35 0 1MB
LES APPAREILS DE MESURE ET LEUR EMPLOI Pour intervenir sur une installation existante, il convient de se procurer un appareil de mesure. Les tests les plus courants s’effectuent au moyen d’un multimètre. Celui-ci permet de mesurer la tension, l’intensité, la résistance, la continuité, etc. Il est inutile d’investir dans un appareil très sophistiqué si vous n’intervenez qu’occasionnellement sur votre installation. Préférez toujours un modèle à fusible incorporé qui protège l’appareil en cas de mauvaise manipulation. Les appareils bas de gamme en sont souvent dépourvus. Attention ! Soyez très vigilant lorsque vous effectuez certaines mesures sous tension. Tenez bien les pointes de test par leur partie isolée. Ne débranchez jamais les cordons en cours de mesure. Écartez-vous toujours de la source sous tension avant toute manipulation de l’appareil de mesure.
LES APPAREILS DE MESURE Il existe des multimètres analogiques, c’est-à-dire pourvus d’un cadran et d’une aiguille, et des multimètres numériques où les résultats apparaissent sur un écran et pince .
Multimètres analogiques : Les multimètres analogiques sont construits selon une ancienne technologie. La lecture des mesures se fait parla position de l'aiguille sur un cadran. Ce type d'appareil demande plus de manipulations qu'un modèle numérique. En revanche, son prix est moins élevé. Il est suffisant pour des tests sur une installation électrique.
Multimètres numériques :
Les multimètres numériques sont très pratiques : manipulations réduites, lecture directe des valeurs. Ils sont parfois même trop précis pour les mesures à réaliser sur une installation électrique.
La pince ampèremétrique :
La pince ampèremétrique est très utile pour mesurer les intensités, surtout si elles sont élevées. Certaines permettent aussi de mesurer des tensions et des résistances. Il existe aussi des adaptateurs pince qui s'utilisent avec les cordons des multimètres.
OUTILLAGE INDISPENSABLE POUR RÉALISER UNE INSTALLATION ÉLECTRIQUE
Pour réaliser une installation électrique dans les règles de l’art, tout professionnel dispose d’un excellent outillage à sa portée en toute circonstance et il convient de s’entourer des bons outils, qu’ils soient des petits ou gros outils, qu’ils soient électriques ou outils mécaniques, chacun a ses spécificités et va apporter une fonction précise pour la mise en place du réseau électrique. Le particulier peut bien entendu prendre modèle sur cet outillage indispensable pour réaliser son installation électrique.
PINCE AMPÈREMÉTRIQUE OU MULTIMÈTRE ET UN TOURNEVIS-TESTEUR : Pour prendre la mesure de la tension aux bornes d’une prise de courant, sur deux fils ou encore depuis le tableau de répartition
DES TOURNEVIS PLATS : Pour visser les bornes des disjoncteurs mais aussi des prises électriques et des interrupteurs,
UNE PINCE À DÉNUDER :
Pour retirer la garniture d’un fil électrique (souvent en PVC),
UNE PINCE COUPE-CÂBLE
UNE PINCE MULTIPLE : Idéale pour repérer le diamètre des fils, les couper et les dénuder.
UNE PERCEUSE-VISSEUSE ET UN COUTEAU D’ÉLECTRICIEN À LAME RECOURBÉE : Pour couper et dénuder les fils,
CHOISIR LE BON TABLEAU Sources : livre leroyMerlin « LE CHANTIER ELECTRIQUE »
LES TABLEAUX PRÉ-ÉQUIPÉS
Simplifiez vos branchements
Ils sont dimensionnés en fonction de l’habitation qu’ils doive équiper et du nombre de circuits que celle-ci est susceptible de contenir (du studio à la grande résidence). Ils sont pratiques p réaliser des extensions (combles aménagés, atelier…).
Les appareils de protection sont pré-cablés pour simplifier montage. Il ne reste plus qu’à y relier les circuits. La plupart peuvent être équipés de modules supplémentaires permettant de réaliser de nouveaux circuits.
> PREMIER NIVEAU DE PROTECTION
* Si le chauffage électrique > 8 kW, utilisez deux ID de 40 A et un ID de 63 A
> SECOND NIVEAU DE PROTECTION
LE CENTRE DE COMMANDE
LA GAINE TECHNIQUE
La norme impose que soient regroupés en un seul emplacement l’arrivée du câble EDF, les branchements aux réseaux de communication et les différents éléments de contrôle (compteur, disjoncteur, tableau électrique de répartition…). C’est à partir de cette gaine que sont répartis tous les circuits. Elle doit faciliter les extensions de votre installation et sécuriser vos interventions. Elle est obligatoire depuis 1998 pour tous les logements neufs et dans les logements réhabilités. Elle doit être facile d’accès. Elle est placée le plus souvent près de l’entrée principale.
RÉPARTITION ET OPTION DES CIRCUITS
Le tableau électrique a un rôle de répartiteur. Il permet de diviser la ligne de courant EDF afin de créer le nombre de circuits dont vous avez besoin. Ce nombre dépend de votre installation et des appareils à raccorder. Certains circuits n’alimentent qu’un seul appareil (par exemple le four ou une plaque de cuisson), d’autres peuvent alimenter jusqu'à huit prises. Le second rôle du tableau est de protéger. Il intègre les modules d’appareillage, de protection et de commande de chaque circuit. Choisissez un tableau pouvant accueillir au moins 20% de modules en plus.
Détail des modules du tableau
Raccord au compteur Interrupteur différentiel 30 mA Disjoncteur divisionnaire
Départ des circuits
LE COMPTEUR
Il doit être situé dans un local sec et son cadran à environ 1,65 m du sol pour faciliter son relevé: ■ En
pavillon, il peut être placé à l’intérieur ou à l’extérieur de l’habitation dans un coffret en limite de propriété. ■ Dans
un immeuble, il peut être placé dans une gaine technique sur le pallier.
LE DISJONCTEUR 500mA
Il vous permet de couper manuellement l’alimentation de toute l’installation.
Si la différence de courant entre la phase et le neutre est supérieure à 500 mA, cela signifie qu’une fuite s’est produite, le disjoncteur se coupe alors automatiquement. Il est placé à l’intérieur de l’habitation près du tableau.
LES NIVEAUX DE PROTECTION
UN PREMIER NIVEAU
Il est assuré par les dispositifs différentiels 30 mA qui protègent les personnes contre les électrocutions en détectant les fuites de courant de plus de 30mA. En fonction de la taille de votre logement et de vos besoins, vous en installerez de deux à quatre (voir tableau). Deux modèles sont disponibles : ■ Les
interrupteurs différentiels 30 mA, de type A pour le gros électroménager ou de type AC pour les autres circuits. ■ Les
disjoncteurs différentiels 30 mA de type A ou AC, qui assurent en plus le rôle de disjoncteur pour protéger les circuits contre les surintensités.
UN SECOND NIVEAU
Chaque circuit doit comporter à son origine un dispositif de protection bipolaire (qui coupe simultanément la phase et le neutre) contre les surintensités. Il en existe deux modèles : ■ Des
coupe-circuits à cartouche fusibles. Lorsqu’un défaut de fonctionnement provoque un échauffement, le fusible fond et isole le circuit. ■ Des
disjoncteurs à manette réarmables. Leur mécanisme permet une réaction rapide pour une plus grande sécurité. Leur calibrage dépend du circuit qu’ils alimentent. Reportez-vous au tableau cicontre.
LES AUTRES MODULES
Les circuits peuvent être équipés de plusieurs modules de programmation ou de commande: ■ Le
délesteur qui coupe l’alimentation d’un circuit non prioritaire (par exemple, un convecteur) en cas de dépassement de la puissance souscrite et évite le déclenchement du disjoncteur général. ■ Le
contacteur jour/nuit qui met automatiquement en marche certains appareils (chauffe-eau, convecteur à accumulation, lavelinge, sèche-linge, lave-vaisselle…) au cours des périodes à tarif réduit, si vous avez souscrit à l’option heures creuses. Une horloge programmable peut jouer ce rôle. ■Le
télérupteur qui permet d'allumer et d'éteindre le même éclairage quel que soit le nombre de boutons-poussoirs de commande. ■ La
minuterie qui permet l’allumage par poussoir et l’extinction automatique d'un lieu de passage (couloir, entrée) ou d'une pièce peu fréquentée (cave, garage…). Le temps d’allumage est réglable. ■ Le
parafoudre qui protège les circuits des effets de la foudre. Il est obligatoire dans certaines régions ainsi que pour tous les bâtiments équipés d’un paratonnerre. Reportez-vous au tableau pour connaître le niveau kéraunique de votre département. Il indique le nombre de jours par an où le tonnerre a été entendu.
LES RACCORDEMENTS AU TABLEAU
Par la barre de pontage: elle s'emboîte sur les disjoncteurs et permet de distribuer le courant (phase et neutre) sans avoir à raccorder tous les fils.
Par le bornier: il se compose de plusieurs bornes de serrage permettant de raccorder les fils conducteurs pour les mettre en contact.
> AVEZ-VOUS BESOIN D’UN PARAFOUDRE?
CANALISATIONS ELECTRIQUES Une canalisation électrique est constituée d'un ensemble comportant à la fois des conducteurs, ou câbles et un conduit assurant la protection contre les influences externes (fig. 1).
Nous distinguerons les éléments non ouvrables que sont les tubes, des éléments ouvrables tels que profilés, plinthes, moulures, goulottes.
Un conduit a pour rôle essentiel d'assurer une protection continue supplémentaire aux conducteurs et câbles placés à l'intérieur.
1. Caractéristiques générales Selon les matériaux utilisés, les conduits présentent des qualités de :
résistance mécanique (chocs, écrasements), étanchéité (à l'eau, aux poussières) ; non propagation de la flamme. De plus, ils doivent pouvoir être travaillés facilement et pouvoir être encastrés dans les murs, ou enterrés dans le sol.
2. Désignation Elle reprend les caractéristiques des canalisations et comporte 2 chiffres, 3 ou 4 lettres. 3 chiffres. Codes
Fonction
Signification
2 chiffres 3 lettres
Référence : diamètre extérieur en mm
16, 20, 25, 32, 40, 50, 63
1te lettre:
I = isolant
propriétés électriques
C = composite M = métallique
2e lettre :
R = rigide C = cintrable
résistance à la flexion
CT = transversalement élastique S = souple
3e lettre :
L = lisse A ■ annelé
nature de la surface 4 chiffres
1er chiffre
3 (750 Newton)
résistance à l'écrasement
4 1 250 Newton)
5 (4 000 Newlun)
2e chiffre :
3 (2 Joules)
résistance aux chocs
4 (6 Joules)
5 (20 Joules)
3e chiffre :
2(-5°C) 5 (-45 °C)
températures minimales d'utilisation et d'installation
Exemples :
4e chiffre:
1 (+60°C)
température maximale d'utilisation et d'installation
2 (+ 90 °C ) 7 (+400 °C)
Les conduits conformes aux publications 423 et 423 A de la CEI (Commission Électrotechnique Internationale) remplacent progressivement ceux répondant aux normes françaises NFC 68-101 et NFC 68-146. La distinction essentielle est basée sur le numéro de référence qui est égal au diamètre extérieur du conduit quelle que soit la famille de conduits isolants. Il en résulte une simplification des accessoires et des percements des entrées de boîtes. Nous trouverons deux familles de conduits : CEI référence = diamètre extérieur UTE référence = nombre de 2 chiffres : 9-11 -13-16-21.
Remarque importante :
À la suite des normes européennes, la désignation des conduits est progressivement modifiée.
IRO-5 : devient IRL 3321 (Isolant/Rigide/Lisse) ICO-5 : devient ICA 3321 (Isolant / Cintrable / Annelé) ICD-6: devient 1CTL 3421 ( lsolant / Cintrable / Transversalement élastique / Lisse ) 1CT-6 : devient 1CTA 3422 (Isolant / Cintrable / Transversalement élastique/Annelé) MSB-7 devient CSA 4421 MRB-9 devient MRL 5557
Tableau 1 : Conduits usuels pour canalisations électriques.
Conduits usuels
Désignation normalisée ** IRL 3321 Isolant Rigide Lisse
**ICA 3321 Isolant Cintrable Annelé
** ICTA 3422 Isolant Cintrable Transversalement élastique Annelé
Caractéristiques • Tubes en matière plastique étanche et non propagateurs de la flamme sauf ICTA de couleur orange • Résistent à la corrosion • Faciles à mettre en œuvre • Faible résistance mécanique • Température limite d'emploi : -10°Cà + 60 °C
U con H0 R0 insta e enc con pa d préf dans
** • ICTA 3422
** ICTL 3421 Isolant (transversalement élastique lisse)
Tubes en matière plastique orange, propagateurs de la flamme
Enca maté plan
** ICTL 3421
Tubes en matière plastique grise, non propagateurs de la flamme
Peuv enca appa
** CSA 4421 Composite souple annelé
Tuyaux acier, non propagateurs de la flamme
Insta indu ties m com nom
Identiques avec en plus
gaine extérieure isolante étanche
** CSL4421
** • MRL 5557 Métallique Rigide Lisse
Tubes acier, grande résistance aux chocs
** Indique la place pour mettre la référence dimensionnelle du conduit 16, 20,25, 32. 40, 50 ou 63.
3. Section utile des conduits En général, on passe dans les conduits des conducteurs rigides H 07-V-U ou H 07 V-R ou K, ou des câbles unipolaires ou multipolaires. Pour que les conducteurs ou les câbles puissent être tirés ou retirés facilement on applique la règle du tiers de section (fig. 2).
Règle : La somme des sections totales des conducteurs, isolants compris, est au plus égale au tiers de la section intérieure du conduit.
Insta indu risqu
n= nombre de conducteurs s = section totale conducteur + isolant S= section intérieure du conduit
Section totale Section isolant compris de l'âme H 07 V-U
H07V-K
mm2
mm2
1,5
8,55
9,6
2,5
11,9
13,85
4
15,2
18,1
6
22,9
31,2
10
36,3
45,4
16
50,3
60,8
25
75,4
95
mm2
Tableau 2 : Section intérieure utile (1/3 de la section intérieure)
Conduits norme internationale
Conduits norme française Section utile
Référence = diamètre extérieur mm
Section utile mm²
Référence IRO Ou
ICA ICTA ICTL
=
mm²
numéro
IRO ou IRL
ICO ou ICA
ICD ICTL
ICT ICTA
IRL
16
44
30
9
38
21
30
32
20
75
52
11
63
32
48
43
25
120
88
13
78
48
57
60
32
202
155
16
97
67
70
82
40
328
255
21
158
-
122
116
50
514 410
23
-
138
-
-
63
860
29
278
220
231
189
724
Remarque :
Les conduits ICA, IRL, ICTL et ICTA sont admis dans les conditions d'influences externes n'exigeant pas un indice de protection supérieur à IP68. Les conduits propagateurs de la flamme sont repérés par la couleur orange. Les conduits non propagateurs de la flamme peuvent être de n'importe quelle couleur excepté jaune, orange, rouge et vert.
4. Moulures plastiques Le besoin d'ajouter des points d'utilisation, des prises pour les applications domotiques (téléphone, télévision, alarmes) conduit souvent à effectuer un ceinturage électrique des pièces. Ce ceinturage peut être réalisé :
en moulures (fig. 3), en plinthes (fig. 5), en goulottes (fig. 4), ou tout autre profilé, en système de canalisations préfabriquées et socles de prise de courant (fig. 6 et 7).
Les moulures plastiques existent en profilés de longueur 2,10 m ou 2,50 m et de sections :
Épaisseur
12,5
Largeur
20
12,5
12,5
32
40
Les accessoires couramment utilisés (fig. 8) sont : les embouts d'extrémité, angles intérieurs, angles extérieurs, angles plats, dérivations en T.
Enfin des cadres sont adaptés pour fixer l'appareillage le long de la moulure (en vertical ou en horizontal], ou sur la moulure. Ces cadres sont adaptés pour recevoir les interrupteurs ou prises de courant.
5. Moulures et
plinthes en bois
Pour renforcer une installation existante ou pour y ajouter des prises de courant, de TV ou de téléphone, on préfère utiliser des plinthes ou des moulures en bois. Les moulures en bois sont caractérisées par le nombre et la dimension des rainures (6, 8, 10 ou 12 mm) (fig. 9). En l'absence de plinthe, la moulure doit être posée au moins à 10 cm au-dessus du sol fini.
Les conducteurs utilisés doivent appartenir aux séries H 07 V-U. R et K. On n'admet généralement qu'un seul conducteur par rainure. Si on en met plusieurs, ils doivent nécessairement appartenir au même circuit.
6. Choix d'un conduit ou d'une moulure Il s'effectue parmi les conduits usuels en fonction des influences externes. Son dimensionnement est fonction de la section des conducteurs à passer. Pour qu'un conduit convienne, il doit avoir des valeurs de facteurs d'influences externes égales ou supérieures à celles du local où il doit être installé (voir exemple ci-contre). Cuisine AA
AD
AE
AF
AG
4
2
1
1
1
1,2.3
3
CSA 1à6
2
4
Le tube CSA convient, on peut aussi utiliser du tube IRO.
Influence s externes
Conduits Moulures
Conduits
B. UTILISATIO N
A.ENVIRONNEMENT
C. CONSTRUC
températur e
Eau
Corps solide s
Corrosio n
Choc s
Vibration s
Flor e
Faune
Résistanc e
Contact s
Évacuatio n
AA
AD
AE
AF
AG
AH
AK
AL
SB
BC
BD
->
->
->
->
->
->
->
->
->
M
- IROIRL - ICOICA
4, 5, 6
6
4
1,2.3
2
1
1
1
4
4
4
1à6
2
4
1, 2, 3
3
3
2
2
2
2
4
1à6
2
4
1
4
1
2
2
2
2
4
- ICDICTL - ICTICTA
Conduits - MSBCSA - MRBMRL
1
Moulures - Bois
4, 5, 6
1
3
1
1
1
1
1
2
2
1
Plastiqu e
4, 5, 6
2
3
1, 2, 3
1
1
1
1
2
3
4
• Les conducteurs doivent être de la série H 07 V-K (SV). La canalisation peut être utilisée dans toutes les classes de numéro au plus égal à celui indiqué.
1
Une canalisation est un ensemble comprenant un ou plusieurs conducteurs ou câbles électriques et les éléments assurant en tout point du circuit: o
Une bonne conductibilité électrique.
o
Une isolation principale protégeant l'usager contre tout risque de chocs électriques.
o
Une protection des conducteurs ou des câbles contre les risques de détérioration:
chocs mécaniques
Chimiques (corrosion) et physiques(t°, Gel)
Des moyens de pose et de fixation adaptés.
Les conducteurs et câbles représentent les éléments actifs des liaisons électriques, puisque leur rôle essentiel est de conduire le courant électrique. Il en existe une très grande variété, pour satisfaire à toutes les utilisations de l’électricité.
2.1- Définitions
Conducteur isolé : Un conducteur isolé est un ensemble formé d’une âme conductrice et de son enveloppe isolante.
Câble unipolaire :
Un câble unipolaire est un conducteur isolé comportant en plus une ou plusieurs gaines de protection.
Câble : Un câble est un ensemble de conducteur électriquement distincts, mais comportant une seule protection commune.
2.2- Caractéristiques
2.1. Caractéristiques électriques Elles correspondent à deux fonctions essentielles :
l'âme a pour rôle de conduire le courant ;
l'isolant assure l'isolement entre les conducteurs à des potentiels différents et avec la terre ou les masses. a) Partie conductrice L'âme conductrice doit présenter une résistivité (pi très faible pour éviter les pertes par effet loule.
On emploie le cuivre ou I aluminium dont la valeur de la résistivité est donnée cicontre. Ce sont des valeurs normalisées qui tiennent compte de l'élévation de température du conducteur lorsqu'il est parcouru par le courant nominal. La valeur de l'intensité qui circule dans l'âme est fonction de la surface de la section. Les sections normalisées vont de 0,5 mm2 à 630 mm2 [fig. 4). b) Partie isolante Elle doit présenter une très grande résistivité. On emploie :
le polychlorure de vinyle (PVC) ou le polyéthylène ; le caoutchouc butyle vulcanisé (PRC). PVC = polychlorure de vinyle. PRC = caoutchouc synthétique ou butyle vulcanisé. Les isolants utilisés sont caractérisés par leur tension nominale d'isolement. La tension nominale du câble doit être au moins égale à la tension nominale de l'installation.
Différentes tensions nominales de câbles en basse tension : 250 ou 300 V, 500, 750 ou 1 000 V.
2.2. Caractéristiques mécaniques a) L'âme Elle doit être assez souple pour suivre les tracés compliqués des canalisations. La souplesse d'un câble dépend du nombre de brins pour une même section conductrice. Elle se répartit en 6 classes [fig. s) :
âmes rigides : classe 1 ; âmes les plus souples : classe 6. On distingue [fig. 6) :
les âmes massives : formées d'un conducteur unique jusqu'à 35 mm2, c'est la classe I (dans la pratique 1,5 ; 2,5 ; 4 mm2) ;
les âmes souples ou câblées, formées de plusieurs brins torsadés. Ce sont les câbles de classe 2 à 6. b) Enveloppe isolante et gaines [fig-7)
Les caractéristiques mécaniques de l'enveloppe isolante ne sont pas toujours suffisantes pour protéger le câble des influences externes. On est conduit à recouvrir l'enveloppe isolante par une gaine de protection qui doit présenter des caractéristiques :
mécaniques (résistance à la traction, à la torsionflexion, aux chocs) ;
physiques (résistance à la chaleur, au froid, à l'humidité, au feu) ;
chimiques (résistance à la corrosion, au vieillissement). On utilise des enveloppes en matériaux synthétique (PVC) ou métalliques (feuillards d'acier, d'aluminium ou plomb).
2.3- Dénomination des conducteurs et câbles
La dénomination des conducteurs et câbles est définie dans deux normes qui coexistent encore à l'heure actuelle :
norme française, UTE, norme européenne ou CENELEC (séries de câbles harmonisées). Exemple 1 : série harmonisée H 07 V-R (fig.8).
H : Système harmonisé Tension nominale 450/750 V 07 : Isolant polychlorure de vinyle
V : âme rigide (jusqu'à 4 mm2), ou câblée pour grosses sections.
Ce type de conducteur est utilisé pour les canalisations fixes sous conduits ou moulures, il est toujours sous forme d'un seul conducteur. Exemple 2 : série harmonisée H 07 RN-F 2G25 (fig.9).
H : Système harmonisé F : Âme souple classe 5 07 : Tension nominale 450/750 V 2 : 2Conducteurs R : Isolant caoutchouc (PRC) N : Gaine en polychloroprène 25 G : 1 conducteur vert/jaune 25 : Section des conducteurs 25 mm² Ce câble est surtout employé pour les canalisations fixes. Il se fabrique en 1 à 5 conducteurs dans les sections allant de 1 à 300 mm² (ancienne dénomination U1000 SC 12N)
Exemple 3 : dénomination UTE U 1000 R 02 V (fig. 10).
U : Câble normalisé UTE 1000 : Tension nominale 1 000 V R : Conducteurs isolés au polyéthylène réticulé 0 : Aucun bourrage 2 : Gaine épaisse de protection V : Polychlorure de vinyle. Surtout employé pour les canalisations apparentes, Existe de 1,5 à 300 mm 2.
Pour les câbles à âmes en aluminium, le tiret précédant le symbole est à supprimer.
2.4- Couleur des conducteurs
Les conducteurs sont repérés par des couleurs ; deux couleurs sont affectées précisément (fig. 11 et 12) Ces figures sont données en couleur sur la page 3 de la couverture cartonnée de cet ouvrage.
Bleu clair —> Conducteur neutre Vert/ jaune —> Conducteur de protection
Les conducteurs de phases sont repérés par la couleur noire ou brune et éventuellement bleu clair dans les câbles triphasés sans neutre. Exemple ■ dans une distribution triphasée + neutre, on utilisera un câble 5 conducteurs et le conducteur vert/jaune ne sera pas utilisé. En aucun cas, on n'a le droit d'utiliser un câble 4 conducteurs, et de se servir du câble vert/jaune comme neutre. Remarques importantes :
Le repérage des conducteurs ne doit être considéré que comme une présomption et il est toujours nécessaire de vérifier la polarité des conducteurs avant toute intervention.
N'importe quelle couleur peut être utilisée pour les conducteurs de phase à l'exception du vert et du jaune.
Dans le cas où le conducteur neutre est également utilisé comme conducteur de protection (mise au neutre des masses), il doit être repéré comme conducteur de protection, c'est-à-dire vert/jaune.
Pour les sections supérieures à 25 mm2, on peut utiliser un câble à deux conducteurs + un conducteur vert/jaune séparé.
Dans les câbles comportant deux fils noirs, ces fils sont repérés par leur proximité avec les fils marron et bleus (fig. 13)
2.4- Classification et choix des câbles
5.1. Classification
Les fabricants proposent plusieurs sortes de câbles répondant aux facteurs d'influence propres à différents domaines d'utilisation. On distingue : a) les câbles à usage domestique pour :
canalisations mobiles ; canalisations fixes ; b) les câbles courants faibles : - téléphone, réseaux locaux, télévision, fibres optiques ;
c. les câbles pour applications industrielles, BT ; d. les câbles spéciaux : - mines, ascenseur, pétrochimie, balisage et éclairage public, sidérurgie, EDF, marine, SNCF, métro, et applications particulières ; e) les câbles basse et moyenne tension de distribution.
5.2. Choix Il suffit bien souvent de déterminer le domaine d'application pour avoir directement le câble qui convient. Il reste alors à déterminer le nombre de conducteurs nécessaires et leur section. Nous limiterons notre choix aux secteurs des applications industrielles BT et aux usages domestiques. Les tableaux des fiches de documentation permettent de sélectionner les câbles qui conviennent pour les locaux à usage spécifique:
en fonction des facteurs d'environnement (industriel) ; en fonction du type d'emploi (domestique).
2.2- Désignation des conduits tubulaires
La désignation comprend 2 chiffres puis 3 ou 4 lettres et 4 chiffres. Il existe deux catégories de conduits tubulaires:
Les conduits non propagateurs de flamme qui sont de toutes couleurs SAUF: jaune, orange, rouge, vert.
les conduits propagateurs de flamme, de couleur orange. Ils sont interdits en montage apparent et autorisés en montage encastré, uniquement dans des matériaux réfractaires.
Le besoin d'ajouter des points lumineux, des prises pour application domestique (téléphone, télévision, alarmes) conduit souvent à effectuer une ceinture électrique des pièces. La ceinture peut être réalisée:
en
moulures (fig.3),
en plinthes (fig.5),
en goulottes (fig.4) ou tout autre profilé.
en système de canalisations préfabriquées et socles de prise de courant (fig.6 et 7)
Les accessoires couramment utilisés (fig.8) sont: les embouts d'extrémité, angles intérieurs, angles extérieurs, angles plats, dérivations en T.
Enfin des cadres sont adaptés pour fixer l'appareillage le long de la moulure (vertical, horizontal) ou sur moulure. Ces cadres sont adaptés pour recevoir les interrupteurs ou prises de courant.
1. Définition
Une canalisation électrique est composée de : • Conducteurs
ou câbles électrique,
• Une
protection contre les influences externes (conduits, goulottes…),
• Une
fixation mécanique (en apparent, en encastré…).
2. Les différents modes de pose
Un mode de pose représente la façon dont est fixée la canalisation électrique sur son support. Les modes de pose sont codifiés en 9 classes repérées de 0 à 8 :
0 : Pose sous conduits, 1 : Pose des câbles à l’air libre, 2 : Pose dans les vides de construction, 3 : Pose dans des goulottes, 4 : Pose en caniveaux, 5 : Encastrement direct, 6 : Pose enterrée, 7 : Pose sous moulures, 8 : Pose immergée.
La désignation complète d’un mode de pose se fait avec deux chiffres, le premier correspond à la classe, le second correspond à une variante dans la classe (voir document ressource n°1 : Les modes de pose d’après la norme NF C 15-100).
3. Choix d’un mode de pose
La norme NF C 15-100 donne un guide afin de choisir le mode de pose adapté aux câbles ou conducteurs utilisés. Le tableau sur le document ressource n°2 page 6 reprend ce guide.
4. Conditions de pose
La protection contre les influences externes doit être continue sur toute la longueur de la canalisation électrique jusqu’à ses extrémités.
Les canalisations électriques doivent si situer à distance (3 cm minimum) de toutes autres canalisations (tuyau d’eau, tuyau de chauffage central…) et être apte à résister aux influences externes (chaleur…).
Si une canalisation est sous une tension supérieure à 1000 V, il est interdit de passer dans cette même canalisation une installation de tension inférieure à 1000 V.
Si une canalisation débouche ou traverse une paroi coupe-feu, elle ne doit pas diminuer les degrés de coupe-feu de celle ci. Des conducteurs appartenant à des circuits différents peuvent emprunter le même conduit à condition que les isolants soient prévus pour la tension la plus élevée.
SIMPLE ALLUMAGE I- PRÉSENTATION C'est la méthode la plus simple pour commander un point d'éclairage. La phase du circuit est coupée par un interrupteur. Le neutre et la terre sont directement raccordés au point d'éclairage. À la sortie de l'interrupteur, on utilise un fil de couleur différente de celle de la phase d'arrivée. On appelle ce fil le retour lampe. Dans les installations, nous vous conseillons d'utiliser un conducteur orange pour ce retour lampe. La connexion dans l'interrupteur est très simple, puisqu'il n'y a que deux plots de raccordement. Lors de la mise en place, faites en sorte que tous les interrupteurs soient positionnés de la même manière. Par convention, on appuie vers le bas de la touche pour allumer et vers le haut pour éteindre. Un commutateur va-et-vient peut très bien être utilisé en lieu et place d'un interrupteur ; il suffit pour cela de raccorder la phase sur le plot marqué « P », « commun » ou « L » et le retour lampe indifféremment sur l'un ou l'autre des deux plots restants.
Pour alimenter plusieurs points d'utilisation sur un même circuit (jusqu'à huit autorisés), nous vous proposons plusieurs solutions, comme illustré figure ci-contre. Plusieurs circuits d'éclairage peuvent être réunis sous un même dispositif de protection. Vous pouvez également utiliser des boîtes de dérivation ou les boîtes des appareillages de commande. Plusieurs points d'éclairage commandés par un même interrupteur peuvent être pontés dans les boîtes de connexion DCL si elles sont pourvues de connecteurs prévus à cet effet, ou si la place disponible le permet.
II- SCHÉMA DÉVELOPPÉ
III- SCHÉMA MULTIFILAIRE
IV- SCHÉMA UNIFILAIRE
LE DOUBLE ALLUMAGE I- PRÉSENTATION Le circuit d'alimentation et les protections sont analogues à ceux du simple allumage. Ce système de commande est utilisé pour alimenter un luminaire en double allumage (lustre que l'on peut allumer partiellement ou dans sa totalité), deux luminaires dans une même pièce ou une prise commandée plus un luminaire. Dans ce cas, on utilise un commutateur à double allumage (bouton de commande spécifique). La phase est raccordée sur le commun et les deux retours lampe sur les deux autres plots. Utilisez des conducteurs de couleur différente pour chacun des retours lampe. Vous pouvez utiliser un commutateur à double interrupteur. Dans ce cas, raccordez la phase sur les plots d'arrivée de chaque module (shunt), puis les retours lampe sur les deux plots restants. Vous pouvez aussi utiliser un commutateur à double va-et-vient. Pour ce faire, raccordez la phase sur les deux plots communs (P ou L) et les retours lampes sur les sorties correspondantes. Pour respecter la logique de commande, les deux touches doivent fonctionner de la même manière. Respectez la même convention que pour le simple allumage : appuyer vers le bas pour allumer, vers le haut pour éteindre.
CÂBLAGE ET BRANCHEMENT D'UN VA ET VIENT I- PRÉSENTATION
Un va et vient est un dispositif permettant d'éclairer et d'éteindre une lampe à partir de 2 points géographiquement distincts. Son nom (va-et-vient) est inspiré de son utilisation.
II- SCHÉMA DÉVELOPPÉ
III- SCHÉMA MULTIFILAIRE
Branchement d'interrupteurs va et vient "côté phase" sur différents appareillages :
Raccordement d'interrupteurs va et vient "côté retour" :
LES TÉLÉRUPTEURS I- PRÉSENTATION On utilise un télérupteur lorsqu'on a besoin de plus de deux points de commande pour un circuit d'éclairage. Leur nombre est illimité, excepté s'ils sont munis d'un voyant de signalisation. Un trop grand nombre de voyants lumineux pourrait déclencher le télérupteur. Seuls des boutons-poussoir peuvent commander un télérupteur. Des interrupteurs le détruiraient. Le télérupteur est généralement placé dans le tableau de répartition. En sortie de la protection, la phase est raccordée sur le contact du télérupteur et sur les boutons-poussoir. Le retour lampe est raccordé sur la sortie du contact du télérupteur. Le retour lampe, la terre et le neutre alimentent le ou les points d'éclairage. Le neutre est raccordé à l'entrée de la bobine du télérupteur. Les retours bouton sont raccordés sur la sortie de la bobine du télérupteur. Les circuits de commande et de puissance ont une protection commune, mais elle peut être indépendante, comme dans l'exemple de la commande en TGBT. Ce système peut être utilisé lorsqu’on place les boutons de commande à l'extérieur. On utilise un transformateur pour alimenter la bobine et les boutons-poussoir. Le transformateur doit délivrer la tension nécessaire au télérupteur, soit généralement 12 V. Les contacts pour la commande des points d'éclairage sont utilisés comme ceux du télérupteur unipolaire. Il est également possible d'utiliser des télérupteurs bipolaires qui permettent de couper simultanément la phase et le neutre. Certains télérupteurs sont prévus pour être installés ailleurs que dans le tableau de répartition, comme les modèles à encastrer.
NORME ELECTRICITE NF C 15-100
Le respect de la norme NF C 15-100 permet d'assurer la sécurité, le bon fonctionnement des installations électriques et les besoins normaux des usagers. Les modifications apportées en 2002 sont entrées en vigueur le 5 décembre 2002. Elles s'appliquent à toutes les installations des bâtiments dont la demande de permis de construire a été déposée à partir du 1er juin 2003.
PROTECTION
Protection différentielle 30mA - DDR
Quels circuits devez-vous protéger par des différentiels 30 mA ? Tous les circuits de l’installation doivent être protégés par un dispositif différentiel résiduel (DDR) 30 mA.
Tous les circuits de l'installation doivent être protégés par un ou plusieurs dispositifs différentiels à courant résiduel assigné au plus égal à 30 mA (DDR). Ces dispositifs doivent être placés à l’origine de tous les circuits. Le nombre, le type et le courant assigné sont donnés dans le tableau ci-dessous :
Surface des locaux d'habitation
Branchement monophasé de puissance ≤ 18 KVA avec ou sans chauffage électrique Nombre, type et courant assigné minimal des interrupteurs différentiels 30mA
Surface ≤ 35m²
1 x 25A de type AC et 1 x 4A de type A (1)
35 m² < Surface ≤ 100 m² 2 x 40A de type AC et 1 x 40A de type A (1)
Surface > 100 m²
3 x 40A(2) de type AC et 1 x 40A de type A (1)
(1)
L’interrupteur différentiel 40A de type A doit protéger notamment le circuit spécialisé cuisinière ou plaque de cuisson et le circuit spécialisé lave-linge. En effet ces matériels d’utilisation, en fonction de la technologie utilisée, peuvent en cas de défaut produire des courants comportant des composantes continues. Dans ce cas les dispositifs différentiels de type A conçus pour détecter ces courants assurent la protection. (2)
En cas de chauffage électrique de puissance supérieur à 8 KVA, remplacer un interrupteur différentiel 40A de type AC par un interrupteur différentiel 63A de type AC.
o Architecture, répartition des circuits Les circuits sont judicieusement répartis en aval des DDR. Pour préserver l’utilisation d’au moins un circuit dans une même pièce, il est recommandé de protéger les circuits des prises de courant et d’éclairage, par des DDR différents.
o Circuits extérieurs La protection différentielle des circuits extérieurs - alimentant des installations non fixées au bâtiment - doit être distincte de celle des circuits intérieurs.
o Chauffage électrique avec fil pilote L’ensemble des circuits de chauffage, y compris le fil pilote, est placé sous un même DDR 30mA.
Sections des conducteurs et calibre des disjoncteurs
Tous les circuits doivent être protégés par un dispositif de protection (disjoncteur ou fusible) dont le calibre est choisi en fonction de l'utilisation du circuit à protéger.
Tous les circuits doivent être protégés par un dispositif de protection dont le courant assigné est égal à la valeur indiquée dans le tableau ci-dessous. Les sections des conducteurs des circuits doivent être déterminées en fonction des puissances installées avec les valeurs minimales indiquées dans ce même tableau.
Nature du circuit
Section mini des conducteurs (cuivre, mm²)
Courant assigné maxi (A) Disjoncteur
Prise de courant 16A
1,5
16
2,5
20
Équipements Conditions d'installation
Fusible Interdit 5 socles maxi par circuit 16 8 socles maxi par circuit
Prise commandée
1,5
16
10
- 1 interr. de cde pour 2 prises maxi (situées dans la même pièce) -1 télérupteur, contacteur ou autre dispositif similaire peut commander plus de deux socles
Circuit (ou prise) spécialisée
2,5
20
16
1 circuit doit être prévu pour chaque gros appareil
VMC, circuit d’asservissement tarifaire, fil pilote, gestionnaire d’énergie
1,5
2
Plaque de cuisson ou cuisinière
6 (monophasé)
32
32
2,5 (triphasé)
20
16
Four électrique indépendant
2,5
20
16
Boîte de connexion ou socle de prise de courant
Eclairage
1,5
16
10
8 points d'éclairage maxi par circuit
Chauffe-eau
2,5
20
16
Boîte de connexion ou socle de prise de courant
Convecteurs, panneaux radiants (monophasé) 2250 W 4500 W 5750 W
1,5 2,5 4 6
10 20 25 32
10 16 20 25
Interdit La protection associée à la VMC peut être augmentée jusqu’à 16 A (cas particuliers) Le circuit VMC doit comporter un dispositif d’arrêt. Le disjoncteur dédié assure cette fonction. Boîte de connexion ou socle de prise de courant
Nombre d’appareils limités par la somme des puissances
7250 W Plancher chauffant (monophasé) 1700 W 3400 W 4200 W 5400 W 7250 W
1,5 2,5 4 6 10
16 25 32 40 50
Interdit Seuls les disjoncteurs doivent être utilisés pour la protection contre les surintensités
Nota : Ces valeurs ne tiennent pas compte d'éventuelles chutes de tension dues notamment à la longueur du conducteur (à partir de 25 m). Protection contre la foudre - Le parafoudre
La nécessité d'un dispositif de protection contre les surtensions d'origines atmosphériques (parafoudre) est fonction des conditions géographique et d’alimentation du bâtiment.
Une protection contre les surtensions (parafoudre) n'est pas toujours obligatoire. Cela dépend de 3 principaux facteurs : - la zone géographique : le nombre de jours par an où l'on entend le tonnerre (niveau kéraunique), - le type d'alimentation du bâtiment : aérien ou enterré, - la présence ou non d'un paratonnerre.
Le parafoudre est-il obligatoire ? Niveau kéraunique Alimentation du bâtiment NK ≤ 25 (AQ1)
NK > 25 (AQ2)
Bâtiment équipé d'un paratonnerre
OBLIGATOIRE
OBLIGATOIRE
Alimentation basse tension par une ligne entièrement ou partiellement aérienne (1)
Non obligatoire
OBLIGATOIRE (2)
Alimentation basse tension par une ligne entièrement souterraine
Non obligatoire
Non obligatoire
(1)
Cette disposition n’est pas applicable lorsque les lignes aériennes sont constituées de conducteurs isolés avec écran métallique relié à la terre ou comportant un conducteur relié à la terre. Ce cas est très rare.
(2)
Toutefois, l’absence d’un parafoudre est admise si elle est justifiée par une analyse de risque. Cette analyse est définie dans le guide UTE C 15-443.
Type de parafoudre
Le parafoudre doit être de type 2 sauf en présence d’un paratonnerre où il est de type 1 (la différence se situe au niveau de la capacité d'écoulement des surtensions, se référer aux données des constructeurs).
Parafoudre et circuit de communication
Il est recommandé d’installer un parafoudre sur le circuit de communication lorsqu’un parafoudre est mis en œuvre sur le circuit de puissance.
La salle de bain - Volumes de sécurité
La norme définit quatre volumes 0, 1, 2 et 3 qui englobent et entourent la baignoire et le bac à douche. Pour chacun, il existe des mesures de restriction.
La norme définit quatre volumes 0, 1, 2 et 3 qui englobent et entourent la baignoire et le bac à douche. Pour chacun de ces volumes, elle impose des restrictions sur les appareils qu'il est possible d'y installer et sur leurs caractéristiques : classe II, TBTS, protection associée, ...
Classification des volumes de la salle de bain
Volume 0 Dans la baignoire ou le receveur de douche. Volume 1 D'une hauteur de 2,25m au-dessus du fond de la baignoire ou du receveur de douche. Volume 2 D'une hauteur de 3m au-dessus du sol, la surface de base est mesuré depuis les bords extérieurs de la baignoire, jusqu'à une distance de 60cm. Volume 3 D'une hauteur de 2,25m, il est situé au-delà du volume 2 jusqu'à une distance de 2,4m.
Volumes de sécurité dans la salle de bain : cas particuliers
Cabine de douche
Paroi n'atteignant pas le plafond
Douche avec paroi débordante Baignoire ou douche fixe
Douche sans receveur et pomme de douche fixe
Douche sans receveur et pomme de douche avec un flexible
Si un faux plafond fermé limite les volumes 1 et 2, l'espace situé au-dessus est assimilé à un volume 3.
Appareillages et appareils électriques d'utilisation Suivant l'emplacement dans la salle de bain (volume), l'installation des appareillages (prises, interrupteurs, ...) et des appareils d'utilisation (luminaires, machines, ...) doit respecter certaines contraintes résumées dans le tableau cidessous : Volume
0
1
2
3
Appareillage électrique
Mise en oeuvre - Protection
Interrupteur
DDR 30mA ou Transformateur de séparation
Très Basse Tension de Sécurité (12V)
(1)
Prise rasoir (≤ 50VA)
Transformateur de séparation
Prise de courant (2P + T)
DDR 30mA
Transformateur de séparation
DDR 30mA
Canalisations électriques (gaines)
(2)
(2)
Boîtes de connexion (dérivation)
Appareils électriques d'utilisation
Mise en oeuvre - Protection
Eclairage, luminaire
Très Basse Tension de Sécurité (12V)
(1)
(1)
(1)
Classe I + DDR 30mA
Classe II + DDR 30mA
Armoire de toilette (et assimilé)
Classe II + DDR 30mA + Transformateur séparation
Appareil de chauffage
Classe I + DDR 30mA
Classe II + DDR 30mA
Chauffe-eau instantané
Classe I + DDR 30mA
(3)
(3)
Chauffe-eau à accumulation horizontal
Classe I + DDR 30mA
Chauffe-eau à accumulation vertical
Classe I + DDR 30mA
(3)(4)
Lave-linge et sèche- linge
Classe I + DDR 30mA
Chauffage par le sol
DDR 30mA
.7
.4
.3
.1
Indice de Protection (IP) requis
(3)(4) (3)(4)
(1) : Le transformateur doit être placé en dehors des volumes 0, 1 et 2. (2) : Seules les gaines alimentant les appareils placés dans ces volumes sont autorisées. (3) : Le chauffe-eau doit être raccordé au réseau d'eau par des tuyaux conducteurs (en métal) fixes. (4) : Le chauffe-eau doit être installé le plus haut possible.
Luminaires et appareils de chauffage Les luminaires et les appareils de chauffage ne sont pas autorisés dans les volumes 0 et 1. Ils peuvent être placés dans le volume 2 s'ils sont de classe II. Ils ne peuvent pas être installés sur tabliers, paillasses et niches de baignoire ou douche. Prises de courant Par dérogation dans le volume 2, le socle de la prise rasoir, alimenté par transformateur de séparation, est admis. Les socles de prises de courant installés dans le sol sont interdits.
Appareillages : interrupteur, transformateur, boîte de connexion, ... Aucun appareillage dans le volume 0. Aucun appareillage en volume 1 et 2, sauf les interrupteurs de circuits à TBTS (Très Basse Tension de Sécurité : 12 V) dont la source (transformateur) est installée hors volumes 0, 1 ou 2. Lave-linge et sèche-linge Ils ne sont pas autorisés dans les volumes 0, 1 et 2. L'installation est possible en volume 2 si la partie les recevant est transformée en volume 3 par mise en place d’une séparation (paroi, cloison, …) en matériau non métallique, de hauteur égale à celle du volume 1. Les dispositions pour le respect de la prescription incombent au maître d’oeuvre Production d'eau chaude (chauffe-eau) Les chauffe-eau à accumulation doivent être installés dans le volume 3 et hors volumes. Quand c'est impossible : - accumulation vertical admis dans le volume 2, - accumulation horizontal admis dans le volume 1, placé le plus haut possible, - chauffe-eau instantané : possibilité d’installation en volume 1 et 2. Pour ces 2 derniers types, les canalisations d’eau doivent être en matériau conducteur et le chauffe-eau protégé par un dispositif différentiel 30 mA. Chauffages par le sol Les éléments chauffants noyés dans le sol peuvent être installés dans tous les volumes sous réserve qu’ils soient recouverts d’un grillage métallique relié à la terre ou qu’ils comportent un revêtement métallique mis à la terre et relié à la liaison équipotentielle.
Liaison équipotentielle Aussi appelée liaison équipotentielle supplémentaire, elle permet de mettre au même potentiel toutes les parties métalliques de la pièce et ainsi d'éviter tout risque de choc électrique. Elle relie entre elles et à la terre toutes les masses (parties métalliques) des appareillages et appareils d'utilisation.
Elle peut être réalisée de 2 façons : - en reliant les équipements en série puis à la terre d'une prise de courant par exemple, - en installant une boîte de connexion spécifique (hors volumes) (image ci-dessus). Les parties métalliques à relier (cas général) - les tuyaux d'arrivée d'eau chaude et froide s'ils sont conducteurs, - les tuyaux de gaz, - les canalisations de chauffage central, - le corps de la baignoire ou du receveur de douche, - les bondes de vidange (baignoire, douche, lavabo), - les huisseries de porte et de fenêtre, - les bouches de ventilation, - les armatures métalliques du sol. Il n'est pas nécessaire de relier les accessoires métalliques : grille d'aération naturelle, porte serviette, armoire métallique, ... s'ils ne sont pas électriques. Choix et section des conducteurs La liaison équipotentielle est réalisée par un conducteur dont la section est : - 2,5mm² s'il est protégé mécaniquement (posé sous conduit ou sous moulure), - 4mm² s'il ne l'est pas et s'il est fixé directement aux parois. Les conducteurs ne doivent pas être noyés directement dans les parois. Ils sont obligatoirement de couleur vert/jaune.
CIRCUITS
Equipement minimal exigé
La norme NF C 15-100 prévoit un nombre minimal d'équipement pour un logement et pour chacune des pièces.
Une installation doit pouvoir présenter un nombre suffisant de points d'utilisation pour assurer les besoins normaux des usagers. Le minimum est indiqué dans le tableau ci-dessous : Pièce ou fonction
Eclairage
Prise de courant 16A
4 circuits Prise spécialisés télépho minimum ne Boîte de Prise 16A connexion
Cuisine
1 point au plafond
6 socles prise dont 4 audessus du plan de travail
Salon, séjour
1 point au plafond
1 socle prise par tranche de 4 m² avec un minimum de 5
1 socle télépho ne
Chambre
1 point au
3 socles
1 socle
1 socle 1 boîte spécialisé de (laveconnexi vaisselle) on ou + 1 socle socle (si four spéciali indépenda sé nt) (cuisini ère ou plaque de cuisson )
1 socle télépho ne
Prise TV
1 socle TV dans le salon + 1 ou 2 socles TV complément aires en fonction de la surface
plafond
prise
W. C.
1 point au plafond ou 1 point en applique
Couloir, circulatio n
1 point au plafond ou 1 point en applique
1 socle prise
Autres locaux
1 point au plafond ou 1 point en applique
1 socle prise si surface > 4 m²
Lavelinge
1 socle spécialisé
Sèchelinge
1 socle spécialisé
Extérieur
1 point par entrée principale ou de service
télépho ne
Autres circuits spécialisées à mettre en œuvre Si les applications suivantes sont prévues : - chauffe-eau - chaudière et ses auxiliaires
- pompe à chaleur - climatisation - appareil de chauffage salle de bains (par ex. sèche-serviette) - alarmes, contrôles, … - VMC lorsqu’elle n’est pas collective.
Congélateur
Si son emplacement est défini, prévoir 1 circuit spécialisé avec 1 dispositif différentiel 30 mA spécifique, de préférence à immunité renforcé.
Prises TV supplémentaires
Au moins 1 socle doit être prévu pour les logements de surface > 100 m² et 2 socles pour surface >100 m².
Circuits spécialisés extérieurs
Des circuits spécialisés sont à mettre en œuvre pour chacune des applications extérieures prévues, non attenantes au bâtiment (éclairage jardin, portail entrée, piscine, …).
Circuit prises de courant
Toutes les prises de courant doivent être d’un type à obturation. La fixation par griffe est interdite depuis le 1er juillet 2004.
Depuis le 1er juin 2004, les appareillages à griffes sont interdits (ils restent tolérés pour le dépannage). Les prises de courant doivent être du type à obturateur : elles sont équipées d'un système qui empêche l'introduction d'un objet, notamment par les enfants.
Nombre et emplacement des prises de courant Nb de socles mini
Entrée, dégagement
1
Cuisine
6
4 au-dessus du plan de travail (hauteur 8 à 25cm)
Pièce ou local
2 d'usage normal Si la surface ≤ 4m² : 3 socles admis dont 2 pour le plan Salon, séjour
5
1 par tranche de 4m² à répartir en périphérie Exemple : 25m² / 4 = 6,25 soit 7 socles
Chambre
3
A répartir en périphérie
Salle de bain
1
Hors des volumes 0, 1 et 2
WC
/
Autres locaux (grenier, garage, ...)
1
Si la surface ≥ 4m²
Extérieur
1
Bouton de commande avec voyant recommandé Hauteur recommandée : 1m
Obligatoire
Recommandé
Optionnel
Il faut prévoir au minimum : - un socle de prise de courant par cloison, - un socle de prise de courant à côté des prises communication (téléphone) et TV. Les prises de courant sont interdites au-dessus des plaques de cuisson et des éviers. Cependant, les prises sont tolérées au-dessus de l'égouttoir de l'évier.
Câblage des prises de courant
Les socles de prises de courant sont câblés en parallèle.
Le circuit peut être réalisé de 2 façons : Protection
Fils
Nombre de socles
Disjoncteur
Fusible
16A
Interdit
1,5mm²
5 socles maximum
20A
16A
2,5mm²
8 socles maximum
Hauteur des prises de courant
Les socles de prises de courant doivent être installés à 5cm minimum du sol fini (par rapport à l'axe de la prise) pour les prises 16/20A et à 12cm pour les prises 32A.
Dans la cuisine, au-dessus du plan de travail, les prises sont à installer entre 8 et 25cm de hauteur. Exceptionnellement, une prise pour la hotte peut être installée au-dessus de la plaque de cuisson à 1,80m du sol fini minimum.
Décompte des socles de prises de courant
Les socles de prises de courant sont décomptés par paire : une prise double compte pour un seul socle.
Les prises de courant commandées
Les prises de courant commandées sont assimilées à un circuit d'éclairage, une prise représente alors un point d'éclairage. Elles sont installées en complément d'un éclairage au plafond ou en applique mais ne se substituent ni aux prises à usage général, ni aux points lumineux principaux. Un interrupteur peut commander 2 socles de prises de courant au maximum. Au-delà, il faut utiliser un télérupteur ou un contacteur.
Les prises de courant extérieures
Il est recommandé d'installer une prise extérieure près des accès, terrasse, balcon, ... Cette prise sera commandée par un interrupteur placé à l'intérieur et muni d'un témoin de fonctionnement. La prise doit être de type étanche (IP54) et placée idéalement à 1m du sol fini. Pour les prises extérieures non attenantes aux locaux, il faut prévoir un circuit spécialisé protégé par un DDR 30mA spécifique (ce même DDR pourra protéger l'éclairage extérieur).
Circuit éclairage
Au moins 2 circuits d'éclairage doivent être prévus pour un logement. Un même circuit peut alimenter 8 points lumineux au maximum.
Circuits spécialisés
Chaque gros appareil électroménager doit être alimenté par un circuit spécialisé. Au moins 4 circuits spécialisés doivent être prévus pour un logement.
Circuits communication et TV
La nouvelle version de la norme prévoit 1 prise communication (type RJ45 de préférence) par pièce principale dont la cuisine.
Le chauffage électrique
Le chauffage électrique est constitué d'un ou plusieurs circuits en aval d'un seul et même DDR. Lorsqu'un fil pilote est prévu, son sectionnement est obligatoire.
TABLEAU
La Gaine Technique Logement - GTL
La Gaine Technique Logement est exigée dans tous les logements neufs individuels et collectifs. Elle regroupe en un seul emplacement toutes les arrivées des réseaux de puissance et de communication.
Le tableau de distribution
Le tableau de distribution doit être placé dans un endroit facilement accessible entre 1m et 1,8m du sol fini. Il doit comporter une réserve minimale de 20% pour de futures extensions.
Schéma de l'installation et identification des circuits
Un schéma unifilaire de l'installation doit être réalisé indiquant le type et le calibre des protections. Au tableau, les circuits doivent être repérés : fonction et local desservi.
Schémas types d'une installation
Voici des exemples d'installation type, en fonction de la surface du logement (inférieure à 35m², entre 35 et 100m², supérieure à 100m²) et du type de chauffage (électrique ou non).