L'école libérale sous la restauration : le "Mercure" et la "Minerve" (1817-1820) [PDF]


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Table of contents :
COUVERTURE ......Page 1
PRÉFACE ......Page 9
INTRODUCTION ......Page 11
Chapitre I. - CADRE ET PROGRAMME ......Page 13
Chapitre II. - CREDO POLITIQUE ......Page 43
Chapitre III. - LE MINISTÈRE RICHELIEU ......Page 77
Chapitre IV. - LE MINISTÈRE DESSOLLES-DECAZES ......Page 111
Chapitre V. - LE MINISTÈRE DECAZES ......Page 141
Chapitre VI. - PROPAGANDE ET FAITS DIVERS ......Page 157
Chapitre VII. - POLITIQUE MONDIALE ......Page 187
Chapitre VIII. - TRANSPOSITIONS HISTORIQUES ......Page 235
Chapitre IX. - ELÉMENTS D'UNE ESTHÉTIQUE LIBÉRALE ......Page 261
Chapitre X. - ACTUALITÉ LITTÉRAIRE ET SAVANTE ......Page 295
Chapitre XI. - EVOCATIONS PLASTIQUES ......Page 335
Chapitre XII. - TRANSPOSITIONS LITTÉRAIRES ......Page 357
CONCLUSION......Page 375
RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS......Page 379
INDEX DES NOMS PROPRES......Page 415
TABLE DES MATIÈRES......Page 433
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L'école libérale sous la restauration : le "Mercure" et la "Minerve" (1817-1820) [PDF]

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Il.\ I{ PAZ

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IIlIljouul

TRAVAUX D'HISTOIRE ÉTHICO-POLITIQUE XVI

TRAVAUX D'HISTOIRE ÉTHICO-POLlTlQUE

1~163

1. ANTONI (Carlo), L'historisme. Traduction de l'italien par A. Dufour, 132 p.

1963

2. DEDEREN (Raoul), Un réformateur catholique au XIX' siècle: Eugène A1ichaud. Vieux-catlzolicisme - Œcuménisme, xlv-340 pp.

1964

3. HELBLI"'G (Hanno), Histoire suisse. Traduit de l'allemand par A. Hurst, 112 p. et 16 ill.

1964

4. Echanges entre la Pologne et la Suisse du XIV' ail XIX' siècle. Choses - Hommes - Idées. Etudes de A. GIEYSZTOR, H.C. PEYEI~, S. STELLING-MICHAUD, H. BARYCZ, E. ROSTWOROWSKI et M. VUILLEUMIER, 248 p.

1964

5. ZOUAOUI

(Ahmed),

Socialisme

et

Internationalisme:

Constantin

Pecqueur, 264 p. 1965

6. BURCKHARDT (Jacob), Fragments historiqlles. Traduction de l'allemand par Maurice Chevallier, XXlv-245 p.

1965

7. BURCKHARDT (Jacob), Considérations sur l'histoire universelle. Version française de S. Stelling-Michaud, xxvlI-212 p. avec 1 portrait.

1965

S. SISMONDI (j.C.L.), Reclzerches sllr les constitutions des peuples libres. Texte inédit et introduction par Marco Minerbi, 384 p.

1965

U. CROCE (Benedetto), Galéas Caracciolo, marquis de Vico. Préface d'O. Reverdin, xll-11O p., 10 i11.

1966.

10. MOELLER (Bernd), Villes d'Empire et Réformation. Traduction de l'allemand par A. Chenou, 116 p.

1Y66

II. DUFOUR (Alain), Histoire politique et psychologie historique,· suiVI de deux essais sur Humanisme et Réformation et Le mythe de Genève au temps de Calvin, 132 p., 2 i11.

1966

12. CONLON (P.M.), Jean François Bion et sa Relation des tourments soufferts par les forçats protestants, 120 p.

1966

13. CASTELLION (Sébastien), Conseil à la France désolée. Nouvelle édition avec préface et notes explicatives par M.F. Valkhoff, 80 p.

1965

14. TRIOMPHE (Robert), Joseph de Maistre. Etude sur la vie et slcr la doctrine d'un matérialiste mystique, 654 p.

1968

15. PERRIN (Ch.-Ed.), Un historien français: Ferdinand Lot, 1866-195?, 124 p.

ÉPHRAÏM HARPAZ

L'ÉCOLE LIBÉRALE SOUS LA

RESTAURATION LE « MERCURE» ET LA «MINERVE» 1817-1820

GENÈVE

LIBRAIRIE DROZ Il, RUE MASSOT 1968

Première édition: juin /968

© 1968 by Librairie Droz S.A. II, rue Massot, Genève (Switzerland)

A la mémoire de Gabriel

PRÉFACE

Il est bien difficile d'entrer dans la mentalité des générations passées. Que de contresens risque de commettre celui qui aborde un épisode, une personnalité avec les habitudes de pensée de sa propre époque! Certes, la nature humaine est toujours la même, et quand il s'agit d'un homme comme Benjamin Constant, qui a beaucoup écrit, qui s'est livré en des ouvrages de genres très divers, on croit pouvoir le connaître aussi bien qu'un vieil ami notre contemporain. Et pourtant! Ces écrits - le Journal intime excepté - ne nous livrent que la surface d'une âme, quelque chose d'élaboré et par conséquent déjà éloigné des premières réactions. Restent inaperçus les milliers de petits faits, les contacts humains qui ont provoqué, infléchi, au jour le jour, sa réflexion. D'autre part, une société passée ne se définit pas seulement par ses sommets, c'est tout le paysage que l'on désire reconstituer pour donner leur véritable valeur à ces sommets. Pour une telle connaissance totale et concrète d'une époque révolue, rien ne peut, semble-t-i1, remplacer la lecture attentive, méthodique, critique, exhaustive d'un grand périodique. C'est là que le trivial, le quotidien, l'infime, apportent aux grandes lignes la couleur, le relief, le vêtement, la vie enfin. C'est là que l'on est pour ainsi dire nourri des mêmes aliments que dégustaient et assimilaient ceux dont on cherche à percevoir la mentalité. Quel moyen meilleur d'entrer dans leurs préoccupations, dans leurs préjugés que de lire à son tour ce qui fut chaque jour soumis à leurs réflexions? Monsieur le professeur Ephraïm Harpaz avait déjà démontré la fécondité d'une telle approche dans sa remarquable étude sur le Censeur Européen. Voici qu'il s'attaque à un tout autre seigneur de la Presse: l'éblouissante Minerve française, avec son premier avatar du Mercure de France. Le Censeur, à vrai dire, malgré son puissant intérêt pour l'histoire des idées, représentait une voix relativement isolée; ses rédacteurs, Comte et Dunoyer, étaient trop soucieux de s'élever audessus des passions partisanes de leur époque, trop orientés vers l'avenir de la société industrielle naissante pour que l'on puisse les considérer comme représentatifs d'une section notable de l'opinion. En témoigne, du reste, le caractère éphémère de leur entreprise. La Minerve, par contre, du fait même que son vol est moins élevé, apparaît comme la voix authentique d'un large secteur de la société française des premières années de la Restauration. Son intérêt captivant tient à ce qu'elle est l'œuvre collective d'un groupe d'esprits exceptionnellement brillants, unis dans une même foi politique, dans un combat

x

PRÉFACE

commun et sans merci contre un ordre politique et social qu'ils refusent. Cette unité dans le dessein et la discipline de guerre les aligne derrière un général prestigieux, Benjamin Constant. A lui revient l'honneur d'avoir exploré en tous sens, d'avoir défini d'une façon inégalée la doctrine du libéralisme. De tous ces rayons de lumière projetés au jour le jour, M. Harpaz a réalisé une synthèse qui restera l'exposé le plus dense, le plus convaincant de cette grande création intellectuelle. Tous les éléments y reçoivent leur juste proportion précisément parce qu'ils ont été saisis chacun dans la conjoncture où ils ont pris naissance. Expression d'un parti politique autant que d'une école de pensée, la Minerve fut ce qu'on appelle aujourd'hui un périodique «engagé ». A ce caractère, elle doit sans doute en grande partie l'acuité de sa vision; la passion politique décuplant la pénétration de l'intelligence, c'est une sorte de laser qui fouille profondément les replis d'une société pour y mettre en évidence tous les éléments favorables à ses thèses: il est une manière libérale d'écrire l'histoire lointaine et récente, d'interpréter tel fait divers, de juger telle pièce de théâtre ,d'apprécier tel tableau. Ainsi sont mis en relief des traits qui échapperaient à un œil politiquement indifférent. Mais d'autre part cette obsession polémique met des œillères; on refuse toute attention, l'on minimise, l'on déforme, l'on condamne tout ce qui ne cadre pas avec le but général poursuivi. C'est pourquoi la France de la Restauration vue à travers la Minerve est une France mutilée d'une partie de ce qui fit sa grandeur. Cette France de Benjamin Constant, de Jay et de Jouy fut aussi, ne l'oublions pas, celle de Chateaubriand, de Lamennais, de Bonald; en face de la Minerve, il y eut le Conservateur. Cet autre monde, nous ne le voyons ici qu'à travers un écran déformant. L'ouvrage de M. Harpaz nous fournit, magistralement, un volet du tableau. Espérons que d'autres, inspirés par son exemple, nous donneront de quoi l'équilibrer. En attendant, notre connaissance de la vie d'une société, de cette immense fermentation intellectuelle qui souleva la France après la chute de la dictature impériale, ne saurait trouver de plus suggestive introduction. G. de Bertier de Sauvigny.

INTRODUCTION

L'Ecole libérale sous la Restauration est un essai dt reconstituer la pensée et le climat d'une époque à travers quelques-uns de ses témoins et de ses interprètes de valeur. La grande qualité de la presse sous la Restauration ainsi que l'envergure intellectuelle des rédacteurs du Mercure et de la Minerve semble légitimer une teUe tentative. Benjamin Constant, Jay, Jouy, Lacretelle aîné, Tissot, Etienne, Aignan, Evariste Dumoulin et Pagès ne sont pas novices en matière politique, historique et littéraire lorsqu'ils entreprennent le renouvellement du Mercure ou le lancement de la Minerve. C'est l'écriture journalistique qui leur permet de reprendre, en la corrigeant et cn l'enrichissant, la science de l'homme, telle qu'elle a été définie par les Philosophes et développée par les Idéologues. La confrontation hebdomadaire avec les problèmes aigus de la cité remet toujours en question les vérités proclamées par les recueils. Elaboration doctrinale et application du présent se trouvent ainsi étroitement liées. Projections et transpositions de la politique à travers le temps comme à travers les domaines connexes de l'activité de l'esprit sont candidement avouées ou aisément détectées. Les principes directeurs des rédacteurs, aiguisés par la lutte constante des partis, se révèlent ainsi en politique comme en histoire, en religion comme en peinture, dans la définition des institutions comme de l'esthétique. Projet ambitieux certes que celui de reconstituer toute une philosophie de l'homme dans ses manifestations les plus variées. Cependant, l'étude exhaustive de ces deux recueils a trouvé sa rançon compensatrice dans les dates qui limitent leur existence à trois ans et trois mois. Cette brève période, d'une résonance capitale dans les annales de la Restauration, définit pourtant une doctrine et élucide des problèmes qui engagent tout un siècle.

• •• Les renvois aux recueils se font par les initiales M.d.F. et M., respectivement pour le Mercure de France et la Minerve Française. Les chiffres romains ajoutés à ces initiales désignent le numéro du volume et les chiffres arabes, entre parenthèses, les numéros des cahiers de la Minerve. Ainsi, M. VI (8) ou M. VIII (9 et 13) signifient Minerve, vol. VI, cahier 8 ou Minerve, vol. VIII, cahiers 9 et 13. A moins d'une autre spécification, les renvois à Bénaben, SauquaireSouligné, Saulnier fils, Pagès, Etienne, Aignan et Dumoulin impliquent les rubriques:

XII

INTRODUCTION

Bénaben Sauquaire-Souligné (désigné sous les initiales SS.) Saulnier fils et Pagès Etienne Aignan Dumoulin

Revue des nouvelles pour le Mercure Essais historiques pour la Minerve Mercuriale pour le Mercure Essais historiques pour la Minerve Lettres sur Paris pour la Minerve Galerie j .. .jau lieu de Galerie littéraire et politique pour la Minerve Notes historiques pour la Minerve

Nous n'avons pas estimé nécessaire de donner une bibliographie détaillée pour l'époque traitée. Le lecteur trouvera dans les notes des renvois aux sources que nous avons utilisées et aux ouvrages que nous avons consultés. Le Répertoire des Collaborateurs lui permettra de se faire une idée de l'importance des contributions aux deux recueils. Vu les domaines multiples que cet Essai s'est proposé d'étudier, les renvois d'un chapitre à l'autre ont été de rigueur, et, ici et là, certaines redites n'ont pu être évitées. Le double projet de dégager les principes de l'Ecole libérale tout en conservant la masse de renseignements fournis par le Mercure et la Minerve ont agrandi considérablement les dimensions de notre ouvrage. Il eût fallu opter entre une synthèse facile à brosser et la lourde tâche de ne rien épargner au lecteur des enseignements des deux recueils. Les chercheurs avertis nous sauront peut-être gré d'avoir voulu concilier ces deux méthodes pour les doter d'un instrument de travail que nous croyons de quelque utilité pour la connaissance précise de la pensée libérale. Qu'il nous soit permis de nous acquitter ici de la dette de l'amitié en exprimant notre vive reconnaissance à M. G. de Bertier de Sauvigny, Professeur à l'Institut Catholique de Paris et à l'Université Notre-Dame d'Amérique, et à Mlle S. Balayé, Conservateur à la Bibliothèque Nàfionale de Paris, qui nous ont prodigué conseils et suggestions et qui ont bien voulu lire notre manuscrit; à MM. J. Hass, peintre et connaisseur averti en histoire de l'art, et 1. Adler, Directeur du Département de Musique à la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Jérusalem, pour leur concours précieux; à M. A.-B. Duff, fondateur de la Chaire de Civilisation française à l'Université de Jérusalem, et à MM. H. Gouhier, P. Moreau et R. Pintard, Professeurs à la Sorbonne, qui, de longue date, nous ont encouragé dans nos recherches; à M. P. Josserand, Conservateur-en-chef de la Bibliothèque Nationale de Paris, qui nous a facilité l'accès à la documentation, et au C.N.R.S. pour nous avoir apporté si obligeamment son coucours précieux.

CHAPITRE 1

CADRE ET PROGRAMME Ce n'est qu'après l'ordonnance du 5 septembre 1816 que libéraux et anciens bonapartistes peuvent se remettre de l'effondrement de l'Empire des Cent-Jours et des suites désastreuses de la réaction des ultras. Les écrivains et les hommes politiques, qui, à des titres et à des degrés divers, s'étaient associés à l'Empire libéral et que les listes de Fouché avaient épargnés, cherchaient, après la dissolution de la Chambre Introuvable, à reprendre pied dans la vie politique et intellectuelle de leur pays. En parcourant la presse de la Restauration, on peut se rendre compte à quel point les idées adverses sont tout imprégnées des souvenirs qui ont irrémédiablement opposé les émigrés d'hier et les héritiers de 89 ou de 1804. L'exaspération des adversaires à la libération de la France, après la deuxième guerre mondiale, rappelle par son intensité l'acharnement des camps ennemis lors de la seconde Restauration, avec cependant cette différence que les vainqueurs de 1815 furent les alliés de l'occupant. Le parti libéral est loin d'être organisé en fin 1816. Il lui faudra le coup de barre donné par le ministère Richelieu sur sa droite pour s'affirmer timidement sur le plan doctrinal et matériel. La libération de la France et la libéralisation du régime lui fourniront une bonne occasion pour définir sa philosophie, renforcer ses rangs et infléchir le pouvoir dans le sens de ses vérités bourgeoises. A une époque pauvre en moyens de communication, la presse acquiert une importance capitale. Grâce aux journaux et aux périodiques, la bonne parole agit sur la capitale et la province, elle est également en mesure de marquer le pouvoir. Elle a même des vertus toniques, offrant aux rédacteurs un champ d'activités fébriles et des avantages financiers considérables. Un périodique peu alléchant comme le Censeur aura assuré à ses rédacteurs, Charles Comte et Charles Duvoyer, des gains appréciables 1. En plein désarroi après 1 Malgré les persécutions que le Censeur a values à ses auteurs, l'entreprise s'est révélée une excellente affaire au point d'inspirer l'Industrie et Le Politique de Saint-Simon. « Songe, mon ami, écrit Auguste Comte à Valat, le 15 mai 1818, que le Censeur, dans les trois premières années, a rapporté 200.000 francs net à ses auteurs, et actuellement, quoique l'ouvrage ait beaucoup perdu de son ancien éclat, ils ont encore 10 à 15.000 livres de rentes chacun. » Auguste Comte parle du Censeur et du Censeur Européen, pour les années 1814-1815, 1817, Lettres d'Auguste Comte à M. Fa/at, Paris, 1870,'p. 51, texte cit. par H. Gouhier, Auguste Comte et Saint-Simon, Paris, 1941, p. 408.

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L'ECOLE LIBERALE SOUS LA RESTAURATION

le dé~astre de Waterloo, Benjamin Constant, le Conseiller des Cent-Jours, est toujours à l'assaut d'une place stable et profitable~. Le cas de Benjamin Constant n'est certes pas commun, mais tout de même assez représentatif de tous ceux qui entre la première et la seconde Restauration n'ont pas su ou pu ménager habilement leur avenir. L'adhésion de Benj am in Constant à Bonaparte avait quelque mal à se concilier avec ses articles célèbres, publiés le Il et le 19 mars 1815 dans le journal de Paris et le joumal des débats. Le public bien pensant de la Restauration, à en juger d'après les mémoires de Barante, de Molé, de Pasquier ou de Victor de Broglie, eût bien volontiers excusé des palinodies certes regrettables, mais à condition qu'elles fussent rachetées par une fidélité empressée aux puissances du jour. Le fait que Benj amin Constant ne devait rien aux Bourbons ne semble pas lui avoir beaucoup servi auprès de ce public. Il suffirait de consulter le Dictionnaire des Girouettes pour constater que l'image que ses auteurs tracent de Jay, de Jouy, de Tissot ou de Constant est peu flatteuse 3. Les mémorialistes ne se sont pas demandés si Constant était resté fidèle à ses principes déclarés. C'est pourtant le cas du joueur impénitent que fut Benjamin Constant. Les journalistes de commande ministériels n'ont pas hésité lors de la campagne électorale de 1817 et de 1818 à souligner les origines étrangères de Constant, à citer l'appui qu'i! avait accordé au gouvernement directorial et à rappeler son rôle pendant les CentJours 4. Cependant, à consulter de près l'œuvre de Benjamin Constant, il est aisé de conclure que l'Acte additionnel de 1815 ne dément aucunement les Réflexions sur les constitutions de 1814, ni les Principes politiques, publiés peu après l'Acte additionnel, ni les écrits politiques nombreux qu'il rédigera par la suite. Mieux encore, la pensée constantienne semble avoir été définie dès 1806 sinon avant cette date 5. La prolifération des écrits de Constant à partir de son livre célèbre, De la conquête et de l'usurpation, s'éclaire moins par la hâte d'arriver que par une pensée qui s'est cherchée pendant les nombreuses années d'exil et par une longue opposition à Bonaparte. Non que l'attachement de Benjamin à des causes perdues d'avance, celle d'un Bernadotte ou celle de Napoléon en 1815, ait été nécessairement motivé par un sentiment chevaleresque. Cf. les Journaux Intimes dans l'édition de la Pléiade d'A. Roulin. Inspiré probablement par l'Ordre des girouettes du Nain Jaune qui a eu moins de succès que l'Ordre des chevaliers de l'Eteignoir. C'est Cauchois-Lemaire qui sous la première Re~tauration a acquis la propriété du Journal des Arts de Porthmann et l'a transformé en un recueil satirique célèbre, avec le concours de Jouy, de Bory de Saint-Vincent, de Harel, de Merle, de Dirat, de LefebvreUurutle et d'Etienne. Cf. L. Thiessé, M. Etienne. Essai biographique et littéraire, Paris, 1853, p. XCV-XCIX; Dictionnaire des Girouettes ou Nos contemporains peillts d'après eux-mêmes par une société de girouettes, 3' éd" Paris 1815 (l'auteur d'après Thiessé serait Proisy d'Eppe). 1 Ci. Barante, SOllvenirs, Paris, 1890-1897, 8 vol., vol. Il, p. 309 sq. et Marquis de Noailles, Le comte Molé, 1781-1855, sa vie, ses mémoires, Paris, 19221930,6 vol., vol. Ill, p. 110 sq. r. C'est ce que l'étude des œuvres manuscrites de B. Constant prouverait. Cf. la Préface de O. Pozzo di Borgo aux Ecrits et Discours politiqlles de B. Constant, Paris, 19tH, 2 vol. ~

3

CADRE ET PROGRAMME

3

Les volte-face constantiennes ne constituent pas certes un titre de gloire. Mais les avanies que l'inexpérience en affaires a values à l'ambitieux Benjamin n'entachent en rien une pensée qui s'élabore et se définit dès son expulsion du Tribunat en 1802 6 • Il a mis du temps, Benjamin Constant, pour aligner les apparences de sa conduite sur une pensée longuement mûrie. Ce n'est qu'à son retour à Paris, le 27 septembre 1816, après un exil «volontaire l> en Angleterre, que Benjamin Constant atteindra ce moment privilégié de sa vie où le publiciste, le rédacteur, le tribun et le penseur auront trouvé un équilibre harmonieux. Même alors, à en croire Barante, l'auteur d'Adolphe aurait conservé, au milieu de ses plus grandes exaltations d'orateur oppositionnel, cet air de détachement et cette inclination à l'introspection qui ont fait la grandeur et le désespoir de son caractère 7. Toutefois, il n'en est pas moins vrai que ta déconfiture du Conseiller officiel des Cent-Jours, après tant d'autres, l'a poussé vers sa véritable vocation, où l'homme de cabinet et le lutteur se sont donné rendez-vous. A peine rentré, il lance déjà un écrit de grand style pour démasquer les développements brillamment fallacieux de Chateaubriand et pour infléchir la Restauration dans le sens de la nouvelle France 8. Il s'emploie aussi activement à trouver un organe qui serve de tribune à sa philosophie politique et qui, sans doute, lui assure également un placement honorable. On ne peut que supposer l'initiative que Benjamin Constant aurait prise d'attacher les destinées du libéralisme au Mercure de France. Les historiens qui soulignent son rôle d'initiateur et d'animateur du recueil ne fournissent aucun indice pour le prouver. Cependant, une lettre de Benjamin à Rosalie, pourrait corroborer cette assertion. «Mais j'étais et je suis encore écrasé de travail et d'affaires. L'entreprise que j'ai faite de relever presque à moi seul un journal tombé, pour m'en servir comme d'un cadre, afin de répandre beaucoup d'idées que je crois utiles, me donne d'autant plus de peine qu'elle a eu plus de succès, et que ce succès m'y attache 9. l> Aux éléments contenus dans cette lettre, on peut ajouter le Prospectus du Mercure qui porte indubitablement la marque de Benjamin Constant. Le choix du Mercure fut· judicieux. Recueil des Philosophes, des Idéologues, et, à partir de 1800, de Fontanes, de Chateaubriand, de 6 Sans refaire ici le procès de B. Constant que Sainte-Beuve avait instruit à sa manière, j'indique comme jugements nuancés et équitables ceux de Pozzo di Borgo, Préface aux Mémoires sur les Cent-Jours de B. Constant, Paris, 1964, et de J. Baelen, Benjamin Constant et Napoléon, Paris, 1965. L'article de G. Rud1er, Benjamin Constant. Son ralliement à l'Empire in Revue de Paris, 1930, t. VI, p. 832-847, garde encore toute sa valeur. 7 Le jugement de Barante n'est pas exempt ni de malveillance ni d'une pointe d'envie. 1\ est rare qu'on pardonne aux «amis l> d'avoir raison contre la raison de « l'ordre l>, Souvenirs, op. cit., p. 312-313. L'appréciation d'Albertine de Broglie sur Benjamin tribun est franchement hostile, in Victor de Broglie, Souvenirs du feu Duc de Broglie, Paris, 1886, 4 vol., vol. Ill, p. 120. 8 De la doctrine qui peut réunir les partis en France. 9 Benjamin et Rosalie de Constant: « Correspondance l> (1786-1830), éd. par Alfred et Suzanne Roulin, Paris, 1955, Lettre CLVIII, 3 mars 1817, p. 223.

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L'ÉCOLE LIBÉRALE SOUS LA RESTAURATION

Bonald et de Fiévée pour fusionner après avec les anciens rédacteurs de la Revue philosophique, il a certes depuis le second et surtout le dernier tiers du dix-huitième siècle une tradition des plus éclairées, quelque peu ternie par le passage à la rédaction des futurs ultras. Toutefois, les noms prestigieux de Marmontel, de Chamfort, de la Harpe et de Mal1et du Pan peuvent servir de caution au recueil ressuscité 10, à condition que leur héritage soit secondé par l'ardeur et le talent des nouveaux rédacteurs. Car un périodique qui a périclité ne se relève pas facilement. Et puis, un journal constitue un investissement. Il faut commencer par acheter aux anciens propriétaires leurs actions. Nous ignorons les termes de l'accord passé entre les deux parties. Nul doute pourtant qu'un tel contrat n'ait existé, du moins à en juger d'après le procès intenté par la Minerve au nouveau Mercure, paru le 17 juillet 1819, probablement avec la bénédiction empressée du pouvoir, différend dont le Conservateur littéraire de décembre se fait l'écho malicieux 11. Sous le régime de contrainte de la presse, il a fallu au nouveau Mercure un privilège d'imprimer et la double censure de la Police générale et du ministère des Affaires Etrangères, surveillance pour les questions intérieures et extérieures qui revêt une lourde signification sous l'occupation 12. Mme Elisabeth de Bon, auteur de quelques nouvelles et traductrice de quelques romans anglais, est titulaire du privilège que les autorités lui ont concédé en sa qualité de propriétaire, à côté d'autres, de l'ancien recueil 13. Ce sera là une aubaine pour le fécond Decazes le jour où il décidera de supprimer le Mercure. Le volume II du Mercure annonce comme rédacteurs, selon l'ordre équitable de l'alphabet, Benjamin de Constant, Dufresne Saint-Léon, Conseiller d'Etat honoraire, Esménard, Jay, Jouy, de l'Académie française, Lacretelle aîné, également de l'Académie, noms qu'un etc. discret couronne. Le volume IV ajoute aux noms des rédacteurs principaux celui de Tissot. La Minerve accordera à ce dernier son plein titre de professeur de poésie latine au Collège royal de France. Si le nom de Saint-Léon ne figure plus parmi les rédacteurs de la Minerve, la liste s'enrichit des noms d'Aignan, de l'Académie, et d'Etienne, qui ont collaboré tous les deux quelque peu au Mercure avant sa disparition. Le nom de Bénaben, col1a10 Cf. l'Avis aux souscripteurs, M.d.F. l, 8 fév. 1817. Pour l'histoire de la presse contemporaine, cf. Des journalistes et des journaux, Paris, 1817; Notice historique et bibliographique des journaux périodiques publiés en 1818, Paris, 1819, dont l'auteur anonyme d'après Barbier serait A.-J. Mahul ; Eugène Hatin, Histoire politique et litteraire de la presse en France, Paris, 1859-1861, 8 vol. ; Ch.-M. Des Granges, La presse littéraire sous la Restauration, Paris, 1907; Ch. Ledré, Histoire de la presse, Paris, 1958 ; Irène Collins, The government and the NelVspaper Press in France, 1814-1881, Oxford, 1959. 11 Cf. Des Granges, op. cit., p. 64-65. Saulnier fils, rappelant le mot de La Bruyère peu respectueux pour le vénérable Mercure, affirme que les nouveaux rédacteurs en ont acheté la propriété à beaux deniers comptants, M. 1 (12), 23 avril 1818. 12 Cf. le Prospectus de la Minerve, en tête du recueil. 13 Cf. Jay, c.r. des Œuvres d'Andrieux, M. 1 (1), début fév. 1818 et Des Granges, op. cit., p. 63.

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borateur assidu du Mercure, ne figurera que parmi les auteurs responsables de la Minerve, jusqu'à la date du 19 avril 1818, jour où il se rangera du côté ministériel. Evariste Dumoulin, rédacteur en titre de la Minerve, ne semble pas avoir collaboré au Mercure, à moins que des articles anonymes soient de lui ou que des initiales fantaisistes cachent son identité. Que Benjamin Constant se soit probablement adressé à jay pour l'associer à son entreprise ne devrait guère étonner les lecteurs des Journaux Intimes. Les rapports étroits de Benjamin avec Rousselin, l'un des rédacteurs de l'Indépendant, éclairent ceux qu'il aura entretenu avec jay, autre membre de la rédaction. Supprimé à la suite de l'article anonyme que Benjamin y a publié le 6 août 1815 14 pour sauver la tête de Labédoyère, l'Indépendant reparaîtra sous le titre de l'Echo du soir, de l'Ami du prince, du Courrier, du Constitutionnel, et le 24 juillet 1817, sous le nom du Journal du commerce, de politique et de littérature, pour reprendre celui du Constitutionnel à partir du 2 mai 1819 1G • On conçoit aisément que jay ait amené au Mercure Bénaben, le général Beauvais ainsi que Tissot et que la Minerve ait recueilli parmi ses rédacteurs Evariste Dumoulin, nouvelle recrue offerte par le Constitutionnel. Il est à croire que Benjamin Constant connaissait de longue date Saint-Léon. Commis des Finances sous le ministère Necker, réfugié en Suisse et en Italie sous la Révolution, il regagne la France peu de jours avant le 18 brumaire et mène une vie retirée près d'Etampes. Sur les instances de son ami Talleyrand, il accepte au mois d'août 1815 la charge temporaire de Conseiller d'Etat honoraire et commissionnaire pour la liquidation des étrangers 16. Benjamin Constant est l'un des rares privilégiés qui ait lu Philomèle, tragédie manuscrite de Saint-Léon 17. La modération éclairée en politique de Saint-Léon et ses fonds disponibles auraient sans doute joué un rôle dans la décision de faire appel à lui comme associé du nouveau Mercure. Certes, aucune expérience antérieure ne l'a préparé au journalil?me pas plus que ses goûts littéraires, connus de ses amis seuls, à la confrontation hebdomadaire avec le public. Ce n'est pas le cas de jean-Baptiste Esménard, officier sous l'Empire, emprisonné de 1810 à 1814 à la Force pour quelque complot contre Bonaparte, qui a collaboré, en sa qualité de connaisseur des lettres et de l'histoire espagnoles, à la Gazette de France, à la Quotidienne, au Journal des Débats et au Mercure. Il ne figurera plus parmi les rédacteurs de la Minerve, peut-être parce que son légitimisme se serait mal accordé avec le libéralisme du recueil, ou parce que son talent embrouillé aurait Cf. Journaux Intimes, août 1815. Cf. Des journalistes et des journaux, op. cit. ; Notice historique et bibliographique des journaux, op. cit.; L. Tiessé, M. Etienne. Essai biographique et littéraire, Paris 1853; E. Hatin, Bibliographie historique et critique de la presse périodique française, Paris, 1866. 16 Cf. Jay, Jouy, Norvins, Arnault et d'autres collaborateurs Biographie ' nouvelle des contemporains, Paris, 1820-1825, 20 vol., in-8°. 17 Cf. Journaux Intimes, 28 juin 1814. Le Il août 1815, Benjamin dîne avec Dufresne et Victor de Broglie. 14

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épuisé la patience des abonnés, ou tout simplement pour de banales questions d'argent 18. Avant de fonder l'Indépendant, acquis selon Hatin à Fouché, Jay a cu quelque expérience des journaux par les résumés de la presse anglaise qu'il a faits pour Savary et grâce à sa nomination par Bonaparte à la direction du journal de Paris lU. Jouy s'est fait surtout valoir comme observateur des mœurs contemporaines. La vaste audience que les Hermites lui ont acquise a été de nature à attirer au recueil la faveur du public ~o. Pierre de Lacretelle que Benjamin Constant aurait connu sous l'Empire, a collaboré à l'ancien Mercure. Si la vocation journalistique de Lacretelle ainé - suffixe destiné à le distinguer de son frère Charles - a tardé à se déclarer, elle a eu pour compensation la réputation de légiste et la qualité d'académicien du nouveau rédacteur ~I. Cette qualité n'est pas à dédaigner pour la prospérité d'un recueil sous des régimes qui ont toujours dirigé les énergies bien méritantes vers les institutions officielles. Lacretelle a été académicien dès 1803, Etienne depuis 1810 et de nouveau, après son exclusion en 1816, en 1829; Aignan l'est depuis 1814, Jouy depuis 1815, Jay le deviendra en 1832 et Tissot en 1833 "2. Ce n'est pas faute de l'avoir désiré que Benjamin Constant ne figurera pas parmi les quarante 23. Tissot non plus n'est pas novice en matière de presse, ayant surveillé en 1810, sur la demande du césarien Savary, la rédaction de la Gazette de France 24. Si Aignan n'offre pas d'antécédents de journaliste, il peut assumer non sans talent, avec Jay, Tissot et Jouy, les examens des questions littéraires et les prospections de l'histoire appliquée 25. Evariste Dumoulin s'est initié aux secrets de la presse en 1811, en collaboration avec Maiseau ct Bellemare, par la rédaction du Messager des chambres et du Constitutiollnel 26 • Etienne s'est acquis les titres de noblesse de la presse grâce à la direction du journal de l'Empire et à sa collaboration littéraire assez étendue à la même feuille - le journal des Débats sous la Restauration 27. 18 Cf. Vapereau, Dictionnaire universel des littérateurs. Joseph-Alphonse, lrère aîné et agent légitimiste, est cité par les contemporains comme auteur du poème /u Navigation, d. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, éd. de la Pléiade, Paris, 1959, 2 vol. 19 Cf. Michaud, Biographie universelle. 20 Cl. ibid. et infra, Ch. VI, Propagande et faits divers; v. également, CI. Pichois, POlir IIne biographie d'Etienne Jou)', in Revue des sciences humaines, 1965, lasc. 118, et Phi/arète Chaste et ta vie littéraire au temps du romantisme, Paris, 1%5, 2 vol., vol. l, p. 135 sq. ~1 Cf. Michaud. ~~ Cl. Ph. Gonnard, Benjamin Constant et le groupe de la Minerve, in Revue bleue, 1913. 23 Pour les candidatures malencontreuses de Benjamin, cf. G. Rudler, U'I clzapitre de la tragi-comédie académique, in Bibliothèque universelle et revue suisse, 1920, t. 9S. ~~ Cf. Michaud. "5 Cf. ibid. !!t1 Cf. ibid. 27 Cf. ibid. et L. Thiessé, op. cit.

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Bénaben peut être considéré comme un collaborateur· actif du Mercure et de la Minerve, y assumant respectivement, la rubrique de la Revue des nouvelles de la semaine et des Essais historiques, et, à l'occasion, des comptes rendus parlementaires. Il faut croire que dès son concours à ces recueils sinon avant, il s'est fait l'agent de la Police, méthode particulièrement affectionnée par Elie Decazes. Les rédacteurs de la Minerve mettront du temps pour s'en apercevoir, mais toujours est-il que le peu scrupuleux Bénaben disparaîtra des colonnes du recueil vers le 19 avril 1818 pour reparaître peu après dans son Modérateur 28. Les manuels biographiques gardent un silence obstiné à l'endroit de Martial Sauquaire-Souligné, autre collaborateur du Mercure. Barbier et Quérard indiquent bon nombre de ses opuscules politiques, d'éclification populaire, dont les Trois règnes de l'histoire d'Angleterre qui lui vaudront une fine analyse de la part de Benjamin Constant. On trouvera Sauquaire-Souligné en 1821 à la Conciergerie pour tentative d'insurrection dans la Sarthe, et durant les années 1826-1827 en Angleterre, où il aurait proposé à Canning une sorte de condominium anglo-français sur l'Algérie. Retenons encore de la maigre leçon des bibliographes son opposition à la tyrannie napoléonienne 2U. Chargé de la Mercuriale du recueil qui a remplacé le Carton du Mercure, Sauquaire s'y fera remarquer comme polémiste incisif, plein d'esprit et de mordant, annonçant à bien des égards les Lettres politiques d'Etienne Sur Paris ainsi que la Galerie littéraire et politique d'Aignan. Ce serait la raison pour laquelle Sauquaire, dès l'admission à la rédaction de la Minerve de ces nouveaux collaborateurs, aurait quitté le périodique. Nous ne le retrouverons qu'en 1819, collaborant à la Renommée et à la Revue encyclopédique 30. La postérité a mieux gardé le souvenir du général Beauvais, qui, démissionnaire en pleine expédition d'Egypte, retenu ensuite pendant dix-huit mois dans les prisons turques, ne reprendra du service auprès du Maître vindicatif qu'en 1809. Le commandement de Bayonne qu'il assuma durant les Cent-Jours lui vaudra à la seconde Restauration la mise à la retraite. Ce sera toutefois une retraite fructueuse; il met en valeur les faits d'armes de la nouvelle France dans la collection volumineuse des Victoires et conquêtes des français, et commentera les ouvrages militaires dans les colonnes du Constitutionnel, du Mercure et de la Tribune 31. La désertion de Bénaben a nécessité son remplacement par un collaborateur susceptible de se charger des Essais historiques de la Minerve. Après une brève période de flottement, la mission sera dévolue à Saulnier 28 Cf. Michaud et Des Journalis/es et des journaux. Avant l'engagement de Bénaben par le Mercure, un certain T.P. devait assumer l'analyse de la politique intérieure, cf. M.d.F. Il, 12 avril 1817. 29 Cf. Quéranl, La France littéraire; Bourqüelot, La littérature française et le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français. 30 Le Prospectus de la Renommée charge Sauquaire-Souligné des question;:; de politique générale. 31 Cf. Michaud, op. cit.

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fils, neveu de Lacretelle, qui, fonctionnaire de l'Empire, préfet pendant les C~nt- Jours et plus tard sous la monarchie de Juillet, sera connu par ses travaux politiques et administratifs et notamment par la Revue britannique qu'il fondera en 1825. C'est la politique intérieure et surtout extérieure qui sera son fief dans la Minerve 3~, à côté de Pagès, l'ami de Benjamin Constant, qui de plus en plus rédigera en entier les Essais historiques et les comptes rendus des sessions parlementaires que Constant, promu à sa nouvelle dignité de tribun, lui cédera. Pagès de l'Ariège s'est fait connaître en 1817 par ses Principes généraux du droit politique, en 1818 par De la responsabilité ministérielle et en 1818-1822 par son Nouveau manuel des notaires, concourant, en plus de sa collaboration à la Minerve, à la composition des Annales de la session de 1817 li 1818 de Benjamin Constant. C'est à Pagès également que reviendra le rôle important de rédiger la Renommée. Il se signalera encore comme journaliste dans les colonnes du Courrier français et du Constitufionne/ 33 • Il convient de souligner l'apport important aux Essais historiques de Harel, qui, tout jeune, a fourbi ses premières armes dans le Nain jaune et qui, fonctionnaire de l'Empire et préfet des Landes pendant les Cent-Jours, connaîtra à la seconde Restauration un exil de quatre ans à travers la Belgique, la Hollande et l'Allemagne. Les leUres du Correspondant anonyme de Francfort donneront du fil à retordre aux autorités policières de l'Allemagne et de l'Autriche, soucieuses de dévoiler l'identité du correspondant incommode, trop renseigné sur les différends opposant les Al1iés lors du Congrès d'Aix-la-Chapelle, trop initié à l'ambitieuse politique allemande de la Prusse et de l'Autriche. Dès le retour de Harel à Paris, le correspondant de Francfort disparaîtra pour aménager une nouvelle rubrique à la Minerve - Politique étrangère qui sombrera peu après avec le recueil, dans la tourmente suivant l'assassinat du duc de Berry. La suite de la carrière de Harel appartient davantage à l'histoire du théâtre 3~. Alexandre de Lameth, héros de la Guerre d'Indépendance des EtatsUnis et de la Révolution, auteur en 1828-1829 de l'Histoire de l'assemblée constituante, se fera remarquer par quelques articles d'inspiration libérale dans la Minerve 35 ainsi que Jacques de Norvins, émigré repenti, qui avait dû autrefois la vie à l'intervention de Germaine de Staël et le rétablissement de sa fortune à la faveur du Maître sinon de Joséphine. Admirateur de Napoléon, il se fera historien de la Révolution et de l'Empire 32 Cf. Michaud, op. cit. Certaines parties des Essais sont signées au début par l'initiale S. (le député?) alors que la signature S.F. réfère indubitablement à Saulnier fils. aa Cf. Firmin Didot, Nouvelle biographie générale; L. Lalanne, Dictionnaire historique de la France, Paris, 1872; j. Ageorges, Une famille française au XIX' siècle. Les Pagès et les Bordes-Pagès, Tourcoing, 1920. 3~ C'est la Biographie de jay et de jouy qui dévoile l'identité du correspondant de Francfort, en toute connaissance de cause; cf. également Michaud. 3;; Cf. Vapereau, Dictionnaire universel.

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et dirigera avec Jay, Jouy, Arnault et bien d'autres, la Nouvelle biographie des contemporains 36.

* ** Les rédacteurs et les collaborateurs des deux recueils représentent plusieurs générations. Lacretelle et Saint-Léon ont respectivement 38 et 37 ans lorsque la Révolution éclate. Le premier est juriste pénétré de la toute-puissance des lois, adepte enthousiaste de la réforme de la législation pénale, élève des Economistes et des Philosophes qu'il a fréquentés dans le sillage de Turgot, de Malesherbes et de la Décade philosophique 37, membre de la Législative, courageux défenseur de la royauté constitutionnelle et admirateur des Etats-Unis. Comme la plupart de ses contemporains, il a vu un moment en Bonaparte un nouveau Washington, il a même fait partie du Corps législatif, mais comme plusieurs de sa génération, il est vite désenchanté et trouve sa raison d'être dans l'activité de l'Institut. Le cas de Saint-Léon n'est pas tout à fait semblable. Administrateur, il est acquis aux idées de Necker et la Constitution de 91 semble avoir conquis son adhésion. Sous l'Empire, il vit à l'écart et sauf quelques missions qu'il a remplies sous la Restauration, on ne lui connaît pas de grande activité. Il est davantage marqué par le goût littéraire du dix-huitième siècle, joignant au charme d'un philosophisme libéral le parfum vétuste des choses révolues. Les Essais et les Mélanges de Lacretelle portent aussi la marque du Siècle des Lumières, sans l'esprit ni la facilité des grands prédécesseurs. Tous les deux incarnent la tradition bien déclinante du dix-huitième siècle. Tous les deux ont tant bien que mal et plutôt mal vécu l'expérience révolutionnaire et impériale, mais la veille et le début de la Révolution incarnent pour eux le rêve nostalgique d'un idéal de pensée et de vie que leurs souvenirs dégageront sous la Restauration. Lameth a, en 1789,29 ans, Constant 22, Tissot 21, Jouy 20, Norvins également 20 et Jay 19 ans. La Guerre d'Indépendance américaine que Lameth avait faite avec ses aînés, n'a pas été sans marquer son libéralisme sous la Révolution. Il quitte la France avec La Fayette après le 10 août et connaît avec lui la prison autrichienne. Le Consulat et l'Empire le voient préfet et la Restauration dans l'opposition. C'est le cas aussi de Norvins, autre noble, qui, ayant souffert sous la Révolution, a parcouru le chemin impérial pour aboutir au libéralisme. On connaît le cas de Benjamin Constant. Il ne devait rien aux Bourbons, pas davantage durant son « idylle» avec Germaine de Staël à Bonaparte, et moins encore pour sa nomination de Conseiller des Cent-Jours. Tissot, à l'exemple de Lacretelle, a fait son stage de droit, tout en cultivant les lettres, mais, à l'encontre de son aîné, s'il a souffert sous la Révolution, cela a été pour ses idées républicaines. Somme toute, l'époque révolutionnaire lui a procuré des emplois et l'ère impériale une sinécure appréciable ainsi que la suppléance de Delille comme professeur de poésie 36 37

Cf. Mil:haud. Sur la Décade, cf.

J. Kitchin,

La Décade (/794-1807), Paris, 1965.

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latine au Collège de France et la titularisation de sa chaire en 1813, Le voltairien Jouy a vécu une vie romanesque aux Indes et très agitée, comme militaire, sous la Révolution. La fortune littéraire de Jouy au triple titre de compositeur d'opéras, de dramaturge et de moraliste a été faite sous le Consulat et l'Empire. Jaya eu aussi une expérience captivante de jeunesse, mais aux Etats-Unis d'Amérique où il se lia avec les dirigeants des jeunes républiques, notamment avec Jefferson qu'i! avait connu il Paris. La formation de juriste et de lettré de Jay l'a préparé à adopter l'idéal démocratique du nouveau Monde. Le préceptorat des enfants de Fouché lui ouvre bien des portes sous l'Empire et ses écrits littéraires et historiques comme ses leçons à Athénée doivent leur succès aux Idéologues. Le général Beauvais et Esménard ont 17 ans, Aignan 16, Bénaben 15, DUl1loulin 13 et Etienne 12 ans en 1789. Leur carrière s'est entièrement faite sous les auspices de la nouvelle France. Beauvais et Esménard sont officiers sous l'Empire, Bénaben dans l'administration militaire, Evariste est avocat, Aignan, avocat de formation, est affecté sous le Consulat à l'administration, au Palais et, plus tard, au Protocole, aux côtés de Ségur. La carrière littéraire et dramatique d'Aignan ainsi que son élection à l'Académie en 1814 sont le fait de l'Empire. C'est également le cas d'Etienne dont les débuts grisâtres dans les fournitures militaires seront vite effacés par les succès éclatants du compositeur d'opéras et de pièces de théâtre ainsi que par sa carriére officielle de surveillant de la pres~e et d'académicien. Pagès a 5 ans en 1789, Saulnier fils et Harel sont nés en 1790. Pagès est avocat et procureur sous l'Empire; Saulnier et Harel bénéficieront d'une carrière administrative rapide. Pagès paiera son adhésion aux Cent-Jours par une détention et Harel par un bannissement. La formation des rédacteurs et des collaborateurs des deux recueils a été faite selon les recettes du dix-huitième siècle finissant, avec, comme appoint considérable, une expérience révolutionnaire plus ou moins angoissante et une leçon impériale variée selon leurs fortunes particulières. Tous ont été plus ou moins lésés dans leurs intérêts et dans leurs affections lors de la première Restauration et bien davantage lors de la seconde. Le retour des Bourbons ne peut représenter pour ces hommes dans le meilleur des cas qu'une transaction aléatoire, en attendant que le compromis imposé par la force des choses se prononce dans le sens des prospérités bourgeoises post-révolutionnaires ou s'aligne sur la direction périlleuse des passions réactionnaires de la droite.

*** L'cntcnte entre les rédacteurs est faite de mécontentement et d'attente. Elle a pour idéologie le libéralisme. C'est une doctrine déjà définie dans ses principes par Benjamin Constant et dont l'élaboration et l'application partielle, toujours sous l'inspiration constantienne, se feront durant l'affrontement avec le pouvoir et surtout avec les ultras. Que la Philo-

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sophie et l'Idéologie aient abouti au libéralisme individualiste semble être une conséquence naturelle d'une évolution intellectuelle qui, prenant l'homme pour critère, lui a conféré toutes les finalités matérielles et spirituelles. L'intellectuel bourgeois de 1817 aura vite fait d'identifier sa cause avec celle de la Cité. Ce qui prime pour lui, c'est l'infléchissement du pouvoir vers les libertés et les avantages que la Révolution n'a pas su conserver et que l'Empire a déviés au profit d'une ambition de pouvoir et une soif de conquêtes démesurées. L'accord entre les publicistes du Mercure et de la Minerve est avant tout et surtout politique. C'est là qu'il faudrait chercher le sens de leur credo libéral, de leurs luttes comme de leurs interprétations et transpositions. L'accord des rédacteurs sur le plan politique est trop entier pour que l'isolement du fait littéraire permette de voir clair dans l'évolution intellectuelle de cette génération. Une optique aussi partielle risque de fausser l'esthéti~ue d'une équipe dont l'engagement partisan dans les questions complexes de l'époque affaiblit la portée des faits littéraires et artistiques pris isolément. Dépouillé de ses rapports étroits avec la science du pouvoir et des prolongements de celle-ci, le fait littéraire tel qu'il se définit dans le Mercure et la Minerve est vidé de son sens 38. Non que la littérature occupe une place négligeable dans les recueils et qu'elle soit dépréciée par les rédacteurs. Bien au contraire, elle est mise en valeur par des écrivains dont bon nombre se sont fait estimer par elle. Jouy, Jay, Aignan, Tissot et Etienne sont, sinon des célébrités littéraires, du moins des écrivains réputés. Benjamin Constant s'est fait surtout connaître comme publiciste, mais son adaptation de Wallstein, précédée De quelques réflexions sur le théâtre allemand et bientôt Adolphe le classeront également parmi les littérateurs. Négligeons les Essais pédants de Lacretelle, mais soulignons le succès étonnant qui a accompagné les opéras de Jouy, la Vestale (1807), Fernand Cortès (1809), les Abencérages (1813) ainsi que ses tragédies, Tippoo Saïb (1813) et Bélisaire (1818), interdit par la censure. A côté d'un bagage considérable de nouvelles, d'opéras, de tragédies et de comédies, Jouy s'est fait surtout remarquer par toute une lignée d'Hermites qui ont sillonné les routes de la capitale et de la province pour retracer les mœurs contemporaines. Jouy incarne si l'on veut le prolongement de l'esprit voltairien, plus étroit et plus figé, qui se révèle dans la régularité et la facilité de versification de ses pièces avec, ici et là, un certain sens de la grandeur tragique, un instinct scénique pour le décor, de l'esprit dans ses scènes comiques et de la fantaisie dans ses vaudevilles. C'est une facilité qui se veut supérieure et qui ne laisse pas d'être superficielle, bien qu'elle soit compensée par une plume alerte et ironique. Cet esprit volontiers sec n'a pas empêché, peut-être même a-t-il aidé Jouy à succéder à Parny à 38 C'est là peut-être le reproche qu'on puisse faire au travail de pionnier de Ch. Des Granges, La presse littéraire sous la Res/auration, à l'analyse finI! de Ph. Gonnard, Benjamin Constant et le groupe littéraire de la Minerve, art. cit. et aux thèses sommaires de D. Svetozar Petrie, Benjamin Constant et le groupe de la Minerve, Paris, 1927, et d'E. Shumway, A study of the Minerve française, University of Pennsylvania, 1934.

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l'Académie. Si la netteté et la clarté sont voltairiennes, Jay peut être assimilé à jouy, mais il y joint les qualités solides du critique et une pensée qui va au delà des apparences, sauf lorsqu'il s'agit du mythe américain. Le Tableau littéraire du XVlIJ e siècle que jay a composé pour le concours ouvert en 1806 par la classe de littérature de l'Institut et qu'il publiera en 1810, son Eloge de Corneille (1808) et l'Eloge de Montaigne (1812), son Glaneur, recueil philosophique et humoristique publié la même année, son Histoire du cardinal de Richelieu (1815) comme d'autres études d'histoire et de politique témoignent tous d'une formation littéraire sérieuse et d'un discernement qui fait souvent défaut à jouy. Aignan est peut être moins marqué que ses aînés par l'héritage du dix-huitième siècle, mais la connaissance de l'antiquité et des littératures étrangères lui a donné plus qu'à eux une ouverture d'esprit et une attitude modérée en matière d'esthétique. Fin lettré, il essaie de se faire un nom comme jouy et Etienne au théâtre par des pièces aux thèmes contemporains, la Mort de Louis XVI - composée quelque temps après l'exécution du roi -, antiques, Polyxène (1804) ou moyenâgeux, Brunehaut (1811) et Arthur de Bretagne (1816) dont l'échec s'explique par le manque d'imagination et d'invention. Aignan se signale également par la traduction des romans an gais, des pièces de théâtre et surtout t>ar celle de l'Iliade et de l'Odyssée, activité qui se complète et s'enrichit par des écrits d'ordre juridique et historique. Tissot, par ses études sur Virgile, s'apparente à Aignan pour la connaissance de l'antiquité et à jay et jouy pour la fidélité au dix-huitième siècle. Professeur de poésie latine, rimeur à ses heures, il se fera après 1820 auteur d'ouvrages de littérature et d'histoire. Etienne, enfin, figure au premier rang des littérateurs de cette pléiade, bien que sa collaboration à la Minerve, à la différence de sa collaboration au journal des Débats, soit essentieHement politique. Il s'est fait connaître par des bouffonneries, les Dieux à Tivoli (1800), des pièces de circonstance, Une journée au camp de Bruges (1804), des opéras, Le Rêve (1799) et Le grand Deuil, des folies-vaudevilles, l'Apollon du Belvédère (1800), ou des vaudevilles, Désirée (1801), Bruëis et Palaprat (1807), l'Intrigante (1813). La pauvreté de l'invention, la banalité des thèmes comme de l'intrigue acquièrent plus de consistance dans des œuvres inspirées de Shakespeare, la jeune Femme colère (1804), de Voltaire, jeannot et Colin (1814), de Perrault, Cendrillon (1810). Si sa comédie des Deux Gendres fait preuve d'une tentative de rejoindre le grand comique de Molière, et lui vaut, en 1810, un grand succès au Théâtre-Français et l'accès à l'Institut, eHe suscitera également une des polémiques les plus acharnées de l'Empire, mettant en doute la bonne foi de l'auteur, accusé de plagiat. C'est un débat au cours duquel Lebrun-Tossa, l'ami de l'écrivain, qui a fourni à celui-ci un texte peu connu, inspirant les Deux Gendres, aurait joué un rôle équivoque 39. Dramaturge, Etienne se fait parfois historien du théâtre et publie en 1802, en collaboration avec Martinville - futur journaliste et rédacteur ultra l'Histoire du théâtre français, depuis le commencement de la Révolution 3D

Jay et Jouy ont pris le parti d'Etienne dans cette polémique.

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jusqu'à la réunion générale. Dans l'ensemble, Etienne, dont nous n'avons cité qu'une partie de sa production souvent écrite en collaboration avec d'autres dramaturges et compositeurs, procédé que Jouy a utilisé largement, représente lui aussi cette tradition du dix-huitième siècle finissant qui a encore ses moments de grandeur sous l'Empire. Que bon nombre des rédacteurs principaux soient des littérateurs témoigne de l'esprit des recueils et constitue une promesse pour la place qui sera réservée aux productions autres que politiques et historiques. D'ailleurs, l'appel fait à de nombreux collaborateurs confirme le désir des rédacteurs de reprendre la tradition du Mercure et de faire la part belle aux choses de l'esprit. Parmi les poètes dont la signature orne les colonnes du Mercure et de la Minerve figurent les noms de Béranger, d'Andrieux, de Mlle Desbordes, d'Emile Deschamps, de Gosse, de Mme Dufrénoy, célébrité poétique de l'époque et, fait important, bellemère de Jay 40, et d'Henri de Latouche 41. Les Annales dramatiques jouissent d'un traitement privilégié dans le Mercure,. moins étendu dans la Minerve. Les Annales sont le fruit dans le Mercure d'un certain L. F. et d'un 0. 42 , anonymat qui recouvrirait l'identité de Lefebvre-Duruflé ancien rédacteur du Nain jaune et administrateur du Mercure - ou du journaliste Léon Faucher et de Villemarest, futur collaborateur pour les Spectacles de la Renommée 43 et amateur comme Latouche de sigles mystérieux pour protéger un nom peu connu. Si le O. du Mercure et de la Minerve correspond au nom de Villemarest - probabilité qui reste encore à prouver -, les initiales D. L. apposées sur une partie de la chronique dramatique de la Minerve appartiennent sans doute à Latouche. Nouvelle recrue de la Minerve, à peine revenu de son exil, Arnault aura à peine le temps de remplacer Latouche, Tissot et d'autres collaborateurs de la rubrique dramatique du receuil, à cause de la vague réactionnaire du nouveau ministère Richelieu qui emportera la Minerve 44. Même les énigmes, charades et logogriphes ont leurs approvisionneurs en titre, RemiLabitte et l'aveugle Roques de Montauban, et un défenseur du genre sous le nom de Louis Dubois. Que la romancière Elisabeth de Bon gratifie le Mercure d'une série de lettres insipides sur le roman - sous l'initiale Z. - n'a rien d'étonnant, vu le privilège qu'elle détient. Les Salons de 1817 et de 1819 ont également leurs commentateurs. Si le M,ercure a confié cette mission à un Amateur anonyme - probablement 40 Cf. Aignan, éloge de l'œuvre poétique et des talents pédagogiques de Mme Dufrénoy, Galerie [ ... ]. M. VI (13), fin juillet 1819. 41 Pour plus de détails sur le concours des rédacteurs et des collaborateur" cf. le Répertoire des Collaborateurs. 42 Une note du Mercure avertit les lecteurs que les Annales ne porteront désormais plus de signature, étant donné qu'elles ne sont pas écrites par un seul collaborateur, M.d.F. l, 22 mars 1817. 43 Cf. le Prospectus de la Renommée et Michaud. Signalons que Pierre Lebrun a fourni un c.r. de Germanicus d'Arnault, M.d.F. l, 29 mars 1817, collaboration attestée par Jouy dans un c.r. de la même pièce, M.d.F. Il, 10 mai. 44 Cf. l'annonce de la collaboration d'Arnault, à partir de février, Dumoulin, M. VIII (II), 15 janv. et Arnault, c.r. de Marie Stuart de Lebrun, M. IX (7), 17 mars 1820.

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Juuy -, la Minerve ne fait plus mystère de l'identité de son critique d'art. Avant de disparaître, elle fera appel à Miel, réputé pour ses connaissances en art et en musique, collaborateur dans ce domaine de plusieurs journaux et qui a établi son autorité grâce à l'Essai sur les beaux-arts, publié en 1817 45. L'enseignement mutuel a trouvé dans Montègre, médecin et collaborateur du Dictionnaire des sciences médicales, un chaud partisan dont la carrière sera brutalement arrêtée par la fièvre jaune qu'il étudiait à Port-au-Prince 46. Que le Mercure et la Minerve soient dominés par les préoccupations politiques des rédacteurs est un fait qui se révèle dès la publication du Prospectus du premier recueil. Les rédacteurs se proposent d'offrir au public « un tableau politique et littéraire [ ... ] mais, un tableau suivi, pro!~r~~~i f, régulil'rement ordonné dans toutes ses parties et dans lequel, à dater du 1er janvier 1817, on puisse retrouver quel était à chaque époque l'état des lumières, des doctrines d'organisation sociale, de la législation et de la littérature 47 ». Dès la reprise du Mercure, Jouy tient aussi, entre plusieurs platitudes et la recommandation des gloires impériales, à insister sur l'identification de la civilisation avec l'industrie et le commerce 48. Benj amin Constant, dont le Prospectus porte le cachet, annonce aux lecteurs que le recueil aura deux parties majeures, politique et littérairescientifique. La politique portera sur l'état de l'Europe et de la France, ayant en vue l'évolution institutionnelle des différents pays vers un type de régime parlementaire et la sauvegarde des libertés, définies par la Charte et consacrées par Louis XVIII. Déjà dans le Prospectus, Benjamin Constant indique les élèments prometteurs, â côté des facteurs inquiétants, qui en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas et en Angleterre, engagent une telle évolution. Constant tiendra même à réparer l'erreur commise dans le Prospectus - oubli signalé par un lecteur - et à parler en premier lieu de la Russie dans son Tableau politique de l'Europe, revue sOlllmaire qu'il mcnera de front avec l'analyse des sessions parlementaires 411. Il dit ausi la détermination des rédacteurs quant à la politique intérieure de la France de s'en tenir à la lettre comme à l'esprit de la Charte. La constitutionnalité est la bannière sous laquelle les rédacteurs se rangent dès leur entrée en scène, attachant une importance capitale aux sessions parlementaires et aux ouvrages traitant des questions politiques, financières et administratives. La partie consacrée à la littérature, aux sciences et aux arts, comportera elle aussi une division réservée à la littérature étrangère et une autre aux œuvres nationales. L'allemagne et l'Angleterre fixeront tout particulièrement l'attention des rédacteurs, «l'une parce qu'elle est toute en 4;; 40;

Cf. MichauJ. Cf. Jouy, Notice nécrologique, M. IV (9), 30 déc. 1818 et la Nouvelle

biographie générale. 40 Prospectus, p. 3. 4B Cf. Jouy, AlerC1lrc aux nouveaux rédacteurs de son journal, M.d.F. J,

4 janv. 1817. 4" Cf. Correspondance, M.d.F. l, 4 janv. 1817, p. 38-39 et B. Constant, Tahleau [ ... ], 18 janv., p. ID·!'

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croissance; l'autre, parce qu'arrivée à sa maturité, elle penche vers son déclin 50 ». Toutefois, cette « croissance» de la littérature allemande ne devrait pas faire oublier les dangers que font courrir les adeptes de l'école d'Outre-Rhin - mise en garde discrète contre les exagérations de Schlegel et de Villers - à l'héritage littéraire de la France. «Nous montrerons, dans la poésie les Allemands pleins d'imagination, de verve, quelquefois de sensibilité, mais se prescrivant fréquemment la bizarrerie, s'imposant même le mauvais goût, et se commandant comme une règle, le mépris des règles "1.» Investigateurs tenaces dans leurs recherches sérieuses, les savants allemands pèchent par un manque de discernement flagrant, étouffant l'idée essentielle par une multitude de faits qu'ils mettent en valeur. Au contraire, la littérature anglaise est trop éprise d'applications immédiates et trop dédaigneuse d'idées générales. Il est fort incertain que l'avenir immédiat assiste à l'éGlosion d'ouvrages rappelant ceux de Robertson, de Gibbon et de Hume. Cependant, le Mercure pourra porter ici et là son intérêt aux poèmes descriptifs dont la valeur de certains compense la décadence littéraire qu'ils impliquent par définition. Toute œuvre remarquable sur le plan national arrêtera l'attention des rédacteurs, mais une section entière sera consacrée à l'art dramatique. Benj amin Constant se croit cependant tenu à ménager les susceptibilités des adeptes fervents d'une esthétique figée, tout en les rappelant à l'ordre: «défenseurs des saines doctrines littéraires, admirateurs passionnés des grands modèles, nous ne répéterons cependant pas sans cesse, qu'en tout genre la lice est fermée; qu'il ne faut plus faire de comédie après Molière; qu'on ne peut sans un intolérable orgueil, se hasarder dans la carrière où Corneille, Racine et Voltaire se sont illustrés 52. » La poésie comme les annales dramatiques figurera dans les colonnes du Mercure, mais avec «sobriété », «pour ramener parmi les lecteurs le sentiment de la poésie, qui paraît s'éteindre de jour en jour 53 ». Ces idées constantiennes ont été consignées dans les Réflexions qui précèdent Wallstein 54 et dans les Journaux Intimes. Elles auront encore des résonances dans le recueil à la suite de l'article de Benjamin Constant, Du théâtre français et du théâtre étranger 65, auquel Jay s'empressera de donner la réplique 56. Mais ce qu'il faut souligner d'ores et déjà, c'est que les promesses littéraires du Prospectus, du moins quant à la partie étrangère seront insuffisamment remplies, et que somme toute la politique et les transpositions de celle-ci seront appelées de plus en plus à avoir dans le recueil la part du lion. Le Prospectus de la Minerve permet de mesurer le chemin parcouru par les rédacteurs dans leur projet de renforcer les éléments politiques et sociaux de leur hebdomadaire. 50 51 52

53 54 lm

56

Prospectus, p. 6. Ibid. Ibid., p. 7. Ibid., p. 8. Cf. l'éd. de J.-R. Derré, Paris, 1965. Cf. M.d.F. IV, 13 déc. 1817. Cf. ibid., 20 déc. 1817.

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Un recueil hebdomadaire se doit d'aménager des rubriques attrayantes pour le lecteur d'autant plus que sa périodicité risque d'ouvrir la voie à des dissertations pédantes, danger particulièrement grave à une époque où la presse se distingue encore mal par sa qualité des ouvrages plus volumineux. La voie est tracée d'avance au Mercure ressuscité. Les rédacteurs ont même intérêt à s'inspirer du modèle auquel étaient habitués les anciens abonnés du vénérable recueil. Ainsi, dans les cahiers du MerCllre, en 1816, on trouve des rubriques réservées à la poésie, aux énigmes, charades et logogriphes, à la littérature et aux arts, à des mélanges, aux spectacles, aux nouvelles politiques, intérieures et extérieures. Parfois des mercuriales, des lettres inédites d'auteurs réputés, des dialogues des morts, des nouvelles et des bulletins des sciences et des arts y sont insérés. Après un bref tâtonnement, la nouvelle rédaction déterminera un ordre de répartition, fixe et souple à la fois, débutant par des poésies, des traductions et des adaptations, fournissant à ses lecteurs la dose hebdomadaire d'énigmes, charades et logogriphes, enrichis parfois par des acrostiches, et passant ensuite à des comptes rendus d'ouvrages de tous les domaines, sous le titre de nouvelles littéraires. La rubrique variétés contient des lettres inédites, des nouvelles, des considérations de tout genre. A mi-chemin des nouvelles littéraires et des variétés figurent parfois des pensées détachées. Il est rare que les pérégrinations de l'Ermite de la Guyane n'occupent une place voyante dans les cahiers. Un bachelier de Salamanque - pâle rappel de celui de Prévost ùéveloppera ses inepties espagnoles, probablement sous l'égide d'Esménard 57. Un carton du Mercure, remplacé par la suite par une mercuriale permettra à Sauquaire-Souligné d'avoir les coudées libres pour des appréciations politico-littéraires. A l'occasion des Salons, les Beaux-Arts prennent leur place dans la critique du recueil ainsi que les comptes rendus des séances académiques. Les annales dramatiques occupent toujours un rang honorable dans le Mercure. La politique se c()n~acre d'abord, sous la plume de Constant, à l'activité des Chambres et à la revue de la situation européenne et elle finira par céder la place à Bénaben qui, sous la rubrique revue des nouvelles de la semaine, fournira des renseignements d'ordre politique, économique et anecdotique sur le plan français et européen, doublés des comptes rendus des sessions parlementaires. Des articles nécrologiques lors du décès des personnalités ùe marque s'insèrent avant ou après la rubrique politique. Les annonces et notices des librairies terminent en règle générale la matière des cahiers, à moins que des listes de souscription ne les précèdent. La même répartition est plus ou moins conservée dans la Minerve: poésie, nOl/velles littéraires, galerie littéraire et politique, l'Ermite en province, variétés, lettres sur les spectacles et essais historiques, comprenant la série des lettres du Correspondant de Francfort, inaugurées le 5 août 1818 dans le troisième volume, et, à de rares occasions, celles des correspondants de Russie, d'Italie et d'Espagne. Aux Essais se join-

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Fait que la brochure Des journalistes et des journaux lui reprochera.

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dront les comptes rendus des sessions parlementaires et plus tard les notes historiques de Dumoulin et la politique étrangère, confiée à Harel. Ici et là, la rubrique tribunaux relatera les procès en vue et la correspondance des lecteurs, suivant le succès remarquable du recueil, prendra un développement important. DumouIin se constituera même, pour combattre les ultras et le pouvoir, surtout lors des élections, une rubrique consacrée à la correspondance des départemens. Des annonces et notices figureront irrégulièrement à la fin des cahiers. Les listes pour les souscriptions lancées par les rédacteurs prendront des dimensions importantes au point de nécessiter des suppléments. Cependant, la tonalité de la Minerve accuse certaines différences par rapport au Mercure. La muse poétique se raréfie dans la Minerve et disparaît parfois pour revenir avec Béranger sous une forme politique bien transparente. Les énigmes et leur déchiffrement ne figurent plus dans les colonnes du recueil à partir du 10 juin 1818. Selon la gravité de la situation politique, et c'est notamment le cas des derniers volumes, des articles politiques ouvriront les cahiers. Les Lettres d'Etienne sur Paris figureront dès le deuxième cahier et atteindront le chiffre rond de cent numéros. Les périples de l'Ermite connaîtront quelque éclipse et les derniers volumes bénéficieront de ses Dialogues des vivans et des morts. La collaboration suivie en articles du Dumoulin ne commence que le 16 avril, la correspondance des départemens le 5 juin et les notes historiques pas avant le début de septembre 1819, mais ce fait ne prouve aucunement qu'il n'ait eu un rôle plus actif dans la rédaction comme le laisseront croire les dernières Notes historiques qui, le 27 mars 1820, sonnent la fin du recueil et le notifient aux abonnés. L'élection de Benjamin Constant par la Sarthe à la Chambre, le 25 mars 1819, mettra fin à ses annales parlementaires, fâche qui sera dévolue à Pagès 58, carence que le député compensera par des analyses d'ouvrages politiques, de nombreux articles lors de l'aggravation de la situation politique et surtout par ses Lettres sur les Cent-Jours, inaugurées dans le septième volume. Un receuil périodique sous la Restauration a l'avantage de varier l'emploi de ses rédacteurs. Jouy, Jay, Aignan et Tissot ont une formation d'« honnêtes hommes» qui leur permet de s'occuper de littérature, d'art, d'histoire, de législation et de politique. Toutes les avenues leur sont ouvertes, mais toutes sont imprégnées de l'actualité obsédante. Si Lacretelle voit le salut dans le retour à l'Institut, c'est que l'Institut s'inscrit dans une optique qui identifie le libéralisme avec le progrès et celui-ci avec l'évolution des sciences humaines. Benjamin Constant, Etienne, Pagès et Dumoulin ont dans la Minerve un rôle essentiellement politique, mais ce n'est certes pas faute de pouvoir se prononcer en matière de littérature et, à l'occasion, ils feront des incursions sur des terrains où ils ne s'aventurent pas d'habitude. Ce qui réunit tous les collaborateurs, c'est un credo politique que Benjamin Constant a élaboré avant de fonder le Mercure et qui s'éclaire et s'explicite dans les deux recueils

58

Cf. Note des auteurs sur la Minerve, M. V (10), 10 avril 1819.

1:-;

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durant l'affrontement violent avec le~ partis et avec le pouvoir. L'autorité en matière de constitutions et de libertés de Benjamin Constant fait loi. Lor~ des crises aiguës, c'est lui qui semble définir la position du Mercure et de la Millerve et ses collègues ne font qu'abonder dans son sens, selon leur~ moyens. L'hommage qu'ils s'empressent de lui rendre lorsqu'ils commentent ses ouvrages et ses interventions à la Chambre le prouverait abondamment. D'après la lettre à Rosalie à la date du 3 mars 1817 ou, la part qui reviendrait à Benjamin Constant dans la rédaction du Mercure aurait été prépondérante, En est-il de même pour son rôle dans la Millerve? Les occupations fort accaparantcs de Benj amin Constant ne le laisseraient guère croire. 11 mène en marge du Mercure et de la Minerve une ;.!;rande activité de publiciste et procède à la réunion de ses écrits politiques cn un seul grand ouvrage. Les campagnes électorales de Benjamin Constant en 1817, 1818 et 1819 l'occupent et le préoccupent également. Par ailleurs, le renforcement de l'équipe du Mercure a amené nécessairement une répartition plus équitable des tâches. La Minerve, dès le remplacement de Bénaben, peut confier les chroniques politiques il Etienne, Saulnier fils, Pagès, Hard et Dumoulin. Benjamin Constant prend la plume aux grandes occasions. C'est un partage de travail d'autant plus nl'cessaire que Jay, Tissot, Dumoulin et Etienne ont leur Constitutionnel et que Benjamin Constant, Pagés, Jouy et Aignan auront leur Renommée il partir du 15 juin 1819. Faudrait-il voir dans le lancement de la Renommée le signe d'une discorde parmi les rédacteurs? Les publicistes à gages de Decazes n'ont pas manqué de semer de tels bruits. Déjà au début de novembre 1817, Sauquaire-Souligné a démenti les assertions de la Quotidienne quant à des divergences parmi les rédacteurs 60. Le 20 mai 1818, Etienne reproduira les nouvelles de la presse anglaise faisant état des dissensions des rédactcur~ pour les nier catégoriquement. Selon ces insinuations, Constant et Jouy, effrayés par la rigueur des condamnations des journalistes, auraient signifié à leurs collègues leur décision de ne plus écrire d'articles politiques 61. Le 5 juin 1819, Etienne reviendra à la charge pour donner le démenti aux bruits toujours persistants sur la 5éparation imminente des rédacteurs 62. Toujours est-il que Benjamin Constant multipliera ses articles politiques dans la Minerve à la suite de cette propagande malveillante. Il n'est pas sans intérêt de citer l'assertion d'Etienne sur le lI10de de travail des rédacteurs. «Les journaux franco-anglais peuvent-ils d'ailleurs ignorer que chaque article inséré dans la Minerve est avoué et adopté par tous ses auteurs? C'est la première déclaration qu'ils ont faite, et ils y persistent 6a.» Lacretelle, l'éditeur responsable de la Minerve, à la suite de l'instauration du régime

;'11

Cf. supra, n. (9).

" Cf. SS., M.d.F. 61 Cf. Etit:nne, n° 6~ Cf. Etienne, n° G3 Etienne, n° 12,

IV, 1"' nov. 1817. 12, M. II (3),20 mai 1818. 59, M. VI (5),5 juin 1819. p. 144; cf. également le Prospectus de la Minerve.

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libéral de la presse par de Serre, tiendra lui aussi à preciser la solidarité sans ombre de tous les rédacteurs. «Sous le régime précédent [de la presse 1 nous nous étions constitués collectivement et individuellement responsables de tout ce qui paraîtrait dans notre ouvrage. Cela nous avait conduit à établir entre nous une révision, par tous, sur les articles de chacun; ensorte [sic] que tout était examiné et quelquefois refait sous cette censure commune 64. » Aucun indice valable ne contredit les affirmations d'Etienne et de Lacretelle, dont la désignation comme éditeur a été probablement motivée par son âge et sa réputation d'honnêteté. La Minerve poursuivra sa carrière hebdomadaire avec les mêmes rédacteurs qui trouvent un champ d'action supplémentaire et bien rentable dans leurs deux quotidiens. La fondation de la Renommée s'expliquerait par le désir de renforcer les organes libèraux et aussi par l'ambition non moips plausible d'assurer à ses créateurs une source de revenus non négligeables. L'entente des collaborateurs de la Minerve paraît solide et l'on peut imaginer le rayonnement de Benjamin Constant dans leurs réunions fréquentes. Non qu'on ne puisse concevoir de graves dissensions parmi les collaborateurs, mais il faudrait les placer, selon toutes les apparences, à une date tardive, après l'assassinat du duc de Berry, lorsque le camp libéral aura épuisé tous ses moyens de résistance légale. Le Prospectus du Mercure a été vraisemblablement lancé avant le 1er janvier 1817 65 • Le premier numéro porte la date du 4 janvier et le dernier celle du 27 décembre, comprenant en tout 52 cahiers, de 3 feuilles chacun, contenant en moyenne une cinquantaine de pages in-8. Le 1er numéro indique comme directeur du recueil Lefebvre, probablement Lefebvre-Duruflé - et Bouet comme responsable des abonnements. Ces indications Ile figurent pas le 28 juin. Faudrait-il en conclure que Lefebvre et Bouet ne sont plus employés à partir de cette date ou que la rédaction préfère cacher son activité sous l'anonymat? Il n'est pas exclu d'ailleurs que d'autres collaborateurs aient concouru au travail administratif du recueil. Logée d'abord au n" 5 de la rue Ventadour, la rédaction regagne les locaux de l'ancien Mercure, situés au n° 14 de la rue des Poitevins 66. En changeant d'enseigne, le recueil remplace l'imprimeur Dubray par le fils du cé!èbre Panckoucke, pour assurer aux lecteurs une présentation typographique plus soignée. Les bureaux du Mercure sont ouverts tous les jours de 9 heures du matin à fi heures du soir. Les cahiers du recueil paraissent tous les samedis et les conditions de souscription sont semblables à celles des autres périodiques: 14 francs pour trois mois, 27 pour fi Illois et 50 pour l'année. Le succès du Mercure semble selon les dires des rédacteurs, à la date du 8 février, avoir dépassé leurs attentes, ear ils annoncent aux nouveaux abonnés la réimpression des numéros du

64

Lacretelle, L'éditeur responsable de la Minerve. Aux lecteurs de la Minerve,

M. VI (9), 5 juillet 1819, p. 397-398.

65 La réaction d'un lecteur du Prospectus, regrettant l'absence de la Russie dans la revue des états européens, est publiée dès le premier numéro. 66 Cf. l'Avis important, M.d.F. 1,8 fév. 1817.

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mois de janvier 67. La lettre de Benjamin à Rosalie du début de mars 1817, confirme la même impression, bien qu'elle atteste encore de la prudence expectative des rédacteurs qui ont décidé de s'interdire toute distribution gratuite des cahiers. Le témoignage de Saulnier dans la Minerve 68 et celui de Pasquier dans les Mémoires 69 corroborent la même constatation. Des témoignages isolés d'abonnés 70 ou les attaques de la Quotidienne et ses insinuations tendant à mettre en doute la bonne entente des rédacteurs 71 peuvent aussi servir de critère. L'appréciation élogieuse Des journalistes et des journaux, attribuant le succès du Mercure à Benjamin Constant et à Jouy va dans le même sens. Mais un indice plus probant nous est fourni par l'attitude du pouvoir. Trois textes de la Minerve éclairent la suppression du Mercure. Le Prospectus de la Minerve annonce à ses lecteurs que le privilège du Mercure a été enlevé aux rédacteurs, bien qu'ils aient respecté la loi les astreignant à la censure. « Cependant, le dernier numéro du Mercure a été arrêté à la poste. Pour quelle cause? Nous l'ignorons 72.» Rendant compte des œuvres d'Andrieux, au début de février 1818, dans le premier cahier de la Minerve, jay fournit un renseignement précieux. «j'ai annoncé dans l'Ancien Mercure, il y a environ quinze jours, l'édition des œuvres de M. Andrieux; c'est sous les auspices d'une autre divinité que je publie aujourd'hui la suite de mes observations. Après cent quatre-vingtdix-neuf années d'une existence pacifique, le Mercure, encore plein de vie et de santé, est mort subitement [ ... ] il avait résisté à Mme de Genlis, il a succombé sous Mme Elisabeth de Bon 73. » Le passage de jay est des plus clairs. Détentrice du privilège d'imprimer le Mercure, il a été facile à Mme de Bon d'y renoncer et de provoquer par là la mort subite du recueil. Il reste encore à trouver le prétexte du ministère qui lui aurait permis d'user de son influence auprès de la romancière. Saulnier, Saulnier fils ou un autre rédacteur se cachant sous la lettre S., révèle le mystère en rapportant la discussion de la Chambre relative au timbre imposé aux journaux. «Qui croirait que quelques lignes sur le Concordat, extraites d'une brochure qui se vendait publiquement et sous les yeux de l'autorité, aient suffi pour attirer sur le Mercure la foudre ministérielle, et pour détruire une propriété à laquelle plusieurs écrivains [ ... ] avaient dévoué les talens de leurs veilles 74. » 67 Cf. ibid. et les nO' des 1" et 15 mars 1817. Les cahiers 16 à 26 ont égaIement été vite épuisés, cf. Avis, M.d.F. III, 26 juillet. 68 Cf. S., M. 1 (12),23 avril 1818. 60 Cf. vol. l, p. 218. 70 Cf. Correspondance, M.d.F. Il, 12 avril 1817; désir du Mercure grec, imprimé à Vienne, de se mettre en rapport avec le Mercure, M.d.F. Ill, 2 août; demande de nouvelles rubriques, M.d.F. l, le, mars 1817 et M.d.F. Il, 26 avril. 71 POllT les attaques de la Quotidiene, M.d.F. 111,6 sept. 1817. 72 P. 3. 73 M. 1 (1), début fév. 1818, p. 13, cit. également par Des Granges, La presse littéraire SOIIS la Restauration, p. 63. Une note de la Minerve fournit quelques détails sur la romancière. 74 S., M. 1 (12), 23 avril 1818, p. 589.

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Il s'agit d'une brochure publiée par Jubé avec l'autorisation de la censure. On conçoit que Richelieu ait tenu à tout prix à faire aboutir l'accord avec le Saint-Siège, mais on comprend mal que la seule reproduction d'un extrait de l'écrit de Jubé ait suffi pour déterminer une telle réaction du ministère. On peut croire que le renforcement des positions libérales, tel qu'il s'est traduit par la campagne électorale de septembre 1817 et la pression des Alliés n'ont pas été étrangers au désir de Richelieu de voir le Mercure supprimé. Les Mémoires de Pasquier donnent quelques précisions, parfois erronées sur le recueil. «Le privilège ou plutôt la permission de paraître avait été accordée par M. Decazes, au commencement de 1817, à une femme de sa société qui avait associé à la rédaction MM. Etienne, Benjamin Constant, Jay, Tissot et plusieurs autres écrivains de même position [ ... ] 75.» 11 est manifeste que Pasquier confond quelque peu le Mercure et la Minerve en associant Etienne à la première entreprise. Toutefois sa mémoire ne le trompe pas quant au rôle de Mme Elisabeth de Bon. Parlant de la grande vogue du Mercure, Pasquier dit la prudence que les rédacteurs étaient tenus de pratiquer à l'endroit du pouvoir, mais que certains articles de la fin de l'année ont irrité Richelieu, mécontentement dû selon le mémorialiste, à la pression des Alliés. C'est la publication de l'extrait de Jubé qui aurait mis Richelieu au désespoir et c'est alors qu'il aurait signifié à Decazes la nécessité de l'interdiction 76. Richelieu avait tort de croire que la suppression du Mercure suffirait pour empêcher le recueil de reparaître sous un autre égide. Le dernier numéro du Mercure a été saisi à la fin de décembre 1817. Dès le lendemain de la saisie, les rédacteurs s'emploient fébrilement pour fonder la Minerve française. Ils l'annoncent à Decazes, ministre de la Police, à la date du 2 février 1818, au public vraisemblablement quelques jours après, dans le Prospectus joint au premier cahier et qui contient la lettre au ministre. La lettre est signée par Aignan, Evariste Dumoulin, Etienne, Jay, Jouy, Lacretelle et Tissot. Une note ajoute que Benjamin Constant, absent lors de la composition de la lettre, «déclare qu'il adhère à tout son contenu 77 ». Ce qu'il faudrait retenir de la leçon de la lettre et du Prospectus - en plus de la profession de foi qui y figure - c'est la décision des rédacteurs de tourner le régime de la presse par la publication des cahiers de la Minerve à des dates non déterminées d'avance. Il est vrai qu'on a fait planer sur les rédacteurs la menace de faire saisir le périodique à la poste 78. Mais avant la menace, les rédacteurs ont annoncé que 13 livraisons par trimestre, totalisant 52 cahiers par an remplaceront le Mercure 79. En recourant aux entrées du Journal général de la librairie, aux dates des lettres d'Etienne, le cas échéant à celles des listes de souscription 75 76 77 78 79

Vol. l, p. 218. Cf. ibid.

P. 7. Cf. ibid. Cf. ibid.

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pour le Champ cI'Asile ct à celles, enfin, des Notes historiques de Dumoulin, il nous a été possible de déterminer approximativement, à un ou deux jours près, les dates de publication des 113 cahiers de la Minerve 80. La Minerve conserve d'abord ses locaux de la rue des Poitevins et son imprimeur Panckoucke. Celui-ci sera remplacé par Fain au troisième cahier et Plassan succèdera au dernier à la date du 6 février 1820. L'Avis aux lecteurs du 1er cahier du deuxième volume, à la date du 6 mai 1818, indique une nouvelle adresse de la rédaction, au numéro 18 de la rue des Fossés-Saint-Germain-des-Près. Les avis indiquent également les bureaux du libraire de la Minerve, Eymery, situés au numéro 30 de la rue Mazarine, mais après la faillite de celui-ci, à partir du sixième volume, il ne figure plus dans les cahiers du recueil. Le nombre de pages des cahiers de la Minerve reste le même que celui du Mercure, sauf lorsque la campagne de souscription en faveur du Champ d'Asile oblige le recueil à >;()

Année 1818, vol. J : Cahiers 1°', 2, 3, 4 5,6, 7, 8 9, JO, n, 12, 13 Année 1818, vol. li : 14, 15, 16, 17 18, 19, 20, 21 22, 23, 24, 25, 26 Année 1818, vol. III: 27, 28, 29, 30 31, 32, 33, 34 35, 36, 37, 38, 39 Année 18/8-1819, l'al. IV: 40,4/, 42, 43 44, 45, 46, 47, 48 49, 50, 51, 52 Année 1819, vol. V: 53, 54, 55, 56 57, 58, 59, 60 6/, 62, 63, 64, 65 Année 18/9, vol. VI: 66, 67, 68, 69 70, 7/, 72, 73 74, 75, 76, 77, 78 Année 1819, vol. VIl : 79, 80, 81, 82 83, 84, 85, 86 87, 88, 89, 90, 91 Année 1819-1820, vol. VI/I : 92, !i3, 94, 95 96, 97, 98, 99 100, JOI, 102, 103, J04 Année 1820, 1'01. IX: lO5, 106, 107, 108 109, ]JO, Ill, 112, ]]3

Dates

22 et fin fév. 7, 13, 21 et fin mars. début, 12, 19, 23 et fin avril.

-l, Hi,

6, 1-1, 20 et 2·\ mai. dèbut, 10, 15 et 23 juin. début, 12, 15, 21 et fin juillet.

5, 15, 20 et fin août 8, 15, 20 et 27 sept. 3, 10, 15, 21 et 28 oct. 3, 13, 19, 28 nov.

6, 13, 9, 26 et 30 déc. 9, 14, 23 et fin janv. 1819.

5, 14, 19, 25 fév. début, 10, 17, 24 mars. 2, 10, 16, 20 et fin avril. 8, 17, 23 et fin mai. 5, Il, 20 et 27 juin. 5, 12, 18, 24 et fin juillet. 7, 15, 21 et fin août. début, 13, 19 et 25 sept. début, 10, 17, 23 et fin oct.

8, 14, 21 et 27 nov. début, 13, 20 et 27 déc. début, 9, 15,23 et fin janv. 1820. fi 13, 21 et fin fév.

5: 12, 17, 23 et 27 mars.

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ajouter des suppléments 81. Les noms des auteurs responsables figurent à la fin de chaque cahier. Les conditions d'abonnement n'ont pas varié d'un recueil à l'autre. Quel a été le succès de la Minerve? Des plus considérables s'il faut en juger d'après les' Déclarations des Imprimeurs, contenues dans le fichier F 18" des Archives Nationales 82. Ainsi, le tirage du 1er cahier est annoncé à 1.500 exemplaires, celui du 3e à 2.500, du 5" à 3.000, du 9" à 4.000, du 27" à 5.000, du 31° à 6.000, du 32" à 6.600, du 37" à 7.000, du 42" à 7.500, du 46" à 8.000 et du 49' à 10.000. Le tirage du 77" cahier connaît une baisse et ne marque que 9.000 exemplaires, celui du 93" au '113° 8.000 exemplaires. Plusieurs cahiers ont été réimprimés à un tirage de 1.000 exemplaires en moyenne. Il n'y a que le Conservateur qui puisse prétendre à un succès sinon égal du moins aussi impressionnant. Le tirage de la 1r" livraison est annoncé à 6.000 exemplaires, celui de la 18° à 7.000, de la go à 8.000 et de la 24' à 8.500. La 33" marque une baisse, 7.500 exemplaires; la 34' une augmentation et se chiffre par 8.000 contre 8.500 à la 35" livraison, 7.000 à la 42°, 8.000 à la 43", 7.000 de nouveau à la 44·, 7.500 à la 54" et 6.000 à partir de la 56· jusqu'à la 78" livraison. La 44· livraison a été réimprimée à 2.000 exemplaires. L'indication des librairies à Paris et de ceux qui à travers le monde assurent la vente du recueil peut également servir d'indice pour la diffusion de la Minerve 83. Qu'un Lanjuinais et un Caumartin rendent hommage au périodique libéral 8t se conçoit aussi facilement que les anecdotes racontées par la Minerve pour dire sa large diffusion 85. Plus probante à cet effet est la sensation que les révélations du 24° cahier auraient produite à Paris et en province relativement aux conspirations des ultras 86. Qu'un Portugais adresse de Lisbonne une lettre aux rédacteurs 87 ou que l'hospodar de Valachie, réfugié en Suisse, ait démenti l'éloge excessif de la Minerve qu'on lui a attribué 88 témoignent d'une résonance étendue du recueil. Cf. infra, ch. VI, Propagande et faits divers. Nous devons nos vifs remerciements à Mlle Simone Balayé, Conservateur à la Bibliothèque Nationale de Paris, d'avoir bien voulu nous communiquer les données des Déclarations des Imprimeurs. 83 A Paris, les librairies Panckoucke, Bertrand, Dt:launay, Rosa, Pélicier, Ladvocat, Monge aîné, Foulon, Baudoin frères et Eymery. Les noms des libraires sont indiqués pour Anvers, Amsterdam, Aix-la-Chapelle, Arau, Berlin, Berne, Breslau, Bruges, Bruxelles, Florence, Fribourg, Francfort-sur-Mein, Gand, Genève, Lausanne, Leipzig, Liège, Lisbone, Londres, Madrid, Milan, Mons, Moscou, Naples, Neuchâtel, Palerme, Pétersbourg, Tournay, Turin, Varsovie, Vienne ainsi qu'à la Nouvelle-Orléans, la Guadeloupe et l'Ile-de-France. Cf. 81 82

M. IX (9). 8t Cf. Etienne, n° 7, M. 1 (10),2 avril 1818 et la lettre de Caumartin, M. Il (9), début juillet, p. 444-446. 85 Un exemplaire du recueil est lu et commenté par tout un village, Etienne, n° 29, M. III (II), 15 oct. 1818; quelques exemplaires ont été trouvés chez la garde-royale lors d'une inspection, Dumoulin, M. VIII (5), début sept. 1819. 86 Cf. Etienne, n° 21, M. III (1),5 août 1818. 87 Cf. Correspondance, M. IV (4), 28 nov. 1818. 88 Cf. Etienne, n° 42, M. IV (12), 23 janv. 1819 et Correspondance, M. IV (4), 25 fév., p. 205-207.

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En règle générale, les attaques des feuilles ministérielles ou des articles de commande insérés dans la presse anglaise contre la Minerve et plus particulièrement contre Etienne 89, les dénonciations violentes contre Benj amin Constant lors de la campagne électorale de 1818 90 , l'implication du recueil et de Benjamin dans la Note secrète 01, la malveillante position officielle du Moniteur 02, des reproches de républicanisme adressés par Chateaubriand contre Bénaben 93 ou d'autres critiques formées à l'endroit du juriste Bérenger 04, de Tissot u", de Pagés 96, et surtout la campagne violente menèe contre la souscription en faveur du Champ d'Asile 97 ou après le crime de Louvel 98 attestent non seulement l'ardeur de la lutte, mais aussi la vaste audience attribuée par ses adversaires à l'organe libéral. La Minerve suscite plusieurs écrits plus ou moins violents contre elle et surtout contre Benjamin Constant, publiés par Ouvergier de Hauranne 99, Gautier du Var et d'Aureville 100, par des anonymes 101, par Azaïs 102, Mannoury Oectot 103, Loyson 104 et Saint-Roman 103. Des sn Cf. Etienne, nO 7, 15, 19 P.S., 21, 27 et 45, M. 1 (10), M. 11 (8 et 12), M. III (1 et 9), M. V (3),12 avril, 23 juin, 21 juillet, 5 août, 3 oct. 1818 et 19 fév. 11\19. V. aussi Jouy, c.r. dc l'ouvrage de Dupin, IHémoires sur la marine [oo.], M. III (4), fin août 1818 ct Lac'1'etel!e, prenant la défense d'Etienne, Explication sur /li! article de la Quotidienne. M. VII (13), fin oct. 1819. 90 Cf. B. Constant, Lellre à M. Benjamin Constant [oo.], M. III (11), 15 oct. IRI8; Des élections, M. IV (1), 3 nov. et M. IV (2),13 nov., p. 91-92. 91 Cf. Jay, Note secrète, M. III (1), 5 août 1818. 92 Cf. Etienne, n° 72, M. VII (7), 19 sept. 1819. il;: Cf. Bénaben, M. 1 (5), 7 mars 11\18. 91 Cf. Correspondance, M. III (5 et 8), 7 et 27 sept. 1818, p. 239-240 et p. 364-366. "0 Cf. Tissot à propos de son commentaire de l'ouvrage de Georgel, Notes des alltellrs de la l\linerve, M. IV (1), 3 nov. 1818. ,,,; Cf. Pagés, Réponse au journal du Gard, M. V (3), 19 fév. 1819. 97 Cf. Jay, Souscriptions pour les réfugiés français en AmérÎ Cf. Jay, c.r. cit. des Amours à Eléonore. Cf. Tissot, c.r. de l'ouvrage de Say, Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la SOCIété, M.d.F. IV, l or nov. 1817. 41 Cf. Jay, c.r. cit. des Amours à Eléonore. 42 Cf. le c.r. anonyme des Fragmens politiques et littéraires de LacretelIe, où abondent les citations de l'ouvrage. 48 Cf. Mémoires d'Outre-Tombe, 2· partie, livre 7, ch. IV. 44 Lacretelle, Séance de l'Académie française du 27 aoat 1818, M. III (9), 3 oct. 1818, p. 391-392. Cf. également du même, Sur les lectures des premiers mardis de chaque mois à l'Académie française, M. 1 (7), 21 mars; Sur les séances académiques, M. 1 (12), 23 avril, M. II (10), 12 juillet, M. III (5. 9 et 13), 8 sept., 3 et 28 oct. Cf. également Etienne qui prend la défense de la philosophie en citant Royer-CoUard, n° 22, Post-Scriptum, M. III (3), 20 août. 30

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Pour les humanistes de la trempe de Lacretelle et de ses collègues, l'Acaùémie française est appelée à jouer le premier rôle parmi les corps savants. Les Académies des sciences et des beaux-arts ont pu prospérer même sous l'Empire, bien que leur essor ait été intimemerlt lié à l'esprit général du temps 45. A l'origine, l'Académie correspondait aux nécessités de l'époque, mais elle ne répond plus aux exigences ùe l'ère actuelle. Si Sauquaire-Souligné se moque spiritueJlement des quarante et si Lacretelle développe inlassablement des lieux communs à leur endroit, il n'en reste pas moins vrai que tous les deux considèrent l'Académie restaurée comme anachronique. La composition du Dictionnaire est certes légitime, mais l'Académie en tant que corps ne devrait guère assumer une teJle tâche, d'autant plus que son concours ne se manifeste que par la constatation de l'usage, sans aller au delà des contingences linguistiques. En tout état de cause, la composition du Dictionnaire ùevrait être confiée à des correspondants et les longues séances lexicologiques consacrées à la sauvegarde des textes des grands écrivains par des éditions critiques 46. Si, au contraire, les concours pour les prix de l'académie traduisent les courants de la pensée contemporaine, ils sont cependant peu nombreux et on les distribue à un moment inopportun, au mois d'août, lors de l'exode précipité du public cultivé vers la campagne. Les prix gagneraient par le retour au système de l'Institut qui avait multiplié les récompenses et les conférait au début du Illois d'avril 47. La réaction politique qui a déterminé le retour à 1"; formule périmée des corps savants s'est également fait sentir par l'abOJ:h ùance des commémorations religieuses. Non que la Minerve méconnaisse la grandeur de Louis [X, mais elle est rebelle à l'odeur de sainteté que [es panégyriques académiques répandent 48. La Minerve se révolte surtout contre l'ordonnance qui a banni huit académiciens, mesu re dangereuse, compromettant la liberté de pensée. C'est notamment la cause d'Arnault, ami des rédacteurs, que les recueils plaiùent avec ardeur. L'Académie lui a consacré, le 3 novembre 1818, une séance particulière. LacreteJle loue son œuvre tragique, remarquable par les sujets, les caractères et ['illusion dramatique. Remarc quables aussi sont les fables d'Arnault qui se distinguent des recueils nombreux dans ce genre par la distance que prend l'auteur vis-à-vis de La Fontaine. La prose d'Arnault excelle par la simplicité et la facture ainsi que par la qualité de la pensée. De grands dons de littérateur, stimulés par les souffrances de l'exil, se joignent chez Arnault à une bonté et à un courage qui le font hautement apprécier de ses amis ~9. Cf. Lacretelle, art. cit., Séance de l'Académie française du 27 août 1818. Cf. Lacretelle, art. cit., Sur les lectures des premiers mardis 1... ], M. 1 (7), et Sur les séances académiques, M. Il (la), et également M. III (13),28 oct. 1818. 47 Cf. Lacretelle, art. cit., Sur les séances académiques, M. Il (la) et Sur la séance de l'Académie française, M. III (5), 8 sept. 1818. 4~ Cf. ibid. et les art. cit. de Lacretelle, M. 1 (12) et M. Il (la), ainsi que Pagés, Petit bulletin, M. Il (5), début juin 1818. . 49 Cf. Lacretelle, Sur la délibération de l'Académie française du 3 novembre 1818, couronnant M. Arnault, l'un de ses anciens membres, M. IV (3), 19 nov. 1818: 45

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La coordination de l'activité des quatre académies se manifeste par leur réunion solennelle le 24 avril, date commémorative de la rentrée de Louis XVIII dans sa ville. Quelle aubaine pour les présidents des académies, dirigeant tour à tour ces réunions, et pour leurs collègues de faire pleuvoir sur l'assemblée leurs discours. Ainsi, en 1817, RaoulRochette a plaidé la cause de l'érudition - que le Mercure estime nécessaire à la formation et non au talent -, Rossel a fait une communication sur les progrès de la navigation, Girodet a prodigué des images pour célébrer l'originalité dans les arts et le grave Fontanes a terminé la séance par la lecture d'une ode sur la violation des sépultures de SaintDenis 50. Les problèmes de la pesanteur permettent à Biot d'évoquer les peuplades inconnues qu'il a visitées lors de ses recherches et les cités savantes qui l'ont accueilli. Abel Rémusat, joignant une expression littéraire de haute tenue à une érudition très sûre, a esquissé un chapitre d'histoire philosophique par le résumé d'une dissertation sur les différentes races tartares. Quatremère de Quincy - bien avant son Essai sur la nature, le but et les moyens de l'imitation dans les beaux-arts de 1822 - a défini l'art comme l'imitation d'une belle nature, même lorsque les objets sont matériellement et moralement bas. Le grandiose se décelerait jusque dans le vice et la laideur, à condition que l'art les fonde dans la composition et renonce à les marquer dans les traits de détail. C'est là une conception qui obtient certes l'approbation de Lacretelle et qu'on peut facilement transposer sur le plan littéraire 50 .... Enfin, Raynouard, le nouveau Secrétaire de l'Académie, a gratifié ses auditeurs de la lecture des fragments de son poème les Machabées dont avaient bénéficié les quarante lors d'une séance précédente et que Lacretelle loue pour la qualité de la pensée 61. Un point d'interrogation a remis en question le teneur positive du sujet: EpUre à MM. de l'Académie sur cette question: L'étude procure-telle le bonheur dans toutes les situations de la vie? La gaieté que la lecture de ce poème a communiquée au public ne saurait faire oublier une digression sans rémission 62. 1\ ne saurait y avoir de doute. La poésie a partie liée avec les progrès cie la raison. Tournant le dos à la frivolité des rimeurs de jadis et continuant les belles traditions implantées par les Philosophes et les Idéologues, elle épouse le positivisme de son époque. Après les avantages de l'étude - vocation pour laquelle le Mercure et la Minerve multiplient les appels - , viennent les conquêtes du régime parlementaire. Les rédacteurs, notamment Etienne, font chorus aux réclamations de Lacretelle, n° 49, M. V (7), 17 mars 1819. 50 Cf. le c.r. anonyme, probablement de Lacretelle, Séance publique des quatre Académies, M.d.F. Il,3 mai 1817. 50 bl • On sait la place que Victor Hugo a réservée au laid et au grotesque dans sa Préface de Cromwell. 51 Cf. Lacretelle, Sur les séances académiques du mois d'avril et du mois de mai, M. Il (4), 24 mai 1818. 52 Cf. les c.r. anonymes, probablement de Lacretelle, des séances de l'Académie française, M.d.F. 111,9 et 30 août 1817 ainsi que SS., M.d.F. IV, 18 oct. 1817.

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Le prix de poésie pour l'année 1819 sera décerné au meilleur poème qui dira Les avantages de l'institution du jury en France. Que le Journal de Paris trouve à redire au choix du sujet ne s'explique que trop par l'affiliation de cette feuille, mais il incombe dorénavent aux poètes d'alimenter leur merveilleux par la riche substance de la liberté 53. La prose demeure l'art de la persuasion et ne se libère guère des servitudes de l'éloquence. La deuxième classe de l'Institut, à la veille de sa métamorphose en Académie et de l'exclusion de ses huit membres, a suggéré comme prix d'éloquence l'Eloge de Rollin. Non que Lacretelle conteste le mérite d'un genre qui, né au milieu du dix-huitième siècle, a donné des œuvres remarquables, telles les Eloges de Descartes par Thomas, de Catinat par La Harpe, de La Fontaine par Chamfort et de Fontenelle par Garat. Seulement, Rollin comme éducateur et historien n'offre pas les dimensions nécessaires à un tel choix. La critique du sujet n'enlève rien cependant à la valeur de la mention décernée au jeune Mtignet, étudiant en droit à Aix, ni à la qualité du premier accessit, obtenu par le jeune Lami - bientôt collaborateur, grâce à Daunou, du Censeur Européen - qu'un Eloge précèdent de Montesquieu avait distingué 54. Le remuant et efficace Raynouard ne s'est guère contenté de l'activité consacrée de l'Académie. Il a littéralement bouleversé ses pratiques traditionnelles par l'institution de séances à huis clos, au cours desquelles les membres productifs faisaient bénéficer tous les premiers mardis du mois leurs collègues de la lecture des fragments d'œuvres en cours. Malgré le secret apparent entourant ces réunions - auxquelles Lacretelle aurait aimé associer le public -, le recueil a été en mesure d'en faire filtrer à ses abonnés de précieuses nouvelles. Ainsi, Lacretelle s'empresse de rendre compte des premières séances. François de Neufchâteau a fait lire un petit poème sur les Tropes, étude des figures de style, rehaussée par la qualité de la pensée et de l'expression poétique; Baour-Lormian a récité des strophes de sa traduction de la Jérusalem délivrée, travail qui sera bientôt achevé et que la Minerve saluera avec faveur; d'autres strophes du poème épique de Parceval-Grandmaison, Philippe-Auguste, ont célébré le soulèvement de la France contre l'Angleterre ; Raynouard a fait entendre un chant de ses Macchabées, alors que Lemercier son poème de Moïse - figure qui a frappé l'imagination de Chateaubriand et de Vigny - et Aignan des fragments de sa traduction de l'Odyssée. L'histoire, parmi les œuvres en prose, figure au premier plan des travaux des académiciens et prouve à quel point le roman lui a cédé la place. Daru a lu des fragments de son Histoire de la République de

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Cf. l'art. cit. du 30 août et la Mercuriale cit. de 55. Cf. Lacretelle, c.r. cit., Séance de L'Académie française du 27 août 1818 et S5., M.d.F. IV, 6 déc. 1817. Le c.r. de Lacretelle est plus exact, car d'après la datation de 55., la séance inaugurale aurait eu lieu à la fin de novembre ou au début de décembre 1817. 53 54

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Venise, Charles de Lacretelle des extraits de ses Vues morales, Ségur des pages de son Cours d'histoire pour la jeunesse et Lacretelle aîné des morceaux de ses Etudes sur le style, démontrant les progrès et les variations dans la langue, le style et la pensée chez les écrivains du seizième au dix-huitième siècles 6G. Pour les séances suivantes, d'avril et de mai 1818, Lacretelle fait preuve de plus de discrétion. Des strophes de Campenon d'un poème sur Le Tasse, un morceau de Ségur sur l'empereur Jullien - extrait de son Histoire - sont sommairement indiqués. Lacretelle fait exception à la règle en s'étendant sur les extraits de ses Etudes littéraires inédites. Il s'agit de l'examen critique du Portrait d'Homère de l'abbé Arnaud impliquant le problème herderien des rapports entre le génie, ses prédécesseurs et la civilisation, aspects qui justifient le reproche d'étroitesse que Lacretelle adresse à l'abbé G6. Dans son dernier compte rendu des séances de mardi, Lacretelle fait état de la lecture des fragments et des notes sur l'œuvre de Molière, d'une dissertation de Laya sur l'Arioste et les poètes qui l'ont précédé, d'une traduction de Lucrèce par Lally-Tollendal, d'une ode de Raynouard sur Camoëns et des considérations de Lacretelle sur l'écrivain littérateur 57. Le critique fait preuve d'opinions libérales en applaudissant aux travaux des confrères affiliés à des camps politiques adverses. Mais le grand intérêt que Lacratelle manifeste pour les séances de mardi réside dans la conformité des sujets traités avec l'évolution intellectuelle contemporaine. Les travaux des académiciens prouveraient à quel point serait vaine toute tentative de leur imposer des limites bornées et combien nécessaire la transformation des corps savants en foyer dirigeant actif. Les campagnes électorales de l'Académie ne laissent pas la Minerve indifférente. Les rédacteurs suivent avec intérêt la nomination de Raynouard au fauteuil de Suard et de Laya à celui de Choiseul-Gouffier, d'autant plus que Constant et Jay ont échoué dans leur concours en 1817 et que Benjamin n'hésitera pas à poser de nouveau sa candidature peu après pour le fauteuil de Sua rd. La Minerve s'élève contre la nomination absurde de Cuvier à l'Académie en sa qualité de conseiller d'Etat alors que sa réputation européenne de naturaliste le désignait à l'Académie des sciences. Le recueil critique sévèrement de même les discours d'apparat des récipiendaires 68. Cf. Lacretelle, Sur [es lectures des premiers mardis de chaque mois à française, M. 1 (7), 21 mars 1818. 56 Cf. Lacretelle, Sur [es séances académiques du mois d'avril et du mois de mai, M. Il (4), 24 mai 1818. 57 Cf. Lacretelle, Sur [es séances académiques, M. Il (10), 12 juillet 1818. G8 Cf. [Lacretelle], c.r. anonyme cit. de la Séance publique de [a Saint,. Louis, M.d.F. III, 30 août 1817 ; Etienne, nO' \0 et 14, M. Il (1 et 6), 6 mai et 10 juin 1818 et Lacretelle, c.r. cit. de la Séance de l'Académie française du 27 aoat 1818 ; cf. également SS., M.d.F. IV, 13 déc. 1817, où il adresse des 55

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Les académies ne sont pas les seuls corps savants à attirer l'attention de la Minerve. Le cours d'histoire de Daunou, inaugurant sa chaire au Collège de France, fournit une bonne occasion à Tissot pour rendre hommage à un libéral réputé et pour retracer le programme des cours de sen collègue 59. Pour accéder au Collège de France, il a fallu à Daunou et à bien d'autres surmonter les résistances réactionnaires de 1815. En attendant des jours plus propices, l'Athénée royal de Paris, l'ancien Lycée, a formé une sorte d'université mondaine et dont l'histoire ne serait pas sans intérêt pour une étude de la propagation des idées libérales. Tissot, inaugurant les cours de l'Athénée en 1817, s'est efforcé de faire leur juste part aux novateurs du système dramatique comme aux défenseurs d'une esthétique devenue immuable 60. Les conférences de Constant y feront date. La carrière de Romilly que Benjamin Constant évoquera devant son auditoire permettra au conférencier de se retrouver quelque peu dans son élément. Descendant des huguenots, Sir Samuel Romilly s'est signalé par l'effort d'humaniser un code pénal barbare. Benjamin Constant le suit dans ses fonctions de procureur général en 1806, poste que Romilly abandonnera, dès la dislocation du ministère Fox, pour combattre les vices du système électoral, les suspensions de l'Habeas corpus et, enfin, les persécutions des protestants dans le Midi de la France. La carrière de Romilly ramène Benj amin Constant aux ministères de Fox et de Castlereagh pour retracer les portraits d'une galerie d'hommes d'Etat britanniques dont les débuts ont été marqués par un libéralisme extrême, vite démenti dès que les positions au pouvoir ont mûri un conservatisme réactionnaire 61. Il était réservé au Mercure de rendre compte de la Société philotechnique, mal connue d'ailleurs, sorte d'académie de province dans Paris, « hospice ouvert aux ambitions désabusées et aux immortalités subalternes 6~ », mais où les talents modestes ne manquaient pas, tels La Chabeaussière, secrétaire de la Société ou le général Thiébault, un des historiographes des triomphes français. Rendant compte de la séance du mois d'octobre 1817, le critique traduit l'indifférence du public à la lectu re de quelques imitations des odes d'Horace par le Secrétaire ou à celle de la dissertation de Lenoir sur les funérailles. Gosse a su égayer l'assistance par ses fables malicieuses dont le Papillon et le limaçon n'est pas sans rappeler l'apologue de Dutrembley. Lorsque le papillon de Gosse s'est envolé, Vigée l'a remplacé, tenant en main «une espèce mOljl:eries à Sphodrétis, auteur d'une hrochurt: inepte sur les élections ac~­ démiques, A qui le fallteuil ? Pour les ~vatars académiques de B. Constant, cf. G. Rudler, Un chapitre de la tragi-comédie académiqlle, art. cit. oH Cf. Tissot, Athénée royal de Paris, M. IV (II), l-l janv. IRI9. 'il) Cf. SS., M.d.F. IV, 29 nov. 1817. "1 Le discour,; de B. Constant a été prononcé le 2 décemhre et l'Eloge a paru en librairie au début de janv. 1819, cf. Etienne, n° 3'), Post-Serip/am, J\l. IV (9), 3D déc. 1818. ,;" SS., M.d.F. IV, 1" nov. IHI7, p. 227.

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d'idylle sur l'attente et une espèce d'élégie à Chloé 63 ». Après les zéphyrs et un morceau aussi lamentable en prose du même poète, c'est au tour de Raboteau à réciter un poème original, riche en détails poétiques, et celui de Vincent à déclamer une épître philosophique au roi de Perse, poésie qui ne se recommande que par son moralisme 64 •

• •• L'ère libertaire ne badine guère avec les idées. Elle conçoit encore moins qu'on se passe d'elles. Si la révolution de 1688 a fait éclore dans la libre Angleterre les beaux génies de Addison, de Pope et de Sheridan, combien admirable sera la floraison d'œuvres que le souffle de la liberté aura inspirées en France. Les jeux sont décidément faits, «on n'ira pas désormais à la gloire avec une élégie, à la postérité a)/ec un madrigal, et l'Almanach des Muses ne sera plus le Dictionnaire des grands hommes. Le poème descriptif, genre glacé qui ne dit rien au cœur, et qui ne peint que la surface des objets, pourra bien passer de mode; mais les grandes compositions, mais l'épopée, mais le théâtre, plairont toujours [ ... ) parce qu'ils réveilleront de grands souvenirs et qu'ils offriront de grands exemples 65 ». La prospection de la vie intellectuelle de l'époque par les travaux des libraires, l'héritage des notoriétés contemporaines et l'activité des corps savants ne fait que corroborer les affirmations d'Etienne. Le patriotisme des rédacteurs, d'une sensibilité à fleur de peau pendant les années terribles de l'occupation, tient certes à prouver la supériorité du génie français sur celui d'Outre-Manche ou d'Outre-Rhin. Le comparatisme littéraire précoce du recueil est aussi engagé dans les débats politiques que le sont les rapprochements d'ordre constitutionnel. Cependant, les préoccupations d'actualité et les obsessions du moment se rehaussent du prestige des vérités universelles lorsque les rédacteurs procèdent à la confrontation du génie national avec les œuvres européennes. Malgré la Révolution et l'Empire, le libéralisme reste perméable aux courants d'une sorte de cosmopolitisme littéraire. Que l'Italie figure au premier plan des intérêts intellectuels du recueil peut s'expliquer par le goût du public lettré contemporain pour la patrie de Dante et surtout par les destinées d'un pays aspirant à la liberté et martyrisé par une occupation de plusieurs siècles 66. Les œuvres monumentales consacrées à l'Italie démontrent autant les persistances italiennes dans la pensée française que la continuité des affinités philosophiques et idéologiques. L'œuvre de Ginguené n'embrasse-t-elle pas plusieurs littératures à la fois et n'est-elle aussi universelle par ses principes que par ses perspectives? L'Histoire littéraire de l'Italie à laquelle il avait travaillé jusqu'à la fin de sa vie et dont sept Ibid .. p. 228. Cf. ibid. G5 Etienne, n° 26, M. III (8), 27 sept. 1818, p. 362. 66 Cf. B. Constant, c.r. de l'Introduction à l'histoire des républiques italiennes par Sismondi, M. 1 (t 1), 19 avril 1818. 63

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volumes ont paru de son vivant, déroule l'époque qui va des invasions des barbares jusqu'à la fin du XVIII' siècle 67. Tout en acclimatant en i France Dante, l'Arioste et le Tasse, Ginguené leur a fait un procès ~u. nom d'un goût et d'un code littéraire infaillibles. S'inspirant de Pignott~ de Bertolo, de Rossi et de Roberti, il a composé un recueil de fables où l'apport original l'emporte sur l'imitation, fait qui caractérise également les poèmes que l'Adonis de Marini lui a suggérés 88. C'est une œuvre pie pour Benjamin Constant que de rendre compte de l'Introduction de son ami Sismondi à l'Histoire monumentale des républiques italiennes. On connaît les liens d'amitié que tant de souvenirs communs et d'événements politiques ont scellés entre ces deux anciens commensaux de Coppet. On n'a peut-être pas assez souligné les divergences entre leur libéralisme et la mystique du pouvoir de Guillaume Schlegel. Si le groupe de Coppet se définit par la parenté de pensée et les ressemblances de motifs, il ne se distingue pas moins par des différences profondes. Certes, la pensée politique de Germaine de Staël est moins riche que celle de Benjamin Constant, mais dans l'ensemble, c'est le libéralisme, remontant à la Philosophie et à l'Idéologie, qu'on retrouve chez Mme de Staël comme chez Constant et Sismondi et qui éclaire de ce fait des positions irréductibles à l'optique absolutiste de Schlegel 69 • On conçoit aisément que Benjamin Constant, citant la critique anglaise, place le compagnon des Cent-Jours sur le même plan que Roberston et Hume et rend hommage à la méthode de l'historien, à l'étendue de ses recherches et surtout à une conception qui considère l'histoire comme valable dans la mesure où elle est d'une utilité morale manifeste. Le but de Sismondi est de retracer l'histoire de la liberté des villes italiennes, dès la guerre d'indépendance qu'elles ont soutenue contre Frédéric Barberousse, et tout le long de leur organisation intérieure, leurs révolutions et leurs luttes contre les principautés absolutistes qui s'élevèrent autour d'elles. Le couronnement de Charles-Quint à Boulogne et la soumission de Florence en 1530 aux armées impériales scellent le sort de l'indépendance italienne. Il en sera fini des vertus publiques, de l'activité industrielle et commerciale ou des réalisations scientifiques et artistiques qui ont signalé la carrière des républiques italiennes. La leçon que Sismondi tire de ses travaux, c'est qu'une société ne saurait évoluer sans liberté, et que celle-ci peut exister sous plusieurs régimes, à condition qu'on confère à l'individu les garanties nécessaires à son activité. Toutes les formes de gouvernement ont existé en Italie durant le Moyen Age, mais toutes démontrent l'influence de l'ordre social sur les hommes, de la liberté comme du despotisme. Souvent, ajoute Sismondi, on reproche à la liberté les excès contre lesquels elle s'est élevée, et Benjamin Constant de développer cette idée pour distinguer l'oppression méthodique du Le huitième vol. était prêt pour l'impression et le neuvième bien avancé. Cf. la Notice cit., Sur M. Ginguené et sur ses ouvrages, M.d.F. l, 22 mars 1817. 69 On peut consulter sur cette question Pierre Deguise, Benjamin Constant méconnu, op. cit., 2' et 3' part. V. aussi la bibliographie ainsi que celle de Roulin dans Œuvres de Benjamin Constant. n7 68

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despotisme et l'explosive anarchie populaire de la véritable liberté. c Dans les gouvernemens qui ont des formes libres, quand il y a réellement liberté, l'on jouit et l'on se tait. Quand il y a tyrannie, on souffre et l'on murmure; ou si la tyrannie est trop ombragense, on se tait encore. Mais, sous le despotisme, on souffre et l'on remercie. « Il en résulte qu'il ne faut en croire ni les gouvernemens libres sur leurs inconvéniens, ni le despotisme sur ses avantages. Le despotisme se loue, et la liberté se calomnie 70. :. L'optique littéraire suit bien entendu les mêmes critères. L'Enfer de Dante, traduit par Terrasson, permet à Tissot de procéder à des rapprochements avec Eschyle et Shakespeare; il leur trouve un air de famille par la grandeur et l'énergie sauvage comme par une imagination effrénée. C'est l'inégalité d'inspiration, descendant du sublime au trivial, qui rend surtout ces génies similaires. « Dante est grave, territ1le et sublime; mais il a des défauts choquans, des images bizarres, une foule de tableaux révoltans dans les supplices que son imagination a créés pour les différens crimes 71. :. Ce que Tissot reproche notamment à Dante, c'est de traduire les sentiments de la société de son temps, ravagée par la barbarie des luttes féroces entre le sacerdoce et l'empire et toute pénétrée d'une religion superstitieuse. Comparant l'Enfer à l'Wade, à l'Odyssée et à l'Enéide, le professeur latinisant rehausse le paganisme à un piedestal où poésie morale et philosophie se rejoignent pour conférer à Homère et à Virgile une universalité de conception et d'expression. S'inspirant de Ginguené, et ne perdant pas de vue les attributs du Moyen Age ténébreux, après un hommage éclatant à Dante, il indique les limites d'une inspiration rebelle à l'universalité et tout imprégnée de terreur religieuse 72. Le Tasse, de par la force des choses, a bénéficié des lumières du XVI" siècle et la traduction de la Jérusalem délivrée par Baour-Lormian devrait compter parmi les œuvres illustres de l'ère libérale. « M. BaourLormian est incontestablement le poëte moderne qui possède le mieux la langue de Racine; et la fable enchanteresse de la Jérusalem, revêtue de la magie de son style, est sans doute une des jouissances les plus ravissantes qu'on puisse promettre aux amis des beaux vers 73. )} Mieux encore, le traducteur a débarrassé le texte de ses lieux communs nombreux, de ses concetti et de ses éloges insipides 74. Enfin, le libéralisme de BaourLormian et de Buchon, auteur de la notice sur le Tasse, pourra éclairer l'attitude malveillante de la presse réactionnaire à leur égard autant que l'enthousiasme de la Minerve 75. Les animaux par/ans de l'abbé Casti s'expriment trop clairement pour que soient nécessaires les éclaircissements du recueil. Le despotisme du 70

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Cf. B. Constant, c.r. de l'Introduction [ ... ], de Sismondi, M. 1 (II), p. 514. Tissot, c.r., M. 1 (4), fin fév. 1818, p. 157. Cf. ibid. Etienne, n° 26 cit., p. 363. Cf. ibid. Cf. Dumoulin, M. VII (6), 13 sept. 1819.

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liun, les intrigues des régents et de la cour ainsi que les guerres civiles ne font que trop évoquer la Fronde et l'arbitraire de Louis XIV. Aignan rend hOlllmage à Paganel - dont la carrière politique remonte à la Révolution et à l'Empire - d'en avoir entrepris la traduction à soixante-quatorze ans, en terre d'exil. La traduction de Paganel, préférable à celle de Maréchal, l'emporte également par l'élégance et la rapidité sur l'original, dépareillé par des longueurs excessives malgré son esprit malicieux 76. Les appels pour la renaissance murale, politique et littéraire de l'Italie ne manquent pas. La seconde éditiun de la traduction de Lestrade des Nuits romaines d'Alexandre Verri lui vaut de la part de Jouy la défense du caractère utilitaire de l'histoire et l'évocation du tableau saisissant de Rome en ruines. C'est sur le tombeau des Scipions que Verri plaide la cause de l'Italie, l'incarnant dans le personnage de Cicéron. Que la grandeur de ROIue se soit évanouie avec la liberté, Montesquieu l'a fait voir dans son ouvrage célèbre, mais qu'on cherche à affaiblir l'admiration des jeunes générations pour la conquérante du monde n'est que vaine tentative. Toutefois, cette remarque n'atténue en rien la portée nationale et libérale d'un ouvrage dont le style généralement harmonieux se distingue par la pensée et l'image H. Le poète Monti s'est fait aussi à ses heures l'interprète de la renaissance nationale de l'Italie par les quatre sonnets consacrés au Désespoir de Judas. Et Latouche, en les remaniant et les adaptant au lecteur français, a rejoint le poète italien pour flétrir les trahisons et les compromissions 78. Les Aperçus philosophiques du piéIllontais Fallette-Barol offrent encore l'exemple d'un auteur dont le savoir étendu ainsi que la finesse d'analyse et de rapprochements font la joie des connaisseurs 78. Un compte rendu anonyme de la brochure de di Breme 79, dont les idées ne recueillent pas toujours l'assentiment du Mercure, permet déjà en juin 1817, de mesurer l'importance et davantage les limites étroites du débat romantique. Di Breme se fait l'avocat éloquent du recours à la philosophie et à la littérature française, anglaise et allemande contre la gloriiication bornée du passé. L'imitation des anciens ne saurait inspirer la renaissance des lettres italiennes. C'est dans la propre substance des instillltions, de la religion et de l'esprit du pays, renforcée par des connaissances universelles que se trouvent des ressources puissantes de rénovation intellectuelle. Ce sont des idées que l'autorité de Schlegel étaie et que le Mercure ne saurait adopter sans réserves. Il se joint toutefois à di Breme pour protester contre l'accueil froid que l'Italie a réservé à Corinlle «qui est mieux qu'un roman et qui nous semble un monument élevé cn l'honneur du caractère et du génie italiens 80 ».

,,; Cf. Aignan, Joseph II ct l'abbé Casti, 1'\1. IV (5), 6 déc. 1818 et son c.r. de la traduction de Maréchal, Galerie l ... !' M. VII (5), début sept. 1819. 77 Cf. Jouy, c.r., M.d.F. IV, 25 oct. et S nov. 1817 . • ~ Cf. Z., Correspondallce sur les romans [ ... ], M.d.F. Ill, 5 juillet 1817. 7U Intitulée, Réflexions sur l'influence de quelques jugemens littéraires, publiés L'Tl Italie, C.r., M.d.F. Il, 7 juin 1817. bU Ibid., p. 447.

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La pensée politique d'Outre-Manche et les applications que son histoire a fournies aux écrivains contemporains de la Minerve sont trop connues pour être longuement développées ici 81, Benjamin Constant était mieux placé que quiconque pour rendre justice aux institutions de l'Angleterre, mais pour démontrer aussi les limites d'un système pourri par ses abus à l'intérieur et par une politique de réaction à l'extérieur 82, Qu'un connaisseur des choses d'Angleterre comme Constant se soit intéressé à l'élite libérale anglaise s'accorde avec ses affinités intellectuelles et l'Eloge de Sir Samuel Romilly le prouverait. C'est aussi la raison de son attachement à la pensée de Godwin. Romancier, moraliste, éducateur, philosophe et politique, voilà bien des titres, réunis chez le même écrivain, pour que Benjamin Constant y respire dans son œuvre un air familier. Caleb- Williams et Saint-Lèon, romans de Godwin, ont joui d'une grande célébrité en Angleterre et en France et ont été traduijs en plusieurs langues. Constant dit sa préférence pour le premier qui peint énergiquement, sous des couleurs sombres, l'impossibilité de cacher le crime. Saint-Léon est gâché par l'emploi excessif du surnaturel. Les sortilèges et la magie dans lesquels baigne ce roman voilent la vérité des caractères et du cœur 83. La réputation de Godwin est surtout due à son traité Sur la justice politique dont la première édition remonte à \793. Cherchant à définir une loi fondamentale qui régisse les institutions comme les individus, Godwin l'a trouvée dans ce qu'il nomme la justice politique. C'est une œuvre confuse que Benj amin constant soumet à un triple examen serré. La partie métaphysique de l'ouvrage abonde en lieux communs, reprend la pensée du XVII'" siècle et de Locke bien entendu pour réduire l'intelligense à l'apport des sens. L'apôtre du sentiment intérieur se révolte contre les philosophes qui « dépouillent l'homme de toute force intérieure, le représentent comme le jouet passif des impressions du dehors, et méconnaissent la réaction qu'il exerce sur ces impressions, réaction qui fait qu'e\1es sont modifiées par lui quand il les reçoit, pour le moins autant qu'elles le modifient 84 ». La partie morale du traité accuse des défauts plus graves. Séduit par ses abstractions, Godwin réduit tous les engagements et toutes les affections de l'homme au même critère. « 1\ ne faut point que l'homme soit toujours impartial et juste. Il faut au contraire, et c'est le plus beau privilège de son indépendance individuelle, qu'il soit partial par goût, par pitié, par entraînement 85. » La partie politique non plus n'est pas exempte de défauts. Gdwin y reprend l'idée que le gouvernement est un mal nécessaire. Benjamin Constant, avocat des garanties et des libertés, combat une opinion qui 81 Cf. B. Constant, appréciation des Considérations de Mme de Staël, M. Il (7), 15 juin 1818. 82 Cf. Pierre Reboul, Le mythe anglais dans la littérature française sous la Restauration, Lille, 1962. sa Cf. B. Constant, c.r. cit., De Godwin et de SOli ouvrage sur la justice politique, M.d.F. Il, 26 avri 11817. 84 Ibid., p. 163. 85 Ibid., p. 164.

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ignore le caractère essentiellement social du pouvoir et qui assimile le~ empiètements de l'autorité à ses attributions. Au contraire, jamais le pouvoir n'exerce assez d'autorité dans sa sphère, à condition bien entendu que son domaine soit strictement défini et limité. Malgré les confusions et la prodigalité de détails de l'ouvrage, il n'en invite pas moins à la réflexion par l'analyse pénétrante des inconvénients du pouvoir dans ses rapports avec la vie spirituelle et industrielle de la société. Dans l'ensemble, il constitue un fervent plaidoyer en faveur de la liberté et une condamnation catégorique de l'anarchie 86. La prospection touristique de l'Angleterre inspire à Jay des sympathies qui contrastent curieusement avec sa note moqueuse sur l'ouvrage 81. Il s'agit d'un livre qui a paru à Londres sous le titre de Don Manuel Alvarez Espriel/a, voyageur espagnol. Débarquant à Plymouth et poursuivant sa route vers Londres, le prétendu touriste espagnol maugrée contre les gens du port, véritables oiseaux de proie, maudit le climat, les prairies, la cuisine, les voitures. Il s'élève contre le dénuement des temples et le peu de respect qu'on porte aux cimetières, où les oiseaux ont élu domicile et où les enfants jouent en toute liberté. Les watchmen de Londres empêchent de dormir par l'annonce répétée de l'heure ainsi que les laitiers et les garçons de cabarets de la grande ville affairée. Jay préfère la simplicité des temples et le caractère intime des cimetières au culte voyant de l'Eglise catholique, assorti des méfaits de l'Inquisition. Le passage de l'Espagnol à Dorchester permet à Jay d'évoquer la condamnation de Gilbert Wakefield à deux ans de prison pour avoir critiqué un évêque et de souligner l'importance du mouvement de l'opinion en faveur de l'écrivain inculpé. Que La France de Lady Morgan ait soulevé un débat passionné se conçoit facilement dans un contexte où les rapprochements entre des œuvres hétérogènes constituent des évaluations intéressées des particularismes nationaux 88. L'histoire irlandaise de Lady Morgan, Florence Macarthy, dont quatre éditions furent épuisées en moins de six semaines, recueille une brève notice de Jouy, ami de l'auteur. Il s'agit d'un conte national où les modèles des personnages ont été choisis dans les hautes classes. C'est un genre que Lady Morgan a pratiquement inventé et dans lequel elle excelle. Florence Macarthy met en évidence les tristes vérités d'une politique néfaste, pratiquant le système de diviser pour régner. Le conte est surtout remarquable par la profusion d'un humour, «genre d'esprit» où les Irlandais passent pour maîtres. Arrivée à Paris pour surveiller la traduction de Florence et empêcher les contrefaçons, Lady Morgan a eu le désagrément d'apprendre'que le 86 Cf. ibid. B. Constant recommande aux abonnés la lecture de l'ouvrage de Salaville, L'homme de la société, où les principes de Godwin sont analysés. Constant a renoncé à son projet de traduire l'ouvrage de Godwin de crainte que les ultras ne se prévalent des idées égalitaires du publiciste anglais pour lOmbat!re la liberté. 87 De l'Angleterre et des Anglais, ou Petit portrait d'une grande famille', copié et retouché par deux témoins oculaires, M.d.F. Ill, 26 juillet 1817. 88 Cf. infra, p. 276 sq.

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traducteur expéditif de son ouvrage sur La France 89 a traduit son conte en l'espace d'un mois, et, sacrilège impardonnable, l'a orné d'un portrait de l'auteur peu compatible avec ses goûts. Jouy appuie les réclamations énergiques de Lady Morgan, critique sévèrement la traduction, rend son tribut d'hommages à l'auteur et loue un portrait d'elle où l'artiste a réussi à rendre «la vivacité, la mobilité des traits, la finesse spirituelle et la grâce piquante de son modèle 00 ~. C'est à Esménard, ancien officier de l'ancienne armée d'Espagne et hispanisant de petite envergure, qu'est dévolu le rôle d'entretenir les lecteurs du Mercure des événements comme des lettq:s d'Outre-Pyrénées. Il déplore la méconnaissance de la littérature espagnole en France. Si l'on connaît l'œuvre de Cervantès et qu'on cite les histoires de Mariana, de Zurita et de Solis, c'est à peine si les noms de Lope de Vega, de Calderon, de Saavedra et de Quevedo rappellent leurs œuvres alqrs que les écrivains modernes, Melendez Valdès 91, et Moratin sont aussi méconnus en Espagne qu'ignorés en France. Et cependant l'ancienne littérature espagnole, malgré un imbroglio scolastique, poétique et théologique, cache des mines précieuses que les écrivains du XVIIe siècle ont su exploiter avec bonheur et que Lesage a plagié sans honte pour Gil Bias. Afin de donner une idée de ces trésors, Esménard reproduit le passage d'un texte espagnol, remontant au début du XV- siècle, et qui, racontant la mission du comte Pierre Nino, envoyé en France en 1404 pour concourir à la guerre contre l'Angleterre, décrit la vie galante et fastueuse que les seigneurs menaient à l'époque en province 92. La reproduction d'un autre texte, rapportant la mission de quelques envoyés espagnols auprès de Tamerlan, décrit le mode de vie et le déroulement de fêtes dans la cour du conquérant mongol 98 • Si la littérature espagnole est peu connue en France, celle du Portugal est presque inexistante aux yeux du public cultivé. Il arrive que des Académiciens se penchent sur l'œuvre de Camoëns qui a passionné Mme de Staël. Le Mercure publie des imitations rimées des fragments des Lusiades, où l'auteur, dans une évocation mythologique, dit les exploits de Venus et de Cupidon pour calmer les océans et secourir les Lusitaniens 114. La littérature allemande n'est pas inconnue en France aux dates qui délimitent cette étude 95. On sait que Benjamin Constant a été l'un des 89 Probablement A.-J.-B. Defauconpret, l'auteur selon Barbier des Observations sur La France de Lady Morgan comme de la traduction de l'ouvrage de William Playfair, France as if is, nof lady Morgan's France, Londres, 18191820,2 vol.

M.lV (13), fin janv. 1819, p. 60S. Esménard rend hommage à Juan Antoine Melendez, Valdès, mort en exil à Montpellier, le 24 juillet 1818. Il l'égale à Anacréon, Théocrite et Horace et donne des détails sur les'trois volumes de poésies, publiées du vivant de l'auteur, Nécrologie, M.d.F. Ill, 2 août 1817. Le Bachelier de Salamanque souligne la portée de l'œuvre satirique du Père Isala, dirigée contre l'Eglise obscurantiste d'Espagne, M.d.F. Ill, 5 juillet. 92 Cf. M.d.F. Il, 17 mai et 7 juin 1817. 98 Cf. M.d.F. Il et Ill, 7 juin et 5 juillet 1817. 94 Cf. Poésie, M.d.F. l, 23 mars et M.d.F. IV, 1er nov. 1817. 95 Cf. A. Monchoux, L'Allemagne devant les lettres françaises, Paris, s.d. 90

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rares contemporains à avoir une connaissance intime et pénétrante de la pensée allemande. Aignan lui aussi témoigne d'une grande ouverture d'es., prit quant aux œuvres de Haller, de Goethe, de Wieland, de Schiller, de Lessing, de Gessner et de Klopstock -, fait qui n'est pas à négliger lors~ qu'on se rappelle la philippique de Saint-Chamans. Il tient à louer les vastes connaissances de Michel Berr et les cours que cet initiateur de la littérature allemande donne à l'Athénée. Si la littérature allemande est grande par son élan et par ses thèmes, elle est encore bien jeune par son expression. C'est un fait chargé d'enseignement pour les comparatistes., amateurs: à l'Allemagne de rechercher des formes et à la France d~ renouveler sa substance 96. L'œuvre de Schiller constitue un critère éprouvé pour un jugement impartial sur la littérature d'Outre-Rhin 97, d'autant plus que le patria.: tisme français n'a qu'à se louer du dramaturge allemand et mettre en valeur les vertus nationales par la traduction d'un Monologue de Jeanne d'Arc 98. Guillaume Tell, le drame historique de Schiller, passionne les rédacteurs parce que les cantons suisses ont assuré leur indépendance par des moyens dont l'élan et la pureté n'ont jamais été atteints et que Schiller, par son ideal de vie, est seul habilité à chanter la délivrance de la Suisse. Il est vrai que les idées du dramaturge sur l'art sont loin d'être parfaites, que drame et épopée sont mélangés dans son œuvre et que la psychologie des caractères est moins l'effet d'une recherche approfondi~ des sentiments que d'une vue sommaire et fragmentaire à la fois des secrets du cœur. Il faut reconnaître cependant « que les accens du patriotisme et de la vérité n'eurent jamais de plus éloquent interprète, et que ses défauts d'ordre et de proportion conviennent assez à un sujet comme celui-ci, difficilement contenu dans des bornes fixes et régulières 99 ». L'accommodant Aignan trouve pourtant que ce «genre désordonné li) a aussi ses lois, que le dramaturge sait habilement composer ses tableaux, esquisser et par la suite dessiner les traits de Guillaume Tell. Schiller se révèle surtout grand poète et philosophe par les figures des héroïnes qu'il fait défiler devant les spectateurs. Le traducteur récolte à son tour les l0uanges du critique, mais sa préface n'est pas exempte d'erreurs. La collectivité ne saurait exiger l'abdication de l'individualité ni la liberté ètre considérée comme une grâce conférée aux élus suisses par la Providence. La liberté peut exister sous le régime républicain de la Suisse comme sous la monarchie constitutionnelle de la France. Là, l'aristocratie a aidé le peuple à renverser la monarchie alors que la France a aidé ses rois à soumettre les nobles 100.

* ** Cf. Aignan, Sur la littérature allemande, M. IV (2), 3 nov. 1818. Cf. Ed. Eggli, Schiller el le romantisme français, Paris, 1927, 2 vol. Ul; Cf. Latouche, Poésie, M.d.F. IV, 18 oct. 1817. {oU Aig-nan, c.r. de la traduction d'Henri Merle d'Aubigné, M. 1II (7), 20 sept. IHIS, p. 291-292. 100 Cf. ibid. 00

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L'esthétique de la Minerve se définit autant par ses projections transposées sur la vie intellectuelle contemporaine que par ses persistances philosophiques et idéologiques. D'ailleurs, il s'agit là d'une rencontre qui n'est que naturelle entre la pensée de la veille et le souci du moment. Les tentatives de classer le recueil soit comme classique d'après Des Granges, soit comme romantique modéré d'après Faguet, soit enfin d'après Gonnard à mi-chemin entre les deux écoles, à cause des divergences opposant le moderniste Constant à ses collègues attardés 101, procèdent toutes d'une optique fragmentaire qui, réduisant la v4sion totale de l'homme propre à la Minerve au phénomène littéraire isolé, confère aux courants intellectuels du passé la vertu des formules desséchées. Encore faudrait-il souligner avec René Bray que la conscience d'une opposition irrémédiable entre le romantisme et le classicisme est bien postérieure aux polémiques de l'Empire comme aux premières années de la seconde Restauration 102. Non, certes, que le « débat romantique li' y soit passé inaperçu. Les pages précédentes ont maintes fois débouché sur l'opposition entre le classicisme et le « genre romantique ». Mais la question telle qu'elle se pose et telle qu'elle se définit pour les rédacteurs reste secondaire. Il faudrait tians un avenir peu éloigné un autre concours de circonstances et un autre climat politique et intellectuel pour que le romantisme éclate au grand jour. La « confusion li' que Des Granges a regrettée à l'endroit du romantisme entre la littérature et la politique cessera justement le jour où les jeunes romantiques, arrivés à l'âge d'homme, auront mis à l'unisson écriture littéraire et notions politiques et sociales. Le romantisme figure si peu au premier plan des préoccupations des rédacteurs que Jouy, l'incarnation d'un Voltaire réduit à l'image de son admirateur, peut badiner sérieusement avec la Poétique secondaire de Chaussard, où l'auteur a cherché par des définitions et des classifications ingénieuses à combler les graves lacunes de l'Art poétique. En se faisant l'apologiste de Boileau, Jouy a mis en lumière la vérité évidente que la littérature est l'expression de la société et que l'abondance des classifications ultérieures n'entame en rien la justesse de vue du grand législateur du Parnasse 103. Le comparatisme politique qui met en parallèle les génies nationaux adverses implique par la force des choses des évaluations d'ordre littéraire. Dante, Shakespeare et Milton se rehaussent au niveau des créateurs sublimes par la puissance de leur inspiration et par les dimensions de leur vision. Mais les flagrantes inégalités qui dépareillent leurs œuvres toutes pénétrées des dissonances de la féodalité - les éloignent irrémédiablement de la perfection artistique 104. Ni le Moyen Age «chevale-

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Cf. supra, ch. l, Cadre et programme.

Ct. R. Bray, Chronologie du romantisme, Paris, 1932. réimprimée en

1965. 103 Le titre entier de l'ouvrage porte, Poétique secondaire, ou Essai didactique sur les genres dont il [l'est pas fait mention dans la poétique de Boileau,

par P.-j.-B. Chaussard, M.d.F. III, 27 sept. 1817. 104 Cf. Tissot, c.r. cit. de la traduction de l'Enter de Dante par Terrasson.

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lJ'esque» ni ses prolongements dangereux ne sauraient conférer à ces écrivains une supériorité que la Minerve revendique pour la France des :XVIie et XVIII" siècles. Bien sûr, elle peut à la rigueur s'accorder avec Marchangy pour trouver dans les annales reculées matière aux évocations poétiques et surtout patriotiques, tout en blâmant l'auteur pour son imitation de mauvais goût de la manière de René, défauts que l'auteur s'est empressé d'atténuer 10". Elle convient toutefois aisément avec les ultras de la supériorité de Racine sur Shakespeare, et, le cas échéant, n'hésite guère à la prolonger chez Voltaire .II appartiendra plus tard, on le sait, au libéral Stendhal de renverser les termes de la comparaison. Encorè faudrait-il préciser qu'à l'encontre des ultras, les rédacteurs font preuve d'une tolérance louable à l'endroit de Lady Morgan. Ce libéralisme s'explique par des affinités politiques qui lient le groupe de la Minerve à l'auteur de La France. Il est certain pour Jay comme pour Aignan que c'est moins la supériorité de Racine qui tienne à cœur aux ultras que l'ancien ordre de choses que Lady Morgan a sévèrement critiqué. Décrire la situation actuelle de la France comme procédant des bienfaits de la Révolution, associer Turgot, les Philosophes et 89 à l'œuvre de la Restauration, rendre hommage aux faits d'armes des généraux de l'Empire, c'est faire condamner d'avance, par la plume haineuse des partisans du «vieux bon temps », tout rapprochement avec des compositions dramatiques étrangères. Lady Morgan a encore l'excuse bien fondée de considérer l'enthousiasme du public français pour les dramaturges du XVII' siècle comme une affaire de convention nationale en regard de l'affluence de tout Paris aux théâtres des boulevards et de la désertion des salles de la Comédie française. En dernier lieu, les admirations respectives pour les œuvres dramatiques sont motivées en Angleterre, en Espagne, en Italie ou en Allemagne par des jugements affectifs qui ont vite fait de transformer les particularismes nationaux en universalismes de rigueur 106. C'est une vérité qu'Aignan est amené, avec un esprit de modération remarquable, à administrer à Charles Dupin, frère cadet du célèbre avocat, à la suite de sa brochure anonyme, Lettre à Milady Morgan, sur Racine et Shakespeare. Par contre, il rend hommage à la réplique de Dupin aux injures grossières du jeune Lord Stanhope 107. Le développement qu'Aignan a jugé nécessaire de donner à son compte rendu de l'écrit de Dupin n'est pas suffisamment motivé par l'importance du débat que La France a suscité de part et d'autre de la Manche 108. Il faudrait en chercher les raisons dans la polémique opposant Cf. Jay, c.r. cil. de la Gaule poétique de Marchangy. Cf. Jay, c.r. de La France, par lady Morgan, ci-devant miss Owenson, M.d.F. III, 9 août 1817. 107 Le titre de la brochure anonyme porte, Réponse au discours de Milord Stanhope sur l'occupation de la France par l'armée étrangère, M. Il (2), 14 mai 1818. C'est dans son c.r. qu'Aignan désigne par une allusion transparente l'auteur anonyme de ces deux brochures et corrobore de la sorte la leçon postérieure de Barbier. . 108 Il est plus que probable que Defauconpret a traduit La France et qu'il e~t l'auteur d'une des traductions de Florence Macarthy. Cf. M.-\. Morand, Lady Morgan, Paris, 1954, pour le débat suscité en France autour du livre. 105 106

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les rédacteurs du Mercure, Benjamin Constant et jay. Et tout d'abord, les incartades de Guillaume Schlegel qui avaient soulevé une levée des boucliers littéraires en France étaient trop présentes à l'esprit pour que le recueil ne précisât la position des rédacteurs. Lorsque di Breme proclame en Italie que le moment est venu de renouveler la littérature par un recours aux ressources nationales et étrangères, il prend position contre l'imitation des anciens et contre le «système classique ~,défendu en France par les partisans du passé. A en croire Schlegel dont l'autorité est invoquée par di Breme, Dante, Boccace, Pétrarque, Arioste et le Tasse incarneraient les vrais modèles de la littérature romantique alors que Pascal, Bossuet, Corneille, Molière, -Racine, Montesquieu, Rousseau et Voltaire ne seraient que de simples imitateurs de l'antiquité. L'inconséquence est frappante sous la plume de Schlegel entre son admiration pour le théâtre antique et les reproches de mauvais ton lIu'i1 adresse à ce propos à la France, dans sa comparaison entre Racine et Euripide. Elle est doublement flagrante chez l'auteur du Cours de littérature dramatique lorsqu'il reconnaît à la littérature du midi, à côté de celle du nord, tous les caractères d'une écriture authentique pour les dénier aux œuvres littéraires de la France. C'est là une contradiction qui peut faire douter du goût de Schlegel sinon de sa bonne foi. Un système classique n'existe pas, à moins d'entendre par là l'imitation d'une nature choisie et l'expression fidèle des sentiments et des passions. C'est un système qui convient à tous les régimes et qui n'exclut guère les renouvellements, pourvu qu'ils soient raisonnables 109. Les rédacteurs, au moins bon nombre d'entre eux, sont si peu opposés à l'enrichissement de la littérature française que Tissot, dans son cours à l'Athénée en 1817, n'hésitera pas à révoquer en doute l'esthétique en cours. Tout en reconnaissant la supériorité du système dramaturgique français, «il a déploré l'aveugle idolâtrie de ces jansénistes littéraires, qui défendent les trois unités d'Aristote avec autant de ferveur que les unités évangéliques; M. Tissot a démontré que nous pouvons, à l'aide de notre goût classique, conquérir, chez les nations modernes, des combinaisons dramatiques, encore inconnues parmi nous, et des beautés poétiques d'un nouvel ordre 110 ». Mieux encore, adepte de l'antiquité, Tissot s'élève contre l'exclusivité dont bénéficient les passions dans le théâtre français et recommande de renouveler les thèmes en recourant aux exemples de l'antiquité. Le théâtre d'Eschyle ne saurait-il inspirer les générations actuelles par la pureté de sa motivation et l'enthousiasme d'un esprit épris de liberté? 111 Constant descendra à son tour dans l'arène. Déjà, en 1809, il s'était penché sur les questions de comparatisme dramaturgique dans les Quelques réflexions sur la tragédie de WaUstein et sur le théâtre allemand qui 109 Cf. le cr. cit. des Réflexions, où la Rédaction marque ses distances à l'endroit de Breme, M.d.F. II, 7 juin 1817. 110 SS., Mercuriale cit., M.d.F. IV, 29 nov. 1817, p. 412. 111 Cf. Tissot, c.r. de l'ouvra~e d'Henri Terrasson, Génie du Théâtre primitif grec, 011 Essai d'imitation d Eschyle, M.d.F. Ill, 23 août et 13 sept. 1817.

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précèdent son adaptation de la pièce de Schiller. Dans le Prospectus du

Mercure, il a adopté un réformisme prudent en matière de littérature, tout en gardant ses distances à l'endroit de l'Angleterre et même de l'Allemagne. Constant reprendra encore les mêmes idées pour les développer 112, réflexions qui seront recueillies dans les Mélanges et publiées également en 1830, dans la Revue de Paris. Constant prend position dans le Mercure à la suite des articles et des cours recommandant l'enrichissement du théâtre français. «En observant ce commencement de révolution dans notre littérature, j'ai été conduit à m'occuper des différences qui distinguent le théâtre français de celui des Anglais et des Allemands, et j'ai pensé que les réflexions suivantes, dont j'ai déjà publié quelques-unes il y a plusieurs années, mais que je rattache dans cet article à un principe général, qui ne m'avait pas frappé alors, pourront intéresser le public 118.:t Alors que le théâtre allemand peint des vies et des caractères entiers, les auteurs français, s'attachant à un seul fait et à une seule passion, suppriment tout ce qui n'y est pas intimement lié. Les caractères de Phèdre et d'Hyppolite ou ceux d'Hermione et d'Oreste ne sont révélés qu'en fonction de leurs passions. « En dégageant le fait que l'on a choisi de tous les faits antérieurs, on porte plus directement l'intérêt sur un objet unique. Le héros est plus dans la main du poète qui s'est affranchi du passé; mais il y a peut-être aussi une couleur un peu moins réelle parce que l'art ne peut jamais suppléer entièrement à la vérité, et que le spectateur, lors même qu'il ignore la liberté que l'auteur a prise est averti [00'] que ce n'est pas un personnage historique, mais un héros factice, une créature d'invention qu'on lui a présenté 114.» Les effets obtenus par la peinture d'une seule passion sont certes plus dramatiques que les impressions dispersées produites par la présentation d'une individualité complexe. Mais les avantages incontestables d'un tel systéme ne laissent pas d'avoir leur rançon par une vérité de convention et une variété uniforme dans les passions. Sans doute, un génie tel que Racine crée de la diversité dans la conformité passionnelle même, mais les personnages de Voltaire répondent à un dépouillement trop généralisé des caractères. L'exemple de Richard III de Shakespeare peut donner une idée de la complexité qui n'est propre qu'au personnage en question. Que la dramaturgie française réussisse à observer les unités se conçoit aussi aisément que la nécessité pour le système opposé de mettre plusieurs récits en action et de rejeter l'unité de temps et de lieu. Les unités imposent au dramaturge une composition difficile qui est souvent appelée - c'est notamment le cas de Voltaire - à négliger les nuances et la gradation dans la présentation des événemcnts ct des caractères. Par contre, l'absence des unités nuit à l'unité d'impressions et détruit à chaque changement de lieu et de temps 112 Le titre de l'art. porte, Du théâtre français ct du théâtre étranger, Iv\.d.F. IV, 13 déc IHI7. Pour l'influence des Réflexions et du débat qui suivit la publication de Wallstein, cf. R. Bray, Chronologie dll romantisme, op. cit., ch. 1"' ; l'llItroduction de Oerré à son édition critique de Wallstein, et M. Rebecca Valette, Benjamin dramatist theorist, the French Review, 1965. 11:; Ibid., p. 485. 114 Ibid., p. 487.

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l'illusion dramatique. L'ère libérale suscite davantage d'intérêt pour les caractères que pour les passions, moments isolés dans la vie des individus. D'où la conclusion de Benjamin Constant que les dramaturges français seront de plus en plus appelés à se tourner vers la tragédie historique, « et, dans la tragédie historique, il sera difficile de ne pas admettre au moins en partie le système des étrangers. C'est l'instinct de cette vérité qui dicte à nos littérateurs des théories longtemps frappées d'anathème, et à la source desquelles eux-mêmes ne remontent pas 115 ». Constant n'a pas prescrit des recettes susceptibles de concilier les besoins de renouvellement avec les impératifs catégoriques d'une dramaturgie surannée. Il s'est contenté d'indiquer le sens de l'évolution dramatique, en accord avec le progrès de la société. Si Jay peut concevoir l'enrichissement de la littérature, il ne saurait guère admettre les imperfections du système dramatique français, héritage et incarnation de la grandeur nationale. Déjà en 1814, il s'est élevé contre le « genre romantique» 116 et il précise sa position à la suite de l'article de Benjamin Constant. Le «beau idéal» en dramaturgie a des règles que la raison a établies et qui, inspirant le génie, l'empêche de s'égarer sur les routes fantasques de l'imagination. Ce sont des lois qui conditionnent la liberté de création en France. La tolérance peu édifiante de Jay lui suggère d'affermir les frontières littéraires et d'autoriser l'Angleterre et l'Allemagne à adorer leurs divinités sans les imposer ailleurs. Il nie l'existence d'un commencement de révolution dans la littérature française. D'ailleurs, il y a déjà quarante ans que Mercier avait prédit l'écroulement du théâtre de Corneille, de Racine et de Voltaire par l'introduction de celui de Shakespeare. Depuis, des écrivains étrangers ont rompu de nouvelles lances en faveur de Shakespeare sans pour autant hâter la révolution prédite. Tant que la France restera fidèle au bon goût et à la gloire nationale, le théâtre français conservera ses traditions. Dans la composition d'un caractère entier entrent, selon Constant, comme parties essentielles, les faiblesses et les inconséquences des personnages, alors que ces éléments constituent en vérité les traits communs à tous les humains. Ce qu'il importe de souligner dans le personnage de Richard III n'est guère une bosse que tout bossu peut mettre en évidence, mais une soif inassouvie de pouvoir, un naturel féroce, une basse hypocrisie et un profond mépris pour l'homme. Si Constant a raison quant aux traits abstraits de Polyphonte - justifiés par la pénurie de données historiques -, le rôle de ce personnage s'efface complètement devant l'amour maternel vivant, incarné par Mérope. Un examen impartial des personnages de Corneille, de Racine, de Voltaire et même de Lemercier prouvera sans peine l'abondance comme la variété des caractères. Il est aussi hasardeux de définir le théâtre français par son attachement à un seul fait. «L'action, dans une tragédie française [ ... ] est une suite de faits ·qui aboutissent à une catastrophe ou à un fait principal. Dans la succes!15

Ibid., p. 490.

Cf. R. Bray, op. cit., ch. 1" et Edm. Eggli et P. Martino, Le Débat romantique en France, 1er vol. paru, Paris, 1933, ch. 1\1, p. 241 sq. 110

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sion des événements, le poète s'attache à leur donner, pour mobiles, les caractères, les passions, les intérêts des principaux personnages. Cette liaison est nécessaire pour augmenter l'illusion et le plaisir des spectateurs 117.» Non moins dénuée de fondement est l'assertion selon laquelle les dramaturges français peindraient l'évolution d'une seule passion. A bien considérer les positions adoptées par Constant, les inconvénients du système français l'emporteraient de loin sur les désavantages des théâtres étrangers. Quel serait le mérite du dramaturge sans un effort constant de surmonter les difficultés que l'art prescrit? C'est une loi valable pour tous les arts d'imitation .« Sans doute la barbarie a son naturel et sa vérité aussi bien que la civilisation. Nous préférons cette dernière, parce que nous sommes arrivés à un assez haut degré de perfectionnement social [ ... ] 118. » Il n'est pas certain que Constant ait parfaitement eu raison de réduire l'action dans le théâtre français à «un seul fait» ni les caractères à «une seule passion ». Il est aussi contestable que jay ait compris la portée des suggestions de son collègue. On ne saurait d'ailleurs mesurer la part qui revient au dépit ou aux susceptibilités nationales dans cette réplique violente à Constant. La position de jay ne diffère guère à cet égard de celle du Journal des Débats. Aignan fait preuve de plus de souplesse, bien que son esthétique dramatique s'accorde davantage avec celle de Lemercier et de jay. Pour lui aussi, le théâtre français est le produit d'une civilisation très évoluée, où l'art des communications sociales a atteint sa perfection. Si les théâtres anglais et allemands se définissent par un long déroulement, destiné à satisfaire les nécessités visuelles des spectateurs, au prix d'éléments et de caractères disparates, la dramaturgie française répond à une optique psychologique qui conçoit l'art cOlTlme une économie extrême de moyens. C'est pourquoi l'exposition, menant tout droit aux abords de la catastrophe que des « incidens imprévus» retardent, s'achève sur un dénouement tout proche. Une large marge est de la sorte laissée aux spectateurs pour exercer leur imagination, sans que leur patience soit mise à une dure épreuve, « et cependant toutes les impressions qui sortent du sujet auront été produites, j'entends toutes les impressions choisies, car la délicatesse de leur goût leur fera rejeter les choquantes disparates, et voudra que quelque chose de l'art se fasse sentir dans toute imitation de la nature 1111 ». La supériorité de tel ou tel système dramatique n'est qu'une question oiseuse. Les préférences nationales sont davantage affaire d'affectivité que de romantisme. Entre Constant et jay, Aignan marque la position prudente de la Minerve, perméable à la leçon du groupe de Coppet, de Mme de Staël notamment. Le cosmopolitisme littéraire des Philosophes et des Idèologues ne se traduit pas uniquement pour Aignan dans le prolon117

Jay, Du théâtre français et du théâtre étranger, M.d.F. IV, 20 déc. 1817,

p.539. Ibid., p. 5-12. Aignan, 1'.r. cit. de la hrochure anonyme de Dupin, Lettre à Milady ;\Iorgan, sllr Racine et Shakespeare, M. Il (2), 14 mai 1818, p. 68-69. Ils

111>

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gement de la culture française chez les voisins. Il fait preuve d'une ouverture d'esprit qui aimerait voir son pays aussi disposé à accueillir des influences qu'à les diffuser. Rendant hommage aux grands écrivains d'Outre-Rhin, il emploie des termes qui rappellent Mme de StaR «La profondeur de vues, l'élévation des sentimens, l'imagination du style, sont portés fort loin dans les meilleurs ouvrages de ces divers auteurs; et surtout le charme de la bonne foi s'y fait sentir à un tel degré, que la persuasion arrive à l'âme avant que rien la prémunisse contre les séductions de l'esprit 120.» Les Allemands sont encore loin d'une perfection que les Grecs, durant l'antiquité, et les Français à l'époque moderne, ont presque réalisée. La question a été rendue confuse par l'opposition entre les littératures autochtones et importées. Si la littérature juive est entièrement primitive, de substance et de forme, si celle des Grecs est partiellement d'origine étrangère et entièrement nationale quant à ses formes, l'écriture littéraire des Romains sous Auguste est uniquement d'imitation et ne change de substance que par la suite. La littérature classique se définit par l'imitation des formes grecques qu'on enseigne dans les classes. Le roman, corruption du latin, a donné naissance aux littératures romantiques, autrement dit aux littératures autochtones. « Le caractère propre de la littérature romantique est donc d'exprimer l'ordre nouveau d'idées et de senti mens nés des nouvelles combinaisons sociales; il tient tout entier à la substance, et nullement aux formes, dont il est tellement loin d'exclure la pureté, que c'est d'elle seule qu'il peut recevoir tout son éclat 121. » Il va sans dire que toute littérature nationale est un mélange à des degrés divers d'éléments classiques et romantiques. C'est le cas par exemple de toute la littérature française du Moyen Age jusqu'au XVI· siècle. Mais à partir de la Renaissance, commence en Italie et en France l'imitation des formes antiques, revêtant des formes nationales. Les littératures du Nord, notamment celle de l'Allemagne - tard venue en Europe -, ont peu bénéficié dé la confrontation avec l'Orient et ont mieux conservé par conséquent leur originalité primitive. Les «genres» classique et romantique ne s'opposent guère. Des mots équivoques ont déclenché un faux débat 122. Le débat romantique tel qu'il se traduit dans la Minerve débouche le plus souvent sur des susceptibilités nationales. Cependant, le recueil n'est pas imperméable aux courants intellectùels du dehors. Tissot et à plus forte raison Constant ne seraient pas rebelles à une transformation et à un enrichissement de la dramaturgie française. De semblables dispositions prudentes, susceptibles de révoquer en doute la primauté nationale des tragiques français, ne sont pas sans indigner le patriotisme de Jay. Encore faudrait-il ajouter que Constant eût été le dernier à souhaiter un bouleversement d'ordre dramatique pas plus qu'une révolution d'ordre

120 Aignan, art. cit., Sur la littérature allemande, M. IV (2), 3 nov. 1818, p.53. 121 122

Ibid., p. 55. Cf. ibid.

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politique. Aignan supprime le débat romantique à force de définitions, en attcndant que les jeunes Frances montent à l'assaut de la mythiqlle citadclle racinienne, avec la suffisance et l'ardeur de leur âge. Assagie, la génération de 1830 finira par revenir aux formules pondérées de Constant et d'Aignan et le désordre intégrera lui aussi l'ordre.

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CHAPITRE X

ACTUALITÉ LITTÉRAIRE ET SAVANTE

La poésie telle qu'elle figure dans les colonnes du Mercure et de la Minerve ou telle qu'elle est commentée par les critiques de ces recueils offre les caractéristiques d'une littérature consciemmen't engagée dans les problèmes de la cité. La fable épuise toutes ses ressources pour assimiler les ultras au ver luisant 1, à une diligence vide 2, soulevant beaucoup de poussière sur son passage, à une rose orgueilleuse 3, aussi vite fanée qu'épanouie, à des ânes 4, incarnation traditionnelle de la sottise, à un singe 5 que le castor ministériel finit par imiter, ou à des renards 6 qui reprennent à leur compte l'héritage flétri des loups féodaux. Le respect que les rédacteurs portent à Mme de Staël ouvre le recueil à un de ses amis pour un extrait d'un poème évoquant le meurtre du duc d'Enghien, mais non sans que les rédacteurs marquent la distance qui les sépare d'un poète aristocrate dont la motivation spirituelle ne saurait être la leur 7. Tout en louant le talent d'Alexandre Soumet, avec les précautions que les contingences commandent, le recueil trouve quand même un biais pour blâmer l'oraison funèbre que le poète a consacrée à la mémoire de l'infortuné Louis XVI 8. Que la réaction politique des années 1815-1816 ainsi que les complicités des ultras avec les forces d'occupation aient soulevé l'indignation des poètes ne devrait guère nous étonner Il pas plus que l'anathème lancé par Béranger contre la Sainte Alliance et l'hymne national qu'il entonne lors de la libération du territoire 10. Cf. Jouy, Le ver luisant et le ver de terre, M.d.F. l, 7 janv. 1817. Cf. Gaudy, La diligence, ibid., 29 mars 1817. 3 Cf. Jouy. La lavande et la rose, M.d.F. II, 5 avril 1817. 4 Cf. A., Pégase et les ânes, ibid., 3 mai 1817. 5 Cf. Gosse, Le castor et le singe, M.d.F. Ill, 13 sept. 1817. 6 Cf. Febvé, Les loups et les renards, M. III (12), 21 oct. 1818. 7 Cf. Mme de Staël, c.r., Le repentir, poème par de Sabran, M.d.F. l, 1"' mars 1817. H Cf. SS., M.d.F. IV, 18 oct. 1817. \) Cf. A. Béraud, fragment d'un poème intitulé, Paris et la province, M.d.F. Il, Hl avril 1817 ; Tissot, c.r. du poème d'Emmanuel Dupaty, Les délateurs, ou trois années du dix-neuvième siècle, M. VI (9), 5 juillet 1819 et le c.r. anonyme du Départ du poète, de Béraud, M. VII (1), 7 août 1819. 10 Cf. Béranger, La Sainte alliance, chanson chantée à la fête donnée à Liancourt, par M. le duc de La Rochefoucauld, pair de France, pour la délivrance du territoire français, M. IV (2), 13 nov. 1818. 1 ~

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L'Eglise, étroitement associée à toutes les réactions, n'échappe pas à la condamnation des muses. C'est la Chine qui, tournant le dos au culte de Confucius et le remplaçant par celui du dieu Fô, confie aux bonzes la mission délicate d'incarner les Jésuites, avides et gourmets. Un poème héroï-comique nous fait voir le prêtre de Bouddha persuader une fermière naïve de lui céder un canard que l'âme de feu son père habiterait : Au premier mot, le Bonze court bien vite Vers l'animal; sur lui se précipite, Et dans l'instant parvient à le happer; Puis, comme Enée, emportant son vieux père, Pieusement on le vit décamper. Mais, dès le soir, avec sa chambrière, Sans s'occuper des intérêts du ciel, 11 fit chez lui, riant de la fermière, Un bon souper du canard paternel 11.

Béranger à son tour intensifiera la lutte contre la renaissance des missions et le redoublement de leur activité. Selon les meilleures recettes d'un philosophisme de mauvais aloi, il associera à cette tâche le Diable. La mission que celui-ci envoie sur terre fait une œuvre d'apostolat considérable : elle envahit les villes, les bourgs et les hameaux pour vendre au plus offrant des prières et des miracles, diviser les familles, semer la discorde et lever l'étendard de l'intolérance. Le diable après ce mandement Vient convertir la France. Guerre au nouvel enseignement, Et gloire à l'ignorance! Le jour fuit, et les cagots Dansent autour des fagots. En vendant des prières, Vite, scufflons, soufflons, morbleu! Et rallumons le feu 12.

Le " bon vieux temps» ne représente-t-i1 pas le retour au giron spirituel de l'Eglise comme à l'ancien ordre de choses? Concluons en deux mots: dans ce vaste univers Un catholique seul peut faire de bons vers; Et la littérature, à l'étole soumise, N'aura de gens d'esprit qu'avec des gens d'église

13.

Pas plus que l'extrême-droite ou le clergé, la veine poétique n'épargne les ministériels. Quels respectables piliers de régime que les maires qui se mettent au ton du jour en entourant de suspicion les soldats revenus dans leurs foyers 14, ou les nouveaux serviteurs fidèles de la Restauration G.-M., Le Bonze, conte, M.d.F. IV, 6 déc. 1817, p. 435. Béranger, Les diables missionnaires, M. V (11), 16 avril 1819, p. 523. 13 c., Fragment d'un petit poëme intitulé, le bon temps, M. 1 (6), 13 mars 1818, p.25O. 14 Cf. Béraud, Paris et la province, poème cit. 1l

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qui mettent tout en œuvre pour parvenir 15 ! Il est condamnable le régime qui a banni ses meilleurs fils et les a voués à un exil douloureux 16. La France est écrasée par les impôts 17, ses organes sont soumis à une censure infernale 18, mais les misères terribles du moment 19 comptent peu en regard des gloires fabuleuses d'un passé encore présent 20 ou des annales reculées de la plèbe patriotique 21 et moins encore dans la perspective constitutionnelle du pays 22. L'ère libérale se met à l'unisson de ses institutions et la rime se fait aussi grave que les orateurs à la tribune. Ségur 23 et le pasteur Oberlin 24 recueillent la reconnaissance en vers de leurs contemporains alors que Vaudreuil 25, Masséna 26 et Dupont de Nemours 27 bénéficient d'un hommage posthume. L'école de David voit ses tableaux glorifiés à l'occasion du Salon de 1817 28 au même titre que le savant Pamentier pour l'essor qu'il a donné à la culture de la pomme de terre 29. Le positivisme bourgeois de la Restauration n'est pas imperméable aux beautés poétiques de l'histoire. L'empereur Constantin se voit pressé, dans un dialogue rimé, de transporter le siège de Rome à Byzance pour mettre fin à l'avilissement de l'Occident par les Barbares et pour sauver la primitive Eglise de l'envahissement du paganisme 30. La simplicité des Cf. Longchamps, Le moyen de parvenir, M.d.F. l, 15 juillet 1817. Cf. Béranger, L'exilé, romance, et Coupigny, Amélie, M. 1 (8), fin mars 1818; A. Béraud, Le champ d'Asile, M. III (13), 28 oct. et Béranger, Le retour dans la patrie, M. VII (7), 19 sept. 1819. 17 Cf. E. Gosse, Le chameau, M. 1 (3), 22 fév. 1818. 18 Cf. F ... T., Mercure et Minerve, M. 1 (4), fin fév. 1818. 19 Cf. Béranger, Les en/ans de la France, M. VJII (3),21 août 1819. 20 Cf. Pellet d'Epinal, Ode sur les vicissitudes des empires, M.d.F. Il, 5 avril 1817; Béranger, La vivandière, M. 1 (2), 16 fév. 1818; Etienne, n° 29, Post-Scriptum, éloge du poème d'Arlincourt, consacrant la gloire des armes françaises, M. III (11), 15 oct. ; Béraud, le Départ du poète, M. VII (1), 7 août 1819 et la chanson cit. de Béranger, Les enfans de la France. 21 Cf. la chanson de Béranger, hymne à la gloire du Vilain, M. 1 (5), 7 mars 1818. ~2 Cf. 55., c.r. d'un discours en vers adressé par un constitutionnel à son petit-fils, M.d.F. IV, 8 nov. 1817; Béranger, La fée Urgande (lui attribuant tous les bienfaits constitutionnels), M.d.F. IV, 29 nov. et sa chanson cit., Les en/ans de la France. 23 Cf. Mme Dufrénoy, Le jour de l'an hommage à Ségur -, M.d.F. l, 7 janv. 1817. 24 Cf. François de Neufchâteau, Stances aux journalistes et aux gens de lettres, à l'occasion du rapport sur M. Oberlin, et sur la civilisation du Ban de la Roche, M. 1 (13), fin avril 1818. 25 Cf. M.B***, A la mémoire de M. de Vaudreuil, M.d.F. l, 8 mars 1817. 26 Cf. Naudet, Sur la mort du maréchal Masséna, M.d.F. Il, 19 avril 1817. Un homonyme de Naudet, professeur au collège d'Henri IV, soucieux sans doute de sauvegarder sa carrière, a vite mis à l'abri sa réputation en renonçant à la moindre paternité pour le quatrin en question, ibid., 26 avril, p. 148. 27 Cf. Michel Berr, Vers à mettre au bas du portrait de feu M. Dupont de Nemours, M.d.F. IV, 18 oct. 1817. 28 Cf. Bignon fils, Le salon de 1817, M.d.F. Il, 17 avril 1817. 29 Cf. J.-P. Brès, Eloge de la pomme de terre, M.d.F. Il, 24 mai 1817. 30 Cf. J. Vatout, Un sénateur conseille à Constantin de transporter à Bysance le siège de l'empire romain, M.d.F. Il, 7 juin 1817. Au même Constantin sera 15 16

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mœurs antiques frappe toujours l'imagination de la postérité éprise de pureté et Boucharlot satisfait amplement ce besoin par trois chants qui déroulent en vers l'histoire du peuple hébraïque 31. La luxure et le paganisme qui éclairent d'une lueur sombre les destinées d'Israël ne sont pas sans inspirer la lyre des imitateurs du prophète aux accents apocalyptiques 3~. La mort d'Abel tente déjà plus d'un poète dans des poèmes raisonnés qui font appel aux éléments conventionnels de la nature comme aux facultés rebattues de l'âme 33. A l'autre pôle, c'est la figure énigmatique d'Homère qui défie les plumes inspirées et qui met en branle tout l'arsenal mythologique 34. Non que la veine poétique soit toujours bien inspirée en s'attachant aux âges héroïques, au détriment des problèmes de l'actualité. Boucharlot est invité en conséquence à chanter la liberté de l'homme 35. 11 est incontestable que le positivisme bourgeois fait grand cas des recherches et des études, à condition bien sûr qu'elles ne soient pas trop étrangères au bonheur de la cité. On a pu le constater à propos du sujet que l'Académie française avait proposé pour le concours en poésie de 1818 : Le bonheur que procure l'étude dans toutes les situations de la vie. Le Mercure se fait un devoir de citer le poème édifiant et combien prosaïque de Pierre Lebrun, premier prix, où les lieux communs sont aussi abondants que les célébrités de l'antiquité et les notoriétés françaises 86. Le sens de la justice du recueille pousse même à accorder son hospitalité à un choix de fragments du poème enthousiaste de Saintine, second prix, évoquant la passion du botaniste et de l'archéologue ou chantant la gloire immortelle de Voltaire 37, à des extraits de la poésie de Loyson, décrivant le voyage majestueux de Newton à travers les espaces 38, et à des morceaux de l'EpUre spirituelle de Casimir Delavigne. Tout le savoir humain n'est qu'un grand labyrinthe. L'étude nous conduit dans cette obscure enceinte; De son fil embrouillé qui s'alonge [sic] toujours, On suit péniblement les tortueux détours: Le voyageur perdu marche de doute en doute, Et, sans se retourner, expire sur la route 39. C'est dans le sens de la même pensée, où les traditions de la rhétorique se retrouvent malgré la rime, que la Minerve, glanant dans l'œuvre de confiée la tâche d'exalter la pureté de la primitive Eglise, Pellet d'Epinal, Fragment d'une tragédie inédite, intitulée Constantin, M.d.F. III, 19 juillet. 31 Cf. Bénaben, c.r. du poème de Boucharlot, Sion, ou les merveilles de la montagne sainte, M.d.F. III, 12 juillet 1817. 3~ Cf. M***, Imitation d'Ezéchiel, M.d.F. IV, 15 nov. 1817. 33 Cf. Boucharlot, Fragment d'une traduction en vers du poëme de la mort d'Abel, M.d.F. III, 5 juillet 1817. 34 Cf. J.-P. Brès, Le tombeau d'Homère, M.d.F. III, 2 août 1817. 35 Cf. le c.r. anonyme des poèmes de Boucharlot, La mort d'Abel, Le sacrifiee d'Abraham, Le Jugement dernier, M. VI (10), 12 juillet 1819. 36 Cf. M.d.F. 111,30 août 1817. 3, Cf. ibid., 6 sept. 1817. 38 Cf. ibid. 39 Ibid., p. 438.

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M.-J.

Chénier, a exhumé l'Extrait d'un discours en vers [ ... ] sur cette question: L'erreur est-elle utile aux hommes? Le péché mortel serait commis par l'erreur des sens alors que philosophes, physiciens et littérateurs auraient droit à des méprises que leurs visions respectives impliquent nécessairement 40. Non que le positivisme soit sérieux au point de s'interdire toute badinerie. On cherche à s'amuser en 1817 comme à d'autres époques et le poéte décrit avec humour l'attrait des trois monts artificiels construits au Bois de Boulogne, de la hauteur desquels la foule, dans des chars aménagés à cet effet, se trouvait précipitée vers le bout de la piste, avec des cris extatiques 41. Vigée, peu goûté par les libéraux, reprend une des plus vieilles traditions en dénigrant l'art de la médecine et en lui préférant celui de Bacchus 42. Pellet d'Epinal s'attaquera avec bonheur au même thé me et dira ses miséres dues aux ordonnances contradictoires de huit médecins: Le premier de ma chambre, arpentant le contour, Pour extirper mon mal, véritable vautour, Me disait gravement: allez, faites un tour, Parcourez sans témoins les forêts d'alentour, Et sur-tout du printemps attendez le retour. [ ... ]

Le dernier, plus hardi que ses sept adversaires De remèdes sans cesse accablait mes misères; M'assurait par serment qu'ils m'étaient nécessaires, Et qu'enfin mes douleurs n'étaient pas des misères 4:J. Dans le pays de Molière, l'avarice a plus d'un tour inattendu: Ci gît, par la fièvre emporté, Orgon, le roi des pince-mailles. Il vivrait, s'il n'avait compté Que sa guérison eftt coftté Deux fois plus que ses funérailles

44.

Les gauloiseries, en butinant outre-Monts, trouvent de quoi alimenter une tradition plus que séculaire. Telle est l'histoire du pauvre manant qui pour avoir ingénument confessé tous ses péchés pendant les fêtes pascales se voit condamner par le curé à contempler la croix: Soudain, vers son humble demeure Il s'achemine tristement; Il entre, et, le regret dans l'âme Pendant une heure, il contemple ... sa femme 4". Cf. M. Il (4), 24 mai 1818. Cf. D... E., Les montagnes russes, M.d.F. Ill, 12 juillet 1817. Cf. Vigée, A mon médecin, M.d.F. l, 22 fév. 1817. EpUre sur mes huit médecins, M.d.F. III, 20 sept. 1817. Cf. l'Epitaphe anonyme d'un avare, M.d.F. l, 8 mars 1817. Cf. ].-1. Roques de Montauban (aveugle de naissance), La pénitence, M.d.F. Il, 10 mai 1817. 40 41 42 43 44 45

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La pondération d'esprit et le penchant invétéré à la plaisanterie risquent de nous faire oublier que le positivisme bourgeois n'exclut guère les sentiments nobles et que sa Muse, recourant à un vocabulaire d'emprunt aussi suranné que détestable, délaisse la terre pour escalader les cieux: C'est l'Inspiration, sublime enchanteresse Qui désertant la terre et ses obscurs destins, A la table des Dieux va puiser l'allégresse, Et partager l'ivresse Des célestes festins 46. « L'ivresse des célestes festins» inspire de fades Stances 41 et Vers 48 consacrés à l'amour, fait décrire au respectable professeur du Collège de France les délices de la première initiation passionnelle dans un bosquet 49 et l'ardeur des embrassements d'une nymphe sur les flots 50. Selon ies meilleures recettes du XVIIIe siècle gracieux, l'amour, assimilé au cygne, recueille les vers légers de Lebrun 51 ou, se faisant apologue, se transforme en chat avec Andrieux 52, et en oiseau avec le chansonnier Béranger 53. Le Moyen Age ne manque pas au rendez-vous des Muses. C'est le preux chevalier Lorédan qui est sauvé in extremis de retour de ses exploits, par sa bien-aimée Flora 54 ; c'est Ludmille éplorée qui désespérant de jamais retrouver son amant est entraînée aux enfers par le revenant, au milieu de la nuit 55. Le thème de la mort est présent dans le recueil. C'est avec le lexique usé d'une tristesse de convention qu'Albert-Montémont pleure la mort d'Eveline, âgée de 4 ans 00, que Pellet d'Epinal entonne le chant élégiaque d'un jeune mourant de vingt ans qui doit renoncer à sa Julie 57 ou que Latouche transpose la vie en un ver lumineux et la mort en un crapaud ténébreux 58. Tout près de la mort, c'est le thème de la vieillesse qui exerce la plume raisonneuse des poètes. Longchamp le traite sur un mode badin:

Trois fois l'an, la goutte me livre Un assaut long et périlleux, J'y dois vaincre, ou cesser de vivre Et le combat est sérieux !. ..

46 47 48 49

50

51 52 :;3 54 55

56 57

58

Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf. Cf.

Pellet d'Epinal, Ode. De l'inspiration des montagnes, ibid., 26 avril 1817. Antonin de Sigoyer, A Elvoé, M.d.F. l, 8 mars 1817. Chartrier de Chenevières, Vers à Mme ***, M.d.F. IV, II oct. 1817. Tissot, Le premier bonheur, M.d.F. IV, 27 déc. 1817. Tissot, Le bain, ibid., 25 oct. 1817. Ode. Sur un cygne, M.d.F. l, 15 mars 1817. la fable, Le chat, la vieille souris et la jeune, ibid., 8 fév. 1817. la chanson Si j'étais petit oiseau, M.d.F. III, 13 sept. 1817. E... L., Lorédan et Flora, ibid., 27 sept. 1817. St.-H., Ludmille. Romance imitée de l'allemand, M.d.F. IV, 4 oc. 1817. Elégie. Sur la mort d'une jeune fille, ibid., Il oct. 1817. Elégie, M.d.F. Il, 28 juin 1817. Apologue, M. 1 (10), 12 avril 1818.

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Il n'est pourtant que pour la gloire, Car, à voir quels pauvres débris Je sauve de chaque victoire ... j'en ris 59. Béranger nourrit son sujet par l'association de l'âge aux passions révolues. C'est l'appel à sa maîtresse pour qu'elle évoque, lorsque le poète ne sera plus, leurs amours et leurs chansons 60. C'est aussi la piètre invocation d'un temps stéréotypé: Près de la beauté que j'adore, Je me croyais égal aux dieux, Lorsqu'au bruit de l'airain sonore, Le Temps apparut à nos yeux. Faible comme une tourterelle, Qui voit la serre des vautours, Ah ! pitié, lui dit ma belle Vieillard, épargnez nos amours 61. La jalousie 62, l'ingratitude 63, les apparences trompeuses 64 sont des thèmes que les poètes fabulistes brodent avec aisance. Lès plaisirs champêtres 65, les vertus bénéfiques de la vigne 66 ou certaines dates propices de l'année 67 semblent remuer une sensibilité épaisse. Les figures poétiques d'un positivisme accommodant ne se font pas violence pour vibrer à l'évocation d'un vaisseau sombrant dans la tempête 68, ou d'un tremblement de terre éloigné 69. L'Aveugle de BagnolePO apitoie des âmes simples et l'habit usé de Béranger a toutes les valeurs de classe et toutes les qualités moralisantes d'une longue tradition salutaire 71. Il faut se pencher sur Le pressentiment de Mlle Desbordes 72 pour y découvrir, sous un vocabulaire conventionnel, les accents d'une sensibilité qui rompra dans un proche avenir avec les épîtres, les épigrammes, les fables, les odes et les élégies aussi raisonneuses que verbeuses. 59

Cf. Je ris et Mes quatre-vingts ans, M. 1 (1), et M. Il (7), début fév. et

15 juin 1818.

Cf. La bonne vieille. Chanson, M. 1 (Il), 19 avril 1818. Le temps. Chanson, M. VII (12), 23 oct. 1819. Cf. Gaudy, fable, La rose et l'hortensia et celle de Gosse, Le verger de Normandie, respectivement, M.d.F. l, le. mars 1817, et M. Il (1), fi mai 1818. 63 Cf. Gosse, Le ver et le limaçon, fable récitée à la séance de la Société philotechnique, M.d.F. IV, 8 nov. 1817. 64 Cf. L. Sales, étudiant en droit, Les deux roses, M.d.F. Il, 19 avril 1817. 65 Cf. Victor Augier, Epître à Monsieur A.-B. Roux d'Aix, M.d.F. l, 25 janv. 1817. 66 Cf. Béranger, Brennus, ou la vigne plantée dans les Gaules, M. III (11), 15 oct. 1818. 67 Cf. J.-N. Bouilly, Le premier de mai [ ... ], M.d.F. Il, 31 mai 1817. 68 Rappel peut-être de la grandeur de l'Empire, cf. Pierre Lebrun, Ode à un vaisseau, M.d.F. l, 1" fév. 1817. 69 Cf. Norvins, Fragmens d'un poëme inédit. Description de l'Islande, M.d.F. JI, 14 juillet 1817. 70 Cf. Béranger, M.d.F. III, 23 août 1817. 71 Cf. Mon habit, M. VI (1), 8 mai 1819. 7~ Cf. M.d.F. III, 9 août 1817. 60

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Ce caractère éminemment « raisonneur» de la littérature se révèle par la reprise de la longue tradition des énigmes, des charades et des logogriphes, préfigurant les mots croisés de notre temps. Quelle évasion pour les imaginations positivistes que des acrostiches consacrés aux célébrités du XVIIIe siècle et parfois aux notoriétés contemporaines et suggérant tout un monde par une transposition au passé peu reculé de Voltaire, de Rousseau et de Washington, ou au passé encore récent de Masséna et de Parmentier. Non que les rédacteurs aient tenu, dès la reprise du MerC!lre, à perpétuer un genre qui leur semblait révolu, mais il faut croire que les habitudes du public lettré les obligeaient à sacrifier au goût du jour 7". Louis Dubois consacrera même un article pour montrer la place de l'énigme dans la littérature de l'Antiquité et indiquera les traités qui l'ont définie depuis la Renaissance, les publications qui l'ont recueillie depuis le XVII" siècle, la part prise par les Philosophes à ce jeu de société et l'étude de l'art des énigmes faite par La Condamine 74. U ne société éminemment communicative qui ignore les dialogues solitaires avec soi, avec la nature ou avec l'au-delà, et qui raisonne jusqu'à ses passions, doit trouver dans M.- J. Chénier l'interprète idéal de son esthétique compartimentée et le législateur infaillible de son art de rimer: Les arts n'ont qu'un objet, d'imiter la nature: Poésie, éloquence, et musique, et peinture, Marchent au même but par des sentiers divers; Mais comme ils sont voisins, un esprit de travers De les confondre ensemble a souvent la manie, Et voit dans ses écarts les élans du génie; En vain le mauvais goût s'empresse d'applaudir: Dénaturer les arts n'es! pas les agrandir 70.

Les genres conservent toujours leurs vertus et la poésie n'est accessible que dans la mesure où elle est intelligible: Au Parnasse français on n'assure ses droits Qu'avec cet art qui chante et qui peint à la fois Qui sait dans les esprits graver ce qu'il exprime, Qui fait servir aux sens la mesure et la rime, Voit de brillans appuis où vous voyez des fers Et pare la raison du charme des beaux vers 7".

Ne pourrait-on pas citer comme exemple probant de cette poésie raisonneuse le poème en quatre chants que François de Neufchâteau a consacré aux figures de style - poésie agrémentée par la critique de la

7:i Cf. L.F., Enigmes, charades, logogriphes, apologie du genre, M.d.F. l, .. janv. 1817. 74 Des énigmes, M.d.F. Il, 2 .. mai 1817. 7;; Extrait d'11n poëme inédit S1lr les principes des arts par Chénier, M. 1 (9), début avril 1818, p. 401. 76 Cf. ibid., p. 402-403.

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féodalité et du clergé 77 - , ou la nouvelle édition de la nomenclature des fleurs, mise en vers par Constant Dubos, professeur à Louis-le-Grand i8 ? Et cependant, l'époque est consciente d'une carence à combler, d'une sensibilité en quête d'expression. A négliger les inepties rimées qui consacrent les bienfaits de la louange 79, flétrissent le plagiat 80 ou s'en prennent à une critique stérile 81, on sent chez les rédacteurs une impatience mal contenue, des mouvements de révolte contre des procédés poétiques qui font preuve d'une technique sans faille, mais qui laissent tout à désirer quant à la poésie. C'est le cas même de Jay qui condamne les élégies biographiques de Labouisse 82, hymne dithyrambique aux prouesses procréatrices du couple bienheureux, et celui de Jouy qui trouve du mérite à l'abandon et à la sensibilité d'un autre recueil anonyme 83. C'est encore le cas d'un autre critique du Mercure qui, déplorant l'incon:: sidération dans laquelle est tombée la poésie et rappelant que les muses sont enfermées dans les portefeuilles des académiciens, attaque finement les platitudes poétiques de Vigée, à l'occasion de la publication de son Almanach des muses pour 1818 84 • Bien entendu, il consacre comme Jouy la réputation de l'élégiaque Mme Dufrénoy, rend hommage à Andrieux, Jouy et Tissot qui ont contribué au recueil, de même qu'il paie son tribut d'éloges aux poétesses Desbordes, Salon, Martelet de Lure et SimonCandeille ou aux jeunes poètes Viennet et Casimir Delavigne 85. Mais il s'élève avec esprit et vigueur contre les genres épuisés sous le signe desquels des rimailleurs s'en prennent à des académiciens qui n'ont pas appuyé leur candidature ou s'égalent, en dédaignant la fausse modestie, à leurs heureux prédécesseurs 86.

* ** La Restauration, à l'exemple d'autres époques, dénonce la décadence des lettres, d'autant plus que la dégradation intellectuelle rejoint les vérités que le parti de l'extrême-droite, prisonnier de son optique, prêche à qui veut l'entendre. Les œuvres dramatiques surtout perdent aux rapprochements avec celles que la génération de Louis XIV avait produites. Sans accepter la thèse des ultras, le libéralisme peut facilement admettre Cf. Aignan, c.r. cit. du poème, Les tropes, ou les figures de mots. Cf. SS., M.d.F. IV, 13 déc. 1817. Cf. Albert-Montémont, Les louanges. Ode, M.d.F. 111, 26 juillet 1817. 80 Cf. La Servière, Vers adressés à mon plagiaire, ibid., 27 sept. 1817. R1 Cf. ].-1. Roques, Apollon et le critique. Fable, M. 1 (5), 7 mars 1818. 82 Cf. Jay, c.r. cit. du recueil de Labouisse, Les amours à Eléonore, M.d.F. l, 15 mars 1817. 83 Cf. Jouy, c.r. des Elégies, par M***, M.d.F. Il, 21 juin 1817. 84 Cf. SS., M.d.F. IV, 20 dec. 1817. Aux reproches adressés par certains abonnés quant au peu de place réservé dans la Minerve à la poésie, la rédaction répond qu'elle se fera un devoir de citer de bons vers, cf. les explications fournies par la Minerve en marge du poème Le départ du poëte de Béraud, M. VII (1), 7 août 1819. 85 Ailleurs, le même critique a loué une épître en vers de Viennet contre la censure, M.d.F. IV, 29 nov. 1817. 86 Cf. le même critique, M.d.F. IV, 13 déc. 1817. 77 78

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que l'administration des théâtres comme les servitudes du régime soient pour beaucoup dans le déclin des spectacles. C'est notamment le cas du Théâtre-Français dont les privilèges nombreux constituent des obstacles presque insurmontables à l'évolution nécessaire de la scène. Telle la Commission de lecture des Sociétaires qui met au désespoir maints dramaturges débutants, au point de leur faire préférer l'impression à la représentation ~7. Telle la loi qui livre le répertoire national et les œuvres des auteurs, dix ans après leur mort, à la discrétion d'un seul théâtre privilégié. tl faudra toute une campagne acharnée et la destruction de l'Odéon par un incendie, le 20 mars 1818, pour que le Second Théâtre partage avec le Premier ses prérogatives 88. Tetles encore les coutumes tyranniques qui distribuent les rôles selon l'ancienneté et non les talents des acteurs 89. A l'autorité des sociétaires dans le choix des pièces nouvelles et la modification de celles-ci, s'ajoutent les méfaits d'une censure vigilante ainsi que la pression d'une critique qui astreint la vérité du comique aux commodités du jour 90. L'interdiction par le ministre de la Police de BNisair/' de Jouy - pièce qui a eu les bénédictions de toutes les autorités intéressées, après les modifications que l'auteur y a apportées ainsi que les coupures pratiquées dans Tarare de Beaumarchais prouvent à quel point auteurs et œuvres sont devenus le jouet d'un pouvoir borné 91. Les dramaturges ne sont pas rares qui préfèrent retirer leurs pièces plutôt que de faire subir aux textes des changements inacceptables 92. Les vice~ du système trouvent leur rançon dans la complicité des administrateurs et des auteurs. La claque prend de plus en plus de l'envergure et provoque les protestations véhémentes des recueils 93. Le Théâtre-Français n'est pas le seul à présenter de tels caractères d'anomalie dans son administration comme dans son recrutement arbi-

" Cf. S5., à propos de Philippe Il et l'Inquisition de Rienzi, M.d.F. IV, 22 nov. 1817. '8 Une commission de l'Institut étudierait la législation du théâtre pour dt'fendre les droits des auteurs, 55., M.d.F. IV, \ .. nov. 1817; réclamation pour que l'Odéon ait le droit de faire jouer l'ancien répertoire, M.d.F. IV, 13 déc., et 55 .. ibid., 27 déc. L'Odéoll sera reconstruit et il aura les mêmes droits que le Théâtre Fr;Jnçais, Latouche, M. 1 (11), 19 avril \818. RH Cf. TIléâtre français, M.d.F. Il, 24 mai et 26 juillet 1817. VII Cf. M.d.F. IV, 11 Oêt. \817. Pour une vue d'ensemble sur les réformes nécessaires, cf. JaL c.r. de la brochure de N.-L. Lemercier, Du second thédtre français 011 instruction relative à la déclamation dramatiqlle, M. IV (1),

:1 nov. 1818. UI

Pour Bélisaire, cf. Etienne, nO' 34 et 36, M. IV (2 et 6), 13 nov. et 13 déc.

tH18, et Tissot, c.r. de la pièce, M. IV (7), 19 déc. Pour Tarare, cf. O., Leltres sur les spectacles, M. V (2), 14 fév. 1819. (>2 Cf. Théâtre français, M.d.F. III, 9 août 1817. U3 Cf. L.F., Théâtre de l'Odéon, M.d.F. l, \5 fév. 1817. Il s'agit de la repré,cntation dc la sllite des DellX Philibert le 4 fév. - pièce imitée de ceUe de Picaret. L'activité de la claque à cette occasion est d'autant plus répréhensible que le directeur du théâtre - Picard - l'avait vertement attaquée en 1811 dans une petite comédIe - le café du printemps - que la même maison (le Théâtre de l'Impératrice) avait jouée.

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traires. Si l'Odéon, grâce au retour de Picard à la direction 94 et l'Opéra 95 font preuve d'une administration énergique et prévoyante, l'Opéra-Comique 96 et le Théâtre du Vaudeville 97, se signalent par une situation lamentable. La clôture du Théâtre royal italien, soulèvera l'indignation de la Minerve contre la directrice de l'établissement, la célèbre cantatrice Catalani, plus connue par ses voyages à travers l'Europe que par ses séjours à Paris 98. Il Y aurait de l'intérêt à décrire l'histoire des théâtres sous la Restauration 99. La critique du Mercure et de la Minerve révèle autant les carences du système traditionnel des théâtres en France que le vif intérêt porté par le public lettré aux manifestations dramatiques. Encore faudrait-il ajouter, bien que les annales dramatiques de la Minerve soient peu étendues par rapport aux comptes rendus du Mercure, que l'activité des théâtres durant les années 1817-1820, à en juger d'-après les nouvelles pièces montées en scène, témoigne d'une prospérité bien réelle. On peut aisément concevoir la passion du large public sous la Restauration pour les spectacles. Le théâtre répond à l'époque par une gamme très étendue et très variée de sa dramaturgie à tous les besoins et à tous les appels émotifs des contemporains. Le Mercure et la Minerve, à l'instar du Censeur Européen, estiment superflu de détailler les représentations de l'ancien répertoire. S'ils en parlent, c'est à l'occasion de la retraite des acteurs célèbres, en faveur desquels des représentations somptueuses sont 94 Cf. L.F., Annales dramatiques, Revue de l'année 1816, Odéon, M.d.F. l, Il janv. 1817. 95 C'est à la date du 17 mai 1817 que le Mercure (M.d.F. 11), en annonçant la reprise par l'Opéra de Fernand Cortez de Jouy, affirme que le premier théâtre lyrique de la France va reprendre son activité et son ancienne dignité. 96 Le théâtre Feydeau est en pleine décadence, abandonné par les auteurs et les acteurs et éclipsé par l'Opéra, M.d.F. m, 23 août 1817, Débuts de M. Welch. Le retour de Martin à l'Opéra-Comique et l'expérience des Sociétaires quant à la véritable valeur des ouvrages de circonstance qui ont été représentés vont permettre au théâtre de regagner sa popularité, M.d.F. IV, II oct. 97 Non que le Théâtre du Vaudeville subisse toujours des échecs, mais s'étant signalé par les bêtises qu'il avait montées en scène et la rivalité qu'il avait soutenue contre le Théâtre des Variétés, sa carrière est tissée d'insuccès retentissants, SS., M.d.F. IV, 22 nov. 1817, et se caractérise par la mauvaise volonté de son administration qui a renvoyé Mme Hervey, au grand mécontentement du public, Latouche, M. 1 (II), 19 avril 1818. 98 Malgré son titre, le théâtre comprend peu d'Italiens et ses principaux rôles sont confiés aux Espagnols Garcia et sa femme, à l'Anglaise Vestris et à Mme Catalani. On devrait l'appeler le Théâtre des qllatre nations, Théâtre royal italien, Il calito de Bagdad, M.d.F. 11, 7 juin 1817; consternation des amateurs à l'annonce de la clôture du théâtre. Mme Catalani lui a porté le coup de grâce en s'éloignant de Paris, après avoir dispersé les virtuoses du théâtre lorsqu'elle en avait pris la direction. La plupart sont passés à Londres et Paris n'a eu que les sujets médiocres d'Angleterre. C'est de la sorte que Mme Catalani aurait exploité son privilège en faveur du Théâtre Italien de Londres. Comble de dérision, la gestion «brillante» du Théâtre royal italien a valu à la directrice une représentation à l'Opéra à son bénéfice. 99 Bien que portant sur une époque postérieure, le livre de M. Descotes Le drame· romantique et ses grands créateurs, Paris, 1955, -- est riche d'enseignements même pour les années 1817-1820.

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données à l'Opéra ou au Théâtre-Français, joignant les pièces nouvelles aux anciennes 100, ainsi que pour apprécier l'interprétation des rôles par les artistes chevronnés 101 et les débutants 102. Dans l'ensemble, en faisant abstraction des pièces qui ont été composées avant 1816 103 et en tenant compte du fait que la Minerve est de plus en plus obsédée par la politique au point de lui sacrifier la littérature, la production dramatique des grands théâtres considérés comme nationaux et de ceux des boulevards, ne laisse pas d'être impressionnante. Les nouvelles tragédies n'abondent pas durant les années 1817-1820. On peut compter, selon la leçon du Mercure et de la Minerve, pour l'épo., que qui nous concerne, neuf tragédies, l'adaptation d'une tragédie d~ Ducis et un drame, dont la plupart ont été montés en scène par le ThéâtreFrançais, ainsi que quatre tragédies imprimées qui n'ont pas été jouées. Le nombre des comédies est plus considérable pour des raisons faciles à concevoir. L'Odéon surtout, le Théâtre-Français aussi et une seule fois l'Opéra, ont représenté trente-quatre comédies et une comédie héroïque. On peut y ajouter quelque quarante-cinq vaudevilles que les Théâtres des lltU Cf. pour la retraite de Mlle Mézerai, Théâtre Français, M.d.F. l, 4 janv. 1817; de Mlle Emilie Contat, L.F., Théâtre Français, ibid., le. fév. ; de Talma (dont les menaces intéressées de retraite se multipliaient selon les désaccords avec les Sociétaires), L.F., Théâtre Français, ibid., 8 mars; de Fleury, L.F., Académie royale de musique (Opéra), ibid., 15 mars et Latouche, Annales dramath/ues, M. 1 (11), 19 avril 1818; au bénéfice de Lainé, Académie royale de musique, M.d.F. Il, 17 mai 1817. Le critique signale que le public est déjà lassé des représentations au bénéfice d'acteurs dont le nom est déjà oublié, tel Lainé. Pour la retraite de Mon rose, Théâtre Français, M.d.F. III, 26 juillet; de üaveaux, Latouche, Annales dramatiques, M. 1 (2), 16 fév. 1818; au bénéfice de Mlle Mars, à l'Opéra, le 24 fév. 1818, Latouche, Annales dramatiques, M. 1 (5), 7 mars. lOI Pour le Théâtre Français, l'enthousiasme que chaque apparition de Talma produit, cf. L.F., M.d.F. 1,8 mars 1817 et Latouche, M. 1 (2), 16 fév. 1818; Mlle Mars, L.f., Revue de l'année 1816, M.d.F. l, Il janv. 1817, M.d.F. Il, 24 mai et M.d.F. IV, Il oct. (le critique lui reproche le peu de variété dans ::;es rôles) ainsi que Latouche, M. 1 (5),7 mars 1818 ; Fleury, M.d.F. Il, 24 mai 1817 et Latouche, ibid. ; Molé, M.d.F. Il,24 mai 1817; Saint Prix, M.d.F. 1,8 mars; Lacave, critique de son art, L.F., Revue de l'année 1816, M.d.F. l, Il janv.; Mlle Duchesnois prend de l'essor dans l'interprétation de ses rôles, L.f., Théâtre Français, M.d.F. l, le. fév. et 8 mars, M.d.F. IV, 13 déc. 1817 et Latouche, M. 1 (2), 16 fév. 1818; Michelot, L.F., M.d.F. l, le. fév. 1817 et Latouche, M. 1 (5), 7 mars 1818. 102 Eloge du jeune David, L.F., M.d.F. l, 8 mars 1817; dans l'ensemble, éloge de Victor, M.d.F. Il, 24 mai, SS., M.d.F. IV, 8 nov. et 13 déc. ; éloge de Mlles Wenzel et Baptiste, M.d.F. Il, 24 mai; conseil à Mlle Baptiste de se vouer à la comédie et critique de l'interprétation de Mlle Petit dans Mérope, M.d.F. Il, 21 juin; Mlle La Roche est handicapée par sa grêle forme, M.d.F. Ill, 12 juillet; le jeune Eric Bernard ressemble étonnamment à Talma et excelle dans son interprétation, M.d.F. Ill, 23 août, alors que la faiblesse de moyens de Mlle Treille la rend inapte pour la scène, ibid. ; c'est aussi le cas de Mlle Féart, à cause d'un grave défaut de prononciation, ibid., 27 sept. 11111 Le Mercure commence ses annales dramatiques par une revue sommaire de l'année 1816 et mentionne même quelques pièces représentées en déc. 1815, L.f., Revue de l'année 1816, et O., Suite de la revue théâtrale, M.d.F. l, Il et 18 janv. 1817. Ch.-B. Wicks, The Parisian Stage. University of Alabama Studies, 1950, 1953 et 1961, 3 vol., nous li été fort utile pour l'identification des auteur.;;.

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Variétés, du Vaudeville, de l'Ambigu et la Porte-Saint-Martin ont montés en scène. Si l'Opéra fournit à ses admirateurs huit nouveaux spectacles, l'Opéra-Comique en présente vingt, bien que les frontières soient mal définies entre ces deux théâtres. Encore faudrait-il ajouter que ces chiffres ne comprennent pas l'activité du Théâtre royal Italien, ni d'autres soirées musicales, ni enfin les manifestations du Cirque Olympique. L'étude de tous les spectacles représentés par les théâtres en question et le bilan de leurs gains comme de leurs pertes seraient évidemment beaucoup plus instructifs. Tout en se contentant des renseignements fournis par les recueils, à l'affût de nouvelles pièces, il ne serait pas imprudent de conclure que le théâtre continue à passionner le public, mais que les contemporains sont davantage assoiffés de rire facile, procurant une sensation de bien-être, que d'émotions fortes, provoquant la terreur ou incitant à la pitié. Que les ressorts de la tragédie aient semblé quelque peu usés aux contemporains, en regard d'une riche expérience collective et individuelle, ne .devrait pas nous étonner. Des Granges l'avait jadis constaté pour l'époque impériale 10\ signalant à travers l'optique dramatique de Geoffroy le rôle rafraîchissant du mélodrame et l'avenir prometteur que cette forme corrompue de la tragédie allait réserver au drame romantique 105. C'est juger ainsi le passé par anticipation des virtualités futures. Le fait est que les critiques dramatiques du Mercure et de la Minerve non seulement condamnent les élucubrations du mélodrame, mais insistent souvent sur le peu d'intérêt et l'ennui désolant dont le public fait preuve lors de la représentation des pièces que les pâles épigones de Pixérécourt ont fait jouer. Il faudra attendre que Charles X s'installe dans la fausse sécurité d'un régime de contrainte pour assister à l'éclosion d'une littérature dramatique qui s'en prendra au pouvoir par les transpositions scéniques ou qui assurera aux spectateurs la dose nécessaire d'évasion par une sorte d'exotisme théâtral. Toujours est-il que les années 1817-1820 témoignent d'un intérêt accru pour les comédies de tout genre. La débâcle de l'Empire et de la premiére Restauration, l'humiliation constante des vaincus et l'occupation accablante du pays, peuvent facilement expliquer le besoin de voir le tragique réduit aux dimensions réconfortantes du comique. L'étude du théâtre traduit aussi bien la sensibilité des spectateurs que la motivation des écrivains. Le tragique se réfugie dans l'histoire et le passé a des enseignements trop réversibles pour ne pas ramener le public vers une actualité toujours présente. Les annales nationales et étrangères fournissent une ample matière aux imaginations engagées. Arthur de Bretagne, Charlemagne, Lothaire ,les Vêpres siciliennes, Charles de Navarrc, Jeanne d'Arc ou Charles IX brodent des épopées dans lesquelles les intérêts du moment se retrouvent facilement. Aisément reconnaissables sont également les sujets lointains de Phocion, de Bélisaire et d'Abufar, ou moins éloignés de Philippe Il et de Marie Stuart. La figure de Charlemagne ne devrait-elle pas dominer la seconde Restauration et servir de phare lumineux à la royauté, prisonnière des émigrés? Il est vrai que le 104 105

Cf. Geoffroy et la critique dramatique, Paris 1897, Livre Il, ch. 1. Cf. ibid., ch. II.

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critique dramatique du Mercure n'insiste pas beaucoup, dans sa revue de l'année théâtrale de 1816, sur la pièce de Lemercier qui lui semble, bien qu'on y rencontre des parties de maître, de loin moins bien inspirée que l'Agamenflofl du même auteur 106. Mais la grande qualité du Charlemagne de Rigomer Bazin, œuvre qu'il a composée en prison, est justement d'avoir représenté le roi légendaire comme domptant sa noblesse turbulente pour garantir les libertés 107. On peut d'ailleurs se demander à partir de quelle date l'histoire nationale offre des sujets dignes de la plume des dramaturges. Lothaire l'usurpateur n'est pas tout à fait dénué d'intérêt, l'Empire et la Restauration se retrouvent dans le rétablissement de Louis le Débonnaire, peut-être le pavillon de Marsan aussi. Cette tragédie laisse cependant à désirer quant â l'intrigue, à la vérité des caractères et des mœurs, mais elle a surtout mal choisi son époque. Les annales nationales ne deviennent intéressantes qu'à partir des Capétiens, parallèlement au développement du pays. C'est alors seulement qu'elles sont susceptibles d'inspirer des thèmes poétiques. La chevalerie, les expéditions lointaines, les croisades, la religion et les guerres, l'amour bien sûr, tout concourt à la fois pour offrir à la tragédie des événements illustres 108. C'est la raison pour laquelle le Mercure ne s'est guère étendu sur la tragédie d'Aignan, Arthur de Bretagne 109. Le propre des tragédies historiques, c'est de ne plus recourir à la veine passionnelle épuisée par les grands devanciers, mais de traduire fidèlement les caractères et les mœurs. Le genre historique est le plus difficile, « parce que l'intérêt n'y est pas soutenu par les passions, les événemens, les coups de théâtre; il se contente de représenter au naturel les choses telles qu'elles ont dû arriver. C'est un mérite bien rare que celui de tracer des personnages connus avec des couleurs qui leur soient propres, et de manière à ce qu'on puisse les reconnaître au premier coup d'œil 110 ». Ce que le critique ne précise pas dans sa définition, c'est que la tragédie historique devrait être patriotique. Patriotiques sont les Vêpres siciliennes de Casimir Delavigne qui ont fait vibrer plus d'une corde libérale et nationale. Il suffit d'écarter de la scène le détestable Charles d'Anjou, mettre à sa place le généreux et sympathique Roger de Montfort et l'entourer du chef des conspirateurs, Procida, mal secondé par le terne Lorédan, son fiis, introduire dans la pièce un élément passionnel - Amélie - pour l'amour de laquelle Roger et Lorédan se trouvent être rivaux, afin que la tragédie réunisse tous les éléments susceptibles d'émouvoir le public. La sensibilité libérale trouve son compte dans la loyauté et le courage de Roger et son sentiment de supériorité dans la conspiration de 106 La tragédie de Lemercier a été représentée au Théâtre Français II! 27 juin 1816. Cf. L.F., la Revue cit. de L'année 1816, M.d.F. 1, Il janv. 1817. 107 Cf. SS., M.d.F. IV, 18 oct. Il s'agit d'une pièce imprimée. 108 Lothaire, trag. en :3 actes, par Hippolyte Bis et F. Hay, L.B. (vraisemblablement L.F.) c.r., M.d.F. l, 8 mars 1817. 109 Echec de la pièce au Théâtre Français le 3 déc. 1816, L.F., Revue, cit.,

de l'année /8/6. 110 Annales dramatiques, Théâtre Français, Germanicus, M.d.F. l, 29 mars

1817, p. 596.

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Procida. Le triomphe de la pièce à l'Odéon est fondé selon Tissot sur des beautés réelles, sur un sens scénique savant, une gradation ingénieuse de l'intérêt dramatique et surtout sur le don rare de l'auteur de communiquer sa passion au public. C'est là la qualité essentielle de l'auteur, à côté de laquelle pâlissent tous les défauts de la pièce lll. Autre tragédie patriotique, celle de d'Avrigny, Jeanne d'Arc à Rouen, jouée au Théâtre-Français le 4 mai 1819. Il ne faut pas oublier que la libération du territoire était à peine terminée et que la haine de l'Angleterre était toujours aussi vive 112. C'est faire œuvre pie que de remonter les sentiers de l'histoire pour éclairer l'actualité. Le dialogue de Jeanne avec les voix de l'au-delà constitue certes un inconvénient d'ordre doctrinal, mais le critique tourne vite la difficulté en parlant sur un ton badin de l'inspiration de l'héroïne et en attribuant ses exploits au brave Dunois. Il est vrai que l'action laisse à désirer dans fa pièce ainsi que la gradation de l'intérêt dramatique. D'une inconvenance artistique et surtout patriotique est le rôle principal attribué par l'auteur à Talbot. Cependant, ces défauts sont largement compensés par le tableau de l'occupation que le critique retrace en marge de la pièce autant que par les méfaits de la noblesse et les horreurs religieuses du tribunal qu'i! évoque avec l'auteur. Qu'on ne s'y méprenne pas, l'amour de la France inspire des vers - interprétés on ne peut mieux par Mlle Duchesnois - et suscite un intérêt dramatique auxquels la Minerve ne saurait rester insensible 113. Si le «genre historique» a tout intérêt à ne prospecter les annales nationales qu'à partir de la troisième race, il devrait aussi procéder par des choix motivés. Le véritable patriotisme ne saurait se prévaloir de tous les Bourbons ni se traduire par tous les dramaturges. C'est le cas de Louis IX d'Ancelot, malgré le succès que l'auteur a remporté au ThéâterFrançais. Dumoulin ne proposera-t-il pas de faire jouer la pièce à Brest - théâtre des troubles que la tournée des missionnaires y a provoqués afin de convertir les habitants aux vérités religieuses 114? La Minerve est capable par un effort réfléchi de rendre hommage au talent du jeune auteur. A maints égards, les carrières d'Ancelot et de Delavigne se ressemblent, mais le lecteur averti sait démêler les traits qui les distinguent. Intrigue, caractères et passions, tout se retrouve dans les Vêpres siciliennes alors que la captivité de Saint-Louis à Memphis porte uniquement sur les vertus d'un roi qui reste étranger au peu d'action qu'on y décèle 115. La tragédie de Brifaut, Charles de Navarre, constitue un cas flagrant de manque de patriotisme. Elle a pleinement mérité son échec à l'Odéon et 111 Cf. l'appréciation de Dumoulin, M. VII (13), fin oct. 1819 et surtout Tissot, c.r., M. VIII (3), 21 nov. La pièce a été représentée à l'Odéon le 23 oct. 112 Etienne annonce la tragédie en fin novembre 1818, dans des termes dithyrambiques, n° 34, M. IV (4), 28 nov. 113 Cf. O., c.r. de la pièce, Lettres sur les spectacles, M. VI (5), 5 juin. 1819. 114 Cf., M. VIII (1),8 nov. 1819; la pièce fut jouée le 5 nov. 115 Cf. le c.r. de la pièce, M. VIII (3), 21 nov. 1819.

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une critique impartiale ne saurait que confirmer la condamnation des spect a teu rs 116. Le patriotisme fait siennes les gloires épiques de l'Empire. Il défend inlassablement les gestes des généraux et de l'armée que les ultras ont dénigrés dès la premiére Restauration. La carrière militaire vertueuse de Phocion, bien qu'elle le condamne à une immobilité scénique fâcheuse, n'est pas sans exercer son charme sur le critique du Mercure. Il est vrai que l'auteur aurait tout intérêt à réduire les cinq actes à trois. Par ailleurs, le style de l'œuvre est de la «bonne école» et ajoute à l'attrait du sujet le mérite de l'expression 117. Germanicus est un autre exemple, mais combien éloquent, des généraux de l'antiquité que le recours à Tacite permet de transposer sur la scène de la Restauration. L'univers tragique de Germanicus est tiré du contraste violent entre le courage et la loyauté du héros principal et la déloyauté flagrante du pouvoir ainsi que des personnages secondaires. Aux caractères de Germanicus et de Pison, d'Aggrippine et de Plancine - leurs femmes respectives - que Tacite a dessinés et qu'Arnault a nuancés, ce dernier a ajouté les traits de Pison fils et de Séjan, incarnation de Tibère et du génie du mal. Les contemporains pouvaient se demander si Séj an-Tibère n'évoquait pas l'ombre de Bonaparte, mais ils pouvaient au même titre assimiler le meurtre du général romain aux assassinats et à la condamnation des maréchaux de France. Rien d'étonnant à ce que la première représentation ait donné lieu à des scènes fâcheuses qui en ont provoqué la suppression et que la presse de la droite s'en soit prise à l'auteur. Toutefois, l'actualité de l'œuvre ne fait que confirmer les mérites de la tragédie d'Arnault. La pièce répond il la conception de la tragédie telle que Marmontel l'a définie, ({ une action dramatique où la nature dans ses plus hautes proportions, est représentée dans l'état de souffrance où la mettent les passions violentes, les grands dangers et l'excès du malheur [ ... ]118 ». Une, grande, simple et noble, l'action est encore rehaussée par les prestiges d'un style nerveux et concis dont les vers étincelants abondent en pensées brillantes, qualités qui font oublier les quelques défauts anodins de l'œuvre et qui placent son auteur aux antipodes de l'affectation et de l'enflure de la nouvelle l'l'ok Il". Un autre exemple des citoyens-guerriers en butte aux persécutions de kur patrie ingrate, est fourni par Bélisaire, pièce que Jouy a dédiée à son ami Arnault. La décision de Deczes d'en interdire les représentations malgré l'approbation du Comité de lecture du Théâtre-Français et les correctifs que l'auteur y a apportés pour satisfaire les exigences de la censure, prouve à quel point le pouvoir était sensible aux allusions trans-

Ill.

Cf. Dumoulin, M. IX (6), 12 mars 1820; la pièce fut jouée à l'Odéon le

1"1 tnars. 111 Cf. le cr. anOl1vme. Théâtre Français. M.d.F. Ill, 19 juillet 1817. Phocion de l~o\,m1 fut représenté le 16 juillet. Le critique rappelle l'échec de Campistron il faire de Phocion un héros tragique. Il' Jouy. cr. de la pièce, l\\.d.F. Il, 10 mai 1817, p. 256. 11:' Cf. les Lr. de 1Lchrt11l J et celui de Jouy, M.d.F. l, 2U mars (Théâtre Français) et lI\.d.F. Il, 10 mai. La pièce fut jouée le 22 mars 1817.

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parentes de cette tragédie. Quelle aubaine pour l'auteur qui s'est empressé d'imprimer son œuvre et quelle bonne occasion pour le recueil de dénigrer les autorités 120 ! Si l'arbitraire de Justinien évoque la tyrannie de Bonaparte, le sort réservé au général Bélisaire - destinée fondée sur une tradition erronnée - a de quoi rappeler les humiliations et les souffrances des militaires, fidèles à leur pays comme à Louis XVIII. Pour le reste, intrigue, caractères, intérêt dramatique, moralisme philosophique, style et pensée concourent tous à assimiler Bélisaire aux grands modèles du théâtre 121. A la rigueur, Latouche peut trouver du mérite à la seule pièce originale que Ducis ait composée et qu'Ancelot a réadaptée à la scène, en y ajoutant un cinquième acte, d'après le plan que l'auteur avait dressé lui-même. Abu/ar n'a pas manqué d'attirer le public par le sujet exotique, les mœurs et les passions. L'échec de la pièce à l'Opéra, le 24 février 1818, lors de la représentation au bénéfice de Mlle Mars, a été compensé par le succès au Théâtre-Français auquel a fortement contribué l'interprétation de Talma et de Mlle Duchesnois 1~2. Beaucoup plus explicite est le sens de la tragédie imprimée de Rienzi, Philippe 11 et l'Inquisition, flétrissant les déviations de l'Eglise 1:!3. Encore plus méritoire est la tentative de Lebrun d'adapter la pièce de Schiller, en en élaguant tous les éléments superflus et en l'enrichissant par des développements audacieux, des caractères vrais et des situations dramatiques. Marie Stuart a valu à son auteur libéral au Théâtre-Français le plein succès qu'il méritait 124. Aux confins de l'univers tragique, la sensiblerie contemporaine peut satisfaire son besoin de justice et d'apitoiement par le drame de DrapArnaud, déroulant l'histoire d'un honnête homme, condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis et qui quitte sa prison la veille de son exécution pour marier sa fille, mais qui revient à temps pour sauver son geolier. L'embourgeoisement de Socrate n'est pas sans frapper le critique qui trouve quand même à la pièce certaines scènes non dénuées d'intérêt n'eût été la mauvaise interprétation des acteurs, hurlant leurs rôles 125. La folie vraie ou supposée n'habite pas uniquement les théâtres du boulevard. Avec AlpllOnse, elle met en scène un jeune homme qui simule 1"0 Cf. Etienne, n° 33, Post-Scriptum, M. IV (2), 13 nov. 1818, où il annonce la publication de la tragédie, avec une préface et un avis préliminaire sur les tribulations des auteurs dramatiques dans la dix-huitième année du dix-neuvième siècle. Cf. également Tissot qui revient à la charge et cite les avatars de Molière et de Voltaire. La presse de l'extrême droit a attaqué la pièce, c.r., M. IV (7), 19 déc. m Cf. Tissot, ibid. 1"~ Cf. Annales dramatiques, M. 1 (5), 7 mars 1818. l"a Cf. SS., M.d.F. IV, 22 nov. 1817. 1"4 Cf. le c.r. enthousiaste de Dumoulin, M. IX (6), 12 mars 1820. Arnault, nouveau rédacteur du recueil, ne publiera que la première partie de son c.r., consacrée à l'analyse de la pièce de Schiller. Le rétablissement de la censure mettra fin à l'existence de la lHinerve. Cf. Arnault, M. IX (7), 17 mars 1820. l"C. Cf. le C.r. anonyme du drame ~ Le prisonnier de Newgate, représenté à l'Odéon le 28 mai 1817 --, Théâtre de l'Odéon, M.d.F. Il, 7 juin 1817.

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la démence pour échapper aux pièges que sa marâtre dresse contre lui afin de faire passer à son fils tout l'héritage 126. L'infatigable Lemercier, chantera en vers une tranche d'histoire, évoquant le drame d'Agar que son fils Ismaël, mûri par la baguette magique du dramaturge, réussit à sauver 121. La comédie héroïque à son tour associe avec beaucoup de succès les beautés de l'art antiqué aux prestiges du conquérant 128. Les mystères bibliques se donnent encore rendez-vous au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, réunissant Dieu, des anges, des démons, des hommes et des animaux, mêlant des morts subites à des résurrections miraculeuses, initiant les spectateurs aux secrets apocryphes par des écriteaux français et hébraïques et atténuant enfin ces frayeurs apocalyptiques par un charmant décor et de jolis ballets 129. Encore biblique est le mélodrame de Léopold et de Cuvellier 130 jonchant la scène de morts innombrables et adoucissant les assassinats guerriers par un décor magnifique et une musique 131 adaptée aux situations tragiques 132. L'histoire nationale finit bon gré mal gré par engager le mélodrame parmi ses interprètes attitrés. Rien de plus patriotique sous l'occupation humiliante que l'évocation de la figure légendaire du maréchal de Villars qui avait remporté en 1712 la victoire de Denain sur l'Europe coalisée 133. La veine du «bon sauvage» n'a pas été complètement épuisée au XVIIIe siècle. Le mélodrame le reprend à son compte et avec assez de succès, dans Aureng-Zeb ou la famille indienne, agrémentant les situations tragiques et les dialogues embrouillés d'un joli décor et d'une douce musique 134. Il échoue par contre dans Zuma et Karabi, sans que les chanteurs allemands que la Porte-Saint-Martin a engagés lui assurent plus de succès 185. Il arrive aussi que le mélodrame pour se maintenir 126 Le titre entier de la pièce porte: Alphonse, au les suites d'un second mariage, drame anonyme [de Légerl, en 3 actes et en prose. représenté à l'Odéon le 12 fév. 1818. Cf. Latouche, Annales dramatiql/es, M. 1 (2). 16 fév. 1818. 127 Le titre entier de la scène en vers porte: Agar et Ismaël ou l'origine du peuple arabe, jouée à l'Odéon le 23 janv. 1818, cf. ibid. 128 Alexandre chez Apelle, comédie héroïque en un acte et en vers de La Ville de Miramont, jouée au Théâtre Français le 22 avril 1816, L.F., Revue cit. de l'année 1816, M.d.F. l, 14 janv. 1817. 129 La pantomime en trois actes de Dupetit-Méré, portant le titre de Daniel ou la tasse al/X lions, a été jouée le 9 juillet 1817, M.d.F. II, 26 juillet. 130 Léopold pseudonyme de Chandezon. 131 Arrangée par Amédée qui a emprunté ses morceaux aux maîtres de l'époque. 132 La pièce en quatre actes, intitulée les Macchabées ou la prise de Jérusalem, a été jouée, avec succès, au Théâtre de l'Ambigu-Comique le 23 sept. Cf. M.d.F. IV, 11 oct. 1817. 133 Le maréchal de Villars au la bataille de Denain. en trois actes, œuvré de Duperche et de Dupetit-Méré, fut jouée au Théâtre de la Porte-Saint-Martin le 27 nov. Cf. M.d.F. IV, 6 déc. 181ï. 13~ La pièce de Dupetit-Méré, en trois actes, fut jouée à la Porte-Saint-Martin le 27 fév. Cf. L.F., M.d.F. l, 8 mars 1817. 13;; Zl/ma au le serment des Indiens, en trois actes, œuvre de Mme de B., fut jouée le 27 janv. 1818 et Karabi dans l'Ue des piqûres, vaudeville d'un acte de Gouffé et de Belle, joué le 17 janv. Cf. Latouche, Annales dramatiques, M. 1 (2), 16 fév. 1818.

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s'alimente aux sources poétiques médiévales et met en scène des tournois que des ballets et un décor fastueux enrichissent 136. Le drame bourgeois par contre offre des moyens toujours sûrs. Telle est l'histoire de l'honnête négociant Dumont qui, en proie à une grande misère, voit sa fille en butte aux persécutions du lieutenant à particule Edouard de Saint-Elme. Contrairement aux bonnes recettes d'un moralisme justicier, le brave négociant met fin à ses jours, après avoir tiré par méprise sur le père du lieutenant, et la fille innocente est enlevée par le noble lieutenant 137.

* ** Le rire est aussi politique que les larmes. Il remonte les sentiers de l'histoire pour fustiger le «vieux bon temps» ou pour offrir en exemple Henri IV que le libéralisme s'est approprié. La luxure, les ambitions sordides de la noblesse, son recours à l'étranger et son alliance avec la religion ainsi que l'empressement de tous les piliers du régime à servir leurs propres intérêts égaient souvent les spectateurs. C'est le cas du Mariage de Robert de France qui a connu un échec retentissant au Théâtre-Français 138. Les luttes des Armagnacs et des Bourguignons ne réflètent-elles pas les déchirements de la France actuelle, dus aux ultras et aux ministériels 139 ? Les ravages de la Sainte-Ligue et ses trahisons sont illustrés par la Famille aUnet 140. Par contre, les dramaturges n'auront jamais assez dit les vertus du roi constitutionnel Henri IV. Les comédies se succèdent à un rythme accéléré: Henri IV et Mayenne 141, la Pensée d'un bon roi 142, la Fête de Henri IV 143, une Matinée d'Henri IV surtout qui

136 Si l'intrigue est décousue et les liaisons mal assurées, la pièce n'est pas sans offrir des détails agréables et des couplets bien tournés: Petit Je/zan de Saintré et la dame des bel/es cousines, de Brazier et de Dumersan. Elle fut jouée à la Porte-Saint-Martin le 31 mars 1817. Cf. M.d.F. Il, 19 avril 1817. Le critique loue l'interprétation de l'actrice Jenny Vertpré et de l'acteur Moëssart. 137 Le mélodrame, d'abord en quatre actes et réduit par la suite à trois, de Boirie, de Duveyrier et de Merle, fut joué à la Porte-Saint-Martin le 9 sept. Cf. M.d.F. III, 13 sept. 1817. 138 Le titre entier de la comédie composée par P.-A. Veillard en un acte porte, le 1I1ariage de Robert de France ou l'astrologue en défaut. Elle fut jouée au Théâtre Français le 22 juin 1816, L.F., Revue cit. de l'année 1816, M.d.F. l, II janv. 1817. 139 Cf. Aignan, Galerie [ ... ], LI'. du Marguillier de Saint-Eustache, M. VI (10), 12 juillet 1819. 140 Composée par Mervilk en 5 actes et en vers, selon les meilleures recettes du genre, la Famille Glinet ou les premiers temps de la Ligue fut jouée à l'Odéon le 18 juillet 1818 et imprimée par la suite. Cf. Aignan, C.r., M. III (6), 15 sept. 1818. Hl Comédie en trois actes et en prose de Théaulon et de Rancé, jouée an Théâtre Français le 10 fév. 1816 et dont le titre entier porte, Henri IV et Mayenne ou le bien et le mal, L.F., Revue cit. de l'année 1816, M.d.F. l, Il janv. 181'7. 142 Comédie en un acte et en prose par ].-B. Dubois, jouée au Théâtre Français le 29 juin 1816. Cf. ibid. 143 Comédie en un acte et en vers par Balisson de Rougemont, jouée au Théâtre Français le 23 août 1816. Cf. ibid.

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montre il nu les agissements des courtisans 144. Moment heureux dans les annales nationales, le règne d'Henri IV est suivi par des époques douloureuses, telles les horreurs de la Fronde que le Chevalier de Candolle montrera sur scène 145 ou la corruption de la Régence incarnée par Vanglas 146. Les prétentions nobiliaires des émigrés sont bafouées grâce au recours

à un passé toujours fertiles en traits que les dramaturges grossissent. Le palais de la vérité permet aux femmes de devenir sincères et à la noblesse de montrer ses véritables mobiles 147 alors que la Suite du comte Ory 148 et Arlequin seigneur de village 149 exploitent un vieux fonds de griefs contre l'aristocratie. Tout près de la noblesse prétentieuse se trouve l'éternelle bourgeoisie stupide, éprise de fausses grandeurs sociales et prête à y sacrifier le bonheur des siens 1:;0. Les serviteurs zélés du pouvoir reçoivent leur leçon dans le Susceptible par honneur 151 et le Solliciteur 152. Une jolie tranche de mœurs est fournie par cette dernière pièce, créant

IH Comédie en un acte et en prose de Picard, jouée à l'Odéon le 17 mai 1817, .\\.d.F. 11, 7 juin 1817. 14.-, Le titre entier de la comédie de j.-F. Souque, en cinq actes et en prose, porte, le Chevalier dl' Candolle ou un épisode de la Fronde; la pièce fut jouée à l'Odéon le 27 mai 1816, L.F., Revue cit. de l'année 1816, Il janv. 1817. 14. Traduction d'un passage d'un livre eSDagnol, du commencement du XV' siècle. Traduction,d'un passage d'un livre espagrzol, du commencement du XV' siècle. Correspondance avec Esménard. Lettres inédites de Fénélon [sic) d'après le manuscrit de la Bibliothèque de Grenoble, par M. Champollion, brochure in-8°. Zuma ou la découverte du quinquina, .'te., etc., par Mme la comtesse de Genlis, 1 vol. in-8°. Nécrologie [Juan Antoine Melendez Valdès]. Du jury et du régime de la presse, sous un gouvernement représentatif [ ... ], par M. Ricard (d'Allauch). [Etienne (Ch.-G.)?] Signé E. : De l'Institution da Jury en France et en Angleterre, considérés l'un et l'autre dans leur pratique, [ ... ], par M. Ricard (d'Allauch). If:tienne?] Signé E.: Affaires de Rodhez et remarques sur quelques-unes de nos lois d'exception. Etienne: Lettres sur Paris, n° 1, 14 fév. Lettres [ ... ), n° 2, 19 fév. Lettres [ ... ], n° 3, 25 fév. Lettres [ ... ), n° 4, 10 mai [mars). Lettres 1... ], n° 5, 18 mars. Lettres [ ... ), n° 6, 25 avril [mars]. Lettres [ ... ), n° 7, 9 avril. Lettres [ ... ) (n° 8 ne figure pas). Lettres [ ... ), n° 9, 20 avril. Lettres [ ... ], n° 10, 3 mai. Lettres [ ... ], n° 11, 12 mai. Lettres [ ... ), n° 12, 18 mai. Lettres [ ... ), RO 13, 30 mai.

, M.d.F.1l

M.d.F.m

12. 7.1817

54- 61

M.d.F.m

2.8.1817

220~226

M.d.F.lV

20.12.1817

543-550

M.d.F.m

6. 9.1817

448-453

M.d.F.lV M.l(2) M.l(3) M.I(4) M.l(6) M.I(7) M.I(9) M.l(lO)

4.10.1817 16. 2.1818 22. 2.1818 fin. 2.1818 13. 3.1818 21. 3.1818 déb. 4.1818 12. 4.1818

36- 40

77- 87 135-139 179-188 273-285 326-340 429-439 472-484

M.I(l2) M.Il(l) M.ll(2) M.II(3) . M.I1(5)

23. 6. 14. 20. déb.

575-584 30- 42 78- 89 132-144 232-246

4.1818 5.1818 5.1818 5.1818 6.1818

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Titre Lettres [ ... J, n" 14, 6 juin. Lettres [ ... ], n° 15, 20 juin. Lettres [ ... ], n° 16, 30 juin. Lettres [ ... ], n° 17, 10 juillet. Lettres [ ... ], n° 18, 13 juillet. Lettres 1... ], n° 19, 18 juillet. Lettres [ ... ], n° 20, 25 juillet. Lettres [ ... ], n° 21, 2 août. Lettres [ ... 1, n° 22, 17 août. Lettres [ ... 1, n° 23, 26 août. Lettres 1... ], n° 24, 5 sept. Lettres [ ... ], n" 25, 12 sept. Lettres [ ... ), n° 26, 24 sept. Lettres [ ... 1, n° 27, l or oct. Lettres [ ... ), n° 28, 6 oct. Lettres 1... ], n° 29, 12 oct. Sur les dîners patriotiques des Andelys et de Rouen. Lettres [ ...1, n° 30, 18 oct. Lettres [ ... ], n" 31, 25 oct. Lettres [ ... ), n° 32, le, nov. Lettres [ ... ], n° 33, 10 nov. Lettres [ ... ], n° 34, 25 nov. Lettres [ ... ), n° 35, 3 déc. Lettres [ ... ), n° 36, 10 déc. Lettres [ ... ), n° 37, 16 déc. Lettres [ ... ), n° 38, 23 déc. Lettres [... ], n° 39, 27 déc. Lettres [ ... ], n° 40, 6 janv. Lettres 1... ], nU 41, 14 janv. Lettres [ ... ], n° 42, 21 janv. Lettres [ ... ), n° 43, 3 fév. Lettres [ ... ], n° 44, 12 fév. Lettres 1... ], n° 45, 18 fév. Lettres [ ... ), n° 46, 23 fév. Lettres [ ... ], n° 47, 28 fév. Lettres 1... J, n° 48, 8 mars. Lettres [ ... ), n° 49, 15 mars. Lettres [ ... ), n° 50, 22 mars. Lettres [ ... ], n° 51, 31 mars. Lettres [ ... ), n° 52, 7 avril. Lettres [ ... ], n° 53, 15 avril.

Recueil

Date

M.ll(6) M.ll(8) M. Il (9) M.ll(10) M.lI(II) M.ll(12) M.ll(13) M.lll(l) M.lll(3) M. III (4) M.lll(5) M. III (6) M.lll(8) M.l1I(9) M.Ill(IO) M.lll(l)

10. 6.1818 23. 6.1818 déb. 7.1818 12.7.1818 15. 7.1818 21. 7.1818 fin. 7.1818 5. 8.1818 20. 8.1818 fin. 8.1818 8. 9.1818 15. 9.1818 27. 9.1818 3.10.1818 10.10.1818 15.10.1818

M.lIl(12) M.lIl(13) M.lV(I) M.lV(2) M.lV(4) M.lV(5) M.lV(6) M.lV(7) M.lV(8) M.lV(9) M.lV(IO) M.1V(II) M.lV(12) M.V(I) M.V(2) M.V(3) M.V(4) M.V(5) M.V(6) M.V(7) M.V(8) M.V(9) M.V(IO) M.V(II)

21.10.1818 28.10.1818 3.1 1.1818 13.1 1.1818 28.11.1818 6.12.1818 13.12.1818 19.12.1818 26.12.1818 30.12.1818 9. 1.1819 14. 1.1819 23. 1.1819 5.2.1819 14. 2.1819 19. 2.1819 25. 2.1819 déb. 3.1819 10. 3.1819 15. 3.1819 24. 3.1819 2. 4.1819 10. 4.1819 16. 4.1819

Pages. 298-307 385-396 430-444 487-488 528-539 578-589 629-639 14- 25 129-144 174-183 228-238 263-276 351-364 412-423 454-465 504-515 516-518 562-572 616-622 22- 39 75- 91 162-175 214-226 276-289 318-326 367-377 419-429

466-471 529-540

566-578 13- 30

53-64 130-139 171-179 232-242 276-289 321-333 369-379 432-440 480-493 542-555

381

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Letires Lettres Letires Lettres Lettres Lettres Letires Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Letires Letires Lettres Letires Lettres Lettres Letires Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres Lettres

Titre

1... ], 1... ], [ ... ], [... ],

1... ], [... ],

1... ], [... ],

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1... ], 1... ], 1... ], 1... ], 1... ], 1... ], 1... ], 1... ], 1... ], 1... ], [... ], [... ],

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1... ], l. .. ]' 1... ], [ ... ], [ ... ], [ ... ], [... ].

1... ], 1... ], [ ... ],

1... ], 1... ], [... ].

1... ], 1... ], [oo.],

n° 54, n° 55, n° 56, n° 57, n° 58, n° 59, n° 60, n° 61, n° 62, n° 63, n° 64, n° 65, n° 66, n° 67, n° 68, n° 69, n° 70, n° 71, 72, 16 n° 73, n° 74, n° 75, n° 76, n° 77, n° 78, n° 79, n° 80, n° 81, n° 82, n° 83, n° 84, n° 85, n° 86, n° 87, n° 88, n° 89, n° 90, n° 91, n° 92, n° 93, n° 94,

28 avril. 6 mai. 15 mai. 21 mai. 27 mai. 3 juin. 9 juin. 17 juin. 24 juin. 2 juillet. 9 juillet. 15 juillet. 21 juillet. 28 juillet. 5 août. 12 août. 27 août. 10 sept. sept. 23 sept. 30 sept. 8 oct. 14 oct. 20 oct. 28 oct. 5 nov. Il nov. 18 nov. 24 nov. 30 nov. 10 déc. 17 déc. 24 déc. 30 déc. 6 janv. 14 janv. 20 janv. 27 janv. 3 fév. 10 fév. 18 fév.

Recueil

Date

Pages_

M.V(13) M.Vl(l) M.Vl(2) M.V1(3) M.Vl(4) M.VI(5) M.VI(6) M.VI(7) M.VI(8) M.Vl(9) M.Vl(lO) M.Vl(i'l) M.Vl(12) M.VI(13) M.VII(I) M.VII(2) M.VII(4) M.VII(6) M.VII(7) M.VII(8) M.VII(9) M.VII(IO) M.VII(II) M.VII(12) M.VII(13) M.VIIl(I) M.V III (2)

fin. 4.1819 8. 5.1819 17. 5.1819 23. 5.1819 fin. 5.1819 5. 6.1819 11. 6.1819 20. 6.1819 27. 6.1819 5. 7.1819 12. 7.1819 18. 7.1819 24. 7.1819 fin. 7.1819 7. 8.1819 15. 8.1819 fin. 8.1819 13. 9.1819 19.9.1819 25. 9.1819 déb.IO.1819 10.10.1819 17.10.1819 23.10.1819 fin.IO.1819 8.11.1819 14.11.1819 21.11.1819 27.11.1819 déb.12.1819 13.12.1819 20.12.1819 27.12.1819 déb. 1.1820 9. 1.1820 15. 1.1820 23. 1.1820 fin. 1.1820 6. 2.1820 13. 2.1820 21. 2.1829

638-656 22- 35 57- 77 132-139 173-185 210-217 266-274 317-329 367-380 415-429 464-473 517-527 577-588 620-630 26- 38 85- 95 178-189 267-282 312-322 367-381 416-429 462-476 514-525 568-576 599-611 11- 27 78- 92 112-125 179-189 210-223 258-273 303-316 361-372 409-416 457-471 513-524 568-580 617-628 22- 36 81- 91 107-114

M.VIJl(3) M.VIIl(4) M.VIIl(5) M.VIJl(6) M.VllI(7) M.VIJl(8) M.VlIl(9) M.V III (10) M.VIIl(11) M.VIIl(12) M.VIIJ(3) M.lX(1) M.lX(2) M.lX(3)

382 Auteur

REpERTOIRE DES COLLABORATEURS Titre

Lettres [ ... l, n° 95, 25 fév. Lettres [... ]. n° 96, 2 mars. Lettres [ ... ]. n° 97, 10 mars. Lettres [... ]. n° 98, 15 mars. Lettres [ ... ]. n° 99, 21 mars. - . Lettres [ ... ]. n° 100, 25 mars. Febvé: Poésie - Les loups et les renards - Fable. François de Neufchâteau: Poésie - Stances aux : journalistes et aux gens de lettres, à l'occasion du rapport sur M. Oberlin, et sur la civilisation du Ban de la Roche. Gaudy : Poésie - La rose et l'hortensia - Fable. Poésie - La diligence - Fable. Gosse (E) : Poésie - Le castor et le singe - Fable. Poésie - Le ver et le limaçon - Fable. Poésie - Le chameau - Fable. Poésie - Le verger de Normandie - Fable. [Harel] (Ch.-J.): Lettres sur l'Allemagne, Francfort, 17 juillet. Lettres [ ... ]. n° 2, Francfort, 9 sept. Lettres [ ... ]. n° 3,. Francfort, 20 sept. Letires [ ... ]. n° 4, Francfort, 30 oct. Lettres [ ... ]. n° 5, Francfort, 20 nov. Letires [ ... ]. n° 6, Francfort, 15 déc. Lettres [ ... ]. n" 7, Francfort, 8 janv. Letires [ ... ]. n° 8, Letires [ ... ], n° 9, Francfort, 15 mars. Letires [ ... ]. n° 10, Francfort, 1er avril. Lettres [ ... ]. n° Il, Francfort, 5 mai. Lettres [ ... ]. n° 12, Francfort, 27 mai. Lettres [ ... ]. n° 13, Francfort, 28 juin. Letires [ ... ]. n° 14, Francfort, 6 août. Lettres [ ... ]. n° 15, Francfort, 26 oct. Lettres [ ... ]. n° 16, Francfort, 3 déc. Note de la rédaction au sujet de Harel. Harel: Politique étrangère. Politique étrangère. Politique étrangère. Jay (A.) : Complot d'Arnold et de sir Henry Clinton contre les Etats-Unis d'Amérique et contre le général Washington (septembre 1789) [par Barbé-Marbois]. 2" art.

Recueil

Date

Pages

M.lX(4) M.lX(5) M.lX(6) M.lX(7) M.lX(8) M.lX(9) M.IIl(12)

fin. 2.1820 5. 3.1820 12. 3.1820 17. 3.1820 23. 3.1818 27. 3.1820 21.10.1818

161-169 207-216 252-261. 304-312 363-371 409-416 529-531

M.l(l3) M.d.F.I M.d.F.l M.d.F.I1l M.d.F.IV M.l(3) M.Il(1)

fin. 4.1818 1. 3.1817 29. 3.1817 13.9.1817 8.11.1817 22. 2.1818 6. 5.1818

M.I Il (1) M.III(8) M.III(IO) M.IV(3) M.lV(5) M.lV(9) M.lV(12) M.V(4) M.V(9) M.V(l2) M.VI(2) M.VI(6) M.VI(lO) M.VIl(3) M.VIII(I) M.VIII("7)

5. 8.1818 27. 9.1818 10.10.1818 19.11.1818 6.12.1818 30.12.1818 23. 1.1819 25. 2.1819 2. 4.1819 20. 4.1819 17. 5.1819 II. 6.1819 12. 7.1819 21. 8.1819 8.11.1819 20./2.1819

28-38 366-371

M.VIIl(l3) lvl.IX(I) M.IX(4) M.IX(7)

fin. 6. fin. 17.

640

M.d.F.l M.d.F.l

18. 1.1817 :.!2. 2.1817

1.1820 2.1820 2.1820 3.1820

593-5~

369-370 361-;392 481-482. 241-243 1~11)6

3- 4

468-47~;

122-131 • 228-234 437-443 585-59.1 186-100,. 4~.

606-616 92-100 274-291 484-493 140-144 35- 4~ 321-~

42- 4&. 174-179 328-332.

85- 93 325-335

383

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Titre

Recueil

[Jay] (signé A.D., par erreur probablement) : Correspon(iance politique et administrative; par j. Fiévée, septième partie. Ja:,: Les Amours à Eléonore; par M. de Labouisse. Voltaire aux enfers. Les Douze siècles, nouvelles françaises; par Mme Elisabeth de Bon. Supplément au Mémoire de M. Parmentier sur le mais, par M. le comte François-deNeuchâteau. Correspondance choisie de Benjamin Francklin, traduite par N.). Francklin son petitfi~

Pages

M.d.F.J M.d.F.J M.cI.f.J

15.2.1817 15. 3.1817 23. 3.1817

278-283 . 469-482 536-543

M.d.F.JI

19. 4.1817

103-112

M.d.F.1I

3. 5.1817

214-216

10. 5.1817

245-255

31. 14. 28. 19.

5.1817 6.1817 6.1817 7.1817

390-400 486-497 605-613 122-123

M.d.F.II

7. 6.1817

438-447

M.d.F.III M.d.F.lII

26. 7.1817 16.8.1817

149-158 293-307

.

Abrégé des Mémoires ou journal du marquis de Dangeau [... ], et un abrégé de l'Histoire de la Régence, par Mme de Genlis, 4 vol. in-8°. 2' art. Le Quaker. Le Quaker. [Jay?] : Réflexions sur l'injustice de quelques jugemens littéraires [ ... ], par L.-A.-G. de Breme. Jay: De l'Angleterre et des Anglais ou Petit Portrait d'une grande famille, copié et retouché par deux témoins oculaires, 3 vol. in-8°. La France; par lady Morgan. [jay?] : Voyage de MM. Alexandre de Humboldt et Aimé Bonpland. Jay: Recherches politiques et historiques qui prouvent l'existence d'une secte révolutionnaire, son antique origine etc., par M. le chevalier de Malet. Le Dix-huitième siècle, par F. Simonin. Œuvres complettes [sic] de Buffon, mises en ordre [... ] par M. le comte de Lacépède. 2' art. La Gaule poétique, ou l'Histoire de France considérée dans ses rapports avec la poésie, l'éloquence et les beaux-arts; par M. de Marchangy. Naufrage de la Méduse, faisant partie de l'expédition du Sénégal, en 1816 [ ... ] ; par j.B. Henri de Savigny, ex-chirurgien de la marine; et Alexandre Corréard, ingénieurgéographe, tous deux naufragés du radeau. Du Théâtre français et du théâtre étranger. Œuvres de François-Guillaume-jean-Stanislas Andrieux [... ]

Date

M.d.F.1I M.d.F.II M.d.F.lI M.d.F.III

313-315

M.d.F.l1I M.d.F.l1I

30. 8.1817 20. 9.1817

393-404 532-541

M.d.F.l1I M.d.F.lV

27. 9.1817 29.11.1817

581-591 388-396

M.d.F.lV

25.10.1817

148-163

M.d.F.JV M.d.F.I V

22.11.1817 20.12.1817

340-353 531-543

déb. 2.1818

12- 21

M.I(I)

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS

384

Auteur

Titre

Sur les conséquences de l'ordonnance du 5 septemhre. M. le C/lré de Cosne (département de la Nièvre), in Galerie Littéraire et Politique. Mémoires et Correspondance de Madame d'Epinay [ ... ] 2· art. 3' art. Du danger des interprétations; ou observations sur le réquisitoire de M. de Marchangy, dans l'affaire de M. Ftévée. De l'état des protestans en France [ ... ], par M. Aignan. 2' art. 3' art. Les Ruines ou Méditations sur les révolutions des empires; par C.F. Volney. Tribunal de Rennes - Procès de MM. Comte et Dunoyer. Essai sur l'établissement monarchique de Louis XIV et sur l'altération qu'il éprouva pendant la vie de ce prince. 2' art. (lettre au maire de Châtellerault). Histoire de l'esprit révolutionnaire des nobles en France sous les soixante-huit rois de la monarchie. .'Vote secrète exposant les prétextes et le but de la dernière conspiration. Examen critique de l'ouvrage posthume de madame la baronne de Staël, ayant pour titre: Considérations sur les principaux événemens de la Révolution française, par J.-Ch. Bailleul, 2 vol. in-8°. Le Champ d'Asile. Le Champ d'Asile. Souscription pour les réfugiés français en Amérique. Souscription pour le Champ d'Asile. Essai historique sur la puissance temporelle des papes, et sur l'abus qu'ils ont fait de leur ministère spirituel, [par Daunou], 2 vol. in-8°. Du second Théâtre Français, ou instruction relative à la déclamation dramatique; par Népomucène L. Lemercier. Réponse à quelques calomnies.

Date

Pages

M.I(2)

16. 2.1818

72-77

M.I(5)

7. 3.1818

204-213

M.I(6) M.l(lO)

13. 3.1818 fin. 3.1818 12. 4.1818

252-Z,.Xl 356-369 451-460

M.I(l2

23. 4.1818

545-555

M.II(I) M.II(4) M.II(6)

6. 5.1818 24. 5.1818 10. 6.1818

172-183

280-290

M.II(8)

23.6.1818

353-361

Recueil

M.I(8)

5- 16-

376-385

M.II(II)

12. 7.1818 8.9.1818 15. 7.1818

466-474 193-204 539-540

M.II(12)

21. 7.1818

553-562

M.III(1)

5. 8.1818

3- 14

M.III(30)

345-350

M.V(2)

20. 8.1818 27. 9.1818 14. 2.1819

M.VI(6) M.VIII(7)

Il. 6.1819 20.12.1819

291-297 316-321

M.III(l2)

21.10.1818

532-542'

M.lV(I) M.lV(2)

3.11.1818 13.11.1818

3- 10. 53- 64.

M.II(10)

M.lll(5)

M.III(8)

97-106 92- 96.

385

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Titre

Annales littéraires ou Choix chronologique des principaux articles insérés par M. Dussault dans le Journal des Débats, depuis 1800 jusqu'à 1817 [ ... ] Tribunaux - Conspiration de Lyon - Plainte en calomnie. Tribunaux - Affaire de MM. de Sainneville, Fabvier et M. Canuel relative aux événemens de Lyon. Tribunaux - Affaire de MM. de Sainneville [ ... ] Réfutation de quelques sophismes. Sur la siJuation actuelle. Entendons-nous sur les mots. Dialogues des morts - Premier dialogue M. l'abbé Morellet, Voltaire. La religion, où est-elle? De la nation et des factions, ou Coup d'œil sur l'état de la liberté publique aux diverses époques de notre histoire, et sur son état présent, par A. de Carrion-Nisas fils. Arrêt de la cour royale relatif aux Suisses. Réponse à la déclaration signée par MM. les cardinaux de Périgord et de la Luzerne, l'ancien évêque de Châlons, et Courtois de Pressigny, évêque de Saint-Malo, nommé à l'évêché de Besançon, membres de la chambre des pairs. Voyage dans le Levant en 1817 et 1818 ; par M. le comte de Forbin. Histoire de Cromwell, d'après les mémoires du temps et les recueils parlementaires, par M. Villemain, 2 vol. in-8°. 2' art. Œuvres complètes de madame Riccoboni Œuvres complètes de madame Cottin. Exposé de la conduite du lieutnant général Brayer, pendant le temps qu'il est resté dans l'Amérique du Sud. Souvenirs historiques de l'Ancien Régime. Souvenirs [... ] Souvenirs [ ... ] Histoire de Samuel, inventeur du sacre des rois. Fragment d'un voyageur américain, traduit sur le manuscrit anglais. Du ministère ultra-monarchique. Du système des missions.

Date

Pages

M.lV(4)

28.11.1818

154-160

M.IV(6)

13.12.1818

249-266

M.IV(9)

30.12.1818

401-419

M.V(I) M.lV(13) M.VŒ M.V(6)

5. fin. 25. 10.

2.1819 1.1819 2.1819 3.1819

44- 45 625-631 166-171 270-276

M.V(8) M.V(11)

24. 3.1819 16.4.1819

361-368 523-530

M.V(l2) M.VI(I)

20. 4.1819 8. 5.1819

569-573 12- 18

M.VI(3)

23. 5.1819

120-127

M.V1(8)

27. 6.1819

349-356

M.VI(l2) M.Vll(3)

24. 7.1819 21. 8.1819

545-552 99-110

M.VII(I)

7. 8.1819

13- 16

M.VII(5) M.VII(7) M.VII(13)

déb. 9.1819 19. 9.1819 fin.IO.l819

38- 48 214-220 304-312 590-599

M.VII(9) M.VIII(2) M.VIII(4)

déb.lO.l819 14.11.1819 27.11.1819

394-401 59- 67 154-160

Recueil

386 Auteur

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS Titre

Procès du Lieutenant-Général duc de Rovigo. Du Pouvoir des Papes. Situation de la France, considérée sous les rapports politiques, religieux, administratifs, financiers, commerciaux, etc., par ].-Ch. Bailleul. Sur les affaires d'Espagne. Sur tes affaires d'Espagne. Sur les affaires d'Espagne. Sur les calomnies dirigées contre la Minerve. Réflexions sur l'assassinat commis par Louvel. Sur la situation de la France. Des Lois d'exception. Jouy (J.-E.): Poésie - Le ver luisant et le ver de terre - Fable. Lellrt! de Mercure aux nouveaux rédacteurs. Œuvres complètes de Voltaire. Poésie - La lavande et la rose - Fable. GermaniClls, tragédie en cinq actes, par A.V. Arnault. Elégies ; par M-·-. Les roses, par P.-J. Redouté, 1'" et 2" livraisons. Poétùlue secondaire ou Essai didactique sur les genres dont il n'est pas fait mention dans la poétique de Boileau, par P.J.B. Chaussard. Les nuits ramaines au tombeau des Scipions, traduites de l'italien par L.-F. Lestrade. 2" art. Théorie de l'Univers, par J.A.F. Allix. Reproduction d'une lettre d'Allix. Souscription - Plan d'Aix-la-Chapelle, Borcette e{ les environs; par le colonel Bory de Saint-Vincent. Mémoires sur la marine et les ponts et chaussées de France et d'Angleterre; par Charles Dupin. Campagnes du corps sous les ordres de son altesse sérénissime monseigneur le prince de Condé; par M. le marquis d'Ecquevilly. Essai sur la vie, les écrits et les opinions de JI. de Males/zerbes, par le comte Boisy-d'Anglas. 2" art. Les Pensions, 10 vol. in-4°.

Recueil M.VIII(9) M.VIII(lO)

Date déb. 1.1820 9. 1.1820

Pages 403-408 438-445

M.VIII(l2) M.VIII(I3) M.IX(2) M.IX(8) M.IX(3)

23. fin. 13. 23. 21.

1.1820 1.1820 2.1820 3.1820 2.1820

544-555 601-607 57- 65 339-345 103-107

M.IX(4) M.IX(6) M.lX(9)

fin. 2.1820 12. 3.1820 27. 3.1820

151-160 237-243 395-401

M.d.F.I

4. 1.1817

M.d.F.I M.d.F.II

8. 3.1817 5. 4.1817

4- 5 9- 13 421-428 3- 6

M.d.F.1I M.d.F.l1

10. 5.1817 21. 6.1817

255-266 538-545

M.d.F.II1

5. 7.1817

7- \1

M.d.F.1I1

27. 9.1817

591-599

M.d.F.IV M.d.F.IV M.II(2)

25.10.1817 8.11.1817 14. 5.1818

163-171 255-264 57- 63 63- 65

M.lII(I)

5. 8.1818

44- 47

M.III(4)

fin. 8.1818

158-168

M.III(I)

15.10.1818

483-492

M.IV(4) M.lV(IO)

28.11.1818 9. 1.1819 14. 1.1819

145-154 445-453

M.IV(II)

507~576

387

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Titre Les Pensions. Sur les pensions. Ambassade de Bendore. Des coups d'état dans la monarchie constitutionnelle, par M. Aignan. Florence Macarthy. Notice nécrologique [le médecin Montègre]. Fanatisme et cruauté. Discours prononcé aux funérailles de M. Regnault de Saint-Jean-d'Angély. Les missionnaires en France. Les missioJlnaires [ ... ] (L'affaire de Moyse Carcassonne). Soldats français devant le Conseil d'Etat. Pétition à à la chambre, sur un déni de justice. La grande et la petite église. Notice (Revue encyclopédique). Dialogues des vivans et des morts (Sur la frontière des deux mondes) Sully et M. Decazes. Dialogues [ ... ] Etienne Pasquier et s.exc. Denis Pasquier. Troisième dialogue [ ... ] - Madame la marquise de X, mademoiselle Théroigne de Méricourt et madame de Montpensier. Quatrième dialogue [ ... ] - Madame la baronne de Staël et M. le duc de Broglie. Dialogues [ ... ] - L'abbé Menu, le père Lainez, général des Jésuites, et le père Escobar. Dialogues [... ] - Chapelle et le marquis de Montsurmont. [Jouy] : L'Amateur - Salon de 1817. L'Amateur - Salon [ ... ] L'Amateur - Salon [ ... ] L'Amateur - Salon [ ... ] L'Amateur - Salon [ ... ] Jouy: Essai sur les beaux-arts, et particulièrement sur le salon de 1817, par E.-F.-A. M. Miel. Sur la gravure d'un lableau représenlant le général Lasalle. [Jouy] : Les Roses, par P.-j. Redouté. Jouy: Salon de 1819. Salon [ ... ] Salon [ ... ]

Recueil

Date

Pages

M.V(I) M.V (4) M.lV(l2)

5. 2.1819 25. 2.1819 23. 1.1819

3- 12 180 578-581

M.lV(13)

fin. 1.1819

M.IV(9) M.V(7)

30.12.1818 17. 3.1819

601-607 607-608 429-430 313-320

M.V(9) M.V(13)

2. 4.1819 fin. 4.1819

M.VI(2)

17. 5.1819

333-337 417-425 625-636 636-638 53- 57

M.Vl(4) M.VI(6) M.VI(7)

fin. 5.1819 16. 6.1819 20. 6.1819

171-173 252-259 347-348

M.VIIl(6)

13.12.1819

251-258

M.VIII(8)

27.12.1819

343-352

M.VIII (10)

9. 1.1820

445-456

M.VIII(12)

23. 1.1820

555-568

6. 2.1820

12- 23

M.IX(l) M.lX(5) M.d.F.I! M.d.F.I! M.d.F.lI M.d.F.lI M.d.F.lI!

5. 10. 17. 24. 21. 19.

3.1820 5.1817 5.1817 5.1817 6.1817 7.1817

189-197 266-273 320-328 353-361 552-559 115-122

M.II(I2)

21. 7.1818

563-567

M.IV(4) M.IV(II) M.VII(6) M.VII(8) M.VII(lO)

28.11.1818 14. 1.1819 13. 9.1819 25. 9.1819 10.10.1819

178-181 540-541 260-267 357-367 450-461

388 Auteur

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS

Titre Salon [ ... ] Salon [ ... ] Salon [ ... ) Notice - Gravure représentant le général Auguste Colbert. {Jouy) : L'Ermite en voyage. L'Ermite en province - Un dîner à Bordeaux. L'Ermite [ ... ) - Les hommes d'autrefois et les choses d'à présent. L'Ermite - Le solitaire des Landes - Mont-deMarsan [ ... ) L'Ermite [... ) - La Thébaïde française Mont-de-Marsan [ ... ) L'Ermite [ ... ) - Praescriptum - Bayonne [ ... ] L'Ermite [ ... ) - Les Basses-Pyrénées Bayonne [ ... ) L'Ermite [ ... ) - Les Basques. L'Ermite [ ... ) - La chambre d'amour. L'Ermite de Russie à celui de la Guyane et réponse de [Jouy). L'Ermite [ ... ) - Ustarizt. L'Ermite [ ... ) L'Ermite [ ... ) - Les Béarnais. L'Ermite [ ... ) - Le berceau d'Henri IV [ ... ) L'Ermite [ ... ] - Suite. L'Ermite [ ... ) - Les eaux thermales. L'Ermite [ ... ) - Hydrologie morale. L'Ermite [ ... ) - Courses dans les Pyrénées. L'Ermite [ ... ) - Le Bonhomme Lezer, Despourins et M. Loustanau. L'Ermite [... ) - Mœurs agénoises. L'Ermite [ ... ) - L'Ermitage et la pierre de Aloncrabeau. Lettre de Cahors. L'Ermite [ ... ) - Fleurette. L'Ermite [ ... ) - Montauban. Supplément - lettre à l'Ermite. L'Ermite [ ... ) - Eloge et censure. L'Ermite [ ... ) - La dînée. La Cité Palladienrze. Lettre à l'Ermite. L'Ermite [ ... ) - Clémence et Isaure. L'Ermite [ ... ) - Carcasonne et ses environs. L'Ermite [ ... ) - Narbonne et Béziers.

Recueil

Date

Pages

M.VII(l2) M.VIII(2) M.VIII(4)

23.10.1819 14.1 1.1819 27.11.1819

552-564 68- 77 170-179

M.VIII(13) M.d.F.I M.d.F.I

fin. 1.1820 Il. 1.1817 25. 1.1817

639-640 51- 58 134-142

M.d.F.I

8. 2.1817

240-252

M.d.F.I

22.2.1817

336-345

M.d.F.I M.d.F.I

8. 3.1817 15.3.1817

428-439 482-493

M.d.F.I M.d.F.1l M.d.F.1l

29.3.1817 5. 4.1817 19.4.1817

577-585 21- 29 113-121

M.d.F.1l M.d.F.l1 M.d.F.1l M.d.F.1l M.d.F.l1 M.d.F.l1I M.d.F.l1I M.d.F.l1I M.d.F.l1I

27. 4.1817 3. 5.1817 17.5.1817 14. 6.1817 28. 6.1817 12. 7.1817 26.7.1817 9.8.1817 23. 8.1817

173-178 218-229 302-3\0 497-500 595-604 61- 77 159-167 262-271

M.d.F.l1I M.d.F.IV

6. 9.1817 4.10.1817

454-465 21- 36

M.d.F.lV

18.10.1817

M.d.F.lV M.d.F.lV

1.11.1817 15.11.1817

M.d.F.lV M.d.F.lV M.l(l)

29.11.1817 27.12.1817 déb. 2.1818

110-122 123-126 216-226 304-315 316-320 396-408 589-597 30- 39 39- 43 118-131 219-227 317-326

M.I(3) M.I(5) M.I(7)

22. 2.1818 7. 3.1818 21. 3.1818

349-360

389

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Titre

L'Ermite [ ..• ) - Courses dans le département de l'Aveyron. L'Ermite [... ) - Albi et Rhodez. L'Ermite [ ... ) - Villefranche. L'Ermite [ ... ) - L'Empirique, le Gouverneur sans brevet, le Suppliant. L'Ermite [ ... ) - De Milhau [sic) à Lodève. L'Ermite [ ... ) - Pézenas. L'Ermite [ ... ) - La Roulante. L'Ermite [ ... ) - Montpellier. L'Ermite [ ... ] - La ville et les citoyens. L'Ermite [. .. ) - Montpellier illustré. L'Ermite [ ... ) - Constance et Balbe. L'Ermite [ ... ) - Mon arrivée à Nîmes. L'Ermite [ ... ) - Souvenirs et espérances. L'Ermite [ ... ] - Mœurs nîmoises. L'Ermite [ ... ] - Galerie ancienne et moderne. L'Ermite [ ... ) - Excursion à Alais, Arrivée à Avignon. L'Ermite [ ... ] - Avignon. L'Ermite [ ... ] - Mort du maréchal Brune. L'Ermite [ ... ] - La fontaine de Vaucluse Et les deux amans aveugles. L'Ermite [ ... ] - Retour à Avignon. L'Ermite [ ... ] - Le canal de Beaucaire. L'Ermite [ ... ) - Séjour à Aix. L'Ermite [ ... ] - Mœurs et personnages. L'Ermite [ ... ] - La politique en diligence. L'Ermite [ ... ] - Marseille. L'Ermite [ ... ] - Mœurs, commerce, esprit public. Labitte (Remi -) : Le roi de la fève - Chanson. Lacretelle (P.-L.) : Progression de l'esprit humain depuis les quatorzième et quinzième siècles, jusqu'au dix-neuvième. Portrait historique de Malesherbes - Article extrait des Fragmens de Lacretelle aîné. Questions sur la législation de la presse en en France, par B. de Constant, 2· éd. 2° art. 3" art. [Lacretelle?] : Pensées. Lacretelle: Sur l'emploi de l'improvisation, tant dans les discussions judiciaires que dans les discussions politiques.

Recueil

Date

Pages_

12. 4.1818 23.4:1818 6. 5.1818

461-471 564-575 16- 30

M.Il(3) M.II(5) M.lI(6) 1\1,.11(9) M.Il(II) M.II(13) M.III(2) M.III(5) M.I II (7) M.III(9) M. III (1 2) M.lV(2)

20. 5.1818 déb. 6.1818 10. 6.1818 déb. 7.1818 15. 7.1818 fin. 7.1818 15. 8.1818 8. 9.1818 20. 9.1818 3.10.1818 21.10.1818 13.11.1818

123-132 223-232 290-297 418-430 516-526 618-629 72- 83 222-228 315-325 402-411 552-562 64- 75

M.lV(6) M.lV(8) M.lV(12)

13.12.1818 20.12.1818 23. 1.1819

267-275 357-367 558-566

M.V(3) M.V(12) M.VI(4) M.VI(8) M.VI(l1) M.VI(13) M.Vll(2)

19. 2.1819 20. 4.1819 fin. 5.1819 27. 6.1819 18. 7.1819 fin. 7.1819 15. 8.1819

19-130 590-600 156-163 357-366 507-517 612-620 75- 85

M.VII(4)

M.d.F.I

fin. 8.1819 15. 2.1817

160-171 275-276

M.d.F.I

4. 1.1817

14- 18

M.d.F.1I

29. 3.1817

567-577

M.d.F.III M.d.F.III M.d.F.lII M.d.F.lII

19. 2. 9. 2.

7.1817 8.1817 8.1817 8.1817

102-107 197-208 244-248 211-213

M.d.F.III

20. 7.1817

168-175

M.l(10) M.I(12) M.Il(l)

390

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS

Auttur

Titre

2' art. Pensée!> politiques. Sur l'étendue d'un discours à prononcer dans un corps ou une cérémonie publique. Esquisse d'un système de délibération dans les assemblées politiques [ ... ] Suite de l'esquisse [ ... ] Suite d'un système [ ... ] Pensées morales et littéraires. Sur Saint-Lambert - Sur Turgot. Por/rail des bons el des mauvais journalistes. Variétés. L'écrivain littérateur considéré au milieu des autres genres d'écrivains [ ... ] L'Editeur responsabl/e de la Minerve - Aux lecteurs de la Minerve. Explication sur un article de la Quotidienne, relalif au timbre des feuilles dites semipériodiques. Copie d'une lettre adressée aux auteurs du Journal des Débats. Institut royal de France. Séance publique des quatre Académies. [Lacretelle] : Académie française. Institut royal. Lacretelle: Sur les lectures des premiers mardis de chaque mois à l'Académie française. Sur les séances mensuelles de l'Académie française. Sur les séances académiques du mois d'avril et du mois d'août. Sur les séances académiques. Sur la séance de l'Académie française du 25 août. Séance de l'Académie française du 27 août 18/8.

Sur ks académies. Sur la délibération de l'Académie française du 3 novembre 18/8, concernant M. Arnault. Lameth (A.-Th.-V. de): Economie politilJue. Considérations sur l'organisation de la garde nationale. Sur lu circulaire attribuée à M. le comte Bernstorf [b]. Dl' la situation présente et du projet de loi d'élections.

Recueil

Date

Pages

M.d.f.lll M.d.f.lll

23. 8.1817 6. 9.1817

360-365 465-469

M.d.f.lll

20. 9.1817

563-567

M.d.f.lV M.d.f.IV M.d.f.lV M.d.f.lV M.d.f.lV M.d.f.lV M.l(3)

11.10.1817 1.11.1817 8.11.1817 11.10.1817 25.10.1817 6.12.1817 22. 2.1818

64- 71 210-216 264-272 81- 84 171-177 453-456 132-135

M.lll(2)

15. 8.1818

64- 72

M.lV(9)

5. 7.1819

397-399

M.Vll(13)

fin.IO.1820

611-615

M.IX(3)

fin. 2.1820

131-132

M.d.f.ll M.d.f.lll M.d.f.lll

3.5.1817 9.8.1817 30. 8.1817

216-218 276-277 418-422

M.I(7)

21. 3.1818

310-317

M.l(l2)

23. 4.1818

555-563

M.II(4) M.ll(lO)

24.5.1818 12. 7.1818

183-192 480-487

M.III(5)

8. 9.1818

20+213

M.lll(9) M.lll(l3)

3.10.1819 28.10.1818

391-401 599-610

M.lV(3) M.VI(4)

19.11.1818 fin. 5.1819

114-128 164-171

M.Vll(6)

13. 9.1819

249-260

M.V III (4)

27.11.1819

M.lX(9)

27. 3.1820

401-408

391

REpERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Titre

La Servière: Vers adressés à mon plagiaire. Latouche (H. de) : Poésie - Le désespoir de Judas quatre sonnets de Monti traduits en français. Poésie - Un monologue de Jeanne d'Arc Dans la tragédie de Schiller. Poésie - Apologue. Annales dramatiques. Annales [ ... ] Annales [ ... ] Lebrun (P.): Poésie - Ode à un vaisseau. Poésie - Ode - Sur un cygne. [Lebrun] : Théâtre français - Germanicus, d'Arnault. Lebrun: Poésie - Le bonheur que procure l'étude dans toutes les situations de la vie. Lechartreux (P.): Poésie - L'apparition d'A damastor, traduction de Camoëns. Lonchamps : Poésie - Le moyen de parvenir - Chanson. Poésie - Je ris ... Poésie - Mes quatre-vingt ans. Loyson: Fragmens de poëmes qui ont été couronnés par l'Académie ou lus devant elle. Mauduit (Eug.) : Poésie - Traduction libre d'Anacréon. Miel (Ed.-F.-A.-M.): Beaux-Arts. Montègre (A.-j.) : Des nouvelles méthodes d'instruction élémentaire. Montemont (A.) : Poésie - Les Louanges - Ode. Poésie - Elégie - Sur la mort d'une jeune fille. Naudet : Sur la mort du maréchal Masséna. Norvins U.-M. de) : Poésie - Fragments d'un poëme inédit. Description d'un tremblement de terre et d'une éruption. De la Révolution française. De la Révolution [ ... ] Pagès (J.-P.): Letlre de M. Benjamin Constant à M. Odillon Barrot sur le procès Lainé [ ... ] [Pagès] : Les Fastes de la gloire, monument élevé aux défenseurs de la patrie - Par une société d'hommes de lettres et de militaires [ ... ] Pagès : Anecdote récente. Des droits généraux et des privilèges particuliers.

Recueil

Date

Pages

M.d.F.l1

27.9.1817

M.d.F.I

11. 1.1817

41- 43

M.d.F.1II M.I(IO) M.I(2) M.I(5) M.I(Il) M.d.F.I M.d.F.I

18.10.1817 12. 4.1818 16. 2.1818 7. 3.1818 19. 4.1818 1. 2.1817 15.3.1817

97- 99 449 87- 92 233-237 528-533 177-178 465-467

M.d.F.I'

29.3.1817

589-599

M.d.F.l1I

30. 8.1817

385-392

M.d.F.I

22. 3.1817

513-515

M.d.F.I M.I(I) M.II(7)

15. 2.1817 déb. 2.1818 15. 6.1818

273-275 9- II 313-316

6. 9.1818

435-436

M.d.F.lV M.VIII(II)

20.12.1817 15. 1.1820

529-530 505-513

M.d.F.I M.d.F.11I

1. 2.1817 26. 7.1817

193-197 145-147

M.d.F.lV M.d.F.l1

11.10.1817 19. 4.1817

49- 50 101

M.d.F.l1

14. 6.1817

481-482

M.IV(I2) M.V(3)

23. 1.1819 19. 2.1819

482-484 549-558 111-119

M.III(IO)

10.10.1818

447-454

M.I Il (1 1)

15.10.1818

518-522 522-523

M.lV(4)

28.11.1818

176-178

M.d.F.lII

580

392

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS

Auleur

Titre Chronique religieuse. !II émoire historique sur l'état ecclésiastique des protestans français depuis François 1" jusqu'à Louis XVIII' ; adressé à S. Exc. M. le ministre de l'Intérieur: Par M. Martin Rollin, pasteur, président de l'Eglise réformée consistoriale de Caen. Histoire de l'insurrection des esclaves, dans le nord de Saint-Domingue; par Antoine Métral. Réponse au journal du Gard. Athénée royal de Paris. Des inspecteurs aux revues et des commissaires de guerre. De l'organisation municipale. De l'organisation 1... ] De la fermentation de l'Europe. De la fermentation [ ... ] Du Jury. Sur le Jury. Du Droil d'Asile. Essais historiques. Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] [:ssais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais [ ... ] Essais 1... ] Essais 1... ] Es:,":Iis 1... ] EssaiS 1... ] Essais 1... ]

Recueil

Date

Pages

M.IV(8)

26.12.1818

377-379

M.IV(II)

lol. 1.1819

524-527

M.V(3) M.V(5)

19. 2.1819 déb. 3.1819

527-529 139-141 209-215

M.V(8) M.VII(I) M.VII(3) M.VII(5) M.VII(7) M.VII(II) M.VII(12) M.VIII(3) M.II(4) M.II(5) M.II(6) M.II(7) M.lI(8) M.II(IO) M.lI(II) M.II(12) M. JII(I) M. III (2) M. III (4) M.III(6) M.II1(8) M.Ill(9) M.III(IO)

24. 3.1819 7. 8.1819 21. 8.1819 déb. 9.1819 19. 9.1819 17.10.1819 23.10.1819 21.11.1819 24. 5.1818 déb. 6.1818 10. 6.1818 15. 6.1818 23. 6.1818 12. 7.1818 15. 7.1818 21. 7.1818 5. 8.1818 15. 8.1818 fin. 8.1818 15. 9.1818 27. 9.1818 3.10.1818 10.10.1818 21.10.1818 28.10.1818 3.11.1818 19.11.1818 28.11.1818 6.12.1818

M.lII{l2) M.lII(l3) M.IV(I) M.IV(3) M.IV(4) M.IV(5)

379-381 16- 26 124-132 220-229 325-333 503-510 541-552 105-1l~ 197-2~ 254-2~

308-312 346-352

402-407 494-501 551-552 595-600 38-

~

90-96 188-192 285-2~

378-384 429-432 478-48(l 575-576 623-624

44-46 131-133 185-188 234-241

393

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Titre [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] Note sur Pagès : il rédigera désormais les c.r. des sessions.

Essais Essais Essais Essais Essais Essais Essais

Session des chambres. Session [ ... ] Session [ ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ] De la session prochaine. Session des chambres. Session [ ... ] Session [ ... ] Session [ ... ]

...

Annonce de la publication prochaine du

Session Session Session Session Session Session Session Session Session Session

C.f.

des chambres. [ ... ]

[ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ]

Recueil

Date

Pages

M.IV(7) M.lV(8) M.lV(IO) M.lV(ll) M.IV(12) M.lV(l3) M.V(7)

19.12.1818 26.12.1818 9. 1.1819 14. 1.1819 23. 1.1819 fin. 1.1819 17. 3.1819

330-334 385-390 486-492 546-548 592-594 638-645 347-353

M.V(IO)

10. 4.1819 16. 4.1819 fin. 4.1819 8. 5.1819 17. 5.1819 23. 5.1819 fin. 5.1819 5.6.1819 11. 6.1819 20. 6.1819 27. 6.1819 5. 7.1819 12. 7.1819 18. 7.1819 24. 7.1819 8.11.1819 13.12.1819 27.12.1819 déb. 1.1820 9. 1.1820 15. 1.1820 23. 1.1820 fin. 1.1820 6. 2.1820 21. 2.1820 fin. 2.1820 5. 3.1820 12. 3.1820 17. 3.1820 23. 3.1820 27. 3.1820

497-498 498-513 555-568 659-672 35- 45 78- 91 140-148 185-19..l 228-237 274-283 329-336 380-390 430-437 477-484 530-538 588-592 27- 34 274-288 373-381 416-428 472-480 528 580-592 628-631 37- 41 114-127 169-174 217-228 261-277 313-328 371-378 416-426

12.4.1817

49- 53

M.V(lI) M.V(1J) M.VI(I) M.VI(2) M.VI(3) M.VI(4) M.VI(5) M.VI(6) M.VI(7) M.VI(8) M.VI(9) M.VI(10) M.VI(11) M.VI(12) M.V\II(l) M.V \II (6) M.VIII(8) M.VIII(9) M.VIII(IO) M.VJII(11) M.VIII(12) M.VIII(l3) M.IX(1) M.IX(3) M.IX(4) M.IX(5) M.IX(6) M.lX(7) M.IX(8) M.IX(9)

Pellet d'Epinal: Poésie - Ode - Sur les vicissitudes

des Empires.

M.d.F.1I

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS

394 Auteur

Titre

Poésie - Ode - De l'inspiration des montagnes. Poésie - Elégie. Poésie - Fragment d'une tragédie inédite, intitulée Constantin. Poésie - EpUre sur mes huit médecillS. Roques 0.-1.) : Poésie - La Pénitence - Conte imité de l'italien. Apollon et le critique - Fable. Saintine : Poésie - Fragmells de poëmes 'lui ont été couronnes par l'Académie [ ... ] Saint-Léon (Dufresne) : Histoire d'un poëte - Chapitre premier. Histoire [ ... ] - Chapitre II. Histoire [ ... ] - Chapitre III. Histoire [ ... ] - Chapitre IV. Histoire [ ... ] - Chapitre V. Histoire [ ... ] - Chapitre VI. Histoire [ ... ] - Chapitre VII. C onsultatioll. C ollsultatioll. A1émoire sur la valcur des mOllllaies de compte chez les peuples de l'Antiquité, par le comte Germain Garnier. Galerie morale et politÎljue ; par M. le comte de Ségur. Sale,; (L.) : Lcs deux roses - Fable. Saulnier (?) : Essais historiques. Essais [ ... ] Salilnier fils (S.-L.) : Essais [ ... ] Essais [ ... ] [?] Essais [ ... ] P] Essais [ ... ] Essais [ ... ]

Recueil

Dale

Pages

M.d.F.11 M.d.F.1I

26. 4.1817 28. 6.1817

145-148 577-579

M.d.F.1I1 M.d.F.11I

19. 7.1817 20. 9.IB17

97-101 529-531

M.d.F.1I

10. 5.1817 7. 3.1818

241 2J3

M.I(5) M.d.F.1I1

(J. ~).1817

433-435

M.d.F.1I 1\l.d.F.1I1 M.d.F.1I1 M.d.F.1I1 M.d.F.1I1 M.d.F.lV M.d.F.IV M.d.F.1I M.d.F.lIl

24. 5.1817 9. 8.1817 16. 8.1817 30. 8.1817 13. 9.1817 11.10.1817 22.11.1817 21. 6.1817 5. 7.1817

367-371 272-276 316-322 411-4/7 505-514 71- 81 354-361 563-565 23- 3\

1\\.d.F.lIl

5. 7.1817

11- 13

16. 2.1818 19. 4.1817 23. 4.1818 fin. ·1.181:~ (J. 5.1318

59- 65 99-101 586-592 629-640 5:l- 56 94-100 100-104 145-150 150-154 154-159 308-310 398-402 452-456 483-494 545-55\ 590-595 644-648

M.I(2) M.d.F.1I

M.I(12) M.I(13) M.II(I) M.II(2)

l-L 5.181B

M.II(3)

[ ?]

Essais Essais Essais Essais Essais Essais Essais Essais Essais

[ ... ]

1... ] 1... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ] [ ... ]

M 11(6) M.II(8)

M.II(9) M.II(IO) M.lI(lI)

M.lI(12)

1... ]

M.II(13) M.III(2)

[ ... ]

M.III(oi)

10. 6.1818 23. 6.1818 déb. 7.1818 12. 7.1818 15.7.1818 21. 7.1818 fin. 7.1818 15.8.1818 fin. 8.1818

84-90 183-187

395

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur

Titre

Essais [ ... ] Essais [ ... ] Sauquaire-Souligné (M.), responsable très probablement de la rubrique Carton du Mercure: Réclamation, signée Berton. A MM. les Rédacteurs, signé M... T. Lettre inédite de Buffon à M. Philippe Pirri [ ... ] Notice sur Jean Le Hennuyer [ ... ] Sauquaire-Souligné (signé SS.) : MerC/lriale. MerC/lriale. Mercuriale. Mercuriak. Mercuriale. Mercuriale. MerC/lriale. MerC/lriale. Mercuriale. MerC/lriale. Sigoyer (A. de) : A Ell'oé - Stances. Staël (Mme de) : Le Repentir, poëme par le comte Elzéar de Sabran, 1 vol. in-8°. Tissot (P.-F.) : Génie du théâtre primitif grec, ou Essai d'imitation d'Eschyle, par Henri Terrasson, 1 vol. Génie [ ... ] Histoire de Jeanne d'Arc [ ... l, par Le Brun de Charmettes. Poésie - Le Bain. Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société; par ].-B. Say. Sur les écrits de Benjamin Constant relatifs à la liberté de la presse et à la responsabilité des ministres, par ].-Ch. Bailleul. Poésie - Le premier Bonheur. L'Enfer, poëme de Dante Alighieri, traduit en vers français, avec des notes; par Henri Terrasson. Mémoires du cardinal de Retz, de Guy-Joli, et de la duchesse de Nemours, nouv. éd. 2"

art.

3' art. Œuvres complètes de M. Arnault - Théâtre. Mémoires pour servir à l'histoire des événemens de la fin du dix-huitième siècle, depuis 1760 jusques en 18/0; par un contemporain impartial, feu M. l'abbé Georgel.

Date

Pages

M. III (9)

27. 9.1818 3.\0.1818

375-378 427-429

M.d.F.l1I M.d.F.1II

2. 8.1817 16. 8.1817

209-210 323-324

M.d.F.l1I M.d.F.III M.d.F.IV M.d.F.IV M.d.F.lV M.d.FW M.d.F.lV Md.F.IV A\.d.f.IV M.d.F.IV M.d.f.lV M.d.F.IV M.d.F.I

23. 8.1817 27. 9.1817 18.10.1817 1.1 1.1817 8.11.1817 15.11.1817 22.11.1817 29.11.1817 6.12.1817 13.12.1817 20.12.1817 27.12.1817 8. 3.1817

366-369 599-607 127-132 227-232 276-279 320-323 362-366 411-415 460-465 504-507 550-555 600-603 417-418

1. 3.1817

374-378

M.d.F.l1I M.d.F.III

23. 8.1817 13. 9.1817

340-348 495-504

M.d.F.lV M.d.F.lV

4.\0.1817 25.\0.1817

9- 21 145-147

M.d.F.IV

1.11.1817

197-209

M.d.F.IV M.d.F.lV

15.11.1817 27.12.1817

292-303 577-579

M.I(4)

fin. 2.1818

156-164

Recueil M.III(8)

M.d.F.I

M.I(9) M.I(lI) M.II(8) M.J(l3)

M.lI(IO)

4.1818 4.1818 6.1818 4.1818

405-414 500-508 361-370 596-602

12. 7.1818

457-465

déb. 19. 23. fin.

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS

396

Auteur

Titre

Recueil

Date

Pages

2' art. 3' art. Quelques réflexions sur la situation actuelle des choses. De l'appel en calomnie de M. le marquis de Blosseville contre Wilfrid-Regnault; par Benjamin Constant. Sur les élections prochaines. Elections. Des élections de 1818; par M. Benjamin Constant. Note des auteurs de la Minerve. Bélisaire, tragédie en cinq actes et en vers; par E. Jouy, reçue, étudiée et non représentée au Théâtre Français. Athénée royal de Paris. Sur les partis. L'Europe après le congrès d'Aix-Ia-Chapelle, faisant suite au Congrès de Vienne; par M. de Pradt. 2' art. Congrès de Carlsbad, par l'auteur du Congrès de Vienne, M. de Pradt. Considérations générales. Collège royal de France - Ouverture du cours d'histoire de M. Daunou. Mémoires pour servir à l'histoire de la révolution de Saint-Domingue; par le Iieutenantgénéral baron Pamphile de la Croix. 2' art. Réflexions sur la Révolution française; par Ed. Burke, publiées en 1790. Nouv. éd., avec des notes par j.-A.A. Les Délateurs, ou trois années du dix-neuvième siècle, par M. Emmanuel Dupaty. Sur la constance du peuple français dans les revers. Des Sociétés secrètes en Allemagne et en d'autres contrées; de la secte des illuminés, du tribunal secret, de l'assassinat de Kotzebue, etc. Mémoires historiques, politiques et littéraires sur le royaume de Naples, par M. le comte Grégoire Orloff [ ... ] Sur l'exposition des produits de l'industrie française. Sur l'exposition [ ... ]

M.I Il (6) M.III(13)

15. 9.1818 28.10.1818

241-251 580-593

M.lI(12)

21. 7.1818

568-574

M.III(3) M. III (7)

20. 8.1818 20. 9.1818

M.llI(lO) M.lV(I)

10.10.1818 3.11.1818

432-446 48

M.lV(7) M.lV(11) M.lV(13)

19.12.1818 14. 1.1819 fin. 1.1819

297-309 516-524 608-615

M.V(3) M.V(IO)

19. 2.1819 10. 4.1819

465-479

574-578 121-128 32~331

1O~lll

17.10.1819 déb. 3.1819

491-503

M.V(12)

20. 4.1819

578-583

M.VI(3) M.VI(5)

23. 5.1819 5. 6.1819

101-109 197-208

M.Vl(7)

20. 6.1819

301-311

M.VI(9)

5. 7.1819

399-409

M.VI(12)

24. 7.1819

560-568

M.VII(2)

18. 8.1819

SB- 65

M.VII(4)

fin. 8.1819

14~153

M.VII(5) M.VlI(9)

déb. 9.1819 déb.lO.l819

229-237 401-416

M.VII(lI) M.V(5)

21~221

397

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS Auteur Titre De la royauté selon les lois divines révélées, les lois naturelles et la charte constitutionnelle ; par M. de la Serve. Les vêpres siciliennes, tragédie en cinq actes et en vers; par M. Casimir Delavigne. Louis IX, tragédie, par M. Ancelot. Des proscriptions, par M. Bignon. 2" art. 3" art. Sur les pétitions présentées à la chambre des députés. Sur les deux écrits, publiés par M. Kératry. Sur le pr6jet de loi relatif à la liberté individuelle.

Recueil

Date

Pages

M.VlI(8)

25. 9.1819

348-356

M.VIII(3)

21.11.1819

M.VllI(8) M.IX(6) M.lX(9)

27.12.1819 12. 3.1820 27. 3.1820

125-136 136-141 352-360 247-252 386-394

M.VlII(ll) M.lX(2)

15. 1.1820 13. 2.1820

488-494 65- 75

M.lX(4)

fin. 2.1820

143-151

M.d.F.1 M.d.F.I M.d.F.I M.d.F.l1 M.d.F.lI

4. 1.1817 25. 1.1817 22. 2.1817 12. 4.1817 27.4.1817

38- 39 172 345-348 71- 76 178-181

M.d.F.l1I

12. 7.1817

M.d.F.l1I M.d.F.I1I

2. 8.1817 6.9.1817

77- 84 84- 86 214-216 469-470 470-472 473

CORRESPONDANCE DANS LE MERCURE. '"

A B. Constant (question religieuse). A Jay (au sujet de Marie Chénier).

Lettre d'un aveugle de naissance ques.

J.-I.

Ro-

Le Mercure grec. Lettre de Parent-Réal. Lettre à l'Ermite de la Guyane [Jouy]. Lettre contre un art. de la Quotidienne.

CORRESPONDANCE DANS LA MINERVE.

Lettre du général Pajol. Lettre du maréchal de camp Berton. Reproduction d'une lettre de Sainneville. Lettre de A. Crépus fils, avocat. Lettre au sujet d'un condamné politique.

M.l(3) M.l(4) M.I(5)

22. 2.1818 fin. 2.1818 7. 3.1818

M.l(8)

fin. 3.1818

M.I(10) M.I(II)

12. 4.1818 19. 4.1818

139-140 188-189 228-231 231-233 400 384-389 484-488 544

• Nous n'avons précisé parmi les sujets traités par les corrsepondants que ceux qui nous ont paru offrir quelque intérêt.

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS

398 Auteur

Titre

Lettre de Dupin. Lettre de Dunoyer (détenu à la Force).

Recueil

Date

Pages

M.I(l2) M.I(l3) M.II(2)

23, 4.1818 fin. 4.1818 14. 5.1818

584-586 622-629 89- 93

M.II(4)

24. 5.1818

M.lI(7)

15. 6.1818

192-196 196-197 344-346

M.II(8)

23. 6.1818

396-397

M.II(9)

déb. 7.1818

Réponse à la lettre de M. le général Lamarque [ ... ], par la baronne Travot. Lettre de Cadet de Gassicourt. Correspondance Lamarque-Travot. Lettre de Rey, lieutenant-général commandant la 21' division. Note de la Minerve au sujet de la lettre de Lamarque. Lettre de Caumartin. Lettr d'un habitant de Sèvres. Lettre à l'Ermite. Reproduction d'une lettre du duc de Raguse au duc de Richelieu.

397-398 447-448 449-452 M.II(lO) M.II(11 ) M.lI(13)

12. 7.1818 21. 7.1818 fin. 7.1818

M.lII(1) M.III(2) M.III(5) M.III(6) M. III (7) M.III(8) M.III(9)

5. 8.1818 15. 8.1818 8. 9.1818 15. 9.1818 20. 9.1818 27. 9.1818 3.10.1818

Lettre du marchal-de-camp Berton. Au sujet de la statue de Marceau. Lettre du duc de Choiseul. Elections.

M.I Il (10)

10.10.1819

M.III(l1)

15.10.1818

Leltre du comte de Vil/emanzy. LL'llre du colonel Fabvier.

M.III(l2)

2l.l 0.1818

Electinno'. Electioll';.

M.IV(I)

3.1l.l818

A propos de l'emprunt. Lettre d'un habitant de Sèvres. Lettre de Charles Durand. Lettre d'un électeur. Lettre de Pétersbourg. Lettre de plusieurs électeurs. Lettre de Bérenger (le juriste). Lettres des militaires.

501-504 589-590 639-643 643-644 25- 28 83 239-240 276-279 332-334 364-366 424-425 425-426 465-466 466-468 480

Election~.

523-524 524-525 572-574 574-575 39- 41 41- 41 43- 44

Note au sujet de la lettre des boulangers de Paris.

L'afiaire Acarry, Plainte de l'officier Leblanc. Lettre d'un Portugais.

444-446

M,IV(2)

13.1l.l818

M.lV(3)

19.11.1818

M.IV(4)

28.1l.l818

48 12- 95 95- 96 118-121 121-122 181-183

399

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS Titre

Auteur

Date

Recueil

Lettre de Corcelle.

M.lV(7)

19.12.1818

Commutation de peine de Lainé. Lettre du général Berton. Lettre à l'Ermite.

M.lV(8)

26.12.1818

M.IV(9) M.lV(13) M.V(I)

30.12.1818 fin. 1.1819 5. 2.1819

Lettre de Louis Dubois. Lettres au sujet des troubles estudiantins à Montpellier. M.V(2 et 3) 14 et 19.2.1819 Lettre di! Félix Desportes. Lettre sur les Jésuites. Lettre de Metz. Lettre de P.-J. Caradja de Genève. A propos de la réclamation d'un maire. Des troubles à Nîmes. Elections. Assassinat par un Suisse. Lettre de Fribourg. Lettre au sujet du mémoire de l'officier Leblanc. Requête de la maréchale Brune. Publication des Pièces de Laffitte. Election - rectification d'une erreur. Lettre de Chauvelin. Lettre du maréchal de camp Vaudoucourt. Déclaration de Bignon. Lettre à l'Ermite. Lettres d'un marchand épicier. Idem. Lettre proposant d'ouvrir une souscription en faveur de la garde qui a arrêté Louvel.

Pages 183-184 332-341 343 379 391-392 443-444 645-648 46- 48 72- 76 150-151 152 196-202 202-204 204-207 264 354-357 357-359 359 359-360 406-408

M.V(.o) M.V(4)

19. 2.1819 25. 2.1819

M.V(5) M.V(7)

déb. 3.1819 17.3.1819

M.V(8)

24. 3.1819

M.V(9) M.V(13) M.VI(5)

2.4.1819 fin. 4.1819 5.6.1819

M.VI(8) M.VI(9) M.VI(lO) M.VI(11)

27. 5. 12. 18.

M.VI(13)

fin. 7.1819

464 673-680 237-242 244 396 442-444 474-477 542 542-544 639-640

M.lX(4)

fin. 2.1820

180

6.1819 7.1819 7.1819 7.1819

REPRODUCTION DE TEXTES DANS LE MERCURE ET LA MINERVE.

Burke: Extrait traduit de son ouvrage: Traité ou

Réflexions sur les partis en Angleterre.

M.d.F.l1I

2. 8.1817

216-219

M.I(9)

déb. 4.1818

401-404

M.II(4)

24. 5.1818

161-163

Chénier (M.-J.) : Poésie - Extrait d'un poëme inédit

sur les principes des arts. Poésie - Extrait d'un discours en vers de

M.-/. Chénier sur cette question.' L'erreur est-elle utile aux hommes?

400

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS

Auteur

Titre

Recueil

Date

Pages

Chesterfidd : Lellre inédite de Chesterfield à son

fils. Mme Dupin: Petit épisode d'une grande histoire. Fontanes: Confédération nalionale, ou récit de ce qui s'est passé le 14 juillet, poème. Glucll:: Let/re inédite du chevalier Gluck.

M.d.F.I M.d.F.I M.d.F.I

18. 1.1817

94- 99

29.3.1817 Il. 1.1817

586-589 62- 65

M.VI(lI) M.d.F.1l1

18. 7.1819 2. 8.1817

527-530 219-220

M.d.F.I M.d.F.1l M.d.F.l1l M.d.F.l1I M.d.F.lV M.d.F.lV M.d.F.lV M.d.F.lV M.d.F.lV M.I(4)

8. 3.1817 3. 5.1817

-l18-419 193

12. 7.1817 27. 9.1817 4.10.1817 1.11.1817 15.11.1817

-l9- 53 574-580

22.11.1817 6.12.1817 fin. 2.1818

193-196 289-291 337-339 433-435 153-155

M.I(6)

13.3.1818

2.t9-250

Anonymes. A. Poésie. 111.8.*** : A la mémoire de M. de Vaudreuil. A ... : Apologue. D... E. : Les montagnes russes. E.L. : Lorédan et Flora. ~t. H. : Ludmille - Romance imllée de l'allemand. Fragment d'une imitation el! vers de Lusiade. M*** : Imitation d'Ezechiel. Fragment d'une tragédie d'Antigone. G.-M. : Le Bonze - Conte. F... T. : Mercure et Minerve. C. : Fragment d'uu petit poëme intitulé: Le Bon Temps.

3- 7

B. Annales Dramaflques. L.-F. lLefcbrc-Duruflé? Léon Faucher?] : Auna-

les dralllati/jues. O. lVilltmarest? Latouche?] : Annales [ ... ] L.F.: Annales l ... ]

Anuales l ... ] L.f.: Annales

O.

l ... ] - Théâtre Français.

-l. 1.1817

25- 28

18. 1.1817 11. 1.1817

99-103 65- 69 1.t3-149 197-200 200-202

M.d.F.I M.d.F.l M.d.F.l l\1.d.F.I M.d.F.I

25. 1.1817 1. 2.1817

M.d.F.I

8. 2.1817

259-261 261-262

M.d.F.I M.d.F.I M.d.F.I M.d.F.l M.d.F.I M.d.F.1l M.d.F.1l M.d.F.lI M.d.F.lI

15. 2.1817 1.3.1817

298-300 399-400

8. 3.1817

.t39-449 .t95-496

Théâtre de J'Opéra.

L.F.: Anllales l ... ] - Théâtre du Vaudeville -

Théâtre des Variétés. Théâtre L.F.: Anllales [ ... ] - Théâtre Anllales l ... ] - Théâtre L.B. lpour L.F. probablement] L.f.: Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales l ... ] Allnalcs l ... ] Annales [ ... ] Annalrs [ ... )

o.

Royal italien. de l'Odéon. du Vaudeville : Annales [ ... ]

15. 3.1817

19.4.1817

5.t4-547 30- 33 127-130

3.5.1817

229-235

10.5.1817

273-276

22. 3.1817 5. 4.1817

40\

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS Titre

Auteur

Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] L.f.: Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] Annales [ ... ] O.: Lettres sur les spectacles. O.: Lettres [ ... ] O.: Lettres [ ... ]

Date

Page~

M.d.F.1I M.d.F.lI M.d.F.1I

17. 5.1818 24. 5.1817 31. 5.1817

M.d.F.1I M.d.F.l1 M.d.F.l1I M.d.F.l1I M.d.F.l1I M.d.F.l1I M.d.F.l1I M.d.f'.I11 M.d.F.l1I M.d.f.lll M.d.F.lV M.d.F.lV M.d.F.lV M.d.F.lV M.V(2) M.V(9) M.VI(5)

7. 6.1817 21. 6.1817 12. 7.1817 19. 7.1817 26. 7.1817 2. 8.1817 9.8.1817 23. 8.1817 13. 9.1817 27.9.1817 11.10.1817 25.10.1817 6.12.1817 13.12.1817 14. 2.1819 2. 4.1819 5. 6.1819

329-330 371-374 422-424 424 467-470 565-568 86- 89 134-136 180-182 228-229 277-280 369-372 514-520 607-616 84- 88 177-183 457-459 501-504 64- 72 440-447 218-227

M.d.F.l M.d.F.I M.d.F.I

4. 1.1817 8. 2.1817 15. 3.1817

21- 24 253-259 490-495

M.d.F.l1 M.d.F.l1 M.d.F.l1

12. 4.1817 19.4.1817 27. 4.1817

54- 62 122-127 159-161

M.d.F.1I M.d.F.1I

3.5.1817 24. 5.1817

195-213 361-366

M.VI(5)

5. 6.1819

M.d.F.l M.d.F.lI M.d.F.lI

11. 1.1817 5.4.1817 12. 4.1817

Recueil

C. Articles et comptes rendus divers.

Exposition des produits des manufactures des Gobelins [ ... ] T.P. : Sur les îles de Sandwich. T.P. : Sur l'éruption du Vésuve, arrivee en 1813. Fragmens politiques et littéraires, par Lacretelle, 2 vol. Jadis et Aujourd'hui. Nosologie naturelle [ ... ], par M. Alibert. Histoire du règne de l'empereur CharlesQuint [ ... ] ,apr W. Robertson, trad. de l'anglais par ].-8. Suard. De la célébrité et de la gloire. Le Campo santo, ou les effets de la calomnie, nouvelle historique; par M. Lhomme Saint-Alphonse. C.:

228

D. Articles et comptes rendus politiques. De la doctrine politique qui peut réunir les partis en France, par B. de Constant. Manuel élctoral. T.P. : Extérieur.

46- 50 14- 20 85- 91

REPERTOIRE DES COLLABORATEURS

402

Titre

Auteur

Du Concorda/. Procès de MM. Com/e e/ Dunoyer, à Rennes. Procès du timbre. T.P.S. : Lel/res sur l'Espagne 1... ] Le//res sur la Russie [ ... ] Le C... de S ... : Des dangers du Por/ugal, par un Portugais. Sur l'Italie 1... ] Ex/rai/ d'une leI/rI' d'un personnage marquant - Madrid 1... ]

Date

Pages

M.I(8) M.II(7) M.IV(3) M.Il(II) M.VI(7)

fin. 3.1818 15. 6.1818 19.11.1818 15. 7.1818 20.6.1819

369-384 338-343 139-144 541-545 336-3-13

M.VI(l3) M.VIIl(l3)

fin. 7.1819 fin. 1.1820

630-635 631-634

M.lX(8)

23. 3.1820

378-380

M.d.F.1 M.d.F.1I

22. 3.1817 12.4.1817

517-529 91- 96

M.d.F.11

10. 5.1817

276-278

M.d.F.IV

18.10.1817

101-109

Recueil

E. No/ices. No/icI! sur M. Ginguené 1... ], traduite d'un journal allemand. Nécrologie (Masséna). Nécrologie (Joseph Marsollier des Vivetières). No/ice biographique sur Morelos, généralissime des insurgés du Mexique, traduite du journal de l'Aurore de Philadelphie.

INDEX DES NOMS PROPRES

Abufar, 295. Acarry (entrepreneur d'écritures), 75, 398. Adam (AI.), 360. Addison, 267. Adler (1.), XII. Ageorges (J.), 8. Aguesseau (H.-F. d'), 244. Aignan (E.), XI, XII, 4, 6, 7, 10-13, 17, 18, 21, 31, 33, 36, 37, 41-44, 46-49, 54, 56, 57, 60, 63, 64, 69, 73, 74, 76-78, 94, 98, 103, 110, 112, 113, 115, 121, 123, 125, 131, 132, 146, 148-150, 154, 181, 187, 212, 219', 220,224-226,234,235, 237, 240, 241, 243, 244, 246-249, 254, 25i-260, 264, 270, 274, 276, 280-282, 291, 296, 301,302,313,315-317,345,348,350, 352, 354-358, 360, 364, 367-370, 384, 387. Alais (Evêque d'), 354. Albe (duc d'), 198. Albert (actrice), 309. Albert (danseur), 309. Alembert (d'), 347. Alexandre (Tsar), 25, 73, 89, 126, 151, 176,177,190,197,207,208-210,328. Alger (dey d'), 211. Alibert, 321, 401. Ali Hodgia, 210. A1isson de Chazet, 67. Allix (général), 26, 78, 102, 158, 322, 386. Alméras (Ch.), 154. Alquier (ambassadeur), 78. Amédée (musique), 300. Anacréon, 361. Anceau (J.), 360, 370. Ancelot (J.-A.-P.-F.), 29, 299, 397. Ancillon (Fr.), 250, 253. Andrieux (F.-G.-J.-5.), 4, 13, 20, 255, 256, 288, 291, 303, 370.

Angoulême (duc et duchesse d'), 71, 78,95, 126, 130, 174,229,328. Anhalt-Bernbourg (duc d'), 89. Anhalt-Dessau (duc et princesse d'), 198. Anne d'Autriche, 243. Anquetil, 250. Ansiaux, 332, 337. Arioste (1'), 265, 268, 277, 337. Aristophane, 257, 358, 360. Aristote, 277. Arlincourt (d'), 285. Arnaud (abbé), 265. Arnauld (A.), 351. Arnault (A.-V.), 5, 13, 78, 79, 255, 256, 262, 299, 370, 386, 391. Arnault (homonyme), 84, 158. Arndt, 196. Artigas, 217, 218, 221. Artois (comte d'), 96, 104, 121, 131, 135, 237, 295, 328. Artois de Bournonville (Armand d'), 305, 307, 310, 312. Auger, 335. Augier (E.), 303. Augier (V.), 224, 289, 370. Auguste, 281, 346, 358-360. Augustin (peintre), 328. Aulu-Gelle, 340. Aureville, 24. Aury, 218. Avrigny (d'), 297. Azaïs (p.-H.), 24, 25, 69, 123, 369, 374. Bade (grand-duc de), 198. Bade (prince héréditaire), 198. Baelen (J.), 3. Bagge (Dom.), 45. Bailleul (J.-Ch.), 38, 45, 69, 81, 135, 234-236, 245, 246, 384, 386, 395. Bailly, 241. Balayé (5.), XII, 23.

404

INDEX DES NOMS PROPRES

Balisson dt! Ruugemont (M.-N .), 30 l, 302. Balzac, 159. Baour-Lormian, 243, 255, 264, 269. Baptiste (actrice), 294. Baptiste aîné (acteur), 302. Barante (P. de), 2, 3, 25, 87, 122, 123, 133, 136, 227, 229. Barbé-Marbois, 219, 220, 261, 382. Barbey (f.), 158. Barbier, 7, 242, 273, 315, 316, 317. Barbois (Mme), 256. Baring et Hope (banquiers), 27, 49, 86, 88-90, 97. Barnave, 241. Barnett (consul américain), 162. Barrau, 363. Barré (P.-Y.), 305. Barrigue de Fontainieu, 342. Barrière (P.-J.-L.), 303. Barrois (éditeur), 227. Barrot (Odilon), 57, 154. Barthélemy (de), 101, 103-106, 111114, 116, 127. Bassano (duc de), 84. Basteresche, 119. Bastid (P.), 40, 107, 345. Baudoin frères (éditeurs), 23. Baudoin d'Aubigny (Th.), 251, 305. Ravoux, 113, 116, 117, 120, 122, 124, 196. Bavière (roi de), 198. Bawr (Mme), 315. Bazin (Rigomer), 296. Beau de Loménie (E.), 69. Beaumarchais, 292, 311. Beaupoil de Saint-Aulaire, 173. Beauséjuur (député), 119. Beausset (cardinal de), 104, 259. Beauvais (Ch.-Th., général), 5, 7, 10, 42, 103, 240, 370. Beauvais (j.-B.-Chas.-M. de), 347. Beauvallet, 338. Béchet (éditeur), 227, 228. Béchu (juge), 83. Bedoch (député), 75. Belgrade (pacha de), 204. Belgrano (Manuel), 218. Belin (éditeur), 253. Bélisaire, 295, 299. Bell (éducation), 63. Bellart (procureur), 83, 84, 108, 111. Belle (G.-A.), 300.

Bellemare, 6. Bénaben (L.-G.-J.-M.), XI, XII, 4, 5, 7, 10, 16, 18, 24, 44, 46-51, 56, 57, 59, 63, 64, 66-69, 71, 74, 76, 78, 81-84, 88-91,94-96, 113, 123, 146, 148, 149, 154,157, 169, 170-176, 178, 181-188, 191-214, 216-221, 224, 226, 236, 247, 320, 338, 354, 370-371. Bennet, 184, 186. Benoist (député), SO, 81. Benoist (musique), 159. Bentham, 31. Benzenberg (docteur), 196. Béraud (A.), 159,283-285,291,371. Béranger (P.-J.), 13, 17, 27, 43, 25, 283-285, 288, 289, 372. Béranger (juriste), 24, 41, 42, 159,367, 398. Bernadotte, 2, 179, 206, 207. Bernard (Mlle), 352. Bernard (Eric, acteur), 294. Bernardin de Saint-Pierre, 255, 336, 347. Berr (M.), 252, 274, 285, 372. Berry (duc et duchesse de), 8, 19, 107, 138, 156, 159, 174, 228, 321, 328. Bert (P.-N.), 303. Bertin (peintre), 342. Bertin (poète), 256. Berthon, 341. Bertier de Sauvigny (G. de), x, XII, 26, 27, 65, 68, 86, 92, 116, 139, 150, 153, 226. Bertolo, 268. Berton (maréchal de camp), 42, 187, 225, 241, 374, 395, 397, 398, 399. Berton (musique), 308, 309. Bertrand (éditeur), 23. Bertrand (général), 225, 232. Berville (avocat), 125. Beugnot, 73, 106, 122, 134. Beyme, 195. Bias (danseuse), 309. Bidauld, 342. Bignon, 34, 72, 73, 106, 110, 114, 126, 190, 193, 234, 235, 241, 243, 246248, 374, 397, 399. Bignon fils, 285, 372. Bigottini (danseuse), 309. Biot, 263. Biré (E.), 146. Bis (Hip), 296. Blacas, 91.

INDEX DES NOMS PROPRES Blache père (J.-B.), 306. Blackstone, 133. Blanche de Castille, 33!. Blondel, 334. Blosseville (de), 154, 155. Boccace, 277. Boïeldieu (musique), 308, 310, 312. Boileau, 275, 324, 351, 353. Boilly, 341. Boirie Cantiran (E. de), 301. Boissy d'Anglas, 81, 347, 38ti. Boin (député), 106. Bolivar, 217, 218. Bon (E. de), 4, 13, 20, 21, 251, 270, 313, 315, 316, 372, 383. Bonald, X,4, 68, 69, 80, 81, 87, 115, 137, 139, 215, 234. Bondy (député), 72. Bonnemaison, 328. Bonpland (Aimé), 216. Bory de Saint-Vincent (colone!), 2, 5, 9, 78, 322, 369, 386. Bosio, 329. Bossuet, 53, 173, 243, 244, 259, 277, 349, 351-354. Boucharlot, 286, 372. Boucher, 324, 326. Boucher (danseurs), 312. Bouet, 19. Bouglé (C.), 46. Bouhot, 336. Bouillon, 334. Bouilly (J.-N.), 289, 304, 305, 372. Boulinière, 168. Bourdaloue, 351. Bourgoin (Mlle), 172. Bourguignon (substitut), 125. Bourquelot, 7. Bousquet (A.), 162, 163. Bouteiller (Mlle), 341. Bouton, 331, 334. Bouvier, 79. Boyer (général), 218. Boyer de Peyreleau, 78. Bozon de Périgord, 209. Bra, 340. Brackenridge (H.-M.), 214, 370. Branchu (actrice), 308, 309. Bray (R.), 275, 278, 279. Brayer (lieutenant généra!), 113, 162, 218. Brazier fils (N.), 30\, 305, 306. Breme (L.-A.-G. di), 270, 277, 383.

405

Brès (J.-P.), 285, 372. Breton de la Martinière, 240. Bricogne (maître des requêtes), III. Bridan, 340. Brifault (C.), 297, 308, 309. Brigode (député), 80. Brissac (Pair), 81. Brissot, 220. Brissot-Thivars, 78, 83. Broglie (A., duchesse de), 3, 5, 120, 125, 130, 137. Broglie (évêque de Gand), 199. Broglie (V., duc de), 2, 3, 26, 72, 73, 76, 80, 81, 107, 120, 125, 132, 133, 136, 137, 372. Brougham, 83, 183, 184. Brucy (Mlle), 336, 34!. Bruges, 127. Brune (maréchal et maréchale), 166, 224, 399. Brutus, 359. Bryon, 218. Buchon (j.-A.), 269. Buchoz, 151, 152. Buffon, 253, 319, 348. Bury (J.-B.), 346. Buol-Schauenstein, 202. Burdett, 183, 184, 186. Burelle (député), 119. Burke (Ed.), 39, 241, 246, 396, 399. Busson (député), 119. Cadet de Gassicourt, 155, 260, 398. Caigniez (L.-C.), 31!. Calas, 154. Caldérary, 340. Caldéron, 273. Callot, 332. Calvin, 20!. Cambacérès, 78. Cambell (Archibald), 320. Cambronne (général), 225, 232. Caminade, 328. Camoëns, 265, 273, 391. Campenon, 265. Campistron, 298. Canat (R.), 319, 340. Canning, 7, 185. Canova, 337. Cantillon, lOI, 15!. Canuel (général), 68, 77, lOI, III, 117, 148-150, 153. Capefigue, 150.

406

INDEX DES NOMS PROPRES

Capelle (p.-A.), 305. Capo d'Istria, 126. Caradjà (P.-J .), 399. Caraman (ambassadeur), 174. Carcassünne (Moïse), 59, 387. Carnot, 78, 322. Carpentier (Julie), 339. Carrache, 324. Carrier, 112. Carrion-Nisas fils, 115, 248, 249, 255, 385. Carron (abbé), 253. Cartellier, 337, 339. Castelbajac, 80, 136. Castellane, 80, 103. Casti (abbé), 261l, 270. Castlereagh, 182, 185, 266. Catalani (Mme), 293, 312. Calel (musique), 309, 311. Catherine de Médicis, 243. Catherine Il, 207. Catinat, 264. Caton, 359. Catulle, 358, 372. Cauchois-Lemaire, 2, 84. Caumartin, 23, 72, 74, 398. Cerutti, 348. Cervantès, 273. Chabrol (préfet), 148, 149. Chamfort, 4, 264. Champein (musique), 311. Champollion-Figeac, 354, 379. Chapelain, 347. Chappedelaine, lOI, 153. Chaptal, 48. Charbonnières, 352, 355, 356. Chàrlemagne, 247, 295, 296, 356. Charlemagne (A.), 306. Charles 1°', 237, 242. Charles Il, 82, 115, 316. Charles III, 212. Charles IV, 212. Charles V, 247, 248. Charles VII, 57. Charles IX, 295. Charles-Quint, 242, 268. Charles d'Anjou, 331. Charles de Navarre, 146, 295. Charlotte-Augusta (princesse), 187, 188. Charron, 352. Chartres (duc de), 328. Chartrier de Chenevières, 288, 372.

Chateaubriand, x, 3, 24, 52, 53, 62, 69, 70,73,80,81,87, 121,123,127,130, 132, 136, 137, 138, 139, 140, 152, 215, 229, 232, 233, 245, 256, 257, 261, 264, 276, 318. Chatel, 321. Châtel (J.), 139. Chaudet, 337. Chaussard (P.-J.-S.), 275, 386. Chauvelin (député), 72, 73, 81, 88, 90, 102, 106, 110, 241, 399. Chauvin, 330, 336. Chénard (acteur), 311. Chénier (,',,\.-].) , 255-257, 287, 290, 352, 397, 399. Chéradame (Mme), 328. Chérubini (musique), 311. Chesterfield, 350, 400. Chevalier, 76, 83, 85. Cimabué, 324. Choiseul (Mme de), 251. Choiseul (duc de), 63, 76, 398. Choiseul (E.-F., duc de), 104. Choiseul-Gouttier, 265. Christophe (roi d'Haïti), 187, 218. Cicéri, 309. Cicéron, 270, 358, 360. Cimarosa, 312. Clarke (maréchal), 68, 87. Clausel de Coussergues (député), 68, 92, 139, 212. Clauzel (général), 162. Claveau (avocat), lOI, 151. Clavier, 256. Clément (député), 119. Clément (Jacques), 139. Clermont-Tonnerre, 37. Clothilde (danseuse), 309. Cobbett, 184. Cochrane, 184, 218. Coffinières (juriste), 81. Cogey, 305. Colbert (général), 326, 328. Collins (1.), 4. Colomb (procureur), 84. Comte (physicien), 312. Comte (A.), l, 34. Comte (Ch.), x l, l, 34, 83, 85, 230, 402. Condé (Louis Il, prince de), 173, 243. Condé (Louis-Joseph, prince de), 71, 102. Condillac, 347. Condorcet, 60-62, 345, 347.

INDEX DES NOMS PROPRES Confucius, 284. Consalvi (cardinal), 91. Constance de Balbe, 168. Constant (B.), IX-XI, 2-11, 14-21, 2426, 28, 31-47, 51-57, 59-62, 66, 67, 69, 73-76, 78, 80, 81, 83-87, 91, 95110, 112-114, 117, 120, 124, 125, 130132, 135-143, 149, 150, 154, 155, 163, 166,167,179-182,184,185,189,190, 193,195-199,202,205-209,215,224239,241,243-248,254,256,257,260, 265-269, 271-273, 275, 277-282, 313, 315,317,318,345,346,351,356-361, 363-365, 368, 372-377, 389, 396, 397, 401. Constant (R. de), 3, 18, 20. Constantin, 285, 286. Contat (Emilie, actrice), 294, 304. Cook, 320. Corbière, 68, 80, 81, 136. Corcelle (député), 109, 113, 116, 117, 399. Cormenin (maître des requêtes), 96. Corneille, 15, 277, 279, 351. Cornet d'Incourt (député), 68, 134, 136. Corréard (Al.), 155, 156, 383. Cortot, 338. Corvetto, 27, 86, 90, 91, 97, 109. Cottin (Mme), 314. Cotton (préfet), 149. Cottu (Conseiller à la Cour royale), 42,82. Couder, 336, 337, 340. Coulmann, 78. Coupigny, 159, 285, 377. Courier (P.-L.), 256. Courtin, 79. Courtin (danseuse), 309. Courvoisier (député), 67, 80, 105, 132, 134. Crébillon, 347. Crépin, 327. Crépus fils (A., avocat), 397. Creuzé-de-Lessert (préfet), 10 l, 356. Crèvecœur, 220. Crevel, 83. Cromwell, 181, 226. Croquembourg, 151. Cuvelier de Trie (J.-G.A.), 300. Cuvier, 82, 99, 265, 322. Czerni-George (hospodar), 210.

407

Dacby, 26. Dacier (Mme), 16-1. Dalberg (duc de), 100. Dalmas (A. de), 298. Damas (acteur), 302. Dambray (chancelier), 68. Damier, 139. Dancourt (acteur), 311. Dangeau, 243, 348, 351. Daniel (père), 352. Dante, 246, 267, 268, 269, 275, 277, 357, 358, 360, 395. Dargout, 133. Daru, 126, 129, 256, 259, 260, 264, 360. Daudet (E.), 25, 116. Daumas, 24O! Daunou, 44, 46, 55, 56, 60, 117, 259, 264, 266, 384. David, 78, 325, 326, 335, 338, 339. David (acteur), 294. David (roi), 173. Davillier aîné (financier), 160-163. Davilliers (textile), 48. Davout (maréchal), 113, 135. Debelle (général), 95. Decaux (Mme), 341. Decazes, 4, 6, 18, 21, 25-27, 36, 39, 58, 59, 65, 68, 74-76, 79, 83, 89, 93, 99, 100, 105, 106, 110-116, 120-122, 125-134, 136-141, 149, 150, 153, 155, 174, 226, 227, 292, 298, 325, 329, 339. Decomberousse (avocat), 84. Dectot (Manoury), 24. Dedelay-d'Agier, 105. Defauconpret (A.-J.-B.), 273, 276, 316, 318. Defermon, 79. Deguise (P.), 53. Deharme (Mme), 341. Dejean fils, 78, 79. Delacroix, 335. Delapoterie, 374. Delaunay (éditeur), 23. Delavigne (C.), 138,286,291, 296, 297, 303, 377, 397. Delessert (Ben.), 73, 100, 109. Delestre-Poirson (C.-G.), 302, 304307. Delille, 9, 255, 347, 360. Delolme, 133. Delorme, 333. Delvincourt (doyen), 118.

408

INDEX DES NOMS PROPRES

Demarçay (général), 119, 138. Demarne, 341, 342. Demoustier, 322. Dentu (éditeur), 83. Dercy (P.), 308. Dérivis (acteur), 308. Derré (j .-R.), 15, 278. Desaugiers (M.-A.-M.), 255, 304, 305, 307. Desbordes (Mlle), 14, 289, 291, 377. Descartes, 258, 264, 319, 324. Deschamps (E.), 13, 360, 361, 377. Deschamps (j.-M.), 308. Descotes (M.), 293. Deseine, 339. Desfontaines (F.-G.), 305. Desgranges (Ch.-M.), 4, Il, 20, 28, 275, 295. Desportes (F.), 26, 158, 161, 163,399. Dessolles, 26, 99, 100, 106, 113-115, 122-124, 127, 129, 132. Destouches, 258. Devaux, 119. Diane de Poitiers, 330. Didelot (Ch.-L.), 308. Diderot, 253, 347, 350, 351. Didot aîné (éditeur), 8, 253. Dieulafoy (M.), 303, 305, 308, 309. Dirat, 2, 115. Donnadieu (lieutenant général), 126, 130, ISO, 153. Doudeauville, 63. Drap-Arnaud (P.-M.-X.-V.), ?99. Drapiez, 322, 369. Drolling, 341. Drouot, 232. Dubast, 341. Dubignan (Mme), 160. Dubois (peintre), 328. Dubois (j.-B.), 301. Dubois (L.), 13, 102, 243, 290, 377, 399. Dubois-Dubay, 78. Dubos (abbé), 320. Duos (Constant), 291. Dubufe, 334. Dubouchage (ministre), 68, 87, 155, 174. Du Casau, 360. Duchesnois (actrice), 294, 296, 299. Ducis, 257, 299. Ducis (peintre), 330, 337. Duclos, 347, 350, 353.

Dufau, 323, 331. Dufay (colonel), 170. Duff (A.-B.), XII. Dufrénoy (Mme), 13, 256, 285, 291. 377. Dufresne (A.), 315. Dugied (préfet), III. Dumersan (T.-H.), 301, 305. Dumolard, 79. Dumoulin (Ev.), XI, XII, 4-6, 10, 13, 18, 21-23, 28, 36, 48, 58, 59, 108, Ill, 113, 116-122, 124-140, 142, 146, 157,158,172,174, 178-18CJ, 182, 183, 185, 187, 189, 196, 197, 208, 214216, 218, 226, 227, 248, 269, 297, 299, 303, 309, 327, 377-378. Dunouy, 342. Dunoyer (Ch.), IX, l, 34, 66, 83, 85, 230, 398, 402. Duparquier, 332. Dupaty (sculpteur), 338, 339. Dupaty (E.), 283, 396. Duperche (J.-J.-M.), 300. Dupetit-Méré (F.), 300, 306. Dupin (avocat), 151, 166, 276, 322, 398. Dupin (Ch.), 24, 43, 187, 276, 280, 322, 368, 386. Dupin (H.), 302, 304, 307. Dupin (Mme), 350, 400. Dupont de l'Eure (député), 72, 73, 82, 106, 110, 155, 241. Dupont de Nemours, 241, 285. Dupuis (acteur), 302. Durand (Ch.), 224, 225, 398. Duras (duc de), 63. Durdent, 240. Duroys de Chaumareys, 155. Dussault, 255-258. Dutac, 342. Dutens (J.), 187, 354. Dutrembley, 266. Duval (Al.), 255, 302, 306. Duval (Amaury), 253. Duval (G.-L.-J. Labiche, dit George), 306, 308. Duvergier de Hauranne (député), 24, 25, 105, 137, 374. Duvergier de Hauranne (historien), 65, 80, 83, 86, 92, 94, ISO, 153. Duveyrier (A.-H.-J.), 301, 306. Duvivier, 335.

INDEX DES NOMS PROPRES Echouarù-Lebrun, 255. Ecquevilly, 71, 386. Eggli (Ed.), 274, 279. Egmont (comte), 198. Eichhorn, 195. Elzéar ùe Sabran, 283, 395. Engelmann, 326. Enghien (duc d'), 283. Epinay (Mme d'), 349, 350. Erostrate, 358. Ersch, 352. Eschyle, 254, 269, 277, 358. Eskine (lord), 172, 184. Esménard (j.-A.), 6. Esménard (j.-B.), 4, 5, 10, 16, 45, 81, 211, 21l, 273, 314, 354, 378-379. Esménard (Inès), 326, 331. Esneaux, 84. Espercieux, 332, 339. Estrada (Florez), 214. Etienne (Ch.-G.), XI, XII, 2, 4, 6, 7, 10-13, 17-19, 21, 23-28, 36, 41, 49, 54, 54-59, 61-63, 66-68, 70, 72-79, 82-85,88-111, 113-128, 130-140, 142, 147, 149-153, 159-161, 170, 172, 189, 196, 197, 209, 227, 234, 243, 244, 248, 250, 255, 256, 258, 260, 261, 263, 26~267, 269, 285, 292, 297, 299, 308, 310-312, 315, 321, 347, 354, 360, 364, 379-382. Etréhan, 162. Eugène (prince), 198. Eugène IV, 335. Euripide, 277, 360. Exelmans (général), 102, 232. Eymery (éditeur), 22, 23, 162. Fabre (général), 119. Fabvier (colonel), 111, 148-150, 153, 367, 398. Faguet, 275. Fain (éditeur), 22. Fallette-Barol, 270. Fanni (danseuse), 309. Faucher (frères), 146. Faucher (L.), 13, 400. Faure (E.), 324. Faure (méd.), 321. Féart (actrice), 294. Febvé, 283, 382. Fénelon, 167, 351, 353, 354. Feltre (duchesse de), 173. Ferdinand VI, 212.

409

Ferdinand VU, 84, 141, 177, 186, 212, 214-216. Féret (avocat et publiciste), 84. Ferrand, 235. Fiévée (J.), 4, 69, 85, 103, 137. 138, 383. Fitz-James (duc de), 80. Flaugergues, 137. Fléchier, 244. Fleury (acteur), 294, 304. Foère (abbé), 199. Fontanes, 3, 123, 255, 263, '400. Fontanes de Saint-Marcellin (J.-V.), 304, 311. Fontenelle, 264, 319. Foqué-Friedr1ch Heinrich Carl (baron de la Mothe), 317. Forbin (L.-N.-Ph.-Aug. de), 327, 328, 336. Forbin de Janson, 113, 124, 318, 385. Fouché, 6, 10, 131, 196, 227, 232. Foulon (éditeur), 23. Fox, 184, 266, 375. Foy (général), 119, 135. Foyatier, 338. Fradin (député), 119. Francis (1.), 202-204. François 1er , 231, 330, 335. François de Nantes (député), 119. François de Neufchâteau, 264, 285, 290, 321, 352, 382. Franconi (frères), 312. Francueil, 350. Franklin, 253. Franklin (N.-J.), 383. Frasté, 335. Frayssinons, 92. Frédéric (prince), 198. Frédéric Barberousse, 268. Frénilly, 137. Freycinet (général), 162. Freyre (général), 215. Fualdès (juge), 147, 149. Gabriel de Lurieu (j.-J.) , 305. Gail (Mme, musique), 312. Gall, 321. Gallais, 318. Gallus, 372. Gamon, 78. Gamot (officier), 225. Ganilh (député), 119, 261. Garat, 264.

410

INDEX DES NOMS PROPRES

Garay (ministre), 212. Garcia (chanteur), 293, 312. Oardel (P.-O.), 308, 309. Garinet, 247. Oarnerey, 341, 342. Oarnier (O.), 47, 320, 394. Gassendi (général), 105. Oaudy, 283, 289, 382. Oautier du Var, 24. Oaveaux (musique), 294, 310. Oay (Mme), 312, 315. Oenest, 24. Genlis (Mme de), 20, 243, 258, 314,

348, 351, 353, 379, 383. Génod, 341. Gentil de Chavagnac (M.-J.), 303. Gentz, 26. Geoffroi Saint-Hilaire, 321. Geoffroy, 295. Georgel, 24, 58, 235, 237, 241, 244,

246, 395. Georges III, 185. Gérando, 63, 253. Gérard, 323, 326, 328, 330. Géricault, 155, 329. Germain, 133. Germanicus, 298. Gersin (N.), 303, 305. Gessner, 274. Gévaudan, 26, 124, 125. Gibbon, 15, 259, 349. Gilles (méd.), 172. Ginguené, 257, 267-269, 402. Girard (Stephen), 157. Giraud, 242, 247, 248. Girod de l'Ain, 75. Girodet, 263, 326, 339. Giroust, 340. Gluck, 307, 350, 400. Godefroy (Mlle), 327. Godwin, 271. Goerres, 124, 196. Gœthe, 274. Gois, 334, 338. Goldsmith, 68. Gonnard (Ph.), 6, Il, 275. Gonthier (acteur), 305, 307. Gosse CE.), 13, 251, 255, 266, 283,

285, 289, 302, 303, 382. Gouffé (Ar.), 300. Gouhier (H.), XII, 1, 53. Gourgaud (généra!), 113, 225. Goujon (AL), 103, 368.

Gouvion Saint-Cyr (maréchal), 46, 68,

94,99, 100, 113, 121, 127, 174,250. Ooyet (de la Sarthe), 75, 117. Grammont (duc de), 75. Granet, 336. Granger, 334, 339, 441. Grassani (cantatrice), 308. Grégoire (abbé), 60, 93, 118-120, 130-

132. Grégoire VII, 55. Grenier (généra!), 75. Gresset, 347. Grétry, 308. Grey (lord), 184. Grimm, 350. Grivaud de la Vincelle, 250. Gros, 326, 328, 334. Gros (textile), 48. Grosbois, 121. Guérin, 326, 338. Guillaume 111, 121, 235, 316. Guillaume de Vaudoucourt, 113, 399. Guillemot, 334. Guitard (député), 119. Guizot, 70, 72, 103, 122, 123, 125, 133,

136, 137, 251, 317. Gustave 1er Vasa, 323, 331. Gustave IV, 206. Gustave V, 206. Guy (J.-H.), 308, 309. Guyet (publiciste), 84. Hadrien, 359. Haller, 274. Harel (Ch.-J.), 2, 8,16, 17,26,78,141,.

143, 158, 176, 179, 185, 185-197, 204, 215, 235, 382. Harpaz (Eph.), IX, X, 32, 34, 44, 83, 117, 191, 231, 238, 333. Hass (Jos.), XII. Hatin (Eug.), 4-6, 29. Hautecœur (L.), 324. Hautpoul (Mme d'), 256. Hay (F.), 296. Helvétius, 347, 353. Henri III, 242. Henri IV, 89, 115, 167, 173, 237, 243, 244, 250, 301, 302, 316, 330, 332.. Herbail, 352. Hernoux (député), 72, 81. Hérold (muisque), 311. Hersent (L.), 329, 331, 339. Hervey (Mme, cantatrice), 293.

INDEX DES NOMS PROPRES Hobbes, 34. Ilobhouse, 184. liesse-Cassel (électeur de), 194. Holbach (d'), 350. Holland (lord), 184. Homère, 53, 269, 286, 357, 358, 360. Horace, 254, 256, 266, 358-361. Hospital (Michel de l'), 56, 243, 354, 355, 368. Houdetot (Mme d'), 350. Hourticq (L.), 324. H ua (procureur), 85. Hudson-Lowe (sir), 226. Hue, 342. Huet (acteur), 311. Hugo (V.,, 243, 263. Humboldt (Al.), 216. Hume, 15, 259, 268, 349. Hunt, 184. Hurault (M., sieur Dufay), 368. Imbert (J.-B.-A.), 302. Isabey, 328, 341. Isala (père), 273. Isaure (Clémence), 168. Jacob, 326. Jacques Il, 115, 121, 140, 237, 316. Jacquotot (Mme), 326. Jahn, 196. Jar, 117. Jay (A.), x, Xl, 2, 4-6, 8-13, 15, 17, 18, 20, 21, 24, 35, 36, 44, 52, 54-56, 58-60, 69, 71, 74, 75, 85, 103, 104, Ill, 113, 115, 120, 121, 135, 137, 139, 141-143, 149, 152, 156, 159-163, 180, 182,215,219,220,224-226,234, 236-238, 242-249, 252, 255-258, 260, 261,272,276,277,279-281,291,292, 314, 315, 318, 319, 322, 347-351i 364, 382-386, 397. Jeanne d'Albret, 330. Jeanne d'Arc, 248, 250, 333, 355. Jefferson, 219. Jodelle, 355. Jominy, 240. Jordan (Cam.), 73, 75, 80, 81, 89, 103, 114, 117, 122, 134, 149, 223, 241. Joseph Il, 202. Joséphine, 8. Josserand (P.), XlI. Jouy (J.-E.), x, Xl, 2, 4-6, 8-14, 16-18, 20, 21, 24, 25, 27, 36, 43, 51, 54, 58-

411

60, 63, 71, 76, 78, 103, 104, 109, 115, 120, 132, 135, 137, 138, 143, 147, 148,154,158,163-169,173,180,186, 187, 224, 240, 252, 254-256, 260, 265, 270, 272, 273, 275, 283, 291293, 298, 307-309, 318, 321-323, 325343, 345, 348, 352, 360, 364, 386389, 396, 397. Jouy (textile), 48. Jouslin de la Salle, 85, 375. Juan (dom), 168. Jubé, 21. Juinne, 335. Jullien, 253. Jullien (empereur), 265. Junius, 252: Justinien, 299. Juvénal, 253, 353, 359, 360. Kant, 253, 258. Karamzin, 317, 375. Kasthofer (bernois), 201. Kaufmann (musique), 312. Kératry (A.-H.), 75, 105, 138, 253, 258, 259, 368. Kergorlay, 229. Kinnaird (lord), 151. Kinson, 341. Kitchin (J.), 9. Klopstock, 274. Koëchlin (textile), 4S. Kosciuszko, 210. Kaster, 252. Kotzebue, 116, 195, 196. Kreutzer (musique), 308. Krüdener (Mme), 173, 201, 202. Kuhn (musique), 159. La Barre, 154. Labaume, 240. Labbey-de-Pompierres, 119. Labédoyère, 5, 232. Labitte (Remi-), 13, 389. La Boétie, 167. Laborde (Al. de), 63, 253. Labouisse, 255, 291, 322, 383. Laboulaye (Ed.), 32, 33, 37, 40. La Bourdonnaye, 68, 80, SI, 89, 134, 136, 139, 149, -234. La Bruyère, 347, 351, 353. Lacave (acteur), 294. Lacépède, 251, 253, 383. La Chabeaussière, 266. La Condamine, 290.

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INDEX DES NOMS PROPRES

Lacretelle ainé (P.-L.), XI, 4, 6, 8, 9, Il, 17-19, 21, 24, 28, 29, 36, 45, 54, 62, 63, 83, 97, 162, 259, 261-265, 318, 319, 345, 347, 351, 354, 355, 389-390. Lacretelle (Ch.), 6, 25\), 265. Lacy, 212. Ladvocat (éditeur), 23, 159. La Ferronays, 80, 126. La Fayette, 9, 26, -l2, 57, 75, 106, 110, 117, 229, 232, 241, 245. Laffitte, -l8, 72, 81, 88-90, 102, 105, 109, 156, 360, 399. Lafond (Mlle), 331. Lafond de Cujula, 168. Lafontaine, 262, 264, 324, 351, 35-l. Lafontaine (Aug.), 305, 317, 374. Lagarde, 26. Lagrange, 328. Lagrénée, 339. La Harpe, -l, 253, 257, 26-l, 352, 35-l, 358. Lainé (ministre), 67, 68, 73, 88, 91-93, 97,99, 100, 104, 106, 123, 127, 131, 132, 136, 229, 231. Lainé (Ch.), 153, 15-l, 399. Lainé (acteur), 2\)4. LaÎné de Villevêque, "1. Lair, 33-l. Lakanal, 60. Lalanne (L.), 8. Lallemand (auteur), 30-l. Lallemand (frères), 84, 157, 162. Lally-Tolendal, 100, 135, 265. Laloue (Ferd.), 303. Lamarke (généra!), 79, 398. Lambrechts (député), 119. Lamennais, x, 52. Lameth (Al. de), 8, 9, 43, 48, 143, 179, 189, 2-l1, 390. Lamezan, 177, 190. Lami, 26-!. Lancaster (éducation), 63. Landon, 252. [:lnd.owne (lord), 18·1. Langlès, 253. Langlois, 3-l0. Lanjuinais, 23, 34, 36, 46, 49, 73, 81, 92, 106, 137,224,229,231,238,241, 2-l8, 254, 375. Laplace, 319, 322. La Pommeraie, 318. Lardon, 329. La Roche (actrice), 294.

La Rochefoucauld, 353. La Rochefoucauld-Liancourt, 63, 81, 220, 241. Lasalle (général), 326, 328. Las Cases, 6. La Serve, 34, 38, 397. La Servière, 291, 391. Lasteyrie, 63, 326. Latouche (H. de), 13, 147, 148, 255, 270, 27-l, 288, 292-294, 299, 300, 302, 304-307, 310, 312, 391, 400. La Tour du Pin (ambassadeur), 151, 152. Latour-Maubourg, 129. Laurence, 78. Laurent, 332. Lauriston (général), 99, 127. Lavater, 321. Lavigne (acteur), 309. La Ville de Miramont (A.), 300. Lawrence Oames), 252. Lauze de Peret (P.-j.), 224, 374. Laval-Montmorency (ambassadeur), 77. La Vauguyon, 106. Lavoisier, 60. Lavalette, 232. Laya, 174, 265. Lays (acteur), 308, 309. Leblanc (A., officier), 95, 398, 399. Lebrun (musique), 308. Lebrun (P.), 13, 286, 288, 298, 299, 37ü, 391. Le Brun de Charmette, 248, 356, 395. Lebrun-Tosca, 12. Le Carlier (député), 119. Le Chartreux (P.), 273, 391. Le Comte (acteur), 308. Ledoux (P.), 302. Ledré (Ch.), 4. Lee (W.), 157. Lefèvre (R.), 328, 341. Lefèvre-Desnouettes (généra!), 162. Lefèvre-Duruflé, 2, 13, 19, 400. Legendre, 338. Léger (F.-P.-A.), 300, 306. Legouvé, 256, 257. Lejeune (généra!), 327. Lemaire, 360. Lemaitre (Ant.), 352. Le Marchand, 92. Lemercier (N.-L.), 255, 257, 259, 264, 279, 280, 292, 296, 300, 304, 358, 368, 384.

INDEX DES NOMS PROPRES Lemire, 339. Lemoine, 339. Lemontey, 243, 244, 259. Lemoyne, 326. Lenoir, 266. Léopold (auteur), 252. Léopold (prince-régent d'Autriche), 203. Léopold (pseud., Chandezon), 300. Léopoldine-Caroline (princesse du Brésil), 203, 214, 217. Lepecheux (député), 119. Lepeintre, 307. Lerebours, 47. Leroy (Onésyme), 303. Lesage, 253, 273, 347. Lescot (Mlle), 327, 330. Leseigneur (député), 119. Lessing, 274. Lestrade (L.-F.), 270, 358, 360, 368, 386. Le Sueur, 332. Le Tasse, 265, 269, 277, 337. Lethière, 338. Levaillant (M.), 256. Lévis (duc de), 130. Ley (E.), 202. L'HuiIlier (éditeur), 85. Lichtenstein (prince de), 194. Lin gay, 26. Linné, 252. Lippe (comtesse de), 194. Lippe-Detmold (prince de), 198. Liverpool (président du Conseil), 182, 185.

Llorente (D.-j.-A.), 56, 212, 367. Lobau (général), 79. Locke, 258, 271. Longchamps (Ch. de), 285, 288, 303, 352, 391. Longus, 339. Lope de Vega, 273. Lothaire, 295, 356. Louis (ministre), 99, 100, lOI, 129. Louis 1er le Débonnaire, 296. Louis VI, 332. Louis VII le Jeune, 248, 332. Louis IX, 247, 248, 250, 262, 297, 331. Louis XI, 248. Louis XII, 248, 250, 311. Louis XIII, 243, 244, 332. Louis XIV, 57, 94, 237, 243, 244, 247, 250, 270, 291, 332, 346, 351, 352.

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Louis XV, 244, 245. Louis XVI, 104, 119, 141, 237, 238, 245, 250, 260, 283, 329, 332, 347. Louis XVIII, 14, 25, 65, 79, 91-93, 98, 100, 102, Ill, 115, 121, 131, 132, 138, 153, 173, 174, 187, 227, 231, 232, 243, 248, 263, 299, 316, 328. - Provence (comte de), 308. Louvel, 24, 399. Loyola, 352. Loyson, 24, 25, 286, 391. Lucain, 359. Lucie (actrice), 304. Lucrèce, 265, 358. Luther, 56. Mably, 33, 347, 349. Macdonald (général), 127. Macgregor, 218. Mackintosh Oames), 184, 185. Mahul (A.-j.), 4. Mailhos O.-B.), 74, 373. Maine de Biran, 78. Maimonide, 252. Maiseau, 6. Maison (général), 129. Maistre (Xavier de), 251. Malebranche, 258. Malesherbes, 9, 57, 245, 347. Malet (Chevalier), 236, 383. Mallet du Pan, 4. Malleville, 252. Manson (Mme), 147. Manuel, 72, 75, 84, 106, 110, 132. Marbot (colonel), 79. Marc-Aurèle, 359. Marceau (général), 241, 398. Marcellus, 68, 93. Marchand (Ph.), 78, 225, 375. Marchangy (procureur), 84, 85, 246, 251, 259, 276, 349, 356, 383. Marguerite d'Ecosse, 332. Mariana, 273. Maréchal, 270. Marie-Antoinette, 173, 329. Marie-Louise (infante), 213. Marie Stuart, 295. Marie-Thérèse, 113. Marin, 332, 338. Marinet, lOi, 151. Marino, 218. Marmont (maréchal, duc de Raguse), 126, 129, 148, 149, 174, 398.

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INDEX DES NOMS PROPRES

Marmontel, 4, 253, 298, 347. Marot, 355, 368. Mars (Mlle), 294, 299, 302. Marsollier des Vivetières (Jas.), 255, 304, 402. Martelet de Lure (poétesse), 291. Martin (acteur), 293, 310. Martin (Aimé), 322. Martin d'André (banquier), 90. Martin de Gray, 72, 73, 75, 81, 93, 110, 241. Martin Michel, 173. Martino (P.), 279. Martinville, 12. Masaccio, 337. Mason (J.), 253. Masrulié (danseuse), 309. Masséna, 200, 240, 285, 290, 402. Massenbach (colonel), 191, 196. Massillon, 347, 351, 353. Mater, 53. Mathieu de Montmorency, 81, 136, 241. Mathieu-Faure (député), 119. Maubreuil, 146, 152. Mauduit (Eug.), 361. Mauduit (Mlle), 341. Mauguin (avocat), 83. Maury (abbé), 354. Mauzaise, 337, 338. Mazarin, 237, 243. Meade, 213. Méchin (député), 95, IIY, 132,253,360, 367. Méhémet Ali, 210, 329. Méhul (musique), 310, 312. Mellinet, 78. Menjaud, 32ll. Mercier, 252, 279. Mercier (10, 156. Merle (j.-T.), 2, 78, 301. Merle d'Aubigné (H.), 274, 368. Merville (P.-f.), 301, 306, 368. Messageot (Fanny, dame de Tercy), 315. Métral (An!.), 240, 392. Mettens, 25. Metternich, 26, 27, 113, 116, 126, 139, 176, 196, 202, 203, 207. Mézerai (Mlle, actrice), 294. Mézeray, 356. Michalon, 333. Michelot, 294, 304.

Michel Le Tellier, 243. Michaud (auteur), 240. Michaud (Biographie), 6-9, 13, 14. Miel (Ed.-f.-A.-M.), 14, 323-325, 387, 391. Mignet, 264. Millevoye, 256. Milton, 275, 358. Mina (général), 215, 327. Mina (Amérique du Sud), 218. Mirabeau, 60, 241. Mirbel, 26, 83, 137. Macquart (avocat), 83. Moëssart (acteur), 301. Molé, 2, 25-27, 68, 9Y, 104, 123, 127, 227. Molé (acteur), 294. Molière, 12, 15, 167, 255, 258, 277, 287, 299, 305, 324, 351, 354. Moline (j.-C.), 304. Mollevault, 360. Mollien, 99, 129. Monchoux (A.), 273. Monge, 322, 368. Munge aîné (éditeur), 23. Monruë, 213, 220. Monrose (acteur), 294. Monsigny, 310. Montaigne, 167, 354. Montémont (Albert -l, 288, 291, 391. Montègre (A.-J.), 14, 63, 64, 321, 387, 3YI. Montesquieu, 35, 40, 45, 158, 167, 180, 245, 246, 253, 259, 264, 270, 277, 320, 346, 348, 349. Montesquiou, 37. Montfleury, 347. Montholon (Mme de), 227, 317. Monticelli, 321. Monti, 270, 340, 391. Montlivaut, 126, 150, 151. Montlosier, 69, 70, 233. Muntmorency, 63. Montolieu (Mme), 251, 317. Montperlier, 305. Montpezat de Rodern (Mme), 315. Monvel, 305. Morand (M.-I.), 276. Moratin, 273. Moreau de Commagny (C.-f.-j.-B.), 305. Moreau (P.), XII. Morel Chédeville, 308. Morellet, 349.

INDEX DES NOMS PROPRES Morelos (général), 402. Morgan (lady), 245, 251, 272, 273, 276, 316, 383. Morillo, 218. Morvilliers, 354. Mounier, 25, 133, 140. Mouton-Duvernet (général), 146. Murray (général), 151. Musset, 249. Napoléon, 2, 6, 8, 9, 37, 57, 66, 85, 112, 113, 129, 146, 151, 156, 158, 173, 177, 181, 189, 190, 198, 210, 215, 223, 22~227, 229, 230, 232, 233, 239, 241, 249, 260, 261, 298, 299, 34ti. Nassau (duc de), 194. Naudet, 159, 285, 391. Néander, 196. Necker, 5, 9, 236, 237. Nesselrode, 26, 27. Nettement, 134, 138. Newton, 286, 322. Ney (maréchal), 232. Nicolo, 255, 310-312. Nino (P.), 273. Nivelle de La Chaussée, 258. Noailles (de), 2. Nodier, 139. Norvins (J.-M. de), 5, 8, 9, 158, 237, 238, 239, 241, 289, 391. Nourit (acteur), 309. Oberkamf (textile), 48. Oberlin (pasteur), 285. O'Connor (Roger), 186. O'Meara (Barry E.), 226, 227. Orléans (duc d'), 156, 328. Orléans (duchesse douairière d'), 174. Orloff (GL), 247, 396. Orsova (pacha d'), 204. Oscar (prince d'), 206. Ossat (cardinal d'), 164. Ossian, 87. Otto von Kotzebue, 320. Oudin (capitaine), 96. Oudinot (maréchal), 124. Ovide, 254, 358. Owen, 182, 183. Paccard, 67, 315. Paganel, 270. Pagès (J.-P.), XI, XI, 8, 10, 17, 18, 24, 32, 33, 39, 41-46, 49, 50, 52, 55, 57-59,

415

62, 71, 73-75, 81, 84, 88-91, 93, 95, 97, 98, 101, 103, 107-110, 112-115, 119, 122-127, 132-136, 138-144, 148, 151, 152, 154, 171, 173, 176-180, 182-185, 187, 189, 190, 192, 196, 197, 200-202, 204, 206, 208, 209, 213, 214, 216-221, 224-226,240, 248, 262, 391394. Paillard-du-Cléret (député), 119. Pajol (général), 95, 397. Palmella, 213. Pamphile de La Croix, 240, 396. Panckoucke (éditeur), 19, 23, 226. Parceval-Grandmaison, 264. Parent-Réal, 97, 397. Parisot, 163. Parmentier, 285, 290, 321. Parni, 11, 255, 256. Parnell, 372. Pascal, 277, 351-353. Pasquier, 2, 20, 21, 25-27, 67, 68, 80, 99, 100, 119, 121, 123, 127, 129, 132136, 144, 146, 149, 154, 155. Pasquier (Etienne), 134. Pastoret, 136, 261. Patrat (J .), 305. Patru, 352. Paul (danseur), 309. Paulin Guérin, 328, 329, 334. Pays-Bas (roi des), 199. Pedro (don), 203, 217. Pélicier (éditeur); 23. Périer (Casimir), 26, 72, 81, 87, 88, 90, 110. Pellet d'Epinal, 285-288. Pellier (A. de), 370. Perregaut (banquier), 156. Perrier (textile), 48. Perrault, 12. Perse, 359. Persuis (musique), 308. Pétion, 218. Petitot, 339. Pétrarque, 277. Petit (actrice), 294. Philippe (acteur), 307. Philippe Il, 295. Philippon de la Madeleine, 348. Phocion, 295, 298. Piar, 218. Pibrac, 354. Picard (L.-B.), 255, 292, 293, 302, 304. 306.

416

INDEX DES NOMS PROPRES

Piccini, 257, 312, 350. Pichois (CI.), 6. Picot, 335, 338. Picquenard, 315. Pie VU, 57, 91. Pigeon, 76. Pierre-le-Grand, 207. Pigault-Lebrun, 316. Pignotti, 268. Pilat, 26. Pindare, 253. Pintard (R.), XII. Piré (général), 115. Piron, 347. Pitt, 184, 375. Pixérécourt, 295, 311. Plassan (éditeur), 22. Platon, 258, 350. Playfair (William), 273. Pline le Jeune, 359. Pointe (Noël), 113. Poiret (J.-L.-M.), 321, 369. Pomeau (R.), 54. Pommereuil (généraI), 115. Ponchard (acteur), 311. Poncy, 305. Poniatowski, 210. Pontz (P.), 162, 163. Pope, 267. Portal, 99, 100, 121, 129. Portalis, 93, 124. Porthmann, 2. Potier, 307. Poulin de Grandprey, 78. Pourrée (militaire), 112. Poujol (A.-A.-V.), 251, 305. Poussin, 332, 334. Pozzo di Borgo (ambassadeur), 209. Pozzo di Borgo (O.), 2, 69, 227-229. Pradon, 347. Pradt, 27, 176, 177, 179, IBO, 189, 190, 396. Praslin, 105. Prévost, 16. Pries (comtesse de), 350. Proby, 112. Proisy d'Eppe, 2. Prosper-Delaunay (député), 119. Prud'hon, 334, 341. Pujol, 325, 334. Piry (député), 119. Puymaurin, 112, 167. Pythagore, 258.

Quatremère de Quincy, 263. Quequet (procureur), 84. Quérard, 7. Quevedo, 273. Quinault, 307. Quintilien, 359. Quiroga, 215. Ra.boteau, 267. Racine, 15, 167, 245, 269, 276-279, 308, 347, 351. Racine fils, 347. Radet (général), 102. Radet (J.-B.), 305, 306. Ramel (général), 165, 224. Rancé (de), 301, 311. Raoul-Rochette, 263. Raphaël, 324, 325, 333. Ravaillac, 139. Ravez, 127, 136. Raymond, 339. Raynal, 347. Raynouard, 63, 255, 257, 264, 265. Réal (G.-A.). 115. Réal (P.-F.), 228 . Réau (L.), 324. Reboul (P.), 37, 168, 271. Redouté (P.-J.), 386, 387. Récamier (Mme), 256. Regnard, 258, 312, Regnault (actrice), 311. Regnault (Wilfrid), 153-155, 168, 315. Regnault de Saint-Jean d'Angély, 78,

260. Reicha (musique), 308. Reinhard, 158, 174. Rémond (R.), 156-159, 220. Rémusat (Abe!), 263. Renneville (Mme), 251. Revel (V.-A.), 305. Revest (Mlle), 338. Revoil, 330, 333. Rey (général), 164. Rey (J.), 37. Reynaud, 76. Ricard d'Allauch, 41, 43, 45, 81, 379. Riccoboni (Mme), 314. Richard, 331, 343. Richard-Lenoir (textile), 48.

INDEX DES NOMS PROPRES Riché (Mme), 34l. Richelieu (cardinal de), 237, 243, 332. Richelieu (duc de), 21, 25, 26, 36, 63, 65, 66, 68, 73, 79-82, 86, 89-93, 96100, 116, 127, 132, 134, 136, '140, 141, 150, 176, 226, 398. Riego, 215. Rienzi, 292, 299. Rigaud (général), 157. Riouste, 85. Rivière (de), 126. Robert (député), 119. Roberti, 268. Robertson, 15, 242, 247, 259, 268, 349, 401. Rochefort-Luçay (C.-L.-M. de, dit Edmond), 306. Roedern, 47, 84, 248. Roger, 174. Rogniat, 240. Rohan (duchesse douairière de), 115. Roland (Armande), 315. Rollet, 308. Rollin, 260, 264, 347, 348. Rollin (M., pasteur), 44, 57, 392. Romagnesi, 159. Romain Oules), 324. Roman, 57. Roman (textile), 48. Romilly (sir Samuel), 184, 266, 271. Ronmy, 330, 335. Roques (J.-I. de Montauban), 13, 287, 291, 394, 397. Rosa (éditeur), 23. Rosanbo, 347. Rossel, 263. Rossi, 268. Rothschild, 27. Rouget, 331. Roulin (A.), 2, 3, 227. Roulin (S.), 3. Rousseau (j.-B.), 347. Rousseau (j.-].), 33-35, 158, 253, 257, 277, 290, 307, 314, 347-350. Rousselin, 5. Rouval (A.-P.-J.), 307. Roy, 73,96,97,99, 127, 129, 132,137, 138. Royer-Collard. 59, 73, 80-82, 106, 118, 122, 124, 129, 134,241,261. Royou, 298. Rubens, 324, 337. Rudler (G.), 3, 6, 266.

417

Rulhière, 57, 259. Ruxthiel, 328. Saavedra, 273. Sagnac (Ph.), 92. Sainneville (Charrier), 111, 148-150, 153, 373, 397. Saint-Aignan, 117. Saint-Alphonse (Lhomme), 315, 356, 401. Saint-Ange, 360. Saint-Ange (Mlle), 326. Saint-Aubin, 86. Saint-Aulaire (député), 68. Saint-Chamans (de), 67, 274, 374. Saint Charles Borromée, 335. Saint-Cricq, 90. Saint-E1me, 311. Saint-Fiacre, 335. Saint-Gal (abbé de), 20l. Saint-Hippolyte (A.), 317, 375. Saintine, 286, 394. Saint-Lambert, 347, 350. Saint-Léon (O.), 4, 5, 260, 317, 320, 394. Saint-Martin, 337. Saint-Prix (acteur), 294. Saint-Roman, 24, 81, 135. Saint-Simon, 39, 51, 250. Saint-Vallier, 330. Salaberry (député), 68, 136. Salel, 90, 109. Sales (L.), 289, 394. Salieri (musique), 308. Salluste, 358. Salon (poétesse), 291. Salvandy (N.-A., de), 131, 369. Salverle (Eusèbe), 88, 126, 155. San Martin, 113, 218. Sappey (député), 119. Sarasin de Belmont (Mlle), 342. Sarrazin, 240. Saulnier (député), 73, 78. Saulnier fils, XI, XII, 4, 7, 8, 10, 18, 20, 49, 88-90, 95, 97, 149, 180-187, 190-192,194-198,201,213,214,216218, 220, 394-395. Sauquaire-Souligné (M.), XI, XII, 7, 16. 18, 63, 64, 67, 69, 73, 81, 84, 147,

418 1~8,

INDEX DES NOMS PROPRES

112, 182, 226, 238, 2~7, 262266, 277, 283, 285, 291-294, 296, 299, 302, 303, 306, 307, 312, 315, 317, 318, 320-322,326, 375, 395. Saurin (j .), 16~. Sauvage (T.), 302. Sauvan, 317. Savary (duc de Rovigo), 6, 113, 227. 5avigny, 195. Savigny (j.-B.), 155, 156, 383. Savoye-Hollin (député), 72, 80, 119. Saxe-Gotha (duc de), 194. Saxe-Weimar (duc de), 193. Say (j.-B.), ~6, 48, 261, 347, 352, 353. Scarron, 352, 395. Schaumbourg-Lippc (prince de), 198. Scheffer (Ary), 332. Scheffer (Ch.-A.), 84, 333. Schelling, 253. Schiller, 27~, 277, 299, 368, 391. Schneitz-Hoffer (musique), 309. Schnctz, 336. Schwab (R.), 319. Scipion (les), 270. Scott (Walter), 316. Scribe (Eug.), 302-307. Scudéry, 347. Scudéry (Mlle de), 352. Sedaine, 310. Serl'ièrcs (Mme), 327, 331, 3:;2. Sél'igné (Mme de), 31~, 347. Sheridan, 267. Scrrlegel (G.), 15, 268, 270, 277. Schleiermacher, 1!J6. Séguier (président), 111. Ségur, 10, 105, 131, 246, 250, 259, 260, 265, 285, 367, 39-1. Selkirk (lord), 219. Selves, 172. Sénèque, 359. Serre (de), 19,73,96,99, 102, 106, 107, III, 112, 11-1, 121-123, 125, 127-129, 132-13-1, '136, 137, 166, 196, 223. Sewrin (C.-A. de Bassompierre, di!), 310. Seylert, 3~2. Shakespeare, 12, 2-1\ 269, 275-279, 358. Shl:mway (E.), Il, 28. 26~,

Sigoyer (A. de), 288, 395. Siméon, 67, 99, 140. Simon-Candeille (poétesse), 291. Simon-Lorière (colonel), 124, 125. Simonin (F.), 234, 3-17, 348, 351, 383. Sirey, 41. Sirven, 154. Sismondi, 268, 269, 373. Smith (Adam), 320. Socrate, 299. Sodre (commandeur), 77. Solis, 273. Somma riva, 338. Son gis, 101. Sophie de Maraise (Mme), 317. Soult (maréchal), 115, 232, 233. Soumet (Al.), 283. Souque (j.-F.), 302. Sphodrétis, 266. Spontini (musique), 308, 309. Staël (Aug. de), 120, 131. Staël (baron de), 236. Staël (Mme de), 8, 9, 131, 133, 137, 181, 184, 190, 234-238, 243-245, 247, 248, 253, 256-258, 268, 273, 280, 281,283,317,346, 351, 373,395. Stanhope (lord), 70, 85, 168, 187, 276. Stanislas-Girardin (député), 119. Stein, 196. Stendhal, 204, 255, 276. Stevenotte, 199. Stouf, 332. Stourdza, 196. Stuart (prétendant), 331. Stuenben, 334. Sturmer, 203. Suard, 2-12, 265, 401. Suffren (bailli de), 332. Suger, 332. Sully, 132, 242, 332. Sultan (Turquie), 204, 210. Svetozar Petrie (D.), Il, 25, 29. Tacite, 298, 359. Tailor, 218. Talleyrand, 5, 60, 99, 105, 127, 132, 13-1, 146, 209, 228. Talma, 294, 299, 328. Talma (Mme), 305. Tamburini (abbé), 44, 55, 56, 369. Tamerlan, 177, 273. Tarabaud (abbé), 59.

INDEX DES NOMS PROPRES Tarayre (général), 42, 119, 132, 369. Tardieu, 332. Térence, 358, 360. Ternaux, 48, 75, 102, 134. Terrasson (H.), 254, 269, 275, 277, 395. Teste (avocat), 146. Théaulon de Lambert (M.-E.-G.-H.), 301,305,307,310-312. Thévcneau, 251. Thiébault (généra!), 240, 266. Thierry (A.), 43, 83, 84, 86, 238 247 24~ , , Thiessé (L.), 2, 5, 6, 25. Tissot (~.-F.), XI, 2, 4-6, 9, 11-13, 17, 18, 21, 24, 27, 34, 36, 38, 45, 58, 63, 74, 81, 103, 104, 136, 138, 143, 154, 176,177,179,180,189-191,196,197, 233-235, 237, 240-244, 246-248, 254256, 261, 266, 269, 275, 277, 281, 283, 288, 291, 292, 296, 299, 345, 347, 352, 353, 355-357, 360, 364, 395397. Thomas, 264. Thompson, 372. Thouret, 241, 248, 370. Thury, 253. Tibère, 29B. Tibulle, 360. Tocqueville (préfet), 1 Il. Tourlet, 253. Tournefort, 252. Townson (R.), 48, 81. Trajan, 359. Travot (baronne et général), 79, 102, 398. Treille (actrice), 294. Tréneuil, 256. Treuttel et Würtz (éditeurs), 253. Tschudy, 308. Tunis (dey de), 211. Turenne, 324. Turgot, 9, 47, 57, 245, 253, 276, 345, 347. Turpin, 321, 342. Ulfa (mufti d'), 208. Usquin (député), 102. Vafflard (A.-J.-M.), 307. Vafflard (peintre), 335. Valat, 1.

419

Valdès (j.-A.-M.), 273, 379. Valence (général), 105. Valette (Rebecca), 278. Validé (sultane), 21l. Valory (H., de), 304. Vanbrée, 341. Vandaël, 341. Vandarelli (frères), 205. Vanlco (Carle), 324, 326. Vanloo (César), 342. Van Mons, 322, 369. Vanner (A.-F.), 302, 303. Vapereau, 6, 8. Vatimesnil (procureur), 85. Vatout (J.), 285. Vauban, 244, 324. Vaudreuil, 285. Vauvenargues, 347. Vauvillier (MIJe), 243. Veillard (P.-A.), 301. Vernet (Horace), 159, 327, 329, 333, 342. Vernet (père), 342. Verri (Al.), 270, 348, 358, 360, 367. Vertot (abbé), 349. Vertpré (Jenny, actrice), 301. Vestris (cantatrice), 293. Victor (acteur), 294. Victor d'Arlincourt, 356. Vien, 324. Viennet, 291. Vigée, 266, 267, 287, 291. Vigny, 243, 264. Villars, 244, 300. Villèle, 68, 80, 81, 99, 102, 106, 127, 132, 134, 136, 144. V~IJemain, 119, 133, 182, 226, 238, 385. Villemanzy (de), 398. ViIJemarest, 13, 400. ViIJeneuve (de), 368. ViIJeré, 162. Villers, 15. Villette, 240. V~ncent (ambassadeur), 27, 139. Vmcent (poète), 267. V~rgile, 12, 254, 256, 269, 358-360. VltrolJes, 159, 229. Voïart (Elise), 317. Volnais (MIJe), 341. Volney, 220, 253, 258, 318, 384. Voltaire, 12, 15 32 44 54 57 145 154, 180, 245, 253, 258, '259: 27i. 279,286,290,299,307,309,346,348 349, 351, 355, 358. '

420

INDEX DES NOMS PROPRES

Voyer d'Argenson, 26, 71-73, 81, 110, 120, 223, 229, 232, 241. Wailly, 360. Wakefield (Gilbert), 272. Washington, 9, 219, 221, 290. Wate1et, 330, 342. Watson. 188. Welch (acteur), 293, 310.

Wellington, 86, lOI, 151, 175, 176, 187, 213. Wenzel (actrice), 294. Wicks (Ch.-B.), 294, 302, 303, 305, 311. Wieland, 274. Wilkes, 130. Witgenstein (prince de), 195. Witworth. 115. Wurtemberg (roi de), 193, 198, 208. Zurita, 273.

TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE . . .

IX

INTRODUCTION

XI

Chapitre 1. -

CADRE ET PROGRAMME

Le climat politique en fin 1816. - Le cas de Benjamin Constant. Il fonde le Mercure: 1-3."- Les collaborateurs du Mercure et de la Minerve: 4-8. - Leur formation: 9-10. - Leur accord politique et leur affinités littéraires: ll-13. - Le programme du Mercure renouvelé et de la Minerve: 14-17. - Entente et mésentente parmi les rédacteurs: 18. - Détails sur la rédaction: 19. - Succès et suppression du Mercure: 20. - Le lancement de la Minerve, la datation de ses cahiers: 21-22. - Succès et disparition de la Minerve: 23-29. Chapitre II. -

CREDO POLITIQUE .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

31

INSTITUTIONS POLITIQUES. - Le bonheur est défini par les libertés individuelles: 31. - Apport de l'industrialisme: 32. - Constant approfondit la notion de liberté et combat le mythe du collectif: 32-34. - La question des régimes devient secondaire. - Mais la fonction du gouvernement est nécessaire: 34-35. - Les Bourbons sont loyalement acceptés avec la Charte: 35-36. - Le rôle de la royauté: 36-37. - La responsabilités des ministres: 37-38. La Chambre haute. - La Chambre des députés. - Les modalités électorales: 38-40. - Le pouvoir judiciaire. - Les juges: 40-42. L'armée. - La garde nationale: 42-43. - Les autonomies locales : 43. - Les libertés individuelles: 43-45. - Limites et grandeur du système constantien : 45-46. - INDUSTRIALISME ET CLASSES SOCIALES. - La pensée sociale de l'Ecole libérale. - Elle est industrialiste. Ses applications. - Ses limites: 46-41. - LA RELIGION. - Rapports intimes de la pensée religieuse avec la politique. - Philosophie du sentiment religieux. - La spiritualité constantienne: 51-55. Religion et liberté. - Religion et histoire. - La religion et la Charte. - Religion et ultras. - Abus du catholicisme: 55-59. Traditions gallicane, janséniste et protestante: 60. - EDUCATION ET INSTITUTIONS. - Position du libéralisme. - Contre la mainmise de l'Etat. - Nécessité d'accorder les institutions savantes aux temps modernes. - L'enseignement mutuel: 60-64. Chapitre III. -

LE MINISTÈRE RICHELIEU • .. .. .. .. .. .. ..

Rédacteurs, ministère et ministériels: 65-68. - Rédacteurs et ultras: 68-72. - Libéraux et doctrinaires: 72-73. - Le projet de loi électo-

65

TABLE DES MA T1ÈRES

422

raie. - Elections: 73-75. - Projet de loi sur la liberté individuelle. - Abus: 76-79. - Projet de loi sur les journaux et les écrits. Abus: 79-86. - La libération du territoire, budgets et emprunts: 86-91. - Le Concordat: 91-93. - Projet de loi sur le recrutement. - Réclamations. - Garde nationale: 93-96. - Le Conseil d'Etat: 96. - Discours écrits ou improvisés: 96-97. - Appréciation du ministère. - Remaniement ou changement éventuel: 97-98. Chapitre IV. -

LE MINISTÈRE DESSOLLES-DECAZES . .. ..

99

Démission du ministère Richelieu et formation du nouveau ministère. - Appréciation des deux ministères: 99-100. - Demande de réformes: 100-102. - Lutte contre les ultras: 102-103. - La proposition Barthélemy. - Riposte de la gauche. - Attitude équivoque du ministère. - Amorce d'un rapprochement entre le pouvoir et la droite: 103-106. - Projet avorté sur la responsabilité des ministres: 106-107. - Lois sur la presse: 107-108. - Discussion du budget et implications pour les partis: 108-110. - Revirement de Decazes. - II s'oppose à de Serre. - De Serre adopte la politique de Decazes. - Réaction de la Minerve à l'occasion des pétitions: 110-114. - Lutte ïedoublée contre la droite et le centre: 114-116. - Victoire électorale des libéraux dans quatre départements. - Constant est élu par la Sarthe: 116-117. - L'affaire Bavoux: 117-118. - Les élections de la troisième série. - Election de Grégoire. - Tollé soulevé dans la presse. - Rapprochements avec la réaction en Europe: 118-121. - La Minerve s'en prend aux doctrinaires. - Elle formule ses griefs contre le centre et le ministère: 122-124. - L'Affaire de la Société des Amis de la liberté de la presse. - Attaques véhémentes contre Decazes. - Entente et désaccords du ministère: 124-128. Chapitre V. -

LE MINISTÈRE DECAZES .. .. ., .. .. .. .. ..

129

Rupture de la gauche avec le nouveau ministère: 129-130. L'exclusion de Grégoire. - Prévision d'un système de réaction. L'« Acte additionnel» de Decazes, les doctrinaires et les ultras: 130-135. - Le droit de pétition. - Tentatives de rapprochement entre Decazes et les ultras. - Le rôle des doctrinaires. - Les événements d'Espagne. - Plans des ultras: 135-138. - Appels au ministère. - L'assassinat du duc de Berry et ses effets. - La Minerve prend la défense de Decazes: 138-140. - Le second ministère Richelieu. - Le recueil multiplie ses mises en garde contre la contre-révolution et les projets répressifs: 140-144. Chapitre VI. -

PROPAGANDE ET FAITS DIVERS .. .. .. .. .. ..

Propagande des ultras et libéraux: 145-146. - L'assassinat du juge Fualdès: 147. - Les événements de Lyon et de Grenoble: 148-150. - L'attentat contre Wellington: 151. - Le projet d'enlever Alexandre: 151-152. - La Note secrète: 152. - La Conspiration dite du bord de l'eau: 152-153. - Les procès de Wilfrid Regnault et de Charles Lainé: 153-154. - Souscriptions en faveur de Wilfrid Regnault et des naufragés de la Méduse: 155-156. Le Champ d'Asile: 156-163. - L'Ermite de la Guyanne : 163-169. - Les enseignements des faits divers: 169-174.

145

TABLE DES MATIERES Chapitre VII. -

POLITIQUE MONDIALE . ..

.. ..

423

175

Généralités: 175-180. - L'Angleterre: 180-189. - L'Allemagne: 189-198. - Les Pays-Bas: 198-200. - La Suisse: 200-202. L'Autriche: 202-204. - L'Italie: 204-205. _. Les Pays scandinaves : 205-207. - La Russie: 207-209. - La Pologne: 209-210. L'Empire ottoman: 210-211. - L'Espagne: 211-215. - L'Amérique espagnole: 216-218. - L'Amérique du Nord: 219-222. Chapitre VIII. -

TRANSPOSITIONS HISTORIQUES .. .. .. ..

223

Ultras et libéraux s'affrontent à travers la Révolution et ses prolongements: 223-224. - Les crimes de 1815 sont divulgués: 224225. - Les campagnes de 1815 sont commentées: 225. - Le prisonnier de Sainte-Hélène: 225-227. - Les Lettres sur les CentJours: 227-233. - Explication de la Révolution et de ses différentes phases: 233-238. - La' France est identifiée avec les gestes de l'Empire et de la Révolution: 238-241. - Eclairage libéral des XVI', XVlI' et XVIll" siècles: 241-246. Libéralisme et Moyen Age: 246-248. Chapitre IX. -

ELÉMENTS D'UNE ESTHÉTIQUE LIBÉRALE

249

Prospection des annonces des libraires: 249-254. - Appréciation des contemporains illustres. - Héritage poétique et dramatique. Mme de Staël et Chateaubriand. - Ginguené. - Marie-Joseph Chénier. - Lemercier. - Dussault. - Volney. - Kératry. - Poétique et lexicologie. - Historiens, Rulhière et Daunou, Daru et Ségur. Publicistes, économistes et juristes: 254-261. - Les Académies et l'activité de l'Académie Française. - L'Athénée royal. - La Société philotechnique: 261-267. - Comparatisme littéraire. L'Italie - L'Angleterre. - L'Espagne. - Le Portugal. - L'Allemagne: 267-274. - Le Débat romantique. - Les incartades de Schlegel. - Tissot. - Constant. - Jay. - Aignan: 277-282. Chapitre X. -

ACTUALITÉ LITTÉRAIRE ET SAVANTE . .. .. ..

La poésie s'engage contre les ultras. - Contre les Alliés. - Contre les abus du régime. - Elle chante les gloires de la France postrévolutionnaire. - Elle les recherche à travers l'histoire. - Elle affirme son positivisme dans les sujets des concours. - Elle se fait parfois badine. - Evocation creuse des thèmes usés. - Enigmes, charades et logogriphes. - Poétique surannée et attente de renouvellement: 283-291. - Conditions des théâtres. - Les pièces tragiques. - Le tragique se fait historique et national. - Le drame, la comédie héroïque et le mélodrame traduisent les mêmes tendances: 291-301. - Le comique se fait historique ou fustige les abus du régime. - Ebauche de caractères. - Thèmes usés. - Adaptation des contes légendaires, populaires et littéraires. - Recours à la satire :301-307. - Les «théâtres lyriques ». - Confusion des «genres ». - L'Opéra. - L'Opéra-Comique. - Le Thâtre royal italien. - Autres manifestations: 307-312. - Le roman. Mme de Genlis. - Mme Riccoboni et Mme Cottin. - Mme Elisabeth de Bon. - Philosophisme, sensibilité et sensiblerie se retrou-

283

TABLE DES MATIÈRES

424

dans It!s romans. - Condamnation des écarts romanesque:>. Défense d'une esthétique éprouvée. - Les femmes-auteurs. - Le roman anglais et allemand. - Les nouvelles des recueils. - Tableaux de mœurs. _. Pensées, maximes et sentences. - Mélanges: 313-319. - Sciences exactes et sciences humaines. - L'archéologie. - La géographie. - La géophysique. - Botanique, zoologie et médecine. - Mathématiques appliquées. - Académie de marine. - Physique: 319-322. Chapitre XI. -

EVOCATIONS PLASTIQUES .. .. .. .. .. .. .. ..

323

Pour un art engagé. - Les arts sont spirituellement et socialement motivés. - Art et histoire. - Contre l'art aristocratique et religieux. - L'antiquité constitue toujours une base sûre pour l'imitation. L'Ecole de David est synanyme de l'héritage libéral: 323-326. Les Salons de 1817 et 1819. - L'épopée impériale. - Les Bourbons restaurés. - Les portraits des hommes au pouvoir. - Les victimes royales de la Révolution: 326-329. - Exotisme impérial et tableaux de piraterie. - L'épopée d'Henri IV. - Motifs féodaux et chateaubrianesques. - Motifs historiques étrangers et nationaux. - La guerre de cent ans. - Autres transpositions: 329-333. Motifs religieux. - Descentes de croix et miracles du Christ. Vierges et Assomptions. - Les saints. -- Les martyrs. - Motifs bibliques. - Paysages d'Eglises: 333-3336. - L'Antiquité considérée comme un alibi. - Renaissance et Antiquité. - Sensualité et paganisme. - L'amour à l'antique. - L'allégorie. - Thèmes légendaires: 336-340. - Thèmes «indifférents:. des bourgeois. Portraits non «engagés:.. - Paysages prometteurs. - Conclusion: 340-343. Chapitre XII. -

TRANSPOSITIONS LITTÉRAIRES .,

..

.. .. .. ..

345

Littérature et liberté. - Littérature et perfectibilité: 345-346. Réhabilitation du XVIII' siècle. - Ecrivains de second plan. - VauTurgot. Malevenargues. Duclos. Saint-Labert. sherbes. - Voltaire. - Montesquieu. - Rousseau. - Diderot: 346-351. - Réhabilitation dans le sens libéral du XVII' siècle. Les œuvres de ce siècle n'ont pas été inspirées par Louis XIV. Elles ne coïncident pas avec son règne. - Bossuet et Pascal. La Bruyère. - La Rochefoucauld. - Fénelon: 351-354. - La Réforme. - Montaigne. - Michel de l'Hospital. - Marot. Jodelle: 354-355. - Le Moyen Age. - Jeanne d'Arc. - Les Mystères. - Les Fabliaux. - Condamnation d'affabulations féodales. - La figure de Charlemagne: 355-356. - Le prestige des littératures antiques. Appréciation des littératures grecque et romaine. - Publication de textes. - Conclusion: 356-361. CONCLUSION . . . . . . . . . . . . .

363-

RÉPERTOIRE DES COLLABORATEURS

367

INDEX DES NOMS PROPRES .. ..

403.