Histoire Des Berbères [PDF]

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Zitiervorschau

Histoire des Berbères L’histoire des Berbères, groupe ethnique d'Afrique du Nord, remonte à l'Antiquité.

Berbères Le nom de « berbère » est issu du mot barbarus, par lequel les Grecs, puis les Romains, désignaient tout peuple ignorant les coutumes et la civilisation gréco-romaines. Par la suite, les Romains ont maintenu l'usage du mot « Berbères » pour désigner les peuples d'Afrique du Nord qu'ils n'ont jamais réussi à soumettre totalement, même après la prise de Carthage au IIIe siècle av. J.-C..

Histoire

Ibn Battuta, il a été un grand voyageur et écrivain à l'époque des Mérinides

Portrait du roi Massinissa.

Les groupes liés de près et de loin avec les Berbères dans l'histoire sont: 

les Africains orientaux .



les Ibères, les Grecs, les Égyptiens



les Cananéens et sémitiques (les Yémenites)



les Nordiques, etc.

Préhistoire Algérie

Des sites archéologiques révélèrent des ossements d’hominidés dont les dates obtenues par archéomagnétisme remontent jusqu’à 2 millions d’années. Les chercheurs y ont vu la présence de l’Homo habilis et de l’Homo erectus (appelé auparavant Atlanthrope) au début du Paléolithique. Le site de Aïn El Ahnech (la source du Serpent) à El Eulma dans la Wilaya de Sétif, ex Saint-Arnaud fut découvert le premier homo habilis. Au Paléolithique moyen, les industries lithiques caractéristiques de l'Atérien sont reconnaissables par la présence de pièces à pédoncule. L'évolution des formes humaines depuis l’Homo erectus a abouti à l'apparition de l'Homo sapiens de type archaïque, ancêtre de la forme humaine actuelle. Le Paléolithique finit avec l'Ibéromaurusien, connu en particulier par les fouilles menées dans la grotte d'Afalou, en Kabylie, qui ont révélé l'existence à cette période (il y a 20 000 ans à 10 000 ans environ) d'un art mobilier (petites statuettes zoomorphes) et d'enterrements. Les derniers chasseurs-cueilleurs sont représentés dans le nord de l'Algérie par les Capsiens, attestés jusqu'à il y a 8 000 ans. Les modalités de passage à l'économie de production (et donc au Néolithique) sont très mal connues dans le nord.

Dans le sud Sahara, le Néolithique est une période florissante en raison d'un climat globalement plus humide que l'actuel et donc d'une flore et d'une faune beaucoup plus riche. De plus, les êtres humains de cette période ont gravé et peint les parois des abris. La chronologie exacte de cet art est très discutée et notamment la date de son apparition (il n'existe pas de moyen de le dater directement). Certains chercheurs pensent qu'il est apparu dès la fin du Pléniglaciaire, au Paléolithique, tandis que d'autres ne le pensent pas antérieur au Néolithique. Les Aurès comprennent plusieurs vestiges qui ont été trouvés dans plusieurs endroits et qui datent de l'ère préhistorique à la période protohistorique. Plusieurs recherches anthropologiques ont été entreprises dans les régions des Aurès dont l'ouvrage les Chaouis de l'Aurès par Barret en 1938. La découverte des escargotières près de Tebessa et de l'homme ibéromaurusien voir Atérien, Mecheta Aflou, qui ressemble bien à l'homme des Aurès et qui est du type protoméditarrénien. Plusieurs grottes étaient habitées par les hommes troglodytes à Maafa, Takarbourst dans les Aurès et Ghoufi. Préhistoire (- 1,8 Ma à - 7 500 ans)

Éléphant à Illizi dans le sud de l'Algérie

Bien que l'histoire elle-même soit un agrégat de périodes, celle-ci est elle aussi précédée d'une protohistoire et d'une préhistoire. Afin de présenter l'évolution d'un passé qui débouche sur l'histoire, cette partie de l'article retrace brièvement la fin de la préhistoire de l'Algérie. Les premières traces de peuplement d'hominidés en Algérie remonteraient à environ deux millions d'années av. J.-C. Site d'Aïn El Ahnech (- 1,8 M) Le site d' Aïn El Ahnech, dans la wilaya de Sétif est considéré comme le plus ancien gisement archéologique d'Afrique du Nord. L'âge des vestiges est évalué par archéomagnétisme à 1,8 million d'années, coïncidant avec la période présumée de l'apparition de l'Homo habilis. Site de Tighennif (- 800 000 à - 400 000 )

Le site acheuléen de Tighennif (anciennement Ternifine), dans la wilaya de Mascara, a livré des vestiges dont l'âge est évalué entre 800 000 et 400 000 av. J.-C. Parmi ces vestiges, composés essentiellement d'ossements animaux et d'objets de pierre taillée, les archéologues ont découvert les ossements d'Hominidé qui ont conduit à la définition de l'Atlanthrope, aujourd'hui considéré comme un Homo erectus. L'Atlanthrope avait un cerveau plus petit que celui de l'homme moderne et une mâchoire plus puissante, et il était un contemporain d'autres variantes de l'Homo erectus telles que le Pithécanthrope de l'île de Java. L'Atlanthrope vivait de la cueillette et de la chasse et se déplaçait fréquemment dans sa quête de nourriture. Il a occupé le Maghreb central durant plusieurs millénaires et fabriquait des bifaces et des hachereaux ainsi que plusieurs autres outils. Il disparaît vers 250 000 av. J.-C. En effet, c'est vers cette période, que l’Homo erectus disparaît après près de 2 millions d'années d'existence (probablement en évoluant vers Homo heidelbergensis en Europe). Le peuplement de l'Algérie se compose alors exclusivement d'Homo sapiens, originaires de la corne de l'Afrique, qui occupent le Maghreb central pendant 150 siècles, de 250 000 à 50 000 av. J.-C., soit jusqu'à la fin du Paléolithique moyen. À partir de - 50 000 et jusqu'à - 20 000 av. J.-C., l'Acheuléen cède la place à l'Atérien. L'Atérien (- 50 000 à – 7 500 )

Peinture rupestre du Tassili datant d'environ 10 000 ans.

Correspondant globalement au Paléolithique moyen et supérieur, l'Atérien a été défini à partir de vestiges mis au jour dans le site éponyme de Bir el-Ater, dans la wilaya de Tébessa. Il dure d'environ – 50 000 ans jusqu'à la révolution néolithique vers 7 500 av. J.-C. Durant cette période, vers 20 000 av. J.-C., de fortes pluies tombent au Sahara et au Nord de l'Algérie, créant ainsi un climat très humide, et favorisant le développement des populations d'éléphants, de girafes, de rhinocéros et autres, que les Atériens chassent en grands nombres.

Les fouilles archéologiques ont mis en évidence des armes probablement de chasse, très raffinées, faites de pierre, de bois et même de cordage, ce qui donne à penser qu'une civilisation très active habitait le site de Bir el-Ater. Les premières industries de fabrications de pointes de lances au Maghreb sont introduites par les Atériens et sont appelées Oraniennes (également Ibéromaurusienne). Ces industries semblent être apparues vers 15 000 ans av. J.-C. aux alentours d'Oran, dans l'Ouest algérien, avant de se propager sur toute la côte maghrébine durant les 5 millénaires qui suivent. L'Atérien disparaît vers 7 500 av. J.-C., lors de la révolution néolithique. L'Homme de Néandertal a longtemps été considéré comme l'auteur de l'Atérien mais cette espèce est désormais perçue comme exclusivement eurasiatique. Il est probable que des Homo sapiens archaïques aient produit les outils atériens. Avec la révolution néolithique apparaissent des sociétés sédentaires qui produisent leurs nourritures grâce à l'agriculture et à la domestication. En Algérie, cette révolution débouche sur la civilisation capsienne. Protohistoire (-7500 à -2000 ans), La civilisation capsienne

Peintures rupestres au Tassili n'Ajjer

La civilisation capsienne, ancêtre des Berbères, apparaît avec la révolution du Néolithique entre 9 000 et 7 500 av. J.-C. et dure jusqu'à l'apparition de l'âge du fer vers 2000 av. J.-C. Les Capsiens, ancêtres directs des Numides Berbères, apparaissent dans le sud constantinois d'abord, avant de se répandre dans l'ensemble du Maghreb. Les Capsiens qui habitaient des campements faits de huttes et de branchages s'installaient généralement sur des sites à proximité d'un oued ou d'un col montagneux. À cette époque la plupart du Maghreb ressemblait à une savane, comme en Afrique de l'Est aujourd'hui, avec des forêts méditerranéennes uniquement en haute altitude.

Les Capsiens furent les premiers au Maghreb à domestiquer les ovins, ils fabriquèrent divers objets, y compris des objets d'art décoratifs et des bijoux, tels que des colliers à partir de coquillages marins et diverses peintures abstraites et figuratives. Les Capsiens se nourrissaient d'ovins et de bovins, ainsi que de produits agricoles, mais également d'escargots : En effet de vastes dépôts de coquilles vides d'escargots datant de l'époque capsienne furent retrouvés, notamment à Mechta Sidi El Arbi dans la wilaya de Constantine. Du point de vue anatomique les Capsiens étaient composés de 2 types ethniques : les Mechta Afala et les Proto méditerranéens dont certains pensent qu'ils auraient émigré de l'est. La culture Capsienne est reconnue par les historiens linguistes comme l'ancêtre des langues berbères en Afrique du Nord, et la décoration de poterie capsienne est d'une grande ressemblance avec la décoration moderne de poterie berbère. Peu de choses sont connues de la religion des Capsiens. Toutefois, leurs pratiques funéraires (monticules de pierres, et de peintures figuratives) suggèrent que ces derniers croyaient en une vie après la mort. Vers 3000 avant J.-C. les Capsiens commencèrent à migrer au sud de l'Atlas tellien et s'installèrent au-delà de l'actuel Batna et progressivement jusqu'au confins du Sahara qui se situaient à l'époque plus au Nord, vers l'actuel Tamanrasset. Durant cette même période le Sahara s'est rapidement asséché, devenant un désert extrêmement aride, comme on le connait de nos jours. L'Algérie n'ayant pas connu l'âge du bronze, à l'instar de toute l'Afrique, la civilisation capsienne survit jusqu'au début de l'âge du fer, avec l'apparition des fournaises vers 1500 avant JC. Les Capsiens ayant migré au Sahara laissent derrière eux des peintures rupestres magnifiques comme celles du Tassili N'adjjer datant de la période -5000 à –1500 ou celles de la région d'El-Bayadh et témoignant du mode de vie, de la chasse, de l'agriculture et des rites capsiens, ainsi que de l'assèchement complet du Sahara qui commença à partir de –3000 et coïncida avec leur période. L'aridité du désert qui a suivi cette civilisation a permis de conserver naturellement ces œuvres dans des musées à ciel ouvert et cela à travers plusieurs millénaires. Aujourd'hui le contraste entre la luxuriance de la faune peinte sur ces peintures et l'aridité actuelle du désert du Sahara renforce encore leur attrait historique et artistique. Malheureusement, ces peintures sont de nos jours menacées par la fréquentation touristique des sites rupestres du Sahara et les dégradations qui en découlent.

Libye

Art préhistorique, désert libyen.

Afrique du Nil, Afrique du Nord - 1 000 000 Homo erectus ( Africain) - Toumaï ( Tchad ) - 40 000 ans /passage en Europe via le détroit de Gibraltar d'une population négroïde qui sera appelée "Homme de Grimaldi". Le Paléolithique moyen en Libye et Cyrénaïque L'Atérien et le Moustérien La chronologie absolue fiable pour le Paléolithique moyen de l'Afrique du Nord en est encore à ses débuts. À l'exception du Maghreb où l'Atérien est susceptible d'avoir survécu jusque vers 30 000 ans, pour la majeure partie de l'Afrique du nord, la séquence du paléolithique moyen se trouve au-delà des possibilité de datation C14. Les déterminations d'âge proviennent d'autres techniques comme la TL, l'ESR et l'OSL.les dates disponibles suggèrent que le moustérien était présent dans le sud-est du Sahara au début de la fin du Pléistocène moyen ( 250-240 000 ans). Ces premières trouvailles datées du Paléolithique moyen sont identifiées comme du Moustérien et montrent de nombreuses affinités formelles avec le Moustérien du sud-ouest de l'Asie et de l'Europe. Deux sites majeurs offrent des assemblages moustériens en Cyrénaïque: Hajj Creiem ( 142:142ff ) et Haua Fteah ( 20 ).L'Atérien est aussi présent à Haua Fteah ainsi qu'à Wadi Gan ( 142 : 22ff ), mais est absent du site de Hajj Creiem, qui semble présenter une relativement courte période d'occupation.D'autres sites atériens sont présents dans le Tadrart Acacus, dans le sud et l'ouest de la Libye ( 143,144)Haua Fteah est une grotte très large et profonde, avec une très longue séquence du Paléolithique moyen, qui comprend des horizons atériens et moustériens. Il existe deux dates carbone 14:

43 400+_ 1300 ans BP ( GrN -2564 ) et 47 000+_ 3200 ans BP ( GrN -223) (20:48ff)-La méthode C14 montre des limites quant à la certitude de ces dates. De rares pièces atériennes se rencontrent aussi dans des horizons du début du paléolithique moyen ( couche XXXV), que McBurney ( 20:105;106) date de la fin du dernier Interglaciaire, sur la base de calculs de températures basés sur des coquillages marins associés. Ces niveaux dateraient de plus de 70 000 ans. Les outils de type atériens (grattoirs, burins ; des pièces foliacées bifaciales, des racloirs et des pièces pédonculées) ont été retrouvés en quantité notable. sont légèrement plus fréquent dans la séquence haute mais disparaissent dans la séquence inférieure ( couches de sédiments). Des indices isotopique des coquillages retrouvés dans ces sédiments indiquent une température froide. Dans ce cas, les niveaux moustériens semblent suivre l'Atérien. Un assemblage très différent a été retrouvé à Wadi Gan, dans l'ouest de la Libye ( 142:225ff). Le site est un mince horizon d'occupation. L'assemblage consiste en quelques nucléus de très petite taille, d'outils fait de pièces pédonculées, des pointes moustérennes ( quelques unes denticulées et qui peuvent être classées comme des pointes de Tayac), des racloirs, des grattoirs ; d'autres outils comprennent des denticulés, un burin et une pièce foliacée. Les fréquences des pièces pédonculées et des pointes sont plus élevées et celles des pièces foliacées bifaciales plus faibles, dans le Wadi Gan que dans les niveaux atériens de Haua Fteah. l'importance du nombre des grattoirs par rapport aux racloirs, et la pauvreté en pièces foliacées bifaciales au Wadi gan rappelle l'Atérien tunisien. Cela pourrait indiquer un contact avec des groupes du paléolithique supérieur présents dans l'est de la Libye vers 35 000 ans et dans la vallée du Nil avant 32 000 ans. L'assemblage du Wadi Gan serait plus récent, entre 30 000 et 35 000 ans. Restes humains... Deux fragments de mandibules, une d'adulte et l'autre juvénile, ont été découverts par McBurney dans la couche ( XXXIII ) Levallois-moustérienne, à proximité de l'interface avec la couche XXXIV, et environ 2,5 m sous le niveau du début du Paléolithique supérieur. Les données paléoclimatiques indiquent un épisode froid et une date C14 de 47000 ans BP, permettent McBurney de situer ces hominidés à une époque contemporaine du début du Vistulien.D'après l'examen des mandibules par Klein et Scott, il a été démontré l'absence de caractères néandertaliens Néandertal dans ces fragments. Il a été alors proposé comme Djebel Irhoud ou les Atériens de Dar es Soltan, que cette population non-néanderthalienne n'était cependant pas encore totalement "moderne"12 Néolithique - 10 000 à 8000 ans / apparition de la culture des céréales dans le croissant fertile englobant le Nil.Premiers centres de civilisation primitive,Merimde, Maadi, Fayoum, Tasa, Badari, Negada. Maisons à angles droits, d'abord en roseaux recouverts d'argile, puis en pisé et enfin en brique séchée. Comme à la période précédente, il n'existe aucune différence notable de civilisation et de peuplement entre la Libye, l'ensemble du Maghreb et l'Égypte.Ce sont les descendants des Caspiens.

- 10 000 ou 8000 ans / apparition en Tunisie, Libye, Kenya, Palestine, Égypte d'une culture négroïde dite Capsien caractérisée par des petites lames en forme de demi-lune.Culture des "bifaces" et civilisation de la "pierre éclatée" dans tout le Maghreb. -7000 à 9000 ans / culture au Maghreb dite "Ibero-Maurusien" qui disparut il y a dix mille ans sans laisser de descendance.(D'après certains chercheurs il n'y aurait aucun rapport entre ce Cromagnoïde Cro-magnon venu de la péninsule ibérique et les Guanches des îles Canaries ). Il aurait donc disparu sans laisser de descendance). - 6000 à 4 000 ans dans le Sahara, c'est la période des Chasseurs ou du Bubale. - 4000 à 1 500 ans, arrivée de pasteurs Indo-Européens venus d'Asie Mineure. Poursuite de la civilisation des Capsiens ( petits groupes de chasseurs négroïdes à la pierre polie, semi-nomades, javelots, massues, sagaies, flèches, harpons, emploi d'ocre comme colorant, l'usage de meule pour écraser les produits de la cueillette, l'art de coudre les peaux, de travailler l'os avec des grattoirs, de tresser, puis la poterie font leur apparition).Commerce intensif de l'ambre et de l'étain entre l'Europe, la Méditerranée, l'Asie Mineure, le Proche-Orient, par terre ou par mer. Sur le plan stylistique, c'est la grande période des Pasteurs de bœuf, histoire du Bos Taurus qui verra les roches du Sahara se couvrir de peintures rupestres, Peintures rupestres du Sahara -Tassili-n-Ajjer, Adrar des Iforas, Aïr, Ahnet, Ahaggar, ( indentique à Ouenat ( Nubie )- variété des types humains; négroïdes, leucodermes et mixtes. Le Pasteur de la fin de l'âge de pierre domestique le bétail, chèvres, moutons, pratique la cueillette de graminées sauvages, et commence tout juste la culture de parcelles au bord du Nil. L'habitat dans le désert est troglodytique ou sous des huttes faites de branchages, tandis que prés des fleuves et vers l'Égypte les habitations sont faites en briques et en argile. Sur le plan spirituel c'est la poursuite de la "mystique pastorale", commune à tous les peuples pasteurs, initialisée en Asie Mineure et présente en Afrique d'une manière similaire chez tous les groupes berbères et une "Religion du Bœuf" commune à toute la Méditerranée. Mais c'est là, dans le désert encore vert que va se forger l'ethnogénèse Berbère À l'Est de la future Libye dès 3000 av. J.-C. alors que le Delta n'est encore qu'un marigot émergeant tout juste de la mer, commence une toute nouvelle civilisation : La Civilisation égyptienne, nouvel empire. Peu à peu, Égypte et Libye vont s'affirmer dans leurs identités respectives. L'Égypte va se tourner vers l'Orient dont elle est pour partie issue, la Libye va se tourner vers sa seule voie d'expansion possible, la mer Méditerranée, dont elle reçoit régulièrement par bateaux, la visite de peuples maritimes, en particulier de la Civilisation Egéenne et Phénicienne. De fait, dès le néolithique, la plupart des habitants de la Libye habitent le front de mer, tandis que l'interland en voie de désertification dès le IIe millénaire constituera un replis pour des groupes éparses, réunit en chefferies et en communautés de Pâtres.Libye antique

- 1500 ans période du cheval (s'étendant jusqu'aux premiers siècles de l'ère chrétienne). C'est l'apparition de petites aristocraties locales mais suffisamment puissantes et influentes pour nouer alliance avec les peuples belliqueux de Méditerranée, de populations venues du nord de l'Europe, de Colchide ( ancienne Georgie )- Asie Mineure, du Proche-Orient, d'Iran, des chars attelés de facture identique à ceux de la Grèce antique -( tombes à fosses du cercle A de Mycènes, stèle du Péloponnèse représentant des chars identiques ; décors à base de cercles, spirales et courbes enlacés prisés de longue date par les Egéens )- des armatures, des lances à armature métallique, arme de prédilection des pasteurs de bovins du Sahara méridional, tandis qu'au nord, ce sont des affrontements contre l'Égypte qui se poursuivront jusqu'à la romanisation du Maghreb ( ~Ve siècle av. J.-C.).histoire de la Libye. Peu à peu les tribus Libyennes se situant au sud, vont être repoussées vers le Sahel et ce pour deux raisons très simples : La désertification du Sahara commencé au IIe millénaire avant notre ère et l'entretien d'une cavalerie sensible aux écarts de températures et aux épizooties. Moutons et chèvres sont gardés sur les côtes ( désert de Syrte ; Cyrénaïque ) les montagnes, la Chaîne Libyque. Le désert de Libye est traversé par des bouviers de l'Égypte au Soudan.

Maroc Les premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. De cette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, notamment dans la plaine de la Chaouïa et plus précisément à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise. Outre l'outillage, on a découvert un certain nombre de fragments humains notamment dans les carrières Thomas (mandibules, maxillaires et fragments crâniens d'Homo erectus). De l'époque moustérienne (120 000 à 40 000 avant l'ère chrétienne), le site le plus explicite est celui de Jbel lrhoud situé à mi-chemin entre les villes modernes de Marrakech et de Safi et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à l'industrie levalloiso-moustérienne ainsi que d'importants restes d'animaux aujourd'hui disparus. L'époque atérienne (40 000 avant JC) a apporté son lot d'objets pédonculés retrouvés dans de nombreuses grottes situées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2). Néanmoins cette période a surtout été marquée par de profonds bouleversements climatiques ayant entrainé une désertification sans précédent du territoire marocain ainsi que la raréfaction voire la disparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Cette dynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel que constitue la chaîne de l'Atlas, que ce soit au Maroc ou dans le reste du Maghreb. L'arrivée d'Homo sapiens au Maghreb a été démontrée antérieure à l'Épipaléolithique puisque les inscriptions atériennes ne sont pas l'œuvre d'hommes de Néanderthal (dont l'aire a été restreinte au seul continent européen) mais bel et bien d'Homo sapiens présentant des caractéristiques archaïques. Il y a environ 21 000 ans, la "civilisation" Ibéromaurusienne voit le jour. Elle se caractérise par des rites funéraires plutôt évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il n'est bien sûr

pas encore question d'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque. Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbères modernes. Les premiers éléments retrouvés et datant de cette période (Néolithique) datent d'environ 6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée ainsi que d'une maîtrise relative des techniques agricoles.

Tunisie Les premières traces de présence humaine en Tunisie datent du Paléolithique. C’est à 20 kilomètres à l’est de Gafsa, dans l’oasis d’El Guettar, que se rassemble une petite population nomade de chasseurs-cueilleurs moustériens. Michel Gruet, l’archéologue qui découvre le site, relève qu’ils consomment des dattes dont il retrouve le pollen aux alentours de la source15 aujourd’hui asséchée.

Squelette capsien en position repliée

À une culture ibéromaurusienne, répartie sur le littoral et relativement minime en Tunisie, succède la période du Capsien, nom créé par Jacques de Morgan et issu du latin Capsa, qui à lui-même donné le nom de l’actuelle Gafsa. Morgan définit le Capsien comme étant une culture allant du Paléolithique supérieur au Néolithique, couvrant ainsi une période qui s’étend du VIIIe au Ve millénaires av. J.-C. D’un point de vue ethnologique et archéologique, le Capsien prend une importance plus grande puisque des ossements et des traces d’activité humaine remontant à plus de 15 000 ans sont découverts dans la région. Outre la fabrication d’outils en pierre et en silex, les Capsiens produisaient,

à partir d’ossements, divers outils dont des aiguilles pour coudre des vêtements à partir de peaux d’animaux. Au Néolithique (4500 à 2500 av. J.-C. environ), arrivé tardivement dans cette région, la présence humaine est conditionnée par la formation du désert saharien, qui acquiert son climat actuel. De même, c’est à cette époque que le peuplement de la Tunisie s’enrichit par l’apport des Berbères, issus semble-t-il de la migration vers le nord de populations libyques (ancien terme grec désignant les populations africaines en général). Le Néolithique voit également le contact s’établir entre les Phéniciens de Tyr, les futurs Carthaginois qui fondent la civilisation punique, et les peuples autochtones de l’actuelle Tunisie, dont les Berbères sont désormais devenus la composante essentielle. On observe le passage de la Préhistoire à l’Histoire principalement dans l’apport des populations phéniciennes, même si le mode de vie néolithique continue un temps à exister aux côtés de celui des nouveaux arrivants. Cet apport est nuancé, notamment à Carthage (centre de la civilisation punique en Occident), par la coexistence de différentes populations minoritaires mais dynamiques comme les Berbères, les Grecs, les Italiens ou les Ibères d’Espagne. Les nombreux mariages mixtes contribuent à l’établissement de la civilisation punique.

Antiquité

Mausolée Royal de Maurétanie

Mausolée libyco-punique dans son état actuel à Dougga en Tunisie

Durant l'ère pré-romaine, plusieurs États indépendants se succédèrent (Massaesyles, Massyles, Maures, etc.). Plusieurs provinces connues sous les noms: la province romaine d’Afrique correspondait au territoire naturel de Carthage et la côte ouest de la Libye (l’Africa Vetus et de l’Africa Nova, sera divisée par Dioclétien en trois : la Tripolitaine, la Byzacène et l'Afrique Proconsulaire résiduelle, aussi appelée Zeugitane.), la Numidie, la Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité. Il s'étendait sur le Nord-ouest et central de l'actuelle Algérie, et une partie du Nord marocain. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces : Maurétanie Césarienne, qui correspond à l'Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell). Maurétanie Sitifienne , créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale. Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au Nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut attachée administrativement à la province d'Espagne (la Bétique). Les Berbères vont connaitre des relations culturelles avec les Phéniciens (ce qui donnera la civilisation carthaginoise) , avec les Romains en Numidie ou encore avec leurs voisins égyptiens aux frontières de la Libye. La civilisation berbère est à son apogée, plusieurs grandes villes sont construites au Nord au Sud dans le désert (Timgad, Dougga, etc.), sauf Carthage, elle va être reconstruite. L'agriculture se développe grâce à la plantation de plusieurs milliers d'oliviers pour faire de l'huile d'olive en Afrique du Nord.

Timgad, vue d'ensemble

La nationalité romaine est offerte aux Berbères, cela facilite l'intégration des nomades au monde Romain. Plusieurs mariages mixtes entre Romains et Berbères naturalisés sont célébrés dans les grandes villes. La pratique des cultes berbères (Croyances berbères) est représentée dans les fresques romaines, de même pour les jeux, ils sont sources de distraction et de joie pour la plupart

des Berbères. De plus, les bains publics étaient un luxe pour tout le monde. À Timgad, il y avait vingtsept bains. Il n'y avait pas de remparts autour des villes pour faciliter les relations entre les Berbères et les Romains. Les arts sont développés par les artisans berbères (la céramique, la poterie, etc.). Plusieurs amphithéâtres sont construits, le théâtre de Timgad pouvait contenir 4000 personnes de l' Aurès. La population globale de l'Aurès était estimée entre huit à dix-mille habitants, pendant les premières années de l'Empire romain en Afrique du Nord. Les Berbères deviennent autonomes. Plusieurs Guerres puniques se déclenchent en Afrique du Nord durant l'Antiquité. Le roi Massinissa unifie la Numidie. Il transfère la capitale Timgad à Cirta. Au cours de la Deuxième guerre punique, les Massaesyles, commandés par Syphax, sont alliés à Carthage, tandis que les Massyles, commandés par Massinissa, s'allient à Rome, après avoir été spoliés par Syphax. À la fin de la guerre, les Romains attribuent tout le territoire numide à Massinissa. Son nouveau territoire entoure désormais celui de Carthage, sauf du côté de la mer. En -148, à la mort de Massinissa, Scipion Émilien partage la Numidie entre les trois fils du roi. De même, Rome oblige Micipsa, dernier fils de Massinissa, à partager sa part entre ses deux fils et le fils naturel de son frère, Jugurtha. Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait assassiner ses cousins, et, en -113, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites au cours d'une guerre longue et difficile qui durera de -111 à -105. Incapables de remporter une victoire militaire, les Romains usent de traîtrise pour le capturer. En -105, à la faveur d'un guet-apens, Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père et jusque-là son allié, à Sylla qui avait soudoyé l'entourage de ce dernier. La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus, roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome. Vers le début du premier siècle. Les Maghraoua auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger)et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir .Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef . Les alentours de Tlemcen auraient été composés des royaumes Zénètes dans l'antiquité. Des Gétules ( Zénètes ) auraient vécu dans cette partie du Maghreb. Plusieurs rois Gétules purent contrebalancer l'Empire Romain. L'exemple du héros Tacfarinas, Vers 17 ans après JC,Tacfarinas qui soulève tous les tribus Gétules ( Zénètes). L'indomptable Tacfarinas mourut à Pomaria ( Tlemcen actuellement) . À l'époque du Bas-Empire romain, les Levathae (Luwata) se révèlent tellement agressifs que les Romains font élever un limes pour les contenir. Après la crise économique que vécut la grande cité romaine de Leptis Magna, la ville connut plusieurs razzias de la part des populations locales

Christianisme, judaïsme, donatisme, arianisme, pagmanisme

Saint Augustind'origine berbère, il est l’un des principaux Pères de l’Église latine et l’un des 33 Docteurs de l’Église

Portrait du philosophe et théologien saint Augustin

Le christianisme fait son entrée en l'an 256, et durant le siècle suivant, dans une atmosphère de déclin grandissant, les populations des villes côtières algériennes, ainsi qu'une minorité de la population dans les campagnes se convertissent à la nouvelle religion. En 313, avec les crises politiques et économiques romaines qui s'éternisent, la nouvelle religion devient une arme qui servira d'alibi religieux à une nouvelle révolte qui sera encore une fois Amazigh. Mais cette fois la révolte est religieuse et politique. En effet, le culte donatiste se développa en Algérie à Baghaï dans les Aurès et en Tunisie comme un défi politique à Rome. Les Donatistes, refusant d'accepter l'autorité religieuse de l'Empereur, et exigeant la séparation de l'État et de la religion, finiront par déclarer l'empereur comme étant le diable en personne, à l'opposé de Jésus qu'ils considèrent être Dieu. Ils rejetèrent aussi le rite catholique. Dès lors, l'Empereur envoie ses troupes pour les réduire au silence, dans ce qui est communément appelé la première persécution des Chrétiens par d’autres Chrétiens. La répression ne fit qu'accroître le soutien populaire des Donatistes chez le peuple et en 321 les légions

romaines venues réprimer les Donatistes se retirèrent. Toutefois vers l'an 340, l'idéologie donatiste donne naissance à une secte populaire, celle des Circoncellions, littéralement ceux qui encerclent les fermes. Comme le culte donatiste célébrait les vertus du martyre, les Circoncellions devinrent des extrémistes qui considéraient le martyre comme étant la véritable vertu chrétienne et laissèrent de côté toutes les autres valeurs de leur religion telles que l'humilité, la charité, etc. Les Circoncellions se mirent alors à se munir de matraques de bois, refusant de porter des armes en fer, car Jésus avait dit à Pierre de poser son épée selon la tradition chrétienne. Ainsi, munis de leur matraques, ils se mirent à attaquer les voyageurs sur les routes du pays, puis à se diriger sur les fermes des propriétaires terriens, à les encercler et les attaquer. Le but des Circoncellions était de mourir au combat en martyrs. Ces extrémistes tuèrent, violèrent, volèrent plusieurs propriétaires terriens, ainsi que les voyageurs, et lorsqu'ils n'arrivaient pas à se faire tuer, ils finissaient par se suicider en essayant de sauter du haut d'une falaise, ce qui les précipitait à leur mort. La secte des Circoncellions, violemment réprimée, finit par disparaître vers le IVe siècle. Ce dérapage du culte donatiste eut pour conséquence de noircir encore plus leur réputation à Rome. Alors qu'en l'an 395 l'Empire romain fait face à de sérieux problèmes internes, qui réduisent le contrôle qu’exerçait Rome sur l’ Afrique du Nord, les Donatistes saisissent cette conjoncture qui leur est favorable, reprenant ainsi la tentative de dominer la scène politique et religieuse. Finalement, excédé, l'empereur de Rome les déclare en l'an 409 hérétiques et leur enjoint de restituer toutes les églises en leur possession en Afrique du Nord. Il envoie plusieurs légions qui sont d'une férocité terrible envers les responsables religieux du culte, et parfois même envers la population locale. Saint Augustin, qui était alors l'évêque catholique d'Annaba, essaya de calmer la colère de l'administration romaine, en plaidant pour un traitement plus humain des Donatistes. Malgré les appels pressants de plusieurs parties, les Donatistes disparurent presque complètement de la scène religieuse, seule une minuscule communauté survivant dans la clandestinité jusqu'au VIe siècle. Quelques années plus tard, en 430, c'est tout l'Empire romain qui se retire de l'Algérie sous la pression des Vandales qui envahissent le pays. Le 28 août 430, Saint Augustin, l'un des derniers symboles de l'intégration de la population au sein de l'Empire romain, trouve la mort durant le siège d'Annaba par les Vandales. L'Empire byzantin prend les provinces de l'Afrique du Nord notamment l'Ifriqiya. Des communautés juives s'installent en Tunisie à Djerba . À la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme, ainsi que le christianisme. Le reste de la population demeure Païen comme le cas des Banou Ifren. En 544. Les Byzantins exerceront un pouvoir juste dans la province de Constantine et dans l'Ifriqiya. Cependant, l'émergence d'insurrection berbère contre les Byzantins provoque l'organisation de plusieurs États puissants les Djerawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les Awarbas, et les Zénètes..

Moyen Âge Conquête arabo-musulmane

La première expédition arabe sur la Tunisie est lancée en 647. En 661, une deuxième offensive se termine par la prise de Bizerte. La troisième, menée en 670 par Oqba Ibn Nafi Al Fihri, est décisive : ce dernier fonde la ville de Kairouan au cours de la même année et cette ville devient la base des expéditions contre le nord et l’ouest du Maghreb. L’invasion complète manque d’échouer avec la mort d’Ibn Nafi en 683. Envoyé en 693 avec une puissante armée arabe, le général ghassanide Hassan Ibn Numan réussit à vaincre l’exarque et à prendre Carthage en 695. Seuls résistent certains Berbères dirigés par la Kahena. Les Byzantins, profitant de leur supériorité navale, débarquent une armée qui s’empare de Carthage en 696 pendant que la Kahena remporte une bataille contre les Arabes en 697. Ces derniers, au prix d’un nouvel effort, finissent cependant par reprendre définitivement Carthage en 698 et par vaincre et tuer la Kahena.

Ribat de Monastir

Contrairement aux précédents envahisseurs, les Arabes ne se contentent pas d’occuper la côte et entreprennent de conquérir l’intérieur du pays. Après avoir résisté, les Berbères se convertissent à la religion de leurs vainqueurs, principalement à travers leur recrutement dans les rangs de l’armée victorieuse. Des centres de formation religieuse s’organisent alors, comme à Kairouan, au sein des nouveaux ribats. On ne saurait toutefois estimer l’ampleur de ce mouvement d’adhésion à l’islam. D’ailleurs, refusant l’assimilation, nombreux sont ceux qui rejettent la religion dominante et adhèrent au kharidjisme, hérésie née en Orient et proclamant l’égalité de tous les musulmans sans distinction de race ni de classe. La région reste une province omeyyade jusqu’en 750, quand la lutte entre Omeyyades et Abbassides voit ces derniers l’emporter. De 767 à 776, les kharidjites berbères sous le commandement d’Abou Qurra s’emparent de tout le territoire, mais ils se retirent finalement dans leur royaume de Tlemcen, après avoir tué Omar ibn Hafs, surnommé Hezarmerd, dirigeant de la Tunisie à cette époque.

En 800, le calife abbasside Haroun ar-Rachid délègue son pouvoir en Ifriqiya à l’émir Ibrahim ibn AlAghlab50 et lui donne le droit de transmettre ses fonctions par voie héréditaire. Al-Aghlab établit la dynastie des Aghlabides, qui règne durant un siècle sur le Maghreb central et oriental. Le territoire bénéficie d’une indépendance formelle tout en reconnaissant la souveraineté abbasside. La Tunisie devient un foyer culturel important avec le rayonnement de Kairouan et de sa Grande mosquée, un centre intellectuel de haute renommée. À la fin du règne de Ziadet Allah Ier (817-838), Tunis devient la capitale de l’émirat jusqu’en 909. Appuyée par les tribus Kutama qui forment une armée fanatisée, l’action du prosélyte ismaélien Abu Abd Allah ach-Chi'i entraîne la disparition de l’émirat en une quinzaine d’années (893-909). En décembre 909, Ubayd Allah al-Mahdi se proclame calife et fonde la dynastie des Fatimides, qui déclare usurpateurs les califes omeyyades et abbassides ralliés au sunnisme. L’État fatimide s’impose progressivement sur toute l’Afrique du Nord en contrôlant les routes caravanières et le commerce avec l’Afrique subsaharienne. En 945, Abu Yazid, de la grande tribu des Banou Ifren, organise sans succès une grande révolte berbère pour chasser les Fatimides. Le troisième calife, Ismâ`îl al-Mansûr, transfère alors la capitale à Kairouan et s’empare de la Sicile en 948. Lorsque la dynastie fatimide déplace sa base vers l’est en 972, trois ans après la conquête finale de la région, et sans abandonner pour autant sa suzeraineté sur l’Ifriqiya, le calife Al-Muizz li-Dîn Allah confie à Bologhine ibn Ziri — fondateur de la dynastie des Zirides — le soin de gouverner la province en son nom. Les Zirides prennent peu à peu leur indépendance vis-à-vis du calife fatimide, ce qui culmine avec la rupture avec ce suzerain devenu lointain et inaugure l’ère de l’émancipation berbère. L’envoi depuis l’Égypte de tribus arabes nomades sur l’Ifriqiya marque la réplique des Fatimides à cette trahison. Les Hilaliens suivis des Banu Sulaym — dont le nombre total est estimé à 50 000 guerriers et 200 000 bédouins — se mettent en route après que de véritables titres de propriété leur ont été distribués au nom du calife fatimide. Kairouan résiste pendant cinq ans avant d’être occupée et pillée. Le souverain se réfugie alors à Mahdia en 1057 tandis que les nomades continuent de se répandre en direction de l’Algérie, la vallée de la Medjerda restant la seule route fréquentée par les marchands. Ayant échoué dans sa tentative pour s’établir dans la Sicile reprise par les Normands, la dynastie ziride s’efforce sans succès pendant 90 ans de récupérer une partie de son territoire pour organiser des expéditions depiraterie et s’enrichir grâce au commerce maritime. Les historiens arabes sont unanimes à considérer cette migration comme l’événement le plus décisif du Moyen Âge maghrébin, caractérisé par une progression diffuse de familles entières qui a rompu l’équilibre traditionnel entre nomades et sédentaires berbères. Les conséquences sociales et ethniques marquent ainsi définitivement l’histoire du Maghreb avec un métissage de la population. Depuis la seconde moitié du VIIe siècle, la langue arabe demeurait l’apanage des élites citadines et des gens de cour. Avec l’invasion hilalienne, les dialectes berbères sont plus ou moins influencés par l’arabisation, à commencer par ceux de l’Ifriqiya orientale.

Les grandes formations Berbères et les dynasties

D'après les historiens du Moyen Âge, les Berbères se divisent en deux branches, les deux sont issues de leur ancêtre Mazigh. Les deux branches Botr et Barnès se seraient elle-mêmes subdivisées en tribus et auraient Medracen comme ancêtre ; chaque région du Maghreb étant constituée de plusieurs tribus. Les grandes tribus ou peuples berbères sont Sanhadja, Houaras, Zénète, Masmouda, Kutama, Awarba,Berghouata, Zouaouas, etc. Chaque tribu est décomposée en des sous-tribus. Toutes ces sous tribus ont une indépendance territoriale et décisionnelle. Plusieurs dynasties berbères ont émergé pendant le Moyen Âge au Maghreb, au Soudan, en AlAndalus, en Italie, Au Mali, au Niger, au Sénégal, en Égypte, au Portugal, etc. Ibn Khaldoun fait un tableau résumant les dynasties au Maghreb dont les dynasties berbères Zirides,Ifren, Maghraoua, Almoravide, Hammadides, Almohade,Mérinide,Abdalwadides, Wat tassides, Meknassa, Hafsides,et. De plus, plusieurs chefs (Arabe et Perse) avaient des épouses berbères comme Idris, Ibn Rustom, etc. Ce qui donnera par la suite les dynasties Idrissides,Rostémides, etc. La dynastie Ifrenides des (Banou Ifren) a été reconnue comme étant la seule dynastie qui a défendu les Africains dans le Maghreb Les Almohades ont pu faire l'unification du Maghreb. Et les berbères du Moyen Âge ont contribué à l'arabisation du Maghreb, ce qui est un fait historique. En revanche, lors de la dynastie des Zianides de Tlemcen, l'identité et la langue berbère étaient le centre d'intérêt du roiYghomracen Ibn Zyan.

Les conflits berbères

Les Almohades, après avoir évincés lesAlmoravides, ils vont en guerre contre les chrétiens en Al-Andalus.

Tour Hassan à Rabatconstruite en 1196 par lesAlmohades

Les deux cofondateurs desAlmohades furent leur rencontre non loin deBéjaïa pour l'unification du Magherb. Béjaïa redevint une place commerciale, scientifique et culturelle prospère sous lesHafsides du XIIIe auXVe siècle av. J.-C.

Pendant l'Antiquité, les Berbères se disputaient le pouvoir entre eux.Massinissa et Syphax se faisaient la guerre punique, l'un avait la Numidie occidentale et l'autre la Numidie orientale. Massinissa gagne la bataille, mais le fils de Syphax, Vermina, reprend la guerre contreMassinissa. Massinissa était allié des Romains et Vermina était avec les Cartaginois. Vermina demande la rémission à Rome. À la fin,Massinissa réussit à unifier la Numidie. Après Micipsa, une lutte interne entre les petits-fils de Massinisa se déclenche pour la succession.Jugurtha tue Adherbal pour la prise du pouvoir de la Numidie. Jugurtha rompe avec les Romains. Mais Bocchus, beau-père de Jugurta, capture et livre Jugurtha aux Romains. Au Moyen Âge, au Maghreb central, la plus puissante tribu berbère était des Banou Ifren. Ces derniers après servies la Dihya. En 745, les Banou Ifren choisissent le dogme sufrites (Kharijites) et désignent Abou Qurra comme Calife. Ce dernier sera à la tête d'une armée composée de 350 000 cavaliers berbères, il reprend le Maghreb aux deux puissantes dynasties les Omeyades et

les Abbassides, revient à Tlemcen après que Yazid- Ibn- Haten brise la coalition berbère. Le premier conflit important berbère au VIIIesurvient. Les Banou Ifren avaient 40 000 cavaliers dans cette guerre. Abou Qurra a pu unir tous les Berbères . Par la suite, les Berbères se sont divisés en deux parties distingues l'une de l'autre. Cette division a créé un grand conflit entre les Sanhadjas et les Zénètes. Ce conflit a débuté au Maghreb et c'est transposé en Al-Andalus. LesSanhadja (chiite) ont attaqué les Zénètes Kharidjites (Banou Ifren, Maghraoua, etc.). Ce qui a donné au premier temps une séparation territoriale entre les deux tribus berbères64. Les Zénètes seront amenés à se déplacer vers l'Ouest du Maghreb et au Sud par les Zirides (tribu des Sanhadja et chiite). Cependant, plusieurs tribus desBanou Ifren et des Maghraouas se sont ralliées aux Fatimides dans ce conflit complexe qui n' est ni de religions et ni de race, d'après Yves Lacoste, André Nouschi et André Prenant. D'autres parts, plusieurs Fatimides ont changé de camps pour s'engager du côté Omeyades Alors que d'autres disent que c'est le pouvoir et la religion qui sont les sources des conflits des Berbères. Les Sanhadja se divisent pour former deux dynasties distinctes (les Zirides (chiite) et les Hammadides (sunnite)). Les Zénètes, eux aussi sont divisés sur la question de pouvoir, trois dynasties sont formées Banou Ifren, Maghraoua et Meknassa. Une lutte acharnée au pouvoir des tribus Zénètes est signalée par Ibn Khaldoun. Ensuite survient le deuxième plus important conflit entre les Almoravides (tribu des Sanhadja) et sunnite Malékites) et les Zénètes. Après la défaite des Zénètes à l'Ouest du Maghreb par les Almoravides, les Zénètes qui restent en vie et minoritaire par rapport aux Sanhadjas sont confrontés dans une guerre contre une alliance Hammadides- Hilaliens. Les Almohades (qui signifie unificateur, les Almohades s'opposent au malékisme) défont les Almoravides tribu des Sanhadja. Les Almohades étaient composés des Masmouda . Le fondateurs du mouvement religieux est Ibn Toumert de la tribu Masmouda ; son disciple Abd al-Muminde la tribu Zénète prit la tète des Masmouda et deviendra le premier calife Almohade. Un premier conflit apparait dans la grande famille des Masmoudas, les Almohades détruisent les Berghouata. Puis, un deuxième conflit surgit entre deux fractions des Masmouda, ce qui provoque une guerre entre les Almohades et les HafsidesAprès le massacre des Zénètes vers le XIe siècle, et suite au déclin des Almohades, trois dynasties Zénètes vont surgir au Maghreb et en Al-Andalus (les Mérinides, les Zianides et les Wattassides) Les deux dernières dynasties berbères Zénètes se font la guerre, les Zianides contre les Mérinides (ils adoptent un nouveau malékisme):Les Mérinides sont refoulés au Maroc actuel par les Banou Ifren qui reprennent Tlemcen grâce aux Hafsides en 1437. Les Mérinides prennent la Tunisie et font tomber les Hafsides. En effet, Abou el Hassen souverain Mérinides de Constantine et de Béjaïa s'empare de la Tunisie, Ibrahim abou Fadhel sera le souverain de la Tunisie, mais l'histoire ne révèlera pas tous les noms des souverains mérinides en Tunisie.

Les dynasties berbères sont achevées par l'arrivée des Espagnoles et des Ottomans. Depuis ces conflits, les Berbères sont séparés dans leur profond, ce qui a mené à la création de plusieurs tribus qui n'ont aucun lien commun ni dans la langue, ni dans la tradition, ni dans l'espace géographique, ni dans la religion, ni dans les mœurs, etc., au Maghreb, en Al-Andalus, au Sahel africain. Le conflit entre Sanhadja et Zénètes est le plus important dans l'histoire des Berbères et a été révélé par tous les historiens du Moyen Âge et contemporains (Ibn Khaldoun, Ibn Hazm, Émile Félix Gautier, Gabriel Camps, Rachid Bellil, etc.). Du coup, quelques historiens comme Émile Félix Gautier et Gabriel Camps entre autres, ils tirent des conclusions et des thèses de ce conflit majeur. Ces thèses seront contredites par certains historiens contemporains comme Rachid Bellil, Benabou, Potiron, etc. Ces derniers rejoignent l'approche historique d'Ibn Khaldoun .

Influence des Berbères en Afrique de l'ouest et en Al-Andalus

Carte de l'Empire songhaï

Carte historique de lapéninsule Ibérique présentant l'époque des taifas et les petits royaumes chrétiens émergents. Quelques taifas étaient berbère comme les Zirides et les Banou Ifren, etc.

La dynastie Sonrhaïs des Dia, fut fondée à Koukia au XIe siècle, résultat d'un métissage entre berbères dirigés par le chef berbère Za el-Ayamen,qui fuyait devant l'invasion arabe, et les sonhrais, peuple noir. Plus tard la dynastie des dia fondera le royaume sonhrais de Gao, au niveau du fleuve Niger, qui sera vassale de l'Empire du Ghana créé par les soninkés, puis l'Empire du Mali. Durant le XVe siècle, les sonhrais, après plusieurs conquêtes militaires, supplante l'empire du Mali, et le

royaume sonhrais de Gao devient un empire, sous la dynastie des Si, du conquérant Sonni Ali Ber, qui se verra succéder par la dynastie des Askia d'origine soninkés, fondée par Askia MohammedTouré, avec la ville de Gao pour capital. Il s'étend sur plus ou moins le Niger, le Mali et une partie du Nigeria actuel. L'empire s'effondre a la fin du XVIe siècle, suite à la bataille de Tondibi. Les Zirides prennent le Sud de l'Italie avec l'aide des Fatimides et une partie de l'Égypte. Les berbères avaient des États indépendants en Al-Andalus à l'époque des taifas. L'Al-Andalus est prise par les Almoravides et ensuite par les Almohades et à la fin par les Mérinides.

De 1400 à 1900 Pendant la période de 1400 à 1500, l'effondrement des dernières dynasties berbères englobe les deux territoires l'Andalousie et le Maghreb du centre et de l'Ouest. Les espagnoles et les Portugais reprennent leurs territoires et envahissent le Maghreb. Ensuite, les Ottomans chassent les Espagnols et prennent l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Quelques Berbères se replient dans les montagnes et demeurent isolés surtout dans les régions de l'Aurès ou en Kabylie et au Sahara. Le Maroc résiste grâce à l'émergence de la dynastie des Wattassides puis des Saadiens et ensuite de la dynastie alaouite. Les Espagnols prennent au Maroc les territoires du Rif au nord, du Sahara occidental au sud et quelques autres villes marocaines. Le Rif engage une révolte pour se défendre. Les Français attaquent les Ottomans et prennent l'Algérie, la Tunisie. La Libye est prise par les Italiens. Plusieurs Berbères (l'émir Abd El-Kader (prétendait descendre des Banou Ifren)77, Lalla Fatma N'Soumer, Bataille de Zaatcha, Révolte des Mokrani, Cheikh Bouamama(rassemble les Ouled sidi Chikh, les Zénètes, les Sanhadjas...), etc., se révoltent et organisent plusieurs guerre pour reprendre leurs territoires. La France déploie tout dans l'industrialisation et dans la construction des villes digne de la civilisation moderne, mais les zones montagneuses et les zones rurales sont épargnées. Plusieurs Européens viennent pour investir et pour exploiter les richesses. L'Algérie française devient le « grenier de

Contemporain Actuellement, la plupart des Berbères sont sédentaires. Ils se désignent d'abord par leur ethnie régionale et par leur parlé berbère : en Algérie, on trouve les Chaouis, les Kabyles, les Mozabites, les Touaregs, les Beni Snous, les Chenouis, les habitants du Ouarsenis (Banou Ifren etMaghraoua), etc). Au Maroc, on trouve les Rifains, les Chleuhs, les Béni-Snassen, les Awarba, les Zayanes, etc. En Libye, on trouve lesYafran, etc. En Tunisie, il y a les habitants de Djerba, etc. En Espagne, il y a les habitants des îles Canaries. Plusieurs ethnies d'origine berbères parlent l'arabe et ne s'identifient pas aux régions cités. L'ensemble des ethnies berbères est appelé par Imazighen (le pluriel d’« Amazigh »), et l'espace géographique nord-africain par Tamazgha.

Hoggar

Hoggar (en arabe : ‫جبال هقار‬, en touareg : Idurar Uhaggar, du tamachek Ahaggar qui signifie « noble ») est le nom donné à un massif montagneux de l'ouest du Sahara, dans le sud de l'Algérie. Traversé par le tropique du Cancer à 80 km au nord de Tamanrasset, il couvre une superficie d'environ 540 000 km2, soit le quart de la superficie totale de l'Algérie. À l’est de Tamanrasset (1 395 m d'altitude), il y a là une sorte de plate-forme érodée où les champs de lave tiennent une grande place, d'environ 250 km de grand diamètre, où l'altitude est partout supérieure à 2 000 m et sur laquelle les volcans démantelés font des saillies affleurant les 3 000 m. Cette plate-forme s'appelle l'Atakor du Hoggar. Autour d'elle, l'altitude reste élevée puis diminue en pentes douces imperceptibles à l'œil. Son plus haut sommet, le mont Tahat au centre de l'Atakor, culmine à 2 918 mètres et domine l'Algérie. Un site célèbre est l’Assekrem, à 80 km de Tamanrasset à vol d’oiseau et facilement accessible par piste. L’Assekrem accueillit l’ermitage d’été deCharles de Foucauld, qui s’y installa en 1911. Véritable désert de pierres, le Hoggar est essentiellement constitué de rochesvolcaniques. L'érosion a façonné un étonnant paysage tout en pitons acérés. Le climat y est très chaud en été, et il peut y geler les nuits d’hiver. Les pluies sont limitées et sporadiques. Du fait d’un climat moins extrême que le reste du Sahara, le Hoggar est un important refuge pour certaines espèces animales et végétales. D’un point de vue écologique, il peut être différencié du reste du Sahara1. Le massif du Hoggar est aussi le terrain ancestral du groupe Touareg appelé Kel Ahaggar. Près de la ville de Tamanrasset, dans l’oasis deAbalessa, il est possible de trouver le tombeau de Tin Hinan, une matriarche qui serait l’ancêtre des Touaregs du Hoggar. Selon la légende, Tin Hinan viendrait du Tafilalet, dans les montagnes de l’Atlas, au Maroc.

L'immensité de ces étendues de pierres, la beauté sidérante de ce relief volcanique, avec ses éboulis de basalte et de porphyre, invite à la contemplation mystique. A l'exemple de Charles de Foucauld, des ermites chrétiens ont longtemps vécu dans les huttes de pierres du Hoggar.

Gravures rupestres de la région d'El-Bayadh Les Gravures rupestres de la région d'El-Bayadh (Algérie) sont des gravures préhistoriques d'âge néolithique du Sud-oranais. Au long de l'Atlas saharien elles font suite à celles, à l'ouest, des régions de Figuig puis d'Ain Sefra et précèdent celles, à l'est, des régions d'Aflou et de Tiaret. Des gravures comparables ont été décrites, plus à l'est encore autour de Djelfa et dans le constantinois.

Historique Moins célèbres que les figurations du Tassili ces gravures font cependant l'objet d'études dès 1863. Les travaux les plus importants sont notamment dus à G. B. M. Flamand (de 1892 à 1921), A. Pomel (de 1893 à 1898), Stéphane Gsell (de 1901 à 1927), L. Joleaud (de 1918 à1938), L. Frobenius et Hugo Obermaier (en 1925), l'Abbé H. Breuil (de 1931 à 1957), R. Vaufrey (de 1935 à 1955). En 1955 et 1964 Henri Lhote effectue des séjours de plusieurs mois dans la région qui lui permettent de compléter les recherches précédentes, d'ajouter des centaines de descriptions nouvelles et de publier en 1970 Les gravures rupestres du Sud-oranais dans la série des « Mémoires du Centre de recherches anthropologiques préhistoriques et ethnographiques » (CRAPE) dirigé à Alger par Mouloud Mammeri (Arts et Métiers graphiques, Paris, 210 pages et reproductions photographiques).

Localisations et descriptions

Aperçu sur la localisation de quelques unes des principales stations de gravures rupestres du Sud-oranais

« On ne peut qu'être d'accord avec ce vieux nomade à qui je demandais s'il connaissait des « hadjrat mektouba » (pierres écrites), et qui me répondit, en désignant d'un geste circulaire toute la région : « Hadi, bled el ketba » (c'est le pays de l'écriture) », écrit F. Cominard. D'ouest en est, entre Figuig et les environs d'Aflou, Henri Lhote recense en les numérotant 69 stations. 40 d'entre elles sont situées dans la région d'El-Bayadh Les indications données sur la localisation des sites étant parfois allusives, les distances évaluées en « heures de cheval », elles ont été éventuellement précisées à partir d'observations directes effectuées au long des années 1970.

1. À l'ouest d'El-Bayadh Sur la route Ain Sefra-El-Bayadh, depuis le village d'Asla jusqu'au croisement avec l'ancienne piste pour El-Bayadh (environ 65 km)

Koudia Abd El Hak, éléphant, antilope et personnage, superpositions

Koudia Abd el Hak : une trentaine de kilomètres après la sortie du village d'Asla, sur un rocher isolé à quelques centaines de mètres au nord de cette route, un grand éléphant incomplet de style Bubalin (découvert par Flamand en 1892) est accompagné de plusieurs personnages et antilopes de « style de Tazina ». On y rencontre l'une des rares représentations de girafe du Sud-oranais (trait piqueté). La station est particulièrement importante car elle manifeste des superpositions dans les gravures, l'éléphant naturaliste recoupant une antilope de style de Tazina alors qu'une autre recoupe un personnage de même style que l'éléphant. Kef Rahla : une quinzaine de kilomètres plus loin vers El-Bayadh, à environ deux kilomètres au sud de la route et au bord du Djebel Mezroua, deux séries distinctes de gravures sont composées pour l'une d'un motif de 5 mètres de long dont une sorte de guirlande borde la partie inférieure, l'autre de gravures libycoberbères plus récentes.

Markar el Hamar : une dizaine de kilomètres encore plus loin, sur un rocher au nord de la route, un félin est gravé dans un style schématique.

2. À l'ouest d'El-Bayadh Du croisement de la route Ain Sefra-El Bayadh et de l'ancienne piste jusqu'à l'embranchement de la route vers El Abiodh Sidi Cheihh (environ 60 km)

Kef el Akhal, grand bubale

Tazina, antilopes (L: 92 cm)2

Chebka Dirhem, bélier à sphéroïde (L: 17 cm)

R'cheg Dirhem, bubale et personnage (L: 180 cm)

R'cheg Dirhem, détail (L: 57 cm)

Guelmouz El Abiodh, panthère (L: 125 cm)

Garet et-teben, éléphants (L: 200 et 267 cm)

Garet et-Tâleb, animal mythique (L: 600 cm

Garet et-Tâleb, autre animal mythique

Gouiret bent Saloul, éléphants (L: 40 et 106 cm)

Kreloua Sidi Cheikh, petit personnage (détail)

Kreloua Sidi Cheikh, bélier (L: 145 cm)

Kreloua Sidi Cheikh, éléphant (L:76 cm)

Kef el Akhal : une dizaine de kilomètres plus loin, quasiment au niveau (au sud) de l'intersection entre la route Ain Sefra-El-Bayadh et de l'ancienne piste (contournant le Djebel Guerdjouma par le nord ), la station, signalée dès 1892, présente la figuration de quatre bubales de grandes dimensions particulièrement caractéristiques, dont l'un précédé par un canidé et associé à un petit personnage aux bras levés.

Kef el Akhal, bubale

Kef el Akhal, bubale

Kef el Akhal, personnage

Tazina (L:80 cm)

Tazina (L:46 cm)

Daïa Touijine (L: 114 cm)

Daïa Touijine, autruche (H: 49cm)

Tout un ensemble de stations se situe, au-delà, au nord de la route Aïn-Sefra-El-Bayadh. Tazina : en face de Kef el Akhal, au sud de l'ancienne route, sur trois rochers isolés parmi de nombreuses gravures de petites dimensions (entre 20 et 90 cm), un éléphant et des antilopes côtoient des béliers à sphéroïde et un bovidé. Goulib et-Tsour : à environ trois kilomètres à l'ouest de Tazina et cinq de la Chebka Dirhem, le site se compose d'une dizaine de gravures, antilopes, autruche, éléphant, dans le style de Tazina.

Daïa Touijine : à une quinzaine de kilomètres, depuis l'embranchement, sur l'ancienne piste d'El-Bayadh (au nord), un grand bubale altéré et un plus petit côtoient une autruche et des mammifères dans le style de Tazina. Gara Dirhem et Chebka Dirhem : cinq kilomètres plus loin, au niveau de l'oued Dirhem (c'est-à-dire 2km à l'est de la borne PK 95, Aïn-Sefra 95 km / El-Bayadh 109 km), aux environs de la route au nord, sur la rive droite de l'oued Dirhem, une trentaine de gravures, au long de quatre stations échelonnées sur 3,9 km, antilopes, caballins, autruche, rhinocéros, éléphant, petit bubale et bovidé, sont caractéristiques du style de Tazina. Une bonne part des gravures se sont trouvées détruites lors de l'extraction de pierres à bâtir. On trouve sur le sol des perles en coquille d'œuf d'autruche. Atrafa foum Foug : quelques kilomètres au nord des précédentes stations, présente un petit ensemble d'antilopes ou gazelles dans le style de Tazina. Feidj Naam : plus au nord encore, parmi une vingtaine de gravures, antilopes, bubales, cheval, lion, un orant est associé à un bélier à disque. D'autres stations se situent au sud de la route Ain Sefra-El-Bayadh. R'cheg Dirhem en est l'une des plus importantes. Sur la route d'El-Bayadh elle se trouve à 20 km avant l'embranchement pour El Abiodh Sidi Cheikh, à environ 2 km au sud, sur la rive gauche de l'oued Dirhem. En un très bel ensemble découvert par Lhote en 1955, un personnage lève le bras, comme placé devant un bubale à profil relatif d'environ 1,80 m de longueur. La composition, selon Lhote, accuse « cette maladresse manifeste à reproduire les sujets humains dont faisaient preuve les graveurs du Sud oranais, alors qu'ils excellaient dans l'art animalier » Un peu en surplomb apparaît sur un autre rocher un groupe de deux personnages côte à côte, dont l'un constitue l'un des plus remarquables de toute la région, l'autre, à droite, en semblant une imitation grossière. Pour le premier, de profil europoïde au nez court, « la chevelure est indiquée par des mouchetures et tombe en nattes sur le devant et sur la nuque. L'homme porte une barbiche pointue. (…) À noter aussi la présence d'un anneau au bras droit, rappelant celui que portent encore les Touaregs et dont l'usage est attesté dans le néolithique saharien. », observe Lhote. L'homme porte au flanc un objet allongé et au-dessous de lui, en piqueté léger, pend une queue postiche ou un pagne. Un autre grand bubale, un rhinocéros de plus de 2 mètres dont il ne demeure guère que la tête, le plus grand actuellement connu, un éléphant (de plus de 2 mètres) et deux béliers à sphéroïde surmontés de plumes, avec un collier, sont altérés. D'autres gravures de petites dimensions, notamment un caballin, s'apparentent au style de Tazina.

R'cheg Dirhem, deux personnages (L:113 cm)

R'cheg Dirhem, rhinocéros, détail (L totale:208cm)

le site de R'cheg Dirhem

Rosfat el Hamra men et-That toujours au sud de la route : dans la cinquantaine de gravures de cette station située au bord est du Djebel Mezroua, on peut selon Lhote distinguer cinq étages : 1/ l'étage bubalin de grandes dimensions ( représenté par un bubale, des éléphants, asiniens, ovidés, autruches et un chasseur à l'arc ); 2/ un deuxième avec des orants accroupis ou debout, associés avec des félins et des autruches; 3/ un étage plus tardif encore (ovidés et bovidés); 4/ un étage de chars; 5/ l'étage libyco-punique (graffitis). Mouchgueug : un monumental éléphant (310 cm) est d'un dessin assez grossier que l'on rattache au style de Tazina. On y trouve aussi des béliers, un personnage de style schématique et une gravure énigmatique d'ovidés accolés (« siamois »). D'autres gravures (homme et lion, autruche, bovidés plus récents) sont disséminées dans les alentours ). Guelmouz el Abiodh à quelques km des quatre stations précédentes, plus précisément à 5,6 km après l'Oued Dirhem sur la route El-Bayah-Ain Sefra (en direction d'Ain Sefra), en suivant une piste au sud sur 6,2 km, le site est composé de nombreuses gravures (bubale, autruches, antilopes, orant à phallus). La figure la plus célèbre est celle d'une panthère (ou léopard). Le trait profond y est soigneusement poli, le pelage représenté par un quadrillage minutieux. 1 km plus loin sur des rochers détachés, l'ensemble du corps d’une remarquable panthère (1,15 m de long) se trouve quadrillé. Henri Lhote, qui la rapporte à l'étage bubalin de grandes dimensions, juge qu'elle est « la plus belle gravure de fauve de tout le Sud-oranais ». Garet Samouta : à environ une demi-heure de marche à l'ouest de la Garet et-Tâleb, un groupe de gravures de qualité inférieure côtoie un autre de la période dite libyco-berbère. Garet et-Teben : à 1 km après Guelmouz, en suivant l'embranchement à gauche, sur le premier kef à droite, deux éléphants de plus de deux mètres de longueur et un grand bubale (en profil relatif mais ayant les deux yeux marqués) sont de qualité esthétique moindre.

Guelmouz El Abiodh, lion et haches, antilopes (L: 130 cm)

Guelmouz El Abiodh, orant à phallus (L:50 cm)

Garet et-Tâleb,l'archer

Garet et-Tâleb : (« Colline du savant »), à 2 km de l'oued Dirhem dans la direction d'El Bayadh, est situé sur une piste au sud à 7 km vers le Djebel Bou Sbaa. Un « scorpion » de six mètres de long, en fait un « animal mythique », y constitue, dans un étroit couloir, l'une des gravures les plus monumentales et les plus harmonieuses de la région. L'exécution technique, qui a dû exiger un travail considérable, est particulièrement soignée. L'animal est composé de gauche à droite de huit groupes d'organes successifs, ordonnés comme des guirlandes festonnées autour d'un tube digestif portant à son ouverture des extrémités arrondies. Sa partie postérieure est prolongée par une queue annelée, revenant de droite à gauche sous le corps, terminée par un organe filiforme. L'ensemble présente des analogies avec certaines larves aquatiques. Lhote rapporte qu'une longue tranchée ouverte au pied de la gravure n'a donné aucune indication sur le procédé de polissage et l'outillage utilisé. On rencontre encore sur le site un autre animal mythique plus petit et moins bien conservé, un bovidé à trompe associé à un archer en trait poli-miroir, qui peut passer inaperçu mais apparaît plus lisible sous certains éclairages, des bubales et des autruches. Aïn Douis ،est situé dans le même secteur. Henri Lhote n'en donne aucune description. Sur la même route, deux dernières stations précèdent l'embranchement pour El Abiodh Sidi Cheikh (92 km d'El-Bayadh). Gouiret bent Saloul à 5 km de cet embranchement, au nord, présente deux grands bubales, plusieurs ensembles de petites gravures, plutôt de mauvaise facture, dont un éléphant et un éléphanteau. Kreloua Sidi Cheikh à 1,5 km de l'embranchement, au bord de la route, est un site important où se rencontrent d'imposants bubales de plus de 2 mètres, plusieurs béliers à sphéroïdes, dont l'un associé à un plus petit personnage, portant une sorte de carquois dans le dos, la tête surmontée de plumes, sur lequel curieusement Lhote ne revient pas dans son ouvrage, un autre personnage de 1m36 au bras levé, maladroit dans les proportions, un éléphant, un « porcin ».

Gouiret bent Saloul, éléphants

Gouiret bent Saloul, personnage à

Gouiret bent Saloul, personnage Kreloua Sidi Cheikh, bélier et petit

phallus, lion et autruche

à phallus

personnage portant un carquois

Kreloua Sidi Cheikh, bubale

Kreloua Sidi Cheikh, bubale

Kreloua Sidi Cheikh, bélier et petit personnage portant un carquois

Kreloua Sidi Cheikh, figuration

(négatif)

humaine (H: 136 cm)

Kreloua Sidi Cheikh, bubale

Kreloua Sidi Cheikh, porcin

3. À l'ouest d'El-Bayadh Sur la route Ain Sefra-El-Bayadh, de l'embranchement de la route vers El Abiodh Sidi Cheikh jusqu'à El-Bayadh (environ 92 km)

El Krima, fragment de paroi

El Krima

El Krima, deux béliers

El Krima se troube à 75 km environ d'El-Bayadh. Les nombreuses gravures, sur une falaise rouge au sud de la route appartiennent pour quelques unes au style bubalin de grandes dimensions, pour les autres (félin, bubale, antilopes et autruches) au style de Tazina. On y rencontre encore un petit bélier (dont Lhote ne fait pas mention) et un orant accroupi.

El Krima

El Krima

El Krima, rhinocéros

El Krima, autruche

El Krima, antilopes (L: 32 et 28 cm)

El Krima

El Krima

El Krima, autruche

El Krima, bubale

|El Krima, bélier (détail)

Quelques dizaines de km plus loin, également au sud de la route, Sidi el Hadj Ameur n'est pas évoqué par Lhote.

4. Au sud d'El-Bayadh Sur la piste menant à Brézina

Kef Mektouba de Ksar el Hamar, bubales et « gynanthrope »

Kef Mektouba de Ksar el Hamar, homme et bélier

Aïn Marshal

Aïn Marshal

Merdoufa I, éléphant et bubales (L: 240 cm)

Merdoufa I, bubales (L: 160 cm)

Merdoufa II, féin (L: 120 cm)

Merdoufa II, rhinocéros (L: 71 cm)

Merdoufa II, bovidé (L: 104 cm) et figuration humaine (H: 60 cm)

Kef Mektouba de Ksar el Hamar est, à environ 37 km au sud d'El-Bayadh, l'un des sites les plus célèbres de la région. On y rencontre notamment de deux figurations humaines aux têtes partiellement polies, un « gynanthrope » (en fait sans nulle trace d'organe féminin) associé à deux grands bubales et un « homme à la hache » associé à un bélier. D'autres gravures représentent un bovidé, un rhinocéros, une antilope, un fauve, une autruche.

Paysage du site de Kef Mektouba de

Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

Ksar el Hamar

bubales et « gynanthrope »

Kef Mektouba de Ksar el Hamar, Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

bubales et « gynanthrope » (détail de

le « gynanthrope »

droite)

Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

bubales et « gynanthrope » (détail de

Bubale

Bubale

Fauve

gauche)

Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

Kef Mektouba de Ksar el Hamar,

Fauve

Fauve Kef Mektouba de Ksar el Hamar, figuration humaine

Mahser en-Nous : on y rencontre quatre animaux dans le style de Tazina, deux bubales, un lion et un rhinocéros dans le style des grandes dimensions ainsi qu'un « animal mythique » (1,30 x 1,52 m) qui évoque la carapace d'une tortue, des lignes serpentées formant, de part en part d'une double ligne dorsale, deux dessins symétriques. Fouaïdj Tamara présente un félin et des bovidés de grandes dimensions, un bubale de qualité médiocre, des orants accroupis. Aïn Marshal : à 2 km environ à l'est du précédent, le site, composé de trois stations, se trouve en suivant la piste de Brézina (à 17 km d'El-Bayadh sur la route d'Aflou) durant 11 km, puis à 800 m à droite. Les 70 gravures sont de différentes époques, quelques unes de l'école de grandes dimensions, la plupart dans le style de Tazina (plusieurs figurations humaines, orants, personnages avec arc et carquois, boucliers). Hadjra Driess à quelques kilomètres d'Aïn Marshal, dans un ensemble exceptionnel de cinq bubales, le premier, à gauche, mesure 2,80 m, les suivants apparaissent à mesure plus schématiques et de taille plus réduite, le dernier s'apparentant au style de Tazina. Entre les cornes du plus grand bubale il existe plusieurs personnages. Merdoufa se situe à 17 km d'El-Bayadh en direction d'Aflou. On y accède en suivant la piste de Brézina sur 22 km, puis une piste à gauche jusqu'à deux kefs à droite.

Le site est composé de quatre groupes de gravures. Le premier est constitué de trois grands bubales altérés de qualité médiocre. Le deuxième rassemble sur un grand panneau de nombreuses représentations animalières (bubales, éléphant, caballins, bovidés, autruches). Le site présente plusieurs figurations humaines, l'une aux jambes fléchies datant de l'étage bubalin, une autre, postérieure, d'un homme couché sur le dos associé à quatre félins. Sur le troisième, « l'un des plus impressionnants ensembles » de la grande école bubaline du Sud-oranais selon Lhote, se succèdent en une frise ininterrompue de nombreux félins, des bovidés, des asiniens, des rhinocéros, un bubale, un bélier à sphéroïde, une figuration humaine. Les gravures d'un dernier groupe sont pour la plupart décadentes et tardives.

Merdoufa I, félins et bovidé

Merdoufa II, rhinocéros (L: 71 cm), bélier à sphéroïde (L: 59 cm), figuration humaine (H: 45

Merdoufa I, autruche (H: 92

Merdoufa I, figuration humaine à

cm)

phallus (H: 40 cm)

Merdoufa II, lion (L:120 cm)

Merdoufa II, félin et deux canidés

cm) et bovidé (L:85 cm)

Merdoufa II

(L: 165 cm) Merdoufa II, figuration humaine (H: 60 cm)

Merdoufa II, équidé (L: 54 cm)

Merdoufa III (L: 50 cm)

Merdoufa III, figuration humaine (H: 20 cm)

Merdoufa III

Merdoufa III (H: 50 cm)

Merdoufa III

Trois dernières stations se situent aux environs de Brézina. El Arrouya à 8 km au nord, présente un équidé et un félin. À Hadjar Berrik à 2 km à l'ouest, on ne rencontre aucune figuration de style monumental mais de nombreux animaux dans le style de Tazina et un orant, dont le corps semble recouvert d'un vêtement descendant jusqu'aux pieds, associé à un bélier, ainsi que des œuvres plus tardives, chars de style schématique et contours de sandales. La Station du Méandre où la datation par le Carbone 14 de fragments de bois a été de 5850 + ou - 150 B.P. (F.-E. Roubet, dans "Lybica", tome XXIV, CRAPE, Alger, 1976, p. 161), très proche du site précédent, O. Chréa (46), nettement plus au nord-ouest, A. Raimin à peu de distance à l'ouest de Merdoufa et Stitten à l'est d'El-Bayadh, de l'autre côté du Djebel Ksel, ne sont pas décrites par Henri Lhote.

5. À l'est d'El-Bayadh Sur la route d'El-Bayadh à Aflou

Bou Alem, ensemble principal (L: 260 cm)

Bou Alem, le grand bélier (détail)

Henri Lhote recense trois stations, Hadjra et-Teïr , Moulat Kef R'Kem et Bou Alem Il n'évoque que la dernière, découverte par Flamand en 1897, dont le nom, écrit-il, a été « rendu universellement célèbre par le magnifique bélier à sphéroïde, qui est l'une des plus belles gravures, sinon la plus belle de tout l'ensemble nord-africain »(p. 143). Il existe en fait sur le site quatre béliers. Le plus grand (Ovis longipes) porte un disque agrémenté latéralement de deux feuilles (ou de plumes schématisées) et un collier. Il « représente, par la qualité de son style et surtout par celle de sa technique, qui met en valeur le détail des attributs, de l'œil, des cornes, des oreilles et des jarres, la plus belle œuvre de l'art pariétal africain »5. Le bélier est associé à un homme portant un carquois ou un bouclier qui lui tourne le dos. Son visage est allongé en museau et sa tête semble recouverte d'une coiffe qui retombe à mi-bras. Le trait peu profond est par contre poli superficiellement. Les autres béliers, situés à peu de distance, sont de plus petites dimensions et apparaissent d'une qualité inférieure. « Il y a peu d'autres gravures dans le secteur, si bien que l'on peut se demander si cette concentration n'était pas intentionnelle et ne répondait pas à un centre culturel ou d'initiation », observe encore l'auteur.

Le site de Bou Alem

Bou Alem, le grand bélier (détail)

Bou Alem, figuration humaine (détail)

Bou Alem, autre bélier

Taforalt Taforalt se trouve dans le Maroc oriental, à 55 km au nord ouest d'Oujda. La grotte des Pigeons se trouve dans le nord-est du Maroc, à proximité du petit village de Taforalt dans le massif montagneux des BéniSnassen, à une altitude de 720 m et à environ 40 km de la mer Méditerranée. La grotte a été signalée pour la première fois en 1908, mais elle n'a connu des fouilles importantes qu'à une époque plus tardive par Armand Ruhlmann (1944–1947), ensuite par l'abbé Jean Roche (1950–1955, 1969–1977, en 1980 en collaboration avec Jean-Paul Raynal) et enfin depuis 2003 par Abdeljalil Bouzouggar (Institut National des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine, Rabat-Maroc) et Nick Barton (Oxford University, UK).

Toutes les opérations de fouilles archéologiques dans la grotte n'ont jusqu'à maintenant pas encore révélé la présence néolithique. Seules les occupations paléolithiques ont été reportées aussi bien par les anciens travaux (Roche 1953, 1963, 1967, 1969, 1976) que les nouvelles recherches (Bouzouggar et al., 2005 ; Bouzouggar et Barton, 2006 ; Barton et al., 2007 ; Bouzouggar et al., 2007).

Le Paléolithique moyen D'après les fouilles de l'abbé Jean Roche (Roche, 1953, 1967 et 1969), l'Atérien est précédé par le Moustérien. Mais peu d'indications sont disponibles sur leur date (environ 30.000 ans B.P.) et sur leur localisation dans le gisement. Les nouvelles fouilles ont plus mis l'accent sur la précision du cadre stratigraphique, chronologique et paléoenvironnemental. Compte tenu de la complexité de la stratigraphie du remplissage, la cavité a été subdivisée dans un premier lieu en plusieurs secteurs puis dans un second lieu une interprétation de l'ensemble du site a été proposée (Bouzouggar et al., 2007). Le Paléolithique moyen est principalement identifié dans les secteurs 1 et 2. La plus importante caractéristique de cette période correspond à plusieurs niveaux atériens dont la base date au moins de 82.500 ans B.P. et le sommet de la séquence est encore difficile à interpréter malgré l'obtention de plusieurs dates, car les objets archéologiques trouvés dans des niveaux sûrs, présentent des caractères à la fois du Paléolithique moyen et du Paléolithique supérieur. D'après les auteurs des nouvelles recherches dans la grotte des Pigeons à Taforalt, elle a révélé le plus ancien niveau atérien au Maroc contenant des objets de parure (Nassarius gibbosulus) ocrés considérés comme parmi les plus anciens au monde et qui ont été datés par quatre méthodes différentes qui ont fourni un âge de 82.500 ans ! (Bouzouggar et al., 2007)

Le Paléolithique supérieur D'après l'abbé Jean Roche, le Paléolithique supérieur représenté dans la grotte par l'Ibéromaurusien date de 21.900 ans B.P., ce qui fait de ce site avec le gisement de Tamar Hat en Algérie (Saxon et al., 1974) comme les plus anciens témoins du Paléolithique supérieur en Afrique du Nord et qui a perduré jusqu'à environ 10.800 ans B.P. La grotte des Pigeons a également fonctionné au cours d'une période du Paléolithique supérieur, comme une nécropole. Les fouilles de l'abbé Jean Roche ont mis au jour plus de 180 squelettes (Roche, 1963) et qui ont été étudiés en détail par Denise Ferembach (Ferembach et al., 1963). Dans le niveau de la nécropole a été également exhumé un squelette dont le crâne présente les traces d'une trépanation considérée comme la plus ancienne au monde. Les radiographies (Ferembach, 1962) ont démontré la présence d'un processus de cicatrisation ce qui impliquerait que l'individu a survécu à cette opération. Si les phases récentes du Paléolithique supérieur dans la grotte sont claires et ne diffèrent guère de ce qui a été décrit par l'abbé Jean Roche (Roche, 1963), les phases anciennes sont très difficiles à interpréter et correspondraient à l'un des plus anciens faciès de l'Ibéromaurusien en Afrique du Nord (Barton et al., 2007).

L'identification des charbons de bois (anthracologie), montre la présence du cèdre à la base de l'Ibéromaurusien et au sommet de la séquence dans cette grotte (Ward, 2007). Plusieurs questions concernant le Moustérien, sa relation avec l'Atérien et la fin de celui-ci restent encore sans réponse. Seules les recherches qui se poursuivent dans la grotte peuvent fournir de nouveaux éléments.

Aurès L’Aurès est un vaste territoire montagneux historique et ethnolinguistique à l'est de l'actuelle Algérie, dans lequel vivent les Chaouis, ethnie berbère. Cette région était connue dès l'Antiquité sous le nom d'Aurasius mons, toponymeberbère signifiant « la montagne fauve ». Les Aurès faisaient partie du territoire de l'ancienne Numidie2. Il est nécessaire de rappeler que lorsque Ibn Khaldoun, historien du XIVe siècle, parle des Aurès, il indique une zone géographique plus large que celle d'aujourd'hui3.

Évocation ancienne

Ancienne carte de Djebel Aoures par Luis RINN en 1893.

Le récit de Procope dans les guerres des vandales indique qu'en l'an 539, lorsque le général byzantin Solomon est envoyé pour la seconde fois en Afrique par l'empereur Justinien, il pacifie d'abord les provinces de Zeugitane, de Numidie et de Byzacène. Il entreprend ensuite de soumettre le Djebel Aourès

avec une partie de l'armée byzantine commandée par Gontaris, venue camper non loin du fleuve Abigas, près de Baghaï, ville alors abandonnée à la suite des incursions des Aourasiens, qui l'avaient ruinée. Après un combat malheureux, le général byzantin est forcé de se retrancher, quand arrive, avec le reste de l'armée, Solomon qui lui envoie des renforts et qui va camper 50 stades plus haut (c'est-à-dire dans la plaine au-dessous de Mascula (Khenchela), alors ruinée et dont, pour cette raison, Procope ne parle pas)4.

Situation

Relief du Nord de l'Afrique.

Image prise à partir du village d' Ighz'ar n Taqqa ou Oued taga dans les Aurès.

Le sommet de Chélia à BouhmamaKhenchela.

La forêt de Bouhmama (Chélia) entre la wilaya de Batna et Khenchela.

Le nom Aurès désigne en majeure partie toute la série orientale du massif de l'Atlas, ayant comme représentant son sommet de Chélia et principalement les anciennes villes Mascula Khenchela et Lambèse Tazoult. D'après Ammar Negadi :



Selon les Romains et les Numides :Salluste décrit une chaîne de montagnes qui sépare deux

régions, l'une maritime (la côte est de l'Algérie) et l'autre intérieure (Tell). Les monts Aurès se terminent par le désert duSahara. D'autres sources indiquent le nom du bouclier ou de la chaîne de montagnes s'appelait Auréus clupeus et après on a donné le nom de Mons Aurasius.



Selon les géographes du Moyen Âge : Procope propose une surface allant de 1 800 à2 000 kmIbn

Khaldoun délimite les Aurès par le royaume des Kutumas, les Zibans, le Mzab, l'Oued righ. Ibn Khaldoun désigne par les Aurès, le royaume des Zénètes.



Selon les Ottomans :



L'historien et géographe Français, Émile Félix Gautier (de l'Université d'Alger) distingue

l'Aurèsoriental de l'Aurès occidental en examinant les études d'Ibn Khaldoun.



Selon les Algériens : lors de l'occupation française, les responsables de l'armée de libération

nationale (l'ALN) nomment les Aurès par Wilaya I qui correspond en superficie à 450 000 à500 000 km2. Cette superficie désigne le territoire chaouis, qui englobe une partie de la Hodnaà la frontière tunisienne et de Doucen à Aïn M'lila. D'après Ammar Negadi, à l'est, les monts Aurès englobent la région qui va de Souk-Ahras à Négrine et dépassent la frontière tunisienne et dépassent M'daourouch et longent Tébessa (AurèsNememcha). Vers le sud, les Aurès s'étendent vers le sud-ouest de la Wilaya de Biskra à Négrine et contournent Aïn Naga et Zeribet el-Oued. Vers l'ouest, Les limites des Aurès atteignent la Petite Kabylie. Les Aurès comprennent une partie de la Wilaya de Sétif et de la Wilaya de Mila à Doucen. Le contour passe les régions de Aïn Oulmene, de Bou Thaleb, de Maghra, de Barika et de M'Doukal. Vers le nord, les Aurès comprennent une partie de Sétif, d'El-Eulma, de Aïn M'lila, de Sigus à Oum el Bouaghi, de Sédrata (à Skikda et bornée par Annaba et Constantine) jusqu'àM'daourouch et Souk-Ahras. D'autres limitent les Aurès juste à la Wilaya de Batna et désignent la ville de Batna comme étant la capitale des Aurès. Certains regroupent les Aurès en deux Wilayas (Batna et Khenchela). D'autres font de l'ensemble des Wilayas respectives : Batna, Khenchela et Oum el Bouaghi toute la région des Aurès.

Topographie Les Aurès forment la partie est de l'Atlas pré-saharien dont le point culminant est le mont Chélia à2 328 mètres d'altitude. Les Aurès sont une région comprenant une chaîne de montagnes et des plaines s'étendant sur l'actuelle Algérie et l'actuelle Tunisie. C'est un massif n'offrant guère de passages nord/sud, mais partiellement traversé par une dépression synclinale nord-est/sud-ouest au fond de laquelle coule l'oued Abiod.



El Kantara

Les Horseshoe sont très nombreux à travers les rivières des Aurès, les plus connus sont:

1.

Le Canyon de Ghoufi connu comme les « »Balcons de Ghoufi »,

2.

Le Horseshoe de Chechar connu comme Taberdga.

Les Balcons de Ghoufi dans les Aurès

Un ruisseau dans les Aurès

Paysage des Aurès

Le Horseshoe de Taberdga, Chechar



Village dans les Aurès

Village dans les Aurès

Amantane

Les rivières et les barrages d'eau : Oued Abiod, barrage de Timgad, Oued Abdi, Oued el ahmer,

Oued Taga, barrage de BeniharounWilaya de Mila, marais de Medghassen, marais de Draâ Boultif, Chott Djendli, Chott Tincilt, Oued El Madher, etc.



Les montagnes : le mont Chélia(2328 m) (Batna- Khenchela), le mont Bouarif (Batna), col du

Telmet (pic des Cèdres) près de Batna, Chechar (Tbessa), Belezma (Batna), Awras (Batna), Mahmel, Mahmed Wilaya de Batna(2321 m) Bouzina), Nouacer, le col d'Ouled Ali, le col Tifrasin, Djebel Ouled Aïcha, Djebel Ben Bouslimane, Djbel Ali( près de Batna), etc.



Les plaines : Nerdi (Bouzina dans la Wilaya de Batna)

La piscine circulaire et la Fontaine Chaude de Hammam Essalihine



Les forêts : les forêts de Belezma, les forêts de Beni-Oudjnan, les forêts de Beni Amloul, les forêts

d'Ouled Yakoub, forêt Bouarif, forêt Legag, etc.



Les espaces ou parcs protégés : Parc national de Belzma



Les oasis : El Kantara, Ghoufi, etc.



Les gisements et ressources naturelles : ciment, sel, mercure, fer, zinc, cuivre, argent, or, plomb,

antimoine, phosphates, pétrole, gaz, bois, etc



source thermale : la Fontaine chaude Hammam Essalihine de Khenchela, source

de Batna(Kasrou), source de Biskra, source de Guelma (hamam Maskhoutine), etc.

Climat

Le mont de Boserdon (1 690 m àHammam Essalihine

Les hivers sont très froids, la température atteint parfois fois les -18°C sans facteur humides. Les étés sont très chauds. Le baromètre affiche parfois 50°C à l'ombre. Les variations de température sont très importantes dans cette région du monde. Dans les Aurès, la température estivale varie de 30°C à 38°C. La quantité de pluie indique environ 325 mm de moyenne annuelle au niveau des grandes villes mais ces quantités sont largement dépassées en hautes montagnes où règnent des micro-climats humides. Les chutes neige sont au rendez-vous chaque année à partir de la seconde moitié du mois de novembre et jusqu'à début mars. Les montagnes restent enneigées jusqu'au mois d'avril voir début mai. Cependant, des pluies diluviennes sont constatées dans les Aurès. Les dégâts sont considérables.

Faune et flore

Les glands du chêne vert constituent une part importante du régime alimentaire dans les Aurès



Les animaux : la hyène, le lièvre, le renard, l'aigle, le sanglier, le lézard, la Tortue d'Hermann (dans

la wilaya de Khenchela), le chacal doré, la cigogne blanche,le canard, le ganga et le lynx caracal etc. Le dernier lion a été chassé au XIXe siècle près d'Arris. Certaines espèces de poissons vivent dans les eaux de rivières ou de ruisseaux près de Timgad.



La végétation : plusieurs conifères et arbustes (cèdres, pins d'Alep, sapin, chêne vert, etc.). Il y a

despalmiers,le genévrier, Le saule, le Jujubier, le Tamarinier, les arbres fruitiers (pommier, grenadier,abricotier, poirier, figuier, olivier, amandier, etc.)

Les Aurès guerrières, terre de révolte, de conquêtes et d'insoumissions Les Aurès et sa tribu les Chaouis ont toujours été terre de révoltes et de délenchement de conflits depuis l'Antiquité mais aussi bien avan

Récits historiques de l'antiquité à nos jours

Medghassen la sépulture des roisNumide12 et patriache des Zénètesselon Ibn Kheldoun 13

Ruines de Timgad

Massinissa, roi des Massyles206- 203 puis roi de Numidie203-148. Il aida les Romains à battreCarthage.

Le mausolée de Medghassen dans les Aurès date de 300ans av. J.-C. Il s'agit d'un monument numide ; il représente le plus ancien mausolée de l'actuelle Algérie14. Les Aurès auraient formé le noyau des Zénètes (Maghraoua, Ifren,Djerawa,Zianides, Mérinides, etc.). Selon l'hypothèse controversée d'Ibn Khaldoun Medghassen serait le patriarche des Zénètes.

Les Romains fondent Lambèse à Batna comme capitale du siège romain. Plusieurs villes et capitales se développent, Tobna, Timgad (Batna), Cirta et Tiddis àConstantine, Madaure et Baghaï à Khenchela, Theveste àTebessa, Diana (Zana) à Batna, Hippone à Annaba, Thibilis et Calama à Guelma, Nicivibus ou N'gaous à Batna, Vescera àBiskra, Djemila, Thagaste, ville natale de Saint Augustin, Madaure (M'daourouch) dans la Wilaya de Souk-Ahras, Sitifensium à Sétif. Massinissa, né vers 238 av. J.-C. dans la tribu des Massyles (Mis Ilès) et mort au début janvier 148 av. J.C., unifiera la Numidie. Plusieurs rois lui succèderont. Plusieurs chefs berbères se révoltent ensuite dans les Aurès. Tacfarinas (première moitié du Ier siècleaprès J.-C.)), combat l'Empire romain sous le règne de l'empereur Tibère. Faraxen, en l'an 253 ap. J.-C, venant du Djurdjura, attaque la Numidie romaine , avec l'aide de cinq tribus, les Quinquegentiani et les Babares et les tribus originaires des Aurès, du sud et du Hodna. Il sera capturé à Lambèse, à 10 km deBatna vers 260 ap. J.-C . Les inscriptions qui indiquent sa capture par les Romains sont à Lambèse. On peut également citer le nom de Yabdas, roi des Aurès, vers 536. Les Vandales et les Byzantins vont influencer la région. Plusieurs révoltes sont recensées par les historiens notamment des Zénètes. Selon Corripus dans la Johannide, la cavalerie des Zénètes dont les Ifren ou Ayth Ifren était investie dans la guerre des Berbères contre les Byzantins entre 547 et 550 au temps de Jean Troglita. Ensuite, les musulmans arrivent pour islamiser la région. Koceila et Dihya vont s'imposer dans la région et dans tout l'est de l'Afrique du Nord. Au VIIe siècle, d'après Ibn Khaldoun, les Aurès étaient principalement habités des Aurébas, tribu de Koceila, des Zénètes Djerawa, tribu de la reine Kahina-Dihiya, et des Houaras.Les tribus Aurébas sont également décrites comme étant originaires de l'actuelle Libye. Dans son ouvrage The Muslim conquest and settlement of North Africa and Spain (ouvrage librement consultable sur le net), l'auteur Abd al-Wāḥid Dhannūn Ṭāhā, s'appuyant sur plusieurs sources bibliographiques dont celles d'Ibn Khaldoun, précise page 26 de son livre la présence, avant la conquête islamique du Maghreb, de tribus Aurébas dans l'actuel Maroc. L'unité politique et administrative de la Berbérie Orientale et Centrale était en grande partie réalisée par Kusayla qui s'était converti à l'Islam. Dès lors, un conflit éclate entre ce chef berbère et le chef des armées omeyyades. Kairouan est prise par Koceila, ce dernier s'étant reconverti au christianisme. Oqba Ibn Nafaa tue Koceila. Dihya, dite la Kahina, prend la tête de la résistance. Issue de la tribu des Djerawa, une tribu zénète implantée dans les Aurès comme le furent plusieurs rois (agellid, pluriel igelliden) berbères de Numidie, elle a été élue ou nommée à cette charge par le conseil de la confédération des tribus. Dihya tue Oqba Ibn Nafaa selon Ibn Khaldoun, vengeant Koceila. Dihya procéda ainsi à la réunification de nombreuses tribus de l'Afrique du Nord orientale et du Sud. Dihya défait par deux fois la grande armée des Omeyyades grâce à l'apport des cavaliers des Ayth Ifren. Elle règnera sur toute l'Ifriqiya pendant cinq années. Dihia sera vaincue dans une dernière bataille contre les

Omeyyades. Elle sera la seule femme de l'histoire à combattre l'empire omeyyade. Après la défaite de la Kahina, la population des Aurès, région à cheval entre les actuelle Algérie et Tunisie et une partie de l'actuelle Lybie (autrement dit la province de l'Ifriqiya), a adhéré aux principes de l'Islam. Ibn Khaldoun écrit que le commandant Musa ben Nusayr augmenta son contingent militaire en exigeant 12 000 Berbères de l'Ifriqiya (dont les Aurès faisait partie intégrante) pour réislamiser les autres populations situées à l'Ouest de sa province (Ifriqiya); Il faut préciser qu'en arabe l'Ouest ou Occident ou Pays du soleil couchant se disent Maghreb comme cela est indiqué dans la traduction des écrits de Ibn Khaldoun par le Baron de Slane. Il est également nécessaire de rappeler d'une part que l'islamisation du Maghreb avait déjà débuté sous son prédécesseur Oqba et que, d'autre part, il y a des milliers de kilomètres entre les Aurès du Moyen Âge ou Kairouan (capitale de la province d'Ifriqiya deMusa ben Nusayr) et Tanger, ce qui implique pour cette époque des mois de marche (à pied ou à cheval) et de nombreuses autres tribus berbères à convertir ou à reconvertir comme le mentionne Ibn Khaldoun. Ibn Khaldoun n'écrit à aucun moment que les 12 000 hommes exigés ont servi à la conquête de l'Andalousie, de l'Espagne ou de l'occident chrétien. Ibn Khaldoun écrit qu'après la conquête du Maghreb par les troupes de Musa ben Nusayr, Tariq (écrit Tarec dans l'ouvrage), gouverneur de Tanger, y stationna avec 12 000 berbères fraîchement convertis accompagnés de 27 Arabes chargés de leur formation coranique, sans aucune autre précision, en particulier sur l'origine des ethnies présentes. C'est seulement après avoir jugé l'Islam bien ancré au Maroc que Moussa Ibn Noçaïr retourna en Ifriqiya d'où, par missive, il dépêcha en 711 Tariq ibn Ziyad stationné à Tanger de conquérir l'Espagne . Ensuite, plusieurs conflits entre les Berbères et les dynasties arabes (Omeyyades, Fatimides, Abbassides) sont signalés par les historiens dans la région des Aurès comme Al Bakri et Ibn Khaldoun. Abu Yezid de la tribu des Banou Ifren renversera les Fatimides avec l'aide des tribus Zénètes des Aurès mais il sera vaincu par les Zirides, alliés au premier temps aux Fatimides. Les Hilaliens gagnent la bataille contre les Berbères. Il y aura un arrangement entre les deux parties. Les Hilaliens venus avec leurs familles vont vivre avec les Berbères avec parfois des tensions entre les deux. Il s'ensuit une période d'unification avec la dynastie des Almohades(dynastie berbère). Après, les Hafsides(dynastie berbère) prennent toute la région jusqu'à l'arrivée des Ottomans. Au XIXe siècle la région est semi-conquise par les Français. Plusieurs révoltes (Ahmed Bey, les Zaatchas, les mouvements nationalistes algérien) ont lieu contre l'occupation française jusqu'au déclenchement de la Guerre d'Algérie. Les Aurès seront les territoires qui abriteront plus de 20 mille maquisards. Le cœur de la révolution algérienne tient aux hommes et aux femmes des Aurès qui ont tant sacrifié pour que l'Algérie soit libre et indépendante. L'Armée française subira sa plus grande défaite après l'Indochine sur le sol des Aurès. Du fait de leur géographie, les Aurès ont été difficiles d'accès pour les forces étrangères. Toutefois l'islamisation aura raison de ce relief escarpé. L'armée française aurait surnommé les combattants des

Aurès, les hommes invisibles. Mais les luttes internes feront des ravages dans la région tout entière et dans l'Algérie pendant la Guerre d'Algérie et les débuts de l'Algérie indépendante. La partie occidentale des Aurès fera partie de l'actuelle Algérie après l'indépendante en 1962.

Population Cette région abrite les tribus Chaouis9. Mais au fil du temps et à l'image du nord de l'Algérie, des algériens de toute origines confondus s'y sont installés, surtout dans les villes créant ainsi un grand métissage entre ses communautés. La région des Aurès comprend les wilayas de Aïn M'lila, Batna, Khenchela, Oum el Bouaghi, SoukAhras, Tebessa et la partie nord de la wilaya de Biskra. En revanche le pays chaoui est plus vaste et comprend, en plus des Aurès, d'autres wilayas et s'étend sur une partie de la wilaya deTebessa et le sud de la wilaya de Guelma.

Une culture deux fois millénaire La région dispose d'un vaste potentiel culturel et le terme « culture » est vaste. Ainsi « culturellement » parlant, on peut évoquer certaines personnalités parmi toutes celles issues des Aurès :



Koceila, prince berbère des Aurès au VIIe siècle



Kahena, reine guerrière berbère zénète des Aurès qui combattit les Omeyades lors de l'expansion

islamique en Afrique du Nord au VIIe siècle



Mostefa Ben Boulaid (1917-1956), un des chefs historiques du Front de libération nationale (FLN)

durant la guerre d'Algérie, surnommé lePère de la Révolution Algérienne



Larbi Ben M'Hidi (1923-1957), combattant et héros de la guerre d'indépendance

Pratiques culturelles de la région des Aurès La circoncision est une pratique millénaire dans les Aurès et toujours perpétuée de façon quasiment identique depuis son existence25.

Artisanat

Tasse des Aurès (vers 1970)

Poterie décorée des Aurès (vers 1970)

Oiseau, poterie des Aurès (vers 1970)

Poterie Selon plusieurs historiens, les poteries des Aurès apparaissent dans les spécificités plastiques de leur décor incisé et de leurs formes carénées, comme les plus proches des premières formes de l'art berbère. Origines « Comme malgré la colonisation romaine de Lambèse, les berbères Chaouïa sont restés à l'écart des grands courants » extérieurs, « on peut admettre que cette ornementation en relief (dentelures, bourrelets, bosses, etc.) est caractéristique de la poterie berbère véritable, disons primitive. », écrit ainsi Arnold van Gennep26. Analysant ce décor en relief, Gabriel Camps observe que « seule la poterie aurassienne se distingue, entre autres éléments, par la multiplication des mamelons coniques sur la panse et sur les anses, décoration qui contribue grandement à son aspect archaïque ». Lui supposant « une origine siculoitalique », il pense que ce décor, s'étant répandu au Chalcolithique sur toute une région s'étendant des côtés de la Tunisie jusqu'à l'Aurès, puis ayant progressivement disparu devant la progression de la poterie peinte, « se serait maintenu dans le bastion aurassien ». Caractéristiques Décorées de reliefs ou d'incisions, les poteries des Aurès sont enduites d'une laque rouge sombre ou brune, le « louq », fait de résines « cuites, triturées, teintées et modelées en bâtons qui durcissent en refroidissant », passé sur les poteries encore chaudes en fin de cuisson. Cette pratique est à la fois ornementale et, imperméabilisant les poteries, utilitaire. Le « tarbout », assiette ou plat, et la tasse au profil caréné sont souvent ornés de dessins de valeur symbolique.

Le « tarbout » présente un profil original, l'arrondi de son bord, sans méplat, s'inclinant légèrement vers l'extérieur en quatre points opposés, souvent soulignés d'encoches Celles-ci se retrouvent sur l'arête des tasses ou des pots à traire. Le « fân », utlilisé pour cuire la galette, n'est pas verni mais orné de reliefs ponctués de lignes et de ronds rouges. D'autres poteries, ayant peut-être fonction de jouets, sont modelées en formes d'animaux (notamment oiseaux).

Tissage

Tissage des Aurès, région de Ghoufi (vers 1970)

La technique du tapis haute-laine n'étant pas locale, ce sont les tissages, les « tellis », les couvertures, coussins et musettes à grains qui sont caractéristiques du style des Aurès. A la laine est souvent mélangée le poil de chèvre. Les « tellis » sont généralement composés de bandes de couleurs, mais il arrive qu'il soient ornés d'un liseré ou de quelques lignes cuivrées. De larges registres sombres, sur lesquels un décor semble brodé, coupent parfois le fond constitué de bandes unies. Des médaillons losangés, eux-mêmes composés de réseaux de fins losanges, peuvent aussi s'imbriquer sur toute la surface du « tellis ». Les mêmes losanges se retrouvent sur les bandes des couvertures ou les surfaces des coussins30.

Bijoux

Bijoux Chaouis, Musée de l'Homme, lors d'une exposition dédiée à Germaine Tillion

Hammadides

Royaume Hammadide

Minaret de la Kalâa des Béni Hammad

La dynastie Hammadide, une branche de la dynastie berbère ziride, est fondée parHammad Ibn Bologhine, fils de Bologhine ibn Ziri. Les Hammadides ont régné sur un territoire correspondant à peu près au nord de l'actuelle Algérie durant un siècle et demi.

Histoire Hammad Ibn Bologhine, fonde la dynastie en 1014, en se déclarant indépendant des Zirides, et en reconnaissant la légitimité des califes Abbassides de Bagdad. En 1016, après un peu moins de deux années de conflit, un cessez-le-feu est conclu, mais ce n'est qu'en 1018, que les Zirides reconnaissent l'autorité des Hammadides. Leur capitale est dans un premier temps Al-Qalaâ (Kalâa des Béni Hammad), puis, lorsqu'elle est menacée par les Hilaliens, ils la déplacent à Béjaïa. Les Hammadides feront de Béjaïa l'une des cités les plus prospères qu'ai connu le Maghreb et la Méditerranée. Ses palais inspireront l'Alhambra de Grenade. Les incursions des Hilaliens, envoyés par les Fatimides, à partir de 1052, affaiblissent grandement la dynastie jusqu'à ce qu'elle soit définitivement vaincue à l'arrivée des Almohades.

Selon Ibn Khaldoun, les Hilaliens ont attaqué les Hammadides. Ensuite, les Hammadides deviennent alliés aux Hilaliens. Ce qui fait une coalition de force qui va détruire les Berbères Ifrenides de Tlemcen. Les Hammadides prennent Sétif, Constantine, M'Sila, etc. Le royaume deTlemcen reste aux Ifrenides2 jusqu'à l'arrivée de la coalition des Hilaliens-Hammadides. Au début, les Ifrenides étaient alliés politiquement aux Hammadides2. Abou Soda, le dernier calife des Ifrenides, sera vaincu par la coalition HilaliensHammadides en 1058. Youssef Ibn Tachfin attaque les Banou Ifren , les Maghraoua et tous les Zénètes. Il prend Salé des mains des Ifrenides et il tue Laghouat. Youssef Ibn Tachfin se marie avec une Zénète Nefouza dite Zaineb (ex femme de Laghouat) et poursuivit les conquêtes almoravides au nord, prenant Fès en 1075, et Tlemcen en 1080, et fondant le Royaume de Tlemcen, qui englobait le Maroc actuel et une partie de l'Algérie occidentale jusqu'à Béjaïa (environ de Tessala). Les Almoravides seront battus par Al Mansur de Béjaïa en 11024 et ils seront contraints de se retirer au Maghreb el aqsa (actuel Maroc). Les Almoravides prennent Tlemcen des Ifrenides et Alger (Icosium). Les Almoravides s'arrêtent aux bornes des Zirides et aussi des Hammadides D'autres sources disent que les Almoravides après avoir été vaincus par les Hammadides délaissent Tlemcen, Achir en 1002 . Selon d'autres auteurs, Tessala est près de Tlemcen. Ainsi En Nacer ben Alennas des Hammadides prend le pouvoir à son cousin Bologhine en le tuant et reprend Achir, N'Gaous, Miliana, Constantine, Alger, Hamza en 1063 . En dépit du progrès des Hialiens, le royaume hammadide avait encore connu une grande prospérité sous el-Mançour. Le sultan avait renforcé ses contingents çanhadjiens et zenatiens de mercenaires arabes pour lutter contre les Almoravides et mis fin à leur progrès vers l'Est en enlevant Tlemcen (1102-1103). Il avait aussi réussi à reprendre Annaba et Constantine aux Zirides et à dompter des révoltes berbères. Après lui, la puissance hammadide ne cessa de décroître. El Aziz (1104-1121) avait réussi encore à occuper Djerba et repousser les Arabes du Hodna, mais son fils Yahya (1122-1152), qui ne pensait qu'à la chasse ou aux femmes, ne put empêcher une attaque des Génois contre Bougie(1136). Il fut encore moins capable d'arrêter l'invasion almohade. .

Princes hammadides

L'empire abbasside vers l'an 820, mais vers la fin du Xe siècle, les Hammadides abandonnent les Fatimides ainsi que les Zirides et se tournent vers les Abbassides, le territoire correspond au nord est de l'Algérie et le centre, borné par l'Ifriqiya tenue par les Zirides.



Hammad ibn Bologhine, 1008-1028



Al-Qaid ibn Hammad, 1028-1054



Muhsin ibn Qaid, 1054-1055



Bologhine ibn Muhammad ibn Hammad, 1055-1062



An-Nasir ibn Alannas ibn Hammad, 1062-1088



Al-Mansur ibn an-Nasir, 1088-1105



Badis ben al-Mansur, 1105



Abd al-Aziz ibn Mansur, 1105-1121



Yahya ibn Abd al-Aziz, 1121-1152

Dynastie des Hammadides émirs de l'est de l'Algérie 1014-1152 [modifier] └┬Hammad (issu des Zirides, il fonde la dynastie, règne 1014-1152) ├┬Al-Qaid (règne 1028-1054) │├─Muhsin (règne 1054-1055) │├─Abu Yakni (gouverneur de Constantine et de Bône10 ~1090-1094) │└─Ouighlan ├┬Muhammad │└─Bologhin (règne 1055-1062 assassiné) └┬`Alannas ├┬An-Nasir (règne 1062-1088) │└┬Al-Mansur (règne 1088-1105) │ ├─Badis (règne 1105-1105) │ └┬Abd al-Aziz (règne 1105-1121) │ └─Yahya (règne 1121-1152 abdique, mort en 1163) └─Belbar (gouverneur de Constantine11 ~1090)

Ifrenides

Carte d'extension minimale de diverse tribus Zénètes entre le X et le XI siècle, dont une partie est des Ifrenides, Carte extrapolée selon l'historien du Moyen Âge Ibn Khaldoun1

Les Ifrenides, Ifren ou Banou Ifren ou encore At Yefren (en arabe : ‫ بن إفران أو إفوراغس‬،‫ يفرن‬،‫ )الفرنيون‬sont une dynastie berbère de la branche de Madghis (Medracen) et des Botr .Ils appartiennent à la grande branche des Zénètes . Ils formeront l'une des premières dynasties musulmanes berbères qui régna au Maghreb. D'après quelques chercheurs, le mot Afrique découle du nom de la tribu des Ifren. Au Maghreb, les Ifrenides feront des soulèvements contre les occupants étrangers (Romains, Vandales, Byzantins, etc.). Ils s'engagent au côté de la Kahina, au VIIe siècle, contre les Omeyades. Au VIIIe siècle, ils se mobiliseront autour du dogmesufrites pour se révolter contre les pouvoirs (omeyades et abbassides). Ensuite, ils réalisent une dynastie au Xe siècle en affrontant les Fatimides, les Zirides, lesOmeyades, etc. Les Banou Ifren seront vaincus par les Almoravides et la coalitionHilaliens- Hammadides vers la fin du XIe siècle. La dynastie Ifrenides a été reconnue comme étant la seule dynastie qui a défendu les Africains au Maghreb . En Andalousie, les Banou Ifren réussiront à conquérir et à édifier la ville de Ronda auXIe siècle et ils auront à gouverner à Cordoue pendant plusieurs années.

Origine et territoire

Vue de Tlemcen, elle fut la capitale des Banou Ifren, d'après Ibn Khaldoun

Ifren était un roi berbère (une divinité). Tous les rois berbères gétules ou numides finissent par "n" comme Medracen à Batna dans les Aurès en Algérie. Pline et Mela les nomment les troglodytes, car ils descendent des anciens hommes, leur non est gravé dans la montagne Ifren à Triplo dans les temps anciens . Les Banou Ifren (en Tamazight : At Yefren) sont Zénète (Gétules) . Ibn Khaldoun fait remonter leur origine à Madghis (Medracen). Ifri a eu un enfant du nom Izliten. Ce dernier a eu plusieurs enfants dont Ifren, Maghraoua et Irnyan. Les Banou Ifrens sont une tribu nomade et sédentaire berbère. On les retrouve dans les villes, les plaines et les montagnes au Moyen Âge. La tribu Ifren ou Ifrenide ou Iforen ou Ifouras ou (Ifuraces ou Afer en latin) ou Fren ou Wafren ou Yefren ou Yafren ou Yafran descend d'Ifri (le ben a été ajouté par les écrivains arabes, on dira plus tard Ben Ifren ou Ifrenides ou Ifren : veut dire en langue berbère Zénète caverne, il est élu et choisi, se cacher ici et le mois d'août, selon le calendrier berbère tripolitain (Julien) Les Ifrens étaient concentrés dans la région des Aurès méridionale et dans la Hodna et dans le Zab. Au nord du Maghreb, les Ifrens (Hodna, Mzab, Aurès), les Merendjisa, les Beni Wargu (Hodna) sont des Ifren.

Les Beni Wassin(Wasin ou Ouacine) (Les Aurès) LesMaghraoua, les Irnyan sont les frères des Ifren Les Beni Yala (Ouest et centre de l'Algérie), etc., font parties des Beni Ifrens. La majorité des chaouis des Aurès sont issus des Banou Ifren Au sud, plusieurs tribus Touaregs font parties des Banou Ifrens. La grande tribu Azguez est formée par les Banou Ifrens. De plus, les Banou Ifren du Hoggar sont divisés en trois souches : les n'Oukiren, les n'Irdad (oiseaux), les n'Ettedel (tambours).

Mythologie berbère et étymologie

As d'Hadrien (136), représentant sur l'avers Africa, portant une dépouille d'éléphant, tenant un scorpion et une corne d'abondance, un modius de blé à ses pieds.

Mosaïque de la Domus Africa deThysdrus

Afrique ou Africa provient de Ifren 24. Ce dernier provient du radical Ifri qui désigne une divinité berbère, le pluriel de Ifri est Ifren (tous les fils et filles d'Ifri sont appelés Ifren) . La traduction ou l'emprunt latin nous donne Africa (Afrique)qui a été une déesse Berbère avant la conquête des Romains. Dea Africa signifie déesse Africa et représente un symbole à l'époque romaine. De plus, Ifri désigne les populations locales des Afers. Ifru ou ifri symbolise les rites dans les cavernes pour protéger les commerçants. La grotte non loin deConstantine à Guechguech et la pièce de monnaie romaine indiquent le mythe de la protection. Ifru était une déesse solaire et en même titre un dieu des cavernes et protecteur du foyer, etc. En somme, Ifru est une sorte de Vesta Berbère. Avant l'islamisation, les Banou Ifren étaient païens.. Toutefois, selon l'historien Ibn Khaldoun, à la veille de la conquête musulmane du Maghreb, plusieurs tribus berbères pratiquaient le judaïsme et le christianisme . .

Au Maghreb

la mosquée fut construite par les Banou Ifren dans la ville de Salé

Fatimides, au Xe siècle quatre dynasties émergent: Zirides, Ifrenides, Maghraouideset Hammadides

Les Banou Ifren ont joué un rôle en Afrique du Nord dans l'antiquité, ils appartenaient aux Zénètes(Gétules). Ces derniers fondent la Numidie. Ils avaient le contrôle de l'or Ophir depuis le temps desPhéniciens aux Romains .

Le nom du continent africain, anciennementIfriqiya(la Tunisie actuellement, plus les régions de l'est de l'Algérie), dérive du mot Ifri (caverne, grotte) et Ifren (une caverne en langue berbère) que lesRomains lui ont donné. Par la suite, Afrique sera le nom de tout le continent africain À l'époque romaine, les Banou Ifren sont divisées en deux parties : les Afris (les gens romanisés) et les Maures (les gens qui ne sont pas romanisés). C'était une tribu amazighe guerrière, des experts en cavalerie (razzia et fantasia) surtout qu'ils possédaient le barbe, le cheval maghrébin. Avant l'arrivée de l'armée musulmane, les Ifrenides ou Ait Ifren expulsèrent les Francs et les Byzantin qui voulaient occuper l'Afrique du Nord. Les Banou Ifren ont combattu contre les Vandales à leur arrivée aux régions de l'intérieur de l'Algérie, ce qui a limité la conquête des vandales juste au nord de l'Algérie. Les Ifrenides au côté des Zénètes ont pu vaincre et chasser les Vandales En 544, les Byzantins exerceront un pouvoir juste dans la province de Constantine. Cependant, l'émergence d'insurrection berbère contre les Byzantins provoque l'organisation de plusieurs États puissants les Djerawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les Awarbas, et les Zénètes.. Et, selon Corripus dans la Johannide, à l'époque de Jean Troglita sous le règne de Justinien entre 547 et 550, Les Beni Ifren faisaient la guerre aux Byzantins . D'après plusieurs historiens, dont Ibn Khaldoun, les Banou Ifrens avaient un royaume qui s'entendrait de la Tunisie en passant par les Aurès jusqu'à Tlemcen et Oujda vers le VIIe siècle. Pendant le début de la conquête musulmane, les Banou Ifren ont joué un rôle important. Ils ont organisé plusieurs révoltes. Avant et après la mort de Koceila, Les Banou Ifrens furent les premiers à défendre leur territoire aux côtés de la Kahina de son vrai nom Dihia, descendant également de la tribu Zénète dans les montagnes des Aurès. Les Omeyades ont été expulsés de la région. Vers le milieu du VIIIe siècle, Les Banou Ifren adhère au dogme Sufrite. Abou Qurra des Banou Ifren rassemble tous les kharidjites contre le pouvoir Omeyades et Abbassides. Il revient victorieux chez lui et fond la capitale Agadir (actuellement Tlemcen). À l'époque des Idrissides, les Banou Ifren acceptent le traité de paix et de soumission à Idriss. Au Xe siècle, les Banou Ifrens et les Maghraouas étaient opposés à tous les gouvernants Omeyyades et Abbassides . Les Banou Ifrens régnaient sur l'ouest de l'Algérie. Et après la conquête des Zirides vassaux Fatimides, les Banou Ifrens occuperont presque la totalité duMaroc actuel aux côtés des Maghraouas vassaux Omeyades jusqu'à l'arrivée des Hilaliens et des Almoravides La tribu des Banou Ifrens sera la première dynastie musulmane berbère ,au côté des Maghraouas, de 740 à 1033, à affaiblir les Omeyyades et les Fatimides à la fois. Il s'en suit une période de désordre où il y avait un éclatement des tribus Zénètes au Maghreb el Aksa entre Maghraouides et Ifrenides.

La lutte entre Les Banou Ifren et Bologhine ibn Ziri de la dynastie des Zirides va être primordiale dans le Maghreb. Bologhine ibn Ziri pour contenir tous les Banou Ifren et les Zénètes, il interdira l'élevage des chevaux. Cela entrainera la défaite des Berbères après, contre les Hilaliens. Le cavalier Ifuraces, habillé tout en noir sur son cheval pendant la nuit et le jour en gardant toutes les plaines et les abords des montagnes, est privé dans son âme dans les régions Est de l'Algérie. Les Zirides pénètrent dans l'Ouest et défont tous les Zénètes. LesOmeyades vont aider les Maghraouas à reconquérir le Magherb central et Ouest. Au XIe, Les Banou Ifren conquièrent le territoire des Bergouta, ils sont alliés de l'Émirat de Cordoue. Ils restent maitres des régions et des villes qu'ils ont conquises (Salé, Kasba Tadla, etc.) . Le contrôle de Fès sera le théâtre de bataille entre les Banou Ifren et les Maghraoua. Chacun d'eux siègera sur la ville2. Les Banou Ifren s'attaqueront aux Berghouata et prennent leur ville principale. Ensuite, les Banou Ifrens seront vaincus par l'alliance Hilaliens- Hammadides en1058. Abou Soda sera le dernier chef des Banou Ifren à commander les troupes berbères Par la suite, les Almoravides, formés de Sanhadjas et de Lemtonas (quelques tribus des Sanhadjas étaient apparentées aux Banou Ifren, et la plus redoutable de tous les Berbères), attaqueront les Beni Ifrens et les Maghraouas du Maghreb occidental et central pour prendre le pouvoir au Maghreb. Il y aura des milliers de morts du côté des Ifrenides du Maghreb el Aksa et du centre, de 1057 à 1080. . Les Oussin et les Ifrens des Aurès échapperont aux massacres des Almoravides. En somme, la dynastie des Banou Ifrens s'achève par la montée des Almoravides du Sud. Les Almoravides prendront le pouvoir par la suite au Maghreb durant plus d'un siècle À l'époque des Almohades, les Banou Ifren reprennent leur autorité au côté des Zénètes dans la région de Tlemcen. Au temps des Dynasties Mérinides et Abdelwadides, les Banou Ifrens étaient sans pouvoir. Au temps des Hafsides, vers 1437, les Banou Ifrens chasseront les Mérinides du Maghreb central et établiront leur pouvoir à Tlemcen

En Andalousie

Ronda

Une première vague d'Ifrénides étaient arrivée dans laPéninsule Ibérique au Xe siècle et avaient été bien accueilli à Cordoue. Une seconde vague fut reçue avec faveur par le gouvernement ommeyade à la fin du Xe siècle. Le guerriers furent incorporés dans les milices berbères d'al-Andalus et leur chef Abou Yedda

reçut plusieurs concessions territoriales. Ses descendants occupèrent un haut rang dans les milices zénatiennes d'al-Andalus. Au cours de la fitna, un neveu d'Abou Yedda, Abou Nour Hilal b.Abi Qura b.Dounâs réussit à expulser de la zone de Takourouna le gouverneur ommeyade Amir b.Fatouh (10441015). Il s'établit à Ronda en qualité de prince indépendant, en vertu du partage des territoires décidé par Soulayman al-Moust'ain qu'on avait surnommé l'"Imam des Berbères". Le royaume de Ronda passa par la suite sous la domination des Abbadides de Séville. En Andalousie, en raison de la brutalité des Berbères, les Banou Ifrens tenaient un rôle important sécuritaire des deux plus importantes villes d’Andalousie, Cordoue et Séville à l’époque du républicain Ibn Jawhar vers 1021, et de Ronda. Les Banou Ifren prennent Ronda et se déclarent indépendants. Les Banou Ifren vont gouverner la région de Cordoue pendant plusieurs siècles .

Hakem ou seigneur en Andalousie

Une partie de la muraille de la ville de Rondaédifiée par Abou Nour

Les Qurra forment la des Banou Ifren seront des seigneurs de Ronda dans la province de Malaga en Andalousie. Yeddas, il sera un chef militaire des troupes berbères qui étaient en guerre contre le roi chrétien et d'El Mehdi. Version 1 Le fils de Corra, Abou Nour sera seigneur de la Taïfa des Banou Ifren de Ronda et de Séville en Andalousie de 1023 à 1039 et de 1039 à 1054. Le fils de Nour Badis ben Hallal de 1054 à 1057 à Ronda. Abou Nacer de 1057 à 1065 à Ronda.. Version 2 D'après Ibn Khaldoun, Abou Yeddas est allé en Espagne avec ses frères, Abou Corra, Abou Zeid et Attaf . Abou Nour prend de force Ronda vers 1014 des mains des Omeyades. Il déclare la province indépendante (Taïfa) et appartenant aux Banou Ifren. Abou Nour construira plusieurs édifices importants et renforcera les murailles de défenses de la ville. C'est à partir de cet instant que la ville de Ronda prendra sa configuration urbaine jusqu'à aujourd'hui. . Vers 1058, Abou Nour est invité chez son rival Ibn Abbad seigneur de Séville. Ibn Abbad tentera de piéger Abou Nour en lui présentant une lettre d'une concubine de soi-disant de son fils. Abou Nour décide de tuer son fils. À la fin, Abou Nour découvre la vérité, il mourra de chagrin.

Vers 1065, Abou Nacer prend le pouvoir par la suite, étant le deuxième fils d'Abou Nour. Il sera tué par traitrise par un membre de sa garde rapprocher, qui était au service d'Ibn Abbad .

Personnages

Abou Qurra avait le pouvoir sur tous les Kharidjites berbères au Maghreb et sur lesRostémides



Carcasan chef militaire, il a participé avec ses troupes dans le combat mené contre les Byzantins

au milieu du VIe siècle dans l'actuelle Tunisie à Gafsa et dans les Aurès



Ierna chef militaire, il sera un chef militaire et s'opposera aux Byzantins.



Sidisan, il fait la guerre aux Byzantins.



Abou Qurra, Agadir (Tlemcen) fut fondée par le roi de Tlemcen, Abou Qurra et en même

temps calife de la tribu des Banou Ifren en 790. Tlemcen devient la capitale des Berbèressufrites des Banou Ifren. La ville fut construite sur les ruines de Pomaria. Abou Qurra inviteIdriss I à séjourner à Agadir (Tlemcen). Idriss1er construit une grande mosquée . Abou Qurra el Ifrenide, en 765, est le premier fondateur du royaume Kharidjisme Sufrite en Afrique du Nord. Il avait 350 000 cavaliers sous son commandement. Cela lui a permis de prendre le pouvoir aux Omeyades et aux Abbassides au Maghreb.Le calife kharidjiste Qurra, vers les années (767 à 776), a pu rassembler tous les Berbères. Qurra a assiégé la ville de Kairouan, là le chef de l'Ifriqiya (Tunisie) mourut. À la fin, Qurra quitte le commandement puisque Yazid- Ibn- Haten brise la coalition berbère. L'expédition que Qurra a entreprise a fait la plus grande perte subie à ce jour des fils d'Ifren. Par la suite, Les Banou Ifren vont abandonner le kharidjisme graduellement après Abou Yezid. Le kharidjisme se transformera en ibadisme avec l'arrivée du Persan Ibn Rustom.



Abu Yezid

Le chef Abou Yezid, issu de la tribu des Banou Ifren de la Tunisie, natitf de la ville de Tozeur en Tunisie , il soulève les tribus issues des Ifrenides(les fils d'Ouargou et les Merendjisa) et tous les Chaouis des Aurès. Abu Yezid, dit l'homme à l'âne, aux côtés du chef de la secte Nekkarite Abd-el Hamid- el- Ama, dit l'aveugle, feront la guerre aux Fatimides. Eugène Guernier dit au sujet d'abu Yezid « La doctrine de ce Berbère farouche et énergique tenait en ces mots : chasser l'étranger, gouverner le pays par des assemblées choisies. C'est toujours l'esprit démocratique et nationaliste qui réapparaît sous le prétexte

d'une guerre de religion ». Abu Yezid sera mis en prison par les Fatimides puis avec l'aide de ses fils, il s'échappera de la prison. Il rassemblera plusieurs tribus chaouis dans l'Aurès qui combattront à ses côtés. En 942,Abu Yezid fera la guerre aux Zirides vassaux des Fatimides de Tunis. Par la suite, Abu Yezid occupera Tebessa et prendra toute la Tunisie avec 100 000 hommes. Les Fatimides subiront une grande perte. Al-Mansur, chef des Fatimides, sera tué et les Fatimides finiront par fuir les combats .Abu Yezid sera contesté par les autres chefs de tribus et par la population à cause de ses agissements. Les Zirides attaquent les kharidjites. Abu Yezid mourra supplicié en juillet 947 à Kairouan. En tout et pour tout, la guerre entre les kharidjites berbères et les Fatimides a duré cinq années2. Les Fatimides aux côtés des Maghraouas feront la guerre aux chefs Ifrenides par la suite.

Portrait d' Abd el-Kader. Il prétendait descendre des Banou Ifren



Abu Muhammed Ayub, Il fera la guerre contre les Fatimides et c'est un spécialiste de la généalogie

berbères. Il va rester à Cordoue et sera invité par Al Mansour des Omeyades. Le fils d'Abu Yazid dira que les Berbères ont apostasié douze fois, mais, lorsqu'ils ont prêté serment d'être musulmans avant la conquête de l'Andalousie, ils se sont investis pleinement dans sa cause . Il serait le principal témoin du récit de l'histoire des Zénètes et de son père et en sera le conteur principal, d'après Ibn Khaldoun.



Abd-Allah-Ibn-Bekkar deviendra chef ifrenide, puis son fils Yala Ibn Mohamed fondera Ifgan ou

Frenda.



Yala Ibn Mohamed

Les Fatimides refouleront les Bni Ifren vers l'ouest de l'Algérie. Une lutte sans merci est entreprise contre les Ifrenides à cette époque2. En 954, Yala Ibn Mohamed prendra Oran, il fera évacuer les habitants de la ville pour détruire complètement la ville d'Oran en l'incendiant. Yala prendra aussi Tiaret, il établira sa puissance au Maghreb à la fin. Yala célébrera une prière publique de Tiaret àTanger. Yala Ibn

Mohamed fera par la suite une alliance avec les Fatimides. Un membre des Fatimides Jawhar al-Siqilli ou le Sicilien assassinera Yala Ibn Mohamed à Frenda en 958 en fin de règne. Jawhar al-Siqilli détruira le royaume des Ifrenides, Ifghan.



Yeddou fils de Yala Ibn Mohamed succédera à son père, il conquerra Challa et Fès. Yeddou

enlèvera Fès à Ziri-Ibn- Atia de la tribuMaghraoua par deux fois. Yeddou voulait renverser les Omeyyades. Mais Ziri-Ibn- Atia de la tribu Maghraoua tuera environ 3 000 hommes de Yeddou2. En 993, Yeddoumourut dans le désert.



Habbous, le frère de Yala Ibn Mohamed, prendra la Kasba Tadla et fera la paix

en 1015 avec Kairouan.



Temim Ibn Ziri

En 1029, Temim Ibn Ziri, petit fils de Yala Ibn Mohamed succèdera au commandement de la tribu Ifren, il prendra Temsna aux Berghwata. La première défaite des Berghwatas dans l'histoire. La région des Berghwatas est conquise par les Ifrenides. Temim Ibn Ziri construit la mosquée Al Adhem (‫المسجد العظم في‬ ‫ )سل‬à Salé. En 1033, la guerre éclate entre les chefs de tribus Ifrenide et Maghraoua.



Abou -l- Kemal

Par la suite, Hammama fils de Attia de la tribu Maghraoua fera la guerre au chef de la tribu Banou Ifren l'émir Abou -l- Kemal. Ce dernier déclenchera la guerre sainte dans la région ouest du Maghreb. Il s'attaque aux Juifs et aux Berghwatas. Il fera plus de 6 000 morts parmi les juifs de Fès72. Par contre, Ibn Khaldoun ne parle pas de morts, mais il dira dépouillement des riches et aussi des femmes sont prises et sont considèrées comme étant des servantes. Abou -l- Kemal prendra Fès, mais Hammama de la tribu des Maghraouas sauvera le reste de la population en appelant toutes les tribus zénétiennes et les Maghraouas pour arrêter Abou -l- Kemal. Ce dernier se réfugiera à Chala et mourut en 1054, après que Hammama de la tribu des Maghraouas assiège la ville pendant des jours.



Youcef

Après la mort Abou -l- Kemal, Youcef devient le chef des Banou Ifren, mais après une année, il meurt.



Hammad prend la tête de la tribu et meurt vers 1066.



Mohamed

Enfin, la dynastie des Banou Ifren s'achève par Mohamed, fils de Abou -l- Kemal, qui combatera les Almoravides. Mohamed mourra au combat à Chala. La capitale des Banou Ifren, devient une

ville Almoravide. Les Almoravides extermineront presque la totalité des Zénètes et des Barghwata, dans la région de l'ouest du Maghreb.



Yala Bakhti, il était le souverain de Tlemcen. Les Zirides et les Banou Ifren vont conclure plusieurs

pactes. Yala fera la guerre à l'allianceHammadides-Hilaliens(Zoghba) et nomme Abou Soda comme vizir 74.



Abou Soda

Le denier calife, Abou Soda de la tribu Banou Ifren, a combattu les Hilaliens. Il sera le dernier chef de tous les Berbères à mener la guerre contre leur invasion. Lors de la dernière bataille des Berbères (Zénètes et Hammadides) contre les Hilaliens, Abou Soda sera décapité en1058. Dès lors, les Sanhadjas et les Zénètes devaient livrer tout le pays aux Hilaliens.



Yahia Ibn Yemloul chef de révolte au temps des Hafsides vers 1384 dans les Aurès dans la partie

orientale.



Kacem Ibn Djenen imam à N'Gaous fils de Hassin et constructeur de deux mosqués au XVIe

siècle.



Mohamed el saghir el Ifrini ou Wafrani, savant et historien du XVIIe siècle entre 1669- 1744. Il a écrit

plusieurs ouvrages, dont Nozhet-elhâdi traduit par O. Houdas.



L'émir Abd el-Kader un symbole algérien du XIXe siècle. Il prétendait être de la tribu des Banou

Ifrens

Les saints [ Ibn Khaldoun rapporte dans son livre Muqaddima que le prophète préislamique Moussa Ibn Salih était soit des Banou Ifren soit desGhoumari. La sœur de Yala Ibn Mohamed a eu un enfant sans jamais fréquenter d'homme. Elle donnera naissance à un enfant. Cet enfant portera le nom de Kelman. Kelman avait beaucoup de bravoure et de courage, il aurait possédé des dons et des pouvoirs surnaturels. Les Banou Ifren et les Berbères le nommé le « fils du lion »

Langues Dans les Aurès, les Chaouis qui sont issu des Ifrens et des Maghraouas parlent le zénète. Il ne reste que les peuplades des Banou Ifren de Libye (dans la province de Yafran et dans la ville Yafran) et les Berbères de la région du Beni Snous qui ont pu préserver leur langage berbère zénète. Les autres peuplades des Banou Ifren parlent le zénète, Dahra, Mozabites issu des Maghraouas, Ouarsenis, Ouargla,Aïn Témouchent, etc.

Les Banou Ifren de la Kabylie à Béjaia dans la vallée de la Sommam parlent le Kabyle et à Jijel, parmi c'est tribu: Ait Yala, Ait Kheir, Ouled Affer, etc. Les Banou Ifren de N'gaous 15 à 20 % parlent le chaoui, d'après Mohamed Nadir Sebaa. Les Banou Ifren de Mostaganem, de Tlemcen, etc., parlent l'arabe et le berbère depuis l'arrivée du l'islam au Maghreb. Les Banou Ifren duTassili (les Touaregs Azguez) garde le berbère primitif. La majorité des Tunisiens issue des Ifren parle en arabe.

Apport culturel et écriture de l'histoire des Berbères et de l'Afrique noire Le fils d'Abu Yezid s'est refugié en Andalousie. Son témoignage sera très important pour l'écriture de l'histoire des Berbères et de l'Afrique. « En histoire: le grand historien andalou Al Warraq recueillera directement auprès du fils d’ Abu Yazid, réfugié en Andalousie après la défaite et la mort de son père, les données sur les généalogies berbères et sur l’Afrique noire qui seront reproduites ultérieurement par Al-Bakri, puis par Ibn Khaldun »

La Kasba Tadla prise par les Banou Ifren au Xe siècle

Archéologie 

Pendant l'antiquité, les B Ifren ont construit la cité Tilimeyen dans la région du Saf Saf

àTlemcen en Algérie.



Au Moyen Âge, les B Ifren ont fondé plusieurs villes au Maghreb central après

les Romains :Frenda, Tlemcen(Agadir), Salé, Kasba Tadla, Ouargla, N'gaous, Touggourt, Ifren, etc.



Les Banou Ifren ont érigé la Kalaa de Tlemcen. Tlemcen était la capitale Sufrite des Banou Ifren



Les Banou Ifren ont construit la plus ancienne mosquée de Ouargla



Temim Ibn Ziri construit la mosquée Al Adhem (‫ )المسجد العظم في سل‬à Salé.. La ville de Salé fut la

capitale des Banou Ifren.



Les Banou Ifren ont construit la mosqué de Tlemcen édifiée par Idris 1er2. Tlemcen fut la

capitale sufrite des Banou Ifren.



Le minaret de la mosquée (Kairaouani) de la ville de Fès. Cette ville était la capitale des Banou

Ifren.



Tiaret fut capitale des Banou Ifren.



La ville de Ronda fut construite et édifiée par les Banou Ifren

Maghraouas Les Maghraouas ou Maghrawas, les Maghraouides sont des berbères (amazighs) et font partie de la confédération des Zénètes.

Étymologie et racine Les Maghraouas descendent de la branche de Madghis ( Medghassen). Les Maghraouas sont les frères des Banou Ifren et des Irnyan.Ifren, Irnyan sont les frères de Maghra. Le pluriel de Maghra est Aimgharen en berbère (qui veut dire « quelqu'un qui a vendu sa part » et aussi « vieux »). On dira Maghraoua en arabe littéraire d'après le point de vue de l'historien du Maghreb, Ibn Khaldoun. Il y a plusieurs tribus issues des Maghraoua dont Bani bou Said, Bani Ilit (Ilent), Bani Zendak, Bani Urac (Urtezmir, Urtesminn), Bani Urcifan, Bani Laghouat, Bani Righa, Bani Sidi Mansour (Bani Mansour)A. Lahsen, etc. La grande partie des habitants des Aurès sont issus de cette ancienne tribu.L' Ouarsenis abrite les Maghraouas, ainsi que les habitants du massif de la Dahra à Tipaza, Cherchell, Alger, Chlef,Aïn-Defla, Mostaganem, Relizane, etc. Vers le début du premier siècle. Les Maghraoua étaient très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger) et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir. Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef Ptolémée disait Makkarous ou Makkourbès. Corippe les appelle Macarel.

Histoire La confédération des Maghraouas a participé activement aux différents événements de la vie antique. Ils sont la peuplade majoritaire du Maghreb central parmi les Zénètes (Gétules). À la fois nomades et sédentaires, les Maghraouas vivaient sous le commandement des chefs Maghraouas ou des Zénètes. Alger est le territoire des Maghraoua depuis les temps anciens. Le nom de Maghraoua sera transcrit en grecque par les historiens. Le grand royaume des Maghraouas est situé entre Alger, Cherchell, Ténès, Chlef, Miliana et Médéa. Ptoléméedéplace une partie des Maghraouas au Chlef. Les Maghraouas se concentrent dans les Aurès. Chlef et ses environs étaient peuplés par les Maghraouas d'après Ibn Khaldoun. On les trouve au Mali aussi.

Les Maghraouas ont combattu au côté de Koceila et de la Kahina au début de l'ère musulmane. Plusieurs tribus dans l'Aurès sont issues des Maghraouas. Parmi le plus noble de la tribu Maghraoua, le chef berbère Ouezmar Ibn Saclab qui a été le premier ambassadeur berbère auprès de Uthman ben Affan le califat. Les Maghraouas sont les premiers à se convertir à l'islam parmi les tribus Berbères. Parmi les chefs des Maghraous l'émir Thabet-Ibn-Mendil a été un illustre gouvernant au Chlef en Algérie. Ses vertus ont été reconnues par Ibn Khaldoun Les Maghraouas soutenaient la thèse kharidjite au Maghreb au Moyen Âge. Le Kharidjisme berbère Zénète s'opposait radicalement à toutes les dynasties de l'époque soit les Omeyyades, soit les Fatimides, soit les Abbassides, etc. Les Maghraouas ont aidé Abou Qurra dans son combat contre les Omeyyades et les Abbassides et ont participé avec Abu Yazid dans sa cause de l'unification des Berbères et des Africains sous un régime plus au mois démocratique. Mais, ce dernier fera plusieurs erreurs que lui en valut la perte de toutes ses alliées y compris les Maghraoua et les autres tribus berbères Les Maghrouas ont eu un grand rôle pendant le règne des Omeyyades vers Xe siècle. Par la suite, ils s' allieront aux Fatimides pour faire la guerre aux Ommeyades et régneront sur toute la partie ouest du Maghreb. Les Maghraouas feront la guerre aux différentes dynasties au Maghreb et s'imposeront au début du XIe siècle. Une partie du Maroc actuel sera soumis aux Maghraouas. les Maghraouas fondent Oujda. Cette dernière sera la capitale principale de leur règne. Ils établiront leur pouvoir dans la région pendant 80 ansLes Maghraouas seront massacrés par les Almoravides. Cela achèvera leur règne au Maghreb. Après les Almoravides, les Maghraouas partageront la gouvernance aux côtés des Almohades et des Mérinides et des Zianides.

Principaux évènements et chefs de la tribu pendant les premiers temps de l'Islam au Maghreb Le Maghreb central était peuplé par la grande tribu Zénète des Maghraouas. Le chef de la tribu des Maghraouas était Khazer Ibn Mohamed. Ce chef s'est allié à Idris en lui ouvrant les portes de la ville de Tlemcen. Cette ville était la propriété des Banou Ifren, vers 786 sous Abou Qurra, le fondateur de la ville Tlemcen. Il faut dire que les Maghraouas étaient alliés aux Banou Ifren à cette période. Vers 924, Les Maghraouas et les Idrissides se battent contre les AghlabidesEnsuite, les Maghraouas et les Aurébas et les Idrissides se battront contre les Kutamas alliés des Fatimides. Les Idrissides et les Zénètes reconnaîtront la souveraineté des Fatimides dans la région centre et ouest du Maghreb. Après cela, les Banou Khazrun, tribu issu des Maghraouas tueront le chef Fatimide et reprendront tous les territoires.

La révolte de Abu Yazid contre les Fatimides a permis à Khazer Ibn Mohamed de prendre Tiaret. Ensuite, la guerre éclate entre lesSanhadja et les Maghraouas. Ziri ibn Menad a eu l'ordre de faire la guerre aux Zénètes en 970. Mohamed Ibn Al Khayr devient le chef de la tribu Maghraoua. Il marchera contre les Sanhadjas et il tue Ziri ibn Menad dans la bataille contre les Fatimides. Par la suite Bologhine ibn Zirireprésentant des Fatimides reçoit l'ordre d'Al Moez de combattre les Zénètes. Bologhine ibn Ziri se vengera sur les populations des Aurès, il prendra Tobna (environ de Batna), Baghaï (Khenchela), M'Sila, Biskra, Tiaret et Sijilmassa. Plusieurs membres des Maghraouas se réfugieront dans les fins fonds des montagnes de l'Aurès. Bologhine ibn Ziri interdira aux Berbères de posséder des chevaux. Ensuite Yala Ibn Mohamed des Banou Ifren reprend Tlemcen aux Fatmides. Les Maghrouas se libéreront et prendront le pouvoir vers l'ouest du Maghreb. Les Banou Khazrun, tribu des Maghraouas, établiront leur domination en Libye et à Sijilmassa. Sijilmassa fut prise par les Maghraouas au début de la conquête Zénète, elle est devenue une importante source de monnayeur pour lesOmeyyades. Les Maghraoua toléraient les instruments de musique ainsi que les endroits de divertissement dans lesquels on trouvait du vin. Les Sénégalais non musulmans vivaient aussi sans contrainte. En 994, Ziri Ibn Attia, chef et Émir des Maghraouas et fondateur de la ville d'Oujda, soutenait le régime des Omeyyades d'Espagne au début de son règne, mais, à la fin de son règne, il soulève presque la totalité des Berbères Fatimides contre les Ommeyyades d'Espagne. Il prendra le pouvoir au Maghreb central par la suite. Il lèguera son royaume aux Zénètes. Sa mort a été perpétrée par une blessure qui l'a reçu en combattant les Omeyyades. Il fut poignardé et il résistera deux années avant de mourir. Tout cela entrainera l'affaiblissement d'Almanzoret des Omeyyades en Espagne en particulier en Andalousie. Par la suite, les rivalités internes reprennent dans la tribu des Maghraouas. Selon, Ibn Khaldoun, El-Moezz, fils de Ziri Ibn Attia, voulait prendre Sidjilmasa des Banou Khazrun, mais il sera empêché. En 1026, sous le règne de Hammama issu des Maghraouas. Ces derniers reprennent le pouvoir au Maghreb Ouest. Entre-temps les guerres entre les Maghraouas et les Banou Ifren reprennent sur le front Ouest du Maghreb. En 1037, Hammama rassemble la tribu des Maghraouas de l'Ouest du Maghreb, cela lui permet de gagner Temim Ibn Ziri des Banou Ifren.Fès sera capitale des Maghraouas. Abou -l- Kemal des Banou Ifren déclenche la guerre sainte dans la région du Maroc actuel. Abou -l- Kemal prendra Fès et il fera un carnage à Fès. Hammama regroupe toutes les tribus Zénètes et attaque Abou -l- Kemal et son armée de mercenaire. Abou -l- Kemal se réfugie à Salé et finira encercler par l'armée des Zénètes jusqu'à sa mort. Vers 1069, des milles Maghraouaiens, Ifrinidiens, Méknaciens et Zénatiens trouvèrent la mort par les mains des Almoravides. Laghouat était un membre influent des Maghraouas, il a été tué à Salé par les Almoravides.

Les Maghraouas tiendront tête aux Almoravides jusqu'à ce qu'il ait une trêve finale entre les deux.

Liste des noms de chefs de la dynastie maghraoua selon Ibn Khaldoun Mohamed Ibn Al Khayr vers 970.



Attia el Maghraoui de 986 à 988.



Ziri Ibn Attia de 989 à 1001.



El Moez Ibn Attia de 1001 à 1026. Hammama Ibn El Moez 1026 à 1033 et de 1038 à 1040.



Abou Attaf Donas Ibn Hamama de 1040 à 1059.

 

Fotoh Ibn Donas de 1059 à 1062.



Ajissa Ibn Donas de 1059 à 1061. Il était en désaccord avec son

frère Fotoh Muanneser en 1065.

 

Temim de 1067 à 1068.

Empire africain des Maghraouas dans l'Antiquité Les Touareg Imgharen (Maghraoua) de Tombouctou et des régions subsahariennes du Mali sont restés des tribus maraboutiques et ont gardé leur originalité africaine amazighe. Les Maghraouas ont bâti un grand empire en Afrique. La capitale était Tombouctou. Les Maghraoua Touareg contrôlaient le commerce de l'or. Toutes les routes qui allaient vers l'orient étaient sous le contrôle des Touaregs. À l'arrivée des Almoravides, tout a été détruit. La découverte d'une ville antique dans la vallée des Maghraouas fut établie par Honneger16. Et aussi les villes antiques, Castra Nova, Ballena Presidium et Mina pendant l'époque romaine et numide, était peuplées par les Maghraoua et les Banou Ifren.

Archéologie Les Maghraouas ont fondé plusieurs villes en Afrique du nord dans l'antiquité et au Moyen Âge. Le tombeau de Maghraoua se trouve à Tunis au musée du Bardo (la stèle de Maghraoua retrouvée intacte, qui date de plusieurs millénaires). La découverte des inscriptions numidiques dans le temple à Maghrawa en Tunisie vers 1833 par Sir Grenville ont été conservées dans le musée de la société asiatique de Londres. La ville d'Aghmat au Maroc laisse des vestiges de cette dynastie pendant l'ère musulmane Jadis, M'Sila était le territoire des tribus berbères des Maghraouas, des Adjissa et des Houaras. Les BeniBerzal, fraction des Demmer, qui appartiennent aux Maghraouas avaient une ville anciennement appelé

Bechilga (El Kibab) à M'Sila. La région fut occupée après par lesSanhadja (Zirides et Hammadides) et les Fatimides.

La citadelle de Merat construite par les maghraouas au début par Mendil dans le Ouarsenis. La citadelle fut prise par Abel Caoui.

Sanhadja Les Sanhadja sont une grande confédération de tribus berbères du Moyen Âge. Ils appartiennent à la grande branche berbère de Branis et ont pour ancêtre Mazigh, d'après Ibn Khaldoun.

Noms Le vrai nom de Sanhadja est Iznagen, « les fils de Znag » en berbère. Znag est le fils de Branes, qui est fils de Mazigh, ancêtre mythique de tout les Berbères. La déformation du nom Iznagen vient des auteurs arabes du moyen âge qui n'arrivaient pas à prononcer des sons berbères comme le G (gueu avalé) qui n'existe pas en arabe. On trouve aussi les variantes : Iznagen, Ifnayen, Znaga, Zenaga, Sanaga, Senaja, Senhadja, Sanhdja, Sanhadja, Çanhaja Sinhâja.

Description Les Sanhadja/Iznagen ont fait partie de la Numidie et sont établis depuis les temps anciens. Les Sanhadja sont sédentaires et font partie des Gétules tout comme les Zénètes. Avant, Ils occupaient plusieurs territoires avec les autres tribus berbères les Zwawas, les Zénètes, les Masmoudas, les Kutama, etc. Ils sont au littoral, au tell, à l'Ouest et au Nord Est . Les tribus Sanhadja/Iznagen sont originaires du nord-ouest saharien mais, après l'arrivée de l'islam, des tribus émigrent vers le nord en remontant jusqu'au Moyen Atlas (près des côtes atlantiques de l'actuel Maroc) et continuant sur l'Atlas saharien (actuel Algérie) et surtout en kabylie. Les Touaregs seraient les descendants les plus directs des Sanhadja/Iznagen. Les Sanhadja sont à l'origine du nom Sénégal, par l'intermédiaire du portugais Sanaga Les principales tribus Sanhadja sont :



Telkata ont formé des dynasties (Zirides et Hammadides) dans le Maghreb central, en Ifriqiya et

en Espagne. Ils sont concentrés entre Béjaïa, M'Sila et l'Ifriqiya.



les Lemtuna ou Lemtouna (la plus puissante tribu des Berbères, d'après Ibn Khaldoun), et la tribu

Messoufa fondent la dynasties des Almoravides. Ces deux tribu leurs hommes sont voilés.



les Gadala ou Djoddala,



les Messoufa ou Massoufa.

Histoire Dans l'actuelle Kabylie en Algérie au Xe siècle, des tribus Sanhadja, menées par Ziri ibn Menad, parviennent à vaincre la révolte d'Abu Yazidde la tribu des Banou Ifren Zénète Kharidjites contre les Fatimides. En sauvant la dynastie fatimide, les tribus se voient attribuer le contrôle du Maghreb central. En 971, le Sanhadja Bologhine ibn Ziri, fils de Ziri ibn Menad, fonde la dynastie ziride qui règnera sur l'Ifriqiya (est du Maghreb), mais c'est l'un de ses descendants, al-Muizz ibn Badis, qui rendra la dynastie indépendante en 1046. L'un des fils des Bologhine,Hammad ibn Bologhine, fonde en parallèle, en 1014, la dynastie hammadide contrôlant le Maghreb central. Une autre dynastie issue des tribus Sanhadja règnera à partir de 1062 sur l'ouest du Maghreb et le pays d'Al-Andalus : les Almoravides. Ces dynasties règnent sur le Maghreb (et al-Andalus) jusqu'en 1152 et sont défaits par les Almohades

Kutama Les Kutama sont une tribu berbères du nord de l'Algérie. La tribu a eu un rôle important du point de vue historique durant l'époque médiévale au centre de l' Afrique du Nord. Il fondent un royaume opposant aux Aghlabides. Ensuite, ils deviennent des vassaux Fatimides et ils formèrent une dynastie berbère au Sud de l'Italie en Sicile. Ils seront des alliés auxZirides. Cependant, un point de divergence entre les Zirides et les Kutumas créait un conflit entre ces deux groupes. Les Kutama se déplacèrent vers l'Égypte pour aider les Fatimides et fondèrent Le Caire. Les Siwa sont des Kutama. Regroupés au début du Xe siècle à Ikedjane (de nos jours Beni Aziz), dans l'Est algérien en Petite Kabylie, actuellement Jijel, Mila, Sétif, littoral algérien.

Histoire des Kutama 1.

Une réunification instrumentalisée : en 893, un missionnaire propagandiste (dâ`i)

ismaélien, Abu Abd Allah ach-Chi'i arrive de La Mecque où il a rencontré quelques berbères Kutama kharijites dont il a ressenti un potentiel énorme pour combattre les sunnitesAbbassides. En effet ces Berbères manifestent une opposition farouche à l'égard des Aghlabides la dynastie régnant sur l'Ifriqiya au nom du calife Al-Muʿtadhid. Celui-ci réunit les Kutama et prépare le terrain pour son maître Ubayd Allah al-Mahdi, un imam chiite ismaélien de Syrie présenté comme le Mahdi par Abû `Abd Allâh ach-Chî'î et dont le rêve est de faire basculer le pouvoir sunnite en place à Bagdad au profit d'une dynastie chiite.

2.

Le principal acteur de la conquête fatimide : en 903 les Kutama, dorénavant convertis

au chiisme, mais aussi à l'idéologie d'al-Mahdî, commencèrent l'insurrection. Le 19 mars 909, Les kutama détruisent définitivement les Aghlabides, dynastie installée par les Abbassides en Berberie orientale , près de Laribus. Six jours après il entre dans leur capitale Raqqâda puis fondent la capitale du nouveau califat Fatimide à Mahdiyya. Les Fâtimides, dont les effectifs kutama ne sont pas négligeables, conquirent l'Égypte en 969 grâce au général Jawhar al-Siqilli (Le Sicilien) qui entra à Al-Fustât le 7 juillet 969, dans un pays désorganisé et en proie à la famine. Ils fondent,

près de cette ville sunnite, une nouvelle capitale qu'il nommèrent al-Qâhira (Le Caire), signifiant « la Victorieuse ». Les Fatimides désormais délaissèrent le Maghreb et installèrent le général Kutama Bologhin ibn Ziri gouverneur de l'Ifriqiya et fondateur de la dynastie Zirides

Houaras Les Houaras sont une tribu berbère originaire de la tripolitaine en Libye. On les trouve dans les régions chaoui des Aurès et dans le Sud de l'Algérie, une partie des Touaregs font partie de cette tribu.

Tribus Les Hractas, les Nmemchas, les Henanchas les Goumri, entre autres, font parties de cette tribu. D'après Ibn Khaldoun, il y avait la tribu Wamanu issue de la tribu berbère des Banou Ifren qui occupait cette partie de l'Aurès.. Une partie des Hraktas étant d'origine arabe Hilaliens, ils se sont assimilés aux Chaouis de la tribu des Houaras.. Une partie des Touaregs sont originaire des Houara. Les Kel Ahaggar du Hoggar proviennent des Houara, on les trouve aussi à Adrar . Ils sont voisins des Sanhadja et des Zénètes généralement

Masmoudas Les Masmoudas ou Masmudas sont une confédération de tribus berbères du Moyen Âge originaire du Haut Atlas. Ils sont les fondateurs de la dynastie des Almohades et des Hafsides au Maghreb. Parmi les grandes tribus faisant partie de cette confédération, on retrouve lesBerghouatas, les Ghumaras (Ghumarides), les Hintatas (Hafsides), les Tinmelel, les Hergha, les Genfisa, les Seksiwa, les Gedmiwa, les Hezerdja, les Urika, les Hezmira, les Regraga, les Haha, les Banou Maghus, les Gilawa et plusieurs autres.

Histoire Les Masmouda étaient installés dans une grande partie du Maroc, ils étaient largement sédentaires et pratiquaient l'agriculture. La résidence de l'aristocratie Masmouda se trouvait à Agmat dans le Haut Atlas. Dès le Xe siècle, les tribus berbères du groupe Sanhadja et Zénètes envahissent les terres des masmouda, suivie à partir du XIIe siècle par les Bédouins arabes Banu Hilal. Ibn Toumert uni les tribus masmouda au début du XIIème siècle et fonda le mouvement Almohade, qui a par la suite unifia l'ensemble du Maghreb et l'Andalousie. Après la chute des Almohades, toutefois, le particularisme des populations masmoudienne prévalu une fois de plus, à la suite de

laquelle ils perdurent de leur signification politique. Les Hhaha d'Algérie, et surtout les Chleuhs descendent des Masmouda.

Selon Ibn Khaldoun, les Masmoudas seraient issus de la branche des branis ou berr ; Elle serait, selon lui, l'une des plus grandes tribus berbères du Maghreb.

Berghouata

Territoire Berghouata

Les Barghawata (ou encore Barghwata ou Berghouata) étaient une tribu berbère, appartenant au groupe des tribus Masmouda. Après avoir été alliés à une rébellion Soufri Kharidjite échouee au Maroc contre les Abbassides, ils établirent (744 – 1058) un royaume dans la région de Tamesna sur les côtes de l’Atlantique actuellement entre Safi et Salé sous l’égide de Tarif al-Matghari.

Etymologie Quelques historiens croient que le terme Barghawata est une déformation du terme Barbati, qui est un surnom que Tarif portait à l’époque. On pense aussi qu’il a été né dans la région Barbate, a côté de Cadix en Espagne. Pourtant, Jérôme Carcopino et d’autres historiens pensent que le nom est beaucoup plus ancien et la tribu est la même que les romains appelaient à l’époque Baquates, qui jusqu’au 7ème siècle vivaient à côté de Volubilis.

Religion Après la conversion à l’Islam au début du 8ème siècle et la révolte de Maysara (739-742), les berbères de Barghawata formèrent leur propre état ses les côtes de l’océan Atlantique entre Safi et Salé. Le Royaume de Barghawata développa une religion inspirée par l’Islam (peut-être influencé par le judaïsme) avec quelques éléments du Sounnisme, du Chiisme et une empreinte du paganisme. On croit même qu’ils avaient leur propre Coran en Berbère ayant 80 surates sous le règne de Salih Ibn Tarif qui avait pris part au soulèvement de Maysara. Il s’est autoproclamé prophète puis le dernier Mahdi, et puis enfin le compagnon d'Issa (Jésus).

Histoire

Peu de détails historiques sont connus sur Barghawata. La plupart des sources historiques sont largement postérieures à leurs règnes présentant des fois des contradictions voire des confusions dans le contexte historique. Pourtant, une tradition a apparu plus vraisemblable. Elle nous vient de Cordoue en Espagne dont son auteur est l’ambassadeur de Barghawata Abou Salih Zammour, aux environs de la moitié du 10ème siècle. Cette tradition est vue comme la plus détaillée concernant les Barghawata. Elle était rapportée par Al Bakri, Ibn Hazm et Ibn Khaldoun, pourtant leurs interprétations comprenaient quelques divergences selon leurs points de vue. Les Barghawatas étaient alliés de la secte des Kharidjites qui embrassèrent une doctrine d’égalitarisme en opposition a celle des Qoraychites qui était essentiellement aristocratique, le règne des Oméyades en fut plus tard la preuve. Après la défaite des Kharidjites à Kaïrouan, Tunisie en 741, les Barghawatas au Maroc font une retraite dans la région de Tamesna, lieu où ils fonderont après leur royaume. Les Barghawatas domineront sur Tamesna plus de trois siècles entre 744 et 1058. Sous la succession de Salih Ibn Tarif, Ilyas Ibn Salih, Younous (842-888) et Abou Ghoufaïl (888-913) la position du royaume tribale a été consolidée et des missions étaient envoyées régulièrement aux tribus voisines. Ayant initialement de bonne relation diplomatique avec le Calife de Cordoue, cette dernière fut arrêtée à la fin du 10ème siècle avec le règne des Oméyades. Deux incursions Oméyades, ainsi que des attaques des Fatimides avaient mis en péril la stabilité de Barghawata. Depuis le 11ème siècle une intense guérilla éclata avec des fractions des Banou Ifrane. Malgré la position précaire des Barghawatas, ils étaient capables de se défendre vaillamment contre les attaques des Almoravides – le leader spirituel des Almoravides,Ibn Yassine, a été tué par leurs mains dans une bataille en 1058. C’est seulement qu’en 1149 que les Barghawata ont été totalement éliminés par les Almohades comme un groupe politique et religieux.

Rois de Barghawata 

Tarif al Matghari



Salih ibn Tarif



Ilyas ibn Salih



Younous ibn Ilyas



Younous ibn Ilyas



Abou al-Ansar Abdoullah



Abou Mansour Issa

Tacfarinas Tacfarinas (ou encore le Tacfarinois ; « Homme de Takfarin ») est le nom d'un chef de guerre numide de la première moitié du Ier siècle après J.-C.), révolté contre l'Empire romain sous le règne de l'empereur Tibère.

Biographie C'est Tacite (Annales, II, 52) qui nous le signale : « Cette même année (17) la guerre commença en Afrique. Les insurgés avaient comme chef un Numide nommé Tacfarinas ». Tacfarinas est issu du peuple des Gétules, qui habitaient un peu partout en Afrique. Vers l'an 17, Tacfarinas soulève toutes les tribus Gétules. Tacfarinas avait servi dans les troupes romaines avant de déserter pour prendre la tête de tribus révoltées qu'il disciplina et organisa en armée régulière. Face au mécontentement des tribus indigènes semi-nomades administrées par les Romains, Tacfarinas fédéra les tribus Berbères et leurs voisins maures qui avaient pour chef Mazippa, ainsi que lesCinithiens, contre l'armée romaine. L'insurrection s'étendit de la petite Syrte à l'est jusqu'en Maurétanie à l'Ouest. Ces peuples voyaient d'un très mauvais œil la tentative de maîtrise des populations nomades par les Romains. Ces derniers essayaient d'une part de les contrôler et, d'autre part, d'implanter des sédentaires sur le parcours des nomades et semi-nomades, ce qui avait pour conséquence le refoulement de ces populations vers le Sahara. La guerre, fondée sur la tactique du harcèlement (guerilla), dura sept ans et illustre les nombreuses révoltes berbères qui eurent lieu durant l'époque romaine. Impuissants à y mettre fin et à se saisir du général berbère, les Romains usèrent, comme de coutume, d'artifices afin de créer des dissensions parmi les tribus révoltées en promettant des concessions de terres. C'est finalement le proconsul Cornelius Dolabellaqui terminera la guerre en assiégeant le fortin de Tacfarinas, situé à Auzia (à l'Est de Sour ElGhozlane) vraisemblablement en l'an 24 après J.-C.. Tacfarinas évita l'humiliation de la captivité en faisant payer cher sa mort. Tacfarinas meurt à Pomaria (région de Tlemcen.

TACFARINAS s'adressant à Juba II, Roi de la Mauritanie césarienne Qu'as-tu à faire avec les Romains, dis-moi ? Ton père a perdu son trône au cours de leurs disputes ! Toi, ils t'ont enchainé pour te montrer, esclave, devant le char de César ! Et tu nommes Caesarea, ta capitale ! Tu ne crois pas que ton sacrifice a assez duré ? Est libre celui qui veut l'être ! Es-tu de la race des pantins pour te montrer ainsi guidé par les Césars ? Trop de mollesse, Juba, trop de compromissions ! Relève la tête, retrouve le sang de tes ancêtres , celui de Jugurta.

Maysara Maysara al-Madghari est un chef berbère (amazigh) du VIIIe siècle, à l'origine d'une révolte contre le califat omeyyade en 739-740.

La révolte

Hichām Ibn Abd Al-Malik, 10e calife omeyyade de Damas (Syrie actuelle), avait maintenu le système instauré par ses frères de percevoir la capitation (jiziya) sur les nouveaux convertis berbères comme s'ils étaient encore des dhimmis afin d'assurer des recettes fiscales plus importantes. Les gouverneurs de Tanger et du Souss montrent beaucoup de zèle dans l'application de cette politique, ce qui provoque la révolte des contribuables, dirigée par un ancien porteur d'eau kharidjite de Kairouan nommé Maysara. En 739 il conduit une délégation auprès du calife Hicham pour présenter les doléances des Berbères : égalité dans le partage du butin et arrêt de la pratique qui consiste à éventrer les brebis pour obtenir la fourrure des foetus1. Les plaintes parviennent au calife mais il ne donne pas de réponse, ce qui déclenche la révolte à Tanger. Maysara s’empare de la ville, tue le gouverneur Omar Ibn Abdallah et se proclame calife. Il réussit à empêcher le débarquement d’une armée arabe envoyée d’Espagne. Le gouverneur d'Espagne Uqba ibn al-Hajjaj intervient en personne mais ne parvient pas à reprendre Tanger, tandis que Maysara s'empare du Souss dont il tue le gouverneur. Puis Maysara, se conduisant comme un tyran, est déposé et tué par les siens, et remplacé par Khalid ibn Hamid al-Zanati. Sous son commandement, les Berbères sont victorieux d’une armée arabe à Nobles, sur les bords du Chelif, au début de 7402. Les troupes arabes ayant été battues, Hichām envoya des troupes de Syrie dirigées par Kulthum ibn Iyad. Elles sont battues par les Berbères sur les rive du Sebou en octobre 741. Le gouverneur égyptien Handhala Ibn Safwan intervint à son tour, arrête les deux armées kharidjites au cours de deux batailles à Al-Qarn et à El-Asnam (actuelle Algérie) alors qu'elles menaçaient Kairouan (actuelle Tunisie) (printemps 742)

Citation Le livre Langues et pouvoir en Algérie, histoire d'un traumatisme linguistique, de Mohamed Ben Rabah, rapporte un extrait d’une lettre que Maysara envoie au calife de Damas sur le comportement des conquérants arabes : « Informe le Prince des Croyants que notre émir nous mène en expédition avec sin jund et qu'il distribue à celui-ci le butin que nous avons fait, disant que nous avons plus que de mérite. S'il y a une ville assiégé, c'est nous qu'il met au premier rang, disant que notre mérité au ciel ne sera que plus appréciable. Et pourtant les gens comme nous valent bien ses frères ! […] Tout cela, nous l'avons supporté, mais quand ensuite, ils ont enlevé les plus belles de nos filles, nous leur avions dit qu'en tant que musulmans, nous ne trouvons pareil fait autorisé ni par la Livre, ni par la pratique du prophète... » La réponse du calife de Damas fut l'imposition d'un impôt, faisant des Berbères des esclaves ennemis de l'islam.

Arabes Hilaliens contre le Maghreb - 1003 ap.J.C. / 1152 ap.J.C. par Vincent HERELLE Historique

En 969, les Fatimides de Tunisie (chi'ites) conquirent l'Egypte, mais, rapidement, les Zirides auxquels ils avaient confié la Tunisie se déclarent indépendants et sunnites. En 1041, le Ziride El Moïzz envoie son hommage au khalife de Bagdad, non à celui du Caire. Exaspéré, en 1049, le khalife du Caire El Mostancir lâche les arabes Hilaliens sur la Tunisie et sur le Maghreb. Les Hilaliens sont des bédouins venus du centre de l'Arabie. Après avoir luté contre Mahomet, ils se sont convertis. Révoltés contre ses successeurs, les Béni-Hilal émigrèrent en Egypte, où ils s'installèrent dans le désert de Moyenne Egypte. Le khalife les envoya en Tunisie en leur donnant les terres qu'ils pourraient conquérir. En tête venaient les Béni-Athbedj (à qui avait été promis Constantine), puis les Béni-Riyâh (Kairouan), les Béni-Zorba (Tripoli) et les Béni-Soleïm à l'étendard rouge, en tout 200000 personnes dont 45000 combattants. Ils sont appuyés par des tribus berbères, notamment de Cyrénaïque. Fin mars 1051, El Moïzz est vaincu à Hayderan par 3000 Béni-Riyâh conduis par Mounis Ben Yahya. En 1052, El Moïzz est encore vaincu à Hayderan. Les Hilaliens se répandent dans toute la Tunisie puis les pays voisins, qu'ils mettent au pillage. C'est la fin de la brillante et riche civilisation du Maghreb. les Hilaliens seront ensuite l'arme de toutes les ambitions et de toutes les querelles des petits chefs locaux. C'est en 1152, à la bataille de Sétif, que les Almohades de Abd El Moumin brisent leur puissance militaire. A son tour, il s'en débarrassera en les envoyant en Espagne. Description Les historiens décrivent les Hilaliens ainsi : "Un baudrier en bandoulière supportant un sabre droit; au flanc, une lance de bambou, tenue à la main ou placée sous le jarret replié au dessus de l'encolure du chameau; javelots et flèches; un arc passé sur l'omoplate; bouclier rond, manié du bras gauche. Bien que les casques et les cuirasses fussent connus en Arabie, les Hilaliens n'en avaient pas à leur entrée en Ifrikia. Les premières cuirasses leur seront fournies par leurs victoires sur El Moïzz. Manteau rayé, ouvert par devant avec des trous pour les bras. Turban avec un pan descendant sur les épaules. Pour quelques-uns, torse couvert par une cotte de mailles. Ces cottes de mailles étaient transmises comme un héritage précieux dans les familles des cheikhs. Les plus appréciées étaient celles qui retombaient en longue basques, autour des reins et dont on attribuait l'invention au Roi David." Les Hilaliens étaient donc par essence des nomades bédouins, pour la plupart montés mais avec aussi des troupes à pied, pour la plupart des esclaves ou des sujets. Ils avaient beaucoup de chameaux mais ils étaient accompagnés d'autres arabes et de berbères de Tripolitaine. De plus, les chevaux étaient la monture des nobles et de nombreux nomades servaient dans l'armée Fatimide. Cette liste peut aussi servir comme alliés de toutes les armées berbères du Maghreb des 11ème et 12ème siècles. Dans ce cas, les minimums et maximums seront réduits au tiers. Stratégie Cette armée peut être exclusivement constituée de troupes montées, dans lesquelles les chameaux sont prédominants au début de la période et les chevaux ensuite. L'infanterie servira surtout de soutien, par le tir ou pour permettre aux cavaliers de se rallier. La charge de vos chameaux peut emporter la décision mais ils sont sensibles au tir, ce qui peut vous coûter cher. Plus tard, votre cavalerie pouvant être plus lourde, vous aurez intérêt à charger avec elle, tout en concervant des troupes montées légères pour porter la menace siur les arrières de l'ennemi. Sources : -

Histoire d'Oran (Général L. DIDIER, Libairie L. PETIT, ORAN, 1931); Army Lists WRG;DBM ARMY LISTS book 3

Banu Sulaym Les Banu Sulaym étaient les membres d'une tribu arabe originaire du Nejd en Arabie. Ils ont joué un grand rôle dans l'histoire de l'Islam en prêtant serment d'allégeance à Mahomet en 629 et en participant à la prise

de La Mecque1. Ils ont soutenu les premiers califes Omeyyadesavant de se rallier à Ibn al-Zubayr. Sur l'ordre du calife fatimide, ils émigrent en Afrique du nord par l'intermédiaire de l'Égypte au XIe siècle. Leur arrivée a été un facteur important dans l'arabisation linguistique et culturelle du Maghreb, et dans la diffusion du nomadisme là où l'agriculture était déjà dominante.