Lequipe du Mardi 31 Janvier 2023 [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Pierre Lahalle/L’Équipe

Ce que révèle l’audit PAGES 10 ET 11

Bernard Papon/L’Équipe

football FFF

rugby Tournoi des Six Nations

objectif doublé

L’équipe de France ouvre le Tournoi dimanche en Italie avec l’envie de réaliser un nouveau Grand Chelem. PAGES 12 À 16

2,30 € mardi 31 janvier 2023 77e année N° 25 007 France métropolitaine

Grégory Alldritt et Antoine Dupont.

football Transferts

Paolo Bona/IPP/Presse Sports - Salvio Calabrese/Imago/Panoramic

Paris joue l’attaquedéfense Avant la clôture du mercato, ce soir à minuit, le PSG espère toujours l’arrivée de Milan Skriniar, le défenseur slovaque de l’Inter Milan. Mais il pourrait aussi obtenir le renfort d’Hakim Ziyech, l’attaquant de Chelsea. PAGES 2 ET 3

Milan Skriniar

Hakim Ziyech ANT 2,60 € - BEL 2,70 € - LUX 2,60 € - CH 3,50 FS - ESP/AND 3,20 € - GR 3,20 € - MAR 30 MAD - PORT CONT 3 € - REU 2,60 € - TUN 4,80 DIN - CNY 3,50 €

2

Football Paris-SG

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

transferts

SPRINT GAGNANT ? Le PSG espère boucler le mercato d’hiver en recrutant le défenseur slovaque de l’Inter Milan, Milan Skriniar, et l’attaquant marocain de Chelsea, Hakim Ziyech. Une troisième recrue ne serait pas à exclure…

DAMIEN DEGORRE, HUGO DELOM et LOÏC TANZI

Andrea Bruno Diodato/DeFodi Images/Icon Sport

Pour un club qui avait décidé, dans un premier temps, de ne pas se montrer actif lors du mercato de janvier, il faut croire que les projets ont changé : à l’aube de la dernière journée de la fenêtre hivernale, le PSG serait sur le point de boucler les arrivées de Milan Skriniar et d’Hakim Ziyech. Un défenseur central et un attaquant de côté droit, tous deux d’envergure internationale, qui constitueraient de précieux renforts pour faire face aux échéances qui guettent l’effectif de Christophe Galtier en février. Hier soir, aucun des deux dossiers n’était bouclé mais tous les deux étaient plutôt bien avancés.

Celui qui semblait le plus proche d’aboutir conduisait à Skriniar. Le défenseur de l’Inter Milan, 28 ans le 11 février, le jour du match Monaco-PSG, a donné son accord depuis plusieurs semaines à Paris. Il souhaitait déjà rejoindre la capitale l’été dernier mais ses dirigeants réclamaient plus de 80 M€ pour le libérer, une somme que la direction parisienne n’était pas disposée à payer. Six mois plus tard, Skriniar n’a pas prolongé à l’Inter, qui a besoin d’argent et paraît bien plus disposé à vendre. Mais pas à n’importe quel prix non plus. Les dirigeants lombards ont refusé une première offre du PSG de 10 M€ la semaine dernière. Ils ambitionnent 20 M€, bonus inclus. Paris, qui n’avait pas bougé de nouveau

hier, pourrait formuler une offre de 15 + 5 aujourd’hui. Serait-elle de nature à faire changer d’avis l’Inter? Cela dépendra surtout de sa capacité à trouver un remplaçant au Slovaque. Tant qu’elle ne l’a pas, il n’est pas question de s’affaiblir.

Al-Khelaïfi est en Italie

Milan Skriniar (à gauche) et Hakim Ziyech pourraient rejoindre le Paris-SG avant la clôture du mercato hivernal ce soir.

Après avoir échoué à attirer le Suédois Victor Lindelöf (Manchester United), les Milanais se sont retournés vers l’international turc de l’Atalanta Bergame, Merih Demiral. Mais, hier, aucun accord n’était entériné entre les deux clubs italiens. Tout peut aller très vite et Skriniar n’a plus très longtemps à patienter avant de savoir à quelle sauce il sera servi, ni sous

quelle couleur il poursuivra son aventure en Ligue des champions cette saison. La présence de Nasser al-Khelaïfi en Italie pour finaliser le dossier semble augurer d’une issue positive, quand même. Contraint par le fair-play financier, le PSG ne dispose cependant pas d’une enveloppe extensible en janvier et ce qu’il pourrait dépenser sur l’international slovaque (54 sélections), il ne l’aura pas pour acheter un attaquant de côté droit capable de rentrer intérieur sur son pied gauche. Pour cette raison, le club de la capitale négocie actuellement avec Chelsea un prêt d’Hakim Ziyech. Vu comme ça, l’idée paraît séduisante. Demifinaliste de la dernière Coupe du monde avec le Maroc, Ziyech a

des qualités techniques qui pourraient être utiles au PSG. Sous contrat avec les Blues jusqu’en juin 2025, il n’était plus trop utilisé ces dernières semaines par Graham Potter, le successeur de Thomas Tuchel. De façon plus globale, depuis son arrivée à Londres en provenance de l’Ajax Amsterdam, à l’été 2020, l’attaquant international marocain (29 ans, 50 sélections, 19 buts) a souffert pour s’imposer en Premier League et il voit l’intérêt du PSG comme une véritable aubaine, quand bien même ne débarquerait-il pas dans la peau d’un titulaire, dans un premier temps.

Paris souhaite trouver une issue pour Navas Paris veut Ziyech qui veut Paris alors que Chelsea, qui vient de recruter près de la moitié du football européen, ne veut plus du natif de Dronden (Pays-Bas). Tout semble presque réuni pour que la transaction s’effectue. Toujours est-il que le Marocain, qui connaît le haut niveau, correspond parfaitement au profil ciblé pour pallier le départ de Pablo Sarabia à Wolverhampton, la priorité initiale de la direction sportive et du staff pari- uu

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

Football Lyon

20e journée 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Paris-SG Lens Marseille Monaco Rennes Lorient Lille Clermont Lyon Nice Reims Toulouse Nantes Montpellier Troyes Brest Strasbourg AC Ajaccio Auxerre Angers

pts diff.

48 45 43 38 37 35 34 29 28 28 26 26 22 20 19 18 15 15 13 8

+34 +19 +23 +16 +15 +3 +9 -3 +7 +3 -2 -4 -3 -10 -10 -11 -11 -20 -27 -28

21e journée DEMAIN Nantes - Marseille..............19 h Angers - AC Ajaccio............19 h Toulouse - Troyes................19 h Reims - Lorient....................19 h Lille - Clermont...................19 h Ces cinq matches en multiplex et en intégralité sur Prime Video Monaco - Auxerre................21 h Rennes - Strasbourg...........21 h Lens - Nice...........................21 h Ces trois matches en multiplex et en intégralité sur Prime Video Lyon - Brest.........................21 h Canal+ Foot Montpellier - Paris-SG........21 h Canal+ Sport 360 22e journée

Tony Obrien/AI/Reuters/Panoramic

SAMEDI Paris-SG - Toulouse............17 h Prime Video Troyes - Lyon........................19 h Prime Video Rennes - Lille.......................21 h Canal+ Foot, Canal+ Sport 360 DIMANCHE Clermont - Monaco.............13 h Prime Video Strasbourg - Montpellier....15 h AC Ajaccio - Nantes.............15 h Lorient - Angers..................15 h Auxerre - Reims..................15 h Ces quatre matches en multiplex et en intégralité sur Prime Video Brest - Lens....................17 h 05 Canal+ Foot Marseille - Nice.............20 h 45 Prime Video

Sarr a signé, Isidor recalé

L’avant-centre suédois a rejoint l’OL pour 11 M€, Jeffinho le ralliera en prêt, mais Wilson Isidor n’a pas satisfait à la visite médicale. VINCENT DULUC

Ce soir, à minuit, ce sera fini, mais il serait étonnant qu’il ne se passe rien, à l’OL, d’ici là. D’abord parce que les portes resteront ouvertes dans les deux sens, jusqu’à la dernière minute. Ensuite parce que Laurent Blanc n’a toujours pas le numéro 6 qu’il souhaite depuis plusieurs semaines. Avant même le refus du Tunisien Elyess Skhiri, qui a lui-même pris son téléphone pour annoncer à l’OL qu’il avait décidé de terminer la saison à Cologne, le club lyonnais travaillait sur la piste d’au moins deux milieux défensifs d’impact évoluant à l’étranger. Mais ces dossiers s’avéreraient difficiles, tous les joueurs ciblés n’étant pas enclins à changer de club en cours de saison. Hier, le feuilleton du mercato lyonnais a été nourri par l’officialisation de la signature d’Amin Sarr (21 ans), l’attaquant suédois d’Heerenveen, cinq buts et cinq passes cette saison dans le Championnat néerlandais. Le transfert se monte à 11 M€, plus 1 M€ de bonus et 10 % sur une éventuelle plus-value. Sarr, qui a signé jusqu’en juin 2027, est

Amin Sarr aux côtés de Vincent Ponsot (à gauche) et Jean-Michel Aulas. même apparu, en fin d’aprèsmidi, dans la cérémonie des vœux du club aux représentants des associations de supporters. De même, le Brésilien Jeffinho, qui devrait être prêté six mois avec option d’achat, en provenance de Botafogo, autre club possédé par Eagle Football et John Textor, est arrivé à Lyon en milieu d’après-midi. Il devait commencer sa visite médicale dans la foulée et ce n’est pas toujours une formalité : c’est cette même visite médicale qui a poussé l’OL à renoncer, finale-

ment, au recrutement de Wilson Isidor, en provenance du Lokomotiv Moscou.

Reine-Adélaïde prêté à Troyes Dans un communiqué, le club lyonnais a mis en avant « une douleur persistante à un genou, consécutive à un coup reçu il y a quinze jours avec le Lokomotiv Moscou », entraînant « une période d’indisponibilité avant de pouvoir reprendre la compétition officielle ». L’OL assure néanmoins « garder le contact avec son entourage et le

Lokomotiv Moscou afin d’imaginer une éventuelle future opération ». Il s’agissait certes d’un prêt, et le club lyonnais peut avancer la nécessité de recruter un joueur capable de jouer tout de suite, mais il y avait également une option d’achat qui sous-tendait une vision à plus long terme. Dejan Lovren, Amin Sarr, Jeffinho: l’OL a recruté trois joueurs, à ce jour, lors de ce mercato d’hiver, pour trois ou quatre départs. Si le prêt de Camilo à Molenbeek ne compte pas vraiment, alors qu’il avait coûté 2 M€ en 2020 et n’a joué que quatre matches en réserve, Lyon s’est séparé de Karl Toko Ekambi (prêt payant à Rennes), de Tetê, qui a rompu son prêt pour partir à Leicester, de Romain Faivre (prêt payant à Lorient). Quant à Jeff Reine-Adélaïde, recalé par le Séville FC après des tests athlétiques, il a été prêté à Troyes sans option d’achat, après avoir été approché par Angers, son ancien club. Ce mercato hivernal confirme, en tout cas, que le recrutement de la saison 2021-2022 (Shaqiri, Boateng, Emerson, Da Silva, Henrique puis Faivre, Tetê et Ndombele en janvier) aura été un triomphe.

Marseille

Vingt-quatre heures pour un buteur

Les dirigeants de l’OM semblent avoir renoncé à l’attaquant de Braga, Vitinha, qui est l’objet d’une offensive de Southampton. Ils ont activé d’autres pistes à l’étranger, dont celle de Sardar Azmoun, le buteur iranien ciblé par l’OL par le passé. BAPTISTE CHAUMIER (avec M. Go. et L. T.)

Pablo Longoria et Javier Ribalta ne dorment pas beaucoup ces dernières nuits, et ils ne devraient pas avoir le loisir de trouver un sommeil apaisé tout de suite. Après avoir transféré Bamba Dieng à Lorient, les dirigeants de l’OM cherchent activement un nouvel avant-centre capable de suppléer, voire d’épauler, Alexis Sanchez, qui est désormais le seul joueur de l’effectif taillé pour occuper le poste à la pointe de l’attaque. Mais à moins de vingtquatre heures de la clôture du mercato d’hiver, leurs pistes successives semblent s’évaporer les unes après les autres. L’attaquant de Lorient, Terem Moffi, un temps envisagé par les décideurs olympiens, s’est tenu à sa parole et l’international nigérian doit bien s’engager avec Nice (voir page 4). L’avant-centre de Braga, Vitinha, quant à lui, semblait intéressé par la proposition

de l’OM, mais son club, 2e du Championnat portugais, est resté ferme : le joueur ne partira pas à moins de 30 M€, c’est-à-dire le montant de sa clause libératoire. Un montant prohibitif pour l’OM, visiblement beaucoup moins pour Southampton, qui se serait positionné sur le joueur ces dernières heures.

Éviter le « panic buy » Face à cette concurrence impossible à suivre, l’OM a activé d’autres pistes, toutes à l’étranger. Parmi elles, celle de Sardar Azmoun (28 ans), qui avait déjà failli venir en Ligue1 dans un passé récent, à l’OL. L’international iranien (68 sélections, 41 buts) n’est pas inconnu des dirigeants olympiens. Ribalta l’a en effet côtoyé au Zénith Saint-Pétersbourg, et il a lui-même enclenché les premières discussions avec l’entourage de l’attaquant et son nouveau club, le Bayer Leverkusen, où il est sous contrat jusqu’en 2027. Azmoun verrait plutôt d’un bon

Imago / Panoramic

Lyon et du Zénith Saint-Pétersbourg sur les dossiers Rayan Cherki et Malcom, la piste menant à Ziyech ressemble à autre chose qu’un plan C, quand même. Et il n’est pas exclu qu’un troisième joueur débarque dans la foulée, sans doute un attaquant plus axial. Enfin, pour libérer de la masse salariale dans le vestiaire, Paris espère que les dernières heures du mercato permettront de valider le départ de Keylor Navas vers Nottingham Forest. Le gardien international costaricien (36 ans, 110 sélections) est d’accord avec le club anglais mais il n’entend pas quitter la France sans régler le différend financier qui l’oppose à son club, où il a encore un an et demi de contrat et un salaire très confortable (9M€ brut par an). Une situation qui ressemble étrangement à celle de l’été dernier, lorsque Navas était d’accord avec Naples, qui ne pouvait pas prendre en charge l’intégralité de sa rémunération, comme Forest d’ailleurs. Il était alors resté au PSG. Hier, Nottingham Forest se montrait malgré tout plutôt confiant sur son arrivée. É

DR/Olympique Lyonnais

CLASSEMENT ET PROGRAMME

uu sien cet hiver. Après les refus de

3

transferts

En janvier 2022, Sardar Azmoun avait finalement rejoint le Bayer Leverkusen alors que l’Iranien s’était d’abord mis d’accord avec l’OL. œil un départ à Marseille, d’autant qu’il a assez peu joué cette saison entre la concurrence et les blessures. Le club allemand ne serait pas enclin à s’en séparer, pour l’instant, ou du moins pas à n’importe quelle condition. Du côté de l’OM, on s’interroge sur la faisabilité de l’opération pour un attaquant estimé à 10M€

et sur la pertinence de ce choix, afin d’éviter un panic buy de fin mercato, souvent désastreux, et les exemples ne manquent pas dans l’histoire récente du club, à l’image de Kostas Mitroglou, acheté 15 M€ à Benfica le 31 août 2017. D’autres dossiers sont donc scrutés. Mais les heures sont comptées.

4

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

efootball transferts Nice

Un Super Eagle chez les Aiglons FLAVIEN TRÉSARRIEU

Terem Moffi a beau avoir tenté de la jouer discret, hier, c’était peine perdue tant les supporters lorientais et niçois cherchaient à savoir à la minute près où en était la situation du joueur le plus convoité de ce mercato : veste verte, pull à capuche gris sur le dos, le Nigérian a été pris en photo à l’aéroport de Lorient, pour son départ, et à celui de Nice, à son arrivée dans la soirée. Ce matin, le suspense est dissipé. Comme révélé sur le site L’Équipe, hier, le Super Eagle a passé avec succès sa visite médicale dans le Morbihan, avant de s’envoler pour la Côte d’Azur, où l’attendait un contrat de quatre ans et demi. Ce dernier épisode marque la fin d’une longue saga, riche en rebondissements. Elle a impliqué de nombreux acteurs, avec les dirigeants lorientais et niçois dans les rôles principaux. Ces derniers ont fini par s’entendre sur un prix de transfert historique : 25 M€ plus 5 M€ de bonus et un pourcentage à la revente. Une vente record pour le FCL, un achat record pour l’OGCN. C’est dire à quel point les deux parties tenaient à Moffi, dont le départ était encore loin d’être acté en début de mercato. Rembobinons.

Le numéro13 des Merlus possédait un bon de sortie l’été dernier mais son rendement de la saison passée (8 buts) n’avait pas attiré d’offre intéressante. Quelques mois et un début de Championnat tonitruant plus tard, le club breton a abordé ce mercato avec l’intention de conserver le deuxième meilleur buteur de L1 (12 réalisations). Mais le FCL savait qu’il serait convoité, notamment en Angleterre. Southampton s’est positionné. Puis ce fut le cas de West Ham, qui est allé jusqu’à proposer environ 25 M€ au club breton et un salaire inégalable à la clé à Moffi. Mais c’est Nice, en parallèle, qui s’est montré le plus convaincant auprès du Nigérian.

Nice espère l’aligner demain contre Lens

Alain Mounic/L’Équipe

Séduit par Nice, quitte à repousser les avances de l’OM et de clubs anglais, l’attaquant lorientais Terem Moffi a atterri hier sur la Côte d'Azur pour incarner la tête de gondole du projet Ineos.

Terem Moffi devant Danilo Pereira lors de Lorient-PSG (1-2), le 6 novembre.

(jusqu’à 23 M€, bonus compris), aucun accord n’a été trouvé, le président Loïc Féry est entré dans des discussions intenses avec son homologue marseillais Pablo Longoria : les deux hommes avaient tout intérêt à travailler en commun, puisque l’un convoitait Bamba Dieng, l’autre Moffi. C’est ainsi que les deux dirigeants ont fait le forcing afin de convaincre le Nigérian, Longoria allant même jusqu’à se déplacer en jet privé, mardi dernier, pour l’emmener avec lui. Le même jour, le directeur sportif niçois Florent Ghisolfi espérait faire pencher la balance de son côté. Sans succès. Pen-

Très vite, il a été séduit par la perspective de se voir offrir un statut de tête de gondole du projet Ineos. Conforté par la présence de Fabrice Bocquet, l’ex-directeur général de Lorient aujourd’hui en poste au Gym, le solide gaucher de 23ans a compris l’ambition du club à moyen terme et l’a perçu comme le lieu idéal pour passer un nouveau cap dans sa carrière. Puis l’OM s’est positionné. Puisque, malgré six propositions

dant que Moffi refusait poliment l’approche de l’OM, les Merlus restaient inflexibles face aux propositions des Aiglons. Jusqu’à hier. Au moins trois raisons ont poussé les deux parties à trouver un chemin d’entente : l’imminence de la clôture du mercato (ce soir) et la détermination de Moffi. La troisième? Impressionnée par la manière dont le Nigérian est resté fidèle à son choix d’opter pour Nice, la direction d’Ineos a fait l’effort de s’aligner, ou presque, sur les 30 M€ fixés par Féry. « Je trouve que c’est une forme d’intelligence de ne pas se laisser dicter les choses, peu im-

portent les montants, a admiré Didier Digard, dimanche. Est-ce que j’espère que Terem va nous rejoindre ? Quand on voit autant de clubs intéressés par un tel joueur et les statistiques qu’il peut avoir, forcément oui.» Le souhait du coach niçois est exaucé. Nice va tout faire pour que Moffi soit qualifié pour le déplacement à Lens, dès demain. Il devra rapidement se montrer décisif pour aider sa nouvelle équipe, engluée en 10e position – 7 points derrière celle qu’il vient de quitter –, à atteindre une place plus en adéquation avec ses aspirations. Chez les Aiglons, le Super Eagle est très attendu. É

vier, dans une sorte de bras de fer à géométrie variable pour forcer son départ : « Au début, on m’a donné l’autorisation de voyager, à la fin, je n’arrivais pas à faire semblant. Donc non, je n’avais pas l’autorisation (de ne pas s’entraîner avec le groupe)», a expliqué Delort.

ne sera certainement pas titulaire face à Marseille, demain : «On verra, il faut y aller petit à petit. La Ligue 1, c’est du haut niveau physiquement, il ne faut pas aller trop vite», a-t-il reconnu, enthousiaste à l’idée de travailler enfin avec Antoine Kombouaré. L’entraîneur nantais avait déjà tenté de le faire venir à Lens, alors qu’il évoluait à Tours (en 20132014). Mais les soucis financiers de la gouvernance Mammadov avaient fait capoter le deal. « Aujourd’hui, le plus heureux c’est mon père, a souri le n°99 du FCN. Il est fan du coach, il m’a mis la pression. Il m’a dit, avec l’accent de Sète, qu’il sentait que ça allait marcher.» É

Nantes

Delort règle ses comptes

L’attaquant a profité de sa présentation, hier à Nantes, pour égratigner les dirigeants niçois. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

Franck Dubray/OuestFrance/MAXPPP

RÉGIS DUPONT

Andy Delort présente son nouveau maillot au côté d’Antoine Kombouaré, le coach des Canaris.

NANTES – Il n’est pas arrivé en 2 CV jaune et vert mais c’est tout comme. Andy Delort a eu le temps d’appréhender la réalité nantaise pendant la dizaine de jours qu’il a passée entre Nice et sa nouvelle maison. Assez pour envoyer hier sur les réseaux sociaux, juste avant sa présentation officielle, la photo du modèle emblématique de Citroën aux couleurs de son nouveau club. Un clin d’œil aux supporters, à son ancien entraîneur, Michel Der Zakarian, et une petite flèche envoyée à son nouveau président, Waldemar Kita (*). Mais ses véritables cibles, au moment de reprendre le fil de sa carrière, se situaient bien sur la

Côte d’Azur. Le nouvel attaquant du FC Nantes, qui s’est engagé jusqu’en 2025, a égratigné ses anciens dirigeants, coupables à ses yeux de ne pas avoir respecté leurs engagements de revalorisation financière: «Je suis parti de Montpellier à Nice (en août 2021) exactement pour le même salaire, a-t-il rappelé. En fin de saison dernière, le club a commencé à évoquer des choses, des paroles n’ont pas été tenues. On en revient toujours au même : j’ai une parole et quand on trahit, ça me fait mal au cœur et je n’arrive pas à faire semblant, donc voilà.» Le club azuréen n’a pas souhaité réagir aux propos de son meilleur buteur cette saison (6 buts, comme Pépé), ni commenter son refus de reprendre l’entraînement à partir du 18 jan-

Il ne pourra pas jouer contre Nice en mars Avant de mettre un dernier coup de griffe à Lucien Favre, quand il a été interrogé sur l’éphémère reconstitution, à Nice, du duo qu’il formait avec Gaëtan Laborde dans l’Hérault : « On a pu rejouer ensemble contre Montpellier, le dernier match (6-1, le 11 janvier), ça aussi je n’ai pas compris. Je pense qu’il (Favre) n’était pas au courant qu’on avait joué ensemble.» Par convention entre les deux clubs, Delort ne pourra pas être aligné contre Nice, le week-end du 12 mars. À court de compétition et d’entraînement collectif, il

(*) En 2017, sur Canal +Sport, Waldemar Kita avait déclaré: «Excusez-moi, ne comparez pas monsieur Ranieri avec monsieur Der Zakarian, ce n’est pas le même niveau (…) Vous comparez une Mercedes avec une deuxchevaux.»

5

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

efootball Ligue 1

express LORIENT MAKENGO ARRIVE...

Après avoir finalisé les arrivées de Bamba Dieng (OM) et Romain Faivre (OL), le transfert de Dango Ouattara à Bournemouth et trouvé un accord avec Nice pour Terem Moffi (voir page 4), Lorient continue de se montrer actif. Les Merlus ont enregistré la signature pour quatre ans et demi du milieu français de l’Udinese Jean-Victor Makengo (24 ans), pour un montant supérieur à 11 M€. Le relayeur gaucher, ancien Niçois et champion d'Europe des moins de 17 ans en 2015, était devenu en trois ans une valeur sûre de Serie A (66 matches). H. De.

... KARI ET POLLERSBECK VONT SUIVRE

AUXERRE MASSENGO DÉBARQUE, S. DEMBÉLÉ ESPÉRÉ

Han-Noah Massengo, le jeune (21 ans) milieu de Bristol City (Championship), va être prêté jusqu’à la fin de la saison à Auxerre. L’ancien Monégasque est sous contrat avec Bristol jusqu’en juin 2023. L’AJA travaille aussi sur la piste de l'ailier droit de Bournemouth Siriki Dembélé (26 ans), qui a joué six matches de Premier League cette saison. Les deux clubs négocient un prêt. L. T. et H. De.

Prêté à l'origine jusqu'en fin de saison à Lorient, avec une option d’achat à 10 M€, Chrislain Matsima rentre à Monaco. Longtemps barré par le performant duo Laporte-Talbi chez les Merlus, Matsima n'est apparu qu'à six reprises en L1 et une fois en Coupe de France. Il intègrera la rotation de Monaco, qui n’a pas compensé le départ de Benoît Badiashile à Chelsea. F. T.

En fin de contrat en juin, l'attaquant français Nathanaël Mbuku (20 ans) a officiellement quitté Reims, hier, pour rejoindre Augsbourg. Il a signé jusqu'en 2027.

RENNES NOUVELLE OFFRE POUR AKLIOUCHE (MONACO)...

ANGERS NIANE ARRIVE EN PRÊT

... ET EVERTON ENTRE DANS LA DANSE POUR SULEMANA

Everton est entré en discussions avec Rennes pour son attaquant international ghanéen Kalmadeen Sulemana (20 ans), qui souhaite quitter le club cet hiver. Après le PSV Eindhoven, qui avait fait une offre de 15 M€ (+2 M€ de bonus), et Southampton, qui était monté à 20 M€, Everton a proposé – oralement – 19 M€. Rennes espère au moins 25 M€ pour son attaquant, acheté 15 M€ à Nordsjaelland (DAN) en juillet 2021. E. T.

BREST ELIS ET LOCKO PRÊTÉS

Comme annoncé dans nos colonnes dimanche, Alberth Elis (notre photo) a bien rejoint Brest hier. Bordeaux a accepté l'offre de prêt payant (500 000 euros) avec option d'achat (5 M€, conditionnée par le maintien du club breton en L1) pour l'attaquant international hondurien (26 ans, 56 sélections, 12 buts). Brest a par ailleurs trouvé un accord avec Reims pour le prêt du latéral gauche Bradley Locko (20 ans). Une option d’achat, applicable en cas de maintien à l'issue de la saison, a été associée. L. T.

RENNES Spence attendu

MONACO MATSIMA RAPPELÉ

Ayman Kari, le jeune milieu du PSG (18 ans), va rallier le FCL en prêt avec option d'achat. L'international des moins de 19 ans (notre photo) va passer sa visite médicale avec le club breton, où il pourrait rester jusqu'à dix-huit mois : le deal inclut un prêt jusqu'en fin de saison renouvelable une année. Julian Pollersbeck (28 ans), le gardien allemand de l’OL, va lui être prêté sans option d'achat. Il sera la doublure de Vito Mannone. L. T. , F. T.

Rennes a transmis une nouvelle offre à l'AS Monaco pour Maghnes Akliouche (20 ans, sous contrat jusqu'en 2024), estimée à 10 M€ hors bonus. Comme les précédentes, elle a été refusée par les dirigeants monégasques. L. T.

Si Neymar (à gauche) a fait les efforts défensifs dimanche contre Reims (1-1), Kylian Mbappé (au centre) et Lionel Messi (à droite) ne peuvent pas en dire autant.

Bernard Papon/L’Équipe

mercato

Paris-SG

REIMS MBUKU À AUGSBOURG

Ibrahima Niane (23 ans), l’attaquant sénégalais de Metz (L2), a été prêté à Angers avec option d’achat jusqu’à la fin de saison. Il a inscrit 2 buts en 13 matches de Championnat cette saison avec le club lorrain.

CAEN MOUSSA SYLLA VA SIGNER

Caen (L2) est tout proche de conclure l'arrivée de l'attaquant français Moussa Sylla (23 ans). L'ancien international des moins de 20 ans, qui arrivait en fin de contrat en juin avec le club néerlandais d'Utrecht, a passé sa visite médicale en Normandie. Il doit s'engager pour deux ans et demi avec le Stade Malherbe. Ce sera sa deuxième expérience professionnelle en France, après Monaco, où il a été formé. F. T.

VENISE CUISANCE PRÊTÉ À LA SAMPDORIA

À 23 ans, Michael Cuisance va découvrir un cinquième club professionnel. Passé par le Borussia Mönchengladbach, le Bayern Munich, l’OM et Venise, qu’il avait rejoint en janvier 2022, le milieu français va terminer la saison en prêt, sans option d’achat, à la Sampdoria, 19e de Serie A. Relégué l’été dernier avec Venise, il a disputé 13 matches de Serie B, et inscrit deux buts. H. De.

L'international Espoirs anglais de 22 ans Djed Spence, latéral droit en manque de temps de jeu à Tottenham, devrait être prêté sans option d’achat à Rennes. Une réflexion avait été lancée sur ce poste avec la blessure récente et de longue durée de Lorenz Assignon (genou), doublure d'Hamari Traoré, lui-même incertain (contracture) pour jouer contre Strasbourg, demain. Tottenham avait déboursé environ 20 M€ bonus inclus pour Spence, l'été dernier, après une saison pleine avec Nottingham Forest en Championship. E. T., J. Ri.

ANGERS Boufal vers Al-Rayyan

Trop poreux pour être heureux

L’absence de repli défensif de Kylian Mbappé, Lionel Messi et Neymar place le PSG en déséquilibre et l’expose beaucoup trop aux occasions adverses. Un constat ancien mais de plus en plus prégnant. ARNAUD HERMANT

« On voulait avoir de la maîtrise parce que l’on savait qu’en passant les trois de devant, on se retrouvait à jouer contre sept joueurs. On a analysé leur jeu, on exploite leur faiblesse, on sait que ça ne défend pas beaucoup devant. » En quelques mots, dimanche soir après le match nul mérité (1-1) de son équipe au Parc des Princes, Yunis Abdelhamid, le capitaine du Stade de Reims, a stigmatisé l’ensemble des problèmes qui minent le PSG depuis plusieurs semaines. L’absence, ou presque, de travail défensif des stars offensives parisiennes – seul Neymar a réellement fait des efforts de repli – place l’équipe en déséquilibre permanent.

La machine est grippée depuis la reprise post-Coupe du monde Angers a annoncé hier soir avoir trouvé un accord avec Al-Rayyan (Qatar) pour le transfert de Sofiane Boufal. Le milieu international marocain (29 ans, 39 sélections, 6 buts) est attendu aujourd’hui au Qatar pour passer sa visite médicale avant de parapher son contrat. Cette saison, l’ancien joueur de Southampton a inscrit 4 buts et délivré 3 passes décisives en 13 matches de Ligue 1. Dernier de L1, le SCO se déleste ainsi du plus gros salaire de son effectif. T. Do.

Le constat du défenseur rémois n’est pas nouveau. La problématique existait déjà la saison passée sous Mauricio Pochettino. Christophe Galtier et son staff avaient dressé le même diagnostic en début de saison, mais en avaient pris leur parti en alignant ensemble Lionel Messi, Kylian Mbappé et Neymar et en mettant les trois hommes dans les meilleures conditions pour maximiser leur rendement. Quitte, donc, à assumer que le onze soit coupé en deux et que l’équipe concède beaucoup d’occasions (17 tirs pour Reims dimanche). Pour les limiter, il faudrait que des compensations s’opèrent du mieux possible. Si cela a été le cas lors de la première partie de saison, avec une réussite totale

puisque le PSG n’avait pas perdu un seul match avant la Coupe du monde, la machine est grippée depuis la reprise, fin décembre. Les coéquipiers de Gianluigi Donnarumma ont concédé deux défaites (Lens et Rennes) et un nul (Reims) pour quatre succès : deux en Championnat contre des relégables (Strasbourg et Angers) et deux en Coupe de France contre une formation relégable en National (Châteauroux) et des amateurs de Sixième Division (Pays de Cassel). Un bilan inquiétant, à quinze jours de défier le Bayern Munich en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, le 14février. « Cette problématique est encore plus voyante quand les joueurs ne sont pas efficaces devant, et tu t’exposes davantage défensivement, analyse Éric Rabesandratana, ancien capitaine parisien aujourd’hui consultant pour France Bleu Paris. Le trio

11

Avec 7 points pris en cinq matches de L1 depuis la reprise,

après la Coupe du monde, le PSG n’affiche que le onzième bilan de l’élite sur la période (2 victoires, 1 nul, 2 défaites) et une différence de buts de 0.

(Neymar, Mbappé, Messi) ne défendra jamais, ou alors épisodiquement. Messi n’a jamais défendu. Ce déséquilibre n’est pas nouveau, sauf que derrière, au milieu, tu n’as plus Motta et Matuidi qui couraient partout avec Verratti.»

“Il est impossible pour le club de jouer avec ses trois stars, l’une doit partir

''

ALAIN ROCHE, ANCIEN CAPITAINE DU PSG

Alain Roche, désormais sur Canal +et ex-capitaine lui aussi, appuie sur cette carence. « Certes, tu as un problème de travail défensif des trois de devant, mais au milieu, ils ne récupèrent pas de ballons, leur créativité est limitée quand il n’y a pas Verratti et il y a un manque de variété dans le jeu. Et, en plus, tu as des lacunes défensives, notamment avec des latéraux qui ne sont pas au top. » Pour l’ancien défenseur passé aussi par Bordeaux et Marseille, « il est impossible pour le club de jouer avec ses trois stars, l’une doit partir». Ces deux suiveurs assidus du PSG l’ont trouvé meilleur à 10 qu’à 11 dimanche. « Parce qu’ils ont été obligés de courir », avance Rabesandratana. Et pour les deux, les solutions à disposition de Christophe Galtier ne sont pas nombreuses. « Le salut ne sera pas tactique, pense Roche. Christophe (Galtier) a déjà tout essayé, une défense à trois, à quatre, un 4-4-2 à plat, en losange. La seule chose, c’est de piquer les joueurs, de les faire réagir mentalement. » Le coach a commencé dimanche soir en parlant de « crise de suffisance». Reste à savoir si cela sera suffisant. É

6

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

eFootball Juninho, alors directeur sportif de l’OL, en conférence de presse avec son président, Jean-Michel Aulas, le 21 janvier 2020.

eLigue 1

eEspagne

Lyon

FC Barcelone

Dembélé touché mais pas coulé

Sorti blessé contre Gérone samedi dernier, le Français sera éloigné des terrains plusieurs semaines. Un coup dur pour le Barça, mais le Français se projette déjà sur les échéances qui l’attendront à son retour. DE NOTRE CORRESPONDANTE

Alex Martin/L’Équipe

TRACY RODRIGO

Les échanges sont aigres et publics en ce moment entre le Brésilien et Jean-Michel Aulas. En jeu, la responsabilité de la situation actuelle de l’OL. VINCENT DULUC

Un peu plus d’un an après son départ surprise, Juninho reste un personnage central de l’actualité lyonnaise. Parce qu’il s’exprime désormais dans les médias, à présent qu’il est consultant sur RMC (voir ci-dessous), parce que la question de son héritage est au centre du débat sur les responsabilités des dirigeants lyonnais dans le déclassement du club, et parce que ses relations avec Jean-Michel Aulas sont devenues tendues à force de déclarations publiques. Ce week-end, Jean-Michel Aulas avait d’autres soucis, entre la neuvième place de son club, un mercato agité et des supporters en colère, mais il a gardé une place dans son emploi du temps et dans son temps de parole pour Juninho, le plus grand joueur de l’histoire de l’OL, et aussi son ancien directeur sportif, de juin 2019 à décembre 2021. Le président lyonnais (73 ans) prend à ce point la marée sur les réseaux sociaux, en ce moment, qu’on pourrait l’imaginer rétif à se battre encore et toujours sur un terrain qui lui renvoie son impopularité du moment. Mais le sujet semble trop épidermique et affectif pour qu’il accepte de l’abandonner. Il considère que Juninho attaque régulièrement le club sur les ondes et a décidé de lui répondre. Il l’a fait encore à Ajaccio, dimanche, sans qu’il y ait réellement eu besoin de lui poser la question. « Je n’aurais rien dit s’il ne s’était pas permis, il y a quatre jours, de dire qu’on aurait dû laisser partir Rayan Cherki au PSG (*) alors qu’il avait décidé, quand il était là, que ce joueur ne réussirait pas. Nous avons fait des erreurs, c’est vrai. Mais sur les deux dernières années, on paie des erreurs que je ne peux pas assumer puisque je lui

avais donné les clés. C’est la vérité. Je sais que les médias ont tendance à croire plus facilement les anciens joueurs que les dirigeants, mais il ne faut pas réécrire l’histoire. Il n’a pas fait le travail, c’est tout.»

Ponsot et Garcia fréquemment visés Les deux camps sont entrés dans une logique plus antagoniste que jamais. Sur RMC, l’ancien joueur brésilien charge régulièrement ses anciens employeurs, et notamment Vincent Ponsot, mais aussi Rudi Garcia, par exemple, qu’il déteste et avec lequel cela s’était très mal fini, comme avec à peu près tout le monde à l’OL. Les partisans de Juninho, nombreux, et que la crise actuelle rend plus nombreux encore qu’au moment de son départ en cours de saison, qui avait été mal ressenti, pointent à juste titre sa réussite sur les dossiers Guimaraes et Paqueta, deux excellentes recrues qui ont permis à l’OL de gagner beaucoup d’argent (85 M€ hors bonus au total), et estiment qu’il n’a jamais eu les

mains libres pour travailler, mis sous l’éteignoir par la volonté d’Aulas de nommer Ponsot directeur du football, et notamment empêché d’organiser la cellule recrutement à sa guise. Entre Juninho, qui estime qu’il n’est responsable de rien, et Aulas, qui continue de faire passer l’idée que sa principale erreur est d’avoir nommé le Brésilien – qui serait à peu près responsable de tout –, il reste beaucoup de place pour des erreurs partagées, et fréquemment collégiales d’ailleurs. Mais ce qui marque, dans cette affaire, c’est évidemment l’opposition entre le meilleur joueur de l’histoire de l’OL et l’homme qui a bâti l’OL, dans un club qui entretient sa mémoire et le lien avec ses anciens bien mieux qu’ailleurs. Hier, sur les réseaux sociaux, l’OL a quand même fêté l’anniversaire de Juninho, 48 ans. Mais on ne jurerait pas que le Brésilien a reçu des fleurs. É (*) Vendredi, sur RMC, Juninho a en fait déclaré au sujet de l'éventuelle arrivée de Cherki au PSG que ce serait « une très bonne affaire ».

Un bon client de RMC Recrue de l’émission quotidienne Rothen s’enflamme, l’été dernier, aux côtés de Mamadou Niang et Jérémy Ménez, Juninho, adepte de longues tirades, propose une franchise qui plaît à RMC. Elle avait déjà séduit la radio lors de la Coupe du monde 2014. À la signature de son contrat, le Brésilien aurait néanmoins fait passer un message : l’ex-directeur sportif de l’OL, ayant très mal vécu son départ en décembre 2021, souhaite limiter ses interventions sur le club. Si son contrat indique qu’il doit intégrer la bande de Jérôme Rothen une fois par semaine depuis le Brésil, ses analyses sur l’OL se comptent effectivement sur les doigts d’une main. Mais à chaque fois, avec un certain écho médiatique. Le 8 novembre, il déclarait ainsi : « J’ai de la peine, Jean-Michel Aulas a été trop loin », au moment d’évoquer sa relation conflictuelle avec Rudi Garcia et le manque d’appui de son président. Tout en rappelant au passage qu’il n’avait pas été le seul à refuser Laurent Blanc comme successeur de Sylvinho. Le considérant pertinent sur l’analyse du jeu et comme l’un de ses meilleurs consultants parmi les dix affectés à l’émission, RMC envisagerait déjà de le prolonger pour une saison supplémentaire... Avec ou sans l’OL au programme. S. N.

ALLEMAGNE

Coupe - 8es de finale AUJOURD’HUI Padeborn - Stuttgart..........18 h Un. Berlin - Wolfsburg. 20 h 45

ANGLETERRE

FA Cup - 16es de finale HIER Derby County (D3) WEST HAM ...........................0-2 Buts : Bowen (10e), Antonio (50e). Coupe de la Ligue demi-finales retour AUJOURD’HUI Newcastle - Southampton (aller : 1-0)..........................21 h beIN Sports Max 4 DEMAIN Man. United - Nottingham Forest (aller : 3-0)..............21 h beIN Sports 2 Finale le 26 février à Wembley.

ESPAGNE

19e journée HIER Villarreal - Rayo Vallecano 0-1 But : Camello (70e). À l’issue de ce match, Villarreal est 5e avec 31 points et le Rayo 7e avec 29 unités.

ITALIE

20e journée

Épargné depuis l’arrivée de Xavi Confronté à de nombreuses blessures après son transfert à Barcelone en 2017, Dembélé a déjà loupé 102 matches. Une période compliquée, mais révolue avec l’arrivée de Xavi sur le banc. De-

HIER Udinese - Hellas Vérone......1-1 Buts.– Udinese : Samardzic (21e). Hellas : Becao (c.s.c., 4e). À l’issue de ce match, l’Udinese est 7e avec 29 points et le Hellas 18e avec 13 unités. Coupe - quarts de finale AUJOURD’HUI Inter Milan - Atalanta.........21 h DEMAIN Fiorentina - Torino..............18 h AS Rome - Cremonese.......21 h JEUDI Juventus - Lazio.................21 h

PORTUGAL

18e journée HIER Guimaraes - Chaves.............2-1 À l’issue de ce match, Guimaraes est 6e avec 27 points et Chaves 10e avec 22 unités. AUJOURD’HUI Paços de Ferreira - Gil Vicente .............................................20 h Arouca - Benfica............22 h 15 RMC Sport Live 3

JMarca/Icon Sport

Juninho, rancœurs de Lyon

RÉSULTATS ET PROGRAMME

BARCELONE (ESP) – L’inquiétude qui a précédé le premier diagnostic des médecins du FC Barcelone s’est confirmée et elle suffit à prendre conscience de la place prise par Ousmane Dembélé chez les Blaugranas en un an. Dans le froid catalan de samedi dernier, le Français est sorti touché au quadriceps lors de la victoire du Barça à Gérone (1-0). Lui qui n’avait plus connu de blessure depuis novembre 2021 sera, selon nos informations, indisponible cinqsemaines. Une perte majeure pour Xavi Hernandez : « C’est dommage, parce qu’il est l’un de nos joueurs les plus déterminants, celui qui fait le plus de différences.» Victime d’une lésion au muscle antérieur de la cuisse gauche, l’ailier devrait manquer la double confrontation contre Manchester United en Ligue Europa, les 16 et 23 février. Le staff technique du club espère que les cinq semaines d’absence pourront être réduites, mais en ne prenant aucun risque inconsidéré.

puis, le Français s’est imposé comme l’un des leaders offensifs de l’équipe et a obtenu le soutien presque absolu de son entraîneur. Auteur de 10buts et 20passes décisives sous les ordres du technicien catalan en 59 matches, Dembélé risque de manquer dans les prochaines semaines. Reléguée sur le banc, la recrue estivale Raphinha pourrait profiter de cette absence, de même qu’Ansu Fati ou Ferran Torres. Malgré cette blessure et le risque de voir les vieux démons réapparaître, l’ancien Rennais garde le moral et souhaite coûte que coûte participer au sprint final de la saison. La place prise au sein du vestiaire et la confiance engrangée dernièrement laissent peu de place aux doutes pour la suite. L’envie de participer aux prochaines échéances décisives pour le club non plus. En ce sens, le tirage au sort de la Coupe d’Espagne hier, a dû le ravir. Alors que la demi-finale contre le Real Madrid aurait dû se dérouler dès la semaine prochaine, la qualification des Merengues pour la Coupe du monde des clubs a changé les plans de la Fédération espagnole. Reportée à mars (1er ou 2) et avril (4, 5 ou 6), cette double confrontation (voir page 11) se fera donc avec Dembélé. Deux Clasicos qui en cacheront un autre puisque le 19 mars, les deux clubs se retrouveront au Camp Nou, cette fois-ci en Liga.

Ousmane Dembélé, auprès de son coach Xavi, est sorti sur blessure samedi, pendant le match du FC Barcelone contre Gérone (1-0).

8

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

efootball Ligue 2

21e journée

Bordeaux 20 h 45 Le Havre

Pour arriver à bon port

LIGUE 2

21e journée 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Le Havre Bordeaux Sochaux Metz Bastia Amiens Grenoble Caen Quevilly-Rouen Guingamp Paris FC Valenciennes Annecy Laval Pau Dijon Rodez Nîmes Saint-Étienne Niort

pts diff.

43 36 33 32 31 30 30 29 28 27 27 26 25 24 23 21 19 19 18 17

+22 +14 +11 +9 -2 +2 +2 +3 +1 -2 -4 -1 +1 -6 -6 -4 -9 -10 -6 -15

Saint-Étienne a écopé de trois points de pénalité après les incidents lors du barrage retour L1-L2 perdu contre Auxerre, le 29 mai. AUJOURD'HUI Bastia - Saint-Étienne....20h45 beIN Sports 2 Bordeaux - Le Havre.......20h45 beIN Sports 1 Annecy - Caen.................20h45 Grenoble Quevilly-Rouen................20h45 Guingamp - Nîmes..........20h45 Laval - Dijon....................20h45 Metz - Rodez....................20h45 La chaîne L'Équipe Niort - Amiens.................20h45 Paris FC - Pau.................20h45 Sochaux - Valenciennes.20h45 Ces 8 matches en intégralité et en multiplex sur Prime

prochaine journée

22e

VENDREDI Caen - Bastia ¢ Dijon - Niort ¢ Le Havre - Paris FC ¢ Nîmes - Grenoble ¢ Pau - Bordeaux ¢ Quevilly-Rouen - Guingamp ¢ Rodez - Sochaux ¢ Valenciennes - Laval.......20h45 SAMEDI Saint-Étienne - Annecy........15h LUNDI 6 FÉVRIER Amiens - Metz..................20h45

Les deux premiers de la Ligue 2, Bordeaux et Le Havre, s’affrontent ce soir. En cas de succès, les Girondins pourraient revenir à quatre longueurs des Normands, qui restent toutefois sur 18 matches sans revers. beIN Sports 1 20h45

Bordeaux Le Havre

4-3-3 4-3-3

Arbitre : M. Lesage. Matmut Atlantique. 16

Poussin 34

2



14

c

27

13

23

Lacoux

Fransergio 7

Mwanga 30

11

Bakwa

Maja

Davitashvili

11

9

23

Kitala

Cornette 8

• Lekhal

27

4

Operi

Casimir 24

22 c

Kechta

Richardson 93

17

Cinq semaines après leur première confrontation au stade Océane (1-0), Le Havre et Bordeaux s’affrontent à nouveau, en Gironde cette fois, dans une rencontre au sommet. Il restera 17 matches de Championnat après cette confrontation mais l’occasion est trop belle pour les Girondins de revenir sur le leader havrais. L’enjeu est important et les discours laissent espérer la possibilité d’un match ouvert.

G. Lloris A. Sangante El-Hajjam 30

Deux défenses de fer

Desmas

Bordeaux

Entraîneur : D. Guion. Remplaçants : (à choisir parmi) Straczek (g.) (31), Bokele (4), Louis-Jean (3), Depussay (26), Ignatenko (6), Sissokho (8), A. Badji (10), Delaurier-Chaubet (22), Pitu (80). Principaux absents : Ekomié (suspendu), Vetro (blessé), De Lima, Pirringuel (choix de l'entraîneur).

Le Havre

Entraîneur : L. Elsner (SLN). Remplaçants : (à choisir parmi) Gorgelin (g.) (1), Kongolo (15), Confais (25), C.-O. Diakité (6), Grandsir (29), Mahmoud (28), N. Mbemba (18), Targhalline (5), Joujou (33), Thiaré (14). Principaux absents : N. Alioui (blessé), Wahib (reprise), Moussadek, Wam, Chadli (choix de l'entraîneur).

Avec 8 buts encaissés seulement après 20 journées, Le Havre a explosé les statistiques dans ce domaine, ce qui explique en partie son incroyable saison. Le duo en charnière, Sanganté-Lloris, affiche une sérénité inédite. Mais en face, la paire Gregersen-Barbet a aussi de l’allure, avec 14buts concédés. Luka Elsner, l’entraîneur du club normand, veut pourtant croire que cette solidité ne sera pas un obstacle au spectacle, ce soir : « J’ai du mal à croire que ce sera un match fermé. Bordeaux sait se créer des situations et ils vont essayer d’enflammer la rencontre. Mes joueurs savent qu’ils devront

beIN Sports 2 20h45

Bastia Saint-Étienne

3-4-3 4-4-2

Grenoble Quevilly-Rouen

4-3-3

Arbitre : M. Perreau-Niel. Stade des Alpes.

Placide

Maubleu

30

15

25

Bohnert A. N. Ndiaye 22

13

6

42

10

Van den Ducrocq D. Tavares Salles Kerkhof -Lamonge 7



Vincent

27

Nkounkou

Santelli

Alfarela

• Krasso

Charbonnier

7

6

17 c

Lobry

9

27

c

10

Monconduit Bouchouari 19

4

Pétrot

S. Sow

1

29

Guidi

18

Cafaro 8

Appiah

Bastia

Une dynamique équilibrée Les deux résultats nuls à Caen (2-2, le 10 janvier) et contre Amiens (1-1, le 13), en fin de match, ont été deux vrais coups d’arrêt pour les Girondins. Dans le même temps, les Normands ont fait le plein de points contre Sochaux (1-0) et Nîmes (3-1). Mais le contenu proposé par le club doyen, ces soirs-là et lors du nul à Amiens (1-1, samedi), a un peu atténué les ardeurs du HAC. Les Girondins, eux, restent sur un match plein il y a trois jours à Dijon (3-0), où ils ont retrouvé une belle dynamique. « On était contents, avec un objectif rempli, se félicite David Guion, l’entraîneur de Bordeaux. J’ai vu des garçons heureux, déjà tournés vers cette semaine.» De son côté, Elsner n’a pas dramatisé la situation, même si la performance d’ensemble en Picardie l’a quelque peu refroidi :

Bambock

11

Meissa Ba

45

9

I. Soumaré



17 c

5

Bangré 6

Pierret

15

2

Cissokho Ben Youssef A. Sissoko 1

Grenoble

Lemaître

16

22

3

2

4

6

Louiserre

Muyumba 21

11

Quemper



29 c

B. Guillaume

• Tchokounté

39

11

Pagis

21

N’Guessan 19

Djiga

Guingamp

15

28

J. Lopy 4

R. Saïd 2

De Gevigney Guessoum

1

Maraval

Entraîneur : S. Dumont. Remplaçants : Youfeigane (g.) (30), M. Riou (26), Barthelmé (28), So. Diarra (8), Gaudin (25), Tchimbembé (12), Courtet (18). Principaux absents : Do. Gomis, Lemonnier, Merghem, Picard (blessés), H. Camara, Sivis (choix de l'entraîneur).

Entraîneur : L. Batlles. Remplaçants : Fall (g.) (16), Nadé (3), Chambost (14), Fomba (12), Moueffek (29), Pintor (15), Wadji (25). Principaux absents : Briançon, K. Bamba (blessés), Dreyer (g.), Green (g.), Giraudon, L. Mouton, Namri, Abi, Aiki (choix de l'entraîneur).

Entraîneur : O. Echouafni. Remplaçants : (à choisir parmi) Y. Thuram (g.) (16), Diedhiou (18), Pendant (24), Boé-Kane (13), A. Bonnet (10), Gbelle (12), Mam. Camara (19), Jung (29). Principal absent : N. Cissé (blessé).

Entraîneur : F. Bompard. Remplaçants : L. Dias (g.) (16), Vargas (8), Boudaché (34), Delpech (20), Labonne (17), Thomasen (14), Mo. Koné (65). Principaux absents : Poulain, Sadzoute, M. Doucouré (blessés), G. Fofana (reprise), Nazih (g.) (choix de l'entraîneur).

Nîmes

7

Y. Tavares B. Gonçalves 6

4



28

c

25

An. Gonçalves Sanna Roye Bobichon Seidou 14

9

Elisor

39

18

I. Camara 26

Joly

Laval

V. Jacob

Ndong 3

Maïga

36

Jallow



Pi

32

c

Congré

10

26

30

5

3

Candé

19

Atta

10

Maziz

• c

Udol

25

14

C. T. Sabaly

24

L. Joseph

X. Silva 27

Z. Touré Che. Traoré

Corredor 19

Buades 15

Raux Yao

Entraîneur : O. Daf (SEN). Remplaçants : Allagbé (g.) (16), S. Coulibaly (5), Ahlinvi (6), Chahid (17), Nassi (22), Br. Soumaré (28), Tchaouna (9). Principaux absents : Roche (g.), Ngouyamsa, Rocchia, Assalé (blessés), Marié (malade), Benchaa, A. Fofana, El-Khamali, Etoga, Thioune (choix de l'entraîneur).

35

24

S. Soumano A. Pembélé



8

14 c

Rajot

Danger 2

20

Senaya 22

Vandenabeele Mouyokolo 16

Reynet

Entraîneur : O. Frapolli. Remplaçants : (à choisir parmi) Chatelain (g.) (40), Duterte (18), Adéoti (27), Ferhaoui (10), Nchobi (11), Naïdji (24), D. Sylla (29), Tapoko (8). Principaux absents : Hautbois (g.), Y. Baldé, D. Diaw, Fumu Tamuzo, Maggiotti, S. Nsimba (blessés), Cros, Da, Mouali, Perrot, S. Da Silva (choix de l'entraîneur).

Dijon

I. Traoré

12

11

20

8

Kouao

Durbant Le Bihan

Metz Rodez

16

8

Entraîneur : V. Hognon. Remplaçants : Salles (g.) (30), Gaspar (12), Nestor (14), Jeno (15), Correa (80), Sanyang (2), Tell (97). Principaux absents : Ma. Diarra, Straalman, Ngando, M. Perez (blessés), Néry (choix de l'entraîneur).

Quevilly-Rouen

23

Baudry

Livolant

Entraîneur : R. Brouard. Remplaçants : Boucher (g.) (1), Dramé (5), Baï (96), Kaïboue (20), K. Djoco (39), Magri (11), Schur (8). Principaux absents : Sainati (suspendu), Palun, Roncaglia, K. Camara, Diongue, Janneh (choix de l'entraîneur).

Saint-Étienne

3-4-3

Oukidja

10

Burner

4-2-3-1

Sauvage

18 c

97

La chaîne L'Équipe, Prime Video 20h45

Basilio

El-Ouazzani

Benezet

K. Sidibé

4

En cas de défaite, Bordeaux se retrouverait à dix points de son adversaire du soir. Insurmontable ? « Il restera encore beaucoup de matches mais un succès nous ferait faire un grand pas, admet Elsner. uu

Arbitre : M. Legat. Stade Saint-Symphorien.

7

Mafouta

G. Sangaré 22

Phaëton

Un fossé ou un rapproché

Arbitre : M. F. Benchabane. Stade Francis Le-Basser.

19

9

Laval Dijon

4-2-3-1

ballottés, ils ont eu à Amiens ce petit coup de pouce pour prendre encore un point. Ce n’est pas anodin.»

Arbitre : M. Valnet. Roudourou.

Eboa Eboa Mbe Soh B. Roux

23

Luvambo

21

Benet 19

Sbaï

Loric

77

28

Prime Video 20h45 3-5-2

16

21

6

70

Guingamp Nîmes

4-2-3-1

c

Monfray Tchaptchet Ar. Mendy

Touray

« On s’est fait manger dans l’impact et les duels. Mes joueurs ont su saisir une opportunité. On reste sur cette série d’invincibilité et le compteur tourne.» Pour Malm, il n’y aura ni euphorie côté Bordeaux ni danger au Havre : « Bordeaux a su garder la main après avoir ouvert le score à Dijon. Ils n’ont pas encaissé de but, ce qui n’est pas arrivé depuis octobre (contre Annecy, 1-0). Si les Havrais sont moins tranchants, même

Prime Video 20h45 5-2-3



5

Paquiez

30

Larsonneur

apporter une réponse collective. » Pour Robert Malm, consultant L2 sur beIN Sports, le match sera aussi très ouvert : «Les Havrais ont souvent montré qu’ils voulaient produire du jeu, avancer. Et fermer le jeu, Bordeaux ne sait pas le faire. Un match fermé ? Ce serait vraiment une anomalie.»

Prime Video 20h45 4-3-3

Arbitre : M. Kherradji. À Furiani (2B), stade Armand-Cesari.

22

buteurs 1. Maja (Bordeaux) .....11 buts. 2. Sahi (Annecy), Mikautadze (Metz), Boutobba (Niort), Krasso (Saint-Étienne), I. Sissoko (Sochaux) .......9 buts.

5

Michelin Gregersen Y. Barbet V. Nsimba

LAURENT GRANDCOLAS (avec B. Do.)

Bernard Papon/L’Équipe

CLASSEMENT ET RÉSULTATS

Metz

Mpasi

Entraîneur : L. Bölöni (ROU). Remplaçants : (à choisir parmi) O. Ba (g.) (40), Alakouch (22), Lô (15), Jean-Jacques (27), N'Duquidi (34), L. Gueye (20), Mikautadze (9), Skuka (11). Principaux absents : Caillard (g.), N'Doram (blessés), Mirbach (g.), Douane, Raillot, Dia Ndiaye (choix de l'entraîneur).

Rodez

Entraîneur : D. Santini. Remplaçants : Cibois (g.) (1), A. Abdallah (28), Abdennour (4), Boissier (6), Valerio (18), Younoussa (26), J. Mendes (11). Principaux absents : Chougrani (blessé), Sanaia (reprise), Secchi (g.), Boma, Coelho, Buni Jorge, Park, F. David, Depres, Kutateladze (choix de l'entraîneur).

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

9

football Ligue 2 21e journée / Caen

Moulin de retour sur le banc

Prime Video 20h45 4-2-3-1

Arbitre : M. Paradis. Parc des Sports. 1

Vingt jours après le décès de son épouse, le technicien va de nouveau diriger Caen, ce soir, à Annecy.

uu On reste tranquilles parce que per-

sonne ne nous mettait à cette place en début de saison.» Idem pour les Girondins, qui avaient un pied en National en juin. « Vu les problèmes rencontrés, on se disait que Bordeaux allait plutôt évoluer dans le ventre mou, constate Malm. Je pense qu’ils sont en avance sur leur tableau de marche et c’est tout bonus. Donc une défaite ne serait pas une catastrophe pour eux.»

Finalement, c’est peut-être le HAC qui, en cas de revers, pourrait perdre beaucoup et voir Bordeaux revenir à 4 points. Avec quelles conséquences? « C’est la bonne question, la vraie incertitude, confirme Malm. Ils sont sûrs de leur force jusqu’ici mais les incidences d’une défaite ne sont pas à négliger. Surtout quand vous avez comme adversaires à venir le Paris FC et Sochaux, qui ne va pas se gêner pour mettre la pression.» É

Prime Video 20h45

Niort Amiens

4-2-3-1 5-3-2

18

M. Michel

Mbondo 26

Benchamma

15

Olaitan



27 c

Bernard

25

C. Kaboré

10

Boutobba

11

Merdji

9

Lasne 27

Gory

18

23

O. Kanté

10

12

26

Barry

Xantippe

Iglesias

Phiri

22

21

2

4

1

D. Fofana 7 Leautey 5

12

2

Abzi



Sylvestre

Lefort 29

Hanin

25

Entraîneur : P. Hinschberger. Remplaçants : (à choisir parmi) Charruau (g.) (16), Assogba (15), K. Ouattara (44), Ring (3), J. Fofana (43), Antiste (21), Arokodare (9), Degrumelle (45), Ilenikhena (46). Principaux absents : Gélin, I. Gomis (blessés), Lachuer (reprise), Bandé (choix de l'entraîneur).

Henry 7

Aaneba

Mauricio

20

Saivet 4

• c

Nisic 5

4

Agouzoul

77

F. Kanouté

5

14

R. Ndiaye



10 c

Weissbeck 9

Ndour 70

M. Doumbia

11

10

U. Bonnet

20

7

E. Koffi

Olliero

Entraîneur : T. Laurey. Remplaçants : (à choisir parmi) Maaga (g.), Nkambadio (g.) (16), Gueho (33), Koré (25), Maçon (8), Chahiri (7), J. Lopez (20), Hamel (17). Principaux absents : Filipovic (g.), S. Chergui, Kebbal (blessés), Gardies (g.), Dabila, S. Karamoko, Mandouki, Boutaïb, Mbala (choix de l'entraîneur).

Pau

22

Prévot

I. Sissoko

1

Paris FC

29

Bassouamina

J. Ruiz Kouassi N. Sow

c

Gurtner

Entraîneur : R. Almeida (POR). Remplaçants : Louchet (g.) (16), Durivaux (14), Kilama (5), Vallier (21), Renel (17), Zemzemi (7), Sagna (20). Principaux absents : Bentil (blessé), Maronne (g.), I. Conté, Cassubie, Si. Cissé, El-Hassani, Ngom, T. Tormin, R. Bakayoko, Manga (choix de l'entraîneur).

Amiens

15

11

Begraoui

6

M. Fofana Opoku Fo. Mendy

Niort

11

96

Gene

19

Caddy M. Guilavogui Kakuta

25

16

• Bernauer 24 c

Rocheteau P. Cissé

Arbitre : M. Thual. Stade Auguste-Bonal.

Demarconnay

6

''

Olivier Pickeu n’en doute pas un instant : «Je suis très heureux qu’il soit de retour, assure le président du Stade Malherbe. Je le sens très bien.» Moulin, qui a dirigé plus de 450 matches professionnels depuis 2011, a aussi développé dans Ouest-France les raisons qui l’ont poussé à revenir : « C'est encore

Sochaux Valenciennes

4-2-3-1

1

3

Passi

“Je ne veux pas qu'on me regarde différemment

Entraîneur : D. Tholot. Remplaçants : (à choisir parmi) M. Ndiaye (g.) (16), Monzango (28), Beusnard (21), Boisgard (27), Boli (23), D'Almeida (6), Quang Hai (19), Lespinasse (8). Principaux absents : Batisse, Evan's, Ibnou Ba, George (blessés), Galvez-Diarra (g.), Méliande, Ros, Yattara (choix de l'entraîneur).

5

Hamache 27

Picouleau

8

Berthomier

Diliberto

Kaba

39

37

Buatu

Sochaux

17

21

1

M. Rabuel

Boutoutaou 24

Linguet

Bajic

Entraîneur : O. Guégan. Remplaçants : (à choisir parmi) Jeannin (g.) (30), Armougom (18), Faussurier (28), Dossou (24), Meddah (19), Alvero (80), Do Couto (11), A. Kalulu (15), Tebily (27). Principaux absents : Ozornwafor, Delphis, Kaabouni, Pereira de Sa, Yatabaré, Mayenda (choix de l'entraîneur).

Valenciennes

Entraîneur : N. Rabuel. Remplaçants : H. Konaté (g.) (16), Innocenti (19), F. Ayité (7), S. Ben Seghir (29), F. Martin (10), M. Touré (25), Noubissi (9). Principaux absents : Cuffaut, Debuchy, Lecoeuche (blessés), Masson (reprise).

Escales 6

14

Lajugie

13

Mouanga 5



17 c

7

Bastian 24

Kashi

Pajot

29

G. Jean

Demoncy 22

23

I. Baldé

Billemaz

Bosetti

Étienne Garnier/L’Équipe

19

Stéphane Moulin, entraîneur de Caen. frais mais il faut qu'on vive, qu'on avance. C'était l'une des volontés d'Armelle. Le foot, c'est un autre morceau de ma vie et il commençait à me manquer. J'ai ressenti cette envie de retourner partager ma passion.» Le technicien a également évacué une possible envie de démission : « Cela ne m'a jamais traversé l'esprit. La seule question que je me suis posée, c'est combien de temps il me faudrait pour avoir la capacité de transmettre une bonne énergie. Le terrain, c'est mon opium. Je ne veux pas qu'on me regarde différemment.» Moulin va être vite remis dans le bain puisque Caen (8e) va affronter cette semaine deux équipes en forme : il y aura ce soir Annecy (13e), invaincu depuis le 22 octobre (0-1 à Bordeaux), puis Bastia (5e) – qui reste sur quatre victoires et un nul –, vendredi, à domicile. T. Do.

Al. Mendy

99

21

Essende 2

Abdi

6

B. Brahimi

Daubin



Annecy

18

H. Mbock

29 c

R. Thomas

11

Court

27

1

I. Cissé

91

Ntim

Mandrea

Entraîneur : L. Guyot. Remplaçants : Callens (g.) (16), J. Gonçalves (8), Temanfo (3), Rocchi (11), Farade (10), Sahi (20), Testud (12). Principaux absents : Bi. Mendy (suspendu), Phliponeau, Shamal, Spano (blessés), El-Jaouhari (reprise), Malbec (g.), Falconnier, Ruque, Ntamack (choix de l'entraîneur).

Caen

Entraîneur : S. Moulin. Remplaçants : Clémentia (g.) (16), Vandermersch (24), Diani (28), Kyeremeh (17), Saletros (14), Hafid (12), Jeannot (9). Principaux absents : Obiang, Debohi, Deminguet, Wadja, Zady Sery (blessés), Lam. Sy (reprise), Teikeu, Br. Traoré, Lebreton, Bassette (choix de l'entraîneur).

11

Annecy reste sur 11 matches sans défaite toutes compétitions confondues (6 victoires, 5 nuls).

National 3

Prime Video 20h45 4-2-3-1

Arbitre : M. Souifi. Stade Charléty.

1

29

Paris FC Pau

5-3-2

Arbitre : M. Toulliou. Stade René-Gaillard. Moutachy

Danylo Ignatenko à la lutte avec Quentin Cornette lors du match aller (1-0 pour Le Havre, le 26 décembre).

Prime Video 20h45 4-4-2

Un visage familier des Championnats de Ligue 1 et Ligue 2 effectue son retour sur le banc, ce soir, à Annecy. Il s’agit de l’entraîneur de Caen, Stéphane Moulin (55 ans), qui s’était mis en retrait depuis le 22 décembre afin d’accompagner son épouse, malade et décédée le 11 janvier. L’un de ses adjoints et ami, Patrice Sauvaget, avait provisoirement pris les rênes de l’équipe première au sein d’un club solidaire de son technicien : après avoir obtenu le report du match à Sochaux (finalement gagné 2-1 le 20 janvier), joueurs et dirigeants étaient présents à l’enterrement afin d’épauler leur coach. « C’est une grande bouffée d’oxygène pour moi d’être de retour, a assuré Moulin, hier, en conférence de presse. C’est un coin de ciel bleu dans la grisaille des dernières semaines. La vie continue, il faut être en capacité à rester digne comme je l’ai toujours été.»

Annecy Caen

4-3-3

La fuite du Gaz

Le club d’Ajaccio a été placé en liquidation judiciaire, hier, stoppant, sans délai, la saison de l'équipe première en National 3. SIMON BOLLE

Le Gazélec Ajaccio aura bien disputé son dernier match de la saison le 14 janvier, avec la réception des Marseillais de l'Euga Ardziv, conclue par une cruelle défaite dans les ultimes instants (2-3). Ce jour-là, malgré la désillusion, les joueurs restants avaient passé un long moment, certains avec leurs enfants, sur la pelouse, après le coup de sifflet final, conscients de la gravité de la situation sportive. Le couperet est tombé hier : sans surprise, le tribunal de commerce de la ville a prononcé la liquidation judiciaire de la société commerciale (SAS) rattachée au club, comme réclamé une semaine plus tôt, à l'audience, par le tribunal. La fin d'une ère pour un club qui aura évolué une saison en L1, lors de l’exercice 2015-2016 (19e). La SAS était à l'arrêt depuis deux mois et la mise en examen et l'incarcération, fin novembre, de son gérant Johann Carta, président et propriétaire du GFCA depuis l'été dernier. Son projet de relance n'aura duré que quelques semaines et ses déboires judiciaires auront entraîné au moins une partie du club dans sa chute. En redressement depuis fin décembre,

la SAS était en charge du secteur dit « professionnel », à savoir les seniors, l'équipe première en National 3 et la réserve en Régional 2. Sa liquidation met un terme immédiat aux saisons des deux équipes, les entraînements étant suspendus depuis une semaine et la plupart des joueurs majeurs ayant déjà retrouvé un club.

Reprendre vie autour de l'association du club Quelle sera la suite ? Les dirigeants espèrent désormais sauver l'association, ses biens, ses éducateurs et ses équipes de jeunes. Mais elle aussi est actuellement dans le viseur de la justice, car liée de facto à la SAS et en proie à des statuts non conformes. Les adhérents, épaulés par l'avocat ajaccien Stéphane Nesa, seront fixés le 14 février sur une éventuelle procédure de redressement. Mi-janvier, Louis Poggi, joueur le plus capé de l'histoire du club et encore en activité à 38ans, a été nommé mandataire ad hoc dans le but de reformer un bureau en vue de cette nouvelle échéance devant le tribunal judiciaire. Une assemblée générale est d'ailleurs prévue le 10 février.

10

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

efootball FFF

Un audit accablant pour Le Graët et la Fédération

Au vu de ses dérapages, notamment envers les femmes, le président de la FFF est jugé « illégitime » pour « gérer le football français ». La directrice générale Florence Hardouin et toute l’instance sont aussi épinglées par l’enquête ministérielle. ÉTIENNE MOATTI

Hier après-midi, les trois fonctionnaires en charge de la « mission de l’inspection générale (…) d’audit et de contrôle sur le pilotage de la Fédération française de football et le respect des obligations qui s’y attachent», selon la terminologie officielle, ont rendu leur rapport. Ou plutôt leurs trois copies. La première a été adressée à Noël Le Graët, le président de la FFF, avec tous les éléments qui le concernent. Mise à pied depuis deux semaines, la directrice générale Florence Hardouin a reçu, elle, tous les éléments figurant dans l’audit qui la mettent en cause. Enfin, Philippe Diallo, président intérimaire depuis le 11janvier et la mise en retrait de Le Graët, a été destinataire de la partie concernant la Fédération en tant qu’institution et ses dirigeants, expurgée des éléments les plus personnels concernant directement le président et sa DG. Comme l’a révélé le site L’Équipe hier après-midi, dans les trois cas, les enquêteurs mandatés par Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, sont très critiques concernant la gestion fédérale et le comportement de ses dirigeants. Pour Le Graët, le constat est sans appel (lire ci-dessous). Pour Hardouin, le constat est moins sévère, mais pas tendre non plus. Comme pour le comité exécutif de la FFF (comex) et toute l’institution, qui ne sortent pas indemnes du rapport.

NOËL LE GRAËT

« M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français » Personnage central de la FFF et du football français dans son ensemble, Noël Le Graët (81 ans) concentre la plus grande part des attaques dans le rapport élaboré après plus de quatre mois d’enquête et 103 personnes auditionnées. «Compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations publiques et la défaillance de la gouvernance de la FFF, M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français», est-il écrit sans aucune équivoque. «Le comex dispose de la capacité, à la majorité des voix de ses membres, de décider de la tenue d’une assemblée générale extraor-

dinaire, laquelle aura le pouvoir de voter la destitution du président en exercice ainsi que tous les membres du comité élus sur sa liste en mars 2021. » Selon les auteurs du rapport, il aurait d’ailleurs fallu réagir avant et sanctionner l’ancien maire de Guingamp (1995-2008) : « La mission considère que l’accumulation des déclarations problématiques de M. Le Graët peut entrer dans le champ des faits répréhensibles tels qu’ils sont définis dans le règlement disciplinaire pour “comportement contraire à la morale, à l’éthique ou portant atteinte à l’honneur de la FFF, à l’image ou à la considération de la FFF, de ses ligues ou districts, de la LFP (…) et plus généralement du football français.”» D’autant que le dirigeant est rejeté de toutes parts : « Selon la mission, la crise ne peut plus être considérée comme uniquement interne à la FFF, plusieurs enquêtes d’opinion confirment que les agissements de M. Le Graët ne sont plus acceptables pour une majorité des Français.» Dans l’exercice de ses fonctions, Le Graët est aussi fortement mis en cause: «Le dossier du PSE (plan de sauvegarde de l’emploi, qui s’est soldé par des licenciements jugés inutiles) est révélateur d’une modalité d’exercice du pouvoir par le président dans laquelle les élus du comex sont mis devant le fait accompli sans pouvoir réellement débattre (…) Dans cette approche, le président est le seul à décider de ce qui relève de ses attributions, des directions de la FFF ou de celles du comex. La mission considère que c’est une vision très autocentrée du pouvoir. » Et encore : « Assez étrangement, au plus fort des inquiétudes de la crise du Covid, il exprime clairement devant les employés en octobre et décembre 2020 que la FFF n’envisage pas de licenciements. Il laisse la responsabilité de la décision et de la mise en œuvre (du PSE) sur les épaules de la directrice générale.» Son fonctionnement avec Florence Hardouin, avec qui il a eu des relations professionnelles compliquées qui ont fini en guerre ouverte, est également dénoncé : « Cette relation évolutive et instable dans le temps traduit une difficulté du président à assumer les choix entre un modèle traditionnel de fédération porté par des personnalités fortes et une vision plus entrepreneuriale clairement incarnée par la directrice générale. Elle peut aussi être lue comme une stratégie de M. Le Graët qui, sous une apparence paternaliste et hésitante, est en fait seul maître à bord des processus décisionnels au sein de la FFF.»

Les membres du comex de la FFF étaient réunis à Paris le 7 janvier en assemblée générale.

FLORENCE HARDOUIN

« La passivité de la directrice générale (…) a marqué les personnes présentes à l’époque »

Jugée compétente par les auteurs du rapport, Florence Hardouin est critiquée pour sa gestion du PSE, son autoritarisme, même si elle s’est adoucie, de l’avis des témoins actuels. Mais elle « semble craindre ses collaborateurs disposant de hautes expertises». Et il lui est reproché d’avoir laissé faire des comportements déplacés. «L’ambiance sexiste et violente qui a régné au sein du Codir (comité directeur) jusqu’en 2020 (…) s’exprime par des blagues sexistes, lourdes et récurrentes, par des manifestations de mépris entre directeurs, par l’usage d’un vocabulaire grossier, par l’échange d’injures ou d’invectives. La passivité de la directrice générale qui présidait ces Codir et du président qui était informé a marqué les personnes présentes à l’époque.» Mis à son débit, aussi : «Protéger parfois excessivement (le président de la FFF) en tolérant ou en masquant certaines dérives de M. Le Graët qui devient alors lui-même l’obligé de Madame Hardouin». Il lui est enfin reproché son rôle au comité exécutif de l’UEFA car ce sont, selon les auteurs, «des fonctions incompatibles avec l’emploi de directrice générale», puisque «cela participe à l’exercice d’une forme d’autorité sur son employeur, la FFF ». Florence Hardouin a fait

savoir, par le biais de sa porte-parole Dominique Rouch, qu’elle «réserve ses explications à l’inspection générale » et qu’elle «conteste tout manquement commis dans le cadre de ses fonctions de directrice générale de la Fédération française de football».

LA FFF ET SON COMEX

« Le comex est identifié comme un lieu de constats et de consensus (...) qui ne laisse aucune place aux oppositions » Le rapport n’épargne pas non plus l’instance fédérale au-delà de ses deux principaux dirigeants. « Le comex est identifié comme un lieu de constats et de consensus, ce qui est sans nul doute l’une des conséquences du scrutin de liste bloquée qui ne laisse aucune place aux oppositions et induit une stratégie politique qui consiste à se ranger derrière le président, tête de liste, dès lors que les mandats des membres du comex sont statutairement liés à celui de président», regrettent les rapporteurs. Concernant le fonctionnement de la FFF, le document relève que «cette organisation atomise le traitement des sujets », avec « une organisation à géométrie variable ». De même, il note que « la politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le réseau fédéral n’est ni efficace ni efficiente». Et encore qu’«au siège de la FFF, les violences sexistes et sexuelles ne sont ja- uu

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

football

11

FFF

Pierre Lahalle/L’Équipe

e xpressos

contre les violences sexistes et sexuelles est largement sous-estimée dans la politique de développement fédéral». D’ailleurs, « certaines joueuses féminines, mineures au moment des faits, ont dénoncé auprès du directeur chargé de l’équipe de France féminine avoir subi des atteintes ou violences sexuelles lors de leur formation au CNF de la part de leur entraîneure». D’autres passages, plus sévères pour eux, n’ont été adressés qu’au président de la FFF lui-même ou à Florence Hardouin. Tous ont jusqu’à la mi-février pour apporter des réponses écrites aux reproches qui leur ont été adressés. Mais, comme l’annonce le rapport, « compte tenu des éléments recueillis au cours de ses investigations, la mission transmettra des éléments d’information complémentaires au signalement qu’elle a effectué le 13 janvier 2023 à la procureure de la République de Paris au titre de l’article 40 (*) du code de procédure pénale ». Une enquête a en effet déjà été lancée contre Noël Le Graët pour « harcèlement moral et harcèlement sexuel », notamment après le témoignage de Florence Hardouin. É (*) Qui stipule que «toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, a connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements».

Hardouin convoquée le 21 février à la FFF Mise à pied à titre conservatoire par le comité exécutif de la FFF du 11 janvier, Florence Hardouin a fait un infarctus et a été hospitalisée dans les heures qui ont suivi l’annonce de cette nouvelle. La directrice générale de l’instance est depuis en arrêt maladie, jusqu’à mi-février. « Florence est encore très affaiblie », confie Dominique Rouch, sa conseillère en communication et amie. Comme révélé hier matin sur le site L’Équipe, la directrice générale est convoquée à un entretien préalable de

licenciement pour faute grave le 21 février. Ce rendez-vous a été décalé deux fois déjà en raison des soucis de santé de Mme Hardouin. Il était prévu une première fois le vendredi 20 janvier, puis hier. Parmi les griefs qui lui sont reprochés figurerait notamment le plan de sauvegarde de l’emploi qu’elle aurait initié, dans un premier temps, sans l’aval du comité exécutif de la FFF, en mai 2021. Contactés, les avocats de Mme Hardouin n’ont pas souhaité faire de commentaires. A. H.

Florence Hardouin, la directrice générale de la FFF, lors de l’assemblée générale de l’instance en juillet 2022.

Dyche nouvel entraîneur d'Everton Limogé par Burnley en avril dernier après dix ans de collaboration, Sean Dyche a rebondi en hier devenant le nouvel entraîneur d'Everton. Il remplace Frank Lampard, écarté il y a une semaine. Le technicien anglais (51 ans) a paraphé un contrat qui le lie jusqu'en 2025 avec les Toffees. Pour son premier match, il défiera à domicile le leader Arsenal (samedi, 13 h 30). Espagne : un Clasico au menu des demi-finales de la Coupe du Roi Les demi-finales de la Coupe du Roi offriront un Clasico entre le Real Madrid et le FC Barcelone, diffusé sur la chaîne L'Équipe. Les Merengues er recevront au match aller (28 février ou 1 mars) avant le retour au Camp Nou (4-6 avril). Lors des quarts de finale, qui se jouaient sur un seul match, le Real a dû attendre la prolongation pour se défaire de son voisin de l'Atlético de Madrid (3-1 a.p.), alors que le Barça a dominé la Real Sociedad (1-0). L'autre demie opposera Osasuna et l'Athletic Bilbao.

Pierre Lahalle/L’Équipe

uu mais clairement désignées» et que «la lutte

Affaire Mendy : audience préliminaire aujourd’hui en vue d’un second procès Initialement prévu le 27 janvier avant d'être reporté, le nouveau rendez-vous de Benjamin Mendy avec la justice britannique doit avoir lieu ce matin, au tribunal de Chester. Cette audience préliminaire de son second procès intervient deux semaines et demie après que le latéral français a été déclaré non coupable – à l'unanimité – par un jury populaire, le 13 janvier, de six viols et d'une agression sexuelle (sur six jeunes femmes), sur un total de neuf charges qu'il a niées en bloc. Après ce verdict partiel, le défenseur de Manchester City (28 ans) n'est pas tiré d'affaire : il reste visé par deux accusations – un septième viol et une tentative de viol – pour lesquelles les jurés n'avaient pu aboutir à une décision, à l'unanimité ou à la majorité, après quatorze jours de délibérations. Le champion du monde 2018 sera donc rejugé, pour ces deux infractions sexuelles pendantes, lors d'un nouveau procès prévu à partir du 26 juin. Il devrait durer entre deux et trois semaines, avec la sélection d'un nouveau jury d'assises. Cette audience préliminaire pourrait parallèlement livrer des indications sur d'éventuelles conséquences, outre-Manche, pour une plainte déposée en Suisse par une autre jeune femme, qui accuse Benjamin Mendy de l'avoir filmée à son insu, alors qu'elle se trouvait au domicile du joueur dans le Cheshire, mi-décembre, comme l'avait révélé La Tribune de Genève. Le parquet local a rendu une ordonnance de non-entrée en matière concernant cette dénonciation pour voyeurisme supposé, cependant susceptible d'entraîner des investigations plus poussées en Angleterre depuis un mois. A. Tr.

Gattuso limogé par le Valence CF Après avoir quitté la Fiorentina au bout de trois semaines en 2021 pour un désaccord concernant le mercato, Gennaro Gatuso n'aura tenu que sept mois à la tête du e Valence CF, décevant 14 de Liga. Dans son communiqué, le club mentionne « une décision d'un commun accord » avec l'ancien coach de l'AC Milan (nov. 2017-mai 2019) et Naples (déc. 2019-juin 2021). En réalité, le propriétaire Peter Lim ne soutenait plus Gattuso depuis de longues semaines. L'Italien (45 ans) avait même précisé n'avoir parlé qu'à deux reprises avec l'actionnaire principal. L'Espagnol Voro Gonzalez dirigera l'entraînement aujourd’hui.

Nicolas Luttiau/L’Équipe

12

rugby

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

Tournoi des Six Nations

LA FAIM ET LES MOYENS À moins de huit mois de la Coupe du monde, l’équipe de France aborde le Tournoi des Six Nations avec la ferme intention de conserver son titre et d’adapter son rugby aux ripostes de ses rivaux.

LAURENT CAMPISTRON

C’est dans la douceur romaine, ce prochain dimanche, loin du tumulte fédéral de Marcoussis, que l’équipe de France entamera sa campagne 2023 des Six Nations, moins de huit mois avant de se plonger dans une compétition encore plus prestigieuse, avec cette Coupe du monde (8 septembre-28 octobre) disputée chez elle dont elle fait partie des favoris. Si près d’une telle échéance, on pourrait imaginer que le résultat importera moins que la manière, que les Bleus chercheront davantage à améliorer leur rugby pour le rendre encore plus conquérant en vue du Mondial qu’à gagner une épreuve qu’ils ont déjà remportée l’an passé, qui plus est avec un Grand Chelem à la clé. Mais cette perspective ne va pas vraiment dans le sens de l’histoire de

cette équipe-là, ni même dans celui des discours de ses responsables. «Notre objectif a toujours été de gagner des compétitions pour redevenir une nation mondiale du rugby, et c’est ce qu’on est», expliquait le 10janvier le sélectionneur Fabien Galthié (53 ans) en marge d’une session d’entraînement à Belvès, en Dordogne, histoire de tordre le cou à cette idée de répétition générale un poil déconnectée du résultat final.

13 victoires d’affilée pour les Bleus Non, si répétition il y aura forcément, puisque ce seront quasiment les mêmes joueurs qui tenteront dans quelques mois d’offrir un premier titre de champion de monde à leur pays, elle sera assortie d’une farouche envie de vaincre. Ce Tournoi fait envie, comme tous ceux des années im-

LA SEMAINE DES BLEUS À CAPBRETON (LANDES)

JUSQU’À JEUDI Entraînement au stade municipal du Bourret VENDREDI Annonce des 23 joueurs retenus pour Italie-France................12 h

À ROME

SAMEDI Entraînement du capitaine, au Stade Olympique..........14 h 30 DIMANCHE Italie - France, au Stade Olympique...............16 h en direct sur France 2

paires, quand il faut se coltiner l’Irlande et l’Angleterre à l’extérieur. La France n’a encore jamais réussi à enchaîner deux Grands Chelems d’affilée depuis l’avènement du Six Nations, en 2000, et c’est bien le genre de challenge susceptible de venir titiller son orgueil et son esprit de compétition. Il y a cette série de 13 victoires de rang, aussi, qui s’étendra à 18 si elle réalise un sans-faute dans le Tournoi, ce qui lui permettrait d’égaler le record mondial actuellement codétenu par la NouvelleZélande (2016) et l’Angleterre (2017). Ce sera difficile, évidemment. Et pas seulement parce que l’avenir incertain des élus de la FFR, qui donnent l’impression d’avancer comme des canards sans tête depuis la démission de l’ex-président Bernard Laporte, ne crée pas franchement un contexte très favorable.

“Plus que de défendre un titre, on a envie d’en regagner un

''

LAURENT LABIT, RESPONSABLE DE L’ATTAQUE DES BLEUS

C’est surtout qu’il faudra d’abord gagner en Italie, face à une équipe redevenue dangereuse depuis ses victoires au pays de Galles (21-22) et contre l’Australie (28-27) en 2022. Puis dompter l’Irlande à Dublin (11 février), dans ce qui pourrait ressembler à une finale avant l’heure face à la meilleure équipe du monde, sortie triomphante de sa tournée de juillet dernier en Nouvelle-Zélande (2 victoires à 1) et victorieuse de l’Australie, des Fidji et de l’Afrique du Sud en novembre. Derrière, il conviendra encore de battre l’accrocheuse Écosse (26février) avant de partir à l’abordage de l’Angleterre à Twickenham (11 mars), une sélection qui

sort d’un automne médiocre (défaites contre l’Argentine, 29-30, et l’Afrique du Sud, 13-27) et qui sera en quête de rédemption sous la houlette de son nouveau sélectionneur Steve Borthwick, successeur d’Eddie Jones. Enfin, il restera à terrasser les Gallois du revenant Warren Gatland au Stade de France (18mars), eux qui remportèrent le dernier Tournoi d’une année impaire (2021) et qui se souviendront sans doute que ce furent ces mêmes Bleus qui les privèrent du Grand Chelem cette année-là (32-30). « Plus que de défendre un titre, on a envie d’en regagner un, observe le responsable de l’attaque tricolore, Laurent Labit. On est focus sur ce Six Nations. On se penchera sur notre jeu pour la Coupe du monde un peu plus tard. Là, des grands rendez-vous nous attendent. On avait gagné en Irlande il y a uu

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

rugby

13

Tournoi des Six Nations

Servat: «L’Afrique du Sud, ça nous a beaucoup servi»

Dans la préparation du Tournoi, puis dans la perspective de la Coupe du monde, l’entraîneur des avants des Bleus assure que les tests de novembre ont été riches d’enseignements. ALEX BARDOT, ANTOINE BOURLON et MAXIME RAULIN

PROGRAMME DU TOURNOI 1re journée SAMEDI Galles - Irlande...............15 h 15 Angleterre - Écosse........17 h 45 DIMANCHE Italie - France......................16 h 2e journée SAMEDI 11 FÉVRIER Irlande - France.............15 h 15 Écosse - Galles...............17 h 45 DIMANCHE 12 FÉVRIER Angleterre - Italie................16 h 3e journée SAMEDI 25 FÉVRIER Italie - Irlande.................15 h 15 Galles - Angleterre........17 h 45 DIMANCHE 26 FÉVRIER France - Écosse.................16 h 4e journée SAMEDI 11 MARS Italie - Galles.................15 h 15 Angleterre - France........17 h 45 DIMANCHE 12 MARS Écosse - Irlande...................16 h 5e journée

uu deux ans (13-15), mais c’était dans un stade à huis clos à cause du Covid-19. On a joué en Angleterre deux fois, mais une fois devant 2 000 spectateurs (défaite 22-19 a.p. en décembre 2020) et une fois dans un stade vide (défaite 23-20 en mars 2021). Les contextes seront donc différents. Notre statut a changé aussi. Ce sera bien de voir comment on se comporte avec l’étiquette de vainqueur sortant.»

Place au rugby de « repossession » Le défi est excitant, encore plus depuis que le staff tricolore, sorti avec quelques frustrations du jeu fermé mais gagnant de son équipe lors des trois tests de novembre (Australie, Afrique du Sud, Japon), a confié vouloir remettre le panache et l’esprit d’initiative au goût du jour. Galthié a ainsi parlé

d’un rugby de « repossession », dans une de ces parades sémantiques dont il a le secret. Repossession, ça évoque comme une reconquête, quand le rugby de dépossession donne une image plus péjorative d’abandon. En clair, les Bleus chercheront à récupérer des ballons grâce à leurs forces éprouvées, la défense et le jeu au pied, avant de vite décrypter les stratégies défensives de leurs adversaires pour créer les conditions du jeu déstructuré dont ils raffolent. «Notre objectif en attaque, c’est la recherche des espaces, dit Labit. S’ils sont au fond du terrain, avec un seul défenseur, on les recherchera par du jeu au pied. En revanche, s’ils se mettent à trois derrière, comme les Australiens en novembre, on les trouvera forcément sur le premier rideau. » Et si l’adaptation était le maître mot de ce Tournoi pour les Bleus? É

SAMEDI 18 MARS Écosse - Italie................13 h 30 France - Galles...............15 h 45 Irlande - Angleterre............18 h Tous les matches retransmis en direct sur France 2.

Retrouvez l’intégralité de l’entretien avec William Servat en podcast sur le site

«Être en 2023, ça change le quotidien? Il y a de l’engouement autour denous. On le sent. ÀToulouse, par exemple, il y a le décompte des jours jusqu’à la Coupe du monde. Mais on est là pour préparer leTournoi. C’est la première compétition sur notre liste et la plus importante. L’expression “Coupe du monde” est employée, mais seulement autour du staff. Cela ne va pas audelà de la préparation logistique. Le terme n’a pas été et ne sera pas employé avec les joueurs. Mais cela reste la dernière préparation avant la Coupe du monde alors ça peut paraître paradoxal, non? Certainement, on a tous, dans unpetit coin de notre tête, l’idée qu’on se prépare pour la Coupe dumonde… Mais l’objectif, c’est leTournoi, qui s’annonce énorme. Par exemple, on a fait une petite présentation aux joueurs sur un travail spécifique autour des cervicales, fondé sur des études scientifiques, et qui doit les accompagner sur la durée. Çales

commence à être dans ce registre Car il y a la performance, certes, mais aussi une rigueur qu’on avait moins quand on se réfugiait derrière le French flair. Et c’est tout ça qui va nous rester de l’Afrique du Sud. Ça nous a beaucoup servi sur la façon d’appréhender les matches.

“Aujourd’hui, les équipes s’adaptent à nous (...) et on réfléchit à des évolutions stratégiques

''

À quel point les adaptations des équipes adverses peuvent-elles perturber? L’Italie fait des performances incroyables, l’Angleterre et le paysde Galles ont changé de staff, l’Irlande est la première nation mondiale. C’est peu de dire que çava être compliqué. Le match enIrlande, on aura six jours pour le préparer et ce sera un match captivant. Au début de notre mandat, on était une nation quirecommençait à émerger. Aujourd’hui, les équipes s’adaptent à nous. Sur des petits détails, des choses spécifiques. C’est pourquoi on est aussi structurés et regardants sur notre équipe. On travaille sur le spectre de l’équipe, l’image que l’on dégage, nos points forts. Et par rapport au comportement qu’ont pu avoir nos adversaires en novembre, on réfléchit à des évolutions stratégiques. Sans modifier notre jeu, dont la structure n’est pas vouée à l’être, mais sur des adaptations et des changements stratégiques. Ne serait-ce qu’au niveau de l’arbitrage. Joël Jutge (patron des arbitres à World Rugby) a fait un tour d’Europe pour voir comment les équipes travaillent et, pour nous, sur des subtilités et des détails, c’est important.»

l’équipe

Les Bleus avaient battu les champions du monde sud-africains au bout d’une sévère empoignade, le 12 novembre 2021 à Marseille (30-26). De gauche à droite, Antoine Dupont, Eben Etzebeth (4), Cameron Woki, Uini Atonio et Faf De Klerk (9).

Alain Mounic/L’Équipe

Fabien Galthié et les sélectionnés français à Capbreton (Landes) samedi dernier.

Il fait bon vivre sur la côte landaise et, la semaine dernière, alors que le quinze de France était en stage à Capbreton, William Servat (44 ans), son entraîneur de la conquête et des tâches spécifiques, était du genre matinal. Celui qui a récemment prolongé son contrat jusqu’en 2027 avec les Bleus a décroché son téléphone aux aurores pour parler rugby, ambitions, préparation et mêlées. Une conversation à retrouver en intégralité dans le podcast rugby de L’Équipe, Crunch, et dont voici un extrait inédit.

concerne tous , c’est un travail pour demain.C’est sûr qu’on peut le ramener à la Coupe du monde, mais on pense à l’intégrité physique et la performance. Notre travail va plus loin que ça. Comment s’est organisée la préparation du Tournoi? Tout au long de l’année, onrestructure nos entraînements dans la globalité, avec Thibaut Giroud (le directeur de la performance), on travaille énormément avec nos analystes vidéo ultra performants. Cela devient plus spécifique à l’approche du Tournoi, avec ce premier match face à l’Italie. C’est une équipe qui joue de mieux en mieux, qui a battu de grosses nations (Galles, mars 2022, et Australie, novembre 2022). Notre Grand Chelem de l’an dernier a été une satisfaction évidemment, mais c’était l’an dernier! Là on va avoir undéplacement de plus. Ons’y prépare de la meilleure manière pouravoir un comportement à la hauteur. Est-ce que la tournée de novembre, et surtout le match face à l’Afrique du Sud (30-26, le 12novembre à Marseille), a changé la façon de se préparer et de voir les choses? C’était quand même un match particulier… Quand tu te prépares à jouer l’Afrique du Sud, tu sais que tu vas devoir mener un combat hors norme, que tu vastomber sur des joueurs qui cultivent la domination physique. On a été marqués… Ces équipeslà sont captivantes à jouer. Je crois beaucoup au supplément d’âme, et on a vu ça. Quelle est la capacité denotre équipe à se dépasser? On veut donner notre ton. Aujourd’hui, c’est important de se demander ce que dégage l’équipe de France. On doit être perçus comme difficiles àjouer et on

14

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

eRUGBY Tournoi des Six Nations

Historique

Dix derniers vainqueurs 2022 2021 2020 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013

France (GC) Galles Angleterre Galles (GC) Irlande (GC) Angleterre Angleterre (GC) Irlande Irlande Galles

NOS FAVORIS

««««« -

««««« Irlande, France

««««« Angleterre

««««« Galles, Écosse

Nombre de titres par nation 1 2 3 4 6

Angleterre Galles France Écosse Irlande 0 Italie

««««« -

29 (13 GC) 28 (12 GC) 18 (10 GC) 14 (3 GC) 14 (3 GC)

Angleterre Galles France Irlande 0 Écosse 0 Italie

(IRL, 2000-2014)

2 I. Smith

(ECO, 1924-1933)

CALENDRIER DU TOURNOI

7 (2 GC) 6 (4 GC) 6 (4 GC) 4 (2 GC)

1re journée SAMEDI Galles-Irlande.................15 h 15 Angleterre-Écosse..........17 h 45 DIMANCHE Italie-France.......................16 h 2e journée 11 FÉVRIER Irlande-France...............15 h 15 Écosse-Galles.................17 h 45 12 FÉVRIER Angleterre-Italie..................16 h 3e journée

26 essais 24

25 FÉVRIER Italie-Irlande...................15 h 15 Galles-Angleterre...........17 h 45 26 FÉVRIER France-Écosse....................16 h 4e journée 11 MARS Italie-Galles....................15 h 15 Angleterre-France.........17 h 45 12 MARS Écosse-Irlande.....................16 h 5e journée 18 MARS Écosse-Italie...................13 h 30 France-Galles................15 h 45 Irlande-Angleterre...............18 h Tous ces matches seront diffusés sur les chaînes de France Télévisions

3 S. Williams

22 - G. North (GAL, depuis 2011) 22 5 G. Edwards (GAL, 1967-1978) 18 - CN Lowe (ANG, 1913-1923) 18 - R. Underwood (ANG, 1984-1996) 18 ... 13 S. Blanco 14 (1981-1991) - P. Sella 14 (1983-1995) (GAL, 2000-2011)

Meilleurs réalisateurs 1 2 3 4 5

R. O'Gara (IRL, 2000-2013) J. Wilkinson (ANG, 1998-2011) J. Sexton (IRL, depuis 2010) O. Farrell (ANG, depuis 2012) S. Jones (GAL, 2000-2011)

15

14

F. Steward

13

A. Watson M. Tuilagi 10

7

M. Smith

J. Willis 3

Richard Martin/L’Équipe

557 pts 546 531 498 467

12

O. Farrell (cap.) 9

11

O. HassellCollins

J. Van Poortvliet 6 S. Simmonds B. Earl 8

5

4

J. Hill

M. Itoje

2

D. Cole

J. George

1

E. Genge

Avants : O. Chessum (Leicester), D. Cole (Leicester), B. Curry (Sale), A. Dombrandt (Harlequins), T. Dunn (Bath), B. Earl (Saracens), E. Genge (Bristol), J. George (Saracens), J. Heyes (Leicester), J. Hill (Sale), N. Isiekwe (Saracens), M. Itoje (Saracens), L. Ludlam (Northampton), D. Ribbans (Northampton), B. Rodd (Sale), S. Simmonds (Exeter), K. Sinckler (Bristol), M. Vunipola (Saracens), J. Walker (Harlequins), J. Willis (Toulouse, FRA). Arrières : O. Farrell (Saracens), T. Freeman (Northampton), O. Hassell-Collins (London Irish), G. Porter (Leicester), O. Lawrence (Bath), M. Malins (Saracens), J. Marchant (Harlequins), A. Mitchell (Northampton), C. Murley (Harlequins), F. Smith (Northampton), M. Smith (Harlequins), F. Steward (Leicester), M. Tuilagi (Sale), J. van Poortvliet (Leicester), A. Watson (Leicester), B. Youngs (Leicester). Principaux absents : T. Curry (Sale), C. Lawes (Northampton), L. Cowan-Dickie (Exeter), H. Slade (Exeter), E. Daly (Saracens), D. Kelly (Leicester). Sélectionneur : Steve Borthwick (43 ans, ANG, depuis 2022).

269 v.

Meilleurs marqueurs d’essais 1 B. O’Driscoll

Stade : Twickenham, 82 000 places.

Bilan dans le Tournoi

Depuis 2000, passage à six nations 1 2 4 5 -

CLASSEMENT MONDIAL : 5e

Benjamin Crémel/L’Équipe

Le Tournoi qui s’avance offre à l’équipe de France, un an après le Grand Chelem, l’occasion de marquer un peu plus les esprits à sept mois de « sa » Coupe du monde.

ANGLETERRE

40 n.

493

Les 10 derniers matches

184 d.

matches

3 v., 1 n., 6 d.

Le grand flou

L’Angleterre a vécu un hiver mouvementé. En décembre, la Fédération a décidé de limoger Eddie Jones, qui dirigeait l’équipe depuis 2015. Son remplaçant s’appelle Steve Borthwick, un jeune coach qui a appris le métier au contact de l’Australien, avant de voler de ses propres ailes avec les Tigres de Leicester, qu’il emmena jusqu’au titre l’année dernière. Mais a-t-il les épaules pour diriger le quinze de la Rose ? Il faudra attendre avant de répondre à cette question. Il a déjà convaincu médiatiquement. Ses conférences de presse sont un régal. Le discours est clair, le message précis. Il rêve de redorer l’image d’une sélection qui a souffert en 2022, avec cinq petites victoires en douze rencontres, et qui reste aussi sur deux Tournois des Six Nations complètement ratés. Avec quels joueurs part-il en mission ? Il ambitionnait de replacer Owen Farrell, son capitaine, à l’ouverture, mais une incertitude autour de Dan Kelly, le centre de Leicester, pourrait changer ses plans. Borthwick entend apporter beaucoup d’attention aux bases du rugby – le combat, la touche et la mêlée –, avec notamment le retour aux affaires de Dan Cole, l’expérimenté pilier de Leicester (35 ans, 95 sélections). G. Du.

Taulupe Faletau.

GALLES

CLASSEMENT MONDIAL : 9e Stade : Principality stadium, 74 500 places. 15

14

L. Williams

13

A. Cuthbert G. North 10

7

D. Biggar

J. Tipuric R. Davies

T. Francis

11

9

T. Williams 6 T. Faletau J. Morgan 8

5

3

12

N. Tompkins J. Adams

4

A. Beard

2

K. Owens (cap.)

1

G. Thomas

Avants : S. Baldwin (Ospreys), K. Owens (Scarlets), B. Roberts (Dragons), L. Brown (Dragons), R. Carré (Cardiff), T. Francis (Ospreys), W. Jones (Scarlets), D. Lewis (Cardiff), G. Thomas (Ospreys), A. Beard (Ospreys), R. Davies (Ospreys), D. Jenkins (Exeter, ANG), A.W. Jones (Ospreys), T. Williams (Cardiff), T. Faletau (Cardiff), J. Morgan (Ospreys), T. Reffell (Leicester, ANG), J. Tipuric (Ospreys), C. Tshiunza (Exeter, ANG), A. Wainwright (Dragons). Arrières : K. Hardy (Scarlets), R. Webb (Ospreys), T. Williams (Cardiff), D. Biggar (Toulon, FRA), R. Patchell (Scarlets), O. Williams (Ospreys), M. Grady (Cardiff), J. Hawkins (Ospreys), G. North (Ospreys), N. Tompkins (Saracens, ANG), K. Williams (Ospreys), J. Adams (Cardiff), A. Cuthbert (Ospreys), R. Dyer (Dragons), L. Halfpenny (Scarlets), L. Rees-Zammit (Gloucester, ANG), L. Williams (Cardiff). Principaux absents : D. Lake (Ospreys), R. Elias (Scarlets), W. Rowlands (Dragons), T. Basham (Dragons), R. Moriarty (Dragons), J. Navidi (Cardiff). Sélectionneur : Warren Gatland (NZL, 59 ans, depuis 2023). Bilan dans le Tournoi

261 v.

491

matches

26 n.

Les 10 derniers matches

204 d.

2 v., 8 d.

Ramener la paix

Entre des résultats déprimants, avec des défaites historiques contre la Géorgie (12-13, le 19 novembre) et l’Italie (21-22, le 19 mars), qui ont conduit au limogeage du sélectionneur Wayne Pivac à l’automne dernier, et des coulisses agitées, avec la révélation de comportements toxiques et sexistes au sein de sa Fédération (WRU), le rugby gallois est englué dans un marasme pesant depuis des mois. Pour s’en sortir, au moins sur le terrain, la WRU a appelé à la rescousse celui qui a fait sa gloire : Warren Gatland. Le Néo-Zélandais avait quitté la Principauté en 2019, sur une deuxième demifinale mondiale, quelques mois après un troisième Grand Chelem dans le Tournoi. Son passage aux Chiefs, en Nouvelle-Zélande, aura plutôt été raté mais son aura dans sa seconde patrie est intacte. Il a accepté la mission « redressement » et a vite constitué un nouveau staff sur le modèle du précédent : un adjoint qu’il a connu aux Wasps, Alex King, et un entraîneur de la défense rompu au XIII, Mike Forshaw. À voir si la recette déjà éprouvée pourra relancer un groupe vieillissant. A. Bo.

Laszlo Geczo/INPHO/Presse Sports

Une fenêtre sur le monde

Owen Farrell.

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

Rugby

ÉCOSSE

CLASSEMENTMONDIAL:7e

FRANCE

CLASSEMENT MONDIAL : 2e

Finn Russell.

Stade : Murrayfield, 67 500 places.

15

14

S. Tuipulotu D. Van der Merwe

10

9

F. Russell A. Price 8 6 M. Fagerson H. Watson J. Ritchie (cap) 5 4 G. Gilchrist R. Gray 7

3

2

W. P. Nel

1

F. Brown

P. Schoeman

Avants : E. Ashman (Sale, ANG), F. Brown (Glasgow), D. Cherry (Edimbourg), G. Turner (Glasgow), S. Berghan (Glasgow), J. Bhatti (Bath, ANG), Z. Fagerson (Glasgow), WP Nel (Edimbourg), J. Sebastian (Scarlets, GAL), P. Schoeman (Edimbourg), R. Sutherland (Ulster, IRL), G. Gilchrist (Edimbourg), J. Gray (Exeter, ANG), R. Gray (Glasgow), C. Henderson (Leicester, ANG), J. Bayliss (Bath, ANG), A. Christie (Saracens, ANG), L. Crosbie (Edimbourg), J. Dempsey (Glasgow), M. Fagerson (Glasgow), J. Ritchie (Edimbourg), S. Skinner (Edimbourg), H. Watson (Edimbourg). Arrières : A. Price (Glasgow), G. Horne (Glasgow), B. White (London Irish, ANG), B. Healy (Munster, IRL), B. Kinghorn (Edimbourg), F. Russell (Racing, FRA), C. Harris (Gloucester, ANG), H. Jones (Glasgow), S. McDowall (Glasgow), C. Redpath (Bath, ANG), S. Tuipulotu (Glasgow), S. Hogg (Exeter, ANG), S. Maitland (Saracens, ANG), R. McConnochie (Bath, ANG), O. Smith (Glasgow), K. Steyn (Glasgow), D. van der Merwe (Edimbourg). Principaux absents : D. Graham (Edimbourg), R. Darge (Glasgow), S. Cummings (Glasgow). Sélectionneur : Gregor Townsend (ECO, 49 ans, depuis 2017). Bilan dans le Tournoi

205 v.

24 n.

494

Objectif podium

L’année dernière, l’Écosse a réalisé un Tournoi à l’écossaise : enthousiasmante quand elle bat l’Angleterre en ouverture (20-17), tout près d’enchaîner une deuxième victoire à Cardiff mais battue de peu à l’arrivée (20-17), avant une fin de tournoi ronronnante pour échouer à la quatrième place, son rang depuis pas mal d’années avec deux podiums en dix ans (2013 et 2018). Le quinze du Chardon a été tout près de remporter sa série de tests en Argentine l’été dernier en menant de 15 points dans le troisième match avant de s’écrouler (34-31) puis d’embêter l’Australie (15-16) et les Blacks (23-31) à l’automne avant d’écraser les Pumas (52-29). Dur d’apporter de la constance pour Greg Townsend, en poste depuis 2017 et qui sera sous pression durant un Tournoi où son équipe recevra trois fois pour deux déplacements compliqués en Angleterre et en France. P. So.

Les 10 derniers matches

Josh van der Flier.

15

H. Keenan

M. Hansen G. Ringrose 10

7

J. Van der Flier 3

11

J. Lowe

9

J. Sexton (cap.)

J. Gibson-Park 6 8 C. Doris P. O’Mahony

5

4

J. Ryan

T. Furlong

12

B. Aki

T. Beirne

2

D. Sheehan

1

A. Porter

Avants : R. Kelleher (Leinster), D. Sheehan (Leinster), R. Herring (Ulster) ; C. Healy (Leinster), A. Porter (Leinster), D. Kilcoyne (Munster), T. Furlong (Leinster), T. O’Toole (Ulster), F. Bealham (Connacht) ; R. Baird (Leinster), T. Beirne (Munster), I. Henderson (Ulster), J. Ryan (Leinster), J. McCarthy (Leinster), C. Doris (Leinster), J. Van der Flier (Leinster), P. O’Mahony (Munster), G. Coombes (Munster), J. Conan (Leinster), C. Prendergast (Connacht). Arrières : C. Casey (Munster), J. Gibson-Park (Leinster), C. Murray (Munster), Crowley (Munster), R. Byrne (Leinster), J. Sexton (Leinster), B. Aki (Connacht), Osborne (Leinster), G. Ringrose (Leinster), McCloskey (Ulster), J. Larmour (Leinster), K. Earls (Munster), M. Hansen (Connacht), Lowe (Leinster), O’Brien (Leisnter), Stockdale (Ulster), H. Keenan (Leinster). Principaux absents : R. Henshaw (Leinster), J. Carbery (Munster). Sélectionneur : Andy Farrell (ANG, 47 ans, depuis 2020). Bilan dans le Tournoi

218 v.

493

matches

26 n.

Les 10 derniers matches

249 d.

2

J. Marchand

En pleine confiance

C’est peut-être leur tour. Le fait de recevoir la France et l’Angleterre ajoute mécaniquement un argument de plus en faveur des numéros1 mondiaux, qui n’en manquent pas. Les Irlandais n’ont perdu que deux de leurs dix-neuf derniers matches, en France lors de la précédente édition du Tournoi (30-24) puis en Nouvelle-Zélande l’été dernier (42-19). En dehors de cela, les hommes d’Andy Farrell ont donc gagné une série de tests chez les All Blacks (ce qui fait trois victoires sur les quatre derniers matches contre les «Néozèdes») et battu les champions du monde sud-africains cet automne (19-16). Ils possèdent une troisième ligne royale avec, dedans, le meilleur joueur du monde (Josh van der Flier), un centre au sommet de son art (Garry Ringrose) et une franchise toujours aussi dominante en Europe (Leinster). Cette équipe nage en pleine confiance. Reste à savoir qui sera son ouvreur numéro1 (Jonathan Sexton s’est fait opérer d’une pommette début janvier) et si son centre Robbie Henshaw (poignet) pourra bel et bien reprendre pour Irlande-France, le 11 février. F. Be.

1

C. Baille

Avants : U. Atonio (La Rochelle), C. Baille (Toulouse), C. Castets (Stade Français), S. Falatea (BordeauxBègles), M. Haouas (Montpellier), R. Wardi (La Rochelle), G. Barlot (Castres), T. Baubigny (Toulon), J. Marchand (Toulouse), B. Chalureau (Montpellier), T. Flament (Toulouse), T. Lavault (La Rochelle), R. Taofifenua (Lyon), P. Willemse (Montpellier), T. Jolmes (Bordeaux-Bègles), G. Alldritt (La Rochelle), A. Bécognée (Montpellier), A. Roumat (Toulouse), D. Cretin (Lyon), F. Cros (Toulouse), A. Jelonch (Toulouse), S. Macalou (Stade Français), C. Ollivon (Toulon). Arrières : B. Couilloud (Lyon), A. Dupont (Toulouse), N. Le Garrec (Racing), A. Hastoy (La Rochelle), M. Jalibert (Bordeaux-Bègles), R. Ntamack (Toulouse), P.-L. Barassi (Toulouse), J. Delbouis (Stade Français), E. Dumortier (Lyon), G. Fickou (Racing), É. Gailleton (Pau), L. Bielle-Biarrey (Bordeaux-Bègles), M. Lebel (Toulouse), Y. Moefana (Bordeaux-Bègles), D. Penaud (Clermont), G. Villière (Toulon), R. Buros (BordeauxBègles), M. Jaminet (Toulouse), T. Ramos (Toulouse). Principaux absents : C. Woki (Racing), J. Danty (La Rochelle), M. Lucu (Bordeaux-Bègles), A. Vincent (Montpellier), P. Mauvaka (Toulouse), P. Bourgarit (La Rochelle), J.-B. Gros (Toulon). Sélectionneur : Fabien Galthié (53 ans, depuis 2020). 19 n.

394

Les 10 derniers matches

169 d.

matches

Un titre à défendre

Pour la première fois depuis douze ans, le quinze de France attaque le Tournoi dans la peau du tenant du titre, dix mois après le Grand Chelem de la bande à Dupont. Avec une série de treize victoires consécutives à entretenir et une Coupe du monde à domicile qui se rapproche à grand pas (8 septembre-28 octobre), les attentes sont énormes autour de cette équipe. En cette année impaire, les Bleus de Fabien Galthié devront se déplacer trois fois et rendre notamment visite aux deux autres favoris, l'Irlande, numéro 1 mondiale, et l'Angleterre. Cela n’atténue pas leurs ambitions, celles d’aller chercher notamment un deuxième Grand Chelem de rang, ce qui n’est jamais arrivé dans le Tournoi à six nations (*), et égaler le record de victoires de rang au niveau international (18), codétenu par l’Angleterre (2019-2021) et la Nouvelle-Zélande (2015-2016). R. Be. (*) Et seulement à quatre reprises à l’époque du Tournoi des Cinq Nations : l’Angleterre en 1913-1914, 1923-1924 et 1991-1992, et la France en 1997-1998.

10 v. Ange Capuozzo.

CLASSEMENT MONDIAL : 12e Stade : Stadio Olimpico, 72 698 places. 15

14

13

A. Capuozzo

E. Padovani J. I. Brex

12

M. Lamaro (cap.) 3

S. Ferrari

11

L. Morisi

10

7

P. Bruno

9

P. Garbisi

S. Varney

8

L. Cannone 5

6

S. Negri 4

F. Ruzza

2

N. Cannone

G. Nicotera

1

D. Fischetti

Avants : L. Bigi (Zebre), M. Manfredi (Zebre), G. Nicotera (Benetton), P. Ceccarelli (Brive, FRA), S. Ferrari (Benetton), D. Fischetti (London Irish, ANG), M. Riccioni (Saracens, ANG), L. Rizzoli (Zebre), F. Zani (Benetton) ; N. Cannone (Benetton), R. Favretto (Benetton), E. Iachizzi (Vannes, FRA), F. Ruzza (Benetton), L. Cannone (Benetton), M. Lamaro (Benetton), S. Negri (Benetton), G. Pettinelli (Benetton), J. Polledri (Gloucester, ANG), M. Zuliani (Benetton). Arrières : A. Fusco (Zebre), A. Garbisi (Benetton), S. Varney (Gloucester, ANG) ; T. Allan (Harlequins, ANG), G. Da Re (Benetton), P. Garbisi (Montpellier, FRA), J. Brex (Benetton), E. Lucchin (Zebre), T. Menoncello (Benetton), L. Morisi (London Irish, ANG) ; P. Bruno (Zebre), A. Capuozzo (Toulouse, FRA), M. Minozzi (Benetton), E. Padovani (Benetton). Principaux absents : M. Fuser (Massy, FRA), T. Halafihi (Benetton), M. Ioane (Melbourne Rebels, AUS), G. Lucchesi (Benetton), L. Marin (Benetton), D. Sisi (Zebre). Sélectionneur : Kieran Crowley (NZL, 61 ans, depuis 2021). Bilan dans le Tournoi Les 10 derniers 1 n. matches

13 v.

8 v., 2 d.

4

T. Flament

ITALIE Laszlo Geczo/INPHO/Presse Sports

Stade : Aviva Stadium, 51 700 places. 13

5

P. Willemse

5 v., 5 d.

CLASSEMENT MONDIAL : 1er

A. Dupont 6 (cap.) G. Alldritt A. Jelonch 8

C. Ollivon 3

11

9

R. Ntamack

U. Atonio

12

Y. Moefana G. Villière

10

7

206 v.

IRLANDE 14

D. Penaud G. Fickou

Bilan dans le Tournoi

265 d.

matches

T. Ramos

13

Pierre Lahalle/L’Équipe

11

James Crombie/INPHO/Presse Sports

R. Mc C. Harris Connochie

12

Andy Watts/INPHO/Presse Sports

S. Hogg

13

Antoine Dupont.

Stade : Stade de France, 81 338 places.

15

14

15

Tournoi des Six Nations

115

matches

101 d.

5 v., 5 d.

Confirmer l’éclaircie

Les Italiens ont vécu une année 2022 extrêmement agréable vu le marasme dans lequel ils évoluaient ces dernières saisons: après avoir mis fin à une série de 36 défaites d’affilée dans le Tournoi en surprenant les Gallois à Cardiff (21-22, le 19 mars), ils ont signé le premier succès de leur histoire face à l’Australie cet automne (28-27). Ces résultats positifs, auxquels il ne faut pas oublier d’ajouter le revers ennuyeux face à la Géorgie (28-19, le 10 juillet) et la claque reçue contre les Springboks (21-63, le 19 novembre), ont donné du crédit au sélectionneur néo-zélandais Kieran Crowley, arrivé en juillet 2021. Bien aidé par une génération de jeunes joueurs talentueux (Capuozzo, Garbisi, les frères Cannone), il compte faire du Tournoi un laboratoire pour développer un jeu tourné vers l’attaque. Les résultats suivront-ils? Avec les réceptions de la France, de l’Irlande et du pays de Galles, et des déplacements à Twickenham (Angleterre) et Murrayfield (Écosse), le menu s’annonce très (trop?) copieux pour une Italie abonnée à la sixième place depuis sept ans. A. Co.

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

erugby équipe de France

Nicolas Luttiau/L’Équipe

16

«Je suis chaud, je reviens pour tout défoncer»

Numéro 5 préférentiel des Bleus, le massif deuxième-ligne Paul Willemse n’a plus joué depuis dix mois en équipe de France, la faute à une succession de blessures. Manquer les Springboks en novembre lui a fait mal, mais le Montpelliérain revient avec beaucoup d’appétit. ROMAIN BERGOGNE

Paul Willemse a cette forme de réflexe de répondre d’abord par une vanne à propos des moments difficiles vécus ces derniers mois. La blessure au genou qui l’a privé de la fin de saison du MHR et la conquête du Brennus? «Ça m’a motivé pour aller en chercher un autre et là, je pousserai les autres pour soulever le bouclier. » Sa nouvelle blessure, à une cuisse, avant les tests de novembre ? « J’ai bien mangé pour être bien mentalement. » Le match contre l’Afrique du Sud qu’il attendait depuis des mois et dont il a été privé? «Le canapé a souffert, je vais devoir le changer ! » La concurrence qui s’épaissit en équipe de France en son absence ? «Jesuis chaud, je reviens pour tout défoncer.» Le tout accompagné d’un rire communicatif qui lui permet aussi de mieux évacuer les frustrations accumulées depuis le Grand Chelem avec les Bleus il y a dix mois. La victoire contre l’Angleterre (25-13, 19 mars 2022) et les festivités qui ont suivi sont d’ailleurs le dernier moment où

le colosse de Pretoria (2,01 m, 127 kg) avait été aperçu dans le groupe du sélectionneur Fabien Galthié. Dix mois, c’est long, surtout quand l’équipe continue de tourner sans vous et que le corps vous trahit aux plus mauvais moments dans une saison internationale.

“J’étais très fier que les mecs gagnent, mais c’était dur à vivre pour moi. Maintenant, pour l’Afrique du Sud, on verra peut-être à la Coupe du monde

''

PAUL WILLEMSE

En novembre, sa cuisse a lâché quatre jours avant le premier test contre l’Australie (30-29, le 5), onze avant le choc contre l’Afrique du Sud (30-26, le 12). Mi-septembre, après son retour sur les terrains face à Bordeaux-Bègles en Top 14 (29-19), on avait évoqué avec lui ce rendez-vous si particulier, le premier face à son pays de naissance depuis qu’il joue en équipe de France, la veille de ses trente ans. « C’est plus qu’une finale pour moi», disait-il. Les yeux brillaient, les épaules semblaient

Paul Willemse n’a plus porté le maillot des Bleus depuis le match remporté face à l’Angleterre lors de la dernière journée du Tournoi des Six Nations 2022, le 19 mars dernier (25-13).

déjà brûler d’impatience. Forcément, il a fallu encaisser ce forfait. « Après ma blessure au genou (en avril), cette tournée et ce match, c’était ma motivation ultime, expliquait-il fin décembre après son retour à la compétition. Et je me fais une blessure jamais vue dans ma carrière. L’ischio, c’est pour les sprinteurs normalement ! C’est comme si j’avais lu 90 % d’un livre et que je l’avais jeté au moment du dénouement. Le plus gros défi pour moi, c’était de savoir comment réagir car ce type de déception peut longtemps rester dans la tête. Chaque blessure est une cica-

trice dans ton cerveau, donc il fallait prendre du temps pour moi, profiter de la famille (son quatrième enfant est né en septembre) et me détacher.» Sauf le soir du match, où il a donc martyrisé son canapé. « J’ai vu plusieurs opportunités de mettre des gros plaquages et ça m’a rendu fou (rires). J’étais très fier que les mecs gagnent, mais c’était dur à vivre pour moi, reconnaît-il. Maintenant, pour l’Afrique du Sud, on verra peut-être à la Coupe du monde…» Avant de se projeter si loin, Willemse s’est attelé à retrouver son meilleur niveau à Montpellier. Revenu à la compétition face aux Ospreys le 17 décembre (10-21), il a depuis enchaîné cinq titularisations et confirmé sa remontée en puissance, s’offrant même quatre essais sur la période. Trois fois, il a joué les 80 minutes, signe d’une caisse physique retrouvée. « Je n’étais pas content de mes matches de reprise mais j’ai bien progressé, assurait-il avant de rejoindre les Bleus à Capbreton.

Camara gravement touché, Jolmes rappelé L'encadrement des Bleus a annoncé hier matin le remplacement de Yacouba Camara (28 ans, 17 sélections) par le deuxième-ligne de BordeauxBègles Thomas Jolmes (27 ans, 2 sélections) dans le groupe qui prépare le premier match du Tournoi, en Italie, dimanche (16 heures). Le deuxième ou troisièmeligne de Montpellier est sorti sur blessure (genou) en seconde période lors de la rencontre de Top 14 à Toulouse dimanche soir (23-9). Les premiers examens effectués hier ont accouché d’un verdict très grave pour

le capitaine montpelliérain, victime d’une rupture du ligament croisé. Il va se faire opérer « dans les prochaines semaines », a expliqué le MHR hier dans un communiqué. Son absence va donc se chiffrer en mois, au point de lui faire probablement manquer le Mondial (8 septembre-28 octobre), alors qu’il venait de retrouver les Bleus en stage dans les Landes à Capbreton la semaine dernière et qu’il espérait sûrement décrocher une première sélection depuis la Coupe du monde 2019.

Ona beaucoup discuté avec le staff des Bleus sur mes axes de progression et j’ai essayé d’être le plus intransigeant possible dans mes performances, car tout se joue sur les détails dans le rugby international.»

Une association avec Flament à Rome ? La première semaine de travail à Capbreton lui a permis de retrouver ses repères et la chasuble floquée du numéro 5 dans l’équipe des présumés titulaires, signe de la confiance que lui accordent Fabien Galthié et son encadrement. Romain Taofifenua est apprécié pour finir les matches, Emmanuel Mefaou ne sera sélectionnable qu’après la Coupe du monde et Thibaud Flament, qui avait marqué des points au poste de numéro5 au Japon en juillet et au début de la tournée de novembre, lui sera très probablement associé en deuxième ligne dimanche à Rome en l’absence de Cameron Woki en 4. Dix mois plus tard, la poutre du pack bleu est bien de retour, impatiente d’asséner son premier plaquage offensif et de conduire son premier ballon porté, un secteur dans lequel son absence s’est fait sentir. « Je suis un peu comme un pick-up américain, glissait-il récemment. Au début, ça tremble de partout, les portes claquent, tu galères à monter à 120 km/h, mais une fois que c’est lancé, ça roule longtemps. Je sais qu’il y a de l’attente autour de moi mais j’aime cette pression, j’ai envie de rentrer dans le lard de tout le monde (rires).» É

nouveau REDI C R E CE M VRIER R 1E FÉ

L’ÉQUIPE LANCE SON CAHIER ÉCO Un supplément mensuel dédié à l’économie du sport

Edito Grand reportage

Mondiaux de ski à Courchevel Méribel, top départ des grands événements en France Entretien avec un grand patron

Jérôme Roncoroni, directeur général de la GMF Made in France

reportage chez Doudou et Compagnie fabricant des mascottes Paris 2024 Demain le sport

utilisation des gobelets jetables dans les stades, la règlementation se durcit

le journal

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

etennis ATP

Jaimi Joy/Reuters

18

VENTRE À

TERRE

En revenant à égalité avec Rafael Nadal au nombre de titres en Grand Chelem (22), Novak Djokovic a créé une folle impatience avant le prochain RolandGarros où le numéro 23 sera en jeu. DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX

ROMAIN LEFEBVRE ET JULIEN REBOULLET

MELBOURNE (AUS) – Comme le veut la tradition, Novak Djokovic a posé à la mi-journée avec son trophée de l’Open d’Australie, dans les jardins de la résidence officielle du gouverneur de l’État de Victoria, non loin du centre de Melbourne. Après une célébration essentiellement réduite à «des rendez-vous médiatiques et un contrôle antidopage», selon ses mots, la nuit avait été courte, comme les vingt et une autres qui avaient suivi ses titres du Grand Chelem. « Je fêterai ça comme il se doit à mon retour en Europe », déclara-t-il encore sur son nuage et bien loin de se projeter dans les semaines à venir. Nous l’avons fait pour lui.

Un coup droit au firmament

Carl Recine/Reuters

Directeur de l’Open d’Australie au début des années 2000, Paul McNamee (24e ATP en 1986) a décrit ainsi ses impressions, devant la cérémonie de clôture du tournoi, dimanche soir : « L’homme avec le meilleur revers slicé à une

Novak Djokovic a posé hier à Melbourne avec son 10e trophée de l’Open d’Australie devant le chiffre 1, symbolisant son retour au sommet du classement ATP.

main de l’histoire, Ken Rosewall (8 titres du Grand Chelem entre 1953 et 1972), remet le trophée à l’homme avec le meilleur revers à deux mains de l’histoire, Novak Djokovic.» Pas impossible qu’il ait tout juste, ou pas loin. Pourtant, c’est de l’autre côté que le Serbe a le plus marqué les esprits durant la quinzaine. Le coup droit du nouveau numéro 1 mondial a été l’une des clés de sa domination à Melbourne Park. Seulement cinq fautes directes en finale, par exemple, et souvent une prise de contrôle puissante et maîtrisée à l’échange. Ses progrès sur ce coup sont patents, avec un équilibre parfait d’engagement à la frappe, une tête de raquette qui descend bien sous la balle, lui permettant aussi de varier plus efficacement qu’en revers, avec parfois des trajectoires arrondies, notamment long de ligne, qui ne plaisaient pas plus que ça au revers de Stefanos Tsitsipas. Etaussi ce sentiment de force tranquille, quand il envoyait du lourd dans la diagonale ou concluait en jouant décroisé dans le replacement du Grec. C’est d’ailleurs avec un enchaînement de sept gros coups droits de suite qu’il a sauvé la balle de deuxième set de Tsitsipas, dimanche. Unmoment crucial. « Je suis impressionné par son coup droit depuis le début de l’année, admet Goran Ivanisevic, son entraîneur uu

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

tennis

19

ATP

CLASSEMENTS

Novak Djokovic (ici en finale) et Rafael Nadal (lors de son 1er tour de l’Open d’Australie) tenteront de remporter leur 23e Grand Chelem, à Paris, en juin.

uu depuis quatre ans. En fait, il s’est

mis à le frapper fort à Turin (lors du dernier Masters, où il a enchaîné 5 succès) et nous avons aussi beaucoup travaillé à l’intersaison. À Melbourne, à partir du moment où il a eu sa blessure (cuisse gauche), ila dû être plus agressif. Il s’est avancé et a joué des coups droits incroyables. On sort probablement des deux semaines où je lui ai vu le meilleur coup droit de sa vie. » La transposition sur terre battue de l’utilisation de ce coup droit amélioré est déjà un moment très attendu du printemps prochain.

Un programme en pointillé À l’instant T, alors que l’Organisation mondiale de la santé a recommandé depuis janvier 2022 de supprimer toutes les restrictions de voyage liées à la pandémie de Covid-19, les États-Unis sont l’un des très rares pays à exiger la vaccination à la frontière sans possibilité de proposer un test comme alternative. Par conséquent, Novak Djokovic, comme tout individu non vacciné, n’est toujours pas le bienvenu chez les Américains. À court terme, il ne peut donc pas participer aux Masters 1000 d’Indian Wells (8-19 mars) et de Miami (22 mars-2 avril), pas plus qu’à l’US Open (28 août-10 septembre). Cependant, la Transportation Security Administration (TSA), l’agence fédérale qui gère la sécurité des transports aux ÉtatsUnis, a publié récemment un amendement d’urgence indiquant que l’obligation de vaccination a été prolongée jusqu’au 10 avril 2023. Même si aucune information n’a filtré, il n’est pas à exclure que la réglementation s’assouplisse après cette date. Quoi qu’il en soit, l’enchaînement Indian Wells - Miami paraît compromis pour Djokovic, qui ne perdait cependant pas espoir dimanche soir. Interrogé à propos de son programme à venir sur le plateau de Channel 9, la télévision australienne, le Serbe déclara : « Pour l’instant, la priorité c’est de

récupérer (de la fatigue et de sa blessure) et de profiter de ma famille, que je n’ai pas vue depuis plusieurs semaines. Je suis engagé à Dubaï (27 février-4 mars) et je garde l’espoir d’une bonne nouvelle pour Indian Wells dans les prochains jours.» Sans doute pour ne pas s’attirer de nouveaux ennuis, le numéro 1 mondial ne s’est pas étendu sur le sujet. Mais il serait étonnant qu’une exemption le concernant soit dans les tuyaux.

Un Roland-Garros très alléchant Dès dimanche soir, Goran Ivanisevic, en vrai passionné de tennis, se projetait avec appétit vers le prochain Roland-Garros (28 mai-11 juin). «Il y a huit ou neuf ans, j’ai dit que Novak et Rafa (Nadal) dépasseraient Roger (Federer), rappelait-il. Les gens me regardaient bizarrement mais, maintenant, on est à 22-22 (titres en Grand Chelem). C’est incroyable, ils se tirent l’un et l’autre vers le haut. J’ai vraiment hâte que la bataille se poursuive et qu’ils soient tous les deux dans leur meilleur état de santé à Paris. Ici, c’était le jardin de Novak. Le prochain, ce sera chez Rafa. À Roland-Garros, il y a des gars qui peuvent le battre. Novak en fait partie. Mais Rafa a gagné quatorze fois là-bas et il est toujours le grand favori.» Bien sûr, de l’eau va couler sous les ponts dans les 117 jours qui nous séparent du deuxième Majeur de l’année. Mais on ne peut s’empêcher de rêver : 1. que les deux hommes soient ventilés chacun dans une moitié de tableau ; 2. qu’ils se retrouvent en finale le 11 juin pour se disputer le numéro 23. On n’est plus à un tour de magie près en ce qui concerne ces deux géants, qui viennent de se partager 16 des 19 derniers titres du Grand Chelem. « Pas si mal, appréciait le Serbe quand on lui rappelait cette gloutonnerie dimanche soir. Rafa et moi sommes encore capables de donner le meilleur dans les Grands Chelems parce que c’est ce qui nous motive

le plus. Il y a des jeunes qui poussent, Stefanos frappe à la porte d’un Grand Chelem, le tennis est entre de bonnes mains mais nous ne sommes pas encore finis. J’ai encore plein de raisons d’être motivé, on verra jusqu’où ça m’emmène.

Mais je n’ai pas l’intention de m’arrêter ici. » Même s’il précisait ensuite ne pas savoir combien de temps il se voyait poursuivre sa quête de records, son entraîneur, lui, n’avait guère de doute sur la question. « Au moins deux ou trois

Joel Carrett/EPA/MaxPPP

classemeNt atP

ans », assurait-il, partageant le point de vue de Jim Courier sur Channel 9: «À35ans, être capable de rester ainsi dans une phase ascendante alors que c’est tout le contraire qui devrait se produire, c’est tout simplement bluffant.» É

au 30 janvier 1. (+4) Djokovic (SER), 7 070 pts ; 2. (-1) Alcaraz (ESP), 6 730 ; 3. (+1)Tsitsipas (GRE), 6 195 ; 4. (-1) Ruud (NOR), 5 765 ; 5. (+1) Rublev (RUS), 4 200 ; 6. (-4) Nadal (ESP), 3815 ; 7. Auger-Aliassime (CAN), 3 715 ; 8. (+1) Fritz (USA), 3 410 ; 9. (+ 1) Rune (DAN), 3 046 ; 10. (+1) Hurkacz (POL), 2995 ; ... 45. (+3) Bonzi, 956 (+3) ; 46. (-4) Gasquet, 955 (-4) ; 52. (+3) lestienne, 879 ; 58. (-13) mannarino, 836 ; 66. (-4) moutet, 790 ; 70. (-11) Rinderknech, 772 ;

classemeNt Wta

au 9 janvier 1. Swiatek (POL), 11 025 ; 2. (+3) Sabalenka (BLR), 6 100 ; 3. (-1) Jabeur (TUN), 5 210 ; 4. (-1) Pegula (USA), 5 000 ; 5. (-1) Garcia, 4 645 ; 6. (+1) Gauff (USA), 3 992 ; 7. (-1) Sakkari (GRE), 3 811 ; 8. Kasatkina (RUS), 3 380 ; 9. (+1) Bencic (SUI), 2 715 ; 10. (+15) Rybakina (KAZ), 2 815 ; ... 58. (-24) cornet, 927.

20

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

eCyclisme

eTennis

Bouhanni rassuré, mais affecté les premiers examens passés hier par le sprinteur d’arkéa-Samsic n’ont pas révélé de fracture. Mais la chute subie dimanche est un nouveau coup porté à son moral.

Le défi de Bartoli

la gagnante de Wimbledon 2013 est l’entraîneuse à temps plein de deux jeunes indiens depuis un an. l’occasion pour elle d’appliquer ses principes de formation. DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE

LUCILE ALARD

taRBeS – Marion Bartoli a refait la tournée de sa jeunesse ces derniers jours. Présente aux Petits As, l’officieux Championnat du monde des moins de 14 ans, l’ex-7e mondiale a enchaîné avec le tournoi de Bar-le-Duc, autre rendez-vous des jeunes pousses du tennis. La séquence a convoqué quelques souvenirs – dont une élimination au premier tour des qualifications dans les hautes-Pyérénées – mais l’idée n’était pas de tomber dans la nostalgie de l’odeur des crêpes tout juste cuites ou le brouhaha ambiant des mômes. La Française accompagnait sur le terrain la joueuse et le joueur qu’elle coache à temps plein depuis quasiment un an. Six jours sur sept, entre cinq et six heures par semaine, la dernière Française titrée en Grand Chelem se rend chez les Patel à Dubaï, où elle-même est installée avec sa famille. Elle y entraîne la jeune Pallavi (13ans), et son cousin Hursh (12 ans), deux Indiens, enfants d’anciens joueurs de Virginia Tech, une université américaine. Un projet tout autant qu’un défi dans lesquels l’ancienne championne, aussi à la tête d’une émission à son nom sur RMC, s’est lancée « à fond » et avec conviction. Invitée l’an passé au tournoi ITF d’Al Habtoor, elle avait fait la

connaissance de Pallavi, qui venait de remporter le tournoi chez les jeunes, et de son père, qui lui a demandé aide et conseils pour faire passer un cap à sa fille. « Elle m’a donné son numéro et dit qu’on allait voir ce qu’on pourrait faire, raconte le père, emmitouflé dans sa doudoune noire en sortant du Parc des Expos de Tarbes où Pallavi venait de gagner une rencontre de consolante. On ne s’attendait pas à ce qu’elle dise oui et encore moins pour être coach à plein temps. On l’imaginait plus en tant que mentor, pour la guider. Mais on a beaucoup discuté, elle est venue l’entraîner sur le court chez moi et après trois à quatre semaines on a pris la décision qu’elle l’entraînerait à 100 %. » La demande de la famille correspondait à une volonté de la joueuse de s’investir dans la formation et de transmettre.

“C’est une très bonne coach et l’état d’esprit est différent

''

Pallavi Patel

Elle avait déjà pris sous son aile une jeune Française le temps d’une préparation et conseille toujours Jelena Ostapenko, plus qu’installée sur le circuit. Mais elle voulait donner plus : « Tellement de parents m’ont contactée, ou contacté mon père, depuis que j’ai arrêté, pour essayer de les aider sur les relations parents-enfant. Beaucoup de Français d’ailleurs, mais je n’habite pas en France donc c’était impossible de faire autant de

volume horaire. Or, sinon, je ne peux pas avoir un impact. Passer quelques semaines de temps en temps n’est pas suffisant. » Avec Pallavi, auquel s’est joint son cousin Hursh, elle a trouvé un projet total avec des joueurs qu’elle peut « polir » comme elle l’entend en étant partie « de zéro ». Et l’axe de formation n° 1 est tout trouvé : « L’aspect mental est primordial. De bons joueurs de tennis, avec une belle technique, on peut en trouver des centaines. Des champions, il n’y en a pas beaucoup. Et la différence entre les deux se fait sur la discipline, la rigueur et l’intensité du haut niveau. Ce sont des dénominateurs communs, quand j’en discute avec Amélie (Mauresmo), Mary (Pierce) et toutes les filles qui ont réussi. » « C’est une très bonne coach et l’état d’esprit est différent », glisse sa jeune élève qui a été sortie d’entrée à Tarbes avant de poursuivre sa route dans le tableau parallèle. Pas une inquiétude pour Bartoli, qui peaufine sa méthode, mise sur le long terme et observe les évolutions « positives » de ses protégés. Elle se sert de son parcours, qui l’a menée vers les sommets avec un titre à Wimbledon, en 2013, comme d’un mantra. Celle qui s’est formée avec son père Walter, un médecin qui ne connaissait pas grand-chose au tennis, le répète: « Quand on a une foi inébranlable, on trouve des ressources. » Une certitude pas facile à transmettre. É

Marion Bartoli en compagnie de sa jeune « élève », Pallavi Patel, au Tournoi des Petits As à Tarbes la semaine dernière.

Nacer Bouhanni est lourdement tombé, dimanche, lors du Trophée Palma au Challenge de Majorque. Il avait repris la compétition jeudi.

«Au bout du rouleau.» Ainsi se décrivait Nacer Bouhanni dimanche soir sur ses réseaux sociaux, quelques heures après sa chute à Majorque, dans le final de la course. « J’étais calé dans la roue de mes coéquipiers, nous a-t-il expliqué par message. Nous étions à 70 km/h en pleine ligne droite, deux coureurs se sont touchés derrière moi et l’un d’eux est venu s’écraser sur ma roue arrière. Je me suis retrouvé en travers de la route. » Ce qui l’a laissé avec un traumatisme crânien, un gros hématome au niveau des côtes, côté droit, et de nombreuses dermabrasions. Les examens passés hier matin, au moins, sont rassurants : aucune fracture n’a été décelée (en attendant que l’hématome se résorbe). La victime a des maux de tête mais le protocole commotion n’a pas été engagé, alors que le sprinteur en a fait deux ces douze derniers mois (janvier et avril 2022). « On voit un peu comment ça s’établit et on refera un point avec les médecins ce mercredi », précise Emmanuel Hubert, le manager d’Arkéa-Samsic, équipe dont le médecin, Yann Mossler, assure le suivi à Marseille. Voilà pour le physique. Reste le moral. Ces dernières semaines, le coureur (32 ans) répétait son enthousiasme, son impatience de reprendre la compétition, neuf

mois après sa grave chute au Tour de Turquie (fracture d’une vertèbre). Dès sa deuxième course, le voilà à nouveau tombé « et très abattu, très affecté », confie Hubert. « J’avais cette crainte-là. Il se pose obligatoirement des questions, comment ça se fait que ça tombe toujours sur lui. C’est vraiment la faute à pas de chance. Le mal est fait, le traumatisme physique et psychologique est là.»

Un retour progressif à l’entraînement est envisagé Le manager va écouter, tenter de défaire les nœuds dans l’esprit du blessé et de le remotiver, comme il l’avait fait il y a quelques mois, quand l’ancien champion de France « ne voulait plus entendre parler de vélo ». Hubert évoque le cas du Néerlandais Fabio Jakobsen, très lourdement tombé en Pologne 2020, revenu à un très haut niveau mais encore passé près de la chute, dimanche en Argentine au Tour de San Juan, après s’être pris le téléphone d’un spectateur dans le visage en plein sprint. « Le métier de sprinteur n’est pas le plus simple, sait Emmanuel Hubert. Mais je crois en une bonne étoile. Que ça va s’ouvrir, avec une belle victoire. Que s’il peut être au départ du Tour de France, il gagnera.» Pour l’heure, un retour progressif à l’entraînement est envisagé ces prochains jours pour Bouhanni, pas encore arrivé au bout de ses peines.

IB3

Twitter@IndTennisDaily

PIERRE MENJOT

21

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

eBasket Équipe de France

Gruda veut chasser les doutes DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

AMAURY PERDRIAU

VILLEURBANNE (RHÔNE) – La semaine prochaine, alors que l’équipe de France se réunira à l’Insep afin de préparer son ultime fenêtre de qualifications pour l’Eurobasket (15-25 juin, en Israël et en Slovénie), Sandrine Gruda (1,97 m), nommée capitaine à l’arrivée du nouveau sélectionneur JeanAimé Toupane en octobre 2021, observera les retrouvailles à distance. Depuis plus d’un an, l’intérieure vit les rendez-vous des Bleues par procuration. Son statut de chef de file, l’actuelle joueuse de l’Asvel, qu’elle a rejoint l’été dernier, ne l’a expérimenté qu’en novembre 2021, lors de la toute première fenêtre, mitigée (en raison d’un lourd revers subi d’entrée en Ukraine, 71-90), et doit depuis ronger son frein. Pas de tournoi de qualification pour le Mondial australien en février 2022 (« par choix », confiet-elle), ni même de Coupe du monde à l’orée de l’automne, la faute aux pépins physiques survenus en préparation (genou puis mollet). Ils l’ont même obligée à différer sa reprise dans le Rhône à décembre.

Depuis son départ de Schio (Italie) en mai 2022, où elle glana trois trophées la saison dernière (Championnat, Supercoupe, et Coupe d’Italie), Gruda n’a disputé que neuf matches (8,9 points et 9 rebonds en moyenne). C’est d’ailleurs « pour se laisser le temps de revenir pleinement », dit-elle, qu’elle est convenue avec le staff des Bleues d’une dispense d’un voyage qui aurait été physiquement coûteux (match en Lituanie le 9 février puis en Finlande le 12) alors que la qualification pour l’Euro est quasiment en poche (une victoire à Vilnius suffirait).

“J’ai douté sur ma capacité à revenir au plus haut

''

Il y a trois semaines, la native de Cannes, alors en pleine récupération d’une alerte aux ischios (synonyme d’un nouveau mois sans compétition et d’une reprise il y a deux semaines), acceptait de se retourner sur une année 2022 en forme de bascule. « Comment vais-je? Ce n’est pas évident, entamait-elle. J’ai vécu des situations que je ne connaissais pas, enchaîner deux blessures musculaires… Ça demande une force mentale pour garder le cap et continuer à s’investir. Ce ne sont pas tant les sept mois entre mon dernier match,

en Italie, et mon premier avec l’Asvel qui ont été difficiles, mais le fait de ne pas commencer une saison. » Une première, en dix-huit ans, d’autant plus déstabilisante qu’elle intervient dans un contexte de retour au pays, quitté en 2007 après deux saisons pro à Valenciennes. « C’est pour ça que j’ai douté sur ma capacité à revenir au plus haut, encore plus avec ma deuxième blessure. On est en 2023, l’année de mes 36 ans, et ce n’est pas moi qui décide mais mon corps. Ç’a été un tourbillon parce qu’en même temps je rentre en France, dans un nouveau club, dans un Championnat que je ne connais pas ou plus. Tout est nouveau et il a fallu que je sois dans l’adaptation à 100 %. Le plus compliqué, c’est qu’avec une blessure musculaire, il y a trop d’inconnues. Quand tu te fais une cheville, un genou, tu connais la durée de ton absence: un mois, six mois. Là tu subis. Et quand tu les enchaînes… Mais je ne vis pas forcément avec la crainte de la rechute. » L’expérience de la détentrice du record du nombre de points inscrits en sélection (2 784 points en 215 capes), reconnue dans le milieu pour son acharnement au travail, a toutefois permis de « rapidement passer à autre chose ».

Alex Martin/L’Équipe

Au sortir des JO de Tokyo, l’intérieure emblématique des Bleues rêvait de boucler sa carrière internationale aux Jeux de Paris. Ses blessures récentes l’incitent désormais à moins se projeter.

Sandrine Gruda, qui souffre d’une blessure musculaire, apprend la patience et surtout « à vivre au jour le jour ».

Néanmoins, l’impatience à renfiler le bleu de chauffe en équipe de France a laissé place à un nouveau mantra : la méfiance. « Mon retour, ce serait pour cet été, suppose Gruda. Je vis au jour le jour. » Et l’horizon de Paris 2024, qui constituerait ses quatrièmes Jeux, ne lui a jamais paru aussi incertain. En novembre à Roanne (109-88 contre l’Ukraine), sous ses yeux,

au côté de Gabby Williams – qui sera, elle, de retour avec le groupe ce mois-ci -, la pivot avait pu constater que malgré les défections, l’équipe de France avait franchi un cap depuis son voyage à Sydney, sans ses joueuses historiques. « Une fierté », jure-t-elle. Assortie d’un challenge : pour rayonner à nouveau en bleu, il faudra désormais être prête, physiquement, à prendre le train en marche. É

eomnisports RÉSULTATS ET PROGRAMMES ba sket

NBA

Saison régulière / Dimanche HIER Memphis - Indiana...................................... 112-100 Cleveland- LA Clippers................................ 122-99 Milwaukee - New Orleans.........................135-110

EUROLIGUE / HOMMES

Saison régulière / 22e journée AUJOURD'HUI Fenerbahçe (TUR) - Olympiakos (GRE)..........18h45 O. Milan (ITA) - Vitoria (ESP)..............................19h FC Barcelone (ESP) - Maccabi Tel-Aviv (ISR) P. Belgrade (SER) - Asvel Valence (ESP) - Bayern Munich (ALL)...........20h30 Virtus Bologne (ITA) - ER Belgrade (SER)..........21h DEMAIN EP Istanbul (TUR) - Z. Kaunas (LIT)...............18h30 Alba Berlin (ALL) - Monaco.................................20h Real Madrid (ESP) - Panathinaïkos (GRE).....20h45 CLASSEMENT1. Olympiakos, 66,7 % (14-7) ; 2. Real Madrid, 66,7 (14-7) ; 3. Fenerbahçe, 61,9 (13-8) ; 4. FC Barcelone, 61,9 (13-8) ; 5. Monaco, 61,9 (13-8) ; 6. Vitoria, 57,1 (12-9) ; 7. Z. Kaunas, 57,1 (12-9) ; 8. Maccabi Tel-Aviv, 52,4 (11-10) ; 9. Valence, 52,4 (11-10) ; 10. EP Istanbul, 47,6 (10-11) ; 11. P. Belgrade, 47,6 (10-11) ; 12. ER Belgrade, 47,6 (10-11) ; 13. Bayern Munich, 42,9 (9-12) ; 14. Bologne, 42,9 (9-12) ; 15. Panathinaïkos, 38,1 (8-13) ; 16. Asvel, 38,1 (8-13) ; 17. Alba Berlin, 28,6 (6-15) ; 18. O. Milan, 28,6 (6-15).

EUROCOUPE / HOMMES

phase de groupes13e journée / Groupe A

AUJOURD'HUI Cluj-Napoca (ROU) - Panevezys (LIT)............18h30 Bourg-en-Bresse - Brescia (ITA)....................19h30 DEMAIN Prometey Kamianske (UKR) - Badalone (ESP)..18h Ulm (ALL) - Bursaspor (TUR)..........................19h30 Olimpija Ljubljana (SLV) - Venise (ITA)..............20h CLASSEMENT1. Badalone, 66,7 % (8-4) ; 2. Bourgen-Bresse, 66,7 (8-4) ; 3. BC Prometey Kamianske, 66,7 (8-4) ; 4. Venise, 58,3 (7-5) ; 5. Ulm, 58,3 (7-5) ; 6. Bursaspor, 50 (6-6) ; 7. Brescia, 41,7 (5-7) ; 8. Panevezys, 41,7 (5-7) ; 9. Cluj-Napoca, 33,3 (4-8) ; 10. Ljubljana, 16. Groupe B AUJOURD'HUI TT Ankara (TUR) - Slask Wroclaw.....................18h Hamburg Towers (ALL) - Patras (GRE)..........19h30 DEMAIN B. Podgorica (MTN) - London Lions....................19h Trente (ITA) - Hapoël Tel Aviv.............................20h Gran Canaria (ESP) - Paris.................................21h CLASSEMENT 1. Gran Canaria, 83,3 % (10-2) ; 2. Hapoël Tel Aviv, 66,7 (8-4) ; 3. TT Ankara, 66,7 (8-4) ; 4. Paris, 66,7 (8-4) ; 5. Podgorica, 58,3 (7-5) ; 6. Patras, 58,3 (7-5) ; 7. London Lions, 41,7 (5-7) ; 8. Hamburg Towers, 33,3 (4-8) ; 9. Trente, 16,7 (2-10) ; 10. Slask Wroclaw, 8,3 (1-11).

LIGUE DES CHAMPIONS / HOMMES e

phase de groupes 2 journée / Groupe I DEMAIN Hapoël Holon (ISR) - H. Jerusalem (ISR)......18h30 Dijon - Strasbourg...............................................20h CLASSEMENT1. Dijon, 100 % (1-0) ; 2. Strasbourg, 100 (1-0) ; 3. Hapoël Holon, 0 (0-1) ; 4. Jerusalem, 0 (0-1).

Groupe K AUJOURD'HUI Galatasaray (TUR) - AEK Athènes (GRE)............18h Limoges - Malaga (ESP).................................20h30 CLASSEMENT1. Galatasaray, 100 % (1-0) ; 2. Malaga, 100 (1-0) ; 3. AEK Athènes, 0 (0-1) ; 4. Limoges, 0 (0-1).

volley-ba ll

LIGUE DES CHAMPIONS / FEMMES phase de groupes 5e journée / Groupe A

EUROLIGUE / FEMMES

AUJOURD'HUI Vasas Budapest (HON) - Conegliano (ITA)......18h15 Mulhouse - Rzeszow (POL) ...............................19h CLASSEMENT1. Conegliano, 12 pts ; 2. Rzeszow, 8 ; 3. Mulhouse, 3 ; 4. Vasas Budapest, 1.

AUJOURD'HUI Szekszard (HON) - Bourges................................18h USK Prague (RTC) - Fenerbahçe (TUR)..............19h DEMAIN Valence (ESP) - Polkowice (POL).......................20h Virtus Bologne (ITA) - Olympiakos (GRE)......20h30

AUJOURD'HUI Prometey Kamyanske (UKR) - Monza (ITA) ......18h DEMAIN Alba Blaj (ROU) - Le Cannet................................18h CLASSEMENT1. Monza, 10 pts ; 2. Le Cannet, 8 ; 3. Alba Blaj, 4 ; 4. Prometey Kamyanske, 2.

phase de groupes 12e journée / Groupe A

CLASSEMENT1. Fenerbahçe, 81,8 % (9-2) ; 2. USK Prague, 72,7 (8-3) ; 3. Polkowice, 63,6 (7-4) ; 4. Valence, 63,6 (7-4) ; 5. Bourges, 54,5 (6-5) ; 6. Szekszard, 27,3 (3-8) ; 7. Bologne, 27,3 (3-8) ; 8. Olympiakos, 9,1 (1-10). Groupe B AUJOURD'HUI Mersin (TUR) - Schio (ITA)..................................17h DVTK Miskolc (HON) - Gérone (ESP).............18h10 DEMAIN Basket Landes - Malines (BEL) .....................19h30 Salamanque (ESP) - UE Sopron (HON)...........20h30 CLASSEMENT1. UE Sopron, 72,7 % (8-3) ; 2. Schio, 72,7 (8-3) ; 3. Mersin, 63,6 (7-4) ; 4. Gérone, 54,5 (6-5) ; 5. Salamanque, 54,5 (6-5) ; 6. DVTK Miskolc, 54,5 (6-5) ; 7. Basket Landes, 18,2 (2-9) ; 8. Malines, 9,1 (1-10).

Groupe B

hockey sur g l a ce

LIGUE MAGNUS e

SAISON RÉGULIÈRE / 37 journée AUJOURD'HUI Bordeaux - Mulhouse Grenoble - Nice...............................................20h15 Angers - Chamonix Anglet - Rouen Cergy-Pontoise - Briançon Gap - Amiens...................................................20h30 CLASSEMENT :1. Grenoble, 88 pts ; 2. Rouen, 82 ; 3. Angers, 70 ; 4. Gap, 53 ; 5. Bordeaux, 53 ; 6. CergyPontoise, 49 ; 7. Mulhouse, 48 ; 8. Chamonix, 44 ; 9. Amiens, 43 ; 10. Nice, 41 ; 11. Anglet, 37 ; 12. Briançon, 12.

cyclisme

SAOUDI TOUR (ARS)

1ère étape, AlUla International Airport-Khaybar : 1. Groenewegen (HOL, Jayco AlUla), les 180,5 km en 4h8'9'' (moy. : 43,643 km/h), 2. 2. Rajovic (SER, Bahrain Victorious) ; 3. Walscheid (ALL, Cofidis), t.m.t. 107 classés. 1 non-partant. 4 abandons. CLASSEMENT GÉNÉRAL 1. Groenewegen (HOL, Jayco AlUla) en 4h7'59'' 2. Rajovic (SER, Bahrain Victorious) à 4'' ; 3. Walscheid (ALL, Cofidis) à 6''. AUJOURD’HUI 2 étape : Winter Park- Shalal Sijlyat Rocks (184 km). VENDREDI 5e et dernière étape. tennis

WTA 250 LYON

indoor/premier tour Osorio (COL) b. Cornet .........................6-4, 4-6, 6-1 Noskova (RTC) b. Muguruza (ESP) .................6-1, 6-4 Sherif (EGY) b. Konjuh (CRO) ........6-2, 3-2, abandon Martic (CRO) b. Mladenovic ................3-6, 6-3, 7-5 Potapova (RUS) b. Bassols (ESP) ...........4-6, 6-1, 6-2 Zanevska (BEL) b. Galfi (HON) .................6-1, 7-6 (3) Niemeier (ALL) b. Danilovic (SER).......... 7-5, 2-6, 6-3

WTA 250 HUA HIN (THA)

dur/premier tour Tsurenko (UKR) b. Bonaventure (BEL) ...6-3, 4-6, 6-4 Zidansek (SLV) b. Sharma (AUS) ....................6-2, 6-3 Jang Su-jeong (CDS) b. Boulter (GBR) ...6-3, 4-6, 6-3 Zhu Lin (CHN) b. Wang Xiyu (CHN) .........4-6, 6-3, 6-0 Wang Xinyu (CHN) b. Zuger (SUI) ..................6-2, 6-2 Bjorklund (SUE) b. Tararudee (THA) ..............6-2, 6-4.

22

DE NOTRE CORRESPONDANT

MAXIME AUBIN

NEW YORK (USA) – Qu’elle semble loin cette soirée du 20 juin 2019 où Sekou Doumbouya, veste de costume rouge sur le dos, était annoncé comme 15e choix de la draft NBA par les Detroit Pistons. Trois ans et demi plus tard, le jeune homme de 22 ans apparaît méconnaissable sur le banc des Delaware Blue Coats, l’équipe réserve des Philadelphia Sixers en G-League. En ce 24 janvier, l’équipe locale affronte le Lakeland Magic dans une petite salle omnisports de Wilmington, ville modeste située à la frontière avec l’État voisin de Pennsylvanie. Cheveux courts et barbe de trois jours, Doumbouya semble avoir pris quelques kilos. On le voit rigoler à l’échauffement alors qu’il défie un coéquipier en un-contre-un, puis en chambrer un autre en plein hymne national américain. Une attitude pour le moins décontractée, voire nonchalante. « Est-ce qu’il jouera ce soir? J’avoue que je n’en sais rien, je ne connais pas vraiment sa situation, explique un journaliste local, avant qu’un deuxième fouille dans ses comptes rendus de match pour nous répondre. « Il a joué un peu quand il est arrivé ici en novembre. Mais depuis un mois, plus rien ou presque.»

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

ebasket G-League REPORTAGE

Doumbouya fait sa mue

retard dans ce monde-là», confie le joueur, qui ne veut retenir aujourd’hui «que du positif de cette expérience». L’entraîneur des Delaware Blue Coats n’est autre que Coby Karl (39 ans), ancien arrière passé par les Lakers et les Cavaliers, et fils de George Karl, l’un des meilleurs coaches de l’histoire de la NBA. C’est lui qui a ouvert les portes de son équipe à Doumbouya en octobre, convaincu qu’il pouvait rebondir. « On sait les erreurs qu’il a commises. Il ne faut pas oublier qu’il est très jeune, estime l’entraîneur. Son attitude est très bonne ici, c’est un grand frère pour beaucoup de ses coéquipiers. Il faut qu’il soit patient et il aura sa chance à un moment.» La saison de G-League est très courte. Elle a débuté en novembre par la Showcase Cup, un tournoi qui oppose toutes les équipes de la Ligue. La saison régulière a pris le relais fin décembre et se terminera fin mars. «C’est vrai que ça passe vite, et j’espère jouer bientôt. Mais ça faisait partie du deal en signant ici. Je viens faire ma rééducation, avec l’espoir de monter en puissance cet été, et de revenir en pleine forme en novembre prochain, explique Sekou Doumbouya. C’est important de choisir le bon environnement et les bonnes personnes. Ici, on connaît ma personnalité et mon jeu, et on voulait vraiment travailler avec moi.» Visiblement très proche de son coéquipier Mac McClung (24 ans), premier joueur de G-League à participer au NBA Slam Dunk Contest le 18 février prochain, Doumbouya se dit heureux de pouvoir enfin retoucher le ballon, et estime que sa blessure l’a fait grandir. « Mes six mois loin du basket m’ont permis de prendre beaucoup de recul, et de me développer en tant qu’homme. J’ai passé du temps en France et en Guinée, où j’ai monté plusieurs business. Ça m’a permis de comprendre qu’il n’y avait pas que le basket dans la vie. » Le joueur a notamment investi dans une marque de casques audio, Viwone, qui est d’ailleurs le nouveau sponsor de l’AS Monaco en L1. «J’ai également des affaires dans la musique et dans l’immobilier», ajoute-t-il.

Espoir déchu du basket français et des Detroit Pistons, l’ailier (22 ans) tente de reprendre le fil de sa carrière aux Delaware Blue Coats en G-League, où il se dit plus mature et veut assumer ses erreurs de jeunesse. situation États-Unis CANADA

Wilmington

New York Océ an Atlan tique No rd

300km

Des blessures qui l’ont freiné Malgré un match facile et une victoire large (123-105), Sekou Doumbouya n’aura pas eu le droit à une seule minute de jeu. On le retrouve finalement à la sortie des vestiaires quelques minutes après la rencontre. « Je me suis blessé au genou en février dernier avec les Lakers (South Bay Lakers en G-League). Ça m’a empêché de jouer les six derniers mois, et j’ai pris pas mal de poids, raconte l’ailier français qui culmine à 2,05 m. Là, je suis dans un processus de retour. Il me reste encore 5 kilos à perdre, en espérant pouvoir rejouer courant février.» Révélé à Limoges en 2018, Doumbouya a rejoint la NBA et les Detroit Pistons à seulement 18 ans, en 2019, devenant le plus jeune joueur de la Ligue lors de sa première saison. Capable de coups d’éclat comme de prestations bien plus ternes, il a passé deux ans entre l’équipe première et la réserve des Pistons, avant d’être envoyé aux Brooklyn Nets en septembre 2021. Il ne restera qu’un mois à New York avant d’être échangé à Houston, puis de prendre la direction des Los Angeles Lakers, qui lui offriront deux contrats «two way» (*) successifs en octobre 2021 et janvier 2022. «C’était une belle expérience car j’ai commencé direct avec l’équipe première des Lakers. J’ai joué deux matches en NBA avant de me blesser à un pied, et ç’a tout fait foirer », commente le joueur français né à Conakry, en Guinée.

Retourner en NBA d’ici deux ans

Joueur talentueux mais fantasque, Doumbouya a laissé un souvenir mitigé lors de son passage à Detroit. « C’est un garçon bourré de talent qui est arrivé ici très jeune. Malheureusement, il a eu parfois du mal à se concentrer sur le basket », explique un membre du staff des Pistons, rencontré le 15 janvier lors d’un match face aux New York Knicks. «Ça m’a appris le professionnalisme, que je n’avais pas à l’époque. J’aurais dû être plus assidu aux entraînements, être là à l’heure… Enfin non, pas à l’heure, mais en avance. Car quand tu es à l’heure, tu es déjà en

Le Français Sekou Doumbouya, ailier des Delaware Blue Coats, lors d’un match contre les Westchester Knicks en décembre (108-113).

Mary Kate Ridgway/Getty Images via AFP

Un manque de professionnalisme à Detroit

Au-delà de récupérer la forme physique, Coby Karl aimerait que son joueur s’améliore en défense. «La personnalité de Sekou est très affable en dehors du terrain. Mais en match, il joue parfois très dur et commet beaucoup de fautes », explique son entraîneur. «C’est marrant car les gens, surtout en France, pensent que je suis un glandeur. Mais mes coéquipiers et mon coach le savent, je suis un vrai compétiteur, commente l’ailier des Blue Coats, lassé de cette image qui lui colle à la peau. On m’a trop critiqué en France, sur tout et n’importe quoi. Oui, j’ai fait des erreurs, mais ça n’a pas été facile non plus d’être livré à moi-même à 18ans en NBA.» Aujourd’hui, Doumbouya veut reprendre le fil de sa carrière, et rêve toujours de NBA. « Je me rends compte de la chance que j’ai d’être ici, et d’avoir joué en NBA. J’espère y retourner d’ici deux ans. Mais si ça ne marche pas, tant pis, je n’en voudrai à personne.» Un objectif loin d’être inatteignable pour son entraîneur. «Tout peut aller vite dans les deux sens. Il a eu du succès très jeune, avant de connaître des difficultés. Ça reste un super joueur, et plus intelligent aujourd’hui. S’il montre la même détermination et persévérance, il aura une deuxième chance.» É (*) Il s’agit d’un contrat qui permet de jouer à la fois dans l’équipe NBA et dans celle de développement, en G-League.

23

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

ehandball Championnat du monde équipe de France

Gille sur un fil d’argent

Confronté à des circonstances particulièrement compliquées, le sélectionneur a su s’adapter pour mener les Bleus jusqu’en finale du Mondial. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

STOCKHOLM – L’étage des Bleus est resté bien calme dimanche soir, dans la grande tour scintillante de l’hôtel des équipes. Les quelques bières gardaient le goût amer d’une finale mondiale que la France n’aura jamais maîtrisée face aux Danois (29-34). Guillaume Gille et ses joueurs ressassaient encore quelques décisions arbitrales qui, de l’extérieur, n’apparaissaient pourtant pas scandaleuses. Dans les soutes de l’avion du retour, le sélectionneur rapportait cependant beaucoup plus de motifs de satisfaction que d’inquiétude, hier après-midi. Avant dimanche, son équipe avait livré huit matches de haute tenue, en Pologne et en Suède, et elle est restée cohérente jusqu’au bout dans une finale pourtant nettement dominée par les désormais triples champions du monde, du jamais vu. Aucune comparaison avec la formation complètement perdue de la demi-finale planétaire de 2019 face à ces mêmes bourreaux rouges, à Hambourg (30-38). À Stockholm, la demi-finale contre la Suède (31-26), notamment, aura été un modèle. Les Bleus ont imposé leur loi quasiment de bout en bout aux champions d’Europe en titre, soutenus par leurs 19 000 supporters. Avec une défense monstrueuse et un jeu d’attaque soyeux orchestré par Nedim Remili. Tous les joueurs, devant les micros, avaient souligné à quel point ce match avait été parfaitement préparé. En quatre grandes compétitions depuis sa nomination en janvier 2020, Guillaume Gille (46ans), qui n’avait jamais coaché à haut niveau, a mené chaque fois son équipe dans le dernier carré, avec aujourd’hui une deuxième médaille après l’or des Jeux de Tokyo en 2021 (les Bleus ont terminé quatrièmes du Mondial

Alex Martin/L’Équipe

YANN HILDWEIN (avec Ak. C.)

2021 et de l’Euro 2022). Cet argent frustrant a une vraie valeur quand on se remémore l’avalanche de tuiles que les Bleus ont endurée: sept forfaits avant le Mondial et une blessure après l’autre pendant (Porte, les frères Karabatic, Mem, Briet, Prandi).

“Il est passé de grand frère accompagnateur à taulier mondial

''

PHILIPPE BANA, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE

«On a pu s’apercevoir de la force de ce groupe, de sa capacité à se recombiner, à changer de forme pour s’adapter aux événements divers qui nous sont tombés sur le coin de la figure », souligne le sélectionneur. Lui-même a sans cesse dû refaire ses plans, ajuster son coa-

l’équipe type dans l’équipe type du Mondial Deux Bleus

Ludovic Fabregas Simon Pytlick (DAN)

Nedim Remili

Guillaume Gille au milieu des joueurs français lors de la victoire contre l’Espagne (28-26), le 22 janvier, à Cracovie (Pologne), au tour principal du Mondial.

«À son arrivée, Guillaume a été un ciment. Ce ciment reconstitué, on a aujourd’hui affaire à l’un des plus grands entraîneurs, estime Philippe Bana, le président de la Fédération et ancien DTN historique. Il est passé de grand frère accompagnateur à taulier mondial. On pouvait déjà le voir, quand on fait la première réunion de staff, le type a commencé à nous coller des Post-it avec ce qu’il avait dans le bide, il a sorti des trucs pour agglutiner les gens. C’est un colleur, un agrégateur de ressources humaines.» Toujours très à l’écoute de ses hommes, soucieux de prévenir toute fêlure. L’ancien brillant demi-centre a longtemps vécu leur vie, au fil de ses 308 sélections entre 1996 et 2012 (double

champion olympique, du monde et d’Europe), et n’a notamment pas oublié l’échec des JO de Sydney en 2000 (6 e place), qui avaient marqué une vraie fracture entre la majorité du groupe et le sélectionneur Daniel Costantini. Sur le plan du jeu, il reste du travail, notamment sur l’animation offensive, qui manque encore de stabilité. Gille et sa troupe se retrouveront début mars pour deux matches de qualifications européennes contre la Pologne, qui pourraient valider leur billet pour l’Euro 2024 en Allemagne (10-28 janvier). Mais ils semblent en ordre de marche, malgré toutes les péripéties, pour la grande aventure des JO de Paris, dans dix-huit mois. É

Karabatic, stop ou encore?

Handicapé par une blessure au Mondial, le doyen des Bleus, qui fêtera ses 39 ans en avril, attendra la fin de la saison pour faire un point sur son avenir international.

Andreas Wolf (ALL) Angel Fernandez (ESP)

ching, avec succès. Jusqu’à la dernière marche où sa troupe, au bout du rouleau, n’a pas eu l’énergie suffisante pour enrayer le rouleau compresseur danois. À ses débuts en bleu, sa gestion apparaissait très conservatrice, une nécessité sans doute pour redonner des repères à un groupe éparpillé après l’Euro 2020 (élimination au tour préliminaire) et l’éviction de son prédécesseur, Didier Dinart, dont il était l’adjoint depuis septembre 2016. Dans ce Mondial, le technicien s’est mué en caméléon, redéfinissant le rôle de Nedim Remili au fur et à mesure (pour compenser la blessure de Dika Mem), n’hésitant pas à changer de gardien quand Vincent Gérard, le titulaire, était hors du coup.

Niclas Ekberg (SUE)

Alex Dujshebaev (ESP)

MVP et meilleur buteur : Mathias Gidsel (NOR) ; meilleur jeune : Juri Knorr (ALL)

Retenu longtemps par le contrôle antidopage, Nikola Karabatic est arrivé en zone d’interviews plus d’une heure après la fin de la finale, dimanche soir. Souriant et détendu malgré la déception de sa deuxième finale perdue avec les Bleus (il avait gagné dix des onze précédentes depuis l’Euro 2006), l’arrière gauche star (38ans) a souligné le plaisir qu’il a éprouvé à vivre le Mondial au sein de ce groupe rajeuni. Mais il n’a quasiment pas pesé sur la fin de la compétition, handicapé par une contusion tenace

au pied gauche. « Une blessure toute bête, pas si grave que ça mais hyper handicapante, dit-il. Comme on n’a pas beaucoup de jours de repos sur ces compétitions-là, tu ne peux pas récupérer, c’est rageant. Ça ne m’était jamais arrivé de me blesser en cours de compétition et de ne pas pouvoir revenir.»

Je ferai un bilan sur mon état physique, ma capacité à être bon avec le maillot bleu

''

NIKOLA KARABATIC

Alors que sa prolongation au Paris-SG (où il évolue depuis 2015) pour la saison prochaine est en bonne voie mais pas encore confirmée, la question se pose de sa présence en bleu jusqu’aux JO de Paris, dans dix-huit mois. « Je ferai un bilan à la fin de saison sur mon état physique, sur ma capacité à jouer en équipe de France, à être bon avec le maillot bleu car il n’y a rien d’acquis», indique le vétéran, au bout d’une compétition aux airs de passage de témoin avec son héritier Nedim Remili (27ans). Ya. H.

24

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

-extra

Une hybride sinon rien

automobile

Le bon sens près de chez nous. L’heure est à l’urgence de ne pas se jeter «Livret A et âme» dans les bras de la fée électrique. Et pourtant, il est d’évidence que l’acte d’achat d’une auto en 2023 se doit d’accompagner la transition écologique, histoire d’être autorisé quelques années encore à pénétrer les ZFE (zones à faibles émissions). L’alternative au tout électrique que l’Union européenne tente d’imposer existe bien. Elle tient en un mot : « hybride ». Derrière cette solution simple s’ouvre un gouffre d’interrogations complexes. Questions d’autant plus essentielles que les constructeurs

s’ingénient à brouiller les pistes en accolant à tout va, le terme « hybride » sur leurs carrosseries, sans que l’on sache vraiment quelle technologie se cache sous cette appellation. Proposent-ils une basique micro-hybridation (12 ou 48volts), où le bloc thermique est aidé, sans jamais être déconnecté, par un petit moteur électrique ? Exemple: Suzuki Ignis. Évoquent-ils une vraie hybridation avec une autonomie de 2 voire 3km en «100% électrique», mais avec une forte capacité d’auto-recharge qui permet en ville de rouler jusqu’à 80% en mode zéro émission? Exemple: Renault Clio. Ou essaient-ils de nous vanter une hybridation rechargeable, uu

L’offre est désormais pléthorique et variée. Nous avons ici sélectionné les incontournables en essayant de rester sur des voitures « abordables » dans leur catégorie. Si tant est qu’acheter une auto en 2023 soit encore financièrement raisonnable.

HONDA CIVIC

LA ROUTIÈRE

On peut donc rouler en hybride simple et prendre du plaisir. Cette onzième génération de Civic est bluffante sur route. Un train avant incisif, un moteur qui a du répondant. Même si la boîte est à variation continue, les ingénieurs japonais ont inventé un système qui simule les passages de vitesse. Ce n’est pas la panacée, mais on se laisse prendre au jeu. À l’intérieur, l’ergonomie est bien pensée et les finitions exemplaires. Honda ne cède pas à la mode du tout numérique et conserve des compteurs à aiguilles, qui donnent à cette Civic un parfum vintage assumé. Dernier point, qui vaut autant louange que critique : cette Civic, classée comme compacte mesure désormais 4,52 m… C’est bien trop pour un usage urbain. À retrouver en concessions à partir de 32 400 €.

RENAULT CLIO E-TECH

LA POLYVALENTE

Le bon compromis entre la ville et la route. Sa consommation reste sous les 5 l en usage raisonné et le plaisir sur route de bénéficier d’une boîte dite automatique à crabot, qui accompagne les montées en régime en douceur, demeure intacte. Une voiture bien finie, bien pensée, qui souffre d’un coffre un peu petit (300 l contre 391 pour la version non hybride) et d’une ligne trop consensuelle pour séduire face à la sexy 208, qui elle pourtant n’offre pas de motorisation équivalente. Cette cinquième génération de Clio, avec une entrée de gamme à partir de 23 050 €, sera relookée à l’automne 2023.

Renault

Notre sélection des meilleurs modèles

Honda

Dacia

Comment concilier économies de carburant, liberté de déplacement, prix d’achat contenu, démarche écoresponsable ? En roulant en hybride non rechargeable.

ERIK BIELDERMAN

25

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

extra automobile

À l’heure de dresser le bilan 2022, on constate que les Français ont été très réactifs autour de ces trois offres qui, réunies, pèsent 30,5% des ventes globales. Bien plus que les vraies électriques, dont les parts de marché en 2022 grimpent à 13,3% (202928ventes). Et ce malgré un vrai boost gouvernemental avec un bonus de 6000euros raboté depuis le 1er janvier 2023 à 5 000 euros. L’énergie

Le « full hybrid » a le vent en poupe

TOYOTA YARIS

L’ÉCONOME

Elle est fabriquée en France (à Onnaing, dans le Nord), elle ne consomme rien (4,3 l/100 km) et est abordable (à partir de 18 700 €). Elle est fiable et affiche une bonne bouille. Héritière d’une expérience unique en matière d’hybridation, cette Yaris fait référence, tant elle se montre frugale. Ses défauts ? Sa boîte CVT qui patine si l’on accélère fort en usage routier, mais elle s’avère douce en ville. La Mazda 2, clone de la Yaris à quelques détails d’équipement et de calandre près, offre une alternative pour ceux qui veulent rouler décalé.

Toyota

La Dacia Jogger Hybrid possède une batterie qui se recharge toute seule pendant la décélération et le freinage.

Mais revenons à nos hybrides qui se divisent en trois familles. Pour les hybrides rechargeables (PHEV), ex-stars du marché, les années bonheur sont terminées. Pour de multiples raisons : elles sont chères à l’achat, gourmandes en consommation, hors usage en mode électrique du fait du poids des batteries. Sans omettre que ce sont souvent de gros SUV inadaptés à la ville, que la charge doit se faire quotidiennement et que les aides fiscales à l’achat ont disparu. D’ailleurs en 2022 les PHEV ont vu leurs ventes baisser de 10,2%. Les particuliers ont pu mesurer leur vrai coût, hors usage domicile/boulot (50 km/ jour), et les entreprises ont fini par s’agacer de voir leurs collaborateurs zapper les charges électriques et ramener des factures de carburant indécentes. Et comme le gouvernement s’attaque à la niche fiscale que représentaient

Hyundai

Un marché qui pèse 30 % des ventes en France

100 % électrique termine donc l’année 2022 au 4e rang derrière… le diesel qui a encore convaincu 239111 gros rouleurs (15,6 % du marché). Si l’essence (95 ou 98) continue de faire la course en tête avec 37,2 % des ventes (568 880 exemplaires), le repli est bien engagé avec un recul de 14,4% par rapport à 2021. Restent donc les hybrides, si l’on exclut ici les véhicules roulant au GPL, bioéthanol (E85) ou GNV (gaz naturel pour véhicules), qui pèsent conjugués 4,6% du marché. L’hybridation sous toutes ses formes a donc convaincu près d’un acheteur sur trois en France ! Soit 436 283 ventes. Le cœur du marché de demain est ici, en attendant un après-demain en mode tout électrique, ce qui hérisse l’industrie automobile européenne et fait sourire « grand comme ça » les constructeurs chinois, à l’image de MG, qui s’impose déjà en France avec 13 170 exemplaires vendus en 2022. Une augmentation de 166 % par rapport à 2021 et une part de marché de 0,84%… La Chine est définitivement éveillée.

Le SUV Hyundai Kona, modèle phare du constructeur sud-coréen.

les PHEV, leur avenir semble appartenir au passé. L’heure est au pragmatisme et à la célébration de ce que le marché offre de mieux en hybridation non rechargeable. Parce que le coût à l’achat est limité. Parce que dès les entrées de gamme on trouve de la vraie hybridation efficace. On pense ici au tout nouveau Dacia Jogger et son moteur Renault E-Tech en mode « full hybride » et demain au nouveau Duster. De la vraie hybridation sur le mode popularisé par Toyota il y a plus de deux décennies déjà. Frank Marotte, le PDG de Toyota France, justifie le choix de la vraie hybridation : « C’est une baisse d’émissions de CO2 de 25 % par rapport à une thermique, pour un coût d’achat identique. » Le choix de la raison. Toujours Frank Marotte : « Et vu la rareté des ressources en lithium qui ne pourront pas suivre la demande exponentielle programmée, l’hybridation simple demande bien moins de grosses batteries, que les PHEV

FORD FOCUS

L’ASTUCIEUSE

Prenez une berline qui roule au bioéthanol, facturé aux alentours d’un euro le litre. Et couplez cette motorisation avec une vraie hybridation pour doubler le capital économie de votre achat (comptez pas moins de 32 250 €). La Ford Focus conjugue ces deux qualités. Certes, la consommation d’une auto roulant à l’E85 est de 15 % supérieure à son équivalent essence classique, mais avec un prix inférieur à 50 % et un gain de consommation grâce à l’hybridation, cette Focus s’avère unique. Ford reste étrangement le seul constructeur en France avec Range Rover à proposer des motorisations de série compatible E85. Reste à prier pour que le législateur ne se décide pas un jour à taxer, comme les autres carburants, ce fameux E85, classé comme « vert » puisque issu de l’agriculture (betteraves, blé…).

et les 100 % électriques. » En micro-hybridation, on trouve des petits chameaux, comme la Suzuki Ignis, offrant un niveau de consommation redoutable, mesuré sous les 5 litres en usage mixte et ne dépasse pas les 18 000 euros tout équipé. Tous les constructeurs, quel que soit le catalogue de prix, proposent de l’hybride léger, un excellent rapport prix/ consommation pour les budgets serrés qui mérite, lui aussi, d’être recommandé. Au moment de choisir les meilleures hybrides, nous avons toutefois décidé de mettre uniquement en exergue les « vraies » hybrides, baptisées, également « full hybrides ». Celles qui vont vous offrir des kilomètres gratuits, sans émission, que vous allez gagner en apprenant à gérer la récupération d’énergie, le freinage, les descentes… En un mot : anticiper. Vos plaquettes de frein vous remercieront. Et votre portefeuille aussi. É

RENAULT AUSTRAL

LA FAMILIALE

Dès que l’on évoque les gros SUV familiaux mais également favoris des flottes d’entreprise, il était de bon ton, jusqu’à l’an passé, de répondre PHEV. Mitsubishi avait ouvert la voie avec son génial Outlander, imité depuis par l’ensemble des acteurs du marché. À chacun son SUV bien pataud hormoné aux batteries lourdes. Le vent tourne et l’heure est au gain de poids, aux budgets resserrés et à une liberté d’action sans câble. Renault l’a bien compris et part aujourd’hui à la conquête du segment avec un Austral doté d’une double offre. En haut du catalogue, un 2 litres E-Tech de 200 ch (à partir de 34 000 €), vrai hybride, qui permet de viser des consommations autour de 5,3 l. Une terre de conquête déjà bien occupée par les frères presque jumeaux Hyundai Tucson et Kia Sportage pétris de qualités à prix comparables, mais un peu plus gourmands (6,3 l).

Renault

électrique de 50 km a minima, à condition de recharger chaque soir sa voiture. Exemple: Peugeot 3008.

Ford

uu dite PHEV ? Autonomie en mode 100 %

26

Mardi 31 janvier 2023 | L’ÉQUIPE

Les Kansas City Chiefs de retour au Super Bowl

NFL Il y a un an, les Cincinnati Bengals s’étaient qualifiés pour le Super Bowl en battant les Kansas City Chiefs en finale de la Conférence américaine, à l’issue d’un match à couper le souffle. Dans la nuit de dimanche à lundi, le scénario a été le même, sauf que, cette fois, c’est Kansas City qui s’est imposé (23-20) sur un field goal de 45 yards de Harrison Butker (notre photo), inscrit dans les ultimes secondes de la rencontre. Champions en 2020, finalistes en 2021, les Kansas City

Chiefs et Patrick Mahomes, leur prodigieux quarterback, sont de retour au Super Bowl. Le 12 février, à Glendale (Arizona), ils y affronteront les Philadelphia Eagles, vainqueurs plus tôt des San Francisco 49ers (31-7). La franchise californienne restait sur une impressionnante série de 12 victoires consécutives, playoffs compris.

AUTOMOBILE

Audi entre dans le capital de Sauber

FORMULE 1 L’annonce avait été faite à l’automne dernier : Audi se préparait à racheter Sauber pour en devenir propriétaire en 2026, date de la mise en place de la nouvelle réglementation moteur. Dans un communiqué hier matin, le constructeur allemand a officialisé la chose, prenant une « participation minoritaire » dans l’équipe suisse. La firme d’Ingolstadt devrait en prendre 50 % de plus en 2025. L’Allemand Andreas Seidl, ex-patron de McLaren, a été recruté cet hiver pour prendre la tête de l’entreprise afin de pallier le départ de l’ex-boss Fred Vasseur pour Ferrari. Alessandro Alunni Bravi a, lui, été nommé vendredi dernier comme patron de l’écurie helvète.

TRÈS COURT basket

PETERKA SIGNE À STRASBOURG

Touché par les blessures de Matt Mitchell et Léopold Cavalière, Strasbourg s'était mis en quête d'un renfort à engager rapidement. Le club alsacien, 9e de la Betclic Élite, l'a trouvé avec Martin Peterka. Le Tchèque, 28 ans (60 sélections), ailier fort de 2,03 m, a signé jusqu'à la fin de la saison. golf

MCILROY DEVANT REED

Auteur de deux birdies lors du quatrième tour, Rory McIlroy a privé hier son meilleur ennemi Patrick Reed du titre à Dubaï. Le Nord-Irlandais s'est imposé finalement d'un point devant le Texan, avec qui il s'est accroché en début de semaine au practice. Côté français, belle cinquième place de Julien Brun, sa meilleure performance en carrière sur un Rolex Series.

RETROUVEZ TOUS LES RÉSULTATS ET CLASSEMENTS

PAGE 21

Nando De Colo avait inscrit 32 points face au Partizan à l’aller, livrant sa meilleure copie européenne. BASKET

De Colo, un record à Belgrade ? EUROLIGUE (H) Il était incertain à l’aube d’une semaine aussi périlleuse que décisive pour l’Asvel. Nando De Colo sera bien du voyage à Belgrade ce soir (20 h 30) pour un duel crucial sur le parquet du Partizan pour conserver l’espoir de voir les play-offs en Euroligue. Seizième avec 8 victoires pour 13 défaites, mais encore en course, à trois longueurs du top 8, le champion de France reste sur deux succès probants, les deux conquis avec leur dernière recrue Dee Bost, à Milan (79-73) et face à l’un des leaders, Fenerbahçe (91-77). À l’occasion du match à la Stark Arena, qui sera chauffée à blanc à la suite du succès lors du derby contre l’Étoile Rouge (79-78), le maestro De Colo, après sa sortie à 26 unités contre son ancien club turc, n’aura besoin que de 10 points

JUDO

Riner a « peur »

21ème journée

PARIS GRAND SLAM Alors qu’il participera au tournoi de Paris dimanche, Teddy Riner a concédé lors d’un point presse hier : « La vérité, c'est que quand je monte sur un tapis, j'ai peur. » Contraint au forfait pour les Mondiaux en octobre dernier en Ouzbékistan à cause d'une sévère entorse de la cheville droite, le décuple champion du monde des lourds n’a pas depuis participé à une compétition internationale individuelle. « Ce n’est jamais évident de revenir d’une blessure, surtout celle-ci où j'ai évité l'opération », a expliqué le judoka de 33 ans. « Si je peux gagner ce week-end, je vais le faire, mais ça va être une façon de me jauger, de savoir où j’en suis, a précisé Riner à la chaîne L’Équipe. Avant les JO de Paris en 2024 (26 juillet-11 août), c’est bien de se remettre dans cette configuration, compétition, pression, à la maison. Je n’ai pas envie de décevoir.»

ce soir dès 20h45

FC METZ RODEZ AF en intégralité et en direct sur la chaine L’Équipe

© L’Équipe

retrouvez le multiplex Ligue 2 BKT avec 8 matchs en direct sur Amazon Prime Video

Pierre Lahalle/L’Équipe

Ligue 2 BKT

Teddy Riner effectuera son retour à la compétition dimanche à Bercy.

pour devenir le meilleur marqueur de toute l’histoire des Coupes d’Europe. Cet accomplissement ne vaudra, pour T.J. Parker et ses joueurs, que si celui-ci s’accompagne d’une performance face à un concurrent direct pour l’accessit en play-offs. Lors du match aller, l’ancien Choletais avait tout simplement livré sa meilleure copie offensive de la saison en Europe (32 points) et permis à l’Asvel de s’imposer (91-87). Dominé par Monaco dimanche (63-72), l’Asvel retrouvera son pivot Youssoupha Fall. Après Belgrade (11e, 10 v.-11 d.), elle recevra la Virtus Bologne (14e, 9 v.-12 d.) dans un autre duel clé vendredi, puis Dijon quarante-huit heures plus tard en Championnat. Le marathon continue. Y. O.

SKI ALPIN

Pinturault zappe Chamonix

COUPE DU MONDE Après en avoir émis l'hypothèse dimanche peu après sa 6e place lors du super-G de Cortina d'Ampezzo, Alexis Pinturault a confirmé hier qu'il ne participerait pas au slalom de Chamonix samedi, ultime épreuve de Coupe du monde avant les Mondiaux de CourchevelMéribel (6-19 février), où le Savoyard sera en lice dès le 7 février en combiné. « Chamonix est placé trois jours avant ma première épreuve aux Mondiaux, a-t-il expliqué. Ne pas y aller était l'une des seules options pour couper et faire quelques journées d'entraînement sans me disperser. Nerveusement, psychologiquement, c'est important de s'extraire un peu du circuit de la Coupe du monde avant d'aborder les Mondiaux, d'arriver frais et me mettre dans les meilleures dispositions pour cette compétition. » Pinturault reste sur deux non-qualifications en slalom en Coupe du monde, à Kitzbühel puis Schladming. « Il ne faut pas se leurrer, concède-til, le slalom (19 février) est ma plus faible chance de médailleauxMondiaux.J'auraidebellescartouches à jouer avant. » En combiné donc, mais aussi en super-G(9février)etengéant(17février).

Sébastien Boué/L’Équipe

FOOT US

omnisports

Alex Martin/L’Équipe

Jay Biggerstaff/USA Today Sports/Reuters

-en brèves

TÉLÉVISION

PROGRAMME DU JOUR

11 h 30 TENNIS EN DIRECT Tournoi WTA de Lyon. 12 h 30 CYCLISME EN DIRECT Saudi Tour (ARS). 2e étape : Winter Park-Shalal Sijlyat Rocks (184 km). 12 h 45 NBA EXTRA.

VIVemeNT ROLaNd ! P. 18 et 19

21 h 00 FOOTBALL EN DIRECT Coupe de la Ligue anglaise. Demi-finales retour. Newcastle-Southampton. 22 h 15 FOOTBALL EN DIRECT Championnat du Portugal. Arouca-Benfica. 1 h 00 BASKET EN DIRECT NCAA. Duke-Wake Forest. 1 h 30 BASKET EN DIRECT NBA. New York-LA Lakers.

Pauce/L’Équipe

TENNIS AtP

22

BASKET RePORtAGe Doumbouya en reconquête P. 22

18 Le deSSIN du jOur par FONDATEUR : Jacques Goddet DIrecTION, admINISTraTION, rÉdacTION eT VeNTeS : 40-42, quai du Point-du-Jour CS 90302 92650 Boulogne-Billancourt cedex. Tél. : 01 40 93 20 20 L’ÉQUIPE Société par actions simplifiée. Siège social : 40-42, quai du Point-du-Jour CS 90302 92650 Boulogne-Billancourt cedex. PRINCIPAL ASSOCIÉ : Les Editions P. Amaury PRÉSIDENTE : Aurore Amaury DIRECTEUR GÉNÉRAL, DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Laurent Prud’homme DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Jérôme Cazadieu

20h45 FOOTBALL LIGUe 2

Metz-Rodez. Georges Mikautadze. 7 h 00 L'ÉQUIPE DU SOIR. Rediffusion. Et à 8 heures. 9 h 05 L'ÉQUIPE MOTEUR Top Gear. Saisons 20 et 21. Best of 2 à 4. 11 h 35 L'ÉQUIPE MOTEUR Top Gear. Saison 22. Épisodes 1 et 2. 13 h 35 CYCLISME Saudi Tour (ARS). 1re étape : AlUla International Airport-Khaybar (180,5 km). 15 h 20 CYCLISME Saudi Tour (ARS). 2e étape : Winter Park-Shalal Sijlyat Rocks (184 km). 17 h 15 L'ÉQUIPE DE GREG. Avec : Grégory Ascher, Raphaël Sebaoun, Camille Maccali, Pierre Maturana, Karim Bennani, Dominique Grimault, Loïc Tanzi, Pierre-Antoine Damecour, Jonathan O'Donnell. 19 h 45 L'ÉQUIPE DU SOIR. 1re partie. Avec : Olivier Ménard, Éric Blanc, Bertrand Latour, Damien Degorre, Hugo Guillement, Syanie Dalmat, Romain Harent, Olivia Leray. 20 h 45 FOOTBALL Ligue 2. Metz-Rodez. 22 h 50 L'ÉQUIPE DU SOIR. Spéciale fin du mercato d'hiver. À minuit la prolongation.

Alex Martin/L’Équipe

SERVICE CLIENTS : tél. : 01 76 49 35 35 SERVICE ABONNEMENTS : 45 avenue du Général Leclerc 60643 Chantilly Cedex E-mail : [email protected] TARIF D'ABONNEMENT : France métropolitaine : 1 an (364 n°) : 555 € ou 430 € zones portées Paris RP. Option FRANCE FOOTBALL, autres formules, zones portées et étranger nous consulter. IMPRESSION : POP (93 - La Courneuve), CIRA (01 - Saint-Vulbas), CIMP (31 - Escalquens). CILA (44 - Héric), Nancy Print (54 - Jarville), Midi Print (30 - Gallarguesle-Montueux). Dépôt légal : à parution PAPIER : Origine : France Taux de fibres recyclées : 100 % Ce journal est imprimé sur du papier porteur de l'Ecolabel européen sous le numéro FI/37/01 Eutrophisation : pTot 0,009 kg / tonne de papier PUBLICITÉ COMMERCIALE : AMAURY MEDIA Tél. : 01 40 93 20 20 PETITES ANNONCES : 40-42 quai du Point-du-Jour CS 90302 92650 Boulogne-Billancourt cedex. Tél. : 01 40 93 20 20 COMMISSION PARITAIRE : n° 1227 K 82523

NOuVeau !

LeS mONumeNTS du CYCLISME 29,90 € en librairies

Alex Martin/L’Équipe

DANS CETTE ÉDITION

NOVak DjOkOVIc eT RafaeL NadaL.

Pierre Lahalle/L’Équipe

17 h 00 FOOTBALL EN DIRECT Championnat d’Afrique des nations. Demi-finales. Algérie-Niger. 18 h 00 FOOTBALL EN DIRECT Süper Lig. 22e journée. Karagumruk-Besiktas. 20 h 00 FOOTBALL EN DIRECT Championnat d’Afrique des nations. Demi-finales. Sénégal-Madagascar. 20 h 45 FOOTBALL EN DIRECT Ligue 2. Guingamp-Nîmes, Paris FC-Pau, Metz-Rodez, Niort-Amiens, Laval-Dijon, Annecy-Caen, GrenobleQuevilly, Sochaux-Valenciennes. 20 h 45 FOOTBALL EN DIRECT Ligue 2. 21e journée. Bordeaux-Le Havre. 20 h 45 FOOTBALL EN DIRECT Ligue 2. Bastia - Saint-Étienne. 20 h 45 FOOTBALL EN DIRECT Ligue 2. Metz-Rodez. 20 h 50 TOUT LE SPORT. EN DIRECT

mardi 31 janvier 2023

23

HANDBALL ÉQUIPe De FRANCe Gille pose sa patte P. 23