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La souveraineté de Jésus Il est la tête du corps de l’Eglise; (Col. 3:18)
Ce livre est issu de conférences données par Derek Prince. Elles sont encore pour la plupart dans leur forme et leur contexte d’origine. L'auteur termine parfois son message par une prière, que nous avons volontairement gardée telle quelle.
Derek Prince
ISBN 978-2-36005-015-4
Originally published in English as 'The Headship of Jesus’. Traduit avec permission de Derek Prince Ministries International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501, USA. Droits d'auteur traduction août 2015 DPM International. Tous droits réservés.
Traduit par Anne-Joëlle Fuchs. Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission écrite de l'éditeur.
Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de la traduction Louis Segond «Nouvelle Edition».
Publié par Derek Prince Ministries France, 2015. Dépôt légal: 4e trimestre 2015. Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com Imprimé en France. Pour tout renseignement: DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE 9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE tél. (33) 04 68 91 38 72 fax (33) 04 68 91 38 63 E-mail [email protected] * www.derekprince.fr
La souveraineté de Jésus Première partie
Notre sujet d’aujourd’hui, qui sera exposé en deux parties, s’intitule “La souveraineté de Jésus.”1 Ce sont des termes qui ne vous sont peut-être pas familiers. Mais pour ma part, je pense que dans les années à venir, la direction de Jésus à la tête de son Eglise prendra de plus en plus d’ampleur dans le corps de Christ. J’aimerais tout d’abord remettre en contexte mes explications sur le plan de Dieu, concernant la fin de notre ère. En Actes 3, nous tombons sur un passage qui, selon moi, présente très clairement les grandes lignes du programme de Dieu pour la fin des temps. Bien entendu, cela ne signifie pas que nous avons tout compris, mais en quelque sorte, le tableau est brossé. Ces paroles ont été prononcées par l’apôtre Pierre qui parlait à la foule de Juifs rassemblée à Jérusalem, cependant, en un sens, elles sont adressées à tout le peuple de l’alliance. Les voici en Actes 3:19-21 : “Repentez-vous donc et convertissez-vous [ou revenez à Dieu], pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir [j’ajoute et doit retenir] jusqu'aux temps [ou à la période] du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement [ou depuis le début des temps] par la bouche de ses saints prophètes.” Il s’agit-là d’un thème récurrent chez tous les prophètes de Dieu. Je parle de l’apogée de notre ère, l’apogée du plan de rédemption de Dieu. Je ne sais pas si Pierre en était conscient, mais il a fait ressortir les étapes qui nous y amèneront. J’ai souvent dit que l’on pouvait les résumer en quatre mots commençant par R. Donc, si vous avez une Bible à portée de main, vous pouvez regarder et nous saurons s’il y a parmi vous des théologiens en 1
En anglais, Derek Prince utilise le mot ‘headship’, qui ne se traduit pas en français, mais qui peut être décrit comme : ‘le fait que Jésus soit la tête’. Pour faciliter la lecture, nous allons utiliser ‘souveraineté’, n.d.e.. 3
herbe. Le premier va vous sauter aux yeux. De quoi s’agit-il? Repentezvous. La repentance. Voyez-vous, chaque fois que le peuple de Dieu s’éloigne de lui, et passe à côté de ses bénédictions, il y a une chose d’essentielle dont il ne peut faire abstraction s’il veut retourner à lui. Il n’y a aucun retour possible vers Dieu sans repentance. Si nous nous repentons et que nous remplissons les conditions qu’il a préétablies, Dieu nous bénit par un rafraîchissement, voilà le deuxième mot est lâché. Il s’agit d’une stimulation, d’un regain de vie. Beaucoup de gens ont vécu un rafraîchissement durant les ces dernières décennies, mais la plupart d’entre eux n’ont pas eu conscience que ce n’était pas là le projet ultime de Dieu, il s’agissait tout au plus d’une étape sur la route. Puis, nous continuons au verset 21, où nous trouvons le mot suivant commençant par R, le rétablissement. Le rétablissement de toutes choses. Ensuite, il est dit que le ciel doit recevoir Jésus le Messie jusqu’à la période du rétablissement de toutes choses. Ce qui n’est pas mentionné mais qui est implicite, c’est qu’après cette période de rétablissement il quittera le ciel et reviendra sur terre pour régner dans la gloire. Le mot-clé ici est retour (revenir). Plaçons-les l’un à la suite de l’autre, repentance, rafraîchissement, rétablissement, et retour. Il se peut que dans votre pays, vous n’ayez pas tendance à afficher des autocollants à l’arrière de votre voiture, mais les Américains sont des fous d’autocollants de ce genre. L’un de ceux qu’affichent régulièrement certains chrétiens est “devinez qui va revenir?” Ce qui n’est pas mal du tout, parce que cela stimule la réflexion chez les gens. Je suis sûr que beaucoup de gens n’ont aucune idée de qui va revenir, mais nous le savons. A l’image de certains d’entre vous, durant les années passées, je pense avoir eu le privilège d’être le témoin de certaines phases du rétablissement. A mon sens, il y a eu très clairement un rétablissement des dons spirituels, ce qui a donné lieu à l’émergence du mouvement charismatique. Charisma est le terme grec courant pour dons spirituels. C’est donc le mouvement charismatique qui a vu l’éclosion des dons spirituels. Ce n’était pas pour autant le premier, il avait été précédé par le mouvement pentecôtiste. J’ai eu le privilège, parfois douteux si l’on peut dire, de faire partie de ce mouvement également. 4
L’une des choses qui seront rétablies sont les dons spirituels, les dons surnaturels de l’esprit A mon avis c’est important, parce que je crois que rien ni personne ne pourra accomplir le dessein de Dieu si le surnaturel n’a pas été rétabli d’abord. Dieu n’agit pas seulement sur le plan naturel. Un jour, j’ai lu le livre des Actes, qui se compose de 28 chapitres, et que je considère comme étant l’image inspirée de ce à quoi devrait ressembler l’Eglise. Je me suis posé la question suivante. Que resterait-il si l’on enlevait toutes les références à des manifestations surnaturelles. En termes de manifestations surnaturelles, je ne me réfère pas à la nouvelle naissance, qui est surnaturelle mais pas forcément manifestée, elle est intérieure et invisible. Mais je me réfère aux choses concrètement perceptibles par les sens. J’ai donc relu le livre des Actes en réfléchissant à ce qu’il fallait enlever. Quelle ne fut pas ma surprise! Aucun des 28 chapitres n’aurait été laissé intact, vraiment aucun. Donc, en un sens, il ne serait pas correct d’omettre l’élément surnaturel lorsqu’il s’agit du christianisme du Nouveau Testament. Ensuite, ce qui, je pense, est en train également d’être rétabli sont les dons de ministères énumérés en Ephésiens 4:11. Les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les enseignants. Sera rétabli également, même de façon légèrement différente, le ministère des anciens, qui sont les dirigeants de l’assemblée locale. Il y a une quinzaine d’années, j’ai commencé à expliquer le concept des anciens et étant donné qu’il en est fait mention dans les pages du Nouveau Testament, j’ai pensé qu’il serait bon d’en tirer un enseignement. La réaction des gens à l’époque était en général: “Les anciens, c’est quoi exactement?” Mais depuis, les choses ont bien changé. Dans quasiment toutes les villes touchées par la parole de Dieu, tout du moins en Occident, les gens parlent des anciens, les anciens de la ville, les anciens de l’Eglise. Les choses sont donc en train de se développer. Cependant, le thème que je voudrais aborder ici est, à mon sens, l’un des aspects majeurs du rétablissement. Il s’agit de la souveraineté ou de la suprématie de Jésus. Réfléchissons un instant à ce que le Nouveau Testament nous dit à ce propos. En Ephésiens 1, la glorieuse prière de l’apôtre Paul se termine par une déclaration sur la démonstration de puissance de Dieu à travers la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ. 5
Prenons simplement les trois derniers versets d’Ephésiens 1. Dieu a exalté Jésus : “... au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds...” Il est important de savoir que toutes choses sont sous les pieds de Jésus à ce moment-là. Puis, il est dit : “... et il [Dieu] l'a [Jésus] donné pour chef suprême à l'Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous...” Le langage employé est incroyablement précis. Dieu a tout mis sous les pieds de Jésus. Et, s’agissant de la suprématie au-dessus de l’Eglise, il l’a donné, Lui. Jésus est le don gracieux de Dieu à l’Eglise comme chef suprême. Il n’est pas seulement le chef de certaines choses, mais le chef de toutes choses. Toutefois, il faut que je vous dise que je ne crois pas que cette révélation ait vraiment été comprise dans la majeure partie du corps de Christ. Je vais tenter d’expliquer, en partie, ce que celle-ci implique. Puis, en Ephésiens 4, Paul parle de l’objectif de ces dons de ministères. Nous commencerons par le verset 14: “Afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction.” Connaissez-vous des personnes captivées par n’importe quelle doctrine? J’ai bien peur qu’il y en ait beaucoup. Ce qui est intéressant c’est que Paul dit que Dieu a donné des apôtres, des prophètes, des évangélistes et des enseignants, afin que nous ne soyons plus ballotés dans tous les sens. En d’autres termes, si ces ministères ne sont pas agissants dans l’Eglise, je pense que les gens seront en constante oscillation. Puis, il est dit dans la suite du verset 15: “Mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ.”
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Donc, encore une fois, la suprématie de Jésus sur le corps est affirmée et notre épanouissement spirituel doit s’intensifier à tous égards en lui. Et vous remarquerez qu’il est dit à tous égards. Il est chef de toutes choses et nous devons croître à tous égards (en toutes choses) avec lui à notre tête. Puis, en Colossiens, Paul revient sur ce thème. Le parallèle est très proche en de nombreux aspects entre Ephésiens et Colossiens. Laissez-moi vous dire une chose entre parenthèses : si vous avez des contacts avec des personnes ayant été ou étant impliquées dans des sectes, des gens adonnés au yoga, par exemple, ils peuvent considérer Jésus comme un gourou mais ils trouveront difficile de voir en Lui le Fils de Dieu. Je peux le comprendre, parce que cela a été mon cas dans le passé, avant d’être sauvé. J’étais à fond dans le yoga. Et lorsque l’on m’a présenté Jésus-Christ et l’évangile, j’ai été totalement incapable de reconnaître qu’il était Fils de Dieu et Messie, jusqu’au moment où j’ai vécu une formidable délivrance. Ça a été ma première expérience de délivrance, ça s’est passé au beau milieu de la nuit, dans un baraquement de l’armée. J’étais allongé sur le dos par terre, et je n’ai pas idée de combien de démons sont sortis de moi, mais ils étaient nombreux. Au moment où ce démon du yoga est sorti j’ai su que Jésus était le Fils de Dieu. Je n’avais plus aucun doute. Aujourd’hui cependant, il y a des multitudes de personnes impliquées dans des sectes de toutes sortes. Je dis cela parce que si vous voulez les aider je pense que le meilleur livre du Nouveau Testament est L’épître aux Colossiens. Cette épître a été écrite pour les gens qui courent le danger de tomber dans le piège des sectes. A partir du moment où vous avez saisi la façon dont Jésus est présenté en Colossiens, vous ne pouvez plus le considérer comme un gourou; Il est le grand Créateur, le Seigneur Souverain. Lisons maintenant ce que dit Paul en Colossiens 1:18. “Il [Jésus] est la tête du corps de l'Église...” Voilà le parallèle exact avec ce qui est dit en Ephésiens 1. “... Il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.” On voit ici une merveilleuse analogie que certains d’entre vous n’ont peut-être pas captée. Jésus est la tête du corps, et il est le premier-né 7
d’entre les morts. La résurrection est donc tenue pour être une naissance d’entre les morts. Ceci dit, lors d’une naissance humaine naturelle, quelle est la partie qui émerge en premier normalement? C’est la tête. Et donc, lors de cette naissance d’entre les morts qu’est la résurrection, la première partie à émerger a été la tête. Et une fois la tête sortie, il est garanti que le corps suivra, comprenez-vous? Il est la tête, le premier-né d’entre les morts. Puis, en Colossiens 2:18–19, Paul dit: “Qu'aucun homme … ne vous ravisse à son gré le prix de la course...” Voyez-vous, c’est cela le problème des sectes. Ils vous ravissent la récompense. “Qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité …. ne vous ravisse à son gré le prix de la course...” Vous savez, le fait de ne manger que des légumes ou des choses comme ça. Enfin, si vous voulez être végétarien, c’est bien, mais n’en faites pas une religion. “... sous une apparence d'humilité et par un culte des anges,… tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles [mais religieuses] sans s'attacher au chef...” Sans s’attacher au chef. Vous voyez? “... dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l'accroissement que Dieu donne.” Ainsi, l’une des choses à ne pas oublier c’est que tous les membres du corps doivent être individuellement connectés à la tête. Ne laissez jamais un ministère humain se placer entre vous et la tête. Les ministères humains peuvent vous assister, vous guider, vous inspirer, vous avertir mais vous devez avoir votre liaison personnelle avec la tête. Ne laissez jamais personne vous tromper sur ce point. Voilà donc en partie ce que dit Paul à propos de la souveraineté de Jésus. La tête fait partie du corps physiquement parlant, et croyez-moi, je ne suis pas un spécialiste en physiologie. Ma seule prétention est d’avoir été officier-infirmier de deuxième classe pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas un poste très haut gradé. J’aurais pu être officier-infirmier de 8
première classe, mais étant donné que j’étais déjà caporal, mon taux de salaire était déjà plus élevé que celui de ce poste, je n’ai donc jamais bénéficié d’une promotion. Ils ont promu des gens qui n’étaient pas caporaux, vous comprenez. Bon, c’est sûr, si vous ne connaissez pas la logique de l’Armée britannique, je comprends que cela puisse paraître étrange. Qu’importe, pour parler très simplement et sans se prétendre professionnel, que représente la tête pour le corps? Voici ma réponse, en toute simplicité. Tout d’abord, la tête reçoit des informations de toutes les parties du corps. Selon ma compréhension des choses : tous les membres sont en liaison directe avec la tête. Deuxièmement, et je pense que cette question est vitale, la tête prend les décisions. Elle décide et agit selon l’information qu’elle reçoit. Cependant, ses décisions sont dans l’intérêt du corps entier, elles ne représentent pas simplement la réponse à la requête d’un seul membre. C’est comme si vous étiez suspendus par les mains du haut d’une falaise, sans rien en dessous, que vos doigts vous fassent mal et que vous auriez envie de lâcher. Vos doigts vous disent : “laisse-moi partir” et votre tête dit : “non, parce que le reste du corps suivra.” Vous comprenez? Ainsi donc, la tête prend des décisions, mais ce ne sont pas forcément les décisions qu’auraient voulu chacun des membres individuellement. Troisièmement, ayant pris la décision, la tête entreprend l’action adéquate. Elle décide de ce qu’il faut faire. Et quatrièmement, ayant entrepris l’action, et en un sens rendu la liberté à ses membres, elle oriente sans relâche. Elle ne se retire pas de la situation en disant, voilà c’est tout, mais elle supervise les actions entreprises par les membres pour mener à bien la décision qu’elle a prise. Selon moi, tout ceci s’applique lorsqu’il s’agit de souveraineté dans la Bible. Et plus encore, je pense en réalité que la souveraineté représente le principe suprême de gouvernement décrit dans la Bible. J’espère ne pas vous choquer en disant que le royaume de Dieu n’est pas une démocratie. Voyez-vous, durant les cinquante ou cent dernières années, la démocratie est devenue tellement à la mode dans certaines parties du monde que tout le monde pense qu’elle constitue la bonne forme de gouvernement. Je vais prendre la liberté de vous énoncer les cinq formes de gouvernement décrites par Platon. Je ne cite pas souvent Platon, mais 9
j’estime qu’il a tout à fait raison dans ce domaine. Et ce qu’il dit est tellement conforme à la Bible. Selon lui, il y a cinq formes de gouvernement possibles. Numéro un, la monarchie. Le gouvernement d’un seul homme. Il dit que c’est la meilleure forme. Numéro deux, l’aristocratie, qui représente le gouvernement de quelques hommes et qui équivaut à la deuxième meilleure forme de gouvernement. Numéro trois, la démocratie, qui représente le gouvernement du peuple. De laquelle il indique qu’elle est la plus faible parmi les formes de gouvernement. Il dit aussi d’une démocratie : quel serait le résultat d’un vote d’enfants mettant en compétition les pâtissiers et les docteurs ? Puis, en descendant dans la hiérarchie, il y a l’oligarchie, qui représente le gouvernement d’une minorité corrompue. Et tout en bas de l’échelle se trouve la tyrannie, le gouvernement d’un seul homme malfaisant. A mon avis personnel, il a vraiment fait le tour de la question. Et la Bible dans tout ça, que nous présente-t-elle? La monarchie, n’est-ce pas? Toutefois, il s’agit d’un Roi fabuleux qui va partager son gouvernement avec des gens qu’il aura formé à régner avec lui. Il s’agit donc d’une forme de monarchie doublée d’aristocratie. Mais en aucun cas de démocratie. Je ne pense pas qu’une église devrait fonctionner comme une démocratie. Je ne sais pas comment j’en suis arrivé à cette conclusion, moi qui ai été spécialiste en philosophie grecque pendant des années. Cependant, laissez-moi vous dire que la démocratie est née en Grèce et que la Grèce est aussi à l’origine de l’humanisme. Si vous voulez remonter à la source de l’humanisme, c’est là qu’il a commencé. Je vais tenter une prédiction, mais elle pourrait se révéler fausse, c’est déjà arrivé. Je pense que la Bible indique que notre ère se terminera par le rétablissement de la monarchie, selon le livre de l’Apocalypse. En tous cas, dans une large mesure. Je pense que l’une des raisons c’est que les gens sont en train de devenir tellement paresseux et irresponsables qu’ils ne veulent plus avoir la responsabilité de prendre des décisions. Ils veulent juste quelqu’un, un genre d’empereur romain, qui fournirait du pain et des services. ‘Remplis-nous la panse, divertis-nous et charge-toi de tous les soucis’. C’est au fond ce que les gens veulent. 10
Centrons maintenant nos réflexions sur le fonctionnement d’une souveraineté. J’aimerais lire un passage qui, selon moi, résume tout en un seul verset. 1 Corinthiens 11:3. Paul dit: “Je veux cependant que vous sachiez...” J’ai constaté que très souvent, lorsque Paul dit “je veux que vous sachiez”, ou “il ne faut pas que vous ignoriez”, la plupart des chrétiens contemporains étaient ignorants à ce propos. En d’autres termes, l’Eglise n’a pas changé sur ce plan-là. “Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme [ou l’époux] est le chef de la femme [ou l’épouse], et que Dieu est le chef de Christ.” Bon, maintenant, prenons l’ordre en sens inverse, nous avons une chaîne d’autorité qui part du ciel et qui se termine par la famille. Dieu est le chef de Jésus-Christ, Christ est le chef du mari et le mari est le chef de la femme. Je pense qu’il s’agit-là du modèle divin de gouvernement. C’est celui qui est en tête qui gouverne. A la fin de la Bible, dans le livre de Daniel, nous voyons un certain nombre d’étranges créatures ayant plus d’une tête. Cependant, aucune d’entre elles n’est d’origine divine. Dieu engendre des créatures à une seule tête. Une créature à têtes multiples est une monstruosité. Il y a deux façons de comprendre cette affirmation. Nous pouvons étudier la relation entre Dieu et Christ, ou bien celle entre Christ et l’homme, ou celle entre l’homme et la femme. Cependant, j’aimerais commencer par examiner celle entre Dieu et Christ, parce qu’en elle se trouve le modèle parfait. Dieu le Père est le chef de Christ. Qu’est-ce que cela signifie? Selon moi, cela veut dire que le Père reçoit des informations de la part du Fils. Le Père prend les décisions, le Père déclenche les actions et il donne une constante orientation. Si vous observez le ministère de Jésus dans son ensemble, il me semble que c’est exactement ainsi qu’il s’est déroulé. Pour commencer, lisons deux passages dans l’évangile de Jean. Jean 5:19–20. N’oubliez pas que nous allons lire cela dans la perspective d’y trouver un modèle de ce que signifie être sous la direction de quelqu’un, car, Jésus était sous la direction du Père. Voici ce que Jésus dit en Jean 5:19-20 : 11
“En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement.” Vous remarquerez que le Fils n’amorce aucune action. Il ne fait rien de lui-même. Il ne fait que ce que le Père lui demande. Il suit le modèle que le Père a établi. Je vous invite à scruter le ministère de Jésus et je suis persuadé que vous n’y trouverez aucune exception à cette règle. Jésus n’a jamais rien entrepris de lui-même. L’initiative est toujours venue du Père. Voyez-vous, la question de l’initiative est extrêmement importante. Puis, lisons en Jean 5:30. Jésus parle à nouveau, et Il dit: “Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.” Donc, à nouveau il dit : je ne peux rien faire de moi-même. Je ne suis pas celui qui prend l’initiative. Et il rajoute : ce n’est pas seulement le cas en ce qui concerne mes actions, mais aussi en ce qui concerne le jugement. Il affirme : mon jugement est juste et l’on peut s’y fier, il est sûr parce que je ne juge rien de moi-même. Je ne fais que recevoir le jugement du Père. Pour ma part, j’ai appris à mes dépens qu’il n’est pas très sage de juger par soi-même. Lorsque je suis confronté à une situation, je dois reconnaître que je suis du genre à réfléchir immédiatement à trois façons de la régler. Et ce n’est qu’à force de pratique que j’ai appris à ne pas émettre mes propres jugements mais à écouter ce que Dieu a à dire. Croyez-moi, frères et sœurs, vous vous épargnerez un tas de déboires et de contrariétés si vous attendez d’entendre le jugement de Dieu plutôt que d’agir selon votre première pensée. Qu’en dit Dieu ? En un certain sens, je suis personnellement prompt à la réponse. Voyez-vous, je m’imagine que les gens pensent comme moi. En ce qui me concerne, mes paroles reflètent ma pensée. Enfin, je veux dire qu’elles n’ont pas de sens caché. J’ai pourtant découvert que des tas de gens ne sont pas comme ça. Je n’arrive pas à m’y faire. Heureusement que ma femme vient à 12
mon secours. Elle me dit : “Penses-tu qu’untel a vraiment voulu dire ce qu’il a dit? Tu ne sais pas ce qu’il avait vraiment en tête.” Mon propre raisonnement est donc désastreux. Et il faut de la patience et de l’humilité, n’est-ce pas, pour attendre le jugement de Dieu. L’une des choses que je suis en train d’apprendre c’est de ne plus rien tenir pour acquis. Rien. Rien de rien, quoiqu’il arrive. Sauf si c’est fondé sur une chose spécifique. Un verset, une révélation, des faits établis. Ainsi, Jésus n’a jugé que selon ce que le Père lui a révélé. Le Père était son chef, si vous voyez ce que je veux dire. Puis, nous passons à Jean 14:10 et nous allons vraiment y voir tout cela résumé. Jésus parle à ses disciples. Jean 14:10: “Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même;...” Mais ce n’est pas vraiment une bonne traduction. “Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ”. Je ne sais pas pourquoi ce bout de phrase est traduit différemment en différents endroits. Bon, je ne vais pas vous pousser à ce genre de réflexion! “Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres.” Où se trouve donc la source? Dans le Père, voilà tout. Les paroles de Jésus, c’est le Père qui les lui a données. Les œuvres qu’il a accomplies étaient accomplies par le Père qui demeurait en lui. De quoi s’agit-il donc ici? De direction. Une parfaite direction. C’est le modèle que Jésus a établi. Je me permets d’inclure ici quelque chose de qui n’est pas vraiment dans le sujet, mais qui est néanmoins très important, pour vous mettre au défi. Si vous lisez Jean 20:21, il leur a dit : “La paix soit avec vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.” Rapprochez cela de ce que je viens de vous dire. Jésus a dit : “Les paroles que j’ai prononcées, c’est le Père qui me les a données.” Ainsi, donc, si Jésus nous a envoyés comme le Père l’a envoyé, nous devrions dire : “Les paroles que j’ai prononcées, c’est Jésus qui me les a données.” Jésus a dit : “C’est le Père qui demeure en moi qui fait les œuvres.” Ne devrions-nous pas pouvoir dire : “C’est Jésus qui vit en moi qui fait les 13
œuvres”? Jésus a dit : “Si vous m’avez vu, vous avez vu le Père. Nous devrions donc être capables de dire : “Si vous m’avez vu, vous avez vu Jésus”. Vous comprenez? Encore une fois, il s’agit de souveraineté. Une fois que vos yeux ont été ouverts à cette vérité, elle devient la clé de la réussite de votre vie chrétienne. Je voudrais pousser le bouchon un peu plus loin et parler de la souveraineté de Jésus sur l’Eglise. C’est en réalité l’essentiel de mon propos. Prenons un instant pour lire ensemble Ephésiens 5:23. Tout le passage parle du déploiement du plan de Dieu pour le mariage chrétien, mais il présente également le mariage chrétien comme étant le modèle de la relation entre Christ et l’Eglise. Son application est donc double. Paul dit : “Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur.” Vous avez remarqué le parallèle qui se trouvait également en 1 Corinthiens 11, verset 3? C’est celui de la relation entre Christ et l’époux, entre l’époux et l’épouse, et entre Christ et l’Eglise. Ainsi donc, Christ est le chef de l’Eglise. Par conséquent, qu’est-ce que cela implique? Cela devrait impliquer que Jésus reçoive des informations de la part de l’Eglise. Et que lorsque nous nous créons des problèmes, que nous ne cherchions pas notre propre solution mais les communiquions à notre chef. Vous êtes d’accord ? Ma main droite aurait pas mal de soucis si elle n’était pas dirigée par ma tête. C’est la raison pour laquelle certains d’entre vous s’attirent des ennuis! Vous n’êtes pas dirigés par la tête. Vous agissez comme si vous étiez autonomes. Et vous ne l’êtes pas. Deuxièmement, Jésus prend les décisions pour l’Eglise. L’Eglise ne devrait jamais prendre ses propres décisions. Troisièmement, C’est Jésus qui amorce les actions entreprises par l’Eglise. Et quatrièmement, il nous oriente constamment. Lorsqu’il amorce une action, les membres devraient suivre son initiative. Cela vous aide-t-il à vous faire une idée de la relation entre Jésus et l’Eglise? 14
Il s’agit d’être relié à une direction, à une souveraineté. Lorsque la Bible dit que Jésus est le chef de l’Eglise, c’est comme cela que nous devons nous représenter la chose, c’est ce genre de relation qui devrait exister entre Jésus et son Eglise. Mais, est-ce vraiment le reflet de la réalité au sujet de la relation actuelle entre Christ et l’Eglise? J’ai entendu parler d’une certaine réunion de John Wimber dans laquelle il a fait ce qu’il fait parfois, c’est-à-dire rassembler les gens en petits groupes où l’on prie les uns pour les autres. Et l’on a demandé à une dame catholique ce pour quoi elle voulait que l’on prie, et elle a répondu : “Je voudrais avoir pour l’Eglise les mêmes sentiments que ceux de Jésus.” Bénie soit-elle, c’était une dangereuse requête, n’est-ce pas? Après cela, à chaque fois que le mot église était prononcé, elle éclatait en sanglots. Lorsque John Wimber est venu en Grande Bretagne, il y a environ un an ou deux, il a apporté un message de la part de Jésus : “Je veux que mon Eglise me revienne.” Vous sentez-vous visés par ce message? Je vais vous donner une petite parabole. Voici une bonne famille chrétienne, un père, une mère, et trois merveilleux enfants. Un jour, le père voit un vieux clochard assis sur un banc dans un parc, tremblant, sale, mal rasé, en guenilles et mourant de faim. Il a pitié de lui. Il le ramène donc à la maison, on lui trouve une chambre et un lit, on le débarbouille, on lui achète de nouveaux habits et on lui dit : “Tu peux être un membre de la famille. Tu peux te joindre à nous.” Et le clochard commence à se réalimenter, devient respectable. Mais après un certain temps, il se met à commander la famille. Il commence à dire à la femme comment elle doit cuisiner, éduquer les enfants, et il agit de façon générale comme s’il était le chef du logis. Vous comprenez la parabole? Nous étions le clochard sur le banc dans un parc. Jésus nous a pris dans sa famille, nous a débarbouillés, nous a nourris, a pris soin de nous. Et après un moment, nous sommes devenus arrogants et nous avons dit : “Jésus, je pense que tu devrais faire les choses autrement. Au cas où ça t’intéresserait, je pense que c’est comme ça que tu devrais élever tes enfants.” Combien de chrétiens se préoccupent de dire au Seigneur comment prendre soin de ses enfants? Il ne faudrait pas oublier une chose. Lorsque vous critiquez les enfants de Dieu, vous le mettez en colère. Voyezvous, un père peut dire à ses enfants ce qu’il veut, mais quant à laisser quelqu’un d’autre faire des commentaires, c’est une autre histoire. Comprenez-vous ma parabole? Vous semble-t-elle appropriée?
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Je voudrais en venir particulièrement au fait de prendre des initiatives, ce qui à mon avis représente le cœur du problème. Voilà mon propos. Dieu ne s’est engagé à accomplir que ce qu’il a commencé. Si ce n’est pas lui qui a commencé une chose, il n’a aucune obligation de la finir. Voici quelques versets bibliques : Apocalypse 21:6. Nous pourrions également lire le verset 5, parce qu’il procède du trône. Donc, Apocalypse 21:5-6: “Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles.” Et je pense que cette déclaration était tellement sidérante que Jean, le révélateur, a marqué une pause. “Et il dit: “Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.” Et vous pouvez me croire, ça s’est vraiment passé comme ça. “Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin.” Ce sont les titres que Dieu se réserve à lui-même. L’Alpha et l’Oméga, le début et la fin. Mais voilà où je voulais en venir : S’il n’est pas l’Alpha, n’attendez pas de lui qu’il soit l’Oméga. S’il n’est pas le début, n’attendez pas qu’il soit la fin. Dieu n’a pas à terminer ce qu’il n’a pas commencé, comprenez-vous bien? Si nous lui arrachons des mains l’initiative en prenant nos propres décisions et en élaborant nos propres plans, nous finirons frustrés, parce que Dieu ne soutiendra pas ce qu’il n’a pas commencé. Nous trouvons le même principe en Hébreux 12:2 encore une fois. “Ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi.” Dans la marge de ma Bible, il est écrit, ‘celui qui est à l’origine de la foi et qui la perfectionne’. C’est exactement le même principe encore une fois. S’il n’est pas à l’origine, il ne mènera pas à la perfection. Il ne s’est engagé à parfaire que ce qu’il a engendré. Puis, la même pensée encore en Philippiens 1:6. “Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ.”
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Voyez-vous, ma conviction est que si vous êtes vraiment certains que c’est Dieu qui a commencé la chose, vous pouvez croire qu’il la finira. Mais si vous n’en êtes pas certains, vous ne pouvez pas vous fier à son achèvement. Ce principe est devenu extrêmement réel pour Ruth et moi, dans notre ministère. Il me semble que presque chaque fois que nous prions pour notre ministère, je finis par dire : “Dieu, nous avons confiance en ce que tu termineras ce que tu as commencé.” Ruth pourra certainement m’en être témoin, nous devenons de plus en plus attentifs à ne pas nous impliquer dans quelque chose dont Dieu n’est pas à l’origine. Et cela a entraîné bien des changements dans notre attitude et dans nos réactions. Je dois vous dire honnêtement que j’appréhende de m’associer à une chose que Dieu n’a pas commencée. En 1983, si je me souviens bien, tout à la fin de l’année, Ruth et moi avons pris des congés sur la côte ouest de la Floride (par ailleurs, un excellent endroit pour prendre des vacances.) Nous avons l’habitude de parler de vacances. Vous savez, en anglais américain on dit des vacances (vacation). Donc, les vacances signifient que vous n’avez rien à faire du tout, c’est le sens essentiel et l’origine du mot est la même que pour vacant. Ce qui est une bonne chose en soi. Enfin, je veux dire qu’il est parfois bon de ne rien avoir à faire. Toutefois, nous avions le sentiment que le mot n’était pas approprié en ce qui concernait cette période où nous étions partis, nous l’appelions donc nos jours fériés. Vous savez ce qu’est un jour férié, n’est-ce pas? C’est un jour de fête2. En ce qui nous concerne, nous sommes très exigeants lorsqu’il s’agit de nos vacances. Dieu nous a montré que c’est un péché de ne jamais prendre de vacances. Ce n’est pas une vertu, ce n’est pas de la spiritualité, c’est de l’esclavage. Regardez le calendrier israélite tel que Dieu l’a ordonné et vous verrez combien de jours fériés ils devaient prendre. Ils n’avaient pas le choix. Généralement, nous sommes en Israël pour le début de l’année juive. Et, pendant la première partie du mois, il est difficile d’arriver à quelque chose, parce que la plupart des gens sont en congé. Et ce sont des congés ordonnés par Dieu. Ce ne sont pas des vacances de paresse, elles découlent d’une ordonnance divine.
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L’anglais dit ‘holiday’, ce qui veut littéralement dire ‘jour saint’, mais le mot étant différent en français avec une autre signification, nous avons choisi de le traduire en ‘jour de fête’, parce que c’est ainsi que la Bible en parle.
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C’est juste une parenthèse. De très nombreux chrétiens observent la pratique de la dîme, c’est à dire qu’ils donnent à Dieu un dixième de leur revenu. Je ne pense pas que ce soit vraiment exigé dans le Nouveau Testament, mais quoi qu’il en soit, c’est une très bonne pratique. En fait, selon moi, pour les chrétiens, un dixième ne représente que la fondation, et non le toit. Qu’en est-il donc des exigences de Dieu pour Israël relatives au temps? Vous êtes-vous déjà arrêtés à réfléchir à cela? Il a demandé un jour sur sept. Une proportion plus importante que celle de nos possessions matérielles. Combien de personnes dans l’Eglise aujourd’hui donnent vraiment un jour sur sept? Voilà pourquoi il y a tellement de dépressions nerveuses, tellement de personnes frénétiques et frustrées, tellement de personnes débordées qui n’arrivent pas à terminer leur travail. Je ne prétends pas que Ruth et moi agissons toujours ainsi, mais en général, je dirais que si nous avons appris à prendre du temps pour Dieu, nous accomplissons bien plus de choses dans le temps qui nous reste que si nous ne l’avions pas fait. Dieu a été le premier à prendre du repos. Dieu a travaillé et il s’est reposé. J’ai un ami arabo palestinien, propriétaire de nombreux restaurants. Il est vraiment doué pour faire travailler les gens. Il pourrait donner un message sur le travail. Quoi qu’il en soit, il dit que Dieu n’a pas travaillé parce qu’il avait une famille à nourrir, et il ne s’est pas reposé parce qu’il était fatigué. Il agissait à un niveau bien plus élevé. Dieu a travaillé parce qu’il est créateur. Et pourquoi s’est-il reposé? Je vais vous dire le fond de ma pensée, je pense que Dieu s’est reposé parce qu’il voulait jouir de ce qu’il avait créé. Si vous ne prenez jamais le temps de jouir de ce que vous avez créé, votre condition est misérable. J’aimerais vous poser la question suivante. Ça ne fait pas partie de ce que j’ai préparé, mais la pensée vient de me traverser. Quelle chose exige le plus de foi pour un chrétien? Le travail ou le repos? Le repos, n’est-ce pas? Savez-vous pourquoi Israël n’est pas entré dans le repos? Parce qu’ils n’avaient pas la foi, voilà tout. Pourquoi les chrétiens ne se reposent-ils pas? Parce qu’ils n’ont pas la foi, un point c’est tout. Vous avez-là le diagnostic de votre problème! Voyez-vous, le sentiment de détente vient du fait que vous savez que Dieu est à l’origine de ce que vous faites. Je disais donc que nous étions partis pour une période de congés. Et nous prenons nos congés très au sérieux. Nous les disposons dans notre emploi du temps et ils sont aussi fixes que les réunions auxquelles nous nous sommes engagés. Nous nous 18
disciplinons à prendre des vacances. Nous sommes donc partis alors que notre ministère était aux prises avec des soucis financiers. Nous n’avions pas de dettes, mais nos dépenses excédaient nos revenus, d’environ 20.000 $/mois. Personne ne tient longtemps à ce rythme. Pendant notre période d’absence, nous nous avons passé du temps dans la présence de Dieu, dans l’attente qu’il nous parle, et Il nous a dit : “Je ne veux pas que vous vendiez autant de publications, je voudrais que vous en fassiez cadeau plus souvent. Parce que les gens qui en ont vraiment besoin n’ont pas les moyens de se les payer. Ils n’ont pas l’argent nécessaire.” Nous avons donc commencé à petite échelle, si je me souviens bien. Nous avons choisi vingt-cinq leaders parmi nos connaissances, dans huit nations différentes et nous leur avons dit : nous aimerions vous donner ces publications, ce matériel d’enseignement, si vous promettez d’en faire bon usage. Et nous disposions de plusieurs moyens de vérifier l’usage qui en était fait, nous n’avons pas agi à la légère. L’année dernière, nous avons donné du matériel à 1400 responsables dans une centaine de nations. Et durant cette période, nous avons donné 200.000 livres, cassettes et vidéos. Je dis, nous, cependant il ne s’agit pas de nos revenus personnels, mais de ceux des gens dans le corps de Christ qui se tiennent à nos côtés. Et savez-vous quoi? Notre situation financière est bien meilleure aujourd’hui qu’auparavant. C’était un pas de foi, mais ce que j’essaye de vous faire voir, c’est qu’il venait de Dieu. Lorsque nous sommes revenus et que nous en avons parlé aux membres de notre équipe, ils ont été sous le choc. Cela a pris du temps pour les convaincre que nous avions vraiment entendu Dieu nous le dire. Je pense que pour nous tous, cela a été une immense leçon. Si Dieu est à l’origine de la chose, il la fera aboutir. D’un autre côté, lisons un instant Philippiens 2:16. Je ne vais lire que la dernière partie du verset. Paul dit: “... je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n'avoir pas couru en vain ni travaillé en vain.” Mes chers bien-aimés, si vous faites les choses de vous-mêmes et que vous travaillez selon vos propres plans et projets, je suis au regret de vous dire aujourd’hui que vous allez découvrir que vous avez travaillé et couru en vain. Je suis probablement plus proche de l’éternité que la plupart d’entre vous ici. Et cela représente pour moi une affaire très sérieuse. J’ai consacré presque 50 ans de ma vie à servir le Seigneur et je ne veux pas 19
obtenir un zéro lorsque je paraîtrai devant Dieu. Paul nous a avertis que nous pouvions accumuler les matériaux : le bois, le foin, le chaume; mais qu’un feu viendra qui consumera tout en un instant. Vous serez sauvés. Je pense que la version ‘New International’ de la Bible (en anglais) dit : “comme une âme qui s’échappe des flammes.” Mais toutes vos œuvres seront brûlées. Et j’ai la conviction personnelle que toutes les choses dont Dieu n’aura pas été à l’origine seront brûlées, parce qu’elles auront été contraires au principe qu’il a établi, celui de sa souveraineté. Pour conclure à ma manière, bienveillante et affectueuse, j’aimerais vous poser un certain nombre de questions tests. Allons-y pour un peu d’application personnelle. Si mes souvenirs sont bons, j’ai mentionné avoir formé des enseignants pour l’école primaire et le collège pendant mes cinq ans passés en Afrique. Pour certains niveaux, ils devaient établir un plan de cours. Cependant, ce qui comptait au final, c’était la pratique. S’assurer que les enfants avaient vraiment appris la leçon. Je me souviens de bon nombre d’entre eux. Mes pauvres élèves, ils ont échoué à la pratique. Pardonnezmoi un instant, mes souvenirs sont tellement nets encore. Je me rappelle d’un jeune homme qui donnait un cours d’hygiène publique (pour lui conférer une appellation respectable) ou bien, comme ils disent là-bas, ‘la longue chute kenyane’ (en référence aux latrines, Ndt.) Et il avait élaboré une magnifique trame pour sa leçon, avec de superbes schémas dessinés sur le tableau! Lorsqu’il a fini, il est resté là, bras croisés, à attendre mon approbation. J’ai fait le tour de la salle de classe sur la pointe des pieds pour observer ce que les enfants avaient écrit dans leur cahier, ça n’avait rien à voir avec ce qui était sur le tableau. J’ai donc dû faire retomber son assurance comme un soufflé, en lui disant que son cours était bien mais que les enfants n’avaient rien appris. Voyons donc l’application de ce que nous venons d’apprendre, si vous êtes d’accord. Je vais vous poser une série de questions. Combien de choses Dieu a-t-il réellement initiées dans votre vie? Essayez de visualiser mentalement les choses dans lesquelles vous êtes impliqués en ce moment, les choses auxquelles vous accordez du temps, des efforts et du talent. Et demandez-vous si Dieu en est à l’origine. Je vais vous transmettre une pensée tirée du Psaume 1. Vous êtes sans doute nombreux à bien connaître les magnifiques paroles de ce Psaume : 20
“Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l'Éternel, Et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté près d'un courant d'eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu'il fait lui réussit.” Il s’agit-là d’une promesse inconditionnelle de réussite. Cependant, il faut mesurer cette réussite selon les normes bibliques, et non selon les normes de la société actuelle. Le succès n’est pas forcément synonyme de conduire une Cadillac ou une Mercedes. Il se situe à un niveau bien plus élevé. Si l’on comprend bien les choses, Dieu promet le succès aux personnes qui remplissent certaines conditions, lesquelles viennent d’être citées. Il y en a trois à la forme négative, et deux à la forme affirmative. Les conditions à la forme négative sont de ne pas marcher dans le conseil des méchants, de ne pas s’arrêter sur la voie des pécheurs, et de ne pas s’asseoir en compagnie des moqueurs. Celles qui sont à la forme affirmative sont de trouver son plaisir dans la loi de l’Eternel, et de la méditer jour et nuit. Et Dieu dit que la personne qui agit en ce sens réussira dans ce qu’elle entreprendra. Dans un sens plus profond et plus tangible, lorsqu’elle se tiendra devant Jésus dans l’éternité, elle n’aura pas beaucoup de bois, de foin et de chaume à faire brûler. J’aimerais vous faire remarquer le point crucial, tout commence là où vous prenez conseil. Parce qu’il est impossible d’obtenir son conseil d’une mauvaise source et de prospérer. Où donc prenez-vous conseil, qui consultez-vous, sur quoi ou qui basez-vous la direction de votre vie? Avezvous conscience d’avoir un droit d’accès à la présence de votre chef, qui est appelé le merveilleux conseiller ? Vous en servez-vous? Vous savez, dans le monde des affaires, les gens payent de gros montants pour avoir des lettres ou des avis d’experts qui leur disent où investir. Alors, que pensez-vous de consulter un véritable expert? Que diriez-vous de prendre conseil auprès du merveilleux conseiller? Cela exigera de la plupart d’entre vous des changements assez radicaux. Quelques-uns parmi vous devront arrêter de faire certaines choses qu’ils font. Je ne dis pas qu’il faudra arrêter du jour au lendemain, mais plutôt qu’il y aura un processus d’adaptation. Et puis, si vous êtes fidèles, je peux vous assurer que dans 6 mois ou un an, à un moment vous prendrez du recul en soupirant d’aise : “Ouf, merci mon Dieu, je suis libéré d’une multitude de pressions qui ne m’ont jamais fait de bien.” 21
Qu’est-ce qui nous motive? Est-ce le fait d’égaler notre voisin? De faire ce que tout le monde fait? Regardez les gens autour de vous. La plupart d’entre eux ne sont pas heureux, ils ne connaissent pas le Seigneur. En Israël, je dois dire qu’il y a très peu de gens heureux. Lorsque Ruth et moi marchons dans la rue à Jérusalem, les gens se retournent sur nous parce qu’ils ne sont pas habitués à voir des gens heureux. Quel est mon propos lorsque je dis cela? C’est de dire que le conseil qu’ils ont ne leur fait pas beaucoup de bien. Ne faites pas comme eux. Vous avez accès à une source bien meilleure. Combien de choses représentent réellement l’initiative de Dieu chez vous, à la maison? Je parle particulièrement aux maris, aux pères. Qui est la source de vos activités à la maison? Qui dirige votre programme? Etes-vous capables de dire : “J’ai entendu Dieu me parler et il m’a montré ça?” Puis, dans votre église. De combien de choses Dieu est-il à l’origine? Et dans l’Eglise en général. Dans mon cas, peut-être, je ne sais pas. Bien entendu, je suis anglais, et les Anglais ont tendance à la critique. Je dois bien l’admettre. J’ai essayé de régler ce problème pendant des années. Nous avons souvent l’impression que c’est à nous d’aller partout pour dire aux gens comment faire les choses. J’espère que Dieu m’a délivré de cela, mais je dois dire que dans la plupart des églises, je ne pense pas que les gens réfléchissent en termes d’entendre Dieu parler. Ils ont un programme et agissent en fonction. Le dimanche matin à 11h00, etc. Et savez-vous quoi? Le fait que Dieu fasse partie du programme ou pas n’a que peu d’importance. Suis-je devenu cynique? Il se peut que votre église soit différente, Dieu soit loué. Il existe des églises très différentes. Mais si vous analysez le christianisme à grande échelle de nos jours, il est plutôt exceptionnel que Dieu soit à l’origine de quelque chose. N’est-ce pas? Maintenant, il me faut vous rappeler que nous parlons ici de rétablissement. Le rétablissement de la souveraineté de Jésus. Oublions un instant l’Eglise en général et concentrons-nous sur notre propre vie. La vôtre et la mienne. Si nous avons mal agi, quelle est la première étape pour arranger les choses? La repentance. Combien d’entre vous pourraient dire maintenant : “Frère Prince, après avoir entendu ce que vous venez d’expliquer, j’ai besoin de me repentir.” Seriez-vous capables de vous identifier à cela si c’est votre cas? Vous n’avez pas à le faire publiquement. Je ne suis pas là pour montrer les gens du doigt. Prions ensemble, voulez-vous? 22
“Père, nous sommes venus à toi dans le nom de Jésus, et nous devons tous reconnaître à l’unisson que nous avons ignoré de bien des façons les exigences de la souveraineté de Jésus dans notre propre vie, et dans son Eglise. Seigneur, nous te demandons maintenant de nous donner la grâce de nous repentir, de changer notre façon d’agir. Nous sommes désolés Seigneur. Pardonne-nous, dans le nom de Jésus.” Et tout le monde dit: amen.
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La souveraineté de Jésus Deuxième partie
Nous allons continuer cette étude sur “la souveraineté de Jésus.” Je vais en récapituler brièvement les points principaux. Tout d’abord, nous avons vu que la souveraineté était un concept capital dans la parole de Dieu, et tout particulièrement dans le Nouveau Testament. Puis, qu’en réalité, elle représente la forme de gouvernement idéale déterminée par Dieu. Nous avons également étudié certaines fonctions de la tête d’un point de vue naturel. Voyons si notre mémoire fonctionne bien : la tête reçoit des informations, elle prend des décisions, elle amorce les actions correspondantes et elle donne une constante orientation. Ces fonctions sont également reproduites dans le domaine spirituel. Le modèle de la relation avec la tête est celui de la relation de Jésus le Fils avec Dieu le Père. Et si nous voulons comprendre ce que signifie être dirigés par la tête, nous devons observer l’exemple de Jésus dans sa relation avec le Père. J’ai aussi souligné qu’il n’avait jamais initié de lui-même ses actions. L’initiative de tout ce qu’il a entrepris est toujours venue du Père, ce qui est en totale conformité avec le principe de la souveraineté. Je pense que le concept-même de la souveraineté n’est pas familier pour la plupart d’entre nous. Nous aurons donc besoin sonder Dieu en prière et en méditation afin de pouvoir reproduire ce type de relation avec la tête telle qu’il la voudrait. Puis, nous avons vu que la relation entre Dieu le Père et Jésus le Fils devrait être reproduite entre Jésus et son Eglise, parce que Jésus a été désigné chef suprême de l’Eglise, qui est son corps. Je voudrais maintenant vous faire découvrir quelques exemples de l’application de ce principe dans l’Eglise du Nouveau Testament. Ce que signifie le fait d’être assujetti à la souveraineté de Jésus dans l’Eglise, et comment celle-ci fonctionne. Pour commencer, j’ai choisi l’exemple particulier de l’apostolat de Paul. Je trouve que cet apostolat est un modèle parfait et complet du principe de la souveraineté de Jésus. Je pense qu’il est vital de nous centrer sur Paul, parce qu’il a été désigné apôtre après le jour 24
de la Pentecôte. Il n’était pas dans la catégorie des douze premiers qui avaient été désignés pendant que Jésus était sur terre. D’ailleurs, en un certain sens, nous pourrions dire qu’il ne faut pas s’attendre à pouvoir reproduire ce qui s’est passé lorsque Jésus était sur terre, mais il n’y a aucune raison de ne pas pouvoir reproduire ce qui s’est passé après le jour de la Pentecôte, à l’aide du Saint-Esprit. Lisons donc 1 Timothée 1, Paul fait ici une déclaration sur le fondement de son apostolat. 1 Timothée 1:1: “Paul, apôtre de Jésus-Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance.” Ainsi, Paul fait remonter son apostolat directement à Dieu luimême. Celui-ci lui a été transmis par Jésus-Christ qui, tout en étant sous la coupe du Père, était chef de l’Eglise. A la fin de l’évangile de Matthieu, Jésus dit après sa résurrection, “toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre.” La source de toute autorité est Dieu le Père. Or, Il l’a transmise à Jésus-Christ le Fils parce que celui-ci a prouvé en être absolument digne. Qu’a donc fait Jésus pour le prouver? Il a fait preuve d’une entière obéissance envers l’autorité. Voyez-vous, la qualification nécessaire pour exercer l’autorité, c’est de prouver que vous êtes vous-même capable de vous y soumettre. En un sens, je m’imagine l’autorité comme étant un immense dôme là-haut, qui serait le trône de Dieu. Puis, en-dessous, un large crochet y serait fixé qui est Jésus-Christ. Et de ce crochet découlerait toute autorité, dans tous les domaines de l’univers, que ce soit parmi les anges ou les hommes. Tout est pendu à ce crochet qui est Jésus-Christ. Jésus est le canal et le transmetteur de l’autorité de Dieu à tout l’univers. Et spécialement à l’Eglise, qui est son corps et avec qui il a une relation particulière. Dieu a tout mis sous ses pieds. Cependant, nous ne sommes pas seulement sous les pieds de Jésus. En tant que partie de son corps, nous sommes reliés à lui qui est la tête. Et en tant que tête, il dirige son corps d’une façon différente de tout le reste de l’univers. Disons que je sois un sergent instructeur, donnant des ordres à un escadron de soldats. Je dirige donc tous les soldats sous mes ordres. Cependant, je dirige mon corps d’une façon totalement différente. Je ne donne pas d’ordre à mon corps, je prends juste une décision, je la lui communique et mes membres l’appliquent. Vous vous comprenez donc que 25
nous avons avec Jésus une relation unique que personne d’autre n’a dans l’univers. C’est une pensée étonnante n’est-ce pas? Savez-vous quel est l’un de nos problèmes en tant que chrétiens? C’est que nous n’avons pas d’estime pour nous-même. Nous n’avons pas le concept de notre valeur ni de notre importance. Ça me fait toujours de la peine d’entendre les chrétiens se déprécier. Il est vrai que par nous-mêmes nous ne sommes rien. Cependant, à cause de notre relation à Jésus-Christ, nous sommes les personnes les plus importantes de l’univers. Nous sommes le facteur déterminant dans toutes les affaires humaines. Simplement à cause de cette relation. Nous venons donc de voir que l’apostolat de Paul vient de Dieu le Père et a été transmis par Jésus-Christ. Ensuite, en Galates 1, Paul parle également de son apostolat, mais il décrit l’origine en partant du point de vue opposé. Galates1:1: “Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père, qui l'a ressuscité des morts.” Ainsi donc, en 1 Timothée il retrace l’origine de l’autorité en partant d’en-haut, descendant de Dieu le Père et passant par Jésus-Christ, alors qu’en Galates il la retrace du point de vue ascendant, en passant par Jésus, vers le Père. Ainsi, Dieu le Père est l’origine de sa nomination en tant qu’apôtre, agissant à travers Jésus-Christ le Fils. Pour ainsi dire, c’est une chose qui a été établie dans les cieux, et qui a dû prendre effet sur la terre. Nous allons maintenant nous tourner vers le livre des Actes, au chapitre 13. Nous y voyons un modèle de la façon dont l’autorité céleste est communiquée et mise en vigueur dans l’Eglise. Je prends la liberté de vous dire que je ne vois pas pourquoi ce qui s’est passé dans l’église d’Antioche ne pourrait pas se reproduire dans l’Eglise, n’importe où sur terre. C’est une chose importante parce qu’elle implique l’émergence du ministère apostolique. Nous allons donc lire les quatre premiers versets d’Actes 13. “Il y avait dans l'Église d'Antioche des prophètes et des docteurs [cinq d’entre eux sont mentionnés]: Barnabas, Siméon appelé Niger...” Savez-vous ce que veut dire Niger? Ça veut dire noir, il était donc noir de peau. 26
“…Lucius de Cyrène, Manahen, qui avait été élevé avec Hérode le tétrarque…” En d’autres termes, il faisait vraiment partie de ceux qui dirigeaient la famille. “…, et Saul.” Cinq hommes qui étaient reconnus en tant que prophètes et enseignants. Sommes-nous prêts à accepter qu’il peut y avoir des prophètes et des enseignants dans l’Eglise aujourd’hui? Cela vaudrait mieux pour nous. “Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient…” Juste avant de commencer ma prédication, j’ai consulté une autre version, dans laquelle il n’est pas dit ‘servir dans le ministère’, mais ‘adorer le Seigneur’. Quelle serait donc la traduction légitime. Comment servonsnous Dieu dans le ministère? Nous l’adorons. C’est l’une des facettes du service dans le ministère. Donc: “Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient…” Le jeûne figure aussi parmi les choses qui sont en train d’être rétablies dans l’Eglise (contrairement à ce que quelques-uns ont tendance à penser). J’ai été sauvé alors que j’étais dans l’Armée britannique en 1941. Et, du fait que j’ai été presque immédiatement envoyé outre-mer, et que j’ai passé les trois années suivantes dans le désert de l’Afrique du Nord sans jamais voir une église (j’ai à peine rencontré un aumônier) j’ai été dépendant de Dieu, de la Bible et du Saint-Esprit. Ce à quoi je veux en venir, c’est que je n’ai eu aucune autre source. Je dois dire qu’en un certain sens, j’en suis plutôt reconnaissant, parce que durant cette période, j’ai lu la Bible en entier plusieurs fois. Plus tard, lorsque j’ai commencé à fréquenter une église, j’ai découvert que l’on n’y mentionnait pas de nombreuses choses qui se trouvent dans la Bible. Heureusement que j’avais déjà lu la Bible. Je vous fais part de cela pour expliquer que, d’une façon que je n’arrive pas vraiment à expliquer, Dieu m’a montré clairement que je devais jeûner un jour par semaine. J’ai choisi le mercredi. Et en gros, j’ai jeûné chaque mercredi pendant toute la durée de mon service militaire, qui été de quatre ans et demi supplémentaires. Accessoirement, lorsque j’étais dans le désert d’Egypte, j’étais responsable d’une escouade de brancardiers: huit soldats britanniques infernaux et blasphémateurs. Aucun d’entre eux n’avait voulu être 27
brancardier. Nous vivions dans un trois-tonnes avec deux chauffeurs, cela faisait donc dix, plus moi, onze, et j’étais supposément responsable de tout. Le surnom de notre unité, « les pionniers de Prince », est devenu notoire. Ce surnom nous a été dévolu sans que nous y soyons pour grand-chose. Nous avions donc un petit drapeau. Je suis encore désolé de l’avoir perdu. Néanmoins, à chaque bivouac, nous plantions notre drapeau : les pionniers de Prince. Quoiqu’il en soit, lorsque vous vivez en promiscuité avec des hommes (et que vous n’avez pas l’occasion de vous évader un peu dans le désert), il n’y a pas moyen de jeûner en secret. Donc, tous les mercredis, les autres soldats savaient que j’allais m’abstenir de manger. Entre parenthèses, peut-être certains d’entre vous savent-ils que les Musulmans ont un mois dans l’année appelé le Ramadan, où, sans jeûner au sens propre du terme, ils ne mangent pas durant la journée mais se rattrapent pendant la nuit. Je n’appelle pas cela vraiment jeûner. Tout compte fait, tous les soldats de mon unité ont commencé à appeler le mercredi, Ramadan. Et lorsque j’y repense, je dois dire que je pense que cela a été la clé de mon avancée spirituelle. Globalement, les périodes de ma vie où je n’ai pas jeûné un jour par semaine ont été plus que rares. Aujourd’hui encore, Ruth et moi observons le même jour de jeûne, le mercredi. Il fut un temps où c’était le jeudi, mais aujourd’hui à nouveau, c’est le mercredi. Je ne sais pas si vous étiez au courant, mais John Wesley a refusé d’ordonner dans le ministère tout homme qui ne promettrait pas de jeûner le vendredi jusqu’à au moins 4:00 de l’après-midi. Et il a écrit dans son journal : “je suis persuadé que quiconque est éclairé sur le jeûne et ne le pratique pas, rétrogradera aussi sûrement que quelqu’un d’éclairé sur l’importance de la prière qui ne la pratique pas.” Lorsque j’ai commencé à enseigner sur le jeûne aux alentours de 1949 à Londres, les gens me regardaient comme si je tombais d’une autre planète. C’est-à-dire que l’exigence du jeûne pour un chrétien était quasiment inédite. De nos jours, même s’il y a du progrès, je pense néanmoins qu’il y en a encore beaucoup à faire. J’ai fait remarquer aux gens que, lors du Sermon sur la montagne, Jésus n’a pas dit si vous jeûnez, mais lorsque vous jeûnez. Il tenait pour acquis que ses disciples jeûnaient, mais il leur a donné certaines règles à suivre. Là où je veux en venir, c’est que si vous étudiez le livre des Actes, vous y trouverez deux événements cruciaux dans le développement de 28
l’Eglise. L’un d’eux se trouve en Actes 13, il s’agit de l’envoi des premiers apôtres, référencé après le jour de la Pentecôte. En Actes 14:23, on voit la désignation d’anciens dans une nouvelle église locale. Et, ces deux décisions cruciales sont accompagnées du jeûne et de la prière des dirigeants. Ce que j’insinue, c’est que cela indique que si les chrétiens ou l’église veulent réellement connaître la pensée de Dieu, ils doivent être prêts à jeûner pour l’entendre. Or, les voici, en train de servir dans le ministère pour le Seigneur ou en train d’adorer et de jeûner. Puis, le Saint-Esprit leur parle. Vous remarquerez que l’initiative vient de Dieu. Plus précisément, du Dieu trinitaire. Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit. Vous voyez? Et que dit-il? Il ordonne l’apostolat de Paul et Barnabas. Au verset 2 : “Pendant qu'ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu'ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'œuvre à laquelle je les ai appelés.” Vous noterez bien que Dieu est à l’origine de tout. Il ne s’agissait pas d’une simple bonne idée, ce n’était pas non plus une chose que Saul et Barnabas avaient très envie de faire, ils n’étaient pas en quête de reconnaissance de la part de l’église. C’est Dieu qui a pris toute l’initiative. Parce que l’église était ouverte à ne recevoir que de Dieu seul. Si nous ne nous ouvrons pas, comment pourrions-nous recevoir? Verset 3 : “Alors, après avoir jeûné et prié,…” Vous remarquerez qu’ils n’ont pas jeûné et prié qu’une seule fois. Ils avaient jeûné une fois pour entendre la voix de Dieu, et ils ont jeûné une deuxième fois pour les remettre à Dieu.” “Alors, après avoir jeûné et prié ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir.” Ayant été envoyés, ils sont devenus des envoyés. Quel est le mot qui décrit ce statut? Des apôtres, oui, c’est bien ça. C’est ce que signifie le mot apôtre, quelqu’un qui a été envoyé. Bon, j’aime bien aussi le verset suivant. Je ne veux pas m’arrêter au verset 3. “Barnabas et Saul, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils s'embarquèrent pour l'île de Chypre.” 29
Il me semble important de souligner que dans ce verset, le mot qui exprime qu’ils ont été envoyés par le Saint-Esprit est un mot qui signifie que le Saint-Esprit les accompagnait. Ce n’est pas le même mot qu’au verset 3. Ils ont été envoyés par des gens, mais le Saint-Esprit est parti avec eux. Vous comprenez? C’est important. Quel est l’effet qui en a résulté? Comment donc cela s’est-il manifesté? Tournons-nous vers le chapitre suivant des Actes, le chapitre 14, et nous allons lire deux versets, le verset 4 et le verset 14. Il s’agit de ce qui s’est passé dans l’une des villes : “La population de la ville se divisa: les uns étaient pour les Juifs, les autres pour les apôtres.” Puis au verset 14: “Les apôtres Barnabas et Paul, ayant appris cela,...” Vous voyez, ils sont devenus des apôtres. Avant cela, ils étaient prophètes et docteurs. Comment sont-ils devenus apôtres? En étant envoyés. Envoyés par qui? Par le Saint-Esprit et par l’Eglise. Vous voyez, tout dans l’Eglise devrait résulter de l’entreprise de Dieu le Père, passer par le Fils, et s’accomplir au moyen du Saint-Esprit. Toutefois, ceci ne devient réalité que lorsque l’Eglise est réactive. Même si Paul avait été décrété apôtre par le conseil éternel de Dieu, il n’a été appelé apôtre que lorsque l’Eglise a reconnu son appel et l’a appuyé. C’est une chose très importante pour nous tous. Il est facile de perdre patience avec l’Eglise et de la critiquer, cependant Dieu ne la contourne pas. Parce qu’elle est le corps de Christ. Et donc, malgré toutes ses faiblesses et ses défauts, nous pouvons nous fier au fait que Dieu n’agira qu’à travers elle. Voilà donc, de A à Z, les étapes par lesquelles Paul a été établi apôtre. Dieu entreprend la chose, passe par JésusChrist qui est le chef de l’Eglise et la communique à l’Eglise au moyen du Saint-Esprit, celle-ci la reçoit et agit en conséquence. C’est ainsi que les apôtres ont été désignés. Maintenant, je voulais savoir si vous pensez que cela peut encore arriver de nos jours. En d’autres termes, pouvons-nous aujourd’hui avoir des apôtres légitimes à l’œuvre dans l’Eglise? Pour moi la réponse évidente est oui. Si nous y croyons et si Dieu est assez bon pour nous faire la grâce de nous donner des prophètes et des enseignants, si ceux-ci s’attendent à Lui, s’ouvrent à Lui, et peut-être jeûnent, alors, selon le modèle légitimé par le Nouveau Testament, le ministère d’apôtre a toutes les chances d’émerger. 30
Pour ma part, je suis sûr qu’il y a des apôtres dans l’Eglise aujourd’hui. Mais j’estime que dans son ensemble, l’Eglise n’est pas en mesure de saisir ce que Dieu a prévu pour elle. Ce que je veux vous faire comprendre par-là, c’est que nous devrions suivre les mêmes étapes pour toute nomination dans l’Eglise. Je pense que l’Eglise ne devrait procéder à aucune nomination avant d’être sûre que celle-ci provient de son chef. Tout comme je pense que mon corps ne doit rien faire sans l’accord de ma tête. Enfin, si cela arrive, c’est que je suis paralysé ou j’ai de sérieux problèmes. Comme par exemple, souffrir d’infirmité motrice cérébrale, et vous savez, j’éprouve une grande compassion pour ceux qui en souffrent. Néanmoins, je ne pense pas que Dieu désire que le corps de Christ souffre d’infirmité cérébrale. En d’autres termes, tous les membres devraient agir dirigés et contrôlés par la tête. J’aimerais maintenant vous donner deux exemples de la volonté de Dieu. Je pense que l’un des principes sérieusement négligé dans l’Eglise d’aujourd’hui est celui de sa souveraineté. Je trouve que le mouvement charismatique s’est amplement focalisé sur ce que l’on pouvait recevoir de Dieu, sur ce que Dieu pouvait faire pour nous. Et quelques fois, cela a pratiquement dégénéré au point de considérer et de traiter Dieu comme un distributeur automatique. Si vous avez la bonne pièce, et que vous l’insérez au bon endroit, vous aurez la boisson désirée. Laissez-moi vous dire que Dieu n’est pas un distributeur. Cette image de lui est on ne peut plus déplacée. Nous allons voir ce qu’implique la souveraineté de Dieu. Voici comment je la définirais. Le fait que Dieu soit souverain signifie qu’il fait ce qu’il veut, quand il veut, et qu’il ne demande la permission à personne. Ce que je sous-entends, c’est que si jamais vous commencez à enfreindre sa souveraineté, vous rencontrerez des problèmes, parce que s’il est une chose que Dieu garde jalousement, c’est bien sa souveraineté, son droit de faire ce qu’il veut, quand il veut, de la façon qu’il veut, sans la permission de personne. Je pense que Dieu se réserve le droit de souveraineté particulièrement dans le domaine des affectations aux ministères dans l’église. Par exemple, lisons Jean 15:16. Jésus parle à ses apôtres. Il ne s’adresse pas aux multitudes. Il s’agit d’un entretien en aparté avec les apôtres qu’il a choisis. Il leur dit: “Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que 31
votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.” Jésus explique très clairement que personne ne devient apôtre par le simple fait de postuler pour le job, ou bien par le simple vote de l’Eglise. Il dit, vous ne m’avez pas choisi, c’est moi qui vous ai choisis. C’est moi qui vous ai désignés. Juste une observation, quel est le verbe d’action qui correspond à la fonction d’un apôtre? Il est très court et tient en deux lettres : va. Je t’ai choisi et désigné pour aller. En réalité, un apôtre stationnaire est une contradiction en soi. Que vous alliez, que vous portiez du fruit, que votre fruit demeure et que vos prières soient exaucées. Je pense que cela dépend de qui prend l’initiative. Le fait de porter du fruit qui demeure et de voir ses prières exaucées, ne peut venir que du fait que Jésus est à la base de la décision. Je veux dire par là que, dans la plupart des cas où la décision n’a pas été prise par Jésus, le fruit porté ne demeurera pas. Et souvent, nos prières ne seront pas exaucées. Il ne s’est pas engagé à le faire. Voyez-vous, il y a dans l’Eglise beaucoup de fruits portés qui ne demeurent pas. N’est-ce pas? J’ai beaucoup de respect pour Billy Graham et je ne le critiquerais pour rien au monde, mais sa propre estimation du nombre de convertis qui demeurent est d’environ 5%. Quelque chose ne va pas dans l’Eglise. Elle n’agit pas selon l’ordre divin. Elle ne se place pas sous la souveraineté de Jésus. Encore une fois, en Actes 15:7; il y a une grosse discussion sur la question de savoir si les non-Juifs peuvent être admis dans l’Eglise s’ils ne se soumettent pas à la loi de Moïse. Il est très intéressant de constater qu’assez récemment, durant la dernière décennie, les Assemblées de Dieu aux Etats-Unis ont été confrontées exactement au problème opposé. Le problème était de savoir si l’on pouvait accepter ou pas les assemblées messianiques au sein des Assemblées de Dieu. Et, à un moment donné, au cours d’une discussion, l’un des dirigeants s’est levé et a dit : “Eh bien, il y a dix-neuf siècles, ils nous ont laissés entrer, sous quel prétexte pourrionsnous donc leur refuser la pareille?” L’Histoire est revenue à la case départ. Et frères et sœurs, d’après mes observations, laissez-moi vous dire que lorsque les Juifs ont une discussion, elle peut être très vive. C’est-à-dire qu’ils ne tempèrent pas leur ton. Avez-vous déjà entendu ou vu des 32
émissions du Knesset en Israël ? Elles sont débordantes d’action. Ils haussent le ton. Je ne dis pas que les apôtres étaient exactement pareils, mais croyez-moi, le débat n’a pas été de tout repos. Quelqu’un a dit un jour que si vous avez deux Juifs dans une ville, il vous faut trois synagogues, une pour chacun, et une troisième dans laquelle ni l’un ni l’autre ne mettrait les pieds, pour rien au monde. Enfin, revenons à nos moutons, lisons donc Actes 15 à la lumière de ce que je viens de dire et vous verrez le texte s’animer soudainement. Voilà ce qu’il dit au verset 7 : “Une grande discussion s'étant engagée,...” Quel euphémisme, n’est-ce pas? “... Pierre se leva, et leur dit: Hommes frères, vous savez que dès longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens entendissent la parole de l'Evangile et qu'ils crussent.’” Il s’agit donc à nouveau du choix de Dieu. L’Eglise n’a pas désigné Pierre, c’est Dieu qui l’a choisi. Et, comme vous le savez, Pierre était assez réticent. Il ne voulait pas aller prêcher chez les païens. Mais c’est Dieu qui l’a emporté. Je suis absolument convaincu que si nous nous concentrons sur les choix de Dieu, si nous nous y soumettons et si nous ne bougeons pas avant de les connaître, les choses changeront radicalement pour nous. Qui parmi nous pourrait faire de meilleurs choix que Dieu? Personne. Attention! Les choix de Dieu sont souvent improbables. C’est-à-dire qu’en général, il choisit une personne que personne ne choisirait. Il suffit de lire la Bible. Et puis, encore une chose à propos des choix de Dieu. Lorsque Dieu arrête son choix sur une personne, celle-ci est généralement convaincue de ne pas être à la hauteur. Lorsque je rencontre quelqu’un qui me dit : “Dieu m’a choisi, Dieu m’a appelé, et je sais que je peux y arriver.” Je me demande si Dieu l’a vraiment appelé. En élaborant à partir de cette image tirée d’Actes 13, je voudrais établir certains principes. Ce que j’aimerais souligner, c’est l’importance de ce que j’appellerais une adoration à durée indéterminée. En d’autres termes, être dans la présence de Dieu et l’adorer sans établir de limite de temps. Il ne s’agirait pas d’une réunion de prière. Vous savez, la réunion de prière commence à 19:30 et se termine à 21:30. Après quoi, tout le monde rentre à la maison, sans se préoccuper de savoir où en est Dieu ni de ce qu’il a fait. Il 33
s’agirait plutôt d’attendre dans la présence de Dieu, dans une attitude d’adoration, de se concentrer sur lui, en se détournant des distractions comme par exemple la nourriture, d’entrer dans sa présence et d’y rester jusqu’à l’entendre parler. Un jour, j’ai été dans une église où il y avait une pendule accrochée au mur en face du pupitre, ce qui, pour sûr, est un bon endroit pour l’accrocher. Cependant, cette pendule affichait : il est l’heure de chercher la face de Dieu. Et le passage dont cette citation est tirée dit qu’il est l’heure de chercher la face du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne et règne sur nous dans la justice. Cette limite n’est pas imposée par l’horloge, elle est établie selon les actions souveraines de Dieu. J’aimerais maintenant aborder le Psaume 95, qui je pense plaira à ceux parmi nous qui dirigent la louange. Pour moi, c’est un psaume modèle, établissant la manière d’écouter Dieu, d’entrer dans sa présence et de l’entendre nous parler. J’aimerais en lire les sept premiers versets. “Venez, chantons avec allégresse à l'Éternel! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut.” Combien d’entre vous prennent-ils cela au sérieux? Pousser des cris de joie? En ce qui me concerne, j’ai une bonne voix, je veux dire que si je crie, vous m’entendrez. J’ai entendu des chrétiens crier Jésus d’une voix douce, ce n’est pas la manière de crier, il faut crier JESUS! Haut et fort. Pouvez-vous le faire? Vous qui lisez, êtes-vous prêts? JESUS! De toutes vos forces! C’est bien! Poussons-donc des cris de joie vers le Seigneur. La plupart d’entre nous avons lu ce passage des milliers de fois sans avoir jamais pensé à crier. C’est que si certaines personnes nous entendaient, elles diraient : vous savez, ils sont fous. Eh bien, je préfère être fou de cette façon que sensé selon les critères de certaines personnes. “Venez, chantons avec allégresse à l'Éternel! Poussons des cris de joie vers le rocher de notre salut. Allons au-devant de lui avec des louanges, Faisons retentir des cantiques en son honneur!” Selon ma compréhension des choses, c’est la seule façon d’entrer dans la présence de Dieu. Parce que la Bible dit que nous entrons dans ses portes avec des louanges, dans ses parvis avec des cantiques. Je ne pense pas que vous puissiez entrer dans la présence de Dieu sans avoir au cœur la 34
reconnaissance et la louange. Vous pouvez vous tenir pitoyablement en retrait et l’appeler au secours comme l’ont fait les dix lépreux, mais vous n’aurez accès à lui que lorsque vous commencerez à le remercier et à le louer. C’est très intéressant, lorsque les dix lépreux de l’évangile de Luc l’ont appelé, Jésus leur a répondu, ils sont partis et ont fait ce qu’il leur avait dit de faire, et ils ont été guéris. Seul l’un d’entre eux est revenu pour le remercier. Et de ce fait, il a été le seul à être sauvé. Ce fait n’apparaît pas dans la traduction française, cependant. Tous ont été guéris, mais un seul a été sauvé. Un seul a eu accès à Jésus. De quelle façon? Par la reconnaissance, voilà tout. Ainsi donc, c’est la seule façon de s’approcher de Dieu. J’ai donné un enseignement là-dessus il y a quelques années, et dans l’assemblée se trouvait un homme de Dieu, un homme âgé. J’ai dit que je ne pensais pas que nous ayons le droit d’entrer dans la présence de Dieu sans la louange et les actions de grâce. C’est la façon qui a été établie. Et ce cher frère est venu me voir après, (il a au moins mon âge et il était chrétien depuis environ cinquante ans,) il m’a dit : “ Vous savez, c’est la première fois que j’ai pris conscience du fait que je dois entrer dans la présence de Dieu avec des louanges et des actions de grâce.” C’est un merveilleux frère en Christ. Poursuivons avec les deux prochains versets, les versets 3 et 4, qui expliquent pourquoi nous lui devons la louange et la reconnaissance. “Car l'Éternel est un grand Dieu, Il est un grand roi au-dessus de tous les dieux. Il tient dans sa main les profondeurs de la terre, Et les sommets des montagnes sont à lui. La mer est à lui, c'est lui qui l'a faite; La terre aussi, ses mains l'ont formée.” Il m’est arrivé d’expliquer les choses ainsi : nous remercions Dieu pour sa bonté, nous le louons pour sa grandeur, mais nous l’adorons à cause de sa sainteté. Un autre psaume dit, L'Eternel est grand, il est l'objet de toutes les louanges. La louange est tout simplement l’attitude à tenir devant la grandeur de Dieu. Nous voilà donc parvenus dans la présence de Dieu, par nos actions de grâce et nos louanges, en chantant haut et fort et en débordant de joie. Puis, l’atmosphère change du tout au tout. Regardez le verset suivant : “Venez, prosternons-nous...” 35
Il ne s’agit plus de reconnaissance. Ni de louange. Il s’agit d’une chose différente. Dans la Bible, chaque mot traduit par ‘adoration’ décrit une position corporelle. Courber la tête, le haut du corps, se prosterner comme c’est écrit ici, s’agenouiller, se tenir prostré devant Dieu. L’adoration réside principalement dans l’attitude et non dans les paroles. La louange s’exprime par la parole, l’adoration par le comportement. La louange conduit dans l’adoration. Comme Ruth m’en faisait la remarque dernièrement, il y a tellement de directeurs de louange qui ne connaissent pas la différence entre la louange et l’adoration. Nous arrivons à cet endroit merveilleux où réside la présence de Dieu, nous y parvenons à travers l’adoration, puis, tout à coup, celui qui dirige la louange va enchaîner sur un petit refrain plein d’entrain et nous amener dans la danse. A ce moment-là, ce n’est pas approprié. A ce moment-là, nous devons entrer en intimité avec Dieu. Maintenant, lisons les versets 6 et 7: “Venez, prosternons-nous et humilions-nous, Fléchissons le genou devant l'Éternel, notre créateur! Car il est notre Dieu...” Comment reconnaissons-nous qu’il est Dieu? Qu’est-ce qui dans notre attitude le reconnaît comme étant Dieu? Quelle est la chose que nous devons à Dieu seul? Elle tient en un seul mot : l’adoration. Oui, lorsque nous l’adorons, nous déclarons qu’il est notre Dieu. J’irais jusqu’à dire que, quel qu’il soit, l’objet de votre adoration devient votre dieu. Si vous adorez l’argent, il devient votre dieu. Si c’est votre estomac que vous adorez, c’est lui qui devient votre dieu. Paul parle de gens qui ont pour dieu leur ventre, parce qu’ils l’adorent. Poursuivons au verset 7 : “Car il est notre Dieu, Et nous sommes le peuple de son pâturage, Le troupeau que sa main conduit...” Il se passe une chose étrange à la fin de ce verset, vous avez la fin d’une phrase et le début de ce qui pourrait être un nouveau paragraphe. Avez-vous remarqué? Ce n’est pas un accident. Quelle est la suite? “Oh! si vous pouviez écouter aujourd'hui sa voix!” A quel moment est-on à l’écoute la voix de Dieu? Après l’avoir adoré. S’il est une chose que j’ai apprise en ce qui concerne les prophéties, le parler en langues ou leur interprétation, c’est de ne pas les accepter comme tels automatiquement. Je trouve préférable de sortir mon antenne 36
spirituelle pour les sonder : est-ce vraiment de Dieu? Est-ce vraiment l’onction? Est-ce une parole de Dieu? Cependant, en général, lorsque cela survient durant un moment d’adoration, vous pouvez être relativement sûrs que cela vient de Dieu. L’adoration fonctionne comme une sorte de dispositif de protection. Je remercie Dieu de m’avoir donné une épouse qui est une adoratrice. Elle sait aussi un peu chanter. Quant à moi, personnellement, je ne peux pas chanter pour sauver ma vie, je dois donc compter sur les autres pour ça. Et là je m’adresse à ceux qui savent chanter : vous rendez-vous compte que certains parmi nous ont besoin de s’appuyer sur vous pour chanter. Ne nous laissez donc pas tomber. Ruth et moi passons généralement du temps dans la présence de Dieu tous les matins et tous les soirs. Sans pour autant être légalistes sur ce point. Très souvent, c’est dans la présence de Dieu que nous recevons des paroles d’encouragement, de direction, d’avertissement. Mais 90% du temps, elles viennent lorsque nous sommes dans une attitude d’adoration. Et généralement, nous ne les recevons pas si nous n’accordons à Dieu qu’une demi-heure. C’est lorsque le temps n’a pas de limite que Dieu intervient. Dieu ne prendra pas forcément plus d’une demi-heure pour nous répondre, mais Il ne nous laissera pas poser de limite nous-mêmes. Il est souverain. Si vous êtes prêts à passer toute la journée dans la présence de Dieu, il se peut que, très rapidement, vous l’entendiez vous parler. Mais si vous lui dites : “Mon Dieu, je peux te donner 35 minutes.” Il est peu probable qu’Il vous parle dans ces conditions. Le modèle est établi comme vous le voyez en Actes 13. Ils étaient en train d’adorer le Seigneur, en train de jeûner, et ils avaient détourné leurs pensées de toutes choses matérielles pourtant parfaitement normales et nécessaires. Apparemment, ils n’avaient pas établi de limite de temps. Ils n’avaient pas de programme, ils ne savaient pas ce qui se passerait ensuite et Dieu est intervenu. Et, en fait, Actes 13 est l’un des chapitres les plus déterminants du Nouveau Testament, parce qu’en quelque sorte, il représente la naissance de l’œuvre missionnaire. Celle-ci est née du service pour le Seigneur et du jeûne. Mais ce n’est qu’un modèle, une structure. L’essentiel dans tout cela, c’est de faire de Jésus votre chef, en lui laissant l’initiative. J’aimerais continuer un peu en passant au second voyage missionnaire de Paul. Nous avons ici d’autres exemples de la souveraineté de Jésus exercée par le biais du Saint-Esprit. En Actes 16, Paul et Silas prennent la route et ils appellent Timothée sous leurs drapeaux assez 37
rapidement. Je voudrais juste souligner une chose intéressante, marquez votre page en Actes 16 et cherchez 1 Thessaloniciens 1:1. L’épître est écrite par les trois personnes suivantes: Paul, Sylvain et Timothée, Sylvain est une autre façon de dire Silas. Donc, ces trois personnes ont écrit cette lettre collectivement à l’église de Thessalonique. Puis, au chapitre 2, verset 6, il est dit : “ “Nous n'avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres; nous aurions pu nous produire avec autorité comme apôtres de Christ.” Quel était leur statut? Celui d’apôtres. Paul, Silas et Timothée. Pourquoi étaient-ils apôtres? Parce qu’ils avaient été envoyés à l’initiative du Saint-Esprit pour accomplir une mission particulière. En revenant à Actes 16, nous avançons dans l’histoire jusqu’au verset 6. Vous remarquerez l’alternance du ‘ils’ et du ‘nous’ dans ce chapitre, parce que l’auteur était Luc, et que parfois, il les accompagnait, dans ces cas, il utilise le ‘nous’. Et les autres fois, il passe au ‘ils’ car il n’était pas avec eux. Ils étaient en Asie Mineure et il est dit au verset 6 : “Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie.” N’est-ce pas une phrase étonnante? Le même Saint-Esprit qui avait inspiré le passage par lequel Jésus avait donné ses instructions aux apôtres, “allez prêcher la bonne nouvelle et faites de toutes les nations des disciples” dit, “n’allez pas en Asie”. Combien d’entre nous l’auraient écouté? Parfois, des gens me disent, Dieu ne répond pas à mes prières. Je leur réponds, n’oubliez pas que ‘non’ est une réponse, au même titre que ‘oui’. Parfois, il dit ‘non’, mais vous ne prenez pas ça pour une réponse. Continuons au verset 7: “Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas.” Essayez donc d’imaginer cela : ils marchent en direction du nordouest, en route vers l’Asie Mineure, ils tentent de tourner à gauche, vers l’Asie et cela leur est interdit. Alors, ils tentent le coup à droite, vers la Bithynie et cela leur est interdit à nouveau. Ils n’ont donc aucune alternative, ils doivent continuer tout droit direction nord-ouest. En marchant dans cette direction, ils arrivent à Troie. Ne pensez-vous pas qu’ils ont dû être perplexes? Voyons donc ce qui se passe à Troie, au verset 9:
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“Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous!” Ils commencent à comprendre, vous voyez? “Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle.” Paul était un vrai leader. A quoi voyons-nous cela? Il a eu une vision, mais il n’est pas dit qu’il en a conclu quelque chose, il est dit “nous avons conclu.” Il a partagé sa vision avec son équipe, vous comprenez? C’est cela qui fait de lui un leader. Ce n’est pas moi qui prend les décisions et qui vous dit quoi faire. J’entends Dieu me parler et nous décidons ensemble d’interpréter ce que Dieu veut faire. Nous ne creuserons pas ce thème plus loin, mais à la lumière des 19 siècles qui ont suivi, la trajectoire qu’ils ont empruntée a été l’une des plus déterminantes dans l’histoire de l’Eglise primitive, parce qu’ils mirent les pieds en Asie Mineure, qui aujourd’hui est principalement la Turquie, et qui pendant 13 siècles a été complètement musulmane, avec à peine quelques vestiges du christianisme. Cependant, Dieu les a fait sortir d’Asie Mineure, pour les faire aller vers le continent européen. C’est la première fois que l’évangile est arrivé en Europe. Et il y a été amené par l’apôtre des nonJuifs. Si vous réfléchissez à ce qui s’est passé dans l’Histoire, quel est le continent qui a préservé l’évangile durant le Moyen-âge? C’est l’Europe. De quel continent sont partis les missionnaires? D’Europe, encore une fois. En d’autres termes, l’Europe a une place très particulière dans les plans de Dieu pour l’avenir. Paul et Silas ne le savaient pas. Mais le Saint-Esprit le savait. S’ils s’étaient appuyés sur leur propre sagesse et leurs propres plans, ils se seraient trompés. Quoi qu’il en soit, Dieu a amené l’évangile en Europe à un moment crucial et y a établi la foi chrétienne. Une autre chose m’impressionne, lorsqu’ils sont arrivés à Philippe, la colère de Satan s’est vraiment déchaînée. Vous vous souvenez que Paul a prié pour la jeune esclave qui avait un esprit de divination et qu’elle en a été délivrée. Ses maîtres ont perdu l’argent qu’ils gagnaient grâce à ses prédictions de bonne aventure. Toute la ville a été précipitée dans le tumulte. Paul et Silas ont été saisis, battus et jetés dans la prison principale, placés sous haute sécurité. C’était complétement illogique. Enfin, je veux 39
dire qu’il n’y avait absolument aucune raison valable. Quelle pouvait en être la cause? Satan était très en colère parce que son territoire était envahi. En 2 Corinthiens, Paul a dit que Dieu avait envoyé un ange de Satan pour le souffleter, (et beaucoup de gens interprètent cela très différemment). Il a prié 3 fois, et Dieu a refusé de l’en délivrer. Cependant, il y a plusieurs théories, et, comment prouver que la mienne est la bonne. Ça ne m’intéresse même pas. Mais personnellement, je pense que cet ange semait le trouble autour de Paul, dans chaque ville où celui-ci se rendait. Ce n’est pas arrivé aux autres apôtres. Il y a très peu de villes dans lesquelles Paul s’est rendu où il n’y a pas eu d’émeute. Selon moi, un ange de Satan était derrière tout ça. Mon but est de démontrer que Satan était réellement furieux que son territoire soit envahi. Ensuite, nous remarquons également que Dieu est intervenu de façon formidable. Il a envoyé un tremblement de terre qui a secoué les murs de la prison, ouvert les portes et libéré les prisonniers. Vous voyez, c’était vraiment de la stratégie de haut niveau. Dieu et Satan étaient tous deux très concernés par ce qui se passait à Philippe. Puis, une autre chose intéressante à remarquer, c’est que Paul avait interdiction d’aller en Asie. Plus tard dans son parcours, en Actes 19, il s’est rendu à Ephèse, qui était la ville principale d’Asie. Et c’est probablement là que son ministère a eu le plus de succès, par rapport à toute autre ville. Cela ne fait-il pas réfléchir? S’il s’était rendu là-bas plus tôt, je pense qu’il aurait tout gâché. Le terrain n’était pas prêt. Il y a quelque temps, Dieu nous a parlé à Ruth et à moi pour nous dire : “Je vais vous conduire dans des endroits où la terre a été préparée.” En fait, il voulait dire : “il se peut que vous alliez dans des endroits plutôt surprenants.” Et cela s’est vérifié. Nous étions en Grande Bretagne l’année dernière. Nous sommes allés dans des endroits que de moi-même je n’aurais pas choisis, mais nous avons vu des résultats plutôt stupéfiants. Si nous avions opté pour les grandes foules et les endroits connus, nous n’aurions pas eu le même résultat. Je vais conclure en vous soumettant certaines conditions élémentaires auxquelles nous devons tous nous plier pour pouvoir entendre Jésus nous parler en tant que chef de l’Eglise. Je vais vous donner les références afin que vous puissiez les consulter. 40
Tout d’abord, il faut reconnaître notre besoin de lui. Nous devons admettre notre besoin. Deuxièmement, Paul dit en Romains 12:1-2, qu’il faut présenter son corps comme un sacrifice vivant et notre esprit sera renouvelé pour trouver la volonté de Dieu. Donc, par principe général, si nous voulons trouver la volonté de Dieu, nous devons nous mettre à la disposition de Dieu totalement et sans réserve. Notre corps doit devenir une offrande sur son autel. Troisièmement, en Matthieu 6:10, nous avons le début de la prière du Seigneur, qui est une ossature, un modèle. Jésus nous dit de prier ainsi : “Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié”, le premier verbe est ‘sanctifier’, il signifie adorer. Nous adorons. Nous t’adorons. Que ton nom soit sanctifié ! Ensuite, nous nous alignons sur la pensée de Dieu. Non pas dans le but que notre plan s’accomplisse, mais le sien. Quel est le plan de Dieu ? Que son règne vienne. Vous savez, nous n’avons réellement aucun droit d’espérer que Dieu réponde à nos prières avant de nous être conformés, par la décision de notre volonté, à son plan, qui est la venue de son règne sur terre. Ensuite, “que ta volonté soit faite”. Ce qui signifie, mon Dieu, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Ce sont là les conditions essentielles. Puis, en Romains 8:14, il est dit : “car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.” Par conséquent, nous devons nous lier d’amitié avec le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit n’est pas une théologie, c’est une personne. Il est une personne tout autant que Dieu le Père et Dieu le Fils. Si vous désirez être conduits par le Saint-Esprit, devenez son ami intime. Soyez sensibles à sa voix. Il n’est pas un dictateur. Il est une colombe. Il s’effarouche facilement. Vous pouvez le rebuter et le faire fuir. Puis, une garantie supplémentaire : Vérifiez dans la Bible. Tout ce que vous considérez être une révélation ou une direction de Dieu, vérifiez-la dans la Bible. Parce que toute l’Ecriture est inspirée de Dieu. Si le SaintEsprit a inspiré l’écriture de la Bible, sa direction ne sera jamais en désaccord avec elle. Vous comprenez? Je vais vous les énumérer à nouveau: Admettez votre besoin de lui. 41
Présentez votre corps en offrande. Conformez-vous au plan de Dieu, qui est que son règne vienne. Soumettez votre volonté à la sienne. Liez-vous d’amitié avec le Saint-Esprit. Et vérifiez tout dans les Ecritures. Maintenant nous allons étudier quelques obstacles (certains seulement, la liste est bien plus longue). Tout d’abord, je mettrais en avant notre arrogance humaine. Je pense qu’elle représente le problème principal. Dans mon ministère, il y a eu une période durant laquelle je pense m’être dirigé hors de la volonté de Dieu. Je me suis retrouvé dans une situation fort épineuse. Lorsque je regarde en arrière, et que je me demande comment j’en suis arrivé là, je pense que la racine du problème était l’arrogance en moi. A mon avis, dans le corps de Christ, les faux pas sont tous typiquement déclenchés par une seule chose, l’orgueil. Si vous n’êtes pas orgueilleux, vous ne vous tromperez pas. Par conséquent, je considère que le grand obstacle à l’écoute de la voix de Dieu, c’est l’arrogance. La Bible appelle cela l’orgueil de la vie (1 Jean 2:16). Un désir d’être indépendant de Dieu. Vous voyez, lorsque Jésus a été tenté de se jeter du sommet du temple, il a refusé. Il aurait pu le faire, mais il n’aurait jamais fait une démonstration de sa puissance en dehors de la volonté du Père. Il y a d’autres barrières assez courantes, je vais me contenter de les énumérer, vous pourrez y réfléchir. La barrière des habitudes, de la tradition. En réalité, la tradition est formée d’habitudes collectives. Toutes les habitudes ne sont pas mauvaises, ni toutes les traditions, mais en général, lorsque nous nous contentons de suivre la tradition, nous passons à côté de Dieu. Je pense que la tradition a été la plus grande barrière qui a empêché les Juifs du temps de Jésus de recevoir son enseignement. Une autre barrière courante est celle de la crainte. Et il y a différents types de crainte. La crainte de l’homme. Que vont dire les gens ? Je pense qu’un nombre regrettable de chrétiens sont plus influencés par les opinions des gens que par celle de Dieu. Ensuite, la crainte de ce qui n’est pas habituel. ‘Mais, nous n’avons jamais fait cela comme ça. Quoi ? Nous n’avons pas de programme ? Nous
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n’avons pas de bulletin d’information ? Qu’allons-nous faire ?’ Laissezdonc les choses arriver naturellement et vous verrez ce qui se passe. Puis, la crainte d’être dépendant. Je pense que c’est peut-être la plus forte. Nous n’aimons vraiment pas l’idée de devoir dépendre de Dieu. Laissez-moi vous montrer quelque chose par rapport à cela. L’essence du péché n’est pas de désirer faire le mal, c’est de désirer être indépendant de Dieu. Voyez-vous, dans le jardin d’Eden la motivation originelle était bonne, c’était d’être comme Dieu. Connaître la différence entre le bien et le mal. En soi, cela est bon, et non pas forcément mauvais. Ce qui n’allait pas, c’était qu’ils voulaient avoir tout cela en dehors de Dieu. Dans tous les domaines où règne le désir inconscient d’être indépendant de Dieu, nous ne sommes pas réellement libres de la domination du péché. Je vais donc récapituler. Et pendant que je le fais, vous pourrez en peut-être profiter pour faire un petit examen intérieur. Quels sont les obstacles les plus courants ? L’arrogance, l’orgueil de la vie. Puis, les habitudes, la tradition. Je pense réellement que la plupart des choses que nous faisons dans l’Eglise ne proviennent pas de Dieu, mais nous les faisons parce que ça a toujours été comme ça. Je l’ai vérifié, une tradition religieuse met environ cinq ans à s’installer. J’ai fréquenté des groupes qui avaient commencé dans la puissance du Saint-Esprit, et qui cinq ans après, étaient liés par la tradition. Cela n’a pas pris longtemps. Et ensuite, la crainte de l’homme. La peur de ce qui n’est pas habituel. Puis la crainte d’être dépendants de Dieu. Nous devons surmonter ces obstacles. Mais je dirais que le risque en vaut la chandelle. Que Dieu nous conduise réellement, la tête de son Eglise, pour sa gloire !
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