Formation en Naturopathie Module 8 [PDF]

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Zitiervorschau

FORMATION EN NATUROPATHIE MODULE 8

LES ALIMENTS ET COMPLÉMENTS SANTÉ Dans le précédent module, vous avez étudié les bases d’une alimentation saine. Tout d’abord, pensez à utiliser toutes ces connaissances sur vousmême, car un bon thérapeute holistique est un praticien en pleine santé et disposant d'un niveau d’énergie élevé. De plus, tendre vers une alimentation « idéale », vous permettra de vous rendre compte des difficultés que ces changements peuvent engendrer. Dans ce nouveau module, nous allons nous intéresser en profondeur aux catégories qui constituent les piliers de l’alimentation santé : les fruits et légumes, les légumineuses, les céréales complètes, les oléagineux, les graines, les produits d’origine animale, l’hydratation, ou les condiments. Nous aborderons également les compléments alimentaires, les vitamines et les minéraux pour comprendre comment les utiliser et les conseiller.

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LES FRUITS ET LES LÉGUMES Nous avons abordé l’importance d’une alimentation à base de plantes. Nous allons maintenant décrire les points nutritionnels qui en font des aliments « santé » à part entière.



Beaucoup de nutriments et peu de calories

Les fruits et légumes contiennent une grande concentration de vitamines, minéraux, antioxydants, phytonutriments. Ils sont également, pour la plupart, faibles en calories. Pour vos patients, manger une grande quantité de fruits et légumes équivaut donc à retirer l’une des contraintes les plus difficiles à gérer lors d’un changement alimentaire : la privation. En effet, la plupart de vos patients font l’amalgame entre consommation de légumes et régime. Vous pouvez toutefois leur indiquer que s‘ils décident d'avoir un plat à base de légumes, une assiette pleine reste tout à fait acceptable. Ils ne doivent pas réfléchir en termes de quantité, mais en termes de satiété. Cette notion est bien plus simple à gérer avec une alimentation à base de plantes, car l’estomac se remplit plus facilement que lorsqu’une personne consomme des produits transformés. Les fruits sont plus énergétiques que les légumes à cause de la présence en sucres (le fructose) qui s'avère être une excellente source d’énergie, facile digérer et à absorber.

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Les fibres

Les fibres permettent d’améliorer les troubles digestifs et notamment la constipation. En réalité, les fibres sont des molécules que notre organisme ne peut pas digérer et assimiler. Pendant longtemps, les nutritionnistes ont pensé que les fibres ne servaient à rien, et qu’il fallait s’en passer pour alléger le travail du corps en termes de digestion et d’assimilation. Lorsqu’ils ont testé des régimes sans fibre, ils se sont rendu compte que la plupart des patients développaient des troubles digestifs ou des problèmes de santé importants. À l’inverse, les personnes consommant beaucoup de fibres étaient en meilleure santé et avaient moins de problèmes digestifs. Depuis, les recherches ont évolué. Les scientifiques ont maintenant découvert l'importance des fibres dans une alimentation saine. En réalité, les fibres nourrissent un certain type de bactéries extrêmement importantes du microbiote intestinal. Ce type de bactérie est indispensable pour la diversité du microbiote, ainsi que pour un système digestif efficient. Les chercheurs ont fait le lien entre le déficit de ces bactéries et les troubles digestifs, les inflammations chroniques, le surpoids… Autre point important concernant les fibres. Les fruits contiennent une quantité importante de sucres. Il est généralement recommandé d’éviter les sucres pour une bonne santé. Mais le sucre des fruits (ou fructose) n’est pas à inclure dans cette catégorie, bien au contraire. La présence de fibres rend le sucre complet, rempli de nutriments, contrairement au sucre raffiné dont l’enveloppe a été enlevée. Première conséquence directe : le sucre de nombreux fruits n’a pas le même index glycémique, et donc le même effet sur la glycémie que les biscuits sucrés ou sodas. C’est ainsi que certains médecins spécialisés en maladies chroniques telles que le diabète, intègrent les fruits dans les habitudes alimentaires de leurs patients malgré la présence de sucre.



Les macronutriments

Les macronutriments correspondent aux glucides, aux lipides et aux protéines. Nous ne pouvons pas vivre sans eux, même pour une courte période. Ils sont nécessaires pour la croissance, le développement, la circulation du sang, ou les fonctions cognitives. Les fruits et légumes sont une source saine de glucides et contiennent naturellement peu de graisses. L’avocat fait exception avec une teneur en graisses très élevée, mais avec une grande quantité d’oméga3, ce qui en fait un atout indéniable pour la santé. Les fruits et légumes contiennent également des protéines, notamment les légumes verts à feuille. Les épinards sont d’ailleurs une excellente source de protéines avec une teneur qui est proche de 50 %.



Les micronutriments

Les micronutriments désignent les vitamines et minéraux dont le corps a besoin en petites quantités. Les micronutriments comprennent les vitamines A, C, E et D, toutes les vitamines B, les minéraux comme le zinc, le sélénium, le fer, le magnésium et le calcium. Là encore, les fruits et légumes disposent d’une grande concentration en micronutriments. Chaque couleur a des propriétés antioxydantes différentes, ce qui est un bon repère pour vos patients. Le but premier est donc de diversifier la consommation de fruits et légumes, chacun étant constitué d’un mélange de nutriments qui lui est propre. Comme nous l’avons vu dans le module précédent, les fruits et légumes n’apportent quasiment pas de vitamine D et de vitamine B12 à l’organisme. Nous reviendrons d’ailleurs sur les recommandations concernant ces deux vitamines à la fin de ce module.



Guérir et prévenir

Toutes les études arrivent à la même conclusion : une consommation quotidienne et importante de fruits et légumes améliore considérablement la santé et participe à la prévention des maladies. Votre patient doit essayer de composer son alimentation principalement à partir de fruits et légumes frais, entiers, crus, et à tous les repas. Ils possèdent des propriétés anti-inflammatoires, régulent l’équilibre acido-basique du corps, sont énergisants (car ils sont vivants), détoxifiants, boostent le système immunitaire, aident à perdre du poids, préviennent les maladies chroniques, améliorent la longévité… Conseillez à vos patients de manger la plus grande variété possible de fruits et légumes, de préférence biologiques, locaux et de saison. Les raisons à évoquer sont les suivantes :

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Ils sont plus riches en nutriments, donc nettement meilleurs pour leur santé que ceux qui proviennent de la filière classique ou qui nous parviennent de l’autre bout de la planète. Ils contribuent à l’intégrité de la planète en ayant un impact carbone relativement faible.

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On regroupe les fruits et les légumes en différentes catégories en fonction de leurs valeurs nutritives. Chaque catégorie est associée à des micronutriments communs. Il est donc important d’utiliser cette classification pour vérifier si votre patient s’alimente de façon variée. Pour les fruits : -

Les baies et fruits rouges : fraises, framboises, cassis, groseilles, myrtilles… Les fruits à noyau : abricots, cerises, nectarines, prunes, pêches… Les agrumes : mandarines, clémentines, oranges, citrons, pamplemousses… Les fruits tropicaux : ananas, bananes, mangues, noix de coco, fruits de la passion, papayes… Les melons : melons, pastèques… Les fruits à pépins : poires, pommes, figues, kiwis, dattes, raisins…

Pour les légumes : -

Les légumes fruits : tomates, avocats, concombres, aubergines, olives, courgettes, potirons, courges… Les légumes feuilles : salades, épinards, roquette, choux de Bruxelles, choux kale, pissenlits, orties, endives, oseille… Les légumes racines : betteraves, carottes, radis, rutabaga, navets… Les légumes bulbes : oignions, ail, poireaux, échalotes… Les légumes fleurs : choux fleur, brocolis, artichauts… Les légumes tiges : asperges, céleri, rhubarbe, fenouil… Les légumes tubercules : pommes de terre, patates douces… Les légumes pois/grain : haricots verts, pois jaunes, petit pois, maïs…

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Pour que l’apport en micronutriments de votre patient soit idéal, voici un récapitulatif des conseils à lui donner : -

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Mangez plus de légumes que de fruits sur l’ensemble de la journée. Même si les deux sont importants, la balance doit toujours pencher du côté des légumes. Dans la part de légumes, mangez en majorité des légumes à feuilles et des légumes à fleurs. Là encore, tous sont importants, mais ces catégories doivent être majoritaires. Mangez bio, local et de saison. À chaque repas, diversifiez les couleurs. Cela permet de varier les apports en antioxydants. Rappelez-vous l’adage utilisé en médecine chinoise : « 5 couleurs par repas ». Privilégiez les aliments crus ou à la cuisson douce. Évitez les jus de fruits du commerce (l’index glycémique est très élevé et ils sont pauvres en nutriments), les fruits et légumes en conserves, les légumes déjà cuisinés, surgelés, etc. Pour les personnes ayant une digestion difficile, commencez par des smoothies frais et faits maison, en mixant fruits et légumes.

Passons maintenant à la catégorie suivante.

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LES LÉGUMINEUSES Cette catégorie est souvent peu présente dans notre alimentation. Les légumineuses sont réputées difficiles à digérer, ou susceptibles de provoquer des ballonnements et des gaz. Pourtant, elles sont indispensables dans une alimentation santé. Elles devraient être consommées quotidiennement pour leurs bénéfices sur la santé, la satiété qu’elles procurent, ainsi que leur coût est limité.



Les macronutriments

Les légumineuses sont une excellente source de protéines végétales. Par exemple, les pois chiches contiennent 19 grammes de protéines pour 100 grammes, contre 22 à 25 grammes pour la viande blanche ou rouge. Elles représentent un excellent moyen de diminuer la consommation de produits d’origine animale, tout en conservant un apport en protéines suffisant. Les légumineuses n’ont quasiment pas de matières grasses, ni cholestérol. Elles ont un index glycémique relativement bas, apportent une énergie durable, sont pauvres en calories, même si elles contiennent souvent des glucides.



Les fibres

Les légumineuses sont riches en fibres. Elles jouent un rôle majeur dans la digestion, la santé du colon (particulièrement du gros intestin) et l’élimination des déchets. De plus, les fibres ont un impact positif sur la régulation du cholestérol, sur la glycémie, sur la pression artérielle, la détoxification et le maintien d’un poids santé.



Les micronutriments

Les légumineuses, tout comme les fruits et les légumes, possèdent de nombreuses vitamines et minéraux, excepté la vitamine D et la vitamine B12. Elles sont riches en minéraux tels que le fer, le magnésium, le zinc, le potassium ou le calcium. Chaque variété a ses particularités, d’où l’intérêt de les varier le plus possible. Conseillez également de les tremper, plutôt que de les cuire à la vapeur forte, pour conserver au maximum leurs propriétés nutritives. copyright merformer.com

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Guérir et prévenir

Grâce à leur teneur élevée en fibres et en nutriments, une consommation quotidienne de légumineuses protège contre de nombreuses maladies : cancers, maladies cardiovasculaires, hypertension, diabète, ostéoporose, surpoids. Toutes les études s’accordent à prouver leur intérêt pour la santé. Vous devez donc conseiller à vos patients de les incorporer dans leurs habitudes. Précisez qu’il s’agit de légumineuses non préparées et non cuisinées, et qu’ils devront les acheter la plupart du temps sèches. Pour améliorer leur digestion, un trempage d’une nuit minimum est conseillé. La cuisson varie de 30 minutes à 1h selon la variété. Il est possible les faire cuire en grande quantité et les conserver au réfrigérateur. Elles peuvent ainsi être incorporées tous les jours dans les repas sans nécessiter de cuisson quotidienne. Voici quelques conseils pour consommer intelligemment les légumineuses :

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Achetez des légumineuses non préparées et sèches, évitez donc les conserves ou les plats préparés. Souvenez-vous de les tremper. Mangez quotidiennement une grande variété de légumineuses : pois chiches, lentilles, haricots blancs, haricots azukis, haricots noirs, haricots rouges, pois cassés… Mélangez-les à des légumes. Les légumineuses s’accordent avec tout : salades, poêlées, soupes… Elles peuvent aussi être consommées sous forme de purées, de sauces… Les personnes se plaignant d’une digestion difficile peuvent les intégrer progressivement. Elles commenceront par une petite quantité, puis augmenteront les portions au fur et à mesure.

Enchainons avec la catégorie suivante. copyright merformer.com

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LES CÉRÉALES COMPLÈTES ET NON RAFFINÉES Le problème des céréales raffinées réside dans le fait que leur enveloppe extérieure a été enlevée. Depuis le développement de l’agriculture il y a 10 000 ans, les peuples ont toujours consommé les céréales entières. Ce n’est que depuis 200 ans qu’elles sont broyées et séparées de leur enveloppe. Le produit raffiné, sans enveloppe, à l’origine de la farine blanche que nous connaissons, perd la quasi-totalité de ses atouts nutritifs : vitamines, minéraux, fibres. Les céréales raffinées sont maintenant ancrées dans les habitudes alimentaires modernes, et sont consommées à grande échelle, malgré leurs méfaits. La majorité des produits transformés sont d’ailleurs composés de céréales transformées et raffinées. L’index glycémique de ces produits est extrêmement élevé. On leur associe un risque de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires ou de prise de poids. À l’inverse, les céréales complètes, telles que nous les trouvons dans la nature, et qui ont conservé leur pellicule enveloppante, ont une très grande valeur nutritive. Voilà pourquoi les experts nutritionnels conseillent de les consommer quotidiennement. Attention, les industriels jouent sur ces recommandations et il est fréquent de lire la mention « céréales complètes » sur les emballages.

Vos patients peuvent donc se retrouver piégés en essayant de consommer des aliments complets. Expliquez-leur que les bienfaits pour la santé sont associés aux céréales naturelles, complètes et non modifiées, car les procédés de cuisson des produits transformés, ainsi que l’ajout de substances chimiques a totalement dénaturé leurs qualités nutritives.

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Le cas du gluten

Faisons un aparté pour nous intéresser au régime sans gluten, très en vogue actuellement. Le problème ne provient généralement pas du gluten, mais des transformations que subit la farine de blé. La toxicité et l’acidité des produits qui en sont dérivés (pâtes, pain, biscottes), pourrait expliquer cette intolérance grandissante. Autre point à prendre en compte : la consommation massive de gluten dans notre société se fait au détriment d’autres aliments tels que les fruits et les légumes. Le risque d'intolérance en consommant une alimentation riche en fruits, légumes et blé complet, n’est pour le moment pas établi. Il est aussi important de préciser que les personnes intolérantes (ou qui par choix ne souhaitent plus consommer de gluten), et qui continuent de consommer des produits transformés sans gluten, subissent les mêmes conséquences négatives que les personnes ayant une alimentation à base de gluten. Si votre patient est intolérant au gluten, il vous faudra l’orienter vers une consommation de céréales complètes, naturelles et sans gluten, telles que le sarrasin, le quinoa, l’amarante, le riz et le millet. Vous pouvez également proposer un régime sans gluten et sans lactose aux personnes souffrant de maladies ou de douleurs chroniques. L’objectif premier reste de rétablir l’équilibre acido-basique en alcalinisant leur alimentation pour contrecarrer les méfaits de l’acidose. Rappelons aussi, avant de nous intéresser aux propriétés nutritives des céréales sans gluten, que pour l’équilibre acido-basique, elles restent acidifiantes, même si elles le sont moins que les céréales raffinées. Les portions consommées doivent donc être nettement inférieures à la consommation de légumes, légumineuses et fruits.

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Les macronutriments et les calories

En termes de calories, les céréales sont comparables aux légumineuses, car elles contiennent une quantité importante de glucides. L’index glycémique est cependant plus élevé que celui des légumineuses, même s’il est modéré. Elles constituent donc une excellente source d’énergie. Elles disposent également d’une quantité non négligeable de protéines, leurs acides aminés étant complémentaires à ceux des légumineuses. Pour les végétaliens qui ne consomment aucun produit animal, cette complémentarité aboutit à sur un apport complet en acides aminés essentiels.



Micronutriments

Leur richesse en antioxydants, en vitamines, en minéraux et en phytonutriments contrebalance leur acidité, et justifie leur impact positif sur la santé digestive. Tout comme les légumineuses, les céréales possèdent une grande variété de vitamines (à l’exception de la vitamine D et de la vitamine B12). Pour assurer la conservation de ces nutriments, ainsi qu’une bonne digestion, le trempage et la germination sont à recommander à vos patients.



Les fibres

Il s’agit d’une des grandes qualités des céréales complètes : elles contiennent une quantité importante de fibres. Nous vous avons expliqué leur rôle primordial sur la santé digestive de l’organisme. Elles ont également un impact positif sur le taux de cholestérol sanguin et la glycémie. De plus, elles diminuent les risques cardiovasculaires et les maladies chroniques.

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Guérir et prévenir

Le principal atout des céréales complètes est donc leur teneur en fibres, nutriments et glucides de qualité, source d’un apport énergétique important. En les consommant une à deux fois par jour, dans des proportions toujours inférieures aux légumes et fruits, elles améliorent la santé et sont un des piliers incontournables d'une alimentation saine. Voici une liste de céréales complètes que vous pouvez fournir à votre patient, l’objectif étant de les varier quotidiennement : riz brun, rouge ou sauvage (sans gluten), amarante (sans gluten), sarrasin (sans gluten), boulgour, maïs (sans gluten), millet (sans gluten), kamut, avoine (peut contenir du gluten…), quinoa (sans gluten), seigle, sorgho (sans gluten), épeautre, son, orge. Voici quelques conseils que vous pouvez lui donner : -

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Consommez exclusivement des céréales complètes, naturelles, non modifiées et non transformées. Achetez vos céréales sèches, non cuisinées et préparez-les vousmême. Utilisez le trempage et la germination afin d'en réduire le temps de cuisson et la perte de nutriments. N’achetez plus de boites de céréales du commerce, de mélanges préparés, de barres de céréales, de biscuits même complets, car ce sont des produits transformés et les bienfaits évoqués ne se trouvent pas dans ce genre de produits. Ils sont même mauvais pour la santé. Consommez une à deux espèces de céréales par jour, mais elles ne doivent pas composer la majorité du repas. Elles constituent un accompagnement des légumes, fruits et légumineuses.

Si le patient mange du pain, il doit compter le pain dans sa portion de céréales. Le mieux est de commencer avec du pain à base de farine complète. Le pain au levain, avec une fermentation lente, est à conseiller. Il faut évidemment arrêter d’acheter les pains industriels. L’idéal est une consommation occasionnelle, par plaisir, plutôt qu’une consommation quotidienne. Passons maintenant à la catégorie suivante.

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OLÉAGINEUX ET GRAINES L’atout santé des oléagineux et des graines a été découvert assez récemment. Longtemps ils ont été considérés comme des aliments à éviter, car très riches en graisses. Désormais, les fruits secs oléagineux, et les graines entières et crues (non grillées, salées ou sucrées) font partie intégrante d’une alimentation santé. De même, les oléagineux et les graines naturelles, non salés et non sucrés, apportent une satiété rapide. Habituellement, la présence de sucre et de sel agit sur le cerveau comme une drogue, ces produits sécrétant des hormones de bien-être qui poussent à les surconsommer. Les oléagineux et les graines contiennent également une grande quantité de graisses de qualité, à haute teneur en oméga-3. Rappelons que les graisses sont indispensables à l’organisme, car elles entrent dans la composition des cellules du cerveau et du système nerveux.



Les macronutriments et les calories

Les oléagineux et les graines ont des compositions très différentes selon leur variété. Certains contiennent beaucoup de glucides, d’autres plus de protéines. Ils restent globalement très riches en graisses ce qui les rend relativement caloriques. Ils disposent d’un index glycémique bas (aux alentours de 15), et sont une excellente source d’énergie. Ils peuvent être consommés en plus grande quantité chez les sportifs et les individus très actifs, mais les personnes peu actives doivent éviter de les surconsommer, car cette énergie importante peut engendrer une prise de poids. Les personnes qui veulent mincir doivent en manger, mais dans des proportions raisonnables. Comme nous l’avons mentionné, les oléagineux et les graines sont une excellente source en oméga-3. Ils sont donc très utiles pour rééquilibrer l’apport en oméga-3/oméga-6 qui penche bien souvent en faveur de ce dernier. Attention, certaines graines et oléagineux contiennent majoritairement des oméga 6, comme les noix de cajou ou les graines de tournesol. Une fois de plus, il est important de varier les apports. Souvenez-vous également qu’ils contiennent des protéines végétales. À titre d’exemple, 100 grammes d’amandes contiennent 21 grammes de protéines.

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Les nutriments et les fibres

Les oléagineux et graines sont très riches en vitamines, et surtout en minéraux comme le calcium, le magnésium, le manganèse, le sélénium, le fer, le cuivre et le zinc. Ces vitamines et minéraux se trouvent dans différentes proportions, il est donc utile de consommer plusieurs variétés. Comme tout aliment à base de plantes, les oléagineux sont très riches en fibres, ce qui a un impact positif sur la digestion et le corps en général.



Guérir et prévenir

Leur richesse en graisses saines aide à combattre l’inflammation, protège des maladies chroniques, et permet le fonctionnement optimal des cellules, des tissus et des organes du corps. Les oléagineux et graines influencent la glycémie, régulent la satiété et aident à prévenir du diabète. Ils permettent aussi d’améliorer la santé de la peau, des cheveux, des ongles.

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Il est important de consommer différentes variétés : -

Fruits secs oléagineux : amandes, noisettes, noix de cajou, noix du Brésil, châtaignes, noix de macadamia, cacahuètes, noix de pécan, pistaches, noix… Graines : pignons de pin, chia, courge, sésame, tournesol, lin, chanvre...

Voici quelques conseils pratiques à donner à vos patients : -

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Mangez des oléagineux et des graines non grillées, non salées, non sucrées, entières et naturelles. Pour ceux qui ont du mal à les digérer, utilisez le trempage. Après trempage, elles peuvent être stockées dans le réfrigérateur. Variez leur consommation. Essayez les pâtes naturelles ou les beurres (amandes, cacahuètes) en veillant à ce qu’il n’y ait aucun sucre ajouté. Après trempage, vous pouvez les préparer au mixeur. Incorporez des graines dans les plats. Elles donnent du goût et du croquant aux salades, aux soupes, aux mélanges de légumes. Vous pouvez les utiliser de la même façon que les épices ou les herbes aromatiques. Consommez-les entre les repas ou avant une séance de sport.

Passons désormais au point suivant : une consommation faible de produits d’origine animale.

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LES PRODUITS D’ORIGINE ANIMALE Les habitudes culturelles ont placé ces produits au centre de nos habitudes alimentaires. Désormais consommés en trop grande quantité et de mauvaise qualité, les produits d’origine animale sont devenus des aliments à manger avec modération. Jamais par le passé l’homme n’a consommé autant de produits d’origine animale et de si mauvaise qualité. Certes la viande a toujours, ou presque, fait partie de l’alimentation de l’homme, mais les quantités consommées étaient raisonnables. Le corps n’est absolument pas fait pour absorber de telles quantités de viande. On considère en effet que les produits d’origine animale sont dangereux pour la santé lorsque leur consommation dépasse 35 % de l’apport alimentaire total.

De plus, les conditions d’exploitation et d’élevage des animaux se sont énormément dégradées. Leur nourriture également. Les poules, les vaches, les cochons ont maintenant besoin d’antibiotiques, prennent régulièrement des hormones, souffrent de cancers ou d’autres maladies. Il est aisé de comprendre que manger des animaux malades, ne permet pas à l'homme d'être en bonne santé.

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Aussi, dans l’approche holistique, l’environnement joue un rôle capital pour la santé de l’individu. Nous ne pouvons plus nier l’impact négatif sur la planète que représente la surconsommation de produits d’origine animale. Entre les forêts rasées, les champs d'OGM et les pesticides massivement utilisés dans l’alimentation des animaux, la pollution des eaux, le surplus de CO2 dans l’atmosphère, certains spécialistes du climat avancent que ces aliments engendrent la plus importante source de pollution sur Terre. Nous ne parlons pas non plus des conditions d’élevage qui se sont dégradées au point de faire grandir les animaux dans des enclos où ils ne peuvent même plus bouger. Il en est de même pour le poisson et les produits de la mer qui sont désormais victimes de la pollution des océans. Ils contiennent des quantités importantes de mercure et d’autres toxines dans le corps. La consommation de produits d’origine animale issus de la filière biologique n’est pas concernée par les problèmes que nous venons de développer. Ces produits disposent d’importantes qualités nutritives et d’un bon rapport oméga-3/oméga-6, contrairement à ceux venant de la filière classique. Il faudra donc orienter vos patients vers les produits d’origine animale issus de la filière biologique, en donnant les raisons que nous venons d’évoquer.

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Quelle quantité de produits d’origine animale ?

Les produits d’origine animale ne devraient pas dépasser plus de 25 % de l’alimentation. De nombreux nutritionnistes préconisent de manger le moins possible de produits d'origine animale, mais si vous placez la barre trop haute, vos patients ne pourront pas appliquer vos recommandations. À vous donc de doser en fonction de chacun, l’objectif étant de manger de la viande, des œufs ou du poisson, une seule fois par jour. Cette mesure est indispensable pour la santé, le poids, le bien-être et la longévité. La plus grande étude nutritionnelle de l’histoire (China Study) a établi le lien entre la consommation de produits d’origine animale et la quasi-totalité des maladies chroniques existantes. En étudiant à partir de quelle quantité les effets néfastes disparaissaient, les chercheurs ont conclu que ces produits ne devaient pas dépasser 7 à 10 % de l’alimentation totale. Enfin, une autre étude a constaté que les personnes qui consommaient plus de 700 calories de viande par jour, avaient 27 % de plus de chances d’être en surpoids que celles qui mangeaient moins de 700 calories par jour.



Les nutriments, les fibres et les calories

Les produits d’origine animale sont très caloriques, car ils contiennent une grande quantité de graisses et de protéines. Ceux qui proviennent de la filière classique ont une forte teneur en oméga-6, entraînant un déséquilibre en oméga-3/oméga-6. Ils ne contiennent pas de fibres, et causent donc plus facilement cancer colorectal, problèmes digestifs, ou constipation chronique.



Les micronutriments

La densité en nutriments des produits d’origine animale est très faible, ils ne contiennent ni antioxydants, ni phytonutriments. Ils sont composés principalement de vitamine B12, contrairement aux autres sources alimentaires que nous avons évoquées. Le lait contient une grande quantité de calcium, mais celui-ci est très mal absorbé par l’organisme. De plus, la consommation de produits d’origine animale tend à provoquer une acidose de l’organisme, l’amenant à puiser dans ses réserves de calcium. Par conséquent, une consommation importante de produits laitiers est liée à un capital osseux appauvri et au risque accru d’ostéoporose. Enfin, la vitamine D est présente dans certains poissons qui contiennent lorsqu’ils sont sauvages ou issus de la filière biologique, un excellent apport en oméga-3.

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Guérir et prévenir

L’objectif premier sera de limiter la consommation de produits d’origine animale, à un seul produit par jour. Dès que votre patient est réceptif et ouvert à ce sujet, conseillez-lui de les diminuer jusqu’à qu’ils représentent moins de 10 % de son apport calorique total. Voici quelques recommandations : -

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conseils

qui

l’aideront

à

suivre

vos

Remplacez le lait, les yaourts, par du lait et des yaourts végétaux en veillant à la quantité de sucres ajoutés. Limitez la consommation de fromages, et considérez cet aliment comme un « aliment plaisir », occasionnel. Privilégiez les fromages au lait cru de brebis ou de chèvre au détriment du lait de vache. Pour les viandes et les œufs, choisissez toujours des produits issus de l’agriculture biologique et nourris à l’herbe ou aux graines de lin. Pour la consommation de poisson, privilégiez les petits poissons qui contiennent moins de produits toxiques, tels que les sardines ou le maquereau. Stoppez le thon ou le saumon d’élevage. Limitez les produits animaux grillés, car ce mode de cuisson augmente leur toxicité et l’effet acidifiant sur le corps. Pour les personnes souhaitant absolument conserver le lait de vache, il sera nécessaire de les orienter vers le lait cru, non pasteurisé, biologique et local.

Pour encourager la diminution des produits d’origine animale au profit des légumineuses et des céréales complètes, rappelez à votre client les économies d'argent qu’il fera. Le budget alimentaire peut être revu à la baisse lorsqu’on limite fortement les produits d'origine animale, même si l’on consomme des aliments de meilleure qualité. Encore une fois, à vous de doser au cas par cas, mais prenez le temps d’expliquer à vos patients les raisons qui rendent ces produits néfastes. Intéressons-nous maintenant à l’eau et autres boissons.

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L’HYDRATATION Rappelez-vous qu’en naturopathie nous attachons une grande importance au terrain du patient, c’est-à-dire à l’ensemble des liquides présents dans son organisme. Pour rappel, le corps humain est composé à 70 % d’eau. L’eau n’est pas considérée comme un aliment, mais l’hydratation est un élément-clé de la santé, du poids, de la guérison et de la prévention. Beaucoup de vos patients consomment peu d’eau à l’état pur. Ils la consomment sous forme de cafés, thés, tisanes, jus de fruits, sodas. Cependant, l’eau contenue dans ces boissons n’a pas le même effet sur l’organisme. De plus, les effets diurétiques du thé, des tisanes et du café peuvent perturber l’équilibre hydrique. La majorité des personnes que vous aurez en consultation seront en réalité déshydratées de manière chronique. C’est pourquoi lorsque nous parlons d’hydratation et de consommation d’eau durant la journée, il est important de comprendre qu’il faut parler en termes d’eau pure, car certaines boissons ne peuvent être comptabilisées dans l’apport hydrique journalier. Les symptômes communs de déshydratation chronique incluent fatigue, constipation, maux de tête, douleurs articulaires, problèmes digestifs, troubles de la pression artérielle, acidose, allergies… L’eau est indispensable pour une multitude de réactions chimiques dans l’organisme. Elle est aussi indispensable pour évacuer les toxines. Tous les liquides de notre corps sont composés majoritairement d’eau. Un individu privé d’eau pendant plusieurs jours risque une mort rapide. Votre premier objectif sera donc d'expliquer à votre patient l’importance de consommer de l’eau pure. Il doit comprendre que les autres liquides ne comptent pas réellement dans l’hydratation. Avant de parler d’eau pure, nous allons passer en revue les boissons susceptibles de faire partie du quotidien de vos patients. copyright merformer.com

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Les jus de fruits

Les jus de fruits du commerce n’ont que peu d’intérêt sur le plan nutritionnel. Ils sont très sucrés, et même ceux qui n’ont pas de sucres ajoutés, ont un index glycémique extrêmement élevé. De plus, la transformation et la pasteurisation du produit pour sa commercialisation détruisent la majeure partie des vitamines, fibres et antioxydants naturellement présents dans les fruits. Les jus de fruits du commerce sont très acidifiants et contribuent fortement au diabète. Seul le jus de fruits frais, naturel, fait maison, composé de fruits entiers, et consommé rapidement, est potentiellement sain pour la santé.



Les sodas et les boissons zéro

Tout le monde le sait, les sodas sont remplis de sucres raffinés et d’additifs dangereux. Ils sont la boisson toxique par excellence pour notre organisme, et participent à l’épidémie actuelle des maladies chroniques. L'arrêt de leur consommation est un passage obligé dans l’amélioration de la santé. Beaucoup de personnes s’orientent vers des boissons zéro calorie dans lesquelles les sucres ont été remplacés par des édulcorants tels que l’aspartame. Les effets sont tout aussi néfastes pour la santé, car ces substances toxiques trompent l’organisme en reproduisant les effets du glucose, favorisant ainsi la prise de poids. •

Le café

Cette boisson est devenue surconsommée dans la majorité des pays industrialisés. Le café est une boisson qui, à la base, possède des atouts indéniables pour la santé. Le café contient de puissants antioxydants. Il contient également de la caféine qui, à petites doses, est bénéfique pour stimuler le métabolisme. Deux problèmes majeurs peuvent survenir : la surconsommation, ainsi que l’achat de café non biologique. Les bienfaits naturels du café provenant de l’agriculture biologique sont plus nombreux. De plus, le café non biologique est toxique, car sa production nécessite une utilisation importante de pesticides. La présence de caféine rend cette boisson addictive, et altère les fonctions cérébrales et l’humeur. Le café a également un effet négatif sur les glandes surrénales, il perturbe le niveau d’énergie naturelle du corps, il est extrêmement acide, et il impacte la santé des os en favorisant l’ostéoporose et l’inflammation chronique.

Conseillez donc à vos patients de diminuer fortement leur consommation de café. Leur objectif étant de consommer au maximum un café par jour, pour ensuite réduire ce chiffre. copyright merformer.com

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Le thé et les infusions

Le thé possède aussi de la caféine en quantité importante, ce qui le rend acide pour l’organisme. Les infusions de plantes, par contre, sont généralement alcalines. Conseillez à vos patients de les consommer pour soulager ou prévenir l’apparition de maladies. Nous vous donnerons d’ailleurs de nombreuses recommandations dans les prochains modules. Le thé vert est riche en antioxydants qui permettent de contrecarrer les méfaits de la caféine. De plus, il a un pouvoir détoxifiant et améliore la digestion. Le thé vert n'est en aucun cas obligatoire dans une alimentation santé, mais vous pouvez le proposer à vos patients pour les aider à diminuer, voire à stopper le café.

Les autres thés ne disposent pas de composants qui contrebalancent les méfaits de la caféine, ils ne possèdent pas non plus des atouts trouvés dans le thé vert. Il est donc préférable de les éviter au même titre que le café. Conseillez également à vos patients d’éviter les sachets de thé commerciaux. Ils sont fabriqués à partir de plantes de mauvaise qualité, ont peu de valeurs nutritives, et il n’est pas rare aussi d’y retrouver des additifs ou même du sucre ajouté.



L’alcool

L’alcool est un neurotoxique hautement addictif qui perturbe le fonctionnement des neurones, des cellules du cerveau, du foie… Il est absolument à éviter. L’alcool est très calorique, c’est même la substance la plus calorique derrière les lipides. Il participe fortement à acidifier l’organisme et contient beaucoup de sucre.

Les femmes éliminent moins facilement l’alcool que les hommes. Ses effets sont donc plus toxiques pour elles. Il est important de préciser que la consommation d’alcool durant la grossesse est strictement déconseillée. Il en est de même pour tout problème de fertilité. L’alcool est hautement addictif et destructif. Il altère les fonctions du cerveau, la conscience et les comportements. Sa consommation cache souvent des problèmes psychologiques importants : stress, anxiété, dépression… La consommation d’alcool est aussi liée à une surconsommation alimentaire. Ses effets sur le cerveau tendent à perturber la notion de satiété et poussent la personne à manger toujours plus. Il est donc conseillé de ne pas consommer d’alcool, ou seulement occasionnellement. Certaines personnes attribuent au vin rouge des bénéfices sur la santé si sa consommation n’excède pas un verre de vin par jour, car cette boisson est riche en flavonoïdes et en reservatrol, deux puissants antioxydants. Pour les personnes qui souhaitent continuer à consommer de l’alcool, proposez du vin rouge biologique. En effet, le vin non biologique contient nettement moins d’antioxydants, et les nombreux pesticides utilisés lors de sa production le rendent extrêmement toxique, perturbant souvent le système endocrinien.

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L’eau

La meilleure eau est généralement celle du robinet, lorsqu’elle est filtrée. Il existe dans le commerce de nombreux filtres d’excellente qualité. Par contre, il est fortement déconseillé de boire l’eau du robinet sans qu’elle soit filtrée, car on y trouve de nombreuses molécules toxiques : le fluorure par exemple. Il est conseillé de diminuer la consommation d’eau provenant de bouteilles plastiques, car les résidus plastiques sont des perturbateurs endocriniens. De plus, la qualité de la source et de la filtration laisse souvent à désirer. Il n’est pas rare d’y retrouver des bactéries, des polluants, et des taux de toxines élevés. Les seules eaux à acheter en bouteille, pour une consommation occasionnelle, sont les eaux minérales. Elles possèdent des minéraux tels que le calcium ou le magnésium, et ont un effet alcalin sur l’organisme. Vous pouvez conseiller à un patient souffrant d’acidose, ou souhaitant détoxifier son organisme, de consommer de l’eau minérale pendant 1 ou 2 semaines afin de combattre l’acidité du corps.



Quelle quantité consommer ?

Il est difficile de donner un chiffre précis, car de nombreux facteurs font varier les besoins en eau. Cela va dépendre de l’activité physique, du climat, de la nourriture ingérée, de l’état de santé, du niveau de stress… Cependant, une moyenne de 1,5 litre d’eau pure est une bonne indication. Il faut réapprendre à écouter sa soif, c’est le meilleur repère de ce dont l’organisme a besoin. Il est également conseillé de ne pas boire plus d’un verre d’eau pendant les repas. Cela dilue les sucs gastriques et perturbe la digestion. Conseillez plutôt à vos patients de prendre un grand verre d’eau au réveil, puis de répartir 1,5 litre d’eau pure tout au long de la journée, et entre les repas. Aussi, pour stimuler les fonctions hépatiques et bénéficier d'un effet alcalin, ils peuvent boire dès le réveil un verre d’eau à jeun avec du jus de citron frais. Passons maintenant en revue les condiments.

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HUILES, HERBES, ÉPICES, SAUCES ET AUTRES ALIMENTS En plus de tous les aliments que nous avons décrits précédemment, il existe d’autres catégories qui ont un effet positif sur la santé.



Les huiles

Une huile végétale renferme généralement plus de 99 % de lipides. Ni glucides, ni protides, très peu ou pas de cholestérol. Quelques vitamines et antioxydants liposolubles complètent le pourcentage. Les huiles doivent donc être utilisées en faible quantité. Les huiles diffèrent dans leur composition en acides gras. Les études scientifiques recommandent un ratio oméga-6/oméga-3 inférieur à 4/1. Comme nous l’avons évoqué, ce ratio est souvent trop important, car nous consommons trop d’oméga-6. L’huile de colza possède des acides gras dans des proportions idéales. C’est la plus pauvre (avec l’huile de noisette) en acides gras saturés. Son ratio oméga-6/oméga-3 est très bas (2 pour l’huile de colza bio). Il faut l’utiliser plutôt en assaisonnement pour limiter la dégradation due à la chaleur. D’autres huiles possèdent des quantités appréciables en oméga-3, notamment celle de soja et de noix. Les huiles riches en acides gras mono insaturés, telles que l’huile d’olive ou l’huile de noisette, sont à conseiller également. Très pauvres en oméga-3, elles sont aussi très pauvres en oméga-6. Si l’huile d’olive est complétée avec de l’huile de colza, ou bien avec une alimentation riche en oméga-3, la richesse en acide oléique permet de gêner l’apport des oméga6. L’huile d’olive est de plus très riche en antioxydants et supporte très bien la cuisson. Les huiles à proscrire à cause de leur rapport oméga-6/oméga-3 sont : l’huile de tournesol (120/1) et l’huile de pépins de raisin (140/1). Ces huiles, excessivement riches en oméga-6, alourdissent davantage le déséquilibre entre oméga-6 et oméga-3. Elles ne sont donc pas adaptées aux besoins nutritionnels. L’huile de coco, quant à elle, contient des acides gras saturés, mais serait malgré tout bénéfique pour la santé.

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Les herbes et les épices

Ce sont deux ingrédients essentiels pour la santé, car ils sont très riches en vitamines, en minéraux, en antioxydants et en phytonutriments. De plus, ils disposent d'un avantage supplémentaire : ils donnent du goût et rendent les aliments plus agréables à consommer. Ils sont donc à conseiller dans tous les plats. Voici un tableau qui vous permettra de connaître leurs effets :

Épice

Leurs actions sur mon corps

Comment les utiliser

Ail

Antiseptique et bactéricide (aide à combattre les infections et bactéries) Diurétique : utile pour les personnes souffrant de rétention Baisse le taux de cholestérol Prévient les maladies cardio-vasculaires

Incorporer l’ail, cru ou cuit, dans toutes les salades, avec les légumes…

Basilic

Aide à lutter contre les troubles nerveux : surmenage, angoisse, stress, insomnie, migraine… Améliore et régule l’estomac par son action antiseptique

À consommer de préférence frais, dans les sauces, soupes, les salades, sur la viande, le poisson ou le fromage

Cannelle

Antioxydant puissant (aide à la régénération cellulaire) Stabilise la glycémie (utile pour les diabétiques) et abaisse le cholestérol Anti-inflammatoire puissant

Incorporer la cannelle dans tous les aliments sucrés : salade de fruits, compotes, smoothies… Délicieuse dans le café ou le thé

Cumin

Antioxydant Améliore la digestion (stimule la vésicule biliaire) Combat les troubles respiratoires (asthme, bronchite…) Régule la glycémie

À incorporer dans la préparation de plats cuisinés

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Curcuma

Anti-inflammatoire (sans doute l’épice la plus efficace dans ce champ d’action) Protège et améliore les fonctions du foie Utile pour les maladies du système digestif tels qu’ulcères, maladie de Crohn, cancers… Diminue le cholestérol

À utiliser dans les légumes cuits, le riz, les pâtes, les omelettes ou œufs brouillés, les soupes, les vinaigrettes… Il faut l’associer au poivre noir, sinon le curcuma ne passe pas la barrière intestinale. Le curcuma est présent dans le curry, qui est en réalité un mélange d’épices.

Estragon

Très riche en vitamine C Améliore la digestion

À utiliser dans la cuisson des sauces, des viandes ou poissons…

Gingembre

Antioxydant (il en contient 25) Réduit nausées, vomissements et maux des transports Dissipe les ballonnements Protège le système cardio-vasculaire

Il peut être consommé frais dans les salades Intégrez-le dans les soupes, les légumes, les fruits (pêche, poire, melon, banane…)

Persil

Dépuratif sanguin Stimulant musculaire et nerveux Détoxifiant et diurétique

Le consommer frais de préférence, il se conserve très bien au réfrigérateur. Il pourra enrichir toutes les salades, les poissons, la vinaigrette…

Poivre

Diminue les ballonnements et les troubles intestinaux Améliore les troubles de l’humeur (dépression légère, stress) en jouant sur la sécrétion de sérotonine Soigne la toux Anti-inflammatoire

Plutôt que de saler les plats, prendre le réflexe de poivrer. Les effets bénéfiques sur l’organisme sont bien plus nombreux

Il existe évidemment beaucoup d’autres épices, toutes ont un intérêt sur la santé.

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Les vinaigres

Le vinaigre de cidre occupe la première place. Audelà de ses qualités gustatives, il possède de nombreux bienfaits : il est bon pour la peau, la digestion, le sang, il est anti-infectieux, antibactérien, riche en potassium… Une consommation quotidienne aurait même des effets bénéfiques sur la perte de poids. Les vinaigres blancs, de vin, ou balsamiques sont à éviter. Ils contiennent un taux trop élevé d’acide acétique (3 à 9 %) : un composant naturellement présent dans le vinaigre. Cet acide ralentit la digestion et détruit les globules rouges du sang. Il favorise l’apparition de certains problèmes de santé tels que l’anémie, la cirrhose du foie et les ulcères.



Les « sucres »

Il est important de bannir le sucre blanc raffiné pour les raisons que nous avons déjà évoquées. Le fructose est également à proscrire dans sa forme isolée, car il est toxique pour l’organisme. Nous avons aussi précisé l’intérêt de ne pas utiliser d’édulcorants qui, même s’ils ne sont pas caloriques, ont des effets similaires au sucre blanc.

Le sirop d’agave bio, le sucre de coco, le sirop de riz brun, le sirop d’érable, le miel cru sont d’excellentes sources de sucre disposant d'un index glycémique plus modéré. De plus, ils sont source de vitamines, de minéraux et d’antioxydants. Vous pouvez les proposer à vos patients, tout comme la stévia, une plante qui a l’avantage de ne pas avoir de sucre, et donc pas de calories. Bien évidemment, la consommation de ces sucres doit rester modérée.

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Les aliments fermentés

La fermentation est un procédé utilisé depuis des centaines d’années par l’homme. Les aliments fermentés regorgent de micro-organismes, dont de nombreux probiotiques. Ils améliorent la digestion, la santé et la diversité du microbiote, l’absorption des vitamines et des enzymes. Ils relancent l’immunité, et possèdent des propriétés antibiotiques et anticancérigènes. Nous pouvons citer : -

La choucroute ; Le kéfir, une boisson issue de la fermentation du lait ou de jus de fruits sucrés. La boisson obtenue est légèrement gazeuse ; Le lait de coco ; Le tempeh, qui est un produit alimentaire à base de soja fermenté ; Le miso, qui est un aliment japonais traditionnel. Il se présente sous forme de pâte fermentée, à forte teneur en protéines ; Le tamari, il désigne au Japon une sauce de soja traditionnelle, faite exclusivement avec des haricots ou des tourteaux de soja, sans ajout de céréales et autres additifs ; La sauce soja (shoyu).

Vous pouvez conseiller ce type de produits à vos patients. Ils peuvent, soit les confectionner eux-mêmes, soit les acheter bio, en vérifiant qu’ils ne contiennent ni sucre ni additifs.



Les champignons

Ils ne font pas partie des légumes et peuvent être classés dans la catégorie des condiments. Ils sont extrêmement intéressants d’un point de vue nutritif et regorgent de minéraux, antioxydants, phytonutriments et vitamines (dont les vitamines D et B12). Ils peuvent être incorporés dans tous les plats, puisqu’ils sont très peu caloriques (80 % d’eau, 10 % de fibres). Ils aident à maintenir un poids santé, protègent du cancer, boostent le système immunitaire, améliorent la digestion et la santé du cœur.



Les algues

Contrairement aux poissons et aux crustacés, les algues ne sont pas compromises par la pollution des océans, car elles ne retiennent pas les métaux lourds. Il est important d’en consommer pour conserver un apport en iode.

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LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES : VITAMINES, MINÉRAUX En naturopathie holistique, nous considérons les compléments comme secondaires. Dans un premier temps, l’alimentation doit être modifiée pour empêcher l’apparition de carences. Cependant, la majeure partie de la population a pour réflexe de prendre des compléments sans entamer de changements alimentaires ou de style de vie. Dans ce sens, la prise de compléments n’a aucun intérêt. Les compléments multivitaminés peuvent être intéressants chez les patients qui ont besoin d’un effet rapide, en parallèle des changements dans leur alimentation. Pour les conseiller, vous devez étudier les différents compléments sur le marché. Le mieux reste de choisir un complément naturel, non issu de la pharmacologie, avec le plus de vitamine C, D, B, A et E, et le moins de fer, manganèse et cuivre possible.

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La vitamine D

La vitamine D est davantage considérée comme une hormone qu’un micronutriment. La vitamine D existe sous deux formes (dans l'alimentation, comme dans les compléments alimentaires) : la vitamine D2 et la vitamine D3. La vitamine D3 se retrouve dans les graisses animales (principalement le thon, les sardines, les maquereaux), alors que la vitamine D2 se trouve en faible quantité dans certains végétaux. La vitamine synthétisée par la peau grâce aux rayons UV du soleil est uniquement de la vitamine D3. Les chercheurs ont conclu que la vitamine D3 était beaucoup plus efficace que la vitamine D2 pour obtenir le bon taux de vitamine D. Le meilleur traitement reste donc l’exposition au soleil. Voici quelques conseils pour une bonne exposition au soleil : • • •

Il est possible de s'exposer tous les jours, mais la peau ne doit pas rougir ; Il faut prendre en considération l'altitude. Plus elle est élevée, plus les UVB sont puissants ; Il faut se protéger dans les situations dangereuses pour la peau (ski, bateau, à midi ou dans les régions tropicales) avec de la crème solaire, des vêtements, à l’ombre d’un parasol ou d’un arbre.

Il est cependant judicieux, surtout pendant les saisons avec un faible ensoleillement, ou chez les personnes qui ne vont jamais à l'extérieur, de proposer un complément en vitamine D3. En hiver, plus de la moitié de la population européenne souffre de carences en vitamine D. Cette carence est associée à un risque élevé de dépression, de cancers… Elle a des répercussions sur la santé des dents, des os, des muscles, des articulations, sur le système immunitaire et le bien-être psychologique. Vous pouvez anticiper cette carence éventuelle en proposant la prise de suppléments dès le début du mois d’octobre. Les chercheurs spécialisés conseillent 2000 UI par jour, contre 400 UI pour les recommandations nationales. copyright merformer.com

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Vitamine B12

La vitamine B12 intervient dans diverses fonctions de l’organisme : la synthèse de l’ADN, le processus de production des globules rouges, le maintien de la gaine de myéline (qui isole et protège les fibres nerveuses). La vitamine B12, également appelée cobalamine, se trouve surtout dans les aliments d’origine animale : abats, bœuf, agneau, coquillages, poissons gras, œufs, fromage. Une étude parue dans l’European Journal of Clinical Nutrition, montre que le déficit en vitamine B12 est élevé chez les végétariens et les végétaliens, et que la prise de compléments ou un recours aux aliments enrichis en vitamine B12 est indispensable. C’est pourquoi nous ne vous conseillons pas d’exclure les aliments d’origine animale chez vos patients. Laissez-les décider en fonction de leurs convictions et envies personnelles. En cas de carence en vitamine B12, les symptômes peuvent être nombreux : fatigue, faiblesse, constipation, perte d’appétit, perte de poids, engourdissements, picotements dans les pieds et les mains, difficulté à maintenir l’équilibre, dépression… La carence en vitamine B12 peut être potentiellement grave. Vous pouvez donc conseiller à vos patients végétariens et végétaliens, la prise de compléments en vitamine B12. Les apports conseillés sont de 2,4 µg/jour.

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Vitamine C

La vitamine C est indispensable, en particulier en tant qu’oxydo-réducteur chimique dans l’absorption de fer, cuivre, magnésium, calcium, phosphore, etc. Elle joue un rôle de soutien pour les autres vitamines, renforce les défenses immunitaires, contribue à la formation des globules rouges et à la calcification. En dehors d’une mauvaise alimentation, de nombreux facteurs peuvent conduire à un manque de vitamine C : le tabagisme, la pilule contraceptive, les opérations chirurgicales, les efforts sportifs intenses, le stress, la dépression, les médicaments comme l’aspirine, les antibiotiques, les antalgiques, les tranquillisants. Vous pouvez compenser une carence par 2 à 3 g de vitamine C par jour, après avoir corrigé l’alimentation de votre patient.



Magnésium

L’impact d'une carence en magnésium est important et très souvent négligé. Il peut conduire à des troubles tels que dépression, autisme, épilepsie, hyperactivité, crampes, atteinte du système nerveux central, oppression respiratoire, pseudo-asthme, palpitation, tachycardie, douleurs et oppressions thoraciques, troubles digestifs, spasmes musculaires… Après un rééquilibrage alimentaire, si une carence est constatée, le sel de Nigari est un excellent complément naturel. Il peut être dilué dans l’eau, mais attention à respecter les doses prescrites, car il provoque de fortes diarrhées.



Fer

Le fer en surdose est dangereux pour la santé. Si votre patient est anémié, consultez d’abord son bilan sanguin pour vous assurer qu’il manque de fer. Si c’est le cas, le moyen le plus efficace et le plus sûr est de l’orienter vers un complément naturel à base d’algues, les plus connues étant la spiruline et la chlorelle. Il est important d’y associer de la vitamine C pour que le fer soit absorbé par l’organisme. Ces deux algues peuvent être considérées comme des compléments nutritionnels à part entière, car elles sont riches en vitamines, minéraux, en acides gras essentiels, en protéines, en acides nucléiques, en chlorophylle et en phytonutriments. Prenez le temps d’assimiler ces deux modules de nutrition. Ils seront d’un grand support dans votre pratique de la naturopathie holistique.

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