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L'abondance de Dieu La doctrine de la prospérité mise en équilibre.
Derek Prince
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ISBN 978-2-911537-94-7 Originally published in English as a series of 5 articles in NEW WINE under the title 'The Abundance of God'. Traduit avec permission de Derek Prince Ministries International USA, P.O. Box 19501, Charlotte, North Carolina 28219-9501, USA. Droits d'auteur traduction juillet 2008 DPM International. Tous droits réservés. Traduit par Florence Boyer Aucun extrait de cette publication ne peut être reproduit ou transmis sous une forme quelconque, que ce soit par des moyens électroniques ou mécaniques, y compris la photocopie, l'enregistrement ou tout stockage ou report de données sans la permission écrite de l'éditeur. Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées de la traduction Louis Segond "Nouvelle Edition". Publié par Derek Prince Ministries France, 2008. Dépôt légal: 3e trimestre 2008. Couverture faite par Damien Baslé, www.damienbasle.com Imprimé en France. Pour tout renseignement: DEREK PRINCE MINISTRIES FRANCE 9, Route d'Oupia, B.P.31, 34210 Olonzac FRANCE tél. (33) 04 68 91 38 72 fax (33) 04 68 91 38 63 E-mail [email protected] * www.derekprince.fr
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TABLE DE MATIERES
1) Exploiter la source
page
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2) Recevoir la promesse
page
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3) Remplir les conditions de Dieu
page 25
4) La foi pour l'abondance
page 35
5) Le peuple: le but de l'abondance
page 43
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L'ABONDANCE DE DIEU Chapitre un EXPLOITER LA SOURCE
Dans ce livre, je vais traiter du thème de l'abondance de Dieu. Il y a un passage significatif de l'Ecriture où Dieu dit à propos de la restauration d'Israël: "… je les guérirai, et leur révélerai une abondance de paix et de vérité" (Jérémie 33:6, Darby) Le mot clé ici est 'révéler'. J'ai compris qu'on ne peut pas saisir ni s'approprier l'abondance de Dieu tant qu'il ne vous la révèle pas. Cela ne vient que par révélation. Je prie que Dieu vous accorde cette révélation à travers ces messages. Dans ce premier message, je me concentrerai sur les principes de base qui gouvernent la provision de Dieu pour nous. Puis dans les articles suivants, je traiterai des conditions pour recevoir l'abondance de Dieu et le but pour lequel Dieu nous donne l'abondance. Tout d'abord, j'aimerais examiner certains des termes de base ou des concepts que j'utilise en rapport avec ce thème. Ils sont tous liés, mais pas tous synonymes. Ils ont des connotations différentes. Je vais d'abord parler des concepts positifs puis des négatifs. On peut distinguer quatre groupes positifs principaux: "riche et richesses"; "fortune et fortuné";"prospère et prospérité"; et "abonder, abondant et abondance." Permettez-moi de faire une distinction importante. Quand nous utilisons les mots "fortune et fortuné" ou "riche et richesses", nous parlons de quelqu'un qui a des biens matériels et financiers considérables. Mais quand nous parlons de prospérité, et des mots qui s'y rattachent, "abonder", cela ne signifie pas nécessairement que la personne dont on parle a beaucoup d'argent à la banque ni qu'elle a de grandes possessions matérielles. Donc, il y a une différence importante. En fait, Dieu promet plutôt la prospérité que la richesse. Essentiellement, l'abondance signifie qu'on a tout ce qu'il faut, plus de quoi donner aux autres. Nous n'avons pas de besoin dans notre vie et nous avons plus que nécessaire pour donner aux autres. C'est l'idée que nous sommes élevés au-dessus du niveau de nos propres besoins et qu'ainsi nous pouvons combler les besoins des autres. 4
Le mot "prospérer" en particulier dans la Bible, a une connotation de succès. Mais cela ne signifie pas nécessairement une grande richesse matérielle ou des possessions. Permettez-moi de vous montrer ce que je veux dire par les Ecritures. Dans 3 Jean 2 Jean dit: "Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme." Quelle merveilleuse affirmation de la volonté de Dieu pour le chrétien engagé! Gaïus, pour qui l'épître a été écrite, était un chrétien modèle. Si vous étudiez l'épître, vous verrez qu'il marchait dans toute la vérité de Dieu; et l'apôtre Jean, écrivant de la part du Saint-Esprit lui dit: "Bien-aimé, je souhaite (ou "Je prie par-dessus tout") que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme." Cela couvre les trois domaines de la vie: spirituel, physique et matériel. Dans tous ces domaines, la volonté de Dieu est bonne! Le mot traduit par "prospérer" signifie ici littéralement "avoir un voyage prospère ou réussi." Dans Romains 1:10, quand Paul prie pour faire un voyage prospère par la volonté de Dieu vers les chrétiens de Rome, c'est le même mot qui est utilisé. L'Ecriture révèle que Dieu a répondu à la prière de Paul. Son voyage à Rome est décrit dans Actes 27 et 28. Mais vous remarquerez de par la description de ce "voyage prospère" que Paul n'a pas voyagé en première classe. Il a voyagé en tant que prisonnier dans les chaînes. Il a traversé une tempête. On a cru que le bateau et tous ceux qui étaient à bord allaient se perdre. Mais par l'intervention de Dieu ils ont survécu à la tempête, et personne sur le bateau ne s'est perdu. Ils sont arrivés sur une île et ont connu un "réveil". Quand ils sont partis, les habitants leur ont donné tout ce dont ils avaient besoin pour le reste de leur voyage. Ainsi, Paul a fait un voyage prospère, mais ce n'était pas exactement un voyage confortable, et il n'a pas voyagé en première classe. J'aimerais vous faire comprendre que quand nous utilisons les mots "prospérer" et "abonder" nous ne parlons pas nécessairement de personnes que le monde qualifierait de très riches ni de fortunées. Regardons rapidement encore une fois ces quatre concepts. Nous voyons que les termes "riche et richesses" "fortune et fortuné" sont pratiquement synonymes. Mais ils sont différents de "prospère et prospérité" qui se rapportent à quelque chose que l'on accomplit avec succès. En ce sens, le contraire de prospérité est échec. D'un autre côté, "abonder, abondant, abondance" signifie que vous ne vivez pas dans le 5
manque ni dans la frustration même si vous n'avez pas beaucoup de côté, même si vous n'avez rien sur votre compte en banque. J'ai toujours dit de Jésus que quand il était sur la terre il n'avait pas de gros comptes en banque -même si lui et ses disciples avaient un sac dans lequel ils mettaient les offrandes -mais il utilisait simplement la carte de crédit de son père et elle a toujours été honorée. En fait, les hommes très riches n'ont pas besoin de beaucoup d'argent liquide. Je me suis une fois retrouvé avec un homme riche dans un restaurant et il m'a offert un merveilleux repas. A la fin, il n'a même pas montré sa carte. Il a juste signé au bas de l'addition. C'était suffisant. Ils savaient que ce serait pris en compte. Alors ne soyez pas obnubilé par l'idée d'avoir beaucoup d'argent à la banque. Ce n'est pas de cela dont nous parlons essentiellement. L'inverse de ces quatre concepts positifs est bien entendu assez évident. Les mots qui me viennent sont: pauvre et pauvreté; manque; besoin; échouer et échec. Nous devons garder en tête ces deux groupes de concepts -positif et négatif - en étudiant les principes qui régissent la pensée de Dieu dans ce domaine. Cinq principes de provision Je vais maintenant vous donner cinq principes de base en ce qui concerne la provision de Dieu; ils sont très importants. Voici le premier: la provision de Dieu se trouve dans ses promesses. Nous voyons cela très clairement dans 2 Pierre 1:2-4. "Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et sa propre vertu." Remarquez que la vie chrétienne est une vie de multiplication. Elle n'est pas statique - il ne s'agit pas de conserver simplement ce que l'on a. Ce n'est pas non plus une simple addition. C'est une multiplication. Elle vient par "la connaissance de Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ." Tout ce dont nous avons besoin nous vient de Dieu à travers Jésus. Nous n'avons besoin d'aucune autre source de financement, ni d'aucun autre canal. "Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété..."
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Remarquez le temps qu'emploie Pierre. Dieu nous a déjà donné tout ce dont nous allons avoir besoin pour ce temps et pour l'éternité, pour tous les domaines de notre vie, pour la vie et pour la piété. Souvent, nous prions sur la base d'un malentendu. Nous demandons à Dieu de nous donner quelque chose qu'il nous a déjà donné. Il n'est pas facile pour Dieu de répondre à ces prières parce qu'en y répondant, il entretiendrait le malentendu. Nous avons donc parfois besoin d'ajuster notre pensée pour adresser une prière à laquelle Dieu puisse répondre. Il est souvent plus approprié de remercier Dieu que de lui demander quelque chose. Remarquez, encore une fois que tout est inclus dans la connaissance de Jésus-Christ. Le grec dit "... qui nous a appelés à sa propre gloire et à sa vertu." Ce n'est pas notre gloire; c'est la sienne. Ce n'est pas notre vertu; c'est la sienne. Dieu nous a déjà tout donné, tout ce dont nous pourrions avoir besoin, et tout est compris dans la connaissance de Jésus. Le mot grec pour "connaissance" pourrait aussi se traduire par "reconnaissance." Cela signifie à la fois "connaissance" et "reconnaissance." Il ne suffit pas que nous connaissions Jésus intellectuellement; nous devons effectivement le reconnaître dans nos vies. "Par celles–ci, les promesses les plus précieuses et les plus grandes" Voilà la clé! Dieu nous a déjà donné tout ce dont nous allons avoir besoin. Où? Dans les promesses de sa Parole. La provision de Dieu se trouve dans ses promesses. C'est cette vérité essentielle que vous devez saisir: la provision se trouve dans ses promesses. Répétez-le jusqu'à ce que cela fasse partie de votre pensée: la provision se trouve dans les promesses...la provision est dans les promesses... Nous en arrivons à une autre affirmation incroyable: "... afin que par elles (les promesses) vous deveniez participants de la nature divine." Je me demande si nous comprenons vraiment ces paroles. Je ne sais pas comment mieux le dire, mais cela signifie que nous participons à la propre nature divine de Dieu. Nous recevons la nature de Dieu. Nous
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devenons divins. Vous pouvez dire que c'est une affirmation risquée, et c'est vrai. Mais l'Ecriture le confirme. Quand Jésus a été mis au défi qu'il soit le Fils de Dieu, il a cité un des psaumes et il a dit: "Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Ecriture ne peut être anéantie..." (Jean 10:35). La citation vient d'un psaume qui dit: "J'avais dit: vous êtes des dieux." (Psaume 82:6). Dieu parle aux hommes et leur dit: "Vous êtes des dieux." On peut trouver cela difficile à concevoir, mais Jésus nous donne un commentaire divin. Comment les hommes pourraient-ils devenir des dieux? Sur quelle base? Parce que la parole de Dieu est venue jusqu'à eux. "Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Ecriture ne peut être anéantie...", le même principe s'applique à nous. Comme la parole de Dieu est venue jusqu'à nous à travers les promesses de Dieu, nous pouvons devenir participants de la nature de Dieu. Nous pouvons devenir divins. Je réalise que cette affirmation peut être mal interprétée. Néanmoins, je crois que présentée ainsi, elle donne une bonne analyse de ce que la parole de Dieu enseigne. La dernière partie de cette révélation est: "... en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise." C'est la conséquence logique de ce qui vient d'être dit. En devenant participants à la nature divine, nous sommes délivrés de la corruption de ce monde parce que la nature divine et la corruption sont incompatibles. La nature divine est incorruptible. Tout ce qui est dans ce monde est corruptible. Ainsi, logiquement, en devenant participants à la nature de Dieu nous sommes délivrés de la corruption de ce monde. J'aimerais résumer avec mes mots l'essence de ce que Pierre nous a dit aux versets 3 et 4. On peut le résumer en cinq affirmations: 1. La puissance de Dieu nous a déjà donné tout ce dont nous avons besoin pour ce temps et pour l'éternité. 2. Tout est contenu dans la bonne connaissance et la reconnaissance de Jésus. 3. La provision de Dieu se trouve dans ses promesses.
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4. En nous appropriant les promesses, nous devenons participants à la nature divine. 5. En devenant participants à la nature divine, nous sommes délivrés de la corruption de ce monde. Je vous suggère de ne pas lire qu'une seule fois ce résumé ni même deux fois. Prenez du temps pour le méditer. La révélation est telle que vous ne pourrez pas l'intégrer en quelques minutes. Il faut que vous ouvriez votre esprit jusqu'à ce que cela fasse partie de vous. Voici donc le premier principe: La provision de Dieu se trouve dans ses promesses. Le deuxième principe: les promesses sont notre héritage. C'est là que Dieu veut nous faire entrer. Il existe un parallèle très simple entre l'Ancien Testament et le Nouveau. Dans l'Ancien Testament, du temps de Josué, Dieu a amené son peuple dans la Terre Promise. Dans le Nouveau Testament, sous un dirigeant nommé Jésus (c'est le même mot que Josué en hébreu) Dieu a conduit son peuple dans une terre de promesses. Ancien testament: une Terre Promise; Nouveau Testament: une terre de promesses. Regardons un instant Josué chapitre 1 et voyons les conditions de base que Dieu lui donne. "Moïse, mon serviteur est mort." (verset 2) Je trouve cela très significatif. Avant de pouvoir entrer dans quelque chose de nouveau, il faut toujours que quelque chose d'ancien meure. La vie spirituelle, en un sens, ressemble aux saisons de l'année. C'est un cycle continu. Il y a l'été avec son abondance; puis l'automne, un temps de flétrissure, l'hiver, le temps de la mort; et le printemps, le temps du renouveau et de la résurrection. C'est le principe qui dirige nos vies. Dieu ne bénit que la chose qui est morte et qui est ressuscitée. La transition de Moïse à Josué représente ce qui se passe de temps en temps dans la vie de chacun des chrétiens. "Moïse mon serviteur est mort; maintenant, lève-toi, passe ce Jourdain toi et tout ce peuple..." Il y a quelques temps, j'ai remarqué quelque chose dans ce verset que je n'avais jamais vu auparavant. Le Saint-Esprit souligne le mot "tout". Tout ce peuple. Dieu ne voulait laisser personne derrière. Dans certains 9
milieux, nous serions satisfaits si nous pouvions faire passer 90 % des personnes. Mais Dieu dit: "Tout le monde doit passer." Je crois que c'est vraiment ainsi que Dieu voit notre situation aujourd'hui par rapport à ses promesses. Tout le monde doit y entrer. "... toi et tout ce peuple pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d'Israël." Remarquez les temps. Dieu dit ici: "Je leur donne le pays." (présent) Puis il dit au verset 3: "Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne comme je l'ai dit à Moïse." Une fois que Dieu a donné, c'est donné. A partir de là, c'était du passé. A partir de ce moment-là, le pays appartenait de plein droit aux enfants d'Israël. Mais nous devons faire la différence entre le droit et l'expérience. Souvent, quand nous parlons du baptême dans le Saint-Esprit ou qu'un chrétien aborde le sujet de la provision on entend cette réflexion: "J'ai tout reçu quand j'ai été sauvé. Il ne me manque plus rien." Nous pouvons répondre à cela: "Si tu as tout eu, où est ce tout?" Néanmoins, je crois que, d'une certaine façon, c'est vrai. Légalement, quand vous venez à Christ, vous devenez héritier de Dieu et co-héritier de Jésus-Christ. Ainsi, tout l'héritage vous appartient de plein droit. Mais il existe une grande différence entre ce qui est légal et le vécu. Vous pouvez posséder légalement beaucoup mais profiter de fait de très peu. J'illustre parfois cela avec cette petite parabole: Si Josué et les enfants d'Israël avaient été fondamentalistes, ils se seraient alignés sur la rive est du Jourdain, auraient regardé le fleuve, auraient croisé les bras et dit: "Nous avons tout." Légalement, c'était vrai mais pas dans l'expérience. S'ils avaient été comme certains pentecôtistes, ils auraient traversé le Jourdain ce que je compare au baptême dans le Saint-Esprit- puis se seraient alignés sur la rive ouest, auraient croisé les bras et dit: "Nous avons tout." Mais en fait, ils n'auraient fait qu'un pas de plus -bien loin encore de leur héritage réel.
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Ce qui est intéressant à propos des enfants d'Israël prenant la Terre Promise, c'est que Dieu les y a amenés par un miracle, et leur a donné leur première victoire sur Jéricho par un miracle. Mais après cela, ils ont du se battre pour chaque arpent de terre possédé. Alors n'espérez pas entrer dans votre héritage sans conflit! Ils devaient gagner ainsi leur héritage: "Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne." Il en va de même pour nous. Légalement, tout est à nous maintenant. Mais dans les faits, nous devons avancer et revendiquer ce que Dieu nous a donné. Nous devons mettre notre pied dans chaque promesse quand nous y arrivons. Voici une façon concrète de le proclamer: "Dieu me l'a promis, et maintenant je proclame cette promesse." Voici donc le deuxième principe: les promesses sont notre héritage. Maintenant voyons le troisième principe: les promesses sont l'expression de la volonté de Dieu. Dieu n'a jamais rien promis qui ne soit selon sa volonté. Il est très important de comprendre cela. Supposons que j'ai un petit garçon et que je lui dise que s'il nettoie le garage, et qu'il le range, il fera un travail utile et que je lui donnerai un euro. Mon fils y va, balaie le garage, fait du bon travail, tout est propre, il revient et dit: "Papa, je veux mon euro." Que penseriez-vous de moi si je lui répondais que je n'ai jamais eu l'intention de lui donner un euro? Que ce n'était pas ma volonté? Vous me considèreriez comme un père défaillant et une personne peu fiable sur qui on ne peut pas compter. Il en va de même des promesses de Dieu. Si nous trouvons une promesse qui correspond à nos besoins, et si nous remplissons fidèlement les conditions que Dieu a données, que nous venons lui demander ce qu'il a promis il ne nous dira jamais: "C'est vrai, je te l'ai promis mais je n'ai jamais vraiment eu l'intention de te le donner, ce n'est pas ma volonté." Une telle attitude serait inconvenante même de la part d'un père terrestre. En fait, Jésus lui-même nous a assurés que c'est le contraire qui est vrai: "Si donc, vous méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-til le Saint-Esprit à ceux qui le leur demandent." (Luc 11:13) Nous voyons donc que les promesses de Dieu sont l'expression de sa volonté.
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Lorsque nous connaissons la volonté de Dieu nous prions avec confiance. Regardons 1 Jean 5:14-15: "Nous avons auprès de lui (Dieu) cette assurance..." Le mot grec traduit ici par "confiance" signifie littéralement "liberté de parole". C'était un mot très important dans le contexte politique de la société grecque. L'une des choses pour lesquelles ils se battaient dans la démocratie, c'était la liberté de parole, qui est bien sûr bien connue dans notre démocratie. On pourrait donc lire le verset ainsi: "Cette liberté de parole que nous avons en Dieu." Cela implique que la confiance doit s'exprimer dans ce que nous disons. Il ne s'agit pas simplement de "croire du cœur" nous devons aussi "confesser de notre bouche." (voir Romains 10:10) "Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée." Toute prière fructueuse est centrée sur la connaissance de la volonté de Dieu. Une fois que nous demandons quelque chose selon la volonté de Dieu, nous savons que nous l'obtenons. Non pas "nous allons l'avoir" mais "nous l'avons." Dans Marc 11:24, Jésus dit: "Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu et vous le verrez s'accomplir." (C'est la traduction littérale correcte.) Quand recevons-nous? Quand nous prions "... et vous le recevrez." Recevoir est au présent. Le résultat expérimental de ce que nous avons reçu "vous le verrez s'accomplir" est souvent au futur. Mais si nous ne le recevons pas maintenant, nous ne l'aurons pas. L'enseignement de Marc 11:24 est en pleine harmonie avec 1 Jean 5:14-15. Dans les deux cas, nous trouvons cette leçon: nous devons recevoir, par la foi, au moment même où nous prions. Nous devons ensuite exprimer notre confiance que nous avons reçue en toute liberté -même avant que la chose reçue ne soit manifestée dans les faits. L'une des tactiques favorites du diable, c'est de remettre à plus tard ce que nous devons nous approprier maintenant. Dans mon livre "Vivre par la foi", j'illustre cela par une histoire qui est toujours très vivante pour moi. 12
Lorsque j'avais environ vingt ans et que j'étudiais la philosophie grecque à l'université de Cambridge, j'ai pu aller visiter la Grèce pour étudier les antiquités sur place. J'y suis allé avec un ami qui était le fils du viceprésident de l'université de Cambridge. Nous sommes descendus à l'hôtel à Athènes et nous sortions tous les jours à peu près à la même heure pour faire du tourisme. Tous les jours alors que nous sortions de l'hôtel il y avait un petit groupe de cireurs de chaussures qui attendait le client. Si vous n'êtes jamais allé au Moyen Orient ni dans les pays méditerranéens, vous aurez du mal à imaginer la scène. Mais dans ces pays les cireurs de chaussures sont très déterminés! Ils vont vous cirer les chaussures que vous le vouliez ou pas! Tous les matins, ils s'approchaient de nous et nous disaient: "Je vous cire les chaussures?" Tous les matins nous disions en grec "Non!" - "Ochi!" En grec quand on dit non on dit ochi et on rejette la tête en arrière en même temps. Le mouvement de la tête renforce la signification du mot. Mais tous les jours les cireurs continuaient et polissaient quand même nos chaussures. Comme cette méthode ne marchait pas, un matin mon ami décida d'essayer une tactique différente. Quand nous sortîmes de l'hôtel et que les cireurs nous demandèrent: "Je vous cire les chaussures?" Mon ami répondit en grec "avrio." Les cireurs furent surpris. Ils s'arrêtèrent un moment et nous regardèrent avec incertitude. Tirant avantage de leur hésitation momentanée, nous partîmes sans leur laisser le temps de cirer nos chaussures. Vous devinez ce que signifie "avrio"? Cela signifie "demain". Souvent quand vous êtes sur le point de vous approprier les bénédictions de Dieu, le diable reprend la même technique. Il ne dit pas "non". Mais il dit: "demain". Le résultat, c'est que vous hésitez un moment et vous ne vous appropriez pas la bénédiction pour laquelle vous priez. Que dit l'Ecriture du temps favorable? C'est maintenant! Les gens disent souvent: "Aujourd'hui, c'est le temps favorable." Mais l'Ecriture ne dit pas cela; elle dit maintenant, c'est le temps favorable ... maintenant c'est le jour du salut." (2 corinthiens 6:2) Dieu vit dans un maintenant Eternel. Quand vous rencontrez Dieu, ce n'est jamais hier ni demain. Son nom n'est pas "j'étais" ni "je serai". C'est toujours "je suis". (voir Exode 3:14) Cela nous conduit naturellement au quatrième principe: toutes les promesses de Dieu sont valables pour nous à travers Christ. Pour la base de ce principe, regardons 2 Corinthiens 1:20. C'est un verset clé quand nous parlons avec des "dispensationnalistes" -c'est-à-dire 13
de ceux qui relèguent presque toutes les bénédictions et les provisions de Dieu soit dans le passé (l'âge apostolique) ou dans le futur ("le millenium"). Il existe différentes versions de ce verset mais il me semble que c'est la version Darby qui le dit le plus clairement. "… car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui; c’est pourquoi encore l’Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu." Si on veut une autre traduction, voici ce que je suggère: "Dieu a donné toutes les promesses pour être oui et il les a accomplies pour être amen en Jésus." Mais quelle que soit la traduction certains mots clé ne changent pas. Tout d'abord, 'toutes' les promesses et non pas certaines, mais toutes. Deuxièmement, 'est' et pas 'étais' ni 'sera'. Troisièmement, 'en lui'. Il n'y a qu'un canal à travers lequel Dieu rend ses promesses disponibles pour nous. Ce canal, unique et suffisant, c'est Jésus. Quatrièmement, pour la gloire de Dieu. Chaque promesse que nous nous approprions selon la volonté de Dieu glorifie Dieu. Dieu a fait en sorte que quand nous nous approprions ses promesses, il est glorifié. Romains 3:23 dit: "Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu." Il y a différentes façons de le traduire mais en essence voici ce que je comprends: "par notre péché nous avons volé la gloire de Dieu." Comment donc pouvons-nous redonner à Dieu la gloire qui lui est due? Romains 4 dit d'Abraham qu'il "fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir." (versets 20-21) Ainsi, nous rendons à Dieu la gloire que notre péché lui a volé en croyant en ses promesses. Plus nous proclamons les promesses de Dieu, plus nous le glorifions. Et toutes ses promesses sont maintenant pour nous à travers Christ. Enfin, j'aime les deux petits mots qui viennent à la fin de 2 Corinthiens 1:20 'par nous'. Ce n'est pas 'par les apôtres'; ou 'par l'Eglise primitive'; ou 'par des chrétiens particuliers' tels que les évangélistes ou les 14
missionnaires. C'est 'par nous' et 'nous' signifie vous et moi. Toutes les promesses de Dieu sont maintenant disponibles pour vous et moi à travers la foi en Christ. Bien entendu, vous n'avez pas besoin de toutes les promesses de Dieu tout de suite. En fait, vous ne pourriez pas proclamer toutes les promesses de Dieu en une fois. Mais la promesse dont vous avez besoin pour votre situation est disponible pour vous dès à présent. Voici comment je le résume: toute promesse qui convient à notre situation et répond à notre besoin est pour nous maintenant. C'est le quatrième principe: toutes les promesses de Dieu sont maintenant valables pour nous. Le cinquième principe: l'accomplissement des promesses de Dieu ne dépend pas des circonstances mais du fait que nous remplissions les conditions de Dieu. C'est très important. Quand Dieu donne une promesse, elle n'est pas limitée à une série de circonstances. Dieu n'a pas besoin de circonstances faciles pour accomplir ce qu'il a promis. Nous faisons parfois l'erreur de dire lorsque nous sommes confrontés à une promesse de Dieu:"Oui, je vois que c'est ce que Dieu a dit mais dans cette situation particulière ce serait trop." Et notre foi vacille. La vérité c'est que les promesses de Dieu ne dépendent pas des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons. Les circonstances ne changent rien. Vous pouvez avoir cent ans et votre femme quatre-vingt-dix mais si Dieu dit que vous allez avoir un fils, vous aurez un fils. Cela ne dépend pas de ce qui est autour de vous ou en vous. Rien de physique, de temporel, de spatio-temporel ne peut changer les promesses eternelles de Dieu. C'est la leçon. C'est pourquoi Dieu a si souvent permis à des hommes de foi de se retrouver dans des situations impossibles. Il voulait montrer très clairement qu'en aucun cas ses promesses ne dépendent de circonstances favorables. En fait, il laisse en général la situation évoluer afin qu'elle devienne la plus défavorable possible.
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La véritable foi refuse de se laisser influencer par les circonstances. Par exemple, quand Elie a voulu que le feu descende du ciel pour consumer le sacrifice sur l'autel il a arrosé le sacrifice d'eau par trois fois et il l'a laissé couler et remplir les fossés. Puis il a dit: "Voyons ce que Dieu peut faire." Quand le feu est descendu, il a embrasé l'eau, la poussière, le bois, le sacrifice. Le feu de Dieu n'a pas de problème avec un fossé plein d'eau ni avec du bois sec. Sec ou mouillé, facile ou difficile, possible ou impossible cela ne fait aucune différence pour Dieu. L'exemple le plus remarquable est sans doute la façon dont Dieu a pourvu aux besoins des Israélites dans le désert. Durant quarante ans, il a nourri, habillé, pourvu, et guidé quelque chose comme trois millions de personnes -des hommes, des femmes, des personnes âgées, des bébés, du bétail- dans un désert totalement stérile où il n'y avait ni eau ni nourriture en fait rien, mis à part le sable et le soleil. Dieu est sorti pour dire: "Rendez la chose difficile et laissez-moi vous montrer ce que je peux faire." En fait, il a rendu tout cela difficile. C'est lui qui a provoqué la situation. Il est donc important de comprendre que vous devez garder les yeux fixés sur la promesse et non pas sur la situation. Si vous ne le faites pas, comme Pierre marchant sur l'eau, vous coulerez. C'est le cinquième principe: les circonstances n'affectent pas l'accomplissement des promesses de Dieu. J'aimerais revoir ces cinq principes pour que vous les ayez bien en tête et conclure ensuite la première partie de cette série. Voici les cinq principes: 1. La provision de Dieu réside dans ses promesses. 2. Les promesses sont notre héritage. 3. Les promesses de Dieu sont l'expression de sa volonté. 4. Toutes les promesses de Dieu sont disponibles pour nous à travers Christ. 5. L'accomplissement des promesses de Dieu ne dépend pas des circonstances mais du fait que nous remplissions les conditions fixées par Dieu.
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Dans le chapitre suivant, nous allons examiner comment l'Ecriture évalue chacun des deux antonymes que nous étudions -c'est-à-dire la pauvreté et les richesses, le manque et l'abondance.
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Chapitre deux RECEVOIR LA PROMESSE Quelles sont les trois conditions que nous devons remplir pour recevoir les promesses de Dieu? Les richesses, en elles-mêmes sont-elles essentiellement bonnes ou mauvaises? Quelle réponse peut nous apporter la prospérité et l'abondance? Le thème que nous étudions dans ces séries est l'abondance de Dieu. Avant de continuer, je voudrais revoir rapidement avec vous ce que nous avons dit dans le premier chapitre. Nous avons abordé certains mots clé et expressions; certains étaient positifs, d'autres négatifs. Les mots positifs étaient: "riche et richesses"; "fortune et fortuné"; "prospère, prospérité"; "abonder, abondant, abondance." Nous avons vu que les deux derniers n'indiquaient pas nécessairement la possession de grandes sommes d'argent ni de grands biens matériels. L'idée phare de l'abondance, c'est que nous ayons assez pour nous et qu'il nous reste de quoi donner aux autres. Permettez-moi de vous donner un exemple de l'abondance. Une femme a besoin de 15 euros d'épicerie. Si elle va au supermarché avec 10 euros, elle n'aura pas assez pour faire ses courses. Si elle y va avec 15 euros elle aura juste assez. Mais si elle y va avec vingt euros, elle sera dans l'abondance. Elle aura tout ce dont elle a besoin et même plus. Selon moi, l'abondance c'est le niveau de la provision de Dieu pour ses enfants comme nous le révèle l'Ecriture. Les mots négatifs étaient "pauvre" et "pauvreté"; "besoin", "manque" et "échec". J'ai mis "échec" parce qu'à beaucoup d'égards, l'échec s'oppose au concept biblique de prospérité. La prospérité, encore une fois ne signifie pas que nous possédions de grands biens. Cela signifie plutôt que nous avons accompli avec succès la tache qui nous était confiée. "Ne prenez pas d'argent, ne prenez pas deux manteaux. Ne prenez pas deux paires de chaussures." (voir Matthieu 10:10) A la fin de son ministère, il leur rappela cela en disant: "Avez-vous manqué de quelque chose?" Et ils répondirent: "De rien." (voir Luc 22: 35) Ils n'avaient pas de grandes relations, ni 18
d'équipement superflu, mais ils avaient tout ce qu'il leur fallait. Ils n'étaient pas riches selon les critères généralement admis, mais ils avaient prospéré ils avaient accompli avec succès la tâche qui leur avait été confiée. Pour compléter le résumé du chapitre précédent, je vais faire la liste des cinq principes de base de la provision de Dieu que nous avons évoquée. Premier principe: la provision de Dieu est dans ses promesses. Si nous ne réclamons pas les promesses de Dieu nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir sa provision. Deuxième principe: les promesses sont notre héritage. Dans l'Ancien Testament c'était la Terre Promise. Dans le Nouveau, c'est une terre de promesses. Troisième principe: les promesses de Dieu sont l'expression de sa volonté. Quand nous nous approprions les promesses de Dieu nous prions avec confiance parce que nous savons que nous prions selon la volonté de Dieu. Quatrième principe: toutes les promesses de Dieu sont maintenant disponibles pour nous à travers Christ. Chaque promesse qui correspond à notre situation et à notre besoin est pour nous maintenant. Cinquième principe: l'accomplissement des promesses de Dieu ne dépend pas des circonstances, mais plutôt du fait que nous remplissions les conditions de Dieu. Je dirai que l'exemple le plus extraordinaire est celui du peuple d'Israël qui a passé quarante ans dans le désert. Durant tout ce temps Dieu a entièrement pourvu aux besoins de trois millions de personnes alors qu'il n'y avait aucune ressource naturelle. Pour appliquer concrètement ces principes au thème que nous étudions, j'aimerais considérer deux promesses spécifiques de Dieu, toutes deux dans les Psaumes. La première se trouve dans le Psaume 34:10 et 11. "Craignez l'Eternel, vous ses saints! Car rien ne manque à ceux qui le craignent. Les lionceaux éprouvent la disette et la faim, mais ceux qui cherchent l'Eternel ne sont privés d'aucun bien." Nous trouvons une promesse similaire dans le Psaume 84:12: "Car l'Eternel Dieu est un soleil et un bouclier, l'Eternel donne la grâce et la gloire, il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité."
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Remarquez comme la fin du Psaume 34:11 est claire "... ceux qui cherchent l'Eternel ne sont privés d'aucun bien." Et la fin du Psaume 84: 12: "... il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité." Dieu promet ici clairement qu'il pourvoira aux besoins de tout son peuple. Mais avant de nous immerger dans la réclamation des promesses, agissons logiquement et regardons les conditions. C'est là que beaucoup se trompent. Ils disent: "C'est une belle promesse. Je la veux." Mais ils ne s'arrêtent pas pour examiner les conditions. La plupart des promesses de Dieu sont conditionnelles. Il dit: "Si vous faites cela, je ferai cela." Il y a bien sûr des promesses divines sans condition. Par exemple, Actes 2:17 "Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair;" Je vois cela comme une promesse de Dieu sans condition destinée à un certain moment. De même je crois que la promesse divine de la restauration d'Israël à la même période est sans condition. Dieu dit pour certaines choses: "Je le ferai sans condition en temps voulu." Cependant, la plupart des promesses de Dieu sont conditionnelles. Ainsi, avant de réclamer les promesses contenues dans les versets que nous venons de voir -Psaume 34:10-11 et 84:12, nous devons faire une simple analyse biblique et découvrir les conditions qui sont attachées aux promesses, en gardant en tête que les promesses ne sont données qu'à ceux qui remplissent les conditions. En combinant les deux passages, nous trouvons trois simples conditions. Pouvez-vous les reprendre? Nous devons (1) craindre l'Eternel, (2) le rechercher et (3) marcher dans la droiture. Si nous remplissons ces trois conditions, alors l'Ecriture dit que Dieu ne nous privera d'aucun bien. N'est-ce pas enthousiasmant? Mais nous devons encore faire une analyse qui concerne la logique. Le mot clé de ces promesses est "bien". Ceux qui remplissent les conditions ne seront privés d'aucun bien. Avant de décider que ce que nous réclamons à Dieu sur la base de ces promesses est bon, nous devons encore nous poser deux questions. Premièrement, la chose est-elle bonne en elle-même? Ou, pour utiliser une terminologie philosophique, la chose est-elle absolument bonne? C'est ce qui ne varie pas dans la situation. Une chose qui est absolument bonne est toujours bonne. Deuxièmement, nous devons nous demander si cette chose est bonne pour nous dans notre situation particulière. Pour utiliser la terminologie philosophique encore une fois, la chose est-elle relativement 20
bonne? C'est la variable de la situation. Une chose qui est bonne en ellemême peut ne pas être bonne pour nous dans notre situation particulière. Autrement dit, elle peut être absolument bonne mais pas relativement bonne. Cette distinction a une incidence directe et concrète sur la façon dont Dieu agit avec nous. Nous allons tous découvrir, tôt ou tard que parfois quand nous demandons à Dieu quelque chose qui, nous en sommes convaincus est bon, Dieu nous en prive. Autrement dit, Dieu ne nous donne pas automatiquement ce qui est absolument bon chaque fois que nous le lui demandons. Il détermine plutôt si cette chose est relativement bonne. Est-ce bon pour nous dans notre situation particulière? Parfois Dieu nous prive de ce qui est absolument bon parce que ce n'est pas relativement bon -c'est-àdire ce n'est pas bon pour nous dans la situation particulière que nous traversons. Permettez-moi d'illustrer cela par un exemple simple et concret. Un garçon qui grandit vient d'atteindre l'âge où il peut passer son permis de conduire. Il demande à son père qui est riche une voiture de sport chère et puissante. La voiture -selon les termes de notre analyse- est bonne en ellemême, elle est absolument bonne. De plus, le père aime son fils et voudrait lui donner la voiture. Mais en même temps il sait que le garçon est encore immature et manque de maîtrise, et que s'il lui donnait la voiture maintenant, il pourrait se tuer avec. C'est ainsi que le père refuse. La voiture est absolument bonne mais pas relativement bonne pour son fils à ce moment-là. C'est un exemple un peu rudimentaire mais il sert à illustrer comment Dieu agit envers nous. Parfois nous nous trouvons dans des situations où nous demandons à Dieu quelque chose qui est bon, mais nous ne le recevons pas. Dieu ne dit pas: "ce n'est pas bon." Il dit: "Ce n'est pas bon pour toi maintenant à la lumière de ton caractère, de ta situation, de ta faiblesse, de tes problèmes, de tes incompréhensions." Autrement dit, Dieu peut nous refuser l'absolument bon quand il n'est pas relativement bon. En regardant ma marche avec le Seigneur depuis trente-sept ans1, je remercie Dieu pour les nombreuses prières auxquelles il a répondu. Mais je le remercie aussi de tout mon cœur pour certaines des prières auxquelles il n'a pas répondu. Quand je vois où j'aurais pu être si Dieu avait répondu à certaines de mes prières, je remercie Dieu d'avoir été assez sage pour ne pas 1
Ces articles ont été écrits en 1978, n.d.t.. 21
me donner ce que je lui demandais. Des choses qui sont absolument bonnes peuvent ne pas être bonnes pour nous dans notre situation particulière. Quand nous saisissons cela, nous comprenons pourquoi beaucoup de prières ne sont pas exaucées. Nos prières ne sont pas vraiment restées sans réponse. Dieu a simplement répondu différemment de ce à quoi nous nous attendions. Parfois, nous oublions que non est aussi une réponse. En gardant à l'esprit la différence que nous avons établie entre ce qui est absolument bon et ce qui est relativement bon, nous devons maintenant examiner une série de concepts qui sont le thème de ce message: la fortune (ou, la richesse), les richesses, l'abondance, la prospérité. Comment l'Ecriture les voit-elle? Sont-ils mauvais par essence? Sont-ils bons, absolument bons? Il est très important de nous poser cette question et de trouver une réponse qui soit à la fois objective et biblique. Dans l'arrière plan de la plupart des chrétiens, -en particulier en Europe- il existe une attitude religieuse qui considère que tout ce qui est agréable est forcément mauvais. A l'inverse, tout ce qui est bon ne peut pas donner de plaisir. On a inculqué aux enfants la même chose à propos des médicaments: plus ils étaient mauvais, plus ils étaient efficaces! Comme je suis originaire d'Europe, j'en sais quelque chose. Quand le Seigneur m'a sauvé et m'a baptisé dans le Saint-Esprit j'ai connu une énorme bataille spirituelle personnelle pour sortir d'un état d'esprit qui me disait: "Si tu veux être chrétien, prépare-toi à être misérable." Des années plus tard, j'ai entendu Pat Boone donner un témoignage similaire. Il a expliqué qu'alors qu'il était au lycée, il en était arrivé à la conclusion que s'il s'engageait en tant que chrétien il passerait soixante-dix ans de misère sur terre pour obtenir le ciel à la fin et il n'était pas certain que la ciel vaille soixante-dix ans de misère. J'aimerais poser une question: "La pauvreté est-elle bonne ou mauvaise? Les richesses sont-elles bonnes ou mauvaises?" Plutôt que de donner une réponse basée sur une tradition religieuse ou une réponse émotionnelle, je voudrais donner une réponse logique, objective et biblique. Elle aura un effet décisif sur la façon dont nous vivons. Si les richesses sont mauvaises, il faudra nous en séparer. Nous ne devrons en aucun cas nous engager dans des activités ou des processus qui génèrent de la richesse. Mais je suis convaincu que l'Ecriture donne clairement une réponse opposée: les richesses ou la fortune sont essentiellement absolument
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bonnes. De nombreux passages que nous pourrions regarder soutiennent cette conclusion, mais je me contenterai de quelques passages. Le premier se trouve dans Apocalypse 5:12. Dans ce verset les anges et les créatures vivantes et tous les esprits du ciel parlent. Ils expriment le consensus unanime du ciel tout entier. Leur évaluation est absolue et inchangée. A voix haute, ils disent "L'agneau qui a été immolé (Jésus-Christ) est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange." Je suis convaincu que ces sept choses sont essentiellement bonnes et qu'elles appartiennent toutes de droit éternel au Seigneur Jésus-Christ. Viennent en deuxième les richesses. Regardons les autres: la puissance, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, la louange. Les richesses sont en bonne compagnie, n'est-ce pas? Ces sept choses sont essentiellement, absolument bonnes. D'un autre côté, toutes ou presque peuvent être détournées ou mal utilisées. Bien entendu la puissance peut être mal utilisée ou détournée, et c'est souvent le cas. La force, les richesses, la sagesse peuvent aussi être mal utilisées. Je crois que Salomon est l'exemple de l'homme qui avait une grande sagesse mais qui l'a mal utilisée car il a fini idolâtre. Le fait qu'une chose soit absolument bonne en elle-même ne signifie pas qu'elle ne peut pas être mal utilisée ou détournée. Mais nous serions stupides de refuser cette chose simplement parce qu'elle peut être mal employée. C'est pourtant l'une des tactiques préférées de satan -nous faire refuser quelque chose parce que nous l'avons vu mal utilisée. J'ai travaillé en Afrique de l'Est pendant cinq ans avec une organisation missionnaire pentecôtiste basée au Canada. Après environ un an, j'ai réalisé qu'ils n'exerçaient pratiquement aucun don de l'Esprit. Alors je leur ai demandé pourquoi il n'y avait aucun don de l'Esprit. Ils m'ont répondu qu'au Canada ils avaient été mal utilisés. Mais ce n'est pas logique! Et alors quand bien même ils ont été mal utilisés! Cela signifie-t-il que nous ne devons pas les utiliser? Si c'est une raison suffisante pour ne pas utiliser la provision de Dieu, alors il ne nous restera plus rien de bon parce que le diable peut toujours trouver des gens qui détournent tout ce qui est bon. Pourtant des multitudes de chrétiens sont influencés par ce genre de raisonnement au point qu'ils ne s'approprient plus ce qui est bon et ce qui est à eux de droit parce que certains l'ont mal utilisé. Pour ma part, je ne peux pas accepter un tel raisonnement. Peu importe si le monde entier utilise mal les richesses!
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Si c'est bon je le veux! C'est la même chose pour la sagesse, la puissance, la force, l'honneur, la gloire ou la louange. Une bonne façon d'évaluer une chose, c'est de déterminer sa source. Dans 1 Chroniques 29:12, David prie l'Eternel et il dit très simplement: "La richesse et l'honneur viennent de toi..." Quelle est la source ultime des richesses et de l'honneur? Dieu luimême! Nous devons comprendre ce fait: Dieu est l'ultime source des richesses et de l'honneur. Tout ce qui vient de Dieu doit être bon en soi. Il y a beaucoup d'autres passages dans les livres des Chroniques qui confirment cela mais nous ne prendrons pas le temps de les voir. Nous regarderons plutôt un texte parallèle dans Deutéronome 8:18: "Tu te souviendras du SEIGNEUR, ton Dieu, car c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin d’établir son alliance, celle qu’il a jurée à tes pères…" (NBS) Qui nous donne la puissance et la richesse? Dieu. Beaucoup d'hommes utilisent mal cette puissance, mais elle vient de Dieu. Pourquoi Dieu l'a t-il donnée à son peuple? "Afin d’établir son alliance…" Considérons plutôt la fidélité de Dieu qui garde son alliance plutôt que l'infidélité des hommes qui utilisent souvent à mauvais escient la puissance que Dieu leur donne. Quand je regarde les gens qui sont devenus riches, il est évident pour moi que cela ne dépend pas en premier lieu de leur éducation. Beaucoup d'hommes très bien éduqués sont en difficulté financière, alors que beaucoup d'hommes qui n'arrivent même pas à épeler leur nom correctement deviennent très riches. Il y a quelques années en Angleterre, un homme était interviewé pour un journal. Comme il ne savait ni lire ni écrire, il avait postulé pour un poste de concierge. On lui a dit: "Vous faites l'affaire. Signez simplement au bas de ce contrat." Il a répondu qu'il ne savait pas signer son nom parce qu'il ne savait pas écrire. Alors on lui a répondu qu'on ne pouvait pas lui donner le travail. Ayant été refusé comme concierge, il commença à vendre des cigares. Il devint millionnaire. Le journaliste qui l'interrogeait lui demanda: "N'est-ce pas extraordinaire? Vous ne savez même pas signer votre nom et 24
vous êtes devenu millionnaire? Pensez à ce que vous seriez devenu si vous aviez su signer votre nom." A cela l'homme répliqua: "concierge." Si vous songez aux gens riches que vous connaissez, vous verrez que la richesse ne va pas nécessairement de paire avec l'éducation. Les gens les plus improbables deviennent riches. Il y a sans aucun doute des principes qui s'appliquent. Néanmoins la capacité à devenir riche ne s'explique pas purement en termes naturels. En fin de compte, sa source c'est Dieu.
Cela nous conduit à un principe de base qui est souvent souligné à travers l'Ecriture: l'obéissance à Dieu apporte la prospérité et l'abondance. Considérez par exemple, ce que Dieu dit dans Deutéronome 28. Ce chapitre est divisé en deux parties. La première, qui va du premier verset 1 au verset 14, énumère les bénédictions qui sont liées à l'obéissance à Dieu. La deuxième du verset 15 au verset 68, énumère les malédictions qui sont liées à la désobéissance à Dieu. Dans un instant, nous allons les examiner -les bénédictions d'abord, puis les malédictions. Mais avant de faire cela, nous devons comprendre la première exigence, qui est essentielle: l'obéissance. Cela est affirmé dans les premiers mots du chapitre: "Si tu obéis à la voix de l’Eternel, ton Dieu..." (NEG) L'obéissance commence par l'écoute de la voix de Dieu. A l'inverse, nous voyons au verset 15 qui commence la liste des malédictions que la désobéissance commence précisément par l'opposé: "Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Eternel, ton Dieu..." (NEG) C'est là que les deux routes se séparent. Le chemin de toutes les bénédictions commence quand nous écoutons la voix de Dieu; le chemin de toutes les malédictions commence quand nous n'écoutons pas la voix de Dieu. Nous retrouvons le même principe tout au long de l'Ecriture. Dans Jérémie 7:23, l'Eternel dit à Israël ce que lui, en tant que Dieu leur demande: "Ecoutez ma voix, et je serai votre Dieu."
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Qu'est-ce qui caractérise le peuple de Dieu? Simplement le fait qu'il écoute sa voix.2 On retrouve ce même principe, inchangé dans le Nouveau Testament. Dans Jean 10:27, Jésus dit: "Mes brebis entendent ma voix ... et elles me suivent." Voici l'une des marques essentielles de ceux qui appartiennent vraiment à Jésus: ils entendent sa voix et le suivent. En dernier ressort, tout dépend si nous écoutons la voix de Dieu ou pas. Regardons la liste des bénédictions liées à l'obéissance qui commence dans Deutéronome 28:2: "Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l’Eternel, ton Dieu: Tu seras béni dans la ville, et tu seras béni dans les champs. Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail, toutes ces choses seront bénies. Ta corbeille et ta huche seront bénies. L’Eternel ordonnera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne. L’Eternel te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, dans le pays que l’Eternel a juré à tes pères de te donner. L’Eternel t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et pour bénir tout le travail de tes mains; tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point. (versets 2, 5, 8, 11-12) Remarquez comment le mot "tout" est utilisé: "… dans toutes tes entreprises; ... tout le travail de tes mains…" Cette même pensée de totalité est répétée dans Deutéronome 29:9: "Vous observerez donc les paroles de cette alliance et vous les mettrez en pratique afin de réussir dans tout ce que vous ferez." Les bénédictions promises sont en exactes proportions à l'obéissance demandée. L'obéissance totale apporte la bénédiction totale. Aucun domaine de notre vie n'est exclu. Il n'y a aucune place pour l'échec, la frustration, la défaite, rien, mis à part le succès. 2
Pour avoir une étude approfondie sur cette exigence d'écouter la voix de Dieu, nous vous recommandons le livre 'Ecouter la voix de Dieu'. 26
Regardons rapidement l'inverse -les malédictions pour la désobéissance. Deutéronome 28:15: "Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Eternel, ton Dieu…" Nous avons déjà vu que le point de départ de Dieu, c'est de ne pas écouter sa voix, autrement dit, de ne pas l'obéir. Si nous retraçons l'histoire d'hommes, de tribus ou de nations qui se sont éloignés de Dieu, cela a toujours commencé ainsi. Ils ont cessé d'écouter. Souvent au début c'est subtil et difficile à détecter. On arrive encore à garder une conformité extérieure aux commandements de Dieu pendant un bon moment après qu'on ait vraiment cessé d'écouter Dieu. Mais si nous revenons à la source de nos problèmes, ils commencent quand nous avons cessé d'écouter Dieu.
"... voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton partage." La liste des malédictions est très longue, mais il y en a une qui s'applique particulièrement à notre sujet, au verset 29: "Tu tâtonneras en plein midi comme l'aveugle dans l'obscurité; tu n'auras point de succès dans tes entreprises." La Bible est cohérente avec elle-même. Tout comme la prospérité est une bénédiction, ne pas prospérer est une malédiction. Cet aspect de la malédiction est décrit encore une fois aux versets 47 et 48: "Pour n'avoir pas, au milieu de l'abondance de toutes choses servi l'Eternel ton Dieu, avec joie et de bon cœur..." Arrêtons-nous un instant et prenons note que ce verset affirme la volonté positive de Dieu pour son peuple. C'est que nous le servions avec joie et de bon cœur dans l'abondance de toutes choses. Mais si à cause de l'incrédulité et la désobéissance nous n'entrons pas dans la volonté positive de Dieu alors l'alternative négative est devant nous au verset suivant: "Tu serviras au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, tes ennemis que l'Eternel enverra contre toi."
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Regardons un moment la liste: la faim, la soif, la nudité, le manque de tout. Imaginez. Pas de nourriture, pas de boisson, pas de vêtement, rien. Résumons-le en un mot: pauvreté! En fait, je dirais la pauvreté absolue. Qu'est-elle? Malédiction ou bénédiction? La réponse est malédiction. L'absolue pauvreté est une malédiction. Dans la prochaine partie de ces messages nous allons voir la façon dont Jésus a traité cette malédiction de la pauvreté pour nous afin que nous soyons totalement libérés de ses effets.
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Chapitre trois REMPLIR LES CONDITIONS DE DIEU
Dans le premier chapitre, nous avons vu que le niveau de la provision de Dieu pour son peuple est l'abondance et que cette provision nous est réservée à travers ses promesses. Lors du second chapitre, nous avons examiné les promesses spécifiques qui se trouvent dans le Psaume 34:9 et 10 et 84:11. Nous avons vu que Dieu ne nous refusera rien de bon si nous remplissons trois conditions. Premièrement, nous devons craindre l'Eternel. Deuxièmement, nous devons le rechercher. Troisièmement, nous devons marcher dans la droiture. Mais nous avons fait remarquer qu'il y avait deux façons de considérer ce qui est bon: l'absolument bon et le relativement bon. Une chose absolument bonne est bonne en elle-même. C'est invariable. Mais une chose n'est absolument bonne pour nous que si elle nous est bénéfique dans notre situation particulière. C'est variable. Cela peut varier en fonction de certains facteurs: notre caractère, nos motivations, notre compréhension, notre niveau de maturité. Parfois, Dieu dans sa sagesse ne nous donne pas ce qui est absolument bon parce que c'est relativement bon pour nous dans notre situation particulière. A la lumière de cette différence entre absolument bon et relativement bon, nous nous sommes demandés comment l'Ecriture voyait les richesses. Les richesses sont-elles absolument bonnes? La réponse est oui. Apocalypse 5:12 énumère sept choses qui sont absolument bonnes et qui appartiennent de droit Eternel à Jésus-Christ, et à travers lui à son peuple. Ce sont la puissance, les richesses, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire et la louange. Encore une fois, 1 Chroniques 29:12 révèle que Dieu est la source ultime de toutes richesses et de tout honneur tandis que Deutéronome 8:18 nous dit que Dieu est celui qui donne à son peuple la puissance pour obtenir la richesse. Cela nous a conduit à un principe de base, constamment souligné à travers l'Ecriture: l'obéissance à Dieu amène la prospérité et l'abondance. Deutéronome 28 énumère toutes les bénédictions qui suivent l'obéissance à 29
Dieu; et à l'inverse les malédictions qui résultent de la désobéissance. Nous avons vu que la prospérité et l'abondance sont citées dans les bénédictions tandis que la pauvreté est dans les malédictions. L'échange divin Dans ce troisième chapitre, mon but est de développer la façon dont Dieu nous délivre de la malédiction de la pauvreté. Cela nous amène à la croix. L'une des grandes vérités de base révélées c'est qu'à la croix il y a eu un échange divinement ordonné qui est le centre du message évangélique. Si nous ne comprenons pas ce qui a eu lieu quand Jésus est mort sur la croix, nous n'avons pas de base stable et solide à notre foi. Sur la croix, selon le dessein prévu de Dieu, a eu lieu un échange qui était très simple de par sa nature: Jésus, sans péché, le Fils de Dieu obéissant, a pris sur lui tout le mal destiné à l'humanité par justice divine à cause de notre rébellion et de notre désobéissance, afin qu'en retour nous puissions par la foi recevoir tout le bien qui lui était du à cause de sa parfaite obéissance. Dit plus simplement, Jésus a pris tout le mal qui nous était réservé afin que nous puissions recevoir le bien qui lui était échu. L'Ecriture donne différents aspects de cet échange. Par exemple, Jésus a été blessé afin que nous soyons guéris. (Esaïe 53:4-5) Il a été fait péché de notre péché afin que nous soyons rendus justes de sa justice. (2 Corinthiens 5:21). Il a été rejeté par le Père afin que nous puissions être acceptés par lui. (Matthieu 27:46, Ephésiens 1:5-6). Il est mort à notre place afin que nous obtenions sa vie. (Hébreux 2:9, Jean 3:16) Mais dans cette étude, nous nous bornerons à cet aspect de l'échange qui est en rapport avec les malédictions liées à notre désobéissance et en particulier la malédiction de la pauvreté.3 Paul évoque spécifiquement cela dans Galates 3:13-14: "Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois ... afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis."
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Pour une étude complète sur cet échange divin, nous vous recommandons la brochure 'L'échange divin'. 30
Il y a ici deux mots mis en contraste: malédiction et bénédiction. Sur la croix, la malédiction de la loi brisée est venue sur Jésus. Il a été fait malédiction. La preuve est le fait même qu'il ait été mis à la croix. Paul cite Deutéronome 21: 23: "Maudit est quiconque est pendu au bois..." Suspendu entre ciel et terre, il a été pendu au bois qui est devenu une croix, rejeté par l'homme et abandonné de Dieu, totalement exclu, seul. Nous pouvons résumer la situation par un seul mot affreux et horrible: maudit. Alors, pourquoi Jésus est-il devenu malédiction? Afin que nous recevions l'alternative, la bénédiction. L'un des thèmes de Galates c'est que par la foi, nous devenons des enfants d'Abraham, et qu'en tant qu'enfants d'Abraham, nous sommes héritiers de la bénédiction d'Abraham parce que Jésus a porté la malédiction. En ce sens, Paul souligne une bénédiction particulière: la promesse du Saint-Esprit. Il y une raison pratique à cela. La bénédiction promise du Saint-Esprit est la clé pour toutes les autres bénédictions. Une fois que nous avons mis notre foi en la mort expiatrice de Christ, nous devenons légalement héritiers de Dieu, co-héritiers de Christ. (Romains 8:17) Nous sommes membres de la famille de Dieu, héritiers de tout ce qui a été promis à notre grand-père, Abraham (Galates 3:7 et 9, 29). Mais l'administrateur divin de notre héritage est le Saint-Esprit. Lui seul peut nous faire entrer dans la plénitude de tout ce qui est légalement devenu nôtre à travers la foi en la mort de Christ. Sans cette aide, nous ne serions rien d'autre que des orphelins, incapables de nous approprier tout ce que notre Père a prévu pour nous. (voir Jean 14:16-18) En reconnaissant notre dépendance au Saint-Esprit, nous pouvons réclamer notre héritage. Quelle est la bénédiction d'Abraham à laquelle Jésus nous a donné droit? Nous trouvons une réponse claire et compréhensible dans Genèse 24:1: "Le Seigneur bénit Abraham en toutes choses." La bénédiction d'Abraham inclut toutes choses, qu'elles soient temporelles ou éternelles, spirituelles ou matérielles. A travers la mort de Christ pour nous, tous les domaines de notre vie peuvent sortir de l'ombre de la malédiction pour entrer dans la pleine lumière de la bénédiction de Dieu. La malédiction de la pauvreté.
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Dans le reste de ce chapitre, je vais me centrer sur un aspect particulier de la malédiction que Jésus a portée pour nous: la malédiction de la pauvreté. Au chapitre précédent, nous avons vu que cette malédiction se présentait sous sa forme la plus absolue dans Deutéronome 28:48. "Tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la disette de toutes choses, tes ennemis." Elle se résume en quatre mots: faim, soif, nudité, disette. Il y a quelques années de cela, je prêchais sur le thème de la provision financière de Dieu et j'ai reçu une révélation du Saint-Esprit qui allait bien au-delà du sermon que j'avais sous les yeux. Tandis que je continuai à me tenir devant les gens, et à leur parler, j'ai eu une vision mentale intérieure de Jésus sur la croix. Je l'ai vu dans toute la réalité de la nudité que décrit l'Ecriture. Un par un, le Saint-Esprit me révéla les quatre aspects de la malédiction de la pauvreté et me montra comment Jésus avait complètement connu la malédiction sous tous ses aspects. Il avait faim; il n'avait pas mangé depuis presque vingt-quatre heures; il avait soif: l'une de ses dernières paroles a été de dire: "j'ai soif". Il était nu: les soldats l'avaient dépouillé de tous ses vêtements et se les étaient partagés et il manquait de tout. Il n'avait rien, ni vêtement, ni tombeau pour l'ensevelir. Il n'avait rien. Pourquoi? Parce que dans le plan de Dieu il a vécu jusqu'au bout la malédiction de la pauvreté pour nous. Je n'ai pas tout d'abord réalisé toutes les implications de ce que le Saint-Esprit me montrait. Mais en revenant en arrière, je dirai que cette révélation a changé le cours de ma vie. Cela m'a donné un fondement pour ma foi en la prospérité. J'ai vu la finalité absolue de l'échange. Jésus a pris la malédiction de la pauvreté afin que nous recevions la bénédiction d'Abraham 'en toutes choses', afin que nous recevions notre plein héritage, dirigé par le Saint-Esprit. Cette révélation est soutenue par beaucoup d'autres passages de l'Ecriture, à la fois dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Nous allons regarder en particulier deux versets de 2 Corinthiens 8:9 et 9:8. Ces versets mis ensemble présentent la pleine délivrance de la malédiction de la pauvreté que Christ a obtenue pour nous. Regardons tout d'abord 2 Corinthiens 8:9:
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"Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous fussiez enrichis." J'utilisais ce verset en disant 'devenir riche!' Puis le Saint-Esprit me dit: "regarde-le autrement. Il dit: que vous soyez enrichis." Il y a une différence. Nous pouvons devenir riches et redevenir pauvres. Mais quand nous sommes enrichis, c'est définitif. Jésus a pris le mal, la pauvreté, afin que nous ayons le bien, qui sont les richesses. Jésus a pris notre pauvreté afin que nous ayons sa richesse. Quand Jésus est-il devenu pauvre? Certains pensent qu'il a été pauvre durant tout son ministère terrestre mais je ne peux pas dire que cela soit vrai. Nous devons nous souvenir de la distinction que nous avons faite dans notre première étude entre les richesses et l'abondance. Jésus n'était pas riche dans le sens où il avait un gros compte en banque ou de grandes possessions matérielles, mais il avait certainement l'abondance. Un homme qui peut fournir de la nourriture à une foule de 12.000 personnes (des hommes, des femmes et des enfants) n'est pas pauvre! En fait, Jésus avait beaucoup plus après avoir nourri ces 12.000 personnes qu'avant. (voir Matthieu 14:15-21). Quelle merveilleuse image de l'abondance! De plus, Jésus a transmis cette abondance à ses disciples. Quand il les a envoyés pour représenter le message de l'Evangile, il leur a dit de ne rien prendre en plus avec eux. Pourtant ils ont plus tard témoigné qu'ils n'avaient manqué de rien. (voir Luc 22:35) Ce n'est certainement pas de la pauvreté! Jésus n'était pas riche, mais il avait l'abondance. Il ne s'est jamais inquiété. Il n'a jamais été perplexe. Il n'a jamais été stressé. Il n'a jamais paniqué. Il contrôlait chaque situation avec calme. Il n'a jamais douté que la bonté de son Père viendrait avec tout ce dont il avait besoin. Le Père ne l'a jamais déçu. Ce n'est pas la pauvreté. La pauvreté, c'est la faim, la soif, la nudité et le manque de tout! Quand Jésus est-il devenu pauvre? Il a commencé à devenir pauvre au moment où il s'est identifié à nos péchés. A partir de cet instant, il s'est enfoncé dans la pauvreté jusqu'à la croix où il représentait l'absolue pauvreté. Considérons aussi le fait qu'à ce stade sa pauvreté n'était pas simplement spirituelle. Il était physiquement et matériellement pauvre. Ainsi, selon toute logique, notre richesse ne sera pas non plus que 33
spirituelle. Jésus est devenu absolument pauvre au sens physique et matériel afin que nous puissions devenir riches: afin d'avoir tous nos besoins physiques et matériels couverts et avoir en plus de quoi donner aux autres. La grâce abondante Regardons 2 Corinthiens 9:8: "Mais Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin qu’ayant toujours en toutes choses tout ce qui suffit, vous abondiez pour toute bonne oeuvre." Dieu n'est pas pingre. Il ne nous donne pas juste assez; il nous donne assez et plus. C'est cela l'abondance. Dans ce verset il y a deux fois 'abonder', quatre fois 'tout' et une fois 'toujours'. Je ne sais pas comment on pourrait le dire plus clairement. Qu'est-ce que cela décrit? La grâce de Dieu. Il est intéressant de voir que dans ces deux chapitres de 2 Corinthiens qui parlent de l'argent, le mot clé est grâce. Il apparaît sept fois dans le chapitre 8 et deux fois au chapitre 9. C'est la grâce qui agit dans le domaine de l'argent. Pourtant, peu de chrétiens comprennent réellement la nature de la grâce de Dieu. J'ai parfois observé que ceux qui parlaient le plus de la grâce étaient ceux qui la comprenaient le moins. Nous devons donc faire ressortir trois principes de base qui gouvernent l'action de la grâce de Dieu. Premièrement, la grâce ne peut pas se gagner. A l'inverse, tout ce qui peut se gagner n'est pas grâce. "Et si c'est par grâce, ce n'est donc plus par les oeuvres; autrement la grâce n'est plus la grâce." (Romains 11:6). Cela exclut la plupart des religieux de la grâce de Dieu car ils pensent qu'ils peuvent la gagner. Deuxièmement, il n'y a qu'un canal pour la grâce. La loi a été donnée à Moïse mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ (Jean 1:17) Toute forme de grâce ne peut venir à nous qu'à travers Jésus-Christ. Troisièmement, il n'y a qu'un seul moyen de s'approprier la grâce de Dieu et c'est par la foi. Cela est résumé par trois fois dans Ephésiens 2:89: "... par la grâce ... par le moyen de la foi ... pas par les oeuvres..." S'approprier l'abondance matérielle
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Peu de chrétiens réalisent que cela s'applique au domaine de la provision matérielle et financière tout comme aux autres domaines de nos vies. L'Ecriture nous avertit spécifiquement contre l'irresponsabilité (Proverbes 10:4); la paresse (Proverbes 24:30-34) et la malhonnêteté (Ephésiens 4:28). Tant que nous serons coupables de ces péchés, nous n'avons aucun droit à nous attendre à la grâce de Dieu dans ce domaine de notre vie. Ainsi, en tant que chrétiens nous sommes obligés d'être honnêtes, travailleurs et responsables. Mais tout cela ne nous donne pas le genre de provision dont nous parlons. Elle ne peut pas être méritée. Elle ne peut être reçue que par la grâce à travers la foi. La grâce de Dieu quand nous la recevons par la foi, nous amène à un niveau bien plus élevé que ce que nous pouvons gagner ou mériter. C'est vrai dans tous les domaines de nos vies, financier, matériel tout autant que spirituel. Cela nous conduit à une distinction logique importante qui est fréquemment négligée. C'est la différence entre gagner la grâce de Dieu ce qui est impossible et remplir les conditions de Dieu, ce qui est obligatoire. D'un côté, nous ne pouvons pas gagner l'abondance de Dieu qui ne vient que par la grâce, de l'autre, il nous faut remplir les conditions que Dieu a prévues pour recevoir son abondance à travers la foi. Autrement, si nous ne remplissons pas les conditions, notre foi ne repose sur aucun fondement biblique. En fait, ce n'est pas de la foi mais seulement de la présomption. Quelles sont donc les conditions pour recevoir l'abondance de Dieu? Je vous propose cinq conditions principales que nous retrouvons dans l'Ecriture. Les conditions pour l'abondance de Dieu Premièrement, nos motivations et nos attitudes doivent être justes. Nous ferions bien d'examiner nos motivations attentivement car la richesse est une grande source de tentation pour de mauvaises motivations. Voici certains de ces arguments fallacieux. *Il ne faut pas faire de la richesse notre dieu. Dans Colossiens 3:5, Paul dit que la convoitise est de l'idolâtrie. Autrement dit, quand nous devenons cupides et que nous recherchons l'argent, nous faisons de l'argent notre Dieu. C'est de l'idolâtrie. Les Etats-Unis, comme la plupart des pays occidentaux, sont sans aucun doute remplis de cette sorte d'idolâtrie. Dans 1 Timothée 6:10 Paul dit: "Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux." D'autres traductions disent: "...la racine de tous 35
les maux", mais cela est un peu exagéré. Voici ce que le grec dit "L'amour de l'argent est une racine de tous les maux." Ainsi, à partir de ce mauvais amour de l'argent, cette convoitise, toutes sortes d'autres maux peuvent jaillir dans nos vies. *Il n'est pas bon de rechercher la richesse par des moyens immoraux. Il y a beaucoup de passages sur le sujet mais nous regarderons dans Proverbes 28:8: "Celui qui augmente ses biens (ou ses richesses) par l'intérêt et l'usure les amasse pour celui qui a pitié des pauvres." On peut amasser beaucoup d'argent pour soi par des moyens frauduleux mais en dernier ressort il reviendra à celui qui a pitié des pauvres. Vous voyez, il y a des lois qui régissent l'argent tout comme il y a des lois qui régissent les semences que nous plantons dans la terre. Jérémie 17: 11 nous donne la même leçon: "Comme une perdrix qui couve des oeufs qu'elle n'a pas pondus, tel est celui qui acquiert des richesses injustement; au milieu de ses jours il doit les quitter, et à la fin il n'est qu'un insensé." Encore une fois nous avons une loi qui agit aussi universellement que la loi de la gravité. En regardant en arrière, je peux penser à des hommes malhonnêtes, rapaces chez qui cette loi a agi de façon désastreuse. *Il ne faut pas se confier dans ses richesses. Proverbes 11:28 dit: "Celui qui se confie dans ses richesses tombera." Encore une fois je dois dire que dans ma vie j'ai vu cela arriver à beaucoup de gens qui se confiaient dans leur richesse. Jérémie 9:23-24 nous dit aussi de ne pas se confier dans les richesses. "Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier, se glorifie d'avoir de l'intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l'Eternel, qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre;"
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Nous devons donc veiller à ne pas nous glorifier de notre sagesse, de notre force ni de nos richesses. Ce sont toutes des bonnes choses mais aucune d'entre elles ne doit être pour nous un sujet de gloire. *Il ne faut pas utiliser les richesses de façon égoïste. Proverbes 11:24 dit: "Tel qui donne libéralement, devient plus riche; et tel qui épargne à l'excès, ne fait que s'appauvrir." Il y a des gens généreux qui donnent tout le temps et qui s'enrichissent et il y a des gens qui sont pingres qui ne donnent jamais et qui s'appauvrissent. Il est toujours préjudiciable d'utiliser les richesses égoïstement. Dans Luc 12, Jésus nous donne la parabole de l'homme riche qui a construit un plus grand entrepôt et qui l'a rempli. Mais le Seigneur lui dit: "Insensé! Cette nuit-même ton âme te sera redemandée (v.20). Jésus ajoute ce commentaire: "Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche pour Dieu." (v. 21) Nous devons d'abord être riches envers Dieu. Nous avons considéré quatre mauvaises attitudes en rapport avec l'argent. Il y a une autre attitude à laquelle nous devons veiller, c'est notre attitude envers les pauvres. La Bible nous avertit sans cesse contre le mépris ou l'exploitation des pauvres. Il y a une multitude de passages sur ce sujet mais j'aimerais simplement prendre une série de versets des Proverbes. "Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais heureux celui qui a pitié des misérables!" (Proverbes 14:21) "Celui qui a pitié du pauvre prête à l'Eternel, qui lui rendra selon son oeuvre." (Proverbes 19:17) "Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même et n'aura pas de réponse." (Proverbes 21:13) "Celui qui donne au pauvre n'éprouve pas la disette, mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions." (Proverbes 28:27) "Le juste connaît la cause des pauvres, mais le méchant ne comprend pas la science." (Proverbes 29:7) 37
Ces passages ainsi que de nombreux autres comme eux mettent sur nous la grande responsabilité de ne pas être indifférents mais de nous sentir concernés par les besoins des pauvres. L'une des marques de la justice est de considérer la cause du pauvre. A l'inverse, c'est une marque de méchanceté que d'ignorer et de détourner nos yeux du bourbier du pauvre. D'ailleurs, une récompense est promise à ceux qui prennent soin des pauvres. Quand nous donnons au pauvre, Salomon nous dit que nous prêtons à l'Eternel. Je peux témoigner par expérience que quand le Seigneur rembourse, il n'oublie pas les intérêts! Le Psaume 112 donne une image de l'homme qui craint l'Eternel et des bénédictions dont il jouit. Il est intéressant d'étudier l'image en détail. Mais pour l'instant permettez-moi de vous montrer certains aspects qui se rapportent à notre thème: Verset 3: "Il a dans sa maison bien-être et richesse, et sa justice subsiste à jamais." Verset 5: "Heureux l'homme qui exerce la miséricorde et qui prête..." Verset 6: "Car il ne chancelle jamais; la mémoire du juste dure toujours." Verset 9: "Il fait des largesses, il donne aux indigents; sa justice subsiste à jamais." (Dans 2 Corinthiens 9:9 Paul applique ce dernier verset à nous les chrétiens spécifiquement) Dans cette image de l'homme qui craint l'Eternel, nous voyons trois éléments liés ensemble: justice inébranlable, richesse, générosité envers le pauvre. Je suis très impressionné par le conseil de Daniel donné au roi Nébucadnetsar: "C’est pourquoi, ô roi, voici mon conseil: puisses–tu juger bon de le suivre! Détourne–toi de tes péchés et fais ce qui est juste! Mets un terme à tes injustices en ayant pitié des pauvres! Peut–être ta tranquillité se prolongera–t–elle." (Daniel 4: 27, Semeur) De quelle façon spécifique et radicale Nébucadnetsar pouvait-il montrer qu'il s'était vraiment repenti et qu'il s'était détourné de la méchanceté pour la droiture? En montrant de la miséricorde envers les
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pauvres! Si Nébucadnetsar avait fait cela, qui sait s'il n'aurait pas échappé au jugement de Dieu? De même le Nouveau Testament souligne la considération envers les pauvres comme une part essentielle de la justice chrétienne. Dans Galates 2:1-10, Paul décrit la confrontation avec ses collègues et avec Pierre, Jacques et Jean concernant la manière dont l'Evangile devait être présenté aux gentils. La tension a été réglée par chaque groupe reconnaissant l'appel distinct de l'autre. Mais il y a un point sur lequel les groupes étaient unanimes: se souvenir des pauvres. (verset 10) Nous voyons donc que se souvenir des pauvres est une partie essentielle du message de l'Evangile quel que soit le groupe racial auquel il est présenté. Pour conclure notre examen de la première condition pour recevoir l'abondance de Dieu qui est en rapport avec nos motivations et nos attitudes, il serait bon de revoir les principes que nous avons trouvés. Premièrement, nous devons nous garder des mauvaises motivations: faire de la richesse notre dieu; chercher la richesse par des moyens immoraux; se confier dans les richesses; utiliser les richesses égoïstement. Deuxièmement, nous avons vu qu'il n'est pas bon d'avoir une attitude de mépris ou d'oppression envers les pauvres ni d'être indifférent à leurs besoins. Au contraire, l'Ecriture nous demande de montrer de la miséricorde envers le pauvre d'une façon concrète et active.
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Chapitre 4 LA FOI POUR L'ABONDANCE Jusqu'à présent nous avons vu que Dieu désire pourvoir aux besoins de son peuple abondamment si nous remplissons les conditions. L'Ecriture indique que les richesses ainsi que le pouvoir, la sagesse, l'honneur, la gloire, la force et la louange appartiennent de droit Eternel à Jésus-Christ. Pourtant, sur la croix il a abandonné tous ces bienfaits pour participer à un échange divin par lequel il a pris la malédiction qui était réservée à l'humanité par justice divine afin que nous puissions recevoir la bénédiction qui était due à Jésus-Christ à cause de son obéissance parfaite. La malédiction particulière que Jésus a éradiquée sur la croix était celle de la pauvreté, comme le souligne Deutéronome 28: il a eu faim, il a eu soif, il était nu et il manquait de tout. C'est la pauvreté absolue. Il a complètement éradiqué la malédiction afin que nous puissions recevoir la bénédiction d'Abraham (Galates 3:13-14). Quelle est la bénédiction d'Abraham? Genèse 24:1 dit qu'Abraham a été béni 'en toutes choses'. Nous avons vu dans 2 Corinthiens 9:8 et Ephésiens 2:8-9 qu'il y a trois principes importants concernant la façon dont nous recevons l'abondance de la grâce de Dieu qui comprend la bénédiction en toutes choses: premièrement, la grâce de Dieu ne peut jamais se gagner; deuxièmement, elle ne peut venir que par un seul canal, Jésus-Christ; troisièmement, la seule façon de se l'approprier, c'est par la foi. Beaucoup de chrétiens ne réalisent pas que la grâce de Dieu inclut la provision financière et matérielle si nous remplissons les conditions qu'il a données pour les recevoir. Mais nous devons nous rappeler qu'il y a une différence entre essayer de gagner la grâce de Dieu et remplir ses conditions. Nous nous sommes ensuite posé cette question: quelles sont les conditions de Dieu? Il y en a cinq. La première c'est que nos motivations et nos attitudes soient justes. Nous avons étudié quatre aspects de ces conditions dans le chapitre précédent: a) Il ne faut pas faire de nos richesses un dieu b) Il ne faut pas chercher les richesses par des moyens malhonnêtes c) Il ne faut pas se confier dans ses richesses 40
e) Il ne faut pas utiliser les richesses de façon égoïste. Ce qui inclut de partager matériellement avec le pauvre. La deuxième condition pour recevoir l'abondance de Dieu, c'est la foi. Nous avons dit que l'abondance fait partie de ce que Dieu a prévu pour nous à travers sa grâce et que comme toute provision gracieuse elle ne peut se recevoir que par la foi. On ne soulignera jamais assez l'importance de la foi. C'est une exigence primordiale, indispensable pour mener une vie chrétienne. "Mais le juste vivra par la foi". (Romains 1:1-7) Tous les domaines d'une vie juste doivent se fonder sur la foi. Cela s'applique autant à nos finances qu'aux autres domaines de notre vie. L'opposé est aussi vrai. "… tout ce qui n’est pas sur le principe de la foi est péché." (Romains 14:23, Darby) Quand nous utilisons notre argent en dehors de la foi, cela conduit à des résultats qui mènent au péché: avarice, radinerie, et même refus de donner à Dieu ce qui lui est dû. La façon dont nous disposons de notre argent doit être basée entièrement sur la foi. La foi agit dans l'obéissance à la parole de Dieu sans attendre de voir la récompense promise. Cela s'applique également à nos finances. Jésus a dit: "Donnez et il vous sera donné..." (Luc 6:38). Quand nous agissons par la foi, nous donnons d'abord. La récompense viendra au temps de Dieu. Si nous attendons de pouvoir donner, nous n'agissons pas par la foi. Quand nous considérons cela dans la perspective de la foi, nous ne sommes jamais trop pauvres pour donner. Au contraire, une partie du remède à la pauvreté c'est de commencer à donner par la foi. Quand la veuve a donné ses deux dernières pièces au Seigneur, Jésus l'a louée pour cela. Il ne l'a pas rejetée sous prétexte qu'elle était dépensière ou irréaliste. Nous avons déjà mentionné qu'il existe des lois qui gouvernent la conduite à tenir avec l'argent comme il y en a qui s'appliquent au domaine agricole. Paul montre cela dans 2 Corinthiens 9. Il parle aux chrétiens de la façon dont ils doivent donner leur argent à l'œuvre de Dieu et au peuple de Dieu et il dit: "En fait, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème en abondance moissonnera en abondance." (2 Cor. 9:6)
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Paul fait ici le parallèle entre donner et semer et recevoir et moissonner. Il explique que si nous voulons moissonner nous devons d'abord semer. L'exemple du fermier renforce cette idée. Chaque fois qu'un paysan ensemence son champ, il exerce sa foi. Il croit que la semence va revenir multipliée. Pour nous, chrétiens, c'est la même chose avec nos dons. Si nous voulons moissonner nous devons d'abord semer. En plus, la quantité de semence déterminera la quantité de la moisson. Si nous semons peu, nous moissonnerons peu, si nous semons avec abondance, nous récolterons avec abondance. Nous pouvons encore aller plus loin avec l'image du fermier. Semer n'est pas simplement éparpiller la semence au hasard. Si nous marchons dans la rue et que nous éparpillons de la semence à droite et à gauche dans le caniveau, nous n'allons pas récolter grand chose. Pourtant certains chrétiens donnent ainsi. Sur de simples impulsions, sans prière ni principe, ils lancent leur argent n'importe où. Il n'est pas étonnant qu'ils n'en moissonnent pas les bénéfices promis par l'Ecriture. Au contraire, semer implique que nous sélectionnons la meilleure terre; nous la préparons au mieux; nous choisissons le bon moment; et nous semons la meilleure semence. C'est précisément ainsi que nous devons gérer nos finances, individuellement ou collectivement. Nous devons sélectionner le meilleur investissement pour l'extension du royaume de Dieu; nous devons nous préparer dans la prière et suivre scrupuleusement les principes établis dans la parole de Dieu; et donner le meilleur de nousmêmes. En résumé, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer le maximum de retour sur notre investissement. Dans Malachie 3: 8-12, nous trouvons un nombre de principes relatifs à la gestion de nos finances, avec une mention spéciale pour les dîmes: "Un homme peut–il voler Dieu? Pourtant, vous me volez, et puis vous demandez: "En quoi t’avons–nous donc volé?" Lorsque vous retenez vos offrandes et vos dîmes! Vous êtes sous le coup d’une malédiction parce que tout ce peuple, vous tous, vous me volez. Apportez donc vos dîmes dans leur totalité dans le trésor du Temple pour qu’il y ait des vivres dans ma demeure! De cette façon–là, mettez–moi à l’épreuve, déclare l’Eternel, le Seigneur des armées célestes: alors vous verrez bien si, de mon côté, je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, et ne vous comble pas avec 42
surabondance de ma bénédiction. Pour vous, je détruirai l’insecte qui dévore. Il ne détruira plus les produits de vos terres, et vos vignes, dans vos campagnes, ne manqueront plus de leurs fruits, déclare l’Eternel, le Seigneur des armées célestes. Et toutes les nations vous diront bienheureux..." Les points suivants sont significatifs: A.) La mauvaise gestion de nos finances nous met sous une malédiction; en fait, cela fait partie de la malédiction dont Christ nous offre de nous délivrer. B.) Comme toujours dans l'Ecriture, la foi est essentielle. Il nous est demandé d'apporter nos dîmes avant de recevoir les bénédictions promises. Dieu dit: "Eprouve-moi maintenant, sous-entendu en m'apportant tes dîmes." Il n'y a pas d'autre moyen pour obtenir la bénédiction. C.) L'acte de foi que Dieu nous demande est du domaine matériel et la bénédiction qu'il nous a promise est aussi du domaine matériel. J'ai assisté à des réunions de prière où les chrétiens disaient: "Seigneur, ouvre la fenêtre du ciel et déverse ta bénédiction." Cela sonnait bien mais j'avais envie de les secouer et de leur dire que la bénédiction ne vient pas en priant, mais en donnant la dîme!" Nous pouvons prier éternellement mais si nous n'apportons pas nos dîmes, nous ne pouvons pas réclamer la bénédiction. Une troisième condition pour recevoir l'abondance de Dieu, c'est d'honorer à la fois Dieu et les hommes par ce que nous donnons. Romains 13:7 nous dit: "Rendez à chacun ce qui lui est dû... l'honneur à qui vous devez l'honneur." L'une des façons d'honorer c'est de donner de nos biens. L'Ecriture nous révèle quatre formes différentes pour le faire. Tout d'abord, nous honorons Dieu lui-même en donnant. "Honore l’Eternel avec tes biens et avec les prémices de tout ton revenu: alors tes greniers seront abondamment remplis, et tes cuves regorgeront de vin nouveau." Il nous est demandé de donner en premier lieu sa part à Dieu, les prémices. Si nous faisons cela, il a promis de bénir et de faire prospérer ce que nous avons retenu pour nous. Mettre constamment Dieu en premier
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dans l'affectation de nos finances est une des façons de lui rendre ce qui lui est dû. Deuxièmement, nous honorons nos parents en donnant. Dans Ephésiens 6:2-4, Paul nous rappelle que le commandement d'honorer ses parents est le premier qui comporte une promesse. "… afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre." "Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez–les en les corrigeant et en les avertissant selon le Seigneur." (Ephésiens 6:3-4) Ce commandement à honorer nos parents comprend aussi des obligations financières. Dans Matthieu 15, les pharisiens critiquaient Jésus car il ne gardait pas les traditions des anciens. Jésus à son tour les a accusés d e garder les traditions des anciens mais de rompre le commandement de Dieu et il a donné un exemple spécifique. "Car Dieu a dit: Honore ton père et ta mère, et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites: Celui qui dira à son père ou à sa mère: Ce dont j’aurais pu t’assister est une oblation (à Dieu), n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère. Ainsi vous avez annulé la parole de Dieu au profit de votre tradition." Remarquez comment nous devons honorer nos parents; en leur donnant de nos revenus. Si nos parents sont en difficulté financière et que nous pouvons les aider, mais que nous ne le faisons pas, alors nous ne leur rendons pas l'honneur qui leur est dû. De par ma longue expérience de conseil et de délivrance, je peux vous assurer que ceux qui n'honorent pas leurs parents ne s'en trouvent pas bien. Troisièmement, en donnant nous honorons les serviteurs de Dieu qui comblent nos besoins. Dans Actes 27 et 28 nous lisons comment Paul et ses compagnons ont échappé au naufrage sur l'île de Malte. A un moment donné, Paul a commencé à exercer son ministère envers les malades de l'île et beaucoup d'entre eux ont été guéris. Puis, quand le temps fut venu pour Paul et ses compagnons de partir, l'auteur dit que ceux qui avaient bénéficié de son ministère lui rendirent l'honneur dû à son ministère.
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"On nous rendit de grands honneurs et, à notre départ, on nous fournit ce dont nous avions besoin." (Actes 28:10) En pourvoyant aux besoins financiers et matériels de Paul et de ses compagnons, les habitants de l'île leur rendirent l'honneur qui leur était dû à cause de leur ministère. Quatrièmement, en donnant nous honorons les anciens qui nous gouvernent dans l'église. Dans 1 Timothée 5:17-18 Paul dit: "Que les anciens qui président bien soient jugés dignes d'un double honneur. Car l'Ecriture dit: tu n'emmuselleras pas le bœuf qui foule le grain et l'ouvrier mérite son salaire." L'honneur auquel pense Paul ici est clairement financier et matériel. Plus les anciens sont fidèles à leurs devoirs, plus nous devons être attentifs à ce qu'ils soient rémunérés d'une façon qui exprime notre honneur. Nous voyons donc que nous montrons de l'honneur en donnant de quatre façons: à Dieu, à nos parents, aux serviteurs de Dieu qui pourvoient à nos besoins, aux anciens qui nous dirigent dans l'église. Il est significatif que, en français, nous parlons souvent d'"honorer" quelqu'un. Si nous honorons Dieu ou un homme ou une femme, seulement d'une façon qui en fait ne nous coûte rien, nous n'honorons pas vraiment. La quatrième condition pour recevoir l'abondance de Dieu, c'est penser, parler et agir avec justice. J'aimerais souligner la justesse de la pensée. Il est impossible de mal penser et de vivre dans la justice. De même, si vous pensez bien vous vivrez inévitablement bien. Notez les instructions données à Josué alors qu'il devait conduire le peuple de Dieu dans son héritage: "Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche, et médite–le jour et nuit pour t’appliquer à faire tout ce qui y est écrit, et alors tu prospéreras dans tes voies et tu réussiras." (Josué 1:8) Pour moi, c'est la promesse de prospérité et de succès la plus complète qu'une personne puisse vouloir. Quelles sont les conditions de base? Méditer la loi de l'Eternel. Proclamer la loi de l'Eternel. Obéir à la loi de l'Eternel. C'est ce que nous pensons, ce que nous disons et ce que nous 45
faisons qui détermine ce que nous vivons. Je résume ainsi cela: pensez, parlez, agissez selon la parole de Dieu. Dans le Psaume 1 nous voyons une promesse encore plus globale. Dans Josué il est parlé d'un homme, mais dans le Psaume 1 la promesse est donnée sans restriction à toute personne qui remplit les conditions. "Voici l’homme heureux! Il n’écoute pas les conseils des gens mauvais, il ne suit pas l’exemple de ceux qui font le mal, il ne s’assoit pas avec les moqueurs. Au contraire, il aime l’enseignement du SEIGNEUR et le redit jour et nuit dans son cœur! Comme un arbre planté au bord de l’eau, il donne ses fruits au bon moment, et ses feuilles restent toujours vertes. Cet homme réussit tout ce qu’il fait." (Psaume 1:1-3) Lisez les cinq derniers versets attentivement! Il n'y a pas de place pour l'échec ici. Tout ce qu'un tel homme fait réussira. Quelles sont les conditions? Il y en a trois négatives et deux positives. Les conditions négatives, les choses que nous ne devons pas faire sont énoncées au premier verset. Nous ne devons pas marcher selon le conseil des méchants, nous arrêter sur la voie des pécheurs, ni nous asseoir en compagnie des moqueurs. Notez qu'il y a un ralentissement progressif, de marcher à s'arrêter puis à s'asseoir. Si nous commençons à marcher sur la voie des méchants, nous nous y arrêterons pour ensuite nous y asseoir. Nous devons à tout prix éviter cette mauvaise progression: marcher, nous arrêter et nous asseoir. Pourtant il y a des chrétiens qui acceptent régulièrement le conseil des méchants dans beaucoup de domaines de leur vie. Ensuite, ils se demandent pourquoi ils ne prospèrent pas. Voici la première condition négative: nous ne devons pas marcher selon le conseil des méchants. Il y a ensuite deux conditions positives: premièrement, un tel homme fait ses délices de la loi de l'Eternel; ensuite, il la médite jour et nuit. Si je devais prendre une chose dans l'Ecriture absolument centrale dans la prospérité, ce serait de méditer correctement la Parole. Ce qui emplit et occupe notre esprit déterminera en fait ce que nous vivons. Sur la base de ces cinq conditions, la Bible dit que toute personne quelle qu'elle soit prospérera. Dès maintenant, en lisant ces paroles, déterminez que vous voulez devenir cette personne! Puis revenez aux conditions. Lisez les, méditez-les jusqu'à ce qu'elles deviennent une partie de vous-mêmes. Il vous deviendra alors naturel de vous y conformer. 46
La cinquième et dernière condition est celle-ci: Laissez Dieu ajouter à sa façon et en son temps. Ne courez pas après l'abondance! Laissez Dieu ajouter. C'est la même chose pour les finances et pour l'agriculture. Nous jetons la semence mais c'est Dieu qui fait croître. Je me souviens d'un petit garçon de six ans il y a des années, alors que j'étais en Irlande à qui ses parents avaient demandé de planter des pommes de terre. Il sortit et planta ses pommes de terre et une semaine plus tard, il alla voir si elles poussaient bien. Aucun signe de pousse. Deux semaines plus tard comme il ne voyait toujours rien, il creusa pour voir si ça poussait. A la fin, il avait creusé trois ou quatre fois et elles n'ont jamais poussé! Certains chrétiens sont comme ça. Ils plantent leurs pommes de terre et ils creusent pour voir si elles poussent. L'essence de la foi c'est de laisser faire Dieu. Nous remplissons les conditions mais c'est Dieu qui accomplit sa promesse. Deutéronome 28:2 dit à ceux qui remplissent les conditions: "… et toutes ces bénédictions viendront sur toi et t’atteindront, si tu écoutes la voix de l’Eternel, ton Dieu." J'aime le mot "atteindre". Nous ne courons pas après les bénédictions; elles courent après nous pour nous atteindre. Je peux me coucher le soir en me demandant quelle bénédiction va m'atteindre avant que je me réveille le lendemain! De même, Matthieu 6:33 nous dit: "Cherchez d’abord le royaume de Dieu et ce que Dieu demande. Il vous donnera tout le reste en plus." Nous ne recherchons pas ces choses, nous recherchons le royaume. Alors Dieu ajoutera toutes les choses dont nous avons besoin. Voici donc les conditions que nous avons soulignées pour recevoir l'abondance de Dieu: premièrement, nos motivations et nos attitudes doivent être justes; deuxièmement, nous devons exercer la foi; troisièmement, nous devons honorer Dieu, nos parents, les serviteurs de Dieu et nos dirigeants spirituels en donnant; quatrièmement, nous devons penser, parler et agir selon la justice. Cinquièmement, nous devons laisser Dieu ajouter à sa façon et en son temps. Si nous remplissons ces conditions, nous pouvons être certains que l'abondance de Dieu se répandra sur nous.
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Chapitre cinq LE PEUPLE: LE BUT DE L'ABONDANCE Dans notre étude sur l'abondance de Dieu nous avons vu dans les chapitres précédents que la bonne nouvelle de l'Evangile, c'est qu'à la croix, par un arrangement divin, un échange a eu lieu. Jésus a pris le mal qui nous était réservé afin que nous puissions recevoir le bien qui lui était dû. Bien que cet échange revête différents aspects, nous nous sommes arrêtés sur un aspect en particulier: Jésus a pris la malédiction de la pauvreté et l'a complètement éradiquée afin que nous puissions recevoir la bénédiction de son abondance.
Dans 2 Corinthiens 9:8, Paul l'énonce ainsi: "Et Dieu a le pouvoir de vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours à tous égards de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne" Nous avons aussi vu cinq conditions pour recevoir l'abondance de Dieu: premièrement nos motivations et nos attitudes doivent êtres justes; deuxièmement, nous devons exercer notre foi activement; troisièmement, nous devons utiliser nos finances pour honorer à la fois Dieu et l'homme; quatrièmement, nos pensées, nos paroles et nos actions doivent toutes s'harmoniser avec la parole de Dieu; et cinquièmement, nous devons laisser Dieu ajouter à sa façon et en son temps. Nous en arrivons à la conclusion de cette étude sur l'abondance: le but de l'abondance. Remarquez qu'à la fin de 2 Corinthiens 9:8 il est dit: "afin que nous ayons encore en abondance pour toute bonne oeuvre." Dieu ne nous donne pas l'abondance juste pour satisfaire nos petits plaisirs égoïstes. Je crois que Dieu aime nous voir jouir de sa provision; cela le rend heureux. Mais ce n'est pas là le but ultime. C'est plutôt que nous ayons l'abondance pour toute bonne oeuvre et que nous puissions faire tout ce que Dieu nous demande en ayant suffisamment. L'une des choses remarquables à propos des chrétiens du Nouveau Testament c'est qu'ils n'ont jamais dit: "Si nous avons assez d'argent nous ferons telle ou telle chose." Ils ont dit simplement: "Nous irons ici, nous irons là, nous ferons cela." L'argent n'était vraiment pas un problème. Même s'ils avaient beaucoup de choses à dire sur l'argent et qu'ils étaient pratiques dans la gestion, leurs plans ne dépendaient pas de l'argent. C'est 48
très différent de l'église actuelle où tant de choses programmées dépendent de l'argent. Je crois qu'il faut être pratique et qu'il est sage d'avoir un budget, mais certains groupes religieux se lient eux-mêmes avec leur budget. Je ne crois pas que Dieu va se laisser lier de cette façon. En fait, Dieu ne va pas nous le laisser lier de quelque façon que ce soit par nos règles, nos systèmes, notre théologie ou nos finances. La première bonne oeuvre J'aimerais souligner une bonne oeuvre particulière pour laquelle Dieu nous donne l'abondance. Je crois que c'est la première des bonnes oeuvres: que nous lui donnions un lieu d'habitation. Le but de Dieu depuis la création a toujours été d'habiter avec l'homme. Nous avons toujours parlé comme si le but ultime était d'aller au ciel, mais je vois en lisant la Bible que le but ultime est d'instaurer le ciel sur terre. Dans les derniers chapitres de la Bible, nous ne voyons pas la terre qui monte au ciel; nous voyons le ciel descendre sur la terre. Le but ultime de Dieu depuis la création est d'habiter avec l'homme. J'aimerais considérer deux exemples historiques dans la Bible où Dieu a demandé à son peuple, Israël, de lui donner un lieu d'habitation. La première place d'habitation c'est le tabernacle de Moïse. La deuxième est le temple de Salomon. Dans les deux cas Dieu a auparavant donné à son peuple l'abondance afin que celle-ci lui revienne pour qu'à partir de là il puisse lui donner un lieu d'habitation qui convienne à sa gloire. Il a aussi donné des instructions très précises en ce qui concerne le lieu d'habitation qu'il voulait. Il n'a laissé aucune mesure ni un matériau au hasard. Tout était scrupuleusement spécifié et tout était de la plus haute qualité. Il n'y avait rien de bon marché ni de mauvaise qualité dans tout ce que Dieu demandait pour son lieu d'habitation. Je crois que cela correspond à la nature même de Dieu. Tout d'abord, examinons la provision de Dieu pour le tabernacle de Moïse et la façon dont elle a été donnée puis la provision de Dieu pour le temple de Salomon et la façon dont elle a été donnée et enfin, nous l'appliquerons concrètement à vous et à moi. Le tabernacle de Moïse Dans Genèse 15, Dieu fait une alliance avec Abraham. Il lui annonce aussi la captivité d'Israël en Egypte. 49
"Et l’Eternel dit à Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. Mais je jugerai la nation à laquelle ils seront asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes richesses." (versets 13-14) Quand Dieu a prédit la captivité d'Israël en Egypte et leur délivrance à venir, il a souligné que quand ils seraient rachetés et délivrés, ils sortiraient avec de grandes richesses. Ce n'était pas un accident. Cela faisait partie du dessein prévu par Dieu. Nous voyons cela réalisé dans Exode 12 et c'est le résultat immédiat de la nuit de la Pâque quand les familles des Israélites ont été épargnées et que tous les premiers-nés d'Egypte ont été tués. "Les enfants d’Israël firent ce que Moïse avait dit, et ils demandèrent aux Egyptiens des vases d’argent, des vases d’or et des vêtements. L’Eternel fit trouver grâce au peuple aux yeux des Egyptiens, qui se rendirent à leur demande. Et ils dépouillèrent les Egyptiens." (versets 35-36) La Parole de Vie dit "… les Israélites ont enlevé les richesses des Egyptiens." En fait, ils ont pris tout ce que les Egyptiens avaient: or, argent, vêtements. Tout ce qu'ils voyaient et qu'ils demandaient, ils l'avaient parce que les Egyptiens étaient si effrayés qu'ils voulaient se débarrasser de ce peuple quel qu'en soit le prix. Vous pouvez vous demander si cela est juste. J'aimerais vous dire que Dieu est toujours juste. Il est plus juste que ce que nous pensions. Tout au long des années d'esclavage d'Israël en Egypte Dieu a tenu des comptes, et il a calculé que les Egyptiens devaient aux Israélites un arriéré de quatre cents ans de paie. Ils ont tout récupéré en une nuit. C'est cela la justice! Beaucoup de gens ne voient pas cela de cette façon parce qu'ils ne tiennent pas les mêmes comptes que Dieu. Nous voyons une belle description de la délivrance d'Israël de l'Egypte dans le Psaume 105:37:
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"Il fit sortir son peuple avec de l’argent et de l’or, et nul ne chancela parmi ses tribus." La rédemption pourvoit complètement aux besoins des rachetés. Pour Israël en Egypte tout découlait de la foi dans le sang de l'agneau pascal. La foi libère la provision pour tout besoin qu'il soit spirituel, physique ou matériel. Quelques trois millions de personnes sont sorties d'Egypte. Aucune d'entre elles ne boitait, aucune ne boitillait, aucune n'utilisait une canne ou une béquille. Aujourd'hui, dans l'église nous avons du chemin à faire pour atteindre ce niveau, mais je crois que c'est celui de Dieu. Je crois que la rédemption est complète, et qu'elle couvre tous les domaines de notre vie. La rédemption est aussi très pratique. Comment les Israélites auraient-ils pu traverser le désert s'ils avaient été malades ou boiteux? Souvenez-vous qu'ils avaient été esclaves. Ils n'avaient pas eu la meilleure nourriture ni de soins médicaux. Ils étaient pauvres. Mais quand Dieu les a rachetés, il a pris soin de tout en une fois, et ils sont partis en bonne santé, riches, avec une abondance d'or, d'argent et de plein de choses précieuses. Nous devons comprendre cependant que Dieu dans tout cela avait un plan. Dieu a donné à Moïse le plan pour le tabernacle où il habiterait au milieu de son peuple puis il leur a dit qu'ils devaient fournir le matériel et le travail pour construire le tabernacle. "Moïse parla à toute la communauté des fils d’Israël et dit: Voici ce que l’Eternel a commandé: Prenez sur ce qui vous appartient un prélèvement pour l’Eternel. Tout homme au cœur généreux apportera cette offrande prélevée pour l’Eternel: de l’or, de l’argent et du bronze; (des étoffes) violettes, pourpres et cramoisies, du fin lin et du poil de chèvre; des peaux de béliers teintes en rouge et des peaux de dauphins; du bois d’acacia; de l’huile pour le candélabre, des aromates... des pierres d’onyx... Que tous ceux d’entre vous qui ont de l’habileté viennent exécuter tout ce que l’Eternel a commandé." (Exode 35:4-10) Le peuple devait amener son offrande à partir de l'abondance que Dieu lui avait donnée à travers la rédemption afin de donner à Dieu le lieu d'habitation qu'il demandait. Il ne leur a pas donné le choix sur le lieu d'habitation. Il fallait de l'or. Il fallait de l'argent. Il fallait du bronze. Tout devait être fait comme Il le demandait. Cependant sa demande n'était pas 51
irraisonnable puisqu'il qu'il leur avait donné tout ce dont ils allaient avoir besoin. De plus, Dieu a fourni à son peuple les talents dont ils allaient avoir besoin pour faire le meilleur usage de tous ces matériaux. Il le fit en remplissant Betsaléel de l'Esprit saint de telle sorte qu'il devienne un maître artisan, capable d'instruire et de diriger les autres artisans que Dieu lui avait donnés (voir Exode 35:30-35). Le résultat est décrit dans Exode 36:2-7: "Moïse appela Betsaleél, Oholiab et tous les hommes habiles dans le cœur desquels l’Eternel avait mis de l’intelligence, tous ceux dont le cœur était disposé à s’appliquer à l’ouvrage pour exécuter. Ils prirent devant Moïse toutes les (offrandes) prélevées que les Israélites avaient apportées afin d’exécuter l’ouvrage pour le culte du lieu–saint. Chaque matin, on apportait encore à Moïse des offrandes volontaires. Alors tous les hommes habiles qui exécutaient l’ouvrage pour le lieu–saint quittèrent chacun l’ouvrage qu’ils faisaient et vinrent dire à Moïse: Le peuple apporte beaucoup plus qu’il ne faut pour exécuter l’ouvrage que l’Eternel a commandé de faire. Moïse donna l’ordre de faire passer dans le camp une proclamation en ces termes: Que personne, homme ou femme, ne travaille plus en vue de l’offrande prélevée pour le lieu–saint. On empêcha ainsi le peuple d’en apporter. Les objets préparés suffisaient amplement, pour tout l’ouvrage à faire." Remarquez la dernière phrase: "suffisaient amplement, pour tout l'ouvrage à faire." C'est par définition, l'abondance. Malheureusement, nous ne voyons pas souvent de telles situations dans nos églises modernes. Le problème ce n'est pas qu'ils n'avaient pas assez; mais qu'ils en avaient tant apporté qu'ils ne savaient plus quoi en faire. C'est l'abondance de Dieu et le dessein pour lequel il nous la donne. La rédemption fournit l'abondance mais le but de la rédemption c'est un lieu d'habitation pour Dieu pour habiter parmi son peuple. Ce que Dieu nous donne à travers la rédemption, il nous demande de le lui rendre afin que cela serve à son lieu d'habitation. Le temple de Salomon David nous est d'abord présenté dans l'Ecriture dans un cadre très humble, le plus jeune fils d'une famille modeste, venant des montagnes 52
rocheuses de Juda, gardant les brebis de son père (voir 1 Samuel 16:6-13). Pourtant à la fin de sa vie David a eu en sa possession l'équivalent de plusieurs millions de dollars. Avant sa mort il avait légué à la maison de Dieu, et pour le temple que Salomon devait bâtir l'équivalent d'environ cent millions de dollars sur sa fortune privée. Nous devons bien comprendre que durant le règne de David, la richesse d'Israël a considérablement augmenté. Je ne sais pas comment la calculer mais le produit national brut a été multiplié plusieurs centaines de fois. Cette pauvre nation en lutte qui vivait de l'agriculture, de l'élevage ovin et bovin était fabuleusement riche à la fin du règne de David. Ce n'était pas un hasard. C'était en partie le résultat de la bénédiction de Dieu sur le règne de David, parce que quand Dieu trouve un homme selon son cœur pour conduire son peuple, il bénit son peuple à travers cet homme. En dehors de cela, Dieu avait un autre but. A la fin du règne de David, Dieu voulait qu'Israël soit prêt pour la construction du temple que Salomon devait bâtir. Encore une fois le but de Dieu était d'avoir un lieu d'habitation où Il pourrait demeurer parmi son peuple et là encore chaque détail de ce lieu d'habitation était précisément défini. Rien n'était laissé à l'imagination du constructeur. Le récit de ce qui a été donné pour la construction du temple de Salomon contient quelques-unes des plus glorieuses paroles de l'Ecriture. Les mots que David utilise pour décrire la préparation qu'il fait pour le temple sont époustouflants: "Et moi, de toute ma force, j’ai préparé, pour la maison de mon Dieu, de l’or pour ce qui doit être d’or, et de l’argent pour ce qui doit être d’argent, et de l’airain pour ce qui doit être d’airain, du fer pour ce qui doit être de fer, et du bois pour ce qui doit être de bois, des pierres d’onyx et des pierres à enchâsser, des pierres brillantes et des pierres de diverses couleurs, et toutes sortes de pierres précieuses, et du marbre blanc en abondance." (1 Chroniques 29:2) Remarquez le dernier mot de la description de David: abondance. Cela résume la provision faite pour le temple tout comme celle faite pour le tabernacle. En fait, c'est le niveau de provision que Dieu donne toujours à son peuple. Rien n'est limité ni petit. Il est le Dieu de l'abondance. Puis David continue: 53
"De plus, dans mon attachement pour la maison de Dieu, je donne à la maison de mon Dieu l’or et l’argent que je possède en propre (de ma fortune privée), par–dessus tout ce que j’ai préparé pour le lieu–saint: trois mille talents d’or, d’or d’Ophir..." Il est difficile de trouver un équivalent valable dans notre système monétaire moderne pour un talent mais j'aimerais dire qu'un talent d'or pur d'Ophir valait au moins 25 000 € et probablement bien plus. Ainsi, sur sa fortune personnelle David a donné l'équivalent en or d'environ 75 000 000 €. Sans compter l'argent et les autres matériaux. Plus loin, nous lisons ce que les chefs des familles ont aussi donné sur leurs propres possessions: "Les chefs des familles, les chefs des tribus d’Israël, les chefs de milliers et de centaines, et même les chefs de travaux du roi se portèrent volontaires. Ils donnèrent pour le service de la maison de Dieu 5 000 talents d’or, 10 000 dariques, 10 000 talents d’argent, 18 000 talents de bronze et 100 000 talents de fer." Selon mes calculs, cela correspond à une valeur de 125 000 000 € en or. Ainsi David et les anciens ont donné l'équivalent de 200 000 000 € d'or de leurs fortunes privées sans compter l'argent, les pierres précieuses, le bois, le marbre et les autres choses. C'est stupéfiant. Et souvenez-vous David a commencé comme un petit berger dans les montagnes de Juda. La dernière résidence de Dieu L'embellie de l'économie d'Israël qui a rendu possible la construction du temple n'a pas pris plus de soixante-dix ans. J'aimerais vous dire qu'il se passe quelque chose de très similaire aujourd'hui.4 Nous pouvons parler d'inflation et nous plaindre des prix, mais en fait, il n'y a jamais eu autant d'argent en circulation dans le monde qu'il y en a aujourd'hui aux Etats-Unis. En plus de cela, à travers cette nation je vois que Dieu commence à donner à son peuple des niveaux de prospérité 4
Ces messages ont été donnés à la fin des années 70. Nous pouvons donc dire que cela est d'autant plus vrai dans nos jours d'aujourd'hui! (N.d.t.) 54
incroyables, à ceux qui répondent à la révélation que le Saint-Esprit communique. Je crois que Dieu fait aujourd'hui une oeuvre parallèle à celle qu'il a accomplie aux jours de David parce que Dieu a un but. Quel est son but? Il veut un lieu d'habitation. Il veut habiter avec l'homme. Et il est très précis sur les détails de son lieu d'habitation. Il n'est pas mesquin. Il veut la meilleure qualité. Cependant, le lieu d'habitation construit pour Dieu de nos jours est différent du tabernacle et du temple. Le caractère particulier du lieu d'habitation de Dieu aujourd'hui est décrit par Paul dans 1 Corinthiens 3:1617: "Ne savez–vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes." (1 Corinthiens 3:16-17) Et par Pierre dans 1 Pierre 2:5: "... et vous–mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez–vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, en vue d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus–Christ." (1 Pierre 2:5) Nous parlons maintenant de la dernière habitation de Dieu qui n'est pas faite d'or ou d'argent ni d'aucune autre matière précieuse qui étaient employés pour le temple de Salomon. Il y a quelque chose infiniment plus précieux pour Dieu, et c'est son peuple. Alors quand Dieu veut le lieu d'habitation le plus précieux de tous, il choisit en fait des personnes, et non pas des matériaux. Et nous sommes ce peuple! Nous sommes l'habitation de Dieu! Si Dieu était si précis et si généreux pour le tabernacle de Moise et encore plus pour le temple de Salomon qui étaient tous deux des bâtiments temporaires, pensez-vous qu'il sera moins précis et moins généreux pour sa dernière demeure éternelle, que nous sommes vous et moi? Pour achever ce lieu d'habitation il faudra à la fois du travail et des dépenses, bien au-delà de tout ce qu il a fallu pour le temple de Salomon. Les pierres vivantes que Dieu a choisies doivent être extraites de toutes les nations sur la face de la terre car Dieu ne sera satisfait que quand toutes les nations, les familles, les peuples, les langues seront représentés 55
(Apocalypse 7:9). Ainsi, Dieu a ordonné que "Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin." (Matthieu 24:14) Je crois que les exemples du tabernacle et du temple nous sont donnés dans l'Ancien Testament parce que Dieu veut que nous comprenions combien va coûter son lieu d'habitation dans les derniers temps. Bien entendu, nous savons que nous ne pouvons pas payer pour notre rédemption et que le salut d'une âme ne se mesure pas financièrement. Mais si nous prenons sérieusement nos responsabilités pour présenter le royaume aux quatre milliards de personnes du monde d'aujourd'hui5, ce n'est que logique de reconnaître que cela va coûter littéralement des milliards d'euros. Il est complètement irréaliste de parler de faire le travail sans financement. La provision de Dieu pour ce besoin est révélée dans Aggée 2:6-9: "Car ainsi parle l’Eternel des armées: Une fois encore, et dans peu de temps, j’ébranlerai le ciel et la terre, la mer et la terre ferme; (Dans Hébreux 10, ce passage est cité comme s'appliquant directement à la fin des temps). J’ébranlerai toutes les nations; les biens (les richesses) les plus enviables de toutes les nations viendront, et je remplirai de gloire cette Maison, dit l’Eternel des armées. (versets 6-7) Quelle maison? Son lieu d'habitation. Dieu ne parle pas du temple qui a été bâti du temps d'Aggée parce que ce temple a été détruit dix-neuf siècles auparavant. Il parle de la fin des temps et de son lieu d'habitation pour ce temps. Il annonce qu'il remplira cette maison de gloire. Mais il dit d'abord que les richesses des nations viendront pour fournir tout ce qui sera nécessaire pour construire une maison digne de sa gloire. L'affirmation du verset 8 est extrêmement importante: "L’argent est à moi, Et l’or est à moi, –– Oracle de l’Eternel des armées." Souvenez-vous que le mot argent en hébreu moderne signifie monnaie. Le diable n'a aucun droit de réclamer une richesse quelconque. C'est un voleur. Nous ne devons pas supplier le diable de nous donner de l'argent. Tout ce que nous devons faire c'est de l'enlever de ses doigts sales parce qu'il n'y 5
Rappel, ce message a été donné en 1979, donc, en moins de trente ans, plus de 2 milliards de personnes se sont ajoutées! (n.d.t.) 56
a pas droit. Quand Jésus est mort et ressuscité tous les trésors de cette terre son devenus légitimement les siens. Il est l'héritier de toutes choses et nous sommes co-héritiers avec lui. Nous partageons l'héritage. Ainsi, nous avons un droit à l'argent et à l'or à travers Jésus-Christ.
Puis au verset 9 Dieu revient au thème de la gloire: "La gloire de cette dernière Maison (la dernière demeure de Dieu) sera plus grande que celle de la première, dit l’Eternel des armées: Et c’est dans ce lieu que je donnerai la paix, –– Oracle de l’Eternel des armées." Encore une fois, il est évident que cela ne se réfère pas au temple qui a été construit aux jours d'Aggée puisqu'il a été détruit pendant la guerre. Mais cela se réfère plutôt au lieu d'habitation de Dieu à la fin des temps. Quel est le lieu d'habitation de Dieu à la fin des temps? Vous et moi, son peuple, son église achevée, son corps! Le Seigneur dit que pour la construction de ce lieu d'habitation les richesses des nations viendront. Regardons une dernière image dans Esaïe 60. Il parle au peuple de Dieu, à la fin des temps. "Lève–toi, brille, car ta lumière paraît, Et la gloire de l’Eternel se lève sur toi. Car voici que les ténèbres couvrent la terre et l’obscurité les peuples; mais sur toi l’Eternel se lève, sur toi sa gloire apparaît. Des nations marcheront à ta lumière Et des rois à la clarté de ton aurore. Porte tes yeux alentour et regarde: Tous ils se rassemblent, Ils viennent vers toi; tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. A cette vue tu seras radieuse, ton cœur bondira et se dilatera, quand les richesses seront détournées de la mer vers toi, quand les ressources des nations viendront vers toi." Encore une fois il existe une relation directe entre la révélation de la gloire de Dieu et les richesses des nations. Le but de Dieu est d'avoir un lieu d'habitation qui convienne à sa gloire. Pour cela, il mettra à la disposition de son peuple les richesses des nations. Croyez-vous que cela s'applique à nous aujourd'hui? Moi, je le crois. Pourquoi aurons-nous besoin de ces richesses? Afin que nous puissions achever le lieu d'habitation de Dieu qui est fait de pierres vivantes, de peuples, de millions de millions de personnes dont beaucoup 57
n'ont pas encore été atteintes une seule fois par l'Evangile de Jésus-Christ. Cela coûtera cher. Cela coûtera des vies. Cela prendra du temps. Cela coûtera tout ce que nous avons. Et cela coûtera de l'argent. Mais Dieu nous donnera toute l'abondance disponible pour l'achèvement de son lieu d'habitation. Et il aura besoin de vous et de moi pour le faire! En terminant ce livre, je prie sincèrement que, bientôt, "Les objets préparés suffiront amplement, pour tout l’ouvrage à faire." (Ex. 35:35) Que Dieu vous bénisse!
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Cessez de vous trouver des excuses et faîtes en sorte que votre désir d’étudier la parole de Dieu devienne une réalité ! Cours biblique par correspondance: ‘Les fondations chrétiennes’ par Derek Prince La plupart des chrétiens ont un désir sincère d’une meilleure connaissance de la Bible. Ils savent qu’une étude suivie et approfondie de la parole de Dieu est indispensable pour mûrir et vivre une vie chrétienne efficace. Malheureusement, la plupart manquent aussi de discipline, de direction et de motivation pour réussir une telle étude. Par conséquent, ils passent à coté des nombreux avantages obtenus par la connaissance et l’application de la Parole. Afin de fournir une direction et une discipline systématique dans l’étude de la Bible, Derek Prince a développé le cours par correspondance ‘Les fondations chrétiennes’. Cette étude par correspondance vous permet de travailler à votre propre rythme, tout en offrant l’avantage d’un contact direct avec un coordinateur biblique qui peut vous fournir une direction ou de l’aide. Le cours est conçu autour de techniques d’enseignements établies et efficaces et est méthodique, avec des fondements bibliques et pratiques. Si vous souhaitez obtenir une brochure gratuite vous donnant plus d’informations sur le cours et comment vous inscrire (Europe, DOM/TOM et Amérique du Nord seulement), merci de contacter: Derek Prince Ministries France, B.P 31, 34210 Olonzac Tel 04 68 91 38 72, fax 04 68 91 38 63 Email: [email protected]
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