Le Mini-Projet-Processus Et Cadre Conceptuel Des Normes IAS IFRS [PDF]

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Zitiervorschau

Master : Ingénierie Comptable Fiscale et Financière 2ème Semestre

Cadre Conceptuel et Processus d’Elaboration

Cadre Conceptuel et Processus d’Elaboration

Réalisé par : NAHID ZAHRA BEROUZ MERIEM

2020-2021

Encadré par : BOUMAHDI LOBNA

Sommaire

Introduction générale

5

Chapitre1 : Le cadre conceptuel des normes IAS/IFR

7

Section 1 : Notions de base et objectifs

7

Section 2 : Le contenu et l’évaluation des états financiers

11

Chapitre 2 : Processus d’élaboration des normes IAS / IFRS

17

Section 1 : Présentation et acteurs de la normalisation comptable internationale 17 Section 2 : Le processus d’élaboration des normes IAS / IFRS

20

Conclusion générale

23

1

Table des matières Sommaire

1

Table des matières

2

Bibliographie

4

Introduction générale

5

Chapitre 1 : Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS

7

Section 1 : Notions de base et objectifs

7

1) L’objectif du cadre conceptuel 2) L’objectif de l’information comptable et financière

8 8

3) L’entité comptable

10

4) Caractéristiques qualitatives des états financiers

10

4.1) Caractéristiques qualitatives essentielles

10

4.1.1) Pertinence

10

4.1.2) Fidélité

11

4.2) Caractéristiques qualitatives auxiliaires

12

4.2.1) Comparabilité

12

4.2.2) Vérifiabilité

12

4.2.3) Rapidité

13

4.2.4) Compréhensibilité

13

Section 2 : Le contenu et l’évaluation des éléments des états financiers 14 1) Eléments des états financiers 2) Les concepts de capital et de maintien de capital 2

14 15

3) Les règles de comptabilisation et d’évaluation 3.1) Les règles d’évaluation

17 17

3.1.1) Coût historique

18

3.1.2) Valeur de réalisation (de règlement)

18

3.1.3) Valeur actuelle

18

Chapitre 2 : Processus d’élaboration des normes IAS/IFRS

19

Section1 : Présentation et acteurs de la normalisation comptable internationale

19

1) Objectif de la mise en place des normes IFRS 2) L’émergence des normes IAS/IFRS 3) Les acteurs de référentiel comptable international 3.1) IASB 3.2) IFRS Foundation 3.3) IFRS Advisory Council

19 20 20 20 20 21

3.4) IFRS Interpretations Committee

21

3.5) Accounting Standards Advisory Forum

21

Section 2 : Le processus d’élaboration des normes internationales

22

1) La définition de l’agenda

22

2) La planification du projet

22

3) Le développement et la publication d’un document de travail

22

4) Le développement et la publication d’un exposé-sondage

22

5) Le développement et la publication d’une IFRS

23

6) Les procédures postérieures à la publication d’une IFRS

23

 Analyse comparative entre les normes comptables marocaines Et les normes IFRS/IAS 23 Conclusion générale

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3

Bibliographie

Ouvrages et Revues :  Stéphan BRUN, « Les normes comptables internationales IAS/IFRS »  ERIC DUCASSE, ANNE JALLET-AUGUSTE, STEPHANE OUVRARD, CHRISTIAN PRAT DIT HAURET, « NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES IAS/IFRS »  Robert OBERT, « Pratiques des normes IFRS »  Revue Française de Comptabilité // N°439 Janvier 2011

Mémoires :  Kamal Daïa , Taha Douiri, « l’Impact des Normes IFRS / IAS sur les états financiers des Entreprises Marocaines; (Cas Attijariwafabank Bank) » .

Sites Internet : https://www.youtube.com/watch?v=jiRry12ZbdA&t=802s

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Introduction générale

Les normes comptables internationales sont apparues grâce aux plusieurs facteurs. D’une part et après la guerre mondiale, les économies des pays sont devenues de plus en plus ouvertes, avec le renforcement et la libéralisation des échanges internationaux, dans le cadre de la mondialisation des économies, c’est notamment l’accélération des transactions des biens et des services à l’échelle mondiale, grâce à la levée progressive des entraves au commerce dans le cadre de l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), puis l’organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 1995, d’autre part, le décloisonnement des économies, qui consiste en la suppression des frontières entre les marchés, ainsi que l’apparition des marchés financiers, ce qui a attiré de plus en plus les investisseurs étrangers, et pour qu’un investisseur étranger peut investir dans un pays, tel que le Maroc, il aura besoin d’avoir une idée sur la situation financière de l’entreprise à l’aide des états financiers, et tant que ces derniers sont publiés selon les normes de la comptabilité́ marocaine, cet investisseur aura certainement des difficultés pour lire et analyser les états financiers, et par conséquent ce problème est devenu universel au niveau de la comptabilité́ de plusieurs pays, c’est la raison pour laquelle la problématique suivante s’est apparue : pourquoi toutes les entreprises ne publient pas ces comptes sociaux selon les mêmes normes comptables, d'où l’apparition du mouvement de l’harmonisation comptable internationale, dont l’objectif est la production et l’élaboration des normes comptables acceptées par le monde entier, et qui donnent une information crédible, fiable, pertinente et comparable… Alors en quoi consiste le cadre conceptuel des normes IAS et IFRS ? 5

Dans le but de répondre à cette question notre travail est subdiviser en deux chapitres principaux, le premier présente le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS, alors que le deuxième est réservé au processus d’élaboration des fameuses normes.

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Chapitre 1 : Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS Introduction : Le cadre conceptuel traitant particulièrement l’objectif des états financiers, des caractéristiques qualitatives de ces états, des éléments les composant, de la prise en compte et de l’évaluation de ces éléments, des systèmes de mesure et du concept du capital. Le cadre conceptuel s'intéresse aux états financiers à usage général, y compris aux états financiers consolidés. Ces états financiers sont préparés et présentés au moins une fois par an et visent à satisfaire les besoins d'informations communes à un nombre important d'utilisateurs. Un jeu complet d'états financiers comprend un bilan, un compte de résultat, un tableau des flux de trésorerie, un état indiquant soit l'ensemble des variations des capitaux propres, soit uniquement les variations des capitaux propres autres que celles résultant de transactions avec les détenteurs de parts représentatives du capital agissant en cette qualité et des notes contenant un résumé des principales méthodes comptables et les autres notes explicatives. Le cadre conceptuel s'applique aux états financiers de toutes les entreprises commerciales, industrielles ou autres, qu'elles appartiennent au secteur public ou au secteur privé. Section 1 : Notions de base et objectifs Le cadre conceptuel est le socle des normes comptables internationales. En effet, toutes les normes actuelles mais également futures sont élaborées sur la base des principes énoncés dans le cadre conceptuel. L’IASB insiste sur le fait que le cadre conceptuel n’est pas une norme et ne peut avoir une prédominance sur une norme publiée. La première version du cadre conceptuel a été élaborée en 1989 avec une mise à jour en 2010 à l’occasion de la modification de la constitution.

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 Le cadre conceptuel est un ensemble de principes généraux formulés par une organisation normative en vue de fournir une base commune permettant l’élaboration de règles cohérentes.  Un cadre de préparation et de présentation des états financiers (Framework for the Preparation and Presentation of Financial Statements) a été, par ailleurs, adopté par l’IASC en avril 1989. Il avait pour mission de fixer les concepts sous-jacents à l’élaboration des états financiers. 1. L’objectif du cadre conceptuel Les principaux objectifs du cadre conceptuel sont les suivants :  Aider l’IASB dans la production de nouvelles normes et également dans l’amélioration de celles déjà publiées :  Aider l’IASB dans le processus de promotion des normes IFRS au niveau international,  Aider les normalisateurs nationaux dans les travaux de production des normes,  Aider les préparateurs des états financiers dans l’application des normes IFRS,  Aider les auditeurs dans leurs travaux d’audit des comptes IFRS. 2. L’objectif de l’information comptable et financière : Les objectifs des états financiers selon la norme américaine et internationale sont de fournir des informations qui permettent l’efficience des marchés et l’allocation optimale des ressources économiques. Les investisseurs et les créanciers sont reconnus comme étant les premiers utilisateurs de l’information comptable et financière. Ainsi, les objectifs de l’information comptable et financière sont :

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Fournir une information utile aux investisseurs, aux créanciers et autres utilisateurs afin de leur permettre de faire des choix rationnels en matière d’investissements et de crédit ; Fournir une information qui aide les investisseurs, les créanciers et autres utilisateurs à évaluer le montant, le moment et l’incertitude quant aux flux de trésorerie de l’entreprise concernée ; Fournir une information sur les ressources économiques de l’entreprise, sur les droits y afférant et sur les effets des opérations, événements et circonstances pouvant affecter ces ressources et ces droits ; On précise que la comptabilité internationale qui se pose sur une comptabilité d’engagement est supérieur à une comptabilité de trésorerie pour fournir une indication sur la capacité d’entreprise à générer les flux de trésorerie. Ainsi on pose l’hypothèse que le compte de résultat a une valeur prédictive des flux de trésorerie.

 On peut classer les objectifs en deux catégories :  L’utilité prédictive (prédiction des flux et trésorerie) ; et  L’utilité contractuelle ou redditionnelle. « Par utilité prédictive on entend que l’information comptable serve à prédire les flux de trésorerie, l’utilité prédictive vise à satisfaire les besoins d’investissements » .Quant à l’utilité contractuelle ou redditionnelle, « l’information a pour objectif de permettre d’évaluer dans quelle mesure les contrats ont été respectés, par exemple pour fixer la rémunération d’un dirigeant en fonction du résultat, les actionnaires ont besoin d’une information fiable et axée sur sa capacité redditionnelle. Ainsi, la nécessité d’une juste représentation économique voire d’une image fidèle ». La comptabilité internationale accorde plus d’importance à l’utilité prédictive qu’à l’utilité contractuelle.

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3. L’entité comptable « L’entité comptable est un ensemble circonscrit d’activités économiques dont l’information financière est susceptible d’être utile aux investisseurs en capitaux propres, aux prêteurs et aux autres créanciers actuels et potentiels qui ne peuvent obtenir directement l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions sur la fourniture de ressources à l’entité et pour évaluer si la direction et le conseil d’administration de cette entité ont utilisé avec efficience et efficacité les ressources fournies » 4. Caractéristiques qualitatives des états financiers Ces caractéristiques qualitatives déterminent l’utilité des informations contenues dans les états financiers. Elles peuvent être classées en deux sous-ensembles : les caractéristiques qualitatives essentielles et les caractéristiques qualitatives auxiliaires. 4.1 Caractéristiques qualitatives essentielles : Le cadre conceptuel distingue deux caractéristiques qualitatives : la pertinence (relevance) et la fidélité (faithful representation). Pour que l’information financière soit utile, elle doit posséder ces caractéristiques qualitatives essentielles. 4.1.1 Pertinence L’information est pertinente si elle est susceptible d’influencer les décisions prises par des utilisateurs. Une information financière pertinente est une information susceptible d’influer sur les décisions si elle a une valeur prédictive, une valeur de confirmation ou les deux. L’information financière a une valeur prédictive si elle peut être utilisée comme une donnée par les utilisateurs pour prédire les résultats futurs. L’information financière a une valeur de confirmation si elle confirme ou modifie des évaluations précédentes. La valeur 10

prédictive et la valeur de confirmation de l’information financière sont interdépendantes. L’information qui a une valeur prédictive a souvent aussi une valeur de confirmation. Par exemple, des données sur les produits réalisés, pour une année courante, peuvent être utilisées comme base pour la prévision des recettes de l’année à venir. Elles peuvent également être comparées avec les prévisions de recettes de l’année en cours ou des années précédentes. Les résultats de ces comparaisons peuvent aider l’utilisateur à corriger et améliorer les processus qui ont servi à effectuer ces prévisions. 4.1.2 Fidélité L’information financière donne une image fidèle quand elle dépeint un phénomène économique de façon complète, neutre et exempte d’erreurs significatives. L’information financière qui présente fidèlement un phénomène économique dépeint la substance économique de la transaction, de l’événement ou des circonstances sous-jacents, laquelle ne correspond pas toujours à sa forme juridique. Pour être une représentation parfaitement fidèle, une représentation économique présentée dans les états financiers doit avoir trois caractéristiques. Elle doit être complète, neutre et ne pas comporter d’erreur significative. Une représentation complète comprend toutes les informations nécessaires à un utilisateur pour comprendre les faits qui y sont présentés, y compris toutes les évaluations nécessaires, les descriptions et explications. Une représentation neutre est un choix sans biais dans la sélection ou la présentation de l’information financière. Une représentation neutre ne doit pas être orientée dans le but d’augmenter la probabilité que l’information sera reçue favorablement ou défavorablement par les utilisateurs. Une représentation fidèle ne signifie cependant pas une représentation exacte à tous égards.

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4.2 Caractéristiques qualitatives auxiliaires Le cadre conceptuel distingue quatre caractéristiques qualitatives auxiliaires : la comparabilité (comparability), la vérifiabilité (verifiability), la rapidité (timeless) et la compréhensibilité (understandability). De même que pour la pertinence et la fidélité, le cadre conceptuel ne définit pas ces termes (on en trouve la définition dans l’exposé sondage), il n’en précise que les caractéristiques. 4.2.1 Comparabilité La comparabilité est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs de relever les similitudes et les différences de deux séries de phénomènes économiques. La cohérence et la permanence des méthodes renvoient à l’utilisation des mêmes méthodes et procédés comptables au cours d’une même période dans différentes entités ou d’une période à l’autre dans une même entité. La comparabilité est le but, la cohérence et la permanence des méthodes constituent un moyen facilitant l’atteinte de ce but. Ainsi, comme les décisions des utilisateurs impliquent de choisir entre des alternatives, par exemple, vendre ou conserver un investissement, ou investir dans l’entité déclarante ou dans une autre, des informations sur l’entité déclarante sont plus utiles si elles peuvent être comparées à des informations similaires concernant d’autres entités et avec des informations similaires sur la même entité pour une autre période ou à une autre date. 4.2.2 Vérifiabilité La vérifiabilité est la qualité de l’information qui aide à fournir aux utilisateurs l’assurance que l’information donne une image fidèle des phénomènes économiques qu’elle prétend représenter. La vérifiabilité suppose que différents observateurs bien informés et indépendants pourraient aboutir à un consensus

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général, quoique pas nécessairement complet, sur l’un ou l’autre des points suivants : • que l’information dépeint sans erreur ou biais significatif les phénomènes économiques qu’elle prétend représenter ; • qu’une méthode de comptabilisation ou d’évaluation appropriée a été appliquée sans erreur, biais ou parti pris significatif. 4.2.3 Rapidité La rapidité répond au besoin de rendre l’information accessible aux décideurs avant qu’elle perde sa capacité d’influencer leurs décisions. Rendre plus rapidement accessible l’information pertinente peut accroître sa capacité d’influencer les décisions, et un manque de rapidité peut priver une information de son utilité potentielle. En règle générale, l’ancienneté de l’information la rend moins utile. Toutefois, certaines informations peuvent continuer d’être opportunes longtemps après la fin d’une période d’établissement parce que, par exemple, certains utilisateurs peuvent avoir besoin d’analyser des tendances. 4.2.4 Compréhensibilité La compréhensibilité est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs d’en comprendre la signification. La compréhensibilité se trouve accrue lorsque l’information est classée, définie et présentée de façon claire et concise. La comparabilité peut également accroître la compréhensibilité. Il faut noter que certains phénomènes économiques sont complexes et ne peuvent pas être faciles à comprendre. Certes, exclure les informations sur ces éléments dans les états financiers pourrait faire que les informations contenues dans ces états financiers sont plus faciles à comprendre. Cependant, ces états seraient incomplets et donc potentiellement trompeurs. En fait, les états financiers sont préparés pour des utilisateurs qui ont une connaissance certaine 13

des activités commerciales et économiques et qui examinent et analysent les informations fournies avec diligence. Parfois, même bien informés, les utilisateurs peuvent avoir recours à une aide extérieure pour comprendre des phénomènes économiques complexes. Section 2 : Le contenu et l’évaluation des éléments des états financiers 1. Eléments des états financiers Dans cette perspective, le cadre conceptuel IFRS précise les éléments directement liés à l’évaluation de la situation financière d’une entreprise. Sont les actifs, les passifs et les capitaux propres, les charges et les produits. Il en propose des définitions suivantes :  Actifs : Un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise du fait d'événements passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l'entreprise. L'avantage économique futur représentatif d'un actif est le potentiel qu'a cet actif de contribuer, c directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et d'équivalents de trésorerie au bénéfice de l'entreprise.  Passifs : un passif est une obligation actuelle de l'entreprise résultant d'événements passés et dont l'extinction devrait se traduire pour c l'entreprise par une sortie de ressources représentatives d'avantages économiques.  Capitaux propres : les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs de l'entreprise après déduction de tous ses passifs.  Produits : Les produits sont les accroissements d'avantages économiques au cours de l'exercice, sous forme d'entrées ou d'accroissements d'actifs, ou de diminutions de passifs qui ont pour résultat l'augmentation des capitaux propres autres que les augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres. 14

 Charges : Les charges sont des diminutions d'avantages économiques au cours de l'exercice sous forme de sorties ou de diminutions d'actifs, ou de survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux participants aux capitaux propres.  Ajustement / La réévaluation : La réévaluation ou la ré-estimation des actifs et des passifs donne naissance à des augmentations ou des diminutions des capitaux propres. Bien que ces augmentations ou ces diminutions satisfassent à la définition des produits et des charges, elles ne sont pas inclues dans le compte de résultat selon certains concepts de maintien du capital. Au contraire, ces éléments sont inclus dans les capitaux propres en tant qu’ajustement de maintien du capital ou réserves de réévaluation.  Performance : Le résultat est fréquemment utilisé comme mesure de la performance ou comme base pour c d’autres mesures telles que le rendement des placements ou le résultat par action. Les éléments directement liés à l’évaluation du résultat sont les produits et les charges. La comptabilisation et l’évaluation des produits et des charges, et par conséquent du résultat, dépendent en partie des concepts de capital et de maintien du capital utilisés par l’entreprise pour préparer ses états financiers. 2. Les concepts de capital et de maintien de capital Un concept financier de capital est adopté par la plupart des entreprises pour préparer leurs états financiers. Selon un concept financier de capital, tel que celui de l'argent investi ou du pouvoir d'achat investi, le capital est synonyme d'actif net ou de capitaux propres de l'entreprise. Dans ce cas, un résultat positif n'est obtenu que lorsque le montant financier de l'actif net à la clôture de 15

l'exercice annuel dépasse le montant financier de l'actif net à l'ouverture de l'exercice, compte non tenu de toute distribution aux actionnaires et de tout apport de leur part au cours de l'exercice considéré. Par contre selon un concept physique de capital, tel que la capacité opérationnelle, le capital est considéré comme la capacité productive de l'entreprise, fondée, par exemple, sur les unités produites par jour. L’entreprise doit au préalable, choisir entre le concept financier du capital et le concept physique du capital. Le choix du concept de capital mérite d'être basé sur les besoins d'information des utilisateurs des états financiers : Un concept financier du capital se doit d'être retenu si les utilisateurs sont aux premiers chefs concernés par le maintien du capital nominal investi ou par le pouvoir d'achat du capital. Un concept physique du capital doit être privilégié si la principale demande d'information des utilisateurs est la reconnaissance de la capacité opérationnelle de l'entreprise. Le choix du concept n'est point innocent puisqu'il conditionnera les modalités de la mesure de la performance de l'entreprise et de son résultat.  Maintien du capital financier : Selon ce concept, un bénéfice est obtenu uniquement lorsque le montant financier de l’actif net à la clôture de l’exercice dépasse le montant financier de l’actif net à l’ouverture de l’exercice, après exclusion de toute distribution aux propriétaires et de toute contribution de la part de ces propriétaires au cours de l’exercice. Ainsi, les accroissements des prix des actifs détenus au cours de l’exercice sont conceptuellement, des bénéfices. Ce concept c’est intéressant si l’utilisateur des états financiers est intéressé par la notion de pouvoir d’achat du capital. Ce concept est adopté par la plupart des entreprises. 16

 Maintien du capital physique : Selon ce concept, un bénéfice n’est obtenu que si la capacité de production physique (ou la capacité productive) de l’entreprise (ou les ressources ou fonds nécessaires pour atteindre cette capacité) à la clôture de l’exercice, dépasse la capacité productive physique à l’ouverture de c l’exercice après exclusion de toute distribution aux propriétaires et de toute contribution de leur part au cours de l’exercice. Tous les changements de prix affectant les actifs et les passifs de l’entreprise sont considérés comme des changements de l’évaluation de la capacité productive physique de l’entreprise. En conséquence, ils ne sont pas traités comme bénéfices, mais comme des ajustements de maintien du capital qui font partie des capitaux propres. Ce concept est intéressant si l’utilisateur des états financiers est intéressé par la notion de performance de l’entreprise. 3. Les règles de comptabilisation et d’évaluation : Un article doit être comptabilisé si : il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l’entreprise ou en proviendra ; l’article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable. Un article qui possède les caractéristiques essentielles d'un élément mais qui ne satisfait pas aux critères de comptabilisation peut néanmoins mériter une information dans les notes annexes, textes explicatifs ou tableaux supplémentaires. 3.1) Les règles d’évaluation : L'évaluation est le processus consistant à déterminer les montants monétaires auxquels les éléments des états financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan et au compte c de résultat. Ceci implique le choix de la convention appropriée d'évaluation, qui peut être : le coût historique ; le coût actuel ; la valeur de réalisation ou de règlement ; la valeur actuelle

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3.1.1) Coût historique : Le coût historique correspond à la valeur donnée au jour d'acquisition du bien. Le cadre conceptuel précise : Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie payé ou pour la juste valeur de la contrepartie donnée pour les acquérir au moment de leur acquisition. Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation, ou dans certaines circonstances, pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attend à verser pour éteindre le passif dans le cours normal de l’activité ; Cout actuel : le coût actuel est défini comme la valeur équivalente d'un actif ou d'un passif à la date d’évaluation. 3.1.2) Valeur de réalisation (de règlement) : la valeur de réalisation ou de règlement est définie comme la valeur de cession. Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui c pourrait être obtenu actuellement en vendant l’actif lors d’une sortie volontaire. Les passifs sont comptabilisés pour leur valeur de règlement, c’est-à-dire pour les montants non actualisés de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attendrait à payer pour éteindre des passifs dans le cours normal de l’activité. 3.1.3) Valeur actuelle : La valeur actualisée est définie comme la valeur des entrées ou des sorties de trésorerie futures actualisées à la date d'évaluation : Les actifs sont comptabilisés pour la valeur actuelle des entrées nettes futures de trésorerie que l’élément génère dans le cours normal de l’activité. Les passifs sont comptabilisés à la valeur actuelle des sorties de trésorerie nettes futures c que l’on s’attend à devoir consentir pour éteindre les passifs dans le cours normal de l’activité. 18

Chapitre 2 : Processus d’élaboration des normes IAS/IFRS

Introduction : L’élaboration d’une norme est soumise à une procédure stricte appelée « Due Process », celle-ci est basé sur une concertation avec toutes les parties intéressées à travers notamment les organismes nationaux en liaison avec l’IASB. Section1 : Présentation et acteurs de la normalisation comptable internationale

1. Objectif de la mise en place des normes IFRS IFRS englobe un ensemble des normes comptables internationales qui ont été mise en place en 2001 par l’IASB, pour compléter les normes IAS, afin d’assurer l’harmonisation et l’uniformisation des règles comptables à l’échelle mondiale ce travail a été commencé dans les années 80. La mise en place des normes IFRS a pour objet :  Répond aux exigences de la mondialisation, et la croissance rapide des marchés au niveau international ;  Uniformisation des normes comptables sur le plan international ;  Assuré une comparabilité et une crédibilité des états de synthèses, dans le but est de satisfaire les investisseurs en termes d’information ;  Assuré la transparence dans l’analyse de la situation financière de l’entreprise ;  Lutter contre les fraudes, l’escroquerie, les contrefaçons, la malveillance des comptables et des financiers, due à l’absence d’un audit comptable et financiers pertinente et transparent, le manque de contrôle de la part des dirigeants et administrateurs ;

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 Refléter la vraie situation des entreprises ; En effet pour atteindre ces objectifs les IFRS se basent sur deux principes :  Le principe de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique ;  Principe d’évaluation des actifs à la juste valeur, au lieu du cout historique. 2. L’émergence des normes IAS/IFRS  La mondialisation : l’économie des pays devenue ouverte  Le décloisonnement des économies : les échanges entre les entreprises devenus de plus en plus importants.  Marchés financiers : apparition des marchés financiers en faveur des entreprises et des investisseurs ce qui entrainera des problèmes en terme du différentiel entre les règles comptables de chaque pays. 3. Les acteurs de référentiel comptable international :  3.1) IASB : L’IASB est l’organisme chargé d’élaborer les normes IFRS. Il est constitué de 16 membres nommés pour une durée de 5 ans renouvelable une fois. Les membres de l’IASB sont issus des milieux professionnels suivants : Audit, Préparations des états financiers, Utilisateurs d’états financiers, Autres. Ces principaux rôles sont les suivants :  Elaboration et publication des normes IFRS,  Approbation des interprétations préparées par IFRS Interprétations Comité  3.2) IFRS Fondation : IFRS fondation est l’entité mère de l’IASB. C’est une entité à but non lucratif enregistrée dans l’État de Delaware aux états Unis. Elle est constituée de 22 membres (trustees) nommés pour une durée de 3 ans et dont les rôles sont les suivants : 20

 Désignation des membres de l’IASB, l’IFRS Interprétations Commette et de l’IFRS Advisory Council,  Evaluation de l’efficacité de la stratégie de l’IASB,  Approbation du budget de l’IASB et recherche des financements,  Définition de l’organisation de l’IASB et de son mode de fonctionnement,  3.3)IFRS Advisory Council IFRS Advisory Council est constitué d’environ 40 membres dont les principales missions sont présentées ci-après :  Conseiller l’IASB sur les programmes de travail et les agendas prioritaires,  Informer l’IASB des avis reçus à l’égard des projets de normes élaborés par celui-ci,  Conseiller les membres de l’IFRS Foundation,  3.4)IFRS Interpretations Committee : Cet organisme est composé de 14 membres votants, du président et de deux observateurs. Les membres votants sont désignés par les membres de l’IFRS Foundation pour une durée de 3 ans renouvelables. Les principales missions de l’IFRS Interpretations Committee sont les suivantes :  Commenter les normes qui peuvent donner lieu à des interprétations différentes,  Commenter les sujets nouveaux relatifs à l’information financière et qui n’ont pas été prévus dans le référentiel international,  Participer à la promotion des normes IFRS à l’échelle mondiale,  3.5)Accounting Standards Advisory Forum La constitution de l’ASAF a été annoncée par l’IFRS Foundation le 19 Mars 2013. Ce nouvel organisme présidé par l’IASB aura pour principal objectif de 21

conseiller l’IASB et de participer à la promotion des normes IFRS au niveau mondial. L’organisation actuelle de l’ASAF est composée de 12 membres issus de 4 continents (Afrique, Asie, Europe et l’Amérique). Section 2 : Le processus d’élaboration des normes internationales :

Selon le Due process handbook for the IASB (manuel de procédures de l’IASB) approuvé en mars 2006 par les administrateurs de l’IASC, l’élaboration des normes doit respecter six étapes : 1-La définition de l’agenda : L’IASB doit évaluer l’intérêt d’ajouter un nouvel élément à son agenda. Pour ce faire elle doit en priorité faire référence aux besoins des investisseurs. 2-La planification du projet : l’IASB doit étudier l’intérêt de mener le projet en collaboration avec d’autres organismes normalisateurs. Elle doit ensuite sélectionner une équipe technique qui porte le projet. L’IASB publie une Discussion Papier pour faire appel à des commentaires de la part du public ; 3-Le développement et la publication d’un document de travail : ce document doit présenter une large revue de la question, les différentes approches possibles, les points de vue préliminaires de l’IASB, et une invitation à commenter les propositions. Les tiers ont un certain délai (habituellement quatre mois) pour faire connaître leurs commentaires. Ces derniers sont publiés sur le site Web de l’IASB. 4-Le développement et la publication d’un exposé-sondage : ce document est obligatoire et est le principal outil de consultation du public. Normalement les tiers ont quatre mois pour adresser leurs commentaires. Un résumé des commentaires reçus est affiché sur le site Web.

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5-Le développement et la publication d’une IFRS : l’IASB peut demander la rédaction préalable d’un nouvel exposé-sondage intégrant certains commentaires formulés précédemment. Si l’IASB estime avoir atteint un niveau de conclusion satisfaisant, l’équipe technique rédige la norme qui est soumise à un premier vote de l’IFRIC puis de l’IASB. 6-Les procédures postérieures à la publication d’une IFRS : l’IASB et l’équipe technique assure un suivi pour identifier des problèmes éventuels survenant à la suite de l’application de la nouvelle norme. Après un certain temps, l’IASB peut envisager de nouvelles études sur l’application de la norme ou les besoins d’éclaircissement par le SAC, l’IFRIC ou les autres organismes normalisateurs. Dans sa construction, ce processus semble très ouvert. Il n’est pas démocratique, en dernière instance, c’est l’IASB (dont les membres ne sont pas élus par la société mais désignés par une fondation) qui décide et qui tranche, mais il est apparemment transparent et perméable aux observations externes. L’IASB représente une forme de gouvernance par les experts. Le pouvoir de décision est légitimé par sa capacité à appréhender des problèmes complexes et à y apporter des solutions (les normes). La transparence du processus est donc essentielle pour éviter une dérive autocratique.  Analyse comparative entre les normes comptables marocaines Et les normes IFRS/IAS : Il y’a plusieurs différences entre les normes comptables marocaines et celle des IFRS, généralement on peut citer les divergences suivantes : Les destinataires privilégient de l’information financière en normes IFRS, sont les investisseurs. En fait, les comptes sociaux sont établis pour informer les investisseurs étrangers sur la situation financier de telle institution, par contre, en comptabilité marocaine, et notamment le CGNC, le destinataire le plus 23

privilégié de l’information financière au Maroc est l’administration fiscale, ensuite, la substance over form (ou ce qu’on appelle la substance économique sur la forme juridique), ça veut dire en norme IFRS, on s’intéresse surtout à la réalité économique de l’opération , par contre, la comptabilité marocaine se base sur l’approche juridique, à titre d’exemple, si une entreprise possède un bien, elle peut l’intégrer dans son actif, par contre, si le bien n’appartient pas à l’entreprise même s’elle l’utilise et le contrôle, elle ne peut pas l’intégrer au niveau de son actif .Les normes IFRS, se basent sur le principe de la juste valeur « Fair value », par contre, au niveau du CGNC, parmi les 7 principes de la comptabilité marocaine, il y’a notamment le principe du cout historique, c'est-àdire que les immobilisations acquises à titre onéreux sont enregistrées à leurs cout d’acquisition.

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Conclusion générale Au début, ce modèle ne s’appliquait qu'en Europe, mais aujourd'hui, IFRS est devenu un standard mondial. Les règles comptables IFRS ont été mises en œuvre pour favoriser la transparence et éviter les scandales comptables, améliorer la performance et la qualité des informations comptables et financières , dans le but de stimuler les investissements à travers l’élaboration des informations qui permettent l’efficience des marchés et l’allocation optimale des ressources économiques, et permettent aux analystes de déterminer quelle est la véritable valeur d'une entreprise à un moment donné, vu que les utilisateurs les plus concernés par l’information comptables et financière sont notamment, les investisseurs et les créanciers. Ces informations comptables et financières contenues dans les états financiers qui doivent se caractériser par la pertinence, l’intelligibilité, la fiabilité et la comparabilité. Et dans le cadre conceptuel IFRS, l’évaluation de la situation financière d’une entreprise se fait selon les actifs, les passifs et les capitaux propres, les charges et les produits. Les normes IFRS se basent avant tout sur des principes, plus que sur des règles. A ce titre, les normes IFRS laissent plus de place à l’interprétation. De ce fait, elles laissent aussi une plus grande marge de manœuvre aux entreprises. Ce qui devait initialement être un moyen d’accorder et d’uniformiser la présentation des comptes des sociétés sur le plan international présente donc un biais causé par une souplesse d’interprétation. De plus, les comités qui façonnent ces normes, dont l’IASB, sont régulièrement critiqués pour leur manque de contrôle étatique et pour leur composition car ils réunissent, entre autres, de grands cabinets d’audit...

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