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French Pages 526 Year 1907
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University of Toronto
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^
GRAMMAIRE COPTE
GRAMMAIRE COPTE avec
BIBLIOGRAPHIE
CHRESTOMATHIE
et
VOCABULAIRE
par
ALEXIS
WIALLON
S. J.
.Deuxième édition
PREFACE
L'étude de
la
langue copte en Europe date du 17" siècle. C'est
à cette époque que
le
célèbre jésuite allemand, Athanase Kircher,
par son Prodromus d'abord, puis par sa lingua aegypiiaca resiituta, révéla au et
de
monde
l'arabe,
ces religieux.
savant l'existence d'une langue, distincte du grec
employée par
crits fournirent bientôt
dans
les textes
Mais
l'oubli.
lumière
et,
les chrétiens
La découverte
mêmes
cette langue sortie
si
;
à fait inattendue.
la
pleine
la
Les études bibliques,
l'his-
géographie, l'archéologie ont cop-
la littérature
ne sont pas épuisées
n'a pas encore livré toutes ses richesses il
d'étudier
qu'elle devait paraître à
ecclésiastique et profane,
;
moyen
en manifestant des trésors jusque-là ignorés, acquérir
et ces ressources, semble-t-il,
mins
le
tard des ténèbres de
tour à tour bénéficié des ressources offertes par te
offi-
de nombreux manus-
aux patients chercheurs
c'est au 19" siècle
une importance tout toire
d'Egypte dans leurs
et la publication
en papyrus
et
;
l'Egypte
en parche-
ne se passe pas d'année sans que nous apprenions
la
dé-
couverte de quelque nouveau document.
Depuis Kircher,
les principales
grammaires publiées sont celles
de Tuki, de Peyron, de Schwartze, de Stem et de
deux premières temps
;
SteindorfF.
écrites en latin ont rendu des services
elles ont été
dépassées de beaucoup par
les autres,
Les
en leur
compo-
sées toutes trois en allemand. Celle de Schwartze en 18^0 marque déjà un progrès considérable; mais c'est Stern qui en 1H80 pcnè-
VI
de
tre et dévoile les secrets
la
langue copte. Le premier,
il
a le
mérite d'établir les vrais principes et de poser les règles fonda-
mentales de
la
grammaire avec une abondance de témoignages qui
en garantit l'exactitude
en assure
et
Stern étudie les
l'autorité.
deux dialectes sa'îdique et bohairique, Steindorff en 1894 s'attache surtout au sa'îdique. Sa grammaire, faite pour les écoles, suit une
méthode plus classique
pose les bases d'une partie nouvelle,
che
;
elle
phonétique copte, et cher-
la
autant que possible,
à rattacher,
des commençants
et plus à la portée
langue
la
mère, c.-à-d. le copte à l'égyptien proprement
à
/îlle
De
dit.
la
langue
cette
com-
paraison toute naturelle, jaillissent des lumières qui éclairent les
deux langues à
la fois
et permettent d'établir
visions plus logiques et plus
pour
le
copte des di-
conformes aux racines. La seconde
de
édition, parue en mars 1904, se distingue
la
première par une
disposition plus claire des matières et par quelques additions et
améliorations.
La présente grammaire française,
elle
a
est
;
première qui paraisse en langue
pour objet direct
donne de l'égyptien que ce qui du copte
la
dialecte bohairique et ne
le
est indispensable
pour l'intelligence
car elle s'adresse au débutant et ne suppose aucune
connaissance préalable de l'une
de
ni
l'autre langue.
avant tout à faciliter le travail de l'étudiant au
moyen de tableaux
synoptiques et d'une méthode claire et commode.
exemples sont
de l'Écriture Sainte
pris
teuquc (édition P. de Lagarde). J'en
de
MM.
La plupart des
en particulier du Pcnta-
et
tiré aussi
ai
Elle vise
des publications'
Francesco Rossi et Ignazio Guidi qui ont eu l'extrême
obligeance de
me
les
envoyer eux-mêmes
de leur en témoigner
mes remerciements
à
ici
toute
M. Maspcro
secours précieux de ses
ma
;
qu'il
gratitude.
me
à
M.
permis
J'adresse
qui a bien voulu
conseils et
soit
me
aussi
prêter le
Pierre Lacau qui a
vu eu
mon
bonté de revoir
la
lumières.
_,
/-.
.
ses
u
.
Beyrouth, 27 Octobre 1904.
Cette seconde édition est sensiblement re.
de
de m'aider
manuscrit et
la
même que
premiè-
la
Elle a bénéficié des corrections que des savants compétents
ont bien voulu m'indiquer. Pour éviter lectes, tout
ce qui concerne
dans un court abrégé de
la
confusion entre
la
le sa'îdique a été
les dia-
mis à part et réuni
morphologie. Le but de cet abrégé est
surtout d'offrir un point de comparaison entre les deux dialectes
peut aussi servir d'initiation à l'étude de
il
sans dire
la
langue du Sud.
Il
;
va
que cette étude devra se compléter dans l'excellente
grammaire copte de Steindorff (deuxième édition), tout entière consacrée au sa'idique.
Le moyen est
le plus pratique
de commencer par
la
paradigmes en traduisant thie, puis
parties.
ment, jà
de reprendre
Logiquement,
elle n'est
pour
utiliser la
présente grammaire
morphologie, de se familiariser avec les
premiers morceaux de
et d'approfondir la syntaxe
la
de
l'unité
La chrestomathie J'ai
gardé
la
le texte
dans toute
pratique-
a été
les règles,
mettre
grammaire.
la
augmentée d'un passage de l'Exode.
du manuscrit de Paris en donnant en note de Rome. Je dois
tes à l'obligeance
de M.
J.
la
Guidi qui
de collationner ma copie avec
Vaticanc. Qu'il veuille bien accepter gratitude.
;
Elle vient alors à point
langue.
variantes de celui
vail
des différentes
abordable d'une manière utile que lorsqu'on a dé-
pour synthétiser des notions éparses, généraliser et
chrestoma-
la
phonétique se place au début
une certaine connaissance de
de l'ordre
les
les
connaissance de ces varian-
s'est
imposé
le
pénible tra-
Bibliothèque
le
texte de
la
sincère expression de
la
ma
VIII
La bibliographie
avec soin et considérablement
a été revue
augmentée. La division par dialectes n'a été maintenue que pour l'Écriture Sainte. tante.
Au
D^ns
pour toutes
reste,
du dialecte se trouve dans
moyen des Qu'il
matières elle est moins impor-
les autres les
grandes publications, l'indication
le titre
même,
faite
au
mes remerciements, pour
les
me
permis
soit
E. Crum,
Lemm,
ici
d'adresser
H. Guérin,
Jos.
Seymour de
Ricci, E.
F. Nau,
Je dois
Chaine,
s.
elle a été
abréviations ordinaires.
précieux ouvrages qu'ils m'ont envoyés, à
W.
non
si
j.
une et à
Heyes,
reconnaissance
s.
Ernst Anderson,
H. Hyvernat, O. von
O. Winstedt. spéciale
toute
M. Edmond Ley,
MM.
j.
à
M. Marius
qui m'ont rendu
le
service de m'aider à corriger les épreuves.
Ore
place,
Hastings,
lo Avril 1907.
ALEXIS MALLON
>
-
o»
e.'^
«i^
évêque de Sama:inoud ^i-1 L.^ji L\ :
i.
2.
d'une préface bohairique, très répan-
d'un vocabulaire copte-arabe qui con-
livres liturgiques,
non dans l'ordre alphabé-
se présentent dans ces livres
;
c'est
donc
une sorte de version qu'un lexique. Ces deux ouvrages
Cea mots ôtuiont déjà deiiuis longtemps employés par les Arabes
k peu près diins
le uiôine sous.
Introduction.
5
composés en bohairique par l'auteur ont été adaptés au
ABOUL-FARAG IBN AL-'ASSAL
jLj)
sa'îdique.
r^iH ^1 auteur
o-.i
d'une préface bohairique.
ABOU ISHAQ
IBN AL-'ASSAL
jLn
o-J
3^\ y\
précédent, auteur d'un important vocabulaire intitulé et l'or purifié
Ji^l w*JJlj
JUl
Jiill
.
Cette scala
le frère
l'échelle rimée
suit à la fois l'or-
dre alphabétique et l'ordre des rimes. Dans son introduction, teur il
fait
l'éloge
de
la
scala
trouve, et à bon droit, qu'elle est
ordre nouveau
;
l'au-
d'Amba Yohanna de Samannoud, mais incommode
peu
et
C'est pour remédier à cet inconvénient qu'il établit
un
du
d'ailleurs
la
praticable.
sienne dans
se limite aussi aux livres
il
litur-
giques.
Ces deux
écrivains sont
IBN KATIB
du milieu du
QAISAR^
face intitulée la contemplation
1
3® siècle.
('250), auteur d'une pré-
v-^'K^Cr.l
!_y-v :
Quelquefois aussi
K^^
par ex.
mot copte,
font partie d'un
"^îf
:
= Kco>vce>^, ^ \^
1.
(^5)
On
J, ain-
Le verbe Jpj
une grande
H.
en
(S.
krst (karsit).
même
Dans quelques mots on
ZtuX
29
de
OVJlJcyf- il-S^KJ
gement de sens
».
:
changée en
r s'est quelquefois
de (Opj).
lieu
mryt [meryi)
l'ég.
K^C
à l'état pronominal
OJ au
année
devant une voyelle accentuée
« sépulture » dérive
donne
re »
ég. ronpit «
angle,
égyptienne
lettre
poixnj
cyeopTep.
représentent les lettres égyptiennes q ( j), d,
KO^ 2'
:
« ville »,
ég. bakit
voyelles.
;
on y
11U30T,
lit
hllOJ, hll«30V, JinC au
une,
Cinque manoscrlUl
mais ce n'est
là
lieu de
qu'une exception.
îlllOJ, 11Cf.
coptl délia Jiiblioteca nationale di Torino.
Fr.
Rossi,
Changements de
^OJK, eOîK dre »
;
« le tien, la
tienne «
ces mots devraient selon
les autres
verbes bilitères
Exception
Devant
:
W se maintient
OT
OT
du mot,
pronom JtOT if
à eux,
JtOJTen
cyOVcyT
« trou »,
^^
Devant
OV
2.0TcyT
a «
Sous Vinfluence d'une
se change en
\HJULjepOVC\HJUL Jérusalem.
Abréviations.
Le mot ^"i^ ne prend crit
njl^ même dans
pas le
les dérivés
Un
substantif ne prend pas d'article
I.
Quand
50
premier
-
'
formé abrégée ou
ait la
IX J-JteS-HJ
'
'
0V-J^g-2tUJ)JT
«
Quand
2,
il
StXl^C-nOT^
Un nom
3.
.
53
'
4.
tles
eqKOJ^ Dans
maison
la
une plantation
»
que
:
;
d'oliviers »
une couronne d'or
«
mère de DieJ
« ((
sanguinaire »
;
»,
» ;
;
^^-OJOV
ep-JloSj
« glorifier »
pécher
«
;
».
*:
: ^^ni.T e-p
Kep^oi" heoK ^^lt^h
pour lequel on m'a
III.
Sing.
GÉNITIF
établi
il^Çf
s'emploie
Jean
5.
«
/.oiv>)
nemù, mmù,
i.
JULJW.OJt
2.
JULJULCUTejl
5.
JULJULCUÔV
ÀlllOC sert d'état pronominal à la préposition Jl (Al) (316).
1, 30.
mmo
PI.
comme pronom
4. Ex. 12,
dans la
DU PRONOM PERSONNEL.
JULJULO
f.
^
^
:
m. JULJULOq
3
»
l'Evan-
nos maisons à nous » \
ACCUSATIF
ET
hpeçf^JtOJty
moi-même prédicateur
m. JULJULOK f.
Ce mot
((
JULJtlOJ
I.
2
1.
juic^Jiov't" « je
:
^,nOK eTl^'ï'^l.T
JteJT-HOT l^nOSl
Il
«c'est de
\
Apposition à l'adjectif possessif
66
2.
tu crains Dieu, toi » \
c^iLJ
65
;
un autre pronom pour «n renforcer
Apposition au complément
gile «
nominale (555)
:
il
).
Apposition au sujet
O*
personnels.
2.
:
Gen. 22, 12.
3.
2 Tim.
1,
11.
27.
dérive de la préposition complexe n-amou, qu'on trouve
Ramesside
'mmù
».
;
namoù avec
l'accent sur la finale est devenu
Maspero, Revue Critique, 16 Sept. 1905,
p.
209.
Formes
Dans
1.
sens du génitif
les
:
OViJ
JlJiiL JULJULOîTeJt « qui d'entre vous
Après
2.
2S:^(^
«
:
»,
C^
Après
^en
Le pronom
sommes
IV.
1.
2.
3.
un d'eux
»
;
^JT^H
:
« l'avant »,
« à ta droite »
JtJLliLOÇf «
« par sa
sert aussi
l-Sl)
;
devant
»,
^-^gOV
^J^«S.^OT lui »
llllJJt
de renforcement
i>
;
«
*.
même
»
de complément direct à
ilTextOTCMcyT
JULJULOÇJ
:
'\
propre volonté »
la
nous
«
venus l'adorer »^.
Sur l'emploi de
voici
)>
JULJULO
forme pleine des verbes
rai le
T-^H
necf OTOîai JULllJJt llJULOCf
4.
Il
« côté »,
particule
la
«
? ».
CiX.OTJJl^«. JULUOK
JtlliLOÇ[ « derrière lui 5.
JULJULOÎOT
adverbes de lieu formés de OVJJt«S.ll « droite
les
gauche
« l'arrière »
33
personnelles.
JUL-
JULJULO^
comme
préposition, voir 316.
Autres formes personnelles.
y a en copte un certain nombre de mots qui suivent en gêné-
nom ou
le
pronom personnel pour en modifier
le
sens.
67
Les
:
^«Î!^
aussi
XXJ^X^,V^,T^
seul
THp^*
tout
itOT^î.Tî*'
de soi-même.
5.
p«3
même.
6.
epHOV
ensemble.
4.
Parmi ces mots, quatre sont toujours à
deux autres sont
l'état
pronominal
;
les
invariables.
68
Formes personnelles.
34 m. gtt5(J
3
^OJC
f.
Ex
m.^iXeq ^OJÇf « qu'il se sauve lui-même » ^ULOT eSO^ ^JJtiX. hTeK$yTeJULTiX.KO ^CMK « sors
:
'.
JUL«î.peçf
de ne pas périr
toi aussi »
69
2°.
Sing.
JULJULiJ.ViX.T«^
m.
JULJtliS.TiX.TK
f.
)txiXl.v^.'t
de vous seuls
pas bon
»
que l'homme
Sing.
1.
2
soit seul »
Pour
m.
m.
THpçf
f.
THpC
la 2 pl.
on se
avec vous tous
»
7.
((
jpeJULhx«J^J
Luc
2:î,
THp^
sert
.35.
Gen. 47, 23.
de
«
la
5.
n'est
THpeJI
i.
2.
(THpTeXl)
3.
THpOV
THpOT
terre entière
THpov 2.
il
«tout».
.-
inusité
JteJtlCUTeJI
THpOT
^.
THpq
4. Gen. 2, 18.
cyounj JULJULiî.v^T^
PI.
(THpj)
nJKiX.^J
JULJULiî.T4S.Teit-eHJiov
''.
THpT THpK
f.
3
1.
JULiJLiî.Viî,TOT
3.
in eepe njptujuij
3.
Jl
JULJUL^.TiX.TeJl-eHJlOV
2.
^.
70
«
JULJ«.«Î.Vv ^jTeji-eHJïov
jtiî.jiec
».
i3Lix^.v^,TC
f.
:
seul
((
Pi.
jm. JllJUL^TiJ.Tq
Ex
afin
^.
ilJUL\H Ô^ « ces deux c(
au
qui précède, (ar-
au singulier, masculin avec féminin
:
»'.
préceptes »\
nj-JULeT-CJliS.V JULJLliS,OHTHC «
les 12 disciples ».
•j^-JULH-t" ilSiS-KJ « les 10 villes »\
IlJ-qTOVTviK^
« les quatre angles
nJ-qTOYOHOV
« les quatre vents
Me.
6, 41.
2.
Mt. 22, 40.
».
».
Le verbe auquel ces mots servent de
1.
it'9
cye Jta)0
3.
Jt,
au de-
heSiî. « 4 myriades »
000 000
moyen de
2
JtoSi
pi
la
;
:
((
100 000
Le nom de
»
ordinaire.
met toujours après
se
OS^ « myriade
loooo, on emploie
les
», etc.
sujet se
3.
Mt.
met au
4, 25.
pluriel
:
18O
Nombres
78
hze
^^pocf