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French Pages 350 Year 1936
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PUBLICATIONS ·DE LA IACULT& DES LETTRESD! L'UNIVERSIT~ DE STRASBOURG SÉRIE 'BLEUE Fasc. 1. Tu. GBROLD •. L'Art du Cbant en France XVII- liècle, 300 p.avec musique. Cour. pa,r ' l'Acad. de, Beau:.;-Art. (prix de Joost) ..•••..•. ~ ~ 50 fI' • . Fasc. '2. TB. GBRotD, Le manulent 4e BaJeux, texte et musique .d'un recueil de èhansoDs du . xv· siècle, 200 p ••.••••••.•••••••.•••' ....•• ~ 30 Cr. Fasc•.. 3. E.GlLION., ~tude. de philosophie médiévale. !l98 ip ••.. ~ ...................... ÉPUISÉ Fasc. 4.. L.LA VBLLB, La dialectique du monde lensible, XLl .. 232 25 fI'. Fasc. li. L. LAVBLLS, La perception vi.uIlIe .de la pr'ofowl,ut-, 75 .p ..•.•••••• '. • • • • • • • • . • 8 fI'. fasc. 6 .. P •. PR~nRltBT, Negotium perambulan,ill ten.bris: ttudes de démonologie gréco-orient,'. ~........................ 8 fI'. tale, 38 p., 15 .gravures •.•.. ; • .- ............... ~ Fasc. 7..8~, R.RBVS$,. La Constitution civile du clergé: et la crise religiells~ en Allace, Tome 1 - (1190-~i92r, vu-3S0 po; .Tome Il (ti93-1795), 343 p. et deux répertoires. Chaque volume.. • . . . ... • .. .• . .•. ~ ...•.•••....•••.•.• ~ ••.. '..... '. i' • •••••••••••• ~•••••• ,. • • • • 30 Cr. Fasc: 9. P. LBuILLloT, Lei Jacobins de Colmar.: Procès-verbaux des Séances de la Société Populaire (1791-1795), avec une introduction et des n ~ ~;. ~ ·0'·\ '20 tr~ ~"8C.' !9. P . ·Po.L~1tP ,,,Becherches .IU~ 1.,c~al1cel:1eii8'.f,·la'·~plo~àtiéN' .deï, Lag1d•• ,·'255:P:~. '.~\' •••
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PUBLICATIONS DE LA FACULTÉ DES LE'TTRES DE L'UNIVERSITÉ DE ST'RASBOURG Fascicule 75.
ANDRÉ
GRABAR
MAITRE DE CONFÉRENCES D'HISTOIRE 08 L'AHT ET DE LA ClVILISATION HR BYZANCE A ':UNIVERSITÉ DE STRASBOURG
L'EMPEREUR DANS L'ART BYZANTIN RECHERCHES SUR L'ARrr OFFICIEL DE L'EMPIIlE D'ORIENrr
EN DÉ~POT A LA
LIBRAIRIE
LES BELLES ·LETTRES 95, BOULEVARD RASPAIL
PARIS (VIe) 1936
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, 37, 50, 51, 52, 56, 62-66. 2. Cf. par ex., les textes réunis par. Delbrueck et Kruse. 3. Parmi les exemples réunis par Kruse (l. c., p. 23 et suiv., 34 et suiv.) relevons les textes qui certifient le prolongement de ces pratiques en pleine époque byzantine: Grégoire le Grand, eri 602 (llegistruln epist., 1. 13, 1, dans Mon. llist., ep. II, p. 394et suiv.); Liber Pontif., éd. Duchesne, p. 392 (en 7i f); Pseudo (?)-Grégoire II, en 727 env. (~Iansi, XII, 969-970). Cf. Ebersolt, Les arts sOlnptuaires de Byzance. Paris, 1923, p. 132-133. H. Grégoire, dans Byzantion, IV, i929, p. 479 et suive L. Petit, dans Echos d"Orient, XI, 1908, p. 80 et suiVe (cité par Kruse, p. 35). Aux textes plus anciens étudiés par Kruse, joindre une inscription récemment trouvée à Budapest: un officier est ad eradendunz nonlen (saevissirnae dominationis) missus, cunz l:exillationes 1 lUoefltiae in(erioris voltus hh. pp. (-== hostiunl publicorum) [t'exillis et canJtabris~ultro detra lhere noUent . .. (Alfôldi, dans Pannonia.-Konyvtàr, fasc. i4. Pécs, i 935, p. 6 et suive Année Epigr., 1935, nO i64). 4. Sévérien de Gabala, De l1zundi creatione, Ol'. 6, 5 (éd. Montfaucon, 'TI, 500) et autres témoignages réunis dans Bréhier et Batiffol, l. c., p. 61. Beurlier, 1. c., p. i 70. Kruse, l. c., p. 79 et suive Voy. aussi les images de la Notitia dignitatunl, surtout pl. fi ,et 62 (éd. Omont) et les vexilla auprès de Pilate-juge, sur deux miniatures de l'Evangile de Rossano, fol. 15 et 16 (voy. A. Munoz, Il codice purpureo di Rossano. Rome, i 907) et sur un relieC de l'une des colonnettes du ciborium de Saint-Marc à Venise (A. Venturi, Storia dell'arte italialla, l, fig. 260).
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L'EMPÈREUR DANS L'ART BYZANTLN
cirque, où les portraits impériaux présidaient en quelque sorte aux jeux, en l'absence physique de l'empereur. Des port.raits du hasileu~~ régnant figuraient parmi les insignes que l'eInpereur remettait aux hauts dignitaires le jour de leur investiture solennelle, et qu'on traçait, sur leurs codicilles ou diptyques, et sur les « 6~xcxt », ou bien qu'on fixait (chez les consuls) au bout de leurs sceptres t. A certaines époques du moins, comme aux V e, Vie et XIVe siècles, les images dès empereurs étaient brodées (OU tissées ou cousues), sur les vêtelnents .d'apparat des impératrices et des plus hauts dignitaires de la cour byzantine, en marquant ainsi conlme au sceau impérial les porteurs de ces « uniformes » officiels 2. Dans l'armée, le portrait de l'empereur régnant était fixé sur la haste de l'étendard de l'empereur, c'est-à-dire sur le laharum conslantinien 3, et on le retrouvait brodé sur le tissu flottant des vexilla', ainsi que sur les boucliers de certains officiers supérieurs 5. Il semble, d'ailleurs, que dans l'armée byzantine, com~fr à la cour, la laurala impériale comptait parmi les insignes de certains officiers supérieurs 6. Elle figurait aussi sur les
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1.. oy. lVotitia Dignitaturn, pl. citées p. 4, note 1. et pl. 37, 38, 4f-43. 58, 81-84, f04,1.05. Delbrueck, l. C., texte, p. 61. et suiv. Kruse, l. C., p. 99 et suiv., 1.06 et suive
2. Voy. les deux impératrices anonymes, sur les feuillets de diptyques au Bargello et à l'Anliquariunl de Vienne (Delbrueck, l. C., n 09 51, 52), et le généralissime Stilichon, sur son diptyque, à la cath. de ~lonza (ibid, nO 63). Cf. le cadeau fait par Gratien au consul Ausone (a. 379) d'une trahea ornée d'un portrait de son père Constance (Ausonius, Graliarum actio ad Gratianum, dans Mon. Germ. HisL., Auct. antiqui, V, 2); chlamyde et tunique envoyées au roi des Lazes par Justin 1er (Malalas, Chron., 17, 4f3 (Bonn); Chrono Paschale, 6t3-6f4 (Bonn) ; Théophane, Chron., 259260 (Bonn). Cf. Ebersolt, Arts sonlptuaires, p. 40); costumes des dignitaires de la cour impériale, au XIVe s. : Codinus, De offic., IV, 17, 18, 1.9,21. (Bonn). - Un relief sur l'arc de triomphe de Septime-Sévère à Leptis Magna nous offre comme le prototype de ces portraits impériaux portés sur les vêtements des impératrices, des reges et des dignitaires. Mais tandis qu'à l'époque byzantine ils sont cousus ou brodés sur la tunique ou le manteau, le relief du début du 1Ii e siècle montre un grand médaillon suspendu au cou d'un personnage en tunique. L'éditeur de ce monument (R. Bartoccini, dans AfricB: Italiana, IV, 1-2, 193f, p. 1.00-fOf, fig. 70, 73, 76) a probablement tort de l'identifier au « génie » de la légion. Ne s'agit-il pas d'un roi barbare? Il semble, en effet, que les reges barbares portaient au cou les médaillons que leur envoyaient les empereurs. Cf. F. Dolger, dans Ryz. Zeit., 33, 1933, p. 469 (C. R. d'un ouvrage d'Alfôldi). 3. Eusèbe, Vila Const., ch. 3f. Voy .la meilleure reconstruction dans J. Wil pert, Die romischen !fosaiken und Malereien. Freiburg in B., 19f6, ]11, pl. 51, 2. Cf. Kruse, l. C., 68 et suive . 4. Pour l'époque ancienne, voy. les monuments et les textes réunis dans Kruse, 1. C., 64 et suive Pour l'époque tardive: Codious, De offlc., 5, 28; 6, 48 (Bonn). 5. Notitia Dignitaluln, pl. 33 (éd. Omont) : co mes dOlnesticorUl11. Cf. le diptyque de Stilichon (Delbrueck, l. c., nO 63) : Inagisler militum? Cf. Kruse, l. C., p. 109-1 fO. ô. Ambros., Ep., 40, 9 (~1igne, P. L., i6, f {52). Jean Chrys., De laud. S. Pauli, 7,1. (Migne, P. G. 50, 507-508). Les difTél'ents drapeaux de l'armée romaine reçoivent. le caractère d'insignes du pouvoir des qfficiers auxquels ils sont attribués, surtout à partir du IVe siècle: Grosse, Die Fahnen in der. ronlÏsch-hyzantinischen Armee, dans Byz. Zeil., 24, 192~, p. 366,368, 370-371 .
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LES MONUMENTS ET LES THtMES
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objets que les souverains envoyaient aux princes étrangers pour confirmer un traité d'alliance ou de protection, à savoir sur des sceaux 1, des bagues 2, des couronnes il et des vêtements de parade 4. Quelques-uns de 'ces cadeaux symboliques qui, une fois acceptés, mettaient les bénéficiaires dans l'obligation de porter sur eux le portrait de rempereur, étaient comme des manifestations de la suzeraineté des hasileis de Constantinople!) ; dans d'autres cas (voy. les sceaux avec l'effigie impériale qui pendant longtemps, quoique envoyés en même temps qu'un document écrit, n'étaie'nt pas attachés à son parchemin 6), ces portraits officiels envoyés à l'étranger confirmaient, comme par la présence de l'em.p~reur lui-même, rauthenticité du texte de traité qu'ils accompagnaient. Et c'est une valeur juridique analogue qu'avaient évidemment les portraits des empereurs, quasiment obligatoires, sur les poids, les poinçons 7, les sceaux de plomb 1. Nous pensons à ces grands médaillons en or, ornés d'un portrait de l'empereur régnant, que les souverains envoyaient en OWpêll aux rois, en même temps qu'une lettre. En suivant un usage établi sous le Bas-Empire, Justinien 1er fit porter un médaillon de ce genre au roi d'Ethiopie Aréthas, en 556 (Theoph., Chron., p. 378). Const. Porphyre (De ceriTn, II, 48, 686-692) donne une liste détaillée des patriarches et des ({ rois » auxquels la chancellerie impériale envoyait des ~ouÀÀCXt x.PU