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Cette carte postale datant des années vingt illustre le déploiement d'un peloton automobile de groupe de reconnaissance au cours

d'u n exercice. En l'état, les voitures sont figurées par des (( tourisme ouvertes »

de marques diverses appartenant à l'armée et utilisées en temps ordinaire com me voitures de liaison. Pour l'occasion, chacune d 'elles accueille une mitrailleuse Hotchkiss sur trépied standard. En cas de mobilisation, les voit ures seraient de réqu isition et, théoriquement, appelées à être munies de blindages stockés à cet effet. Il n 'en sera rien .

LES PREMIÈ DE RECaNNAISS , EMPLOI du mot reconnaissance dans la désignation des AMR à partir de 1931 ne définit pas explicitement leur rôle. C'est pourquoi il est utile, avant d'entrer dans le vif du sujet, d'évoquer ce qu'est la reconnaissance, puis de passer brièvement en revue les différents véhicules qui ont été employés ou envisagés à cet effet durant la dizaine d'années précédant l'adoption des AMR (automitrailleuses de reconnaissance).

• LA RECONNAISSANCE DE CAVALERIE Dans la cavalerie, la mission de reconnaissance est ainsi définie l , au plus petit niveau : « un chef ayant des renseignements précis à recueillir, disposant d 'un personnel restreint {cond ucteurs, écla ireurs, estafettes}, libre de toute servitude

va CE (1923-1932) quant au choix des m oyens [...) Voir, ne pas être vu, ne pas rechercher le combat, renseigner en temps voulu. » S'agissant de la reconnaissance à plus haut niveau, la cavalerie a pour rôle de renseigner les grandes unités d'infanterie , au moyen de détachements constitués en leur sein. Cette mission, assurée en 1914 par deux escadrons de réserve dans chaque division d'infanterie, est revue à la hausse en 19 23 , lorsque sont créés les groupes de reconnaissance (GR) de division d'infanterie (GRDI) et de corps d'armée (GRe A). Il s'agit cette fois d'unités formant corps, pouvant compter jusqu'à quatre (puis cinq) escadrons combattants, mais qui ne sont appelées à être effectivement formées qu'à la mobilisation. Encore faut-il en prévoir dès le temps de paix la mise sur pied, et bien sûr les approvisionnements en matériels.

• LES VOITURES t 6 CV DES PELOTONS AUTOMOBILES DES GROUPES DE RECONNAISSANCE (l 923- t 928) L'instruction sur les « pelotons autom obiles des groupes de reconnaissance " définit comme suit les quatre voitures de reconnaissance dont chaque peloton (un par CA et un par DO devra être équipé à la mobilisation. Ce sont des « voitures de tourisme de réquisition, de 16 CV en général, armées de deux armes automatiques. [...1Équipage 4 hommes : 1 chef de voiture, 1 cond ucteur, 2 senxints d 'armes automatiques. Les propriétés ca ractéristiq ues de ces engins sont : une grande mobilité, un grand rayon d 'action, une certaine p uissance offensive, un armement défensif d 'un e efficacité lim itée. La mobilité est la qualité essentielle de ces voitures: en dehors de leur grande rapidité, elles possèdent une grande soup lesse de manœuvre; toutefois, e lles ne disposent pas d 'inverseur de marche et sont liées à la route ou aux chem ins

1. Aide-mémoire de l'officier de cavalerie en campagne (éditions diverses). Autochenille en reconnaissance ", une autre m ise en pratique d u concep t des pelotons automobiles, mais avec armement allégé {FM modèle 1915 pointé, prêt à tirer} et voitu re tous terrains (Cit ro ë n-Kég res s e P 11). No us sommes ici dans un escadron d 'automitrailleuses de l'arm ée d u Rhin, au cours des manœuvres de septem bre 1925. «

L'emploi d nir du parc civil, des automitrail de rapides coul drons du grou~ mise en action armes automat gine de réaliser à être placé su affectées aux sionnaire et de mément aux 50 en juillet 1923

• LE TORPÉDO À cette fin, 1 cennes (Avis) ac ment en « auto blindée ", d'w Rochet-Schnei re (nO17 303) dage en acier cl y est protégée 1 • LE TORPÉDO

Mais la Roch tôt rare. En vue tion justifiant en septembre rant dans le par série 16 CV Pa classer premier. Immatriculée nOl 4 cylindres 85 pée en blindage au printemps-é les limites du sy, n'est pas protég son alourdissem de ressoris aniè De fil en ai9\! gramme de voi nom d'. autan

de circonstah est mise en cor torpédo entière essais (5 juillet vice courant. D'( Melun, il sera er dos Panhard se durablement e tomitra illeuses Béchar (l er févriE dron du 1er RE

Le torpédo RochetSchneider 18 CV nO17 303 est équipé

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en 1924 d 'un jeu d'éléments

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à l'arrière.

LES ESSAIS DE BLINDAGE DES

32) être vu, ne pas voulu. »

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aut niveau, la cavaunités d'infanterie, eur sein. Cette misns de réserve dans a hausse en 1923, ssance (GR) de diviée (GRe A). n s'agit nt compter jusqu'à , mais qui ne sont u'à la mobilisation. aix la mise sur pied, :ériels. ~UTOMOBILES

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4 hommes : 1 chef

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je ces voitures : en ssèdent une grande ss ne dispasent pas Jute ou aux chemins

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lis avec armement

'er) et voiture Nous sommes

de l'armée du Rhin, 925.

« VOITURES DES PELOTONS AUTOMOBILES DES GROUPES DE RECONNAISSANCE » (1923- 1928)

L'emploi de ces voitures, qui doivent provenir du parc dvil, « n'est pas comparable à celui des automitrailleuses; i/ doit se limiter, soit à de rapides coups de sonde en avant des escadrons du groupe de reconnaissance, soit à la mise en action, au profit de ceux-ci, de leurs armes automatiques ". C'est pourquoi on imagine de réaliser un blindage minimal, « destiné à être plaCé sur des voitures de réquisition affectées aux escadro ns de cavalerie d ivisionnaire et de corps d'a rmée » ceci conformément aux souhaits de la cavalerie exprimés en juillet 1923.

Le to rpédo Panhard 16CV

nO10 378 reçoit à son tour

en 1926 un blindage d 'essai établi sur les m êmes p nncipes, avec protection

• LE TORPÉDO ROCHET-SCHNEIDER 18 CV À cette fin, l'atelier de fabrication de Vincennes (Avis) achève en avril 1924 l'aménagement en « automitrailleuse partiellement blindée . , d'une voiture de tourisme 18 CV Rochet-Schneider appartenant au parc militaire (nO17 303). ns'agit d'un prototype de blindage en acier doux. La mitrailleuse Hotchkiss y est protégée par un masque blindé. • LE TORPÉDO PANHARD t 6 CV Mais la Rochet-Schneider est une voiture plutôt rare. En vue de déboucher sur une réalisation justifiant une éventuelle série, il est décidé en septembre 1924 d'acheter un modèle courant dans le parc civil : ce sera un torpédo de série 16 CV Panhard, car celui-ci vient de se classer premier pour les offres de fourniture. lmmatriaJlée n" 10378, cette Panhard à moteur 4 cylindres 85 x 140 de 3 178 cm3 est équipée en blindages. Ses essais, qui se déroulent au printemps-été 1926, sont concluants mais les limites du système sont atteintes : la voiture n'est pas protégée latéralement et, par ailleurs, son alourdissement a entrainé la mise en place de ressorts arrière plus puissants.

De fil en aiguille, la cavalerie affine son programme de voitures pour GR, qui reçoivent le nom d'« automitrailleuses de cavalerie de circonstance ' , et, en 1928, la Panhard est mise en conformité : c'est désormais un torpédo entièrement blindé, qui satisfait aux essais (5 juillet 1928) et peut être mis en service courant. D'abord affecté au 15 e EAMC de Melun, il sera ensuite, avec deux autres torpédos Panhard semblables (désignation X 46), durablement en service au détachement d'automitrailleuses du Sud-Oranais de ColombBéchar (l et février 1929), qui deviendra 6e escadron du 1er REC le 1er juillet 1929. •

de radiateur a• onze volets.











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Deux ans plus ta rd, en juin 1928, la même Panhard 16 CVn ° 10378 ressort de l'atelier de Vince nnes avec un blindage latéral co mplet. Mais la modification est maintenant trop élaborée, on est so rti du cad re d 'origine. Le conducteur dispose d 'un casque lui recouvrant entièrement la tête (avec une fente d 'observation aménagée sur une plaque cou lissan te offra n t une plus grande ouverture), et rabattu à droite en cas de non-utilisation.

-









rains » avec la n des ca ndidature constructeurs : - propulseu - roues mul Les autochef e t l'armée en n 'est pas le cas vent faire leur! qu'en faibles cr étant quasimen concours de 19 a• sup pose r que a u p roblème. E reste a ux voitun

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Ce détachemen t constitué a u sein d 'un escadron d'a utom itra illeuses co nstitue une autre forme d 'essai de pelotons m otorisés de reconnaissance. Ici, les fu siliers sont portés sur voitures de liaison tous : terrains (VLIT) CitroënKégresse P 1T (nO14 032, 14 049, etc.) et accompagnés d'u n véhicule de même châssis mais doté d'une ca rrosserie partiellement blindée e t d 'une arme collective sous masque blindé (n O14 038). Ce dispositif est de même natu re que cel ui essayé en 1924-1 926 à Vincen nes s ur châssis tourisme ( page 5).

-

e n bon état. Leur puissance de feu leur est donn ée par deux armes automatiques largement approvisionnées. Il leur est difficile - moins cependant que pour les autos-mitrailleuses - d'échapper à l'observation ennem ie, par suite de la poussière qu 'elles soulèvent e t du bruit qu 'elles produisent. Enfin, dans leur é tat actuel, elles présentent une plus grande vulnérabilité e n raison de la nature e t de la disposition de leur blindage. » ( détails page 5). En pratique , les bindages prévus ne seront pas a p p rovision nés, et le concep t est aba ndonné e n 1928. • LES « VOnuRES DE RECONNAISSANCE » DU CONCOURS DE SATORY (FÉVRIER 1925) Parallèlement à la transformation envisagée de torpédos de tourisme auxquels, quelles que soient leurs qualités de puissance et de vitesse, il ne sera jamais possible de s'affranchir de la route, le ministère de la Guerre lance e n 1924 un concours de voitures tous terrains pour deux em plois distincts : la « vo iture de liaison » (type L à quatre places) et la « voiture de reconnaissance » (type R), analogue ma is .'

plus grosse, à six places dont deux sur strapontins. Le but recherché, permanent dans ce genre de concours, est de favoriser le développement dans le parc civil, grâce à des primes versées aux acheteurs, d 'une certaine quantité de châssis de types présélectionnés, reconnus comme utiles à l'armée en cas de mobilisation, et donc de réquisition. C'est le principe des véhicules primés, adopté dès 1907. Dans le cas du concours de 1925, nous som mes cependant en présence de voitures peu susceptibles de trouver un débouché civil. Ceci, ajouté à la difficulté technique de réaliser, au m ilieu des années vingt, un châssis capable de rouler sur route et « à tra vers rer-

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Dans cet espr concours de Sate tique ambitieuse à usage militaire. pour les emplois le, sans les appui siens Citroën et 1

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• L A VOnuRE [ Parmi les mul quatre roues mol point de départ 2 blindés légers de tion du prototype

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(nOS 11 e t 12 ici au second plan). Ces dernières ne se distinguent que par la présence d 'un treuil à l'avant.

(1925)

onc",r.n~;.

La voitu re à six roues Berliet VPB, concurrente directe de la Renault MH, possède la particularité de d isposer de six roues mo trices, ma is au prix d'une mécan ique très sophistiquée et d'un poids élevé. Elle est aussi la p rem ière d'une lignée de voitures réellemen t tous terrains qui don nera un temps de grands espoirs au constructeur lyo nnais. Carrossés en torpédo, les deux exemplaires engagés (n O15 e t 16) se classent p remiers au concours de Sa tory de 1925 dans la catégorie des « voitures de recon naissance »,

étudié « pour un impraticables au faitement pour l. La VUDB de 6 cylindres 3 70 ) de poids à vide, i blindées mais le \ ge tire à travers sommes toujours

2 . Elle est p récéd 3. Ce moteur sel 4 cylindres 9 0 x 131 4. Et l'armée be

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rains » avec la même aisance, ne favorise pas l'éclosion des candidatures. Se présentent tout de même quatre constructeurs : - propulseurs Kégresse : Citroën et Delahaye. - roues multiples : Renault et Berliet. Les autochenilles ont alors les faveurs des militaires, et l'armée en possède déjà un certain nombre. Tel n'est pas le cas des voitures à roues multiples, qui doivent faire leurs preuves et ne seront commandées qu'en faibles quantités. Par ailleurs, le marché civil étant quasiment inexistant pour de tels véhicules, le concours de 1925 ne produit aucun résultat autorisant à supposer que la réquisition pourra être une solution au problème. Force est donc de constater que l'avenir reste aux voitures tous terrains purement militaires.

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Le p rototype Berliet VUH blindé (1928), pho tographié ici dans la neige lyonnaise, p résen te une silhouette déjà très aboutie de « voitu re de prise de con tact » mais une conf iguration inverse (moteur à l'arrière) de celle de la f uture VUDB.

rapontins. genre de concours, ! parc civil, grâce à :erlaine quantité de lUS comme utiles à le réquisition. C'est ,dès 1907. lUS sommes cepentibles de trouver un é technique de réa; vingt, un châssis rouler sur route et «

BERLIET VUDB (VOOURE DE PRISE DE CONTACT)

La VUDB n O85 565 est la première des 50 voitures de série com mandées par l'armée f ra nçaise. La voici en co nfiguration métropole, au cours des manœ uvres

à travers te r-

de septembre 1929.

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cédente. L'armée française en perçoit 50 exemplaires 4 (marchés n" 1533 DIL et n" 26IL, voitures n" 85 565 à 85574 et 85 581 à 85 620). Mis d'urgence en service en 1930 au Maroc, au 1er RCA et au 1er REC, les VUDB seront employées opérationnellement en Afrique jusqu'en 1942-1943.

BERLIET LE PRÉCURSEUR Dans cet esprit, et fort du succès de ses voitures VPB au concours de Satory, Berliet se lance sans tarder dans une politique ambitieuse de développement de véhicules tous terrains à usage militaire, toutes roues motrices, dans les tonnages et pour les emplois les plus divers. Mais il le fait loin de la capitale, sans les appuis dont disposent ses grands concurrents parisiens Citroën et Renault, et souvent de sa propre initiative. • LA VOITURE DE PRlSE DE CONfAa

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parcours oncurrem.s. -~

te de la Renault MH, iotrices, mais au prix s élevé. Elle est aussi terrains qui donnera ~arrossés en torpédo, prem iers au concours ; de reconnaissance ".

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BERLIET VUDB

Parmi les multiples réalisations Berliet, la voiture blindée à quatre roues motrices VUDB constitue en France le véritable point de départ 2 du développement opérationnel des véhicules blindés légers de reconnaissance. Dans la notice de présentation du prototype - où la VUDB est déjà qualifiée de « voiture de prise de contact »- son constructeur indique l'avoir étudié « pour un déplacement rapide sur route et te rrain s impraticables aux véhicu les ordinaires » et convenant « parfaitement pour les colon ies

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Cette curieuse maquette de superstructure, avec tourelle et bouclier, accentue la vocation combattante de cette VUDB équipée en configuration Maroc (notamment, grillage pour sables mous).

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La VUDB de série, mûe par un moteur MLSB 10 0/ dl 6 cylindres 3 70 x 109 de 2 5 17 cm3 , est une voiture de 3,9 t .~ de poids à vide, à trois hornrnes et deux FM. Ses parois sont ~ . blindées mais le véhicule est sans toit, à l'air libre, et l'équipa- -;g ge tire à travers des ouvertures munies de volets : nous § .: sommes toujours dans la logique d'emploi de la décennie pré- }j

-

2. Elle est précédée par le prototype blindé VUR, présenté fin 19 28 . 3. Ce moteur sera remplacé en cours de durée sur les VUDB par un 4 cylindres 90 x 13 0 du type équipant d'origine les VUDB 4 . 4. Et l'armée belge en comptera 12, pour un usage métropolitain.

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1

Photographiée à Billancourt en 1931, la voiture de reconnaissance (type L) Renault URL comporte un blindage sim ulé (plaques de tôle sur armature bois), afin d 'être prête à temps pou r les manœu vres. C'est ainsi qu'elle est présentée à la CEMAVen août 1931 . Lourde et volumineuse (longueur 5,29 m, largeur 2,15 m, hauteur avec tourelle 2,24 m ), c'est une voiture plutôt « tous chem ins ", don t seules les qua tre roues arrière sont motrices. Le cons tructe ur se propose d'y ajouter des chenilles amovibles (visibles ici su r l'aile) pour en améliorer l'adhérence, mais ce système se révélera défa illant et d 'une mise en œ uvre difficile.

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' BOP en 193 1.

L'« automitrail est le premier 1 Nos document tête de série, n

.CEMAV le proe d'une chenille mme c'est l'usas mentionné et, té déposés pour es par le bureau ue ,· scrupuleux, pré'abtication, mais I-UOyd ; présentant, égalle monoplace à vant ,

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orter dans le prorie. Mais Citroën ontraire, la direcla formule semi-

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~R 't )• . vitesse « élevée » ;'est intéressée au rés petite taille et 4, un 4 cylindres c, le véhicule s'est sur route, sans éclaireur » 2 et d'une tourelle de 2. Le 15 octobre n-Kégresse à toui des plans et des participation aux re 1932.



sur les voitures réceptionnées, le pot d 'échappement est cylindrique L'Kautomitrailleuse légère de contact tout terrain " Citroën-Kégresse P 28 et le compartiment moteur est entièrement blindé avec des ou ies d'aération est le premier véhicule à entrer, de justesse, dans /a catégorie des AMR. à l'arrière. La tourelle comporte ici un support de tir antiaérien (une spécification Nos documents présentent des voitures prototypes, ou plus exactement de tête de série, n 'ayant pas encore leur configuration définiti ve. En particulier, du programme des AMR) qu i est, soit vertical (véhicule du haut), soit oblique.

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biplace à touuomitrailieuse notion de « p rise , l'adoption de la donc évolué , la ~, un véhicule plus 1t au lieu de trois, et présentant une -Ines. tourelle reste basé ment (,. . photo ci'32, est nettement de franchissement ière, il possède un e P 28, qui donne de ce modèle sont ncennes , 1° 5 609 Wl , est moteur C 6, un nt 55 chevaux. veau moteur K, un ippant 67 chevaux

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En service a u l "'BDP à Saint-Germainen-Laye e n 1933 (le bataillon y tient garnison depuis mars 1932, après Versailles), cette voiture

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n ° 79728

est celle • qUI a sen», en décembre 1932 à Vincennes, à déterminer les conditions de récep tion desAMRP28 de série. Elle atteignit à cette occasion la vitesse m axim ale de 48 knv1J . •



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CITROËNKÉGRESSE P28

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(AMR DE SËRlE, PRODUCTION 1932,

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MISE EN SERVICE

1933)

Un peloton d 'A MR P 28 (aœ c notamment les n ° 79 692 et 79695) en serurce

au 11 e chasseurs à Vesoul

vers 1934 . La voiture

nO79 719 f igure •

également dans les dotations de ce régiment partiellement !3 m otorisé, appelé ~~ à fo rmer .g des groupes de reconna Issance

8 à la mobilisation. Au 1"' GAM à Orléa ns durant l'hiver 1933-34, la voiture n ° 79 699. En 193 9-1 94 0, les AMR Citroën-Kégresse ne sont p lus e n service dans les unités du corps de bataille, mais on en 1

trouve enco re en école,

comme celle-ci, n ° 79 701, qui participe à un exercice combiné avec des cavaliers montés. Image d 'un certain anachronisme.. .

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à 3 0 0 0 t/m r point laborieuï des voitures es Entreternp

trailleuse d

qui sera plus i Fin décerne justesse » à ce - et souligne Citroën-Kégre Au début, c du n" 79 68 deux escadror plusieurs autn assez vite retn

• LA PREMIÈ Mais reveru cavaliers. Che on entend bie rie est un qros Le 2 1 nove tion de véhicul sible d'y faire I devrait ê tre p . senter une C 22 décembre rai Weygand e re de contact t re légère Citre alors que le cc remarq uer les rai m'a répon UEJ rece vait, , mitrailleuse, E Ainsi naît ne pouvait év nominal déve vision et de tii qUI, avec sa p

3 . Avant l'en cel, les voitures fort logiquemen crée une ambiq.

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CITROËNKtGRESSE'. P28 (AMR DE SÉRIE, PRooucnON 1932, MISE EN SERVICE

1933)

Un peloton

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LA GESTATION DE L'AMR RENAULT VM

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ENT à la proposition minimaliste d'une chenillette UE à casemate, le bureau d'études Renault se lance, fin 1931, dans une voie plus ambitieuse. il faut absolument contrer Citroën. La base du véhicule projeté est toujours constituée par la chenillette UE, mais •



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Ces deux vues en coupe de la chen illette Renault UE de série permettent de bien se rend re com pte des modifications à apporter aux organes mécaniques du véhicule de base pou r le transformer en un engin à to urelle.

Documents constructeur, échelle de reproduction 1/35

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À nouveau le prototype n ° 79 756, cette fois photogrophié durant les monœuvres de 1932. La bâche est arrimée sur le côté, ce qui la rend sujette à l'a rrachement au moindre obstacle latéral. ~ En revanche, la pioche du lot de bord occupe déjà '5 sa position déf initive. Les cinq p rototypes participent ~ ~ aux « exercices combinés » et, lorsque trois d 'entre eux seront présentés à Vincennes deux mois plus tard, S 10 Comm ission constatera que le matériel « quoique ayant fait les manœuvres, semble en bon état », ~

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J l'ROTOlYPE N° 79 760 (SUSPENSION MODIRÉE AN 1932)

Présenté en novembre 1932 à Vincennes, le prototype nO79 760 vient de recevoir une nouvelle suspension composée de : - deux galets extrêmes reliés par l'in terméd iaire d'un ren voi à so nnette à un resso rt à boudin placé horizontalement ; - et deux galets cen traux mon tés aux deux extrém ités de ressorts à lames fixés à la partie inférieure d 'un e tige . , . qUI s appUIe sur un ressort à boudin vertical. Les mouvements de ces ressorts sont freinés pa r des amortisseurs hydrauliques placés à la partie inférieure de la ca isse blindée. .~ En outre, les galets ~ retour son t déso rma is 0.; au nombre de quatre. .~ ~

Le long d u coffre gauche son t bien visibles les cinq sé ries de rivets posés en triangles qu i corresponden t aux supports de cha rgeurs circula ires

d'amortisseurs à friction fixés d'une part au blindage, d'autre part aux axes de chacun des galets, ceci de manière à amoindrir la nervosité très inconfortable constatée durant les manoeuvres (nous ne connaissons, à ce jour, aucune photo de la voiture n" 79 759 dans cette configuration) ; - sur la voiture n° 79 760, une suspension avec ressorts à boudin (,. photos de cette page) qui, « f aisan t reposer le ch ôssis en trois points au lieu de deux dans les types p récéden ts, es t plus confortable ». C'est elle qui, retenue par Vincennes comme « b ien supérieu re à l'ancienne " va préfigurer le modèle définitif monté sur l'AMR 33 de série . Hormis ce point fondamental, les trois prototypes VM exa-

minés présentent des caractéristiques similaires : vitesse maxi· male 56 à 60 km/h, vitesse moyenne sur route 35,5 à 38 km/h, poids mort 4,3 à 4,5 t (le programme demandait 3 t, de manière irréaliste), autonomie insuffisante avec un réservoir de 100 litres, inférieure aux 200 km exigés.

• 1933 : DEUX NOUVELLES SUSPENSIONS À L'ESSAI En avril 1933, la CEMAV évalue deux prototypes Renauh VM ayant subi chez le constructeur de nouvelles modifications affectant principalement leur train de roulement : - la voiture n? 79 758, nouvellement dotée d'une sus' pension par blocs de caoutchouc (,. photos page ci-contre) ;

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balanciers qui compressent des blocs caoutchouc fo rmant ressort, Les galets extrêmes ont chacun leur système de suspension indépendant, également par blocs caoutchouc. Pendant la marche, les tampon s caoutchouc, véritables ressorts à flexibilité variable, absorbent et amortissent les chocs. », Ce type de suspension présente l'avantage d'une plus grande rusticité, comparé au système à ressorts à boudins et amortisseurs à huile ( page 20) qui sera adopté par l'armée en 1933. Et Renault finira par faire triompher ses vues : si le type à amortisseurs à huile est adopté pour les 115 premières AMR 33 type VM de série, les cinq dernières VM seront réalisées sur le système à blocs de caoutchouc (,. page 27), de même que la totalité des AMR 35 type zr de série (_ Tome 2).

1933)

Le prototype n ° 79 758 modifié, essayé en avril 1933 par la



commission de Vincennes,

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La nouvelle suspension du prototype n" 79 758 modifié (avril 1933) est atnsi décrite par le constructeur : « Les deux galets du centre sont réunis par leurs

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LA SUSPENSION PAR BLOCS DE CAOUTCHOUC : UN SYSTÈME D'AVENIR

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possède une suspension par blocs de caoutchouc montés sur tringles coulissantes, dernière née du bureau d'études Renault. Ce type, jugé trop brusque, ne sera pas retenu en 1933 mais, après de notables améliorations et un aspect extérieur changé, il obtiendra gain de ca use un peu plus tard. Autre modification, la bâche est roulée à l'arrière, pour mieux résister à l'arrachement. Cet emplacement sera définitif sur les AMR 33 de série.

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Le prototype n O79 757 m odifié, présenté en avril 1933 à Vincennes, possède le train de roulement définitif: sur les galets centraux, un balancie r rigide a rem p lacé le ressort à lames tandis q ue les ba lancie rs avan t e t arrière o nt reçu un amortisseur à huile.



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Le prototype n O 79 757 photog raph ié par les soins de la CEMAV.

Ci-dessous.

La VM est capable de gravir une pente à 50 %.

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Coupe du bras cent ral.

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- la voiture n" 79 757 ~,. photos de cette pagel, qui a reçu une suspension analogue à celle de la n° 79 760 mais complétée d'amortisseurs à huile. . En outre cette voiture a Coupe des ba lanCIers AV et AR. t ' II d vu sa oure e avancer e 30 cm, en réponse à la demande des cavaliers exprimée avec insistance depuis les manœuvres de 1932. Les deux prototypes sont essayés avec une surcharge de 0,5 t correspondant à l'augmentation demandée pour l'épaisseur du blindage sur les futurs engins de série, dont les parois verticales devront être blindées à 13 mm au lieu de 9 mm (modification du 9 décembre 1932 aux spécifications de l'AMR). Modifiée comme on vient de le vo ir, la voiture n° 79 757 s'approche de très près du futur modèle VM de série, et la commission de Vincennes clot favorablement la question le 6 juin 1933. Il est plus que temps, car la première commande de série (portant sur 45 voitures) a été signifiée à Renault par une lettre de commande du 8 mars. Et le constructeur n'a pas attendu la notification officielle du marché - n" 754 D/P du 22 juin 1933 - pour lancer sa fabrication en grand, d'autant que l'administration de la Guerre exige une livraison pour le 1er juillet de la même année . Un délai évidemment intenable, a fo rtiori du fait des modifications de détail qui ne manqueront pas d'être demandées en cours de construction.

(SUR LE PRO A SUSPENS"

D'origine ê établi en Gr2 las Strausslei l'on doit nota châssis tube voiture tous f( Il a aussi passa-trancf de fonction par le croqui positif, prése mée françaf totype est cc li ers e t cha n° 206 D/P) en avril 19 ' 1938 , parL prototype d À l'expé franchir des 2 m de largl autres cas U) Il ne sera pa

• LA REMORQUE POUR AMR L'attelage d'une remorque de ravitaillement UK -accompagnant normalement la chenillette UE - à une AMR a fait l'objet d'essais. L"AMR 33 tracée sur ce plan d'époque présente une caisse de série et une tourelle Avis, avec la suspension d'avril 1933 du prototype n° 79 758. Aucun crochet ne sera monté en série sur AMR 33. En revanche, le prototype n° 79 760 en a bien été muni en 1934 (_ photo Tome 2 page 7), et les AMR 35 .;;. comportent cet accessoire en série. . . 1

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• LE DlSPOsmF STRAUSSLER SAUTE-TRANCHÉES (SUR LE PROTOlYPE N° 79 758 À SUSPENSION MODIRÉE 1934)

n° 79 757 de série, et la : la question le ière commande a à Renault par lructeur n' a pas n° 754 D/P du grand, d'autant vraison pour le ment intenable, ne manqueront

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• LES ESSAIS DE SUSPENSIONS SUR LE PROTOlYPE N°

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D'origine austro-hongroise mais , . ,,~ , " " " • établi en Grande-Bretagne, Nicolas Straussler est l'ingénieur à qui ~ ~ l'on doit notamment le système de châssis tube pivotant utilisé sur la .' 4 "- "'" ~ .. ' voiture tous terrains Bernard TT4. '"\4"' -",_.. Il a aussi conçu un dispositif 5 -,-,_,~ " ~ r') passe-tranchées dont le principe ~ '-'J'~'._-. _. de fonctionnement est explicité G ""'~ • par le croquis ci-contre. Ce dispositif, présenté en 1933 à l'armée française et dont un pro• totype est commandé aux Ate~=;:-~ ~~--':-===:J Hers et chantiers de la Loire (marché n° 206 D/P), est essayé à plusieurs reprises, en avril 1935, mars-mai 1936 et mars 1938, par la CEMA de Vincennes sur le prototype d'AMR 33 n° 79 758. À l'expérience, le dispositif permet de ;>. franchir des tranchées à bords francs de 2 m de large, mais constitue dans tous les autres cas un handicap plutôt qu'un atout. ~ ....o:.. ~~ Il ne sera pas retenu. ,

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Prototype Renault VE (type P) Tiré des photos de cette double page, ce profil montre le véhicule da ns sa configuration de 1932· 1933, avec un camo uf lage assez linéaire (comme les prototypes VM). Lorsqu'il apparaît à la CEMAVen 1935, il a été repeint, dans le même esprit mais avec des vagues de fo rmes différentes.

véhicule complet pèse 4 565 kg en ordre de marche avec canon et munitions, équipage et lot de bord au complet. Roulant à 32 km/h en moyenne (54, 1 km/h maximum), le prototype Renault VE est alors jugé, «d 'un modèle ancien et périmé [...J, incapable d 'un service sérieux. »(CEMAV, 18 avril 1935). Condamné, le véhicule « type P » l'est non seulement par la vétusté de son modèle, mais aussi par le choix du calibre du futur antichar puissant, et par son caractère automoteur même. Le 24 juin 1935, le conseil consultatif de l'armement se prononce en faveur d'un 47 mm AC dont la disposition générale sera d'être « rem orqué par un tra cteur à chen illes , type N [c'est-à-dire la chenillette Renault UEJ qui recevra à cet effet les légères m odifications nécessaires. » Mais si l'artillerie, par culture, n'aime guère les automoteurs, cette voie n'est pas totalement abandonnée : à la demande de la cavalerie, elle rebondit exactement au même moment, en juin 1935, pour donner naissance à l'AMR 35 type ZT 3 à • canon de 25 AC en casemate (.• Tome 2, page 47).

Infographie L. Lecocq © Histoire & Collections 2005

Ci-dessus et ci-contre. Le prototype Renault VE photographié après avoir reçu son canon de 37 antichar. Portant encore son immatriculation temporaire, il recevra pius tard son matricule militaire, n O81 805.

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ORSQUE L'AMR 33 de série est livrée aux corps de troupe, en 1934, la cavalerie française se trouve en pleine mutation.

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RÉPARTITIO Un ité 4 e OC (futu

Elle compte alors, pour sa partie métropolitaine : - 5 divisions de cavalerie (DC) « mixtes type 1932 ., rœ):rr tairement à cheval, disposant toutefois chacune de deux l.1I1iti! motorisées : un groupe d'automitrailleuses (GAM) et un balillb de dragons portés (BOP). L'une de ces divisions, la 4 e OC. el en voie de motorisation/mécanisation intégrale, en vue de~ nir la 1 re OiM (division légère mécanique) ; - 9 régiments métropolitains non endivisionnés, eux aUSl principalement à cheval mais comportant un escadron moI~ risé (trois d'entre eux avec automitrailleuses). Ces régirnero -. ont vocation à être dissous à la mobilisation pour forrœ , des groupes de reconnaissance (GRCA et GRDO. La ventilation initiale des AMR 33 de 5éIi: (_ tableau ci-contre) traduit assez fidè!ernell cette organisation, puisqu'elle attribue: - 40 AMR à la 4 e OC, future l " DLM. . ., servie en prermere urgence ; - 15 AMR à chacune des au1res OC (13 à la 5e OC), surtout sur le 2' 101 ; - et 20 AMR à deux des rél. 1935 _ ...

limités (il Ya même, en automne 1935, réduction d'une commande d'AMR 35, '. dêtails Tome 2, page 13), la DLM devra, dans un premier temps, se débrouiller avec ses maigres dotations initiales et son matériel ancien. • LA

OC TYPE 1936 : DES AMR EN PLUS GRAND NOMBRE

En 1936, plusieurs modifications importantes intetviennent dans l'organisation des grandes unités de cavalerie et dans leur dotation en voitures blindées : - les DLM (qui seront bientôt deux, par transformation de la 5" DC en 2 e DIM) ont vocation à recevoir les AMR 35 et des chars légers Hotchkiss. Au fur et à mesure des sorties de nouveaux matériels, les AMR 33 sont retirées de la 1re DLM ; il n'en sera donc plus question ici (. Tome 2, pages 22-26). -les trois OC restantes (1 re , 2" et 3 e OC) voient leur organisation de temps de guerre remaniée. À la OC « type 1932 » succède la OC « type 1936 » qui a bénéficié, pour ses éléments



motorisés, de l'expérience acquise dans le cadre de la DLM de Reims. C'est au sein du GAM, appelé à devenir HAM (régiment d'automitrailleuses) à six escadrons en temps de guerre, que l'évolution est la plus sensible, comme on le voit : HAM mobilisé type 1932 1 HAM mobilisé type 1936 GROUPE D'ESCADRONS DE DECOUVERTE

G ROUPE D'ESCADRONS DE RECONNAISSANCE ET DE COMBAT

1 esc. AMR (1 5 voitures) 2 esc. AMR (2 x 23 voitures) 2 esc. AMC (2 x 15 voitures) 1 esc. AMC (15 + 1 au GE) Le nombre total d'escadrons blindés du RAM reste de quatre, mais on y trouvera désormais surtout des AMR (au lieu d'AMq , en nombre d'autant plus grand que l'escadron de 23 voitures (quatre pelotons de cinq + une voiture au capitaine et deux de volant) a été adopté, au sein de la OC, pour les seules AMR.



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dans un bidon tres. La même )iture apparaît aussi page 50. •

idem (15 + 1 au GE + 1 au col) idem

1 esc. AMD (15 voitures) 2 esc. motocyclistes

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Un escadron mix te AMC'AMR sur le terra in, quatre ans avant la g ue rre. L'une des AMC S chneide rKégresse P 16 du second plan arbore le chevalier de Pierrefonds, ce qui identifie le 3 e GAM mais seuleme nt au début de l'année 1 935 (.• détails page 57). Jusqu 'en 1 937, les vieilles semi-chenillées tiennen t le rôle d 'AMC (cam bot), puis e lles seron t déclassées • en A MR e t com bottront comme telles en 1940 au sein des GRDI.

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mécanique stationnée la plus à l'est en temps de paix. Voici, vers 1935-36, l'une de ses AMR 33 (_ profil en couleu rs p . 51). Son insigne associe la

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