Grammaire copte: avec bibliographie, chrestomathie et vocabulaire [PDF]

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r

'

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^

GRAMMAIRE COPTE

GRAMMAIRE COPTE avec

BIBLIOGRAPHIE

CHRESTOMATHIE

et

VOCABULAIRE

par

ALEXIS

WIALLON

S. J.

.Deuxième édition

PREFACE

L'étude de

la

langue copte en Europe date du 17" siècle. C'est

à cette époque que

le

célèbre jésuite allemand, Athanase Kircher,

par son Prodromus d'abord, puis par sa lingua aegypiiaca resiituta, révéla au et

de

monde

l'arabe,

ces religieux.

savant l'existence d'une langue, distincte du grec

employée par

crits fournirent bientôt

dans

les textes

Mais

l'oubli.

lumière

et,

les chrétiens

La découverte

mêmes

cette langue sortie

si

;

à fait inattendue.

la

pleine

la

Les études bibliques,

l'his-

géographie, l'archéologie ont cop-

la littérature

ne sont pas épuisées

n'a pas encore livré toutes ses richesses il

d'étudier

qu'elle devait paraître à

ecclésiastique et profane,

;

moyen

en manifestant des trésors jusque-là ignorés, acquérir

et ces ressources, semble-t-il,

mins

le

tard des ténèbres de

tour à tour bénéficié des ressources offertes par te

offi-

de nombreux manus-

aux patients chercheurs

c'est au 19" siècle

une importance tout toire

d'Egypte dans leurs

et la publication

en papyrus

et

;

l'Egypte

en parche-

ne se passe pas d'année sans que nous apprenions

la

dé-

couverte de quelque nouveau document.

Depuis Kircher,

les principales

grammaires publiées sont celles

de Tuki, de Peyron, de Schwartze, de Stem et de

deux premières temps

;

SteindorfF.

écrites en latin ont rendu des services

elles ont été

dépassées de beaucoup par

les autres,

Les

en leur

compo-

sées toutes trois en allemand. Celle de Schwartze en 18^0 marque déjà un progrès considérable; mais c'est Stern qui en 1H80 pcnè-

VI

de

tre et dévoile les secrets

la

langue copte. Le premier,

il

a le

mérite d'établir les vrais principes et de poser les règles fonda-

mentales de

la

grammaire avec une abondance de témoignages qui

en garantit l'exactitude

en assure

et

Stern étudie les

l'autorité.

deux dialectes sa'îdique et bohairique, Steindorff en 1894 s'attache surtout au sa'îdique. Sa grammaire, faite pour les écoles, suit une

méthode plus classique

pose les bases d'une partie nouvelle,

che

;

elle

phonétique copte, et cher-

la

autant que possible,

à rattacher,

des commençants

et plus à la portée

langue

la

mère, c.-à-d. le copte à l'égyptien proprement

à

/îlle

De

dit.

la

langue

cette

com-

paraison toute naturelle, jaillissent des lumières qui éclairent les

deux langues à

la fois

et permettent d'établir

visions plus logiques et plus

pour

le

copte des di-

conformes aux racines. La seconde

de

édition, parue en mars 1904, se distingue

la

première par une

disposition plus claire des matières et par quelques additions et

améliorations.

La présente grammaire française,

elle

a

est

;

première qui paraisse en langue

pour objet direct

donne de l'égyptien que ce qui du copte

la

dialecte bohairique et ne

le

est indispensable

pour l'intelligence

car elle s'adresse au débutant et ne suppose aucune

connaissance préalable de l'une

de

ni

l'autre langue.

avant tout à faciliter le travail de l'étudiant au

moyen de tableaux

synoptiques et d'une méthode claire et commode.

exemples sont

de l'Écriture Sainte

pris

teuquc (édition P. de Lagarde). J'en

de

MM.

La plupart des

en particulier du Pcnta-

et

tiré aussi

ai

Elle vise

des publications'

Francesco Rossi et Ignazio Guidi qui ont eu l'extrême

obligeance de

me

les

envoyer eux-mêmes

de leur en témoigner

mes remerciements

à

ici

toute

M. Maspcro

secours précieux de ses

ma

;

qu'il

gratitude.

me

à

M.

permis

J'adresse

qui a bien voulu

conseils et

soit

me

aussi

prêter le

Pierre Lacau qui a

vu eu

mon

bonté de revoir

la

lumières.

_,

/-.

.

ses

u

.

Beyrouth, 27 Octobre 1904.

Cette seconde édition est sensiblement re.

de

de m'aider

manuscrit et

la

même que

premiè-

la

Elle a bénéficié des corrections que des savants compétents

ont bien voulu m'indiquer. Pour éviter lectes, tout

ce qui concerne

dans un court abrégé de

la

confusion entre

la

le sa'îdique a été

les dia-

mis à part et réuni

morphologie. Le but de cet abrégé est

surtout d'offrir un point de comparaison entre les deux dialectes

peut aussi servir d'initiation à l'étude de

il

sans dire

la

langue du Sud.

Il

;

va

que cette étude devra se compléter dans l'excellente

grammaire copte de Steindorff (deuxième édition), tout entière consacrée au sa'idique.

Le moyen est

le plus pratique

de commencer par

la

paradigmes en traduisant thie, puis

parties.

ment, jà

de reprendre

Logiquement,

elle n'est

pour

utiliser la

présente grammaire

morphologie, de se familiariser avec les

premiers morceaux de

et d'approfondir la syntaxe

la

de

l'unité

La chrestomathie J'ai

gardé

la

le texte

dans toute

pratique-

a été

les règles,

mettre

grammaire.

la

augmentée d'un passage de l'Exode.

du manuscrit de Paris en donnant en note de Rome. Je dois

tes à l'obligeance

de M.

J.

la

Guidi qui

de collationner ma copie avec

Vaticanc. Qu'il veuille bien accepter gratitude.

;

Elle vient alors à point

langue.

variantes de celui

vail

des différentes

abordable d'une manière utile que lorsqu'on a dé-

pour synthétiser des notions éparses, généraliser et

chrestoma-

la

phonétique se place au début

une certaine connaissance de

de l'ordre

les

les

connaissance de ces varian-

s'est

imposé

le

pénible tra-

Bibliothèque

le

texte de

la

sincère expression de

la

ma

VIII

La bibliographie

avec soin et considérablement

a été revue

augmentée. La division par dialectes n'a été maintenue que pour l'Écriture Sainte. tante.

Au

D^ns

pour toutes

reste,

du dialecte se trouve dans

moyen des Qu'il

matières elle est moins impor-

les autres les

grandes publications, l'indication

le titre

même,

faite

au

mes remerciements, pour

les

me

permis

soit

E. Crum,

Lemm,

ici

d'adresser

H. Guérin,

Jos.

Seymour de

Ricci, E.

F. Nau,

Je dois

Chaine,

s.

elle a été

abréviations ordinaires.

précieux ouvrages qu'ils m'ont envoyés, à

W.

non

si

j.

une et à

Heyes,

reconnaissance

s.

Ernst Anderson,

H. Hyvernat, O. von

O. Winstedt. spéciale

toute

M. Edmond Ley,

MM.

j.

à

M. Marius

qui m'ont rendu

le

service de m'aider à corriger les épreuves.

Ore

place,

Hastings,

lo Avril 1907.

ALEXIS MALLON

>

-




e.'^

«i^

évêque de Sama:inoud ^i-1 L.^ji L\ :

i.

2.

d'une préface bohairique, très répan-

d'un vocabulaire copte-arabe qui con-

livres liturgiques,

non dans l'ordre alphabé-

se présentent dans ces livres

;

c'est

donc

une sorte de version qu'un lexique. Ces deux ouvrages

Cea mots ôtuiont déjà deiiuis longtemps employés par les Arabes

k peu près diins

le uiôine sous.

Introduction.

5

composés en bohairique par l'auteur ont été adaptés au

ABOUL-FARAG IBN AL-'ASSAL

jLj)

sa'îdique.

r^iH ^1 auteur

o-.i

d'une préface bohairique.

ABOU ISHAQ

IBN AL-'ASSAL

jLn

o-J

3^\ y\

précédent, auteur d'un important vocabulaire intitulé et l'or purifié

Ji^l w*JJlj

JUl

Jiill

.

Cette scala

le frère

l'échelle rimée

suit à la fois l'or-

dre alphabétique et l'ordre des rimes. Dans son introduction, teur il

fait

l'éloge

de

la

scala

trouve, et à bon droit, qu'elle est

ordre nouveau

;

l'au-

d'Amba Yohanna de Samannoud, mais incommode

peu

et

C'est pour remédier à cet inconvénient qu'il établit

un

du

d'ailleurs

la

praticable.

sienne dans

se limite aussi aux livres

il

litur-

giques.

Ces deux

écrivains sont

IBN KATIB

du milieu du

QAISAR^

face intitulée la contemplation

1

3® siècle.

('250), auteur d'une pré-

v-^'K^Cr.l

!_y-v :

Quelquefois aussi

K^^

par ex.

mot copte,

font partie d'un

"^îf

:

= Kco>vce>^, ^ \^

1.

(^5)

On

J, ain-

Le verbe Jpj

une grande

H.

en

(S.

krst (karsit).

même

Dans quelques mots on

ZtuX

29

de

OVJlJcyf- il-S^KJ

gement de sens

».

:

changée en

r s'est quelquefois

de (Opj).

lieu

mryt [meryi)

l'ég.

K^C

à l'état pronominal

OJ au

année

devant une voyelle accentuée

« sépulture » dérive

donne

re »

ég. ronpit «

angle,

égyptienne

lettre

poixnj

cyeopTep.

représentent les lettres égyptiennes q ( j), d,

KO^ 2'

:

« ville »,

ég. bakit

voyelles.

;

on y

11U30T,

lit

hllOJ, hll«30V, JinC au

une,

Cinque manoscrlUl

mais ce n'est



lieu de

qu'une exception.

îlllOJ, 11Cf.

coptl délia Jiiblioteca nationale di Torino.

Fr.

Rossi,

Changements de

^OJK, eOîK dre »

;

« le tien, la

tienne «

ces mots devraient selon

les autres

verbes bilitères

Exception

Devant

:

W se maintient

OT

OT

du mot,

pronom JtOT if

à eux,

JtOJTen

cyOVcyT

« trou »,

^^

Devant

OV

2.0TcyT

a «

Sous Vinfluence d'une

se change en

\HJULjepOVC\HJUL Jérusalem.

Abréviations.

Le mot ^"i^ ne prend crit

njl^ même dans

pas le

les dérivés

Un

substantif ne prend pas d'article

I.

Quand

50

premier

-

'

formé abrégée ou

ait la

IX J-JteS-HJ

'

'

0V-J^g-2tUJ)JT

«

Quand

2,

il

StXl^C-nOT^

Un nom

3.

.

53

'

4.

tles

eqKOJ^ Dans

maison

la

une plantation

»

que

:

;

d'oliviers »

une couronne d'or

«

mère de DieJ

« ((

sanguinaire »

;

»,

» ;

;

^^-OJOV

ep-JloSj

« glorifier »

pécher

«

;

».

*:

: ^^ni.T e-p

Kep^oi" heoK ^^lt^h

pour lequel on m'a

III.

Sing.

GÉNITIF

établi

il^Çf

s'emploie

Jean

5.

«

/.oiv>)

nemù, mmù,

i.

JULJW.OJt

2.

JULJULCUTejl

5.

JULJULCUÔV

ÀlllOC sert d'état pronominal à la préposition Jl (Al) (316).

1, 30.

mmo

PI.

comme pronom

4. Ex. 12,

dans la

DU PRONOM PERSONNEL.

JULJULO

f.

^

^

:

m. JULJULOq

3

»

l'Evan-

nos maisons à nous » \

ACCUSATIF

ET

hpeçf^JtOJty

moi-même prédicateur

m. JULJULOK f.

Ce mot

((

JULJtlOJ

I.

2

1.

juic^Jiov't" « je

:

^,nOK eTl^'ï'^l.T

JteJT-HOT l^nOSl

Il

«c'est de

\

Apposition à l'adjectif possessif

66

2.

tu crains Dieu, toi » \

c^iLJ

65

;

un autre pronom pour «n renforcer

Apposition au complément

gile «

nominale (555)

:

il

).

Apposition au sujet

O*

personnels.

2.

:

Gen. 22, 12.

3.

2 Tim.

1,

11.

27.

dérive de la préposition complexe n-amou, qu'on trouve

Ramesside

'mmù

».

;

namoù avec

l'accent sur la finale est devenu

Maspero, Revue Critique, 16 Sept. 1905,

p.

209.

Formes

Dans

1.

sens du génitif

les

:

OViJ

JlJiiL JULJULOîTeJt « qui d'entre vous

Après

2.

2S:^(^

«

:

»,

C^

Après

^en

Le pronom

sommes

IV.

1.

2.

3.

un d'eux

»

;

^JT^H

:

« l'avant »,

« à ta droite »

JtJLliLOÇf «

« par sa

sert aussi

l-Sl)

;

devant

»,

^-^gOV

^J^«S.^OT lui »

llllJJt

de renforcement

i>

;

«

*.

même

»

de complément direct à

ilTextOTCMcyT

JULJULOÇJ

:

'\

propre volonté »

la

nous

«

venus l'adorer »^.

Sur l'emploi de

voici

)>

JULJULO

forme pleine des verbes

rai le

T-^H

necf OTOîai JULllJJt llJULOCf

4.

Il

« côté »,

particule

la

«

? ».

CiX.OTJJl^«. JULUOK

JtlliLOÇ[ « derrière lui 5.

JULJULOÎOT

adverbes de lieu formés de OVJJt«S.ll « droite

les

gauche

« l'arrière »

33

personnelles.

JUL-

JULJULO^

comme

préposition, voir 316.

Autres formes personnelles.

y a en copte un certain nombre de mots qui suivent en gêné-

nom ou

le

pronom personnel pour en modifier

le

sens.

67

Les

:

^«Î!^

aussi

XXJ^X^,V^,T^

seul

THp^*

tout

itOT^î.Tî*'

de soi-même.

5.

p«3

même.

6.

epHOV

ensemble.

4.

Parmi ces mots, quatre sont toujours à

deux autres sont

l'état

pronominal

;

les

invariables.

68

Formes personnelles.

34 m. gtt5(J

3

^OJC

f.

Ex

m.^iXeq ^OJÇf « qu'il se sauve lui-même » ^ULOT eSO^ ^JJtiX. hTeK$yTeJULTiX.KO ^CMK « sors

:

'.

JUL«î.peçf

de ne pas périr

toi aussi »

69

2°.

Sing.

JULJULiJ.ViX.T«^

m.

JULJtliS.TiX.TK

f.

)txiXl.v^.'t

de vous seuls

pas bon

»

que l'homme

Sing.

1.

2

soit seul »

Pour

m.

m.

THpçf

f.

THpC

la 2 pl.

on se

avec vous tous

»

7.

((

jpeJULhx«J^J

Luc

2:î,

THp^

sert

.35.

Gen. 47, 23.

de

«

la

5.

n'est

THpeJI

i.

2.

(THpTeXl)

3.

THpOV

THpOT

terre entière

THpov 2.

il

«tout».

.-

inusité

JteJtlCUTeJI

THpOT

^.

THpq

4. Gen. 2, 18.

cyounj JULJULiî.v^T^

PI.

(THpj)

nJKiX.^J

JULJULiî.T4S.Teit-eHJiov

''.

THpT THpK

f.

3

1.

JULiJLiî.Viî,TOT

3.

in eepe njptujuij

3.

Jl

JULJUL^.TiX.TeJl-eHJlOV

2.

^.

70

«

JULJ«.«Î.Vv ^jTeji-eHJïov

jtiî.jiec

».

i3Lix^.v^,TC

f.

:

seul

((

Pi.

jm. JllJUL^TiJ.Tq

Ex

afin

^.

ilJUL\H Ô^ « ces deux c(

au

qui précède, (ar-

au singulier, masculin avec féminin

:

»'.

préceptes »\

nj-JULeT-CJliS.V JULJLliS,OHTHC «

les 12 disciples ».

•j^-JULH-t" ilSiS-KJ « les 10 villes »\

IlJ-qTOVTviK^

« les quatre angles

nJ-qTOYOHOV

« les quatre vents

Me.

6, 41.

2.

Mt. 22, 40.

».

».

Le verbe auquel ces mots servent de

1.

it'9

cye Jta)0

3.

Jt,

au de-

heSiî. « 4 myriades »

000 000

moyen de

2

JtoSi

pi

la

;

:

((

100 000

Le nom de

»

ordinaire.

met toujours après

se

OS^ « myriade

loooo, on emploie

les

», etc.

sujet se

3.

Mt.

met au

4, 25.

pluriel

:

18O

Nombres

78

hze

^^pocf