IR Professionnel Rapport [PDF]

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Zitiervorschau

Introduction générale...............................................................2 Partie I : L’impôt sur le revenu...............................................3 1. Champ d’application................................................3 2. Territorialité de l’impôt...........................................4 3. Détermination du revenu global imposable.............5 Partie II : L’impôt sur le revenu professionnel.......................9 1. Définition du revenu professionnel.........................9 2. Les personnes imposables......................................10 3. Les exonérations.....................................................10 Partie III : Les régimes d’imposition à l’IR professionnel.....14 1. Régime du résultat net réel (RNR)...........................15 2. Régime du résultat net simplifié (RNS)..................22 3. Régime du bénéfice forfaitaire (BF)........................24 4. Régime d’auto-entrepreneur....................................30 Cas pratique..............................................................................32 Application...............................................................................38 1

L’impôt sur le revenu a été instauré au Maroc en 1990 dans le cadre de la simplification du système fiscal en regroupant plusieurs impôts (IBP, PTS,…). L’IR selon l’article 21 du code général d’impôt 2017 est un impôt qui frappe l’ensemble des revenus, bénéfices et profits acquis par les personnes physiques et certains de leur groupement les sociétés de personnes pendant une année civile quelque soit leur nationalité et leur source. L’IR présente un certain nombre de caractéristiques : c’est un impôt direct c'est-à-dire que l’IR est déclaré et payé directement par le contribuable, c’est un impôt unique c'est-à-dire il est venu pour remplacer et unifier les prélèvements des différents catégories de revenus, c’est un impôt global ça veut dire que l’IR concerne l’ensemble de revenus du contribuable, c’est un impôt personnalisé : L’IR prend en considération la nature du contribuable, sa situation familiale sociale et économique, et c’est un impôt progressif : le revenu est divisé en tranches et chaque tranche est taxée à un taux déterminé.

En effet, l’impôt sur le revenu concerne l’ensemble de revenus catégoriels du contribuable, et il existe 5 types de revenus et profits: les revenus professionnels, les revenus provenant de l’exploitation agricole, les revenus salariaux et assimilés, les revenus et profits fonciers, et les revenus profits des capitaux mobiliers. Dans ce rapport on va traiter le premier type de ces revenus catégoriels à savoir : l’impôt sur le revenu professionnel, et on va se baser sur 3 grandes parties : Premièrement, on va analyser l’impôt sur le revenu en général, son champ d’application, sa territorialité et la détermination du revenu global imposable. Deuxièmement, on va essayer de définir plus précisément l’impôt sur le revenu professionnel, les personnes imposables et l’ensemble des exonérations. Et troisièmement, on va citer les 4 régimes d’imposition de l’impôt sur le revenu professionnel à savoir : Régime du résultat net réel (RNR); Régime du résultat net simplifié (RNS); Régime du bénéfice forfaitaire (BF) et Régime d’auto-entrepreneur et finalement on va traiter un cas pratique.

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A. Les personnes imposables : L’IR frappe deux catégories de contribuables : - les personnes physiques - les sociétés de personnes et autres groupements de personnes:  les sociétés de personnes : il s’agit des SNC et les SCS et sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques et n’ayant pas opté pour l’IS. Le revenu réalisé par ces sociétés est considéré comme un revenu professionnel du principal associé et s’ajoute à ses autres revenus. 

Autres groupements, il s’agit des : ▪ Associations en participation ; ▪ sociétés immobilières dites transparentes.

Les associés de ces groupements sont personnellement imposables à l’IR, chacun selon sa part dans le résultat de la société.

B. Les personnes exonérées : Selon L’article 24, deux catégories sont exonérées de l’IR : o

les ambassadeurs, agents diplomatiques, consuls et agents consulaires de nationalité étrangère, pour leurs revenus de source étrangère dans la mesure où les pays qu’ils représentent concèdent les mêmes avantages aux ambassadeurs, agents diplomatiques, consuls et agents consulaires marocains.

o

Les personnes résidentes, pour les produits qui leur sont versés en contre- partie de l’usage ou du droit d’usage de droits d’auteurs sur les œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques.

3

Le principe de territorialité de l’IR se base sur deux critères : la résidence et la source du revenu. En effet, une personne est réputée fiscalement résidente au Maroc lorsque :  Elle a son foyer d’habitation permanent ;  Elle dispose d’un centre d’intérêt économique une activité professionnelle principale ;  Elle a séjourné de façon continue ou et discontinue plus de 183 jours par an au Maroc. Ainsi sont imposables à l’IR, quelle que soit leur nationalité les personnes : o ayant une résidence habituelle au Maroc en raison de leur revenu global de source marocaine et de source étrangère ; o disposant de revenus de source marocaine bien que n’ayant pas de résidence habituelle au Maroc.

Les principes de territorialité d’imposition sont résumés dans le tableau suivant :

Résidence habituelle

AU MAROC

A L’ETRANGER

revenus de source étrangère

Imposition à l’IR

-------

Revenus de source marocaine

Imposition à l’IR

Imposition à l’IR

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A – LE REVENU GLOBAL IMPOSABLE « RGI » : Il est constitué par le ou les revenus nets d’une ou plusieurs catégories de revenus (revenus professionnel, salariaux, fonciers…) à l’exclusion des revenus et profits soumis à l’IR selon un taux libératoire acquis pendant une année déterminée. Précisons que pour chaque catégorie de revenus, le revenu net est déterminé distinctement selon des règles qui lui sont propres.

REVENU GLOBAL IMPOSABLE = SOMME DES REVENUS NET CATEGORIELS

B – DEDUCTIONS SUR LE REVENU GLOBAL IMPOSABLE : Sont admises en déduction du RGI : - le montant des dons en argent et en nature octroyés aux organismes et associations reconnus d’utilité publique ; - les dons aux œuvres sociales, publiques ou privées, dans la limité de 2%° du chiffre d’affaire TTC du donateur ; - le montant des intérêts de prêts accordés pour de crédit pour l’acquisition ou la construction d’une habitation principale, dans la limite de 10% du revenu global imposable ; - les primes et cotisations versées au titre des contrats de retraite dans la limite de 10% du RGI, d’une durée au moins égale à 10 ans , souscrite auprès d’une compagnie d’assurance installée au Maroc et dont les prestations sont servies aux bénéficiaires après l’âge de 50 ans ; REVENU NET GLOBAL IMPOSABLE = RGI – Déductions sur le revenus

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C – DETREMINATION DE L’IMPOT BRUT: Au revenu net global imposable est appliqué un barème à taux progressif.

IMPOT BRUT = RNGI * TAUX- SOMMES A DEDUIRE

 Le barème de l’IR : Tranche de RNI

Taux (%)

Somme à déduire

0

0

10

3 000

20

8 000

30

14 000

34

17 200

38

24 400

0 – 30 000 30 001 – 50 000 50 001 – 60 000 60 001 – 80 000 80 001 – 180 000 Au-delà de 180 000

D – DEDUCTIONS SUR L’IMPOT : Ces déductions prend en considération la situation familiale et sociale du contribuable.

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Ces déductions sont au nombre de trois : - les déductions pour charges de famille : 360 DH/ personne à charge avec un plafond annuel de 2160 DH (l’épouse et les enfants mois de 27 ans) ;

- la réduction d’impôt au titre de retraite de source étrangère : les pensions de retraite de source étrangère bénéficie d’une réduction de 80% d’impôt dû au titre de la pension transférée à titre définitif en dirhams convertibles. - les crédits d’impôt : la réduction concerne les retenues à la source sur certains revenus du contribuable non libératoire de l’impôt.

E – DETREMINATION DE L’IMPOT NET (IR) : L’impôt net constitue l’impôt à payer par le contribuable .il set obtenu en opérant sur l’impôt brut les déductions sur l’impôt IMPOT NET (IR) = IMPOT BRUT –DEDUCTIONS SUR IMPOT F – LES TAUX SPECIFIQUES DE L’IMPOT SUR LE REVENU : A côté du barème de l’impôt qui s’applique dans le cas général, certains revenus sont imposables à des taux spécifiques : 10%, 15%,17%,20% et 30%. L’application des taux spécifiques est libératoire de l’IR dans certains cas, elle est non libératoire dans certains cas. L’imposition aux spécifiques est généralement établie à travers une retenue à la source. - Le taux de 10% libératoire : des produits bruts hors TVA perçus par les personnes (physiques et morales) non résidentes (redevances des droits d’auteurs, redevances d’exploitation des brevets ou marques, rémunérations pour la fourniture d’information scientifiques ou techniques et pour travaux d’études, commissions et honoraires) ;

- Le taux de 15% libératoire : produits des actions parts sociales et revenus assimilés ;

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- Le taux de 17% libératoire : rémunérations et indemnités versés à des enseignants vacataires par les établissements d’enseignements publics ou privés et de formation professionnelle ; - Le taux de 20% libératoire : profits nets des cessions des obligations et des titres de créances, les actions non cotées, profits bruts des cessions des valeurs mobilières de source étrangère…….. ; - Le taux de 20% non libératoire : les produits de placements à revenu fixe des personnes morales soumises à l’IR et les personnes physiques pour le revenu professionnel selon le régime du résultat net réel ou le régime du résultat net simplifié . Pour bénéficier de ce taux non libératoire, les détenteurs de ces revenus doivent décliner leur identité fiscal au moment de leur encaissement et les revenus nets imposables réalisés dans certains secteurs d’activité (E/ses exportatrices, E/ses minières exportatrices, E/ses artisanales les établissements d’enseignements ou de formation professionnelle pendant 5 ans premiers exercices et les exploitations agricoles imposables au cours 5 ans premiers exercices ; - Le taux de 30% libératoire : les produits de placements à revenu fixe des personnes physiques imposables dans le cadre des revenus professionnels selon le régime du résultat net réel ou le régime du résultat net simplifié et autres personnes physiques assujetties à l’IR honoraires versés aux médecins non soumis à la TP ; - Le taux de 30% non libératoire : Rémunérations et indemnités versées à des personnes ne faisant pas partie du personnel permanent de l’employeur à l’exception des vacataires imposables au taux de 17% libératoire.

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Les revenus professionnels constituent avec les revenus salariaux les 2 principales catégories de revenus imposables à l’IR. Il s’agit des revenus des personnes physiques ou de certains de leurs groupements, provenant de l’exercice d’une activité à caractère professionnel. L’article 10 de la loi sur l’IR range dans la catégorie des revenus professionnels 3 types de revenus : - Les revenus réalisés par les personnes physiques et provenant de l’exercice : a- Des professions industrielles, commerciales et artisanales ; des professions de promoteurs immobiliers, lotisseurs de terrains ou marchands de biens (vendeurs d’immeubles bâtis et/ou non bâtis ; b- D’une profession libérale ou de toute autre profession (médecin, architecte, notaire, …). - Les revenus à caractère répétitifs et ne se rattachant pas aux autres catégories de revenus soumis à l’IR à l’exception des bourses d’études (revenus des opérations de bourse effectuées par des particuliers, bénéfices provenant de l’exploitation des établissements privés d’enseignement, gains provenant des activités sportives autres que rentrant dans les revenus salariaux) ; - Les produits bruts perçus par les personnes physiques non résidant au Maroc, au titre de travaux exécutés ou de services rendus pour le compte de personnes physiques ou morales domiciliées ou exerçant une activité au Maroc (1-redevances pour la concession de licences, de brevets, modèles, de marques de fabrique ou de commerce, 2-rémunération d’information scientifiques ou techniques et pour les travaux d’études, 3-redevances pour l’usage de droits d’auteur 4- rémunération pour assistance technique ou prestation de personnel mis à la disposition des sociétés exerçant une activité au Maroc. 9

L’IR professionnel frappe les personnes suivantes :  Les personnes physiques ;  Les sociétés de personnes (SNC, SCS lorsqu’elles n’ont pas opté pour l’IS), les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques ;  Les associations en participation, les indivisions ou les sociétés immobilières dites transparentes sont imposables à l’IR professionnel quand elles s’adonnent à l’une des activités générant des revenus imposables à l’IR.

Les exonérations en matière d’IR professionnel sont : -Exonération suivies d’une imposition permanente au taux réduit ; -Imposition permanente au taux réduit ; -Exonération suivie d’une réduction temporaire ; -Imposition temporaire au taux réduit.

 Exonération suivie d’une imposition permanente au taux réduit : une exonération totale de l’impôt sur le revenu pendant une période de cinq ans et de l’imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article 73 (II- F- 7°) au-delà de cette période, sont bénéficiaire :

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1.

Les entreprises exportatrices de produit ou de services prévues à l’article 6(I-B-1°) du CGI :

-Au titre au titre de leur dernière vente effectuée et de leur dernière prestation de service rendue sur le territoire du Maroc et ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l’exportation elle-même ; -aux entreprises industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire, au titre de leur chiffre d’affaires correspondant aux produits fabriqués vendus aux entreprises exportatrices qui les exportent ; Cette exportation doit être justifiée par la production de tout document qui atteste de la sortie des produits fabriqués du territoire national. Les modalités de production desdits documents sont fixées par voie réglementaire ; -aux prestataires de services et aux entreprises industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire, au titre de leurs chiffre d’affaires en devises réalisés avec les entreprises établies à l’étranger ou dans les zones franches d’exportation et correspondant aux opérations portant sur des produits exportés par d’autres entreprises. Toutefois, en ce qui concerne les entreprises de services visées aux 1 et 3 ci-dessus, l’exonération et le taux réduit susvisés ne s’appliquent qu’au chiffre d’affaires réalisé en devises. Par exportation de services, on entend toute opération exploitée ou utilisée à l’étranger. L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit à l’exonération et à l’application du taux réduit -S’applique également aux chiffre d’affaire réalisé par les entreprises au titre de leurs ventes de produits aux entreprises installées dans les zones franches d’exportation, a condition que le transfert des produits destinés à l’export entre les entreprises installées dans les zones franches d’exportation et les entreprises installées en dehors desdites zones doit être effectué sous les régimes suspensifs en douane, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, le produit final doit être exporté ainsi que Cette exportation doit être justifiée par tout document attestant la sortie du bien du territoire national et L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit à l’exonération et à l’application du taux réduit. 2. Les entreprises hôtelières prévues à l’article 6 (I-B-3°) bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur le revenu pendant une période de 5 ans et de l’imposition au taux réduit prévu à l’article 73-(II- F- 7°) pour la partie de la base imposable correspondante à leur chiffre d’affaire réalisé en devise. 11

Pour en bénéficier les entreprises hôtelières concernées doivent produire en même temps que la déclaration du résultat fiscal prévue aux articles 20 et 150, un état faisant ressortir : - l’ensemble des produits correspondants à la base imposable ; - le chiffre d’affaires réalisé en devises par chaque établissement hôtelier, ainsi que la partie de ce chiffre d’affaires exonéré totalement ou partiellement de l’impôt. L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit à l’exonération et à l’application du taux réduit.

 Imposition permanente au taux réduit : Appliquée aux entreprises minières exportatrices prévues à l’article 6 (I- D1°) bénéficient de l’imposition au taux de 20% prévu à l’article 73-(II-F-7°) à compter de l’exercice au cours duquel la première opération a été réalisée, et aussi aux entreprises minières qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent après leur valorisation.

 Exonération suivie d’une réduction temporaire : C’est une exonération totale durant les cinq premiers exercices consécutifs à compter du début de leur exploitation et d’un abattement de 80% pour les 20 années consécutives suivantes, sont bénéficiaires : -Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches d'exportation ; S’applique également aux opérations réalisées : - entre les entreprises installées dans la même zone franche d’exportation ; - et entre les entreprises installées dans différentes zones franches d’exportation. A condition que le produit final doit être destiné à l’exportation et le transfert des marchandises entre les entreprises installées dans différentes zones franches d'exportation doit être effectué conformément à la législation et la réglementation douanières en vigueur. S’applique aussi sur le chiffre d’affaires réalisé par les entreprises installées dans les zones franches d’exportation au titre de leurs ventes de produits aux entreprises installées en dehors desdites zones, a condition que le transfert des produits destinés à l’export entre les entreprises installées dans les zones franches d’exportation et les entreprises installées en dehors desdites zones doit être effectué sous les régimes suspensifs en douane, conformément à la législation et à la réglementation en 12

vigueur, et que le produit final doit être destiné à l’exportation ; cette exportation doit être justifiée par tout document attestant la sortie du bien du territoire national. L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit à l’exonération et à l’application du taux réduit. Pour les entreprises qui exercent leurs activités dans lesdites zones dans le cadre d’un chantier de travaux de construction ou de montage sont soumises à l’impôt et ne sont pas concernés par cette exonération.

 Impositions temporaires au taux réduit : Bénéficient de l’imposition au taux de 20 % prévu à l’article 73-(II-F-7°), pendant les cinq premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur exploitation : 1. les entreprises artisanales visées à l’article 6 (II- C- 1°- b) ; a condition que leur travail soit essentiellement manuel ; 2. les établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle prévues à l’article 6 (II- C- 1°- c) ; 3. les promoteurs immobiliers visés à l’article 6 (II- C- 2°) qui réalisent pendant une période maximum de trois (3) ans courant à compter de la date de l’autorisation de construire , des opérations de construction de cités, résidences et campus universitaires constitués d’au moins cinquante (50)39 chambres, dont la capacité d’hébergement est au maximum de deux (2) lits par chambre, dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat assortie d’un cahier des charges, l’imposition temporaire est à compter de la date d’obtention du permis d’habiter, au titre des revenus provenant de la location de cités, résidences et campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination, ces promoteurs immobilier doivent tenir une comptabilité séparée pour chaque opération de construction de cités, résidences et campus universitaires, et joindre à la déclaration prévue aux articles 20 et 150 un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui concerne la première année et un état du nombre de chambres réalisées dans le cadre de chaque opération de construction de cités, résidences et campus universitaires ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.

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Le résultat imposable en matière des revenus professionnels est déterminé sur la base réelle qui tient compte des produits et charges effectifs. Les revenus professionnels sont en principe déterminés dans le cadre du régime appelé régime du résultat net réel (RNR) qui reste le régime général dit de droit commun.

Cependant, il existe des possibilités d’option pour autres régimes plus simples, le régime du résultat net simplifié (RNS), le régime du bénéfice forfaitaire et le régime de l’auto-entrepreneur. L’option concerne certains contribuables exerçant leurs activités à titre individuel ou dans le cadre d’une société de fait.



Les seuils des quatre régimes d’imposition se présentent comme suit:

Activités

RNR

RNS

BF

A.E

Professions commerciales, industrielles, artisanales ou armateur pour la pêche.

CA>2.000.000

1 M < CA ≤ 2 M

CA ≤ 1.000.000

CA ≤500.000

Prestation de service ou profession libérales

CA > 500.000

0. 25 M < CA ≤ 0.5 M

CA ≤ 250.000

CA ≤ 200.000

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Le RNR c’est le régime de droit commun. Il est obligatoire lorsque certains critères sont réunis.

A. Critères d’application du régime du résultat net réel : Ce régime s’applique obligatoirement aux : - (selon l’article 33) sociétés en nom collectif, sociétés en commandite simple et associations en participation ; - entreprises individuelles, sociétés de fait et indivisions, dont le chiffre d’affaires annuel supérieur : - 2.000.000 de dirhams s’il s’agit de professions commerciales, d’activités industrielles ou artisanales ou d’armateur pour la pêche ; - 500.000 DH pour les prestataires de service et les professions libérales. Le régime de résultat net réel s’applique également aux entreprises individuelles, sociétés de fait et indivisions, dont le chiffre d’affaires annuel ou porté à l’année n’excède pas les seuils précités, si elles n’ont pas opté pour le régime du résultat net simplifié ou celui du bénéfice forfaitaire.

B. Mode de détermination du résultat Le résultat net réel est obtenu par différence entre les produits imposables et les charges déductibles. Les produits imposables sont majorés de la variation des stocks des produits finis, semi-finis et en cours. Les charges déductibles sont majorées de la variation des stocks des matières et fournitures. On peut dégager trois étapes :

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1. Calcul du résultat comptable : Le résultat comptable est la différence entre les produits comptabilisés et les charges comptabilisées.

2. Corrections fiscales : Le Résultat fiscale n’est que la différence entre les produits imposables et les charges déductibles. Pour obtenir le Résultat fiscal à partir du résultat comptable, il suffit de réintégrer toutes les charges non déductibles et de déduire les produits qui bénéficient d’une exonération totale ou partielle. Selon l’article 35 ; Toutes les Rémunérations accordées au principal associé d’une société de personne (salaire-intérêts-charge sociale) sont réintégrés car elles ne sont pas considérées comme une charge de l’entreprise mais comme un emploi de bénéfice.

3. Calcul du résultat fiscal : Le résultat fiscal est égal au résultat comptable augmenté des réintégrations des charges non déductibles et diminué des produits non imposables.

 La cotisation minimale : La cotisation minimale est un minimum d’imposition que les contribuables soumis à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu sont tenus de verser, même en l’absence de bénéfice.

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Cette cotisation minimale est un droit dû au titre des revenue professionnels déterminés d’après le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié .Les personnes imposé d’après le régime forfaitaire ne sont donc pas passible de ladite cotisation . Selon la loi de finance 2014 ; le minimum de CM c'est 3.000 dhs pour les contribuables soumis à l'IS et 1.500 DHS pour ceux qui soumis à l'IR.

A-Base de calcul de la cotisation minimale : Cette cotisation est calculée sur la base des produits d’exploitation hors taxe. Par produits d’exploitation il faut entendre la somme : -du chiffre d’affaire et des autre produits d’exploitation ; -des produits financiers - des subventions et dons reçus de l’Etat, des collectivités locales et des tiers figurant parmi les produits d’exploitation ; - les produits non courants : subventions d’équilibre et autres produits non courants y compris les dégrèvements fiscaux au titre des impôts déductibles.

B- Taux de la cotisation minimale : 0.5% s’applique au CA réalisé au titre des activités industrielles ou commerciales • 0.25% : s’applique au CA réalisé par les commerçants au titre de vente portant sur(les produits pétrolière, gaz ; produit de premier nécessité • 6% : s’applique au CA réalisé à titre des activités libérales1 (avocat, notaire, architecte, expert, médecin...) •

C- Imputation de la cotisation minimale en matière d’IR La cotisation minimale versée au d’un exercice donné est imputable sur le montant de l’IR correspondant au revenu professionnel et agricole dudit exercice. - Le montant de l’IR, en tenant compte des déductions pour charge de famille ; - La fraction du montant de l’IR global correspondant aux revenus professionnels ; - Le montant de la cotisation minimale ; L’excédent de l’IR professionnel sur la cotisation minimale. 1

Ces professions sont cités au niveau des articles 89 DU CGI

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Toutefois ; la fraction du montant de l’IR correspondant au revenus professionnel du contribuable s’avère inférieure au montant de la cotisation minimale, la différence reste acquise au trésor.

D- délai de versement de la cotisation minimale : Le montant de la cotisation minimale exigible doit être versé spontanément au précepteur avant le premier février de chaque année au titre des revenus professionnel se rapportant à l’année précédente. Cette cotisation minimale n’est pas un impôt mais constitue un acompte sur l’IR correspondant aux revenus professionnels. Lorsqu’elle lui est supérieure, elle donne lieu à un crédit de cotisation minimale.

E - Non imputable du crédit de cotisation minimale : La cotisation minimale payée au titre d’un exercice déficitaire ainsi que la partie de la cotisation qui excède le montant de l’impôt acquitté au titre d’un exercice donné reste acquise au trésor.

F- Exonération de la cotisation minimale : La cotisation minimale n’est pas due par les contribuables pendant les 3 premiers exercices comptables suivant la date du début de leur activité professionnelle. Le contribuable qui a déjà bénéficié de l’exonération triennale et qui a repris la même activité après une cession ou cessation partielle ou totale, ne peut prétendre à une nouvelle période d’exonération. Mais, lorsqu’un contribuable procédé à l’extension de son activité impliquant une nouvelle inscription à taxe professionnelle, l’exonération de la cotisation minimale s’applique au titre de l’extension pendant les 3 premiers exercices comptables suivant la date d’inscription à cette taxe.

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Au titre de l’exercice informations suivantes

2015. L’entreprise Alpha vous communique les

Eléments

Montants

- Résultat comptable (bénéfice)

245 000

Pour les Produits : - CA (HT)

3 000 000

- Revenu de location

850 000

- Intérêts Bancaires brut (20 %)

16 000 6 000

- Dividendes

25 000

- Subventions reçus Pour les charges : - Salaire de Mr X, Principale associé et directeur générale - Amende et Pénalités

90 000 5 000

- Provision pour dép des créances

3 000

- Règlement en espèces d’une facture de frais généraux

20 000

- Distributions de 600 cadeaux Non publicitaire à 25 DH l’unité

15 000

- Rémunération du compte courant de Mr x créditeur de 60000 au taux de 15% LE Taux autorisé est de 10%

9 000

Travail à faire : 1. Déterminer le Résultat Fiscale pour l’exercice 2015 ? 2. Calculer la CM ? 3. Calculer l’IR dû par l’entreprise au titre 2015 sachant que Mr x est marie et père de 4 enfants de moins de 27 ans ? 19

Solution : Eléments

- Résultat comptable (bénéfice)

Réintégrations

déductions

245 000

-

Pour les Produits : - CA (HT)(PI)

-

- Revenu de location(PI)

-

- Intérêts Bancaires brut (20 %)(PFI)

3200 -

- Dividendes(PNI) - Subventions reçus(PI)

6000 -

Pour les charges : - Salaire de Mr X, Principale associé et directeur générale (ND)

90 000

- Amende et Pénalités(ND)

-

- Provision pour dép des créances(ND)

5 000

-

- Règlement en espèces d’une facture de frais généraux(ND)

3 000 10 000

-

- Distributions de 600 cadeaux Non publicitaire à 25 DH l’unité(ND)

15 000

-

9 000

-

- Rémunération du compte courant de Mr x créditeur de 60000 au taux de 15% LE Taux autorisé est de 10%(ND)

Total Résultat fiscal

380 200 374 200

20

6 000

2- Calculer la CM de l’exercice 2015 CM = (CA+PA+PF+ Subventions et dons reçus)*0,5 % CM= (3000000+850000+16000+25000)*0,5% CM= (3891000)*0,5% CM= 19 455 DH à verser avant le 31/01/2016 3- calcul de l’IR dû par Mr x A- Calcule de l’IR brut IR brut = RF*taux – somme à déduire IR brut = 374 200 * 38% - 24 400 IR brut= 117 796 DH B- Calcul de l’IR net L’IR net = IR brut – Déduction sur impôt Eléments IR brut Charge de famille Crédit d’impôt

Calcul

Montant

Plafond

360*5 1600*20%

117 796 1800 3200

2 160

112 796

IR net

IR net =112 796 DH DONC IR>CM

ET

CM=19 455

L’entreprise doit verser un reliquat

- Reliquat = IR net - CM - Reliquat= 112 796 – 19 455 - Reliquat = 93 341 DH à payer avant le 31/03/2016

21

A. Conditions d’application du résultat net simplifié : Peuvent opter pour le régime du résultat net simplifié, les entreprises individuelles et les sociétés de fait dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas certaines limites.

1. Seuils limites du RNS : Pour qu’une entreprise individuelle ou une société de fait puisse être placée sous le régime du RNS, son chiffre d’affaires annuel ou porté à l’année ne doit pas excéder : - 2.000.000 de dirhams, si elle exerce une profession commerciale, industrielle, artisanale ou armateur de pêche ; - 500.000 dirhams, si elle se livre à d’autres activités. Il s’agit en général des prestations de services et des professions libérales.

2. Pluralité d’activités régies par des seuils différents : Si une entreprise exerce plusieurs activités à la fois, elle reste soumise au régime du résultat net simplifié tant que : - aucun des seuils correspondant aux activités exercées concurremment n’est atteint ; - le chiffre d’affaires de l’ensemble des activités exercées concurremment ne dépasse pas le seuil qui correspond à l’activité principale. Le caractère principal d’une activité par rapport à une autre étant déterminé par le rapport respectif de chaque activité à son seuil limite correspondant.

Exemple Soit une société de fait dont le chiffre d’affaires se répartit comme suit : Vente de produits alimentaires en gros : 1.500.000 Service auto : 400.000 Total 1.900.000 Quel est le régime applicable vis-à-vis de l’IR ? 22

 1ère critère : seuils séparés : Eu égard à chacune de ces activités prises séparément, cette société devrait pouvoir demeurer sous le RNS car : - Activité 1 : 1.500.000 < 2.000.000 - Activité 2 : 400.000 < 500.000 

2ème critère : activité principale : - Activité 1 : 1.500.000 / 2.000.000 = 0,75 - Activité 2 : 400.000 / 500.000 = 0,80 L’activité principale est donc l’activité 2. Le chiffre d’affaire total de 1.900.000 est supérieur à 500.000 qui est le seuil de l’activité principale. Cette société serait obligée de se soumettre au RNR si cette situation est maintenue pendant deux années consécutives.

A. Détermination du revenu professionnel imposable : 1. Calcul du résultat net simplifié : Le résultat net simplifié est établi à l’instar du résultat net réel à partir : - d’une part, des produits, profits et gains divers, majorés de stocks et travaux en cours à la date de clôture des comptes. - d’autre part des charges majorées des stocks et travaux en cours à la date d’ouverture des comptes. Ces éléments sont évalués selon des règles fiscales énoncées pour le régime du résultat net réel. Le résultat net est déterminé donc selon les mêmes règles et dans les mêmes conditions applicables au RNR et se distingue par rapport au RNR :  Les provisions même s’elles respectent les règles fiscales ne sont pas déductibles ;  Les déficits fiscaux ne sont pas déductibles;  La constatation de la variation de stocks. 23

Le régime du forfait est applicable pour les contribuables réalisant des chiffres d’affaires modestes. Le calcul du bénéfice imposable résulte d’une approche approximative.

A. Conditions d’application du régime : Peuvent opter pour le régime du bénéfice forfaitaire les entreprises individuelles et les sociétés de fait dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas certaines limites.

1. Seuils limites du forfait : Pour qu’une entreprise individuelle ou une société de fait puisse être placée sous le régime du forfait, son chiffre d’affaires annuel ou rapporté à l’année ne doit pas excéder : - 1.000.000 de dirhams, si elle exerce une profession commerciale, industrielle, artisanale ou armateur de pêche ; - 250.000 dirhams, si elle se livre à d’autres activités. Il s’agit en général des prestations de services et des professions libérales.

2. Exercice de l’option : Les contribuables qui entendent opter pour le régime du bénéfice forfaitaire doivent en formuler leur option dans les délais suivants : o En cas de début d'activité : Avant le 1er mars de l’année suivant celle du début d'activité. L'option prend effet à partir de l'année du début d'activité. o En cours d'activité : Avant le 1er avril de l’année. L'option prend effet à partir de l'année suivante. 24

3. Professions et activités exclues du régime forfaitaire Un certain nombre de professions et d’activités ne peuvent opter pour le régime forfaitaire quel que soit leur chiffre d’affaires annuel. Il s’agit des professions et activités suivantes : - médecin, chirurgien, vétérinaire, chirurgien - dentiste, radiologue, exploitant de clinique, exploitant de laboratoire médicales, kinésithérapeute, pharmacien ; - architecte, topographe, géomètre, entrepreneur de travaux topographiques ; - conseil juridique et fiscal, comptable, expert comptable, entrepreneur de travaux informatiques ; - lotisseur et promoteur immobilier, marchand de biens immobiliers ; - Assureur, courtier ou intermédiaire d’assurances, transitaire en douane, représentant de commerce indépendant, administrateur de biens ; - éditeur, libraire, imprimeur ; - exploitant de cinéma, producteur de films cinématographiques ; - marchand en gros d’orfèvrerie, bijouterie et joaillerie, marchand en détail d’orfèvrerie, bijouterie et joaillerie ; - hôtelier, agent de voyages, loueur d’avions ou d’hélicoptères ; - exploitant d’école d’enseignement privé, exploitant d’auto-école ; - avocat et notaire ;

B. Détermination du revenu professionnel imposable Le bénéfice imposable est déterminé de manière forfaitaire dans le cadre du régime du forfait. On distingue le bénéfice forfaitaire et le bénéfice minimum.

1. Le bénéfice forfaitaire Ce bénéfice forfaitaire résulte de l’application au chiffre d’affaires déclaré par l’entreprise d’un coefficient fixé pour chaque branche d’activité ou de profession conformément au tableau prévu par les dispositions régissant l’IR. Les coefficients sont censés représenter un pourcentage moyen de bénéfice net pour l’activité à laquelle ils correspondent. Ces coefficients sont également réputés couvrir forfaitairement les charges engagées par l’entreprise pour la réalisation du chiffre d’affaires déclaré.

25

En cas de pluralité de professions, le bénéfice imposable de l’entreprise est formé de l’ensemble des bénéfices partiels obtenus forfaitairement par application au chiffre d’affaires de chaque profession le coefficient qui lui est propre.

2. La notion du bénéfice minimum L’administration n’a que très peu de possibilités de contrôler les conditions d’activité de l’entreprise placée sous le régime du forfait et par voie de conséquence, les conditions de réalisation du bénéfice forfaitaire obtenu à partir d’un chiffre d’affaires déclaré par cette entreprise.

Le risque est donc grand pour l’administration de voir l’entreprise sous imposée artificiellement. Aussi a-t-on posé le principe de mettre à la charge de l’entreprise une imposition minimale en considérant qu’en tout état de cause, l’entreprise est présumée réaliser un bénéfice minimum. Ainsi, le bénéfice annuel réalisé par toute entreprise ne peut être inférieur au montant de la valeur locative annuelle normale et actuelle de chaque établissement du contribuable, retenue pour le calcul de la taxe professionnelle, auquel est appliqué un coefficient allant par fraction d’un demi point de 0,5 à 10 et ce compte tenu de l'importance de l'établissement, de l'achalandage et du niveau d'activité. La fixation et l’actualisation de ces coefficients sont fonction des circonstances propres à chaque contribuable. Elles tiennent compte de l’importance des moyens techniques et humains déployés, du niveau de l’activité, de l’achalandage, de l’emplacement des locaux ou des établissements de vente et de l’ancienneté des loyers pratiqués. En cas de pluralité de professions exercées dans des établissements différents, le bénéfice minimum à retenir est le résultat de la somme des valeurs locatives des divers établissements, affectées des coefficients correspondants. Pour calculer le bénéfice minimum d’une entreprise nouvelle, une entreprise qui assiste à une cession, cessation, décès ou départ de l’exploitant en cours d’année, il faut : - porter la valeur locative à l’année ; - déterminer bénéfice minimum en appliquant à la valeur locative ramenée à l’année le coefficient retenu ; - ramener le résultat ainsi obtenu au montant correspondant à la période d’activité. 26

Pour les activités non patentables, le bénéfice minimum est supposé correspondre au bénéfice forfaitaire. Après avoir calculé le bénéfice forfaitaire et le bénéfice minimum, le contribuable est imposé sur le terme le plus élevé sans recourir aux procédures de rectification de la base imposable.

3.

Eléments additifs au bénéfice minimum ou au bénéfice forfaitaire

Au bénéfice imposable ainsi retenu, bénéfice forfaitaire ou bénéfice minimum, il faut ajouter, s’il y a lieu, les profits sur la cession des éléments de l’actif immobilisé, les primes, subventions et dons reçus ainsi que le résultat fiscal des sociétés de personnes dans lesquelles le contribuable est associé principal.

 La cotisation minimale Le montant de l’IR dû ne peut être inférieur à une cotisation minimale quel que soit le résultat fiscal de l’exercice. Cette cotisation minimale est un droit dû au titre des revenus professionnels déterminés d’après le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié. Les personnes imposées d’après le régime forfaitaire ne sont donc pas passibles de ladite cotisation.

A. Base de calcul de la cotisation minimale : Cette cotisation est calculée sur la base des produits d’exploitation hors taxe. Par produits d’exploitation il faut entendre la somme : - du chiffre d’affaires et des autres produits d’exploitation ; - des produits financiers ; - des subventions et dons reçus de l’Etat, des collectivités locales et des tiers figurant parmi les produits d’exploitation ; - les produits non courants : subventions d’équilibre et autres produits non courants y compris les dégrèvements fiscaux au titre des impôts déductibles.

B. Taux de la cotisation minimale : Le taux de la cotisation minimale est fixé normalement à 0,50%. 27

Ce taux est de 0,25% pour les activités dont les prix sont réglementés et dont les marges sont faibles. Il s’agit des commerçants effectuant des opérations commerciales portant sur : - les produits pétroliers et le gaz ; - le beurre et l’huile ; - le sucre et la farine ; - l’eau et l’électricité. Le troisième taux qui existe en matière de cotisation minimale est de 6 %. Ce taux est applicable lorsqu’il s’agit des personnes exerçant les professions des : - avocats, interprètes, notaires, adouls, huissiers de justice ; - architectes, métreurs, vérificateurs, géomètres, topographes, arpenteurs, ingénieurs, conseils et experts en toute matière ; - vétérinaires ; - les médecins, médecins-dentistes, masseurs kinésithérapeutes, orthoptistes, orthophonistes, infirmiers, herboristes, sages-femmes, exploitants de cliniques, maisons de santé ou de traitement et exploitants de laboratoires d’analyses médicales ;

Après application du taux approprié aux produits d’exploitation, le montant de la cotisation minimale ne peut être inférieur à 1.500 DH.

C. Délai de versement de la cotisation minimale Le montant de la cotisation minimale exigible doit être versé spontanément au percepteur avant le premier février de chaque année au titre des revenus professionnels se rapportant à l’année précédente. Cette cotisation minimale n’est pas un impôt mais constitue un acompte sur l’IR correspondant aux revenus professionnels. Lorsqu’elle lui est supérieure, elle donne lieu à un crédit de cotisation minimale.

D. Crédit de cotisation minimale La cotisation minimale payée au titre d’un exercice déficitaire ainsi que la partie de la cotisation qui excède le montant de l’impôt acquitté au titre d’un exercice donné, sont imputées sur le montant de l’impôt qui excède celui de la cotisation exigible au titre de l’exercice suivant. 28

Faute de cet excédent, ou en cas où ce dernier est insuffisant pour que l’imputation puisse être opérée en totalité ou en partie, le reliquat de la cotisation non imputé peut être déduit du montant de l’impôt sur le revenu dû au titre des 3 exercices suivants l’exercice déficitaire ou celui au titre duquel le montant de la dite cotisation excède celui de l’impôt.

E. Exonération de la cotisation minimale La cotisation minimale n’est pas due par les contribuables pendant les 3 premiers exercices comptables suivant la date du début de leur activité professionnelle. Le contribuable qui a déjà bénéficié de l’exonération triennale et qui a repris la même activité après une cession ou cessation partielle ou totale, ne peut prétendre à une nouvelle période d’exonération. Mais, lorsqu’un contribuable procède à l’extension de son activité impliquant une nouvelle inscription à la taxe professionnelle, l’exonération de la cotisation minimale s’applique au titre de l’extension pendant les 3 premiers exercices comptables suivant la date d’inscription à cette taxe.

29

Ce régime a été instauré à partir de l’année 2014. Peuvent opter pour ce régime les personnes physiques exerçant une activité à titre individuel. Ce régime est soumis aux conditions suivantes : - Le montant du chiffre d’affaire annuel ne doit pas dépasser les limites de : a- 500 000dh pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ; b- 200 000dh pour les prestations de services. - Le contribuable doit adhérer au régime de sécurité sociale prévu par la législation en vigueur.

Les auto-entrepreneurs sont soumis à l’IR en appliquant au chiffre d’affaire annuel : - 1% sur le montant ne dépassant pas 500 000dh pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ; - 2% sur le montant ne dépassant pas 200 000dh pour les activités les prestations de services.

Pour les plus values nettes réalisées sur cession ou retrait des biens corporels et incorporels affectés à l’exploitation sont imposables selon le barème normal de l’impôt.

30

Selon le C.G.I : I.- Le régime de l’auto-entrepreneur est applicable sur option dans les conditions de forme et de délai prévues aux articles 43-4° et 44-II ci-dessous. II.- L’option pour le régime de l’auto entrepreneur est subordonnée aux conditions suivantes :

A- Le montant du chiffre d’affaires annuel encaissé ne doit pas dépasser les limites suivantes : - 500 000 DH, pour les activités commerciales, industrielles et artisanales ; - 200 000 DH pour les prestataires de services. B- Le contribuable est tenu d’adhérer au régime de sécurité sociale prévu par la législation en vigueur. C- Sous réserve de l’application des dispositions de l’article 229 bis cidessous, les auto-entrepreneurs doivent tenir, de manière régulière, le registre prévu à l’article 145 bis ci-dessous. III.- Sont exclus de ce régime, les contribuables exerçant des professions libérales ou activités exclues du régime du bénéfice forfaitaire en vertu des dispositions du décret n° 2-08-124 du 3 Joumada II 1430 (28 Mai 2009) désignant les professions ou activités exclues du régime du bénéfice forfaitaire.

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Monsieur Mustafa a créé le 01/03/N une entreprise de fabrication de produits de sports. Pour l’année “N”, la comptabilité laisse apparaitre au 31/12 un bénéfice comptable de 140.658DH. Vous relevez parmi les charges et produits ayant servi pour la détermination du bénéfice comptables les éléments suivants : 1- vente hors taxes

600.000DH

2- Produits non courant  Subventions d’équilibre

50.000DH

3- Frais de Personnel :  Prélèvements de Monsieur Mustafa  Salaire de la fille de Monsieur Mustafa, caissière

60.000 40.000

4- Impôts et taxes:  Retenue sur salaire de la fille versée au trésor  Majoration pour paiement tardif de la TVA  Taxes d’habitation d’un appartement à Monsieur Mustafa et utilisé comme bureaux

1.900 3.000 2.000

5- Charges Externes :  Loyer d’un appartement de Monsieur Mustafa 12.000  Assurance vie contractée au profit de Monsieur Mustafa 4800  Assurance vie contractée au profit de la fille de Monsieur Mustafa 2.400 6- Frais Financiers :  Intérêts au taux de 8% payés à Monsieur Mustafa au titre de l’avance en compte courant effectuées pendant l’exercice 112.000DH 7- Dotation de l’exercice :  Amortissements au taux de 30%, d’un camion de transport de marchandises sur la base d’un prix TTC de 240.000DH sachant que la TVA y afférente est de 20% et que la date d’utilisation est le 01/03/N : 72.000DH.

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 Provisions pour perte change résultant de l’évaluation des dettes en devises au cours de change du 31/12/2011 : 12.000DH.  A titre d’information, on vous précise que :  La valeur locative semestrielle des locaux est estimée à 120.000DH  Le coefficient déterminé par les éléments touchant l’exercice de la profession : 2  Le coefficient prévu pour l’application du régime du forfait est de 10%.

A vous de jouer: 1. Monsieur Mustafa peut-il être imposé au régime du forfait ? 2. Monsieur Mustafa peut-il être imposé au régime de RNS ? 3. Supposant que Monsieur Mustafa peut être imposé au régime du RNR, Quel sera le montant du résultat imposable ? 4.

Solution : 1. Monsieur Mustafa peut-il être imposé au régime du forfait ?  Les seuils des régimes d’imposition :

Activités

R.N.R

Professions commerciales, CA> 2.000.000 industrielles, artisanales et les armateurs de pêche.

Profession libérale.

CA> 500.000

R.N.S

B.F

CA